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LIAISON RECHERCHE AGRONQMIQUE - INDUSTRIES PLASTIQUES COMMISSIONS : . Physique des serres F. SEVILA (CEMAGREF) . Techniques culturales P. DAUPLE (INRA) CHERBOURG - 16-18 AVRIL 1991 RESUME DES INTERVENTIONS Le Comite des Plastiques en Agriculture tient a remercier : . les auteurs des exposes qui, par la qualite de leur travail, ont largement contribue au succes de ces journees et debats qui ont suivi ; . Le President ONFROY qui nous a facilite les contacts et ouvert de nombreuses portes, notamment PRIM'CO qui nous a offert une interessante visite ; . Le SILEBAN pour son aide precieuse dans I'organisation de ces journees et son accueil chaleureux lors des visites ; . Le CEMAGREF pour la realisation de ce document ; . et tous les ingenieurs et techniciens du secteur industriel et agricole pour leur active collaboration et leur esprit de cooperation. COMITE DES PLASTIQUES EN AGRICULTURE 65, rue de Prony, 75854 PARIS CEDEX 17 tel. 1/47.63.12.59 - tlx 641636 F - telecopie 1/47.64.11.25 I i C o K\ O ' B ^ S /yl S O M M A I R E Statistiques cultures abritees (Ph. Printz, CPA) 1 La Basse-Normandie et la plasticulture en production legumiere (C. Delamarre, SILEBAN) 5 La plasticulture dans la zone legumiere des Cotes d'Armor exclusivement (G. Dupuy, L. Primot, SYNTEC) 10 Le paillage plastique sur tomate de conserve en 1990 (M. Lecocq, SONITO) 12 Recensement des serres, abris et autres tunnels plastiques en cultures maratcheres pour I'Aquitaine (M.J. Goisque, AIREL-CAC6). 13 Production de tomates sous serres multichapelles plastiques (J. Solari, Chambre d'Agriculture des Bouches-du-Rhone) 14 Les polyethylenes lineaires (B. Thomas, DOW FRANCE) 15 La plasticulture en cultures legumieres. Optimisation des techniques et nouvelles tendances. Le cas du melon (Ch. Yard, CEHM) 25 Semi-forcage a I'aide de baches a plat (J.J. Gerst, CTIFL) 30 Les nontisses en agriculture (Ph. Gregoire, SODOCA) 44 Les baches a plat : films perfores (L. Leroux, SMS) 61 Film plastique antigoutte et probleme de phytotoxicite sur laitue (G. Dupuy, SYNTEC) Films pour couverture de serre : comparaison des differents types de protection contre le vieillissement sur films monocouches et multicouches (V. Girard, DELTATEX) Les plastiques et I'environnement (J.P. Jouet, UNCAA / A. Seyrig, SFP) 65 67 72 Etude sur une longue duree de capteurs d'humidite relative de I'air (P. Feuilloley, CEMAGREF) 77 Phenomenes superficiels mis en jeu dans la condensation sur parois (A. Jaffrin, INRA) 89 Comparaison de 3 systemes d'aeration statique sur tunnels plastiques (P. Feuilloley, CEMAGREF) 108 Aspects climatiques et culturaux sous abris (B. Jeannequin, J. Lagier, INRA) 120 - 1STATISTIQUES CULTURES ABRITEES - Ph. PRINTZ, CPA J'avais deja souligne la difficulte a collecter des informations precises concernant les surfaces de serres, pettis tunnels, paillages et baches a plat. Certaines donnees qui nous sont parvenues posterieurement a 1990 permettent d'affiner les resultats de I'enquete. Ces chiffres, qui :concernent les regions de Basse-Normandie, Cotes d'Armor et Sud-Ouest, vous sont donnes dans les pages suivantes. Les statistiques AGRESTE de juin 1991 du Ministere de I'Agriculture donnent, par culture, un certain nombre de renseignements sur la conjoncture dont voici les principaux : Culture Surface (ha) Evolution 1991/1990 Asperge 13 540 - 17 % Carotte 14 120 7 % Endive 16 800 Fraise 5 950 Melon 19 300 Pomme de terre primeur 17 000 Tomate 6 600 Salade 11 800 Observations Consequence de la secheresse de 1990 Pour 91/92, stabilisation des. surfaces (-1- 1 %) - 5 % (racines) + 6 % + 10 % (+ 14 % plein air) -I- 4 % stable Progression de -I- 7 % des cultures sous abris bas dans le Sud-Ouest Production - 6 % en raison du. printemps froid progression Guest, Centre-Quest Sud-Ouest regression Sud-Est Le RGH (Recensement des serres, de I'horticulture ornementale et des pepinieres 1989) a ete publie. En voici les principaux resultats : - Surface totale de serres et abris : 7 500 ha dont 50 % de tunnels et bitunnels plastique 33 % de serres verre - L'horticulture ornementale represente 940 ha de serres et abris hauts. I I - 2 Les statistiques indiquent sur les 4 dernieres annees les surfaces construites, par type d'abris. Voici sous forme d'un graphique la synthese des valeurs (verre, plastique, tunnels, multichapelles) : Total serres plastique Tunnels et bitunnels Serres a vitrages plans Multichapelles plastiq 1984 1985 1986 1987 1988 1989 Type de batiment et materiau de couverture selon I'annee de construction ou de renovation importante Source RGH 1989 - 3 - D'autres renseignements sur I'equipement des serres sont publies. En voici une synthese : Equipement des serres et abris hauts selon la presence de double parol permanente categorie cllmatique potentielle et presence de climatisation regulee par ordinateur Equipement Presence de double parol permanente . double parol Categorie climatlque potentlelle de I'equipement . froide . antigel . chauffe Cllmatlsatlon regulee par ordinateur Superficie couverte (ha) 623,8 3 860,5 1 235,1 2 388,650,2 Equipement des serres et abris hauts selon I'etat physique et le type de batiment et materiau de couverture Equipement E N S E M B L E Superficie couverte (ha) 7 483,6 Etat physique au 31.10.90 Etat de fonctionnement Reformee 7 419,5 64,1 Type de batiment et materiau de couverture 1. Serres a vltrage plan . verre plat ou cathedrale . verre traite (hortiplus) verres speciaux (double) . plastiques rigides 2 579,2 106,7 63,7 2. Serre multlchapelle recouvertede materiaux piastiques souples ou clntrables a froid . . . . film polyethylene films souples speciaux (EVA, polyethylene charge ...) double parol gonflable plastique semi-rigide cintre a froid 485,8 269,9 146,9 40,5 3. Tunnel ou blturmel plastique . film polyethylene . films souples speciaux (EVA, polyethylene charge) Source RGH 1989 2 391,2 1 399,7 - 4- Equipement des serres et abris hauts selon le mode de chauffage et la source d'energie Superficie ^ ,, . couverte (ha) Equipement Mode de chauffage . air pulse . fluide chaud . autres systemes dont plusieurs installations de chauffage 1 817,3 1 778,7 222,190,5 Source d'energie principale . . . . . . . . electricite gaz reseau charbon GPL fioul lourd floul domestique geothermie et eau chaude autre energie 38,702,8 210,5 602,8 517,7 1 394,3 63,93,9 Mode de culture principal type de substrat si hors sol Mode de culture principal . . . . . culture sur sol culture sur banquette culture en bacs pots, sacs, godets poses sur le sol pots, sacs, godets poses sur tablette 5 413,5 142,6 117,6 1 343,7 466,3 Type de substrat si culture hors sol . substrats avec matiere organique . substrat inerte . film d'eau fertilisee Source RGH 1989 1 269,8 615,42,7 - 5 - C e c l l e Delamarre SILEBAN LA BASSE-NORHANDIE ET LA PLASTICULTURE EN PRODUCTION LEGUMIERE 1/ PRESENTATION DE LA REGION ET DES CULTURES LEGUMIERES La region Basse-Normandie est composee de 3 d^partements : - Manche - Calvados - Orne Cependant, le secteur legumier est en majeure departement de la Manche, en zone littorale. partie situ^ da.ns le Les donnees chiffrees communiquees en matiere de plasticulture sont le resultat essentiellement du deveioppement des cultures de ^eme Ga.mffle dans ia region (surtout pour les abris). L'utilisatioti des plastiques est recente et liee a une politique diversification des cultures et ce continuite d'approvisionnement 1'usine de 4eme Gamme. de de Les productions cuitivees traditionnellement (carottes, choux, poireaux) sont recoltees en periode hivernale, c'est-a-dire, sans objectif de precocite et ceci explique done que le r6el developpement de la plasticulture se soit realise grace a I'evolution de la SOLECO. 5 zones repr^sentent la production l^gumiere : - I le la la la la Val-de-Saire region de Surtainville region de Creances region de Lingreville bale du Mont-Saint-Michel - 6- 2/ LES PRINCIPALES PRODUCTIONS ET LEUR IMPORTANCE Source : CEAFL - Campagne 1989-90 PRODUCTIONS . . . . . . . . . . . . . . i. PERIODE DE PRODUCTION Carottes Poireaux Choux-Fleurs d'automne Choux-Fleurs d'hiver Choux verts Clnoux blancs Choux celsa Choux pointus Navets Persil Celeri Endives Oignons Ueme Gam.-ns plein champ Heme Gamme abri Juiliet a Avril Septembre b. Avril Octobre a Decembre Fevrier a Mai Novembre a Avril Novembre a Avril Janvier a Avrii Avril - Mai Aout a Avril Novembre a Janvier Octobre a Avril SeptembrE a Avril Octobre a Avril Mai a Octobre Novembre a Mai SURFACE EN HA 3 733 783 548 1 178 ^419 36 13 13 471 24 5 19 65 1.7' 274 > 1 •'' 3/ LES ABRIS : TUNNELS. BI-TUNNELS. MLtLTICHAPELLES a) Surface : 98 C "• h -^ 1988 1989 1990 13,6 ha 15,2 ha 24 ha t Ouverture de SOLECO Les tunnels Les unites de production restent petites 1 000 a 2 500 m'- c'est-a-dire 2 a 5 tunnels de 6 m de large par 66 m de long par exploitation. Les bi-tunnels double parol gonflable Par exploitation, les unites de surface restent bitunnels de 15 m de large par 24 m de long. identiques 1 ou 2 - 7 - Les multichapelles double parol gonflable Les surfaces varient de 3 000 a 10 000 m-- ; laraoyennese situant a 5 000 m'-' II s-'agit de chapelle de 9 m de large. Repartition des surfaces par type d'abri-campagne 1991 (y compris les projets multichapelle connus en Avril 91) tunnels 12 ha . bi-tunnels multichapelles 5 ha 8 ha Les surfaces des producteurs n'adh^rant pas a I'organisation economique peuvent etre estimees a environ 5 ha de tunnels ou multichapelles. . Le developpem.ent des structures abritees I'unite de transformation de 4eme Gamme. est tres lie a la progression de Actuellement, les producteurs choisissent d'investir vers des outils tres performants pour produire de la saiade, la multichapelle representant un outil d'avenir pour 1'introduction eventuelle de nouvelies cultures. b) Types de couvertures utilis^es. * Les tunnels Les 3/4 sont couverts er; polyethylene coextrude anti-buee. - Interets vises : iuminosite precocite. Le 1/4 restant est represents couche coextrudSs. essentiellement par tri-couche thermique et des polyethylenes bi- * Les bi-tunnels Les 2/3 sont Sgalement couverts en polyethylene coextrudS tri-couche thermique et anti-buee, le reste est en tri-couche non anti-buSe, * Les multichapelles Elles sont couvertes en film tri-couche non antibuee sur les 2 films. I I c) Les cultures mises en place sous les abris Chez les individuels : - rotation classique : laitue + tomate Pour les producteurs de 4eme gamme : - rotation type : 2 laitues + 1 chicoree ou 1 laitue + 2 chicorees - Calendrier des cultures de 4eme Gamme CULTURES Plantation Recolte CHICOREE SCAROLE ou CELERI ou PERSIL LAITUE BEURRE OU BATAVIA LAITUE EEURRE 1 au 15 septembre fin novembre I Debut a mi-novembre mi-mars CULTURES Plantation LAITUE BbURRb fin mars fin fin mi a I ir juillet ! avri; mai i 1 CHICOREE i fin octobrei debut mar s fin mar; janvier CHICOREE i mi-avrii : i1 Recolte i decemore ; debut avril fin mai ; 1 II est recherclne 3 cultures/an . Les abris sont liberes a partir ce Juin jusqu'en Septembr M) PAILLAGE ET BACHE A PLAT 1987 Voile non tisse -| 500 trous J 15 ha paillage de sol 6 ha 1988 30 ha 30 ha 1989 1990 50 ha 90 ha 35 ha 60 ha - 9- * Les voiles non tisses sont essentiellement destines aux cultures : •- Carottes d'ete dans la zone des polders (Mont-Saint-Michel) II s'agit de culture de carottes dont les semis sont realises en marsavril, les baches sont posees au semis et le retrait se fait courant mai pour des recoltes en Aout, 70 % des voiles non tisses sont utilises sur ces cultures de carottes. Une autre destination des voiles existe pour les salades : - laitues et chicories dans plantes a partir de fSvrier fonction des temperatures. la zone des polders et sur la cote ouest sont jusqu'^ debut avril. Le retrait se fait en Actuellement, nous assistons au developperaent de la pose de voile sur pepiniere de poireaux. L'objectif d'une telle operation est de reculer les dates de semis permettant ainsi d'avoir de meilleures conditions de sol et une protection contre le thrips. * Les 500 trous servent : en double bachage sur salade plantation retrait 3 semaines apres plantation. fevrier jusqu'au 10 mars Sur des productions plus marginales, Ex.: Choux plantation fevrier, recolte Juin-juiilet. * Les paillages sous abri. de sol concernent essentiellement les cultures de salade Les epaisseurs utiliseef. sont 48 microns et il s'agit de paillage perfore a 10, 12, 14 ou 16 trous par m"'. Actuellement, des producteurs s'interresent au cultures de salades de plein champ . paillage de soi pour les Dans ce creiieau, il est recherche des films de falL^le epaisseur 18-20 microns (pour palier au cout). Le but d'une telle utilisation est de palier au probleme de desherbage sur Its salades. La region Basse-Normandie est egalement forte utilisatrice pour des productions autres c u e legum.ieres : ma'is. I I de plastique - 10 LA P L A S T I C U L T U R E DANS LA ZONE LEGUMIERE DES COTES D'ARMOR EXCLUSIVEMENT (a I ' e x c e p t i o n des zones m a r a i c h e r e s p e r i u r b a i n e s ( S t - B r i e u c ...) G. Dupuy - L. P.rimot SYNTEC - Le G l a z i c La zone l e g u m i e r e des C o t e s d ' A r m o r s ' e t e n d de P a i m p o l , L e z a r d r i e u x , T r e g u i e r e t P l o u h a . Elle Les concerne environ principales 1 500 productions de la zone hiver) + Automne) PLASTIQUE 8 000 2 500 2 000 900 200 TOO ha ha ha ha ha ha 45 45 ha ha FROIDS TOMATE LAITUE LE TREGOR, LA PRESQUUE et LE GOELO PRESQU'ILE TREGOR 'i I les exploitations. CHOU FLEUR ( e t e , a u t o m n e , POMME DE TERRE PRIMEUR HARICOT DEMI SEC ARTICHAUT L A I T U E ICEBERG ( P r i n t e m p s BROCOLI CULTURES SOUS A B R I S sur Br<h«t cantons - 11 LES TECHNIQUES DE BACHAGE ET PAILLAQE * POMME DE TERRE PRIMEUR - Bachage des plantations precoces durant 6 a 8 semaines - Paillage des plantations precoces sur 4 rangs (2,90 m) . Technique en cours d'extension favorisant la levee. . Obligation d'enlever le paillage rapidement. Surfaces bachees Surfaces paillees 300 - 400 ha 100 ha. * HARICOT "COCO PAIMPOLAIS" - Bachage des semis precoces pour recoltes precoces. - Paillage des cultures (type paillage ma'is) avec objectif rendement (mais pas precocite). - Utilisation de paillage noir pour des questions de desherbage (technique en cours de developpement). - Association de paillage + Bachage. Surfaces bachees 150 ha Surfaces paillees (transparent) 300 ha (noir) 50 ha Fort developpement du paillage. * LAITUE ICEBERG - Bachage des parcel les au printemps pour productions precoces. Les non tissees (type P17) sont preferees aux baches P.E. 500 trous. Leur faible poids entraine moins de blessures aux plants par vent fort. - Paillage des parcelles avec plastique noir en fin d'automne ou en hiver pour assurer des plantations precoces au printemps. Bachage de ces parcelles. Techniques en cours de developpement. Surfaces bachees au printemps : environ 50 ha * CHOU FLEUR DE PRINTEMPS / BROCOLI Bachage des premieres p1antations(mars) en vue d'une production precoce (debut juin). Surfaces bachees : environ 10 ha. RECHERCHE - DEVELOPPEMENT Paillage noir sur haricot Paillage noir sur iceberg de printemps (associe au bachage) Essais de nouvelles couvertures (type film bio) Essais de systemes simples et peu couteux permettant de reduire les risques de blessures occasionnees par le battement des baches par vent fort (ICEBERG). Paillage microperfore pour eliminer les poches d'eau et reduire legerement les exces de chaleur tout en favorisant la levee des pommes de terre. - 12 PAILLAGE PLASTIQUE sur tomate de conserve en 1990 M. Lecocq SONITO Herault Bouches-du-Rhone Card Aude Vaucluse Sud-Ouest 1989 1990 1991 (ha) (ha) (ha) 140 50 60 40 50 250 225 220 190 102 (- 22 mistral) 130 90 70 50 80 9 30 — 340 - 637 22 800 615 ha sur 6 200 ha soit IC % Types de films - Film fume photodegradable - Film transparent photodegradable - Film non photodegradable 135 200 280 300 200 300 615 800 Machines - plastlsemeuses - Entreprises - Prives 2 2 3 12 U Problemes actuels - I I Probleme de recuperation des morceaux de film en fin de saison Tenue du film au violent mistral Difficulte de levee sous le film fume en periode precoce La destruction du stock de graines de morelle (Solanum nigrum) passe obligatoirement par le Metam-Sodium (Vapam), utilise localement sur la planche. C'est le produit le moins cher, le plus efficace pour detruire les champignons responsable de la fatigue des sols. II ne laisse pas de residu comme le Bromure de Methyle. 250 000 litres Vapam vendus cette annee (1991) contre 200 000 litres en 1990. - Si le Metam-Sodium (Vapam) est interdit en France, ce sera grave pour la plasticulture sur tomate de conserve. - 13 RECENSEMENT DES SERRES, ABRIS ET AUTRES TUNNELS PLASTIQUES EN CULTURES MARAICHERES POUR L'AQUITAINE M. J . GOISQUE AIREL - CACG S t a t i o n de B a r o l l e 47130 MONTESQUIEU Pour l e Lot e t Garonne (47) CULTURES SOUS ABRIS en ha : SERRE FLASTIQUE D.P. GONFLABLE SERRE VERRE AGEN NERAC 14 10 toraate '2 concombre 2 plants 8 5 tomate 1 concombre 2 cresson VILLENEUVE 21 12 tomate 6 concombre 2 fleur 8 6 toraate 1 concombre 1 divers MARMANDE 35 33 toraate 2 fleur 19 IStoraate 5 concombre 1 divers TOTAL .70 TOTAL GENERAL SERRE GRAND TUNNEL 8 .^ 9m PETIT TUNNEL CHENILLE .... 35 105 ha 120 ha 2300 ha 700 ha de melon 1200 ha de fraise 400 ha divers: courgette,aubergine Pour l a Dordogne : Essentiellement la fraise. EMI££. : Gr.'^nd tunnel (7m de large) = 30 ha polyethylene infra rouge 120 Tunnel (4m de large) =150 ha polyethylene infra rouge 120 Tunnel chenille =800 ha PVC 20% polyethylene infra rouge DIVERS : Grand tunnel plastique = 10 ha EVA P o u r l a Gironde : : Serre et multi chapelle double parol Gd tunnel, bi-tunnel 47 ha 30 ha TOTAL I I 77 ha Pas de donnees pour les Landes et les Pyrenees Atlantiques. A noter : Developpement des serres verre ces deux dernieres annees dans le Marmandais avec des installations importantes (plusieurs sites de 4 a 8 h - 14 J. Solarl CHAMBRE D'AGRICULTURE DES BOUCHES-du-RHONE PRODUCTION DE TOMATES SOUS SERRES HULTICHAPELLES PLASTigUES Elle s'est d§velopp6e notamment dans la region Observations des CETA de serristes de cette zone. de BERRE. CETA D'EYGUIERES Chez les adherents de ce groupement technique, les r^sultats obtenus sont aussi bons qu'en serre en verre k condition d'avoir . des multichapelles plastiques bien 6quip6es en chauffage ( thermosyphon bien conduit ou air pulse consequent avec chauffage du sol). . un substrat inerte ( done non tourbeux) . une bonne amelioration de la luminosite comme cela a ete le cas ces dernieres annees pour la couverture des double parois gonflables. L'utilisation des bourdons pour la pollinisation des tomates pose moins de problemes en serre verre que sous multichapelles plastiques oCi I'efficacite de ces insectes semble liee & la conduite du climat. GRCETA DE L'ETOILE Dans ce groupement et notamment au CETA de BERRE la production serait de meme niveau a 2 - 3 % pres. L& aussi I'equipement en materiel de chauffage est primordial. Les meilleurs effets sont obtenus avec la conduite basse temperature , les tubes plastiques de chauffage etant positionnes verticalement en " epingles" ( ce "palissage radiant" avec un minimum de quatre tuyaux par double rang de tomates, permettrait de couvrir 80% des besoins en temperatures de la culture et meme davantage sous double parol gonflable) I'eau chaude qui circule dans les tubes en polypropylene est ^ 40 - 45° et la consigne de temperature d'air peut etre abaissee de 2" C, cet appoint de chauffage etant apporte par air pulse. Pour les cultures hors sol il y a des semis des le 20 septembre avec des plantations au 5 octobre de varietes de tomates type standard europeen. Les rendements en juillet depassent les 20 kg/m^.Les films plastiques de couverture sont de marque EIFFEL, TRAITAL parfois VISQUEEN. On trouverait des double parol gonflable avec un film tricouche en face externe et un EVA de 80 microns en face interne pour une duree de trois ans. L'utilisation des bourdons serait plus satisfaisante sous double parol gonflable que sous simple parol; une application de SUNCLEAR serait faite la deuxieme annee pour garder un effet anti buee. I I DOW AG PRODUCTS EUROPE LA PETROCHIMIE LE PETROLE BRUT LA CHIMIE ORGANfOUE LOURDE OFFRE DEMANDE * BEAUCOUP DE HYDROCARBURES SATURES - PARRAFINES - NAPHTENES * DES OLEFINES (ETHYLENE, PROPYLENE) * ET PEU D'AROMATIQUES * DES DIOLEFINES (BUTADIENE etc) * BEAUCOUP D'AROMATIQUES CES PRODUITS SONT NATURELLEMENT PEU REACTIFS Ln I w CES PRODUITS SONT PEU SATURES ET TRES REACTIFS o n a» w AG PRODUCTS DOW nn EUROPE L'HYDROCRACKER C 1 C5 C 5 C12 GAZ LIQUEFIES | ^^^!?^!!,.,„^ ) PETROCHIMIE NAPHTA ) PETROCHIMIES KEROSENE ) AVION C 12 ON I GAS OIL LEGER ) AUTOMOBILE GAS OIL LOURD ) ENIERGIE ET PLUS RESIDUS LOURDS ) BITUMES PETROLE BRUT GROSSES MOLECULES <Q, PRODUCTS DOW EUROPE LA SOURCE DU PQLYETHELENE PETROLE BRUT 5 0 0 HYDROCRACKER . ^ ^ ^ ^ j NAPHTA / LPG ' ^ ^ VAPOCRACKER 1 0 0 02 03 ETHYLENE PROPYLENE BUTADIENE 0 5 ET PLUS ESSENCE PYROLYSEE 28% 13% 8% 25% POLYETHYLENE FILMS AGRICOLES 04 AROMATIQUES (BENZENE) 12.5% 1 I—* 1 DOW AG PRODUCTS EUROPE LES AVANTAGES DES POLYETHYLENES LINEAIRES * EXCELLENTE FILMABILITE (JUSQU'A 6 MICRONS) * RESISTANCE A LA DECHIRURE * RESISTANCE A LA PERFORATION * MEMOIRE ELASTIQUE « RESISTANCE AU FROID (- 45 C) * RESISTANCE AU CHAUD (110 0) * STABILITE AUX ULTRA-VIOLETS 00 I AQ PRODUCTS DOW E U R O P E LE MARCHE DES PEBDL EN AGRICULTURE * PAILLAGE MINCE * PAILLAGE PHOTODEGRADABLE * SEMI-FORCAGE * SERRE, ABRI 1 SAISON * BACHES ENSILAGE ^ FILM ENSILAGE * TUYAUX I AG PRODUCTS DOW DIFFERENCE DE STRUCTURES MOLECULAIRES EUROPE PEHD PEBD O PEBDL ' K K ' C 8 \ y ^ - — ^ rjQiAi EUROPE AG PRODUCTS LES AVANTAGES DES FILMS MINCES * MOINS DE CONSOMMATION DE MATIERE PREMIERE * MOINS DE POLLUTION OU DE PRODUIT A RETRAITER * MOINS DE COUT DE TRANSPORT ET DESTOCKAGE * MOINS DE FRAIS FINANCIERS ho 1—' I * FILMS DE MEILLEURE QUALITE (MATIERES PREMIERES + EXTRUDEUSES SOPHISTIQUEES) * MOINDRE COUT A L'HECTARE AG PRODUCTS DOW EUROPE APPLICATION DES FILMS DE PAILLAGE MINCE * PLUS FACILE CAR PRODUIT REGULIER * MOINS CHER AU M2 DONC POSSIBILITE D'ETENDRE LA LARGEUR (ENRACINEMENT, PRODUCTIVITE) * RECUPERATION PLUS FACILE (MEILLEURES CARACTERISTIQUES MECANIQUES) * DECHETS MIEUX VALORISABLES ? * THERMICITE IDENTIQUE A CELLE DES FILMS EPAIS (VOIR RESULTATS SERAIL BRINDAS 90) * DIMINUTION POSSIBLE DES QUANTITES D'ENGRAIS ET DE PHYTO (PAS DE LESSIVAGE DU SOL PAR LA PLUIE) DOW EUROPE AG PRODUCTS POLYETHYLENE ET ENVIRQNNEMENT * POLYETHYLENE • C 2 H 4 • CARBONE ET HYDROGENE * LE PE EST INERTE * LE PE BRULE BIEN, DEGAGE PLUS D'ENERGIE QUE LE BRUT, NE POLLUE PAS * LE PE EST FACILE A RECUPERER ET RECYCLER 5 0 0 0 0 MT/AN EN FRANCE * LE REMPLACEMENT DU PE PAR LE PAPIER, LE METAL, LE BOIS, LE VERRE CREE UNE POLLUTION VISUELLE MOINS IMPORTANTE EN AVAL, MAIS ENORMEMENT PLUS EN AMONT * LA BIO-FRAGMENTATION N'EST PRATIQUEMENT JAMAIS UNE BONNE SOLUTION AG PRODUCTS DOW EUROPE * LES GRANDS PAYS CONSOMMATEURS EN AGRICULTURE CHINE ESPAGNE FRANCE 4^ U.K. SCANDINAVE * AUSTRALIE * U.S.A. - 25 (aia@@@@@@ia@@@@@@@@ia@(a@@@@@ia@@@ia@@@@@@@@ia@@iaia@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@ia(a@@@@@@@@@@@@@@ LA. E>IL.A.STIC01L.TUR.E EIST C U L T U R E S LEGUMXER.ES @@@@@@@@(aia@@@@@ia@@iaia@@(a@@@@@@@@@@(a(a@@@|a@@@@@(a@@@|a@(a@ia@(a@@@@@@@@@@|a@@@@@@@@@@@@@@@ OPTIMISATION DES TECHNIQUES ET NOUVELLES TENDANCES Le cas du MELON Christian YARD / CEHM - 34590 MARSILLARGUES - Tel. : 67.71.55.00 Resultats d'essais avec la collaboration de Marie MERMIER - INRA Montfavet @@@ia(a|a@(a@@(a@@@(a(a@@@@@@(a@(a(a@@@@@|a@@@@|a@@@@@@@ia@@@@@@@@@@@@(a@@@@|a@@@@@@(a@@@@@@@@@@@ L'emploi, dans le domaine .agricole, des materiaux plastiques sous leurs differentes formes, est maintenant largement repandu. Les cultures maraicheres intensives, en particulier le melon, ont joue le role de pionnier en la matiere. Aujourd'hui encore plus qu'hier, I'augmentation du coiat de la matiere premiere ainsi que le probleme de la recuperation et du recyclage des films necessitent une bonne optimisation de leur emploi. En culture de melon, cette optimisation passe par I'adoption d'line technique adequate en fonction du type de culture (tres precoce, precoce, de saison). Differents organismes ont mene des travaux sur le sujet, en particulier le C.E.H.M. avec I'aide de I'l.N.R.A., depuis 1986. Depuis 2 ans, deux points sont plus specialement etudies : - 1'incidence de la largeur du paillage, - I'effet de la reduction de 1'epaisseur des films. I - LA LARGEUR DU PAILLAGE Les differents essais menes en 1989 et 1990 tant sous chenille (CEHM) qu'en culture de plein champ (SERFEL *) demontrent un gain de precocite et un accroissement du potentiel de production en cas d'augmentation de la surface paillee (passage de 60 cm a 1 m de largeur effective). Le gain varie entre 0,5 et 1 kg/m^ et couvre done largement le surcout lie a la technique. Le phenomene peut etre explique par : - un effet sur la temperature de sol au niveau de la ligne de plantation : + 1° C en moyenne ; ce point est tres important pour les cultures precoces. I I - 26 - Une surface propice au developpement de la plante plus importante : temperature, humidite, structure, enherbement.. L'emploi de cette technique necessite bien entendu specifique adapte (arceaux, film de couverture, derouleuse). On veillera done, le plus large possible. un materiel en fonction des possibilites, a utiliser un paillage * SERFEL : Mas d'Asport - 30800 ST GILLES - II - LA REDUCTION DE L'EPAISSEUR DES FILMS L'introduction du polyethylene lineaire dans les films a permis une reduction de 1'epaisseur tout en maintenant les performances mecaniques. a) En paillage de sol : Un test en culture precoce avec enregistrement des temperatures de sol n'a montre aucune difference significative entre un film classique (epaisseur 35 u) et un film polyethylene lineaire (17 y d'epaisseur). L'emploi de ce type de film pourrait done permettre soit une reduction des couts, soit une augmentation de la largeur de paillage. b) En couvertxire de chenille : Le film teste en 1990 faisait 25 u d'epaisseur (tri-couche THERMAGLEX). Il etait compare a un film classique de 80 u (Polyethylene thermique). Pour une plantation tres precoce du 22 mars, ce film peu epais, etait enterre sur les bords (aeration par perforations). - Sur le plan mecanique, aucun probleme de tenue n'a ete note, ce point devra etre confirme sur des surfaces plus importantes. - D'un point de vue thermique, 1'enregistrement en continu des temperatures montre une baisse tres nette des performances : -1,3 °C en moyenne la nuit. Neanmoins, en 1990, aucun effet sur la precocite n'a ete note. Lorsque les performances mecaniques sont maintenues, la reduction de 1'epaisseur des films est envisageable. L'emploi en paillage de sol est maintenant repandu ; par contre, leur utilisation en couverture de chenille devra etre revue de fagon a affiner leur epoque de mise en place (cultures moins precoces). Ill - CONCLUSION Suite aux essais realises par differents organismes (CEHM, INRA, CTIFL, SERFEL, GDA, CETA...), nous proposons le tableau suivant concernant les types de protection en fonction de la date de plantation. INCIDENCE DE L'EPAISSEUR DU FILNl SUR LES TEMPERATURES NOCTURNES Nuit du IS au 20 nars 25T TENGIN 80 P -D- 0 17 18 19 20 H 21 h 22 23 24 heure H 1 h 2 3 4 5 6 7 FILM 25 P C.E.H.H 1990 INCIDENCE DE LA LARGEUR PAILLEEI SUR LES TEMPERATURES DE SOL Mars 1990 ^ TEMOIN -°-PAILLAGE LARGE -•-NON PAILLE OO CULTURE DU MELON Types de protection en fonction de la date de plantation Region littorale du Languedoc PAILLAGE TYPE DE CULTURE Tres precoce Precoce 1 COUVERTURE DATE DE MISE EN PLACE Type largeur effective < 25/03 Transparent 17 a 35 u 1,00 m Film thermique (PVC-EVA-PE.IR) 80 n mini 0,60 a 1 m Film thermique 50 a 80 n 25/03 au 05/04 Transparent Opaque thermique (si necessaire) COMMENTAIRES . Type Epaisseur Pose du paillage 10 jours avant plantation Largeur de paillage en fonction du materiel U3 I 1/2 precoce 1/2 saison Saison 05/04 au 15/04 Polyethylene Film pre-perfore Film faible epaisseur (a confirmer) 50 ]i 50 u < 50 u Transparent Opaque thermique 0,60 a 1 m 20/04 au 5-10/05 Transparent Opaque thermique 1 m Voile non tisse ou film perfore pose sur la culture > 10/05 Transparent Opaque thermique noir 1 m Pas de protection Elaboration C.E.H.M. 1990 Film faible epaisseur a confirmer Effet brise-vent recherche Pas de paillage noir sur un sol non rechauffe I Ctifl I I I I I I I I I I I I I I I I I I i 30 - SEMI-FORCAGE A L'AIDE DE BACHES A PLAT J.J. Gerst CTIFL Historique - Les etapes du semi-forcage - Materiaux testes - Estimation des surfaces couvertes Synthese - Acquis technologique D i v e r s i f i c a t i o n des a p p l i c a t i o n s Mise en oeuvre Nouvelles a p p l i c a t i o n s Perspectives d ' a v e n i r Annexes - Applications - Fabricants ou d i s t r i b u t e u r s de machines - 31 - ctifl \ - I ^ 1 S E M I A I D E F O R C A G E D E B A C H E S P L A T LES ETAPES DU SEMI-FORCAGE Le semi-forgage avec bache a debute avec des films (PVC-Polyethylene), soit perfore de trous de differents diametres soit incise de fentes ou d'entailles de differentes dimensions et dispositions, en vue de proteger les cultures legumieres de plein champ. Des recherches ont ete realisees conjointement dans differents pays entre 1964 et 1970. En France, en RFA, en Italie, en Israel, aux Etats-Unis, au Japon. - Pour les films a trous des x-echerches systematiques realisees par P. SEITZ en RFA ont abouti a la creation du film a trous pose a plat sur le sol d'ou 1'appellation de Flachfolie ou bache a plat ou bache au sol. Le film polyethylene de 50 microns d'epaisseur etait perfore de trous de 1 cm de diametre, dont le nombre pouvait varier de 75 a 1000 trous/m2. Le film standard est represente par le polyethylene 50 microns d'epaisseur 500 trous/m2 qui a essaime, adopte dans tout le monde. - Le cheminement du film a fentes a ete plus modeste. Deux modeles se sont imposes, la chenille a fentes aux Etats-Unis (Sleeted Row Cover) et le film a entailles multiples qui s'ouvrent avec la croissance des plantes poussant sur le film d'ou une aeration progressive. Le film standard a entailles est represents par le polyethylene 40 g/m2 de 35 000 entailles/m2 (entailles de 1 cm de long). - Les films micrcperfores font une apparition de courte duree en 1987/1988. Grace a de tres nombreuses perforations on obtient une porosite de 9,5% done superieur a une 1000 trous/m2. En 1975 apparaissent en France les textiles derivant des materiaux utilises en hygiene notamment pour les couches de bebes. Dans un but de diversification I'industrie textile propecte le marche agricole avec des grilles en polypropylene et polyamide puis des non tisses en polypropylene. Parallelement aux EtatsUnis apparaissent les non tisses en polyester. - 32 - Le succes des baches est du d'une part aux resultats tres spectaculaires et encourageants enregistres en agriculture notamment en cultures legumieres de plein champ (sur PDT ; choux, carotte, laitue et radis), d'autre par aux chocs petroliers qui imposent depuis 1974 des mesures restrictives en matiere de chauffage de serre. Le semi-forgage avec bache permet d'assurer une production entre le tunnel et le plein champ avec une precocite de 7 a 21 jours/plein champ suivant les especes. La bache est egalement appliquee en serretunnel en couverture temporaire et assure une precocite de 8 a 15 jours. Utilise sur legumes puis en horticulture ornementale la bache devient un outil de production garantissant securite, rendement precoce et qualite. Elle est utilisee soit a plat soit sur arceaux, en bache simple ou double, en plein champ ou en serre. Pour le semi-forgage 2 types de materiaux repondent a la demande professionnelle : l e s films polyethylene a trous (500 - 800 trous) de 30 ou 50 microns d ' e p a i s s e u r l e s n o n - t l s s e s en polypropylene ecru s t a b i l i s e u t r a v i o l e t de 11 ou 30 g/m2 Pour ces deux materiaux, les s'echelonnent de 2 a 15 metres. largeurs commerciales Ces materiaux ont chacun leur creneau d'application en fonction des especes, des epoques d'utilisation, des climats. Ils peuvent etre complementaires lors du double bachage en utilisant le non tisse au contact des plantes et le film par dessus. - Une exploration des possibilites d'utilisation a permis d'elargir la gamme des applications en semiforgage, tant en plein champ qu'en serre : aux pepinieres, aux semis en place, aux plantations, aux plantes vivaces, a la protection hivernale, a la protection biologique, aux plantes en pots ou conteneurs. I I I - La mise en oeuvre mecanique des baches s'est imposee avec le developpement rapide de la technique bache sur de grandes surfaces en plein champ dans un systeme deja tres mecanise : travail du sol, epandage d'engrais, semis, plantation, traitements phytosanitaires. Le travail par module mecanisable de toutes les operations culturales doit aussi inclure la mise en oeuvre mecanique des baches, etape en cours de realisation. - 33 - MATERIAUX DE SEMI-FORCAGE TESTES : : FILMS : -a trous : : : : EPAISSEUR : EN MICRONS OU POIDS EN G/M2 : : standard :PE bd : 50u variantes :PE bd lineaire: 30u PE bd lineaire: 20u EVA anti buee : 50u -a fentes : : : MATIERE PREMIERE MATERIAUX soit soit soit soit 45 26 17 45 g/m2 g/m2 g/m2 g/m2 CARACTERISTIQUES COMMERCIALES COURANTES 500 500 500 500 - 800 800 800 800 trous/m2 trous/m2 trous/m2 trous/m2 : film a entailles multiples -microperfores PE bd 40 g/m2 35000 entailles/m2 entailles de 10 mm EVA 45 g/m2 commercialisation abandonnee en 1989 : NON TISSES : -voile stabilise UV : : Standard Variantes : : : -voile : : -coextrude, bietire stabilise UV : : Standard Variantes Polypropylene : ecru PE = PP = PA = PEbd g/m2 g/m2 g/m2 g/m2 g/m2 20 30 50 70 g/m2 g/m2 g/m2 g/m2 avec bavette :Polyester Standard Variantes : TISSES : - Tricote 17 17 10 30 60 : 95% PP : 5% PA 15 g/m2 8 g/m2 22 g/m2 :Polyamide :Polyester POLYETHYLENE POLYPROPYLENE POLYAMIDE = POLYETHYLENE basse u = MICRON J^T = DIAMETRE PC = PLEIN CHAMP densite 18 g/m2 23 g/m2 )commercilisation )abandonnee en 1990 ) - 34 ESTIMATION DES SURFACES COUVERTES EN BACHE (EN HA) RFA BENELUX 1970 1980 1983 1990 450 2920 3460 4700 50 3000 3250 3300 1000 2200 7000 600 3000 FRANCE SCANDINAVIE GRANDE BRETAGNE 300 800 2400 SUISSE 300 700 2400 600 2800 1000 1000 AUTRICHE 800 HONGRIE 2500 ITALIE ESPAGNE 800 AUTRES 100 TOTAL EUROPE ETATS UNIS I I 500 8320 12610 80 30.000 6000 Remarques 1) Il s'agit de surfaces cumulees, avec 2 a 3 applications de la meme bache dans I'annee 2) Pour les non tisses les surfaces mentionnes correspondent a 2/3 de bache neuve et 1/3 de reemploi 3) Pour les film les surfaces mentionnees correspondent a moitie de baches neuve moities de reemploi. - 35 - ACQUIS TECHNOLOGIQUE DES BACHES Sur le plan agronomique - gain de temperature de 3 a 5 °C en moyenne - installation de la culture rapide et homogene - maintien du peuplement et homogeneite de vegetation - amelioration de I'activite photosynthetique - reduction de la montaison - protection de la structure du sol - economie d'eau - economie de semences, de pesticides - bon etat sanitaire de la vegetation - amelioration de la planification du travail - cycles culturaux plus courts done plus nombreux Sur 1e plan production - amelioration de la precocite (7 a 21 jours) - amelioration du rendement ocmmercial precoce - amelioration de la qualite commerciale - amelioration de la securite de production - amelioration de la productivity - produit sans residu pesticide - etalement du calendrier de production - 36 - DIVERSIFICATION DES APPLICATIONS + SEMI-FORCAGE: trous non tisses 17 g/m2 e c r u ou f i l m p o l y e t h y l e n e a (Plein champ et serre (Bache a plat ou sur arceaux (Bache simple ou double (Mise en oeuvre manuelle et mecanique + PROTECTION CONTRE LE FROID HIVERNAL: n o n t i s s e s 30 g/m2 e c r u (Plein champ et serre (Bache a plat ou sur arceaux (Mise en oeuvre manuelle + PROTECTION CONTRE LES INSECTES: n o n tisses 10 g/m2 e c r u (Plein champ et serre (Bache a plat (Mise en oeuvre manuelle + BLANCHIMENT DES CHICOREES : non t i s s e s 75 e t 100 g/m2 colore (aluminis^-blanc-noir-bleu) (Plein champ et serre (Bache a plat ou sur arceaux (Mise en oeuvre manuelle (possibilite de mecanisation) + PAILLAGE : non t i s s e s 25 e t 50 g/m2 e c r u ou f i l m n o i r ou b r u n 40 m i c r o n s polyethylene (Plein champ et serre (Mise en oeuvre manuelle et mecanique I I - 37 - MISE EN OEUVRE Elle peut etre manuelle, semi-mecanique ou mecanique Mise en oeuvre manuelle et semi-mecanique La production legumiere en serre-tunnel et en maraichage de pleine terre integre bien le semi-forgage avec bache. Les surfaces couvertes en bache etant generalement faibles, les operations de pose et de depose sont manuelles ou semi-mecanique. Le poids des bobines est supporte par un porte-outil ou un tracteur" pour faciliter le deroulage a la pose et I'enroulage a la depose. II est egalement possible de derouler la bobine a la main, la bobine tournant sur un axe en tube metallique. Toutes les autres operations sont manuelles, deploiement de la bache dossee, pose, ancrage, depose. Les baches de grandes largeurs (3 a 15,5 metres) dossees sur bobine sont posees suivant cette technique. Mise en oeuvre mecanique et semi- mecanique La culture legumiere de plein-champ s'est developpee grace a la mecanisation. Toutes les operations culturales sont actuellement mecanisees : preparation de sol, epandage d'engrais, semis, plantation, traitement et recolte (partiellement). Le semi-forgage avec taache permet d'elargir le calendrier de production. Les cultures doivent etre protegees des la mise en place car les conditions climatiques sont souvent difficiles (risques de gel, de grele, de pluie battante. . . ) Pi'atiquement il faut que les cultures soient couvertes de baches le jour du semis ou de la plantation. Seule la mecanisation permet une couverture rapide de grandes surfaces. Les constructeurs proposent types de machines permettant principales operations : actuellement de realiser plusieurs les deux - pose de la bache ( - Deroulage de bobines neuves ( - Deroulage de bobines stockees pour une reutilisation ( - Ancrage de la bache - Depose de la bache - Reprise de la bache sur bobine de stockage - Reprise de la bache sur bobine d'elimination - Stockage des bobines I I - 38 - Certaines machines ne realisent qu'un type d'operation, d'autres realisent pose et depose. La pose d'une bache neuve se realise sans probleme avec ancrage par recouvrement de terre - II en va de meme d'une bache reutilisee enroulee a plat. La pose d'une bache reutilisee enroulee en boudin . est semi-mecanique, la bache doit etre redeployee et ancree a la main. L'ancrage se realisant avec Agrypsystem ou pelletee de terre selon la methode traditionnelle. L'enlevement de la bache peut etre realisee a plat ou en boudin operation mecanique pour la bache enroulee en boudin. La mecanisation exige de travailler par module prenant en compte la voie du tracteur. II est possible de poser des baches de 50 cm a 300 cm de large enroulees a plat sur la bobine. La bache peut done recouvrir le module de base ou un multiple. NOUVELLES APPLICATIONS Protection contre maladies a virus les insectes et ] ^ transmission des Dans plusieurs domaines I'utilisation des baches permet une protection efficace contre les insectes : thrips, pucerons, altises, doryphores, mouches. La barriere physique de la bache permet au dela de la protection vis-a-vis des insectes, une protection contre les maladies a virus transmises par les insectes : - striure du poireau - virus Y de la PDT Les exigences de qualite des plants de PDT imposent de partir de materiel vegetal exempt de virus. Les champs de multiplication de plants malgre les traitements sont infestes de virus transmis par les pucerons vecteurs - Les baches non tissees permettent de reduire de fagon signicatives les contaminations. - Jaunisse virale de la laitue (= jaunisse occidentale de la betterave) due au virus .BMYV transmis par pucerons (Myzus periscae). Une experimentation conduite en Alsace par la SENE en 1990 avec SODOCA a montre I'efficacite d'une couverture avec un voile PP de 10 g/m2 du semis jusqu'a 3 semaines apres plantation I - 39 - PROTECTION DE LA LAITUE : % DE PLANTES VIROSEES Temoin sol nu : 10,7 Couverture voile 10 g 14 jours apres plantation 8,3 Couverture voile 10 g 25 jours apres plantation 0 Couverture voile 10 g 35 jours apres plantation : 0 Blanchiment de 1^ chicoree Le blanchiment traditionnel avec cloche ne pose aucune probleme quelque soit les saisons. Le blanchiment avec bache pose sur arceaux donne de bons resultats au printemps et en automne avec non tisses aluminise ou bleu de 75 et 100 g/m2. Les temperatures ventillees sous cloche sont toujours plus basses que sous les ,non tisses. Les ecarts de temperatures sont de I'ordre de 3°C. La qualite du blanchiment est voisine entre la cloche et les non tisses precites. Par contre le blanchiment sous cloche est plus lent. Paillage le film noix" ou brun assure les En plexn champ resultats sur le plan technique et meilleurs economique. reconvert En espace vert le non tisse noir de 50 g/m2 d'ecorces donne d'excellents resultats. En RFA (le non (succes (le non (succes tisse noir de 25 g/m2 est utilise avec sur laitue tisse noir de 50 g/m2 est utilise avec sur cornichon En serre et serre-tunnel le non tisse de 50 g/m2 offre des possibilites interessantes de paillage en interligne sux" concombre, tomate, aubergine et poivron. - 40 - PERSPERTIVES D'AVENIR La technique bache a fait depuis 10 ans ses preuves en France. II reste deux problemes a etudier : La mecanisation plein champ integrale en culture lequmieres de La premiere experience de mecanisation avec du materiel lourd s'est averee infructueuse car le materiel est vite immobilise lorsque le sol est gorge d'eau done peu porteur. Les coiistructeurs s' orientent avec raison vers du materiel plus leger pouvant travailler dans des conditions climatiques moyennes sans probleme. II faut done un tracteur leger d'une puissance moyenne actionnant une machine rustique travaillant sur faible largeur (bache de 3 metres maximum). La machine doit permettre la pose et la depose de la bache jetable apres une utilisation, la recuperation pour une reutilisation ppsant probleme. L'elimination des baches II n'est plus possible d'encombrer les decharges avec un produit non degradable, et 1'incineration individuelle en plein air sera a terme interdite (reglement eux-opeen). Deux voies d'elimination doivent etre invisagees : + L'incineration avec recuperation de 1'energie de combustion - Voici a titre indicatif le pouvoir calorifique de 3 produits : 7,5 a 9 MJ/Kg d'ordures menageres 42,3 MJ/Kg de combustible fossile 43 a 44 MJ/kg de polyolefines + Le recyelage pour reinserer dans le cycle de fabrication : la matiere premiere - par Pyrolyse - par Hydrolyse - par Regeneration Le px~oduit i-ecupere au champ doit avoir moins de 30% de salissure. II sera necessaire d'organiser une colleete des plastiques usages ainsi que le transport jusqu'a une unite de traitement. I - 41 - D'apres J. MARTEN voici 1'enchainement des utilisations des matiex-es plastiques. - Produits de haute qualite a partir dee resines viex-ges - En fin de service, transformation de ces produits en produits regeneres - Apres emploi des produits regeneres, recupex'ation de 1'energie residuelle par incineration. -3-^ G^RST CTI'FL. APPLICATIONS r 1 [ { Technicjues cultu{ rales Legumes T 1 [ Fleurs et plantes ! Plantes arbustives ! n 0. 1 & pep.ornementales j 1 vertes „. Divers 1 ! j ======================== j = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = 1 PLEIN CHAMP : couvertiire permanente ou tempera i_re 1 } Choux j Pepiniers i } Semis en - poireau f c a r o t t e - radis - pe'rjsil - endive - epinard )betterave rge - haricot [pois - poireau - oignon place { Simple bacha- j j ge ou double j Plantation ' bachage j Tchoux - salades - pomVme de terre -celeri Vcojrgette Rhubarbe ! } Protectio.n hivernale j j { Protection { gique 1 I { Gazon Flantes ! bulbeuses j Fraisier - frambci- { j sier remontant { Vivaces Cultures en conterieuijs ( Tojtes especes) } carctte. chcux. mache persil Divers, dont plants de pomme de terre biolo- I 1 Bouturage, t o u t e s { Tabac - gazon de- } especes { roule { j } *- { { j= i Baches sur ar- [ ceaux j ============== i ==================== SERRE : couverture temporaire ! j j ' [ } } j j j j j { Semis en } Protection { gique Divers } } - Multiplication par j bouturage, micro- ! Tabac propagation { Multiplication par bouturage, micropropagation { } ' mache Salades - poireau - celeri - fenouil Plantes en pots ou conteneurs 1 melon ==================== Radis place Plantation j - Tous legumes ' Pepiniere Simple bachage et double bachage ou bache sur arceaux M Courgette Toutes especes t biolo- : ! Divers Divers j I - 43 - ANNEXE Fabricants ou distributeurs de machines Derouleuses et enrouleuses En France CCD Coquillot Construction Diffusion 21130 CHAMPDOTRE Tel. 80,39.40.82 DL System 28800 SANCHEVILLE Tel. 37.44.01.75 S.A.SIMAC Centre Commercial "Les Cedres" La Jasse de Bernard 30560 SAINT-HILAIRE DE BRETHMAS Tel. 86.30.59.96. BUDZYN 30580 SEYNES Tel. 66.83.11.53 DUGAVE Route de Rocquigny BP4 62124 BERTINCOURT Tel. 21.73.32.99 Ets. FILLIERES BP. 38. 84200 CARPENTRAS Tel. 90.53.44.00 BLANCHOT SA 22, Avenue de I'Europe BP 39 02400 CHATEAU-THIERRY Tel. 23.83.09.80 Ets. JAULENT Le Carreyrat St. Laurent 82000 MONTAUBAN Tel. 63.67.80.30 Louis BEAUMIER La Poitriere Montrelais 44370 VARADES Tel. 40.83.41.03 A 1'Etranger Polycrop Growing Systems Colpton Woodbridge Suffolk Tel.Charsfield (047-337)446 ACCORD France ZI Px-airie de Mauves 16, Chemin des Bateliers 44300 NANTES Tel. 40.93.06.77. Gottfried PESSL Austria 8180 WEIZ Impottateur SPMA 22230 TREMOREL Tel. 95.25.21.71, - 44 - LES NONTISSES EN AGRICULTURE Developpements en cours et axes 6e recherches CONFERENCE CPA CHERBOURG Philippe GREGOIR[ Mors 1991 SODOCA Z.I. EST-BIESHEIM-B.P. 29 F-68600 NEUF-BRISACH TeL (33) 89.72.47.00 Tdlex: 880514 T6l6copieur: (33) 89.72.89.82 43 - PLAN INTRODUCTION I - DEVELOPPEMENT EN COURS A - FACILITE DE LA POSE MANUELLE ET MECANIQUE : AGRYL AVEC B.HVETTES (brevete SODOCA) B - LA PROTECTION CONTRE LES INSECTES : AGRYL P17 ET LA PROTECTION DE LA CAROTTE II - LES AXES DE RECHERCHE A - L'AGRYL PIO ET LA PROTECTION DES PLANTES C0N7P.E LES INSECTES PORTEURS DE VIRUS a) Taux d'infection par la "jaunisse occicentale de la betterave" du au virus BVJYV sur la laitue d'ete en fonction de la periode de couverture (1990) b) L'effet thermique des voiles : Agryl PIO reflechissant B - POSITIONNEMENT DE LA TECHNIQUE DE BLANCHIMENT AVEC DES BACHES PAR RAPPORT A CELLE AVEC DES CLOCHES CONCLUSION - 40 - La technique de bache a plat a vu le jour en 1976 avec les premiers films polyethylenes perfores appeles 500 trous et meme 800 trous. A partir de 1^9 les nontisses ont fortement contribue au developpement de cette technique. Basee sur la protection des plantes vis a vis des aleas climatiques, elle accroit son interet par la protection vis a vis des insectes et done des virus qu'ils apportent. Nous vous proposons d'aborder les nontisses au travers du developpement en cours et des axes de recherche au sein de SODOCA, I I 4/ I - DEVELOPPEMENT EN COURS FACILITE DE LA POSE MANUELLE ET MECANIQUE : AGRYL AVEC BAVETTES :Brevet SODOCA) Ce produit fait la transition entre le "clan" des nontisses et celui des films PE. En effet, ce produit comporte des renforts lateraux en film plastique (polyethylene). Ces renforts de par leurs proprietes rnecaniques (forts allongements) conferent au voile : . une facilite et une rapidite tant a la pose qu'a la depose manuelle pour un voile de grande largeur 12 m 75 : gain de temps de 10 a 15% la possibilite d'une depose mecanique souple du voile. Cette depose lache est tres importante pour la couverture de plants avec des voiles de 1,80 n de large. En effet les plants lors de leur developpement ne seront plus ecrases en bordure de voile. Le succes commercial rencontre par ce produit montre qu'il repond a I'attente des maraichers. B - LA PROTECTION CONTRE LES INSECTES : AGRYL P 17 ET LA PROTECTION DE LA CAROTTE Le voile AGRYL P17 est utilise lorsque la culture et le climat le permettent comme une protection contre les insectes. C'est aussi un voile qui est utilise lorsque les periodes d'utilisation sont tres longues : superieures a 2 mois. Les resultats d'essais de protection en Angleterre (ADAS - cf graphique n° 1) montrent que : les couvertures avec 1'AGRYL P17 des les semis (28 Avril) ou fin Juillet reduisent de 85% les degats dus la mouche de la carotte. la couverture tardive apres fin Juillet donne des resultats similaires au temoin ou au sol travaille. Le pourcentage de carottes attaquees reste fort 23 a 40%. les traitements insecticides (4 traitements avec HOSTATION + 1 traitement granules) ne donnent pas des resultats aussi bons que la pose de 1'AGRYL des le semis. il a ete prouve que le desherbage doit etre maitrise. En effet, en cas de mauvais controle du desherbage sous 1'AGRYL P17 il y a diminution du rendement commercial (15%). I I PROTECTION DES CAROTTES AVEC AGRYL P17 Psila rosae % carottes atteintes 50 ' 40 39 40 - 30 - 24 20 23 15 ^ ^ 4> 10 5 7 0 temoin insecticide buttage semis 2 8 / 0 4 27/07 1 ^ 1 (date de pose AGRYL source ADAS pri. OREOOIRE GRAPHIOUE N 1 11/08 24/08 - :)U II - LES AXES DE RECHERCHE Aujourd'hui la protection des plantes avec un AGRYL PIO, tres leger 10 g/m2, vis a vis des insectes et surtout des virus a ete demontree. Nous cherchons aujourd'hui a optimiser le climat sous ce voile pour une utilisation estivale. A - L'AGRYL P 10 ET LA PROTECTION DES PLANTES CONTRE LES INSECTES PORTEURS DE VIRUS Devant la multiplication des attaques virales ayant pour consequence une diminution des rendements, les maraichers cherchent des moyens de protection. L'AGRYL PIG en est un. Cette solution s'impose lorsque le maraicher a un souci de protection de I'environnement ou que ia protection chimique s'avere inefficace. Lors de I'utilisation de 1'AGRYL P 10 nous avons cherche a determiner les dates optimales de protection tout en observant I'effet thermique des voiles. a) Taux d'infection par la "jaunisse occidentale de la betterave" due au virus BWYV sur la laitue d'ete en fonction de la periode de couverture (1990) . Experimentation du SENE (cf graphique n° 2) . variete : JOLARA . semis : 22.05 . plantation : 7.05 . couverture : permanente en pepiniere % moyen de plantes virosees Temoin sol nu 10.7 Couverture du 7 au 21.06 6.8 Couverture du 7.06 au 2.07 0 Couverture du 7.06 au 12.07 0 Conclusions : La couverture avec le voile AGRYL PIO pendant 3 serr.aincs pose des la plantation permet une protection tres efficace vis a vis des virus. PROTECTION DE LA LAITUE D'ETE CONTRE LA JAUNISSE OCCIDENTALE DE LA BETTERAVE % moyen de plantes virosees 8,8 0 IMM TEMOIN 15 JOURS ^ 25 JOURS AVEC L'AGRYL P10 teii source SENE ph. OHEOOIRE GRAPHIQUE N 2 0 duree de couverture 35 JOURS 53 - b) I'effet thermique des voiles : AGRYL PIO reflechissant (cf tableau 1 et graphique 5 Etude sans culture) La recherche de voiles performant pendant la saison estivale a permis d'orienter I'etude vers 1'AGRYL P 10 reflechissant . Par exemple I'etude thermique de la journee du 18.7.90 a permis de mettre en evidence I'effet thermique moderateur de ce nouveau voile vis a vis de 1'AGRYL PIO. En effet, I'on note une temperature palier de 39° C alors que le maxima sous 1'AGRYL PIO est de 45,5° C avec une temperature exterieure de 30°C. Le co.mportement thermique sera sera a verifier sur culture. B - FOSITIONNEMENT DE LA TECHNIQUE DE BLANCHIMENT AVEC DES BACHES PAR RAPPORT A CELLE AVEC DES CLOCHES Lors des essais menes au SENE, une nouvelle bache : I'AGRYL PlOO reflechissant a donne de meilleurs resultats de blanchiment tant au niveau du developpement du coeur jaune que de la couleur : intensite du jaune. Tableau n° 1 :?-* - TEMPERATURE D'AIR ° 18/07/90 TEST A SODOCA Heure Temoin AGRYL PIO .AGRYL PIO REFLECHISSANT 1 6 12.4 12.7 13.6 7 12.5 12.9 13.7 8 16.3 16.7 17.4 9 21.6 23.3 .23.8 10 21.5 29.7 29.9 11 23.0 36.4 36.5 12 26.3 41.2 38.6 13 28.2 44.1 37.1 14 29.6 45.1 38.6 15 30.3 45.5 38.7 16 30.4 44.2 38.1 17 29.7 42.7 37.9 13 28.2 39.1 37.4 19 25.1 34.3 33.1 20 23.7 29.4 28.6 21 20.8 23.9 23.9 22 17.9 19.7 20.0 23 15.9 17.3 17.':' 24 14.9 16.2 16.7 1 13.8 15.0 15.7 2 13.4 14.9 15.4 AGRYL P10 TEMPERATURES DE L'AIR temperatures "C 50 -- 40 ^ 30 ^ - ^ - — - - ' - - ' % / 20 ~"—-^r 10 6 1 1 1 ! 1 1 1 1 8 10 12 14 16 18 20 22 heures • TEMOIN source SODOCA ph. OREOOIR GRAPH ' Q U E N 3 ' AGRYL PIO - '^ - AGRYL PIO REFLECHIS. 2 I - 56 Le but de cette etude est de cibler les epoques ou le blanchiment avec baches donne de meilleurs resultats par rapport aux cloches. Les baches ont ete posees sur des arceaux (cf tableau n° 2 et graphique n° 4 des conditions meteorologiques.) L'etude des conditions meteorologiques en Alsace pendant le blanchi.ment a permis de determiner 2 periodes favorables aux baches : au printemps/ete lorsque : T° maxi^30°C et ~ T° maxi<;^22°C a 1' automne/ete lorsque : T° mini/10°C ou T° maxi< 22°C De plus pendant le permier blanchiment du 19 au 22/6 et le dernier du 20 au 25.9, du fait dc la protection thermique due aux baches pendant la nuit, il y a une precocite du blanchiment de 2 jours par rapport aux cloches. Nous aliens en 1991 etudier le blanchiment avec des baches posees directement sur la culture. I - 57 - Tableau n° 2 ESSAIS DE BLANCHIMENT 1990 Essais realises au SENE Conditions meteorologiques N° de culture Periodes de blanchiment Nbre de jours T° mini 'X T° mini T° maxi XT" maxi 1 19 au 22/5 4 10.7 12.3 28 21.6 2 21 au 26/6 6 10.7 12 30.4 23.5 3 30/6 au 03/7 4 11.5 12.7 28.5 21 4 13 au 17/8 5 12.4 15.3 30.4 25.6 5 11 au 24/8 4 7.1 8.8 31.3 24.7 6 20 au 25/9 6 8.0 11.3 20.5 18 CONDITIONS CLIMATIQUES L . r '^ ° c u l t u r e 1 2 Pe r i ode ce croissonce Temps frcis e t sec en cvri1 e t juin et chcuc e.n moi Temps fro is e t sec en cvril et juin, chaud e n n-.o i Stcce blcnchimer.t Temps frcis et venteu.x ovec queiq ues pluies frois et venteux ovec qq pluie s les 3 premiers jours puis temps sec et colme •• T e m p s 3 Temps chcud et sec e n m a i , frois et sec en juin Temps frois, venteux et sec 4 Temps chcud tres sec en et oout juillet Temps assez chaud, venteux et sec 5 Temps chcud tres sec en et oout juillet Temps frais et sec 6 Temps choud et tres sec en jui1. et oout puis frois et sec en Sep tembre Temps frcis sec et tres venteux PERIODES DE BLANCHIMENT DE LA CHICOREE SCAROLE TEMPERATURES EXTERIEURES 19-22/06 21-26/06 C 30/06-03/07 13-17/08 21-24/08 AVEC L'AGRYL P100 REFLECHISSANT T. MINI source SENE Ph. OREaOIRE GRAPHIQUE N 4 X T. MINI * T. MAXI rj X T.MAXI 20-25/0 - 59 CONCLUSION SODOCA leader europeen des AGROTEXTILES a pour volonte de renforcer sa protection. .:•-. ; -.'... • Ses dernicrs developpements de baches pour des utilisations specifiques montrent la dynamique du secteur AGROTEXTILE, qui pourtant ne represente qu'un petit secteur dans le monde europeen des nontisses, en effet selon 1'EDANA (cf graphique n° 5) il represente : . 1,6% ces surfaces soit 16.300 Ka . 0,8% des tonnages soit 3.100 Tonnes de nontisses vendus en europe en 1989 Cette position ne peut etre maintenue et renforcee qu'avec le precieux concours des stations experimentales et organismes de developpement que nous remercions aujourd'hui. APPLICATIONS DES NONTISSES EN EUROPE en Millions de M2 (1989) AGRICULTURE 1% DICAL 4% UTOMOBILE 1% YGIENE 49% ESSUYAGE 9% VETEMENT 5% ^ A M E U B L E M E N T 6% MAROQUIMERIE 1% AUTRE 7% BATIMENT 5% TOTAL : 10506.5 MILLIONS DE M2 s o u r c e EDANA ph. aBcaoioi: FILTRATION 11% ELECT RON I QUE 1% o o - 61 - LES BACHES A PLAT : FILMS PERFORES Louis LEROUX SMS I. BUTS - L'aeration est facilitee ; elle est realisee des le depart, contrairement aux trous faits au cutter et le film reste resistant au lieu de se dechirer a la perforation. - Le film perfore est reutilisable si I'on prend soin de le ranger proprement, et a I'abrl, apres son utilisation. - La mise en oeuvre du semi-forgage est facilitee, plus rapide. On n'utilise pas d'arceaux. - II y a un meilleur etat sanitaire de la plante, elle ne reste pas en atmosphere confinee au debut de la vegetation. II. DEFINITION - Les films perfores qui ont ete les premieres baches a plat realisees en Europe, I'ont ete par une cooperation entre les Fran^ais (Ste Manducher) et les Allemands (BASF) a la Station de Limburgerhof. - Les Allemands, avant cela, avaient 1'habitude de faire de grands trous espaces dans les petits tunnels. L'aeration etait mai repartie et le film devenait tres fragile. Le nombre de trous : 100-250-500-750-1000 au m^ a ete defini, la taille des trous egalement (au moins 1 centimetre) pour permettre a I'eau d'arrosage ou de pluie de penetrer directement a travers sans couler sur le film. III. BACHES PERFOREES D'ORIGINE - Elles etaient toujours en polyethylene, de 50 microns d'epaisseur. Les plus employees etaient avec 500 trous ou 750 trous par m^.. - Le 100 et le 250 trous au m2 ont ete assez vite abandonnes ; ils etaient trop sensibles au vent et devaient etre retires tres tot, sinon les plantes brulaient dessous. - Le 1000 trous au m^ est plus froid et rejoint le P 17 comme effet thermique. I - 62 - IV. AMELIORATIONS a) allegement du film Le film perfore est passe progressivement de 50 microns a 40, puis a 30 soit un poids de 27 g/m^ au lieu de 46 g/m^. Actuellement, les essais portent sur des films de 25 microns d'epaisseur et meme 20 soit 18 g/m^. Avec ce film pose sur laitue, les resultats ont ete bien superieurs a ceux obtenus avec le P 17 car le film est aussi leger, tout en etant plus thermique. b) films anti—buee Ces films sont des copolymeres EVA avec un additif quiraodifiela tension superficielle a la surface du film. L'eau, au lieu de se condenser en gouttelettes plus ou moins grosses, se condense en un film d'eau continu, tres tres fin. Ce film a ete aussi allege, il etait a I'origine en 50 microns, il est realise maintenant en 30 microns. Dans un premier temps, il a ete teste sur laitue dans la region orleanaise. Laisse jusqu'a pommaison complete de la laitue, il n'a provoque aucune brulure de la pomme contrairement au film normal non antibuee. On a constate avec ce film un meilleur etat sanitaire sur chou brocoli et haricot. Enfin, a Manziat (01), sur carotte, il a donne des resultats similaires au double bachage et au petit tunnel, ce qui aurait deja ete constate a la Station de St-Katelijne-Waver en Beigique. V. RESULTATS - Manziat : 1988, rendement de carottes a I'ha . 800 trous EVA AB - 3,3 kg/m^ . P 17 + 500 trous PE - 3, 4 kg/m^ . 500 trous, non AB - 2, 3 kg/m^ - Manziat : 1990 temperature sous bache . 800 trous EVA, AB 12,6 °C . P 17 + 500 trous, PE 12,95 °C . petit tunnel, PE 10,55 °C . 500 trous, PE non AB rendement 4,2 kg/m^ 5,4 4,4 3,4 - 63 - sur "Iceberg", resultats au GATE, St-Pol de Leon 1989, laitue "Iceberg", poids en grammes/plante . 800 trous EVA, AB : 480 g . 800 trous PE, normal : 440 g 1990 . 800 trous EVA, AB : 867 g . 800 trous PE, normal : 735 g En outre, la precocite etait superieure sous AB (stade 3-4) au PE normal (stade 4-5). II est a remarquer que dans plusieurs regions comme I'Orleanais ou la region de Thouars, sur melon, seul le 750-800 trous/m^ est utilise, que ce soit en film PE normal ou en EVA, AB. Le film est moins sensible au vent, il bat moins sur les plantes. II permet aussi un meilleur ecoulement de I'eau sous le film, la culture est reguliere et uniforme. Le 500 trous donne une aeration d'environ 4 % et le 750-800 trous de 6 %. VI. DIMENSIONS En France, on emploie surtout le 8 m, 10 m, 10,50 m (pour la pomme de terre) et un peu le 12 m pour les grandes largeurs en rouleaux de 100 metres lineaires ou en grosses bobines de 500 m et plus. - A I'etranger, on emploie plutot le 10,50 m, 12 m, 14 m en petits rouleaux ou en grosses bobines. - En France sur melon et a I'etranger sur pomme de terre, on emploie aussi du film perfore en petite largeur : 1,80 m - 2 m. - Sur melon, il est pose detendu comme un petit tunnel mais sans les arceaux. VII. FILMS DERIVES a) PIT-R C'est un film thermique avec des bandes perforees 500-800 trous sur le cote ou au sommet sur une largeur d'environ 25 cm. II est utilise sur arceaux comme un film thermique classique. II evite d'avoir a aerer le tunnel ou de faire des trous dans le film lorsque celui-ci est enterre sur les bords par la derouleuse. La fecondation des plantes se fait bien sous ce film, les abeilles penetrant facilement a travers les perforations, comme d'ailleurs pour le film 500 ou 800 trous. En general, il est realise en 2 m de largeur, et avec des epaisseurs de 50 ou 80 microns. I I - 64 b) film fin pose en paillage - Le film est utilise a plat par-dessus les semis : oignon, chicoree Witloof ou les plantations de pomme de terre de primeur (Bretagne). - II est en 15-17 microns d'epaisseur, a base de polyethylene lineaire, dans des largeurs de 1,50 m ou 3 m, enroule a plat. I I I I I - II est pose avec une machine a pailler. - II peut etre plein, ou mieux micro-perfore. S'il est plein, I'agriculteur peut passer dessus un rouleau equipe d'un herisson ou faire de grands ^ trous au cutter dedans. • - II permet de realiser des levees meilleures et plus regulieres pour des semis, et ceci a I'abri des oiseaux. - Pour la pomme de terre, il permet d'obtenir un forg^age un peu plus tardif qu'avec les baches perforees, car il doit etre retire plus tot. I I I I I I I I I I I I I I - 65 G. Dupuy SYNTEC - Le Glazic FILM PLASTIQUE ANTIGOUTTE ET PROBLEME DE PHYTOTOXICITE SUR LAITUE Sur deux exploitations differentes, en culture de laitue, des symptomes identiques de blocages de vegetation ont ete observes en debut de culture. Les laitues atteintes presentent, sur des feuilles en phase de developpement, des plages d'un vert fonce, crispees avec blocage de croissance. La vegetation est fortement perturbee jusqu'a destruction de la laitue. DESCRIPTION DE LA lere EXPLOITATION - Seme annee de laitue sous multichapelle double paroi - sol desinfecte (Basamid), lessive avant la plantation de laitue - plantation premiere semaine de Novembre 90, variete Maestro stade 6 feuilles - premieres observations, 2 semaines apres plantation . sur une seule chapelle dont la couverture avait ete remplacee juste avant la plantation par du Luminal 4 . aucun probleme sous I'ancien Luminal 4 de 1987. DESCRIPTION DE LA 2eme EXPLOITATION - 6eme annee de laitue sous multichapelle double paroi - sol desinfecte au Vapam - plantation 10 novembre, variete KARLO, BRENDA, CLARET, NOVITA stade 4 feuilles - premieres observations, 3 semaines apres plantation. . seule deux 1/2 chapelle dont la couverture n'a pas ete renouvelee par du CEVA ne presente aucun degat . au stade recolte (12 mars 91) 5 a 8 % des laitues ont ete detruites. Dans les deux cas, les laitues deux rangs (par chapelle de 6,4 m ) , toiture qui provoque, a la -suite.de condensation, un gouttage concentre atteintes sont localisees sur a 1'aplomb d'une entretoise de la rupture du film d'eau de sur une ligne. Il faut signaler que la conduite de la culture pendant la reprise du plant (bonne irrigation et aeration limitee) favorise une condensation importante et done du gouttage. Apres I'analyse des observations faites sur le terrain, 1'hypothese retenue comme la plus probable a ete la couverture plastique. (lessivage du plastique entrainant des elements toxiques pour les plantes). I - 66 - Pour verifier cette hypothese, un rapide test biologique a 6te en place (Janvier 91). mi s - avec les deux origines de plastique (prelevement sur rouleau d'origine) - sur des laitues au stade 22 feuilles et plus - avec recuperation des condensats sur 2 m' de plastique - avec eau de lavage de 1 m* de plastique - et depot de 4 a 5 ml de ces eaux "polluees" sur le coeur des laitues, 1 a 4 apports a 3 - 5 jours d'interval1e. Les resultats sont tres nets, 8 - 1 5 jours apres les premiers "traitements", des symptomes identiques a ceux decrits en culture etaient observables a un degre plus ou moins important selon le nombre d'apport. En temoin, le versement d'eau n'a pas modifie la croissance des laitues. Plus tard, debut mars, suite a certains doutes, la meme manipulation a ete reconduite sur des laitues stade 40-45 feuilles avec un polyethylene, Lumitherm et CEVA. Les observations sont : poiyethy1ene Lumi therm CEVA pas de modification visuelle blocage faible mais caracteristique blocage marque, moindre que sur jeune laitue. L'ensemble de ces observations devront etre repris dans des essais plus precis pour mieux cerner la cause exacte (anti goutte, EVA .... ?) de ce probleme ; mais d'ores et deja, il est clair que le gouttage concentre sur laitue est a I'origine du blocage de vegetation qui a entraine jusqu'a 8 % de destruction des laitues sur une exploitation. Est-ce que ce phenomene persiste dans le temps ? (2-3 mois ?) 11 faut noter que I'utilisation de film EVA, anti goutte est pratiquee depuis de nombreuses annees sur la region sans probleme de ce genre jusqu'a present. Il est certain que le type de structure de serre, la conduite hygrometrique favorise un gouttage localise ou I'absence de gouttage, ceci ne doit pas pour autant sous estimer ce probleme de phytotox i cite. - 67 V. G i r a r d DELTATEX F ^ I L M S POUR. COUVEIR-rLJIRE: D E S E R R I COMPARAISON D E S D I F F E R E H T S TYPES DE PROTECTION CONTRE LE V I E I L L I S S E H E N T SUR FILMS M O H O C O U C H E ET M U L T I C H O U C H E S I - INTRODUCTION Les films pour couverture de serre sont fabriques, a I'heure actuelle, a partir de polyolefine, principalement : polyethylene et copolymere EVA. I I I I I I I I Ces matieres sont sensibles au rayonnement U.V. du soleil, qui provoque au sein des chaines moleculaires, des ruptures de liaisons entrainant 1'affaiblissement des proprietes mecaniques. Pour remedier a cet etat de chose et eviter la deterioration prematuree des films, il convient d'incorporer dans la matiere plastique certains agents chimiques permettant de contrecarrer 1'action du rayonnement U.V. du soleil. Ces agents chimiques se divisent en 2 types : - les absorbeurs U.V. - les stabilisants U.V. Les absorbeurs U.V. Comme leur nom I'indique, ces corps absorbent le rayonnement U.V, et le transforment en chaleur, soit un rayonnement moins nocif pour la chaine moleculaire. .../... - 68 - II 1" Les pro.te'^tipns au Nic.kel, et je voudrais en parler tout de suite, ont recemment ete mises en accusation en invoquant le fai que le complexe organique de Nickel utilise dans ce cas pouvait avoir, bien qu'il n'y ait aucune preuve, un effet cancerigene. L'Association Internationale de Recherche sur a en effet classe dans son volume 11 de 1976, composes comme etant cancerigene pour 1'homme. son supplement 7 I'lARC a repris I'information le Cancer (lARC) le Nickel et ses En 1987, dans publiee en 1976. La monographie de 1'lARC a ce sujet, expose que 1'evaluation s'applique au groupe Nickel dans son ensemble, mais pas necessairement a toutes les individualites chimiques composant ce groupe. II est clair que les complexes organiques de Nickel n'ont ete ni consideres, ni evalues par I'lARC. II n'y a done, a ce jour aucune preuve que 1'additif Nickel en question soit cancerigene. Par ailleurs, la Societe American Cyanamid qui a cree vers les annees 60-65 ce complexe organique de Nickel a fait effectuer, comme cela se fait toujours, des etudes toxicologiques sur ce produit. Une implantation du produit dans les poumons du rat pendant 2 ans montre que ce complexe organique de Nickel n'est pas un cancerigene du systeme respiratoire chez les animaux. La Societe CIBA-GEIGY qui fabrique actuellement les differents additifs de protection Hals et Quencher Nickel considere dans une lettre publiee au debut de I'annee 1991, que les composes organiques de Nickel utilises dans la protection des films pour couverture de serre peuvent etre utilises sans risque pour la sante et qu'ils ne presentent aucun risque de cancerogenicite pour 1'homme, lors de sa manipulation ou dans son etat f i nal. La protection au Nickel reste done a I'heure actuelle une protection sure a tout point de vue, ayant fait ses preuves sur tous les terrains depuis plus de 15 ans. II - 2 " Le.s protections HALS, sont apparues sur le marche plus recemment, a la suite d'essais tres prometteurs sur site d'exposition naturelle. En effet, des essais en Floride et sur d'autres sites ont prouve que ce stabilisant U.V. avait une efficacite remarquable meme a dose d'utilisation relativement faible. Malheureusement, la realite a ete legerement differente et I'experience sur le terrain en culture a montre que ce produit pouvait voir son action en partie annuiee sous I'effet de certai pesticides. Le mecanisme n'est pas encore bien explique a I'heure actuelle, mais I'on pense que sous I'effet des pesticides et tout particulierement des pesticides souffres, le radical nitroxyle N_0 (que nous avons vu tout a I'heure et qui est utile pour stopper - 69 le debut de la degradation) est bloque par absorption d'une grosse molecule de pesticide et ne peut plus alors agir et se renouveler. Le contact des pesticides avec les HALS consomme ou detruit en quelque sorte les molecules de HALS. Pour une raison non encore expliquee a I'heure actuelle, ce phenomene tres sensible dans les films PE pur I'est beaucoup moins dans les films copolymeres EVA. La protection HALS pour les films copolymeres EVA est en effet utilisee depuis quelques annees avec satisfaction. I I I Malheureusement, comme vous le savez, les films EVA s'ils ont de bonnes qualites de clarte et certaines qualites d'effet de serre ont du point de vue mecanique un mauvais "fluage" et s'allongent sur les armatures de serres. II faut done toujours, qu'on le veuille ou non, utiliser des films avec soit un melange PE-EVA, soit des multicouches PE-EVA. La protection HALS dans ce cas va done se trouver particulierement sensible aux pesticides. Compte tenu de notre experience actuelle, nous pouvons dire que pour obtenir une protection HALS donnant a peu pres les memes garanties qu'une protection Nickel, il faut augmenter la dose de protection HALS d'environ 20 % par rapport a celle utilisee habituellement en protection Nickel. Bien sur ce probleme est I'objet de beaucoup d'etude actuellement en laboratoire et sur le terrain, mais il est raisonnable, si I'on veut rester "sur" du bon vieillissement de ces films, d'utiliser dans le cas des HALS un taux superieur de maniere a se mettre a I'abri de 1'action des pesticides qui detruisent une partie de ces additifs HALS. Ceci entraine, bien entendu, un prix de revient plus cher pour la protection HALS par rapport a la protection Nickel (les HALS ayant par ailleurs un prix de vente plus cher que les Quencher Nickel). Ill - CONCLUSION Rien n'empeche done de continuer a utiliser les protections au Nickel qui ont fait leurs preuves et restent economiquement et techniquement les plus sures. En ce qui concerne les protections HALS, un certain nombre d'utilisateurs prefere les utiliser parcequ'elles donnent un film incolore et done disent-ils plus lumineux. .../... I I - 70 Ces absorbeurs n'offrent cependant pas une protection suffisante ils ne peuvent absorber tous les rayons U.V. lis sont done employes en combinaison avec d'autres corps que I'on appelle les stabilisants U.V.. Les s t a.b i_ 1 i s a n t s U . V , II existe deux types de stabilisant U.V. : - les Nickel Quenchers qui sont des complexes organiques de Nickel - les Hals (Hindered Amine Light Stabiliser) qui sont des amines plus ou moins complexes. Lorsqu'un film PE ou EVA absorbe le rayonnement U.V. le polymere passe a un etat dit "excite". Cette excitation des molecules entraine un processus de degradation. Les Nickel Quenchers interagissent avec le polymere "excite" et le ramene a son etat normal avant que les reactions en chaine ne demarrent. Les Hals, par leur radical amine, stoppent les reactions de photodegradation en interceptant les radicaux libres formes par 1'energie du rayonnement U.V. Au cours de cette reaction le radical actif des Hals se renouvelle. Le schema de reaction est le suivant : NH N _ 0 -> (radical Nitroxyle) suivi du "cycle de. Denisov" •>• N _ 0 + N _ OP + P 00 P _ -> V N _ OP 0 (P radical libre polymery + POOP (POO radical peroxyde du polymere) On voit done que le radical amine NH partie active des Hals se transforme en radical Nitroxyle N_0'qui intercepts les radicaux libres du.polymere pour donner un corps stable POOP tout en renouvelant un radical nitroxyle N_0' . II Comme vous le savez tous, actuellement il existe done 2 types de protection contre le vieillissement des films : 1) Protection Nickel Quencher + absorbeur donnant des films de teinte jaune verdatre. 2) Protection Hals + absorbeur ne donnant pas de teinte aux films qui restent done incolore. La protection au Nickel est utilisee depuis plus de 15 ans, la protection au Hals est plus reeente, mais ces 2 types de stabilisation sont maintenant bien connues de tous les utilisateurs, .../... - 71 De nombreuses mesures par cellule photo-electrique dans de nombreuses serres ont prouve que la luminosite est la meme sous film jaune-verdatre avec Quencher Nickel et sous film incolore avec HALS. C'est une question de lumiere diffuse et lumiere directe. Quoi qu'il en soit, il est possible d'utiliser a I'heure actuelle avec une bonne securite des films incolores avec protection HALS a condition d'accepter de payer plus cher. I I I - 72 - LES PLASTIQOES ET L' ENVIRONNEMENT J.P. Jouet (UNCAA) A. Seyrig (SFP-CERPA) M. Seyrig : La France consomme 3,6 millions de tonnes de plastiques par an. Cela represente 64 kilogrammes de plastique par habitant, tres loin derriere 1'Allemagne qui consomme 130 kilogrammes par habitant, ou les Etats-Unis avec 108 kilogrammes, le Japon, 89 kilogrammes, sans parler de plus petits pays tels les pays Scandinaves, au Danemark on en consomme 91 kilogrammes et en Suisse 93. Avec 64 kilogrammes on est plutot au niveau du peloton, evidemment loin devant des pays en voie de developpement puisque aux Indes on n'en consomme qu'un kilogramme. La France produit 4,3 millions de tonnes de matiere plastique par an, en poudre ou en granules, avant transformation, ce qui place la France en quatrieme position mondiale. Ces productions necessitent d'importants investissements et sont generalement aux mains de tres grands groupes chimiques : Rhone Poulenc, des filiales de groupes allemands, anglais, italiens ou autres, ou des filiales de groupes petroliers, tels qu'Atochem (Elf Aquitaine, Shell-Chimie, Exxon Chemicals, BP Chemicals...). La France est exportatrice nette de polymeres de base, bien que ses marches soient tres ouverts aux produits etrangers. L'Industrie francaise est done bien placee mondialement, aussi bien au point de vue capacite, qu'au point de vue developpement scientifigue et technique. En aval de ces producteurs de matiere plastique, il y a une importante Industrie de transformation que I'on appelle la plasturgie. C'est I'ensemble des operations de moulages, de pieces techniques, d'extrusion de tubes, de profiles, d'extrusion de soufflage, de bouteilles et de corps creux, d'extrusion de gonflage, de calandrage, de thermoformage, mousses rigides ou souples en isolation, etc... Cette activity de plasturgie represente 130 000 emplois et 3000 entreprises pour un peu plus de 80 milliards de chiffre d'affaires. Sur ces 3,6 millions de tonnes de plastique annuellement consommees en France, 180 000 tonnes seulement sont consacrees ^ des applications specifiques de I'agriculture. Le reste va pour un tiers dans I'emballage, 20 % dans le batiment, 10 % dans 1'automobile et les transports, 8 % dans I'industrie electrique et electronique et les 22 % restant vont aux autres applications de toutes sortes. Ces 180 000 tonnes de matiere plastique consommees chaque annee pour les besoins specifiques de I'agriculture se repartissent suivant differents secteurs et je laisse Monsieur JOUET faire cette presentation. i I - 73 M. Jouet : Ces 180 000 tonnes de matieres plastiques (soit 5/6 % des plastiques) qui sont consommees chaque annee pour les besoins specifiques de I'agriculture se repartissent de la maniere suivante : 90 OOO t. de polyethylene . Films epais pour ensilage, couvertures de serres (6 000 hectares en France contre 23 000 en Espagne) et batiments legers d'elevage, . Films minces pour paillage des champs, petits tunnels et semi-forgage, . Sacs grande contenance pour engrais, aliments du betail, . Filets brise-vent, paragrele, ombrage, protection, . Tuyaux pour irrigation par aspersion ou goutte-a-goutte, . Futs et bidons pour les produits phytosanitaires, veterinaires ... 35 OOO t. de polypropylene . Ficelles et liens, . Grands sacs tisses, . Couvertures flottantes non tissees, . Poteries : plaques, plateaux, godets, pots, conteneurs, . Gouttieres de culture hors sol. 45 OOO t. de PVC . Tubes anneles et perfores pour le drainage des sols, . Tubes et raccords rigides pour irrigation, enterree ou aerienne, . Films a fort effet thermique (petits tonnages, tres localises pour fraises et melons precoces), . Plaques transparentes pour couvertures de serres et batiments. lO OOO t. d'autres matieres plastiques . Polystyrene expanse : isolation, plaques de culture, . Mousses de polyurethanne, isolation, substrats de cultures hors sol, . Polycarbonates et polymethacrylates : couverture de serres, . Polyesters : citernes, stockage, bardages de serres, s'ajoutent a ces usages specifiques, les plastiques utilises au conditionnement et emballage des fruits, legumes, laitages et viandes... plus generalement traites, du point de vue environnement, avec le secteur "Emballages", tout comme les plastiques utilises a I'usage domestigue, batiment et transport du monde agricole. Meme si 180 000 t. pour tout le pays peut paraitre faible en face des tonnages des productions agricoles (280 000 t. pour le melon ^ lui seul ! ) , les professionnels que sont les agriculteurs et les industriels sont amenes a se preoccuper de leur devenir, car les plastiques agricoles ont 1'inconvenient d'etre utilises directement dans la nature et sur des surfaces importantes. En effet, par exemple les 60 000 t de films polyethylene representent plus de 100 000 hectares si on les etalait tous, cote a cote ! soit plus que le Territoire de Belfort. - 74 - M. Seyrig : Or on demande a ces plastiques d'etre des produits solides et resistants pen— dant longtemps, de ne pas etre sensibles a I'eau comme du papier ou comme le fer qui rouille, de ne pas etre trop sensibles aux ecarts de temperatures. Il ne faut pas qu'ils soient cassants au froid, il ne faut pas qu'ils fondent au; soleil, et pendant ce temps la on leur demande aussi d'etre resistants aux bombardements des rayons du soleil et de la lune, de resister a de trds mauvais a— gents chimiques, solvants, produits phytosanitaires, lisier, engrais, etc... On leur demande de resister au vent, aux bees des volatiles s'il s'agit de baches d'ensilage, aux pietinements d'un certain nombre de gens et de betes, aux rongeurs et a des quantites d'agents agressifs. Alors, il est Evident que I'on ne peut pas esperer tout et son contraire. On ne peut pas souhaiter qu'un plastique ait toutes les qualites que I'on vient de mentionner et du moment ou I'on n'en a plus besoin, disparaisse d'un coup de baguette magique> que le plastique, devenu tout a fait dechet, accepte tout a coup de devenir une nourriture pour des bacteries ou des enzymes gloutons, ou soluble dans I'eau de pluie ou subitement fragmentable sous I'effet du soleil. Bien sur, on salt faire des plastiques biodegradables essentiellement par des methodes de biosynthese, eventuellement par 1'adjonction d'amidon de riz, de ble, de mais, plus ou moins modifie. Mais ces productions, pour aujourd'hui en tout cas et pour un bon nombre d'annees encore, seront tres onereuses et affaiblissent tres sensiblement les propriet^s de resistance mecanique des plastiques. Elles conduisent a utiliser, pour le meme resultat, plus de matiere, ce qui va a contresens du but recherchd'Cela conduit a des degradations que I'on ne peut jamais predire car cela depend du milieu ambiant, de la temperature, de 1'humidite. Cela peut parfois demarrer plus tot qu'on ne le voudrait et gener I'usage de I'objet pour lequel il a et^ fait ou cela peut egalement ne jamais se produire. Cela peut creer des sous-produits mai determines, plus ou moins solubles, penetrant dans les sols et atteignant eventuellement des nappes phreatiques. En plus cela gene considerablement le recyclage des molecules qui sont des molecules cheres a produire qui consommertt du petrole comme matiere premiere et comme energie pour leur transformation. On peut penser que notre civilisation n'est pas assez riche aujourd'hui pour envoyer de tels produits pourrir dans la nature, sans meme parler des autres inconvenients cites. Done eette technique de biodegradabilite a ete experimentee de longue date et n'a jamais pu deboucher sur du concret. On parle toujours plus ou moins de projets precis mais il ne s'agira jamais que de produits vraiment specifiques a tout petit tonnage par rapport a la quantite de matiere plastique consommee dans le monde qui, aujourd'hui, depasse 80 millions de tonnes. On a mentionne aussi la photodeqradabilite, bien connue par exemple pour certains films de paillage ; mais il s'agit en fait d'une photo-fragmentation. II reste une poussiere de polymere qui ne disparait pas reellement. I I - 75 - II ne faut toujourspas oublier le bon vieux principe qui est encore valable et je crois que c'est Monsieur Lavoisier qui I'a emis pour la premiere fois : "rien ne se cree, rien ne se perd, tout se transforme". C'est comme dans le cas de la biodegradabilite quand cela marche, tout reste maissous une forme differente qui peut creer une pollution secondaire peut-etre pire que le mai initial. Alors que faire ? incinerer, bruler, recycler. Incinerer ? Oui, quand il y a des installations voulues avec recuperateur de calories degagees, pour le chauffage urbain, pour la production d'electricite etc avec aussi epuration des fumees et avec un coQt d'acces economique. On procede alors a un recyclage thermique et les calories apportees par le plastique permettent d'economiser autant de fuel qu'il aurait fallu pour incinerer d'autres dechets humides. Bruler en bout de champ ? Certainement pas, car c'est tres dangereux. On peut mettre le feu a tout le secteur et les individus peuvent etre victimes de retour de flamme. Toutes les impuretes que I'on brule avec le plastique degagent des odeurs et des fumees. Nombre de communes interdisent ceci par des arretes municipaux et passer outre est un manque de civisme pour son environnement. Restent alors la recuperation et le recyclaqe. M. Jouet : Pour les plastiques agricoles, I'ensemble de la filiere, producteurs de matieres premieres, transformateurs, distributeurs (que sont essentiellement les cooperatives agricoles), agriculteurs, recuperateurs et recycleurs ont decide de collaborer pour trouver les meilleures solutions en vue d'eliminer les plastiques usa ges et de les recycler. II est demande aux agriculteurs de ramasser en des endroits que preciseront leurs cooperatives, les plastiques usages accumules sur leur exploitation en les separant en : - Films epais relativement propres : serre» ensilage, sacs d'engrais ou d'aliments du betail, baches diverses, housses de palettes... - Films de polyethylene minces plus ou moins souilles : paillage, petits tunnels, petits sacs cabas, petits fardelages retractables, films etirables de palettisation... - Autres plastiques : ficelles et liens en polypropylene, bidons - vides et rinces - en plastique... Ces trois groupes de produits, bien distincts (et au mieux nettoyes au prealable, terre secouee...) seront deposes dans trois bennes speciales ou sur trois aires de stockage grillagees. Ces trois groupes correspondent en fait a des procedes de recyclage bien distincts et done souvent trois unites de recyclage differentes . Selon les cas, les cooperatives apporteront/ou on viendra enlever sur place. Ces trois gisement differents de dechets a un point de regroupement, departemental ou regional (dans le cas de la Caval, au Centre Social Intercommunal de la Pommeraye) qui compactera (balles..) et expediera par camions complets vers une usine de recyclage. / . - 76 - Dans certains pays ou I'environnement a pris plus tot une importance plus grande qu'en France, il faut payer le recycleur pour qu'il reprenne les dechets, tout comme chacun pale sa commune pour qu'elle ramasse vos ordures et que la Commune pale pour mettre en decharge, a 1'incineration ou au compostage. Et encore, une mise en d^eharge en Allemagne coute parfois 500 a 600 F/t., alors gu'en France on en est encore a 80 - 150 F/t. (et I'on salt eombien d'ordures nous envoient pour cela nos voisins europeens ! ) . Nul doute que de nouvelles dispositions reglementaires viendront en Prance, on en n'est pas encore la, mais ee que des organismes soueieux de leur participation k I'environnement pourront amoreer comme contribution volontaire.est une initiative heureuse, susceptible d'eviter ou attdnuer des decisions reglementaires plus contraignantes. Le monde agrieole et ses cooperatives ont decide d'oeuvrer, des 1991, dans ee sens. A ce titre, le premier test sera effectue d'une maniere concrete et significative entre le 15 Mai et le 15 Juin 1991, sur les departements de la Sarthe, du Maine et Loire et des Deux Sevres. Cette eolleete est mise en oeuvre par I'UNCAA et les Cooperatives CADS, CAVAL et CAPSUD en liaison avec le Centre Social de la Pommeraye et avee la Soeiete Tratel qui apportera sa contribution dans la logistique. Les industriels qui prendront en charge le traitement de ces plastiques seront, entre autres, la SOPAVE et la Soeiete SMS. L'ensemble de eette operation se fera sous I'egide de "la Belle Nature" logo que I'UNCAA donne comme certification aux cooperatives qui s'inserivent dans une demarche volontaire de respect de I'environnement avec leur Union. OPERAnON l A B E U NAIURE Mi^iik^'i ^ I CAVAL X - 77 - E t u d e c o m p a r a t i v e s u r u n e l o n g u e d u r e e de c a p t e u r s d ' h u m i d i t e r e l a t i v e de I'air et destines a I'horticulture Resume 11 s'agit de tester dans une serrc en verre en vraie grandeur, divers captcurs du commerce, en vue d'observer leur comportement(d6rive ,panne ), sur une longue periodc(l a n ) . P.Feuilloley Ch.Mekikdj ian JC.Jaques D.Clanet JF.Mirabella CENTRE NATIONAL DU MACHINISME AGRICOLE D U GENIE RURAL DES EAUX ET DES FORETS 't^?^^^^V^2l,^%fl^\ f^^rUtn.pSce^l^^'''' Tel. : 67 52 43 43 • T^iex 490 990 F Tei^copie 67 63 57 95 - 78 - l.Lcs capteurs. Actuellement le C E M A G R E F a installe depuis Janvier 90 les capteurs suivants : PRINCIPE MARQUE TYPE Jules Richard H2C Capacitif ,a film polymerc Defensor TR6L4 Electrolytique Elcowa RH2 Resistif ,a film polymere Elcowa DewlO A miroir,a point de rosec Cimel Capacitif Solomat Capacitif Anjou-Automation A bloc resistif CHR 2.La s c r r e d e m e s u r e Ces capteurs soni installes dans une serre en vcrre de 150 m2 et dont I'ambiancc est conirolee en temperature et en humidite .La serre est sans vegetation. Les capteurs sont montes dans un caisson ventile assurant un courant d'air superieur a 2/ms. Le caisson est protege du rayonnement solairc par un ecran aluminise. 3.Le m a t d r i e l d e m e s u r c Les capteurs sont connectes a une centrale de mesure IMP compatible PC. de Schlumberger, pilotee par un La frequence des acquisitions est d'l mesure touies les 5 mn. Le capteur etalon est le DewlO a point de rosee, etalonnc par le laboratoire d'hygromelrie du CETIAT a Villeurbanne. 4.M6thodologie Les consignes suivantes sonl adoptees: La n u i t : 15 e t 5 0 % H R 15°et75%HR 15° et HR max possible selon les conditions meteo 20° et 75% HR - 79 - Le j o u r : Libre evolution des temperatures et humidites Tous les capteurs seront etalonnes au depart par rapport a rhygrometre DewlO, puis aucun reglage ni 6talonnage ne sera effectues pendant 1 an. 5 Resultats Le dispositif experimental a ete installe en Janvier 90 et sa mise au point a ete realisee courant Fevrier 90. Les essais n'ont reellement commence que mi-mars et les resultats ci-apres concernent la periode mi-mars a mi-decembre. A . COMPORTEMENT DES CAPTEURS * Pannes 2 capteurs sont tombes en panne : - Le capteur SOLOMAT est tombe en panne plusieurs fois. par suite d'une defectuosil6 dans les batteries rechargeables et dans leur systeme de recharge. - Le capteur DEW. 10 (etalon) La foudre etant tombe sur le domaine pendant un orage d'ete, un composant electronique de ce capteur a grille et a necessitd environ un delai de 3 semaines pour les reparations. II y a eu egalement d'inevitables pannes de secteur (2 pannes superieures a 15 mn (?) malgre les alimentations secourues par onduleurs). Mais, memc si les acquisitions de donnees n'ont pas eu lieu, les capteurs sont restes sous tension et en fonctionnement 24h/24 et 7 J / 7 . L'ensemble de ces pannes est visible sur les graphes des figures 8 a 13, le trace sortant alors du cadre dela figure. • P h e n o m e n e s de d e c r o c h a g e - Capteur CIMEL - Ce capteur ddcroche des que la temperature ambiante depasse 31 C. La mesure se bloque alors entre 19 et 20% d'humidite (fig. n ° l ) . Ce phenomdne s'est reproduit systematiquement le jour par forte chaleur 27 fois sur 29 essais de jours d'etd et 1 foisde nuit). II s'agit done la d'un defaut , soit du capteur lui meme, soit de son electronique d'accompagnement (sensibilite a la temperature). - Capteur SOLOMAT Ce capteur decroche aux fortes humidites et "plaf onne" a une valeur constante de 8 1 % . Ce plafonnement est aleatoire, mais se declenche toujours a des humidites superieures a 68% (Fig. 2). Cependant, ce phenomene n'est pas correle a la temperature ambiante, le defaut ayant lieu aussi bien de jour que de nuit. 1 - 80 - Lc capteur, ou son electronique est done sensible aux fortes humiditcs (pour ce memc capteur on a note aussi 1 fois un decrochage vers Ics basses humidites (Fig 2). * P h e n o m e n e s de pompage - Capteur Solomat Sans raison apparente, le capteur Solomat entre en oscillation autour d'une valeur moyenne. Ces oscillations (fg n ° l et 3) ("pompagcs") sont parfois importanles (amplitudes de 6 0 % d'humidite). Elles ont lieu aussi bien de jour que de nuit. Cependant le phenomenc est assez rare et ne s'est produit que 5 fois pendant la periode consideree. - Capteur R H 2 Ce capteur est egalement entre en oscillations 1 fois seulement pendant la periode d'essai. Les oscillations ont eu des amplitudes plus faibles que le capteur Solomat (de I'ordre de 15% d'humidite). II s'agit done d'un incident de parcours (fig. n ° l ) . - on note aussi des pompages dus aux regulations de temperatures et d'humidite dans la serre (marche-arret des aerothermes, generateurs de vapeur el pompe a chaleur). Dans ce cas tous les capteurs oscillent, mais avec des amplitudes de I'ordre de 5% d'humidile seulement (Fig. n°4) B - ECARTS PAR RAPPORT A L'ETALON - La N u i t * Nuils a humidites stabilisees (Fig N° 4-5 et 6). Lorsque I'humidite est stabiiisee dans la serre a diverses consignes, la tendance est pour tous les capteurs (sauf Solomat sur la Fig 6) a indiquer une humidite inferieure a I'etalon. Cet ecarl est compris enlre 5 et 10 points d'humidile. * Nulls a humidites libres L'humidite n'est plus regulee dans la serre (arret du generateur de vapeur et dc la PAC), el evolue selon la conlrainte des climals exterieurs. on observe la meme tendance que cidessus avec toutefois des ecarts plus faibles, de I'ordre de 5 points seulement. -LeJour Le jour, I'humidite est laissee a la libre influence de celle de I'air exterieur, p o n e s ei ouvrants de la serre resiant ouverls, mais I'effel de serre reste important. Au printemps et en ele on obtient des temperatures elevees (souveni superieures a 40°C) el des humidites tres basses. La tendance observee la nuit s'inverse et les capteurs indiquent alors une humidilc superieure a I'etalon, sauf dans la zone 40-50 % ou les humidites sont sensiblemenl equivalentes (Fig. 7). Lorsqu'on atteint des humidites tres basses, les ecarts sont alors importanls, pouvani depasser 15 points (Fig. 1). Toutefois ce sont des conditions d'utilisalion extremes, en dehors du cadre habitue! d'emploi de ce genre dc capteur. Elles peuvent, cependanl se rencontrer dans la pratique. - 81 - 6 - Conclusions II est pour Ic moment prdmaturd de faire un classement. Neanmoins, les captcurs "neufs" (achetes par le CEMAGREF specialemenl pour cette operation) se sont remarquablement bien comportes en d6pit de quelques ddfaillanccs sommes toutes mineures. Seuls les anciens modelcs (CIMEL, SOLOMAT) ont eu des problemes plus importants. L'exp6rimentation n'est pas fioie, et, aprds une saison chaude et scche, on attend de voir leur comportement cet hiver, en p6riode froide et faumide. I I - 82 r ' I • • 1" J.^. I- ..t', •i •I'l -}} 0 V PI' •I 0 J -'Ir'l •I c .--v'v- - M^' Cp - -H ..L.- _j.^- 1 . 1, 1 0 JL- J r -^ 4^ ^ Lu 0 r I ''- ^ 1 --! - 1 £ 0 o I . ;- „ —— • " t - - — — —-:;r "^ _" __). ' j • \ \ .1 i' i •J 'v *' .' - J._. I _ I i_l 1. I . -J ] - 83 1 ^ 1 I • I" "1 " I I " ! I • \" i ^ i / » I- / 4 -f- 0 00 T V ...J ,.... .-:_-_J.^._u....l_.. _ l . „ . l ._.. -.X .' I- o o i 0 p o O I 1-1 •',1 • •i,. L_l..-_i._ -_.j L. J - 84 ,- • V , - - - , - | - , - • 1 -1 • • • • • .•*< i - > T - -..;.»:i;. ••tiilli' ..J . rl; rf -- :s ,- L: .'.J >«i:n, •.>n-.M .;-<n-t -.f^iizt •--<« ; :s^ ^ v.. ';'. rrt'.t .:.«4tJi .•.i.(t:i ••»ML-M • - ' .' ^v * L.-i r :-»wiJi -^ft.'tJ;«»'-t:iV - s*^*u* 0 CO .••C-«(i',V ",••*• * : i ( "3'ai m 0 xibvf -. . . • .- -»<J:W m.-.ti, ji-.iw.; ^J\^^5 •!3^'W •4. i : . ! Jl-r.-'- r - • m .>* r . f 4-1^.1 : I- IB i r -.-H m'" » • 1 , LJ JL - 1 - 1 I - '..'4 "9^ ^ 1 .*•-• -* rt . . . 7 L : i - r -H i* — t t' 'i.T 1.1 J- - 85 • 1 • I • I •[;; \ > \ •'• i\ ;'r'-.^ jti.. J-. 3 i I l-lii* -I-*} . ^.., II \ -I *-. ; '(•I \ i-i-'^i I> erf. ••-;•-• : ^-r^•. : '4^^1; ..i.._ . L . - -1 1..- !• I ' >: ,„._-i- .1-. iA M r-• r- I i„.-i__^-^ i _ L _ - 86 1; J r-i ^.- .£ Q) i'-,'i V LI J r-, :•»; I ir" 1 1 -t 41 r*' i:i f J - . n J f -» -i-.ij 11 . ' ^ i . X t -, r j j 1,• ":4- t I'i/i 11 * 'r'f i 'nt 1 i-;,t 1 1 •* i - •I '' •^1• I -i t T a -!^ \ '^ i: i . .1. i ^ uu - 87 - OJ 'i t i X 0 X,- -^L__l. 0 v> 4- Tl- .0) V O t •i i. • t I |- I .^! Ul V -ill- • •4*.-f. Hi * HI - y :r.-: i: j-_i-_ V - 88 I I 1 \ V •t.- J s*A .j_-J -L. I 11 I 0 t \Vi.ii* ife' ^• ¥ 1..3 - 1 'i->i 'S'l *•ii,?- -^r^ ->- t-i If B'l :?• 1 ^ \ ti O - 89 PHENOMENES SUPERFICIELS MIS EN JEU DANS LA CONDENSATION SUR PAROIS Une approche eleraentaire par A. Jaffrin URIH-INRA, Route des Colles, Sophia Antipolis 06410 Biot. La mouillabilite des films polymeres utilises en couverture de serre est, depuis quelques annees, I'objet d'un regain d'interet. La raison est que les modes de culture sous serre ont fait des progres rapides, avec un controle climatique de plus en plus efficace, et une technique de fertirrigation precise associee a des substrats a forte porosite offrant une tres bonne disponibilite de la solution nutritive au systeme racinaire. Le facteur lumiere apparait aujourd'hui comme le principal facteur limitant sur lequel une reelle maitrise est plus difficile a obtenir. Les approches suivies peuvent etre variees: augmentation des portes de vitrage des serres de verre, pour reduire les ombres des structures, eclairage artificiel de complement avec lampes a decharge de sodium, mise au point de structures legeres de serres a couverture plastique capables d'offrir le meme espace cultivable que les serres de verre et ies roemes proprietes d'isolation thermique et d'aeration naturelle (ouvrants en toiture et double paroi .gonflable) . C'est dans cette derniere approche que se posent les problemes de transmission optique des polymeres soumis a condensation de vapeur d'eau en provenance des cultures. Depuis bientot cinq ans, des films agricoles sont proposes avec des agents mouillants courarament nommes anti-buee, et leur performance a deja fait I'objet de quelques etudes preliminaires [2,3]. Des progres restent a faire, notamment en ce qui concerne la tenue dans le temps du caractere de mouillabilite, et cela justifie un retour vers quelques considerations generales sur les phenomenes physiques qui sont a la base de ce. comportement [1]. L'aspect qui nous interesse ici est le coraportement de I'eau de condensation sur des parois de polyethylene (PE) ou de copolymere PE-EVA. Mais cet aspect fait partie d'un domaine beaucoup plus general qui concerne de nombreuses activites. On peut evidemment citer en premier la flottation permise par les plumes de canard ou de cygne qui sont non mouillables par I'eau pure. Mais on salt aussi I'effet desastreux des polluants petroliers qui rendent ces plumages inefficaces. Les proprietes ,interfaciales apparaissent d'une fagon analogue dans les activites industrielles liees au traitement des minerals, a I'extraction des hydrocarbures, au nettoyage, a la peinture de surfaces, a la teinture de textiles, a la soudure des metaux, au collage des solides, aussi bien que dans les differentes applications plus anecdotiques comme celles des sports de glisse (voiliers, surfs, skis...), ou des lunettes anti-buee des sportifs. A la base de ces comportements se trouvent des phenomenes d'origine moleculaire. Rien d'etonnant que les noms de grands physiciens soient done associes a cette discipline depuis Laplace (IBieme siecle) a De Gennes (conteraporain), en passant par Gibbs, Langmuir ou Landau. I I - 90 TENSION SUPERFICIELLE Dans un milieu fluide infini en equilibre, les interactions moleculaires sont isotropes (on ne distingue pas de . direction privilegiee). Mais des qu'il existe une frontiere, cette symetrie est brisee. C'est ce qu'illustre la Figure 1 qui schematise les liaisons intermoleculaires (attractives) par des fleches: I'absence de liaisons vers I'exterieur soumet les molecules de surface a une resultante attractive vers le centre de la masse du fluide, produisant un effet analogue a celui d'une enveloppe elastique. On donne a la composante tangentielle de la force qui s'exerce sur I'interface le nom de tension superficielle. De fagon plus precise, si I'on considere un volume donne de liquide L place dans un fluide ambiant (un autre liquide ou un gaz par exemple), on definit la tension superficielle comme la derivee de I'energie de ce volume de liquide par rapport a I'aire de sa surface externe: a = 5E as Une valeur negative de a correspondrait a une tendance a I'augmentation sans limite de I'aire de la surface limite de la masse de fluide consideree, ce qui revient a dire qu'elle est soluble dans le fluide ambiant qui I'entoure. •En cas d'insolubilite (phase liquide peu volatile dans le gaz ambiant, ou deux phases liquides non raiscibles), la tension a est positive. On la notera a pour une ambiance gazeuse, et a pour une ambiance liquide. 2 2 Cette tension s'exprime communement en milli-Newton/m (mN/m ), ou, ce qui revient au meme, en milli-Joule/m (mJ/m). Les valeurs pratiques de a vont de 17 mJ/m pour 1'ether ethylique, a 72 pour I'eau, et 547 pour le mercure, tous ces liquides etant consideres au contact de I'air. Dans les cas simples oij ces valeurs dependent tres peu de la nature de la phase gazeuse ambiante, on les assimiie aux valeurs intrinseques des liquides au contact de leur vapeur, et on les note a . Ces differences s'expliquent par la nature differente des liaisons intermoleculaires qui donnent leur cohesion a ces liquides: - un hydro-carbure, ou un derive, est constitue de chaines C-H qui sont le siege de liaisons atomiques"covalentes" (Fig. 2a), qui se traduisent par de tres faibles moments dipolaires (le couple C-H ne est fort peu "aimante"), ce qui fait que des chaines distinctes n'interagissent entre elles que par de faibles inductions mutuelles (que I'on appelle les forces moleculaires dispersives de London); - dans I'eau, au contraire, les moments dipolaires des couples 0-H sont beaucoup plus fort que ceux du couple C-H, en raison de la nature polaire de la liaison atoraique 0-H,; de plus les deux liaisons 0-H qui constituent la molecule d'eau ne sont pas alignees (Fig. 2b), a la difference de la molecule de C02 par exemple (Fig.2c), ce qui fait que le moment dipolaire global de la molecule d'eau non seulement est non nul, mais est est meme au total 4,5 fois plus fort que -celui des chaines C-H. Dans la phase - 91 - vap, FIG.1 iq ORIGINE MICROSCOPIQUE DE LA TENSION SUPERFICIELLE H H H •• • • -O- • • C :C : c H H H o-c-o C 3 ) <E3 a FiG. 2 DLFFERENTES SORTES DE LIAISONS; a) Covalente b, c, d) polaires I - 92 liquide, ces dipoles s'orientent mutuellement comme des aimants (Fig. 2d) pour donner une cohesion plus forte au systeme' eau liquide qu'ci tout systeme liquide hydrocarbone ; - enfin, dans un metal, meme liquide, les liaisons atomiques sont encore differentes des precedentes: la liaison "metallique" resulte de la presence, a la peripherie des atomes, d'electrons faiblement lies qui sont mis en commun pour la totalite du systeme; et le mercure se trouve etre I'exemple ou 1'attraction mutuelle des atomes est la plus grande. Nous verrons que cette distinction se retrouve dans surfaces de solides. le cas des Tout mouveraent tendant a faire varier I'aire de la surface de separation d'un liquide met en jeu un travail de la force de tension superficielle. En consequence, en I'absence de forces exterieures, la loi du minimum de I'energie, a 1'equilibre, conduit a une situation ou la surface exterieure du liquide est minimaie (une sphere pour une masse de liquide en apesanteur ou une bulle de savon dans I'air). PRESSION SUPERFICIELLE. La tension superficielle se traduit par une difference de pression superficielle a I'interface de deux fluides. Soit une surface de separation de 2 milieux fluides (qui peuvent etre un liquide et un gaz). Si cette surface est courbe, alors c'est la manifestation d'une difference de pression p - p locale de part et d'autre de la surface de separation des deux milieux: c'est la "pression superficielle" qui equilibre la tension de surface. On relie les deux quantites physiques, pression et tension, en gcrivant qu'a I'equilibre thermodynamique, I'energie du systeme est minimaie: c'est-a-dire qu'il y aurait une compensation exacte entre le travail de la pression superficielle et celui de la tension superficielle lors d'un mouvement infinitesimal de la surface de separation qui 1'eloignerait de sa position d'equilibre. Ce resultat s'exprime sous la forme: p - p = a { - + ^ ^ R R 1 OU R et R } (Formule de Laplace) 2 sont les rayons de courbure de la surface au point considere. Supposons que la pression soit constante au sein de chaque milieu (par exemple une petite goutte d'eau dans I'air ambiant); alors la formule de Laplace nous dit que le terme de courbure reste constant tout le long de la surface de separation. C'est a nouveau ce qui fait que des petites gouttes d'eau libres dans I'air (ou dans I'huile), sont spheriques et que les menisques dans les tubes capillaires sont des calotes spheriques (Fig. 3 ) . La loi de Laplace s'ecrit alors p -p =2a/R. - 93 La pression superf icielle est mise en evidence par la denivellation observee entre le niveau du liquide dans le tube capillaire et le niveau d'origine dans le recipient (Fig. 3 ) : il est materialise par le terme p g h, pression de colonne liquide. Ce n'est plus vrai si la force de pesanteur devient non negligeable par rapport aux forces de tension superficielle: c'est le cas des gouttes posees sur une surface plane du genre Teflon, ou pendantes, en faisant abstraction de la zone de contact (Fig. 4 ) . Leur forme d'equilibre s'obtient en rajoutant au terme de pression superficielle une contribution due a la pesanteur, p g h, qui depend done de la cote verticale du point considere au sein du liquide. La resolution qui donne la forme analytique de la surface de separation est plus complexe mais reste faisable par des methodes numeriques. Consequence de la loi de Laplace sur saturante au voisinage de la goutte: la pression de vapeur La loi de Laplace PI - P2 = 2 a / R implique que la pression de vapeur au dessus d'une surface de liquide courbe est differente de celle qui regnerait au dessus d'une surface de liquide plane, en raison de la tension de surface qui agit comme une enveloppe elastique autour de la phase liquide. Pour des tallies de gouttes tres petites, de rayon R, cela se traduit par un surcroit de pression de vapeur donne par Log [Pg/Po] = 2 a V / RT ; "(V = volume molaire) Remarque: s'il s'agissait d'une bulle de gaz:dans un liquide, les signes des corrections de pression seraient inverses: on tomberait sur la condensation capillaire qui resulte du fait qu'au voisinage d'un menisque concave, la pression de saturation est reduite par rapport ^ la valeur au voisinage d'un liquide plan, ce qui renforce I'effet de condensation. On peut en avoir une intuition en notant que le menisque concave est synonyme de depression locale de la phase liquide au contact de la phase gazeuse (montee du liquide dans un tube capillaire dont il mouille partiellement la paroi). Mais en ce qui concerne les gouttes, I'effet est en general inverse: des qu'il y a debut de condensation sur une paroi non raouillable et que des gouttes tres petites se forment, la pression de saturation au voisinage des gouttes augmente et freine le phenomene de condensation. Pour etre rigoriste, ce sont les films polymeres usuels non mouillables qui meriteraient d'etre denommes "films anti-condensation", et non les films mouillables comme le veut I'usage actu.el, mais I'effet est negligeable aux echelles de • gouttes raacroscopiques (superieures au micron). Effet sur la tension superficielle d'un liquide de la mise en solution d'un electrolyte fort (un compose salin par exemple). Un electrolyte fort est caracterise par sa concentration d'ions de charges opposees. La contribution a la tension de surface initiale des ions apportes par 1'electrolyte a ete calculee par Onsager et Samaras en 1934: on obtient une stricte augmentation de la tension superficielle a qui reflete I'augmentation globale de la resultante attractive des interactions electrostatiques a la I I - 94 •V 1 * -;:*•>-/ 'N. ~ .R — h 1 ,1? - FiG. 3 RELATION ENTRE COURBURE ET PRESSION FiG. 4 EFFETS DE LA PESANTEUR SUR LA SURFACE LIBRE muM i H20 chai ne C hi rod. Oil FiG. 5 MECANISME DE LA LOCALISATION D'UN SURFACTANT - 95 surface du liquide ionise. Ce phenomene est bien connu en pratique: il est plus difficile d'obtenir un effet moussant a partir d'un produit detergent ou d'un savon si I'eau utilisee est de I'eau de mer au lieu d'une eau douce. On notera que la tension superficielle d'un liquide peut etre fortement mofifiee par la presence d'une pellicule moleculaire de particules etrangeres adsorbees a sa surface (en supposant ici qu'il n'y a pas diffusion a travers le liquide et melange): en effet, 1'apparieraent de certaines des liaisons de surface avec ces molecules contaminantes change la valeur de leur resultante en terme de force de tension, et cela d'une fagon proportionnelle a la concentration en molecules etrangeres qui viennent prendre la place des molecules du liquide, tout en ayant entre elles des interactions eventuellement tres differentes. En fait un resultat analogue peut etre obtenu meme si le contaminant est soluble dans dans le liquide considere: la figure 5 illustre la presence superficielle d'un contaminant soluble (par exemple du butanol dans de I'eau), en prenant le cas de particules ayant une extremite polaire qui a de I'affinite pour I'eau, et une autre extremite non polaire (lipophile) qui se retrouve preferentiellement en dehors de I'eau. Leur presence tend a modifier 1'attraction initiale entre molecules de surface. Ce mecanisme de rejet du contaminant aux frontieres explique qu'on puisse, dans certains cas, agir efficacement sur la tension superficielle d'un liquide sans recourir a des quantites importantes de contaminant: c'est le cas des. tensio-actifs, qui abaissent fortement la tension superficielle de I'eau, et qui interviennent dans 1'action des detergents utilises en nettoyage. ANGLE DE CONTACT D'UNE PHASE LIQUIDE AVEC UNE PHASE SOLIDE. Le contact de la phase liquide avec un solide change sensiblement la situation decrite precedeimnent: les molecules qui constituent la couche superficielle du liquide et qui sont responsables de la tension superficielle, sont maintenant soumises a des interactions avec des molecules du solide qui restent fixes. La forme de la surface liquide est done modifiee localement (Fig. 6 ) , On peut definir une tension interfaciale liquide-solide a , qui est une caracteristique du couple liquide-solide considere. II y a d'autre part une tension interfaciale solide-gaz, notee a , moins facile a mettre en evidence que a , puisque le solide est ind^formable et le gaz invisible. Comme cette derniere, elle resulte du desequilibre de la distribution spaciale des liaisons des molecules de surface du solide, mais elle n'agit pas de fagon apparente. Ces trois tensions s'equilibrent pour determiner la forme du raccord de la phase liquide avec les deux autres phases: c'est ce qui est exprime avec 1'angle de contact i3 de la Fig. 6. L'expression de I'equilibre des trois forces de tension donne la loi d'Young: a cos -d = a LC I - a SC SL - 96 Cet angle de contact est utile pour decrire les differentes situations rencontrees dans la realite et qui dependent de la nature de liaisons moleculaires de chaque phase. Comme pour les liquides evoques plus haut, les forces moleculaires qui s'exercent entre molecules d'un solide sont: - soit de nature covalentes, comme dans les substances hydrocarbonees solides qui raettent en jeu des chaines C-H, - soit de nature ionique, avec des forces electrostatiques intenses entre ions de charges opposees, - soit de nature metallique, ce qui suppose un arrangement regulier d'atomes charges positivement, dans une mer d'electrons. En consequence, les molecules d'un polymere a chaines uniquement hydro-carbonees n'exercent sur un liquide qu'une faible attraction (les forces de dispersion de London); Deux cas peuvent alors se presenter: ou bien le liquide possede une faible tension superficielle et s'etale de lui-meme; c'est le cas de la plupart des hydrocarbures sur les polymeres; ou bien le liquide possede une tension superficielle trop forte qui empeche son etalement: c'est le cas de I'eau (et a fortiori du mercure) sur ces meraes polymeres. C'est ce que I'on a schematise dans la Fig.7a qui montre un angle de contact voisin de plus de 150° pour une goutte de mercure sur du Teflon; tandis que la Fig. 7b indique le comportement de I'eau sur du polyethylene (PE), avec un angle de contact de 94° (I'angle correspondant sur du polytetrafluoroethene , le Teflon, ou PTFE, serait de 110°). Une des applications de cette propriete de faible mouillabilite des polymeres se trouve dans les sports de glisse: les semelles de skis, corame 1'enrobage des planches a voile, sont souvent en polyethylene, de sorte que I'eau de fusion de la neige, ou I'eau de mer au contact au contact refuse d'adherer. De plus, on utilise souvent un artifice supplementaire, une fine rugosite de surface, qui augmente encore I'angle de contact de la phase liquide quand elle progresse sur la surface (c'est la notion d'hysteresis observee sur I'angle de contact T3 qui distingue les mouvements d'avance et de recul de la phase liquide sur une surface rugueuse). Un deuxieme cas de figure est celui ou les molecules de la surface du solide mettent en jeu d'autres forces que les seules forces de London citees plus haut. Il faut par exemple que des radicaux polaires (s'apparentant a des aimants) soient presents en surface, et que le liquide lui-meme mette en jeu des molecules polaires sensibles a ces aimants. On trouve ainsi que le PMMA (polymetacrylate de methyl, connu entre autres sous le nom de Plexiglass) a plus d'affinite pour I'eau que le PE, puisque I'angle de contact n'est plus que de 65°. Mais une veritable affinite pour I'eau n'apparait qu'avec le quartz (Si02 cristallin), pour lequel I'angle de contact descend a 5°, ou le verre amorphe (a base de silicates) pour lequel I'angle de contact devient strictement nul (mouillabilite totale). Cette veritable affinite du solide vis a vis de I'eau est due a la presence en surface de radicaux hydroxyles OH ou carboxyles - 97 - 5& ^SL FiG. 6 ANGLE DE CONTACT LIQUIDE-SOLIDE PTFE a 0 •Illcafes d FiG. 7 ANGLES DE CONTACT SUR DIVERS SOLIDES (a: Mercure; b...e:Eau) I - 98 CO permettant I'etablissement de liaisons "hydrogenes" efficaces avec les molecules d'eau (de tels radicaux OH existent a la surface du silicate). C'est egalement ce qui se cree lors d'une photo-oxydation d'un polyraere vieilli a I'air libre: la surface d'un film polyethylene age devient progressivement plus hydrophile par 1'action combinees de micro-fissures et de radicaux hydrophiles (Fig.8). Pour la meme raison, on observe un etalement progressif d'une goutte d'eau sur une surface solide d'acide stearique, la terminaison acide COOH parvenant sans doute a s'orienter vers la phase liquide et a renverser la tendance hydrophobe des chaines hydro-carbonnees. On remarque d'autre part un caractere hydrophobe moins prononce pour les polymeres riches en ethyl-vinyl-acetate (EVA), en raison de la presence du radical 0-C0-CH3. On devrait, pour la meme raison observer une me'illeure mouillabilite des polymeres du type ethyl- acetate-acide (EAA) qui mettent en jeu le radical COOH. Mais les indications actuelles n'en donne pas confirmation. En revanche, la presence de chaines hydro-carbonees pures (traces d'huiles) en surface peut etre responsable d'un comportement fort different: la preparation de surface d'un verre chimiquement propre impose un decapage a 1'acide chromique suivi de lavages au tetra-chlorure de carbone puis a I'eau distillee. Au contraire, un traitement de surface a v e c des chloro-silanes permet de creer en surface du verre, apres degagement de HCl, une couche moleculaire de radicaux CH3 hydrophobes qui le rendent analogue a un Teflon (Fig. 9 ) . On comprend mieux ainsi 1'action des essui-glace de pare-brise de voiture apres cette remarque: les premiers passages sur une surface grasse ne donnent aucun resultat interessant du point de vue de la qualite optique de la transmission; mais un raclage mecanique repete sous un apport d'eau abondant permet de restituer une integrite chimique de la surface et de retablir la mouillabilite du verre. La vision redevient bonne, meme si la couche d'eau deposee est epaisse. Ces reraarques sont particuliereraent bien illustrees par le comportement de I'eau de condensation sur les parois de polyethylene des serres plastique (condensation en gouttes pratiquement hemi-spheriques tres dommageables pour la transmission lumineuse), tandis que la condensation sur les vitres imparfaitement propres de serres de verre tend a s'etaler en des amats presentant de faibles angles de contact avec le verre et par consequent moins penalisant pour la lumiere incidente. LE PHENOMENE DE MOUILLAGE. Bien que les notions de mouillage aient ete decrites de fagon simples jusqu'ici, une comprehension detaillee du mecanisme est necessaire si I'on veut pouvoir agir sur le comportement des surfaces soumises a condensation. Il est done utile de preciser le detail des processus qui prennent place lors du mouillage, ou du refus de mouillage, d'une surface solide par un liquide; c'est en effet un phenomene plus complexe qu'il n'y parait. - 99 - o. H C H -I-, H C •^ ,C H . . .C. / H\H/HXH/H\ C '/'X t-l OH H . . C. . . .C. ^/H\H/HXH/% H H H FiG.8 PHOTO-OXYDATION D'UN POLYETHYLENE CH. OH Si = ^ 0 - S ; - 0 - S i - 0 - S ; + HCL CI FiG. 9 HYDRO-PHOBISATION D'UN VERRE ORDINAIRE film CH3 OH 0-5i-0-5i-0( \/erre ) CH3 / C H 3 Cl ^CH. film macro. moL FlG.IO INTERACTION FILM MOLECULAIRE ADSORBE-PHASE LIQUIDE LIBRE - 100 Le mouillage d'un solide par une phase liquide L, est 1'etape ultime d'un phenomene qui commence par une adsorption de molecules issues du meme milieu L (sous forme de vapeur). Cette adsorption est une fixation de molecules par les liaisons libres de la surface du solide; elle existe des qu'une phase vapeur se presente a son voisinage; elle peut etre faible (avec une concentration locale inferieure a celle dans le gaz), ou forte (concentration en exces), suivant 1'affinite chimique rencontree. Cette adsorption donne naissance a un film moleculaire en surface du solide. (Fig.10a). Le phenomene de mouillage se produit quand le film moleculaire accepte de recevoir des apports supplementaires de la phase L et que son epaisseur atteint, sous une forme stable, une valeur qui excede le rayon d'action des interactions moleculaires a longue porte: la phase liquide developpee alors en surface devient essentiellement libre et permet 1'etalement de tout apport de liquide supplementaire: la mouillabilite est totale (Fig.10b). Mais il peut se produire que pendant la phase de croissance de I'epaisseur du film superficiel, I'evolution des interactions entre les deux faces du film, dont I'une est en contact a v e c le substrat, conduise a force d'attraction capable de rompre la continuite du film: il y a alors decrochage d'un partie de la phase liquide sous forme de gouttes au dessus d'un film superficiel qui, lui, reste adherent au solide (Fig.10c). II faut done modifier legerement les illustrations des diverses situations de mouillage, en specifiant deux zones: une zone de liquide libre qui est concernee par I'angle de contact -d, obtenu par continuite, et une zone de transition avec la sous-couche, ou un rayon de courbure distinct se manifeste. La fonetion thermodynamique qui exprime I'existence et la stabilite d'un film liquide a la surface d'un solide est le potentiel chimique m de la phase L, qui n'est autre que I'energie elementaire par molecule de cette phase: U = dE/dN L'equilibre thermodynamique correspond a I'egalite des valeurs de |i dans le liquide superficiel et la phase gazeuse voisine. L'epaisseur du film superficiel est directement proportionnelle a la concentration y en molecules adsorbees. On peut done deduire de la forme de la fonction 1-1(7) I'existence ou non d'un film d'epaisseur macroscopique stable, c'est a dire de la propriete de mouillabilite. Des exemples de comportements typiques de cette fonction sont indiquees en Fig.lla,b,c. Le parametre qui est porte est u ' = u - p. , I'ecart par rapport a la normale (c'est a dire en phase liquide libre) du potentiel chim.ique du film superf ieiel. Cet ecart doit prendre la valeur negative An = /J - )-» , pour que les conditions d'equilibre soient G L realisees. C'est bien ce qui se passe pour un film moleculaire adsorbe, puisque la courbe u ' ( 7 ) presente un asymptote negative a - 101 1'origine. Mais pour des valeurs plus elevees de la concentration (epaisseurs macroscopiques de film), il peut se produire un changeraent de signe de u ' (Fig. lib et c ) ; alors aueun equilibre n'est plus possible avec le potentiel chimique de la phase gazeuse. Mais pour etre plus precise, une theorie macroscopique du mouillage a pour but de permettre le calcul de i? en fonetion des caracteristiques physico-chimiques des deux phases en contact. Churaev [4] a repris le formalisme du potentiel chimique en incluant une caracterisation macroscopique du mouillage en terme d'angle de contact i> entre la phase liquide et le substrat solide: Il a pu ainsi ecrire une equation qui relie I'angle i5 a la pression de disjonction n(h) exprimee corame fonction de I'epaisseur h de la couche superficielle. 00 a. COS i> = a + IT ho o + S n(h)dh ho Cette pression de disjonction est un terrae qui exprime la tendance du film a rompre sa continuite sous I'effet des forces d'attraetion superficielles. Elle depend de I'epaisseur h de la sous-couche adherente, II se trouve que la fonction n(h) a un coraporteraent tres voisin de celui du potentiel chimique (mais avec un signe oppose). Les comportements de n(h) correspondant aux coraportements de i i ' ( r ) sont indiques en Fig. 12a, b et c. On congoit que I'angle i? reste nul tant que 1'integrale ne prend pas de valeur negative. C'est le cas d'une mouillabilite totale. En revanche, une valeur negative de 1'integrale a pour consequence de reduire la contribution des deux premiers termes: on est amene ainsi a des cas oii I'angle r3 d'equilibre prend des valeurs croissantes. La raouillabilite ne sera que partielle ou meme cessera d'exister lorsque la contribution negative de 1'integrale aura provoque une croissanee de ^ au dela de TI/2. Il est raeme possible d'interpreter la situation oii la courbe n(h) presente un minimum et un maximum locaux (Fig.12c). ce coraportement est un recou.pement de valeurs calculees et de valeurs mesurees de la pression H relative au contact quartz-eau. On peut constater que pour des epaisseurs de film h coraprises entre hi (filra moleculaire) et h2 (film macroscopique), la contribution de 1'integrale est fortement negative: I'angle de contact i? est done prononce, et le raouillage est fortement corapromis. Au contraire, au dela de I'epaisseur h2, la contribution redevient positive et I'angle •d redevient faible ou nul: il y a mouillage efficace par des quantites de liquide importantes. C'est en fait ce que I'on constate egalement sur des verres ordinaires: lorsqu'un premier depot de buee se forme, les gouttelettes de. trop petite taille ne eoaleseent pas, tandis qu'un depot de condensation plus abondant donne lieu a un etaleraent. La merae remarque peut etre faite sur des polymeres dotes d'agents mouillants: I'effet ne devient apparent que pour des depots d'eau iraportants, avec un etalement visible des gouttes. I - 102 - POTENTIELS CHIMIQUES I h h r ...^ J. _ instable T / FiG.11 PRESSIONS DE DISJONCTION FiG; 12 - 103 LES CONSEQUENCES DE L'ANGLE DE CONTACT EAU-PAROI TRANSPARENTE. Les cherains optiques d'un rayon lumineux a travers une goutte adherente a une paroi sont bien connus; ils sont rappeles en Fig. 13 et 14 pour des geometries hemispheriques (contact eau-PE) et pour des incidences differentes. Une couronne peripherique sur le plan de la goutte est le lieu des incidences de rayons reflechis totalement. Le paradoxe est que les rayons obliques (jusqu'a 60° d'incidence sont raoins reflechis que les rayons norraaux, puisque la couronne concernee a une surface raoindre. C'est ce qui est illustre dans la courbe d de la Fig. 15 en terrae de taux de transmission. Le taux de transraission reel d'un film PE soumis a condensation depend en fait de la repartition des gouttes sur sa surface: si les gouttes de tallies variables arrivent a recouvrir toute la surface, le coefficient de reflexion global est celui relatif a une goutte isolee; s'il existe des portions de surface libre, le coefficient de reflexion resulte d'une moyenne entre les zones mouillees et les zones seches. On peut ainsi obtenir pour le taux de transmission optique toute valeur entre 92% (etat see d'un filra PE parfait) et 55% (film recouvert de gouttes heraispheriques), soit une attenuation raaximale de 40%. Des valeurs experiraentales de plus de 20% d'attenuation ont ete mesurees a I'URIH de Sophia Antipolis, sous double film PE-EVA traditionnel (mono-couche sans agents mouillants), en comparant une zone avec condensation et une zone voisine maintenue seche par la presence d'un tube de chauffage, ce qui est compatible avec un taux de recouvrement de plus de 50% de la surface du filra par des gouttes hemispheriques. Mais des mesures en conditions de laboratoire ont pu mettre en evidence des taux de reeouvrement plus grands et des pertes allant jusqu'a 40% [5]. Dans les raemes conditions, des mesures sur verre ordinaire ont mis en evidence des pertes de transmission de moins de 5%, ce qui montre que les gouttes sur le verre, pourtant visibles, sont moins penalisantes. La raison en est la valeur reduite de I'angle de contact: un verre non nettoye est couramment pollue par des depots gras qui peuvent faire remonter I'anglie de contact de I'eau de 0° a 50° environ, ce qui se traduit par des gouttes adherentes eventuellement de grosses tallies. Mais, comrae le raontre la Fig. 14, un angle de contact aigii reduit considerableraent la perte de transmission, puisque peu de rayons sont alors affectes par le phenomene de reflexion totale: en incidence norraale, seuls les angles de contact superieur a 42°, le complement de I'angle de reflexion totale eau-air, sont susceptibles de creer un debut de perte de transraission. Les 4% de chute de transraission constatees sont effectiveraent corapatibles avec un angle de contact de 50° et un fort taux de recouvreraent par les gouttes. En I'absence d'angles de contact suffisamment faibles entre I'eau et les films horticoles (PE ou raelanges PE-EVA), e'est une raethode tendant a dirainuer la tension superficielle de I'eau de condensation sur le film qui a ete jusqu'ici utilisee. Les films anti-buee sont generalement fabriques a partir de resines contenant une proportion d'agents mouillants, par exemple des - 104 - b FIG. 13: Reflexion sur goutte 1/2 totale FIG. 14: Reflexion spherique totale sur goutte avec 6 faible. T 100 .dioptre simple '\,. .Film moui liable Film sec 50 a ._Fi--im''a gouttes hemi-spheriques 3U FIG. 15 ()IJ '.)!) Coefficients de transmission > A n r. optique c - 105 esters d'acides gras propoxylees ou ethoxylees, selon des donnees EXXON [6]. Ces molecules sont faiblement, retenues par les forces dispersives de London au sein d'un polyethylene, un peu mieux au sein d'un ethyl-vinyl-acetate, en raison de quelques interactions polaires, et migrent vers la surface du film au gre de leur diffusion dans la phase.d'eau au contact du filra. Leur elimination par I'eau de condensation se fait progressivement, au rythme du debit de ruisselleraent. En consequence, I'effet est le resultat combine de la presence en surface des terrainaisons hydrophiles de 1'agent mouillant et de reduction de la tension superficielle de I'eau par effet tensio-actif. On se rappelle, a ce titre, que les raoleeules de 1'agent, par leur double caractere (hydrophile a un bout et lipophile a I'autre bout), ont tendance a se localiser en surface de I'eau, en faisant emerger le radical lipophile, et done a agir sur la tension superficielle meme a faible concentration. Mais •tout drainage de cette phase liquide elimine par consequent la quantite d'agent presente a la surface de I'eau. Des mesures ont ete faites a I'URIH avec divers films anti-buee -installes en double paroi gonflable de serres bi-ehapelles, en condition de broiiillard artificiel et sous rayonnement solaire naturel. Les delais necessaires pour multiplier les mesures avec des masses d'eau condensees variables font que les resultats rasserablent des donnees obtenues a diverses incidences. Les differences observees entre filras differents ne sont done pas foreement significatives, mais la tendance generale est tout-a-fait credible. Le comportement est donne dans la Fig.16, sous la forme d'un coefficient de transmission pour une double paroi, en fonction d'une masse d'eau deposee (mesuree par relevement sur papier absorbant et pesee). On constate la presence d'un phenomene connu et reproduit dans le raodele de la Fig. 15: 1'araelioration de la transmission des polymeres en presence d'eau a leur surface. C'est en effet le benefice d'un etagement des indices de refraction, en passant du PE (n = 1,5) a I'eau (n = 1,33). puis a I'air (n = 1 ) . Mais la surprise est que le benefice est plus grand que celui prevu par* I'optique siraple: 5% au lieu de 2%. La raison qu'on peut invoquer est que la surface imparfaite d'un polyethylene deja un peu vieilli est cause de diffusion, tandis que la couche d'eau joue un role de colraatage avec un indice voisin, et reraplace la surface rugueuse par une surface lisse. A cote des firas raouillables se trouve tracee la reponse du filra EVA ordinaire (deja cite dans les mesures sur couvert vegetal reel): il subit une chute de transmission immediate et peu dependante de la quantite d'eau deposee. En raison du fort rayonnement incident et des temperatures elevees reneontrees lors des mesures, le taux de recouvrement par les gouttes est reste faible, les gouttes trop petites etant soumises a evaporation rapide, ce qui explique les valeurs raodiques de la reduction de transmission raesuree. En conclusion, le benefice potentiel d'un traiteraent des films de serre tendant a les rendre partiellement mouillables est considerable en terrae de luminosite, puisqu'il peut atteindre 40%. Les agents mouillants aetuels sont tres efficaces mais souffrent sans doute encore d'une duree de presence insuffisante (qui depend certainement de la transpiration de la culture eoneernee). Afin de parvenir a une solution optiquement satisfaisante et d'une duree I FIG. 16 - 107 coraparable a celle des films eux-memes, peut-etre n'est-il pas necessaire de rechercher une valeur trop faible de I'angle de contact de I'eau avec le film, ear une mouillabilite trop parfaite augmente le ruissellement. En fait, un angle de contact situe entre 40° et 50° suffirait deja a reproduire le comportement du verre, et permettrait peut etre de reduire le drainage des condensats, drainage qui elimine 1'agent aetif et qui cree des zones de gouttage abondant dans les serres. REFERENCES 1 - J.T. Davies & E.K. Academic Press Inc. 480 p. Rideal. 1961. Interfacial Phenomena. 2 -A. Jaffrin, S. Makhlouf, C. Scotto La Massese, A. Bettaehini et R. Voisin. 1989. Effet de la mouillabilite d'un film polymere ... Revue Agronomie 9, pp729-741. 3 -A. Jaffrin. 1990 Mechanism of light transraission through wet polyraer filras. Acta Horticulturae 281, pp 11-24. 4 - N.V. Churaev. 1988. Wetting Appl. 23, PP 975-987. filras and wetting. Rev. Phys. 5 - B.J. Briscoe & K.P. Galvin. 1991. The effect of surface fog on the transraittance of light. Solar Energy; Vol 46, N° 4, pp 191-197. 6 - Article de la Revue Horticole P.H.M. N° 316, avril 1991, p 17. I 108 - Comparaison de 3 systemes d'aeration statique sur tunnels plasliques en zone mediterran6enne R6sum6 L'objectif de I'essai est de comparer 3 systemes commercialises d'aeration, utilisant des ouvertures basses et hautes sur des tunnels plastiques. P.Feuilloley Ch.Mekikdj ian JC.Jaques D.Clanet JF.Mirabella CEWTRE NATIOWAL DU MACHtNISME AGRICOLE DU GEfSllE RURAL DES EAUX ET DES FORETS I GROUPEMENT DE MONTPELLIER 361, rue J.-F. Breton - B.P. 5095 34033 Montpellier Cedex I UL : 67 52 43 43 • T6lex : 490 990 F Telecopie : 67 63 57 95 - 109 - I - DETERMINATION DU COEFFICIENT DE RENOUVELLEMENT D'AIK Le coefficient de renouvellement d'air est calcule a I'aide d'un gaz traceur, le proloxyde d'azote, par la methode du regime variable decrite dans la norme experimentale U 57.012. 1) D e s c r i p t i o n du m a t e r i e l u t i l i s e Le gaz traceur est du proloxyde d'azole de qualite industrielle (PROTOXAL) en bouteilles de 35 kg. L'aspiration de I'air, pour analyse, a lieu au milieu de la serre a une hauteur de 1,50 m, dans une colonne a dessecher remplie de chlorure de calcium. Le debit d'aspiration est de 100 1/h. La concentration du gaz traceur est mesuree a I'aide d'un analyseur de gaz par absorption de rayonnement infrarouge, constructeur COSMA, modele SAPHIR 816. La gamme d'enregistremeni est 0/500 ppm, le signal de sortie 0 / 5 mV. La temperature exlerieure, la vilesse du vent el les temperatures intcrieures des serres, prises au niveau de I'aspiration, sont enregistrees simultanement a la concentration sur des centrales de mesures IMP de marque SCHLUMBERGER. L'ensemble est pilote par un IBM.PC. 2) D e s c r i p t i o n de la m e t h o d e u t i l i s e e Le principe consisle a injecler rapidement dans la serre une certaine quantite de gaz (N20) et a etudier la decroissance de ce taux dans le temps. On admet que la concentration est idenlique en tout point de la serre, que I'air neuf entrant se melange immedialemenl el que Fair extrait est a la concentration de I'atmosphere interne. L'homogeneite du melange est assuree par I'injeclion rapide du gaz traceur et en multipliant les points de diffusion. Le gaz s'echappe sans delendeur jusqu'a une concentration de 500 ppm. La duree d'injection est de I'ordre de 2 minutes. A parlir de la courbe de concentration en faction du temps, on deduil le renouvellement horaire de I'atmosphere de la serre. L'equation differenlielle s'ecril: d (C.V) d i f f e r e n c e de volume dans l a serre entre t e t t + dt Re. V.C.dt volume de gaz sortant entre t e t t •\- d t -I- Re.V.C. ext volume de gaz entrant entre t et t -^ dt dt t en heures - no - d'ou ^ = Re(C-Cext) dt et C = ( C Q - Cgjj^j) e • + Cgxj^ R = Ln rCl - Cext) - Ln (;C2 - Cext) On mesure la duree t en heures au bout de laquelle la concentration devient la moitie de la concentration initiale. Cl : concentration maximale de N20 ^ext • concentration avant I'essai Si C2 = C l -^ Cext alors R = Ln2 2 t2-ti t2 - t l = t temps de demi- decroissance. 3) L e s S e r r e s E x p e r i m e n t e e s Les serres dans lesquelles les mesures de renouvellement d'air onl ele effecluees sont des tunnels simples. Elles etaient suffisamment proches pour etre soumises aux memes conditions climatiques exterieures mais assez distantes I'une de I'aulre pour qu'il n'y ait aucune influence d e I'une quelconque d'entre elles sur les autres. Elles etaient orientees Nord-Sud, au nombre d e 3 et "instrumentees" de fa^on identique. a - La S e r r e BN 11 s'agit d'un tunnel de 30 m de long sur 7 m de large recouverl d'un film plastique 180 fi. L'aeration se fait par le sommet, le cote Est du toit pouvant s'ouvrir sur toute la longueur de la serre, et par les cotes, le film plastique s'enroulanl autour d'un tube sur toute la longueur de la serre sur chacun des c6t6s. le debut de I'ouverture laterale se situe a 0,50 m du sol, une bande de film plastique fixe entre le sol et cette distance permettant d'assurer une bonne 6tancheite lorsque lateralement le film est entierement d6roule. Ces systdmes d'ouvertures permettent d'obtenir une gamme surface ouverte surface au sol variant de 0 a 40 %. - Ill - b - La Serre R I C H E L - S E R R E S DE F R A N C E Le tunnel mis en place a 30 m dc longueur et 8 m de largeur. II est recouvert de films plastiques 180 p de 5,50 m de large el 6,50 m de large, se recouvrant sur une largeur de 1 m. L'aeration se fait au moyen d'ecarteurs de baches places lateralement a 1 m du niveau du sol et au sommet. le tunnel est installd au Nord dans le prolongement du tunnel BN a un peu plus de 30 m de distance. En parlant du pignon Sud du tunnel les ouvcrtures laterales et au sommet se siluent a 3 m, 9 m, 15 m, 21 m et 25 m. Le recouvrement important des films afin d'assurer une bonne etanchcite lors de la fermeture, donne une gamme surface buverte surface au sol variant de 0 a 14,1 %. c - La S e r r e E I F F E L L'originalite de ce tunnel long dc 30 m et large de 7 m reside dans la couverture et les systemes d'aeration. En dehors des pignons reconverts d'un film plastique classique de 180 u, la couverture est faite de "boudins" plastiques gonflables de 80 fj. Ceux-ci restent constamment gonfles permetlanl une etancheile complete a I'exception de 3 "boudins" situes lateralemeni a environ 50 cm du sol d'une part et 3 auires dc part el d'autre de la faitiere, d'autre part. Ces series de "boudins" peuvent etre degonflees simultanement ou separement permellant d'obtenir des aerations uniquemenl laterales ou sommilales ou a la fois au sommet el sur les cotes. Les rapports surface ouverte surface au sol obtenus sont les suivants : 7 , 1 5 % ouverture cotes seuls 14.3 % ouverture toil seul 21.4 % ouvcrturc toit -H coles Dans loutes les serres I'injection de gaz est cffccluee a partir des pignons. Les prclevements onl lieu au centre de celles-ci comme nous I'avons mentionne. Les temperatures inicrieures sonl mesurees au meme endroit. La temperature exterieure el la vitesse du vent sont prises a 3,50 m audessus du niveau du sol. Les essais ont ete effectues sans aucun vegetation a I'interieur des serres et a proximite, puis en simulant une vegetation a I'aide filets brises vent. Ces derniers d'une hauteur de 1,25 m au-dessus du sol etaient disposes suivanl la longueur de la serre el distants les uns des autres d'environ 1 m. I - L E S RESULTATS O B T E N U S : Dans une premier temps nous allons examiner chacune des serres separcment en commengant par la Serre E I F F E L qui ne presente que trois pourcentages d'ouvertures possibles. 1 - La Serre E I F F E L : Comptc tenu des conditions climatiques extcrieures durant les essais, de nombreuscs mesures onl ete faites de fa^on repetitive donnant sensiblement les memes resultats. Nous observons que, pour unc meme ouverture, les taux de renouvellemcnt sont infcrieurs pour une vegetation simulee de 1,25 m de hauteur a ceux obtenus sur sol nu de 2 a 5 points, les ecarts les plus importants etant releves pour des ouverlures simultanees du toit et des cotes : L'effel "chemince" se fait seniir meme pour des vitesscs de vent inferieures a 1 m / s . - 112 - 2 - La S e r r e R I C H E L - S E R R E S D E F R A N C E N o u s a v o n s a n a l y s e des taux de renouvellement obtenus, avec ou sans vdgetation simulee, pour trois classes de vent lere classe : vitesse du vent < I m / s 2eme classe : 1 m / s < vitesse du vent < 2 m / s 3eme classe : vitesse du vent > 2 m / s Nous avons, en effet, choisi de mesurer les taux de renouvellemeni pour des classes de vent donnees, vu le grand nombre dc mesures a effectuer en faisant varier le pourcentage surface ouverte surface au sol pour des vitesses de vent comparables. De meme que pour la serre EIFFEL, nous avons considere des ouvertures seulement laterales, puis au sommet les cotes dtant fermes et enfin simultanees. Les 6carts obtenus pour les taux de renouvellement avec ou sans vegetation simulee sont sensiblemenl identiques a ceux observes sur la serre EIFFEL. Les recouvrements importants des baches ont pour effet de ne permettre que de faibles pourcentages d'ouvertures laterales. De ce fait les taux de renouvellement pour ces faibles ouvertures sont comparables que celles-ci soient laterales ou au sommet seulement. I I en r e s s o r t pour chacune des classes de vent et pour I'ensemble des ouvertures une tendance asymptotique des valeurs des taux de renouvellement mesures. On peut regretter de ne pouvoir depasser un taux d'ouverture de 14,1 % avec les ecarteurs de bache. Ce pourcentage peut etre augmente en recouvrant le tunnel avec des baches de 5,50 m dc large ou moins au lieu d'utiliser des baches de 6,50 m de large. 3 -La S e r r e RN Nous avons procede avec cettc serre de la meme fagon qu'avec la serre precedente. Des mesures effectuees, il ressort que I'influence de la vegetation se fait sentir de fa?on identique, ainsi que la tendance asymptoiique observee pour la serre R I C H E L - S E R R E DE F R A N C E . L'effet "cheminee" ameliore sensiblement les taux de renouvellement d'air les ouvertures tant au sommel que lalerales ayani lieu sur toute la longueur de la serre. 4 - Analyse comparee des mesures effectuees : A - La S e r r c E I F F E L ne presenlant que trois possibilites de pourcentages d'ouverture, ne peut etre comparde aux deux autres serres dont les pourcentages varient respectivement dc 0 a 14,1 % pour la serre R I C H E L et de 0 a 40 % pour la Serre BN. Cependant nous pouvons faire quelques remarques a partir des r6sultats obtenus pour des pourcentages d'ouverture comparables : So/S % 7,15 , 7,15 14,3 14,3 21,4 21,4 SERRE EIFEL Rsv V Rav h-1 h-1 m/s 0,8 , l'-* 0,6 1,6 1,6 2,8 12,6 15,4 12.5 20.9 28,7 55 8,8 , 13,3 8,3 17.5 23 49 So/S % 6.6 , 6,6 12,6 13,2 SERRE RICHEL V Rav Rsv h-1 h-1 m/s 0,6 , 1'^ 0,6 1,7 11,9 23,2 14,4 38,8 7,4 18,7 10,3 32,7 So/S % SERRE BN Rsv V h-1 m/s 6,9 6,9 12,9 12.9 21,4 21,4 0,6 , 1'^ 0,6 1,7 1,8 2,8 1 Rav 1 h-1 12,4 i 14,6 23,7 1 28,6 • 19,1 1 ' ,23,3 32,4 37,7 49,7 56,6 63,9 72 - 113 - Les taux de renouvellement des Serres RICHEL et BN s'averent supcrieurs a ceux de la serrc E I F F E L du fait que les pourcentages d'ouverture correspondent a des ouverlures simultanees des cotes et du toit alors que ceux de la Serre EIFFEL correspondent rappelons le : pour 7,15 % pour 14,3 % pour 2 1 , 4 % ouverlure coles seuls ouverture toit seul ouverture toit + cotes. Dans de faibles vitesses de vent les ecarls sont peu importants en particulier avec la serre R I C H E L donl le pourcentage d'ouverture au sommet est plus important que celui des cotes. Pour le cas d'ouvertures simultanees toit + cotes sur les serres EIFFEL et BN, les taux dc renouvellement de la serre BN sont netlemenl supdrieurs, I'ouverture laterale predominant sur celle au sommet alors que la serre E I F F E L presente les caracleristiques inverses. B - C o m p a r a i s o n d e s S e r r e s R I C H E L et BN N o u s a v o n s e t e amene a considerer le comportement des deux serres suivant les memes classes de vent et sans differenciation du type d'ouveriure. A p a r t i r des valeurs des taux de renouvellement nous avons effectuc des ajustements sur le modele : 1 = a + bX Y dans lequel Y = ouverture en % X = renouvellemcnt en h-1 Les figures 5 a 8 donnent la distribution des valeurs mesurces par rapport a la courbe theorique ainsi que les valeurs des coefficients a et b cl les coefficients de correlation. Ceux-ci sont bons puisqu'ils varient dc 0,94 a 0,99: Les courbes delerminent une tendance hyperbolique permettanl d'evaluer les taux de renouvellemcni d'air en fonction des pourcenlages d'ouverturcs d'acration. Elles permeltent cgalement de determiner avec une bonne approximation le pourcentage d'ouverture le plus efficace en fonclion des vitesses du vent. Ainsi pour de faibles vilcsses de veni (1 m / s ) , I'ouverture optimale si situe enlre 15 % et 20 %. (surface ouverte;i surface au sol Les optima sont sensiblement les memes avec ou sans vegetation simulce mais correspondent a des taux de renouvellement respectivement plus faibles (avec vegetation) ou plus forts (sans vdgdtation). La figure 9 reprdsente I'ensemblc des courbes d'equalions : 1 = a + bX Y - 114 - Elles confortent I'importance de I'effet "cheminde" sur les taux de renouvellcment d'air, puisqu'elles ddmontrent que pour une ouverture superieure a 20 % et des vitesses de vent supdrieures a 1 m/s les taux de renouvellement sont plus nombreux meme en prdsence de vegetation. I l l - CONCLUSIONS L'enscmblc des mesures effectudes durant I'annde 1990 permet de mieux connaitrc Ics problemes d'a6ration des serrcs en climat mdditerranccn. Si le systdme d'adration par ouverture des baches parallelement aux arceaux permet de tres bons renouvellements d'air a I'intdrieur de la serrc (les baches pouvant etre ecartecs pratiquement depuis le niveau du sol sur tout le pourtour de la scrre), il reste cependant inferieur au systeme "cheminee". L'explication rdsidc dans Ic fait que rdcartcment des baches est supdrieur au sommet, les baches se recouvrant an niveau du sol pour permettre unc fermeturc complete dc la serre. Les mesures effectudes sur la serre EIFFEL demontrent qu'une ouverture laterale reprdscntant one surface infdrieure de moitie a la surface d'une ouverture au sommet donne des taux de renouvcllcment d'air comparables. L'aeration pour ouverture type "chemindc" se revelc superieure car pour une surface d'ouverture donnec, cellc-ci peut etre obtcnue par unc faible ouverture au sommet et de plus grandes ouvertures latcrales sur toutc la longueur de la scrre crdant ainsi une meillcurc circulation des filets d'air meme pour de f aiblcs vitesses dc vent. Cette constatation est importante puisque Ics problemes d'adration se posent surtout lorsqu'il y a peu ou pas de vent. I - 115 - r V < 4. v«/s i.4 V? c c o i' o J. o V V > > o -1 ^enouvt.l\tincnu a.3 1 1 1 •)« 1 Mf Ron«iJVc<Ufcn»eTit «,lcS b - ,M,ot^ lo* <l«t~ s .% b ; , >^««,r »« e,S9 <ie^ - "j^^ l'\ c >i o ir> u > V o > o o l o -I —1 .Jo r T r a.1 c^«?*S lo R\c\ie' {: R Vi Co*" 5 O.-JtS" i h^ *.vt-c- V e , G e . t a . t . ^ © n ^^.5- ! cor-1, - 116 - t r cc + tX y Totfbts Ouvev-kor»s C«»)f«>,><iocS 4 <; V <^il V-5 ! a 1 I 1 I I I J ^ RfrlOUVclle rqOfiC ^©n ooVftHern6T> C e,v) ' r fo t t ? O/otS C«,r :<»y«S5" *^o c o V > O o —I R e. n © 0 V e.111 »nft«at e.f» ^ - ^ . \ j Jk RU S a n s ikr.^S^o-^ 1 hp lo 1 •! ^a • i", 1 T- €B ^«.vioO V«/U«vr)eir» C Cor-. 0,6^ \/t«^tta.tien ftv^ Vi.-i. fD E>N -^ f^cVe.1 , I I 1 f* •J «tt lo' I I I I I 1 ^o Fc^ -C RV^ 5av,S f a - . o,e«T ^ b = .t;Ul \ o * for r ©,9t VtOjCto-Vion - >1 r r ^ + 117 - ^Y V > 2 v>,/s >5 o y > o Tl<3 •4o bo Ho -I Ce^ Z 0 . 5 ^ c 41 «. V > o ^ * « c i ; v e n cyToevo k ey> n-'i -M 4 RV] sav)S Ve^&bflu'^i'o" K^evre n f^V, sci»)S '^c'^lbcxtior, Ser'-e RicVicl &N F^-7- c o r - p^SX I I I I I I E ^ ii o - 118 - 1 : a + bX r "Ti>ute& O u V e y t o r c s G>n-ton <ioe.6 He A 3< 'o p I I -I lo r 2o 5« -^— *4o -I Co T C« C o r r o_,33 &o '(o 7o R.eOPOV<.UtTnc.nt Co en ^< Vi-d [ b 1 . Vott . 9,V\ ftV«,o Vftai-tabioo 3e.rre -J-1(h O.V4C V«5cto.ki*r) 5crr«, R icVjc,\ &N lo C c r : o^Sl - Coorbes ci a J u s t c m e o t . Toobes Ooverbores 119 - j l , - c L + bX Co«fon<iocs 4) l«o <^e"oovtUe»t>ent en n - 1 «Sc<rt pcJJr ^icWcl ^ < l-»vi/s 4 e-f •i K.e.v^oovtU e »»)«*> t Fg.S ^oav> vi 4-^ w / s teoar V ^ 4tH/s 3<\*is A t/- ^'' \/e«etQC(oo C t^ C - 120 ASPECTS CLIMATIQUES ET CULTURAUX SOUS ABRIS PLASTIQUE Poursuite des essais conduits S I'INRA d'A16nya B Jeannequin J Lagier Le bilan comparatif des serres plastique et des serres verre presents en 1990 aux journ6es d'Annemasse montrait I'interet de suivre des itinSraires techniques et climatiques differents pour ces deux types d'abris. Les Etudes et observations concernant les temperatures de plantes, la d^shumidification et la pollinisation par les bourdons sous double paroi gonflable ont et6 poursuivies a A16nya. 1.°.... I,O..I,.LyAD?^ <^®§. .P..L9.?...^..'^^s A ? . .?..!^€..y..^...^^.9?. s " ^ l ^ s t e m p e r a t u r e s de plantes D'un point de vue agronomique, la temperature que I'on souhaiterait connaitre et maitriser est celle du vegetal, or il n'existe pas actuellement sur le marche de materiel de mesure de grande diffusion qui puisse etre installe chez les serristes (difficultes de mise en oeuvre et cout). En ce moment, les valeurs disponibles sont des temperatures d'air fournies par des sondes, placees dans des abris ventiles, et reliees S I'ordinateur de climat. Ce type de mesure est pris en compte pour tous les calculs et dedenchement d'actionneurs (ouvrants, chaufferies...). Resultats de la campagne de mesures a Alenya sous DPG, selon le systeme de chauffage utilise. lis confirment les observations faites lors de la mise au point des echangeurs de chauffage basse temperature (paillage radiant...). Les valeurs exprimees dans le tableau ci-apres sont des moyennes de temperatures sur une nuit (thermocouples relies a une centrale d'acquisition). ECHANGEURS DATE TEMPERATURES: A la surface du tube Dans le vegetation (indice actinothermique) Des organes (feuilles) Relevees sous abri ventiie AP T+AP = = AP 22/01 T+AP 25/01 14.8° 14.8° 14.1° 15.7° 25.3° 15.4° 15.4° 15.8° Chauffage par air pulse (seul) Chauffage par tubes (4.1 ml/m2) + Air pulse - Le chauffage de type convectif, ici air pulse, induit des temperatures de surface inferieures aux temperatures d'air. - Le chauffage radiatif entraine des temperatures d'organes egales ou superieures aux temperatures d'air. - Leur association procure des temperatures de vegetal voisines de celles de I'air (voir egalement les graphes N°l et N°2). Ces chiffres montrent toute la difficulte d'une gestion climatique lorsque plusieurs types de chauffages coexistent. Pour un fonctionnement optimum de tels equipements, I'utilisation d'un ordinateur climatique apparait necessaire. I I 121 - 2° La deshumidification Actuellement, trois techniques sont mises a notre disposition: - La pompe a chaleur; efficace pour deshumidifier mais onereuse (investissement et fonctionnement). Les produits hygroscopiques utilises en Israel et en experimentation en France. - L'association aeration - chauffage technique de loin la plus repandue chez les serristes. Les etudes conduites depuis plusieurs annees a Alenya, avec I'aide de I'AFME, en collaboration avec la station de Bioclimatologie de Hontfavet tendent a optimiser la gestion des equipements (chauffage, aeration, brumisation notamment). La deshumidification par la methode Aeration / Chauffage Cette technique est essentielle sous DPG ; sa reussite conditionne les resultats techniques et economiques de la culture. Des renouvellements d'air associes au chauffage permettent une limitation de la condensation sur plantes et parois tout en reduisant le degre hygrometrique de I'air. A) Specificite des equipements Les installa tions mises en oeuvre a Alenya sont comparables a celles utilise es par les maraichers serristes. L'essai a et e realise sous une serre multichapelle de 410 m^ couverte de d ouble paroi gonflable avec un film monocouche EVA dont la face i nterne est traitee anti-gouttes. L'aeration e st assuree par des ouvrants continus. Les besoins de chauffage (13°5 a 15°C de nuit; 16°5C de lour) sont assures par deux ch audieres independantes alimentant deux types d'echangeurs : - Generateur a air pulse 10000 Kca - Tubes annel es "basse temperature" sutadivises en 2 reseaux * epingles fixes pour le chauffage du substrat (l,9m/m2) (2,2m/m2). '' epingles mobiles entre les rangs de culture La regulation climatique est confiee a un ordinateur (MAC Edenland). Les consignes de deshumidification, de chauffage et d'aeration ont ete choisies en fonction du stade vegetatif des plantes et ajustees selon I'importance de la condensation sur les parois. L'etude s'est derouiee du 30/11/90 au 09/05/91 avec une culture de tomate hors sol. La procedure de deshumidification s'est faite avec des seuils I'optimum a ete choisi parmi d'humidite relative variables les methodes : - chauffage convectif + aeration + - chauffage radiatif ae ration - association des deux + ae ration Au lever du jour, la superposition des besoins de deshumidification et de "relance matinale"(l) peut modifier notre choix et tres souvent seront preferes les tubes basse temperature disposes dans la vegetation qui priviiegient le rechauffement de la plante tout en limitant les condensations sur feuillage. - 122 - B ) E V a 1 u a tion d u c out e n e r g e t i cj u e Consommations globales Energie dissipee dans la serre du 30 novembre au 9 Mai 1991 Air Pulse Tubes anneles Total 121,69 Kwh/m2 126,52 Kwh/m2 248,21 Kv;h/m2 (soit 1,542 Kwh/m2/Jour) Repartition en pourcentage de I'energie dissipee dans la serre en fonction du type d'echangeur et de la phase (nocturne ou diurne) au cours de la periode du 17 janvier au 06 mars 1991. periode nocturne periode diurne Total Air pulse 52, 1 08,9 61,0 tubes anneles 21,5 17,5 39,0 Deshumidification, evaluation des consommations par fonction --> Fonction deshumidification Attribuee au seul generateur k air pulse, la consommation estimee s'eleve a 13,9 Kv;h/m2 soit 5,6% du total. --> Fonctions chauffage et aeration systematiques Attribuees au seul generateur a air pulse, les com lommations estimees s'elevent a 8,48 Kwh/m2 soit 3,4% du total. --> Fonction relance matinale Attribuees aux seuls tubes de croissance, les consommations estimees s'elevent a 36,88 Kwh/m2 soit 14,9%. La part hors chauffage de base s'eleve a 59,26 Kwh/m2 soit 23,9% des depenses energetiques de la serre (gaz naturel). La fonction "relance matinale" contribue egalement a la deshumidification, il convient de preciser quelle part il convient de lui attribuer dans le bilan des consommations d'energie sous abri a double paroi gonflable. C) Comportement agronomique Ces essais portant sur la deshumidification ont etes realises avec une culture precoce de tomates (hybride Capello). Les resultats agronomiques ont ete satisfaisants avec tout au long de la culture un bon equilibre vegetatif, une bonne fructification, I'absence de botrytis et une production de qualite. (1) La "relance matinale" a pour fonction de favoriser tot le matin I'activite physiologique des plantes par une augmentation de leur temperature et une diminution du deficit de saturation de I'air. I I - 123 - 3° Activite des bourdons sous serres plastique L'introduction de bourdons dans les serres pour la pollinisation des cultures de tomates connait un tres grand succes aupres des maraichers; mais, au printemps 1990, il a ete signale une tres faible activite des bourdons sous serres plastique. Les observations realisees en 1991 ne permettent pas de confirmer ce phenomene. A la station INRA d'Alenya, avec des populations importantes de bourdons (un nid pour 400 m2), la pollinisation a ete aussi efficace sous plastique que sous verre et ce quelque soit le type d'abri et le materiau de couverture. Les bourdons ont donne aussi bien satisfaction en cultures a froid qu'en cultures precoces sous serre chauffee en double ou simple paroi, avec film thermique mono ou multi couche, traite antigouttes ou non. Chez les maraichers serristes, avec de plus faibles populations de bourdons (un nid pour 2000 m2 ) , les resultats ont ete irreguliers mais n'ont pas permis d'etablir d'effets nefastes des materiaux plastiques. ©..- - 124 - SERRE DOUBLE PARDl GONFLABLE Evolution nocturne des temperatures AIR PULSE SEUL v- e '5 ^ y ^ y " ^ — • ' \ ^ \ , / ^ y \ .'. - - ' N- ^^y^' •~~.''\y~t\Aes abri v e n t i l e I? • K • lA ' V V \/ V V \ / - v v \/X/'V \ / \ ^-J/ V V ^>^ feuille heures •legales •J-^ 7 fevrier 91 8 fevrier 91 2. i\^i\A^Afm•m N A ^A eau tubes /~ SERRE DOUBLE PAROI GONFLABLE Evolution nocturne des temperatures AIR PULSE + TUBES AS l-io- 0 11 H r, '/m'j\I^\r'' n \ i\\ -h: A e vent ,:iA .feuille :'i:- •!'• • 1 I I /•. u 28 Janvier 91 It n ih 0 / 1 1 29 janvier 91 J lieures "* legales