Bibliographie

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Bibliographie
I. Collection d’œuvres complètes. Principaux recueils
d’œuvres choisies. Sources documentaires
Table des abréviations
Ainsi que l’a rappelé l’« Introduction », Nerval n’a jamais publié un recueil de
ses œuvres. Tous les ouvrages mentionnés ci-dessous sont donc posthumes.
1.1. Le Rêve et la Vie, 1855.
Lecou, 1855, 359 pages.]
[G. de Nerval, Le Rêve et la Vie, Paris, Victor
Ouvrage enregistré le 28 avril 1855 dans la BF.
Contient plusieurs textes non nervaliens : une notice « Gérard de Nerval »
due à Th. Gautier et A. Houssaye, ainsi que deux comptes rendus de Gautier :
le premier consacré aux Monténégrins (p. 267-274), le second au Chariot
d’enfant (p. 277-288).
1.2. La Bohème galante, 1855.
[G. de Nerval, La Bohème galante, Paris,
Michel Lévy Frères, 1855, VII-315 pages, « Collection Michel Lévy. 1 franc le
volume ».]
La couverture de l’exemplaire conservé au Centre Nerval de Namur porte :
1856. L’ouvrage est enregistré à deux reprises dans la BF : les 24 novembre et
29 décembre 1855 : il y eut sans doute deux tirages du volume à quelques
semaines d’intervalle. La Bohème galante fit l’objet de comptes rendus par
« Louis Goudall » dans L’Artiste du 13 janvier 1856 et par Asselineau dans
L’Athenæum français du 2 février 1856.
Nerval avait-il préparé le recueil qui sort des presses à la fin de 1855 ? De
nombreux critiques paraissent le croire, ou l’avoir cru, et se sont fondés sur La
Bohème galante (sans accent circonflexe, à la différence du titre du récit paru
10
dans L’Artiste en 1852) pour établir le texte de leurs propres éditions. Il est vrai
que Nerval songeait la publication d’un recueil portant ce titre, et qu’il s’était
même engagé en ce sens auprès de Michel Lévy : à preuve les reçus à celui-ci,
datés l’un du 16 novembre 1854, l’autre du 29 novembre 1854, respectivement
pour une somme de trente francs « à compte sur notre volume La Bohême
galante1 » et pour vingt francs « [a]compte sur La Bohème galante2 » ; à
preuve aussi le manuscrit du [Projet d]’« Œuvres complètes », sur lequel on
observe la mention « La Bohême galante, Michel Lévy3 », dans la rubrique
« Ouvrages commencés ou inédits ». Resterait à savoir si le recueil de 1855,
paru plusieurs mois après la disparition de l’auteur, respecte les choix de
Nerval lui-même. Aucun document, à l’heure actuelle, ne permet de connaître
ces volontés4, mais on peut douter, néanmoins, que les éditeurs de 1855 se
soient basés sur d’éventuelles intentions formulées par le poète. À la fin de sa
vie, celui-ci préparait en effet deux autres recueils, le premier intitulé Les Nuits
de Paris (voir le contrat signé avec Lecou le 16 novembre 18525 ; Les Nuits de
Paris figurent aussi parmi les « Ouvrages commencés ou inédits », dans le
[Projet d’]« Œuvres complètes »6), le second Nouvelles et Fantaisies (voir le
contrat signé avec Lévy le 27 octobre 18547). On conviendra que « Les Nuits
d’octobre » auraient aussi bien — sinon mieux — trouvé leur place dans Les
1NPl III, 1993, p. 906.
2NPl III, 1993, p. 908.
3NPl III, 1993, p. 785.
4Dans Études et Recherches sur Théophile Gautier prosateur (Paris, Nizet, 1981, p. 205-207), J. Richer a fait état de
la présence, au verso du reçu du 16 novembre 1854, d’une liste manuscrite de neuf textes (qui ne correspond
pas au recueil de 1855 et présente deux références introuvables). Selon J. Richer, qui reproduit le verso du reçu
dans les Cahiers Gérard de Nerval n° 13 (1990, p. 55), cette liste serait de la main de Nerval et mentionnerait
les textes que l’auteur envisageait de joindre au volume de La Bohème galante. L’hypothèse ne va cependant
pas de soi : le libraire Claude Blaizot, qui vendit le reçu en 1975 (Catalogue Auguste Blaizot n° 343,
Autographes et éditions originales [...], mai 1975, pièce 5387), a lui-même affirmé que le texte du verso n’était
pas autographe (« En ce qui concerne le billet autographe inséré dans La Bohème galante de Nerval [i. e. le
reçu du 16 novembre 1854], décrit sous le numéro 5387 de notre catalogue, je m’empresse de vous informer
que la liste des neuf nouvelles n’est pas de la main de Nerval [...] », lettre du 22 mai 1975 à Jean Guillaume).
Du reste, la reproduction proposée en 1990 par J. Richer ne convainc pas et on s’explique mal, si elles viennent
de la même main, que l’écriture du verso soit à ce point différente de celle du recto (lequel est reproduit dans le
catalogue Blaizot de 1975). Mais, indépendamment de la question des écritures, l’attribution à Nerval des
mentions figurant au verso se heurte surtout à une impossibilité logique : un reçu tel que celui du 16 novembre
1854 n’était pas destiné à être conservé par le débiteur, mais bien par le créancier ; or, Nerval n’ayant rien
publié chez M. Lévy entre cette date et sa mort, on ne voit pas comment — ni pourquoi — Gérard serait rentré
en possession dudit reçu.
5Voir NPl III, 1993, p. 794.
6Voir NPl III, 1993, p. 785.
7Voir NPl III, 1993, p. 901-902.
11
Nuits de Paris que dans La Bohème galante, et que les trois récits de Contes et
Facéties — repris eux aussi dans le volume de 1855 — eussent été comme de
cire dans les Nouvelles et Fantaisies. On ne peut donc, ignorant quels écrits
Gérard voulait voir dans sa Bohème galante, accorder un quelconque crédit aux
choix de textes et aux variantes apparaissant dans le recueil Lévy, d’autant que
ces mêmes variantes s’attachent parfois à soigner la légende d’Arsène
Houssaye8, et d’autant aussi que certains des textes retenus ne sortiraient pas de
la plume de notre auteur. Beaucoup de critiques ont cependant considéré le
recueil de 1855 comme une unité voulue par Nerval et, en perdant l’accent
circonflexe, « La Bohème galante » est devenu, dans les éditions posthumes de
Gérard, un titre collectif. Ainsi se trouvait embrouillé davantage encore le
dossier — pourtant suffisamment difficile, déjà — de l’édition nervalienne.
D’après le catalogue de la Vente Sickles, quatrième partie, 9 et 10
novembre 1990 (pièce 1331), il existerait des exemplaires de La Bohème
galante sur papier vélin fort9 (voir aussi l’Exposition 1996, n° 532). Le recueil
fut réédité en 1857, 1861, 1866 et 1897 (sous la marque Calmann-Lévy à cette
dernière date). Réimpression anastatique en 1984 dans la collection « Les
Introuvables » des Éditions d’Aujourd’hui.
1.3. OC Lévy, 1867-1876, 6 volumes
[Tome I : Faust et le Second Faust de
Goethe, suivis d’un choix de ballades et des poésies [...]. Traductions précédées
d’une notice par Théophile Gautier. Paris, Michel Lévy Frères, 1867, XXVII-482
pages. / Tomes II et III : Voyage en Orient, Paris, Michel Lévy Fréres, 1867, 2
volumes / Tome IV : Les Illuminés. Les Faux Saulniers, Paris, Michel Lévy Frères,
1868, 472 pages. / Tome V : Le Rêve et la Vie. Les Filles du Feu. La Bohème
galante, Paris, Michel Lévy Frères, 1868, 399 pages. / Tome VI : Poésies
complètes, Paris, Calmann Lévy, 1877, 315 pages.]
Michel Lévy a nourri très tôt le projet de publier des Œuvres complètes,
mais le résultat s’est longtemps fait attendre10. Ce n’est qu’en 1867 — soit
douze ans après la mort de Gérard — que parurent les premiers volumes de
cette édition collective : au nombre de trois, ils renferment la traduction des
Deux Faust, le Choix de ballades et de poésies allemandes de 1840, ainsi que
8Voir M. Brix, « Nerval, Houssaye et La Bohême galante », Revue romane, 1991, p. 69-77, et ci-dessous, p. 000.
9À noter que L. Carteret écrit à propos de ce même ouvrage : « Il a été tiré très probablement cinq exemplaires sur
papier vélin fort » (Le Trésor du bibliophile romantique et moderne. 1801-1875. Éditions originales, t. II,
Paris, L. Carteret, 1925, p. 222).
10Voir Jean-Yves Mollier, Michel et Calmann Lévy, ou la Naissance de l’édition moderne. 1836-1891, Paris,
Calmann-Lévy, 1984, p. 381.
12
le Voyage en Orient et Lorely. L’année suivante paraissent deux autres
volumes, contenant Les Illuminés, Les Faux Saulniers, Aurélia, Les Filles du
Feu et une section intitulée La Bohème galante. Neuf ans plus tard — Calmann
Lévy a succédé à son frère — s’ajoute aux cinq premiers volumes un tome de
Poésies complètes11.
Plus encore que par son retard, l’édition des Œuvres complètes desservit
Gérard par sa piètre qualité critique. Peu d’écrits nervaliens sortirent indemnes
de l’entreprise. Ainsi, par exemple, le Voyage en Orient était défiguré (la
première moitié de « Vers l’Orient » se trouvant rejetée après les appendices du
Voyage) ; Lorely et Les Filles du Feu étaient incomplets : la première œuvre, de
Léo Burckart ; la seconde, d’« Angélique » (amalgamée aux Faux Saulniers) et
des « Chimères » (rejetées dans le volume des Poésies complètes). D’autre part,
l’appellation « complètes » ne se justifiait aucunement pour une édition
oubliant Le Marquis de Fayolle, Léo Burckart et les feuilletons de théâtre. —
Le tome de Poésies complètes, en 1877, ne mérite pas plus d’éloges, les
éditeurs ayant confondu Nerval avec le père Gérard, auteur de couplets
politiques, et avec le poète Gustave Levavasseur. Enfin, en 1888, un dernier
volume paru chez Calmann Lévy (mais n’appartenant pas aux Œuvres
complètes) ajoutait encore à la confusion : on y trouvait le texte d’un « Prince
des sots de Nerval », transcrit d’un manuscrit en prose attribué à Nerval par
Louis Ulbach. — L’équipe qui entourait Michel Lévy puis, à sa mort (1875),
Calmann Lévy semble avoir complètement failli à sa mission. Conseiller
littéraire du libraire, le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul lui-même fut
souvent mieux inspiré ; ainsi, au cours de l’année 1866, il proposa
régulièrement à Michel Lévy d’insérer dans les Œuvres complètes de Gérard
une série de textes douteux, que le libraire, plus rigoureux, lui demandait
d’écarter12. Fervent — et combien précieux — bibliographe de Gautier et de
11La correspondance échangée entre Michel Lévy et le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul montre qu’un volume
consacré au Théâtre de Gérard avait été près d’être réalisé. Le 15 juillet 1868, Lévy mande qu’il attend de son
correspondant la copie destinée à ce volume. Le 16 octobre suivant, il l’a reçue et s’apprête à la remettre à
l’imprimeur. Tout ne semble cependant pas terminé puisque un an plus tard exactement, le 16 octobre 1869,
Lévy fait éta de recherches vaines à la Comédie-Française pour retrouver le manuscrit de Jodelet. Les jours
agités de 1870 ne sont plus loin et eurent sans doute définitivement raison de l’entreprise. Il n’en fut plus
question. (La correspondance entre Lévy et le vicomte est conservée dans le fonds Lovenjoul [LOV, G.1146],
où elle a été consultée par Claude Pichois.)
12Il s’agit par exemple de « La Sonate du diable » et de « Nuit du 31 décembre » parus respectivement le 9 janvier
1830 et le 31 décembre 1831 dans Le Mercure de France au dix-neuvième siècle. Le 5 juillet 1866, Michel
Lévy s’étonne du projet d’insertion de telles proses dans le volume des Deux Faust et demande au vicomte si
ces textes sont bien de Nerval. Le 12 juillet suivant, le libraire annonce à son correspondant qu’il a retiré les
pièces suspectes. D’autre part, un échange de lettres, les 24 et 26 janvier 1867, montre que c’est le vicomte qui
13
Balzac, requis par d’autres travaux, le vicomte a sans doute quelque peu
négligé l’édition nervalienne. Celle-ci, du reste, n’était pas au bout de ses
errements et Nerval entrait dans la postérité sous de funestes auspices. Les
éditeurs se copiant les uns les autres et ne se référant que rarement aux
originaux, la plupart des recueils parus après les Œuvres complètes Lévy
n’apparaissent pas moins déficitaires.
Le t. V des OC Lévy a été réédité en 1895 sous la marque de Calmann
Lévy.
1.4. Œ Séché, 1907
[G. de Nerval, Choix de poésies. [...], choix, notice
biographique et bibliographie par Alphonse Séché, Paris, Louis-Michaud, [1907],
XVII-132 pages, « Bibliothèque des poètes français et étrangers »]
1.5. Renaissance du Livre, 1909
[G. de Nerval, Poésies. La Main
enchantée. Sylvie. Voyage en Orient, Paris, La Renaissance du Livre, [1909], 173
pages, coll. « Tous les chefs-d’œuvre de la littérature française »]
Volume réimprimé en 1929. Il a paru de cet ouvrage une édition londonienne
(Londres, J. M. Dent & sons, Paris, E. Mignot, 1911).
1.6. Œ Gauthier-Ferrières, 1913
[G. de Nerval, Œuvres choisies, notice et
annotations par Gauthier-Ferrières, Paris, Bibliothèque Larousse, [1913], 231 pages
et quatre gravures hors-texte]
Ouvrage réédité en 1921 (voir la BF du 28 octobre 1921 ainsi que le Catalogue
général de la librairie française, t. XXXI, p. 769).
1.7. Poésies Helleu et Sergent, 1924
[G. de Nerval, Poésies. Odelettes, Les
Chimères, Chansons et vieilles ballades, édition augmentée de quatre sonnets
inédits et ornée d’un portrait, d’en-têtes et de culs-de-lampe de Jean Perrier, Paris,
Édition d’Art Édouard Pelletan / Helleu et Sergent, éditeurs, 1924, 193 pages]
Ouvrage tiré à 1850 exemplaires numérotés.
1.8. Œ Clouard, 1924
[G. de Nerval, Œuvres choisies. Prose et poésie,
avec une introduction et des notes par Henri Clouard, Paris, Garnier Frères, 1924,
XIII-319 pages, coll. « Classiques Garnier »]
Volume réédité en 1937.
a placé les premiers chapitres de « Vers l’Orient » à la suite du Voyage en Orient ; Michel Lévy, quant à lui,
s’interrogeait sur le bien-fondé de cette option.
14
1.9. B Marie, 1926
[Aristide Marie, Bibliographie des œuvres de Gérard de
Nerval, avec un précis sur l’histoire de ses livres, 37 fac-similés de titres et
couvertures de manuscrits et éditions originales, Paris, Librairie ancienne Honoré
Champion, 1926, LXXVII-281 pages].
Cet ouvrage prépare l’entreprise des OC Champion, 1926-1932, dont le
premier volume parut en 1926. A. Marie avait consulté la documentation
rassemblée par le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul, au moment de la
préparation des OC Lévy, et déposée à la mort du vicomte à Chantilly (elle se
trouve actuellement à la Bibliothèque de l’Institut). A. Marie retrouva dans les
dossiers la mention des textes refusés par Michel Lévy et ne craignit pas
d’ajouter au « corpus » nervalien ces œuvres douteuses : plusieurs figureront en
1928 dans le volume Nouvelles et Fantaisies.
1.10. OC Champion, 1926-1932
[G. de Nerval, Œuvres complètes,
publiées sous la direction d’Aristide Marie, Jules Marsan et Édouard Champion,
Paris, Librairie Ancienne Honoré Champion, 6 tomes, 1926-1932 / Tome I : Petits
châteaux de Bohême. La Bohême galante, texte établi et annoté par Jules Marsan,
Paris, Librairie ancienne Honoré Champion, 1926, XV-309 pages / Tome II :
Nouvelles et Fantaisies, texte établi et annoté, avec une introduction, par Jules
Marsan, Paris, Champion, 1928, XXIV-322 pages / Tome III : Les Illuminés. Récits
et portraits, texte établie et annoté, avec une introduction, par Aristide Marie, Paris,
Champion, 1929, XXXI-485 pages / Tomes IV-V : Les Filles du Feu, texte établi et
annoté, avec une étude critique, par Nicolas I. Popa, Paris, Champion, 1931, 2
volumes / Les Deux Faust de Goethe, texte établi et annoté avec des introductions
par Fernand Baldensperger, Paris, Champion, 1932, XVI-536 pages].
Édition tirée à 1225 exemplaires numérotés (dont 25 sur Japon et 100 sur
papier d’Arches). L’entreprise est restée inachevée : le t. V (p. 7) annonce par
exemple un volume de Poésies, qui ne viendra pas. Le t. II (Nouvelles et
Fantaisies) contient des textes erronément attribués à Nerval.
En appendice à ces Œuvres complètes, la maison Champion publia, outre
la B Marie, 1926, la thèse de Pierre Audiat (L’« Aurélia » de Gérard de Nerval,
Paris, Champion, 1926, 129 pages).
Lors de la publication des OC Champion, une polémique opposa Aristide
Marie et Jacques Boulenger (voir L’Opinion des 21 mai, 25 juin et 10
septembre 1927).
Les six volumes ont été réédités, sans date et sans changement, sous une
couverture de la Librairie Gründ (60, rue Mazarine) : voir notamment le
Bulletin Coulet & Faure n° 47, pièce 256.
15
1.11. Prose Vincent, 1927
[G. de Nerval, Extraits en prose, notice et notes
13
par Marie-Louise Vincent , Paris, Hatier, [1927], 64 pages, coll. « Les Classiques
pour tous »]
1.12. Poésies Vincent, 1927
[G. de Nerval, Poésies, notices et notes par
Marie-Louise Vincent, Paris, Hatier, [1927], 64 pages, coll. « Les Classiques pour
tous »]
1.13. OC Clouard, 1927-1928, 10 volumes.
[G. De Nerval, Œuvres
complètes, révision du texte et introduction par Henri Clouard, Paris, Le Divan,
1927-1928, 10 volumes / Tome I : La Bohême galante, Paris, Le Divan, 1927, XI286 pages / Tome II : Les Filles du Feu, Paris, Le Divan, 1927, XXII-393 pages /
Tome III, IV, V : Voyage en Orient, Paris, Le Divan, 1927, 3 volumes / Tome VI :
Les Illuminés, Paris, Le Divan, 1927, XIII-505 pages / Tome VII : Aurélia, Paris,
Le Divan, 1928, XIX-257 pages / Tome VIII : Lorely, Paris, Le Divan, 1928, XVI282 pages / Tome IX : Poésie et théâtre, Paris, Le Divan, XX-398 pages / Tome X :
Le Marquis de Fayolle [...], Paris, Le Divan, 1928, XII-416 pages].
Édition tirée à 1515 exemplaires.
Le tome X renferme plusieurs textes erronément attribués à Nerval.
1.14. OC Bernouard, 1927-1931, 12 tomes
[G. de Nerval, Œuvres
complètes, Paris, Typographie François Bernouard, 1927-1931, 12 volumes / Tome
I : La Sonate du diable, suivie de divers inédits, précédés de la vie de l’auteur,
d’une bibliographie de ses œuvres par Henri Bachelin, Paris, Bernouard, 1927,
CVI-216 pages / Tome II : Le Cabaret de la mère Saguet, suivi de divers inédits,
Paris, Bernouard, 1927, 434 pages / Tome III-IV-V : Voyage en Orient, Paris,
Bernouard, 1927-1930, 3 volumes / Tome VI : Les Filles du Feu, Paris, Bernouard,
1928, XVII-386 pages14 / Tome VII : Lorely. Souvenirs d’Allemagne, Paris,
Bernouard, 1929, 295 pages / Tome VIII : Les Illuminés. Récits et portraits, Paris,
Bernouard, 1929, 427 pages / Tome IX : Faust de Wolfgang Goethe, Paris,
Bernouard, 1930, 329 pages / Tome X : Le Marquis de Fayolle. Contes et Facéties,
Paris, Bernouard, 1930, 216 pages / Tome XI : Aurélia, suivi de Le Prince des sots,
Paris, Bernouard, 1930, 336 pages / Tome XII : La Bohême galante, Paris,
Bernouard, 1931, 342 pages].
13Selon J. Senelier (BS I, 1959, p. 71), cette nervalienne se confondrait avec Arvède Barine ; en fait, « Arvède
Barine » était le pseudonyme de Louise-Cécile Bouffé (1840-1908), épouse Charles Ernest Vincens.
14La lettre-préface de Nerval fait l’objet d’une pagination particulière.
16
Édition tirée à 1710 exemplaires numérotés. L’entreprise, qui devait compter
16 volumes, est restée incomplète.
1.15. Collection des plus belles pages, 1931
[G. de Nerval, [Œuvres
choisies] avec une notice et un portrait, Paris, Mercure de France, (huitième
édition, 1931), « Collection des plus belles pages »]
La deuxième édition parut en 1905, et la quatrième en 1907. Texte inchangé.
1.16. Œuvres Hilsum, 1931-1932, 2 tomes
[G. de Nerval, Œuvres, Paris,
René Hilsum, 1931-1932, 2 tomes, coll. « Génie de la France » / Tome I : Les Filles
du Feu. Le Rêve et la vie, 1931, 215 pages / Tome II : La Bohème galante, 1932,
184 pages]
1.17. Pages choisies Rouger, 1936
[G. de Nerval, Pages choisies, avec
une notice biographique, une notice historique et littéraire, un questionnaire et des
sujets de devoirs, par Gilbert Rouger. Paris, Larousse, [1936], 92 pages,
« Classiques Larousse »]
1.18. Vente A. Marie, 1938
[Bibliothèque Aristide Marie. Livres anciens
[...]. Manuscrits de Gérard de Nerval. Autographes divers, vente à Paris (Hôtel
Drouot), 14, 15 et 16 juin 1938, Mes R. Jeanneau et Étienne Ader commissairespriseurs, L. Carteret, P. Cornuau et J. Cailac experts]
1.19. Œ GLM, 1939
[G. de Nerval, [Œuvres choisies], choix de textes et
préface par Albert Béguin, avec un portrait par Marcoussis, Paris, Éditions GLM,
1939, 96 pages]
1.20. Poésies Béguin, 1944
[G. de Nerval, Poésies, texte établi et
présenté par Albert Béguin, Lausanne, Mermod, 1944, 214 pages]
Tiré à 3000 exemplaires numérotés. Nouveau tirage en 1947.
1.21. Poésies Ferrand, 1944
[G. de Nerval, Poésies, illustrations de
Jacques Ferrand, Paris, Librairie Marceau, 1944, 109 pages]
Tirage limité à 900 exemplaires numérotés.
1.22. Poésies Haumont, 1946
J. Haumont, 1946, 44 pages.
[G. de Nerval, Poésies, Paris, Imprimerie de
Tirage limité à 500 exemplaires numérotés.
17
1.23. Poésies Antoine, 1947
[G. de Nerval, Poésies, texte établi et annoté
par G. Antoine, Paris, Fernand Hazan, 1947, 94 pages]
1.24. Poésies Clouzot, 1947
[G. de Nerval, Poésies, gravures sur cuivre de
Marianne Clouzot, Paris, La Bonne Compagnie, 1947, 120 pages.]
Ouvrage tiré à 2500 exemplaires numérotés.
1.25. Poésies Porson, 1947
[G. de Nerval, Poésies, eaux-fortes originales
par Delaroche-Vernet, Paris, Jean Porson, [1947], 102 pages]
1.26. Œ Kaeser, 1948
[G. de Nerval, Œuvres choisies, Lausanne, Éditions
du Grand-Chêne / Henri Kaeser, 1948, 347 pages]
Tiré à 3000 exemplaires.
1.27. Nerval Seghers, éd. J. Richer, 1950
[Gérard de Nerval. Étude de J.
Richer, avec un choix de textes et de nombreux documents inédits, Paris, Seghers,
1950, 221 pages, coll. « Poètes d’aujourd’hui »]
Cet ouvrage fut réédité à sept reprises : en 1953, en 1957, en 1962, en 1965, en
196815, en 1972 et en 1984. Des modifications interviennent, d’une édition à
l’autre, dans le choix des textes.
1.28. Œ Club français du Livre, éd. J. Richer, 1952
[G.
de
Nerval,
Œuvres, textes choisis et présentés par J. Richer, Paris, Club français du Livre,
1952, XXII-325 pages]
1.29. Œ Béguin-Richer, 1952-1956, 2 tomes
[G. de Nerval, Œuvres, texte
établi, annoté et présenté par Albert Béguin et Jean Richer, Paris, Gallimard /
« Bibliothèque de la Pléiade », 1952-1956, 2 tomes]
Le tome I a fait l’objet de retirages en 1956, 1960, 1966 et 1974 ; le tome II, en
1961, 1970 et 1978.
1.30. Exposition 1955
[Gérard de Nerval. Exposition organisée pour le
centième anniversaire de sa mort, Paris, Bibliothèque nationale, 1955, X-86 pages
et huit planches hors-texte].
15Nous n’avons pas vu cette édition, qui est signalée dans The National Union Catalog. 1968-1972. Author List
(Library of Congress), t. LXXX, p. 80.
18
1.31. Œ Vaudoyer, 1955
[G. de Nerval, Le Rêve et la Vie, introduction par
J.-L. Vaudoyer, Paris, Hachette, 1955, 289 pages]
1.32. Œ Béguin-Richer, t. II, 1956
tomes]
[voir Œ Béguin-Richer, 1952-1956, 2
1.33. OC Cornand, 1958, 7 tomes
[G. de Nerval, Œuvres complètes, texte
établi et annoté par Monique Cornand, bois originaux par Henri Renaud, Paris,
Imprimerie nationale, 7 tomes, 1958, « Collection Nationale des Grands Auteurs » /
Tome I : Aurélia, accompagnée de Les Nuits d’octobre, Promenades et Souvenirs
et La Pandora, avec une étude biographique par Jacques Suffel, Paris, 1958, 359
pages / Tome II : Les Filles du Feu, Paris, 1958, 361 pages / Tome III : Les
Illuminés, Paris, 1958, 391 pages / Tome IV : Lorely. Contes et Facéties. Petits
châteaux de Bohême, Paris, 1958, 300 pages / Tomes V-VI-VII : Voyage en Orient,
Paris, 1958, 3 volumes].
Est joint à cette édition un portefeuille de documents iconographiques.
1.34. Œ Lemaitre, 1958, 2 tomes
[G. de Nerval, Œuvres, textes établis,
avec un sommaire biographique, une étude sur Gérard de Nerval, des notices, des
notes, un choix de variantes et une bibliographie par Henri Lemaitre, Paris, Garnier
Frères, 1958, 2 volumes, coll. « Classiques Garnier »]
Réimpression du tome I en 1967 (voir Jean Guillaume, Pandora. Édition
critique, Namur, Presses Universitaires, 1976, p. 121, note 3) ; édition révisée,
augmentée et mise à jour de ce même volume (où la mention « tome I » a
disparu) en 1986.
1.35. Œ Clébert, 1959
[G. de Nerval, Les Filles du Feu. Les Chimères.
Aurélia. Voyage en Orient, préface de Jean-Paul Clébert, Strasbourg, Éditions
Brocéliande, 1959, 371 pages, coll. « Sources »]
1.36. Œ complémentaires I-VIII, éd. J. Richer, 1959-1981
[G. de Nerval,
Œuvres complémentaires, éd. J. Richer, Paris, Minard / Lettres modernes, 19591981, 7 tomes parus / Tome I : La Vie des Lettres, 1959, XVIII-336 pages / Tome
II : La Vie du théâtre, 1961, VI p. et p. 337 à 825 / Tome III : Théâtre I. Piquillo.
Les Monténégrins. Ébauches, 1965, XI-437 pages / Tome IV : Théâtre II. Léo
Burckart, 1981, XXXIX-475 pages / Tome V : Théâtre III. L’Imagier de Harlem,
1967, XXX-236 pages / Tome VI : Le Prince des sots, suivi de Guy le Rouge et de
notes pour Louis de France, préface inédite d’Albert Béguin, 1960, XXXII-352
19
pages / Tome VIII : Variétés et Fantaisies, 1964, XV-273 pages]
Le tome VII (Œuvres de jeunesse) n’a pas paru.
1.37. BS I-IV, 1959-1991
[Jean Senelier, Gérard de Nerval. Essai de
bibliographie, Paris, Nizet, 1959, 349 pages / Jean Senelier, Bibliographie
nervalienne (1960-1967) et compléments antérieurs, Paris, Nizet, 1968, 141 pages /
Jean Senelier, Bibliographie nervalienne, 1968-1980, et compléments antérieurs,
Paris, Nizet, 1982, 156 pages / Jean Senelier, Bibliographie nervalienne, 19811989, et compléments antérieurs, Paris, Nizet, 1991, 108 pages].
1.38. Œ Acanthe, 1960, 2 tomes
[G. de Nerval, Œuvres, lithographies
originales de Suzanne Ballivet, Monte-Carlo, Éditions de l’Acanthe, 2 tomes et un
étui contenant deux portefeuilles de gravures]
1.39. Œ complémentaires VI, éd. J. Richer, 1960 [voir Œ complémentaires IVIII, éd. J. Richer, 1959-1981]
1.40. Œ complémentaires II, éd. J. Richer, 1961 [voir Œ complémentaires IVIII, éd. J. Richer, 1959-1981]
1.41. Œ Juin, 1962
[G. de Nerval, Œuvres, textes choisis et présentés par
Hubert Juin, Paris, Éditions Livre Club du Libraire, [1962], 429 pages et huit
gravures hors-texte.
Ouvrage tiré à 3000 exemplaires numérotés.
1.42. Œ complémentaires VIII, éd. J. Richer, 1964
I-VIII, éd. J. Richer, 1959-1981]
[voir Œ complémentaires
1.43. Poésies Hafez, 1964
[G. de Nerval, Poésies, suivies de Petits châteaux
de Bohême, Les Nuits d’octobre, Promenades et Souvenirs, La Pandora, Contes et
Facéties, notes de Mounir Hafez, Paris, « Le Livre de Poche », 1964, 256 pages.
1.44. Poésies 10 /18, éd. J. Richer, 1964
[G. de Nerval, Poésies, textes
choisis et présentés par J. Richer, Paris, Union Générale d’Éditions, 1964, 121
pages, coll. « Le Monde en 10 /18 »]
1.45. Œ Alyn, 1965
[G. de Nerval, [Œuvres choisies], présentation de
Marc Alyn, Paris, Éditions J’ai Lu, 1965, coll. « J’ai Lu l’Essentiel »]
20
1.46. Œ complémentaires III, éd. J. Richer, 1965 [voir Œ complémentaires IVIII, éd. J. Richer, 1959-1981]
1.47. Les Chimères, 1966
[Jean Guillaume, « Les Chimères » de Nerval.
Édition critique, Bruxelles, Palais des Académies, 1966, 171 pages et 12 planches]
Ce volume a fait l’objet d’un tirage particulier (même date) dans la
« Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de Namur » (fascicule
37).
1.48. Œ Rouger, 1966
[G. de Nerval, Œuvres, introduction et présentation
de Gilbert Rouger, deuxième édition revue et augmentée, Paris, Alpina, 1966, 298
pages, « Classiques pour notre temps »]
La première édition de cet ouvrage est sans doute constituée par les Pages
choisies Rouger, 1936 (voir ci-dessus).
1.49. BS II, 1967
[voir BS I-IV, 1959-1991]
1.50. Œ complémentaires V, éd. J. Richer, 1967 [voir Œ complémentaires IVIII, éd. J. Richer, 1959-1981]
1.51. Œ Guerne, 1968
[G. de Nerval, Œuvres, textes choisis, préfacés et
annotés par Armel Guerne, Paris, Le Club Français du Livre, 1968, XVIII-739
pages]
1.52. Œ Mazenod, éd. J. Richer, 1971
[G. de Nerval, Octavie. Isis. Syvie,
souvenirs du Valois. Aurélia, ou le Rêve et la vie. Lettres à Aurélia. Poésies, textes
réunis par J. Richer, Paris, Éditions d’Art Lucien Mazenod, 1971, 231 pages et un
cahier de planches hors-texte]
1.53. Poésies et Souvenirs, éd. J. Richer, 1974
[G ; de Nerval, Poésies et
Souvenirs, édition établie, présentée et annotée par J. Richer, Paris,
Gallimard /NRF, 1974, 373 pages, coll. « Poésie / Gallimard »]
Volume réédité en 1995.
1.54. Vente Marsan, 1976
[Collection Jules Marsan. Exceptionnel ensemble
de manuscrits de Gérard de Nerval. [...], Vente à Paris, Drouot Rive gauche, 3
décembre 1976, Mes É. et A. Ader, J.-L. Picard, J. Tajan, commissaires-priseurs,
21
Claude Guérin et Marc Loliée experts]
1.55. ENR I-X, 1978-1993
[Études nervaliennes et romantiques, publiées
sous la direction de Jean Guillaume et Claude Pichois, Namur, Presses
Universitaires, 1978-1993, dix volumes parus].
1.56. Cahiers Nerval, nos 1 à 17, 1978-1994
la Société Gérard de Nerval]
[Cahiers annuels publiés par
Ces Cahiers ont cessé de paraître en 1994.
1.57. L’Herne, 1980
[Gérard de Nerval, cahier de l’Herne dirigé par Jean
Richer, Paris, Éditions de l’Herne, 1980, 434 pages]
1.58. Œ complémentaires IV, éd. J. Richer, 1981 [voir Œ complémentaires IVIII, éd. J. Richer, 1959-1981]
1.59. Exposition 1981-1982
[Ville de Paris. Maison de Balzac,
[Catalogue de l’exposition] Gérard de Nerval, 18 décembre 1981 - 21 mars 1982,
XVIII-119 pages].
1.60. BS III, 1982
[voir BS I-IV, 1959-1991]
1.61. NPl I-III, 1984-1993
[G. de Nerval, Œuvres complètes, édition publiée
sous la direction de Jean Guillaume et de Claude Pichois, Paris, Gallimard /
« Bibliothèque de la Pléiade », 1984-1993, 3 tomes]
Édition chronologique. Le tome II est paru d’abord, en 1984.
1.62. Œ Cluny, 1987
[G. de Nerval, Œuvres, préface de Claude Michel
Cluny, Paris, France Loisirs, 1987, VI-717-31 pages.
L’ouvrage est complété par un cahier critique de 31 pages.
1.63. Masques, 1988
[Nerval. Masques et visage, Entretiens de Jean
Guillaume avec Jean-Louis Préat, Namur, Presses Universitaires, 1988, 169 pages,
« Études nervaliennes et romantiques, IX »]
1.64. Nerval journaliste, 1989
[Michel Brix, Nerval journaliste, 1826-1851.
Problématique. Méthodes d’attribution, Namur, Presses Universitaires, 1986 (2e
tirage revu : 1987 ; 3e tirage revu : 1989), 616 pages, « Études nervaliennes et
22
romantiques, VIII »].
1.65. Vente Sickles, 1989-1996, vingt parties
[Bibliothèque du colonel
Daniel Sickles. Trésors de la littérature française du XIXe siècle. Livres et
manuscrits, Vente à Paris (Drouot-Montaigne, puis Drouot-Richelieu), Mes LaurinGuilloux-Buffetaud-Tailleur (Laurin-Guilloux-Buffetaud à partir de la « Vingtième
partie »), commissaires-priseurs associés, Mme J. Vidal-Mégret et Thierry Bodin
experts]
Première partie : 20-21 avril 1989 : deuxième partie : 28-29 novembre 1989 ;
troisième partie : 25-26 janvier 1990 ; quatrième partie : 9-10 novembre 1990 ;
cinquième partie : 20-21 novembre 1990 ; sixième partie : 7-8 février 1991 ;
septième partie : 15 mars 1991 ; huitième partie : 30-31 mai 1991 ; neuvième
partie : 7 juin 1991 ; dixième partie : 23 octobre 1991 ; onzième partie : 18-19
février 1992 ; douzième partie : 28-29 octobre 1991 ; treizième partie : 18-19
mars 1993 ; quatorzième partie : 1er-2 juillet 1993 ; quinzième partie : 18-19
novembre 1993 ; seizième partie : 10-11 mars 1994 ; dix-septième partie : 2526 octobre 1994 ; dix-huitième partie : 25 novembre 1994 ; dix-neuvième
partie : 27-28 juin 1995 ; vingtième partie : 15-16-17 avril 1996.
1.66. NPl I, 1989
[voir NPl I-III, 1984-1993]
1.67. Œ Bony, 1990
[G. de Nerval, Aurélia. Un roman à faire. Les Nuits
d’octobre. Petits châteaux de Bohême. Pandora. Promenades et Souvenirs, édition
de Jacques Bony, Paris, GF / Flammarion, 1990, 388 pages]
1.68. BS IV, 1991
[voir BS I-IV, 1959-1991]
1.69. NPl III, 1993
[voir NPl I-III, 1984-1993]
1.70. Album 1993
[Album Gérard de Nerval, iconographie choisie et
commentée par Éric Buffetaud et Claude Pichois, Paris, Gallimard / « Bibliothèque
de la Pléiade », 1993, 285 pages]
1.71. Pichois-Brix, 1995
[Claude Pichois et Michel Brix, Gérard de
Nerval, Paris, Fayard, 1995, 504 pages]
1.72. Poèmes d’Outre-Rhin, éd. J.-Y. Masson, 1996
[Gérard de Nerval,
Poèmes d’Outre-Rhin. « Poésies allemandes » (1840) suivies des « Poésies de
23
Henri Heine » (1848) et d’autres traductions, édition établie, annotée et présentée
par Jean-Yves Masson, Paris, Grasset, 1996, coll. « Les Cahiers rouges »]
1.73. Gérard de Nerval und Deutschland, 1996
[Gérard de Nerval und
Deutschland. Eine Ausstellung des Heinrich-Heine-Institut Düsseldorf. Düsseldorf,
Heine-Institut, 2. Juni - 14. Juli 1996 / Weimar, Goethe- und Schiller-Archiv, 5.
September - 18. Oktober 1996. Ausstellung und Katalog : Bernd Kortländer und
Jean-Paul Avice unter Mitarbeit von Éric Buffetaud und Claude Pichois.
Düsseldorf, 1996, 16 pages]
1.74. Exposition 1996
[Bibliothèque Historique de la Ville de Paris,
Exposition Gérard de Nerval, choix des documents et rédaction du catalogue par
Éric Buffetaud, 1996, 200 pages]
1.75. BF
1.76. RHLF
[Bibliographie de la France]
[Revue d’Histoire littéraire de la France, 1894-]
1.77. Monod
Luc Monod, Manuel de l’amateur de livres illustrés
modernes, 1875-1975, Neuchatel, Ides et Calendes, 1992, 2 volumes.
1.78. Bihl-Epting
Liselotte Bihl et Karl Epting, Bibliographie
französischer Übersetzungen aus dem Deutschen. 1487-1944. Bibliographie de
traductions françaises d’auteurs de langue allemande, Tübingen, Max Niemeyer
Verlag, 1987, 2 volumes.
1.79. LOV.
Lovenjoul]
[Bibliothèque de l’Institut, fonds vicomte de Spoelberch de
XVII. Articles
Ce chapitre examine tous les textes originaux en prose de Nerval qui furent
publiés dans un quotidien, dans une revue ou dans un recueil collectif et que
l’auteur ne reprit jamais en volume. Ce sont, pour l’essentiel, des comptes rendus
dramatiques ou bibliographiques, mais on trouve aussi dans cet ensemble des
souvenirs de voyage et même des récits à caractère autobiographique (« Mémoires
d’un Parisien. Sainte-Pélagie, en 1832 »). Nous tenons compte également de
l’« Introduction » rédigée pour Les Ballons de Turgan (1851) ainsi que du texte sur
« Les Derniers Romains », mis en épreuves et destiné au volume collectif Le Diable
à Paris, mais qui ne parut jamais. Enfin, le présent chapitre envisagera également
les articles dont la signature (ou l’absence de signature) indique qu’ils ne sont pas
l’œuvre de Nerval seul : les feuilletons « G.-G. » de La Presse (1837-1838), les
feuilletons « G. » de La Charte de 1830 (1837-1838) et du Messager (1838-1839)
ainsi que les comptes rendus du théâtre de l’Opéra-Comique parus dans le Figaro
entre le 15 octobre 1837 et le 1er juin 1838 (le Figaro attribue ces comptes rendus à
Gérard pour la « partie littéraire » et à Xavier Boisselot pour la « partie
musicale »)1.
A. Manuscrits autographes
17.1. Manuscrit Fillioux, 8 pages in-8°, avec de très nombreuses corrections.
« Les Derniers Romains » (les « Romains » sont, en argot de théâtre, les
claqueurs). L’existence de ce document fut révélée en 1949 par J. Richer, à qui
le propriétaire d’alors, Jean Fillioux, l’avait communiqué (voir Revue de la
Société d’Histoire du théâtre, n° IV, 1949, p. 306-307). Ce manuscrit fut
envoyé d’Amsterdam le 23 septembre 1844 à l’adresse de P.-J. Hetzel, ainsi
1Voir Nerval journaliste, 1989, p. 116-117.
2
que l’attestent les lignes tracées au bas du feuillet 8 et dernier du manuscrit :
« Mon cher Hetzel, / Bonjour, nous nous portons bien, voilà de la copie due
aux loisirs du bateau à vapeur. La mienne est un peu longue mais vous
couperez ce que vous voudrez, ou bien tout. Je vais faire l’autre tout de suite. »
L’« autre » texte est l’« Histoire véridique du canard » qui figure aux pages
281-288 du tome I du Diable à Paris (Hetzel, 1845)2. « Les Derniers
Romains » devaient également prendre place dans le même recueil ; ils furent
mis en épreuves (voir ci-dessous), mais, pour une raison inconnue, ne parurent
jamais, ni dans Le Dable à Paris, ni ailleurs.
On trouve le manuscrit Fillioux en 1968, dans un catalogue de la librairie
Bernard Loliée (pièce 29) ; en 1980, il appartenait toujours au même Bernard
Loliée (voir NPl I, p. 1819).
La reproduction photographique du premier feuillet du manuscrit est
encartée entre les pages 236 et 237 des Œ complémentaires VIII, 1964, éd. J.
Richer.
17.2. Manuscrit Sickles, 1 page et quart in-4, corrections et ratures.
Début de l’article publié dans Le Constitutionnel du 28 janvier 1845 et
consacré à l’ouvrage de A. Houssaye, Galerie de portraits. Le Dix-huitième
siècle ; les poètes et les philosophes ; la cour et le théâtre ; la peinture (Paris,
Charpentier, 1845 ; BF du 18 janvier 1845). Voir B Marie, 1926, n° 41 ; le
catalogue de la Vente Marsan, 1976, n° 15 ; le catalogue de la Vente Sickles,
vingtième partie, 15, 16 et 17 avril 1996, n° 9059.
Les variantes du manuscrit sont transcrites par Claude Pichois à la p. 1832
de NPl I.
B. Épreuves d’imprimerie
17.3. Épreuve Lovenjoul, D. 745, fos 280-283.
« Les Derniers Romains3 », signé « GÉRARD DE NERVAL ». L’épreuve est
ainsi annotée par le vicomte : « Article inutilisé dans Le Diable à Paris. 1845 ».
Voir ci-dessus le manuscrit Fillioux.
Michel Lévy reçut ces épreuves de Paul Lacroix (voir sa lettre au vicomte
de Spoelberch de Lovenjoul du 8 janvier 1869)4 mais n’en fit point paraître le
2L’« Histoire » appartint d’abord à la 36e livraison du recueil, parue au début d’octobre 1844.
3L’épreuve porte « Romaifs » [sic].
4Aimable communication de Claude Pichois.
3
texte. Première publication par J. Richer dans la Revue de la Société d’Histoire
du théâtre, n° I-II, 1948, p. 54-58.
C. Articles parus du vivant de Nerval
17.4. La Tribune romantique, troisième numéro [fin mai 1830], p. 251-256.
« M. Jay et les pointus littéraires. (Ier article.) », signé « GÉRARD ». Il ne parut
point de suite.
17.5. Le Carrousel, première livraison, 26 mars 1836.
« De l’aristocratie en France. Première lettre à M. *** », anonyme. La date de
publication est fournie par le numéro du Monde dramatique paru le même jour.
Texte repris dans Le Messager du 6 septembre 1838.
17.6. Le Carrousel, deuxième livraison, 20 juin 1836.
« De l’aristocratie en France. Deuxième lettre à M. *** », anonyme (suite de
l’article précédent). Sur la date de publication de la deuxième livraison du
Carrousel, voir Jean Ziegler, « Gérard de Nerval, éditeur du Monde dramatique
et rédacteur du Carrousel », Bulletin du bibliophile, 1982, p. 539.
17.7. Le Carrousel, troisième livraison, [vers le 5 juillet 1836].
« De la poésie philosophique et des héros républicains », anonyme.
17.8. Le Carrousel, quatrième livraison, 25 juillet 18365.
« L’Art et la poésie relativement à l’histoire », anonyme.
17.9. La Charte de 1830, 20 mars 1837.
« De l’avenir de la tragédie. (Premier article.) », signé « GÉRARD ».
17.10. La Charte de 1830, 26 mars 1837.
« De l’avenir de la tragédie. (Deuxième article.) », signé « GÉRARD ».
17.11. La Presse, 17 juillet 1837.
« Revue théâtrale. Gymnase, Vaudeville, Variétés, Palais-Royal, etc. », signé
« GÉRARD ».
5Sur cette date, voir l’article cité de Jean Ziegler, p. 539.
4
17.12. La Presse, 30-31 juillet 1837.
« Théâtre du Vaudeville. Un parent millionnaire, vaudeville en deux actes, par
MM. Cormon et Delaboullaye. — [...]. », signé « GÉRARD ».
17.13. La Presse, 14 août 1837.
« Opéra-Comique. Le Remplaçant, opéra en trois actes par MM. Scribe et
Bayard, musique de M. Batton. — [...]. », signé « GÉRARD ».
17.14. La Presse, 28 août 1837.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. La Double Échelle, opéra-comique en un acte,
par M. Planard, musique de M. Thomas. — [...]. », signé « G.-G. ». Les
signatures « G.-G. » de La Presse renvoient à « Gérard » et à « Gautier ».
17.15. La Presse, 11 septembre 1837.
« Académie royale de musique. — [...]. », signé « G.-G. ».
17.16. La Presse, 29 septembre 1837.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Le Bon Garçon, opéra en un acte, par MM.
Lockroy et Anicet Bourgeois, musique de M. Eugène Prévost. — [...]. », signé
« G.-G. ».
17.17. La Presse, 9 octobre 1837.
« Cirque-Olympique. D’jenguiz-Khan, drame à spectacle par M. AnicetBourgeois. — [...]. », signé « G.-G. ».
17.18. Figaro, 17 octobre 1837.
« [...]. Opéra-Comique. », anonyme.
17.19. La Presse, 30 octobre 1837.
« [Théâtre des Variétés.] Le Père de la débutante, par MM. Bayard et
Théaulon. — [...]. », signé « G.-G. ».
17.20. Figaro, 31 octobre 1837.
« Répétition générale de Piquillo », anonyme.
17.21. Figaro, 1er novembre 1837.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Piquillo », anonyme.
5
17.22. La Presse, 13 novembre 1837.
« Opéra. — [...]. », signé « G.-G. ».
17.23. La Presse, 27 novembre 1837.
« Opéra. Le Dieu et la bayadère. — [...] », signé « G.-G. ».
17.24. La Presse, 4 décembre 1837.
« Porte-Saint-Martin. Lucrèce Borgia. — [...]. », signé « G.-G. ».
17.25. Figaro, 4 décembre 1837.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Le Domino noir », anonyme.
17.26. La Charte de 1830, 7 décembre 1837.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Le Domino noir, opéra en trois actes de M.
Scribe, musique de M. Auber », signé « G. ».
17.27. La Presse, 11 décembre 1837.
« Opéra. Concert. — [...]. », signé « G.-G. ».
17.28. La Presse, 28 décembre 1837.
« Théâtre-Italien. Lucia di Lammermoor. — [...]. », signé « G.-G. ».
17.29. Figaro, 14 janvier 1838.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Le Fidèle Berger », anonyme.
17.30. La Presse, 15 janvier 1838.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Le Fidèle Berger, opéra en deux actes de MM.
Scribe et Saint-Georges, musique de M. Adam. — [...]. », signé « G.-D. ».
17.31. La Charte de 1830, 15 janvier 1838.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Le Fidèle Berger, opéra-comique en trois actes,
de MM. Scribe et Saint-Georges, musique de M. Adam. », signé « G. ».
17.32. La Presse, 12 février 1838.
« Bals de l’Opéra. — [...]. », signé « G.-G. ».
17.33. Figaro, 21 février 1838.
6
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Un conte d’autrefois », anonyme.
17.34. La Charte de 1830, 21 mars 1838.
« Théâtre des Variétés. La Suisse à Trianon, vaudeville en un acte, par MM. de
Saint-Georges et de Leuven. — [...]. », signé « G-D. ».
17.35. La Charte de 1830, 26 mars 1838.
« Théâtre du Vaudeville. Un mariage d’orgueil, vaudeville en deux actes, par
MM. Dennery et Saint-Yves », anonyme (voir la lettre à Antoine Elwart du [24
mars 1838] ; NPl I, p. 1304).
17.36. La Presse, 26 mars 1838.
« Opéra. Représentation de Mlle Noblet. Théâtre de l’Opéra-Comique.
Lequel ?, opéra en un acte, paroles de M. Paul Duport, musique de M. Leborne.
— [...]. », signé « THÉOPHILE GAUTIER ».(voir la lettre à Antoine Elwart du
[24 mars 1838] ; NPl I, p. 1304).
17.37. La Charte de 1830, 29 mars 1838.
« Théâtre des Variétés. Bouton de Rose Ier, vaudeville en un acte, par MM.
Duvert et Lauzanne.— [...]. », signé « G. ».
17.38. Figaro, 1er avril 1838.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Première représentation du Perruquier de la
Régence ».
17.39. La Charte de 1830, 2 avril 1838.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Le Perruquier de la Régence, par MM. Planard
et Paul Duport, musique de M. Thomas. », signé « G—D. ».
17.40. La Presse, 2 avril 1838.
« Tivoli d’Hiver. Assemblée générale des auteurs dramatiques. — [...]. », signé
« G.—D. ».
17.41. La Charte de 1830, 19 avril 1838.
« Théâtre du Vaudeville. Arthur, ou Il y a seize ans, vaudeville en deux actes,
par MM. Fontan, Dupeuty et d’Avrigny. — [...]. », signé « G. ».
17.42. La Charte de 1830, 25 avril 1838.
7
« Théâtre de l’Opéra. Représentation au bénéfice de Mme Damoreau. —
[...]. », signé « G—D. ».
17.43. La Charte de 1830, 30 avril 1838.
« Théâtre du Palais-Royal. Les Enfants du délire, par MM. Cogniard frères. »,
signé « G—D. ».
17.44. La Charte de 1830, 4 mai 1838.
« Théâtre de la Porte-Saint-Martin. Matéo, ou les Deux Florentins. — [...]. »,
signé « G—D. ».
17.45. La Charte de 1830, 7 mai 1838.
« Théâtre du Gymnase. Une vision, par MM. Théaulon et de Biéville. — [...]. »,
signé « G. ».
17.46. La Presse, 21 mai 1838.
« Opéra. — [...]. », signé « G—D. ».
17.47. La Charte de 1830, 24 mai 1838.
« Théâtre du Vaudeville. Le Lac de Gomorrhe, comédie-vaudeville en trois
actes, par MM. Théaulon et Jacques Arago. », signé « G—D. ».
17.48. La Charte de 1830, 27 mai 1838.
« Théâtres du Gymnase et des Variétés. La Bourse de Pézénas. M. Gogo à la
Bourse. », signé « G. ».
17.49. La Charte de 1830, 9 juin 1838.
« Théâtre du Gymnase. Duchesse !, vaudeville en deux actes, par M. Colomb.
— [...]. », signé « G—D. ».
17.50. La Charte de 1830, 18 juin 1838.
« Théâtre des Variétés. Mathias l’invalide, vaudeville en deux actes, par
MM. Bayard et Léon Picard. — [...]. », signé « G—D. ».
« Théâtre du Gymnase. Un précepteur de vingt ans, vaudeville en deux
actes, par M. H. Auger. — [...]. », signé « G—D. ».
17.51. La Charte de 1830, 25 juin 1838.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Marguerite, ou le Chapeau, opéra-comique en
8
trois actes, paroles de MM. Scribe et Eugène, musique de M. Adrien
Boïeldieu », signé « GÉRARD ».
17.52. La Charte de 1830, 30 juin 1838.
« Gymnase-Dramatique. Le Médecin de campagne, vaudeville en deux actes,
par MM. Théaulon, de Courcy et Théodore Muret », signé « G—D. ».
17.53. La Charte de 1830, 2 juillet 1838.
« Académie royale de musique. Reprise de Don Juan. [...]. », signé « G—D. ».
17.54. La Charte de 1830, 8 juillet 1838.
« Théâtre du Gymnase. Débuts de Mme Dorval. La Belle-Sœur, drame en deux
actes, par MM. Paul Duport et Laurencin. », signé « G—D. ».
17.55. Le Messager, 30-31 juillet 1838.
« Embellissemens de Paris. Statues de la place de la Concorde », signé « G.—
D. ».
17.56. Le Messager, 12 août 1838.
« Les Bayadères à Paris », signé « G—D. ».
17.57. Le Messager, 6 septembre 1838.
« Lettres sur la politique et la société du temps présent, par M. Gérard de
N*** ».
17.58. Le Messager, 18 septembre 1838.
« À M. B******* [Brindeau] », signé « GÉRARD ». Ce feuilleton est suivi de
trois articles, publiés les 2, 26 et 31 octobre 1838, et relatifs au récent voyage
en Allemagne (voir le chapitre consacré à Lorely).
17.59. Le Messager, 10 novembre 1838.
« Théâtre de la Renaissance. Première représentation de Ruy Blas, drame en
cinq actes, de M. Victor Hugo », signé « G. ».
17.60. Le Messager, 20 novembre 1838.
« Théâtre de la Renaissance », signé « G.... ».
17.61. Le Messager, 2 décembre 1838.
9
« Une matinée de flâneur », signé « G. ».
17.62. Le Messager, 22 décembre 1838.
« Théâtres. Théâtre de la Renaissance. Les pièces à l’étude. Le Mariage. Les
Parens de la fille. Le concert. Perugina. », signé « G.—D. ».
17.63. Le Messager, 2 février 1839.
« Théâtre de la Renaissance. L’Eau merveilleuse, opéra de genre en deux actes,
par M. Sauvage, musique de M. Grisar. », signé « G—D. ».
17.64. Le Messager, 14 février 1839.
« Théâtre de la Renaissance. Diane de Chivry, drame en cinq actes, par M.
Frédéric Soulié », signé « G. ».
17.65. Le Messager, 1er-2 avril 1839.
« Théâtres. Théâtre de la Renaissance. Le Vingt-Quatre Février. Vingt-Six ans.
Assemblée générale des auteurs dramatiques. », signé « G. ».
17.66. Le Messager, 13 avril 1839.
« Théâtre de la Renaissance. L’Alchimiste, drame en vers, par M. Alexandre
Dumas », signé « G. ».
17.67. Le Messager, 30 avril 1839.
« Théâtres. Théâtre de la Renaissance. Bénéfices. Concert pour la Martinique.
Représentation de Frédérick Lemaître. », signé « G. D. ».
17.68. Le Messager, 5 juin 1839.
« Théâtres. Théâtre de la Renaissance. Ruy Blas. La Méduse », signé « G. D. ».
17.69. Le Messager, 12 juin 1839.
« Théâtres. Théâtre de la Renaissance. Deux jeunes femmes, par M. de SaintHilaire. », signé « G. D. ».
17.70. La Presse, 19 juillet 1839.
« Le Mort-vivant. Drame, par M. de Chavagneux », signé « GÉRARD ».
17.71. Le Siècle, 2 septembre 1839.
« Les Français peints par eux-mêmes », signé « G. de N. ».
10
17.72. Le Messager, 14 octobre 1839.
« Théâtre anglais du XVIIe siècle. Le Femme qui se venge, comédie de
mœurs », signé « GÉRARD ».
17.73. Le Prisme (supplément des Français peints par eux-mêmes), 19e
livraison, [fin d’avril 1840].
« Les Banquets d’anciens écoliers », signé « ALOYSIUS ».
17.74. La Presse, 11 mai 1840.
« Opéra-Comique. La Perruche. La nouvelle salle. — [...]. », signé « G—D. ».
17.75. L’Écho de la presse, 17 mai 1840.
Reproduction des « Banquets d’anciens écoliers » (sous la signature
« ALOYSIUS (Les Français) » et d’une partie du feuilleton dramatique paru
dans La Presse le 11 mai précédent (anonyme ; sans indication de provenance).
17.76. La Presse, 18 mai 1840.
« Théâtre-Français. Reprise de Polyeucte. — [...]. », signé « G—D. ».
17.77. La Presse, 25 mai 1840.
« Opéra-Comique. Zanetta, ou Jouer avec le feu, opéra-comique en trois actes,
par MM. Scribe et Saint-Georges. — [...]. », signé « G—D. ».
17.78. La Presse, 1er juin 1840.
« Théâtre du Vaudeville. Marcelin, drame en trois actes, par MM. Bayard et
Dumanoir », signé « G—D. ».
17.79. La Presse, 7 juin 1840.
« Académie [royale] de musique. Don Juan, La Juive. — [...]. », signé « G—
D. ».
17.80. L’Écho de la presse, 14 juin 1840.
Sous le titre « Revue dramatique. Académie royale de musique. Don Juan, La
Juive » et la signature « E. V. », L’Écho de la presse publie un texte en partie
identique à la recension signée « G—D. » dans La Presse du 7 juin. En suite de
quoi, L’Écho de la presse reproduit, sous la signature « G. D. » mais sans
indication de provenance, la compte rendu de Jarvis, ou l’Honnête Homme
11
(théâtre du Gymnase), extrait du même feuilleton de La Presse du 7 juin.
17.81. La Presse, 15 juin 1840.
« Variétés. Les Paveurs, par MM. Vanderburch et Mélesville. — Théâtre du
Gymnase. L’Assemblée de créanciers, par M. Théaulon. — Théâtre de la PorteSaint-Martin. Lettre de M. de Rougemont. Réponse6. », signé « G—D. ».
17.82. Revue et Gazette des théâtres, 18 juin 1840.
Ce journal reproduit de larges extraits de la réponse de Gérard à Balisson de
Rougemont, insérée dans La Presse du 15 juin.
17.83. La Presse, 22 juin 1840.
« Académie royale de musique. Reprise de Fernand Cortez. — [...] », signé
« G—D. ».
17.84. Revue et Gazette des théâtres, 25 juin 1840.
Ce journal avait inséré, dans son numéro du 21 juin, une longue note rédigée
sans doute par Balisson de Rougemont, et revenant sur la polémique qui oppose
celui-ci à Nerval. Le 25 juin, la Revue et Gazette des théâtres publie une lettre
signée « GÉRARD » et introduite en ces termes : « Porte-Saint-Martin. — Ce
théâtre continue à ne pas s’ouvrir. En revanche, M. Gérard, notre confrère, nous
adresse la réponse suivante à la note de notre dernier numéro [21 juin]. Nous
devons lui donner place. »
17.85. La Presse, 28 juin 1840.
Ce journal publie, dans la rubrique « Théâtres, Fêtes et Concerts », quelques
lignes rendant compte de la modification intervenue le jeudi 25 juin dans le
programme de l’Opéra. Le 29, Gérard revendiquera la responsabilité de cette
note.
17.86. L’Écho de la presse, 28 juin 1840.
Reproduction intégrale du feuilleton dramatique paru le 22 juin 1840 dans La
Presse. Le texte est signé « G—D. » ; manque cependant toute indication de
provenance.
17.87. La Presse, 29 juin 1840.
6La Revue et Gazette des théâtres du 14 juin 1840 avait inséré une note anonyme, inspirée par Balisson de
Rougemont, qui relevait les « erreurs » commises par Nerval dans son feuilleton dramatique du 7 juin.
12
« Théâtre de l’Opéra. Fernand Cortez. Nathalie. — [...] », signé G—D. ».
17.88. La Presse, 6 juillet 1840.
« Comédie-Française. Les Souvenirs de la marquise de V***, comédie en un
acte, par M. Fournier. — [...]. », signé « G—D. ».
17.89. La Presse, 13 juillet 1840.
« Théâtre du Gymnase-Dramatique. Réouverture. Lénore, drame. — [...] »,
signé « G—D. ».
17.90. Feuilleton du Journal de la Librairie, 18 juillet 1840.
Lettre signée « GÉRARD », réagissant à la protestation de Gervais Charpentier
insérée dans le numéro du 11 juillet du Feuilleton du Journal de la Librairie.
Charpentier, éditeur de la traduction des Deux Faust par Blaze de Bury,
prétendait que le Faust de Nerval, mis en vente en juillet, démarquait à la fois
le titre et la forme de l’ouvrage publié par ses soins.
17.91. La Presse, 21 juillet 1840.
« Opéra. La Sylphide. — [...] », signé « G—D. ».
17.92. L’Écho de la presse, 26 juillet 1840.
Reproduction d’une grande partie du feuilleton dramatique de Nerval paru dans
La Presse du 21 juillet ; le texte est anonyme et ne porte aucune indication de
provenance.
17.93. La Presse, 27 juillet 1840.
« Théâtre-Français. Japhet, ou la Recherche d’un père, par Scribe et
Vanderburch. — [...] », signé « G—D. ».
17.94. La Presse, 3 août 1840.
« Théâtre de l’Opéra. La clôture. Le Diable amoureux. — [...] », signé « G—
D. ».
17.95. L’Écho de la presse, 9 août 1840.
Reproduction d’une partie du feuilleton dramatique publié par Nerval dans La
Presse du 3 août. Le texte est anonyme et ne porte aucune indication de
provenance.
13
17.96. La Presse, 10 août 1840.
« Théâtre des Variétés. La Femme de mon mari, par M. Rosier. — [...] », signé
« G—D. ».
17.97. La Presse, 15 août 1840.
« Théâtre des Variétés. La Grisette de Bordeaux, vaudeville en un acte, par
MM. de Comberousse et Roche. — [...] », signé « G—D. ».
17.98. Revue et Gazette des théâtres, 23 août 1840.
Ce journal reproduit le début du feuilleton dramatique de Gérard paru dans La
Presse du 10 août, et l’introduit par ces lignes : « Nous empruntons à
l’excellent feuilleton que notre ami Gérard publie dans La Presse,
l’appréciation suivante, pleine d’originalité, de sens et d’esprit. [...]. »
17.99. La Presse, 24 août 1840.
« Académie royale de musique. Réouverture. Duprez. — [...] », signé « G—
D. ».
17.100. La Presse, 31 août 1840.
« Théâtre de l’Opéra-Comique. Joconde. — [...] », signé « G—D. ».
17.101. La Presse, 7 septembre 1840.
« Théâtre-Français. Réouverture. — [...] », signé « G—D. ».
17.102. La Presse, 8 septembre 1840.
« Opéra-Comique. L’Automate de Vaucanson, par M. de Leuven, musique de
M. Bordhèse. — [...] », signé « G—D. ».
17.103. La Presse, 14 septembre 1840.
« Opéra. Reprise de Stradella. — [...] », signé « G—D. ».
17.104. L’Écho de la presse, 20 septembre 1840.
Reproduction d’une grande partie du feuilleton dramatique de Nerval paru le 14
septembre dans La Presse. Le texte est anonyme et ne porte aucune indication
de provenance.
17.105. La Presse, 22 septembre 1840.
« Gymnase. Rosita, comédie-vaudeville en deux actes, par M. Laurencin. —
14
[...] », signé « G—D. ».
17.106. La Presse, 28 septembre 1840.
« Théâtre-Français. Latréaumont, drame en cinq actes, par MM. Dinaux et
Eugène Sue », signé « G—D. ».
17.107. L’Écho de la presse, 4 octobre 1840.
Reproduction de la totalité du feuilleton dramatique de Nerval paru dans La
Presse du 28 septembre. Le texte est signé « G—D. », mais on ne mentionne
pas son origine.
17.108. La Presse, 5 octobre 1840.
« Théâtre de l’Opéra. Le Diable amoureux, par MM. de Saint-Georges et
Mazillier. — [...] », signé « G—D. ».
17.109. La Presse, 8 octobre 1840.
« Théâtre du Vaudeville. Marguerite, comédie-vaudeville en trois actes, par
Mme Ancelot », signé « G—D. ».
17.110. La Presse, 15 octobre 1840.
« Théâtre du Palais-Royal. Trianon, vaudeville en deux actes, par MM. Bayard
et Léon Picard. — [...] », signé « G—D. ».
17.111. Revue et Gazette des théâtres, 7 janvier 1841.
Ce journal publie, dans sa rubrique « Théâtres de l’étranger », un article
introduit en ces termes : « Notre collaborateur et ami M. Gérard, arrivé hier de
Bruxelles à Paris, nous communique les lignes suivantes qui précèdent une
revue des théâtres belges qu’il nous a promise. — Nos lecteurs apprécieront la
portée d’un article dû à la plume d’un écrivain aussi distingué que M. Gérard. »
(Voir NPl I, p. 743-744.)
17.112. L’Artiste, 11 avril 1841.
« Mémoires d’un Parisien. Sainte-Pélagie, en 1832 », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
17.113. L’Écho de la presse, 18 avril 1841.
Reproduction intégrale de l’article « Mémoires d’un Parisien. Sainte-Pélagie,
en 1832 », avec la signature « GÉRARD DE NERVAL. (Artiste.) ».
15
17.114. Le Prisme, encyclopédie morale du dix-neuvième siècle, Paris, L.
Curmer, 1841, p. 74-76.
« Les Banquets d’anciens écoliers », signé « ALOYSIUS ». La table des matières
attribue ce texte à « Gérard de Nerval ». Le volume du Prisme fut achevé et
parut entre les mois de mai et d’août 1841.
17.115. Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, deuxième livraison, [mars
1842].
« Des tentures de cuir doré et de leur fabrication », signé « G. DE N. ».
17.116. Journal de Constantinople, 6 septembre 1843.
« À mon ami Théophile Gautier », signé « G. DE NERVAL ». Une note signale :
« En réponse au feuilleton de La Presse du 25 juillet [1843] ».
17.117. Revue parisienne [La Sylphide], 30 septembre 1843.
Sous le titre « L’Orient » et la signature « GÉRARD DE NERVAL », cette revue
reproduit la lettre « À mon ami Théophile Gautier » insérée dans le Journal de
Constantinople du 6 septembre précédent.
17.118. Les Beaux-Arts, 43e livraison, [31 décembre 1843].
« Un fait historique », signé « G. G. ». Les Beaux-Arts est un recueil édité par
Léon Curmer. Le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul a signalé l’existence
d’un reçu de Nerval à Curmer « d’une somme de vingt-huit francs, [...] délivré
comme prix d’Un fait historique, formant trois colonnes et demie des BeauxArts, [...] » (LOV, G.1148, f° 147). Voir Nerval journaliste, 1989, p. 310-312.
17.119. L’Artiste, 28 janvier 1844.
« Théâtre. Comédie-Française. Un mariage7 parisien, [comédie] en cinq actes
et en vers, de M. Bayard. », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.120. L’Artiste, 18 février 1844.
« Théâtre. Odéon. — Porte-Saint-Martin », signé « G. DE N. ».
17.121. L’Artiste, 25 février 1844.
« Théâtre. Opéra. Lady Henriette, de MM. de Saint-Georges, de Flotow,
7Sic pour ménage.
16
Burgmuller et Deldevez », signé « G. DE N. ».
17.122. L’Artiste, 17 mars 1844.
« Le Boulevard du Temple. Autrefois et aujourd’hui. § I. — Autrefois », signé
« G. DE N. ».
17.123. L’Artiste, 24 mars 1844.
« Théâtre. Odéon », signé « G. DE N. ».
17.124. L’Artiste, 31 mars 1844.
« Théâtre. Opéra-Comique. La Sirène », signé « G. DE N. ».
17.125. L’Artiste, 7 avril 1844.
« Théâtre. Odéon. Jane Grey, tragédie de M. Soumet », signé « G. DE N. ».
17.126. Revue et Gazette des théâtres, 7 avril 1844.
Le journal cite un passage de l’article de Nerval paru le 24 mars 1844 dans
L’Artiste.
17.127. L’Artiste, 21 avril 1844.
Notice anonyme sur la prochaine représentation d’Antigone à l’Odéon (voir
Nerval journaliste, 1989, p. 301).
17.128. L’Artiste, 3 mai 1844.
« Le Boulevard du Temple. Spectacles populaires », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
17.129. L’Artiste, 12 mai 1844.
« Le Boulevard du Temple. Spectacles populaires », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
« Théâtre. Odéon. Antigone », signé « G. DE N. ».
17.130. Revue et Gazette des théâtres, 12 mai 1844.
Citation d’un extrait de l’article de Nerval sur Antigone paru le même jour dans
L’Artiste.
17.131. La Quotidienne, 13 mai 1844.
Dans son feuilleton dramatique, J. T. Merle reproduit, en les taxant de
17
« billevesées », certains propos tenus par Nerval, sur Antigone, dans son article
du 12 mai. À noter que ni Gérard, ni L’Artiste, ne sont cités dans La
Quotidienne, qui parle seulement d’un « très spirituel critique ».
17.132. Revue et Gazette des théâtres, 16 mai 1844.
Lettre à « M. le Directeur de la Gazette des théâtres », signée « Votre bien
dévoué serviteur et collaborateur, G. de N. ». Nerval réplique à l’attaque de J.
T. Merle, dans La Quotidienne du 13 mai.
17.133. L’Artiste, 19 mai 1844.
« Théâtre. Odéon », signé « G. DE N. ».
17.134. L’Artiste, 26 mai 1844.
« Théâtre. Odéon. Antigone, tragédie de Sophocle, traduite par MM. Meurice et
Vacquerie », signé « G. DE N. ».
17.135. L’Artiste, 2 juin 1844.
« Paradoxe et Vérité », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
« Théâtre. Comédie-Française. L’art ancien et l’art moderne. Catherine
II », signé « G. DE N. ».
17.136. Revue et Gazette des théâtres, 2 juin 1844.
Reproduction de la première partie de l’article de Nerval paru le même jour
dans L’Artiste (« Théâtre. [...] »).
17.137. L’Artiste, 9 juin 1844.
« Théâtre. Le Mari à la campagne, ou Rien de trop. — [...] », signé « G. DE
N. ».
17.138. Démocratie pacifique, 12 juin 1844.
Citation, par Dominique Laverdant, d’un extrait de l’article de Nerval paru le 2
juin dans L’Artiste (« Théâtre »).
17.139. L’Artiste, 23 juin 1844.
« Théâtre », signé « G. DE N. ».
17.140. L’Artiste, 7 juillet 1844.
« Théâtre. Mademoiselle Rachel. La Phèdre d’Euripide. Celle de Sénèque. Les
18
enfants Félix. La tragédienne dans la comédie », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
17.141. L’Artiste, 21 juillet 1844.
« Théâtre. Opéra-Comique. Les Quatre Fils Aymon », signé « G. DE N. ».
17.142. L’Artiste, 28 juillet 1844.
« Une lithographie mystique. Le magistrat du Verbe. Le banquet. Avenir des
ours », signé « G. DE N. ».
17.143. L’Artiste, 4 août 1844.
« Chronique [théâtrale] », signé « G. DE N. ».
17.144. L’Artiste, 11 août 1844.
« Théâtre », signé « G. DE N. ».
17.145. L’Artiste, 1er septembre 1844.
« Académie française. Séance annuelle », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.146. L’Artiste, 8 septembre 1844.
« Théâtre. L’Héritière », signé « G. DE N. ».
17.147. L’Artiste, 15 septembre 1844.
« Théâtre. Diorama. — Odéon », signé « G. DE N. ».
17.148. L’Artiste, 29 septembre 1844.
« Théâtre. Pantaloon stoomwerktuigmaker », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.149. Le Diable à Paris, 36e livraison, [vers le 5 octobre 1844].
« Histoire véridique du canard », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.150. L’Artiste, 20 octobre 1844.
« Théâtre. Odéon. Le Bachelier de Ségovie », signé « G. DE N. ».
17.151. L’Artiste, 27 octobre 1844.
« Théâtre. Le Comte d’Egmont. Le Béarnais. L’Étourneau », signé « G. DE
N. ».
19
17.152. L’Artiste, 3 novembre 1844.
« Théâtre. Odéon. Les Nuées », signé « G. DE N. ».
17.153. L’Artiste, 24 novembre 1844.
« Théâtre », anonyme (de « Gérard de Nerval », selon les tables du volume).
17.154. Le Diable à Paris. Paris et les Parisiens. Mœurs et coutumes,
caractères et portraits des habitants de Paris, [...], Paris, J. Hetzel, 1845, p. 281288.
« Histoire véridique du canard », signé « GÉRARD DE NERVAL ». La mise
en vente du t. I du Diable à Paris est annoncée dans Le Commerce du 4
décembre 1844. Bien que le volume publié à la fin de 1844 formât un tout, il
parut aussi, à la date de 1846, un deuxième tome de cet ouvrage (voir BS II, n°
2584).
Le second tome a été remis en vente en 1850 sous le titre Le Tiroir du
diable. Le premier tome a fait l’objet d’une réimpression en 1853 (Paris,
Marescq et Havard). Les deux tomes seront encore réédités ensemble, en 4
volumes, à la date de 1868-1869 (voir Paul Lacombe, Bibliographie parisienne,
Paris, P. Rouquette, 1887, p. 142-146, et Georges Vicaire, Manuel de l’amateur
de livres du XIXe siècle. 1801-1893, Paris, A. Rouquette, 1897, t. III, col. 241245).
17.155. Revue parisienne [La Sylphide], 8 décembre 1844.
« Les Délices de la Hollande. (2e Article.) », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Article original, qui traite de Bruxelles, d’Anvers et de Dordrecht, et dont rien
ne subsistera dans Lorely. Sur la première partie des « Délices de la Hollande »,
publiée dans La Sylphide du 20 octobre 1844 et utilisée dans Lorely, voir cidessus, p. 000.
17.156. L’Artiste, 8 décembre 1844.
« Sur la critique », signé « G. DE N. ».
17.157. L’Artiste, 22 décembre 1844.
« Les Acteurs anglais », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.158. La France musicale, 22 décembre 1844.
« Théâtre-Italien. Les acteurs anglais », signé « G. DE N. ». (Article distinct du
texte paru le même jour dans L’Artiste.)
20
17.159. L’Artiste, 12 janvier 1845.
« Théâtre. Comédie-Française. Guerrero, drame de M. Legouvé », signé « G.
DE N. ».
17.160. La France musicale, 19 janvier 1845.
« Les Acteurs anglais », signé « G. DE N. ».
17.161. L’Artiste, 26 janvier 1845.
« Théâtre. Théâtre Ventadour. — [...] », signé « G. DE N. ».
17.162. Le Constitutionnel, 28 janvier 1845.
« Portraits du dix-huitième siècle, par M. Arsène Houssaye », signé « GÉRARD
DE NERVAL ».
17.163. L’Artiste, 9 février 1845.
« Le Bœuf gras », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.164. L’Artiste, 23 février 1845.
« Du style dramatique. Lady Seymour. Notre-Dame des Abîmes. L’Empire »,
signé « G. DE N. ».
17.165. L’Artiste, 30 mars 1845.
« La Pâques dramatique », signé « G. DE N. ».
17.166. L’Artiste, 13 avril 1845.
« Théâtre. Comédie-Française. — [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.167. La Presse, 15 juin 1845.
« Courrier de Paris », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.168. La Presse, 22 juin 1845.
« Courrier de Paris », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.169. Le Cabinet de lecture, 25 juin 1845.
La « Chronique parisienne » de ce journal reproduit, sous la signature
« GÉRARD DE NERVAL (Presse) », des extraits du « Courrier de Paris » publié
le 15 juin.
21
17.170. La Presse, 29 juin 1845.
« Courrier de Paris. Les dieux inconnus. — L’hippodrome (répétition des
exercices). — Promenades sur le pont des Arts. — Bateaux à vapeur vénitiens
du Pont-Royal », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.171. Le Cabinet de lecture, 5 juillet 1845.
Le « Bulletin dramatique » de ce journal reproduit, sous la signature
« (Presse) », des extraits du « Courrier de Paris » du 29 juin 1845. Nerval n’est
pas nommé.
17.172. La Presse, 7 juillet 1845.
« Théâtres. Opéra. Débuts. Les danseuses à Londres. L’Enchanteresse. —
[...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.173. L’Artiste-Revue de Paris, 13 juillet 1845.
« Théâtre. Comédie-Française », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.174. La Presse, 14 juillet 1845.
« Théâtres. Théâtre des Variétés. Le Brocanteur. Le chien Émile. Les bêtes
dramatiques. — [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.175. La Presse, 21 juillet 1845.
« Théâtres. Comédie-Française. Reprise de Mahomet, de Zaïre et de Tancrède.
Voltaire en Angleterre. Débuts de Mlles Rebecca Félix et Rimblot. Mlle Plessy.
— [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.176. La Presse, 28 juillet 1845.
« Théâtres. Opéra. Giselle. Rentrée de Carlotta Grisi. — [...] », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
17.177. L’Artiste-Revue de Paris, 3 août 1845.
« Théâtre. Comédie-Fraçaise. Une confidence », signé « G. DE N. ».
17.178. La Presse, 4 août 1845.
« Théâtres. Opéra. Carlotta Grisi. Le sujet du Diable à quatre. Les incendies de
l’Opéra. — [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
22
17.179. La Presse, 11 août 1845.
« Théâtres. Conservatoire. — [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.180. La Presse, 18 août 1845.
« Théâtres. Opéra. Le Diable à quatre. Carlotta Grisi. Maria. Mazillier. —
[...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.181. La Presse, 25 août 1845.
« Théâtres. Théâtre-Français. Les Demoiselles de Saint-Cyr. Débuts de Mlle
Levesque. — [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.182. L’Artiste-Revue de Paris, 31 août 1845.
« Théâtre », anonyme (de « Gérard de Nerval », d’après les tables du volume).
17.183. La Presse, 1er septembre 1845.
« Théâtres. Opéra. Charles VI. Clotûre de la saison de Londres. — [...] », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
17.184. La Presse, 8 septembre 1845.
« Théâtres. Théâtre-Français. Rentrée de Mlle Rachel et de Ligier. Reprise de
Virginie. — [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.185. La Presse, 5 octobre 1845.
« Académie Royale des Beaux-Arts. Séance publique annuelle », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
17.186. L’Artiste-Revue de Paris, 12 octobre 1845.
« Théâtre. Comédie-Française », anonyme8.
17.187. L’Artiste-Revue de Paris, 2 novembre 1845.
« Théâtre. Comédie-Française. Jeanne de Flandre », signé « *** ».
17.188. Gazette diplomatique, premier numéro spécimen, [entre le 28 octobre et
le 28 décembre 1845].
« Variétés historiques. Captivité des enfants de France. — 1529 — », anonyme.
Voir NPl III, p. 1479-1480. La Gazette diplomatique (à laquelle Nerval fait
8Sur cet article et le suivant, voir Nerval journaliste, 1989, p. 299-300.
23
allusion dans sa lettre à Charles Boverat du [7 octobre 1845] ; voir NPl III, p.
922) n’a pas réellement paru. C’est une feuille ministérielle mort-née. Deux
lettres circulaires ont été envoyées aux souscripteurs, datées 1845 et 28 octobre
1845, la seconde indiquant que les rédacteurs seront Loys Lherminier et
Edmond Texier. Un premier numéro spécimen ne porte pas de date. Le second
est daté du 28 décembre 1845. Le premier a donc été imprimé entre le 28
octobre et le 28 décembre 1845 ; il contient un article anonyme de Nerval sur la
« Captivité des enfants de France », que l’auteur reprendra, signé et avec
quelques modifications, dans L’Artiste-Revue de Paris du 18 octobre 1846.
17.189. L’Artiste-Revue de Paris, 23 novembre 1845.
« Théâtre. Comédie-Française. — Odéon », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.190. L’Artiste-Revue de Paris, 21 décembre 1845.
« Théâtre. Odéon. — Théâtre-Français », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.191. L’Artiste-Revue de Paris, 11 janvier 1846.
« Diogène à l’Odéon », signé « G. DE N. ».
17.192. L’Artiste-Revue de Paris, 25 janvier 1846.
« Théâtre. La comédie des singes », signé « G. DE N. ».
17.193. L’Artiste-Revue de Paris, 15 février 1846.
« Revue de la semaine. Comédie-Française. Jean de Bourgogne », signé « .G.
DE N. ».
17.194. L’Artiste-Revue de Paris, 1er mars 1846.
« Revue de la semaine. Comédie-Française. La Chasse aux fripons », signé
« G. DE N. ».
17.195. L’Artiste-Revue de Paris, 8 mars 1846.
« Revue de la semaine. Théâtre-Français. Jeanne d’Arc », signé « G. DE N. ».
17.196. L’Artiste-Revue de Paris, 5 avril 1846.
« Théâtre. Comédie-Française. Une fille du Régent, par M. Alexandre Dumas »,
signé « G. DE N. ».
17.197. L’Artiste-Revue de Paris, 17 mai 1846.
24
« Comédie-Française. Une journée au Louvre », signé « G. DE N. ».
17.198. L’Artiste-Revue de Paris, 31 mai 1846.
« Revue de la semaine. Odéon. Échec et mat », anonyme9.
17.199. L’Artiste-Revue de Paris, 14 juin 1846.
« Revue de la semaine. Théâtre-Français », anonyme.
17.200. L’Artiste-Revue de Paris, 21 juin 1846.
« Revue de la semaine. Comédie-Française. Le Dissipateur », anonyme (de
« Gérard de Nerval », d’après les tables du volume).
17.201. L’Artiste-Revue de Paris, 16 août 1846.
« Un tour dans le Nord. Angleterre et Flandre », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
« Revue de la semaine. Théâtre-Français. Madame de Tencin », signé « G.
DE N. ». Ce compte rendu est reproduit dans la livraison de septembre 1846 de
la Revue de Paris, édition bruxelloise, p. 279-282.
17.202. L’Artiste-Revue de Paris, 20 septembre 1846.
« Une nuit à Londres », signé « GÉRARD DE NERVAL ». La fin de l’article
reproduit un extrait du feuilleton publié par Nerval le 8 septembre 1845 dans
La Presse.
Texte reproduit dans la livraison datée d’août 1846 de la Revue de Paris,
édition bruxelloise, p. 189-197.
17.203. L’Artiste-Revue de Paris, 27 septembre 1846.
« Chronique théâtrale. Hamlet à Saint-Germain. — [...] », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
17.204. La Presse, 28 septembre 1846.
Dans le feuilleton dramatique de ce jour, signé « THÉOPHILE GAUTIER », le
compte rendu de Pierrot, Valet de la mort (théâtre des Funambules) est l’œuvre
de Nerval (voir Nerval journaliste, p. 518-519).
17.205. La Presse, 5 octobre 1846.
9Sur cet article et le suivant, voir Nerval journaliste, p. 324-325.
25
« Théâtres. Théâtre-Italien. Sémiramide. — [...] », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
17.206. L’Artiste-Revue de Paris, 18 octobre 1846.
« Une page de l’histoire. Les Enfans de France en Espagne. 1529 », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Deuxième publication de ce texte, qui figurait déjà, à
la fin de 1845, dans le premier numéro spécimen de la Gazette diplomatique.
17.207. La Presse, 19 octobre 1846.
« Théâtres. Italiens. Opéra. — [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.208. La Presse, 26 octobre 1846.
« Théâtres. Opéra. La Favorite. Othello. — [...] », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
17.209. L’Artiste-Revue de Paris, 8 novembre 1846.
« Théâtre de l’Odéon. L’Univers et la maison, par M. Méry », signé « G. DE
N. ».
17.210. Le Charivari, 6 décembre 1846.
En réponse à un article paru le 3 décembre dans le même journal, Le Charivari
insère une lettre signée « GÉRARD DE NERVAL ».
17.211. L’Artiste-Revue de Paris, 27 décembre 1846.
« Pensées et maximes sur l’Agnès de Méranie de M. Ponsard », signé « G. DE
N. ».
17.212. Le Corsaire-Satan, 31 décembre 1846.
Citation d’un fragment de l’article de Nerval publié dans L’Artiste-Revue de
Paris du 27 décembre.
17.213. L’Artiste-Revue de Paris, 28 mars 1847.
« Théâtre. Comédie-Française. Odéon. Notre fille est princesse. Alceste », signé
« G. DE N. ».
17.214. L’Artiste-Revue de Paris, 24 octobre 1847.
« Comédie-Française. Réouverture », signé « G. DE N. ».
26
17.215. L’Artiste-Revue de Paris, 21 novembre 1847.
« Comédie-Française », signé « G. DE N. ».
17.216. L’Artiste-Revue de Paris, 19 décembre 184710.
« Théâtre-Historique. Hamlet », signé « G. DE N. ».
17.217. Messager des théâtres et des arts, 7 mai 1849.
« Au rédacteur en chef du Messager des théâtres et des arts », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Cette lettre réagit à un article de Champfleury,
« Gérard de Nerval et les Scènes de la vie orientale », publié trois jours plus tôt
par le même journal.
Du Messager des théâtres et des arts paraissaient une édition quotidienne
et une édition bihebdomadaire. La lettre de Nerval est republiée dans le numéro
du 14 mai 1849 de l’édition bihebdomadaire.
17.218. La Presse, 11 juin 1849.
Le feuilleton dramatique de Th. Gautier, consacré aux théâtres londoniens, est
complété par un post-scriptum de trois colonnes, où l’on traite des nouvelles
théâtrales de Paris. Bien que signé de Gautier, ce post-scriptum a été rédigé par
Nerval (voir la lettre du [16 juin 1849], NPl I, p. 1432-1433).
17.219. Le Diable rouge. Almanach cabalistique, Paris, Aubert, Martinon et
Dumineray, 1850.
Ouvrage enregistré le 6 octobre 1849 dans la BF.
Cet almanach contient, de Nerval, « Le Diable rouge », anonyme (p. 710) ; « Doctrine des génies », anonyme (p. 16-17) ; « Du mysticisme
révolutionnaire », signé « G. DE N » (p. 36-44) ; « Les Prophètes rouges »,
anonyme (p. 53-59) ; « Saint-Germain », anonyme (p. 60-61) ; « L’Évêque de
mer », anonyme (p. 62-63).
« Doctrine des génies » et « Du mysticisme révolutionnaire » seront repris
par Nerval en 1852 dans Les Illuminés, où ils formeront le récit « Cagliostro »
(voir ci-dessus, p. 000). La troisième des six notices qui composent « Les
Prophètes rouges » reprend la quasi-totalité de l’article « Une lithographie
mystique » (L’Artiste, 28 juillet 1844). Enfin le texte « Saint-Germain » est
extrait de la « Chronique théâtrale » signée par Gérard dans L’Artiste-Revue de
Paris du 27 septembre 1846. Voir Nerval journaliste, 1989, p. 376-381.
10Le numéro porte par erreur la date du 17 décembre 1846.
27
17.220. Revue pittoresque, livraison de janvier 1850.
« Paradoxe et vérité », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Reproduction du texte
paru dans L’Artiste du 2 juin 1844.
17.221. Messager des théâtres et des arts, 16 février 1850.
Ce journal reproduit l’allocution que Nerval aurait prononcée, le jour du mardi
gras (12 février), devant les bouchers de Montmartre.
17.222. La Silhouette, 17 février 1850.
Ce journal fait le compte rendu de la cérémonie du mardi gras (12 février) et
donne la teneur du discours de Nerval.
17.223. La Presse, 6 août 1850.
Dans son feuilleton dramatique, Théophile Gautier rend compte, avant de partir
en Italie, de la répétition générale de La Chasse au chastre, d’Alexandre
Dumas, au Théâtre-Historique. Un « Épilogue », signé « GÉRARD DE
NERVAL », au feuilleton, constate que la pièce a réussi.
17.224. La Presse, 12 août 1850.
« Théâtres. Théâtre de la République. Une discrétion, comédie en deux actes,
par M. Édouard Plouvier. — [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.225. La Silhouette et le Messager des théâtres et des arts, 18 août 1850.
Une même note, publiée dans ces deux journaux, cite des fragments du
feuilleton dramatique signé par Nerval dans La Presse du 12 août.
17.226. La Presse, 19 août 1850.
« Théâtres. Théâtre de la République. Mahomet. Débuts de Mlle Siona Lévy.
— [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.227. La Presse, 26 août 1850.
« Théâtres. Le Faust du Gymnase. La légende de Fust. Le théâtre de Balzac »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Un long passage de ce feuilleton est repris en
1852 dans Lorely.
17.228. La Presse, 9 septembre 1850.
« Théâtres. Excursion rhénane. Théâtres de Bruxelles, de Cologne et de
28
Wiesbaden. Nouvelles de l’émigration. Faust à Francfort. La maison de
Goethe », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Des passages de cet article sont
repris en 1852 dans Lorely.
17.229. La Presse, 23 septembre 1850.
« Théâtres. Théâtre de la République. Le Mariage de Figaro. Un mariage sous
la Régence. — [...] », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.230. La Presse, 30 septembre 1850.
« Théâtres. Causeries. Les Hindous. La Porte-Saint-Martin. L’Ambigu.
L’Odéon. Le Vaudeville. L’Opéra », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.231. La Presse, 7 octobre 1850.
« Théâtres », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.232. La Presse, 14 octobre 1850.
« Théâtres », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.233. La Caricature. Programme illustré des théâtres, 15 octobre 1850.
Sous le titre « Une singulière idée belge », ce journal reproduit un extrait du
feuilleton de Nerval paru la veille dans La Presse.
17.234. Le Voleur. Cabinet de lecture, 15 octobre 1850.
Sous le titre « Une pièce inédite de M. de Balzac » et la signature « GÉRARD
DE NERVAL », reproduction d’un extrait du feuilleton paru le 14 octobre dans
La Presse. Ce même extrait est à nouveau reproduit le 20 octobre à la fois par
le Messager des théâtres et des arts et par La Sylphide.
17.235. La Presse, 21 octobre 1850.
« Théâtres », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.236. La Presse, 28 octobre 1850.
« Théâtres », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.237. Le Corsaire, 31 octobre 1850.
« Au rédacteur en chef du Corsaire », signé « GÉRARD DE NERVAL, ancien
rédacteur du Corsaire ». Réplique de Nerval à une attaque de J. Legros, dans
Le Corsaire du 30 octobre.
29
17.238. La Presse, 4 novembre 1850.
« Au rédacteur », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Reproduction d’une lettre
adressée à « Mon cher Nefftzer » et datée de « Compiègne, ce 1er novembre » ;
l’auteur se défend à nouveau contre les allégations de J. Legros, dans Le
Corsaire du 30 octobre.
17.239. Le Voleur. Cabinet de lecture, 5 novembre 1850.
« Particularités sur M. de Balzac », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Reproduction partielle du feuilleton paru le 28 octobre dans La Presse.
17.240. La Presse, 14 novembre 1850.
« Théâtres », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.241. Julien Turgan, Les Ballons. Histoire de la locomotion aérienne depuis
son origine jusqu’à nos jours, Paris, Plon, 1851.
Ouvrage enregistré le 7 décembre 1850 dans la BF. L’« Introduction » est
signée « GÉRARD DE NERVAL ».
17.242. La Presse, 2 février 1851.
« Les Béguins », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
17.243. La Presse, 14 juillet 1851.
Une partie du feuilleton dramatique publié ce jour-là sous la signature de Th.
Gautier a été rédigée par Nerval (voir NPl II, p. 1260-1261 et 1789-1790).
17.244. L’Artiste, 15 avril 1854.
« Lettre à Gérard de Nerval sur la pantomime », signé « CHAMPFLEURY ». Cet
article cite un long passage du feuilleton dramatique de Nerval paru dans La
Presse du 26 octobre 1846. Champfleury reprendra le texte de sa lettre à Nerval
dans ses Contes d’automne (Paris, Victor Lecou, 1854, p. 302 et suiv.) puis
dans Souvenirs des Funambules (Paris, Michel Lévy Frères, 1859, p. 262 et
suiv.).
17.245. Figaro, 3 septembre 1854.
Transcription, dans « Album de Figaro », de la lettre du [30 janvier 1853] à
Gabriel Vicaire / Ludovic Picard (voir NPl III, p. 798-799 et 1407.
30
C. Publications posthumes
17.246. Le Rêve et la Vie, 1855.
Ouvrage enregistré le 28 avril 1855 dans la BF.
P. 251-264 : « Un tour dans le Nord. Angleterre et Flandre » (récit de
voyage paru le 16 août 1846 dans L’Artiste-Revue de Paris).
P. 289-312 : « Le Dix-Huitième Siècle ». Reprise de l’article « Portraits du
XVIIIe siècle, par M. Arsène Houssaye » paru dans Le Constitutionnel du 28
janvier 1845. Houssaye, éditeur du volume de 1855, a allongé le texte par de
nombreuses citations de son ouvrage.
P. 313-346 : « Les Bateleurs du Boulevard du Temple ». Reprise des
articles publiés les 17 mars, 3 et 12 mai 1844 dans L’Artiste. À cet ensemble est
artificiellement joint l’article intitulé « La Comédie des singes », paru dans
L’Artiste-Revue de Paris du 25 janvier 1846.
17.247. La Bohème galante, 1855.
Ouvrage enregistré le 24 novembre 1855 dans la BF.
P. 164-176 : « Mes prisons. Sainte-Pélagie en 1832 ». Voir L’Artiste, 11
avril 1841. La première partie du titre est de l’invention des éditeurs.
P. 269-314 : « Le Théâtre contemporain ». Cette section regroupe dix
articles parus dans L’Artiste. Il ne convient pas d’accorder à un tel recueil une
plus grande valeur critique qu’au reste du volume. Ainsi, le dixième article
(« Exposition de l’Odéon, p. 310-314) ne serait pas de Nerval, mais de Paul
Mantz11. D’autre part, le huitième texte (« Théâtre-Français », p. 298-301)
s’identifie à une note anonyme parue dans la « Revue de la semaine » de
L’Artiste-Revue de Paris du 31 mai 1846, — note qui se contentait de
reproduire, augmenté d’un bref commentaire, un article de la Revue et Gazette
des théâtres12. Il y a plus : le lecteur qui croit trouver, aux pages 301-309 de La
Bohème galante, le texte exact de « Pensées et maximes sur l’Agnès de
Méranie de M. Ponsard » (article signé « G. DE N. » dans L’Artiste-Revue de
Paris du 27 décembre 1846) ignore que les éditeurs ont joint aux lignes de
11D’après Maurice Tourneux, Eugène Delacroix devant ses contemporains, Paris, Jules Rouam, 1886, p. 111 ;
renseignement consigné par le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul dans une note autographe (LOV, G.1148,
f° 145). « Exposition de l’Odéon » avait paru dans L’Artiste-Revue de Paris du 23 novembre 1845 sous la
signature « LORD PILGRIM ».
12La phrase « Nous lisons dans la Gazette des théâtres : [...] » est transformée, dans le volume de 1855, en « On
nous raconte ceci : [...] ».
31
Nerval un extrait anonyme de la « Revue de la semaine » du 21 juin précédent ;
cet extrait, consacré à la réfutation d’une accusation de mauvais goût portée
contre Th. Gautier, passe ainsi, à tort, pour une « pensée » de Nerval.
17.248. Voyage en Orient, t. II, 1867 (t. III des OC Lévy), p. 438-442.
Les éditeurs ont glissé dans Lorely la fin de l’article « À M. B******* » paru
dans Le Messager du 18 septembre 1838.
17.249. Les Illuminés, 1868 (t. IV des OC Lévy), p. 269-278.
« Les Successeurs d’Icare ». Il s’agit de l’« Introduction » de Nerval aux
Ballons de Turgan (1851), que les éditeurs font passer pour un texte
appartenant aux Illuminés.
17.250. Le Livre. Revue du monde littéraire. [...]. Bibliographie rétrospective,
1883, p. 95-97.
Dans son deuxième article sur « Gérard de Nerval. Souvenirs d’antan », A.
Houssaye reproduit, avec quelques modifications d’ordre et sans citer le titre
original, « Paradoxe et vérité » (L’Artiste, 2 juin 1844).
Selon BS I, nos 913-915, Houssaye aurait publié le même texte dans La
Presse du 7 septembre 1865 et dans L’Artiste de novembre 1877 (p. 345-350).
17.251. G. de Nerval, Notes d’un amateur de musique, avec une introduction de
André Cœuroy, Paris, « Les Cahiers de Paris », 1926, 108 pages.
Contient une sélection d’articles de critique musicale tirés du Monde
dramatique et de La Presse. Plusieurs attributions à Nerval de textes non
signés.
17.252. La Sonate du diable, t. I des OC Bernouard, 1927.
P. 169-175 : « Paradoxe et vérité » ; p. 177-184 : « Une lithographie
mystique » ; p. 185-191 : « Le Bœuf gras ».
17.253. Le Cabaret de la mère Saguet, t. II des OC Bernouard, 1927.
Dans ce volume, on trouve de nombreux articles nervaliens, accompagnés de
textes d’attribution incertaine ou fausse. P. 11-24 : « Mémoires d’un Parisien.
Sainte-Pélagie en 1832 » ; p. 25-72 : « Courrier de Paris » (La Presse, 15, 22 et
29 juin 1845) ; p. 117-128 : « Un tour dans le Nord. Angleterre et Flandre »
(L’Artiste-Revue de Paris, 16 août 1846) ; p. 129-141 : « Une nuit à Londres »
(L’Artiste-Revue de Paris, 20 septembre 1846) ; p. 163-176 : « Les Ballons »
32
(préface à l’ouvrage de Turgan, 1851) ; p. 177-184 : « M. Jay et les pointus
littéraires » (La Tribune romantique, 1830) ; p. 233-244 : « De l’avenir de la
tragédie » (La Charte de 1830, 20 et 26 mars 1837) ; p. 245-274 : « Le
Boulevard du Temple. Autrefois et aujourd’hui » (L’Artiste, 17 mars, 3 et 12
mai 1844) ; p. 275-283 : « Les Acteurs anglais » (L’Artiste, 22 décembre
1844) ; p. 285-380 : « Théâtres » (extraits des articles parus dans L’ArtisteRevue de Paris des 25 janvier et 27 décembre 1846, ainsi que dans La Presse
des 8 septembre 1845, 26 août, 30 septembre, 7, 21 et 28 octobre 1850) ; p.
385-391 : « Les Banquets d’anciens écoliers » (Le Prisme, 1841) ; p. 393-401 :
« Des tentures de cuir doré et de leur fabrication » (Le Cabinet de l’amateur,
[mars] 1842) ; p. 403-411 : « Une page de l’histoire. Les Enfants de France en
Espagne. 1529 » (L’Artiste-Revue de Paris, 18 octobre 1846) ; p. 413-423 :
« Histoire véridique du canard » (Le Diable à Paris, 1844).
17.254. Nouvelles et Fantaisies, t. II des OC Champion, 1928.
P. 249-253 : « Paradoxe et Vérité » ; p. 255-261 : « Une lithographie
mystique » ; p. 263-270 : « Une page de l’histoire. Les enfants de France en
Espagne (1529) » ; p. 271-276 : « Les Banquets d’anciens écoliers » ; p. 277287 : « Histoire véridique du canard ».
17.255. Lorely, 1928, t. VIII des OC Clouard.
P. 225-240 : « Angleterre et Flandre » (L’Artiste-Revue de Paris, 16 août
1846) ; p. 243-257 : « Une nuit à Londres » (L’Artiste-Revue de Paris, 20
septembre 1846) ; p. 259-279 : « Les Délices de la Hollande » (article paru
dans la Revue parisienne [La Sylphide] du 8 décembre 1844).
17.256. Poésie et théâtre, 1928, t. IX des OC Clouard, p. 351-396.
« Les Bateleurs du Boulevard du Temple ». Texte du volume Le Rêve et la Vie,
1855.
17.257. La Bohême galante, 1931, t. XII des OC Bernouard, p. 241-281.
« Le Théâtre contemporain ». Reproduction partielle de la section portant le
même titre dans La Bohème galante, 1855.
17.258. Honoré de Balzac, Monographie de la presse parisienne [...], vignettes
et gravures de Bertall et Daumier, Paris, Aubry, 1943, p. 7-25.
Gérard de Nerval, « Histoire véridique du canard ». Les bois originaux sont
reproduits.
33
17.259. J. Richer, Gérard de Nerval et les doctrines ésotériques, avec des textes
et des documents inédits, Paris, Éditions du Griffon d’Or, 1947, p. 65-70.
« Diorama ». Reproduction partielle de l’article paru dans L’Artiste du 15
septembre 1844.
17.260. Revue de la Société d’Histoire du théâtre, I-II, 1948, p. 54-58.
Édition par J. Richer de la copie Lovenjoul des « Derniers Romains ».
17.261. G. de Nerval, Voyage en Orient, éd. G. Rouger, Paris, Imprimerie
Nationale, 1950, t. IV, p. 112-118.
« L’Orient. À mon ami Théophile Gautier » (texte de La Sylphide, 30
septembre 1843).
17.262. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952.
P. 73-81 : « Sainte-Pélagie en 1832 » (article paru sous un titre plus long dans
L’Artiste du 11 avril 1841) ; p. 427-430 : « Paradoxe et vérité » ; p. 537-542 :
« Histoire véridique du canard ». Mêmes textes dans les deuxième (1956),
troisième (1960), quatrième (1966) et cinquième (1972) tirages. S’ajoute
cependant, à partir du quatrième tirage, « Une matinée de flâneur » (p. 59-61 :
Le Messager, 2 décembre 1838).
17.263. G. de Nerval, La Bohème galante, avertissement et notes d’Alain
Bosquet, Paris, Delmas, 1954, p. 84-92.
« Mes prisons. Sainte-Pélagie en 1831 » (L’Artiste, 11 avril 1841).
17.264. Le Mercure de France, 1er mai 1955, p. 61-72.
Gilbert Rouger, « Gérard de Nerval et Louis-Philippe. Le Carrousel, journal de
la Cour, de la ville et des départements ». Édition de la lettre « De l’aristocratie
en France » contenue dans la première livraison du journal (26 mars 1836).
17.265. Œ Béguin-Richer, t. II, premier tirage, 1956.
P. 702-704 : « L’opéra à Constantinople » (extrait du feuilleton de La Presse,
21 juillet 1845) ; p. 851-867 : « Un tour dans le Nord » (articles parus le 16
août et le 20 septembre 1846 dans L’Artiste-Revue de Paris) ;p. 1215-1219 :
« Le Diable rouge » ;p. 1220-1227 : « Les Prophètes rouges » ; p. 1228-1231 :
extrait du feuilleton dramatique de La Presse du 5 octobre 1840 (compte rendu
34
du Diable amoureux, à l’Opéra) ; « Une lithographie mystique » (extrait de
l’article paru le 28 juillet 1844 dans L’Artiste) ;« Diorama » (extrait de l’article
paru le 15 septembre 1844 dans La Presse) ; « Le Bœuf gras » (L’Artiste, 9
février 1845) ;« Les Dieux inconnus » (extrait du feuilleton de La Presse du 29
juin 1845) ; « Les Successeurs d’Icare » (texte de l’introduction aux Ballons de
Turgan). Mêmes textes dans les deuxième (1961), troisième (1970) et
quatrième (1978) tirages de ce volume.
17.266. Œ Lemaitre, t. I, 1958.
P. 373-377 : « Une lithographie mystique » (L’Artiste, 28 juillet 1844) ; p. 384387 : « Le Bœuf gras » (L’Artiste, 8 février 1845) ; p. 388-393 : « Le Diable
rouge ».
17.267. Œ Lemaitre, t. II, 1958.
P. 773-777 : « Diorama » (texte partiel de l’article paru le 15 septembre 1844
dans L’Artiste) ; p. 778-784 : « Lettre à Théophile Gautier » (texte de La
Sylphide, 30 septembre 1843).
17.268. Voyage en Orient, t. III, 1958 (t. VII des OC Cornand), p. 337-344.
« L’Orient. À mon ami Théophile Gautier » (texte de La Sylphide du 30
septembre 1843).
17.269. Œ complémentaires I, éd. J. Richer, 1959, p. 95-289.
Choix d’articles, reproduits intégralement ou seulement en partie. Nombreuses
attributions incertaines ou fausses.
17.270. Œ complémentaires VI, éd. J. Richer, 1960.
P. 310-312 : « Comédie-Française » (L’Artiste-Revue de Paris, 15 février
1846) ; p. 312 : « Charles VI à l’Opéra » (extrait du feuilleton dramatique paru
le 7 octobre 1850 dans La Presse).
17.271. Œ complémentaires II, éd. J. Richer, 1961, paginé I-VI et 335-825.
Choix de comptes rendus dramatiques. Nombreuses attributions incertaines,
surtout pour la période 1835-1840.
17.272. Œ complémentaires VIII, éd. J. Richer, 1964.
P. 1-22 : articles du Carrousel (1836) ; p. 43-48 : « Des tentures de cuir doré et
de leur fabrication » (Cabinet de l’amateur, [mars] 1842) ; p. 49-54 : « Un fait
35
historique » (Les Beaux-Arts, 1844) ; p. 55-61 : « Les Enfants de France en
Espagne. 1529 » (L’Artiste-Revue de Paris, 18 octobre 1846) ; p. 62-88 : « Le
Boulevard du Temple. Autrefois et aujourd’hui » (L’Artiste, 17 mars, 3 et 12
mai 1844) ; p. 89-93 : « La Comédie des singes » (L’Artiste-Revue de Paris, 25
janvier 1846) ; p. 97-105 : « Embellissements de Paris. Statues de la place de la
Concorde » (Le Messager, 30-31 juillet 1838) ; p. 106-140 : « Le Courrier de
Paris, 1845 » (La Presse, 15, 22 et 29 juin 1845) ; p. 152 : « L’Évêque de mer »
(1849) ; p. 228-239 : « Les Derniers Romains » (texte de l’épreuve Lovenjoul,
avec les variantes du manuscrit Fillioux).
17.273. G. de Nerval, Aurélia, éd. J. Richer et alii, Paris, Minard / Lettres
modernes, 1965, p. 200-203.
« Diorama ». Reproduction partielle de l’article paru dans L’Artiste du 15
septembre 1844.
17.274. Cahiers Gérard de Nerval, n° 4, 1981, p. 69-70.
Reproduction d’une notice anonyme publiée dans L’Artiste du 21 avril 1844 et
relative à la prochaine représentation d’Antigone à l’Odéon (voir Nerval
journaliste, 1989, p. 301).
17.275. NPl II, 1984.
Édition, dans la section « Articles » p. 1163-1270, de l’« Introduction » aux
Ballons de Turgan, ainsi que des articles publiés par Nerval en 1850.
17.276. G. de Nerval, La Bohème galante, Éditions d’Aujourd’hui, 1984.
« Reprint » du volume de 1855.
17.277. Littératures, Université de Toulouse-Le Mirail, automne 1985, p. 4148.
Claude Pichois, « Nerval et le Journal de Constantinople ». Reproduction du
texte de la lettre à Gautier paru dans le Journal de Constantinople du 6
septembre 1843.
17.278. Œ Cluny, 1987.
P. 336-339 : « Une lithographie mystique » (L’Artiste, 28 juillet 1844) ; p. 346349 : « Le Bœuf gras » (L’Artiste, 9 février 1845) ; p. 350-354 : « Le Diable
rouge » (1849).
36
17.279. NPl I, 1989.
Édition de tous les articles de Nerval parus avant l’année 1850. Certaines
« lettres » aux journaux figurent dans la correspondance. Ne sont pas repris les
articles dont la signature exprime une restriction de paternité (ainsi les « G.-G »
de La Presse, et les « G. » de La Charte de 1830 ou du Messager).
XIII. Aurélia, ou le Rêve et la Vie
Une part non négligeable de la fascination exercée par Aurélia — document
majeur pour la connaissance de Nerval — tient sans doute à l’inachèvement de
l’œuvre ainsi qu’aux problèmes critiques qui affectent le « Seconde partie » du
texte, publiée après la mort de l’auteur. Curieusement, alors que des libertés très
grandes ont été prises avec certaines œuvres nervaliennes dont l’auteur avait
pourtant publié de son vivant des éditions censément « définitives » (Les Filles du
Feu, Lorely, ...), Aurélia eut moins à souffrir des éditeurs. Il faut cependant
déplorer l’insertion de « Lettres » dans la « Seconde partie » du récit, dès les mois
qui suivirent la mort de Gérard ; on note aussi, dans un très grand nombre
d’éditions d’Aurélia, l’absence du sous-titre, Le Rêve et la vie.
A. Manuscrits autographes
13.1. Manuscrit Z, collection particulière
L’ensemble, relié, comprend : 1) un groupe de folios (ou semi-folios)
numérotés, de façon discontinue, de 1 à 30 ; 2) un groupe de folios numérotés
de 3 à 8 ; 3) un groupe de folios numérotés de 15 à 18. — Cet ensemble inclut
la totalité de la « [Première partie] » et des groupes importants de la « Seconde
partie » (la fin du texte, dans la Revue de Paris du 15 février 1855, y figure).
Les deux premiers folios de la « Seconde partie » sont manquants ; voir
cependant ci-dessous le manuscrit Y : l’Exposition 1996 (pièce 493) a présenté
sous un seul numéro les manuscrits Z et Y.
Reproduction photographique de la première page du manuscrit Z dans
l’Album 1993, p. 148 (en couleurs), dans Gérard de Nerval und Deutschland,
1996, p. 11 (noir et blanc), ainsi que dans le catalogue de l’Exposition 1996, en
regard de la p. 1 (en couleurs).
Voir les principales variantes du manuscrit dans l’appareil critique de NPl
III.
2
13.2. Manuscrit Y, collection particulière
2 folios, qui correspondent au début de l’article du 15 février 1855. Le
premier porte « Seconde Partie. I ». Et Nerval a indiqué, sur la moitié inférieure
de ce même folio : « Il faut séparer les fragmens qui suivent par des tirets ». Le
deuxième folio offre une rédaction ultérieure du texte figurant sur le manuscrit
désigné dans l’appareil critique de NPl III sous le code PA VI (voir ci-dessous
le manuscrit Marie).
Le manuscrit Y a été joint au manuscrit Z lors de l’Exposition 1996 (voir
ci-dessus).
Sur les variantes du manuscrit Y, voir l’appareil critique de NPl III, p. 722
var. a à c, et p. 722 var. c à p. 723 var. i (documents PA XXXVII et PA
XXXVIII ; NPl III, p. 1335). Le texte se poursuit sur le folio numéroté « 3 »,
dans le groupe 2) du manuscrit Z.
Reproductions photographiques des deux folios de Y dans le Cahier
Gérard de Nerval n° 12 (1989), entre les pages 80 et 81, ainsi que dans Œ
Bony, 1990, planches II et III ; reproduction photographique en couleurs du
premier folio de Y dans le catalogue de l’Exposition 1996, p. 159.
13.3. Manuscrit Lucien-Graux (B. N., n.a.fr. 14481, fos 1-7).
7 folios — où apparaissent des encres différentes — actuellement
conservés au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale et ayant
figuré à l’Exposition 1981-1982, n° 204 (où la notice signale erronément que
ces fragments se rapportent à la « Seconde partie » ; seul le folio 7 — qui
figurait en tête du groupe lors de l’exposition — correspond à une telle
définition) ainsi qu’à l’Exposition 1996, n° 495. C’est l’épouse du docteur
Lucien-Graux qui offrit le manuscrit à la B. N. : le legs fut annoncé par Les
Nouvelles littéraires du 18 janvier 1962, dans un article de Madeleine Cottin
accompagné d’une transcription des folios 1 à 6. L’appareil critique de NPl III
(p. 1332 et 1333-1334) a attribué aux fragments Lucien-Graux les codes PA VI
(f° 7 ; p. 722 var. d à p. 723 var. i ; version antérieure du texte figurant sur le
deuxième folio du manuscrit Y), PA XVI (f° 1 ; p. 751 var. a à p. 752 var. a),
PA XVII (f° 2 ; p. 752 var. a à i ; suite du précédent), PA XVIII (f° 3 ; p. 752
var. i à p. 753 var. b ; suite du précédent), PA XX (f° 4 ; p. 753 var. b à g ;suite
du précédent ; ce fragment est suivi de PA XIX [voir ci-dessous le manuscrit
Marie]), PA XXI (f° 5 ; p. 754 var b à f ; suite de PA XIX [voir ci-dessous le
manuscrit Marie]) et PA XXII (f° 6 ; p. 754 var. f à p. 755 var. b ; suite du
précédent ; le texte se poursuit sur PA XXIV [voir manuscrit Marie]). Sur la
date probable de PA XVI, PA XVII et PA XVIII, et sur les rapports qui
3
unissent le manuscrit Lucien-Graux et les manuscrits de Pandora, voir Jean
Guillaume, Aux origines de « Pandora » et d’« Aurélia », ENR V, 1982.
Reproductions photographiques des sept folios du manuscrit Lucien-Graux
dans Les Manuscrits d’« Aurélia » de Gérard de Nerval présentés par J. Richer,
Paris, Société d’édition « Les Belles Lettres », 1972, planches 6, 16, 17, 18, 20,
21 et 22, et de PA VI entre les pages 80 et 81 du Cahier Gérard de Nerval n°
12 (1989).
13.4. Manuscrit Marsan
2 folios d’environ 195 x 145 mm, et un fragment de dimension plus
réduite. Texte correspondant à trois passages de la « Seconde partie » (voir NPl
III, p. 724 var. a à g et p. 746 var. b à m ; documents PA XXXV et PA XXXVI
de l’appareil critique, p. 1335).
Ces folios ont appartenu à la Vente [Le Petit] (1918, pièce 2404)1, à la
Vente Marsan (pièces 10A et 10B), à la Vente Sickles, première partie, 20-21
avril 1989, pièce 169, et à l’Exposition 1996, nos 494 et 497 bis (dans le
catalogue, il semble y avoir des confusions entre les descriptions des deux
pièces). Au-dessus du texte du premier folio, on lit, de la main de Nerval, « à
ajouter » et « en note ». Sous le texte figure la mention autographe « ces 2
notes se classeront dans la 1ère partie » et, au dos de ce folio, « À composer. M.
Gérard de Nerval ». Le deuxième folio est accompagné de la carte de visite de
l’actrice Madeleine Brohan.
Reproductions photographiques du premier folio dans le Cahier Gérard de
Nerval n° 2 (1979), p. 25 et du deuxième folio dans le Cahier de l’Herne, 1980,
planche XXIII.
5. Manuscrit Dupont α
2 folios appartenant en 1993 à Pierre Monart et ayant figuré à l’Exposition
1955 (nos 308 et 309), à la Vente Alfred Dupont (Michel Castaing et Pierre
Cornuau experts, Hôtel Drouot, 18-19 juin 1957, pièce 202 [le deuxième folio]
et 11-12 décembre 1956, pièce 254 [le premier folio]), à la Vente [baronne
Alexandrine de Rothschild] (Hôtel Drouot, 26 février 1969, deuxième partie,
pièces 98 et 99), à l’Exposition 1981-1982, n° 206, et enfin à l’Exposition 1996,
nos 496 bis et 497. Le premier folio était peut-être, à la fin du XIXe siècle, en la
possession de L. de Bare (voir ci-dessous, n° 000 [1894]).
Ces deux fragments correspondent à des passages de la « Seconde partie »
1La description indique « 3 pag. pet. in-4 ».
4
du récit : voir NPl III, p. 742 var. a à p. 743 var. e et p. 745 var. c à p. 747 var.
b (documents PA XI et PA XIII de l’appareil critique ; voir p. 1332 et 1333).
Nerval a écrit sous le premier folio : « (Ici les lettres) / jusqu’aux dernières que
j’envoie ».
Reproductions photographiques des deux folios dans Les Manuscrits
d’« Aurélia » (pl. 11 et 13) ; de la moitié inférieure du premier dans Aurélia
[...], éd. J. Richer, Minard, 1965 (après la p. 220) ; du deuxième dans J. Richer,
Nerval, Expérience et création, 1963, pl. 8, dans le catalogue de la Vente
[baronne Alexandrine de Rothschild], pièce 99, dans l’édition commentée
d’Aurélia par P.-G. Castex (SEDES, 1971, planches 6 et 7) et dans l’Album
Nerval, p. 237. Première transcription de PA XIII par J. Richer dans Les
Cahiers du Sud, 1948, p. 442-443.
13.6. Manuscrit Dupont β
2 folios, 205 x 180 mm, ayant appartenu à l’Exposition 1955, n° 3062 ainsi
qu’à la Vente Alfred Dupont (11-12 décembre 1956, pièce 253), et
correspondant au début du chapitre IV de la « Seconde partie » : voir NPl III, p.
730 var. a à h et p. 731 var. a à g (documents PA VII et PA VIII de l’appareil
critique, p. 1332). Le texte se poursuit sur les folios du manuscrit Lacan (voir
ci-dessous).
Reproductions photographiques des deux folios dans Les Manuscrits
d’« Aurélia », planches 7 et 8, et du premier folio dans Exposition 1955, pl.
VII.
Le premier feuillet du manuscrit Dupont β porte le chiffre « II » et non
« IV », comme dans l’imprimé de la Revue de Paris. De plus, les deux folios
constituent, avec les folios du manuscrit Lacan (voir ci-dessous), un seul et
même ensemble (le chapitre « IV » de la « Seconde Partie », dans la Revue de
Paris). Sur le deuxième feuillet Lacan, on lit : « (Autographe de Gérard de
Nerval) / ses dernières lignes — papiers trouvés / sur lui après sa mort.) / L. U.
[Louis Ulbach.] » De ces éléments, et des rapports sémantiques qui unissent ce
chapitre et les chapitres numérotés « II » et « III » dans l’imprimé de la
« Seconde partie », Jean Guillaume a inféré que le groupe Dupont β-Lacan
représentait en fait la réécriture, et non la suite, des chapitres II et III. À la
« version de l’aveu » (qui renfermait des allusions sans doute trop claires au
récent décès de Mme Houssaye) aurait succédé la « version de la discrétion »,
qui devait remplacer — et non suivre — la première. Sur ce point au moins, les
2Et non « 305 » comme l’indiquent Les Manuscrits d’« Aurélia ».
5
éditeurs de la Revue de Paris n’auraient pas respecté les dernières volontés de
Nerval. Il s’agit, à l’heure actuelle, de la seule avancée significative opérée par
la critique dans le problème philologique d’Aurélia. On lira les pages 75-78 de
Jean Guillaume, Masques, 1988.
13.7. Manuscrit Lacan
2 folios, 205 x 180 mm, qui constituent la suite des deux folios précédents :
voir NPl III, p. 731 var. h à p. 732 var. d et p. 732 var e à f (documents PA IX
et PA X de l’appareil critique, p. 1332). Sur les hypothèses auxquelles le
groupe complet des quatre folios a donné lieu, voir ci-dessus.
Reproductions photographiques des deux folios dans Les Manuscrits
d’« Aurélia », planches 9 et 10, et d’une partie du deuxième folio dans le
catalogue Marc Loliée n° 79 (1952), p. 55 (les deux folios sont décrits sous le
n° 405). Voir aussi l’Exposition 1955, n° 307.
Le deuxième folio du manuscrit Lacan a figuré sous le n° 496 à
l’Exposition 1996.
13.8. Manuscrit Marie
Manuscrit regroupant cinq fragments réunis dans un cahier appartenant à
Aristide Marie et montrant aussi des fragments autographes de Pandora (voir
ci-dessus, p. 000). Cet ensemble est aujourd’hui divisé. Faisaient partie du
cahier manuscrit Marie les documents PA XIV, PA XIX, PA XXIII, PA XXIV
et PA XXVII de l’appareil critique de NPl III (voir p. 1333-1335).
PA XIV constitue la suite du deuxième folio du manuscrit Dupont I (voir
NPl III, p. 747 var. c à h). Sur PA XIX (dont le texte suit PA XX [manuscrit
Lucien-Graux]), voir NPl III, p. 753 var. g à p. 754 var. a ; sur PA XXIII, p.
710 var. d à p. 711 var. c ; sur PA XXIV (suite de PA XXII [manuscrit LucienGraux]), p. 755 var. c à f ; sur PA XXVII, p. 754, var. a et b.
Dans Gérard de Nerval. Le poète, l’homme (1914), Aristide Marie a donné
la transcription de PA XIX (p. 168-169), PA XXIII (p. 371-372) et PA XXIV
(p. 175). Voir ensuite la Bibliothèque Marie, 1938, n° 157, l’Exposition 1955,
n° 311, le catalogue de vente de la Bibliothèque [Georges Dubois], 1970, n°
29, l’Exposition 1981-1982, n° 205 (PA XIX, PA XXIII, PA XXIV et PA
XXVIII) et n° 207 (PA XIV), et enfin l’Exposition 1996, nos 4943 (PA XIX,
PA XXIV, PA XXVII) et 497 bis (PA XIV).
Reproductions photographiques des cinq fragments dans Les Manuscrits
3Sous le n° 494 de l’Exposition 1996 sont annoncées « 5 pages de formats divers » ; seuls quatre fragments sont
décrits dans la notice.
6
d’« Aurélia » (planches 14, 19, 23, 24 et 28), de PA XIV et de PA XIX dans
l’Exposition 1981-1982, nos 207 et 205, et de PA XIV à la p. 237 de l’Album
Nerval (à la suite du deuxième folio du manuscrit Dupont α).
Au dos de PA XIV apparaissent des notes manuscrites reproduites à la
planche 33 de l’album des Manuscrits d’« Aurélia », 1972 (incipit : « Le
ferouer rencontré [...] »). Sur les rapports unissant ces notes au « Carnet du
Caire », voir NPl III, p. 1388. J. Richer a donné des transcriptions, parfois
différentes, du verso de PA XIV dans Les Cahiers du Sud, 1948, p. 438-439,
dans les trois derniers tirages du t. I des Œ Béguin-Richer (3e tirage, 1960, p.
1279 ; 4e tirage, 1966, p. 1314-1315 ; 5e tirage, 1974, p. 1342-1343), dans
Aurélia, éd. J. Richer, Minard / Lettres Modernes, 1965, p. 209-210, dans
Nerval, Expérience et création, 1970, 2e éd., p. 455, et enfin dans Les
Manuscrits d’« Aurélia », 1972, p. 19. Autre transcription du verso de PA XIV
en 1993 par Claude Pichois dans NPl III, p. 769-770.
13.9. Manuscrit Guérin
Un fragment de 140 x 135 mm. « Autographe autrefois signalé par Y.-G.
Le Dantec, conservé dans un exemplaire du Gérard de Nerval de Mirecourt
(1854), dans la bibliothèque de Charles Guérin à Lunéville, chez Henri de
Bonnay de Breuille. [Figure a]u dos d’un imprimé dont l’en-tête porte :
H[ippoly]te Fessard, commissionnaire ; 13, rue de l’Échiquier, et la date
imprimée 184. » (Les Manuscrits d’« Aurélia », p. 11). Voir NPl III, p. 749 var.
a à d (document PA XV de l’appareil critique, p. 1333).
Reproduction photographique dans Les Manuscrits d’« Aurélia », planche
15.
13.10. Manuscrit Stéhelin
1 page, 205 x 130 mm. Texte faisant la jonction entre le fragment PA
XXIV (voir ci-dessus le manuscrit Marie) et le manuscrit Richer (voir cidessous) : NPl III, p. 755 var. f à p. 756 var a (document PA XXV de l’appareil
critique, p. 1334). Le manuscrit Stéhelin est passé en vente dans le catalogue n°
79 (1952, pièce 406) de Marc Loliée, et J. Richer en a révélé le contenu la
même année aux lecteurs du Journal des poètes (« Une page inédite d’Aurélia.
La Reine de Saba (fragment du texte) », juin 1952) et du Mercure de France
(« Une page inédite d’Aurélia », 1er novembre 1952). Voir aussi le catalogue n°
890 (1953, pièce 493) de la librairie Ch. Bosse et l’Exposition 1955, p. 305.
Reproduction photographique dans Les Manuscrits d’« Aurélia », planche
25.
7
13.11. Manuscrit Richer
1 folio 205 x 140 mm. Fait suite au manuscrit Stéhelin. Voir NPl III, p. 756
var. a à f (document PA XXVI de l’appareil critique, p. 1335).
Manuscrit transcrit en 1960, à la suite de PA XXIV (manuscrit Marie) et du
manuscrit Stéhelin dans le 3e tirage du tome I des Œ Béguin-Richer.
Reproduction photographique dans Les Manuscrits d’« Aurélia », planche 26.
B. Épreuves d’imprimerie
13.12. Placards de la « [Première partie] », LOV., D.741, folios 1313-25.
22 placards, sous le titre Le Rêve et la Vie. La femme aimée se nomme
« Aurélie ». Sur cette double discordance avec le texte publié, voir Masques,
1988, p. 66-69.
Cet ensemble de placards n’est pas mis en pages et ne porte aucun signe
écrit de Nerval. Le folio de tête présente deux lignes manuscrites : « Par Gérard
de Nerval / Placards de la Revue de Paris ». Voir les variantes dans l’appareil
critique de NPl III, p. 1337-1351.
13.13. Placards de la « Seconde partie », LOV., D.741, folios 13126 à 13130.
5 placards. Le texte du folio 13126 correspond aux deux fragments du
manuscrit Y. Le folio 13130 se termine sur une importante correction (trois
lignes manuscrites de Nerval) qui n’a pas été honorée dans le texte de la Revue
de Paris.
Documents PA I, PA II, PA III, PA IV et PA V de l’appareil critique de
NPl III (p. 1335-1336). Voir les variantes p. 722 var a à p. 723 var i (PA I), p.
739 var. a à p. 740 var. a (PA II), p. 740 var. a à p. 741 var. a (PA III, suite du
précédent), p. 741 var. a à b (PA IV, suite du précédent), p. 743 var. f à p. 744
var. b (PA V).
Reproduction photographique dans Les Manuscrits d’« Aurélia », planches
1 à 5.
13.14. Lambeau d’épreuve
Lambeau d’épreuve (115 x 180 mm) présentant la fin de dix lignes
d’Aurélia et des suggestions manuscrites de Gautier. Voir NPl III, p. 745 var. b
(document PA XII de l’appareil critique). Voir l’Exposition 1955, n° 310 (où
les mentions manuscrites sont attribuées à Nerval lui-même), la Vente [baronne
8
Alexandrine de Rothschild], 26 février 1969, n° 97, et l’Exposition 1996, n°
529.
Reproductions photographiques dans Les Manuscrits d’« Aurélia »,
planche 12, et le Cahier Gérard de Nerval n° 2 (1979), p. 24 (où les lignes
manuscrites sont rendues à Gautier).
13.15. Épreuve au verso de laquelle figure la lettre de [fin octobre 1854] à Jules
Janin (NPl III, p. 901).
Lettre publiée par Clément-Janin dans Dédicaces et lettres autographes (Dijon,
Imprimerie Darantière, 1884, p. 86), par le même dans La Grande Revue
(« Gérard de Nerval et Jules Janin », 25 mai 1911, p. 232) et enfin dans le
catalogue de la Bibliothèque Clément-Janin (1er et 2 décembre 1937, Auguste
Blaizot et fils, libraires-experts, p. 88). Cette lettre n’a pas réapparu depuis.
Selon Clément-Janin (dans La Grande Revue), elle serait écrite au crayon « sur
le verso d’une épreuve en placard de Le Rêve et la Vie, épreuve annotée, sans
lien, de deux fragments qui sont l’un à la page 51, l’autre à la page 66 de
l’édition jaune Michel Lévy4. »
C. Édition originale
13.16. Revue de Paris, 1er janvier 1855, p. 5-26.
« Aurélia, ou le Rêve et la Vie », signé « GÉRARD DE NERVAL ». On observe
l’absence de l’indication « Première partie ». L’auteur a publié, le 1er janvier
1855, un texte uniquement divisé en chapitres (I-X), sur le mode de Sylvie, et se
terminant par la mention : « (La suite au prochain volume.) »
13.17. Revue de Paris, 15 février 1855, p. 477-500.
« Aurélia, ou le Rêve et la Vie. Suite et fin. Seconde partie », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». En contradiction avec la structure adoptée le 1er
janvier, la livraison du 15 février se présente sous forme de « Seconde partie »,
elle-même divisée en chapitres (I-VI). On lit en note, p. 477 : « Nous publions
le dernier travail de Gérard de Nerval, tel qu’il nous l’a laissé, en respectant,
comme c’était notre devoir, les lacunes qu’il avait l’habitude de faire
disparaître sur les épreuves. (Note de la direction.) » Ce respect n’a sans doute
pas été total ; ainsi, selon Jean Guillaume, les éditeurs de la Revue de Paris ont
4Il s’agit du tome V des OC Lévy.
9
publié après les chapitres II et III de la « Seconde partie » un chapitre « IV »
qui constituait sans doute la réécriture — et non la suite — des chapitres
précédents (voir ci-dessus, p. 000).
Parmi les réactions à la publication du 15 février 1855, citons ce « Faitdivers » du Pays, le 21 février suivant, qui ne semble pas avoir jusqu’ici attiré
l’attention des nervaliens : « La Revue de Paris a publié dans son numéro du 15
février la fin du remarquable travail de Gérard de Nerval, le Rêve et la Vie, dont
la première partie avait paru dans le numéro du 1er janvier. Cette étude
psychologique de ses propres sensations, entreprise par ce charmant esprit et
poursuivie jusqu’à son dernier jour, emprunte à la fin mystérieuse de l’auteur
un surcroît d’intérêt douloureux et sinistre, qui rend plus vives et plus
pénétrantes ces pages éloquentes dont les dernières furent trouvées sur Gérard
après sa mort. »
D. Éditions posthumes
13.18. La Fronde, 8 avril 1855.
« La dernière page de Gérard de Nerval ». Citation de la fin du récit, extraite du
Rêve et la Vie, à paraître chez Lecou (p. 125-129 ; voir ci-dessous). Le passage
est présenté comme un fragment d’une lettre retrouvée dans les papiers de
Nerval.
13.19. Le Rêve et la Vie, 1855, p. 39-129.
Volume enregistré le 28 avril 1855 dans la BF.
Texte de la Revue de Paris, avec quelques coquilles. La « Note de la
Direction », au début de la « Seconde Partie », est supprimée. Par contre, les
éditeurs ont ajouté deux notes, l’une qui figure en exergue et l’autre à la fin du
récit5. Un changement plus important intervient au chapitre VI de la « Seconde
partie », à l’endroit où le texte de la Revue de Paris porte : « Bien des lettres
5« Depuis son dernier voyage en Allemagne, Gérard, plus tourmenté que jamais par je ne sais quelles aspirations
vers l’infini, oubliait souvent qu’il était sur la terre. Il sentait qu’il perdait pied et marchait dans le vide ; il se
tournait vers le passé pour ressaisir sa vie et se croire vivant encore. Ses dernières pages témoignent de cette
préoccupation du passé ; il avait fermé tous les livres, excepté le livre de son âme ; il ne lisait plus de poésies
que celles de ses amours. Il pressentait que la mort allait le prendre ; et, comme un voyageur qui voit tomber la
nuit, il se retournait et jetait encore un regard sur les espaces parcourus. À tous les monuments en ruines de son
cœur, il cueillait pieusement la pariétaire. » (p. 39.) « Cette page est la dernière de Gérard de Nerval. Ici s’est
brisée cette plume du poëte, la plume d’or du sentiment et de la fantaisie. » (P. 129.)
10
manquent, bien d’autres sont déchirées ou raturées ; voici ce que je retrouve6 :
». Les éditeurs du volume Lecou ont supprimé « voici ce que je retrouve : » et
ont inséré le texte de dix lettres, numérotées III, IV, V, VII, VIII, X, XI, XII,
XIII et XV (p. 109-119) et précédées des lignes suivantes : « (Les amis de
Gérard de Nerval ont été assez heureux pour retrouver dans ses papiers des
fragments de ces lettres. L’éditeur les publie tels qu’ils lui ont été remis, sans
prétendre les coordonner, les lier entre eux, leur donner la suite et
l’enchaînement dont le pauvre rêveur a emporté le secret avec lui. » (P. 108.)
Cet ensemble de lettres avait déjà été publié par Arsène Houssaye et Théophile
Gautier, sous le titre « Desiderata », dans la Revue de Paris du 15 mars 1855.
Le texte de ces lettres s’identifie en maints endroits aux manuscrits Marsan et
Spoelberch des « Lettres d’amour », sans toutefois jamais leur correspondre
exactement. « Desiderata » pourrait fort bien être composé de textes récrits par
les éditeurs à partir des manuscrits de Nerval. Ajoutons enfin que rien ne
prouve l’égalité, dans l’esprit de Nerval, entre les lettres à citer dans Aurélia et
les « Lettres d’amour » (voir ci-dessous, le chapitre 000).
13.20. Le Rêve et la Vie. [...], t. V des OC Lévy, 1868, p. 1-74.
Texte du volume Le Rêve et la Vie, 1855. Certaines coquilles de cette version,
qui rendaient le texte obscur, sont corrigées, non par le retour à l’original, mais
par la rédaction d’une nouvelle phrase. Les deux notes, ajoutées en exergue et à
la fin du récit dans Le Rêve et la Vie, 1855, sont supprimées. Est supprimé aussi
le sous-titre du récit, qui est passé au titre du volume. Enfin, la mention « Les
éditeurs » (p. 57) remplace « L’éditeur » (Le Rêve et la Vie, 1855, p. 108), dans
les lignes qui introduisent le texte des « lettres », au chapitre VI de la
« Seconde partie ».
13.21. Arsène Houssaye, « Gérard de Nerval. Souvenirs d’antan », 2e article, in
Le Livre, 1883, p. 87-97.
À la page 94 de cet article, Houssaye reproduit deux paragraphes d’Aurélia
(voir OC Lévy, t. V, p. 55-56), comme s’ils étaient extraits d’une lettre de
Nerval. Le passage présente trois variantes par rapport à la Revue de Paris. Les
affabulations dont Houssaye était coutumier n’incitent pas à croire à l’existence
d’un manuscrit supplémentaire.
13.22. G. de Nerval, Sylvie [...], Paris, E. Dentu, 1890, p. 115-221.
6Sur le premier folio du manuscrit Dupont I, correspondant à ce passage, on lit également la mention suivante, à
l’usage du compositeur : « (Ici les lettres) / jusqu’aux dernières que j’envoie ».
11
Sous le titre « Le Rêve et la vie ». Texte des OC Lévy, 1868.
13.23. Nouvelle Revue internationale, 1894, p. 471-478.
« Les Oubliés. Gérard de Nerval intime. I », signé « Louis de BARE ». À la
page 474 de cet article, L. de Bare cite le texte d’une lettre « sans date et sans
adresse », — texte correspondant aux lignes qui figurent sur la moitié
supérieure du premier folio du manuscrit Dupont I. Mais on ne peut non plus
exclure que L. de Bare ait simplement reproduit le texte imprimé.
13.24. G. de Nerval, Aurélia. Les Nuits d’octobre. Promenades et Souvenirs,
Paris, E. Flammarion, [1897], 255 pages.
D’après la BF du 4 septembre 1897 et le Catalogue des Imprimés de la B. N.
13.25. Œ Gauthier-Ferrières, 1913, p. 158-217.
Aurélia : le sous-titre manque. Texte des OC Lévy, 1868.
13.26. G. de Nerval, Le Rêve et la Vie. Aurélia, Paris, Payot et Cie, 1913, 196
pages.
Texte des OC Lévy, 1868.
13.27. La Feuille littéraire, Bruxelles, n° 208 (2 novembre 1918).
Aurélia (texte suivi d’un choix de poésies). D’après BS II, n° 2618.
13.28. G. de Nerval, Les Filles du Feu. [...]. Le Rêve et la vie. Aurélia,
illustrations de Constant Le Breton (30 bois originaux), Paris, Marpon et Cie, 1921,
p. 243-375.
Le titre est passé au sous-titre. Texte des OC Lévy, 1868.
13.29. G. de Nerval, Aurélia, introduction de Jean Giraudoux, Éditions de la
Pléiade / J. Schiffrin, 1927, 167 pages, coll. « Écrits intimes » publiée sous la
direction de Ch. Du Bos.
Le sous-titre manque. Texte des OC Lévy, 1868 (avec les lettres de
« Desiderata »). Certaines des leçons de la Revue de Paris sont rétablies.
13.30. Aurélia, t. VII des OC Clouard, 1928, p. 1-118.
Aurélia : le sous-titre manque. Retour au texte de la Revue de Paris, avec
plusieurs coquilles ; création d’un chapitre « VII » dans la « Seconde partie »
(H. Clouard fait commencer ce chapitre à « J’inscris ici, sous le titre de
12
Mémorables, [...] », p. 108). Le reste du volume est constitué par une section
intitulée « Les Sources d’Aurélia », où l’on trouve notamment « Un roman à
faire » et « Desiderata ».
13.31. Aurélia, ou le Rêve et la Vie, suivi de Le Prince des sots, t. X des OC
Bernouard, 1930, p. 5-84.
Aurélia, ou le Rêve et la vie. Retour au texte de la Revue de Paris.
13.32. Collection des plus belles pages, 1931, p. 311-390.
Aurélia, ou le Rêve et la vie. Texte du volume Lecou de 1855.
13.33. Les Filles du Feu. Le Rêve et la Vie, t. I des Œ Hilsum, 1931, p. 145214.
Le Rêve et la Vie. Aurélia [sic]. Texte des OC Lévy, 1868.
13.34. Œ GLM, 1939, p. 65-80.
Fragments d’Aurélia. Manque le sous-titre.
13.35. G. de Nerval, Aurélia, Paris, Éditions Balzac (Éditions Calmann-Lévy),
1942, 114 pages.
Manque le sous-titre. Texte des OC Lévy, 1868.
13.36. G. de Nerval, Aurélia, Paris, J. Corti, 1943, 115 pages, « Collection
Romantique ».
D’après BS I, n° 895. Le texte repris dans ce volume, que nous n’avons pas eu
la possibilité d’examiner, ne peut se confondre, en tout cas, avec celui qui
figure dans la réédition du même ouvrage datée de 1956.
13.37. G. de Nerval, Le Rêve et la Vie. Aurélia, Mexico, Costa-Amic, 1943, 147
pages, coll. « Les Maîtres de la pensée française ».
D’après le Catalogue général des livres imprimés [de la B. N.]. 1960-1969.
13.38. G. de Nerval, Aurélia. [...], introduction par Albert Béguin, Genève,
Éditions d’art Albert Skira, 1944, p. 23-110.
Manque le sous-titre. Texte de la Revue de Paris. Dans la « Seconde partie »,
les tirets sont remplacés par des astérisques.
13.39. G. de Nerval, Aurélia, Paris, Éditions La Bruyère, 1944, 159 pages,
13
collection « Les Plus Belles Pages ».
D’après « Biblio » 1945. Catalogue des ouvrages parus en langue française
dans le monde entier, p. 481.
13.40. G. de Nerval, Aurélia, illustrations de Tolmer, Paris, Au Moulin de PenMur, 1945.
Tiré à 1020 exemplaires (voir Monod, n° 8632). Manque le sous-titre. Texte
des OC Lévy, 1868.
13.41. G. de Nerval, Sylvie, suivie de Léo Burckart et d’Aurélia, introduction et
notes par Henri Clouard, Monaco, Éditions du Rocher, 1946, p. 41-129, coll.
« Grands et petits chefs-d’œuvre ».
Aurélia : manque le sous-titre. La présente édition — où subsistent cependant
des coquilles de 1928 — ne se confond pas avec la version procurée au t. VII
des OC Clouard. Des « Lettres à Aurélia » sont ici réintroduites dans le
chapitre VI de la « Seconde partie ». Le chapitre « VII » de la « Seconde
partie », créé en 1928, est ici intitulé « Mémorables ».
13.42. G. de Nerval, Aurélia, orné de 24 dessins de Blanche Van Parys,
Bruxelles, Éditions Lumière, 1946, 178 pages, collection « Le Rêve et la Vie », n°
2.
D’après la Bibliographie de Belgique d’octobre-décembre 1946. Tiré à 1024
exemplaires.
13.43. G. de Nerval, Aurélia, illustré de onze aquarelles de Pierre Berger,
[Paris], Librairie du Bel-Air, [1947], gr. in-8.
Tiré à 330 exemplaires. Voir Monod, n° 8633.
13.44. G. de Nerval, Aurélia, avec une préface inédite de P. Audiat et des
lithographies de J. Ernotte, Paris, Les Médecins Bibliophiles, 1947.
Texte des OC Lévy, 1868. Le sous-titre manque.
Tirage limité à 150 exemplaires numérotés (voir le catalogue de la Vente
du 1er février 1992, Galerie Simonson [Bruxelles], pièce 350). Pierre Audiat a
aussi publié en 1926 une étude sur L’« Aurélia » de Gérard de Nerval, qui
constitue l’« Appendice » des OC Champion.
13.45. Œ Kaeser, 1948, 1948, p. 255-344.
Aurélia. Le sous-titre manque. Texte des OC Clouard, 1928.
14
13.46. J. Richer, « Notes sur Aurélia », Cahiers du Sud, n° 292, 1948, p. 433445.
Transcription du deuxième folio du manuscrit Dupont α et de fragments du
manuscrit Marie.
13.47. G. de Nerval, Sylvie et autres nouvelles, Paris, Éditions Malesherbes,
[1948], p. 175-257.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des OC Lévy, 1868.
13.48. Nerval Seghers, éd. J. Richer, 1950, 1ère édition, p. 191-199.
Extraits d’Aurélia.
13.49. Les Belles Lectures. Bi-mensuel de
contemporaine, Paris, n° 150, 1er et 14 février 1950.
littérature
classique
et
Aurélia [suivi des sonnets]. Introduction par Yvonne Henriot. D’après BS I, n°
903.
13.50. G. de Nerval, Sylvie. Aurélia. Lettres à Aurélia, introduction de Georges
Gusdorf, Paris, Delmas, 1950, p. 69-185.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte Clouard (1928). Des « Lettres à Aurélia »
(p. 143-174) sont insérées à la place qu’elles occupaient dans le volume Le
Rêve et la Vie, 1855.
13.51. G. de Nerval, Sylvie et autres contes. Poèmes et souvenirs, Paris, Hatier,
[1951], p. 115-205.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des OC Lévy, 1868.
13.52. G. de Nerval, Sylvie. Poèmes et Souvenirs, La Chaux-de-Fonds,
Nouvelle Bibliothèque, 1952, p. 119-216.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des OC Lévy, 1868. Voir l’ouvrage
précédent.
13.53. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952, p. 357-414.
Aurélia : manque le sous-titre (il sera rétabli dans le quatrième tirage [1966]).
Texte Béguin (1944), identique dans les quatre tirages subséquents (1956, p.
361-418 ; 1960, p. 357-414 ; 1966, p. 357-414 ; 1974, p. 357-414). Le texte est
suivi d’une section « Fragments » (p. 417-418), où sont transcrits quatre des
15
cinq fragments du manuscrit Marie (manque PA XIV). À ces fragments sont
joints en 1956 (p. 421-423) le texte du manuscrit Stéhelin [à la suite de PA
XXIV], en 1960 (p. 415-420) le manuscrit Richer [à la suite de PA XXIV et du
manuscrit Stéhelin], en 1966 et en 1974 (p. 415-425) les folios du manuscrit
Lucien-Graux.
13.54. Œ Club Français du Livre, éd. J. Richer, 1952, p. 157-220.
Aurélia : le sous-titre manque. Texte des Œ Béguin-Richer (voir ci-dessus). P.
221-224 : transcription de fragments manuscrits.
13.55. Bibliothèque mondiale, n° 11, 30 juin 1953.
Numéro spécial consacré à Nerval : édition de Sylvie et d’Aurélia,
accompagnée d’articles de Jacques Duron, Pierre Menanteau et Henri Clouard
(voir la BF du 23 octobre 1953).
13.65. Œ Vaudoyer, 1955, p. 201-255.
Aurélia : le sous-titre manque. Texte des OC Lévy (1868), corrigé en plusieurs
endroits par le retour à la Revue de Paris ; les lettres de « Desiderata » sont
supprimées.
13.66. G. de Nerval, Aurélia et lettres à Aurélia, Paris, José Corti, 1956, 123
pages, « Collection romantique ».
P. 7-90 : Aurélia (manque le sous-titre). Texte des Œ Béguin-Richer.
13.67. G. de Nerval, Les Chimères. Sylvie. Aurélia, préface et notes de
Dominique Aury, Lausanne, Guilde du Livre, 1957, p. 109-207.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des OC Clouard (1928) ; le chapitre
« VII » créé par H. Clouard dans la « Seconde partie » est ici intitulé
« Mémorables » (voir la version Clouard de 1946).
Première édition en 1948.
13.68. Œ Lemaitre, t. I, 1958, p. 753-824.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte Béguin (1944), que suit une section « En
marge d’Aurélia » où l’on trouve notamment la transcription des « Lettres
d’amour ».
13.69. Aurélia [...], t. I des OC Cornand, 1958, p. 185-266.
16
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des Œ Béguin-Richer.
13.70. G. de Nerval, Les Filles du Feu [....], Strasbourg, Éditions Brocéliande,
1959, p. 141-205.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte Clouard (1928).
13.71. Œ Acanthe, 1960, t. I, p. 165-261.
Aurélia : le sous-titre manque. Texte Clouard (1928).
13.72. G. de Nerval, Aurélia, illustrations de Léonor Fini gravées à l’eau-forte.
Monaco, Club international de bibliophilie, 1960, 159 pages.
Tiré à 300 exemplaires. D’après Monod, n° 8634, et le Catalogue général des
livres imprimés [de la B. N.]. 1960-1969.
13.73. Les Nouvelles littéraires, 18 janvier 1962
Madeleine Cottin, « Du nouveau sur la folie de Gérard. La première version
d’Aurélia », p. 1 et 7. Première transcription des folios 1 à 6 du manuscrit
Lucien-Graux.
13.74. Œ Juin, 1962, p. 351-416.
Aurélia : le sous-titre manque. Texte Clouard (1928).
13.75. J. Richer, Nerval, Expérience et création, Paris, Hachette, 1963, p. 421433.
Transcription et commentaire des folios du manuscrit Lucien-Graux. Volume
réédité en 1970.
13.76. G. de Nerval, Sylvie. Aurélia, édition présentée par Raymond Jean, Paris,
Librairie José Corti, 1964, p. 71-172.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des Œ Béguin-Richer. Divers fragments
manuscrits sont cités, p. 223-239.
13.77. Poésies Hafez, 1964, p. 175-181.
« Fragments du manuscrit d’Aurélia ». Texte de la section « Fragments » du t. I
des Œ Béguin-Richer (3e tirage, 1960, p. 415-420).
13.78. G. de Nerval, Sylvie. La Main enchantée. Aurélia, Paris, Club des Jeunes
Amis du Livre, 1964, 215 pages.
17
D’après la BF du 23 octobre 1964.
13.79. G. de Nerval, Aurélia, ou le Rêve et la Vie. Lettres d’amour, édition
établie et présentée par Jean Richer avec la collaboration de François Constans,
Maria Luisa Belleli, John William Kneller et Jean Senelier. Paris, Minard / Lettres
modernes, 1965, XVIII-359 pages.
P. 1-127 : texte d’Aurélia, version Clouard (1928) ; une citation de l’Énéide de
Virgile est ajoutée en exergue. P. 128-149 : transcription des fragments
manuscrits connus en 1965.
13.80. Œ Alyn, 1965, p. 398-457.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des Œ Béguin-Richer.
13.81. Œ Rouger, 1966, p. 248-297.
Aurélia : le sous-titre manque. Texte des Œ Béguin-Richer.
13.82. G. de Nerval, Aurélia et autres contes fantastiques, préface de Hubert
Juin, Verviers, Marabout, 1966.
13.83. G. de Nerval, Sylvie. Les Chimères (extraits). Aurélia (extraits), éd.
Anne-Marie et Henri Marel, Paris, Bordas, 1967, p. 103-166, coll. « Sélection
littéraire Bordas ».
Extraits d’Aurélia. Manque le sous-titre. Texte des Œ Béguin-Richer.
13.84. Œ Guerne, 1968, p. 629-685.
Aurélia : le sous-titre manque. Texte Clouard (1928). P. 687-688 : choix de
fragments manuscrits.
13.85. G. de Nerval, Sylvie et autres contes, texte précédé d’un entretien avec
Georges-Emmanuel Clancier, Paris, Éditions Rombaldi / Le Club des Classiques,
1969, p. 233-294.
Aurélia : le sous-titre manque. Texte Clouard (1928).
13.86. G. de Nerval, Poèmes et Proses, Paris, Tchou, textes choisis par
Christine de Coninck-Fraisse, 1969, p. 89-203.
Aurélia, ou le Rêve et la vie. Texte de la Revue de Paris.
13.87. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Aurélia, présentation par Kléber
18
Haedens. Paris, Gallimard et Librairie Générale française / Le Livre de poche,
1969, p. 217-283.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des Œ Béguin-Richer.
13.88. G. de Nerval, Aurélia, illustrations de Imre Reiner. Paris, Alexandre
Lœwy, 1970, 131 pages.
D’après Monod, n° 8635.
13.89. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Aurélia, Paris, Éditions François
Beauval, 1971, p. 265-349.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des Œ Béguin-Richer.
13.90. G. de Nerval, Aurélia, texte présenté et commenté par Pierre-Georges
Castex, Paris, Société d’Édition d’Enseignement Supérieur, 1971, 267 pages, 8
planches.
Aurélia, ou le Rêve et la Vie, p. 21-85. Texte des Œ Béguin-Richer. Des
fragments manuscrits sont cités dans le commentaire.
13.91. Œ Mazenod, éd. J. Richer, 1971, p. 71-130.
Aurélia, ou le Rêve et la Vie. Texte des Œ Béguin-Richer.
13.92. G. de Nerval, Promenades et Souvenirs. Lettres à Jenny. Pandora.
Aurélia, Paris, Garnier-Flammarion, 1972, p. 131-191.
Texte précédé par la transcription d’un choix de fragments manuscrits (p. 121130).
13.93. G. de Nerval, Les Filles du Feu. La Pandora. Aurélia, texte présenté et
annoté par Béatrice Didier, Paris, Gallimard, 1972, coll. « Folio », p. 289-354.
Aurélia, ou le Rêve et la vie. Texte des Œ Béguin-Richer. P. 355-364 :
transcription d’un choix de fragments manuscrits.
Deuxième tirage de ce volume en 1989.
13.94. G. de Nerval, Aurélia, suivi de Lettres à Jenny Colon, de La Pandora et
de Les Chimères, édition établie et commentée par Béatrice Didier, introduction de
Jean Giraudoux, Paris, Librairie Générale Française / Le Livre de Poche, 1972, p.
1-98.
Aurélia : le sous-titre manque. Texte Clouard (1928) ; certaines leçons de
la Revue de Paris sont rétablies. P. 98-114 : transcription d’un choix de
19
fragments manuscrits d’Aurélia.
Ce volume a fait l’objet d’un retirage en 1984 ; troisème tirage en 1995.
13.95. G. de Nerval, Aurélia. La Main enchantée. Sylvie, illustrations de Gilbert
L’Héritier, Paris, A. Vial, 1975, 217 pages.
D’après la BF du 22 octobre 1975.
13.96. G. de Nerval, Aurélia, ou le Rêve et la Vie, aquatintes originales de
Francis Mockel, s. l., Le Livre contemporain et les Bibliophiles franco-suisses,
1980.
Tiré à 160 exemplaires sur vélin d’Arches. D’après le catalogue de la Vente
« Arcole » du 17 mars 1993 (Drouot-Richelieu, pièce 196 [le catalogue porte
par erreur « Amélie ou le Rêve et la vie »]).
13.97. G. de Nerval, Aurélia, Paris, Lachenal & Ritter, 1985, 196 pages.
Le sous-titre manque. Texte Richer (1965), avec quelques modifications.
13.98. G. de Nerval, Aurélia, introduzione, cronologia, bibliografia, commento
e note a cura di Giovanni Cacciavillani, Pisa, Pacini, 1987, 133 pages.
Le sous-titre manque. Texte des Œ Béguin-Richer.
13.99. Œ Cluny, 1987, p. 625-681.
Le sous-titre manque.
13.100. Œ Bony, 1990, p. 251-315.
Aurélia, ou le Rêve et la Vie. Texte original. P. 317-325 : transcription d’un
choix de fragments manuscrits.
13.101. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Aurélia, postface et notes de Francine
de Martinoir, Paris, Seuil, 1992, coll. « L’École des lettres », p. 291-384.
Aurélia, ou le Rêve et la vie. Texte des Œ Béguin-Richer.
13.102. NPl III, 1993, p. 693-750.
Édition critique d’Aurélia par Jean Guillaume. P. 751-756 : transcription des
« Manuscrits antérieurs ou postérieurs au texte remis à la Revue de Paris ». Le
texte de tous les autres documents manuscrits connus en 1993 est fourni dans
l’appareil critique, p. 1325-1372.
20
13.103. G. de Nerval, Aurélia, ou le Rêve et la Vie. [...], préface et
commentaires par Gabrielle Chamarat-Malandain, Paris, Pocket, 1994, p. 169-235,
coll. « Lire et Voir les Classiques ».
Texte original. P. 245-252 : transcription d’un choix de fragments manuscrits.
13.104. G. de Nerval, Aurélia, suivi de Pandora, Paris, Librio, 1994, p. 9-80.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des Œ Béguin-Richer.
E. Éditions posthumes non datées
13.105. G. de Nerval, Aurélia, Paris, Crès et Cie, s. d., coll. « Bibliothèque
Classica », n° 55.
D’après BS III, n° 3557.
13.106. G. de Nerval, Émilie. Souvenirs de la Révolution française. Aurélia,
Paris, Arthème Fayard et Cie, s. d., coll. « Les Meilleurs Livres », p. 23-92.
Aurélia : manque le sous-titre. Texte des OC Lévy, 1868, sans les lettres de
« Desiderata ».
VII. La Bohême galante
Petits châteaux de Bohême
On ne dissociera pas l’examen bibliographique de ces deux œuvres, très
proches, certes, mais que de trop nombreux éditeurs ont allègrement confondues.
La Bohême galante a été publiée dans les fascicules hebdomadaires de L’Artiste, du
1er juillet au 15 décembre 1852. Ensuite, paraît dans la collection « Diamant »
d’Eugène Didier Petits châteaux de Bohême, un petit volume de 96 pages qui
reprend, avec des modifications, le début de La Bohême galante et mélange —
comme l’œuvre précédente — prose et poésie. De plus, l’auteur a retranché des
Petits châteaux son étude sur « Les Poètes du XVIe siècle », ses réflexions sur la
musique et les chansons populaires, ainsi que le compte rendu de ses promenades
dans le Valois et la légende de « La Reine des poissons » ; par contre, on trouve
dans Petits châteaux le texte complet des « Papillons », Corilla et sept sonnets
regroupés sous l’intitulé Mysticisme.
Les Petits châteaux ne peuvent donc être considérés comme la deuxième
édition, ou la reprise en volume, de La Bohême galante. Les deux œuvres
témoignent de la complexité des modes nervaliens de création littéraire. On notera
au reste que La Bohême galante présentait, en 1852, un texte qui n’était que
partiellement original. Pour la publication de L’Artiste, Gérard a utilisé des
fragments des Faux Saulniers ainsi que son article sur Les Vieilles Ballades
françaises, publié pour la première fois dans La Sylphide le 10 juillet 1842 ; l’étude
sur « Les Poètes du XVIe siècle » avait aussi déjà paru (en 1830), tout comme le
conte de « La Reine des poissons » et la plupart des textes poétiques (seules les
odelettes « Gaieté » et « Les Cydalises » ne semblent pas avoir connu de
publication antérieure). Et certains des textes figurant dans La Bohême galante ou
dans Petits châteaux prendront place, en janvier 1854, dans le recueil des Filles du
Feu : « La Reine des poissons » (à la suite de Sylvie), Corilla et les sonnets de
2
Mysticisme (qui entreront dans Les Chimères)1.
A. Manuscrits autographes
7.1. Manuscrit Lovenjoul α, LOV., D. 741, folios 36-43 (le folio 42 est blanc).
Ce manuscrit correspond au début de La Bohême galante, jusqu’au milieu
du chapitre III (« [...] accident duquel le cardinal Mazarin fut un instant
soupçonné. »). Voir les variantes du manuscrit dans NPl III, p. 1083-10842.
Dans le dossier D.741 de LOV., on a indiqué par erreur qu’il s’agissait du
début de Petits châteaux de Bohême. Les confusions entre les deux œuvres
seront monnaie courante.
Jean Guillaume a fait observer que le manuscrit de D. 741 portait des
additions et des modifications de la main de Houssaye3. À celui-ci paraissent
revenir, au moins, le titre du récit ainsi que la fin de la dédicace, où le directeur
de L’Artiste a inséré huit vers de ses propres Poésies. Lesquelles Poésies se
trouvent d’ailleurs largement représentées dans un texte qui, à l’origine, devait
permettre à Nerval de conter ses propres souvenirs de poète : La Bohême
galante ne renferme pas moins de vingt-quatre vers de Houssaye. Les
interventions d’un directeur, ou d’un rédacteur en chef, dans les articles qu’il
faisait publier, n’étaient, à l’époque, pas exceptionnelles. On peut penser
cependant qu’elles furent peu appréciées de Nerval : pour le volume publié
chez Didier, Gérard renonce à l’intitulé initial du texte, tandis que disparaissent
les huit vers insérés par Houssaye dans la dédicace de L’Artiste. Pareils
changements, dans Petits châteaux, ont sans doute contribué à la tradition
éditoriale qui, dès la mort de l’auteur, fit prévaloir le texte de L’Artiste sur
l’ouvrage en volume. En 1855, Gautier et Houssaye publient chez Michel Lévy
le recueil intitulé La Bohème galante, — recueil où se trouve reproduite, aux
pages 5 à 105, celle des deux œuvres qui fait la part la plus belle à Houssaye.
Le petit volume paru chez Didier était ainsi laissé dans l’ombre, où il attendit
très longtemps une réhabilitation définitive. Le texte de Petits châteaux fut en
1On se reportera, pour les renseignements bibliographiques concernant ces textes, au chapitre 00 ci-dessous.
2On trouve dans l’appareil critique fourni par Pl I5 à La Bohême galante (voir p. 1252-1253) la transcription de
deux ensembles de notes au crayon apparaissant sur le folio 122 de D. 741 ; les rapports des notes avec l’œuvre
sont cependant assez lointains, si l’on excepte la mention de Meyerbeer et de la reine de Saba dans l’un des
deux ensembles.
3Voir Aux origines de « Pandora » et d’« Aurélia », ENR V, p. 42-44.
3
effet rarement publié dans son intégralité, beaucoup moins souvent en tout cas
que celui de La Bohême galante.
À noter aussi que Houssaye avait écrit sur le manuscrit « Bohème » et que
L’Artiste imprimera (à la demande de Nerval ?) « Bohême ». Au milieu du
XIXe siècle, les graphies étaient encore fluctuantes. Se conformant à l’usage
moderne, la plupart des éditeurs ont transformé l’accent circonflexe en accent
grave. À tort, puisqu’une telle modification annule la polysémie du mot — dont
Nerval a joué — et pourrait affecter le sens de l’œuvre : nom commun, « la
bohême » désignait certains artistes jeunes (ou le mode de vie de ceux-ci) ;
nom propre, il renvoyait à une région d’Europe et à ses habitants, les Bohêmes,
ou les bohémiens, puisque l’on disait les membres de tribus vagabondes
originaires de Bohême.
7.2. Manuscrit Lovenjoul β, LOV., D. 741, folios 3 et 4.
« Avril » (voir NPl III, p. 265-266 et 410 ; le titre est écrit au crayon, d’une
main qui ne semble pas nervalienne ; comme dans La Bohême galante,
l’odelette est précédée du chiffre romain « I »),« La Malade » (voir NPl III, p.
273-274 et 444-445 ; sous le titre « La Mère et la f[ille] ») et le début de « La
Grand’mère » (voir NPl III, p. 266 et 411 ; premier vers et début du deuxième).
« La Mère et la f. » et « La Grand’mère » sont écrits à la hâte, au crayon.
7.3. Manuscrit Barthou, 2 pages in-8°.
« Avril » (sous le titre « Le vingt-cinq mars »), « La Grand’mère »,
« Fantaisie » (voir NPl III, p. 266-267 et 410-411 ; sous le titre « Fantaisies »
[sic ?]) et « Nobles et valets » (non repris dans La Bohême galante ou dans
Petits châteaux). Ce manuscrit, dont on ne connaît aucune reproduction
photographique, était joint à un exemplaire du volume Lévy de La Bohème
galante (1855), lequel exemplaire figurait en 1935 dans le catalogue de la
Vente de la bibliothèque de M. Louis Barthou (Blaizot et fils, 1935, t. I, p. 168,
n° 255).
7.4. Manuscrit reproduit dans le catalogue n° 41 de la librairie Lardanchet,
Lyon, H. Lardanchet, 1937, p. 204.
« Fantaisie » (sans titre, mais daté de « 1833 » et signé « Gérard de Nerval »).
La signature et les variantes textuelles semblent indiquer que ce manuscrit est
tardif, en tout cas postérieur à 1833. Voir le commentaire de Jean-Luc
Steinmetz (NPl I, p. 1635), à qui nous avons emprunté plus d’un renseignement
sur la tradition manuscrite des poésies insérées dans La Bohême galante et dans
4
Petits châteaux.
7.5. Album Auguste Préault, folio 30.
« Fantaisie » (sans titre ; signé « Gérard de Nerval »). Voir J.-L. Debauve,
« Une rencontre inopinée : Baudelaire et Gérard de Nerval. En feuilletant un
album inédit », ENR II, p. 33-39. L’Album Préault aurait été constitué en 1853.
Il a figuré à l’Exposition 1996 sous le n° 441. Voir les variantes textuelles dans
NPl I, p. 1638.
Reproduction photographique en couleurs dans Les Plus Beaux Manuscrits
français, Paris, Robert Laffont, 1991, p. 212 (coll. « La Mémoire de l’Encre »)
et dans l’Exposition 1996, p. 19 ; en noir et blanc dans l’Album 1993, figure 52.
7.6. Manuscrit reproduit dans L’Herne, 1980, figure 5, et dans le catalogue de
l’Exposition 1981-1982, n° 47 (voir aussi l’Exposition 1996, n° 101).
« Fantaisie » (sans titre, signé « Gérard de Nerval »). Une page in-folio (287 x
211 mm). Ce document se confond sans doute avec le manuscrit mis en vente le
29 juin 1938 dans un catalogue de la librairie Cornuau. Il pourrait aussi —
simple hypothèse — provenir de l’album de madame N. Martin mentionné cidessous.
7.7. Manuscrit de la collection du marquis de L’Aigle (Vente Drouot, 5 février
1946 ; Me Ét. Ader, P. Cornuau expert ; n° 52).
« Fantaisie » (les six premiers vers sont mentionnés, ainsi que le format de la
feuille : « 1/2 p. in-8 »). Le catalogue n’évoque point la présence d’un titre ou
d’une signature.
7.8. Album de madame N. Martin
« Fantaisie ». Le 20 mai 1855, dans L’Artiste, Édouard Houssaye cite les
écrivains et les dessinateurs qui apparaissent dans les pages de l’album de
madame N. Martin4 : Chateaubriand, Salvandy, Lamartine, Vigny, Desplaces,
Lehmann, Béranger, Barbier, Sainte-Beuve, Hugo, Gautier, Esquiros, de
Belloy, Augier, Ponsard, Heine, Andersen, Pouchkine (transcrit par Mérimée),
Féval, Malitourne, Mantz, Chasles, Janin, Sandeau, Arsène Houssaye,
Michelin, Redouté, Bremond, Yvon, Laemlein, Hedouin et Nerval, dont la mort
remontait alors à quelques mois : « Hélas ! dans cette écriture si soignée, si
coquette, dans ces quatre strophes d’un accent si pénétrant, je reconnais et
4Sans doute l’épouse de Nicolas Martin (1814-?), poète et auteur de travaux nombreux sur la littérature allemande.
5
retrouve tout Gérard de Nerval : / "Il est un air pour qui je donnerais / Tout
Rossini, tout Mozart et tout Weber, / Un air très-vieux, languissant et funèbre /
Qui pour moi seul a des charmes secrets..." / Vous savez le reste, et qu’il est
impossible de mettre plus de larmes cachées, plus de heimweh, comme disent
les Allemands, dans des lignes harmonieuses. » L’album de madame N. Martin
ne semble pas réapparu depuis.
7.9. Album de Mélanie Gaume
« La Sérénade (d’Uhland) » (NPl III, p. 273-274 et 444-445 ; sous le titre « La
Malade ») et « Fantaisie ». Voir Pichois-Brix, p. 70. Ces vers ont été inscrits en
octobre 1831 et précèdent donc la première publication connue du sonnet
« Fantaisie » (dans les Annales romantiques pour 1832 ; BF du 17 décembre
1831). Mélanie Gaume deviendra l’épouse d’Alexandre Bixio.
7.10. Manuscrit mentionné dans le Catalogue n° 287 (juin 1898) d’autographes
à prix marqués de Charavay, pièce 42536 : « Vision ; Chœur d’opéra, deux pièces
de vers sur le même feuillet, 1 p. in-8. Très jolies pièces. »
Aucune reproduction photographique de ce manuscrit n’est connue. « Vision »
est le titre donné à « Fantaisie » dans La Sylphide du 31 décembre 1842.
L’identification de « Chœur d’opéra » est plus hasardeuse.
7.11. Manuscrit Matarasso, 1 page in-4.
« La Grand-mère » (sous le titre « Ma Grand’mère »), « Notre-Dame » (poème
non repris dans La Bohême galante ou Petits châteaux) et « Politique. 1832 »
(NPl III, p. 268-269 ; sous le titre « Cour de prison »). Le titre général est
« Odelettes ». Signé « Gérard ». Voir les variantes, NPl I, p. 1630-1631 et
1640. Reproduction photographique dans L’Herne, 1980 (figure 6) ainsi que
dans Exposition 1981-1982 (n° 43) et dans le catalogue de la Vente Nouveau
Drouot du 16 novembre 1983 (Me Buffetaud ; Mme Vidal-Mégret et Thierry
Bodin experts ; n° 182). Le manuscrit Matarasso a figuré au catalogue de la
vente Charavay du 25 mai 1882 (n° 269), au Catalogue de livres modernes [...]
provenant de la bibliothèque de M. J. L. P. [Jules Le Petit] (deuxième partie,
Paris, H. Leclerc, 1918, n° 2402) et dans Excellents débuts en bibliophilie
(Georges Andrieux, libraire-expert, 1926, n° 146).
7.12. Manuscrit Clayeux
« Gaieté », au crayon (voir NPl III, p. 268 et 412-413 ; sous le titre « Gaîté »).
Sous le poème, Nerval a indiqué : « écrit à Chatou devant la maison de
6
Méry » ; et ce dernier a ajouté : « par Gérard de Nerval ». Voir les variantes de
ce manuscrit dans NPl III, p. 1156. Voir aussi la Revue des autographes de
septembre 1903.
7.13. Manuscrit Loliée
« Gaieté » (sous le titre « Gaîté »). Signé « Gérard de Nerval ». Voir les
variantes dans NPl III, p. 1156. Il s’agit sans doute d’une page d’album : au
verso figurent deux sizains d’Octave Lacroix intitulés « Imités de Goethe ».
Reproduction photographique dans le catalogue de la Bibliothèque Égide
Bouchez, Vente Simonson, Bruxelles, 22 octobre 1988, n° 10.
7.14. Manuscrit Marsan α, 1 page in-8°
« Politique. 1832 » (sous le titre « Prison ») et « La Sérénade (d’Uhland) ».
Sous le titre général « Odelettes ». Au bas de ce manuscrit non signé figure la
mention « autographe de Gérard de Nerval / F. de G. [on a proposé le nom de
Ferdinand de Gramont] ». Voir les variantes dans NPl III, p. 1630-1631 et
1632. Reproduction photographique dans Vente Marsan 1976, n° 1 (moins la
mention signée « F. de G. »), dans Vente Sickles , quatrième partie (9 et 10
novembre 1990), n° 1321, et dans l’Exposition 1996, n° 95. Voir aussi
l’Exposition 1981-1982, n° 42.
7.15. Manuscrit Mirecourt
« Les Cydalises » (voir NPl III, p. 270 et 418-419). Sans titre et signé « Gérard
de Nerval ». Voir les variantes dans NPl III, p. 1158. Reproduction en facsimilé, et hors texte, dans la biographie d’Eugène de Mirecourt (Paris, J.-P.
Roret et Cie ; plusieurs rééditions [voir BS I, nos 1454-1456]), avec cette note
erronée : « Ces vers sont complètement inédits ». Autre reproduction dans G.
de Nerval, Les Chimères et les Cydalises, Paris, Mercure de France, 1897, p.
15, et dans G. de Nerval, Choix de poésies, éd. A. Séché, Paris, Louis-Michaud,
s. d. [1908], p. XI. — En 1923, Mme Édouard Dardonville possédait encore ce
manuscrit, qu’elle avait joint à un exemplaire de l’édition originale des Petits
châteaux. Prêté par elle pour une exposition à la section moderne du Congrès
du livre, le volume lui revint sans la pièce autographe (voir Les Nouvelles
littéraires du 9 juin 1923 et NPl III, p. 1158).
7.16. Manuscrit Lovenjoul γ, LOV., D. 741, f° 49.
« Ni bonjour, ni bonsoir » (sous le titre « Air grec » ; voir NPl III, p. 270 et
417). Voir les variantes dans NPl III, p. 1157-1158. Reproduction
7
photographique dans le cahier d’illustrations figurant à la fin du recueil
d’œuvres publié par Jean Richer dans la collection « Les Écrivains célèbres »
(Paris, Mazenod, 1971).
7.17. Album Philoxène Boyer
« Ni bonjour, ni bonsoir ». Sans titre et signé « Gérard de Nerval », qui a en
outre indiqué, sous les vers, « Chanson grecque ». Reproduction
photographique dans le catalogue P. Berès du 22 mai 1985 (Commissairepriseur, Claude Boisgirard ; expert, Pierre Berès), n° 17.
7.18. Manuscrit Marsan β, 1 page in-4, 254 x 186 mm
« Le Roi de Thulé » (NPl III, p. 272-273), sous le titre « À Lady Greig » et
signé « Gérard de Nerval ». Il s’agit de la version de La Bohême galante (le
texte est absent des Petits châteaux). Voir les variantes dans NPl III, p. 10871088. Lady Greig était l’épouse du consul d’Angleterre et la maîtresse de
Méry. Reproduction photographique dans L’Herne, 1980, figure 9. Voir aussi
l’Exposition 1981-1982, n° 122, et l’Exposition 1996, n° 3345.
7.19. Manuscrit Loliée, 1 page in-4
« La Sérénade (d’Uhland) » (sous le titre « La Sérénade des Anges / imon
d’Uhland »). Signé « Gérard de Nerval ». Voir les variantes dans NPl I, p.
1632. Une reproduction photographique de ce manuscrit a figuré à l’Exposition
1996, n° 96.
7.20. Copie autographe du livret de Piquillo.
« Espagne » (NPl III, p. 274 et 443) et « Chœur d’amour » (NPl III, p. 274-275
et 443-444). Il s’agit de la copie soumise à la censure. Jean Richer l’a retrouvée
aux Archives Nationales (cote F18. 690) et a indiqué6 les variantes qui
éloignent la copie du texte imprimé en 1837. Aucune de ces variantes ne
concernent « Espagne » ou « Chœur d’amour ».
7.21. Album Mathilde Bonnet7
5À noter qu’un manuscrit du « Roi de Thulé » se trouve mentionné à deux reprises dans les catalogues à prix
marqués de la maison Charavay (janvier-février 1898, catalogue n° 284, pièce 41633 ; août 1900, catalogue n°
305, pièce 46055). Le format est « 1 p. in-4 », et la brève description ne signale pas la présence — ou l’absence
— d’un titre. On ne peut cependant exclure qu’il s’agisse du manuscrit Marsan.
6Au tome IV des Œuvres complémentaires (p. 41-161).
7« Bonnet » d’après NPl III, p. 1168 ; « Bonet » d’après le catalogue de l’Exposition 1996, n° 156.
8
« Espagne ». Sans titre et signé « Gérard ». Reproduction dans l’Album
Nerval, figure 81. Voir les variantes dans NPl III, p. 1168. Mathilde Bonnet n’a
pu être identifiée.
L’« Album amicorum » de Mathilde Bonnet a figuré à l’Exposition 1996
sous le n° 156.
7.22. Scénario manuscrit des Monténégrins (voir ci-dessous, p. 000).
« Chanson gothique » (voir NPl III, p. 275 et 444). Nerval a inscrit la première
et la troisième strophe de cette chanson dans la marge droite d’une page du
manuscrit (voir la reproduction photographique dans le catalogue de
l’Exposition 1981-1982, n° 125).
B. Copies manuscrites
7.23. Une « copie dramatique » des Monténégrins, destinée aux censeurs, a été
retrouvée aux Archives Nationales (F18. 734). Voir p. 000. Cette copie, qui offre de
l’œuvre une version plus ancienne, a été publiée par J. Richer au tome III des
Œuvres complémentaires (p. 207-333).
« Chanson gothique » (voir NPl III, p. 275 et 444 ; sans titre ; Œuvres
complémentaires, t. III, p. 269-270). Voir les variantes dans NPl III, p. 11691170.
« Chant monténégrin » (voir NPl III, p. 276-277 [texte non repris dans les
Petits châteaux] ; sans titre ; Œuvres complémentaires, t. III, p. 323-324). Voir
les variantes dans NPl III, p. 1088.
« Chœur souterrain » (voir NPl III, p. 277 [texte non repris dans les Petits
châteaux] ; sans titre ; Œuvres complémentaires, t. III, p. 282). Voir les
variantes dans NPl III, p. 10898.
On ne trouve pas, dans cette « copie dramatique », le « Chant des femmes
en Illyrie » (voir NPl III, p. 275-276 [texte non repris dans les Petits
châteaux]).
7.24. A. Dumas, « Nouveaux mémoires », archives du château de Kynzvart.
Copie manuscrite par Dumas de « Fantaisie » (sous le titre « Souvenirs d’une
8« Chant des femmes en Illyrie » (NPl III, p. 275-276 ; texte non repris dans les Petits châteaux) ne figure pas dans
la « copie dramatique » des Monténégrins.
9
autre vie »)9 et des « Cydalises » (sans titre). Passage non reproduit dans
l’édition du Soleil, en 1866. Voir A. Dumas, Sur Gérard de Nerval. Nouveaux
mémoires, éd. Cl. Schopp, Bruxelles, Éditions Complexe, 1990, p. 179-180 et
187-188.
C. Publications préoriginales
7.25. Gérard, La France guerrière. Élégies nationales. Seconde édition,
corrigée et augmentée de pièces nouvelles. Paris, chez Touquet et les marchands de
nouveautés, janvier 1827, p. 77-79.
« Pensée de Byron » (sous le titre « Élégie » ; voir NPl III, p. 267 et 412). Ce
texte des Élégies nationales (reproduit dans NPl I, p. 194-195) a été réduit de 5
à 2 strophes (soit les vers 1-12 et 29-32 du poème original) pour entrer dans La
Bohême galante et dans Petits châteaux.
7.26. Gérard, Élégies nationales et satires politiques, Paris, chez les Libraires
du Palais-Royal, 1827, p. 77-79.
Le corps du volume est identique à celui de La France guerrière. Sur les trois
tirages des Élégies nationales (en mai et en novembre 1827), voir NPl I, p.
1530-1531 et ici même p. 000.
7.27. Faust 1828, p. 179-180 (enregistrement dans la BF du 28 novembre
1827).
« Le Roi de Thulé », dans une version très différente de celle qu’on trouve dans
La Bohême galante et Petits châteaux. Sur les reprises de ce texte par Berlioz,
voir le chapitre consacré aux traductions de Faust.
7.28. Le Mercure de France au XIXe siècle, 13 février 1830 (t. XXVIII, p. 289291).
« Les Papillons » (voir NPl III, p. 271 et 415-417). Signé « GÉRARD ». Voir la
reproduction de cette version dans NPl I, p. 332-334.
7.29. Le Mercure de France au XIXe siècle, 21 août 1830 (t. XXX, p. 343-352).
9Malgré les affirmations des « Nouveaux mémoires » (« Gérard finit par me dire les vers suivants que je copiai sous
sa dictée : [...] », éd. Cl. Schopp, p. 179), Dumas s’est sans doute inspiré, pour ce sonnet, du volume Le Rêve et
la Vie, 1855, lequel reproduit « Fantaisie » sous un tel titre, qui n’a jamais été utilisé par Nerval (voir cidessous, p. 000).
10
« De la littérature française au Moyen Âge » : il s’agit de la première partie de
l’introduction au Choix des poésies de Ronsard [...] (voir ci-dessous à la date
du 30 octobre 1830). Le texte est attribué à « M. Gérard ». Suite le 28 août
1830, fin le 27 août 1831. Voir les variantes dans NPl III, p. 1597-1601.
7.30. Le Mercure de France au XIXe siècle, 28 août 1830 (t. XXX, p. 392-402).
« La Défense et Illustration de la langue française », anonyme. Suite de
l’introduction au Choix des poésies de Ronsard [...], dont le début avait paru le
21 août 1830. Fin le 27 août 1831. Voir les variantes dans NPl III, p. 16011602.
7.31. Choix des poésies de Ronsard, Dubellay, Baïf, Belleau, Dubartas,
Chassignet, Desportes, Regnier, précédé d’une introduction par M. Gérard. Paris,
Bureau de la « Bibliothèque choisie », Méquignon-Havard et Bricon [imprimerie de
Béthune], 1830, p. I-LX (enregistrement dans la BF du 30 octobre 1830).
Cette « Introduction » (reproduite à sa date dans NPl I, p. 281-301) sera reprise,
avec des variantes et sous le titre « Les Poètes du XVIe siècle », dans La
Bohême galante. Le Choix de Nerval n’a jamais été reproduit dans les éditions
de ses œuvres ; on se reportera à la table publiée en 1989 par Jean Céard
(« Nerval et les poètes français du XVIe siècle. Le "choix" de 1830 », RHLF, p.
1033-1048).
7.32. Cabinet de lecture, 29 décembre 1830.
« La Sérénade (d’Uhland) » (sous le titre « La Malade »). Signé « GÉRARD ».
Voir les variantes du texte dans NPl III, p. 1632.
7.33. Almanach dédié aux demoiselles, Paris, Louis Janet, [1831], p. 12
(volume enregistré le 29 janvier 1831 dans la BF).
« Avril » (sous le titre « Odelette. Le 25 mars »). Signé « GÉRARD ».
7.34. Annales romantiques pour 1831, Paris, Louis Janet, 1831, p. 109
(enregistrement dans la BF du 29 janvier 1831).
« La Sérénade (d’Uhland) » (sous le titre « La Malade »). Signé « GÉRARD ».
Même texte que dans Le Cabinet de lecture du 29 décembre 1830.
7.35. Hommage aux dames, Paris, Louis Janet, p. 59-69 (enregistrement dans la
BF du 5 février 1831).
« Les Papillons ». Signé « GÉRARD ». Même texte que dans Le Mercure de
11
France au XIXe siècle du 13 février 1830.
7.36. Le Mercure de France au XIXe siècle, 27 août 1831 (t. XXXIV, p. 385396).
« De l’école de Ronsard au XVIe siècle », signé « GÉRARD ». Fin de la reprise
de l’« Introduction » au Choix des poésies de Ronsard [...] (le début avait paru
dans le même journal les 21 et 28 août 1830). Voir les variantes dans NPl I, p.
1602-1605.
7.37. Le Cabinet de lecture, 4 décembre 1831.
« Politique. 1832 » (sous le titre « Cour de prison » et « Le Point noir » (sous le
titre « Le Soleil et la Gloire » ; voir NPl III, p. 269-270 et 414). Les deux textes
sont signés « GÉRARD ». Voir les variantes dans NPl I, p. 1630-1631 et 1633.
7.38. Almanach des Muses pour l’année 1832, Paris, chez Audin, 1832
(l’enregistrement dans la BF est du 17 décembre 1831).
« La Sérénade (d’Uhland) » (sous le titre « La Malade »), « Le Point noir »
(sous le titre « Le Soleil et la Gloire »), « Le Réveil en voiture », « Le Relai »,
« Une allée du Luxembourg » et « Notre-Dame de Paris ». Titre général :
« Odelettes ». Signé « GÉRARD ». Voir NPl I, p. 335-339. Seuls les deux
premiers poèmes ont été repris dans La Bohême galante ou dans Petits
châteaux.
7.39. Annales romantiques pour 1832, Paris, Louis Janet, 1832, p. 73
(enregistrement dans la BF du 17 décembre 1831).
« Fantaisie » (sous le titre « Fantaisie. Odelette »). Signé « GÉRARD ». Voir les
variantes dans NPl I, p. 1638.
7.40. La France littéraire, t. IX, septembre 1833, p. 193-196.
« Les Papillons ». Signé « GÉRARD ». Voir les variantes de ce texte dans NPl
III, p. 1629.
7.41. Le Diamant. Souvenirs de littérature contemporaine, Paris, Louis Janet,
1834, p. 135 (recueil enregistré le 7 décembre 1833 dans la BF)10.
« Fantaisie » (sous le titre « Odelette »). Signé « GÉRARD ». Texte des Annales
romantiques pour 1832.
10Publication signalée par J. Richer dans Pl I5 (p. 1230) avec une erreur de date (1844 au lieu de 1834).
12
7.42. Journal des gens du monde, 12e livraison, 28 février 183411, p. 141.
« La Grand’mère ». Signé « GÉRARD ». Voir les variantes, NPl I, p. 1640.
7.43. Journal des gens du monde, 13e livraison, 7 mars 183412, p. 150.
« Fantaisie ». Signé « GÉRARD ».Voir les variantes dans NPl I, p. 1638.
7.44. Annales romantiques pour 1835, Paris, Louis Janet, 1835, p. 153-156
(enregistrement dans la BF du 13 décembre 1834).
« Fantaisie », « Dans les bois ! ! ! », « Avril » (sous le titre « Le vingt-cinq
mars ») et « La Grand’mère ». Sous le titre général « Odelettes » et la signature
« GÉRARD ». Voir NPl I, p. 339-340. « Dans les bois ! ! ! » ne sera repris ni
dans La Bohême galante, ni dans Petits châteaux
7.45. Faust 1835, p. 178-179 (enregistrement dans la BF du 19 décembre
1835).
« Le Roi de Thulé ». Même version, avec des variantes, que dans Faust 1828.
7.46. Alexandre Dumas, Piquillo, opéra-comique en trois actes, musique de H.
Monpou, Paris, Marchant, 1837, 82 pages (enregistrement dans la BF du 11
novembre 1837).
« Espagne », sans titre, appartient à la première scène de l’acte III ; « Chœur
d’amour », sans titre, à la première scène de l’acte II. Voir les variantes dans
NPl III, p. 1168-1169. Voir aussi la réédition de 1838 au tome XIX du Magasin
théâtral.
7.47. La Presse, 15 août 1839.
« Les Deux Rendez-vous. Intermède », signé « GÉRARD ».
7.48. La Presse, 16-17 août 1839.
« Les Deux Rendez-vous. Intermède », signé « GÉRARD ». Dans cette
publication préoriginale de Corilla, comme en 1844 dans la Revue pittoresque,
la cantatrice se nomme Mercédès. Voir les variantes, NPl III, p. 1160-1164.
7.49. L’Esprit. Miroir de la presse périodique, Paris, 1840, p. 214 (volume
11D’après l’exemplaire du Journal des gens du monde ayant appartenu au vicomte de Spoelberch de Lovenjoul et
qui porte, de la main de celui-ci, une datation conjecturale au crayon.
12Voir la note 9 ci-dessus.
13
enregistré dans la BF du 14 décembre 1839).
« Fantaisie » (sous le titre « Stances » ; le titre « Fantaisie » apparaît dans la
table des matières du volume). Signé « GÉRARD ».
7.50. Faust 1840, p. 88-89 et 428 (enregistrement dans la BF du 18 juillet
1840).
P. 88-89 : « Le Roi de Thulé », dans la version de Faust 1828 et de Faust 1835.
P. 428 : à la suite du Choix de ballades et poésies, Nerval propose une
« variante » à sa traduction du « Roi de Thulé ». Cette « variante » s’écarte
notablement du texte proposé p. 88-89 ; c’est elle qui figurera cependant dans
Faust 1850, ainsi que dans La Bohême galante13.
7.51. La Sylphide, 31 décembre 1842.
« Fantaisie » (sous le titre « Vision. À Théophile Gautier »). Signé « GÉRARD
DE NERVAL ».
7.52. Nouvelles parisiennes par MM. Briffault, Berlioz, Cormenin, [...]14, Paris,
Abel Ledoux, 1843, p. 214 (ce volume n’a pas été enregistré dans la BF).
« Fantaisie » (sans titre ; à la table des matières figure le titre « Stances »).
Signé « GÉRARD ». Ce volume paraît constituer un tirage, légèrement modifié,
de L’Esprit (voir ci-dessus, n° 000).
7.53. Revue pittoresque, troisième livraison, février 1844, p. 125-133.
« Les Deux Rendez-vous. Intermède », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir
les variantes de Corilla, NPl III, p. 1159-1164.
7.54. Revue des Deux Mondes, 15 août 1847.
« Ni bonjour, ni bonsoir » (sans titre, dans l’article Les Druses. Scènes de la vie
orientale », signé « GÉRARD DE NERVAL »).
7.55. La Turquie. Mœurs et usages des Orientaux au dix-neuvième siècle.
Scènes de leur vie intérieure et publique [...], Paris, chez l’auteur, Gide et Cie,
Goupil et Vibert, Gihaut Frères, Aubert, 1847, p. 14.
« Ni bonjour, ni bonsoir » (sans titre). Sur La Turquie, album de lithographies
de Camille Rogier, voir p. 000. La chanson appartient au « texte descriptif »,
13Avec la mention erronée, dans ce dernier texte, « Musique de Berlioz ». Voir M. Brix, « La Bohême galante et la
musique : deux énigmes nervaliennes », Revue belge de musicologie, 1990, p. 153-158.
14Le nom de Nerval n’est pas cité.
14
anonyme, de l’ouvrage. En 1949, Gilbert Rouger voyait dans la citation de la
chanson grecque, publiée là « pour la première fois », un argument pour
attribuer à Nerval l’ensemble du « texte descriptif »15. On notera cependant
que, contrairement à ce qu’écrit G. Rouger, les cinq livraisons de La Turquie
n’ont point paru en 1846, mais bien entre décembre 1846 et octobre 1847 (Jean
Ziegler16 propose la chronologie suivante : décembre 1846, 20 février 1847, 24
avril 1847, 9 et 23 octobre 1847). Ainsi, pour peu que la page 14 du « texte
descriptif »appartînt à l’une des deux dernières livraisons, la publication du
chant grec dans La Turquie ne précéderait pas l’article du 15 août 1847.
7.56. Scènes de la vie orientale (exemplaires Sartorius [1848] ; exemplaires
Souverain [1850]), t. II, p. 88.
« Ni bonjour, ni bonsoir ». Sur les problèmes bibliographiques posés par cette
publication, voir p. 000-000.
7.57. Les Monténégrins, opéra-comique en trois actes, paroles de MM. É.
Alboize et Gérard, musique de M. Limnander, mise en scène de M. Henri. Paris,
Imprimerie Lacrampe fils et Cie [M. Lévy], 1849, 54 pages. (Enregistrement dans la
Bibliographie de la France du 28 avril 1849.)
« Chanson gothique » (p. 35-36 ; acte II, scène IV ; version plus longue que la
chanson figurant dans La Bohême galante et dans Petits châteaux), « Chant des
femmes en Illyrie » (p. 43 ; acte III, scène I), « Chant monténégrin » (p. 54 ;
acte III, scène X ; la dernière strophe du poème figurant dans La Bohême
galante [NPl III, p. 277]), « Chœur souterrain (p. 39 et 40 ; acte II, scène VI ; la
première strophe de la chanson figurant dans La Bohême galante [NPl III, p.
277]). Voir les variantes dans NPl III, p. 1088-1089 (pour « Chant des femmes
en Illyrie », « Chant monténégrin » et « Chœur souterrain ») et dans Pl I5, p.
1234-1235 (pour « Chanson gothique »). — Voir dans le chapitre « Théâtre » la
mention des réimpressions de la pièce.
7.58. L’Artiste, 1er août 1849.
« Fantaisie » (sous le titre « Odelette »). Signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir
les variantes dans NPl I, p. 1638.
7.59. La Silhouette, 11 novembre 1849 (voir ci-dessus, p. 000).
15G. Rouger, « Gérard de Nerval. Notes bibliographiques. II. Le "texte descritif" de La Turquie », Bulletin du
bibliophile et du bibliothécaire, 1949, p. 420-422. Sur cette question, voir aussi Nerval journaliste, p. 328-331.
16« La Turquie au XIXe siècle. Albums de Camille Rogier », Bulletin du bibliophile, 1985, p. 189-200.
15
« Ni bonjour, ni bonsoir ».
7.60. Faust 1850, p. 22-23 (publication en octobre 1850).
« Le Roi de Thulé » : la deuxième version du poème — celle qu’on retrouvera
dans La Bohême galante — s’est substituée à la première.
7.61. Le National, 29 décembre 1850.
« Variétés. Les livres d’enfans. Gribouille, par G. Sand. — Les Fées de la mer,
par Alph. Karr. — Le Royaume des roses, par Arsène Houssaye », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Cet article contient la première publication de « La
Reine des poissons », avec des commentaires qui seront absents des
publications suivantes. Voir NPl II, p. 1251-1258.
7.62. Voyage en Orient, Charpentier, 1851, t. II, p. 32-33.
« Ni bonjour, ni bonsoir ».
D. Éditions définitives
7.63. L’Artiste, 1er juillet 1852, p. 167-169.
La Bohême galante : dédicace à Arsène Houssaye, chapitres I (« Premier
château »), II (« Le Théophile ») et III (« La Reine de Saba »). Signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
7.64. L’Artiste, 15 juillet 1852, p. 180-184.
La Bohême galante. II. Chapitres IV (« Une femme en pleurs »), V
(« Interruption ») et VI (« Les Poètes du seizième siècle »). Signé « GÉRARD
DE NERVAL ».
7.65. L’Artiste, 1er août 1852, p. 5-6.
La Bohême galante. III. Chapitre VI (« Les Poètes du seizième siècle. Suite »).
Signé « GÉRARD DE NERVAL ».
7.66. L’Artiste, 15 août 1852, p. 22-24.
La Bohême galante. IV. Chapitre VI (« Les Poètes du seizième siècle. Suite [et
Fin] »). Signé « GÉRARD DE NERVAL ».
16
7.67. L’Artiste, 1er septembre 1852, p. 35-37.
La Bohême galante. V. Chapitre VII (« Explications »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». C’est dans ce chapitre qu’apparaissent les « Odelettes rhythmiques
[sic] et lyriques » (« Avril », « Fantaisie », « La Grand’mère », « La Cousine »,
« Pensée de Byron », « Gaieté », « Politique. 1832 », « Le Point noir », « Les
Cydalises » et « Ni bonjour, ni bonsoir »). On notera que « La Cousine »,
« Gaieté » et « Les Cydalises » n’ont pas d’état préoriginal connu et que le
texte de « La Cousine » ne figure même sur aucun manuscrit conservé.
7.68. L’Artiste, 15 septembre 1852, p. 52-54.
La Bohême galante. VI. Chapitre VIII (« Musique »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Sont cités les six premiers vers des « Papillons » ainsi que « Le Roi
de Thulé », « La Sérénade (d’Uhland) » et, sous l’intitulé « Vers d’opéra »,
« Espagne », « Chœur d’amour », « Chanson gothique », « Chant des femmes
en Illyrie » et « Chœur souterrain ». Nerval a indiqué sous « Le Roi de
Thulé » : « Faust. Musique de Berlioz », et sous « La Sérénade (d’Uhland) » :
« Musique du prince Poniatowski ». On observe que la version du « Roi de
Thulé » ici consignée n’est pas celle qui a été mise en musique par Berlioz. La
confusion de Gérard a pu être provoquée par l’apparition, en 1852, l’année de
La Bohême galante, d’une autre partition inspirée par « Le Roi de Thulé » et
due à un certain T. Erman-Oël, lyonnais17 ; cette mise en musique portait sur la
version du « Roi de Thulé » qu’on lit dans La Bohême galante. Enfin, la
partition de « La Sérénade (d’Uhland) » est restée introuvable, et inconnue
même des descendants du compositeur Joseph-Michel Poniatowski (18161873).
7.69. L’Artiste, 1er octobre 1852, p. 70-72.
La Bohême galante. VII. [Chapitre VIII. Fin.] Chapitre IX (« Un jour à
Senlis »). Chapitre X (« Vieilles légendes »). Signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Les chapitres IX et X reprennent des fragments des Faux Saulniers,
respectivement parus dans Le National le 8 novembre (NPl II, p. 55-58) et le 9
novembre 1850 (NPl II, p. 61-63).
7.70. L’Artiste, 15 octobre 1852, p. 84-86.
17On trouvera la partition d’Erman-Oël, sans nom d’éditeur et sans couverture, au Département de la Musique de la
Bibliothèque nationale (cote : Vm7.54528). Le Département de la Musique conserve aussi plusieurs autres
partitions du même musicien, gravées par l’imprimerie J. Brunet fils et Forville, rue S. Catherine, 11, à Lyon.
Voir M. Brix, « La Bohême galante et la musique : deux énigmes nervaliennes », article cité.
17
La Bohême galante. VIII. Chapitre XI (« Vieilles légendes françaises. Suite »).
Signé « GÉRARD DE NERVAL ». Reprend des extraits de l’article sur « Les
Vieilles Ballades françaises » (La Sylphide, 10 juillet 1842, plusieurs
réimpressions [voir le chapitre consacré aux Filles du Feu]).
7.71. L’Artiste, 1er novembre 1852, p. 101-103.
La Bohême galante. IX. Chapitre XII (« Visite à Ermenonville »). Signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Le premier pararaphe est en partie original ; l’article
reprend des passages parus dans Les Faux Saulniers les 23, 17 et 21 novembre
1850 (NPl II, p. 109, 90-92 et 96-99).
7.72. L’Artiste, 15 novembre 1852, p. 116-118.
La Bohême galante. X. Chapitre XIII (« Ermenonville »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Reprend, à l’exception de la note finale, l’article des Faux
Saulniers paru le 22 novembre 1850 (NPl II, p. 100-105).
7.73. L’Artiste, 1er décembre 1852, p. 134-136.
La Bohême galante. XI. Chapitre XIV (« Ver »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Reprend, avec des ajouts et des suppressions, l’article des Faux
Saulniers paru le 23 novembre 1850 (NPl II, p. 105-109). Plusieurs passages
originaux.
7.74. L’Artiste, 15 décembre 1852, p. 151-152.
La Bohême galante. XII. Chapitre XV (« Ver18 »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Conte de « La Reine des poissons ».
7.75. Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie, Paris, Eugène Didier, 1853,
96 pages (Imprimerie Simon Raçon et Cie), coll. « Diamant » (1 Fr. le volume).
Enregistrement dans la BF le 1er janvier 1853. La page de titre est à la date
de 1853 ; des couvertures — ainsi celle de l’exemplaire conservé à la
Bibliothèque de l’Arsenal19 — portent la date de 1852.
Un exemplaire de l’édition originale serait orné de cet envoi : « À Philarète
Chasles (le poète de La Fiancée de Benarès) », signé « Gérard de Nerval »
(d’après le Catalogue de la bibliothèque de M. Philippe Burty, vente 9-14 mars
18Même titre que le chapitre XIV.
19Voir aussi le Catalogue de la bibliothèque d’un amateur, vente à Orléans le 18 juin 1973, pièce 136, et la vente à
Lille des 1er-3 juillet 1996, Me Philippe Desbuisson, Mme Vidal-Mégret expert, n° 344.
18
1891, n° 955)20.
Si l’on en croit Marcel Clouzot (Guide du bibliophile français. 1800-1880,
Paris, Clouzot, 1953, p. 128), on aurait tiré quelques exemplaires de Petits
châteaux sur vélin fort ; c’est du reste un de ces exemplaires qui figure dans le
catalogue n° 5 (été de 1983) de la librairie Quentin (Genève), pièce 104.
D’autre part, selon Étienne Cluzel (« Une édition fantôme des Petits
châteaux de Bohême », Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1956, p. 8086), une erreur de pagination déparerait certains exemplaires (lacune entre les
pages 64 et 69 sans interruption du texte). Le même Étienne Cluzel a fait aussi
observer que plusieurs répertoires bibliographiques signalent que les Petits
châteaux ont paru chez Renduel, qui n’était plus éditeur en 1852. L’erreur a
d’abord été commise dans le Catalogue de livres modernes [...] provenant de la
bibliothèque de M. J. L. P. [Jules Le Petit] (deuxième partie, Paris, H. Leclerc,
1918, pièce 2395) puis se trouve répétée dans le Trésor du bibliophile
romantique et moderne de L. Carteret (1801-1875. Éditions originales, t. II,
Paris, Carteret, 1925, p. 219-220), lequel ouvrage signale deux éditions de
Petits châteaux de Bohême à la date de 1853, l’une parue chez Didier, l’autre
chez Renduel.
Enfin, Claude Pichois nous signale que, selon un avis publié le 4 mars
1844 dans le Journal d’Alençon, Petits châteaux de Bohême serait à pareille
date « épuisé à Paris » mais en vente, avec d’autres volumes nervaliens, à la
librairie Poulet-Malassis et De Broise, à Alençon.
E. Publications posthumes21
7.76. L’Artiste, 4 février 1855.
« Fantaisie » (sous le titre « Souvenirs d’une autre vie ») et « La Grand’mère »,
dans l’article « Gérard de Nerval » dû à Arsène Houssaye. Cet article est
reproduit la même année en tête du volume Le Rêve et la Vie (voir p. 29-31).
7.77. Hommage à C. F. Denecourt. Fontainebleau. Paysages, légendes,
souvenirs, fantaisies, Paris, L. Hachette et Cie, 1855, p. 54-57 (l’enregistrement
20Voir NPl III, p. 1147 (d’après une communication de Claude Pichois).
21On se reportera également au théâtre pour les chansons apparaissant dans Piquillo et dans Les Monténégrins, au
Voyage en Orient pour les rééditions de « Ni bonjour, ni bonsoir » dans cette œuvre, aux Filles du Feu pour
Corilla, « La Reine des poissons » et les sonnets de « Mysticisme », enfin aux traductions de Faust pour « Le
Roi de Thulé ».
19
dans la BF est du 2 juin 1855).
« Les Papillons ». Texte de Petits châteaux de Bohême.
7.78. La Bohème galante, 1855, p. 5-105 (l’enregistrement dans la BF est à la
date du 24 novembre 1855).
La Bohême galante (sous le titre La Bohème galante). Ce volume inaugure une
tradition où l’accent circonflexe du titre est remplacé par un accent grave. De
même, la présence dans ce volume du texte de La Bohême galante — au
détriment de Petits châteaux — s’explique sans doute par l’identité d’un des
éditeurs, Arsène Houssaye. Dans Petits châteaux, Nerval a en effet réduit la
présence du directeur de L’Artiste. De plus, certaines des variantes introduites
dans le volume de 1855 affectent le sens et témoignent du souci de Houssaye
de voir La Bohême galante servir sa propre légende. Ainsi, au chapitre I
(« Premier château »), on a remplacé « Nous étions [...] souvent riches... » par
« Nous étions [...] quelquefois riches... » (p. 7) ; au chapitre IV (« Une femme
en pleurs »), « [...] on nous entraîna, et nous partîmes à pied, escortés par trois
gardes françaises [...] » devient « [...] on nous entraîna, et nous partîmes à pied,
les uns se trompant de femmes et se trompant de chemin, — vous vous en
souvenez, — les autres escortés par trois gardes françaises, [...] » (p. 15). À
noter aussi la coquille « je ronsardinisais » (p. 44) pour « je ronsardisais », au
chapitre VII (« Explications »). Enfin, le dernier chapitre (XV. « Ver ») est
séparé du reste du texte et devient un récit à part entière, intitulé « La Reine des
poissons » (p. 100-105) ; les deux premières lignes disparaissent.
7.79. L’Abeille impériale, 1er décembre 1855.
« L’École de Ronsard au XVIe siècle » (reproduction du texte paru le 27 août
1831 dans Le Mercure de France au XIXe siècle). BS I, n° 2433.
7.80. Le Rêve et la Vie. Les Filles du Feu. La Bohème galante, t. V des OC
Lévy, 1868, p. 267-313.
De La Bohême galante et de Petits châteaux, le tome V des OC Lévy ne retient
que les passages en prose, les poèmes étant renvoyés au volume de Poésies
complètes (1877). Le retrait des ouvrages en vers n’est pas signalé. Le tome V
des OC Lévy donne, sous le titre Petits châteaux de Bohême22, un texte qui
mélange Petits châteaux et La Bohême galante. Le début est celui de La
Bohême galante, sans l’épigraphe du Pastor Fido et sans les titres
22Le titre « La Bohème galante » est utilisé pour désigner une section regroupant plus ou moins la matière du
volume de 1855.
20
intermédiaires (on a recomposé artificiellement un texte continu ; les variantes
introduites par le volume de 1855 sont conservées). P. 276, on revient au texte
de Petits châteaux, où cependant n’apparaissent ni Corilla, ni Mysticisme, ni
Lyrisme. Après le « Troisième château » (où « le motif des vers suivants », non
publiés, est devenu « le motif des vers dorés » [p. 277]), on retrouve le texte de
La Bohême galante. « Les Poètes du XVIe siècle » (p. 278-308) sont publiés
dans la version de 1830 et non dans celle de 1852. Le texte prend fin après le
chapitre VI (VIII dans l’original), « Musique », et les deux premiers
paragraphes du 1er octobre 1852. Quelques lignes inventées par les éditeurs —
dans lesquelles ils font s’exprimer l’auteur ! — renvoient pour la suite aux
Filles du Feu.
7.81. Poésies complètes, t. VI des OC Lévy, 1877.
Les pièces en vers de La Bohême galante et de Petits châteaux sont regroupées
dans ce volume : voir les sections Odelettes rhythmiques et lyriques (p. 217231) et Vers d’opéra (p. 233-244 ; pièces III à VIII du chapitre « Musique » de
La Bohême galante). « La Sérénade » est publiée dans les Odelettes, « Le Roi
de Thulé » dans une section Fragments de Faust (p. 201-202) et « Pensée de
Byron » dans une section Élégies et satires (p. 97-98). Les éditeurs ont
introduit dans les textes des variantes de ponctuation et des indications de date
(ainsi « Politique. 1832 » devient « Politique. 1831 »). Il n’y a pas de section
Mysticisme. On trouve « Les Papillons » parmi les Poésies diverses (p. 283286), avec l’indication « 1830 » et dans une version qui amalgame les textes du
13 février 1830 (Le Mercure de France au XIXe siècle) et de 1853.
7.82. Marc de Montifaud, Les Romantiques, avec un portrait de Victor Hugo,
Paris, 1878, p. 91.
« Les Cydalises ». La deuxième strophe manque. Version imprimée.
7.83. Arsène Houssaye, « Gérard de Nerval. Souvenirs d’antan », in Le Livre.
Revue du monde littéraire, Paris, A. Quantin et O. Uzanne, 1883, p. 39-50 (suite et
fin : p. 87-97 et 112-133).
P. 40-42 : citations prétendument extraites de Petits châteaux de Bohême. On
trouve notamment la variante suivante : « Nous étions [...] cà et là riches... » (p.
41). Cet article aurait paru le 10 février 1883.
7.84. Chansons et ballades populaires du Valois recueillies par Gérard de
Nerval, avec une préface par Anatole Loquin, Paris, Garnier Frères, 1885, 32 pages.
21
Création d’un texte suivi composé d’extraits de Promenades et Souvenirs,
d’Angélique, des Faux Saulniers, de La Bohême galante et de « Chansons et
légendes du Valois ». Texte des OC Lévy, 1868.
7.85. Charles de Spoelberch de Lovenjoul, Histoire des œuvres de Théophile
Gautier, Paris, 1887 (Genève, Slatkine Reprints, 1967), t. II, p. 550.
« Ni bonjour, ni bonsoir » (sous le titre « Air grec »). Texte présenté comme un
manuscrit inédit de Gautier. C’est la version figurant sur LOV., D. 741, f° 9. Le
vicomte rectifia cette erreur : une note de sa main, insérée avant le f° 9 du
dossier D. 741, rend le texte à Nerval.
7.86. Le Gaulois du dimanche, 4-5 février 1905.
Sous le titre Petits châteaux de Bohême : début du texte (jusqu’à la fin du
premier chapitre) dans la version des OC Lévy ; il s’agit en fait du texte de La
Bohême galante.
7.87. Œ Séché, 1907.
Renferme les textes poétiques de La Bohême galante et des Petits châteaux,
dans leur version des Poésies complètes (1877).
7.88. Poésies. La Main enchantée. Sylvie. Voyage en Orient, Paris, « La
Renaissance du Livre », s. d. [1909], coll. « Tous les chefs-d’œuvre de la littérature
française », p. 13-15.
« Le Point noir », « La Cousine », « Fantaisie », « Ni bonjour, ni bonsoir »
(sous le titre général Odelettes rythmiques et lyriques).
7.89. Petits châteaux de Bohême. Promenades et Souvenirs, préface d’Anatole
France, [...], Paris, Émile Paul, 1912, p. 1-75.
Tiré à 400 exemplaires (voir Monod, n° 8656).
Sous le titre Petits châteaux de Bohême : amalgame des Petits châteaux et
de La Bohême galante. On retrouve, dans les passages correspondant à cette
dernière œuvre, certaines des coquilles du volume Lévy de 1855. Manquent
notamment Corilla, les textes en vers, « Les Poètes du XVIe siècle » ainsi que
certains titres intermédiaires.
7.90. Œ Gauthier-Ferrières, 1913, p. 218-221.
« Avril », « Fantaisie », « La Grand’mère », « La Cousine », « Les
Cydalises », « Ni bonjour, ni bonsoir ».
22
Ouvrage réédité en 1921.
7.91. Poésies, Maestricht, imprimerie Leiter-Nypels, 1920 (non paginé).
« Les Cydalises » : texte du manuscrit Mirecourt.
7.92. La Bohème galante, édition critique, Paris, « La Connaissance », 1921, p.
9-103.
Sous le titre Petits châteaux de bohème [sic] : amalgame de La Bohême galante
et des Petits châteaux. Corilla et les textes poétiques ont été conservés. On
retrouve des modifications de détail, des interventions (ainsi la datation —
parfois erronée — de certains poèmes) et des coquilles venant du volume Lévy
de 1855 ou des t. V et VI des OC Lévy. La fin du texte est celle des Petits
châteaux. Les passages en prose des chapitres V à VIII de La Bohême galante
ne figurent pas dans le volume. Quant aux chapitres IX à XIV de la même
œuvre, ils sont reproduits à la suite de Promenades et Souvenirs (œuvre qui se
termine précisément sur un chapitre « VIII »). Aucune note ne signale les
libertés prises par l’éditeur23.
7.93. Les Vers dorés, Paris, Librairie de France, 1922, « Collection Joachim
Gasquet », p. 25-28.
« Fantaisie », « Le Point noir », « Ni bonjour, ni bonsoir ».
7.94. Les Cydalises et autres poèmes. Paris, À « L’Encrier », 1922.
Odelettes rhythmiques et lyriques de La Bohême galante, auxquelles on a joint
« La Sérénade ». Manque cependant « Le Point noir ».
7.95. Poésies Helleu et Sergent, 1924.
Les pages 9-70 utilisent largement la matière des Petits châteaux et de La
Bohême galante (avec même la reproduction de quelques passages en prose, p.
9-12). Aux poèmes apparaissant dans ces deux œuvres sont joints d’autres
textes en vers (par exemple les odelettes de l’Almanach des Muses pour 1832).
On trouve parfois deux versions d’un même poème ; enfin, certaines versions
s’inspirent du texte des Poésies complètes de 1877 (par exemple « Les
Papillons », p. 17-22).
7.96. Poésies fugitives, Paris, Éditions du Sagittaire, 1924.
23Voir aussi le chapitre consacré à Promenades et Souvenirs, p. 000.
23
« Avril » (p. 9) ; « Fantaisie » (p. 10) ; « La Grand’mère » (p. 11), « La
Cousine » (p. 12), « Les Cydalises » (p. 13), « Ni bonjour, ni bonsoir » (p. 14).
7.97. Œuvres choisies. Prose et poésie, éd. H. Clouard, Paris, Garnier, 1924.
P. 10-11 : « Le Roi de Thulé » ; p. 26-28 : « Fantaisie », « La Cousine », « Les
Cydalises » ; p. 41-54 : Petits châteaux de bohème [sic] (fragments ; texte des
OC Lévy).
7.98. Petits châteaux de Bohême. La Bohème galante. Texte établi et annoté par
Jules Marsan avec quatre fac-simile hors texte. [OC Champion, t. I, 1926.]
P. 1-67 : sous le titre Petits châteaux de Bohême, texte de 1853, avec les
poèmes et avec Corilla. On trouve en note les variantes du texte de La Bohême
galante, à l’exception du mémoire sur les poètes du XVIe siècle.
P. 69-107 : sous le titre La Bohème galante, sont publiés les chapitres IX à XV
de cette œuvre, moins l’article du 15 octobre 1852 correspondant aux Vieilles
Ballades françaises. La note qui signale cette suppression (p. 286) semble
oublier que cet article de La Bohême galante renferme des passages originaux.
Le dernier titre intermédiaire (XV. « Ver ») est supprimé. — À signaler aussi
qu’un passage du chapitre XII (« Visite à Ermenonville ») est reproduit, sous le
titre « Sylvain et Sylvie », dans les Appendices du volume des OC Champion
consacré aux Filles du Feu (1931, p. 395-396).
7.99. La Bohême galante, in OC Clouard, t. I, 1927.
P. 1-76 : Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Texte complet.
7.100. Poésies Vincent, 1927.
P. 44-49 : Odelettes rythmiques et lyriques ; p. 50-52 : Vers d’opéra ; p. 59-61 :
Les Papillons. Texte des Poésies complètes (1877).
7.101. Poésie et théâtre, t. IX des OC Clouard, 1928.
P. 7-23 : Odelettes rhythmiques et lyriques ; p. 24-32 : Lyrisme (vers
d’opéra). On retrouve toutes les pièces poétiques de La Bohême galante et de
Petits châteaux, sauf « Le Roi de Thulé ». Texte des OC Lévy (Poésies
complètes, 1877), avec certaines modifications venant de l’édition Helleu et
Sergent (1924).
P. 85-122 : « Les Poètes du XVIe siècle ».
7.102. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, Tallandier, 1929, 277
24
pages, coll. « Les Belles Œuvres littéraires ».
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N. et le Catalogue général des
ouvrages en langue française. 1926-1929. Auteurs, p. 1658.
7.103. Le Valois, par Gérard de Nerval. Illustré par Germaine Krull. Paris,
Firmin-Didot & Cie, 1930, 29 pages.
Fragments des chapitres IX, XII et XIII de La Bohême galante. Aucune note ne
signale les suppressions.
7.104. Sylvie. La Bohème galante, illustré par Maggy Monier, Paris, Nilsson,
1930.
P. 43-67 : sous le titre La Bohème galante, reproduction des chapitres IX à
XV de cette œuvre.
P. 149-187 : sous le titre Petits châteaux de Bohême, reprise, avec des
suppressions, du texte figurant aux pages 267-313 du t. V des OC Lévy.
7.105. Collection des plus belles pages, 1931, p. 398-405.
Odelettes rhythmiques et lyriques (poèmes parus sous ce titre dans La Bohême
galante, auxquels on a joint « Le Roi de Thulé »).
7.106. La Bohême galante, t. XII des OC Bernouard, 1931.
P. 7-69 : Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Texte des OC
Champion.
P. 162-197 : les chapitres IX à XIV de La Bohême galante sont placés à la
suite du chapitre VIII de Promenades et Souvenirs, comme s’il s’agissait de la
même œuvre (cf. « La Connaissance », 1921).
P. 201-240 : « Les Poètes du XVIe siècle ». Texte de 1830.
7.107. La Bohème galante, t. II des Œuvres Hilsum, 1932, p. 55-99.
Petits châteaux de Bohême : texte du t. V des OC Lévy.
7.108. Sylvie. La Bohème galante, Éditions d’Art et d’Histoire / Plon, 1933, p.
55-92.
Sous le titre La Bohème galante, chapitres IX, X, XII, XIII, XIV et XV de cette
œuvre. Manque le chapitre XI (« Vieilles légendes françaises. Suite »). Texte
des OC Champion.
7.109. La Feuille littéraire (Bruxelles), 22 avril 1933, n° 3, col. 35-66 [le titre
25
général est La Bohème galante].
Petits châteaux de bohème [sic]. Texte du t. V des OC Lévy.
7.110. Œuvres choisies, Paris, Grund, 1935, « La Bibliothèque précieuse », p.
57-71.
Petits châteaux de Bohême, sans Corilla et sans les œuvres poétiques. Texte du
t. V des OC Lévy, avec des suppressions.
7.111. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, R. Simon, 1935, 288
pages.
D’après la BF du 14 février 1936.
7.112. Pages choisies Rouger, 1936, p. 67-70.
« Fantaisie », « Avril », « La Cousine » et « Les Cydalises ».
7.113. Œ GLM, 1939.
P. 23-24 : deux extraits de Petits châteaux de Bohême ; p. 27 : « Les
Cydalises » ; p. 28 : « Ni bonjour, ni bonsoir ».
7.114. Petits châteaux de Bohême, introduction de G. Jean-Aubry, « La
Compagnie typographique », 1939, XIII-118 pages.
Texte complet.
7.115. La Bohême galante, « La Compagnie typographique », 1939, p. 9-5924.
Chapitres IX, X, XII à XV de La Bohême galante, sans les titres intermédiaires.
Aucune note ne signale la suppression d’un chapitre.
7.116. Le Florilège d’Armentor, Bruxelles, 1942, pièce n° 6.
« Ni bonjour, ni bonsoir ». Feuillet tiré à 600 exemplaires numérotés.
7.117. Poésies Ferrand, 1944.
P. 5-21 : Odelettes rhytmiques [sic] et lyriques (les dix odelettes de La Bohême
galante ainsi que « Le Roi de Thulé » et « La Sérénade (d’Uhland) » ; les notes
de Nerval sont supprimées) ; p. 23-30 : Vers d’opéra (les six poèmes parus
dans La Bohême galante sous ce titre) ; p. 63-68 : « Les Papillons » (texte du
volume Lévy des Poésies complètes, 1877).
24Cet ouvrage, non relié, est renfermé avec le précédent dans un coffret portant le titre La Bohême galante.
26
7.118. Aurélia. [...], éd. A. Béguin, Genève, Éditions d’Art Albert Skira,
[1944], p. 231-270.
Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Texte de 1853. Manque Corilla.
7.119. Poésies Béguin, 1944 [2e édition, 1947].
Une section Odelettes (p. 51-76) donne à lire les onze odelettes des Petits
châteaux, ainsi que les poèmes non repris de l’Almanach des Muses pour 1832
et des Annales romantiques pour 1835. Une section Lyrisme et vers d’opéra
donne les textes poétiques réunis dans le chapitre VIII (« Musique ») de La
Bohême galante, mais selon un ordre différent. Les textes dont été revus sur le
volume Poésies complètes de 1877.
On trouve aussi dans ce volume, sous le titre « Gérard de Nerval parle de
sa poésie » (p. 176-178 et 179-183), des passages en prose tirés de La Bohême
galante et de Petits châteaux de Bohême.
7.120. Poëmes, choisis par E. D. Du Perron, Amsterdam, A. A. Balkema, 1945.
Renferme, dispersées dans le volume, neuf des onze odelettes de Petits
châteaux de Bohême.
7.121. Poésies Haumont, 1946.
P. 7-16 : Odelettes rhythmiques et lyriques (les dix odelettes de La Bohême
galante ainsi que « Le Roi de Thulé » et « La Sérénade (d’Uhland) ») ; p. 1721 : Vers d’opéra (les six poèmes parus dans La Bohême galante sous ce titre).
7.122. Sylvie, suivie de Chansons et légendes du Valois, illustrations de Willy
Landelle, Angers, Jacques-Petit, 1946, p. 101-131.
Sous le titre La Bohème galante, chapitres IX, XII, XIII et XIV de cette œuvre.
Aucune note ne signale les suppressions.
7.123. Poésies Clouzot, 1947.
Voir le volume des Poésies illustrées par Jacques Ferrand (1944).
7.124. Poésies Porson, 1947.
P. 7-21 : huit des dix odelettes de La Bohême galante (manquent « Le Point
noir » et « Politique. 1832 »), auxquelles on a joint « Le Roi de Thulé » ; p. 2329 : Vers d’opéra (« Chœur d’amour », « Espagne », « Chanson gothique » et
« Chant des femmes en Illyrie ») ; p. 76-82 : « Les Papillons » (texte du volume
27
Lévy des Poésies complètes).
7.125. Poésies Antoine, 1947.
P. 29-46 : Odelettes. 1835-1853 (les onze odelettes de Petits châteaux de
Bohême, ainsi que « Dans les bois ! ! ! » ; on notera que plusieurs pièces
avaient déjà été publiées avant 1835) ; p. 47-60 : Lyrisme (les quatre pièces
parues sous ce titre dans Petits châteaux, auxquelles sont joints les deux
versions du « Roi de Thulé » et deux autres extraits de la traduction de Faust).
7.126. Œ Kaeser, 1948, p. 15-19.
« Le Roi de Thulé » (p. 15, avec une erreur dans la mention de la source),
« Avril » (p. 17), « Fantaisie » (p. 18) et « Les Cydalises » (p. 19).
7.127. Nerval Seghers, éd. J. Richer, 1950, p. 115-127.
Odelettes : six odelettes de Petits châteaux, accompagnées de deux extraits en
prose de cette œuvre et de quatre autres odelettes non recueillies en 1852 ou en
1853.
7.128. G. de Nerval, Sylvie et autres contes. Poèmes et souvenirs, Paris, Hatier,
[1951], 239 pages.
Même texte, avec une pagination différente, que celui qui est publié à LaChaux-de-Fonds en 1952 (voir ci-dessous).
7.129. Œ Béguin-Richer, t. I, 1er tirage, 1952.
Pages 83-9625 : Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Texte de
1853, dont on a retranché Corilla, les Odelettes, Mysticisme et Lyrisme. Au
début du volume, une section Odelettes (p. 41-5326) et une section Lyrisme et
vers d’opéra (p. 54-5827) reprennent les textes donnés sous le même intitulé
dans le volume Poésies de 1947 (Mermod). Dans les trois premiers tirages, les
éditeurs ont omis de signaler que manquait, après le « Troisième château », une
section Mysticisme ; seule était mentionnée la section Lyrisme. D’autre part, on
retrouve, jusqu’au cinquième tirage (1974), des erreurs qui déparaient les textes
en vers dans le volume des Poésies complètes (1877) : ainsi l’amalgame des
deux versions des « Papillons » ou encore la faute commise au vers 32 de
« Pensée de Byron » (« une larme va couler » au lieu de « Une larme en va
25Voir les pages 87-100 du tirage de 1956, 63-75 des tirages de 1960, 1966 et 1974.
26Pages 45-57 du tirage de 1956, 15-27 des tirages de 1960, 1966 et 1974.
27Pages 58-62 du tirage de 1956, 28-32 des tirages de 1960, 1966 et 1974.
28
couler »).
P. 451 : « Fragment de La Bohème galante. À A. Houssaye ». Citation
d’une lettre de Nerval inventée par Houssaye à partir d’un passage du Voyage
en Orient (voir La Presse du 22 septembre 1862). On ne voit guère pourquoi J.
Richer estimait que ce texte « pourrait être un fragment abandonné de La
Bohème galante » (p. 1195). Voir aussi la p. 458 du deuxième tirage (1956), la
p. 455 du troisième tirage (1960), la p. 461 du quatrième tirage (1966) et la p.
461 du cinquième tirage (1974) de ce volume.
P. 454-455 : « [Sylvain et Sylvie] ». Passage appartenant au chapitre XII
er
(1 novembre 1852) de La Bohême galante. Même texte dans les deuxième (p.
461-462), troisième (p. 458-459), quatrième (p. 464-465) et cinquième tirages
(p. 464-465).
P. 456-462 : sous le titre « Sur les chansons populaires », citations de
divers fragments appartenant aux chapitres VIII, XI, XIV et XV de La Bohême
galante. Même texte dans les deuxième (p. 463-469), troisième (p. 460-466),
quatrième (p. 466-472) et cinquième (p. 466-472) tirages.
7.130. Sylvie. Poèmes et souvenirs,
Bilbiothèque, 1952, p. 217-223 et 233-242.
La-Chaux-de-Fonds,
Nouvelle
« Avril » (p. 219), « Fantaisie » (p. 220), « La Grand’mère » (p. 221), « La
Cousine » (p. 222) et « Gaieté » (p. 223) [sous le titre Odelettes rythmiques et
lyriques). « Le Point noir » et « Les Cydalises » sont glissés dans Les Chimères
(p. 227-228).
P. 233-242 : sous le titre Souvenirs. Vieilles légendes, extrait du chapitre
XI de La Bohême galante.
7.131. Œ Club Français du Livre, éd. J. Richer, 1952, p. 3-8.
Petits châteaux de Bohême : l’éditeur a joint au « Premier château » le texte de
toutes les odelettes connues de Nerval ; dans le « Troisième château », où
« Mysticisme » est remplacé par « Les Chimères », on a glissé une section
« Autres chimères » [sic] et plusieurs extraits de la traduction de Faust. « Le
Roi de Thulé » (qui n’appartient pas non plus aux Petits châteaux) est donné
dans ses deux versions. Manquent par contre « Espagne », « Chœur d’amour »
et « Chanson gothique ».
7.132. La Bohème galante, avertissement et notes d’Alain Bosquet, Paris,
Éditions Delmas, 1954, p. 44-83.
Petits châteaux de bohème [sic]. Texte du t. V des OC Lévy.
29
7.133. Les Chimères, Paris, Club du Beau Livre de France, 1955, p. 284-287.
« Le Roi de Thulé », « Fantaisie » et « La Grand’mère ».
7.134. Œ Vaudoyer, 1955.
Odelettes (p. 29-41), Lyrisme et vers d’opéra (p. 43-48), Petits châteaux de
Bohême (p. 63-74). Texte du premier tirage du t. I des Œ Béguin-Richer.
L’éditeur a ajouté sous les poèmes des mentions, parfois erronées, de dates.
7.135. Œ Lemaitre, t. I, 1958.
P. 1-39 : Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie (manquent Corilla,
Mysticisme et Lyrisme) ; p. 41-66 : En marge des « Petits châteaux de Bohême
(« Chant des femmes en Illyrie », « Chant monténégrin », « Chœur souterrain »
et « Le Roi de Thulé », dans des versions qui s’écartent parfois du texte de La
Bohême galante ; à ces textes sont joint d’autres poésies, par exemple les
odelettes de l’Almanach des Muses pour 1832) ; p. 688-689 : sous le titre
« [Sylvain et Sylvie] », passage appartenant au chapitre XII de La Bohême
galante.
7.136. Les Filles du Feu, t. II des OC Cornand, 1958.
P. 344-345 et 348-355 : Fragments de La Bohême galante.
7.137. Lorely. Contes et Facéties. [...], t. IV des OC Cornand, 1959, p. 259298.
Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Manquent Corilla et Mysticisme.
7.138. Œ complémentaires I, éd. J. Richer, 1959, p. 290-313.
« Les Poètes du XVIe siècle ». Texte de L’Artiste, 1852.
7.139. Les Poètes du XVIe siècle, éd. Marcel Françon, Cambridge
[Massachusetts], Schoenhof’s / Foreign Books, inc., 1959.
Reproduction de l’article paru le 27 août 1831 dans Le Mercure de France au
XIXe siècle. — À noter que BS II, n° 2626, attribue à cet ouvrage la date de
1961.
7.140. Œ Acanthe, 1960, t. I.
P. 43-102 : Petits châteaux de Bohême ; p. 105-139 : En marge des « Petits
châteaux de Bohême ». Reprise du texte des Œ Lemaitre ; sur certains points,
30
retour au texte des Poésies complètes (1877).
7.141. Poésies Hafez, 1964.
Odelettes (p. 27-48) ; Lyrisme et vers d’opéra (p. 49-54) ; Petits châteaux de
Bohême. Prose et poésie (p. 67-81). Texte des Œ Béguin-Richer.
7.142. Poésies 10 /18, éd. J. Richer, 1964, p. 17-80.
Petits châteaux de bohème [sic]. Prose et poésie. Édition qui reprend
partiellement le texte donné dans les Œuvres du « Club Français du Livre » en
1952. Amalgame des Petits châteaux, de La Bohême galante, d’extraits de la
traduction de Faust et d’autres odelettes de Nerval, non reprises en 1852 et en
1853. Lyrisme (dans le « Troisième château ») est supprimé ; les sonnets de
Mysticisme sont donnés dans leur version des Chimères et non dans leur
version de 1853.
7.143. Sylvie. Aurélia, édition présentée par Raymond Jean, Paris, Corti, 1964,
« Collection romantique », p. 201-202.
Sous le titre « Sylvain et Sylvie », reproduction d’un passage appartenant au
chapitre XII (« Visite à Ermenonville ») de La Bohême galante.
7.144. Œ Alyn, 1965.
P. 59-69 (Odelettes) ; p. 70-75 (Lyrisme et vers d’opéra) ; p. 90-102 : Petits
châteaux de Bohême. Texte des Œ Béguin-Richer.
7.145. Œuvres Rouger, 1966, p. 29-32.
« Le Soleil et la gloire », « Avril », « La Sérénade (d’Uhland) », « Fantaisie »
et « Les Cydalises ». Ces textes appartiennent à la section 1831-1832 mais sont
publiés dans leur version de 1852. On sait en outre que « Les Cydalises » n’ont
pas de publication connue antérieure à La Bohême galante.
7.146. Œ Guerne, 1968, p. 1-16.
Sous le titre Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie : les quatre premiers
chapitres du « Premier château ». Le texte est précédé de « Vision. À Théophile
Gautier » (version de 1842 de « Fantaisie »).
7.147. Poèmes et proses, textes choisis par Christine De Coninck-Fraisse, Paris,
Tchou, 1969, p. 7-88.
Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Texte de 1853.
31
7.148. Œ Mazenod, éd. J. Richer, 1971, p. 167-181.
Texte des odelettes figurant dans La Bohême galante ou dans Petits châteaux
de Bohême. « Pensée de Byron » (p. 171-172) : version longue, de 1827.
7.149. Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie, Genève, Slatkine reprints,
1973, 96 pages.
Réimpression anastatique du texte de 1853.
7.150. Les Filles du Feu, suivi de Petits châteaux de Bohême et de Odelettes,
introduction de Raymond Jean, Paris, Librairie Générale française / « Le Livre de
poche », 1973.
P. 237-257 : Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie ; p. 259-276 :
Odelettes. Texte du premier tirage des Œ Béguin-Richer.
7.151. Sylvie. Les Chimères. Poésies diverses, éd. Daniel Couty, Larousse
(« Nouveaux Classiques Larousse »), 1973.
Odelettes (p. 108-123) et « Le Roi de Thulé » (p. 126). Texte des Œ BéguinRicher. Plusieurs erreurs dans les indications bibliographiques.
7.152. Poésies et Souvenirs, éd. J. Richer, 1974.
P. 81-133 : Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Reconstruction d’un
nouveau texte, qui s’apparente à celui donné dans l’édition des Poésies, en
1964, par le même J. Richer. Manque ici, en outre, Corilla. Par contre sont
joints aux Petits châteaux plusieurs chants extraits du Caligula d’Alexandre
Dumas et attribués à Nerval sans preuve.
7.153. G. de Nerval, Poèmes. Corilla. Petits châteaux de Bohême [sic], burins
originaux d’Albert Decaris, Paris, Les Bibliophiles du Palais, 1983.
Tiré à 200 exemplaires. D’après Monod, n° 8657.
7.154. La Bohème galante suivie de Le Théâtre contemporain (1844-1848),
Plan-de-la-Tour, Éditions d’Aujourd’hui, 1984, coll. « Les Introuvables », p. 5-105.
Reproduction du volume Lévy de 1855.
7.155. Les 100 plus belles pages de Gérard de Nerval, présentées par Marcel
Schneider, Paris, Belfond, 1985, coll. « Poésie ».
Odelettes (p. 45-58) ; Lyrisme et vers d’opéra (p. 59-68). Texte des Œ Béguin-
32
Richer.
7.156. Les Filles du Feu, suivi de Petits châteaux de Bohême, Paris, Librairie
Générale française / « Le Livre de Poche », 1985, p. 317-351.
Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Texte de 1853 ; manque Corilla,
qui est donné plus haut, dans Les Filles du Feu.
7.157. Œ Cluny, 1987.
P. 1-30 : Petits châteaux de Bohême (manquent Corilla et Mysticisme). P. 3942 : « Chant des femmes en Illyrie », « Chant monténégrin », « Chœur
souterrain », « Le roi de Thulé » (versions de 1852).
7.158. NPl III, 1993.
P. 233-309 : La Bohême galante. Texte de 1852.
P. 397-445 : Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Texte de 1853.
7.159. Aurélia [...], préface et commentaires par Gabrielle MalandainChamarat, Paris, Pocket, 1994, p. 79-135.
Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie. Texte de 1853.
7.160. Poèmes d’Outre-Rhin, éd. Jean-Yves Masson, 1996.
P. 247 : « Le roi de Thulé » (dernière version) ; p. 251 : « Ludwig Uhland. La
sérénade ».
IX. Contes et Facéties
À l’instar des autres ouvrages de Nerval, Contes et Facéties eut à souffrir des
éditeurs. Ceux-ci furent peu nombreux à respecter le contenu du petit recueil paru
en décembre 1852, — recueil qui eut à accueillir, au gré des publications
posthumes, d’autres textes, qui n’étaient pas toujours nervaliens. On ne connaît
aucun état manuscrit correspondant à l’un des trois récits réunis en 1852. À
signaler, cependant, l’existence d’un scénario autographe de « La Main de gloire »,
qui concerne, non la nouvelle de Contes et Facéties, mais la pièce que Nerval et
Auguste Maquet ont voulu tirer de cette nouvelle et qui n’a jamais été représentée.
Le scénario autographe de « La Main de gloire » sera examiné dans le chapitre 000
(« Projets »).
A. Publications préoriginales.
9.1. Le Cabinet de lecture, 24 septembre 1832.
« La Main de gloire. Histoire maccaronique1 », signé « GÉRARD ». Une
note signale que ce récit est « [e]xtrait des Contes du Bousingo, par une
camaraderie. 2 vol. in-8°, qui paraîtront vers le 15 novembre ». Le 4 octobre
suivant, Le Cabinet de lecture reproduit « L’Homme vexé. Onuphrius Wphly »
de Gautier (publié déjà dans La France littéraire d’août 1832) et accompagne
le texte de la note suivante : « Cet article est un deuxième extrait des Contes du
Bousingot2, qui seront publiés très prochainement, en deux vol. in-8°. La Main
de gloire, insérée dans notre numéro du 24 septembre, doit en faire partie. »
« Les Contes du bousingo, par une camaraderie » sont à nouveau annoncés sur
la quatrième page de couverture de la deuxième édition des Rhapsodies de
1Le double « c » rappelle l’étymologie italienne de l’adjectif (voir Jacques Bony, Le Récit nervalien, ouvrage cité, p.
312-313).
2La graphie de ce terme reste matière à discussion (voir NPl III, p. 1116).
166
Pétrus Borel (Bouquet, 1833), comme devant paraître le 15 janvier [1833]. Un
tel recueil ne sera cependant jamais publié.
Au début du chapitre VII (« Misères et croix ») de « La Main de gloire »,
le héros, Eustache Bouteroue, est appelé « Eustache Corniquet ». Nerval
pourrait trahir ici la source principale de son récit, qui n’a jamais pu être
identifiée.
9.2. Le Messager, 13, 14, 15, 16, 20 et 21 août 1838.
« Une cause célèbre du Parlement de Paris. 1617 », signé « GÉRARD » (les 13
et 21 août), « G....D » (le 14 août), « G—D. » (les 15, 16 et 20 août). Il s’agit
de « La Main de gloire », avec quelques variantes par rapport au texte de 1832.
Le nom du personnage principal est graphié « Eustache Bouterone » (faute des
imprimeurs pour « Bouteroue » ?), dans tout le texte et même au début du
chapitre VII où « Eustache Corniquet » n’apparaît plus. À noter que Nerval n’a
pas tenu compte, dans les publications subséquentes de « La Main de gloire »,
des variantes du Messager qui améliorent le texte du Cabinet de lecture.
9.3. Revue pittoresque. Musée littéraire illustré par les premiers artistes, juillet
1844, p. 353-370.
« La Main de gloire. Histoire macaronique », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Illustré de quatre vignettes sur bois. Texte du Cabinet de lecture (le
personnage principal redevient « Eustache Bouteroue », et on observe à
nouveau l’erreur « Eustache Corniquet » au début du chapitre VII). À noter
cependant que l’adjectif du sous-titre perd, dans la Revue pittoresque, son
deuxième « c » étymologique.
La mise en vente de la livraison de juillet 1844 de la Revue pittoresque est
annoncée par L’Estaffette du 9 juillet, ainsi que par Le Commerce du 23 juillet
1844 (on lit dans cette dernière réclame : « La livraison de juillet [de la Revue
pittoresque] contient la Main de gloire, histoire macaronique, par M. Gérard de
Nerval, cet écrivain de tant d’imagination et de style ; [...]).
9.4. La Silhouette, 7 octobre 1849.
« Le Diable vert. (Légende parisienne.) », signé « G. DE N..... ». Une note
signale : « Extrait inédit d’un Almanach de 1850 ». Le texte de La Silhouette,
plus court que celui qui figure dans l’almanach du Diable vert, se rapproche de
la version définitive de 1852.
9.5. Le Diable vert. Almanach satirique, pittoresque et anecdotique, [...], Paris,
167
Aubert et Cie, Martinon, Dumineray, 1850, p. 17-22.
« Le Diable vert », anonyme. Version plus longue que celle qui entrera
dans Contes et Facéties. Alors que le chapitre V (« Ce qu’était devenu le
monstre vert ») est réduit à une ligne en 1852, le texte est prolongé ici par un
long passage (où l’on explique notamment que les vignettes qui illustrent
l’almanach sont l’œuvre du diable vert) et par une « Note essentielle ».
Almanach enregistré le 3 novembre 1849 dans la BF.
9.6. La Revue comique à l’usage des gens sérieux, 38e livraison (décembre
1849), p. 181-184.
« Le Diable vert », non signé. On signale en note que ce texte est extrait « d’un
charmant almanach pour 1850 [...] ». Version de l’almanach, avec quelques
variantes. Manque cependant la « Note essentielle ».
9.7. Le National, 29 décembre 1850.
« Les Livres d’enfant. Gribouille, par George Sand. Les Fées de la mer, par
Alphonse Karr. Le Royaume des roses, par Arsène Houssaye », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Cet article renferme une première version de « La
Reine des poissons ». Voir NPl II, p. 1251-1258.
9.8. L’Artiste, 15 décembre 1852.
La Bohême galante. XII. Chapitre XV (« Ver »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Voir ci-dessus, n° 000. Conte de « La Reine des poissons ». On ne
peut presque plus, dans le cas présent, parler de préoriginale puisque la BF
avait enrtegistré le 11 décembre 1852 Contes et Facéties.
B. Publication définitive
9.9. Gérard de Nerval, Contes et Facéties, Paris, D. Giraud et J. Dagneau, Rue
Vivienne, 7, 1852, 95 pages (impr. Hennuyer, rue du Boulevard, 7, Batignolles),
coll. « Bibliothèque elzévirienne ». Prix : 1 F.
Volume enregistré le 11 décembre 1852 dans la BF. Contient, p. 5-76, « La
Main enchantée » (nouveau titre de « La Main de gloire » ; le héros est
« Eustache Bouteroue » et la mention du nom « Corniquet » a disparu du
chapitre VII), p. 77-87, « Le Monstre vert » (nouveau titre du « Diable vert »)
et, p. 89-95, « La Reine des poissons » (édité ici sans introduction et sans
commentaire final, à l’inverse de ce que l’on observe dans Le National du 29
168
décembre 1850, La Bohême galante et Les Filles du Feu).
Il existe de l’édition originale de Contes et Facéties des exemplaires
dédicacés à Victor Lecou (Vente Sickles, deuxième partie, 28-29 novembre
1990, pièce 468) et à Paulin Limayrac (Exposition 1996, n° 439).
Selon J. Senelier (BS I, n° 689), des exemplaires de Contes et Facéties
porteraient la date de 1854 et la marque de l’éditeur Adolphe Delahays (rue
Voltaire, 4 et 6). Nous n’avons pu trouver la confirmation de ce renseignement.
Le petit volume de la « Bibliothèque elzévirienne » ne se vendit guère, si l’on
en croit Jacques Denat, collaborateur de La Fronde ; le 25 février 1855, Denat
publie sur Nerval un article nécrologique où il affirme avoir vu « [u]n petit
volume de contes et facéties, par Gérard de Nerval, traînant sur les quais,
tombé au rabais de 4 francs [sic ; en fait le recueil coûtait un franc] à 50
centimes. »
En 1853, « Le Monstre vert » (dans la version de Contes et Facéties) fit
l’objet d’une traduction anglaise —la première en cette langue d’un texte de
Nerval —, dans le numéro du 2 avril 1853 du journal The Literary World (New
York) et sous le titre « The Green Monster. A Temperance Tale ». La
traduction est signée par « Carl Benson », pseudonyme de Charles Astor
Bristed. (Voir W. T. Bandy, « The First English Translation of Nerval »,
Nineteenth-Century French Studies, 1988, p. 322-328.)
C. Éditions posthumes
9.10. La Bohème galante, 1855.
P. 101-105 : « La Reine des poissons » (texte de La Bohême galante
[1852]) ; p. 107-155 : « La Main enchantée » ; p. 157-164 : « Le Monstre
vert ». Le titre du petit volume de 1852 a disparu et les trois contes ont chacun
un statut équivalent aux Nuits d’octobre ou à Promenades et Souvenirs.
Erreurs de lecture nombreuses, qui rendent parfois le texte
incompréhensible.
9.11. Le Rêve et la Vie. Les Filles du Feu. La Bohème galante, t. V des OC
Lévy, 1868.
« La Main enchantée » (p. 219-259), « Le Monstre vert » (p. 260-266). Texte
de La Bohème galante, 1855, avec de nouvelles erreurs de transcription.
Aucune référence n’est faite au titre du volume de 1852, Contes et Facéties.
Les deux récits constituent ici les deux premiers textes d’une section intitulée
169
La Bohème galante (section qui donne aussi à lire Petits châteaux de Bohême
[en fait un texte qui mêle celui des Petits châteaux et celui de La Bohême
galante de L’Artiste], « Mes prisons », Les Nuits d’octobre et Promenades et
Souvenirs). « La Reine des poissons » n’apparaît pas dans cette section, et n’est
pas reproduite non plus à sa place dans Les Filles du Feu, œuvre qui figure
aussi dans ce volume des OC Lévy3.
9.12. Nouvelle Bibliothèque populaire, publiée par Charles Simond, Paris, H.
Gautier, n° 302 [1892], p. 2-31.
« La Main enchantée ». Texte de La Bohème galante, 1855.
9.13. G. de Nerval, La Main enchantée, Paris, Librairie Boulanger, 1895, in-32,
123 pages (« La Petite Bibliothèque », n° 22).
D’après la BF du 15 juin 1895.
9.14. G. de Nerval, La Main enchantée. Préface de Jules de Marthold. Illustré
d’un portrait et de 24 compositions par Marcel Pille gravées au burin et à l’eauforte par Le Sueur et Manesse. Paris, Librairie L. Conquet [ancienne Librairie L.
Carteret et Cie], 1901, XXIV-94 pages, 6 gravures hors-texte.
Texte de La Bohème galante, 1855.
Tirage limité à 400 exemplaires.
9.15. G. de Nerval, La Main enchantée, edited by H. H. Horton, London 1905,
55 pages, « Blackie’s Little French Classics ».
D’après le catalogue du British Museum.
9.16. G. de Nerval, Sylvie. La Main enchantée, Paris, Nilsson, [1907], 125
pages.
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N. et le t. XXI du Catalogue
général de la librairie française, p. 516.
9.17. G. de Nerval, La Main enchantée, edited with introduction [...] by Albert
Barrère, London, Mills & Boon, 1909, 87 pages.
D’après le catalogue du British Museum.
9.18. G. de Nerval, Poésies. La Main enchantée. Sylvie. Voyage en Orient,
3On se reportera, pour les publications de « La Reine des poissons » dans Les Filles du Feu, au chapitre consacré à
celles-ci.
170
Paris, La Renaissance du Livre, [1909], coll. « Tous les chefs-d’œuvre de la
littérature française », p. 21-56.
« La Main enchantée ». Texte de La Bohème galante, 1855.
9.19. Œ Gauthier-Ferrières, 1913, p. 63-96.
« La Main enchantée ». Texte des OC Lévy, 1868.
Ouvrage réédité en 1921.
9.20. La Main enchantée, roman mystérieux par Gérard de Nerval, Bruxelles,
L’Édition populaire, [1916], 4 p. 57 x 41 cm.
D’après BS II, n° 2586.
9.21. La Main enchantée. Histoire macaronique de Gérard de Nerval,
augmentée d’une préface de Henri de Régnier et ornée de gravures originales par
Daragnès. Paris, Chez l’Imprimeur Léon Pichon, 1920, 93 pages.
Texte de La Bohème galante, 1855.
Tirage limité à 426 exemplaires.
9.22. La Bohème galante, édition critique, Paris, « La Connaissance », 1921, p.
105-191.
Contes et Facéties. Les trois récits sont réunis sous leur titre de 1852. Texte
d’OC Lévy, 1868, pour « La Main enchantée » et « Le Monstre vert » ; texte de
La Bohème galante, 1855, pour « La Reine des poissons ».
9.23. G. de Nerval, La Main enchantée, Paris, A. Lemerre, 1921, II-121 pages
(« Petite Collection rose », n° 42).
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N. et le Catalogue général de la
Librairie française, t. XXXI, p. 769.
9.24. La Feuille littéraire (Bruxelles), 9 août 1919.
« La Main enchantée » (suivi d’« Émilie » et de « Promenades et Souvenirs »).
D’après BS II, n° 2587. Voir également ci-dessous, n° 0000.
9.25. G. de Nerval, La Main enchantée. Sylvie, Paris, Éditions Nilsson, [1921],
p. 9-115.
« La Main enchantée ». Texte de La Bohème galante, 1855.
La date est fournie par le Catalogue général de la Librairie française, t.
XXIX, p. 421.
171
9.26. G. de Nerval, La Main enchantée, gravures sur bois par Roland Ansieau,
Paris, Gabriel Dubloc, 1923, 71 pages et un portefeuille de gravures, non paginées.
Texte des OC Lévy, 1868.
Tirage limité à 23 exemplaires in-4° et 250 exemplaires in-18.
9.27. G. de Nerval, La Main enchantée. Sylvie, Paris, G. Crès et Cie, [1923 ?],
88 pages.
D’après BS II, n° 2588.
9.28. Chefs-d’œuvre de la littérature fantastique. Goethe, Hoffmann, [...], G. de
Nerval, E. Souvestre, Paris, Éditions Nilsson, [1924], p. 187-236.
« La Main enchantée » (voir BS I, n° 701, ainsi que le Catalogue général de la
librairie française, t. XXXI, p. 404)
9.29. G. de Nerval, Sylvie. La Main enchantée, [préface d’Edmond Pilon],
Paris, H. Piazza et Société « Le Livre Français », 1924, p. 81-142.
« La Main enchantée ». Texte de La Bohème galante, 1855.
9.30. G. de Nerval, La Main enchantée. Illustrations de Ferdinand Fargeot.
Paris, Piazza, [1924], in-8°, broché, sous étui.
Tirage limité à 1 425 exemplaires (voir le Bulletin Coulet et Faure n° 51, pièce
328, et Monod, n° 8647).
9.31. G. de Nerval, Contes et Facéties, Illustrations de Malfredier, Paris,
Éditions « Art et Pensée », 1925, 103 pages.
Manque « La Reine des poissons ». « La Main enchantée » et « Le Monstre
vert » sont publiés dans leur version de 1852.
Tirage limité à 300 exemplaires.
9.32. G. de Nerval, La Main enchantée, Paris, Grande Librairie Universelle,
1927, in-16, 240 pages.
D’après le Catalogue des imprimés de la B. N., la BF du 27 juillet 1928 ainsi
que le Catalogue général des ouvrages en langue française. 1926-1929.
Auteurs 3, p. 1657.
9.33. La Bohême galante, t. I des OC Clouard, 1927.
P. 77-142 : « La Main enchantée ». P. 143-152 : « Le Monstre vert ». Texte de
172
La Bohème galante, 1855. En plusieurs endroits, le texte de 1852 est rétabli.
9.34. Nouvelles et Fantaisies, éd. Jules Marsan, t. II des OC Marsan, 1928, p.
179-245.
Contes et Facéties. Texte du recueil de 1852, où manque toutefois « La Reine
des poissons », qui figure dans le volume des OC Marsan contenant Les Filles
du Feu. — À signaler ici la réimpression sans date de ce volume, sous la
marque Gründ et le titre : Œuvres. La Main enchantée. Le Monstre vert. Contes
et Facéties.
9.34 bis. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, J. Tallandier, 1929,
277 pages, coll. « Les Belles Œuvres littéraires ».
Contient La Main enchantée, d’après BS I, n° 803.
9.35. G. de Nerval, La Main enchantée, illustré de gravures sur bois originales
de Constant Le Breton. Paris, Éditions du Bélier, 1930, 100 pages.
Texte Marsan (1928).
Tirage limité à 1020 exemplaires (voir Monod, n° 8648).
9.36. G. de Nerval, La Main enchantée, Paris, Nilsson, 1930, in-32, 125 pages,
avec 4 aquarelles de Ro-Keezer (« Collection du Chevet »).
Volume enregistré le 11 juillet 1930 dans la BF.
9.37. Le Marquis de Fayolle. Contes et Facéties, t. X des OC Bernouard, 1930.
9.38. Collection des plus belles pages, 1931, p. 151-195.
« La Main enchantée ». Texte de La Bohème galante, 1855. Le récit est donné
pour extrait de La Bohême galante de 1852.
9.39. La Bohème galante, [t. II des Œ Hilsum], 1932.
P. 9-48 : « La Main enchantée ». P. 49-54 : « Le Monstre vert ». Texte des OC
Lévy, 1868.
9.40. G. de Nerval, La Main enchantée, Paris, Éditions Baudinière, 1933, in-16,
2 vol. en un, 79 pages (« Les Chefs-d’œuvre français », 44).
D’après BS I, n° 705.
9.41. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, Plon / Éditions d’Histoire
173
et d’Art, 1933, p. 213-271.
« La Main enchantée ». Texte de La Bohème galante, 1855.
9.42. La Feuille littéraire, Bruxelles, 22 avril 19334.
« La Main enchantée » (col. 1-31) ; « Le Monstre vert » (col. 31-34). Texte des
OC Lévy, 1868. Le titre général du numéro est : La Bohème galante.
9.43. G. de Nerval, Œuvres choisies, Paris, Grund, 1935, « La Bibliothèque
Précieuse », p. 7-55.
Texte de La Bohème galante, 1855.
9.44. G. de Nerval, La Main enchantée, illustré par Barta, Paris, s. n., 1937.
Tirage à exemplaire unique (voir Monod, n° 8649).
9.45. G. de Nerval, La Main enchantée, préface de Jacques de Lacretelle, eauxfortes de Louise Ibels. Paris, Les Bibliophiles Franco-Suisses, 1938.
Tirage limité à 90 exemplaires numérotés et nominatifs sur vergé du Marais
(voir Monod, n° 8650 et le catalogue de la Vente Drouot du 17 février 1969,
Georges Blaizot expert, pièce 112).
9.46. G. de Nerval, La Main enchantée. Récit, Bruxelles, Éditions de la
Nouvelle Revue de Belgique, 1943, 108 pages.
Texte de La Bohême galante, 1855.
9.47. G. de Nerval, La Main enchantée, illustrations d’Emmanuel Blanche,
[Paris], Besson, 1943, 77 pages, planches en couleurs.
Tirage limité à 825 exemplaires. D’après Monod, n° 8651, le t. IV du Guide du
bibliophile et du libraire par É. de Grolier (Paris, Gibert jeune, 1950, p. 675) et
BS I, n° 709.
9.48. G. de Nerval, La Main enchantée, illustrations de Pierre Rousseau, Paris,
Éditions I. P. C., 1945, IV-97 pages et 16 gravures en couleurs hors-texte, coll.
« Les Éclectiques »).
Tirage limité à 1050 exemplaires.
Texte des OC Lévy, 1868.
4La Main enchantée a aussi paru dans un autre périodique bruxellois, La Lecture. Journal littéraire paraissant tous
les mois. Le numéro ne porte ni numéro d’ordre, ni date. Le texte publié est celui de La Bohème galante, 1855.
174
9.49. G. de Nerval, La Main enchantée, lithographies originales de Camille
Berg, Paris, chez l’Artiste, 1945, 161 pages.
Tiré à 340 exemplaires, plus quelques exemplaires hors-commerce. D’après
Monod, n° 8653, et le catalogue de la Vente Drouot, salle n° 4, des 24 et 25
novembre 1992, M. Guy Martin expert, pièce 153.
9.50. G. de Nerval, La Main enchantée, illustrations de Pierre Théron, Paris,
Librairie Marceau, 1945, 129 pages, « Collection Gérard de Nerval, n° 2 »
Tiré à 910 exemplaires (d’après Monod, n° 8652).
9.51. Les Belles Lectures, n° 61 (1946).
« La Main enchantée », avec une introduction d’Henri Weitzmann (BS I, n°
712).
9.52. G. de Nerval, Sylvie et autres nouvelles, Paris, Éditions Malesherbes,
1948.
« La Main enchantée ».
9.53. Les Petits romantiques français, numéro spécial des Cahiers du Sud
présenté par Francis Dumont, 1949.
P. 164-166 : chapitre XIV de « La Main enchantée » (sous le titre : « La Main
enchantée (conclusion) ». Texte Marsan (1928).
9.54. G. de Nerval, Sylvie et autres contes. Poèmes et Souvenirs, Paris, Hatier,
[1951], p. 59-114.
« La Main enchantée ». Texte des OC Lévy, 1868.
9.55. G. de Nerval, Sylvie. Poèmes et Souvenirs, La Chaux-de-Fonds, Nouvelle
Bibliothèque, 1952, p. 65-118.
« La Main enchantée ». Texte des OC Lévy, 1868.
Même ouvrage que le précédent, avec une pagination différente.
9.56. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952, p. 467-542.
Contes et Facéties. Sont regroupés sous cet intitulé « La Main enchantée »
(texte Marsan, 1928), « Le Monstre vert » (texte de 1852) et plusieurs autres
récits, dont un seul est de Nerval (« Histoire véridique du canard »). Manque
par contre « La Reine des poissons ». Voir aussi les quatre tirages qui suivent :
175
le deuxième(1956, p. 473-548), le troisième (1960, p. 469-561 ; des
modifications interviennent dans les textes qui accompagnent « La Main
enchantée » et « Le Monstre vert »), le quatrième (1966, p. 475-567) et le
cinquième (1974, p. 475-567).
9.57. G. de Nerval, La Bohème galante, éd. Alain Bosquet, Paris, Delmas,
1954.
P. 1-37 : « La Main enchantée » ; p. 38-43 : « Le Monstre vert ». Texte des OC
Lévy, 1868.
9.58. G. de Nerval, Les Chimères [et autres œuvres], Paris, Club du Beau Livre
de France, 1955, coll. « Prose et Poésie », p. 75-127.
« La Main enchantée, ou la Main de gloire » [sic ; les deux intitulés ne
recouvrent pas la même version du texte]. Texte des OC Lévy, 1868.
9.59. G. de Nerval, La Main enchantée, suivi de Contes et Facéties [sic],
préface de Max-Pol Fouchet, Paris, Éditions de la Bibliothèque Mondiale, 1956,
non paginé, in-18.
D’après la BF du 8 juin 1956.
9.60. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois. La Main enchantée. Chansons
et légendes du Valois, Paris, Grund, 1956, 188 pages, coll. « La Bibliothèque
précieuse ».
D’après le catalogue de la Bibliothèque de la Katholieke Universiteit Leuven.
9.61. G. de Nerval, La Main enchantée, gravures de Maurice Lalau, Paris,
Maurice Lalau, 1957, 126 pages et 41 gravures hors-texte.
Tirage limité à 185 exemplaires. Cet ouvrage pourrait se confondre avec le
n° 8654 de Monod.
Texte de La Bohème galante, 1855.
9.62. Lorely. Contes et Facéties. Petits châteaux de Bohême, t. IV des OC
Cornand, 1959, p. 167-257.
Contes et Facéties. Même regroupement (à l’exception du récit « L’Auberge de
Vitré ») et même utilisation abusive du titre de 1852 qu’au tome I (1952) des Œ
Béguin-Richer.
9.63. Poésies Hafez, 1964, p. 183-230.
176
Contes et Facéties. Pas de récit ajouté mais manque « La Reine des poissons ».
Texte Marsan, 1928.
9.64. G. de Nerval, Sylvie. La Main enchantée. Aurélia, Paris, Club des Jeunes
Amis du Livre, 1964, 215 pages.
D’après la BF du 23 octobre 1964.
9.65. Œuvres Rouger, 1966, p. 34-66.
« La Main de gloire » (dans la section 1832). En fait, ce n’est pas le texte de
1832, mais celui de 1852 qui est reproduit (dans la version Marsan, 1928).
9.66. G. de Nerval, Aurélia et autres contes fantastiques, préface de Hubert
Juin, Verviers, Gérard et Cie, 1966, coll. « Marabout ».
P. 15-21 : « Le Monstre vert ». P. 23-63 : « La Main de gloire ». Texte des OC
Lévy, 1868. À noter l’utilisation du titre de 1832 pour le deuxième récit, publié
toutefois dans une transcription fautive de 1852.
9.67. G. de Nerval, Aurélia. La Main enchantée. Sylvie, illustrations de Gilbert
L’Héritier, Paris, A. Vial, 1975, 217 pages.
D’après la BF du 22 octobre 1975.
9.68. G. de Nerval, La Main de gloire. Histoire macaronique, Paris, Éditions
des Autres, 1979, 94 pages.
Volume non complètement paginé. L’autre « face » du livre contient Les
Jeunes-France. Romans goguenards de Th. Gautier. Le texte de « La Main
enchantée » reproduit celui de l’édition de 1901, avec les illustrations de
Marcel Pille. Le titre laissait espérer la version du Cabinet de lecture (1832).
9.69. G. de Nerval, La Main de gloire, postface de Nicole Benkemoun, Paris,
Fourbis, 1989, 93 pages.
Malgré le titre, il ne s’agit pas du texte de 1832, mais bien de celui de 1852
(version Marsan, 1928).
9.70. NPl III, 1993, p. 353-396.
Contes et Facéties. Texte de 1852. « La Reine des poissons » est donnée dans
le même volume, avec La Bohême galante et Les Filles du Feu. Voir p. 11131144 les « Notes et variantes », dues à Jacques Bony et Jean-Luc Steinmetz.
177
9.71. G. de Nerval, La Main enchantée (Histoire macaronique), présentation et
notes de Marie-France Azéma, Paris, Librairie Générale Française / Le Livre de
Poche, 1994, 95 pages, coll. « Les Classiques aujourd’hui ».
Outre qu’il ne respecte la graphie nervalienne, le titre mêle deux états différents
du récit.
D. Éditions posthumes sans date
9.72. G. de Nerval, La Main enchantée. Les Nuits d’octobre. Sainte-Pélagie,
Paris, Arthème Fayard et Cie, s. d., coll. « Les Meilleurs Livres », n° 38, p. 3-39.
« La Main enchantée ». Texte des OC Lévy 1868.
9.73. G. de Nerval, La Main enchantée, Paris, Albin Michel, s. d., « Collection
des dames », 68 pages.
Texte des OC Lévy, 1868.
X. Les Filles du Feu. Nouvelles [et Les Chimères]
De toutes les œuvres de Nerval, c’est le recueil des Filles du Feu qui a connu le
plus grand nombre de publications posthumes. Jusqu’à une époque récente, rares
furent néanmoins celles qui respectèrent le choix manifesté par l’auteur en 1854, et
le contenu des Filles du Feu s’est trouvé régulièrement modifié au gré des opinions,
ou des goûts, des critiques. Ainsi on a souvent publié séparément nouvelles et
sonnets. On s’est embrouillé dans la très complexe genèse de ceux-ci (ils échangent
parfois leurs titres, leurs quatrains ou leurs tercets), on a glissé des sonnets
supplémentaires dans l’ensemble de 1854 et on a créé à côté de cet ensemble une
section « Autres Chimères », titre et regroupement non nervaliens. Il eût mieux
valu se conformer à la version figurant dans le recueil. Les nouvelles n’ont pas
connu un sort plus favorable : de nombreux éditeurs ont donné à lire, de l’ensemble
réuni en 1854, un état incomplet (Jemmy et Émilie ont été souvent retranchées,
parce qu’Auguste Maquet avait revendiqué une part de la composition de la
première et parce que la seconde était la traduction, ou plutôt l’adaptation, d’un
récit allemand de Sealsfield) voire trop complet (de Pandora, notamment, sous
prétexte que l’auteur avait un temps envisagé de la joindre au volume de 1854).
Certes les questions soulevées par le recueil des Filles du Feu sont nombreuses : le
sens du titre, le sens du sous-titre (« Nouvelles », lequel sous-titre paraît s’appliquer
non seulement aux textes en prose mais aussi aux dialogues dramatiques de Corilla
et aux vers des Chimères), le manque apparent de cohérence de l’ensemble.
Pourtant, on se gardera d’oublier que Nerval a décidé lui-même de la structure du
livre et qu’existaient, dans l’esprit du poète, « la clé et la liaison » des
« souvenirs »1 rassemblés en 1854. Les éditions incomplètes des Filles du Feu
paraissent d'autant moins justifiées que le sens des récits se trouve peut-être
déterminé par leurs relations internes. Certes, l'ouvrage rassemble des éléments qui
1Voir NPl III, p. 829, la lettre du 30 novembre 1853 au prote Abel.
2
étaient connus en 18542, mais des variantes marquent les textes retenus et, surtout,
ceux-ci figurent dans un environnement nouveau. Par exemple, « Le Roman
tragique », tiré de L’Artiste de 1844, est inséré dans la lettre-préface à Dumas ; Les
Faux Saulniers, que publia Le National d’octobre à décembre 1850, perdent, outre
l’« Histoire de l’abbé de Bucquoy », de nombreux passages et deviennent
« Angélique » ; à l’inverse, « Sylvie », parue en 1853 dans la Revue des Deux
Mondes, s’augmente en 1854 de « Chansons et légendes du Valois » ; enfin, les
textes en prose qui composent le volume trouvent dans le groupe des « Chimères »
une sorte de contrepoint lyrique. — Il est donc hasardeux, voire imprudent, de
démembrer pareil recueil, et de remettre en cause la fragile économie des Filles du
Feu.
A. Manuscrits autographes3
10.1. Manuscrit Lovenjoul (fragment contenant une phrase de Sylvie, LOV.,
D.740, F° 51 ter).
Feuillet de 14 x 10 cm, déchirée au coin inférieur gauche. Sans rature. Ce
fragment commence par une phrase du chapitre V (« Le Village ») de la
nouvelle : « L’air était doux et parfumé [imprimé : tiède et embaumé] je résolus
de ne pas aller plus loin et d’attendre le matin [...] ». Voir la transcription
complète de Jacques Bony, NPl III, p. 1222.
Selon Jacques Suffel (lettre à Jean Guillaume, 22 mai 1974), ce fragment
aurait été donné en juin 1938 par le docteur Lucien-Graux à Louis Gillet.
Déposé d’abord au château de Châalis, le document fut ensuite transféré dans le
fonds Lovenjoul le 22 juin 1955. On observera que les 14, 15 et 16 juin 1938
était mise en vente la Bibliothèque Marie, dont la pièce 557 se trouvait ainsi
décrite : « Fragment aut. monté sur papier blanc et déchiré ; in-12. / Fragment
de Sylvie. » S’agit-il du fragment appartenant à LOV ? Dans l’affirmative, la
confrontation des dates impliquerait que le Dr Lucien-Graux ait acheté et donné
le document au cours du même mois. Autre élément : en 1952, J. Richer
transcrit le texte de ce fragment dans le premier tirage du tome I des Œ BéguinRicher (p. 1161) et signale que le document fait partie de la « collection A.
2Se trouvaient seuls inédits, avant la publication des Filles du Feu, quatre sonnets des « Chimères » (« Myrtho »,
« Horus », « Antéros » et « Artémis »).
3On se reportera, pour la lettre d’Octavie, aux manuscrits des « Lettres d’amour » (voir ci-dessous, p. 000).
3
Marie » (laquelle n’existait plus, toutefois, à cette date).
Le fonds LOV conserve aussi deux canevas manuscrits, difficilement
lisibles, de Sylvie (D.741, fos 102 et 120). Voir les essais de transcription dans
Œ Béguin-Richer (t. I, cinquième tirage, 1974, p. 1283-1284), R. Jean, La
Poétique du désir, Paris, Seuil, 1974, p. 121, et enfin dans NPl III, p. 1211.
Il faut également signaler ici que Joseph Méry affirme en 1864, dans une
phrase curieusement construite, posséder « une belle copie d’un chef-d’œuvre
de Gérard, Sylvie, et ce n’est pas celle-là qu’il a donnée à la Revue des Deux
Mondes, elle n’était pas encore au degré de perfection qu’il voulait atteindre
toujours. » (Les Uns et les Autres, Paris, Michel Lévy Frères, 1864, p. 216 ;
voir aussi L’Univers illustré du 31 août 1864.) Ce manuscrit, s’il existe, n’a pu
être retrouvé. Autre mystère relatif aux manuscrits de Sylvie : un « carnet rose »
qui aurait été vendu en 1939 à un collectionneur américain (voir BS I, p. 158 et
Pierre Borel, « Sylvie, Aurélia et le "carnet rose" de Gérard de Nerval », Une
semaine dans le monde, 19 avril 1947). Il pourrait s’agir — simple hypothèse
— du manuscrit évoqué par Méry.
10.2. Manuscrit Matarasso
1 page. Fragment autographe de « Chansons et légendes du Valois ». Ce
fragment, qui correspond à la version du texte publiée en 1854, contient
notamment la « chanson de Biron », dont c’est la seule apparition dans l’œuvre
de Nerval.. Au bas de la page, on voit l’introduction et le titre de « La Reine
des poissons ».
Ce fragment a figuré à l’Exposition 1955 (pièce 287 ; « À M. H.
Matarasso »). Reproduction photographique sur la p. 3 de couverture du Cahier
Gérard de Nerval, n° 10 (1987).
10.3. Manuscrit Lombard
Manuscrit composé de deux feuillets d’une même feuille (29 x 19 cm)
pliée en deux, d’après un axe vertical. Seules sont utilisées les pages 1
(numérotée « 2 ») et 3 (numérotée « 3 »). Sur cet illogisme de pagination, voir
Les Chimères 1966, p. 58 et suiv. Le manuscrit est rédigé en grand epartie en
rouge. Il donne à lire « El Desdichado » et « Ballet des Heures » (« Artémis »).
Entre le dernier vers de « Ballet des Heures » et la signature « Gérard de
Nerval », l’auteur a écrit ces mots, biffés : « Vous ne comprenez pas ? Lisez
ceci : / D.M. — LUCIVS. AGATHO. PRISCIVS. / Nec maritus. » (Voir NPl
III, p. 1276.)
Ce manuscrit a figuré à la Vente Georges Andrieux des 14 et 15 juin 1935
4
(pièce 26 ; la notice indique qu’il se trouvait dans « une chemise avec le nom
de la main d’Anatole France ») et a été acquis par Alfred Lombard. La
première transcription, très fautive, est due à Yves-Gérard Le Dantec dans son
édition des Chimères (1947, p. 55). Reproductions photographiques dans Les
Chimères 1966, planches I et II, dans l’Exposition 1981-1982, p. 84-85 (en
couleurs ; le document porte le n° 177), dans Les Plus Beaux Manuscrits de
poètes français (Paris, Robert Laffont, 1991, p. 210 ; la première page, en
couleurs) et dans l’Exposition 1996, p. 145 (la première page, en couleurs).
10.4. Manuscrit Éluard
Manuscrit composé de trois feuilles séparées, de format in-8° (les deux
premières 210 x 135 mm ; la dernière 190 x 124 mm), dont seul le recto est
utilisé. Rédigé à l’encre rouge, le manuscrit Éluard comprend les sonnets « Le
Destin » (« El Desdichado »), « Artémis » et « Erythréa » (ce texte, absent des
Chimères, correspond au sonnet « À Made Aguado » du manuscrit Dumesnil de
Gramont α ; le dernier tercet est, avec des variantes, celui de « Delfica »).
Chacun des trois sonnets est suivi de notes, qui répondent à autant d’appels
(voir Les Chimères 1966, p. 74 et suiv. et NPl III, p. 1276).
L’original ou une copie de ce document fut communiqué à José Corti (voir
son édition des Chimères, 1941, p. 31-33), à André Rousseaux (qui le transcrit
partiellement et le commente dans « Sur trois manuscrits de Gérard de
Nerval », Domaine français, Genève, Trois Collines, 1943) et à Albert Béguin
(G. de Nerval, Poésies, Lausanne, Mermod, 1944, p. 49, 189, 191 et 193-194).
Acheté à Paul Éluard par le libraire Marc Loliée, le manuscrit passe en vente
dans le catalogue Loliée n° 79 (1952), pièce 404. Il a ensuite figuré à
l’Exposition 1955 (n° 294 ; « À M. Jean Richer ») ainsi qu’à l’Exposition 19811982 (n° 178). On compte de nombreuses reproductions photographiques :
catalogue Loliée n° 79 (1952), p. 54 (le titre et le premier quatrain de « Le
Destin ») ; Exposition 1955, pl. I (« Le Destin ») ; L’Information littéraire,
novembre 1955, p. 179 (« Le Destin ») ; Europe, septembre 1958, p. 14 (« Le
Destin » ; numéro réimprimé en 1972) ; J. Richer, Gérard de Nerval, Paris,
Seghers, quatrième édition, 1962, hors-texte (« Le Destin ») ; J. Richer, Nerval,
Expérience et Création, 1963, pl. 6, 10, 11 [réédition en 1970] ; R. Jean, Nerval
par lui-même, Paris, Seuil, 1964, p. 2, 122 et 144 [retirage en 1978] ; Les
Chimères 1966, pl. III, IV et V ; Œ Mazenod, 1971, hors-texte (« El
Desdichado ») ; l’Exposition 1981-1982, p. IV (« Le Destin ») et p. 87
(« Artémis »).
5
10.5. Manuscrit Dumesnil de Gramont α
Pour la description complète et la datation de ce document, voir p. 000.
Des six sonnets que comprend le manuscrit, trois sont liés aux Chimères : « À
Made Aguado » (le deuxième tercet passe, avec des variantes, dans
« Delfica »), « À J-Y Colonna » (quatrains de « Delfica » et tercets de
« Myrtho ») et « À Louise d’Or Reine » (version antérieure d’« Horus »).
L’existence de ce manuscrit a été révélée en 1924 dans le volume Poésies.
Helleu et Sergent, où se trouvent transcrits les six sonnets autographes.
10.6. Manuscrit Dumesnil de Gramont ß
En 1924, le volume Poésies. Helleu et Sergent publie une version de
« Myrtho » (p. 76), copiée « d’un autographe communiqué par M. Dumesnil de
Gramont » (p. 185). De ce manuscrit resté depuis introuvable, il n’existe
aucune reproduction photographique ou fac similé connu. Le sonnet « Myrtho »
reproduit en 1924 comprend les deux quatrains de la « Myrtho » des Chimères,
suivis des deux tercets de « Delfica ». Voir NPl III, p. 1276.
10.7. Manuscrit Loubens, archives familiales du château de Loubens (HauteGaronne)
La lettre à Victor Loubens de [fin de 1841] contient quatre sonnets, dont trois
appartiendront en 1854 aux Chimères : deux sonnets du « Christ aux Oliviers »
et « Antéros ». Première transcription en 1993 par Claude Pichois dans NPl III,
p. 1485-1490. Voir aussi l’Exposition 1996, n° 249.
10.8. Manuscrit Bovet
Seuls le titre et le premier vers de ce manuscrit sont connus. On lit, dans le
Catalogue de la précieuse collection d’autographes, composant le cabinet de
M. Alfred Bovet (Étienne Charavay, 1884, pièce 899) : « Gérard de Nerval /
[...] / 2° La Treizième, sonnet autographe, 1 p. in-4. / Étrange pièce,
commença,t ainsi : "La treizième revient ; c’est encor la prmeière..." » On aura
reconnu le premier vers d’« Artémis ». Le document figurait encore, trois ans
plus tard, à la Vente Charavay du 25 février 1887 (le texte du premier vers
n’est plus reproduit). Voir Jean Guillaume, « Du neuf sur Les Chimères ? », Les
Études classiques, 1983, p. 75-76.
10.9. Manuscrit Marsan
1 page 1 /4 in-8° (223 mm x 142 mm). Vente Marsan 1976, n° 3. Intitulé
« Le Christ aux Oliviers. / Imon de Jean-Paul » et signé « Gérard de Nerval ».
6
Le texte de ce manuscrit s’accompagne d’une recommandation placée au bas
de la demi-page sur laquelle s’achève le poème : « aux compositeurs : /
Conserver les Capitales dans les mots où elles sont indiquées ». Cette
recommandation n’a d’ailleurs pas toujours été respectée, comme le prouve la
publication dans L’Artiste. Le manuscrit Marsan est cependant, selon toute
vraisemblance, celui que Nerval confia aux rédacteurs de la revue. Voir la
transcription proposé par le Cahier de l’Herne, 1980, p. 27-29 ; les variantes
distinguant le manuscrit de la version imprimée en 1844 sont indiquées dans
NPl III, p. 1783. Le texte a sans doute été amélioré sur épreuves.
Bien que le présent manuscrit n’ait réapparu qu’en 1976, il était déjà
mentionné dans BMarie (n° 12) comme appartenant à la « collection Jules
Marsan ». Le document a figuré à l’Exposition 1981-1982, n° 117, et à
l’Exposition 1996, n° 239 (reproduction photographique du premier folio, p.
73). Reproduction photographique de l’ensemble du document dans le Cahier
de l’Herne, 1980, pl. 12 et 13.
10.10. Manuscrit Berès
Feuille arrachée à un album, 32 x 23 cm, et figurant en 1996 dans une
collection particulière. Intitulé « Imitation de Jean-Paul » et signé « Gérard de
Nerval » (il s’agit du premier sonnet du « Christ aux Oliviers »). Le titre et le
premier quatrain avaient été reproduits en 1937 dans le catalogue n° 17 (pièce
254) de Pierre Berès (voir Les Chimères 1966, p. 95-96 et pl. VII).
10.11. Manuscrit Nadar, Philadelphie
Page de l’« Album Nadar » contenant notamment « Vers dorés », signé
« Gérard de Nerval ». Ce texte était connu depuis 1864 grâce à une
reproduction du sonnet manuscrit dans L’Autographe (1er août 1864, n° 17, p.
144)4. L’Album Nadar fut acquis par le Dr Evans, dentiste américain de
Napoléon III et de l’impératrice, puis légué par lui à l’université de
Pennsylvannie à Philadelphie, où il est maintenant conservé à la Van Pelt
Library : voir Claude Pichois, « Nerval entre Charlemagne et Chateaubriand »,
Revue d’Histoire littéraire de la France, 1987, p. 1083-1084, et Pichois-Brix,
1995, p. 458. On trouve, sur la même page de l’Album, « Vers dorés » et le
4Fac similé lui-même reproduit dans Les Chimères 1966, planche VIII, dans J. Richer, Nerval, Expérience et
Création, 2e éd., 1970, p. 686 (avec le monogramme de Charlemagne, qui figure sur la même page de
L’Autographe, mais est étranger au texte de Nerval), dans Masques, 1988, p. 13, et dans l’Album Nerval, 1993,
p. 226.
7
quatrain du 1er novembre 18545, précédé de cette explication due à l’auteur luimême : « Sur un reçu de mille francs que m’avait rendu M. Millaud à qui
j’avais rendu sept cents francs ». Reproduction de la page Nerval dans le
catalogue de l’exposition Nadar, les années créatrices : 1854-1860, musée
d’Orsay, puis New York, Metropolitan Museum of Art, 1994-1995, p. 29. Voir
aussi l’Exposition 1996, n° 506.
Le texte du sonnet a été transcrit par Jean Guillaume dans Les Chimères
1966, p. 98. Par rapport à la version des Filles du Feu, les « Vers dorés » du
manuscrit Nadar ne portent pas d’épigraphe
B. Copies manuscrites
10.12. Lot manuscrit de neuf folios, scindé entre l’université du Texas (Austin)
et LOV., D.741, fos 45-47.
Cet ensemble, qui appartient à la documentation d’Isis, figurait
originellement dans un ensemble plus vaste puisque l’on a porté le mot
« Suite » en tête du feuillet initial. Le premier folio est numéroté « 1 et 2 » ; les
huit autres vont de « 3 » à « 10 ». Après être passés en vente à l’hôtel Drouot le
27 juin 1974 (Me Buffetaud, Mme J. Vidal Mégret expert ; pièce 178), les
folios « 1 et 2 » à « 7 » appartiennent à l’université du Texas à Austin (voir le
catalogue Baudelaire to Beckett. A Century of French Art & Literature selected
and described by Carlton Lake, Humanities Research Center, Austin, [1976], n°
327). Quant aux folios « 8 », « 9 » et « 10 », ils sont conservés dans le fonds
Lovenjoul de l’Institut.
Le texte manuscrit correspond à une partie de l’article publié en 1845 dans
La Phalange : il va de « Toute eau était douce pour l’Égyptien » (NPl III, p.
616) jusqu’à la fin du chapitre V (voir NPl III, p. 617 var. a) et correspond à la
traduction d’une étude de l’érudit allemand Carl August Böttiger, « Die IsisVesper », insérée en 1809 dans l’almanach Minerva. Taschenbuch für das Jahr
1809 (Leipzig, G. Flescher, p. 93-137) puis recueillie en 1838 au tome II des
Kleine Schriften, archäologischen und antiquarischen Inhalts de Böttiger
(Dresde, Arnold, 1838, p. 210-230)6. — On a cru longtemps reconnaître sur ces
folios manuscrits l’écriture de Nerval : voir le catalogue de la vente Drouot du
27 juin 1974 ainsi que le fascicule de Micromégas (Rome) de septembre5Voir NPl III, p. 902.
6Voir Nicolas Popa, « Les Sources allemandes de deux Filles du Feu, « Jemmy » et « Isis » de Gérard de Nerval »,
Revue de littérature comparée, 1930, p. 486-520.
8
décembre 1975 (édition de l’ensemble du texte par J. Richer). La forme des t,
en finale des mots, dément toutefois pareille identification. Il n’est cependant
pas exclu que certaines corrections apparaissant sur le manuscrit soient, elles,
bien de Nerval. Celui-ci aurait revu, et intégré dans son récit, une traduction
composée par un collaborateur. Certaines des erreurs qui ont pu être décelées
dans le texte du Temple d’Isis (La Phalange, 1845) procéderaient alors, non
point d’erreurs de traduction, mais bien de modifications imposées par Gérard
au texte français utilisé7. — Quoi qu’il en soit, ces folios manuscrits posent un
problème qui reste, pour l’heure, sans solution, puisqu’on ne voit guère qui a
pu, en 1845, traduire pour Gérard tout ou partie de l’article de Böttiger. On
observera seulement que l’écriture apparaissant sur le manuscrit d’Isis est aussi
celle qu’on trouve sur des manuscrits préparatoires de la publication des
Poésies de Heine, en 18488.
Reproductions photographiques du folio « 4 » dans Micromégas,
septembre-décembre 1975, hors-texte ; du folio «6 » dans le catalogue
« Baudelaire to Beckett » ([1976], p. 118) ; du folio « 1 et 2 » dans le Cahier
Gérard de Nerval n° 7 (1984), p. 27.
10.13. Version d’« El Desdichado » de la main de Dumas, dans « Nouveaux
mémoires, dernières amours », fos 68-69, archives du château de Kynzvart
(Tchéquie)
Texte (sans titre) proche de celui du Mousquetaire du 10 décembre 1853 (voir
Jean Guillaume, Aux origines de « Pandora » et d’« Aurélia », p. 27).
Reproduction de ce passage, au XIXe siècle dans l’édition des Nouveaux
mémoires, in Le Soleil, 9 avril 1866, et au XXe siècle dans A. Dumas, Sur
Gérard de Nerval. Nouveaux mémoires, éd. Cl. Schopp, Bruxelles, Éditions
Complexe, 1990, p. 98.
C. Publications préoriginales
10.14. Le Messager, 25 juin 1839.
« Le Fort de Bitche. Souvenir de la Révolution française », anonyme.
10.15. Le Messager, 26 juin 1839.
7Ainsi, Kenner, dans le texte de Böttiger, correctement traduit par « rites » sur le folio « 6 » manuscrit, est devenu
« restes » dans l’article de La Phalange.
8Voir ci-dessous, p. 000.
9
« Le Fort de Bitche. Souvenir de la Révolution française », signé « G... ».
10.16. Le Messager, 28 juin 1839.
« Le Fort de Bitche. Souvenir de la Révolution française », signé « G... ». Seule
publication préoriginale de ce texte, qui constituera la nouvelle Émilie des
Filles du Feu. Contrairement à leurs habitudes, les éditeurs des OC Lévy ne
reprendront pas les variantes du Messager9 dans leur version d’Émilie.
Dans une note manuscrite révélée en 1919, Auguste Maquet affirme avoir
écrit pour Nerval, outre Raoul Spifame, Le Fort de Bitche (« Dans ce dernier
travail, dont Gérard fournissait le plan, il me fut aisé de comprendre combien
ce cerveau surexcité avait pris de vertige et d’ombres noires. Son plan confinait
à la folie, le dénouement était insensé. Je lui dis, Gérard persista. Il signait, je le
laissai faire10. »
10.17. La Presse, 15 août 1839.
« Les Deux Rendez-vous. Intermède », signé « GÉRARD ». Une note de bas de
page indique : « L’Auteur se réserve la propriété de ce canevas dramatique,
excepté aussi de tout traité relatif à la reproduction ».
10.18. La Presse, 16-17 août 1839.
« Les Deux Rendez-vous. Intermède », signé « GÉRARD ». Dans cette
publication préoriginale de Corilla, comme en 1844 dans la Revue pittoresque,
la cantatrice se nomme Mercédès. Voir les variantes, NPl III, p. 1160-1164.
10.19. La Sylphide, 10 juillet 184211.
« Les Vieilles Ballades françaises », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Première
des sept publications de ce texte du vivant de Nerval. Voir NPl I, p. 754-761.
10.20. La Sylphide, 25 décembre 1842.
« Un roman à faire », anonyme. La table des matières indique : par M.***. »
Voir ci-dessous, p. 000. La « Troisième lettre » d’« Un roman à faire » sera
publiée seule (L’Artiste, 6 juillet 1845) puis passera dans Octavie.
9Elles sont indiquées dans NPl III, p. 1263-1266.
10Gustave Simon, Histoire d’une collaboration. Alexandre Dumas et Auguste Maquet, Paris, Georges Crès et Cie,
1919, p. 15.
11Une légère hésitation subsiste à propos de la date exacte de publication — le samedi ? le dimanche ? — des
livraisons de La Sylphide. Pour éviter de compliquer le raisonnement sur un point secondaire, nous optons pour
le dimanche.
10
10.21. La Sylphide, 19 mars 1843.
« Jemmy O’Dougherty », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
10.22. La Sylphide, 26 mars 1843.
« Jemmy O’Dougherty. Deuxième et dernière partie », signé « GÉRARD DE
NERVAL » La mention « (Imité de l’allemand) » figurant dans Les Filles du
Feu à la fin de Jemmy ne se trouvait indiquée ni en 1843 ni en 1847 (Le
Journal du dimanche). Voir les variantes, NPl III, p. 1237-1241 ; sur les
sources allemandes de ce texte — révélées par Nicolas Popa12 —, voir NPl III,
p. 1233-1234.
10.23. L’Artiste, 10 mars 1844.
« Le Roman tragique », signé « L’Illustre Brisacier », et, en-dessous,
« GÉRARD DE NERVAL ». Une note signale : « Cette lettre est l’entrée en
matière d’un conte qui fera suite au Roman comique, en cherchant à peindre les
mœurs des comédiens du temps de Louis XIV ». « Le Roman tragique »
figurera en 1854 dans la lettre-préface des Filles du Feu. Voir NPl I, p. 701707.
10.24. Revue pittoresque, troisième livraison, février 1844, p. 125-133.
« Les Deux Rendez-vous. Intermède », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir
les variantes de Corilla, NPl III, p. 1159-1164.
10.25. L’Artiste, 31 mars 1844.
« Poésie. Le Christ aux Oliviers. Imitation de Jean-Paul », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Voir NPl I, p. 736-738. Des variantes distinguent cette version de
celles de Petits châteaux de Bohême et des Filles du Feu.
10.26. L’Artiste, 16 mars 1845.
« Poésie. Pensée antique », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Ce sont les « Vers
dorés » des Chimères. On note que ce dernier titre sera attribué le 28 décembre
1845 à une version préoriginale de « Delfica ».
10.27. L’Artiste, 6 juillet 1845.
« L’Illusion. À Madame *** », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Déjà publiée en
12Voir l’article cité ci-dessus, note 00.
11
décembre 1842, cette lettre sera reprise dans Octavie. Voir les variantes dans
NPl III, p. 1244-1246.
10.28. La Phalange, sixième livraison, novembre-décembre 1845.
« Le Temple d’Isis. Souvenir de Pompéï », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
La sixième livraison de La Phalange constituait un numéro double. Elle aurait
paru le 26 décembre 1845 d’après une réclame insérée ce jour-là dans La
Démocratie pacifique, qui cite l’article de Nerval.
Le texte de La Phalange sera réduit en 1847 et davantage encore en 1854,
l’auteur supprimant notamment les passages traduits de Böttiger (voir cidessus, p. 000, et, pour les variantes, NPl III, p. 1250-1260)
10.29. L’Artiste-Revue de Paris, 28 décembre 1845.
« Poésie. Vers dorés », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir NPl I, p. 740.
Version préoriginale de « Delfica ». En 1854, le texte ne portera plus ni
épigraphe, ni lieu, ni date, et le titre « Vers dorés » sera attribué à un autre
sonnet.
10.30. Journal du dimanche, 25 avril 1847.
« Les Vieilles Ballades françaises », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Même
texte qu’en 1842, avec quelques petites variantes. Celles-ci sont indiquées dans
NPl I, p. 1792-1794.
10.31. Journal du dimanche, 2 mai 1847.
« Jemmy O’Dougherty », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
10.32. Journal du dimanche, 9 mai 1847.
« Jemmy O’Dougherty. Deuxième partie », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Voir les variantes, NPl III, p. 1237-1241.
10.33. L’Artiste-Revue de Paris, 27 juin 1847.
« L’Iséum. Souvenir de Pompéï », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
10.34. L’Artiste-Revue de Paris, 4 juillet 1847.
« L’Iséum. Souvenir de Pompéï [Suite et fin]13 », signé « GÉRARD DE
13Marianna Taimanova signale qu’en 1852 « Les Mystères d’Isis » de Nerval ont paru en russe dans la revue
Moskovitianine (voir « Gérard de Nerval en Russie », Cahiers Gérard de Nerval n° 14, 1991, p. 49-54). Le
12
NERVAL ». Voir les variantes, NPl III, p. 1250-1260.
10.35. La Russie musicale, 7 et 14 août 1847.
« Les Vieilles Ballades françaises », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte du
Journal du dimanche (25 avril 1847). La Russie musicale était un journal
surtout reproducteur, publié en langue française à Saint-Pétersbourg (voir NPl
I, p. 1793).
10.36. Le National, 24 octobre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Premier article.] », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Moyennant des variantes (notamment la suppression
des deux paragraphes initiaux du National), ce feuilleton constituera en 1854 la
« Première lettre » d’Angélique (NPl III, p. 459-465).
10.37. Le National, 25 octobre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Deuxième article.] »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Début de la « Deuxième lettre » d’Angélique
(NPl III, p. 465-470). Variantes.
10.38. Le National, 26 octobre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Troisième article.] »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte correspondant à la fin de la « Deuxième
lettre » et à la « Troisième lettre » d’Angélique. Variantes.
10.39. Le National, 1er novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Sixième article.] Les
Masques d’Arlequin. — Hamlet, le Nain jaune. — Les privilèges », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». La fin de cet article figure dans la « Quatrième
lettre » d’Angélique (NPl III, p. 477 et 479).
10.40. Le National, 3 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Septième article.] Départ
pour Compiègne. — Les Archives et la Bibliothèque. — Vie d’Angélique de
Longueval, de la famille de Bucquoy », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte
correspondant à la « Quatrième lettre » d’Angélique et au début de la
cinquième ; l’ordre de deux passages a été interverti (voir NPl III, p. 477-484).
texte traduit semble bien se confondre avec « Isis » ; resterait à savoir si le traducteur a utilisé la version de
1845 (La Phalange) ou celle de 1847 (L’Artiste-Revue de Paris).
13
10.41. Le National, 7 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Huitième article.]
Interruption. — Réponse à M. Auguste Bernard, de l’Imprimerie nationale,
membre de la Société des Antiquaires de France. — Une fable. — Compiègne.
— Senlis. — Suite de l’Histoire de la grand’tante de l’abbé de Bucquoy »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Citation de la chanson du déserteur, extraite
des « Vieilles Ballades françaises ». Une partie de l’article du 7 novembre
1850, y compris le passage sur la chanson du déserteur, est reprise en 1854
dans la « Cinquième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 485-487). Variantes.
10.42. Le National, 8 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Neuvième article.] »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte correspondant à la fin de la « Cinquième
lettre » et à la « Sixième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 487-492). Variantes.
10.43. Le National, 9 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Dixième article.]
Commentaire. — Légende française. — Suite de l’Histoire d’Angélique [de]
Longueval », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Reprise de passages appartenant
aux « Vieilles Ballades françaises ». Le texte de l’article du 9 novembre 1850
correspond au début de la « Septième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 492497). Variantes.
10.44. Le National, 10 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Onzième article.] Le
départ. — Le coffre à l’argenterie. — Arrivée à Charenton. — Descente du
Rhône. — Gênes. — Venise », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte
correspondant à la fin de la « Septième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 497503). Variantes.
10.45. Le National, 15 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Douzième article.]
Réflexions. — Souvenirs de la Ligue. — Les Sylvanectes et les Francs. — La
Ligue. », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte correspondant à la « Huitième
lettre » et aux deux premiers alinéas de la « Neuvième lettre » d’Angélique
(NPl III, p. 503-509). Variantes.
14
10.46. Le National, 16 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Treizième article.] Le
Moine Goussencourt. — Mort de La Corbinière. — Walter Scott. — Dialogue.
— Un archéologue suspect. — Correspondance », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Feuilleton daté par erreur du 15 novembre. Texte correspondant à
la « Neuvième lettre » (moins les deux prmeiers alinéas de celle-ci) et au début
de la « Dixième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 509-514). Variantes.
10.47. Le National, 17 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Quatorzième article.]
Post-Scriptum. — Les Ruines. — Les Promenades. — L’Abbaye de Châalis.
— Ermenonville. — La Tombe de Rousseau », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Une partie de cet article est reprise dans la « Dixième lettre » d’Angélique. (NPl
III, p. 514-517). Variantes.
10.48. Le National, 21 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Quinzième article.] »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte correspondant à la fin de la « Dixième
lettre » d’Angélique (NPl III, p. 517-521). Variantes.
10.49. Le National, 22 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Seizième article.] Le
château d’Ermenonville. — Les Illuminés. — Le roi de Prusse. — Gabrielle et
Rousseau. — Les tombes. — Les abbés de Châalis », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Texte correspondant au début de la « Onzième lettre » d’Angélique
(NPl III, p. 522-526). Variantes.
10.50. Le National, 23 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Dix-septième article]. »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte correspondant à la fin de la « Onzième
lettre » d’Angélique (NPl III, p. 526-529). Variantes. Suppression du scénario
de « La Mort de Rousseau ».
10.51. Le National, 6 décembre 1850.
« [Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. Dix-huitième article.] À
M. le directeur du National », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte
correspondant au début de la « Douzième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 529532).
15
10.51. Le National, 7 décembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Dix-neuvième article.]
Suite et fin de l’Avant-propos. — St-Médard. — Les Archives. — Le château
des Longueval de Bucquoy. — Réflexions, etc. », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Le début de l’article correspond à la fin de la douzième — et
dernière — lettre d’Angélique. À la fin de l’article du 7 décembre 1850
commence l’« Histoire de l’abbé de Bucquoy ».
10.52. Le National, 29 décembre 1850.
« Variétés. Les livres d’enfans. Gribouille, par G. Sand. — Les Fées de la mer,
par Alph. Karr. — Le Royaume des roses, par Arsène Houssaye », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Cet article contient la première publication de « La
Reine des poissons », avec des commentaires qui seront absents des
publications suivantes. Voir NPl II, p. 1251-1258.
10.53. La Chronique de Paris, 3 août 1851.
« Les Vieilles Ballades françaises », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte de
La Sylphide (1842). On n’y retrouve pas les petites variantes du Journal du
dimanche. Voir NPl II, p. 1261-1270.
10.54. Revue de Paris, novembre 1851.
« Curiosités littéraires. Les Païens de la République. Quintus Aucler », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Dans l’article sont cités deux vers de « Delfica »
(voir NPl II, p. 1159 var. b). Ce distique n’apparaît pas dans l’édition définitive
des Illuminés.
10.55. L’Artiste, 1er octobre 1852, p. 70-72.
La Bohême galante. VII. ([Chapitre VIII. Fin.] Chapitre IX — « Un jour à
Senlis »). Chapitre X — « Vieilles légendes »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Le chapitre IX (« Un jour à Senlis ») formera dans Angélique la fin
de la « Cinquième lettre » et le début de la « Sixième lettre » (NPl III, p. 487490). Le chapitre X (« Vieilles légendes ») évoque les chansons de la fille du
duc Loys (1842 : « du roi Louis ») et de « La Belle qui fait la morte pour son
honneur garder », déjà citées dans « Les Vieilles Ballades françaises » (La
Sylphide, 10 juillet 1842) ; ce chapitre de La Bohême galante passera dans la
« Septième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 493-495).
16
10.56. L’Artiste, 15 octobre 1852, p. 84-86.
La Bohême galante. VIII. Chapitre XI (« Vieilles légendes françaises. Suite »).
Signé « GÉRARD DE NERVAL ». Reprend des extraits de l’article sur « Les
Vieilles Ballades françaises » (La Sylphide, 10 juillet 1842 ; NPl I, p. 754-758
et 761).
10.57. L’Artiste, 1er novembre 1852, p. 101-103.
La Bohême galante. IX. Chapitre XII (« Visite à Ermenonville »). Signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Ce chapitre sera utilisé dans la « Dixième lettre »
(NPl III, p. 516-517 et 519-521) et dans la « Onzième lettre » d’Angélique (NPl
III, p. 528-529).
10.58. L’Artiste, 15 novembre 1852, p. 116-118.
La Bohême galante. X. Chapitre XIII (« Ermenonville »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Ce chapitre constituera la première partie de la « Onzième lettre »
d’Angélique (NPl III, p. 522-526).
10.59. L’Artiste, 1er décembre 1852, p. 134-136.
La Bohême galante. XI. Chapitre XIV (« Ver »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Fin de la « Onzième lettre » d’Angélique. Nerval supprime en 1854
plusieurs passages qui n’apparaissent que dans La Bohême galante.
10.60. Gérard de Nerval, Contes et Facéties, Paris, D. Giraud et J. Dagneau,
Rue Vivienne, 7, 1852, 95 pages (impr. Hennuyer, rue du Boulevard, 7,
Batignolles), coll. « Bibliothèque elzévirienne ». Prix : 1 F.
Volume enregistré le 11 décembre 1852 dans la BF. Contient, p. 89-95,
« La Reine des poissons ». Plusieurs variantes par rapport au texte de 1854 ;
voir NPl III, p. 1232-1233.
10.61. L’Artiste, 15 décembre 1852, p. 151-152.
La Bohême galante. XII. Chapitre XV (« Ver14 »). Signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Conte de « La Reine des poissons ». Même texte que dans Contes
et Facéties.
10.62. Petits châteaux de Bohême. Prose et poésie, Paris, Eugène Didier, 1853,
96 pages (Imprimerie Simon Raçon et Cie), coll. « Diamant » (1 Fr. le volume).
14Même titre que le chapitre XIV.
17
Enregistrement dans la BF le 1er janvier 1853. Comprend Corilla (p. 45-82)
dans un texte presque identique à celui de 1854, ainsi qu’une section
Mysticisme (p. 85-91) où on trouve « Le Christ aux Oliviers » (même texte
qu’en 1854), « Daphné » (sonnet intitulé « Delfica » dans Les Chimères) et
« Vers dorés » (même texte qu’en 1854). Voir NPl III, p. 420-437 et 439-442).
10.63. Revue des Deux Mondes, 15 août 1853, p. 745-771.
« Sylvie. Souvenirs du Valois », signé « GÉRARD DE NERVAL ». La
nouvelle paraît seule, sans « Chansons et légendes du Valois ». Voir les
variantes, NPl III, p. 1218-1228. Il existe des tirés-à-part de cette publication.
La nouvelle est annoncée dans La Presse des 31 décembre 1852 et 12 avril
1853 sous le titre « Sylvie, souvenirs de jeunesse ».
10.64. Le Mousquetaire, 10 décembre 1853.
« Causerie avec mes lecteurs », signé « ALEX. DUMAS ». Première citation
du sonnet « El Desdichado », dans une version qui s’apparente à celle du
manuscrit Lombard. Des fragments, parfois transformés, de cet article sont
repris dans la lettre-préface des Filles du Feu.
Reproduction photographique de la « Causerie » dumasienne dans l’Album
Nerval, p. 220-221 ; d’autre part, J. Bony a transcrit la totalité du texte du
Mousquetaire à la fin de son édition d’Aurélia [...], Paris, GF / Flammarion,
1990, p. 376-378.
10.65. Le Mousquetaire, 17 décembre 1853.
« Octavie », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Première publication de cette
nouvelle, qui reprend la lettre publiée en 1845 sous le titre « L’Illusion » et qui
pourrait s’être appelée, à un moment de sa genèse, « Rosalie » (voir la lettre à
Giraud du 22 octobre 1853 et NPl III, p. 1171).
Voir les variantes, NPl III, p. 1243-1246.
10.66. L’Artiste, 1er janvier 1854.
Dans la rubrique « Le Monde parisien. Nouvelles vieilles et nouvelles »,
Édouard Houssaye cite « El Desdichado » dans le texte du Mousquetaire (10
décembre 1853) et présente le sonnet en ces termes : « Gérard de Nerval, ce
charmant voyageur dans le monde visible et invisible, pour qui la folle du logis
est toujours la maîtresse au logis, n’apparaît plus que çà et là dans le monde
littéraire. Il s’est réfugié à Auteuil comme dans une oasis où il suit tout à son
gré les méandres de ses rêves incertains. Voyez plutôt ce beau sonnet qu’il
18
vient de rimer. »
D. Édition définitive
10.67. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Nouvelles, Paris, Giraud (rue Vivienne,
7), 1854, in-18 anglais de 10 feuilles (impr. de Gratiot), XIX-336 pages. Prix : 3,50
F.
Enregistrement dans la BF du 28 janvier 1854. La genèse des Filles du Feu
remonte à une période troublée de l’existence de Nerval, l’automne de 1853.
C’est de la clinique du docteur Émile Blanche, à Passy, que l’écrivain donne à
Daniel Giraud les directives nécessaires à la composition du nouveau recueil. À
travers la correspondance de ces semaines agitées, on voit s’esquisser les étapes
d’une genèse complexe, qui comporte encore de nombreux points obscurs et au
cours de laquelle le titre et le contenu du recueil furent plusieurs fois modifiés.
Le 23 octobre15, Nerval demande à Giraud de « mettre en train » l’impression
du volume, que le poète a décidé d’intituler « Mélusine, ou les Filles du Feu »,
et qui doit compter cinq « histoires » : Jemmy, Angélique, « Rosalie » (cette
dernière mention semble correspondre à un titre provisoire d’Octavie, que
publiera Le Mousquetaire du 17 décembre 1853) et deux textes non cités. L’un
de ceux-ci pourrait être « La Pandora », évoquée quelques jours plus tard dans
une autre lettre à Giraud ; en revanche, Sylvie, insérée dans la Revue des Deux
Mondes le 15 août précédent, ne devait point faire partie du recueil : Nerval
réservait ce récit pour une publication séparée, avec des illustrations16. La
matière se révèle bientôt trop mince. La nouvelle du « Fort de Bitche », publiée
dans Le Messager en 1839, et rebaptisée Émilie, vient s’ajouter au recueil. À la
fin du mois de novembre, l’auteur réaffirme sa volonté de voir « La Pandora »
s’adjoindre au volume17. Le 7 décembre, l’imprimeur Gustave Gratiot déclare à
la Direction de la Librairie qu’il a l’intention d’imprimer, pour le compte de
Daniel Giraud, un ouvrage intitulé « Mélusine, ou les Filles du feu, par Gérard
de Nerval »18. Sans doute vers la même date, Nerval avertit son éditeur qu’il
15Voir p. NPl III, p. 818.
16Voir la lettre du 5 novembre 1853 à Maurice Sand, NPl III, p. 819-821.
17Voir la correspondance, NPl III, p. 830, et la « Notice » de Pandora, dans ce même volume, p. 1284.
18Archives Nationales, F18161. Le même titre « Mélusine, ou les Filles du Feu » apparaît au dos de la couverture du
second des deux tomes (également publiés par D. Giraud) de Jeanne Eyre, ou les Mémoires d’une institutrice
de Currer Bell [Charlotte Brontë], traduction de Mme Lesbazeilles-Souvestre. L’ouvrage, qui n’est pas
enregistré dans la BF, porte la date de 1854, mais fut sans doute publié en 1853 ; on trouve en effet cette date,
appliquée au tampon, sur la page de titre de l’exemplaire de la Bibliothèque Nationale (cote : [Y2 16930-
19
s’est résolu à insérer Sylvie dans le recueil. À nouveau contenu, titre nouveau ?
Gérard semble alors revenir sur « Mélusine, ou les Filles du Feu » et propose à
Giraud d’intituler le volume « Les Amours perdues » ou « Les Amours
passées »19 ; c’est sous ce dernier titre que se trouve désigné le livre, le 16
janvier 1854, dans une deuxième déclaration de Gratiot à la Direction de la
Librairie20. Pourtant, ce sont bien Les Filles du Feu qu’enregistre la BF, douze
jours plus tard, comme si l’auteur s’était, au dernier moment, ravisé. Mais le
contenu définitif des Filles du Feu offre d’autres surprises : le recueil, où
manquent la page de garde et la table des matières, comprend non pas six, mais
sept nouvelles, introduites de surcroît par une lettre-préface (« À Alexandre
Dumas », p. I-XIX) : à Angélique (p. 1-126), à Sylvie. Souvenirs du Valois
(suivie de « Chansons et légendes du Valois21 ») [p. 127-195], à Jemmy (p.
196-235), à Octavie (p. 236-247), à Émilie (p. 296-328), déjà citées, Isis (p.
248-266) et Corilla (p. 267-295) sont venues se joindre. « La Pandora », quant
à elle, a été abandonnée. Les Chimères (p. 329-336), qui comptent douze
sonnets, terminent le volume, mais, à la différence des nouvelles, ne sont pas
mentionnées sur la page de titre du recueil22. Faut-il voir là l’indice d’un ajout
tardif aux Filles du Feu ? On sait que Gérard a modifié pareillement Lorely, en
y intégrant, sur la fin, « Les Fêtes de Hollande »23. La décision de joindre
« Les Chimères » au recueil de 1854 semble en tout cas postérieure au 10
décembre 1853 et témoigne que, dans cette difficile période d’internement,
certains événements extérieurs ont exercé une influence non négligeable sur la
composition des Filles du Feu. Le 10 décembre 1853, Dumas révélait aux
lecteurs du Mousquetaire le nouvel accès de folie qui avait saisi Nerval, et
16931). — « Mélusine » est aussi le titre qui figure sur un billet à ordre signé par D. Giraud, le 28 décembre
1853 ; l’éditeur de Gérard s’engage à payer « à fin avril 1854 [...] à l’ordre de M. Bertrand [l’oncle du docteur
Blanche] [...] la somme de cinquante fs due pour solde du montant de Mélusine et pour Gérard de Nerval ». Ce
billet est reproduit sur un protêt daté du 1er août 1854 : mis en demeure de payer, Daniel Giraud affirme que
Gérard de Nerval a déjà remboursé sa dette. Ce document — qui montre que le docteur Blanche aurait avancé
une somme nécessaire à la publication des Filles du Feu — figurait dans les anciennes archives Calmann-Lévy
et a été publié par J. Richer dans Studi Francesi, en 1977 (p. 137-138).
19Voir p. 0000. On sait que « L’amour qui passe » a peut-être constitué un titre antérieur de « Sylvie » ; voir NPl II,
p. XLI.
20Archives Nationales, F1854, f° 362 (document révélé par Cl. Pichois, RHLF, 1958, p. 403).
21Texte où se trouvent réunis l’article « Les Vieilles Ballades françaises » (avec quelques coupures, dues notamment
à l’utilisation de certaines chansons dans Angélique ; par contre, la « chanson de Biron » apparaît ici pour la
première fois) et le conte de « La Reine des poissons ».
22La première page de couverture est reproduite dans L. Carteret, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne.
1801-1875, t. II, Paris, L. Carteret, 1925, p. 221 ; la première page de couverture, la page de titre et trois autres
pages dans Jean Guillaume, Nerval. Masques et visage, ouvr. cité, p. 49.
23Voir ci-dessus, p. 0000.
20
publiait « El Desdichado ». C’est la lecture de cette « Causerie » qui a
déterminé Gérard à introduire son recueil par une lettre-réponse à Dumas,
lequel, pour avoir révélé « El Desdichado », se voit prié d'entendre tous les
sonnets des « Chimères »24.
L’enregistrement précédait, de peu, la date de mise en vente du volume.
Dès le 4 février, L’Athenæum français range Les Filles du Feu parmi les
« Publications nouvelles françaises et étrangères ». Le Mousquetaire du 10
février signale l’ouvrage en une annonce répétée les 11 et 20 février suivants
(« LES FILLES DU FEU. — Sous ce titre, GÉRARD DE NERVAL vient de
publier un charmant in-18, format anglais. C’est la collection de plusieurs
nouvelles, Sylvie, Jemmy O’Dougherty [sic], Octavie. Jamais le talent de M.
Gérard de Nerval ne s’était montré plus gracieux que dans ce volume. ») Le 15
février, les lecteurs de L’Artiste sont à leur tour avertis de la publication des
Filles du Feu et peuvent découvrir, dans la chronique « Le Monde parisien »25,
un extrait de la lettre-préface à Dumas. Le 25 février, Théophile Gautier
consacre à Nerval cinq colonnes du Moniteur universel26 : il y est peu question,
cependant, des Filles du Feu. Critique moins connu des nervaliens, Félix
Mornand signale, dans L’Illustration du 18 mars 1854, la publication des Filles
du Feu — œuvre d’« un poète aimé, apprécié, applaudi, cent fois moins
pourtant qu’il ne mérite » — et place la nouvelle « Sylvie » au rang des
ouvrages « qui ne périssent pas ». Charles Asselineau n’est pas moins élogieux
dans L’Athenæum français du 8 avril 1854. — Au reste, l’ouvrage se vendit, et
eut même les honneurs d’un deuxième tirage : en témoigne la mention figurant
sur la couverture de l’exemplaire des Filles du Feu conservé au Centre Nerval
de Namur27.
On conserve plusieurs exemplaires dédicacés des Filles du Feu : à Charles
Asselineau (Bibliothèque Charles Asselineau, vente M. A. Voison des 1er, 2 et
3 décembre 1874 : Premières éditions, 1803-1973, signes insignes, catalogue
Pierre Berès, 1974, pièce 363 ; Exposition 1996, n° 474 [reproduction de la
dédicace, p. 149]), à « Denis » (Vente Drouot du 19 novembre 1975, Me
Buffetaud, Mme J. Vidal-Mégret expert, pièce 109 ; Passionnément littéraires :
24Le titre choisi pour les sonnets pourrait, au demeurant, s’inspirer lui aussi de l’article de Dumas (voir Jean
Guillaume, Nerval, Masques et visage, éd. citée, p. 47).
25Voir ci-dessous, le n° 000.
26Sous le titre « Lorély [sic]. Les Filles du Feu. Par M. Gérard de Nerval » (article reproduit, sans le premier
paragraphe, dans Histoire du romantisme, Paris, Charpentier, [1874], p. 134-142).
27A noter qu’une telle mention n’apparaît pas sur l’exemplaire appartenant à la Bibliothèque Nationale (cote : Y2.
38691).
21
romantiques, naturalistes et autres, catalogue Pierre Berès, 1990, pièce 190), à
Hippolyte Souverain (Éditions originales. Livres illustrés. Autographes,
catalogue n° 10, Bernard Loliée, pièce 258) et à Alexandre Dumas (Exposition
Lucien Scheler, Bruxelles, Bibliothèque Wittockiana, 1987 ; reproduction de la
page qui porte l’envoi dans l’Album Nerval, p. 222 ; Exposition 1996, n° 475
[reproduction de la dédicace, p. 139]). Selon Éric Buffetaud28, l’exemplaire des
Filles du Feu dédicacé à Émile Blanche (Livres provenant de la bibliothèque
d’un amateur, Vente Drouot des 21 et 22 mars 1939, Auguste Blaizot expert,
pièce 184) serait détruit. Les pages portant les dédicaces de Nerval à
Asselineau, à Denis, à Dumas et à Blanche sont reproduites dans le Cahier
Gérard de Nerval n° 10 (1987), p. 13.
E. Rééditions partielles publiées du vivant de l’auteur
10.68. L’Artiste, 15 février 1854.
« Myrtho », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte des Chimères.
Dans le même numéro de L’Artiste, la rubrique « Le Monde parisien29 »
signale la publication des Filles du Feu et reproduit un extrait de la lettrepréface à Dumas (voir NPl III, p. 449-451).
F. Éditions posthumes
10.69. Figaro, 4 février 1855.
Reproduction de l’article « Les Vieilles Ballades françaises » (texte de 1842),
sous les lignes suivantes : « Nous reproduisons, d’après notre ancien journal La
Sylphide de 1842, dont Gérard de Nerval fut l’un des collaborateurs les plus
assidus, le délicieux article sur les Chants populaires français. / — Nos
lecteurs y retrouveront l’homme charmant, naïf, chercheur, à la fois
profondément réaliste et rêveur, ce pauvre et cher enfant abandonné, que la
littérature française vient de perdre si tragiquement et si prématurément, à la
grand ehonte et à l’éternel remords de notre époque littéraire. / H. de V.
[Hippolyte de Villemessant] »
28« Les Exemplaires dédicacés des Filles du Feu », Cahier Gérard de Nerval n° 10 (1987), p. 11-13.
29Signé « LORD PILGRIM » (signature collective des rédacteurs de L’Artiste).
22
10.70. G. de Nerval, Sylvie, Paris, G. Gonet, [1855], in-16, 121 pages, coll.
« Les Romans miniatures, 3 ».
Enregistrement dans la BF du 7 avril 1855. Manque le sous-titre. Texte de
1854, avec « Chansons et légendes du Valois » et « La Reine des poissons ».
On notera que toute édition séparée de Sylvie, dans la version de 1854 — c’està-dire avec « Chansons et légendes du Valois » —, est problématique : Nerval
fait plusieurs renvois ou allusions au texte d’Angélique dans les « Chansons et
légendes ».
10.71. G. de Nerval, Les Filles du Feu, nouvelle édition, Paris, Michel Lévy
Frères (imprimerie Vve Dondey-Dupré), 1856, XIX-299 pages, « Collection Michel
Lévy, à 1 F le volume ».
Le 7 octobre 1854, Nerval avait signé avec Michel Lévy un contrat portant
sur les réimpressions des Filles du Feu30 : Lévy rachetait à Daniel Giraud les
invendus de l’édition originale — tout au moins du deuxième tirage —, ainsi
que les droits de l’œuvre ; Gérard devait recevoir, pour chaque édition procurée
par Michel Lévy, la somme de 100 francs et douze exemplaires gratuits. La
mort de l’écrivain, le 26 janvier 1855, a sans doute retardé ce projet d’édition
nouvelle. C’est le 4 octobre 1856, seulement, que la Bibliographie de la France
enregistre la publication des Filles du Feu dans la « Collection Michel Lévy, à
1 fr. le volume ». Contrairement à ce que l’on pourrait croire31, la maison
Michel Lévy frères ne s’est pas contentée, en cette occasion, de recouvrir de ses
couvertures les invendus de Daniel Giraud : le volume de 1856 a été
entièrement recomposé et constitue véritablement une édition nouvelle, qui se
différencie de l’édition originale par la présence d’une table des matières et de
quelques variantes textuelles. Faut-il penser que les éditeurs Lévy ont travaillé
sur un exemplaire de 1854 corrigé par Gérard ? L’hypothèse, que l’on se doit
d’examiner, paraît cependant bien improbable, d’autant que vingt mois se sont
écoulés entre la mort de l’écrivain et la mise en vente du volume Lévy. En
outre, les variantes de 1856 semblent introduire dans le texte plus d’erreurs que
d’améliorations. Ainsi, le sous-titre, « Nouvelles », a disparu. Dans
« Angélique », le passage « Le malheur ne se lassait pas de frapper les
nouveaux époux. La Corbinière prit la fièvre, et il fallut le soigner. — Il y a de
30Le texte de ce contrat est reproduit aux pages 236-237 de la Bibliographie d’Aristide Marie (Champion, 1926). Le
document a figuré en 1976 à le vente Marsan (pièce n° 23). Voir aussi NPl III, p. 893-894.
31Voir par exemple le catalogue Beaux Livres anciens, romantiques et modernes n° 78 (1962) de la librairie C.
Coulet et A. Faure, pièce n° 264 : « Michel Lévy ayant repris les invendus de Daniel Giraud, recouvrit ses
exemplaires de la célèbre couverture verte de sa firme. »
23
bonnes gens partout [...] »32 devient en 1856 « Le malheur ne se lassait pas de
frapper les nouveaux époux. — Il y a de bonnes gens partout [...] » ; une autre
lacune obscurcit le sens de la fin de la lettre insérée dans « Octavie » (le
passage « [...] mais donnez-moi la force, donnez-moi le pouvoir, donnez-moi
surtout la résolution, qui fait [...] »33 est remplacé en 1856 par « [...] mais
donnez-moi surtout la résolution, qui fait [...] ») ; dans « Sylvie », une phrase
prononcée par la jeune villageoise (« C’est pour ma tante ; elle sera si heureuse
d’avoir ces belles fleurs dans sa chambre. »34) et qui explique pourquoi Sylvie
prépare, à l’intention de ladite tante, un « énorme bouquet », ne se comprend
plus guère en 1856, où « elle sera » est devenu « elle est » ; enfin l’édition Lévy
transforme, dans « Jemmy », « un collier plus petit de grandes perles »35 en
« un collier petit de grandes perles », et, là encore, obscurcit le sens d’une
phrase claire en 1854. Une seule variante de 1856 améliore le texte original
(« dire ce qu’on leur prie de taire »36 devient « dire ce qu’on les prie de
taire ») ; encore doit-on préciser qu’un tel changement, intervenant dans le récit
d’Angélique de Longueval, ne s’imposait pas.
Le volume Lévy de 1856 fit l’objet de rééditions, sans variantes, en 1857
(voir la BFdu 11 juillet 1857), en 1859 (voir la BF du 30 juillet 1859), en 1864,
en 1882 et en 1895 (voir BS II, n° 2601).
10.72. Alfred Delvau, Les Sonneurs de sonnets. 1540-1866, Paris, Librairie
Bachelin-Deflorenne, 1867, p. 140-141.
Citation de « Vers dorés » (version de 1854). Le titre n’est pas mentionné.
10.73. Le Rêve et la Vie. Les Filles du Feu. La Bohème galante, t. V des OC
Lévy, 1868, p. 75-217.
La mention « Nouvelles » a disparu du titre. Manquent dans cette édition
— et sans que les éditeurs eussent signalé ces suppressions — Angélique (voir
Les Faux Saulniers, au t. IV), Corilla (qui devait paraître dans un volume
consacré au théâtre) et Les Chimères (voir le volume de Poésies complètes,
1877).
Texte de l’édition Lévy de 1856 (mais celle-ci respectait au moins la
structure originale), que déparent de très nombreuses coquilles, erreurs de
32NPl III, p. 507.
33NPl III, p. 610
34NPl III, p. 549.
35NPl III, p. 592.
36NPl III, p. 497.
24
lecture et interpolations. Des variantes d’états antérieurs sont réintroduites dans
le texte. Les éditeurs ont ajouté un sous-titre à « Chansons et légendes du
Valois » (« Vieilles ballades françaises ») et ont supprimé « La Reine des
poissons ». La mention finale de Jemmy [« (Imité de l’allemand.) »] a disparu.
Des titres sont modifiés : Octavie est devenu « Octavie ou l’Illusion », Isis,
« Isis. Souvenirs de Pompéï37 » et Émilie, « Émilie. Souvenirs de la Révolution
française38 ».
10.74. Poésies complètes, t. VI des OC Lévy, 1877, p. 247-258.
Les Chimères. Les éditeurs ont ajouté les dates des publications
préoriginales mais donnent à lire le texte de 1854 (qui n’est pas nécessairement
le même). Ainsi, ils ont remis dans « Delfica » l’épigraphe et la mention
« Tivoli, 1845 » qui accompagnaient le poème dans L’Artiste, en 1845 (mais le
sonnet s’intitulait alors « Vers dorés »). On relève quelques coquilles et de
nombreuses innovations dans la ponctuation, ainsi que dans le recours aux
majuscules ou aux minuscules. À l’ensemble de 1854 est joint le sonnet « La
Tête armée » avec la mention : « Inédit. Copié sur autographe ».
Les éditions des Chimères parues jusqu’en 1965 ont été comparées par
Jean Guillaume dans un appendice à son édition critique de 1966, p. 125-128.
10.75. G. de Nerval, Sylvie, Paris, Georges Decaux, [1877], 128 pages.
Texte de 1854, mais le sous-titre manque.
10.76. L’Artiste, mars 1879, t. XXII, p. 167-172.
« Le Roman tragique ». Texte de 1844.
10.77. L’Artiste, octobre 1879, p. 243-258.
« Les Deux Rendez-vous. Intermède » [Corilla]. D’après BS I, n° 833.
10.78. Le Livre, 10 février 1883, p. 42.
Citation de « Vers dorés » par Arsène Houssaye dans « Gérard de Nerval.
Souvenirs d’antan » [premier article].
10.79. Chansons et ballades populaires du Valois recueillies par Gérard de
Nerval, avec une préface par Anatole Loquin, Paris, Garnier Frères, 1885, 32 pages.
37Le terme « souvenir » apparaissait bien dans les préoriginales de La Phalange et de L’Artiste-Revue de Paris,
mais il était utilisé au singulier.
38Voir le sous-titre du Messager, en 1839, où, à nouveau, « souvenir » était utilisé au singulier.
25
Création d’un texte suivi composé d’extraits de Promenades et Souvenirs,
d’Angélique, des Faux Saulniers, de La Bohême galante et de « Chansons et
légendes du Valois ». Texte des OC Lévy, 1868.
10.80. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, préface par Ludovic Halévy.
42 compositions dessinées et gravées à l’eau-forte par Éd. Rudaux. Paris, Librairie
L. Conquet, 1886, XXIV-135 pages.
Tiré à 1000 exemplaires. D’après Monod, n° 8661 et le Manuel de l’amateur de
livres du XIXe siècle. 1801-1893 de Georges Vicaire, Paris, A. Rouquette, t. VI,
1907, col. 60-61 (où l’on trouvera la justification détaillée du tirage).
10.81. G. de Nerval, Les Filles du Feu, avec une préface de Jules Levallois,
dessins d’Émile Adan gravés à l’eau-forte par Le Rat. Paris, Librairie des
Bibliophiles, 1888, XXXVII-251 pages, coll. « Bibliothèque artistique moderne ».
Manquent Angélique, Corilla et Les Chimères. Texte des OC Lévy, 1868
(quelques-unes des coquilles ont cependant été corrigées). Réintroduit « La
Reine des poissons » dans « Chansons et légendes du Valois ».
10.82. G. de Nerval, Sylvie. [...], Paris, E. Dentu, 1890, « Bibliothèque choisie
des chefs-d’œuvre français et étrangers ».
P. 1-114 : Sylvie, Émilie et Octavie. Texte des OC Lévy, 1868. P. 297-303 : Les
Chimères (manquent « Le Christ aux Oliviers » et « Vers dorés »).
10.83. G. de Nerval, Sylvie. [Émilie. Le Valois], Paris, Librairie illustrée,
[1892], 96 pages, « Chefs-d’œuvre du siècle illustrés, 3 ».
D’après la BF du 7 mai 1892.
10.84. Philibert Audebrand, Petits mémoires du XIXe siècle, Paris, CalmannLévy, 1892, XV-328 pages.
Dans cet ouvrage, où est évoqué le souvenir de Nerval (« Le Sou de Gérard de
Nerval »), on trouve le texte d’« El Desdichado ». (D’après Nerval par les
témoins de sa vie, texte réunis et présentés par J. Richer, Paris, Minard / Lettres
Modernes, 1970, p. 266.)
10.85. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Paris, E. Flammarion, 1894, 247 pages,
coll. « Auteurs célèbres », n° 249.
Sylvie, Jemmy, Octavie, Isis et Émilie. D’après le Catalogue des Imprimés de la
B. N. et la BF du 9 juin 1984.
26
10.86. G. de Nerval, Émilie, souvenirs de la Révolution française. Jemmy,
Paris, L. Boulanger, 1894, 113 pages, « Petite bibliothèque diamant, 89 ».
D’après la BF du 29 décembre 1894.
Texte des OC Lévy, 1868.
10.87. G. de Nerval, Les Chimères et les Cydalises, notice de R. de Gourmont.
Paris, Librairie du Mercure de France, 1897, p. 25-54.
Les Chimères. Texte de 1854.
10.88. G. de Nerval, Sylvie. Chansons et légendes du Valois, Paris, Ernest
Flammarion, 125 pages, [1900], coll. « Petits chefs d’œuvre », n° 7.
Version des OC Lévy (1868), où certaines coquilles sont corrigées et où le texte
de « Chansons et légendes du Valois » est rétabli dans son intégralité.
10.89. Le Gaulois du dimanche, 4-5 février 1905.
« Vers dorés », « La Reine des poissons » (texte de La Bohème galante, 1855),
« Chansons et légendes du Valois » (un extrait).
10.90. Œ Séché, 1907, p. 10-16.
Les Chimères. On a glissé « La Tête armée » entre « Artémis » et « Le Christ
aux Oliviers ». Texte des Poésies complètes, 1877.
10.91. G. de Nerval, Sylvie. La Main enchantée, Paris, Nilsson, [1907], 125
pages.
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N. et le tome XXI du Catalogue
général de la Librairie française, p. 516.
10.92. G. de Nerval, Poésies. La Main enchantée. Sylvie. Voyage en Orient,
Paris, La Renaissance du Livre, [1909], coll. « Tous les chefs-d’œuvre de la
littérature française ».
P. 16-17 : « El Desdichado » et « Delfica » (sous le titre Les Chimères). P. 5993 : Sylvie. Souvenirs du Valois (sans « Chansons et légendes du Valois »).
Texte des OC Lévy, 1868.
10.93. G. de Nerval, Sylvie, Paris, Payot, 1913, 111 pages, coll. « Bibliothèque
miniature », 2.
D’après le t. XXVI du Catalogue général de la librairie française, p. 350.
27
10.94. Œ Gauthier-Ferrières, [1913].
P. 19-62 : Sylvie (manque le sous-titre ; texte des OC Lévy, 1868). P. 222229 : Les Chimères (« Épitaphe » est ajouté après « Vers dorés »).
Deuxième édition de ce recueil en 1921.
10.95. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Lyon, H. Lardanchet, 1914, XVII-364
pages.
Tirage limité à 1025 exemplaires. Texte du volume Lévy (1856).
10.96. A. Marie, Gérard de Nerval. Le poète. L’homme, Paris, Hachette, 1914,
p. 220-221.
Citation de « Delfica » (texte de 1845) et d’un sonnet du « Christ aux
Oliviers ».
10.97. G. de Nerval, Sylvie, bois originaux de P.-E. Vibert, Paris et Genève, G.
Crès & Cie et Georg & Cie, 1919, 93 pages.
Édition tirée à 980 exemplaires (voir Monod, n° 8662).
Manquent le sous-titre et « Chansons et légendes du Valois ». Texte des
OC Lévy, 1868.
10.98. G. de Nerval, Les Chimères, avec un frontispice gravé sur bois par F.-A.
Cosyns. Paris, imprimerie Léon Pichon, 1919, 21 pages.
Tirage limité à 331 exemplaires. Texte de 1854 (voir Les Chimères 1966, p.
126).
10.99. La Feuille littéraire, Bruxelles, n° 227 (9 août 1919).
« Émilie » (d’après BS II, n° 2587).
10.100. G. de Nerval, Sylvie, orné de compositions gravées sur bois par Robert
Bonfils, Paris, Société littéraire de France, 1919.
Tiré à 285 exemplaires numérotés. D’après Monod, n° 8663, et le catalogue
Privat. L’Art de voir, 1989, n° 2, pièce 22.
10.101. G. de Nerval, Poésies, Maestricht, 1920, non paginé.
Les sonnets des Chimères sont tous repris dans cette édition mais « Le Christ
aux Oliviers » et « Vers dorés » sont exclus du groupe qui porte ce titre.
28
10.102. G. de Nerval, Sylvie, Paris, Picart, 1920, 62 pages, « Collection des
Dames », n° 21.
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N. et le tome XXXI du Catalogue
général de la librairie française, p. 769
10.103. G. de Nerval, Sylvie, Paris, Albin Michel, 1920, 64 pages.
D’après le t. XXIX du Catalogue général de la librairie française, s. v.
« Gérard de Nerval ».
10.104. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Sylvie, Jemmy, Octavie, Isis, Émilie. Le
Rêve et la vie. Aurélia, illustrations de Constant Le Breton, Paris, Marpon et Cie,
1921, p. 7-241.
Tiré à 1200 exemplaires. Manquent Angélique, Corilla et Les Chimères. Texte
des OC Lévy, 1868.
10.105. G. de Nerval, La Main enchantée. Sylvie, Paris, Nilsson, 1921, 232
pages.
D’après le tome XXIX du Catalogue général de la librairie française, p. 421.
10.106. G. de Nerval, « Les Cydalises » et autres poèmes, Paris, À
« L’Encrier », 1922, p. 23-26.
« El Desdichado » (p. 23), « Myrtho » (p. 24), « Delphica » [sic] (p. 25),
« Artémis » (p. 26). L’intitulé « Les Chimères » n’apparaît pas.
10.107. G. de Nerval, Les Vers dorés, Paris, Librairie de France, 1922, 31
pages, coll. « Les Poètes français. Joachim Gasquet ».
P. 7-18 : Les Chimères, groupe dont sont isolés « Le Christ aux Oliviers »
(p. 19-24) et « Vers dorés » (p. 29-30). Voir l’édition des Poésies à Maestricht
(1920) et Les Chimères 1966 p. 125.
Le Catalogue des Imprimés de la B. N. date de la même année 1922 une
édition des Vers dorés qui pourrait être identique (Paris, Saint’Andrea / L.
Marcerou et Cie, 1922, in-16, 32 pages).
10.108. G. de Nerval, La Main enchantée. Sylvie, Paris, Éditions G. Crès et Cie,
[1923], 88 pages.
D’après BS II, n° 2588.
10.109. G. de Nerval, Poésies fugitives, Paris, Éditions du Sagittaire, 1924, p.
29
17-31.
Les Chimères. « Épitaphe » (voir p. 000) est joint à l’ensemble de 1854.
10.110. Poésies Helleu et Sergent, 1924.
P. 71-95 : Les Chimères. Sous cet intitulé se trouvent rassemblés les
poèmes de 1854 (dont l’ordre n’est pas respecté), les sonnets des manuscrits
Dumesnil de Gramont α et β, et « La Tête armée », ainsi qu’un extrait de À
Alexandre Dumas. On trouve dans le texte du « Christ aux Oliviers » des
variantes de la version de 1844 (L’Artiste).
P. 145-170 : Les Vieilles Ballades françaises. Texte composite, où l’on a
réuni toutes les chansons populaires citées par Nerval, en les accompagnant de
quelques commentaires de l’auteur.
10.111. Œ choisies Clouard, 1924.
P. 31-39 : Les Chimères. P. 57-114 : Sylvie. Souvenirs du Valois (texte du
volume Lévy de 1856). P. 115-141 : Émilie. Souvenirs de la Révolution
française (texte du volume Lévy de 1856, mais titre repris aux OC Lévy, 1868).
P. 143-172 : Corilla ou les Deux Rendez-vous (texte du volume Lévy de 1856
mais titre repris aux OC Lévy, 1868). À noter qu’en 1927, dans le tome II des
OC Clouard, l’éditeur reviendra au texte de 1854.
10.112. G. de Nerval, Sylvie. La Main enchantée, Paris, H. Piazza, 1924, XXII149 pages, coll. « Le Livre français ».
Tiré à 4500 exemplaires. D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N.
10.113. G. de Nerval, Sylvie, illustrations de Ferdinand Fargeot, Paris, H.
Piazza, 1924.
Tiré à 1425 exemplaires. D’après Monod, n° 8664.
10.114. G. de Nerval, Jemmy, edited by E. J. A. Groves, Londres, 1925,
« Methuen’s Short French Texts »
D’après le Catalogue des Imprimés du British Museum.
10.115. G. de Nerval, Sylvie, Paris, Éditions de l’Abeille d’Or [T. Rombaldi,
éditeur], [1926], 110 pages, coll. « Les Roses de France ».
Manquent « Chansons et légendes du Valois ». Texte des OC Lévy, 1868.
10.116. Les Filles du Feu, t. II des OC Clouard, 1927, XXII-397 pages.
30
Manquent Corilla et Les Chimères (ces dernières figurant l’année suivante dans
le volume Poésie et théâtre des mêmes OC Clouard). Par contre, Pandora vient
se joindre au recueil. Texte de 1854, avec des coquilles, pour les nouvelles
conservées.
10.117. Poésies Vincent, 1927.
P. 53-55 : Les Chimères. Manquent « Le Christ aux Oliviers » et « Vers
dorés ». Texte des Poésies complètes, 1877.
10.118. Prose Vincent, 1927.
P. 3-23 : Sylvie (extraits ; texte des OC Lévy, 1868). P. 24-40 : Émilie (texte
complet).
10.119. G. de Nerval, Angélique, précédé de « La Véritable Histoire
d’Angélique de Longueval » racontée par elle-même et présentée par Henri
Longnon, Paris, À la Cité des Livres, 1927, XXI-199 pages.
Volume tiré à 570 exemplaires. Le texte nervalien se trouve aux pages 59 à
197.
10.120. Les Filles du Feu, t. VI des OC Bernouard, 1928.
Recueil complet, avec Les Chimères, mais texte peu fiable. S’inspire des OC
Lévy, 1868, pour la réintroduction de passages supprimés en 1854.
10.121. Poésie et théâtre, t. IX des OC Clouard, 1928, p. 33-43.
Les Chimères. Texte de 1854, mais entâché de quelques coquilles. Réintroduit
l’épigraphe latine de 1845 dans « Delfica ». Voir Les Chimères 1966, p. 125.
10.122. G. de Nerval, Les Filles du Feu, orné de dix eaux-fortes de Charles
Bisson. Paris, Librairie de la Revue française (Alexis Redier, éditeur), [1929], XIII285 pages.
Tiré à 1125 exemplaires. Manquent Corilla et Les Chimères. Texte Clouard,
1927. Pandora a été joint au recueil.
10.123. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, Tallandier, 1929, 277
pages, coll. « Les Belles Œuvres littéraires ».
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N. et le Catalogue général des
ouvrages en langue française. 1926-1929. Auteurs, p. 1658.
31
10.124. G. de Nerval, Sylvie, lithographies de Marc Saint-Saens, s. l., Au Gay
Scavoir, 1929.
Tiré à 260 exemplaires. D’après Monod, n° 8665.
10.125. G. de Nerval, Les Filles du Feu, préface de Jean Des Saulières,
illustrations de L. Cartault. Paris, France-Édition, 1930, 190 pages, coll. « Pages à
relire ».
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N. et le Catalogue général des
ouvrages en langue française. 1930-1933. Auteurs, p. 2095.
10.126. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, Nilsson, 1930, p. 7-41.
Manquent le sous-titre et « Chansons et légendes du Valois ». Texte des OC
Lévy, 1868.
10.127. G. de Nerval, Sylvie, roman, Bourg-la-Reine (Seine), G. Pizzi, 1930,
109 pages.
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N. et la BF du 15 août 1930.
10.128. Les Filles du Feu. Nouvelles, texte établi et annoté avec une étude
critique par Nicolas I. Popa, 2 tomes, 1931. [T. IV et V des OC Champion].
Manquent Corilla et Les Chimères. Révision du texte sur l’édition de 1854.
« Chansons et légendes du Valois » commence en belle page, comme une
nouvelle indépendante. Dans les « Appendices » (t. I, p. 333-411), on trouve la
transcription des manuscrits isolés « Émerance » et « Sophie-Sidonie », une
« Lettre d’amour » et des variantes non retenues en 1854 (fragments des Faux
Saulniers, d’Isis et des « Vieilles Ballades françaises »).
10.129. Collection des plus belles pages, 1931.
P. 1-54 : Sylvie. Souvenirs du Valois. P. 55-150 : Angélique. P. 391-397 : Les
Chimères. Texte de l’édition Lévy (1856).
10.130. Les Filles du Feu. Le Rêve et la Vie [Œ Hilsum, t. I], 1931, p. 9-143.
Les Filles du Feu. Manquent Angélique, Corilla et Les Chimères. Texte des OC
Lévy, 1868.
10.131. G. de Nerval, Sylvie, préface de Léo Larguier, Paris, Éditions de
l’Abeille d’or / Librairie Rombaldi, [1932].
D’après BS I, n° 847.
32
10.132. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, Librairie Plon /
Éditions d’Histoire et d’Art, 1933, p. 1-54.
Sylvie. Souvenirs du Valois. Manquent « Chansons et légendes du Valois ».
10.133. G. de Nerval, Les Nuits d’octobre [...], Paris, Éditions Baudinière,
1933, 2 vol. en un, 84 pages, coll. « Les Chefs d’œuvre français », n° 58.
Contiendrait Émilie, Jemmy, Octavie et Chansons et légendes du Valois.
D’après BS I, n° 768.
10.134. G. de Nerval, Sylvie, aquarelles de Pierre Brissaud, Paris, Plon, 1933,
105 pages.
D’après Monod, n° 8666, et le Catalogue des Imprimés du British Museum.
10.135. G. de Nerval, Œuvres choisies, Paris, Grund, [1935], « La Bibliothèque
précieuse », p. 73-194.
Les Filles du Feu. Manquent À Alexandre Dumas, Angélique, Jemmy, Octavie,
Isis et Les Chimères. Le texte de Sylvie est complet.
10.136. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, R. Simon, 1935, 288
pages.
D’après la BF du 14 février 1936.
10.137. Pages choisies Rouger, 1936.
P. 27-57 : Sylvie (manquent le sous-titre et « Chansons et légendes du
Valois » ; texte des OC Lévy, 1868, où sont corrigées quelques coquilles). P.
71-80 : Les Chimères (nombreuses variantes de ponctuation ; les éléments de
datation sont repris du volume des Poésies complètes, 1877).
La huitième édition de cet ouvrage a paru en 1954 (voir la BF du 9 avril
1954).
10.138. G. de Nerval, El Desdichado, interprétation typographique par Guy
Lévis-Mano. Paris, chez l’auteur, 1937, non paginé.
Cette « interprétation » ne respecte pas les alternances romains / italiques du
sonnet.
10.139. Jeanine Moulin, « Les Chimères » de Gérard de Nerval, Bruxelles, Les
Cahiers du Journal des Poètes, 1937, 101 pages.
33
Tiré à 675 exemplaires.
10.140. G. de Nerval, Sylvie, illustrations de Jacques Ferrand, Paris, Librairie
de l’Arc, 1937, 79 pages.
Édition tirée à 95 exemplaires (voir Monod, n° 8667). Manquent le sous-titre et
« Chansons et légendes du Valois ». Texte des OC Lévy (1868).
10.141. G. de Nerval, Sylvie, illustrations de Pierre Laprade, Paris, Ambroise
Vollard, 1938, in folio, 99 pages.
Tirage limité à 250 exemplaires. D’après Monod, n° 8668.
10.142. G. de Nerval, Les Chimères, Paris, GLM, 1938, 20 pages.
D’après la BF du 30 juin 1939.
10.143. Œ GLM, 1939, p. 29-41.
Les Chimères. Texte des OC Clouard (1928), où l’on a glissé le sonnet « À
Made Aguado » (manuscrit Dumesnil de Gramont α) ; l’ordre des poèmes n’est
pas respecté. Le même volume contient des extraits de Sylvie (p. 45) et
d’Octavie (p. 46-49). Voir Les Chimères 1966, p. 125.
10.144. G. de Nerval, Les Chimères, Librairie José Corti, 1941.
P. 9-23 : Les Chimères (avec « La Tête armée »). Texte des Poésies
complètes, 1877. Une « Note de l’éditeur » (p. 32-33) signale les variantes du
manuscrit Éluard.
Plaquette retirée en 1952 et en 1962. Voir Les Chimères 1966, p. 125.
10.145. G. de Nerval, Sylvie, avec des illustrations des artistes du temps. Paris,
Éditions d’Histoire et d’Art [Librairie Plon], 1942, 59 pages.
Tirage limité à 1535 exemplaires. Texte des OC Clouard (1927).
10.146. G. de Nerval, Sylvie, illustrations de P.-A. Bouroux, s. l., chez l’Artiste,
1942.
Tiré à 167 exemplaires. D’après Monod, n° 8669, et É. de Grolier, Le Guide du
bibliophile et du libraire, Paris, Gibert jeune, 1950, t. IV, p. 676.
10.147. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Paris, Éditions Balzac [anciennement
Calmann-Lévy], [1943], 207 pages.
Texte des OC Lévy, 1868.
34
10.148. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, illustrations de Maurice
Lalaud, Paris, Ferroud, 1943.
D’après Monod, n° 8671, et le catalogue Privat. L’Art de voir, 1991, 3, pièce
118c.
10.149. G. de Nerval, Sylvie, illustré de 28 bois de Valentin Le Campion,
[Paris], H. Jonquières, 1943, 95 pages, coll. « Le Coffret de Fleurette ».
Tiré à 575 exemplaires. Voir la BF des 21-28 mars 1947, Monod, n° 8670,
et É. de Grolier, Le Guide du bibliophile et du libraire, Paris, Gibert jeune,
1950, t. IV, p. 676.
Manquent le sous-titre et « Chansons et légendes du Valois ». Texte des
OC Lévy, 1868.
10.150. G. de Nerval, Les Chimères, bois gravés d’Édouard G. Poisson, Leysin,
Imprimerie nouvelle, 1943, 18 pages.
D’après BS III, n° 3681.
10.151. Poésies Béguin, 1944, p. 25-38.
Les Chimères. Voir Les Chimères 1966, p. 125-128.
Le manuscrit Éluard est évoqué dans les « Notes et variantes » (p. 189192). On trouve également sept « Chansons du Valois » (p. 145-155) tirées des
articles nervaliens ainsi qu’un extrait de la lettre-préface à Dumas (p. 178-179).
Volume retiré en 1947.
10.152. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Genève, Éditions d’art Albert Skira,
1944, 286 pages, coll. « Les Trésors de la littérature française ».
Texte Popa (1931). Manquent Jemmy, Corilla et Émilie. Pandora a été glissé
entre Isis et Les Chimères. Voir Les Chimères 1966, p. 125.
10.153. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, ornements de Marcelle
Meunier, Bruxelles, Éditions de la « Nouvelle Revue de Belgique », [1944], 121
pages.
Tiré à 500 exemplaires. D’après Monod, n° 8674.
10.154. Poésies Ferrand, 1944, p. 31-51.
Les Chimères. Texte des Poésies complètes, 1877. Ont été ajoutés à l’ensemble
de 1854 : « Myrtho » (manuscrit Dumesnil de Gramont ß), « La Tête armée » et
35
« À Louise d’O., Reine ». Voir Monod, n° 8658.
10.155. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, et les Poésies, présentation
de Philippe Chabaneix, Lyon, I. A. C. [Imprimerie artistique en couleurs], 1944,
XVII-148 pages, coll. « Les Chefs-d’œuvre français ».
D’après « Biblio » 1944. Catalogue des ouvrages parus en langue française
dans le monde entier, p. 457, le Library of Congress Author Catalog 19581952, t. VIII.
10.156. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, lithographies de Roland
Oudot. Paris, Chamontin, 1944.
Tiré à 1050 exemplaires sur vélin de Lana. D’après Monod, n° 8675, et É. de
Grolier, Le Guide du bibliophile et du libraire, Paris, Gibert jeune, 1950, t. IV,
p. 676.
10.157. G. de Nerval, Sylvie, illustrations de Grau Sala, Paris et Mayenne,
Joseph Floch, 1944.
D’après Monod, n° 8672.
10.158. G. de Nerval, Sylvie, gravures de Marianne Clouzot, Paris, Marcel
Lubineau, 1944.
Tiré à 775 exemplaires numérotés. D’après Monod, n° 8673, et le catalogue
Beaux Livres illustrés de la vente Drouot des 21 et 22 mai 1968 (Mes É. et A.
Ader, Édouard Loewy expert, pièce 415).
10.159. G. de Nerval, Les Chimères, préface de Paul Valéry, lithographies
originales de Luc-Albert Moreau. Pour les « Amis de la Poésie », typographie de J.G. Daragnès, 1944.
Tirage limité à 191 exemplaires sur vélin blanc du Marais (voir Monod, n°
8638). Voir Les Chimères 1966, p. 125.
10.160. G. de Nerval, Sylvie. Jemmy. Octavie. Émilie, préface de Louis de
Balasy, Paris, Éditions de Montsouris, 1945, 95 pages.
D’après « Biblio » 1946. Catalogue des ouvrages en langue française parus
dans le monde entier, p. 525.
10.161. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, avertissement par Gisèle
Marie, préface par Aristide Marie, bois de M. Melsonn. Paris, A. Tallone, 1945,
36
XLIX-109 pages.
D’après BS I, n° 860.
10.162. G. de Nerval, Poëmes choisis par Éd. du Perron, Amsterdam, A. A.
Balkema, 1945, p. 34-45.
Regroupement des sonnets de 1854. Le titre Les Chimères n’apparaît pas. Texte
des Poésies Helleu et Sergent, 1924.
10.163. G. de Nerval, Les Chimères, illustrations de Guily Joffrin. Paris,
L’Ancolie, 1945, non paginé, coll. « Tel est mon bon plaisir ».
Tiré à 2085 exemplaires. Texte des OC Clouard, 1928. Manquent « Le Christ
aux Oliviers » et « Vers dorés ».
10.164. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, Venezia, Mario Fantoni,
1945, 89 pages, coll. « Asteria », VII.
Texte Popa 1931, avec « Chansons et légendes du Valois ».
10.165. G. de Nerval, Sylvie, suivi de Les Chimères, Buenos Aires, SUR /
« Lettres françaises », 1945, 112 pages, coll. « La Porte étroite », 8.
D’après le Catalogue général des livres imprimés [...] 1960-1969 de la B. N., t.
XVI, p. 62.
10.166. G. de Nerval, Sylvie, pointes sèches orignales de Michel Ciry. Paris,
chez Jean Porson, 1945, in-8° en feuilles, chemise, étui.
Tirage limité à 200 exemplaires. D’après Monod, n° 8676, et le catalogue
Beaux Livres illustrés de la vente Drouot des 21 et 22 mai 1968 (Mes É. et A.
Ader, Édouard Loewy expert, pièce 414) Le catalogue Coulet et Faure n° 143,
pièce 113 date cet ouvrage de 1943.
10.167. G. de Nerval, Les Filles du Feu, avec neuf hors-texte de J. Roubille,
Paris, Éditions du Panthéon, 1946, 218 pages, coll. « Pastels », 2.
D’après la BF des 3-10-17 janvier 1947 et « Biblio » 1947. Catalogue des
ouvrages parus en langue française dans le monde entier, p. 584.
10.168. G. de Nerval, Sylvie suivi de Chansons et légendes du Valois,
illustrations de Willy Landelle, notice de Maurice Levaillant. Angers, Éditions
Jacques-Petit, 1946, XXI-141 pages.
Volume tiré à 990 exemplaires (voir Monod, n° 8677). L’« Appendice » donne
37
en outre un passage de la « Septième lettre » d’Angélique ainsi que des extraits
de La Bohême galante.
10.169. Poésies Haumont, 1946, p. 23-33.
Les Chimères. Texte des Poésies complètes, 1877. Aux douze sonnets de
1854 sont joints « À Louise d’O., Reine » et « La Tête armée ».
Une première édition de ce volume semble avoir paru en 1943 (voir
« Biblio » 1944. Catalogue des ouvrages parus en langue française dans le
monde entier, p. 457).
10.170. G. de Nerval, Les Filles du Feu, texte préparé et annoté par René-Louis
Doyon, Paris, René Rasmussen, 1946, 222 pages.
Manquent Angélique, Corilla et Les Chimères. Texte des OC Lévy, 1868.
Pandora a été ajoutée après Émilie.
10.171. G. de Nerval, Sylvie suivie de Léo Burckart et d’Aurélia, introd. et
notes par Henri Clouard, seconde édition revue et corrigée. Monaco, Éditions du
Rocher, 1946, p. 1-42.
Sylvie. Souvenirs du Valois (texte de 1854, où manquent « Chansons et
légendes du Valois »).
Réédition de ce volume en 1850.
10.172. Les Belles Lectures, 1946, n° 7.
« Sylvie ». Introduction de Thierry Maulnier. D’après BS I, n° 861.
10.173. G. de Nerval, Sylvie, avec 30 bois originaux de Paul-Émile Colin,
Bourg-la-Reine, chez l’Artiste, 1946, 139 pages, étui.
Tirage limité à 171 exemplaires numérotés. D’après la BF des 20-27 juin 1947,
Monod, n° 8678, et le catalogue Privat. L’Art de voir, 1991, 3, pièce 118b.
10.174. G. de Nerval, Sylvie, Montréal, Éditions Variétés, 1946, 87 pages, coll.
« Bibliothèque de luxe ».
D’après « Biblio » 1947. Catalogue des ouvrages parus en langue française
dans le monde entier, p. 584, et le Library of Congress Autho Catalog 19581952, t. VIII.
10.175. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, illustrations de André
Thébault, Paris, A. Fleury, 1946, 124 pages.
38
D’après le Library of Congress Autho Catalog 1958-1952, t. VIII, et « Biblio »
1946. Catalogue des ouvrages parus en langue française dans le mond entier,
p. 525.
10.176. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, eaux-fortes originales de
Maurice Leroy, s. l., aux dépens d’un amateur [le Dr H.-P. Heineken], 1946.
Tiré à 325 exemplaires sur vélin de Rives. D’après Monod, n° 8679, et le
catalogue Livres anciens et modernes n° 2 de la Librairie Dichotoma
(Bruxelles), pièce 336.
10.177. Poésies Clouzot, 1947, p. 13-27.
Les Chimères. Reprise du texte de l’édition Haumont (1946). Voir Les
Chimères 1966, p. 125, et Monod, n° 8659.
10.178. Poésies Porson, 1947, p. 31-47.
Les Chimères. Texte des Poésies complètes, 1877. L’ordre d’ « Delfica » et
d’« Artémis » a été interverti.
10.179. G. de Nerval, Sylvie, suivi de Souvenirs du Valois [sic], dessins de
Vittorio Accornero, Milan, Ediozioni di Selene, 1947, 96 pages.
D’après le répertoire « Biblio » 1948. Catalogue des ouvrages parus en langue
française dans le monde entier, p. 702.
10.180. G. de Nerval, Sylvie. Chansons et légendes du Valois. Promenades et
Souvenirs. Les Nuits d’octobre, avec une lithographie originale et des lettrines de
Pierre Dehay, Paris, Horizons de France, 1947, 204 pages.
D’après la BF du 31 décembre 1948 et le Library of Congress Autho Catalog
1958-1952, t. VIII.
10.181. G. de Nerval, Les Chimères, introduction et notes par Yves-Gérard Le
Dantec. Paris, Librairie de Médicis, 1947.
Tiré à 360 exemplaires. Mêle aux sonnets des Chimères les sonnets de
Dumesnil de Gramont α, « La Tête armée » et « Érythrea ». Un « Calendrier
bibliographique et critique » (p. 47-64) contient des citations erronées ou
imprécises des variantes du manuscrit Lombard. Voir Les Chimères 1966, p.
125.
10.182. Poésies Antoine, 1947, p. 61-74.
39
Les Chimères, sous le titre « Mysticisme. Les Chimères ». Voir Les Chimères
1966, p. 125.
10.183. Les Belles Lectures, n° 99, 15-31 décembre 1947, p. 1-6.
« Émilie ».
10.184. Œ Kaeser, 1948.
P. 20-31 : Les Chimères (texte Clouard, 1928). P. 185-254 : Sylvie. Souvenirs
du Valois (texte Clouard, 1927).
10.185. G. de Nerval, Les Filles du Feu, préface de René Dumesnil, édition
annotée par Jean Richer, Paris, Bordas, 1948, XXII-249 pages, planches, coll. « Les
Grands Maîtres ».
D’après la BF du 1er octobre 1948.
10.186. G. de Nerval, Sylvie et autres nouvelles, Paris, Éditions Malesherbes,
[1948].
P. 7-126 : Sylvie (manquent le sous-titre et « Chansons et légende sdu
Valois »), Jemmy, Octavie, Émilie. P. 259-281 : Isis. Texte des OC Lévy, 1868.
10.187. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, illustrations de André-É.
Marty ; Paris, Alphonse Jolly, 1949, 137 pages.
Tiré à 979 exemplaires. D’après la BF du 22 juin 1951 et Monod, n° 8681.
10.188. G. de Nerval, Sylvie, illustrations de Paul-Émile Bécat, Paris, Les
Heures Claires, 1949, 155 pages.
Tiré à 599 exemplaires. D’après Monod, n° 8680.
10.189. G. de Nerval, Les Chimères, exégèses de Jeanine Moulin, Lille et
Genève, Giard et Droz, 1949, LIII-95 pages, coll. « Textes Littéraires Français ».
Voir Les Chimères 1966, p. 125.
Volume réédité en 1966 (Genève et Paris, Droz et Minard).
10.190. G. de Nerval, Les Filles du Feu, introduction de Max-Pol Fouchet,
texte établi et annoté par Jean Richer, Paris, Le Club Français du Livre, 1950, XV293 pages, coll. « Classiques », n° 13.
D’après la BF du 15 septembre 1950.
40
10.191. G. de Nerval, Sylvie. Aurélia. Lettres à Aurélia, introduction de
Georges Gusdorf, Paris, Delmas, 1950, 189 pages.
P. 23-68 : « Sylvie. Souvenirs du Valois ». Manquent « Chansons et Légendes
du Valois ».
10.192. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, préface de Pierre Josserand,
dix dessins de Georges Pavis. Paris, Éditions A. Steff, 1950, XVII-83 pages.
Édition tirée à 850 exemplaires (voir Monod, n° 8682). Texte Popa (1931) ;
manquent les « Chansons et légendes du Valois ».
10.193. G. de Nerval, Sylvie et autres contes. Poèmes et Souvenirs, Paris,
Hatier, [1951], 239 pages.
Même texte, avec une pagination différente, que celui qui paraît en 1952 à La
Chaux-de-Fonds (voir ci-dessous). Sylvie se trouve aux pages 7-58 et Les
Chimères, aux pages 212-218. (Volume enregistré dans la BF du 18 mai 1951.)
10.194. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, avec douze illustrations et
une couverture d’après les planches originales de Derambure [...], Paris, Éditions
Athéna, 1951, coll. « Athéna-Luxe ».
D’après BS I, n° 869.
10.195. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952.
P. 29-35 : Les Chimères. P. 167-343 : Les Filles du Feu. Nouvelles (manquent
Jemmy et Émilie). Voir aussi le deuxième tirage (1956, p. 33-39 et 171-347), le
troisième tirage (1960, p. 3-9 et 147-344 ; Émilie est réintégrée dans Les Filles
du Feu), le quatrième tirage (1966, p. 3-9 et 147-344) et le cinquième tirage
(1974, p. 3-9 et 147-344) de ce volume.
10.196. Œ Club Français du Livre, 1952, p. 64-69.
Transforme la section Mysticisme des Petits châteaux de Bohême en une
section intitulée Mysticisme. Les Chimères et dans laquelle prennent place les
douze sonnets, dans leur version de 1854. Une section « Autres chimères » est
présentée comme succédant à Mysticisme. Les Chimères dans Petits châteaux
de Bohême.
10.197. G. de Nerval, Sylvie. Poèmes et Souvenirs, La Chaux-de-Fonds,
Nouvelle Bibliothèque, 1952.
P. 7-61 : Sylvie (texte des OC Lévy, 1868 ; manquent le sous-titre et « Chansons
41
et légendes du Valois »). P. 225-231 : Les Chimères (manquent « Horus »,
« Antéros » et « Le Christ aux Oliviers » ; par contre « Le Point noir » et « Les
Cydalises » sont glissés dans l’ensemble de 1854).
10.198. Bibliothèque mondiale, n° 11, 30 juin 1953.
Numéro spécial consacré à Nerval : édition de Sylvie et d’Aurélia,
accompagnée d’articles de Jacques Duron, Pierre Menanteau et Henri Clouard
(voir la BF du 23 octobre 1953).
10.199. G. de Nerval, Sylvie, avec une lithographie originale de Pierre Dehay,
Paris, Les Horizons de France, 1953.
D’après BS I, n° 870.
10.200. G. de Nerval, Les Filles du Feu, préface et notes d’Alain Bosquet,
Paris, Delmas, 1954, 179 pages.
Manque Sylvie. D’après la BF du 7 mai 1954.
10.201. G. de Nerval, Les Chimères [et autres œuvres], Paris, Club du Beau
Livre de France, 1955.
P. 23-73 : Sylvie. Souvenirs du Valois (manquent « Chansons et légendes du
Valois » ; texte des OC Lévy, 1868). P. 129-205 : Angélique (jusqu’à la
« Neuvième lettre » seulement ; texte du volume Lévy de 1856). P. 207-218 :
Octavie (texte des OC Lévy, 1868). P. 219-237 : Isis (texte du volume Lévy de
1856). P. 289-294 : Les Chimères (ensemble incomplet, réunissant :
« Myrtho », « Delfica », « Artémis » et « El Desdichado »).
10.202. Œ Vaudoyer, 1955.
P. 49-55 : Les Chimères (les sonnets sont accompagnés de la date de leur
première publication, mais publiés dans leur version de 1854). P. 101-187 : Les
Filles du Feu (manquent À Alexandre Dumas, Angélique, Jemmy et Émilie ;
texte des Œ Béguin-Richer, 1952).
10.203. G. de Nerval, Sylvie suivi de Souvenirs du Valois [sic], avec 40
illustrations de Renée Ringel, [Bruxelles], Éditions Terres Latines, 1956.
D’après le Catalogue général des livres imprimés [...] 1960-1969 de la B. N., t.
XVI, p. 62.
10.204. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, illustrations de François
42
Darnaud, Grenoble, Roissard, 1956, 105 pages.
D’après la BF du 12 juillet 1957.
10.205. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois. La Main enchantée.
Chansons et légendes du Valois, Paris, Grund, 1956, 188 pages, coll. « La
Bibliothèque précieuse ».
D’après le catalogue de la Bibliothèque de la Katholieke Universiteit Leuven.
10.206. G. de Nerval, Les Filles du Feu, édition établie et présentée par Claude
Pichois, Paris, Le Club du Meilleur Livre, 1957, XVIII-313 pages et plusieurs
gravures hors-texte.
Édition complète. Texte original. Voir Les Chimères 1966, p. 125.
10.207. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Paris, Le Livre Club du Libraire, 1957,
XIII-295 pages.
Tiré à 4200 exemplaires.
Texte du volume Lévy (1856).
10.208. G. de Nerval, Les Filles du Feu, introduction de Jean Vagne, Lausanne,
Éditions Rencontre, 1957, 303 pages.
Manquent Jemmy, Corilla et Émilie. Pandora a été intercalé entre Isis et
Les Chimères.
Deuxième tirage de ce volume en 1963.
10.209. G. de Nerval, Les Chimères. Sylvie. Aurélia, préface et notes de
Dominique Aury, Lausanne, Guilde du Livre, 1957, 214 pages.
P. 31-44 : Les Chimères. P. 45-107 : Sylvie. Souvenirs du Valois (manquent
« Chansons et légendes du Valois »). Voir Les Chimères 1966, p. 125.
Première édition de ce volume en 1948 (voir la BF du 6 avril 1951).
10.210. Les Filles du Feu, t. II des OC Cornand, 1958.
Édition complète, avec Les Chimères. Texte de 1854. Une section « Autour de
Sylvie » (p. 339-355) reproduit des extraits de La Bohême galante et donne la
transcription des notes manuscrites du fonds LOV. ainsi que des manuscrits
« Émerance » et « Sophie-Sidonie ».
10.211. Œ Lemaitre, t. I, 1958, p. 491-709.
Les Filles du Feu (manquent Jemmy et Émilie). Texte Popa (1931), sauf pour
43
Corilla et pour Les Chimères.
10.212. Œ Clébert, 1959, p. 41-139.
Les Filles du Feu (manquent Angélique, Jemmy, Corilla et Émilie). Texte Popa
(1931) pour les nouvelles.
10.213. G. de Nerval, Sylvie, lithographies originales en couleurs d’André
Beaudin. Paris, Tériade, 1960.
Tiré à 200 exemplaires. Voir notamment Monod, n° 8683, le catalogue Beaux
Livres modernes de la vente des 21 et 22 juin 1965 à l’Hôtel Drouot (Mes Ader
et Champetier de Ribes ; Édouard Lœwy expert), pièce 223, le catalogue n° 337
de la Librairie Auguste Blaizot (pièce 337) et le catalogue de la Vente Drouot
du 5 juillet 1989 (Me Buffetaud, Mme J. Vidal-Mégret, Mlle D. Gomez experts,
pièce 137).
10.214. Œ Acanthe, 1960, 2 tomes.
T. I, p. 11-28 : Les Chimères. T. II, p. 11-285 : Les Filles du Feu (manquent
Jemmy, Émilie et Les Chimères. Texte Popa (1931), pour les nouvelles, sauf
Corilla.
10.215. G. de Nerval, Les Chimères, Berne, Berlincourt [Bürenstrasse, 13],
[1961], 21 pages.
D’après Biblio 1962. Catalogue des ouvrages parus en langue française dans
le monde entier, s. v. « Nerval ».
10.216. G. de Nerval, Les Filles du Feu, suivi de Aurélia, présenté par Kléber
Haedens. Paris, Gallimard et Librairie Générale française / « Le Livre de poche »,
1961, p. 11-215.
Manquent Jemmy, Émilie et Les Chimères. Texte des Œ Béguin-Richer (1952).
10.217. Œ Juin, 1962.
P. 281-320 : Sylvie. 1853 [sic] (manquent « Chansons et légendes du Valois » ;
ce n’est pas le texte de la Revue des Deux Mondes qui est ici publié mais celui
de l’édition Popa, 1931). P. 321-333 : Les Chimères. Voir Les Chimères 1966,
p. 125.
10.218. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Paris, Charpentier, 1962, 191 pages.
D’après la BF du 16 novembre 1962.
44
10.219. Nerval Seghers, éd. J. Richer, quatrième édition, 1962.
P. 129-142 : Les Chimères (avec quelques mentions qui n’apparaissent pas
en 1854). P. 171-175 : « Othys » (chapitre VI de Sylvie). Reproduction
photographique du manuscrit Éluard (« Le Destin »).
Dans la septième édition de cet ouvrage (1972) figure aussi le chapitre IV
de Sylvie (« Un voyage à Cythère »).
10.220. G. de Nerval, Sylvie, gravures originales de J.-P. Blanchet, Paris, Les
Pharmaciens bibliophiles, 1963, 133 pages.
Tiré à 180 exemplaires. D’après Monod, n° 8684.
10.221. Marie-Claire, n° 108, octobre 1963.
« Jemmy » (avec des dessins originaux de Michel Siméon).
10.222. Raymond Jean, Nerval par lui-même, Paris, Seuil, 1964, 190 pages,
coll. « Écrivains de toujours ».
Les Chimères (p. 139-150). Extraits de À Alexandre Dumas (p. 160-161),
de Sylvie (p. 170-173) et d’Octavie (p. 175-176). Reproduction photographique
de deux sonnet du manuscrit Éluard. Voir Les Chimères 1966, p. 125.
Nouveau tirage de ce volume en 1978.
10.223. Poésies Hafez, 1964, p. 5-16.
Voir Les Chimères 1966, p. 125.
10.224. G. de Nerval, Sylvie. La Main enchantée. Aurélia, Paris, Club des
Jeunes Amis du Livre, 1964, 215 pages.
D’après la BF du 23 octobre 1964.
10.225. G. de Nerval, Sylvie. Aurélia, édition présentée par Raymond Jean.
Paris, Librairie José Corti, 1964, « Collection romantique », p. 1-69.
Sylvie. Souvenirs du Valois. Texte des Œ Béguin-Richer, 1952. Les « Chansons
et légendes du Valois » sont reléguées dans un appendice (p. 205-222) ; on
trouve aussi dans cet appendice une transcription du scénario manuscrit de
Sylvie (p. 195).
10.226. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Paris, Éditions Baudelaire - Livre Club
des Champs-Élysées, 1964, VIII-247 pages.
45
Texte des Œ Béguin-Richer. Manquent Jemmy, Émilie et Les Chimères.
D’après le Catalogue général des livres imprimés [...]. 1960-1969 de la B. N.,
il existerait des exemplaires de cet ouvrage à la date de 1966.
10.227. Poésies 10 /18, éd. J. Richer, 1964, p. 81-90.
Les Chimères. Sous l’intitulé « I » on trouve « El Desdichado », « Myrtho »,
« Horus », « Antéros » et « Artémis » ; sous l’intitulé « II », « La Tête armée »,
les six sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α et « Érythrea » (manuscrit
Éluard). « Le Christ aux Oliviers », « Delfica » et « Vers dorés » sont publiés
dans la section Mysticisme de Petits châteaux de Bohême (p. 76-80). On note
que « Delfica » s’intitulait, dans cette dernière œuvre, « Daphné ». Voir Les
Chimères 1966, p. 125.
10.228. Œ Alyn, 1965.
P. 298-385 : Les Filles du Feu (À Alexandre Dumas, Angélique, Jemmy,
Émilie). P. 458-466 : Les Chimères. Texte des Œ Béguin-Richer (1952).
10.229. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Les Chimères, chronologie et préface
par Léon Cellier, Paris, Garnier-Flammarion, 1965, 249 pages.
Le recueil est complet. Texte Popa (1931) pour les nouvelles apparaissant dans
cette édition. Voir aussi Les Chimères 1966, p. 125.
10.230. Jean Guillaume, « Les Chimères » de Nerval. Édition critique,
Bruxelles, Palais des Académies, 1966, 171 pages et 12 planches.
Transcription du texte de 1854 et de tous les états manuscrits ou
préoriginaux connus à l’époque.
Ce volume a fait l’objet d’un tirage particulier (même date) dans la
« Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres de Namur » (fascicule
37).
10.231. Œ Rouger, 1966.
Dans la section 1842 : Vieilles Ballades françaises [sic] (p. 114-120 ;
contrairement à la note de l’éditeur, ce texte ne se retrouve pas tel quel dans
Les Filles du Feu). Dans la section 1845 : « Pensée antique » (p. 135) et « Vers
dorés » (p. 136) [confusion entre les titres de 1845 et les texte de 1854). Dans
la section 1853 : Sylvie. Souvenirs du Valois (manquent « Chansons et légendes
du Valois », mais texte de 1854, dans la version des Œ Béguin-Richer, 1952) ;
« El Desdichado » (p. 227). Dans la section 1854 : Les Chimères (p. 232-234 ;
46
sont réunis sous ce titre « Myrtho », « Horus », « Antéros », « Artémis » et le
sonnet « À Made Aguado » du manuscrit Dumesnil de Gramont α).
10.232. G. de Nerval, Aurélia et autres contes fantastiques, préface de Hubert
Juin, Verviers, Gérard et Cie, 1966, p. 83-118, coll. « Marabout ».
Sylvie. Souvenirs du Valois (texte Popa [1931] où manquent « Chansons et
légendes du Valois »).
10.233. G. de Nerval, Sylvie. Les Chimères [extraits]. Aurélia [extraits], [...],
par Anne-Marie H. Marel et Henri Marel, Paris, Bordas, 1967, « Sélection
Littéraire Bordas ».
P. 30-76 : Sylvie. Souvenirs du Valois (manquent « Chansons et légendes du
Valois » ; texte des Œ Béguin-Richer, 1952). P. 77-95 : Les Chimères
[extraits].
10.234. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Kappelen (Belgique), Deckers, 1967,
269 pages, coll. « Les Maudits de la littérature française », n° 6.
10.235. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, éd. Robert Montal, Anvers,
Nederlandsche Boekhandel, 1967, 68 pages, coll. « Voix Françaises ».
« Robert Montal » est le pseudonyme de Robert Frickx.
10.236. G. de Nerval, Les Chimères, Paris, Éditions GLM, 1967.
D’après le Catalogue général des livres imprimés [...] 1960-1969 de la B. N., t.
XVI, p. 62. Voir aussi, dans ce même chapitre, à la date de 1838.
10.237. G. de Nerval, Les Filles du Feu suivi de Les Chimères, Paris, Librairie
Jules Tallandier, 1968, 269 pages, coll. « Le Trésor des Lettres françaises ».
Manquent Jemmy et Émilie. Texte Popa, 1931 (sauf pour Corilla et Les
Chimères).
10.238. Œ Guerne, 1968.
P. 435-586 : Les Filles du Feu (manquent le sous-titre ainsi que Jemmy,
Octavie, Corilla, Émilie et Les Chimères ; texte de l’édition Popa, 1931). P.
715-732 : Les Chimères.
10.239. G. de Nerval, Sylvie et autres contes, Paris, « Le Club des classiques » /
Éditions Rombaldi, 1969, p. 33-217.
47
Les Filles du Feu. Manquent le sous-titre ainsi que Jemmy, Émilie et Les
Chimères. Texte Popa (1931) sauf pour Corilla.
10.240. G. de Nerval, Sylvie. Souvenirs du Valois, a cura di Franco Petralia.
Sansoni, 1969, XXXVI-60 pages, coll. « Bibliotheca di classici francesi ».
Manquent « Chansons et légendes du Valois ». Contrairement à l’affirmation
de l’éditeur (p. XXXV), qui dit suivre le texte de Popa (1931), c’est le texte des
Œ Béguin-Richer qui est ici reproduit.
10.241. G. de Nerval, Poémes et Proses, textes choisis par Christine de
Coninck-Fraisse, Paris, Tchou, 1969, p. 205-211.
Les Chimères (curieusement datées de « 1877 », année de la publication des
Poésies complètes). Manquent « Delfica », « Le Christ aux Oliviers » et « Vers
dorés » (on note que le même volume publie le texte de Petits châteaux de
Bohême, avec la section Mysticisme [p. 83-88]).
10.242. G. de Nerval, Le Christ aux Oliviers, eaux-fortes de G. Litt, s. l., G. A.
Dassonville, 1969.
Tiré à 10 exemplaires hors commerce. D’après BS III, n° 3590.
10.243. G. de Nerval, Sylvie, texte présenté et commenté par Pierre-Georges
Castex. Paris, SEDES, 1970, 197 pages, ill. hors-texte.
Le texte de la nouvelle figure aux pages 25 à 79.
10.244. G. de Nerval, Les Filles du Feu, préface de Max-Pol Fouchet, Paris,
Livre Club Diderot, 1970, V-255 pages, coll. « Permanence ».
Manquent Jemmy et Émilie. Pandora a été glissée entre Corilla et Les
Chimères.
10.245. Paul Bénichou, Nerval et la chanson folklorique, Paris, Librairie José
Corti, 1970, p. 185-209.
« Les Vieilles Ballades françaises » (texte de 1842, avec les variantes des états
postérieurs).
10.246. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Aurélia, Paris, Éditions François
Beauval, 1971, p. 7-264.
Manquent Jemmy et Émilie. Texte des Œ Béguin-Richer (1952).
48
10.247. Œ Mazenod, éd. J. Richer, 1971.
P. 9-18 : Octavie. P. 19-32 : Isis. P. 33-69 : Sylvie. Souvenirs du Valois
(manquent les « Chansons et légendes du Valois »). P. 155-166 : Les Chimères.
Texte des Œ Béguin-Richer, 1952.
10.248. Jacques Geninasca, Analyse structurale des « Chimères » de Nerval,
Neuchatel, À la Baconnière, 1971, 375 pages, coll. « Langages ».
P. 33-46 : Les Chimères. Texte de 1854.
10.249. G. de Nerval, Les Chimères, burins de Henri-Georges Adam, s. l., les
Bibliophiles de Provence, 1971, étui.
Tiré à 200 exemplaires sur vélin de Rives. D’après Monod, n° 8639, et le
catalogue de [1975] de la Librairie Nicaise, pièce 367.
10.250. G. de Nerval, Aurélia, suivi de Lettres à Jenny Colon, de La Pandora et
de Les Chimères, édition établie et commentée par Béatrice Didier, introduction de
Jean Giraudoux. Paris, Librairie Générale française / « Le Livre de poche », 1972,
p. 175-188.
Les Chimères. Deuxième tirage de ce volume en 1984
10.251. G. de Nerval, Les Filles du Feu. La Pandora. Aurélia, texte présenté et
annoté par Béatrice Didier, Paris, Gallimard, 1972, coll. « Folio », p. 25-274.
Les Filles du Feu. Nouvelles. Manquent Les Chimères. Texte des Œ
Béguin-Richer (1952), sauf pour Jemmy et pour Émilie.
Volume retiré en 1989, puis en 1995.
10.252. Jacques Geninasca, « Les Chimères » de Nerval. Discours critique et
discours poétique, Paris, Librairie Larousse, 1973, 192 pages.
P. 9-20 : Les Chimères. Texte de 1854. P. 21 : version d’« El Desdichado »
parue dans Le Mousquetaire. P. 24 : « Ballet des Heures » (version
d’« Artémis » du manuscrit Lombard).
10.253. G. de Nerval, Les Filles du Feu, suivi de Petits châteaux de Bohême et
de Odelettes, introduction de Raymond Jean, Paris, Librairie Générale
française /« Le Livre de poche », 1973, p. 1-236.
Les Filles du Feu. Manquent Jemmy, Émilie et Les Chimères. Texte des Œ
Béguin-Richer (1952).
49
10.254. Gérard de Nerval, éd. Henri Bonnet, Paris, Hatier, 1973, « Thema
Anthologie »
Extraits de À Alexandre Dumas (p. 22-23) et de Sylvie (p. 26-28, 47-49, 50,
104-105, 112-113, 115-116) ; « El Desdichado » (p. 34), « Artémis » (p. 43) et
« Delfica » (p. 53).
10.255. G. de Nerval, Les Chimères, Paris, Imprimerie Pierre Gaudin - René
Jeanne, 1973, non paginé.
Tiré à cent exemplaires hors-commerce.
10.256. G. de Nerval, Sylvie. Les Chimères. Poésies diverses, [...] éd. Daniel
Couty, Paris, Librairie Larousse, 1973, coll. « Nouveaux Classiques Larousse ».
P. 31-41 : À Alexandre Dumas. P. 43-87 : Sylvie. Souvenirs du Valois
(manquent « Chansons et légendes du Valois »). P. 93-106 : Les Chimères (les
dates des publications en périodiques ont été ajoutées, mais ces dates
correspondent à des versions différentes des poèmes). Texte Popa, 1931.
10.257. G. de Nerval, Les Chimères, edited by Norma Rinsler. University of
London, The Athlone Press, 1973, 144 pages.
Le texte figure aux pages 41-54. Version de 1854.
10.258. Poésies et Souvenirs Richer, 1974, p. 129-133 et 135-145.
Voir Poésies 10 /18, 1964. Même partition des sonnets de 1854 entre Les
Chimères (section où on lit « La Tête armée », les six sonnets du manuscrit
Dumesnil de Gramont α et « Érythrea ») et Mysticisme.
10.259. G. de Nerval, Les Chimères, illustré de bois gravés de Guy Houdoin.
Bonnétable (Sarthe), Atelier de Raymond Crès, 1974, non paginé.
Tiré à 1500 exemplaires (voir Monod, n° 8640). Texte de 1854.
10.260. G. de Nerval, Les Filles du Feu, préface de Joseph-Marc Bailbé,
Lausanne, Compagnie du Livre français, 1975, 313 pages.
Reprise — hormis l’introduction — de l’édition Vagne de 1957.
10.261. G. de Nerval, Aurélia. La Main enchantée. Sylvie, illustrations de
Gilbert L’Héritier, Paris, A. Vial, 1975, 217 pages.
D’après la BF du 22 octobre 1975.
50
10.262. G. de Nerval, Les Filles du Feu, illustrations de Carrière, s. l., Éditions
Robert Langeac, 1975.
D’après BS III, n° 3621.
10.263. Jean Richer, « Un manuscrit d’Isis de Gérard de Nerval (1845) »,
Micromégas (Rome), septembre-décembre 1975, p. 1-19.
Transcription du manuscrit non autographe d’Isis, qui se trouve ici erronément
attribué à Nerval.
10.264. G. de Nerval, Sylvie, Les Chimères et Autres Chimères. 1854, avec un
tableau de concordances chronologiques, une notice littéraire, des notes
explicatives, des questionnaires, des documents, des jugements et une lecture
thématique établis par Yves-Alain Favre. Paris, Hachette, 1977, « Nouveaux
Classiques illustrés ».
P. 29-71 : Sylvie. Souvenirs du Valois. 1854 (manquent « Chansons et légendes
du Valois » ; texte Popa, 1931). P. 82-94 : Les Chimères. 1854. Le sonnet
« Myrtho » du manuscrit Dumesnil de Gramont α apparaît dans la section
Autres chimères (p. 95). P. 107-109 : extraits de la lettre-préface « À Alexandre
Dumas ».
10.265. G. de Nerval, Les Filles du Feu, présentation de Roger Pierrot, ParisGenève, Slatkine Reprints, 1979, XX-336 pages (la présentation ne porte pas de
pagination).
Fac-similé de l’édition de 1854.
10.266. G. de Nerval, Les Filles du Feu, éd. Marie-Anne Barbéris, Paris,
Librairie Larousse, 1980, 191 pages, coll. « Textes pour aujourd’hui ».
Édition et commentaire d’Angélique et de Sylvie (où manquent « Chansons et
légendes du Valois »). Texte Popa (1931).
10.267. G. de Nerval, Octavie, notes par Takeshi Tamura, Sobi-Shuppansha,
[1982], 66 pages, « Collection de chefs-d’œuvre de la littérature française ».
Édition d’Un roman à faire, d’Octavie et de « Myrtho ». Les notes sont en
japonais.
10.268. G. de Nerval, Poèmes. Corilla. Petits châteaux de Bohême [sic], burins
originaux d’Albert Decaris, Paris, Les Bibliophiles du Palais, 1983.
Tiré à 200 exemplaires. D’après Monod, n° 8657.
51
10.269. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Petits châteaux de Bohême, préface de
Claude Pichois, commentaires de Gabrielle Chamarat-Malandain, Paris, « Le Livre
de Poche », 1985, p. 13-311.
Recueil complet. Texte original.
10.270. Les 100 plus belles pages de Gérard de Nerval présentées par Marcel
Schneider, Paris, Belfond, 1985.
P. 21-32 : Les Chimères. P. 109-111 : À Alexandre Dumas (extraits ; les
coupures ne sont pas signalées).
10.271. Œ Cluny, 1987, p. 427-609.
Manquent Jemmy et Émilie.
10.272. Itinéraires et plaisirs textuels. Mélanges offerts au Professeur Raymond
Pouilliart, édités par G. Jacques et J. Lambert, Louvain-la-Neuve et Bruxelles,
1987, p. 116-118.
Citation du « Christ aux Oliviers » (version de 1844) dans Jean Guillaume,
« "Le Christ aux Oliviers", jalon des Chimères », p. 115-118.
10.273. NPl I, 1989.
P. 732-735 : sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α. P. 736-738 : « Le
Christ aux Oliviers » (version de L’Artiste, 1844). P. 739 : « Pensée antique »
(préoriginale de « Vers dorés », L’Artiste, 1845). P. 740 : « Vers dorés »
(préoriginale de « Delfica », L’Artiste, 1845).
10.274. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Pandora, préface et commentaires de
Gabrielle Chamarat-Malandain, Paris, Presses Pocket, 1992, p. 27-306.
Les Filles du Feu. Le sous-titre manque. P. 367-370 : transcription des sonnets
du manuscrit Dumesnil de Gramont α.
10.275. NPl III, 1993, p. 447-651.
Les Filles du Feu. Nouvelles. Texte de 1854. Notes, notices et variantes, p.
1170-1283.
10.276. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Les Chimères. Sonnets manuscrits,
édition de Jacques Bony, Paris, GF-Flammarion, 1994, 429 pages.
Texte de 1854. On trouve, dans l’« Appendice I » (p. 329-342), la transcription
52
des sonnets figurant sur les manuscrits Dumesnil de Gramont α, Lovenjoul
(« La Tête armée »), Lombard et Éluard.
G. Éditions posthumes sans date
10.277. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Vienne, Manz, s. d., XXI-308 pages.
Édition complète. Texte du volume Lévy (1856).
10.278. G. de Nerval, Émilie. Souvenirs de la Révolution française. Aurélia,
Paris, Arthème Fayard et Cie, s. d., p. 3-22.
Émilie. Texte des OC Lévy, 1868.
10.279. G. de Nerval et Louis Bouilhet, [Poèmes], Paris, Éditions de l’Abeille
d’or, s. d.
P. 29-42 : Les Chimères (le titre manque ; « La Tête armée » a été glissée entre
« Artémis » et « Le Christ aux Oliviers »). Texte des Poésies complètes, 1877.
III. Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy
Les Faux Saulniers, qui portent comme sous-titre Histoire de l’abbé de
Bucquoy, ont paru dans le feuilleton du National, entre le 24 octobre et le 22
décembre 1850. Nerval n’a jamais repris tel quel ce récit en volume et Les Faux
Saulniers sont restés longtemps mal connus : reproduits avec des erreurs
nombreuses au t. IV (1868) des OC Lévy (1868), le texte dut attendre l’année 1984
pour faire l’objet d’une publication correcte et complète (NPl II, p. 1-169). Les
éditeurs précédents ne jugeaient pas nécessaire de publier un texte dont l’auteur
avait distribué des fragments plus ou moins longs dans quelques-uns de ses
ouvrages majeurs (Lorely [« Sur les Scènes de la vie allemande »], Les Illuminés
[Histoire de l’abbé de Bucquoy], La Bohême galante [chapitres IX, X, XII, XIII et
XIV] et la nouvelle Angélique des Filles du Feu). La critique se serait bien passée
de ces exclusions répétées : pour être le creuset d’où sont sorties certaines des
dernières œuvres de Nerval, le texte des Faux Saulniers mérite bien d’être connu
dans son intégralité.
A. Édition originale
3.1. Le National, 24 octobre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Premier article.] Au
Directeur du National », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Moyennant des
variantes (notamment la suppression des deux paragraphes initiaux du
National), ce feuilleton constituera en 1854 la « Première lettre » d’Angélique
(NPl III, p. 459-465).
3.2. Le National, 25 octobre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Deuxième article.] »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Début de la « Deuxième lettre » d’Angélique
2
(NPl III, p. 465-470). Variantes.
3.3. Le National, 26 octobre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Troisième article.] »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte correspondant à la fin de la « Deuxième
lettre » et à la « Troisième lettre » d’Angélique. Variantes.
3.4. Le National, 27 octobre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Quatrième article.]
Digression obligée. Voyage à Versailles. Le phoque parlant. Visite au
parquet », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Feuilleton non repris, en tout ou en
partie, dans les œuvres ultérieures.
3.5. Le National, 31 octobre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Cinquième article.]
Autre digression forcée. Aménités littéraires. Réponse au Corsaire. La censure.
Le théâtre. Les masques d’Arlequin », signé « GÉRARD DE NERVAL ». À partir
du onzième alinéa, ce feuilleton sera repris en 1852 pour constituer le début de
« Sur les Scènes de la vie allemande », appendice à Lorely.
3.6. Le National, 1er novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Sixième article.] Les
masques d’Arlequin. — Hamlet, le Nain jaune. — Les privilèges », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Ce feuilleton — moins ses dix derniers alinéas —
constituera en 1852 la fin de « Sur les Scènes de la vie allemande » (Lorely).
Quant aux dix derniers alinéas, ils figureront en 1854 dans la « Quatrième
lettre » d’Angélique (NPl III, p. 477 et 479).
3.7. Le National, 3 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Septième article.] Départ
pour Compiègne. — Les Archives et la Bibliothèque. — Vie d’Angélique de
Longueval, de la famille de Bucquoy », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte
correspondant à la « Quatrième lettre » d’Angélique et au début de la
cinquième ; l’ordre de deux passages a été interverti (voir NPl III, p. 477-484).
3.8. Le National, 7 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Huitième article.]
Interruption. — Réponse à M. Auguste Bernard, de l’Imprimerie nationale,
3
membre de la Société des Antiquaires de France. — Une fable. — Compiègne.
— Senlis. — Suite de l’Histoire de la grand’tante de l’abbé de Bucquoy »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Citation de la chanson du déserteur, extraite
des « Vieilles Ballades françaises » (1842). Une partie de l’article du 7
novembre 1850, y compris le passage sur la chanson du déserteur, est reprise en
1854 dans la « Cinquième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 485-487). Variantes.
3.9. Le National, 8 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Neuvième article.] »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Le début de cet article constituera, le 1er
octobre 1852, le chapitre IX de La Bohême galante. Et l’intégralité du
feuilleton du 8 novembre 1850 correspond à la fin de la « Cinquième lettre » et
à la « Sixième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 487-492). Variantes.
3.10. Le National, 9 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Dixième article.]
Commentaire. — Légende française. — Suite de l’Histoire d’Angélique [de]
Longueval », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Reprise de passages appartenant
aux « Vieilles Ballades françaises » (1842). Ces mêmes passages formeront, le
1er octobre 1852, le chapitre X de La Bohême galante. Et l’intégralité de
l’article du 9 novembre 1850 correspond au début de la « Septième lettre »
d’Angélique (NPl III, p. 492-497). Variantes.
3.11. Le National, 10 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Onzième article.] Le
départ. — Le coffre à l’argenterie. — Arrivée à Charenton. — Descente du
Rhône. — Gênes. — Venise », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte
correspondant à la fin de la « Septième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 497503). Variantes.
3.12. Le National, 15 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Douzième article.]
Réflexions. — Souvenirs de la Ligue. — Les Sylvanectes et les Francs. — La
Ligue. », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte correspondant à la « Huitième
lettre » et aux deux premiers alinéas de la « Neuvième lettre » d’Angélique
(NPl III, p. 503-509). Variantes.
4
3.13. Le National, 16 novembre 18501.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Treizième article.] Le
Moine Goussencourt. — Mort de La Corbinière. — Walter Scott. — Dialogue.
— Un archéologue suspect. — Correspondance », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Texte correspondant à la « Neuvième lettre » (moins les deux
premiers alinéas de celle-ci) et au début de la « Dixième lettre » d’Angélique
(NPl III, p. 509-514). Variantes.
3.14. Le National, 17 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Quatorzième article.]
Post-Scriptum. — Les Ruines. — Les Promenades. — L’Abbaye de Châalis.
— Ermenonville. — La Tombe de Rousseau », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
On trouve des fragments de cet article dans le chapitre XII de La Bohême
galante (1er novembre 1852) puis en 1854 dans la « Dixième lettre »
d’Angélique. (NPl III, p. 514-517). Variantes.
3.15. Le National, 21 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Quinzième article.] »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Le fin de cet article correspond à la fin du
chapitre XII de La Bohême galante (1er novembre 1850). Et le feuilleton du 21
novembre 1850, dans son intégralité, se retrouvera en 1854 à la fin de la
« Dixième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 517-521). Variantes (se trouve
notamment supprimée, en 1852 et en 1854, la mention de la lettre
d’expropriation reçue par le narrateur).
3.16. Le National, 22 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Seizième article.] Le
château d’Ermenonville. — Les Illuminés. — Le roi de Prusse. — Gabrielle et
Rousseau. — Les tombes. — Les abbés de Châalis », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Texte correspondant au chapitre XIII de La Bohême galante (15
novembre 1852) et au début de la « Onzième lettre » d’Angélique (NPl III, p.
522-526). Variantes.
3.17. Le National, 23 novembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Dix-septième article]. »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Des passages de ce feuilleton reviennent dans
1Feuilleton daté par erreur : « 15 novembre ».
5
les chapitres XII (1er novembre 1852) et XIV (1er décembre 1852) de La
Bohême galante. D’autre part, l’article du 23 novembre 1850 correspond à la
fin de la « Onzième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 526-529). Variantes.
Suppression, dans La Bohême galante comme dans Angélique, du scénario de
« La Mort de Rousseau ».
3.18. Le National, 6 décembre 1850.
« [Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. Dix-huitième article.] À
M. le directeur du National », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte
correspondant au début de la « Douzième lettre » d’Angélique (NPl III, p. 529532).
3.19. Le National, 7 décembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. [Dix-neuvième
article.] Suite et fin de l’Avant-propos. — St-Médard. — Les Archives. — Le
château des Longueval de Bucquoy. — Réflexions, etc. », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Le début de l’article correspond à la fin de la douzième — et
dernière — lettre d’Angélique.
À la fin de l’article du 7 décembre 1850 commence l’« Histoire de l’abbé
de Bucquoy » (prologue et premiers alinéas du chapitre I, « Un cabaret en
Bourgogne ». Texte repris dans Les Illuminés (1852). Variantes.
3.20. Le National, 8 décembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. I. Un cabaret en
Bourgogne. (Suite.) », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir Les Illuminés
(1852). Variantes.
3.21. Le National, 13 décembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. II. Autres évasions. [III.
Le capitaine Roland] », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir Les Illuminés
(1852). Variantes.
3.22. Le National, 14 décembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. III2. Le capitaine
Roland », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir Les Illuminés (1852).
Variantes. Une longue digression est supprimée en 1852.
2Le National imprime par erreur : « II ».
6
3.23. Le National, 15 décembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. IV3. L’Enfer des
Vivans », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir Les Illuminés (1852).
Variantes.
3.24. Le National, 19 décembre 18504.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. V5. La Tour du Coin.
[VI6. Autre projets.] », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir Les Illuminés
(1852). Variantes.
3.25. Le National, 20 décembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. VI7. Autres projets »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir Les Illuminés (1852). Variantes.
3.26. Le National, 21 décembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. VII8. Dernières tentatives
de l’abbé comte de Bucquoy. VIII9. Conclusion », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Voir Les Illuminés (1852). Variantes.
3.27. Le National, 22 décembre 1850.
« Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy. VIII10. Conclusion. Suite
[et fin] », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Voir Les Illuminés (1852). Variantes.
3.28. G. de Nerval, Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy.
Feuilleton du National, [1850], 47 pages imprimées sur deux colonnes, Paris,
imprimerie de Prost (rue Lepelletier, 3).
Selon une pratique courante à l’époque, Les Faux Saulniers furent diffusés
gratuitement aux abonnés du National sous la forme d’un tiré à part ; annoncée
dans le numéro du 23 décembre 1850 comme disponible à partir du 1er janvier
3Le National imprime par erreur « III ».
4Feuilleton daté par erreur : « 17 décembre ».
5Le National imprime par erreur « IV ».
6Le National imprime par erreur « V ».
7Le National imprime par erreur « V ».
8Le National imprime par erreur « VI ».
9Le National imprime par erreur « VII ».
10Le National imprime par erreur « VI ».
7
suivant, cette brochure est enregistrée dans la BF du 4 janvier 1851. « Il s’agit
d’un tirage à part effectué avec la composition même des feuilletons ; le texte
est donc rigoureusement identique à celui du journal, à l’exception de quelques
coquilles qui ont été corrigées, ce qui amène la suppression des errata qui les
concernaient dans les feuilletons suivants. » (J. Bony, in NPl II, 1984, p. 1328.)
Des exemplaires de ce tirage à part ont été signalés dans la collection
Daniel Sickles (voir Vente Sickles, septième partie, 15 mars 1991, pièce 2873),
au catalogue de la Bibliothèque P. Z. Très importants livres et manuscrits
autographes (vente à Drouot Richelieu par Mes Laurin, Guilloux, Buffetaud et
Tailleur, 15 et 16 mars 1995, D. Laucournet et Th. Bodin experts, pièce 331) et
à l’Exposition 1996, n° 415.
B. Éditions posthumes
Ne seront ici envisagées que les publications complètes des Faux Saulniers,
ainsi que les rééditions de passages non repris dans Lorely, Les Illuminés, La
Bohême galante ou Angélique. Ces passages non repris sont le feuilleton du 27
octobre et les dix premiers alinéas du feuilleton du 31 octobre 1850, la réponse à
Auguste Bernard sur la question de l’invention de l’imprimerie et la fable du
vendeur d’orviétan (7 novembre 1850), une brève digression sur le roman
historique et l’histoire de l’archéologue suspect (16 novembre 1850), un « Postscriptum » relatif à l’amendement Tinguy (17 novembre 1850), la citation de la
lettre d’expropriation reçue par le narrateur (21 novembre 1850), le scénario de La
Mort de Rousseau (23 novembre 1850) et enfin la longue digression intervenant
dans l’Histoire de l’abbé de Bucquoy, le 14 décembre 1850. — Sur les fragments
utilisés par Nerval dans les œuvres postérieures à 1850, voir les chapitres
correspondants.
3.29. Les Illuminés. Les Faux Saulniers, t. IV des OC Lévy, 1868, p. 279-471.
Le texte des Faux Saulniers est divisé en « I. Angélique » et « II. Histoire de
l’abbé de Bucquoy ». « Cette édition, qui amalgame des leçons composites
provenant d’Angélique, de La Bohême galante et des Illuminés, n’offre, de ce
fait, aucun caractère scientifique, le texte étant même, par endroits,
incompréhensible en raison d’interversions de paragraphes. » (J. Bony, in NPl
II, p. 1328.) Ajoutons que pareil texte semble, par bonheur, avoir été très
rarement reproduit.
8
3.30. Le Livre, 1883, p. 130.
Dans « Gérard de Nerval. (Souvenirs d’antan.) (3e et dernier article.) », Arsène
Houssaye écrit : « Dans ses souvenirs de voyage, Gérard attribue à un paysan
ce drame de la mort de Jean-Jacques Rousseau ; or cette [...] lettre à Dumas
prouve que l’idée était bien de lui. » Suit la fin du scénario de « La Mort de
Rousseau » (scène d’« Ermenonville »), introduite par « Voici le drame dont je
vous ai parlé, ou plutôt la fin du drame : [...] » ; apparaissent en conclusion la
formule « Qu’en dites-vous ? » et la signature « Gérard de Nerval ». Une telle
lettre à Dumas n’a jamais été retrouvée et l’on se trouve ici, une nouvelle fois,
devant une mystification de Houssaye. Cette « lettre à Dumas » sera pourtant
présentée comme telle dans l’édition de la Correspondance due à Jules Marsan
(1911) puis dans les cinq tirages du tome I des Œ Béguin-Richer.
3.31. Chansons et ballades populaires du Valois recueillies par Gérard de
Nerval, avec une préface par Anatole Loquin, Paris, Garnier Frères, 1885, 32 pages.
Création d’un texte suivi composé d’extraits — puisés dans les OC Lévy, 1868
— de Promenades et Souvenirs, d’Angélique, des Faux Saulniers, de La
Bohême galante et de « Chansons et légendes du Valois ».
3.32. G. de Nerval, Correspondance (1830-1855), avec une introduction et des
notes par Jules Marsan, Paris, Mercure de France, 1911, p. 262-263.
Fin du scénario de « La Mort de Rousseau », présentée comme une lettre à
Dumas. Texte du Livre, 1883.
3.33. Les Filles du Feu. Nouvelles, éd. Nicolas Popa, t. I, 1931, p. 369-392 (OC
Champion).
Sous le titre « Ébauches. Premiers états. Fragments abandonnés des Filles du
Feu. Angélique », reproduction de passages des Faux Saulniers qui ne furent
jamais repris par Nerval après 1850 (tout ou partie des feuilletons des 27 et 31
octobre, 16, 17 et 21 novembre 1850). Manquent dans cet ensemble — mais
Nicolas Popa ne les considérait pas comme des avant-textes d’Angélique — le
scénario de La Mort de Rousseau ainsi que la digression du 14 décembre 1850,
dans l’Histoire de l’abbé de Bucquoy.
3.34. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952.
P. 431-450 : sous le titre « Fragments des Faux Saulniers », reproduction
des passages non réutilisés de l’œuvre tels qu’ils sont publiés en 1931 par
Nicolas Popa. Même texte dans les deuxième (1956, p. 438-457), troisième
9
(1960, p. 435-454), quatrième (1966, p. 441-460) et cinquième tirages (1974, p.
441-460) de ce volume.
P. 1021 : reproduction, accompagnée de la mention hypothétique
« [1853] », de la « lettre à Dumas » inventée par Houssaye (Le Livre, 1883) et
constituée par la fin du scénario de « La Mort de Rousseau ». Même texte dans
les deuxième (p. 1041-1042), troisième (1077-1078), quatrième (p. 1091) et
cinquième (p. 1105-1106) tirage de ce volume.
3.35. Œ complémentaires. III. Théâtre, éd. J. Richer, 1965, p. 407-411.
« La Mort de Rousseau ». Fragment non réutilisé du feuilleton paru le 23
novembre 1850.
3.36. NPl II, 1984, p. 1-169.
Publication complète des Faux Saulniers, d’après le texte du tirage à part du
National. L’appareil critique, dû à Jacques Bony, se trouve aux pages 13131368.
3.37. Œ Cluny, 1987.
P. 327-328 : « [Projet de roman] » (extrait de la digression du 14 décembre
1850) ; p. 329-335 : « Histoire d’un phoque » (feuilleton du 27 octobre 1850) ;
p. 340-345 : « À propos de l’imprimerie » (extraits des feuilletons parus les 7 et
16 novembre 1850).
XVIII. Traductions
1. Faust
Dans l’œuvre de Nerval traducteur, le Faust de Goethe occupe une place
privilégiée. L’auteur n’a pas encore vingt ans quand paraît sa version, signée
« Gérard », de la première partie de l’œuvre allemande. Le volume, qui sort de
presse en novembre 1827, porte la date de 1828. Cette version fait l’objet d’une
réédition, avec des variantes, en 1835. Nouvelle édition du Faust de Gérard en
1840 : le texte se trouve cette fois augmenté de l’analyse et d’une partie de la
traduction du « Second Faust » (titre donné à la deuxième partie de l’œuvre). Et,
dix ans plus tard, une collection de grand format, « Les Veillées littéraires
illustrées », propose le texte des Faust nervaliens en les accompagnant de gravures
sur bois ; plusieurs scènes du « Second Faust » sont, en 1850, supprimées.
Les historiens de la littérature sont enclins, aujourd’hui, à rapporter à Nerval
l’influence du Faust de Goethe sur la littérature française. Les autres traducteurs de
Faust, dans la première moitié du XIXe siècle — Albert Stapfer, le marquis de
Sainte-Aulaire et Henry Blaze de Bury — sont en effet bien oubliés. Pourtant, de
tous les germanistes de son temps, Gérard n’était à coup sûr ni le plus compétent (il
avoue lui-même ne pas bien connaître l’allemand) ni surtout le plus apprécié :
Sainte-Beuve le considérait, un peu dédaigneusement, comme le « commisvoyageur littéraire de Paris à Munich1 ». Certes, c’est la traduction de Gérard qu’a
utilisée Berlioz, en 1828 pour Huit scènes et en 1846 pour La Damnation de Faust,
1Voir NPl I, p. 1558 : la formule figure dans la « Lettre-préface » à W. Reymond, Corneille, Shakspeare et Goethe.
Étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle, Paris, Klincksieck, 1864, p. XI.
2
mais le musicien n’éprouva jamais le besoin de demander ne serait-ce que l’aval du
principal intéressé. Et l’éloge que Goethe fit, devant son secrétaire Johann Peter
Eckermann, de la traduction nervalienne de 1828 demeura même longtemps
inconnu du public français2.
Selon le catalogue de la Bibliothèque Marie (1938), il existerait un manuscrit
partiel de la traduction de Faust ; le numéro 158 de ce catalogue est, en effet, ainsi
décrit : « NERVAL (Gérard de). Faust. Manuscrit de la traduction de la tragédie de
Goethe, en prose et en vers. 20 pages in-12, carré, cart. bradel. / Précieux manuscrit
contenant l’acte premier et le commencement de l’acte second. (A servi pour
l’édition princeps. Dondey-Dupré, 1828 ; in-12.) (Fortes taches d’huile.) » En fait,
on a tout lieu de croire que pareille description est le fruit d’une confusion, — le
Faust de 1828 ne présentant pas de division en actes. Le document de la
Bibliothèque Marie ne correspond pas à un manuscrit de la traduction nervalienne
(manuscrit qui serait réapparu en 1938 et aurait aussitôt disparu) mais plus
probablement au Faust original dont Gérard ne composa que le début (précisément
l’acte premier et le commencement de l’acte second) et qui est examiné ci-dessus,
dans le chapitre consacré aux Projets dramatiques3.
Nerval a-t-il traduit seul l’œuvre de Goethe ? Le 14 décembre 1885, Édouard
Thierry écrivait, dans son feuilleton du Moniteur universel : « Nous avons eu plus
tard le Faust traduit, peut-être plutôt signé par Gérard de Nerval ». La formule,
ambiguë, fit l’objet d’une demande d’explication dans l’Intermédiaire des
chercheurs et curieux du 10 janvier 18864. Le 25 janvier suivant, Jules Richard,
répondit à cette demande en ces termes :
M. Édouard Thierry en sait plus qu’il ne dit, ou, mieux, ne veut pas dire
tout ce qu’il sait. La traduction de « Faust » a été préparée pour Gérard de
Nerval par un nommé Charles Boverat, mort récemment, chef de bureau en
retraite du ministère de la Guerre. Charles Boverat, garçon très lettré, a
collaboré longtemps au Corsaire et au Corsaire-Satan ; il a aussi fait
2Le 3 janvier 1830, l’écrivain allemand avait fait « un grand éloge de la traduction de Gérard [celle de 1828], disant
que, quoique en prose pour la meilleure partie, elle était très réussie. » Et Goethe aurait ajouté : « Je n’aime
plus lire le Faust en allemand, [...] ; mais dans cette traduction française [il s’agit toujours de la traduction de
Gérard], tout agit de nouveau avec fraîcheur et vivacité. » Les propos de Goethe (qui se trouvent consignés au
tome II [1836] des Gespräche mit Goethe d’Eckermann) ne furent rapportés à l’écrivain que durant l’été de
1850, soit quatorze ans après leur publication originale. Gérard en fit mention à plusieurs reprises, notamment
dans le fascicule des Veillées littéraires illustrées où une « Note du traducteur » contient une version complète
de la page qui le concerne dans les Gespräche mit Goethe. À noter que l’ouvrage d’Eckermann ne sera traduit
en français qu’en 1862.
3Voir p. 000. À noter aussi que le Faust de 1828 ne présente pas de division en actes.
4Col. 16 ; la question est signée « La Maison Forte ».
3
représenter plusieurs petites pièces : l’Amour en ville, quelques opérettes, des
cantates, etc., etc5. J’ai été très ami avec lui et je l’ai vu travailler à la
traduction de Goethe ; Gérard lui avait promis une part dans les droits de
représentation, et c’est évidemment par les réclamations de Charles Boverat,
après la mort de Gérard, que M. Édouard Thierry a été mis au courant de cette
supercherie littéraire. J’en connais de bien autrement graves sur le compte de
littérateurs contemporains de Gérard ou postérieurs à son époque ; car la
traduction de Charles Boverat n’était qu’un mot à mot très intelligent, très
littéraire, francisant le plus élégamment possible les germanismes du poète
allemand. D’ailleurs Gérard devait revoir, refaire et adapter. Je crois qu’il n’eut
pas le temps et que la part du premier traducteur fut plus complète qu’elle
n’aurait dû l’être6.
Le numéro du 10 mars 1886 de l’Intermédiaire7 contient une réaction, signée
« Fr. F. », à la réponse de Jules Richard. On y fait observer que celui-ci n’est autre,
sans doute, que Thomas Jules Richard Maillot, dit Jules Richard, qui fut
chroniqueur à L’Époque et au Figaro. Or, né en 18258, ce journaliste n’a guère pu
voir Charles Boverat préparer le Faust nervalien de 1828. Autre erreur de Jules
Richard, relevée par « Fr. F. » : les traductions de Gérard n’ont jamais été destinées
à la scène d’un théâtre parisien. Faut-il dès lors récuser le témoignage publié le 25
janvier 1886 ? Voire. La réapparition, en 1993, d’une lettre du 7 [octobre 1845]
adressée par Nerval à Charles Boverat9 — personnage dont on ignore
malheureusement l’année de naissance — incite à la prudence. La lettre de Gérard
montre que celui-ci se faisait aider par son correspondant pour rédiger ses articles
dramatiques ; de plus, l’évocation dans la lettre du journal La Phalange (où allait
paraître, à la fin de décembre 1845 Le Temple d’Isis, état préoriginal d’Isis)
pourrait indiquer que Boverat s’identifie à l’auteur de la version manuscrite de
« Die Isis-Vesper » de Carl August Böttiger10, — version dont Nerval s’est
5Le répertoire The Parisian Stage attribue à Charles Boverat huit pièces représentées entre 1847 et 1869, ainsi que la
partition d’une opérette, Le Mariage à l’enclume (1867). [Voir Charles Beaumont Wicks et Jerome W.
Schweitzer, The Parisian Stage. III (1831-1850), University of Alabama Presse, 1961, et Ch. B. Wicks, The
Parisian Stage. IV (1851-1875), University of Alabama Press, 1967.]
6Intermédiaire des charcheurs et curieux, 25 janvier 1886, col. 59-60.
7Col. 141-143.
8Selon le collaborateur de l’Intermédiaire des chercheurs et curieux. Le Catalogue général de la Librairie française
(t. XII, 1892, p. 877) le fait naître en 1824. Jules Richard est mort en 1899 et a laissé de nombreux ouvrages
qui intéressent l’histoire militaire.
9Voir NPl III, p. 922.
10Boverat serait alors aussi l’auteur des versions manuscrites de Heine ; voir ci-dessus, p. 000, et ci-dessous, p. 000.
4
largement inspiré pour son propre texte. Gérard s’est-il également servi de
traductions de Boverat, par exemple pour le Second Faust, en 1840 ? On ne saurait
exclure une telle hypothèse.
A. Traductions parues du vivant de Nerval
18.1. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 30 juin 1827 (t. XVII, p.
577-581)11.
« Poésie. La dernière scène de Faust », signé « GÉRARD, auteur des
Élégies nationales ».
Traduction en vers. Cette scène sera rendue en prose dans le volume daté
de 1828 (voir p. 300-312).
18.2. Faust. Tragédie de Goëthe, nouvelle traduction complète en prose et en
vers, par Gérard. Paris, Dondey-Dupré père et fils (rue Richelieu, n° 47 bis), 1828,
XII-312 pages (imprimerie de Dondey-Dupré, rue Saint-Louis, n° 46, Paris), 3,50
Fr.
Ouvrage annoncé le 25 octobre 1827 par un avis anonyme paru dans le
Journal des Débats. Enregistrement le 28 novembre 1827 par la BF. Tirage à
750 exemplaires. Un frontispice, emprunté à un album de planches inspirées de
Retzsch12, représente la scène où « Faust signe le pacte avec Méphistophélès ».
Les pages liminaires s’intitulent « Observations » et empruntent une grande
partie de leur matière à De l’Allemagne de Madame de Staël. Reproduction de
la couverture dans BMarie, p. 67, ainsi qu’en hors-texte dans le volume Les
Deux Faust de Goethe des OC Champion (on lit — curieusement — sur cette
couverture la date de 1823) ; reproduction de la page de titre dans BMarie, p.
63, ainsi que dans le catalogue n° 8 (mai 1988), Livres anciens et modernes, de
la Librairie Quentin de Genève (pièce 48).
La traduction de Gérard a fait l’objet d’un compte rendu par Chauvet dans
la Revue encyclopédique de février 1828 (p. 524-525). Un catalogue DondeyDupré daté de septembre 182813 présente l’ouvrage en ces termes : « Dans ce
11La chronologie de publication du Mercure de France au dix-neuvième siècle a été reconstituée par Jean
Guillaume.
12Voir NPl I, p. 1561, ainsi que l’Intermédiaire des chercheurs et curieux du 30 avril 1898 (réponse due à R. YvePlessis).
13Il figure à la fin de l’exemplaire du Faust de 1828 mis en vente par la Librairie Viardot en mai 1977 (catalogue n°
23, pièce 790) [le contenu de ce catalogue nous a été communiqué par Claude Pichois].
5
moment où nos principaux théâtres promettent de nous représenter les
aventures si bizarres et si merveilleuses du docteur Faust, l’un des inventeurs
de l’imprimerie, c’est arriver à propos que d’en publier une traduction. Un
homme de lettres a dit : "Je ne connais pas de lecture plus attachante que celle
de ce drame terrible, qui embrasse la vie toute [sic] entière d’un homme
d’ailleurs si intéressant par lui-même." Le jeune traducteur est parvenu à rendre
avec une grande fidélité cette conception étonnante du puissant génie de
Goëthe ; aussi tous les journaux ont-ils rendu justice à l’élégance et à
l’exactitude de la version. » Le Journal des Débats publie le 18 novembre 1828
une réclame pour la traduction de Gérard, sans préciser s’il s’agit d’un
deuxième tirage ; l’ouvrage est disponible chez Dondey-Dupré et aussi « chez
Bezou, boulevard S. Martin, en face le Château-d’Eau ».
Enfin, on note que Gérard distingue dans l’œuvre de Goethe une
« Première partie » et une « Seconde partie », laquelle débute avec l’apparition
de Marguerite.
18.3. Almanach des Muses. 1828, Paris, Audin, 1828, p. 199-204.
« Faust. Traduction de la dernière scène », signé « M. GÉRARD ». Volume
enregistré le 15 décembre 1827 par la BF.
Reprise de la version parue en juin dans Le Mercure (voir ci-dessus, n°
000). Le texte de l’Almanach des Muses présente quatre vers nouveaux, et des
variantes dans les didascalies.
18.4. Huit scènes de Faust, tragédie de Goëthe traduite par Gérard, musique
dédiée à Monsieur le Vicomte de Larochefoucauld et composée par Hector Berlioz.
Grande partition. À Paris, chez Schlesinger (rue de Richelieu, n° 97), 97 pages.
Enregistrement, dans la section « Musique » de la BF, le 25 avril 1829.
Mise en musique de huit poèmes extraits de la traduction de Gérard :
« Chants de la fête de Pâques » (p. 1-19), « Paysans sous les tilleuls. Danse et
chant » (p. 20-24), « Concert de sylphes » (p. 25-66), « Écot de joyeux
compagnons. Histoire d’un rat » (p. 67-70), « Chanson de Méphistophélès.
Histoire d’une puce » (p. 71-76), « Le Roi de Thulé. Chanson gothique » (p.
77-80), « Romance de Marguerite » et « Chœur de soldats passant sous les
fenêtres de la maison de Marguerite14 » (p. 81-95), « Sérénade de
Méphistophélès » (p. 96-97). Les titres sont de Berlioz.
14Si l’on se réfère aux subdivisions de la traduction de 1828, ce « Chœur » appartient à la « Première partie », tandis
que la « Romance de Marguerite » figure dans la « Deuxième partie » de l’œuvre allemande. Berlioz
s’explique, p. 95, sur cette rupture de l’ordre logique.
6
Nerval n’a pas été consulté sur la mise en musique de ses traductions. Il
s’en plaindra en 1846, peu avant la création de La Damnation de Faust.
Texte et partition se trouvent reproduits en 1970, au volume V de « Hector
Berlioz. New Edition of the Complete Works » (Huit scènes de Faust, edited
by Julian Rushton, Kassel, Basel, Tours, London, Bärenreiter, 107 pages) ; on
observe que la ponctuation et certains détails formels du texte original, qui
n’avaient pas été respectés par Berlioz, sont rétablis par Julian Rushton.
18.5. Faust, tragédie de Goëthe. Nouvelle traduction complète, en prose et en
vers, par Gérard. Deuxième édition, Paris, Chez Mme Vve Dondey-Dupré (rue
Vivienne, n° 2), 1835, XII-320 pages (imprimerie Dondey-Dupré, rue Saint-Louis,
n° 46, au Marais), prix : 4 Fr.
Ouvrage enregistré dans la BF du 19 décembre 1835. La couverture porte
la date de 1836. Le frontispice est cette fois constitué par une eau-forte
d’Armand Leleux15 d’après Le Vieillard de Rembrandt et représentant « La
vision du Dr Faust ». Les catalogues Loliée n° 79 (1952, pièce 375) et Berès n°
61 ([1965], pièce 322) signalent l’existence d’exemplaires tirés sur grand
papier vélin fort.
En 1835, Nerval a apporté de nombreuses modifications au texte de sa
traduction et a rectifié plusieurs erreurs d’interprétation. La « Dédicace »
présente en 1828 (p. 3-4) a disparu. On trouve moins de notes de bas de page,
et celles qui restent sont parfois raccourcies. De nombreux passages rendus en
vers dans la première édition sont récrits en prose ; c’est le cas par exemple de
trois des Huit scènes de Faust empruntées par Berlioz. Lorsqu’il évoquera,
dans les « Veillées littéraires illustrées », en 1850, l’« éloge » de Goethe — qui
s’adressait à la version de 1828 —, Nerval fera allusion à ces changements :
« Effrayé moi-même plusieurs fois des défauts de la première édition, j’ai
corrigé beaucoup de passages dans les suivantes et surtout beaucoup de vers de
jeune homme, en les remplaçant par une traduction littérale. Peut-être ai-je eu
tort, car la forme ancienne de ces vers, qui, en raison de mes études d’alors, se
rapportaient assez à la forme des poètes du XVIIIe siècle, est, sans doute, ce qui
aura frappé parfois le grand poète et aura provoqué une partie de ses
réflexions. » (Faust 1850, p. 36.)
15Voir Champfleury, Les Vignettes romantiques. Histoire de la littérature et de l’art. 1825-1840 [...], Paris, E.
Dentu, 1883, p. 416, ainsi que l’Intermédiaire des chercheurs et curieux du 30 avril 1898 (réponse de Victor
Déséglise). Dans son édition des Deux Faust de Goethe (OC Champion, t. IV, 1932, p. 532), F. Baldensperger
écrit par erreur que le frontispice est dû à « Adolphe Leleux ».
7
18.6. Faust de Goëthe, suivi du Second Faust. Choix de ballades et poésies de
Goëthe. — Schiller. — Burger. — Klopstock. — Schubart. — Koerner. — Uhland,
etc. Traduits par Gérard. Paris, Librairie de Charles Gosselin, éditeur de la
« Bibliothèque d’Élite » (9, rue Saint-Germain-des-Prés), 1840, XXII-444 pages
(imprimerie de Vve Dondey-Dupré, rue Saint-Louis, 46, au Marais), 3,50 Fr.
Sur la couverture, le titre est : « Goëthe. Les Deux Faust, Ballades et
Poésies. Choix de ballades et poésies [...]. Traductions nouvelles par Gérard. »
Volume annoncé dans La Presse des 8 et 11 juillet 1840, et enregistré dans
la BF du 18 juillet 1840. Cet ouvrage bénéficia d’une publicité due à une
polémique entre libraires-éditeurs. Le 11 juillet 1840, le Journal de la Librairie
— supplément des fascicules hebdomadaires de la BF — inséra une
protestation de l’éditeur Gervais Charpentier, qui s’apprêtait à faire paraître une
autre traduction de Faust (par Henri Blaze de Bury) : « Je dois prévenir la
librairie que cette traduction [celle de Gérard] n’a de commun que le titre avec
celle de M. Henri Blaze, que j’annonce depuis longtemps dans ma
Bibliothèque, et qui va paraître le quinze de ce mois. / Je vais poursuivre,
devant les tribunaux, M. Charles Gosselin, pour avoir usurpé le titre des Deux
Faust, qui est ma propriété, car il n’existe pas dans l’original, et je ne l’ai établi
dans cette forme que pour marquer la distinction bien tranchée qui existe entre
la traduction de M. Henri Blaze, qui est complète, et les précédentes, lesquelles
ne contiennent que l’épisode de Marguerite. Le procédé de M. Charles Gosselin
est d’autant plus blâmable, que ce titre ne convient pas à la traduction qu’il
annonce, car cette traduction ne contient que TROIS SCÈNES du second Faust,
qui en a TRENTE. » Charpentier reprochait aussi à Gosselin d’avoir emprunté le
format et les dispositions de détail de sa Bibliothèque. Le 18 juillet, Nerval
répondit lui-même à Charpentier dans le Journal de la librairie (voir NPl I, p.
1353-1354). La traduction nervalienne était précisément enregistrée dans le
numéro de la BF où paraissait sa lettre ouverte ; l’enregistrement se trouvait
accompagné de la note suivante : « Le titre, comme on voit, n’est pas celui
qu’on croyait être16. Voyez dans le feuilleton du 11 juillet la lettre de M.
Charpentier. » Gosselin répliqua à son tour à Charpentier par une lettre que le
Journal de la librairie fit paraître le 1er août ; il accusait son confrère de
n’avoir eu « d’autre but que d’engager les acheteurs à attendre sa publication
des Deux Faust et à négliger la mienne qui allait être l’objet de poursuites
devant les tribunaux ! » Malgré ses menaces, Charpentier ne poursuivit pas, ni
devant les tribunaux, ni même dans le Journal de la Librairie. Gérard n’avait,
16On notera cependant que le titre « Les Deux Faust » apparaît sur la couverture du volume nervalien.
8
du reste, nul besoin de polémique pour asseoir la réputation de son travail, qui
fit l’objet de recensions, ou d’échos, favorables dans La Caricature du 19
juillet, L’Artiste du 2 août, Le Messager du 5 août (par Édouard Thierry17) et
Le Cabinet de lecture du 25 août 1840.
Le volume de 1840 propose une « Introduction » entièrement nouvelle (les
« Observations » des deux éditions antérieures ont disparu). Dans l’ensemble,
Nerval a peu modifié le texte de sa traduction de 1835 ; les variantes les plus
importantes apparaissent dans les passages en vers (voir notamment le
« Prologue sur le théâtre » et l’épisode de la « Nuit du sabbat »). Par contre, on
trouve en 1840 plusieurs sections nouvelles : Second Faust (p. 159-262),
Légende de Fauste, par Widmann, traduite en français, au seizième siècle, par
Palma Cayet (p. 263-291) et une section consacrées au poètes allemands18. Du
« Second Faust » sont traduits la scène des « Mères », l’« Épisode d’Hélène »,
les scènes des « Lémures » et des « Trois Pénitentes ». Les passages non
traduits font l’objet de résumés. Il n’est pas inutile de rappeler ici les remarques
de Lieven D’hulst (voir NPl I, p. 1562-1563 et 1695) : dans l’esprit de Goethe,
le second Faust (1832) formait la deuxième partie de l’œuvre. Les premiers
traducteurs français n’ont pas toujours compris cette subdivision ; ainsi, à la
suite du marquis de Sainte-Aulaire et d’Albert Stapfer, Nerval a utilisé, en
1828, les mentions « Première partie » et « Seconde partie » au sein même du
« premier Faust ». Cette partition subsiste en 1840 alors que « Der Tragödie
Zweiter Teil » correspond en fait au second Faust, déjà en gestation en 1808
(date de la publication de la première partie), mais encore inconnu en France
dans son intégralité (à l’exception de l’épisode d’Hélène) avant la publication
posthume de l’œuvre en 1832. L’intitulé « Second Faust » est donc
partiellement impropre. On note qu’elle disparaît en 1850.
Les catalogues Loewy (Beaux livres. Éditions originales rares, n° 149,
automne 1964, pièce 407) et Jean-Claude Vrain (octobre 1993, pièce 155)
signalent que des exemplaires de la traduction de 1840 ont été tirés sur papier
vélin. Un exemplaire sur grand papier porte la dédicace suivante : « À M.
Villemain / hommage de l’auteur / Gérard » (catalogue G. Heilbrun, Éditions
originales anciennes et modernes, impr. Frazier-Soye, [1952], pièce 821). À en
croire le catalogue Loewy évoqué ci-dessus, certaines couvertures porteraient
17On note que c’est précisément Édouard Thierry qui allait, quarante-cinq ans plus tard, mettre en doute
l’authenticité nervalienne des traductions de Faust.
18Voir ci-dessous, p. 000. On trouve dans cette section, p. 428, une version nouvelle de la chanson du « Roi de
Thulé ». En 1850 et dans La Bohême galante, en 1852, cette version remplacera la traduction qui figure dans le
texte de 1828, 1835 et 1840.
9
la date de 1841. L’exemplaire conservé au Centre Nerval de Namur porte,
quant à lui, sur la page de titre, la date de 184319 (le « III » semble avoir été
ajouté sur des pages de titre de 1840). On constate au moins deux différences
entre l’édition de 1840 et le volume conservé à Namur20 : une coquille, à la
page XVI de l’« Introduction » de 1843, transforme « instant » en « inétant » ;
les pages 309-310 et 311-312 sont, en 1843 toujours, interverties. Sur ces deux
points les exemplaires de 1840 sont corrects. Hisashi Mizuno nous a fait
observer l’existence d’une troisième différence : l’adresse de la librairie
Gosselin devient, sur la couverture de 1843 : « 30, rue Jacob » ; sur la page de
titre, l’adresse est toujours celle de 1840 : « 9, rue Saint-Germain-des-Prés ».
Les volumes datés de 1843 ont peut-être été mis en vente dans le courant du
deuxième semestre de 1842 : la p. 4 de couverture donne en effet à lire un
« Catalogue de la Bibliothèque d’Élite de Charles Gosselin » et elle porte la
mention suivante : « 100 volumes sont en vente. — Juillet 1842. » Gosselin
pourrait avoir utlisé, pour le deuxième tirage, des exemplaires défectueux de
1840, avec une couverture refaite. Quoi qu’il en soit, les exemplaires à la date
de 1843 ne constituent ni une édition nouvelle, ni un tirage amélioré de 1840.
Notons que M. Horn-Monval signale aussi des exemplaires Gosselin à la date
de 1844 (Répertoire bibliographique des traductions et adaptations françaises
du théâtre étranger du XVe siècle à nos jours, Paris, CNRS, 1964, t. VI, n°
419). — Enfin, le « Feuilleton du Journal de la Librairie » du 26 juin 1847 fait
mention, parmi les « Publications nouvelles » de la Librairie Victor Lecou, au
prix de 3 francs : « GOETHE. Les Deux Faust, traduits par Gérard de Nerval. 1
vol. » Lecou a-t-il racheté les invendus de Gosselin ? On ne sait rien de pareille
opération.
18.7. Revue et Gazette des théâtres, 12 juillet 1840.
Citation d’un extrait de la préface au Faust de 1840.
18.8. La France musicale, 8 novembre 1846.
Un avis anonyme signale que le 29 novembre suivant21 sera exécuté au théâtre
de l’Opéra-Comique La Damnation de Faust, légende en quatre parties
d’Hector Berlioz. Nerval est mentionné parmi les auteurs du livret, avec Almire
19D’autres exemplaires à la même date sont signalés dans BS II, n° 2511, et dans le catalogue Pierre Berès n° 70,
Éditions originales, s. d., pièce 370.
20Aimable communication de Jean Guillaume. Hisashi Mizuno a bien voulu consulter son propre exemplaire du
Faust daté de 1843 et a confirmé ces observations.
21En fait, les auditions de La Damnation de Faust eurent lieu les 6 et 20 décembre 1846.
10
Gandonnière et Berlioz lui-même. La France musicale cite la chanson du « Roi
de Thulé », « empruntée à la traduction du Faust de Gérard de Nerval ». Il
s’agit de la première version du « Roi de Thulé », mise en musique par Berlioz
en 1829.
18.9. La Damnation de Faust, légende en quatre parties. Musique de M. Hector
Berlioz. Les morceaux guillemetés dans ce livret sont empruntés au « Faust » de
Goëthe, et traduits par M. Gérard de Nerval. Une grande partie des scènes 1, 4, 5,
6, 7 et 9 est de M. A. Gandonnière, tout le reste des paroles est de M. Hector
Berlioz. Exécutée pour la première fois, sous la direction de l’auteur, au théâtre de
l’Opéra-Comique, le 29 novembre 1846 [sic]. Paris, Librairie de J. Labitte (passage
des Panoramas, 62), 37 pages (imprimerie Delanchy, faubourg Montmartre, 11).
Prix : 1 F.
Plaquette enregistrée dans la BF du 21 novembre 1846.
Les poèmes figurant dans Huit scènes de Faust sont repris, avec quelques
variantes textuelles. On ne trouve pas d’autres passages extraits des traductions
nervaliennes. Il semble que le texte de ce livret, publié avant la création, ne
correspondait pas à la première exécution, et encore moins à celles qui
suivirent. L’édition de 1854 (voi ci-dessous) est aujourd’hui considérée comme
le texte de base de La Damnation de Faust. À noter aussi qu’un manuscrit de
La Damnation est conservé à la Bibliothèque nationale (fonds du
Conservatoire, MS 1190 a-d) ; ce manuscrit ne porte pas, en ses passages
nervaliens, de variantes textuelles majeures.
On sait que Gérard a peu apprécié les procédés de Berlioz : voir
notamment la lettre du 3 décembre 1846 au directeur du Charivari (NPl I, p.
1422).
18.10. Journal du dimanche, 29 novembre 1846.
« Citations dramatiques. Fragmens de La Damnation de Faust, légende en
quatre parties. Musique de M. Hector Berlioz », signé « HECTOR BERLIOZ,
GÉRARD DE NERVAL, ALMIRE GANDONNIÈRE ».
18.11. Faust, par Wolfgang Goethe. Traduit de l’allemand par Gérard de
Nerval, précédé de la Légende populaire de Johann Faust, l’un des inventeurs de
l’imprimerie, illustré de jolies vignettes par Éd. Frère. Paris, J. Bry aîné (rue
Guénégaud, 27), 1850, in « Veillées littéraires illustrées », t. VII, p. 1-44 (impr.
Lacour et Cie, rue Soufflot, 11).
Texte réparti sur deux colonnes, avec onze bois gravés par Édouard Frère.
11
La traduction de Nerval a paru dans les 7e et 8e livraisons du t. VII des
« Veillées littéraires illustrées » et n’a pas été enregistrée dans la BF. L’époque
de la mise en vente peut néanmoins être approximativement fixée grâce à la
date du dépôt légal par l’imprimeur Lacour : le 9 octobre 1850 (voir NPl I, p.
1696 et NPl II, p. X). L’exemplaire des « Veillées » ici décrit appartient à la
bibliothèque de l’Arsenal (cote : Re 13262). Les œuvres parues dans les
« Veillées » ont connu plusieurs retirages, parfois difficilement datables, mais
sans variantes textuelles. Dans l’exemplaire de la Bibliothèque nationale (cote :
Z. 10201), les livraisons du t. VII des « Veillées » portent le cachet rouge du
Dépôt légal de 1851, et la page de titre du volume le cachet de 185222. On
connaît aussi des recueils des « Veillées littéraires illustrées » contenant la
quatrième édition du Faust nervalien et portant la date de 1853 (LOV., G 4252,
pièce 30) et de 1854 (Stadsbibliotheek Antwerpen [Bibliothèque de la Ville
d’Anvers], C 269 495). Dans ces deux derniers cas, les volumes ont été dotés
d’une couverture nouvelle. Enfin, à la Bibliothèque universitaire MoretusPlantin de Namur (cote : LF 4° 20), un recueil des « Veillées », sans date ni
page de titre, réunit une traduction de Clarisse Harlowe de Richardson (qui
figurait initialement dans le tome IX de la collection), Les Trois Fils de la
veuve de Victor Ducange (t. VIII) et le Faust nervalien de 1850 (t. VII).
La quatrième édition modifie sur de nombreux points le texte de 1840. La
section réservée aux traductions de poésies allemandes est supprimée. La
« Légende de Fauste » précède en 1850 l’« Introduction » et le texte de Goethe,
et elle accueille un commentaire nouveau. L’« Introduction » de 1840 est
raccourcie. L’indication « Deuxième partie » est retirée du « premier Faust » ;
les mentions « Première » et « Deuxième partie » sont utilisées en 1850
conformément à l’intention de l’auteur allemand (l’intitulé « Second Faust » a
disparu). La version du « Roi de Thulé » présentée comme une variante à la fin
du volume de 1840 remplace la version initiale de la chanson dans le texte des
« Veillées ». La « Première partie » (le « premier Faust ») est suivie par une
« Note du traducteur » dans laquelle Nerval présente le commentaire de Goethe
sur sa traduction de 1828. Les changements les plus importants et les plus
nombreux concernent la « Deuxième partie » (le « Second Faust »), nettement
plus brève en 1850 : on observe notamment que l’« Épisode d’Hélène » est
remplacé par une analyse (seule la fin de l’« Épisode » est donnée comme en
1840) ; plusieurs passages traduits en vers dix ans auparavant sont remis en
prose (en fait, les vers sont simplement disposés bout à bout pour donner
22Voir Jean Guillaume, Pandora. Édition critique, note 1 de la p. 54.
12
l’impression de former un texte en prose ; les passages modifiés n’ont pas fait
l’objet d’une réécriture) ; l’« Épilogue » est enrichi d’un paragraphe final
nouveau.
18.12. L’Artiste, 15 septembre 1852, p. 52-53.
Reproduction de la chanson du « Roi de Thulé » dans La Bohême galante. VI,
chapitre VIII (« Musique »), signé « GÉRARD DE NERVAL ». La chanson est
suivie de l’indication : « Faust. Musique de Berlioz ». Indication erronée,
puisque Nerval a repris dans La Bohême galante sa deuxième version du « Roi
de Thulé », celle qui n’a pas été mise en musique par Berlioz23.
18.13. La Damnation de Faust, légende dramatique en quatre parties. Musique
de Hector Berlioz. Grande partition avec texte français et allemand. Quelques
morceaux du livret sont empruntés à la traduction française du « Faust » de
Goëthe par M. Gérard de Nerval ; une partie des scènes 1, 4, 6 et 7 est de M.
Gandonnière ; tout le reste des paroles est de M. H. Berlioz. Traduction allemande
par M. Minslaff. Paris, S. Richault (boulevard Poissonnière, 26, au 1er), 32-410
pages (imprimerie Langlet, rue Cadet, 18).
Voir l’édition critique de cet ouvrage par Julian Rushton dans les tomes
VIIIa et VIIIb de « Hector Berlioz. New Edition of the Complete Works »
(Kassel, Basel, Tours, London, Bärenreiter, 1979-1986). Le texte original de
Nerval est en plusieurs endroits rétabli.
B. Éditions posthumes des traductions nervaliennes de Faust24
18.14. Johann Wolfgang von Goethe, Faust. Werther. Illustrés par Édouard
Frère. Paris, Librairie centrale des publications illustrées, 1860, 44 pages.
Le texte de Faust reproduit la traduction nervalienne de 1850. Werther manque
dans l’exemplaire de cet ouvrage conservé à la Bibliothèque nationale (voir
Liselotte Bihl / Karl Epting, Bibliographie französischer Übersetzungen aus
dem Deutschen. 1487-1944. Bibliographie de traductions françaises d’auteurs
de langue allemande, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 1987, 2 tomes, n°
V /3913 [abr. Bihl-Epting]). Voir aussi BS I, n° 186.
23Voir M. Brix, « La Bohême galante et la musique. Deux énigmes nervaliennes », Revue belge de musicologie,
1990, p. 153-158.
24Les rééditions de Huit scènes de Faust et de La Damnation de Faust ne sont pas signalées ci-dessous. Sur la
chanson du « Roi de Thulé », voir aussi le chapitre consacré à La Bohême galante.
13
18.15. Le Faust de Goethe, suivi du second Faust, traduction de Gérard de
Nerval, édition illustrée par Tony Johannot, Paris, Michel Lévy Frères, 1867, 383
pages.
Volume enregistré dans la BF du 21 décembre 1867.
18.16. Faust et le Second Faust de Goethe, suivis d’un choix de ballades et de
poésies de Goethe, Schiller, Burger, Klopstock, Schubart, Koerner, Uhland, JeanPaul Richter, Hoffmann, H. Heine. Traduits par Gérard de Nerval, précédés d’une
notice par Théophile Gautier, Paris, Michel Lévy Frère, 1868, XXVII-482 pages
(OC Lévy, t. I).
Ce volume mélange des textes tirés des quatre éditions du Faust de Nerval25.
En outre, des indications sont ajoutées (ainsi une « Troisième partie » à la fin
du « premier Faust ») et l’on doit déplorer des erreurs de lecture, voire des
transformations délibérées du texte original. Dès les premières pages du
volume de 1868 sont mises bout à bout les « Observations » de 1828 (sous le
titre « Préface de la première édition (1828) », p. 3-9), l’« Introduction » de
1840 [sous le titre « Préface de la troisième édition (1840), p. 10-24 ; un
paragraphe ajouté en 1850 est joint au texte] et la « Note du traducteur » de
1850 (sous le titre « Préface de la quatrième édition (1853) », p. 25-27). Ce
dernier texte n’a, on le sait, jamais servi de préface ; on aura aussi noté l’erreur
commise sur la date. En général le texte suivi est celui de 1840, mais les
éditeurs ont par exemple réintroduit la « Dédicace » (p. 29-30) supprimée par
Nerval à partir de 1835, ainsi que les notes qui ne figuraient que dans la
première édition. Un commentaire de Nerval sur « La Légende de Fauste » qui
n’apparaît qu’en 1850 est présenté comme une « Note de la quatrième édition »
(p. 291-292). Le dernier paragraphe de l’« Épilogue », dans l’édition de 1850,
est ajouté à la fin de l’« Épilogue » de 1840 (p. 264).
18.17. Faust et le second Faust de Goethe, suivis d’un choix de ballades et de
poésies de Goethe, Schiller, Burger, Klopstock, Schubart, etc., traduits par Gérard
de Nerval. Paris, Michel Lévy Frères, 1868, XVII-486 pages, « Bibliothèque
contemporaine ».
Enregistrement dans la BF du 25 janvier 1868. Reprise du volume paru en
1840. On aura noté qu’il s’agit de la troisième édition Lévy, en quelques mois,
de la traduction nervalienne de Faust.
25Sur les poésies allemandes, voir ci-dessous, p. 000.
14
18.18. Poésies complètes (OC Lévy, t. VI, 1877), p. 181-216.
« Fragments de Faust » : choix de « parties [de Faust] publiées d’abord en vers
dans la première édition (1828), et remises en prose pour les réimpressions
suivantes ; [...] » (p. 183). En fait, on trouve dans cette section, mêlés à des
traductions qui furent effectivement récrites en prose à partir de 1835, des
passages qui restèrent sous forme de vers dans les quatre éditions du Faust
nervalien. Ainsi « Chœur de soldats » (p. 193), « Le Roi de Thulé » (p. 201202 ; version du Faust 1850 et de La Bohême galante) ou « Cachot » (p. 207).
On trouve aussi, sous le titre « Dernière scène », le texte paru dans l’Almanach
des Muses de 1828.
18.19. Johann Wolfgang von Goethe, Faust et le Second Faust suivis d’un
choix de poésies allemandes, traduits par Gérard de Nerval, Paris, Garnier Frères,
s. d. [1877], VIII-448 pages.
Reproduction du t. I des OC Lévy, 1868.
Volume réimprimé, sans modifications, en 1879, en 1881 et en 1897.
18.20. Le Faust de Goethe, traduction de Gérard de Nerval. Préface de Frantz
Jourdain, illustrations inédites de Gaston Jourdain. Paris, Société de propagation
des livres d’art, 1904, IV-135 pages et 16 planches.
Première partie (« premier Faust »).
D’après le Catalogue général de la Librairie française, t. XVIII, p. 693, M.
Horn-Monval, Traductions et adaptations françaises [...], n° 437, Bihl-Epting,
n° VI /5910, et Monod, n° 5513.
18.21. Œ Séché, 1907, p. 31-71.
« Faust. Fragments poétiques ». Reprend les textes de la section « Fragments
de Faust » des Poésies complètes (OC Lévy, 1877) et ajoute d’autres passages
en vers extraits des traductions nervaliennes.
18.22. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
Paris, Fayard, 1910, 94 pages, coll. « Les Meilleurs Livres », 51.
D’après BS III, n° 3550. Volume retiré en 1932 (voir BS III, n° 3558).
18.23. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
Paris, Boitte, [1912].
D’après BS III, n° 3551.
15
18.24. Johann Wolfgang von Goethe, Faust et le Second Faust, traduit de
l’allemand par Gérard de Nerval. Portrait de l’auteur gravé sur bois par P. E.
Vibert. Paris, Georges Crès et Cie, 1913, 423 pages, coll. « Les Maîtres du livre ».
D’après le Catalogue général de la Librairie française, t. XXVI, p. 361, et
M. Horn-Monval, Traductions et adaptations françaises [...], n° 440.
Tiré à 420 exemplaires numérotés.
18.25. Faust de Goethe, traduit par Gérard de Nerval et orné de bois gravés
par Bérold Costa. Paris, Librairie de France, 1923, 211 pages, fig.
Première partie (le « premier Faust »). D’après M. Horn-Monval,
Traductions et adaptations françaises [...], n° 441, et Monod, n° 5510.
Tiré à 430 exemplaires.
18.26. La Malheureuse Histoire du docteur Faust, écrite par Wolf. Goethe,
traduite par Gérard de Nerval, avec une préface de Pierre Mac Orlan et des
gravures de Daragnès. Paris, La Roseraie, 1924, X-160 pages.
Première partie (le « premier Faust »). Texte Lévy de 1868, avec la
« Dédicace » de 1828 mais sans les textes d’introduction.
Tiré à 439 exemplaires (voir Monod, n° 5529).
18.27. Johann Wolfgang von Goethe, Faust et le Second Faust, traduction de
Gérard de Nerval, Paris, Lemerre, 1925, 251 pages, coll. « Bibliothèque universelle
Lemerre », 19.
Enregistrement dans la BF du 21 août 1925. Voir aussi M. Horn-Monval,
Traductions et adaptations françaises [...], n° 443, et Bihl-Epting, VII /9850.
18.28. Johann Wolfgang von Goethe, Faust [traduit par Gérard de Nerval,
illustations de Geneviève Rostan], Paris, À l’enseigne du Pot Cassé, [1927], 228
pages, « Scripta manent. Collection dirigée par Constantin Castera, 12 ».
Enregistrement dans la BF du 8 avril 1927. Tiré à 2650 exemplaires. Voir M.
Horn-Monval, Traductions et adaptations françaises [...], n° 444, et Monod, n°
5519.
18.29. G. de Nerval, Poésies, notices et notes par Mlle Vincent (Arvède
Barine), Paris, Hatier, [1927], coll. « Les Classiques pour tous », p. 31-43.
« Fragments de Faust ». Reproduction des extraits figurant dans la section de
16
même titre des Poésies complètes26 (OC Lévy, 1877).
18.30. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, suivi du Second Faust, traduction
de Gérard de Nerval, lithographies originales de Constant Le Breton, Paris,
Éditions de la Pléiade / J. Schiffrin, 1930, 175 pages, coll. « Les Chefs-d’œuvre
illustrés ».
Tiré à 1066 exemplaires. Enregistrement dans la BF du 27 février 1931. Voir
Monod, n° 5514, et le Catalogue général des ouvrages en langue française.
1930-1933. Auteurs 3 (K. G. Saur, 1993), p. 1241.
18.31. OC Bernouard, t. IX, 1930, 329 pages.
Texte des Faust de 1840, reconstitué à partir du volume des OC Lévy, 1868. La
« Dédicace » de 1828 est cependant conservée, ainsi que de nombreuses erreurs
et interventions fautives des éditeurs Lévy. On trouve, en « Notes et
variantes », les « Observations » de 1828 (p. 297-302), les passages en vers de
1828 qui furent ensuite récrits en prose (p. 303-319), « Dernière scène de
Faust » (p. 321-325 ; texte de l’Almanach des Muses de 1828) et un choix de
variantes de l’édition de 1850.
18.32. Le Second Faust de Goethe, traduction de Gérard de Nerval, Paris, José
Corti, 1931, 51 pages, fig.
D’après M. Horn-Monval, Traductions et adaptations françaises [...], n° 445.
18.33. G. de Nerval, Les Deux Faust de Goethe, texte établi et annoté avec des
introductions par Fernand Baldensperger. Paris, Librairie ancienne Honoré
Champion, 1932, 539 pages et quatre planches hors texte. (OC Champion, t. VI.)
P. 1-214 : texte du Faust de 1828. P. 215-499 : (sous le titre Les Deux Faust)
texte de 1840 (d’après l’original et non d’après l’édition Lévy ; la Légende de
Fauste n’est pas reproduite). On remarque parfois quelques petites confusions
entre les versions. P. 501-524 : « Fragment d’un drame de Faust par Gérard de
Nerval » (voir ci-dessus, p. 000). On trouve aussi, dans une section « Notes et
éclaircissements », le texte de « La Dernière Scène de Faust » (p. 525-529 ;
version du Mercure de France au XIXe siècle).
18.34. Johann Wolfgang von Goethe, Prologue dans le ciel (Faust), traduction
de Gérard de Nerval, illustrations de Jean Berque, Paris, Gonin, 1932.
26Deux morceaux, « Prologue dans le ciel » et « Cachot », ne sont pas repris.
17
Tiré à 10 exemplaires. D’après Monod, n° 5531.
18.35. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
précédé d’une notice sur G. de Nerval par Théophile Gautier. Paris, Gründ, 1936,
256 pages, coll. « La Bibliothèque précieuse ».
Première partie (le « premier Faust »). Texte des OC Lévy (1868), avec
l’« Introduction » de 1840 (sous le titre « Préface de la troisième édition
(1840) »).
Ce volume a été deux fois réédité dans « La Bibliothèque précieuse » : en
1938 (224 pages), sans la notice de Gautier ; en 1941 (XXIX-186 pages), avec
la notice de Gautier, mais sans l’« Introduction » de 1840.
18.36. Faust. Drame de Wolfgang Goethe [traduction de Gérard de Nerval],
illustrations par A. Collot. Paris, La Tradition, 1937, 239 pages et suite de gravures
hors-texte.
Tiré à 485 exemplaires. L’année suivante parut chez le même éditeur une
traduction anonyme de la deuxième partie (le « Second Faust »). Voir Monod,
n° 5511, où la traduction de la deuxième partie se trouve, par erreur, attribuée
aussi à Nerval.
18.37. Johann Wolfgang von Goethe, Faust et le Second Faust, traduction de
Gérard de Nerval. Texte établi avec relevé de variantes et notes par Maurice
Allemand, préface par Henri Clouard. Paris, Garnier Frères, 1937, XXII-375 pages.
Texte de la traduction de 1840, où l’on retrouve certaines coquilles du
volume des OC Lévy (1868). Les mentions intermédiaires et les notes ajoutées
par les éditeurs Lévy sont supprimées. Les titres originaux des textes préfaciels
sont rétablis. On trouve, dans les « Appendices », « La Dernière Scène de
Faust » (p. 289-293 ; version du Mercure de France au XIXe siècle),
« Fragment d’un drame de Faust » (p. 294-313 ; voir ci-dessus, p. 000) et le
texte de la Légende de Fauste (p. 314-339). Nombreuses lacunes dans les
variantes, notamment la deuxième version du « Roi de Thulé » et le dernier
paragraphe de l’« Épilogue » de 1850.
Ce volume fit l’objet d’un retirage à la date de 1956, puis de rééditions en
1961 (à l’adresse « [Évreux], Le Cercle du bibliophile »), en 1963 et en 1969
(celle-ci avec une préface, une chronologie et des indications bibliographiques
dues à M. Marache, LXIV-373 pages).
18.38. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction par Gérard de Nerval.
18
Paris, Alphonse Lemerre, 1938, 253 pages.
Première partie (le « premier Faust »). Reproduction du texte des OC Lévy
(1868), avec les trois « Préfaces » données dans cette édition.
18.39. Faust, tragédie de Goethe, selon la traduction de Gérard de Nerval,
illustrations de F. L. Schmied, gravées sur bois et imprimées en couleurs par Théo
Schmied. Paris, Ch. Henchoz, 1938, 207 pages et 66 compositions gravées sur bois
et imprimées en couleurs.
Tiré à 106 exemplaires. D’après BS I, n° 209, Bihl-Epting, n° VII /9868,
Monod, n° 5520 ainsi que Le Guide du bibliophile et du libraire. Bibliographie
générale des livres passés en vente publique en 1945 [...], publié sous la
direction d’E. de Grolier avec la collaboration de Bernard Thibault, Paris,
Rombaldi, 1947, p. 61.
18.40. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction par Gérard de Nerval,
décoré de compositions originales gravées par Louis-William Graux. Paris, À
l’enseigne du Pot Cassé, 1942, 214 pages, fig.
Tiré à 3450 exemplaires. D’après M. Horn-Monval, Traductions et adaptations
françaises [...], n° 451, et Monod, n° 5521.
18.41. Johann Wolfgang von Goethe, Théâtre, introduction d’André Gide.
Traductions de Gérard de Nerval [et alii]. Paris, NRF (Gallimard) / « Bibliothèque
de la Pléiade », 1942, p. 953-1070.
Première partie (le « premier Faust »). Texte hybride, qui mêle des leçons
de 1828 et des leçons de 1840. L’édition de 1868 (OC Lévy) n’a pas été
utilisée. L’éditeur signale en outre, à propos de la traduction de Nerval, qu’il a
cru pouvoir « corriger quelques contre-sens qui s’y étaient glissés » (p. XXIV).
Volume retiré en 1951 et en 1964.
18.42. Johann Wolfgang Goethe, Faust. Première partie, texte français de
Gérard de Nerval, illustré par Edy-Legrand [E. Warchawsky]. Montpellier, Union
Latine d’Éditions, 1942, 201 pages.
Texte des OC Lévy (1868), sans les diverses introductions mais avec la
« Dédicace » de 1828.
Tiré à 6000 exemplaires (voir Monod, n° 5512).
À noter la publication la même année, chez le même éditeur, de Faust.
Deuxième partie (texte français d’Alexandre Arnoux et Rainer Biemel,
illustrations d’Édy-Legrand, 261 pages). Ces deux ouvrages furent réédités,
19
sous forme d’un seul volume, à Paris chez Albin Michel (1947, 333 pages ;
enregistrement dans la BF des 5-12 septembre 1947) puis chez L. Mazenod
(1963, 255 pages ; voir le Catalogue général des livres imprimés [...] 19601969 de la Bibliothèque nationale).
18.43. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction complète par Gérard de
Nerval pour la première partie et par Henri Blaze de Bury pour la deuxième partie.
Avec un portrait de l’auteur et dix-sept lithographies par Delacroix. Précédé d’une
notice par Alfred Leroy. Paris, Horizons de France, 1942, VII-291 pages.
Texte des OC Lévy (1868) pour la première partie (le « premier Faust ») ;
certaines interventions des éditeurs Lévy ont été supprimées. D’autre part,
l’éditeur de 1942 signale que des « retouches de détail ont été apportées au
texte ces deux traductions [Nerval et Blaze] lorsqu’elle nous ont paru
nécessaires. »
18.44. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, texte allemand accompagné de la
traduction de Gérard de Nerval [avertissement de P. Ricbourg], Paris, J. Gibert,
1942, 448 pages, coll. « Les Chefs-d’œuvre littéraires ».
D’après BS I, n° 214, et Bihl-Epting, n° VII /9872.
18.45. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, Paris, J. Tallandier, 1943, 191
pages, coll. « Petite Bibliothèque nationale, 5 ».
D’après « Biblio » 1943. Catalogue des ouvrages parus en langue française
dans le monde entier, p. 239.
18.46. Johann Wolfgang von Goethe, Faust [traduction de Gérard de Nerval],
illustré de gravures sur cuivre de Timar. Paris, Éditions du Moulin de Pen-Mur,
1943, 199 pages.
Le nom du traducteur n’est pas cité. Première partie (le « premier Faust »),
dans le texte des OC Lévy, 1868. Les textes préfaciels n’ont pas été repris.
Tiré à 182 exemplaires (voir Monod, n° 5523).
18.47. Le Faust de Goethe traduit par Gérard de Nerval, illustré de vingtquatre compositions en couleurs de Louis Icart. Paris, Le Vasseur, 1943, 2
volumes.
Tiré à 1506 exemplaires. D’après BS I, n° 219, Bihl-Epting, n° VII /9873, et
Monod, n° 5522.
20
18.48. Poésies Mermod, 1944, p. 108-109.
« [Chanson de Marguerite] ». Texte de 1828 (p. 225-227).
18.49. Johann Wolfgang von Goethe, Poésies. Introduction par Paul Valéry,
avec des gravures sur bois de Jean Delpech. Traductions de Maurice Betz, Yanette
Delétang-Tardif et Gérard de Nerval. Paris, Émile-Paul Frères, 1946, 189 pages.
Contient, dans la traduction de Nerval : « Chanson du rouet », p. 75-77
(« [Chanson de Marguerite] » ; traduction en vers du Faust de 1828, p. 225227) ; « Dédicace de Faust », p. 105-107 ; « La Nuit de Walpurgis. Chant du
follet », p. 108-109 (c’est le « Chœur alternatif » de la Nuit du Sabbat ; texte de
1840) ; « Le Roi de Thulé », p. 115-116 (première version, avec une erreur de
lecture).
18.50. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduit par Gérard de Nerval,
préface d’Albert Béguin. Porrentruy, Portes de France, 1946, 267 pages.
Première partie (le « premier Faust »). Texte des OC Lévy (1868).
18.51. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
Paris, Joseph Gibert, 1947, 380 pages, coll. « Chefs-d’œuvre étrangers ».
Première partie (le « premier Faust »). Texte des OC Lévy (1868), avec les trois
textes préfaciels donnés dans cette édition.
18.52. Poésies Antoine, 1947, p. 52-59.
« Chanson de la puce » (version de 1828 et de 1835) ; « Le Roi de Thulé.
(Première version.) », « Le Roi de Thulé. (Deuxième version.) », « Prière de
Marguerite » (version de 1828).
18.53. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
précédée d’une notice sur Gérard de Nerval par Théophile Gautier, avec dix horstexte d’Édou-Martin, Paris, Athêna, 1947, 258 pages.
Tiré à 2500 exemplaires. D’après BS I, n° 224, et Monod, n° 5524.
18.54. Œ Kaeser, 1948, p. 15-16.
Sous le titre « Fragments de Faust », chanson du « Roi de Thulé » (deuxième
version). Les éditeurs indiquent erronément qu’il s’agit de la version de 1828.
18.55. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, [précédé d’un hommage à
Daragnès par Pierre Mac-Orlan], traduction de Gérard de Nerval, illustré par Jean
21
Gabriel Daragnès, [Toulon], Les Bibliophiles de Provence, 1951, 265 pages.
Tiré à 205 exemplaires. D’après la BF du 22 juin 1951 et Monod, n° 5525.
18.56. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction par Gérard de Nerval,
gravures sur cuivre de Lucien Guezennec, Paris, Éditions du Banyan, 1951.
Tiré à 365 exemplaires ; d’après Monod, n° 5526.
18.57. Œ Club Français du Livre, éd. J. Richer, 1952, p. 77-84.
J. Richer, l’éditeur, a remplacé dans Petits châteaux de Bohême la section
Lyrisme par une section « Lyrisme et vers d’opéra. Faust ». Manquent
« Espagne », « Chœur d’amour » et « Chanson gothique » ; par contre,
plusieurs extraits des traductions de Faust sont joints aux Petits châteaux : « La
Chanson de la puce », les deux versions du « Roi de Thulé », « [Chanson de
Marguerite] » et « Prière de Marguerite ».
18.58. Johann Wolfgang von Goethe, Faust. Le Second Faust, traduction de
Gérard de Nerval, préface et notes d’Alain Bosquet. Paris, Delmas, 1955, 316
pages.
Volume enregistré dans la BF du 22 mars 1957.
18.59. Johann Wolfgang von Goethe, Faust et le Second Faust, traduction de
Gérard de Nerval, lithographies d’Eugène Delacroix, Paris, Libraire Club du Livre,
[1957], II-310-XXVII pages.
D’après M. Horn-Monval, Traductions et adaptations françaises du théâtre
étranger, n° 458, et BS III, n° 3568.
18.60. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
illustrations de F. Vanhamme, Grenoble, Roissard, 1957, 2 volumes.
D’après M. Horn-Monval, Traductions et adapatations françaises du théâtre
étranger, n° 459. Voir aussi BS III, nos 3566-3567.
18.61. Œ complémentaires, t. I, éd. J. Richer, 1959, p. 3-32.
« Préface de la première édition de Faust » (p. 3-9 ; « Observations » de
1828) ; « Préface de Faust suivi du Second Faust » (p. 11-29 ; « Introduction »
de 1840) ; « Note pour la quatrième édition de Faust » (p. 30-32 ; « Note du
traducteur » du Faust de 1850).
18.62. Johann Wolfgang von Goethe, Faust et le Second Faust, traduction de
22
Gérard de Nerval, introduction et notes de Gilbert Badia, avec dix-huit
lithographies hors-texte d’Eugène Delacroix, Paris, Club français du Livre, 1961,
XII-324 pages.
Volume enregistré dans la BF du 1er décembre 1961.
18.63. Johann Wolfgang von Goethe, Faust et le Second Faust, traduction de
Gérard de Nerval, avec quatorze compositions de Delacroix, suivi de la « Légende
de Fauste ». Paris, Ambassade du Livre, 1961, 344 pages, coll. « Les Cent Chefsd’œuvre de l’esprit humain ».
Volume enregistré dans la BF du 22 décembre 1961.
18.64. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
préface de Claude Mettra, Strasbourg, Brocéliande, 1962, 115 pages, coll.
« Sources », 15.
Volume enregistré dans la BF du 23 novembre 1965.
18.65. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, présentation d’Emmanuel
Handrich, traduction de Gérard de Nerval. Paris, Hatier, 1963, 80 pages, coll.
« Traductions Hatier. Allemagne ».
D’après le Catalogue général des livresx imprimés [...] 1960-1969 de la
Bibliothèque nationale. Retirages en 1965 et en 1966.
18.66. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
chronologie et préface par Jeanne Ancelet-Hustache, Paris, Garnier-Flammarion,
1964, 178 pages.
Première partie (le « premier Faust »). Texte de l’édition Allemand (1937).
18.67. Poésies 10 /18, éd. J. Richer, 1964, p. 47-50.
« Traductions et adaptations de l’allemand » : « Chanson de la puce » (version
de 1840 et de 1850) ; « [Chanson de Marguerite] » (version de 1828) ; « Le Roi
de Thulé » (première version).
18.68. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
illustrations d’Alain Girard, Paris, Éditions Baudelaire / Livre-Club des ChampsÉlysées, [1965], 254 pages.
D’après le Catalogue général des livres imprimés [...] 1960-1969 de la
Bibliothèque nationale.
23
18.69. Œ Rouger, 1966, p. 24-25.
« 1828. Traduction du Faust de Goethe » (extrait de « Devant la porte de la
ville »). Version de 1828 selon l’éditeur ; en fait, c’est la version de 1840 qui
est reproduite.
18.70. Johann Wolfgang von Goethe, Faust [La nuit de Walpurgis], traduction
de Gérard de Nerval, vingt et un cuivres originaux de Salvador Dali, Paris,
Mongaut, 1969.
D’après BS III, n° 3596, et Monod, n° 5527. Présenté en feuillets sous étuicoffret. Tiré à 293 exemplaires.
18.71. Johann Wolfgang von Goethe, Faust, traduction de Gérard de Nerval,
illustrations de Robert Beltz, Suffelweyersheim, R. Beltz, 1970, 236 pages.
Tiré à 299 exemplaires ; d’après Monod, n° 5528.
18.72. Poésies et Souvenirs, éd. J. Richer, 1974.
P. 118-121 : « [Chanson de Marguerite] » (version de 1828) et « Le Roi de
Thulé » (deuxième version). P. 322-323 : « [Chanson de Marguerite] » (version
de 1840). P. 323-324 : « Le Roi de Thulé » (première version).
18.73. Johann Wolfgang von Goethe, Faust et le Second Faust, traduits de
l’allemand par Gérard de Nerval, illustrations de Tony Johannot, Jean-Paul Laurens
et Alexander von Liezen-Mayer. Paris, Jean de Bonnot, 1981, 249-166 pages.
Texte des OC Lévy (1868), avec l’« Introduction » de 1840 et la « Légende de
Fauste », mais sans la « Dédicace », les « Observations » de 1828 et la « Note
du traducteur » de 1850. Certaines révisions ont été faites sur les textes
originaux (notamment pour l’« Introduction » de 1840).
18.74. NPl I, 1989.
P. 243-247 : « Observations [sur le premier Faust] » ; p. 503-526 :
« Introduction », « Avertissement sur le second Faust et sur la légende »,
« Examen analytique » (textes de 1840 ; les parties traduites ne sont pas
reproduites) ; p. 1697 : reproduction d’un commentaire, nouveau en 1850, sur
la « Légende de Fauste » ; p. 1698-1699 : « Note du traducteur » (1850).
18.75. Poèmes d’Outre-Rhin, éd. Jean-Yves Masson, 1996.
P. 245 : « Le Roi de Thulé (première version) [1827] » ; p. 246 : « Le Roi de
Thulé (version intermédiaire) [1835] » ; p. 247 : « Le Roi de Thulé (dernière
24
version) » ; p. 248-250 : « Marguerite au rouet » (versions en vers [1827] et en
prose [1835]).
XV. Le Marquis de Fayolle
Le Marquis de Fayolle a constitué, dans l’histoire de l’édition des œuvres de
Nerval, un cas exemplaire. Publié en feuilletons par le journal Le Temps, du 1er
mars au 16 mai 1849, le roman est resté inachevé du vivant de Nerval. Au cours de
l’année qui suivit la mort de l’auteur, Édouard Gorges — qui pourrait avoir
contribué à la rédaction du texte original — publia chez Michel Lévy un volume
intitulé Le Marquis de Fayolle par Gérard de Nerval, terminé par Ed. Gorges (BF
du 13 septembre 1856). Gorges ne s’est pas contenté, en 1856, d’achever l’œuvre ;
il a aussi retravaillé le texte inséré dans Le Temps sous la signature de Gérard : soit
le prologue et les seize chapitres de la « Première partie » ainsi que les neuf
premiers chapitres de la « Seconde Partie ». Il ne pouvait évidemment être question,
dans les éditions collectives de Nerval publiées au cours du XXe siècle, de
reproduire la fin du récit, qui relève de la seule responsabilité de Gorges, ni les
modifications introduites par celui-ci dans les passages correspondant aux
feuilletons du Temps. Or, en 1975, Jean Guillaume1 a examiné les éditions du
Marquis figurant dans trois recueils nervaliens modernes (OC Clouard, t. X, 1928 ;
OC Bernouard, t. XI, 1930 ; Œ Béguin-Richer, t. I, cinquième tirage, 1974) et il a
démontré qu’aucune de ces éditions n’était conforme au récit original ; toutes, par
contre, s’inspiraient à des degrés divers du texte de Gorges. Une nouvelle édition
du Marquis de Fayolle devenait dès lors indispensable : elle vint en 1989, dans les
Œuvres complètes de NPl I.
A. Texte paru du vivant de Nerval
15.1. Le Temps, 1er mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Prologue. I. II. III »,
1« Le Vrai Texte du Marquis de Fayolle. Primauté de la philologie », Les Études classiques, 1975, p. 191-194.
2
signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Le texte de Nerval occupe le feuilleton du n° 1 du Temps, journal qui
ressuscite ce 1er mars 1849 après avoir cessé de paraître depuis le 17 juin
18422. Le rédacteur en chef du Temps de 1849 est Xavier Durrieu.
Au cours du mois de février 1849, a paru un numéro spécimen du Temps,
que conserve le Centre Nerval de Namur. On pouvait notamment y lire : « Le
Temps publiera son premier numéro au plus tard le 1er mars 1849. / [...] / Les
numéros des deux premiers mois du Temps contiendront un Roman de M.
Gérard de Nerval, dont le sujet se rapporte aux premiers temps de notre
histoire révolutionnaire. Des scènes émouvantes et dramatiques se joignent
dans cet ouvrage à une appréciation soigneusement étudiée des anciens clubs
de Paris et de la province. L’auteur du drame de Léo Burckart et des Femmes
du Caire a donné des preuves, comme on sait, d’un talent d’observation qui,
jusqu’ici, s’était appliqué particulièrement à la peinture des mœurs étrangères.
Nous pensons qu’on lira de même avec un vif intérêt ce nouveau travail, dont la
partie historique est fondée sur des documens entièrement neufs, et dont
l’intrigue principale a tout l’attrait du drame le plus varié et le plus saisissant. »
15.2. Le Temps, 2 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Prologue. III — (Suite).
IV. V. VI. », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.3. Le Temps, 3 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Prologue. VI. — (Suite).
Chapitre Ier. Le Château d’Épinay », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.4. Le Temps, 4 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre Ier. Le Château
d’Épinay. (Suite). Chapitre II. Le Souper », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.5. Le Temps, 6 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre II. Le Souper. —
(Suite). Chapitre III. Le Recteur de Vitré. Chapitre IV. Le Café de l’Union »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.6. Le Temps, 7 mars 1849.
2Cette résurrection fut éphémère : le journal cesse à nouveau de paraître après le numéro du 12 décembre 1849.
3
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre IV. Le Café de
l’Union. — (Suite). », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.7. Le Temps, 8 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre IV. Le Café de
l’Union. — (Suite). Chapitre V. L’Hôtel Fayolle », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
15.8. Le Temps, 9 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre V. L’Hôtel
Fayolle. — (Suite). Chapitre VI. La Place publique », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
15.9. Le Temps, 10 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre VI. La Place
publique. — (Suite). Chapitre VII. Les Deux Frères », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
15.10. Le Temps, 13 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre VII. Les Deux
Frères. — (Suite). Chapitre VIII. Conseils d’un père à sa fille », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
15.11. Le Temps, 14 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre IX. Les
Bénédictines », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.12. Le Temps, 15 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre IX. Les
Bénédictines. — (Suite). Chapitre X. L’Entrevue », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
15.13. Le Temps, 16 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre X. L’Entrevue.
— (Suite). Chapitre XI. La Ferme de Jean le Chouan », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
15.14. Le Temps, 18 mars 1849.
4
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre XI. La Ferme de
Jean le Chouan. — (Suite). », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.15. Le Temps, 20 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre XII. Une soirée à
la ferme. », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.16. Le Temps, 21 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre XII. Une soirée à
la ferme. — (Suite). », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.17. Le Temps, 22 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre XIII. Le Club de
Rennes », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.18. Le Temps, 23 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre XIV. Le Château
de La Rouërie. Chapitre XV. Le Cabaret », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.19. Le Temps, 24 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre XV. Le Cabaret.
— (Suite). », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.20. Le Temps, 27 mars 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Ire partie. — Les Chouans. Chapitre XV. Le
Cabaret. — (Suite). Chapitre XVI. Un mauvais coucheur », signé « GÉRARD
DE NERVAL ».
On lit en outre, dans ce numéro du Temps, l’avis suivant : « Les abonnés
qui s’inscriront à partir du 1er avril recevront tous les numéros du Temps qui
ont paru déjà : ces numéros renferment le premier volume du beau roman de M.
Gérard de Nerval. Nous commencerons le 5 avril la publication du second
volume3. » (Avis répété les 28, 29, 30 et 31 mars.)
15.21. Le Temps, 26 avril 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre Ier. Le Jour des Rois »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ».
3La publication du Marquis de Fayolle ne reprendra en fait que le 26 avril.
5
15.22. Le Temps, 27 avril 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre II. La Surprise », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
À dater de ce jour, le titre du journal devient : « Le Temps. Journal de la
République progressive ».
15.23. Le Temps, 28 avril 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre II. La Surprise. —
(Suite.) », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.24. Le Temps, 29 avril 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre II. La Surprise. — (Suite.)
Chapitre III. L’Intrus », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.25. Le Temps, 1er mai 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre III. L’Intrus. — (Suite.)
Chapitre IV. Les Municipalités et les Cloîtres », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
15.26. Le Temps, 2 mai 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre IV. Les Municipalités et les
Cloîtres. — (Suite.) », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.27. Le Temps, 4 mai 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre IV. Les Municipalités et les
Cloîtres. — (Suite.) Chapitre V. Les Victimes cloîtrées », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
15.28. Le Temps, 6 mai 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre V. Les Victimes cloîtrées.
— (Suite.) Chapitre VI. La Forêt de Rennes », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.29. Le Temps, 8 mai 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre VI. La Forêt de Rennes. —
(Suite.) Chapitre VII. Les Prisonniers », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.30. Le Temps, 10 mai 1849.
6
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre VII. Les Prisonniers. —
(Suite.) Chapitre VIII. Gabrielle », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.31. Le Temps, 11 mai 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre VIII. Gabrielle. —
(Suite.) », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.32. Le Temps, 13 mai 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre VIII. Gabrielle. — (Suite.)
Chapitre IX. La Séduction », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
15.33. Le Temps, 16 mai 1849.
« Le Marquis de Fayolle. Seconde partie. Chapitre IX. [La] Séduction.
(Suite.) », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
La publication du Marquis de Fayolle s’interrompt définitivement ici,
malgré la mention « (La suite à demain.) » À noter aussi l’avis publié dans Le
Temps du 27 mai suivant et répété les 28, 29, 30 et 31 mai : « Le Temps
reprendra le 6 juin la publication de la troisième partie du beau roman de M.
GÉRARD DE NERVAL ».
B. Éditions posthumes
15.34. Le Marquis de Fayolle par Gérard de Nerval, terminé par Ed. Gorges,
Paris, Michel Lévy Frères, 1856, [II]-292 pages.
Ouvrage enregistré dans la BF du 13 septembre 1856.
Gorges ne s’est pas contenté d’achever l’œuvre, il a aussi retravaillé et
modifié les passages publiés dans le feuilleton signé par Nerval.
Il y eut, dès 1856, des retirages de ce volume sous la marque Nilsson, ainsi
qu’en témoigne l’exemplaire du Marquis de Fayolle conservé à la bibliothèque
de la Katholieke Universiteit Leuven (cote : 840.19 /NERV 1). D’autres
retirages Nilsson sont également attestés en 1913 (voir le t. XXVI du
Catalogue général de la Librairie française, p. 350) et « vers 1935 » (voir BS
II, n° 2589).
15.35. Le Marquis de Fayolle, par Gérard de Nerval, terminé par Ed. Gorges.
Nouvelle édition. Paris, Michel Lévy Frères, 1862, 292 pages, « Collection Michel
Lévy. 1 franc le volume ».
7
La couverture de l’exemplaire conservé à la Bibliothèque universitaire de
Namur (cote : Litt. Fr. 12° 24.111) est à la date de 1863.
15.36. Le Marquis de Fayolle. [...], t. X des OC Clouard, 1928, p. 1-295.
L’éditeur se limite à la partie de l’œuvre correspondant aux feuilletons du
Temps, mais la cite dans le texte Gorges (1856), malgré ses affirmations. Voir
Jean Guillaume, « Le Vrai Texte du Marquis de Fayolle. [...] », art. cité.
15.37. Le Marquis de Fayolle, suivi de Contes et Facéties, t. XI des OC
Bernouard, 1930, p. 5-229.
Le récit s’arrête à la fin du feuilleton paru dans Le Temps du 16 mai 1849, mais
on retrouve dans le texte des OC Bernouard certaines des modifications
introduites par Gorges (voir Jean Guillaume, art. cité, 1975).
15.38. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952, p. 543-706.
Le Marquis de Fayolle. Le récit s’arrête à la fin des feuilletons du Temps,
mais le texte suivi est celui que publia en 1856 Édouard Gorges (voir la
démonstration de Jean Guillaume, art. cité, 1975).
Même texte dans les deuxième (1956, p. 549-712), troisième (1960, p. 573736), quatrième (1966, p. 579-742) et cinquième (1974, p. 579-742) tirages du
t. I des Œ Béguin-Richer.
15.39. NPl I, 1989, p. 1133-1257.
Texte des feuilletons du Temps. (Édition de Jacques Bony.)
3. Les Poésies de Henri Heine
A. Manuscrits autographes
Lov., D. 741, folios 16-19. Le texte figurant sur ces quatre folios a été édité
en 1887 par le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul dans l’Histoire des œuvres
de Théophile Gautier (t. I, p. 133-139). Les variantes du manuscrit par rapport
au texte de la Revue des Deux Mondes ont été consignées par Lieven D’hulst
dans NPl I, p. 1891-1892.
Ces quatre folios correspondent à deux fragments de l’article publié le 15
juillet 1848, et plus précisément au commentaire qui accompagne les
traductions. En 1887, lorqu’il publia le texte du manuscrit dans l’Histoire des
œuvres de Théophile Gautier, le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul n’avait
pas noté que ces lignes appartenaient à l’étude publiée dans la Revue des Deux
Mondes. À ses yeux, le manuscrit était de l’écriture de Gautier et constituait un
article « complètement inédit », datant « du commencement [des] débuts
littéraires1 » de l’auteur.
En 1955, J. Richer reprit le problème, fit — le premier, écrivit-il — le lien
entre les quatre folios et l’étude parue le 15 juillet 18482 et conclut que Gautier
apporta à Nerval un texte préparatoire pour le commentaire des Poésies.
Hypothèse hasardeuse, d’autant que le vicomte de Spoelberch était entre-temps
revenu sur ses déclarations. En effet, dans le cahier D. 741 du fonds Lovenjoul,
les quatre folios sont précédés du document suivant, que nous reproduisons cidessous, en indiquant les biffures :
[Théophile Gautier biffé]
Henri Heine. (Article autographe. [Inédit biffé])
————————————
Cet article est par Gérard de Nerval, et non par Gautier. Je l’ai cité par
erreur comme de lui dans mon Histoire de ses Œuvres, (T:1.P:133). Il a été
publié d’abord dans la Revue des Deux Mondes, du 15 juillet 1848, avec
quelques variantes.
3 juin 1902
(s.) S:L
Les deux premières lignes de ce document furent sans doute rédigées aux
1Histoire des œuvres de Th. Gautier, p. 133.
2Voir J. Richer, « Une collaboration Gautier-Gérard : l’étude sur Henri Heine signée de Nerval », RHLF, avriljuin 1955, p. 206-209 ; article repris dans J. Richer, Études et recherches sur Théophile Gautier prosateur,
Paris, Nizet, 1981, p. 207-211.
2
alentours de 1887, — la date du 3 juin 1902 s’appliquant aux biffures et au texte
figurant sous la ligne horizontale. Il serait donc mal venu de faire reposer sur le
témoignage du vicomte l’hypothèse que les manuscrits soient de la main de
Gautier. On notera aussi que, dans ces questions de paternité d’écriture, les
confusions entre Nerval et Gautier sont coutumières3. Spoelberch de Lovenjoul
reconnaissait au reste lui-même que les deux écrivains avaient « une écriture
presque semblable » (Histoire des œuvres de Théophile Gautier, t. I, p. 96).
Dans la documentation nervalienne figure aussi un lot de seize pages
manuscrites qui a été vendu en 1976 à la Vente Marsan (pièce n° 20 ; voir la
reproduction de la première page dans le Cahier Gérard de Nerval n° 7 [1984],
p. 26). Ce manuscrit contient la traduction française de huit poèmes de Heine :
Salut du matin, L’Orage, Le Naufrage, Le Tambour-Major, La Nuit au bord de
la mer, Dona Clara, Une femme et Pensées nocturnes. Les six premiers de ces
textes apparaissent, avec quelques variantes (on note par exemple que le titre La
Nuit au bord de la mer devient La Nuit sur la plage), dans la Revue des Deux
Mondes du 15 juillet 1848. — À la différence des quatre folios évoqués cidessus, et contrairement à ce qui est affirmé dans la catalogue de la Vente
Marsan, le présent lot n’est pas de l’écriture de Nerval (voir NPl I, n. 2 de la p.
1888). Le rédacteur du manuscrit se confond peut-être avec le mystérieux
collaborateur qui aida Nerval à traduire l’étude de Carl August Böttiger, Die
Isis-Vesper (voir ci-dessus, p. 000). Nerval a sans doute soumis ces textes
manuscrits à une révision stylistique. On ne peut donc lui attribuer les
traductions qui apparaissent dans ces pages et sont absentes de la Revue des
Deux Mondes.
B. Édition originale
18.126. Les Poésies de Henri Heine, signé « GÉRARD DE NERVAL », Revue
des Deux Mondes, 15 juillet 1848, t. XXIII, p. 224-243 ; Les Poésies de Henri
Heine. L’Intermezzo, signé « GÉRARD DE NERVAL », Revue des Deux Mondes,
15 septembre 1848, t. XXIII, p. 914-930.
C. Éditions posthumes
18.127. Le Rêve et la Vie, 1855, p. 161-237.
Volume enregistré dans la BF du 28 avril 1855.
3Voir par exemple J. Richer et Éric Buffetaud, « Du nouveau sur l’établissement du texte d’Aurélia » (Cahier
Gérard de Nerval n° 2, p. 24-26), et J. Richer, « Restitution à Gautier du texte Sappho » et « Le Projet de
Musée secret et les variantes d’un manuscrit » (Bulletin de la société Théophile Gautier, n° 7 [1985], p.
163-171).
3
Reproduction, sous le titre Henri Heine, des deux articles de la Revue des
Deux Mondes. L’article du 15 juillet 1848 est intitulé I. La Mer du Nord (p.
163-202) ; celui du 15 septembre 1848, II. L’Intermezzo (p. 203-237). Le
texte de 1848 est respecté, avec quelques variantes ou coquilles.
18.128. Henri Heine, Poëmes et Légendes. Atta Troll, L’Intermezzo, La Mer
du Nord, Nocturnes, Feuilles volantes, Germania, Romancero, Le Livre de
Lazare, Paris, Michel Lévy Frères (rue Vivienne, 2 bis) [Imprimerie de J. Claye,
rue Saint-Benoît, 7], 1855, IX-386 pages. [Dans la série des Œuvres complètes
de Heine. Réimpressions en 1856, 1864, 1874 et 1886.]
Volume enregistré dans la BF du 14 juillet 1855.
On retrouve dans ce volume toutes les pièces traduites par Nerval en
1848, mais pas l’intégralité de ses commentaires. La section l’Intermezzo
(p. 79-114) correspond plus ou moins à l’article du 15 septembre 1848. Une
« Notice du traducteur » (p. 81-87) reprend deux extraits du commentaire
nervalien4. Suivent Prélude (p. 87-88 ; il s’agit du morceau traduit par
Nerval sous le titre Le Sphinx, à la fin de l’article du 15 septembre 1848)
ainsi que les 58 strophes et l’Épilogue de l’[Intermezzo] (p. 89-114). La
section suivante, La Mer du Nord (p. 115-144) correspond à l’article du 15
juillet 1848 : une « Notice du traducteur » reprend partiellement les
commentaires de Nerval sur cet ouvrage ; puis on trouve, avec quelques
variantes, les versions de la Revue des Deux Mondes : Couronnement (p.
123), Le Crépuscule (p. 124), La Nuit sur la plage (p. 124-126), Poséidon
(p. 126-127), Dans la cabine, pendant la nuit (p. 128-130 ; le titre, dans la
Revue des Deux Mondes, était : Dans la cajute, la nuit), Le Calme (p. 130),
Au fond de la mer (p. 131-132), Purification (p. 133), La Paix (p. 133-134),
Salut du matin (p. 134-136), L’Orage (p. 136-137), Le Naufrage (p. 137138), Les Dieux grecs (p. 138-141), Questions (p. 141-142), Le Port (p.
142-144) et Épilogue (p. 144). La section suivante, Nocturnes (p. 145-184)
ne fait plus aucune référence à Nerval, ni aux articles de la Revue des Deux
Mondes de 1848. On y trouve cependant des textes adaptés par Gérard :
Songe fatal (p. 147-150 ; traduit le 15 septembre 1848 sous le titre Un rêve),
L’Évocation (p. 161), Le Chevalier Olaf (p. 169-171), Almanzor (p. 174178), Les Ondines (p. 178-179) et Le Roi Harald Trafalgar (p. 179-180).
Enfin, la section Feuilles volantes (p. 185-197) renferme la traduction du
Tambour-Major (p. 192-194), donnée par Nerval le 15 juillet 1848.
Des modifications structurelles et des variantes, qui affectent parfois le
sens, apparaissent dans les versions reprises en 1855. Dans Poëmes et
Légendes, Heine s’est approprié le texte des traductions et des
commentaires nervaliens. La tradition critique issue de ce volume
4Signalons notamment la variante suivante : la proposition « Son origine hébraïque fait retrouver au voltairien
Henri Heine des accens et des touches dignes de Salomon » (Revue des Deux Mondes, 15 septembre 1848)
devient en 1855 « Voilà des accents et des touches dignes de Salomon » (Poëmes et Légendes, p. 84).
4
n’appartient donc plus à l’histoire des œuvres de Nerval.
Sur les autres traductions de Gérard que pourrait renfermer le volume
de Heine, voir ci-dessous, p. 000.
18.129. L’Artiste, 13 janvier 1856, p. 275-276.
La Mer, signé « GÉRARD DE NERVAL ». Rien n’indique qu’il s’agit
d’une traduction, et le nom de Heine n’est pas mentionné. Dans ce texte,
divisé en cinq sections, on reconnaît, avec des variantes et sans leurs titres
originaux, les traductions nervaliennes de Dans la cajute, pendant la nuit
[version plus longue qu’en 1848], Le Calme, Au fond de la mer [ces deux
poèmes ne constituent qu’une seule section] et Purification. Les sections I
et III semblent inédites et pourraient faire partie de l’ensemble des ballades
manquant en 1848, que celles-ci aient été « égarées » par Nerval (au dire de
Heine dans Poëmes et Légendes, p. VI) ou supprimées par la volonté de
Buloz (selon une lettre de Gérard à ce dernier ; voir NPl I, p. 1426 et cidessous, p. 000). Les sections I et III de La Mer donnent-elles donc à lire
des traductions nervaliennes ? La question reste, en l’état actuel de la
documentation, sans réponse sûre. La publication de L’Artiste est en effet
loin d’offrir toutes les garanties de l’authenticité : on ignore par exemple la
source des variantes qui séparent le texte de 1856 des traductions de la
Revue des Deux Mondes.
18.130. OC Lévy, t. I, 1868, p. 437-480.
Sous le titre Henri Heine. 1848, constitution d’un ensemble hybride où l’on
retrouve le texte (sans titre) de l’article du 15 juillet 1848 de la Revue des
Deux Mondes, avec les coquilles et les variantes du Rêve et la Vie 1855 et
quelques modifications inspirées par le volume Poëmes et Légendes (ainsi
Le Rêve devient Songe fatal). La structure de l’article du 15 juillet 1848
n’est pas respectée : après Le Tambour-Major (p. 448-450), sont données
trois traductions de Heine n’apparaissant pas en 1848 : Le Cimetière, Le
Pauvre Pierre et, sous le titre La Mer, les deux sections de ce poème
révélées par L’Artiste du 13 janvier 1856 (p. 450-456). Le texte du 15 juillet
1848 reprend ensuite (p. 457-476). Puis, sans transition, les éditeurs ont
ajouté la fin de l’article du 15 septembre, avec les traductions du Sphinx (p.
476-477) et du Rêve (p. 478-479 ; rebaptisé Songe fatal comme dans
Poëmes et Légendes). Une note de la p. 476 renvoie, pour la traduction de
L’Intermezzo au volume Poëmes et Légendes.
18.131. Pages choisies des grands écrivains. Henri Heine. Avec une
introduction par Ludovic Roustan. Paris, Armand Colin et Cie et Calmann Lévy,
1900, XLV-349 pages.
Extraits de l’Intermezzo (p. 274-280) et de La Mer du Nord (p. 293-302)
dans le texte de Poëmes et Légendes, mais avec des variantes. Nerval n’est
5
pas nommé.
18.132. Henri Heine. Choix, notice biographique et bibliographie par
Alphonse Séché, avec trois portraits et un autographe de Heine. Paris, LouisMichaud, s. d. [1906], XIII-137 pages.
Reprend une partie des traductions nervaliennes publiées dans la Revue des
Deux Mondes ; certaines leçons montrent que Séché a utilisé le texte
original.
18.133. Henri Heine. Deuxième édition. Paris, Société du Mercure de
France, 1906, VIII-421 pages ; « Collection des plus belles pages ».
Reprise de certaines des traductions nervaliennes, dans leur version du
volume Poëmes et Légendes. Nerval n’est pas nommé. La 9e édition (1924)
de ce recueil ne montre aucun changement dans les textes.
18.134. Henri Heine, Poèmes et Chants, Paris, Bibliopolis, 1910, 279 pages.
Reprise de certaines traductions nervaliennes. Texte du volume Poëmes et
Légendes.
18.135. Henri Heine, L’Intermezzo. Traduction de Gérard de Nerval.
Illustrations dessinées et gravées par Émile Nourigat. Décoration de P. E.
Vibert. Paris, Louis Conard, 1914, 74 pages + table.
Tiré à 350 exemplaires numérotés ; d’après Monod, n° 5859.
18.136. Henri Heine, Œuvres. Intermezzo. Le Tambour Legrand. Voyage de
Munich à Gênes. La Mer du Nord. Atta Troll. Germania. Paris, Ernest
Flammarion, 1914, 327 pages.
Extraits des traductions nervaliennes de l’Intermezzo (p. 9-27) et de La
Mer du Nord (p. 177-193), dans le texte de Poëmes et Légendes. Le nom de
Nerval est cité pour l’Intermezzo (p. 17), mais non pour La Mer du Nord.
Cet ouvrage se confond sans doute avec l’item 267 de BS I.
18.137. Henri Heine, L’Intermezzo, mis en vers français d’après la
traduction de Gérard de Nerval, précédés d’un Supplément à l’Intermezzo, [New
York], 1917, XIII-76 pages, « Bibliothèque haïtienne / Charles Moravia »).
D’après Bihl-Epting, n° 6072. Il ne s’agit pas à strictement parler d’une
édition de la traduction nervalienne. À noter que sous le n° 6073 BihlEpting décrit ensuite : Henri Heine, [L’Intermezzo]. Autres poèmes, mis en
vers français d’après la traduction de Gérard de Nerval, précédés d’un
supplément à l’Intermezzo, New York, 1918, XXIV-92 pages,
« Bibliothèque haïtienne / Charles Moravia ».
18.138. Poésie et Théâtre, t. IX des OC.Clouard, 1928, p. 123-147.
6
Texte des commentaires nervaliens, sans les traductions. Le commentaire
est présenté comme un texte suivi, et l’on ne signale pas que le texte
original ajoutait des traductions. on retrouve certaines variantes du volume
Le Rêve et la Vie 1855. Quelques paragraphes ont, çà et là, été supprimés.
18.139. Henri Heine, Intermezzo lyrique [traduction de Gérard de Nerval],
eaux-fortes de Raphaël Drouart. Paris, H. Babou, 1931, 150 pages.
D’après BS I, 270.
18.140. Henri Heine, Poésies traduites et commentées par Gérard de Nerval,
introduction de Gisèle Marie. Paris, A. Tallone, s. d. [1946], 146 pages.
Tirage limité à 365 exemplaires numérotés.
Texte fidèle à celui de La Revue des Deux Mondes du 15 juillet 1848
(sous le titre La Mer du Nord, p. 41-96) et du 15 septembre 1848 (sous le
titre Intermezzo ; p. 97-141). Les commentaires de Nerval sont en italiques
et les traductions en caractères romains.
18.141. Henri Heine, L’Intermezzo. La Mer du Nord. Nocturnes. Deux
traductions et préfaces par Gérard de Nerval. S.l. [Paris], atelier de Jean Crès,
1946, 130 pages. Collection « Vers et proses », n° 2.
Tirage limité à 995 exemplaires numérotés.
Reproduction du texte apparaissant dans Poëmes et Légendes.
18.142. Œ Club Français du Livre, éd. J. Richer, 1952, p. 239-241.
Reproduction des traductions nervaliennes de L’Évocation (p. 239) et du
Rêve (p. 239-241, sous le titre Songe fatal). Texte des OC Lévy.
18.143. Œ Lemaitre, 1958, t. I, p. 867-872.
La Mer : texte de L’Artiste du 13 janvier 1856.
Cette traduction est donnée, à tort, pour figurer intégralement dans la
Revue des Deux Mondes du 15 juillet 1848.
18.144. Œ Complémentaires I, éd. J. Richer, 1959, p. 72-92.
Reproduction des commentaires encadrant les traductions. Le texte est
modifié en certains points d’après le manuscrit du fonds Lovenjoul (voir cidessus, p. 000) ; les autres variantes du manuscrit sont données en note. On
retrouve aussi dans le texte certaines des modifications introduites par les
OC Lévy.
18.145. Œ Acanthe, 1960, t. II, p. 303-311.
La Mer : texte d’Œ Lemaitre (1958).
18.146. Œ Rouger, 1966, p. 173-175.
7
Reproduction d’un extrait du commentaire paru le 15 juillet 1848 et des
traductions du Naufrage et de Questions.
18.147. Henri Heine, Poëmes et Légendes, bearbeiter Pierre Grappin. Berlin
et Paris, Akademie-Verlag et Éditions du CNRS, 1978, 456 pages.
« Säkularausgabe », band 13.
Pages 9-272 : reproduction du texte de Poëmes et Légendes (traductions et
commentaires). Le volume XIIIK signale, pour ce qui concerne la part
nervalienne, les variantes de la Revue des Deux Mondes.
18.148. NPl I, 1989, p. 1121-1132.
Texte de la Revue des Deux Mondes. Suivant les principes de cette édition,
seul le commentaire de Nerval est reproduit. Voir l’appareil critique, p.
1887-1893.
18.149. Heinrich Heine, Poésies traduites et commentées par Gérard de
Nerval. Précédé de « Une seconde patrie » par Claude Esteban. Paris, Fourbis,
1994, 141 pages. Collection « SH ».
Texte de l’édition Marie (1946).
18.150. Poèmes d’Outre-Rhin, éd. Jean-Yves Masson, 1996, p. 167-234.
« Les Poésies de Henri Heine ». Texte de 1848.
D. Autres traductions de Heine par Nerval
La Revue des Deux Mondes des 15 juillet et 15 septembre 1848 ne contient
peut-être pas tous les poèmes traduits par Nerval dans l’œuvre de Heine. Une
lettre adressée pendant la première quinzaine de septembre 1848 par Nerval à
François Buloz porte : « [...] il semblait d’abord que la traduction dût passer
dans son entier, ce qui m’a conduit à faire un travail quatre fois plus
considérable que celui qui a paru [le 15 juillet 1848]. En consentant en dernier
lieu à réduire de beaucoup le nombre de ballades et chants du Nord et à faire un
texte encadrant le tout j’ai consulté plutôt votre volonté que le désir de Heine,
qui certainement m’en voudra beaucoup. » (NPl I, p. 1426.) Quelques semaines
après la mort de l’écrivain français, on fit paraître et on présenta comme
nervaliennes des traductions de Heine absentes de la Revue des Deux Mondes.
Aucun élément n’est jamais venu confirmer ces attributions ; de plus, lors de
leurs premières publications, ces textes ne furent pas présentés comme des
traductions, mais comme des œuvres originales. Enfin, on prendra garde qu’en
pareil domaine, la fantaisie des héritiers littéraires et des témoins de Nerval fut
parfois très grande. Ainsi, dans les souvenirs que publie Le Livre, en 1883,
8
Arsène Houssaye5 cite trois ballades de Heine (Matière à chanson, Le Chevalier
blessé, Larmes et serpents) que Nerval aurait retranscrites, en version française,
devant lui. Or, on a prouvé que les deux premières au moins de ces ballades
étaient l’œuvre de Nicolas Martin, qui les avait publiées dans son recueil Poètes
contemporains de l’Allemagne (1846, p. 323), puis dans L’Artiste du 21
novembre 18476. La prudence est donc de mise : c’est à Houssaye que l’on doit
aussi l’attribution à Nerval du Pauvre Pierre et de La Danse des morts, dont il
sera question ci-après. En revanche, on peut certainement écarter de la
bibliographie nervalienne la traduction anonyme du Pauvre Pierre7 qui paraît le
8 octobre 1843 dans Les Beaux-Arts. Illustration des arts et de la littérature,
revue éditée par Curmer : ce texte ne s’identifie pas à la version de la même
œuvre publiée dans L’Artiste du 22 avril 1855.
18.151. L’Artiste, 22 avril 1855, p. 228-229.
La Danse des morts et Le Pauvre Pierre, sous le titre Le Rêve et la Vie.
Signé « GÉRARD DE NERVAL ». Le nom de Heine n’est pas mentionné
et rien n’indique qu’il s’agit d’une traduction. On lit en note : « Sous ce titre
[Le Rêve et la Vie], l’éditeur Lecou va publier un volume nouveau de
Gérard de Nerval, dont nous détachons ces deux ballades. »
18.152. Le Rêve et la Vie 1855, p. 347-359.
La Danse des morts (p. 347-353) et Le Pauvre Pierre (p. 355-359) ; texte de
L’Artiste du 22 avril 1855. Ces deux œuvres sont à nouveau présentées
comme des textes originaux, alors que le volume renferme une section
Henri Heine (p. 161-237).
18.153. Henri Heine, Poëmes et Légendes, 1855 [voir ci-dessus, p. 000]
Dans la section Nocturnes de ce volume, on trouve les traductions de La
Danse des morts (sous le titre Le Cimetière ; p. 153-158) et du Pauvre
Pierre (p. 162-163). Le texte est parfois sensiblement différent de celui de
L’Artiste du 22 avril 1855 ; la traduction du Pauvre Pierre, par exemple, est
moins longue dans Poëmes et Légendes.
18.154. OC Lévy, t. I, 1868, p. 450-455.
La Danse des morts [sous le titre Le Cimetière, comme dans Poëmes et
Légendes, mais le texte est celui de L’Artiste] et Le Pauvre Pierre [texte de
L’Artiste] sont artificiellement insérés dans l’article de la Revue des Deux
Mondes du 15 juillet 1848.
5« Gérard de Nerval. Souvenirs d’antan », Le Livre. Revue du monde littéraire, 1883, p. 43-44.
6Voir Claude Porcell, Heine écrivain français ? Les œuvres françaises d’Henri Heine vues à travers les
manuscrits. Genèse, publication et réception. Doctorat de troisième cycle présenté à l’Université de ParisSorbonne, 1976, 3 volumes multigraphiés (vol. III, p. 55).
7C’est l’item 257 de BS I.
9
18.155. Contes de la mort. Le cadavre romantique, Paris, Éditions des
Autres, 1979, p. 99-102.
La Danse des morts (sans mention du nom de Heine) : texte de l’Artiste.
V. Les Illuminés
A. Manuscrit autographe
5.1. Manuscrit Lovenjoul, LOV, D. 741, folios 115-117.
Il s’agit d’une ébauche de La Bibliothèque de mon oncle, préface des Illuminés.
Transcription par Max Milner dans NPl II, p. 1711-1712.
B. Publications préoriginales
5.2. « Biographie singulière de Raoul Spifame, seigneur des Granges », signé
« ALOYSIUS ». La Presse, 17 septembre 1839.
Texte du Roi de Bicêtre ; chapitres I-III de 1852.
5.3. « Biographie singulière de Raoul Spifame, seigneur des Granges », signé
« ALOYSIUS ». La Presse, 18 septembre 1839.
Texte du Roi de Bicêtre ; chapitres IV-VI de 1852. Sur le rôle joué par Auguste
Maquet dans la rédaction de cette « Biographie singulière », voir Nerval
journaliste, 1989, p. 208.
5.4. « Le Meilleur Roi de France », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Revue
pittoresque, décembre 1844.
Texte du Roi de Bicêtre.
5.5. Le Diable amoureux, roman fantastique par Jacques Cazotte, précédé de sa
vie, de son procès, et de ses prophéties et révélations, par Gérard de Nerval ; illustré
de 200 dessins par Édouard de Beaumont ; Paris, Ganivet, 12, rue des CordiersSorbonne, 1845, LXXXIV-192 pages [Imprimerie Lacrampe et Cie, rue Damiette,
2, à Paris].
« Cazotte », p. I-LXXXIV, est signé « GÉRARD DE NERVAL ». Il y aurait
lieu d’attribuer aussi à Nerval les « Notes » qui figurent p. 190-192 et où se
trouve reproduite une lettre adressée le 25 juillet 1845 à Nerval par le fils de
2
Cazotte.
Des fragments de « Cazotte » se trouvent reproduits dans L’Artiste, La
Sylphide et l’Almanach prophétique, pittoresque et utile pour 1847 [...], avec
un texte adapté aux besoins d’une publication séparée (par exemple quelques
lignes d’introduction).
Ganivet était en réalité un laitier-crémier (12, rue des Cordiers-Sorbonne),
servant de raison sociale à une maison d’édition annexée à la Revue
pittoresque, dont il faisait fonction de directeur-gérant. Le Diable amoureux fut
la seule publication de cette maison. L’ouvrage parut en trente livraisons (la
première est enregistrée par la BF du 19 avril 1845 et l’édition est présentée
comme terminée d’après des annonces parues dans La Silhouette, les 7 et 14
septembre suivants). (Voir la « Notice » de Max Milner, in NPl II, p. 1742.)
D’après le Feuilleton du Journal de la Librairie du 3 juillet 1847, les
exemplaires invendus semblent avoir été acquis par Victor Lecou et intégrés au
catalogue de celui-ci. D’où, peut-être, la publication des Illuminés chez le
même Lecou.
À la Vente Drouot du 21 février 1986 (Christian Galantaris expert, pièce n°
203), puis à l’Exposition 1996 (n° 348) a figuré un exemplaire de l’édition
Ganivet avec un envoi autographe de Nerval « À mon ami Francis Wey ». On
connaît aussi des exemplaires du Diable amoureux avec envoi autographe à
Hetzel (Exposition 1955, n° 220) et à « M. de Faniez » (Vente Sickles,
deuxième partie, 28-29 novembre 1989, n° 465).
Un prospectus de quatre pages est relié avec l’exemplaire du Diable
amoureux appartenant à la collection Albert Kies. Ce prospectus renferme un
texte de présentation de l’ouvrage qui semble dû à la plume de Nerval : « Le
Diable amoureux, par Cazotte. Précédé de savie, de son procès et de ses
prophéties et révélations. Le Diable amoureux est un des chefs-d’œuvre de
notre littérature. De même que Le Sage a créé le roman de mœurs, et Rousseau
le roman intime, Cazotte a donné le premier modèle du roman fantastique, et
nous a valu la gloire d’avoir devancé les étrangers dans ce genre, que Lewis,
Maturin et Hoffmann ont illustré après lui. / Cazotte était un homme
d’imagination, un rêveur, un visionnaire même, mais sa manière nette et
spirituelle donnait une forme arrêtée aux plus grandes hardiesses de son esprit.
Hoffmann peint à la manière de Goya et laisse bien des formes bizarres et
fatales flotter dans l’ombre comme au hasard ; il s’effraie lui-même des
fantômes qu’il crée, et recule en les fuyant vers les grandes clartés du jour et de
la vie ; Cazotte, plus hardi, plus familiarisé avec le monde surnaturel, Cazotte,
que son siècle saluait des noms d’illuminé et de prophète, se complaît dans
l’évocation des figures les plus terribles, il les arrête, les nomme, il se joue de
leurs obsessions et de leurs mystères, et compose un tableau précis et coloré
3
des traces fugitives d’un songe. / Le Diable amoureux unit à l’intérêt mystique
de la légende le charme et la passion entraînante du roman intime. Son sujet l’a
rendu populaire, son style pittoresque et humoristique l’a classé parmi les
œuvres de premier ordre. L’antiquité nous offre un seul ouvrage qui dans ce
genre pourrait soutenir la comparaison : c’est l’Âne d’or d’Apulée, ravissante
fantaisie éclose des débris du paganisme, comme le Diable maoureux est sorti
de cette vaste décomposition des croyances chrétiennes que la Révolution
française amenait au siècle dernier. Des superstitions analogues donnent à
travers les siècles un air de famille à ces deux productions étranges. Il s’agit
dans l’une et dans l’autre d’un jeune homme imprudent et sceptique qui
s’adonne aux pratiques ténébreuses de la sorcellerie. Le héros du roman païen
se voit abandonné des dieux et réduit à l’état de la bête ; la déchéance de l’âme
livrée à la domination des sens est admirablement symbolisée dans ce récit,
dont la forme légère était destinée à populariser l’idée profonde. / Le même but
paraît avoir tenté l’auteur français : son héros s’abandonne à l’influence des
cabalistes italiens, qui lui ouvrent prefidement le monde des esprits. Soumis de
ce jour à la possession du plus dangereux d’entre eux, il passe aveuglément par
une série de tentations singulières, où la réalité côtoie le rêve, où l’entraînement
des sens revêt par instants les formes généreuses de l’amour. De même que la
pure déesse des platoniciens protège l’imrudent Lucius dans le roman
d’Apulée, la mère de Dieu sauve le héros de Cazotte des tentatives du charmant
démon qui l’obsède, et donne à l’image et au souvenir de sa mère le pouvoir
d’arrêter sa marche vers l’abîme. C’est ainsi que la grâce des détails n’exclut
pas la puissante moralité de l’ouvrage, qui, à l’époque de son apparition, plut
également aux philosophes et aux hommes religieux, et conquit ainsi le succès
des salons par la grâce infinie des détails et l’intérêt puissant du récit. / Le
Diable de Cazotte est d’ailleurs un séduisant démon, qui use moins des
prestiges de l’enfer que des plus dangereuses coquetteries de la femme. Au
revers de la fable imaginée, il y a un côté vrai qui fait frémir. L’existence
entière de Cazotte a prouvé que ce livre n’avait pas été pour lui un simple jeu
d’esprit. La préoccupation de ces influences fatales qu’il croyait voir mêlées
aux choses de la vie, la croyance aux bons et mauvais génies, et les pratiques
superstitieuses par lesquelles il croyait agir sur les destinées mêmes de la
France, rendent fort curieuse la notice qui précédera son chef-d’œuvre. Le rôle
qu’il a joué dans la Révolution française, ses prophéties et révélations célèbres,
ainsi que le dévouement historique de sa fille, qui le sauva du massacre de
l’Abbaye, forment les éléments principaux de ce travail, fondé sur les
documents nouveaux [,] et illustré ainsi que le roman1. »
1On lit aussi, en caractères plus petits : « On sait que les premières éditions du Diable amoureux, aujourd’hui rares
4
5.6. « Le Diable amoureux de Cazotte », signé « GÉRARD DE NERVAL »,
L’Artiste, 20 avril 1845.
Fragment de l’introduction du volume paru chez Ganivet. Cet article semble
proposer une version du texte antérieure à la publication en volume (voir NPl
II, p. 1743).
5.7. « Le Diable amoureux. II. Contes et chansons de Cazotte », anonyme,
L’Artiste, 11 mai 1845.
Dans le sommaire, en tête de la livraison, on mentionne en regard du titre de
l’article : « par M. GÉRARD DE NERVAL ». Fragment de l’introduction du
volume paru chez Ganivet.
5.8. « Jacques Cazotte. Deux époques de sa vie », signé « GÉRARD DE
NERVAL », La Sylphide, 29 juin 1845.
Fragment de l’introduction du volume paru chez Ganivet.
5.9. « Jacques Cazotte. Deux époques de sa vie », signé « GÉRARD DE NERVAL
(la Sylphide) », L’Écho de la presse, 5 juillet 1845.
Reproduction de l’article paru le 29 juin dans La Sylphide.
5.10. « De l’esprit prophétique », anonyme, et « Anecdotes prophétiques.
Jacques Cazotte », signé « GÉRARD DE NERVAL », Almanach prophétique,
pittoresque et utile pour 1847 [...] (Paris, Pagnerre et Aubert, 1846), p. 65-71 et
124-138.
Fragments de l’introduction du volume paru chez Ganivet. Cet Almanach était
en vente dès le 11 novembre 1846 d’après une réclame insérée dans La Presse
de ce jour.
5.11. Jacques Cazotte, Le Diable amoureux, in Les Veillées littéraires illustrées,
Paris, J. Bry Aîné, s. d., t. I, 8e livraison.
Cette livraison, enregistrée le 15 juillet 1848 par la BF, ne contient pas
en librairie, furent accompagnées d’illustrations très-singulières. Rien ne prête plus en effet, que cet ouvrage,
aux fantaisies les plus pittoresques du dessin. Aussi l’édition que nous annonçons sera-t-elle ornée de CENT
CINQUANTE DESSINS dus au tamlent si riche et si gracieux de M. ÉDOUARD DE BEAUMONT, et confiés
au burin de nos meilleurs artistes. Un beau portrait en taille-douce de Cazotte complétera cette brillante édition
d’un livre qui manque à la plupart des bibliothèques, et que diverses circonstances ont rendu plus célèbre par
son titre qu’il n’est connu des lecteurs. » Le bas de la page 4 du prospectus mentionne encore que « L’ouvrage
se composera de 25 à 30 livraisons à 20 centimes » (il y en eut 30) et qu’il paraîtrait « une et quelquefois deux
[livraisons] par semaine] ; on souscrit chez Ganivet, chez « tous les Dépositaires de Pittoresques et chez
Martinon, 4, rue du Coq-Saint-Honoré ».
5
l’introduction du volume Ganivet de 1845, mais bien les « Notes » que l’on
trouve à la fin de ce même volume, ainsi que la lettre de Scévole Cazotte à
Nerval.
C’est dans la série des Veillées littéraires illustrées que paraîtra en 1850 la
quatrième édition du Faust traduit par Nerval.
5.12. « Doctrine des génies », anonyme, et « Du mysticisme révolutionnaire »,
signé « G. DE N. », Le Diable rouge. Almanach cabalistique [...] (Paris, Aubert,
Martinon et Dumineray, 1850), p. 17-18 et p. 36-44.
Enregistrement dans la BF du 6 octobre 1849.
Texte de Cagliostro, avec des variantes.
5.13. « Les Confidences de Nicolas. Histoire d’une vie littéraire au XVIIIe
siècle », signé « GÉRARD DE NERVAL », Revue des Deux Mondes, 15 août 1850.
Texte qui correspond à la « Première partie » des Confidences de Nicolas, dans
l’édition définitive.
5.14. « Les Confidences de Nicolas. Histoire d’une vie littéraire au XVIIIe
siècle. Deuxième partie », signé « GÉRARD DE NERVAL », Revue des Deux
Mondes, 1er septembre 1850.
Malgré l’intitulé « Deuxième partie », la numérotation des chapitres continue
celle de l’article du 15 août 1850. Cette anomalie sera corrigée dans l’édition
définitive.
5.15. « Les Confidences de Nicolas. Histoire d’une vie littéraire au XVIIIe
siècle. Dernière partie », signé « GÉRARD DE NERVAL », Revue des Deux Mondes,
15 septembre 1850.
La numérotation des chapitres reprend à « I ». Le texte des trois articles de la
Revue des Deux Mondes est reproduit dans l’édition bruxelloise du périodique
(1850, t. III, p. 577-615, 796-830 et 1073-1101) ainsi que dans La Semaine
littéraire du Courrier des États-Unis, qui paraissait à New York (numéro non
daté, mais annoncé dans le Courrier des États-Unis du 11 novembre 1851 ; voir
NPl II, p. 1723).
5.16. Les Faux Saulniers. Histoire de l’abbé de Bucquoy, signé « GÉRARD DE
NERVAL », Le National, 8, 13, 14, 15, 19, 20, 21 et 22 décembre 1850.
Partie des Faux Saulniers correspondant à l’« Histoire de l’abbé de
Bucquoy » (voir ci-dessus, p. 00-00).
Un tiré-à-part du National, contenant la totalité des Faux Saulniers, a paru
à la fin de 1850 ou dans les tout premiers jours de 1851 (voir NPl II, p. 1327-
6
1328 et ici même, p. 000).
5.17. « Les Païens de la République. Quintus Aucler », signé « GÉRARD DE
NERVAL », Revue de Paris, novembre 1851, p. 186-202.
C. Édition définitive
5.18. Les Illuminés. Récits et portraits. Le Roi de Bicêtre (Raoul Spifame).
Histoire de l’abbé de Bucquoy. Les Confidences de Nicolas (Restif de La Bretone).
Jacques Cazotte. Cagliostro. Quintus Aucler. Paris, Victor Lecou, libraire-éditeur,
rue du Bouloi, 10, 1852, VII-355 pages [imprimerie Crété, à Corbeil, et imprimerie
de Cosnier et Lachèse, à Angers].
Tous les textes ont déjà connu une publication antérieure, sauf
l’introduction, « La Bibliothèque de mon oncle ».
Sur la page de couverture, le titre est : « Les Illuminés, ou les Précurseurs
du socialisme » ; sous-titre différent (Récits et portraits) sur les pages de fauxtitre et de titre.
L’ouvrage n’est enregistré dans la BF que le 20 novembre 1852, mais il
était certainement achevé d’imprimer et déjà mis en vente au début de mai. En
effet le Feuilleton du Journal de la Librairie du 8 mai 1852 mentionne Les
Illuminés parmi les « Nouvelles publications » de Victor Lecou, en précisant le
prix de vente (3,50 F ; net : 2,40 F). D’autre part, Th. Gautier fait l’éloge du
livre à la fin de son compte rendu dramatique de La Presse du 24 mai 1852.
Voir aussi la lettre du 3 juin 1852 à Jules Janin (NPl II, p. 1307).
Une réclame parue dans La Presse du 11 mai 1853 mentionne « Les
Illuminés, récits et portraits » dans la « série à 3 Fr. 50 c. » de la « Nouvelle
collection format in-18 anglais » de Victor Lecou.
Un exemplaire des Illuminés porte la dédicace autographe « À Victor
Lecou / son ami / Gérard de Nerval » (voir Beaux Livres. Éditions originales et
rares, Librairie Édouard Loewy, catalogue n° 149, automne 1964, pièce n°
410) ; un autre, « À Jules Janin, / (que j’ai connu chez Nodier,) / hommage
reconnaissant / Gérard de Nerval » (Cahiers Gérard de Nerval, n° 10 [1987], p.
11 ; voir aussi les reproductions photographiques de la dédicace à Janin parues
dans l’Album 1993, p. 209, et dans l’Exposition 1996, p. 129).
D. Éditions posthumes
5.19. OC Lévy, t. IV, 1868, p. 1-278.
7
Les deux sous-titres sont supprimés. Le titre est seulement Les Illuminés.
Manque l’Histoire de l’abbé de Bucquoy qui se trouve dans le même
volume (mais sans renvoi interne), avec Les Faux Saulniers (p. 417-471).
La division des Confidences de Nicolas en trois parties est supprimée pour
faire place à une numérotation continue de vingt chapitres. D’autre part, on a
inséré, dans le texte de Cazotte, des passages publiés dans La Sylphide (5 juillet
1845) et dans l’Almanach prophétique [...] pour 1847 [...], mais qui
n’appartenaient ni au volume Ganivet de 1845 ni à l’édition définitive de 1852.
Enfin, on trouve, après Quintus Aucler, sous le titre Les Successeurs d’Icare (p.
269-278) — et comme s’il s’agissait d’une section des Illuminés —, le texte de
l’introduction de Nerval aux Ballons de Julien Turgan (Paris, Plon, 1851 ; voir
ici même, p. 000).
5.20. Le Diable amoureux, roman fantastique par Jacques Cazotte, précédé de
sa vie, de son procès, et de ses prophéties et révélations, par Gérard de Nerval ;
illustré de 200 dessins par Édouard de Beaumont. Paris, Imprimerie et Librairie
Plon, in-18 jésus, 1871, 296 pages.
Réimpression du volume de 1845. BF du 14 octobre 1871.
5.21. « Quintus Aucler », L’Artiste, novembre 1877.
D’après BS I, 670.
5.22. Jacques Cazotte, Le Diable amoureux, avec la préface de Gérard de
Nerval. Sept eaux-fortes de Lalauze. Paris, Librairie des bibliophiles, 1883, in-16,
LXXX-131 pages.
BF du 9 juin 1883. Tiré à 270 exemplaires.
5.23. « La Mort de Cazotte », Nouvelle Bibliothèque populaire [gérant : Henri
Gautier], n° 302 [1892], p. 214-216.
Fragment de Cazotte.
Anonyme, mais donné comme un texte de Nerval dans les tables.
5.24. Rétif de la Bretonne, avec une notice et un portrait. Paris, Mercure de
France, 1916, sixième édition, 360 pages, « Collection des plus belles pages ».
Sous le titre « Appendice. La vie littéraire de Restif, par Gérard de Nerval » (p.
305-330), reproduction de deux extraits des Confidences de Nicolas (le premier
appartient aux chapitres IV et V de la « Dernière partie », le second au chapitre
IV de la « Deuxième partie ».
5.25. Jacques Cazotte, Le Diable amoureux, texte revu sur l’édition de 1817,
8
précédé d’une étude sur l’auteur par Gérard de Nerval et décoré de huit
compositions gravées sur bois par Henry Bischoff, Paris, G. Crès (Argenteuil, impr.
de Coulouma), 1920, in-16, XII-251 pages, planches, collection « Les Maîtres du
Livre », n° 77.
D’après BS I, n° 661.
5.26. Les Illuminés, préface d’Henry Frichet, Paris, André Delpeuch, 1926, 2
volumes de 264 et 205 pages.
Le tome I renferme Les Confidences de Nicolas (sous le titre Restif de la
Bretonne ; la division en parties est supprimée, les chapitres sont numérotés de
I à XX) ; le tome II, Cazotte, Cagliostro, Quintus Aucler et Le Roi de Bicêtre.
Manquent La Bibliothèque de mon oncle et l’Histoire de l’abbé de Bucquoy.
Texte des OC Lévy.
5.27. Les Illuminés. Récits et portraits, in Œ Clouard, 1927, XIII-507 pages.
Texte de 1852, avec l’Histoire de l’abbé de Bucquoy.
5.28. Les Illuminés. Récits et portraits, in OC Bernouard, 1929, 430 pages.
Texte complet, mais qui reprend parfois les versions des OC Lévy, par exemple
dans Cazotte.
5.29. Les Illuminés, texte établi et annoté, avec une introduction, par Aristide
Marie, avec sept fac-similés hors texte, in OC Champion, t. IV, 1929, XXXI-485
pages.
Édition complète. Texte de 1852, sauf dans Cazotte (p. 311-315) où l’on a
conservé un fragment figurant dans La Sylphide du 29 juin 1845 et repris dans
OC Lévy.
Fac-similé de la page de titre de 1852.
5.30. Gérard de Nerval, Paris, Mercure de France, 1931, huitième édition,
« Collection des plus belles pages ».
Cagliostro, p. 196-214.
5.31. Jacques Cazotte, Le Diable amoureux, préface de Gérard de Nerval,
illustrations de Marilac, Paris, Nilsson (Impr. Ramlot et Cie), 1932, in-16, 251
pages (« Bibliothèque précieuse »).
BF du 23 décembre 1932.
5.32. Les Confidences de Nicolas (Restif de La Bretone). Histoire littéraire
d’une vie au XVIIIe siècle. Préface de Henri Clouard. Paris, Hôtel de Sagonne,
9
1946, 225 pages.
Titre de la Revue des Deux Mondes (1850), mais texte de 1852.
5.33. Le Diable amoureux, roman fantastique par Jacques Cazotte, précédé de
sa vie, de son procès, et de ses prophéties et révélations, par Gérard de Nerval ;
illustré de 200 dessins par Édouard de Beaumont. Paris, Le Club Français du Livre,
1951, in-8, XC-192-XXXIV pages, collection « Classiques », n° 20.
BF du 21 décembre 1951. Réimpression en fac-similé de l’édition de 1845.
Contient en outre une étude par Jean Richer : « Deux nobles voyageurs,
Cazotte et Nerval ». BS II (2581 et 2582) signale deux autres réimpressions du
volume de 1845 : en 1960 (S. l. [Paris], Le Terrain vague) et en 1964 (Livre
Club du Libraire, 11, rue de Sèvres, Paris ; voir aussi la BF du 23 octobre
1964).
5.34. Œ Béguin-Richer II, premier tirage, 1956, p. 935-1212.
Sous le titre Les Illuminés. À noter que les éditeurs imputent à tort à
Aristide Marie (voir ci-dessus, OC Champion) l’insertion dans Cazotte d’un
fragment de La Sylphide ; ce fragment figurait déjà dans le texte de OC Lévy.
Texte inchangé dans les deuxième (1961), troisième (1970) et quatrième
(1978) tirages.
5.35. Œ Lemaitre, t. I, 1958, p. 67-360.
Texte de 1852, sous le titre Les Illuminés, ou les Précurseurs du socialisme.
5.36. Les Illuminés, in OC Cornand, 1958, 391 pages.
Texte de 1852, mais aucun des deux sous-titres de l’édition définitive n’est
repris.
5.37. Les Illuminés. Préface de Robert Kanters. Paris, Nouvel Office d’Édition,
1964, 379 pages.
Le sous-titre est : Les Précurseurs du socialisme.
5.38. Gérard de Nerval, présentation de Marc Alyn, Paris, Éditions J’ai Lu,
1965, collection « J’ai Lu l’essentiel ».
P. 281-197 : Cagliostro (XVIIIe siècle).
5.39. Œuvres, introduction et présentation de Gilbert Rouger, deuxième édition
revue et augmentée, Paris, Alpina, 1966, collection « Classiques pour notre
temps ».
Biographie singulière de Raoul Spifame, seigneur des Granges, p. 78-91 (Le
10
Roi de Bicêtre, avec le titre de 1839, mais le texte de 1852) ; Histoire de l’abbé
de Bucquoy, p. 176-181 (sous ce titre sont donnés deux extraits des Faux
Saulniers qui n’appartiennent pas à l’Histoire de l’abbé de Bucquoy).
5.40. Œuvres, textes choisis, préfacés et annotés par Armel Guerne, Paris, Le
Cub Français du Livre, 1968.
Sous le titre Les Illuminés. Récits et portraits : La Bibliothèque de mon oncle
(p. 249-250), Le Roi de Bicêtre (p. 251-265), Les Confidences de Nicolas (p.
267-391) et Jacques Cazotte (p. 393-434 ; le titre de Nerval était en fait :
Cazotte).
5.41. « Sylvie » et autres contes, Paris, Rombaldi, 1969, collection « Le Club
des classiques ».
P. 371-508 : Les Confidences de Nicolas.
5.42. Nerval Seghers, septième édition refondue, 1972.
Le premier chapitre de Quintus Aucler est reproduit p. 134-137 (même
pagination dans la huitième édition, 1983).
5.43. Les Illuminés, ou les Précurseurs du socialisme, Verviers, Gérard et Cie,
1973, 317 pages, collection « Bibliothèque Marabout ».
P. 5-6 : « Présentation », par Jean-Baptiste Baronian.
Texte des OC Champion.
5.44. J. Cazotte, Le Diable amoureux, préface de Gérard de Nerval, illustrations
d’Hugues Bréhat. Grenoble, Roissard, 1973, IV-96 pages.
D’après BS III, n° 3614.
5.45. Les Illuminés, édition présentée, établie et annotée par Max Milner, Paris,
Gallimard, 1976, 441 pages, collection « Folio ».
Texte de 1852 ; la question des deux sous-titres est évoquée p. 422.
Volume réédité en 1992.
5.46. NPl II, 1984, p. 882-1162 (édition de Max Milner).
Sous le titre Les Illuminés (la question des sous-titres est abordée dans
l’appareil critique).
5.47. Œ Cluny, 1987, p. 57-323.
Sous le titre Les Illuminés, ou les Précurseurs du socialisme.
11
5.48. Les Illuminés ou les Précurseurs du socialisme, Monaco, Éditions du
Rocher / Jean-Paul Bertrand, 1992, 445 pages.
Texte des OC Champion.
Précédé de « Gérard de Nerval et l’autre histoire », par Guy Dupré.
XVI. [Lettres d’amour]
Aux écrits nervaliens qui se trouvent ici envisagés ont été donnés, faute de
renseignements sur les intentions de l’auteur, le titre de « [Lettres d’amour] ».
L’intitulé traditionnel, « Lettres à Jenny Colon », a été abandonné à la suite de la
longue réfutation publiée en 1978 par Christine Bomboir1. Aucune preuve n’est
venue en effet étayer l’hypothèse selon laquelle ces lettres auraient été écrites à
l’intention de l’actrice, ou inspirées par elle.
Les « [Lettres d’amour] » sont constituées de deux séries de manuscrits
autographes : la première appartient au fonds LOV de l’Institut ; la seconde a fait
partie jusqu’en 1976 de la collection Jules Marsan et est actuellement conservée à
la Bibliothèque nationale. À ce double ensemble est venu en 1981 s’ajouter un
fragment autographe figurant dans une collection particulière.
L’histoire des « [Lettres d’amour] » demeure obscure. Le 15 janvier 1866, dans
le premier numéro de la Revue des autographes, Gabriel Charavay dit posséder,
entre autres manuscrits nervaliens ayant appartenu à Félix Drouin, une « série de
minutes de lettres d’amour pouvant former environ 30 pages in-4° ». Mais à
pareille description ne répondra dans la suite, ni pour le format ni pour le nombre
de pages, aucune des deux séries que l’on sait ; peut-être Charavay appréciait-il en
termes d’imprimeur la matière équivalant à l’ensemble des minutes ?
En 1902, un ensemble de lettres appartenant à Victorien Sardou paraît dans La
Nouvelle Revue ; ce sont les documents que nous désignons du nom de leur
acquéreur en 1909 (un an après la mort de Sardou), Jules Marsan. L’autre série,
acquise par le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul, a fait l’objet d’une publication,
très partielle, en 1926 dans L’« Aurélia » de Gérard de Nerval de Pierre Audiat.
Les « [Lettres d’amour] » posent des problèmes critiques nombreux,
consécutifs notamment à l’absence quasi totale d’indications chronologiques. Seule
la publication d’« Un roman à faire », dans La Sylphide du 24 décembre 1842, offre
1Les Lettres d’amour de Nerval. Mythe ou réalité ?, Namur, Presses universitaires, 1978 (2e tirage, sans
modification, en 1984), ENR I.
314
un élément sûr : une grande partie des lettres appartenant aux deux séries
autographes aurait connu, dès avant pareille date, une première rédaction. Il n’est
pas prouvé, pour autant, que toutes les lettres aient été écrites une première fois
avant 1842, ni même que les manuscrits au net dont nous disposons soient
antérieurs à la publication de La Sylphide. « L’Illusion » (L’Artiste, 6 juillet 1845)
et Octavie (Le Mousquetaire, 17 décembre 1853) témoignent de l’utilisation de ces
matériaux littéraires (refontes du texte ou reprises manuscrites) après 1842. On
rappellera aussi que Nerval semble avoir voulu inclure dans la « Seconde partie »
d’Aurélia des « lettres » auxquelles il fait ainsi référence : « [...] ces caractères
jaunis, ces brouillons effacés, ces lettres à demi froissées, c’est le trésor de mon
seul amour... Relisons... Bien des lettres manquent, bien d’autres sont déchirées ou
raturées [...]. » Le texte de ces « lettres » n’apparaît pas dans Aurélia ; sur le
manuscrit2, on lit seulement la mention suivante, à l’usage du compositeur : « (Ici
les lettres) / jusqu’aux dernières que j’envoie ». Gautier et Houssaye, premiers
éditeurs posthumes de Nerval, ont cherché à combler cette lacune par un ensemble
de dix lettres, dont le texte s’identifie en maints endroits aux manuscrits Marsan et
Spoelberch, sans toutefois jamais leur correspondre complètement. Cet ensemble,
publié d’abord dans la Revue de Paris du 15 mars 1855 (sous le titre
« Desiderata ») fut inséré dans Le Rêve et la Vie (Lecou, 1855, p. 109-119) à
l’endroit même où le manuscrit de Gérard indiquait « (Ici les lettres) ». Rien ne
vient cependant attester que les lettres d’Aurélia se confondaient bien, dans l’esprit
de Nerval, avec le texte des « [Lettres d’amour] ». Il y a donc lieu de repousser
aussi l’intitulé « Lettres à Aurélia » dont plus d’un éditeur a baptisé le double
ensemble manuscrit.
Dans un domaine au moins, pourtant, celui de l’établissement des textes,
l’examen des « [Lettres d’amour] » permet de dégager une certitude décisive : la
supériorité philologique de la collection Marsan3. Celle-ci renferme une suite de
dix-sept lettres, numérotées par l’auteur de 9 à 25. En regard, le fonds LOV offre
trois lettres mises au net (dont le texte rappelle, en certains passages, les lettres
Marsan), ainsi que de nombreux brouillons, lesquels correspondent soit aux lettres
Marsan, soit aux mises au net Spoelberch. Néanmoins, il ne paraît guère possible de
déterminer celle des deux collections qui fournit, pour des lettres présentant des
similitudes nombreuses, la version la plus achevée.
2Voir ci-dessus, p. 000.
3Voir Chr. Bomboir, Les Lettres d’amour [...], ouvr. cité, p. 8-17.
315
A. Manuscrits autographes
16.1. Manuscrit Marsan (B. N., N.a.fr. 17342, fos 1-17).
Ces fragments manuscrits, de dimension variable, sont collés sur des folios
plus grands (197 x 252 mm), lesquels folios se trouvent eux-mêmes fixés aux
pages paires (242 x 282 mm) d’un cahier relié4. Au-dessus du premier folio une
main, qui n’est pas celle de l’auteur, a écrit « Gérard de Nerval (Minutes
autographes de Lettres d’amour de) ». Plusieurs numérotations concurrentes
apparaissent sur les folios, mais seule la division des lettres en une série
continue allant de 9 à 25 provient de l’auteur. Le mot « Fin » apparaissant sur
la dernière lettre (numérotée « 25 ») n’est pas de la main de Nerval.
Les textes figurant sur les folios 5 et 6 du cahier de la B. N. interrompent la
suite des lettres numérotées. Le folio 5 porte une mise au net dépourvue de
numéro d’ordre, qui ne ressemble point, d’ailleurs, aux autres fragments de la
collection Marsan, mais bien plutôt aux mises au net figurant dans le fonds
LOV. Au texte du folio 5 correspond un brouillon (plus long, et montrant de
nombreux mots surchargés ou illisibles), dont le texte suit immédiatement la
mise au net, au folio 65.
Première transcription du manuscrit Marsan par Victorien Sardou, dans La
Nouvelle Revue du 15 octobre 1902 (voir infra ; on trouve à la p. 447 de cette
édition la reproduction en fac-similé du folio 5 et d’une partie du folio 6 du
manuscrit Marsan). Acquis en 1909 par Jules Marsan, ils sont passés en 1976 à
la Vente Marsan (n° 11 ; reproduction du folio 9) et ils ont figuré à l’Exposition
1981-1982 (n° 67 ; reproduction du folio 9) ainsi qu’à l’Exposition 1996, nos
143 et 498 (reprouctions photographiques des folios 3, 7, 12 et 15 [p. 161]).
16.2. Manuscrit Lovenjoul (LOV, D.740, fos 8-25).
Ensemble formé de dix-huit folios manuscrits de dimension variable. Trois
mises au net — identifiées par les lettres [A], [B] et [C] dans NPl I, p. 721-724
— occupent les folios 8 r° et v° et 9 r° ([A]), 12 r° et v° ([B]) et 19 r° ([C]). Le
reste — ainsi que la moitié inférieure du folio 9 r° — est constitué de
brouillons.
Manuscrit signalé dans B Marie, n° 51 (sous le titre « Lettres à Aurélia »).
4Ce cahier compte 24 feuilles, réunies sous une demi-reliure chagrin parme. Y figurent aussi une copie non
autographe intitulée « Lettre 7 » (fos 18-22 ; voir ci-après les « Copies manuscrites ») et la lettre de Nerval à
Antony Deschamps du 24 octobre 1854 (fos 23-24 ; voir NPl III, p. 900).
5À noter qu’il existe aussi dans le fonds LOV (D.740, fo 14) un fragment au crayon et à l’encre, peu lisible, dont le
texte rappelle par endroits celui de la mise au net du folio 5 Marsan.
316
Transcription partielle par Pierre Audiat en 1926, aux pages 80-82 de
L’« Aurélia » de Gérard de Nerval. Reproduction photographique de D. 740,
fos 10 r° et v°, entre les pages 272 et 273 du t. I de l’édition Popa des Filles du
Feu (OC Champion, 1931) ; des 12 premières lignes de [A] dans Nerval
Seghers, éd. J. Richer, quatrième édition, 1962, hors-texte ; de [C] dans la
septième édition (1972) du même ouvrage, hors-texte ; de D. 740 f° 8.dans Œ
Mazenod, éd. J. Richer, 1971, ill. hors-texte ; de D. 740 fos 9 r°, 18 r° et v°, 19
r°, dans Exposition 1996, p. 35.
16.3. Manuscrit appartenant à une collection particulière.
Fragment autographe mesurant en largeur 133 mm, en hauteur 145 mm (à
gauche) et 140 mm (à droite). Ce fragment comporte 21 lignes rédigées de la
même écriture que la mise au net Spoelberch [A]. En tête du document, on lit le
chiffre « 1 », souligné d’un trait concave ; à gauche des lignes 6 et 7,
l’indication « 5 bis ». Les trois premières lignes sont en partie raturées et
remplacées par des mots peu lisibles, d’une écriture plus cursive.
Ce fragment a figuré à l’Exposition 1981-1982, n° 66, et à l’Exposition
1996, n° 144. Première transcription dans NPl I, p. 724. Reproduction
photographique dans l’Album 1993, pl. 74.
B. Copies manuscrites
16.4. Copie Marsan (B. N., N. a. fr., 17342, fos 18-22).
À la suite des 17 folios du manuscrit Marsan figure, dans le même cahier, une
copie d’écriture non identifiée et intitulée : « Lettre 7 ». Le début concorde
avec les premières phrases de la lettre Marsan numérotée « 18 » et l’ensemble
de la copie correspond au texte du folio 17 r° et v° de LOV D.740. La copie
Marsan a sans doute servi à l’édition de « Desiderata » par Gautier et
Houssaye : la « Lettre VII » de « Desiderata » propose le même texte, et une
erreur obvie de la copie (« Ah ! ma pauvre amie je ne sais quels rêves vous
avez faits ; mais non je sors d’une nuit terrible [au lieu de : mais moi je sors
d’une nuit terrible] ») se trouve répétée dans la Revue de Paris du 15 mars 1855
(voir p. 810), puis dans le volume Le Rêve et la Vie (1855 ; voir p. 112).
C. Éditions parues du vivant de Nerval
317
16.5. La Sylphide, 24 décembre 1842.
« Un roman à faire », anonyme (par « M*** », selon la table des matières).
On reconnaît dans cet ensemble de 6 lettres, et avec des variantes, le texte des
lettres 24 de la collection Marsan et [A] de LOV (« Première lettre » d’« Un
roman à faire »), 9 Marsan et [A] LOV (« Deuxième lettre »), [B] LOV, ainsi
que les brouillons D.740, fos 10 r° et v° (« Troisième lettre »), 17 Marsan
(« Quatrième lettre »), 15 Marsan (« Cinquième lettre ») et 13 Marsan
(« Sixième lettre »).
On notera aussi que l’introduction d’« Un roman à faire » accorde la
paternité de la correspondance amoureuse à un certain chevalier Dubourjet,
mort à Saint-Domingue. Des chercheurs ont retrouvé le modèle du chevalier
Dubourjet : il s’appelle Justin Duburgua ; condisciple du père de Nerval, il a
bien vécu plusieurs années en Italie, comme le suggère l’auteur d’« Un roman à
faire », et est mort à Saint-Domingue en 18036. Est-on sûr que Gérard invente
lorsqu’il attribue à Duburgua, ou Dubourjet, la responsabilité des lettres qui
composent « Un roman à faire » ? Les problèmes qu’éprouvent les chercheurs
pour déterminer la genèse des « [Lettres d’amour] » ne plaident guère en faveur
d’une réponse affirmative. On ne saurait exclure que Nerval se soit lentement
approprié une correspondance amoureuse qui, au départ, lui était étrangère ; à
cela, rien d’anormal, du moins dans l’œuvre nervalienne : Gérard composait
souvent à partir d’écrits existants.
16.6. L’Artiste, 6 juillet 1845.
« L’Illusion. À Madame *** », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Reprise, avec
quelques variantes (voir NPl I, p. 1739-1740), de la « Troisième lettre » d’« Un
roman à faire ».
16.7. Le Mousquetaire, 17 décembre 1853.
« Octavie », signé « GÉRARD DE NERVAL ». La lettre publiée dans L’Artiste du
6 juillet 1845 est ici encore reprise et insérée cette fois dans un récit plus long.
16.8. G. de Nerval, Les Filles du Feu, Paris, D. Giraud, 1854, p. 236-247.
Édition définitive d’« Octavie ».
6Voir aussi NPl I, p. 1738.
318
D. Éditions posthumes7
16.9. Revue de Paris, 15 mars 1855, p. 808-815.
« Desiderata », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Est appelée au titre la note
suivante : « Gérard de Nerval, dans le dernier travail que nous avons publié de
lui8, et qu’il n’a pu revoir sur épreuves, parlait de ses lettres à Aurélia, comme
s’il avait dû les citer. Mais une lacune dans son manuscrit trahissait la perte de
cette correspondance. / Ses amis ont été assez heureux pour retrouver dans ses
papiers des fragments de ces lettres. Nous nous empressons de les publier, tels
qu’ils nous ont été remis, sans prétendre les coordonner, les lier entre eux, leur
donner la suite et l’enchaînement dont ce pauvre Gérard a emporté le secret
avec lui. (Note du directeur.) » « Desiderata » compte dix lettres, numérotées
III, IV, V, VII, VIII, X, XI, XII, XIII et XV. Seules les lettres VII, VIII et XI
sont présentées comme complètes. On reconnaît, dans « Desiderata », des
passages appartenant aux lettres 9, 10, 11, 12, 16, 18, 19, 21, 22 et à la mise au
net (f° 5) de la collection Marsan, ainsi qu’aux mises au net [B] et [C] du fonds
LOV9. Aucune des lettres de la Revue de Paris ne correspond toutefois
exactement à un texte manuscrit connu, ou à une des lettres d’« Un roman à
faire ». « Desiderata » pourrait être composé de lettres récrites par les éditeurs
— Gautier et Houssaye —, à partir des manuscrits de Gérard.
Une copie par Alexandre Dumas de la « Lettre XIII » figure, sans titre,
dans le manuscrit « Nouveaux mémoires, dernières amours » (voir A. Dumas,
Sur Gérard de Nerval. Nouveaux mémoires, éd. Cl. Schopp, ouvr. cité, p. 190191).
16.10. La Fronde, 15 avril 1855.
Reproduction de quatre des lettres de « Desiderata » (d’après J. Richer, in
Bulletin du bibliophile, 1949, p. 474). Ce même journal avait déjà publié, à la
date du 8 avril, des extraits d’Aurélia.
16.11. Le Rêve et la Vie, 1855.
Volume enregistré dans la BF du 28 avril 1855.
P. 39-129 : édition d’Aurélia. Au chapitre VI de la « Seconde partie », les
éditeurs ont inséré, sans titre, le texte des lettres de « Desiderata » (p. 109-119),
précédées des lignes que nous avons reproduites ci-dessus, p. 000. Certaines
7On se reportera, pour les éditions posthumes d’« Octavie », au chapitre consacré aux Filles du Feu.
8Aurélia.
9Voir Chr. Bomboir, Les Lettres d’amour [...], ouvr. cité, p. 18-23.
319
mentions signalant des lacunes sont supprimées dans Le Rêve et la Vie, 1855.
16.12. Le Rêve et la Vie. [...], t. V des OC Lévy, 1868, p. 57-66.
Les lettres de « Desiderata », sans titre, sont insérées dans le texte d’Aurélia10.
16.13. La Nouvelle Revue, 15 octobre 1902, p. 438-452.
Sous le titre « Lettres à Jenny Colon », transcrption par Victorien Sardou des
lettres de la future collection Marsan, qui étaient alors en sa possession. La
numérotation 9-25 est remplacée par une numérotation I-XVIII. Pour complèter
la lettre 18 (ici X), V. Sardou a utilisé le texte de la copie manuscrite figurant
dans le fonds Marsan et intitulée « Lettre VII ». La mise au net de Marsan f° 5
devient dans l’édition Sardou la lettre XI.
16.14. Œ Séché, 1907, p. 129-132.
« Trois lettres à Jenny Colon ». Texte du volume Le Rêve et la Vie, 1855.
16.15. Correspondance Marsan, 1911, p. 265-290.
« Lettres d’amour ». Lettres numérotées « I » à « XVIII » comme dans l’édition
Sardou, que Marsan affirme avoir confrontée au manuscrit original. L’éditeur
adopte le texte Sardou pour les lettres X et XI.
16.16. Pierre Audiat, L’« Aurélia » de Gérard de Nerval, Paris, H. Champion,
1926, p. 80-82.
Transcription de [B] LOV, complété par le brouillon correspondant (D.740, f°
10 r° et v°). Un alinéa a sauté.
16.17. Aurélia, t. VII des OC Clouard, 1928.
Sous le titre général « Les Sources d’Aurélia », on trouve p. 121-143 « Un
roman à faire » et p. 145-204 « Lettres à Aurélia » (sans numérotation). À en
croire H. Clouard, ce dernier texte s’identifie à l’édition Sardou (1902) des
« [Lettres d’amour] » ; en fait, l’éditeur de 1928 a amalgamé les lettres Sardou
et les lettres de « Desiderata ».
16.18. Les Filles du Feu, éd. Popa, 1931, t. I, p. 401-404 (OC Champion).
« Lettre de 1837 à Jenny Colon ». Texte de [B] complété par les brouillons
10Voir les publications subséquentes d’Aurélia dans le chapitre consacré à cette œuvre. Les éditions qui s’inspirent
du Rêve et la Vie, 1855, ou du t. V des OC Lévy (1868) renferment toutes le texte des lettres de « Desiderata »,
au chapitre VI de la « Seconde partie ».
320
(D.740, f° 10 r° et v°).
16.19. G. de Nerval, Lettres d’amour à Jenny Colon, introduction, notes et
variantes d’Auriant, Bruxelles, Éditions de la Nouvelle Revue Belgique, 1943, 121
pages.
Tirage limité à 774 exemplaires.
On trouvera mention, aux p. 105-106, des choix de l’éditeur : le texte
Sardou (1902), auquel Auriant a ajouté la « Lettre III » de « Desiderata » ;
l’éditeur a également fondu en un seul texte le slettres 3 et 11 de Sardou.
16.20. G. de Nerval, Sylvie. Aurélia. Lettres à Aurélia, introduction de Georges
Gusdorf, Paris, Delmas, 1950, p. 143-174.
« Lettres à Aurélia » (celles-ci sont réintroduites dans le texte Clouard
d’Aurélia [1928], lequel éditeur les en avait pourtant exclues).
16.21. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952, p. 715-736.
« Lettres à Jenny Colon ». Ensemble de 22 lettres (numérotées I à XXI ; il y a
une lettre IIbis) qui amalgame et fond les lettres Sardou (1902) et les textes
figurant dans le fonds LOV. Édition hybride, ainsi que l’a montré Christine
Bomboir en 1978 : « On constatera donc, à l’intérieur d’un même texte parfois,
d’audacieux raccommodages. Pour la lettre XVII, J. Richer adopte la leçon du
f° Spoelberch 24, mais il emprunte le dernier paragraphe à la lettre XIII
Sardou11, [...]. À propos de la lettre X, dont la collection Spoelberch fournit
deux états (les folios 18 et 19), le critique déclare : / "Pour obtenir un texte
cohérent il est nécessaire de fondre le brouillon et la copie12." / Intéressante
peut-être en ceci qu’elle facilite la lecture, cette intervention de l’éditeur nous
paraît scientifiquement contestable : quelle est, dans la lettre, la part de J.
Richer et celle de Nerval ? Et puisque notre commentateur pousse le luxe
philologique jusqu’à nous offrir un tableau détaillé de variantes, que ne s’en
tient-il à l’édition rigoureuse de la copie au net ? / Un critique est-il habilité, au
reste, à décider de la "cohérence" d’un texte, quel qu’il soit ? A fortiori s’il
s’agit d’un inédit dont on ignore s’il a reçu sa rédaction définitive. À supposer
même que l’éditeur prît légitimement cette initiative, ne devrait-il pas indiquer
ses critères ? En l’occurrence, le contenu du f° 19, le plus net de l’ensemble
Spoelberch, semble clair et complet. / Dernier exemple : la lettre VI, fidèle à la
11Rappelons que le manuscrit Marsan est resté officiellement invisible jusqu’en 1976.
12Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952, p. 1224.
321
version du f° Spoelberch 13, comporte une note tirée d’une lettre Sardou, ce
que ne signale pas J. Richer13. »
À signaler encore que la lettre « XXI » figure bien dans le fonds LOV
(D.740, f° 40 bis) mais n’appartient pas à l’ensemble des « [Lettres
d’amour »] : elle s’y trouve malencontreusement glissée par J. Richer. Cette
lettre est en fait de la main de Catulle Mendès (voir Claude Pichois, « Rendons
à Catulle ce qui fut à Gérard », La Quinzaine littéraire, 16-30 juin 1978).
Même texte dans le deuxième (1956, p. 720-742), troisième (1960, p. 747768), quatrième (1966, p. 753-774) et cinquième tirages (1974, p. 753-774) du
t. I des Œ Béguin-Richer. On note seulement qu’à partir du troisième tirage, la
lettre « XXI » quitte les « Lettres à Jenny Colon » et se trouve transférée dans
l’édition de la Correspondance, avec la date hypothétique d’[avril 1840].
16.22. Œ Lemaitre, t. I, 1958, p. 832-854.
« Lettres à Aurélia ». Nouvelle édition hybride de 20 lettres, largment
redevable au texte des Œ Béguin-Richer (ainsi on retrouve dans l’ensemble de
Jules Lemaitre la lettre de Catulle Mendès). L’éditeur de 1958 procède
néanmoins à quelques changements, inspirés notamment part l’hypothèse de la
primauté philologique du fonds Spoelberch. Plusieurs erreurs matérielles
entachent la démonstration14.
Volume réédité sans modifications en 1966.
16.23. OC Cornand, t. I, 1959, p. 267-295.
« Lettres à Aurélia ». Texte des « Lettres à Jenny Colon » du t. I des Œ BéguinRicher (1952). Manque cependant la lettre numérotée « II bis » dans cette
dernière édition.
16.24. G. de Nerval, Aurélia, ou le Rêve et la vie, éd. J. Richer et alii, Paris,
Minard / Lettres modernes, 1965, p. 150-195.
« Lettres d’amour ». Texte des « Lettres à Jenny Colon » du t. I des Œ BéguinRicher (1960, troisième tirage ; sans la lettre de C. Mendès).
16.25. G. de Nerval, Promenades et souvenirs. Lettres à Jenny. Pandora.
Aurélia, éd. L. Cellier, Paris, Garnier-Flammarion, 1972, p. 83-104.
« Lettres à Jenny ». Texte des « Lettres à Jenny Colon » des Œ Béguin-Richer
13Les Lettres d’amour de Nerval [...], ouvr. cité, p. 24.
14Voir Chr. Bomboir, Les Lettres d’amour de Nerval [...], ouvr. cité, p. 25.
322
(1960, troisième tirage), revu sur les manuscrits du fonds LOV. Voir Chr.
Bomboir, Les Lettres d’amour de Nerval [...], ouvr. cité, p. 26.
16.26. G. de Nerval, Octavie, notes par Takeshi Tamura, Sobi-Shuppansha,
1982.
P. 1-16 : « Un roman à faire » (texte de 1842). P. 30-34 : « Une lettre
d’amour » (transcription des folios 10 r° et v° et 12 de LOV, D.740).
16.27. Œ Cluny, 1987, p. 685-702.
« Lettres à Aurélia ». Texte des Œ Béguin-Richer, 2e tirage, 1956.
16.28. NPl I, 1989.
P. 692-700 : « Un roman à faire ». Texte de 1842.
P. 708-724 : « [Lettres d’amour] ». P. 708-720 : transcription du manuscrit
Marsan ; p. 720 : transcription de la mise au net figurant dans la collection
Marsan ; p. 721-724 : transcription des mises au net figurant dans le fonds
LOV ; p. 724 : transcription du fragment appartenant à une bibliothèque privée.
P. 1744-1758 : notice et variantes des brouillons.
16.29. Œ Bony, 1990.
P. 45-55 : « Un roman à faire » ; texte de 1842. P. 57-72 : sous le titre « [Projet
de roman épistolaire] », transcription des lettres numérotées 9-25 de la
collection Marsan.
16.30. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Pandora, préface et commentaires de
Gabrielle Chamarat-Malandain, Paris, Presses Pocket, 1994, p. 358-366.
« Un roman à faire ». Texte de 1842.
VI. Lorely. Souvenirs d’Allemagne
Aucune version manuscrite autographe de Lorely ne nous est parvenue, ni des
textes constituant les préoriginales, ni des passages publiés pour la première fois
dans l’édition définitive de 1852. Seul figure dans la lettre à Dumas du [10
septembre 1838] l’épître en vers (avec des noms propres différents) qui apparaît au
deuxième chapitre de la section « Du Rhin au Main » (voir NPl I, p. 1308 et NPl
III, p. 23)1. — Nous avons déjà fait allusion2 aux vicissitudes de l’histoire
éditoriale de Lorely, texte qui, à force d’être démembré et vidé de sa substance,
s’est trouvé rejeté de certains recueils d’œuvres. D’autre part, on peut juger des
difficultés qui entravèrent — beaucoup trop — longtemps l’accès aux textes
nervaliens, par le constat de ce simple fait : Lorely ne fit l’objet d’aucune édition
complète, en France, entre 1882 et 1993.
A. Copies manuscrites
6.1. « Copie dramatique » de Léo Burckart (Archives nationales, F18 1261).
Texte publié par J. Richer dans le volume Le Drame romantique (1957, p.
105-320), puis en 1981 au t. IV des Œuvres complémentaires (pages de
gauche). Voir aussi le catalogue de l’Exposition 1996, n° 176.
Cette « copie dramatique », destinée à la censure, a été enregistrée sous le
numéro 1984 et porte les indications suivantes : « 24 novembre 1838 » et
« Reçu au théâtre de la Renaissance le seize [une déchirure] 1838 »
(reproduction photographique de la première page de la copie dans l’Album
1993 (figure 83) et dans Gérard de Nerval und Deutschland, 1996, p. 8). Le
1Voir la reproduction de la version autographe de l’épître dans le catalogue de l’Exposition 1996, p. 44. À noter que
cette reproduction photographique montre, au v. 8 :« Hyrvoix fils avait trop compté sans Hyrvoix père » (nous
soulignons). Toutes les éditions de la correspondance portent cependant : « sur Hyrvoix père ».
2Voir l’« Introduction », p. 00.
2
mois dont la mention a disparu est sans doute novembre : Le Messager du 20
novembre 1838 indique en effet que le drame vient d’être reçu « avec
acclamation » au théâtre de la Renaissance. Il n’est pas encore, pour autant,
représenté. Pour des raisons mal connues, la pièce passe, en décembre, au
théâtre de la Porte-Saint-Martin3. Ce n’est pas tout : Léo Burckart, qui évoque
les conspirations politiques, suscite l’inquiétude des censeurs. Daté du 19
décembre 1838, le procès-verbal de censure recommande au ministre de
l’Intérieur, le comte de Montalivet, de ne pas admettre la représentation de
l’ouvrage. Après avoir vainement sollicité le soutien de ses pairs, Nerval aurait
obtenu — le témoignage de Lorely (voir « Sur les Scènes de la vie allemande »)
est confirmé par un note parue dans Le Messager du 31 janvier 1839 — du
ministre lui-même de pouvoir faire représenter Léo Burckart. Restera alors à
affronter la négligence, voire la mauvaise volonté, de Harel, directeur de la
Porte-Saint-Martin. Le drame ne sera créé que le 16 avril 1839.
Entre le dépôt de la « copie dramatique » à la censure, en novembre 1838,
et la création de Léo Burckart, en avril 1839, la pièce a dû être réécrite : la
« copie dramatique » fournit donc de l’œuvre un version plus ou moins
éloignée, selon les passages, du texte définitif. Si l’on en croit la lettre adressée
par Gérard le [7 mai 1839] à Jean-Baptiste Porcher, Dumas serait moins
intervenu dans la version finalement représentée que dans le texte initial : « [...]
il [Dumas] sait très bien que, Léo Burckart n’ayant pas convenu à la
Renaissance sous sa première forme, dont quatre actes étaient écrits par lui et
deux par moi (le scénario m’appartenant tout entier) je fus obligé de le refaire
entièrement de telle sorte qu’il reste à peine deux cents lignes de lui et c’est à
raison de cette refonte totale seulement qu’il a été reçu, au théâtre où je l’ai
porté4. »
Il faut enfin évoquer ici le témoignage de Georges Bell, qui affirme dans
ses souvenirs sur Nerval : « À propos de Léo Burckart, j’ai souvent entendu
nier la collaboration de Dumas, comme aussi, à propos de L’Alchimiste, celle
de Gérard de Nerval. J’ai vu le manuscrit original de Léo Burckart ; il est écrit
3Ce passage pourrait résulter d’un choix délibéré de Nerval, qui, malgré la réception, n’avait pas l’assurance d’être
représenté à la Renaissance (où la pièce devait paraître sous son nom seul). Le 7 décembre 1839, évoquant cette
affaire (la veille, Le Messager l’avait accusé d’avoir habilement enlevé le drame à Anténor Joly), Harel,
directeur de la Porte-Saint-Martin, écrit à Joly, directeur de la Renaissance : « Nulle démarche n’a été faire par
moi [...]. M. Gérard est venu m’offrir la pièce. J’ai vingt fois demandé si l’on était libre envers vous. » (Lettre
citée par J. Bony dans G. de Nerval, Léo Burckart. L’Imagier de Harlem, Paris, GF-Flammarion, 1996, p. 47 ;
voir aussi, du même, « Léo Burckart. Histoire d’un drame », Les Cahiers [de la Comédie-Française], n° 19,
printemps 1996, p. 105-115.)
4NPl I, p. 1319.
3
par les deux mains. Il était encore, au mois de septembre 1850, en la possession
de M. Théodore Coignard, qui le tenait de Harel. Je ne sais pas s’il y est
toujours. » (Gérard de Nerval, Paris, Victor Lecou, 1855, p. 17.)
B. Publications préoriginales
6.2. Revue germanique, 1836, t. V, p. 155-168.
« Mœurs. Les Universités d’Allemagne. L’étudiant », signé « ÉD. KOLLOTT. ».
Le nom de l’auteur est en réalité Eduard Kolloff. Cet article ne constitue pas
une publication préoriginale de Lorely, mais seulement de Léo Burckart. Dans
La Presse du 8 septembre 1839, ainsi que dans le volume de 1839, Nerval
s’appropriera le texte de Kolloff (il est signé « GÉRARD » dans La Presse) et
prendra aussi la liberté d’en modifier certains passages. Nerval dévoilera
cependant la vérité en faisant figurer en note, plus ou moins au premier tiers du
texte :« Cette description des universités allemandes est de M. Kollot [sic] ».
La phrase, qui semble seulement s’appliquer au passage qui suit, trahit la
source de Gérard : la Revue germanique, où le nom de Kolloff était écrit
« Kollott ».
6.3. Le Messager, 2 octobre 1838.
« La Ville de Strasbourg. À M. B******* », signé « G. D. ». Un premier article
de voyage, publié par le même journal le 18 septembre 1838 (voir ci-dessous au
n° 000), n’a pas été repris dans Lorely.
6.4. Le Messager, 26 octobre 1838.
[« Lettre de voyage. Bade »] Cet article et le suivant ont été découpés dans la
collection du Messager du fonds LOV. de l’Institut, sans doute au moment de
la préparation des OC Lévy ; en outre, les numéros des 26 et 31 octobre 1838
manquent, dans la collection très lacunaire du Messager à la B. N. Il faut donc
se reporter au t. III des OC Lévy, qui donne les passages conservés de Lorely
dans leurs versions les plus longues : on peut donc reconstituer, à peu près —
mais sans garantie critique absolue — le texte du Messager.
6.5. Le Messager, 31 octobre 1838.
[« Lettre de voyage. Lichtenthal »] Voir l’item précédent. Dans La Presse du
26 juillet 1840, ces deux articles sont réunis dans un chapitre intitulé « Les
Eaux de Baden-Baden ».
4
6.6. Le Constitutionnel, 21 avril 1839.
Le prologue de Léo Burckart est reproduit dans le « Supplément littéraire »,
sous les lignes suivantes : « L’auteur de Léo Burckart, drame qui vient
d’obtenir un beau succès à la Porte-Saint-Martin, nous a communiqué le
manuscrit de cet ouvrage. L’extrait que nous offrons à nos lecteurs en est le
prologue. » Quelques variantes par rapport au texte du volume (voir cidessous).
6.7. Gérard, Léo Burckart, accompagné de mémoires et documents inédits sur
les sociétés secrètes d’Allemagne. Paris, Barba [Palais-Royal], Desessart [rue des
Beaux-Arts, 15], Brockhaus et Avenarius [rue Richelieu], Leipsick, Brockhaus et
Avenarius, 1839, VII-331 pages (impr. d’Ad. Éverat et Cie, rue du Cadran, 14 et
16), 6 Fr.
Volume enregistré le 13 juillet 1839 dans la BF (reproduction de la page de
couverture dans le catalogue de l’Exposition 1996, p. 47). On ne sait cependant
si Léo Burckart a paru en juillet ou à l’automne de 1839. Le texte intégral du
drame fut en effet publié dans La Presse, du 24 septembre au 4 octobre 1839,
accompagné de la note suivante (voir le numéro du 24 septembre) : « Les
journaux sont prévenus qu’ils s’exposeraient à des poursuites en contrefaçon
s’ils reproduisaient le drame de Léo Burckart, que La Presse a acquis le droit
de publier dans ses colonnes. [...]. » L’édition du volume semble donc suivre la
publication dans La Presse, d’autant que le numéro du 19 octobre 1839 du
quotidien contient cette annonce : « Le drame de Léo Burckart, publié
dernièrement dans La Presse, a paru chez l’éditeur Desessart, rue des BeauxArts, 15. Un vol. In-8° ; prix 6 fr. ». Or, l’enregistrement dans la BF, nous
l’avons vu, est du 13 juillet et, dès le 25 juillet, Le Corsaire fait état de la
publication de la pièce. Il y là une discordance qu’on explique mal.
Le texte du drame est précédé d’un « Avis des éditeurs » (p. V-VII), d’un
« Mémoire sur les Sociétés secrètes d’Allemagne » (p. 3-31), d’« Observations
sur le précédent mémoire » (p. 31-35), d’un « Rapport sur la situation des
sociétés secrètes au moment de l’assassinat de Kotzebue » (p. 37-40) et d’un
« Court exposé de ce qu’ont produit jusqu’à ce jour les enquêtes relatives à
l’affaire de Sand » (p. 41-48)5 ; on trouve aussi, en « Appendice » le texte sur
« Les Universités d’Allemagne » (p. 315-330 ; voir ci-dessus, n° 000). À
l’exception d’éléments appartenant à l’« Avis des éditeurs », aucun de ces
5L’auteur ne s’attribue pas la paternité de ces textes.
5
compléments ne figurera en 1852 dans Lorely, ouvrage où le texte lui-même de
la pièce sera allégé de ses didascalies et indications scéniques ; de plus, en
1852, le « Prologue » deviendra la « Première journée », l’« Acte premier » la
« Seconde journée », etc.
Le nom de Dumas n’est pas mentionné dans le volume de 1839. Une
convention, qui n’eut pas la vie dure, liait Gérard et Dumas, lesquels signaient
chacun, alternativement, les pièces écrites en commun ; c’est ainsi que le
second a pris ainsi à son compte Piquillo et L’Alchimiste. Mais les relations
entre les deux écrivains connurent plus d’un nuage et Dumas ne manquera pas
de contester à Nerval la paternité entière du drame joué à la Porte-SaintMartin : ainsi dans la « Causerie avec mes lecteurs » du Mousquetaire (10
décembre 1853), dans les « Causeries d’un voyageur » (Le Pays, 7, 8 et 9 juillet
1854) et même dans les souvenirs qu’il publie, en 1866, sur Nerval6. Les
historiens de la littérature tardèrent néanmoins à prendre en compte ces
allégations, et la collaboration de Dumas à Léo Burckart ne fut établie qu’en
1911, après un article de Léon Séché dans Le Gaulois du 30 août, que suivit
une mise au point anonyme du Journal de l’Aisne (2 septembre 1911). Pour
preuve de la participation de Dumas à Léo Burckart, le rédacteur anonyme
citait le billet — inédit jusque-là — adressé conjointement par Gérard et
Dumas à Anténor Joly, le 16 novembre 1838 (voir NPl I, p. 1313).
Un « Avis aux directeurs de province » figurant à la dernière page du
volume de 1839 signale que « pour les coupures et changements faits à la
représentation », ces directeurs sont priés de s’adresser « à M. TRICART,
copiste du théâtre [de la Porte-Saint-Martin], rue de Bondy, n° 80, qui leur en
fera parvenir la note détaillée ». Le texte du volume ne correspond sans doute
pas exactement au texte joué : à preuve par exemple la disparition du sous titre
(Une conspiration d’étudiants) dans la version imprimée. Pour ce qui concerne
les autres changements, on est réduit aux conjectures et aux hypothèses. Le
compte rendu de Gautier, dans La Presse du 22 avril 1839, indique qu’à la
scène, l’acte IV de Léo Burckart se terminait par l’arrestation des conjurés.
Volonté d’apaiser les censeurs ? Un tel événement, en tout cas, est absent du
texte imprimé.
Selon J. Richer, il existerait des retirages de Léo Burckart, à la date de
1839, avec une pagination différente. Autre élément, avéré lui : on fit, de
l’édition de la pièce, une contrefaçon belge (voir ci-dessous, n° 000). Enfin,
6Ces souvenirs ont paru dans Le Soleil, du 29 mars au 4 mai 1866. Claude Schopp a donné une édition complète de
ce texte, d’après le manuscrit de Kunzvart : A. Dumas, Sur Gérard de Nerval. Nouveaux Mémoires, Bruxelles,
Éditions Complexe, 1990 (sur Léo Burckart, voir les p. 138-158 de ce volume).
6
Léo Burckart fut traduit en espagnol, ainsi que l’atteste une mention découverte
par J. Senelier dans une bibliographie madrilène : « Leon Burckart, ó una
revolución en Alemania en 1819, drama en cinco actos, por Mr Gérard,
traducido del francès, Madrid, Librario de Sanchez, 1840, in-8° may7 » Nerval
fait allusion à cette traduction dans Lorely, en 18528. Aucun nervalien ne
semble pourtant avoir pu, jusqu’ici, mettre la main sur un exemplaire de
l’ouvrage espagnol.
6.8. La Presse, 8 septembre 1839.
« Les Universités d’Allemagne », signé « GÉRARD ». C’est le texte publié en
« Appendice » à Léo Burckart, avec quelques variantes9 (La Presse omet
notamment le premier paragraphe).
6.9. Lettre aux belles femmes de Paris et de la province, Paris, au bureau, rue
Christine, 1840, p. 36-45.
« Lettre VI. À Madame Martin (du Nord), à Ostende » (anonyme). Ce texte
a paru dans les 5e et 6e livraisons, publiées les 21 et 28 septembre 1839. Il
contient (p. 38-39 ; 21 septembre 1839) une première version de l’expédition
au village de Dornholzhausen (Nerval écrit : « Dornshausen »). Voir NPl III, p.
36-37 et les notes.
Les Lettres aux belles femmes de Paris et de la province forment le
supplément des Belles Femmes de Paris et de la province (Paris, au bureau, rue
Christine, 1840), lequel ouvrage parut en même temps et constitue la suite des
Belles Femmes de Paris (Paris, au bureau, rue Christine, 1839). Sur cette
publication, voir Nerval journaliste, 1989, p. 213-223.
6.10. Le Figaro, 22 septembre 1839.
Reproduction du début de la « Lettre VI. À Madame Martin (du Nord), à
Ostende », tel qu’il apparaissait la veille dans la cinquième livraison des Lettres
aux belles femmes de Paris et de la province.
6.11. La Presse, 24 septembre 1839.
« Léo Burckart, drame en cinq actes précédés d’un prologue. Prologue », non
signé.
7Cité dans le Diccionario Général de Bibliografía española por Don Dionisio Hidalgo, Madrid, Imprenta de J.
Limia y g. Urosa, 1868, in-8° (voir BS I, n° 1073).
8Voir NPl III, p. 73. Voir aussi la lettre à Loubens du 22 janvier [1841] (NPl III, p. 1486).
9Elles sont signalées dans NPl III, p. 1020-1029.
7
6.12. La Presse, 25 septembre 1839.
« Léo Burckart, drame en cinq actes précédés d’un prologue. Acte premier »,
non signé.
6.13. La Presse, 26 septembre 1839.
« Léo Burckart, drame en cinq actes précédés d’un prologue. Par M. Gérard.
Acte deuxième ».
6.14. La Presse, 27 septembre 1839.
« Léo Burckart, drame en cinq actes précédés d’un prologue. Par M. Gérard.
Acte deuxième [fin] ».
6.15. La Presse, 30 septembre 1839.
« Léo Burckart, drame en cinq actes précédés d’un prologue. Par M. Gérard.
Acte troisième ».
6.16. La Presse, 1er octobre 1839.
« Léo Burckart, drame en cinq actes précédés d’un prologue. Par M. Gérard.
Acte troisième [fin] ».
6.17. La Presse, 2 octobre 1839.
« Léo Burckart, drame en cinq actes précédés d’un prologue. Par M. Gérard.
Acte quatrième ».
6.18. La Presse, 3 octobre 1839.
« Léo Burckart, drame en cinq actes précédés d’un prologue. Par M. Gérard.
Acte quatrième [fin] ».
6.19. La Presse, 4 octobre 1839.
« Léo Burckart, drame en cinq actes précédés d’un prologue. Par M. Gérard.
Acte cinquième ».
6.20. Gérard, Léo Burckart, accompagné de mémoires et documents inédits sur
les sociétés secrètes d’Allemagne. Bruxelles, Société belge de Librairie, Hauman et
Cie, 1840, 323 pages (impr. Hauman et Cie - Deltombe gérant ; rue du Nord, n° 8).
Contrefaçon belge. Ouvrage enregistré sous le numéro 560 dans le volume de
1839 (sans plus de précision quant à la date) de la Bibliographie de la Belgique
8
due à C. Muquardt. On connaît un exemplaire de cet ouvrage avec une dédicace
à Villemain (Livres romantiques et modernes, catalogue Pierre Berès n° 53,
pièce 274) : celui-ci était ministre de l’Intérieur publique au moment du voyage
de Gérard en Belgique, de novembre 1840 à janvier 1841 ; ce voyage devait
permettre à l’auteur d’étudier ... la contrefaçon et les moyens de la combattre.
6.21. La Presse, 26 juillet 1840.
« Allemagne du Nord. Paris à Francfort. I. Les Eaux de Baden-Baden »,
signé « GÉRARD ». Texte correspondant, avec des réductions, aux articles
parus dans Le Messager les 26 et 31 octobre 1838.
L’article du 26 juillet, ainsi que ceux des 29 et 30 juillet 1840 (voir cidessous) faisaient suite à cinq « Lettres de voyage » parues dans La Presse
entre le 28 janvier et le 29 juin 1840 et retraçant l’itinéraire « Paris à Vienne »
ainsi que le séjour dans cette dernière ville (voir les n° 000 à 000 du chapitre
consacré au Voyage en Orient).
6.22. La Presse, 29 juillet 1840.
« Allemagne du Nord. Paris à Francfort. II. Les voyages à pied. Francfort. Un
village français dans le duché de Nassau », signé « GÉRARD ». Texte inédit
jusque-là, à l’exception des passages figurant en 1839 dans le recueil de Lettres
aux belles femmes de Paris et de la province (voir ci-dessus le n° 000).
6.23. La Presse, 30 juillet 1840.
« Allemagne du Nord. Paris à Francfort. IIIe et dernière lettre. Une visite au
bourreau de Baden », signé « GÉRARD ». Texte inédit à cette date. La matière
ici réunie sous un seul titre sera divisée en deux chapitres dans l’édition de
1852 (voir NPl III, p. 38-46).
6.24. La Presse, 11 février 1841.
« Une journée à Liége », signé « FRITZ ».
6.25. La Presse, 18 février 1841.
« L’Hiver à Bruxelles », signé « FRITZ ».
6.26. Le Courrier belge, 18 février 1841.
« Une journée à Liége », signé « FRITZ ». Extraits du texte paru dans La Presse
du 11 février. Un avis de la rédaction attribue l’article à « Gérard de Nerval ».
On trouve le même article dans l’édition du matin du Courrier belge (qui porte
9
un titre distinct : Le Fanal), à la date du 19 février 1841.
6.27. L’Écho de la presse. Gazette de la ville et de la campagne, 21 février
1841.
« L’Hiver à Bruxelles », signé « FRITZ. (La Presse.) » Reproduction de l’article
du 18 février (voir ci-dessus, n° 000).
6.28. Journal des Débats, 1er mars 1841.
« Gérard de Nerval », signé « J. J. ». Des fragments de cet article sont repris en
1852 dans la lettre-préface de Lorely. Reproduction complète par J. Bony dans
son édition d’Aurélia [...], Paris, GF-Flammarion, 1990, p. 359-375.
6.29. L’Écho de la presse. Gazette de la ville et de la campagne, 7 mars 1841.
« Gérard de Nerval », signé « Jules JANIN ». (Débats.) » Reproduction des
passages du feuilleton de Janin consacrés à la propriété littéraire.
6.30. Alexandre Dumas, Excursions sur les bords du Rhin, Paris, Dumont, t. III,
1842, p. 246-267.
Les deux premiers tomes des Excursions sont enregistrés le 25 décembre 1841
dans la BF ; le t. III, le 12 février 1842. On lit, p. 245-246 du t. III : « Nous10
arrivâmes à Baden-Baden, que, pour la commodité des prononciations
françaises, nous appelons Bade tout court, à huit heures du soir, avec l’intention
de nous y arrêter toute la journée du lendemain. / Douze heures pour voir Bade
quand la saison des eaux est finie, c’est six de plus qu’il ne faut à un voyageur
consciencieux. Bade au mois d’octobre, c’est la mine sans les mineurs ; c’est la
ruche sans les abeilles. / Heureusement j’avais près de moi un jeune, bon et
spirituel ami de la connaissance de mes lecteurs qui, six semaines auparavant,
était, après bien des tribulations, venu me rejoindre à Francfort. Comme ces
tribulations ne sont point sans quelque intérêt artistique, et que d’ailleurs au
milieu de ces tribulations nos lecteurs trouveront ce qu’ils chercheraient en
vain chez moi, une peinture de Bade pendant les eaux, je substituerai, pour un
instant, la prose de Gérard de Nerval à la mienne : comme on le voit, ce sera
tout gain. »11 Dumas disposait alors de deux versions nervaliennes de la
peinture de Baden-Baden : celle du Messager (26 et 31 octobre 1838), celle de
La Presse (26 juillet 1840). Il se sert de la première (31 octobre) pour la partie
10Ce « nous » représente sans doute, outre Dumas, Ida Ferrier et Gérard. Dumas n’a vu Bade qu’à son retour de
Francfort.
11Excursions [...], t. III, p. 245-246.
10
sur Lichtenthal, nettement abrégée en 1840, et de La Presse pour le début du
récit, qui concerne la ville de Baden-Baden. L’examen des variantes montre
aussi que Nerval a par endroits adopté en 1846, dans l’article destiné à
L’Artiste (17 mai), et ensuite en 1852 dans Lorely, des corrections ou variantes
de Dumas. La version de ce dernier doit donc être considérée comme l’un des
états du texte de Nerval12.
6.31. Alexandre Dumas, Excursions sur les bords du Rhin, Bruxelles, Meline,
Cans et Cie, 1842, 3 volumes.
Voir le chapitre « Baden-Baden », dans le t. III. Douglas Munro13 signale aussi
d’autres éditions belges des Excursions à la date de 1842 (Société belge de
Librairie, Hauman et Cie, 3 volumes) et au t. V et VI des Œuvres d’Alexandre
Dumas (Bruxelles, Cans et Cie, 1842-1843).
6.32. Plutarque drolatique. Vie privée, publique et grotesque des illustres de ce
temps-ci, Paris, Alphonse Levavasseur, [1843].
Sur cette publication, voir M. Brix, « Nerval et le Plutarque drolatique »,
RHLF, 1990, p. 959-965. La première livraison du Plutarque (on n’en compte
que six dans la collection complète) fut enregistrée le 5 août 1843 dans la BF.
Les quatrième et cinquième livraisons contiennent un portrait anonyme de M.
Alexandre Dumas, marquis de La Pailleterie (p. 49-72), qui serait l’œuvre de
Louis-François L’Héritier, dit Lhéritier de l’Ain14. Le collaborateur du
Plutarque évoque longuement (voir p. 62-64) le voyage de 1838 accompli en
Allemagne par Dumas et Nerval, en tirant certaines anecdotes de son propre
fonds, semble-t-il, mais aussi en s’inspirant des articles parus dans La Presse
les 26 et 29 juillet 1840. On retrouve ainsi l’épisode de la lettre de change tirée
par M. Hyrvoix fils sur M. Hypgé15 et que celui-ci refusa d’acquitter, puis la
citation (où apparaissent des variantes) de l’épître rédigée à cette occasion par
Gérard.
6.33. La Sylphide (Revue parisienne), 20 octobre 1844.
« Les Délices de la Hollande. Première lettre à M. de Villemessant », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Les cinq alinéas qui ouvrent en 1852 le chapitre
12Voir la note de Claude Schopp, NPl III, p. 980.
13Alexandre Dumas père. A Bibliography of Works Published in French, 1825-1900, New York & London, Garland
Publishing, 1981, p. 108.
14Voir A.-A. Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, t. III (1875), s. v. « Plutarque drolatique ».
15Dans Lorely, ces noms deviendront « Éloi » et « Elgé ». Voir NPl III, note 9 de la p. 22.
11
« Théâtres et palais » de Rhin et Flandre sont ici publiés pour la première fois
(voir NPl III, p. 189-191). Le texte du 20 octobre 1844 est prolongé par un
deuxième article, paru le 8 décembre suivant dans le même journal (« Les
Délices de la Hollande. (2e Article.), signé « GÉRARD DE NERVAL »). De cet
article, qui traite de Bruxelles, d’Anvers et de Dordrecht, rien ne subsistera
dans Lorely.
6.34. L’Artiste-Revue de Paris, 5 octobre 1845.
« Strasbourg », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Ce texte est suivi, dans le
même périodique, de trois articles qui se rattachent à la matière du Voyage en
Orient : « Physionomie des villes d’Europe. Munich » (9 novembre 1845 ; voir
n° 000) et « Sensations d’un voyageur enthousiaste » (1er mars et 15 mars 1846
[itinéraire de Paris au lac de Constance] ; voir nos 000 et 000). Sous le titre
« Sensations d’un voyageur enthousiaste », paraissent ensuite des textes qui
entreront, comme l’article du 5 octobre 1845, dans Lorely (voir ci-dessous).
6.35. L’Artiste-Revue de Paris, 17 mai 1846.
« Sensations d’un voyageur enthousiaste », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Texte raccordé un peu maladroitement aux articles des 1er et 15 mars 1846. Le
15 mars, le narrateur, qui avait traversé le lac de Constance, terminait en
évoquant la possibilité de prendre une diligence pour Stuttgart. L’article du 17
mai est ainsi structuré : « VIII. La Forêt-Noire », « IX. Les voyages à pied »,
« X. La maison de conversation », « XI. Lichtenthal ».
6.36. L’Artiste-Revue de Paris, 12 juillet 1846.
« Sensations d’un voyageur enthousiaste », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Ainsi structuré : « VII16. Mannheim et Heidelberg », « IX [sic]. Une visite au
bourreau de Mannheim ». On note que cet itinéraire omet le passage à
Francfort.
6.37. L’Artiste-Revue de Paris, 1er novembre 1846.
« Un tour dans le Nord. III », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte qui
figure aussi dans le numéro d’octobre de la Revue de Paris, édition bruxelloise,
p. 210-215. Cet article fait suite à « Un tour dans le Nord. Angleterre et
Flandre » (16 août 1846) et à « Une nuit à Londres », parus dans la même revue
et que Nerval ne recueillera jamais en volume. L’article du 1er novembre 1846
16L’article du 17 mai se terminait en fait sur un chapitre numéroté « XI ».
12
reprend la lettre publiée le 20 octobre 1844 dans La Sylphide (elle est cette fois
adressée à Houssaye et non plus à Villemessant), — lettre à laquelle sont joints
des extraits puisés dans « L’Hiver à Bruxelles » (voir n° 000).
L’article du 1er novembre 1846 est reproduit, sous la signature « GÉRARD
DE NERVAL », dans le volume de novembre 1846 de la Revue de Paris, édition
bruxelloise, p. 111-115.
6.38. L’Artiste-Revue de Paris, 22 novembre 1846.
« Un tour dans le Nord » [IV], signé « GÉRARD DE NERVAL ». Composition du
texte : fin de « L’Hiver à Bruxelles » (voir n° 000) + passages consacrés à
Anvers dans La Sylphide du 8 décembre 1844 + extraits d’« Une journée à
Liége » (voir n° 000).
6.39. Le Diable vert. Almanach satirique, pittoresque et anecdotique, Paris,
Aubert, Martinon et Dumineray, 1850, p. 49-50.
« Impression de voyage. Le Mainlust. Les verres de Bohême. La salle des
Empereurs. Tournesauce. Le pays des Bossus », signé « G. de N. ». Correspond
au chapitre VI, « Francfort », de la section Du Rhin au Mein de l’édition
définitive.
La publication du Diable vert est enregistrée le 3 novembre 1849 dans la
BF.
6.40. La Presse, 26 août 1850.
« Théâtres. Le Faust du Gymnase. La légende de Fust. Le théâtre de Balzac »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Dans ce feuilleton figure un long passage,
relatif à la tradition faustienne, qui est repris au chapitre I (« L’Opéra de
"Faust" à Francfort ») de Souvenirs de Thuringe.
6.41. La Presse, 9 septembre 1850.
« Théâtres. Excursion rhénane. Théâtres de Bruxelles, de Cologne et de
Wiesbaden. Nouvelles de l’émigration. Faust à Francfort. La maison de
Goethe », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Sous forme d’une lettre à Dumas.
Des passages de ce feuilleton sont repris en 1852 dans les chapitres I et II de
Souvenirs de Thuringe.
6.42. Messager des théâtres et des arts, 15 septembre 1850.
Reproduction d’un passage (sur la statue et la maison de Goethe, à Francfort)
du feuilleton de La Presse du 9 septembre 1850.
13
6.43. La Presse, 18 septembre 1850.
« Les Fêtes de Weimar. De Francfort à Cassel. Eisenach. Weimar. Inauguration
de la statue de Herder et fête de Goethe. Théâtre-Grand-Ducal : le Prométhée
de Herder, symphonie dramatique. Lohengrin, grand-opéra de Wagner. Fête
populaire », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Cet article formera les chapitres II
(fin), III, IV et V de Souvenirs de Thuringe.
6.44. La Presse, 19 septembre 1850.
« Les Fêtes de Weimar. Suite et fin », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Chapitre
V (fin), VI et VII de Souvenirs de Thuringe.
6.45. Revue et Gazette musicale de Paris, 22 septembre 1850.
« Les Fêtes de Weimar ». Un avis signale que le texte est emprunté à La Presse
et dû à la plume de Gérard de Nerval. Reproduction de passages publiés dans le
feuilleton du 18 septembre, avec un alinéa final emprunté à l’article du 19.
6.46. L’Artiste-Revue de Paris, 1er octobre 1850.
« Goethe et Herder. La statue de Goethe à Francfort. Inauguration de la statue
de Herder à Weimar. Fêtes et cérémonies. Maison de Goethe. Peintures du
palais grand-ducal », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Extraits des feuilletons de
La Presse parus les 26 août et 19 septembre 1850, insérés dans un
développement où l’on rencontre un très long passage original (voir NPl III, p.
998-1002), non recueilli dans Lorely. Selon un correspondant russe de J.
Senelier (voir BS I, n° 2410), un extrait de cet article aurait été publié en
traduction russe dans la Bibliothèque de lecture (Saint-Pétersbourg), 1850, t.
104, novembre-décembre, p. 135-150.
6.47. Le National, 31 octobre et 1er novembre 1850.
Voir p. 000. Ces passages des Faux Saulniers, qui évoquent les difficultés
rencontrées par Nerval pour obtenir que Léo Burckart fût joué, formeront,
moyennant des variantes et des coupures, « Sur les Scènes de la vie
allemande », un des appendices de Lorely.
6.48. Bibliothèque de lecture (Saint-Pétersbourg), novembre-décembre 1850, t.
104, p. 135-150).
« Les Fêtes de Weimar ». Reproduction des articles parus dans La Presse des
18 et 19 septembre 1850 ; voir Anna Fauré-Egervari, article cité in Cahiers
14
Gérard de Nerval, n° 8, 1985, p. 70 (dans BS I, p. 317, cette référence est
présentée comme celle d’une traduction russe du texte nervalien).
6.49. Revue des Deux Mondes, 15 juin 1852, p. 1186-1204.
« Les Fêtes de mai en Hollande », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Quelques
variantes avec le texte repris en volume (qui s’intitulera « Les Fêtes de
Hollande »).
C. Édition définitive
6.50. Gérard de Nerval, Lorely. Souvenirs d’Allemagne. À Jules Janin. Sensations d’un voyageur enthousiaste. - Souvenirs de Thuringe. - Scènes de la vie
allemande. Léo Burckart. - Rhin et Flandres [sic]. Paris, D. Giraud et J. Dagneau,
Libraires-éditeurs (7, rue Vivienne, au premier, Maison du Coq d’or), 1852, XVI356 pages (imprimerie de Gustave Gratiot, rue Mazarine, 30), prix : 3,50 Fr.
On note, dans les sous-titres, la graphie fautive « Flandres » ainsi que
l’oubli des Fêtes de Hollande, section insérée tardivement dans le volume. La
couverture ajoute que l’ouvrage appartient à la collection « Bibliothèque de
fantaisie » et qu’il est orné « d’une jolie gravure » (allusion au frontispice gravé
par Jules-Jacques Veyrassat [1828-1893]17). Le volume contient aussi, entre les
pages 346 et 347, le fac-similé d’un quatrain autographe de Goethe.
La première mention du livre apparaît18 au verso de la feuille de garde
précédant la quatrième page de couverture de La Dame aux camélias de Dumas
fils, parue chez Giraud et Dagneau au début de 1852 (enregistrement dans la
BF : 21 février 1852) ; parmi d’autres titres de la « Bibliothèque de fantaisie »
se trouve mentionné « Lorely / La Fée du Rhin / Souvenirs d’Allemagne / par /
Gérard de Nerval / un volume ». La cinquième édition de La Dame aux
camélias, enregistrée le 19 juin 1852, indique que l’ouvrage est en vente. Le 26
avril, celui-ci avait été déclaré par l’imprimeur Gratiot sous son titre définitif,
Lorely. Souvenirs d’Allemagne ; nous apprenons qu’il aura le format in-18, sera
composé de dix feuilles et sera tiré à mille cinq cents exemplaires. Le 10 juin,
date du traité passé avec Giraud et Dagneau19, les dimensions du volume ont
diminué par rapport au 26 avril : désormais, il formera « entre neuf et dix
feuilles ». Viendra s’ajouter ultérieurement au moins une demi-feuille dans le
17Frontispice reproduit dans le catalogue de l’Exposition 1996, p. 149.
18Nous empruntons les renseignements qui suivent à la notice de Lieven D’hulst (NPl III, p. 951-952).
19Voir NPl III, p. 789.
15
texte définitif, tel qu’il est enregistré dans la BF du 21 août (« In-18, format
anglais de 10 feuilles 4 /9. ») Cet ajout pourrait bien s’appliquer aux Fêtes de
Hollande, à l’« Appendice », aux « Notes et éclaircissements » et au texte « Sur
les Scènes de la vie allemande » qui terminent le volume, plutôt qu’aux Scènes
de la vie allemande qui occupent cent soixante-dix pages, soit la moitié du
total. Les « Notes et éclaircissements » concernent des lettres de protestations
suscitées par l’article de la Revue des Deux Mondes. Celui-ci ayant paru à la
date du 15 juin, on peut serrer ainsi d’un peu plus près encore la publication du
volume. La mise en vente se situe donc entre le 10 juin au plus tôt et le 21 août
(enregistrement dans la BF) au plus tard, et vraisemblablement entre le 15 et le
19 juin (enregistrement de la cinquième édition de La Dame aux camélias dans
la BF).
Certains exemplaires portent, sur la couverture, la mention « Deuxième
tirage » et la date « 1853 » : voir notamment le Catalogue Sinibaldi n° 15
[avril-mai 1995], pièce 1114, ainsi que l’exemplaire conservé au Centre Nerval
(où n’apparaît pas l’erreur de pagination signalée par BS I, n° 613). Ce
deuxième tirage pourrait-il s’identifier avec la « deuxième édition » de Lorely
que signale, le 17 mars 1854, la « Petite Gazette » du Mousquetaire ? On lit, ce
jour-là, sous la plume de « J. Canneaux20 » : « Il vient de paraître, chez Daniel
Giraud, éditeur, rue Vivienne, 7, au premier, une seconde édition de Lorély
[sic], souvenirs d’Allemagne, par Gérard de Nerval. Point de doute qu’on ne
fasse à cette seconde édition l’accueil empressé qu’on a fait à la première. »
Mais en 1854 — comme le suggèrent les lignes de Canneaux — Daniel Giraud
n’est plus l’associé de J. Dagneau ; si elle a bien existé, la deuxième édition de
Lorely a dû porter le seul nom de Giraud, qui venait du reste de publier Les
Filles du Feu. Or, les exemplaires du deuxième tirage de Lorely sont, comme le
premier, au double nom de Giraud et Dagneau. D’autres indications viennent
compliquer encore la question : le 11 mars 1853, une réclame de La Presse
pour la « Nouvelle collection format in-18 anglais de Victor Lecou. Série à 3
Fr. 50 c. » cite deux ouvrages de Nerval, Les Illuminés et ... Lorely. Souvenirs
d’Allemagne. Aucun exemplaire de Lorely portant la marque de Lecou n’a
cependant été signalé. Dernier élément : le 19 février 1854, Philibert
Audebrand écrit, dans sa chronique « Glanes » du Mousquetaire, que vient de
paraître « le second volume de Lorely » de Nerval ; notons seulement
qu’Audebrand a pu confondre « seconde édition » et « second volume ». La
réalité de cette « seconde édition » reste d’autant plus problématique qu’il y
20Auteur inconnu du catalogue des imprimés de la B. N.
16
avait, en 1855, des invendus de l’édition Giraud et Dagneau. Ces invendus
furent repris par Michel Lévy qui laissa les pages de titre au nom des premiers
éditeurs mais substitua aux couvertures initiales des couvertures de relais, au
nom de Michel Lévy et à la date de 185521.
À l’Exposition 1955 (n° 168), au catalogue de la Vente Drouot Rive
gauche des 13 et 14 décembre 1977 (Quatrième partie de la Bibliothèque d’un
amateur [Auguste Lambiotte], pièce 82) ainsi qu’au catalogue de la Vente
Sickles (quatrième partie, 9-10 novembre 1990, pièce 1328), a figuré un
exemplaire de Lorely avec un envoi autographe à Eugène de Stadler. Plus
étonnant : selon J. Richer22, un exemplaire du deuxième tirage porterait une
dédicace imprimée (« À Monsieur P. Perrot / Ex-professeur de littérature et de
philosophie, / souvenir d’affection et de / reconnaissance »).
D. Rééditions partielles publiées du vivant de l’auteur
6.51. Le Pays, 7, 8 et 9 juillet 1854.
« Causeries d’un voyageur », signé « ALEXANDRE DUMAS ». Dumas
évoque le voyage en Allemagne de 1838 avec Nerval, en s’inspirant notamment
des anecdotes contées en 1843 par le Plutarque drolatique. L’article du 8 juillet
cite l’épître de Gérard sur la lettre de change non acquittée et ajoute de
nouvelles variantes à la version du Plutarque, utilisée par Dumas.
Les « Causeries d’un voyageur » firent l’objet d’un tirage à part du Pays
(Paris, Typographie Morris et Cie, rue Amelot, 64, [1854], 30 pages)
[enregistrement dans la BF le 5 août 1854].
On trouve un autre récit dumasien consacré au voyage de 1838 dans les
« Nouveaux mémoires » manuscrits conservés au château de Kynzvart, en
Tchéquie. S’y trouve à nouveau citée l’épître en vers de Gérard sur la lettre de
change (voir Le Soleil, 19, 20, 21 et 23 avril 1866, ainsi que Sur Gérard de
Nerval. Nouveaux mémoires, éd. Claude Schopp, Bruxelles, Éditions
Complexe, 1990, p. 129-158).
21Voir notamment l’exemplaire de M. Raymond Seckel, dont Claude Pichois a bien voulu nous communiquer la
description. L’existence d’exemplaires « Lévy » de Lorely est attestée aussi en 1856 par les annonces figurant
en regard de la page de titre du Marquis de Fayolle terminé par Gorges (Paris, Michel Lévy Frères ; BF du 13
septembre 1856 ; voir ci-dessous p. 000). À noter enfin que l’existence d’invendus en 1855 s’accorde mal avec
un avis paru dans le Journal d’Alençon du 4 mars 1855, et signalant que Lorely est « [é]puisé à Paris » (voir p.
000, le chapitre consacré aux Petits châteaux de Bohême).
22Œuvres complémentaires, t. IV, p. 416.
17
6.52. Alexandre Dumas, Impressions de voyage. Les Bords du Rhin, Paris,
Michel Lévy Frères, 1854, 2 volumes.
Volumes enregistrés dans la BF du 2 décembre 1854. Voir l’emprunt à Nerval
au chapitre « Baden-Baden », ainsi que les reprises postérieures de cet ouvrage
dans le « Musée littéraire » du Siècle (voir la BF du 29 décembre 1855) et sous
la marque Calmann Lévy.
E. Publications posthumes
6.53. Edmond Texier, Voyage pittoresque en Hollande et en Belgique, Paris,
Morizot, 1857.
Reproduit plusieurs extraits du volume de 1852 (voir NPl III, p. 1052 et 1070).
6.54. Gérard de Nerval, Souvenirs d’Allemagne. Lorely, Paris, Michel Lévy
Frères, 1860, 320 pages.
Texte de 1852, mais « Lorely » devient curieusement le sous-titre du volume.
6.55. Voyage en Orient. II. Les Nuits du Ramazan. De Paris à Cythère. Lorely,
t. III des OC Lévy, 1867, p. 427-560.
Les éditeurs ont fait de Lorely une section du Voyage en Orient. Du volume de
1852 manquent ici Scènes de la vie allemande (Léo Burckart)23, Rhin et
Flandre, l’« Appendice » ainsi que « Sur les Scènes de la vie allemande ». On a
en outre procédé à des changements nombreux dans les chapitres restants. Les
versions longues des préoriginales sont généralement substituées au texte de
1852, et les éditeurs ont ajouté des phrases de raccord, et aussi des dates. Une
« introduction » est créée dans Du Rhin au Mein, avec une partie de l’article
publié le 18 septembre 1838 par Le Messager. Rhin et Flandre disparaît : seuls
subsistent les deux premiers chapitres de cette section, qui sont réunis dans un
chapitre IX, ajouté à Du Rhin au Mein et intitulé « En descendant le Rhin ». Le
chapitre IV des Souvenirs de Thuringe accueille notamment le long extrait, non
repris en 1852, de l’article « Goethe et Herder » (L’Artiste-Revue de Paris, 1er
octobre 1850 ; voir n° 000). Le premier chapitre des Fêtes de Hollande
(« Retour à Bruxelles ») devient « Bruxelles » (puisque les passages de Rhin et
Flandre consacrés à cette ville sont supprimés). Enfin, « Notes et
éclaircissements » devient « Note ».
23Les éditeurs des OC Lévy nourrissaient le projet, qui ne se réalisa pas, de publier un volume de Théâtre (voir cidessous, p. 000).
18
6.56. Lorely. Scènes de la vie allemande, nouvelle édition, Paris, Calmann
Lévy, 1882, 320 pages.
Ouvrage enregistré dans la BF du 11 novembre 1882. Texte de 1852, avec un
titre incorrect24.
6.57. La Feuille littéraire, Bruxelles, 21 février 1920.
Voir BS II, n° 2537 : ce numéro, où devait paraître Léo Burckart, manque à la
Bibliothèque royale (Bruxelles).
6.58. Œuvres choisies, éd. H. Clouard, Paris, Garnier Frères, 1924, p. 263-296.
Les Fêtes de Hollande. Texte des OC Lévy.
6.59. Lorely, in OC Clouard, t. VIII, 1928, XVI-282 pages.
Manquent Scènes de la vie allemande et « Sur les Scènes de la vie allemande »
(voir ci-dessous). Une section est ajoutée, sous le titre Un tour dans le Nord :
on y retrouve « Angleterre et Flandre » (p. 225-240), « Une nuit à Londres » (p.
241-257) et « Les Délices de la Hollande » (p. 259-279 ; sont ici repris les deux
articles parus dans La Sylphide de 1844).
6.60. Poésie et théâtre, in OC Clouard, t. IX, 1928, p. 149-349.
Léo Burckart. Scènes de la vie allemande [sic]. Texte de 1852, avec l’avantpropos de l’auteur et avec « Sur les Scènes de la vie allemande » (sous le titre
« Appendice », p. 336-349).
6.61. Lorely, in OC Bernouard, t. VII, 1929, 295 pages.
S’inspire en partie du texte des OC Lévy. Manque Scènes de la vie allemande et
« Sur les Scènes de la vie allemande ». La section Rhin et Flandre est rétablie,
mais la version donnée est celle des préoriginales et non celle de 1852. On
trouve dans les notes un choix de variantes, ainsi que le texte des « Causeries
d’un voyageur » (Le Pays, 1854).
6.62. Sylvie, suivi de Léo Burckart et d’Aurélia, introduction et notes par Henri
Clouard, Monaco, Éditions du Rocher, 1946, coll. « Grands et Petits chefsd’œuvre », p. 141-244.
24Ce volume constitue la dernière édition complète du texte de 1852 avant ... 1993. À noter toutefois qu’une édition
de Lorely parue sans date sous la marque « Vienne, Manz » donne, sous un titre correct, le texte entier de 1852
(avec Léo Burckart).
19
Léo Burckart. Texte de 1852, où manque l’avant-propos de Scènes de la vie
allemande. Manque aussi « Sur les Scènes de la vie allemande ». H. Clouard
donne en note un choix des didascalies de 1839 qui ont disparu en 1852.
6.63. Mercure de France, 1er décembre 1949, p. 654-678.
Édition, par J. Richer, du « Prologue » de Léo Burckart. Texte de la « copie
dramatique » des Archives nationales.
6.64. Les Fêtes de Hollande, Haarlem, Joh. Enschedé en zonen, 1955, 48 pages.
Texte du volume de 1852. Avec une notice de H. de La Fontaine Verwey.
6.65. Œ Béguin-Richer, t. II, premier tirage, 1956, p. 731-847.
Lorely. Souvenirs d’Allemagne : manquent Scènes de la vie allemande et « Sur
les Scènes de la vie allemande ». Suit une section intitulée « Notes de voyage »,
qui regroupe des articles ou des extraits d’articles non repris dans le volume de
1852 (sous-sections : « Un tour dans le Nord », p. 849-882 ; « Lettres
d’Allemagne », p. 883-898 ; « Lettres des Flandres », p. 899-933). Diverses
erreurs d’attribution glissent des textes non nervaliens dans ces « Notes de
voyage ». « Un tour dans le Nord » donne au texte paru dans L’Artiste-Revue
de Paris du 1er novembre 1844 le titre « Les Délices de la Hollande » (c’est en
fait le titre des articles de La Sylphide de 1844). Le chapitre IV de « Lettres
d’Allemagne » [« Richard Wagner »] est formé d’extraits tirés de La Presse du
19 septembre 1850 et non, comme indiqué, de L’Artiste-Revue de Paris du 1er
octobre 1850. — Voir le deuxième (1961 ; p. 731-847 [Lorely] et 849-933
[« Notes de voyage »]), le troisième (1970 ; p. 729-845 [Lorely] et 847-947
[« Notes de voyage »]) et le quatrième tirage de ce volume (1978 ; p. 729-845
[Lorely] et 847-950 [« Notes de voyage »]). Aux « Notes de voyage » sont
joints dans les troisième et quatrième tirages de nouveaux textes.
6.66. Le Drame romantique. Trois pièces de Alexandre Dumas, Victor Hugo,
Gérard de Nerval, Paris, Club des Libraires de France, 1957, p. 277-509.
Léo Burckart. Édition par J. Richer de la copie dramatique des Archives
nationales. L’œuvre est attribuée à Nerval et à Dumas. Selon J. Senelier (BS I,
n° 298), ce texte aurait fait l’objet d’un tirage à part pour la scène.
6.67. Lorely. Contes et Facéties. Petits châteaux de Bohême, in OC Cornand,
1959, p. 11-166.
Lorely. Souvenirs d’Allemagne. Manquent Scènes de la vie allemande et « Sur
20
les Scènes de la vie allemande ».
6.68. Gérard de Nerval [étude et extraits, par J. Richer], Paris, Seghers,
quatrième édition, 1962, p. 159-163.
Extrait, sans titre, de la scène VII de l’Acte III de Léo Burckart. L’éditeur a
mélangé, sans le dire, les versions existantes. Même texte dans les éditions
suivantes de cet ouvrage.
6.69. Variétés et Fantaisies, t. VIII des Œuvres complémentaires, 1964, p. 240253.
[« Sur les Scènes de la vie allemande »] Texte de Lorely, mais sous un titre
emprunté à la version du National. Variantes du National.
6.70. Gérard de Nerval [choix de textes], éd. Marc Alyn, p. 127-164.
Sous le titre Lorely : Du Rhin au Mein.
6.71. Œuvres, présentation G. Rouger, deuxième éd. revue et augmentée, Paris,
Éditions Alpina, 1966, « Classiques pour notre temps ».
P. 71-74 (section 1838) : « Strasbourg » (texte de 1852). P. 109-111 (section
1841) : extraits de « L’Hiver à Bruxelles » non repris dans Lorely ; une note de
la p. 109 signale erronément que ces passages furent « réimprimé[s] en 1852 à
la suite de Lorely. »
6.72. « Une lettre inédite [sic] de Gérard de Nerval », présentée par J. Richer,
Les Nouvelles littéraires, 10 août 1967, p. 7.
Il s’agit du texte inséré dans le recueil de Lettres aux belles femmes de Paris et
de la province (voir n° 000). L’extrait repris dans Lorely n’est pas reproduit.
L’éditeur a ajouté des titres intermédiaires.
6.73. Le Drame romantique, choix établi par Pierre-André Touchard, Genève,
Edito-Service S. A., tome III [1969], p. 105-320.
Léo Burckart, par Gérard de Nerval et Alexandre Dumas. Texte Richer de
1957. Le commentateur se trompe (p. 111) en affirmant que cette version est
distincte du « texte primitif ». On constatera que Léo Burckart était à l’époque
plus aisément accessible dans sa version manuscrite (qui contient beaucoup de
Dumas) que dans sa version imprimée (refondue par Nerval seul).
6.74. Liège. Impressions de voyage, Liège, Albert Vecqueray, [1978], 20 pages.
21
Fascicule tiré à 300 exemplaires. Extraits des feuilletons de Nerval consacrés à
Liège. On trouve aussi des extraits des articles nervaliens sur Liège aux pages
196-202 du volume collectif Regards venus d’ailleurs sur Bruxelles et la
Wallonie, Bruxelles, Trois Arches, [1980].
6.75. Léo Burckart, éd. J. Richer, t. IV des Œuvres complémentaires, 1981, XL475 pages.
Édition des deux versions de Léo Burckart. Les pages paires accueillent le texte
de la « copie dramatique » des Archives nationales ; les pages impaires, la
version de 1852. En principe, toutes les variantes de l’édition imprimée de
1839 sont signalées, mais il semble que J. Richer se limite au choix de
variantes fourni en 1946 par H. Clouard. Une section « Textes et documents »
reproduit les textes qui encadraient Léo Burckart dans le volume de 1839.
Manquent cependant ici l’avant-propos de l’auteur aux Scènes de la vie
allemande et « Sur les Scènes de la vie allemande ».
6.76. NPl III, 1993, p. 1-231.
Lorely. Souvenirs d’Allemagne. Texte de 1852, édité par Lieven D’hulst et
Jacques Bony. Voir l’appareil critique, p. 933-1078.
6.77. Charles Baudelaire, Richard Wagner et « Tannhaüser » à Paris, suivi de
textes sur Richard Wagner par Nerval, Gautier et Champfleury, introduction de
Robert Kopp, Paris, Les Belles-Lettres, 1994, coll. « Le Corps Éloquent », p. 7391.
Chapitres IV et V de Souvenirs de Thuringe.
6.78. Lorely, édition préparée par Jacques Bony, Paris, José Corti, 1995,
« Collection romantique, n° 46 », 402 pages.
Texte de 1852.
6.79. Poèmes d’Outre-Rhin, éd. Jean-Yves Masson, 1996, p. 253-254.
« Karl Theodor Körner. La chasse de Lützow » (extraits de Léo Burckart ; voir
NPl III, p. 108 et 110).
6.80. Léo Burckart, livret-programme de la Comédie-Française, 1996, p. 29-70.
Version (due à Bernard Chartreux) représentée à la Comédie-Française en
1996.
22
6.81. G. de Nerval, Léo Burckart. L’Imagier de Harlem, introduction, notes,
annexes, bibliographie et chronologie par Jacques Bony, Paris, GF-Flammarion,
1996.
P. 55-260 : Léo Burckart (texte du volume de 1839). P. 428-437 : « [Sur les
Scènes de la vie allemande] » (texte des Faux Saulniers, auquel sont joints les
trois alinéas qui suivaient en 1850).
VIII. Les Nuits d’octobre
A. Manuscrits autographes
Deux feuillets manuscrits des Nuits d’octobre ont été conservés. Ils
correspondent à des fragments des chapitres II et IV-V. Première mention en 1926
dans B Marie, nos 36 et 37 (les deux feuillets auraient dus être rassemblés sous un
même numéro). On trouvera la description de ces feuillets dans le catalogue de la
Vente Marsan (3 décembre 1976, pièce 9), ainsi que dans la dix-septième partie de
la Vente Sickles (25 et 26 octobre 1994, pièce 7547) et dans l’Exposition 1996 (n°
437). Voir la transcription des variantes par Claude Pichois, aux pages 1099 et
1101 de NPl III.
À la documentation des Nuits d’octobre appartiennent aussi des ébauches et des
notes figurant dans le fonds Spoelberch de Lovenjoul de la Bibliothèque de
l’Institut (D. 741, folios 124-128). J. Richer en a proposé quelques essais de lecture
(voir notamment Œ Béguin-Richer I, 1974, p. 1257-1259 ainsi que le volume
Poésies et Souvenirs, 1974, p. 361-363).
B. Publication originale
Les Nuits d’octobre n’ont jamais été publiées en volume du vivant de Nerval.
Le texte de base est donc constitué par les articles de L’Illustration. Journal
universel, hebdomadaire dans lequel l’œuvre parut du 9 octobre au 13 novembre
1852.
8.1. « Les Nuits d’octobre. / Paris, — Pantin — et Meaux. / Paris », signé
« GÉRARD DE NERVAL », L’Illustration. Journal universel, 9 octobre 1852.
Chapitres I (« Le réalisme »), II (« Mon ami »), III (« La nuit de
Montmartre »), IV (« Causerie ») et V (« Les nuits de Londres »).
8.2. « Les Nuits d’octobre. / Paris, — Pantin — et Meaux. / Paris », signé
2
« GÉRARD DE NERVAL », L’Illustration. Journal universel, 23 octobre 1852.
Chapitres VI (« Deux sages »), VII (« Le café des aveugles »), VIII (« Pantin »)
et IX (« La goguette »).
On notera l’absence d’article dans le numéro du 16 octobre.
8.3. « Les Nuits d’octobre. / Paris, — Pantin — et Meaux. / Paris », signé
« GÉRARD DE NERVAL », L’Illustration. Journal universel, 30 octobre 1852.
Chapitres X (« Le rôtisseur »), XI (« La Halle »), XIII [sic pour XII] (« Le
marché des innocents »), XIV (« Les charniers »), XV (« Baratte ») et XVI
(« Paul Niquet » ; partim).
8.4. « Les Nuits d’octobre. / Paris, — Pantin — et Meaux. / Paris », signé
« GÉRARD DE NERVAL », L’Illustration. Journal universel, 6 novembre 1852.
[Chapitre XV (« Paul Niquet »), fin], chapitres XVI [l’erreur de
numérotation, dans le numéro du 30 octobre, est rattrapée] (« Meaux »), XVII
(« Capharnaüm »), XVIII (« Chœur des gnomes »), XIX (« Je m’éveille ») et
XX (« Réflexions »).
Le récit de Nerval semble être illustré par un dessin de Gavarni, qui
représente deux personnages, l’un pointant l’index vers le haut et déclarant au
second : « Monsieur le maire, le vrai peut quelquefois n’être par vrai... sans
blague. »
8.5. « Les Nuits d’octobre. / Paris, — Pantin — et Meaux. / Paris », signé
« GÉRARD DE NERVAL », L’Illustration. Journal universel, 13 novembre 1852.
Chapitres XXI (« La femme mérinos »), XXII (« Itinéraire »), XXIII
(Crespy-en-Valois »), XXIV (« En prison »), XXV (« Autre rêve ») et XXVI
(« Moralité »).
On peut se demander pourquoi ni Pantin, ni Meaux ne sont passés à la
troisième ligne du titre.
C. Publications posthumes
8.6. La Bohème galante, 1855, p. 177-231.
Sous le titre : « Les Nuits d’octobre. Paris — Pantin — Meaux ». Les éditeurs
sont intervenus dans le texte de L’Illustration, ont rectifié quelques coquilles
ainsi que l’erreur dans la numérotation des chapitres ; ils ont aussi modifié
(inutilement) certaines graphies ou tournures de L’Illustration. Beaucoup
d’éditions postérieures reproduiront ce texte.
Volume réédité en 1856, 1857, 1861 et 1866.
3
8.7. Alfred Delvau, Histoire anecdotique des cafés et cabarets de Paris, Paris,
Dentu, 1862.
Les chapitres XXVI (« Les cabarets des Halles ») et XXVIII (« Le café des
Aveugles ») renferment de nombreuses allusions aux Nuits d’octobre, dont
Alfred Delvau cite même un passage (voir p. 187). À noter que Delvau évoque
aussi les pérégrinations parisiennes de Nerval dans Les Dessous de Paris
(Paris, Poulet-Malassis et De Broise, 1860, p. 9 et 10).
8.8. OC Lévy, t. V, 1868, p. 324-369.
Sous le titre : « Les Nuits d’octobre. Paris — Pantin — Meaux ».
Les éditeurs ont reproduit le texte de La Bohème galante (1855), auquel ils
ont ajouté d’autres variantes.
8.9. G. de Nerval, Aurélia. Les Nuits d’octobre. Promenades et Souvenirs,
Paris, E. Flammarion, [1897], 255 pages.
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N.
8.10. Petits Châteaux de Bohême. Promenades et Souvenirs, édition A. France
et M. Tourneux, Paris, Émile Paul, 1912, p. 97-177.
Texte de La Bohème galante (1855).
8.11. Œuvres Gauthier-Ferrières, 1913, p. 97-133.
Texte des OC Lévy (1868). Ouvrage réédité en 1921.
8.12. Les Nuits d’octobre. Texte illustré de gravures originales de Galanis.
Paris, Éditions de la N. R. F., 1920, 33 pages.
D’après BS I, n° 765 et le catalogue de la Vente de l’Hôtel Drouot des 21 et
22 mai 1968, M. Édouard Loewy expert, pièce 415.
Tiré à 412 exemplaires numérotés.
8.13. La Bohême galante, Paris, « La Connaissance », 1921, p. 215-292.
Texte de La Bohème galante (1855).
8.13 bis. G. de Nerval, Les Nuits d’octobre, Paris, Éditions G. Crès et Cie,
[1921], « Bibliothèque Classica, n° 55 ».
D’après BS III, n° 3556.
8.14. Œuvres Clouard, 1924, p. 173-226.
L’éditeur a mêlé aux siennes les notes de Nerval. Texte des OC Lévy (1868).
4
8.15. Petits Châteaux de Bohême. La Bohème galante, édition Jules Marsan,
Paris, Champion, 1926, p. 123-182. [OC Champion, t. I.]
Sous le titre : « Les Nuits d’octobre. Paris — Pantin — Meaux ».
Jules Marsan signale qu’il rétablit « le texte primitif, altéré parfois dans le
recueil de 1855 ». En plusieurs occasions pourtant, il suit le texte de 1855.
D’autre part, l’éditeur opte (sans aucune garantie critique puisque Nerval a pu
procéder à des corrections sur les épreuves) pour les leçons des feuillets
manuscrits lorsque celles-ci s’éloignent du texte de L’Illustration.
8.16. Prose Vincent, 1927, p. 52-64.
Chapitres I, II, III, IV, VIII, IX, X, XI, XII, XIII et XIV (partim). Texte des OC
Lévy.
8.17. La Bohème galante [OC Clouard, t. I], 1927, p. 169-240.
Texte de La Bohème galante (1855). Quelques leçons de L’Illustration ont
cependant été rétablies.
8.17 bis. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, J. Tallandier, 1929,
277 pages (coll. « Les Belles Œuvres littéraires »).
Contient Les Nuits d’octobre, d’après BS I, n° 804.
8.18. Sylvie. La Bohème galante, Paris, Nilsson, 1930, p. 79-121.
Texte des OC Lévy (1868).
8.19. La Bohème galante [OC Bernouard, t. XII], 1931, p. 71-123.
Malgré la volonté affirmée par les éditeurs (voir p. 326 et 338) de revenir à
l’original, le texte publié est celui du volume Lévy de La Bohème galante
(1855).
8.20. La Bohème galante [Œ Hilsum, t. II, 1932], p. 110-154.
Texte des OC Lévy (1868).
8.21. Sylvie. La Bohème galante. Neuf hors-texte en héliogravure. Paris, Plon,
1933, p. 107-170.
Texte Marsan (1926).
8.22. Les Nuits d’octobre [...]. Paris, Baudinière, 1933, 2 volumes en un, 84
pages (« Les Chefs-d’œuvre français », 58).
D’après BS I, n° 768.
5
8.23. Œ GLM, 1939, p. 50-51.
Deux extraits du chapitre XV (« Paul Niquet »).
8.24. La Bohème galante, Paris, La Compagnie typographique, 1939, p. 81-156.
Texte de l’édition Marsan (1926).
8.25. Aurélia. Documents. [...], éd. Albert Béguin, Genève A. Skira, [1944], p.
311-379.
Texte de 1852.
8.26. G. de Nerval, Sylvie. Chansons et légendes du Valois. Promenades et
Souvenirs. Les Nuits d’octobre, avec une lithographie originale et des lettrines de
Pierre Dehay, Paris, Horizons de France, 1947, 204 pages.
D’après la BF du 31 décembre 1948 et le Library of Congress Autho Catalog
1958-1952, t. VIII
8.27. Œ Kaeser, 1948, p. 77-141.
Texte des OC Clouard (1927).
8.28. Œ Club Français du Livre, 1952, p. 243-290.
Texte Marsan (1926).
8.29. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952, p. 97-138.
Texte Marsan (1926), inchangé dans les deuxième (1956, p. 101-142),
troisième (1960, p. 77-118), quatrième (1966, p. 77-118) et cinquième (1974, p.
77-118) tirages. Les éditeurs affirment cependant publier le texte de
L’Illustration (voir p. 1140 du premier tirage). Dans l’appareil critique,
transcription de notes de travail de Nerval qui semblent se rapporter aux Nuits
d’octobre.
8.30. La Bohème galante, éd. Alain Bosquet, Paris, Delmas, 1954, p. 93-132.
Texte des OC Lévy (1868). Toutes les notes de Nerval ont été supprimées.
8.31. Aurélia [OC Cornand, t. I], 1958, p. 65-127.
Texte Marsan (1926).
8.32. Œ Lemaitre, t. I, 1958, p. 395-442.
Texte de 1852, si l’on en croit l’éditeur. En fait, reproduction du texte des OC
Clouard (1927).
6
8.33. Œ Juin, 1962, p. 199-247.
Texte des OC Clouard (1927).
8.34. Poésies Hafez, 1964, p. 83-129.
Texte Marsan (1926).
8.35. Œ Alyn, 1965, p. 165-209.
Texte Marsan (1926).
8.36. Œ Rouger, 1966, p. 187-192.
Dans la section « 1852 », on trouve les chapitres I, II, III, XI (partim) et XIV
(partim) des Nuits d’octobre. Texte Marsan (1926).
8.37. Œ Guerne, 1968, p. 17-58.
Texte de La Bohème galante (1855).
8.38. Sylvie et autres contes. Présentation par Georges-Emmanuel Clancier.
Paris, Rombaldi, 1969, p. 295-340.
Texte des OC Clouard (1927).
8.39. Nerval Seghers, éd. J. Richer, 1972 (septième édition refondue), p. 138140.
Chapitres XVII et XVIII des Nuits d’octobre. Même texte dans la huitième
édition (1983, p. 138-140).
8.40. Poésies et Souvenirs, éd. J. Richer, 1974, p. 199-250.
Texte de 1852 avec, en notes, les variantes des feuillets manuscrits. On trouve
cependant, en quelques endroits, des leçons du volume La Bohème galante
(1855). On observe que, selon les éditions, J. Richer publie des états différents
des textes nervaliens.
8.41. Paris et alentours, éd. Michel Laporte, Paris, Encre, 1984, p. 91-136.
Texte Marsan (1926). À noter cependant qu’il manque le chapitre IX (« La
goguette ») des Nuits et que le sous-titre original devient : « Les Halles, Meaux,
Crespy ».
8.42. Les cent plus belles pages de Gérard de Nerval, présentées par Marcel
Schneider. Paris, Belfond, 1985, p. 88-94.
Extraits des chapitres XVII, XVIII et XIX des Nuits d’octobre.
7
8.43. Œ Cluny, 1987, p. 355-397.
8.44. Aurélia [et textes autobiographiques], éd. J. Bony, Paris, Flammarion /
GF, 1990, p. 77-119.
Texte de 1852.
8.45. NPl III, p. 311-351.
Texte de 1852, édité par Claude Pichois (voir la notice et les notes, p. 10921112).
8.46. G. de Nerval, Aurélia [...], préface et commentaires par Gabrielle
Chamarat-Malandain, Paris, Pocket, 1994, p. 31-77.
Texte de 1852.
D. Édition posthume sans date
8.47. G. de Nerval, La Main enchantée, Les Nuits d’octobre, Sainte-Pélagie,
Paris, Arthème Fayard et Cie, s. d., coll. « Les Meilleurs Livres », n° 38.
Texte des OC Lévy, 1868.
II. Poésies et plaquettes de jeunesse
Les textes qui sont examinés dans le présent chapitre occupent les 240
premières pages de NPl I, soit la totalité de la section « Premières Poésies. 182618291 ». Cet ensemble comprend six manuscrits (parmi lesquels deux recueils
comptant respectivement 54 et 134 pages), dix plaquettes ou volumes imprimés,
ainsi que les vers portant sur « [Les Bienfaits de l’enseignement mutuel] » :
ensemble plus ou moins homogène, puisqu’on observe que certaines pièces
poétiques passent d’un recueil manuscrit à l’autre, ou d’un recueil manuscrit à une
plaquette imprimée. C’est le tout premier Nerval qui apparaît ici, celui du lycée
Charlemagne. De ces écrits de jeunesse, le poète adulte se détournera partiellement,
semble-t-il : ainsi, au témoignage de Théophile Dondey, Nerval ne voulait même
pas qu’on lût les poésies nationales de ses débuts, « déclarant tout le premier que
c’était du poncif2 ». La critique fait bien, cependant, de ne point négliger les
productions adolescentes de l’auteur futur des Chimères. Celui-ci ne fut pas
toujours aussi sévère, d’ailleurs, pour les vers de ses jeunes années : à preuve le don
fait à Arsène Houssaye, en 1852, du recueil manuscrit de Poësies et Poëmes.
A. Manuscrits autographes
2.1. Manuscrit Marie, 54 pages, in-8°, cartonné bradel.
Manuscrit ayant appartenu à la collection Aristide Marie (voir B Marie, n°
1), puis ayant figuré au catalogue de la Vente Marie, 1938, pièce 155. On ne
1Exception faite de la pièce du Nouveau Genre, que nous traitons dans le chapitre consacré au Théâtre. — Nous
sommes très redevables des notices et notes de Claude Pichois figurant dans l’appareil critique des « Premières
Poésies. 1826-1829 » (NPl I).
2Philothée O’Neddy [anagramme de Théophile Dondey], Lettre inédite [...] sur le groupe littéraire romantique dit
des Bousingos [datée du 23 septembre 1862 et publiée par Ch. Asselineau], Paris, P. Rouquette, 1875, p. 10.
[Cité par Paul Bénichou, Le Sacre de l’écrivain. 1750-1830, Paris, José Corti, 1973, p. 447.]
2
sait où se trouve actuellement le document.
Fac-similé des trois premières strophes du premier poème (« Adieux de
Napoléon à la France ») à la p. 46 du catalogue de la Vente Marie ; on trouve
en outre plusieurs fac-similés du manuscrit dans le volume Des Inédits de
Gérard de Nerval ([éd. Gisèle Marie], 1939), — lequel volume offre aussi la
première transcription complète — mais qui n’a jamais pu être vérifiée — du
document.
Tout comme le manuscrit Houssaye et le manuscrit Monart, le présent
recueil est rédigé d’une écriture calligraphiée ou appliquée, et orné de lettrines
et de culs-de-lampe dessinés par l’auteur.
2.2. Manuscrit Houssaye, 139 pages, petit in-4, 181 x 145 mm.
Poësies et Poëmes / Par Gérard L*****. Contient L’Enterrement de « La
Quotidienne », précédé d’un avertissement et d’une préface, et Essais
poëtiques. 1824. Le premier feuillet porte la signature d’Arsène Houssaye ; le
dernier feuillet, ces mots, de la main du même : « Donné par Gérard de Nerval
à Arsène Houssaye 1852 ».
On trouve dans ce recueil deux pages de titre (Poësies et Poëmes et Essais
poëtiques) ornées de fleurons allégoriques, qui ont été souvent reproduites. La
première transcription intégrale des textes ne date cependant que de 1989, dans
NPl I. Arsène Houssaye communiqua le manuscrit dont il était propriétaire à
Jules Claretie, lequel, dans La Presse des 22-23 avril 1878 (« Gérard de Nerval
inconnu ») cite l’avertissement et la préface de L’Enterrement de « La
Quotidienne » et analyse les Essais poëtiques. Henry Houssaye, fils d’Arsène,
décrit le recueil en 1883 dans l’Annuaire de la Société des Amis des livres (p.
62-63) et cite la première strophe de « Sur la bataille de Mont-Saint-Jean »
(dernière pièce des Essais poëtiques). Ledit recueil, qui se trouve à nouveau
signalé dans le Catalogue de la bibliothèque de M. Henry Houssaye (première
partie, vente des 2-4 mai 1912, pièce 444), a appartenu ensuite à Raymond
Claude-Lafontaine (il est vendu en 1923 [pièce 82 du catalogue]), à Georges
Dubois (voir la Vente Drouot des 22, 23, 24 et 25 mai 1939 [Me É. Giard ;
Georges Andrieux expert], n°350 [avec des fac-simile]3 ainsi que Vente
[Dubois], 17 avril 1970, pièce 27 [reproduction du feuillet portant le titre
général]) et au colonel Daniel Sickles (voir Vente Sickles, première partie, 2021 avril 1989, pièce 167 ; reproduction en couleurs du feuillet portant le titre
général). Il a encore réapparu en 1995 lors de la vente Laurin-Guilloux3L’exemplaire du catalogue, dont une copie nous a été aimablement communiquée par Jean-Paul Goujon et Claude
Pichois, porte, en regard du n° 350, la mention manuscrite suivante : « [adjugé 7.200 Frs à M. Dubois] ».
3
Buffetaud-Tailleur de la « Bibliothèque P. Z. » (Drouot Richelieu, 15-16 mars
1995 ; MM. D. Laucournet et Th. Bodin experts ; n° 330 ; reproduction du
feuillet portant le titre général et du feuillet de titre des Essais poëtiques), puis
à l’Exposition 1996 (pièce 29 ; reproduction du feuillet portant le titre général
et du feuillet de titre des Essais poëtiques). Voir également A. Marie, Gérard
de Nerval, 1914, p. 362 et 398 (reproduction du feuillet portant le titre général
et du feuillet de titre des Essais poëtiques) ; B Marie, 1926, frontispice et p.
LXXXI (reproduction du feuillet portant le titre général et du feuillet de titre
des Essais poëtiques) ; Le Figaro, 8 et 22 septembre 1928 (articles de Jacques
Patin dans le « Supplément littéraire » ; citation de quelques extraits) ; Mercure
de France, 1er juillet 1939, p. 212-217 (article de Gisèle Marie ; citation de
quelques fragments) ; Exposition 1955, n° 23 ; Poésies et Souvenirs, éd. J.
Richer, 1974 (transcription de plusieurs pièces ; voir ci-dessous, p. 000) ;
Exposition 1981-1982 (reproduction du feuillet de titre des Essais poëtiques) ;
NPl I, 1989, p. 1480, 1481, 1489 et 1493 (reproduction du feuillet portant le
titre général, du feuillet de titre de L’Enterrement de « La Quotidienne », d’un
cul-de-lampe dessiné par l’auteur et de la page de titre des Essais poëtiques).
Sur le dernier feuillet du manuscrit Houssaye se trouve mentionné, sans
texte, le titre « Ipsara, chant grec » ; un texte d’« Ipsara » apparaîtrait
néanmoins sur un manuscrit de trois pages qui est signalé pour la première fois
dans le catalogue de l’Exposition 1996 (pièce 30) mais qui ne figura pas à
ladite exposition.
2.3. Manuscrit Guérin, 3 pages et demie, in-8°.
Ce manuscrit contient la « [Satire] » qui ouvre la section Essais poëtiques du
recueil Poësies et Poëmes décrit ci-dessus. Il a figuré en 1939 dans le catalogue
de la Bibliothèque de M. Pierre Guérin, deuxième partie (vente Ader - GiraudBadin à l’Hôtel Drouot, 13-15 mars 1939, pièce 873). Voir NPl I, p. 1494.
2.4. Manuscrit Monart, 20 pages petit in-4.
II Épîtres adressées à Monsieur Duponchel. 1825. Le manuscrit est
ornementé et signé, au début et à la fin, « G. Labrunie ». Les deux épîtres qu’il
contient se lisent aussi dans le manuscrit Marie α des Poésies diverses (voir
NPl I, p. 9-11 et 21-22). Signalé en 1897 dans la Revue de Paris par Léon
Millot4, ce mince recueil a figuré en 1952 dans un catalogue de la librairie G.
Heilbrun (Éditions originales anciennes et modernes, pièce 820 ; reproduction
4« Les Débuts de Gérard de Nerval », 15 novembre 1897 (voir p. 388-389 ; citation de quelques vers).
4
de trois vers en fac-similé), puis au catalogue de la librairie Dommergues
([1954 ?], n° 106), à la vente Charvet de Récy - Cardinet de la Bibliothèque du
Professeur M... (Hôtel Drouot, 11 et 12 juin 1969 ; Mme J. Vidal-Mégret
expert ; pièce 326 ; citation de quelques vers), au catalogue de l’Exposition
1981-1982, n° 7, et enfin au catalogue de l’Exposition 1996 (pièce 32 ;
reproduction de la page 3, qui porte le titre « Épîtres », la date « 1825 » ainsi
qu’un motif complexe qui est décrit par Claude Pichois dans NPl I, p. 1469).
Reproduction de la page de titre du manuscrit dans l’Album 1993, figure 24.
2.5. Manuscrit Saurel, 5 feuillets 230 x 175 mm, sous chemise et étui.
Manuscrit relatif à L’Enterrement de « La Quotidienne ». La préface (trois
pages) semble être une première version de la préface à L’Enterrement de « La
Quotidienne » qu’on lit dans le manuscrit Houssaye. Suivent, aux pages [VVIII], 68 vers correspondant aux vers 96-163 du chant I de L’Enterrement (voir
NPl I, p. 35-37). Le manuscrit Saurel contient également un feuillet recto-verso
intitulé « Fragment en vers », relatif aussi à « La Quotidienne » et dont une
autre version figure dans les Essais poëtiques du manuscrit Houssaye (voir NPl
I, p. 65-67 et 1494-1495). D’autres mentions figurent encore sur le manuscrit
Saurel ; elles sont transcrites par Cl. Pichois à la p. 1471 de NPl I.
Sur la chemise renfermant le manuscrit on lit, écrit en grosses lettres :
« Gérard Labrunie » ; au-dessous, peut-être de la main d’un notaire ou d’un
huissier (signature illisible) : « Les pièces contenues sous cette cote
appartiennent à M. Gérard Labrunie qui les a composées et entièrement écrites
de sa main. » Le manuscrit a appartenu à Charles Saurel et a alors été transcrit,
parfois fautivement, par Gisèle Marie dans La Table ronde de juin 1955 (p.
117-123) ; il a figuré la même année à l’Exposition 1955, pièce 22. On le
retrouve ensuite à la vente Laurin-Guilloux-Buffetaud-Tailleur du 14 novembre
1977 (Drouot Rive gauche, Mme J. Vidal-Mégret expert, pièce 69 ;
reproduction des vers 113 à 128 du chant I de L’Enterrement), à l’Exposition
1981-1982, n° 6, au catalogue de la Vente Sickles, deuxième partie, 28-29
novembre 1989, n° 454 (reproduction en couleurs des p. II et III), et enfin à
l’Exposition 1996, n° 31 (reproduction de la p. III).
2.6. Manuscrit Berès, 27 pages in-8°, relié bradel demi-maroquin bleu, non
rogné.
« Élégies nationales, par Mr Labrunie. » Contient six « Élégies » (la
deuxième a été arrachée) et un « Épilogue ». Trois poèmes sont communs au
manuscrit Berès α et à la brochure imprimée Napoléon et la France guerrière :
5
« Waterloo » (« Élégie IV » du manuscrit Berès), « Les Étrangers à Paris »
(« Élégie V ») et « La Mort de l’exilé » (élégie sans numéro, figurant entre
l’« Élégie V » et l’« Épilogue »). Voir la transcription des passages non utilisés
dans Napoléon et la France guerrière (NPl I, p. 99-105). Certains vers du
manuscrit sont biffés, parfois par strophes entières.
Léon Millot évoquait peut-être ce recueil lorsqu’il indiquait, dans son
article de 18975, qu’il avait entre les mains un manuscrit « inédit [sic] »
contenant « cinq pièces et un épilogue, le tout consacré à la gloire du
conquérant ». Six élégies moins une (la deuxième, arrachée) font bien cinq6. En
1965, le manuscrit des Élégies nationales est vendu par Pierre Berès (catalogue
n° 61 [1965], pièce 326) ; il a ensuite figuré à l’Exposition 1981-1982 (n° 8) et
à l’Exposition 1996 (n° 33). Reproduction photographique d’une page du
manuscrit dans NPl I, 1989, p. 1505 ; de deux pages dans l’Album 1993, figure
28 ; des deux mêmes pages, moins une strophe, dans le catalogue Gérard de
Nerval und Deutschland, 1996, p. 6.
B. Publication préoriginale
2.7. Le Mercure du dix-neuvième siècle, 12 août 18267.
« Épître à M. de Villèle, par l’auteur du Cuisinier d’un grand homme ». Ce
texte figurera l’année suivante dans La France guerrière ainsi que dans les
Élégies nationales et satires politiques. On notera que Le Mercure annonce,
dans le même numéro, la publication « sous quelques jours » de « La Villéléïde,
ou la Jeunesse du grand homme », par l’auteur de l’Épître à M. de Villèle.
Pareille annonce est reproduite sur la couverture de la première livraison
(janvier 1827) de La France guerrière. L’ouvrage ne parut point. Une note
figurant à la p. 109 de La France guerrière signale : « Cette épître [l’Épître à
M. de Villèle] fut insérée dans le Mercure du 12 août 1826 ; elle annonçait un
poëme intitulé la Villéléide, qui ne parut pas, pour des raisons qu’il est aisé de
5« Les Débuts de Gérard de Nerval », article cité, p. 391 ; voir NPl I, p. 1477.
6D’autre part, c’est peut-être le manuscrit Berès qui devait être publié en 1914 dans la NRF. Auguste Anglès (André
Gide et le premier groupe de la « NRF », Paris, Gallimard, t. III, 1986, p. 545) cite le procès-verbal, rédigé par
Jacques Rivière, d’une réunion du groupe de la NRF tenue le 4 juin 1914. On y lit : « Gérard de Nerval :
Poésies inédites promises par Champion pour octobre. » Or, selon BS I, n° 59, le manuscrit des Élégies
nationales a appartenu un temps à la collection Champion-Loubet. Voir NPl I, p. 1501.
7La chronologie du Mercure du dix-neuvième siècle, qui s’est appelé ensuite Le Mercure de France au dix-neuvième
siècle, a été reconstituée par Jean Guillaume.
6
deviner8. »
C. Plaquettes et volumes imprimés du vivant de l’auteur
2.8. Napoléon et la France guerrière. Élégies nationales, par Gérard L......., À
Paris, chez Ladvocat (Palais-Royal, galerie de bois) et les marchands de
nouveautés, 1826, 32 pages (impr. de Paul Renouard, rue Garancière, 5).
Bien qu’enregistrée dans la BF du 15 février 1826 (le prix n’est pas
indiqué), cette brochure dut paraître seulement au mois d’avril suivant. On se
reportera aux lignes de Gérard intitulées « Encore un mot », qui se trouvent aux
pages 43-44 de L’Académie, ou les Membres introuvables, 1ère édition,
décembre 1826 : « Il faut se rappeler que je fis paraître, au mois d’avril dernier,
une brochure intitulée : Napoléon et la France guerrière ; [...]. » Napoléon et la
France guerrière fit l’objet d’une annonce dans Le Mercure du dix-neuvième
siècle du 6 mai 18269 ainsi que de recensions dans Le Corsaire du 15 avril
1826 (citation de 16 vers) et dans la Revue encyclopédique de mai 1826 (t.
XXX, p. 526).
« Tirage à cent exemplaires dont à peine dix ont été retrouvés, la plupart
sans couverture » (Exposition 1996, p. 6).
Reproduction de la page de couverture dans B Marie, 1926, p. 33, dans
Exposition 1981-1982, n° 9, dans Album 1993, figure 30, et dans Exposition
1996, p. 11.
2.9. Monsieur Dentscourt, ou le Cuisinier d’un grand homme. Tableau
politique à propos de lentilles, par Beuglant, poète10, ami de Cadet Roussel, auteur
de la fameuse Complainte sur la Mort du droit d’aînesse. Paris, Touquet (Galerie
Vivienne), 1826, 32 pages (impr. de Paul Renouard, rue Garancière, 5). Prix : 25
centimes.
Brochure enregistrée dans la BF du 6 mai 1826 et annoncée le 8 mai
suivant parmi les « Ouvrages nouveaux » dans Le Corsaire. Voir aussi NPl I, p.
1509.
8L’une de ces raisons peut être d’ordre commercial : La Villéliade de Barthélemy et Méry, publiée durant l’été de
1826, allait atteindre sa 14e édition à la fin de l’année. « La Villéléïde » avait donc peu de chance de réussir.
(Voir NPl I, p. 1535.)
9« Elles [les Élégies nationales de Gérard] sont imprimées sur très-beau papier ; elles sont ornées d’une charmante
vignette, et le libraire Ladvocat les a enrichies de son adresse au Palais-Royal. Heureux l’auteur à qui l’illustre
éditeur des Œuvres de M. de Chateaubriand veut bien prêter l’appui de son nom ! »
10On lit « poère » [sic] sur la page de couverture.
7
Ce texte est reproduit, avec des variantes, aux pages 85-108 de La France
guerrière et des Élégies nationales et satires politiques de 1827 (voir cidessous) ; on trouvera le relevé des variantes aux p. 1510-1514 de NPl I.
Sur la signature « Beuglant », on rappellera un passage de l’article que
Babou consacra en 1850 à Nerval : « Pour comprendre la signature [Beuglant],
il faut se rappeler que, dans le vieux théâtre, le poète Beuglant est l’ami de
Cadet Roussel. Or, à ce moment-là, justement, paraissait chez Touquet, qui
était un personnage, la complainte de Cadet Roussel, qui devint un type
politique. M. Gérard de Nerval alla chez Touquet, Beuglant vint saluer le héros
de la complainte. » (La Patrie, 20 octobre 1850 ; voir NPl I, p. 1509, et Jean
Guillaume, « La Rencontre de Nerval et de Babou. [...] », ENR II, p. 45-50).
Selon J.-M. Quérard (Les Supercheries littéraires dévoilées, deuxième édition
considérablement augmentée, 1869-1870, s. v. « Cadet-Roussel » [sic]), Félix
Bodin est le « Cadet Roussel » qui signa en 1826 la Complainte sur la Mort du
haut et puissant seigneur le droit d’aînesse, déconfit au Luxembourg, faubourg
Saint-Germain, et enterré dans toute la France en l’an de grâce 1826,
accompagnée de notes, commentaires et pièces justificatives, et précédée d’une
préface. Par Cadet Roussel et une société de publicistes, jurisconsultes et gens
de lettres (Paris, Touquet). Gérard devait être, en 1826, proche de Bodin. Nadar
prétendit même, en 1852, que Nerval avait écrit à ses débuts « deux des
couplets de la fameuse complainte de Cadet Toussel », sans préciser lesquels
(voir « Lanterne magique des auteurs et journalistes de Paris », Le Journal pour
rire, 9 avril 1852).
Reproduction de la page de titre et de la page de couverture de Monsieur
Dentscourt dans B Marie, 1926, p. 27 et 29 ; de la page de titre dans Exposition
1981-1982, n° 11, et dans Album 1993, figure 23.
2.10. Les Hauts Faits des jésuites, et leur droit à la reconnaissance des
Français. Dialogue en manière d’instructions, données par le poète Beuglant à son
ami Cadet Roussel, suivi de la doctrine des RR. PP. Paris, Touquet et Cie (Galerie
Vivienne), 1826, 30 pages (impr. de David, rue du Faubourg-Poissonnière, n° 1).
Prix : 25 centimes.
Brochure enregistrée par la BF du 20 mai 1826 et annoncée, le 23 mai
suivant, parmi les « Ouvrages nouveaux », dans Le Corsaire. Sur « Beuglant »
et « Cadet Roussel », voir ci-dessus. La page de titre porte un titre un peu
différent : Les Hauts Faits des jésuites, dialogue versifié, en manière
d’instructions [...].
Reproduction de la page de titre et de la page de couverture dans B Marie,
8
1926, p. 21 et 23 ; de la page de couverture dans Exposition 1981-1982, n° 12,
et dans Album 1993, figure 27.
2.11. La Mort de Talma. Élégie nationale, Paris, Touquet (Galerie Vivienne),
[1826], 4 pages (imprimerie de Gaultier-Laguionie, Hôtel des Fermes). Prix : 15
centimes.
Cet in-8° d’un quart de feuille, qui ne semble jamais avoir possédé de
couverture, a été enregistré dans la BF du 1er novembre 1826. Il est signé, à la
p. 4 : « GÉRARD, Auteur de Napoléon et la France guerrière ». La Mort de
Talma s’intitule simplement « Talma » dans la brochure Napoléon et Talma qui
paraît quelques jours plus tard (voir ci-dessous).
Tirage à deux cents exemplaires, d’après le Catalogue 1996, p. 8.
Reproduction de la page de titre dans Exposition 1981-1982, n° 13, et dans
Album 1993, figure 32.
2.12. Napoléon et Talma. Élégies nationales nouvelles, par Gérard. À Paris,
chez Touquet (Galerie Vivienne) et les marchands de nouveautés, 1826, 10 pages
(impr. d’A. Béraud, rue du Foin-Saint-Jacques, n° 9). Prix : 30 centimes.
Brochure enregistrée le 11 novembre 1826 dans la BF. Il n’y a pas de page
de titre. La couverture porte, en outre, une épigraphe attribuée à Chénier : « Car
je chante la Gloire, et non pas la Puissance ». Les deux poèmes (« Napoléon »,
« Talma ») qui forment la présente brochure seront recueillis en 1827 dans La
France guerrière et dans les Élégies nationales et satires politiques (voir les
variantes à la p. 1519 de NPl I).
Tiré à deux cents exemplaires, d’après l’Exposition 1996, p. 8.
Reproduction de la page de couverture dans Exposition 1981-1982, n° 14,
dans l’Album 1993, figure 31, et dans Exposition 1996, p. 11.
2.13. L’Académie, ou les Membres introuvables. Comédie satirique en vers, par
Gérard. À Paris, chez Touquet (Galerie Vivienne) et les marchands de nouveautés,
décembre 1826, IV-44 pages (impr. de David, bvd Poissonnière, n° 6).
En épigraphe, on lit : « Je cherche un homme. » Brochure enregistrée le 13
décembre 1826 dans la BF (le prix n’est pas indiqué). Une seconde édition de
ce texte parut quelques jours plus tard (voir ci-dessous).
Tirage à deux cents exemplaires d’après l’Exposition 1996, p. 10.
Reproduction de la page de titre et de la page de couverture dans B Marie,
1926, p. 45 et 47 ; de la page de couverture dans Exposition 1981-1982 et dans
Album 1993, figure 33.
9
2.14. L’Académie, comédie satirique en vers, par Gérard. Personnages : MM.
Roger, Raynouard, l’Endormi, Briffaut [sic], Pariset, l’Académie-Invalide, le
Pauvre du Pont des Arts, et l’Ouvrier de l’Arc de l’Étoile. Seconde édition. Paris,
Touquet (Galerie Vivienne), Delaunay et les Libraires du Palais-Royal, décembre
1826, 41 pages (impr. de David, bvd Poissonnière, n° 6). Prix : 1,25 Fr.
Brochure enregistrée dans la BF du 30 décembre 1826. La page de
couverture porte « Seconde édition appropriée à la circonstance ». « La
différence entre les deux éditions provient de l’élection le 14 décembre 1826 de
Fourier et de Féletz. Les "membres introuvables" ont été trouvés. La première
édition est donc de la première quinzaine de décembre ; la seconde édition, de
la seconde quinzaine. » (NPl I, p. 1521.) La fin n’est pas la même dans les deux
versions (voir NPl I, p. 1527-1528) ; d’autre part, la seconde édition ne reprend
ni l’avant-propos, ni le post-scriptum (« Encore un mot ») de la première (voir
NPl I, p. 1521-1522).
Reproduction de la page de titre dans Exposition 1981-1982, n° 15.
2.15. La France guerrière. Élégies nationales, par Gérard. Seconde édition,
corrigée et augmentée de pièces nouvelles. À Paris, chez Touquet (Galerie
Vivienne) et chez les marchands de nouveautés, janvier 1827, 128 pages (impr. de
David, bvd Poissonnière, n° 6).
Ce volume n’est pas enregistré par la BF ; celle-ci n’a enregistré que la
première livraison de La France guerrière, le 7 février 1827 (32 pages, impr.
de David ; prix : 1 fr. ; voir, dans le catalogue de l’Exposition 1996, n° 43, la
description de l’exemplaire conservé à la Bibliothèque nationale). Cette
première livraison contenait « À Béranger », « Prologue », « La Victoire »,
« La Russie11 » et « Fontainebleau » (le poème est coupé, p. 32, après le
deuxième vers de la deuxième partie)12. Deux autres livraisons étaient
annoncées, mais ne semblent pas avoir été publiées. La matière en était
cependant disponible et Touquet fit paraître, sans doute immédiatement après la
première livraison, la totalité de ce qui était prêt en un volume de 128 pages.
Un exemplaire, sans couverture, de ce volume figure dans la collection de M.11Ce poème n’est pas le même que celui qui figurait, sous un titre identique, dans Napoléon et la France guerrière.
12Dans les numéros des 13 janvier et 3 février 1827, Le Mercure du dix-neuvième siècle reproduit six, puis douze,
vers extraits de la première livraison de La France guerrière. Le 13 janvier, le texte de Gérard est introduit par
la note suivante : « La seconde édition de La France guerrière paraîtra, dan sle courant de ce mois, en un
volume in-18. L’auteur de ce volume, composé de dix élégies nationales et de poésies diverses, a bien voulu
nous en communiquer le prologue ; nous citerons les vers suivants ; ils suffisent pour faire apprécier les nobles
sentimens et l’heureux talent du jeune poëte. »
10
H. et Éric Buffetaud, après avoir appartenu à la bibliothèque Gompel (voir NPl
I, p. 1530, et Exposition 1996, n° 44) : la page de titre est identique à celle de la
première livraison ; on trouve, après la fin de « Fontainebleau », « L’Île d’Elbe
(ce poème clôt la section des Élégies nationales) ; ensuite viennent les Poésies
diverses (« Talma », « Ode », « Sainte-Hélène » [c’est le poème « Napoléon »
de la plaquette Napoléon et Talma], « La Gloire », « Ode à l’Étoile de la
Légion d’honneur », « Élégie », « Prière de Socrate ») et les [Satires] (« Le
Cuisinier d’un grand homme » [= Monsieur Dentscourt [...]], « Épître à M. de
Villèle » et « Une répétition »).
Reproduction de la page de titre et de la page de couverture de la première
livraison de La France guerrière dans B Marie, 1926, p. 37 et 39 ; de la page
de couverture de la première livraison et de la page de titre du volume dans le
catalogue de l’Exposition 1981-1982, nos 17 et 18 ; de la page de couverture de
la première livraison dans l’Album 1993, figure 34, et dans le catalogue de
l’Exposition 1996, p. 11.
2.16. Élégies nationales et satires politiques, par Gérard. Seconde édition.
Paris, chez les libraires du Palais-Royal, mai 1827, [VIII]-128 pages (impr. de
David, bvd Poissonnière, n° 6). Prix : 4 francs.
Volume enregistré le 16 mai 1827 dans la BF. Il s’agit en fait d’une remise
en vente de La France guerrière, mais avec un cahier de tête de [VIII] pages,
montrant un titre nouveau : Élégies nationales et satires politiques. Le cahier
de tête contient un avant-propos et une « Table » des matières.
Reproduction photographique de la page de couverture dans Exposition
1981-1982, n° 19, dans Album 1993, figure 29, et dans Exposition 1996, p. 11.
2.17. Élégies nationales et satires politiques, par Gérard. Seconde édition.
Paris, chez les libraires du Palais-Royal, 1827, [VIII] (impr. de Dondey-Dupré, rue
Saint-Louis, n° 46, au Marais) - 128 pages.
Volume enregistré dans la BF du 28 novembre 1827 (prix non indiqué). Il
s’agit du même ouvrage que le précédent, dans une composition identique,
mais avec un cahier de tête quelque peu différent, imprimé cette fois par
Dondey-Dupré. L’avant-propos a été modifié (voir NPl I, p. 164-165). Le
deuxième cahier de tête donne une liste de quatre Errata au volume et annonce
la publication de la traduction du Faust de Goethe par Gérard.
Un exemplaire dédicacé des Élégies de novembre 1827 (« offert à Michel /
par son mai / Gérard Labrunie ») a figuré sous le n° 393 à la vente de la
Bibliothèque romantique de Jules Marsan (Paris, Drouot Rive gauche, 15-16
11
novembre 1976 ; reproduction photographique de la page portant la dédicace
dans Album 1993, figure 35) et à l’Exposition 1996, n° 49. « Ce Michel est sans
doute Michel J.-L. (Jean-Louis, patronyme, selon la déclaration de
l’imprimeur), auteur d’une Épître à M. de Villèle sur la liberté de la presse,
brochure de 14 pages publiée en 1826 "chez Ponthieu, Touquet, Mongie et tous
les marchands de nouveauté". » (NPl I, p. 1532.) Un autre exemplaire des
Élégies nationales [...] porte cet envoi : « À mon ami Le Challier / Gérard »
(LOV, M. 6655).
Reproduction de la page de titre des Élégies nationales [...] de novembre
1827 dans B Marie, 1926, p. 41, et dans Exposition 1981-1982, n° 20.
2.18. Couronne poétique de Béranger, recueillie par Gérard. Paris, Chaumerot
jeune (Palais-Royal, galerie de bois), 1829, IV-136 pages (impr. de Casimir, rue de
la Vieille-Monnaie, n° 12).
Recueil enregistré le 13 décembre 1828 dans la BF (qui n’indique pas le
prix). Gérard est présent dans ce volume par le poème « Dédicace des Élégies
nationales. 1827 », signé « GÉRARD » (il s’agit du poème-dédicace « À
Béranger » de La France guerrière et des Élégies nationales [...]. Le recueil
contient une « Préface » (signée « Plaidoyer de Me Berville »), 49 pièces
poétiques, la notice « Béranger » de la Biographie nouvelle des contemporains,
quelques lignes non signées qui pourraient être de Gérard (voir NPl I, p. 1551)
et trois articles publiés sur Béranger au cours du mois d’octobre 1828. Nerval
s’est donc contenté d’être l’organisateur du recueil.
Reproduction de la page de couverture de la Couronne dans Exposition
1981-1982, n° 27 ; de la page de titre dans la « Publication hors catalogue n°
16 » d’Alain Sinibaldi, Librairie Henner, décembre 1995, pièce 1203.
À l’Exposition 1955 figuraient deux exemplaires de la Couronne poétique,
dont « l’un, probablement unique, sur chine » (pièce 34).
2.19. Procès-verbal de la distribution des prix d’émulation et d’encouragement
aux moniteurs et aux maîtres des écoles élémentaires gratuites de garçons de la
ville de Paris, faite le 14 novembre 1829 par la Loge des Sept-Écossais-Réunis, p.
8-10.
« [Les Bienfaits de l’enseignement mutuel] » La brochure compte 44
pages ; la page qui précède la page de titre et sert de couverture porte :
« « Loge Chap ... des Sept-Écossais-Réunis. Distribution des prix. 1829. Les
vers de Nerval sont introduits par la phrase « M. Labruni [sic] fils, âgé de dixhuit ans, a compsé et lu les vers suivants : » et suivis d’une cantate, d’un autre
12
discours, d’un trio, enfin de la distribution des prix.
C’est à ce texte, signalé pour la première fois par Jean Bossu en novembre
1959 dans L’Intermédiaire des chercheurs et curieux (« Gérard de Nerval et la
maçonnerie », col. 991-994), que Nerval fait sans doute allusion dans un
fragment manuscrit resté inédit de Promenades et Souvenirs (fragment 4bis de
la deuxième série du manuscrit Marsan ; voir ci-dessous, p. 000, et NPl I, p.
1552).
D. Publication ultérieure, du vivant de l’auteur
2.20. L’Artiste, 1er septembre 1852, p. 36.
« Pensée de Byron » (dans les « Odelettes rhythmiques et lyriques », La
Bohême galante, chapitre VII). Il s’agit de l’« Élégie » de La France guerrière
et des Élégies nationales [...], avec un titre nouveau et réduite de 5 à 2 strophes
(sont conservés les vers 1-12 et 29-32 de l’original).
E. Éditions posthumes13.
2.21. L’Artiste, 1er janvier 1865.
« Poésies. Ode », signé « GÉRARD DE NERVAL » (il s’agit de l’« Ode » figurant
dans le volume de La France guerrière / Élégies nationales [...]). Le texte est
accompagné de la note suivante, signée « C. C. » (Charles Coligny) : « Quand
Gérard de Nerval avait seize ans, c’était alors le sage d’Horace, ou plutôt
c’était Horace lui-même : témoin cette ode datée de 182414. / On sait que sa
famille a remis ses lettres et ses poésies à M. Arsène Houssaye, qui déjà en a
publié dans La Presse. / L’ode que donne L’Artiste aujourd’hui a été illustrée
par Gérard de Nerval lui-même, c’est-à-dire qu’il avait dessiné, sur la première
page, le tombeau célèbre où le pêcheur de Poussin écrit poétiquement : "Et moi
aussi j’étais berger en Arcadie !" »
2.22. L’Artiste, 1er mars 1865.
« Napoléon. Poème ». Le texte est accompagné de cette note : « Peu de temps
avant sa mort, Gérard de Nerval avait retouché ses poésies de vingt ans pour la
13Les éditions posthumes de « Pensée de Byron » sont signalées dans le chapitre consacré à La Bohême galante.
14Ici et plus loin, Coligny semble faire allusion à un manuscrit qui n’a pas été retrouvé.
13
réimpression. On sait déjà que la famille les a confiées à M. Arsène Houssaye.
Voici un poème qui est pour ainsi dire inédit, puisqu’il n’avait été imprimé
qu’à un petit nombre d’exemplaires. C’est restituer une page précieuse à la
littérature et à l’histoire. » Sont reproduits d’après le volume de La France
guerrière / Élégies nationales [...], et comme s’il s’agissait des différentes
sections composant un même poème : « La Victoire », « La Russie15 »,
« Fontainebleau », « L’Île d’Elbe » et « Sainte-Hélène ». suit la signature
« Gérard de Nerval ». Il n’y a aucune raison d’attribuer à Nerval les variantes
(et notamment les coupures) que montre le texte de L’Artiste. C’est
probablement Houssaye lui-même qui a supprimé — on est sous l’Empire
second — les passages contenant des reproches explicites ou implicites à
Napoléon Ier.
2.23. La Presse, 24 septembre 1865.
Reproduction, par Arsène Houssaye (qui ne se nomme pas), du poème « La
Gloire » (La France guerrière / Élégies nationales [...]), dans l’article « Lettres
et poésies de Gérard de Nerval ». « La Gloire » est introduite en ces termes :
« Ces vers à la Gloire, qui sont le premier cri d’une noble ambition, portent
bien leur date. Ils sont de la période singulière où Casimir Delavigne et
Alexandre Soumet se partageaient la gloire poétique. Mais Victor Hugo vint... /
Gérard de Nerval a toujours été plutôt un prosateur qu’un poète ; toutefois il a
ses heures d’enthousiasme, et à travers quelques mots démodés on retrouve
dans ces vers le sentiment d’un poète que domine déjà trop le philosophe. » De
plus, on lit en note : « Ces vers ont été imprimés à quelques exemplaires avec
une épître à Béranger, des strophes sur la mort de Talma et un poème sur
Sainte-Hélène. »
2.24. Poésies complètes, t. VI des OC Lévy, 1877, p. 3-180.
P. 3-31 : Napoléon et la France guerrière. P. 33-36 : Les Hauts Faits des
jésuites (la section sur la « Doctrine des RR. PP. Jésuites », en prose, est
supprimée). P. 37-180 : Élégies nationales et satires politiques (des pièces
étrangères à ce recueil, et parfois même des pièces non nervaliennes, sont
ajoutées ; l’avant-propos est celui de mai 1827 ; le titre « La Russie » est
transformé en « Le Nord » ; le poème « Sainte-Hélène » est déplacé). Coquilles
nombreuses (ainsi le titre « Les Étrangers à Paris », dans Napoléon et la France
guerrière, devient en 1877 « L’Étranger à Paris »).
15Sous le titre « Le Revers ».
14
2.25. Œ Séché, 1907.
P. 72-78 : « La Gloire », « Pensée de Byron » (sic pour « Élégie »), « Prière de
Socrate » (extraits des Élégies nationales et satires politiques). P. 79-100 :
Monsieur Deutscourt [sic] ou le Cuisinier d’un grand homme. P. 100-128 :
L’Académie, ou les Membres introuvables, comédie satirique en vers (texte de
la première édition).
2.26. Poésies Vincent, [1927], p. 9-30.
Extraits de Napoléon et la France guerrière et des Élégies nationales et satires
politiques. Texte des Poésies complètes, 1877.
2.27. Des Inédits de Gérard de Nerval, [éd. Gisèle Marie], Paris, Mercure de
France, 1939, p. 19-100.
Poésies diverses. Transcription du manuscrit Marie. Plusieurs fac-similés.
2.28. La Table ronde, juin 1955, p. 117-124.
« Gérard de Nerval. "Poésies et poèmes" de jeunesse, présentés par Gisèle
Marie ». Transcription du manuscrit Saurel.
2.29. G. de Nerval, L’Académie ou les Membres introuvables, reproduction
photographique de l’édition originale présentée par Marcel Françon, Cambridge,
Massachussets, Schoenhof’s, 1961, III-41 + 45 pages.
D’après BS II, 1967, n° 2499.
2.30. Œ complémentaires III, éd. J. Richer, 1965, p. 1-38.
L’Académie, ou les Membres introuvables. Texte de la première édition.
2.31. Poésies et Souvenirs, éd. J. Richer, 1974, p. 33-66.
Poésies de jeunesse choisies (1822-1827) : « L’Enfance » (manuscrit Houssaye
de Poësies et Poëmes) ; « Épître première » (manuscrit Marie des Poésies
diverses ; texte Gisèle Marie de 1939) ; « Les Écrivains » (id.), « Épître
seconde » (id.) ; « Chants élégiaques. Le Cinq Mai » (manuscrit Houssaye de
Poësies et Poëmes) ; « Sur la bataille de Mont-Saint-Jean » (id.), « Le Temps.
Ode » (texte présenté comme inédit du vivant de Nerval ; en fait, il s’agit de
l’« Ode » figurant dans le volume de La France guerrière / Élégies nationales
[...]) ; « La Mort de l’exilé » (Napoléon et la France guerrière) ; « Prologue
des Élégies nationales », « La Gloire » ;« Prière de Socrate » (ces trois derniers
15
textes appartiennent au volume de La France guerrière / Élégies nationales
[...]).
2.32. L’Herne, 1980, éd. J. Richer, p. 43-44.
« [Les Bienfaits de l’enseignement mutuel] ».
2.33. NPl I, 1989, p. 1-207 et p. 238-240.
Première publication complète de l’ensemble décrit dans ce chapitre. Voir
l’appareil critique, p. 1457-1538 et p. 1550-1553.
XII. Promenades et Souvenirs
A. Manuscrits autographes
Deux séries de feuillets manuscrits se rapportant à Promenades et Souvenirs ont
été conservées. Elles ont toutes deux figuré à la Vente Marsan du 3 décembre 1976
(pièce n° 8), à l’Exposition 1981-1982 (pièce 203), à la Vente Sickles, première
partie, des 20-21 avril 1989 (pièce n° 170) et à l’Exposition 1996, n° 491. La
première série (6 feuillets paginés de 1 à 6) contient le texte du chapitre I et d’une
partie du chapitre II. On trouvera des reproductions des feuillets paginés 1 et 2 dans
le Cahier Gérard de Nerval n° 4 (1981, p. 7 et 8), et des feuillets paginés [3] et 4,
en hors-texte, entre les pages 184 et 185 du volume Petits châteaux de Bohême. La
Bohème galante (texte établi et annoté par Jules Marsan, Paris, Champion, 1926)
des OC Champion, ainsi qu’entre les pages 244 et 245 des Œ Juin, 1962. Autre
reproduction du feuillet paginé 1 dans le catalogue de la Vente Sickles des 20-21
avril 1989 (pièce 170).
La deuxième série de feuillets manuscrits est constituée par un ensemble de huit
fragments de tailles différentes, montés sur des feuilles de papier blanc et paginés
1, 2, 2bis, 3, 4, 4bis, 5 et 6. Ces fragments contiennent un texte non retenu par
Nerval (sous le titre biffé « Paris-Mortefontaine » ; transcription dans Œ Bony,
1990, p. 240-241, puis par Claude Pichois dans NPl III, p. 1311-1312)1, ainsi que
des versions antérieures de passages figurant dans les chapitres IV, V et VI. La
première page (où sont collés les fragments 1 et 2) porte comme titre, au crayon et
d’un main non nervalienne : « Gérard de Nerval. Souvenirs de sa jeunesse ? » ; cet
ensemble pourrait avoir figuré dès le 16 février 1859 dans un catalogue d’Auguste
Laverdet (où la pièce 261 est ainsi décrite : « "Souvenirs de jeunesse", manuscrit
autographe de Nerval ayant servi à l’impression - 6 pages in-4° »). Reproduction
1On observera que ce fragment présente des liens thématiques avec la « Seconde Partie » d’Aurélia plutôt qu’avec
Promenades et Souvenirs. Il reste à prouver, d’ailleurs, que « [Paris-Mortefontaine] » constitue bien un état
préoriginal du récit de L’Illustration. L’inclusion, postérieure à la mort de Nerval, d’un tel fragment dans un lot
manuscrit dont les autres composantes se rattachent à Promenades et Souvenirs ne constitue pas, de soi, un
élément déterminant. (Voir M. Brix, "Note sur « [Paris-Mortefontaine]", fragment manuscrit de Nerval », à
paraître dans Romanische Forschungen.
2
photographique de la page 1 dans le catalogue de la Vente Sickles, première partie,
des 20-21 avril 1989, n° 170, et dans l’Exposition 1996, p. 159 [une photographie
du fragment numéroté « 2 » se trouve aussi dans l’Album Nerval, ill. 16] ; de la
page 4 dans le catalogue de l’Exposition 1981-1982, p. 101), ainsi que dans
l’Album Nerval, ill. 195 et 196.
À la documentation de Promenades et Souvenirs appartient aussi la copie de la
« Mélodie imitée de Moore » (chapitre VI), insérée par Nerval en 1849 dans
l’album manuscrit de Régina Lhomme. Cette version manuscrite du poème (datée
de « Londres, 2 juin 1849 » et proche de celle qui figure dans le recueil des Poëtes
de l’amour [voir ci-dessous]) est connue seulement par la transcription d’Albert
Dubeux, dans le « Supplément littéraire » du Figaro du 3 janvier 19252.
Les variantes de ces différents documents manuscrits sont signalées par Claude
Pichois dans l’appareil critique de NPl III, p. 1309-1324.
B. Préoriginales
12.1. « À Aug. H....Y », Almanach des Muses, Paris, Audin, 1828, p. 153-154.
Recueil enregistré par la BF du 15 décembre 1827.
Première version de la « Mélodie imitée de Moore ». La critique ne semble
pas avoir identifié le dédicataire du poème. Dans l’ancienne édition des Œuvres
de la « Bibliothèque de la Pléiade » (OC Béguin-Richer, 5e tirage, 1974, p.
1238), J. Richer cite inexactement la dédicace et affirme, à tort, que le texte se
trouve publié aussi dans La Psyché de janvier 1830. Cette ultime précision
confond le poème de Nerval avec un autre texte imité de Moore, signé
« GERVAL ». L’identité « Gérard »-« Gerval » n’a jamais été établie (voir
Nerval journaliste, 1989, p. 50-55).
12.2. « Mélodie / imitée de Moore », in Les Poëtes de l’amour. Recueil de vers
français des XVe, XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, précédé d’une introduction
par Julien Lemer, Paris, Garnier Frères, 1850, p. 455-456.
Nouvelle version, plus courte (Nerval a supprimé huit vers) de la « Mélodie
imitée de Moore ». Au chapitre VI de Promenades et Souvenirs, Nerval
reviendra à la version longue.
D’après une note anonyme de L’Événement du 5 juillet 1850, le volume de
Julien Lemer dut paraître le 6 ou le 7 juillet suivant ; il est enregistré le 13
juillet dans la BF. En 1858, Lemer donna une édition nouvelle de son recueil,
2Voir aussi Madeleine Cottin, « Autour d’un album romantique » (Les Nouvelles littéraires, 1er septembre 1966) et
Jean Ziegler, « Le Voyage de Gérard de Nerval à Londres en 1849 » (ENR III, p. 9-13).
3
chez Gustave Havard ; le texte de Nerval figure aux pages 254-255. Enfin, en
1865, une édition conforme au volume Garnier de 1850 fut remise en vente.
C. Publication originale
12.3. « Promenades et Souvenirs », signé « GÉRARD DE NERVAL »,
L’Illustration. Journal universel, 30 décembre 1854.
Chapitres I (« La Butte Montmartre »), II (« Le château de Saint-Germain ») et
III (« Une société chantante »).
12.4. « Promenades et Souvenirs », signé « GÉRARD DE NERVAL »,
L’Illustration. Journal universel, 6 janvier 1855.
Chapitres IV (« Juvenilia »), V (« Premières années ») et VI (« Héloïse »). La
« Mélodie imitée de Moore » apparaît dans le chapitre VI. À noter que les
publications séparées de ce texte le dateront souvent, erronément, de
« décembre 1854 ».
12.5. « Promenades et Souvenirs / Dernière page de Gérard de Nerval », signé
« GÉRARD DE NERVAL », L’Illustration. Journal universel, 3 février 1855.
Après un court préambule anonyme, chapitres VII (« Voyage au Nord ») et
VIII « Chantilly »). Bien que partiellement posthume, la publication de
L’Illustration constitue le texte de base de Promenades et Souvenirs.
D. Publications posthumes
12.6. « La Dernière page de Gérard de Nerval. À M. le rédacteur du Journal de
l’Oise », signé « CH. BRAINNE », Journal de l’Oise, 6 février 1855.
Datée de « Paris, 1er février », cette lettre contient, avec des commentaires dus
à Charles Brainne (voir NPl III, p. 1322), un extrait du chapitre VII et le
chapitre VIII de Promenades et Souvenirs. Les variantes du Journal de l’Oise
sont signalées dans l’appareil critique de NPl III ; Brainne affirme en effet :
« Je vous adresse en épreuve la dernière page écrite par ce pauvre Gérard de
Nerval, [...] ». L’article du Journal de l’Oise (moins certaines lignes de
Brainne) se trouve reproduit le 10 février 1855 par Le Constitutionnel (sous le
titre « La Dernière Page de Gérard de Nerval ») et par L’Estafette (voir BS, n°
758) ; le 20 février 1855, par Le Voleur. Cabinet de lecture (voir BS II, n°
2597) et par La Sylphide (sous le titre « Une dernière page »). — Autre
publication de « La Dernière Page de Gérard de Nerval » (selon BS I, n° 758) :
4
dans L’Estafette du 10 février 1855.
12.7. La Bohème galante, 1855, p. 233-267.
Le texte de Promenades et Souvenirs est bien celui de L’Illustration mais il
renferme plus de vingt erreurs de transcription.
12.8. « Mélodie imitée de Moor [sic] », signé « GÉRARD DE NERVAL », Les
Matinées d’Aix-les-Bains. Revue artistique et littéraire par Madame Marie de
Solms, seconde année [1859], Chambéry, chez MM. Perrin et Lajoue, libraires, p.
19-20.
Version du recueil des Poëtes de l’amour, avec quelques variantes. — Madame
de Solms tentera plus tard de faire croire — lettres et vers inventés à l’appui —
qu’elle fut aimée de Nerval.
12.9. Le Rêve et la Vie (t. V des OC Lévy), 1868, p. 370-398.
Le texte suivi est celui du volume de La Bohème galante (1855). De nouvelles
erreurs de transcription sont ajoutées. Certaines bévues tendent même à rendre
le texte incompréhensible : ainsi, au chapitre IV (« Juvenilia »), « ma mère
reçut le nom de Marie-Antoinette » devient « ma grand-mère reçut le nom de
Marie-Antoinette ». — D’autre part, disparaît du chapitre VI (« Héloïse ») la
« Mélodie imitée de Moore », que les éditeurs réservaient pour le volume des
Poésies complètes. La phrase de Nerval « C’est pour elle que je composai le
pièce suivante, imitée d’une mélodie de Thomas Moore » est modifiée en :
« C’est pour elle que je composai une poésie, imitée d’une mélodie de Thomas
Moore ». La suppression de la « Mélodie » n’est pas signalée. Pareille
intervention dans le texte nervalien, outre qu’elle contrevient au dernier choix
de Nerval, ne présente aucune justification critique et aboutit à l’édition,
doublement lacunaire, d’une glose sans poème (au chapitre VI de Promenades
et Souvenirs) et d’un poème sans glose (dans les Poésies complètes).
12.10. « Mélodie (Imitée de Thomas Moore) », in Poésies complètes (t. VI des
OC Lévy), 1877, p. 261-162.
Bien que la version reproduite soit celle de L’Illustration, le texte est daté par
les éditeurs de « 1828 ».
12.11. Chansons et ballades populaires du Valois recueillies par Gérard de
Nerval, avec une préface par Anatole Loquin, Paris, Garnier Frères, 1885, 32 pages.
Création d’un texte suivi composé d’extraits de Promenades et Souvenirs,
d’Angélique, des Faux Saulniers, de La Bohême galante et de « Chansons et
5
légendes du Valois ». Texte des OC Lévy, 1868.
12.12. Nouvelle Bibliothèque populaire, 1892, n° 302, p. 31.
Extrait du chapitre I de Promenades et Souvenirs.
12.13. G. de Nerval, Aurélia. Les Nuits d’octobre. Promenades et Souvenirs,
Paris, E. Flammarion, [1897], 255 pages.
D’après le Catalogue des Imprimés de la B. N.
12.14. Le Gaulois du dimanche, 4-5 février 1905.
Sous le titre « La Butte Montmartre au temps de Gérard de Nerval » : début du
premier chapitre de Promenades et Souvenirs (jusqu’à « C’est le plus beau
point de vue des environs de Paris. »)
12.15. « Mélodie », in Œ Séché, 1907, p. 17-18.
Dans la section « Poésies diverses » ; texte du t. VI des OC Lévy (1877).
12.16. Petits châteaux de Bohême. Promenades et Souvenirs, préface A. France,
éd. M. Tourneux, Paris, Émile Paul, 1912, p. 179-231.
Texte de La Bohème galante (1855).
12.17. Œ Gauthier-Ferrières, 1913, p. 134-157.
Texte du t. V des OC Lévy (1868).
Deuxième édition de ce volume en 1921.
12.18. La Feuille littéraire (Bruxelles), n° 227, 9 août 1919.
La Main enchantée, suivi d’Émilie et de Promenades et Souvenirs. D’après BS
II, n° 2587.
12.19. La Bohème galante, édition critique, Paris, « La Connaissance », 1921,
p. 293-391.
Texte du t. V des OC Lévy (1868), où l’on a rétabli la « Mélodie » (dans la
version de 1854 mais avec plusieurs erreurs de transcription). D’autre part, on a
fait suivre les huit chapitres de Promenades et Souvenirs de cinq chapitres
extraits de La Bohême galante (« IX. Un jour à Senlis », « X. Vieilles
légendes », « XI. Visite à Ermenonville », « XII. Ermenonville », « XIII.
Ver »), comme s’il s’agissait d’une seule et même œuvre. Aucune mention ne
signale la supercherie.
12.20. « Mélodie. Imitée de Thomas Moore », in Poésies Helleu et Sergent,
6
1924, p. 123-124.
Texte du t. VI des OC Lévy (1877), avec la même erreur de date et une erreur
supplémentaire de transcription (au vers 11, « yeux refroidis » est imprimé à la
place de « feux refroidis »).
12.21. Œ Clouard, 1924, p. 227-261.
Texte du t. V des OC Lévy (1868).
12.22. Albert Dubeux, « Un poème inédit [sic] de Gérard de Nerval », Le
Figaro. Supplément littéraire, 3 janvier 1925.
Transcription de la version manuscrite de la « Mélodie » figurant dans l’album
de Régina Lhomme. Le titre est : « Imitation d’une mélodie de Thomas
Moore ».
12.23. Petits châteaux de Bohême. La Bohème galante (in OC Champion, t. I),
éd. Jules Marsan, 1926, p. 183-221.
Version hybride, qui corrige la plupart des erreurs de La Bohème galante
(1855) et du t. V des OC Lévy (1868), mais introduit d’autres discordances par
rapport à L’Illustration, notamment en intégrant dans le texte des leçons qui
figurent dans les manuscrits. D’autre part, au chapitre VI, seuls les deux
premiers vers de la « Mélodie imitée de Moore » sont rétablis.
12.24. La Bohème galante (in OC Clouard, t. I), 1927, p. 241-286.
Texte de l’édition Marsan (1926), où se trouve cependant réintroduites
certaines des leçons inexactes de la Bohème galante (1855) et du t. V des OC
Lévy (1868).
12.25. Prose Vincent, p. 41-51.
Extraits des chapitres III, IV, V, VII et VIII. Texte du t. V des OC Lévy (1868).
12.26. « Mélodie. (Imitée de Thomas Moore.) », in Poésies Vincent, 1927, p.
56-57.
Texte du t. VI des OC Lévy (1877).
12.27. « Mélodie. (Imitée de Thomas Moore.) », in Poésie et Théâtre (t. IX des
OC Clouard), 1928, p. 44-45.
Texte de l’édition Helleu et Sergent (1924).
12.28. G. de Nerval, Sylvie. La Bohème galante, Paris, Tallandier, 1929, 277
pages, coll. « Les Belles Œuvres littéraires ».
7
Contient le texte de Promenades et Souvenirs, d’après BS I, n° 803.
12.29. Sylvie. La Bohème galante, Paris, Nilsson, 1930, p. 123-147.
Texte du t. V des OC Lévy (1868).
12.30. Promenades et Souvenirs. Gravures originales de Jacques Despierre.
Paris, Librairie Guerlet, 1931, in-4°, 77 pages et 23 cuivres hors-texte.
Texte du t. V des OC Lévy (1868). Tiré à trente-cinq exemplaires numérotés
(voir Monod, n° 8660).
12.31. La Bohème galante (t. XII des OC Bernouard), 1931, p. 125-197.
Texte du volume de La Bohème galante (1855) ; quelques leçons fautives sont
corrigées. À l’instar de l’édition parue en 1921 à « La Connaissance », le texte
de Promenades et Souvenirs est suivi de cinq chapitres extraits de La Bohême
galante (« IX. Un jour à Senlis », « X. Vieilles légendes », « XI. Visite à
Ermenonville », « XII. Ermenonville », « XIII. Ver »). Aucune note ne signale
l’artifice.
12.32. La Bohème galante (t. II des Œ Hilsum), 1932, p. 155-182.
Texte du t. V des OC Lévy (1868).
12.33. La Bohème galante, in La Feuille littéraire (Bruxelles), 22 avril 1933, n°
3, col. 73-90.
Texte du t. V des OC Lévy (1868).
12.34. Sylvie. La Bohème galante, Paris, Plon, 1933, p. 171-211.
Texte de l’édition Marsan (1926).
12.35. G. de Nerval, Les Nuits d’octobre [...], Paris, Éditions Baudinière, 1933,
2 vol. en un, 84 pages, coll. « Les Chefs-d’œuvre français » n° 58.
Contiendrait Promenades et Souvenirs. D’après BS I, n° 768.
12.36. Pages choisies Rouger, 1936, p. 57-61.
Extraits des chapitres I et VIII de Promenades et Souvenirs. Texte du t. V des
OC Lévy (1868).
12.37. La Bohème galante, Paris, La Compagnie typographique, 1939, p. 157206.
Texte de l’édition Marsan (1926).
8
12.38. « Mélodie imitée de Thomas Moore », in Poésies Ferrand, 1944, p. 5557.
Texte du t. VI des OC Lévy (1877).
12.39. Aurélia [...], éd. Albert Béguin, Genève, Skira, 1944, p. 271-310.
Texte de L’Illustration, avec la « Mélodie imitée de Moore ».
12.40. « Mélodie. (Imitée de Thomas Moore.) », in Poésies Béguin, 1944, p.
93-94.
Texte de l’édition Helleu et Sergent (1924).
Même texte et même pagination dans la réédition de 1947.
12.41. Sylvie, suivie de Chansons et Légendes du Valois. Illustrations de Willy
Landelle. Angers, 1946, p. 133-137.
Chapitre VII de Promenades et Souvenirs, sous le titre : « Promenades et
Souvenirs. Voyage au Nord ». Texte de La Bohème galante (1855).
12.42. « Mélodie imitée de Thomas Moore », in Poésies, eaux-fortes de
Delaroche-Vernet, Paris, Porson, 1947, p. 51-53.
Texte du t. VI des OC Lévy (1877).
12.43. G. de Nerval, Sylvie. Chansons et légendes du Valois. Promenades et
Souvenirs. Les Nuits d’octobre, avec une lithographie originale et des lettrines de
Pierre Dehay, Paris, Horizons de France, 1947, 204 pages.
D’après la BF du 31 décembre 1948 et le Library of Congress Autho Catalog
1958-1952, t. VIII.
12.44. « Mélodie imitée de Thomas Moore », in Poésies Clouzot, 1947, p. 5758.
Texte du t. VI des OC Lévy (1877).
12.45. Œuvres Kaeser, 1948, p. 143-183.
Texte de l’édition Marsan (1926), revu sur L’Illustration.
12.46. Promenades et Souvenirs. Illustrations de Grau Sala. La Feuille au vent,
1950, 97 pages, non relié.
Texte de l’édition Marsan (1926).
Tirage limité à deux mille exemplaires numérotés.
12.47.
Sylvie.
Poèmes
et
Souvenirs,
La-Chaux-de-Fonds,
Nouvelle
9
Bibliothèque, 1952, p. 243-256.
Chapitres I, VI et VIII (partim) de Promenades et Souvenirs.
Reprise, avec une pagination différente, d’un ouvrage paru l’année
précédente sous le titre Sylvie et autres contes. Poèmes et souvenirs, chez
Hatier à Paris.
12.48. « Mélodie. (Imitée de Thomas Moore.) », OC Béguin-Richer, t. I, 1952,
p. 59-60.
Texte de l’édition Helleu et Sergent (1924). Même texte dans les deuxième
(1956, p. 63-64), troisième (1960, p. 33-34), quatrième (1966, p. 33-34) et
cinquième (1974, p. 33-34) tirages.
12.49. OC Béguin-Richer, t. I, 1952, p. 139-165.
Texte de l’édition Marsan (1926) ; en certains endroits, retour aux leçons de
1854. Même texte dans les deuxième (1956, p. 143-169), troisième (1960, p.
119-145), quatrième (1966, p. 119-145) et cinquième (1974, p. 119-145)
tirages.
12.50. Promenades et Souvenirs. Gravures à l’eau-forte de Claude Piéchaud.
Paris, Victor Dancette, 1954, 99 pages, non relié.
Texte du t. V des OC Lévy (1868).
Tirage limité à 210 exemplaires.
12.51. La Bohème galante, éd. Alain Bosquet, Paris, Delmas, 1954, p. 133-158.
Texte du t. V des OC Lévy (1868).
12.52. Œ Vaudoyer, 1955, p. 75-100.
Texte des OC Béguin-Richer (1952).
12.53. Œuvres Lemaitre, t. I, 1958, p. 54-55 et p. 443-477.
P. 54-55 : « Mélodie imitée de Moore ». Texte de l’édition Helleu et
Sergent (1924).
P. 443-477 : Promenades et Souvenirs, dans le texte des OC Clouard
(1927).
12.54. Aurélia (t. I des OC Cornand), 1958, p. 129-165.
Texte des OC Béguin-Richer (1952).
12.55. Œuvres Acanthe, 1960, t. I, p. 125-126 et 265-310.
P. 125-126 : « Mélodie » (texte de l’édition Helleu et Sergent [1924]). P. 265-
10
310 : Promenades et Souvenirs, dans le texte des OC Clouard (1927).
12.56. Nerval Seghers, éd. J. Richer, 1962, quatrième édition, p. 177-178.
Extrait du chapitre VIII de Promenades et Souvenirs. Même extrait dans la
cinquième édition (1965). Septième et huitième éditions (p. 147-149) : chapitre
IV (« Juvenilia »).
12.57. Œ Juin, 1962, p. 249-279.
Sous le titre : « Promenades et Souvenirs. 1854-1855 » ; texte des OC Clouard,
1927.
12.58. Poésies Hafez, 1964, p. 55-56 et p. 131-160.
P. 55-56 : « Mélodie. (Imitée de Thomas Moore.) » ; texte de l’édition
Helleu et Sergent (1924).
P. 131-160 : Promenades et Souvenirs ; texte des OC Béguin-Richer
(1952).
12.59. « Mélodie. (Imitée de Thomas Moore.) », in Poésies 10 /18, éd. J.
Richer, 1964, p. 100-101.
Texte de l’édition Helleu et Sergent (1924).
12.60. Pierre Vallery-Radot, « Gérard de Nerval. Ses années d’enfance
racontées par lui-même. Leur influence sur son état mental », La Presse médicale,
31 octobre 1964.
Nombreux extraits cités de Promenades et Souvenirs. Texte des OC BéguinRicher.
12.61. Œ Alyn, 1965, p. 76-77 et p. 210-237.
P. 76-77 : « Mélodie. (Imitée de Thomas Moore.) » ; texte de l’édition Helleu
et Sergent (1924).
P. 210-237 : Promenades et Souvenirs ; texte des OC Béguin-Richer.
12.62. Œuvres Rouger, 1966, p. 235-247.
Dans la section 1854, chapitres I, IV, V (partim), VII et VIII de Promenades et
Souvenirs. Texte des OC Béguin-Richer (1952).
12.63. Œ Guerne, 1968, p. 601-627.
Texte des OC Clouard (1927).
12.64. Sylvie et autres contes. Rombaldi, 1969, p. 341-369.
11
Texte des OC Clouard (1927).
12.65. Promenades et Souvenirs. [...], éd. Léon Cellier, Garnier-Flammarion,
1972, p. 53-82.
Texte de L’Illustration, avec la « Mélodie ».
12.66. Poésies et Souvenirs, éd. J. Richer, 1974, p. 163-165 et p. 251-283.
P. 163-165 : « Mélodie. (Imitée de Thomas Moore.) » ; texte de l’édition
Helleu et Sergent (1924).
P. 251-283 : reprise du texte des OC Béguin-Richer (1952).
12.67. L’Herne, 1980, p. 35-44.
Transcription par J. Richer de la deuxième série des feuillets manuscrits
Marsan, dans laquelle l’éditeur a inclus le fragment « Sophie-Sydonie » (voir
ci-dessous, p. 000).
12.68. Paris et alentours. Présentation Michel Laporte. Encre, 1984, p. 85-89 et
167-183.
Chapitres I, II, III, VII (partim) et VIII de Promenades et Souvenirs. Texte des
OC Béguin-Richer (1952).
12.69. « Mélodie. (Imitée de Thomas Moore.) », in Les Cent Plus Belles Pages
de Gérard de Nerval, présentées par Marcel Schneider, Paris, Belfond, 1985, p. 7172.
Texte de l’édition Helleu et Sergent (1924).
12.70. Œ Cluny, 1987, p. 399-425.
Le texte de la « Mélodie » manque et est déplacé à la p. 43 du même volume,
dans la version Helleu et Sergent de 1924.
12.71. Œ Bony, 1990, p. 211-242.
Texte de L’Illustration.
12.72. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Pandora, préface et commentaire de
Gabrielle Chamarat-Malandain, Paris, Presses Pocket, 1992, p. 356-357.
Fragment du chapitre VIII de Promenades et Souvenirs.
12.73. NPl III, 1993, p. 665-691.
Texte de L’Illustration. Les variantes des manuscrits sont données en notes ;
voir l’appareil critique, p. 1309-1324.
12
12.74. G. de Nerval, Aurélia [...], préface et commentaire par Gabrielle
Chamarat-Malandain, Paris, Pocket, 1994, p. 137-167.
Texte de L’Illustration.
XI. Pandora
De tous les textes nervaliens, Pandora est sans doute l’un des plus difficiles,
non seulement par son contenu, mais aussi par les aléas qui affectèrent sa
publication et laissèrent croire jusqu’en 1968 que l’œuvre était restée inachevée.
Le 30 novembre 1853, Nerval écrit à Giraud, qui prépare alors d’édition des
Filles du Feu : « [...] on vous enverra, du journal Paris, la Pandora qui prendra
place dans notre volume1. » Ce projet d’inclusion va sans doute de pair avec une
lettre du 2 décembre 1853 au même éditeur : « Il y a [au journal Paris] une
nouvelle intitulée la Pandora qu’ils font paraître dans un album du jour de l’An. Il
faudrait leur en demander les épreuves et les envoyer à l’imprimerie2 ». On connaît
aussi un projet d’insertion de « La Pandora » dans Le Mousquetaire, en décembre
18533. — Or, « La Pandora » ne figure pas dans Les Filles du Feu, Paris est
supprimé et Le Mousquetaire n’accueille Pandora que le 31 octobre 1854, sans la
fin. Nerval meurt en janvier 1854 et à cette disparition succède un silence de près
de trois quarts de siècle.
Fait bizarre, après un aussi long silence, deux reconstitutions du récit sont
publiées, en 1921, quasiment en même temps par deux éditeurs qui pourraient
s’être prêté leurs documents : Aristide Marie et Pierre Audiat (qui utilise le
pseudonyme de Pierre Fontrailles). Néanmoins, dans les deux versions proposées
en 1921, le récit demeure incompréhensible. Il est ainsi structuré dans l’édition
Marie : (1) texte imprimé du 31 octobre 1854 ; (2) intervention de l’auteur (« Je
suis obligé d’expliquer que Pandora fait suite aux aventures que j’ai publiées
autrefois dans la Revue de Paris, [...] ») et citation d’un extrait des Amours de
Vienne ; (3) reprise du récit, avec une lacune manifeste entre les événements
racontés dans le texte publié en 1854 et ceux qui sont narrés dans la « deuxième
1NPl III, p. 830.
2NPl III, p. 831.
3Voir NPl III, p. 838.
2
partie ». Composition analogue dans l’édition Audiat, moins l’étape (2). De
l’obscurité du texte proposé en 1921, la critique ne s’est pas émue :
confortablement installée dans la thèse du délire nervalien — littérairement
valorisé, du reste, par les surréalistes —, elle a voulu voir dans ce récit la traduction
du désespoir, l’expression de la folie, la confirmation, en un mot, de ses
présupposés. Le récit figurera même dans l’Anthologie du délire de Michel de
M’Uzan en 19564.
En fait, il n’y avait là aucune folie, mais seulement une série de malentendus ;
la nouvelle se présente comme un puzzle qu’il faut reconstituer avant tout essai
d’interprétation. En 1968, Jean Guillaume a établi que la « deuxième partie » du
texte — celle-là même que Marie et Audiat avaient révélée en 1921 — avait été
mise en épreuves par Le Mousquetaire5. Autre découverte majeure, apportée par la
recherche systématique des documents et leur analyse philologique (notamment
l’étude des encres successives et des déchirures complémentaires permettant de
réunifier des fragments) : la présence, dans un lot manuscrit, de fragments qui font
le lien entre la « première » (Le Mousquetaire, 31 octobre 1854) et la « deuxième
partie » du texte. L’édition de 1968 a éclairé aussi les raisons qui ont empêché la
publication complète de la nouvelle : le 31 octobre, le début de Pandora était paru
sans un en-tête explicatif promis à l’auteur par Dumas ; les imprimeurs du
Mousquetaire ont omis, en composant la « deuxième partie », trois fragments
manuscrits intermédiaires. Au lieu de ces fragments, les imprimeurs ont fait figurer
sur l’épreuve une lettre de Gérard à Dumas (où le premier reproche au second
l’absence d’en-tête, le 31 octobre)6, l’intervention de l’auteur dans le récit et
l’extrait des Amours de Vienne. Ainsi présenté, la nouvelle devenait effectivement
incompréhensible. Nerval a sans doute mis son veto à la publication, et sa mort, en
janvier de l’année suivante, aura interdit toute reprise du texte.
L’examen des manuscrits a permis également à Jean Guillaume de mettre au
jour une première version de la nouvelle, à l’encre rouge : « Amours de Vienne. La
Pandora7 ». C’est le texte qui devait figurer dans Les Filles du Feu. Rédigée durant
l’internement de l’automne de 1853 chez Émile Blanche, cette version initiale est
donc contemporaine des Chimères et des premiers manuscrits de la future Aurélia.
Sa rédaction pourrait avoir comme source la demande, par Dumas, d’un récit sur le
thème « Trois jours de folie ». Au lieu de parler de la folie à Paris, l’auteur se
transporte dans la folie à Vienne, et remonte de 1853 à 1839.
4Monaco, Le Rocher, p. 33-42.
5Voir G. de Nerval, Pandora, édition critique par Jean Guillaume, 1968, p. 37-38.
6Voir NPl III, p. 903-904.
7Voir Jean Guillaume, Aux origines de « Pandora » et d’« Aurélia », ENR V, 1982, p. 9-27.
3
A. Manuscrits autographes
11.1. Manuscrit Marie
Le manuscrit Marie est — ou plutôt était, au moment de l’édition
Guillaume de 1968 — composé de 16 fragments manuscrits de formats divers,
réunis dans un volume relié petit in-4. Sauf dans un cas, les textes manuscrits
figurent au recto. Onze fragments concernent Pandora8, cinq autres Aurélia, et
le propriétaire d’alors, Georges Dubois, avait joint à ces documents deux
fragments intitulés Voyage d’Italie. Panorama. L’existence des fragments de
Pandora a été révélée en 1914 par Aristide Marie dans Gérard de Nerval. Le
Poète, l’homme, p. 292. Voir ensuite les éditions de Pandora par le même
Aristide Marie dans La Revue hebdomadaire de septembre 1921 et chez Lesage
(1925), BMarie, n° 33, le catalogue de la Bibliothèque Aristide Marie (1938),
n° 157, l’Exposition 1955, n° 311, et le catalogue de la [Vente Georges
Dubois] du 17 avril 1970, où cet ensemble se trouve séparé en deux : la pièce
28 est « Voyage d’Italie. Panorama » ; la pièce 29, « Manuscrits autographes
d’Aurélia et de Pandora. 16 pièces de formats divers [...] ». Si l’on en croit les
catalogues de l’Exposition 1981-1982 (nos 172 et 205) et de l’Exposition 1996
(n° 460), le manuscrit Marie n’existe plus aujourd’hui tel qu’il a été décrit par
Jean Guillaume en 1968 : les fragments concernant Aurélia ont, à l’instar des
deux folios de Voyage d’Italie. Panorama, été retirés ; et aux fragments relatifs
à Pandora, ont été joints les cinq folios du manuscrit Audiat (voir ci-dessous),
qui appartiennent au même collectionneur.
Reproductions photographiques du manuscrit Marie dans l’édition
Guillaume (planches I-VIII), dans l’édition Senelier (Klincksieck, 1975 ;
fragments 6, 8, 9 et 11 [p. 73 et 81]), dans l’Exposition 1981-1982 (p. 78 :
fragment 2 ; p. 81 : fragment 11) et dans le Cahier Gérard de Nerval n° 6
(1983) [fragments 5, 10 r° et 11]9.
11.2. Manuscrit Audiat
Ce manuscrit n’est plus connu aujourd’hui que dans un état incomplet. Il
8Le problème des mentions « Pandora » apparaissant sur les fragments a été examiné par Jean Guillaume dans
« L’Édition critique de Pandora face au problème des manuscrits », Les Manuscrits. Transcription, édition,
signification, Presses de l’École Normale Supérieure, 1976, p. 7-19.
9Voir « Pandora, "livre infaisable" », p. IV. Éric Buffetaud a modifié dans ce dossier le numéro d’ordre des
fragments relatifs à Pandora. En 1968, Jean Guillaume avait suivi l’ordre d’apparition dans le cahier Marie.
4
contenait à l’origine huit folios, comme en témoigne le Catalogue d’une
importante collection de lettres autographes [...] (Vente Drouot, 27 février
1889, par Me Delestre, assisté de M. Étienne Charavay), qui décrit, sous le
numéro 72 : « Les amours de Vienne, Pandora, suite et fin, manuscrit aut. sig.,
avec ratures et corrections, 8 p. In-8. / Très curieux manuscrit sous forme d’une
lettre à Alexandre Dumas. » Le catalogue Noël Charavay de janvier 1921
(pièce 528) mentionne à nouveau ce document, qui compte toujours huit pages
et sera acquis par Pierre Audiat. Sous le pseudonyme de Pierre Fontrailles,
celui-ci utilisera ces folios pour l’édition de Pandora qu’il donne dans L’Ère
nouvelle, le 24 septembre 1921. Le manuscrit est signalé ensuite dans BMarie,
n° 33 (« 8 feuillets ou fragments [...] »), dans le catalogue de l’exposition
Cinquantenaire du symbolisme à la Bibliothèque nationale (1936, n° 6 ; le
nombre de folios n’est pas indiqué) et dans le catalogue Pierre Berès n° 61
(1965), pièce 328 (« Voyage en Orient10. Pandora. Manuscrit autographe ; 5
pp. in-8 »). Entre 1926 (BMarie) et 1965, trois feuillets ont donc disparu, — le
premier (sans doute la lettre à Dumas du 2 ou 3 novembre 1854 ; voir NPl III,
p. 903-904) et les deux derniers. Les cinq folios restants forment aujourd’hui
un seul ensemble avec les fragments du manuscrit Marie (voir ci-dessus et
l’Exposition 1981-1982, n° 172).
Reproductions photographiques des cinq folios restants du manuscrit
Audiat dans l’édition Guillaume (avec la reconstitution du texte des folios
perdus ; voir planches IX à XVI), dans l’édition Senelier (folios 3, 4, 5 et 6
[pages 85, 91 et 97]11), dans le Catalogue 1981-1982, p. 79 (folio 4), dans le
Cahier Gérard de Nerval n° 6 (1983) [p. V : folios 3 (partim) et 6], dans
l’Album 1993, p. 150 (folio 4, reproduction en couleurs) et dans l’Exposition
1996, p. 143 (folio 4, reproduction en couleurs).
11.3. Manuscrit Marsan
Deux feuillets manuscrits, dont l’existence a été révélée lors de la Vente
Marsan (1976, pièce 12). Le texte correspond partiellement à celui qui se
trouve sur les folios du manuscrit Audiat, lesquels offrent, pour les passages
communs, une version plus ancienne. Les problèmes nés de la réapparition des
deux feuillets de la collection Marsan sont examinés par Jean Guillaume dans
« Pandora rediviva », Les Études classiques, 1977, p. 161-164. Transcription
10Le Voyage en Orient est mentionné à cause des Amours de Vienne.
11Le fragment 5 est donné en tête du cahier hors-texte.
5
du manuscrit dans le Cahier de l’Herne, 1980, p. 45-49. Reproduction
photographique dans le Cahier Gérard de Nerval n° 6, 1983 (p. IV et V ;
manque la dernière ligne du deuxième feuillet) et dans Claude Pichois et JeanPaul Avice, Gérard de Nerval, la vie errante, Bibliothèque Historique de la
Ville de Paris, 1996, p. 49 (le deuxième feuillet). Voir aussi le Catalogue 1996,
n° 460 bis (p. 198).
B. Copies manuscrites
11.4. Copie Spoelberch de Lovenjoul α (LOV., D.745, fos 372-381).
Dix folios, qui correspondent au texte publié dans Le Mousquetaire du 31
octobre 1854. Reproduction photographique dans l’édition Guillaume
(planches XVII-XXI).
11.5. Copie Spoelberch de Lovenjoul β (LOV., D.745, fos 386-391).
Six folios, qui correspondent au texte mis en épreuves par Le Mousquetaire,
moins la citation des Amours de Vienne (voir ci-dessous). Reproduction
photographique dans l’édition Guillaume (planches XXII-XXIV).
C. Épreuves d’imprimerie
11.6. Épreuve Spoelberch de Lovenjoul (LOV., D.745, fos 382-385).
Disposée sur quatre folios et montrant des corrections autographes de
Nerval, l’épreuve provient du Mousquetaire, dont elle reproduit la justification
et la typographie. Ce document aurait été retrouvé dans les papiers de
Théophile Gautier12. Le texte de l’épreuve correspond à la « deuxième partie »,
telle que celle-ci apparaît dans le manuscrit Audiat et — moins la lettre à
Dumas du 2 ou 3 novembre 1854 — dans l’édition d’Aristide Marie (1921 et
1925).
Reproduction photographique dans l’édition Guillaume (planches XXVXXVI) et dans le Cahier Gérard de Nerval n° 6, 1983, p. V (la fin).
12Voir Julia Cartier, Un intermédiaire entre la France et l’Allemagne, Gérard de Nerval. Étude de littérature
comparée, Genève, Société générale d’imprimerie, 1904, p. 68.
6
D. Édition ayant paru du vivant de Nerval
11.7. Le Mousquetaire, 31 octobre 1854.
« Première partie » du texte. Fac similé dans le Cahier Gérard de Nerval n° 6,
1983, p. VI.
E. Éditions posthumes
11.8. L’Ère nouvelle. Organe de l’entente des gauches, 23 et 24 septembre
1921.
« Pandora. Nouvelle inédite par Gérard de Nerval ». Le texte est précédé,
le 22 septembre, par une introduction signée « Pierre Fontrailles »
(pseudonyme de Pierre Audiat) : « Un inédit de Gérard de Nerval. La deuxième
partie de Pandora ».
Composition du texte : « première partie » (Le Mousquetaire, 31 octobre
1854) + folios 3 à 8 du manuscrit Audiat. Nombreuses erreurs de transcription
(ainsi la « pierre de Bologne » devient la « pierre de Babylone »).
11.9. La Revue hebdomadaire, 24 septembre 1921, p. 387-399.
« Amours de Vienne. Pandora ». Texte précédé d’une introduction (« La
Pandora [sic] de Gérard de Nerval », p. 382-386) due à Aristide Marie.
Composition du texte : « première partie » (Le Mousquetaire, 31 octobre
1854) + folios 2 à 8 du manuscrit Audiat. A. Marie a pu aussi utiliser l’épreuve
Spoelberch de Lovenjoul (dont il a cependant omis la lettre à Dumas et les
corrections autographes de Nerval). On constate des divergences nombreuses
— dues à des erreurs de lecture — entre le texte Marie et les originaux
(manuscrit Audiat ou épreuve Spoelberch). Ainsi, le titre Deux mots dans la
forêt devient selon La Revue hebdomadaire « Deux mois dans la forêt ».
11.10. Gérard de Nerval, La Pandora, [préface d’Aristide Marie], Paris,
Madame Lesage, [1925], 68 pages, coll. « Le Sage et ses amis »
Édition tirée à 325 exemplaires.
Le texte de Nerval se trouve p. 19-56, sous le titre « Amours de Vienne.
Pandora ». Même composition que dans La Revue hebdomadaire, mais Marie a
7
parfois modifié son texte. Plusieurs des erreurs de transcription de 1921 —
mais pas toutes — sont corrigées. Une nouvelle coquille, au moins, apparaît :
« les pointes des épées » devient « la pointe des épées ».
Le texte des fragments du manuscrit Marie (à l’exception du fragment 5)
est donné dans les « Notes et variantes » (p. 57-68).
11.11. La Sonate du diable, t. I des OC Bernouard, 1927, p. 193-209.
Sous le titre : Amours de Vienne. Pandora. Composition du texte : « première
partie » (Le Mousquetaire, 31 octobre 1854) + épreuve Spoelberch de
Lovenjoul (y compris la lettre à Dumas, mais sans les corrections autographes
de Nerval).
11.12. Les Filles du Feu, t. II des OC Clouard, 1927, p. 375-393.
Pandora est intégrée aux Filles du Feu (placée après Émilie, elle termine le
recueil, où manquent Les Chimères). Version Marie (1925) ; quelques
rectifications dans le texte correspondant à la « première partie ».
11.13. Les Filles du Feu, orné de dix eaux-fortes de Charles Bisson, Paris,
Librairie de la « Revue française » [Alexis Rieder], 1929, p. 265-279.
Pandora est à nouveau intégrée aux Filles du Feu. Texte Clouard (1927).
11.14. Gérard de Nerval, choix des textes et préface d’Albert Béguin avec un
portrait par Marcoussis, Paris, GLM, 1939, p. 52-64.
Pandora. Texte Marie (1921), avec quelques rectifications.
11.15. Les Filles du Feu, [édité par Albert Béguin], Genève, Éditions d’art
Albert Skira, 1944, p. 253-268.
Pandora est intégrée aux Filles du Feu (entre Isis et Les Chimères). Texte
Marie (1921).
11.16. Les Filles du Feu, texte préfacé et annoté par René-Louis Doyon, Paris,
René Rasmussen, 1946, p. 205-222.
Pandora apparaît après Émilie, dans Les Filles du Feu. Texte Marie (1921).
11.17. Les Belles Lectures, n° 99, 15-31 décembre 1947, p. 6-8.
Pandora. Texte Marie (1925).
11.18. Nerval Seghers, éd. J. Richer, première édition, 1950, p. 167-187.
8
Pandora (texte Marie [1925]), avec en notes les variantes du manuscrit Marie.
J. Richer crée de toutes pièces une dédicace à Dumas (« À Alexandre Dumas /
"Voilà le livre infaisable, / Voilà les théories impossibles." ») Les éditions
suivantes, jusqu’à la cinquième (1965), reproduiront le texte du Club Français
du Livre (1952).
11.19. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952, p. 345-356.
La Pandora [sic]. Texte Béguin (1939), avec une erreur dans l’épigraphe (« se
partagent » au lieu de « se partageaient »). Publication, en notes, des variantes
du manuscrit Marie. Voir, pour le deuxième tirage, à la date de 1956.
11.20. Œ Club Français du Livre, éd. J. Richer, 1952, p. 144-156.
La Pandora [sic]. Cette version corrige plusieurs erreurs du texte Béguin
(1939) et d’OC Béguin-Richer (1952) ; l’erreur dans l’épigraphe subsiste
cependant, tandis que viennent s’ajouter de nouvelles coquilles ainsi qu’une
dédicace imaginaire à Dumas (voir ci-dessus, n° 00). Les variantes du
manuscrit Audiat sont présentées dans les notes (p. 322-323).
11.21. Œ Vaudoyer, 1955, p. 191-200.
La Pandora [sic]. Texte d’OC Béguin-Richer, t. I, 1952.
11.22. Œ Béguin-Richer, t. I, deuxième tirage, 1956, p. 349-360.
La Pandora [sic]. Version du Club Français du Livre (1952), d’où a
disparu la dédicace imaginaire à Dumas. Nouvelles coquilles. Publication, en
notes, des variantes des manuscrits Marie et Audiat.
Texte inchangé dans les troisième (1960, p. 345-356) et quatrième (1966,
p. 345-356) tirages. Sur le cinquième tirage, voir à la date de 1974.
11.23. Anthologie du délire, textes réunis par Michel de M’Uzan, Monaco,
Éditions du Rocher, 1956, p. 33-42.
La Pandora [sic]. Texte Béguin (1939). Manquent les six premiers
paragraphes.
11.24. Les Filles du Feu, introduction de Jean Vagne, Lausanne, Éditions
Rencontre, 1957, p. 269-286.
Pandora, insérée dans Les Filles du Feu (entre Isis et Les Chimères). Texte
Marie (1921). L’article du titre est supprimé.
9
11.25. Les Œuvres libres, Librairie Arthème Fayard, n° 134, juillet 1957, p.
295-308.
La Pandora [sic]. Texte des Œ Béguin-Richer, t. I (1952).
11.26. Œ Lemaitre, t. I, 1958, p. 733-746.
La Pandora [sic]. Texte Clouard (1927), corrigé sur Marie (1921).
11.27. Aurélia [...], t. I des OC Cornand, 1958, p. 167-184.
La Pandora [sic]. Texte d’Œ Béguin-Richer, t. I (1956).
11.28. Œ Acanthe, 1960, t. I, p. 143-161.
La Pandora [sic]. Texte de l’édition Lemaitre (1958).
11.29. Œ Juin, 1962, p. 335-349.
La Pandora [sic]. Version Lemaitre (1958). Publie en note le texte des
fragments 5, 11 et 10 r° du manuscrit Marie et propose de les placer, dans cet
ordre, après l’extrait des Amours de Vienne.
11.30. Poésies Hafez, 1964, p. 161-174.
La Pandora [sic]. Version des Œ Béguin-Richer, t. I (1956).
11.31. Œ Alyn, 1965, p. 386-397.
La Pandora [sic]. Texte des Œ Béguin-Richer, t. I (1956).
11.32. Aurélia et autres contes fantastiques, préface de Hubert Juin, Verviers,
Gérard et Cie, 1966, coll. « Marabout Géant », p. 239-250.
La Pandora [sic]. Texte Lemaitre (1958).
11.33. Œ Guerne, 1968, p. 591-600.
La Pandora [sic]. Texte Lemaitre (1958). À noter qu’Armel Guerne ne suit pas
le texte des Œ Béguin-Richer, alors que, p. 588, renvoyant au troisième tirage
(1960) de ce recueil, il signale que le « texte actuel [de Pandora] a finalement
été établi de façon scrupuleuse et plus exacte par M. Jean Richer. »
11.34. Gérard de Nerval, Pandora, édition critique par Jean Guillaume, lettrepréface de Claude Pichois, Namur et Gembloux, Presses Universitaires et Duculot,
1968, 177 pages et un volume de planches.
Composition du texte : copie Spoelberch de Lovenjoul α (qui représente une
10
version améliorée de l’imprimé paru le 31 octobre 1854 dans Le Mousquetaire)
+ fragments 5, 11 et 10 r° du manuscrit Marie + épreuve Spoelberch de
Lovenjoul (avec les corrections autographes de Nerval, mais sans le passage où
l’auteur intervient et cite Les Amours de Vienne). Tous les états du texte sont
reproduits dans un volume de planches. Des errata à ce volume sont
mentionnés dans l’article « Nerval et le Graal à Vienne », Revue de littérature
comparée, juillet-septembre 1973, p. 419-425. Voir aussi « Le Problème textuel
de Pandora », Les Études classiques, 1974, p. 412-420. L’ouvrage a fait l’objet
d’une réédition en 1976 (voir à cette date).
11.35. Sylvie et autres contes, Le Club des Classiques, 1969, p. 219-231.
La Pandora [sic]. Version Lemaitre (1958).
11.36. Les Filles du Feu, Livre Club Diderot, 1970, p. 227-239.
Pandora est insérée dans Les Filles du Feu, entre Corilla et Les Chimères.
Texte Marie (1921).
11.37. Les Filles du Feu. La Pandora. Aurélia, éd. Béatrice Didier, Paris,
Gallimard / « Folio », 1972, p. 275-288.
La Pandora [sic]. Version du t. I des Œ Béguin-Richer (1956). On
observera qu’en 1972 encore, le même éditeur a publié Pandora au « Livre de
Poche », dans un texte différent (voir ci-dessous).
Deuxième tirage de ce volume en 1989.
11.38. Aurélia. [...], éd. Béatrice Didier, Paris, Le Livre de Poche, 1972, p. 155173.
La Pandora [sic]. Texte Lemaitre (1958). Deuxième tirage de cet ouvrage en
1984.
11.39. Promenades et Souvenirs. [...], éd. Léon Cellier, Paris, GarnierFlammarion, 1972, p. 105-117.
Pandora. Texte Guillaume (1968).
11.40. Nerval, éd. et commentaires par Henri Bonnet, « Thema Anthologie »,
Paris, Hatier, 1973, p. 107-109.
Pandora (extrait). Texte Guillaume (1968).
11.41. Œ Béguin-Richer, t. I, cinquième tirage, 1974, p. 345-356.
11
Pandora. Suit le texte Guillaume (1968), mais y introduit les sous-titres
présents sur certains fragments du manuscrit Marie et intègre à la nouvelle le
fragment 3 de ce même manuscrit. Quelques-unes des coquilles qui entachaient
les trois tirages précédents subsistent. J. Guillaume a répondu aux critiques de
J. Richer dans « Le Problème textuel de Pandora », Les Études classiques,
1974, p. 412-420.
11.42. Gérard de Nerval, Pandora. Les Amours de Vienne, édition critique
nouvelle de Jean Senelier avec la collaboration de François Constans, Maria Luisa
Belleli, Jean Richer, Jérôme Vercruysse. Paris, Klincksieck, 1975, 307 pages et 24
planches hors-texte, coll. « Bibliothèque du XIXe siècle ».
Suit le texte Guillaume (1968), mais réintroduit la citation des Amours de
Vienne entre le premier et le deuxième paragraphe du récit ; des fragments du
manuscrit Marie correspondant à des passages de la « première partie » sont
réintroduits dans le texte. Même si la version ici proposée est très différente de
celle du t. I des Œ Béguin-Richer (1974), on retrouve des coquilles de cette
dernière édition dans le texte Senelier.
Voir aussi Claude Pichois, « Pandora, ou d’une folie à l’autre », Les
Lettres nouvelles, décembre 1975, p. 179-188.
11.43. Les Filles du Feu, préface de Joseph-Marc Bailbé, Lausanne, Compagnie
du Livre Français, 1975, p. 279-296.
Reprise, avec une préface nouvelle, du texte publié en 1957 aux Éditions
Rencontre.
11.44. G. de Nerval, Pandora, édition critique par Jean Guillaume, lettrepréface de Claude Pichois, Namur, Presses Universitaires, 1976, 177 pages et un
volume de planches.
Tirage corrigé de l’édition de 1968.
11.45. Jean Guillaume, « Aux origines de Pandora », in Aux origines de
« Pandora » et d’« Aurélia », ENR V, p. 9-27.
Édition du texte de Amours de Vienne. La Pandora, version antérieure de
Pandora, divisée en chapitres et reconstituée à partir des fragments du
manuscrit Marie et des leçons cancellées figurant sur le manuscrit Audiat. Cette
version, à l’encre rouge, date sans doute de l’automne de 1853.
11.46. Éric Buffetaud, « Pandora, "livre infaisable" », in Cahier Gérard de
12
Nerval n° 6, 1983, p. I-XXVIII.
P. VI-VII : édition de la nouvelle. Composition : « première partie » (Le
Mousquetaire, 31 octobre 1854) + fragments 5, 11 et 10 r° (lignes 1-18) du
manuscrit Marie + manuscrit Marsan (folio numéroté 2) + manuscrit Marsan
(folio numéroté 3), lignes 1-10 + fragment 10 r° du manuscrit Marie (la fin) +
manuscrit Marsan (folio numéroté 3) [la fin] + folio 3 du manuscrit Audiat (7
dernières lignes) + folio 6 du manuscrit Audiat + épreuve Spoelberch de
Lovenjoul (D.745, f° 384 [les cinq dernières lignes] et f° 385). Cette
reconstitution modifie la structure de la nouvelle en plaçant l’épisode du rêve
pendant la représentation théâtrale à l’Ambassade de France. Reproduction des
manuscrits utilisés ainsi que de l’imprimé et — partiellement — de l’épreuve
du Mousquetaire (p. IV-VI).
11.47. Œ Cluny, 1987, p. 611-624.
Sous le titre « Pandora. Suite des Amours de Vienne ». Texte Marie (1925) ; les
folios 5, 11 et 10 r° du manuscrit Marie sont transcrits à la fin du texte et
donnés comme un « Appendice ».
11.48. Masques, 1988, p. 123-136.
Édition comparée du texte Amours de Vienne. La Pandora (voir Aux origines
[...], 1982) et de Pandora. La version de Pandora s’éloigne de l’édition de
1968 en deux passages, modifiés d’après les deux folios du manuscrit Marsan
(qui représentent un état ultérieur de la nouvelle).
11.49. Œ Bony, 1990, p. 193-203.
Pandora. Texte Guillaume (1988).
11.49. Les Filles du Feu. Pandora, préface et commentaires de Gabrielle
Chamarat-Malandain, Paris, Presses Pocket, 1992, coll. « Lire et Voir les
classiques », p. 307-321.
Pandora. Texte Guillaume (1988).
11.50. NPl III, 1993, p. 653-663.
Pandora. Texte Guillaume (1988). La version antérieure, Amours de Vienne.
La Pandora, figure aux pages 1291-1299.
11.51. G. de Nerval, Aurélia, suivi de Pandora, Paris, Librio, 1994, p. 81-93.
Texte de NPl III, 1993.
2. Poésies allemandes
Nerval a réuni en volume, à deux reprises, ses traductions de poésies
allemandes : en 1830 d’abord, dans la « Bibliothèque choisie » de Laurentie ; en
1840 ensuite, en complément du Faust de Goëthe, suivi du Second Faust (un Choix
de ballades et poésies allemandes occupe les p. 293-444 de cet ouvrage). La
présente section ne considérera que les textes qui apparaissent — en vers ou en
prose — au moins dans l’un de ces deux recueils. Pour les traductions de
l’allemand que Gérard ne reprit jamais en volume, on se reportera à la dernière
section de ce chapitre, consacrée aux « Traductions isolées ».
A. Traductions parues du vivant de Nerval
18.76. La Psyché. Choix de pièces en vers et en prose, dédiées aux dames, mai
1829 (t. XV, p. 56-61).
« Lénore. Ballade allemande, imitée de Bürger », signé « GÉRARD ».
Première traduction en vers de cette ballade dont Nerval publiera huit versions.
Celle-ci compte 105 vers, et use d’octosyllabes et d’alexandrins ; Gérard a
supprimé ou modifié certains éléments du texte original (ainsi les blasphèmes
du personnage féminin ; d’autre part, le récit de la chevauchée est transformé
en cauchemar).
Les livraisons mensuelles de La Psyché (dont le sous-titre varie) parurent
de mars 1826 à janvier 1830, avec des interruptions entre novembre 1826 et
janvier 1827, ainsi qu’entre avril 1827 et décembre 1828. En janvier 1830, la
revue change de format et devient l’éphémère Tribune romantique, dont ne
furent publiés que trois numéros.
18.77. La Psyché. Choix de pièces en vers et en prose, août 1829 (t. XVIII, p.
30-39).
« Le Plongeur. Ballade » ; à la suite du texte, on lit : « Extrait d’une traduction
inédite de Schiller par GÉRARD ». Texte repris dans les Poésies allemandes,
1830. Légères variantes.
2
18.78. La Psyché, choix de pièces inédites en vers et en prose, octobre 1829 (t.
XX, p. 48-53).
« À Schmied1. Ode de Klopstock écrite pendant une maladie dangereuse »,
signé « GÉRARD ». Version plus longue que la traduction figurant dans le
volume des Poésies allemandes, 1830. Légères variantes dans les passages
conservés.
18.79. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 21 novembre 1829 (t.
XXVII, p. 324-325).
« Chant de l’épée. Traduit de l’allemand de Korner », signé « G. ». Texte
identique (à quelques variantes de ponctuation et de majuscules près) à celui
qui figure dans le Choix de ballades et poésies de 1840.
18.80. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 12 décembre 1829 (t.
XXVII, p. 457-460).
« Poésie allemande. La Mort du Juif errant. Rapsodie lyrique de Schubart »,
signé « GÉRARD ». Texte repris dans l’Album littéraire de 1831, puis, avec de
légères variantes, dans le Choix de ballades et poésies de 1840.
18.81. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 19 décembre 1829 (t.
XXVII, p. 500-505).
« Littérature allemande. Lénore, traduction littérale de Bürger », signé
« GÉRARD ». Première version nervalienne en prose de cette ballade.
18.82. La Psyché. Choix de pièces en vers et en prose, dédiées aux dames,
janvier 1830 (t. XXIII, p. 5-18).
« La Lénore de Bürger. Nouvelle traduction littérale », signé « GÉRARD ».
Traduction en vers, très différente du texte publié dans le même périodique en
mai 1829. Entièrement en octosyllabes, la présente traduction se compose de 32
strophes de huit vers. Une note infrapaginale, appelée à la onzième strophe,
insiste sur la fidélité de cette traduction à l’original.
18.83. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 2 janvier 1830 (t.
XXVIII, p. 10-12).
« La Première Nuit du Sabbat. Morceau lyrique de Goethe », anonyme. Cette
1La graphie correcte de ce nom est « Schmidt ».
3
traduction n’est pas reprise dans les Poésies allemandes, 1830, mais figure en
1840, avec de légères variantes, dans le Choix de ballades et poésies.
18.84. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 16 janvier 1830 (t.
XXVIII, p. 101-110).
Sous le titre « Des poètes allemands » et quelques lignes de présentation (« Une
bonne traduction des poètes allemands romantiques viendra bien à propos nous
faire oublier l’école toute française de Viëland [sic], Gesner [sic] et Kotzebue.
M. Gérard, dont nous avons inséré plusieurs pièces traduites avec une fidélité
remarquable, doit publier, en deux volumes, un choix de traductions des chefsd’œuvre de la nouvelle école créée par Klopstock »), citation de deux longs
extraits de l’introduction des Poésies allemandes, ainsi que de la traduction par
Gérard de « Ma patrie » de Klopstock (on relève de légères variantes entre la
version du Mercure et le texte qui figure dans le volume de 1830 et le Choix de
ballades et poésies de 1840).
18.85. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 23 janvier 1830 (t.
XXVIII, p. 147-148).
« Légende. Par Goethe », anonyme. Texte repris dans l’Album littéraire de
1831, puis, avec une variante, dans le Choix de ballades et poésies de 1840.
18.86. Poésies allemandes. Klopstock, Goethe, Schiller, Burger. Morceaux
choisis et traduits par M. Gérard, Paris, Bureau de la « Bibliothèque choisie » (rue
Férou, 28), Méquignon-Havard (rue des Saints-Pères, 10), Bricon (rue du VieuxColombier, 19), 1830, 260 pages (impr. de Béthune, rue Palatine, 5), coll.
« Bibliothèque choisie par une société de gens de lettres sous la direction de M.
Laurentie. Ve section. Choix de poésies ».
Enregistré dans la BF du 6 février 1830 (le prix n’est pas indiqué), le
volume parut sans doute autour de cette dernière date. L’ouvrage n’était pas
terminé, en tout cas, en décembre 18292, et la mise en vente intervint après le
16 janvier 1830, date à laquelle Le Mercure annonce la publication, en deux
volumes, des Poésies allemandes. L’« Introduction » (p. 1-50) laisse elle aussi
2Voir la lettre à Laurentie de décembre 1829 : « Monsieur, / Une légère indisposition me retient chez moi et m’a
empêché de vous aller porter la fin de l’Introduction aux Poétes allemands ; si vous êtres pressé de l’avoir, je
vous prie de me le faire dire, et je vous l’enverrai immédiatement, car elle est terminée depuis longtemps et je
ne la retenais que pour une rectification qui me prescrivait de nouvelles recherches. Je profite de mon loisir
pour traduire encore trois ou quatre morceaux qui pourront trouver place à la fin du volume, si tout n’est pas
composé. Je vous réitère la prière de m’envoyer les épreuves, parce que je crois avoir à faire quelques petites
corrections, de style, ou autres. / [...]. » (NPl I, p. XXVIII-XXIX.)
4
espérer un second volume, qui présenterait des poètes moins connus comme
Tiedge, Körner ou Schubart — poètes dont Nerval avait déjà donné, dans Le
Mercure, des adaptations françaises. Ce deuxième volume ne parut pas — la
collection fut emportée par la bourrasque de Juillet 1830 — et l’auteur en
distribua la matière, au cours des années 1830 et 1831, dans Le Mercure et dans
La Tribune romantique.
Composée de traductions en prose, l’anthologie de 1830 renferme, de
Klopstock (p. 51-89), « Ma patrie », « Les Constellations », « Les Deux
Muses », « Les Heures de l’inspiration », « À Schmied. Ode écrite pendant une
maladie dangereuse », « Psaume », « Mon erreur », « Hermann et Trusnelda »
et « Hermann chanté par les bardes Werdomar, Kerding et Darmont » ; de
Goethe (p. 91-132), « Ma déesse », « Complainte de la noble femme d’AzanAga, imitée du morlaque3 », « L’Aigle et la colombe », « Le Chercheur de
trésors », « Consolation dans les larmes », « Le Roi des aulnes », « L’Élève
sorcier », « Le Voyageur », « Le Barde », « Le Roi de Thulé. Ballade4 », « Les
Mystères. Dédicace » ; de Schiller (p. 133-219), « La Chanson de la cloche »,
« Le Plongeur », « La Puissance du chant », « Pégase mis au joug », « À
Goëthe, lorsqu’il traduisit pour le théâtre le Mahomet de Voltaire », « Le
Partage de la terre », « Le Comte d’Habsbourg », « Le Commencement du
XIXe siècle. À *** », « Le Dragon de Rhodes », « Jeanne d’Arc », « Le Gant »,
« L’Idéal », « La Bataille », « La Caution », « Désir », « Colomb », « La
Grandeur du monde », « Adieux au lecteur » ; de Burger (p. 221-255),
« Lénore5 », « La Merveille des fleurs », « Sonnet composé par Burger après la
mort de sa seconde femme », « Sonnet6 », « La Chanson du brave homme » et
3À noter que ce poème n’est pas une œuvre originale de Goethe, mais appartient au patrimoine de la poésie serbe.
L’abbé italien Alberto Fortis avait en 1774 attiré l’attention sur la « Complainte » ; Goethe en composa une
traduction allemande, que Herder inséra en 1778 au tome I de ses Volkslieder. Hors d’Allemagne, la version de
Goethe fit éclore une série de traductions nouvelles, dues souvent à des auteurs célèbres (W. Scott, Nodier,
Mérimée, Nerval, Pouchkine, Mickiewicz (voir Miodrag Ibrovac, Claude Fauriel et la fortune européenne des
poésies populaires grecque et serbe, Paris, Didier, 1966, p. 257-262). Le texte publié en 1830 par Nerval est
donc la traduction d’une traduction.
4Texte à comparer aux deux traductions en vers du même poème.
5Deuxième traduction en prose de « Lénore ». Version plus courte que celle qui parut dans Le Mercure de France
du 19 décembre 1829 (plusieurs paragraphes sont supprimés en 1830) ; on relève aussi des variantes dans les
passages conservés.
6Ce « Sonnet » a réservé une surprise aux chercheurs : il est introuvable dans l’œuvre de Bürger (voir Paul
Bénichou, L’École du désenchantement. Sainte-Beuve, Nodier, Musset, Nerval, Gautier, Paris, Gallimard,
1992, p. 230-233). Le « Sonnet » prétendument traduit semble être une création originale, comme l’est, l’année
suivante, « Le Bonheur de la maison » (voir ci-dessous, p. 000). À noter encore que Nerval publiera du
prétendu « Sonnet » de Bürger une adaptation en vers, dans Le Cabinet de lecture du 4 décembre 1831 (sous le
5
« Le Féroce Chasseur ».
Il existerait des exemplaires des Poésies allemandes tirés sur papier vélin
(voir le Catalogue [de la vente Jules Le Petit], 1918, n° 2386, ainsi que Marcel
Clouzot, Guide du bibliophile français, ouvrage cité, p. 126).
18.87. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 13 février 1830 (t.
XXVIII, p. 293-295).
« Poésie allemande. Appel, par Kôrner (1813) », anonyme. Une note
évoque un article consacré à Körner, dans le Journal des Débats du 21 janvier
1830, ainsi que la traduction du Chant de l’épée, signée « G. » et parue dans Le
Mercure du 21 novembre 1829.
Texte reproduit, avec de très légères variantes, et sans la note, dans le
Choix de ballades et poésies de 1840.
18.88. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 13 mars 1830 (t. XXVIII,
p. 475-476).
« Poésie étrangère. L’Ombre de Korner, par Uhland. 1816 », anonyme. Texte
repris sans variantes en 1840 dans le Choix de ballades et poésies.
18.89. La Tribune romantique (Paris, J. Corréard jeune, 1830), 1ère livraison, p.
11-14 (livraison enregistrée le 27 mars 1830 dans la BF).
« Littérature étrangère. La Nuit du nouvel an d’un malheureux, par J.-P. Bichter
[sic] », signé « Trad. par GÉRARD ». Texte repris dans le Choix de ballades et
poésies de 1840, avec des variantes de ponctuation. La Tribune romantique est
la continuation de La Psyché.
18.90. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 10 avril 1830 (t. XXIX, p.
51-53).
« Littérature étrangère. Le Dieu et la bayadère, nouvelle indienne, par
Goëthe », anonyme. Texte repris, sans variantes, dans les Annales romantiques
de 1831 et dans le Choix de ballades et poésies de 1840.
18.91. La Tribune romantique, 2e livraison [fin du mois d’avril 1830], p. 105106.
« Littérature allemande. La Pipe, chanson de Pfeffel », signé « Trad. par
GÉRARD ». Texte reproduit dans le Cabinet de lecture du 19 mai 1830 puis,
titre « Le Soleil et la Gloire ») et dans l’Almanach des Muses pour 1832 (sous le titre « Le Point noir ») ; voir
ci-dessus le chapitre consacré à La Bohême galante.
6
avec une variante, dans le Choix de ballades et poésies de 1840.
18.92. Le Cabinet de lecture, 19 mai 1830.
« La Pipe. Chanson traduite de l’allemand, de Pfeffel », signé « Tribune
romantique ». Voir ci-dessus. Le nom de Gérard n’est pas mentionné.
18.93. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 17 juillet 1830 (t. XXX,
p. 98-102).
« Littérature étrangère. L’Éclipse de lune. Épisode fantastique, par J.-P.
Richter », signé « Trad. par GÉRARD ». Texte reproduit, avec une variante,
dans le Choix de ballades et poésies de 1840.
18.94. Annales romantiques, recueil de morceaux choisis de littérature
contemporaine, Paris, Louis Janet, 1831 (volume enregistré dans la BF du 29
janvier 1831).
P. 24-33 : « Lénore », signé « BÜRGER » (troisième traduction en prose,
qui s’identifie presque au texte publié le 19 décembre 1829 dans Le Mercure de
France au dix-neuvième siècle ; on relève, outre deux variantes textuelles, des
changements dans la ponctuation et dans la division en paragraphes).
P. 167-170 : « Le Dieu et la bayadère. Nouvelle indienne », signé
« GOETHE ». Même texte que celui qui figure dans le Mercure de France au
dix-neuvième siècle du 10 avril 1830 et dans le Choix de ballades et poésies de
1840.
18.95. Album littéraire. Recueil de morceaux choisis de littérature
contemporaine, Paris, Louis Janet, 1831 (volume enregistré dans la BF du 29
janvier 1831).
P. 26-31 : « La Mort du Juif errant. Rapsodie lyrique de Schubart », signé
« GÉRARD ». Texte paru dans le Mercure de France du 12 décembre 1829.
P. 187-189 : « Légende », signé « GOËTHE ». Texte du Mercure de France
du 23 janvier 1830.
18.96. Annales romantiques, Paris, Louis Janet, 1832, p. 26-29 (volume
enregistré dans la BF du 17 décembre 1831).
« Appel. Poésie allemande », signé « KÔRNER ». Texte paru le 13 février 1830
dans Le Mercure de France.
18.97. À Victor Hugo. Lénore, ballade de Bürger, traduction de Gérard mise en
7
musique par Hippolyte Monpou, Paris, Romagnési, [1833], une page de texte et 39
pages de partitions gravées, un frontispice et trois lithographies hors-texte. Prix : 12
Fr.
Si l’on en croit la lettre de Gérard du 24 octobre [1833] aux administrateurs
ou conservateurs de la Bibliothèque royale (« Je publie cette semaine une
traduct[ion] de la Lénore de Bürger, mise en musique par M. Hipp[olyte]
Monpou, chez Romagnesi en 4° feuilles gravées7. »), c’est vers cette date que
parut la plaquette dédiée À Victor Hugo. Cet ouvrage, qui n’est pas enregistré
dans la BF, fut composé beaucoup plus tôt dans l’année : une copie manuscrite
de la partition (voir infra) porte la date du « 10 février 1833 » et l’œuvre fut
exécutée au début du mois d’avril suivant. En témoignent la lettre de Monpou à
Hugo du 5 avril 1833 (citée au n° 49 de l’Exposition 1981-1982) ainsi que le
compte rendu anonyme paru dans L’Artiste du 15 avril 1833 sous le titre
« Grand concert donné par M. Hippolyte Monpou, lundi 8 avril, à l’Hôtel-deVille » : « [...]. Le morceau le plus important de M. H. Monpou était Lénore,
drame musical sur la célèbre ballade de Bürger. C’est un récit mêlé de chants.
Cette composition est fort originale ; M. Monpou a parfaitement reproduit la
couleur sombre et satanique de la ballade. La marche exécutée par l’orchestre
dans le premier récit est d’un effet brillant ; le duo entre Wilhelm et Lénore a
excité les plus vifs applaudissements, par le mouvement et la passion du chant.
[...]. Cette composition de Lénore révèle dans M. H. Monpou un talent
dramatique qui annonce de l’avenir. » [Nerval n’est pas cité.]
Ornée d’un frontispice attribué à Jules Goddé et de trois lithographies horstexte, la plaquette de 1833 ne figure, semble-t-il, dans aucune bibliothèque
publique. Champfleury décrit brièvement l’ouvrage à la p. 419 de ses Vignettes
romantiques (ouvr. cité, 1883), lui attribue la date, erronée, de 1835 et signale
que le texte de la ballade serait divisé en trois parties : « Le Blasphème », « La
Course », « Le Cimetière ». Au XXe siècle, un ou plusieurs exemplaires de la
plaquette ont réapparu à l’occasion de deux ventes publiques8, de l’Exposition
1981-1982 (pièce 48) et de l’Exposition 1996, n° 103 (reproduction
photographique de la couverture à la p. 21) ; et en 1974, J. Richer croyait
pouvoir donner sur la version de 1833 les indications suivantes9 : trois sous7NPl I, p. 1288.
8Voir Bibliothèque d’un amateur. Autographes et livres (vente du 17 avril 1970 ; commissaires-priseurs : Mes
Étienne Ader, Jean-Louis Picard et Antoine Ader ; expert pour les livres : M. Claude Guérin ; expert pour les
autographes : M. Michel Castaing), pièce 141 (la page de couverture de la plaquette est reproduite sur la p. 4 de
couverture de ce catalogue), et « Vente [Auguste Lambiotte] » du 10 décembre 1976 (Drouot rive gauche ; Mes
Philippe et Jean-Paul Couturier et de Nicolay commissaires-priseurs ; Pierre et Jean Chrétien experts), pièce 59.
9Voir Poésies et Souvenirs, 1974, p. 337-340.
8
titres y apparaissent, et, à cela près, le texte de la ballade serait identique à celui
que publiera le 15 juin 1848 L’Artiste-Revue de Paris (voir le n° 000 cidessous).
Nous n’avons pas vu la plaquette de Lénore dédiée à Hugo. Mais le Centre
Nerval de Namur conserve une dactylographie du texte mis en musique. De
plus, nous avons trouvé à Paris, au Département de la musique de la
Bibliothèque nationale (cote : Ms 5259), une partition manuscrite de cette
œuvre, sous le titre « Lénore. Ballade de Bürger traduite en vers français par
Gérard, mise en musique en forme de drame et dédiée à Victor Hugo par
Hippolyte Monpou ». Le manuscrit compte trente-trois pages ; au bas de la
dernière apparaît la date du « 10 février 1833 » et une signature en deux lettres,
difficilement lisibles, dont la seconde pourrait être le « M » de Monpou. De
l’examen de ces documents, il ressort que la partition de 1833 porte bien les
sous-titres mentionnés par Champfleury et utilise les vers octosyllabiques des
traductions de janvier 1830 et de juin 1848. Néanmoins, on ne peut assimiler le
texte de 1833 (25 strophes, parmi lesquelles plusieurs strophes incomplètes)
avec celui de 1830 (32 strophes) ni à celui de 1848 (29 strophes). De
nombreuses variantes apparaissent, en outre, dans les passages conservés en
1833.
Il conviendrait d’ailleurs — malgré les termes de la lettre du 24 octobre
[1833] — de s’interroger sur la présence de Gérard dans la plaquette À Victor
Hugo. La copie manuscrite de la Bibliothèque nationale laisse en effet toute la
responsabilité de l’adaptation à Monpou. Celui-ci aurait librement utilisé le
texte de la traduction nervalienne de Lénore, à l’instar de Berlioz, en 1829,
pour Huit scènes de Faust.
18.98. Choix de ballades et poésies de Goëthe, Schiller, Burger, Klopstock,
Schubart, Kœrner, Uhland, etc., in Faust de Goëthe, suivi du Second Faust. [...],
1840, p. 293-428.
Enregistrement dans la BF du 18 juillet 1840. Sur la polémique qui entoura
la publication de ce volume — mais ne concernait pas la Choix de ballades et
poésies —, voir ci-dessus, p. 000-000.
P. 293-311 : « Notice sur les poètes allemands ». On lit en note, p. 295 :
« Cette notice fut publiée en 1830 avec la première édition des poésies traduites
qui la suivent. Quelques pages seulement ont été ajoutées depuis pour la
compléter. » Du texte de l’introduction aux Poésies allemandes sont ici
supprimés les considérations sur les problèmes et les difficultés de la
traduction, ainsi qu’un développement sur les caractères propres du génie
9
poétique allemand. Par contre, le panorama historique de la littérature
allemande est, en 1840, plus large et s’ouvre à des écrivains récents dont le
volume de 1830 ne disait rien. On note aussi que le Choix de ballades et
poésies de 1840 modifie l’ordre de présentation des auteurs principaux :
Klopstock vient à présent en troisième lieu, après Goethe et Schiller, et avant
Bürger.
P. 313-336 : « Goethe ». On retrouve toutes les pièces de 1830, à
l’exception du « Roi de Thulé » (poème qui figure deux fois, en vers, dans le
même volume). Légères variantes dans les pièces conservées (ainsi dans « Ma
déesse », « Consolation dans les larmes », « Le Roi des aulnes » et « Le
Voyageur » ; d’autre part, « Les Mystères. Dédicace » devient « Les
Mystères »). Trois textes absents en 1830 — mais non inédits — sont ajoutés :
« Le Dieu et la bayadère. Nouvelle indienne » (p. 322-324), « La Première Nuit
du Sabbat. Morceau lyrique » (p. 329-331) et « Légende » (p. 331-332).
P. 337-376 : « Schiller ». Mêmes textes qu’en 1830. Légères variantes.
« Le Comte d’Habsbourg » devient « Le Comte de Habsbourg ».
P. 377-394 : « Klopstock ». Mêmes textes qu’en 1830. Légères variantes.
P. 395-410 : « Bürger ». Sont supprimés « Sonnet composé par Burger
après la mort de sa seconde femme » ainsi que le « Sonnet » prétendument
traduit de cet auteur. Légères variantes — par rapport au texte de 1830 — dans
« La Merveille des fleurs » et « Le Féroce Chasseur ». D’autre part, on trouve
ici la quatrième traduction en prose de « Lénore » (p. 395-400) : la version de
1840 s’inspire à la fois du texte, long, paru dans Le Mercure de France du 19
décembre 1829 (des alinéas, supprimés dans le volume de 1830, réapparaissent
en 1840) et du texte figurant dans les Poésies allemandes (des variantes de
1830 sont conservées).
P. 411-427 : « Morceaux choisis de divers poètes allemands ». Cette
section donne à lire « La Mort du Juif errant. Rapsodie lyrique de Schubart »,
« La Pipe. Chanson de Pfeffel », « Chant de l’épée. Par Korner », « Appel. Par
Korner (1813) », « L’Ombre de Korner. Par Uhland (1816) », « La Nuit du
Nouvel An d’un malheureux. Par Jean-Paul Richter » et « L’Éclipse de lune.
Épisode fantastique, par J.-P. Richter ».
P. 428-444 : « Choix de poésies traduites en vers ». Cette dernière section
est ainsi introduite : « Nous faisons suivre ces traductions en prose de quelques
autres écrites en vers, et choisies parmi les meilleures que nous connaissions.
En mettant de côté tout amour-propre d’auteur, nous avons voulu réunir ainsi
une sorte de couronne poétique, qui pourra compléter notre travail en donnant
une idée du style et du rhythme de certaines pièces, que la prose ne peut rendre
10
suffisamment. » (P. 428.) On trouve dans cette section la deuxième traduction
en vers du « Roi de Thulé », ainsi que huit textes non nervaliens (sept sont tirés
de l’œuvre de Goethe, le dernier de celle d’Uhland) : « La Fiancée de
Corinthe » (traduit par Émile Deschamps), « La Chanson de Mignon » (traduit
par Théodore Toussenel), « Le Jeune Garçon et le ruisseau » (traduit par Albert
Stapfer, de même que les quatre10 poèmes suivants), « Chanson de mai »,
« Délivrance », « La Violette », « Élégie sur Rome » et « La Malédiction du
chanteur » (traduit par Alfred Michiels).
18.99. L’Artiste-Revue de Paris, 15 juin 1848.
« Lénore. Ballade de Bürger », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Cette
quatrième traduction en vers de Lénore11 recourt à nouveau, comme en janvier
1830 et en 1833, aux octosyllabes. Le texte de L’Artiste compte 29 strophes de
huit vers, soit trois strophes de moins qu’en 1830 (manquent les 8e, 9e et 27e
strophes de La Psyché). Si l’on excepte cette réduction, ainsi que quelques
variantes apparaissant surtout dans les première et troisième strophes, la
version de 1848 se révèle très proche de celle de janvier 1830.
B. Éditions posthumes des traductions nervaliennes
18.100. Poésies allemandes, in Faust et le Second Faust de Goethe, suivis d’un
choix de ballades et de poésies de Goethe, Schiller, Burger, Klopstock, Schubart,
Kœrner, Jean-Paul Richter, Hoffmann, H. Heine, etc., traduits par Gérard de
Nerval, précédés d’une notice par Théophile Gautier. Paris, Michel Lévy Frères,
1868, p. 293-480 (t. I des OC Lévy)12.
La section Poésies allemandes correspond plus ou moins au Choix de
ballades et poésies de 1840. Les éditeurs ont cependant ajouté un grand nombre
de textes absents du volume Gosselin.
P. 295-309 : « Notice sur les poëtes allemands ». Texte de 1840, avec
quelques variantes.
P. 310-332 : « Goethe ». Textes de 1840, auxquels se trouve jointe la
traduction en prose du « Roi de Thulé » (1830).
P. 333-367 : « Schiller ». Textes de 1840.
P. 368-383 : « Klopstock ». Textes de 1840.
10Et non cinq comme le laisse croire par erreur une note de la p. 435.
11Il y en eut également quatre en prose.
12Sur ce volume, voir aussi la p. 000 ci-dessus.
11
P. 384-398 : « Burger ». Textes de 1840, auxquels on a joint les deux
poèmes publiés en 1830 mais absents dix ans plus tard du Choix de ballades et
poésies (« Sonnet composé par Burger après la mort de sa seconde femme » et
« Sonnet »).
P. 399-436 : « Morceaux choisis de divers poëtes allemands ». Textes de
1840, auxquels on a joint quatre traductions que Nerval ne recueillit jamais en
volume (« Le Bonheur de la maison », « Robert et Clairette », « Bardit » et
« Les Aventures de la nuit de Saint-Sylvestre »)13.
P. 437-480 : « Henri Heine ». Voir ci-dessous, p. 000.
18.101. Faust et le second Faust de Goethe, suivis d’un choix de ballades et de
poésies de Goethe, Schiller, Burger, Klopstock, Schubart, etc., traduits par Gérard
de Nerval. Paris, Michel Lévy Frères, 1868, XVII-486 pages, « Bibliothèque
contemporaine ».
Enregistrement dans la BF du 25 janvier 1868. Reprise du volume paru en
1840.
18.102. Poésies complètes (OC Lévy, t. VI, 1877).
Ce volume propose, dans une section intitulée Poésies diverses, trois versions
de « Lénore ». Sous le titre « Lénore. (Imité de Bürger) » (p. 265-268), la
première présente, sans indication d’origine, le texte paru dans La Psyché en
mai 1829 ; on note — outre l’apparition de plusieurs coquilles — que la
ponctuation de l’original n’est pas respectée (certaines parties des dialogues en
deviennent incompréhensibles), non plus que la répartition en strophes. Ensuite
vient, sous le titre « Lénore. (Traduction littérale) » (p. 269-277), la version
insérée dans La Psyché de janvier 1830 (la date est seule mentionnée) : le texte
de 1877 s’éloigne de l’original par la ponctuation, par la présence de coquilles
ainsi que par des divergences dans l’emploi des majuscules et des minuscules
initiales. Enfin, une troisième « Lénore » figure aux pages 297-305 du même
volume, avec la date de « 1835 » : il s’agit en fait de la version publiée dans
L’Artiste-Revue de Paris du 15 juin 1848, version à laquelle les éditeurs ont
ajouté les trois titres intermédiaires apparaissant dans la plaquette de
Monpou14 ; on tient sans doute ici la source de deux erreurs, à savoir la date de
13Sur ces quatre textes, voir ci-dessous, p. 000-000.
14Avec une variante : « Le Cimetière » est remplacé par « Le Bal des morts ».
12
1835 attribuée à la plaquette15 et l’hypothèse, défendue par J. Richer, que le
texte mis en musique par Monpou serait identique à celui de L’Artiste.
18.103. Johann Wolfgang von Goethe, Faust et le Second Faust suivis d’un
choix de poésies allemandes, traduits par Gérard de Nerval, Paris, Garnier Frères,
s. d. [1877], VIII-448 pages.
Reproduction du t. I des OC Lévy, 1868.
Volume réimprimé, sans modifications, en 1879, en 1881 et en 1897.
18.104. G. de Nerval, La Fille de Thuiskon. Teuton Ideals in French prose,
arranged and edited with notes and vocabulary by Kate Thecla Conley. New York,
Cincinnati, etc., American Book Company, 1905, 208 pages.
Extraits du volume de Poésies allemandes (1830). D’après le Library of
Congress Catalog.
18.105. Œ Séché, 1907, p. 19-22.
« Lénore. (Imité de Bürger.) » Première version des Poésies complètes, 1877.
18.106. G. de Nerval, Poésies fugitives, Paris, Éditions du Sagittaire, 1924, p.
47-62.
« Lénore ». Troisième version des Poésies complètes (1877).
18.107. Poésies Helleu et Sergent, 1924.
P. 99-100 : citation de deux passages de l’introduction aux Poésies allemandes,
1830. P. 101-107 : « Lénore. Ballade (imitée de Bürger) » (version de mai
1829, texte original). P. 108-122 : reproduction de la troisième version de
« Lénore » procurée par le volume de Poésies complètes (1877) ; Helleu et
Sergent ajoutent encore à l’imbroglio en signalant que ce texte est issu des
Annales romantiques de 1835 et en remplaçant les titres intermédiaires par des
numéros.
18.108. Poésie et théâtre (OC Clouard, t. IX, 1928), p. 59-71.
« Lénore » : troisième version des Poésies complètes (1877).
18.109. Choix de ballades et de poésies de Goethe dans la traduction de
15Voir notamment Les Vignettes romantiques de Champflery, ouvrage cité, p. 419, ainsi que F. Baldensperger, « La
Lénore de Bürger dans la littérature française », in Études d’histoire littéraire, Paris, Hachette et Cie, 1907, p.
159.
13
Gérard de Nerval, Bruxelles, Établissements Plantin s. a., 1932, 36 pages.
Reproduction des pages 310-332 du t. I des OC Lévy (1868). À cet
ensemble on a joint une traduction anonyme de « La Fiancée de Corinthe »
parue dans Le Monde dramatique du 9 avril 1836.
Plaquette tirée à 100 exemplaires.
18.110. Poésies Marceau, 1944, p. 80-92.
« Lénore. Ballade de Bürger ». Troisième version des Poésies complètes, 1877.
18.111. Poésies Mermod, 1944.
P. 110-136 : reproduction des trois versions de « Lénore » figurant dans les
Poésies complètes (1877) ; à la suite d’Helleu et Sergent, l’éditeur signale que
la troisième figure dans les Annales romantiques de 1835. P. 197, 200 et 203208 : traductions en prose du « Sonnet » de Bürger, du « Roi de Thulé » et de
« Lénore », prétendument extraites des Poésies allemandes de 1830 ; en fait,
ces textes sont tirés du t. I des OC Lévy (1868).
Volume retiré en 1947.
18.112. Poésies Porson, 1947, p. 57-71.
« Lénore. Ballade de Bürger ». Troisième version des Poésies complètes, 1877.
18.113. Poésies Clouzot, 1947.
P. 61-64 : « Lénore. (Imité de Bürger.) » (première version des Poésies
complètes, 1877). P. 66-75 : « Lénore. (Traduction littérale.) » (deuxième
version des Poésies complètes, 1877).
18.114. Œ Kaeser, 1948, p. 32-40.
« Lénore, ballade de Burger ». Troisième version des Poésies complètes, 1877.
18.115. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952.
P. 1127 : version en prose du « Sonnet » de Bürger ; p. 1131 : version en prose
du « Roi de Thulé ». Texte des Poésies allemandes, 1830. Ces versions figurent
dans les cinq tirages du tome I des Œ Béguin-Richer (voir 1956, P. 1159 et
1163 ; 1960, p. 1193 et 1197 ; 1966, p. 1218 et 1222 ; 1974, p. 1233 et 1238).
18.116. Œ Club Français du Livre, éd. J. Richer, 1952, p. 87-94.
« Lénore, ballade de Burger ». Troisième version des Poésies complètes, 1877.
14
18.117. Œ complémentaires, éd. J. Richer, t. I, 1959.
P. 34-55 : introduction au volume de 1830 ; p. 57-70 : « Notice sur les poètes
allemands » (extraite du Faust de 1840).
18.118. G.-A. Bürger, Le Féroce Chasseur, traduit par Gérard de Nerval. Liège,
Éditions Dynamo, 1963, 13 pages.
Texte des Poésies allemandes, 1830. Plaquette tirée à 56 exemplaires.
18.119. Poésies 10 /18, éd. J. Richer, 1964, p. 93-100.
« Lénore », dans le texte de la troisième version procurée par les Poésies
complètes, 1877.
18.120. G. de Nerval, Aurélia ou le Rêve et la vie. Lettres d’amour, édition
présentée par J. Richer [et alii], Paris, Minard / Lettres modernes, 1965, p. 213-220.
« Les Constellations » et « Psaume » de Klopstock, « L’Éclipse de lune.
Épisode fantastique » de Jean-Paul Richter. Texte de 1840 (bien que les lignes
d’introduction de J. Richer renvoient aux Poésies allemandes de 1830 ainsi
qu’au t. XXX du Mercure de France).
18.121. Œ Rouger, 1966, p. 26-28.
« 1830. Poésies allemandes : Klopstock, Goethe, Schiller, Burger ». Extraits de
l’introduction du volume de 1830 ; « Le Roi des aulnes », « Le Roi de Thulé »
(Goethe), « Désir » (Schiller), « Sonnet » (Bürger). Textes de 1830.
18.122. Poésies et Souvenirs, éd. J. Richer, 1974.
P. 150-161 : versions de « Lénore » de mai 1829 (dans le texte de 1877) et
de « 1833 » (selon l’éditeur, qui reproduit en fait la troisième version des
Poésies complètes de 1877), avec les variantes de janvier 1830. On sait que le
troisième « Lénore » des Poésies complètes est, à quelques détails près, celle de
L’Artiste-Revue de Paris (1848), et qu’elle ne s’identifie point au texte mis en
musique par Monpou ; en outre, J. Richer n’a pas recueilli les variantes de
janvier 1830 dans La Psyché, mais à nouveau dans le volume de 1877.
P. 317, 324-325 et 340-345 : versions en prose du « Sonnet » de Bürger, du
« Roi de Thulé » et de « Lénore ». On aura reconnu le choix d’Albert Béguin
(1944). J. Richer amalgame erronément les traductions de « Lénore » parues en
1830 dans les Poésies allemandes et en 1840 dans le Choix de ballades et
poésies ; de plus, il donne un appareil très incomplet des variantes apparaissant
dans les autres traductions en prose (Mercure de France et Annales
15
romantiques de 1831).
18.123. Œ complémentaires, t. III, 1981, P. 400-402.
Reproduction des traductions nervaliennes du « Chant de l’épée » et de
« Appel » de Körner. Texte de 1840.
18.124. NPl I, 1989, p. 263-277.
« Introduction [aux Poésies allemandes] ». Texte de 1830. Les variantes de la
notice introductive de 1840 sont données dans l’appareil critique (voir p. 15741585).
18.125. Poèmes d’Outre-Rhin, éd. Jean-Yves Masson, 1996.
P. 23-166 : réunion de tous les textes parus dans le volume de 1830 et en
complément du Faust de 1840. Est cependant supprimé le « Choix de poésies
traduites en vers » de 1840. L’« Introduction » est constituée du texte de 1830,
suivi par les dernières pages de la « Notice sur els poètes allemands » de 1840.
P. 237-244 : « Bürger. Lénore. Ballade » (version de 1848). L’éditeur
signale qu’il existe cinq versions nervaliennes de « Lénore » ; on en dénombre
en réalité huit.
XIX. Textes poétiques isolés
La production poétique de Nerval est principalement connue à travers Les
Chimères, La Bohême galante et les Petits châteaux de Bohême. Mais ces œuvres
de la fin ne reprennent qu’une part réduite des textes en vers de l’auteur. Les
poèmes appartenant aux manuscrits et plaquettes de jeunesse ont déjà fait l’objet
d’un examen particulier1. Doivent ici être envisagés les sonnets du manuscrit
Dumesnil de Gramont α, ainsi que deux textes proches par l’inspiration de ces
sonnets, « La Tête armée » et « Érythréa ». Beaucoup d’éditeurs regrouperont
d’ailleurs ces poèmes sous le titre apocryphe d’« Autres chimères », et certains
n’hésiteront même pas à intégrer « La Tête armée » ou « Érythréa » aux Chimères
elles-mêmes. Le présent chapitre examinera aussi les odelettes non recueillies dans
La Bohême galante ou Petits châteaux de Bohême (« Le Relais », « Le Réveil en
voiture », « Le Coucher du soleil », « Nobles et valets », « Une allée du
Luxembourg », « Notre-Dame de Paris » et « Dans les bois ! ! ! »), les poèmes
politiques inspirés par la révolution de 1830 et ses suites (« Le Peuple », « Les
Doctrinaires » [« À Victor Hugo »], « En avant marche ! », « [Profession de foi] »),
ainsi que « Rêverie de Charles VI », « De Ramsgate à Anvers », « Le Rhin. À
Victor Hugo », « La Ballade de Merlin », « Chanson [de Buckingham] », les vers
écrits sur l’Album de Mathilde Heine et sur le reçu de Millaud et enfin le quatrain
« À Eugénie ».
La plus grande réserve s’impose quant aux poèmes qui ont été attribués à
Nerval après sa mort. On sait à quoi s’en tenir, par exemple, sur les vers de Gérard
« révélés » par Madame de Solms2 et qui n’ont pas été repris dans la nouvelle
édition des Œuvres complètes. Seront cependant signalés, lors de l’examen des
« Éditions posthumes », les références d’« Une femme est l’amour », ainsi que du
1Voir ci-dessus, p. 000-000.
2Voir M. Brix, « Sur quelques "témoins" de Nerval : Arsène Houssaye, Paul Lacroix et Madame de Solms »,
Œuvres et critiques, tome XVII, 1 (1992), p. 51-70.
2
quatrain de « Fleur fanée » et des vers « À une petite chatte qui me regardait avec
de grands yeux bleus ». Tous ces textes sont à considérer avec prudence. Ainsi
« Une femme est l’amour » est publié par A. Houssaye, dont on connaît les talents
de falsificateur ; rien ne prouve que ces vers sortent bien de la plume de Nerval.
A. Manuscrits autographes
19.1. Manuscrit Blaizot, 2 feuillets.
« À Victor Hugo », signé « Gérard » (il s’agit du poème qui figure dans
l’Almanach des Muses de 1831 sous le titre « À Victor Hugo. Les
Doctrinaires »). Ce manuscrit fut envoyé à Hugo puisque la quatrième page
porte la suscription « À Monsieur / Monsieur Victor Hugo / rue Jean Goujon ».
Texte et suscription sont reproduits dans le catalogue n° 336 [novembre 1971]
de la Librairie Auguste Blaizot (pièce 2002). La première page du manuscrit est
reproduite aussi dans Album 1993, figure 46 ; la première page, et la
suscription, dans le catalogue de l’Exposition 1996, p. 13. Le catalogue Blaizot
signale erronément, peut-être sur la foi d’A. Marie3, que le poème parut dans
Le Mercure de France au XIXe siècle. Autre précision fournie par le
catalogue : le poème daterait du 16 octobre 1830 ; on observe que cette
dernière date apparaît sur le manuscrit Loliée des « Doctrinaires » (voir cidessous). On trouvera, dans NPl I, p. 1610-1611, le relevé des variantes du
manuscrit Blaizot.
19.2. Manuscrit Loliée α, 4 pages, 195 x 125 mm.
« À Victor Hugo. Les Doctrinaires », signé « Gérard » et daté du « 16
octobre 1830 ». Ce manuscrit a figuré à l’Exposition 1955 (pièce 37) avec cette
indication : « À M. Marc Loliée ».
Version correspondant au texte paru dans l’Almanach des Muses de 1831 ;
voir NPl I, p. 1609. On notera l’incipit : « Oh ! le vingt-huit juillet, [...] »
(manuscrit Blaizot : « Oh ! le vingt-sept juillet, [...] »).
19.3. Manuscrit Matarasso, 1 page in-4°.
Voir ci-dessus le n° 000, dans le chapitre consacré à La Bohême galante. Sur
cette page manuscrite, intitulée « Odelettes » et signée « Gérard », figure, en
compagnie de deux poèmes repris en 1852 dans La Bohême galante (« Ma
3Voir Gérard de Nerval. Le poète, l’homme, 1914, p. 401.
3
Grand’mère », « Cour de prison »), « Notre Dame4 ». Ce poème, sous le titre
« Notre-Dame de Paris », est inséré en 1832 dans le premier ensemble
d’« Odelettes » publié par l’Almanach des Muses (voir NPl I, p. 1635).
19.4. Manuscrit Loliée β, 4 pages numérotées 2 et 3 (verso de 2, blanc ; verso
de 3, blanc), 18,9 x 12,2 cm.
« Dans les bois ! », « Notre Dame5 de Paris », « Le Coucher du soleil »,
« Le Réveil en voiture ». Sous chacun des quatre titres apparaît la précision :
« Odelette » ; chaque texte est signé : « Gérard ». Le manuscrit Loliée a figuré
à l’Exposition 1955, pièce 39. La page numérotée « 2 » (avec « Dans les
bois ! » et « Notre Dame de Paris ») est reproduite en 1971 par J. Richer dans
Œ Mazenod, ill. hors-texte. Voir aussi NPl I, p. 1623.
« Notre Dame de Paris » et « Le Réveil en voiture » appartiennent aux
« Odelettes » publiées en 1832 dans L’Almanach des Muses ; « Dans les
bois ! » figure en 1835 dans le deuxième ensemble d’« Odelettes » (Annales
romantiques) ; « Le Coucher du soleil » est resté inédit jusqu’en 1955 (voir Les
Nouvelles littéraires, 20 octobre 1955).
19.5. Manuscrit Barthou, 2 pages in-8°.
Voir ci-dessus le n° 000, dans le chapitre consacré à La Bohême galante. Sur le
manuscrit Barthou (qui est actuellement introuvable et dont aucune
reproduction photographique n’est connue) figurerait « Nobles et valets », en
compagnie d’« Avril », de « La Grand’mère » et de « Fantaisie ».
19.6. Manuscrit Noilly, 1 page in-12 oblong, 25,5 x 9,4 cm, encre rouge.
« À Victor Hugo / qui m’avait donné son livre du Rhin ». L’original de
cette pièce — que Nerval n’a jamais publiée — a été envoyé en 1845, après le
don par Hugo à Gérard d’un exemplaire de la deuxième édition du Rhin. On
conserve aussi la réponse de Hugo, datée du 1er mai 1845 et adressée à
« Monsieur Gérard de Nerval / au bureau de L’Artiste / 39, rue de Seine-StG[ermain] ».
Le manuscrit de Nerval a été mentionné pour la première fois en 1886 dans
le Catalogue de livres rares et curieux, anciens et modernes, et d’une précieuse
collection de livres de l’école romantique composant la bibliothèque de M. J.
Noilly (Paris, Vve A. Labitte), p. 116. Noilly et Gérard avaient été condisciples
4Il n’y a pas de trait d’union sur le manuscrit.
5Il n’y a pas de trait d’union sur le manuscrit.
4
au lycée Charlemagne. Le document a figuré dans la collection Heilbrun, à
l’Exposition 1981-1982 (n° 120 ; reproduction photographique) et à
l’Exposition 1996 (n° 350). Première reproduction par J. Richer en 1950 dans
Nerval Seghers, 1ère édition, p. 155 (reproduction en hors-texte dans les
éditions suivantes).
Au verso du manuscrit Noilly apparaissent l’ébauche d’un autre poème (4
vers intitulés « À Eugénie » et signés « Gérard de Nerval »), ainsi que 4 autres
vers adressés par Méry à Nerval et peut-être recopiés par celui-ci (voir Œ
Béguin-Richer, t. I, cinquième tirage, 1974, p. 1241, et Exposition 1996, n°
350).
19.7. Manuscrit Dumesnil de Gramont α, feuillet de 21,3 x 13 cm, rédigé
seulement au recto, écriture très serrée.
Document intitulé « Sonnets » et sur lequel figurent six poèmes, disposés
en deux colonnes : « À Made Aguado », « À Made Ida-Dumas », « À Hélène de
Mecklembourg », « À J-Y Colonna », « À Louise d’Or Reine » et « À Made
Sand ». On trouve en outre au bas du feuillet un message ainsi libellé : « En
voilà 6, fais-les copier et envoie à diverses personnes. Va d’abord les lire (et la
lettre au père L-y. Tu verras si l’on peut révoquer ma lettre de cachet. Sinon je
refais l’Erotica Biblion de M. de Mirabeau, car je n’ai pas même de Sophie
pour venir me consoler (écrire à l’Archiduchesse). Si tu veux les 6 autres
sonnets, viens vite les chercher demain. Adieu Muffe ! / Ton ami Lb Gérard de
Nerval. » Sur ce texte, voir NPl I, p. 1761-1762.
Ce manuscrit fut longtemps daté de 1853 ; on considère actuellement qu’il
est contemporain du premier internement connu (février-novembre 1841) et
visait à obtenir la libération du poète. Hypothèse d’autant plus vraisemblable
que les six dédicataires des sonnets se trouvaient toutes, en 1841, en vie et
accessibles.
Trois des sonnets sont liés aux Chimères (voir ci-dessus, p. 000) : « À
Made Aguado » (dont le deuxième tercet passera, avec des variantes, dans
« Delfica ») ; « À J-Y colonna » (dont les quatrains passeront dans « Delfica »
et les tercets dans « Myrtho ») et « À Louise d’Or Reine » (version antérieure
d’« Horus »).
L’existence de ce manuscrit — ainsi que l’identité du propriétaire — a été
révélée en 1924 dans le volume Poésies. Helleu et Sergent (les textes des
sonnets s’y trouvaient mêlés aux Chimères ; voir p. 78, 80 et 92-95). À
5
l’époque de la mise en vente du volume, sans doute6, quatre sonnets (« À
Hélène de Mecklembourg », « À Made Sand », « À Made Ida-Dumas » et « À
Made Aguado ») sont publiés simultanément dans L’Éclair et dans le
« Supplément littéraire » du Figaro du 13 décembre 1924. Michel Dumesnil de
Gramont, le propriétaire d’alors, était le petit-fils de Ferdinand de Gramont,
lequel fut un moment secrétaire de Balzac (on se rappelle que la signature de F.
de Gramont apparaît sur le manuscrit Marsan, lié à La Bohême galante ; voir
ci-dessus, n° 000). Michel Dumesnil de Gramont fut Grand Maître de la G...
L... en 1934-1935, de 1938 à 1948 et de 1950 à 1952.
Reproduction photographique du manuscrit Dumesnil de Gramont dans J.
Richer, Nerval, Expérience et création, 1963, Ms 5 et Ms 9 (2 sonnets),
L’Herne 1980 (planche 11 ; deux sonnets), ENR V, 1982, p. 39, Les Études
classiques, 1988, p. 179 (le sonnet « À J-Y Colonna »), l’Album 1993, planche
IX (en couleurs), et l’Exposition 1996, p. 69 (en couleurs).
19.8. Manuscrit Éluard, 190 x 124 mm.
« Érythréa ». Sur le manuscrit Éluard (où apparaissent aussi « Le Destin »
[« El Desdichado »] et « Artémis ») et sur l’histoire de ce document, voir cidessus, le n° 000.
« Érythréa », que Nerval laissa inédit, correspond au sonnet « À Made
Aguado » du manuscrit Dumesnil de Gramont α ; le dernier tercet est, avec des
variantes, celui de « Delfica ». Le texte se trouve, sur le document, accompagné
de notes.
Reproductions photographiques d’« Érythréa » dans J. Richer, Nerval.
Expérience et création, 1963, pl. 11 [rééd. en 1970] ; dans R. Jean, Nerval par
lui-même, Paris, Seuil, 1964, p. 122 [retirage en 1978] ; dans Les Chimères
1966, pl. V.
19.9. Manuscrit Loubens.
Voir ci-dessus, n° 000. La lettre à Loubens de [fin 1841] contient quatre
sonnets, dont trois appartiendront en 1854 aux Chimères. La quatrième, intitulé
« Tarascon », correspond au sonnet « À Made Sand » du manuscrit Dumesnil
de Gramont . Première transcription en 1993 par Claude Pichois, dans NPl III,
p. 1490.
19.10. Manuscrit Lovenjoul, LOV, D.741, f° 5 (1 feuillet de 15 x 10 cm).
6La BF n’a pas enregistré la publication du volume Poésies. Helleu et Sergent.
6
« La Tête armée ». Ce poème, que beaucoup d’éditeurs ont glissé dans Les
Chimères, est resté inédit du vivant de Nerval. « Par sa forme (le sonnet), par
ses thèmes proches des textes "napoléoniens" du manuscrit Dumesnil de
Gramont α ou du dernier sonnet de la série formant "Le Christ aux Oliviers",
on pourrait considérer que cette poésie appartient aux textes composés durant
les années 1840-1841 et dont beaucoup demeurèrent inédits. La datation varie
toutefois selon les exégètes. » (NPl I, p. 1778-1779.) Première transcription
(avec plusieurs erreurs de lecture) en 1877 dans les Poésies complètes (t. VI
des OC Lévy), p. 258. Reproduction photographique dans le catalogue de
l’Exposition 1996, p. 73.
19.11. Manuscrit Piot, LOV, D.741, f° 6 (1 feuillet de 19,3 x 15 cm).
Texte sans titre ni date. Il fut publié dans La Sylphide du 15 octobre 1842,
avec l’intitulé « Rêverie de Charles VI. (Fragment.) », et sans les trois premiers
vers du manuscrit. Voir la description de l’autographe par Jean-Luc Steinmetz,
in NPl I, p. 1780.
Document transcrit pour la première fois en 1890 dans l’ouvrage Eugène
Piot dû à Edmond Bonnaffé (légataire des papiers de Piot), Paris, Charavay, p.
50-51 [le texte est accompagné des indications suivantes : « Gérard de Nerval /
(Fragment écrit pendant sa folie.) (Note d’Eugène Piot.) »] La précision « écrit
pendant sa folie » a peut-être été inspirée à Piot par la date de publication du
poème, un an après le premier internement connu ; on notera pourtant que la
claire « Rêverie » ne ressemble guère aux vers tourmentés du manuscrit
Dumesnil de Gramont α.
Fac-similé du manuscrit Piot dans Nerval Seghers, éd. J. Richer, deuxième
édition, 1953, p. 64 (voir aussi les éditions suivantes). Reproduction
photographique dans le catalogue de l’Exposition 1996, p. 73.
19.12. Manuscrit Blanche α, 1 page d’album.
« La Ballade de Merlin », signé « Gérard de Nerval » et datée du « 1er
novembre 1854 » ; « Chanson », signé « feu Buckingam [sic] ». Au-dessus de
la page, Marc Loliée a écrit : « De la bibl. J.-É. Blanche7 ». Au verso, trois
strophes, d’une écriture inconnue, dans un style patoisant. Le possesseur actuel
du manuscrit a scindé les deux poèmes, qui ont été habillés d’une reliure8.
7Le peintre Jacques-Émile Blanche était le fils du docteur Émile Blanche. Il n’est pas exclu que l’attribution du
présent document à J.-É. Blanche ait été déterminée par la connaissance du manuscrit Blanche β (voir cidessous).
8Voir NPl III, p. 1384.
7
« La Ballade de Merlin » ne fut jamais publiée par Nerval. Huit vers de ce
poème apparaissent aussi, avec des variantes, sur la page de garde d’un
exemplaire du Feuilleton d’Aristophane (1853) offert par Philoxène Boyer à
Nerval (voir ci-dessous le manuscrit Blanche β). De la « Chanson [de
Buckingham] » existent deux versions, l’une propre à Nerval, (et restée inédite
de son vivant), l’autre à Auguste Châtillon (voir Chant et poésie, Paris, Dentu,
1855 [volume enregistré dans la BF du 21 octobre 1854]). D’autre part, la
première strophe de la « Chanson » — dans sa version nervalienne — se trouve
citée, avec une variante, dans la lettre adressée le 23 novembre 1853 par Nerval
à George Sand (voir NPl III, p. 825).
Première transcription du manuscrit Blanche par J. Richer, en 1963, dans
Nerval. Expérience et création, p. 544 (« Chanson [de Buckingham] ») et 553
(« La Ballade de Merlin »). Le manuscrit a ensuite figuré à l’Exposition 19811982, n° 201 (reproduction photographique ; le propriétaire d’alors est Henri
Matarasso), puis à la Vente Laurin-Guilloux-Buffetaud-Tailleur du 16
novembre 1983 (Nouveau-Drouot, Mme J. Vidal-Mégret et Thierry Bodin
experts, pièce 183 ; reproduction photographique), à la Vente Sickles, deuxième
partie, 28-29 novembre 1989, n° 471, et à l’Exposition 1996, n° 499. On trouve
aussi une reproduction du manuscrit Blanche α à la p. 567 du répertoire d’O.
Matterlin, Autographes et manuscrits. Ventes publiques, 1982-1985, Paris,
Mayer, [1985], et un fac-similé du même document dans le Cahier Gérard de
Nerval, n° 10, 1987, p. 90 (J. Senelier indique à tort que le manuscrit n’avait, à
cette date, jamais été reproduit).
19.13. Manuscrit Blanche β.
« [La Ballade de Merlin] ». Variante, plus courte, du poème de titre
apparaissant sur le manuscrit Blanche α. La présente version figure, au crayon,
sur la page de garde d’un exemplaire du Feuilleton d’Aristophane par
Philoxène Boyer et Théodore de Banville (Paris, Michel Lévy Frères, 1853).
Cet exemplaire, dédicacé par Boyer à Nerval, a été mis en vente par Pierre
Berès, ainsi qu’en témoigne son catalogue 56 [s. d.] (pièce 444) ; les vers écrits
par Nerval sont transcrits. Le catalogue signale aussi que ledit exemplaire du
Feuilleton d’Aristophane, qui est relié avec un exemplaire de la deuxième
édition de L’Imagier de Harlem, provient de la bibliothèque de Jacques-Émile
Blanche.
19.14. Manuscrit Mathilde Heine, Heinrich-Heine-Institut (Düsseldorf).
Sizain écrit par Nerval sur une page de l’Album de Mathilde Heine. Voir NPl
8
III, p. 1382. Première transcription dans Le Temps du 21 mai 1884 par Henri
Julia. Voir aussi le catalogue de l’Exposition Henri Heine à la Bibliothèque
nationale, 1957, pièce 108, et l’Exposition 1996, n° 384 (reproduction
photographique du sizain de Nerval, p. 119).
19.15. Manuscrit Loliée γ, 1 page.
« [Profession de foi] », signé « Gérard ». Trente-six vers autographes de
Nerval, qui figurent sur la page d’épigraphe de la nouvelle « Champavert »,
dans un manuscrit de 55 pages contenant plusieurs nouvelles incomplètes de
Pétrus Borel, écrites de sa main et visiblement destinées à l’imprimeur. Voir
Exposition 1996, n° 83. Seuls les douze premiers des vers rédigés par Nerval
sont conservés dans l’imprimé de 1833 (voir ci-dessous). Quant au texte publié
le 7 mai 1831 dans Le Mercure de France au XIXe siècle, il compte 56 vers (les
36 vers du manuscrit Loliée apparaissent à la fin). Voir NPl I, 1989, p. 16131615.
19.16. Manuscrit Nadar, Philadelphie.
« Quatrain / sur un reçu de mille francs que m’avait / rendu M. Millaud / à qui
j’avais rendu sept cents francs », signé « Gérard de Nerval » et daté « 1er
novembre 1854 ». Sur la même page de l’Album Nadar, on trouve aussi « Vers
dorés » (voir ci-dessus, n° 000). Un fac-similé de ces quatre vers a paru dans
L’Autographedu 1er février 1864 (reproduction dans l’article de Tancrède
Martel, « Le Cinquantenaire de Gérard de Nerval », Le Gaulois du dimanche,
4-5 février 1905) ; un autre fac-similé est conservé à la bibliothèque de
l’Arsenal (cote : Rf. 32 126). Le quatrain a été publié dans les éditions de la
correspondance nervalienne.
19.17. Manuscrit Sickles
Autre version autographe du même « Quatrain », datée du 1er novembre 1854
comme sur la page de l’Album Nadar. Première transcription dans A. Marie,
Gérard de Nerval. Le poète, l’homme (1914, p. 381). Voir aussi NPl III, p.
1464.
B. Textes publiés du vivant de Nerval.
19.18. Le Mercure de France au XIXe siècle, 14 août 1830 (t. XXX, p. 281283).
9
« Poésie. Le Peuple », signé « GÉRARD ». Le texte compte cinq strophes, qui
portent chacune un titre. Si l’on en croit la Revue encyclopédique de janvier
1831 (t. IL, p. 197), ce texte aurait fait l’objet d’un tiré-à-part du Mercure
(« Paris, 1830. In-18 de 8 pages. ») On ne connaît aucun exemplaire de ce tiréà-part.
19.19. Le Peuple. Son nom. Sa gloire. Sa force. Sa voix. Sa vertu. Son repos,
Paris, imprimerie de Selligue (rue des Jeûneurs, n° 14), [1830 ou 1831], 4 pages.
Le nom de l’auteur est absent. Il s’agit du texte paru le 14 août 1830 dans
Le Mercure, avec une strophe supplémentaire (« Sa voix »). Cette plaquette n’a
pas été enregistrée dans la BF. Le seul exemplaire connu a figuré dans la
collection Daniel Sickles ; il porte, collé sur la couverture papier de la
plaquette, un papillon manuscrit ainsi rédigé : « Ces quatre-vingt-quatre vers Le
Peuple, par Gérard, 1830, Août (?), 05 [ici un signe qui peut être l’abréviation
de "franc" ou de "livre"] le v. 23 7bre 1831, pl. St Ger[main] l’auxerrois9. »
J. Richer a édité ce texte en 1958, dans la Revue des sciences humaines (p.
401-403). Les lignes de présentation donnent à penser que l’éditeur a confondu
la présente version et le tiré-à-part du Mercure.
Voir le catalogue de la Vente Sickles, onzième partie, 18 et 19 février 1992,
n° 4468, et le catalogue de l’Exposition 1996, n° 73. Reproduction
photographique de la p. 1 de la plaquette dans Album 1993, figure 44.
19.20. Almanach des Muses, Paris, Audin, 1831, p. 83-86.
« À Victor Hugo. Les Doctrinaires », signé « GÉRARD ». Texte
correspondant au manuscrit Loliée α.
Volume enregistré dans la BF du 11 décembre 1830.
19.21. Le Cabinet de lecture, 14 mars 1831.
« En avant marche ! », signé « GÉRARD ».
19.22. Le Voleur, 20 mars 1831.
« En avant marche ! », signé « GÉRARD ». Reproduction du texte paru le 14
mars dans Le Cabinet de lecture. Référence signalée par Marie-Claude
Amblard dans Charles Nodier. Colloque du deuxième centenaire. Besançon,
mai 1980, Paris et Besançon, 1981, p. 274.
9Voir NPl I, p. 1606. En 1831, le 23 septembre tombait bien un vendredi.
10
19.23. Le Mercure de France au XIXe siècle, 7 mai 1831 (t. XXXIII, p. 241243).
« Poésie extra-romantique. Profession de foi », signé « M. PERSONNE ». Il
s’agit d’une version de 56 vers de ce texte, dont on connaît aussi des versions
plus réduites : 32 vers (manuscrit Loliée γ, signé « Gérard ») et 12 vers
(épigraphe du conte « Champavert » de P. Borel, signée « GÉRARD »). Charge
outrancière contre la société — celle-ci ne serait « qu’un marais fétide » —
« Profession de foi » pourrait être le fruit d’une collaboration entre Nerval et
Gautier, ainsi que le suggère en 1887 le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul
(Histoire des œuvres de Théophile Gautier, Paris, Charpentier, t. I, p. 21-22)10.
Dans une lettre à Nerval de décembre 1839, Gautier écrit : « Mr Personne vous
avez raison », et cite deux vers de « Profession de foi11 ». En 1853, Hippolyte
Castille, évoquant le poème du Mercure (« "... La société n’est qu’un marais
fétide", écrivait alors l’excellent Gérard de Nerval »), rappelle que l’auteur du
Voyage en Orient fut « peu de temps après Juillet, mis en prison pour avoir crié
"À bas les bourgeois" », ce dont Castille s’étonne de la part de « ce bon M.
Gérard de Nerval, l’écrivain le plus doux de la terre et l’un des littérateurs les
plus distingués de ce temps » (Les Hommes et les mœurs en France sous LouisPhilippe, Paris, Paul Henneton et Cie, 1853, p. 289 et 290). « Profession de
foi » pourrait exprimer une idéologie commune au « Petit Cénacle » ; voir les
rapports signalés par Jean-Luc Steimetz entre ce texte et Feu et Flamme de
Philothée O’Neddy [Théophile Dondey] (Paris, Dondey-Dupré, 1833)12.
19.24. Le 27, le 28, le 29 juillet 1831. Anniversaire du renversement du
gouvernement. Oraison funèbre pour les morts et prière pour les vivans. La fête et
le programme. Le peuple, sa gloire, sa force, etc., par un ami du peuple. Paris,
imprimerie de Sétier (rue de Grenelle Saint-Honoré, n° 29), s. d., p. 7-8.
« Le Peuple », non signé. Texte de la plaquette imprimée par Selligue (voir cidessus). Sur la présence du « Peuple » dans ce pamphlet républicain, voir NPl I,
p. 1606, et Michel H. Carle, « Gérard de Nerval : une reprise du Peuple pour
l’anniversaire des journées de Juillet », RHLF, mars-avril 1987, p. 267-270.
19.25. Almanach des Muses, Paris, Audin, 1832, p. 73-78.
« Odelettes », signé « GÉRARD ». Figurent dans cet ensemble « Nobles et
10Sur « Profession de foi », voir aussi le folio 141 de « Notes et documents bibliographiques recueillis par le
vicomte Spoelberch de Lovenjoul. (Première série.) Tome III » (dossier manuscrit, LOV, G.1148).
11Th. Gautier, Correspondance générale, éd. Claudine Lacoste-Veysseyre, Genève-Paris, Droz, t. I, 1985, p. 164.
12Pétrus Borel le lycanthrope, thèse présentée devant l’Université de Paris III, 1985, t. I, p. 83.
11
valets », « Le Réveil en voiture », « Le Relai », « Une allée du Luxembourg »
et « Notre-Dame de Paris », en compagnie de deux poèmes qui seront repris en
1852 dans La Bohême galante (« La Malade » et « Le Soleil et la Gloire »).
L’enregistrement dans la BF est du 17 décembre 1831.
19.26. Pétrus Borel, Champavert. Contes immoraux, Paris, Renduel, 1833.
Volume enregistré le 2 mars 1833 dans la BF. L’épigraphe du conte
« Champavert » est constituée par douze vers — sans titre — du poème
« Profession de foi » (Mercure de France au XIXe siècle), et suivie de la
signature « GÉRARD ». Voir aussi le manuscrit Loliée.
19.27. Annales romantiques, Paris, Louis Janet, 1835, p. 153-156.
« Odelettes », signé « GÉRARD ». Figure dans cet ensemble de quatre
poèmes « Dans les bois ! ! ! » (en compagnie de « Fantaisie », « Le Vingt-cinq
mars » et « La Grand’mère »).
Volume enregistré le 13 décembre 1834 dans la BF.
19.28. La Fauvette. Souvenirs de littérature contemporaine, Paris, Veuve Louis
Janet, [1842], p. 152.
« Dans les bois. Odelette », signé « GÉRARD ».
Volume enregistré dans la BF du 13 novembre 1842.
19.29. La Sylphide, 15 octobre 1842.
« Rêverie de Charles VI. (Fragment.) », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Les
trois premiers vers du texte, sur le manuscrit Loliée, n’apparaissent pas ici.
19.30. L’Artiste-Revue de Paris, 30 août 1846.
« Poésie. De Ramsgate à Anvers », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Ce texte
paraît s’inscrire dans un ensemble commencé le 16 août 1846 par « Un tour
dans le Nord. Angleterre et Flandre ». Semblent ressortir également au même
ensemble : « Une nuit à Londres » (20 septembre 1846), « Un tour dans le
Nord. III » (1er novembre 1846) et « Un tour dans le Nord. [IV.] » (22
novembre 1846), tous textes parus dans L’Artiste-Revue de Paris.
19.31. L’Artiste, 19 mars 1848.
« Le Peuple ». Les strophes ne portent pas de titre et la strophe « Sa voix »
n’apparaît pas ici. Le poème est introduit en ces termes : « La révolution de
février a été la révolution du mépris. Elle n’a pas de quoi inspirer les nouveaux
12
poëtes ; mais ceux de 1830 sont bons encore à relire. Nous citions, dans notre
dernier numéro, quelques vers de Barbier, en voici d’autres d’un de nos
collaborateurs, Gérard de Nerval, qui parurent avant les iambes et dont les
sentiments se trouvent encore justes au point de vue du moment », et suivi de la
mention « Août 1830 ».
C. Publications posthumes
19.32. L’Artiste, 13 mai 1855.
« Une femme est l’amour, [...] ». Poème de 12 vers, qui figure dans les
« Pensées » publiées anonymement [en fait par A. Houssaye] d’après « un
carnet trouvé sur Gérard de Nerval le jour de sa mort ». Ce carnet n’a jamais
été retrouvé. Compte tenu de ce que nous savons du personnage, on ne peut
exclure qu’il s’agisse d’une nouvelle mystification de Houssaye.
19.33. Paris et les Parisiens. Mœurs, arts et monuments. Texte par Al. Dumas,
Th. Gautier, [etc.]13. Paris, Morizot, [1856].
Enregistrement dans la BF du 29 décembre 1855. « Dans les bois ! » est
reproduit dans ce volume.
19.34. Journal des baigneurs, 1861.
« Dans les bois ! »
19.35. Modes parisiennes, 5 octobre 1861.
« Dans les bois ! »
19.36. Jules Claretie, Pétrus Borel le lycanthrope, Paris, René Pincebourde,
1865, p. 26.
« [Profession de foi] ». Reproduction de l’épigraphe de « Champavert ».
19.37. La Presse, 10 octobre 1865.
Reprise, avec des variantes, des « Pensées » publiées le 13 mai 1855 dans
L’Artiste.
19.38. Ch. Asselineau, Mélanges tirés d’une petite bibliothèque romantique,
13Nerval n’est pas nommé.
13
Paris, René Pincebourde, 1866, p. 72.
Citation de l’odelette « Dans les bois ».
19.39. La Petite Revue, 21 juillet 1866, p. 147-149.
« Le Peuple ». Texte de L’Artiste-Revue de Paris (1848).
19.40. L’Art libre (Bruxelles), 15 octobre 1872.
« Sonnet inédit de Gérard de Nerval » (« À une petite chatte qui me regardait
avec de grands yeux bleus »). Texte retrouvé par Alain Mercier, qui l’a publié
dans Les Lettres nouvelles, novembre-décembre 1968, p. 176-180.
19.41. Paris-Journal, 7 août 1873.
On lit, dans la rubrique « Choses du jour », signée « Gygès » : « Tous les
journaux rappellent depuis trois jours que tel ou tel personnage connu a, dans
sa jeunesse, eu des prix au concours général. / De ces lauréats on a oublié deux
des plus célèbres, Alfred de Musset et Gérard de Nerval. / Musset eut en
rhétorique le prix d’honneur de discours latin ; Gérard de Nerval celui de vers
latins dans la même classe. / Dans ces quatre vers — inédits — Gérard de
Nerval fait allusion à ce prix. / Oh ! qu’on était heureux jadis en rhétorique, /
Quand, bien loin du présent, loin du monde rieur, / Avec la Muse Sainte on
vivait dans l’antique, / Que quelque chose encor battait en votre cœur ! / Ce fut
un mois après avoir composé la pièce dont sont tirés ces vers, — et qui est
intitulée : Fleur fanée, — que Gérard de Nerval mourut. »
19.42. L’Artiste, 1er février 1877.
« De Ramsgate à Anvers », sous le titre « Voyage rimé. Pages inédites [sic] de
Gérard de Nerval » et la signature « GÉRARD DE NERVAL ». Les éditeurs ont
étrangement daté le texte de « juin 1837 »
19.43. Poésies complètes, t. VI des OC Lévy, 1877.
P. 139-141 : Le Peuple (texte de L’Artiste-Revue de Paris, 1848). P. 143-145 :
« Les Doctrinaires. À Victor Hugo ». P. 169-174 : « En avant, marche ! ». P.
258 : « La Tête armée » (ce sonnet est ici ajouté aux Chimères). P. 288-292 :
« Nobles et valets », « Le Réveil en voiture », « Le Relais », « Une allée du
Luxembourg », « Notre-Dame de Paris ». P. 296 : « Dans les bois ». P. 306311 : « Rêverie de Charles VI. Fragment » (texte de La Sylphide), « De
Ramsgate à Anvers » (daté correctement de 1846), « Une femme et [sic pour
« est »] l’amour ».
14
19.44. Le Temps, 21 mai 1884.
Henri Julia, « Henri Heine et ses mémoires ». Cet article contient la première
transcription du sizain écrit par Nerval sur une page de l’Album de Mathilde
Heine.
19.45. Ch. de Spoelberch de Lovenjoul, Histoire des œuvres de Théophile
Gautier, Paris, G. Charpentier et Cie, t. I, 1887, p. 21-22.
« Poésie extra-romantique. Profession de foi ». Texte du Mercure de France au
XIXe siècle, 7 mai 1831.
19.46. Edmond Bonnaffé, Eugène Piot, Paris, Charavay, 1890, p. 50-51.
Première transcription du manuscrit Lovenjoul de « Rêverie de Charles VI ».
19.47. Œ Séché, 1907, p. 27-30.
« Nobles et valets », « Le Réveil en voiture », « Le Relai », « Une allée au [sic]
Luxembourg », « Notre-Dame de Paris », « Dans les bois », « Une femme et
[sic] l’amour », « Rêverie de Charles VI. Fragment ». Texte des Poésies
complètes, 1877.
19.48. Œ Gauthier-Ferrières, 1913.
P. 221 : « Une allée du Luxembourg » ; p. 221-222 : « Une femme [Une femme
est l’amour] ».
19.49. G. de Nerval, Poésies fugitives, Paris, Éditions du Sagittaire, 1924.
P. 15 : « Une femme [Une femme est l’amour] » ; p. 39 : « Le Réveil en
voiture » ; p. 40 : « Le Relais » ; p. 41 : « Une allée du Luxembourg » ; p. 4245 : « De Ramsgate à Anvers ».
19.50. Œ Clouard, 1924.
P. 7-9 : « Le Peuple » (texte du Mercure de France ; l’éditeur signale à tort
que « Le Peuple » figure dans le volume d’Élégies nationales et satires
politiques) ; p. 29 : « Notre-Dame de Paris » ; p. 29-30 : « Une allée du
Luxembourg ».
Volume retiré en 1937.
19.51. Poésies Helleu et Sergent, 1924.
P. 23-27 : « Le Réveil en voiture », « Le Relai », « Nobles et valets », « Une
15
allée du Luxembourg », « Notre-Dame de Paris ». P. 29 : « Dans les bois ». P.
71-95 : Les Chimères (sous cet intitulé sont rassemblés les poèmes de 1854, les
sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α,« La Tête armée » et le sonnet
« Myrtho » du manuscrit Dumesnil de Gramont β. P. 133-140 : « De Ramsgate
à Anvers », « Une femme est l’amour », « Rêverie de Charles Six. Fragment »,
« À Madame Henri Heine » (sizain écrit sur une page de l’Album Mathilde
Heine).
19.52. Poésies Vincent, 1927, p. 62-64.
Odelettes non reprises dans La Bohême galante ou dans Petits châteaux de
Bohême (à l’exception du « Coucher du soleil », dont l’existence ne sera
révélée qu’en 1955). Texte des Poésies complètes, 1877.
19.53. Poésie et théâtre, 1928 (t. IX des OC Clouard).
On trouve dans la section Poésies diverses les six odelettes non reprises dans
La Bohême galante ou dans Petits châteaux de Bohême (p. 53-58 ; manque
« Le Coucher du soleil »). P. 68 : « Rêverie de Charles VI. Fragment » ; p. 6971 : « De Ramsgate à Anvers » ; p. 72 : « Une femme est l’amour » ; p. 73 :
« La Tête armée » ; p. 74-77 : 4 sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α ;
p. 78 : « À Madame Henri Heine ».
19.54. G. de Nerval, Les Chimères, Paris, Librairie José Corti, 1941.
P. 23 : « La Tête armée » (donné comme un sonnet des Chimères). P. 2531 : Sonnets ajoutés (transcription de quatre sonnets du manuscrit Dumesnil de
Gramont α et d’« Érythréa » [manuscrit Éluard]).
Plaquette rééditée en 1952 et en 1962.
19.55. Poésies Ferrand, 1944.
Le sonnet « Myrtho » du manuscrit Dumesnil de Gramont β (p. 37), « À Louise
d’Or Reine » (p. 39) et « La Tête armée » (p. 50) sont glissés dans Les
Chimères. Quatre autres sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont figurent
dans la section Poésies diverses (p. 100-104). Cette même section contient
aussi les « Odelettes » non reprises dans La Bohême galante ou dans Petits
châteaux de Bohême (à l’exception du « Coucher du soleil »), ainsi que
« Rêverie de Charles VI » (p. 92-93), « De Ramsgate à Anvers » (p. 94-99) et
« Une femme est l’amour » (p. 99-100).
19.56. Poésies Béguin, 1944.
16
P. 39-42 : création d’une section Autres chimères (titre non nervalien),
avec « La Tête armée », « Érythrea », les sonnets du manuscrit Dumesnil de
Gramont α et le sonnet « Myrtho » du manuscrit Dumesnil de Gramont β.
Figurent dans la section Odelettes les poèmes de ce type non repris dans La
Bohême galante ou Petits châteaux de Bohême (à l’exception du « Coucher du
soleil »). Enfin, on trouve dans la section Poésies diverses « De Ramsgate à
Anvers » (p. 102-104), « Rêverie de Charles VI » (p. 105 ; texte de La
Sylphide, 1842), « Une femme est l’amour » (p. 107) et « À Madame Henri
Heine » (p. 138).
Ouvrage retiré en 1947.
19.57. G. de Nerval, Poëmes choisis par E. D. Du Perron, Amsterdam, A. A.
Balkema, 1945.
Figurent dans cette anthologie les odelettes non reprises dans La Bohême
galante ou Petits châteaux de Bohême (à l’exception du « Coucher du soleil »),
« De Ramsgate à Anvers » (p. 25-27), « Rêverie de Charles VI » (p. 28), « La
Tête armée » (p. 46) et 4 sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α.
19.58. Poésies Haumont, 1946.
« La Tête armée » (p. 33) est glissée dans Les Chimères. P. 36-37 : « Le Réveil
en voiture » ; p. 37 : « Le Relais » ; p. 38 : « Une allée du Luxembourg » ; p.
38-39 : « Notre-Dame de Paris ». Figurent aussi, p. 39-40, deux sonnets du
manuscrit Dumesnil de Gramont α.
19.59. Poésies Antoine, 1947.
Apparaissent dans cette anthologie les odelettes non reprises dans La Bohême
galante ou dans Petits châteaux de Bohême (à l’exception de « Nobles et
valets » et du « Coucher du soleil »), « Une femme est l’amour », « La Tête
armée », « À Madame Henri Heine » et deux sonnets du manuscrit Dumesnil de
Gramont α.
19.60. G. de Nerval, Les Chimères, introduction et notes par Yves-Gérard le
Dantec. Paris, Librairie de Médicis, 1947.
L’éditeur glisse dans Les Chimères « La Tête armée », « Érythréa » et les
sonnets des manuscrits Dumesnil de Gramont α et β.
19.61. Poésies Porson, 1947.
Figurent dans ce volume les odelettes non reprises dans La Bohême galante ou
17
dans Petits châteaux de Bohême (à l’exception du « Coucher du soleil »), ainsi
que « Rêverie de Charles VI » (p. 88), « De Ramsgate à Anvers » (p. 90-94) et
« Une femme est l’amour » (p. 95). Texte des Poésies complètes, 1877.
19.62. Poésies Clouzot, 1947.
Apparaissent ici les six sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α, « La
Tête armée », les odelettes non reprises dans La Bohême galante ou dans Petits
châteaux de Bohême (à l’exception du « Coucher du soleil »), « Rêverie de
Charles VI », « De Ramsgate à Anvers » et « Une femme est l’amour ».
19.63. Œ Kaeser, 1948, p. 41.
Sonnet « À Made Aguado » du manuscrit Dumesnil de Gramont α.
19.64. Nerval Seghers, éd. J. Richer, 1950, première édition.
P. 124-127 : « Le Réveil en voiture », « Une allée du Luxembourg »,
« Notre-Dame de Paris », « Dans les bois ». P. 143-151 : reprise de la section
Autres chimères du volume Poésies Béguin (1944), sans le sonnet « Myrtho »
du manuscrit Dumesnil de Gramont β. P. 153-154 : « Rêverie de Charles VI »
(texte du manuscrit Piot) ; p. 155 : fac-similé du manuscrit Noilly de « À Victor
Hugo qui m’avait donné son livre du Rhin » ; p. 158 : « Une femme est
l’amour ».
Voir aussi les sept éditions subséquentes de cet ouvrage.
19.65. Œ Béguin-Richer, premier tirage, 1952.
P. 36-40 : section Autres chimères de Nerval Seghers (1950). P. 41-53 :
section Odelettes, où on trouve, mêlés aux poèmes de La Bohême galante et de
Petits châteaux de Bohême, « Nobles et valets », « Le Réveil en voiture », « Le
Relais », « Une allée du Luxembourg », « Notre-Dame de Paris » et « Dans les
bois ». P. 59-69 : section Poésies diverses, où l’on trouve « De Ramsgate à
Anvers », « Rêverie de Charles VI. Fragment », « À Victor Hugo qui m’avait
donné son livre du Rhin », « Une femme est l’amour » et « À Madame Henri
Heine ».
À partir du deuxième tirage (1956), « Le Coucher du soleil » (p. 47-48) est
joint aux Odelettes. Mêmes textes dans les troisième (1960), quatrième (1966)
et cinquième (1974) tirages.
19.66. Œ Club français du livre, éd. J. Richer, 1952.
Cette édition propose un texte refabriqué de Petits châteaux de Bohême, avec
18
une section Odelettes où sont glissées toutes les odelettes nervaliennes connues
en 1952 et avec une section Mysticisme où apparaissent les sonnets des
Chimères de 1854 ainsi que les Autres chimères (texte de Nerval Seghers,
1950). La section des Poésies diverses (p. 87-107) contient les mêmes textes
que celle qui porte un titre identique dans le premier tirage du t. I des Œ
Béguin-Richer (1952).
19.67. Œ Vaudoyer, 1955.
P. 29-31 : odelettes non reprises dans La Bohême galante ou dans Petits
châteaux de Bohême (à l’exception du « Coucher du soleil »). P. 57-60 : « La
Tête armée », trois sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α, « Une
femme est l’amour » et « Rêverie de Charles VI. Fragment » (poème daté
erronément de 1847). Texte des Œ Béguin-Richer, 1952.
19.68. Les Nouvelles littéraires, 20 octobre 1955.
Transcription, par J. Richer, de l’odelette « Le Coucher du soleil » (manuscrit
Loliée β).
19.69. Revue des sciences humaines, juillet-septembre 1958, p. 401-403.
Édition du « Peuple » (texte de la plaquette de [1830 ou 1831].
19.70. Œ Lemaitre, t. I, 1958.
P. 43-48 : odelettes non reprises dans La Bohême galante ou dans Petits
châteaux de Bohême (à l’exception du « Coucher du soleil »). P. 54-66 : section
Poésies diverses, avec « À Victor Hugo qui m’avait donné son livre du Rhin »,
« De Ramsgate à Anvers », « Une femme est l’amour » et « À Madame Henri
Heine ». P. 713-725 : section [En marge des Chimères], avec « La Tête
armée », quatre sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α et « Rêverie de
Charles VI ».
19.71. Œ L’Acanthe, t. I, 1960.
P. 33-38 : « La Tête armée », « Rêverie de Charles VI » et 4 sonnets du
manuscrit Dumesnil de Gramont α. P. 109-114 : odelettes non reprises dans La
Bohême galante ou dans Petits châteaux de Bohême (à l’exception du
« Coucher du soleil »). P. 132-134 : « De Ramsgate à Anvers » ; p. 136 : « À
Victor Hugo (qui m’avait donné son livre du Rhin) » ; p. 138 : « À Madame
Henri Heine » ; p. 139 : « Une femme est l’amour ».
19
19.72. J. Richer, Nerval. Expérience et création, Paris, Hachette, 1963, p. 544 et
553.
Première transcription des poèmes figurant sur le manuscrit Blanche α.
Ouvrage retiré en 1970.
19.73. Poésies 10 /18, éd. J. Richer, 1964.
Apparaissent dans ce volume les « Textes poétiques isolés » déjà présents dans
le troisième tirage du t. I des Œ Béguin-Richer (1960).
19.74. R. Jean, Nerval par lui-même, Paris, Seuil, 1964, coll. « Écrivains de
toujours ».
P. 151 : « Érythréa » (ce feuillet du manuscrit Éluard est reproduit
photographiquement p. 122) ; p. 159 : « Rêverie de Charles VI. Fragment ».
Ouvrage retiré en 1978.
19.75. Poésies Hafez, 1964.
P. 17-25 : Autres chimères. P. 27-33 : odelettes non reprises dans La Bohême
galante ou dans Petits châteaux de Bohême. P. 60-62 : « De Ramsgate à
Anvers ». P. 62-63 : « Rêverie de Charles VI. Fragment ». P. 63 : « À Victor
Hugo qui m’avait donné son livre du Rhin ». P. 64 : « Une femme est
l’amour ». P. 65 : « À Madame Henri Heine ». Texte du t. I des Œ BéguinRicher (3e tirage, 1960).
19.76. Œ Rouger, 1966, p. 234.
Le sonnet « À Made Aguado » du manuscrit Dumesnil de Gramont α est glissé
dans Les Chimères.
19.77. Œ Guerne, 1968.
P. 707 : « Une femme est l’amour ». P. 711-712 : « Rêverie de Charles VI.
Fragment ».
19.78. Les Lettres nouvelles, novembre-décembre 1968, p. 176-180.
Édition et commentaire, par Alain Mercier, du poème retrouvé dans L’Art libre,
« À une petite chatte qui me regardait avec ses yeux bleus ».
19.79. Œ Mazenod, éd. J. Richer, 1971, p. 182-188.
« Nobles et valets », « Le Réveil en voiture », « Le Relais », « Une allée du
Luxembourg », « Notre-Dame de Paris », « Dans les bois ! » et « Le Coucher
20
du soleil ».
19.80. Poésies et Souvenirs, éd. J. Richer, 1974.
On retrouve dans ce volume les « Textes poétiques isolés » qui apparaissent
dans le cinquième tirage du t. I des Œ Béguin-Richer (1974).
19.81. G. de Nerval, Sylvie, Les Chimères et Autres chimères. 1854, éd. YvesAlain Favre, Paris, Hachette, 1977, « Nouveaux Classiques illustrés ».
P. 95-103 : Autres chimères (texte du t. I des Œ Béguin-Richer, cinquième
tirage, 1974).
19.82. Les Cent plus belles pages de Gérard de Nerval, présentées par Marcel
Schneider, Paris, Belfond, 1985, coll. « Poésie ».
Dans la section Odelettes, on trouve « Nobles et valets », « Une allée du
Luxembourg », « Notre-Dame de Paris » et « Dans les bois ».
19.83. L’Information littéraire, mars-avril 1986.
Établissement du texte et commentaire de « La Tête armée », par J. Bony.
19.84. Œ Cluny, 1987.
P. 33-38 : « Nobles et valets », « Le Réveil en voiture », « Le Relais », « Une
allée du Luxembourg », « Notre-Dame de Paris », « Dans les bois [sic] » ; p.
50 : « À Victor Hugo (qui m’avait donné son livre du Rhin) » ; p. 51-52 : « De
Ramsgate à Anvers » ; p. 54 : « Une femme est l’amour » ; p. 55 : « À Madame
Henri Heine ».
19.85. NPl I, 1989.
P. 305-313 : « [Poèmes politiques]. [Août 1830 - mai 1831] » (« Le Peuple »,
« À Victor Hugo. Les Doctrinaires », « En avant marche ! », « [Profession de
foi14] »). P. 336-338 : « Nobles et valets », « Le Réveil en voiture », « Le
Relais », « Une allée du Luxembourg », « Notre-Dame de Paris » ; p. 339 :
« Dans les bois ! ! ! » ; p. 341 : « Le Coucher du soleil ». P. 732-735 : sonnets
du manuscrit Dumesnil de Gramont α ; p. 735 : « La Tête armée » ; p. 735 :
« Rêverie de Charles VI. (Fragment) » ; p. 739 : « À Victor Hugo qui m’avait
donné son livre du Rhin » ; p. 740-742 : « De Ramsgate à Anvers ». P. 16141615 : [« Profession de foi »] (texte paru le 7 mai 1831 dans Le Mercure de
14Texte de l’épigraphe de « Champavert ».
21
France au XIXe siècle).
19.86. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Pandora, éd. G. Malandain-Chamarat,
Paris, Presses Pocket, 1992, p. 367-370.
Transcription des sonnets du manuscrit Dumesnil de Gramont α.
19.87. RHLF, 1993, p. 239-240.
Transcription du sonnet « À Hélène de Mecklembourg » (manuscrit Dumesnil
de Gramont ), dans l’article de Fumiko Endô-Satô, « Une source inconnue d’un
sonnet nervalien, "À Hélène de Mecklembourg" ».
19.88. NPl III, 1993.
P. 759 : « [Sur l’album de Mathilde Heine] » ; p. 759-760 : « Érythréa » ; p.
760 : « La Ballade de Merlin » ; p. 760-761 : « Chanson [de Buckingham] » ; p.
761 : « À Eugénie ». P. 77815 : « [Oh ! qu’on était heureux...] » ; p. 778 : « À
une petite chatte qui me regardait avec de grands yeux bleux » ; p. 779 : « [Une
femme est l’amour] ».
D. Publications posthumes non datées
19.89. G. de Nerval et Louis Bouilhet, [Poèmes], Paris, Éditions de l’Abeille
d’or, s. d.
P. 35 : « La Tête armée ». P. 49-53 : odelettes non reprises dans La Bohême
galante ou dans Petits châteaux de Bohême (à l’exception de « Nobles et
valets » et du « Coucher du soleil »). P. 54 : « Une femme est l’amour ».
15Ce poème et les deux suivants figurent dans une section intitulée « Textes attribués à Gérard de Nerval ».
2. Projets dramatiques
Des projets dramatiques de Nerval, la présente section ne retiendra que les
œuvres dont subsistent des traces plus étendues qu’une simple mention dans la
correspondance ou dans le « [Projet d’] Œuvres complètes1 ». Il nous reviendra
donc d’examiner ici les adaptations de Faust et de « La Main de gloire », « Le
Prince de Guastalla », « Nicolas Flamel », « La Forêt Noire », « La Polygamie est
un cas pendable », « Le Magnétiseur », « Aurore » et « Dolbreuse ». Ensemble
hétérogéne, où apparaissent aussi bien des ébauches de scénario que des groupes de
répliques mises au net ou jetées sur le papier. On ne saurait même affirmer que, si
elles avaient atteint une forme achevée, toutes ces œuvres eussent été des pièces de
théâtre : ainsi le statut des notes qui figurent dans le « Carnet de Dolbreuse » fait
question et seules quelques indications manuscrites paraissent faire ressortir cet
ouvrage au genre dramatique.
A. Manuscrits autographes
14.52. Manuscrit Stéhelin, cahier in-12 carré de 20 pages (collection
particulière, actuellement collection privée ; droits à réserver).
« [Fragment d’un Faust] » (acte I et commencement de l’Acte II). Ce
manuscrit a fait successivement partie des collections nervaliennes de Henri
Houssaye2, d’Aristide Marie, de Robert Stéhelin (Exposition 1955, n° 53) et
d’Henri Matarasso (d’après Œ complémentaires III, 1965, p. 372 ; cette
dernière affirmation est cependant très douteuse). A. Marie a donné l’analyse
du manuscrit en 1914 dans Gérard de Nerval. Le poète. L’homme : « [...] : c’est
un cahier complet, mis au net, sans une rature, de la fine anglaise de Gérard, et
dont le texte se continue jusqu’au bas du dernier feuillet : de sorte qu’on se
1L’absence de documents ne signifie pas nécessairement que Nerval n’a jamais travaillé sur un projet. Voir par
exemple, dans la lettre du [9 juillet 1850] à Édouard Gorges (NPl I, p. 1448), les lignes relatives à La Grande
Mademoiselle, pièce dont aurait existé au moins un état manuscrit ; rien n’a cependant été retrouvé de cet
ouvrage. — On en tiendra pas compte, non plus, du scénario des « Trois Ouvriers de Nuremberg », dans la
lettre à Henri de Saint-Georges du 25 février [1840] (NPl I, p. 1341-1343) : il s’agit moins de l’ébauche d’un
scénario original que de l’analyse d’une pièce vue à Vienne, et dont Gérard propose à son correspondant
d’adapter le sujet pour une scène parisienne.
2D’après F. Baldensperger, in Les Deux Faust de Goethe, 1932, t. VI des OC Champion, p. 501.
2
demande si ce n’est pas plutôt un fascicule débroché d’un manuscrit complet
qu’un fragment inachevé d’une œuvre interrompue. Le titre de Faust, inscrit au
crayon en tête du manuscrit, la claire exposition du premier acte montrent bien
que Gérard entendait mettre en scène le personnage classique des légendes
allemandes et faire, de l’invention de l’imprimerie, la cause des infortunes de
Faust, le motif de son pacte de damnation. » (P. 229-230.) Première
transcription par Fernand Baldensperger en 1932, dans Les Deux Faust de
Goethe, t. VI des OC Champion, p. 501-524). Une photographie de la première
page a figuré à l’Exposition 1996, n° 46.
Le texte, qui ne peut être daté de façon sûre, emprunte de longs passages à
la traduction de la première partie de Faust, « tout en enrichissant la matière
allemande d’éléments choisis dans la tradition populaire » (L. D’hulst, in NPl I,
p. 1565). Les similitudes existant entre la présente adaptation et le Faust
nervalien de 1828 ont conduit d’aucuns à croire que le manuscrit Stéhelin
portait le texte du début de la traduction de Gérard : ainsi, le catalogue de la
Vente Marie (1938) décrit notre document comme un « manuscrit de la
traduction de la tragédie de Goethe », « ayant servi pour l’édition princeps,
Dondey-Dupré, 1828 » (pièce 158).
14.53. Manuscrit Lovenjoul, LOV, D.741, fos 80-87.
« [Dolbreuse] ». Quatre feuillets de petite dimension (17,3 x 11,1 cm),
écrits recto-verso et brochés. Ce manuscrit ne porte pas de titre ; il est souvent
désigné comme le « Carnet de Dolbreuse ». « La rédaction a tous les caractères
d’un brouillon, de notes prises en vue d’une œuvre à écrire. La forme de la
"réplique" adoptée pour la majeure partie du texte, avec quelquefois
l’indication du personnage, certaines notations d’actes ou de scènes [...]
tendraient à prouver qu’il s’agit ici d’un projet de pièce de théâtre. L’un des
héros, d’autre part, se nommant d’Olbreuse, on peut en déduire que ces notes
sont en rapport avec un ouvrage envisagé ou même écrit par Nerval, et, si écrit,
non retrouvé. Rappelons en effet que le titre de Dolbreuse (sous cette graphie)
est en particulier mentionné dans le "[Projet d’] Œuvres complètes" rédigé par
Nerval à la fin de sa vie ; titre placé sous la rubrique "Ouvrages commencés ou
inédits", suivi de l’indication "2 vol ?" (voir NPl III, p. 785). « L’œuvre se
présenterait alors plutôt comme un roman. L’analyse de l’écriture de Nerval
dans ce manuscrit par le laboratoire de Besançon, et l’examen qu’en a fait
maître Éric Buffetaud permettent de situer la rédaction à une époque antérieure
à 1832. » (G. Chamarat-Malandain, in ENR X, 1993, p. 7.) Sur Dolbreuse, voir
aussi NPl I, p. 1555 et 1556.
3
Nicolas Popa signala l’existence de ces notes en 1931, dans le tome II de
son édition des Filles du Feu (t. V des OC Champion), p. 40-41. Première
transcription complète par J. Richer en 1967 (G. de Nerval, Le Carnet de
« Dolbreuse », Athènes, 1967 ; la reproduction photographique du f° 82 est
encartée entre les p. 52 et 53). Fac-similé du f° 83 à la p. 42 de ENR X, 1993.
15.54. Le Prince de Guastalla. Mélodrame en cinq actes. 1831 (collection
particulière)
Voir NPl I, p. 1556. Manuscrit composé de vingt-deux feuillets (y compris
la page de titre et la liste des personnages) qui mènent jusqu’à la deuxième
réplique de la scène XV. Un vingt-troisième feuillet contient un fragment
appartenant à un autre acte.
Ce mélodrame est une adaptation d’Emilia Galotti de Lessing, traduit en
1822 par Sainte-Aulaire (voir au t. IV des « Chefs-d’œuvre des théâtres
étrangers », collection publiée par Ladvocat).
À ce jour, le manuscrit du Prince de Guastalla reste inédit.
14.55. Manuscrit Andrieux α, 1 page in-8°.
Ce document est passé en vente à l’hôtel Drouot le 4 juin 1926 (Excellents
débuts de bibliophilie, Me Éd. Giard, G. Andrieux expert, n° 147), puis a
disparu. Le catalogue en donnait la description suivante : « 1 page autographe
in-8, couverte de lignes très serrées (plus de 70 lignes de sa fine écriture). /
Scénario établi par Gérard de Nerval pour une pièce qu’il aurait écrite en
collaboration (avec Alexandre Dumas ?) ; les principaux personnages sont
Aurélie, Maurice, Médard, le comte Aldini, etc., avec évocation du monde des
Illuminés. Pour intermède, une féerie dans le goût de Zémire et Azor, dans
laquelle prennent vie les personnages d’une Tapisserie enchantée. » Il est
possible qu’au manuscrit Andrieux α corresponde une copie, amputée du
début, qui est conservée dans le fonds LOV et porte le titre « Le Magnétiseur
[Scénario] » (voir ci-dessous). Le manuscrit Andrieux α aurait alors été joint
par Nerval à sa lettre du 25 février 1840 adressée de Vienne à Henri de SaintGeorges.
14.56. Manuscrit Monselet, 13 pages in-12, cartonné bradel.
« La Forêt Noire3 » [Scénario]. Ce manuscrit a d’abord appartenu à Charles
Monselet, qui en a transcrit le texte dans Portraits après décès. Avec lettres
3Le fac-similé de la page 1 du manuscrit montre que l’auteur n’a pas mis de trait d’union entre « Forêt » et
« Noire ».
4
inédites et fac-similé (Paris, Achille Faure, 1866, p. 242-255 ;le fac-similé de la
première page du manuscrit est encarté entre les p. 218 et 219 de l’ouvrage)4.
Le document appartint ensuite à Jules Claretie (voir le Catalogue de la
bibliothèque de feu M. Jules Claretie, 1ère partie, vente Drouot des 14-19
janvier 1918, pièce 1379), puis à Aristide Marie (voir B Marie, 1926, ainsi que
le catalogue de la Vente Marie, 1938, n° 159 [reproduction de la première
page]). On perd la trace du manuscrit après 1938.
14.57. Manuscrit Maquet, in « Manuscrits littéraires de Maquet », B. N.,
département des Manuscrits, t. XXVII, fos 42 à 48.
« La Main de gloire » [scénario]. Avec Auguste Maquet, Nerval a préparé
une pièce tirée de La Main de gloire. Le 22 janvier 1850, Maquet écrit à Jules
Dulong, agent théâtral des auteurs et des compositeurs dramatiques, pour lui
demander d’avancer à Gérard une somme de cent francs sur les droits de cet
ouvrage. La Main de gloire devait être représentée à la Gaîté : le 17 mars 1850,
La Silhouette annonce : « [...] M. Holstein [sic pour Hippolyte Hostein,
directeur du théâtre] nous promet une Main de gloire, de M. Gérard de
Nerval ». L’ouvrage, qui devait compter cinq actes, ne fut jamais représenté. Le
scénario de la pièce préparée pour la Gaîté montre que les données du récit
primitif auraient été profondément modifiées : le personnage de maître Gonin
était remplacé par celui d’un jeune savant, Cyprien, qui avait beaucoup de
Faust ; enfin, l’ouvrage, où intervenaient des esprits élémentaires, devait sans
doute prendre des allures de féerie.
Le manuscrit Maquet a été transcrit pour la première fois par J. Richer dans
Le Mercure de France du 1er décembre 1949. Reproduction photographique du
f° 43 dans Œ complémentaires III, 1965, hors texte (encarté entre les p. 382 et
383). Voir aussi l’Exposition 1996, n° 388.
14.58. Manuscrit Andrieux β, 7 pages in-4.
« La Polygamie est un cas pendable. Opéra-bouffon ». Ce manuscrit a figuré à
la vente des 14-15 juin 1935 (Hôtel Drouot, Me R. Boisgirard, G. Andrieux
expert, n° 28) et a disparu depuis. On ne connaît le document que par le
« résumé du scénario » que propose le catalogue de 1935. Autre précision
fournie par le catalogue : ces pages auraient été retrouvées parmi les papiers
d’Alexandre Dumas.
4À noter que le Centre Nerval de Namur possède deux exemplaires de Portraits après décès et que le fac-similé de
« La Forêt Noire » manque dans l’un de ces deux exemplaires.
5
B. Copies manuscrites
14.59. Copie Lovenjoul, D.746, fos 67-70.
« [Le Magnétiseur. Scénario] ». Copie sans titre d’un original incomplet (il
manque le début), qui pourrait correspondre au manuscrit Andrieux (voir cidessus). Première transcription par Jules Marsan en 1928, aux p. XVII-XIX du
volume Nouvelles et Fantaisies (t. II des OC Champion).
14.60. Copie Lucas, conservée à la bibliothèque de l’Arsenal.
« La Fille de l’Enfer » [scénario]. Jean Richer a retrouvé une copie de ce
scénario dans les papiers d’Hippolyte Lucas et a mis cette copie en relation
avec l’idée d’« Aurore », pièce que Nerval et Lucas aurait préparées ensemble
(voir les lettres à Lucas de février-avril 1853, NPl III, p. 800-801).
Première transcription dans J. Richer, Nerval, expérience et création, Paris,
Hachette, 1963, p. 114-116.
C. Éditions publiées du vivant de Nerval
14.61. Le Mercure de France au XIXe siècle, 25 juin 1831, t. XXXIII, p. 576586.
« Fragmens de Nicolas Flamel, drame-chronique », anonyme. On annonce :
« (La suite au prochain numéro.) » Le texte du 25 juin 1831 est introduit par
une « Note des rédacteurs » signée « A. P., P. L. » (c’est-à-dire Amédée Pichot
et Paul Lacroix) et ainsi libellée : « L’idée première de ce drame est imitée
d’une scène du premier volume des Soirées de Walter Scott publiées par le
Bibliophile Jacob. » Celui-ci n’est autre que Paul Lacroix lui-même.
14.62. Le Mercure de France au XIXe siècle, 9 juillet 1831, t. XXXIV, p. 5969.
« Fragmens de Nicolas Flamel, drame-chronique. Suite. », signé « GÉRARD ».
On annonce : « (La suite au prochain numéro.) » Il n’y aura cependant pas
d’article supplémentaire et l’auteur laissera inachevé son ouvrage, qui compte
trois scènes.
D. Éditions posthumes
6
14.63. L’Abeille impériale, 15 février 1855.
« Fragments de Nicolas Flamel ». Le texte est introduit en ces termes par « P.L.-J. » (Paul Lacroix, alias bibliophile Jacob) : « Gérard de Nerval, dont je suis
le plus ancien ami, puisque notre connaissance remonte à l’année 1824, m’avait
remis en 1830 le manuscrit des premières scènes d’un drame-chronique, intitulé
Nicolas Flamel, qu’il n’a jamais achevé, mais qu’il se proposait toujours de
continuer, puisque, dans une note autographe contenant la liste de ses ouvrages
et dressée au mois de janvier dernier, on voit figurer parmi les drames et opéras
en préparation : « Nicolas Flamel, 3 actes, commencé. » / Au moment où l’on
recueille avec soin les travaux littéraires de notre Sterne français, nous avons
pensé qu’il ne serait pas sans intérêt de publier tout ce qui existe de Nicolas
Flamel. On remarquera sans doute en lisant ces curieux fragments, que le
drame se passe justement dans la tour Saint-Jacques-la-Boucherie, près de
laquelle Gérard de Nerval est mort d’une façon si tragique et si mystérieuse.
Nous nous rappelons que le poète avait conçu, pour cette tour Saint-Jacques,
une espèce d’amour et de fanatisme : il la visitait souvent, il y pensait sans
cesse ; il se préoccupait surtout de découvrir le véritable sens des animaux
symboliques qui la surmontent et qui ne seraient, si l’on en croit les
archéologues, que les attributs des quatre évangélistes. » Ces lignes sont en
outre accompagnées de la précision suivante : « Gérard de Nerval a mis en note
sur son manuscrit : "L’idée première de ce drame est imitée d’une scène du
premier volume des Soirées de Walter Scott, publiées par le bibliophile
Jacob." » On observe que cette dernière précision attribue à Nerval une
mention qui, en 1831, émanait des rédacteurs du Mercure, Lacroix et Pichot. Il
ne faut pas croire, non plus, à l’existence d’un manuscrit de Nicolas Flamel
puisque le texte inséré dans L’Abeille impériale correspond en tous points à
celui qui parut en 1831 dans Le Mercure.
14.64. Le Rêve et la Vie, 1855, p. 131-160.
« Fragments de Nicolas Flamel ». Le texte d’introduction de L’Abeille
impériale est reproduit.
14.65. Charles Monselet, Portraits après décès. Avec lettres inédites et facsimilé (Paris, Achille Faure, 1866, p. 242-255.
Transcription du manuscrit Monselet de « La Forêt Noire » ; le fac-similé de la
première page du manuscrit est encarté entre les p. 218 et 219 du même
ouvrage.
7
14.66. Nouvelles et Fantaisies, éd. J. Marsan, t. II des OC Champion, 1928, p.
XVII-XIX.
Transcription de la copie Lovenjoul du scénario du « [Magnétiseur] ».
14.67. Les Deux Faust de Goethe, éd. F. Baldensperger, 1932, t. VI des OC
Champion, p. 501-524.
« Fragment d’un drame de Faust, par Gérard de Nerval ». Transcription du
manuscrit Stéhelin.
14.68. J. W. von Goethe, Faust et le Second Faust, traduction de Gérard de
Nerval. Texte établi avec relevé de variantes par Maurice Allemand, préface par
Henri Clouard. Paris, Garnier Frères, 1937, p. 294-313.
« Fragment d’un drame de Faust » (manuscrit Stéhelin). Texte de la
transcription de F. Baldensperger (1932).
Volume plusieurs fois réédité, notamment en 1969 avec une préface
nouvelle, due à M. Marache.
14.69. Mercure de France, 15 juillet 1938, V, p. 271-279.
Transcription par Gisèle Marie du manuscrit Monselet de « La Forêt Noire »
(voir le volume pubmlié à la date de 1939).
14.70. Des Inédits de Gérard de Nerval, [éd. G. Marie], Paris, Mercure de
France, 1939, p. 225-235.
Transcription du manuscrit Monselet de « La Forêt noire ». P. 226 : fac-similé
de la première page du manuscrit.
14.71. Mercure de France, 1er décembre 1949, p. 679-688.
« La Main de gloire, plan inédit par Gérard de Nerval ». Première transcription,
due à J. Richer, du manuscrit Maquet.
14.72. Charles Dédéyan, Gérard de Nerval et l’Allemagne. Troisième partie.
Textes inédits et introuvables, Paris, SEDES, [1958 ?]5, p. 133-159.
« Nicolas Flamel ». Texte de Le Rêve et la Vie, 1855.
14.73. J. Richer, Nerval, expérience et création, Paris, Hachette, 1963, p. 1145Les tomes I et II sont à la date de 1957 ; le tome II porte en outre 1958 sur la couverture.
8
116.
« La Fille de l’Enfer ». Transcription de la copie Lucas de la bibliothèque
de l’Arsenal.
Ouvrage retiré en 1970.
14.74. Œ complémentaires III, éd. J. Richer, 1965.
P. 337-354 : « Nicolas Flamel. Drame-chronique » (texte du volume Le Rêve et
la Vie, 1855). P. 355-372 : « Faust » (manuscrit Stéhelin). P. 373-379 : « Le
Magnétiseur » (copie Lovenjoul). P. 385-392 : « La Main de gloire. (Plan d’un
opéra-comique.) » (manuscrit Maquet). P. 393-405 : « La Forêt Noire [La
Margrave] » (manuscrit Monselet). P. 413-416 : « [Aurore ou] la Fille de
l’Enfer » (copie Lucas).
14.75. G. de Nerval, Le Carnet de « Dolbreuse ». Essai de lecture par Jean
Richer, Athènes, 1967, 115 pages.
Première transcription du manuscrit Lovenjoul.
14.76. NPl I, 1989.
P. 248-262 : « [Fragment d’un Faust] [1827] » (transcription du manuscrit
Stéhelin). P. 319-331 : « Nicolas Flamel. Drame-chronique » (texte de 1831).
14.77. NPl III, 1993.
P. 762-764 : « Le Magnétiseur. [Scénario] » (transcription de la copie
Lovenjoul). P. 765 : « La Polygamie est un cas pendable. Opéra-bouffon
[Résumé du scénario] » (manuscrit Andrieux β). P. 1122-1126 : « La Main de
gloire » (transcription du manuscrit Maquet).
14.78. Gabrielle Chamarat-Malandain, Le Carnet de « Dolbreuse », in ENR X,
1993, p. 7-42.
Transcription du manuscrit Lovenjoul.
XIV. Théâtre
1. Pièces complètes
Même s’il n’a jamais pu obtenir un triomphe au théâtre, Nerval a montré tout au
long de sa carrière littéraire une attirance très grande pour la scène et les entreprises
dramatiques. Les pièces que l’auteur a conçues, ou auxquelles il a collaboré, sont
nombreuses. Dans ce chapitre, nous étudierons d’abord les œuvres qui, représentées
ou non, sont au moins parvenues au stade d’une rédaction complète. On trouve
également dans la documentation nervalienne des projets ou des ébauches dont
subsiste une rédaction partielle, que celle-ci concerne le scénario, l’un ou l’autre
tableau ou tel ensemble de scènes. Ces ébauches ou projets, qui regroupent des
ouvrages aussi divers que le Faust manuscrit, Nicolas Flamel, La Forêt noire ou La
Polygamie est un cas pendable, par eemple, seront examinés dans la seconde partie
du présent chapitre, sous le titre « Projets dramatiques ». Léo Burckart, intégré en
1852 à Lorely, est envisagé en même temps que cette dernière œuvre. Enfin, on
cherchera les renseignements relatifs à Misanthropie et repentir dans la chapitre
consacré aux « Traductions isolées » (p. 000-000).
Restent donc, pour la présente section : Piquillo, L’Alchimiste, Le Nouveau
Genre, Les Monténégrins, Han d’Islande, Le Chariot d’enfant, L’Imagier de
Harlem, Jodelet et Pruneau de Tours. À ces œuvres il faut aussi joindre De Paris à
Pékin, Une nuit blanche, Le Marquis citoyen (ou Le Citoyen marquis), Tartuffe
chez Molière, Lara et Le Prince des sots, pièces dont le texte n’a pas été retrouvé1.
1Sur De Paris à Pékin et Une nuit blanche, qui pourraient ne former qu’un seul ouvrage, voir ci-dessous le n° 0000 ;
sur Le Citoyen marquis, Tartuffe chez Molière et Lara, voir NPl I, p. 1555, 1556 et 1558 ; sur Le Prince des
sots, voir ci-dessous le n° 000. — Enfin, on ne sait s’il faut ajouter à la liste de spièces nervaliennes La Belle
Gabrielle, qui parut en 1857 (Paris, Lévy) sous la double signature de Nerval et de Maquet.
2
Cette simple liste donne la mesure de la complexité d’un dossier qui réunit des
ouvrages tout entiers de la mains de l’auteur et des bluettes comme Pruneau de
Tours où la présence nervalienne paraît bien difficile à cerner. Les pièces
imprimées posent toutes — la collaboration étant la règle dans l’univers dramatique
parisien du XIXe siècle — des problèmes de paternité. Plus d’un éditeur (à preuve
la récente édition complète de la « Bibliothèque de la Pléiade ») ont renoncé à les
reproduire, voulant ainsi éviter d’intégrer aux Œuvres complètes des éléments
étrangers que l’auteur n’a pas reconnus comme siens (à l’inverse de ce qu’il a fait
par exemple pour Léo Burckart). Si ces pièces à la paternité réduite n’appartiennent
pas aux Œuvres complètes, elles ressortissent néanmoins au « corpus » nervalien,
pris dans une acception plus large, et doivent ici trouver leur place.
A. Manuscrits autographes
14.1. Han d’Islande. Mélodrame en 3 actes et en 9 tableaux. 1829 (collection
particulière)
Mélodrame tiré du roman de Victor Hugo publié en 1823. Cahier de 33
feuillets (195 x 307 mm) écrits recto-verso en demi-pages, tantôt sur la moitié
droite, tantôt sur la gauche. Voir NPl I, p. XVII-XVIII et 1554, ainsi que la
transcription du manuscrit dans le recueil Des inédits de Gérard de Nerval
publié par Gisèle Marie (1939).
Première description dans A. Marie, Gérard de Nerval [...], 1914, p. 398. On
trouve des reproductions photographiques partielles du manuscrit dans BMarie,
n° 32 (2 pages reproduites), Vente A. Marie, 1938, pièce 156 (la page de titre),
le volume Des inédits de Gérard de Nerval, 1939 (3 pages), Bibliothèque
théâtrale, Vente Simonson, Bruxelles, 14 janvier 1989, pièce 41 (2 pages), le
catalogue de la Vente Drouot-Richelieu (Mes Laurin-Guilloux-BuffetaudTailleur ; Mme Vidal-Mégret, expert), 4 décembre 1991, pièce 47 (2 pages), le
catalogue de la Vente Drouot-Richelieu (Mes Laurin-Guilloux-BuffetaudTailleur ; M. Thierry Bodin, expert), 16-17 décembre 1993, pièce 129 (2
pages), et l’Album 1993, figure 47 (1 page). Le manuscrit a figuré aussi à la
Vente Drouot (Mes Laurin-Guilloux-Buffetaud-Tailleur ; Mme Vidal-Mégret et
M. Thierry Bodin experts), 22 février 1993, n° 266, et à l’Exposition 1996,
pièce 55.
2On lira dans la description « 1829 » et non « 1825 ».
3
14.2. Manuscrit Fleury. (Le Nouveau Genre ou le Café d’un théâtre. Comédie
en un acte et en vers ; collection particulière)
41 pages in-8, relié bradel demi-maroquin bleu, non rogné. Voir le
catalogue Pierre Berès, n° 61, pièce 327 (catalogue annoncé dans la BF du 30
novembre 1965, p. 4695) ; la cinquième page du manuscrit est reproduite
photographiquement. Voir aussi l’Album 1993, figure 36 (reproduction de deux
pages) et l’Exposition 1996, n° 51).
La page de titre porte, sous le titre, cette note : « Par Gérard de Nerval. M.
le Bon Papion Du Château, ami de l’auteur, possède depuis longtemps ce
manuscrit. La pièce du Nouveau Genre a été continuée par un littérateur de
Paris, M. Arthus Fleury, et est imprimée. » (Cité d’après NPl I, p. 1538.) — On
observera que le feuillet manuscrit correspondant aux pages 33-34 manquait et
qu’on y a suppléé par une copie des vers correspondants dans l’œuvre
imprimée.
Arthus Fleury a publié partiellement ce manuscrit dans Paris-Chanté en
1858, puis complètement en un volume chez Barbré, en 1860 (voir ci-dessous).
Sur Arthus Fleury et sur ses relations avec Papion Du Château, voir les notes 3
et 4 de la p. 1539 de NPl I.
14.3. « Copie dramatique » du livret de Piquillo (Archives nationales, F18 690).
Cette « copie », destinée à la censure, serait de la main de Nerval (voir NPl
III, p. 1168). Elle a figuré à l’Exposition 1996, n° 147. Selon J. Richer (Œuvres
complémentaires. III. Théâtre, p. 44-45), elle aurait été déposée le 18
septembre 1837 et enregistrée sous le numéro 1190. C’est Louis Perrot qui
signa le rapport de censure, le 7 octobre 1837 (A. N., F21 995).
14.4. Manuscrit Le Petit (scénario des deux premiers actes des Monténégrins ;
coll. particulière).
Manuscrit composé de trois feuillets (225 x 180 mm), écrits recto et verso
sur deux colonnes, une marge étant laissée pour les indications qui, à
l’exception de deux, sont destinées au musicien (voir NPl I, p. 1886).
Selon Claude Pichois, la mention, à la fin du premier paragraphe, d’un
sujet « digne d’intérêt sur une scène populaire » fait allusion à l’OpéraNational, inauguré le 15 novembre 1847 et dont la fermeture eut lieu dès le
mois de mars 1848, alors qu’on répétait Les Monténégrins (l’ouvrage sera porté
à l’Opéra-Comique et créé sur cette scène le 31 mars 1849). Le manuscrit peut
donc être daté de l’été ou de l’automne de 1847.
4
On trouvera la reproduction d’une page du manuscrit entre les p. 6 et 7 de
J. Richer, Nouveaux documents sur « Les Monténégrins » de Gérard de Nerval
(Paris, Lettres Modernes, 1968, « Archives nervaliennes », n° 7), ainsi qu’au n°
125 du catalogue de l’Exposition Nerval à la Maison de Balzac (1981-1982)3.
Voir aussi le Catalogue [...] de la bibliothèque de M. J. L. P. [Jules Le Petit]
(deuxième partie, Paris, H. Leclerc, 1918, pièce 2391), le catalogue Excellents
débuts de bibliophilie de Georges Andrieux (vente du 4 juin 1926, pièce 149),
le catalogue de la Bibliothèque Christian Lazard (vente du 19 mai 1967, hôtel
Drouot, Pierre Cornuau et Claude Guérin experts, pièce 944), le catalogue
Coulet et Faure n° 100 [1967] (pièce 788 ; au manuscrit n’est plus joint la lettre
de [septembre 1847 ?] à [Limnander]), le catalogue de la Bibliothèque d’un
amateur (Hôtel Drouot, 17 avril 1970 ; Claude Guérin et Michel Castaing
experts ; pièce 31), ainsi que l’Exposition 1996, n° 364.
À signaler également que, dans le Figaro du 4 février 1855 (l’article
s’intitule simplement « Gérard de Nerval »), J.-B. Jouvin prétend avoir entre les
mains le « scénario primitif » des Monténégrins, recopié par le musicien. On
peut se demander cependant si Jouvin n’opère pas une confusion avec un autre
ouvrage qui pourrait être La Forêt noire : l’intrigue du scénario manuscrit se
déroulerait en effet au début du XVIIIe siècle, « en plein incendie du Palatinat,
dans les salles géantes du château de Heidelberg, croulant alors, éclairées de
crépuscules sinistres, sous le canon de Villars. »
14.5. Lettre à [Armand Limnander de Nieuwenhove], [septembre 1847 ?]
Cette lettre (voir NPl I, p. 1423), dont seule la fin est conservée, transmet des
vers qui ne passeront pas dans les versions imprimées des Monténégrins. Voir
le Catalogue [...] de la bibliothèque de M. J. L. P. [Jules Le Petit] (deuxième
partie, Paris, H. Leclerc, 1918, pièce 2391), où cette lettre est vendue en même
temps que le manuscrit autographe du scénario des deux premiers actes des
Monténégrins. Reproduction photographique de la lettre dans le catalogue
Cornuau du 16 novembre 1935, n° 151.
B. Copies manuscrites
3D’après J. Richer, on trouve aussi un fac-similé du manuscrit dans le catalogue Cornuau du 16 novembre 1935 (n°
151). Si l’on suit l’explication donnée par le critique, il s’agit en fait d’une reproduction de la lettre à
[Limnander] de [septembre 1847 ?].
4Le manuscrit est joint à un exemplaire de l’édition de La Main enchantée préfacée par Henri de Régnier (1920).
5
14.6. Copie du troisième acte de Piquillo, de la main de Dumas (fonds Dumas
du château de Kunzvart [Königswart]).
Manuscrit composé de 10 feuilles, rédigées recto et verso (sauf la dixième, qui
n’est écrite que d’un côté). Voir Maria Ullrichvá, En suivant les traces
d’Alexandre Dumas père en Bohême, Academia Prague, 1976, p. 230.
Nombreuses variantes avec le texte imprimé.
14.7. « Copie dramatique » de L’Alchimiste, Archives nationales, fonds de la
censure, F18 1261.
Copie déposée le 14 mars 1839 et enregistrée sous le numéro 2203. Les
variantes de la copie, pour le premier acte de L’Alchimiste, sont données (avec
des erreurs et des imprécisions) par J. Richer dans Œuvres complémentaires.
III. Théâtre, 1965, p. 169-196.
14.8. Copie calligraphiée de L’Alchimiste, 81 feuillets, offerte par Alexandre
Dumas au tsar Nicolas Ier.
Manuscrit relié, orné de peintures et placé dans une boîte. Voir la description
dans Exposition 1981-1982, pièce 80, et dans Vente Sickles, première partie,
20-21 avril 1989, pièce 53.
14.9. « Copie dramatique » des Monténégrins, Archives nationales, fonds de la
censure, F18 734.
Selon J. Richer, la copie a été déposée à la censure le 19 février 1848
(l’ouvrage était alors en répétitions à l’Opéra-National) et a été enregistrée sous
le n° 8321. Elle présente un texte assez différent de la version imprimée, où
pourraient être intervenues d’autres plumes que celles des librettistes nommés,
Nerval et Jules Édouard Alboise5. Aux noms d’Henri de Saint-Georges et de
Scribe, déjà cités — mais rien n’indique qu’ils ont effectivement collaboré à
l’ouvrage —, il convient d’ajouter celui de Gabriel de Lurieu, que le Catalogue
général des œuvres dramatiques et lyriques crédite, pour un quart, de la
paternité des Monténégrins. Fonctionnaire ministériel, Gabriel de Lurieu
occupait ses loisirs en écrivant pour le théâtre ; Nerval lui fit lire Le Marquis
citoyen (voir Pichois-Brix, p. 290).
14.10. Deux « copies dramatiques » de L’Imagier de Harlem, Archives
nationales, fonds de la censure, F18 898.
5Sur cette question, voir le t. III des Œuvres complémentaires, p. 200-201. Le nom du collaborateur de Gérard
semble indifféremment s’écrire « Alboise » ou « Alboize ».
6
Voir les notes de J. Richer dans Œuvres complémentaires. V. Théâtre,
1967, p. 11 : les Archives nationales conservent deux copies manuscrites de
L’Imagier de Harlem, la deuxième s’apparentant à une mise au net de la
première. Celle-ci porte la mention : « Titre autorisé : L’Imagier de Harlem,
drame-légende en cinq actes, autorisé par Mr le Ministre de l’Intérieur pour le
théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 27 décembre 18516. La deuxième copie
porte la date du dépôt à la Censure (16 décembre 1851, n° 835) et la mention :
« Manuscrit du souffleur, L’Imagier de Harlem, théâtre de la Porte-SaintMartin, Marc Fournier ». Les interventions de la censure figurent sur cette
deuxième copie.
Voir les variantes des deux copies manuscrites dans le même tome V des
Œuvres complémentaires.
14.11. Le Prince des sots, suivi de Quinze ans après [et de L’Amour-propre].
Drame en six parties et trois actes par Louis et Gérard de Nerval. Jamais représenté
sur aucun théâtre. (LOV., D.765, folios 104 r° à 187 v°, et D.766, folios 1 r° à 96
r°.
Les dossiers D.765 et D.766 de LOV. correspondent aux tomes VI et VII d’un
« Répertoire lyonnais / Théâtre / Louis / du répertoire lyonnais ». Sur le folio
96 r° de D.766, on lit une note au crayon : « fin du 3e acte de Gérard, le reste
seul est de Louis ». L’identité du mystérieux Louis, n’a pu être précisée, non
plus que celle de Charles Freisse, à qui le recueil a été légué7. Cette copie
manuscrite, qui pose des problèmes nombreux, pourrait cependant être plus
proche de la pièce originale de Nerval (voir NPl I, p. 1557) que le manuscrit en
prose conservé à la Bibliothèque bodmérienne8.
14.12. Jodelet, ou l’Héritier ridicule. Comédie en 3 actes et en vers de Scarron,
arrangée par Gérard de Nerval, manuscrit conservé à la Comédie-Française (cote :
MS 20573).
Manuscrit de 3 cahiers de 32 pages chacun (un par acte). On trouve dans ce
document plusieurs corrections autographes de l’auteur.
C’est par Arsène Houssaye que Nerval fut chargé de préparer, pour la
scène du Théâtre-Français, une adaptation de Scarron. Le 1er juillet 1851,
Nerval écrit lui-même dans La Presse, sous la signature de Gautier : « On
6C’est la date de la création.
7Si l’on en croit la note suivante : « Manuscrit légué à mon ami Charles Freisse, bibliothécaire du palais SaintPierre, à Lyon. Louis ».
8Sur ce manuscrit, voir p. 000.
7
répète activement [au théâtre de la République9] le Jodelet de Scarron, [...]. La
pièce a dû subir quelques coupures, car elle se trouvait compliquée, selon le
goût du temps, d’une double action à l’espagnole ; mais tout l’effet des
caractères et des situations est conservé, dit-on, et peut donner une idée juste de
ce qu’était le théâtre avant Molière10. » Les numéros du Messager des théâtres
et des arts datés du 20 et du 27 juillet 1851 confirment que les acteurs de la
Comédie-Française répètent activement le Jodelet de Scarron, arrangé —
révèle le Messager du 27 — par Gérard de Nerval. Le 3 septembre, le même
Messager annonce que Jodelet sera représenté vers le 15 octobre et dévoile la
distribution de la pièce. Les acteurs du Français s’en tinrent cependant aux
répétitions, et la presse théâtrale ne fera plus mention de cet ouvrage, sinon
pour déplorer que le projet restât sans suite11. Jodelet est un type de valet fat et
balourd, déguisé en maître ; ce personnage intervient aussi dans Les Précieuses
ridicules de Molière. À partir d’éléments empruntés à trois comédies de
Scarron — Jodelet ou le Maistre valet, Les Trois Dorothées ou Jodelet souffleté
et L’Héritier ridicule —, Nerval a construit une seule pièce.
Le manuscrit de la Comédie-Française est resté plus d’une fois introuvable.
Il fut d’abord égaré au XIXe siècle puisque le 16 octobre 1869, Michel Lévy
écrivait au vicomte de Spoelberch de Lovenjoul : « On n’a point découvert, au
Théâtre-Français, le manuscrit de Jodelet. Le père Barrière l’aura sans doute
repris12. » Dès 1874, cependant, le document avait réintégré les archives
puisque le vicomte fit copier cette année-là (voir sa lettre du 20 juin 1875 au
prince Borghèse13). Le manuscrit disparut à nouveau dans le courant du XXe
siècle, mais il n’avait pas, cette fois, quitté les archives de la ComédieFrançaise puisque Jacqueline Razgonnikoff l’y retrouva en 1996.
14.13. Jodelet, ou l’Héritier ridicule. Comédie en 3 actes en vers, d’après
Scarron (LOV., D.2433, pièces 11, 12 et 13).
9C’était le nom du Théâtre-Français sous la IIe République.
10NPl II, 1261.
11Voir par exemple Le Théâtre du 27 mars 1852 : « [...] l’on ne parle plus [au Théâtre-Français] du Don Japhet
[sic], de SCARRON, remis à neuf par M. GÉRARD DE NERVAL. [C’est une bonne chose] à regretter. »
(Signé « Ed. [Édouard] Fournier ».) Fournier confond la série des Jodelet de Scarron avec Dom Japhet
d’Arménie, comédie du même auteur ; on remarque une confusion analogue dans les souvenirs de Philibert
Audebrand (Alexandre Dumas à la Maison d’or. Souvenirs de la vie littéraire, Calmann Lévy, 1888, p. 317318).
12Aimable communication de Claude Pichois.
13Cette lettre — dont le texte complet nous a été fourni par Jacques Bony — figure en tête de la copie de l’Arsenal
(voir ci-dessous).
8
Trois fascicules manuscrits non autographes (chacun correspondant à un
acte), 103 pages. La copie date de 1874. Le vicomte de Spoelberch de
Lovenjoul — qui a fait procéder à cette copie — a écrit, sur la page de titre,
« Gérard de Nerval ».
14.14. Jodelet, ou l’Héritier ridicule. Comédie en trois actes et en vers (d’après
Scarron) (collection particulière, puis département des Arts du spectacle de la
Bibliothèque nationale [Bibliothèque de l’Arsenal]).
Le manuscrit porte l’ex-libris du prince Borghèse. Sur la page de titre
figure la mention suivante : « Copie conforme au manuscrit déposé aux
Archives de la Comédie-Française, à Paris. Inédit. ».
Cette copie manuscrite ne se confond pas avec la précédente. Une lettre
autographe du vicomte Spoelberch de Lovenjoul, datée du 20 juin 1875 et
jointe à cette deuxième copie lors de la vente Drouot du 14 novembre 1977
(Mes Laurin-Guilloux-Buffetaud-Tailleur, Mme Vidal-Mégret expert, pièce
70), explique pourquoi furent exécutées deux copies : en échange d’une copie
de la plaquette Napoléon de Gustave Delorne14, le vicomte promet à son
destinataire — le prince Borghèse — de lui offrir « une copie d’une œuvre
absolument inédite du même auteur que j’ai retrouvée l’année passée aux
archives du Théâtre français. Il s’agit de la comédie en trois actes intitulée
Jodelet, d’après Scarron, qui était en répétition lorsque le pauvre poète mit fin à
ses jours. Maubant15, entre autres, se rappelle encore fort bien qu’un rôle lui fut
distribué dans cette pièce, d’autant plus curieuse qu’elle n’a jamais été jouée ni
imprimée... »
C. Publications préoriginales
14.15. La Presse, 18 février 1850.
Dans son feuilleton dramatique, Gautier rend compte d’Une nuit blanche,
fantaisie noire, vaudeville en un acte et en vers, créé à l’Odéon le 10 février
1850 et attribué à « MM. Bosquillon père et fils », pseudonyme qui cache
Nerval, Méry et Paul Bocage. De cette pièce, interdite après neuf
représentations et dont le texte n’a pas été publié, on ne connaît que les vers
14Le vicomte pensait —et les éditeurs des OC Lévy avec lui (voir Poésies complètes, 1877, p. 175-180) — que
« Gustave Delorne » était un pseudonyme de Nerval. En fait « Gustave Delorne » était le pseudonyme de
Gustave Le Vavasseur.
15Henri Maubant (1821-1902), acteur à la Comédie-Française de 1843 à 1889.
9
cités par Gautier dans La Presse. Une nuit blanche pourrait se confondre avec
une partie de De Paris à Pékin, ouvrage qui devait être représenté à la fin de
1849 mais qui n’a pas été jusqu’aux répétitions et qui ne semble même pas
avoir été terminé. (Voir Pichois-Brix, p. 283-287, où l’on trouvera la
reproduction du compte rendu de Gautier)16.
14.16. La Silhouette, 19 mai 1850.
Sous le titre « Poésie dramatique. Le Chariot d’enfant », citation et
commentaire de la scène VIII de l’acte III (citation incomplète des deux
dernières répliques de la scène).
D. Éditions parues du vivant de l’auteur
14.17. Piquillo, opéra-comique en trois actes par Alexandre Dumas, musique de
H. Monpou. Représenté sur le théâtre royal de l’Opéra-Comique le 31 octobre
1837. Paris, Marchant (boulevard Saint-Martin, 12), 1837, 82 pages (imprimerie de
Vve Dondey-Dupré, rue Saint-Louis, 46, au Marais), 1 F.
Enregistrement dans la BF du 11 novembre 1837. Nerval, non nommé, a
participé à la rédaction du livret.
Douglas Munro (Alexandre Dumas père. A Bibliography of Works
Published in French, 1825-1900, New York & London, Garland Publishing,
1981, p. 64) signale aussi des exemplaires de cette édition à la date de 1838.
La partition de Monpou a paru en 1837 chez J. Meissonnier (Exposition
1996, n° 151) puis en 1841 dans l’« Album » de La France musicale (voir BS I,
n° 286).
14.18. Piquillo, opéra-comique en trois actes par Alexandre Dumas, musique de
H. Monpou. Représenté pour la première fois à Paris sur le théâtre royal de
l’Opéra-Comique le 31 octobre 1837. Bruxelles, J. -A. Lelong et Gambier, 1837, 85
pages.
Contrefaçon belge.
14.19. Piquillo, opéra-comique en trois actes par Alexandre Dumas, musique de
H. Monpou. [...], in Magasin théâtral, choix de pièces nouvelles jouées sur tous les
16À noter que, dans Les Uns et les Autres, en 1864 (Paris, Michel Lévy Frères, p. 173-176 et 183-186), Méry cite le
prologue et une scène dialoguée de la pièce De Paris à Pékin. La prudence critique s’impose, toutefois, le récit
de Méry étant entaché d’inexactitudes nombreuses.
10
théâtres de Paris, t. XIX, Paris, Marchant, 1838 (impr. de Vve Dondey-Dupré, rue
Saint-Louis, 46, au Marais), 23 pages.
14.20. L’Alchimiste, drame en cinq actes en vers, par Alexandre Dumas.
Représenté sur le théâtre de la Renaissance le 10 avril 1839. In-8° de 2 feuilles.
Paris, Marchant (boulevard Saint-Martin, 12), 0,50 F (impr. Dondey-Dupré).
Texte sur deux colonnes. Enregistrement dans la BF du 11 mai 1839. Nerval a
collaboré à la rédaction de cet ouvrage.
14.21. L’Alchimiste, drame en cinq actes en vers, par Alexandre Dumas.
Représenté sur le théâtre de la Renaissance, le 10 avril 1839. In-8° de 11 feuilles
(impr. Dondey-Dupré). Paris, Dumont (Palais-Royal, 88), 1839, 5 F.
Enregistrement dans la BF le 11 mai 1839, soit le même jour que l’ouvrage
précédent. Il y eut donc deux éditions originales de L’Alchimiste. À signaler
aussi que, selon Le Guide du bibliophile français, 1800-1880 de Marcel
Clouzot (ouvrage cité, p. 127), existeraient de l’édition originale de
L’Alchimiste (sans doute l’édition Dumont) « [q]uelques très rares exemplaires
en grand papier vélin ». L’un de ceux-ci, dédicacé par Dumas à Frédérick
Lemaître, a figuré à l’Exposition 1996, n° 171 ; voir la reproduction de la page
portant l’envoi dans l’Album 1993, p. 93.
14.22. L’Alchimiste, drame en cinq actes en vers, par Alexandre Dumas.
Représenté sur le théâtre de la Renaissance, le 10 avril 1839. Paris, Marchant, 1839,
31 pages en deux colonnes, in Magasin théâtral.
Autres publications dans le Magasin théâtral à la date de 1839 et de 1843 (voir
D. Munro, Alexandre Dumas père [...], ouvrage cité, p. 85).
14.23. Œuvres de Alexandre Dumas, Bruxelles, Méline, Cans et Cie, 1839, t.
III, p. 617-647.
L’Alchimiste (texte en deux colonnes). Voir D. Munro, Alexandre Dumas père
[...], ouvrage cité, p. 85.
14.24. Alexandre Dumas, L’Alchimiste, drame en cinq actes en vers, Bruxelles,
J.-P. Méline, 1839, VI-133 pages.
Voir D. Munro, Alexandre Dumas père [...], p. 85. Selon le même ouvrage, il y
eut également des contrefaçons belges de L’Alchimiste à l’adresse « Bruxelles,
Méline, Cans et Cie » (datées de 1839) et d’autres à l’adresse « Bruxelles et
Leipzig, Méline, Cans et Cie » (datées de 1839 ou de 1853).
11
14.25. Théâtre d’Alexandre Dumas. L’Alchimiste, Bruxelles, Mme Laurent,
1839, 116 pages.
BS I, n° 291, D. Munro, Alexandre Dumas père [...], ouvrage cité, p. 85, et
Exposition 1996, n° 175.
14.26. Théâtre complet d’Alexandre Dumas, nouvelle édition revue et corrigée
par l’auteur, Paris, Gosselin, 1841-1842, t. III.
L’Alchimiste.
14.27. Œuvres d’Alexandre Dumas, Bruxelles, Société belge de librairie
Hauman et Cie, 1843, t. II, p. 167-199.
L’Alchimiste (voir D. Munro, Alexandre Dumas père [...], ouvrage cité, p. 85).
14.28. Théâtre complet d’Alexandre Dumas, Paris, Passard, 1846, 4 tomes.
Le texte de L’Alchimiste figure dans le t. II.
14.29. Les Monténégrins, opéra-comique en trois actes, paroles de É. Alboize et
Gérard, musique de Limnander, mise en scène de Henri. Représenté pour la
première fois à Paris sur le théâtre national de l’Opéra-Comique, le 31 mars 1849.
Paris, Impr. Lacrampe fils et Cie (rue Damiette, 2) [M. Lévy], 54 pages.
Dans la « Bibliothèque dramatique » publiée par Michel Lévy. La
couverture sert de titre. Enregistrement dans la BF du 28 avril 1849.
Certains exemplaires auraient été imprimés sur papier vélin (voir le
Catalogue [...] de la bibliothèque de M. J. L. P. [Jules Le Petit], deuxième
partie, Paris, H. Leclerc, 1918, pièce 2390, ainsi que le Guide du bibliophile
français. 1800-1880 de M. Clouzot, ouvr. cité, p. 127).
La Revue et Gazette des théâtres du 21 octobre 1849 donnait la liste des
partitions des Monténégrins ; des « Indications générales sur la mise en scène »
de l’ouvrage furent jointes au numéro du 25 octobre suivant du même journal
(voir le t. III des Œuvres complémentaires, p. 204, ainsi que BS I, nos 304 et
306-308). À l’Exposition 1996 ont figuré des éditions de la partition
d’orchestre (n° 374) et de la partition pour piano (n° 375).
14.30. Les Monténégrins, opéra-comique en trois actes, paroles de É. Alboize et
Gérard, [...], Bruxelles, J.-A. Lelong (rue des Pierres, n° 46), 1849, 76 pages.
L’exemplaire de cette édition figurant à la Bibliothèque de La Haye (et
conservé au Centre Nerval de Namur sous forme de photocopies) porte des
12
indications de mise en scène.
14.31. Bibliothèque dramatique. Théâtre moderne. Les Monténégrins, opéracomique en trois actes, [...], Paris, Michel Lévy Frères, 1850, 54 pages.
BS I, n° 305 (d’après un exemplaire conservé à la Bibliothèque de l’Arsenal).
14.32. Le Chariot d’enfant, drame en vers, en cinq actes et sept tableaux,
traduction du drame indien du roi Soudraka, par Méry et Gérard de Nerval, Paris,
D. Giraud et J. Dagneau, 1850, XVII-154 pages (impr. Bonaventure et Ducessois,
55, quai des Grands-Augustins), 2 F.
L’enregistrement dans la BF est du 22 juin 1850. La création de la pièce
eut lieu au théâtre de l’Odéon, le 13 mai 1850.
Ouvrage tiré à 500 exemplaires (Exposition 1996, p. 122). On connaît des
exemplaires avec envoi à Philippe Busoni (de la main de Méry ; vente DrouotRichelieu, 9 mai 1994, Mme Vidal-Mégret expert, pièce 113), à Auguste
Lireux (de la main de Méry ; catalogue Coulet et Faure, n° 98, pièce 383 ;
catalogue Coulet et Faure, n° 10717, pièce 1460 ; Exposition 1996, n° 399), à
Ludovic Halévy (de la main de Nerval ; catalogue Coulet et Faure, n° 95 [juin
1991], pièce 685), à Texier d’Arnout (de la main de Méry, signé aussi par
Nerval ; Vente Sickles, deuxième partie, 28-29 novembre 1989, pièce 464) et à
Béatrix Person (de la main de Méry, signé aussi Nerval ; exemplaire conservé
au Centre Nerval de Namur).
À signaler que le catalogue de la Vente Lucien-Graux (cinquième partie,
12-13 décembre 1957, pièce 211) décrit un exemplaire du Chariot d’enfant
« tiré sur papier bleu, de la plus grande rareté, [...] » ; la couverture de cet
exemplaire serait sur papier jaune. Enfin, a figuré au catalogue de l’Exposition
1996 un exemplaire de l’édition originale du Chariot d’enfant « sur papier
jonquille » (n° 398).
14.33. Pruneau de Tours, vaudeville en un acte par Cogniard frères, Paris,
Administration de la Librairie théâtrale (Boulevard Saint-Martin, 12 ; ancienne
maison Marchant), 1850, gr. in-8°, 14 pages (impr. Dondey-Dupré, rue Saint-Louis,
46).
Enregistrement dans la BF du 6 juillet 1850 ; création le 30 mai 1850 au
théâtre du Gymnase-Dramatique.
C’est Paul de Musset (le frère d’Alfred), dans Le National du 10 juin, qui
17Malgré leurs numéros d’ordre respectifs, ces catalogues sont plus anciens que le catalogue cité ensuite.
13
signale que Pruneau de Tours était à l’origine un « ours » — c’est-à-dire un
ouvrage dont on est peu satisfait —, caché dans les tiroirs d’« un auteur
charmant, que les lecteurs du National connaissent18, remarquable par la grâce
naïve, par le naturel de son style et par la poésie de ses compositions, bien qu’il
écrive en prose ». Peu après la révolution de Février 1848, Nerval aurait eu
l’occasion de vendre le scénario de Pruneau de Tours à un agent théâtral. Deux
ans plus tard, la bluette arriva sur la scène du Gymnase ; elle était censée
édifier les spectateurs sur les inconvénients de porter un nom ridicule. (Voir le
résumé de la pièce dans Pichois-Brix, p. 290-291.) Le 9 septembre 1850,
Gérard évoquera avec humour ce vaudeville, dont il reconnaît être
« sourdement coupable pour un tiers19 ».
14.34. Les Monténégrins, opéra-comique en trois actes, [...], Poissy, Impr.
Arbieu, 1851, 54 pages.
14.35. L’Imagier de Harlem, ou la Découverte de l’imprimerie, drame-légende
à grand spectacle en cinq actes et dix tableaux, en prose et en vers, de Méry, Gérard
de Nerval et Bernard Lopez, ballet d’Adrien, musique d’Adolphe De Groot,
costumes dessinés par Petit. Représenté pour la première fois à Paris sur le théâtre
de la Porte-Saint-Martin le 27 décembre 1851. Paris, Librairie théâtrale (boulevard
Saint-Martin, 12 ; ancienne maison Marchant), 1852, 102 pages (impr. DondeyDupré), 1 F.
Sans page de titre ; la date est celle de la couverture (celle-ci est reproduite
à la page 127 du catalogue de l’Exposition 1996). Enregistrement dans la BF du
24 janvier 1852.
C’est un exemplaire de cette édition, provenant de la bibliothèque de
Jacques-Émile Blanche, qui porte sur la page de garde, et de la main de Nerval,
les vers « De Merlin l’Enchanteur qui connaît l’aventure / [...]20 ».
Certains passages en vers de L’Imagier de Harlem (notamment les strophes
du ballet des Heures ; voir la scène II du Tableau VI) ont été repriss par Méry
dans ses propres œuvres.
14.36. L’Imagier de Harlem, ou la Découverte de l’imprimerie, drame-légende
en cinq actes et dix tableaux, en prose et en vers, de Méry et Gérard de Nerval.
Nouvelle édition. Paris, Librairie théâtrale (ancienne maison Marchant, boulevard
18Les Nuits du Ramazan avaient paru dans Le National du 7 mars au 19 mai 1850.
19NPl II, 1186.
20Voir ci-dessous, p. 000.
14
Saint-Martin, 12), 1851, XII-126 pages (impr. Dondey-Dupré, rue Saint-Louis, 46),
2 F.
Sur la couverture, la date est 1852. L’enregistrement dans la BF est du 14
février 1852.
Cette « nouvelle édition » présente des variantes par rapport à la
précédente, notamment la suppression du nom de Bernard Lopez. Sont ajoutés
dans la deuxième édition ; une épigraphe empruntée à Guttenberg, la dédicace
« À Marc Fournier, directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin » et les
remerciements « À nos artistes ».
On connaît des exemplaires de cette édition avec envoi autographe de
Méry à Listz [sic] (signé aussi par Nerval ; Bibliothèque Parran, 1921, n° 594 ;
Exposition 1981-1982, p. 68 [reproduction de la page d’envoi] ; Vente Sickles,
première partie, 20-21 avril 1989, pièce 173 ; Album 1993, p. 202 ; Exposition
1996, n° 428 [voir la reproduction de la page portant l’envoi, p. 127]) et à
Sophie Gay (voir Exposition 1981-1982, p. 68, ainsi que Vente Sickles, dixneuvième partie, 27-28 juin 1995, pièce 8477).
E. Éditions posthumes21
14.37. Paris-Chanté, journal artistique, littéraire, poétique et de chansons
commerciales, 1er février, 1er mars et 1er avril 1858.
Le Nouveau Genre. Voir la notice de Jean-Luc Steinmetz dans NPl I, p.
1538-1539. En raison de multiples erreurs dues à un brochage défectueux, le
texte de la pièce fut réparti sur les trois premiers numéros du journal, alors qu’il
n’aurait dû en occuper qu’un seul. Dans les nos 2 et 3, la pièce est annoncée
comme suit : « Le Nouveau Genre, ou le Café d’un théâtre, comédie critique en
un acte et en vers, par Gérard de Nerval. » Elle s’achève sur cette indication :
« Ici se termine le manuscrit inédit dont nous devons la communication à
l’obligeance de M. Fleury ». Fleury a pris soin de donner en note les vers
cancellés par Nerval sur le manuscrit, mais il n’a pas communiqué dans son
intégralité le fragment qui nous est parvenu (la publication s’interrompt en effet
au milieu de la scène sixième).
21On tiendra compte également des reproductions de Piquillo et de L’Alchimiste dans des recueils dumasiens.
D’autre part, un volume de Théâtre complet devait paraître dans la série des Œuvres complètes procurées par la
maison Lévy. Un dossier conservé dans le fonds Spoelberch de Lovenjoul de l’Institut (D.2433) montre que ce
volume aurait donné à lire L’Académie, Nicolas Flamel, Léo Burckart, Corilla, Les Monténégrins, Le Chariot
d’enfant, Pruneau de Tours, L’Imagier de Harlem, Misanthropie et repentir, Jodelet, La Forêt noire et Le
Nouveau Genre.
15
Selon J. Senelier (BS I, nos 319 et 320), Le Nouveau Genre fut aussi publié
en 1858 dans Le Délassement et dans Le Trésor de la maison. Un seul numéro
du Trésor de la maison (publié à Angers) est conservé à la B. N. : il est daté du
15 avril 1858 et ne contient pas Le Nouveau Genre. Quant au Délassement, s’il
a bien existé, il est actuellement introuvable.
La publication du Nouveau Genre dans Paris-Chanté est signalée par
Firmin Maillard (Histoire anecdotique et critique de la presse parisienne. 2e et
3e année, Paris, Poulet-Malassis et De Broise, 1859, p. 170.
14.38. G. de Nerval, Le Chariot d’enfant, Paris, Michel Lévy, gr. in-18 anglais
à 2 F. (« Bibliothèque dramatique »).
D’après BS II, n° 2539, qui cite un catalogue Lévy de décembre 1858.
14.39. Le Nouveau Genre, ou le Café d’un théâtre, comédie critique en un acte,
en vers, imitée de Leandro Moratín, commencée par Gérard de Nerval et terminée
par Arthus Fleury. Paris, J. Barbré (12, boulevard Saint-Martin), 1860, XV-80
pages (impr. A. Varigault et Cie, Lagny).
Enregistrement dans la BF du 1er mars 1860.
Le texte correspondant au manuscrit de Nerval prend fin avec la scène IX.
Les scènes X à XXI sont de la plume d’Arthus Fleury.
À l’Exposition 1996 (n° 538) a figuré un exemplaire du Nouveau Genre
dédicacé par Arthus Fleury à Verteuil.
14.40. A. Marie, Gérard de Nerval. Le poète. L’homme, Paris, Hachette, 1914,
p. 38-39.
Citation d’une chanson extraite du manuscrit de Han d’Islande.
14.41. Des inédits de Gérard de Nerval. Poésies diverses. Han d’Islande. La
Forêt noire. Panorama, Paris, Mercure de France, 1939, p. 101-224.
Han d’Islande. Édition du manuscrit de 1829.
14.42. Poésies Béguin, 1944, p. 174-175.
« Chanson de Han d’Islande ». Texte Marie, 1914.
14.43. Charles Dédéyan, Gérard de Nerval et l’Allemagne, t. III, Textes inédits
et introuvables, Paris, SEDES, s. d22.
22Les tomes I et II sont à la date de 1957 (le tome II porte 1958 sur la couverture).
16
P. 161-325 : L’Imagier de Harlem (texte de la deuxième édition).
P. 327-438 : L’Alchimiste.
14.44. Œ complémentaires I, éd. J. Richer, 1959, p. 261-266.
« Le Chariot d’enfant » (préface).
14.45. Œ Juin, 1962, p. 61-198.
L’Imagier de Harlem. Texte de la première édition.
14.46. Œ complémentaires III. Théâtre, éd. J. Richer, 1965.
P. 46-161 : Piquillo. Texte imprimé de 1837, avec l’indication des
variantes de la « copie dramatique » des Archives nationales.
P. 169-196 : L’Alchimiste (premier acte), avec les variantes de la « copie
dramatique » des Archives nationales.
P. 207-333 : Les Monténégrins. Sous le titre Les Monténégrins, Épisode de
l’Empire, drame lyrique militaire en trois actes, transcription de la « copie
dramatique » de 1848. Les variantes de l’édition imprimée (1849) sont données
en notes.
14.47. Œ complémentaires V, éd. Jean Richer, 1967, XXVII-236 pages.
Texte de la deuxième édition, avec les variantes de la première et des deux
copies manuscrites conservées aux Archives nationales. P. 211-232 :
documents divers sur L’Imagier (notamment la minute du procès-verbal de
censure).
14.48. Jean Richer, Nouveaux documents sur « Les Monténégrins » de Gérard
de Nerval, Paris, Lettres modernes, 1968 (« Archives nervaliennes », n° 7), p. 6-29.
Transcription du manuscrit autographe du scénario des deux premiers actes des
Monténégrins. À noter que J. Richer publie, comme s’il s’agissait de la suite de
ce texte, la lettre de [septembre 1847 ?] à [Limnander]. Hypothèse non fondée :
le manuscrit ne semble pas incomplet.
14.49. Ébauches dramatiques de Gérard de Nerval. Erreur de nom, ou le Café
du théâtre, comédie vaudeville en un acte (inédite), précédée de Le Nouveau Genre,
ou le Café d’un théâtre (scènes I à IX), édition établie et présentée par Jean
Senelier, Paris, Lettres modernes, 1969 (« Archives nervaliennes », n° 8), p. 21-52.
Le Nouveau Genre (texte correspondant au manuscrit de Nerval). Sur Erreur de
nom, voir ici même p. 000.
17
14.50. NPl I, 1989.
P. 208-237 : Le Nouveau Genre. Transcription du manuscrit ayant
appartenu à Arthus Fleury. Voir les variantes relevées par J.-L. Steinmetz, p.
1545-1550.
P. 1115-1120 : transcription du scénario manuscrit des deux premiers actes
des Monténégrins. Voir les notes de Claude Pichois, p. 1885-1887.
14.51. G. de Nerval, Léo Burckart. L’Imagier de Harlem, éd. J. Bony, Paris,
GF-Flammarion, 1996, p. 277-422.
L’Imagier de Harlem. Texte de la première édition.
4. Traductions isolées
Les traductions qui sont envisagées dans la présente section n’ont jamais été
recueillies en volume par Nerval. Certaines se trouvaient même encore inédites à la
mort de l’auteur. On notera aussi que deux seulement des « traductions isolées »
qui nous occupent ici ne concernent pas la littérature allemande : il s’agit d’une
« Romance » tirée d’Anna Bolena, opéra de Donizetti, et d’un chant historique de
l’auteur polonais Niemcewitz.
A. Manuscrits autographes
18.156. Manuscrit Marsan α
« Littérature allemande. Le Système de la Nature ». Manuscrit autographe
composé de cinq pages accompagnées d’une lettre d’envoi signée « Gérard ».
Voir sur ce document les pages 2-17 du Cahier Gérard de Nerval n° 7 (1984).
« Le Système de la Nature » est la traduction d’un texte de Johann-Jakob Engel
(1741-1802) paru en 1775 dans la revue Der Philosoph für die Welt sous le titre
« Die Höhle auf Antiparos » (« La Grotte d’Antiparos »). La lettre d’envoi1
indique que Gérard a proposé cette traduction au directeur d’une revue, qui
n’est pas nommée mais qui pourrait être Le Mercure de France au XIXe siècle.
Le manuscrit daterait alors de l’année 1830 ou, mieux, de 1831.
J. Richer a fait remarquer2 que la Nouvelle revue germanique avait publié
en octobre 1830 (p. 170-179) une autre traduction du même texte, sous le titre
« La Grotte d’Antiparos, par Engel (1775) ». Cette dernière publication a sans
doute empêché que le texte de Gérard parût. La comparaison des deux versions
montre que la traduction nervalienne est plus courte, et aussi moins fidèle, que
celle de la Nouvelle revue germanique ; on note aussi que Nerval a utilisé ce
1« Je voulais vous présenter, Monsieur, deux ou trois morceaux ensemble afin que vous pussiez choisir ; les livres
ne me sont pas venus assez tôt. J’ai choisi celui-ci dans ceux que j’avais, mais d’ici à la semaine prochaine je
compte vous offrir deux pièces très remarquables et vous dire le sujet d’une troisième que je traduirai aussi si
vous ne la trouvez pas trop bizarre. / Votre dévoué serviteur / Gérard. » (NPl III, p. 918.)
2Cahier Gérard de Nerval n° 7, p. 2.
2
dernier texte pour composer sa propre version3.
Le manuscrit du « Système de la Nature » est mentionné en 1926 dans la
BMarie (n° 50) comme appartenant à la collection Jules Marsan. Il figura en
1976 au catalogue de la Vente Marsan (pièce 18) puis en 1989 à la Vente
Sickles (deuxième partie, 28-29 novembre 1989, pièce 456). Les six feuillets
sont reproduits aux p. 3, 5, 7, 9, 11 et 12 du Cahier Gérard de Nerval n° 7 ; on
trouve en regard la traduction publiée par la Nouvelle revue germanique.
18.157. Manuscrit Marsan β.
« Les Élixirs du Diable » (traduction de Hoffmann), manuscrit autographe
de 2 pages in-4° calligraphiées. L’existence de ce document a été révélée en
1926 par la BMarie (pièce 48 ; A. Marie semblait à l’époque ignorer que le
texte correspondait à une traduction d’Hoffmann). Première transcription par
Jules Marsan aux pages XIII-XVI du volume Nouvelles et Fantaisies (1928)
des OC Champion ; la première page du manuscrit est reproduite en frontispice.
Autre reproduction de cette même première page dans Jean Guillaume, Aurélia.
Prolégomènes à une édition critique, Presses Universitaires de Namur, 1972,
planche I.
Le manuscrit des « Élixirs du Diable » est passé à la Vente Marsan (1976,
pièce 19), puis à la Vente Sickles (vingtième partie, 15-17 avril 1996, pièce
9076).
18.158. Manuscrit Lovenjoul (LOV., D.741, fos 71-73).
« Mad. Camille Pleyel. Silhouette d’artiste, par Saphir ». Manuscrit
autographe de trois pages (le deuxième feuillet, plié en deux, a reçu l’écriture
sur ses faces 2 et 3). On lit, au-dessus du texte, sur le premier feuillet : « Mot à
mot ». Pierre Audiat4 a fait observer que ce texte constituait la traduction d’un
article du journaliste autrichien Moïse Gottlieb Saphir (1795-1858), publié le 4
janvier 1840 dans le périodique viennois Der Humorist.
Reproduction du deuxième feuillet dans le « Dossier Pandora » du Cahier
Gérard de Nerval n° 6, 1983, p. XXII. Transcription du texte dans Œ BéguinRicher, t. II, premier tirage, 1956, p. 1287-1291. Reproduction partielle d’un
feuillet dans le catalogue de l’Exposition 1996, p. 55.
3Voir André Souyris, « À propos de Johann-Jakob Engel et de Nerval traducteur de "La Grotte d’Antiparos" »,
Cahier Gérard de Nerval n° 7, p. 13-17.
4L’« Aurélia » de Gérard de Nerval, Paris, Honoré Champion, 1926, p. 44.
3
B. Copies manuscrites
18.159. Copie manuscrite de Misanthropie et repentir, Bibliothèque de la
Comédie-Française, Ms 964 (version en cinq actes).
Selon Charles Dédéyan, éditeur de Misanthropie et repentir en 1959, on
trouve, insérées dans cette copie, quelques pages rédigées de la main de Nerval
(un remaniement de la scène VII de l’acte I de Kotzebue)5.
C’est en 1851 qu’Arsène Houssaye, administrateur de la ComédieFrançaise, a chargé Nerval de traduire et d’adapter Menschenhass und Reue,
drame d’August von Kotzebue. Le 8 ou le 9 novembre 1851, Gérard écrit à
Houssaye : « Ne vous inquiétez pas de Misanthropie. Il y a trois actes faits qui
sont à la copie. Vous les aurez successivement d’ici à jeudi. Nous serons donc
en mesure pour le retour de Rachel. C’est très difficile et plus que je ne croyais,
non à comprendre mais à rendre ; ce vieux style allemand à la française résiste
tant qu’il peut. Vous vous rendrez compte des difficultés en lisant.
Heureusement le cinquième acte est fini. Je compte que tout sera traduit le 20
sans faute. Mais nous aurons à faire ensemble pour les coupures et pour
certains rabibochages où je me perds attendu que l’auteur lui-même a fait des
changements en diverses éditions6. » Le rôle d’Eulalie, dans Misanthropie,
était dévolu à Rachel, qui effectuait alors, et jusqu’en décembre, une tournée
européenne. Plusieurs journaux avaient déjà, au cours de l’automne 1851,
annoncé la prochaine représentation du drame de Kotzebue, traduit par Nerval.
Au grand dam de celui-ci, le Comité de lecture accepta l’adaptation, mais
demanda des coupures. On ne sait pourquoi Gérard ne fut pas jugé capable de
procéder lui-même à ces changements. En tout cas, le manuscrit se retrouva
dans les mains d’Alexandre Dumas. Un billet sans date de ce dernier à
Houssaye porte : « Je vous enverrai aujourd’hui le premier acte de
Misanthropie que j’ai refait cette nuit. J’ai perdu mon manuscrit7. » Les choses
ne devaient plus guère évoluer avant la disparition de Nerval. À la fin de 1853,
pensionnaire d’Émile Blanche à Passy, Gérard s’inquiète du retard pris par le
projet ; à Ferdinand Sartorius, le 14 octobre : « Dites à Houssaye que je
voudrais bien le voir. Je ne sais où en est mon affaire du Théâtre-Français et si
Dumas a fait le travail. Que l’on m’envoie le manuscrit si le changement
5Voir Ch. Dédéyan, Gérard de Nerval et l’Allemagne. III. Textes inédits et introuvables, Paris, SEDES, 1959, p. 1133 (et particulièrement les p. 127-133).
6NPl II, p. 1294.
7Cité par Fernande Bassan et Sylvie Chevalley, Alexandre Dumas père et la Comédie-Française, Paris, Lettres
modernes / Minard, 1972, p. 196.
4
d’actrice a dérangé les choses. Vous savez que je tiens toujours pour Judith, du
moins pour ce qui est de moi et en admettant que l’on me considère comme
auteur8. » D’Allemagne, le 27 juin 1854, Nerval s’inquiète à nouveau, cette
fois auprès de Georges Bell : « Tâchez donc de retrouver le manuscrit de
Misanthropie et repentir qu’il [Dumas] a laissé, il sait bien où — il ne faudrait
pas cependant oublier cela9. » Mais le pire était encore à venir : au mois
d’octobre 1854, Dumas demande à Alexis Verteuil, secrétaire de la ComédieFrançaise, d’être nommé et payé pour Misanthropie et repentir. La réponse
négative de Verteuil10 semblait vouer le projet à un enlisement définitif. La
mort de Nerval réveilla néanmoins en Dumas quelques scrupules ; le texte de la
pièce fut retrouvé et remis à la Comédie-Française. Misanthropie et repentir fut
créé le 28 juillet 1855 dans une version en cinq actes, réduite à trois dès le 11
août suivant. L’adaptation était attribuée au seul Nerval.
On ignore, dans ce travail, la part prise par Dumas, et peut-être par d’autres
(ainsi entre février et juillet 1855, ou encore pour la réduction à trois actes11).
Jusqu’ici la critique ne s’est guère — sans doute à tort — intéressée aux
problèmes posés par la traduction de Misanthropie et repentir.
18.160. « Copie dramatique » de Misanthropie et repentir de Kotzebue,
Archives nationales, fonds de la censure, F18 679 (version en cinq actes).
Le dépôt de la copie, à laquelle on a attribué le n° 2965, a été enregistré le
23 juillet 1855. On relève des variantes entre la présente version et celle dont le
texte est conservé à la Bibliothèque de la Comédie-Française.
J. Senelier (BS I, nos 228-229) signale qu’une autre « copie dramatique »
de Misanthropie et repentir est conservée aux Archives Nationales sous la cote
F18 716. Le dépôt en a été enregistré le 4 décembre 1862 (n° 6542), peu après
que la pièce eût été reçue au théâtre de l’Odéon. Vérification faite, cependant, il
ne s’agit pas du texte de la traduction nervalienne.
8NPl III, p. 815. Mlle Judith (de son vrai nom Julie Bernat), sociétaire de la Comédie-Française depuis le 1er janvier
1852, avait remplacé Rachel pour le rôle d’Eulalie.
9NPl III, p. 875.
10Voir F. Bassan et S. Chevalley, Alexandre Dumas père et la Comédie-Française, ouvr. cité, p. 196. Dans une
communication datée du 24 juin 1996, Jacqueline Razgonnikoff a bien voulu nous donner de plus amples
renseignements sur cette réponse : « Le 13 octobre 1854, un brouillon de lettre de Verteuil à Alexandre Dumas
révèle que le manuscrit [de Misanthropie] a été confié à ce dernier, pour les fameux "rabibochages". Verteuil,
au nom d’Arsène Houssaye, exhorte Dumas à agir avec tact envers Gérard de Nerval et à lui laisser l’entière
paternité de son travail, et, en tout état de cause, à s’expliquer avec lui. »
11Dans sa communication du 24 juin 1996, Jacqueline Razgonnikoff nous signale que le drame fut joué quatre fois
dans sa version intégrale et six fois dans sa version réduite.
5
C. Traductions publiées du vivant de Nerval
18.161. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 24 octobre 1829 (t.
XXVII, p. 155-157).
« Robert et Clairette. Ballade allemande de Tiedge », signé « GÉRARD ».
18.162. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 23 avril 1831 (t.
XXXIII, p. 150-152).
« Littérature étrangère. Bardit. Traduit du haut-allemand », signé « Traduit
par GÉRARD ».
À noter que Jean-Yves Masson n’a pu, malgré ses recherches, découvrir
l’original de ce texte (voir Poèmes d’Outre-Rhin, p. 330-331).
18.163. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 30 avril 1831 (t.
XXXIII, p. 198-203).
« Littérature étrangère. Le Bonheur de la maison, par Jean-Paul Richter.
"Maria". Fragment », signé « (Traduit par GÉRARD.) » L’original allemand de
ce texte n’a pas été retrouvé, ni dans les œuvres de Jean-Paul, ni ailleurs ; sur
cette question, voir Claude Pichois, « Gérard traducteur de Jean-Paul » (Études
germaniques, janvier-mars 1963, p. 98-113) et « Nerval, Gautier, Jean-Paul. Le
rêve d’une idylle à la française » (Comparative Poetics. Festschrift Jan
Kamerbeek, Amsterdam, Rodopi, 1976, p. 5-14). À l’instar du « Sonnet » de
Bürger (voir ci-dessus, p. 000), « Le Bonheur de la maison » est un texte à
porter au crédit du seul Nerval. L’argument des traductions cachait certaines
des tentatives originales du jeune écrivain.
18.164. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 17 septembre 1831 (t.
XXXIV, p. 546-553).
« Les Aventures de la nuit de Saint-Sylvestre. Conte inédit d’Hoffmann »,
anonyme. On annonce : « (La suite à la prochaine livraison.) »
18.165. Le Mercure de France au dix-neuvième siècle, 24 septembre 1831 (t.
XXXIV, p. 597-604).
« Les Aventures de la nuit de Saint-Sylvestre. Conte inédit d’Hoffmann.
Suite », signé « GÉRARD ». Les lecteurs du Mercure ne connaîtront pas la fin
de ce récit, qui compte quatre chapitres et dont Nerval n’a traduit que les deux
6
premiers. On observe, d’autre part, que ces « Aventures » n’étaient pas inédites
en français, mais figuraient en 1830 au t. VI des Œuvres complètes de
Hoffmann traduites par Théodore Toussenel. Nerval n’ignorait pas cette
traduction antérieure à la sienne puisqu’il l’utilise visiblement pour composer
sa propre version (voir Elizabeth Teichmann, La Fortune d’Hoffmann en
France, Genève et Paris, Droz et Minard, 1961, p. 79 et 258). C’est peut-être
— simple hypothèse — après avoir été averti de ce plagiat que Paul Lacroix et
Amédée Pichot, directeurs du Mercure, arrêtèrent la publication de la
traduction de Gérard. Celle-ci constitue d’ailleurs la dernière collaboration de
notre auteur au Mercure, lequel journal resta pourtant encore jusqu’au mois de
décembre 1831 entre les mains de Lacroix et de Pichot.
18.166. Le Chansonnier des Grâces pour 1832. Avec les airs nouveaux gravés.
Paris, F. Louis, 1832, p. 12.
« Romance. Traduction. Air : Le noble éclat du diadème », signé
« GÉRARD ». Le texte original italien est reproduit à la p. 13 : « Romanza
chantée par Mlle Michel, dans Anna Bolena. Musique de Gaetano Donizetti,
notée n° 16 », signé « Felice ROMANI. »
Enregistrement dans la BF du 10 décembre 1831.
18.167. La Vieille Pologne (800-1796). Album historique et poétique composé
de chants et légendes de Mr J. U. Niemcewicz, traduits et mis en vers par les plus
célèbres poètes français ; orné de 36 dessins, et contenant des notices [...] par
Charles Forster [...], Paris, Londres et Dresde, 1833, p. 33-35.
« Boleslas Ier, surnommé Chrobry, le Grand. Né en 971, mort en 1025.
Chant historique, mis en vers français par Mr Gérard ». La première livraison,
dans laquelle paraît l’adaptation de Nerval, est enregistrée dans la BF du 14
septembre 1833. Elle était promise pour le mois d’août 1833, selon la BF du 8
juin précédent, qui enregistrait la publication du prospectus de La Vieille
Pologne (voir aussi la BF des 11 janvier, 2 août, 16 août et 6 décembre 1834).
Charles Forster, auteur de la partie historique, est aussi l’auteur de
traductions littérales des Spiewy historyczne ([Chants historiques] ; Varsovie,
1818), sorte de manuel populaire d’histoire nationale dû au poète polonais
Julian Ursyn Niemcewicz (1758-1841). Certaines de ces traductions littérales
ont fait l’objet d’une mise en vers. L’éditeur signale aussi que plusieurs chants
ne sont point des traductions, mais des compositions originales.
Rééditions de ce volume en 1836 et en 1839 (avec un contenu assez
différent, même si le texte de l’adaptation nervalienne reste identique).
7
18.168. La Vieille Pologne. Album historique et poétique, composé de chants et
légendes imités du polonais, ou composés par les plus célèbres poètes français ;
orné de 36 dessins, et contenant une introduction et des notices [...] par Charles
Forster, deuxième édition, Paris, Londres et Dresde, 1836, p. 33-35.
« Boleslas Ier, surnommé Chrobry, le Grand. Né en 971, mort en 1025. Chant
historique, mis en vers français par Mr Gérard ». Texte de 1833.
18.169. La Vieille Pologne. Recueil historique et poétique par M. Charles
Forster, avec une préface de M. Saint-Marc Girardin, troisième édition revue,
augmentée et ornée de deux gravures. Paris et Leipzig, Brockhaus & Avenarius,
1839, p. 299-301.
« Boleslas-le-Grand. Chant historique mis en vers français par M.
Gérard ». Texte de 1833.
La publication de ce volume est enregistrée dans la BF du 5 janvier 1839.
18.170. Paris-Londres. Keepsake français, 1840-1841. Nouvelles inédites
illustrées par vingt-six vignettes gravées à Londres par les meilleurs artistes, Paris,
H.-L. Delloye, 1841, p. 147-148.
« Bardit. Traduit du haut-allemand », signé « Traduit par GÉRARD ».
Quelques variantes par rapport au texte paru le 23 avril 1831 dans Le Mercure
de France.
Le keepsake Paris-Londres est enregistré dans la BF du 19 décembre 1840.
D. Éditions posthumes des traductions nervaliennes
18.171. Faust et le Second Faust de Goethe [...], t. I des OC Lévy, 1868, p. 414436.
Sur ce volume, voir ci-dessus, p. 000 et 000.
Les éditeurs de 1868 ont ajouté à la fin de la section « Morceaux choisis de
divers poètes allemands » quatre traductions — ou prétendues telles — qui
n’apparaissaient pas dans le Faust de 1840. P. 414-419 : « Le Bonheur de la
maison, par Jean-Paul Richter. (Fragment.) » (titre incomplet ; légères variantes
par rapport au texte de 1831 ; le volume de 1868 fait passer, inexplicablement,
une phrase du texte en note). P. 419-421 : « Robert et Clairette. Ballade de
Tiedge » (deux variantes par rapport au texte de 1829). P. 421-423 : « Bardit.
Traduit du haut-allemand » (texte du Mercure de France de 1831, avec une
8
variante). P. 423-436 : « Les Aventures de la nuit de Saint-Sylvestre. Conte
inédit d’Hoffmann » (variantes d’orthographe et de ponctuation ; correction des
coquilles nombreuses qui déparaient le texte du Mercure de France ; la note
finale du traducteur n’a pas été reproduite).
Ces quatre textes sont donc joints, à partir de 1868, à l’ensemble des
« Poésies allemandes » ; voir dans la section ci-dessus la mention des
rééditions collectives de cet ensemble.
18.172. Poésies complètes (t. VI des OC Lévy), 1877.
P. 287 : « À Anne Boulen. Romance ». On aura noté l’inexactitude
fantaisiste du titre. Disparaît en outre la mention « traduction ». Le texte sera
ainsi présenté par la plupart des éditeurs du XXe siècle comme une œuvre
originale de Nerval.
P. 293-295 : « Chant patriotique. (Imité de Niemcewicz.) » Le titre original
est en fait : « Chant historique ». Deux coquilles dans le texte de 1877.
18.173. E. T. A. Hoffmann, Aventures de la nuit de Saint-Sylvestre, préface de
Champfleury, traduction de Gérard de Nerval et vignettes en couleurs de Boucher.
Paris, Éditions de La Banderole, 1921, 131 pages, coll. « Curiosités littéraires ».
Tirage limité et numéroté, sur papier Lafuma.
La traduction de la fin du récit est empruntée à Théodore Toussenel.
18.174. Poésies Helleu et Sergent, 1924, p. 69-70.
« Romance ». Texte revu sur la version des Poésies complètes, 1877.
18.175. Poésies [Vincent], [1927], p. 62.
« À Anne Boulen. Romance ». Texte des Poésies complètes, 1877.
18.176. Poésie et théâtre (OC Clouard, t. IX, 1928), p. 52.
« Romance ». Texte revu sur la version des Poésies complètes, 1877.
18.177. Nouvelles et Fantaisies (t. II des OC Champion, 1928), p. 93-110.
« Les Aventures de la nuit de Saint-Sylvestre. Conte inédit d’Hoffmann ».
Texte du t. I des OC Lévy, 1868.
18.178. Poésies Mermod, 1944, p. 101.
« Romance ». Texte revu sur la version des Poésies complètes, 1877.
Ouvrage réédité en 1947.
9
18.179. Poésies Marceau, 1944, p. 68-69.
« À Anne Boulen. Romance ». Texte des Poésies complètes, 1877.
18.180. Poésies Clouzot, 1947.
P. 84 : « À Anne Boulen. Romance ». P. 90-92 : « Chant patriotique (imité de
Niemcewicz ». Textes des Poésies complètes, 1877.
18.181. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952, p. 63.
« Romance ». Texte revu sur la version des Poésies complètes (1877). Le
même texte apparaît dans les retirages de 1956 (p. 67), de 1960 (p. 37), de 1966
(p. 37) et de 1974 (p. 37).
18.182. Œ Béguin-Richer, t. II, premier tirage, 1956, p. 1287-1291.
« Madame Camille Pleyel (Mot à mot.) Silhouette d’artiste, par Saphir ».
Transcription du manuscrit autographe conservé dans le fonds LOV. Les blancs
qui apparaissent sur le manuscrit ne sont pas indiqués par l’éditeur. Le même
texte figure dans les retirages de 1961 (p. 1288-1291), de 1970 (p. 1302-1305)
et de 1978 (p. 1304-1307).
18.183. Œ Lemaitre, t. I, 1958, p. 60.
« Romance ». Texte revu sur la version des Poésies complètes (1877).
18.184. Charles Dédéyan, Gérard de Nerval et l’Allemagne. Troisième partie.
Textes inédits et introuvables, Paris, SEDES, 1959, p. 1-133.
Misanthropie et repentir. Édition de la copie manuscrite conservée à la
Bibliothèque de la Comédie-Française.
18.185. Études germaniques, 1963, p. 98-113.
Reproduction du « Bonheur de la maison », texte prétendument traduit de JeanPaul Richter, dans l’article de Claude Pichois, « Nerval traducteur de JeanPaul ». Version de 1831, avec indication en notes des variantes du t. I des OC
Lévy (1868).
18.186. Poésies Hafez, 1964, p. 59.
« Romance ». Texte du t. I des Œ Béguin-Richer.
18.187. Poésies 10 /18, 1964, p. 104-105.
10
« Romance ». Texte du t. I des Œ Béguin-Richer.
18.188. Œ Alyn, 1965, p. 80-81.
« Romance ». Texte du t. I des Œ Béguin-Richer.
18.189. Œ complémentaires III, 1965, éd. J. Richer, p. 377-379.
« [Les Élixirs du Diable] ». Reproduction de la transcription de Jules Marsan
(Nouvelles et Fantaisies, 1928, p. XIII-XVI). Quelques corrections sont
proposées d’après le fac-similé du premier feuillet, paru aussi dans le volume
de 1928.
18.190. Carlo Pasi, Théophile Gautier o il fantastico volontario, Roma,
Bulzone, 1974, p. 193-197.
« Le Bonheur de la maison » (texte des OC Lévy) [référence fournie par Peter
Whyte, Théophile Gautier, conteur fantastique et merveilleux, University of
Durham / « Durham Modern Languages Series », 1996, p. 131.
18.191. Poésies et Souvenirs, éd. J. Richer, 1974.
P. 161-163 : « Boleslas Ier surnommé Chrobry-le-Grand (né en 971, mort
en 1025). Chant patriotique imité de Niemcewicz ». Retour au texte original ;
subiste cependant, au titre, l’erreur commise en 1877 dans le volume des
Poésies complètes (« patriotique » à la place d’« historique »).
P. 168 : « Romance ». Texte du t. I des Œ Béguin-Richer.
18.192. Les 100 plus belles pages de Gérard de Nerval présentées par Marcel
Schneider, Paris, Belfond, 1985, p. 78.
« Romance ». Texte du t. I des Œ Béguin-Richer.
18.193. Œ Cluny, 1987, p. 49.
« Romance ».
18.194. G. de Nerval, Les Filles du Feu, suivi de Pandora, préface et
commentaires de Gabrielle Chamarat-Malandain, Paris, Presses Pocket, 1992, p.
348-352.
Sous le titre « Maria. Fragment », version originale de la prétendue traduction
de Jean-Paul Richter, « Le Bonheur de la maison ».
18.195. NPl III, 1993, p. 918.
11
Édition de la lettre d’envoi qui accompagne le manuscrit Marsan du « Système
de la Nature ».
18.196. Les Cahiers. Revue trimestrielle de théâtre, Comédie-Française, n° 18,
hiver 1996, p. 5-15.
Transcription du premier acte de Misanthropie et repentir, d’après la copie
manuscrite qui se trouve à la Bibliothèque de la Comédie-Française.
18.197. Poèmes d’Outre-Rhin, éd. Jean-Yves Masson, 1996.
P. 255-256 : « Tiedge. Robert et Clairette. Ballade » ; p. 257-258 : « Bardit.
Traduit du haut allemand » ; p. 259-271 : « E. T. A. Hoffmann. Les Aventures
de la nuit de Saint-Sylvestre. Conte inédit ».
XX. Textes en prose isolés
Le présent chapitre passe en revue les fragments nervaliens en prose qui n’ont
jamais été publiés et qui ne se rapportent directement à aucune œuvre particulière.
En principe, on a ici seulement tenu compte des textes repris dans la récente édition
des Œuvres complètes (NPl I, II et III), à l’exclusion donc des notes informes, de
lecture difficile sinon parfois d’attribution douteuse1.
A. Manuscrits autographes
20.1. Manuscrit Sickles α, 1 page in-12, 10,3 x 14 cm.
« Pour la biographie des biographes » ; voir NPl I, p. 1508. Le feuillet est daté
d’une main non nervalienne : « 1825 », et ainsi annoté : « Notice fournie par
M. Gérard lui-même. » Partiellement transcrit par A. Marie en 1926 (B Marie,
p. XI), le manuscrit figura en 1976 à la Vente Marsan (n° 16B), puis à
l’Exposition 1981-1982 (n° 10), à la Vente Sickles, vingtième partie (15, 16 et
17 avril 1996, n° 9057), et enfin à l’Exposition 1996 (n° 37).
20.2. Manuscrit Rogier, LOV, D.741, fos 29 r° et 30 r°.
Manuscrit sans titre qui constitue l’avant-texte de la préface à La Turquie.
Mœurs et usages des Orientaux au dix-neuvième siècle, album de lithographies
de Camille Rogier2. Au verso du second feuillet figurent la suscription :
1Ainsi les notes sur « Le projet de décoration du Panthéon par Paul Chenavard » qui figuraient en appendice à
Aurélia, dans le t. I des Œ Béguin-Richer (cinquième tirage, 1974, p. 428), pourraient être de la main de
Gautier.
2À Paris, chez l’auteur, Gide et Cie, Goupil et Vibert, Gihaut Frères, Aubert. La première livraison de La Turquie fut
publiée le 1er décembre 1846, et enregistrée dans la BF du 26 décembre suivant. Les « prospectus »
annonçaient un ouvrage en dix livraisons, formant deux volumes : il ne parut en fait que cinq livraisons,
regroupant vingt-cinq dessins, une « Introduction » et un texte descriptif. Le second volume ne fut jamais
2
« Monsieur Rogier », et ce message : « C’est très difficile à faire. Voilà une
espèce de projet. Nous nous entendrons demain pour arranger, remanier ou
allonger tout cela. À demain3. » En fait, c’est Gautier qui écrivit et signa la
version définitive de la préface de La Turquie. Mais, comme l’a montré René
Jasinski (Le Mercure de France, 15 février 1925), le texte de Gautier (qui en
1846 ne s’était pas encore rendu à Constantinople) s’inspire de l’ébauche de
Nerval.
20.3. Manuscrit Nadar, une page d’album.
« Les Deux Palmiers ». Selon L’Autographe du 1er février 1864, qui en
propose le fac-similé, Nerval aurait transcrit l’anecdote des « Deux Palmiers »
dans l’Album Nadar, sur une autre page que celle qui porte « Vers dorés » et le
« Quatrain » daté du 1er novembre 1854 (voir ci-dessus le manuscrit Nadar des
Chimères, p. 000). La reproduction de L’Autographe est publiée à nouveau
dans Le Gaulois du dimanche des 4 et 5 février 1905 (article sur « Le
Cinquantenaire de Gérard de Nerval », signé « Tancrède Martel ») et dans la
plaquette d’Auriant consacrée à Édouard Gauttier d’Arc du Lys (À l’écart,
1988 ; entre les pages 34 et 35). « Les Deux Palmiers » — texte que Nerval ne
publia pas de son vivant — figurent aussi sur le manuscrit Buffetaud et sur le
manuscrit Marsan décrits ci-dessous.
Première transcription du manuscrit Nadar (d’après le fac-similé paru dans
Le Gaulois du dimanche) au tome II des Œ Béguin-Richer, troisième tirage,
1970, p. 1447-1448.
20.4. Manuscrit Buffetaud, 1 page d’album in-4, bordée en haut, à gauche et en
bas de rinceaux chromolithographiés.
« [Légendes] » (voir NPl II, p. 868) : « L’Amoureux de Diane » et « Les Deux
Palmiers ». L’existence de cette page, sans doute arrachée à un album, fut
révélée par A. Marie en 1926 (B Marie, n° 46). Elle a figuré en 1976 à la Vente
Marsan (n° 6). Première transcription de « L’Amoureux de Diane » dans le
quatrième tirage (1978) du t. II des Œ Béguin-Richer, p. 1607-1608. Première
transcription complète du manuscrit Buffetaud par Claude Pichois dans NPl II,
1984, p. 868 ; reproduction photographique en couleurs dans le catalogue de
l’Exposition 1996, p. 141.
publié. — Un exemplaire de la deuxième édition de La Turquie (Paris, impr. Lemercier, 1854) a figuré à
l’Exposition 1996, n° 371.
3Voir NPl II, p. 1690.
3
20.5. Manuscrit Marsan, 1 page in-4.
Mise au net par Nerval d’une partie des folios 14 v° et 15 r° du Carnet du
Caire ; cette transcription contient une version des « Deux Palmiers » (voir NPl
II, p. 1692). Ce document est mentionné par A. Marie (B Marie, 1926, n° 47) et
a figuré en 1976 à la Vente Marsan (n° 6). Il s’agit de la troisième version
autographe des « Deux Palmiers ». Une quatrième copie (Bulletin Charavay, n°
371, février 1981, pièce 38932) semble d’authenticité douteuse (voir Cahiers
Gérard de Nerval, n° 4, 1981, p. 73, ainsi que NPl II, p. 1691-1692).
20.6. Manuscrit Tailleur, 1 fragment de page déchiré sur les quatre côtés.
« [Sydonie] » ; voir NPl III, p. 766-767. Ce texte a été publié pour la
première fois par Arsène Houssaye dans le troisième et dernier article de
« Gérard de Nerval. (Souvenirs d’antan.) » (Le Livre, 1883, p. 130-131).
Houssaye faisait précéder le texte manuscrit de trois phrases de son propre cru,
mais attribuées à Nerval (« Un souvenir, mon ami. Nous ne vivons qu’en avant
ou en arrière. Vous êtes à Saint-Germain, j’y crois être encore »), et il
présentait l’ensemble comme une lettre « À Eugène de Stadler ». Cette
« lettre » figure en 1911 dans la Correspondance Marsan (p. 181-183), avec la
date hypothétique « [1852] ». A. Marie transcrit le texte en 1914 dans Gérard
de Nerval. Le poète, l’homme (p. 78) et, se reportant à l’original, fait remarquer
qu’il ne s’agit pas d’une lettre (Marie conserve néanmoins les trois phrases
préliminaires inventées par Houssaye). La réapparition du document, lors de la
Vente Marsan (1976, n° 13 du catalogue), a permis des transcriptions plus
fidèles à l’original : ainsi par J. Richer dans L’Herne 1980, sous le titre « [Un
souvenir / Sophie-Sydonie] » (cependant le texte est, sans preuve, glissé dans
un ensemble de fragments liés à Promenades et Souvenirs ; le manuscrit était
alors en possession de Dominique Tailleur), puis par J. Bony en 1990 (Aurélia.
[...], p. 241-242).
Reproduction photographique du manuscrit Tailleur dans le Cahier Gérard
de Nerval n° 3, 1980, p. 32. Voir aussi l’Exposition 1996, n° 492.
20.7. Manuscrit Lovenjoul α, LOV, D.741, f° 1214.
« [Sur l’oncle] ». Voir NPl II, 1984, p. 1713. Première transcription par J.
Richer dans Les Nouvelles littéraires du 24 janvier 1952.
20.8. Manuscrit Audiat, 3 feuillets, 20,5 x 13,3 cm (LOV, D.741, fos 49-51).
4NPl II imprime par erreur « 125 ».
4
« [Émerance] » ; voir NPl III, p. 767-768. Deux titres ont été attribués à ce
fragment, qui n’en porte aucun : « Sur Senlis » (par Georges Vicaire lors du
catalogage de LOV, D.741) et « Émerance » (par Pierre Audiat, lors de la
première transcription du fragment, dans Paris-Midi du 6 mars 1925). Le folio
50 contient une autre ébauche du début du texte. Au verso du folio 51 figure le
début de la traduction de « La Fille de l’hôtesse » d’Uhland (voir NPl III, p.
1324).
20.9. Manuscrit Sickles β, 2 pages in-8°.
« [Fragments sur l’amour] » ; voir NPl III, p. 768-769. Manuscrit sans titre dont
l’existence a été révélée par A. Marie en 1926 (B Marie, n° 45 ; le bibliographe
donne pour titre au document : « Les douleurs de l’imagination et l’amour
moderne »). Le manuscrit appartenait alors à Jules Marsan. Il a figuré ensuite à
la Vente Marsan (1976, n° 7), à la Vente Sickles, seizième partie (10 et 11 mars
1994, pièce 7018), puis à l’Exposition 1996, n° 448. Première transcription par
J. Richer dans L’Herne 1980, p. 33-34 (sous le titre : « [Sur l’amour moderne
et l’imagination] »).
20.10. Manuscrit Richer, 1 page, 16,5 x 20,5 cm.
Au recto de ce document figure un texte qui a été publié pour la première
fois en 1958 par J. Richer sous le titre « Juillet 1830 » (voir Revue des sciences
humaines, 1958, p. 404-405). La page est foliotée « 9 ». Ce document, dont le
recto n’a fait l’objet d’aucune reproduction photographique connue, a figuré à
l’Exposition 1981-1982 (pièce 33), puis à l’Exposition 1996 (pièce 71).
Le verso du manuscrit Richer, où figurent des notes au crayon, est
reproduit sur la planche 34 de J. Richer, Les Manuscrits d’« Aurélia », 1972,
puis dans le catalogue de l’Exposition 1996, p. 13. Première transcription de
ces notes dans l’édition d’Aurélia par J. Richer et alii, Paris, Minard / Lettres
Modernes, 1965, p. 210.
20.11. Manuscrit Drouin, 3 pages in-8°, corrections et ratures à l’encre rouge.
« [Un duel avec Dumas ?] » ; voir NPl III, p. 765-766. En janvier 1866, ce
document se trouvait dans un dossier de pièces autographes nervaliennes, chez
le libraire Gabriel Charavay. Celui-ci fait mention de ce dossier dans le n° 1 (15
janvier 1866) de la Revue des autographes, qu’il dirige. On y apprend que ledit
dossier a fait partie « de la riche collection de feu M. Félix Drouin » et qu’il
5
renferme — outre « une série de minutes de lettres d’amour [...]5 » — trois
pages formant, selon Charavay, « une minute de lettre » et contenant « une
anecdote fort piquante » ; suit la transcription partielle de ce texte, —
transcription qui se trouve reproduite dans le n° 1 de La Mouche (janvier 1866 ;
« Petite revue du mois », due sans doute à Émile Daclin) puis dans le numéro
du 15 février 1866 de La Célébrité et la Gazette des abonnés réunies. Les trois
pages figurèrent à la Vente Drouot du 8 juin 1889 (Ét. Charavay expert, pièce
38) et passèrent pour la dernière fois en vente le 21 février 1936 (Me Ét. Ader,
P. Cornuau expert, n° 139 ; reproduction en fac-similé de la deuxième page ;
vente signalée dans la RHLF, 1937, p. 289). Le manuscrit n’a plus reparu
depuis ; le texte figurant sur le premier feuillet n’a jamais été transcrit ni
reproduit photographiquement6.
20.12. Manuscrit Champion, 8 pages in-4, 200 x 153 mm.
« Le Comte de Saint Germain7 ». Manuscrit composé « de huit feuillets
dont la numérotation a été en partie modifiée. Le chapitre I ne contient que le
folio 1. Le chapitre II contient les folios 12 à 16, primitivement numérotés de 7
à 11, ce qui suppose que le chapitre I avait d’abord 6 feuillets et qu’il a ensuite
été étendu pour en compter 11. Le chapitre III est constitué de deux feuillets,
d’un papier différent, numérotés 1 et 2. L’ensemble est donc très incomplet ; il
est possible que des feuillets se trouvent dans une autre ou d’autres
collections. » (NPl III, p. 1389.) Sur la datation de ce manuscrit, voir aussi NPl
III, p. 1389-1390.
Document mentionné en 1926 dans B Marie (n° 23 ; le propriétaire d’alors
est Édouard Champion). Le texte en est transcrit pour la première fois par J.
Richer dans Le Mercure de France du 1er novembre 1952 (p. 483-492). Le
manuscrit Champion a été mis en vente en 1965, dans le catalogue n° 61 (pièce
329) du libraire Berès. Il appartient actuellement à une collection particulière.
Voir Exposition 1996, n° 461.
20.13. Manuscrit Lovenjoul β, LOV, fos 88 (et 88bis), 89 (et 89bis).
Quatre feuillets sans titre que J. Richer a transcrit en 1960 sous l’intitulé
« Carnet de notes pour Louis de France » (Œ complémentaires VI, p. 296-300 ;
reproduction photographique d’une partie du folio 89 [encartée entre les p. 300
5Sur cette mention, voir ci-dessus, p. 000.
6Si l’on en croit BS I, n° 919, un extrait de catalogue non daté, conservé à la Bibliothèque de l’Arsenal (Rf. 32.126)
donnerait une analyse du manuscrit.
7Il n’y a pas de trait d’union sur le manuscrit.
6
et 301]). Le titre Louis de France figure sur le manuscrit du « [Projet d’]
Œuvres complètes ».
20.14. Manuscrit Houssaye, 1 page et demie, 19,5 x 15,5 cm, au crayon.
« Aurélie » ; voir NPl I, p. 1742. Texte transcrit pour la première fois (sous le
titre erroné « Aurélia ») par A. Marie dans Gérard de Nerval, 1914, p. 110-111.
Voir aussi B Marie, 1926, n° 42. Le manuscrit, qu’il faut dater de 1853 ou de
1854, fit partie des collections Arsène et Henry Houssaye, Jules Marsan (Vente
Marsan, 1976, n° 14) et Daniel Sickles (Vente Sickles, septième partie, 15 mars
1991, n° 2876 ; reproduction photographique / Vente Sickles, onzième partie,
18-19 février 1992, n° 4474).
20.15. Manuscrit Dubois, 2 pages petit in-4, 20,4 x 15,5 cm, à l’encre noire.
« Voyage d’Italie. Panorama » ; voir NPl III, p. 775-777. Ce manuscrit
appartenait en 1926 à A. Marie, qui signala cette année-là son existence (B
Marie, n° 21). Le document, qui n’apparaît pas au catalogue de la Vente Marie
(1938), figure ensuite dans la collection Georges Dubois, lequel fait relier les
deux pages avec les fragments manuscrits Marie de Pandora et d’Aurélia (voir
Exposition 1955, n° 311). Lors de la [Vente Georges Dubois] du 17 avril 1970,
« Voyage d’Italie. Panorama » fait l’objet d’une présentation séparée (pièce
28). On retrouve encore le document à l’Exposition 1981-1982 (pièce 181 ;
reproduction photographique du premier folio) et à l’Exposition 1996, n° 501.
Les deux folios sont reproduits dans J. Richer, Les Manuscrits d’« Aurélia »,
1972, pl. 31 et 32.
Première transcription par Gisèle Marie dans le Mercure de France du 15
juillet 1938, p. 279-281 (texte repris dans le volume Des inédits de Gérard de
Nerval, 1939, p. 279-281 [fac-similé du premier folio]).
20.16. Manuscrit Lovenjoul γ, LOV, D.741, fos 90 et 91.
« [Elle ne te choisira...] » ; voir NPl III, p. 770-771 et p. 1389. Reproduction
photographique dans J. Richer, Les Manuscrits d’« Aurélia », 1972, pl. 29 et
30. Première transcription partielle par A. Marie dans Gérard de Nerval, 1914,
p. 374 ; complète par J. Richer dans Les Cahiers du Sud, 1948, p. 437-438.
B. Publications posthumes
20.17. L’Artiste, 13 mai 1855.
7
« Sur un carnet de Gérard de Nerval » (sans nom d’éditeur). Ces « pensées »
(parmi lesquelles figure le poème « [Une femme est l’amour] ») furent
republiées par Arsène Houssaye, avec des variantes, dans La Presse du 10
octobre 1865. Voir NPl III, p. 779-783 et p. 1395-1396.
20.18. La Presse, 10 octobre 1865.
« Pensées de Gérard de Nerval ». Reprise, avec des variantes, par A. Houssaye
du texte publié dans L’Artiste du 13 mai 1885. La Presse présente le texte en
ces termes : « Ces pensées ont été détachées d’un carnet trouvé sur Gérard de
Nerval le jour de sa mort. »8
20.19. Revue des autographes, 15 janvier 1866.
Transcription partielle du manuscrit Drouin, dans un article intitulé « Gérard de
Nerval ».
20.20. La Mouche, janvier 1866.
Reproduction, par Émile Daclin, du texte de Nerval paru le 15 janvier 1866
dans la Revue des autographes. W. T. Bandy retrouva en 1963 l’article de La
Mouche (voir Studi Francesi, 1963, p. 473-474).
20.21. La Célébrité et la Gazette des abonnés réunies, 15 février 1866.
Reproduction du texte de Nerval paru le 15 janvier 1866 dans la Revue des
autographes.
20.22. Le Livre, 1883, p. 130-131.
Transcription du manuscrit Tailleur par A. Houssaye dans « Gérard de Nerval.
(Souvenirs d’antan.) » (troisième et dernier article). Houssaye place trois
phrases de son cru au début du texte et présente l’ensemble comme une lettre à
Eugène de Stadler.
20.23. Correspondance Marsan, 1911, p. 181-183.
Texte du manuscrit Tailleur, présenté comme une lettre à Stadler et
hypothétiquement daté de « [1852] ». Version Houssaye, Le Livre, 1883.
8Houssaye aurait encore laissé d’autres notes prétendument nervaliennes. En 1898, Arvède Barine (Névrosés.
Hoffmann, Quincey, Edgar Poe, G. de Nerval, Paris, Hachette, p. 282) cite des lignes de Gérard, extraites d’un
carnet commencé « le 27 mai 1828 » et appartenant au fonds Arsène Houssaye. Les lignes citées ne se
confondent ni avec les passages publiés dans L’Artiste du 13 mai 1855, ni avec ceux de La Presse du 10
octobre 1865. Leur caractère nervalien est loin d’être établi.
8
20.24. A. Marie, Gérard de Nerval, 1914.
P. 78 : transcription du manuscrit Tailleur (A. Marie fait remarquer qu’il ne
s’agit pas d’une lettre à Stadler, mais conserve néanmoins les phrases
d’introduction inventées par Houssaye en 1883).
P. 110-111 : transcription du manuscrit Houssaye (« Aurélie »), sous le
titre erroné « Aurélia ».
P. 374 : transcription partielle du manuscrit Lovenjoul γ (« [Elle ne te
choisira...] ».
20.25. Paris-Midi, 6 mars 1925.
Pierre Audiat, « À propos de Corilla. Une inconnue de Gérard de Nerval, suivi
de "Émerance", fragment manuscrit de Gérard de Nerval ». Première
transcription du manuscrit Audiat β.
20.26. Le Cabaret de la mère Saguet, t. II des OC Bernouard, 1927, p. 87-91.
« Senlis ». Texte Audiat (1925).
20.27. B Marie, 1926, p. XI.
Transcription incomplète du manuscrit Sickles α (« Pour la biographie des
biographes »).
20.28. Les Filles du Feu, éd. N. Popa, 1931, 2 volumes, t. IV et V des OC
Champion.
T. IV, p. 393-395 : « [Émerance] » ; transcription du manuscrit Audiat.
T. IV, p. 396-397 : « Lettre à Stadler » ; texte du manuscrit Tailleur,
d’après la version Houssaye (Le Livre, 1883).
T. V, p. 72 : transcription partielle du manuscrit Lovenjoul γ (« [Elle ne te
choisira...] »).
20.29. Mercure de France, 15 juillet 1938, p. 279-281.
« Voyage d’Italie. Panorama ». Transcription, par Gisèle Marie, du manuscrit
Dubois.
20.30. Des inédits de Gérard de Nerval, [éd. Gisèle Marie], Paris, Mercure de
France, 1939, p. 237-241.
« Voyage d’Italie. Panorama ». Texte paru dans le Mercure de France du 15
juillet 1938.
9
20.31. Les Cahiers du Sud, 1948, p. 437-438.
Première transcription intégrale, par J. Richer, du manuscrit Lovenjoul γ
(« [Elle ne te choisira...] »).
20.32. Les Nouvelles littéraires, 24 janvier 1952.
Première transcription, par J. Richer, du manuscrit Lovenjoul α (« [Sur
l’oncle] »), dans un article intitulé « Autour d’Arélia »..
20.33. Mercure de France, 1er novembre 1952, p. 483-492.
« Le Comte de Saint-Germain. Ébauche de nouvelle ». Transcription, par J.
Richer, du manuscrit Champion.
20.34. Œ Béguin-Richer, t. I, premier tirage, 1952.
P. 419-420 : « Notes manuscrites » ; texte du manuscrit Lovenjoul γ
(« [Elle ne te choisira...] ») ; voir aussi les p. 424-425, 421-422, 426-427 et
426-427 des tirages subséquents (1956, 1960, 1966 et 1974).
P. 421-423 : « Voyage d’Italie. Panorama » (manuscrit Dubois) ; voir aussi
les p. 426-428, 423-425, 429-431 et 429-431 des quatre tirages subséquents.
P. 424-426 : « Sur un carnet » (texte de L’Artiste, 13 mai 1855). Manque
« [Une femme est l’amour] », repris dans les Poésies diverses. Voir aussi les p.
429-431, 426-428, 426-428 et 432-434 des quatre tirages subséquents.
P. 452-453 : « [Émerance] » (manuscrit Audiat) ; voir aussi les p. 459-460,
456-457, 462-463 et 462-463 des quatre tirages subséquents.
P. 455 : « [Un souvenir] » ; texte du manuscrit Tailleur, dans la version
d’A. Marie (1914). Voir aussi les p. 462, 459, 465 et 465 des tirages
subséquents.
P. 547-561 : « Le Comte de Saint-Germain » (manuscrit Champion) ;
même texte dans les quatrième (1966, p. 553-567) et cinquième (1974, p. 553567) tirages du même volume. « Le Comte de Saint-Germain » est absent des
deuxième et trosième tirages.
P. 980-981 : « Un projet (ancien) de duel avec Alexandre Dumas »
(manuscrit Drouin) ; voir aussi les p. 1000-1001, 1036-1037, 1049-1050 et
1058-1059 des tirages subséquents.
P. 1144-1145 : transcription du manuscrit Houssaye (« Aurélie ») [texte
Marie, 1914, avec le titre erroné « Aurélia »]. Voir aussi les p. 1178-1179,
1220, 1248 et 1266 des tirages subséquents.
10
20.35. Revue des sciences humaines, 1958, p. 404-405.
Première transcription des notes figurant au verso du manuscrit Richer, dans un
article du même, intitulé « Documents concernant Nerval ».
20.36. Œ Lemaitre, t. I, 1958.
P. 684-686 : « Émérance » [sic] (manuscrit Audiat).
P. 687-688 : « [Un souvenir] » (manuscrit Tailleur ; texte du t. I des Œ
Béguin-Richer).
20.37. Les Filles du Feu, 1958, t. II des OC Cornand.
P. 341-343 : « [Émerance] » (manuscrit Audiat).
P. 345-346 : « [Un souvenir] » (manuscrit Tailleur ; texte du t. I des Œ
Béguin-Richer).
20.38. Œ Béguin-Richer, t. I, troisième tirage, 1960, p. 49.
Transcription du manuscrit Richer, sous le titre « Juillet 1830 ». Même texte
dans les tirages subséquents du même volume (1966, p. 49 ; 1974, p. 49).
20.39. Œ complémentaires VI, éd. J. Richer, 1960, p. 296-300.
« Carnet de notes pour Louis de France ». Transcription des notes figurant sur
le manuscrit Lovenjoul β.
20.40. Œ Béguin-Richer, t. II, deuxième tirage, 1961, p. 701-702.
« La Turquie de Camille Rogier » ; transcription du manuscrit Rogier. Voir
aussi les p. 701-702 et 701-702 des deux tirages subséquents.
20.41. Studi Francesi, 1963, p. 473-474.
Reproduction, par W. T. Bandy, de l’article d’Émile Daclin paru dans la
« Petite revue du mois » de La Mouche de janvier 1866.
20.42. G. de Nerval, Sylvie. Aurélia, édition R. Jean, Paris, José Corti, 1964,
« Collection Romantique, 7 ».
P. 197-200 : « Émerance » (manuscrit Audiat ; texte du t. I des Œ BéguinRicher).
P. 203-204 : « Lettre à Stadler de juillet 1852 » (manuscrit Tailleur ; texte
Marsan, 1911).
20.43. Aurélia, éd. J. Richer et alii, Paris, Minard / Lettres modernes, 1965.
11
P. 204 : « [L’oncle Antoine Boucher] » (transcription du manuscrit
Lovenjoul α).
P. 205-206 : « Notes » (transcription du manuscrit Lovenjoul γ : « [Elle ne
te choisira...] »).
P. 207-209 : « Voyage d’Italie. Panorama » (manuscrit Dubois).
P. 210 : transcription des notes figurant au verso du manuscrit Richer.
20.44. Œ Béguin-Richer, t. I, quatrième tirage, 1966, p. 1315.
Transcription des notes figurant au verso du manuscrit Richer. Même texte
dans le cinquième tirage, 1974, p. 1343.
20.45. Œ Guerne, 1968.
P. 707-711 : « Sur un carnet » (texte paru dans L’Artiste du 13 mai 1855).
P. 713-714 : « Panorama. Voyage d’Italie » [sic]. Manuscrit Dubois.
20.46. Œ Béguin-Richer, t. II, troisième tirage, 1970, p. 1447-1448.
« Les Deux Palmiers » (d’après le fac-similé paru dans Le Gaulois du
dimanche des 4-5 février 1905). Même texte dans le dernier tirage (1978, p.
1464).
20.47. Œ Béguin-Richer, t. II, quatrième tirage, 1978, p. 1607-1608.
« L’Amoureux de Diane » (manuscrit Buffetaud).
20.48. L’Herne 1980, éd. J. Richer.
P. 33-34 : « [Sur l’amour moderne et l’imagination] » (manuscrit Sickles
β).
« [Un souvenir / Sophie-Sydonie] » : texte du manuscrit Tailleur, présenté
comme une variante de Promenades et Souvenirs. On note que le titre « [Un
souvenir] » garde la mémoire de l’introduction inventée par Houssaye.
20.49. NPl II, 1984.
P. 867 : « ["La Turquie" de Camille Rogier. Projet de préface] ».
Transcription du manuscrit Rogier.
P. 868 : transcription du manuscrit Buffetaud (« L’Amoureux de Diane »,
« Les Deux Palmiers »).
P. 1713 : transcription par Max Milner du manuscrit Lovenjoul α (« [Sur
l’oncle] »).
12
20.50. Œ Cluny, 1987, p. 703-707.
« [Sur un carnet de Gérard de Nerval] ». Texte des Œ Béguin-Richer, 1952.
20.51. NPl I, 1989.
P. 1742 : « Aurélie » (transcription du manuscrit Houssaye).
P. 1508 : transcription du manuscrit Sickles α (« Pour la biographie des
biographes »).
20.52. Œ Bony, 1990, p. 241-242.
Transcription du manuscrit Tailleur, d’après la reproduction photographique
insérée dans le Cahier Gérard de Nerval n° 3, 1980, p. 32.
20.53. NPl III, 1993.
P. 765-766 : « [Un duel avec Dumas ?] » (manuscrit Drouin).
P. 766-767 : « Sydonie » (manuscrit Tailleur).
P. 767-768 : « [Émerance] » (manuscrit Audiat).
P. 768-769 : « [Fragments sur l’amour] » (manuscrit Sickles β).
P. 770-771 : « [Elle ne te choisira...] » (manuscrit Lovenjoul γ).
P. 771-775 : « Le Comte de Saint-Germain » (manuscrit Champion).
P. 775-777 : « Voyage d’Italie. Panorama » (manuscrit Dubois).
P. 779-783 : « Pensées » (texte paru dans La Presse, 10 octobre 1865).
20.54. Pichois-Brix, 1995, p. 67-68.
Citation du texte du manuscrit Richer.
IV. Voyage en Orient
A. Manuscrits autographes
4.1. Manuscrit Lovenjoul α, huit folios, LOV, D.741, fos 53 r°, 54 r°, 56, 58-59,
62-63 et 65.
La transcription des variantes de ces folios — ou, selon les cas, leur
transcription intégrale — figure dans NPl II ; voir les notes des pages 298-299
(pour le folio 53 r°), 300 (pour le folio 54 r°), 320-321 (pour le folio 56), 449451 (pour les folios 58-59), 454 et 456 (pour les folios 62-63) et 505-506 (pour
le folio 65).
4.2. Manuscrit Sickles, 1 page petit in-4°.
Correspond au début du chapitre « Le Masque et le voile » de la section « Les
Mariages cophtes » des Femmes du Caire (voir les notes de la p. 260 de NPl
II). Collection Jules Marsan, puis Daniel Sickles : voir B Marie, 1926, n° 16 ;
Vente Marsan, 1976, n° 4 ; Vente Sickles, deuxième partie, 28-29 novembre
1989, n° 462. Première transcription dans le quatrième tirage (1978) du t. II des
Œ Béguin-Richer, p. 1604.
Il existe également deux manuscrits autographes de la chanson grecque citée au
cœur du Voyage (« Né kalimèra ! nè ora kali ! »)1 ; ceux-ci sont évoqués dans le
chapitre consacré à La Bohême galante et aux Petits châteaux de Bohême (voir cidessous, p. 000). Malgré l’ampleur du Voyage en Orient, peu de traces manuscrites
de l’œuvre nous sont donc parvenues. À noter cependant que, si l’on en croit
Maxime Du Camp, on aurait trouvé un manuscrit, partiellement autographe, des
Nuits du Ramazan parmi les papiers laissés par Nerval chez le docteur Blanche :
« [...] [nous vîmes] le manuscrit des Nuits du Ramadan [sic], long roman oriental et
féerique que le National avait inséré en 1850. Nous fûmes très surpris en constatant
qu’un tiers du manuscrit environ n’était pas de l’écriture de Gérard, mais bien de
celle de Francis Wey. » (Souvenirs littéraires, t. II [1892], p. 127 [1ère éd. : 18821883].)
À la documentation manuscrite du Voyage en Orient, il faut rattacher aussi « Le
1Voir NPl II, p. 504.
2
Carnet du Caire », deux fragments conservés dans le fonds Lovenjoul et les notes
prises par Nerval dans la Bibliothèque orientale de d’Herbelot :
4.3. Manuscrit Dubois, carnet composé de 3 cahiers (50 pages), 14,8 x 9,5 cm
(localisation actuelle : B. N., Cabinet des manuscrits, N.a.fr., n° 14282).
« [Le Carnet du Caire] »2. Ce document, qui ne porte pas de titre, est
mentionné pour la première fois en 1926 dans B Marie (n° 11), puis en 1930
dans la revue Les Trésors des bibliothèques de France3, par le même Aristide
Marie, le propriétaire d’alors, qui en donne une description sommaire et le
range parmi « les vestiges recueillis après la mort de Gérard de Nerval par ses
amis Théophile Gautier et Arsène Houssaye ». Les « fascicules » étaient alors
« débrochés » (ou non brochés ?) : ils se présentaient, selon A. Marie, dans
l’ordre où les contient la reliure. Pierre Martino déchiffre et publie le Carnet en
1933, et l’intitule « Carnet de notes du Voyage en Orient4 » (Revue de
littérature comparée, janvier-mars 1933, p. 140-173). En 1938, le document
figure à la Vente Marie (n° 160) et est décrit en ces termes : « Carnet de voyage
en Orient. Carnet manuscrit autographe de notes inédites, avec un plan et un
petit dessin aquarellé ; in-16 de 50 p. dont 3 ff. blancs cart. avec titre sur mar.
au premier plat. Lors de l’Exposition 1955 (pièce 181), le Carnet se trouvait en
possession de Georges Dubois. Vendu en 1960 avec la collection de celui-ci
(Drouot, 1er juin 1960, n° 155), le document fut préempté par la Bibliothèque
nationale et figura en 1974 à l’exposition qu’elle organisa (Enrichissements
1961-1973, n° 689). Voir aussi l’Exposition 1996, n° 278 (reproduction
photographique en couleurs du f° 1 r°).
Il est douteux que le Carnet se trouve dans l’état où il était lors de la mort
de Nerval. L’ordre actuel des folios ne traduit pas nécessairement l’ordre
originel. Le Carnet était composé primitivement d’au moins vingt-huit feuillets
répartis en trois cahiers de 6, 12 et 10. Le premier cahier contient les folios 1 à
5 ; entre 4 et 5 un feuillet a été arraché. Le deuxième contient les folios 6 à 16 ;
entre 12 et 13 un feuillet a été arraché. Le troisième contient les folios 17 à 25 ;
entre 19 et 20 un feuillet a été arraché. Il est possible que le dernier cahier
comptât douze et non dix feuillets. Sur les résultats de l’analyse du papier, voir
NPl II, p. 1663.
Il existe une transcription et une mise au net autographe des folios 14 v° et
2Nous empruntons les renseignements qui suivent à la notice de Claude Pichois, NPl II, p. 1662-1664.
3T. III, p. 161-163, dans une série d’articles intitulée « À travers l’Exposition du romantisme à la Bibliothèque
nationale ».
4En fait, seuls Le Caire, son histoire et ses légendes, et les environs, sont l’objet de notes dans le Carnet. La Grèce,
le Liban et Constantinople en sont absents. Les notes relatives à Vienne (fos 2 r° et 9 r°) ont pu être prises au
Caire.
3
15 r° du Carnet, sur une page in-4 ; cette transcription contient une version des
« Deux Palmiers » (voir p. 000).
Reproduction photographique des folios 1 r°, 6 r° et 9 r° du Carnet dans
NPl II, p. 842, 862 et 863. — Les feuillets 17 à 25 renferment les comptes
quotidiens de Nerval au Caire. Ces comptes ont été transcrits par Jacques Huré,
en 1985, dans le Cahier Gérard de Nerval n° 8, p. 12-20 (reproductions
photographiques).
4.4. Manuscrit Lovenjoul β, LOV, D.741, fos 53 v°, 54 v°, 68 r° et v°, 69 r°.
Notes de travail préparatoires pour le Voyage en Orient. Au recto du f° 54
figure un texte qui appartient à l’appareil critique du Voyage (voir ci-dessus le
manuscrit Lovenjoul α). Voir NPl II, p. 1688-1689.
4.5. Manuscrit Lovenjoul γ, LOV, D.741, f° 67.
« Notes prises dans la Bibliothèque orientale de d’Herbelot ». Voir NPl II, p.
1689-1690. Première transcription, avec des erreurs de lecture, dans Œ BéguinRicher, t. II, premier tirage, 1956, p. 1377-1378).
B. Publications préoriginales
4.6. La Presse, 28 janvier 1840.
Article sans titre, daté « Genève, 15 janvier » et signé « ***** ». Chapitres I et
II de l’« Introduction », dans l’édition définitive5.
4.7. La Presse, 5 mars 1840.
« Lettres de voyage. II. », signé « FRITZ ». Chapitres III et deux premiers
paragraphes du chapitre IV de l’« Introduction ».
4.8. L’Artiste, 8 mars 1840.
« Lettre sur Vienne », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Des éléments de cette
« Lettre sur Vienne » sont repris dans les chapitres VI et IX de
l’« Introduction ».
4.9. La Presse, 26 mars 1840.
« Lettres de voyage. III. », signé « FRITZ ». Correspond au chapitre IV de
l’« Introduction », à partir du troisième paragraphe.
5Les correspondances entre le texte des publications préoriginales et celui de l’édition définitive sont fournies dans
la « Bibliographie des publications » du Voyage en Orient (NPl II, p. 1387-1394).
4
4.10. La Presse, 28 juin 1840.
« Lettres de voyage. De Paris à Vienne. — Un jour à Munich. IV. », signé
« FRITZ ». Chapitre V de l’« Introduction » du Voyage en Orient.
4.11. La Presse, 29 juin 1840.
« Lettres de voyage. Un hiver à Vienne. V. », signé « GÉRARD ». Reprend
l’article paru dans L’Artiste le 8 mars 1840, mais avec une fin différente.
4.12. Le Fanal (Bruxelles), 1er juillet 1840.
« Une cave. — Faubourgs de Vienne ». Reproduction d’un extrait de l’article
paru le 29 juin dans La Presse.
4.13. L’Indépendant. Édition du matin, 2 juillet 1840.
« Un hiver à Vienne », signé « GÉRARD (La Presse) ». L’Indépendant est aussi
un journal de Bruxelles. Reproduction du texte paru le 29 juin 1840 dans La
Presse.
4.14. L’Écho de la presse, 12 juillet 1840.
« Impressions de voyage. Un hiver à Vienne », signé « GÉRARD. —
(Presse.) », et « Particularités sur Munich », signé (Presse.). Reproduction de la
« Lettre de voyage » publiée le 29 juin 1840 dans La Presse, ainsi que de
plusieurs passages de la « Lettre » parue le 28 juin 1840 dans le même journal.
4.15. Revue de Paris, 7 mars 1841 [3e série, t. XXVII, p. 5-23].
« Les Amours de Vienne », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Une partie de ce
texte est utilisé dans les chapitres VI, VII, VIII et X de l’« Introduction ». La
contrefaçon belge de la Revue de Paris reproduit « Les Amours de Vienne »
dans le fascicule daté de février 1841 (nouvelle série, t. II, p. 279-299). Il est
possible que l’édition bruxelloise ait paru un peu avant l’édition parisienne
(voir Pandora 1976, p. 38-39).
4.16. L’Artiste, 11 février 1844.
« Une journée en Grèce. I. », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond aux
chapitres XIX et XX de l’« Introduction ».
4.17. L’Artiste, 16 juin 1844.
« Beaux-Arts. Peinture des Turcs », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Texte non
recueilli dans le Voyage en Orient de 1851 ; les mêmes idées sont cependant
reprises dans L’Artiste du 1er septembre 1849, puis dans La Silhouette du 4
5
novembre 1849, enfin dans la première section de l’Appendice du tome II de
1851. Voir NPl II, p. 869-874 et p. 1693-1694.
4.18. L’Artiste, 30 juin 1844.
« Voyage à Cythère », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond aux
chapitres XII et XIII de l’« Introduction ».
4.19. L’Artiste, 11 août 1844.
« Voyage à Cythère. III [et] IV », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond
aux chapitres XIV et XV de l’« Introduction ».
4.20. L’Artiste, 1er juin 1845.
« Souvenirs de l’Archipel. Cérigo. Archéologie. — Ruines de Cythère. Les
trois Vénus », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond aux chapitres
XVI, XVII et XVIII de l’« Introduction ».
4.21. L’Artiste-Revue de Paris, 9 novembre 1845.
« Physionomie des villes d’Europe. Munich », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Correspond au chapitre V de l’« Introduction ».
4.22. L’Artiste-Revue de Paris, 1er février 1846.
« Les Danseuses d’Égypte », signé « WILLIAM LANE ». Cette traduction
constituera en 1851 le chapitre IV de l’« Appendice » au tome I.
4.23. L’Artiste-Revue de Paris, 1er mars 1846.
« Sensations d’un voyageur enthousiaste » [« I. Vieux moyens de
locomotion » ; « II. Besoin d’un chemin de fer » ; « III. Paradoxe et vérité »],
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond aux chapitres I et III (partim) de
l’« Introduction ».
4.24. L’Artiste-Revue de Paris, 15 mars 1846.
« Sensations d’un voyageur enthousiaste » [« IV. De Genève à Lausanne » ;
« V. Suisse allemande » ; « VI. Causeries sur le lac » ; « VII. Je touche au
port »], signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond aux chapitres III (partim)
et IV de l’« Introduction ». — Sous ce titre « Sensations d’un voyageur
enthousiaste », Nerval publia encore deux articles (L’Artiste-Revue de Paris, 17
mai et 12 juillet 1846) qui appartiennent aux préoriginales de Lorely (voir p.
000).
4.25. Revue des Deux Mondes, 1er mai 1846.
6
« Les Femmes du Caire. Scènes de la vie égyptienne » [« I. Les Femmes
voilées » ; « II. Une noce aux flambeaux » ; « III. Le Drogman Abdallah » ;
« IV. Inconvénients du célibat » ; « V. Le Mousky » ; « VI. Une aventure au
besestain » ; « VII. Une maison dangereuse » ; « VIII. Les Mariages à la
cophte » ; « IX. Le Jardin de Rosette »], signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Section « Les Mariages cophtes » des Femmes du Caire6.
4.26. Revue des Deux Mondes, 1er juillet 1846.
« Les Femmes du Caire. Scènes de la vie égyptienne. Les Esclaves » [« I. Un
lever de soleil » ; « II. M. Jean » ; « III. Les Khowals » ; « IV. La Khanoun » ;
« V. Visite au consul de France » ; « VI. Les Derviches » ; « VII. Contrariétés
domestiques » ; « VIII. L’Okel des Gellab » ; « IX. Le Théâtre du Caire » ; « X.
La Boutique du barbier » ; « XI. La Caravane de La Mecque » ; « XII. AbdelKérim » ; « XIII. La Javanaise »], signé « GÉRARD DE NERVAL ». Section
« Les Esclaves » des Femmes du Caire.
4.27. Revue des Deux Mondes, 15 septembre 1846.
« Les Femmes du Caire. Scènes de la vie égyptienne » [« I. Le Passé et
l’avenir » ; « II. La Vie intime à l’époque du khamsin » ; « III. Soins du
ménage » ; « IV. Premières leçons d’arabe » ; « V. L’Aimable Interprète » ;
« VI. L’Île de Roddah » ; « VI (sic). Le Harem d’Ibrahim-Pacha » ; « VII. Les
Mystères du harem » ; « VIII. La Leçon de français » ; « IX. Choubrah » ; « X.
Les Afrites »], signé « GÉRARD DE NERVAL ». Section « Le Harem » des
Femmes du Caire.
4.28. Revue des Deux Mondes, 15 décembre 1846.
« Scènes de la vie égyptienne moderne. La Cange du Nil » [« I. Préparatifs de
navigation » ; « II. Une fête de famille » ; « III. Le Mutahil » ; « IV. Le
Sirafeh » ; « V. La Forêt de pierre » ; « VI. Un déjeuner en quarantaine »],
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Section « La Cange » des Femmes du Caire.
4.29. Revue des Deux Mondes, 15 février 1847.
« La Santa-Barbara. Scènes de la vie orientale » [« I. Un compagnon » ; « II. Le
Lac Menzaleh » ; « III. La Bombarde » ; « IV. Andare sul mare » ; « V.
Idylle » ; « VI. Journal de bord » ; « VII. Catastrophe » ; « VIII. La Menace » ;
« IX. Côtes de Palestine » ; « X. La Quarantaine » ; « XI. Le Père Planchet »],
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Sections « La Santa-Barbara » et « La
6Cette section fit l’objet, la même année, d’une traduction russe, dans Les Annales de la Patrie de Saint-Pétersbourg
(voir BS I, n° 2407, et Anna Fauré-Egervari, « Fortune et infortune de quelques chapitres du Voyage en Orient
dans la presse russe au temps de Nerval », Cahiers Gérard de Nerval, n° 8, 1985, p. 69-70).
7
Montagne » (pour le chapitre « Le Père Planchet ») des Femmes du Caire.
4.30. Revue des Deux Mondes, 1er mars 1847.
« Revue littéraire. Mahomet législateur des femmes, par M. de Sokolnicki »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Utilisé dans l’Appendice au tome I (« De la
condition des femmes ») et dans l’Appendice au tome II (« La Légende de
Soliman »).
4.31. Revue des Deux Mondes, 15 mai 1847.
« Les Maronites. Un prince du Liban. Scènes de la vie orientale » [« I. Le
Kief » ; « II. La Table d’hôte » ; « III. Le Palais du Pacha » ; « IV. Les
Bazars » ; « V. Le Tombeau du santon » ; « VI. La Montagne » ; « VII. Un
village mixte » ; « VIII. Le Manoir » ; « IX. Une chasse » ; « X. Le
Kesrouan » ; « XI. Un combat »], signé « GÉRARD DE NERVAL »7. Dans
l’édition définitive, le texte de cet article sera réparti entre les sections « La
Montagne » (partim) des Femmes du Caire et « Un prince du Liban » de
Druses et Maronites.
La publication de cet article est signalée dans Le Bibliophile belge de 1847
(t. IV, p. 355-356).
4.32. Revue des Deux Mondes, 15 août 1847.
« Les Druses. Scènes de la vie orientale » [« À Thimothée O’Neil. I. Le Matin
et le soir » ; « II. Une visite à l’école française » ; « III. L’Akkalé » ; « IV. Le
Cheik druse. Histoire du calife Hakem » ; « V. Le Départ »], signé « GÉRARD
DE NERVAL ». Sections « Le Prisonnier » et « Histoire du calife Hakem8 » de
Druses et Maronites.
4.33. Revue des Deux Mondes, 15 octobre 1847.
« Scènes de la vie orientale. Les Akkals. — L’Anti-Liban » [« I. Le
Paquebot », « II. Le Pope et sa femme » ; « Un déjeuner à Saint-Jean d’Acre » ;
« IV. Aventures d’un Marseillais » ; « V. Le Dîner du pacha » ; « VI.
Conclusion »], signé « GÉRARD DE NERVAL ». Section « Les Akkals. —
L’Anti-Liban » de Druses et Maronites.
4.34. L’Artiste-Revue de Paris, 21 novembre 1847.
« Souvenirs de l’Archipel. Les Moulins de Syra », signé « GÉRARD DE
7Traduction russe dans la Bibliothèque de lecture (Saint-Pétersbourg), juillet-août 1847, p. 116-133 (d’après BS I, n°
2408, et Anna Fauré-Egervari, article cité).
8Traduction russe dans la Bibliothèque de lecture (Saint-Pétersbourg), septembre-octobre 1847, p. 182-218 (d’après
BS I, n° 2409, et Anna Fauré-Egervari, article cité).
8
NERVAL ». Correspond au chapitre XXI (partim) de l’« Introduction ».
4.35. Scènes de la vie orientale. I. Les Femmes du Caire par Gérard de Nerval.
Paris, Ferdinand Sartorius éditeur, 17, quai Malaquais, 1848, XXXI-352 pages
[imprimerie de Cerf, à Sèvres].
La publication de Scènes de la vie orientale pose un problème
bibliographique d'une grande complexité. Les Scènes comptent deux volumes ;
le premier d'entre eux paraît au début de 1848 chez l'éditeur Sartorius, sous le
titre complet de Scènes de la vie orientale. Les Femmes du Caire. Enregistré le
5 février 1848 dans la Bibliographie de la France, le volume est composé de
textes ayant déjà fait l'objet d'une publication en revue. Ainsi, l'Introduction (p.
I-XXXI), qui raconte le passage en Grèce, reprend des articles parus dans
L'Artiste de 1844 à 1847. Quant au reste du volume, il relate le séjour en
Égypte et le voyage vers Beyrouth; on y reconnaît, y compris dans l'Appendice
(p. 347-352), les articles donnés entre le 1er mai 1846 et le 1er mars 1847 à la
Revue des Deux Mondes. En publiant cet ouvrage, Nerval n'épuisait donc pas la
totalité de la « matière » orientale insérée dans le périodique de Buloz : trois
longs articles étaient encore parus les 15 mai, 15 août et 15 octobre 1847 et
relataient le séjour de Nerval au Liban. L'édition d'un second tome, dans un
délai rapproché, était donc prévisible ; au demeurant, c’est ainsi, sans doute,
qu’il faut comprendre l’avis figurant au dos du volume et annonçant, chez le
même éditeur : « Voyage en Orient, par Gérard de Nerval. 2 vol. in-8° (sous
presse). 10 fr. ». Or, s'il faut en croire la Bibliographie de la France, ce second
volume vit bien le jour, mais seulement pendant l'été de 1850, et chez un autre
éditeur. Le 17 août 1850, en effet, se trouve enregistré «Scènes de la vie
orientale, par Gérard de Nerval. II. Les Femmes du Liban. [...] À Paris, chez
Souverain, rue des Beaux-Arts, 5». On a toutes raisons de penser, pourtant,
qu'il s'agit là du « rhabillage », ou du « rajeunissement », d'un volume plus
ancien : un tel procédé est utilisé aussi pour le premier volume de Scènes, qui
fut remis en vente avec une nouvelle couverture portant la date de 1850 et le
nom de Souverain9. De plus, il existe des exemplaires du tome II à la date de
1848 (si l’on en croit la page de titre) et au nom de Sartorius : plusieurs
catalogues de vente l’attestent, tout comme l'exemplaire de Scènes figurant
dans le fonds Spoelberch de Lovenjoul de l'Institut10. Ces exemplaires
9Voir NPl II, p. 1373-1375.
10Il porte la cote M 6661. Voici les autres exemplaires du tome II « Sartorius » que nous avons pu identifier :
(a) Exemplaire dédicacé « À mon cher Eugène de Stadler » : catalogue d’Éditions originales, n° 343, de la librairie
Gallimard, pièce 28 (le texte de la description est donné par Claude Pichois, NPl II, p. 1374) / Bibliothèque d’un
amateur balzacien, Vente des 21 et 22 octobre 1981, Paris (Hôtel Drouot), Claude Guérin expert, n° 253 /
Catalogue de l’Exposition 1981-1982, n° 128 / Catalogue de l’Exposition 1996, n° 372.
9
« Sartorius » du tome II portent curieusement, outre le même titre, le même
sous-titre que le tome I : «Les Femmes du Caire». Le chiffre «2», ajouté sur la
couverture et sur la page de titre (entre Scènes de la vie orientale et Les
Femmes du Caire), permet de distinguer le second tome du premier. En outre,
sur la couverture des exemplaires du tome II que nous avons pu examiner11, on
a transformé, par grattage du « X » et du « VIII », « MDCCCXLVIII » en
« MDCCC L ». La page de titre n’ayant pas été grattée, les tomes II
« Sartorius » de Scènes offrent donc la particularité de porter deux millésimes
différents : 1850 sur la couverture, et 1848 au titre ; c’est bien sûr cette dernière
date que retiennent les catalogues de librairie. — Hormis le chiffre «2» ajouté
entre le titre et le sous-titre, et hormis la transformation, par grattage, de
« MDCCCXLVIII » en « MDCCC L », les couvertures des deux volumes sont
identiques, jusque dans les annonces qui figurent au dos. On notera que pareille
similitude donne au second tome un intitulé (Les Femmes du Caire) qui ne
correspond point à son contenu (le séjour au Liban).
Le tome II parut-il en 1848, peu après le premier, et sa diffusion se trouva-
(b) Exemplaire dédicacé à Jules Janin : Catalogue des livres rares et précieux composant la bibliothèque de M. Jules
Janin, Paris, Labitte, 1877, pièce 1025 / Catalogue G. Heilbrun d’Éditions originales anciennes et modernes
(Imprimerie Frazier-Soye [1952]), pièce 824.
(c) Exemplaire dédicacé à Auguste Maquet : Exposition Nerval à la Bibliothèque Nationale (1955), appartient à H.
Matarasso / Vendu ensuite par la maison Coulet et Faure.
(d) Exemplaire de la Vente Robert Danon, 21 mars 1973, n° 92 (reliure de Martin) / Collection Eric et Marie-Hélène
B.
(e) Un autre exemplaire, sans couvertures et relié en demi-basane bleue, appartenant à la collection Eric et MarieHélène B.
(f)« [...] le récent catalogue de la librairie Gaillandre offrait un exemplaire des Scènes de la vie orientale en deux
volumes, dont le second seul tomé, mais tous deux au nom de Sartorius et à la date de 1848. » (Extrait d’une note
anonyme du Bulletin du bibliophile, 1933, p. 90)
(g) Un exemplaire, en reliure d’époque, a été proposé à la vente des 26 et 27 mars 1992 (Drouot-Richelieu ; Mme
Vidal-Mégret et M. Laucournet experts), pièce 253 ; on signale dans la notice qu’un autre exemplaire est conservé
par « Bradley Martin ».
(h) Le catalogue [1995] de la librairie Jean-Claude Vrain a proposé, sous le n° 109, les deux tomes de Scènes de la
vie orientale, portant l’adresse de Sartorius (nous devons cette indication à Hisashi Mizuno) ; on lit aussi, dans la
notice de cet exemplaire, que la date de 1850 a été ajoutée, par le doreur, « en queue de la reliure ».
À noter que les exemplaires (f), (g) et (h) peuvent se confondre entre eux, ou s’identifier avec un des exemplaires
précédents. — L’exemplaire de Scènes de la vie orientale appartenant à la bibliothèque Barthou [dédicacé « À mon
ami [Paul] Mantz »] est composé d’un volume « Sartorius » de 1848 (pour le tome I) et d’un volume « Souverain »
de 1850 (pour le tome II ; voir Bibliothèque du docteur André Chauveau. Première Partie, Vente Drouot rive
gauche, 2-3 février 1976, Marc Loliée expert, pièce 342). L’exemplaire dédicacé à Alexandre de Cayrol est composé
des deux volumes Souverain de 1850 (voir Vente Sickles, deuxième partie, 28-29 novembre 1989, pièce 466). Enfin,
on connaît un exemplaire du t. I de 1848 avec une dédicace à Camille Rogier (Exposition 1981-1982, n° 127 [facsimilé de la dédicace] ; Exposition 1996, n° 368) ; un autre porterait une dédicace à l’acteur Hermann Léon
(Exposition 1996, n° 393).
11Soit l’exemplaire du fonds Spoelberch de Lovenjoul, ainsi que les exemplaires (c) et (d) décrits dans la note 3 cidessus. A noter que l’exemplaire (e) n’a plus de couvertures.
10
t-elle contrariée par les bouleversements politiques consécutifs à la révolution
de Février? On comprend mal, dans pareille hypothèse, que Hippolyte Lucas
(faisant le 10 mars 1849 un compte rendu de Scènes de la vie orientale pour Le
Siècle), Arsène Houssaye (traitant le 24 avril 1849 des mêmes Scènes dans Le
Constitutionnel) et Champfleury (parlant aussi de l'œuvre de Gérard, en mai
1849, aux lecteurs du Messager des théâtres et des arts) n'évoquent que le
premier volume du récit de voyage et ne soufflent mot de l'existence du
second12. Ces trois articles témoignent sans doute d’une tentative de "relance"
du premier volume, dont certains exemplaires porteraient la date de 184913. En
tout cas, ce tome I est proposé, à prix réduit (5 fr. au lieu de 7 fr. 50) dans le
« Feuilleton » du Journal de la Librairie, le 2 juin 1849. Quant au tome II, il
n’existe toujours pas en juillet 1849 : à preuve la lettre du 17 de ce mois,
adressée par Gérard au ministre de l’Intérieur et qui demande à celui-ci de
vouloir bien souscrire « pour un volume sur l’Égypte, intitulé Les Femmes du
Caire, scènes de la vie orientale »14.
En fait, le tome second de Scènes semble n’avoir été mis en vente que dans
les dernières semaines de 1849. À pareille époque, un prospectus de la Revue
pittoresque (périodique racheté en 1848 par Arsène Houssaye et ... Ferdinand
Sartorius, également éditeurs de L’Artiste-Revue de Paris) mentionne, parmi
une série d’ouvrages disponibles « aux bureaux de L’Artiste, quai Voltaire, 5 »,
« Scènes de la vie orientale, par Gérard de Nerval. 2 volumes in-8°. Prix : 10
fr. »15.
Fabriqué peu après le premier, le deuxième tome de Scènes de la vie
orientale a donc attendu, en feuilles, près de deux ans dans la boutique de
Sartorius. Et l’on a utilisé, pour la publication, la page de titre et les pages de
couverture du tome I, aux détails près que nous avons indiqués : le chiffre « 2 »
12Le 10 mars 1849, H. Lucas consacre à Scènes de la vie orientale une grande part de sa revue bibliographique
mensuelle; au cours de l'analyse que propose le journaliste, n'apparaissent jamais les péripéties du deuxième
volume. Un article de «Critique», signé «ARSÈNE HOUSSAYE», occupe le feuilleton du Constitutionnel du 24
avril 1849; les Scènes y sont évoquées en dernier lieu, avec force citations, toutes extraites du premier volume.
À noter que le compte rendu de Scènes par Houssaye sera reproduit, avec quelques variantes, dans Le Moniteur
universel du 18 mai 1850 et dans L'Artiste. Revue de Paris du 1er juin 1851; mais ni en 1850, ni en 1851,
Houssaye n'évoquera la publication d'une "suite" aux souvenirs d'Égypte. Enfin, l'article de Champfleury
(Variétés. Gérard de Nerval et les «Scènes de la vie orientale». L'homme et le livre, paraît le 4 mai dans
l'édition quotidienne du Messager des théâtres et des arts, et le 11 mai suivant dans l'édition bihebdomadaire
du même journal; Champfleury parle peu, en fait, du récit de voyage lui-même, mais les passages qu'il évoque
appartiennent tous au premier volume.
13Voir NPl II, p. 1392, ainsi que L. Carteret, Le Trésor du bibliophile romantique et moderne. 1801-1875, Paris,
Carteret, 1925, p. 218.
14NPl I, p. 1434. À noter que, dans cette lettre, Gérard demande la souscription au prix normal du volume (7 fr. 50).
15Dans la collection de la Revue pittoresque de la Bibliothèque Nationale (cote : [Z. 9912), ce prospectus est relié en
tête du tome VII (1850). Il annonce le contenu des premières livraisons de 1850 et ne saurait, semble-t-il, être
daté très précisément.
11
était ajouté entre Scènes de la vie orientale et Les Femmes du Caire, et la
couverture se trouvait rajeunie par grattage du « X » et du « VIII »16.
Sur la cause de ces curieux procédés, la correspondance de Nerval
renferme sans doute un élément de réponse. Peu après le 10 mars 1849, Gérard
adresse à Hippolyte Lucas ses remerciements pour la recension publiée dans Le
Siècle, et il ajoute, vraisemblablement en réponse à une demande
d’introduction de son ami auprès de l’éditeur17 : «Le Sartorius a poussé les
hauts cris en entendant parler d'un livre quelconque à mettre au jour, dans l'état
des affaires. Il dit qu'on n'en vendrait pas 300 exemplaires. Cependant, ce serait
déjà peut-être de quoi couvrir une partie des plus gros frais, et, en attendant un
peu, on gagnerait l'hiver. Si vous vouliez faire comme moi de compte à demi
avec lui, je crois la chose possible [...]».
De ces propos, et de ce que nous savions déjà, il ressort que la situation
économique de la librairie, jointe au triste état des affaires de Sartorius, a
contraint l'éditeur, non seulement à différer jusqu'à la fin de 1849 la publication
du second tome de Scènes, mais à demander à Nerval de participer aux débours
d'une telle publication. Comment s'étonner, dès lors, que le volume fût fabriqué
aux moindres frais, avec les pages de couverture du premier tome, et que le
service de presse fût inexistant? Nerval avait cependant pris une précaution,
dont il dut se féliciter : celle de ne point laisser apparaître «Les Femmes du
Caire» au titre courant du second tome, contrairement à ce que l'on observe
dans le premier18. Gérard préservait ainsi la chance d'un « rhabillage » ultérieur
de son volume, avec un sous-titre correspondant enfin au contenu du livre. Ce
qui advint, dès l'été de 1850, grâce à Hippolyte Souverain19.
16Autre témoignage de la publication tardive du tome II : l’exemplaire mis en vente en 1995 par le libraire Vrain
(les deux volumes reliés, tous deux à la date de 1848 ; voir ci-dessus) porte, en queue de la reliure, la date de
1850 ajoutée à celle de 1848.
17NPl I, p. 1427-1428.
18Dans le tome I, le titre courant de la page de gauche est «Les Femmes du Caire»; celui de la page de droite
s'identifie au titre de la section («Les Mariages cophtes», «Les Esclaves», ...). Dans le tome II, les titres
courants — page de gauche ou page de droite — font tous référence au titre de la section («Les Maronites» et
«Un prince du Liban», puis «Les Druses» et «Le Prisonnier», puis «L'Anti-Liban» et «Les Akkals»).
19La lettre du 29 mars 1850 à Francis Wey laisse entendre que Gérard était en pourparlers avec Hippolyte Souverain
dès le début du printemps de 1850 (« Le principal c’est que j’ai vu Souverain [...] » ; voir NPl I, p. 1444). —
De cette édition Souverain existeraient des exemplaires à la date de 1851 (voir M. Clouzot, Guide du
bibliophile français. 1800-1880, Paris, l’auteur, 1977, p. 127), et d’autres portant l’adresse de Lecou et mis en
vente en 1855 (voir le catalogue daté de septembre 1855 d’Adolphe Delahays, « acquéreur [...] d’une partie du
fonds de M. Lecou », BMarie, p. 103, ainsi que le catalogue de la Bibliothèque romantique de Jules Marsan
[Vente des 15 et 16 novembre 1976 à l’Hôtel Drouot, pièce n° 404]). À noter cependant que les exemplaires
« Lecou » des tomes I et des tomes II portent un sous-titre identique (Les Femmes du Caire) : il s’agit donc
d’un rhabillage d’invendus de l’édition Sartorius et non de l’édition Souverain. Plus curieux : à la fin du tome I,
apparaissent des variantes entre le texte des exemplaires Sartorius-Souverain et le texte des exemplaires Lecou
(voir NPl II, p. 1393).
12
D’autre part, l’examen du tome II de Scènes de la vie orientale fait
apparaître un problème directement lié à la genèse du Voyage en Orient. On
peut s'étonner, en effet, de la distribution pour le moins inhabituelle des
matières dans ce volume (qu’il s’agisse des exemplaires « Sartorius » ou des
exemplaires « Souverain ») : on trouve d'abord, aux pages 1 à 268, le récit du
séjour libanais; puis, en caractères plus petits, un Appendice de 42 pages (p.
269 à 300); et enfin, car le volume ne se termine pas, comme on pourrait s'y
attendre, sur l'Appendice, un Épilogue de 34 pages, qui se rapporte au récit de
voyage, et pour lequel sont à nouveau utilisés les grands caractères20. Plus
étonnant encore : les cahiers du tome II comptent tous huit pages, à l'exception
du trente-huitième, qui n'en compte que six; or, c'est précisément dans le trentehuitième cahier que figurent les premières pages de l'Épilogue21.
Faut-il voir dans pareilles anomalies la trace d'une réfection tardive,
comme si l'Épilogue avait été ajouté au dernier stade de la fabrication? En toute
hypothèse, d'autres éléments, relatifs aux structures profondes de l'œuvre,
donnent encore à penser. L'Épilogue joue, dans le Voyage en Orient encore en
devenir22, un rôle clé. Il indique que le projet nourri par le voyageur de se
marier au Liban a échoué (le 15 octobre 1847, le récit de la Revue des Deux
Mondes se terminait sur l'accord du cheik druse et l'attente de la cérémonie) et,
revenant au séjour égyptien, il relate la visite des Pyramides. Cet Épilogue est,
on le notera, indispendable pour qu’existent Les Nuits du Ramazan : le
narrateur des Femmes du Caire projetait, en effet, de se fixer au Liban après
son mariage. La maladie l’en empêche, apprend-on dans l’Épilogue, et le
contraint à reprendre son voyage. Or, de janvier 1849 à janvier 1850, Nerval
republie, dans La Silhouette et sous le titre Al-Kahira, l'ensemble des souvenirs
relatifs à son voyage en Orient (à l'exception, bien sûr, des Nuits du Ramazan,
encore inédites au début de 1850). Comme dans l'édition définitive de 1851, le
récit est introduit par la relation d'un séjour à Vienne; d’autre part, de
nombreux chapitres complémentaires apparaissent dans La Silhouette, —
chapitres qui pour la plupart prendront place en 1851 dans les Appendices des
20À noter qu'il n'y a pas de table des matières dans le tome II, non plus que dans le tome I, et que les appendices du
tome I se trouvent, eux aussi, imprimés en caractères plus petits.
21Le tome II renferme quarante et un cahiers de huit pages et un cahier de six pages, soit 334 pages. Le cahier
litigieux commence à la page 297, dans l'Appendice. Page 300, c'est la fin de l'Appendice, et, page 301, le début
de l'Épilogue. À Timothée O'Neddy. Les pages 301 et 302 de l'Épilogue appartiennent au trente-huitième cahier,
le trente-neuvième començant à la page 303. On notera que dans le tome I les cahiers sont numérotés toutes les
seize pages; il y a vingt-deux cahiers de seize pages, soit 352 pages.
22Voir, dans l'édition définitive (Paris, Charpentier, 1851, 2 volumes), les pages 234-250 du tome I et 147-150 du
tome II (NPl II, p. 382-396 et 599-602).
13
deux volumes Charpentier23. Or, Al-Kahira, dont le dernier chapitre paraît le
27 janvier 1850, ne contient pas l'Épilogue, mais se termine, comme en octobre
1847, sur l'attente du mariage; il n'y a pas non plus, dans Al-Kahira, d'excursion
aux Pyramides. Ce dernier épisode n'apparaît que quelques semaines plus tard,
dans l'Introduction aux Nuits du Ramazan publiées par Le National24.
Si l’Épilogue a été composé, comme le reste du tome II, en 1847 ou au
début de 1848, on s’explique mal que Gérard n’accorde pas le récit de La
Silhouette avec la nouvelle orientation qu’il a donnée à son œuvre. Les
anomalies matérielles du tome II laissent penser, plutôt, que ces pages furent
rédigées beaucoup plus tardivement et doivent être rapprochées de la
préparation des Nuits du Ramazan, qui paraissent dans Le National du 7 mars
au 19 mai 1850. À la fin de 1849, au moment où Gérard trouve enfin un accord
avec Sartorius pour la mise en vente du tome II de Scènes de la vie orientale,
l’auteur fait ajouter de nouvelles feuilles au volume, pour ne pas mettre les
Scènes en contradiction avec Les Nuits du Ramazan, qui allaient paraître et
rappellent l’épisode du mariage à travers la mention d’une femme « à jamais
perdue »25. — Resterait à savoir pourquoi Nerval n’ajoute pas l’Épilogue dans
La Silhouette de janvier 1850. Mais, dans cette revue de faible diffusion,
l’enjeu était sans doute moins important.
4.36. Le Journal, 16 octobre 1848.
« Lettre d’un voyageur. Mœurs de Vienne avant la Révolution », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Texte utilisé dans les chapitres VI, VIII et IX de
l’« Introduction ».
4.37. La Sylphide, 10 novembre 1848.
« Lettre d’un voyageur. Mœurs de Vienne avant la Révolution », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Reproduction, avec quelques variantes, de l’article
précédent.
4.38. La Silhouette, 7 janvier 1849
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. Itinéraire. — De Paris à Trieste. I. À
Timothée O’Neddy », signé « GÉRARD DE NERVAL ». La Silhouette avait
annoncé, le 3 décembre 1848 : « Nous publierons, à partir du 15 décembre
prochain, un Voyage en Syrie, par M. Gérard de Nerval. / Cet ouvrage,
entièrement inédit, fait suite aux Scènes de la vie égyptienne, qui ont paru dans
23Dans La Silhouette, les futurs «Appendices», publiés du 30 septembre au 11 novembre 1849, prennent place entre
le récit du séjour égyptien et le récit du séjour au Liban.
24Voir Le National des 7, 8, 9, 10 et 14 mars 1850.
25Le National, 7 mars 1850 (voir NPl II, p. 601).
14
la Revue des Deux Mondes. / [...]. » Malgré cette déclaration liminaire, La
Silhouette ne publiera que peu de fragments inédits, en-dehors des futurs
appendices des tomes I et II.
Du 7 janvier au 18 février 1849, le texte publié dans La Silhouette
correspond aux chapitres I à X de l’« Introduction » de l’édition définitive.
4.39. La Silhouette, 14 janvier 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. II. Itinéraire. — À Thimothée O’Neddy »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.40. La Silhouette, 21 janvier 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. II. Suite. III. IV. », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
4.41. La Silhouette, 28 janvier 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. V. Suite. VI. », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
4.42. La Silhouette, 4 février 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. VII. Suite. VIII. », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
4.43. La Silhouette, 11 février 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. IX. », signé « GÉRARD DE NERVAL » .
4.44. La Silhouette, 18 février 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. X. XI. », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.45. La Silhouette, 25 février 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. XI. De Trieste à Syra. XII. », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Du 25 février au 11 mars 1849, le texte publié dans
La Silhouette correspond aux chapitres XI à XXI de l’« Introduction » de
l’édition définitive.
4.46. La Silhouette, 4 mars 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. [XII. (Suite.)]. IX. Saint-Georges », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». On aura noté l’erreur de numérotation du chapitre
« Saint-Georges ».
4.47. La Silhouette, 11 mars 1849.
15
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. XII. Le Caire. I. Les Mariages cophtes. I. Le
masque et le voile. II. Une noce aux flambeaux », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Du 11 mars au 8 avril 1849, le texte publié dans La Silhouette
correspond à la section « Les Mariages cophtes » des Femmes du Caire.
4.48. La Silhouette, 18 mars 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. [II. (Suite.)]. III. Le drogman Abdallah »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.49. La Silhouette, 25 mars 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. IV. Inconvénients du célibat. V. Le
Mousky », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.50. La Silhouette, 1er avril 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. VI. Une aventure au Besestain. VII. Une
maison dangereuse », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.51. La Silhouette, 8 avril 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. VIII. Le wékil. IX. Le jardin de Rosette »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.52. La Silhouette, 15 avril 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. Les Esclaves. I. Un lever de soleil. II.
Monsieur Jean. III. Les Khowals. IV. La khanoun », non signé. Du 15 avril au
13 mai 1849, le texte publié dans La Silhouette correspond à la section « Les
Esclaves » des Femmes du Caire.
4.53. La Silhouette, 22 avril 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. V. Visite au consul de France. VI. Les
derviches », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.54. La Silhouette, 29 avril 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. VII. Contrariétés domestiques. VIII. L’okel
des jellab », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.55. La Silhouette, 6 mai 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. IX. Le théâtre du Caire. X. La boutique du
barbier. XI. La caravane de La Mecque », non signé.
4.56. La Silhouette, 13 mai 1849.
16
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. XI. La caravane de La Mecque. XII. AbdelKérim. XIII. La Javanaise. Le Harem. I. Le passé et l’avenir », signé « GÉRARD
DE NERVAL ». Du 13 mai au 17 juin 1849, le texte publié dans La Silhouette
correspond à la section « Le Harem » des Femmes du Caire.
4.57. La Silhouette, 20 mai 1849.
« Al-Kahira. Souvenirs d’Orient. II. La vie intime à l’époque du khamsin. III.
Soins du ménage », non signé.
4.58. La Silhouette, 3 juin 1849.
« Al-Kahira. (Suite.) [III. (Suite.)]. IV. Premières leçons d’arabe. V. L’aimable
interprète. VI. L’île de Roddah », non signé.
4.59. La Silhouette, 10 juin 1849.
« Al-Kahira. (Suite.) [VI. (Suite.)]. VI [sic]. Le harem d’Ibrahim-Pacha », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.60. La Silhouette, 17 juin 1849.
« Al-Kahira. (Suite.) [VI. (Suite.)]. VII. Les mystères du harem. VIII. La leçon
de français. IX. Choubrah. X. Les afrites », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.61. La Silhouette, 24 juin 1849.
« Al-Kahira. [Suite et fin de la section « Le Harem »] », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Le texte est suivi de la première partie de l’Appendice au tome I
(édition définitive). Le 1er juillet 1849, La Silhouette insère l’annonce
suivante : « Le deuxième volume Al-Kahira. Souvenirs d’un voyage en Orient
et en Syrie, par Gérard de Nerval, sera publié prochainement dans le feuilleton
de La Silhouette. [...]. » (Annonce répétée les 8, 15 et 22 juillet 1849.)
4.62. L’Artiste-Revue de Paris, 1er septembre 1849.
« Les Arts à Constantinople. Au directeur de L’Artiste26 », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Sous le titre « Des arts chez les Orientaux », ce texte sera repris le 4
novembre 1849 dans La Silhouette, puis formera le premier appendice au tome
II de l’édition définitive.
4.63. La Silhouette, 2 septembre 1849.
« Al-Kahira. IIe partie. La Cange. I. Préparatifs de navigation. Le Nil. [II.] Une
fête de famille. III. Le mutahir. IV. Le sirafeh. V. La forêt de pierre », signé
26C’est-à-dire Arsène Houssaye.
17
« GÉRARD DE NERVAL ». Du 2 au 23 septembre 1849, le texte publié dans La
Silhouette correspond à la section « La Sante-Barbara » des Femmes du Caire.
À noter que dans les préoriginales du Voyage en Orient, le premier chapitre de
la section « La Montagne » de 1851 (« Le Père Planchet ») constituait le
dernier chapitre de la section précédente (voir aussi la Revue des Deux Mondes
du 15 mai 1847 et le premier tome de Scènes de la vie orientale).
4.64. La Silhouette, 9 septembre 1849.
« Al-Kahira. IIe partie. La Cange. [V. (Suite.)]. VI. Un déjeuner en quarantaine.
La Santa-Barbara. I. Un compagnon. II. Le lac Menzaleh », signé « GÉRARD
DE NERVAL ».
4.65. La Silhouette, 16 septembre 1849.
« Al-Kahira. IIe partie. [II. (Suite.)]. III. La bombarde. IV. Andare sul mare. V.
Idylle. VI. Journal de bord. VII. Catastrophe », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.66. La Silhouette, 23 septembre 1849.
« Al-Kahira. IIe partie. VIII. La menace. IX. Côtes de Palestine. X. La
quarantaine. XI. Le Père Planchet », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.67. La Silhouette, 30 septembre 1849.
« Al-Kahira. Appendice. Mœurs des harems en Égypte. Les Jongleurs
d’Égypte », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Du 30 septembre au 11 novembre
1849, les textes publiés dans La Silhouette seront insérés dans les appendices
aux tomes I et II de l’édition définitive, à l’exception de « De la vie domestique
des Égyptiens » et de « La fête de Mahomet », qui ne seront pas réutilisés27.
4.68. La Silhouette, 7 octobre 1849.
« Al-Kahira. Les jongleurs d’Éypte (Suite). De la vie domestique des
Égyptiens », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.69. La Silhouette, 14 octobre 1849.
« Al-Kahira. Les jongleurs d’Égypte (Suite). Les danseuses d’Égypte. Les
maisons du Caire. Mœurs et coutumes des Égyptiens modernes. Cérémonies
usitées à l’occasion des décès et des funérailles », signé « GÉR [les autres
lettres manquent] ». Le texte de Nerval est précédé de la note suivante : « Nous
commencerons dans le prochain numéro la partie d’Al-Kahira dont les scènes
se passent dans le Liban. L’appendice sur l’Égypte que contiennent les deux
27Voir NPl II, p. 874-881.
18
derniers numéros et qui se continue dans celui-ci est destiné à compléter l’étude
des mœurs modernes du Caire, et la plupart des détails sont empruntés à
l’ouvrage anglais de M. Lane, inconnu en France jusqu’à ce jour. »
4.70. La Silhouette, 21 octobre 1849.
« Al-Kahira. Mœurs et coutumes des Égyptiens modernes. Cérémonies usitées
à l’occasion des décès et des funérailles. Fêtes particulières. », signé « GÉRARD
DE NERVAL ».
4.71. La Silhouette, 28 octobre 1849.
« Al-Kahira. Fêtes particulières (suite). La fête de Mahomet. Population de
l’Égypte », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.72. La Silhouette, 4 novembre 1849.
« Al-Kahira. De la condition des femmes. Des arts chez les orientaux. La lettre
d’Amrou », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.73. La Silhouette, 11 novembre 1849.
« Al-Kahira. La lettre d’Amrou (suite). Troisième partie. Les Druses. À
Timothée O’Neil. I. Le matin et le soir. II. Une visite à l’école française. III.
L’akkalé », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Le texte publié dans La Silhouette
des 11 et 18 novembre 1849 correspond à la section « Le Prisonnier » de
Druses et Maronites.
4.74. La Silhouette, 18 novembre 1849.
« Al-Kahira. III. L’akkalé (suite). IV. Le cheik druse », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
4.75. La Silhouette, 25 novembre 1849.
« Al-Kahira. V. Un prince du Liban. VI. La table d’hôte. VII. Le palais du
pacha. VIII. Les bazars. Le port », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond
aux chapitres II à V de la section « La Montagne » des Femmes du Caire ; dans
l’édition définitive, le chapitre II est intitulé « Le kief ».
4.76. La Silhouette, 2 décembre 1849.
« Al-Kahira. VIII. Les bazars. Le port (suite). IX. Le tombeau du santon. X. La
montagne. XI. Un village mixte », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond
aux chapitres V et VI de la section « La Montagne » des Femmes du Caire, I et
II de la section « Un prince du Liban » de Druses et Maronites.
19
4.77. La Silhouette, 9 décembre 1849.
« Al-Kahira. X. Un village mixte (suite). XI. Le manoir. XII. Une chasse. XIII.
Le kesrouan », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond aux chapitres II à V
de la section « Un prince du Liban » de Druses et Maronites.
4.78. La Silhouette, 16 décembre 1849.
« Al-Kahira. XIII. Le kesrouan (suite). XIV. Un combat. Les Druses. I. À
Timothée O’Neddy. Histoire du calife Hakem. I. Le hachich », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Chapitres V et VI de la section « Un prince du
Liban » ; chapitre I de la section « Histoire du calife Hakem » (Druses et
Maronites).
4.79. La Silhouette, 23 décembre 1849.
« Al-Kahira. I. Le hachich (suite). II. III. », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Texte correspondant à l’« Histoire du calife Hakem » (partim).
4.80. La Silhouette, 30 décembre 1849.
« Al-Kahira. IV. Le hachich (suite). V. », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Texte correspondant à l’« Histoire du calife Hakem » (partim). Le chapitre V
est en 1851 intitulé : « Le Moristan ».
4.81. La Silhouette, 13 janvier 1849.
« Al-Kahira. VI. Fin de l’histoire du calife Hakem. Le départ. Les Akkals.
L’Anti-Liban. I. Le paquebot », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond à
la fin de l’« Histoire du calife Hakem » et au premier chapitre de la section
« Les Akkals. — L’Anti-Liban » de Druses et Maronites.
4.82. La Silhouette, 20 janvier 1849.
« Al-Kahira. [I. Le paquebot (suite).] I [sic pour II]. Le pope et sa femme. III.
Un déjeuner à Saint-Jean-d’Acre. IV. Aventures d’un Marseillais », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Correspond aux chapitres I à IV de la section « Les
Akkals. — L’Anti-Liban ».
4.83. La Silhouette, 27 janvier 1850.
« Al-Kahira. [IV. Aventures d’un Marseillais (suite).] V. Le dîner du pacha. VI.
Conclusion. — (À Timothée O’Neil). », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Correspond aux chapitres IV à VI de la section « Les Akkals. — L’AntiLiban » de Druses et Maronites. Le chapitre VI est intitulé en 1851 :
« Correspondance (fragments) ». Manque donc encore en janvier 1850 le texte
qui formera la section « Épilogue » de Druses et Maronites.
20
Suit le mot « FIN ».
4.84. Adolphe Joanne, Voyage illustré dans les cinq parties du monde, Paris,
aux bureaux de L’Illustration, 1850, p. 230
Citation d’un passage des Femmes du Caire (NPl II, p. 262-263). Le texte est
attribué à un « voyageur moderne » et a paru dans la 58e livraison (janvier
1850) de l’ouvrage de Joanne. Un compte rendu de ce livre, publié par
L’Illustration du 15 juin 1850, nomme les écrivains auxquels Joanne a fait des
emprunts textuels : Nerval est cité pour la Syrie et pour l’Égypte.
4.85. Le National, 7 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Introduction. À un ami », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». En 1851, le texte de cette « Introduction » (Le National, 7, 8, 9, 10
et 14 mars 1850) sera utilisé pour former la section « Épilogue » de Druses et
Maronites et la section « Les Pyramides » des Femmes du Caire.
D’avril à juillet 1850, l’édition belge de la Revue de Paris reproduit le
feuilleton du National. Bien que l’édition française de la Revue de Paris eût
légué sa succession à L’Artiste entre le 24 mai 1845 et le 1er octobre 1851, la
contrefaçon belge garda son titre (seul changea le régime d’emprunts). Le texte
de Nerval fut publié dans les tomes IV (p. 113-169), V (p. 223-266), VI (p. 1105), VII (p. 1-63). (Voir NPl II, p. 1392.)
4.86. Le National, 8 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Introduction. (Suite.) », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
4.87. Le National, 9 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Introduction. (Suite.) », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
4.88. Le National, 10 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Introduction. (Suite.) », signé « GÉRARD DE
NERVAL ».
4.89. Le National, 14 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Introduction. (Suite et fin.) I. Les plaisirs de
Stamboul », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Le texte des Nuits du Ramazan
est, dans Le National, divisé en chapitres et, dans l’édition définitive, divisé en
sections et en chapitres. Le chapitre I de 1850 correspond aux chapitres I
(« Balik bazar »)et II (« Le sultan ») de la première section de 1851,
21
« Stamboul et Péra ».
4.90. Le National, 15 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. I. (Suite.) I. Les plaisirs de Stamboul. II. Le grand
champ des Morts », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.91. Le National, 16 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. II. (Suite.) Le grand champ des Morts. III. San
Dimitri », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.92. Le National, 17 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. III. (Suite.) San Dimitri », signé « GÉRARD DE
NERVAL » .
4.93. Le National, 21 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. III. (Suite.) San Dimitri. IV. Un village grec », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Cette partie de « San Dimitri » correspond en 1851 à
un nouveau chapitre, « Une aventure de l’ancien sérail ».
4.94. Le National, 22 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. IV. (Suite.) Un village grec. V. Quatre portraits »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.95. Le National, 23 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. V. (Suite.) Quatre portraits. VI. Ildiz Khan », signé
« GÉRARD DE NERVAL ». Avec le chapitre « Quatre portraits » (qui porte le n°
VII en 1851) s’achève dans l’édition définitive « Stamboul et Péra », la
première section des Nuits. En 1851, « Ildiz khan » est le premier chapitre le
deuxième section, « Théâtres et Fêtes ».
4.96. Le National, 24 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. VI. (Suite.) Ildiz Khan. Histoire de la Reine du Matin
et de Soliman, prince des Génies », signé « GÉRARD DE NERVAL ». L’Histoire
de la Reine du Matin (Le National, 24 mars - 25 avril 1850) appartient en 1850
au chapitre « Ildiz khan ». En 1851, ce récit constituera la troisième section des
Nuits, « Les Conteurs » ; il sera alors divisé en chapitres.
4.97. Le National, 28 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
22
« GÉRARD DE NERVAL » .
4.98. Le National, 29 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.99. Le National, 30 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.100. Le National, 31 mars 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.101. Le National, 4 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.102. Le National, 5 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.103. Le National, 6 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.104. Le National, 7 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.105. Le National, 11 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
23
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.106. Le National, 12 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.107. Le National, 13 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.108. Le National, 14 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.109. Le National, 18 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.110. Le National, 19 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.111. Le National, 20 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.112. Le National, 21 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.113. Le National, 25 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. Suite [et Fin] de l’Histoire de la Reine du Matin et de
Soliman, prince des Génies. (Légende orientale du compagnonnage.) VII. Les
24
théâtres de Constantinople », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Avec « Les
théâtres de Constantinople » reprend le texte qui formera en 1851 la deuxième
section des Nuits, « Théâtres et Fêtes ». Aux « théâtres de Constantinople »
correspondent dans l’édition définitive les chapitres II (« Visite à Péra ») et III
(« Caragueuz »).
4.114. Le National, 26 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. VII. Les théâtres de Constantinople. (Suite.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.115. Le National, 27 avril 1850.
« Les Nuits du Ramazan. VII. Les théâtres de Constantinople. (Suite.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.116. Le National, 2 mai 1850.
« Les Nuits du Ramazan. VIII. Les théâtres de Constantinople. (Suite.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.117. Le National, 3 mai 1850.
« Les Nuits du Ramazan. VIII. Les théâtres de Constantinople. (Suite.) IX. Les
buveurs d’eau », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.118. Le National, 4 mai 1850.
« Les Nuits du Ramazan. IX. Les buveurs d’eau. (Suite.) X. Les Eaux Douces
d’Asie », signé « GÉRARD DE NERVAL ». En 1851, « Les Buveurs d’eau »
constituera le chapitre IV de « Théâtres et Fêtes ». « Les Eaux Douces
d’Asie » : chapitre I du « Baïram », la quatrième section des Nuits du Ramazan.
4.119. Le National, 9 mai 1850.
« Les Nuits du Ramazan. X. Les Eaux Douces d’Asie. (Suite.) », signé
« GÉRARD DE NERVAL ».
4.120. Le National, 10 mai 1850.
« Les Nuits du Ramazan. X. Les Eaux Douces d’Asie. (Suite.) XI. Le pacha de
Scutari », signé « GÉRARD DE NERVAL ». « Le pacha de Scutari » et « Les
derviches » (voir Le National des 11 et 12 mai 1850) figureront en 1851 dans la
deuxième section des Nuits, « Théâtres et Fêtes ».
4.121. Le National, 11 mai 1850.
« Les Nuits du Ramazan. XI. Le pacha de Scutari. (Suite.) XII. Les derviches »,
25
signé « GÉRARD DE NERVAL ».
4.122. Le National, 12 mai 1850.
« Les Nuits du Ramazan. XII. Les derviches. (Suite.) XIII. Le grand Baïram »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Correspond au texte de « La veille du grand
Baïram », chapitre II du « Baïram », en 1851.
4.123. Le National, 17 mai 1850.
« Les Nuits du Ramazan. XIII. Le grand Baïram. (Suite.) », signé « GÉRARD
DE NERVAL ».
4.124. Le National, 18 mai 1850.
« [Les Nuits du Ramazan]. XIV. Fêtes du sérail », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Correspond (voir aussi Le National du 19 mai) aux chapitres III
(« Fêtes du sérail ») et IV (« L’Atméïdan ») de la section « Le Baïram », dans
l’édition définitive.
4.125. Le National, 19 mai 1850.
« Les Nuits du Ramazan. XIV. Fêtes du sérail. (Suite.) », signé « GÉRARD DE
NERVAL ». Suit le mot « FIN ».
4.126. Les Nuits du Ramazan, Paris, imprimerie de Prost, sans date, in-4°
oblong de 31 feuillets non paginés.
Tirage à part des feuilletons du National, journal dont Prost est l’imprimeur. Ni
titre, ni faux-titre ; couverture muette. Enregistré le 8 juin 1850 dans la BF.
(Voir NPl II, p. 1392.)
4.127. Revue de Paris, édition belge, avril-juillet 1850.
Reproduction des Nuits du Ramazan. « Bien que l’édition française de la Revue
de Paris eût légué sa succession à L’Artiste entre le 24 mai 1845 et le 1er
octobre 1851, la contrefaçon belge garda son titre (seul changea le régime
d’emprunts). Le texte de Nerval fut publié dans les tomes VI (p. 113-169), V
(p. 223-266), VI (p. 1-105), VII (p. 1-63). L’édition belge paraissait à Bruxelles
(Méline, Cans et Compagnie), Livourne (même maison) et Leipzig (J.-P.
Méline) ; elle était imprimée par G. Stapleaux. » (NPl II, p. 1392.)
4.128. Le Voleur, le Cabinet de lecture, le Cercle et la Gazette des familles
[réunis], 20 juillet 1850.
« Les Théâtres de Constantinople », signé « GÉRARD DE NERVAL ».
Reproduction du texte du National (voir les feuilletons des 25, 26, 27 avril, 2 et
26
3 mai 1850).
4.129. G. de Nerval, Scènes de la vie orientale. II. Les Femmes du Liban. Paris,
Souverain, rue des Beaux-Arts, 5, 1850, 334 pages [imprimé chez Cerf, à Sèvres].
Volume enregistré dans la BF du 17 août 1850. Les deux tomes des Scènes
se trouvent, à l’été de 1850, mis en vente par Souverain, qui les a revêtus de sa
marque (voir ci-dessus, p. 000-000).
Le texte du tome II correspond aux articles publiés les 15 mai, 15 août et
15 octobre 1847 dans la Revue des Deux Mondes. À noter aussi, dans ce même
tome II, la présence de trois appendices : « Les Harems » (p. 269-288 ; ce texte
deviendra en 1851 « La Vie intérieure au Caire », dans le tome I de l’édition
définitive), « Lettre d’Amrou » (p. 288-291 [voir les appendices au t. II de
l’édition définitive]) et « Catéchisme des Druses » (p. 291-300 [voir les
appendices au tome II de l’édition définitive]).
Pas plus que l’édition Sartorius, les volumes Souverain ne semblent avoir
connu le succès. On signale en effet des exemplaires de ces volumes portant la
date de 1851 (voir Marcel Clouzot, Guide du bibliophile français, ouvr. cité,
1977, p. 127, et le catalogue de la Vente Drouot-Richelieu du 27 octobre 1989,
Madame Vidal-Mégret expert, pièce n°212).
4.130. Revue pittoresque, début de septembre 1850 (Tome VII, 2e série, 1er
volume, p. 257-265).
« Les Mariages cophtes », signé « GÉRARD DE NERVAL ». Le texte reproduit
correspond aux chapitres I, II, VI et VII de la section « Les Mariages cophtes »
des Femmes du Caire.
C. Édition définitive
4.131. G. de Nerval, Voyage en Orient. Troisième édition revue, corrigée et
augmentée. Paris, Charpentier, 19, rue de Lille [imprimerie de Gustave Gratiot, 11,
rue de Monsieur], 1851, 2 volumes in-12 de 396 pages chacun [les quatre-vingt-six
premières pages du tome I sont numérotées en chiffres romains].
Enregistrement dans la BF du 14 juin 1851. Tiré à 1500 exemplaires
(d’après le catalogue de l’Exposition 1996, p. 126).
On ne peut guère expliquer la mention « troisième édition » sinon en
comptant pour deux éditions la publication des Scènes de la vie orientale chez
Sartorius (y compris le tome II), puis la reprise de cette édition sous la marque
Souverain.
Dans l’« Introduction », une erreur dans la numérotation des chapitres fait
27
passer du chapitre XVII (« Palœocastro ») aux chapitres VII (« Les trois
Vénus »), VIII (« Les Cyclades »), etc.
Un exemplaire non retrouvé du Voyage en Orient porterait la dédicace
suivante : « À Jules Janin, mon vieil ami de la rue du Doyenné, / Histoire de lui
rappeler l’incident de la femme du commissaire / Gérard » ; d’après ClémentJanin (qui confond peut-être le Voyage et Petits châteaux de Bohême),
Dédicaces et lettres autographes, Dijon, Imprimerie Darantière, 1884, p. 83.
On connaît par contre l’exemplaire offert à Auguste de Martres et évoqué dans
la lettre du 20 mars 1854 (NPl III, p. 847 ; voir Exposition 1996, n° 418).
D. Éditions postérieures, du vivant de l’auteur
4.132 TEXIER (Edmond). Critiques et récits littéraires. Paris, Michel Lévy
Frères, 1853, p. 99.
Reproduction du premier paragraphe du chapitre III de l’« Introduction » du
Voyage en Orient. Texier cite ce texte comme extrait d’une lettre de Nerval « à
un ami » (l’affirmation n’est pas tout à fait inexacte puisque l’« Introduction »
est en effet adressée « À un ami »). La même citation apparaît le 24 décembre
1883 dans un article de Texier publié par Le Siècle. En 1892, Philibert
Audebrand reprend le paragraphe de l’« Introduction » dans Petits mémoires du
XIXe siècle (Paris, Calmann Lévy, p. 191-192) et le décrit comme un « billet »
de Gérard écrit « à un intime ». Au XXe siècle, il s’est trouvé des éditeurs pour
insérer ce fragment dans la correspondance nervalienne et lui trouver une date :
ainsi J. Richer, dans Œ Béguin-Richer, cinquième tirage, p. 828-829.
4.133. Le Pays, 27, 29, 30, 31 août, 1er, 3, 4, 7, 10, 11, 12, 13 et 14 septembre
1853.
« La Reine de Saba. Légende du compagnonnage racontée à Constantinople »,
signé « GÉRARD DE NERVAL ». Reproduction du texte de 1851.
4.134. Le Mousquetaire, [octobre-novembre 1854].
Sur l’épreuve de la deuxième partie de Pandora, qui ne fut pas publiée du
vivant de l’auteur, figure un extrait des « Amours de Vienne ». Pour les
rééditions posthumes de cet extrait, voir ci-dessous le chapitre consacré à
Pandora.
E. Éditions posthumes
28
4.135. Le Rêve et la Vie, 1855, p. 239-249
« Les Arts à Constantinople ». Texte paru dans L’Artiste-Revue de Paris du
er
1 septembre 1849.
Volume enregistré dans la BF du 28 avril 1855.
4.136. Magasin pittoresque, tome XXIII, août 1855, p. 265-266.
« Le Caire », non signé. Citation d’un passage des Femmes du Caire (p. 282).
Nerval est nommé et l’on renvoie à la préoriginale de 1846 (le 1er mai) dans la
Revue des Deux Mondes.
4.137. Voyage en Orient. Quatrième édition revue, corrigée et augmentée. Paris,
Charpentier28, 1857, 2 tomes de 384 et 387 pages [imprimerie de Crété, à Corbeil].
Enregistrement dans la BF du 1er novembre 1856.
La couverture de certains exemplaires porte « Troisième édition » et
« 1856 ».
Des erreurs obvies et des coquilles de l’édition de 1851 sont corrigées ; la
numérotation des chapitres d’« Introduction » est rétablie. Faut-il pour autant
suivre Henri Clouard (voir ci-après, le tome I du Voyage en Orient dans les OC
Clouard, p. XXIII) qui affirme que les corrections de la présente édition sont
l’œuvre de Nerval ? On n’exagérera pas l’importance de ces changements.
Ceux-ci, compte tenu de l’ampleur de l’œuvre, restent minimes, ne concernent
jamais le contenu, et sont plutôt à mettre au crédit d’un lecteur consciencieux
ou d’un préparateur de Charpentier. Les deux volumes de l’édition de 1851
constituent bien l’édition définitive du Voyage en Orient.
4.138. Voyage en Orient. Cinquième édition revue, corrigée et augmentée.
Paris, Charpentier, 1860, 2 tomes de 384 et 387 pages.
Texte de 1857.
4.139. Voyage en Orient. Sixième édition revue, corrigée et augmentée. Paris,
Charpentier, 1862, 2 tomes de 384 et 387 pages.
Certaines couvertures portent la mention « Troisième édition ».
Texte de 1856.
4.140. OC Lévy, t. I et II, 1867, 436 et 564 pages.
« Seule édition complète » au dire des éditeurs.
Le tome II inclut Lorely (p. 427-559), sans Léo Burckart, dans le Voyage
28Sur la couverture, l’adresse de Charpentier est : « 39, rue de l’Université » ; sur la page de titre : « 40, rue
Bonaparte ».
29
en Orient. Les chapitres I-XI de l’« Introduction » sont déplacés et insérés dans
le tome II, à la suite des appendices, et sous le titre « De Paris à Cythère.
1840 ». Le sous-titre de l’« Introduction », « Vers l’Orient », disparaît et le
récit de Nerval commence au chapitre « L’Archipel », chapitre XI de
l’« Introduction » dans l’édition définitive. On retrouve ainsi la structure des
Scènes de la vie orientale.
Les appendices sont réunis à la fin du récit (t. II, p. 215-329). Leur nombre
passe de douze à seize : on a en effet — et sans le dire — supprimé « La
Légende de Soliman » et converti en « appendice » « La Peinture des Turcs »
(p. 280-288 ; publication dans L’Artiste du 16 juin 1844), « La Vie domestique
chez les Égyptiens » (p. 288-294 ; paru les 7 et 14 octobre 1849 dans La
Silhouette sous le titre « De la vie domestique des Égyptiens »), « La Fête de
Mahomet » (p. 294-301 ; publication dans La Silhouette du 28 octobre 1849),
« Les Béguins » (p. 301-302 ; publication dans La Presse du 2 février 1851) et
la « Lettre à Théophile Gautier » (p. 323-329) parue dans le Journal de
Constantinople.du 6 septembre 1843).
Des passages des publications préoriginales, supprimés par Nerval lors des
remaniements successifs, ont été réintroduits dans le texte (qui comporte les
corrections de 1857). Les éditeurs ont dû créer certains raccords.
4.141. Voyage en Orient. Septième édition revue, corrigée et augmentée. Paris,
Charpentier, 1869, 2 tomes de 384 et 387 pages.
Texte de 1857.
4.142. Voyage en Orient. Huitième édition, revue, corrigée et augmentée d’une
préface nouvelle par Théophile Gautier. Paris, Charpentier, 1875, 2 tomes de
XXXV-384 et 387 pages.
Texte de 1857. Il y eut des réimpressions sans date de cette édition, dans la
« Bibliothèque-Charpentier », chez Eugène Fasquelle (Eugène Fasquelle
succède à Charpentier en 1896).
4.143. Voyage en Orient. Neuvième édition. Paris, Charpentier, 1882, 2 tomes
D’après BS I, n° 558. La BF est muette sur cette édition. D’autre part, on
observe que la cote de la B. N. attribuée par J. Senelier à cet ouvrage
correspond en fait à la cote des trois volumes du Voyage en Orient dans les OC
Clouard (1927).
4.144. Les Femmes du Caire. Nouvelle édition, avec une notice sur l’auteur.
Paris, E. Dentu, 1887, V-307 pages.
Malgré son titre, cette édition commence au chapitre « L’Archipel » de
30
l’« Introduction » ; n’intègre pas les appendices au tome I.
Texte des OC Lévy.
4.145. Voyage en Orient, avec [une] étude sur la vie et les ouvrages de G. de
Nerval par Charles Simond. Paris, Henri Gautier, s. d. [1889], 32 pages, « Nouvelle
Bibliothèque populaire », n° 142.
Extraits de Druses et Maronites.
4.146. G. de Nerval, Sylvie [...], Paris, Dentu, 1890, p. 223-296.
« Les Amours de Vienne ».
4.147. Femmes d’Orient. Paris, Librairie illustrée, 1893, 96 pages, figures, coll.
« Chefs-d’œuvre du siècle illustrés », n° 44.
D’après la BF du 29 avril 1893.
4.148. Paysages d’Orient et d’Occident. Isle (Haute-Vienne), Librairie
nationale d’éducation et de récréation, 1909, 240 pages, 67 figures.
« Condensé » du Voyage en Orient ; les trois derniers chapitres sont empruntés
à Lorely. (Cité d’après l’édition du Voyage par G. Rouger, 1950, t. I, p. 99.)
4.149. Poésies. La Main enchantée. Sylvie. Voyage en Orient. Paris, « La
Renaissance du Livre », s. d. [1909], 173 pages.
Extraits du Voyage en Orient p. 95-171.
4.150. Histoire de la Reine du Matin et de Soliman, prince des génies.
Illustrations en couleurs de Lucien Pissaro. London, The Eragny Press, The Brook
(pour « Les Cent Bibliophiles »), 1909, 160 pages.
Voir, entre autres, le catalogue B. Clavreuil et P. et M. Dreyfus de
novembre 1989 (pièce n° 43) et le catalogue de 1993 de la Librairie des
Argonautes, pièce n° 497.
Édition tirée à 130 exemplaires sur papier d’Arches et non mis dans le
commerce.
4.151. De Paris à Cythère. Introduction et notes de Henri Clouard, avec un
portrait gravé sur bois par Ouvré. Paris, Bossard, 1920, 189 pages.
Texte des OC Lévy.
Sous le titre De Paris à Cythère, p. 31, figure la date, erronée, de 1848.
4.152. Œuvres choisies Clouard, 1924, p. 297-312.
« À Constantinople » : chapitres « San Dimitri » et « Une aventure de l’ancien
31
sérail » de la section « Stamboul et Péra » des Nuits du Ramazan.
4.153. Balkis et Salomon. Histoire de la Reine du Matin et du prince des génies.
Paris, À l’enseigne du Pot cassé (rue de Beaune, n° 14), 1925, 210 pages, coll.
« Scripta manent » publiée sous la direction de Constantin Castéra.
Ornementation dessinée et gravée par Louis Bousquet. Tiré à 1975
exemplaires (voir Monod, n° 8637).
Enregistrement dans la BF du 21 août 1925.
4.154. La Reine du Matin. Paris, Le Roman, in-4° à deux colonnes, 1926, 38
pages.
D’après l’édition du Voyage par G. Rouger, 1950, t. I, p. 99.
4.155. Voyage en Orient, in OC Clouard, 1927, 3 volumes de XXIV-408, 453
et 385 pages.
Suit le texte de l’édition de 1857.
Les appendices sont remis à la place qu’ils occupaient dans l’édition
originale (voir les p. 151-222 du deuxième et les pages 347-375 du troisième
volume).
4.156. Voyage en Orient, suivi d’Isis. Texte intégral, établi avec ses appendices,
une introduction, une bibliographie et des notes par Jean Chuzeville. Orné, en
gravures originales au burin, d’un frontispice par Gandon et d’un portrait par
Ouvré. Paris, Bossard, 1927, 3 volumes de XVII-344, 270 et 390 pages, coll. « Les
Meilleures Œuvres dans leur meilleur texte ».
Édité à 2000 exemplaires numérotés (150 exemplaires dans le format in-8°
et 1850 dans le format in-16).
Texte de 1857, suivi d’« Isis ». Les appendices sont regroupés aux pages
271-359 du t. III.
4.157. Voyage en Orient, in OC Bernouard, 1927-1930, 3 volumes de 396, 470
et 376 pages.
Le tome II est paru en 1928.
Édition qui, comme les OC Lévy, réinsère les passages supprimés par
Nerval (en les entourant de crochets) et ajoute aux appendices de l’édition
définitive « La Peinture des Turcs », « La Vie domestique chez les Égyptiens »,
« La Fête de Mahomet », « Les Béguins » et « Lettre à Théophile Gautier ».
4.158. Balkis et Salomon. S. l. [Paris], imprimerie Chantenay, 1930, 209 pages.
D’après BS I, n° 601.
32
4.159. [Textes choisis]. Avec une notice et un portrait. Paris, Mercure de
France, 1931, « Collection des plus belles pages », p. 215-295 et p. 296-310.
Reproduction des deux premières sections des Femmes du Caire (« Les
Mariages cophtes » et « Les Esclaves ») et du chapitre « Caragueuz » des Nuits
du Ramazan (section « Théâtres et Fêtes ») [avec, pour ce chapitre, treize lignes
d’introduction qui ne figurent ni dans Le National, ni dans l’édition de 1851 ; à
noter aussi l’omission des quatre derniers paragraphes].
4.160. Revue de littérature comparée, janvier-mars 1933, p. 140-173.
Pierre Martino, « Le Carnet du Voyage en Orient de Gérard de Nerval ».
Première transcription du « Carnet du Caire ».
4.161. Pages choisies Rouger, [1936], p. 24-27.
Extraits des chapitres « L’Archipel » et « San Nicolo » de l’« Introduction » et
de l’« Épilogue » de Druses et Maronites.
4.162. Aurélia, éd. Albert Béguin, Genève, Skira, 1944, p. 209-229
« Les Amours de Vienne. Fragments ». La division en chapitres est supprimée.
4.163. Œuvres Kaeser, 1948, p. 43-75.
Sous le titre « Souvenirs de Suisse », chapitres I à IV de l’« Introduction » à
l’édition définitive. Texte de l’édition Clouard de 1920.
4.164. Voyage en Orient. Texte établi et annoté par Gilbert Rouger. Dessins de
Yves Trevedy. Paris, Imprimerie Nationale de France, 1950, 4 volumes de 390,
367, 368 et 391 pages, « Collection nationale des Classiques français ».
Texte de 1851, où ont été corrigées les erreurs obvies. Dans l’appareil
critique (t. IV, p. 139-368) sont reproduites les variantes des publications
antérieures.
Important texte de référence, suivi par beaucoup d’éditeurs. Mais Gérald
Schaeffer (tout en reconnaissant cette importance) fit dans la RHLF de 1964
une série d’observations (« Sur le texte du Voyage en Orient de Nerval », p.
283-290) : il relève des variantes ignorées de Rouger et un certain nombre de
coquilles qui se sont glissées dans l’édition de celui-ci.
Les appendices sont regroupés par Gilbert Rouger dans le tome IV et suivis
d’une section « Documents contemporains » (p. 111-137) où l’on remarque la
présence de la lettre à Gautier du Journal de Constantinople, du « Texte
descriptif » de La Turquie et d’articles du Musée des familles signés « C. de
Chatouville » et erronément attribués à Nerval.
33
Il aurait été tiré de cet ouvrage 500 exemplaires sur papier chiffon.
4.165. Œ Club français du livre, 1952, p. 107-142
« Les Amours de Vienne ».
4.166. G. de Nerval, Histoire de la Reine du Matin et de Soliman, prince des
génies. (La légende d’Hiram.), Éditions maçonniques, 1952, 115 pages.
D’après BS III, n° 3561.
4.167. G. de Nerval, Balkis. Histoire de la Reine du Matin et de Soliman, prince
des génies. Paris, Arcanes, 1953, 96 pages, coll. « L’Imagination poétique » dirigée
par Henri Parisot.
Tiré à 1000 exemplaires.
4.168. Voyage en Orient suivi d’Isis. Texte intégral illustré de documents du
temps utilisés par l’auteur dans sa relation, précédé d’un avertissement par Gilbert
Rouger. Paris, Club des Libraires de France, [1955], 2 volumes de XXIV-395 et
417 pages, collection « Livres de toujours »
Édité à 5000 exemplaires numéroté. L’« Achevé d’imprimer » est du 30
mars 1955.
Texte identique à celui de l’édition procurée par le même Gilbert Rouger
en 1950. Deux appendices du tome II de l’édition définitive ont été supprimés
(« La Lettre d’Amrou » et « Catéchisme des Druses »). Le récit est précédé de
la lettre du Journal de Constantinople adressée à Gautier.
4.169. G. de Nerval, Les Chimères. Paris, Club du Beau Livre de France, 1955,
p. 257-281
Chapitres « Le masque et le voile » et « Une noce aux flambeaux » (section
« Les Mariages cophtes ») et « L’okel des Jellab » (section « Les Esclaves »)
des Femmes du Caire.
4.170. G. de Nerval, Voyage en Orient. Préfacé et annoté par Jean Richer. Paris,
Le Club français du livre, 1955, XXXIII-957 pages, illustrations, coll. « Les
Portiques », n° 41.
Texte de l’édition Rouger de 1950. Choix de variantes, où sont notamment
reproduits les articles « Peinture des Turcs » (p. 926-933), « La Fête de
Mahomet » (p. 919-924) et « De la vie domestique chez les Égyptiens » (p.
914-919). Les appendices sont réunis à la fin du récit (p. 727-803).
4.171. G. de Nerval, Histoire de la Reine du Matin et de Soliman, prince des
34
génies. Bois originaux de Maurice Chot. Paris, Les Bibliolâtres de France, 1955,
181 pages.
4.172. Œ Béguin-Richer II, premier tirage, 1956, p. 5-730.
Texte de l’édition de 1950 de G. Rouger. Les appendices sont réunis à la
fin du récit (p. 629-694) ; suivent « Textes du Musée des familles » (p. 695702 ; articles de C. de Chatouville erronément attribués à Nerval), « L’Opéra à
Constantinople » (p. 702-704 ; fragment du feuilleton de La Presse du 21 juillet
1845) et le « Carnet de notes du Voyage en Orient [« Le Carnet du Caire »] (p.
705-730). Dans l’appareil de variantes se trouvent transcrites les « Notes prises
dans la Bibliothèque orientale de d’Herbelot » (p. 1377-1378) et reproduits les
articles « De la vie domestique chez les Égyptiens » (p. 1397-1401), « La Fête
de Mahomet » (p. 1401-1405) et « Peinture des Turcs » (p. 1406-1412).
Le deuxième tirage (1961, p. 1-730)29 apporte quelques corrections au
texte de l’édition Rouger, — corrections signalées par Gérald Schaeffer dans
son article de 1964 (voir ci-dessus, p. 000). Le troisième tirage (1970, p. 1-728)
tient compte des remarques de Gérald Schaeffer. Texte inchangé dans le
quatrième tirage (1978, p. 1-728).
4.173. Voyage en Orient. Textes et notes établis par Monique Cornand. Bois
gravés par Renaud. Paris, Imprimerie nationale, 1958, 3 volumes de 396, 214 et
347 pages, « Collection nationale des grands auteurs ».
Tomes V à VII des OC Cornand. L’éditeur annonce qu’elle suit le texte de
1851, mais reprend en fait celui de l’édition de Rouger de 1950, comme
l’atteste la réappariion des mêmes fautes de lecture.
Les appendices sont regroupés à la fin du tome VII (p. 250-335).
Figure aussi, dans le tome VII (p. 337-344), la lettre de Nerval à Gautier
publiée par le Journal de Constantinople.
4.174. Œ Lemaitre, 1958, t. II, XXIV-904 pages.
Volume intitulé Le Voyage en Orient [sic]. Texte de l’édition G. Rouger de
1950.
Les appendices sont regroupés à la fin du récit (p. 699-767). Suivent
« Diorama » (p. 773-777), la lettre du Journal de Constantinople (p. 778-784),
des extraits d’articles de C. de Chatouville (p. 785-795 ; textes erronément
attribués à Nerval) et des fragments du « Carnet de notes du Voyage en
Orient ».
29Une transcription du manuscrit Rogier (voir ci-dessous, n° 000) est jointe aux textes complémentaires à partir de
ce deuxième tirage.
35
4.175. Œ Brocéliande, 1959, p. 209-253 et 254-365.
« Histoire du calife Hakem » et « Histoire de la Reine du Matin et de Soliman,
prince des génies ». Texte de l’édition Rouger de 1851.
4.176. G. de Nerval, Voyage en Orient. Introduction et notice chronologique
par François Herbault. Paris, Julliard, 1964, 2 volumes de 407 et 405 pages, coll.
« Littérature », 5 et 6.
Le tome I a pour titre Europe centrale. Égypte, le tome II, Liban. Turquie.
Les appendices ne sont pas reproduits.
Texte de l’édition Rouger de 1950.
4.177. Œ Alyn, 1965, p. 239-280.
« Histoire du calife Hakem ». Texte de l’édition Rouger de 1950.
4.178. Œuvres Rouger, 1966, p. 98-108 et 137-172.
Sous l’intitulé « 1840 » : trois extraits de l’« Introduction » ; sous l’intitulé
« 1846-1847. Scènes de la vie orientale » : fragments des Femmes du Caire et
de Druses et Maronites.
4.179. G. de Nerval, Aurélia et autres contes fantastiques. Préface de Hubert
Juin. Verviers, Gérard et Cie, s. d. [1966], p. 123-237.
« Histoire de la Reine du Matin et de Soliman ».
4.180. Œuvres Guerne, 1968, p. 99-198, 199-236 et 236-243.
« Histoire de la Reine du Matin et de Soliman, prince des génies », « Histoire
du calife Hakem » et « Catéchisme des Druses ». Texte de Rouger ; l’éditeur ne
tient pas compte de l’article de G. Schaeffer (RHLF, 1964) qui indique des
modifications à apporter dans le texte de l’« Histoire du calife Hakem ».
4.181. Voyage en Orient. Extraits présentés par Henry Bouillier. Préfce de
Salah Stétié. Paris, Librairie Marcel Didier, 1974, 96 pages, illustrations.
Extraits assortis de commentaires explicatifs. À l’usage des lycéens.
4.182. Contes de la mort. Le Cadavre romantique, par G. de Nerval [et alii],
Paris, Éditions des Autres, 1979, p. 291-380.
« Balkis », par G. de Nerval. Texte de l’Histoire de la Reine du Matin [...],
d’où ont été retranchées toutes les interventions du narrateur.
4.183. G. de Nerval, Le Voyage en Orient. Chronologie, introduction,
36
bibliographie, lexique et notes par Michel Jeanneret. Paris, Garnier-Flammarion,
1980, 2 vol. de 414 et 383 pages.
Ajoute malencontreusement un article au titre. Reproduction du texte de
l’édition Rouger de 1950, avec les corrections proposées par G. Schaeffer
(RHLF, 1964). Les appendices de l’édition définitive ne sont pas reproduits.
4.184. NPl II, 1984, p. 171-881.
Édition due à Jean Guillaume et à Claude Pichois. Texte de 1851, avec
l’apparat critique des variantes (p. 1369-1695). Les appendices sont réunis à la
fin du récit (p. 792-840). Suivent « Le Carnet du Caire » (p. 843-866), la
transcription des manuscrits Lovenjoul β et γ, du projet nervalien de préface
pour La Turquie (p. 867) et des fragments manuscrits « L’amoureux de Diane »
et « Les deux palmiers », enfin les articles « Peinture des Turcs » (p. 869-874),
« De la vie domestique chez les Égyptiens » (p. 874-877) et « La Fête de
Mahomet » (p. 877-881).
4.185. Cahier Gérard de Nerval n° 8, 1985, p. 12-20.
Transcription, par Jacques Huré, des comptes de Nerval figurant sur les
feuillets 17 à 25 du manuscrit Dubois (« [Le Carnet du Caire] »).
4.186. G. de Nerval, Les Filles du Feu. Pandora, éd. G. Malandain-Chamarat,
Paris, Presses Pocket, 1992, p. 325-340, 353-355 et 371-398.
Extraits du Voyage en Orient.
4.187. G. de Nerval, Histoire de la reine du Matin et de Soliman, prince des
génies, édition établie par Pierre-Amand Dubois, Toulouse, Ombres, 1994, 158
pages, « Petite Bibliothèque Ombres », 32.
P. 153-157 : « Notes », p. 158 : « Bibliographie sommaire ».