Le marché des composts

Transcription

Le marché des composts
Le marché
des composts
en Provence-Alpes
Côte d’Azur
Bilan des installations
de compostage et
étude du marché
des matières organiques
État de la filière compostage en Provence-Alpes-Côte d’Azur
p 3
L’offre en compost et matières organiques fertilisantes
p 8
La demande de compost par filière
p 10
L’adéquation de l’offre et de la demande
p 13
Conclusion
p 14
Glossaire
p 15
Introduction
2
Les nombreux projets de valorisation
biologique des déchets ménagers et assimilés
en Provence-Alpes-Côte d’Azur, impulsés
par la nécessité de se conformer à
la réglementation sur les déchets et de
trouver des solutions de traitement, laissent
envisager un développement conséquent de
la production de compost. Il est aujourd’hui
indispensable de connaître la place de ces
futurs composts dans le marché régional des
matières organiques fertilisantes.
L’ADEME et le Conseil Régional ont lancé une
étude afin de mieux connaître l’état de la filière
compostage, ainsi que le marché des composts
et son potentiel de développement.
Le champ de ce travail est volontairement large,
afin d’avoir une vision globale de la filière sur
l’ensemble de la région :
• L’étude a donc porté à la fois sur les composts
issus de déchets municipaux (déchets verts,
part biodégradable des ordures ménagères,
boues de stations d’épuration urbaine), les
composts issus de résidus agricoles ou agroalimentaires, et les autres produits organiques,
élaborés ou non, qui existent sur le marché
des amendements et engrais organiques.
• De plus, tous les procédés de compostage et
méthanisation ont été investigués, y compris
le tri-compostage ou tri-méthanisation sur
ordures ménagères résiduelles.
• Enfin, le terme « marché » peut désigner la
vente ou la mise à disposition à titre gratuit
auprès des utilisateurs.
Les résultats de cette étude sont présentés
en deux parties :
• des informations concernant les installations
existantes, les débouchés actuels pour les
composts, et les projets de compostage et
de méthanisation ainsi que leur impact sur
les quantités mises sur le marché,
• une analyse des pratiques courantes
de fertilisation et une synthèse des attentes
des différents consommateurs potentiels
de compost, afin de mieux comprendre
le marché et son évolution.
État de la filière compostage
en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Une enquête a été menée auprès de toutes les installations recensées sur la région, soit 48 sites, entre
juillet 2005 et septembre 2006, avec un taux de participation élevé (92 %). Les questions portaient
sur les aspects techniques et économiques des procédés de compostage ainsi que la mise sur le
marché des composts produits.
Nature des déchets compostés en PACA en tonnes par an
Les déchets compostés
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le compostage
permet de traiter principalement les boues de station d’épuration urbaine en mélange avec des
déchets verts et autres co-produits ; alors qu’au
niveau national la majorité des déchets compostés, soit 66 %, sont des déchets verts seuls.
Le tonnage régional de déchets compostés est de
501 560 tonnes dont 331 770 tonnes de déchets
municipaux (boues urbaines, déchets verts et
fraction fermentescible des Ordures Ménagères
– OM – triée à la source).
Selon les informations fournies par 39 installations, il apparaît que le nombre d’unités de compostage a presque triplé de 1988 à 1998, et a
encore doublé depuis.
Ces chiffres n’incluent pas les activités diffuses de
compostage de déchets agricoles ou agroalimentaires réalisé par des agriculteurs, ni le compostage de résidus d’entretien d’espaces verts par des
paysagistes.
Co-produits (déchets verts, écorces…)
17 %
Boues urbaines
Fraction fermentescible des OM
Fumiers
5%
Marcs
19 %
0,001 %
Boues industrielles
Déchets de transformation
de produits agricoles
30 %
Déchets compostés par département en tonnes par an
230 141
136 945
3
58 460
36 745
24 770
Alpes-de- HautesHaute-Pce Alpes
La typologie des installations
Sur les 44 installations enquêtées, seules 4 sont en
régie. Le reste est en gestion privée, représentant
40 exploitations dont 6 en délégation de service
public.
Déchets verts
21 %
Dans le département des Bouches-du-Rhône, les
quantités de déchets compostés sont 15 fois supérieures à celles des Alpes Maritimes.
Les départements de l’Ouest de la région,
Bouches-du-Rhône et Vaucluse, traitent 73 % de
la totalité des déchets compostés en PACA.
Les installations ont été regroupées selon leur
capacité de traitement en 3 classes.
Les installations de moyenne capacité compostent
plutôt les déchets verts, alors que les boues ou les
mélanges de déchets sont traités par des installations de grande capacité.
3%
5%
14 500
AlpesBouchesMaritimes du-Rhône
Var
Vaucluse
Typologie selon les capacités de traitement en nombre d’installations
Classes
de capacité
(déchets
entrants)
Déchets Boues +
verts déchets FFOM Fumiers Marcs
seuls
verts
Autres
déchets
Total
et
mélanges
< 2 000 t/an
2
0
1
2
1
0
6
2 000 à
10 000 t/an
12
3
0
3
0
2
20
5
5
0
1
3
4
18
19
8
1
6
4
6
44
> 10 000 t/an
Total
Evolution du nombre d’installations en PACA
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1928
1948
1968
1988
2006
Briançon
Briançon
Briançon
Briançon
Briançon
Briançon
Répartition géographique des installations
Gap
Gap
Gap
Gap
Gap
CC
CC
Embrunais
Embrunais
CCEmbrunais
Embrunais
CC
CC
Embrunais
STEP
dela
la
STEP
de
la
STEPde
de
la
STEP
STEP
de
la
Ville
Ville
Villede
de
deGap
Gap
Gap
Barcelonnette
Barcelonnette
Barcelonnette
Barcelonnette
Barcelonnette
Barcelonnette
CC
CC
CCVallée
Vallée
Valléede
de
del'Ubaye
l'Ubaye
l'Ubaye
Vallée
de
l'Ubaye
CC
CC
CC
Vallée
de
l'Ubaye
Ovinalp
Ovinalp
Ovinalp
Distillerie
Distillerie
Distillerie
du
du
Distillerie
Distillerie
du
du
Distilleriedu
du
Bois
des
Dames
Bois
Boisdes
desDames
Dames
des
Dames
Bois
Bois
Bois
des
Dames
CC
CC
CCDuyes
Duyes
Duyeset
et
etBléone
Bléone
Bléone
Duyes
et
Bléone
CC
CC
CC
Duyes
et
Bléone
TTC
Malo
TTC
TTCMalo
Malo
Malo
TTC
TTC
TTC
Malo
AgriculteurAgriculteurAgriculteurAgriculteurAgriculteurBédarrides
Bédarrides
Bédarrides
Bédarrides
Bédarrides
Bédarrides
Digne-les-Bains
Digne-les-Bains
Digne-les-Bains
Digne-les-Bains
Digne-les-Bains
Digne-les-Bains
CC
CC
CC
Vallées
Vallées
CC
CC
CC333333Vallées
Vallées
Vallées
Vallées
Sirtom
Sirtom
Volonne
Volonne
SirtomVolonne
Volonne
Sirtom
Sirtom
Volonne
COVE
COVE
COVE
COVE
COVE
Carpentras
Carpentras
Carpentras
Carpentras
Carpentras
SITA
SITA
SITA
SITA
SITA
Avignon
Avignon
Avignon
Avignon
Avignon
Terres
Terres
et
ettraditions
traditions
traditions
Terreset
et
traditions
Terres
Terres
et
traditions
Forcalquier
Forcalquier
Forcalquier
Forcalquier
Forcalquier
Forcalquier
Biotec
Biotec
Biotec
Biotec
Castellane
Castellane
Castellane
Castellane
Castellane
Castellane
Apt
Apt
Apt
Apt
Apt
Apt
Sotreco
Sotreco
Sotreco
Sotreco
Sotreco
Azur
Azur
AzurDistillation
Distillation
DistillationMaubec
Maubec
Maubec
Distillation
Maubec
Azur
Azur
Azur
Distillation
Maubec
Agrilombric
Agrilombric
Agrilombric
Agrilombric
Agrilombric
Agrilombric
SAUR
SAUR
SAUR
SAUR
SAUR
SAUR
SEDE
SEDE
SEDE
SEDE
SEDE
SEDE
Arles
Arles
Arles
Arles
Arles
DIF
Environnement
DIF
Environnement
DIFEnvironnement
Environnement
DIF
DIF
Environnement
Agglopôle
Agglopôle
Agglopôle
Provence
Provence
Agglopôle
Agglopôle
Provence
Provence
AgglopôleProvence
Provence
Valsud
Carros
Valsud
Carros
ValsudCarros
Carros
Valsud
Valsud
Carros
Nice
Nice
Nice
Nice
Nice
Nice
Engrais
Engrais
Engrais
Engrais
Engrais
Passeron
Passeron
Passeron
Passeron
Passeron
Passeron
Grasse
Grasse
Grasse
Grasse
Grasse
Valsud
Valsud
Valsud
Valsud
Valsud
Peymeinade
Peymeinade
Peymeinade
Peymeinade
Peymeinade
Peymeinade
CPA-CSDU
CPA-CSDU
CPA-CSDU
Arbois
Arbois
CPA-CSDU
CPA-CSDU
CPA-CSDUArbois
Arbois
Arbois
Arbois
ORSEM
ORSEM
ORSEM
ORSEM
ORSEM
Aix-en-Pce
Aix-en-Pce
Aix-en-Pce
Aix-en-Pce
Aix-en-Pce
Aix-en-Pce
Istres
Istres
Istres
Istres
Istres
Draguignan
Draguignan
Draguignan
Draguignan
Draguignan
Azur
Azur
Distillation
Distillation
AzurDistillation
Distillation
Azur
Azur
Distillation
St
StMaximin
Maximin
Maximin
St
Maximin
St
St
Maximin
Brignoles
Brignoles
Brignoles
Brignoles
Brignoles
Sté
Sté
Sté
Calvière
Calvière
Sté
Sté
Calvière
Calvière
StéCalvière
Calvière
4
SITA
SITA
SITA
Jas
Jas
SITA
SITA
SITAJas
de
Rhôdes
de
deRhôdes
Rhôdes
Rhôdes
de
de
de
Rhôdes
Vert
Vert
VertProvence
Provence
Provence
Provence
Vert
Provence
Vert
Vert
SOVATRAM
SOVATRAM
SOVATRAM
SOVATRAM
SOVATRAM
Ecoconcepts
Ecoconcepts
Ecoconcepts
Ecoconcepts
Ecoconcepts
Marseille
Marseille
Marseille
Marseille
Marseille
Marseille
Biotechna
Biotechna
Biotechna
Biotechna
Biotechna
CC
Vallée
CCVallée
Vallée
CC
Vallée
CC
CC
Vallée
du
du
du
Gapeau
Gapeau
du
du
Gapeau
Gapeau
duGapeau
Gapeau
Valsud
Valsud
ValsudSignes
Signes
Signes
Signes
Valsud
Valsud
Valsud
Signes
Biovare
Biovare
Biovare
Biovare
Biovare
STAR
STAR
STAR
STAR
STAR
Ferme
Ferme
Ferme
Ferme
Ferme
lombricole
lombricole
lombricole
lombricole
lombricole
lombricole
Toulon
Toulon
Toulon
Toulon
Toulon
Toulon
Valsud
Valsud
Valsud
Valsud
Valsud
Septèmes
Septèmes
Septèmes
Septèmes
SEF
SEF
SEFEnvironnement
Environnement
Environnement
Sivom
Pays
des
Maures
Sivom
SivomPays
Paysdes
desMaures
Maures
Pays
des
Maures
Sivom
Sivom
Sivom
Pays
des
Maures
Sivom
Sivom
SivomBormes
Bormes
Bormes
Distillerie
Distillerie
Distillerie
Distillerie
Distillerie
"La
"La
"LaVaroise"
Varoise"
Varoise"
Capacité de traitement (en tonnes par an)
> 10 000
entre 2 000
et 10 000
< 2 000
Types de déchets
Boues urbaines et déchets verts
Déchets verts
Marcs
Mélange avec déchets municipaux,
déchets verts, boues urbaines,
boues industrielles et agro-alimentaire
Fumiers
Fraction fermentescible
des ordures ménagères
Déchets de transformation
de produits agricoles
Biotec
Nom de l’exploitant
La répartition géographique des installations et de
la capacité de compostage entre les départements
est très inégale.
En effet, les plus grosses unités se trouvent majoritairement dans les Bouches-du-Rhône et le
Vaucluse.
En revanche, en nombre d’installations, le département des Alpes-de-Haute-Provence se trouve à
égalité avec les Bouches-du-Rhône et le Var.
Par ailleurs, les départements des Hautes-Alpes et
des Alpes-Maritimes sont très peu équipés en installations de compostage.
12/02/2007
Sources : SEDATE - GERES - Fond ©IGN - R120®
CVA
CVA
CVA
CVA
CVA
SDEI
SDEI
SDEI
Répartition des procédés de compostage en fonction
des déchets (en nombre d’installations)
Les procédés de compostage
3 catégories de procédés
Les procédés en système fermé sont utilisés principalement pour les déchets susceptibles de provoquer des nuisances olfactives, tels que les boues
urbaines, la fraction fermentescible des OM…
Maîtrise du procédé
Le suivi de la température permet d’évaluer le bon
fonctionnement du procédé. Ce suivi est réalisé pour
plus de 75 % des installations, et souvent de
manière régulière (au moins une fois par mois) ou en
continu (automatisé).
Fréquence d’analyse
En moyenne, dans les installations en système fermé,
les analyses sur le compost sont réalisées très régulièrement.
25
1
3
20
4
1
15
10
5
Aucun
Régulier
Continu
Total
20 %
75 %
5%
100 %
Andains ou
casiers ventilés
13 %
75 %
12 %
100 %
Systèmes
fermés
27 %
36 %
37 %
1
1
1
1
6
0
Andains
Andains ou
casiers ventilés
Déchets verts
Fumiers
Boues urbaines + déchets verts
Marcs
Systèmes
fermés
Autres déchets
et mélanges
Fréquence moyenne annuelle d’analyses sur compost
100 %
L’efficacité du procédé
3
3
Installations ayant un suivi de la température
Andains
3
16
Andains
entre 3 et 4 par an
Andains ou casiers ventilés
entre 4 et 5 par an
Systèmes fermés
entre 16 et 17 par an
Efficacité du compostage en fonction de la nature des déchets entrants
L’un des objectifs des installations de
Perte de masse
Rendement matière
compostage est de réduire la masse 100 %
des déchets entrants.
En général, on considère que le ren80 %
dement matière du compostage est
de 35 %, soit une perte de masse de
60 %
65 %. Mais ces valeurs dépendent en
grande partie de la nature des
40 %
déchets.
Pour les déchets verts et les marcs de
distillerie, la perte de masse est simi- 20 %
laire, et elle est moins importante
0%
que pour les boues urbaines ou la
Déchets Boues urbaines
FFOM
Fumiers
Marcs
Mélanges
fraction fermentescible des OM. En
verts
+ Déchets verts
de déchets
effet, ces déchets sont très humides
Les tarifs de compostage
et la perte de masse se fait beaucoup par évaporation d’eau lors du processus de compostage.
Les installations en systèmes fermés proposent des
tarifs bas grâce à des capacités de traitement imporLes emplois
tantes, et à une automatisation du procédé.
Le nombre moyen d’employés dans les installations
de compostage de la région est de 3 « équivalents
Tarifs moyens de traitement par compostage
temps-plein ».
Déchets
verts
Déchets verts
comme co-produit
Boues
Fumiers
Déchets de transformation de produits
agricoles et agro-alimentaires
Boues
industrielles
Andains
28,4
45
–
7
25
–
Andains ou casiers ventilés
25,7
37,5
65
–
–
85
Systèmes fermés
18,3
18,2
62,8
0
55
–
(en €/t)
5
Composts produits en région en tonnes par an selon l’origine
Les composts produits
La majorité des composts produits en
Provence-Alpes-Côte d’Azur sont issus de
déchets municipaux. En effet, ces composts
représentent 64 % des tonnages produits (y
compris composts de mélanges de déchets
municipaux et industriels).
La production annuelle de compost en
région s’élève à 196 120 tonnes.
Boues industrielles
Déchets de transformation
de produits agricoles
Marcs
Le marché actuel des composts
produits par les installations
régionales
Les 44 installations enquêtées proposent 56 produits
différents, c'est-à-dire des composts de différentes
granulométries et de la terre végétale enrichie en
compost.
Les quantités totales de compost mises sur le marché s’élèvent à 159 200 tonnes par an. Les informations recueillies lors de l’enquête concernent 96 %
de ces tonnages.
6
Segments de marché « Utilisateurs »
Globalement, le marché des composts en région se
divise en trois segments :
• Le segment « Agriculture » représente 63 % du
marché régional.
Les cultures les plus consommatrices de compost
sont : la viticulture, les grandes cultures et l’horticulture-pépiniéristes.
• Le segment « Réhabilitation » occupe 26 % du
marché régional et concerne la végétalisation de
centres de stockage de déchets et de carrières.
• Le segment « Espaces verts » représente 11 % du
marché régional et comprend les paysagistes, les
collectivités et les particuliers.
Marché des utilisateurs de « composts
municipaux »
Les composts issus de déchets municipaux, parfois
en mélange avec d’autres déchets, représentent
125 760 tonnes. Ces « composts municipaux »
regroupent deux catégories principales : les composts contenant des boues urbaines et ceux composés exclusivement de déchets verts. Pour les utilisateurs, ils se distinguent des autres composts, sans
déchets municipaux.
L’utilisation en agriculture et principalement en
grandes cultures reste le principal débouché pour
les composts contenant des boues urbaines. On note
que l’arboriculture est aussi un segment de marché
non négligeable. Par ailleurs, ces composts sont très
utilisés pour la réhabilitation de sites dégradés,
notamment les carrières.
15 000
4 950
33 300
Fumiers
Mélanges avec
déchets municipaux
Fraction fermentescible
des OM
Boues urbaines
17 110
47 200
1
23 504
Déchets verts
55 055
0
10 000 20 000 30 000 40 000 50 000 60 000
Répartition des utilisateurs de compost en région
Stockage de déchets
Réhabilitation 8 %
+ autres 18 % Stockage de déchets
Particuliers 1 %
Réhabilitation
Collectivités 4 %
Paysagistes 6 %
Particuliers
Cultures
Distributeurs 2 %
Collectivités
non spécifiées
20 %
Formulateurs 2 %
Agriculture bio 0,3 %
Paysagistes
Arboriculture 3 %
Maraîchage 0,7 %
Distributeurs
Fourrage - prairies 3 %
Viticulture
19
%
Formulateurs
Horticulture 5 %
Grandes cultures 8 %
Secteur Réhabilitation 26 %
Secteur Espaces verts 11 %
Agriculture bio
Arboriculture
îh
Secteur Agriculture 63 %
Structure régionale du marché des composts de boues urbaines
Centre de stockage
de déchets + autres 6 %
Réhabilitation 19 %
Paysagistes, Collectivités,
Particuliers 1 %
Formulateurs 4 %
Arboriculture 6 %
Maraîchage 0,3 %
Fourrage - prairies 4,7 %
Horticulture 2 %
Secteur Réhabilitation 25 %
Secteur Espaces verts 1 %
Centre de stockage
déchets + autres
Cultures Réhabilitation
non spécifiées
36 %
Particuliers
Collectivités
Paysagistes
Formulateurs
Arboriculture
Grandes cultures 21 %
Maraîchage
Secteur Agriculture 74 %
Fourrage - prairies
Structure régionale du marché des composts de déchets verts
Centre de stockage
de déchets + autres 12 %
Réhabilitation 2 %
Particuliers 5 %
Collectivités 14 %
Paysagistes 24 %
Secteur Réhabilitation 14 %
Secteur Espaces verts 43 %
Cultures
non spécifiées 14 %Centre de stockage
de déchets + autre
Réhabilitation
Viticulture 7 %
GrandesParticuliers
cultures 1 %
Collectivités
Paysagistes
Formulateurs
Fourrage - prairies
3%
Maraîchage 1 %
Maraîchage
Formulateurs 3 %
Fourrage - prairies
Secteur Agriculture 43 %
Horticulture
Horticulture 14 %
Concernant les composts de déchets verts, la répartition des utilisateurs est plus variée, avec des usages importants dans les secteurs paysagers et en
horticulture.
Les distributeurs d’agro-fourniture n’apparaissent
pas dans ces résultats, mais certains commencent à
commercialiser des composts de déchets verts.
Répartition des utilisateurs de composts
municipaux par département
collectivités
collectivité
collectivité
ss
réhabilitation
réhabilitatio
réhabilitatio
nn
grandes
grandes cultures
cultures
paysagistes
paysagistes
collectivités
collectivité
collectivité
ss
paysagistes
paysagistes
particuliers
particuliers
grandes
grandes
cultures
cultures
viticulture
viticulture
maraîchage
maraîchage
grandes
grandes cultures
cultures
fourrage-prairies
fourrage-prairies
horticulture
horticulture
s
collectivités
collectivité
collectivité
sss
particuliers
particuliers
paysagistes
paysagistes
formulateurs
formulateurs
arboriculture
arboriculture
réhabilitatio
réhabilitation
réhabilitatio
nn
paysagistes
paysagistes
centre
centre de
de
stockage
stockage
déchets
de
de déchet
déchetss
fourrage-prairies
fourrage-prairies
paysagistes
paysagistes
viticulture
viticulture
collectivités
collectivité
collectivité
ss
particuliers
particuliers
formulateurs
formulateurs
maraîchage
maraîchage
réhabilitation
réhabilitatio
réhabilitatio
nnn
cultures
cultures non
non spécifiées
spécifiées
grandes
grandes cultures
cultures
cultures
cultures
non
non spécifiées
spécifiées
horticulture
horticulture
Sources : SEDATE - GERES - Fond ©IGN - R120®
particuliers
particuliers
centre
centre de
de stockage
stockage
collectivité
collectivité
ss
collectivités
de
de déchets
déchets ++ autres
autres
Tonnages de compost mis sur le
marché (en tonnes par an)
viticulture
horticulture
horticulture viticulture
70 000
35 000
12/02/2007
La structure du marché est caractéristique de chaque département et reflète l’offre et la demande
locale.
Dans les départements des Alpes-de-HauteProvence, des Hautes-Alpes et des AlpesMaritimes, le marché des utilisateurs de composts
municipaux est peu diversifié. Le segment
« Agriculture » est prépondérant dans les départements alpins, notamment pour les grandes cultures. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le segment « Paysager » occupe près de 40 % du marché.
Les Bouches-du-Rhône présentent un marché très
varié avec un segment « Réhabilitation » important, probablement en lien avec l’existence de
nombreuses carrières et centres de stockage de
déchets.
Dans le Var, les paysagistes, l’horticulture et la
viticulture sont les utilisateurs principaux de composts municipaux.
Enfin, l’horticulture et les paysagistes occupent les
premières places dans le Vaucluse, l’utilisation en
centre de stockage de déchets dominant le reste
du marché.
Secteur agricole
Secteur espaces verts
Secteur réhabilitation
Les projets d’installations
D’après les plans départementaux d’élimination
des déchets ménagers et assimilés en vigueur en
région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la capacité de
traitement par compostage et les quantités de
compost produites devraient tripler d’ici à 2015.
Selon une enquête menée auprès des porteurs de
projet, 9 installations de valorisation biologique
devraient voir le jour entre 2007 et 2015. Les filières tri-compostage et tri-méthanisation sont prépondérantes et concernent près de 700 000 tonnes
d’OMR (Ordures Ménagères Résiduelles) et de
déchets verts. Ces nouvelles installations ne permettront pas a priori d’atteindre les objectifs fixés
par les plans départementaux, mais cela doublera
les quantités de composts municipaux disponibles
sur le marché régional.
Dans les années à venir, le compostage ou la
méthanisation pourraient être envisagés pour certains déchets agricoles et agro-alimentaires dont
les filières actuelles de valorisation ne sont plus
satisfaisantes. En revanche, le compostage des
marcs de distillerie n’est pas économiquement
viable et tend à disparaître.
7 000
7
L’offre en compost et matières organiques fertilisantes
Les caractéristiques des matières
organiques fertilisantes
Cette dénomination regroupe un ensemble assez
varié de produits organiques utilisés pour fertiliser
les sols et accroître les rendements de culture : les
amendements organiques, les engrais organiques,
et les engrais organo-minéraux.
L’étude a porté sur les matières organiques qui sont
utilisées pour les mêmes effets agronomiques que
les composts et digestats compostés issus de processus de méthanisation :
• propriété « amendante » : effet sur les propriétés
physiques du sol par l’apport de matières organiques stables qui alimentent le stock d’humus : allègement des sols, meilleure rétention en eau,
meilleure nutrition des plantes.
• propriété « engrais » : effet sur la fertilisation par
apport de matières organiques facilement dégradables qui vont libérer des éléments minéraux nutritifs
disponibles pour les cultures, et qui vont par ailleurs
dynamiser la vie du sol et accélérer les processus de
minéralisation du stock d’humus, qui libèreront à leur
tour de nouveaux éléments nutritifs.
8
Les matières organiques
fertilisantes produites en PACA
Matières organiques de l’industrie
agro-alimentaire :
organiques. Ils sont généralement épandus, directement ou après un traitement biologique, en arboriculture, prairies et vignes, même s’ils n’ont pas véritablement de valeur fertilisante.
Les marcs de distillerie sont systématiquement
compostés sur place, mais cette filière de valorisation est trop coûteuse et devrait diminuer dans les
années à venir.
Pailles issues des plantes à parfum
Les résidus de transformation des plantes à parfum et
essentiellement la « lavande » (pailles et vert broyé)
s’élèvent à 76 600 tonnes annuelles, et sont souvent
compostés ou encore pour partie brûlés.
Déjections animales (élevages et centres équestres)
On évalue la production sur la région à 1 285 200
tonnes ; les déjections animales sont traditionnellement utilisées sur les sols agricoles.
Boues d’épuration urbaine
Selon les données de l’Agence de l’Eau de 2004, la
production de boues en Provence-Alpes-Côte
d’Azur est de 95 200 tonnes de matières sèches. Les
informations apportées par l’étude sur les installations de compostage de la région montrent qu’une
bonne part de ces boues (presque 40 %) est compostée ; le reste est soit épandu directement, soit
passe par des filières de séchage avant d’être éliminé en centre de stockage ou par incinération.
Produits élaborés
Selon l’étude de 2006 sur la valorisation des coproduits des industries agro-alimentaires de la
région menée par le CRITT Agro (Centre Régional
d’Innovation et de Transfert de Technologies Agroalimentaires), les différentes filières agro-alimentaires (transformation des fruits et légumes, produits du grain, produits laitiers et viande) produisent 966 500 tonnes de résidus par an.
Le compostage ou la méthanisation pourraient se
développer pour :
• les boues d’industries agroalimentaires,
• le lactosérum,
• les refus de tri de fruits et légumes.
Les fabricants de fertilisants organiques (amendements, engrais organiques et organo-minéraux)
élaborent des produits à partir de matières végétales (tourteaux, marcs de café, de raisin…) et/ou animales (résidus de poisson, fumiers…).
Ces produits sont très techniques et répondent, en
fonction de leur composition, à des objectifs agronomiques différents : amendement ou engrais.
D’après les industriels, les tonnages vendus en région
s’élèveraient à 32 300 tonnes pour la saison agricole
2005 - 2006.
Grignons et margines
La mise sur le marché, à titre onéreux ou gracieux,
de toute matière fertilisante ou support de culture
doit respecter les dispositions des articles du code
rural L255-1 à L255-11 (Section V Protection des
végétaux). Ces produits doivent, selon les cas :
• respecter une norme d’application obligatoire,
• être réglementés pour leur épandage sur terrains
agricoles par la loi nº 64-1245 du 16 décembre
1964 (sur la lutte contre la pollution de l’eau), ou
le livre V (titre Ier) du code de l'environnement
On estime à peu près à 20 000 tonnes la production
de ces sous-produits issus de la fabrication d’huile
d’olive, aujourd’hui en grande majorité épandus en
agriculture sans traitement préalable.
Sous-produits des caves et distilleries
Sur la région, la production d’effluents de caves
est évaluée à 2 238 500 hectolitres pour 2005.
Ces effluents sont assez peu chargés en matières
Les règles de mise sur le marché
boues urbaines et d’industries agroalimentaires.
Remplace les règles des plans d’épandage.
• NFU 44 551 « supports de culture » : concerne
les supports fabriqués avec des composts
(exceptés les composts de boues d’épuration).
(sur les Installations Classées pour la Protection
de l’Environnement), ou la loi sur l'eau,
• constituer des sous-produits organiques d'une
exploitation agricole ou d'un d'élevage non
agricole, obtenus sans traitement chimique.
Actuellement, plus de 95 % des produits fertilisants respectent une norme d’application obligatoire pour leur commercialisation. Les normes suivantes sont applicables pour les composts :
• NFU 44 051 « amendements organiques » (version
ancienne et projet) : concerne tous les composts,
sauf les composts de boues d’épuration.
• NFU 44 095 « amendements contenant des
matières d’intérêt agronomique issues du traitement des eaux » : concerne les composts de
Les référentiels « Qualité »
Il existe un certain nombre de référentiels « Qualité »
comportant des prescriptions sur l’utilisation de
composts. La conformité à ces cahiers des charges
est volontaire ou « imposée » par des exigences commerciales. A savoir que le moratoire des Appellations
d’Origine Contrôlée viticoles sur l’utilisation de
composts municipaux pourrait être levé, mais la
profession se positionne plutôt contre.
Compost
de déchets verts
Liste des référentiels
Compost
de boues urbaines
Compost
de FFOM
(triés à la source)
Compost de déchets
organiques ménagers
(sur OMR)
Production agricole : la plupart des cahiers des charges favorisent la traçabilité des intrants
qui impose l’information sur leur origine et leur composition. Les boues brutes sont très souvent exclues
Charte Bonduelle
Oui, si conforme
Oui, si conforme
Oui, si conforme
Oui, si conforme
CERAFEL
Oui, si agréé
Non
Oui, si agréé
Oui, si agréé
Terra Vitis
Oui
Non
Oui
Pas de position définie
PFi (Production Fruitière intégrée)
Oui
Oui
Oui
Oui
Nutrition Méditerranée
Pas de position définie
Non
Non
Non
Pas de position définie
Non
Non
Non
Primeur Saveur
9
Fabrication de matières fertilisantes : la liste des matières interdites
dans la composition et la fabrication des produits figure dans les référentiels
Label écologique européen sur les amendements
Oui
Non
Oui
Pas de position définie
Ecofert
Oui
Non
Oui
Non
Certification UPJ – Amendements
Oui
Non
Non
Non
Certification UPJ – Support de culture
Oui
Non
Non
Non
Charte CAS
Pas de position définie
Non
Pas de position définie
Pas de position définie
Tableau récapitulatif des valeurs « seuil » réglementaires et des principaux référentiels « Qualité »
en g/kg
de matières
sèches (MS)
Paramètres
Cadmium (Cd)
Charte
Bonduelle
(2003) Compost
CERAFEL
(2005)
Label
Écologique
Communautaire (2001)
3
3
2
3
1
1
120
120
150
120
100
–
Cuivre (Cu)
300
100
100
300
300
2
2
1
2
1
1
Nickel (Ni)
60
60
50
60
50
50
Plomb (Pb)
180
Zinc (Zn)
600
300/MS ; 600/MO
180
600/MS ; 1200/MO
100
150
100
100
300
800
600
300
Cr+Cu+Ni+Zn
–
4 000
–
–
–
–
Molybdène (Mo)
–
–
–
–
–
2*
Selenium (Se)
12
12
–
–
–
1,5*
Arsenic (As)
18
18
–
–
–
10*
–
–
–
–
–
200*
0,8
–
–
0,8
Fluor (F)
7 PCB
Composés
traces
organiques
Norme NFU 44
Norme NFU
051 (avant projet)
44 551
[MO : matières
(2002)
organiques]
Chrome (Cr)
Mercure (Hg)
Valeurs
éléments
traces
minéraux
Norme NFU 44
095 (2002)
Fluoranthène
Benzo(a)fluoranthène
Benzo(a) pyrène
Restrictions d’utilisation
–
4
4
–
4
4
–
2,5
2,5
–
2,5
2,5
–
1,6
1,6
–
1,6
1,5
–
Flux max moyen sur Dose max : entre 7,5
10 ans : entre 2,5 et et 15 t de MS/ha/an
5 t de MS/ha/an
Interdiction pour
Pas de
légumes consommés compost
crus
de boues
* Si contient
des substances
issues de procédés
industriels.
La demande de compost par filière
Ce tableau fait la synthèse des critères qualitatifs exprimés, pour chaque filière d’utilisation, lors des enquêtes
réalisées auprès des utilisateurs.
Critères d’utilisation de composts municipaux
Éléments favorables
Éléments défavorables
Critères
Conditions d’utilisation
Utilisations agricoles
10
Grandes
cultures
L’épandage des composts de
boues est mieux accepté et plus
satisfaisant que celui des boues
brutes.
Les cultures non alimentaires,
moins sensibles aux risques
sanitaires, ont tendance à se
développer.
Réticence vis-à-vis des boues et
composts de boues des industries
de transformation de blé dur.
Fortes contraintes financières
sur le poste fertilisation :
concurrence des composts avec
les boues brutes et les fertilisants
minéraux.
Évaluation objective de la valeur
fertilisante du compost avec les
coopératives de collecte, notamment
Groupe Provence Services et ARVALIS.
Tarif très compétitif vis-à-vis des engrais.
Production
fruitière
Besoin de matières organiques
des sols.
Pratique courante d’utilisation
de matières organiques.
Pas de réticences, excepté sur
les boues brutes et les composts
de boues.
Matériels d’épandage non
adaptés (les épandeurs à fumiers
ne passent pas dans les rangs).
La charte PFI (Production
Fruitière Intégrée) interdit les
boues non traitées (risque
d’atteindre l’image des composts
municipaux).
Arrachage supérieur aux
plantations.
Qualité des composts : très murs et peu
pulvérulents ; qualité de tri à l’entrée des
plates-formes ; traçabilité avec des
analyses par lot.
Analyse spécifique sur les matières
organiques pour adapter les composts aux
besoins des sols.
Développer des circuits de distribution des
composts pour la logistique, le suivi et
l’information.
Plantes à
parfum
Pratique courante de compostage
« agricole » de résidus de plantes
à parfum (pailles de lavande et
lavandin).
Manque d’intérêt pour la
restitution de matières
organiques dans les sols.
Faire connaître les pratiques de
fertilisation avec des composts.
Sylviculture
Effets positifs des composts sur
les cultures forestières (résultats
du programme d’expériences
ERESFOR).
Utilisation possible de matériels
agricoles en zones non boisées.
Pas de cadre réglementaire.
Zones boisées : matériels
d’épandage non adaptés et
difficultés d’accès.
Problèmes d’acceptation de la
profession et du grand public.
Manque de recul concernant
les impacts sur la faune et la
flore.
Faire connaître les pratiques de
fertilisation avec des composts.
Horticulture
Potentiel d’utilisation des
composts, en pleine terre, de
plein air et sous serre, comme
stimulant de la microflore après
la désinfection des sols.
Recherche de substitut aux
substrats de culture classiques et
de solutions pour les valoriser.
Pas d’exigences sanitaires
similaires à celles imposées en
production alimentaire.
Méconnaissance des matières
organiques.
Réticences des producteurs à de
nouvelles pratiques et de
nouveaux produits.
Problème d’homogénéité et
de calibrage des constituants
des composts.
Qualité des composts pour la fabrication
de substrat : pH acide et calibrage.
Faire connaître les essais d’utilisation de
compost comme composant de support de
culture des centres de recherche horticoles.
Viticulture
Prise de conscience de
l’importance de la qualité des
sols dans la notion de « terroir ».
Organismes professionnels très
réticents à l’utilisation de
composts municipaux.
Référentiels interdisant les
composts municipaux (ex. :
Nutrition Méditerranée) ou les
composts
de boues (Terra Vitis).
Qualité des composts :
très murs (éviter l’apport d’azote) ;
très bonne qualité de tri à l’entrée des
plates-formes ; traçabilité avec des
analyses par lot.
Adapter les composts aux besoins des sols
(voir étude et essais menés par les
producteurs de Trets).
Développer un service de stockage, de prêt
d’épandeurs spéciaux et de communication
sur ces produits.
Production
légumière
Éléments favorables
Éléments défavorables
Besoin d’entretenir le taux
de matières organiques des sols
maraîchers très sollicités
(rotations fréquentes et plusieurs
cycles de cultures dans l’année).
Potentiel d’utilisation de compost
comme stimulant microbien
après la désinfection des sols sous
serre.
Si les producteurs sont dans des
circuits de distribution courts :
moins de réticences vis-à-vis
des composts (sauf compost
de boues).
Composts de boues interdits
d’utilisation par presque tous les
référentiels.
Grosses productions maraîchères
soumises à des référentiels de
plus en plus stricts vis-à-vis
des produits issus de déchets
municipaux.
Mauvaise connaissance de
l’intérêt des matières organiques.
Difficultés logistiques pour les
petits producteurs, principaux
utilisateurs de matières
organiques.
Critères
Conditions d’utilisation
Qualité des composts : bon taux de
matières organiques, faible taux
d’humidité, très mûrs (éviter l’apport
d’azote), sans odeurs, ensachés pour les
serristes, traçabilité avec des analyses
par lot.
Critères : le prix, la facilité d’épandage
et la disponibilité à proximité.
Organiser la distribution : commande
groupée, livraison, stockage et reprise de
compost en vrac…
Le compost d’OMR doit faire la preuve
de son innocuité grâce à des
expérimentations locales en
collaboration avec les organismes de
producteurs maraîchers régionaux.
Utilisations non agricoles
Végétalisation
de carrières
Les essais réalisés avec des
composts municipaux sont très
satisfaisants.
Terre végétale assez coûteuse :
intérêt d’utiliser des stériles de
carrières à enrichir avec des
matières organiques.
Peu de connaissances des
techniques de végétalisation en
général.
Les carriers veulent
un amendement à coût nul.
Réglementation inadaptée car
apports à dose massive.
Diffuser les résultats des essais réalisés
avec des composts pour la végétalisation
de carrières en région.
Incendie
de forêt et
pare-feux
Intérêt des professionnels de
l’entretien des forêts publiques
et privées.
Intérêt des collectivités.
Reconstitution de sols avec
des composts très peu connue.
Terrains parfois difficiles d’accès.
Norme « Compost » inadaptée car
apports à dose massive.
Informer sur les techniques existantes
d’utilisation de compost en
reconstitution de sols forestiers.
Pistes de ski
Les terrains de montagne
nécessitent des interventions
pour limiter l’érosion.
Norme « Compost » inadaptée car
apports à dose massive.
Diffuser les résultats obtenus avec les
techniques de reconstitution de sol et
végétalisation.
Compost grossier sans indésirables
visuels.
Collectivités
Les composts constituent
des matières organiques peu
coûteuses pour enrichir les
substrats classiques
(à des doses assez élevées :
de 1 à 5 cm soit 50 à 250 t/ha).
Pas de restriction à l’utilisation
de composts par le concours
« Villes et villages fleuris ».
Les composts municipaux sont
plutôt méconnus des services
espaces verts des collectivités,
assez réticents aux composts de
boues.
Faire connaître les composts et inciter
les collectivités à utiliser le compost issu
de « leurs » déchets verts.
Critères du mélange à utiliser :
• PH entre 6 et 7,5 et
C/N entre 8 et 15
• Teneur en matières organiques < 2 %
• Teneur en calcaire actif <2 %
• Absence de graines
• Absence de polluants : restes
de désherbants, métaux lourds.
Particuliers
Pas de réticence pour l’utilisation
de composts municipaux en
complément de la terre végétale
comme support de culture ou
en mulch.
Développement du marché du
jardinage amateur.
Les commerces de jardinage
s’approvisionnent uniquement
auprès de centrales d’achat.
Les composts municipaux sont
plutôt méconnus.
Proposer un support de culture en sac
de 40 litres aux centrales d’achat des
jardineries (mais manque de
reconnaissance). Vendre du compost aux
fabricants de supports de culture.
Vendre du compost pur ou en mélange
directement sur l’installation de
compostage.
11
Estimation des quantités potentielles
de compost utilisables
du terrain, les quantités obtenues ont été divisées par 3.
• Les informations sur les surfaces du Recensement
Général Agricole (RGA) sont fluctuantes chaque
année et celles du Centre Régional de l’Information Géographique (CRIGE) comportent une
marge d’erreur de 5 ha.
• Enfin, de nombreux critères n’ont pu être pris en
compte : les contraintes liées à la qualité des sols,
l’accessibilité, la pente, la protection de la ressource en eau potable…
Les quantités potentielles de consommation de
compost ont été calculées à partir des données sur
l’occupation des sols en Provence-Alpes-Côte
d’Azur. Les chiffres ci-dessous sont à interpréter
avec précaution pour les raisons suivantes :
• Les quantités sont calculées selon les hypothèses
que seuls les composts sont utilisés comme
amendement organique et que toutes les filières
en consomment. Pour se rapprocher de la réalité
Potentiel de compost utilisable par département en tonnes par an
Surface
Région
(ha)
Quantités Alpes-deRégion Haute-Pce
HautesAlpes
Alpes- BouchesMaritim. du-Rhône
Var
Vaucluse
Filières agricoles (données RGA)
Céréales
106 009
123 677
33 115
13 204
239
46 096
9 890
21 134
30 568
35 663
15 093
1 448
34
6 798
1 247
11 043
Légumes secs et protéagineux
2 186
2 551
1 802
50
0
167
260
272
Fourrages
2 499
2 916
472
1 096
126
799
242
181
41 667
52 083
17 590
23 672
794
4 076
2 916
3 035
317 922
26 493
8 018
4 865
4 816
5 561
2 563
670
1 426
1 664
448
101
85
557
122
351
10 311
12 030
1 011
110
345
4 908
1 003
4 652
Légumes frais sous serre ou abris hauts
2 336
8 762
23
14
284
5 997
181
2 262
Fleurs, plantes ornementales
1 737
2 896
91
9
738
170
1 560
327
101 849
81 140
734
127
85
9 081
25 217
45 897
34 291
16 231
1 645
1 436
99
6 564
792
5 696
Oliveraies
8 547
12 337
1 436
1
1 519
4 449
3 663
1 268
Jachères
31 226
4 337
755
140
4
1 631
582
1 225
676
789
125
148
67
59
176
215
Cultures industrielles
Prairies
12
Superficie toujours en herbe et prairies naturelles
Pommes de terre
Légumes frais, de plein air ou sous abris bas
ou de plein champ
Vignes
Vergers 6 espèces et autres cultures permanentes
(sauf oliviers)
Jardins et vergers familiaux
Filières non agricoles (données CRIGE)
Tissu urbain discontinu
40 714
9 161
4
237
1 466
3 812
2 160
1 481
934
4 670
0
205
1 060
2 070
720
615
Zones naturelles avec présence d'habitats diffus
et zones à dominante agricole
184 480
221 448
156
9 589
77 748
44 592
48 176
41 187
Maquis et garrigues, pare-feux, végétation
clairsemée et forêt en mutation
550 781
59 848
217
22 093
5 436
13 355
10 085
8 662
606
51
0
0
0
48
0
3
3 898
26 311
6
1 256
2 295
12 697
5 522
4 536
97
291
0
0
0
276
0
15
1 474 761
705 348
82 742
79 799
97 241
173 762
117 075
154 729
Espaces verts urbains
Zones incendiées
Extraction de matériaux
Décharges (fermeture dans 50 ans)
Total région en tonnes par an
L’adéquation de l’offre et de la demande
Les marchés des composts étant très localisés, en général sur un rayon de moins de 100 km, l’adéquation de l’offre et la demande est très dépendante du contexte local. Cependant, quelques grandes
règles sont valables pour toute la région et pour tous les composts, qu’ils soient issus de traitement
aérobie ou anaérobie.
Les besoins
Les aspects économiques
Les besoins en matières organiques en agriculture
sont réels et très spécifiques à chaque contexte.
Ils sont définis en fonction de l’analyse de sol, du
type de culture, des pratiques culturales…
La valeur marchande des composts dépend de leurs
composants d’origine. Les composts de déchets
municipaux n’inspirent pas confiance. Ils sont
aujourd’hui mis sur le marché avec des tarifs très
faibles et ne peuvent être livrés au-delà de 100 km.
Même lorsque le taux de matières organiques est
satisfaisant, un apport de compost peut être utile
pour redynamiser la minéralisation, notamment
sous abris après la désinfection des sols ou quand le
stock de matières humiques est bloqué.
L’agriculture représente un potentiel d’utilisation
de masse régulier mais les composts municipaux
restent encore aujourd’hui un sujet sensible.
Dans le secteur paysager, les besoins sont mal définis
car souvent ignorés des utilisateurs.
Cependant la demande est croissante pour des supports de culture peu coûteux.
En reconstitution de sols, l’utilisation de composts
est encore marginale et les pratiques sont peu
connues. Les débouchés dans ce secteur seraient
massifs mais très ponctuels.
Les aménagements paysagers des espaces verts publics
ou privés – collectivités, autoroutes, particuliers… –
constituent une activité économique en forte croissante, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur,
avec une demande importante en support de
végétation complémenté avec un amendement
organique à bas prix.
La qualité attendue
Les principales préoccupations des utilisateurs de
compost sont :
• L’innocuité vis-à-vis de l’homme, des animaux,
de l’environnement, surtout au sujet des éléments
traces métalliques.
• Une traçabilité garantie avec des analyses régulières
et un contrôle indépendant.
• Pas d’indésirables visuels.
• Une granulométrie et une humidité adaptées aux
usages et aux aspects pratiques : transport,
stockage, matériel d’épandage...
Tarifs moyens départ installation de compostage
Compost de déchets verts
Compost de boues urbaines
Compost de marcs
Amendement élaboré de fumier
20 €/t
Entre 6 et 3 €/t
14 €/t
200 €/t
La livraison est gratuite dans 25 % des cas .
Les circuits de commercialisation
Ce sont surtout les filières agricoles qui réclament
l’organisation de véritables logistiques de commercialisation comprenant la commande, la livraison,
l’épandage et le suivi agronomique. Certains distributeurs d’agro-fournitures y seraient prêts si les
produits présentent des garanties suffisantes.
Les produits concurrents
des composts municipaux
A n’en pas douter, en agriculture les produits
concurrents resteront :
• les amendements élaborés car ils sont connus et
fiables,
• les sous-produits issus des filières agricoles
(fumier, marcs, grignons, pailles…) parce qu’ils
sont connus et très peu chers,
• les composts produits à partir de sous-produits
agricoles qui ont les avantages des deux précédents : ils sont moins coûteux que les amendements élaborés et ils sont connus. Ce sont évidemment les concurrents les plus sérieux des composts
municipaux, avec des caractéristiques agronomiques
assez proches, sans l’image négative liée au
déchet.
Dans les usages paysagers, les composts urbains ont
toute leur place mais ils sont très peu connus, et la
réglementation n’encadre pas clairement ces usages.
13
Conclusion
D’ici à 2015, on estime que les quantités de composts issus de déchets municipaux vont doubler,
atteignant environ 300 000 tonnes par an. Quelle
est la place de ces composts dans le marché
régional des matières organiques fertilisantes ?
14
Aujourd’hui ce marché comprend 3 segments
ayant les caractéristiques suivantes :
• L’agriculture connaît une crise économique
importante avec des ventes de fertilisants organiques en chute depuis 5 ans, notamment en viticulture, principale filière consommatrice de composts. Ce secteur consomme 63 % des composts
municipaux mis sur le marché régional.
• La réhabilitation de sites dégradés – « décharges », carrières, pistes de ski, zones incendiées… –
absorbe 21 % des composts municipaux,
essentiellement dans les centres d’enfouissement
technique de déchets. En reconstitution de sols,
l’utilisation de composts est encore marginale et
les pratiques sont peu connues.
• Les aménagements paysagers des espaces verts
publics ou privés – collectivités, autoroutes, particuliers… – constituent une activité économique en
forte croissance en Provence-Alpes-Côte d’Azur,
avec une demande importante en support de végétation complémenté par un amendement organique peu coûteux. Ce segment consomme
aujourd’hui près de 16 % des composts municipaux.
En agriculture, les freins à l’utilisation de composts
municipaux sont multiples. Les agriculteurs sont soumis à des cahiers des charges de plus en plus restrictifs concernant les boues urbaines, ce qui jette un
trouble sur l’ensemble des produits issus de déchets.
Les récentes normes, d’application obligatoire, qui
réglementent la mise sur le marché des composts, ne
semblent pas suffisantes pour rassurer. En effet, elles
« déresponsabilisent » les producteurs de composts et
n’imposent pas de suivi au champ, contrairement aux
procédures d’épandage de déchets.
Dans les autres segments de marché, les pressions
sanitaires sont moins importantes, mais les normes
réglementaires ne permettent pas d’utiliser les composts (et autres amendements organiques) en
reconstitution ou création de sol lors de travaux de
végétalisation et de lutte contre l’érosion. Seule la
fabrication d’un support de culture est encadrée par
une norme.
Alors comment envisager l’avenir pour l’utilisation
des composts municipaux ?
Quelques leviers sont proposés…
• Créer un système de contrôle indépendant pour
garantir la qualité des composts, réclamé aussi
bien par les utilisateurs que par les responsables
d’installation de compostage.
• Organiser des circuits de distribution avec des
services de commande, de livraison, d’épandage
et de suivi agronomique comme pour les amendements commerciaux « classiques ».
• Fixer des tarifs attractifs car les composts conservent une image attachée aux déchets, mais avec
si possible une véritable valeur économique donc
une valeur fertilisante réelle et reconnue. Ces
tarifs concurrentiels peuvent être favorables aux
composts face aux autres produits, dans le cadre
de la crise économique agricole actuelle.
• Informer sur les résultats d’expérimentations
d’utilisation de composts et sur les pratiques de
reconstitution de sol.
Pour chaque type de compost, quelques pistes
peuvent être avancées au niveau régional…
• Les composts de boues subissent fortement la
suspicion des référentiels « Qualité » et il est très
difficile de les vendre, à moins de les complémenter avec des engrais pour une utilisation en grandes cultures. Ces composts peuvent aussi être utilisés en reconstitution de sols de carrières ou
autres sites dégradés.
• Les composts de la part biodégradable des OM ne
sont absolument pas connus, mais ils ont a priori
une meilleure image que les composts de boues et
risquent à terme de les remplacer en grandes cultures. Il serait possible de les utiliser sur les cultures pérennes – arboriculture et viticulture – ainsi
qu’en réhabilitation, voire en travaux paysagers
publics.
• Les composts de déchets verts seraient les seuls à
être acceptés en maraîchage, horticulture, agriculture biologique. Ils conviennent parfaitement
aux usages paysagers pour les collectivités et les
particuliers.
… ainsi que quelques recommandations à
l’attention des collectivités :
• Tenir compte des résultats d’une étude de marché
locale, réalisée avec l’étude de faisabilité, comme
critères de décision pour les projets de compostage et méthanisation.
• Montrer l’exemple en utilisant les composts produits avec les déchets de la collectivité, pour l’entretien des parcs et jardins et pour les aménagements de nouveaux espaces verts.
• Être très vigilant sur la qualité des collectes sélectives en amont des installations de compostage
sur OMR : les utilisateurs de compost sont très
sensibles aux impuretés visuelles et à l’innocuité
des composts municipaux.
Glossaire
Déchets municipaux
Traitement aérobie – Compostage
Déchets dont l'élimination (collecte et traitement)
relève de la compétence des communes et comprennent :
• les déchets ménagers : ordures ménagères – ou OM –
(déchets issus de l'activité domestique des ménages
pris en compte par la collecte traditionnelle), déchets
encombrants et déchets dangereux des ménages.
• les déchets de la collectivité : déchets du nettoiement, déchets de l'assainissement collectif (boues
urbaines), déchets verts des collectivités locales.
• les déchets des artisans et petits commerçants collectés avec les déchets des ménages : les marchés,
les coiffeurs, les magasins d’alimentation, les ateliers et laboratoires de préparation des aliments, la
fabrication et le conditionnement de boissons, les
boulangeries et dépôts de pain, les restaurants…
Les déchets municipaux sont apparentés aux déchets
ménagers et assimilés ou déchets non dangereux
(que l’on peut collecter et traiter avec les déchets
ménagers sans sujétions techniques ni économiques
particulières).
Procédé de traitement biologique de matières fermentescibles en présence d'oxygène. Le compostage permet l’hygiénisation par une montée en température et
la stabilisation par dégradation/réorganisation de la
matière organique, conduisant à l’obtention d’un
compost.
Part biodégradable des OM (Ordures Ménagères)
« Elles comprennent les engrais et les amendements et
d’une manière générale tous les produits dont l’emploi
est destiné à assurer ou améliorer la nutrition des
végétaux, ainsi que les propriété physiques, chimiques
et biologiques des sols. » (Norme NFU 44 095).
Déchets organiques fermentescibles ménagers, composés exclusivement de matière organique biodégradable issue d'êtres vivants végétaux ou animaux, qui
se décomposent sous l’action de processus biologiques, pouvant être valorisés par les traitements biologiques (compostage ou méthanisation).
Ces déchets peuvent être triés à la source par les
ménages (voir FFOM) ou bien être triés à l’entrée d’installations de traitement biologique par tri mécanique.
Traitement anaérobie – Méthanisation
Procédé de traitement biologique de matières fermentescibles en absence d’oxygène. La méthanisation permet la stabilisation par dégradation/réorganisation de
la matière organique conduisant à l’obtention d’un
biogaz (majoritairement composé de méthane) et d’un
résidu organique appelé digestat, qui est en général
composté.
Ordures ménagères résiduelles (OMR)
Déchets restant après collectes sélectives des déchets
non biodégradables : emballages, déchets dangereux,
encombrants…
Matières fertilisantes
Norme NFU 44 051
Déchets biodégradables triés par les ménages.
« Amendements organiques » (ancienne version) :
décrit 16 types d’amendements, tous types de composts sauf les composts de boues, et les caractérise par
les valeurs de pH, teneur en matières organiques, le
rapport C/N, la teneur en azote et des critères physiques.
Déchets verts
Norme NFU 44 051
Résidus végétaux de l'entretien et du renouvellement
des espaces verts publics et privés (parcs, jardins,
terrains de sport – des collectivités territoriales, sociétés privées, particuliers…).
Produit décomposé issu d’un procédé de méthanisation (voir Traitement anaérobie).
« Amendements organiques » (projet de nouvelle version) : décrit 10 catégories d’amendements dont les
composts de déchets verts et fermentescibles alimentaires et ménagers. En plus des caractéristiques classiques, elle fixe des valeurs sur les Éléments traces métalliques (ETM), les Composés traces organiques (CTO) et les
germes pathogènes.
Boues urbaines/industrielles
Norme NFU 44 095
Déchet boueux résultant du traitement des eaux usées
urbaines/industrielles.
« Amendements contenant des matières d’intérêt
agronomique issues du traitement des eaux » :
concerne les composts de boues urbaines et d’industries agro-alimentaires. En plus des caractéristiques
classiques, elle fixe des valeurs sur les Éléments traces
métalliques (ETM), les Composés traces organiques
(CTO) et les germes pathogènes.
Fraction fermentescible des OM (FFOM)
Digestat
Déchets de transformation de produits agricoles
et agro-alimentaires
Refus de tri de conditionnement de fruits et légumes,
boues d’épuration des industries agro-alimentaires,
pailles de lavande et drêches de parfumerie, grignons
et margines…
Collecte sélective
Collecte de certains flux de déchets, préalablement
séparés en vue d'une valorisation ou d'un traitement
spécifique.
Norme NFU 44 551
« Supports de culture » : elle décrit 31 supports de
végétation, organiques minéraux ou synthétiques.
Les boues et produits issus de boues ne peuvent être
utilisés dans la fabrication.
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N° ISBN : 2-907590-42-1
Imprimé en juin 2007
Conception et rédaction : GERES - 2 cours Foch 13400 Aubagne
Réalisation : Approche texte et image - 6 rue d’Arcole 13006 Marseille
Impression : SVI-Publicep - rue Charles-Nungesser Espace commercial Fréjorgues Ouest 34135 Mauguio
Crédit photos : GERES, Getty Images
Imprimé sur papier recyclé
100 %
Cette étude a été réalisée par le GERES avec le co-financement de l’ADEME et du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Groupe Energies Renouvelables,
Environnement et Solidarités