le chauffage

Lettre d’information
trimestrielle de la maîtrise
de l’énergie N° 3
1er trimestre 2004
SO M M A IRE
Édito… p 1
ÉD ITO
DOSSIER SPÉCIAL : LE CHAUFFAGE… p 2 - 6
Le chauffage est devenu synonyme
d’ambiance avec tout ce que cela sous
entend de subjectif et de sensible.
Le chauffage de nos lieux d’habitation, de
loisirs, de production, c’est aussi un
élément de la qualité de la vie, élément du
confort pour lequel nos exigences se
précisent et évoluent constamment vers
une sorte d’espérance à une température
constante, choisie, là, ici, ailleurs, la même
dans mon garage que dans ma salle de
bain… Merci « la clim » dans tous nos
espaces de vie !
•
Quelle installation de chauffage choisir ?
•
Comment maîtriser ses consommations de chauffage ?
•
Comment se chauffe t-on sur Saint-Quentin-en-Yvelines ?
•
Le chauffage à Iasi (Roumanie).
•
Le chauffage central au bois : visite d’une installation
innovante
L’actualité en bref… p 7
Du côté de l’Agence… p 7
Agenda… p 8
LE CH A U FFA GE
Cette exigence, coûte trop cher en énergie,
en argent, au particulier et à la collectivité ;
cette exigence conduit aussi à consommer
plus que ce qui est produit.
Alors oui à un « chauffage réfléchi et
raisonnable », « modulable et confortable »
mais prenons le temps d’évaluer nos
besoins avant de mettre en route un
climatiseur…
En
s’y prenant
bien,
l’écocitoyen
économise ainsi les ressources et réduit
ses rejets, un double bénéfice pour tout le
monde.
Claude BASSIN-CARLIER
Directeur de l’ARENE Ile de France
Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours cherché à se
protéger des rigueurs du climat : d’abord en se couvrant, ensuite
en se réchauffant grâce à la maîtrise du feu. Aujourd’hui, dans
notre société moderne, de multiples solutions technologiques nous
sont offertes afin de maintenir la température de confort souhaitée
dans notre habitat. Devant l’offre des différents systèmes de
chauffage, il n’est pas toujours facile de faire le bon choix.
L’installation de chauffage doit s’intégrer le plus possible à notre
habitat, neuf ou ancien, être adaptée et répondre au mieux à nos
besoins, être la plus économique à l’usage, mais également
s’inscrire dans une démarche environnementale, telles sont
aujourd’hui les attentes de la plupart de nos concitoyens.
E. MILAN - ALME
1
DOSSIER : Le chauffage
QUELLE INSTALLATION DE CHAUFFAGE CHOISIR ?
Premier poste de consommations
d’énergie des ménages, le chauffage
des locaux peut être assuré par
plusieurs
solutions
techniques.
Laquelle est la plus intéressante ?
La réponse n’est pas simple. Le choix
d’une installation de chauffage s’appuie
sur plusieurs critères : le confort
thermique, le coût d’investissement et
d’exploitation et l’impact sur l’environnement. Vous l’avez compris, le
meilleur moyen de chauffage sera celui
qui offre le meilleur compromis entre le
confort, le coût économique et la
préservation de l’environnement.
A ce jour, deux types d’installation nous
sont offerts ; soit une installation dite
centralisée, soit un système décentralisé. La différence entre ces deux
solutions est le mode et le lieu de
production de la chaleur.
Chauffage central ou système
décentralisé ?
Dans un système centralisé (ou
chauffage central), la chaleur est
générée par une chaudière avant d’être
distribuée dans les autres pièces via un
réseau hydraulique. La diffusion de la
chaleur peut dans ce cas être assurée
par l’intermédiaire de radiateurs ou d’un
plancher chauffant.
À l’opposé, un système est dit décentralisé lorsque la production et la
diffusion de la chaleur se font dans la
même pièce. C’est pourquoi l’on parle
d’appareils
indépendants
ou
autonomes. Les poêles, les cheminées
à foyer ouvert ou fermé, les convecteurs électriques et les panneaux
rayonnants
entrent
dans
cette
catégorie.
Le chauffage central très répandu dans
le logement ancien est tombé en
désuétude au cours des année 80 et
90 au profit du chauffage tout électrique, moins coûteux à l’installation. Il
se redéveloppe désormais dans
l’habitat neuf par le biais du plancher
chauffant et par l’amélioration du
rendement des chaudières.
La diffusion de la chaleur :
une question de confort !
La production de la chaleur est une
chose, l’émission de la chaleur en est
une autre. La diffusion de la chaleur
dans le local à
chauffer
s’effectue
selon deux principes :
soit par convection,
soit par rayonnement.
Un système convectif
réchauffe l’air frais au
contact d’une source
chaude
(résistance
électrique par exemple). L’air réchauffé
est ensuite restitué à
l’ambiance
de
la
pièce.
L’émetteur le plus
utilisé, fonctionnant
selon ce principe, est
le convecteur électrique. La chaleur
émise par un système convectif peut se
révéler inconfortable. En effet, le fait de
réchauffer de l’air entraîne un
assèchement de l’ambiance et donc un
risque d’irritation des muqueuses pour
les personnes sensibles. De plus, le
déplacement des masses d’air chaudes
au sein de votre habitat crée une
sensation de courant d’air frais à
certains endroits de la pièce. Vu les
désagréments offerts par les systèmes
convectifs, les systèmes rayonnants
sont aujourd’hui les plus installés dans
le logement neuf.
A l’inverse des systèmes convectifs, les
systèmes dits rayonnants diffusent la
chaleur à la manière du soleil. Les
émetteurs par rayonnement s’appuient
sur le principe selon lequel une surface
d’un élément chauffé diffuse de la
Photo ALME SQY
fait de la température homogène
offerte. Les systèmes rayonnants
conviennent bien au chauffage des
grands volumes, tels que les pièces
avec mezzanine. Ils évitent ainsi le
phénomène de stratification des
températures entre le haut et le bas des
pièces.
Un dernier émetteur utilise simultanément la convection et le rayonnement
pour diffuser la chaleur : c’est le
radiateur. Cet émetteur est habituellement couplé à une installation de
chauffage central. L’eau chaude
circulant dans le corps de chauffe du
radiateur rayonne une partie de sa
chaleur et d’autre part réchauffe l’air
frais passant à son niveau. Le radiateur
offre une sensation de chaleur plus
confortable que celle d’un convecteur
mais est légèrement en retrait par
rapport à un plancher chauffant. Par
contre, il se rapproche du confort offert
par les panneaux rayonnants.
Choix de l’énergie :
un choix économique ?
Le plancher chauffant, un confort thermique
très apprécié.
chaleur. Les panneaux rayonnants ainsi
que les planchers chauffants sont les
émetteurs les plus en vogue actuellement dans le résidentiel. Ces dispositifs
permettent d’obtenir une sensation de
chaleur agréable pour les occupants du
2
Le choix de l’énergie est un facteur
économique important sur la vie d’une
installation de chauffage.
Aujourd’hui plusieurs sources d’énergie
peuvent être utilisées. L’énergie la
moins chère n’est pas toujours la mieux
adaptée à vos besoins. Ce choix
dépend entre autre des caractéristiques
de votre logement (ancien, rénové ou
neuf), de la situation de celui-ci (urbaine
ou rurale), de l’accessibilité à certaine
source d’énergie mais également de
vos attentes en terme de confort.
DOSSIER : Le chauffage
Comparatif des solutions de chauffage les plus utilisées ?
Pour un pavillon de 100 m² habitables situé en région parisienne (isolation répondant à la réglementation thermique de 1988).
Solution
électrique
Investissement initial (1)
1 500 •
panneaux
rayonnants
2 700 •
Coût d'exploitation (2)
909 •
882 •
Type d'installation
convecteurs
gaz naturel
fioul domestique
propane
Chauffage central
Chauffage central
Chauffage central
5 500 •
6 500 •
6 500 •
647 •
649 •
1 088 •
Prix de l'énergie (3)
0,108 • option HP / HC
0,046 •
0,038 •
0,077 •
Durée de vie
15
20 à 25
20 à 25
20 à 25
15
(1) : coût moyen d’une installation hors main d’œuvre.
(2) : coût annuel d’exploitation comprenant la consommation, l’abonnement, la livraison du combustible, le contrat d’entretien.
(3) : prix de l’énergie en octobre 2003 (en euro par kWh).
Simulation : ALME SQY
En France, l’électricité, le gaz naturel et le fioul domestique
restent les principales sources d’énergie utilisées pour le
chauffage des logements.
À l’investissement un système électrique complet est
économiquement le plus intéressant. Toutefois, le chauffage
électrique d’un bâtiment ancien, peu isolé, assure à la fin de
la saison, une facture « salée » du fait du prix élevé du kWh
électrique. Afin que le chauffage électrique ne se révèle pas
trop coûteux à l’usage, il est souhaitable que votre logement
réponde à un niveau d’isolation thermique très important ;
le label Vivrélec, par exemple.
Le gaz naturel est quant à lui, une énergie bon marché.
Cependant, une installation gaz nécessite un investissement
préalable plus important en matériel (chaudière et réseau de
distribution). Le gaz naturel a l’avantage de pouvoir être
utilisé aussi bien en logement ancien qu’en logement neuf
sous réserve d’un accès au réseau. Pour les zones non
desservies en gaz naturel, les solutions offertes, en plus de
l’énergie électrique, sont le fioul domestique ou le propane. A
l’exploitation, le fioul est similaire au coût d’une solution gaz
naturel ; alors que le propane, à l’utilisation, dépasse
le coût d’un chauffage à l’énergie électrique. Le fioul
Les moyens de chauffage alternatifs
domestique et le propane nécessitent un
Aujourd’hui des systèmes de chauffage faisant appel à des énergies
investissement plus important en matériel : en dehors
dites renouvelables comme le soleil, le bois et la chaleur de la terre
de la chaudière et du réseau de distribution, une cuve
commencent à se développer dans le résidentiel.
de stockage est à prévoir.
Ainsi, la chaleur du
soleil est exploitée
Et du coté de l’environnement ?
par
l’intermédiaire
La plupart des énergies habituellement utilisées pour
de capteurs solaile chauffage ont toutes un impact sur l’environnement
res permettant l’alien contribuant de près ou de loin à l’effet de serre et à
mentation d’un planune pollution locale de l’air. Ainsi, l’idée selon laquelle
cher chauffant.
l’énergie électrique est considérée comme non
Ce type d’installapolluante est fausse. En effet, pendant la période de
tion permet de couchauffe, EDF fait appel à des centrales thermiques
vrir entre 20 et 50%
afin de satisfaire les demandes en électricité
des besoins annuels
Photo : ASDER
supplémentaires. Ces dernières utilisant des sources
de chauffage.
Quant à la chaleur de la terre, elle est puisée par le biais d’une pompe à fossiles (charbon, fioul lourd ou gaz) contribuent
chaleur. Cette dernière utilise les calories contenues dans le sol à faible également à accentuer les émissions de gaz à effet
profondeur pour assurer le chauffage des pièces. Ce dispositif permet de de serre dans l’atmosphère. Aujourd’hui, dans le
réduire ses consommations par deux par rapport à une solution tout secteur du résidentiel, des alternatives moins
polluantes utilisant des sources d’énergie dites
électrique classique.
renouvelables se développent. (voir encadré).
L’énergie bois peut être
utilisée de deux façons
Des systèmes dits « réversibles » commencent à
différentes, soit dans un poêle
apparaître dans le résidentiel. Ces systèmes
à bois disposé dans le local à
permettent d’assurer les besoins de chauffage en
chauffer, soit dans une
hiver et de rafraîchir les locaux en été. Il est bon de
chaudière bois distribuant la
rappeler que sous notre latitude, un logement bien
chaleur par une installation
conçu
n’a
aucun
besoin
d’être
rafraîchi
classique de radiateurs.
artificiellement.
Avant
d’investir,
pensez-y…
Pour plus de précisions, sur ce type d’installation, lire l’article sur la visite
d’une installation de chauffage central au bois.
3
DOSSIER : Le chauffage
COMMENT MAÎTRISER
SES CONSOMMATIONS DE CHAUFFAGE ?
Qui n’a pas rêvé de diminuer sa
facture de chauffage ? Pourtant ce
rêve est loin d’être inaccessible pour
la plupart d’entre nous. Pour y
parvenir inutile de vivre dans un
frigo. Voici quelques gestes simples
qui permettent de réduire ses consommations de chauffage.
Notre comportement quotidien et nos
petites habitudes sont essentiels pour
maîtriser notre consommation de
chauffage. Maintenir une température
adaptée dans les différentes pièces est
d’un intérêt primordial. Ainsi 19°C dans
les pièces à vivre et 16°C dans les
chambres assurent une ambiance
suffisante à notre physiologie. Il faut
savoir qu’un degré en moins permet de
diminuer la consommation d’énergie de
7%. Éviter les surchauffes est une
première condition pour alléger sa
facture de chauffage, c’est même le
gisement d’économie le plus important
sans investissement.
Pour une température adaptée, une
régulation performante est
nécessaire.
Outre adapter la température des
pièces, la régulation peut permettre de
gérer au mieux ses consommations de
chauffage. Ainsi, depuis quelques
années les centrales de régulation
permettent
de
programmer
des
périodes de chauffage réduit (environ
Le radiateur : quelques actuces afin d’éviter un gaspillage !
Le radiateur nécessite un minimum d’attention pour un fonctionnement optimal.
Souvent situé sous une fenêtre, sa chaleur empêche le froid de s’infiltrer.
Le radiateur a besoin d’air pour son fonctionnement. Ne pas le couvrir permet
d’augmenter la surface de contact avec l’air et donc la transmission de la chaleur
à l’ambiance. Ainsi, une tablette disposée sur celui-ci empêchera la chaleur de
s’élever et chauffera le mur au lieu de l’air de la pièce.
Pas de fenêtre entrouverte avec
le radiateur en fonctionnement.
Pour aérer la pièce, couper
l’alimentation du radiateur puis
ouvrir la fenêtre en grand 5
minutes. Cela suffit à renouveler
l’air de la pièce sans refroidir les
murs.
Photo ALME SQY
Les vannes thermostatiques, un élément de
régulation
indispensable
pour
chaque
radiateur. Son rôle est de réguler
automatiquement le débit de l’eau chaude à
l’entrée du radiateur en fonction de la
température ambiante.
Limiter les déperditions thermiques
L’isolation des différentes parois est
une solution pour réduire ses factures
de chauffage mais l’isolation des
conduites de distribution de la chaleur
en est une autre. Dans certains cas,
l’éloignement de la chaudière par
rapport au logement fait que certaines
conduites traversent des locaux non
chauffés. Le calorifugeage de ces
conduites permet alors d’espérer un
gain situé entre 5 et 15% sur les
consommations de combustible.
L’entretien régulier de la chaudière,
c’est anticiper les problèmes.
Centrale de régulation
16°C) lors de la journée (en cas
d’inoccupation) et pendant la nuit.
N’oubliez pas également qu’en cas
d’absence prolongée de plusieurs jours
(congés, week-end) de mettre votre
installation en position « hors gel ». Elle
permet de maintenir une température
intérieure de 10°C en cas de froid
extrême.
Afin d’assurer le bon fonctionnement
de votre moyen de production de
chauffage, mieux vaut être prévoyant.
L’entretien régulier de votre chaudière
limite les risques de mauvaises
surprises en période de chauffe (moins
de risque de panne et longévité accrue
de votre matériel). Obligatoire tous les
ans, l’intervention d’un professionnel
permet en outre un bon réglage de la
combustion et assure ainsi 8 à 12%
d’énergie consommée en moins.
4
Au delà de 25 ans,
une chaudière a fait son temps !
L’amélioration apportée aux chaudières
récentes est telle qu’elle permet une
baisse des consommations importantes
par rapport à celles mises en service
avant 1980. Ainsi, une chaudière
standard actuelle entraîne une baisse
des consommations de l’ordre de 15 à
30% et pour des chaudières plus
performantes (basse température ou a
condensation), de l’ordre de 25 à 40%.
L’investissement peut alors se révéler
très rentable.
La réduction de ses consommations
de chauffage ne nécessite pas
toujours un investissement important en matériel. Ainsi, le maintient
de son logement à des températures
« raisonnables » est la première
source d’économie.
Après seulement, un investissement
peut se révéler nécessaire, par
exemple pour améliorer le rendement de son installation.
DOSSIER : Le chauffage
COMMENT SE CHAUFFE T-ON
À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES ?
Saint-Quentin-en-Yvelines présente
la particularité d’avoir été édifiée à
partir des années 60. L’agglomération compte désormais 50 000
logements dont 34 000 logements
collectifs et 16 000 logements de
type pavillonnaire.
Dans les années 70, le fioul
domestique était l’énergie la plus
utilisée pour le chauffage de l’habitat.
Avec l’arrivée du gaz naturel, les résidents se sont tournés naturellement
vers ce combustible plus pratique et
moins polluant, en modifiant les
brûleurs fioul par des brûleurs gaz tout
en conservant leur chaudière.
Aujourd’hui, plus de 60% des
logements ont adopté le gaz naturel
comme énergie de chauffage. La
seconde source d’énergie utilisée pour
cet usage est l’énergie
Sources d'énergies utilisées pour le chauffage des
électrique avec 32%
logements sur SQY
des logements. Au
début des années 80,
avec l’avènement du
gaz de ville
tout
électrique,
de
60,8%
nombreux logements
neufs ont contribué au
développement
du
chauffage
électrique
électricité
sur l’agglomération.
32,1%
En dehors de ces deux
sources d’énergie, le
gaz bouteille
fioul
fioul domestique, 3,5%
0,3%
domestique
des logements, subsisautres
réseaux
3,5%
te principalement dans
sources
urbains
2,6%
les zones rurales du
0,7%
territoire ou sur des
installations vieillissantes. Les logements restants utilisent essentiellement
Données provenant du bilan énergétique
de SQY réalisé en 2002 par l’ALME et des
le bois ou les calories délivrées par les
statistiques INSEE sur le logement à SQY.
réseaux de chaleur.
DOSSIER : Le chauffage
LE CHAUFFAGE À IASI (ROUMANIE).
L’ALGEPEM : agence de l’énergie de
la ville de Iasi (prononcer « Iache »)
est un des partenaires européens de
l’ALME de St-Quentin-en-Yvelines.
Iasi, ville de 386 000 habitants, est
située dans le nord-est de la
Roumanie.
Ayant héritée des installations de
l’ancien bloc soviétique, la Roumanie a
conservé les sources d’énergie et les
installations jusqu’alors utilisées.
Aujourd’hui, le chauffage des locaux
est assuré principalement par des
chaudières collectives fonctionnant au
fioul et au charbon. L’efficacité énergétique de la plupart des installations
n’est pas de mise. Les réseaux de
distribution de la chaleur ne sont pas
calorifugés ce qui entraîne des pertes
thermiques très importantes. Environ
40% de la chaleur produite est perdue
avant d’être diffusée dans le logement.
De plus, il n’existe pas de systèmes
permettant de réguler la température
de l’eau. Le seul moyen d’éviter les
surchauffes est d’aérer les locaux par
l’ouverture des fenêtres.
Le faible rendement de distribution
associé à l’absence d’une régulation
efficace induisent des consommations
importantes à la charge des occupants.
Ces dernières représentent l’équivalent
d’un salaire mensuel par trimestre lors
de la période de chauffe.
Source d’une pollution importante de
l’air, le fioul est actuellement remplacé
petit à petit par le gaz naturel (surtout
pour des chaudières individuelles).
Celui-ci déjà utilisé pour la cuisson l’est
désormais pour le chauffage.
Cependant, la plupart des conduites
d’alimentation en gaz naturel ont été
dimensionnées pour le seul usage de la
cuisson et ne sont pas adaptés pour un
usage plus important comme le
5
chauffage. A terme, si le gaz se
généralise, une refonte complète du
réseau de distribution devra être
réalisée.
Jusqu’à maintenant, la maîtrise de
l’énergie n’était pas une des
priorités. Toutefois, la ville de Iasi
commence à s’inscrire dans la voie
de l’efficacité énergétique grâce à la
participation de partenaires européens et par l’intermédiaire de
structure locale, la création de
l’ALGEPEM en 2001 en est une
démonstration crédible.
www.primaria-iasi.ro/algepem
DOSSIER : Le Chauffage
LE CHAUFFAGE CENTRAL AU BOIS
VISITE D’UNE INSTALLATION INNOVANTE
Comment concilier le confort d’un
chauffage central avec l’utilisation
du bois ? Rencontre d’un particulier
ayant fait ce choix depuis plusieurs
années pour le chauffage de son
pavillon…
Depuis maintenant onze ans, le
pavillon de Mr Mercier, situé dans la
Sarthe (72), est chauffé intégralement
grâce au bois. Aujourd’hui, 4 tonnes de
bois par an (ou 9 stères) suffisent à
satisfaire ses besoins de chauffage.
La particularité de l’installation est
d’utiliser un processus d’hydro accumulation de la chaleur. Pour un
fonctionnement plus souple,
un système bi-énergie a été
retenu (l’énergie bois étant
prioritaire et l’énergie électrique intervenant en sécurité).
nous avons la satisfaction d’avoir un
bois gratuit» précise Mr Mercier.
L’installation
L’installation
se
compose
d’une
chaudière turbo-bois à combustion
inversée d’une puissance de 20 kW
reliée à deux ballons de stockage d’une
capacité de 750 litres chacun. Ces
deux ballons sont reliés en série sur le
circuit primaire de la chaudière.
Chaque ballon est équipé d’une
résistance électrique de 6 kW qui prend
le relais en cas d’absence prolongée,
lors des périodes très froide ou en cas
de panne de la chaudière.
La motivation
Ayant vécu professionnellement la crise énergétique de
1973, Mr Mercier a pris
conscience de notre dépendance envers les combustibles fossiles.
Aujourd’hui retraité, il s’est
naturellement tourné vers
une source d’énergie abondamment présente au niveau local : le
bois.
Exploitant lui même une surface de
taillis, il assure ainsi son propre approvisionnement. «A raison de 8 à 10 jours
de travail par an à deux personnes,
Le fonctionnement
En période de chauffe, le chargement
du foyer de la chaudière, c’est-à-dire 25
kg de bûches, est effectué chaque
matin ou tous les deux jours selon les
conditions météorologiques. Pour le
nettoyage du cendrier, le chargement
et l’allumage, environ 15 minutes sont
nécessaires.
La montée en température à 80°C des
deux ballons s’effectue en trois heures :
durée de fonctionnement de la
chaudière. Ensuite, les radiateurs
puisent les calories dans les ballons.
Chaque radiateur est équipé d’un
robinet thermostatique pour éviter les
surchauffes inutiles
des
pièces.
En inter saison, pour les
journées plus douces, un
insert présent dans le séjour
permet de limiter l’utilisation
de la chaudière.
A quel coût ?
A l’investissement, l’installation complète : chaudière,
ballons de stockage, conduites de distribution, régulation et radiateurs, représenA gauche : chargement du foyer de 25 kg de bûches.
tait un coût de 10 000 • en
A droite : foyer de la chaudière en fonctionnement.
1992. Le surcoût par rapport
Le tarif EJP souscrit permet alors
à une solution fioul a été amorti en 2
d’obtenir un tarif économiquement
ans.
intéressant (6,5 c•/kWh).
A l’exploitation, seul le coût de
Une vanne mélangeuse motorisée est
l’entretien de la chaudière est à prendre
régulée sur une sonde extérieure, ce
en compte étant donné que le bois est
qui permet une alimentation optimale
auto produit. Les frais de ramonage et
des radiateurs en fonction des
de maintenance se situent à hauteur de
conditions extérieures.
150 • par an.
Le caractère innovant de cette
Un troisième ballon de
installation a été salué par l’ADEME
200 litres servant à la
locale pour la solution bois à
production
de
l’eau
combustion inversée et par EDF pour la
chaude
sanitaire
est
solution bi-énergie.
raccordé sur le circuit
secondaire de la chauOutre l’attrait économique de cette
dière en thermosiphon.
installation, elle possède l’avantage
Afin d’éviter de faire
d’utiliser une source renouvelable
ne contribuant pas à l’aggravation
fonctionner la chaudière
de l’effet de serre.
en été, le ballon d’eau
Elle présente également l’intérêt
chaude
sanitaire
est
d’être reproductible sur tout le
équipé d’une résistance
territoire.
électrique.
Avis aux amateurs…
La chaudière et les deux ballons de stockage de 750 litres.
Renseignements : 01 30 47 26 41
6
Énergie, Environnement, Effet de serre…
L’ACTUALITÉ EN BREF
Le passage à l’heure d’hiver fait économiser 0,3%
d’électricité
Première éolienne d’Ile de France
Depuis mai 2003, une éolienne VERGNET tourne sur le site
du centre de déchets ultimes de Guitrancourt à Issou dans
les Yvelines (78). Ce site expérimental dans le domaine des
traitements des déchets, a un besoin permanent
d’énergie électrique pour les systèmes de contrôle et
de pompage. Un aérogénérateur VERGNET de
60 kW (rotor de 15 mètres de diamètre) a donc
été couplé au réseau de distribution publique
moyenne tension. Avec une vitesse de vent
moyenne annuelle estimée à 4,63 m/s à 40 mètres,
le site est l’un des plus ventés d’Ile de France en
référence à l’atlas éolien régional établi récemment
par l’Ademe et la Région. Cette première réalisation
métropolitaine Proxwind démontre la faisabilité
technique d’un couplage éolien de moyenne puissance au
réseau de distribution électrique.
D’après l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la
Maîtrise de l’Énergie), le changement d’heure deux fois par
an permet d’économiser 1,3 milliards de kWh d’électricité
d’électricité pour l’éclairage
des logements et des
bureaux, soit 0,3% de la
consommation
totale
d’électricité en France (460
milliards de kWh), selon des
calculs publiés à l’occasion
du passage à l’heure d’hiver.
AFP
Record battu !
L’année 2003 est sans doute l’année la plus chaude jamais
observée en France depuis 1950, avec 13,4°C contre 13°C
en 1994, précédent record.
www.suivi-eolien.com
www.vergnet.fr
Source : Météo France
Actualité de l’ALME
DU CÔTÉ DE L’AGENCE
Interventions scolaires à Maurepas
Exposition itinérante
Au cours du mois de novembre 2003, un conseiller EIE s’est
déplacé auprès de 13 classes de niveau CM1 et CM2 des
écoles de Maurepas, pour expliquer l’énergie aux enfants.
Pour chaque classe,
ce sujet a été abordé
en expliquant la production d’énergie, la
pollution engendrée et
les économies possibles au quotidien. Au
total, 300 enfants ont
pu
bénéficier
de
conseils adaptés à
leur niveau.
A destination des classes de CM1 et CM2, une exposition
itinérante s’est déroulée sur les communes de Guyancourt et
de Magny les hameaux en novembre 2003. Cette exposition
présente les différentes sources d’énergie (fossile, nucléaire
et renouvelable) utilisées dans le Monde et en France. A ce
jour 270 élèves l’ont découverte. Début 2004, cette
exposition se tiendra sur les communes de La Verrière, de
Montigny le Bretonneux et d’Elancourt.
Rencontre de notre partenaire roumain
Dans le cadre de la coopération européenne, Elena Farca,
chargée de communication de l’agence de Iasi (Roumanie)
est venue en France au mois de décembre. Durant 2 jours
les 3 permanents de l’ALME lui ont présenté le
fonctionnement de l’agence, les différentes activités et les
actions réalisées sur la Ville Nouvelle. Un véritable retour
d’expérience qui pourra peut être permettre à l’ALGEPEM
(agence de Iasi) de transposer ces actions dans le contexte
de la Roumanie.
Des économies d’énergie et d’eau pour le public
social
Afin de limiter les charges impayées, des ménages en
difficultés, l’ALME a mis en place plusieurs sessions de
sensibilisation des travailleurs sociaux (assistantes sociales,
conseillères en vie sociale) aux gestes quotidiens économes
en énergie et en eau. L’objectif est d’apporter une
connaissance sur une utilisation rationnelle. À ce jour, une
quarantaine de professionnels ont suivi ces formations, et
deux autres sessions sont programmées au mois de janvier.
Enfin, cette opération s’accompagne de pré diagnostics
personnalisés, réalisés au domicile des familles volontaires,
souhaitant adapter à leur logement une méthodologie
d’utilisation économe de l’eau et de l’énergie.
www.primaria-iasi.ro/algepem
Des énergies renouvelables à Saint-Quentin-en-Yvelines
L’ALME vient de terminer la rédaction d’un rapport sur le
potentiel en énergie renouvelable de Saint-Quentin-enYvelines. Financée par la Communauté d’agglomération,
l’ADEME et l’ARENE, cette étude analyse le développement
possible du solaire, de l’éolien, de l’hydraulique, de la
géothermie et du bois. Elle devrait permettre aux décideurs
des sept communes de favoriser les énergies propres
adaptées au territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines.
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A GEN D A
A vos agendas…
PERM A N EN CES IN FO -ÉN ERGIE
ème
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assises nationale de l’énergie
20 au 22 janvier 2004
Comment faire des économies d’énergie ?
Venez nous rendre visite lors de nos permanences info énergie.
Elles permettent à toute personne d’obtenir des conseils gratuits et
objectifs concernant sa consommation d’énergie, son installation de
chauffage, etc... Un conseiller est à votre disposition pour répondre à
toutes vos questions.
A partir du mois de janvier 2004, deux nouvelles permanences se
dérouleront dans le Parc Naturel Régional de la Haute Vallée de
Chevreuse sur les communes de Chevreuse et du Mesnil St Denis.
1er mercredi du mois
1er vendredi du mois
ème
2
lundi du mois
2ème mercredi du mois
3ème mercredi du mois
4ème mercredi du mois
Elancourt
Hôtel de ville
Chevreuse
Château de la Madeleine
Trappes
Hôtel de ville
Voisins-le-Bretonneux
Hôtel de ville
Montigny-le-Bretonneux
Hôtel de ville
Le Mesnil St Denis
Hôtel de ville
De 16h à 18h30
De 14h à 16h
De 14h à 16h
De 16h à 18h
De 16h à 18h30
De 15h à 17h
Renseignements : www.energie-sqy.com
ALME : 01 30 47 26 41
Ces assises se dérouleront à Dunkerque sur le
thème : « les collectivités locales à l’heure de
l’ouverture des marchés de l’énergie : comment
tirer parti de l’expérience européenne » ?
www.assises.energie.net
Les jeudis de l’énergie à Maurepas
Jeudi 5 février 2004
La municipalité de Maurepas vous propose une
dernière conférence sur le thème de l’énergie.
Animée par des spécialistes, elle aura lieu à
20h45 à la Bibliothèque des Bessières, 4 place
de Bretagne.
L’énergie nucléaire
au présent et au futur
par Bertrand BARRET, directeur de la
communication scientifique d’AREVA.
Interclima 2004
Du 3 au 6 février 2004
Le salon international du génie climatique
ouvrira ses portes à Paris Expo, porte de
Versailles, l’occasion de rencontrer l’ensemble
des acteurs du génie climatique et du froid.
www.interclima.com
À LIRE
Devant la multiplication des catastrophes écologiques, Laurent de Bartillat
et Simon Rettalack ont décidé de
secouer les consciences et de montrer
une réalité folle et sans précédent. Ce
livre
n’est
pas
une
fiction
d’anticipation, mais bien un constat de
l’impact de notre société et de notre
cadre de vie sur le vivant.
Un livre à placer entre toutes les
mains !
STOP – Édition du Seuil – 34 euros
ESPA CE IN FO EN ERGIE
Regain d’activité pour l’espace info énergie
De nombreux particuliers ont contacté l’espace info énergie au cours
du dernier trimestre ; les mois de septembre et octobre étant les plus
fournis avec respectivement 92 et 82 contacts. Depuis 2001, date de
mise en service de cet espace, le nombre de contacts est en
constante progression (augmentation de 70% entre l’année 2002 et
2003). Preuve en est, que de plus en plus de nos concitoyens
s’intéressent à maîtriser leurs consommations d’énergie.
CLIMAX : quel climat pour demain ?
Jusqu’au 29 août 2004
L’expo simulation sur le changement climatique
se tient actuellement à la cité des sciences et
de l’industrie de la Villette.
Le changement climatique est inéluctable
quelles que soient les décisions adoptées ces
prochaines années, nos modes de vie en
seront bouleversés. Climax nous projette dans
le futur, en 2100, et montre en images les
conséquences de politiques climatiques situées
entre deux extrêmes.
www.cite-sciences.fr
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Vous souhaiter nous soutenir et vous impliquer
dans la vie et les actions de notre association.
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Adhésion annuelle : 15 euros
ALME
Hôtel de Ville
1 place Pierre Bérégovoy
78 114 MAGNY LES HAMEAUX
Tél. : 01 30 47 26 41
Fax : 01 30 47 08 19
Lettre d’information de l’Agence Locale de Maîtrise de l’Energie de Saint-Quentin-enYvelines
Directeur de la publication : Estelle Rivard
Rédaction : Eric Milan – Estelle Rivard – Nadia Doucet
Réalisation graphique et conception : Eric Milan
Crédit photos : Banque image ALME - ASDER
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Site web : www.energie-sqy.com
Email : [email protected]