SOMMAIRE - Spéléo Secours Français
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SOMMAIRE - Spéléo Secours Français
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE SPÉLÉOLOGIE INFO-SSF N° 45 - Juin 1997 FEUILLE TRIMESTRIELLE DE LIAISON DU SPéLéO SECOURS FRANçAIS SOMMAIRE Intervention à Jean Nouveau (84) ............... 18 ÉDITORIAL ............................................... FONCTIONNEMENT DU S.S.F. Taux horaires ............................................. Comment joindre le SSF national ............... Nomination des Conseillers Techniques ...... 12ème Rassemblement National ................ Réunion D.S.C. le 12 juin 1997 ................... Journée nationale des sapeurs-pompiers et des acteurs de la sécurité civile .................. Bilan de l’échange avec la Slovénie ........... Changement d’adresse ............................... 2 2 2 2 3 4 4 5 6 TECHNIQUES Résumé des essais techniques SSF ........... 7 ACCIDENTS ET INTERVENTIONS Consignes aux CTD ................................... 10 Comptes-rendus d'interventions ................. 10 Accidents spéléologiques en France de 1985 à 1995 .......................................... 11 STAGES, FORMATION Calendrier des stages 1997 ........................ 15 Liste des formations spéléo-secours ............ 15 LU POUR VOUS Félicitation aux médaillés ............................ 16 Lu sur internet ............................................. 17 Le secours spéléo vu de la civière .............. 17 DIVERS Débats parlementaires ................................ 20 Fil téléphone ............................................... 20 Rédaction et diffusion: E. David, C. Dodelin, J. Gudefin, M. Labat Président : Christian Dodelin - La Charniaz - 73340 Bellecombe en Bauges - ! 04.79.63.83.30 Date limite d'envoi des articles et informations pour le n° 46 : 31.08.1997 INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 3 ÉDITORIAL FONCTIONNEMENT DU S.S.F. Depuis le début de l’année 97, les équipes du SSF ont été sollicitées pour des victimes et des activités qui n’ont pas de lien direct avec la spéléo. Cela a commencé en Chartreuse avec la recherche de deux randonneurs en raquettes portés disparus. Les familles des victimes ne peuvent se satisfaire de l’insuccès des recherches et plusieurs clubs spéléos ont été sollicités pour entreprendre des recherches complémentaires (qui ont abouti le samedi 29 juin). Récemment une équipe de Haute Savoie a été appelée par le CODIS 74 pour dégager le corps d’une personne suicidée qui était bloqué sous l’eau et sous un important bloc. Si la plongée ne suffisait pas il était envisagé le minage du bloc. D’autres interventions témoignent de notre savoir faire et de la fiabilité de techniques d’exception que nous pratiquons. De ce fait nous pouvons contribuer à la résolution de certains problèmes et être sollicités par l’administration. C’est avec satisfaction que l’on peut voir une saine collaboration se mettre en place, ou se poursuivre pour certains départements, la reconnaissance des compétences et des rôles de chacun étant un gage d’efficacité et de bonne harmonie. D’autre part, deux incidents dont les victimes sont des personnes étrangères au milieu spéléo sont une incitation à multiplier les consignes de sécurité à destination des visiteurs occasionnels de grottes, et à intégrer dans nos structures les victimes dont il est question. En effet il faut être motivé pour descendre à la corde lisse (cordage de marine) un puits de 60 m ou bien se lancer dans une exploration à la cordelette dans le Petit Saint Cassien. Pour ces derniers la chance a été avec eux. En effet, la pose des rappels de cordelette sur des sangles s’est heureusement soldée par le sectionnement complet de la sangle. On aurait pu avoir seulement un sectionnement partiel de la sangle qui aurait pu achever de se rompre avec la montée de l’un des équipiers avec d’autres conséquences plus graves. Finalement ils ont eu beaucoup de chance dans leur malheur. Leur aventure rappelle à beaucoup de spéléos les essais en tout genre qu’ils ont réalisés à leur début. Qand Nous rencontrons ces apprentis spéléos au cours de nos pérégrinations, pensons que notre accueil et ouverture d’esprit leur sauvera peut-être la vie. Taux horaires Taux maximum des vacations horaires des sapeurs-pompiers non professionnels pour 1997 (J.O. du 14 mai 1997) Sous-officiers : 50,28 Fr. Officiers : 62,56 Fr. Comment joindre le SSF national Christian Dodelin a un seul numéro qui trie entre téléphone et fax : 04 79 63 83 30. En cas d’absence, le répondeur prend votre message. Pour l’operator, depuis la numérotation à 10 chiffres, vous composez le 08 36 61 61 36. On vous demande alors de composer le n° de code (qui est le 27 25 18), à la suite de quoi vous composez le numéro où vous voulez être rappelé. Ce numéro n’est à appeler qu’en cas de secours. Nomination des Conseillers Techniques Petit rappel concernant la nomination des C.T. de Préfecture : En tant que commission de la fédération, le spéléo secours français assure la formation des conseillers techniques selon un programme qui reçoit l’agrément du ministère de l’intérieur. Les candidats qui ont suivi le stage de conseiller technique (ce stage a lieu tous les 2 ans) sont évalués pendant l’année suivante sur leur investissement dans les actions liées au secours sur leur département (formation, secours, suivi administratif...). Ce n’est qu’après une évaluation positive et en accord avec le comité départemental de spéléologie concerné que le président du SSF propose la nomination au préfet qui pourra procéder à la nomination par arrêté préfectoral. Cette démarche engage la fédération conformément à la convention signée avec le ministère, et garantit le sérieux du candidat par une commission spécialisée (le SSF) et l’instance fédérale décentralisée (le CDS). Ceci est suffisamment sérieux pour s’assurer de la fiabilité et de l’efficacité des gens avant de proposer leur nomination. L’opportunité d’une nomination peut nous être rappelée par le CT ou les postulants ou le président de CDS. En étant INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 4 sur place ils sont mieux à même d’évaluer le bien fondé d’une telle démarche. La proposition de nomination est rédigée (en accord avec le CDS) par le président du SSF tel que prévu dans le règlement intérieur de la commission approuvé par le Comité Directeur de la FFS. 12° Rassemblement National de Spéléologie à Hauteville 17-18-19 mai 1997 Lors de ce rassemblement le SSF a été présent et actif pour présenter et animer un certain nombre d’ateliers, expo... En premier lieu, l’expo a fait peau neuve sur son contenu tout en gardant les couleurs initiales. Le stand du SSF a reçu de nombreux visiteurs et l’image du SSF sous la forme de tous les produits réalisés (autocollants, brassard, veste...) a pu être répandue. La réunion ouverte à tous sur le SSF a permis un certain nombre d’échanges et d’infos. La perspective d’une réactualisation de la Convention Nationale à la demande du Ministère de l’Intérieur peut être l’occasion d’aborder les points de dysfonctionnement dans certains départements et surtout de proposer comme référence les systèmes qui marchent. Il est demandé à tous de faire remonter leurs avis sur les plans fonctionnement, alerte, relations sur le terrain lors des secours, relations avec l’administration, modalités de règlement des opérations de secours... Ateliers Techniques : avec démonstration des techniques devenues classiques (contrepoids, tyrolienne...). Dans mon idée je pensais plus à un lieu d’échanges et d’expérimentations ouvert à tous et non pas à de la démonstration, mais il en a été autrement. Démonstration de la civière spéléo italienne Steinberg : ayant été la victime pour l’essai, l’un des problèmes est la largeur trop réduite qui n’offre pas une protection correcte des épaules. Toutefois, le sanglage et le confort pour la victime sont corrects. Le fond de la civière n’offre pas de possibilité de la faire glisser sur le sol. Une fiche critique a été réalisée par B. Abdilla. Treuil de sauvetage type chamonix paillardet : Ce treuil testé en usage montagne a été testé en situation sous terre après une démonstration en extérieur. Une fiche technique a été également réalisée par B. Abdilla. Communication : présentation des différentes techniques et matériels utilisés pour une transmission téléphone classique, suivi d’expérimentation sous terre du Téléphone Par le Sol présenté par Vallade (46). Nous aurions souhaité avoir à disposition les moyens radio conçus par les Suisses, mais ce sera pour une autre fois. Démonstration de la civière plongée en piscine : Certaines finitions n’ont pas permis de faire une démonstration complète. Depuis c’est chose faite et il nous reste à tourner des séquences sous terre avec l’équipe de TF1. Rappelons que si le SSF en a l’opportunité, les moyens financiers seront mis en oeuvre pour permettre l’achèvement de cette civière et surtout l’acquisition des moyens de communication radio entre sauveteurs et victime. Le matériel existe, il reste l’achat pour permettre l’usage et la familiarisation par les plongeurs. Atelier micro désobstruction : pour faire le point sur l’utilisation des cartouches hilti. Un compte rendu a été fait par J.C. Furlan (01) Depuis d’autres comptes rendus sont arrivés ou ont été complétés par d’autres rencontres, notamment sur les communications téléphones et le T.P.S. qui a été expérimenté sur le réseau Trombe. Le programme et les nombreux autres ateliers ou réunions ne permettent pas de profiter ici pleinement de tous les échanges. Nous réaliserons des comptes rendus tout en poursuivant les recherches dans tous ces domaines afin de satisfaire les demandes des spéléos qui sont intéressés par ses sujets et n’ont pu assister à tous ces ateliers. INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 5 Réunion à la D.S.C. le 12 juin 97 Les objectifs de cette réunion à la demande de la sécurité civile étaient : • Projet d’actualisation de la Convention du 15 octobre 1985 signée entre le Ministère de l’Intérieur et la Fédération Française de Spéléologie. • Les actions de Formation et la convention de formation de 96 • Les relations avec les Services Départementaux d’Incendie et de Secours • Les relations avec les Etats-Majors de Zone • Les engagements opérationnels • Questions diverses Je ne traiterais pas ici les aléas et opportunités qui ont grossi inutilement la délégation fédérale à cette rencontre, l’essentiel étant que les sujets à traiter aient pu l’être avec les interlocuteurs compétents. Un texte sera élaboré et nous sera soumis. L’aide financière de la DSC à la FFS ne passe plus par des subventions mais par des Conventions. Une convention fixe des objectifs, des dates et un public. Le SSF peut compter pour 97 sur 2 conventions à établir : • Une convention d’assistance technique concernant l’opérationnel, • Une convention de formation concernant les stages nationaux. Concernant l’intervention de la gendarmerie (OPJ), nous avons souligné 2 prérogatives. L’une juridique qui prédomine lors d’un décès sur le secours, l’autre uniquement secours où les moyens à engager sous terre incombent au CT. Il nous faut rencontrer les responsables de la gendarmerie afin de préciser les rôles de chacun. Un certain nombre de documents administratifs nous ont été remis pour mémoire, car ils sont placés en bonne place dans nos dossiers, ainsi qu’un document émis par le CIRCOSC de Lyon qui souligne les points nécessitant une homogénéisation des pratiques au niveau national : « les disparités locales sur le remboursement des sauveteurs, le rôle mieux définis entre le COS « AIR LIBRE » et le COS « SOUS SOL », l’intégration de l’aspect judiciaire sur les opérations avec les Officiers de Police Judiciaire qui peuvent allonger de façon non négligeable la durée de l’ensemble du secours, la formation des unités aptes à intervenir avec le SSF (les sapeurs pompiers, les gendarmes et les CRS). Une seule école nationale, à l’heure de l’Europe, avec la connaissance mutuelle des intervenants serait à nos yeux une avancée significative et un tarissement des problèmes actuels observés ici ou là. » Au sujet du financement des renforts interdépartementaux, c’est la règle du département demandeur qui s’applique. Actuellement les remboursements sont soumis au frais réel ou aux vacations selon les cas. Dans l’avenir les vacations pourront subir des majorations, en fonction de la durée ou de l’heure, et nous aurons des disparités même entre 2 départements qui fonctionnent aux vacations. Il n’empêche que d’adopter progressivement une même procédure faciliterait les transactions futures. Nous ferons l’état actuel des départements à partir des conventions en notre possession. Depuis la signature de la convention en 1985, sont apparus : la loi sur l’organisation de la Sécurité Civile (loi n° 87-565 du 22 juillet 1987), et le 13 septembre 1989 une circulaire sur l’application de l’article 13 de la loi précédente, précisant les modalités de financement des secours. La réactualisation de la Convention de 1985 concerne 2 articles. L’article IV sur la situation juridique (art. 10 et 11 de la loi de 87) et l’article V sur le remboursement des frais (art. 13 de la loi de 87). Journée nationale des sapeurspompiers et des acteurs de la sécurité civile. Les aspects traitant de l’alerte et de l’introduction systématique, dès le début des opérations, du CT seront précisés conformément à la circulaire du 12 juillet 1990. La prochaine rencontre avec la D.S.C. pourra avoir lieu à Nainville le premier WE d’octobre 97. Bien que nous n’ayons pas pu nous y rendre, nous avons été conviés à la préparation et à l’élaboration de cette manifestation qui aurait lieu tous les ans à compter de cette année 97. Nous rapportons ci-dessous le texte qui précise l’esprit et l’organisation de cette journée à laquelle vous serez normalement conviés à participer. Ce peut être pour nous l’occasion de nous faire reconnaître auprès du public et auprès des autorités départementales. Pour certains départements où la reconnaissance du spéléo-secours est un doux rêve, INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 6 voilà une occasion de revenir dans les rangs. Chacun apportera la contribution qu’il souhaite aux manifestations dans son département. « La journée nationale des sapeurs-pompiers et des acteurs de la Sécurité civile aura pour la première fois lieu le samedi 4 octobre de cette année. Les années suivantes, elle se situera plus tôt, en principe début juin. Elle s’articulera autour de quatre thèmes majeurs : - Honorer la mémoire des sauveteurs disparus en mission. Des cérémonies du souvenir se tiendront à partir de onze heures du matin. - Promouvoir, en particulier auprès des jeunes, un esprit de secours et d ’assistance à autrui. Un partenariat avec les représentants de l’éducation nationale sera engagé. Des actions particulières seront envisagées vis-à-vis des jeunes de quartiers défavorisés. - Faire connaître l’organisation, les métiers de la sécurité civile au grand public. Des opérations « portes ouvertes », soutenues au plan national par une communication destinée au grand public, permettront des rencontres entre l’ensemble des sauveteurs et la population. - Renforcer les liens entre les entreprises publiques ou privées et les services de secours, afin de soutenir le volontariat des sapeurs-pompiers. Dans l’esprit de la loi du 3 mai 1996 relative au développement du volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers, il s’agira d’intensifier le dialogue entre les responsables d’entreprises et les représentants des services d’incendie et de secours. Les préfets sont en charge de l’organisation de la journée. » Bilan de l’échange avec la Slovénie (Rencontre du 25/04/97 au 29/04/97) La Fédération Slovène regroupe actuellement • 46 clubs • quelque 1500 membres • 150 spéléologues actifs (de compétences reconnues) Le Spéléo Secours regroupe quant à lui quelques cent membres sur l’ensemble de la Slovénie dont une soixantaine de compétences reconnues (ayant suivi un minimum de 2 formations de base obligatoires). La structure secours en place est directement conventionnée avec le Ministère de la Défense Slovène (financeur direct et quasi unique). Sur le plan médical, 4 médecins spécialisés sont sur l’opérationnel national secours, un seul parmi eux maîtrise suffisamment l’activité pour des interventions au-delà de -1000. Équipes spécialisées Plongée : 8 spécialistes assidus à de nombreux entraînements assurent la direction des opérations sur la partie secours plongée Désobstruction : environ 10 personnes sont spécialisées, l’approvisionnement en matière ne paraît pas être un problème majeur. Hélico : une équipe d’à peu près 10 personnes est entraînée à ce type d’intervention, hélitreuillage de personnel ou acheminement de matériel (préparation de filets, accroche...); le délai de disponibilité d’une machine est actuellement de 45 mn. La participation du gouvernement pour l’achat d’un hélicoptère uniquement pour la partie secours Spéléo est une idée qui devrait aboutir. Formation A partir de 16 ans révolus, les individus actifs peuvent s'inscrire à un examen de base de « reconnaissance de compétences ». L’encadrement et la direction de cette évaluation sont effectués sous l’égide de la fédération. Un deuxième degré toujours de « reconnaissance de compétences » confirme plus tard (au-delà de 18 ans) une pratique et une technique plus pointue ouvrant alors l’accès aux formations secours. Opérationnel Le responsable du spéléo secours est directeur de l’ensemble des interventions : tant des opérations de surface que des opérations souterraines. Il est entouré de 2 à 3 personnes habilitées à diriger dans le cas d’absence ou d’indisponibilité de celui-ci. Leur compétence en matière d’intervention est nationale. Huit personnes sur l’ensemble du territoire sont assimilées à nos chefs d’équipes. Ils dirigent les manipulations relatives au milieu souterrain, sans la présence de l’un d’eux le déplacement d’une victime ne peut démarrer, ils sont les seuls avec les médecins habilités à engager cette action. Technique De part la proximité de l’Italie et de nombreux massifs frontaliers, une pratique en commun s’est instaurée depuis quelques années sur le terrain, les échanges et les concertations de travail, ont donné un essor important aux INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 7 techniques. Les techniques et le matériel utilisé actuellement proviennent essentiellement de cet échange tant pour les interventions secours que pour la progression ou l’exploration (matériel de pratique le plus fréquent : AlpDésign, Steinberg, et Petzl pour le mécanique) Terrain et pratique La Slovénie est un tout petit pays (moins de 3 heures pour le traverser). La quasi-totalité du territoire est karstifiée et recense actuellement : • 7000 cavités explorées et topographiées • 23 cavités exploitées pour le tourisme. • 1 cavité touristique inscrite au patrimoine de l’UNESCO • Plusieurs cavités sur l’ensemble du territoire dépassent les -1000 Le potentiel du pays en dénivelé est très important et s’élève à plus de 2000m dans certaines zones. Un puits de 600m de profondeur à entre autre été récemment exploré, il se trouve être maintenant la plus grande verticale connue au monde à ce jour). Objectifs d’avenir La Slovénie est fortement intéressée pour pérenniser des échanges internationaux, ce qui lui a d’ailleurs permis une évolution technique rapide en pratiquant depuis fort longtemps avec l’Italie. La signature d’une convention en matière d’intervention en est ainsi l’officialisation. Coté échanges avec la France, cette première rencontre nous garantie la participation de 3 Slovènes au stage international d’équipier, chef d’équipes d’Août 1997. La poursuite de ces relations dans l’avenir est très souhaitable. Les échanges Internationaux doivent être, une politique nationale d’avenir du S.S.F, ils garantiront une centralisation des innovations, tant techniques qu’opérationnelles, nous maintenant ainsi dans les organisations les plus compétentes en matière d’intervention. Changement d’adresse Démissions • Barbary Jean Pierre - CTDA 69 • Verrechia Thierry - CTDA 47 et correspondant SSF région G (Aquitaine) Prises de fonction • Fabien Darne - CTDA 69 2, rue Ste Clothilde - 69001 Lyon Tél.D. : 04.72.07.81.65 Tél.T. : 04.78.80.69.71 • Mattéoli Alain - CTDA 83 Ch. Olivaie - 83200 Toulon Tél.D. : 04.94.62.47.79 Tél.T. : 04.94.30.27.48 • Benkemoun Georges - Corresp. région G voir annuaire 1997 (CTD 47) Changements de présidents • CDS 71 - Vincent Millet Grande rue - 71390 Buxy Tél.D. : 03.85.92.07.47 • CSR R (Alsace) - Henri Larivoire 6, rue du réservoir - 68100 Mulhouse Tél.D. : 03.89.54.07.87 Changement adresse ou téléphone • Boyer Stéphane - CTDA 31 20, rue Nungesser et Coli - 31300 Toulouse Plus de tél domicile mais contact : Tatoo : 06.06.08.73.27 Tél.T. : 05.61.42.03.54 • Crozier Robert - CTDA 07 Ste Anne - 07700 St Remeze Tél. D. : 04.75.04.35.28 • Decreuze Benoît - Psdt CSR P (Franche Comté) Fax D. : 03.81.58.74.16 • Gibelin Jean Marc - CTDA 09 Hameau de Sarradeil -09220 Siguer Tél : 05 61 05 80 08 • Glon Bernard - CPIR région A 28 rue du Président Kennedy - 78800 Houilles Tél D : 01 39 57 91 48 Tél T : 01 47 51 55 99 • Guillot Florence - CTN - CTD 09 Tél.D. : 05.61.05.81.19 INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 8 TECHNIQUES Résumé des essais techniques SSF Le résumé qui suit est celui des essais réalisés par le SSF, dans les établissements PETZL à Crolles, en 1994 et 96. L’objectif de ces essais était d’évaluer les efforts dans des configurations utilisées en secours spéléo, et dans des conditions se rapprochant le plus possible de la réalité. La dernière édition du manuel du sauveteur a pu s’inspirer des résultats de ces tests. Le compte rendu complet a été envoyé à tous les CTD et CR sous forme d’une disquette. L’amarrage multiple ou noeud de répartition de charge Nous avons mesuré les charges supportées en cas de rupture partielle d'un triple amarrage (un brin sur les trois). Après la rupture, la charge d'un des deux amarrages restant est, en moyenne au moment du choc, 10 fois plus importante que la charge statique avant la rupture. Mais dans tous les cas cette force est restée acceptable : 260 daN maximum, avec une masse de 100 Kg. La manière de confectionner le noeud de répartition de charge est un paramètre important dans l'accroissement de la force choc. Si les brins sont mal vrillés, le brin libéré par la rupture de l'amarrage peut doubler la longueur de chute, ce qui est peu agréable pour un blessé ! Une deuxième série d’essais a simulé une charge plus fréquente en secours de 180 kg (civière+équipier sur un balancier). Les valeurs très différentes des efforts appliqués sur les deux amarrages restants, que cela soit avant rupture (60 daN et 120 daN) ou après (110 daN et 575 daN) montrent l'importance des angles choisis. Il parait peu probable que l'un de nous soit témoin un jour de la rupture d'une cheville spit après la mise en place d'un triple amarrage avec un balancier en action, compte tenu des faibles sollicitations, sur chaque amarrage, avant l’éventuelle rupture. Si tel était le cas, la force maximum enregistrée a été de 575 daN, ce qui reste inférieur à la force résultante d'un facteur 1. Balanciers et dégagement d'équipier Les essais ont été réalisés sans simulation de rupture. Pour tous ces essais, l'effort avant les mesures est de 180 daN. Les effets dynamiques, quel que soit le renvoi utilisé (poulie ou mousqueton), ou la méthode de remontée (contrepoids ou départ accompagnateur du bas), n'ont que peu d'influence sur les amarrages (260 daN maximum). Essais statiques sur une tyrolienne Contrairement aux procédés classiques qui consistent à ne faire varier qu'un seul facteur à la fois, pour certaines séries de tests, nous avons combiné la variation des facteurs. Le plan d'expérimentation fait appel à une méthode statistique. Cette méthode détermine le rôle et l'importance relative de chaque facteur en économisant un nombre très appréciable d'essais. Les résultats indiquent que dans notre essai, seules la position de la charge et la tension ont une influence sur les efforts aux amarrages. L'effet du nombre de points d'ancrage de la charge sur la tyrolienne (1 ou 3 poulies) est négligeable. Le facteur le plus influent est la tension initiale de la tyrolienne. Tension des tyroliennes Grosse influence du mode de blocage de la tension. Grigri : impossibilité de déblocage sous tension ( à 180 daN), cet appareil n’est pas conçu pour cela. Bloqueur : • La tension initiale obtenue avec un bloqueur est trop forte. • Sous forte charge il y a un danger de dégainer la corde. Noeud italien : • Inconvénient = avant son blocage, difficulté de maintien manuellement de la tension et beaucoup de déperdition. • Avantage = Reste une solution matériellement facile à mettre en œuvre Descendeur autobloquant : Bonne solution, réduit suffisamment les déperditions avant blocage. Permet de "larguer" aisément la tyrolienne. Avec des moyens classiques (noeud italien), on conserve 14 à 35 % seulement de la tension, soit jamais plus de 80 daN !. Les 200 à 400 daN de tension initiale tombent à 60 ou 80 daN au moment du basculement du demicabestan et de la mise en oeuvre de la clé d'arrêt du noeud largable. Régression de notre puissance, dans la phase de tension : Il est inutile de s'énerver sur les palans multiples, le meilleur de nous-mêmes est produit dans les 20 premières secondes ! INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 9 Le deuxième paramètre influent est la variation de la longueur de la tyrolienne par rapport à la position de la civière sur la tyrolienne. Le fait d’augmenter la longueur de la tyrolienne, réduit la tension dans celle-ci. L’angle maximum obtenu sur une main courante (mini-tyrolienne) de 2,1 m, est de 162° après le chargement d’un spéléo et 160° après le chargement de deux spéléos, la tension initiale étant de 185 daN. Chargement Tension Masse initiale des spéléos Tension tyro obtenue en plus sur le graphe Tension totale obtenue sur le graphe 1 spéléo 190 +90 daN 280 daN 2 spéléos 181 +183 daN 364 daN environ 83 daN environ 164 daN - Efforts acceptables, mais avec 3 amarrages ! Les tensions les plus importantes avant le blocage (460 daN) restent très acceptables pour des amarrages de tyrolienne qui sont toujours multiples. L'effet dynamique de la suspension d'une charge sur tyrolienne (simulation des à-coups de la traction), semble très réduit. La variation étant de + ou - 60 daN pour une charge de 80 daN. Plusieurs poulies largables sur une corde de traction - L'effort à fournir avec un palan (simple ou double), pour monter la charge de 100 daN, est supérieur à trois fois celle-ci (de 235 à 270 daN), selon le type de poulie utilisée. - Les efforts sur la corde de maintien de la poulie largable la plus sollicitée, sont au plus du double (200daN) avec un seul palan et au moins une fois et demie (155 daN) celle de la charge avec un double palan. - Le fabriquant des poulies utilisées (Ets PETZL), donne une absorption de 40% avec une poulie bague bronze et 10% avec une poulie à roulements (pour un demi-tour de corde autour de la poulie). On notera aussi que les efforts sur les cordes de maintien des poulies largables (270 daN maximum), nécessitent des blocages efficaces et un diamètre de corde suffisant (8 mm minimum). Dans le cas d’une poulie de renvoi mobile (PRM), les efforts supportés par les amarrages de la PRM peuvent atteindre des valeurs importantes (690 daN avec des poulies à billes). Ces efforts sont occasionnés d’une part par le blocage de la civière sur la PRM à son arrivée au sommet du puits, et d’autre part au maintien trop long de la clé de blocage du descendeur. Quand la civière circule horizontalement sur cette installation, l’amarrage de la PRM subit des contraintes dépassant 400 daN. A l’amarrage du palan les efforts ne dépassent pas 220 daN. Conclusion générale Nos séries d'essais montrent que globalement, nous travaillons en spéléo-secours avec des marges de sécurité très larges, même dans le cas des simulations dynamiques assez fidèles à la réalité. Elles confirment que c'est aux amarrages que l'on doit attacher beaucoup d'importance. La corde, avec un diamètre suffisant (9 mm minimum en secours), n'est pas l'élément de la chaîne le plus sensible. Les essais du Triple amarrage, par exemple, montrent qu'il est plus ennuyeux pour le blessé que pour la corde d'avoir un amarrage qui lâche. Pour la tyrolienne, on peut dire qu'avec plusieurs amarrages travaillant en même temps, une corde d'assurance n'a qu'un rôle psychologique, compte tenu des efforts modérés supportés par la porteuse. INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 10 Résumé des essais SSF Effort en daN (campagne de 1994 et 96 dans les établissements PETZL) 800 C'est à peut prêt ici que nos vieilles cordes de 10 commencent à casser ! Légende : 700 ★ : lieu des mesures Toutes les valeurs données sont les valeurs maximales obtenues pendant nos essais ★ 600 ★ 580 à 575 Avec un descendeur non auto bloquant + clé, et chargement avec 3 spéléos ! (+225 kg) 500 maxi. 480 daN = descente brutale d'un spéléo en rappel sur corde simple avec amarrage fixe en bas Avec un descendeur 450 auto bloquant + clé, et chargement de 3 spéléos ! (+225 kg) ★ ★ 470 daN = rupture de fractionnement ★ de 395 400 280 daN = Tyrolienne chargée en 320 daN = descente brutale d'un conditions habituelles (ici 83kg) 100 ★ spéléo en rappel sur corde double 80 kg 250 daN = remontée brutale 270 Tension maximum avec un descendeur auto bloquant + clé 240 200 à 180 200 d'un spéléo sur bloqueurs 250 145 Tension maximum avec un noeud italien Reste après déchargem ent suivant le mode de blocage ... De 80 ★ ★ ★ ★ 110 (si masse de 100kg seulement) Contre poids Tyroliennes 220 avec rupture d'un des 3 amarrages du noeud répartiteur. 100 Palan classique et 3 poulies de renvoi Contre poids Dégagement sans rupture d'amarrage (en fonctionnement) d'équipier sur corde INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 11 ACCIDENTS ET INTERVENTIONS - Comme annoncé dans notre éditorial de septembre 1991 (Info-SSF n°22, p.3), afin d'alléger cette rubrique, nous ne publions plus désormais les rapports d'interventions réalisées en canyons et falaises (sauf si elles présentent un lien avec l'activité spéléo), ni les sauvetages d'animaux. Consignes aux C.T.D. Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises dans "Info-SSF", nous demandons aux Conseillers Techniques de prévenir le SSF national dès le début des opérations qu'ils ont à diriger. Pour cela, appeler le CTN responsable de l'opérationnel national (Ruben GOMEZ : 05.59.28.71.00 ou, si absent, opérator 08.36.61.61.36 code 27.25.18) ou un membre du bureau. Cette démarche est indispensable pour l'efficacité de nos rapports avec les pouvoirs publics. Pour la même raison, les Conseillers Techniques sont priés d'adresser le plus tôt possible au SSF un compte-rendu, même très simplifié, des opérations de secours concernant leur département. Un envoi retardé complique considérablement le travail des responsables, notamment lors des rapports avec l'administration de tutelle. Donc, pour tout accident ou intervention parvenu à votre connaissance, même si vous n'y avez pas participé, adressez le plus tôt possible au Bureau SSF les informations en votre possession : compte-rendu sommaire (imprimé sur demande), compte-rendu opérationnel, coupures de presse, etc... Dans vos comptes-rendus, n'omettez pas d'indiquer au minimum : date et lieu (cavité, commune) de l'événement ; victime(s) concernée(s) (noms, âges, spéléo ou non, membres FFS ou non, département ou pays d'origine) ; type et cause d'accident ; effectif et appartenance des sauveteurs ; horaires principaux de l'intervention. Les comptes-rendus d'intervention sont à expédier à Christian Dodelin La Charniaz - 73340 Bellecombe en Bauges. Comptes-rendus d'interventions 1 - Gouffre des bruyères (25 - Pierrefontaine les blamont) - 19.01.1997 Un groupe de spéléos de Nancy, est bloqué par une crue. Le SSF 25 intervient. 2 - Gouffre des bruyères (25 - Pierrefontaine les blamont) - 01.02.1997 Un groupe de spéléos met 2 heures à dégager la sortie du gouffre. Les rochers avaient été installés pour permettre à des voleurs de dévaliser tranquillement les voitures. 3 - Grotte du Sergent (34 - St-Guilhem le Désert) - 09.03.1997 Un groupe de spéléos est en retard. Le SSF 34 arrive sur les lieux au moment où le groupe ressort seul. !"# $ 4 - Cirque du fer à Cheval (74 - Sixt) 19.04.1997 Un randonneur suisse se tue en chutant de 20m sous un névé. Le PGHM déclare le secours impossible. Alerté par le Spéléo Secours Suisse, 5 membres des SSF 73 et 74 interviennent 8 jours plus tard, retrouvent et ressortent le corps en 3 heures. % &' 5 - Coume Ouarnède (31 - Arbas) 21.04.1997 Un groupe de spéléos espagnols se perd de nuit à l’extérieur après la traversée Hennemorte - Commingeois. Le SSF 31, des pompiers et gendarmes interviennent afin de sortir le groupe de sa situation délicate. ( )*'+ Remarques : - Comme dans chaque fascicule, les comptesrendus succincts des sauvetages portent la signature du collègue qui nous a transmis l'information : mais les résumés ci-dessous sont effectués par l'équipe de rédaction d'InfoSSF. 6 - Coume Ouarnède (31 - Arbas) 24.04.1997 Un groupe de 7 spéléos fédérés en HauteGaronne s’égarent plusieurs fois dans la traversée Bourusse - Goueil di Her. Le groupe ressort seul alors que le SSF 31 est prêt à descendre sous terre. ,'+ 7 - Baume percée (30 - Russan) - 26.04.1997 INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 12 5 membres du SSF-30 participent au secours d’un formateur en escalade qui, lors d’une séance d’apprentissage de vol, calcule mal la longueur de la corde et se fait plusieurs fractures. -. / '0 8 - Trou des Mongols (01 - Innimont) 27.04.1997 5 spéléos fédérés à Paris, Lyon et Nice sont bloqués derrière une zone siphonnante lors d’une exploration. Météo-France n’avait absolument pas prévu des pluies importantes. Le SSF 01 intervient. Le ruisseau qui se jette dans la cavité est détourné, les dolines environnantes sont pompées. Les spéléos ressortent seuls dès que le passage est libéré. 1 0+ 9 - Trou du Diable (83 - Toulon) - 11.05.1997 Le SSF 83 intervient pour remonter un aventurier varois descendu au fond du puits d’entrée de 60m avec des cordes de marine. )2' 10 - Gouffre du petit Saint Cassien (83 Nans les pins) - 17.05.1997 Deux aventuriers varois se retrouvent bloqués à -70m. Ils avaient l’intention de remonter grâce à la technique cordelette. Heureusement, une rupture de sangle évitera qu’ils tentent la remontée! Le SSF 83 intervient. # )# ,2' 11 - Grotte Donoréas (06 - Antibes) 19.05.1997 Deux plongeurs-mer disparaissent dans cette cavité sous-marine. Un troisième plongeur tente de leur porter secours mais disparaît à son tour. Deux autres plongeurs de l’équipe installent un fil d’Ariane et retrouvent un corps. Des gendarmes et des sapeurs-pompiers de Nice et de Cannes interviennent et retrouvent les deux derniers corps. Deux sauveteurs ont été blessés au cours de cette opération où le SSF n’est pas intervenu. 12 - Gouffre de Sauvajou (09 - Eychel) 31.05.1997 Au cours d’un exercice départemental, 3 membres de l’équipe spéléo-secours se retrouvent bloqués par une crue. Après pompage et rééquipement par le reste de l’équipe, les spéléos ressortent par leurs propres moyens. . 03 Accidents spéléologiques en France de 1985 à 1995 Préambule : cette analyse porte sur 11 années. Elle est tirée d’un travail réalisé début 1996 par C. Dodelin (Conseiller Technique National du Spéléo Secours Français) pour la Fédération Française de Spéléologie afin d’apporter des éléments statistiques pour une meilleure prévention auprès de tous les usagers du Monde Souterrain. Il est possible de varier le contenu du message et les moyens de prévention auprès des différents publics en tenant compte de l’origine des victimes et des types d’accidents propres à chacune d’elles. Les sauvetages souterrains en France. Nous prenons en compte ici les accidents qui ont donné lieu à une opération de secours. Ce sont les événements qui ont fait l’objet de l’activation du « PLAN D’URGENCE » par les Préfets concernés. Sur ces 11 années nous avons enregistré 426 sauvetages, ce qui fait une moyenne annuelle entre 38 et 39 opérations. Les interventions sont en régression depuis 1992. Malgré cette diminution la spéléologie est victime de la publicité faite par les médias dès qu’une opération de secours dépasse les 24 heures. Ce fut le cas en 1996 avec les sauvetages du G. Berger en juillet, à la Dent de Crolles en novembre et à l’aven Jean Nouveau en décembre. SAUVETAGES SPELEOS DE 1985 A 1995 60 40 20 0 1985 1987 1989 1991 1993 1995 Les causes de la diminution des accidents Les actions de prévention et d’information de la fédération vis à vis de tous les publics en partenariat avec les administrations et les fabricants de matériel ont pour effet : • une meilleure connaissance du milieu souterrain et de ses risques, • une amélioration des techniques de progression, • une meilleure qualité et fiabilité du matériel utilisé, INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 13 • une meilleure performance des vêtements et de leur protection contre l’eau et le froid, • une prise en compte des besoins physiologiques (diététique, contrôle de l’effort...), • une recherche permanente par toutes les commissions (médicale, enseignement, secours, plongée, expéditions internationales, scientifique...) sur des thèmes variés avec notamment : recherche sur les gaz d’explosif, les micro-charges, les harnais, les techniques de repérages, la médicalisation, la civière plongée pour siphon, les techniques de progression classique, les techniques secours, la résistance des noeuds, l’étude sur les poulies... • un enseignement adapté dans les différents stages (les stages touchent 1 spéléo sur 4 chaque année), • une formation et qualification des spéléos qui assurent l’encadrement qu’ils soient bénévoles ou professionnels, • une diffusion de l’information par les revues nationales (spelunca, karstologia), les bulletins de liaison des commissions et des structures fédérales, les bulletins et publications de clubs... La compétence accrue de certaines équipes leur donne une plus grande autonomie, ce qui évite bon nombre d’accidents et permet parfois des autosecours sans l’intervention d’équipes de sauvetages. En l’espace de 11 ans nous avons enregistré 258 autosecours concernant des spéléos blessés sous terre et qui sont sortis aidés par les spéléos constituant l’équipe d’exploration. Il y a en moyenne 23 à 24 autosecours par an. Spéléologie, qu’ils soient en club ou individuel. (Pendant ces 11 années leur effectif oscillait entre 7400 et 7800 licenciés) SAUVETAGES SPELEOLOGIQUES DE 1985 A 1995 Années Sauve- non spéléo spéléo tages spéléo non FFS FFS 1985 41 15 10 16 1986 45 17 8 20 1987 42 13 13 16 1988 39 26 3 10 1989 48 18 13 17 1990 44 21 10 13 1991 46 26 7 13 1992 28 8 8 12 1993 31 12 13 6 1994 36 14 10 12 1995 26 10 9 7 total 426 180 104 142 PUBLICS CONCERNES PAR LES SAUVETAGES SPELEOS non spéléo 42% spéléo non FFS 24% spéléo FFS 33% Répartition selon l’origine des victimes « Les non-spéléos » : sont des personnes étrangères au « milieu spéléo ». On y trouve des randonneurs, skieurs, promeneurs, aventuriers non avertis des risques en milieu souterrain, des enfants qui par jeu s’aventurent sous terre, des plongeurs de mer... « Les spéléos non-FFS » qui ont une pratique régulière de la spéléo mais en dehors des structures fédérales. On y trouve également les spéléologues étrangers venus faire la visite d’une classique en France. « Les spéléos FFS » sont des spéléologues qui appartiennent à la Fédération Française de Les événements souterrains Avec la prise en compte des accidents ayant mobilisé des équipes de secours, les autosecours, les retards et alertes diverses, nous appréhendons un nombre d’événements plus important. L’analyse des causes de ces événements et des conséquences pour les victimes est plus significative de la pratique spéléo et de ses risques. L’analyse porte donc sur 740 événements ayant concerné 1352 victimes. INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 14 EVENEMENTS SOUTERRAINS DE 1985 A 1995 Public Événement Sauvetage Auto secours Faussealerte Victime Indemne Blesse Décédé 474 304 314 215 117 69 43 20 non spéléo spéléo nonFFS spéléo FFS 218 168 180 104 14 38 50 354 142 154 58 574 325 223 26 total 740 426 168 146 1352 854 409 89 Les causes d’accidents en spéléologie CONSEQUENCES POUR LES PERSONNES SECOURUES Blessé 30% Les accidents mortels ont des causes différenciés selon les publics concernés. Le tableau ci dessous établi les causes par publics. Les accidents mortels touchent plus les non spéléos (près de la moitié). Ce sont les chutes qui sont les principales causes de décès (chutes avec ou sans agrès + meurtres et suicides) 34%, suivi par les accidents de plongée : 29%. Viennent ensuite les asphyxies : 19% qui touchent plus les non spéléos. Décédé 7% Indemne 63% CAUSES DES EVENEMENTS AVEC DECES Causes total non spéléo spéléo non FFS spéléo FFS chutes sans agrès 13 7 4 3 1 4 25 14 5 1 4 1 6 3 2 3 1 1 1 3 8 3 chutes avec agrès chutes de pierres étroiture coulée de boue noyade plongée asphyxie gaz naturel asphyxie gaz explosif accid. physiologique meutre/suicide total 10 11 1 7 1 3 5 1 10 10 89 43 1 2 3 CAUSE DES DECES EN SPELEOLOGIE acc, physiologique 6% asphyxie gaz explosif 3% chute sans meutre/suicide 11% asphyxie gaz agrès 15% naturel 16% plongée 29% chute avec agrès 8% noyade 4% coulée de boue 1% étroiture 3% chute de pierre 4% 20 26 INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 15 Conséquences pour les victimes . CAUSES ET CONSEQUENCES DES ACCIDENTS SPELEOS POUR LES VICTIMES TOTAL NON SPELEO SPELEO NON SPELEO FFS CAUSES FFS indem. Blessé Décès indem. Blessé Décès indem. Blessé Décès indem. Blessé Décès Chutes sans 6 agrès Chutes avec 0 agrès Chutes de pierres 2 Asphyxies 7 Plongée 15 Physiologique 2 Blocages 512 Fausses 310 alertes/retard Noyades 0 TOTAL 854 187 23 5 62 15 1 19 6 0 106 2 54 7 0 8 1 0 16 3 0 30 3 54 11 13 30 59 1 4 17 25 5 4 0 0 6 1 0 212 90 7 9 4 5 22 0 4 11 10 1 1 0 2 0 3 1 111 97 12 0 0 7 14 1 0 1 7 1 1 0 0 1 11 1 189 123 35 2 9 18 23 0 0 5 8 3 2 0 0 409 4 89 0 314 0 117 0 43 0 215 0 69 1 20 0 325 0 223 3 26 Les conséquences les plus graves pour les victimes proviennent des chutes surtout pour les non-spéléos (chutes sans agrès). Pour les pratiquants, les chutes avec agrès proviennent davantage d’erreurs techniques ou de négligences plutôt que de défaillance du matériel. Les ruptures d’amarrage (15) ou de corde (1) sont liées à des erreurs humaines ou à la vétusté de certains d’entre eux. En deuxième cause viennent les accidents de plongée avec des accidents de décompression (17), des égarements (9) et des pannes d’air (4). La fréquentation des siphons par des plongeurs non spéléos occasionnent des accidents plus graves du fait de techniques non adaptées au milieu souterrain. Les asphyxies ont touché 31 personnes par des gaz naturels souvent liés à des feux allumés par des visiteurs non spéléos. Le tristement célèbre accident en Normandie (de juin 1995) a fait 9 victimes dont certaines également du côté des sauveteurs. Les blocages sont le plus souvent sans conséquences graves pour les victimes sachant que l’intervention des secours met fin à des situations qui auraient pu avoir des conséquences dramatiques liées au froid, à l’eau, au manque de nourriture ou au stress pour bon nombre de cas. Ils sont liés pour certains à l’égarement (104), à des problèmes d’éclairage (32), à des crues (248), à des erreurs ou incapacité technique (55) ou à des épuisements (53). Dans les causes naturelles, si l’on excepte les crues dont certaines pourraient être évitées, on trouve des éboulements ou trémies (25) et des étroitures (24). Ce sont ces derniers cas qui ont les conséquences les plus graves pour les victimes. Enseignement et prévention : La pratique de la spéléo demande une préparation physique, morale et technique. Les recommandations d’antan sont toujours valables : réaliser une exploration correspondant aux possibilités de l’équipe, se prémunir des risques objectifs par une connaissance du terrain, des conditions météo, des risques de crue (pluie, fonte de neige), des éléments topographiques et descriptifs des clubs locaux. L’équipement vestimentaire doit être en relation avec la température de la cavité, sèche ou humide, la température des rivières et débits et la durée de l’explo, prendre un éclairage suffisant et une alimentation adaptée et correctement conditionnée ; prendre en compte les dépenses physiques liées à la marche d’approche tant à l’aller qu’au retour ; prévenir quelqu’un du projet avec des précisions sur l’itinéraire et les heures de retour ; sur place équiper en sécurité les obstacles qui le nécessitent, savoir renoncer en cas de mauvaises conditions et être attentif à la condition physique et morale des équipiers. D’autres recommandations ont été rédigées par l’École Française de Spéléologie et transitent par les clubs et les explorateurs expérimentés. Il y a de nouvelles pratiques véhiculées par le tourisme sur les « traversées souterraines » apparemment facile, simple, sans effort... Les traversées souterraines demandent un engagement moral particulier puisqu’il n’y a pas de retour possible. Se posent alors des problèmes d’itinéraires, d’obstacles incontournables à franchir, de technicité dans les rappels de cordes et de fiabilité d’amarrages trouvés sur place... Certaines traversées qui INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 16 ne demandent que 5 à 8 heures se sont transformées en plusieurs jours d’attente dans des conditions précaires. Les explorateurs repoussent de plus en plus loin les limites en profondeur et en distance, ceci tant en gouffre classique, éventuellement avec bivouac, qu'en siphon. Même si l’on a un réflexe de plus grande prudence à plusieurs heures de l’entrée, on se trouve parfois dans des portions de cavité où tout accident est comme interdit et qui requiert toute l’attention des explorateurs. Malgré ces engagements extrêmes nous ne trouvons plus d’accident mortel par épuisement, et c’est heureux. Malgré le nombre d’interventions et de victimes comptabilisés sur 11 ans de pratiques en France, nous constatons leur diminution depuis 4 ans et souhaitons que la courbe continue de baisser. La Fédération Française de Spéléologie poursuit les actions de prévention en les adaptant aux différents publics et en renforçant la qualité de l’encadrement et de l’initiation. FORMATION Calendrier des stages 1997 Stage Conseiller Technique du 18 au 25 août St François de Salles (73) J. Gudefin - 04.78.67.23.66 Stage International 19 au 29 août St François de Salles (73) C. Dodelin - 04.79.63.83.30 Stage Equipier/ Chef d’Équipe 27 octobre au 2 novembre La Baderque (31) B. Tourte - 05.62.74.01.48 Stage Assistance aux victimes 30 octobre au 2 novembre St Christol (84) E. David - 03.84.35.74.47 Liste des formations spéléo-secours Vous trouverez ci-dessous la liste des formations déclarées à la date du 15 mai 1997. Si vous constatez une erreur ou omission, n’hésitez pas à m’en faire part. Vous noterez que cette liste est beaucoup plus fournie que celle de l’an passé à la même époque. C’est le résultat de l’effort de tous en ce qui concerne les déclarations. Je vous en remercie beaucoup. . Date Départ. Responsable 01 et 02-fév 04-fév SSF 69 SSF 70 06-fév 16-fév 23-fév 1 et 2-mar 01-mar 02-mar 02-mar SSF 64 SSF 64 CSR Alsace ASSIF SSF 55 SSF27 SSF 30 09-mar 15 et 16-mar 15 et 16-mar SSF 37 SSF 01 SSF 06 Grandcolas J.P. Detouillon B./ Grandcolas D. Douat M. / Isson D. Isson D. Goergler B. Arsenault C. Freminet Y. Gost F. Bence P. / Villemejeannes R. Gay F. Pesenti G. Barbier B. 15 et 16-mar 16-mar 16-mar 22-mar 22 et 23-mar 23-mar 03-avr 05-avr CDS 92 SSF 39 CSR Alsace SSF 38 SSF 83 SSF 09 SSF 76 CSR Alsace 05-avr 06-avr SSF 30 SSF 36/45/18 Mouy B. Nore S. / David E. Zipper E. ? Matteoli R. Cahuzac T. / Caron V. Vuichoud M. Zipper E. Bence P. Prost S. Type de formation Site Formation technique Exercice départemental Vallon-Pt-d’Arc - 07 ? Reconnaissance cavité Entraînement secours Formation technique Sortie équipe médicale Exercice départemental Exercice départemental Formation CE Larrandaburru - 64 64 68 01 Bois de l’Isle-en-Rigault ? Méjeanes - 30 Exercice départemental Formation technique Formation équipier Carrières - St Avertin - 37 Seillonaz - 01 Caussols et Audibergue 06 Prévention et autosecours Carrières - 95 Assistance victimes Lons le Saunier - 39 Formation équipier Salle Colmar Formation technique Falaise - 38 Formation technique Carrières - 83 Formation technique Sakanie - 09 Exercice technique en salle ? Exercice assistance au Ste Marie aux Mines blessé et transmission Journée SSF/GRIMP Salamandre - 30 Formation technique et Château d’eau - Déols - 86 secourisme INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 17 06-avr 05 et 06-avr 05 et 06-avr SSF 39 SSF 84 ASSIF Nore S. / David E. Dumas D. Langlois D. / Reynaud D. Date Départ. 05 et 06-avr 13-avr 20-avr SSF 19 SSF 39 SSF 64 24-avr 25-avr SSF 76 CSR Alsace 26-avr 26 et 27-avr/3 et 4-mai 27-avr 01-mai 04-mai 10-mai 15-mai 18 et 19-mai 24-mai 24 et 25-mai 31-mai 31-mai et 01-jun 31-mai et 01-jun 07et 08-jun du 06 au 08-jun SSF 39 / EFS 39 GS Caussenard Marichy F. / Millet D. Guillot S. / Hourtal A. SSF 30 SSF 05 SSF 05 SSF 64 SSF 76 CSR Alsace SSF 76 SSF 26 / SSF 38 SSF 39 SSF 09 CDS 91 CSR Alsace SSF 26 Bence P. Pieplu D. Pieplu D. Douat M. / Isson D. Vuichoud M. Strehl J.M. / Zipper E. ? Rias P. / Le Roch C. Nore S. Gardella J.L. Petrot F. Barth A. et J.J. Darlet C. 07 et 08-jun 07 et 08-jun 08-jun 08-jun 12-jun 14 et 15-jun 15-jun 21 et 22-jun 28-jun du 18 au 25août du 19 au 29 août 23 et 24 août Automne 14- sept 21-sept 28-sept 04 et 05-oct SSF 37 SSF 84 SSF 19 SSF 69 SSF 76 ASSIF SSF 27 SSF 64 SSF 39 SSF Nat SSF Nat SSF 73 / SSF Nat CSR P SSF 76 SSF 19 SSF 37 CSR Alsace du 10 au 12-oct 19-oct 25 et 26-oct du 27-oct au 02nov Toussaint Toussaint 08 et 09-nov du 08 au 11-nov 15 et 16-nov 22 et 23-nov SSF 76 SSF 37 SSF 19 SSF Nat CSR C SSF Nat SSF 26 / SSF 38 ASSIF SSF 84 SSF 09 22 et 23-nov 23-nov 29 et 30-nov 30-nov 13 et 14-déc ASSIF SSF 37 ASSIF SSF 76 ASSIF Responsable Deboth A. Millet D. / David E. Isson D. Assistance victimes Formation technique Complément technique Type de formation Longchaumois - 39 Aven de l’Emine - 84 Région A Site Gay F. Labat M. Deboth A. ? Vuichoud M. Laglois D. / Reynaud D. Gost F. Fontespis P.H. / Isson D. Mischler B. Gudefin J. Calès - 46 Borne aux Cassots - 39 Grotte de Campagnagna 64 Techniques en salle ? Infos sur les pathologies Salle spéléos Formation autosecours Salle Autosecours et approche 48 secours Formation équipiers ? Formation technique Agnielle - 05 Exercice départemental Chorum du Clot - 05 Reconnaissance cavité Larrandaburru - 64 Technique en salle ? Expo sporland Colmar - 68 Exercice secours Caumont - 76 Formation technique 26 Assistance victimes Borne aux Cassots Exercice départemental Sauvajou - 09 Prévention et autosecours Puiselet - 77 Exercice désob Siphon la Lucelle - 68 Formatio n artificiers Vassieux - 26 secours Formation technique la Guignterie - 86 Formation technique Aven des Grayets - 84 Exercice départemental Réveillon - 46 Exhibition Mortemer - 76 Technique en salle 76 Exercice secours 25 ? Caumont - 76 Exercice secours 64 Formation technique Lez.Champ Guillobot - 39 Stage C.T. Bauges - 73 Dodelin C. Dodelin C. Stage international Exercice des stages Vuichoud M. Schneider C. / Holhl J.L. Formation technique Transmission Entraînement secours Nore S. Exercice régional ? Formation technique ? ? Gay F. Exercice secours Strehl JM./Barth A./Zipper Execice régional E. Frier T. / Rabin J. Exercice secours Gay F. Formation technique ? ? Tourte B. Stage E/CE Rias P. David E. / Naud D. Rias P. Langlois D. / Reynaud D. Labat M. Guillot F. ? Gay F. ? ? ? LU POUR VOUS Stage E/CE Stage paramédical Exercice départemental Stage CE Exercice départemental Exercice plongée canotage AFPS Exercice secours Formation technique Exercice en marnière Formation technique Bauges - 73 Cavale et Garde - 73 Borne aux Cassots - 39 Falaise d’Orival - 76 19 Font serein - 86 Baume des crêtes - 25 Combe aux Prêtres - 21 Grandmont - 37 19 La Baderque - 31 St Martin - 26 St Christol - 84 26 Alpes ? et Aliou - 09 ? Champdeniers - 79 ? 76 ? Félicitations aux médaillés : INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 18 La DEPECHE des Hautes Pyrénées du 7 juin 1997 relate, en page 24, un article qui retient toute notre attention. En effet vu le nombre d’erreurs on ne sait plus s’il y a encore quelque chose de juste. Je vous livre ci-dessous l’article intégral : « Dévouement : 8 CRS décorés. Guy Quer, Serge Ballarin, Louis Piquemal, Philippe Sabatié, Pascal Sancho, Christian Blade, Jean Boué, et Michel Toujas recevront prochainement la médaille décernée pour « acte de courage et de dévouement ». Une distinction qui fait suite à leur participation l’an dernier au secours du gouffre Berger dans le Vercors où les secouristes CRS (ils étaient 152) avaient porté assistance à un groupe de 7 personnes. » Comment croire à ce qui est écrit dans les journaux quand on a la connaissance d’un fait et que l’on voit ce qu’il en est dit ! Chacun se souvient du dévouement dont on fait preuve les personnes engagées dans le sauvetage du gouffre Berger, de ce côté là faut l’admettre on est tous dévoués. Côté « acte de courage » nous sommes heureux de l’apprendre. Par contre il y a des erreurs dans les chiffres : en effet il n’y avait pas 152 sauveteurs CRS mais 39, il n’y avait pas 152 sauveteurs mais 300, il n’y avait pas 7 victimes mais 6. Espérons qu’il y aura quand même 8 médaillés. Lu sur internet Lu sur le forum « caver-digest » 5448 du 21.5.1997 Le 5 mai 1997, à Stone County dans l’Arkansas un groupe de 3 femmes et un homme partent pour une courte expédition souterraine. Il est 9h. A 250m de l’entrée les 3 femmes passent par une étroiture pour atteindre une salle. Mais l’homme ne peut pas passer. Il essaie d’élargir le passage mais le fait effondrer, emprisonnant les 3 femmes dans la salle. Il essaie bien de déblayer mais après une heure il appelle les autorités locales. Un petit trou est creusé pour faire passer nourriture, eau et couverture aux prisonnières. Le passage étant instable et ne pouvant pas être élargi, il est décidé d’appeler l’équipe de secours des mines du Missouri à cause de leur expérience en forage. Mais à 15h, on apprend sur place que l’équipe du Missouri ne viendra pas! Il est donc recruté localement quelques mineurs ainsi qu’un ingénieur en sauvetage. Ces personnes devront creuser et étayer un passage. C’est ainsi qu’à 20h30, les 3 femmes seront libérées, saines et sauves. "445* INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 19 Le secours spéléo vu de la civière ou De la chute des corps en milieu souterrain et de son influence sur leur lévitation ultérieure Lu dans Terre et Eau 92 - Annexe à la lettre de Goudououou n°9 Igue de Goudou, début novembre, à peu près à l'heure du thé. Portage d'une bouteille de plongée d'une grosse dizaine de kg au siphon amont, après la descente de deux puits et de l'éboulis de l'entrée, soit à 70 m de fond et 120 m de l'entrée. Sur un déséquilibre anodin en fin de désescalade d'un ressaut, je glisse de 30 cm, me reçois mal, bascule sur le coté. La bouteille que j'ai à la longe bascule sur ma jambe gauche... Bien que la douleur ne soit pas bien vive, il est immédiatement évident que je ne peux plus m'en servir. A en juger par les sensations bizarres que j'ai en essayant de ramener mon pied bien dans l'axe de ma jambe, il doit y avoir des dégâts à l'intérieur. Alexandra qui m'accompagne déclenche immédiatement les secours (d'autres spéléos sont encore dans les puits d'entrée et remontent immédiatement) après avoir constaté qu'il ne semble pas y avoir de danger immédiat : ni perte de conscience, ni hémorragie visible. Ensuite, elle fait ce qu'elle peut pour m'aider à attendre la suite des événements. Allongé à peu près confortablement là où je suis tombé, le pied bien calé le long de la bouteille de plongée (faut bien qu'elle serve...), ca va assez bien. La couverture de survie est pourtant la bienvenue, car même si je n'ai pas encore froid, ca finira bien par venir. En emporter une systématiquement n'est pas du luxe... Un peu de nourriture et d'eau parvient de la surface avec les premières consignes des pompiers de Cahors : que deux personnes restent avec moi, que tous les autres évacuent la cavité et leur laissent le champ libre. Dont acte... Au bout de deux heures d'attente, juste au moment où le temps commence à se faire long, des bruits dans l'éboulis. Les premières équipes d'intervention sont à pied d'oeuvre. Ayant bien pris soin de ne pas bouger, j'ai toujours aussi peu mal (je ne vais pas m'en plaindre !), je n'ai donc pas grand mérite à observer ce qui se passe autour de moi d'un oeil serein. Un pompier remplace Alexandra pour me tenir compagnie en attendant qu'on descende attelle et civière, qu'on mette en place les cordes et palans pour la sortir. On me prend le pouls et a tension immédiatement, les résultats sont transmis en surface : Ca va, pas de quoi s'affoler. On m'emmaillote dans les couvertures de survie. L'atmosphère générale est assez détendue : aucun affolement, pas de précipitation, de tension visible entre les intervenants. Tout a l'air maîtrisé. Encore une heure et la civière arrive. Trois personnes sont nécessaires pour me mettre une attelle à la jambe après avoir découpé ta botte et tenté de détecter une hémorragie. Avec la combinaison de plongée que je porte, ce n'est pas évident. En tout cas aucun signe. La pose de l'attelle se fait (pratiquement) sans douleur. La mise dans la civière aussi (à cinq personnes quand même, avec l'aide du spéléo secours qui a rejoint les pompiers). Petit détail pratique : à la question « veux-tu avoir les bras à l'intérieur ou à l'extérieur de la civière ? » il vaut mieux répondre « à l'extérieur ». D'une part on a l'impression d'être moins passif et c'est plus simple pour se gratter le nez. Commence l'épisode harnachement de la civière. Là, plusieurs écoles s'affrontent sur la manière de faire tel noeud ou de gérer tel amarrage. A ma surprise et à ma grande satisfaction, ce genre de question se règle vite et de manière intelligente, l'auteur d'une manoeuvre acceptant sans broncher de la refaire autrement que comme on la lui a enseignée, si on lui indique une solution visiblement meilleure. Là où il pouvait avoir des amorces de tension et d'énervement, la raison et le calme prennent systématiquement le dessus pour l'intérêt de la victime. Compte tenu des accrochages antérieurs dans la région entre les pompiers et le spéléo secours, ce sera de l'avis général un grand sujet de satisfaction. Vu depuis la civière, c'est aussi rassurant. Tout le dispositif étant installé, il n'y a plus qu'à hisser la civière jusqu'à la surface. Les premiers mètres sont les plus difficiles techniquement, l'étroitesse des lieux obligeant à modifier l'inclinaison de la civière pour me hisser en haut du ressaut au pied duquel j'ai chuté. Tout le système de cordes mis en place s'avère parfaitement efficace, donc le reste n'est plus affaire que de muscle et de souffle. Une corde manoeuvrée du haut soulève la civière, mais il faut la porter. Et sur le long éboulis instable et pentu, à l'atmosphère chargée en C02 ce n'est pas rien, je vous prie de le croire. C'est là que c'est agréable de faire ça couché... On me reprend la tension (toujours bonne, merci) et la remontée des puits n'est plus qu'une courte formalité, toujours aussi reposante pour la victime. En haut attendent le médecin, l'équipe de surface, les copains et... des journalistes toujours à l’affût de matériel pour leur rubrique des chiens écrasés. De cela, je ne verrai pas grand chose, juste quelques étoiles au firmament, car mine de rien, sept heures se sont écoulées depuis ma chute. INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 20 Une fois sorti du trou, on rentre dans un circuit classique. Premier diagnostic rapide (fracture du tibia et du péroné), évacuation vers l'hôpital aux urgences, radios (pas de doute...c'est bien fracassé, là dedans), opération le lendemain et c'est parti pour au moins trois mois de convalescence. Quelques coups de téléphone des personnes ayant participé au sauvetage, bien appréciés... En guise de conclusion, si se blesser sous terre est un moyen sur de faire une remontée reposante, il ne faut pas en abuser : c'est un plaisir très égoïste. D'autres (beaucoup d'autres) se défoncent et se fatiguent sans compter à votre place. Que tous soient ici chaudement remerciés pour leur dévouement, leur maîtrise technique et psychologique des situations un tantinet délicates comme celle que j'ai causée. 6 Intervention à Jean Nouveau (84) Suite à l’intervention en décembre dernier à l’aven de Jean Nouveau (Vaucluse), la revue « Le Sapeur Pompier » publie dans son numéro de juin un article de trois pages couleurs qui est selon nous d’une assez grande objectivité. Il contraste avec certains autres, parus il y a quelques années, et qui nous semblaient néfastes à la bonne collaboration qui existe sur le terrain dans la plupart des départements. ( 77. INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 21 Extraits de l’article paru dans la revue « Le Sapeur Pompier » n°883 de juin 1997 Photos de Ange Esposito (Le Méridional) retrouver à 22h25 au bas d’une verticale non équipée, après une chute de 8 mètres environ. La victime est alors inconsciente. Un premier bilan de son état est établi puis, le blessé est installé dans un « point chaud » - ce qui consiste à l’isoler thermiquement du sol et de la fraîcheur de l’air ambiant et à lui apporter les premiers soins d’urgence - tandis qu’une première équipe remonte rapidement donner l’alerte. Quatre personnes - dont une infirmière - restent auprès de la victime. Les autres équipiers commencent à remonter. .../... Conclusion par le commandant Alain ARMAND, chef du groupement Haut-Vaucluse et Michel LABAT spéléologue, conseiller technique départemental circonstances de l’accident Lors d’une sortie de visite « classique », 18 spéléologues, en majorité originaires du Rhône, visitent la cavité jusqu’au fond du réseau des Perles (fond actuel de la cavité). Lors de la remontée, le groupe s’arrête à la sortie de ce réseau (environ 500 mètres de profondeur) pour recharger les lampes acétylènes en eau et carbure. Il se sépare ensuite en plusieurs équipes pour poursuivre la remontée jusqu’à la salle de la Lune toute proche. Une de ces équipes quitte par erreur l’itinéraire normal. Lorsqu’elle rejoint le reste du groupe, l’absence de François Moret Bailly est rapidement constatée. Les recherches permettront de le Cette opération, qui a nécessité l’engagement de vingt-six sapeurspompiers et de cinquante-six membres du SSF, s’est déroulée dans de bonnes conditions, tant du point de vue technique que du point de vue relationnel entre les différents intervenants. Il est incontestable que c’est là le résultat de plusieurs années de travail en commun et de recherche de complémentarité entre les différents services et notamment entre le SDIS et le SSF. Le « binôme sapeur-pompierspéléologue » qui s’est retrouvé à tous les niveaux, que ce soit au niveau du PC (officier de sapeurpompier - secrétaire de surface), sous terre (notamment équipe médicale : sapeurs-pompiers spéléologues SSF) ou au CODIS (officier de garde - secrétaire de liaison SSF), a permis au COS de gérer au mieux, en étroite collaboration permanente avec le CTD, une opération peu ordinaire. INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 22 Le Spéléo secours français du Vaucluse Créé en 1977 par la Fédération Française de Spéléologie, le Spéléo-Secours-Français a pour mission de former des sauveteurs spéléologues, d’organiser et de diriger les opérations de sauvetage en site souterrain. Dans le Vaucluse, c’est une soixantaine de sauveteurs qui s’entraînent bénévolement sous la direction du Conseiller Technique Départemental nommé par arrêté préfectoral et ses deux adjoints. Ces spéléologues confirmés et passionnés, connaissant parfaitement le milieu souterrain et les cavités de la région, s’exercent aux différentes spécialités du spéléosecours au cours des trois exercices départementaux annuels ou de stages nationaux. Ils peuvent ainsi intervenir efficacement dans de nombreux cas de figures (évacuation en milieu vertical, en rivière souterraine, derrière siphon, derrière des passages très étroits...) Régi par une convention d’assistance technique signée par la F.F.S., le Conseil Général et la Préfecture, le SSF 84 s’est doté du matériel spécifique indispensable à sa mission (civières spéciales, tenue qualofil pour le blessé, perforateurs autonomes, généphones, matériel d’évacuation...) ainsi que des moyens administratifs nécessaires (documents de gestion, inventaire des cavités du département, liste des sauveteurs régulièrement actualisée...). Il participe également activement à la prévention des accidents. Les sapeurs-pompiers du Vaucluse et la spéléo L’équipe spéléo des sapeurs pompiers du Vaucluse a vu le jour en 1991. Actuellement composée de seize sapeurspompiers dont deux médecins, membres des équipes de secours en montagne pour les groupements Nord et Sud et du CSP Avignon pour le groupement Centre, elle participe activement à des entraînements internes tous les mois et aux activités des différents clubs spéléo du département dont ses membres sont licenciés. Lors d’une intervention, intégrée au plan spéléo-secours départemental, elle est déclenchée en même temps que le SSF. Son rôle n’est pas de se substituer au SSF mais d’apporter sa technicité en matière de secours à personne (abordage, conditionnement,médicalisation). DIVERS Débats parlementaires certaines communes du fait de l’application de la loi du 22 juillet 1987 relative à l’organisation de la sécurité civile. Cette loi pose le principe d’une responsabilité des communes en cas d’accident de spéléologie par exemple, qui n’entre pas - au contraire du ski - dans la catégorie des activités sportives prévues par la loi du 9 janvier 1985. L’application de la loi de 1987 peut ainsi avoir des conséquences importantes pour les petites communes, en les mettant dans une situation financière difficile, voire insurmontable. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui préciser s’il est dans ses intentions de prendre l’initiative d’une modification de cette loi, en faisant par exemple entrer la spéléologie dans la catégorie des activités sportives, de manière à éviter les problèmes décrits plus haut. Réponse. - L’extension de la liste des activités sportives pour lesquelles les pratiquants doivent participer au financement des secours éventuels doit être examinée au regard de plusieurs objectifs. Elle est un élément fondamental de la responsabilisation et participe ainsi à une politique globale de prévention, en complémentarité avec l’information du public. En ce sens elle doit être faite en collaboration avec les fédérations sportives, acteurs déterminant de cette prise de conscience. Elle peut contribuer à une répartition plus équilibrée des charges publiques. Le secours en cas d’accident de spéléologie met en jeu des mécanismes sensiblement différent de ceux qui régissent le secours aux skieurs : dans ce dernier cas, l’intervention des communes est prépondérante et le dispositif de remboursement s’inscrit normalement dans le cadre de la loi de 1987 relative à la sécurité civile. Pour d’autres sports, dont la spéléologie, les secours font appel à d’autres intervenants : l’État et les associations prennent en compte une partie importante des secours. L’Etat ne demande pas le remboursement des frais qu’il engage aux communes. Pour ces activités il est donc nécessaire de conduire une réflexion globale, afin d’éviter toute répercussion préjudiciable aux communes. De même il faut préciser les modalités pratiques, afin de s’assurer que le dispositif reste simple à gérer, donc efficace, et que les coûts de recouvrement n’absorbent pas les sommes recueillies. C’est pourquoi une inspection générale commune avec le ministère de la jeunesse et des sports est prévue. Assemblée Nationale - Sécurité Civile, (secours - spéléologie - coût - conséquences communes) 45374 - 18 novembre 1996. M. Michel Hannoun attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur les problèmes rencontrés par Fil téléphone INFO-SSF n° 45 - Juin 1997 - page 23 Il est à nouveau possible de faire une commande groupée de fil téléphonique fabriqué spécialement pour le SSF. C’est une occasion à ne pas louper car ce fil a été conçu spécialement pour répondre au cahier des charges que nous avons fourni. C’est une fabrication spéciale, cette opération ne pourra donc pas être reconduite ultérieurement. On peut aussi faire remarquer les tarifs sont particulièrement attractifs. De plus, l’évolution des différents moyens de communication souterraine montre que nous devrons, pendant encore plusieurs années, utiliser le fil téléphonique pour répondre à nos besoins très spécifiques. Enfin, le SSF n’est pas en mesure de faire du stock. Il faut donc faire la commande dès maintenant. Caractéristiques: 2 conducteurs torsadés d’un diamètre de 1.75 mm chacun. Un fil est bleu et l’autre blanc. La gaine résiste à la chaleur et à l’écrasement. Chaque conducteur est constitué de 3 brins d’acier qui garantissent la résistance à la rupture et 4 brins de cuivre apportant une faible résistance électrique. L’ensemble a une résistance à la traction de 88 kg et une résistance électrique de 170 ohms par km (pour les 2 fils). Le tout pèse 12 kg par km. Conditionnement: bobine de 1400m (pouvant être découpée en 4 bobines de 350 m ou en 8 bobines de 175m) Prix: 2300 F. T.T.C. la bobine soit 1.65 F le mètre. Livraison: dans les 6 mois après la commande. Commande: Avant le 1 décembre 1997 par bobine complète directement au secrétariat du SSF en joignant le règlement. Le SSF n’engagera cette fabrication que si la quantité totale commandée dépasse 5 bobines. ,8$,4-&2
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