Dr Pierre BONDIL - Urologue et Chef de Service
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Dr Pierre BONDIL - Urologue et Chef de Service
Oncosexualité une nouvelle offre en soins oncologiques de support Dr Pierre BONDIL urologue-oncologue-sexologue Centre soins de support Ermios Centre hospitalier, Chambéry 73033 [email protected] 3e journée régionale des soins oncologiques de support Onco.Basse-Normandie, Caen 20 juin 2014 Pas de conflit d’intérêt Quel est le regard sur le cancer en 2013 ? Jusqu’à récemment, la sexualité était peu abordée pour deux raisons majeures : 1. priorité était (et reste) de guérir du cancer 2. cette problématique de « confort » semblait accessoire ou un "prix à payer/ dommage collatéral" Etude Harris Interactive pour la Ligue contre le cancer : Enquête réalisée en ligne du 25 au 28 janvier 2013 en France et par téléphone au domicile des enquêtés du 29 au 31 janvier 2013 au Maroc. Echantillons de 1870 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l’access panel Harris Interactive et de 504 individus représentatifs de la population marocaine âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle de l’interviewé(e) (ainsi que la région pour l’échantillon français) Quand le cancer rentre à la maison ? Ne jamais oublier les parcours de vie (patient / partenaire) Le cancer est un accident majeur qui envahit tous les aspects de la vie quotidienne (patient / partenaire) personnel (émotionnelle, affective…) couple travail, finance (VICAN2) Etre proche d’une personne cancéreuse = être proche de la mort et/ou vulnérable (partenaire) Risque psychosocial +++ = toujours présent et souvent important (patient / partenaire) avec impacts négatifs sur cancer (prise en charge et…pronostic) Enquête Harris Interactive «Les préjugés sur le cancer» réalisée en ligne du 25 au 28 janvier 2013 en France et par téléphone au domicile des enquêtés du 29 au 31 janvier 2013 au Maroc Cancer = de plus en plus une maladie chronique données épidémiologiques Pas un mais des cancers Concilier parcours de soins ET de vie Survie relative à 5 ans = 75 % Qualité vs quantité de vie ni contradictoire ni négligeable mais … Prévalence élevée Kc génitaux = 40% Axe majeur 3e Plan Cancer ET obligation médicale, éthique et déontologique Survie relative à 5 ans des 25 localisations principales de cancer en fonction de leur incidence annuelle en 2005 INCA, La situation du cancer en France en 2010, Coll Rapports et synthèses, “Cancer survivors” (malades chroniques) : population en croissance exponentielle 11.9 M survivors -France = 3 M malades cancéreux cad potentiellement… 5 M sujets potentiellement concernés… soit 1 adulte sur 8 ! - Risque X 2 d’avoir santé et bien-être dégradés Estimated Number of Persons Alive in the U.S. Diagnosed with Cancer on January 1, 2008 by Time from Diagnosis and Gender (Invasive/1st Primary Cases Only, = 11.9survivors. M survivors) Eliott J et al. Health and well-being ofNcancer BJCancer 2011;105 Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2011 ; 20: 1996–2005. Nouvelle population à risque cardiométabolique ou la “cardioncologie” • Population avec ou ayant eu cancer = à haut risque MCV – particulièrement poumon, génito-urinaire et gastro-intestinal – avant et après ++ • Risque CV = X 3 à court et long terme chez « survivants » vs. population contrôle sans cancer • Principaux facteurs de risque de MCV – – – – – âge: 40-60 (RR: 3.66), 60-80 (14.18) sexe masculin (2.1) statut économique faible(1.81) comorbidités avec diabète (2.97) inactivité physique (1.98) • DE (troubles lubrification) et baisse désir = marqueurs majeurs de santé et risques cardiométaboliques (EBM) Tashakkor AY et al. Predicting the risk of cardiovascular comorbidities in adult cancer survivors. Curr Onco 2013;20:e360-e370 Fréquence hebdomadaire des rapports sexuels En moyenne, combien de fois par semaine, par mois ou par an, avez-vous des rapports sexuels ? Ensemble 1,8 Hommes Femmes 1,6 INCA 2012 35-39 ans 2,3 40-44 ans 2,2 45-49 and 1,9 50-54 ans 2,0 55-59 ans 60-64 ans 65-69 ans 70 ans et + 65 et plus = 58 % tous les cancers 2,0 1,8 1,2 1,1 Age moyen diagnostic cancer 2005 67 H / 64 F INCA 2012 1,1 Moyenne par semaine Enquête IPSOS Santé- Lilly mai 2004 Les points cardinaux de la sexualité 1000 personnes issues d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 35 ans et plus. Importance des « petits moments de bonheur » et de normalité ! Parmi les choses suivantes, qu’est-ce qui vous donne le plus envie de faire l’amour ? (cité en 1er) Ensemble Hommes 56 57 56 Femmes 15 16 15 9 9 9 Un moment Une absence Un bon repas privilégié avec prolongée votre partenaire 6 8 4 Un film érotique 3 4 3 Un bon vin 3 2 3 Un bon film 2 2 5 1 Une activité sportive 8 3 NSP Enquête IPSOS Santé- Lilly mai 2004 Les points cardinaux de la sexualité 1000 personnes issues d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 35 ans et plus. Paramètre patient / partenaire / couple La vie sexuelle: quelle importance ? - larges variations inter et intra-individuelle - multifactorielle (fonction partenaire / état de santé/ temporalité...) 1/3 considère leur sexualité comme essentielle ou très importante 32% 1/3 peu ou pas important 29% Résultats identiques dans population adulte atteintes de 1/3 39% cancer et de maladies assez important chroniques +++ Les points cardinaux de la sexualité enquête Lilly-IPSOS 2004 échantillon 1000 H> 34 ans (âge moyen 52) 8O % ayant un(e) partenaire sexuel Cancer et sexualité: de quoi parle-t-on ? Nouvelles offres dans le PPS et… problème de sémantique Oncopédiatrie Monde de l’oncologie Oncogénétique Oncoplastie Oncogériatrie Soins de support Cancer et sexualité Oncosexologie Oncofertilité Bondil et al Bull Cancer 2012;99: 499 Oncofertilité vs. oncosexologie Problématiques différentes • PPS oncofertilité déjà clairement identifié (Plan cancer 2009-2013 + centres régionaux accrédités) vs. PPS oncosexologie marqué par logique de proximité territoriale +++ • Cibles plus limitées = oncopédiatrie + adultes < 50 ans vs. tout âge • Réponses déjà organisées (soins secondaires) • disponibles: OncoPACA-Corse • 2013 = publication rapport Agence biomédecine / INCA référentiel Cancer et fertilité initié par réseau régional RESC + AFSOS (partenariat avec plusieurs sociétés savantes) (Drs B Courbière & E Huyghe) Les conséquences du cancer sur la vie privée Aide des proches, vie de couple, sexualité, projets parentaux… Chantal Cases, IRDES Conséquences des cancers H-F sur la vie intime / privée = une réalité ! • Sexualité encore souvent perturbée = 65% • Kc cavité pelvienne = 89% H et 75% F Poursuite / maintien • intimité de vie sexuelle facteur de résilience et F Fertilité (projets = parentaux) souventpositif (au moins provisoirement) compromise = 37% en âge de procréer et 30% H de santé mentale (physique ? pronostic ?) • Après deux ans, 76 % vivent avec même partenaire • Relations de couple = rarement détériorées (8%) mais souvent préservées (55%) ou renforcées (37%) • Rôle réellement négligeable de santé «Beaucoup» desexuelle soutien affectif /etvie moralcouple du conjoint ? (85% personnes vivant en couple, F > H) Enquête « Deux ans après » C. Cases 2008 Particularités : difficultés / séquelles sexuelles ou intimes durent longtemps Variables d’ajustement mental à la maladie cancéreuse Esprit combatif Détresse • Information • Information • Soutien affectif et moral des amis et de la famille • Désir soutien psy • Activité sexuelle • Soutien affectif et moral • Qualité de vie physique • Détérioration du couple • Qualité de vie mentale • Activité sexuelle Séquelles (présence gêne et Adaptation positive • Non satisfaits de leur suivi prise en compte) Psychotropes Adaptation négative Anne-Gaëlle Le Corroller Soriano 2008 rôle réellement négligeable de santé sexuelle / vie couple ? Cancers et sexualité Qui est potentiellement concerné ? • Tous les patient(e)s = oui (directement ou non ) • Peu de cancers « asexués » et trop de cancers « orphelins » (ORL, digestifs, hémopathies…) • A tout âge = souvent (y compris seniors +++) • Mais aussi très souvent tous les proches partenaire +++ parents enfants • Près de 5 millions d’adultes en France.. problématique réellement négligeable ? Eton et al Cancer 2005; Beck et al Urol Oncol 2009; Street et al Eur J Cancer Care 2O1O; Bondil, Habold La Lettre du cancérologue 2012; Colson MH et al. Prog Urol 2012 Cancer et sexualité à travers les âges Problèmes changent selon la population concernée Relationnel ? Fertilité? < 15 identité, construction sexuelles ? 25 enfant adolescents Cancers enfant 3 % Intimité, tendresse ? activité sexuelle ? adultes âgés 35 Senior Jeunes adultes adultes âge moyen Nouveau partenaire ? Périodes d’activité sexuelle changent mais avec de larges variations inter et intra individuelles (oncofertilité / oncosexologie) La sexualité chez les seniors = négligeable ? Cancer de prostate après 74 ans (n = 122) 1/4 demandeur / intéressé par traitement si proactivement recherché + forte approbation enquête (limite = 85 ans) Age Cases Mean HES No ED Treatment HES >2 (%) (%) Demand (%) (treatment / information) Survey Survey Survey Survey agree agreement agreement agreeme ment = no (%) = strong (%) = real (%) nt = why not (%) 75-79 69 1.62 5 (7.1) 2O* (29) 6 (8.7) 43 (62.3) 23 (33.3) 3 0 80-84 39 1.42 3 (7.7) 3** (7.7) 5 (12.8) 23 (59) 11 (28.2) 4 1 85-89 12 1.45 1 (8.3) 0 0 7 (58.3) 3 (25) 1 1 90 2 1 0 0 0 - - 2 - 122 1.53 9 (7.4) 23 (18.8) 11 (9) 73 (59.8) 37 (30.3) 10 (8.2) 2 (1.6) Bondil et al: MASSC New York 2012 Cancers = morbidité sexuelle importante avec iatrogénie majeure origine multifactorielle Très souvent « brutal» et chronique: importance information / prévention / réhabilitation / éducation thérapeutique (patient et partenaire) = RBP +++ Etat des lieux cancers = un paradoxe persistant Forte sensibilisation (patients, soignants, associations patients) et forte demande mais situation de blocage partagée … prise en charge très insuffisante • Ne Peut être qu’elle va me demander comment ça se passe avec mon Jeannot … pas confondre sexualité, santé On a jamais abordé leur santé sexuelle … je vais pas les embêter avec sexuelle, vieça…sexuelle • Inégalité forte d’accès et qualité soins +++ • Lever le silence = être proactifs (formation, outils multimédia, Réalité du 2.0….) quotidien réseaux sociaux, web = monde du silence ! Pourquoi ce paradoxe ? • Trop de résistances partagées (soignés / soignants) • Responsable = mythes, tabous, fausses idées / représentations - problématique mineure de « confort » ou « prix à payer » - sexologie = « pas sérieux » ou « fait peur » - cancer et sexualité = oxymore • Problématiques communes aux patients et… aux soignants - communication +++ - savoirs +++ - lisibilité offre +++ (individu / centre dépendant) • Principal obstacle = médecins (responsabilité dans légitimation, exemplarité, organisation) Cancer et couple : spécificités ? • Remise en question brutale (dynamique, équilibre et intimité) du couple = perte autonomie et désir • Complexité et difficultés = intégrer et s'adapter au nouveau statut de conjoint "malade" ou "proche soignant" et... partenaire sexuel (vraies différences H/F +++) • Quartette Eros, Tanathos, Sophia et Chronos = complexe mais fondamental • force symbolique sexualité +++ • hiérarchisation évolutive des priorités (cancer toujours prioritaire aux phases initiales ) • risque "désinsertion érotique / intimité / sexuelle" = prévention / rééducation (« AIA activité intime adaptée >> ASA activité sexuelle adaptée ») • Problème de la fertilité (immédiate ou future) : F >> H Couple, cancer, sexualité. P Bondil, D Habold. 2e Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle. Lille mars 09 Breast cancer and sexual life: intercourse frequency by partnered women 2 important messages : 1) when intercourse (or an equivalent activity) becomes difficult or impossible, the need for affection and intimacy remains, 2) role of intimacy among couple for resilience of patients coping with a worsened breast cancer prognosis Total n = 163 Frequency reports at diagnosis and across 5 years of follow-up. Recurrence n = 28 Recurrence at time R vs. disease free matched sample (n = 69). Recurrence n = 28 Recurrence n = 28 Recurrent patients with localized (n = 9) and distant (n = 19) metastases. A timeline relevant for the R group = R- 3, R - 2, and R - 1 correspond to 18, 12, and 6 months before the recurrence diagnosis, with R, R + 1, R + 2, and R + 3 corresponding to the time of recurrence diagnosis and 4, 8, and 12 months after diagnosis. Equivalent disease-free follow-up time points for the DF. Frequency of kissing vs. disease free matched sample (n = 69) Andersen BL Cancer J. 2009 ; 15(1): 70–73. Phase opérationnelle enseignements majeurs Réalité du terrain ou… il faut démystifier la pathologie sexuelle Notion capitale Patient / couple Professionnels de santé problématiques oncosexuelles Demande information = 100% = informer = tous soignants Si dysfonction sexuelle distinguer si simple oude complexe responsabilité et compétence la grande majorité = soins primaires +++ 1/3 non demandeurs ++ informer traitement possible (prévention / prise en charge hors fertilité) 1/3 demandeur si simple accessible majorité soignants 1/3 très demandeurs si complexe = orienter fonction nature / étiologie DS Trois avancées majeures récentes Early palliative care integrated into standard oncological therapy can prolong survival compared with standard oncologic therapy for second-line metastatic non-small cell lung cancer. Adapted from Temel JS, Greer JA, Muzikansky A et al. Early palliative care for patients with metastatic non-small-cell lung cancer. N Engl J Med 2010;363:733–742, with permission. Soins oncologiques de support = recommandation actuelle de mise en place précoce dans PPS Oncosexologie / oncofertilité Hui D et al: Support Care Cancer. Mar 2013; 21(3): 659–685. A conceptual framework toward understanding “supportive care,” “palliative care,” and “hospice care.” Under this model, “hospice care” is part of “palliative care,” which in turn, is part of “supportive care.” Importantly, the dashed boxes illustrate the evolving nature of these definitions to expand their scope of service.. A increasing number of articles suggest that “palliative care” should start from the time of diagnosis. Other distinguishing features among the three terms are listed on the right hand side Marital Status and Survival in Patients With Cancer Ayal A. et al. JCO 2013; DOI: 10.1200/JCO.2013.49.6489 Purpose : To examine the impact of marital status on stage at diagnosis, use of definitive therapy, and cancer-specific mortality among each of the 10 leading causes of cancer-related death in the US. Methods: We used the Surveillance, Epidemiology and End Results program to identify 1,260,898 patients diagnosed in 2004 through 2008 with lung, colorectal, breast, pancreatic, prostate, liver/intrahepatic bile duct, non-Hodgkin lymphoma, head/neck, ovarian, or esophageal cancer. We used multivariable logistic and Cox regression to analyze the 734,889 patients who had clinical and follow-up information available. Results: Married patients were less likely to present with metastatic disease (adjusted odds ratio [OR], 0.83; 95% CI, 0.82 to 0.84; P .001), more likely to receive definitive therapy (adjusted OR, 1.53; 95% CI, 1.51 to 1.56; P .001), and less likely to die as a result of their cancer after adjusting for demographics, stage, and treatment (adjusted hazard ratio, 0.80; 95% CI, 0.79 to 0.81; P .001) than unmarried patients. These associations remained significant when each individual cancer was analyzed (P .05 for all end points for each malignancy). The benefit associated with marriage was greater in males than females for all outcome measures analyzed (P .001 in all cases). For prostate, breast, colorectal, esophageal, and head/neck cancers, the survival benefit associated with marriage was larger than the published survival benefit of chemotherapy. Conclusion: Even after adjusting for known confounders, unmarried patients are at significantly higher risk of presentation with metastatic cancer, undertreatment, and death resulting from their cancer. This study highlights the potentially significant impact that social support can have on cancer detection, treatment, and survival. Comparison of HRs for overall survival associated with chemotherapy (based on prior literature) with cancer-specific survival associated with marriage (in the present study) in patients with solid malignancies Cancer Type of Chemotherapy Study Prostate Randomized trial25 Breast Population Evaluated in Chemotherapy Chemotherapy Study Metastatic, hormoneresistant prostate cancer Reference Docetaxel Mitoxantrone every 3 weeks AnthracyclineNo Pour les cancers de prostate, du sein, Early breast cancer Meta-analysis 26 based chemotherapy I-III non–smallNo Any colorectal,Stage oesophage et ORL, le cell lung cancer chemotherapy Systematic review27 Lung Adjuvant No adjuvant fluorouracil chemotherapy and leucovorin Resectable pancreatic No Fluorouracil cancer chemotherapy Advanced No hepatocellular Sorafenib chemotherapy carcinoma Resectable esophageal No Any cancer chemotherapy T3-T4, resectable rectal cancer HR* for Marriage in HR for Chemotherapy Present Study 0.79 0.74 0.84 0.78 0.71 0.85 Colorectal bénéfice en terme de survie lié au 0.85 0.72 Pancreatic Randomized trial29 0.71 0.87 Liver, IHBD Randomized trial30 0.69 0.88 Esophageal Meta-analysis31 0.87 0.77 Ovarian Systematic review32 Early-stage epithelial ovarian cancer Any No chemotherapy 0.74 0.87 Head/neck Meta-analysis33 Nonmetastatic head and neck cancer Any No chemotherapy 0.87 0.67 Randomized trial28 mariage est supérieur à ceux publiés pour la chimiothérapie ! Aizer AA et al. Marital Status and Survival in Patients With Cancer. J Clin Oncol. 2013 Nov 1;31(31):3869-76 Delpierre C et al.: Life expectancy estimates as a key factor in overtreatment: The case of prostate cancer. Cancer Epidemiol. 2013 Aug;37(4):462-8. Objective: To estimate the magnitude of over-diagnosis and of potential and actual overtreatment regarding prostate cancer, taking comorbidities into account. Materials and methods: We used a sample collected by the French cancer registries of 1840 cases (T1: 583; T2: 1257) diagnosed in 2001. The proportion of over-diagnosed and over-treated patients was estimated by comparing life expectancy (LE), including or not comorbidities, with natural LE with cancer, using several assumptions from the literature. We distinguished potential and actual over-treatment according to the treatment that patients actually received. Results: Among patients with T1 tumors the proportion of potential overtreatment using LE adjusted for comorbidity varied from 29.5% to 53.5%, using LE adjusted on comorbidities, and varied from 9.3% to 22.2% regarding actual over-treatment. Between 7.7% and 24.4% of patient's receiving a radical prostatectomy, and between 30.8% and 62.5% of those receiving radiotherapy, were over-treated. Among patients with T2 tumors, the proportions of potential and actual over-treatment were 0.9% and 2.0%. Two per cent of patients receiving a radical prostatectomy and 4.9% of those receiving radiotherapy were over-treated. Comorbidities dramatically increased these proportions to nearly 100% of patients, with more than two comorbidities being potentially over-treated and around 33% actually over-treated. Conclusions: According to the French incidence, 3200-4800 French patients may be overtreated, among whom a large proportion of patients had comorbidities. The real issue is to offer the most appropriate treatment to people with lowgrade tumors and comorbidities. Cancer de prostate: mortalité compétitive lié aux comorbidités (Charlson score) vs. tumeur à risque aggressif (D’Amico score) Evaluer santé sexuelle = évaluer 1. Santé globale car DE et baisse désir = marqueurs cliniques pertinents de maladies chroniques majeures (particulièrement cardiometaboliques, troubles anxiodépressifs, hypogonadismes) … qui engagent, comme le cancer, le pronostic vital ! 2. Attentes / demandes qualité de vie / bien-être (sexuel et global) patient (couple) Daskivich TJ et al : Comorbidity and competing risks for mortality in men with prostate cancer. Cancer 2011;117:2058–66 Pourquoi faut-il dépister une dysfonction sexuelle (DS) en cas de cancer ? • Objectifs = bénéfices multifactoriels +++ – – – – – – – – – • rassurer en informant car peurs souvent masquées prévenir / prendre en charge morbidité sexuelle / intimité améliorer état de santé globale patient améliorer QdV / bien-être (patient / partenaire) améliorer ajustement au cancer/conséquences promouvoir santé et hygiène de vie promouvoir approche médicale globale et personnalisée promouvoir capacités de dialogue / communication promouvoir sciences humaines et exactes OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI OUI Impacts bénéfiques potentiels additionnels – – – – améliorer observance améliorer santé partenaire réduire coûts améliorer pronostic (ex. activité physique) PROBABLE PROBABLE PROBABLE POSSIBLE Cancer et sexualité rôle des professionnels de santé être un acteur proactif en santé sexuelle et en QdV 3 axes d’action pour répondre aux problématiques locales et / de territoire Organisationnel Information / formation Thérapeutique Prise en charge personnalisée = multiforme et adaptée DS + attentes / demandes / besoins du patient et couple = information / éducation thérapeutique / traitement Médecine sexuelle = médecine scientifique EBM Références guidelines EAU, ISSM , JSM, AFSOS Règles de bonnes pratiques cliniques Diagnostic situationnel et éducatif Etape indispensable = s’appuyer sur référentiel bonnes pratiques +++ pour professionnels de santé Nouveaux référentiels = cancer et fertilité (2012) et cancer du sein (2013) Disponible sur afsos.org Disponible sur afsos.org Chaque étape = patient ET partenaire Informer / prévenir / réhabiliter / éduquer patient ET partenaire = RBP +++ PPS oncosexologique = simplifier le complexe identifier et optimaliser ressources et compétences = organiser Patient / partenaire Associations patients ROR Médecins Soins de support spécialistes MG rôle pivot (IDE, psychologue,...) Réseaux territoriaux Réponses Public / privé Ville / hôpital Boite à outils = multiforme Réponses gynécologiques Réponses psychologiques Réponses urologiques Bondil et al Bull Cancer 2012 Autres réponses spécifiques organiques ou non Réponses médicosociales Algologie, stomathérapie infertilité... Réponses sexologiques esthétiques... Oncoplastie, oncodermatologie... Enquête ACORESCA 2013 réseaux R/T et oncosexologie (Eric BAUVIN) • Réponses = 21 /23 (vs 15/23 en 2012) • Réflexions = 15/23 – aucune: 7/23 – en cours: 2/23 (en DH RRC/RT) + 1 (RRC/RT) • Actions en place (région / territoire) = 13 / 23 – – – – – formations: 5 réunions information: 12 site Internet: 5 2 actions (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Picardie, Poitou Charente) 3 actions (PACA: oncofertilité + RESC : oncosexologie) • Rappel enquête 2012 – absence réflexion : 7/15if – démarrage réflexion : 3/15 – actions engagées: 5/15 (5 présentation/ informations, 1 action annuaire + formations) 2e RCS novembre 2013, Oncorif Conclusions (1) • Santé sexuelle et QdV font partie du soin oncologique primaire (secondaire et tertiaire) tout au long du PPS et de l’après-cancer. • Concilier objectifs carcinologiques et de qualité de vie – très souvent possible – pas de CI à poursuivre vie intime / sexuelle +++ • Oncofertilité et oncosexologie = nouvelles compétences et offres en soins de support • Passer du niveau individuel au niveau collectif = lever le silence + légitimer la demande + informer / former + organiser (référentiels, outils diagnostiques / dépistage, visibilité offre soins) Conclusions (2) Aborder santé sexuelle et vie intime = devenir acteur en santé sexuelle et en QdV pour redonner place aux parcours de vie, faciliter ajustement (malade / couple) au cancer et… améliorer pronostic (?) Ni utopique ni déplacé mais devoir éthique et déontologique droits malades (sexuels OMS, loi Kouchner…) devoirs soignants (centrée sur le patient / médecine personnalisée) correction inégalités accès / qualité soins perte de chance potentielle pour malade / couple Conclusions (3) Impossible n’est pas AFSOS ! Quatre exemples « pédagogiques » 1. grossesse 2. entorse cheville 3. douleur 4. APA: activité physique adaptée (avenir AIA ?)
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