cours de dioula
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Julakan karan Par Diarrassouba youssouf 1 ALPHABET DIOULA Lettre mini Lettre maju A B C D E ε A B C D E ε F G Gb H I J K Kp 1 M N N Ny 0 F G Gb H ï J K Kp L M N NG NY o P R S T U V W Y Z P R S T U V W Y z Prononciation Comme en français Comme en français Tch Comme en français Comme (é) Comme (è) Comme en français Comme en français Comme dans Drogba Aspiré Comme en français Comme en Anglais Comme en français Comme dans akpi Comme en français Comme en français Comme en français Comme en Anglais (ing) Comme en français (gn) Comme en français Comme en français (bol) Comme en français Comme en français Comme en français Comme en français Comme en français (ou) Comme en français Comme en français Comme en français Comme en français Comme dans baba baba cɛ daba se kɛlɛ fatɔ saga gba hakili si jakuma kami kpɛlɛ la maro nɔnɔ ŋana nyɔ bolo bɔrɔ pan sira soso toro ku vinu waraba yaara zɔnzɔn Qui signifia papa papa Homme daba pouvoir guerre fou mouton foyer intelligence poil chat pintade métier à tisser se coucher riz lait brave mil bras sac sauter chemin moustique oreille igname rhombe lion se promener crevette 2 Leçon 1 Besoin de communication : Comment saluer / ka foli kɛ Vocabulaire à acquérir Pour saluer on dit : Tableau 1 moment de la Salutation journée traduction Réponse réponse homme femme le matin i'ni sɔgɔma bon matin nba Nse à midi i' ni tere bon midi nba Nse l'après-midi i'ni wula bon après-midi nba Nse le soir i'ni su bonsoir nba Nse Tableau 2 demande moment de la journée traduction Réponse Général hɛrɛ bɛ ? y-a-t-il la paix ? hɛrɛ dɔrɔn Dans la journée hɛrɛ sira ? avez-vous passé la nuit en paix ? hɛrɛ dɔrɔn Dans la nuit hɛrɛ terenna ? avez-vous passé la journée en paix ? hɛrɛ dɔrɔn Dialogue 1A- Penda salue sa mère le matin Penda: Nna i ni sɔgɔma Nna: nse. hɛrɛ sira? Penda: hɛrɛ dɔrɔn Nna: Ala ye bi nɔgɔya Penda: Anima 3 Traduction : Penda: Bonjour Maman ! Nna: Bonjour. Tu as passé la nuit en paix ? Penda: La paix seulement. Nna: Bonne journée ! Penda: amen! Dialogue 1B - Penda salue son père le matin Penda: Baba i ni sɔgɔma Baba : nba, Hɛrɛ sira ? Penda: hɛrɛ dɔrɔn Baba: Ala ye bi nɔgɔya Penda : amina Dialogue 1C- Penda salue sa mère à midi Penda: Nna i ni tere Nna: nse hɛrɛterenna? Penda: hɛrɛ dɔrɔn Nna: Ala ye tere nɔgɔya Penda: amina Traduction Penda : Bon midi maman ! Nna: Bon midi. Tu as passé la nuit en paix ? Penda : La paix seulement. Nna: Bon midi ! Penda : Amen ! 4 Dialogue ID Penda salue son père à midi Penda: Baba i ni tere! Baba: nba hɛrɛ terenna? Penda: hɛrɛ dɔrɔn Baba: Ala ye tere nɔgɔya Penda : amina Exercice Construire un dialogue à partir des modèles précédents : - Penda salue son père et sa mère l’après-midi. Penda salue son père et sa mère le soir. Correction de l’exercice Dialogue IE Penda salue son père dans l’après-midi Penda: Baba i ni wula! Baba: nba, hɛrɛ terenna? Penda: hɛrɛ dɔrɔn Baba: Ala ye wula nɔgɔya Penda: amina Dialogue IF Penda salue sa mère dans l’après-midi Penda: Baba i ni wula! Nna: nba hɛrɛ terenna? Penda: hɛrɛ dɔrɔn Nna: Ala ye wula nɔgɔya Penda : amina 5 Contextes de salutation Certains contextes peuvent modifier les structures que nous venons de voir dans le premier cours. Une personne en activité, dans la cuisine, au marché ou venant du marché, faisant la lessive, venant du champ … doit être saluée avec une modification particulière selon l’activité exercée par celui-ci. • Au travail (baara) Dialogue IG : Penda salue Diarrassouba qui exécute une tâche le matin Penda: i ni baara! Diarra: nba hɛrɛ sira? Penda: hɛrɛ dɔrɔn Diarra: Ala ye bi nɔgɔya Penda : amina • A la cuisine (gba) DialogueIH Diarra salue Penda qui est en train de faire la cuisine le matin. Diarra: i ni gba! Penda: nba hɛrɛ sira? Diarra: hɛrɛ dɔrɔn Penda: Ala ye bi nɔgɔya Diarra: amina Exercice : Saluer selon ces deux modèles une personne venant du champ (kongo), faisant la lessive (k ), au marché ou venant du marché (lɔgɔ). 6 Demande de nouvelles Dialogue II : Penda demande des nouvelles à Diarra Diarra: i ni sɔgɔma ! Penda: nse hɛrɛ sira? Diarra: hɛrɛ dɔrɔn Penda: i ka kɛnɛ wa? Diarra: ɔn-hɔn n ka kɛnɛ / tɔrɔ tɛ n na Penda: i facɛ do? Diarra: a ka kɛnɛ / tɔrɔ tɛ a la Penda: Ala ye bi nɔgɔya Diarra: amina Penda: dɔdi sɔgɔma Diarra: juguman tɛ, sɔgɔma foli le, an nan na bɔ a ye Penda: ah, a ni ce, o diya la n ye Traduction Diarra: bonjour ! Penda: bonjour, as-tu passé la nuit en paix ? Diarra: la paix seulement ! Penda: est-ce que tu te portes bien? Diarra: oui, je me porte bien Penda: et ton père ? Diarra: il va bien Penda: bonne journée! 7 Diarra: Amen On retrouve certaines structures ici, les nouvelles introduites sont : (1). i ka kɛnɛ wa? Est-ce que tu te portes bien ? (2). i facɛ ka kɛnɛ wa? Est-ce que ton père se porte bien? Les deux éléments soulignés nous permettent d’introduire le chapitre des pronoms personnels, des possessifs et des membres de la famille en dioula (famille élargie). En dioula, les pronoms personnels et les possessifs sont rendus par les mêmes éléments. Nous pouvons constater cela dans le tableau suivant : Pronoms personnels n je i tu a il / elle an nous a vous o ils /elles Pronoms possessifs Marque d’emphase (insistance) n mon, ma ne moi, je … i ton, ta ile toi, tu … à son, sa àle lui, il … an notre annugu nous, nous … á votre álugu vous, vous … o leur olugu eux, ils … Exemples : Ils se portent bien o ka kɛnɛ Eux, ils se portent bien olugu ka kɛnɛ Moi, mon père… ne facɛ… Mon père n facɛ n ta le C’est le mien Notre tableau nous permet de voir que les pronoms personnels jouent également un rôle de possessifs. En effet, un pronom personnel placé avant un nom permet d’établir une relation du type : possesseur + possédé. Exemple : Possesseur n Possédé facɛ Glose mon père o tericɛ leur ami i den ton enfant Mais avant d’aller plus loin, il convient de signaler qu’il existe en dioula deux types de relations possessives. - la possession aliénable - la possession inaliénable 8 La différence entre ces deux types de relations possessives se situe au niveau de l’insertion d’un seul élément (ya) qui est uniquement attesté dans la possession aliénable et qui sépare le possesseur du possédé. Qu’appelle t-on possession aliénable et possession inaliénable ? La possession alienable Il s’agit ici des éléments que nous pouvons fabriquer, reconstituer, gérer et dominer comme nous souhaitons tels que voiture (mobili), chaussure (samara), table (tabali), chemise (dereke), etc… . Exemple : Possesseur Marque de Possédé Glose possession aliénable N A Penda ya ya ya mobili samara dereke n ya mobili à ya samara Penda ya dereke ma voiture sa chaussure la chemise de Penda La possession inaliénable A la différence de la possession aliénable, la possession inaliénable concerne tous les éléments qui peuvent être possédés mais qui ne subissent pas la domination du possesseur. Il s’agit entre autres, des liens fraternels, des relations très intimes, de la désignation des parties du corps, … . Dans ces cas-ci, la marque de possession aliénable (ya) n’est pas réalisée. Exemple : Possesseur Marque de possession aliénable N A Penda - Possédé Glose bolo n bolo muso à muso terimuso Penda terimuso ma main sa femme l’amie de Penda Exercice Etablissez une relation de possession aliénable ou inaliénable avec les éléments suivants. 1. La voiture de ma mère. 2. La main de mon amie. 3. les cheveux de Penda. 4. Le chien de Florance. 5. Le repas du chat. 6. La roue de la voiture. 7. L’école de ma fille. 8. Les oreilles du lapin. 9. La queue du mouton. 10. La maison du professeur 9 NB : Items Voiture Mère Main Amie Cheveux Chien Repas Chat Roue Ecole Fille Oreille Lapin Queue Mouton Maison Professeur Glose Mobili Bamuso Bolo Terimuso Kunsigi Wulu Domuni Jakuma Pine lakɔli Denmuso Tolo Sozani Kokala Saga Bon lakɔlifa Correction de l’exercice: Etablissez une relation de possession aliénable ou inaliénable avec les éléments suivants. syntagme en français 11. La voiture de ma mère. 12. La main de mon amie. 13. les cheveux de Penda. 14. Le chien de Florance. 15. Le repas du chat. 16. La roue de la voiture. 17. L’école de ma fille. 18. Les oreilles du lapin. 19. La queue du mouton. 20. La maison du professeur. équivalent en dioula n bamuso ya mobili n terimuso bolo Penda kunsigi Florance ya wulu jakuma ya domuni mobili pine n demuso ya lakɔli sozani tolo saga kokala lakɔlifa ya bon Remarque : Il faut noter que dans la construction possessive en dioula, la détermination nominale se fait de la droite vers la gauche. Ainsi, nous aurons par exemple : a) La chemise de l’ami de kadi 10 [1] [2] [3] *dereke ya tericɛ kadi [1] [2] [3] Kadi tericɛ ya dereke [3] [2] [1] b) La nourriture du chat de la femme de Moussa [1] [2] [3] [4] *domuni ya jakuma ya muso Musa [1] [2] [3] [4] Musa muso ya jakuma ya domuni [4] [3] [2] [1] c) La voiture du père de l’ami du petit frère de Madou [1] [2] [3] [4] [5] Madu *mobili ya facɛ tericɛ dɔgɔcɛ [1] [2] [3] [4] [5] Madu dɔgɔcɛ tericɛ facɛ ya mobili [5] [4] [3] [2] [1] NB : les expressions précédées d’un astérisque (*) sont agrammaticales et donc fausses. LES MEMBRES DE LA FAMILLE EN DIOULA grand père grand-mère Père Mère oncle paternel oncle maternel mamacɛ Mamamuso facɛ Bamuso benɔgɔcɛ Tante Sœur grande sœur petite sœur Frère grand frère petit frère Cousine Cousin tɛnɛnmuso Badenmuso kɔrɔmuso dɔgɔmuso badencɛ kɔrɔcɛ dɔgɔcɛ kanimɛnmuso badencɛ benicɛ/belencɛ 11 • Les déterminants du nom Par déterminant, il faut entendre adjectifs, articles et tout autre compagnons du nom. Quelles que soient leurs natures, ces éléments sont placés après le nom auquel ils apportent des précisions. 1. les articles Les articles sont de deux sortes : les articles définis et les articles indéfinis. En dioula, le défini est rarement marqué formellement. Il peut néamoins etre percu dans la prononciation. Dans ce cas, on assiste à un allongement de la dernière voyelle du nom déterminé. Exemple : cɛɛ l’homme Musoo nɛgɛsoo la femme le velo mɔgɔɔ l’Homme L’indéfini est rendu par dɔ qui signifie « un certain » cɛ dɔ un homme muso dɔ une femme mɔgɔ dɔ quelqu’un kamelen dɔ un jeune homme 2. Les démonstratifs nin est le démonstratif singulier qui signifie ce, ceci, celle-ci selon le genre ou la nature du nom qu’il accompagne. Sa forme pluriel est ninugu qui veut dire ces, ceux-ci, celles-ci… Lorsque ces démontratifs sont employés seuls, on peut avoir : Nin : celui-la, celui-ci, celle-ci, ceci ninugu : ceux-ci, ceux-la, celles-ci, celles-la cɛ nin tɔgɔ ye Ali cet homme s’appelle Ali muso nin furu la kunu cette femme s’est mariée hier mobili dɔ timi na sisan une voiture est passée tout à l’heure samara ninugu cɛ ka nyi ces chaussures sont jolies ninugu nan na a myɛn na Ceux-ci sont arrivés il y a longtemps nin bɔ la lɔgɔ la midi wagati Celui-la a quitté le marché vers midi 12 3. Les adjectifs Il s’agit essentiellement des adjectifs qualificatifs.L’adjectif et le nom auquel il apporte des précisions sont séparés par ka un élément grammatical appelé auxiliaire adjectival (cf.Téra Kalilou dans orthographe et grammaire du dioula) Ali ka jan Ali est grand Musa dɔgɔcɛ ka bon ni n ye Le frère de Moussa est gros que moi bon nin ka dɔgɔ kojugu Cette maison est très petite N ma surun ni bɛɛ ye Je ne suis pas le plus court de tous Exercice 1. ce monsieur s’appelle Moussa 2. un homme grand est ici 3. le petit frere d’Ali est grand 4. ceux la ne sont pas nos amis 5. • La présentation L’objectif : permettre à l’apprenant de se présenter et également présenter toutes les réalités qui l’entourent. Vocabulaire à acquérir : le vocabulaire des métiers, des nationalités, de la parenté… . Texte de dialogue : Penda et Diarra font connaissance. Penda : i ni sɔgɔma badencɛ Diarra : Nba, hɛrɛ sira ? Penda : hɛrɛ dɔrɔn, hakɛto, lɔgɔfɛ bɛ mini ? Diarra : lɔgɔfɛ bɛ misiri kɔfɛ, i ye lonan le ye wa ? Penda : ɔn-hɔn, ne ye gwadelupuka le ye. N tɔgɔ ye Penda Diarra : ne tɔgɔ ye Diarra. Ne ye lakɔlifa le ye. i nan na mun kɛ abijan ? Penda : n nan na vakansi la Diarra: i danse, ala ye tere nɔgɔya Penda: amina, i ni ce, an bɛ 13 • Répétez les structures phrastiques suivantes : 1) i ni sɔgɔma badencɛ bonjour frère 2) hakɛto, lɔgɔfɛ bɛ mini ? S’il vous plaît, où se trouve le marché ? 3) ne ye gwadelupuka le ye je suis de la Guadeloupe 4) ne tɔgɔ ye Diarra moi, mon nom est Diarra 5) i nan na mun kɛ abijan ? Qu’es-tu venue faire à Abidjan ? 6) n nan na vakansi la je suis venue en vacance 7) an bɛ à bientôt On pourrait également faire substituer à l’ensemble vide (Ø) des circonstanciels de temps tels qu’énumérés ci-après : • Les jours de la semaine jours de la semaine (en dioula) tɛnɛ Tarata Araba Alamisa Juman Sibiri Kari • Gloses Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche les différentes périodes périodes (en dioula) Lon Tere lɔgɔkun Gloses Jour Journée semaine Kalo San mois Année NB : Pour les « différentes périodes » ci-dessus énumérées, il est indispensable de faire suivre le circonstanciel de déterminants tels que dɔ (un certain), wɛrɛ (autre), nanta (à venir), etc. 14 Exemple : an bɛ - Lon San Kalo dɔ wɛrɛ nanta à un de ces jours (non précisé) à une autre année au mois prochain (à venir) Les jours de la semaine peuvent être suivis d’éléments précisant ou délimitant une période de la journée. an bɛ - tɛnɛ sɔgɔman à lundi matin Tarata alamisa wula fɛ terefɛ à mardi soir à jeudi midi (dans la journée) • Structures de base de la présentation Dans la présentation, certaines structures (vous l’avez constaté) sont régulièrement utilisées. Il s’agit de : 1) Sujet + tɔgɔ ye + nom (personne ou chose qu’on présente) Cette structure n’est utilisée que pour donner le nom d’une personne ou d’une chose lors d’une présentation. 1. ne tɔgɔ ye Musa moi, mon nom est Moussa 2. Madu ya lakɔlifa tɔgɔ ye karim le nom du professeur de Madou est Karim 3. Umaru tericɛ ya jamanan tɔgɔ ye le nom du pays de l’ami d’Oumarou est Mali Mali 2) Sujet+ ye … ye Cette structure est généralement utilisée lorsqu’il s’agit de parler des métiers ou fonctions exercées par quelqu’un, des relations humaines, des qualités, de la nationalité… n facɛ ye minisiri ye mon père est ministre a dɔgɔcɛ tericɛ ye lakɔliden ye l’ami de son petit frère est élève Musa ye Madu dencɛ ye Moussa est le fils de Madou Ali ye mɔgɔ nyuman ye Ali est une bonne personne 15 Traduction intégrale du texte de dialogue (Penda et Diarra font connaissance) Penda : Bonjour frère. Diarra : bonjour, as-tu passé la nuit en paix ? Penda : la paix seulement, svp, où se trouve le marché ? Diarra : le marché se trouve derrière la mosquée, es-tu étrangère ? Penda : oui, je suis de la Guadeloupe, mon nom est Penda. Diarra : moi, mon nom est Diarra, je suis professeur. Qu’es-tu venue faire à Abidjan ? Penda : je suis venue en vacance. Diarra : bonne arrivée et bonne journée. Penda : amen, merci et à bientôt. Exercice de traduction 1- le fils de l’ami de Moussa s’appelle Ibrahim. 2- la fille de la tante de mon chauffeur est élève. 3- aujourd’hui, nous sommes Mardi. 4- à lundi matin. 5- à jeudi après midi. 6- l’enfant de mon oncle maternel est un chauffeur. 7- le professeur de ma fille est français. 8- Moussa est le grand frère d’Ali. 9- s’il te plaît, où se trouve ton père ? 10- ce matin, je me porte bien Correction de l’exercice 1. Musa tericɛ dencɛ tɔgɔ ye Ibrahim 2. n ya sofɛricɛ tɛnɛnmuso denmuso ye lakɔliden ye 3. bi ye tarata ye 4. an bɛ tɛnɛn sɔgɔma 5. an bɛ alamisa wulafɛ 6. n benicɛ den ye sofɛri ye 7. n denmuso ya lakɔlifa ye faransika ye 8. musa ye ali kɔrɔcɛ ye 9. Hakɛto, i facɛ bɛ mini? 10. Bi sɔgɔma, n ka kɛnɛ? 16 • Le système de calcul en dioula Cette leçon debutera par un dialogue introductif afin de mettre l’apprenant dans une situation concrète de communication. Nna: sisɛfan den joli bɛ segi kɔnɔ? Penda: sisɛfan den saba Nna: joli bɛ sisɛkuru kɔnɔ? Penda : sisɛfanw ka ca, n ma da lɔn Nna : sisɛfan den tan Penda : n tɛ se ka jatebɔ fɔ ka se tan Nna : n bɛna i dege Traduction du dialogue Nna : Combien ya t-il d’œufs dans la corbeille ? Penda : trois œufs Nna : combien y en a-t-il dans le poulailler ? Penda : Il y en a beaucoup, je ne connais pas le nombre Nna : Dix œufs Penda : Je ne sais pas compter jusqu’à dix Nna : Je vais t’apprendre 1. un 2. deux 3. trois 4. quatre 5. cinq Kelen Fila Saba Naani Looru 6. six 7. sept 8. huit 9. neuf 10. dix wɔɔrɔ Woronfila Seegi kɔnɔntɔ Tan • Les nombres (grands chiffres et sommes d’argent) Le tableau ci-après permet de générer de façon automatique les chiffres et les nombres même les plus longs pour mieux comprendre le fonctionnement du système de calcul. Miliyari kɛmɛ Bi ni miliyɔn kɛmɛ Bi ni 9 waga kɛmɛ 7 7 bi 5 5 5 ni 3 3 3 3 kɛmɛ kɛmɛ bi 2 2 2 2 2 4 4 4 4 4 4 ni 6 6 6 6 6 6 6 17 7 3 5 1 8 8 9 9 7 7 5 5 3 3 2 2 4 4 6 6 1 8 9 7 5 3 2 4 6 Définition des termes du tableau Miliyari miliyɔn Waga kɛmɛ 10. tan milliard million mille cent 20.mugan kɛmɛ Bi Ni Centaine Dizaine Unité 30.bi saba 40.bi naani NB : Ne pas traduire deux dizaines par bi fila ou encore une dizaine par bi kelen ; par contre à partir de 30, le nombre de dizaine qui compose le chiffre est pris en compte. Lisons maintenant les chiffres qui sont dans le tableau : 6 : wɔrɔ 46: bi naani ni wɔɔrɔ 246 : kɛmɛ fila ni bi naani ni wɔɔrɔ 3246 : waga saba ani kɛmɛ fila ni bi naani ni wɔɔrɔ 53246 : waga bi looru ni saba ani kɛmɛ fila ni bi naani ni wɔɔrɔ 753246 : waga kɛmɛ woronfila ni bi looru ni saba ani kɛmɛ fila ni bi naani ni wɔɔrɔ 9753246 : miliyɔn kɔnɔntɔ ani waga kɛmɛ woronfila ni bi looru ni saba ani kɛmɛ fila ni bi naani ni wɔɔrɔ 89753246 : miliyɔn bi segi ni kɔnɔntɔ ani waga kɛmɛ woronfila ni bi looru ni saba ani kɛmɛ fila ni bi naani ni wɔɔrɔ 189753246 : miliyɔn kɛmɛ ni bi segi ni kɔnɔntɔ ani waga kɛmɛ woronfila ni bi looru ni saba ani kɛmɛ fila ni bi naani ni wɔɔrɔ 735189753246 : miliyari kɛmɛ woronfila ni bi saba ni looru ani miliyɔn kɛmɛ ni bi segi ni kɔnɔntɔ ani waga kɛmɛ woronfila ni bi looru ni saba ani kɛmɛ fila ni bi naani ni wɔɔrɔ « ani » permet de passer d’une grande classe à une autre,les grandes classes étant miliyari, miliyɔn, waga et kɛmɛ.Pour passer d’un élément à un autre dans la même classe on se sert de « ni » 11 : tan ni kelen 12 : tan ni fila 105 : kɛmɛ ni looru 18 Tous ces chiffres ne concernent que les superficies, les distances... .Mais pas les sommes d’argent(en CFA) puisque la base du calcul dans ce cas est 5. On dira par exemple tan pour 5O francs CFA, mugan pour 1OO francs, bi saba pour 150 etc… EXERCICE Traduire ces chiffres en lettres (d’abord en somme d’argent, ensuite en termes de distance ou de superficie, etc.) 1. 2500 3. 3450 5. 200 2. 3500 4. 4320 6. 175 Correction Traduction en termes d’argent 1. 2. 3. 4. 5. 6. 2500 kɛmɛ looru 3500 kɛmɛ woronfila 3450 kɛmɛ wɔɔrɔ ni bi kɔnɔntɔ 4320 kɛmɛ segi ni bi wɔɔrɔ ni naani 200 bi naani 175 bi saba ni looru 1) En termes de distance ou de superficie, … . 1) 2) 3) 4) 5) 6) 2500 waga fila ni kɛmɛ looru 3500 waga saba ni kɛmɛ looru 3450 waga saba ni kɛmɛ naani ni bi looru 4320 waga naani ni kɛmɛ saba ni mugan 200 kɛmɛ fila 175 kɛmɛ ni bi woronfila ni looru • SYSTEME DE CONJUGAISON Il s’agira dans cette leçon de donner les divers modes d’emploi des verbes et les temps auxquels ces verbes sont conjugués. Nous allons, pour commencer, traiter de l’habituel et du progressif ensuite suivront l’imparfait et ses dérivés puis le passé. Il faut signaler que l’habituel, le progressif et l’imparfait sont conçus comme appartenant au mode inaccompli. 19 • L’habituel Les constructions à l’habituel traduisent les expériences que l’on a l’habitude d’accomplir et qui ne sont pas pour nous des interdits ou des totèmes. N bɛ maro domu Sujet auxilliaire Je objet verbe riz manger Penda bɛ fani Sujet auxilliaire objet verbe pagne vendre Penda feere Ali dɔgɔcɛ bɛ nɔnɔ min Sujet auxilliaire objet verbe lait boire Ali cadet « je mange du riz » « Penda vend des pagnes » « Le cadet d’Ali boit du lait » La disposition des éléments constitutifs de ces phrases donne la structure suivante : sujet+ auxiliaire de l’inaccompli+ objet + verbe Cette structure s’applique aux verbes transitifs. Pour les verbes intransitifs, l’objet n’étant pas présent, on aura : sujet+ auxiliaire de l’inaccompli+ verbe N bɛ bori je courir aux Penda bɛ Penda « je cours » kuman parler « Penda parle » aux Musa tericɛ bɛ yala Moussa ami se promener aux « l’ami de Moussa se promène » Pour obtenir les formes négatives de ces phases, on utilise « tɛ » qui est l’opposé de « bɛ ». Ali facɛ bɛ mɔntɔrɔ san Ali montre père aux acheter Ali facɛ tɛ mɔntɔrɔ san Ali négation montre père acheter « le père d’Ali achète une montre » « le père d’Ali n’achète pas de montre » Exercice 20 Traduire les phrases suivantes. 1. L’ami de Siriki mange des bananes. 2. Le petit frère de la femme de Moussa vend des oignons. 3. L’élève apprend le dioula. 4. Mon père ne conduit pas de voiture. 5. Madou ne porte pas de chemise. 6. Le fils du chauffeur chante. 7. Ali cultive du mil. 8. La mère de mon ami prépare la nourriture. 9. mon professeur ne danse pas. 10. Les enfants jouent au ballon. Nb : voici quelques définitions pour vous aider. Cultiver « sɛnɛ » Préparer « tobi » Nourriture « domuni » Chanter « dɔnkirila » Mil « sanyɔn » ou « nyɔn » Jouer au ballon « balɔntan » Oignon « jaba » Banane « baranda » Correction de l’exercice 1. Siriki tericɛ bɛ baranda domu 2. Musa muso dɔgɔcɛ bɛ jaba feere 3. Lakɔliden bɛ julakan karan 4. N facɛ tɛ mobili bori 5. Madu tɛ dereke do 6. Sofɛricɛ dencɛ bɛ dɔnkili la 7. Ali bɛ nyɔ sɛnɛ 8. N tericɛ bamuso bɛ domuni tobi 9. N ya lakɔlifa tɛ dɔn kɛ 10. Denminsɛnww bɛ balɔn tan Cependant lorsqu’on ne veut pas exprimer l’objet, par simple choix ou parce que la situation de communication l’impose, on procède à la nominalisation du verbe qui dans ce cas est suivi de kɛ. 21 Exemple : a) b) c) d) n bɛ maro domu n bɛ domuni kɛ Bakari bɛ samara sonya Bakari bɛ sonyali kɛ je mange du riz je mange Bakari vole des chaussures Bakari vole Les phrases (b, d) ne contiennent pas d’objet. Les formes nominalisées sont : domuni, sonyali. - Le processus de nominalisation La nominalisation consiste à transformer un verbe en nom. Comment se fait cette nominalisation ? Pour nominaliser un verbe, on ajoute à celui-ci un suffixe (li ou ni) selon la terminaison du verbe. Si le verbe a une terminaison orale c'est-à-dire lorsque la dernière syllabe est orale on lui ajoute li et lorsque ce verbe a une terminaison nasale on lui ajoute ni. Verbe + ni lorsque la dernière syllabe du verbe est nasalisée. Verbe + li lorsque la dernière syllabe du verbe est orale. Exercice de nominalisation : Donnez les formes nominalisées de ces verbes verbes karan coudre domu manger san acheter fo saluer kiri appeler tobi preparer ko laver saman tirer Correction Verbes karan domu san fo kiri tobi ko saman Formes nominalisées karanni couture domuni nourriture sanni achat foli salutation kirili appel tobili cuisine koli lavage samanni tiraillement 22 Propositions de phrases avec ces formes nominalisées Phrases dioula 1. Sali bɛ karanni kɛ Gloses sali coud 2. Penda bɛ domuni kɛ Penda mange 3. Diarra tɛ sanni kɛ Diarra ne fait pas d’achat 4. Siriki facɛ tɛ foli kɛ Le père de Siriki ne sale pas 5. Aminata bɛ kirili kɛ Aminata appelle 6. N bamuso bɛ tobili kɛ Ma mere cuisine 7. N tericɛ dɔgɔmuso bɛ yiranni kɛ ………………………………………….. Il existe des unités qui sont à la fois noms et verbes selon les contextes dans lesquels elles sont employées : il s’agit des verbo-nominaux. Ils sont en stock limité. Exemple : Feere sɛnɛ karan baara dɔn vendre/vente cultiver/culture étudier/étude travailler/travail danser/danse Cette liste est loin d’être exhaustive, elle vous permet de voir ce qu’il est convenu d’appeler verbo-nominaux. L‘usage d’un dictionnaire permettra de les repertorier afin de mieux les employer. 1. i ka feere kɛ bi wa ? as-tu vendu aujourd’hui? 2. Ali bɛna sɛnɛ kɛ Ali va cultiver 3. kunu, an ka karan kɛ hier, nous avons étudié 4. bi, an tɛ nan baara kɛ aujourd’hui, nous n’allons pas travailler 5. kunu, an ka dɔn kɛ ka teere ban hier, nous avons dansé toute la journée • Le progressif Le progressif exprime les actions en cours de réalisation, non encore achevées. Ali bɛ maro feere la Ali est en train de cultiver du riz Musa tɛ lemuru min na Moussa n’est pas en train de boire de l’orange Penda bɛ samara san na Penda est en train d’acheter des chaussures 23 Alimata bɛ sogo tobi la Alimata est en train de préparer de la viande La structure qui se degage de ces phrases exprimant les actions en cours de réalisation est la suivante : Sujet + auxiliaire (bɛ ou tɛ) + objet + verbe + la/na. Le choix des postpositions la et na (placé après le verbe) est fonction de la terminaison de ce dernier : - Lorsque le verbe a une terminaison (la derniere syllabe) orale, on le fait suivre de la postposition la 1. Diarra bɛ samara feere la 2. Amidu bɛ jenbe fɔ la 3. Penda tɛ a ya mobili ko la 4. I bamuso bɛ i wele la - Mais lorsque la terminaison (la denière syllabe) du verbe est nasale, on le fait suivre de la postposition na : 1. Diarra bɛ samara san na 2. Amidu bɛ maro sɛnɛ na 3. filɛ ! Siriki bɛ nan na 4. denminsɛnw bɛ maro domu na Exercice Construire des phrases au progressif avec les verbes suivants: 1. 2. 3. 4. 5. karan domu san fo wele coudre manger acheter saluer appeler Correction de l’exercice Propositions de phrases 1. Amidu bɛ fani karan na Amidou est en train de coudre le pagne 2. Madu bɛ kaba domu na Madou est en train de manger du maïs 24 3. Isa tɛ dereke san na Issa n’est pas en train d’acheter une chemise 4. n tericɛ bɛ à fo la Mon ami est en train de le saluer 5. i bamuso b’i wele la Ta mere est en train de t’appeler 6. n bɛ n ko la Je suis en train de me laver 7. Penda bɛ saga saman na Penda est en train de tirer le mouton 8. gbakεla bɛ maro tobi la La cuisiniere est en train de préparer du riz 9. Sali bε jɛgɛ yiran na Sali est en train de frire le poisson. • L’éventuel L’éventuel exprime les actions à venir, il correspond au futur de la langue française. Les structures des énoncés construits à l’éventuel sont les suivantes : Sujet + auxiliaire (bɛna) + objet + verbe Cette structure correspond aux énoncés positifs. Pour les énoncés négatifs, on aura à la place de l’auxiliaire « bɛna », son opposé qui est « tɛna ». Sujet + auxiliaire (tɛna) + objet + verbe Exemple : 1. n bɛna maro sɛnɛ je cultiverai du riz 2. Siriki bɛna a ya mobili lalaga Siriki repara sa voiture 3. n ya mɔntɔrɔ bɛna can ma montre va se gater 4. sini, n facɛ bεna n ya biki san demain, mon père va acheter mon Bic 5. bi wulafɛ, an tɛna julakan karan ce soir, nous n’allons pas apprendre le dioula 6. Madi bɛna tubabukan fɔ Madi parlera français Exercice de traduction 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. San wɛrɛ, n bɛna angilɛkan karan. sini, Sali bɛna taga maro san. bi ye araba ye, n bεna ku feere. Aminata bεna nyaman firi. Diara bεna mɔgɔw nyiniga. Siriki bεna bon kɔrɔsi. Penda bεna a terimuso blasira. 25 8. Sini, Musa tεna sogo domu. 9. Madu tericε tεna nan. 10. i bamuso tεna gba kε. Correction 1- L’année prochaine, j’apprendrai l’anglais. 2- Demain, Sali ira acheter du riz. 3- Aujourd’hui nous sommes Mercredi, je vais vendre les ignames. 4- Aminata va jeter les ordures. 5- Diarra va demander des personnes. 6- Siriki surveillera la concession. 7- Penda accompagnera son amie. 8- Demain, Moussa ne mangera pas de la viande. 9- L’ami de Madou ne viendra pas. 10- Ta mère ne préparera pas • Le passé Il s’agit des actions accomplies, des évènements qui se situent dans le passé, des procès déjà réalisés. Phrase dioula Traduction en français kunu n ka samara san. Hier, j’ai acheté une chaussure. Madu ka dereke do. Madou a porté une chemise. Penda ka a tericɛ fo. Penda a salué son ami. lakɔlifa ka mobili san. Le professeur a acheté une voiture. n muso ka baara sɔrɔ. Ma femme a eu du travail. Formes négatives. Phrase dioula Traduction en français kunu n ma domuni kɛ Hier, je n’ai pas mangé. bi, n ma bɔ. Aujourd’hui, je ne suis pas sorti. penda ma karan kɛ. Penda n’a pas étudíé. lakɔlifa ma mobili san. Le professeur n’a pas acheté de voiture. n muso ma baara sɔrɔ. Ma femme n’a pas eu de travail. 26 Ka est l’auxiliaire de l’accompli et ma est sa forme négative. On n’a donc la structure suivante : Sujet + auxiliaire (ka ou ma) + objet +verbe. Cette structure correspond aux phrases comportant les verbes transitifs uniquement. Pour les phrases intransitives, l’ordre des éléments de la structure change. 1. N bori la 2. Ali sigi la 3. Musa kuman na 4. lonacɛ taga la J’ai fui Ali s’est assis Moussa a parlé L’étranger est parti L’auxiliaire ka se déguise en (la ou na) dans les formes positives uniquement cependant la même structure s + auxiliaire + objet+verbe est conservée pour les constructions négatives. 5. n ma bori 6. Ali ma sigi 7. Musa ma kuma 8. lonacɛ ma taga fɔlɔ je n’ai pas fui Ali ne s’est pas assis Moussa n’a pas parlé l’étranger n’est pas encore parti Traduire ces phrases 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. penda a mangé du riz ce matin j’ai appris le dioula les freres de Moussa ont parlé le professeur a achete une voiture l’amie de mon frere ainé est venue la chaussure de Mariam est gatée siriki est parti hier soir la mangue est tombée 9. n ka domuni kɛ 10. n ma saga feere 11. siriki ka mobili bori 12. an taga la lɔgɔfɛ 13. o sigi la ka n kɔnɔ 14. Musa bamuso kuman na 27 Correction de l’exercice 1234. 5. 6. 7. Penda ka maro domu N ka julakan karan Musa badencɛw kuman na Lakɔlifa ka mobili san N kɔrɔcɛ terimuso nan na Mariam ya samara can na Siriki taga la kunu wulafE 8. Mangoro ben na 9. J’ai mangé 10. Je n’ai pas acheté de mouton 11. Siriki a conduit la voiture 12. Nous sommes partis 13. Ils se sont assis 14. La maman de Moussa a parlé • L’imparfait et ses dérivés Pour exprimer l’imparfait en dioula, on fait précéder les auxiliaires que nous avons vus jusque-là de tun (marque de l’imparfait). Exemple : n tun bɛ maro domu Je mangeais du riz n tun bɛ maro domu na J’étais en train de manger du riz n tun bɛna maro domu J’allais manger du riz n tun ka maro domu J’avais mangé du riz n tun tɛ maro domu Je ne mangeais pas du riz n tun tɛ maro domu na Je n’étais pas en train de manger n tun tɛna maro domu Je n’allais pas manger du riz n tun ma maro domu Je n’avais pas mangé du riz Exercices de traduction 1. 2. 3. 4. 5. 6. Diarra allait vendre des voitures Penda n’allait pas venir Le fils de moussa avait mangé des mangues hier Je n’étais pas en train de vendre des ignames Le frère de mon ami étais venu L’enfant de moussa avait parlé 28 7. Nous allions venir à l’école… 8. Ils étaient allés au marché 9. Amidou était au marché 10. Le fils du prof est allé à paris Correction de l’exercice 1. Diarra tun bɛna mobiliw san 2. Penda tun tɛna nan 3. Musa dencɛ tun ka mangorow domu 4. n tun tɛ ku feere la 5. n tericɛ badencɛ tun nan na 6. musa den tun kuman na 7. an tun bɛna nan lakɔliso la 8. o tun taga la lɔgɔ la 9. amidu tun bɛ lɔgɔ la 10. lakɔlifa dencɛ tun taga la paris • Les circonstants de lieu en dioula Il s’agit des différentes unités de la langue qui permettent de situer les éléments qui entourent le locuteur. san fɛ en haut dugu man en bas, par terre kun na au dessus, sur nya fɛ devant, a l’avant kεrε fɛ a coté de Kan sur, la, na a, en, dans, au 1. Siriki bɛ bon na 2. Penda taga la misiri kɛrɛ fɛ 3. Madi bɛ mobili nyafɛ 4. Madu ka dereke bila tabali kuna 5. biki bɛ dugu man 6-An bɛ misiri la 7-Siriki bɛ bon na 8-Madu nan na kongo la Siriki est dans la maison Penda est allé près de la mosquée Madie est devant la voiture Madou a posé la chemise sur la table Le Bic est par terre Nous sommes à la mosquée Siriki est dans la maison Madou est venu au champ 29 Exercice de traduction 1. Le père de moussa est allé au champ. 2. Penda est dans la maison. 3. Le chauffeur de mon père est dans la voiture. 4. Le repas est sur la table. 5. La mosquée est à coté de l’église. 6. Ali a achéte son bic à la boutique. 7 Le marcheé est situé derriêre l'école. 8 Les enfants de moussa s'amusent non loin de la maison. 9 La femme de mon ami vend des chaussures sous le manguier. 10 diarra est monté dans sa voiture. • Les circonstants de temps Ce sont les unités qui permettent de se situer dans le temps. Ces unités repondent à la question quand ? 1. I nan na wagati jumɛn? 2. N nan nan sisan sisan ou encore n nan na a ma myɛn 3. I facɛ taga la tuman jumɛn? 4. N facɛ taga la sɔɔgɔɔma joonan 5. Baara bɛna ban wagati jumɛn? 6. Baara bɛna ban tɛɛnɛɛ lon Tuman et wagati qui signifie moment sont précédés de jumɛɛn l’interrogatif • L’impératif L’impératif exprime une exhortation, des ordres, des supplications, des requêtes polies: En dioula, la structure des constructions impératives est la suivante: Sujet + ye + objet (lorsque celui ci existe) + verbe 1. 2. 3. 4. a ye ji min ! i ye nan ! an ye maro domu ! an ye taga ! buvez de l’eau ! viens ! mangeons du riz ! Partons ! 30 En ce qui concerne la deuxième personne du singulier on peut se contenter de dire 5. nan ! 6. lɔ ! viens ! arretes-toi ! 7. taga ! vas ! On remarque, à travers ces exemples (5, 6 et 7), que le sujet n'est pas formellement marqué. C’est aussi le lieu de parler des discours exhortatifs qui ont des caractères d'interdits, de devoir à accomplir: Ces types de discours sont rendus par des formes figées telles que: i ka kan ka Il s'agit essentiellement de l'expression des interdictions, des obligations et des devoirs : i ka kan ka maro feere i ka kan ka i bangebagaw bonya Muso ma kan ka à denw danga tu dois vendre du riz tu dois respecter tes parents la femme ne doit pas maudir ses enfants i bɛɛ Les avertissements ou les conseils sont très souvent introduits par cette forme en dioula Exemple: - instruction d'un médecin à son patient i bɛ i laganfiya tɛnɛn, tarata ni juman Repose-toi lundi, mardi et vendredi - un ordre i bɛ i sen fla ko i bɛ can fɔ i bɛ i kan labɔ lave tes pieds (obligation religieuse) dis la vérité parle fort - instruction à un employé i bɛ taga lɔgɔ la, i bɛ fani ko, i bɛ gba kɛ Va au marché, lave le linge, prépare la nourriture - recette de cuisine i bɛ ji kɛ daga kɔnɔ, kɔfɛ i bɛ daga sigi tala la, o kɔ i bɛ maro yɛrɛman daga kɔnɔ ka datugu Mettre de l'eau dans la marmite, ensuite poser la marmite au feu après renverser le riz dans la marmite et la fermer La forme négative de i bɛ est i kana i kana i sen fla ko ne lave pas tes pieds! ne dis pas la vérité! i kana can fɔ 31 i kana taga ne pars pas! Il existe d'autres formes d'expressions des souhaits, des commandements, des conseils. I bɛ se ka… (Autorisation, permission…) I bɛ se ka flakisɛ ta à bɛ se ka nan sisan Madu bɛ se ka sigi Siriki bɛ se ka kuman Tu peux prendre des médicaments Il peut venir maintenant Madou peut s’asseoir Siriki peut parler Géneralisation par mɔgɔ Mɔgɔ ma kan ka a den danga Mɔgɔ ka kan ka à bangebagaw bonya Mɔgɔ bɛ se ka sigi yan On ne doit pas maudire son enfant On doit respecter les parents Il est permis de s’asseoir ici Formulation de bénédictions (Ala ye…) Ala ye nɔgɔya kε Ala ye i tanga Ala ye den balo Bonne guérison Que Dieu te protège Que Dieu nourrisse l’enfant Exercice de traduction 1. Le père de moussa est allé au champ. 2. Penda est dans la maison. 3. Le chauffeur de mon père est dans la voiture. 4. Le repas est sur la table. 5. La mosquée est à coté de l’église. 6. Ali a acheté son Bic à la boutique. 7 Le marché est situé derrière l'école. 8 Les enfants de moussa s'amusent non loin de la maison. 9 La femme de mon ami vend des chaussures sous le manguier. 10 Diarra est monté dans sa voiture. Correction 1. Musa facɛ taga la kongo la. 2. Penda bɛ bon na. 3. N facɛ ya sofɛricɛ bɛ mobili kɔnɔ. 32 4. domuni bɛ tabali kuna. 5. Misiri bɛ legilisi kɛrɛfɛ. 6. Ali ka a ya biki san butiki la. 7. Lɔgɔfɛ bɛ lakɔliso kɔfɛ. 8. Musa denw bɛ tolon kɛ la bon kɛrɛfɛ. 9. N tericɛ muso bɛ samaraw feere mangorosun jukɔrɔ. 10. Diarra do la a ya mobili kɔnɔ. Exercice 1. Tu dois m’aider 2. Venez au marché 3. Ali ne doit pas vendre ses moutons 4. Ne pleure pas, il viendra 5. Tu peux boire de l’eau 6. On ne doit pas voler 7. Ne pars pas ! Correction de l’exercice 1. I ka kan ka n dɛmɛ 2. A ye nan lɔgɔ la 3. Ali ma kan ka ya sagaw feere 4. I kana kasi, a bɛna nan 5. I bɛ se ka ji min 6. Mɔgɔ ma kan ka sonyali kɛ 7. i kana taga • Les interrogatifs IL s’agit des mots qui permettent aux locuteurs de poser des questions en vue d’obtenir des éclaircissements sur certains faits d’expériences. Nous avons relevé ces interrogatifs et leurs équivalents en français dans le tableau ci-dessous : Dioula Mini Muna Mun Joli jɔn jumɛn Wa équivalents francais où ? pourquoi ? quel, quoi ? combien ? qui ? quel, lequel, laquelle ? est-ce-que ? 33 Exercice Essayez de proposer des réponses à ces questions 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Biki bɛ nɛgɛ kɛrɛfɛ wa ? Jɔn bɛna mobili lalaga ? Mun bɛ tabali kuna ? Mangorow bɛ joli joli ? I bɛ baara kɛ di? Muna Musa ma nan? I ka mobili jumɛn bori? Le stylo est-il à coté du fer ? Qui va reparer la voiture ? Qu’y a-t-il sur la table ? Combien coûtent les mangues ? Comment travailles-tu? Pourquoi Moussa n’est-il pas venu ? Quelle voiture as-tu conduit ? Correction de l’exercice Propositions de reponses 1. ɔn-hɔn, biki bɛ nɛgɛ kεrεfε 2. 3. 4. 5. 6. 7. Abu le bɛna mobili lalaga Domuni bɛ tabali kuna mangoro bɛ tan tan N bε baara kɛ ni muru ye Musa ma nan sabu a ma kɛnɛ N ka BMW bori • Phrases complexes Cette séance est consacrée aux phrases dites complexes. Il s’agit des phrases composées d’au moins deux propositions : une principale et une subordonnée. Les propositions sont généralement reliées par des connecteurs tels que : Connecteurs janko, walassa Kabini kasɔrɔ ka mana, ni… n’o tɛ Nka o la, o kosɔn sabu, katuguni Sani Sens pourque, afin que depuis que avant de si… Sinon Mais pour cela parce que avant que 34 Exemples de phrases complexes 1) i bɛ i tɛgɛ ko kasɔrɔ ka domuni kɛ. - Laves-toi les mains avant de manger. 2) Siriki tεna taga baarakɛyɔrɔ la bi sabu a ma kɛnɛ. - Siriki n’ira pas au travail aujourd'hui parce qu’il ne se porte pas bien. 3) Amidu jogo ma nyi, o kosɔn teri tɛ a fɛ. - Amidou a un mauvais comportement pour cela il n’a pas d’amis. 4) N b’a fɛ ka mobili san nka wari tɛ n bolo. - Je veux acheter une voiture mais je n’ai pas d’argent. 5) baara kε kanyan n’o tε n tεna i sara - Travaille bien sinon je ne te payerai pas. 6) An ye taga jonan sani sanji bε ben. - Allons vite avant qu’il ne pleuve. 7) i mana dinga sogi i bε ji sɔrɔ. - Si tu creuses un trou tu auras de l’eau. 8) N i t’a fε ka kaso kε, I ma kan ka sonyali kε. - Si tu ne veux pas faire la prison, il faut éviter le vol. 9) kabini an facε sala, annugu ma nyasuma. - Depuis le décès de notre père, nous n’avons pas eu la tranquillité. Traduction de phrases 1) Tu dois te laver avant de sortir. 2) La femme de Siriki doit préparer parce qu’il reçoit des invités aujourd’hui. 3) Je n’irai pas au travail demain parce que je ne me porte pas bien. 35 4) Depuis qu’il est arrivé, il n’a pas vu sa mère. 5) Si tu veux éviter la prison, il ne faut pas voler. 6) Viens vite ! sinon je vais partir. 7) Nous faisons tout ça pour que tu viennes. 8) Avant que ton père n’arrive, tu dois tout ranger. 9) L’amie de moussa veut bien venir mais son enfant est malade. 10) Nous devons partir avant qu’il ne pleuve Correction de l’exercice 1. I ka kan ka i ko kasɔrɔ ka bɔ 2. Siriki muso ka kan ka gba kɛ sabu a bena mɔgɔ bisimila bi. 3. N tɛna taga baarakɛyɔrɔ la sini sabu n ma kɛnɛ. 4. Kabini a nan na a ma a bamuso ye. 5. N i t’a fɛ ka kaso kɛ i ka kan ka sonyali ye ka toyi. 6. Nan jonan n’o tɛ n bɛna taga! 7. An bɛ nin bɛɛ kɛ la janko i ye nan. 8. Sani i facɛ ye nan, i ka kan ka yɔrɔ labɛn. 9. Musa terimuso b’a fɛ ka nan nka a den ma kɛnɛ. 10. An ka kan ka taga sani sanji bɛ ben • Les comparatifs en dioula Les comparatifs sont les unités qui permettent de comparer deux ou plusieurs réalités. En dioula nous avons les comparatifs de supériorité et les comparatifs d’égalité. A) les comparatifs de supériorité Ce sont les éléments qui permettent de montrer la supériorité d’un élément A sur un élément B. Il s’agit de : katimi…kan et de ni…ye 36 1) Penda ka bon katimi Diarra kan Penda est grosse que Diarra. 2) Madu ka jan katimi musa kan Madou est grand que Moussa. 3) Wari bε Siriki boro katimi Amadu kan Siriki a l’argent (riche) qu’Amadou. Avec ni…ye, on aura les même sens que dans les exemples précédents. 4) Penda ka bon ni Diarra ye. 5) Madu ka jan ni Musa ye. 6)Wari bɛ Siriki boro katimi Amadu kan. B) les comparatifs d’égalité 1) Penda ni Diarra fila bɛɛ ka bon. Penda et Diarra sont tous deux gros 2) Madu ni musa fila bɛɛ ka jan. Madou et moussa sont tous deux grands 3) Wari bε Siriki ni Amadou fila bɛɛ boro. Siriki et amadou sont tous deux riches Il est aussi possible d`utiliser les formes suivantes : 1) Penda ni Diarra bonya ye kelen ye. Penda et Diarra ont la même forme 2) Madu ni musa janya ye kelen ye. Madou et Moussa ont la même taille 3) Siriki ni Amadu sanjida ye kelen ye. Siriki et Amadou ont le même âge La forme ni…ye se retrouve dans d’autres constructions d’énoncés avec le sens avec 1. 2. 3. 4. Ali bɛ baarakɛ ni bese ye. Ali travaille avec la machette Siriki taga la ni a dɔgɔmuso ye. Siriki est parti avec sa petite sœur Donsocɛ ka sogo faga ni marifa ye. Le chasseur a tué l’animal avec un fusil N bɛ sɛbɛli kɛ ni biki ye. J’écris avec un bic 37 Exercice de traduction 1. Salimata est plus grande que l’amie d’Aicha. 2. La sœur d’Amidou est plus âgée que notre professeur. 3. Nous avons la même taille, Ali et moi. 4. Penda a la même forme que ses amies. 5. Siriki et son frère ont le même comportement. 6. De toutes les femmes de mon ami, Salimata est la plus gentille. 7. L’homme le plus grand s’appelle Madou. 8. Le riz est plus doux que le mais. 9. Ses enfants sont tous âgés. 10. Les mangues sont toutes douces. Correction 11. Salimata ka jan katimi Ayisha terimuso kan. 12. Amadou badenmuso ka kɔrɔ ni an ya lakɔlifa ye. 13. N ni Ali janya (lɔ) ye kelen ye. 14. Penda n’a terimusow bonya ye kelen ye. 15. Siriki n’a badencew jogo ye kelen ye. 16. N tericɛ musow bɛɛ la, Salimata le ka nyi. 17. Madou ye bɛɛ la cɛ jan ye. 18. Maro ka di ni kaba ye. 19. A denw bɛ ka kɔrɔ. 20. Mangorow bɛɛ ka di 38 • LE DISCOURS REPORTE EN DIOULA Les discours reportés sont des discours qui sont rapportés par des personnes autres que celui qui les a produites. En dioula, ils se présentent comme suit: 1. Madu ko : « sini, n bɛna samara san » (discours non reporté : DNR) Madu ko ko a bɛna samara san sini (discours reporté : DR) 2. Merete ko :”n dencɛ ma kɛnɛ”!DNR Merete ko ko a dencɛ ma kɛnɛ DR 3. Ali ko: “an ya lakɔlifa bɛ sikɛrɛti min”DNR Ali ko k’o ya lakɔlifa bɛ sikɛrtɛti min DR 4. Aminata ko:”Madu, i tɛna bɔ bi wa?” DNR Aminata ka Madu nyiniga n’a tɛna bɔ bi DR 5. Yusufu ko : “Sali, i kɔrɔcɛ bɛ lu ma wa?” DNR Yusufu ka Sali nyiniga n’i a kɔrɔcɛ bɛ lu ma DR TRADUCTION 1. Madou dit: « Demain, j’achèterai des chaussures » Madou dit qu’il achètera des chaussures demain. 2. Merete dit : « mon fils ne se porte pas bien » Merete dit que son fils ne se porte pas bien. 3. Ali dit : « notre professeur fume la cigarette » Ali dit que leur professeur fume la cigarette. 4. Aminata dit : « Madou, tu ne vas pas sortir aujourd’hui ? » Aminata a demandé à Madou s’il allait sortir aujourd’hui. 5. Youssouf dit : « Sali, ton frère est-il à la maison ? » Youssouf a demandé à Sali si son frère ainé était à la maison. • Rémarques On constate que pour les phrases interrogatives ayant pour but d’obtenir une confirmation, on a le verbe interroger « nyiniga » qui est précédé de l’auxiliaire de l’accompli ka avec pour objet la personne interrogée par l’énonciateur de la forme non reportée ; dans ces cas, la deuxième proposition est au conditionnel. Aminata ka Madu nyiniga n’a tɛna bɔ bi Proposition1 proposition2 39 Pour les autres formes interrogatives et partout ailleurs, nous remarquons la présence d’un relatif (que) « ko » qui suit le verbe (dire) « ko ». Aussi, certains pronoms subissent-ils des modifications lorsque le discours est reporté. Madu ko ko a bɛna samara san sin Penda ko ko muna Musa ma bon datugu n devient a, an devient o, EXERCICE D’APPLICATION 1. Madou: i ka maro san kunu wa? 2. Siriki : n ka wari di n dencɛ Amadu ma. 3. N ya sofɛricɛ: mobili can na. 4. Musa muso: sogo bɛ sɔrɔ lɔgɔ la wa? 5. Penda: n nan na a myɛn na. 6. Sali: n kɔnɔ bɛna bɔ sisan. 7. Peresidan: Jamanandenw, a ye kɛlɛ dabila! 8. Alimata cɛ: n tun b’a fɛ ka mobili san nka wari tɛ n bolo. TEXTES • LIRE ET ANALYSER LEURS CONTENUS La lecture de ces textes doit se faire après une certaine maitrise de la langue Ngalonci Cɛ dɔ tun bɛ dugu dɔ la, o cɛ tɔgɔ tun kiyanin kojugu. A tolo don na masacɛ dɔ ya nafolotigiya la. A ka a fɔ a muso nyana ko a ye a torolasanu d’a ma. A facɛ fana sa la ka so kelen to a bolo. A ka fɔ a a muso nyana ko a bɛ taga masacɛ fɛ ka taga a ya masaya bɔsi a la. A ka nyɔ kɛ so kun ganfa la ka sanukuru bla o la. So ka nyɔ ni sanu kunu. A sɔrɔ la ka taga fɔ masacɛ nyana ko so dɔ bɛ ale bolo. So bo ye sanu ye. So ka bo kɛ, a ka bo nin ko ka sanu ye a la. o kɛnin, masacɛ ka so san sɔngɔ gbɛlɛn na. A ka so bla kuru dɔ kɔnɔ, ni so ka bo min kɛ, o bɛ o cɛ fɔ so nan na bo caman kɛ. O ka sɔrɔ cɛ se la yɔrɔ jan. Masacɛ ka a lase jɔnmuso bɛɛ ma ko a ya so boko ye bi ye. Musow nan na ni fiyɛw ye ka nan bo bɛɛ ko sanukuru kelen ne sɔrɔ la a la. Masacɛ ko: « A ye taga cɛ nin wele ka nan n b’a kan tigɛ ». Cɛ nantɔ, a ni a muso 40 bɛn na a la ko ni a ni masacɛ ka kuman daminɛ, i bɛ n sɔsɔ ka n galontigiya. O tuman na a ka sisɛ faga ka sisɛ joli kɛ sisɛjogi kɔnɔ ka a siri a muso kankɔrɔ. O senin masacɛ fɛ, masacɛ ko: « Ile ka so min feere n ma ko a bo ye sanu ye, sanu wɛrɛ ma sɔrɔ a kɔnɔ fɔ sanukurukelen.» Cɛ muso ko: « Eh! Ile tɛ ne cɛ nin lɔn, namaratɔba, a nyɔgɔn ngalontigɛla tɛ jamana nin kɔnɔ. » Cɛ wili la a muso kama ko: « O tuman na i bɛ ne dɔgɔya wa? » A sin na ka a muso ta ka a pɛrɛn dugu ma ka muru kɛ ka jogi ci ka joli seri fan bɛɛ fɛ. bɛɛ ko: « A ka muso faga, a ka muso faga! » A ko masacɛ ma: « An ye tɛmɛ ni an ya kuman ye! » Masacɛ ko: « Ka mɔgɔ faga ko an ye tɛmɛ ni kuman ye, o tɛ se ka kɛ. » Cɛ ko: « A bɛna wili sisan, a ye nan ni fiyɛ kula ni kɔlɔnnaji ani flannan ye. » A ka kilisi fɔ kɔlɔnnaji la ka flannan bla o kɔnɔ. A bannin kɔ ola, a ka ji seriseri muso kan ni flannan ye. Muso tusho la ka wili. Bɛɛ dabali ban na. Masacɛ ka a nyini cɛ nin fɛ ko a ye a kalan nin lɔnin na. Ko ale bɛ nin dalilu fɛ. Cɛ ko masacɛ ma ko: « Fla nin tɛ sɔrɔ ten dɛ! » A ka waridaba dɔ fɔ. Masacɛ ka o di a ma tugu. Fla kɛcogo fɔ la masacɛ nyana minkɛ, masacɛ ko a bɛ fla kɛ ka flɛ. Masacɛ ka a musofitinin, kɔnyɔnkula wele ka a nyafɔ a ye. A to la baro la o lon a muso ka a sɔsɔ. A wili la ka a muso kan tigɛ ni muru dadiyanin ye. Bɛɛ jatigɛ la. A ko : « Nin ye ko denin ne ye », a fana ka fiyɛ, kɔlɔnnaji ani flannan ta ka ya kilisiw fɔ. A ka ji seri muso kan ka dɛsɛ muso ma wili. A ka ko bɛɛ kɛ muso ma wili. Masacɛ dimi na fo a bɛ yɛlɛyɛlɛ. A ko: « A ye taga ale mɔgɔlankolon mina ka nan ni a ye sisansisan ma kan tigɛ. » O taga la cɛ minan ka nan. Siyan nin na, bɛɛ kɔni la la a la ko cɛ kan bɛ tigɛ. Masacɛ ka misitura, san woronfila tura le kan tigɛ ka o gbolo bɔ a la. O ka galontigɛla bla gbolo nin kɔnɔ ka a karan a da la. O b’a fɛ ka fili baji kɔnɔ. O se la bada la minkɛ, mankanba dɔ le wili la so kɔnɔ. O ka ale jigi ka taga o konyanw nyanabɔ sabu olugu ye masacɛ ya kɛlɛdenw ye. Fɔlɔfɔlɔ, duguw tun bɛ ben nyɔgɔn kan tuman caman. A bɛ kɛlɛdenw nyana o nyɔgɔn na kɛlɛ dɔ le bɛ. O taganin kɔ, jagokɛla dɔ timitɔ tagamakan don na galontigɛla tolo la. A sin na ka kule daminɛ ni nin kan ye : « N tɛ sanu fɛ hali ni i ka n jagboya n tɛ i ya sanu fɛ. Ne sanu, n t’a fɛ. N tɛ sanu fɛ fewu ». Cɛ nan na ka nan gbolo lagbɛ. A ko : « Mɔgɔ le bɛ nin kɔnɔ wa ? » cɛ bɛ ale sanu kuman kelen le fɔ la. A ko : « Ile bɛ mun ne sanuko kuman na hali bi ? » Galontigɛla ko a ma ko gbolo fanin bɛ sanu na nka o ko ale ma ko a ye tele saba kɛ gbolo kɔnɔ kasɔrɔ ka sanu ta. « N ko n tɛ sanu fɛ. Ile bɛ sanu fɛ wa ? » Jagokɛla ko : « ɔn-hɔn ne b’a fɛ ». « Ni i kɔnɔ bɛ sanu fɛ i bɛ se ka ne labɔ nka i bɛ to gbolo kɔnɔ tele saba dɛ! » Jagokɛla sɔn na, a ko : « Ile ma fɔ sanu wa ? Hali ni i ko lɔgɔkun kelen n sɔn na o ma. » A ka jagokɛla bla gbolo kɔnɔ ka cɛ ya fali ni a ya minanw bɛɛ ta ka taga. Kɛlɛdenw segi la minkɛ, o nan na gbolo sɔrɔ bada la. O ko o bɛ gbolo fili ji la wagati min, cɛ ko: « Ne tɛ, cɛ min tun bɛ gbolo kɔnɔ o taga la kaban. Ne ye timinbagatɔ le ye. » Kɛlɛdenw ko : « Jɔn bɛ ile ya mananmanankanw lamɛn, namaratɔ. » O taga la cɛ fili ba cɛman. Tele 41 damandaman timi na minkɛ, namaratɔ nan na bɔ masacɛ ye. A ko : « Laharakaw bɛ i fo, tɔrɔ si tɛ o la. I mɔncɛ b’i fo. I nyanafin bɛ o la kojugu. Lahara ka di. Ne yɛrɛ bɛna segi o! dununya ye nyagban le ye. Baara tɛ yen, foyi foyi tɛ yen ni lagafiya tɛ. Min ka di i ye i bɛ ole kɛ. Lagafiya dan ne bɛ. Muso tɛ i nyagban, den tɛ i nyagban, foyi tɛ i nyagban. » Masacɛ la kojugu cɛ ya kuman na, a ko: « Kɔmi ile ko ko n nyanafinba bɛ n mamacɛ ni n mamamusow la, ne yɛrɛ bɛna taga lahara. » O ka san woronfila tura dɔ faga ka masacɛ bla o gbolo kɔnɔ ka taga a fili baji la. Cɛ nan na sigi masaya la sabu bɛ sinan na a nya a ya daliluw kosɔn. Hali bi masacɛ ma segi, cɛ le bɛ masaya la. N k’o sɔrɔ yɔrɔ min n k’o bla yen Ngalonci Il était une fois dans un village, un monsieur très rusé Ngalonci. Un jour il eut vent de la richesse d’un roi et décida de lui arracher le pouvoir. Pour monter son coup, il demanda à sa femme ses boucles en or. Son père lui avait aussi légué un très beau cheval. Il allait donc se servir à la fois des boucles et du cheval pour memer à terme son entreprise. Ngalonci versa du mil et une pepite d’or dans un petit panier qu’utilisent les cavaliers pour nourrir leurs chevaux, panier généralement attaché autour de la tête du cheval. Une fois que l’animal eut ingurgité le mil et l’or, Il se rendit auprès du roi accompagné de son cheval. Arrivé chez le roi, Ngalonci lui annonça que son cheval sécrétait du crottin d or. Surpris le roi lui demanda si effectivement son cheval produisait de l’or chaque fois qu’il déféquait. Il répondit par l’affirmatif. Le roi en eu très vite la preuve puisque les premiers excrements recueillis contenaient de l’or. Le roi décida alors d’acheter ce cheval peu ordinaire à un prix inestimable. Il enferma son prestigieux cheval dans un enclos et chaque que l’animal déféquait, il recueillait le crottin pour le fouiller et en extraire l’or. Dès que le cheval eut produit suffisamment de crottin, le roi demanda à ses femmes esclaves de laver le crottin. Pendant ce temps, Ngalonci était déjà parti très loin. Les femmes arrivèrent avec des calebasses pour accomplir la tâche qui leur avait été confiée. Après avoir rincé tous le crottin, elles ne trouvèrent qu’une seule pepite. Le roi entra alors dans une colère noire. Il ordonna à ces soldats de lui ramener Ngalonci. Il dit : « Envoyez-moi cet homme pour que je le tue ». Ngalonci avait déjà planifié quelque chose avant que sa femme et lui ne soient arrêtés. En effet, Ngalonci avait rempli de sang le 42 gésier d’un poulet, après en avoir extrait le contenu Il l’attacha au niveau de la gorge de sa femme. Il avertit cette dernière de son plan et lui demanda de provoquer une dispute pendant que le roi et lui seraient en train de converser. Dame Ngalonci devait dire ceci : « Mais tu es un fieffé menteur ! ». « Comme ça, je me mettrai en colère et je t’égorgerai » dit Ngalonci à son épouse. Lorsqu’ils arrivèrent chez sa majesté, celui-ci dit à Ngalonci: « Le cheval que tu m’as vendu n’a produit qu’une pepite d’or contrairement à ce que tu m’avais annoncé ». C’est alors que la femme de Ngalonci engagea la dispute préméditée. Ngalonci fonca sur elle, feignant d’être en colère, l’assomma puis trancha le gésier. Le sang se mit à jaillir. L’assistance terrorisée s’écria : « Il a tué sa femme !!! Il a tué sa femme !!! ». Ngalonci demeura serein puisque lui seul savait réellement que sa femme n’était point morte. Il dit au roi: « Laissez-la. Revenons à nos moutons. » La femme resta étalée. Face à cette indifférence, le roi répondit: « On ne peut continuer de discuter pendant que toi tu as tué ta femme, c’est impossible. » Ngalonci rassura le roi : « Ce n’est rien elle se réveillera tout de suite. Apportez-moi une calebasse, de l’eau de puits et un balai. » Il récita des incantations sur l’eau et posa le balai dans la calebasse. Après cela, il versa de l’eau sur sa femme à l’aide du balai. La femme éternua et se leva. Ce fut la surprise générale. Le roi demanda à l’homme son secret et souhaita detenir ce pouvoir. Ngalonci trouva là un moyen de lui soutirer de l’argent. Il dit au roi: « Il est difficile d’avoir un tel pouvoir! » Il fixa un montant exorbitant. Le roi le lui remit. Une fois le faux pouvoir acquis, le roi décida de l’essayer. Il appela sa dernière épouse, qui était sa préférée, lui expliqua le plan qu’il avait en tête puisque c’est elle qu’il avait choisi pour réaliser son exploit. Il procédera comme il vit lui-même la scène se dérouler. Un jour, pendant qu’il causait avec des amis, la dispute éclata entre » il n’y a là rien de grave « Il demanda lui aussi qu’on apporte une calebasse, de l’eau de puits et un balai. Après quoi, il récita des incantations et versa à son tour de l’eau sur sa femme bien aimée mais en vain elle ne se réveilla guère. Le roi se mit très en colère. Il ordonna à ses soldats de rattraper ce rusé de Ngalonci. Il dit: « Ramenez-moi tout de suite ce vaurien afin que je lui tranche la gorge ». On ramena Ngalonci. Cette fois-ci, tout le monde était assuré de sa mort. Le roi tua un bœuf vieux de sept ans et le dépiauta. Le menteur fut enveloppé dans la peau de bœuf et expédié au bord de la mer pour y être jeté. Une fois au bord de la mer, un bruit assourdissant en provenance du village éclata. Les soldats déposèrent l’infortuné pour aller voir ce qui se tramait au village. C’était une priorité car ce pouvait être une insurrection. En effet, les villages s’attaquaient très souvent les uns les autres. En tant que soldats, leur souci premier reste avant tout la défense du village. 43 Après qu’ils soient partis, Ngalonci entendit des bruits annonçant l’arrivée de quelqu’un, il s’agissait en effet d’un commerçant. Il se mit à crier en ces termes : « Je ne veux pas de l’or, même si tu m’obliges à le prendre, je n’en veux pas. Moi, je ne veux pas du tout d’or. » Le passant s’arrêta pour observer de plus près la peau de boeuf. Il demanda : « Y aurait-il un être humain dans cette peau de bœuf? » Il avait entendu parler d’or. Alors le commerçant demanda: « De quelle affaire d’or parles-tu donc ? » Ngalonci lui répondit ceci : « Cette peau dans laquelle je me trouve est pleine d’or et on me demande de rester là dedans pendant trois jours avant d’en être le bénéficiaire. J’ai dit que je ne voulais pas de cet or. Et toi, le veux-tu ? » Le commerçant répondit : « Oui, je le veux ». « En tout cas si tu veux l’or, tu peux me faire sortir et prendre ma place ; mais sache que tu passeras trois jours dans la peau » dit Ngalonci. Le commerçant accepta et dit : « Tu m’as bien parlé d’or qui se trouverait dans cette peau? Même s’il me faut passer une semaine, je suis d’accord ». Ainsi, enveloppa le commerçant dans la peau et l’y enferma. Il s’empara ensuite du cheval de celui-ci et de tout le reste. Au retour des soldats, la peau de bœuf était toujours là près de la mer. Lorsqu’ils s’apprêtèrent à la jeter dans la mer, une voix se fit entendre : « Ce n’est pas moi. Celui qui était dans cette peau avant moi est déjà parti, je ne suis qu’un passant ». « Qui écoutera tes idioties ? Malhonnête » répliquèrent les soldats. Ils le jetterent en pleine mer. Quelques jours après, Ngalonci rendit visite au roi. Une fois chez le roi, il lui dit: « Les habitants de l’au-delà vous saluent, ils vont bien. Vos ancêtres vous saluent. Ils ont très envie de vous voir. L’au-delà̀ est agréable et je vais y retourner. Le monde d’ici bas est difficile alors que la-bas, on ne travaille pas, il n’y a rien d’autre que le repos. Chacun est libre de tout. Rien que l’opulence. Femmes, enfants, personne ne t’embête.» Le roi, aveuglé par cette resurrection trompeuse, décida d’aller visiter l’au-delà puisqu’il luit a été annoncé que ses ancêtres voulaient le voir. L’on tua donc un bœuf vieux de sept ans dans la peau duquel on enroula le roi qui fut à son tour jeté dans la mer. Depuis ce jour, Ngalonci règne sur le trône parce que tout le monde le craint. Et depuis, le roi n’est toujours pas revenu. 44 Cɛnyumani Nin kɛ la dugudɔ la, sunguruni dɔ tun bɛ o dugu la o tun cɛ ka nyi ni dugu bogotigini bɛɛ ye. A kaba la a ya cɛnya la, a la la a yɛrɛ la. Bɛɛ bɛ kule ni a tɔgɔ ye. Bogotiginin tɔgɔ ye Cɛnyumanin. Ala ni a cɛnyumaya kosɔn, dugumɔgɔw ma tɔgɔ gbɛrɛ sɔrɔ a la fɔ cɛnyumanin. Sunguru tɔgɔ tɛ baro kɛ ni dugukamelenw ye fɔ kamelen minw bɛ bɔ dugu gbɛrɛ la ka nan baro kɛ a fɛ ani olugu le ka di. Dugukamelen nyuman caman bɔ la Cɛnyuman kɔ furu la nka a ban na o bɛɛ la. Nin min bɔ la a fɛ furu la, a b’a fɔ a tɛ o fɛ sabu ale bɛ mɔgɔ fɛ min cɛ ka nyi i n’a fɔ ale yɛrɛ. Mɔgɔw kuman na bogotiginin fɛ ka dɛsɛ, hali a tun bɛ si musokɔrɔba min fɛ o fana kuman na a fɛ ka dɛsɛ a ma sɔn. O ya dugu kɔrɔnnya fan fɛ, jinaman yɔrɔ dɔ le bɛ yen, mininyaba tun bɛ o tu kɔnɔ. O miniyaba le ka i yɛrɛma ka i kɛ cɛnyumanba ye ka nan baro kɛ bogotiginin fɛ. Ah ! Kamelen diya la bogotiginin ye kosɔbɛ. Musokɔrɔba o ye kolɔnbaga ye, o sɔmin na ka a fɔ : « Nin tɛ adamaden ye, nin ye jinanyɛlɛman le ye. » Cɛnyumani kɔni kɛ la kamelen fɛ fɔ kamelen nan na bɔ a kɔ furu la. Ka bogotiginin nyini a ya mɔgɔw fɛ furu la. Sunguru ya mɔgɔw sɔn na ka bogotiginin di a ma furu la. Fɔlɔ lahada la, bogotiginin bɛɛ bɛ nyɔgɔn sɔrɔ musokɔrɔbakelen fɛ. O bɛ o ya baara bɛɛ kɛ yen, o bɛ o ya baro bɛɛ kɛ yen. Cɛnyuman bɛ si musokɔrɔba min fɛ o sigiya la, bogotiginin dɔgɔmuso dɔ fana tun bɛ musokɔrɔba fɛ, o fana sigiya la. Kuman bɛɛ fɔ la nka a ko ale tɛ sigi mɔgɔ gbɛrɛ kun ni kamelen nin tɛ. Bogotiginin di la kamelen ma. Furu kɛnin kɔfɛ, lahada la, nin kɔnyɔmuso bɛ taga a cɛ fɛ, o bɛ a dɔgɔmusonin dɔ la a kan. A ni a dɔgɔmuso min tun bɛ musokɔrɔba fɛ ole la la a kan. Musokɔrɔba ka kilisi kɛ bɛlɛkisɛ den saba kan ka o di dɔgɔmuso ma ka a fɔ ko ni a taga la kɛ cogoya min na, dɔgɔmuso ye bɛlɛkisɛw ta ka a yɛrɛ dɛmɛ ni o ye. Bogotiginin ni a dɔgɔmuso taga la furu kɛnin kɔ. O taga la a sɔrɔ cɛ siyɔrɔ bɛ tuba dɔ le kɔnɔ. O bɛɛ ka sɔrɔ cɛ mɔgɔlaman le. Wagati dɔ nan na se, cɛ b’a fɛ ka muso fla domu sabu minanya yɛlɛmanin le bɛ. Su ko la minkɛ, dɔgɔmuso ma sɔn ka sunɔgɔ, a la la ka a yɛrɛ kɛ sunɔgɔbagatɔ ye. Su se la arabakonjo la tuman min na, cɛ ka a yɛrɛ yɛlɛman ka kɛ mininyanba ye ka i munumunu ka i ton kɔnyɔnmuso kɛrɛfɛ o tuma na a bɛ sunɔgɔ la. Dɔgɔmuso ka a kun kɔrɔta ka mininyanba lanin ye. Dɔgɔmuso ka i makun tehu ! Dugu gbɛ la minkɛ, cɛ taga la baarakɛyɔrɔ la wagati min na, dɔgɔmuso ko kɔrɔmuso ma ko : « I bɛ cɛ min kun nin tɛ adamaden ye dɛ ! Kunu sufɛ an sunɔgɔnin, cɛ nin yɛlɛman na ka kɛ mininyanba ye i kɛrɛfɛ. Sani a ye nan an y’an yɛrɛ nyini. » Kɔrɔmuso ka dɔgɔmusoman lamɛn. O ka o yɛrɛ nyini. Cɛ nanin ka bɔ baarakɛyɔrɔ la, a ka a sɔrɔ a muso tɛ yen, a musodɔgɔmuso fana tɛ yen. A ka a lɔn sisan ko o bɔ la a ya ko kala ma, a ka o nɔ mina. A bori la o kɔ, ka bori o kɔ. Olugu fana bɛ bori la. O ka a sɔrɔ 45 musokɔrɔba ya bɛlɛw sirinin bɛ dɔgɔmusoman ya fanikun na. Kabini o ka cɛ ye a yɛlɛman na ka kɛ mininyanba ye, a bɛ wili, a bɛ i yɛrɛ fili, a bɛ wili, a bɛ i yɛrɛ fili. A surunya na o la tuman min na, kɔnyɔnmuso dɔgɔmuso ka bɛlɛkisɛ kelen fili a ya bɛlɛkisɛ saba la. O kɛ la tintinba ye mininyan ni o cɛ. Sani mininyan bɛ o tintinba ta ka a ban, o ka a sɔrɔ o ka caman boli. Mininyan nan na surunya o la tuguni, o tuman na dɔgɔmuso ka bɛlɛkisɛ flanan fili, o kɛ la tuba ye ka yiriw meleke nyɔgɔn na o ni nyɔgɔn cɛ. O ka a sɔrɔ kɔnyɔnmuso ni a dɔgɔmuso ka caman bori tugu sira la. O to la o cogoya la sisan, fɔ mininyan nan na surunya o la tuguni. Bɛlɛkisɛ sabanan min tun to la, a ka o fili. O bɛlɛkisɛ kɛ la tasumaba ye. Mininya nan na lɔ sani a ye ban tasuma faga la ni a daji ye, o ka a sɔrɔ kɔnyɔnmuso ni a dɔgɔmuso ka caman kɛ sira la. Baa le bɛ kɔnyɔnmuso ni mininyanba ya yɔrɔ cɛ. O nan na se baa nin da la. Mininyanba bɛ o kɔfɛ nka mɔgɔ tɛ yen ka o latimi. Kɔnɔ dɔ le bɛ baa nin fana na. O ye jigifakɔnɔ ye, a bɛ to ka mɔgɔw tigɛ tuman dɔw la. O ka kɔnɔ ye minkɛ, dɔgɔmuso ko kɔnɔ ma : Tigɛ tigɛ baa la kɔnɔnin fin kangalamanjan (2fois) Misi b’an faso baa la kɔnɔnin fin kangalamanjan Saga b’an faso baa la kɔnɔnin fin kangalamanjan Tigɛ tigɛ baa la kɔnɔnin fin kangalamanjan Kɔnɔnin nan na ka nan kɔrɔmuso ta ka taga o bla baa kɔfɛ ka segi ka nan dɔgɔmuso kɔ sisan. Dɔgɔmuso ka ya dɔngilinin la tugunin, a ko : Comptine A ka dɔgɔmuso fana tigɛ ka taga bla baa kɔfɛ. Mininyanba nan na sisan. Tigɛcogo tɛ mininyanba la. Mininyaba fana tɛ dɔnkili nin lɔn. Dɔgɔmuso le nan na lɔ ko: Comptine Kɔnɔ nan na don mininyan kɔrɔ ka mininya ta. O se la ba cɛman minkɛ, dɔgɔmuso ko kɔnɔ ma : 46 A bila bila baa la kɔnɔninfin kangalamanjan (2fois) Misi t’a faso baa la kɔnɔninfin kangalamanjan Saga t’a faso baa la kɔnɔninfin kangalamanjan Sajugu le bɛ baa la kɔnɔninfin kangalamanjan A bila bila baa la kɔnɔninfin kangalamanjan Kɔnɔ ka i cɛ ka bɔ mininyaba kɔrɔ ka mininya bla baji la. Kɔnyɔmuso ni a dɔgɔmuso se la ka bɔsi ka sira sɔrɔ ka taga o ya dugu la. Ole kosɔn muso i ka kɛ cogo o cogo i kana i nyalawoloma kojugu cɛko la. « Ni i ma fara nyanawoloma kojugu la cɛko la, i laban bɛ taga bɛn sara ma i bɛ nimisa min cɛli la. Ni i cɛnya na cogo o cogo danben min bɛ i la ole ye furu ye. Nka furu fana kɔnɔ, ni i ko i bɛ i nyalawoloman le: N tɛ nin fɛ, n bɛ nin fɛ. Ni nyalawoloman dansago la i laban bɛ nimisa. » N ko ta yɔrɔ min na n ko bla yen Cɛnyumani Dans un village vivait une jeune fille. Elle était la plus belle de tout le village. Etonnée par son impressionnante beauté elle n’en était que plus sûre d’elle. Tout le monde ne jurait que par elle. La demoiselle s’appellait Cɛnyumani. Les villageois ne trouvèrent aucune autre appelation que le nom Cɛnyumani qui veut dire « la belle » pour la designer. Cette jeune fille ne s’entretenait qu’avec les jeunes garçons des autres villages avec lesquels elle s’entendait parfaitement. Bon nombre de jeunes garçons de son village la demandèrent en mariage mais elle refusa. Elle rejetait toutes ces offres parce qu’elle voulait quelqu’un d’aussi beau qu’elle. Les conseils prodigués n’y changèrent rien. A l’est dudit village, se trouvait une forêt maléfique, un très gros piton y séjournait. Ce gros piton se métamorphosa en un très bel homme et vint s’entretenir avec la belle Cɛnyumani. Elle tomba très vite sous le charme du jeune homme qui la demanda en mariage. Les parents de la fille acceptèrent. Selon les anciennes coutumes, les jeunes filles vivent généralement chez une vieille femme où elles apprennent leur role de femmes. Elles discutent du role de la femme, effectuent les tâches ménagères chez la vielle femme qui est en quelque sorte leur conseillère. Cɛnyumani et sa sœur cadette vivaient donc chez une vieille femme. Cette dernière et la sœur de Cɛnyumani se mirent à avoir des doutes. La vieille femme étant dotée 47 de pouvoirs mystiques, pressentit quelque chose: « Cet homme n’est pas un être humain, c’est un génie. » dit- elle. Cela n’enleva rien à la determination de Cɛnyumani d’épouser l’homme. (On lui raconta tout ce qu’on savait mais elle ne voulait épouser personne d’autre que ce jeune homme. Le mariage eu donc. Après le mariage, il est de coutume chez les mandingues que la mariée aille chez son époux assistée par l’une de ses petites sœurs. Cɛnyumani y est donc allée avec sa sœur cadette. Avant cela la vieille femme récita des incantations sur trois pierres et les remit à la sœur cadette puis l’avisa qu’en cas de désagréments, elle devrait utiliser ces pierres pour se protéger elle et sa sœur. Après le mariage, leus deux sœurs se rendirent chez l’epoux. Elles constatèrent que l’homme habitait une immense forêt. Il avait jusqu’à lors conserver son aspect humain. Quelques temps plus tard, l’envie lui prit de se regaler des deux filles car il s’agissait bien en réalité d’un gros serpent piton métamorphosé en être humain. A la nuit tombée, la petite sœur fit semblant d’être endormie. Au plus profond de la nuit, l’homme reprit son aspect de gros piton, tournoya et vint se lover près de la mariée alors qu’elle était en train de dormir. La petite sœur leva la tête et vit le gros piton couché étalé. Elle se tut. Au levé du jour, quand l’homme alla au travail, la petite dit à sa sœur ainée : « Ton époux n’est pas un être humain, hier soir pendant qu’on dormait, il s’est transformé en piton auprès de toi. Nous devons nous en aller avant qu’il ne revienne ». Cɛnyumani obéit à sa sœur. Elles quittèrent donc les lieux. De retour du travail, l’homme ne trouva ni son épouse ni la sœur. Il sut dès lors que son plan avait été découvert. Il suivit leurs traces et se mit à leur poursuite. Elles aussi se mirent à courir. Les trois pierres remises par la vieille femme, étaient toujours attachées au bout d’un des pans du pagne de la cadette. Lorsqu’elles surent qu’elles étaient poursuivies par le serpent, qui se dressait et se lancait à leur poursuite, la petite sœur jeta une pierre qui se transforma en une montagne entre elles et le piton. Avant que le reptile ne finisse d’escalader cette montagne, les deux sœurs étaient déjà très loin. A l’approche du piton, la sœur jeta la deuxième pierre qui devint une forêt immense avec des enchevetrements d’arbres qui ralentirent le serpent. Les deux sœurs prirent encore la fuite et s’éloignèrent davantage. Elles avancèrent ainsi jusqu'à ce que le gros reptile les rattrape. La sœur jeta la dernière pierre qui s’embrasa pour devenir un grand feu. Le temps pris par le serpent pour éteindre le feu à l’aide de sa salive, permit aux fugitives de s’éloigner. Il y avait un fleuve entre le territoire du piton et la concession du père de Cɛnyumani. Elles débouchèrent au niveau du fleuve. Les infortunées n’avaient personne pour leur permettre de traverser alors que derrière elles se trouvaient le dangereux piton. Dans ce fleuve vivait un oiseau d’espoir, il faisait traverser 48 souvent des personnes dans le besoin. Lorsqu’elles aperçurent l’oiseau, la petite sœur se mit à chanter : Faites nous traverser, faites nous traverser oiseau noir au long cou (2fois) Nous avons des bœufs chez nous oiseau noir au long cou Nous avons des moutons chez nous oiseau noir au long cou Faites nous traverser, faites nous traverser oiseau noir au long cou L’oiseau vint prendre la grande sœur et l’amena de l’autre coté du fleuve et revint chercher la sœur qui entonna le même chant : Comptine Il prit également la sœur et la fit traverser. Le piton arriva à son tour au bord du fleuve. Il ne savait pas comment traverser. Il ne savait pas chanter non plus la chanson. La petite sœur revint à la charge : Comptine L’oiseau souleva le piton en vue de le faire traverser mais arrivés au milieu du fleuve, elle entonna un autre chant : Lachez-le, lachez le, oiseau noir au long cou (2fois) Il n’a pas de bœuf chez lui, oiseau noir au long cou Il n’a pas de mouton chez lui, oiseau noir au long cou C’est un dangereux serpent, oiseau noir au long cou Lachez-le, lachez le, oiseau noir au long cou L’oiseau lâcha donc le serpent dans le fleuve. C’est ainsi que la nouvelle mariée et sa sœur échappèrent au serpent et rentrèrent chez elles. C’est pourquoi il est recommandé d’être moins exigeante en matière d’homme. « Si tu n’arrête pas de trier les hommes, à la longue tu regretteras ton choix. Quelle que soit ta beauté, ta dignité se trouve dans le mariage. C’est pourquoi dans le mariage, si tu veux aussi trier: je ne veux pas ceci, je veux cela. Si tu en fait trop, un jour tu le regretteras. » 49