Forum Economique et Social du cinquantenaire

Transcription

Forum Economique et Social du cinquantenaire
République Algérienne démocratique et Populaire
Conseil National Economique et Social
Direction des Publications
Sous Direction de la Documentation
Forum Economique et Social du
cinquantenaire
Conseil National Economique et Social
Du 18, 19 et 20 juin 2013 au Palais des Nations
du 16 au 24/06/2013
1
Sommaire
El Moudjahid...............................................................................................3
Horizons......................................................................................................34
La Tribune ...................................................................................................48
L’Expression ................................................................................................64
La Nouvelle République...............................................................................75
Le Soir d’Algérie ..........................................................................................84
Le Jour d’Algérie..........................................................................................89
Le Maghreb .................................................................................................91
Le Quotidien d’Oran..................................................................................105
Liberté.......................................................................................................112
Le Temps d’Algérie ....................................................................................120
Les Débats.................................................................................................125
Le Jeune Indépendant ...............................................................................133
El Watan ...................................................................................................136
Ech-Chaab .................................................................................................143
El Massa....................................................................................................153
El Khabar...................................................................................................164
ECh-Chourouk ...........................................................................................167
2
El Moudjahid
3
Le CNES organise demain le Forum économique et social du
cinquantenaire : Une vision de l’Algérie de demain
D.R
Demain s’ouvrent au Palais des nations les travaux du forum économique et social du cinquantenaire.
Le programme de cet événement de grande envergure placé sous le haut patronage du Président de la
République et organisé par le CNES comprend en fait cinq grands axes de travail afin d’établir
le bilan économique de 50 années d’indépendance, d’aborder la vision pour l’avenir, fixer le cap
stratégique pour les perspectives futures, concevoir une feuille de route consensuelle et enfin de fixer
les axes d’implémentation des recommandations, à même de dégager les actions à entrevoir.
En effet, et selon un document émanant du Conseil national économique et social, le CNES se propose
de jeter un regard rétrospectif sur les efforts de la nation en matière de développement économique et
social depuis l’indépendance de l’Algérie. Pour le CNES, cette rencontre sera une opportunité
pour marquer une pause-arrêt sur image afin de « dresser un bilan critique des efforts de
développement ». Le bureau du CNES considère qu’il y a effectivement lieu de dresser un bilan
serein et un juste recul « critique » et, selon cette source, le bilan ne devra pas manquer de souligner
combien fut titanesque l’élan vital post-indépendance, au regard de l’objectif incoercible de résorber
les séquelles du système colonial pour mieux asseoir la vision d’un mieux-être collectif, mais il faudra
aussitôt — relève le document — convenir du caractère salvateur s’attachant à débusquer les multiples
distorsions et dysfonctionnements qui, en formant ici et là une trame atavique complexe et prégnante,
risquent de subvertir cet effort de la nation, hypothéquant de la sorte un agenda affichant explicitement
« une vision pour l’Algérie de demain ».
Une fois le bilan dressé, le second axe de travail, lors des débats du forum abordera la « vision pour
l'avenir ». Le CNES, indique le forum du cinquantenaire, aura à proposer de construire un chemin de
résilience, permettant à notre pays de transcender cet enchevêtrement d’atavismes organiques et
fonctionnels. C’est là, met en relief le document, « une condition sine qua non pour se frayer un
passage incisif vers la ligne de cime telle que portée par l’ambition présidentielle, déclinée par le
programme présidentiel, depuis l’année 2000. Sera mis en relief également l’objectif d’« impulser les
initiatives de l'ensemble des agents économiques, tout en réhabilitant progressivement les forces du
marché dans la conduite de l'économie ». Le CNES soutient qu'il s'agit de mettre en œuvre un mode de
développement durable devant réaliser « l'agenda Algérie post 2015 » avec « l'impératif d'afficher
explicitement une vision pour l'avenir ».
Le troisième axe de travail, intitulé « cap stratégique », doit mettre en pratique le potentiel
économique, naturel et humain du pays. Selon le CNES, cet objectif présume que l'on passe du pacte
exclusivement distributif, basé sur la seule rente, à un pacte de croissance inscrit sur une ligne de
réduction de l'excessive dépendance à l'égard des hydrocarbures. Le quatrième axe de travail
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préconise, quant à lui, « une feuille de route consensuelle » pour inscrire les recommandations du
Forum dans des plates-formes d'action aux fins d’assumer « les options stratégiques
incontournables ».
L'articulation des approches sectorielle et territoriale du développement socio-économique est pour le
Cnes un « objectif stratégique » en vue d’appliquer les recommandations soumises au Président de la
République à la suite de la saisine sur le développement local.
Enfin, le dernier axe de travail du Forum du cinquantenaire visera à dégager les actions à entrevoir.
Il convient de rappeler que le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a assisté, samedi dernier, à
l'ouverture des travaux du bureau du CNES, présidés par M. Mohamed-Seghir Babès. M. Sellal avait
lors de cette rencontre insisté sur l’impérieuse « nécessité de donner une nouvelle impulsion à la
croissance économique en prenant appui sur la pleine réhabilitation de la valeur travail.»
Soraya G.
In : El Moudjahid du 17/06/2013- page 3
5
Le développement socioéconomique de l'Algérie post2015 en débat au CNES
Sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika,début aujourd’hui au
Palais des nations, des travaux du Forum économique et social du cinquantenaire
D.R
L'identification des grandes lignes du développement socioéconomique pour l'Algérie, au-delà de
l'horizon 2015, est l'objectif assigné au Forum économique et social du cinquantenaire de
l'indépendance, prévu à partir d’aujourd’hui à Alger.
Organisé à l'initiative du Conseil national économique et social (CNES), l'évènement a pour objectif
"de construire une plate-forme consensuelle" pour un mode de développement durable pour l'Algérie
post-2015, a déclaré à la presse le président du Conseil, Mohamed-Seghir Babès. Les points
importants sur lesquels seront axées les interventions des participants sont la recherche de moyens de
satisfaire aux besoins de la population en matière d'emploi et ceux d'imprimer un rythme plus soutenu
à la croissance économique, a indiqué le même responsable. Les participants au Forum sont invités à
expliciter leurs propositions dans ces deux domaines lors des ateliers qui plancheront sur le rôle de
l'entreprise dans la croissance et sur le capital humain. Le CNES ne compte pas parvenir aux résultats
escomptés sans procéder au préalable à l'élaboration d'un bilan sans complaisance sur les efforts de
développement des 50 dernières années. A travers ce bilan, l'institution du CNES espère mettre le
doigt sur tous les phénomènes bloquant la réalisation des objectifs de développement visés. La
bureaucratie et la corruption seront ainsi abordées lors de cette rencontre afin de trouver les meilleurs
moyens de "les dénicher", selon les termes de M. Babès.
Rénover en profondeur les systèmes de gouvernance
Ce n'est qu'une fois que ce travail de "débusquer les multiples distorsions et dysfonctionnements"
effectué que le cap pourra être mis sur la création des conditions d'un "nouveau modèle de croissance
économique" et "la rénovation en profondeur des systèmes de gouvernance". Au niveau du
gouvernement, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a signifié son intérêt à l'initiative du CNES
en participant samedi à l'ouverture des travaux de son bureau consacrés à la préparation du Forum. M.
Sellal avait mis l'accent sur la nécessité de recouvrement de "la base industrielle de l'Algérie" pour
parvenir à créer davantage d'emplois et à accélérer le rythme de la croissance économique. Ces
orientations précédant le début de la réflexion engagée par le CNES sur l'avenir du pays sont émises
dans un contexte régional caractérisé par des menaces aux frontières du pays, conjuguées à un recul de
ses revenus pétroliers et une baisse "substantielle" de la balance des paiements, selon le bilan de la
Banque d'Algérie. Ces éléments xont contribué à plomber les réserves de changes, ce qui a fait dire, la
semaine dernière au gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, que l'économie est
face à un choc externe similaire à celui de 2009. La baisse des prix du brut sur le marché international
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a sensiblement réduit les recettes d'hydrocarbures de l'Algérie de plus de 3 milliards de dollars rien que
pour le 1er trimestre 2013, ce qui rappelle la nécessité de trouver des moyens de diversifier l'économie
pour réduire cette dépendance aux hydrocarbures, estime le CNES.
Le deuxième facteur ayant influé négativement sur l'économie de l'Algérie est celui du taux d'inflation
établi en moyenne annuelle frôlant les 10% en 2012 avec l'espoir de le réduire aux alentours de 5% en
2013. Partant de ces constats, le CNES annonce que cette rencontre de trois jours offre un espace de
concertation pour permettre à la nation "de reprendre son souffle pour un nouvel élan qui soit à la
hauteur de ses ambitions légitimes", dont la matérialisation passe par l'élaboration d'un mode de
développement durable pour l'Algérie post-2015. Le passage d'un modèle basé sur la distribution de la
rente à un pacte de croissance réduisant cette "excessive dépendance à l'égard des hydrocarbures" est
prôné par le CNES.
L’urgence de la relance industrielle
Beaucoup de pays sont parvenus à s'appuyer sur l'industrie, notamment les activités à forte intensité de
main-d'œuvre pour assoir leur développement économique. A l’évidence, le développement industriel
offre d’importantes opportunités en termes de croissance durable, d’emploi et de réduction de la
pauvreté. Aussi, au cours de la décennie écoulée, le gouvernement algérien a réitéré son engagement
politique en faveur de la relance industrielle, en adoptant en 2006 une nouvelle stratégie industrielle et
d’autres initiatives, tendant notamment à diversifier l’économie, pour renforcer les perspectives
d’atteindre les objectifs de développement et sortir l’économie nationale de sa dépendance aux
hydrocarbures. Des économistes n’hésitent pas à parler de “secteur laminé et en crise’’. Avec une part
de l’industrie dans le PIB de moins de 5% en 2010, contre 20% dans les années 1980, une perte
d’emploi d’un million de salariés en dix ans, près de 40% des entreprises dans le secteur public
marchand (SPM) sont déficitaires, 30% seulement des entreprises ont une rentabilité de 10%. Il faut
aussi compter avec la dépendance de notre pays au pétrole, qui, selon un schéma classique, a
handicapé le développement d'autres activités industrielles, c’est ce qu’on appelle le "mal hollandais".
Ainsi, l’analyse des tentatives faites dans le passé pour promouvoir le développement industriel dans
le pays et les leçons tirées de ces expériences font ressortir qu’il reste beaucoup à faire dans ce
domaine. Pourtant, si le constat des économistes et des experts est sans appel, il n’en demeure pas
moins vrai que beaucoup reconnaissent que les efforts déployés jusqu’au jour d’aujourd’hui sont
importants. Ainsi, cette rencontre, qui regroupera le CNES et les acteurs économiques, constitue une
énième halte pour faire le point et voir quels moyens sont nécessaires pour une relance industrielle
rapide. Elle permettra également aux participants de formuler des recommandations de politique
générale pour promouvoir le développement industriel en Algérie dans le nouvel environnement
mondial, caractérisé par de nouvelles règles commerciales internationales, par l’influence grandissante
des puissances industrielles, par l’internationalisation de la production et par les préoccupations
croissantes suscitées par les changements climatiques.
Une nouvelle politique industrielle est nécessaire pour favoriser une mutation structurelle et induire le
développement économique. Sans doute, il sera question d’une approche stratégique des politiques
industrielles, en réorientant les efforts vers la promotion du développement industriel en Algérie, en
tablant sur la promotion de l’innovation scientifique et technologique, la création des interactions dans
l’économie nationale, la promotion de l’entrepreneuriat et la mobilisation des ressources.
Farid B.
Voir juste, loin et clair
Le Forum économique et social du cinquantnaire, qui s'ouvre aujourd'hui au Palais des nations , sera
une nouvelle occasion de faire une évaluation objective des étapes parcourues par l'économie nationale
et la société algérienne et de dessiner de façon concertée les contours d'une vision à moyen et long
terme pour assurer l'avenir des nouvelles générations. En cinquante ans d'indépendance, la trajectoire
économique et sociale de notre pays n'a pas été linéaire, loin s'en faut, et ce, au gré des conjonctures
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nationales et internationales, des politiques publiques, de l'évolution des idées et des hommes en
responsabilité. Il est évident que beaucoup de choses ont été réalisées en 50 ans et qu'il n'y a aucune
comparaison à faire entre l'Algérien de 1962 au sortir du colonialisme et d'une guerre de Libération et
l'Algérien de 2013. Mais cela une fois dit et réaffirmé pour des besoins souvent de mémoire et de
transmission aux nouvelles générations, devrait-on se suffire des progrès réalisés ? La réponse est
évidemment non car les enjeux internes et internationaux ont changé dans leur nature, leur expression,
leurs conséquences et leurs formes de lutte. Les enjeux d'aujourd'hui et de demain renvoient à de
nombreuses problématiques qui “se tiennent” toutes pour des raisons de cohérence dans l'approche et
de synergie dans l'action des “acteurs” économiques et sociaux. Petit rappel gratuit des problématiques
majeures de notre pays : comment réduire à défaut de rompre la dépendance aux hydrocarbures ?
Comment arbitrer entre les trois rôles assignés au secteur énergétique, à savoir financer
l'accumulation, satisfaire les besoins nationaux et générer une industrie puissante de valorisation des
ressources énergétiques ? Par quelles politiques et instruments créer de l'emploi à un niveau
compatible avec nos moyens et nos besoins ? Comment accélérer et rendre attractif l'investissement
productif hors hydrocarbures ? Comment orienter l'épargne vers les investissements productifs pour
accélérer l'intégration économique et le développement régional ? Comment reconstituer une base ou
un tissu industriel pour sortir de la vision de “comptoirs” ? Quelle politique de formation, d'éducation,
de recherche et d'investissement dans l'homme doit-on adopter pour préparer l'avenir des nouvelles
générations afin de leur permettre de faire face dans de bonnes conditions à l'évolution technologique
et à une mondialisation implacable ?
Comment sortir des logiques sectorielles et des limites de la déconcentration pour passer à des
approches intégrées et décentralisées afin que chaque localité, chaque collectivité, chaque région
puisse se prendre en charge, valoriser ses ressources et compter sur elle-même dans le cadre d'une
stratégie claire, affichée, lisible, visible, intelligible pour tous et inscrite par définition dans la durée à
travers des politiques structurelles de valorisation de nos ressources matérielles et immatérielles ? Par
quelle ingénierie plurielle devrait-on passer pour abandonner définitivement les comportements
rentiers, les visions conjoncturelles, la bureaucratie, l'informel, les gaspillages de temps et d'argent, la
“mise en jachère” du capital humain formé depuis des années ? Tous ces questionnements montrent
amplement que, désormais, face aux grandes “équations ou inéquations économiques et sociales” du
pays, la collectivité nationale est appelée à voir loin, juste et clair pour bâtir du “solide” et du
“durable”.
Ce sont là quelques chantiers et réformes que le Forum d'aujourd'hui pourrait mettre en lumière et
surtout montrer la voie pour les mener à bon port dans le cadre d'un pacte de croissance — une
croissance génératrice de développement pour tous s'entend — exigeant de la concertation et de la
représentativité de tous les acteurs économiques et sociaux afin de produire cette si nécessaire et
incontournable impulsion de la croissance au profit de la collectivité nationale et surtout insuffler une
espérance légitime en des lendemains meilleurs pour tous les Algériens sans exclusive.
Yacine Ould Moussa
A l’épreuve de la gouvernance
Un regard lucide, sans complaisance sur cinquante années de développement économique et social du
pays. Le forum que le Conseil National Economique et Social organise est beaucoup plus qu’une
simple halte pour évaluer la période, fut-elle aussi globale et symbolique que le cinquantenaire. En
effet, l’essentiel est de tirer les enseignements et les tendances persistantes qui ont dessiné les points
forts et les faiblesses des modèles de développement successifs qui ont forgé le visage actuel du pays
pour mieux définir les démarches et les stratégies en matière de développement pour le quinquennat à
venir, voire la prochaine décennie.
Quels leviers actionner pour booster le développement, quels secteurs secouer pour que la rente
énergétique ne serve pas qu’à satisfaire une consommation interne mais qu’elle se transforme en
valeur ajoutée ? Comment se débarrasser du syndrome hollandais ? Des secteurs porteurs de
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croissance n’ont pas suivi les mutations technologiques, n’ont pas collé à la demande interne et sont
restés en marge des bouleversements qui ont caractérisé le marché mondial. On a évoqué des
considérations sociales, législatives et d’autres liées à l’insertion de l’Algérie dans une division
internationale du travail qui serait à l’origine de ce bilan mitigé de l’appareil productif.
On a également parlé de désindustrialisation. Est-ce par manque d’agressivité, d’absence de réalisme
ou tout simplement à cause d’une vision passéiste de la notion du travail et de la valeur qui lui est
liée ? A ces questions et à d’autres encore, le forum prévoit d’apporter une réponse puisque, comme
son nom l’indique, il est une consultation de toutes les parties et structures actives dans le
développement : patronat, syndicats, institutions gouvernementales, société civile, experts et
universitaires.
C’est dire que la réflexion s’inscrit dans ce cadre devenu incontournable quand il s’agit de
questionner la société : la gouvernance.
L’économie du savoir, la ressource humaine se sont imposées comme les véritables acteurs du
développement… Le sens même de la spécialisation des régions de par le monde montre l’importance
du management et du savoir dans l’architecture sociale. Après la division du monde entre un Nord
opulent et un Sud pauvre, entre un Ouest libéral et un Est à économie dirigé, les forces émergentes ont
dessiné une nouvelle carte de la planète.
Cette dernière division est, également, en voie d’être dépassée ; c’est dire l’accélération de l’histoire.
En effet, on a parlé d’un Occident réceptacle du savoir et des brevets industriels, de l’Asie passée
maître dans l’art de la transformation et de l’Afrique éternel, continent pourvoyeur de matières
premières pour les deux premiers ; or même cette division en trois grandes parties s’étiole de nos jours
puisque les plus forts taux de croissance sont réalisés, dorénavant, dans le continent noir.
Les demandes et attentes sociales, qu’elles concernent, l’emploi ou le logement (pour ne citer que les
plus classiques) sont (et c’est une évidence) tributaires de l’efficacité des entités industrielles et de
réalisations. Il existe un tissu industriel émergent, une PME qui piaffe d’impatience devant des projets
beaucoup trop gros pour ses capacités… est-ce le début de la sagesse, l’expression d’un aveu qu’il faut
rectifier le tir, agir en rangs serrés et non plus dispersés pour être compétitifs.
M. Koursi
In : El Moudjahid du 18/06/2013- page 8-9
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Forum économique et social du cinquantenaire de l’indépendance
M. Abdelmalek Sellal l’a affirmé hier : “Il est temps de booster
l’économie vers de nouvelles perspectives”
Le Premier ministre M. Abdelmalek Sellal a mis en relief l’effort de reconstruction nationale, en dépit
d’un legs colonial fortement marqué par l’ignorance et la pauvreté.
M. Sellal a souligné que le chemin parcouru par l’Algérie post-indépendance a été à la hauteur de ses
sacrifices et de son combat libérateur. A ce titre, il a livré quelques chiffres qui renseignent sur cet
effort de promotion économique et sociale de nos concitoyens.
S’agissant du PIB, M. Sellal a indiqué qu’en 1962, il était de 15 milliards de dinars et qu’en 2012, il a
atteint 15.802, 4 milliards de dinars.
Le PIB par habitant, libellé en dollars US, a connu une augmentation sensible. En 1962, il était de
198 dollars ; en 2012, il culmine à 5.798 dollars US.
L’analphabétisme, un indicateur-clé, touchait 85% de la population en 1962 ; en 2012, il fut rabaissé à
18%. L’espérance de vie ne dépassait pas en 1970 le seuil des 52 ans ; en 2012, elle est de 76,4 ans.
Le taux de raccordement à l’AEP, en 1962, atteignait 35% ; en 2012, il est de 94%.
Le raccordement au réseau d’électricité ne dépassait pas en 1962, les 40%, en 2012, il est de 98%.
C’est ce qui a permis au Premier ministre d’affirmer que l’Algérie est désormais classée dans la
catégorie des pays à développement humain élevé, par les organismes et les agences spécialisées
de l’organisation des Nations unies.
Toutefois, M. Sellal a précisé que ces réalisations économiques et sociales sont éligibles à une
évaluation, au débat et à la critique, affichant, une satisfaction avouée de voir ce travail académique et
scientifique mené par des Algériens, qui sont le fruit d’un système d’enseignement et de formation
national.
Le conseil national économique et social est une institution qui sert d’espace de libre concertation, et
contribue à la formulation des politiques publiques de l’Algérie. Pour le Premier ministre, la pertinence
des analyses et propositions du CNES en fait un outil d’évaluation et de prospective écouté par le
gouvernement. Il a indiqué que la politique économique nationale menée par le Président de la
République, M. Abdelaziz Bouteflika, a permis de minimiser les effets négatifs de la crise mondiale et
a donné à notre pays, une marge de manœuvre confortable.
Cela étant, cette situation favorable ne doit en aucune manière occulter les nécessaires
réajustements et les réformes à opérer pour garantir la consolidation des grands équilibres de
l’économie nationale et son avancée vers une diversification tendant essentiellement à réduire le
volume des importations et de s’extraire de la dépendance à l’égard des hydrocarbures, de réaliser
une croissance soutenue et de faire reculer le taux de chômage, en particulier chez les jeunes.
Cette tâche, a dit, le Premier ministre, doit reposer sur des leviers qui intègrent la promotion et
l’accompagnement de l’investissement créateur de richesses et d’emplois, l’amélioration du climat
des affaires, le soutien à la production nationale, l’encouragement du partenariat public et privé,
devant favoriser le transfert de technologie de l’appareil de production national et des services. Le
gouvernement s’y consacre de façon irréversible, conformément aux orientations du Président de la
République. C’est un pacte de confiance avec les partenaires économiques.
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La révision de la règle 51/49% n’est pas à l’ordre du jour
M. Abdelmalek Sellal a exclu la révision de la règle 51/49% relative à l'investissement en Algérie, du
moins actuellement, annonçant par la même occasion, que les partenaires économiques de l'Algérie
ne sont pas embarrassés par une telle mesure. Toutefois, le Premier ministre a laissé la voie ouverte
à son éventuelle révision, notamment pour ce qui concerne les petites et moyennes entreprises. « Au
cas où cette règle pose problème pour les petites entreprises dans certains secteurs, nous sommes
disposés à étudier sa révision. Mais pour l’instant, cette question ne se pose pas. »
Le temps est venu de développer l'économie nationale en lui conférant de nouvelles perspectives.
Les hydrocarbures qui constituent 93% de nos exportations, nous imposent une reprise en main de
la situation. Les entrepreneurs algériens sont interpellés, qu'ils appartiennent au secteur public ou
privé. Le Premier ministre a qualifié de mensonges, les propos proférés par ceux qui prétendent
que les réserves algériennes en pétrole et en gaz s’épuisent. Les réserves de l'Algérie sont
disponibles pour les futures générations. A sa décharge, il cite le dernier rapport mondial établi par
des experts mondiaux faisant ressortir que l'Algérie dispose de la 3e réserve mondiale en matière de
gaz de schiste.
Dans ce qui devenu un leitmotiv pour lui, le Premier ministre a exhorté nos concitoyens à lutter contre
la culture de la haine, cet obstacle qui se dresse devant le développement du pays. « Nous n'avons
pas le droit de laisser persister cette culture qui ne touche pas, heureusement, la majorité des
Algériens. Grâce à la convergence de toutes les bonnes volontés, on est parfaitement capable de
donner le meilleur de nous-mêmes, et ce, pour le bien de nos enfants. Ce sera le devoir du
gouvernement et il l’accomplira.
M. Abdelmalek Sellal a clos son intervention en disant que les thèmes retenus dans ce forum,
convergent, dans une large proportion, avec les préoccupations et les priorités du gouvernement. Un
intérêt palpable sera accordé aux résultats de ces travaux, aux propositions et aux suggestions
concrètes à mettre en pratique dans le court et le moyen terme. Les travaux du forum qui se déroulent
en atelier pendant trois jours, seront sanctionnés demain par la présentation des résultats et des
recommandations.
M. Bouraib
La politique économique sous la conduite du Président Bouteflika a minimisé les effets de la
crise mondiale
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué que la politique économique nationale sous la
conduite du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a permis de minimiser les effets
"néfastes" de la crise mondiale sur l'Algérie.
"La politique économique nationale, sous la conduite éclairée du Président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, a permis de minimiser les effets néfastes de la crise mondiale sur notre pays et
de lui donner une marge de manœuvre économique et sociale confortable", a souligné M. Sellal à
l'ouverture des travaux du forum économique et social organisé par le Conseil national économique et
social (CNES) à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance.
Selon le Premier ministre, nombreux sont les analystes qui estiment que l'envergure de la crise qui
secoue actuellement l'économie mondiale induira "fatalement" dans le futur des mutations "profondes"
des structures financières, industrielles et même sociocritiques.
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement s'appuie sur un certain nombre de leviers, dont la
promotion et l'accompagnement de l'investissement créateur de richesse et d'emplois, l'amélioration
du climat des affaires, le soutien à la production nationale ainsi que l'encouragement du partenariat
public-privé devant permettre le transfert de technologie et de savoir-faire au profit des appareils de
production de services, a-t-il dit. Dans le même contexte, le Premier ministre a réaffirmé la
"disponibilité" du gouvernement à œuvrer "en concertation et sans exclusive avec toutes les bonnes
volontés pour le bien des enfants" de l'Algérie.
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« Nous œuvrons à l’amélioration de l’environnement de l’investissement productif »
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a estimé qu’il était temps de développer l’économie nationale
pour la “booster vers de nouvelles perspectives”.
“Les richesses en hydrocarbures constituent 93% des exportations du pays (...) il est temps de
prendre en main la situation avec davantage de sérieux et de développer l’économie nationale pour la
booster vers de nouvelles perspectives”, a déclaré M. Sellal à l’ouverture des travaux du forum
économique et social organisé par le Conseil national économique et social (CNES) à l’occasion du
cinquantenaire de l’indépendance. Il a précisé, à ce sujet, que “ce sont les entrepreneurs algériens
qui sont concernés, en premier lieu, qu’ils soient du secteur public ou privé”. “Nous œuvrons dans le
sens à améliorer l’environnement de l’investissement productif en Algérie”, a expliqué le Premier
ministre, réaffirmant que le gouvernement travaille “de manière irréversible, conformément aux
orientations du Président de la République”. Mettant en exergue les “grands acquis” de l’économie
nationale, M. Sellal a relevé, néanmoins, que cela “ne doit pas exclure une remise en cause de la
politique économique à même de déceler et d’évaluer tous les manques enregistrés”. Le Premier
ministre a également relevé la “forte volonté” du Président de la République et du gouvernement
d’encourager les investisseurs, car il s’agit d’un “pacte de confiance” avec les opérateurs
économiques.
Il a ajouté que les investisseurs sont en droit de réaliser des bénéfices sans que ce soit au détriment
des citoyens et du peuple algériens dont les droits sont préservés par l’Etat. Sur un autre registre, le
Premier ministre a qualifié de “purs mensonges” les propos avancés par ceux qui prétendent que les
réserves algériennes en pétrole et en gaz tarissent. “Les réserves et les capacités de l’Algérie pour les
futures générations sont disponibles’, a-t-il assuré, se basant sur le dernier rapport mondial établi par
des experts mondiaux et faisant ressortir que l’Algérie dispose de la 3e réserve mondiale en matière
de gaz de schiste, a-t-il dit.
“Cette richesse nous permet de poursuivre le développement de l’économie algérienne”, a-t-il encore
soutenu.
“Combattre la culture de la haine”
Par ailleurs, le Premier ministre a appelé à combattre la “culture de la haine”, un phénomène qu’il a
qualifié de “frein” au développement du pays. “Nous devons combattre la culture de la haine, car c’est
l’un des freins au développement du pays”, a-t-il préconisé.
“Cette culture (de la haine) n’existe pas au niveau du gouvernement et ne doit pas exister en Algérie”,
a-t-il insisté. “Nous n’avons pas le droit de développer cette culture qui ne touche pas, heureusement,
l’ensemble des personnes en Algérie, mais je suis certain qu’avec toutes les bonnes volontés, nous
donnerons le meilleur de nous-mêmes pour le bien des enfants de notre pays.
Nous avons le devoir de le faire et le gouvernement le fera”, a encore soutenu M. Sellal lors de ce
forum. Dans le même sens, le Premier ministre a affirmé que “nous n’avons pas d’ennemis en Algérie,
mais nous en avons quelques-uns à l’extérieur”.
“Nous réaffirmons, de manière solennelle, la disponibilité de l’ensemble du gouvernement et des
cadres de ce pays à œuvrer, en concertation”, pour l’intérêt du pays, a ajouté le Premier ministre.
M. Babès, président du CNES :
« Pour un consensus autour du modèle algérien de développement »
Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (CNES), s’est montré
favorable à l’émergence d’une démarche qui inscrit, au plus fort de ses objectifs, un consensus
émanant de la pluralité des acteurs économiques, autour d’un nouveau modèle de développement en
Algérie. «Nous voulons tracer un cap stratégique fondé sur un large consensus national qui intègre les
questions économiques, sociales et culturelles», souligne M. Babès, exhortant les organisations
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patronales et syndicales, les diverses institutions de l’État et tout le potentiel de réflexion et
d’anticipation, dans l’optique d’une mise en place d’une feuille de route qui recueille l’adhésion
collective en vue d’un débat axé sur l’avenir de l’Algérie, qui s’exonère des liens partisans. «Nous
voulons mettre en place une vision d’une Algérie gagnante», a ainsi déclaré M. Babès, lors du Forum
économique et social du cinquantenaire.
Le président du CNES a sollicité la société civile afin de promouvoir l’expression d’une citoyenneté
responsable. Elle demeure, aux yeux de M. Babès, un acteur de prime importance engagée dans des
systèmes de gouvernance existant à tous les niveaux.
La société civile organisée doit être aussi une partie prenante dans ce débat, pour “permettre à la
citoyenneté responsable de s’exprimer”, selon le président du CNES.
“La société civile doit prendre sa responsabilité et délivrer sa voix pour dire qu’elle est un acteur clé
des systèmes de gouvernance à tous les niveaux”, a-t-il soutenu. Les organisations patronales,
syndicales, les différentes institutions de l’État et l’ensemble des capacités de réflexion et
d’anticipation doivent être impliquées à l’élaboration de cette “feuille de route consensuelle visant à
débattre l’avenir de l’Algérie au-dessus des appartenances partisanes”, a expliqué M. Babès. Le
consensus, en adéquation avec l’action internationale, se doit de fournir un nouveau mode de
gouvernance et de développement durable, a-t-il déclaré. «Le temps est venu de bâtir une Algérie de
l’après-2015. C’est une exigence inscrite dans notre agenda en vue d’un débat qui sera entamé dans
le cadre de la prochaine assemblée générale des Nations unies», a-t-il précisé.
«Nous devons exposer notre vision et afficher nos ambitions avec clarté. Elle permettra d’intégrer
notre pays dans une chaîne de valorisation internationale», déclare M. Babès. Pour ce faire, toutes
les potentialités et tous les secteurs sont tenus de participer librement et fermement, dans une
volonté déterminée, planifiée, encadrée et soutenue, pour créer de la richesse hors des revenus
générés par l’exploitation des hydrocarbures, nonobstant les facteurs de durabilité
de cette
ressource naturelle. “Le nouveau mode de développement est l’attribut d’un «État stratège» qui soit
détenteur d’une capacité de régulation», selon M. Babès. Les travaux du forum se poursuivront
aujourd’hui et demain avec des ateliers thématiques. Le troisième et dernier jour sera consacré à la
présentation des résultats et recommandations de ces ateliers.
M. Bouraib
Ahmed Guettiche, secrétaire national chargé des relations générales à L’UGTA
La bonne gouvernance assure la stabilité et la paix
La bonne gouvernance assure la stabilité et la paix, et sert d'outil de lutte contre les différents maux
de la société, a indiqué, hier à Alger, le secrétaire national chargé des relations générales à l'Union
générale des travailleurs algériens (UGTA), Ahmed Guettiche. "La bonne gouvernance assure la
stabilité, la paix et les équilibres régionaux, et sert d'outil de lutte contre les différents maux qui
gangrènent la société", a déclaré à l'APS, M. Guettiche. Le syndicaliste s'exprimait en marge de
l'atelier portant sur les "Leviers de rénovation de la gouvernance et des institutions" dans le cadre du
Forum économique et social du Cinquantenaire organisé par le Conseil national économique et social
(CNES) auquel il a pris part. M. Guettiche a estimé que l'établissement de la bonne gouvernance
permettrait d'asseoir "la justice sociale, l'équité" entre les citoyens à même de les inciter à prendre
part au développement du pays. Il a indiqué qu'il fallait "réviser davantage les lois de lutte contre le
crime organisé, la corruption et la fraude afin d'asseoir concrètement et durablement la bonne
gouvernance". De son côté, le secrétaire général du Syndicat national des professeurs
d'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a indiqué que la mise en
place d'un système de bonne gouvernance passait "inévitablement par l'adoption de mesures strictes
qui doivent remettre l'Algérien au travail".
Il a ajouté qu'il fallait "assurer plus de liberté, de respect des droits de l'homme, et surtout du droit
syndical qui permettra aux travailleurs d'avoir une visibilité sur l'économie du pays et défendre leur
intérêt et leur outil de travail". "Il n'y a pas de solution miracle, mais une lutte sans relâche doit être
13
menée contre la corruption généralisée", a-t-il soutenu. De son côté, le membre du bureau national de
l'Union générale des étudiants algériens (UGEA), Zine Aabidine Boumelit, a appelé à la mise à
contribution du capital humain, notamment estudiantin, pour arriver à un développement du pays. "La
bonne gouvernance passe aussi par l'association des jeunes diplômés en créant de réelles
passerelles avec le monde de l'entreprise pour générer de l'emploi et de la richesse", a-t-il plaidé.
M. Cherif Rahmani, ministre de l’industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement :
“Les propositions du comité du « Doing Business » devant le gouvernement dans 10 jours”
Les propositions du comité chargé de l’examen du climat des affaires «Doing Business» ont été
transmises à la Banque mondiale. C’est ce qu’a déclaré, hier, M. Cherif Rahmani en marge de la
séance d’ouverture du forum économique et social du cinquantenaire organisé par le CNES. Sans
révéler la teneur du document, le ministre a déclaré que les recommandations seront soumises au
gouvernement dans une dizaine de jours.
Sur un autre registre, il a affirmé qu’«une économie indépendante de la rente pétrolière est à la portée
de l’Algérie».
«Il s’agira de maintenir un cap, une méthodologie, de mobiliser les ressources humaines, c’est
capital, et ensuite de convaincre l’opinion publique sur le fait que l’industrie demeure le moteur clé du
développement de l’économie nationale. Il ne s’agit plus d’une question de prise de conséquence ou
de problème de survie, mais d’un choix aujourd’hui vital pour le pays, c’est une urgence», a-t-il
indiqué dans ce sens. Nous continuerons à soutenir la PME, mais cela suppose un assainissement de
l’environnement des affaires de l’ensemble des contraintes. Aussi, il a affirmé que «les propositions de
révision du code des investissements seront annoncées dans les prochains jours ou les semaines à
venir».
D. A.
M. Zaïm Bensaci, président du CNC/PME :
“Les mesures prises doivent être concrétisées par des actes du gouvernement”
«Je crois qu’il ne s’agit pas d’un problème d’évaluation. C’est un bilan qui est fait jusqu’à maintenant
avec une rétrospective. À travers l’infrastructure qui existe, on a peut-être perdu notre industrie. Par
conséquent, il faudrait la reconstruire, la revoir. Je pense qu’à travers les recommandations de cette
rencontre, il y aura des mesures. On souhaite que les mesures qui seront retenues soient exécutées
par des actes du gouvernement. Il ne faudrait pas que le forum soit une simple rencontre. Il faudra
être pragmatique, comme l’a déclaré le Premier ministre. On n’a plus le temps. Il faudrait que les
mesures prises soient concrétisées par des actes du gouvernement.»
D. A.
M. Habib Yousfi, président de la CGEA :
“Il est impératif que les Algériens se mobilisent autour du travail”
«S’il ya des recommandations, il est tout à fait naturel que l’engagement du Premier ministre doit être
un engagement ferme. Je suppose évidemment qu’elles vont être prises en considération. Et c’est la
première fois que je perçois un engagement pareil dans la mesure où l’on parle de stratégie, de
développement, de création d’emploi et de richesse. Je suis très satisfait, pour peu que ces décisions
soient évidemment mises en place dans les meilleurs délais. C’est très important pour nous en tant
qu’opérateurs économiques et patronat en général. Je reste optimiste. Aujourd’hui, il s’agit d’une
mobilisation, de retrousser les manches, de travailler sur un axe et un programme précis. Nous avons
un potentiel, une jeunesse qui nous permet de créer des richesses, et il impératif que tous les
Algériens se mobilisent autour du travail, car nous n’avons pas un pays de substitution.»
D. A.
14
M. Bachir MESSAITFA, secrétaire d’État chargé de la prospective et des statistiques :
“Nous avons dépassé la phase d’évaluation”
«Nous travaillons actuellement sur 121 opérations, y compris le système national des informations
statistiques, la planification sectorielle et territoriale, le prochain plan quinquennal, l’équité sociale,
l’Open Data, pour fournir l’information économique aux opérateurs, les stratégies sectorielles au
niveau des ministères. Donc, nous sommes dotés d’une vision stratégique qui va jusqu’à 2050 (soit
trois phases 2019, 2030, 2050). Pour atteindre les objectifs ciblés, nous dévons passer par une
phase d’évaluation. Nous avons parachevé cette étape. Maintenant, il faudra aller vers un modèle de
croissance basé sur la réalité économique et sociale qui est une condition primordiale. Il s’agira
également d’élaborer un véritable modèle qui prenne en considération l’avenir du pays. Si l’Algérie
avait cette vision depuis l’indépendance, on aurait gagné beaucoup de points à l’échelle du
développement. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Mon département est actuellement
chargé de cette prospective. Une prospective qui devra être dotée de statistiques fiables, d’où la
réflexion sur le SNIS, pour constituer une banque de données qui permettent aux décideurs de
concevoir l’avenir.»
D. A.
Indicateurs sociaux
L’Algérie a réalisé des progrès réels, mais reste confrontée à des défis majeurs
L’Algérie a fait des progrès “réels” en ce qui concerne l’amélioration des indicateurs sociaux, mais
reste “confrontée à des défis majeurs” relatifs notamment au chômage et au déficit en logements,
selon un rapport sur l’état économique et social de la nation (2011-2012) établi par le Conseil
économique et social (CNES).
“L’Algérie a fait des progrès réels en ce qui concerne l’amélioration des indicateurs sociaux et de
réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)”, a indiqué le rapport remis hier
à Alger à la presse à l’occasion de la tenue des travaux du Forum économique et social organisé par
le Conseil national économique et social (CNES) à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance.
Le rapport a précisé, cependant, que l’Algérie restait “confrontée à des défis majeurs relatifs au
chômage, notamment celui des jeunes, à l’amélioration du pouvoir d’achat, ainsi que le déficit de
logement et de transport, la flambée des prix, la malvie, la qualité des soins de santé et de
l’enseignement et la perspective de foyers de tensions sociales”. Les dispositifs d’insertion à l’emploi
mis en place, depuis ces dernières années, ont fait apparaître “des limites”, et compte tenu de la
démographie, le problème du chômage devient “inquiétant”, notamment celui des jeunes et des
universitaires situé à plus de 20% en 2011, dès lors que le plan quinquennal 2010-2014 se fixe pour
objectif de créer 3 millions d’emplois et de faire baisser le taux de chômage au-dessous de 9%, a
souligné le rapport. En termes de dispositifs d’emploi, l’année 2011 a vu se renforcer le Dispositif
d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP), dont les conditions d’accès au crédit des jeunes
promoteurs ont été réaménagées pour en augmenter les bénéficiaires.
A ce titre, les emplois créés par l’Ansej sont de 65.812 durant l’année 2012, soit une croissance de
53,65% par rapport à l’année 2011. La CNAN a, quant à elle, créé 34.801 emplois, soit une
augmentation de 88,25% par rapport à l’année 2011. Le total des emplois créés (micro-activités) des
trois dernières années (2010-2012) est de 192.041.
Les placements réalisés par l’ANEM en 2012 avaient atteint 262.990 contre 212.022 en 2011, soit
une progression de l’ordre de 24,03%, avec un total des placements pour la période (2010-2012) de
673.778. S’agissant des secteurs de la santé et de sécurité sociale, le rapport a mis en exergue
l’amélioration des conditions de vie (alimentation, nutrition, revenu des ménages…), précisant par
ailleurs que la politique de santé devait s’adapter notamment avec le nouveau contexte
épidémiologique marqué surtout par l’accroissement des maladies chroniques. “Le secteur de la
santé a bénéficié d’une enveloppe financière de 619 milliards de dinars dans le cadre du programme
15
d’investissements publics 2010-2014 pour la réalisation notamment d’hôpitaux. Il est attendu de ce
programme la réduction des écarts sanitaires entre les wilayas (...)”, a noté le rapport du CNES.
Il a ajouté que l’amélioration de l’accessibilité aux soins est conditionnée par la levée des contraintes
sérieuses ayant marqué l’exercice 2011 et 2012, notamment les pénuries de médicaments et la
persistance (ou le retour même à des degrés relativement faibles) de certaines épidémies (à l’image
de la tuberculose).
S’agissant du système éducation-formation, le rapport a mis l’accent sur les principes de la
démocratisation, l’obligation et la gratuité de l’enseignement.Les préoccupations dans ce domaine
sont axées sur à la fois la réduction du taux de déperdition scolaire et l’augmentation des taux de
réussite. En matière de financement, des ressources importantes sont reconduites annuellement
entre 8 à 12% du PIB.
Selon des experts
Les relations banques-entreprises ne doivent pas être conflictuelles
Les représentants d’institutions bancaires et de garantie d’investissement ainsi que des entrepreneurs
et des experts ont exprimé, hier mardi à Alger, la nécessité d’éviter de présenter la relation entre les
banques et les entreprises de manière conflictuelle afin de parvenir à un meilleur financement de
l’entreprise.
“Il faut éviter d’opposer la banque à l’entreprise car elles ont une relation de partenariat’’, a souligné le
directeur général adjoint du Crédit populaire d’Algérie, Belkacem Saïd, lors de l’atelier sur le rôle de
l’entreprise dans la croissance économique, organisé à l’occasion du Forum économique et social du
cinquantenaire organisé par le Conseil national économique et social.
Selon M. Saïd, la préoccupation du banquier dans le financement de l’investissement est de
“maximiser les chances de succès du projet” présenté au comité de crédit, mais déplore le fait “que
des montages financiers de nombreux dossiers ne répondent pas à toutes les conditions requises”.
Cela conduit, pour lui, au rétrécissement du crédit malgré “les efforts consentis par les banques”. “Je
vois mal une banque qui reçoit un dossier bien ficelé refuser le financement’’, a t-il dit, tout en
admettant que “l’expertise au sein des banques pour renforcer la capacité d’analyse financière et
d’analyse du risque’’ doit être améliorée.
Les entrepreneurs et les experts présents ont insisté sur la nécessité de trouver des solutions à ce
qu’ils qualifient de difficultés dans les relations entre les banques et les entreprises. Le président du
Conseil national consultatif de la PME, Zaïm Bensaci, a posé, quant à lui, la question de la
dépénalisation de l’acte de gestion.
Un représentant de l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) propose aux
entrepreneurs qui ont des difficultés avec les banques de s’adresser à ses services pour améliorer la
relation entre les deux partenaires. Le même responsable a ajouté qu’en ce qui concerne la
dépénalisation de l’acte de gestion, la loi de finances de 2013 devrait apporter du nouveau.
D’autres représentants d’institutions ont déploré le manque d’appel des entreprises à la garantie du
crédit. Amar Daoudi, directeur général de la Caisse de garantie des crédits d’investissements (CGCI),
constate d’abord que le financement des entreprises reste “fondé sur le crédit bancaire’’, alors que
“la Bourse n’est pas dynamique’’.
M. Daoudi explique qu’“il n’y a pas de crédit sans hypothèque’’, mais que “les meilleures garanties
pour le banquier sont la capacité technique, managériale et humaine des entreprises”.
Le même responsable ajoute que la Caisse entend booster le développement de la PME en
souhaitant que les banques soient plus ouvertes vis-à-vis de ce segment.
16
S’il constate par ailleurs que les banques continuent de ‘’faire état du manque de pertinence
économique et financière des projets’’ pour refuser leur financement, il s’est par contre interrogé sur
‘’une éventuelle frilosité de nos banquiers’’.
Lors des débats, les intervenants ont insisté sur l’amélioration de l’environnement de l’entreprise,
parlant de planification non dirigiste afin d’éviter d’inonder le marché par des produits que le marché
est loin de pouvoir absorber, citant le cas des minoteries qui ont des capacités cinq fois plus
importantes que la demande.
Un représentant d’une organisation patronale a proposé d’appliquer les résolutions déjà prises lors
des différentes tripartites qui “sont restées lettre morte hormis quelques-unes liées aux banques et à
la fiscalité’’, a-t-il dit.
La mise à niveau et la baisse des charges patronales figurent parmi les propositions émises lors de
cet atelier afin de parvenir à la création de nouvelles entreprises et à la création de postes de travail.
Déficit budgétaire
Pas d’impact sur les projets programmés pour 2013, affirme M. Djoudi
Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a écarté hier tout impact de la légère hausse du déficit
budgétaire cette année sur les projets inscrits par le gouvernement pour le reste 2013. Le déficit
budgétaire atteindra 20% du PIB en 2013, en hausse de 2% par rapport à 2012, en raison de la
hausse des dépenses d’équipement, a expliqué le ministre à des journalistes en marge du Forum
socio-économique du cinquantenaire de l’indépendance.
Ce déficit, qui sera compensé par le Trésor et le Fonds de régulation des recettes (FRR), n’aura pas
d’impact sur les équilibres macro-économiques du pays ni sur la mise en œuvre des projets
programmés pour le reste de l’année en cours, a assuré M. Djoudi.
“Il n’y aura pas de réduction des dépenses pour le reste de l’exercice en cours”, a-t-il souligné. Le
ministre a ajouté dans le même contexte que le programme quinquennal actuel sera mené à son
terme en 2014, précisant “qu’aucun nouveau programme (pluriannuel) n’est encore décidé”.
Toutefois, “il faudrait avoir, dans l’avenir, une nouvelle vision en matière d’élaboration de budget de
fonctionnement avec un rôle plus important pour la production hors hydrocarbures”, a-t-il insisté.
A une question sur la loi de finances complémentaire 2013, le ministre a précisé que l’avant-projet de
ce texte est actuellement en débat au niveau du gouvernement, affirmant, au passage, que cette loi
ne prévoit pas de nouvelles taxes.
La loi de finances de l’année 2013 tablait sur un PIB de 16.177 milliards de dinars avec un déficit
budgétaire de 3.059 milliards de dinars (18,9% du PIB).
In : El Moudjahid du 19/06/13-page 3, 4, 5
17
2ème JOUR DU Forum économique et social du cinquantenaire de
l’indépendance
D.R
Travaux en ateliers
Les carences de l'économie nationale et les opportunités de relance
Les travaux du Forum économique et social du cinquantenaire de l’indépendance nationale se
poursuivaient hier à Alger, avec, au menu, des ateliers thématiques les carences de l'économie
nationale, ainsi que les obstacles à lever pour les entreprises publiques et privées.
Le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), M. Mustapaha Mékidèche, qui a
pris part aux travaux de l’atelier sur la croissance économique, considère qu’il s’agit surtout, à l’heure
actuelle, de ''remédier aux carences'' relevées. Pour ce faire, il a appelé à un consensus entre les
syndicats, le patronat et les experts, pour parvenir à un bon diagnostic de l'état général de l'économie
nationale, et entamer ensuite sa diversification. Il a évoqué aussi la nécessité pour le pays de sortir de
la domination du secteur des hydrocarbures en encourageant les autres secteurs productifs, comme
l’industrie ''qui ne représente plus que 5% du produit intérieur brut''. Il cite également d’autres secteurs
porteurs de croissance, comme l’agriculture et le bâtiment qui font appel, selon lui, à de nouvelles
politiques. De son côté, le président du Conseil national consultatif de la PME, M. Zaïm Bensaci, qui a
présidé l'atelier consacré au rôle de l’entreprise dans la croissance économique, a énuméré les
entraves que connaissent ces entités. Selon lui, les entreprises se débattent dans des problèmes
récurrents, comme le financement, le foncier, la dépénalisation de l’acte de gestion et la difficile
relation avec les universités. Le dossier de la sous-traitance est aussi abordé par les participants à ces
débats. M. Bensaci a relevé que les recommandations de l’atelier vont suggérer des solutions à ces
problèmes.
Lors des débats qui ont eu lieu au sein de l’atelier sur le rôle de l’entreprise, les dossiers du code des
marchés publics, de la complexité des procédures administratives dans les domaines des douanes, des
impôts et du commerce ont été abordés par de nombreux intervenants, à l’instar de M. Messaoud
Zehar, PDG du groupe industriel du papier et de la cellulose (GIPEC). Le directeur général de la
Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), M. Delih Chérif, a parlé de la nécessité de création de
passerelles entre les universités et les entreprises, en évoquant la création du pôle de biotechnologie.
Pour lui, les étudiants cherchent des stages dans des entreprises pour finaliser leurs recherches, mais
ils se heurtent à des portes closes. Ce qui lui a fait dire que la relation entreprises-université n’est pas
encore ''pleinement instaurée''. D’autres représentants d’institutions publiques, notamment Rachid
Bouchefa, président du holding Centre, ont soulevé la question de la gestion de l’entreprise qui doit
obéir, selon lui, aux règles de la commercialité. Toutefois, il est constaté que l’État, en tant que
propriétaire, continue de dicter des règles que l’entreprise est tenue d’appliquer conduisant à une
omniprésence de fonctionnaires dans les conseils d’administration, alors que l’État devait s’en tenir à
un rôle de contrôle et pas de gestion directe. Ce sont l’ensemble de ces dispositions et constats qui
doivent être revus pour une meilleure gestion de l’entreprise, ont plaidé de nombreux intervenants,
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dont les propositions seront consignées dans les recommandations des ateliers.
Ces dernières seront adoptées jeudi au troisième et dernier jour du forum qui a débuté mardi, et qui
s’est fixé comme objectif d’adopter une feuille de route pour le développement économique et social
de l’Algérie au-delà de 2015.
APS
Selon un rapport du CNES
Faibles performances du secteur industriel public
L'industrie publique se caractérise actuellement par un affaiblissement des performances au niveau
des résultats dans les cycles d'exploitation et de développement, indique un rapport du Conseil
national économique et social (CNES). "La situation de l'industrie publique se caractérise par un
sérieux affaiblissement en matière de performances palpables au niveau des résultats obtenus aussi
bien dans le cycle d'exploitation que dans celui du développement", détaille ce rapport présenté par le
CNES, à l'occasion du Forum économique et social du cinquantenaire de l'indépendance, dont les
travaux se déroulent à Alger.
Cela est "d'autant plus inquiétant" que ce segment d'activité est fortement influencé par les soubresauts
de la concurrence à l’échelle mondiale, ajoute le document intitulé "L'état économique et social de la
nation pour les années 2011 et 2012".
Selon les rédacteurs du rapport, cet état de fait est en bonne partie "le résultat d'un processus
d'organisation maladroitement mené à travers les différentes phases de restructuration".
Ce résultat "se répercute en particulier dans une opération insuffisamment maturée en matière de
privatisation illustrée par un cantonnement au sein de segments productifs traditionnels, tels que
l'agroalimentaire et l'assemblage de l'électronique".
Les chiffres relatifs à l'évolution de l'indice de la production industrielle, fournis par l'Office national
des statistiques (ONS), indiquent une croissance modérée de l'ordre de 1,6% pour l'année 2012 par
rapport à 2011. Ce résultat est dû aux performances enregistrées par le secteur de l'énergie qui
demeure un secteur clé, avec un taux de croissance de 12,1% en 2012, contre 8,2% durant l'année
2011. L'indice de l'industrie manufacturière, quant à lui, continue d'enregistrer "des contreperformances".
Relance économique
Le gouvernement appelé à définir le cadre stratégique de son action
Concevoir l’avenir économique du pays dans le cadre d’une vision consensuelle nouvelle, telle est
l’orientation qui guide les travaux des experts et spécialistes regroupés au sein des quatre ateliers
thématiques prévus par le Forum économique et social organisé par le CNES. Il s’agit de prendre acte
des conclusions tirées d’un état des lieux, aujourd’hui connu, pour sortir avec des recommandations
concrètes, susceptibles de concourir à la relance économique, et, par conséquent, à la création de
richesses et d’emplois durables. L’objectif consiste, en définitive, à recadrer les orientations qui ont
guidé jusqu’ici l’économie nationale, en matière de perspectives.
Des orientations jusqu’ici façonnées par la rente pétrolière, qu’il faudra impérativement transférer vers
les activités productives, industrialisantes et innovantes, souligne un document du CNES remis à la
presse à l’occasion du forum. Au niveau de la réflexion engagée par le CNES, intervient justement,
cette question cruciale de la formation, par son rôle dans la maîtrise des technologies.
Un des facteurs mis en cause dans la situation actuelle réside dans l’existence de «blocages
bureaucratiques, de situations de monopoles». Notre économie est également financée par les
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dépenses publiques, donc «faiblement incitative et peu orientée vers le développement de la
demande». Un autre facteur non moins négligeable est lié au choix d’orientation des disciplines
académiques, sachant que plus de 50% des étudiants algériens sont versés dans les sciences sociales et
humaines qui progressent au détriment des sciences et des techniques. Une situation qui impacte
sensiblement «la capacité d’entrepreneuriat et d’innovation».
Il s’agit, par conséquent, d’identifier les facteurs qui favoriseraient la transition de notre économie
«vers une configuration plus universelle», sans toutefois négliger les risques de parcours. Dans cette
optique, relève le CNES, le gouvernement sera appelé à «définir le cadre stratégique de son action
économique, les orientations» et les avantages à accorder aux opérateurs.
La démarche des pouvoirs publics devra inclure les exigences de diversification et de développement
de l’entreprise, notre économie étant insuffisamment restructurée, avec un faible tissu industriel,
d’énormes retards technologiques et un secteur informel qui a pris ancrage. En fait, il s’agira de réunir
les conditions qui permettent à l’entreprise d’assumer son rôle de véritable moteur de la croissance, de
productivité et de diversification de l’économie.
L’analyse fait ressortir, en fait, «de faibles taux d’utilisation des capacités de production, souvent en
deçà des normes, un faible recours à la recherche-développement, un foisonnement de stocks et une
prépondérance des importations sur les approvisionnements».
À ce propos, les experts évoquent une série de problématiques liées au financement de
l’investissement, à l’accès au foncier, à la prise en charge de l’innovation et la propriété industrielle, à
l’organisation des moyens de réalisation, ainsi qu’à la mise à niveau qui reste étroitement conditionnée
par leur intégration dans les chaînes de valeurs internationales dans les perspectives d’adhésion à
l’OMC et à la zone de libre-échange avec l’UE.
La stratégie suggérée renvoie également à l’élément de la gouvernance, peu présent dans l’action
globale. En fait, les experts du CNES relèvent un manque de visibilité, en matière d’impact, dans les
stratégies de développement de certains secteurs d’activité.
La réflexion va, de toute évidence, à l’amélioration du climat général des affaires et de
l’investissement, en particulier, et à la nécessité de renforcement des structures de contrôle dans le
souci de favoriser la concurrence et la régulation, engénéral.
D. Akila
Pour freiner la hausse des importations
De nouveaux instruments sont nécessaires préconise le CNES
Le gouvernement a besoin de mettre en place de nouveaux instruments pour freiner la hausse des
importations de l’Algérie, après l’échec des mesures prises en 2009 pour les limiter, a préconisé le
Conseil économique et social (CNES).
Dans son rapport 2011-2012 sur l’état économique et social de la nation, le CNES constate que la
hausse des flux des importations a rendu l'équilibre financier externe de l’Algérie "vulnérable", malgré
les mesures d’encadrement du commerce extérieur mises en place en 2009 pour juguler les sorties
massives de devises. "Les mesures de 2009 semblent ne pas donner leurs effets pour 2011 et 2012,
dont le rythme d’importation demeure important (...) Leur impact relativement faible renseigne sur la
nécessité de mettre en place d’autres instruments afin de juguler la hausse des importations", écrit le
CNES dans son rapport diffusé à l'occasion du Forum économique et social du cinquantenaire de
l'indépendance.
Le payement des importations en 2012 a généré des sorties massives de devises qui étaient à l’origine
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de l’amenuisement du solde global de la balance des payements, véritable baromètre de la santé
financière du pays. L’excédent de la balance des payements, même en baisse en 2012, place
manifestement l’Algérie à l’abri des perturbations qui frappent l’économie mondiale, mais le CNES
recommande, pour dissiper toutes les inquiétudes sur l’économie nationale, de "passer d’une logique
d’accumulation basée sur la rente à un régime d’accumulation basé sur la productivité".
Ce passage inéluctable à une économie productive doit également être adossé à une judicieuse
diversification des placements des réserves de changes, appelées à atteindre 208 mds de dollars en
2013, recommande le CNES qui s’interroge sur la stratégie d’investissement productif et financier de
l’État à l’international.
AgricuLture
Une croissance positive grâce au soutien de l’Etat
Le secteur agricole a connu une croissance positive, en 2012, grâce aux efforts déployés par les
pouvoirs publics, mais « n’a pas encore atteint les évolutions attendues» en termes de croissance des
cultures et des productions agricoles, constate le CNES dans un rapport publié hier. «En 2012,
l’agriculture a connu une croissance positive due aux efforts déployés par le secteur et les facilitations
dont ont bénéficié les opérateurs», note le Conseil national économique et social (CNES) dans son
rapport sur l’état économique et social de la nation pour la période 2011-2012.
Le secteur a continué, en 2011, à déployer des efforts pour « sortir, au plus vite, de l’état d’archaïsme
dans lequel il s’est retrouvé », alors que l’objectif pour l’année 2012 était d’« accroître les
investissements », constate le Conseil. En valeur, le taux de croissance du secteur s’est établi à plus de
13% en 2012, par rapport à 2011 portant la part du secteur dans le PIB à 4,9% en 2012 contre 3,4% en
2011. La structure des importations a connu une légère baisse de 0,94% en 2012.
La facture alimentaire a atteint 8,98 milliards de dollars en 2012, contre 9,85 milliards de dollars en
2011. « A l’heure où le pays cherche à réduire sa dépendance à l’égard des importations, qui ont
progressé de 6 milliards de dollars en 2011, on aspire toujours à atteindre l’autosuffisance
alimentaire», souligne le rapport. Par filière, la céréaliculture, la pomme de terre, les maraîchages, le
lait, les agrumes et la tomate ont connu une « amélioration » de la production.
L’aviculture — qui était confrontée pendant des décennies à une désorganisation avérée —
commence progressivement à se structurer grâce notamment à la création du conseil
interprofessionnel de cette filière, constate le même rapport.
Ce dernier relève, toutefois, que l’agriculture algérienne continue de « souffrir, en amont, d’une
insuffisante intensification des modes de production et, en aval, du manque d’infrastructures pour le
traitement post-récolte.» S’appuyant sur le bilan de la politique du Renouveau agricole et rural, lancée
en 2009, le CNES note une « tendance à l’amenuisement des productions agricoles au nord du pays.»
L’agriculture doit s’orienter vers les Hauts plateaux et le Sud
« Ni la vallée de la Mitidja ni les plaines d’Annaba ou le massif du Chéliff ne figurent en effet parmi
les régions à forte production agricole, pourtant mieux dotés en ressources (pluviosité et foncier) et
renfermant le plus haut potentiel agricole du pays », constate le rapport. « Compte tenu du
rétrécissement de la SAU, l’agriculture doit davantage s’orienter vers les Hauts Plateaux et le sud du
pays. Mais il ne faut pas négliger les contraintes pesantes » liées notamment à l’exploitation excessive
et incontrôlée des eaux souterraines sur les sols à long terme, recommande le Conseil. A propos du
foncier, le rapport avance que 65.000 actes de concession avaient été délivrés en 2011, dans le cadre
de la nouvelle loi régissant l’exploitation des terres relevant du domaine privé de l’Etat.
L’objectif étant d’arriver à 200.000 actes durant la période 2012-2013 sur un total de 219.000
exploitants concernés par la reconversion de l’ancien droit de jouissance perpétuelle de ces terres à la
concession. Le rapport fait aussi état de 11.900 exploitants traînés devant la justice et près de 3.000
21
ha de terres détournées qui devraient être récupérées par voie judiciaire au profit de l’Office national
des terres agricoles (ONTA).
Concernant la propriété privée gérée par la loi sur l’Accès à la propriété foncière agricole (APFA),
une circulaire a été promulguée pour assainir la situation des exploitants ayant mis en valeur leurs
terres en leur donnant des actes de propriété, souligne le même document.
A propos du dispositif d’accompagnement des jeunes investisseurs, le rapport avance que 10.000
jeunes ont profité du dispositif ANSEJ-CNAC pour la création de nouvelles exploitations agricoles et
d’élevage.
Les pouvoirs publics ont mobilisé 1.000 milliards DA pour le quinquennal 2010-2014, soit 200
milliards DA/an pour soutenir le renouveau agricole et rural à travers les mesures et actions
d’incitation à l’investissement privé.
Il est attendu de ce programme, à l’horizon 2014, l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays. «
De gros efforts sont entrepris comme en témoignent les gros investissements initiés (...), cependant le
secteur est encore loin d’atteindre les évolutions attendues en termes de croissance des cultures et des
productions agricoles », affirme le CNES, qui constate un recul des surfaces agricoles cultivables sous
la pression des périmètres urbains en perpétuelle évolution.
APS
Enseignement
Le CNAPEST plaide pour l’amélioration de la qualité
La qualité de l’enseignement doit être améliorée à tous les échelons pour promouvoir le capital
humain, garant de l’avenir, a estimé hier le coordinateur du Conseil national des professeurs de
l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST), Larbi Nouar. “L’Algérie a fourni certes
beaucoup d’efforts en matière d’éducation et de formation, mais il reste à revoir la qualité de
l’enseignement pour aspirer à avoir un capital humain qui contribuera à long terme au développement
de l’Algérie”, a indiqué à l’APS, M. Nouar, qui a participé à l’atelier sur “Le capital humain et
économie du savoir comme garants de l’avenir”. Il a soutenu qu’il fallait “impérativement” réhabiliter
l’enseignement technique qui a été supprimé’’, a-t-il dit, alors qu’il jouait un rôle “très important”
dans le développement de l’économie du savoir.
“Il est nécessaire d’impliquer tout le monde dans cette tâche importante”, a plaidé M. Nouar,
soulignant que “l’école, l’enseignement, la société et l’établissement d’une bonne gouvernance doivent
être mis à contribution de concert pour arriver à former un capital humain performant, rentable et
porteur de plus-value”. Evoquant la qualité du système éducatif, il a déploré l’octroi, ces dernières
années, du baccalauréat à un nombre “considérable d’élèves, au détriment de la qualité de
l’enseignement”.
“Il faut cesser de faire du social dans nos écoles pour faire avancer les choses. Quand on attribue un
baccalauréat politique, nous ne pourrons jamais avoir une élite et sélectionner les compétences qui
seront les fers de lance du développement en Algérie”, a relevé le coordinateur national du
CNAPEST.
Pour diversifier son économie
L’Algérie devrait opter pour un modèle de co-production
Des experts économistes ont préconisé hier à Alger que l’Algérie adopte le concept de la coproduction, un nouveau modèle de partenariat Nord-Sud qui se substitue à celui de la délocalisation
tout en assurant aux partenaires des avantages réciproques. La co-production, baptisée aussi colocalisation ou co-traitance, consiste, pour un industriel, à faire fabriquer des composants
intermédiaires industriels à forte valeur ajoutée par une main-d’œuvre qualifiée mais moins coûteuse,
22
dans un pays étranger, selon les explications de ces experts qui participaient à un débat autour de ce
concept.
Ce modèle vient remplacer la délocalisation des investissements des pays développés vers les pays
dont les coûts salariaux sont faibles, un déplacement de la production hors des frontières nationales
qui a montré ses limites à cause notamment du coût élevé du transport des produits finis vers les pays
d’origine et l’extension du chômage dans ces pays, selon El Mouhoub Mouhoud, professeur
d’économie à l’université Paris Dauphine.
Cette nouvelle démarche permet de créer des partenariats gagnant-gagnant car, comme la
délocalisation, elle assure une main-d’œuvre à bon marché, un accroissement de compétitivité et des
opportunités de création d’emplois — à travers de nouveaux investissements — pour le pays
commanditaire et un transfert de savoir-faire et un développement des filières industrielles des pays
d’accueil.
Ce type de partenariat est généralement exclusif (produit d’un accord entre les deux partenaires) et
inscrit dans le long terme, explique ce spécialiste. Dans le cas de l’Algérie, cette nouvelle forme de
coopération Nord-Sud constitue une opportunité pour diversifier la production nationale, réduire les
importations, accéder aux marchés régionaux et préparer l’après-pétrole.
Elle permet ainsi de réexporter vers les entreprises européennes des biens intermédiaires de haute
valeur ajoutée utilisant les jeunes diplômés algériens, selon l’expert.
Elle pourrait même mettre l’Algérie en position de “pays relais fondamental” pour les exportations
européennes vers le marché sub-saharien en pleine croissance et favoriser l’attractivité des
investissements directs étrangers (IDE), l’emploi et l’accès au marché local et régional.
Pour un autre expert, l’Algérie doit saisir l’opportunité d’être proche des pays européens pour
promouvoir ce type de partenariat dans les filières où elle possède de grandes potentialités comme la
pétrochimie, la pharmacie, l’électronique, l’informatique, les énergies renouvelables, le textile et
autres.
Capital humain et économie du savoir comme garants de l’avenir
Revoir les conditions de production du savoir, et sa capitalisation
La nécessité de revoir les conditions de production du savoir, sa diffusion et sa capitalisation a été
souligné hier à Alger au deuxième jour du Forum du CNES et dont les travaux se poursuivent en
ateliers. Le modérateur de l’atelier “Capital humain et économie du savoir comme garants de
l’avenir”, Mustapha Cherif, a mis l’accent dans son intervention, sur la nécessité de revoir les
conditions de production du savoir, de sa diffusion et de sa capitalisation en raison des “défis” relatifs
à la mondialisation des progrès techniques et scientifiques auxquels est confrontée la société
algérienne.
Il a relevé à ce propos que l’avenir dépend du savoir, de l’aptitude à faciliter la circulation des savoirs
et des élites ainsi que leur renouvellement et leur valorisation, estimant à ce titre que l’Algérie est
riche de ses potentialités.
“L’Algérie est en voie d’être un pays émergent, mais cela dépend de la synergie, du travail collectif et
de la responsabilité collective pour que demain le pays soit une vraie et une grande puissance sur le
plan technique et scientifique”, a-t-il estimé. Abondant dans le même sens, le représentant du
ministère de la Communication, Mohamed Bedredine, a mis l’accent sur la communication, soulignant
qu’une société d’information et de savoir “doit faciliter le partage, la circulation de l’information ainsi
que la libre expression des citoyens et des institutions”.
Il a préconisé “l’impératif” d’œuvrer au développement de la communication dans toutes ses formes et
à tous les niveaux afin de réduire les conflits sociaux et de réussir une cohésion sociale à même
d’assurer une large diffusion de l’information et du savoir. Le représentant du ministère de la
23
Communication a ainsi estimé que le partage de l’information et du savoir permet la promotion des
bonnes valeurs, alors que la cohésion sociale passe par une communication permanente et interactive,
de même que le développement local qui est intimement lié à la diffusion de l’information de
proximité, a-t-il ajouté.
In : El Moudjahid du 20/06/2013- page 4-5
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Prise en charge des revendications des travailleurs : “Consolider
le dialogue social”
Renforcer la confiance entre les partenaires sociaux
L’impératif de croissance économique et donc la nécessité de développer l’outil de production national
ont fait que les pouvoirs publics ont consenti les aides, les facilités et les encouragements nécessaires
pour accompagner les entreprises publiques dans leurs efforts d’assainissement de leur situation
financière, de mise à niveau, d’amélioration de leurs performances et donc de sauvegarde de l’emploi.
Cependant, cette démarche ne peut porter tous ses fruits en l’absence d’une réelle implication des
partenaires sociaux (employeurs et représentants des travailleurs) pour relever les défis imposés dans
un climat apaisé que seuls le dialogue et la concertation ont le pouvoir d’asseoir durablement.
C’est pourquoi je réitère encore une fois les vertus du dialogue et de concertation, et vous invite
particulièrement à prendre toutes les mesures utiles, pour, notamment :
- inciter les partenaires sociaux à dynamiser le dialogue ou à mettre en place, selon le cas, le cadre
adéquat d’une concertation permanente et constructive, à tenir les réunions périodiques prévues par la
loi pour examiner, en commun, la situation des relations socio-professionnelles et les conditions
générales de travail au sein de l’entreprise et à respecter toutes les étapes du dialogue et de la
négociation avant le recours à d’autres formes de contestation qui mettent en péril l’entreprise et
l’emploi ;
- suivre la situation sociale des entreprises et organismes relevant de votre secteur et apporter toute
l’assistance et le soutien nécessaires aux partenaires sociaux pour rapprocher les points de vue,
prévenir toute détérioration du climat social et concourir au règlement de tout différend collectif de
travail dans l’intérêt bien compris de l’entreprise et des travailleurs.
La consolidation du dialogue social doit donc permettre de renforcer la confiance entre les partenaires
sociaux et à ces derniers de partager les informations, d’affiner la stratégie, de coordonner leurs
actions et de protéger l’entreprise, centre essentiel de création de richesses, de toute perturbation
pouvant porter atteinte à ses objectifs d’amélioration des conditions de vie des travailleurs et de
contribution au développement national.
J’insiste particulièrement sur l’application diligente des dispositions de la présente instruction, dont la
sérénité du monde du travail et les performances attendues de l’outil de production sont grandement
dépendantes.
In : El Moudjahid du 22-06-2013- Page 06
25
M. Sidi Saïd appelle à la concertation
Le secrétaire général de l'Union général des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a
appelé jeudi, dans un message adressé aux unions de wilaya et aux fédérations nationales de l'UGTA,
à l'implication des instances et des responsables syndicaux dans la sensibilisation au "dialogue et à la
concertation" dans la prise en charge des revendications et des contestations. "L'UGTA, consciente des
enjeux du développement économique et social de notre pays, qui ne cesse de défendre l'économie
nationale (...) a toujours incité et encouragé le dialogue et la concertation à tous les paliers de
l'entreprise, et du monde du travail", a indiqué dans ce message, M. Sidi Saïd. Cet axe "cardinal" de la
politique de l'UGTA (dialogue), a-t-il expliqué, "est une vertu" de l'écoute et de la négociation
collective dans la vie de l'entreprise, lieu d'emplois et de création de la richesse.
L'UGTA réagissait à l'instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal, adressée au membres du
gouvernement, aux walis et aux présidents des Sociétés de gestion des participations (SGP), portant
sur la "Dynamisation du dialogue social", et décidée suite à la séance de travail qu'il avait tenue au
siège du Premier ministère avec M. Sidi Saïd. L'UGTA "donne du prix à cette méthode de prévention
de différend et de consolidation de la confiance entre partenaires, pour éviter toute perturbation dans
cette phase de relance de la politique nationale du développement industriel et de la promotion de la
production nationale", a encore indiqué M. Sidi Saïd dans son message.
In : El Moudjahid du 22-06-2013 - Page 06
26
Le CNES plaide pour un nouveau régime de croissance :
L’entreprise, enjeu majeur dans l’approche des experts
Le Forum économique et social du cinquantenaire, organisé du 18 au 20 juin au palais des Nations
(Club des Pins) par le CNES, a donné lieu, à l’issue de trois jours de concertation, à une esquisse
incluant une série d’éléments de réflexion susceptibles de concourir à l’orientation de la conception du
nouveau régime de croissance à inscrire dans la perspective 2020.
Le vice-président du Conseil national économique et social, qui donnera une lecture des
recommandations, synthèse de débats qui a réuni plus de 500 participants, a qualifié ce moment
«d’historique» en ce sens qu’il résume cinquante d’années d’économie, et qu’il aura permis d’évaluer
le modèle de développement suivi jusque-là et «et saisir les opportunités pour s’inscrire dans une
vision d’avenir». «Une problématique axiale» qui a véhiculé les travaux des quatre ateliers, au regard
de «l’ampleur des enjeux, des impératifs et défis de l’heure», mais aussi face «aux vulnérabilités qui
peuvent affecter le pays», dit M. Mustapha Mékidèche. C’est cette nécessité de restructurer le modèle
économique national qui dessine justement «le cap stratégique de cette démarche» qui tend à exploiter
les potentialités de notre pays pour consolider ses capacités de croissance, notamment dans les
secteurs à valeur ajoutée comme l’agriculture, l’industrie, l’énergie et la pétrochimie. Les
contributions ont abordé les difficultés thématiques dans le cadre de débats «libres et contradictoires»,
insiste M. Mékidèche, dans ce souci d’arrimer la démarche à une «vision consensuelle». Démarche
réparties sur quatre périodes distinctes (1962-1971), (1971-1986), (1986-1999) et de 1999 à nos jours.
Un fractionnement qui fera ressortir «un régime de croissance marqué par le poids des hydrocarbure»
et, par conséquent, «la vulnérabilité de l’État, la société et l’économie nationale», fait remarquer le
vice-président du CNES. Aussi, l’urgence impose d’aller vers un nouveau régime de croissance, basé
sur de nouveaux mécanismes de régulation, et sur l’économie du savoir, note l’intervenant. Trois
fondamentaux devront, ainsi, guider cette démarche, à savoir «la rénovation des systèmes de
gouvernance, la promotion de l’entrepreneuriat national», sans distinction entre public et privé et «la
valorisation du capital humain», ce qui suppose des ressources humains qualifiées aptes à assimiler les
nouvelles technologies et les enjeux de la communication à travers une formation adaptée aux
objectifs économiques. Il s’agira, en effet, de «former aux impératifs mondiaux et aux caractéristiques
nationales» et «d’assurer les meilleures conditions à la circulation du savoir». «De nouveaux défis qui
s’imposent à la nation», fait-il remarquer. Le forum qui a dégagé une décantation sur ce que devrait
être l’avenir du pays en matière de perspectives économiques a permis de «relever les
dysfonctionnements du système de gouvernance, aggravés par la centralisation des pouvoirs de
décision, une affectation des ressources très souvent inadaptée et non ciblée, et sans impact réel sur les
objectifs assignés, un manque d’application des réformes engagées, et l’insuffisance avérée des
instruments de régulation, ce qui impacte négativement les régimes de croissances actuels». Il s’avère
impérieux, de ce fait, d’inscrire notre économie dans un régime de croissance diversifié, «avec une
plus grande marge de manœuvre par rapport aux fluctuations du marché des hydrocarbures», à même
de «préserver la demande sociale de l’insolvabilité et l’action publique des injonctions extérieures».
Dans cette vision, le développement de l’entreprise devra constituer un «enjeu majeur». La structure
préconisée devra également mettre l’accent sur la promotion du capital humain et la révision du
système de production national. Il sera question de cibler les entreprises potentiellement viables qui
pourront prétendre à la mise à niveau. Une action qui suppose un rattrapage des retards accumulés à
travers des mécanismes publics d’appui et une implication de tous les acteurs concernés.
Des atouts à mettre en synergie
M. Mékidèche relève que «les atouts existent et qu’il suffit de les mettre en synergie dynamique». Il
27
est mentionné une «macroéconomie excellente» assortie d’un «endettement interne et externe quasi
négligeable, un marché final important et solvable, des capacités de financement excédentaires à
l’externe comme à l’interne, des infrastructures adaptées, et une énergie abondante et à bon marché
bien répartie territorialement». Les préalables à retenir au titre du nouveau régime consistent à opérer
une «régulation institutionnelle et l’organisation des marchés», avec, comme objectifs, l’amélioration
du climat des affaires, la suppression des rentes et la réduction des coûts des transactions pour drainer
les investissements et dynamiser les capacités concurrentielles des entreprises.
Les décideurs devront engager, à ce niveau, des politiques publiques d’accompagnement et de soutien
aux secteurs productifs de biens et services, un segment qui coûte à l’Algérie 15 milliards de
dollars/an, ce qui devra conduire à une mise à niveau ciblée des PME, une consolidation de la
préférence nationale dans la commande publique et un soutien aux champions. Le secteur qui occupe
60% dans le PIB des pays de l’OCDE accuse «un grand déséquilibre en Algérie», particulièrement en
ce qui concerne les services bancaires aux entreprises et les services aux administrations des études.
Par conséquent, «une stratégie de développement des services doit être engagée pour substituer aux
importations», avec cette nécessité de «former aux services selon les besoins des opérateurs
économiques», soutient M. Mustapha Mékidèche. L’autre préalable qui n’est pas des moindres réside
dans la stabilité et la sécurité juridique dans le fonctionnement normatif des entreprises. Un aspect qui
renvoie irréversiblement à la dépénalisation de l’acte de gestion qui, pour l’heure, n’est pas consacrée.
Aussi, les grands axes mis en avant dans la vision du CNES privilégient l’option pour les filières
industrielles (matériaux de construction, ciment), les filières agroalimentaires éligibles à l’exportation,
les produits pharmaceutiques, y compris les génériques, soutenus directement par l’État, les industries
sidérurgiques, métallurgiques, mécaniques, électriques et électromécaniques (ISMMEE), les engrais,
la pétrochimie et le BTPH. L’agriculture, par son rôle dans la sécurité alimentaire du pays, occupe une
place centrale dans le nouveau régime de croissance. Si les efforts consentis à ce niveau ne sont pas
négligeables, leur impact positif étant établi, à la faveur des actions et dispositifs mis en place par
l’État, il n’en demeure pas moins que la dépendance alimentaire grève encore lourdement les dépenses
de l’État, notamment dans les domaines des céréales, du lait et de la viande rouge. Ces éléments à
mettre en cohésion ne pourront que concourir à «consolider un véritable contrat de confiance dans le
cadre d’un pacte économique et social rénové» adapté aux nouvelles réalités. Une déduction qui
s’inscrit en droite ligne des orientations du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, qui insistera sur
le sujet, à travers une instruction adressée le 18 juin aux walis et aux présidents des SGP.
Akila Demmad
In : El Moudjahid du 22-06-2013 - Page 7
28
M. Mohamed Seghir Babès,président du CNES :
« L’ensemble des énergies de la nation devront être mobilisées »
Babès annonce un agenda pour décliner le calendrier de mise en œuvre des propositions émises par les
experts.
C’est «un débat interactif» et un «effort collectif» qui ont régenté les travaux des experts au sein des
ateliers du Forum économique et social du cinquantenaire de l’indépendance du pays. C’est ce qu’a
affirmé M. Mohammed Seghir Babès. Le président du CNES parle même de «bilan critique» qui
traduit «l’ambition et la volonté de l’Algérie à se hisser à un cap stratégique du développement» avant
de faire part «d’un agenda qui va décliner le calendrier de mise en œuvre des recommandations» et
d’une «saisine statutaire et organique ad-hoc du CNES après le forum», rappelant que seuls le
Président de la République et le Premier ministre sont habilités à le faire. L’intervenant, qui a mis en
exergue les objectifs ayant guidé l’action de son institution laquelle a déjà formulé des
recommandations en matière de développement local sur la base d’une large consultation de la société
civile, n’a pas manqué de souligner cette nécessité de «passer de la réflexion à l’action» pour donner
du crédit à la démarche du CNES, mais aussi à celle de l’État. L’importance de ce forum, qui a permis
«de prendre un recul critique» par rapport au modèle de développement actuel, sera consacrée à
travers l’action du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, qui émettra, juste après avoir quitté la
tribune du palais des Nations, une instruction enjoignant aux walis et président des SGP, la nécessité
de consolider le dialogue social dans les questions liées au développement local, a souligné M. Babès.
«L’ensemble des énergies de la nation devront être mobilisées pour donner davantage de substance à
ce pacte économique et social, instrument de bonne gouvernance des relations entre les partenaires
économiques et sociaux.» Le président du CNES rappelle, pour la circonstance, que l’Algérie est le
premier pays africain à se doter «d’un instrument d’une telle envergure». «Nous allons amplifier cette
intention affichée à travers l’instruction du Premier ministre.» Dans sa lancée, le président du CNES a
évoqué l’ouverture prochaine d’un institut du développement durable relevant de l’instance onusienne
et d’une académie des sciences et des technologies qui sera opérationnelle au printemps 2014.
D. Akila
In : El Moudjahid du 22-06-2013 - Page 07
29
M. Bachir Messaitfa
« Le gouvernement est conscient des défis »
«Il ne peut y avoir une puissance économique sans diversification, et le gouvernement est conscient
des défis qui l’attendent. Aussi, son plan d’action traduit sa volonté de lever ces défis», dit le
secrétaire d’État chargé de la Prospective et des Statistiques, dans un message de clôture des travaux
du Forum économique et social du cinquantenaire.
M. Bachir Messaitfa, qui intervenait au nom du gouvernement, a parlé de «bonne gouvernance,
d’économie du savoir», comme étant deux paramètres incontournables appelés à intégrer la démarche
économique des pouvoirs publics. Et d’assurer que «les résultats du forum seront concrétisés en
actions», d’autant plus que «les préoccupations soulevées par les experts constituent des
préoccupations du gouvernement». Les objectifs recherchés à travers cette entreprise consistent à
atteindre «une croissance conforme au développement durable, une maîtrise du taux d’inflation et une
maîtrise du taux de chômage», a souligné le représentant du gouvernement. M. Messaitfa rappelle que
le forum «est intervenu dans un contexte marqué par l’émergence d’indicateurs nouveaux, certains
négatifs, d’autres positifs, et qui risquent d’évoluer vers une étape incertaine». «La prudence dicte, par
conséquent, une gestion clairvoyante des risques. Ces indicateurs sont essentiellement liés aux
équilibres financiers de l’Algérie», a-t-il souligné. M. Messaitfa aborde les données saillantes de notre
économie pour 2012 et les premiers mois de 2013, pour ressortir que la valeur ajoutée nationale a été
générée par trois grands secteurs d’activité seulement, soit 81% du PIB, une donne qui traduit le
déséquilibre dans le développement sectoriel. Les données pour ces périodes «permettent de situer les
opportunités et les risques de notre économie en ce qui concerne la composante du PIB et la
croissance», a-t-il ajouté. «En 2025, l’Algérie comptera 46,5 millions d’habitants, selon la commission
économique pour l’Afrique (ONU), ce qui suppose une demande interne qui devra croître en matière
de santé, d’alimentation, de services et autres», a-t-il souligné. «À cette échéance, 10 millions de
nouveaux demandeurs d’emploi seront enregistrés», avertit M. Messaitfa. Des indicateurs qui
«plaident pour un nouveau modèle de croissance basé sur l’économie du savoir, la diversification, la
compétitivité, la bonne gouvernance et la prospective», ce qui suppose «la rénovation, la mise à niveau
des ressources humaines», dit-il. «La démarche ne devrait pas négliger le dialogue social et l’écoute.»
Il s’agira de «suivre un plan de développement basé sur un système intelligent, la veille stratégique, la
planification territoriale, l’open data (ce qui permet d’assurer la continuité et la disponibilité de
l’information économique), et l’intelligence économique», a déclaré le représentant du gouvernement.
L’entreprise devra prévoir «un système de suivi des tableaux de bord et des simulateurs pour suivre les
évaluations externes», d’un «pragmatisme et des solutions adaptées». L’autre condition consiste à y
intégrer «les éléments d’équilibre du développement». Néanmoins, il ne faut pas «négliger les
réalisations qui doivent être projetées dans les perspectives», estime le chargé de la Prospective et des
Statistiques. Aussi, le régime recherché «doit être conforme aux moyens de l’État», conclut M.
Messaitfa.
D. Akila
In : El Moudjahid du 22-06-2013 - Page 07
30
Sellal insiste sur la consolidation du dialogue social
Dans une instruction adressée le jour même de la tenue du forum du CNES aux walis et présidents de
SGP, le Premier ministre a signifié son attachement «aux vertus du dialogue et de la concertation»
pour exhorter les concernés à prendre les mesures qui s’imposent susceptibles «d’inciter les
partenaires sociaux à dynamiser le dialogue social», sinon à «mettre en place le cadre adéquat d’une
concertation permanente et constructive». Le Premier ministre suggère, dans cette optique, la tenue de
«réunions périodiques qui permettent d’aborder la situation des relations socioprofessionnelles et les
conditions générales de travail dans l’entreprise». Il s’agira de favoriser «le dialogue et la négociation»
à même de prévenir toute action de contestation qui «mettrait en péril l’entreprise et l’emploi»,
souligne l’instruction. En effet, si les pouvoirs publics ont «consenti des aides, des facilités et les
encouragements nécessaires pour accompagner les entreprises publiques dans leur effort
d’assainissement financier, de mise à niveau, d’amélioration de leurs performances et donc de
sauvegarde de l’emploi», ces objectifs ne pourront être faisables «en l’absence d’une réelle implication
des partenaires sociaux pour relever les défis imposés dans un climat apaisé que seuls le dialogue et la
concertation ont le pouvoir d’assoir durablement». L’autre mesure formulée à l’adresse des concernés
consiste à «suivre la situation sociale des entreprises et organismes» relevant de leurs secteurs
respectifs, à même d’y apporter «toute l’assistance et le soutien nécessaires» et, par la même occasion,
«prévenir» toute éventuelle «détérioration du climat social et concourir au règlement de tout différend
collectif de travail dans l’intérêt», et de l’entreprise et des travailleurs. En fait, le renforcement du
dialogue social amène à «renforcer la confiance entre les partenaires sociaux» et permet à ces derniers
de «protéger leur entreprise de toute perturbation» susceptible de nuire à ses objectifs de
développement et de prospérité.
D. Akila
In : El Moudjahid du 22-06-2013 - Page 06
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SOCIAL AND ECONOMIC DIALOGUE
Brainstorming OverEfficient Growth
The marking event of the week was the three day meeting of social and economic Council which ended up
by series of recommendation dealing with renewal of economical and social landscape.
A Brainstorming session that came out with at least willingness to move ahead with new prospects
involving all economic and social partners. In this regard, gov’t was called upon to set up to set
up new instruments to cut imports after inefficient measures taken in 2009 to curb them as
recommended the Economic and Social Council (CNES). In its 2011-2012 report on the economic and
social situation in Algeria, CNES noted that the increase in imports made Algeria’ external financial
balance "vulnerable" despite the measures decided in 2009 to reduce the massive outflow of foreign
exchange.
"The measures taken in2009 proved to be inefficient in 2011 and 2012, during which imports
remained high, hence the need to set up other instruments in order to reduce imports," CNES said in its
re-port published on the occasion of the Economic and Social Forum marking the fiftieth ananniversary of independence. The balance of payment surplus dropped to US 12 billion in 2012,
against US$ 19.9 billion in 2011; according to the figures provided by CNES re-port. Taking the step
before large audience of 500 from different sectors and civil society Prime Minister Sellal stressed in the
need for renewing the "industrial bases of Algeria" so to create further jobs and speed up the pace of
the economic growth."We will try to recover the industrial base we had previously," the Premier
declared during a meeting of the National Council of the National Economic and Social Council
(CNES), on the preparation of the Economic and Social Forum of Algeria’s Independence 50th
Anniversary, to begin next Tuesday.
"Our action is centered on the recovery of this industrial facility to end the dialogue of the deaf on
hydrocarbons part «in the country’s social and economic development, said Sellal, while underlining
that «there are factories closed for years" in various sectors such as leather manufacturing. Thus, he
said that hydrocarbons remain one of the levers of the national economy, while announcing a new discovery
of shale gas."For long time, we have discussed minus-hydrocarbon economy," but "the government
action is centered on a pragmatic basis to solve employment problem," Sellal pointed out.
"We need a common reflection so to do better in the economic and social field," he stressed. Concerning
the49/51% rule on foreign investment in Algeria, the Prime Minister said that its revision "is not currently
on the agenda."However, he doesn’t rule out such an approach which is part of a "broader file."
Mohamed B
In : El Moudjahid du 22-06-2013 - Page 32
32
Nouveau régime de croissance :
Un rôle prépondérant pour la PME
La diversification de l’économie préconisée au titre du nouveau régime de croissance,
unerevendication insistante qui a fait le consensus à l’occasion du Forum économique et social du
cinquantenaire, ne peut s’opérer en dehors de la consolidation du rôle de la petite et moyenne
entreprise pour lui permettre de s’intégrer à la stratégie de croissance. Le redéploiement de la PME,
appelée à s’inscrire dans cette logique économique qui s’impose désormais à l’Algérie, doit prendre en
compte le volet de la sous-traitance et la dimension territoriale dans un souci d’équilibre en matière de
répartition spatiale et de stabilité sociale, le déséquilibre étant marqué en faveur des wilayas du Nord
qui accueille 60% des effectifs au détriment des régions de l’intérieur du pays, notamment le Sud avec
seulement 10% de PME. La création d’entreprises, dans cette catégorie, devra également être orientée
vers les filières qui concourent à l’intégration et à la diversification de l’économie nationale. L’état des
lieux retenu par un rapport du CNES, élaboré sur la base de données fournies par les départements
concernés, fait ressortir une forte prédominance du secteur des services, en particulier, et «une absence
criante des nouveaux métiers de point », une caractéristique « symptomatique des efforts devant être
menés en matière d’économie fondée sur la connaissance et le savoir». A ce niveau intervient le volet
de la formation de la ressource humaine, un thème souligné avec insistance par les experts présents au
forum du CNES de par l’importance de son rôle dans la qualification des personnels et de la maind’œuvre, mais aussi de consolidation des capacités managériales aux plans de l’innovation et de la
compétitivité. Le constat, aujourd’hui, laisse apparaître « le caractère éphémère des entités créées et
leur taille qui reste très réduite », note le rapport. En fait, le taux de mortalité des PME, soit 7,86%,
reste supérieur à celui de leur création (6,92%), alors que 96% du tissu de ces entreprises est constitué
de TPE (très petites entreprises). L’autre constat est que les entreprises versées dans l’agroalimentaire
sont « essentiellement de type familial ne maîtrisant pas le processus d’exportation et les exigences
réglementaires internationales ». L’enjeu, par conséquent, impose aux entreprises d’insérer dans leur
agenda les bonnes pratiques de gestion qui consistent à apprendre à analyser les indicateurs et signaux
du marché, opter pour une stratégie de développement orientée vers les fondamentaux de la mise à
niveau et de la bonne gouvernance, d’acquérir les instruments de la concurrence et de la compétitivité.
Et c’est dans l’objectif de mise en place d’une stratégie de développement durable que s’inscrit la
démarche des pouvoirs publics, à travers le plan quinquennal 2010-2014 visant la création de 200.000
PME et la mise à niveau de 20.000 entreprises. D’autres actions et mesures incitatives ont été initiées
dans ce sens en matière d’allègement fiscal, de renforcement des capacités d’autofinancement des
PME, par le biais de la Bourse et le recours au leasing notamment de financement de projets à longue
maturité à travers le FNI et les de fonds d’investissements locaux.
D. Akila
In : El Moudjahid du 23-06-2013 - Page 3
33
Horizons
34
ECOSOCIAL
Le bureau du CNES prépare le forum économique
et social
Le bureau du Conseil national économique et social (Cnes) a tenu, hier à Alger, une réunion
extraordinaire consacrée à la préparation du forum économique et social du cinquantenaire de
l’indépendance de l’Algérie prévu de mardi à jeudi prochains, indique un communiqué du Conseil.
Lors de cette réunion, présidée par Mohamed-Seghir Babès, président du Cnes et à la quelle a assisté
le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le bureau « a procédé à un examen attentif des modalités
préparatoires du forum », note le communiqué. Pour le Cnes, cette rencontre de concertation est « un
moment privilégié (...) afin que la nation entière, par delà la diversité de ses composantes, puisse
marquer « une pause-arrêt sur image » devant lui permettre de reprendre son souffle pour un nouvel
élan qui soit à la hauteur de ses ambitions légitimes ». Le Cnes estime qu’il faudra « convenir du
caractère salvateur s’attachant à débusquer les multiples distorsions et dysfonctionnements qui (...)
risquent de subvertir » l’effort de la nation (en matière de développement) et « hypothéquant de la
sorte les futuribles gagnants d’un agenda affichant explicitement une vision pour l’Algérie de
demain ». Le communiqué souligne « la nécessité de passer d’un pacte exclusivement distributif, basé
sur la seule rente, à un pacte de croissance et d’emploi » axé sur la réduction de l’excessive
dépendance des hydrocarbures ». Le Cnes souligne que ce forum va « éclairer le chemin critique
menant à une feuille de route consensuelle adossée à des plateformes d’action (...) pour garantir que
ces options stratégiques soient pleinement appropriées, puis assumées solidairement par l’ensemble
des parties prenantes nationales ». Lors de la réunion du bureau du Cnes, le Premier ministre « a
fortement incité le Cnes à soumettre au gouvernement des préconisations à visée opérationnelle et ce,
dans les délais les plus diligents », poursuit le Cnes. M. Sellal a mis l’accent « sur la nécessité de
donner une nouvelle impulsion à la croissance économique en prenant appui sur la pleine
réhabilitation de la valeur du travail », selon le communiqué.
In : Horizons du 16/06/2013- page 3
35
LE CNES PREPARE LE FORUM ECONOMIQUE ET SOCIAL DU CINQUANTENAIRE
Sellal insiste sur le recouvrement de la base
industrielLe
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis l’accent, hier à Alger, sur la nécessité de recouvrement
de « la base industrielle de l’Algérie » pour parvenir à créer davantage d’emplois et à accélérer le
rythme de la croissance économique. « On va essayer de recouvrer la base industrielle qu’on avait
auparavant », a déclaré le Premier ministre lors d’une réunion du bureau du Conseil national
économique et social (Cnes) consacrée à la préparation du forum économique et social du
cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie prévu à partir de mardi prochain. « Nous avons inscrit
notre action dans le sens de la reprise de cette structure industrielle pour sortir du dialogue de sourds
sur le rôle des hydrocarbures » dans le développement socio-économique du pays, a indiqué M. Sellal,
relevant qu’« il y a des usines fermées depuis des années » dans divers secteurs d’activité comme celui
du cuir. Pour autant, il a relevé que les hydrocarbures restent un des leviers de l’économie nationale,
en annonçant une nouvelle découverte de gaz de schiste. « Il y a longtemps que j’entends parler
d’économie hors hydrocarbures », mais « j’ai inscrit l’action du gouvernement sur une base
pragmatique (...) pour régler le problème de l’emploi », a souligné M. Sellal qui considère « qu’il y a
des moments où nous devons réfléchir ensemble pour faire mieux dans les domaines économique et
social ». « Le pays a besoin de revenir à ses fondamentaux », dira-t-il, tout en rappelant que le travail
du gouvernement s’inscrit dans la perspective « d’aboutir à la croissance » qu’il qualifie de problème
« qu’on n’arrive pas à régler malgré des frémissements ». A propos de la règle 49/51%, relative à
l’investissement étranger en Algérie, le Premier ministre a déclaré que sa révision « n’est pas
d’actualité » même s’il n’écarte pas une telle possibilité à l’avenir en disant que cette démarche fait
partie « d’un dossier plus général ». Tout en appelant à la récupération de la base industrielle de
l’Algérie, le Premier ministre a insisté dans son allocution sur la nécessité « de redonner à la valeur du
travail toute son essence ». Il a alors demandé au Cnes « de réfléchir à la meilleure démarche possible
pour accompagner ceux qui sont chargés de mettre en œuvre cette politique de développement de
l’économie de la croissance ». « La croissance est faible » et « c’est inadmissible qu’elle tourne autour
de 4,5% alors qu’on peut aller plus loin », a regretté le Premier ministre. Il cite les nouvelles
technologies de l’information et de la communication comme l’un des axes sur lesquels cette
croissance peut être bâtie.
Réhabiliter la valeur du travail
Il a également indiqué que le ministère de l’Industrie est en train d’élaborer un dossier sur la stratégie
globale pour relancer l’investissement sans remettre en cause certains principes et certaines règles
juridiques comme celle du 49/51. Ce n’est pas en changeant cette règle « qu’on aura forcément la
croissance même si cela est possible », a-t-il dit, ajoutant qu’il y a « une reprise des investissements »
en termes de partenariat. Dans ce contexte, le Premier ministre appelle à une amélioration du climat
des affaires et à la poursuite de la lutte contre la bureaucratie, en plaidant pour « des initiatives
36
volontaristes » dans ces domaines. Pour lui, « il y a nécessité pour que ces différentes politiques
parviennent rapidement à des résultats » et ce au moment où « le pays est regardé par tout le monde »
dans un contexte de maladie du président. La presse focalise sur l’état de santé du président algérien
alors que « d’autres chefs d’Etat se soignent à Paris depuis plus de deux mois », a-t-il relevé. M. Sellal
décèle les raisons de cet intérêt accru pour l’Algérie par le fait que le pays n’a pas sombré dans ce
qu’on appelle « le printemps arabe ». Malgré les conflits et les menaces terroristes qui se manifestent
au niveau des frontières du pays, l’Algérie a évolué « mieux qu’auparavant » à cause de « la stabilité
socio-économique sans laquelle il est difficile de parler de développement ». Parmi les moyens de
parvenir à cet objectif, le Premier ministre cite la libération de l’acte d’investir « qui ne doit pas être
un acte bureaucratique » comme il fait aussi référence à la nécessité « de faire confiance aux cadres »
et de réhabiliter « la valeur du travail ».
APS
In : Horizons du 16/06/2013- page 3
37
FORUM ECONOMIQUE ET SOCIAL DU CINQUANTENAIRE
Objectif, répondre aux préoccupations de la population
Le Forum économique et social du cinquantenaire de l’indépendance nationale dont les travaux
s’ouvriront, demain à Alger, s’articulera essentiellement sur cinq grands axes.
Organisé par le Conseil national économique et social (Cnes), l’événement sera une occasion pour
« dresser un bilan critique des efforts de développement ». Il constitue également une opportunité pour
établir une « vision pour l’avenir ». Il s’agit également pour cette organisation de mettre en œuvre un
« mode de développement durable devant réaliser « l’agenda Algérie post-2015 » avec « l’impératif
d’afficher explicitement une vision pour l’avenir ». Le troisième axe de travail de ce forum, intitulé
« Cap stratégique », doit mettre en pratique le potentiel économique, naturel et humain du pays. Cet
objectif « présume que l’on passe du pacte exclusivement distributif, basé sur la seule rente, à un pacte
de croissance inscrit sur une ligne de réduction de l’excessive dépendance à l’égard des
hydrocarbures », relève un document du Cnes. Le quatrième axe préconise « une feuille de route
consensuelle » pour inscrire les recommandations du forum dans des plateformes d’action pour
assumer « les options stratégiques (...) incontournables ». Le cinquième axe prône l’application des
recommandations qui seront dégagées à l’issue des travaux. Dans une déclaration faite lors d’une
rencontre samedi avec la presse, le président du Cnes, Mohamed-Seghir Babès, a indiqué que
l’objectif était de mettre en place « une plateforme consensuelle » sur le meilleur mode de
développement socio-économique pour l’Algérie à l’horizon 2015 ». Les participants à cette rencontre
de concertation se pencheront sur un point essentiel : comment satisfaire aux besoins de toutes les
populations du pays notamment en matière d’emploi, de croissance économique et d’intégration dans
la société ? Outre la création des conditions d’un « nouveau modèle de croissance économique » et
« la rénovation en profondeur des systèmes de gouvernance », le forum planchera, a précisé M. Babès,
sur « le rôle de l’entreprise dans la croissance » et du « capital humain et de la société du savoir »,
ainsi que sur les phénomènes qui touchent la société, comme la bureaucratie ou la corruption.
Synthèse Wassila O. H.
In : Horizons du 17/06/2013- page 5
38
SELLAL AU FORUM ECONOMIQUE ET SOCIAL DU CINQUANTENAIRE
Cap maintenu sur l’application du plan de
développement
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé, hier, qu’il est temps pour l’Algérie d’ouvrir de
nouveaux horizons en matière économique et de pousser sa croissance en développant et en
se basant essentiellement sur la production nationale.
Lors de son intervention à l’ouverture des travaux du forum économique et social du cinquantenaire,
M. Sellal a estimé que ce défi ne peut être relevé qu’en s’appuyant sur l’entreprise publique et privée.
« Le gouvernement soutient l’entreprise algérienne et œuvre pour l’amélioration des conditions et du
climat d’investissement économique et productif », affirmant que « le choix a été fait et ne sera pas
remis en caus »e. « Nous avons emprunté ce chemin et il n’est pas question de revenir en arrière car
ce sont les instructions et les orientations du président de la République que nous sommes en train de
mettre en exécution », a-t-il rappelé. Selon lui, ce choix ne signifie pas le retour au libéralisme
sauvage. « Ce concept n’existe pas dans notre dictionnaire actuel car nous voulons encourager
l’investissement ». Le Premier ministre a mis fin aux rumeurs ayant circulé à propos de la révision de
la règle 51/49. « Il n’est pas question de revenir sur cette règle d’autant que nos partenaires étrangers
ont accepté son application notamment pour les grands projets d’investissement », a-t-il signalé. A ce
titre, il a appelé à « l’entraide pour lutter contre la bureaucratie ». M. Sellal a assuré de la disponibilité
des membres du gouvernement à appliquer le plan de développement sans aucune exclusion. « Nous
n’avons pas d’ennemis en Algérie, nos ennemis sont ailleurs. Il n’y a pas de place, parmi nous, à la
culture de la haine, c’est ce fléau qui freine le développement du pays », a-t-il indiqué.
Pas de baisse dans les réserves de pétrole
Le Premier ministre s’est montré optimiste quant aux richesses dont dispose l’Algérie et qui sont
largement suffisantes pour faire vivre les générations futures. « Tout ce qui se dit sur la réduction des
réserves de pétrole et de gaz de l’Algérie est faux », a-t-il répliqué. « Les experts américains disent
que l’Algérie dispose du troisième plus grand gisement de gaz de schiste au monde, ce qui va nous
permettre de poursuivre notre développement économique en plus des réserves en hydrocarbures »,
a-t-il précisé. Selon lui, l’Algérie, se basant sur les analyses des organisations mondiales dont le FMI,
n’a pas été touchée par l’impact de la crise économique mondiale et ce grâce à « une vision juste
décidée par le président de la République et le gouvernement pour faire face à cette conjoncture
difficile que traverse le monde ». « Nous avons opté pour la croissance car nous sommes conscients
que c’est la seule solution capable de créer de la richesses et de l’emploi » a-t-il dit. « La maîtrise de
la dette extérieure et de la situation macro-économique ne doit pas nous empêcher d’analyser nos
insuffisances et nos carences », dira M. Sellal. Le Premier ministre n’a pas manqué d’évoquer les
réalisations de l’Algérie depuis l’indépendance. « Il est très important de regarder et d’analyser ces
réalisations pour pouvoir faire des prévisions pour l’avenir », a-t-il estimé. Abdelmalek Sellal donne
quelques indicateurs de ce progrès affirmant que le Pib est passé de 15 milliards de dinars en 1962 à
15 812,4 milliards en 2012. Le Pib par habitant est passé de 198 dollars en 1962 à 5 798 dollars en
2012. Sur le plan social, le taux d’analphabétisme était de 85% en 1962, il est de 18% aujourd’hui.
Concernant l’espérance de vie, elle est passée de 52 ans en 1962 à 76 ans en 2012. L’Algérie compte
1,3 million d’étudiants et 8 millions d’élèves scolarisés, pris en charge totalement par l’Etat, « ce que
ne peuvent pas faire les autres pays du monde ». M. Mohamed Seghir Babès, président du Conseil
national économique et social (Cnes), a affirmé, quant à lui, que ce forum a été organisé après que
son institution a déniché « un certain nombre de stigmates et de dysfonctionnements » dans la mise
39
en œuvre des programmes et politiques. Pour y remédier, « nous devons traverser un chemin crucial,
celui de déloger des logiques sectorielles pour atteindre un niveau de performance homogène ».
Selon lui, ce forum constitue un carrefour où sont réunies toutes les parties (patronat, syndicats,
acteurs économiques et autres) avec comme objectif, celui d’« avancer et de construire une vision de
l’Algérie gagnante ».
Nouria Bourihane
In : Horizons du 19/06/13-page 04
40
QUATRE ATELIERS ORGANISES AU FORUM ECONOMIQUE ET SOCIAL DU
CINQUANTENAIRE
Les maux de la société algérienne à la loupe
La dépénalisation de l’acte de gestion a dominé les débats de l’atelier intitulé « l’entreprise au
cœur du développement » organisé dans le cadre du forum économique et social du
cinquantenaire organisé par le Conseil national économique et social (Cnes).
Les intervenants se sont accordés à relever « les ambiguïtés » constatées dans la gestion des
organismes relevant du secteur public. « La dépénalisation de l’acte de gestion ne signifie pas
l’impunité », a indiqué M. Lahlou de la Société de gestion des participations de l’Etat (SGP)
construction. Pour les juristes, l’absence d’une définition de la dépénalisation est à l’origine des
confusions nées ce sujet. « La dépénalisation de l’acte de gestion signifie le transfert du délit de la
responsabilité pénale vers la responsabilité civile. Cela suppose que la faute commise dans la gestion
n’est pas sanctionnée par la prison mais par des amendes ou autre ». Une avocate dira qu’il faut
mobiliser les dispositions du code du commerce soit la responsabilité civile pour le traitement des
fautes courantes, et faire actionner le dispositif pénal pour les affaires de corruption, d’abus de pouvoir
et autres. Ali Slimani, président de l’Union nationale des entrepreneurs algériens (Unep) affirme que
cette revendication, longtemps défendue par les gestionnaires algériens, suppose « la définition du
statut de l’entreprise publique et la distinction entre les différentes fautes professionnelles : ce qui est
civil reste civil, ce qui est administratif doit être traité par l’administratif et le pénal a aussi son champ
d’intervention », a-t-il expliqué. « Qu’on cesse de juger et de déclencher des enquêtes sur la base de
lettres anonymes qui sont souvent infondées », a-t-il ajouté. Les participants à cet atelier ont proposé
« la création d’un organe intermédiaire pour la qualification des faits avant l’intervention de la
justice ».
le Rôle de la société civile mis en exergue
La nécessité de l’émergence d’une société civile et son implication effective dans la gestion des
affaires de la collectivité a été l’une des propositions phares de l’atelier « Levier de rénovation de la
gouvernance et des institutions ». M. Mekki, un expert, a signalé que « la bonne gouvernance pose
d’abord un problème d’éthique personnelle et d’aptitude à faire de l’autoévaluation et à accepter
l’évaluation de ce qui a été fait ». Pour les participants, « l’évaluation est un point fondamental de la
bonne gouvernance de par son lien direct avec le rendement de comptes et la légitimité ». Ils ont
suggéré la généralisation des contrats « assurance qualité » à l’ensemble des structures de l’Etat et la
révision du mode d’organisation de l’administration consultative de façon à l’élargir à tous les
concernés. Les intervenants ont également mis l’accent sur « le rôle que doit jouer le secteur privé
dans la bonne gouvernance et le développement socio-économique ». Pour atteindre cet objectif, il est
primordial « de dépasser l’esprit et la mentalité de méfiance affiché envers ce secteur qui peut apporter
un plus à la société ».
Université algérienne : beaucoup reste à faire
Le savoir, l’apport de l’école et le rôle de l’université ont été abordés dans l’atelier « capital humain et
économie du savoir comme garants de l’avenir ». Les intervenants ont critiqué « l’application du
système LMD sans les mesures d’accompagnement adéquates » et déploré « le manque de la recherche
au sein de l’université » en dépit des moyens colossaux engagés par l’Etat. Ils ont recommandé la mise
en place « d’un observatoire ou organisme d’évaluation, la révision de la carte universitaire et
l’adoption d’un système de formation par filière ». A l’atelier « pour un nouveau régime de
croissance », le débat a concerné « l’après-pétrole ». « Il faut instaurer une véritable économie
41
d’énergie, interdire l’importation des produits électroménagers, produire localement, et mettre en place
un véritable plan Marshall pour le développement des énergies renouvelables avant de passer à
l’exploitation du gaz de schiste qui est une véritable calamité pour l’Algérie », a indiqué le professeur
Chitour, enseignant universitaire. Beaucoup ont estimé que l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation
mondiale du commerce est un suicide avec une politique qui favorise la liberté de circulation des
marchandises et pas celle des personnes. Les participants au forum ont abordé plusieurs sujets dans
tous les domaines d’activité. Un seul souci taraudait leur esprit, à savoir le suivi et la mise en
application des recommandations faites lors de ces rencontres d’autant que les débats étaient animés
par d’éminents professeurs.
Nouria Bourihane
In : Horizons du 20/06/2013- page 4
42
MOHAMED SEGHIR BABES, PRESIDENT DU CNES
« L’Algérie traverse une phase critique »
Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (Cnes), est confiant quant
à l’application par le gouvernement des recommandations du forum économique et social du
cinquantenaire, tenu les 18, 19 et 20 juin à Alger. Selon lui, le Premier ministre Abdelmalek Sellal
accorde une importance capitale à cet événement et « attend le regard et la vision des acteurs présents
à cette rencontre sur les différents thèmes débattus ». Pour M. Babès, la présence du Premier ministre
à « la réunion du conseil national du Cnes et à l’ouverture des travaux du forum » est preuve tangible
de « la volonté affichée du gouvernement à mettre en exécution les conclusions de cette rencontre ».
« L’Algérie traverse une phase critique marquée par la montée en puissance des mouvements
revendicatifs récurrents dans divers secteurs, la signalisation des problèmes urgents et l’interpellation
du gouvernement sur plusieurs questions. Le chef de l’Etat a été très sensible à cette situation. Il a
donc engagé le Cnes et les autres acteurs à lancer une réflexion et émettre des propositions
susceptibles de régler les problèmes posés », a précisé M. Babès lors d’une conférence de presse tenue
jeudi à la clôture des travaux du forum. « De par sa présence à la préparation et à la rencontre, le
Premier ministre s’est engagé à recevoir les recommandations de ce forum. Il nous a demandé
clairement de lui présenter notre vision sur tout ce qui se passe. Cela constitue un signe manifeste du
gouvernement à vouloir appliquer ces recommandations », a-t-il estimé. Comme preuves
supplémentaires de l’importance de ce forum, M. Babès a affirmé que « le Premier ministre a signé
une instruction portant sur la promotion du dialogue social » juste après avoir donné le coup d’envoi
des travaux du forum. « Cela s’inscrit dans le même ordre d’idée du forum », a-t-il dit. « C’est à nous
maintenant de donner aux membres du gouvernement les méthodes et les ingrédients de
l’accompagnement de ce dialogue et comment le faire avec les acteurs de la société civile », a-t-il
ajouté.
Donner plus de profondeur au pacte économique et social
M. Babès dira que cette instruction sera traduite, notamment par la révision du pacte économique et
social « afin de lui donner plus d’importance, de profondeur et le sortir de son statut de document
anodin ». Soulignant « la convergence remarquable entre l’institution exécutive et consultative », le
président du Cnes estime que « le gouvernement peut introduire les recommandations du forum dans
ces programmes » en apportant « certaines modifications sur la loi de finances complémentaire pour
2013, ou en introduisant des dispositions dans la loi de finances pour 2014 pour les questions à
caractère urgent ». Les autres questions, dont l’importance est à moyen et long termes, pourront être
prises en considération dans la vision globale du gouvernement dans le plan quinquennal 2015-2020
dans la mesure où certaines recommandations nécessitent, selon lui, du temps et de la maturation. Pour
ce faire, Mohamed Seghir Babès annonce la mise en place « d’un comité de suivi des
recommandations du forum » dès aujourd’hui. Ce comité est chargé de « la transcription de ces
conclusions en soulignant le caractère urgent et important et la mise en place d’un agenda opérationnel
de mise en œuvre en fixant les conditions et l’évolution de l’application », a-t-il précisé.
N. B.
In : l’Horizons du 22-06-2013 - Page 04
43
FORUM ECONOMIQUE ET SOCIAL DU CINQUANTENAIRE
Les grands axes du nouveau régime de croissance tracés
Le forum économique et social du cinquantenaire considère que « la levée des contraintes pesant
sur l’entreprise constitue l’enjeu central du nouveau régime de croissance à l’horizon 2020 ».
Les participants aux quatre ateliers ont estimé qu’il est « déterminant que les retards accumulés dans
ce domaine soient rapidement résorbés à travers des mécanismes publics d’appui mais aussi une
implication plus forte de tous les acteurs concernés », a relevé le Cnes dans un document portant
« éléments préambulaires du forum », lu jeudi lors de la séance de clôture des travaux du forum,
présidé par Mohamed Seghir Babès, président du Cnes en la présence de Bachir Messaïtfa, Secrétaire
d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la Prospective et des Statistiques, et de Sidi Saïd,
secrétaire générale de l’UGTA. Pour le forum du Cnes, la non-prise en charge de cette préoccupation
peut entraîner l’échec de la mise en place du régime de croissance contraint également par d’autres
facteurs dont la mondialisation et la faiblesse de l’entreprenariat public-privé. Le forum a relevé
l’importance du capital humain et la nécessité de le promouvoir afin de pouvoir passer à une économie
fondée sur la connaissance, considérée comme un autre facteur de ce nouveau régime de croissance.
Autre remarque : les investissements colossaux consentis par l’Etat en matière de formation et
d’enseignement et leur effet d’entraînement sur le système productif restent insuffisants, ont estimé les
participants, qui recommandent de faire un saut qualitatif en la matière. Cela passe notamment par
l’enseignement massif dans l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la
communication et le transfert des technologies.
« Dysfonctionnements et centralisation des pouvoirs de décision »
Les participants ont insisté sur la nécessité de mettre en synergie des atouts importants déjà
disponibles en Algérie dont une situation macroéconomique excellente, des capacités de financement
excédentaires et des infrastructures en phase de finalisation. Pour eux, ce nouveau régime doit être
appliqué après avoir mis en place « une régulation institutionnelle et organisationnelle des marchés
afin d’améliorer le climat des affaires et de supprimer la rente et des politiques publiques
d’accompagnement et de soutien aux secteurs productifs des biens et services ». Le forum a relevé
« des dysfonctionnements » dans les différents volets de la gouvernance et « la verticalité et la
centralisation des pouvoirs de décision » dans un territoire continent. La stabilité et la sécurité
juridique sont un autre élément fondamental dans la mise en place de ce régime. Le Cnes a enfin
insisté sur « la mise en application des 50 propositions qu’il avait formulées dans le cadre du
développement local ». Le forum a appelé à mattre un terme au « processus de désindustrialisation et à
repenser les nouveaux fondements des choix des filières industrielles ». Outre la consolidation du
secteur agricole et la modification des conditions d’accès au foncier, le Cnes préconise une stratégie de
développement du secteur des services pour substituer à l’importation et créer de l’emploi. De même
pour le tourisme, un secteur nécessitant une politique qui le réhabilite dans son rôle de créateurs
d’emploi et de richesses.
Nouria Bourihane
In : l’Horizons du 22-06-2013- Page 4
44
DIALOGUE SOCIAL
M. Sellal : « Asseoir un cadre d’une concertation permanente et
constructive »
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réitéré, jeudi à Alger, « les vertus du dialogue et de la
concertation » et a appelé à prendre toutes « les mesures utiles » pour, notamment, asseoir « un
cadre d’une concertation permanente et constructive ».
« Je réitère, encore une fois, les vertus du dialogue et de la concertation et vous invite particulièrement
à prendre toutes les mesures utiles pour, notamment, inciter les partenaires sociaux à dynamiser le
dialogue ou à mettre en place, selon le cas, le cadre adéquat d’une concertation permanente et
constructive », a indiqué M. Sellal dans un message à la clôture du forum économique et social du
cinquantenaire, organisé par le Conseil économique et social (CNES). M. Sellal a préconisé, dans ce
message adressé aux membres du gouvernement, les walis, les présidents des sociétés de gestion des
participations, de tenir des réunions périodiques prévues par la loi pour « examiner en commun », a-til dit, la situation des relations socioprofessionnelles et les conditions générales de travail au sein de
l’entreprise et à « respecter » toutes les étapes du dialogue et de la négociation avant le recours à
d’autres formes de contestation qui « mettent en péril l’entreprise et l’emploi ». « La consolidation du
dialogue social doit donc permettre de renforcer la confiance entre les partenaires sociaux et, à ces
derniers, de partager les informations, d’affiner la stratégie, de coordonner leurs actions et de protéger
l’entreprise, centre essentiel de création de la richesse, de toute perturbation pouvant porter atteinte à
ses objectifs d’amélioration des conditions de vie des travailleurs et de contribution au développement
national », a souligné M. Sellal. Il a ajouté que « l’impératif » de croissance économique, et donc la
nécessité de développer l’outil de production national, ont fait que les pouvoirs publics ont consenti les
aides, les facilités et les encouragements nécessaires pour accompagner les entreprises publiques dans
leurs efforts d’assainissement de leur situation financière, de mise à niveau, d’amélioration de leurs
performances, et donc de sauvegarde de l’emploi ». Cependant, a-t-il relevé, cette démarche « ne peut
porter » tous ses fruits en l’absence d’une « réelle implication » des partenaires sociaux (employeurs et
représentants des travailleurs) pour relever les défis imposés « dans un climat apaisé que seuls le
dialogue et la concertation ont le pouvoir d’asseoir durablement ». « J’insiste particulièrement sur
l’application diligente des dispositions de la présente instruction dont la sérénité du monde du travail
et les performances attendues de l’outil de production sont grandement dépendantes », a-t-il encore
soutenu.
In : l’Horizons du 22-06-2013- Page 05
45
CONTRAINTES DE L’INVESTISSEMENT DANS LE SUD
Les suggestions des opérateurs économiques
Les opérateurs économiques activant dans les secteurs hors hydrocarbures installés dans le sud et dans
les hauts plateaux font face à de multiples contraintes qui freinent leur développement. Ces opérateurs
ont débattu, lors du forum économique et social du cinquantenaire, des causes de cette situation liées
notamment à « la réglementation fiscale et parafiscale, au transport de la matière première et à
l’indemnité de zone fixant l’assiette des cotisations et de prestations de la sécurité sociale.
« L’opérateur installé dans ces régions est pénalisé à 61,28% sur la masse salariale », a expliqué Kara
Omar Bakir, opérateur économique. « Cela est dû à l’indemnité de zone fixée à 28%, la cotisation
sociale à 26%, la rallonge de 10 jours du congé annuel, le coût de l’énergie notamment au moment des
grandes chaleurs, et le prix de l’eau », a-t-il expliqué. Tout cela fait que « les coûts de production sont
très élevés par rapport à ceux du nord », a-t-il ajouté. De même qu’il déplore « le non-maintien de la
bonification de 20% avec un plafond de 7.000 DA sur les droits en matière d’impôts sur les bénéfices
des sociétés (IBS) pour une durée de 5 ans dans la loi de finances pour 2009 ». Une situation qui a
découragé les opérateurs et a encouragé l’exode vers le nord. M. Kara Bakir a proposé « l’exonération
permanente et totale des charges parafiscales et des impôts de l’ordre de 90% ». Il a plaidé également
pour une bonification des prix de l’électricité, de l’eau et du gaz à hauteur de 50%. En contrepartie, ces
opérateurs « s’acquitteront de la zakat au profit des populations des lieux de travail et prendront en
charge le financement des associations sportives, culturelles et éducatives ».
N. B.
In : l’Horizons du 22-06-2013- Page 04
46
M. SIDI SAÏD
Appel au dialogue pour la prise en charge des revendications des
travailleurs
Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd a appelé,
jeudi, dans un message adressé aux Unions de wilaya et aux fédérations nationales de l’UGTA, à
l’implication, des instances et des responsables syndicaux dans la sensibilisation au « dialogue et à la
concertation » dans la prise en charge des revendications et des contestations. « L’UGTA, consciente
des enjeux du développement économique et social de notre pays, qui ne cesse de défendre l’économie
nationale (...), a toujours incité et encouragé le dialogue et la concertation à tous les paliers de
l’entreprise et du monde du travail », a indiqué dans ce message M. Sidi Saïd. Cet axe « cardinal » de
la politique de l’UGTA (dialogue), a-t-il expliqué, « est une vertu » de l’écoute et de la négociation
collective dans la vie de l’entreprise, lieu d’emploi et de création de la richesse. L’UGTA réagissait à
l’instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal, adressée au membres du gouvernement, aux
walis et aux présidents des sociétés de gestion de participation (SGP), portant sur la « dynamisation du
dialogue social », et décidée suite à la séance de travail qu’il avait tenue au siège du Premier ministère
avec M. Sidi Saïd. L’UGTA « donne du prix à cette méthode de prévention de différend et de
consolidation de la confiance entre partenaires pour éviter toute perturbation dans cette phase de
relance de la politique nationale du développement industriel et de la promotion de la production
nationale », a indiqué M. Sidi Saïd dans son message.
In : l’Horizons du 22-06-2013- Page 05
47
La Tribune
48
Forum éco-social du Cinquantenaire
Sortir avec «une plateforme consensuelle» sur le
développement
Le Forum économique et social du Cinquantenaire de l’indépendance, prévu mardi à Alger, sera
l’occasion d’élaborer «une plateforme consensuelle» sur le meilleur mode de développement socioéconomique pour l’Algérie à l’horizon 2015, a indiqué le président du Cnes, M. Mohamed-Seghir
Babès. L’objectif du forum est «de construire une plate-forme consensuelle» pour un mode de
développement durable pour l’Algérie post 2015, a déclaré samedi soir le président du Conseil
national économique et social (CNES), lors d’une rencontre avec la presse. L’objectif du forum, qui
traitera de la problématique du développement socio-économique de l’Algérie de manière
«responsable, inclusive et loin des approches de faux-semblants», est de faire le bilan des 50 ans
d’indépendance et en même temps «se donner une vision pour l’Algérie de demain».
Pour M. Babès, les participants à cette rencontre de concertation se pencheront sur un point
essentiel: «Comment satisfaire aux besoins de toutes les populations» du pays notamment en
matière d’emploi, de croissance économique et d’intégration dans la société.
Outre la création des conditions d’un «nouveau modèle de croissance économique» et «la
rénovation en profondeur des systèmes de gouvernance», les quatre ateliers du forum plancheront
sur «le rôle de l’entreprise dans la croissance» et du «capital humain et de la société du savoir», a
souligné M. Babès, ajoutant que tous les phénomènes qui touchent la société, comme la
bureaucratie ou la corruption, seront abordés lors de cette rencontre afin de trouver les meilleurs
moyens de «les dénicher», dira-t-il.
M. Babès a exprimé sa satisfaction quant au soutien du Premier ministre Abdelmalek Sellal à ce
forum. Lors d’une réunion du bureau du Cnes tenue samedi, il a indiqué qu’«on a reçu une saisine du
Premier ministre pour sortir de ce forum avec une série de propositions» qui corrigent «les
distorsions et dysfonctionnements» avec comme objectif «de bâtir un système de développement
qui répond aux aspirations de toutes les populations», a-t-il expliqué.
Les recommandations de cette rencontre «vont assigner les tâches pour les différents acteurs afin de
produire les résultats escomptés», a souligné M. Babès, relevant le contexte régional «difficile»,
notamment aux frontières de l’Algérie, dans lequel se tient cette rencontre.
Enfin, M. Babès a plaidé pour que cette rencontre soit aussi une occasion «pour réhabiliter les lignes
de cohérence entre les secteurs et les acteurs» pour le bien-être de la nation sur les plans
économique, social et humain.
APS
In : La Tribune du 17/06/2013- page 7
49
Le développement socio-économique de l’Algérie post- 2015 en débat par le CNES
Croissance, gouvernance et société du savoir au
cœur des ateliers
Par Badiâa Amarni
C’est aujourd’hui, au palais des Nations au Club des Pins, que s’ouvrent les travaux du Forum
économique et social du cinquantenaire de l’indépendance sur initiative du Conseil national
économique et social (Cnes).
Cette manifestation a pour objectif d’identifier «les grandes lignes du développement
socioéconomique pour l’Algérie au-delà de l’horizon 2015», et de construire «une plateforme
consensuelle pour un mode de développement durable pour l’Algérie post-2015», selon les
déclarations faites à la presse par M. Mohamed Seghir Babès, président du Cnes. Ce dernier a
expliqué que «les points importants sur lesquels seront axées les interventions des participants sont
la recherche de moyens de satisfaire aux besoins de la population en matière d’emploi et ceux
d’imprimer un rythme plus soutenu à la croissance économique». Les intervenants sont appelés par
le Cnes «à expliciter leurs propositions dans ces deux domaines lors des ateliers qui plancheront sur
le rôle de l’entreprise dans la croissance et sur le capital humain». Quatre ateliers seront mis en place
et auront pour thème «Pour une nouvelle croissance économique», «Pour une nouvelle
gouvernance», «Pour que l’entreprise soit au centre des préoccupations», et enfin «Pour une
économie et une société du savoir». Bien sûr et avant de prétendre atteindre les objectifs escomptés,
le Cnes procèdera dans un premier temps à l’élaboration d’un bilan exhaustif et «sans complaisance
sur les efforts de développement des 50 dernières années». Ce même bilan permettra d’analyser les
facteurs qui «vont au travers de la réalisation des objectifs de développement que le pays
ambitionne d’obtenir». Il sera ainsi question de la bureaucratie et de la corruption et des moyens d’y
faire face. Pour le premier responsable du Cnes, «ce n’est qu’une fois que ce travail de débusquer les
multiples distorsions et dysfonctionnements, que le cap pourra être mis sur la création des
conditions d’un nouveau modèle de croissance économique et la rénovation en profondeur des
systèmes de gouvernance».
Pour rappel, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affiché samedi dernier, son intérêt pour
l’initiative prise par le Cnes, à travers sa participation aux travaux de préparation de cet évènement.
M. Sellal a aussi, rappelons-le, mis en exergue l’importance de «recouvrir la base industrielle de
l’Algérie afin de créer des emplois et accélérer le rythme de croissance économique».
Cette rencontre de trois jours sera un espace de concertation pour permettre à la nation «de
reprendre son souffle pour un nouvel élan qui soit à la hauteur de ses ambitions légitimes dont la
matérialisation passe par l’élaboration d’un mode de développement durable pour l’Algérie post2015». Le Cnes prône, à travers cette initiative, «le passage d’un modèle basé sur la distribution de la
rente, à un pacte de croissance réduisant cette excessive dépendance à l’égard des hydrocarbures».
B. A.
In : La Tribune du 18/06/2013- page 3
50
Abdelmalek Sellal, à l’ouverture des travaux du CNES :
«Il est temps de développer l’économie nationale à travers la production»
Par Badiâa Amarni
Levée de rideau, hier au Palais des Nations au Club des Pins, sur les travaux du Forum économique et
social du cinquantenaire de l’indépendance initié par le Conseil national économique et social (Cnes).
Placée sous le haut patronage du président de la République cet évènement qui a réuni toutes les forces
de la nation ambitionne l’identification des grandes lignes du développement socioéconomique de
l’Algérie post-2015. La rencontre qui a été ouverte par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est
aussi une halte pour évaluer les réalisations de l’Algérie depuis l’indépendance et de tirer les
enseignements afin d’améliorer la situation et lever les obstacles et contraintes qui vont au travers de
la dynamique de développement menée par l’État.
Les participants auront à débattre des voies et moyens pour un développement durable pour
l’Algérie au-delà de 2015. Il s’agira pour eux de chercher les moyens «de satisfaire aux besoins de la
population en matière d’emplois notamment», mais aussi d’«imprimer un rythme plus soutenu à la
croissance économique». Il sera aussi question pour eux de remettre sur le tapis les phénomènes qui
«bloquent la réalisation des objectifs tracés pour le développement du pays à savoir la bureaucratie et
la corruption», et de trouver les moyens adéquats pour les dénicher et les combattre. Dans son
allocution d’ouverture des travaux, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis l’accent sur «la
politique économique nationale, sous la conduite éclairée du président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, qui a permis de minimiser les effets néfastes de la crise mondiale sur notre pays et de lui
donner une marge de manœuvre économique et sociale confortable». Toutefois, poursuit M. Sellal,
«cette situation favorable ne doit en aucun cas occulter les nécessaires réajustements et réformes que
nous devons opérer pour garantir la consolidation des grands équilibres de l’économie nationale et sa
mue vers une diversification induisant des importations réduites et moins de dépendance aux
hydrocarbures, une croissance soutenue et un recul du taux de chômage notamment chez les jeunes».
Pour atteindre ces objectifs, «le gouvernement s’appuie sur un certain nombre de leviers dont la
promotion et l’accompagnement de l’investissement créateur de richesses et d’emplois, l’amélioration
51
du climat des affaires, le soutien à la production nationale ainsi que l’encouragement du partenariat
public/privé devant permettre le transfert de la technologie, et du savoir faire au profit de nos appareils
de production et de services», a encore expliqué le Premier ministre non sans afficher sa satisfaction
de voir mené ce travail scientifique et académique par «les enfants de l’Algérie indépendante et son
système d’enseignement et de formation».
Rappelant «la pertinence des analyses et propositions du Cnes qui ont fait de lui un instrument
d’évaluation et de prospective en matière économique et sociale que le gouvernement écoute», le
Premier ministre dira que beaucoup d’intérêt sera accordé aux résultats des travaux en espérant
retrouver des suggestions et des propositions concrètes susceptibles d’être mise en pratique sur le
terrain à court et moyen terme, pour contribuer ainsi à faire avancer le pays. Auparavant, Sellal n’a pas
manqué d’évoquer des chiffres pour démontrer les avancées réalisées par l’Algérie depuis son
indépendance.
Le PIB (Produit intérieur brut) est passé de 15 milliards de dinars en 1962 à 3 698,7 milliards de
dinars en 2000 à 15 812,4 milliards de dinars en 2012. L’économie algérienne se porte bien et est
désormais classée dans la catégorie «des pays à développement humain élevé» par les organismes
internationaux et les agences spécialisées de l’Organisation des Nations unies, dira encore le Premier
ministre rappelant par là même que l’Algérie représente la troisième réserve mondiale en matière de
gaz de schiste, ce qui permettra de poursuivre le développement économique. Seulement, déclare
encore Sellal, «il est temps de prendre les choses au sérieux et de développer l’économie nationale à
travers la production», assurant de la volonté de continuer à améliorer le climat des affaires.
Enfin à propos de la règle économique 51/49, le Premier ministre a encore une fois rappelé que sa
révision est exclutepour le moment, d’autant que beaucoup de partenaires économiques de l’Algérie
l’acceptent. Et de conclure que «Si cette règle pose problème pour les petites entreprises dans certains
secteurs, nous sommes prêts à étudier sa révision à l’avenir.»
Les travaux se poursuivront en ateliers jusqu’à jeudi, journée consacrée à la lecture des
recommandations qui en découleront.
B. A.
In : La Tribune du 19/06/13-page 02
52
Elle sera élaborée par le CNES
Nouvelle vision économique en perspective
Par Youcef Salami
Le Forum économique et social du cinquantenaire de l’indépendance, dont les travaux ont
commencé hier à Alger, a été organisé par le Conseil national économique et social (Cnes), une
institution consultative qui va faire le point sur 50 ans de réalisations économiques et proposer une
nouvelle vision de développement économique qui fasse en sorte que le pays soit en mesure de mettre
en place une économie performante en dehors des hydrocarbures. Cela sera très difficile, parce que
dégager 70 milliards de dollars de revenus pour le pays, c’est énorme, relève Houti, docteur en
médecine et qui investit dans le secteur de l’agriculture dans la wilaya de Ghardaïa et qui était présent
au forum en question. Les Algériens ne s’offrent pas beaucoup de choix, ils sont appelés à réfléchir
ensemble, pour mettre en place une nouvelle dynamique économique hors hydrocarbures. Des
universitaires, des experts, des chefs d’entreprise, entre autres, ont commencé hier à travailler en
atelier, à la recherche d’éléments rassembleur d’une vision économique, projetée au delà de 2015. Ils
vont s’atteler à mettre en place une stratégie de développement qui va concerner le capital humain et
de l’économie du savoir, les modèles de croissance, la gouvernance, l’environnement institutionnel….
De tous les ateliers mis en place, hier, celui dédié au régime de croissance a focalisé une partie des
débats. Le pays est passé d’une économie socialiste à une économie libérale, mais la croissance est
toujours tirée par les hydrocarbures et les dépenses publiques et cela devrait changer et tout de suite,
recommande Houti. Il y a nécessité et urgence de tout promouvoir davantage : les PME/PMI, la
connaissance et les exportations hors hydrocarbures, les IDE de portefeuille…. Même si beaucoup de
choses ont été accomplies pour faire évoluer la croissance, il reste néanmoins beaucoup de choses à
faire pour faire sortir le pays de la rente pétrolière et le placer dans une nouvelle dynamique
économique où l’entreprise devrait constituer l’essentiel. Aujourd’hui, il y a de l’argent, des
surliquidités même dans les banques, mais il est difficile d’avoir des capacités d’absorption de ce
capital, parce qu’il n’y a pas de projets suffisamment ficelés.La nouvelle vision dont le Cnes veut
dessiner les contours devrait épouser une ligne libérale mais pas outrancière. La doctrine, le dogme
semble avoir été défini par le Premier ministre, lors de son intervention hier devant les participants à
ce forum. Que les gens fasse de l’agent, cela ne nous gène nullement, mais qu’ils le fassent dans le
respect des règles, des employés, a-t-il dit. Le gouvernement qui entend rouvrir certaines unités de
production, dans le cadre d’une nouvelle politique industrielle, ne veut pas céder sur les règles du jeu,
du marché. Il en sera ainsi de la règle du 49/51. Elle ne sera pas modifiée. Elle le sera peut-être dans la
nouvelle vision développée par le Cnes. De nombreux opérateurs locaux et étrangers n’apprécient pas
les mesures prises par les pouvoirs publics dans le domaine de l’investissement et du commerce. Ils
jugent qu’elles sont restrictives dans un pays qui se veut ouvert, libéral.
In : La Tribune du 19/06/13-page 03
53
Le représentant de l’ANIREF l’a annoncé au Forum économique et social du
Cinquantenaire
Les premières livraisons des nouvelles zones
industrielles en 2015
Par Badiâa Amarni
Les premières livraisons des nouvelles zones industrielles se feront au début de l’année 2015, ce qui
permettra de répondre aux demandes des opérateurs économiques concernant les terrains pour
implanter leurs entreprises ou complexes industriels.
C’est ce qu’a indiqué le représentant de l’Aniref (Agence nationale d’intermédiation et de régulation
foncière), présent au Forum économique et social du Cinquantenaire et qui a pris part aux travaux de
l’atelier qui traite de la problématique «L’entreprise au cœur du développement». Ce dernier a vu
soulever encore une fois le problème récurrent du foncier industriel et qu’il convient de traiter
rapidement. Car cet aspect revêt une importance capitale et sans lequel tous les efforts de
développement de l’économie seront voués à l’échec. Conscients de cette problématique, les
pouvoirs publics ont mis en place un programme ambitieux de nouvelles zones industrielles de
dernière génération. Le représentant de l’Aniref a rappelé qu’elles sont au nombre de 42 zones
extensibles à 50. Un dossier se trouve actuellement au niveau du CNI (Conseil national de
l’investissement) pour approbation. Sur ce nombre total, 27 zones seront implantées au nord du
pays, 10 au niveau des Hauts-Plateaux et 5 au sud du pays. La localisation géographique de ces
nouveaux espaces industriels obéit à des enjeux stratégiques, et aux besoins exprimés par les
opérateurs à travers le pays. Il s’agira aussi de décongestionner les grandes villes à l’exemple d’Alger,
Oran et Annaba qui étouffent, et de permettre un rééquilibrage de la zone nord. C’est ainsi qu’au
plan théorique le travail a été fait, reste maintenant à le traduire en pratique et rapidement pour
répondre à la demande en quantité et en qualité. «Aménager 42 zones industrielles est un véritable
projet de territoire», dira le représentant de l’Aniref qui ajoute que «le programme est bien fait sur le
plan stratégique et il ne reste qu’à être percutant au moment de sa réalisation sur le terrain». Car,
fera-t-il savoir encore, «ce sont les petits détails de gestion au quotidien qui fait que nous cumulons
des retards».
Les participants à cet atelier ont une fois de plus mis l’accent sur l’indisponibilité de terrains pour y
implanter des entreprises ou en faire des extensions. D’autres encore ont évoqué les problèmes de
bureaucratie et des banques qui n’accompagnent pas suffisamment les opérateurs économiques.
Cette deuxième journée du forum a été caractérisée par des débats fructueux au sein des ateliers au
nombre de quatre dont le premier est consacré au «Nouveau régime de croissance», le deuxième à
«L’entreprise au cœur du développement», le troisième aux «Leviers de rénovation de la
Gouvernance et des institutions», et enfin le quatrième a traité du «Capital humain et économie du
savoir comme garant de l’avenir». Les travaux prendront fin aujourd’hui avec la lecture des
recommandations.
B. A
In : La Tribune du 20/06/2013- page 1-2
54
Fin du Forum économique et social du Cinquantenaire de l’indépendance
Les recommandations transmises au gouvernement
Par Youcef Salami
Dans une conférence de presse qu’il a tenue à l’issue des travaux du Forum économique et social du
Cinquantenaire de l’indépendance, qu’il a organisé les 18, 19 et 20 juin à Alger, le Conseil national
économique et social (Cnes) promet que les recommandations qui en sont issues seront transmises au
gouvernement. Le président du Cnes a beaucoup parlé de la consistance de ces recommandations. Et a
ajouté qu’elles concernent le sort du pays et nous ne pouvons négliger leur caractère urgent. Babès a
estimé que l’institution consultative qu’il préside est écoutée, manière de dire que les
recommandations formalisées trouveront traduction dans les faits. Présent à l’ouverture de ce forum
(mardi 18 juin), le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé que l’éxécutif qu’il dirige
dispose d’une vision, mais, a-t-il ajouté, prendra en considération les propositions formulées par les
experts réunis, lors de ce Forum. Babès a estimé «pressant» l’appel au renouveau. Et cela, a-t-il dit,
tient en une proposition générique : «Le passage à un nouveau modèle de développement
socioéconomique.» Il est vrai que le gouvernement nous a consulté plus d’une fois sur nombre de
sujets importants à l’instar de la stratégie e-Algérie 2013 et les sessions sur le développement local,
toutefois, ajoute-t-il, nos recommandations n’ont pas atteint leurs objectifs, ce qui constitue, de notre
point de vue, une partie de la problématique de la gouvernance en Algérie d’où la nécessité de
renouveler les modes de gestion. Babès encense le gouvernement qui s’attelle à résoudre les problèmes
en suspens et gère les affaires du pays au jour le jour. Mais, recommande-t-il, il faut qu’il engage une
«profonde réflexion sur l’avenir du pays à moyen et long termes et prenne les mesures qui s’imposent
à cet effet». Le président du Cnes explique que l’éxécutif s’est engagé à prendre des mesures urgentes
pour la prise en charge de certaines recommandations mais d’autres nécessitent plus de temps pour
leur mise en oeuvre. Nous comprenons cela mais, souhaite Mohamed Seghir Babès, nous insistons sur
la nécessité d’en tenir compte dans les plans gouvernementaux à venir. Présent à la clôture des travaux
de ce forum, le secrétaire d’Etat chargé de la Prospective et des statistiques, Bachir Messaïtfa, estime
que ces recommandations devraient être traduites sur le terrain de manière «pragmatique». L’Algérie
dispose des atouts pour amorcer son «décollage économique». Et elle doit compter les pays
émergeants, mais la concrétisation d’une telle ambition est tributaire du passage vers un nouveau
mode qui repose sur la diversification économique, l’économie du savoir, l’évaluation périodique des
plans mis en place, la bonne gouvernance, la concurrence et le dialogue social. Plus de 500
participants ont débattu trois jours durant du bilan des réalisations de l’Algérie, 50 ans après son
indépendance et les modes de passage à un modèle de développement qui consacre la diversité
économique.
Y. S.
In : La Tribune du 22-06-20103- Page 02
55
Vers un nouveau régime de croissance basé sur la rénovation de la
gouvernance
Par Badiâa Amarni
La clôture des travaux du Forum économique et social du Cinquantenaire a été une occasion pour le
président du Conseil national économique et social (Cnes), Mohamed Seghir Babès, d’annoncer la
mise en place en Algérie de deux importantes institutions qui sont l’Institut de recherche de
développement humain relevant de l’Université des Nations unies et l’Académie des sciences et
technologies. Ces deux institutions qui feront la fierté de l’Algérie s’inscrivent dans le cadre de la mise
en place de la société du savoir, un dossier sur lequel travaille le pays depuis déjà des années, comme a
tenu à le préciser M. Babès. En effet, l’Algérie a bien compris aujourd’hui l’importance du capital
humain dont la valorisation reste un gage de développement de son économie. Pour ce qui est de
l’Institut de recherche et de développement humain de l’ONU dont le siège sera à Alger, il sera
inauguré à la prochaine rentrée universitaire par le recteur de l’Université des Nations unies.
M. Babès, dira que «c’est un honneur pour l’Algérie d’abriter un tel établissement, et que cela dénote
du fait que le leadership algérien est reconnu». Concernant le deuxième établissement à savoir la
future Académie des sciences et technologies, il sera achevé d’ici la fin du printemps 2014. Cette
institution transversale sera placée sous l’autorité du président de la République, a encore fait savoir le
premier responsable du Cnes.
Par ailleurs, M. Babès a mis l’accent sur l’importance de poursuivre le dialogue social et appelé, par là
même à «rehausser le cadre organique institutionnel qui porte la capacité d’un dialogue social élargi, y
compris dans sa dimension, à un dialogue civil avancé». Il recommandera ainsi de «rehausser le pacte
national économique et social», qu’il convient de «réécrire comme le premier», mais en gardant en vue
la nécessité de «le réactiver et de l’actualiser».
Le président du Cnes a rappelé que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, une fois terminé son
intervention à l’ouverture du Forum et de retour dans son bureau, émis une instruction justement pour
dynamiser ce dialogue social.
Une instruction dans laquelle il réitère, encore une fois, les vertus du dialogue et de la concertation en
invitant les participants au Forum économique et social à prendre toutes les mesures utiles pour,
notamment, «inciter les partenaires sociaux à dynamiser le dialogue ou à mettre en place, selon le cas,
le cadre adéquat d’une concertation permanente et constructive, à tenir les réunions périodiques
prévues par la loi pour examiner, en commun, la situation des relations socioprofessionnelles et les
conditions générales de travail au sein de l’entreprise et à respecter toutes les étapes du dialogue et de
la négociation avant le recours à d’autres formes de contestation qui mettent en péril l’entreprise et
l’emploi».
M Sellal recommande aussi de «suivre la situation sociale des entreprises et organismes relevant de
votre secteur et apporter toute l’assistance et le soutien nécessaire aux partenaires sociaux pour
rapprocher les points de vue, prévenir toute détérioration du climat social et concourir au règlement de
tout différend collectif de travail dans l’intérêt bien compris de l’entreprise et des travailleurs». M.
Sellal a insisté «particulièrement sur l’application diligente des dispositions de la présente instruction
dont la sérénité du monde du travail et les performances attendues de l’outil de production sont
grandement dépendantes».
Les recommandations issues de cette rencontre de trois jours qui a regroupé 500 participants
représentants différents secteurs d’activités seront soumises au gouvernement pour leur mise en
application sur le terrain. Sans doute que les plus importantes recommandations de ce Forum vont
dans le sens de l’urgence d’aller «vers un nouveau régime de croissance basé sur la rénovation des
56
systèmes de gouvernance et la promotion de l’entrepreneuriat national», en plus de «la levée des
contraintes pesant sur l’entreprise, en vue de parvenir à un développement inédit, qui constitue l’enjeu
central de ce nouveau régime économique».
«La dépénalisation de l’acte de gestion et libérer les initiatives entrepreneuriales», «l’urgence de
stopper la désindustrialisation du pays et de repenser les nouveaux fondements des choix des filières
industrielles», sont d’autres recommandations issues de cette rencontre. Les participants pensent ainsi
«qu’il est indispensable d’opter pour les filières des matériaux de construction, des ciments, de
l’agroalimentaire, des engrais, du Btph, de la pétrochimie et la pharmacie».
Selon le président du Cnes, «ces recommandations concernent le sort du pays et nous ne pouvons
négliger leur caractère urgent», précisant que «la plupart d’entres elles aient été présentées à plusieurs
occasions officielles et informelles», et que «le gouvernement actuel écoute, avec la plus grande
acuité, notre appel pressant qui consiste en le passage à un nouveau modèle de développement socioéconomique».
B. A.
In : La Tribune du 22-06-20103- Page 02
57
Le Forum économique et social du cinquantenaire a réuni 500 participants
Des recommandations concrètes à mettre en pratique pour
relancer l’économie nationale
Par Badiâa Amarni
«La transition énergétique en cours, les incertitudes des marchés internationaux des hydrocarbures,
résultant notamment de l’exploitation du gaz de schiste aux USA et de la crise économique en Europe,
ainsi que la baisse récente, en Algérie, des volumes d’hydrocarbures produits et exportés,
requestionnent de nouveau le régime de croissance actuelle adopté par le pays. Cela impose de passer
rapidement à un nouveau régime de croissance moins dépendant du secteur des hydrocarbures et de se
l’approprier de façon durable, ce qui suppose de réunir les éléments fondamentaux de ce même régime
de croissance devant être soumis à de nouveaux mécanismes de régulation.» Ce sont là les conclusions
des travaux du Forum économique et social du cinquantenaire, qui s’est tenu les 18, 19 et 20 Juin
dernier au palais des Nations au Club des Pins, et qui a réuni pas moins de 500 participants de
différents horizons sur initiative du Cnes (Conseil national économique et social).
Ce dernier estime qu’il est impérieux d’engager l’économie nationale dans «un régime de croissance
diversifié, lui assurant une plus grande marge de manœuvre, de plus en plus large par rapport aux
fluctuations du marché des hydrocarbures, en vue de préserver la demande sociale de l’insolvabilité et
l’action publique des injonctions extérieures». Le forum propose à ce que ce nouveau régime
de croissance s’appuie, notamment, sur de nouveaux moteurs de croissance et sur une régulation
appropriée, en prenant en compte le fait que sa mise en place est durement contrainte par plusieurs
facteurs exogènes et endogènes. Il s’agit de la contrainte de la mondialisation et de la régionalisation
des marchés, de la faiblesse quantitative et qualitative de l’entreprenariat public et privé algérien, et
l’isolement et l’obsolescence technologique du parc productif national.
Lever les contraintes pesant sur l’entreprise
Parmi ces trois facteurs, le forum considère que celui de la levée des contraintes pesant sur l’entreprise
en vue de parvenir à un développement inédit de cette dernière, constitue l’enjeu central de ce nouveau
régime de croissance à inscrire jusqu’à l’horizon 2020. «Cet enjeu est d’autant plus déterminant que
les retards accumulés dans ce domaine, d’origines diverses, devront être rapidement résorbés à travers
notamment des mécanismes publics d’appui, mais aussi par l’implication plus forte de tous les acteurs
concernés sachant que l’entreprise a été toujours le réceptacle de toutes les insuffisances des régimes
de croissance en vigueur depuis l’indépendance», estime le forum.
Ce dernier, et à propos des deux autres facteurs relatifs à la contrainte de la mondialisation, l’isolement
et l’obsolescence du système productif national, a mis l’accent sur la nécessité de «promouvoir le
capital humain» permettant le passage vers une économie fondée sur la connaissance, l’autre élément
constitutif du nouveau régime de croissance. Le forum a inscrit comme préalable déterminant pour ce
nouveau régime de croissance la question du capital humain et de l’économie du savoir. Il a enregistré
le fait qu’un des plus grands acquis de l’Algérie indépendante concerne le secteur de l’éducation, de
l’enseignement et du savoir.
«L’édification d’un système de formation national a permis des avancées significatives. La
démocratisation, la gratuité de l’enseignement, le développement des infrastructures de formation et de
recherche à travers tout le territoire national ont été parmi les axes prioritaires des politiques
d’investissement.» Une bonne partie des objectifs initiaux ont été atteints.
58
Cependant, fait remarquer le forum, malgré les investissements colossaux et les résultats probants, des
insuffisances, des distorsions et des dysfonctionnements sont visibles, avec un effet d’entraînement
insuffisant sur le système productif. «De nouveaux défis se posent à la nation», rappelle encore le
Cnes. La phase actuelle et à venir concerne «le saut qualitatif, le défi de la qualité et de l’excellence en
matière de formation des élites et des compétences». Le forum rappelle que la responsabilité
n’incombe pas uniquement à l’école et à l’université, mais doit être assumée par la société tout entière.
Cinq niveaux au moins sont concernés, à savoir la formation au sens large, les technologies de
l’information et de la communication, les entreprises et la recherche développement, le climat des
affaires et l’innovation.
Les établissements du savoir, les centres et laboratoires de recherche doivent examiner les problèmes
de la société et ceux de l’entreprise, en vue de mieux définir les entraves au développement et d’y
remédier.
Les TIC pour accompagner le nouveau régime de croissance
Le transfert du savoir est impératif dans un monde ou les innovations technologiques sont en perpétuel
développement, en vue de préparer des générations capables de composer avec les technologies de
pointe et d’acquérir les sciences. «L’Algérie ne peut que se diriger vers une économie du savoir ou la
valeur ajoutée issue de la connaissance ne cesse d’augmenter.
Le renouveau scientifique et l’innovation technologique constituent le socle de l’excellence et la
condition sine qua non du progrès économique.»
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont une des priorités pour
accompagner le nouveau régime de croissance dans une perspective de mise à disposition de
ressources humaines qualifiées pour les entreprises. Pour les participants au forum, «le consensus est
clair : le transfert des technologies et leur utilisation ne suffisent pas au développement d’une
économie durable s’ils ne sont pas assortis d’une véritable contribution à l’innovation et à
l’industrialisation, d’où l’impératif d’une formation supérieure des ressources humaines et de la
diffusion de valeurs culturelles comme l’amour du travail».
Notre réussite en la matière «est tributaire de notre capacité à résorber les retards et à exploiter au
mieux les technologies de pointe et les nouveaux outils de l’information et de la communication»,
estime le Forum. En ce XXIe siècle, l’avenir du pays dépend de sa capacité à valoriser son capital
humain, à maîtriser la science et la technique, à produire et à assimiler les connaissances pour
préserver sa souveraineté, à engager son développement et à consolider son identité. Il est donc urgent
«de repenser les priorités des établissements de formation, des TIC et des modes de gestion du capital
humain, en rapport avec les préoccupations sociales, économiques et culturelles de notre société et
particulièrement du monde de l’entreprise». Toutes les opinions et expertises exprimées lors du forum
ont mis l’accent sur l’excellence, en développant une base scientifique nationale pour maîtriser les
progrès et les adapter aux propres besoins du pays. Il s’agit d’«assurer les meilleures conditions de
production, de circulation et de capitalisation du savoir et des élites, pour bâtir une société productrice
de compétences, de richesse et de valeurs, au regard de nos spécificités et des impératifs mondiaux».
Le forum a particulièrement relevé les dysfonctionnements dans les différents volets de la
gouvernance (gouvernance économique, gouvernance sociale, gouvernance de l’entreprise,
gouvernance locale…) et l’insuffisance prononcée des instruments de régulation qui impactent
négativement les régimes de croissance en vigueur. Cet état de fait est aggravé lourdement, entres
autres, par la verticalité et la centralisation des pouvoirs de décision. L’affectation des ressources, très
souvent inadaptée car non ciblée, est sans impact réel sur les objectifs assignés, aggravée par une
insuffisance, dans certains cas une absence, des processus d’évaluation et de contrôle.
59
Dépénalisation de l’acte de gestion et choix des filières
Le forum a insisté sur le fait que le nouveau régime de croissance ne peut se concevoir sans la stabilité
et la sécurité juridique dans le fonctionnement normatif des entreprises. A cet égard, la dépénalisation
de l’acte de gestion est à même de libérer les initiatives entrepreneuriales et la prise de risque qui lui
est consubstantielle. Par ailleurs, l’industrie est l’instrument privilégié de la diversification, de
diffusion des externalités positives et du progrès et d’intégration de l’économie mondiale. De ce fait,
estime le forum, il est impérieux et urgent de stopper d’abord la désindustrialisation et repenser les
nouveaux fondements des choix des filières industrielles, notamment en relation avec l’émergence
d’actifs immatériels de la croissance, de plus en plus déterminants dans la compétition internationale.
Ces nouvelles filières, outre les compétitivités territoriales qu’elles supposent, devront s’appuyer, par
ailleurs, sur des plates-formes logistiques, des parcs technologiques en de multiples configurations
(clusters, pôles de compétitivité, incubateurs etc.).
Et enfin, s’agissant du secteur des hydrocarbures, un certain nombre d’ajustements devront être
effectués pour le soumettre au nouveau régime de croissance. Il s’agira entres autres de l’intégrer de
manière horizontale à l’économie nationale (industries des biens d’équipement et de pièces de
rechange, utilisation la plus large des moyens nationaux de construction et de réalisation, de même que
des services pétroliers), de produire des produits pétrochimiques de base et dérivés pour la plasturgie
et les industries utilisatrices, et d’inscrire la Sonatrach dans un redéploiement international approprié, à
savoir l’élargissement des réserves dans les pays de la région et du continent, au lieu de s’inscrire dans
des activités aval et de transport moins rémunératrices.
Le forum préconise aussi de revisiter le modèle de consommation énergétique, source de gaspillage et
de fuites aux frontières, y compris par une reconsidération des éléments tarifaires, et promouvoir les
énergies renouvelables.
La mise en place d’outils d’observation et de suivi pérennes et à tous les niveaux de ces
recommandations a été préconisé par les participants au forum.
B. A.
Les préalables du nouveau régime de croissance
Le nouveau régime de croissance prôné par les participants au Forum économique et social du
cinquantenaire a posé comme préalable une régulation institutionnelle et l’organisation des marchés
(biens et services, monnaie, travail) afin d’améliorer le climat des affaires, de supprimer les rentes et
de réduire les coûts de transaction ce qui permettra d’attirer l’investissement et de développer les
capacités concurrentielles des entreprises nationales. Ceci en plus de la mise en place de politiques
publiques d’accompagnement et de soutien aux secteurs productifs de biens et services, formant le
cœur des nouveaux moteurs de la croissance, en substitution à l’importation et à l’export (mise à
niveau plus ciblée des PME-préférence nationale dans la commande publique-soutien aux champions,
y compris à l’international…).
In : La Tribune du 24-06-2013- Page 12 et 13
60
Commerce extérieur, banques, secteur agricole….
Les chiffres têtus du CNES
Par Youcef Salami
Dans un document rendu public, à l’occasion du Forum économique et social du Cinquantenaire de
l’indépendance, organisé la semaine dernière à Alger, le Conseil économique et social (Cnes) a fourni
des données positives dans certains secteurs d’activité, négatives dans d’autres. Dans le commerce
extérieur, le Cnes estime que l’exécutif doit y mettre de l’ordre pour réfréner l’ampleur des
importations du pays. L’institution que préside Mohamed Seghir Babès relève l’échec des mesures
prises en 2009 pour les limiter.
Le Cnes note que la hausse des flux des importations a rendu l’équilibre financier externe de l’Algérie
«vulnérable» malgré le recadrage opéré dans le commerce extérieur en 2009. Les mesures de 2009
semblent ne pas donner leurs effets pour 2011 et 2012, dont le rythme d’importation demeure
important, écrit le Cnes dans ce rapport. Le payement des importations en 2012 a généré des sorties
massives de devises qui étaient à l’origine de l’amenuisement du solde global de la balance des
payements, véritable baromètre de la santé financière du pays. En valeur, l’excédent global de la
balance des payements a baissé à douze milliards de dollars en 2012 après avoir atteint 19,9 milliards
de dollars en 2011.
L’excédent de 2012 a été réalisé dans une conjoncture pétrolière favorable, ce qui a généré des
recettes importantes à l’exportation. La balance des services facteurs a enregistré un déficit de plus de
quatre milliards de dollars en 2012, affectée par la hausse des transferts des associés de Sonatrach, de
même pour les IDE qui ont reculé à 1,7 milliard de dollars. Le solde du compte capital n’a pas
échappé à cette tendance baissière enregistrant un déficit l’année dernière. De l’optimisme cependant :
l’excédent de la balance des payements même en baisse en 2012 place manifestement l’Algérie «à
l’abri des perturbations» qui frappent l’économie mondiale. Pour longtemps ?
Le Cnes recommande de passer d’une logique d’accumulation basée sur «la rente» à un régime
d’accumulation basé sur «la productivité». Ce passage inéluctable à une économie productive doit
également être adossé à une judicieuse diversification des placements des réserves de change, appelées
à atteindre 208 milliards de dollars en 2013. Le Conseil économique et social estime qu’une
économie productive nécessite la modernisation et la consolidation du marché du crédit qui «demeure
actuellement loin des espérances des opérateurs privés». Les ressources considérables collectées par le
secteur bancaire «ne profitent pas aux PME à cause d’une forme de réticence de gestionnaires et
malgré les mesures prises pour améliorer la solidité et la gouvernance des entreprises.»
Les banques publiques et privées sont critiquées.
Elles ne peuvent désormais rester en marge des préoccupations des entreprises productives, créatrices
de richesses mais qui rencontrent des difficultés de financement. Les banques publiques plus que les
banques privées. Le Cnes relève que les banques, notamment publiques demeurent «faiblement
engagées» dans le financement du secteur privé, l’augmentation significative des ressources bancaires
profitant beaucoup plus aux projets d’infrastructures publics à rentabilité à long terme.
Les crédits accordés au secteur privé ont progressé en 2012 de 23%, soit la même croissance
enregistrée en 2011, mais restent à un niveau de progression acceptable par rapport à plusieurs pays
émergents et en développement en contexte de raréfaction de liquidités qui caractérise l’économie
mondiale, tempèrent les experts du Cnes.
61
Dans l’archaïsme
Aussi, les ménages devraient profiter des crédits au même titre que les entreprises privées, car
l’épargne des ménages constitue l’une des principales ressources des banques, selon le rapport en
question.
Et le secteur agricole ?
Ce dernier a occupé une bonne place dans le document du Cnes. Le secteur a connu une croissance
positive en 2012, grâce aux efforts déployés par les pouvoirs publics, mais n’a pas encore atteint les
évolutions attendues en termes de croissance des cultures et des productions agricoles, y est-il
mentionné. En 2012, il a dégagé une croissance positive due aux efforts déployés par le secteur et les
facilitations dont ont bénéficié les opérateurs.
Le secteur a continué en 2011 à déployer des efforts pour sortir, au plus vite, de l’état d’archaïsme
dans lequel il s’est retrouvé, alors que l’objectif pour l’année 2012 était d’accroître les
investissements, souligne le conseil. En valeur, le taux de croissance du secteur s’est établi à plus de
13% en 2012 par rapport à 2011 portant la part du secteur dans le PIB à 4,9% en 2012 contre 3,4% en
2011. La structure des importations a connu une légère baisse de 0,94% en 2012.
La facture alimentaire a atteint 8,98 milliards de dollars en 2012 contre 9,85 milliards de dollars en
2011. A l’heure où le pays cherche à réduire sa dépendance à l’égard des importations, qui ont
progressé de 6 milliards de dollars en 2011, on aspire toujours à atteindre l’autosuffisance alimentaire,
est-il noté dans le rapport du Cnes. Par filière, la céréaliculture, la pomme de terre, les maraîchers, le
lait, les agrumes et la tomate ont connu une «amélioration» de la production.
L’aviculture, qui était confrontée, pendant des décennies, à une désorganisation avérée commence
progressivement à se structurer grâce notamment à la création du Conseil interprofessionnel de cette
filière. Toutefois, l’agriculture continue de «souffrir», en amont, d’une insuffisante intensification des
modes de production ; et en aval, du manque d’infrastructures pour le traitement post-récolte. Le
Cnes met en relief une «tendance» à l’amenuisement des productions agricoles au nord du pays.
L’agriculture doit s’orienter vers les Hauts-Plateaux et le Sud. Ni la vallée de la Mitidja, ni les
plaines d’Annaba ou le massif du Chélif ne figurent en effet parmi les régions à forte production
agricole, pourtant, mieux dotés en ressources (pluviométrie et foncier) et renfermant le plus haut
potentiel agricole du pays, y est-il écrit.
Et compte tenu du rétrécissement de la SAU, l’agriculture doit davantage s’orienter vers les HautsPlateaux et le sud du pays. Mais il ne faut pas négliger les contraintes pesantes liées notamment à
l’exploitation excessive et incontrôlée des eaux souterraines sur les sols à long terme, recommande le
conseil. A propos du foncier, le rapport dont il s’agit avance que 65 000 actes de concession avaient
été délivrés en 2011, dans le cadre de la nouvelle loi régissant l’exploitation des terres relevant du
domaine privé de l’Etat. L’objectif étant d’arriver à 200 000 actes durant la période 2012-2013 sur un
total de 219 000 exploitants concernés par la reconversion de l’ancien droit de jouissance perpétuelle
de ces terres à la concession.
Le document fait aussi état de 11 900 exploitants traînés devant la justice et près de 3 000 ha de terres
détournées qui devraient être récupérés par voie judiciaire au profit de l’Office national des terres
agricoles (Onta).
Pour ce qui est de la propriété privée gérée par la loi sur l’Accès à la propriété foncière agricole
(Apfa), une circulaire a été promulguée pour assainir la situation des exploitants ayant mis en valeur
leurs terres en leur donnant des actes de propriété, rappelle le document. Au sujet du dispositif
d’accompagnement des jeunes investisseurs, le rapport avance que 10 000 jeunes ont profité du
dispositif Ansej-Cnac pour la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage. Les pouvoirs
62
publics ont mobilisé 1 000 milliards de dinars pour le quinquennal 2010-2014 soit 200 milliards de
dinars par an pour soutenir le renouveau agricole et rural à travers les mesures et actions d’incitation à
l’investissement privé. Il est attendu qu’a l’horizon 2014, la sécurité alimentaire du pays s’améliore.
En résumé, le secteur est encore loin d’atteindre les évolutions attendues en termes de croissance des
cultures et des productions agricoles.
Y. S.
In : La Tribune du 24-06-2013- Page 9
63
L’Expression
64
UNE ALGÉRIE FASCINÉE PAR L'AVENIR
Le brainstorming du Cnes
Par Pr Chems Eddine CHITOUR
Notre pays s'enfonce inexorablement dans une espèce de farniente trompeur tant que le baril
couvre notre gabegie. Après, ce sera le chaos
«Quand on suit quelqu'un de bon,on apprend à devenir bon; quand on suit un tigre, on apprend à
mordre.» Proverbe chinois
Le Conseil national économique et social organise le forum économique et social à partir d'aujourd'hui
et ceci pendant trois jours: quelque cinq cents participants de tout horizon y sont conviés. On ne peut
que le féliciter de cette initiative qui oblige à remuer ses méninges dans une atmosphère pesante où
malgré les efforts d'un Exécutif qui essaie de maintenir l'Algérie à flots, le temps semble être suspendu
donnant l'impression que la «machine Algérie» est plus que jamais grippée avec un mot d'ordre
partisan: «Il est urgent de ne rien faire.» Tel semblait être le slogan des partis politiques des autoproclamés dépositaires de la volonté du peuple. Et pourtant, plus que jamais nous avons besoin de
débattre, d'échanger, de décortiquer le monde et d'avancer. Il est regrettable que les médias soient plus
ouverts vers «l'entertainment» le divertissement -diversion. Du temps de Rome sur le déclin, on
donnait au peuple du pain et des jeux de cirque pour le divertir - panem and circenses Au XVIIe siècle,
c'est une occupation qui détourne l'homme d'une préoccupation jugée essentielle, la vie religieuse. Au
XXIe siècle c'est un luxe que nous ne pouvons nous permettre du fait de la marche dangereuse du
monde. «Jean Mesnard explique que les deux mots divertissement et diversion ont une étymologie très
proche l'un de l'autre. Ces deux termes se fondent sur une notion de psychologie qui consiste pour
l'homme à se fuir, volontairement ou non, à donner le change, à s'évader. Pascal semble réfuter la
notion de Montaigne et explique que le divertissement est le moyen qui nous détourne de nous-même,
qui nous empêche de regarder la réalité en face.» (1)
Cinquante ans après, nous devons nous poser la question. Qui sommes nous? Un pays qui se cherche?
Sûrement! Un pays qui n'a pas divorcé avec ses démons du régionalisme, du népotisme? C'est
possible! Un pays qui peine à se déployer, qui prend du retard, qui vit sur une rente immorale car elle
n'est pas celle de l'effort, de la sueur, de la créativité...» Tout ceci est cruellement vrai. Notre pays
s'enfonce inexorablement dans une espèce de farniente trompeur tant que le baril couvre notre gabegie.
Après, ce sera le chaos. Ce n'est certainement pas l'agitation frénétique des partis qui fera émerger des
députés fascinés par l'avenir. L'état de grâce factice ne peut durer éternellement. L'avenir des
générations futures risque d'être hypothéqué. Il ne faut pas le compromettre davantage et de façon
irrémédiable.
Nous devons nous réveiller de ce sommeil trompeur pour affronter la réalité et le futur en face des
soporifiques d'une culture sans imagination, celle des zerdas saisonnières et le ministère de la Jeunesse
réduit à un ministère de l'Equipe nationale ne sont que des ersatz. Ils participent à l'opium de la
jeunesse. Le jeune n'ayant pas de perspective se tourne vers l'au-delà, risque sa vie en mer, monte au
maquis ou verse dans l'informel en attendant des jours meilleurs. Quel immense gachis! Ce n'est pas
cela qui devrait être.
Le cri du coeur du Cnes
Je suis de ceux qui croient peut-être naïvement en tous les sauveurs de l'Algérie. A ce titre, sous la
présidence de Mohamed Seghir Babès le Cnes propose une démarche cohérente à même de participer
65
à l'avènement d'une économie durable. «Si l'indépendance du pays, lit-on sur le préambule, a été le
point de départ du lancement des grands projets de développement, il n'en demeure pas moins que
l'indépendance économique censée hisser la société algérienne à un niveau de développement auquel
elle a aspiré depuis plusieurs décennies, n'est pas tout à fait acquise malgré les gros budgets attribués
aux secteurs socioéconomiques et que la dépendance de l'extérieur représente une menace pour le pays
si les dispositions pour éliminer «l'État providence» soutenu par une recette des hydrocarbures
faramineuse, ne sont pas prises immédiatement». (2)
«N'ayons pas honte poursuit le Cnes ou peur de présenter le «tableau noir» de l'actualité du pays et du
malaise du citoyen algérien. La véritable appréhension réside dans la stagnation du pays à plusieurs
niveaux marquant une incompréhension (jusqu'à quand?) de la société qui peine à trouver son
équilibre et d'une administration «absente» entachée de tous les maux liés notamment à une corruption
interminable et donc une médiocrité inqualifiable. Sommes-nous capables s'interroge le Cnes, de
construire notre pays sur des bases saines et durables?» (2)
Nécessité d'un état des lieux sans complaisance
Le Cnes, sans faire de procès le quiconque, énumère cependant, les causes des errements qui ont
abouti, il faut bien le dire, à cet échec: «L'incompréhension des uns et des autres, l'absence de
coordination, le laisser-aller des administrations et le «laxisme» des pouvoirs publics, laissant
l'impunité amplifier les graves dysfonctionnements à tous les niveaux et plus particulièrement dans la
justice et la sécurité nationales, pourraient mener le pays à une situation irréversible susceptible de
remettre en cause voire contribuer à la disparition des vrais fondements de l'État algérien construits sur
les principes de la révolution de Novembre. C'est regrettable de dire que nous avons failli à construire
«l'État de droits» tant attendus après l'indépendance.»(2)
Quel est le nouveau régime de croissance? La désindustrialisation (notre industrie pèse à peine 5%du
PIB) par pan, entier, due à l'infitah, fait que l'Algérie ne sait plus rien faire Tout est importé (20.000
importateurs de tout et de n'importe quoi en l'absence de cap et une centaine d'exportateurs. Il faut
ajouter à cela l'accord désastreux avec l'Union Européenne, un accord qui est un véritable
désarmement tarifaire de l'Algérie qui n'exporte presque rien La baisse illusoire du chômage est
illustrée paradoxalement de la baisse de productivité qui fait que le chômage reviendra en force s'il
n'est plus soutenu par la distribution d'une rente qui ne crée pas de richesse. Justement déjà un
document, il y a deux mois le Cnes avait pointé du doigt la réalité du chômage. «Les besoins sociaux
et la perception du bien-être apparaissent de plus en plus différenciés au sein des populations et des
territoires». Les distorsions régionales et les déséquilibres en matière de développement local
persistent. L'écart de développement humain entre ces deux espaces et le nord de l'Algérie est non
négligeable. Les mouvements de protestation qui ont touché de nombreuses régions du pays au cours
de ces trois dernières années ont d'ailleurs pour origine la non-prise en charge effective des principales
préoccupations citoyennes. C'est un fait: nous mangeons la rente qui nous procure une paix sociale
précaire et nos neurones se reposent. Le capital humain et l'économie fondée sur la connaissance. Il n'y
a pas l'ombre d'un doute qu'une économie fondée sur l'innovation et le savoir peut contribuer à
accélérer la croissance économique et à accroître la compétitivité. La réindustrialisation de l'économie
est la condition sine qua none à une création de richesses endogène qui diminuera la dépendance
tragique actuelle du pays Autant de pistes qui annoncent une rencontre féconde, parce que tournée sur
l'avenir.
La feuille de route ambitieuse proposée par le Cnes
Les constats faits par le Cnes sont durs et courageux. Ils sont à la hauteur des défis à lancer. Les
dysfonctionnements sont pointés du doigt: «Aujourd'hui, elle se doit de relever les défis les plus
stratégiques allant de la sécurité territoriale à la sécurité alimentaire en passant par l'éducation
nationale et la santé. Des défis qui permettront de rendre la société plus stable et plus équilibrée (...)
Dans ce contexte mondial où l'anarchie règne en passant outre les instructions onusiennes, il serait
66
intéressant de prendre le mot d'ordre 'sécurité'' comme ligne de conduite dans les travaux du forum.»
(2)
Le Cnes énumère enfin, les conditions à remplir pour assurer les différentes sécurités: Sécurité
territoriale: quelles menaces? Sécurité énergétique: préserver nos stocks pour se projeter dans l'avenir
«incertain»!!!!! Sécurité alimentaire: indépendance de l'étranger, diminuer les importations en denrées
alimentaires et promouvoir une agriculture durable (diversifier les banques de gènes et des semences)
par la préservation. de nos ressources naturelles Sécurité sociale: promouvoir un cadre de vie meilleur,
former les générations futures et préserver notre capital humain en compétences pour éviter le choc
immatériel à travers l'hémorragie des cerveaux. Sécurité culturelle et cultuelle: promouvoir le réveil
des générations actuelles en leur inculquant la vraie culture de leur pays et la vraie religion de leurs
ancêtres.»(2)
L'avenir de l'Algérie comme je le vois
Après l'inventaire et l'anamnèse, il est temps de penser au futur. C'est un immense chantier. Comme
contribution à ce brainstorming, deux pistes me paraissent importantes. D'abord, quel régime de
croissance voulons-nous. Eu égard à toutes les contraintes internes et externes, j'ai la conviction qu'au
delà du projet de société dont il faudra bien débattre un jour pour tracer les fils rouges de l'Etat
républicain, deux chantiers qui conditionnent tous les autres et qui sont concomitants, celui de la
stratégie énergétique et celui de l'Ecole et plus largement du système éducatif dont le dernier épisode
celui du déroulement discutable du baccalauréat.
Un plan Marshall pour une stratégie énergétique durable
Après plus de cinquante ans de pompage de pétrole et de gaz, nos réserves sont sur le déclin. Pour
l'AIE nous avons dépassé le peak oil en 2006. Malgré les effets d'annonce sur les réserves fabuleuses
de gaz de schiste en Algérie, il ne faut plus continuer à se bercer d'illusions. Le gaz de schiste est pour
le moment et pour l'Algérie une calamité écologique et en termes de besoin d'eau pour un pays en
stress hydrique, il faut en effet 15.000 m3 par puits qui doit être fracturé plusieurs fois. Souvenonsnous que pour 1milliard de m3 de gaz, il faut au minimum 1 million de m3 d'eau.. C'est un très
mauvais signal que l'on donne aux Algériens, en leur parlant d'opulence. Il risque de renvoyer aux
calendes grecques un développement endogène basé sur l'effort, la création de richesse. Le gaz de
schiste fera partie du bouquet énergétique à mettre en place. Il sera sollicité quand la technologie sera
mâture. la nécessité, voire l'urgence pour l'Algérie de mettre en oeuvre une stratégie pour assurer un
développement durable multidimensionnel à l'horizon 2030 fait que nous devons, le dos aux énergies
fossiles, de mettre en place une réelle politique d'économie d'énergie, évaluée à plus de 20%, d'aller
sans tarder vers un plan Marshall d'énergie renouvelable. Si la transition énergétique n'est pas
anticipée, elle sera subie de manière chaotique et provoquera des conséquences économiques
désastreuses. Il faut développer nos capacités de production dans tous les domaines économiques et
améliorer les services publics et sociaux pour gagner la confiance des citoyens... Sortir de l'addiction
aux hydrocarbures, vendre utile avec comme contrepartie, un transfert réel de technologie, consommer
sobrement pour diminuer la dépendance à l'extérieur. Une calorie laissée dans le sous-sol est une
calorie disponible pour les générations futures. Une calorie exportée doit être adossée aussi à un
savoir-faire. A titre d'exemple, nous achetons l'essentiel de l'électroménager en Chine, il est nécessaire
d'envisager un réel transfert de technologie avec ce pays, notamment dans le domaine du solaire et de
l'éolien. Chacun sait que ce pays est leader mondial dans ce domaine. Nous devons, à la fois acquérir
un savoir-faire mais aussi -rapidement- faire en sorte que l'énergie que nous exportons soit chaque fois
remplacée par la mise en place de l'installation de sources d'énergie renouvelables. Le rôle de
l'université à travers la formation de milliers d'ingénieurs et de techniciens- formation en déshérence
qu'il est impératif de réhabiliter- s'avère central dans cette stratégie.
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Comment former les Hommes
Chacun sait que depuis l'indépendance, l'Université est tenue soigneusement à l'écart du
développement du pays. Cinquante ans après, l'école devrait être revue pas d'une façon brutale, car le
système éducatif est un système à temps de réponse long. Nous ne pourrons pas réussir s'il n'y a pas
consensus social sur quelques invariants qui interdiront de faire du système éducatif une caisse de
résonnance de projets politiciens alors qu'il s'agit de l'avenir du pays. Justement, il est plus que jamais
temps de mettre à plat le projet de société dans l'Algérie du IIIe millénaire, du Web 2.0 en phase avec
la marche du monde.
Dans tous les cas, il est important d'introduire les sciences rationnelles à travers les disciplines de
mathématiques, de sciences physiques. Notamment par la réhabilitation des baccalauréats,
mathématiques, mathématiques techniques. De plus, l'apport des technologies de l'information et de la
communication est incontournable. Le fameux cartable électronique doit être une réalité qui sera
matérialisée par là aussi, un plan Marshall informatique en dotant les élèves d'un laptop (ordinateur)
comme l'ont fait des pays comme le Brésil, la Turquie, la Chine. On l'aura compris, le recyclage des
enseignants s'avère indispensable en termes d'actualisation des connaissances et de façon de les
dispenser.
Comment mobiliser le pays, sa jeunesse, il faut le convaincre de la démarche par des débats sur les
grandes thèses. L'apport des médias lourds sera déterminant. Le pouvoir s'il veut montrer sa
détermination doit libérer la parole. Il est indéniable que les conclusions de ce forum peuvent et
doivent servir de route à toutes celles et ceux qui aspirent à la magistrature suprême. Le temps presse,
il nous est compté, il faut mettre à profit ce sursis pour mettre en place sans délai les réformes en
faisant de nouvelles légitimités. Encore une fois, l'Ecole doit être notre préoccupation de tous les
instants. Quand le savoir sera réhabilité, quand l'enseignant sera honoré, quand l'école est un réel
ascenseur social, nous sommes sûrs que l'Algérie est définitivement réconciliée avec elle-même et
qu'elle est fascinée par l'avenir. L'initiative du Cnes est à bien des égards, une dernière tentative de
repartir du bon pied. Donnons lui sa chance, il y va de l'avenir de nos enfants.
In : L’Expression du17/06/2013- page 10
68
ILS PRENDRONT PART AU FORUM DU CNES
500 spécialistes au chevet de l'Algérie
Par Brahim TAKHEROUBT
Mohamed Seghir Babès, président du Cnes
Le Cnes mobilisera son équipe pour identifier «les grandes lignes du développement socioéconomique pour l'Algérie au-delà de l'horizon 2015».
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé, il y a trois jours, qu'il faut reconstituer notre tissu
industriel d'antan. Le président du Cnes, Mohamed Seghir Babès, a confirmé hier, en soutenant de son
côté qu'il faut rénover en profondeur les systèmes de gouvernance.
L'un ne va pas sans l'autre, mais pourquoi donc ce brusque sursaut, cette offensive, en ces moments où
la focalisation de l'opinion est plutôt portée sur les institutions du pays mises en mode silencieux
depuis la maladie du Président? Est-ce à dire que «le rapprochement» entre les deux hommes est
annonciateur d'un changement, d'un mouvement gouvernemental, d'une démission, d'une nomination
ou d'une tout autre démarche? Dès aujourd'hui, Mohamed Seghir Babès mobilisera son équipe pour
identifier «les grandes lignes du développement socio-économique pour l'Algérie au-delà de l'horizon
2015». C'est, en tous cas, l'objectif assigné au Forum économique et social du Cinquantenaire de
l'Indépendance, prévu aujourd'hui à Alger.
Organisé à l'initiative du Conseil national économique et social (Cnes), l'événement a pour objectif
«de construire une plate-forme consensuelle» pour un mode de développement durable pour l'Algérie
post-2015. Pas moins de 500 participants prendront part à cette rencontre saluée par de nombreux
observateurs. «On ne peut que le féliciter de cette initiative qui l'oblige à remuer ses méninges dans
une atmosphère pesante où malgré les efforts d'un Exécutif qui essaie de maintenir l'Algérie à flots, le
temps semble être suspendu, donnant l'impression que la 'machine Algérie'' est plus que jamais grippée
avec un mot d'ordre partisan», a commenté le professeur Chems Eddine Chitour dans une contribution
à L'Expression, avant-hier.
Les points importants sur lesquels seront axées les interventions des participants sont la recherche de
moyens de satisfaire aux besoins de la population en matière d'emploi et ceux d'imprimer un rythme
69
plus soutenu à la croissance économique, a indiqué le même responsable. Mais au fait, cela n'a pas été
fait? Avons-nous encore le temps et les moyens de nous attarder sur ces questions censées être
tranchées depuis longtemps, du moins à en croire le discours de nos responsables politiques!
Soit, mais le Cnes ne compte pas parvenir aux résultats escomptés sans procéder au préalable à
l'élaboration d'un bilan -sans complaisance- sur les efforts de développement des 50 dernières années.
A travers ce bilan, l'institution du Cnes espère mettre le doigt sur tous les phénomènes bloquant la
réalisation des objectifs de développement visés. La bureaucratie et la corruption seront ainsi abordées
lors de cette rencontre afin de trouver les meilleurs moyens de «les dénicher», selon les termes de
M.Babès.
Ce n'est qu'une fois que ce travail consistant à «débusquer les multiples distorsions et
dysfonctionnements» sera effectué que le cap pourra être mis sur la création des conditions d'un
«nouveau modèle de croissance économique» et «la rénovation en profondeur des systèmes de
gouvernance». Avec la locomotive du Cnes, les autres institutions semblent suivre la démarche. Le
secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Prospective et des statistiques, Bachir
Messaitfa, a présidé hier, les travaux concernant la présentation du modèle de croissance économique
au siège de son département. Les objectifs recherchés de cette journée consistent à développer une
lisibilité à moyen terme concernant les actions à proposer dans le cadre de l'élaboration du plan
quinquennal 2015-2019. Exactement les mêmes objectifs que s'est assignés le Cnes. Au niveau du
gouvernement, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a signifié son intérêt à l'initiative du Cnes en
participant, samedi dernier, à l'ouverture des travaux de son bureau consacrés à la préparation du
forum. Il reste que ces orientations sont émises dans un contexte régional caractérisé par des menaces
aux frontières du pays, conjuguées à un recul de ses revenus pétroliers et une baisse «substantielle» de
la balance des paiements, selon le bilan de la Banque d'Algérie. Le passage d'un modèle basé sur la
distribution de la rente à un pacte de croissance réduisant cette «excessive dépendance à l'égard des
hydrocarbures», est prôné, non seulement par le Cnes, mais c'est aussi un vieux disque des politiques
algériens.
Partant de ces constats, le Cnes annonce que cette rencontre de trois jours offre un espace de
concertation pour permettre à la nation «de reprendre son souffle pour un nouvel élan». Les choses
séreuses n'ont pas encore commencé pour un pays qui croule sous les pétrodollars, mais qui n'a pas
assuré sa...bouffe. Pour se nourrir, l'Algérie dépend exclusivement du bateau. Pour se soigner, c'est
une autre histoire.
In : L’Expression du 18/06/2013- page 4
70
LE PREMIER MINISTRE À L'OUVERTURE DES TRAVAUX DU FORUM (CNES)
"Notre pétrole ne tarira pas!"
Par Abdelkrim AMARNI
Cette déclaration, même si elle rassure, n'est pas de nature à booster les espris habitués à la rente
pétrolière
«Cette richesse nous permet de poursuivre le développement de l'économie algérienne», a encore
soutenu M.Sellal.
Le Premier ministre a qualifié de «purs mensonges» les propos avancés par ceux qui prétendent que
les réserves algériennes en pétrole et en gaz tarissent. «Les réserves et les capacités de l'Algérie pour
les futures générations sont disponibles», a-t-il assuré, se basant sur le dernier rapport mondial établi
par des experts mondiaux et faisant ressortir que «l'Algérie dispose de la 3e réserve mondiale en
matière de gaz de schiste», a-t-il dit à l'ouverture des travaux du Forum économique et social organisé
par le Conseil national économique et social (Cnes) à l'occasion du Cinquantenaire de l'indépendance.
Il faut dire que cette déclaration, même si elle rassure, n'est pas de nature à booster les esprit habitués à
la rente pétrolière. Les observateurs sont unanimes à dire que le pétrole a paradoxalement été la
malédiction de l'Algérie. «Cette richesse nous permet de poursuivre le développement de l'économie
algérienne», a encore soutenu M.Sellal. Le satisfecit du Premier ministre s'arrête là.
Du reste, il a estimé qu'il était temps de développer l'économie nationale pour la «booster vers de
nouvelles perspectives». «Les richesses en hydrocarbures constituent 93% des exportations du pays
(...) il est temps de prendre en main la situation avec davantage de sérieux et de développer l'économie
nationale pour la booster vers de nouvelles perspectives», a déclaré M.Sellal.
Il a précisé, à ce sujet, que «ce sont les entrepreneurs algériens qui sont concernés, en premier lieu,
qu'ils soient du secteur public ou privé». Mais ces propos ne sont pas nouveaux.
Tous les responsables algériens les ont déclinés à chaque fois que l'on évoque le développement de
l'économie nationale, mais personne ne les a appliqués. M.Sellal y arrivera-t-il? «Nous oeuvrons dans
le sens d'améliorer l'environnement de l'investissement productif en Algérie», a expliqué le Premier
ministre, réaffirmant que son gouvernement travaille «de manière irréversible, conformément aux
orientations du président de la République». Mettant en exergue les «grands acquis» de l'économie
nationale, M.Sellal a relevé, néanmoins, que cela «ne doit pas exclure une remise en cause de la
politique économique à même de déceler et d'évaluer tous les manques enregistrés». M.Sellal n'a pas
manqué de rappeler que l'Algérie a été classée par les agences spécialisées de l'ONU parmi les pays au
«développement humain élevé». Il a également dressé un bilan exhaustif du chemin parcouru par
l'Algérie depuis l'indépendance à nos jours.
Le Premier ministre a également relevé la «forte volonté» du président de la République et du
gouvernement d'encourager les investisseurs, car il s'agit d'un «pacte de confiance» avec les opérateurs
économiques.
Il a d'ailleurs relevé que la politique économique nationale sous la conduite du Président Bouteflika, a
permis de minimiser les effets «néfastes» de la crise mondiale sur l'Algérie. «La politique économique
nationale sous la conduite éclairée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a permis de
minimiser les effets néfastes de la crise mondiale sur notre pays et de lui donner une marge de
manoeuvre économique et sociale confortable», a souligné M.Sellal.
71
Selon le Premier ministre, nombreux sont les analystes qui estiment que l'envergure de la crise qui
secoue actuellement l'économie mondiale induira «fatalement» dans le futur des mutations
«profondes» des structures financières et industrielles. «Cette situation favorable de l'Algérie ne doit
en aucun cas occulter les nécessaires réajustements et réformes que nous devons opérer pour garantir
la consolidation des équilibres de l'économie nationale et sa mue vers une diversification induisant des
importations réduites et moins de dépendance aux hydrocarbures, une croissance soutenue et un recul
du taux de chômage, notamment chez les jeunes», a fait remarquer M.Sellal. Il a ajouté que les
investisseurs sont en droit de réaliser des bénéfices sans que cela soit au détriment des citoyens et du
peuple algériens dont les droits sont préservés par l'Etat. Le Premier ministre a, par ailleurs, exclu la
révision de la règle des 51/49% relative à l'investissement étranger en Algérie «du moins
actuellement» devait-il préciser.
Les partenaires économiques de l'Algérie «ne sont pas embarrassés par cette règle» a ajouté Sellal qui
a toutefois laissé la voie entrouverte à une éventuelle révision de cette règle à l'avenir, disant «nous
sommes prêts à une éventuelle révision, notamment pour les petites et moyennes entreprises, si le
problème se pose».
Les travaux du Forum économique et social du Cinquantenaire de l'indépendance, organisé par le
Conseil national économique et social (Cnes), ont débuté mardi à Alger avec l'objectif avancé
d'élaborer «une plate-forme consensuelle» sur le meilleur mode de développement socio-économique
pour l'Algérie à l'horizon 2015.
In : L’Expression du 19/06/13-page 04
72
IL LES A INSTRUITS DE CONTENIR LE FRONT SOCIAL
Sellal tance les walis
Par Brahim TAKHEROUBT
«Basta à la contestation, dialoguons maintenant!» semble dire Abdelmalek Sellal en tendant la main
aux partenaires sociaux.
«J'insiste particulièrement sur l'application diligente des dispositions de la présente instruction dont la
sérénité du monde du travail et les performances attendues de l'outil de production sont grandement
dépendantes.» C'est en ces termes que le Premier ministre a conclu une instruction qu'il vient
d'adresser expressément aux walis et aux présidents des SGP.
Une instruction qui a sanctionné une réunion tenue le 17 juin dernier avec le patron de la Centrale
syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Selon les termes contenus dans cette instruction, dont nous détenons
une copie, le Premier ministre a particulièrement insisté sur le dialogue avec les partenaires sociaux
qui selon lui, constitue la seule manière de contenir la grogne sociale en gestation.
Aussi, le document du Premier ministre a tout l'air d'une soupape qu'il convient d'ouvrir pour apaiser
cette tension sociale perceptible. «Il faut inciter les partenaires sociaux à dynamiser le dialogue ou à
mettre en place, selon le cas, le cadre adéquat d'une concertation permanente et constructive, à tenir les
réunions périodiques prévues par la loi», a instruit le Premier ministre, ajoutant qu'il faut «respecter
toutes les étapes du dialogue et de la négociation avant le recours à d'autres formes de contestation qui
mettent en péril l'entreprise et l'emploi». Plus alerte, M.Sellal a encore insisté, dans son document, sur
l'apaisement et le règlement des conflits par le dialogue, à ce que soit «apportée toute l'assistance et le
soutien nécessaire aux partenaires sociaux pour rapprocher les points de vue, prévenir toute
détérioration du climat social et concourir au règlement de tout différend collectif de travail dans
l'intérêt bien compris de l'entreprise et des travailleurs».
L'instruction ficelée avec l'aval de la Centrale syndicale tranche avec le discours autoritariste qui
radicalise plus qu'il tempère les ardeurs d'une société qui sort d'une guerre civile et redécouvre le
plaisir d'une vie calme et sereine. «La consolidation du dialogue social doit donc permettre de
renforcer la confiance entre les partenaires sociaux et à ces derniers de partager les informations,
d'affiner la stratégie, de coordonner leurs actions et de protéger l'entreprise de toute perturbation
pouvant porter atteinte à ses objectifs d'amélioration des conditions de vie des travailleurs et de
contribution au développement national», a encore souligné le Premier ministre.
«Basta à la contestation, dialoguons maintenant!» semble dire Abdelmalek Sellal qui tend ainsi la
main aux partenaires sociaux.
Il a d'ailleurs bien exprimé cette vision à l'ouverture des travaux du Forum économique et social
organisé par le Conseil national économique et social avant-hier. M.Sellal a appelé à combattre la
«culture de la haine», un phénomène qu'il a qualifié de «frein» au développement du pays. «Nous
devons combattre la culture de la haine, car c'est l'un des freins au développement du pays», a-t-il
préconisé. «Nous n'avons pas le droit de développer cette culture qui ne touche pas, heureusement,
l'ensemble des personnes en Algérie, mais je suis certain qu'avec toutes les bonnes volontés, nous
donnerons le meilleur de nous-mêmes pour le bien des enfants de notre pays. Nous avons le devoir de
le faire et le gouvernement le fera», a encore soutenu M.Sellal. Il y a une réelle volonté d'apaiser une
situation qui évolue depuis des mois, sinon des années, sur le fil du rasoir. C'est le cas de le dire
puisque cette instruction du Premier ministre intervient au moment où une ébullition sociale se fait de
plus en plus sentir.
73
Elle intervient également à la veille du Ramadhan, un mois propice à la protestation. A première vue,
il n'y a rien d'anormal que le Premier ministre appelle à une concertation et à l'apaisement. Mais, il y a
comme un désir d'imprimer une dynamique alternative afin de dégager une nouvelle forme de
rapports, d'aller plus vite, d'accélérer...
In : L’Expression du 20/06/2013- page 3
74
La Nouvelle République
75
Forum économique et social du
Cinquantenaire
S’AGISSANT DE REPERTORIER LES CARENCES NOUS BORNANT A RENDRE NOTRE
ECONOMIE EXCESSIVEMENT DEPENDANTE DE LA RENTE PETROLIERE, ET AFIN DE
DEGAGER UNE VISION STRATEGIQUE D’ESSOR ECONOMIQUE TIRANT L’ESSENTIEL DE
SA CROISSANCE DES AUTRES SECTEURS S’ADOSSANT AUX EXTENSIONS DURABLES
DES
RICHESSES
NATIONALES,
FACTEURS
DE
BIEN
ETRE
SOCIAL
ET
DE
DEVELOPPEMENT HUMAIN, LE CNES VA DURANT 3 JOURS S’ATTELER A TRAVERS LES
ATTRIBUTS DES PARTICIPANTS A SON FORUM CERNER PAR LA CRITIQUE SANS
RESTRICTIONS L’ENSEMBLE DES DISTORSIONS ATAVIQUES EMPECHANT LA MISE EN
PLACE DES INCONTOURNABLES MESURES POLITIQUES, DEJA PRISES PAR LE
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE PAR SES INJONCTIONS FORMULEES A MAINTES
REPRISES, QUANT A LA LIBERALISATION DE L’ECONOMIE DU PAYS DE L’EMPRISE
DES HYDROCARBURES.
Plusieurs rencontres avaient permis ces deux dernières années d’émettre des réflexions
propositionnelles sous l’égide du Cnes, des points de vue jugés pertinents, modernistes et futuristes par
des chercheurs, experts et autres acteurs des organisations patronales, syndicales, si ce n’est par des
consultants indépendants; autant de recommandations qui n’ont pas trouvé sur le terrain les résultats
recherchés, faute d’une gouvernance restant opaque, trop centralisée et beaucoup trop personnalisée,
ne permettant guère à la société civile de s’impliquer dans les différents processus d’accompagnement
des réformes, et d’évaluation des résultats. Ainsi, le Conseil national économique et social suite à la
réunion de son bureau ce samedi 15 juin 2013, sous la présidence de M. Mohamed Séghir Babès et en
présence du Premier ministre A. Sellal, a décidé lors cette réunion extraordinaire de prendre la pleine
mesure des défis que devra relever l’Algérie, en tant que jeune Etat, pour consolider sa souveraineté en
cette période charnière de son essor économique et social. Le bureau du Cnes a procédé à un examen
attentif des modalités préparatoires à la tenue d’un «forum économique et social du cinquantenaire»
qui sera organisé à partir d’aujourd’hui jusqu’au 20 juin 2013 au Palais des nations sous l’égide du
président de la République. Tenant compte que ce forum se tient à deux semaines de la dernière borne
calendaire clôturant l’année commémorative du cinquantenaire de notre indépendance, le Bureau dans
un communiqué note qu’il importe au plus haut point de faire en sorte que la table de la concertation
nationale, soit un moment privilégié entre tous afin que la nation entière, par delà ses diversités puisse
marquer une «pause-arrêt sur image » devant lui permettre de reprendre son souffle pour un nouvel
élan qui soit à la hauteur de ses légitimes ambitions. A cette fin, le Bureau considère qu’il y a lieu de
dresser un bilan pondéré avec toute la justesse du recul critique. L’élan vital post-indépendance
consenti pour construire l’Algérie, aussi titanesque fut-il, pour dégauchir les séquelles aberrantes du
système colonial n’avait de but que d’asseoir un mieux-être collectif. Cet esprit salvateur nécessitait la
débusquassion des multiples dysfonctionnements et distorsions qui en formant ici et là une trame
76
atavique complexe et prégnante risquant de subvertir l’effort de la Nation, hypothéquant de la sorte les
futuribles gagnants d’un agenda affichant explicitement «une vision pour l’Algérie de demain». Le
Bureau du Cnes a, dès lors, convenu que le forum du cinquantenaire devra dessiner le cap stratégique
portant à démultiplier notre aptitude à élargir sans cesse le champ des opportunités de créations de
richesse. Ce faisant le Bureau du Cnes a souligné la nécessité de passer d’un pacte exclusivement
distributif, basé sur la seule rente, à un pacte de croissance et d’emploi, délibérément inscrit sur une
ligne rigoureuse de réduction de l’excessive dépendance des hydrocarbures, objectif à l’égard duquel
le président de la République avait précisément fait injonction au Cnes, lors du Conseil des ministres
du 2 mai 2011, d’assumer pleinement son mandat de vigie quant au suivi et aux évaluations des
politiques publiques dédiées à ce défi majeur. Signalant dans cette perspective la mise en exergue
impérative pour ce forum du cinquantenaire d’éclairer le chemin critique menant à une feuille de route
consensuelle adossée à des plateformes d’action «carrefou », suffisamment convergentes et fédératives
pour garantir que ces options stratégiques soient pleinement appropriées, puis assumées solidairement,
par l’ensemble des parties prenantes nationales, le bureau du Cnes note qu’enfin, et dans le droit fil
des recommandations clé du Cnes issue de la saisine du président de la République pour ce qui a trait
au «développement local» apprécié à l’aune des «attentes citoyennes», en référence aux décisions des
Conseils des ministres du 2 mai et du 28 août 2011, le Bureau du Cnes n’a pas manqué de rappeler
combien devenait décisif l’objectif hautement stratégique d’articuler systématiquement et
méthodiquement l’approche sectorielle, ainsi que l’attenant territorial du développement
socioéconomique. Le Bureau du Cnes estimant qu’un tel objectif est à vrai dire indépassable puisqu’il
fait place à une rénovation en profondeur des systèmes de gouvernance dans leur ensemble, tout en
favorisant l’émergence d’un acteur clé, la société civile. Or celle-ci est appelée à féconder les vertus
essentielles de la démocratie participative, conduisant ainsi à promouvoir à la fois le dialogue social et
le dialogue civil : ce qui ne peut manquer avec le temps d’imprégner profondément et ultimement le
dialogue politique.
AMAR KHELIFI
In : La Nouvelle République du 18/06/2013- page 2
77
Sellal encourage les idées novatrices
A l'occasion de l'ouverture de Forum économique et social du Cinquantenaire, le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, a souligné lors d’une courte intervention à l’ouverture du forum économique, que
«voilà plus d'un demi-siècle que le peuple algérien a recouvert son indépendance et s'est attelé à la
reconstruction de son pays, une tâche immense tant l'ignorance et la pauvreté constituaient, quasiment,
les seuls legs du colonisateur au jeune Etat algérien.
Le PIB en 1962 était de 15 milliards de dianars et en 2012 il a atteint 15812,4 milliards de dinars. Le
produit intérieur brut par habitant en dollars était en 1962 de 198, en 2012 de 5798, c’est dire que le
niveau de vie de l’Algérie a plus que sensiblement augmenté. En effet, l’Algérie est désormais classée
dans la catégorie des pays à développement humain élevé par les organismes internationaux et les
agences spécialisées de l'organisation des Nations unies. Depuis sa création, le Conseil national
économique et social, en tant qu'espace de concertation libre et pluridisciplinaire, a contribué
significativement à la formulation des politiques publiques dans notre pays. En effet, la politique
nationale sous la conduite du président Bouteflika a permis de minimiser les effets néfastes de la crise
mondiale sur notre pays et de lui donner une marge de manœuvre économique et sociale confortable.
Pour cela, le gouvernement s'appuie sur un certains nombre de leviers dont la promotion et
l'accompagnement de l'investissement créateur de richesse et d'emplois, l'amélioration du climat des
affaires, le soutien à la production nationale ainsi que l'encouragement du partenariat public-privé
devant permettre le transfert de technologie et de savoir-faire au profit de nos appareils de production
et de services. Nombreux sont les analystes qui estiment que l’envergure de la crise qui secoue
actuellement l’économie mondiale, au-delà de ses impacts négatifs sur les indicateurs de
développement humain, la croissance et l’emploi, induira fatalement dans le futur des mutations
profondes des structures financières, industrielles et même sociopolitiques». Poursuivant, Sellal
souligne qu’«il est heureux de constater que les thèmes retenus durant ces journées de réflexions et
d’échanges rejoignent en plusieurs points les préoccupations et les priorités gouvernementales. Nous
accorderons donc beaucoup d’intérêt aux résultats de vos travaux dans lesquels nous espérons, sans
pour autant commander votre indépendance intellectuelle, retrouver des suggestions et des
propositions concrètes susceptibles de mise en œuvre effective sur le terrain à court et moyen termes.
Ainsi votre honorable institution aura contribué à faire avancer le pays».
E. M.
In : La Nouvelle République du 19/06/13-page 02
78
Forum économique et social du Cnes
Les défis sont immenses
«Nous n’avons pas d’ennemis à l’intérieur, mais nous avons quelques ennemis à l’extérieur», cette
phrase devrait nous faire réfléchir sur les stigmates de notre lutte de Libération nationale encore
visibles dans l’inconscience des algériens. L’atavisme, autrement dit la réapparition des mauvaises
habitudes de gestion, ensuite, les réflexes budgétivores demeurent encore les ennemis de notre jeune
économie. Les antagonismes sont nombreux, et on se demande si ce forum va répertorier toutes les
causes constituant un frein sérieux à notre essor économique.
Surplombant de sa tribune un parterre composé d’une partie de la crème intellectuelle algérienne, M.
Babès, en sa qualité de président du Cnes, a brièvement brossé par un tableau rétrospectif la situation
économique du pays depuis juillet 1962, date manquant le début de l’itinéraire des attributs des
exercices de notre souveraineté nationale en matière de développement économique et social. Jeter un
regard récapitulatif sans ambages à l’occasion du cinquantenaire de la liberté chèrement acquise,
définissant au-delà de sa portée commémorative cet évènement par une «pause-café» pour dresser un
bilan critique sur ce qui aurait pu ou a carrément empêché l’enregistrement d’une meilleure croissance
en l’étape actuelle, malgré le contenu du récent rapport mondial établi par le Pnud classant l’Algérie
dans le groupe des «pays à développement humain élevé», devrait permettre à notre intelligentsia de
cibler les complexités liées à la mauvaise gouvernance des affaires publiques. De multiples distorsions
et dysfonctionnements caractérisent nos modes de gestion, y compris dans le secteur privé, formant
aujourd’hui encore selon le Cnes une trame atavique complexe et pernicieuse. M. Babès expliquera à
l’auditoire que la tenue de ce forum inscrit sous le haut patronage du président de la République a été
encouragé par Bouteflika lui-même il y a de cela plus de cinq mois, et que le Président attache un
grand intérêt aux résultats qui déboucheront des premières matrices caractérisant les travaux des
participants aux ateliers. Les matrices retenues sont orientées vers le bilan, vers l’avenir, vers un cap
stratégique, vers une feuille de route consensuelle, enfin une matrice «séquentielle pragmatique».
Comme le soulignera M. Babès, «l’objectif stratégique est d’articuler systématiquement et
méthodologiquement l’approche sectorielle et l’approche territoriale du développement
socioéconomique. Il nous faudra également engranger le noyau dur des recommandations soumises au
président de la République à la suite de sa saisine relativement au «développement local» versus «les
attentes citoyennes». «Cela est d’autant plus nécessaire que, au final, cette mission hors du commun
aura permis de façon absolument inédite de faire place à l’un des acteurs clés émergeant des nouveaux
systèmes de gouvernance, à savoir la société civile pour acter concrètement, en les sublimant, la
démocratie participative. Ce forum doit trouver les concepts et les capacités constituant l’exploitation
rationnelle de nos ressources tout en contribuant à définir les conditions d’épargne de nos richesses
dans le cadre d’une vision constructive qui devra nécessairement profiter aux générations futures. Les
«futuribles» gagnantes devront trouver les solutions pour définir les contours d’un nouveau régime de
croissance, basé sur de meilleures capacités d’exploitation afin de parvenir à asseoir en Algérie des
agrégats macroéconomiques qui contribueraient à ce que l’offre d’emplois dépasse la demande. Une
politique de plein emploi, des taux d’intérêt bas, une monnaie solide, un encadrement juridique
favorisant l’investissement local et étranger, les facilitations des accès aux crédits et au foncier, la
débureaucratisation des administrations, la modernisation des banques et des systèmes de paiement,
les outils de régulation des marchés et une appropriée politique fiscale sont les paramètres à débattre
en profondeur par les participants à ce forum pour que l’Algérie enfin puisse penser à se
réindustrialiser et à produire selon les standards internationaux. Aujourd’hui que les stigmates de
l’indépendance que nous a légués le colonialisme avec sa terre brûlée, et que les caisses de l’Etat ne
sont plus vides comme en 1962, que les Algériens ont conscience des enjeux politiques et
économiques les attendant, aujourd’hui l’Algérie est en droit d’attendre de la crème intellectuelle
79
présente à ce forum des résultats qui nous feront gagner des points supplémentaires de croissance, et
moins de gabegie en ce qui à trait à la gestion des ressources publiques. Il est grand temps d’éliminer
les atavismes liés à l’Etat providence, à la subvention des entreprises qui tourne à 20% de leurs
capacités de production, comme il est temps de mettre un terme à la corruption se généralisant au
détriment de l’effort d’édification nationale. Il s’agit finalement de savoir comment mettre tous les
composants de la nation algérienne en «ordre de bataille» pour éliminer les stigmates des
colonialismes, pour éliminer ces atavismes agrippés à nos habitudes comportementales voulant que
toute initiative devrait venir de l’Etat. Il s’agirait ni plus ni moins que de mobiliser toutes les énergies
somnolentes, pour revaloriser à sa juste mesure, et à sa juste valeur les vertus du travail. Evidemment
qu’il reste beaucoup à faire pour parvenir à concrétiser les visions à long termes d’une Algérie
prospère au sein de la communauté internationale. C’est pourquoi selon les responsables du Cnes,
cette lutte pour le développement est permanente pour maintenir le cap auquel aspireraient les
représentants d’un consensus national composé d’acteurs économiques pleinement impliqués dans
l’effort de maintenir un rythme soutenu en matière de croissance, afin de pouvoir mener une politique
sociale et de lutte contre le chômage en équilibre avec nos performances économiques. Ce qui est
nouveau, c’est que la société civile dans ce forum a un statut de partenaire à part entière. Il est question
de mutualiser les efforts par le dialogue social et civil pour rejoindre ce dialogue au niveau politique
qui dès lors serait constructif, d’après M. Babès. «Il faut arriver à une plateforme de neutralité qui soit
au dessus des partis.»
AMAR KKHELIFI
In : La Nouvelle République du 19/06/13-page 02
80
Le gouvernement a besoin de nouveaux instruments
pour freiner la hausse des importations
LE GOUVERNEMENT A BESOIN DE METTRE EN PLACE DE NOUVEAUX INSTRUMENTS POUR
FREINER LA HAUSSE DES IMPORTATIONS DE L’ALGERIE APRES L’ECHEC DES MESURES PRISES
EN 2009 POUR LES LIMITER, A PRECONISE LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL (CNES).
Dans son rapport 2011-2012 sur l’état économique et social de la nation, le Cnes constate que la
hausse des flux des importations a rendu l’équilibre financier externe de l’Algérie «vulnérable» malgré
les mesures d’encadrement du commerce extérieur mises en place en 2009 pour juguler les sorties
massives de devises. «Les mesures de 2009 semblent ne pas donner leurs effets pour 2011 et 2012,
dont le rythme d’importation demeure important (à) leur impact relativement faible renseigne sur la
nécessité de mettre en place d’autres instruments afin de juguler la hausse des importations», écrit le
Cnes dans son rapport diffusé à l’occasion du forum économique et social du cinquantenaire de
l’Indépendance. Le paiement des importations en 2012 a généré des sorties massives de devises qui
étaient à l’origine de l’amenuisement du solde global de la balance des paiements, véritable baromètre
de la santé financière du pays. En chiffres, l’excédent global de la balance des paiements a baissé à 12
milliards de dollars en 2012 après avoir atteint 19,9 milliards en 2011. Encore faut-il le signaler,
l’excédent de 2012 a été réalisé grâce à une conjoncture pétrolière favorable qui a généré des recettes
importantes à l’exportation dans un sillage de résultats négatifs des autres indicateurs de la balance des
payements, note le Cnes. La balance des services facteurs a enregistré un déficit de plus de 4 milliards
de dollars en 2012, affectée par la hausse des transferts des associés de Sonatrach, de même pour les
IDE qui ont reculé à 1,7 milliard de dollars. Le solde du compte capital n’a pas échappé à cette
tendance baissière enregistrant un déficit l’année dernière. L’excédent de la balance des paiements
même en baisse en 2012 place manifestement l’Algérie à l’abri des perturbations qui frappent
l’économie mondiale mais le Cnes recommande pour dissiper toutes les inquiétudes sur l’économie
nationale de «passer d’une logique d’accumulation basée sur la rente à un régime d’accumulation basé
sur la productivité». Ce passage inéluctable à une économie productive doit également être adossé à
une judicieuse diversification des lacements des réserves de change, appelées à atteindre 208 milliards
de dollars en 2013, recommande le Cnes qui s’interroge sur la stratégie d’investissement productif et
financier de l’Etat à l’international. Le marché du crédit loin des espérances des entreprises privées Le
Cnes estime qu’une économie productive nécessite la modernisation et la consolidation du marché du
crédit qui «demeure actuellement loin des espérances des opérateurs privés», selon lui. Les ressources
considérables collectées par le secteur bancaire «ne profitent pas aux PME à cause d’une forme de
réticence de gestionnaires et malgré les mesures prises pour améliorer la solidité et la gouvernance des
entreprises», souligne le Conseil dans son rapport. «Les banques publiques et privées ne peuvent
désormais rester en marge des préoccupations des entreprises productives, créatrices de richesses mais
qui rencontrent des difficultés de financement», ajoute-t-il. Le Cnes relève que les banques,
notamment publiques demeurent «faiblement engagées» dans le financement du secteur privé,
l’augmentation significative des ressources bancaires profitant beaucoup plus aux projets
81
d’infrastructures publics à rentabilité à long terme. Les crédits accordés au secteur privé ont progressé
en 2012 de 23%, soit la même croissance enregistrée en 2011, mais restent à un niveau de progression
acceptable par rapport à plusieurs pays émergents et en développement en contexte de raréfaction de
liquidités qui caractérise l’économie mondiale, constate toutefois le Cnes. Aussi, les ménages
devraient profiter des crédits au même titre que les entreprises privées car l’épargne des ménages
constitue l’une des principales ressources des banques, selon le rapport.
R.E
In : La Nouvelle République du 20/06/2013- page 4
82
Babès insiste sur la mise en œuvre des
recommandations
LE PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL (CNES), MOHAMED
SEGHIR BABÈS, A SOULIGNÉ JEUDI LA NÉCESSITÉ DE METTRE EN ŒUVRE LES
RECOMMANDATIONS ISSUES DES TRAVAUX DU FORUM ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DU
CINQUANTENAIRE DE L’ALGÉRIE VISANT À INSTAURER UN NOUVEAU MODÈLE DE
DÉVELOPPEMENT POUR L’APRÈS 2015.
«Les recommandations concernent le sort du pays et nous ne pouvons négliger leur caractère urgent»,
a précisé M. Babès lors d’un point de presse en marge du forum qui a pris fin jeudi après trois jours de
débat. Bien que la plupart des recommandations aient été présentées à plusieurs occasions officielles et
informelles, le gouvernement actuel écoute, avec la plus grande acuité, «notre appel pressant» qui
consiste en le passage à un nouveau modèle de développement socio-économique. «Il est vrai que le
gouvernement nous a consulté plus d’une fois sur nombre de sujets importants à l’instar de la stratégie
e-Algérie 2013 et les sessions sur le développement local, toutefois nos recommandations n’ont pas
atteint leurs objectifs, ce qui constitue, de notre point de vue, une partie de la problématique de la
gouvernance en Algérie d’où la nécessité de renouveler les modes de gestion», a-t-il poursuivi. «Le
gouvernement s’attelle à résoudre les problèmes en suspens et gère les affaires du pays au jour le jour
mais il faut qu’il engage une profonde réflexion sur l’avenir du pays à moyen et long termes et prenne
les mesures qui s’imposent à cet effet», a ajouté M. Babès. Il a affirmé que l’exécutif s’est engagé à
prendre des mesures urgentes pour la prise en charge de certaines recommandations mais d’autres
nécessitent plus de temps pour leur mise en œuvre. Nous comprenons cela mais nous insistons sur la
nécessité d’en tenir compte dans les plans gouvernementaux à venir». Pour le représentant du
gouvernement, le secrétaire d’Etat chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaitfa, ces
recommandations devraient être traduites sur le terrain de manière «pragmatique». L’Algérie dispose
des atouts pour amorcer son «décollage économique» et compter parmi les pays émergeants mais la
concrétisation d’une telle ambition est tributaire du passage vers un nouveau mode qui repose sur la
diversification économique, l’économie du savoir, l’évaluation périodique des plans mis en place, la
bonne gouvernance, la concurrence et le dialogue social. Plus de 500 participants ont débattu trois
jours durant le bilan des réalisations de l’Algérie, 50 ans après son indépendance et les modes de
passage à un modèle de développement qui consacre la diversité économique.
M. R.
In. La Nouvelle république du 22-06-2013- Page 04
83
Le Soir d’Algérie
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SELLAL LE LAISSE ENTENDRE
La règle 49/51 pourrait être révisée pour les petits projets
Clap de fin pour la règle 49/51 régissant l’investissement étranger ? Pas dans l’immédiat, indiquait,
hier, le Premier ministre, laissant entendre que cette règle pourrait toutefois être revue pour les petits
projets.
Abdelmalek Sellal, qui a procédé hier au Palais des nations (Club-des-Pins) à l’ouverture du Forum
économique et social du Cinquantenaire, a relevé, certes, que cette règle ne freine pas l’attractivité du
marché algérien aux investissements étrangers. «Les grands groupes l’ont acceptée», dira le Premier
ministre qui reconnaît, cependant, que cette règle «pose quelques problèmes» pour les PME. D’où la
possibilité, évoquée tacitement, de lever cette obligation concernant les petits projets, voire pour
certains secteurs économiques. «Si cette règle pose problème pour les petites entreprises dans
certains secteurs, nous sommes prêts à étudier sa révision à l’avenir. Même si, actuellement, il n’y a
pas lieu de la réviser», a déclaré le Premier ministre. D’où l’opportunité d’oeuvrer davantage à
l’amélioration du climat d’affaires, la facilitation de l’entrepreneuriat et le développement de la
production, une démarche dans laquelle le gouvernement s’engage résolument, a assuré M. Sellal.
Cela même s’il récuse «tout retour au libéralisme débridé», toute atteinte «aux intérêts, aux acquis du
peuple» et toute forme d’«exclusivisme» ou «culture de la haine». «Le moment est venu de …» Et ce,
dans le contexte où «le moment est venu de prendre les choses au sérieux et d’impulser la
dynamique de croissance», dira le Premier ministre, voulant rendre hommage aux martyrs du pays.
Mais aussi dans la mesure où si «des résultats positifs ont été réalisés, l’économie nationale est solide
et les perspectives sont optimistes », a assuré Abdelmalek Sellal, confiant pour les générations
futures, l’urgence implique, cependant, de développer d’autres ambition, en matière de production
hors hydrocarbures, de déployer des efforts conséquents. «Les répercussions négatives de la crise
économique n’ont pas affecté (grandement) l’Algérie», assure l’hôte du Palais des nations, grâce,
selon lui, à «la politique économique nationale, sous la conduite éclairée du président de la
République». Pour autant, Abdelmalek Sellal s’est montré, devant l’auditoire représentatif de
l’establishment socioéconomique national réuni à l’initiative du Conseil national économique et
social (CNES), serein quant au bilan des cinquante dernières années.
Les évolutions sociales et économiques, perceptibles, selon Sellal
Certes, le Premier ministre reconnaît certaines insuffisances constatées durant cette période même
s’il a manqué d’être davantage explicite sur leur nature, au demeurant connue par tous les
observateurs. «Comme toute oeuvre humaine, les réalisations économiques et sociales de notre
nation sont sujettes à l’évaluation, au débat et même à la critique», note M. Sellal, laissant entendre
que l’Algérie aurait pu faire mieux. Toutefois, il estime que «les étapes franchies ont été à la hauteur
des fils de l’indépendance», à «la hauteur de notre nation et de son combat libérateur».
L’opportunité pour l’auguste invité du Cnes de donner quelques indicateurs socioéconomiques voulus
révélateurs de ces avancées et conforter le statut de l’Algérie en tant que «pays à développement
humain élevé», fixé par plusieurs organismes et agences spécialisées onusiennes. Ainsi, le produit
intérieur brut (PIB) du pays a cru de 15 milliards de dinars en 1962 à 3 698,7 milliards de dinars en
2000 et à 1 5812,4 milliards de dinars en 2012 ! Quant au PIB par habitant, le ratio est passé de 198
dollars en 1962 à 1793 dollars en 2000 et à 5 798 dollars en 2012 !! En termes d’évolution sociale,
Abdelmalek Sellal note, par ailleurs, que le taux d’analphabétisme a été réduit de 85% durant les
années 1960 à 31,9% en 2000 et à 18% en 2012. Evoquant l’espérance de vie, le Premier ministre
note l’augmentation de la longévité, celle-ci passant de 52,6 ans en 1970 à 72,5 ans en 2000 et à 76,4
ans en 2012. En outre, l’hôte du Cnes constate que le taux de raccordement au réseau d’eau potable
est passé de 35% en 1962, et uniquement dans les villes littorales, à 80% en 2000 et à 94% en 2012
!!! Comme l’on constate que le taux de raccordement à l’électricité est passé de 40% en 1962 à 85,5%
85
en 2000 et à 98% en 2012 !!!! Des évolutions, des enjeux et autres problématiques liées à la
croissance économique, l’entrepreneuriat, l’innovation et la connaissance fondée sur le savoir, qui ont
été certainement débattus durant ce forum. Ouvert hier, aujourd’hui et demain, ce forum se déroule
dans le cadre de quatre ateliers de travail réunissant experts, opérateurs économiques, chercheurs et
universitaires. Des participants assez unanimes à concéder que l’Algérie aurait pu «mieux faire» et
possède tous les atouts de développement global.
Chérif Bennaceur
EN MARGE DE LA PLÉNIÈRE :
ABDELAZIZ ZIARI À PROPOS DES MOUVEMENTS DE PROTESTATION
Les médecins grévistes ne seront pas payés
Les médecins grévistes ne seront pas payés. C’est ce que le ministre de la Santé, de la Population
et de la Réforme hospitalière a indiqué, hier, en marge de la séance plénière du Forum économique
et social du cinquantenaire. Certes, les médecins grévistes n’encourent pas de sanctions, assure
Abdelaziz Ziari, dans la mesure où les actions de grève ont été déclarées illégales par la justice.
Néanmoins, le ministre de tutelle, se référant aux us internationaux en vigueur, précise que les
journées de travail non assurées ne seront pas rétribuées. Cela même si les déclarations
ministérielles s’avèrent contradictoires.
C. B.
In : Le Soir d’Algérie du 19/06/13-page 03
86
BOUAZOUNI OMAR, DIRECTEUR D’ÉTUDES
STATISTIQUES AU CNES :
«Il faut au moins 8% de croissance pendant 10 ans»
«Il faut au moins 8% de croissance par an, pendant dix ans», relève le directeur d’études statistiques,
de la modélisation et de la synthèse au Conseil national économique social (Cnes). En marge, hier, au
Palais des Nations (Clubdes- Pins), d’un atelier de travail sur le développement d’un nouveau régime
de croissance économique, ce conseiller a estimé que ce taux est nécessaire tant pour permettre la
création d’emplois et de richesses que pour contribuer à la diminution des importations.
Or, l’activité économique, la création de richesses pérennes «peine», dira-t-il, à dépasser le taux de
4% de croissance annuelle en moyenne. D’où la nécessité d’impulser «le mouvement, l’accélération
de l’activité économique», a relevé M. Bouazouni, à même de satisfaire aux besoins
socioéconomiques, voire de nourrir la population dont l’accroissement significatif a «absorbé » les
gains de croissance actuelle. Pour parvenir à ce taux de croissance conséquent, ce directeur d’études
au CNES estime opportun d’agir sur plusieurs fronts, en termes macro et microéconomiques. Outre
l’impulsion d’une politique budgétaire appropriée, Omar Bouazouni prône la nécessité de «stimuler» la
croissance des grandes entreprises par le biais d’avantages fiscaux et financiers. Se référant aux
secteurs de l’agriculture et du BTPH dont les opérateurs ont bénéficié, faisait-il remarquer, la veille en
séance plénière, de conditions avantageuses en termes de taux d’intérêt bonifiés favorisant des taux
de croissance sectorielle élevés, ce cadre du Cnes estime que les entreprises industrielles,
essentiellement de grande taille, pourraient également bénéficier de cette facilitation. Soit, explique-til, accorder des facilitations aux grandes entreprises en termes de taux d’intérêt bonifiés, leur
permettant de créer des économies d’échelle. Ce qui aurait également, note M. Bouazouni, un «effet
d’entraînement » sur les petites entreprises, en rappelant que le tissu industriel est dominé à 97% par
les très petites entreprises (TPE), activant principalement dans la revente en l’état et sans
engagement industriel réel. Autre pré-requis, le «règlement» d’emplois et de richesses. Une
problématique justement abordée lors d’un autre atelier de travail, consacré à l’entreprise et dont les
participants ont relevé l’absence de relationship, de symbiose entre le monde universitaire, la
recherche scientifique et l’entrepreneuriat, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics et la
dynamique de réformes en œuvre dans les établissements de formation. Des actions à même de
consolider la relance économique et sociale du pays, après cinquante ans d’indépendance marquées
par «une large dynamique d’accumulations sur tous les plans», relevait auparavant l’expert du Cnes.
Au-delà de «l’effacement des séquelles» du colonialisme, en termes de résorption des déficits, de
lutte contre la pauvreté, l’ignorance et la déculturation, les cinq décades écoulées ont ainsi été
caractérisées par la construction d’une base industrielle, une œuvre lancée «en interne», laquelle a
contribué au développement territorial et qui «a tenu la route» même si «par la suite, elle s’est
effilochée», note-t-il. Néanmoins, une dynamique d’industrialisation qui «a été adossée à la rente
pétrolière», concède Omar Bouazouni, qui constate que les revenus des hydrocarbures ont certes
servi au financement de l’investissement mais aussi au financement de l’exploitation, du
fonctionnement. Or, il faut que «l’entreprise produise sa richesse, dispose de fonds de roulement
propres», relève-t-il, sans dépendre systématiquement des financements publics, du «secours du
pétrole». Ce qui caractérise également la dernière décade, marquée par un important «rattrapage»
infrastructurel et socioéconomique mais qui n’a été possible que grâce à l’amélioration des revenus
pétroliers, concède- t-il. D’où la nécessité de transcender cette dépendance aux hydrocarbures, en
impulsant un autre régime de croissance davantage efficient, stimulant. Mais aussi de mettre un terme
aux errements de la gouvernance économique, administrative et culturelle, pourrait-on ainsi résumer
les divers points de vue exprimés lors des quatre ateliers qui se tiennent depuis mardi au Palais des
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nations, à l’occasion du Forum économique et social du Cinquantenaire, organisé sous l’égide du
Cnes.
Chérif Bennaceur
In : Le Soir d’Algérie du 20/06/2013- page 5
88
Le Jour d’Algérie
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N'écartant pas une telle possibilité à l'avenir
Sellal exclut la révision du 51/49… pour le moment
Pour le Premier ministre, s'il est vrai que l'économie nationale a réalisé de grands acquis, cela
n'écarte pas une remise en cause de la politique économique. Sellal a assuré que les réserves et les
capacités de l'Algérie pour les futures générations sont disponibles. Le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, a exclu la révision de la règle 51/49 pour le moment. C'est ce qu'il a réaffirmé,
hier, à l'ouverture des travaux du forum économique et social organisé par le Conseil national
économique et social (CNES).
«La règle 51/49 ne peut être révisée, du moins actuellement», a-t-il déclaré. «Les partenaires
économiques de l'Algérie ne sont pas embarrassés par cette règle», a-t-il assuré. Toutefois, le
Premier ministre a laissé la voie ouverte à une éventuelle révision de cette règle à l'avenir,
notamment pour les petites et moyennes entreprises. «Si cette règle pose problème pour les petites
entreprises dans certains secteurs, nous sommes prêts à étudier sa révision à l'avenir. Actuellement il
n'y a pas lieu de la réviser», a encore expliqué Sellal. A propos toujours de cette règle relative à
l'investissement étranger en Algérie, le Premier ministre a déclaré, il y a moins d'une semaine, que
sa révision n'est pas d'actualité même s'il n'écarte pas une telle possibilité à l'avenir, disant que cette
démarche fait partie d'un dossier plus général. Mieux, Sellal a également indiqué que le ministère de
l'Industrie est en train d'élaborer un dossier sur la stratégie globale pour relancer l'investissement
sans remettre en cause certains principes et certaines règles juridiques comme celle du 51/49. Par
ailleurs, Sellal a brossé un tableau de la situation socio-économique et politique du pays. Abordant
l'économie, le Premier ministre a adressé un message clair, considérant qu' il est temps de prendre en
main la situation avec davantage de sérieux. Sellal a qualifié de «purs mensonges» les propos
avancés par ceux qui prétendent que les réserves algériennes en pétrole et en gaz tarissent. «Les
réserves et les capacités de l'Algérie pour les futures générations sont disponibles», a-t-il assuré, se
basant sur le dernier rapport mondial établi par des experts mondiaux et faisant ressortir que
l'Algérie dispose de la 3e réserve mondiale en matière de gaz de schiste, a-t-il dit. «Cette richesse
nous permet de poursuivre le développement de l'économie algérienne», a-t-il encore soutenu. «Les
richesses en hydrocarbures constituent 93% des exportations du pays (...) Il est temps de prendre en
main la situation avec davantage de sérieux et de développer l'économie nationale pour la booster
vers de nouvelles perspectives», a-t-il souligné à l'ouverture des travaux du forum économique et
social organisé par le CNES. Sellal a précisé, à ce sujet, que ce sont les entrepreneurs algériens qui
sont concernés, en premier lieu, qu'ils soient du secteur public ou privé.
«Nous œuvrons dans le sens d’améliorer l'environnement de l'investissement productif en Algérie»,
a expliqué le Premier ministre, réaffirmant que le gouvernement travaille de manière irréversible,
conformément aux orientations du président de la République. Mettant en exergue les grands acquis
de l'économie nationale, Sellal a relevé, néanmoins, que cela ne doit pas exclure une remise en cause
de la politique économique à même de déceler et d'évaluer tous les manques enregistrés. Le Premier
ministre a également relevé la forte volonté du chef de l'Etat et du gouvernement d'encourager les
investisseurs, car il s'agit d'un pacte de confiance avec les opérateurs économiques.
Il a ajouté que les investisseurs sont en droit de réaliser des bénéfices mais pas au détriment des
citoyens et du peuple algériens dont les droits sont préservés par l'Etat.
Par Yazid Madi
In : Le Jour d’Algérie du 19/06/13-page 03
90
Le Maghreb
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Forum économique et social du Cinquantenaire de
l’indépendance : Cinq axes de travail programmés
par le CNES
Cinq grands axes domineront les objectifs des travaux et des débats du Forum économique et
social du cinquantenaire de l'Indépendance nationale, qui seront organisés par le CNES à partir
de demain à Alger.
Cinq grands axes à l'ordre du jour
Selon un document du Conseil national économique et social, le programme de ce Forum
comprend cinq grands axes de travail, affirmant que cet évènement "se propose de jeter un
regard rétrospectif sur les efforts de la Nation en matière de développement économique et
social" depuis l'indépendance. Pour le CNES, la rencontre sera une opportunité pour ''marquer
une pause'' afin de "dresser un bilan critique des efforts de développement".
L'"élan vital en direction d'un mieux-être collectif fut titanesque", estime le CNES, qui en veut
comme preuve le fait que le PNUD ait classé l'Algérie dans le groupe des "pays à
développement humain élevé". Pour autant, le CNES estime qu'il faudra "convenir qu'il sera
hautement salvateur de débusquer les multiples distorsions et dysfonctionnements qui
forment, aujourd'hui encore, la trame atavique la plus complexe et la plus pernicieuse". Après
l'établissement du bilan, le CNES souligne que le second axe de travail à aborder lors des
débats de ce forum sera orienté vers une "vision pour l'avenir".
Réaliser les grands axes du programme présidentiel
L'objectif pour le pays est notamment de réaliser les objectifs du programme du Président en
matière de développement économique et social, tracés depuis l'année 2000, indique encore le
CNES.
Ces derniers visent à "impulser les initiatives de l'ensemble des agents économiques, tout en
réhabilitant progressivement les forces du marché dans la conduite de l'économie", ajoute-t-il.
Le CNES affirme également qu'il s'agit de mettre en œuvre un "mode de développement
durable devant réaliser "l'agenda Algérie post 2015" avec l'impératif d'afficher explicitement
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une vision pour l'avenir".
Le troisième axe de travail de ce Forum, intitulé "cap stratégique", doit mettre en pratique le
potentiel économique, naturel et humain du pays.
Vers un pacte de croissance visant l'après-pétrole
Cet objectif "présume que l'on passe du pacte exclusivement distributif, basé sur la seule
rente, à un pacte de croissance inscrit sur une ligne de réduction de l'excessive dépendance à
l'égard des hydrocarbures", note le CNES.
Quant au quatrième axe de travail, il préconise "une feuille de route consensuelle" pour inscrire
les recommandations du Forum dans des plateformes d'action pour assumer "les options
stratégiques incontournables".
L'articulation des approches sectorielle et territoriale du développement socioéconomique est
considérée par le CNES comme un "objectif stratégique" pour appliquer les recommandations
soumises au Président de la République à la suite de la saisine sur le développement local.
Le dernier axe de travail du Forum du cinquantenaire que va organiser le CNES préconise
l'application des recommandations qui seront dégagées, dont ''les objectifs stratégiques visés"
par cette rencontre.
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a assisté samedi à l'ouverture des travaux du bureau du
CNES, présidés par Mohamed-Seghir Babès.
M. Sellal avait mis l'accent "sur la nécessité de donner une nouvelle impulsion à la croissance
économique en prenant appui sur la pleine réhabilitation de la valeur travail".
Sortir avec "une plate-forme consensuelle" sur le développement socioéconomique
Le Forum économique et social du cinquantenaire sera l'occasion d'élaborer "une plate-forme
consensuelle" sur le meilleur mode de développement socio-économique pour l'Algérie à
l'horizon 2015, a indiqué le président du CNES Mohamed-Seghir Babès.
L'objectif du forum est "de construire une plate-forme consensuelle" pour un mode de
développement durable pour l'Algérie post 2015, a déclaré samedi le président du Conseil
national économique et social (CNES), lors d'une rencontre avec la presse. Le forum qui
traitera de la problématique du développement socioéconomique de l'Algérie de manière
"responsable, inclusive et loin des approches de faux-semblants", est de faire le bilan des 50
ans d'indépendance et en même temps "se donner une vision pour l'Algérie de demain".
Comment satisfaire les besoins de toutes les populations ?
Pour M. Babes, les participants à cette rencontre de concertation se pencheront sur un point
essentiel : "Comment satisfaire aux besoins de toutes les populations" du pays notamment en
matière d'emploi, de croissance économique et d'intégration dans la société.
Outre la création des conditions d'un "nouveau modèle de croissance économique" et "la
rénovation en profondeur des systèmes de gouvernance", les quatre ateliers du forum
plancheront sur "le rôle de l'entreprise dans la croissance" et du "capital humain et de la
société du savoir", a souligné M. Babes, ajoutant que tous les phénomènes qui touchent la
société, comme la bureaucratie ou la corruption, seront abordés lors de cette rencontre afin de
93
trouver les meilleurs moyens de "les dénicher", dira-t-il.
Une saisine du Premier ministre en forme de soutien
M. Babes a exprimé sa satisfaction quant au soutien du Premier ministre Abdelmalek Sellal à ce
forum. Lors d'une réunion du bureau du CNES tenue samedi, il a indiqué qu'"on a reçu une
saisine du Premier ministre pour sortir de ce forum avec une série de propositions" qui
corrigent "les distorsions et dysfonctionnements" avec comme objectif de bâtir un système de
développement qui répond aux aspirations de toutes les populations'', a-t-il expliqué. Les
recommandations de cette rencontre "vont assigner les tâches pour les différents acteurs afin
de produire les résultats escomptés", a souligné M. Babes, relevant le contexte régional
"difficile", notamment aux frontières de l'Algérie, dans lequel se tient cette rencontre.
Enfin, M. Babes a plaidé pour que cette rencontre soit aussi une occasion "pour réhabiliter les
lignes de cohérence entre les secteurs et les acteurs" pour le bien-être de la Nation sur les
plans économique, social et humain.
Ammar Zitouni
In : Le Maghreb du 17/06/2013- page 5
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CNES : Le développement socioéconomique
de l'Algérie post 2015 en débat
L'identification des grandes lignes du développement socio-économique pour l'Algérie au-delà
de l'horizon 2015 est l'objectif assigné au Forum économique et social du cinquantenaire de
l'indépendance, prévu à partir d'aujourd'hui à Alger.
Organisé à l'initiative du Conseil national économique et social (CNES), l'évènement a pour
objectif "de construire une plate-forme consensuelle" pour un mode de développement durable
pour l'Algérie post 2015, a déclaré à la presse le président du Conseil, Mohamed-Seghir Babès.
Emploi et croissance en ligne de mire
Les points importants sur lesquels seront axées les interventions des participants sont la
recherche de moyens de satisfaire aux besoins de la population en matière d'emploi et ceux
d'imprimer un rythme plus soutenu à la croissance économique, a indiqué le même
responsable. Les participants au forum sont invités à expliciter leurs propositions dans ces deux
domaines lors des ateliers qui plancheront sur le rôle de l'entreprise dans la croissance et sur le
capital humain.
Le CNES ne compte pas parvenir aux résultats escomptés sans procéder au préalable à
l'élaboration d'un bilan sans complaisance sur les efforts de développement des 50 dernières
années. A travers ce bilan, l'institution du CNES espère mettre le doigt sur tous les
phénomènes bloquant la réalisation des objectifs de développement visés.
Bureaucratie et corruption en débat
La bureaucratie et la corruption seront ainsi abordées lors de cette rencontre afin de trouver les
meilleurs moyens de "les dénicher", selon les termes de M. Babès.
Rénover en profondeur les systèmes de gouvernance
Ce n'est qu'une fois que ce travail de "débusquer les multiples distorsions et
dysfonctionnements" effectué que le cap pourra être mis sur la création des conditions d'un
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"nouveau modèle de croissance économique" et "la rénovation en profondeur des systèmes de
gouvernance".
Sellal insiste sur le recouvrement de la base industrielle du pays
Au niveau du gouvernement, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a signifié son intérêt à
l'initiative du CNES en participant samedi à l'ouverture des travaux de son bureau consacrés à
la préparation du forum. M. Sellal avait mis l'accent sur la nécessité du recouvrement de "la
base industrielle de l'Algérie" pour parvenir à créer davantage d'emplois et à accélérer le
rythme de la croissance économique.
Ces orientations précédant le début de la réflexion engagée par le CNES sur l'avenir du pays
sont émises dans un contexte régional caractérisé par des menaces aux frontières du pays,
conjuguées à un recul de ses revenus pétroliers et une baisse "substantielle" de la balance des
paiements, selon le bilan de la Banque d'Algérie.
Les réserves de change du pays plombées
Ces éléments ont contribué à plomber les réserves de change, ce qui a fait dire, la semaine
dernière, au gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, que l'économie est face
à un choc externe similaire à celui de 2009. La baisse des prix du brut sur le marché
international a sensiblement réduit les recettes d'hydrocarbures de l'Algérie de plus de 3
milliards de dollars rien que pour le 1er trimestre 2013, ce qui rappelle la nécessité de trouver
des moyens de diversifier l'économie pour réduire cette dépendance aux hydrocarbures,
estime le CNES.
Permettre à la Nation de reprendre son souffle
Le deuxième facteur ayant influé négativement sur l'économie de l'Algérie est celui du taux
d'inflation établi en moyenne annuelle frôlant les 10% en 2012 avec l'espoir de le réduire aux
alentours de 5% en 2013.
Partant de ces constats, le CNES annonce que cette rencontre de trois jours offre un espace de
concertation pour permettre à la nation "de reprendre son souffle pour un nouvel élan qui soit
à la hauteur de ses ambitions légitimes" dont la matérialisation passe par l'élaboration d'un
mode de développement durable pour l'Algérie post 2015. Le passage d'un modèle basé sur la
distribution de la rente à un pacte de croissance réduisant cette "excessive dépendance à
l'égard des hydrocarbures", est prôné par le CNES.
Ammar Zitouni
In : Le Maghreb du 18/06/2013- page 4
96
Sellal dément le tarissement des hydrocarbures
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a présidé hier à Alger, l'ouverture des travaux du forum
économique et social du cinquantenaire de l'indépendance. Ce dernier est organisé par le Conseil
national économique et social (CNES).
Son l'objectif est d'élaborer "une plate-forme consensuelle" sur le meilleur mode de développement
socio-économique pour l'Algérie à l'horizon 2015.
Le Premier ministre s'est, lors de cette cérémonie d'ouverture, étalé sur de nombreux points relatifs à
l'économie nationale. En effet, M. Sellal a qualifié de "purs mensonges" les propos avancés par ceux
qui prétendent que les réserves algériennes en pétrole et en gaz tarissent. "Les réserves et les capacités
de l'Algérie pour les futures générations sont disponibles', a-t-il assuré, se basant sur le dernier rapport
mondial établi par des experts mondiaux et faisant ressortir que l'Algérie dispose de la 3e réserve
mondiale en matière de gaz de schiste. Cette richesse permettra, selon le même orateur, de poursuivre
le développement de l'économie nationale.
Sur un autre registre, M. Sellal a exclu la révision de la règle 51/49 % relative à l'investissement en
Algérie. " La règle 51/49 % "ne peut être révisée du moins actuellement", a-t-il déclaré. Avant de
poursuivre, "Les partenaires économiques de l'Algérie "ne sont pas embarrassés par cette règle ".
Toutefois, le Premier ministre a laissé la voie ouverte à une éventuelle révision de cette règle à
l'avenir, notamment pour les petites et moyennes entreprises. " Si cette règle pose problème pour les
petites entreprises dans certains secteurs, nous sommes prêts à étudier sa révision à l'avenir.
Actuellement il n'y a pas lieu de la réviser " a-t-il ajouté. M. Sellal a, en outre, affirmé que "les
richesses en hydrocarbures constituent 93% des exportations du pays (...) et qu'il est temps de prendre
en main la situation avec davantage de sérieux et de développer l'économie nationale pour la booster
vers de nouvelles perspectives ". Dans le même sillage, le Premier ministre reconnaît " qu'il est temps
de développer l'économie nationale pour la "booster vers de nouvelles perspectives".
Egalement, le chef du gouvernement a affirmé que la politique économique nationale sous la conduite
du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a permis de minimiser les effets "néfastes" de la
crise mondiale sur l'Algérie.
Selon le Premier ministre, nombreux sont les analystes qui estiment que l'envergure de la crise qui
secoue actuellement l'économie mondiale induira "fatalement" dans le futur des mutations "profondes"
des structures financières, industrielles et même sociocritiques.
M. Sellal a de plus mis en exergue le rôle du CNES en tant qu'"espace de concertation libre et
pluridisciplinaire ayant contribué significativement à la formulation des politiques publiques du pays",
soulignant aussi la "pertinence" de ses analyses et propositions qui sont un "instrument d'évaluation et
de prospective en matière économique et sociale".
De son côté, le président du CNES, Mohamed-Seghir Babès, a estimé, lors de la même cérémonie,
que ce forum sera une occasion pour "réhabiliter les lignes de cohérence entre les secteurs et les
acteurs" pour le "bien-être de la nation sur les plans économique, social et humain". Cette rencontre
sera sanctionnée par une série de recommandations à même de "corriger certaines distorsions et
dysfonctionnements dans le but de bâtir un système de développement qui répond aux aspirations de
toutes les populations''. Les points importants sur lesquels seront axées les interventions des
participants portent sur la recherche des moyens de satisfaire aux besoins de la population en matière
d'emploi et d'imprimer un rythme plus soutenu à la croissance économique, selon le même
responsable. Les participants au forum sont invités à expliciter leurs propositions dans ces deux
domaines lors des ateliers qui plancheront sur le rôle de l'entreprise dans la croissance et sur le capital
humain.
97
La même source a, de plus, indiqué : "On a reçu une saisine du Premier ministre pour sortir de ce
forum avec une série de propositions" qui corrigent "les distorsions et dysfonctionnements" avec
comme objectif de bâtir un système de développement qui répond aux aspirations de toutes les
populations''. Les recommandations de cette rencontre "vont assigner les tâches pour les différents
acteurs afin de produire les résultats escomptés", a souligné M. Babès, relevant le contexte régional
"difficile", notamment aux frontières de l'Algérie, dans lequel se tient cette rencontre.
La bureaucratie et la corruption seront également abordées lors de cette rencontre afin de trouver les
meilleurs moyens de "les dénicher", selon le même responsable. Ce n'est qu'une fois que ce travail de
"débusquer les multiples distorsions et dysfonctionnements" effectué que le cap pourra être mis sur la
création des conditions d'un "nouveau modèle de croissance économique" et "la rénovation en
profondeur des systèmes de gouvernance".
Ces orientations précédant le début de la réflexion engagée par le CNES sur l'avenir du pays sont
émises dans un contexte régional caractérisé par des menaces aux frontières du pays, conjuguées à un
recul de ses revenus pétroliers et une baisse "substantielle" de la balance des paiements, selon le bilan
de la Banque d'Algérie. Ces éléments ont contribué à plomber les réserves de change, ce qui a fait dire,
la semaine dernière, au gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, que l'économie est
face à un choc externe similaire à celui de 2009.
Pour conclure, M. Babès a plaidé pour que cette rencontre soit aussi une occasion "pour réhabiliter les
lignes de cohérence entre les secteurs et les acteurs" pour le bien-être de la Nation sur les plans
économique, social et humain.
Lamia Boufassa
In : Le Maghreb du 19/06/13-page 04
98
Sellal :
Combattre la " culture de la haine " pour le bien de la Nation
On ne peut continuer à laisser la "culture de la haine" se charger de faire le climat général à l'intérieur,
a semblé dire hier, M. Sellal à l'ouverture des travaux du Forum sur le cinquantenaire de
l'indépendance organisé par le CNES. "On n'a pas d'ennemis en Algérie, on a quelques ennemis à
l'extérieur. La culture de la haine n'existe pas dans ce gouvernement et elle ne doit pas exister dans ce
pays. Nous devons combattre la culture de la haine ", a-t-il dit car c'est un préalable au développent du
pays. " Nous n'avons pas le droit de développer cette culture qui heureusement, ne touche pas tout le
monde. Il s'agit donc, dira encore le Premier ministre de donner le meilleur de nous-mêmes pour le
bien des enfants de ce pays. Un devoir qui s'impose à tout le monde. " Le gouvernement le fera quel
que soit X. Cette appréciation de M. Sellal est lucide afin d'avertir sur les conséquences de la haine et
qui ne doit pas avoir droit de cité en Algérie.
Ceux qui ont pris des cours de haine sont inconscients et oublient très vite que le peuple algérien a
souffert du " dépouillement " de sa vraie culture durant la tragédie nationale, on oublie également les
conséquences défavorables de cette période, et, enfin, on oublie que la fitna a fait de l'Algérie la
victime la plus sensible de la déstabilisation. Et cette culture de la haine que vient de nommer M.
Sellal est d'autant plus évidente si l'on considère le rôle que jouent certains politiques en ce moment
précis dans la " courbe " politicienne, la dévaluation des acquis du pays. La conséquence certaine de ce
nouveau mode de pensée de certains, de cet état de chose dénoncé par le Premier ministre est que la
société algérienne est une fois de plus, soumise à une spirale inexorable de faiseurs d'opinions
contraires à l'intérêt national. Ainsi, il est du domaine public, du moins d'un public très spécialisé pour
le moment, que la stratégie de certains (que M. Sellal n'a pas nommés), soutenue par leurs rancunes,
conduit à la plus formidable haine contre le pays et la Nation.
Une vérité dans un paysage politique où coexistent la " sous-alimentation " de l'amour de la patrie et
les sirènes d'une propagande qui n'en finit pas. Cela tient à des limites politiciennes et d'une haine "
fossile " souvent à l'air libre qui tente dans une opposition ouverte de freiner le développement
politique et économique du pays. La nécessité de combattre cette culture de la haine, devrait
constituer, dans toutes les franges de la société algérienne, une préoccupation collective.
La stabilité sociale et politique est du devoir de tout le monde car c'est un développement qui
correspond aux exigences sociales et qui ne doit pas être soumis aux caprices des politiciens véreux
qui ne pensent qu'à leurs privilèges.
B. C.
In : Le Maghreb du 19/06/13-page 24
99
Conseil économique et social du cinquantenaire
de l’indépendance :
Cinquante ans de développement économique et social de l'Algérie depuis
l'Indépendance nationale ont été, hier, au centre des travaux du Forum du
cinquantenaire, organisé par le Conseil national économique et social (CNES). Ce
Forum constitue une opportunité pour faire le bilan des politiques économiques de
ces 50 dernières années et les perspectives futures du développement
socioéconomique de l'Algérie au-delà de l'horizon 2015. Lors de ce dernier, de
nombreux ateliers thématiques sont organisés. Ces derniers ont porté sur différents
secteurs, à l'instar de l'agriculture, et de l'industrie.
Egalement, de nombreux responsables se sont exprimés lors de ce Forum. En
effet, le Vice-président du Conseil national économique et social (CNES), M. Mustapha
Mékidèche, qui a pris part aux travaux de l'atelier sur la croissance économique,
considère qu'il s'agit surtout à l'heure actuelle de ''remédier aux carences'' relevées.
Pour ce faire, il a appelé à un consensus entre les syndicats, le patronat et les experts
pour parvenir à un bon diagnostic de l'état général de l'économie nationale et
entamer ensuite sa diversification. Il a évoqué aussi la nécessité pour le pays de
sortir de la domination du secteur des hydrocarbures en encourageant les autres
secteurs productifs comme l'industrie ''qui ne représente plus que 5 % du produit
intérieur brut''. Il cite également d'autres secteurs porteurs de croissance comme
l'agriculture et le bâtiment qui font appel, selon lui, à de nouvelles politiques. De son
côté, le président du Conseil national consultatif de la PME, Zaïm Bensaci, qui a
présidé l'atelier consacré au rôle de l'entreprise dans la croissance économique, a
énuméré les entraves que connaissent ces entités. Selon lui, les entreprises se
débattent dans des problèmes récurrents comme le financement, le foncier, la
dépénalisation de l'acte de gestion et la difficile relation avec les universités. Le
dossier de la sous-traitance est aussi abordé par les participants à ces débats, M.
Bensaci a relevé que les recommandations de l'atelier vont suggérer des solutions à
ces problèmes. Lors des débats qui ont eu lieu au sein de l'atelier sur le rôle de
l'entreprise, les dossiers du code des marchés publics, de la complexité des
100
procédures administratives dans les domaines des douanes, des impôts et du
commerce ont été abordés par de nombreux intervenants à l'instar de M. Messaoud
Zehar, P-DG du groupe industriel du papier et de la cellulose (GIPEC). Le directeur
général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), M. Delih Chérif, a parlé de la
nécessité de création de passerelles entre les universités et les entreprises en
évoquant la création du pôle de biotechnologie.
Pour lui, les étudiants cherchent des stages dans des entreprises pour finaliser leurs
recherches, mais ils se heurtent à des portes closes. Ce qui lui a fait dire que la
relation entreprises-université n'est pas encore ''pleinement instaurée''. D'autres
représentants d'institutions publiques, notamment Rachid Bouchefa, président du
holding centre, ont soulevé la question de la gestion de l'entreprise qui doit obéir,
selon lui, aux règles de la commercialité. Notons que plusieurs rapports ont été
rendus publics par le CNES, et ce dans le but de booster l'économie nationale. Ces
derniers abordent le développement de la situation économique du pays depuis
l'indépendance. Ils ont, en outre, analyser longuement les carences et les
opportunités de relance de celle-ci. Il est à préciser de plus que ces rapports portent
sur tous les domaines à l'instar de l'agriculture et l'industrie.
Lamia Boufassa
In : Le Maghreb du 20/06/2013- page 1-4
101
Clôture des travaux du forum économique et social :
Sellal souligne les vertus du dialogue social dans le développement
économique
Les travaux du forum économique etsocial du Cinquantenaire, organisé par le CNES, ont été clôturés,
jeudi à Alger après trois jours de débats, par d'importantes recommandations axées sur la relance de
l'économie nationale au-delà de 2015. Dans un message à la clôture du forum adressé aux membres du
gouvernement, aux walis, aux présidents des Sociétés de gestion des participations, le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal a réitéré "les vertus du dialogue et de la concertation" et appelé à prendre
toutes "les mesures utiles" pour notamment asseoir "un cadre d'une concertation permanente et
constructive". Le Premier ministre a préconisé, dans le même message , de tenir des réunions
périodiques prévues par la loi pour "examiner en commun", a-t-il dit, la situation des relations socioprofessionnelles et les conditions générales de travail au sein de l'entreprise et à "respecter" toutes les
étapes du dialogue et de la négociation avant le recours à d'autres formes de contestation qui "mettent
en péril l'entreprise et l'emploi". "La consolidation du dialogue social doit donc permettre de renforcer
la confiance entre les partenaires sociaux et à ces derniers de partager les informations, d'affiner la
stratégie, de coordonner leurs actions et de protéger l'entreprise, centre essentiel de création de la
richesse, de toute perturbation pouvant porter atteinte à ses objectifs d'amélioration des conditions de
vie des travailleurs et de contribution au développement national", a soutenu M. Sellal. Il a ajouté que
"l'impératif de croissance économique et donc la nécessité de développer l'outil de production national
ont fait que les pouvoirs publics ont consenti les aides, les facilités et les encouragements nécessaires
pour accompagner les entreprises publiques dans leurs efforts d'assainissement de leur situation
financière, de mise à niveau, d'amélioration de leurs performances et donc de sauvegarde de l'emploi".
Cependant, a-t-il relevé, cette démarche "ne peut porter" tous ses fruits en l'absence d'une "réelle
implication" des partenaires sociaux (employeurs et représentants des travailleurs) pour relever les
défis imposés "dans un climat apaisé que seuls le dialogue et la concertation ont le pouvoir d'asseoir
durablement". "J'insiste particulièrement sur l'application diligente des dispositions de la présente
instruction dont la sérénité du monde du travail et les performances attendues de l'outil de production
sont grandement dépendantes", a-t-il encore soutenu.
Pour ce qui est des travaux de clôture du forum, un point de presse a été animé, jeudi au niveau du
Palais des nations.
Lors de ce dernier, le président du Conseil national économique et social (CNES), M. Mohamed
Segheir Babes a mis l'accent sur " la nécessité de mettre en œuvre les recommandations issues des
travaux du forum visant à instaurer un nouveau modèle de développement pour l'après 2015."Les
recommandations concernent le sort du pays et nous ne pouvons négliger leur caractère urgent", a-t-il
soutenu.
Bien que la plupart des recommandations aient été présentées à plusieurs occasions officielles et
informelles, le gouvernement actuel écoute, avec la plus grande acuité, "notre appel pressant" qui
consiste en le passage à un nouveau modèle de développement socioéconomique, a affirmé le
conférencier. Avant de poursuivre : "Il est vrai que le gouvernement nous a consultés plus d'une fois
sur nombre de sujets importants à l'instar de la stratégie e-Algérie 2013 et les sessions sur le
développement local, toutefois nos recommandations n'ont pas atteint leurs objectifs, ce qui constitue,
de notre point de vue, une partie de la problématique de la gouvernance en Algérie d'où la nécessité de
renouveler les modes de gestion". "Le gouvernement s'attelle à résoudre les problèmes en suspens et
gère les affaires du pays au jour le jour mais il faut qu'il engage une profonde réflexion sur l'avenir du
pays à moyen et long termes et prenne les mesures qui s'imposent à cet effet", a ajouté M. Babes.
Pour le représentant du gouvernement, le secrétaire d'Etat chargé de la Prospective et des Statistiques,
Bachir Messaitfa, ces recommandations devraient être traduites sur le terrain de manière
"pragmatique".
102
Sur un autre registre, M. Babes a noté que cette rencontre s'inscrit dans "le droit fil d'une capacité
mandataire institutionnelle profondément imprégnée par l'exigence de promouvoir le dialogue social et
le dialogue civil". Il a souligné, à ce propos, l'implication des partenaires sociaux et de l'ensemble des
parties pour relever les défis imposés par un climat apaisé que seules le dialogue et la concertation ont
le pouvoir d'asseoir "durablement".
Egalement, le Président du CNES a appelé à "rehausser le cadre organique institutionnel qui porte sur
la capacité d'un dialogue social élargi y compris dans sa dimension à un dialogue civil avancé",
recommandant ainsi de "rehausser" le pacte national économique et social. Il a indiqué, à ce propos,
que le pacte va être "réécrit comme à l'initial", préconisant de le "réactiver, l'actualiser et le revisiter".
Evoquant le forum, il l'a qualifié de "conférence remarquable et historique", rappelant que le CNES
demeure une "institution consultative" qui est à chaque fois sollicité par le gouvernement et les plus
hautes autorités de l'Etat. De son côté, le vice-président du Conseil national économique et social
(CNES), Mustapha Mékidèche a indiqué qu' " une bonne partie des objectifs initiaux ont été atteints,
notamment en terme de démocratisation et de la gratuité de l'enseignement", ajoutant, cependant, que
malgré "les investissements colossaux et les résultats probants, des insuffisances, des distorsions et des
dysfonctionnements sont visibles, avec un effet d'entraînement sur le système productif". Il a précisé
que la responsabilité pour relever ces défis n'incombait pas uniquement l'école et à l'université, mais
devait être assumée par la société tout entière. "Cinq niveaux au moins sont concernés, la formation au
sens large, les technologies de l'information et de la communication, les entreprises et la recherchedéveloppement, le climat des affaires et l'innovation", a encore souligné M. Mékidèche.
Le forum, a-t-il dit, a inscrit comme préalable "déterminant" pour le nouveau régime de croissance, la
question du capital humain et l'économie du savoir, en enregistrant le fait qu'un "des plus grands
acquis de l'Algérie indépendante concernait le secteur de l'éducation, de l'enseignement et du savoir".
"L'édification d'un système de formation national a permis des avancées significatives", a-t-il assuré.
Le transfert du savoir, a-t-il soutenu, est "un impératif indépassable" dans un monde où les innovations
technologiques sont en perpétuel développement, en vue, a-t-il dit, de "préparer des générations
capables de composer avec les technologies de pointe et d'acquérir les sciences". "L'Algérie ne peut
que se diriger vers une économie du savoir où la valeur ajoutée issue de la connaissance ne cesse
d'augmenter.
Le renouveau scientifique et l'innovation technologique constituent le socle de l'excellence et la
condition sine qua non du progrès scientifique", a souligné M. Mékidèche. Les technologies de
l'information et de la communication, a-t-il affirmé, sont une "des priorités" dans une perspective de
mise à disposition de ressources humaines qualifiées pour les entreprises.
"Le consensus est clair, le transfert de technologies et leur utilisation ne suffisent pas au
développement d'une économie durable s'ils ne sont pas assortis d'une véritable contribution à
l'innovation et à l'industrialisation, d'où l'impératif d'une formation supérieure des ressources humaines
et de la diffusion des valeurs culturelles comme l'amour du travail", a expliqué le vice-président du
CNES. Il a relevé ainsi que "l'avenir du pays dépendra de sa capacité à valoriser son capital humain, à
maîtriser la science et la technique, à produire et à assimiler les connaissances pour préserver sa
souveraineté, à engager son développement et à consolider son identité".
"Repenser les priorités des établissements de formation, des TIC et des modes de gestion du capital
humain, en rapport avec les préoccupations sociales, économiques et culturelles de notre société et
particulièrement du monde de l'entreprise, est une urgence", a-t-il observé.
En outre, M. Mékidèche, a présenté des éléments de réflexion sur un nouveau modèle économique
regroupés dans les recommandations des différents ateliers. Selon la même source, le forum a centré
les débats sur la nécessité ''de requestionner le modèle de développement suivi jusque-là'' dans la
perspective de ''saisir les nouvelles opportunités pour s'inscrire dans une vision d'avenir''.
103
''L'objectif majeur de ce forum est de dessiner le cap stratégique'' à prendre, explique-t-il, notamment
un nouveau régime de croissance économique basée sur la rénovation du système de gouvernance, la
promotion de l'entrepreneuriat national et la valorisation du capital humain. Plus de 500 participants
ont pris part à ces débats au niveau d'ateliers de réflexion, dans le souci de construire un large
consensus, a-t-il encore souligné. M. Mékidèche a ensuite rappelé les différentes étapes du
développement de l'Algérie.
Lamia Boufassa
In : Le Maghreb du 22/06/2013 - Page 4
104
Le Quotidien d’Oran
105
Forum économique et social du cinquantenaire :
Sellal veut du pragmatisme
par Ghania Oukazi
«Ne philosophez pas trop, soyez pragmatiques», a demandé le 1er ministre aux animateurs des
quatre ateliers que le CNES a mis hier en place pour tenter de sortir l'économie nationale
productive de son marasme.
C'est la conclusion de l'allocution que Abdelmalek Sellal a prononcée à l'ouverture du Forum
économique et social qu'organise le CNES au Palais des Nations de Club des pins depuis hier en vue
de faire le diagnostic de l'économie nationale depuis l'indépendance et de proposer les solutions de son
redémarrage. Une économie cinquantenaire mais dont les premières gestations postindépendance ont
été déclenchées alors que le pays vivait ses pires moments de l'ignorance et de la pauvreté. Mohamed
Seghir Babès a enchaîné sur l'idée après le départ du 1er ministre, pour affirmer que c'est le CNES
qu'il préside qui a été chargé par le président de la République, il y a de cela 5 mois, pour faire «un
arrêt sur images et regarder lucidement, avec un esprit de responsabilité et une conscience aiguë» ce
qui a été fait depuis l'indépendance sur la base d' «un héritage chaotique, dans des conditions de
débâcle politique, une politique de la terre brûlée et les caisses vides».
Ce qui a été après l'indépendance, Sellal l'a précisé par des chiffres. «En 1962, le PIB était de 15
milliards de dinars, en 2000, de 3698,7 et en 2012, il a atteint 15 612,4 milliards DA. Le PIB par
habitant était pour les mêmes années de 198 dollars, de 1793 et enfin a atteint 5798 dollars.
L'analphabétisme atteignait 85%, a baissé à 31,9% pour être en 2012 à 18%. L'espérance de vie était
en 1970 de 52,6 ans et de 72,5 en 2000 et de 76,4 ans en 2012. Le raccordement AEP était en 1962 de
35% que pour les villes du Nord algérien, précise Sellal, pour augmenter à 80% en 2000 et atteindre en
2012 94%. Le raccordement en électricité était consécutivement pour ces mêmes années et aussi pour
ces mêmes régions de 40%, 85,5% et de 98%.» Sellal affirme en outre que le nombre d'étudiants
universitaires est aujourd'hui de 1,3 million et «l'Etat prend en charge toutes leurs dépenses. Le
nombre d'élèves scolarisés est de 8,3 millions.» Il a même annoncé que «l'Algérie est désormais
classée dans la catégorie des pays à développement humain élevé par les organismes internationaux et
les agences spécialisées de ONU».
«NE PHILOSOPHEZ PAS, SOYEZ PRAGMATIQUES»
Tous ces chiffres laissent le 1er ministre dire que «comme toute œuvre humaine, les réalisations
économiques et sociales durant ces 5 décennies sont sujettes à l'évaluation, au débat et même à la
critique, mais le seul fait que ce travail académique et scientifique soit mené par les fils de l'Algérie
indépendante et de son système d'enseignement et de formation constitue, un point d'honneur et de
satisfaction pour le pays».
Il doit pourtant savoir que la guerre des chiffres en Algérie n'a jamais été gagnée par aucune
institution, en premier le CNES qui, au bout de plusieurs rapports sur la conjoncture économique et
sociale du pays, n'en faisait plus ses références tant les lacunes et les insuffisances qui émaillent le
fonctionnement de l'économie nationale sont flagrantes. D'ailleurs, 50 ans après l'indépendance, un
responsable au moins - le 1er ministre - demande à ceux qui sont chargés de diagnostiquer et
d'apporter des solutions pour relancer l'économie nationale, de «ne pas philosopher mais d'être
pragmatique». La remarque a son importance dans un pays qui s'est toujours contenté d'exporter ses
hydrocarbures et a toujours «philosopher» sur le reste, tout le reste. Sellal le sait pertinemment bien
pour avoir été pendant très longtemps un responsable au niveau des collectivités locales, qui doivent
être par excellence des institutions de bonne gouvernance mais qui sont loin de l'être. Il le sait au
moins depuis qu'il est 1er ministre, de par les fortes contestations sociales qu'il est appelé à gérer à
chaque fois qu'il se déplace à travers le pays.
106
LES SECTEURS QUI FAUSSENT LA CONFIANCE DES CITOYENS
S'il a avancé des chiffres positifs hier, le 1er ministre n'a pas relevé le profond délabrement des
secteurs - fondements de l'Etat de droit qui sont l'école, la santé et la justice mais qui, au plan national,
empoisonnent l'existence des citoyens et faussent leur confiance en leurs gouvernants. Cela a été dit et
prouvé dans et par de nombreux forums, séminaires et conférences nationales. Les recommandations
des experts à cet effet sont légion. L'une des dernières contributions, les 100 propositions de Nabni, un
forum constitué d'animateurs de tous les horizons. Le CNES lui-même a été dans ce sens un
«éclaireur» pour les nombreux gouvernements qui se sont succédé. Sellal semble d'ailleurs le
confirmer en soulignant hier qu' «en tant qu'espace de concertation libre et pluridisciplinaire, a
contribué significativement à la formulation des politiques publiques dans notre pays». Il dira même
plus, que «la pertinence de ses analyses et propositions sont en fait un instrument d'évaluation et de
prospective en matière économique et sociale, que le gouvernement écoute». Le 1er ministre passe
alors à un autre niveau de discours pour affirmer que la politique économique et sociale nationale,
«sous la conduite éclairée» du président de la République, «a permis de minimiser les effets néfastes
de la crise mondiale sur notre pays et de lui donner une marge de manœuvre confortable». Il fait savoir
cependant que «cette situation favorable ne doit en aucun cas occulter les nécessaires réajustements et
réformes que nous devons opérer pour garantir la consolidation des grands équilibres de l'économie
nationale et sa mue vers une diversification induisant des importations réduites et moins de
dépendance aux hydrocarbures, une croissance soutenue et un recul du taux de chômage notamment
chez les jeunes». Parce qu'avant, il a rappelé que l'économie nationale est financée à 93% par les
exportations des hydrocarbures. Ceci, depuis 50 ans.
In : Le Quotidien d’Oran du 19/06/13-page 02
107
Une gouvernance à revoir
Par G.O.
A ceux qui estiment que «c'est un de plus» le président du CNES répond : «le forum économique et
social
du
cinquantenaire
est
un
forum
intensément
institutionnel.»
Un forum, a-t-il dit, dont l'expertise et la perspective doivent «s'ouvrir sur tous les possibles dans les
futuribles gagnants.» Une «sentence» qui poserait peut-être problème de par la complexité de sa
structuration (le propre du discours babésien) mais qui signifie pour le président du CNES que «c'est
une déclinaison du pacte national économique et social qui doit combiner entre dialogue social et
dialogue civil auxquels doit répondre un dialogue politique positif et constructif afin d'aller vers un
nouveau régime de croissance.» En point de mire, la mise en place d'espaces de création de richesses
par la conjonction des efforts du public et du privé. Un privé qui, aux yeux de Mohamed Seghir Babès,
n'arrive pas à trouver sa juste place. Il pense bien que ce n'est pas la première fois que l'assistance
venue hier nombreuse au Palais des Nations, entend ce genre de propos.
Depuis la fameuse Conférence nationale économique et sociale que certains des conseillers actuels du
président du CNES ont eu le privilège d'organiser sous la présidence de Liamine Zeroual, aux assises
sur la stratégie nationale industrielle, en passant par les nombreuses plénières pour l'examen des
rapports des conjonctures économiques et sociales, sans compter les multiples tribunes qui ont été
montées et les volumineux rapports qui ont été élaborés dont le plus célèbre Algérie 2025, pour
diagnostiquer l'économie nationale et lui trouver des solutions pour la sortir du cercle infernal de la
mono-exportation, ni les thèmes, encore moins l'identité des experts, à quelques nouveaux près qui se
sont faufilés au milieu de ces rangs rigides, le discours est resté le même. Il appelle aux mêmes
réformes et promet les mêmes résultats sans oser sauter le pas… du changement.
Le président du CNES se rend bien compte de la profondeur et de la gravité de la situation. Il affirme
que «ce sont des questions liées à la gouvernance qui doivent être posées, aller vers des arrangements
institutionnels qui interpellent ceux qui actent les décisions politiques pour que l'Etat qui est puissance
publique et régulateur devienne demain Etat planificateur en chef ou Etat stratège.» Ce qui permettra,
selon lui, le passage d'une économie administrée vers une économie supposée ouverte sur le marché.»
Pour lui, «la mère des réflexions» doit se faire autour du capital humain et une économie fondée sur la
connaissance.
Tout est donc dans le système de gouvernance et dans ce terrible décalage entre «ceux qui actent les
décisions politiques» et le développement de l'économie nationale. Les experts algériens qui ont
confectionné au temps de Hamid Temmar, la stratégie nationale industrielle l'ont consacré noir sur
blanc dans un lourd document mais que le gouvernement a caché dans les tiroirs.
Le pays souffre terriblement de mauvaise gouvernance. Il est tenu de changer le modèle institutionnel
de gouvernance en le modernisant et en le libérant des archaïsmes et de la bureaucratie. Ce qui
l'obligera sans conteste, à réformer son propre système politique. Ce qui signifie en termes clairs, une
impérative réforme de l'exercice du pouvoir politique, du fonctionnement des institutions de l'Etat et
de la garantie de leur légitimité. Ce que le politique semble rejeter.
In : Le Quotidien d’Oran du 19/06/13-page 03
108
CNES
Comment freiner la hausse des importations ?
Le gouvernement a besoin de mettre en pla ce de nouveaux instruments pour freiner la hausse des
importations de l’Algérie après l’échec des mesures prises en 2009 pour les limiter, a préconisé le
Conseil économique et social (CNES). Dans son rapport 2011-2012 sur l’état économique et social de
la nation, le CNES constate que la hausse des flux des importations a rendu l’équilibre financier
externe de l’Algérie «vulnérable» malgré les mesures d’encadrement du commerce extérieur mises en
place en 2009 pour juguler les sorties massives de devises. «Les mesures de 2009 semblent ne pas
donner leurs effets pour 2011 et 2012, dont le rythme d’importation demeure important à leur impact
relativement faible renseigne sur la nécessité de mettre en place d’autres instruments afin de juguler la
hausse des importations », écrit le CNES dans son rapport diffusé à l’occasion du Forum économique
et social du cinquantenaire de l’indépendance.
Le payement des importations en 2012 a généré des sorties massives de devises qui étaient à l’origine
de l’amenuisement du solde global de la balance des payements, véritable baromètre de la santé
financière du pays. En chiffres, l’excédent global de la balance des payements a baissé à 12 milliards
de dollars en 2012 après avoir atteint 19,9 milliards de dollars en 2011.
Encore faut-il le signaler, l’excédent de 2012 a été réalisé grâce à une conjoncture pétrolière favorable
qui a généré des recettes importantes à l’exportation dans un sillage de résultats négatifs des autres
indicateurs de la balance des payements, note le CNES. La balance des services facteurs a enregistré
un déficit de plus de 4 mds de dollars en 2012, affectée par la hausse des transferts des associés de
Sonatrach, de même pour les IDE qui ont reculé à 1,7 md de dollars.
Le solde du compte capital n’a pas échappé à cette tendance baissière enregistrant un déficit l’année
dernière. L’excédent de la balance des payements même en baisse en 2012 place manifestement
l’Algérie à l’abri des perturbations qui frappent l’économie mondiale mais le CNES recommande pour
dissiper toutes les inquiétudes sur l’économie nationale de «passer d’une logique d’accumulation
basée sur la rente à un régime d’accumulation basé sur la productivité ». Ce passage inéluctable à une
économie productive doit également être adossé à une judicieuse diversification des placements des
réserves de change, appelées à atteindre 208 mds de dollars en 2013, recommande le CNES qui
s’interroge sur la stratégie d’investissement productif et financier de l’Etat à l’international.
LE MARCHÉ DU CRÉDIT LOIN DES ESPÉRANCES DES ENTREPRISES PRIVÉES
Le CNES estime qu’une économie productive nécessite la modernisation et la consolidation du
marché du crédit qui «demeure actuellement loin des espérances des opérateurs privés», selon lui.
Les ressources considérables collectées par le secteur bancaire «ne profitent pas aux PME à cause
d’une forme de réticence de gestionnaires et malgré les mesures prises pour améliorer la solidité et la
gouvernance des entreprises», souligne le conseil dans son rapport. «Les banques publiques et privées
ne peuvent désormais rester en marge des préoccupations des entreprises productives, créatrices de
richesses mais qui rencontrent des difficultés de financement», ajoutet- il. Le CNES relève que les
banques, notamment publiques, demeurent «faiblement engagées» dans le financement du secteur
privé, l’augmentation significative des ressources bancaires profitant beaucoup plus aux projets
d’infrastructures publics à rentabilité à long terme. Les crédits accordés au secteur privé ont progressé
en 2012 de
23%, soit la même croissance enregistrée en 2011, mais restent à un niveau de progression acceptable
par rapport à plusieurs pays émergents et en développement en contexte de raréfaction de liquidités qui
caractérise l’économie mondiale, constate toutefois le CNES. Aussi, les ménages devraient profiter des
crédits au même titre que les entreprises privées car l’épargne des ménages constitue l’une des
principales ressources des banques, selon le rapport.
In : Le Quotidien d’Oran du 20-06-2013- Page 02.
109
Forum économique et social du cinquantenaire :
Des questions en attendant les réponses
Par Ghania Oukazi
Après le «où ça cale ?» lâché par le Premier ministre, est venu le «qu'est-ce qui ne marche pas ?» du
président du CNES, deux questions qui restent en attente de réponses pragmatiques.
Tombée de rideau jeudi dernier sur le forum économique et social du cinquantenaire organisé pendant
trois jours au Palais des Nations par les soins du CNES. Un forum qui a regroupé près de 500
participants de divers horizons (le nombre s'est rétréci dès le premier jour, juste à la sortie du 1er
ministre de la salle de conférence), qui s'est décliné en quatre ateliers, s'est conclu par une série de
recommandations et une conférence de presse du président du CNES. Comme si le temps s'était figé
pendant 50 ans tant les discours et les pratiques des gouvernants n'ont pas changé.
Institutionnels, politiques, universitaires et syndicalistes devaient pendant trois jours «re-questionner le
modèle économique national depuis l'indépendance à ce jour (50 ans) en vue d'en déceler les lacunes
et défaillances, l'orienter vers le cap de la production de richesses hors hydrocarbures (notamment
industrielles) avec pour finalité, instaurer un nouveau régime de croissance. Une problématique
récurrente qui n'en finit pas d'être posée le temps d'un forum sans résultat probant puis remballée pour
être enfermée dans les tiroirs. La démarche du CNES n'a donc rien d'innovant. «Rénovation des
systèmes de gouvernance, meilleure exploitation des potentialités économiques et un capital humain
bien formé et épanoui (grâce à une bonne formation universitaire et professionnelle et à une meilleure
justice sociale). A pratique récurrente, constat récurrent, à l'issue de cette «réflexion» : «une
vulnérabilité structurelle à laquelle sont exposés l'Etat, le pays et le peuple» tel qu'affirmé par le
président du CNES. Il est donc impératif d'opérer «des correctifs, des réajustements» et même
«d'engager des réformes profondes.» Le CNES veut faire un peu plus que les autres en proposant de
tenir «un agenda de mise en œuvre transparent» pour ses recommandations qu'il a classées en trois
catégories «urgentes, de court terme et de moyen terme.» Enfin, pour rassurer ceux des participants
qui doutent de la faisabilité de la chose, il va mettre en place «un comité de suivi» qui rendra compte
périodiquement du niveau de mise en œuvre de chacune de ses recommandations.
DES DENTS QUI GRINCENT MAIS DES MAINS QUI APPLAUDISSENT
Comme donc attendu, les propos des organisateurs ont été très prometteurs et béatement optimistes.
En parallèle, le scepticisme a titillé bien des esprits. En effet, les chercheurs universitaires conviés à
«réfléchir» à Club des Pins grinçaient des dents et dénonçaient -dans les couloirs- la lourdeur et la
crédulité du discours. Mais hypocritement, ils applaudissaient ardemment une fois à l'intérieur de la
salle des conférences. Il y a même certains d'entre eux qui ont regretté d'avoir assisté au forum parce
que, nous ont-ils déclaré, «nous n'avons pas retrouvé dans les recommandations les idées discutées
dans les ateliers. Il semble que tout a été cousu de fil blanc et que nous avons été invités pour faire de
la figuration.» Les réflexes n'ont pas changé.
L'exercice n'est ainsi, ni nouveau ni innovant. Le pays en est gavé. «Du déjà-vu, déjà-entendu, et sans
résultats probants, quelles sont pour cette fois, les garanties d'une mise en œuvre effective des
recommandations ?» interroge une journaliste lors de la conférence de presse de Babès. «Je comprends
votre impatience(…), le discours est pour dire la chose comme elle doit l'être,» lui a-t-il répondu avant
de se lancer dans un plaidoyer sans fin. L'assistance saura au moins une chose, ceux qui sont derrière
Nabni, le cercle de réflexion qui clame son indépendance. Groupe des 100 propositions au
gouvernement pour, pense-t-il, sortir l'économie nationale de l'impasse. «Nabni est né à partir du
CNES, les membres fondateurs ont été nourris de la sève du CNES, ils ont fait Nabni avec notre
bénédiction et notre accompagnement,» a fait savoir le président du CNES. Mohamed Seghir Babès
aura eu le mérite de répondre à une question posée il y a longtemps, à la naissance de Nabni mais
restée jusque-là sans réponse convaincante. Bien qu'il affirme les avoir «formé», le président du CNES
110
ne semble pas très convaincu de ce que fait Nabni ou autres cercles de réflexion comme Care. Il
considère que tous les forums, conférences, séminaires ou autre rencontres sur les questions
économiques et sociales qui ont été organisés tout au long de ces 50 ans, n'ont pas la dimension du
forum du cinquantenaire qu'il a parrainé.
«QUI VOUS A DIT QUE J'ETAIS GARANT DE LEUR APPLICATION ?»
«Tout le monde en a parlé, on le sait, mais aujourd'hui c'est le CNES, c'est cette assemblée
consultative nationale qui a organisé ce forum, c'est différent parce que le CNES est une institution de
la République,» a-t-il dit. «Le forum du cinquantenaire est intensément institutionnel», avait-il affirmé
à l'ouverture des travaux. Il semble ne plus se rappeler au moins des nombreuses tripartites et plénières
du CNES, des assises de la société civile qu'il a lui-même animé il y a quelques mois, où politiques,
institutionnels et syndicalistes étaient bien présents.
«J'aimerai avoir une réponse précise sur ce qui garantit une mise en œuvre effective à vos
recommandations,» rebondit la journaliste. «Ne m'interrompez pas, je ne suis pas entrain de parler
dans le vide ou de dire n'importe quoi, je veux vous accompagner dans ce genre de questionnements,»
lui a-t-il répondu. «Il faut respecter le mandat de l'institution qu'est le CNES tant qu'elle est là,»
continue-t-il. Il racontera alors l'histoire des saisines du Conseil et rappellera qu'il a transmis au
gouvernement 50 recommandations relatives au développement local pour affirmer «il y a un vrai
problème de gouvernance.» Il revient à «la garantie de la mise en œuvre des recommandations»
formulées jeudi dernier pour lâcher enfin à l'adresse de la journaliste «qui vous a dit que j'étais garant
de leur application(…), le président de la République nous a dit qu'il attend nos recommandations
d'une façon urgente (…)et pour la première fois, le 1er ministre nous a assuré que le gouvernement
nous écoutera.» Aux yeux du président du CNES, l'exploit a été réalisé puisque «nous avons tenu notre
forum, sous le haut patronage du président de la République et a été ouvert par le 1er ministre.» Babès
dira quand même une vérité vraie, celle de la nécessité de «relancer le pacte national économique et
social pour le sortir de son ronron.» Il estime qu'il faut «actualiser ce pacte, le revisiter pour être enfin
appliqué.»
Aussi, y croit-il parce que, a-t-il fait savoir, «dès sa sortie de l'enceinte du Palais des Nations, le 1er
ministre a signé une instruction relative à la relance et au renforcement du dialogue social. Le
président du CNES assure même que la mise en œuvre des recommandations du forum obligeront le
gouvernement à remodeler certaines dispositions de la loi de finances 2014.
In : Le Quotidien d’Oran du 22-06-2013- Page 04
111
Liberté
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Forum économique et social du CNES les 18, 19 et 20 juin au Palais des
Nations
“Une halte pour débusquer les niches des dysfonctionnements”
Par : Farid Abdeladim
C’est ainsi que Mohamed-Seghir Babès a qualifié ce rendez-vous qui sera l’occasion d’une évaluation du
chemin parcouru sur la voie du développement depuis l’Indépendance tout en traçant aussi les
perspectives d’avenir du pays.
Deux années, presque jour pour jour, après les assises de la société civile, organisées la mi-juin 2011 au Palais
des nations, dont les recommandations ayant découlé peinent pourtant toujours à être mises en application, le
Cnes de Mohamed-Seghir Babès ne se décourage pas pour appeler à l’organisation, à partir de mardi prochain
dans le même Palais des nations, d’une rencontre similaire, cette fois-ci sous l’intitulé : “Forum économique et
sociale du Cinquantenaire”. Cette rencontre tout comme celle de 2011, coïncidant alors avec le “déclenchement”
du Printemps arabe sont recommandées par le président de la République, rappelle le patron du Cnes. Une
question s’impose : en quoi servira cette énième rencontre quand on sait presqu’à l’avance le sort des
recommandations qui, comme celles des assises de la société civile, finiront dans les tiroirs cadenassés d’une
administration plus que jamais gangrenée par la bureaucratie, de l’avis même de Babès ? Ne risque-t-on pas
donc de faire dans la répétition ? Si Mohamed-Seghir Babès a avoué toute la difficulté à faire appliquer les
recommandations issues des assises sur la société civile, qui, révèle-t-il, sont restées depuis otages de certains
bureaucrates, il reste tout de même convaincu que ce genre de rencontres revêt une importance capitale pour
notre pays, en quête d’un développement durable.
c’est un grand “Certes, c’est un combat titanesque défi que de tirer notre pays vers le développement durable
avec une économie diversifiée, qui ne doit plus se reposer uniquement sur la rente pétrolière, de réduire les
écarts, les atavismes et les pesanteurs. Mais, notre démarche se veut comme une prise de responsabilité
collective, et non pas une approche de faux semblants”, a tempéré le patron du Cnes lors d’une rencontre avec
les représentants des médias nationaux, tenue dans la soirée d’avant-hier à la résidence d’État Djenane El-Mitaq.
M. Babès entend faire de ce rendez-vous “une pause-arrêt sur image”, pour, dit-il, tenter d’abord de “débusquer
les niches où logent les distorsions et autres dysfonctionnements freinant encore le développement de notre
économie”.
Ensuite, ajoute-t-il, “on œuvrera à tordre qui se tiendra le cou à ces distorsions”. D’où les 5 grands axes de ce
forum, les 18, 19 et 20 juin, définis dans un document préalable préparé par le bureau du Cnes, si c’en est encore
un, car, faut-il le préciser, M. Babès est le seul “rescapé” des membres élus de ce bureau. Ces axes se déclinent
en matrices dédiées, dans l’ordre, à faire le “bilan” du développement de l’économie nationale de 1962 à ce jour,
avant de définir “une vision pour l’avenir”. Fixer “un cap stratégique”, “définir une feuille de route” sont les deux
autres étapes qui précéderont l’ultime matrice référentielle intitulée “séquentiel programmatique” qui consiste,
selon le document du Cnes, en “la déclinaison des axes matriciels d’implémentation des recommandations
devant ponctuer ce forum, de sorte à dégager les éléments-clés d’un paramétrage programmatique scrupuleux”.
Pour le Cnes, ce forum “se propose de jeter un regard rétrospectif sur les efforts de la nation en matière de
développement économique et social, depuis l'Indépendance”. M. Babès, qui se réfère aux derniers rapports
publiés par certains organismes mondiaux dont le Pnud et les Nations unies, pour positiver les efforts consentis
par l’État ayant permis un développement, même encore relatif, du pays ces dernières années, entend faire de
cette halte un tremplin pour, dit-il, “monter une série d’outils à même de conforter ces efforts”. M. Babès et son
équipe en veulent pour preuve le fait que le Pnud ait classé l'Algérie dans le groupe “des pays à développement
humain élevé”.
Le Cnes reste ainsi persuadé que ce forum est aussi une occasion de “dresser un bilan en juste recul critique”,
estimant de ce fait qu'il faudra “convenir qu'il sera hautement salvateur de débusquer les multiples distorsions et
113
dysfonctionnements qui forment, encore, la trame atavique la plus complexe et la plus pernicieuse”. Pour son axe
“vision de l’avenir”, ce forum du Cinquantenaire, réclamé par le président de la République, aura, selon le
document du Cnes, “à proposer de construire un chemin de résilience devant permettre à notre pays de
transcender les atavismes organiques et fonctionnels”. Le Cnes se projette dans l’agenda Algérie 2015… Le
troisième axe de travail de ce forum, intitulé “Cap stratégique”, est conçu pour mettre en pratique le potentiel
économique, naturel et humain du pays. “Cet objectif présume que l'on passe du pacte exclusivement distributif,
basé sur la seule rente, à un pacte de croissance inscrit sur une ligne de réduction de l'excessive dépendance à
l'égard des hydrocarbures”, lit-on dans le document du Cnes. La quatrième matrice de ce forum, quant à elle, est
relative à “la fabrication d’une feuille de route consensuelle susceptible d’inscrire les recommandations et
préconisation du forum dans des plates-formes d'action”.
Enfin, le dernier axe de travail de ce forum préconise l'application des recommandations qui seront dégagées.
D’ailleurs, c’est “un des objectifs stratégiques” de cette rencontre. Le Cnes, qui fait du développement socioéconomique son cheval de bataille, compte beaucoup sur l’apport du Chef de l’État pour l’application des
recommandations qui seront dégagées lors de ce forum.
FA
In : Liberté du 17/06/2013- page 7
114
Développement : entre échec programmé et
incantation Développement
Par : Mustapha Hammouche
Aujourd’hui s’ouvre le Forum du Cnes, à l’effet d’établir, sur demande du Président, précise-t-on, “le
bilan du développement économique du pays depuis l’Indépendance”, de formuler “une stratégie, un
cap, une feuille de route…”
Depuis qu’il a troqué sa vocation de surveillance critique et indépendante contre le rôle de “vendeur”
passif des politiques économiques et sociales du pouvoir, le Cnes travaille sur commande. Sans
même la satisfaction de voir ses recommandations être prises en compte.
Voici, par exemple, ce que le conseil recommandait à propos de l’économie locale, la politique de
l’emploi, dans ce rapport qui lui a demandé un marathon de forums : “En dépit des coûts exorbitants
engagés dans locaux et deux forums de synthèse la lutte contre le chômage, les dispositifs mis en
place n’ont pas prouvé leur efficacité. Les jeunes, qui ont eu à s’exprimer lors des consultations, se
sont dits exaspérés par ces dispositifs, et ce, à cause des passe-droits, de la bureaucratie et la
mainmise de certains réseaux occultes”.
L’étude demandée, elle aussi, par le Président, n’a pas révolutionné ces procédés coûteux et
inefficaces. Ni éradiqué les “passe-droits, la bureaucratie et la mainmise de certains réseaux occultes”
sur les crédits… désormais accordés au taux zéro.
À la vérité, il n’est pas convenable de faire comme si l’Algérie avait un problème de diagnostic et
d’appréhension des causes qui, depuis l’Indépendance, lui interdisent tout développement.
Ce n’est ni le manque de ressources ni l’embarras stratégique qui entravent ce développement.
L’obstacle réside dans le choix autoritaire d’une économie de rente et dans le rejet doctrinal de toute
forme de politique économique alternative, en particulier de tout ce qui peut ressembler à une base
d’une économie de production. La raison en est tout aussi simple qu’évidente : dans le système
rentier, l’allocation des ressources procède de la seule décision politique ; dans le second cas, une
part de décision du marché intervient nécessairement dans l’orientation des ressources et des
revenus. En d’autres termes, dans le premier cas, c’est le pouvoir qui décide d’enrichir ou d’appauvrir,
la personne, la catégorie sociale ; dans le second ou politique, le secteur d’activité ou la région qu’il
veut cas, il n’a pas la maîtrise totale de l’orientation des moyens du fait de l’intervention de forces
économiques et sociales dans la décision globale.
Le pouvoir préfère une économie et une société sous-développées mais contrôlées à une économie
et une société en développement mais dont le contrôle lui échapperait, ne serait-ce qu’en partie.
Pour ne pas faire du développement, il commande des forums sur le développement. Le président du
Cnes sait bien qu’on ne lui commande que du verbe. Il nous en sert. Et des plus ésotériques. Du
genre, en entre autres innovations au menu du forum, “un séquentiel programmatique” qui consiste en
“la déclinaison des axes matriciels d’implémentation des recommandations devant ponctuer ce forum,
de sorte à dégager les éléments-clés d’un paramétrage programmatique scrupuleux”. (!)
Ainsi rassurés par le niveau de réflexion du forum, nous pourrions nous angoisser des pénuries et prix
des victuailles de Ramadhan. La stratégie pour le ! développement est, une nouvelle fois, en marche
M. H.
In : Liberté du 18/06/2013- page 28
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Le premier ministre à l’ouverture du forum du cinquantenaire
Sellal : “Nous n’avons pas d’ennemis internes…”
Par : Farid Abdeladim
Des propos d’un Premier ministre qui cherche visiblement à asseoir un consensus national pour
mettre en œuvre une feuille de route tracée par le président de la République.
“Nous n’avons pas d’ennemis au pays. Par contre, on en a quelques-uns de l’extérieur. La culture de la
haine n’existe pas chez nous (…)” Cette déclaration a été faite, hier, par le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, à l’ouverture des travaux du Forum économique et social organisé par le Cnes. A
priori, ce propos tenu par M. Sellal, en dehors de son discours écrit, s’adressait à l’assistance
composée de différents opérateurs économiques et autres acteurs de la société civile, qu’il a appelés à
plus de “pragmatisme” et à privilégier la “concertation sans exclusivité” pour : transcender les clivages
à mieux servir le pays. L’allusion est claire même de réussir la “feuille de route consensuelle”, soit le
premier objectif assigné à ce Forum du Cinquantenaire qui s’apparente à des “états généraux” sur
l’économie nationale. “Soyez pragmatiques ; œuvrez dans le sens de permettre la création de richesses
et d’emplois, à mettre le pays au niveau qui lui sied”, a martelé le Premier ministre, vantant au passage
le récent rapport des Nations unies classant l’Algérie dans le giron de pays à “développement humain
élevé”. Pour conforter cette position honorable, M. Sellal assurera sur l’existence d’une “grande
volonté” chez (son) gouvernement et le président de la République pour accompagner tous les efforts
allant dans le sens du développement économique et, par ricochet, humain. “Il y a une grande volonté
d’apporter davantage de subventions nécessaires pour améliorer le climat des investissements
productifs. Mais, attention ! cela ne veut pas dire que nous allons retourner au libéralisme radical”, a-til mis en garde, réaffirmant au passage que l’État ne compte jamais lâcher sa politique sociale, comme
il est d’ailleurs si bien justifié par le choix l’intitulé de la rencontre qu’organise le Cnes : “Forum
économique et social”. C’est dire que notre économie restera toujours partiellement administrée.
“Ceux qui vous disent que le pétrole tarira ne doivent pas vous faire peur.”
Si le Premier ministre estime qu’“il était temps de développer l'économie nationale vers de nouvelles
perspectives”, autrement dit, aller vers une économie diversifiée qui ne doit plus se reposer
exclusivement sur les hydrocarbures, il n’appréhende pas pour autant la fin — annoncée par certaines
parties — du pétrole. Pour lui, dire que les réserves nationales en pétrole et en gaz tarissent n’est que
“pur mensonge”. “Ceux-là qui vous disent que les réserves du pétrole sont en déclin et finiront dans un
futur proche ne doivent plus vous faire peur. Sachez que l’Algérie dispose de la 3e réserve mondiale
en matière de gaz de schiste. Donc, des hydrocarbures pour les générations futures, il y en aura
certainement”, a-t-il assuré, content que cette richesse permette au pays de poursuivre son
développement. Après avoir fait une rétrospective pour justifier, chiffres à l’appui, les progrès réalisés
depuis l’Indépendance à ce jour, malgré un lourd héritage “de pauvreté et d’ignorance” dû au
colonialisme, le Premier ministre est revenu encore une fois à la charge pour assurer davantage les
acteurs économiques de l’engagement de l’État à les accompagner dans toutes leurs démarches pour
réaliser davantage de projets, voire faire des bénéfices, mais “pas au détriment des citoyens”.
M. Sellal laissera entendre qu’aucun dépassement ne sera toléré. “Les investisseurs sont en droit de
réaliser des bénéfices, mais attention, ne croyez pas que vous êtes libres de le faire au détriment des
citoyens et du peuple algériens dont les droits sont préservés par l'État !” a-t-il averti. Pour encourager
l’investissement, le gouvernement Sellal ira-t-il jusqu’à remettre en cause la sainte règle des 51-49% ?
“Non ! pas pour l’instant”, a réitéré encore hier le Premier ministre, même s’il ne ferme pas
définitivement la porte devant ceux qui en font encore leur revendication. “Si cette règle pose
problème réellement dans certains secteurs, notamment pour les petites entreprises, nous sommes prêts
116
à étudier sa révision à l'avenir. Mais, pas pour l’instant”, a-t-il renchéri, estimant que cette règle
n’embarrasse guère les partenaires économiques de l’Algérie.
FA
In : Liberté du 19/06/13-page 03
117
Il a défendu une vision future de l’Algérie fondée sur un large consensus
Quand Babès voit déjà grand…
Par : Farid Abdeladim
Comme déjà annoncé dans le document préalable rendu public, la veille, par le bureau du Conseil
national économique et social (Cnes), son président, Mohamed-Seghir Babès, a réitéré, hier à
l’ouverture des travaux du Forum du Cinquantenaire, que l’objectif de cette rencontre est de dégager
une sorte de “feuille de route consensuelle” entre l’ensemble des acteurs nationaux sur les possibilités
d’un meilleur développement des domaines économique, social et culturel. Cette rencontre, qui
s’étalera sur trois jours, sera sanctionnée par une série de recommandations à même de “tordre le cou
aux distorsions et autres dysfonctionnements”, pour reprendre les propos de M. Babès. De par son
mandat consultatif, l’institution dirigée par M. Babès, mandatée par le président de la République, se
propose comme une sorte “d’éclaireur” des pouvoirs publics, visiblement en panne d’idées. Le cap est
fixé pour l’après-2015. “Il est temps de construire l'Algérie post-2015. Nous sommes tenus de
présenter un agenda dans le débat qui sera ouvert lors de la prochaine Assemblée générale des Nations
unies (ONU)”, s’en est enorgueilli le chef d’orchestre du Forum du Cinquantenaire, avant-même
l’ouverture des quatre ateliers prévus pour ce forum. Si, au départ, M. Babès s’est fixé comme
objectif, d’abord, de “débusquer les niches où logent les dysfonctionnements”, ses ambitions ont
grandi davantage hier : “Nous devons présenter notre vision au monde et afficher nos ambitions haut
et fort. Une vision devant permettre de placer l'Algérie sur la chaîne de valorisation internationale”,
rêve-t-il. Et de renchérir, plus que jamais optimiste : “Nous voulons mettre en place une vision d'une
Algérie gagnante en fixant un cap stratégique partagé à partir d'un consensus national très large sur les
questions économiques, sociales et culturelles.”
Néanmoins, pour ce faire, le patron du Cnes mise énormément sur les différents acteurs de la société
civile. “La société civile doit prendre sa responsabilité et délivrer sa voix pour dire qu'elle est un
acteur-clé des systèmes de gouvernance à tous les niveaux”, a-t-il souhaité. Adepte des formules
ampoulées et du lexique académique, l’organisateur du Forum du Cinquantenaire, inspiré par
Bouteflika, estime que “le nouveau mode de développement doit être basé sur le rôle d'État stratège,
outre son rôle régulateur, selon le président du Cnes”.
F. A.
In : Liberté du 19/06/13-page 03
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État stratège
Par : Outoudert Abrous
Le Forum économique et social du Cinquantenaire qui tient ses assises retient l’attention par les deux
discours d’ouverture. Celui du président du conseil, M. Babès, qui plaide pour une Algérie gagnante, à
condition d’arriver, par un consensus le plus large possible, à déterminer un cap précis de destination.
Il insiste sur la place de la société civile, longtemps marginalisée, dans le développement futur et celle
du citoyen, acteur incontournable. Enfin, il plaide pour un État stratège en plus de sa mission de
régulateur.
Le Premier ministre, quant à lui, se contente de rappeler que le pays, au niveau du macroéconomique,
est en bonne santé et que le bilan en matière d’investissement social est plus que positif. Il réitère ses
encouragements à la production par l’entreprenariat national public et privé.
Si ces deux interventions ont le mérite de la clarté, d’une part, et d’un certain courage, d’autre part, il
n’en demeure pas moins qu’à l’Indépendance, le pays a été laissé déstructuré sur tous les plans et que
tout était à construire, à commencer par les fondamentaux comme l’administration, l’école, la santé,
notamment. Les résultats obtenus étaient autant de victoires inestimables mais depuis l’année 2000,
après les affres de la tragédie noire, le pays s’est enlisé dans une cacophonie économique voulue ou
préméditée dont le résultat aujourd’hui est encore cette recherche d’une énième stratégie industrielle et
ses effets néfastes qui ressortent au grand jour qui portent un nom : corruption à grande échelle. Ces
cinquante années n’ont donc pas été un long fleuve tranquille.
Sur un autre volet, cette perte inexorable du temps passé à régler des comptes et à constituer des clans
n’a profité en rien au pays.
Les premiers responsables n’ont pas été montrés du doigt et il s’agit dans le désordre des institutions
élues et de contrôle, de la justice, des différents clans opérant dans la sphère économique structurée
autour des hydrocarbures et des importations. Autant de vassaux auprès de celui qui a construit la
Constitution au niveau de sa personne.
Alors, de là à passer d’un État gérant d’hôtels à celui d’un État stratège, il y a encore du chemin à
faire. À commencer par en avoir la stature et la volonté.
In : Liberté du 19/06/13-page 03
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Le Temps d’Algérie
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Le gouvernement œuvre à l'amélioration de l'environnement de
l'investissement productif en Algérie
Abdelmalek Sellal : «Booster l'économie nationale vers de
nouvelles perspectives»
Affirmant que l'ensemble du gouvernement va œuvrer en concertation «sans exclusive» pour le
développement de l'économie nationale, le Premier ministre a estimé qu'il est temps de la booster vers
de nouvelles perspectives, en dehors de «la culture de la haine» qu'«il faut absolument combattre». Le
message du Premier ministre qui s'exprimait hier à l'ouverture des travaux du forum économique et
social organisé par le Conseil national économique et social (Cnes) à l'occasion du cinquantenaire de
l'Indépendance, s'adresse à l'ensemble des opérateurs économiques publics et privés et aux autres
partenaires sociaux, qu'il appelle ainsi à travailler de concert pour «améliorer l'environnement
économique du pays».
«Les richesses en hydrocarbures constituent 93% des exportations du pays (...) il est temps de prendre
en main la situation avec davantage de sérieux et de développer l'économie nationale pour la booster
vers de nouvelles perspectives», a-t-il expliqué. Qualifiant au passage de «pures affabulations» les
propos avancés par ceux qui prétendent que les réserves algériennes en pétrole et en gaz tarissent.
«Les réserves et les capacités de l'Algérie pour les futures générations sont disponibles», a-t-il assuré,
se basant sur le dernier rapport mondial établi par des experts mondiaux et faisant ressortir que
l'Algérie dispose de la 3e réserve mondiale en matière de gaz de schiste.
«Cette richesse nous permet de poursuivre le développement de l'économie algérienne», a-t-il encore
soutenu précisant que «ce sont les entrepreneurs algériens qui sont concernés, en premier lieu, qu'ils
soient du secteur public ou privé», appelés donc à y contribuer. «Nous œuvrons dans le sens
d'améliorer l'environnement de l'investissement productif en Algérie», a expliqué le Premier ministre,
réaffirmant que le gouvernement travaille «de manière irréversible, conformément aux orientations du
président de la République».
Néanmoins, nuance le Premier ministre, cela «ne doit pas exclure une remise en cause de la politique
économique à même de déceler et d'évaluer tous les manques enregistrés». Relevant la volonté «forte»
du président de la République et du gouvernement d'encourager les investisseurs, M. Sellal parlera
carrément d'un «pacte de confiance» avec les opérateurs économiques qui sont en droit de réaliser des
bénéfices, «mais pas au détriment du citoyen et du peuple algériens dont les droits sont préservés par
l'Etat».
«Il faut combattre la culture de la haine»
Cela ne veut pas dire pour lui «libéralisme», un concept «qui n'existe pas dans le dictionnaire» de
Sellal qui a par ailleurs appelé à combattre «la culture de la haine», un phénomène qu'il a qualifié de
«frein» au développement du pays. «Nous devons combattre la culture de la haine, car c'est l'un des
freins au développement du pays», a-t-il préconisé, assurant que «cette culture n'existe pas au niveau
du gouvernement et ne doit pas exister en Algérie».
«Nous n'avons pas le droit de développer cette culture qui ne touche pas, heureusement, l'ensemble
des personnes en Algérie, mais je suis certain qu'avec toutes les bonnes volontés, nous donnerons le
meilleur de nous-mêmes pour le bien des enfants de notre pays. Nous avons le devoir de le faire et le
gouvernement le fera», a-t-il insisté précisant dans la foulée que «nous n'avons pas d'ennemis en
Algérie, mais nous en avons quelques-uns à l'extérieur».
«Nous réaffirmons, de manière solennelle, la disponibilité de l'ensemble du gouvernement et des
121
cadres de ce pays à œuvrer en concertation», pour l'intérêt du pays, a ajouté le Premier ministre, qui
invite ainsi l'ensemble des opérateurs à faire valoir leur sens des responsabilités loin de tous les
calculs.
«La révision de la règle 51/49% exclue»
Aussi, a-t-il insisté sur le maintien de la règle 51/49%, «du moins actuellement» excluant ainsi toute
révision. La règle 51/49% «ne peut être révisée, du moins actuellement», a déclaré M. Sellal assurant
que les partenaires économiques de l'Algérie «ne sont pas embarrassés par cette règle».
Toutefois, le Premier ministre a laissé la voie ouverte à une éventuelle révision de cette règle à
l'avenir, notamment pour les petites et moyennes entreprises. «Si cette règle pose problème pour les
petites entreprises dans certains secteurs, nous sommes prêts à étudier sa révision à l'avenir.
Actuellement, il n'y a pas lieu de la réviser», a ajouté M. Sellal.
Les travaux du forum se poursuivront aujourd'hui et demain au niveau d'ateliers de travail
thématiques. Le troisième et dernier jour sera consacré à la présentation des résultats et
recommandations de ces ateliers. Selon le président du Cnes, Mohamed-Seghir Babès, ce forum sera
une occasion pour «réhabiliter les lignes de cohérence entre les secteurs et les acteurs pour le «bienêtre de la nation sur les plans économique, social et humain».
S. M.
In : Le Temps d’Algérie du 19/06/13-page 03
122
Le ministre de l'Habitat l'a confirmé hier :
Réception des dossiers des nouveaux souscripteurs Aadl
avant la fin de l'été
Le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme procédera au plus tard avant la fin de l'été à la réception
des dossiers des nouveaux souscripteurs Aadl, a laissé entendre le ministre, Abdelmadjid Tebboune.
S'exprimant en marge du forum du Cnes, le représentant du gouvernement a estimé que d'ici l'été
l'opération des nouvelles inscriptions débutera.
«On travaille même le vendredi mais les gens (souscripteurs 2001-2002) ne viennent pas et
s'agglutinent le samedi», a-t-il commenté avant de préciser : «Plus ils viennent plus les échéances des
nouvelles inscriptions approchent.» «Nous avons traité les dossiers de 2001 nous sommes dans ceux
de 2002», a-t-il encore ajouté.
Le ministre a également loué le travail des agents de l'Aadl. «Il faut que les gens sachent que les
agents de l'Aadl n'ont jamais été aussi mobilisés que maintenant. Ils travaillent toute la semaine, ils
font l'impossible pour renouveler tous les dossiers de tout le monde et les reprendre, c'est moi qui l'ai
exigé», a-t-il dit, avant de regretter que «certains citoyens mal intentionnés ont semé dans les esprits
des gens l'idée qu'on était en train de donner des documents (ordre de virement) pour les calmer».
S'agissant des «assiettes de terrain», le ministre a affirmé qu'elles sont disponibles. «La plupart des
terres autour de la capitale sont urbanisables», a-t-il dit. Les seules domaines «intouchables, quitte à
habiter sous les tentes, sont les forêts, les terres irrigables ou productives».
Toutes les terres à faible rendement sont à exploiter, le périmètre urbain augmente. Le problème se
pose uniquement, selon lui, dans certaines villes mais il ajoutera qu'aucune terre agricole n'a été
touchée, seulement celle «à faible rendement». «Nous faisons l'impossible pour satisfaire le citoyen»,
dit-il, rappelant que le problème avec le ministère des Finances concernant l'enveloppe globale des
150 000 logements est «réglé».
S. M
Abdelaziz Ziari rassure :
«Toutes les dispositions ont été prises pour faire face au coronavirus»
A l'approche de la saison du hadj, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière, Abdelaziz Ziari, a tenu à rassurer à propos des dispositions prises par l'Etat pour faire face
au coronavirus. Toutes les mesures et les dispositions ont été prises pour faire face au coronavirus, a-til rassuré en marge du forum économique et social du cinquantenaire de l'Indépendance, en réponse à
une question du Temps d'Algérie. «Nous avons pris toutes les mesures et les dispositions concernant le
coronavirus.
Nous suivons le sujet de très près. Nous avons tous les outils pour surveiller et découvrir» d'éventuels
apparitions de ce virus, a-t-il déclaré, ajoutant qu’«aucun problème ne s'est posé» pour le moment à
l'intérieur du pays. «Nous souhaitons juste que durant la période du hadj (pèlerinage) le problème ne
va pas se poser pour toucher les pèlerins. Nous restons toutefois vigilants à ce sujet», a-t-il soutenu.
Pour rappel, le bilan total des personnes mortes du coronavirus depuis septembre en Arabie saoudite
s'est alourdi à 32, après le décès, ces derniers jours, de quatre Saoudiens atteints de cette maladie, avait
annoncé lundi le ministère saoudien de la Santé.
123
Pas de sanctions contre les médecins grévistes
Le ministre de la Santé a, par ailleurs, affirmé qu'aucune sanction n'a été prise à l'encontre des
médecins qui ont pris part, pendant un mois, au mouvement de grève à l'appel de l'intersyndicale des
personnels de la santé. «Il n'y a jamais eu de sanctions à l'égard des médecins grévistes.
J'aurais pu prendre des sanctions à l'encontre des médecins qui ont fait une grève illégale, mais je ne
l'ai pas fait», a-t-il déclaré, avant d'ajouter comme pour faire «un démenti» aux propos des médecins :
«Je tiens à préciser qu'il n'y a pas eu de mesures répressives à l'égard de la minorité des médecins
grévistes. Par contre, il y a eu non-payement des médecins durant la grève, conformément à la loi».
Pour lui, «ceci n'est pas une sanction, la grève ne se paie pas». «C'est ça la loi», martèle-t-il. Il a ajouté
que la justice algérienne a reconnu l'«illégalité» du mouvement de grève enclenché par les médecins,
soulignant que «dans ce cas précis, ces derniers encouraient la révocation.
Ce que je n'avais pas voulu faire», a-t-il ajouté. «Il y avait peut-être des médecins qui ont été induits en
erreur et c'est pour cette raison que je n'ai pas pris de mesures répressives», a commenté le ministre qui
a reçu avant-hier le syndicat des infirmiers avec lequel il a procédé à l'installation d'une commission
mixte.
S. Mekla
In : Le Temps d’Algérie du 19/06/13-page 03
124
Les Débats
125
Forum social et économique du cinquantenaire
Bilan critique et pistes de prospective
Par-delà les grands agrégats macroéconomiques – sériés et décryptés régulièrement par la Banque
d’Algérie, la Banque mondiale et d’autres organismes comme le CNIS (pour les opérations
d’importation/exportation) et les données relatives au climat des affaires, au soutien à
l’investissement et à au pouvoir d’achat – le Forum économique et social du cinquantenaire,
qu’organise du 18 au 20 juin le Conseil national économique et social (Cnes), se donne pour
ambition de faire le bilan socioéconomique d’un demi-siècle d’indépendance et d’esquisser les
perspectives qui se profileront pour les Algériens au cours des prochaines années.
En effet, le cinquantenaire a bien charrié un certain nombre de bilans sectoriels, segmentés,
fragmentaires, qui manquent visiblement de fil conducteur. Ils ont même, pour un grand nombre
d’entre eux, versé dans un certain folklorisme et dans la langue de bois, singulièrement lorsqu’il
était question de l’écriture de l’histoire ou de réalisations d’infrastructures qui coïncident avec la
célébration de cet anniversaire, le 5 juillet de l’année passée. Le Conseil économique et social, qui
comprend un panel d’experts dans divers domaines, entend, dans ce forum, faire autre chose. Il
s’agit, selon cet organisme consultatif, de «dresser un bilan critique des efforts de développement»,
depuis la fin du système colonial jusqu’à la longue transition qui se déroule dans un contexte
mondial de globalisation et de crise «irradiante», en passant par les choix primesautiers d’un
«socialisme spécifique», le glissement imperceptible vers une économie de rente, les impasses
successives auxquelles a eu à faire face l’économie et la société algériennes, et les différentes
tentatives de réformes presque aussi confuses les unes que les autres.
Plus qu’un bilan chiffré, qui s’attarderait sur les efforts d’alphabétisation, la construction de routes, le
nombre d’étudiants à l’université ou l’élimination de certaines maladies épidémiques, le bilan, en
question, est surtout celui des étapes traversées et des choix que les gouvernants ont eu à faire en
matière de développement, selon les circonstances de chaque étape. Bien entendu, le déroulement
d’une telle «épopée» ne peut faire l’économie de l’histoire de la vie institutionnelle du pays et du
contexte politique dans lequel les institutions administratives et élues ont été conçues, et ce, depuis
le programme de Tripoli de juin 1962, qui a consacré solennellement l’option socialiste, jusqu’à la
«sacralisation» actuelle de l’économie de marché, bien que cette dernière notion ait du mal à se
frayer un chemin dans un contexte économique univoque, basé quasi exclusivement sur la rente
pétrolière. Le forum «se propose de jeter un regard rétrospectif sur les efforts de la nation en
matière développement économique et social depuis l’indépendance», selon les CNES. Le
diagnostic sera dirigé singulièrement dans le sens de «débusquer les nichent où logent les
distorsions et autres dysfonctionnements freinant encore le développement de notre économie»,
explique Mohamed Seghir Babès, président du CNES.
126
Un parcours semé de populisme et d’approximations
Depuis les décrets de 1963 sur l’autogestion des domaines agricoles hérités des fermes coloniales
jusqu’à l’actuel schéma «libéral» qui n’a pas encore pris sa forme définitive, en passant par les
plans triennaux, quadriennaux, l’industrie industrialisante, les différentes nationalisations, les
restructurations du début des années 1980 – une forme dite de «déboumédianisation» – la crise
des prix du pétrole en 1986, l’endettement extérieur excessif, l’explosion d’octobre 1988 qui a suivi
le recul de la rente, l’autonomie des entreprises, l’état de cessation de payement imminent, le
rééchelonnement de la dette, la passage sous les fourches caudines du FMI avec son Plan
d’ajustement structurel (PAS), l’embellie financière qui a coïncidé avec le président Bouteflika au
pouvoir en 1999 sont autant de stations sur lesquelles le CNES compte faire des «pauses arrêts sur
image», selon les termes de M. Babès.
Evidemment, ces étapes de la marche de notre économie et de la société algérienne ont été
conduites par des hommes politiques, des gestionnaires et des institutions ; des institutions censées
«survivre aux hommes et aux événements», selon la mythique formule de la déclaration du 19 juin
1965, reprise dans le préambule de la Charte nationale de 1976. Les difficultés et ahans actuels de
notre pays à se frayer un chemin dans la modernité politique montrent, si besoin est, que cet idéal
annoncé par le Conseil de la révolution n’est pas encore à notre portée.
Le fait est que, depuis un quart de siècle, il n’y a de place, pour la littérature administrative et
politique algérienne que pour les réformes. Un concept qui, apparemment, est chargé de dire tout et
son contraire. Il a été utilisé, pour la première fois, et de manière solennelle, par le président Chadli
Bendjedid, dans le discours du 10 octobre 1988, suite aux événements qui ont ensanglanté le pays
pendant une semaine et pendant lesquels, pour la première fois depuis l’Indépendance, l’armée
nationale populaire a eu à tirer sur le peuple. Le Président promit, dans son discours, des
«réformes profondes». L’on sait qu’est-ce qu’il est advenu des promesses de l’ancien président : un
pluralisme débridé, une ouverture anarchique sur le marché et une montée des périls sur le plan
sécuritaire suite au terrorisme intégriste.
Le président Chadli, en accédant au pouvoir en 1979, héritera d’un climat d’euphorie socialiste, à
telle enseigne qu’il fixa un slogan pour le congrès du FLN dont il était le secrétaire général : «Pour
une vie meilleure». Les jeunes Algériens, qui commençaient à ressentir les fractures sociales
nourries par le clientélisme et à voir s’assombrir leurs horizons, donnèrent une suite plaisante à ce
slogan : «Pour une vie meilleure, il faut aller ailleurs». Une boutade qui allait présager, plus de vingt
ans plus tard, le phénomène «harraga».
Pour avoir la paix sociale, dissuader toute forme d’opposition qui remettrait en cause le parti unique
et se garantir des mandats successifs sans aucun contrôle, le pouvoir politique d’alors a crée une
immense confusion entre la sphère politique et la sphère économique. L’Etat, non seulement,
encadre politiquement et administrativement le pays, mais aussi vend des chaussures chez Districh,
des couvertures à la Cotitex, des téléviseurs à l’Edied, des Mazda bâchées à la SNVI, des vélos,
des poêles à mazout et des lentilles dans le Souk El-Fellah. Cela a fini par créer des clientèles et
des réseaux de corruption. Vu que toute initiative privée était brimée, sinon interdite, l’économie du
127
pays évoluait dans la sphère de la pénurie. Le gouvernement ne pouvait y remédier que par le
légendaire Plan anti-pénurie (PAP), lequel n’eut recours à aucun investissement productif ou autre
idée géniale du même ordre. Il se contenta de faire face aux ruptures de stock par de nouvelles
importations permises par la manne pétrolière.
L’Etat recrutait à tour de bras dans les entreprises publiques et dans les structures administratives.
Il n’était pas regardant sur la dépense. Trois personnes pour un mini-standard téléphonique utilisant
deux interphones, huit gardiens pour une minuscule unité de production, 800 ouvriers pour des
ateliers, dont le seuil de rentabilité n’en supporte pas plus de 200, et d’autres dérives du même
acabit.
Naturellement, c’est en prenant conscience la nature du régime politique et de son assise
économique bâtie exclusivement sur la distribution de la rente, que l’on pourra saisir l’intention des
autorités du pays de procéder à des réformes, suite à l’impasse historique qui a grevé le processus
de légitimation par la rente.
Frétillements pour un nouvel avenir ?
Moins d’un quart de siècle après l’Indépendance, la société montrait des signes de frétillement dans
le sens d’une demande de démocratisation des institutions, de la libération des initiatives
citoyennes, d’un mieux-être socioéconomique et d’une franche justice sociale. Ce dernier concept –
comme celui de la démocratie que l’on flanquait de l’adjectif «populaire» – était pourtant chanté sur
tous les toits des institutions du pays et était inscrit dans tous les textes fondamentaux de la
République. Mais, ne dit-on pas que les régimes les plus personnels ou tyranniques établissent les
lois les plus enviées pour en faire une vitrine sans consistance réelle ?
Sur le plan de l’activité économique, les entreprises publiques commençaient, dès la fin des années
quatre-vingt, à être asphyxiées par les découverts et les dettes bancaires, en plus des dettes
sociales et fiscales. Cette crise fut amplifiée par la taille de ces entreprises auxquelles sont confiées
les missions de production et de commercialisation à la fois.
Un autre travers de la gestion économique, sociale et politique du pays et qui continue à peser de
tout son poids dans le «sous-développement» qui prend dans ses tenailles l'Etat et les institutions,
c’est bien la centralisation excessive de la gestion de l’Etat et de l’économie. Ce jacobinisme, voulu
comme bouclier qui protège le sérail et qui renforce le contrôle de la société, a atteint ses limites
historiques par ses conséquences économiques, environnementales et culturelles qu’il a dressées
comme un frein au développement du pays et de la société.
Le CNES, lui-même, a eu à en faire l’amer constat lorsque, en 2011, il a eu à se pencher sur le
développement local par le moyen de grandes réunions régionales et d’assises nationales. Le
verdict est sans appel : la centralisation étouffe l’initiative locale, inhibe les énergies et prend en
otage l'Etat et la société.
Les nouvelles orientations économiques, dans un contexte d’embellie financière (réserves de
change de plus de 190 milliards de dollars), tardent à prendre des contours définitifs. La loi de
finances complémentaire de 2009 est venue apporter toute une nouvelle «école» par ce qui sera
128
connu sous le nom de développement autocentré ; un ensemble d’orientations issues de
l’expérience de «bazar» du début des années 2000.
Le pays se reconstruit sur le plan des infrastructures et équipements publics, la dépendance vis-àvis des hydrocarbures se confirme chaque jour, la démographie commence à peser dans la
balance, les grèves, émeutes et barricades sont devenues le seul moyen de «dialogue» social, les
importations s’élèvent (plus de 40 milliards de dollars par an) et les exportations hors hydrocarbures
stagnent à 1,7 milliard de dollars. Il se trouve, depuis le début 2013, que même les exportations en
hydrocarbures ont baissé (en volume et par l’effet du recul des prix). Les défis, qui se posent à
l'Etat, aux institutions et à la société tout entière, sont historiques. Les relever est un impératif qui
participe des efforts de survie de tout un pays. Le forum du CNES est censé apporter des
éclairages et des pistes en ce sens. Il s’agit, comme le signale cet organisme consultatif, de
«passer du pacte exclusivement distributif, basé sur la seule rente, à un pacte de croissance inscrit
sur une ligne de réduction de l’excessive dépendance à l’égard des hydrocarbures».
Par Saâd Taferka
In : Les Débats du 19/06/13 - page 05
129
S'exprimant au forum économique et social
Sellal dément la révision de la règle 51/49 %
Le Premier ministre a exclu hier, la révision de la règle 51/49 % relative à l'investissement en
Algérie "du moins actuellement". La règle 51/49 % "ne peut être révisée du moins actuellement" a
déclaré Abdelmalek Sellal à l'ouverture des travaux du forum économique et social organisé par le
Conseil national économique et social (CNES), à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance.
Les partenaires économiques de l'Algérie "ne sont pas embarrassés par cette règle", a-t-il assuré.
Toutefois, le Premier ministre a laissé la voie ouverte à une éventuelle révision de cette règle à
l'avenir, notamment pour les petites et moyennes entreprises. "Si cette règle pose problème pour les
petites entreprises dans certains secteurs, nous sommes prêts à étudier sa révision à l'avenir.
Actuellement, il n'y a pas lieu de la réviser" a-t-il ajouté. "Les richesses en hydrocarbures constituent
93 % des exportations du pays (...) il est temps de prendre en main la situation avec davantage de
sérieux et de développer l'économie nationale pour la booster vers de nouvelles perspectives", a
déclaré M. Sellal à l'ouverture des travaux du forum économique et social organisé par le Conseil
national économique et social (CNES), à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance. Il a
précisé, à ce sujet, que "ce sont les entrepreneurs algériens qui sont concernés, en premier lieu, qu'ils
soient du secteur public ou privé". "Nous oeuvrons dans le sens d'améliorer l'environnement de
l'investissement productif en Algérie", a expliqué le Premier ministre, réaffirmant que le
gouvernement travaille "de manière irréversible, conformément aux orientations du Président de la
République". Mettant en exergue les "grands acquis" de l'économie nationale, M. Sellal a relevé,
néanmoins, que cela "ne doit pas exclure une remise en cause de la politique économique, à même
de déceler et d'évaluer tous les manques enregistrés". Sur un autre registre, le Premier ministre a
qualifié de "purs mensonges" les propos avancés par ceux qui prétendent que les réserves
algériennes en pétrole et en gaz tarissent. «Les réserves et les capacités de l'Algérie pour les futures
générations sont disponibles», a-t-il assuré, se basant sur le dernier rapport mondial établi par des
experts mondiaux et faisant ressortir que l'Algérie dispose de la 3e réserve mondiale en matière de
gaz de schiste, a-t-il dit. "Cette richesse nous permet de poursuivre le développement de l'économie
algérienne", a-t-il encore soutenu.
Farid D
In : Les Débats du 19/06/13-page 03
130
Selon le rapport final du Forum économique et social
«Urgence d'aller vers un nouveau modèle
De croissance économique»
Le Forum économique etsocial du cinquantenaire de l'indépendance, organisé par le Conseil national
économique et social (CNES), a mis l'accent à l'issue des travaux de trois jours sur l'urgence d'aller
vers un nouveau régime de croissance basé sur la rénovation des systèmes de gouvernance et la
promotion de l'entrepreneuriat national.
"Devant l'ampleur des enjeux, des impératifs et défis de l'heure et face aux vulnérabilités qui
peuvent affecter le pays, il est nécessaire de requestionner le modèle de développement suivi jusquelà et saisir les nouvelles opportunités pour s'inscrire dans une vision d'avenir", indique le rapport
final du Forum. Le régime de croissance actuel demeure "fortement marqué par le poids du secteur
des hydrocarbures, en dépit des tentatives d'ajustement et de réforme'', a souligné le rapport.
"Ce constat témoigne, parfaitement, de la vulnérabilité de l'Etat, de la société et de l'économie
algérienne", a noté le rapport, ajoutant que les mesures prises par les pouvoirs publics pour réduire
cette dépendance n'ont pas entraîné un changement dans le régime de croissance qui reste "molle et
volatile". Le rapport considère que la levée des contraintes pesant sur l'entreprise, en vue de parvenir à
un développement inédit, constitue l'enjeu central de ce nouveau régime économique.
Ce régime porte sur la mise en synergie dynamique des atouts de l'économie algérienne notamment
l'endettement interne et externe quasi négligeable, le marché final important, les capacités de
financement excédentaires, les infrastructures, le potentiel de capital humain. La transition vers ce
nouveau régime nécessite, selon le rapport final duForum du cinquantenaire, des politiques publiques
de soutien aux secteurs productifs et une régulation institutionnelle et l'organisation des marchés afin
d'améliorer le climat des affaires, de supprimer les rentes et d'attirer l'investissement. Le même
document souligne également les dysfonctionnements dans les différents volets de la gouvernance et
l'insuffisance prononcée des instruments de régulation qui impactent négativement les régimes de
croissance en vigueur.
''Cet état de fait est aggravé lourdement par la verticalité et la centralisation des pouvoirs de décision
dans un territoire-continent", au manque d'application des réformes déjà engagées, ajoute le rapport.
Les participants du ce forum ont aussi appelé à la dépénalisation de l'acte de gestion afin de garantir la
stabilité de ce nouveau régime, et libérer les initiatives entrepreneuriales.
Considérant l'industrie comme un instrument de l'intégration de l'économie nationale, le document du
CNES souligne qu'il est "urgent de stopper la désindustrialisation du pays et de repenser les nouveaux
fondements des choix des filières industrielles. A cet égard, les participants considèrent qu'il est
indispensable d'opter pour les filières des matériaux de construction, des ciments, de
l'agroalimentaire, des engrais, du BTPH, de la pétrochimie et pharmacie. S'agissant du tourisme, il
est recommandé de faire entrer ce secteur dans un processus vertueux d'investissement par
l'accompagnement et la facilitation de l'Etat notamment autour de la question du foncier.
En ce qui concerne les hydrocarbures, le rapport final préconise des "ajustements" pour le soumettre
à ce nouveau régime en l'intégrant de manière horizontale à l'économie nationale avec le renforcement
de la production des produits pétrochimiques de base et dérivés. Il s'agit aussi d'inscrire le secteur des
hydrocarbures dans une gestion "prudente" des réserves tout en intégrant le groupe Sonatrach dans un
"redéploiement international" approprié avec un élargissement des réserves au lieu de s'inscrire dans
131
des activités aval et de transport, moins rémunératrices. Le Forum appelle aussi à revisiter le modèle
de consommation énergétique et préconise la promotion des énergies renouvelables.
Salem M
In : Les Débats du 22/06/2013 p.5
132
Le Jeune Indépendant
133
Sellal l’a confirmé hier lors de la session du CNES
Le gouvernement intransigeant sur la loi 51/49
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réitéré la décision du gouvernement de maintenir la règle
51/49 régissant l’investissement étranger en Algérie, notamment pour les grands projets.
«L’encouragement de l’investissement ne signifie pas pour autant qu’en doit opter pour
l’ultralibéralisme ; par ailleurs, la loi 51 /49 ne constitue aucun frein pour les opérateurs étrangers qui
continuent d’affluer en Algérie», a-t-il déclaré hier lors de son allocution d’ouverture du Forum
économique et social du cinquantenaire.
Pour le Premier ministre, même si cette loi devrait être revue dans le futur, les changements devraient
concerner uniquement les petits projets. M. Sellal a toutefois souligné la disponibilité de son
gouvernement et de ses cadres d’œuvrer pour la croissance et le développement de l’économie
nationale par l’encouragement des opérateurs publics et privés et l’investissement étranger productif,
en considérant que le partenariat est un pacte de confiance qui implique le respect des droits des
travailleurs et les acquis de l’entreprise. «Nous avançons d’une manière pragmatique et rationnelle et
nous travaillons avec tout le monde sans exclusion aucune, car nous n’avons pas d’ennemi en Algérie
mais nous avons quelques ennemis en dehors du pays», a-t-il martelé en prévenant que «la culture de
la haine», qui est étrangère à notre société, est le seul frein au développement. Evaluant le bilan des
cinq décennies, le Premier ministre a estimé que l’Algérie a réalisé une avancée économique et sociale
considérable après avoir hérité d’un passé colonial marqué par «la pauvreté et l’ignorance». «Il y a des
indicateurs qui attestent de ces progrès», a-t-il soutenu en citant, entre autres, l’espérance de vie qui a
progressé en passant de 52 ans et 6 mois en 1970 à 76 ans et 4 mois en 2012, soit une moyenne proche
de celles des pays européens.
Il a évoqué par ailleurs la régression du taux d’analphabétisme qui, à la veille de l’indépendance,
avoisinait les 85 %, contre 18 % actuellement, ainsi que la hausse du niveau du produit intérieur brut
par habitant qui a grimpé de 198 dollars en 1962 à 5 798 dollars en 2012. «L’Algérie est désormais
classée, par les institutions internationales, dans la catégorie des pays à développement humain élevé»,
s’est-il félicité. D’autre part, le premier responsable au gouvernement a tenu à préciser que la dette
extérieure de l’Algérie a été ramenée à presque zéro. «C’était notre rêve dans les années 1980 et 1970
quand le pays croulait sous les dettes». Il a ajouté à ce bilan reluisant le constat du FMI qui atteste que
l’Algérie est sortie indemne de la crise économique qui a secoué l’économie mondiale. «Notre pays a
été épargné grâce à la conduite éclairée du président de la République qui a permis de minimiser les
effets néfastes de la crise mondiale sur le pays et de lui donner une marge de manœuvre économique et
sociale confortable», a-t-il encore souligné. M. Sellal a toutefois admis que cette croissance soutenue a
été réalisée grâce aux hydrocarbures qui constituent 93 % des exportations nationales et qu’il est temps
de diversifier l’économie du pays et d’élargir ses horizons. «Nous misons sur les opérateurs nationaux
publics et privé mais aussi sur un partenariat étranger», a-t-il encore affirmé en soulignant la
détermination de son gouvernement d’assainir le climat des affaires pour capter le maximum
d’investisseurs et encourager l’investissement productif, mais sans pour autant toucher à a règle 51/49.
Concernant les appréhensions sur l’épuisement des réserves d’hydrocarbures, M. Sellal a tenu à
assurer que l’Algérie dispose de richesses pétrolières et gazières qui lui permettent de se maintenir et
d’assurer l’avenir des générations futures. «Les thèses selon lesquelles nos réserves en pétrole et gaz
seraient limitées sont infondée, car nos réserves sont toujours aussi conquérantes», a-t-il encore
démenti en ajoutant par ailleurs que l’Algérie est la troisième réserve mondiale en matière de gaz de
schiste.
In : Le jeune indépendant du 19/06/13-page 02
134
A l’issue du forum économique et social du cinquantenaire
Babès souligne l’urgence de passer à un nouveau modèle de gestion
Le président du Conseil économique et social, Mohamed Seghir Babès, a recommandé au
gouvernement d’engager une profonde réflexion sur l’avenir du pays à moyen et à long terme en
prenant les mesures qui s’imposent à cet effet.
«Le gouvernement s’attelle à résoudre les problèmes en suspens et gère les affaires du pays au jour le
jour. Mais à présent, il est nécessaire de passer à un nouveau modèle de gestion socioéconomique de
moyen et long terme», a-t-il déclaré lors d’un point de presse en marge du forum économique et social
qui a pris fin avant-hier à Alger.
M. Babès a souligné à cet effet la nécessité de prendre en considération les recommandations issues
des travaux du Conseil national économique et social (CNES) relatives à l’adoption du nouveau
modèle de développement pour l’après-2015. «Le gouvernement ne peut négliger le caractère urgent
de ces recommandations qui concernent le sort du pays», a-t-il insisté en admettant que bon nombre de
ses recommandations ont déjà été formulées à plusieurs occasions officielles et informelles. Il a assuré,
par ailleurs, que le gouvernement actuel écoute, avec la plus grande acuité, «cette appel pressant» de
passer à un nouveau modèle de développement socioéconomique. «L’exécutif s’est engagé à prendre
des mesures urgentes pour la prise en charge de certaines recommandations mais d’autres nécessitent
plus de temps pour leur mise en œuvre. Nous comprenons cela mais nous insistons sur la nécessité
d’en tenir compte dans les plans gouvernementaux à venir», a-t-il encore insisté.
Le président du CNES a rappelé, dans ce même contexte, que son institution a déjà été consultée par le
gouvernement sur de nombreux sujets importants à l’instar de la stratégie e-Algérie 2013 et des
sessions sur le développement local. Il a toutefois admis que les recommandations formulées par les
experts du CNES concernant ces thèmes n’ont pas atteint leurs objectifs.
«Ce qui constitue, de notre point de vue, une partie de la problématique de la gouvernance en Algérie
d’où la nécessité de renouveler les modes de gestion», a-t-il insisté. Pour le représentant du
gouvernement, le secrétaire d’Etat chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaïtfa, les
recommandations issues des travaux du CNES devraient être traduites sur le terrain de manière
«pragmatique». L’Algérie dispose des atouts pour amorcer son «décollage économique» et compter
parmi les pays émergeants, mais la concrétisation d’une telle ambition est tributaire du passage vers un
nouveau mode qui repose sur la diversification économique, l’économie du savoir, l’évaluation
périodique des plans mis en place, la bonne gouvernance, la concurrence et le dialogue social.
Z. M.
In : Le Jeune Indépendant du 22/06/2013-page 3
135
El Watan
136
ZIARI CONFIRME LES PONCTIONS SUR SALAIRE
«Les grévistes encouraient la révocation»
Entre le ministère de la Santé et les syndicats, le bras de fer risque de reprendre. Le
département de Abdelaziz Ziari confirme les ponctions sur salaire et rejette le concept de
sanction. Pour le ministre, aucune sanction n’a été prise contre les grévistes.
C’est du moins ce qu’il a affirmé, hier, en marge du Forum économique et social du cinquantenaire de
l’indépendance. Les menaces de suspension et les retraits sur salaire n’ont pas été appliqués, explique
le ministre qui indiquera que les journées de grève ont été amputées de la paie du personnel concerné,
dans le cadre de l’application de la loi. Une pratique déjà appliquée par la tutelle après plusieurs
débrayages et dont le principe a été décrié par les syndicats qui sont montés au créneau, puisque, selon
eux, le retrait doit obéir à plusieurs paramètres et est géré par des textes et des conditions. «J’aurais pu
prendre des sanctions à l’encontre des médecins qui ont fait une grève illégale, mais je ne l’ai pas
fait», a déclaré M. Ziari en précisant qu’«il n’y a pas eu de mesures répressives à l’encontre de la
minorité des médecins grévistes. Par contre, il y a eu non-paiement des médecins durant la grève,
conformément à la loi», a-t-il précisé.
Il faut rappeler que, selon le ministère de la Santé, la grève observée pendant plusieurs semaines par
les syndicats composant l’ISP était illégale. Les syndicats, eux, affirment n’avoir été destinataires
d’aucune notification de tribunal. Selon le ministre, la justice algérienne a reconnu l’illégalité du
mouvement de grève enclenché par les médecins, soulignant que «dans ce cas précis, ces derniers
encouraient la révocation. Ce que je n’avais pas voulu faire». «Il y avait peut-être des médecins qui ont
été induits en erreur et c’est pour cette raison que je n’ai pas pris de mesures répressives», a-t-il
expliqué. Les membres de l’Intersyndicale ont été conviés à des réunions de conciliation avec la
tutelle.
Après la réunion avec le Snapsy, le Syndicat national des praticiens de santé publique devait
rencontrer hier les représentants de la tutelle. Aujourd’hui, c’est au tour du Syndicat des spécialistes
d’être au rendez-vous. Il faut savoir que ces syndicats posent des préoccupations liées entre autres à la
révision du statut particulier des travailleurs de la santé publique, à la révision du régime indemnitaires
et à la réhabilitation de la carte sanitaire. Mais au rythme où vont les choses, les médecins risquent de
reprendre la protestation. Car le dialogue va en titubant et le climat entre les syndicats et la tutelle reste
délétère.
F. A.
In : El Watan du 19/06/13-page 05
137
HABITAT
Les entreprises défaillantes lourdement sanctionnées
Les entreprises de construction ne respectant pas les délais de réalisation seront «lourdement»
sanctionnées et interdites de tout projet de logements à l’avenir, a averti, hier à Alger, le
ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune.
«Nous avons transmis dernièrement une circulaire aux autorités locales visant à sanctionner les
entreprises engagées dans la réalisation du programme de logements publics, notamment le Logement
social participatif (LSP) et les mettre dans une liste noire», a déclaré M. Tebboune en marge du Forum
économique et social du cinquantenaire organisé par le Conseil national économique et social (CNES).
Les sanctions portent essentiellement sur le retrait de l’agrément à certains promoteurs immobiliers et
l’exclusion d’autres de tout marché dans le secteur de l’habitat. «Ces entreprises sont tenues d’achever
leurs projets. Mais, tout de même, elles seront sanctionnées à l’avenir. Il faut qu’elles comprennent
que le temps c’est de l’argent. Les retards ne font que des pertes, et ce n’est pas le citoyen qui doit
supporter les carences de l’entreprise», a-t-il averti. Il a, par ailleurs, appelé les entreprises à
moderniser leur processus de réalisation et leur mode de gestion en se dotant des nouveaux moyens de
construction, dont les laboratoires et les bureaux d’études.
R. S.
In : El Watan du 19/06/13-page 05
138
Conseil national économique et social (CNES)
L’urgence d’un autre modèle de croissance
Le Forum du cinquantenaire a surtout mis en avant, dans son rapport final, l’urgence pour
l’Algérie d’aller vers «un nouveau régime de croissance».
Les pouvoirs publics doivent œuvrer en urgence à mettre en place de nouvelles politiques de soutien
aux secteurs productifs et de régulation institutionnelle, afin d’améliorer le climat des affaires, de
supprimer les rentes et d’attirer l’investissement. Telle est en substance la principale recommandation
issue des travaux du Forum économique et social du cinquantenaire de l’indépendance organisé de
mardi à jeudi derniers à Alger. Initié par le Conseil national économique et social (CNES), le Forum
du cinquantenaire a surtout mis en avant dans son rapport final, repris avant-hier par l’APS, l’urgence
pour l’Algérie d’aller vers «un nouveau régime de croissance».
Ce régime, est-il indiqué, doit être basé «sur la rénovation des systèmes de gouvernance et la
promotion de l’entrepreneuriat national». En ce sens, les experts du CNES n’ont pas manqué de mettre
en évidence les multiples dysfonctionnements qui existent dans les différents volets de la gouvernance
et l’insuffisance prononcée des instruments de régulation qui impactent négativement les régimes de
croissance en vigueur. «Cet état de fait est aggravé lourdement par la verticalité et la centralisation des
pouvoirs de décision dans un territoire-continent», déplore en ce sens le rapport final du forum.
Comme pour tirer la sonnette d’alarme sur la vulnérabilité de l’économie nationale, le même rapport
considère comme nécessaire de «re-questionner le modèle de développement suivi jusque-là et de
saisir les nouvelles opportunités pour s’inscrire dans une vision d’avenir».
Le modèle de croissance actuel demeure «fortement marqué par le poids du secteur des hydrocarbures,
en dépit des tentatives d’ajustement et de réforme», notent les participants au forum, ajoutant que «ce
constat témoigne, parfaitement, de la vulnérabilité de l’Etat, de la société et de l’économie
algérienne», alors que les mesures prises pour réduire cette dépendance n’ont pas entraîné un
changement dans le régime de croissance qui reste «mou et volatile». Au-delà des diagnostics ainsi
posés sur la vulnérabilité de l’économie nationale, le rapport final du Forum du cinquantenaire apporte
nombre de propositions à même de fixer de nouvelles orientations en vue de diversifier l’économie.
Dans cet ordre d’idées, il est préconisé notamment de miser sur les filières des matériaux de
construction, des ciments, de l’agroalimentaire, des engrais, du BTPH, de la pétrochimie et pharmacie
139
pour instaurer une nouvelle dynamique de ré-industrialisation et partant, d’un nouveau modèle de
croissance.
S’agissant par ailleurs du secteur des hydrocarbures, il est surtout préconisé d’y opérer des
«ajustements» pour l’intégrer de manière horizontale dans l’économie nationale avec le renforcement
de la production des produits pétrochimiques de base et dérivés. De même, avancent les mêmes
experts, le secteur des hydrocarbures doit s’inscrire dans une logique de gestion «prudente» des
réserves, tout en intégrant le groupe Sonatrach dans un «redéploiement international» approprié avec
un élargissement des réserves au lieu de l’inscrire dans des activités aval et de transport, moins
rémunératrices. Au demeurant, les participants au forum, qui insistent tout particulièrement sur la
nécessité de promouvoir l’entrepreneuriat national pour instaurer un nouveau régime de croissance,
n’ont pas manqué d’appeler à une nécessaire dépénalisation de l’acte de gestion afin de libérer,
indiquent-ils, les initiatives entrepreneuriales.
Akli Rezouali
In : El Watan du 22-06-2013 - page 06
140
Loin du CNES, la rencontre furtive d’une autre Algérie
avec une autre mondialisation
Le conseil national économique et social, CNES, a organisé, au palais des nations de Club des pins, un
forum du cinquantenaire de l’économie algérienne la semaine dernière. Au même moment, de l’autre
côté de la baie d’Alger, le cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise CARE invitait
l’économiste franco-algérien El Mouhoub Mouhoud à un petit format conférence petit déjeuner. Le
conférencier de CARE avait en contre point l’économiste Mustapha Mekidèche vice-président du
CNES qui avait accepté de faire le saut Club des pins - Pins maritimes pour un évènement programmé
de longue date. Qui aurait finalement gagné à se dérouler dans l’enceinte du palais des Nations au
profit de tous les participants au forum du CNES.
Tant son contenu résume l’histoire économique de l’Algérie. Et anticipe en bonne partie son proche
futur. El Mouhoub Mouhoud nous explique en gros que l’Algérie qui n’est pas entrée dans le premier
modèle de segmentation de la chaîne de valeur à travers le monde a devant elle sans doute une seconde
chance de le faire, plus avantageusement. Car la mondialisation se replie dans la relocalisation. Dans
les territoires proches des donneurs d’ordre. Une sorte de deuxième service. En fait, les deux facteurs
clés qui avaient donné un coup d’accélérateur aux délocalisations compétitives des années 80 de
l’Europe et l’Amérique vers l’Asie sont entrain de s’éroder: la faiblesse des coûts en travail et celle des
coûts de transports maritimes.
Tout le monde refait ses calculs. Pour un taux horaire du travailleur chinois en constante progression
et un renchérissement rapide du coût du conteneur transporté depuis les ports asiatiques, qu’est-ce
qu’il vaut encore la peine de maintenir en production aussi loin ? Moins de segments et de produits
qu’il y a dix ans. Là où le propos devient très intéressant, c’est que le mouvement de relocalisation ne
s’entend pas comme un retour sur le site historique. Car, dans le cas qui nous occupe, celui de
l’Europe de l’ouest, entre le début des années 80 et aujourd’hui le mur de Berlin est tombé et la
méditerranée s’est rattachée à l’Europe par des accords de libre échange.
Le théâtre de la nouvelle redistribution de la chaîne de valeur est régionale. Il inclut l’Europe de l’Est,
la Turquie et la méditerranée du sud. Les entreprises européennes relocalisent donc en partie sur leur
sites domestiques; en partie sur un arc proximal d’activité qui s’est consolidé ces dernières années
dans la proximité euro-méditerranéenne. L’économie algérienne, à l’inverse des tunisienne et
marocaine, n’a pas émargé au modèle classique de la délocalisation industrielle avec ses segments de
sous-traitance ou d’assemblage, selon les préférences des donneurs d’ordre. Elle n’a pas réussit non
plus à faire émerger un système de production national basé sur la demande interne.
La bonne nouvelle est donc qu’elle peut capter la nouvelle vague de migration d’usines dans le monde.
Celle du retour près des grands centres de consommation. Mieux encore, cette nouvelle version de la
mondialisation est moins asymétrique que la précédente. Car l’écart qui existe aujourd’hui entre les
pays détenteurs du savoir faire, des procédés de production et du marketing et ceux en mesure
d’accueillir les nouvelles localisations de segments de valeur, n’est pas le même que celui des années
80. Voir par exemple la réduction de l’écart en pratiques industrielles entre la Tunisie et l’Italie. Ou
encore entre le Maroc et l’Espagne.
Les pays d’accueil peuvent légitimement prétendre à la cotraitance et à la coproduction. C’est à dire à
un partage plus équitable de la valeur générée et des acquisitions liées au procédé industriel. Ce
nouveau modèle serait même dans l’intérêt des pays de la méditerranée du nord qui ont besoin de
puissants relais de croissance proches des standards communautaires européens. Et non plus de voisins
du sud affaiblis par un modèle qui profite des bas coûts en travail et ne laisse rien derrière lui. Pour le
141
conférencier de CARE, professeur à Paris Dauphine, tout le monde, dans la nouvelle distribution des
cartes du capital, ne peut pas prétendre à être un pays d’accueil d’investissement dans le modèle
vertueux de la co-production. Il faut pour cela avoir une taille critique en développement. L’Algérie
l’a. Mais cela ne suffira pas.
Car les donneurs d’ordre européens ne viendront pas installer leur système de production sur des
territoires cloisonnés. Pris chacun individuellement, les pays du Maghreb ne sont pas assez attractifs
pour de grandes implantations de co-production. A peine le restent-ils pour la vieille sous-traitance
qui, aujourd’hui, ne permet plus au pays d’accueil de faire une remontée de la chaîne de valeur. C’est à
dire de s’approprier les coeurs de métier. Après avoir pendant la plus grande partie de sa conférence
montré la possibilité d’un nouveau schéma de croissance qui permette de produire en Algérie pour
plusieurs marchés à la fois tout en faisant de la substitution à l’importation, le Professeur Mouhoud a
refroidi l’ambiance avec un pré-requis tétanisant. Il faut pour cela réfléchir Maghreb sans frontières
économiques.
Une tare endémique chez les régimes de la région qui vient d’au delà du premier modèle de la soustraitance. Et que le printemps tunisien n’a pas encore réussi à résilier. Dans les nouvelles incitations à
la relocalisation, le paramètre de coût du travail n’est plus décisif comme avant. Il est de plus en plus
vite rattrapé par la robotisation des process de travail. Il faut donc construire d’autres avantages
compétitifs pour attirer les entreprises étrangères dans des partenariats équitables. Point de départ un
diagnostic très fin de l’expérience industrielle algérienne.
Par filière, par métier, par ratios R et D sur valeur ajoutée, balance devise, ou indices de capitalisation
humaine. Un diagnostic qui n’est pas encore fait. Que le forum du CNES ne pouvait bien sur pas faire.
L’important n’est pas la part des français dans Renault Algérie, mais la part des composants fabriqués
en Algérie dans le produit de Oued Tlelat. Il est et restera longtemps très faible en dépit du 51/49%.
L’Algérie n’est bien sur pas prête pour la co-localisation. Elle risque bien de rater le second âge de la
mondialisation. Pour les mêmes raisons que la première fois. Elle sniffait le tuyau de fuel.
El Kadi Ihsane
In : El Watan économique du 24-06-2013- Page IX
142
Ech-Chaab
143
‫ﺳﻼل ﯾﺷرف ﻋﻠﻰ اﻓﺗﺗﺎح اﻟﻣﻧﺗدى اﻹﻗﺗﺻﺎدي واﻹﺟﺗﻣﺎﻋﻲ ﻟﻠﺧﻣﺳﯾﻧﯾﺔ‬
‫ﻣﺎ ﺣﻘﻘﻨﺎه طﯿﻠﺔ ‪ ٥٠‬ﺳﻨﺔ ﯾﻌﻜﺲ ﻣﺴﺘﻮى أﻣﺘﻨﺎ وﻛﻔﺎﺣﮭﺎ اﻟﺘﺤﺮري‬
‫ﻗﺻر اﻷﻣم‪ :‬زھراء‪.‬ب‬
‫ﺗﺻوﯾر‪ :‬ﻋﺑﺎس ﺗﯾﻠﯾوة‬
‫ﻓﻀﻞ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻋﺒﺪ اﻟﻤﺎﻟﻚ ﺳﻼل‪ ،‬أﻣﺲ أن ﯾﺨﺎطﺐ اﻟﻤﺸﻜﻜﯿﻦ ﻓﻲ اﻟﺘﻘﺪم اﻟﺬي ﺣﻘﻘﺘﮫ اﻟﺠﺰاﺋﺮ طﯿﻠﺔ ‪ ٥٠‬ﺳﻨﺔ ﻣﻦ اﻻﺳﺘﻘﻼل‬
‫ﺑﻠﻐﺔ اﻷرﻗﺎم‪ ،‬ﺣﯿﺚ أﺑﺮز أن اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻟﺘﻲ ورﺛﺖ ﺗﺮﻛﺔ ﻣﺜﻘﻠﺔ ﺑﺎﻟﺠﮭﻞ واﻟﻔﻘﺮ ﻋﻦ اﻻﺳﺘﻌﻤﺎر‪ ،‬ﻗﻄﻌﺖ أﺷﻮاطﺎ ﻣﻌﺘﺒﺮة ﻛﺎﻧﺖ »ﻓﻲ‬
‫ﻣﺴﺘﻮى أﻣﺘﻨﺎ وﻛﻔﺎﺣﮭﺎ اﻟﺘﺤﺮري«‪.‬‬
‫واﺳﺘﺪل ﺳﻼل ﻓﻲ ﻛﻠﻤﺔ ﻟﮫ ﺧﻼل اﻓﺘﺘﺎح أﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ اﻟﺬي ﯾﻨﻈﻤﮫ اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻟﻮطﻨﻲ اﻻﻗﺘﺼﺎدي‬
‫واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﺑﻤﻨﺎﺳﺒﺔ اﻟﺬﻛﺮى اﻟﺨﻤﺴﯿﻦ ﻟﻼﺳﺘﻘﻼل‪ ،‬ﻋﻦ اﻟﻤﻨﺠﺰات اﻟﺘﻲ ﺗﺤﻘﻘﺖ ﻓﻲ ﺟﺰاﺋﺮ اﻻﺳﺘﻘﻼل‪ ،‬ﺑﻤﺆﺷﺮات ﻗﺎل أﻧﮭﺎ ﻛﻔﯿﻠﺔ‬
‫ﺑﺄن ﺗﺴﻤﺢ ﻟﻠﺨﺒﺮاء واﻟﻤﺤﻠﻠﯿﻦ ﺑﺘﺤﻠﯿﻞ اﻟﻮﺿﻊ ﻣﻨﺬ ‪ ٥٠‬ﺳﻨﺔ‪ ،‬ذاﻛﺮا ﻋﻠﻰ ﺳﺒﯿﻞ اﻟﻤﺜﺎل ﻻ اﻟﺤﺼﺮ ارﺗﻔﺎع اﻟﻨﺎﺗﺞ اﻟﺪاﺧﻠﻲ اﻟﺨﺎم‬
‫ﻟﻠﺠﺰاﺋﺮ اﻟﺬي اﻧﺘﻘﻞ ﻣﻦ ‪ ١٥‬ﻣﻠﯿﺎر دﯾﻨﺎر ﺟﺰاﺋﺮي ﻏﺪاة اﻻﺳﺘﻘﻼل إﻟﻰ أﻛﺜﺮ ﻣﻦ ‪ ٣,٦٩٨‬ﻣﻠﯿﺎر دﯾﻨﺎر ﺟﺰاﺋﺮي ﺳﻨﺔ ‪ ٢٠٠٠‬ﻗﺒﻞ‬
‫أن ﯾﺘﺠﺎوز ﻣﺴﺘﻮى ‪ ١٥,٩٠٨‬ﻣﻠﯿﺎر دﯾﻨﺎر ﺟﺰاﺋﺮي ﺳﻨﺔ ‪ ،٢٠١٢‬راﻓﻘﮫ ارﺗﻔﺎع ﻣﻌﺪل ﻧﺼﯿﺐ اﻟﻤﻮاطﻦ اﻟﺠﺰاﺋﺮي ﻣﻦ ھﺬا‬
‫اﻟﺪﺧﻞ ﺣﯿﺚ اﻧﺘﻘﻞ ﻣﻦ ‪ ١٩٨‬دوﻻر ﻓﻲ اﻟﺴﺘﯿﻨﺎت‪ ،‬إﻟﻰ ‪ ١,٧٩٣‬دوﻻر ﺳﻨﺔ ‪ ،٢٠٠٠‬وﻋﺮﻓﺖ ﻗﻔﺰة ﻧﻮﻋﯿﺔ ﺳﻨﺔ ‪ ٢٠١٣‬ﺣﯿﺚ‬
‫وﺻﻞ ﻣﻌﺪل اﻟﻔﺮد اﻟﻮاﺣﺪ ‪ ٥٧٩٨‬دوﻻر‪.‬‬
‫واﻋﺘﺒﺮ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ھﺬه اﻷرﻗﺎم »ﺣﻘﺎﺋﻖ« ﺗﺆﺷﺮ ﻋﻠﻰ اﻟﻮﺿﻌﯿﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ ﻟﻠﺒﻼد‪ ،‬ﺗﻀﺎف إﻟﯿﮭﺎ اﻟﻤﻨﺠﺰات اﻟﺘﻲ ﺗﻢ ﺗﺤﻘﯿﻘﮭﺎ‬
‫ﻓﻲ اﻟﺠﺎﻧﺐ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬ﻋﻠﻰ ﻏﺮار ﻣﺤﻮ اﻷﻣﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﻛﺎﻧﺖ ﻓﻲ ﺣﺪود ‪ ٪ ٨٥‬ﻏﺪاة اﻻﺳﺘﻘﻼل‪ ،‬ﻟﺘﺼﻞ إﻟﻰ ‪ ٪ ١٨‬ﻓﻲ اﻟﻮﻗﺖ‬
‫اﻟﺤﺎﻟﻲ‪ ،‬وارﺗﻔﺎع ﻣﻌﺪل اﻟﺤﯿﺎة ﺑﻔﻀﻞ اﻟﺘﻜﻔﻞ ﺑﺎﻟﺠﺎﻧﺐ اﻟﺼﺤﻲ ﻣﻦ ‪ ٥٢‬ﺳﻨﺔ و‪ ٦‬أﺷﮭﺮ ﻓﻲ ‪ ١٩٧٠‬إﻟﻰ ‪ ٧٦‬ﺳﻨﺔ و‪ ٤‬أﺷﮭﺮ وھﻲ‬
‫ﻧﺴﺒﺔ ﻟﯿﺴﺖ ﺑﻌﯿﺪة ﻋﻦ اﻟﻨﺴﺒﺔ اﻟﻤﺌﻮﯾﺔ اﻷوروﺑﯿﺔ‪.‬‬
‫ﺑﺎﻟﻤﻮازاة ﻣﻊ ذﻟﻚ ذﻛﺮ ﺳﻼل رﻗﻤﯿﻦ آﺧﺮﯾﻦ‪ ،‬ﻗﺎل أن اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﺗﻔﺨﺮ ﺑﮭﻤﺎ‪ ،‬وھﻲ ﻧﺴﺒﺔ اﻟﺘﻤﺪرس واﻟﺘﻌﻠﯿﻢ اﻟﺬي ﺑﻠﻐﺘﮫ اﻟﺠﺰاﺋﺮ‪،‬‬
‫ﺣﯿﺚ وﺻﻞ ﻋﺪد اﻟﻄﻠﺒﺔ ﻓﻲ اﻟﺠﺎﻣﻌﺎت إﻟﻰ ﻣﻠﯿﻮن و‪ ٣٠٠‬أﻟﻒ طﺎﻟﺐ‪ ،‬و‪ ٨‬ﻣﻼﯾﯿﻦ و‪ ٣٠٠‬أﻟﻒ طﺎﻟﺐ ﻓﻲ اﻟﻤﺪارس ﺑﻤﺨﺘﻠﻒ‬
‫اﻷطﻮار اﻟﺜﻼﺛﺔ‪.‬‬
‫وﻓﻲ ﻗﻄﺎع اﻟﻤﻮارد اﻟﻤﺎﺋﯿﺔ‪ ،‬واﻟﻄﺎﻗﺔ ﺳﺠﻞ ذات اﻟﻤﺴﺆول ارﺗﻔﺎع ﻧﺴﺒﺔ اﻟﺮﺑﻂ اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﺑﺎﻟﻤﯿﺎه اﻟﺼﺎﻟﺤﺔ ﻟﻠﺸﺮب ﻣﻦ ‪ ٪ ٣٢‬ﺳﻨﺔ‬
‫‪ ١٩٦٢‬إﻟﻰ ‪ ٪ ٩٤‬اﻟﺴﻨﺔ اﻟﻤﺎﺿﯿﺔ‪ ،‬ﻓﻲ ﺣﯿﻦ ﺑﻠﻐﺖ ﻧﺴﺒﺔ اﻟﺮﺑﻂ ﺑﺎﻟﺸﺒﻜﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﻟﺘﻮزﯾﻊ اﻟﻜﮭﺮﺑﺎء ﺑﺪورھﺎ ‪ ٪ ٩٨‬ﺣﺎﻟﯿﺎ ﻣﻘﺎﺑﻞ‬
‫‪ ٪ ٤٢‬ﻏﺪاة اﻻﺳﺘﻘﻼل‪.‬‬
‫‪144‬‬
‫وﺑﺎﻟﺮﻏﻢ‪ ،‬ﻣﻦ أﻧﮫ أﺷﺎد ﺑﺎﻷداء اﻟﻌﺎﻟﻲ اﻟﺬي ﺳﺠﻠﮫ اﻻﻗﺘﺼﺎد اﻟﻜﻠﻲ ﻟﻠﺒﻼد واﻟﺬي ﯾﻌﻜﺴﮫ ﻋﻠﻰ وﺟﮫ اﻟﺨﺼﻮص اﻟﺘﺤﻜﻢ ﻓﻲ ﻧﺴﺒﺔ‬
‫اﻟﻤﺪﯾﻮﻧﯿﺔ اﻟﺨﺎرﺟﯿﺔ إﺿﺎﻓﺔ إﻟﻰ اﻟﻮﺿﻊ اﻟﻤﺎﻟﻲ اﻟﺠﺪ ﻣﺮﯾﺢ ﻟﻠﺠﺰاﺋﺮ‪ ،‬إﻻ أن ذﻟﻚ ﻟﻢ ﯾﻤﻨﻊ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻣﻦ ﻣﺨﺎطﺒﺔ اﻟﻤﺸﺎرﻛﯿﻦ‬
‫ﻓﻲ اﻟﻤﻨﺘﺪى‪ ،‬ﺑﺎﻟﻘﻮل أن »ھﺬه اﻟﻮﺿﻌﯿﺔ اﻹﯾﺠﺎﺑﯿﺔ ﯾﺠﺐ أﻻ ﺗﻌﻔﯿﻨﺎ‪ ،‬ﺑﺄي ﺣﺎل ﻣﻦ اﻷﺣﻮل‪ ،‬ﻣﻦ إﺟﺮاء اﻟﺘﻌﺪﯾﻼت واﻹﺻﻼﺣﺎت‬
‫اﻟﻀﺮورﯾﺔ اﻟﺘﻲ ﯾﺘﻌﯿﻦ ﻋﻠﯿﻨﺎ اﻟﻘﯿﺎم ﺑﮭﺎ ﻣﻦ أﺟﻞ ﺿﻤﺎن ﺗﻌﺰﯾﺰ اﻟﺘﻮازﻧﺎت اﻟﻜﺒﺮى ﻟﻼﻗﺘﺼﺎد اﻟﻮطﻨﻲ‪ ،‬وﺗﺤﻮﯾﻠﮫ ﻧﺤﻮ ﺗﻨﻮع‬
‫ﯾﻨﻌﻜﺲ ﺑﺎﻟﺤﺪ ﻣﻦ اﻟﻮاردات واﻟﺘﻘﻠﯿﺺ ﻣﻦ ﺗﺒﻌﯿﺘﻨﺎ ﻟﻠﻤﺤﺮوﻗﺎت‪ ،‬وﺗﺤﻘﯿﻖ ﻧﻤﻮ ﻣﺘﻮاﺻﻞ‪ ،‬وﺗﺮاﺟﻊ ﻧﺴﺒﺔ اﻟﺒﻄﺎﻟﺔ ﻻﺳﯿﻤﺎ ﻟﺪى‬
‫اﻟﺸﺒﺎب« ‪ .‬وﺟﺪد ﺳﻼل ﻓﻲ ھﺬا اﻹطﺎر دﻋﻢ اﻟﺴﻠﻄﺎت ﻟﻠﻤﻘﺎوﻟﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ واﻟﺨﺎﺻﺔ ﻣﻦ أﺟﻞ اﻟﻤﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ ﺗﺤﻘﯿﻖ ھﺬا‬
‫اﻟﮭﺪف ‪ -‬ﻓﻜﻤﺎ ﻗﺎل ‪ -‬ﯾﻮﺟﺪ ﺣﻞ وﺣﯿﺪ ﻟﺨﻠﻖ ﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﺸﻐﻞ‪ ،‬واﻟﺪﻓﻊ ﺑﻌﺠﻠﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎد إﻟﻰ اﻷﻣﺎم‪ ،‬وھﻮ ﺗﺸﺠﯿﻊ اﻻﺳﺘﺜﻤﺎر‬
‫اﻟﻤﻨﺘﺞ‪ ،‬ﻣﺆﻛﺪا أن اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ﻟﻦ ﺗﺘﺮاﺟﻊ ﻋﻦ ھﺬا اﻟﺨﯿﺎر‪.‬‬
‫ﻓﻲ‪:‬اﻟﺸﻌﺐ ‪-13/06/19‬ص‪03.‬‬
‫‪145‬‬
‫ﻣﺸﺎﻛﻞ اﻟﻌﻘﺎر وﺗﮭﻤﯿﺶ اﻟﻨﺨﺒﺔ واﻟﺘﮭﺮﯾﺐ واﻟﻔﺴﺎد أﻛﺒﺮ ﻣﻌﻮﻗﺎت اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﻤﺴﺘﺪاﻣﺔ‬
‫ﺣﻜﯿﻢ ﺑﻮﻏﺮارة‬
‫ﺳﺘﻄﻠﻌﺖ »اﻟﺸﻌﺐ« اﻟﻌﺪﯾﺪ ﻣﻦ ﻣﻤﺜﻠﻲ اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ اﻟﻤﺪﻧﻲ وﺑﺎﺣﺜﯿﻦ وﻧﻘﺎﺑﯿﯿﻦ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﺣﻮل اﻟﺨﻤﺴﯿﻨﯿﺔ‬
‫اﻟﺬي اﺣﺘﻀﻨﮫ ﻗﺼﺮ اﻷﻣﻢ أﻣﺲ‪ ،‬واﻛﺘﺸﻔﻨﺎ اﻟﻌﺪﯾﺪ ﻣﻦ اﻟﻌﺮاﻗﯿﻞ اﻟﺒﯿﺮوﻗﺮاطﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻌﯿﻖ ﺗﺠﺴﯿﺪ اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﻤﺴﺘﺪاﻣﺔ وﺣﻞ ﻣﺸﺎﻛﻞ‬
‫اﻟﻤﻮاطﻦ واﻻﺳﺘﺜﻤﺎر واﻟﻨﮭﻮض ﺑﺎﻻﻗﺘﺼﺎد اﻟﻮطﻨﻲ ﺧﺎرج اﻟﻤﺤﺮوﻗﺎت وﻏﯿﺮھﺎ ﻣﻦ اﻟﻤﺠﺎﻻت اﻟﺘﻲ ﺗﻌﻮل اﻟﺴﻠﻄﺎت ﻋﻠﯿﮭﺎ‬
‫ﻟﻠﻮﺻﻮل إﻟﻰ ﻧﺘﺎﺋﺞ أﺣﺴﻦ‪.‬‬
‫ﻛﺸﻒ ﺣﺴﺎن ﻣﻼوي »رﺋﯿﺲ اﻻﺗﺤﺎد اﻟﻮطﻨﻲ ﻟﻠﻔﻼﺣﯿﻦ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﯿﻦ ﻟﻮﻻﯾﺔ ﺑﻮﻣﺮداس أن ﻣﺸﺎﻛﻞ ﻋﻘﻮد اﻟﻌﻘﺎر اﻟﻔﻼﺣﻲ ﺗﻌﺘﺒﺮ‬
‫أﻛﺒﺮ ﻣﻌﺮﻗﻞ ﻟﺘﻄﻮﯾﺮ وﺗﺤﺴﯿﻦ اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ ﺑﺎﻟﻮﻻﯾﺔ ﺣﯿﺚ ﻣﻦ أﺻﻞ ‪ ٥٠٠٠‬ﻣﻠﻒ ﻣﻮﺿﻮع ﻋﻠﻰ طﺎوﻟﺔ دﯾﻮان اﻷراﺿﻲ اﻟﻔﻼﺣﯿﺔ‬
‫ﻣﻨﺬ ‪ ٢٠١٠‬ﻟﻢ ﯾﺘﻢ ﻣﻌﺎﺟﻠﺔ ﺳﻮى ‪ ٣٠٠‬ﻣﻠﻒ«‪.‬‬
‫وﻗﺪ ﺗﺴﺒﺒﺖ ھﺬه اﻟﻮﺿﻌﯿﺔ ﻓﻲ ﻋﺮﻗﻠﺔ اﻟﻜﺜﯿﺮ ﻣﻦ اﻟﻤﺴﺘﺜﻤﺮﯾﻦ ﻓﻲ اﻟﻤﺠﺎل اﻟﻔﻼﺣﻲ ﻟﻼﺳﺘﻔﺎدة ﻣﻦ ﻗﺮوض أو ﺗﻮﺳﯿﻊ ﻧﺸﺎطﮭﻢ ﻟﻌﺪم‬
‫ﺗﺴﻮﯾﺔ وﺿﻌﯿﺔ ﻋﻘﺎراﺗﮭﻢ اﻟﻔﻼﺣﯿﺔ‪ ،‬وطﺎﻟﺐ ﻧﻔﺲ اﻟﻤﺼﺪر اﻟﺴﻠﻄﺎت اﻟﺘﻜﻔﻞ ﺑﮭﺬا اﻻﻧﺸﻐﺎل ﻟﺤﻤﺎﯾﺔ ﻣﺴﺘﻘﺒﻞ اﻟﻔﻼﺣﺔ وﻧﺸﺎط ‪٢٥‬‬
‫أﻟﻒ ﻓﻼح ﺑﺒﻮﻣﺮداس اﻟﺘﻲ ﺗﻌﺮف ازدھﺎرا ﻛﺒﯿﺮا ﺣﯿﺚ وﺻﻞ إﻧﺘﺎج اﻟﺤﻠﯿﺐ إﻟﻰ ‪ ١٨‬ﻣﻠﯿﻮن ﻟﺘﺮ ﺳﻨﻮﯾﺎ‪ ،‬ﺑﻌﺪ ﺗﻄﻮر ﻋﺪد ﻣﺮﺑﻲ‬
‫اﻷﺑﻘﺎر إﻟﻰ ‪ .١٤٠٠‬ﻛﻤﺎ ﺗﻤﻜﻨﺖ اﻟﻮﻻﯾﺔ ﻣﻦ اﻟﻮﺻﻮل ﻟـ ‪ ١٤‬أﻟﻒ ھﻜﺘﺎر ﻣﻦ أراﺿﻲ زراﻋﺔ اﻟﻜﺮوم داﻋﯿﺎ إﻟﻰ اﻻﺳﺘﺜﻤﺎر ﻓﻲ‬
‫ﻣﺠﺎل ﻏﺮف اﻟﺘﺒﺮﯾﺪ اﻟﺘﻲ ﺗﺒﻘﻰ ﻧﻘﻄﺔ ﺳﻮداء ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ وﺗﮭﺪد اﻟﻜﺜﯿﺮ ﻣﻦ اﻹﻧﺘﺎج ﺑﺎﻟﺘﻠﻒ‪.‬‬
‫ودﻋﺎ زﻏﺒﻲ ﺳﻤﺎﺗﻲ أﯾﻤﻦ ﻋﺎم اﻟﻨﻘﺎﺑﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﻟﻠﺒﺎﺣﺜﯿﻦ اﻟﺴﻠﻄﺎت إﻟﻰ اﻻﺳﺘﻔﺎدة ﻣﻦ ﻗﺪرات اﻟﻨﺨﺒﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ وﺗﺠﺎوز ﺗﻠﻚ‬
‫اﻟﻨﻈﺮة اﻟﻨﺎﻗﺼﺔ ﻟﻠﻤﺜﻘﻔﯿﻦ واﻟﺠﺎﻣﻌﯿﯿﻦ ﻣﻮﺿﺤﺎ ﺑﺄن ﻗﻮﻟﮭﻢ اﻟﺤﻘﯿﻘﺔ ﻓﻲ اﻟﻜﺜﯿﺮ ﻣﻦ اﻟﻤﺠﺎﻻت ﻗﺪ ﺗﻜﻮن وراء إﻏﻀﺎب ﺑﻌﺾ‬
‫اﻟﺪواﺋﺮ اﻟﺘﻲ ﺗﺤﺎول داﺋﻤﺎ اﻻﺳﺘﻨﺠﺎد ﺑﻤﻜﺎﺗﺐ دراﺳﺎت واﺳﺘﺸﺎرات أﺟﻨﺒﯿﺔ ﻟﻠﻘﯿﺎم ﺑﺎﻟﺪراﺳﺎت وﺗﻘﺪﯾﻢ اﻟﻨﺼﺎﺋﺢ ﻓﻲ اﻟﻮﻗﺖ اﻟﺬي‬
‫أظﮭﺮ ﻓﯿﮫ اﻟﺨﺒﺮاء اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﻮن ﻗﺪرات ھﺎﻣﺔ ﺟﻠﺒﺖ اﻋﺘﺮاف ﻛﺒﺮى اﻟﻌﻮاﺻﻢ اﻟﻌﺎﻟﻤﯿﺔ واﻷﻣﻢ اﻟﻤﺘﺤﺪة واﻟﻜﺜﯿﺮ ﻣﻦ ھﯿﺌﺎت اﻟﺒﺤﺚ‬
‫اﻷﺟﻨﺒﯿﺔ‪.‬‬
‫وﺛﻤﻦ ﺑﺎﻟﻤﻘﺎﺑﻞ دﻋﻮﺗﮭﻢ ﻟﻠﻤﻨﺘﺪى اﻟﺬي أﺷﺮف ﻋﻠﻰ ﺗﻨﻈﯿﻤﮫ اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻟﻮطﻨﻲ اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻟﻠﺪﻓﺎع ﻋﻦ ﻣﺸﺎﻛﻞ ھﺬه‬
‫اﻟﻔﺌﺔ اﻟﺘﻲ ﯾﻌﺎﻧﻲ ﻣﺠﺎﻟﮭﺎ ﻣﻦ ﺑﻌﺾ اﻟﻤﺸﺎﻛﻞ ﻋﻠﻰ ﻏﺮار ﺗﻨﻈﯿﻢ ﻣﺠﺎل اﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ وﻋﻘﻠﻨﺘﮫ ﻟﻠﻮﺻﻮل إﻟﻰ اﻷھﺪاف اﻟﻤﺴﻄﺮة‪.‬‬
‫وأﻛﺪ ﻋﻠﻰ ﻣﻮاﺻﻠﺔ ﻧﮭﺞ ﻗﻮل اﻟﺤﻘﯿﻘﺔ ﻓﻲ ﻛﻞ اﻟﻤﺠﺎﻻت ﺑﻌﯿﺪا ﻋﻦ أﯾﺔ ﺣﺴﺎﺑﺎت أو ﺗﮭﺠﻢ ﻋﻠﻰ اﻷﺷﺨﺎص ﻓﻜﻞ ﻣﺎ ﯾﮭﻤﻨﺎ ﻓﻲ‬
‫ﺗﻌﺎﻣﻠﻨﺎ ﻣﻊ »اﻟﻜﻨﺎس« ھﻮ اﻟﻤﺼﺪاﻗﯿﺔ واﻟﺼﺪق ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﻘﻮﯾﻢ اﻻﻋﻮﺟﺎج وﺗﺼﺤﯿﺢ اﻻﺧﺘﻼﻻت ﻋﻦ طﺮﯾﻖ ﺑﺤﻮث ﻋﻠﻤﯿﺔ ﻓﻲ‬
‫اﻟﻤﺴﺘﻮى‪.‬‬
‫وطﺮح ﺻﺪﯾﻖ ﺑﻮﻣﻌﺰة ﻋﻀﻮ ﺟﻤﻌﯿﺔ ﺗﺮﻗﯿﺔ اﻟﺮﯾﻒ ﻣﻦ وﻻﯾﺔ ﺟﯿﺠﻞ‪ ،‬ﻣﺸﻜﻞ اﺳﺘﺤﺎﻟﺔ اﻟﺤﺼﻮل ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺎﻋﺪات ودﻋﻢ دون‬
‫وﺳﺎطﺎت وﻋﻼﻗﺎت ﻓﻼ ﺷﯿﺊ ﯾﺤﻔﺰ ﻋﻠﻰ اﻟﻌﻤﻞ ﻓﻲ ﺻﻮرة ﺟﻌﻠﺘﻨﺎ ﻧﻌﺎﻧﻲ ﻛﺜﯿﺮا ﻟﺘﺠﺴﯿﺪ ﻧﺸﺎطﺎﺗﻨﺎ وھﻮ ﻣﺎ ﯾﻌﻜﺲ ﺻﻌﻮﺑﺔ اﻟﻌﻤﻞ‬
‫اﻟﺠﻤﻌﻮي واﻟﺘﻄﻮﻋﻲ ﺑﻌﯿﺪا ﻋﻦ اﻟﻌﺎﺻﻤﺔ‪.‬‬
‫وأﺷﺎد ﺑﺎﻟﻤﻘﺎﺑﻞ ﺑﺘﻌﺎون وزارة اﻟﺘﻀﺎﻣﻦ اﻟﻮطﻨﻲ ﻓﻲ اﻟﻤﺴﺎﻋﺪة ﻋﻠﻰ إدﻣﺎج ﺑﻌﺾ اﻟﻤﻌﻮﻗﯿﻦ ﻓﻲ اﻟﻨﺸﺎط اﻟﻤﮭﻨﻲ ﻣﻦ ﺧﻼل إﻋﺪاد‬
‫ﺑﻄﺎﻗﺎت ﻓﻨﯿﺔ ﻟﮭﺬه اﻟﻔﺌﺔ ﺳﺘﻄﺒﻖ ﻋﻠﻰ ‪ ١٠‬وﻻﯾﺎت وﻛﻞ واﺣﺪة ﻣﻨﮭﺎ ﺳﺘﺨﺘﺎر ‪ ٣‬ﺑﻠﺪﯾﺎت ﻟﺘﺠﺴﯿﺪ ھﺬا اﻟﺒﺮﻧﺎﻣﺞ اﻟﺬي ھﻮ ﻓﻲ ﻗﯿﺪ‬
‫اﻟﺪراﺳﺔ واﻟﺘﺸﺎور ﻟﻠﻮﺻﻮل ﻟﺘﻜﻔﻞ أﺣﺴﻦ‪.‬‬
‫وﺗﻄﺮق ﺳﯿﺪ ﻋﻠﻲ ﺟﺮدي رﺋﯿﺲ أﻣﯿﻦ ﻋﺎم ﻓﯿﺪراﻟﯿﺔ اﻟﺒﺘﺮول واﻟﻐﺎز واﻟﻜﯿﻤﯿﺎء اﻟﻰ ﺑﻌﺾ اﻟﻤﺸﺎﻛﻞ اﻟﺘﻲ ﺗﮭﺪد ﻗﻄﺎع اﻟﻜﯿﻤﯿﺎء‬
‫ﺧﺎﺻﺔ‪ ،‬ﺑﺴﺒﺐ اﻧﺘﺸﺎر اﻟﻤﻨﺎﻓﺴﺔ ﻏﯿﺮ اﻟﺸﺮﻋﯿﺔ واﻻﺳﺘﯿﺮاد اﻟﻔﻮﺿﻮي وھﻮ ھﺎﺟﺲ ﺳﻨﺤﺴﺲ ﺑﮫ اﻟﺴﻠﻄﺎت اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ ﻓﻲ ﺳﯿﺎق‬
‫اﻟﺤﻔﺎظ ﻋﻠﻰ اﻻﻗﺘﺼﺎد اﻟﻮطﻨﻲ وﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﺸﻐﻞ‪.‬‬
‫ﻓﻲ‪:‬اﻟﺷﻌب ‪-13/06/19‬ص‪03.‬‬
‫‪146‬‬
‫ﻻ ﯾﻤﻜﻦ ﺗﺠﺎھﻞ طﺎﺑﻌﮭﺎ اﻻﺳﺘﻌﺠﺎﻟﻲ‬
‫إﻧﺸﺎء ﻟﺠﻨﺔ ﻣﺘﺎﺑﻌﺔ ﻟﺘﺠﺴﯿﺪ اﻟﺘﻮﺻﯿﺎت ﻣﯿﺪاﻧﯿًﺎ‬
‫زھراء ‪ -‬ب اﻟﺠﻤﻌﺔ‬
‫اﻋﺘﺮف رﺋﯿﺲ اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻟﻮطﻨﻲ اﻹﻗﺘﺼﺎدي واﻹﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻣﺤﻤﺪ اﻟﺼﻐﯿﺮ ﺑﺎﺑﺎس‪ ،‬أول أﻣﺲ‪ ،‬أن ﻣﻌﻈﻢ‬
‫اﻟﺘﻮﺻﯿﺎت اﻟﺘﻲ ﺗﻮﺟﺖ أﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻹﻗﺘﺼﺎدي واﻹﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻟﺨﻤﺴﯿﻨﯿﺔ اﻹﺳﺘﻘﻼل ﻗﺪ ﺗﻢ رﻓﻌﮭﺎ ﺳﺎﺑﻘﺎ‬
‫ﻟﻠﺤﻜﻮﻣﺔ‪ ،‬ﻓﻲ ﻣﻨﺎﺳﺒﺎت رﺳﻤﯿﺔ وﻏﯿﺮ رﺳﻤﯿﺔ‪ ،‬ﻏﯿﺮ أﻧﮫ أﺑﺪى ﺗﻔﺎؤﻻ ﺑﺎﻷﺧﺬ ﺑﮭﺎ ھﺬه اﻟﻤﺮة ﻋﻠﻰ اﻋﺘﺒﺎر أﻧﮭﺎ‬
‫''ﺗﺘﻌﻠﻖ ﺑﻤﺼﯿﺮ اﻟﺒﻼد وﻟﯿﺲ ﺑﺎﻟﻮﺳﻊ ﺗﺠﺎھﻞ طﺎﺑﻌﮭﺎ اﻹﺳﺘﻌﺠﺎﻟﻲ ''‪.‬‬
‫وﻗﺎل ﺑﺎﺑﺎس ﻓﻲ ﻧﺪوة ﺻﺤﻔﯿﺔ ﻧﺸﻄﮭﺎ ﻋﻘﺐ اﺧﺘﺘﺎم أﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻹﻗﺘﺼﺎدي واﻹﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬أن اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ‬
‫اﺳﺘﺸﺎرت اﻟﻤﺠﻠﺲ ''أﻛﺜﺮ ﻣﻦ ﻣﺮة وﻓﻲ ﻋﺪة ﻣﻮاﺿﯿﻊ ذات أھﻤﯿﺔ '' ﻋﻠﻰ ﻏﺮار إﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﯿﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮ‬
‫اﻻﻟﻜﺘﺮوﻧﯿﺔ ‪ ٢٠١٣‬وﻛﺬا اﻟﺠﻠﺴﺎت ﺣﻮل اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﻤﺤﻠﯿﺔ ''‪ ،‬ﻏﯿﺮ أن ''ﺗﻮﺻﯿﺎﺗﻨﺎ ﻟﻢ ﺗﺼﻞ إﻟﻰ ﻣﺒﺘﻐﺎھﺎ وھﻮ ﻣﺎ‬
‫ﯾﺪﻋﻮﻧﺎ إﻟﻰ اﻹﺻﺮار ﻋﻠﻰ ﺗﺠﺪﯾﺪ ﻧﻈﻢ اﻟﺘﺴﯿﯿﺮ ''‪ ،‬ﻣﺸﺪدا ﻋﻠﻰ ﺿﺮورة أن ﺗﺠﺪ اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ﻣﺘﺴﻌﺎ ﻟﻠﺘﻔﻜﯿﺮ‬
‫اﻟﻤﺘﻔﻖ ﺣﻮل ﻣﺴﺘﻘﺒﻞ اﻟﺒﻠﺪ واﺗﺨﺎذ اﻟﺘﺪاﺑﯿﺮ واﻹﺟﺮاءات اﻟﻼزﻣﺔ ﻟﻠﺘﺤﻀﯿﺮ ﻟﮫ ﺑﺸﻜﻞ ﻋﺎﺟﻞ ﻓﻨﺤﻦ ''ﻟﺴﻨﺎ ﻓﻲ‬
‫اﻟﺘﺮف اﻟﺬي ﯾﺴﻤﺢ ﺑﻮﺿﻊ ھﺬه اﻟﺘﻮﺻﯿﺎت ﺟﺎﻧﺒﺎ''‪.‬‬
‫وأﺷﺎر ﺑﺎﺑﺎس إﻟﻰ أن اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ﺗﻌﮭﺪت ﺑﺄﺧﺬ ﺗﺪاﺑﯿﺮ ﺳﺮﯾﻌﺔ ﻟﻠﺘﻜﻔﻞ ﺑﺒﻌﺾ اﻟﺘﻮﺻﯿﺎت ﻟﻜﻦ ﺑﻌﻀﮭﺎ ﯾﺘﻄﻠﺐ‬
‫ﺑﻌﺾ اﻟﻮﻗﺖ ﻟﺘﻄﺒﯿﻘﮭﺎ‪ ،‬داﻋﯿﺎ إﻟﻰ اﻷﺧﺬ ﺑﮭﺎ ﺑﻌﯿﻦ اﻻﻋﺘﺒﺎر ﻓﻲ اﻟﻤﺨﻄﻄﺎت اﻟﺤﻜﻮﻣﯿﺔ اﻟﻘﺎدﻣﺔ‪.‬‬
‫واﻋﺘﺒﺮ رﺋﯿﺲ اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻹﻗﺘﺼﺎدي واﻹﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬أن ﺗﻄﺒﯿﻖ ھﺬه اﻟﺘﻮﺻﯿﺎت ﯾﺴﺘﺤﯿﻞ ﻓﻲ ﻏﯿﺎب ورﻗﺔ طﺮﯾﻖ‬
‫واﺿﺤﺔ ﻟﻮﺳﺎﺋﻞ وﺳﺒﻞ ﺗﻄﺒﯿﻘﮭﺎ‪ ،‬ﻣﻌﻠﻨﺎ ﻓﻲ ھﺬا اﻟﺴﯿﺎق ﻋﻦ إﻧﺸﺎء ﻟﺠﻨﺔ ﻣﺘﺎﺑﻌﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﻤﺠﻠﺲ أوﻛﻠﺖ‬
‫إﻟﯿﮭﺎ ﻣﮭﻤﺔ ﺗﺴﻄﯿﺮ رزﻧﺎﻣﺔ ﻋﻤﻠﯿﺔ ﻟﻜﯿﻔﯿﺎت ﺗﺠﺴﯿﺪ اﻟﺘﻮﺻﯿﺎت ﻋﻠﻰ اﻟﻤﯿﺪان ﻣﻊ ﺗﻮﺿﯿﺢ ﺟﻤﯿﻊ اﻟﺸﺮوط‬
‫ﻟﺬﻟﻚ‪.‬‬
‫اﻟﻼزﻣﺔ‬
‫وذﻛﺮ ﺑﺎﺑﺎس‪ ،‬أن ھﺬه اﻟﺮزﻧﺎﻣﺔ ﺳﯿﺘﻢ ﻋﺮﺿﮭﺎ ﻓﻲ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﺤﺎﻓﻞ اﻟﺪوﻟﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻨﻈﻤﮭﺎ اﻷﻣﻢ اﻟﻤﺘﺤﺪة ﺑﻐﺮض‬
‫ﻣﻨﺎﻗﺸﺔ أھﺪاﻓﮭﺎ اﻟﺠﺪﯾﺪة ﻟﻤﺎ ﺑﻌﺪ ‪ ٢٠١٥‬واﻟﺘﻲ ﺳﺘﺮﻛﺰ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﻤﺴﺘﺪاﻣﺔ‪ ،‬ﻣﺸﺪدا ﻋﻠﻰ ﺿﺮورة أن ﺗﻠﻌﺐ‬
‫اﻟﺠﺰاﺋﺮ دور ''اﻟﻤﺤﺮك '' ﺑﺎﻟﺘﻌﺎون ﻣﻊ ﺑﺎﻗﻲ دول اﻟﺠﻨﻮب ﻓﻲ ﺑﻨﺎء ھﺬه اﻟﺮؤﯾﺔ اﻷﻣﻤﯿﺔ اﻟﺠﺪﯾﺪة‪.‬‬
‫ﻣﻦ ﺟﮭﺔ أﺧﺮى‪ ،‬أﺑﺮز ﺑﺎﺑﺎس أھﻤﯿﺔ ﻣﺴﺎھﻤﺔ اﻟﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ وﻛﻞ اﻷطﺮاف ﻓﻲ ﻣﻮاﺟﮭﺔ اﻟﺘﺤﺪﯾﺎت ﻣﻦ‬
‫أﺟﻞ إرﺳﺎء ﻣﻨﺎخ ھﺎدئ ﻣﻦ ﺧﻼل اﻧﺘﮭﺎج أﺳﻠﻮب اﻟﺤﻮار واﻟﺘﺸﺎور ﺑﯿﻦ ﺟﻤﯿﻊ اﻻطﺮاف‪ .‬ودﻋﺎ رﺋﯿﺲ‬
‫اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻟﻮطﻨﻲ اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ اﻟﻰ ﺗﺮﻗﯿﺔ اﻹطﺎر اﻟﻌﻀﻮي اﻟﻤﺆﺳﺴﻲ اﻟﺬي ﯾﻌﺰز اﻟﻘﺪرة ﻋﻠﻰ‬
‫اﻟﺤﻮار اﻟﻤﺪﻧﻲ‪ ،‬وﻛﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﻋﻠﻰ ﺗﺮﻗﯿﺔ اﻟﻌﻘﺪ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ وﺗﺤﯿﯿﻨﮫ ﻣﻌﻠﻨﺎ ﻋﻦ إﻋﺎدة ﺻﯿﺎﻏﺔ اﻟﻌﻘﺪ دون أن‬
‫ﯾﺮﺑﻂ ذﻟﻚ ﺑﺘﺎرﯾﺦ ﻣﺤﺪد‪.‬‬
‫ﻓﻲ اﻟﺸﻌﺐ ‪ 2013-06-22‬ص ‪.03‬‬
‫‪147‬‬
‫ﻛﺎﺗﺐ اﻟﺪوﻟﺔ اﻟﻤﻜﻠﻒ ﺑﺎﻹﺳﺘﺸﺮاف واﻹﺣﺼﺎﺋﯿﺎت‪:‬‬
‫وﺿﻊ ﻧﻈﺎم ﻧﻤﻮ ﺟﺪﯾﺪ ﻻ ﯾﻌﻨﻲ ﺗﺠﺎھﻞ اﻟﻤﻜﺘﺴﺒﺎت اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ‬
‫زھراء ‪ -‬ب اﻟﺠﻤﻌﺔ‬
‫ﺣﺠﻢ أﻋﺮب ﻛﺎﺗﺐ اﻟﺪوﻟﺔ اﻟﻤﻜﻠﻒ ﺑﺎﻹﺳﺘﺸﺮاف واﻹﺣﺼﺎﺋﯿﺎت ﺑﺸﯿﺮ ﻣﺼﯿﻄﻔﻰ‪ ،‬أول أﻣﺲ‪ ،‬ﻋﻦ أﻣﻠﮫ ﻓﻲ أن‬
‫ﺗﺘﺤﻮل ﺗﻮﺻﯿﺎت اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻹﻗﺘﺼﺎدي واﻹﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻟﺨﻤﺴﯿﻨﯿﺔ اﻹﺳﺘﻘﻼل‪ ،‬ﺑﻄﺮﯾﻘﺔ ﺑﺮاﻏﻤﺎﺗﯿﺔ إﻟﻰ إﺟﺮاءات‬
‫ﻋﻤﻠﯿﺔ ﻋﻠﻰ أرض اﻟﻤﯿﺪان ﻣﻦ أﺟﻞ اﻟﺘﻄﻮﯾﺮ اﻹﻗﺘﺼﺎدي‪.‬‬
‫وأﻛﺪ ﻣﺼﯿﻄﻔﻰ ﻓﻲ ﻛﻠﻤﺔ أﻟﻘﺎھﺎ ﻓﻲ اﺧﺘﺘﺎم أﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻹﻗﺘﺼﺎدي واﻹﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬أن اﻟﻤﺸﺎرﻛﻮن ﻓﻲ‬
‫اﻟﻤﻨﺘﺪى ﻻﻣﺴﻮا ﺟﻤﯿﻊ اﻟﻤﻮاﺿﯿﻊ اﻟﺘﻲ ﺷﻐﻠﺖ ﺑﺎل اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ﺳﯿﻤﺎ ﺗﻠﻚ اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺘﻄﻮﯾﺮ اﻹﻗﺘﺼﺎدي اﻟﻮطﻨﻲ‪،‬‬
‫ﻏﯿﺮ أن ذﻟﻚ ﻟﻢ ﯾﻤﻨﻌﮫ ﻣﻦ اﻟﻘﻮل أن اﻟﻤﺮاﻓﻌﺔ ﻟﻨﻈﺎم ﻧﻤﻮ إﻗﺘﺼﺎدي ﺟﺪﯾﺪ ﻻ ﯾﻌﻨﻲ ﺑﺎﻟﻀﺮورة ﺗﺠﺎھﻞ‬
‫اﻟﻤﻜﺘﺴﺒﺎت اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ‪ ،‬وإﻧﺠﺎزات اﻹﻗﺘﺼﺎد اﻟﻮطﻨﻲ ﻻﺳﯿﻤﺎ اﻟﻘﺎﻋﺪة اﻟﺼﻨﺎﻋﯿﺔ ﻣﻨﺬ اﻹﺳﺘﻘﻼل‪ ،‬واﻟﺘﻲ ﯾﺠﺐ أن‬
‫ﺗﻮﺿﻊ ﻓﻲ ﺳﯿﺎق ﻣﺴﺘﻘﺒﻠﻲ إﺳﺘﺸﺮاﻓﻲ ﯾﺆﻣﻦ ﻣﺴﺘﻘﺒﻞ اﻷﺟﯿﺎل اﻟﻤﻘﺒﻠﺔ‪.‬‬
‫وأوﺿﺢ ﻣﺼﯿﻄﻔﻰ‪ ،‬أن اﻟﻤﺴﺘﻘﺒﻞ اﻹﻗﺘﺼﺎدي ﯾﻌﻨﻲ‪ ،‬ﺣﺴﻦ ﺗﺼﻤﯿﻢ ﻧﻤﻮذج ﻧﻤﻮ ﺟﺪﯾﺪ ﯾﻘﻮم ﻋﻠﻰ اﻟﺸﻔﺎﻓﯿﺔ‪،‬‬
‫اﻟﺤﻜﺎﻣﺔ اﻟﺮاﺷﺪة‪ ،‬ﺗﻄﻮﯾﺮ وﺗﺄھﯿﻞ اﻟﻤﻮارد اﻟﺒﺸﺮﯾﺔ‪ ،‬ﻧﻤﻮذج ﻣﺒﻨﻲ ﻋﻠﻰ اﻹﺳﺘﺸﺮاف‪ ،‬واﻟﺘﻨﻮع اﻻﻗﺘﺼﺎدي‬
‫واﻗﺘﺼﺎد اﻟﻤﻌﺮﻓﺔ واﻟﮭﻨﺪﺳﺔ اﻟﻌﻠﻤﯿﺔ ﻟﻠﻘﺮار واﻟﯿﻘﻈﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ واﻻﺑﺘﻌﺎد ﻋﻦ اﻟﻤﺮﻛﺰﯾﺔ اﻟﻤﻔﺮطﺔ واﻟﺘﻘﯿﯿﻢ‬
‫اﻟﻤﻨﺘﻈﻢ ﻟﻠﻤﺨﻄﻄﺎت واﻟﺘﻨﺎﻓﺴﯿﺔ ﻓﻲ اﻟﺴﻮق وﺣﻮار اﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﺣﻘﯿﻘﻲ ﻻ ﯾﻜﺘﻔﻲ ﻓﻘﻂ ﺑﺎﻟﺪﻓﺎع‪ ،‬ﺑﻞ ﯾﺼﻤﻢ‬
‫ﺳﯿﺎﺳﺎت إﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ ﻟﻠﺪوﻟﺔ‪.‬‬
‫وﺧﻠﺺ ذات اﻟﻤﺴﺆول‪ ،‬إﻟﻰ اﻟﺘﺄﻛﯿﺪ أن اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﺗﻤﻠﻚ ﻣﻔﺎﺗﯿﺢ اﻟﺪﺧﻮل إﻟﻰ ﻗﺎﺋﻤﺔ اﻟﺪول اﻟﻨﺎﺷﺌﺔ‪ ،‬ﻟﻜﻦ ﻧﻨﺘﻈﺮ‬
‫اﺳﺘﻜﻤﺎل اﻟﺸﺮوط اﻟﻤﺘﺒﻘﯿﺔ ﻟﻠﺘﺤﻮل إﻟﻰ دﯾﻨﺎﻣﻜﯿﺔ ﻛﻔﯿﻠﺔ ﺑﺘﺤﻘﯿﻖ ﻧﻤﻮ ﻣﺴﺘﻘﺮ وإﻗﺘﺼﺎد ﻣﺘﻨﻮع وﻣﺘﻨﺎﻓﺲ‪.‬‬
‫ﻓﻲ اﻟﺸﻌﺐ ‪ 2013-06-22‬ص ‪.03‬‬
‫‪148‬‬
‫اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻟﻠﺨﻤﺴﯿﻨﯿﺔ ﯾﻮﺻﻲ ﺑﺒﻌﺚ اﻻﻗﺘﺼﺎد ﺑﻌﺪ ‪2015‬‬
‫زھﺮاء ‪ -‬ب اﻟﺠﻤﻌﺔ‬
‫ﺗ ّﻮﺟﺖ أﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻹﻗﺘﺼﺎدي واﻹﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻟﺨﻤﺴﯿﻨﯿﺔ اﻹﺳﺘﻘﻼل‪ ،‬أول أﻣﺲ‪ ،‬ﺑﺠﻤﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﺘﻮﺻﯿﺎت‬
‫رﻛﺰت ﻋﻠﻰ ﺿﺮورة إﻋﺎدة ﺑﻌﺚ اﻹﻗﺘﺼﺎد اﻟﻮطﻨﻲ ﺑﻌﺪ ‪ ،٢٠١٥‬ﻛﻤﺎ دﻋﺖ إﻟﻰ اﻟﺘﻔﻜﯿﺮ ﻓﻲ ﻣﺮﺣﻠﺔ ﻣﺎ ﺑﻌﺪ‬
‫اﻟﺒﺘﺮول‪ ،‬ﺑﺎﻟﻌﻤﻞ ﻋﻠﻰ ﺗﺮﻗﯿﺔ اﻟﻤﻘﺎوﻟﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ وﺗﺜﻤﯿﻦ اﻟﻤﻮارد اﻟﺒﺸﺮﯾﺔ‪.‬‬
‫ﺗﺒﻠﻮرت ﺗﺼﻮرات أﻛﺜﺮ ﻣﻦ ‪ ٥٠٠‬ﻣﺸﺎرك‪ ،‬ﺑﻌﺪ ﺛﻼﺛﺔ أﯾﺎم ﻣﻦ اﻟﻨﻘﺎش ﺣﻮل اﻻﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﯿﺔ اﻟﻮاﺟﺐ ﺗﺴﻄﯿﺮھﺎ‬
‫ﻟﺒﻨﺎء إﻗﺘﺼﺎد وطﻨﻲ »ﻗﻮي« ﻻ ﯾﻌﺘﻤﺪ ﻋﻠﻰ رﯾﻊ اﻟﺒﺘﺮول‪ ،‬وﻗﺪ ﺣﺮص ﻧﺎﺋﺐ رﺋﯿﺲ اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻟﻮطﻨﻲ‬
‫اﻻﻗﺘﺼﺎدي و اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻣﺼﻄﻔﻰ ﻣﻘﯿﺪش‪ ،‬وھﻮ ﯾﺘﻠﻮ ﺧﻼﺻﺔ ﺛﻼﺛﺔ أﯾﺎم ﻣﻦ اﻟﻨﻘﺎش ﻓﻲ اﻟﺠﻠﺴﺔ اﻹﺧﺘﺘﺎﻣﯿﺔ‬
‫ﻷﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى ﻋﻠﻰ اﻟﺘﺄﻛﯿﺪ ﻋﻠﻰ ﺿﺮورة »ﻣﺮاﺟﻌﺔ ﻧﻤﻂ اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﻤﻌﺘﻤﺪ إﻟﻰ ﺣﺪ اﻵن« ﻣﻦ أﺟﻞ »اﻏﺘﻨﺎم‬
‫ﻓﺮص ﺟﺪﯾﺪة ﻹدراﺟﮫ ﺿﻤﻦ ﺗﺼﻮر ﻣﺴﺘﻘﺒﻠﻲ«‪.‬‬
‫وأوﺻﻰ اﻟﻤﺸﺎرﻛﻮن ـ ﺣﺴﺐ ﻣﻘﯿﺪش ـ ﺑﻮﺿﻊ ﻧﻈﺎم ﻧﻤﻮ إﻗﺘﺼﺎدي ﺟﺪﯾﺪ ﯾﻘﻮم ﻋﻠﻰ أﺳﺎس ﺗﺠﺪﯾﺪ ﻧﻈﺎم‬
‫اﻟﺤﻤﺎﯾﺔ وﺗﺮﻗﯿﺔ اﻟﻤﻘﺎوﻟﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ وﺗﺜﻤﯿﻦ رأس اﻟﻤﺎل اﻟﺒﺸﺮي‪ ،‬ﺧﺎﺻﺔ وأن اﻟﮭﺪف اﻟﺮﺋﯿﺴﻲ اﻟﻤﺘﻮﺧﻰ ﻣﻦ ھﺬا‬
‫اﻟﻤﻨﺘﺪى ﯾﺘﻤﺜﻞ ﻓﻲ ﺗﺤﺪﯾﺪ اﻻﺗﺠﺎه اﻹﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﻲ اﻟﻮاﺟﺐ إﺗﺒﺎﻋﮫ ﻓﻲ اﻟﻤﺮﺣﻠﺔ اﻟﻤﻘﺒﻠﺔ‪.‬‬
‫وﺑﻌﺪ أن ذ ّﻛﺮ ﻣﻘﯿﺪش ﺑﻤﺨﺘﻠﻒ ﻣﺮاﺣﻞ اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﻋﺮﻓﺘﮭﺎ اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﺑﺘﺪاء ﻣﻦ ‪ ١٩٦٢‬إﻟﻰ ‪ ١٩٧١‬اﻟﺘﻲ‬
‫ﺗﻤﯿﺰت ﺑﺎﺳﺘﺮﺟﺎع اﻟﻤﻮارد اﻟﻮطﻨﯿﺔ‪ ،‬ﺛﻢ اﻟﻔﺘﺮة اﻟﻤﻤﺘﺪة ﻣﻦ ‪ ١٩٧١‬إﻟﻰ ‪ ١٩٨٦‬اﻟﺘﻲ ﺗﻤﯿﺰت ﺑﺎﻟﺜﻮرﺗﯿﻦ‬
‫اﻟﺼﻨﺎﻋﯿﺔ و اﻟﺰراﻋﯿﺔ‪ ،‬ﻣﺮورا ﺑﺎﻟﻔﺘﺮة اﻟﻤﻤﺘﺪة ﻣﻦ ‪ ١٩٨٦‬إﻟﻰ ‪ ١٩٩٩‬اﻟﺘﻲ ﺗﻤﯿﺰت ﺑﺎﻷزﻣﺎت اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ‬
‫وﺧﺎﺻﺔ اﻟﺘﻮﻗﻒ ﻋﻦ اﻟﺪﻓﻊ ﺳﻨﺔ ‪ ١٩٩٤‬اﻟﺬي ﺟﻌﻞ ﺻﻨﺪوق اﻟﻨﻘﺪ اﻟﺪوﻟﻲ ﯾﻔﺮض ﻋﻠﻰ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻣﺨﻄﻂ ﺗﻌﺪﯾﻞ‬
‫ھﯿﻜﻠﻲ‪ ،‬أﻛﺪ ذات اﻟﻤﺘﺤﺪث أن اﻟﺠﺰاﺋﺮ واﺑﺘﺪاء ﻣﻦ ﺳﻨﺔ ‪ ١٩٩٩‬ﺗﺎرﯾﺦ وﺻﻮل اﻟﺮﺋﯿﺲ ﻋﺒﺪ اﻟﻌﺰﯾﺰ ﺑﻮﺗﻔﻠﯿﻘﺔ‬
‫إﻟﻰ ﺳﺪة اﻟﺤﻜﻢ‪ ،‬ﺑﺎﺷﺮت ﻣﺴﺎر ﺑﻌﺚ اﻟﻨﻤﻮ اﻻﻗﺘﺼﺎدي و ''ﺗﺸﻜﯿﻞ اﺣﺘﯿﺎط اﻟﺼﺮف ''‪.‬‬
‫وﺗﺄﺳﻒ ذات اﻟﻤﺘﺤﺪث ﻟﻜﻮن اﻟﺘﺪاﺑﯿﺮ اﻟﺘﻲ اﺗﺨﺬﺗﮭﺎ اﻟﺴﻠﻄﺎت اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ ﻟﻢ ﺗﺤﺪث ﺗﻐﯿﯿﺮا ﻓﻲ ﻧﻈﺎم اﻟﻨﻤﻮ اﻟﺬي‬
‫ﯾﺒﻘﻰ ﻛﻤﺎ ﻗﺎل داﺋﻤﺎ رﺧﻮا وﻣﺘﻘﻠﺒﺎ‪ ،‬ﻓﻀﻼ ﻋﻠﻰ أن اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﺗﻌﯿﺶ ﺑﺴﺒﺐ ﺗﺒﻌﯿﺘﮭﺎ ﻟﻠﻤﺤﺮوﻗﺎت »ﺿﻌﻔﺎ ھﯿﻜﻠﯿﺎ‬
‫ﯾﮭﺪد اﻟﺪوﻟﺔ واﻟﻤﺠﺘﻤﻊ واﻻﻗﺘﺼﺎد اﻟﺠﺰاﺋﺮي«‪.‬‬
‫ﻓﻲ اﻟﺸﻌﺐ ‪ 2013-06-22‬ص ‪.03‬‬
‫‪149‬‬
‫ﻓﻲ ﺗﻌﻠﯿﻤﺔ وﺟﮭﮭﺎ ﻟﻠﻮزراء اﻟﻮﻻة ورؤﺳﺎء اﻟﺸﺮﻛﺎت‬
‫ﺳﻼل ﯾﺤﺚ ﻋﻠﻰ ﺗﻔﻌﯿﻞ اﻟﺤﻮار ﻟﺘﻄﻮﯾﺮ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ واﻟﺤﻔﺎظ ﻋﻠﻰ ﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﺸﻐﻞ‬
‫زھراء‪.‬ب اﻟﺠﻤﻌﺔ‬
‫ﺣﺚ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻋﺒﺪ اﻟﻤﺎﻟﻚ ﺳﻼل‪ ،‬اﻟﻮزراء‪ ،‬اﻟﻮﻻة‪ ،‬ورؤﺳﺎء ﺷﺮﻛﺎت ﺗﺴﯿﯿﺮ اﻟﻤﺴﺎھﻤﺎت ﻋﻠﻰ ﺗﻔﻌﯿﻞ‬
‫اﻟﺤﻮار اﻹﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬وﺗﻘﺪﯾﻢ اﻟﻤﺴﺎﻋﺪة ﻟﻠﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ ﻟﺘﻔﺎدي ﻛﻞ ﻣﺎ ﻗﺪ ﯾﻌﺮض اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت وﻣﻨﺎﺻﺐ‬
‫اﻟﺸﻐﻞ ﻟﻠﺨﻄﺮ‪.‬‬
‫وأﺑﺮز ﺳﻼل‪ ،‬ﻓﻲ ﺗﻌﻠﯿﻤﺔ وﺟﮭﮭﺎ ﺑﺘﺎرﯾﺦ ‪ ١٨‬ﺟﻮان إﻟﻰ أﻋﻀﺎء اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ‪ ،‬وﻻة اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾﺔ‪ ،‬ورؤﺳﺎء‬
‫ﺷﺮﻛﺎت ﺗﺴﯿﯿﺮ اﻟﻤﺴﺎھﻤﺎت‪ ،‬وزﻋﺖ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺸﺎرﻛﯿﻦ ﻓﻲ أﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ وﺗﺤﺼﻠﺖ‬
‫»اﻟﺸﻌﺐ« ﻋﻠﻰ ﻧﺴﺨﺔ ﻣﻨﮭﺎ‪ ،‬أن ﺣﺘﻤﯿﺔ اﻟﻨﻤﻮ اﻹﻗﺘﺼﺎدي‪ ،‬وﺗﻄﻮﯾﺮ اﻷداة اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﻟﻺﻧﺘﺎج ﺟﻌﻠﺘﺎ اﻟﺴﻠﻄﺎت‬
‫اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ ﺗﻘﺪم اﻟﻤﺴﺎﻋﺪات واﻟﺘﺴﮭﯿﻼت واﻟﺘﺸﺠﯿﻌﺎت اﻟﻀﺮورﯾﺔ ﻟﻤﺮاﻓﻘﺔ اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ ﻓﻲ ﺟﮭﻮدھﺎ‬
‫ﻟﺘﻄﮭﯿﺮ وﺿﻌﯿﺎﺗﮭﺎ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ وﺗﺄھﯿﻠﮭﺎ وﺗﺤﺴﯿﻦ أداﺋﮭﺎ وﻣﻦ ﺛﻤﺔ اﻟﺤﻔﺎظ ﻋﻠﻰ ﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﻌﻤﻞ‪ .‬ﻏﯿﺮ أن ھﺬا‬
‫اﻟﻤﺴﻌﻰ ـ ﯾﻀﯿﻒ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ـ ﻗﺪ »ﻻ ﯾﺄﺗﻲ ﺛﻤﺎره ﻓﻲ ﻏﯿﺎب ﻣﺸﺎرﻛﺔ ﺣﻘﯿﻘﯿﺔ ﻟﻠﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ ﻣﻦ‬
‫اﻟﻤﺴﺘﺨﺪﻣﯿﻦ وﻣﻤﺜﻠﻲ اﻟﻌﻤﺎل‪ ،‬ﻣﻦ أﺟﻞ رﻓﻊ اﻟﺘﺤﺪﯾﺎت اﻟﻤﻄﺮوﺣﺔ ﻓﻲ ﻛﻨﻒ ﺟﻮ ﯾﺘﺴﻢ ﺑﺎﻟﮭﺪوء اﻟﺬي ﻻ ﯾﻤﻜﻦ‬
‫ﺗﺤﻘﯿﻘﮫ ﺑﺸﻜﻞ ﻣﺴﺘﺪام إﻻ ﻣﻦ ﺧﻼل اﻟﺤﻮار واﻟﺘﺸﺎور«‪.‬‬
‫وﻓﻲ ھﺬا اﻟﺴﯿﺎق‪ ،‬ﺟﺪد اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﺗﺄﻛﯿﺪه ﻣﺮة أﺧﺮى ﻋﻠﻰ ﻓﻀﺎﺋﻞ اﻟﺤﻮار واﻟﺘﺸﺎور داﻋﯿﺎ اﻷطﺮاف‬
‫اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ اﻟﺬﻛﺮ اﻟﻰ اﺗﺨﺎذ ﻛﺎﻓﺔ اﻟﺘﺪاﺑﯿﺮ اﻟﻤﻨﺎﺳﺒﺔ ﻣﻦ أﺟﻞ ذﻟﻚ وﺗﻔﺎدي ﻣﺎ ﯾﻌﺮض اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت وﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﺸﻐﻞ‬
‫ﻟﻠﺨﻄﺮ‪.‬‬
‫وﺣﺚ ﺳﻼل اﻟﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ ﻋﻠﻰ »ﺗﻔﻌﯿﻞ« اﻟﺤﻮار ووﺿﻊ إطﺎر ﻣﻨﺎﺳﺐ ﺣﺴﺐ اﻟﺤﺎﺟﺔ ﻟﻠﺘﺸﺎور اﻟﺪاﺋﻢ‬
‫واﻟﺒﻨﺎء‪ ،‬وﻋﻘﺪ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﺎت اﻟﺪورﯾﺔ اﻟﺘﻲ ﯾﻨﺺ ﻋﻠﯿﮭﺎ اﻟﻘﺎﻧﻮن ﺑﻐﺮض اﻟﻌﻤﻞ ﺑﺼﻔﺔ ﻣﺸﺘﺮﻛﺔ ﻋﻠﻰ دراﺳﺔ‬
‫اﻟﻌﻼﻗﺎت اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ اﻟﻤﮭﻨﯿﺔ واﻟﻈﺮوف اﻟﻌﺎﻣﺔ ﻟﻠﻌﻤﻞ ﻟﺪى اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ‪ ،‬ﻛﻤﺎ أﻟﺢ ﻋﻠﻰ ﺿﺮورة اﺣﺘﺮام ﻣﺮاﺣﻞ‬
‫اﻟﺤﻮار واﻟﺘﻔﺎوض ﻗﺒﻞ اﻟﻠﺠﻮء اﻟﻰ أﺷﻜﺎل أﺧﺮى ﺗﻌﺮض اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ وﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﺸﻐﻞ اﻟﻰ اﻟﺨﻄﺮ‪.‬‬
‫ودﻋﺎ ﺳﻼل‪ ،‬أﻋﻀﺎء ﺣﻜﻮﻣﺘﮫ ووﻻة اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾﺔ‪ ،‬وﻛﺬا رؤﺳﺎء ﺷﺮﻛﺎت ﺗﺴﯿﯿﺮ اﻟﻤﺴﺎھﻤﺎت‪ ،‬إﻟﻰ ﻣﺘﺎﺑﻌﺔ‬
‫اﻟﻮﺿﻊ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻟﻠﻤﺆﺳﺴﺎت واﻟﮭﯿﺌﺎت‪ ،‬آﻣﺮا إﯾﺎھﻢ ﺑﺘﻘﺪﯾﻢ ﻛﻞ اﻟﻤﺴﺎﻋﺪات واﻟﺪﻋﻢ اﻟﻀﺮوري ﻟﻠﺸﺮﻛﺎء‬
‫اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﻘﺮﯾﺐ وﺟﮭﺎت اﻟﻨﻈﺮ‪ ،‬واﺗﻘﺎء ﻛﻞ ﺗﺪھﻮر ﻟﻠﻤﻨﺎخ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ واﻟﻤﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ ﺗﺴﻮﯾﺔ ﻛﻞ‬
‫ﺧﻼف ﺟﻤﺎﻋﻲ ﻟﻠﻌﻤﻞ ﻟﺼﺎﻟﺢ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ واﻟﻌﻤﺎل ﻋﻠﻰ ﺣﺪ ﺳﻮاء‪.‬‬
‫وﺷﺪد اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻋﻠﻰ ﺿﺮورة أن »ﯾﺴﻤﺢ اﻟﺤﻮار اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﺑﺘﻌﺰﯾﺰ اﻟﺜﻘﺔ« ﺑﯿﻦ اﻟﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ‬
‫اﻟﺬﯾﻦ ﯾﺘﻌﯿﻦ ﻋﻠﯿﮭﻢ ﺗﻘﺎﺳﻢ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت وﺿﺒﻂ اﻻﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﯿﺔ وﺗﻨﺴﯿﻖ أﻋﻤﺎﻟﮭﻢ وﺣﻤﺎﯾﺔ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ ﺑﺼﻔﺘﮭﺎ‬
‫اﻟﻤﺮﻛﺰ اﻷﺳﺎﺳﻲ ﻹﻧﺘﺎج اﻟﺜﺮوة ﻣﻦ ﻛﻞ اﻻﺿﻄﺮاﺑﺎت اﻟﺘﻲ ﯾﻤﻜﻦ أن ﺗﻤﺲ ﺑﺄھﺪاﻓﮭﺎ اﻟﻤﺘﻤﺜﻠﺔ ﻓﻲ ﺗﺤﺴﯿﻦ‬
‫ظﺮوف ﻣﻌﯿﺸﺔ اﻟﻌﻤﺎل‪ ،‬واﻟﻤﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ‪.‬‬
‫ﻓﻲ اﻟﺸﻌﺐ ‪ 2013-06-22‬ص ‪.04‬‬
‫‪150‬‬
‫اﻟﺤﻮار ﺑﯿﻦ اﻟﺸﺮﻛﺎء ﺧﯿﺎر اﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﻲ وﻣﺴﺆول‬
‫ﺳﻌﯿﺪ ﺑﻦ ﻋﯿﺎد اﻟﺠﻤﻌﺔ‬
‫ﺗﻤﺜﻞ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ اﻟﻘﻠﺐ اﻟﻨﺎﺑﺾ ﻟﻠﺘﻨﻤﯿﺔ وﺗﺤﺘﻞ ﺻﺪارة اﻻھﺘﻤﺎم ﺧﺎﺻﺔ ﻓﻲ ﻣﺮﺣﻠﺔ ﺗﻘﻒ ﻓﯿﮭﺎ اﻟﺒﻼد ﻋﻠﻰ ﻋﺘﺒﺔ‬
‫اﻻﻧﺘﻘﺎل إﻟﻰ ﻣﺴﺘﻮى ﻗﻮي ﻓﻲ اﻷداء ﻣﻦ ﺧﻼل ﻣﺤﺎور اﻹﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﯿﺔ اﻟﺸﺎﻣﻠﺔ اﻟﻤﺮﺗﻜﺰة ﻋﻠﻰ ﺑﻌﺚ ﻗﻄﺎﻋﺎت‬
‫ذات ﺟﺪوى ﻣﺜﻞ اﻟﺼﻨﺎﻋﺔ ﺑﻤﺨﺘﻠﻒ ﻣﺤﺎورھﺎ واﻟﻔﻼﺣﺔ واﻟﺴﯿﺎﺣﺔ ﻓﻲ وﻗﺖ ﺗﺪرك ﻓﯿﮫ اﻟﺪوﻟﺔ أن ﺳﺎﻋﺔ إطﻼق‬
‫ﺑﻨﺎء اﻗﺘﺼﺎد ﻣﺎ ﺑﻌﺪ اﻟﺒﺘﺮول ﻗﺪ دﻗﺖ وﻻ ﻣﺠﺎل ﻟﻠﺘﺮدد ﻓﻲ ﺿﺒﻂ اﻟﺨﯿﺎرات‪.‬‬
‫وﻟﻌﻞ أﺑﺮز ﺧﯿﺎر اﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﻲ‪ ،‬اﻟﺘﺄﻛﯿﺪ ﻋﻠﻰ ﺗﺮﺳﯿﺦ وﺗﻨﻤﯿﺔ اﻟﺤﻮار اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﺑﯿﻦ اﻟﺸﺮﻛﺎء ﺑﻤﺎ ﯾﻀﻤﻦ ﺗﻮطﯿﺪ‬
‫اﻟﺜﻘﺔ اﻟﻤﺘﺒﺎدﻟﺔ ﻓﻲ ظﻞ ﻣﻨﺎخ ﻣﻼﺋﻢ ﻟﺘﺒﺎدل اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت واﻟﻤﺸﺎرﻛﺔ ﻓﻲ وﺿﻊ اﻻﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﯿﺎت وﺗﻌﺰﯾﺰ اﻟﺘﻨﺴﯿﻖ‪،‬‬
‫ﺑﻤﺎ ﯾﺤﻤﻲ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ وھﻲ اﻟﻤﺮﻛﺰ اﻷﺳﺎﺳﻲ ﻓﻲ إﻧﺘﺎج اﻟﺜﺮوة ﻣﻦ أي اﺿﻄﺮاب ﻣﺤﺘﻤﻞ أو ﻋﻄﺐ‬
‫ﻗﺪ ﯾﺼﯿﺐ ﻋﺠﻠﺘﮭﺎ‪ ،‬ﻣﺜﻠﻤﺎ أﻛﺪ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻋﺒﺪ اﻟﻤﺎﻟﻚ ﺳﻼل ﺣﺮﺻﮫ ﻋﻠﯿﮫ‪ ،‬ﻓﻲ ﺗﻌﻠﯿﻤﺔ وﺟﮭﮭﺎ إﻟﻰ أﻋﻀﺎء‬
‫اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ووﻻة اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾﺔ وﻛﺬا رؤﺳﺎء ﺷﺮﻛﺎت ﺗﺴﯿﯿﺮ اﻟﻤﺴﺎھﻤﺎت ﺣﺎﺛﺎ ﻋﻠﻰ ﺣﻤﺎﯾﺔ وﺗﺤﺴﯿﻦ ظﺮوف‬
‫ﻣﻌﯿﺸﺔ اﻟﻌﻤﺎل واﻟﻤﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ‪.‬‬
‫وﻻ ﺗﺘﺮك ﺗﻠﻚ اﻟﺘﻌﻠﯿﻤﺔ اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺘﻔﻌﯿﻞ اﻟﺤﻮار اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ داﺧﻞ اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت واﻟﮭﯿﺌﺎت ذات اﻟﺼﻠﺔ ﺑﺎﻟﺘﻨﻤﯿﺔ‬
‫ﻣﺠﺎﻻ ﻟﻠﻐﻤﻮض أو أدﻧﻰ ﺗﺸﻜﯿﻚ ﻗﺪ ﯾﺘﺴﻠﻞ ﻟﻠﺒﻌﺾ ﻣﻤﻦ ﻻ ﯾﺰاﻟﻮن رھﯿﻨﺔ ﺗﺮدد أو اﻧﺘﻈﺎر‪ ،‬ﻓﻲ وﻗﺖ ﻋﺰﻣﺖ‬
‫ﻓﯿﮫ اﻟﺪوﻟﺔ ﻋﻠﻰ اﻹﻣﺴﺎك ﺑﺨﯿﻮط اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ ﺑﻜﻞ ﺟﻮاﻧﺒﮭﺎ ﻣﻦ أﺟﻞ اﻟﺪﻓﻊ ﺑﻮﺗﯿﺮﺗﮭﺎ ﻗﺪﻣﺎ‪ ،‬وﺳﻂ ﺗﺪاﻋﯿﺎت اﻷزﻣﺔ‬
‫اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ اﻟﻌﺎﻟﻤﯿﺔ اﻟﺘﻲ أﺧﻠﻄﺖ أوراق ﻛﺒﺮى اﻟﺒﻠﺪان اﻟﺼﻨﺎﻋﯿﺔ‪ ،‬وﺑﻘﺪر ﻣﺎ أﺣﺪﺛﺘﮫ ﻣﻦ إﻓﺮازات ﺳﻠﺒﯿﺔ ﻟﻠﺒﻌﺾ‪،‬‬
‫ﺑﻘﺪر ﻣﺎ أﻧﺘﺠﺖ ﻓﺮﺻﺎ ﺟﺪﯾﺪة ﯾﻤﻜﻦ اﻻﺳﺘﺜﻤﺎر ﻓﯿﮭﺎ ﺑﺎﻟﺸﺮاﻛﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻠﻌﺐ ﻓﯿﮭﺎ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ اﻟﺪور اﻟﻤﺤﻮري‬
‫واﻟﺤﺎﺳﻢ‪ ،‬ﻣﻤﺎ ﯾﺠﻌﻞ اﻻﺳﺘﻘﺮار واﻟﺪﻓﻊ ﺑﺎﻟﻘﺪرات اﻟﻤﺘﻮﻓﺮة ﻓﯿﮭﺎ إﻟﻰ اﻟﻮاﺟﮭﺔ أﻣﺮا ﺿﺮورﯾﺎ‪ ،‬وﻻ ﯾﺘﺤﻘﻖ ذﻟﻚ‬
‫إﻻ ﺑﺎﻋﺘﻤﺎد ﻣﺴﺎر اﻟﺤﻮار اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ اﻟﺸﻔﺎف واﻟﻤﺴﺆول اﻟﻘﺎﺋﻢ ﻋﻠﻰ اﻻﻟﺘﺰام ﺑﺎﻟﻨﺠﺎﻋﺔ ﻋﻠﻰ ﻛﺎﻓﺔ اﻟﻤﺴﺘﻮﯾﺎت‪.‬‬
‫وﺣﺪد ﺳﻼل ﻓﻲ اﻟﺘﻌﻠﯿﻤﺔ اﻟﺘﻮﺟﯿﮭﯿﺔ ﺟﻤﻠﺔ ﻣﻦ اﻟﺘﺪاﺑﯿﺮ اﻟﻮاﺟﺐ اﺗﺨﺎذھﺎ ﻓﻲ ﺿﻮء إﺑﺮازه ﻓﻀﺎﺋﻞ اﻟﺤﻮار‬
‫اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ وأﺳﻠﻮب اﻟﺘﺸﺎور اﻟﺬي ﯾﺒﺪد اﻟﻤﺨﺎوف وﯾﺰﯾﻞ اﻟﻐﻤﻮض وﯾﺪﻋﻢ اﻻﺗﺠﺎه اﻟﺼﺎﺋﺐ ﺑﺨﺼﻮص ﻛﻞ‬
‫ﻣﺸﺮوع أو ﻋﻤﻠﯿﺔ اﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ‪ ،‬وﺗﺘﻠﺨﺺ ﺗﻠﻚ اﻟﺘﺪاﺑﯿﺮ ﻓﻲ وﺿﻊ آﻟﯿﺔ ﻟﻠﺘﺸﺎور ودراﺳﺔ أوﺿﺎع اﻟﻌﻼﻗﺎت‬
‫اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ واﻟﻤﮭﻨﯿﺔ ﻟﺪى اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ‪ ،‬واﺣﺘﺮام ﻣﺮاﺣﻞ اﻟﺤﻮار واﻟﺘﻔﺎوض ﻗﺒﻞ اﻟﻠﺠﻮء إﻟﻰ أﺷﻜﺎل أﺧﺮى‬
‫ﺗﻌﺮﺿﮭﺎ وﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﻌﻤﻞ ﻟﻠﺨﻄﺮ‪ ،‬وﻛﺬا ﺗﻘﺪﯾﻢ اﻟﻤﺴﺎﻋﺪة واﻟﺪﻋﻢ ﻟﻠﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ ﺑﻤﺎ ﯾﻘﻠﻞ ﻣﻦ ھﺎﻣﺶ‬
‫اﻟﺨﻼف ﺑﯿﻦ اﻟﺸﺮﻛﺎء‪ ،‬وﯾﻘﺮب وﺟﮭﺎت اﻟﻨﻈﺮ ﺑﻤﺎ ﯾﺴﺎﻋﺪ ﻋﻠﻰ ﺗﺴﻮﯾﺔ اﻟﻨﺰاﻋﺎت اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ اﻟﻤﺤﺘﻤﻠﺔ وﻓﻘﺎ‬
‫ﻟﻤﺼﻠﺤﺔ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ وﻋﻤﺎﻟﮭﺎ‪.‬‬
‫وﻣﻦ ﺷﺄن ورﻗﺔ اﻟﻄﺮﯾﻖ ھﺬه أن ﺗﺴﺎﻋﺪ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ ﺑﻜﺎﻓﺔ أطﺮاﻓﮭﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﻮاﺻﻠﺔ اﻟﻤﺴﺎر اﻻﺳﺘﺜﻤﺎري‬
‫واﻟﺘﻨﻤﻮي ﻓﻲ ظﻞ ﻣﻨﺎخ ﺑﻨﺎء ﯾﺴﺎﻋﺪ ﻋﻠﻰ ﺣﺸﺪ ﻛﺎﻣﻞ اﻟﻄﺎﻗﺎت وﺗﺠﻨﯿﺪ ﻛﻞ اﻟﻤﻮارد ﺑﺎﺗﺠﺎه اﻟﺤﺮص ﻋﻠﻰ ﻛﺴﺐ‬
‫ﻣﻌﺮﻛﺔ اﻟﺴﻮق‪ ،‬ﻟﯿﺲ ﻣﺤﻠﯿﺎ ﻓﻘﻂ‪ ،‬وﻟﻜﻦ ﺑﺎﺗﺠﺎه اﻷﺳﻮاق اﻟﺨﺎرﺟﯿﺔ ﺣﯿﺚ ﯾﺘﻮﻗﻒ ﺣﺴﻢ إﺷﻜﺎﻟﯿﺔ اﻟﻤﻨﺎﻓﺴﺔ اﻟﺘﻲ ﻻ‬
‫ﺗﻌﻄﻲ ﻣﺠﺎﻻ ﻟﻠﻤﺆﺳﺴﺔ اﻟﻤﺘﺨﻠﻔﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺪى اﻟﺘﺤﻜﻢ ﻓﻲ ﻣﻌﺎﯾﯿﺮ اﻟﺠﻮدة واﻟﻨﺠﺎﻋﺔ‪ ،‬ﺑﻞ ﺗﺨﺮﺟﮭﺎ ﻣﻦ اﻟﺴﺎﺣﺔ وﻗﺪ‬
‫ﺗﻠﺘﮭﻤﮭﺎ ﻣﻤﺎ ﯾﻌﺮض أداوت اﻹﻧﺘﺎج ﻟﻠﺨﻄﺮ ﺑﺸﺘﻰ أﺷﻜﺎﻟﮫ‪.‬‬
‫ﻟﻘﺪ أﻧﺠﺰت اﻟﺒﻼد ﻧﺴﯿﺠﺎ ﺻﻨﺎﻋﯿﺎ أﺑﻰ أن ﯾﻨﺪﺛﺮ رﻏﻢ ﻣﺎ ﺗﻌﺮض ﻟﮫ ﻓﻲ اﻟﺘﺴﻌﯿﻨﯿﺎت ﺟﺮاء ﻋﻮاﻣﻞ ﻋﺪﯾﺪة‪ ،‬وھﺎ‬
‫ھﻮ ﯾﺴﺘﺄﻧﻒ دورﺗﮫ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ ﺑﻔﻀﻞ اﻟﺪﻋﻢ اﻟﻘﻮي اﻟﺬي رﺻﺪﺗﮫ اﻟﺪوﻟﺔ ﻓﻲ ﻣﺮاﻓﻘﺘﮭﺎ ﻟﻠﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ‬
‫اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ ﻣﻦ ﺧﻼل اﻟﺘﻄﮭﯿﺮ اﻟﻤﺎﻟﻲ واﻟﺘﺄھﯿﻞ ﻣﻦ أﺟﻞ إﺑﻘﺎء اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ اﻟﺘﻲ اﺳﺘﻔﺎدت أﯾﻀﺎ ﻣﻦ دﻓﺎﺗﺮ أﻋﺒﺎء‬
‫‪151‬‬
‫ﺑﻔﻀﻞ اﻟﺒﺮاﻣﺞ اﻻﺳﺘﺜﻤﺎرﯾﺔ وﺧﯿﺎرات اﻟﺸﺮاﻛﺔ اﻟﻤﺤﻠﯿﺔ واﻷﺟﻨﺒﯿﺔ اﻟﻘﺎﺋﻤﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺸﺎرﯾﻊ إﻧﺘﺎﺟﯿﺔ ذات ﺟﺪوى‬
‫اﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ واﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ‪.‬‬
‫وﯾﻌﺪ اﻟﻈﺮف اﻟﺮاھﻦ ﻣﺤﻠﯿﺎ ودوﻟﯿﺎ أﻛﺜﺮ ﻣﻼءﻣﺔ ﻟﻜﻲ ﺗﻠﻌﺐ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ دورھﺎ اﻟﻤﻄﻠﻮب‪ ،‬ﻟﻜﻦ ﺷﺮﯾﻄﺔ أن‬
‫ﯾﻠﺘﺰم اﻟﺸﺮﻛﺎء ﻣﻦ ﻣﺴﺘﺨﺪﻣﯿﻦ وﻣﻤﺜﻠﻲ اﻟﻌﻤﺎل ﺑﻘﻮاﻋﺪ اﻟﺤﻮار اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬وﻧﺒﺬ اﻟﺨﻼﻓﺎت ﺧﺎﺻﺔ ﺗﻠﻚ اﻟﺘﻲ ﻻ‬
‫ﺻﻠﺔ ﻟﮭﺎ ﺑﺎﻟﺪورة اﻹﻧﺘﺎﺟﯿﺔ ﺑﻤﺎ ﯾﺤﻤﻲ أداوت اﻹﻧﺘﺎج ﻣﻦ ﻣﺨﺎطﺮ ﯾﻔﺮزھﺎ اﻟﻤﺤﯿﻂ‪ ،‬وﻏﺎﻟﺒﺎ ﻣﺎ ﯾﻜﻮن وراءھﺎ‬
‫ﻣﻦ ﯾﺘﺮﺑﺼﻮن ﺑﺎﻟﻤﻨﻈﻮﻣﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ اﻟﺪﺳﻤﺔ ﻟﻜﺒﺢ ﺟﻤﺎﺣﮭﺎ وﺟﻌﻠﮭﺎ دوﻣﺎ ﻣﺘﺄﺧﺮة ﻓﻲ ﺳﻮق ﺟﺬاﺑﺔ‬
‫وﻣﻀﻤﻮﻧﺔ اﻟﺮﺑﺢ‪ ،‬وﻣﻦ ﺑﯿﻦ اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﺴﻠﺒﯿﺔ ﺗﺮك اﻟﻨﺰاﻋﺎت ﺗﺘﺴﺮب إﻟﻰ رﺣﺎب اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ وﻣﻮاﻗﻊ اﻹﻧﺘﺎج‬
‫وﻋﺪم اﺗﺨﺎذ ﻣﺎ ﯾﻠﺰم ﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ ﻣﺴﺄﻟﺔ ﻣﻌﯿﻨﺔ ﻋﻠﻰ ﺑﺴﺎطﺘﮭﺎ‪ ،‬ﻗﺪ ﺗﺘﻄﻮر إﻟﻰ أزﻣﺔ ﺗﺆﺛﺮ ﻣﺒﺎﺷﺮة ﻋﻠﻰ اﻟﻮرﺷﺎت‪،‬‬
‫ﻓﺘﺪﺧﻞ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ ﻓﻲ أزﻣﺔ ﺗﻌﯿﺪھﺎ إﻟﻰ ﻧﻘﻄﺔ اﻟﺼﻔﺮ‪ ،‬وھﺬا ﻣﺎ ّ‬
‫ﺣﺬر ﻣﻨﮫ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻓﻲ ﻣﻀﻤﻮن ﺗﻌﻠﯿﻤﺘﮫ‪،‬‬
‫ﻣﺆﻛﺪا ﺑﻮﺿﻮح ﻋﻠﻰ أن اﻟﺤﻮار اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ اﻟﻤﺴﺘﻤﺮ واﻟﻮاﺳﻊ ﻓﻲ إطﺎر اﻟﻘﺎﻧﻮن ﻛﻔﯿﻞ ﺑﺄن ﯾﻘﻮد إﻟﻰ ﻣﺮاﺗﺐ‬
‫ﻣﺘﻘﺪﻣﺔ ﯾﻜﻮن ﻓﯿﮭﺎ اﻟﻌﻤﻞ وإﺗﻘﺎﻧﮫ واﻟﺠﻮدة ﻓﻲ اﻹﻧﺘﺎج واﻻﺑﺘﻜﺎر اﻟﻘﺎﺳﻢ اﻟﻤﺸﺘﺮك‪.‬‬
‫واﻷﻛﯿﺪ أن رﻓﻊ اﻟﺘﺤﺪﯾﺎت اﻟﺘﻲ ﯾﻔﺮﺿﮭﺎ اﻟﻈﺮف اﻻﻗﺘﺼﺎدي اﻟﻤﺤﻠﻲ واﻟﻌﺎﻟﻤﻲ ﻓﻲ ظﻞ ﺗﻐﯿﺮات ﻗﺪ ﺗﻔﺎﺟﺊ‬
‫اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ ﻓﻲ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻘﻄﺎﻋﺎت‪ ،‬ﻓﺈن اﻟﺸﺮﻛﺎء ﺑﻘﺪر ﻣﺎ ھﻢ ﻋﻠﯿﮫ ﻣﻦ اﺧﺘﻼف ﻓﻲ اﻟﺮؤى‬
‫واﻟﺘﺼﻮرات ﺑﻘﺪر ﻣﺎ ھﻢ ﻣﻄﺎﻟﺒﻮن ﺑﺎﻟﻌﻤﻞ ﺳﻮﯾﺎ وﺑﺜﻘﺔ ﺿﻤﻦ اﻟﻤﻌﺎﯾﯿﺮ واﻷﺻﻮل اﻟﺘﻲ ﺗﺤﻜﻢ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ‬
‫اﻟﻨﺎﺟﻌﺔ‪ ،‬ﻣﻦ أﺟﻞ اﻣﺘﻼك اﻟﻤﻨﺎﻋﺔ ﻓﻲ ﻣﻮاﺟﮭﺔ اﻟﺴﻮق ﺑﺪءا ﺑﺘﻌﺰﯾﺰ اﻟﻤﻨﺎخ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ داﺧﻞ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ‬
‫وﻣﻌﺎﻟﺠﺔ اﻷوﺿﺎع اﻟﻤﻌﻨﯿﺔ واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ ﺑﺎﻋﺘﻤﺎد اﻟﻤﺒﺎدرة واﻹﺻﻐﺎء واﻟﻌﻤﻞ اﻟﺠﻮاري ﺑﻤﺎ ﯾﻀﻊ اﻟﻌﻤﺎل ﻋﻞ‬
‫درﺟﺔ ﻋﺎﻟﯿﺔ ﻣﻦ اﻟﺸﻌﻮر ﺑﺎﻻھﺘﻤﺎم واﻟﺘﺜﻤﯿﻦ‪ ،‬ﻓﯿﻨﻌﻜﺲ ذﻟﻚ ﺑﺎﻹﯾﺠﺎب ﻋﻠﻰ ﻗﯿﻤﺔ اﻹﻧﺘﺎج ﻓﻲ ظﻞ ﺗﻔﺎﻋﻠﯿﺔ ﺑﻨﺎءة‬
‫ھﻲ ﻣﻄﻠﻮﺑﺔ اﻟﯿﻮم أﻛﺜﺮ ﻣﻦ أي وﻗﺖ ﻣﻀﻰ‪،‬‬
‫ﻓﻲ اﻟﺸﻌﺐ ‪ 2013-06-22‬ص ‪.04‬‬
‫‪152‬‬
El Massa
153
‫اﻟﻣﻧﺗدى اﻻﻗﺗﺻﺎدي واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ ﻟﺧﻣﺳﯾﻧﯾﺔ اﻻﺳﺗﻘﻼل‬
‫إﻋداد أرﺿﯾﺔ ﺗواﻓﻘﯾﺔ ﺣول أﻓﺿل ﻧﻣط ﻟﻠﺗﻧﻣﯾﺔ‬
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.‫ ﺗﺣدﯾد اﻟﻧﻘﺎﺋص اﻟﻣﻘوﺿﺔ ﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﺑﻼد ووﺿﻊ ﺧﺎرطﺔ طرﯾق ﺗرﺗﻛز ﻋﻠﻰ أرﺿﯾﺎت ﻋﻣل ﺗواﻓﻘﯾﺔ‬-‫ﻣﺧﺗﻠف اﻟﻘطﺎﻋﺎت‬
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.2000 ‫اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻻﻗﺗﺻﺎدﯾﺔ واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﯾﺔ اﻟﻣﺳطر ﻣﻧذ ﺳﻧﺔ‬
‫وﺗﻣت اﻻﺷﺎرة إﻟﻰ أن ھذه اﻷھداف ﺗﺳﻌﻰ إﻟﻰ "دﻓﻊ ﻣﺑﺎدرات ﻛﺎﻓﺔ اﻷﻋوان اﻻﻗﺗﺻﺎدﯾﯾن ﻣﻊ إﻋﺎدة اﻻﻋﺗﺑﺎر اﻟﺗدرﯾﺟﻲ ﻟﻘوى‬
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" ‫ وأوﺿﺢ أن اﻷﻣر ﯾﺗﻌﻠق ﺑﺗطﺑﯾق "ﻧﻣط ﺗﻧﻣﯾﺔ ﻣﺳﺗدﯾﻣﺔ ﻟﺗﺣﻘﯾق‬."‫اﻟﺳوق ﻓﻲ ﺗﺳﯾﯾر اﻻﻗﺗﺻﺎد‬
.‫ﻣﻊ "ﺿرورة رﺳم ﺗﺻور واﺿﺢ ﻟﻣﺳﺗﻘﺑل اﻟﺟزاﺋر‬
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.‫اﻟﺗوﺻﯾﺎت اﻟﻣﻌروﺿﺔ ﻋﻠﻰ رﺋﯾس اﻟﺟﻣﮭورﯾﺔ إﺛر اﻷﺧطﺎر ﺣول اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﻣﺣﻠﯾﺔ‬
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.2015 ‫"أرﺿﯾﺔ ﺗواﻓﻘﯾﺔ" ﺣول أﻓﺿل ﻧﻣط ﻟﻠﺗﻧﻣﯾﺔ اﻻﻗﺗﺻﺎدﯾﺔ واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﯾﺔ ﺑﺎﻟﻧﺳﺑﺔ ﻟﻠﺟزاﺋر ﻓﻲ أﻓق‬
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ϥѧϣΔϧѧγ 50 ‫وﺗﺷﺎرﻛﻲ ﺑﻌﯾدا ﻋن ﻣﻘﺎرﺑﺎت اﻷﻋذار" وﯾرﻣﻲ إﻟﻰ إﻋداد ﺣﺻﯾﻠﺔ‬
."‫ﻋن ﺟزاﺋر اﻟﻐد‬
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" ‫وﻗﺎل إن اﻟﻣﺷﺎرﻛﯾن ﻓﻲ ھذا اﻟﻠﻘﺎء اﻟﺗﺷﺎوري ﺳﯾﻌﻛﻔون ﻋﻠﻰ دراﺳﺔ ﻧﻘطﺔ أﺳﺎﺳﯾﺔ ﺗﺗﻣﺛل‬
.‫اﻟﺟزاﺋر ﻻﺳﯾﻣﺎ ﻓﻲ ﻣﺟﺎل اﻟﺷﻐل واﻟﻧﻣو اﻻﻗﺗﺻﺎدي واﻻدﻣﺎج ﻓﻲ اﻟﻣﺟﺗﻣﻊ‬
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‫ ﺳﺗﺗﻧﺎول اﻟورﺷ‬،"‫وﻋﻼوة ﻋﻠﻰ ﺗوﻓﯾر ﺷروط ﺗﺣﻘﯾق "ﻧﻣوذج ﻧﻣو اﻗﺗﺻﺎدي ﺟدﯾد" و»ﺗﺟدﯾد أﻧظﻣﺔ اﻟﺣﻛم‬
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ϡΗϳγϭ ."‫"دور اﻟﻣؤﺳﺳﺔ ﻓﻲ اﻟﻧﻣو" و»اﻟرأﺳﻣﺎل اﻟﺑﺷري وﻣﺟﺗﻣﻊ اﻟﻣﻌرﻓﺔ‬
.‫اﻟﺗﻲ ﺗﻣس اﻟﻣﺟﺗﻣﻊ ﻋﻠﻰ ﻏرار اﻟﺑﯾروﻗراطﯾﺔ أو اﻟﻔﺳﺎد ﺑﻐﯾﺔ إﯾﺟﺎد أﻓﺿل اﻟﺳﺑل ﻟـ»ﻛﺷﻔﮭﺎ"ﺣﺳب ﺗﺻرﯾﺣﺎت ﺑﺎﺑﺎس‬
‫ وﻗﺎل "ﻟﻘد ﺗﻠﻘﯾﻧﺎ إﺧطﺎرا ﻣن اﻟوزﯾر‬.‫ ﻟﮭذا اﻟﻣﻧﺗدى‬،‫ اﻟﺳﯾد ﻋﺑد اﻟﻣﺎﻟك ﺳﻼل‬،‫وأﻋرب اﻷﺧﯾر ﻋن ارﺗﯾﺎﺣﮫ ﻟدﻋم اﻟوزﯾر اﻷول‬
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.‫ﯾﺗﻣﺎﺷﻰ وﺗطﻠﻌﺎت ﻛل اﻟﺷﻌوب‬
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έϳηϣˬ"‫ اﻋﺗﺑر أﻧﮭﺎ "ﺳﺗﺣدد ﻣﮭﺎم ﻣﺧﺗﻠف اﻟﻔﺎﻋﻠﯾن ﻣن أﺟل ﺑﻠوغ اﻟﻧﺗﺎﺋﺞ اﻟﻣﺗوﺧﺎة‬،‫وﺑﺎﻟﻧﺳﺑﺔ ﻟﺗوﺻﯾﺎت ھذا اﻟﻠﻘﺎء‬
.‫اﻹﻗﻠﯾﻣﻲ "اﻟﺻﻌب" ﻻﺳﯾﻣﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﺳﺗوى اﻟﺣدود اﻟﺟزاﺋرﯾﺔ‬
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.‫اﻻﻗﺗﺻﺎدي واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ واﻟﺑﺷري‬
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154
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‫‪ϟΩѧϳΩΟϊѧϓ‬‬
‫‪Ω˯Ύ‬‬
‫‪ѧρϋ·Γέϭέѧο ϰѧϠ‬‬
‫واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ‪ ،‬ﻣﺳﺗﻐﻼ اﻟﻔرﺻﺔ ﻻﻋطﺎء ﺗوﺟﯾﮭﺎت ﺗﺧص ﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﺑﻼد ﻋﻣوﻣﺎ‪ϋΩΩηΫ· .‬‬
‫اﻻﻗﺗﺻﺎدي ﺑﺎﻟﺗرﻛﯾز ﻋﻠﻰ إﻋﺎدة اﻻﻋﺗﺑﺎر اﻟﻛﻠﻲ ﻟﻘﯾﻣﺔ اﻟﻌﻣل‪.‬‬
‫‪ϥѧϣϊϳέѧγΗϟ΍‬‬
‫‪ϭϝ ϐѧηϟ΍‬‬
‫‪Ώѧλ Ύ‬‬
‫‪ϧϣϥѧϣΩѧϳί ϣϟ΍‬‬
‫‪˯Ύ‬‬
‫‪ѧηϧ·ϰϟ΍‬‬
‫‪ϝ λ ϭΗϟ΍‬‬
‫وأﻛد ﻋﻠﻰ أھﻣﯾﺔ اﺳﺗرﺟﺎع "اﻟﻘﺎﻋدة اﻟﺻﻧﺎﻋﯾﺔ ﻟﻠﺟزاﺋر"‪ΔϳϐΑ‬‬
‫‪έΎ‬‬
‫‪ѧρ·ϲѧϓ‬‬
‫‪ΝέΩѧϧϳΔϣϭϛΣϟ΍‬‬
‫΃‪ϝ ϣϋϥ‬‬
‫‪έϳϛΫΗϟ΍‬‬
‫وﺗﯾرة اﻟﻧﻣو اﻻﻗﺗﺻﺎدي‪ ،‬ﻣﺿﯾﻔﺎ "أن اﻟﺑﻼد ﺑﺣﺎﺟﺔ إﻟﻰ اﻟﻌودة اﻟﻰ أﺳﺎﺳﯾﺎﺗﮭﺎ"‪ϊϣ‬‬
‫"اﻟﺗوﺻل إﻟﻰ اﻟﻧﻣو" اﻟذي وﺻﻔﮫ ﺑﻣﺷﻛل "ﻟم ﻧﺗﻣﻛن ﻣن ﺣﻠﮫ ﺑﺎﻟرﻏم ﻣن ﺗﺳﺟﯾل ﺑﻌض ﻣﺣﺎوﻻت اﻻﻧﺗﻌﺎش"‪.‬‬
‫‪ϱΫѧϟ΍‬‬
‫‪"έΎ‬‬
‫‪ϣΛΗѧγϻ΍‬‬
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‫‪"έΎ‬ﻟﻘ‪Δѧϣϳ‬‬
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‫‪έΎ‬‬
‫‪ѧρϻ΍‬‬
‫‪ϲѧϓ‬‬
‫‪ϕϭѧΛϭϟ΍‬‬
‫‪"Γέϭέѧο ΍‬‬
‫ﯾﺟب أﻻ ﯾﻛون ﻓﻌﻼ ﺑﯾروﻗراطﯾﺎ"ˬ‪ί έΑϣ‬‬
‫اﻟﻧﺎﺑﻌﺔ ﻣن اﻹرادة اﻟﻘوﯾﺔ"‪.‬‬
‫ﺣﻧﺎن‪/‬ح‬
‫ﻓﻲ ‪ :‬اﻟﻣﺳﺎء ‪ -2013/06/17‬ص ‪2‬‬
‫‪155‬‬
:‫اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻣﺨﺎطﺒﺎ إطﺎرات اﻟﻮطﻦ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻟﻠﺨﻤﺴﯿﻨﯿﺔ‬
‫اﻟﻧﻣو اﻻﻗﺗﺻﺎدي ھو اﻟﺣل اﻟوﺣﯾد ﻟﺧﻠق اﻟﺛروة‬
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ϗϭ .‫ﺑﺎﻻﺳﺗﺛﻣﺎرات اﻷﺟﻧﺑﯾﺔ ﺑﺎﻟﺟزاﺋر‬
."‫ "ھﻧﺎك اﺳﺗﺛﻣﺎر ﻗوي ﻟﻸﺟﺎﻧب اﻟذﯾن ﺗﻘ ّﺑﻠوا اﻟﻌﻣل ﺑﮭذا اﻟﻘﺎﻧون‬:‫ وأﺿﺎف ﻗﺎﺋﻼ‬.‫ ﯾﺗطﻠب دراﺳﺔ‬،‫اﻟﺻﻐﯾرة‬
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.‫اﻟﻣطروﺣﺔ‬
‫ واﻋﺗﺑر‬،"‫ ﺷدّد ﻋﻠﻰ أن ﻟﻼﻗﺗﺻﺎد اﻟﺟزاﺋري "ﻣزاﯾﺎ ﻗوﯾﺔ‬،‫وﻓﻲ ﻗراءﺗﮫ ﻟﻣﺎ ﺗم ﺗﺣﻘﯾﻘﮫ ﺧﻼل اﻟﺧﻣﺳﯾن ﺳﻧﺔ اﻟﺗﻲ ﺗﻠت اﻻﺳﺗﻘﻼل‬
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Α˭"‫ "ﻛﺎﻧت ﻓﻲ ﻣﺳﺗوى أﻣﺗﻧﺎ‬،‫ واﻷﺷواط اﻟﺗﻲ ﻗُطﻌت‬1962 ‫أن ﻣﺎ ﺗم إﻧﺟﺎزه ﻣﻧذ‬
."‫ اﻟذي ﻟّﺧﺻﮫ ﻓﻲ ﻛﻠﻣﺗﻲ "اﻟﻔﻘر واﻟﺟﮭل‬،‫اﻟﻔرﻧﺳﻲ‬
Ύ
ѧϬϣϫ΃
ˬ2012‫ و‬1962 ‫واﺳﺗدل ﻓﻲ ﺗﻘﯾﯾﻣﮫ ﻟﻠوﺿﻊ ﻋﻠﻰ ﺟﻣﻠﺔ ﻣن اﻟﻣؤﺷرات ﺗؤﻛد اﻟﺗطور اﻟﻛﺑﯾر اﻟذي ﻋرﻓﺗﮫ اﻟﺟزاﺋر ﺑﯾن‬
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ϣ15 ‫اﻟﻧﺎﺗﺞ اﻟداﺧﻠﻲ اﻟﺧﺎم اﻟذي اﻧﺗﻘل ﻣن‬
‫ ﺑﺎﻟﻣﺎﺋﺔ إﻟﻰ‬85 ‫ ﻓﺿﻼ ﻋن اﻧﺧﻔﺎض ﻧﺳﺑﺔ اﻷﻣﯾﺔ ﻣن‬،2012 ‫ دوﻻرا ﻓﻲ‬5798 ‫ إﻟﻰ‬1962 ‫ دوﻻرا ﻓﻲ‬198 ‫اﻟذي ﻗﻔز ﻣن‬
."‫ "وھو ﻣﻌدّل ﻗرﯾب ﻣن ذﻟك اﻟﻣﺳﺟل ﻓﻲ أوروﺑﺎ‬،‫ ﺳﻧﺔ‬76 ‫ ﺳﻧﺔ إﻟﻰ‬52 ‫ وارﺗﻔﺎع ﻣﻌدل اﻟﻌﻣر ﻣن‬،‫ ﺑﺎﻟﻣﺎﺋﺔ‬18
ϲѧϓ
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ϣ‫ ﺑﺎﻟ‬35 ‫ اﻟذي اﻧﺗﻘل ﻣن‬،‫ ذ ّﻛر اﻟﺳﯾد ﺳﻼل ﺑﺎﻟﺗﺣﺳن اﻟﻣﺳﺟل ﻓﻲ اﻟرﺑط ﺑﺷﺑﻛﺔ اﻟﻣﯾﺎه اﻟﺻﺎﻟﺣﺔ ﻟﻠﺷرب‬،‫وﺑﺎﻷرﻗﺎم داﺋﻣﺎ‬
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Ϋϛϭˬ2012 ‫ ﺑﺎﻟﻣﺎﺋﺔ ﻓﻲ‬94 ‫ إﻟﻰ‬1962
.‫ ﺑﺎﻟﻣﺎﺋﺔ‬98 ‫ﺑﺎﻟﻣﺎﺋﺔ إﻟﻰ‬
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Ωϛ΅ϣˬ"‫ وﻟﮫ آﻓﺎق ﺣﻘﯾﻘﯾﺔ‬..‫وﻗﺎل ﺳﻼل إن اﻻﻗﺗﺻﺎد اﻟﺟزاﺋري "ﺻﻠب‬
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ΗΑέϛ˷Ϋϭ .‫ُﺗﻧﺷر ﺣول ﻧﻔﺎد اﻟﻣﺣروﻗﺎت؛ ﻷن ﻟﻠﺟزاﺋر اﺣﺗﯾﺎطﺎت ﺗﻛﻔﻲ ﻟﻸﺟﯾﺎل اﻟﻘﺎدﻣﺔ‬
.‫اﻟﻣرﺗﺑﺔ اﻟﺛﺎﻟﺛﺔ ﻋﺎﻟﻣﯾﺎ ﻣن ﺣﯾث اﺣﺗﯾﺎطﺎﺗﮭﺎ ﻣن اﻟﻐﺎز اﻟﺻﺧري‬
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."‫ اﻟذي ﻗﺎﻟت رﺋﯾﺳﺗﮫ ﻣؤﺧرا إن اﻷزﻣﺔ اﻟﻣﺎﻟﯾﺔ ﻟم ﺗﻣسّ اﻟﺟزاﺋر‬،‫ﻛﺻﻧدوق اﻟﻧﻘد اﻟدوﻟﻲ‬
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ϩΫϫ" ‫ وﻗﺎل ﻓﻲ ھذا اﻟﺻدد إن‬.‫ اﻟذي ﯾُﻌد اﻟﺣل اﻟوﺣﯾد ﻟﺧﻠق اﻟﺛروة وﻣﻧﺎﺻب اﻟﻌﻣل‬،"‫اﻻﻗﺗﺻﺎدي‬
‫ ﻷن‬-˯΍
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ϳο ϣˬ"‫ ﺑدأﻧﺎ ﻧﺟﺳّدھﺎ وﺳﻧواﺻل‬..‫اﻟﺟﻣﮭورﯾﺔ‬
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."‫ﻛل اﻟﻣﺟﺎﻻت وﻧﻛﺎﻓﺢ اﻟﺑﯾروﻗراطﯾﺔ‬
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ϭ.‫ ﻛﻣﺎ أﻟﺢ ﻋﻠﻰ ﺣﻣﺎﯾﺔ ﺣﻘوق اﻟﻌﻣﺎل واﻟﻣواطﻧﯾن‬،"‫ "وﻻ ﺑد ﻣن اﺣﺗراﻣﮫ‬،‫اﻟﺷرﻛﺎء‬
‫ ﻟﻛن ﻻ ﺑد ﻣن‬...‫ ﻟدﯾﻧﺎ ﺑﻌض اﻷﻋداء ﻓﻲ اﻟﺧﺎرج‬...‫ ﻣﺿﯾﻔﺎ أﻧﮫ "ﻟﯾس ﻟدﯾﻧﺎ أﻋداء ﻓﻲ اﻟﺟزاﺋر‬،"‫ﺟﻣﯾﻊ اﻷطراف "دون إﻗﺻﺎء‬
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156
.‫ﻓﻲ ﻣﺟﺎل اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﺑﺷرﯾﺔ‬
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."‫و»اﻟﻣؤﺳﺳﺔ ﻓﻲ ﺻﻣﯾم اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ‬
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."‫"إرادة ﻗوﯾﺔ ﻣن أﺟل دﻋم اﻟﻌﻣل اﻟﻣﺷﺗرك ﻟﺗﻘﯾﯾم اﻟﻣﺳﯾرة وإﻋداد ﻧظرة اﺳﺗﺷراﻓﯾﺔ ﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻻﻗﺗﺻﺎد اﻟوطﻧﻲ‬
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.‫ﺗﻘﯾﯾم ﻣﺎ ﺗم واﻗﺗراح ﻣﺎ ﯾﺟب أن ﯾﺗم‬
: ‫ ﺗﺒﻮن ﯾﻜﺸﻒ‬،‫ﺑﻌﺪ ﺗﻄﮭﯿﺮ ﺑﻄﺎﻗﯿﺔ طﺎﻟﺒﻲ اﻟﺴﻜﻦ‬
‫ أﻟف ﺳﻛن‬720 ‫اﻟﻌﺟز ﻓﻲ اﻟﻘطﺎع ﯾﺑﻠﻎ‬
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ΫϧϣΓέϣϝϭϷϭ- ‫ وﻗﺎل إن ھذا اﻟرﻗم ﺗم ﺗﺣدﯾده ﺑﻌد إﺟراء‬،‫ أﻟف ﺳﻛن‬720‫ﻋﺟزا ﺑـ‬
.‫ﻟم ﯾﺳﺗﻔﯾدوا ﻣن اﻟﺳﻛن وﺗطﮭﯾر ﺑطﺎﻗﯾﺔ طﺎﻟﺑﻲ اﻟﺳﻛن‬
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ϥϣϥΣϧ" ‫اﻟﺑﻧﺎء اﻟﻌﺻري وﻗﺎل‬
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Αϳ ‫ ﻓﻲ اﻟدول اﻷﺧرى ﻣﻌدل إﻧﺟﺎز اﻟﺳﻛن‬،...‫ﺗﻘﻠﯾدﯾﺔ‬
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.‫اﻟﺟدﯾدة ﺧﻼل اﻟﺻﺎﺋﻔﺔ دون ﺗﺣدﯾد اﻟﺗﺎرﯾﺦ‬
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ΔϳΣϼ ‫واﻷراﺿﻲ اﻟﺗﻲ ﻻﯾﺟوز اﻟﺑﻧﺎء ﻋﻠﯾﮭﺎ ھﻲ اﻟﻔ‬
."‫اﻟﻣردود اﻟﻔﻼﺣﻲ اﻟﺿﻌﯾف‬
‫ح‬/‫ﺣﻧﺎن‬
:‫زﯾﺎري ﯾﺼﺮح ﺑﺨﺼﻮص إﺿﺮاب اﻷطﺒﺎء‬
‫ﻟم ﻧﺳﻠط ﻋﻘوﺑﺎت ﻋﻠﻰ اﻟﻣﺿرﺑﯾن واﻻﻗﺗطﺎع ﻣن اﻷﺟور ﻗﺎﻧوﻧﻲ‬
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."‫ﺗﻐﻠﯾطﮭم‬
‫ ح‬/‫ح‬
: ‫ﻛﺮﯾﻢ ﺟﻮدي ﯾﺼﺮح‬
‫ﻟن ﻧﻠﺟﺄ إﻟﻰ ﺗﻘﻠﯾص اﻟﻧﻔﻘﺎت‬
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157
.‫ ﺳﯾﺗم اﺳﺗﻛﻣﺎﻟﮭﺎ دون أي ﺗﻐﯾﯾر‬2014 ‫اﻟﺧﻣﺎﺳﻲ اﻟذي ﯾﻧﺗﮭﻲ ﻓﻲ‬
‫ ﻓﺈﻧﮫ ﺷدّد ﻋﻠﻰ‬،‫ورﻏم أﻧﮫ أﻗ ّر ﺑﺄﻧﮫ ﻻﺗوﺟد آﺛﺎر ﻋﻠﻰ اﻟﺗوازﻧﺎت اﻟﻛﺑرى ﻟﻠﺑﻼد ﺑﺳﺑب اﻷزﻣﺔ اﻟﻌﺎﻟﻣﯾﺔ واﻧﺧﻔﺎض أﺳﻌﺎر اﻟﻧﻔط‬
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ΓΩϭϋϥϋϭ .‫ﻟﻠﺗﺧﻔﯾف ﻣن ﺣدة اﻟﺑﯾروﻗراطﯾﺔ وإﻋطﺎء دﻓﻊ ودﯾﻧﺎﻣﯾﻛﯾﺔ ﻟﻠﻧﻣو‬
.‫ ﻟﻠﺑﺣث ﻋن اﻹﺟراءات اﻟﻣﻼﺋﻣﺔ ﻹﻋﺎدة ﺑﻌﺛﮭﺎ‬،‫ﻋﻠﻰ ﻣﺳﺗوى اﻟوزارة ﯾﻌﻣل ﻋﻠﻰ ھذا اﻟﻣوﺿوع‬
‫ ح‬/‫ح‬
02.‫ص‬-13/06/19 ‫اﻟﻣﺳﺎء‬:‫ﻓﻲ‬
158
‫اﻟﻣﻧﺗدى اﻻﻗﺗﺻﺎدي واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ ﻟﻠﺧﻣﺳﯾﻧﯾﺔ‬
‫اﻟﺗﺄﻛﯾد ﻋﻠﻰ ﺗﻐﯾﯾر اﻟﻧﻣط اﻻﻗﺗﺻﺎدي ﻟﻠﺟزاﺋر‬
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.‫ﺑﻧﯾﺔ ﻧﻣوذج اﻟﻧﻣو اﻟﻣﻧﺗ َﮭﺟﺔ ﻓﻲ اﻟﺟزاﺋر واﻟذھﺎب ﻧﺣو ﻧﻣط أﻛﺛر ﻋﺎﻟﻣﯾﺔ‬
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.‫ واﻟﻣوزﻋﺔ ﺣﺳب ﻣواﺿﯾﻊ اﻟورﺷﺎت‬،‫طﺎوﻟﺔ اﻟﻧﻘﺎش‬
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ϰϟ·ϥϳέϳηϣˬϼϳϭρ ‫وأﻛد ﻣﻌدّو اﻟﻣذﻛرة أن ﺑﻧﯾﺔ اﻟﻧﻣوذج اﻟذي ﺗﻧﺗﮭﺟﮫ اﻟﺟزاﺋر ﺣﺎﻟﯾﺎ ﻻ ﯾﻣﻛﻧﮭﺎ أن ﺗدوم‬
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ΏΑγΑ1986 ‫ﻣﺛﻠﻣﺎ ﺣدث ﻓﻲ‬
.‫ ﺑﺎﻟﻣﺎﺋﺔ ﻓﻲ اﻟﻧﺎﺗﺞ اﻟداﺧﻠﻲ اﻟﺧﺎم‬6 ‫ﺳوى ﺑﺄﻗل ﻣن‬
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.‫ ﻣﻣﺎ اﻧﺟ ّر ﻋﻧﮫ ﻗﻠﺔ اﻹﻧﺗﺎﺟﯾﺔ‬،‫اﻟﻔﻌﺎﻟﯾﺔ ﻓﻲ ﺗوظﯾف اﻟﻣداﺧﯾل اﻟﻣﺗﺄﺗﯾﺔ ﻣن ﻗطﺎع اﻟﻣﺣروﻗﺎت‬
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‫ واﻋﺗﺑرت أن ھذا اﻟدور ﯾﻘﻊ‬،‫ واﻟﻣراھﻧﺔ اﻻﺳﺗراﺗﯾﺟﯾﺔ ﻋﻠﻰ ﻗطﺎﻋﺎت واﻋدة ﻣﻊ ﺗﻌﺑﺋﺔ اﻟﻔﺎﻋﻠﯾن اﻟﻌﻣوﻣﯾﯾن واﻟﺧواص‬،‫اﻟﻧﺎﺟﺣﺔ‬
.“‫ “اﻟﺗﻲ ﯾﺗﻌﯾن ﻋﻠﯾﮭﺎ ﺗﺣدﯾد اﻹطﺎر اﻻﺳﺗراﺗﯾﺟﻲ ﻟﻧﺷﺎطﮭﺎ اﻻﻗﺗﺻﺎدي‬،‫ﻋﻠﻰ ﻋﺎﺗق اﻟﺣﻛوﻣﺔ‬
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“ ‫ ﺣﯾث اﻗﺗرﺣت‬،‫ﻟﻠطﺎﻗﺔ وﻣراﺟﻌﺔ أﺳﻌﺎرھﺎ اﻟﻣطﺑﱠﻘﺔ ﻓﻲ اﻟﺳوق اﻟﻣﺣﻠﯾﺔ‬
.“‫ﻓﻲ اﻟﻌﺎﻟم“ ﻣﻊ ﺗطﺑﯾق “ﺳﯾﺎﺳﺔ اﺟﺗﻣﺎﻋﯾﺔ اﻧﺗﻘﺎﺋﯾﺔ ﻹﻋﺎدة ﺗوزﯾﻊ اﻟﻣداﺧﯾل ﻛﺑدﯾل ﻟﺳﯾﺎﺳﺔ اﻟدﻋم اﻟﻣﻌﻣﱠم‬
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‫ اﻟذي ﯾﺿﻣن ﺗﺣ‬،“‫وﺗﺣﻘﯾق ﻗﻔزة ﻧوﻋﯾﺔ ﻓﻲ ﺗﺳﯾﯾر اﻟﻣؤﺳﺳﺎت وﺗوﻓﯾر “اﻷﻣن اﻟﻘﺎﻧوﻧﻲ‬
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ϣϛ .‫واﻟﺗﻌﺳف‬
.“‫اﻟﺻﺎدرة ﻋن ﻣﺣﺎﻛﻣﻧﺎ ﺣﺎﻟﯾﺎ “ﻻ ﯾﻣﻛن اﻋﺗﺑﺎرھﺎ ﻛذﻟك‬
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ϭϥϳϭϛΗϟ‫ ﻋﻠﻰ أھﻣﯾﺔ اﻻﺳﺗﺛﻣﺎر ﻓﻲ اﻟﻣوارد اﻟﺑﺷرﯾﺔ وا‬،‫ ﻣن ﺟﺎﻧب آﺧر‬،‫وﺗم اﻟﺗﺄﻛﯾد‬
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.‫ﺗوﻓﯾر اﻟﻣﺣﯾط اﻟﻣﻧﺎﺳب ﻟﺧﻠق اﻟﻣؤﺳﺳﺎت وﺗطورھﺎ‬
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ϣϛ .‫ﻟﻠﻣؤﺳﺳﺔ‬
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.“‫ ﻓﻲ ﺣﯾن أن “اﻟﺑورﺻﺔ ﻟﯾﺳت ﺣرﻛﯾﺔ‬،“‫اﻟﻣؤﺳﺳﺎت ﯾﺑﻘﻰ “ﻗﺎﺋﻣﺎ ﻋﻠﻰ اﻟﻘرض اﻟﺑﻧﻛﻲ‬
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.‫ﻟﻼﻗﺗﺻﺎد اﻟوطﻧﻲ واﻟﺷروع ﻓﯾﻣﺎ ﺑﻌد ﻓﻲ ﺗﻧوﯾﻌﮫ واﻟﺧروج ﻣن ھﯾﻣﻧﺔ ﻗطﺎع اﻟﻣﺣروﻗﺎت‬
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‫ ﻣﺎز‬،ً‫وﻻﺣظ اﻟﻣﺷﺎرﻛون ﻓﻲ اﻟورﺷﺎت أن اﻟدوﻟﺔ ﺑﺻﻔﺗﮭﺎ ﻣﺎﻟﻛﺎ‬
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.‫اﻟﻣﺑﺎﺷر‬
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‫ وأﻛد‬.“‫ﺧﻼل إﻋداد اﺳﺗراﺗﯾﺟﯾﺔ ﻣﺷﺗرﻛﺔ اﻧطﻼﻗﺎ ﻣن ﺗواﻓق وطﻧﻲ واﺳﻊ ﺟدا ﺣول اﻟﻘﺿﺎﯾﺎ اﻻﻗﺗﺻﺎدﯾﺔ واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﯾﺔ واﻟﺛﻘﺎﻓﯾﺔ‬
159
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‫ “ﻟﻘد آن اﻷوان ﻟﺑﻧﺎء ﺟزاﺋر‬:‫ ﺻرح‬،‫ ﻓﻲ ھذا اﻻﺗﺟﺎه‬.“‫ ﻣن أﺟل اﻗﺗراح ﻧﻣط ﺟدﯾد ﻟﻠﺣﻛﺎﻣﺔ واﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﻣﺳﺗداﻣﺔ‬،‫ﺑﻣﺳﺗﻘﺑل اﻟﺑﻠد‬
َ ‫ وﻧﺣن‬،2015 ‫ﻣﺎ ﺑﻌد‬
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ϭ .“‫ﻣﻠزﻣون ﺑﻌرض أﺟﻧدة ﻓﻲ اﻟﻧﻘﺎش اﻟذي ﺳﯾُﻔﺗﺢ ﺧﻼل اﻟﺟﻣﻌﯾﺔ اﻟﻌﺎﻣﺔ اﻟﻘﺎدﻣﺔ ﻟﻸﻣم اﻟﻣﺗﺣدة‬
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‫ ﻟﻛن ﻻﯾزال أﻣ‬،‫ﺟﮭودا ھﺎﻣﺔ ﻓﯾﻣﺎ ﯾﺗﻌﻠق ﺑﺗﺣﺳﯾن اﻟﻣؤﺷرات اﻻﺟﺗﻣﺎﻋﯾﺔ‬
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ϭ .“‫وﻧوﻋﯾﺔ اﻟﻌﻼج واﻟﺗﻌﻠﯾم واﺣﺗﻣﺎل ظﮭور ﺑؤر ﺗوﺗر اﺟﺗﻣﺎﻋﻲ‬
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Ω‫ ﻓﺄﻛ‬،‫ أﻣﺎ ﻓﯾﻣﺎ ﯾﺗﻌﻠق ﺑﻘطﺎع اﻟﺗرﺑﯾﺔ واﻟﺗﻛوﯾن‬.‫اﻟﻣزﻣﻧﺔ‬
.‫اﻻﻧﺷﻐﺎﻻت ﻓﻲ ھذا اﻟﻣﺟﺎل ﺗﺗﻣﺣور ﺣول ﺗﻘﻠﯾص ﻧﺳﺑﺔ اﻟﺗﺳرب اﻟﻣدرﺳﻲ وارﺗﻔﺎع ﻧﺳﺑﺔ اﻟﻧﺟﺎح‬
‫ح‬/‫ﺣﻧﺎن‬
2 ‫ ص‬-2013/06/20 ‫ اﻟﻣﺳﺎء‬: ‫ﻓﻲ‬
160
‫ﻓﻲ ﺗﻌﻠﯿﻤﺔ َو ّﺟﮭﮭﺎ ﻟﻠﺠﮭﺎز اﻟﺘﻨﻔﯿﺬي‬
‫ﺳﻼل ﯾﺄﻣﺮ ﺑﺘﻔﻌﯿﻞ اﻟﺤﻮار ﻣﻊ اﻟﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ‬
‫دﻋﺎ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول اﻟﺴﯿﺪ ﻋﺒﺪ اﻟﻤﺎﻟﻚ ﺳﻼل أﻋﻀﺎء اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ واﻟﻮﻻة ورؤﺳﺎء ﺷﺮﻛﺎت ﺗﺴﯿﯿﺮ اﻟﻤﺴﺎھﻤﺎت‪،‬‬
‫إﻟﻰ ﺗﻔﻌﯿﻞ اﻟﺤﻮار اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬ﻣﺠﺪﱢدا اﻟﺘﺄﻛﯿﺪ ﻋﻠﻰ “ﻓﻀﺎﺋﻞ اﻟﺤﻮار واﻟﺘﺸﺎور“ ﻟﺘﺤﻘﯿﻖ اﻟﻨﻤﻮ اﻻﻗﺘﺼﺎدي‬
‫ورﻓﻊ اﻟﺘﺤﺪﯾﺎت اﻟﻤﻄﺮوﺣﺔ‪.‬‬
‫وﻓﻲ ﺗﻌﻠﯿﻤﺔ َوﺟّﮭﮭﺎ ﺑﺘﺎرﯾﺦ ‪ 18‬ﺟﻮان اﻟﺠﺎري ﻟﻠﺠﮭﺎز اﻟﺘﻨﻔﯿﺬي ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺴﺘﻮﯾﯿﻦ اﻟﻮطﻨﻲ واﻟﻤﺤﻠﻲ و ُوزﻋﺖ‬
‫ﻓﻲ اﺧﺘﺘﺎم أﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ أول أﻣﺲ‪ ،‬ﻗﺎل اﻟﺴﯿﺪ ﺳﻼل إن “ﺣﺘﻤﯿﺔ اﻟﻨﻤﻮ اﻻﻗﺘﺼﺎدي‬
‫وﺑﺎﻟﺘﺎﻟﻲ ﺿﺮورة ﺗﻄﻮﯾﺮ اﻷداة اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﻟﻺﻧﺘﺎج‪ ،‬ﻗﺪ ﺟﻌﻠﺘﺎ اﻟﺴﻠﻄﺎت اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ ﺗﻘﺪم اﻟﻤﺴﺎﻋﺪات واﻟﺘﺴﮭﯿﻼت‬
‫واﻟﺘﺸﺠﯿﻌﺎت اﻟﻀﺮورﯾﺔ ﻟﻤﺮاﻓﻘﺔ اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ ﻓﻲ ﺟﮭﻮدھﺎ ﻟﺘﻄﮭﯿﺮ وﺿﻌﯿﺎﺗﮭﺎ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ وﺗﺄھﯿﻠﮭﺎ‬
‫وﺗﺤﺴﯿﻦ أداﺋﮭﺎ‪ ،‬وﻣﻦ ﺛﻤﺔ اﻟﺤﻔﺎظ ﻋﻠﻰ ﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﻌﻤﻞ“‪ ،‬إﻻ أﻧﮫ ﺳﺠّﻞ ﺑﺄن ﻣﺜﻞ ھﺬه اﻟﻤﺴﺎﻋﻲ ﻻ ﯾﻤﻜﻦ أن‬
‫ﺗﺆﺗﻲ ﺛﻤﺎرھﺎ “ﻓﻲ ﻏﯿﺎب ﻣﺸﺎرﻛﺔ ﺣﻘﯿﻘﯿﺔ ﻟﻠﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ“‪ ،‬وﯾﻘﺼﺪ ﺑﮭﻢ اﻟﻤﺴﺘﺨﺪﻣﯿﻦ وﻣﻤﺜﻠﻲ اﻟﻌﻤﺎل‪،‬‬
‫ﻓﮭﺬه اﻟﻤﺸﺎرﻛﺔ ‪ -‬ﻛﻤﺎ أﺿﺎف ‪ -‬ﺗﻤ ّﻜﻦ ﻣﻦ “رﻓﻊ اﻟﺘﺤﺪﯾﺎت اﻟﻤﻄﺮوﺣﺔ ﻓﻲ ﻛﻨﻒ ﺟﻮ ﯾﺘﺴﻢ ﺑﺎﻟﮭﺪوء‪ ،‬واﻟﺬي ﻻ‬
‫ﯾﻤﻜﻦ ﺗﺮﺳﯿﺨﮫ ﺑﺸﻜﻞ ﻣﺴﺘﺪام إﻻ ﻣﻦ ﺧﻼل اﻟﺤﻮار واﻟﺘﺸﺎور“‪.‬‬
‫اﻟﻤﻨﺎﺳﺒﺔ ﻟﺘﻔﻌﯿﻞ ھﺬا اﻟﺤﻮار وﺣﺚ‬
‫وﻟﮭﺬه اﻷﺳﺒﺎب دﻋﺎ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول اﻟﻤﻌﻨﯿﯿﻦ إﻟﻰ اﺗﺨﺎذ ﻛﺎﻓﺔ اﻟﺘﺪاﺑﯿﺮ‬
‫ِ‬
‫اﻟﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ ﻋﻠﻰ ذﻟﻚ‪ ،‬ﻣﻠﺤّﺎ‪ ،‬ﺑﺎﻟﺨﺼﻮص‪ ،‬ﻋﻠﻰ “وﺿﻊ إطﺎر ﻣﻨﺎﺳﺐ‪ ،‬ﺣﺴﺐ اﻟﺤﺎﺟﺔ‪ ،‬ﻟﻠﺘﺸﺎور‬
‫اﻟﺪاﺋﻢ واﻟﺒﻨﺎء“‪ ،‬و»ﻋﻘﺪ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﺎت اﻟﺪورﯾﺔ اﻟﺘﻲ ﯾﻨﺺ ﻋﻠﯿﮭﺎ اﻟﻘﺎﻧﻮن ﺑﻐﺮض اﻟﻌﻤﻞ‪ ،‬ﺑﺼﻔﺔ ﻣﺸﺘﺮﻛﺔ‪ ،‬ﻋﻠﻰ‬
‫دراﺳﺔ اﻷوﺿﺎع اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ اﻟﻤﮭﻨﯿﺔ واﻟﻈﺮوف اﻟﻌﺎﻣﺔ ﻟﻠﻌﻤﻞ ﻟﺪى اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت“‪ ،‬واﺣﺘﺮام ﻣﺮاﺣﻞ اﻟﺤﻮار‬
‫واﻟﺘﻔﺎوض ﻗﺒﻞ اﻟﻠﺠﻮء إﻟﻰ أﺷﻜﺎل أﺧﺮى ﺗﻌﺮّض اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ وﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﺸﻐﻞ ﻟﻠﺨﻄﺮ“‪ .‬ﻛﻤﺎ طﺎﻟﺐ اﻟﺠﮭﺎز‬
‫اﻟﺘﻨﻔﯿﺬي ﻋﻠﻰ ﻛﺎﻓﺔ اﻟﻤﺴﺘﻮﯾﺎت‪ ،‬ﺑﻤﺘﺎﺑﻌﺔ اﻟﻮﺿﻊ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻟﻠﻤﺆﺳﺴﺎت واﻟﮭﯿﺌﺎت اﻟﺘﺎﺑﻌﺔ ﻟﻘﻄﺎﻋﺎﺗﮭﻢ وﻛﺬا‬
‫ﺗﻘﺪﯾﻢ اﻟﻤﺴﺎﻋﺪة واﻟﺪﻋﻢ اﻟﻀﺮوري ﻟﻠﺸﺮﻛﺎء اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ‪ ،‬ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﻘﺮﯾﺐ وﺟﮭﺎت اﻟﻨﻈﺮ‪ ،‬و»اﺗﱢﻘﺎء ﻛﻞ‬
‫ﺗﺪھﻮر ﻟﻠﻤﻨﺎخ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬واﻟﻤﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ ﺗﺴﻮﯾﺔ ﻛﻞ ﺧﻼف ﺟﻤﺎﻋﻲ ﻟﻠﻌﻤﻞ ﻟﺼﺎﻟﺢ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ واﻟﻌﻤﺎل ﻋﻠﻰ‬
‫ﺣﺪ ﺳﻮاء“‪.‬وﺟﺎء ﻓﻲ ﺗﻌﻠﯿﻤﺔ ﺳﻼل أن اﻟﺤﻮار اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ “ﯾﺠﺐ أن ﯾﺴﻤﺢ ﺑﺘﻌﺰﯾﺰ اﻟﺜﻘﺔ ﺑﯿﻦ اﻟﺸﺮﻛﺎء‬
‫اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﯿﻦ‪ ،‬اﻟﺬﯾﻦ ﯾﺘﻌﯿﻦ ﻋﻠﯿﮭﻢ ﺗﻘﺎﺳﻢ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت وﺿﺒﻂ اﻻﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﯿﺔ وﺗﻨﺴﯿﻖ أﻋﻤﺎﻟﮭﻢ وﺣﻤﺎﯾﺔ اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ؛‬
‫ﺑﺼﻔﺘﮭﺎ اﻟﻤﺮﻛﺰ اﻷﺳﺎﺳﻲ ﻹﻧﺘﺎج اﻟﺜﺮوة ﻣﻦ ﻛﻞ اﻻﺿﻄﺮاﺑﺎت اﻟﺘﻲ ﯾﻤﻜﻦ أن ﺗﻤﺲ ﺑﺄھﺪاﻓﮭﺎ‪ ،‬اﻟﻤﺘﻤﺜﻠﺔ ﻓﻲ‬
‫ﺗﺤﺴﯿﻦ ظﺮوف ﻣﻌﯿﺸﺔ اﻟﻌﻤﺎل واﻟﻤﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ“‪.‬‬
‫وﻓﻲ اﻷﺧﯿﺮ‪ ،‬أﻟ ّﺢ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻓﻲ ﺗﻌﻠﯿﻤﺘﮫ‪ ،‬و»ﺑﺸﻜﻞ ﺧﺎص“‪ ،‬ﻋﻠﻰ “اﻟﺘﻄﺒﯿﻖ اﻟﻌﺎﺟﻞ ﻷﺣﻜﺎم ھﺬه‬
‫اﻟﺘﻌﻠﯿﻤﺔ“‪ ،‬ﻗﺎﺋﻼ إن ﻋﻠﯿﮭﺎ “ﯾﺘﻮﻗﻒ‪ ،‬وﺑﻘ ّﻮة‪ ،‬ھﺪوء ﻋﺎﻟﻢ اﻟﺸﻐﻞ واﻷداء اﻟﻤﻨﺘﻈَﺮ ﻣﻦ أداة اﻹﻧﺘﺎج“‪.‬‬
‫ﺣﻨﺎن‪/‬ح‬
‫ﻓﻲ اﻟﻤﺴﺎء ‪ 2013-06-22‬ص ‪.02‬‬
‫‪161‬‬
‫ﺑﺎﺑﺎس ﯾﺪﻋﻮ إﻟﻰ اﻟﯿﻘﻈﺔ ﺣﯿﺎل ﺗﺪاﻋﯿﺎت اﻻﻋﺘﻤﺎد ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺤﺮوﻗﺎت وﯾﺆﻛﺪ‪:‬‬
‫ﻣﻠﺤﺔ‬
‫ﺗﻐﯿﯿﺮ اﻟﻨﻤﻂ اﻻﻗﺘﺼﺎدي ﺿﺮورة ّ‬
‫ّ‬
‫ﺣذر رﺋﯾس اﻟﻣﺟﻠس اﻻﻗﺗﺻﺎدي واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ اﻟﺳﯾد ﻣﺣﻣد اﻟﺻﻐﯾر ﺑﺎﺑﺎس‪ ،‬ﻣن ﻣﻐ ّﺑﺔ اﻻﺳﺗﻣرار ﻓﻲ ﻧﻔس‬
‫اﻟﻧﻣط اﻻﻗﺗﺻﺎدي اﻟﺣﺎﻟﻲ‪ .‬وأﺿﺎف أﻧﮫ ﻓﻲ ﺣﺎل اﻻﺳﺗﻣرار ﻓﯾﮫ ﻓﺈن اﻟﺗداﻋﯾﺎت ﺳﺗﻛون ﺳﻠﺑﯾﺔ ﻋﻠﻰ اﻷﺟﯾﺎل‬
‫اﻟﻘﺎدﻣﺔ‪ ،‬ﻣﺗﺳﺎﺋﻼ‪“ :‬ﻣﺎذا ﻟو زاﻟت اﻟﻣﺣروﻗﺎت اﻟﺗﻲ ُﺗﻌد ﺛروة طﺑﯾﻌﯾﺔ رزﻗﻧﺎ ﷲ ﺑﮭﺎ؟“‪ ،‬وﻟذا دﻋﺎ إﻟﻰ‬
‫“اﻟﯾﻘظﺔ“ ﻣﺷددا ﻋﻠﻰ أﻧﮭﺎ “اﻟرﺳﺎﻟﺔ اﻟﮭﺎﻣﺔ اﻟﺗﻲ ﺧرج ﺑﮭﺎ اﻟﻣﻧﺗدى اﻻﻗﺗﺻﺎدي واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ‬
‫ﻟﻠﺧﻣﺳﯾﻧﯾﺔ“‪.‬‬
‫وأﻛدت ﺗوﺻﯾﺎت اﻟﻣﺷﺎرﻛﯾن ﻓﻲ اﻟﻣﻧﺗدى ﻟدى اﺧﺗﺗﺎم أﺷﻐﺎﻟﮫ أول أﻣس ﺑﻘﺻر اﻷﻣم ﺑﻧﺎدي اﻟﺻﻧوﺑر‪ ،‬ﻋﻠﻰ‬
‫ﺿرورة اﻹﺳراع ﻓﻲ اﻻﻧﺗﻘﺎل ﻧﺣو ﻧﻣط اﻗﺗﺻﺎدي ﺟدﯾد ﻗﻠﯾل اﻻﻋﺗﻣﺎد ﻋﻠﻰ اﻟﻣﺣروﻗﺎت ﻣﻊ ﺿﻣﺎن‬
‫ّ‬
‫ﻣﺣذرة ھﻲ اﻷﺧرى ﻣن “اﻟﺿﻌف اﻟﮭﯾﻛﻠﻲ اﻟذي‬
‫دﯾﻣوﻣﺗﮫ‪ ،‬وذﻟك ﺑوﺿﻊ ﻣﯾﻛﺎﻧﯾزﻣﺎت ﺿﺑط ﺟدﯾدة‪،‬‬
‫ﺗﺗﻌرض ﻟﮫ اﻟدوﻟﺔ واﻟﻣﺟﺗﻣﻊ واﻻﻗﺗﺻﺎد“؛ ﺑﺳﺑب اﻻﻋﺗﻣﺎد اﻟﻛﻠﻲ ﻋﻠﻰ ﻣداﺧﯾل اﻟﻧﻔط واﻟﻐﺎز رﻏم اﺗﺧﺎذ‬
‫ﺑﻌض اﻟﺗداﺑﯾر اﻻﺣﺗﯾﺎطﯾﺔ‪ ،‬ﻛﺈﻧﺷﺎء ﺻﻧدوق ﺿﺑط اﻹﯾرادات‪.‬‬
‫وﻣﺎ ّ‬
‫ﯾﻐذي ھذه اﻟﺗﺧوﻓﺎت ﺟﻣﻠﺔ ﻣن اﻟﻣﻌطﯾﺎت‪ ،‬أھﻣﮭﺎ اﻟﻣرﺣﻠﺔ اﻻﻧﺗﻘﺎﻟﯾﺔ اﻟطﺎﻗوﯾﺔ اﻟراھﻧﺔ‪ ،‬وﻋدم اﺳﺗﻘرار‬
‫اﻷﺳواق اﻟﻌﺎﻟﻣﯾﺔ ﻟﻠطﺎﻗﺔ اﻟﻧﺎﺗﺞ‪ ،‬ﺑﺎﻟﺧﺻوص‪ ،‬ﻋن اﺳﺗﻐﻼل اﻟﻐﺎز اﻟﺻﺧري ﻓﻲ اﻟوﻻﯾﺎت اﻟﻣﺗﺣدة‬
‫اﻷﻣرﯾﻛﯾﺔ‪ ،‬واﻷزﻣﺔ اﻟﻣﺎﻟﯾﺔ ﻓﻲ أوروﺑﺎ وﻛذا اﻻﻧﺧﻔﺎض ﻓﻲ إﻧﺗﺎج وﺻﺎدرات اﻟﺟزاﺋر ﻣن اﻟﻣﺣروﻗﺎت‪.‬‬
‫وأﺷﺎرت اﻟﺗوﺻﯾﺎت إﻟﻰ أن ھذا اﻟﻧﻣط اﻟﺟدﯾد ﯾﺟب أن ﯾﻌﺗﻣد ﻋﻠﻰ ﺛﻼﺛﺔ ﻋواﻣل‪ ،‬ھﻲ “ﺗﺟدﯾد ﻧظم‬
‫اﻟﺣوﻛﻣﺔ“‪“ ،‬ﺗرﻗﯾﺔ اﻟﻣﻘﺎوﻟﺔ اﻟوطﻧﯾﺔ“ و»ﺗﺛﻣﯾن اﻟرأﺳﻣﺎل اﻟﺑﺷري ﻣن أﺟل ﺗﺟﺳﯾد اﻗﺗﺻﺎد اﻟﻣﻌرﻓﺔ“‪ ،‬ﻛﻣﺎ‬
‫ﯾﻘوم ﻋﻠﻰ أﺳﺎس “ﺗﻧوﯾﻊ اﻻﻗﺗﺻﺎد“‪ ،‬ﻟﻛن ھذا اﻷﺧﯾر ﻟن ﯾﺗﺣﻘق دون رﻓﻊ اﻟﻌﻘﺑﺎت‪ ،‬وأھﻣﮭﺎ ﺗﻠك اﻟﺗﻲ ُﺗﺛﻘل‬
‫ﻛﺎھل اﻟﻣؤﺳﺳﺎت‪ ،‬اﻟﺗﻲ وﺻﻔﺗﮭﺎ اﻟﺗوﺻﯾﺎت ﺑـ “اﻟرھﺎن اﻟﻣﺣوري ﻟﻧظﺎم اﻟﻧﻣو اﻟﺟدﯾد اﻟذي ﯾﻣﺗد إﻟﻰ‬
‫‪.“2020‬‬
‫وﻓﻲ اﻟﺳﯾﺎق‪ ،‬ﺗﻣت اﻟدﻋوة إﻟﻰ إﻟﻐﺎء ﻋﻘوﺑﺔ ﺗﺟرﯾم اﻟﺗﺳﯾﯾر ﻣن أﺟل ﺗﺣرﯾر اﻟﻣﺑﺎدرات ﻓﻲ ﻣﺟﺎل اﻟﻣﻘﺎوﻟﺔ‪.‬‬
‫ﻛﻣﺎ ﺷ ّدد اﻟﻣﺷﺎرﻛون ﻋﻠﻰ ﺿرورة ﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﻣوارد اﻟﺑﺷرﯾﺔ‪ ،‬ﻛﺄﺳﺎس ﻟﻠوﺻول إﻟﻰ ﺗﺣﻘﯾق اﻗﺗﺻﺎد اﻟﻣﻌرﻓﺔ‪.‬‬
‫وإذ أﺷﺎروا إﻟﻰ أن أھم ﻣﻧﺟزات اﻟﺟزاﺋر اﻟﻣﺳﺗﻘﻠﺔ ﺗم ﺗﺳﺟﯾﻠﮫ ﻓﻲ اﻟﻣﻧظوﻣﺔ اﻟﺗرﺑوﯾﺔ ﻻﺳﯾﻣﺎ دﻣﻘرطﺔ‬
‫وﻣﺟﺎﻧﯾﺔ اﻟﺗﻌﻠﯾم وﺗطوﯾر ھﯾﺎﻛﻠﮫ اﻟﻘﺎﻋدﯾﺔ‪ ،‬ﻓﺈﻧﮭم اﻋﺗﺑروا أن اﻟﺗﺣدي اﻟﺣﺎﻟﻲ ﯾﺧص “اﻟﻧوﻋﯾﺔ“ ﻟﺗﻛوﯾن‬
‫“ﻛﻔﺎءات ﻋﺎﻟﯾﺔ اﻟﻣﺳﺗوى“ ﻣﻊ إﺷراك اﻟﻛﻔﺎءات اﻟﺟزاﺋرﯾﺔ ﻓﻲ اﻟﻣﮭﺟر‪ .‬وﻟم ﯾُﮭﻣﻠوا دور “ﺗﻛﻧوﻟوﺟﯾﺎت‬
‫اﻹﻋﻼم واﻻﺗﺻﺎل“ ﻓﻲ ﻣراﻓﻘﺔ ھذا اﻟﻧظﺎم اﻻﻗﺗﺻﺎدي اﻟﺟدﯾد‪ .‬واﻋﺗﺑروا أن ﺗﺣوﯾل اﻟﺗﻛﻧوﻟوﺟﯾﺎ ﻻ ﯾﻛﻔﻲ إذا‬
‫ﻟم ﯾرا َﻓق ﺑﺗﺷﺟﯾﻊ اﻻﺑﺗﻛﺎر واﻟﺗﺻﻧﯾﻊ‪.‬‬
‫وﺗﺣ ّدﺛت اﻟﺗوﺻﯾﺎت ﻋن ﺿرورة ﺗطوﯾر اﻟﻌﻘد اﻻﻗﺗﺻﺎدي واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ وﺗﻛﯾﯾﻔﮫ ﻣﻊ اﻟﺗﻐﯾرات ﻣن أﺟل‬
‫ﺗدﻋﯾم اﻟﺛﻘﺔ ﺑﯾن ﻣﺧﺗﻠف اﻷطراف‪ .‬ﻛﻣﺎ دﻋت إﻟﻰ ﺧﻔض ﻗﯾﻣﺔ اﻟواردات ﻣن اﻟﺧدﻣﺎت‪ ،‬اﻟﺗﻲ ﺗﻛﻠّف اﻟﺟزاﺋر‬
‫ﺳﻧوﯾﺎ ‪ 15‬ﻣﻠﯾﺎر دوﻻر‪ ،‬ﺑوﺿﻊ اﺳﺗراﺗﯾﺟﯾﺔ ﻟﺗطوﯾرھﺎ‪ ،‬وﻛذا ﺗرﻗﯾﺔ دور اﻟﺳﯾﺎﺣﺔ ﻓﻲ اﻻﻗﺗﺻﺎد اﻟﺟزاﺋري‪.‬‬
‫وأﻛد رﺋﯾس اﻟﻣﺟﻠس اﻟوطﻧﻲ اﻻﻗﺗﺻﺎدي واﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ اﻟﺳﯾد ﺑﺎﺑﺎس‪ ،‬ﻋﻠﻰ ﺿرورة ﺗطﺑﯾق ھذه اﻟﺗوﺻﯾﺎت‬
‫اﻟﮭﺎدﻓﺔ ﻟﺑﻧﺎء ﻧﻣط ﺗﻧﻣﯾﺔ ﺟدﯾد ﻟﻣﺎ ﺑﻌد ‪ .2015‬وﻗﺎل إﻧﮭﺎ ﺗﺗﻌﻠق ﺑﻣﺻﯾر اﻟﺑﻼد‪ ،‬و»ﻟذا ﻟدﯾﮭﺎ طﺎﺑﻊ‬
‫اﺳﺗﻌﺟﺎﻟﻲ“ رﻏم اﻋﺗراﻓﮫ ﺑﺄﻧﮫ ﺗم طرﺣﮫ ﺳﺎﺑﻘﺎ ﻓﻲ ﻣﻧﺎﺳﺑﺎت أﺧرى‪ .‬وﻋﺑّر ﻋن اﻗﺗﻧﺎﻋﮫ ﺑﺄن ﺣﻛوﻣﺔ ﺳﻼل‬
‫ﺳﺗﺳﺗﻣﻊ ھذه اﻟﻣرة ﺑﻌﻧﺎﯾﺔ ﻓﺎﺋﻘﺔ‪ ،‬ﻟـ “ﻧداﺋﻧﺎ اﻟﻣﺳﺗﻌﺟل“‪ ،‬اﻟداﻋﻲ إﻟﻰ اﻻﻧﺗﻘﺎل إﻟﻰ ﻧﻣط ﺟدﯾد ﻟﻠﺗﻧﻣﯾﺔ‬
‫‪162‬‬
‫اﻻﺟﺗﻣﺎﻋﯾﺔ واﻻﻗﺗﺻﺎدﯾﺔ‪ .‬وأﻛد أﻧﮭﺎ ﺗﻌﮭدت ﺑﺄﺧذ ﺗداﺑﯾر ﺳرﯾﻌﺔ ﻟﻠﺗﻛﻔل ﺑﺑﻌض اﻟﺗوﺻﯾﺎت‪ ،‬ﻣﺷﯾرا إﻟﻰ أن‬
‫ﺗطﺑﯾق ﺑﻌﺿﮭﺎ ﯾﺗطﻠب وﻗﺗﺎ‪.‬‬
‫وﻓﻲ اﻟﺳﯾﺎق‪ ،‬ذﻛر ﺑﺄن اﻟﺣﻛوﻣﺔ اﺳﺗﺷﺎرت اﻟﻣﺟﻠس ﻓﻲ ﻋدة ﻣواﺿﯾﻊ ﻣﻧﮭﺎ اﺳﺗراﺗﯾﺟﯾﺔ اﻟﺟزاﺋر اﻹﻟﻛﺗروﻧﯾﺔ‬
‫‪ ،2013‬واﻟﺟﻠﺳﺎت ﺣول اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﻣﺣﻠﯾﺔ‪ ،‬ﻟﻛﻧﮫ ﺗﺄﺳف ﻟﻛوﻧﮭﺎ ﻟم ﺗﺻل إﻟﻰ ﻣﺑﺗﻐﺎھﺎ‪ ،‬وھو ﻣﺎ ﺟﻌﻠﮫ ﯾﻘول‪:‬‬
‫“ھذا ﯾﺷﻛل ﺟزءا ﻣن إﺷﻛﺎﻟﯾﺔ اﻟﺣوﻛﻣﺔ ﻓﻲ اﻟﺟزاﺋر‪ ،‬وﯾدﻋوﻧﺎ إﻟﻰ اﻹﺻرار ﻋﻠﻰ ﺗﺟدﯾد ﻧظم اﻟﺗﺳﯾﯾر“‪.‬‬
‫وﺣﺗﻰ ﻻ ﯾﻛون ﻣﺻﯾر اﻟﺗوﺻﯾﺎت اﻟﺣﺎﻟﯾﺔ ﻧﻔﺳﮫ‪ ،‬أﻋﻠن ﺑﺎﺑﺎس ﻋن إﻧﺷﺎء ﻟﺟﻧﺔ ﻣﺗﺎﺑﻌﺔ ﻋﻠﻰ ﻣﺳﺗوى اﻟﻣﺟﻠس‪،‬‬
‫ﺗﺗﻛﻔل ﺑﺗﺳطﯾر رزﻧﺎﻣﺔ ﻋﻣﻠﯾﺔ ﻟﻛﯾﻔﯾﺎت ﺗﺟﺳﯾدھﺎ ﻣﯾداﻧﯾﺎ‪ ،‬وﻗﺎل‪“ :‬ﻣن ﯾوم اﻟﺳﺑت ﺳﻧﺷرع‪ ،‬ﻓﻲ إطﺎر ھذه‬
‫اﻟﻠﺟﻧﺔ‪ ،‬ﻓﻲ ﻣﻌﺎﻟﺟﺔ اﻟﺗوﺻﯾﺎت ﻣن أﺟل ﺗدوﯾﻧﮭﺎ ﻓﻲ ﱠ‬
‫ﻣﻠﺧص ﺗﻧﻔﯾذي“‪ .‬وﻗﺎل إن ھذه اﻷﺟﻧدة ﺳ ُﺗﻌرض ﻓﻲ‬
‫ﻣﺧﺗﻠف اﻟﻣﺣﺎﻓل اﻟدوﻟﯾﺔ اﻟﺗﻲ ﺗﻧظﻣﮭﺎ ﻣﻧظﻣﺔ اﻷﻣم اﻟﻣﺗﺣدة؛ ﺑﻐرض ﻣﻧﺎﻗﺷﺔ أھداﻓﮭﺎ اﻟﺟدﯾدة ﻟﻣﺎ ﺑﻌد ‪2015‬‬
‫ﻓﻲ إطﺎر اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﻣﺳﺗداﻣﺔ‪.‬‬
‫ﻣن ﺟﺎﻧب آﺧر‪ ،‬ﺗﺄﺳف ﺑﺎﺑﺎس ﺑﺷدة ﻟﻛون اﻟﺟزاﺋر ﻣن اﻟﺑﻠدان اﻟﻘﻠﯾﻠﺔ اﻟﺗﻲ ﻻ ﺗﻣﻠك ﻟﺣد اﻵن أﻛﺎدﯾﻣﯾﺔ ﻟﻠﻌﻠوم‬
‫واﻟﺗﻛﻧوﻟوﺟﯾﺎ‪ ،‬وذﻟك ﻓﻲ ﺳﯾﺎق ﺣدﯾﺛﮫ ﻋن أھﻣﯾﺔ اﻟﺗﻧﻣﯾﺔ اﻟﺑﺷرﯾﺔ‪ ،‬وﺗﺳﺎءل‪“ :‬ﻛﯾف ﯾﻣﻛن أن ﻧﻔﺳر أن ﻓﻲ‬
‫‪ ،2013‬اﻟﺟزاﺋر ﻣﺎزاﻟت ﻻ ﺗﻣﻠك ﺑﻌ ُد ﻣﺛل ھذه اﻷﻛﺎدﯾﻣﯾﺔ؟“‪.‬‬
‫وﻋن دور“اﻟﻛﻧﺎس“ ﺷ ّدد رﺋﯾﺳﮫ ﻋﻠﻰ أﻧﮫ ﯾﺟب أن ﯾﻛون ﻓﻲ إطﺎر “ﺗﺣﻠﯾل وﺗﻘﯾﯾم اﻟﺳﯾﺎﺳﺎت اﻟﻌﻣوﻣﯾﺔ‪...‬‬
‫وإﻻ ﻓﻼ ﻓﺎﺋدة ﻣن وﺟوده“‪.‬‬
‫وﺗﻧﺎول ﻛﺎﺗب اﻟدوﻟﺔ اﻟﻣﻛﻠف ﺑﺎﻻﺳﺗﺷراف واﻹﺣﺻﺎﺋﯾﺎت ﺑﺷﯾر ﻣﺻﯾطﻔﻰ‪ ،‬اﻟﻛﻠﻣﺔ ﻓﻲ اﺧﺗﺗﺎم اﻷﺷﻐﺎل؛‬
‫ﺑﺻﻔﺗﮫ ﻣﻣﺛﻼ ﻟﻠﺣﻛوﻣﺔ‪ ،‬وﺑدوره ﺷ ّدد ﻋﻠﻰ ﺿرورة ﺗﺣوﯾل اﻟﺗوﺻﯾﺎت إﻟﻰ إﺟراءات ﻋﻣﻠﯾﺔ‪ .‬وﻗ ّدم ﻋﺷرة‬
‫أﻓﻛﺎر‪ ،‬ﻗﺎل إﻧﮭﺎ ﺳﺗﻣ ّﻛن اﻟﺟزاﺋر ﻣن اﻹﻗﻼع اﻻﻗﺗﺻﺎدي ورﻓﻊ اﻟﺗﺣدﯾﺎت اﻟﻣطروﺣﺔ‪ ،‬ﻣن ﺑﯾﻧﮭﺎ ﺗﺣﻘﯾق ﻧﺳﺑﺔ‬
‫ﻧﻣو ﺑرﻗﻣﯾن‪ ،‬واﻟﺗﺣﻛم ﻓﻲ اﻟﺗﺿﺧم وﻓﻲ ﻧﺳﺑﺔ اﻟﺑطﺎﻟﺔ‪ ،‬واﻻﻧﺗﺑﺎه إﻟﻰ ﺑﻌض اﻟﻣؤﺷرات اﻟﺳﻠﺑﯾﺔ ﻓﻲ اﻻﻗﺗﺻﺎد‬
‫اﻟﻛﻠﻲ‪ ،‬اﻟﺗﻲ ﯾﻣﻛن أن ﺗﺗطور “ﺑطرﯾﻘﺔ ﻏﯾر ﻣﺗو ﱠﻗﻌﺔ“‪ ،‬وھو ﻣﺎ ﺟﻌﻠﮫ ﯾدﻋو إﻟﻰ اﻟﺣﻛﻣﺔ ﻓﻲ إدارة ھذا‬
‫اﻟﺟﺎﻧب‪ .‬وراﻓﻊ ھو اﻵﺧر ﻻﻗﺗﺻﺎد ﺟدﯾد ﻣﺑﻧﻲ ﻋﻠﻰ اﻟﻣﻌرﻓﺔ ووﺿﻊ أﺳﺳﮫ؛ ﺑﺄﺧذ إﻣﻛﺎﻧﺎت وﻗدرات اﻟﺑﻼد‬
‫ﺑﻌﯾن اﻻﻋﺗﺑﺎر‪.‬‬
‫ﺣﻧﺎن ﺣﯾﻣر‬
‫ﻓﻲ اﻟﻤﺴﺎء ‪ 2013-06-22‬ص ‪02‬‬
‫‪163‬‬
El Khabar
164
‫ﺑﺎﺑﺎس ﯾﻀﻊ اﻟﻠﻤﺴﺎت اﻷﺧﯿﺮة رﻓﻘﺔ ﺳﻼل واﻹﻋﻼﻣﯿﯿﻦ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﻈﺎھﺮة‬
‫اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﯾﻨﺎﻗﺶ "ﺟﺰاﺋﺮ ﻣﺎ ﺑﻌﺪ ‪"2015‬‬
‫م‪ .‬إﯾﻮاﻧﻮﻏﺎن‬
‫اﻟﺘﻘﻰ رﺋﯿﺲ اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻣﺤﻤﺪ ﺻﻐﯿﺮ ﺑﺎﺑﺎس‪ ،‬ﺳﮭﺮة أول أﻣﺲ‪ ،‬ﺑﻤﻤﺜﻠﯿﻦ ﻋﻦ ﻣﺨﺘﻠﻒ وﺳﺎﺋﻞ اﻹﻋﻼم‬
‫اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﺑﮭﺪف ”إﺷﺮاﻛﮭﻢ ﻓﻲ ﻣﻀﻤﻮن اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ اﻟﺨﻤﺴﯿﻨﻲ“ ﻋﻠﻰ ﺣﺪ ﺗﻌﺒﯿﺮه واﻟﻤﻘﺮر ﻋﻘﺪه أﯾﺎم ‪18‬‬
‫و‪ 20‬ﺟﻮان اﻟﺠﺎري‪.‬‬
‫وﺣﺮص ﺑﺎﺑﺎس ﻋﻠﻰ وﺿﻊ ﻛﻞ اﻻﻧﺘﻘﺎدات أو اﻟﻤﺸﺎﻛﻞ اﻟﺘﻲ ﯾﻤﻜﻦ طﺮﺣﮭﺎ ﻣﻦ ﺧﻼل اﻟﻤﻨﺘﺪى ﻓﻲ إطﺎر ﻣﺎ ﺳﻤﺎه ”اﻟﻮﺛﺒﺔ‬
‫اﻟﻌﻤﻼﻗﺔ“ اﻟﺘﻲ ﺣﻘﻘﺘﮭﺎ اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻟﻤﺴﺘﻘﻠﺔ‪ .‬ﻟﻜﻦ ﺗﺴﺎؤﻟﮫ ﻋﻦ ﺳﺒﺐ ﻓﺸﻞ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻓﻲ ﺗﺤﻘﯿﻖ ﻧﺴﺒﺔ ﻧﻤﻮ ﺑﺮﻗﻤﯿﻦ ﺑﯿﻨﻤﺎ ﻧﺠﺤﺖ دول‬
‫أﺧﺮى ﻓﻲ رﻓﻊ ھﺬا اﻟﺘﺤﺪي دون أن ﺗﺘﻮﻓﺮ ﻋﻠﻰ ﺟﺰء ﺑﺴﯿﻂ ﻣﻦ اﻟﺜﺮوات اﻟﺘﻲ ﺗﻤﻠﻜﮭﺎ اﻟﺠﺰاﺋﺮ‪ ،‬ﯾﻌﯿﺪ ﻛﻞ ﻣﺘﻔﺎﺋﻞ ﺑﺈﻧﺠﺎزات‬
‫اﻟﺠﺰاﺋﺮ إﻟﻰ ﻧﻘﻄﺔ اﻟﺼﻔﺮ‪ .‬وﯾﻄﺮح ھﺬا اﻟﺘﻮازن اﻟﺬي ﯾﺤﺎول اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﺿﻤﺎﻧﮫ ﻓﻲ ﻣﻨﺘﺪى اﻟﺨﻤﺴﯿﻨﯿﺔ‪،‬‬
‫اﺳﺘﻔﮭﺎﻣﺎت ﻛﺜﯿﺮة ﺗﺘﻌﻠﻖ ﺑﺎﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﻨﺘﻈﺮة ﻣﻦ اﻟﺘﻈﺎھﺮة‪ .‬ھﻞ ﯾﺘﻌﻠﻖ اﻷﻣﺮ ﺑﺘﺴﺠﯿﻞ ”وﻗﻔﺔ“ ﺣﻘﯿﻘﯿﺔ ﺗﻄﺮح ﻓﯿﮭﺎ اﻟﻘﻀﺎﯾﺎ‬
‫اﻷﺳﺎﺳﯿﺔ وﺗﻘﺪم ﺣﻠﻮل ﺣﻘﯿﻘﯿﺔ‪ ،‬أم اﻷﻣﺮ ﯾﺘﻌﻠﻖ ﺑﺘﻤﺠﯿﺪ ﻣﺮﺣﻠﺔ اﻻﺳﺘﻘﻼل وﺗﻘﺪﯾﻢ ﺣﻠﻮل ﺗﺮﻗﯿﻌﯿﺔ ﻟﻤﺎ ھﻮ ﻗﺎﺋﻢ ﻟﻨﻌﻮد ﺑﻌﺪ ﻗﺮن ﻣﻦ‬
‫اﻻﺳﺘﻘﻼل ﻟﺘﻨﻈﯿﻢ ﻣﻨﺘﺪى اﻗﺘﺼﺎدي اﺟﺘﻤﺎﻋﻲ آﺧﺮ ﺑﻨﻔﺲ ﺣﺼﯿﻠﺔ ﺳﻨﺔ ‪ 2013‬أو أﺳﻮأ‪ .‬ﺑﺎﺑﺎس ﺷﻌﺮ أﺛﻨﺎء اﺳﺘﻤﺎﻋﮫ ﻟﺘﺴﺎؤﻻت‬
‫اﻻﻋﻼﻣﯿﯿﻦ أﻧﮫ ﻣﺠﺒﺮ ﻋﻠﻰ اﻟﺪﻓﺎع ﻋﻦ ھﯿﺌﺘﮫ‪ .‬ﻣﺬﻛﺮا أﻧﮭﺎ ”ھﯿﺌﺔ اﺳﺘﺸﺎرﯾﺔ ﻻ ﯾﻤﻜﻨﮭﺎ أن ﺗﺘﻌﺪى ﺻﻼﺣﯿﺎﺗﮭﺎ“ ﻟﻜﻨﮫ اﺳﺘﻨﺪ إﻟﻰ‬
‫وﻋﻮد اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻋﺒﺪ اﻟﻤﺎﻟﻚ ﺳﻼل اﻟﺬي اﻟﺘﻘﻰ ﺑﮫ ﻓﻲ اﻟﺼﺒﺎح‪ ،‬وﻗﺎل ”اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول أﻛﺪ ﻟﻲ أﻧﮫ آﺧﺬ ﻟﻜﻞ اﻟﺘﻮﺻﯿﺎت اﻟﺘﻲ‬
‫ﺳﻨﺨﺮج ﺑﮭﺎ“‪ .‬وﻓﻲ ﺳﯿﺎق اﻟﺪﻓﺎع ﻋﻦ ھﯿﺌﺘﮫ داﺋﻤﺎ‪ ،‬ﻛﺸﻒ ﺑﺎﺑﺎس أن اﻷﻛﺎدﯾﻤﯿﺔ اﻟﻌﻠﻤﯿﺔ واﻟﺘﻜﻨﻮﻟﻮﺟﯿﺔ اﻟﺘﻲ راھﻦ ﻋﻠﯿﮭﺎ ﻣﻨﺬ‬
‫ﺗﻮﻟﯿﮫ رﺋﺎﺳﺔ اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﺟﺎھﺰة وأن ﻣﺮض اﻟﺮﺋﯿﺲ ھﻮ اﻟﺬي ﻋﻄّﻞ اﻧﻄﻼﻗﮭﺎ‪ ،‬ﻛﻤﺎ ﻛﺸﻒ ﻋﻦ ﻗﺮب‬
‫اﻧﻄﻼق ﺟﺎﻣﻌﺔ أﻣﻤﯿﺔ ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻣﺘﺼﻠﺔ ﻣﺒﺎﺷﺮة ﻣﻊ اﻟﻤﻘﺮ اﻟﻤﺮﻛﺰي ﻟﻠﺠﺎﻣﻌﺔ اﻷﻣﻤﯿﺔ ﺑﻄﻮﻛﯿﻮ وﻻ ﺗﺨﻀﻊ ﻷي وﺻﺎﯾﺔ ﻣﻦ‬
‫وزارة اﻟﺘﻌﻠﯿﻢ اﻟﻌﺎﻟﻲ واﻟﺒﺤﺚ اﻟﻌﻠﻤﻲ… اﻟﻤﻨﺘﺪى ﺳﯿﻨﻈﻢ ﺑﻘﺼﺮ اﻟﻤﺆﺗﻤﺮات ﺑﻨﺎدي اﻟﺼﻨﻮﺑﺮ ﺗﺤﺖ ﻋﻨﻮان ﻋﺮﯾﺾ ﻣﻔﺎده‬
‫”ﺟﺰاﺋﺮ ﻣﺎ ﺑﻌﺪ ‪ ،“2015‬ﻏﯿﺮ أن ﺑﺎﺑﺎس ﯾﻌﺘﺮف ﺑﺄن ﺗﺤﻘﯿﻖ ھﺬا اﻟﺸﻌﺎر ﻓﻲ اﻟﻤﯿﺪان ﺑﺤﺎﺟﺔ إﻟﻰ إﻋﺎدة ﻧﻈﺮ ﻓﻲ ﻋﻤﻖ ﻣﻨﻈﻮﻣﺔ‬
‫اﻟﺤﻜﻢ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ‪ .‬واﻋﺘﺮف أﯾﻀﺎ ﺑﻔﺸﻞ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﺑﺘﺠﺎوز اﻻﻧﺘﻘﺎل ﻣﻦ اﻻﻗﺘﺼﺎد اﻟﻤﺴﯿﺮ إﻟﻰ اﻻﻗﺘﺼﺎد اﻟﺤﺮ‪ ،‬ﺑﻔﻌﻞ ﻣﻨﻈﻮﻣﺔ‬
‫اﻟﺤﻜﻢ ھﺬه واﻟﺘﻲ وﺻﻔﮭﺎ ﺑـ”اﻟﯿﻌﻘﻮﺑﯿﺔ“ ﺑﻤﻌﻨﻰ ﻣﺮﻛﺰﯾﺔ إﻟﻰ أﺑﻌﺪ اﻟﺤﺪود… ﻓﻲ ﺣﯿﻦ اﺳﺘﺨﻠﺺ اﻹﻋﻼﻣﯿﻮن اﻟﺤﺎﺿﺮون ﻓﻲ‬
‫اﻟﻠﻘﺎء ﻣﻦ ﻋﺮض ﺑﺎﺑﺎس أن اﻟﻤﻨﺘﺪى ﻻ ﯾﺨﺮج ﻋﻦ أﺳﻠﻮب ﻣﻨﺎﻗﺸﺎت اﻟﻤﯿﺜﺎق اﻟﻮطﻨﻲ ﻓﻲ اﻟﺴﺒﻌﯿﻨﯿﺎت‪.‬‬
‫ﻓﻲ ‪ :‬اﻟﺧﺑر ‪ -2013/06/17‬ص‬
‫‪165‬‬
‫إﻧﻄﻼق أﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‬
‫اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻻﻓﺘﺮاﺿﯿﺔ ﺗﻨﺎﻗﺶ ﻣﺸﺎﻛﻞ اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻟﻮاﻗﻌﯿﺔ‬
‫‪ :‬م ‪.‬إﯾﻮاﻧﻮﻏﺎن‬
‫ﺑﺎﺳﺘﺜـﻨﺎء إﺳﻌﺪ رﺑﺮاب ورﺟﻞ ورﺟﻠﻲ أﻋﻤﺎل آﺧﺮﯾﻦ ﻟﻢ ﻧﺸﺎھﺪھﻤﺎ وﺳﻂ اﻟﺤﻀﻮر ﻓﻲ ﻗﺼﺮ اﻷﻣﻢ‪ ،‬ﻋﺞ اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي‬
‫واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ اﻟﺬي اﻧﻄﻠﻘﺖ أﺷﻐﺎﻟﮫ‪ ،‬أﻣﺲ‪ ،‬وﺗﺨﺘﺘﻢ ﻏﺪا‪ ،‬ﺑﻮﺟﻮه ﺗﻤﺜﻞ أرﺑﺎب اﻟﻌﻤﻞ اﻓﺘﺮاﺿﯿﺎ ﻣﻨﺬ ﻋﺸﺮﯾﻦ ﺳﻨﺔ ﻋﻠﻰ اﻷﻗﻞ‬
‫دون أن ﻧﻌﺮف ﻟﮭﻢ ﻣﻨﺘﻮﺟﺎ ﻓﻲ اﻟﺴﻮق اﻟﻮطﻨﯿﺔ ‪.‬‬
‫ﻋﺠﺖ ﻗﺎﻋﺔ اﻟﺠﻠﺴﺎت وﺑﮭﻮ اﻟﻤﺒﻨﻰ اﻟﺬي اﺣﺘﻀﻦ ﻛﻞ اﻟﻤﻮاﻋﯿﺪ اﻟﻮطﻨﯿﺔ اﻟﻜﺒﺮى‪ ،‬ﺑﻨﻘﺎﺑﯿﯿﻦ ﺗﺠﺎوزوا ﺳﻦ اﻟﻌﻤﻞ ﺑﻜﺜـﯿﺮ وﻻ‬
‫وظﯿﻔﺔ ﻟﮭﻢ ﺣﺎﻟﯿﺎ ﺳﻮى ﺗﻤﺜـﯿﻞ اﻟﻌﻤﺎل اﻓﺘﺮاﺿﯿﺎ‪ ...‬ﻛﻤﺎ ﻋﺞ اﻟﻤﻨﺘﺪى أﯾﻀﺎ ﺑﺎﻟﺨﺒﺮاء اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﯿﻦ اﻟﺬﯾﻦ ﺗﻌ ّﻮد ﻋﻠﯿﮭﻢ ﻗﺼﺮ اﻷﻣﻢ‪،‬‬
‫ﻣﻨﺬ أﯾﺎم اﻻﺷﺘﺮاﻛﯿﺔ ﻻ رﺟﻌﺔ ﻓﯿﮭﺎ‪ ...‬ﻓﻲ ﺣﯿﻦ ﻏﺎب اﻟﻔﻼﺣﻮن وﻣﺮﺑﻮ اﻟﻤﻮاﺷﻲ واﻷﺑﻘﺎر وﻣﻨﺘﺠﻮ اﻟﺤﻠﯿﺐ‪ ...‬اﻟﻤﻨﺘﺸﺮون ﻓﻲ‬
‫اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻟﻌﻤﯿﻘﺔ واﻟﻤﻮﻓّﺮون ﻟﻠﺤﺪ اﻷدﻧﻰ ﻣﻦ اﻹﻧﺘﺎج اﻟﻮطﻨﻲ اﻟﺬي ﻻ ﺗﺴﺘﻮرده اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ‪ .‬وﻏﺎب أﺻﺤﺎب اﻟﻮرﺷﺎت اﻟﺼﻐﯿﺮة‬
‫واﻟﻤﺘﻮﺳﻄﺔ واﻟﺼﻨﺎﻋﯿﻮن اﻟﺘﻘﻠﯿﺪﯾﻮن اﻟﻤﻨﺘﺸﺮون ھﻢ أﯾﻀﺎ ﻓﻲ ﻣﺨﺘﻠﻒ ﺑﻠﺪﯾﺎت اﻟﻮطﻦ‪ ،‬وﯾﻮﻓّﺮون اﻟﺸﻐﻞ وﺣﺎﺟﺎت اﻟﻤﻮاطﻨﯿﻦ‬
‫ﺑﺄدﻧﻰ اﻹﻣﻜﺎﻧﺎت وﺧﺎرج إطﺎر اﻻﻗﺘﺼﺎد اﻟﺮﺳﻤﻲ‪ .‬وﻏﺎﺑﺖ اﻷﺣﺰاب اﻟﺴﯿﺎﺳﯿﺔ ﻋﻦ ھﺬا اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻟﺬي أﻋﻄﻲ ﻟﮫ ﻋﻨﻮان ﻋﺮﯾﺾ‬
‫ﻣﻔﺎده “ﺟﺰاﺋﺮ ﻣﺎ ﺑﻌﺪ ‪ ،“2015‬رﻏﻢ ﺣﻀﻮر إﺷﻜﺎﻟﯿﺔ ﻣﺸﺮوع اﻟﻤﺠﺘﻤﻊ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﺎﻗﺸﺎت‪ .‬ﻟﻜﻦ اﻟﻐﺎﺋﺐ اﻷﻛﺒﺮ‪ ،‬ﺣﺴﺒﻤﺎ ﻻﺣﻈﮫ‬
‫اﻟﻤﺪﻋﻮون ﻷﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى أﻧﻔﺴﮭﻢ‪ ،‬ھﻮ ﻋﻨﺼﺮ اﻟﺸﺒﺎب‪ ،‬ﻣﻊ أن ﻓﻜﺮة ﻋﻘﺪ اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬ﺟﺎءت أﺳﺎﺳﺎ‬
‫ﻟﻠﺮد ﻋﻠﻰ اﻻﻧﺸﻐﺎﻻت اﻟﻤﻄﺮوﺣﺔ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ ھﺬه اﻟﻔﺌﺔ‪ ،‬اﻟﺘﻲ اﺣﺘﻠﺖ اﻟﺸﺎرع ﻣﻨﺬ ﺷﮭﻮر طﻮﯾﻠﺔ وﺷﻠﺖ طﺮﻗﺎت وﻣﺮاﻓﻖ ﻋﻤﻮﻣﯿﺔ ‪...‬‬
‫ﺑﺤﺜﺎ ﻋﻦ آﻓﺎق ﻣﺴﺘﻘﺒﻠﯿﺔ‬
‫رﺑﻤﺎ اﻹﺷﻜﺎل اﻟﻤﻄﺮوح ﻋﻨﺪ اﻟﻤﻨﻈﻤﯿﻦ‪ ،‬ﯾﺘﻌﻠﻖ ﺑﻘﺪرة ﻛﻞ ھﺬه اﻟﺸﺮاﺋﺢ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ اﻟﻤﻤﺜـﻠﺔ ﻟﻠﺠﺰاﺋﺮ اﻟﺤﻘﯿﻘﯿﺔ أو اﻟﻮاﻗﻌﯿﺔ‪ ،‬ﻋﻠﻰ‬
‫إﻋﺪاد ﻣﺪاﺧﻼت أو ﻗﺮاءﺗﮭﺎ أﻣﺎم ﻛﺎﻣﯿﺮات ﺗﻠﻔﺰﯾﻮن وﺻﺤﻔﯿﯿﻦ‪ ...‬وھﻨﺎ ﻻ ﻧﺪري إن ﻛﺎن ﻟﺰاﻣﺎ ﻋﻠﻰ اﻟﻔﺎﻋﻠﯿﻦ اﻟﺤﻘﯿﻘﯿﯿﻦ ﻓﻲ‬
‫اﻟﺴﺎﺣﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ‪ ،‬أن ﯾﺘﻌﻠﻤﻮا ﻓﻦ اﻟﺨﻄﺎﺑﺔ‪ ،‬أم ﻧﻄﺎﻟﺐ اﻟﺨﺒﺮاء واﻟﺨﻄﺒﺎء ﺑﺎﻟﺘﻮﺟﮫ إﻟﻰ اﻟﻤﯿﺪان ﻟﻠﻤﺴﺎھﻤﺔ ﻓﻲ‬
‫اﻹﻧﺘﺎج‪ .‬ﻧﻔﺲ اﻹﺷﻜﺎﻟﯿﺔ طﺮﺣﮭﺎ ﺑﻠﻐﺔ ﺗﻘﻨﯿﺔ ﺧﺒﯿﺮ ﻣﺎﻟﻲ أﺛﻨﺎء ﺣﺪﯾﺜﻨﺎ ﻣﻌﮫ ﻋﻦ اﻟﻤﺆﺷﺮات اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﺑﻠﻐﺖ اﻹﺷﺎرة اﻟﺒﺮﺗﻘﺎﻟﯿﺔ‪،‬‬
‫وﺗﻨﺬر ﺑﺼﺪﻣﺔ “ﺷﺒﯿﮭﺔ ﺑﺼﺪﻣﺔ ‪ ،“2009‬ﻛﻤﺎ ﻗﺎل ﻣﺤﺎﻓﻆ ﺑﻨﻚ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻓﻲ ﻧﻔﺲ اﻟﻤﻨﺎﺳﺒﺔ‪ ،‬أو رﺑﻤﺎ أﺧﻄﺮ‪ .‬ﻓﺪﻋﺎﻧﺎ ھﺬا اﻟﺨﺒﯿﺮ‪،‬‬
‫ﻣﻠ ّﺤﺎ ﻋﻠﻰ ﻋﺪم اﻟﻜﺸﻒ ﻋﻦ ھﻮﯾﺘﮫ‪ ،‬ﻟﻌﺪم اﻟﺘﺮﻛﯿﺰ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺨﺎطﺮ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ‪ ،‬ﻷن “اﻷﻣﻦ اﻟﻤﺎﻟﻲ ﻟﻠﺠﺰاﺋﺮ ﻟﯿﺲ ﻓﻲ ﺧﻄﺮ“‪ ،‬ﺑﻨﻈﺮه‪.‬‬
‫ﺑﻞ اﻟﻤﺸﻜﻠﺔ‪ ،‬ﺣﺴﺒﮫ‪ ،‬ﺗﻜﻤﻦ ﻓﻲ “ﻛﯿﻔﯿﺔ ﺟﻌﻞ اﻟﺒﻨﻮك ﻓﻲ ﻧﻔﺲ اﻟﻤﺴﺘﻮى ﻣﻊ اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ ﺣﺘﻰ ﺗﺴﺘﻄﯿﻊ ھﺬه اﻷﺧﯿﺮة أن‬
‫ﺗﻤﺘﺺ ﻓﺎﺋﺾ اﻟﺴﯿﻮﻟﺔ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ اﻟﻤﺘﻮاﺟﺪة ﻓﻲ اﻟﺒﻨﻮك“‪ .‬واﻟﺤﻞ‪ ،‬ﺣﺴﺐ ﻧﻔﺲ اﻟﻤﺘﺤﺪث‪ ،‬ﻟﯿﺲ ﺗﻘﻨﯿﺎ‪ ،‬ﺑﻞ ”ﺑﺤﺎﺟﺔ إﻟﻰ رﺋﯿﺴﻲ‬
‫ﺟﻤﮭﻮرﯾﺔ وﺣﻜﻮﻣﺔ ﻗﻮﯾﯿﻦ‬
‫أﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى ﻗﺴﻤﺖ إﻟﻰ أرﺑﻊ ورﺷﺎت‪ ،‬ﻣﺨﺼﺼﺔ ﻟـ “ﻧﻤﻂ اﻟﻨﻤﻮ“ و“رأس اﻟﻤﺎل اﻟﺒﺸﺮي واﻗﺘﺼﺎد اﻟﻤﻌﺮﻓﺔ ﻛﻀﻤﺎن‬
‫ﻟﻠﻤﺴﺘﻘﺒﻞ“‪ ،‬و»دﻋﺎﺋﻢ ﺗﺠﺪﯾﺪ اﻟﺤﻮﻛﻤﺔ واﻟﻤﺆﺳﺴﺎت“‪ ،‬و“اﻟﻤﺆﺳﺴﺎت ﻓﻲ ﺻﻤﯿﻢ اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ“‪ .‬وأﻋﺪ اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻻﻗﺘﺼﺎدي‬
‫واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬ﺗﻘﺮﯾﺮا ﯾﺤﻤﻞ ﻋﺮض ﺣﺎل اﻟﺴﺎﺣﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﺳﻨﺘﻲ ‪ 2011‬و‪ 2012‬ﻛﻘﺎﻋﺪة ﻟﻠﻨﻘﺎش‪ .‬ﻓﻲ‬
‫ﺣﯿﻦ‪ ،‬أﻟﻘﻰ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول ﻋﺒﺪ اﻟﻤﺎﻟﻚ ﺳﻼل ﺧﻄﺎﺑﺎ اﻓﺘﺘﺎﺣﯿﺎ‪ ،‬رﻛﺰ ﻓﯿﮫ ﻋﻠﻰ ﻧﺠﺎح اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻓﻲ ﺗﺠﺎوز اﻷزﻣﺔ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ اﻟﻌﺎﻟﻤﯿﺔ‬
‫“اﻟﺴﯿﺎﺳﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ ﺗﺤﺖ اﻟﻘﯿﺎدة اﻟﻤﺴﺘﻨﯿﺮة ﻟﺮﺋﯿﺲ اﻟﺠﻤﮭﻮرﯾﺔ‪...”.‬‬
‫ﻓﻲ‪:‬اﻟﺧﺑر ‪-13/06/19‬ص‪02.‬‬
‫‪166‬‬
Echourouk
167
‫اﺣﺘﯿﺎطﺎت اﻟﺒﻼد ﻣﻦ اﻟﻐﺎز اﻟﺼﺨﺮي ﺿﻤﺎﻧﺔ ﺟﺪﯾﺪة ﻟﻼﺳﺘﻤﺮار ﻓﻲ ﺗﻤﻮﯾﻞ اﻻﻗﺘﺼﺎد‬
‫ﺳﻼل‪ :‬اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﻮن ﻟﯿﺴﻮا ﻣﻀﻄﺮﯾﻦ ﻟﻠﺘﻘﺸﻒ وﺷ ّﺪ اﻷﺣﺰﻣﺔ‬
‫ﻋﺑد اﻟوھﺎب ﺑوﻛروح‬
‫اﺳﺘﺒﻌﺪ اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول‪ ،‬ﻋﺒﺪ اﻟﻤﺎﻟﻚ ﺳﻼل‪ ،‬أﻣﺲ اﻟﺜﻼﺛﺎء‪ ،‬ﻣﺮاﺟﻌﺔ اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ﻟﻘﺎﻋﺪة اﻻﺳﺘﺜﻤﺎر ‪ 49 /51‬ﻓﻲ اﻟﻈﺮوف اﻟﺮاھﻨﺔ‬
‫ﺑﺨﺼﻮص اﻻﺳﺘﺜﻤﺎرات اﻟﻜﺒﺮى‪ ،‬ﻟﻜﻨﮫ ﻋﺒﺮ ﻋﻦ ﺑﻌﺾ اﻟﻤﺮوﻧﺔ ﺑﺨﺼﻮص اﻟﻤﺸﺎرﯾﻊ اﻟﺼﻐﯿﺮة‪ ،‬ﻣﺸﯿﺮا إﻟﻰ أن اﻟﻌﺪﯾﺪ ﻣﻦ‬
‫ﺷﺮﻛﺎء اﻟﺠﺰاﺋﺮ واﻟﻤﺴﺘﺜﻤﺮﯾﻦ اﻷﺟﺎﻧﺐ ﯾﺘﻌﺎﻣﻠﻮن ﺑﻄﺮﯾﻘﺔ إﯾﺠﺎﺑﯿﺔ ﻣﻊ اﻟﻘﺎﻋﺪة ﺑﺪون أدﻧﻰ ﺣﺮج ‪.‬‬
‫وﻗﺎل ﺳﻼل‪ ،‬ﺧﻼل ﻛﻠﻤﺘﮫ اﻻﻓﺘﺘﺎﺣﯿﺔ ﻷﺷﻐﺎل اﻟﻤﻨﺘﺪى اﻻﻗﺘﺼﺎدي واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻟﻠﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﺬي ﯾﻨﻈﻤﮫ اﻟﻤﺠﻠﺲ اﻻﻗﺘﺼﺎدي‬
‫واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ‪ ،‬إن اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ﺗﻌﻤﻞ ﻋﻠﻰ ﺗﺤﺴﯿﻦ ﻣﺴﺘﻮى ﻣﻨﺎخ اﻷﻋﻤﺎل ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﺴﮭﯿﻞ ظﺮوف ﻣﺰاوﻟﺔ اﻷﻧﺸﻄﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ ﻓﻲ‬
‫ظﺮوف ﺗﻨﺎﻓﺴﯿﺔ‪ ،‬ﻣﺸﯿﺮا إﻟﻰ ﺿﺮورة ﺣﻤﺎﯾﺔ ﻣﺼﺎﻟﺢ اﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ اﻟﻮطﻨﯿﺔ وﺣﻤﺎﯾﺔ ﺣﻘﻮق اﻟﻤﺎل ‪.‬‬
‫وأﺿﺎف ﺳﻼل أن اﻹﺟﺮاءات اﻟﺤﻜﻮﻣﯿﺔ اﻟﻤﺘﻌﻠﻘﺔ ﺑﺪﻋﻢ وﺗﺸﺠﯿﻊ اﻟﻤﻘﺎوﻟﺔ ودﻋﻢ ﻗﻄﺎع اﻷﻋﻤﺎل ﻻ ﯾﻌﻨﻲ ﻣﻄﻠﻘﺎ اﻟﺘﻮﺟﮫ ﻧﺤﻮ‬
‫اﻟﻠﯿﺒﺮاﻟﯿﺔ‪ ،‬ﻣﺸﯿﺮا إﻟﻰ أن اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ﻻ ﺗﻤﻠﻚ اﻟﻨﯿﺔ ﻓﻲ ذﻟﻚ ﻣﻄﻠﻘﺎ ‪.‬‬
‫وﻛﺸﻒ ﺳﻼل أن اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﺧﺘﺎرت اﻻﺳﺘﺜﻤﺎر واﻟﻨﻤﻮ ﻟﺨﻠﻖ اﻟﺜﺮوة وﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﺸﻐﻞ وﻟﻢ ﺗﺨﺘﺮ طﺮﯾﻖ اﻟﺘﻘﺸﻒ ﻋﻠﻰ اﻟﺮﻏﻢ ﻣﻦ‬
‫اﻻﻧﻌﻜﺎﺳﺎت اﻟﺴﻠﺒﯿﺔ ﻟﻸزﻣﺔ اﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ اﻟﻌﺎﻟﻤﯿﺔ ﻋﻠﻰ دول اﻟﻌﺎﻟﻢ وﻣﻨﮭﺎ اﻟﺠﺰاﺋﺮ اﻟﺘﻲ ﺗﻤﻜﻨﺖ ﻣﻦ اﻟﻤﻘﺎوﻣﺔ ﺑﻔﻀﻞ وﺿﻌﯿﺘﮭﺎ‬
‫اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ اﻟﺨﺎرﺟﯿﺔ اﻟﺼﻠﺒﺔ وﻣﺪﯾﻮﻧﯿﺔ ﺧﺎرﺟﯿﺔ ﺗﻜﺎد ﺗﻜﻮن ﻣﻨﻌﺪﻣﺔ ‪.‬‬
‫واﻧﺘﻘﺪ ﺳﻼل اﻟﺨﺒﺮاء اﻟﺬﯾﻦ ﯾﺘﺤﺪﺛﻮن ﻋﻦ ﺗﺮاﺟﻊ إﻧﺘﺎج اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻣﻦ اﻟﻤﺤﺮوﻗﺎت‪ ،‬ﻣﺸﯿﺮا إﻟﻰ اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﺤﺪﯾﺜﺔ اﻟﺘﻲ ﻧﺸﺮﺗﮭﺎ ﻛﺘﺎﺑﺔ‬
‫اﻟﺪوﻟﺔ اﻷﻣﺮﯾﻜﯿﺔ ﻟﻠﻄﺎﻗﺔ اﻟﺘﻲ وﺿﻌﺖ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﻓﻲ اﻟﻤﺮﺗﺒﺔ اﻟﺜﺎﻟﺜﺔ ﻋﺎﻟﻤﯿﺎ ﻣﻦ ﺣﯿﺚ اﺣﺘﯿﺎطﺎت اﻟﻐﺎز اﻟﺼﺨﺮي‪ ،‬ﻣﻨﺘﻘﺪا ﻣﺎ وﺻﻔﮫ‬
‫ﺑﺒﻌﺾ اﻟﺘﺨﺎرﯾﻒ اﻟﺘﻲ ﺗﺸﯿﺮ إﻟﻰ ﻧﻀﻮب اﻟﻐﺎز واﻟﻨﻔﻂ اﻟﺠﺰاﺋﺮي‪ ،‬ﻟﯿﻌﻮد ﺑﺎﻟﻘﻮل إن اﻻﺣﺘﯿﺎطﺎت ﺗﻜﻔﻲ ﻟﻸﺟﯿﺎل اﻟﺤﺎﻟﯿﺔ‬
‫واﻟﻘﺎدﻣﺔ)؟ ‪).‬‬
‫وﻗﺎل ﺳﻼل‪ ،‬إن ھﺬه اﻻﺣﺘﯿﺎطﺎت ﺳﺘﻤﻜﻦ اﻟﺒﻼد ﻣﻦ اﻻﺳﺘﻤﺮار ﻓﻲ ﺗﻄﻮﯾﺮ اﻗﺘﺼﺎدھﺎ وﻟﻜﻦ ﻣﻊ ﺿﺮورة اﻟﺤﺮص اﻷﺧﻼﻗﻲ‬
‫ﻋﻠﻰ ﺗﻨﻮﯾﻊ وﺗﻄﻮﯾﺮ اﻻﻗﺘﺼﺎد ‪.‬‬
‫ﻣﺸﺪدا ﻋﻠﻰ أن اﻟﻮﻗﺖ ﺣﺎن ﻷﺧﺬ اﻷﻣﻮر ﺑﺠﺪﯾﺔ ودﻓﻊ ﻋﺠﻠﺔ اﻟﻨﻤﻮ ﻋﻦ طﺮﯾﻖ اﻹﻧﺘﺎج ﻓﻲ اﻟﻘﻄﺎﻋﺎت اﻟﺤﻘﯿﻘﺔ ﻣﻦ طﺮف اﻟﻤﻘﺎوﻟﺔ‬
‫اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ اﻟﺨﺎﺻﺔ واﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ ﻓﻲ ظﻞ اﻟﺘﺰام اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ﺑﺘﺤﺴﯿﻦ ﻣﻨﺎخ وﺷﺮوط ﻣﺰاوﻟﺔ اﻷﻋﻤﺎل ﻣﻦ ﻣﻨﻄﻠﻖ اﻟﺴﻌﻲ اﻟﺠﺎد ﻟﺨﻠﻖ‬
‫اﻟﺜﺮوة اﻟﺤﻘﯿﻘﯿﺔ وﻣﻨﺎﺻﺐ اﻟﺸﻐﻞ اﻟﻤﺴﺘﺪاﻣﺔ واﻻﺳﺘﻔﺎدة ﻣﻦ اﻟﻤﺆﺷﺮات اﻟﺠﯿﺪة اﻟﺘﻲ ﺣﻘﻘﺘﮭﺎ اﻟﺒﻼد ﺧﻼل ﻧﺼﻒ ﻗﺮن ﻣﻦ‬
‫اﺳﺘﻘﻼﻟﮭﺎ ﻓﻲ ﻣﺠﺎل اﻟﺘﻨﻤﯿﺔ اﻟﺒﺸﺮﯾﺔ واﻻﺳﺘﻔﺎدة ﻣﻦ ﺟﻤﯿﻊ ﻣﻜﻮﻧﺎت اﻟﺠﮭﺪ اﻟﻮطﻨﻲ‪ ،‬ﻣﺸﯿﺮا إﻟﻰ أن اﻟﻌﺪو اﻟﺪاﺧﻠﻲ اﻟﻮﺣﯿﺪ اﻟﺬي‬
‫ﯾﺠﺐ ﻣﺤﺎرﺑﺘﮫ ھﻮ ﺛﻘﺎﻓﺔ اﻟﺤﻘﺪ اﻟﺘﻲ ﯾﻌﺎﻧﻲ ﻣﻨﮭﺎ اﻟﺒﻌﺾ ﻋﻠﻰ ﻗﻠﺘﮭﻢ‪ ،‬ﯾﻘﻮل ﺳﻼل ‪.‬‬
‫وﻣﻊ اﻋﺘﺮاﻓﮫ ﺑﺎﻟﻨﻘﺎﺋﺺ اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ واﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ اﻟﺘﻲ ﯾﺠﺐ ﺗﺼﺤﯿﺤﮭﺎ‪ ،‬ﺣﺎول اﻟﻮزﯾﺮ اﻷول اﻟﺘﺮﻛﯿﺰ ﻋﻠﻰ ﻣﻨﺠﺰات اﻻﺳﺘﻘﻼل‪،‬‬
‫وﺧﺎﺻﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﺠﺎل اﻻﺟﺘﻤﺎﻋﻲ ﻣﺮﻛﺰا ﻋﻠﻰ اﻟﻤﻨﺠﺰات اﻟﺘﻲ ﺗﺤﻘﻘﺖ ﻓﻲ ﻣﺴﺘﻮى اﻟﻨﺎﺗﺞ اﻟﺪاﺧﻠﻲ اﻟﺬي اﻧﺘﻘﻞ ﻣﻦ ‪ 15‬ﻣﻠﯿﺎر دج‬
‫ﻋﻨﺪ اﻻﺳﺘﻘﻼل إﻟﻰ ‪ 15800‬ﻣﻠﯿﺎر دج اﻟﻌﺎم اﻟﻤﺎﺿﻲ‪ ،‬وﻣﺆﺷﺮ اﻟﺤﯿﺎة ﻋﻨﺪ اﻟﻮﻻدة اﻟﺬي اﻧﺘﻘﻞ ﻣﻦ ‪ 52‬ﺳﻨﺔ ﻋﻨﺪ اﻻﺳﺘﻘﻼل إﻟﻰ‬
‫‪ 76‬ﺳﻨﺔ اﻟﻌﺎم اﻟﻤﺎﺿﻲ‪ ،‬أو ﻧﺼﯿﺐ اﻟﻔﺮد ﻣﻦ اﻟﻨﺎﺗﺞ اﻟﺪاﺧﻠﻲ اﻟﺬي اﻧﺘﻘﻞ ﻣﻦ ‪ 198‬دوﻻر ﻟﻜﻞ ﺟﺰاﺋﺮي ﻋﻨﺪ اﻻﺳﺘﻘﻼل إﻟﻰ‬
‫‪ 1793‬ﻓﻲ ﻋﺎم ‪ 2000‬ﺛﻢ ‪ 5798‬دوﻻر ﻓﻲ ‪ ،2012‬ﻓﻀﻼ ﻋﻦ اﻷﻣﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﻧﺰﻟﺖ ﻣﻦ ‪ ٪85‬ﻋﻨﺪ اﻻﺳﺘﻘﻼل إﻟﻰ ‪ ٪ 18‬ﻋﺎم‬
‫‪ 2012‬واﻟﺮﺑﻂ ﺑﺎﻟﻜﮭﺮﺑﺎء اﻟﺬي اﻧﺘﻘﻞ ﻣﻦ ‪ ٪ 40‬إﻟﻰ ‪ ٪98‬ﺧﻼل ﻧﺼﻒ ﻗﺮن ﻣﻦ اﻻﺳﺘﻘﻼل واﻟﺮﺑﻂ ﺑﺎﻟﻤﺎء اﻟﺬي ارﺗﻔﻊ ﻣﻦ‬
‫‪ ٪32‬إﻟﻰ ‪.٪94‬‬
‫ﻣﻦ ﺟﺎﻧﺒﮫ‪ ،‬اﺳﺘﺒﻌﺪ وزﯾﺮ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ ﻛﺮﯾﻢ ﺟﻮدي‪ ،‬ﻓﻲ ﺗﺼﺮﯾﺢ ﻟـ"اﻟﺸﺮوق"‪ ،‬ﺗﺄﺟﯿﻞ أو ﺗﺨﻔﯿﺾ اﻹﻧﻔﺎق اﻟﻌﻤﻮﻣﻲ ﺑﺴﺒﺐ ﺗﺮاﺟﻊ‬
‫ﻣﺴﺘﻮى اﻟﻤﺪاﺧﯿﻞ ﺧﻼل اﻟﻌﺎم اﻟﺠﺎري‪ ،‬ﻣﺸﯿﺮا إﻟﻰ أن اﻟﺤﻜﻮﻣﺔ ﺗﻤﻠﻚ اﻟﻤﺼﺎدر اﻟﻜﺎﻓﯿﺔ ﻟﺘﻤﻮﯾﻞ اﻹﻧﻔﺎق ﻋﻦ طﺮﯾﻖ اﻟﺨﺰﯾﻨﺔ أو‬
‫ﻋﻦ طﺮﯾﻖ ﺻﻨﺪوق ﺿﺒﻂ اﻟﻤﻮارد اﻟﺬي ﯾﺘﻮﻓﺮ ﻋﻠﻰ ﺣﻮاﻟﻲ ‪ 77‬ﻣﻠﯿﺎر دوﻻر‪ ،‬وﻟﻜﻨﮫ ﻋﺎد ﻟﻠﺘﺄﻛﯿﺪ ﻋﻠﻰ ﺿﺮورة ﺗﻨﻮﯾﻊ اﻻﻗﺘﺼﺎد‬
‫ﻟﻀﻤﺎن ﻣﻮارد داﺋﻤﺔ ﻟﻼﻗﺘﺼﺎد وﺿﻤﺎن ﺗﻮﻓﯿﺮ اﻟﺴﻠﻊ واﻟﺨﺪﻣﺎت واﻟﺤﺪ ﻣﻦ اﻟﺘﻔﺎﻗﻢ اﻟﺨﻄﯿﺮ ﻟﻔﺎﺗﻮرة اﻟﻮاردات ‪.‬‬
‫ﻓﻲ‪:‬اﻟﺸﺮوق ‪-13/06/19‬ص‪05.‬‬
‫‪168‬‬