SUJET N° 1| EXAMEN PROFESSIONNEL D`ADJOINT

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SUJET N° 1 쎲
SUJET N° 1| EXAMEN PROFESSIONNEL
D’ADJOINT ADMINISTRATIF
TERRITORIAL DE 1RE CLASSE
LOIRET, MARS 2011
SUJET
Cette épreuve consiste, à partir de documents succincts remis au candidat, en trois à cinq
questions appelant des réponses brèves ou sous forme de tableaux, destinées à vérifier les
capacités de compréhension du candidat et son aptitude à retranscrire les idées principales des
documents.
Durée : 1 heure 30 – coefficient 2
IMPORTANT
À la fin de l’épreuve, vous devrez remettre votre copie aux surveillants. Vous ne devez faire apparaître aucun signe distinctif dans votre copie, ni votre nom, ni le nom d’une collectivité existante,
ni signature, ni paraphe. Les feuilles de brouillon ne seront en aucun cas prises en compte.
Question n° 1 (5 points)
En votre qualité d’adjoint administratif territorial de 1re classe, vous faites fonction d’adjoint au
responsable du service comptable de la commune de Romoray-sur-Cher comptant 4 355 habitants.
L’entreprise DUPUIS S.A. vient de transmettre à la mairie une facture d’un montant total de
5 251,05 euros TTC datée du 4 mars 2011, relative à des travaux commandés en 2005 pour
l’école primaire Jules-Ferry par l’adjoint au maire chargé des travaux. Ces travaux ont été réalisés
entre janvier et février 2006. Après vérification approfondie, il apparaît qu’aucune situation de
travaux ou courriers et courriels relatifs à cette créance n’ont été reçus pendant cette période par
les services communaux.
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쎲 L’ÉPREUVE D’ADMISSIBILITÉ : SUJETS D’ANNALES CORRIGÉS
Chargé du mandatement de cette facture, en vous appuyant sur le texte relatif à la prescription
quadriennale (annexe n° 1), il vous est demandé de répondre aux questions suivantes.
a) La mairie de Romoray-sur-Cher peut-elle mandater cette facture ? (1 point)
Expliquez votre réponse. (3 points)
b) Qui est l’ordonnateur de la commune ? (1 point)
Question n° 2 (3 points)
La commune dispose d’une école élémentaire composée de trois classes de primaire et une classe
de maternelle. Un agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem) doit être recruté pour
la classe maternelle afin d’y effectuer un cycle de 4,5 jours de travail dont les horaires sont les
suivants :
• lundi, mardi, jeudi et vendredi : de 8 h 40 à 12 h 00 puis de 13 h 45 à 16 h 35 ;
• mercredi : de 8 h 30 à 11 h 30.
a) Calculez le nombre d’heures effectuées dans une semaine scolaire. (1 point)
La commune a délibérément décidé de ne pas faire travailler les Atsem pendant les vacances
scolaires et souhaite de ce fait annualiser le temps de travail de l’Atsem. Sachant que la période
scolaire représente 36 semaines de travail, que l’agent a droit aux congés qui sont égaux à
cinq fois la durée hebdomadaire de travail…
b) Calculez le nombre d’heures travaillées dans l’année (en heures minutes). (1 point)
c) Calculez la durée hebdomadaire annualisée de l’Atsem qui correspond aux nombres d’heures
hebdomadaires payées (en heures minutes). (1 point)
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Question n° 3 (12 points)
a) En vous inspirant des éléments du texte (annexe n° 2), expliquez quels étaient les objectifs du
conseil général des Vosges lorsqu’il a mis en place l’expérience « Vis mon job » ? (6 points)
b) En quoi, selon vous, cette initiative peut-elle faciliter la mobilité interne ? Seriez-vous prêt en
tant qu’agent à tenter l’expérience « Vis mon job » et pourquoi ? (6 points)
Annexe 1
Opposer la prescription quadriennale
La prescription des créances sur l’État, les départements, les communes et les établissements
publics est régie par la loi n° 68-1 250 du 31 décembre 1968. Cette loi a pour objet de prescrire
au profit de ces personnes morales de droit public les créances non payées dans un délai de
quatre ans à partir du premier jour de l’année suivant celle au cours de laquelle les droits ont été
acquis. Elle aménage, au profit des créanciers de l’administration, des mécanismes d’interruption
de ce délai de prescription afin de leur permettre de faire valoir leurs demandes ou leurs réclamations dès lors qu’elles ont trait au fait générateur, à l’existence, au montant ou au paiement de la
créance qu’ils estiment détenir contre l’administration.
Annexe 2
Au conseil général des Vosges, les agents jouent à « Vis ma vie »
Se glisser dans le rôle d’un collègue, le temps d’une journée, telle est l’expérience proposée par
la collectivité.
Des agents acteurs et en même temps destinataires de la communication, telle est la force de l’initiative mise en œuvre par le service « communication interne » du conseil général des Vosges.
« Vis mon job » permet ainsi à un agent d’expérimenter, pendant huit heures, le travail de l’un de
ses collègues. L’objectif est de lutter contre les préjugés et, in fine, de favoriser la mobilité interne,
une démarche initiée par la direction des ressources humaines.
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쎲 L’ÉPREUVE D’ADMISSIBILITÉ : SUJETS D’ANNALES CORRIGÉS
1. Contexte : une crise de croissance
L’acte 2 de la décentralisation a entraîné de profonds bouleversements, le nombre de collaborateurs travaillant pour le conseil général passant de 800 à 2 000. Face à cette « crise de
croissance », des territoriaux ont manifesté leur inquiétude de perdre l’aspect « familial » du management. Aussi le service communication a-t-il décidé de changer son axe de com’. Désormais,
l’agent et ses compétences sont placés au centre de la communication interne. En témoigne ce
slogan : « Nous sommes tous importants. »
2. Objectif : créer une culture commune
Les objectifs sont multiples : mieux se connaître pour se comprendre ; changer certains comportements et apprendre à collaborer efficacement avec ses partenaires internes ; attirer l’attention
du personnel, les « bousculer » avec des initiatives inédites, osées, novatrices ; dépasser les préjugés ; enfin, développer une culture d’entreprise commune, dynamique et d’ouverture les uns sur
les autres et ce, malgré la différence des univers.
3. Moyens : échanger les « jobs »
Six volontaires ont échangé leur « job » durant une journée avec six de leurs collègues. Mission
des « accueillants » : expliquer de façon pédagogique leur travail en rendant l’autre acteur. Après
un appel à candidatures en interne (plus de 50 demandes ont été reçues), un casting a été effectué par… un réalisateur. À la clé de cette expérience : un film de cinquante minutes. À noter que
le choix des douze agents a été déterminé en fonction de forts contrastes existant entre les
personnalités tout comme entre les métiers. C’est ainsi qu’une chargée de mission tourisme, jeune
maman, s’est mise dans la peau d’une assistante sociale spécialisée dans l’aide sociale à l’enfance ; un agent des routes a partagé le quotidien d’un rédacteur au service de l’assemblée ; une
assistante sociale, intéressée par la défense de l’environnement, a découvert le travail d’un contrôleur de travaux ; un directeur général adjoint est devenu agent technique dans un collège ;
une conseillère en économie sociale et familiale, à la personnalité affirmée, s’est transformée en
directeur général des services ; enfin, le chef du service routes, hyperactif, a troqué son métier
pour celui d’ergothérapeute.
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4. Perspectives : faire vivre le film
Le projet « Vis mon job » a nécessité un mois de tournage (en novembre 2008) puis
cinq semaines de montage (du 1er décembre au 10 janvier 2009). Après le succès remporté lors
de la projection du film à la soirée des vœux du personnel le 23 janvier 2009, des projections ont
été organisées sur les sites départementaux et 60 DVD ont été mis à disposition dans chaque
service. Afin de répondre à une forte demande des agents, un site internet « Vis mon job » a été
créé en février 2010, permettant de poursuivre la démarche hors caméras. Il suffit de s’inscrire en
ligne pour être « accueillant » ou « accueilli ». À charge pour le service communication d’organiser, chaque mois, une rencontre, d’une journée, entre les protagonistes. Et de réaliser un reportage
photos, accompagné d’une interview, destiné à être diffusés sur le site.
« La force de cette idée : raconter des histoires de rencontres »
« N’allez pas croire que je suis nourrie de téléréalité ! La question que je me suis posée, avant
d’imaginer ce projet, a été la suivante : comment rendre attractive ma volonté de faire tomber les
a priori ? La réponse est simple : en racontant des histoires de rencontres. “Vis mon job” est un
levier de management efficace pour anticiper le changement et faciliter la mobilité. Au-delà, son
intérêt réside dans le décloisonnement. Je pense ainsi à un directeur général adjoint qui a passé
une journée dans la peau d’un agent technique à éplucher des pommes de terre et à laver le sol.
Au début, il disait : « Ça me fait du bien de sortir du bureau ! » Mais à la fin de la journée, il a
avoué être épuisé par toutes ces tâches chronométrées. Sans oublier qu’en l’espace de huit heures
se créent de profonds moments de complicité. »
Les chiffres clés
• 1 886 agents au conseil général des Vosges.
• 462 millions d’euros de budget global pour le conseil général (dont 321 millions de fonctionnement).
• 4 300 euros pour l’initiative mise en place par le service communication qui correspondent aux
honoraires du réalisateur.
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