Manutentions portuaires. Lutter ensemble
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Manutentions portuaires. Lutter ensemble
actu e n images Manutentions portuaires Lutter ensemble, contre les risques 2 Travail & Sécurité – Octobre 2012 © Gaël Kerbaol/INRS Longtemps, la manutention portuaire a été considérée comme un milieu à part, un secteur à la fois dangereux et plutôt hermétique aux influences extérieures. Afin de mieux lutter contre une sinistralité importante, les dockers du Havre, avec l’appui de la Carsat Normandie et du service de santé au travail, ont décidé de faire mentir les clichés. Au niveau de l’ensemble des entreprises et de l’instance de sécurité portuaire (CHSP), un travail considérable en faveur de la préservation de la santé et de la sécurité a été réalisé. Travail & Sécurité – Octobre 2012 3 actu e n images Lutter ensemble, contre les risques © Gaël Kerbaol/INRS La période où les manutentionnaires grimpaient comme des funambules sur les piles de conteneurs, à quai ou à bord, plus ou moins bien assurés ou formés, semble désormais bien révolue. 4 Travail & Sécurité – Octobre 2012 et désarrimage des charges, transbordement, transport via les zones de transit jusqu’aux terminus routiers ou ferroviaires… –, depuis les réformes portuaires de 1992 et 2008 (cf. encadré), l’organisation du travail a évolué en profondeur au port du Havre. En particulier, les manutentions manuelles de charges lourdes ont pratiquement disparu et, avec elles, les accidents et les « blessures courantes » ainsi occasionnées. « Les accidents du travail (AT) sont devenus beaucoup moins fréquents. Mais s’ils sont plus rares, ceux qui restent sont graves, voire mortels (2), déplore Patrick Sement, délégué à la sécurité du syndicat général des ouvriers dockers du Port du Havre (CGT) représentant les salariés au CHSP, “Ne pas perdre sa vie à la gagner” prend alors tout son sens. » Philippe Lesné, contrôleur de sécurité à la Carsat Normandie, a assisté aux changements opérés, tant dans les mentalités que dans © Gaël Kerbaol/INRS des périodes, avant la première réforme portuaire de 1992, où près de la moitié des effectifs étaient absents pour raisons de santé, souvent arrêtés, parfois hospitalisés. Mais depuis, le travail effectué en commun a permis de faire nettement évoluer les idées et les pratiques en matière de sécurité et de préservation de la santé au travail. » Même si les dockers sont chargés de l’ensemble des opérations de manutention entre les navires et la terre – chargement et déchargement des conteneurs, véhicules, etc., arrimage © Gaël Kerbaol/INRS Depuis les réformes portuaires de 1992 et 2008, l’organisation du travail a évolué en profondeur au port du Havre. d’hygiène et de sécurité portuaire) au port du Havre. Il fallait accepter le travail, même pénible ou dangereux, se faire connaître ou reconnaître par les chefs d’équipe. Peu importaient les risques. Mais ça, c’est du passé. En près de vingt ans, on peut mesurer le chemin parcouru, ne serait-ce que dans l’esprit des salariés et des entreprises face à la sécurité. » Alain Leblond, représentant le collège employeurs au CHSP, dresse un constat similaire : « Nos statistiques de sinistralité (1) étaient effrayantes ; il y a eu © Gaël Kerbaol/INRS O n savait qu’on faisait des boulots dangereux. On montait à bord des navires avec la peur au ventre, formés à la sécurité sur le tas. On aimait notre métier au moins autant que maintenant, mais, dans les esprits, les risques en faisaient partie, se souvient JeanLouis Affagard, retraité des docks et ancien délégué salarié à la sécurité au CHSP (Comité Les dockers sont chargés de l’ensemble des opérations de manutention entre les navires et la terre. les pratiques, depuis quelques années : « Le métier de docker est un métier difficile, qui mérite une vraie reconnaissance. Il est aussi en pleine évolution. Une harmonisation des pratiques en matière de prévention au niveau de l'ensemble des entreprises de manutention s'est révélée absolument nécessaire. En étroite collaboration avec les délégués salariés et employeurs au CHSP, ainsi que des dirigeants d'entreprise, nous avons beaucoup œuvré, au sein de groupes de travail restreints, pour évaluer les risques, faire évoluer les organisations de travail et la conception des matériels à mettre à disposition, ou encore enrichir les programmes de formation avec les formateurs. Ce processus d'amélioration continue est encore et toujours nécessaire aujourd'hui. Il est rendu possible grâce à l'esprit de respect et de volonté de dialogue social constructif qui anime chacun des acteurs. Enfin, le CHSP, à travers son président, Jean-Pierre Marsault, joue un rôle essentiel Travail & Sécurité – Octobre 2012 5 actu e n images Un seul AT, c’est un de trop À la fin du film projeté lors de la session, après le récit de plusieurs accidents, de bénin à mortel en passant par grave, un silence de plomb tombe sur la salle. « Vous voyez bien qu’on ne peut pas plaisanter avec la sécurité, encore moins l’oublier, assène Jérémie d’une voix nouée par l’émotion. Trop de copains, anciens ou plus jeunes, ont laissé leur santé ou leur vie au travail. C’est inacceptable. » Patrick Sement renchérit : « Il n’y a rien de plus important que la préservation de la sécurité de chacun. Il convient donc d’être toujours attentifs sur les postes, 6 Travail & Sécurité – Octobre 2012 où que vous soyez, pour vousmêmes et pour les autres. » Les jeunes se dévisagent, l’air grave. « Le procédé peut paraître brutal, confie le délégué à la sécurité. Mais il a montré une certaine efficacité auprès des nouveaux. Après avoir visionné le film – qui représente l’un des moments incontournables de la formation –, on n’entend plus jamais un gars demander à quoi peuvent bien servir le port du casque, du gilet ou du harnais, le respect des consignes… Et puis, c’est moins violent que de laisser survenir un nouvel accident. Un seul, c’est toujours un de trop. On en a déjà trop © Gaël Kerbaol/INRS pour acter et favoriser les décisions transverses . » Pour Patrick Sement, « les gars qui grimpaient comme des funambules sur les piles de conteneurs, à quai ou à bord, plus ou moins bien assurés ou formés, c’est fini. Trop d’accidents mortels ont endeuillé la profession, pour qu'on continue à autoriser ces pratiques ». Lors de leur formation initiale au métier de docker, les nouveaux embauchés visionnent un film, conçu et réalisé par les dockers havrais, où figurent plusieurs récits d’accidents du travail. Ces derniers sont décrits dans le détail, par les collègues qui ont été témoins ou victimes de l’accident, les chefs d’équipe, les familles. Cet après-midilà justement, Jérémie Julien, secrétaire adjoint du syndicat, intervient lors d’une sensibilisation à la sécurité, auprès de jeunes encore en formation. Les réformes portuaires de 1992 et 2008 • La loi du 9 juin 1992 avait un double objectif : d’une part, mettre un terme au régime intermittent des dockers, tous titulaires d’une carte professionnelle qui leur conférait des garanties substantielles ; d’autre part, autoriser le recrutement de dockers par des entreprises de manutention portuaire grâce à des contrats de travail de droit commun. La réforme a été menée globalement à son terme, sauf au port de Marseille. Au Havre, le nombre de dockers a été divisé par deux entre 1980 et 2007 et par trois au niveau national, ce qui a permis au secteur de réaliser des gains de productivité importants. (Source : rapport Revet au Sénat, n° 331 du 14 mai 2008 : www.senat.fr/rap/l07-331/l07-3314.html). • Les dispositions de la loi du 4 juillet 2008 concernent environ 2 000 personnes, essentiellement les grutiers et portiqueurs déchargeant les bateaux des ports de Marseille, Le Havre, Rouen, La Rochelle, Bordeaux, NantesSaint-Nazaire et Dunkerque. La loi simplifie et rationalise l’organisation de la manutention portuaire en réalisant l’unité de commandement : sur le modèle des principaux ports européens, des opérateurs intégrés de terminaux sont responsables de l’ensemble des opérations de manutention. Les grands ports maritimes cessent, sauf cas exceptionnels, de détenir ou d’exploiter des outillages de manutention (grues et portiques) et les transfèrent à des entreprises privées. La loi prévoit que les grutiers et portiqueurs, salariés des ports autonomes (établissements publics de l’État sous contrat privé), sont désormais employés par les entreprises privées, comme les dockers le sont depuis 1992. Les contrats de travail des salariés affectés à ces activités sont transférés aux opérateurs selon des modalités garantissant les droits des salariés. L’accord cadre de mise en œuvre de la réforme portuaire du 30 octobre 2008, entre l’ensemble des partenaires sociaux des ports et de la manutention, précise les modalités selon lesquelles se poursuivent les contrats de travail. Il prévoit notamment que les salariés signeront une convention tripartite avec leur nouvel employeur et leur ancien, comportant une clause de droit au retour, porté de 7 à 14 ans, dans le cas où l’entreprise procéderait à des licenciements économiques. (Source : www.vie-publique.fr/politiques-publiques/ reforme-port-autonome/loi-reforme-ports/). vu pour conserver la moindre indulgence en matière de prévention. » Un grand nombre de réalisations, pas toujours spectaculaires mais systématiquement réfléchies, discutées et approuvées par le CHSP, puis dans les CHSCT des différentes entreprises de manutention, font désormais partie des pratiques professionnelles. Concernant l’accueil des nouveaux, une période de 75 jours minimum de travail à bord des navires, accompagné par un tuteur, est maintenant nécessaire pour ne plus être considéré © Gaël Kerbaol/INRS Lutter ensemble, contre les risques © Gaël Kerbaol/INRS L'arrimage et le désarrimage des charges font partie du travail des dockers, au même titre que le chargement et le déchargement des conteneurs, des véhicules, etc., le transbordement, le transport via les zones de transit jusqu’aux terminus routiers ou ferroviaires… comme débutant. Pendant ce temps, les jeunes, limités en nombre dans les équipes, sont identifiés par un gilet de couleur différente, de façon à renforcer l’attention de leurs collègues et à ne leur confier que des tâches pour lesquelles ils sont formés. La formation débouche sur plus d’une vingtaine de CQP (certificats de qualification professionnelle) qui couvrent tous les aspects du métier de docker. « Tous les mardis après-midi, nous faisons passer des examens devant un collège paritaire, composé de deux représentants des salariés et deux de l’employeur, signale Philippe Gaveriaux, codirecteur de la société Dockers de Normandie (DN). Cela permet de vérifier que les salariés ont bien intégré les connaissances, théoriques et pratiques, pour Chaque accident, quelle que soit sa gravité, fait l’objet d’une enquête par le CHSCT concerné et le CHSP. Travail & Sécurité – Octobre 2012 7 « Les accidents du travail (AT) sont devenus beaucoup moins fréquents. Mais s’ils sont plus rares, ceux qui restent sont graves, voire mortels », déplore Patrick Sement, l’actuel délégué salarié à la sécurité. Les voitures de service et d’inspection qui circulent autour des « cavaliers » ont été équipées de perches surmontées de gyrophares. devenir cariste, chef de poste… » Une formation spécifique au secours appelée « GID » (groupe d’intervention dockers) permet à des salariés d’intervenir en hauteur, à partir d’une nacelle, pour secourir un collègue qui aurait chuté du conteneur et resterait suspendu dans son harnais. « Les pompiers mettent en moyenne une demi-heure pour arriver sur place, ce qui est trop long pour détacher un opérateur pendu à son équipement, notamment à cause des risques circulatoires, rappelle Philippe Gaveriaux. Nous avons au moins deux personnes formées par chantier. » 8 Travail & Sécurité – Octobre 2012 Circulations, polluants et drogues Les consignes de sécurité sont rappelées dans les entreprises, les aires de repos, les vestiaires. « En collaboration avec David Delasalle, inspecteur du travail, la circulation dans les zones de manutention mécanisée des conteneurs a fait également l’objet d’un règlement très précis », indique Philippe Lesné. À la suite d’un accident mortel survenu avec un « cavalier » (chariot de grandes dimensions destiné à la manutention des conteneurs), les voitures de service et d’inspection, seuls véhicules autorisés à circuler dans ces zones interdites aux piétons, ont été équipées de perches surmontées de gyrophares. « De plus, l’ensemble des véhicules et des opérateurs sont munis d’un système d’alarme radio à fréquence unique, précise Patrick Sement. En cas d’alerte, les véhicules sont tous immédiatement immobilisés, jusqu’à ce que le risque soit identifié et supprimé. Cela a pu occasionner quelques arrêts intempestifs au départ, mais a aussi évité beaucoup de situations dangereuses. » Chaque accident, quelle que soit sa gravité, fait l’objet d’une enquête par le CHSCT concerné et le CHSP. « Ainsi, on s’efforce d’apprendre des erreurs Depuis les réformes successives, les idées et les pratiques en matière de sécurité et de préservation de la santé au travail ont largement évolué. © Gaël Kerbaol/INRS © Gaël Kerbaol/INRS © Gaël Kerbaol/INRS actu e n images Travail & Sécurité – Octobre 2012 9 actu e n images Avec l’aide de la Carsat, le CHSP a lancé une étude sur la toxicité de certaines atmosphères lors de l’ouverture des conteneurs. © Gaël Kerbaol/INRS contenir des produits chimiques dangereux, notamment des produits de fumigation, des fongicides pour le bois… Ou bien des substances correspondant à des réactions chimiques entre différents éléments présentes dans le conteneur », détaille Philippe Lesné. Après avoir échangé informations et conseils avec d’autres ports, y compris européens – en particulier celui d’Anvers (3) –, les dockers ont adopté une attitude qu’Alexis Hapel, délégué à la sécurité de la société API, qualifie de « raisonnable » : les chefs d’équipe ouvrent les conteneurs avant la prise de poste et font respecter un délai d’une demi-heure au moins par conteneur après l’ouverture, avant d'y pénétrer. « Comme le travail s’effectue en continu pendant les postes, une organisation adaptée des ouvertures permet de ne pas gêner le rythme des équipes », 10 Travail & Sécurité – Octobre 2012 Lors de leur formation initiale au métier de docker, les nouveaux embauchés visionnent un film où figurent plusieurs récits d’accidents du travail. précise Alexis Hapel. « La Carsat a également prévu de réaliser des mesures de niveaux d'exposition des salariés à certains polluants, ainsi qu'une étude de simulation aéraulique, avec l'appui de l'INRS. Cette phase d'évaluation des risques en cours va également concerner les salariés des plate-formes logistiques où sont vidés les containers », précise Philippe Lesné. En matière de prévention des addictions, des efforts importants de sensibilisation et d’information ont été déployés envers les salariés. « Notre politique, c’est tolérance zéro, prévient Patrick Sement. Le service de santé au travail (GIEIP) organise, au sein de ses formations et recyclages réguliers (4), un module spécifique sur les risques encourus par l’usage de substances psychoactives, dont l’alcool, le cannabis et certains médicaments. En cas de doute sur le comportement addictif d’un salarié, l’encadrement docker prend la responsabilité de l’envoyer au GIEIP pour consulter. » Si la consommation d’une substance psychotrope se confirme par dépistage (sous la responsabilité exclusive du service de santé), le salarié est immédiatement retiré de son poste et placé en arrêt de travail ou en congé. « C’est une forme de “dégrisement” qui a montré une réelle efficacité – jusqu’à l’arrêt de la consommation avant le travail dans pratiquement tous les cas – et qui préserve l’intérêt de tous. En cas de besoin, si sa consommation s’avère importante ou régulière, le gars pourra être orienté vers d’autres référents pour une • Environ 2 300 salariés (avril 2012) sur une dizaine d’entreprises, dont quatre de plus de cent : Dockers de Normandie (DN), Manutention terminal Nord (MTN), Compagnie nouvelle de manutention (CNM), Transmanutention. Possibilité pour les entreprises d’effectuer des « prêts de personnels » en cas de pics et/ou de creux d’activité. • Un Comité d’hygiène et de manutention portuaire (CHSP ; réunions trimestrielles), avec deux délégués à la sécurité désignés par les collèges « salarié » et « employeur » ; un CHSCT par entreprise de plus de 50 salariés. • Tonnage du trafic (chiffres 2011) : 68,5 millions de tonnes, dont environ 22 millions de tonnes de conteneurs. aide ultérieure. Chez nous, on ne laisse pas tomber les copains en difficulté », tient à préciser le délégué salarié à la sécurité. Loin d’adopter une position de défense systématique de tels ou tels intérêts, les dockers du Havre ont préféré opter pour une responsabilisation à tous les niveaux, tant collective qu’individuelle. « Notre position n’est pas toujours bien comprise, même encore maintenant, remarque Jérémie Julien. Que ce soit par certains anciens ou par d’autres collègues de l’extérieur. Mais nous avons choisi de ne pas transiger avec la santé et la vie de nos camarades. C’est un choix que nous assumons totalement, et qui donne des résultats encourageants (5). » 1. Les indicateurs officiels de l’Assurance maladie-risques professionnels sont les taux et indices de fréquence et de gravité. Voir sur le site de l’INRS : www.inrs.fr/ accueil/accidents-maladies/statistiqueaccident-maladie/accident.html. 2. Le 13 juin dernier, un docker de 22 ans est décédé lors d’une opération de manutention sur un porte-conteneurs. 3. Voir par exemple : « Attention aux gaz toxiques dans les conteneurs/fiche d’instruction “conteneurs” ». Objectif prévention n° 490, mars 2012 (Belgique) ; www.prevent.be. 4. Notamment : stages Prap (prévention des risques liés à l’activité physique), SST (sauveteur-secouriste du travail). Une formation sur la prévention du stress post-traumatique (à la suite d’un accident, d’une violence, etc.) est prévue auprès de 40 volontaires. 5. Un article à paraître dans le dossier du prochain numéro de Travail & Sécurité détaillera les mesures de prévention des conduites addictives adoptées par le CHSP. © Gaël Kerbaol/INRS pour les manutentions : absence de garde-corps ou rambardes abîmées, perches de saisie absentes, non rangées ou mal arrimées, etc. Les navires sont “notés” en fonction de leur sécurité relative, selon un code couleurs commun à toutes les entreprises. » Avec l’aide de la Carsat, le CHSP a également lancé une étude sur la toxicité de certaines atmosphères lors de l’ouverture des conteneurs : « Dans certains arrivages, une partie des cargaisons peut © Gaël Kerbaol/INRS ou situations dangereuses, de manière à éviter de les reproduire par la suite », poursuit-il. L’évaluation des risques est systématique, jusque sur les navires. « Dans les principales sociétés de manutention, un docker expérimenté s’est spécialisé dans l’analyse des risques, commente Philippe Gaveriaux. Il passe en revue les navires et nous adressons ensuite aux armateurs des fascicules de demandes d’améliorations en cas de situations dangereuses Les dockers du Havre Antoine Bondéelle L’évaluation des risques est systématique, jusque sur les navires. Travail & Sécurité – Octobre 2012 11
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