Préparations magistrales et officinales à base de pseudo
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Préparations magistrales et officinales à base de pseudo
Préparations magistrales et officinales à base de pseudo-éphédrine Pour rappel, une interdiction de délivrance de médicaments à usage humain contenant de l'EPHEDRINE existe depuis le 21 mai 2010. Cette disposition d'interdiction ne concerne pas les diastéréoisomères (PSEUDO-EPHEDRINE lévogyre, dextrogyre ou mélange racémique), les préparations à base d'éphédrine pour usage parentéral ou intranasal. Le pharmacien peut donc préparer et délivrer des préparations magistrales à base de PSEUDOEPHEDRINE. Il doit toutefois veiller à respecter les doses et indications thérapeutiques de cette substance. La pseudoéphédrine est enregistrée pour le traitement symptomatique de la congestion nasale. Son efficacité en tant qu’anorexigène n’est pas prouvée. Elle peut provoquer une augmentation de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque. Bien que la Pharmacopée Belge VI mentionne les doses maximales de 60mg par prise et de 180mg par 24 heures pour la pseudoéphédrine, on retrouve une dose journalière plus élevée dans la littérature actuelle : 240mg par jour. Il est à noter que plusieurs spécialités à base de pseudoéphédrine sont enregistrées en Belgique, mais aucune en tant qu’anorexigène. Certaines contiennent 120mg et même 240mg de pseudoéphédrine (chlorhydrate ou sulfate) par comprimé. A ces dosages, il s’agit toujours de préparations à libération prolongée. En préparation magistrale/officinale, la dose maximale reste donc de 60mg par gélule. En ce qui concerne l’étiquetage des préparations magistrales de pseudoéphédrine, on applique la législation relative à l’éphédrine (en tant qu’isomère de celle-ci), c’est-à-dire qu’elle se situe en liste 4 sans dose maximale si elle est destinée à couper l’appétit et en liste 3 pour toutes les autres indications (dose unitaire : 50mg, dose journalière : 150mg). La pseudoéphédrine engendre des effets secondaires dont les plus courants sont de la tachycardie, de l’hypertension, de l’anxiété, de la nervosité, de l’agitation et des insomnies. On a parfois observé des cas d’éruptions cutanées et de rétention urinaire et, rarement, des hallucinations, surtout chez les enfants. Les contre-indications pour la prise de pseudoéphédrine sont : maladies coronariennes graves, hypersensibilité à la pseudoéphédrine ou aux sympathomimétiques, hypertension sévère, prise concomitante d’un IMAO Les précautions face à la prise de pseudoéphédrine concernent les personnes souffrant de: arythmie, diabète, patients âgés (sensibilité aux effets sur le SNC), glaucome, hyperthyroïdie, maladie cardiaque ischémique, hypertrophie de la prostate CONCLUSION : La prudence est de rigueur lors de la délivrance d’une préparation magistrale de gélules de pseudoéphédrine dans le but de maigrir. Il est plus que recommandé de ne pas excéder les doses retrouvées dans la littérature. Tout dépassement de celles-ci expose à un risque accru d’effets indésirables, surtout cardiovasculaires. Pour rappel : le pharmacien n’est pas obligé de faire une préparation prescrite s’il juge sur base scientifique qu’elle est « dangereuse » pour la santé du patient. Le pharmacien ne peut se cacher derrière la prescription. Le pharmacien reste responsable de la délivrance même si le produit est prescrit. Le pharmacien reste toujours légalement responsable de tout ce qu’il prépare et délivre. Document UPHOC – avril 2014 Sources : Docufaq APB2005/ site web APB/ site CBIP/ service juridique APB/ Mémento Galénique APB
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ou des antitussifs dans le traitement des affections mentionnées ci-dessus.