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1 Refrain : Ecran Total Ô mon étoile, quand je te vois lactée Tous les voiles de pénombre devraient bien se hâter Intersidéral états d’âmes trame non identifiée Je suis sidéré devant l’écran total Une à une les pensées se défient au cul sec, j’ai la tête qui tourne et les idées avec La lune est pleine (comme nous) silence on sirote le ciel C’est à notre goût cette constante construction qui constelle Refrain La tête placée en orbite ton cœur ton corps qui palpitent Qui fait le tour de la question, si ça te dit sois satellite Dans le creux d’une idylle volée les aveux s’étiolent et s’éthylent Est-il l’heure de filer pour un coin de toile tranquille Refrain Plume après plume, j’attends le signe L’envol dans la brume, l’instant glycérine Ni trop fort ni trop faible, touché par le glaive Lac en flammes, rames en grève, arrêtez le rêve. Troquer le scoop télé pour le télescope de l’été, des histoires désistées dérisoires à l’instar du vide Toit du monde petite blonde caresse une ivresse sans ride Campé sur mes positions je tourne en rond je suis en pleine révolution Là où tu es Le jour nuit à mon sommeil lunatique, le soleil fuit et encore je m’attarde Qu’ai-je omis de ne pas faire, dans quel omniscient état j’erre ? De toi il y eut les comètes, les envolées lyriques Les valses acharnées de poètes, les ambitions qui se fardent Les quêtes abyssales d’existence, les cachettes spatiales immenses Où es-tu ? Où sont tes dérives à vif Où est l’envol éperdu, tes récits, tes récifs ? Où sont tes voiles ? Le vent souffle-t-il toujours musical ? Là où tu es La somme nie l’existence des aléas tous alignés Alinéas béats béants n’y a-t-il point de suspension ? Aurais-je dû nier l’évidence ? Nier la futile éloquence ? Refrain De toi à moi c’est une seconde un trajet un trou noir Sans foi ni loi la vie le monde étriqué dans un boudoir Au comble d’une énième marée Je jongle entre le vide et l’entier 1 Matins Matin pourpre au demeurant, demeure voilée se meurt doucement Matin souple matelas crevé de l’air siffle le vent mauvais Matin brûlant et cette sueur celle qui te noie mieux que les pleurs Matintamarre marabouté alors que l’ombre se mue rosée Matin luné dunes anthracites croissants dorés café presbyte Sommeil amarré paupières collées rêve éveillé bâillements autistes Matin mi-figue mi-raisin migraine, éthylovée gueule d’ébène Etale des idées en bordel et au bord d’elles la foule martèle Matin brillant vénal en somme travaille alors que d’autres dorment Homme croulant sous la paperasse guette sa pause-café fugace Matin en toile qui se dévoile agnostique ostensiblement Un peu lubrique visiblement, de l’étoile au concupiscent Matin obèse tout à son aise se plaît beaucoup à s’ignorer Draps chaleureux ronronne dodu un amour de grasse matinée Matin matines sonnez-les moi ou je vais encore glander là Et pour me lever en émoi vous pouvez toujours chanter ça Créature Féroce Je compte plus mes absences Quand je t’ai sous les yeux J’suis pétri de souciance Tu vois j’angoisse pour deux Tu sais quand t’es là, le rationnel s’en va Tu sais quand t’es là, le rationnel s’en va C’est pas facile d’être encré Dans une illusion obstinée Et si le sang froid a tourné Difficile de se le cacher J’suis pris dans la mouvance Celle qui fait remuer En d’autres circonstances J’aurais bien voulu danser Tu sais quand t’es là, la raison n’y est pas Tu sais quand t’es là, la raison n’y est vraiment pas C’est pas demain qu’on doit parler C’est pas dans l’avenir qu’on doit vivre C’est maintenant plutôt que jamais Même si c’est pour en finir complètement ivre Au plaisir d’être un peu entendu Je vais la finir cette histoire Celle d’une époque révolue Mais à laquelle je veux encore croire. Je suis parti Les nuages stagnent un peu et moi je file vers d’autres lieux Une autre ville, d’autres lumières, un horizon renouvelé À la gare tout à l’heure j’ai choisi ma destination C’est pour un an, c’est pour une heure, pour changer encore de station Sédentaire, c’est dans l’air, mais plus trop dans mes ambitions J’veux voir les mers et toutes leurs terres, les trottoirs de chaque dimension Je suis parti un jour d’été d’un pays que j’appelais chez moi Oui mais la vie est un mouvement, une permanente circulation Je suis parti de ce pays, qu’on disait pourtant être le mien mais rien n’est à toi par ici, et c’est mieux ainsi, au fond Un regard dans ce train, un sourire amusé un peu gêné mais certain de cette beauté futilité Une seconde ou deux volées à la ligne tracée si droite A s’épier à s’épouser, un instant que l’esprit s’épate Une figure muette si belle, une bouche écarquillée Des yeux riants si verts un bonheur qu’on ne traduit pas L’innocence ou l’insouciance du spontané juste de quoi S’endormir le coeur regonflé d’une putain d’envie de vivre Et je veux sauter dans les bras de celle qui me sourit en passant Et un jour elle me parlera et cette fois ce s’ra pas du vent Et quand bien même si ça souffle, je serai chaud à l’intérieur Je n’pourrai être que meilleur je n’pourrai que gravir le gouffre Je pose mes lèvres sur l’image de ce regard qui m’embrasse Et plus jamais embarrassé d’être embrasé un brin grisé Je pose mes lèvres sur l’image de ce regard qui m’embrasse Et plus jamais embarrassé d’être embrasé les freins brisés Modiver Laissez-moi manger la montagne Me jeter sans comprendre dans la neige Pour qu’à nouveau la folie me gagne Pour un nouveau tour de manège Laissez-moi mangez la montagne Je vous en prie j’ai faim de sommets Quand toutes mes illusions se fanent J’ai feint la chute c’était glacé Et l’horizon enclavé me pousse À ne plus savoir où je vais Juste se dire que ce n’est pas une course Et que j’ai le droit de m’arrêter La neige fond en larmes le soleil plombe Un chaud et froid si agréable Le manteau blanc qui réchauffe le coeur La chaleur humaine douce comme du sable C’est marée basse sur les monts Et le navire reprend son trajet De l’eau est passée sous les ponts Laissez-moi tout digérer Laissez-moi manger la montagne Je vous en prie j’ai faim de sommet Que cette photo mentale m’accompagne Dès que j’aurai les yeux fermés Dès que j’aurai la fringale Dès que j’aurai besoin de mordre Dès que j’aurai une putain de dalle Et une mélancolie culminante Pour que s’arpentent les montagnes En ayant toujours aussi faim Pour que tous les mots d’hiver se soignent Pour pouvoir digérer enfin Mots d’hiver, maux divers, maudits vers , maudits verres ! Fabergo c'est : Fabien Bertrand : guitares, voix, paroles et musique. Joanna Bertrand : voix, chœurs, œuf, tambourin. Julien Madier : basse, guitare sur « Je suis parti », chœurs. Romain Di Loreto : batterie, chœurs. Jonathan Verheyen : saxophones, clarinette, piano, chœurs. Arrangements : Fabien Bertrand, Joanna Bertrand, Julien Madier, Romain Di Loreto, Jonathan Verheyen et Sam Ruzzu. Julien Gaburro : trompette sur « Ecran Total » « Matins » et « Modiver ». Greg Carrubba : saxophone sur « Ecran Total » « Matins » et « Modiver ». Pierre Cocq Amann : Saxophone et flûte traversière sur « Là où tu es ». Equipe graphique : François Camoes : photographie et mise en page du livret numérique. May Day (Mehdi Franquet) : photographie de la pochette de « l’âme ourdie ». Antoine Morfan : dessins. Thomas Rofidal : réalisation de la pochette de « l’âme ourdie ». Modèle photo : Solène Burel 31 Cet EP a été enregistré et mixé par Sam Ruzzu (18 bis production) et masterisé par Jean-Pascal Boffo au studio Amper. Sauf : « Créature Féroce », enregistré à Bruxelles par Thibault Dupont, mixé par Sam Ruzzu et masterisé par Jean Pascal Boffo. Remerciements : Merci tout d’abord à nos plus proches collaborateurs (et amis) sur ce projet : François Camoes, Anne-Laure Gavoille, Thomas Hanauer, Patrice Colardelle, Thomas Rofidal, Mehdi Franquet, Jean-Sebastien Guillaume, Solène Burel, Fabien Cruzille, Sam Ruzzu, Jean-Pascal Boffo, Allan Ros. Merci aux musiciens qui ont apporté leur touche sur cet album : Pierre Cocq Amann, Julien Gaburro, Greg Carrubba Merci à nos plus proches soutiens : Manon Kownacki, Flore Pereira, Hugues Praet, Gwenaelle Nicolas, Lorene Dautreppe Moreno, nos frères (surtout un mais je ne dirai pas lequel) et nos sœurs préféré(e)s, et bien entendu nos parents et grands-parents. Merci aux premiers financeurs de ce projet : Edouard Bal, Michel et Véronique Bertrand, Benjamin Leseur, Thierry Caps. Merci en vrac à Alexis Bertrand, John Efka, Mathieu Rinaldi, Guillaume Queney, Emeline Thierion, Audrey Lebastard, le Collectif l’Appart et Choses, la Masse Hystérique, l’asso L’ivre D’hors, Ciol Haillon, Thibault Dupont, et puis aussi Sarah El Feky, Douchka Domon, Anne-Laure Dhaine, Laura Bonvallat, Johanne Le Men, toute l’âme ourdie et tout l’amour dit. 31 Enfin, merci à tous nos soutiens Ulule : Michel et Marie Madier, Gwenaelle Nicolas, Victor Leroux et Christine Macq, Veronique Barbillon, Thierry Caps, Arnaud fresnil, Maurice Di Loreto, Mike Le Matu, Kiligirls, Arnaud et Alex Castagna et Florence Delille, Monique Turetta, Solow Lebowski, la Masse Hystérique, Brigitte Wiener, Morgane Miltgen, Julien Blaise, Evelyne Devouge, Sarah El Feky, le bar Chez jeanne, Michel et Véronique Bertrand, Marie Rommelard, Estelle Brochard, Salomé Costa, Hellody Renard, J-F « Cognac » Bougnon, Jo Beck, Romain Di Loreto, Frédéric Baron, Nelly Leseur, Jonathan Verheyen et sa famille, Alexis Bertrand, Joanna Bertrand, Laurine Baguelin, Manon Kownacki, Odile et Daniel Kownacki, Pierre Blaise, Pascale Toniazzo, Pascale Diseurs, Benoît Ploner, Jérôme « le flambeur » Abraham, François Boutillot, Marc et Isabelle Bernay, Claire Munier, Philippe et Christine Blas, la tribu Obelliane, Joaquim et Zouzou Carvalho, Sylvie Rochman, Yannick Sellier, Maïna Brus et Jonathan Boutillot, Maud Untereiner, Claire Dellevedove, Julien Madier, Meghann Christen, Sunny Ausloos, Guillaume Queney, Fabien Cruzille, Lagrazie, Ladislava, Lisa Muchembled, Paul Guero, Matthieu Octave, Emeline et Clément Thiérion, Denise Herbillon, Eric Boutillot, Agnès Bazelaire, Lucette Boutillot, Mr et Mme Benadi, Christine Blas, Jean-Pierre Marmont, Mireille Gasman, Anna C et Barbiche, Audrey Lebastard, M et Mme Noël et Samantha Philippe. CONTACTS : FABERGO : Fabien Bertrand, 0650533715, [email protected] www.fabergo.com 18 bis Production : Sam Ruzzu, 0613832121, [email protected] Studio Amper : Jean-Pascal Boffo, 0680083502, [email protected] Collectif l’Appart et Choses : 06 24 47 40 55, [email protected] Hadaly Scénographie (livret, bannières) : François Camoes, 06 45 60 14 95, [email protected] Anne-Laure Gavoille (Communication/presse) : 0630049915 May Day (graphisme et photographie) : 0649804395 31 Thomas Rofidal (réalisation de pochette, game designer, concepteur du jeu « Breaking Bad ») : 0665571909