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DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION LALLA ESSAYDI Contact :Mme Hadia TEMLI GSM : 066110 74 66 / [email protected] La direction des Arts du Ministère de la Culture organise du 1er Avril au 31 Novembre 2011 une exposition à l’échelle nationale de l’artiste marocaine Lalla Essaydi : Rabat du 1er au 30 Avril 2011 a la Galerie Nationale Bab Rouah Fès du 1er au 30 Juin 2011 a la Galerie Nationale Mohamed Kacimi (en même temps que le Festival des Musiques Sacrées de Fès) er Tanger du 1 au 30 Juillet 2011 au Musee d’Art Modern de Tanger Mohamed Drissi Meknès du 10 au 31 Novembre 2011 a la Galerie Nationale Bab El Kebir Casablanca du 8 au 31 Decembre 2011 (Lieu a confirmer) Cette exposition monumental qui animera les cinq villes du Royaume et donnera au grand public la chance d’admirer les œuvres photographiques de cette grande artiste international, aussi démontrer l’importance de l’art marocain et sa résonnance dans les quatre coins du monde. Après de nombreuses années passées en Arabie Saoudite, Lalla Essaydi s’est installée depuis une dizaine d’années à New York, où elle a vu sa carrière démarrer et fleurir à la fierté des marocains du monde. En 2010, le prestigieux Musée du Louvre de Paris a acquit une œuvre de Lalla Essaydi et elle est devenue ainsi la première marocaine à intégrer cette importante institution. En outre l’artiste a exposé ses œuvres dans de nombreux musées américains et un peu partout dans le monde. Pour cette année 2011 une rétrospective est prévue à la North Carolina Museum of Modern Art, au Bates Museum au Maine, et au Smithsonian Cette exposition nationale sera la première de ce genre pour cette artiste qui est honorée et fier de finalement exposer ses œuvres dans les galeries, musées nationaux et Fondations du Royaume. C’est la première fois que toutes ses séries de travaux seront réunis sous une même exposition retrospective: Converging Territories (2005), Les Femmes du Maroc Originale (2008), Les Femmes du Maroc (2009) et la toute dernier série (Harem 2010) prise au palais Dar Al Bacha, Marrakech. LALLA ESSAYDI : LES FEMMES DU MAROC « J'écris. J'écris à propos de moi, j'écris à propos d'elle. L'histoire commença à être écrite au moment où le présent débuta. » Lalla Essaydi, associe des couches de la calligraphie islamique, appliquée à la main au henné, à des poses directement inspirées de la Peinture Orientaliste du 19e siècle. Durant le 19e siècle, des peintres français tels que Jean Auguste Dominique Ingres, Eugène Delacroix et Jean-Léon Gérome satisfaisaient leur public avec la mode faite d'images du harem moyen-oriental et du corps féminin arabe érotisé. En s'appropriant ces images, les travaux reflètent "les identités féminines complexes" rencontrées au Maroc et partout dans le monde musulman. Les photographies de Essaydi fournissent l'occasion à l'artiste et ses sujets de prendre part à la "culture de l'islamisme féministe" émergente. Utilisant le point de vue d'une femme Arabe vivant dans un monde occidental, l'artiste tente de réinterroger l'identité féminine arabe. Traduit de l'Arabe original, l'écriture personnelle d'Essaydi subvertit, par la présence des mots écrits, les genres stéréotypés traditionnels musulmans, L'art sacré de la calligraphie islamique, traditionnellement réservé exclusivement aux hommes, est utilisé par Essaydi comme un petit acte de défi face à une culture où la femme est reléguée à la sphère privée. LALLA ESSAYDI : LE HAREM Le Harem, est une suite aux deux qui précèdent : Territoires convergents et Les Femmes du Maroc.(Je perçois mon travail comme un corps continu qui évolue à travers les ans à mesure que ma perspective change et que mon expérience s’étend). La nouvelle série est située dans le harem d’un palais à Marrakech. Il est possible de sentir l’isolement et l’atmosphère pesante des lieux encore aujourd’hui. En préparant ce travail, j’y ai passé quelque temps, essayant d’imaginer ce que les femmes ressentaient alors qu’elles étaient confinées dans cet espace : la solitude, la camaraderie et la solidarité qu’elles partageaient entre elles. Unies par une sorte de « solidarité du harem », elles étaient cachées ensemble, comme si leur existence devait être un secret. Au fait, le mot « harem » vient du mot arabe « haram » ou péché. Haram se réfère à ce qui est interdit par la loi sacrée. Le harem physique est la frontière dangereuse où la loi sacrée et le plaisir se heurtent. Il ne s’agit pas du harem né de l’imagination occidentale, à savoir un lieu d’euphorie marqué par l’absence d’angoisse et de contraintes, un lieu qui a perdu son côté dangereux. Mon harem se base sur la réalité historique alors que le harem imaginé par l’Occident se base sur des images. Le mot « harem » fait également référence au lieu habité par les femmes ainsi qu’aux femmes elles-mêmes. Il est possible d’appeler un groupe de femmes « harem » et dire qu’elles habitent dans un « harem » .Les images colorées et séductrices que j’ai enlevées des pièces pour mes deux séries précédentes (Territoires convergents et Les Femmes du Maroc) sont de retour pour ce travail pour explorer, exposer et parodier le tableau orientaliste. Dans Le Harem, les femmes sont si coloriées qu’elles sont absorbées par l’espace (« harem » dans les sens de femme et d’espace). Pourtant, elles interpellent le spectateur, presque avec moquerie, comme si elles le défiaient de prendre sérieusement ce qu’il voit. LALLA ESSAYDI par BRAHIM ALAOUI , ANCIEN DIRECTEUR DU MUSEE DE INSTITUTE DU MONDE ARABE, PARIS Lalla Essaydi est née à Tamslouht, lieu situé dans la région de Marrakech et connu pour ses traditions spirituelles. Elle a vécu de nombreuses années en Arabie Saoudite. Dans les années 90 elle fréquente l’École des beaux-arts de Paris avant de s’installer à Boston aux États-Unis, où elle poursuit ses études artistiques et obtient son diplôme en peinture et photographie. Elle vit et travaille actuellement à New York. Cet itinéraire spatial et existentiel et ce nomadisme culturel et artistique contribuent à la formation de la personnalité de l’artiste et laissent des empreintes sur son œuvre. En effet, Lalla Essaydi, au travers de ses œuvres photographiques, explore sans relâche les relations entre la mémoire et l’expérience et y fait coexister deux réalités opposées dans leurs stéréotypes sur les femmes du monde arabe, celle de l’Orient et celle de l’Occident. Lalla Essaydi élabore une œuvre dédiée aux femmes de son pays. Pour ce faire, elle revisite son passé, son expérience personnelle et l’histoire de l’art, et fusionne dans ses œuvres la représentation de scènes intimes, la calligraphie arabe et les références à l’esthétique orientaliste. Elle revient vers les lieux de son enfance, dans la maison traditionnelle qu’elle investit en tant que réceptacle de ses mises en scène. Elle nous dévoile des espaces domestiques et privés qui nous renvoient à ces lieux clos où les sociétés traditionnelles musulmanes ont longtemps confiné les femmes. Ce sont ces mêmes espaces qui ont fait fantasmer certains artistes orientalistes, qui y ont représenté des harems peuplés d’odalisques, les offrant ainsi à la consommation imaginaire des sociétés occidentales de l’époque coloniale. Lalla Essaydi renvoie dos à dos ces deux attitudes envers la femme musulmane et convoque dans ces intérieurs des modèles féminins semblables aux femmes qui ont entouré son enfance. Elle les fait poser dans des chambres qu’elle prend soin de recouvrir d’un tissu blanc entièrement calligraphié au henné. Une fois le décor planté, elle y installe ses modèles, après avoir soumis les parties visibles de leur corps et leurs drapés blancs au même traitement graphique. Elle procède enfin à la composition de la mise en scène à la manière des peintres orientalistes, puis à la prise de vue. Il en résulte des photographies sobres aux teintes dominantes crème, où le sujet semble fusionner avec le fond tandis que l’écriture vient fournir une texture rythmique et visuelle. Dans ces images empreintes de mystère, des femmes résignées et pudiques, drapées dans leur silence, forment un contraste avec le foisonnement de mots qui viennent les couvrir, semblant illustrer des fragments de leurs imaginaires, de leurs pensées et de leurs vies. Une sorte de cri et de chuchotement que l’artiste tente d’opposer au silence réservé aux femmes dans les sociétés musulmanes qui peinent à s’émanciper. Ces images tendent également à remettre en question la figuration de ces femmes dans l’imaginaire orientaliste du xixe siècle et de la première moitié du siècle dernier, qui en offrait une représentation avilissante au service du marché de l’exotisme le plus trivial. Les photographies de Lalla Essaydi invitent à passer de l’autre côté du miroir et à opposer le regard qu’elle porte sur les siens à celui du photographe orientaliste dont les images fantasmées ont souvent paru symboliser la revanche de son voyeurisme sur une société qui lui refusait tout accès. Cette position lui permet d’affronter subtilement les œuvres orientalistes dans leur beauté aussi bien que dans leurs zones d’ombre, en faisant la distinction entre celles qui ne visent qu’à démontrer l’infériorité de l’autre et celles qui veulent au contraire en relever l’essence universelle. Notons à ce propos les différences d’approche et de sensibilité que l’on peut relever parmi les artistes orientalistes puisque certains d’entre eux, en quête d’ailleurs, sont allés chercher dans cet Orient un authentique désir de connaissance de l’autre. La démarche de Delacroix, de Matisse ou de Klee est à cet égard exemplaire de ces échanges artistiques entre l’Orient et l’Occident qui nourrissent l’art et engendrent de véritables chefs-d’œuvre. Lalla Essaydi échappe aussi à la théorie qui veut que l’Orient et l’Occident soient fondamentalement une composition d’espaces imaginaires qui exprime des enjeux symboliques et des identités figées dans la répétition d’un passé mythique. Elle nous offre un nouveau regard qui se situe au croisement des territoires objectifs et des terrains imaginaires façonnés par son expérience existentielle. Elle parvient à nous communiquer sa vision personnelle dans un langage émotionnel d’aujourd’hui qui sollicite nos interprétations. Paris, MARS 2009 BIOGRAPHIE & EXPOSITIONS INDIVIDUELLES ET FOIRES INTERNATIONALES 1956 Née a Marrakech, Maroc 1994 Diplome en Peinture, L’ Ecole des Beaux Arts, Paris, France 1999 Diploma in photography and installation, School of the Museum of Fine Arts, Boston, MA 1999 Bachelors in Fine Arts, Boston, MA 2001 – 2003 Professor in painting, School of the Museum of Fine Arts, Boston 2003 Masters in Fine Arts, School of Fine Arts, Boston/Tufts University 2011: Lalla Essaydi: Revisions, Smithsonian African Musuem of Art, Washington DC Les Femmes du Maroc: Karen Jenkins Johnson Gallery Harem: Jackson Fine Art gallery, Atlanta Brooklyn Museum, New York Lalla Essaydi: Revisions, North Caroline Museum of Modern Art Lalla Essaydi: The power of writing, National Gallery Bab Rouah, Rabat, Morocco Lalla Essaydi: The power of writing, National Gallery Mohamed Kacimi, Fes, Morocco Lalla Essaydi: The power of writing, Musee d’Art Moderne Mohamed Drissi, Tanger, Morocco Lalla Essaydi: Harem, Edwynn Houk Gallery, Zurich 2010: Bates Museum, Maine Zimmerlie Museum, New Jersey Decordova Museum, LI, Massachusetts Lalla Essaydi: Harem, Edwynn Houk Gallery, New York Marrakech Art Fair, Galerie Tindouf, Marrakech Paris Photo, Edwynn Houk Gallery, New York Miami Basel, Edwynn Houk Gallery, New York 2009: Les Femmes du Maroc, Galerie Tindouf, Marrakech Les Femmes du Maroc, Sultan Gallery, Kuwait Art Dubai (Edwynn Houk Gallery, New York) Art Paris, Paris France (Protee gallery, Paris 2008: Art Basel Miami Beach, Edwynn Houk Gallery, New York Embodiment, Howard Yezerski Gallery, Boston Lalla Essaydi: Crossroads, Waterhouse & Dodd gallery, London Indelible: The Photographs of Lalla Essaydi, First Center for the Visual Arts, Nashville, Tennessee Les Femmes du Maroc, Witzenhausen Gallery, Amsterdam, The Netherlands Les Femmes du Maroc, Anya Tish Gallery, Houston TX Contemporary Art Fair Dubai, Dubai, Madinat Jumeirah, Dubai, United Arab Emirates, (Kashya Hilderbrand Gallery, Zurich) Art Beijing Contemporary nd Art Cologne, 42 International Fair For Modern and Contemporary Art (Kashya Hilderbrand Gallery, Zurich) Hong Kong International Art Fair, (Kashya Hilderbrand Gallery, Zurich) Paris Photos Art Fair, (Edwynn Houk Gallery, New York) Art Paris Abu Dhabi: Modern + Contemporary Art Fair Emirates Palace (Waterhouse & Dodd gallery, London, Kashya Hilderbrand Gallery, Zurich) COLLECTIONS PUBLIQUES Musée du Louvre Collection Bank Al Maghrib, Rabat Collection Societe Generale, Casablanca Collection Fondation CDG, Rabat The Williams College Museum of Art The Chicago Art Institute The Kodak Museum, George Eastman House, Rochester, NY The Fries Museum, The Netherlands The Museum of Fine Arts Houston The Columbus Museum Of Art The Kresge Art Museum, Michigan The Museum of Fine Arts, Boston The Santa Barbara Museum of Art, California The Colorado Museum of Art, Colorado The Brooks Museum of Art, Memphis Longwood Center for the Visual Arts, Virginia The Ackland Art Museum , Chapel Hill, North Carolina The New Britain Museum of American Art, Connecticut The Hood Museum of Art, Dartmouth College, Hanover, NH The Mead art Museum, Amherst, MA Neuberger Museum of Art, New York The North Carolina Museum of Art, NC The British National Museum, London, UK Private collection of HRH. Sheikh Mohammed Bin Zayed Al Nahyan Private collection of HRH. Princess Sibilla of Luxembourg Jordan National Museum, Jordan Cantor Arts Center, Stanford University Museum, Stanford, CA Contact : Mme Hadia TEMLI 066110 74 66 [email protected]