local line - Musée d`art moderne et contemporain de Saint
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local line - Musée d`art moderne et contemporain de Saint
local line Pierre Arnaud, Laura Ben Haiba, Nicolas A. A. Brun, Atelier BL119 (Grégory Blain & Hervé Dixneuf), Stéphane Bonjour, Mathilde Comby, Patrick Condouret, Nathalie Da Silva, Christelle Franc, Franck Lestard, Jérôme Loisy, Emmanuel Louisgrand, Guillaume Louot, Sylvia Marquet, Fanny Melay, Fabrice Parizy, Emma Ré, Linda Roux, Sandra Sanseverino, Jean-Baptiste Sauvage, A.Stella, Christophe Vailati, Maëlle Vandenbergh, Yannick Vey. local line Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne Métropole Commissariat Jean-Marc Cerino Pauline Faure Philippe Roux Coordination Pauline Faure, Sonia Reynaud-Thien Montage – Installation / Setting-up Pascal Essertel, Christian Brun, Nicolas Brun, Jean-François Heurtier, Yves Monmart, Gérard Vigneron Communication Alicia Treppoz-Vielle Coordination éditoriale Pauline Faure, Alicia Treppoz-Vielle Textes Jean-Marc Cerino, Pauline Faure, Philippe Roux Photographies Yves Bresson Graphisme Aurore Chassé Typographies Century Schoolbook & Suisse B+P Int’l Impression Imprimerie de Champagne, Langres Dans le cadre d’une démarche de valorisation de la création actuelle sur notre territoire, le Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne Métropole a initié depuis février 2010 une série d’expositions intitulées Local Line regroupant des plasticiens et designers travaillant à Saint-Étienne et dans sa région. L’ambition pour nous était de parvenir à créer des liens cohérents entre ces artistes afin d’offrir au public une proposition d’exposition collective justifiée autrement que par une simple appartenance géographique. Par ailleurs, même s’il s’agit de mettre en avant la vitalité d’une région créative, nous souhaitons, grâce à cette série d’événements, ouvrir une fenêtre sur une création toujours renouvelée, foisonnante, dynamique, celle d’une génération (plus que d’un territoire) qui œuvre pour montrer le monde autrement, qui ne saurait se satisfaire de la réalité médiatisée, qui est en recherche pour créer des liens et des connexions inédites, des images inconnues, des traductions sensibles et volontairement approximatives pour mieux ressentir un peu de vérité dans le contexte social qui est le nôtre et qui laisse peu de place à l’enchantement. Ainsi, au-delà des 7 éditions de Local Line présentées dans cette revue, nous avons organisé deux éditions en dehors de nos frontières, à Belgrade (Serbie) en 2010, et à Daejeon (Corée du Sud) en 2011. Cette confrontation avec des altérités parfois éloignées ont constitué une expérience dont nous sommes aujourd’hui très fiers — rencontres, partages et échanges critiques nous semblant constitutifs de toute démarche artistique. Le Musée d’Art Moderne est ainsi heureux d’accueillir prochainement de jeunes artistes coréens, après avoir invité quatre artistes serbes précédemment. Ces échanges se poursuivront ensuite avec l’Italie et la Bosnie. Cette démarche a été largement soutenue par SaintÉtienne Métropole et sa Direction, et par Françoise Gourbeyre, Vice-Présidente chargée de la Culture et des équipements culturels que nous tenons à remercier. Lorand Hegyi Directeur Général du Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne Métropole Achevé d’imprimer en août 2011. Images des couvertures Atelier BL119 / Emmanuel Louisgrand, ARBORESCENCE (détail) et Daejeon Museum of Art, Corée. Édito 1 Local Line 1 Du 06 février au 18 avril 2010 Christelle Franc, Franck Lestard, Jérôme Loisy, Fanny Melay, Fabrice Parizy, Yannick Vey a. b. c. a. Franck Lestard Vanité Aquarelle et encre de Chine sur papier courtesy Galerie Martagon, Malaucène, 2009. b. Fabrice Parizy 39 x 39 = 1520 (détail) Clous et laine noire, 2010. c. Fanny Melay Sans titre Crayon de couleur sur papier, 2007. d. Yannick Vey Autoportrait Tirage numérique, 2009. e. Christelle Franc Les 100 (détail) Ensemble de six panneaux, médium, feutre et encre de Chine sur papier, pendants d’un livre, 2008-2009. d. e. f. Jérôme Loisy Sans titre (détail) Graphite sur papier, 2010. Local Line 1 affirme une sensibilité, pour ne pas dire un parti pris. Par le choix du dessin qui par ses qualités d’immédiateté et d’économie de moyens est à même de faire pleinement éprouver ce lien entre représentation et vision, mais également, au-delà de la diversité des approches artistiques, par la recherche d’échos d’un artiste à l’autre. La transparence, le recouvrement, l’effacement, la fragilité, le blanc sont des mots qui pourraient aider à circonscrire ces résonances. On peut entrer dans cette exposition par le travail de Franck Lestard. Par-delà la présence dégagée par les grands « portraits » d’animaux, ceux-ci semblent toujours directement menacés par ce qui les a fait « naître ». Traités à l’encre et à l’aquarelle, ils dégoulinent, à l’image de ces glaces fondant l’été, portant en eux-mêmes et à l’instant même de leur apparaître, leur disparaître. Chaque pièce de Christelle Franc est constituée d’un livre et de panneaux muraux. Dans les livres s’agencent à partir d’une intuition thématique des photographies, des reproductions d’œuvres d’art, des extraits littéraires, des listes de mots, etc. Ces éléments sont retravaillés sur les panneaux constitués de fines feuilles superposées dans lesquelles sont découpées des zones laissant apparaître les parties du dessous. L’ensemble constitue deux approches complémentaires pour rendre compte d’une image possible de la connaissance et des connections aléatoires qui la constituent. L’œuvre de Yannick Vey reprend également le découpage, la patience dans l’ouvrage, le blanc de la feuille. Une œuvre composée de quatre-vingtcinq épées découpées au scalpel dans du papier avant d’être fixées en léger flottement par des épingles : Il pleut des lames. Des heures de travail pour rechercher le peu visible de ces épées blanches fixées sur le mur blanc si ce n’était la couleur présente au dos qui vient légèrement teinter le mur d’une d’ombre colorée. La puissance meurtrière de l’objet n’est alors plus que l’ombre d’une menace. Fanny Melay porte un regard sur la poétique des lieux et la construction des villes ; elle observe le bâti et mesure l’espace. Alors qu’une part importante de son travail est consacrée à des photographies de façades, elle présente des dessins récents. Utilisant comme matrice des stores vénitiens, elle revient dans les interstices des fines lamelles au crayon de couleur et nous laisse l’impression flottante de la couleur lorsque celle-ci est dans la tentation de la lumière. L’œuvre de Fabrice Parizy convoque également l’architecture ; le travail proposé est une extension de son installation 7 collines qui présente le relief de Saint-Étienne par un assemblage de plaques de médium. La spécificité de cet artiste est de partir de données objectives topographiques pour au final en proposer une approche poétique voire contemplative. Dans cette pièce, la grille proposée par l’ordinateur est reprise de manière sensible, à l’aide de clous et de fils de laine ; le tracé devient plus incertain, prend volume et fait présence. Jérôme Loisy est peintre mais également sculpteur et ce sont des dessins de « volume » qu’il livre ici avec ces ronds, traces réalisées au départ par le frottage de la base d’une sculpture en terre dans de la poudre de graphite déposée sur une feuille, obtenant ainsi une véritable empreinte de la face cachée du sculptural. Pourtant si de face cela peut évoquer un simple rond, par le jeu avec la lumière, de la brillance du matériau, une étrange matérialité apparaît, voire une réelle physicalité. f. Local Line 1 2 Local Line 1 3 Local Line 2 Du 15 mai au 05 septembre 2010 Nicolas A. A. Brun, Emma Ré, Linda Roux, Sandra Sanseverino, Christophe Vailati a. b. c. d. a. Sandra Sanseverino Sans titre Acrylique et encre de Chine sur lin (arrière-plan : Linda Roux), 2009. b. Linda Roux A family I – XI Acrylique sur toile, 2009-2010. c. Christophe Vailati Trempages Papiers de soie noir, javel et vin blanc, 2007-2010. e. d. Emma Ré Sans titre, série des guirlandes nocturnes Pastel sec, fusain, pierre noire sur papier, 2007. Sans titre, série des colliers de Lola Montès Encre, pastel, fusain sur papier, 2009. Cette deuxième édition de Local Line réunit des artistes non plus autour d’un medium tel le dessin mais autour d’une tonalité, une sensibilité aux « humeurs mélancoliques » qui pourrait les rassembler au-delà de leurs diversités formelles ou d’inspiration. La mélancolie est plurielle, elle traverse l’histoire de l’humanité de l’antiquité à nos jours, sous des aspects à la fois positifs et négatifs — humeur noire mais aussi libération créative et introspection dynamique. La mélancolie est voluptueuse chez Emma Ré, notamment dans sa série Les colliers de Lola Montès, aux échappées colorées, avec ces lignes peintes sinueuses qui semblent rater ce qu’elles voulaient saisir. Chez Linda Roux, elle apparaît comme un univers aux charmes pleins de secrets qui semble vivre de ses douleurs. Atmosphère évoquant la peinture métaphysique italienne, mur obsessionnel qui suggère un inaccessible aux couleurs improbables, rose bonbon sale, entre mal-être et énigme : autant d’indices d’une sensibilité ambiguë. Christophe Vailati, lui, fait jouer des affects contradictoires. Son œuvre a d’abord été une œuvre de sculpteur qui est devenue « dessin » par la technique du trempage, tentant de saisir des « moments » telles des poussières de temps, évanescences fantomatiques, scories saisies, tel un « spleen » baudelairien indiquant des strates d’insaisissable. De fins papiers noirs sont trempés dans des bacs au mélange savamment dosés de liquides avec un temps de trempage déterminé. Les apparitions sur le papier de cet alchimiste sont à la fois énigmatiques et simples. Nicolas A. A. Brun, en artiste démiurge, énonce que « nous ne serons jamais des individus tant que nous aurons notre ombre ». L’œuvre présentée, volontairement « à clés », est une réflexion sur l’individu et sur l’indivisible, dialoguant avec l’auteur romantique allemand Aldebert de Chamisso qui, dans L’étrange histoire de Peter Schlemihl, invente un homme qui a perdu son ombre mais refuse de perdre son âme… Au travers de ses dessins et vidéos, Nicolas A. A. Brun nous propose une recette pour perdre notre ombre et devenir individu, enfin libéré de la marque du temps. Enfin, Sandra Sanseverino, convoque une chromatique du nocturne. Ce chromos part de l’expérience en tant qu’intuition sensible des phénomènes de la perception qui peuvent viser à un « hymne à la nuit ». Méditer sur des puissances visuelles de la matière noire, c’est s’ouvrir à une fréquentation de l’invisible. La mélancolie ici, n’est en rien un lieu de rémission mais au contraire elle impulse un désir d’aller, de faire, de comprendre, de joindre. Marsile Ficin, humaniste florentin, a décrit au XVe siècle la mélancolie comme une façon de « repositiver le monde ». « Le génie », selon lui, a besoin de mélancolie pour interroger, et donc pour vitaliser le réel. Emma Ré l’exprime ainsi : « mes peintures m’indiquent des espaces liquides et mouvants comme des voiles, des rideaux au vent, des gouttes de feu qui tombent, des équilibres précaires, des espaces qui se dénouent, des figures qui se délitent, le double motif de l’ascension et de la chute. À la question quelle est ta couleur préférée, je répondrai le bleu du ciel qui me lave la tête. » e. Nicolas A. A. Brun Le songe de Polychronos ou l’Individu Vidéo, dessins à l’encre de Chine et au safran, Composition sonore de Peter Schlemihl, 2010. Local Line 2 4 Local Line 2 5 Local Line 3 Du 18 septembre au 14 novembre 2010 Guillaume Louot / Jean-Baptiste Sauvage Le duo Guillaume Louot / Jean-Baptiste Sauvage, travaillant à SaintÉtienne, a choisi une installation à deux voix et se faisant écho. Ni étrangers l’un à l’autre, ni à l’unisson, les dispositifs dialoguent autour du thème de la mise à plat de l’objet, de ses signes distinctifs et caractéristiques, de l’écrin de la salle d’exposition comme élément de désignation qui manipule la perception qu’on a d’un objet. L’enseigne du garage Speedy qui a brûlé à Saint-Étienne est accrochée comme un blason, comme la trace revendiquant l’événement, mais aussi comme un signe pris en soi, pour ses qualités esthétiques, pour la contradiction interne du « Speedy », « le pressé », devenu somnolent, mou, partiellement noirci par les flammes. Les peintures au mur de Guillaume Louot viennent imposer un autre niveau de lecture encore par la mise à plat de couleurs correspondant à une Citroën AX sur des surfaces reprenant les dimensions de la voiture. Déclaration des artistes : Two-in, two-out Cette proposition en binôme, réalisée pour le Musée d’Art Moderne découle d’une volonté commune de montrer de nouvelles pièces. Combiner nos pratiques du non-lieu. Questionner l’écart par l’entremise du contexte. Mettre ici en perspective la forme et sa fin. Montrer des formes allégées de leurs fonctions. Montrer une enveloppe pour ce qu’elle est, sans la vider de son contenu esthétique. Atteindre une autonomie à la fois picturale et sculpturale. Zaza Le dispositif proposé pour Local Line 3 est une série de peintures murales dont les dimensions sont celles d’une Citroën AX rouge de type zaza (156 × 350 cm). Ces peintures reportées sont placées côte à côte, comme des voitures de société parquées devant leur entreprise, au nombre que peut contenir la surface de chaque cimaise investie, selon une grille établie in situ. Le rouge utilisé se réfère à la couleur de gamme de ce modèle. Les peintures reportées sont des projets continus s’inscrivant dans des installations. Ce sont des applications réversibles et le produit d’une opération de transfert du motif pictural. Guidé par des choix affectifs et bon marché, j’emprunte des indices de la standardisation pour une pratique dépouillée du médium peinture. Speedy La proposition formulée pour le Musée est un objet « re-combiné », variation, nouvelle forme de capture. À première vue pas d’intervention visible sur l’enseigne, une récupération, une exhumation suite à l’incendie criminel d’un garage Speedy. Ligne rouge démesurément longue, où le trait tendu, incisif, défaille au final dans un déclin de la forme. Disjonction littérale, accident persuasif entre le signifiant du mot et son état actuel. Guillaume Louot / Jean-Baptiste Sauvage Two-in, two-out Zaza / Speedy Installation in situ, peinture murale, enseigne, 2010. Local Line 3 6 Local Line 3 7 Local Line 4 Du 20 novembre au 5 décembre 2010 Atelier BL119 (Grégory Blain et Hervé Dixneuf) et Emmanuel Louisgrand ARBORESCENCE, création in situ, novembre 2010. Dans le cadre de la Biennale Internationale de Design, Local Line a choisi d’offrir une carte blanche au jeune atelier de designers BL119 composé de Grégory Blain et Hervé Dixneuf. Ce duo s’est imposé à nous de par leur démarche très attentive aux domaines connexes au Design — les arts plastiques, l’urbanisme, les habitus, l’environnement…, leur goût prononcé pour la matière en tant qu’initiatrice de formes, et leur envie de décloisonnement des disciplines ; autant d’éléments visibles aujourd’hui dans leur proposition. Ils ont choisi en effet de présenter un travail en commun avec l’artiste jardinier Emmanuel Louisgrand. À partir d’une même matière et d’une même forme — un tronc de mélèze de plus de cinq mètres de long, débité dans une scierie — chacun propose une mise en œuvre différente, la première dans un souci d’usage et la seconde dans un détournement narratif. Pour les designers un banc s’impose sur cette découpe, en y ajoutant simplement un dossier. L’artiste jardinier a quant à lui imaginé un bouquet, une fleur ouvrière, le tronc s’épanouissant en une corolle d’outils. Le résultat de cette interaction symbolise le rapport à la nature et illustre les démarches transdisciplinaires chères à ce trio d’artistes, visibles dans le travail qu’ils mènent depuis quelques années déjà au sein de l’association Greenhouse. La simplicité et la « pauvreté » matérielle de l’installation ouvrent pourtant sur un champ riche et complexe de réflexions récurrentes dans nos disciplines : donner à voir les instruments de la création au sein même de l’œuvre, dénuder la matière de l’objet pour qu’il retrouve une essence, laisser la matière ordonner la forme… Par ailleurs la double identité de l’installation la rend difficilement perceptible dans sa globalité, faisant de cet objet une présence hybride, indéfinissable, très suggestive et poétique, mais jamais péremptoire comme pourraient l’être parfois certains objets dont l’usage univoque bride l’imagination. Déclaration des artistes : Cette invitation dans le cadre de la Biennale Internationale de Design est pour nous l’occasion de présenter un travail en commun. Nos deux disciplines, celle du designer et celle de l’artiste jardinier se confronteront et se combineront sur une même œuvre. Nos collaborations ont été jusqu’à présent vues sous l’égide de l’association Greenhouse — lieu de recherche, de création et d’exposition — pour la première fois le musée nous permet d’exposer notre mode opératoire et nos champs d’investigations. Notre proposition est de réaliser à cette occasion une pièce à partir d’un matériau brut. Un tronc d’arbre sera acheminé dans la salle d’exposition. Celui-ci sera investi et travaillé comme un support et un prétexte à la construction. Par un travail de coupe minutieux et suivant les contraintes de production de la scierie, l’objet révèlera deux façons différentes d’appréhender la matière. Le résultat de cette interaction symbolise notre rapport à la nature et illustre nos démarches transdisciplinaires. Atelier BL119 / Emmanuel Louisgrand ARBORESCENCE Tronc de mélèze, outils de jardinier, métal peint, création in situ, novembre 2010. Local Line 4 8 Local Line 4 9 Local Line 5 Du 19 février au 30 avril 2011 Stéphane Bonjour, Mathilde Comby, Sylvia Marquet a. b. a. Sylvia Marquet Senso Porte-mine sur papier repris sur calque Collection Christian Zervudacki, Nice, janvier 2009. b. Sylvia Marquet De la destruction des images (une forme d’iconoclasme) — la grande démone de Russie Porte-mine sur papier repris sur calque Collection Christian Zervudacki, Nice, été 2008. c. Stéphane Bonjour Sans titre 0907 Diptyque, acrylique sur toile, 2007. d. Mathilde Comby A Consilient Way of Life Installation, 2011. c. Pour la cinquième édition de Local Line, nous avons choisi de présenter trois univers « en décalage ». En effet, nous pourrions dire que les œuvres de Stéphane Bonjour, Mathilde Comby et Sylvia Marquet, chacune à leur manière, en s’inscrivant dans la réalité pour nous la donner à voir autrement, abordent le chaos d’un monde en décomposition. Bien que les questions qui préoccupent ces trois artistes soient moins formelles que sensibles, les images et les objets s’assemblent dans leurs œuvres selon des modalités d’enchevêtrement, de juxtaposition, et de collusion. Le monde n’a rien d’un monolithe, l’histoire n’est pas linéaire, et la globalisation n’a pas — encore — imposé une vision uniforme. Et c’est le propre de l’artiste — et la force symbolique de l’art — que de jouer avec les composantes du monde pour en proposer des assemblages inédits. Sylvia Marquet utilise un corpus d’images existantes (issues des Beauxarts, de la presse, des nombreuses recherches en bibliothèque…) pour les décontextualiser, les découper et les réassembler pour créer, par association mentale et formelle, une nouvelle composition, complexe et déroutante. Ce travail d’assemblage est réalisé, dans un premier temps, à l’aide de bouts de scotch qui rassemblent ces morceaux de dessins réalisés sur calque avant qu’un nouveau travail de copiste vienne reprendre l’ensemble. Les dessins de Sylvia Marquet semblent toujours raconter des histoires, ou du moins, l’artiste semble éprouver le besoin impérieux de se raconter des histoires ; histoires qu’elle livre sous la forme de courts textes qui accompagnent ses œuvres. S’il y a chez Stéphane Bonjour la volonté de réaffirmer le statut d’image fixe de la peinture, et d’envisager son travail comme « un arrêt sur image, une pause dans le flux continuel de l’information », il n’en reste pas moins qu’il nous livre lui aussi par la diversité des images convoquées, par les jeux de superposition et d’effacement, des images complexes, évocatrices de notre monde d’hyper-circulation. Il semble tester notre capacité à les appréhender, les absorber, les digérer quitte à toujours être à la limite de la nausée. Des images mentales donc, qui, pour l’artiste, interrogent la violence des « visibilités » lorsqu’elles pénètrent notre intimité, la rencontrent, « l’étrange collusion entre ce monde hyper violent qui nous percute sans la moindre retenue et la douce banalité de notre quotidien ». Face à cette profusion d’images et leur hyper circulation, aux histoires à la douceur chaotique de Sylvia Marquet ou au « carambolage » de Stéphane Bonjour, Mathilde Comby répond par une attitude vitaliste et positiviste : celle de la « consilience ». Rassembler la totalité des savoirs et des motifs, créer des correspondances inédites, utiliser un champ de disciplines élargi pour faire naître des rapports jusque là inimaginés. Ce qui l’amène à créer un univers hétéroclite mais cohérent, où l’archaïsme cohabite avec les technologies actuelles. En partant de mobiliers et d’objets divers (vitrines, armoire à pharmacie, os, planches d’anatomie, carapaces de tissu et de cuir…), Mathilde Comby découpe, assemble, monte, comme pour nous révéler les dessous du monde, l’en-deçà de la peau, le hors-champ du monde optimiste, ambitieux et bien pensant qui nous est proposé. d. Local Line 5 10 Local Line 5 11 a. Vue de salle [au sol] Laura Ben Haiba Tapis !, 2011 [mur gauche] Maëlle Vandenbergh Forme E, 2011 [mur droit] Nathalie Da Silva Sans titre, 2010 b. Nathalie Da Silva Sans titre Crayon de couleur sur papier, 2010. a. A.Stella Combinatoire P6. 8 Diptyques en angle (détail), 2011 et Géo-Plano P6 Installation murale de 20 éléments, 2010. b. c. c. Vue de salle [au mur] Maëlle Vandenbergh Ovoïdes Matériaux divers, 2011. Local Line 6 [au sol] Laura Ben Haiba Caisse acrylique sur médium et ruban adhésif, 2011. Local Line 6 Formalisme, débats et oppositions Du 14 mai au 28 août 2011 Laura Ben Haiba, Nathalie Da Silva, A.Stella, Maëlle Vandenbergh La fin du XIXe siècle a poussé de plus en plus loin l’effacement du sujet — symbolisme, impressionnisme, néo-expressionnisme — amenant celui-ci au seuil de sa dissolution. Les peintres cubistes arpentant d’autres directions ont quant à eux « défragmenté » le réel, ouvrant la voie à l’un des plus grands paradigmes du XXe siècle : l’abstraction, avec Kandinsky, Mondrian, et Malevitch comme archétypes d’une révolution fondamentale de l’esthétique, de la perception et de la pensée. Depuis, après de multiples étapes, l’abstraction est devenue une norme qui a suscité de grands débats en Europe dans les années 1950, puis de nouvelles catégories dans les années 1955-60 aux États-Unis (« colorfield movement », « hard-edge »…). Ces différentes modalités abstraites déclinent la surface, le support, la grille…, certaines avec des ambitions métaphysiques, d’autres avec des ambitions matérialistes. Dans les années 1980, à l’avènement du post-modernisme, les postulats même de cette avancée formaliste se sont rejoués, avec parfois une outrance citationnelle tel le kitsch des néogéo tentés par le décoratif au détriment de la force et de la substance de la forme moderne. Les quatre artistes invités, (re)convoquent cette histoire à la fois ancienne et récente du modernisme pour se situer dans un rapport à la fois compliqué et élevé avec ce passé. A.Stella dialogue avec le modernisme, cherchant la manière dont deux éléments, deux notions, deux processus complémentaires s’articulent et opèrent simultanément, afin de créer une mécanique de perception à partir de l’observation et de l’analyse d’un phénomène. Ce travail peut être l’héritier d’une certaine tradition de l’abstraction géométrique, de l’art construit. C’est surtout une recherche sur la création d’un processus, « où l’action mentale produit l’action physique qui va transformer un espace et former l’œuvre, le percept ». Le travail de Maëlle Vandenbergh se construit autour d’un champ lexical proche du chantier d’architecture industrielle ou encore de formes référencées appartenant au decorum d’un design de masse, mettant en scène la fragilité d’un état, d’une situation — entropie qui n’est pas sans évoquer la difficulté du peindre et du faire de l’art aujourd’hui. Laura Ben Haiba construit des structures, inspirées de formes et d’objets reconnaissables de notre environnement quotidien. Les couleurs et matières convoquent le faux-semblant, l’artifice, tout en renvoyant au réel. L’ensemble est agencé selon des jeux de rythmes et de dissonances, il remet en doute les modes d’existence du modernisme en le déconstruisant, et tente de penser sa reconstruction sous d’autres formes. Nathalie Da Silva dessine à partir du paysage : jardins ou espaces publics principalement. Elle déconstruit spatialement ces motifs qui deviennent espaces frontaux, mises en aplat, trouées ou saturations… Ces dessins monochromes maintiennent quelque chose du refus de la symbolique et de la psychologisation, ramenant le paysage à sa forme intrinsèque que seule la matière du dessin peut dire. Et cette autonomisation du langage rappelle fortement l’une des spécificités du modernisme. d. d. Vue de salle [mur de gauche] Laura Ben Haiba Extractions Acrylique sur ciment blanc, 2011. 12 [au mur] Maëlle Vandenbergh Forme F papier peint, grillage, bois, 2011. Local Line 6 13 Local Line 7 Géographies et territoires, Fondation Bullukian, Lyon Du 16 juin au 23 juillet 2011 Pierre Arnaud, Patrick Condouret, Fanny Melay a. c. d. b. a. Patrick Condouret Under my skin Installation extérieure in situ, 2011. Local Line 7 Pour cette septième édition de Local Line, trois artistes stéphanois ont été invités par la Fondation Bullukian à Lyon pour investir les lieux, intérieurs et extérieurs. Cette opportunité magnifique renforce encore notre conviction que le « local » est nomade et s’enrichit de ses rencontres et ouvertures. L’univers des trois artistes rassemblés ici évoque une promenade attentive à l’espace, l’environnement, qu’il soit bâti, naturel, ou cosmogonique au travers d’œuvres variées (dessins, sculptures, photographies…), dont certaines sont produites spécifiquement pour l’occasion. Pierre Arnaud investit les murs de la Fondation dans une sorte de démonstration de la puissance imaginaire de l’architecture et de la topographie. Il présente plusieurs séries d’œuvres sur papier qui jouent sur les matériaux utilisés — du café pour les Mokamogony, du papier aquarellable pour les Aquagraphies, des découpages de magazines pour les Archutopiks — mais surtout sur le pouvoir de l’artiste et sa capacité à (re)créer un monde à la fois familier et déroutant. La déclinaison de formes ressemble à des architectures (Archutopiks) au moyen du collage de trois images découpées assemblées dans un ordre certain, est à ce titre particulièrement impressionnante : une contrainte, des moyens simples, qui font naître une multiplication d’images qui pourraient être sans fin, évocatrices de lignes architecturales et urbaines plausibles. Patrick Condouret présente une installation dans les jardins de la Fondation. Cet artiste qui s’intéresse particulièrement à l’interaction entre le végétal et l’intervention artistique propose un paysage inédit et produit pour l’exposition. Un maillage coloré d’éléments variés, peu identifiables et sans noblesse s’insinue entre mur et jardin. Sorte de toile d’araignée euphorique, cet écran à trous offre la possibilité d’un passage « secret », un lieu de replis à la fois intime et baroque dans l’univers plus aride de l’Institution. L’œuvre de Patrick Condouret décline les possibilités de revitaliser les matières, de recolorer le monde, de se réapproprier les espaces, vides ou pleins, pour nous rendre poreux à la magie de la réalité manipulée et recomposée par l’artiste devenu pour un instant le chef d’orchestre de notre environnement. Fanny Melay s’intéresse à l’urbain, au territoire. Son regard d’artiste isole les motifs plastiques possibles qui pourraient naître de ces formes a priori purement fonctionnelles. Elle semble guetter aussi les « accidents » survenus sur ces constructions — pour mieux révéler une beauté, une fragilité qui insuffle du sensible comme dans la série des Empaquetés par exemple, qui montre des façades recouvertes de voiles ou de bâches de chantier. La sculpture produite spécifiquement pour l’exposition est une construction éphémère et inutile. L’artiste dévoile les modalités d’une édification inachevée et inachevable. Un bout de mur qui s’élèverait dans le jardin, construit en terre, grâce à un coffrage fait de bric et de broc. Tous les instruments sont là. L’action a été figée à un moment donné. Reste à voir pour nous ces matériaux, ces couleurs, une fragilité, le temps qui joue, qui altère et modifie la sculpture jusqu’à sa chute probable. b. Fanny Melay Madame chute Installation extérieure in situ, 2011. c. Vue de salle, Pierre Arnaud. 14 d. Pierre Arnaud Massmogony Collage et stylo, 2011. Local Line 7 15 Pierre Arnaud (né en 1972) Mathilde Comby (née en 1984) Jérôme Loisy (né en 1975) Fabrice Parizy (né en 1979) A.Stella (née à Chypre) Local Line // Hors les murs http://pierrearnaud. canalblog.com 2010 Promenade, Galleria delle colonne, Parma (Italie) 2009 On Line, Galerie Angle, Saint-Paul-Trois-Châteaux 2008 110/cour, Saint-Étienne ; Promenade, Gallery Soga, Bratislava (Slovaquie) ; Supervues, Hôtel Burrhus, Vaison-la Romaine 2007 Drawings, Magacin, Belgrade (Serbie) www.random rainfalls.com 2009 De l’art brut aux arts numériques, Entrepôt Chassain de la Plasse, Roanne ; Premiers pas, Espace de la Tour, Mably 2008 Mulhouse 008, Parc des Expositions, Mulhouse ; Nouvel arrivage, E.A.C. Camille Lambert, Juvisy-Sur-Orge 2007 Slow light / The Late shows, Gallery North, Newcastle-Upon-Tyne (Royaume-Uni) 2006 Sincerely yours, Gallery T.A.Z., Tallinn (Estonie) 2011 Exchange Exhibition, Daejeon, Corée du Sud 2009 Multiculturalism : Same Place Different Time, 2e Biennale de Thessalonique (Grèce) 2007 Derby Lyon Saint-Étienne, L’Assaut de la Menuiserie, Saint-Étienne 2001 Galerie Néon, Lyon ; Centre d’art contemporain, Lisbonne (Portugal) 2000 Salon de Montrouge (sélection européenne) 2011 L’Assaut de la Menuiserie, Saint-Étienne 2009 Who’s Afraid Of Design, Cité du design, Saint-Étienne ; In-Out – Paimboeuf, Biennale de l’Estuaire, Nantes ; 54e Salon d’art contemporain de Montrouge 2008 Exposition personnelle, Festival des 7 collines, Saint-Étienne 2007 Mise à niveau, Espace Diderot, Nantes-Rezé 2006 The day after tomorrow, Cafe art projects, Londres 2005 L’odeur brusque des fleurs – La Suite, Château-Thierry 2011 Exposition DIPTYQUE, Galerie Schumm-Braunstein, Paris ; Percepts Installation dans le cadre de l’événement organisé par la revue Lampe-Tempête, en l’église Saint-Merri, Paris ; Livres d’artiste, Artothèque Idéograf 2010 ArtistBook International, Centre Pompidou, Paris 2009 Architectogrammes, Galerie Schumm Braunstein, Paris ; Rencontres Art et Sciences, Musée des Beaux-Arts de Lyon 2006 Résidence au Muséum de Lyon. Installation Planogrammes dans le cadre de l’exposition Pourquoi les mathématiques ? Belgrade, Otklon Atelje Du 06 au 12 juillet 2010 : Franck Lestard, Fanny Melay, Christophe Vailati, Yannick Vey. Emma Ré (née en 1971) Christophe Vailati (né en 1966) Laura Ben Haiba (née en 1986) 2010 Conversations à l’Appartement 102, Biennale internationale de design de SaintÉtienne Off ; Sortie d’école, sélection des diplômés 2010, École supérieure d’art et design de Saint-Étienne 2009 Digressions et Détournements, Salle Crosnier, Palais de l’Athénée, Genève 2007 Cadavre exquis, Arts du Forez, Saint-Étienne Nicolas A. A. Brun (né en 1981) http://brunnicolas. wifeo.com 2011 Arts Protects III, Galerie Yvon Lambert, Paris 2010 Nuit Blanche d’Art Contemporain, Metz ; Galerie Les 5 étages, Saint-Étienne 2007 La Nuit des Arts et des Mondes, Paris 2006 Centre Rhénan d’Art Contemporain (CRAC Alsace), Altkirch Atelier BL119, Grégory Blain & Hervé Dixneuf (nés en 1981), designers associés www.atelier -bl119.com 2011 Glass Scene, Design Parade 6, Villa Noailles, Hyères ; Autour du jardin, L’Unique, Caen ; Fabrique printanière, La Serre, Saint-Étienne (exposition / workshop) 2010 Variations, Galerie Roger Tator, Lyon (exposition personnelle) ; En provenance du jardin, Biennale de design Off / Saint-Étienne, Association Greenhouse 2009 Three Yet One, Parallel Projects, London Design Festival Stéphane Bonjour (né en 1971) http://stephanebonjour.over-blog.com 2010 Parcours d’artiste, Pontault-Combault 2009 Ambassade de France, New York (États-Unis) ; Les Nuits Blanches, Paris 13e Salon de Mai, Espace Commines, Paris 2008 SOFF, Londres (Royaume-Uni) ; Les malheurs de Sophie, Galerie Catherine et André Hug, Paris Les artistes Patrick Condouret (né en 1965) 2011 Galerie Bernard Ceysson, Luxembourg 2010 J’aime l’ennui, No limit N°6, La Vigie, Nîmes 2008 Hole over, Galerie Municipale Julio Gonzalez, Arcueil 2007 Sous les arbres de Judée, L’Atelier Blanc, Villefranche de Rouergue ; Taking place, Lycée Victor Hugo, Hennebont 2006 Ce qui nous distingue des oiseaux, la Serre, Lycée horticole, Blois ; Galerie L’Agart, Amilly ; L’art dans les chapelles, quinzième édition, Pays de Pontivy Nathalie Da Silva (née en 1975) http://nathaliedasilva. blogspot.com Christelle Franc (née en 1974) 2010 Je mehr ich zeichne – Zeichnung als Weltentwurf, Museum für Gegenwartskunst, Siegen ; Drawings II, Galerie Fahnemann, Berlin ; Transparence, Galerie Univer, Paris 2008 Panorama de la jeune création, Pavillon d’Auron, Bourges 2007 Exposition de Noël, Ancien musée de Peinture, Grenoble ; Un Point de vue, Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne Franck Lestard (né en 1967) http://flestard.blogspot.com 2011 Galerie des Bains Douches, Marseille ; Galerie Martagon, Malaucène ; Exchange exhibition, Daejeon, Corée du Sud ; MAC’A, Espace Cloître Saint-Louis, Avignon 2010 Local Line on Tour, Otklon Atelje, Belgrade (Serbie) ; De Markten, Centre d’Art Culturel Flamand, Bruxelles 16 Emmanuel Louisgrand (né en 1969) http://assogreenhouse. blogspot.com www.lunique.info/ numerique/90-jardinde-la-gueriniere.html 2010-2011 La pépinière de la Guérinière, production l’unique, Caen 2009-2011 PAV (Parco Arte Vivente), projet Village Green, Turin 2003-2009 Expérimentation artistique et jardinière, l’îlot d’Amaranthes, production Galerie Roger Tator, Lyon Guillaume Louot (né en 1976) http://guillaumelouot. blogspot.com 2011 1965/Razzle Dazzle, Installations in situ réalisées avec Jean-Baptiste Sauvage, OÙ lieu pour l’art actuel / Rond Point Project, Marseille 2010 Si la nuit tombe, Exposition collective menée par Yannis Perez et Ludovic Sauvage, Paris. 2009 Production 138, Exposition du collectif Clakton Tendring, Campus de Saint-Martin-D’Hères 2008 Décollage, Galerie L’Assaut de la menuiserie, Saint-Étienne ; Grave Noir 2, interventions in situ du collectif Clakton Tendring, Carrière de Grave Noir, Royat Sylvia Marquet (née en 1980) 2011 Exchange Exhibition, Daejeon, Corée du Sud 2006 Exposition individuelle, galerie Christian Zervudacki, Nice 2005 Exposition individuelle, galerie Le Mouton à Cinq pattes, Saint-Étienne Fanny Melay (née en 1985) 2010 Local Line on Tour, Otklon Atelje, Belgrade ; Tu vas l’aimer, N.S.P.Park Galerie, Saint Étienne 2009 Who’s Afraid Of Design, Cité du design, Saint-Étienne (Travail en collaboration avec Isabelle Forey) 2008 Travaux en cours, Musée d’Art Moderne, Saint-Étienne ; Horizon d’attente, Résidence art3, Valence 2009 Papiers et cigarettes, fête du livre de Saint-Étienne 2008 Dessins contre desseins, Hôtel de ville, Viviers 2006 Multiples dessins, Atelier Vailati, Saint-Étienne Linda Roux (née en 1975) 2011 Réalisation in situ, restaurant Opéra Théâtre de Saint-Étienne 2010 Sortie d’école, Biennale Off du Design, SaintÉtienne ; 10 minutes d’avance, Cité du Design, Saint-Étienne Sandra Sanseverino (née en 1971) Yannick Vey (né en 1972) www.sandrasanseverino.com http://sanseverinosandra.free.fr 2011 Le corps de la peinture. Transmission : Cuello-PuyolSanseverino, Galerie Le Réalgar, Saint-Étienne ; ILLUMInazioni. Exposition internationale de la 54e Biennale de Venise 2010 Artothèque Idéograf, Saint-Étienne 2004 Biennale du Design, Off, Saint-Étienne 2002 Champ fertile, Galerie Per-forart, Barcelone, Espagne 2010 Survivances, galeries nomades, IAC, GAC chapelle Sainte-Marie, Annonay ; Humeurs, avec Julia Cottin, chez Phillipe Durand Encadreur, Saint-Étienne ; Local Line on Tour, Otklon Atelje, Belgrade 2009 Quoi ?, centre d’art Dominique Lang, Dudelange, Luxembourg ; À l’attaque !, avec Irène Hug au lieu dit, Bonnay 2006 Les Lactaphiles, galerie 9bis, Saint-Étienne www.jb-sauvage.com www.dda-ra.org/fr/ biobiblio/SAUVAGE_ Jean-baptiste 2011 Le Vecteur, Charleroi, Belgique ; Razzle Dazzle / Rond Point Project, Port-Saint-Louis-du-Rhône ; Galerie Jacques Cerami, Art Brussels, Bruxelles, Belgique ; Under the bridge, Galerie Jacques Cerami, Charleroi, Belgique ; OÙ lieu pour l’art actuel / Rond Point Project, Marseille 2010 Institut SPSI, Shangai, Chine ; Centre d’Art Contemporain ECCO, Brasilia (Brésil) ; Artower Athina, Galerie Artower Agora, Athènes, Grèce Daejeon Museum of Art, Corée Du 24 mai au 03 juillet 2011 : Yves Bresson, Jean-Marc Cerino, Elzevir, Franck Lestard, Jérôme Loisy, Sylvia Marquet. www.loeildanssapoche.com/ CHRISTOPHE-VAILATI.html 2010 Local Line on Tour, Otklon Atelje, Belgrade 2009 Exposition personnelle, Galerie du Babet, Saint-Étienne 2005 Automnalis Again, la Galerie, lieu transitoire, Paris 2004 Exposition personnelle, Galerie Margit Haupt, Karlsruhe http://lindaroux. canalblog.com 2010 Où vont-ils, Linda Roux et Sha Zijian, Galerie Catherine et André Hug, Paris 2004 Chapelle de l’hôpital Corentin-Celton, Paris ; Salon d’art contemporain de Montrouge ; Trois artistes, Centre d’échanges culturels franco-rwandais, Kigali, Rwanda ; Jeune création, Grande Halle de la Villette, Paris Jean Baptiste Sauvage (né en 1977) Nîmes, La Vigie, Du 17 septembre au 30 octobre 2010 : Patrick Condouret. Maëlle Vandenbergh (née en 1987) Sur cette page, crédits photographiques : Tous droits réservés Vues de salle, Hors les murs Exchange exhibition in Daejeon & Saint-Étienne Daejeon Museum of Art, Corée, 24 mai – 03 juillet 2011. La Collection du Musée d’Art Moderne hors les murs / Local Line on tour Exchange exhibition in Daejeon & Saint-Étienne Daejeon Museum of Art, Corée, 24 mai – 03 juillet 2011 : Yves Bresson, Jean-Marc Cerino, Elzevir, Franck Lestard, Jérôme Loisy, Sylvia Marquet, Lee In-Hee, Park Yong-Seon, Yoo Dong-Jo, Kim Bo-Ra, Yoon Ki-Seon, Heo Ku-Young.