Fiche explicative n°FE01 Chaudières à combustible (type basse
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Fiche explicative n°FE01 Chaudières à combustible (type basse
CERTIFICATS D’ECONOMIES D’ENERGIE – FICHE EXPLICATIVE SUR LES CHAUDIÈRES Fiche explicative n°FE01 Chaudières à combustible (type basse température – àcondensation) Fiches d’opérations standardisées concernées: Bâtiments résidentiels : BAR-TH-06 : Chaudière individuelle à condensation BAR-TH-07 : Chaudière collective à condensation BAR-TH-08 : Chaudière individuelle de type basse température BAR-TH-09 : Chaudière collective de type basse température Bâtiments tertiaires : BAT-TH-01 :Chaudière de type basse température BAT-TH-01-GT : Chaudière de type basse température dans bâtiment de grande taille BAT-TH-02 : Chaudière à condensation BAT-TH-02-GT: Chaudière à condensation dans bâtiment de grande taille L’objet de cette fiche explicative est de donner des informations générales sur le contenu des fiches d’opération standardisée CEE relatives aux technologies des chaudièresà combustibles, numérotées ci-dessus, ainsi que de définir les modes de preuve. Cette fiche contient les éléments suivants : Une explication du principe de fonctionnement de la technologie, Une précision des termes techniques contenus dans les fiches CEE, Les modes de preuves nécessaires à la valorisation des fiches d’opérations standardisées, Des recommandations de mise en œuvre de la technologie, Des réponses aux questions les plus posées sur cette technologie. I. Principe de fonctionnement des chaudières Une chaudière est un générateur de chaleur à combustible (gaz naturel, fioul domestique, propane ou butane)qui permet d’assurer le chauffaged’une boucle à eau chaude et le cas échéant, la production d’eau chaude sanitaire (ECS) pour des logements ou des locaux d’activités tertiaires. Les chaudières relèvent notamment des directives européennes « Produits de la construction » (89/106/CEE) et « Rendements » (92/42/CEE). Cette dernière classe les chaudières de puissance comprise entre 4 et 400 kW en 3 catégories. Au-delà de 400 kW, la classe des chaudières est définie de manière conventionnelle (notamment dans la réglementation thermique). V1, le 18/04/11 1 CERTIFICATS D’ECONOMIES D’ENERGIE – FICHE EXPLICATIVE SUR LES CHAUDIÈRES Le tableau ci-dessous récapitule les rendements en PCI pour chacune des catégories de chaudière suivantes : Intervalle de puissance (Pen kW) Rendement à puissance nominale (Pn-100%) Rendement à charge partielle (30%) Température moyenne de l'eau dans la chaudière (en °C) Expression de l'exigence de rendement (en %) Température moyenne de l'eau dans la chaudière (en °C) Expression de l'exigence de rendement (en %) 4 à 400 70 ≥ 84 + 2 logPn ≥50 ≥ 80 + 3 logPn 4 à 400 70 ≥ 87,5 + 1,5 logPn 40 ≥ 87,5 + 1,5 logPn 4 à 400 70 ≥ 91 + 1 logPn 30 (**) ≥ 97 + 1 logPn Chaudière avec P>400 kW 70 90,9 40 90,9 Type de chaudières Chaudières standard Chaudières de type basse température (*) Chaudières à condensation * y compris les chaudières à condensation utilisant les combustibles liquides // ** Température de l’eau d’alimentation de la chaudière A titre d’exemple pour une chaudière d’une puissance de 24 kW : chaudière standard : rendement compris entre 85–90 % PCI à pleine charge (100 %) et à 84 - 90 % à charge partielle (30 %). 1 chaudière de type basse température : rendement compris entre 90 - 92 % PCI à pleine charge et à 90 - 98 % à charge partielle. chaudière à condensation : rendement compris entre 93 - 105 % PCI à pleine charge et à 99 - 111 % à charge partielle. La chaudière standard n’est pas éligible au dispositif des CEE. Elle ne sera donc pas développée dans ce document. La chaudière de type basse température La chaudière de type basse température ne correspond pas à une technologie précise. Elle tire son nom en référence à la température des produits de combustion qui est plus basse que ceux d’une chaudière standard. A la différence des chaudières standards, une chaudière de type basse température possède un corps de chauffe optimisé pour augmenter l’échange thermique entre l’eau et les fumées ainsi quemieux isoléafin de réduire les pertes au niveau des parois et des ouvertures. Ces deux améliorations conduisent à un rendement global de la chaudière BT plus élevé que celui d’une chaudière standard. Schéma 1 : Architecture et composants d’une chaudière classique (AZ procede) 1 PCI : Pouvoir Calorifique Inférieur V1, le 18/04/11 2 CERTIFICATS D’ECONOMIES D’ENERGIE – FICHE EXPLICATIVE SUR LES CHAUDIÈRES La chaudière à condensation La chaudière à condensation se différencie de la chaudière de type basse température notamment par la conception du brûleur et de l’échangeurqui permet l’interaction entre les produits de combustion et l’eau de retour de la boucle à eau chaude. La basse température d’eau du retour de la boucle à eau chaudeentraîne la condensation des produits de combustion au contact de cet échangeur (l’eau de retour est à une température 2 inférieure au point de rosée des produits de combustion). Le changement d’état de la vapeur d’eau contenue dans les produits de combustion libère une quantité de chaleur appelée « chaleur latente ». Cette chaleur est alors transférée à l’eau de la boucle à eau chaude. Le phénomène de condensation permet de gagner plusieurs points de rendement par rapport à une chaudière de type basse température. Entrée d’air pour alimenter la combustion Evacuation des fumées Ventilateur Brûleur Chambre de combustion Zone de condensation des fumées (serpentin d’eau autour du brûleurcylindrique) Arrivée des gaz de combustion Tuyau d’évacuation des produits de combustion Schéma 2: Photo d’une chaudière murale à condensation (Buderus) 2 Le point de rosée est le point de changement d’état des produits de combustion : passage de l’état gazeux à l’état liquide. Sa valeur dépend de la nature du combustible utilisé. Par exemple, pour le gaz naturel, ce point ce situe aux environs de 53°C et celui du fioul domestique aux environs de 57°C. V1, le 18/04/11 3 CERTIFICATS D’ECONOMIES D’ENERGIE – FICHE EXPLICATIVE SUR LES CHAUDIÈRES Schéma 3: Photo d’une chaudière au sol à condensation (Weishaupt) I. Précisions des termes employés dans les fiches d’opérations standardisées RAS II. Modes de preuves Eléments transversaux Type de la chaudière (BAR-TH-06 ;BAR-TH-07 ; BAR-TH-08 ; BAR-TH-09; BAT-TH-01 et 01-GT ; BAT-TH-02 et 02-GT) Le type de la chaudière peut être justifié par la facture du professionnel ou, le cas échéant, par le service technique du bénéficiaire ou de l’entreprise opérant l’installation de chauffage. La facture devra mentionner la référence commerciale et le type de la chaudière. Dans le cas où le type de la chaudière n’est pas précisé, celui-ci devra être attestée par le demandeur. Cette attestation pourra faire référence à la documentation du constructeur ou à une base de données professionnelle (ex : Base ATITA www.rt2005-chauffage.com). Mise en place réalisée par un professionnel (BAR-TH-06 ; BAR-TH-07 ; BAR-TH-08 ; BAR-TH-09 ; BAT-TH-01 et 01-GT ; BAT-TH-02 et 02-GT) V1, le 18/04/11 4 CERTIFICATS D’ECONOMIES D’ENERGIE – FICHE EXPLICATIVE SUR LES CHAUDIÈRES Cette exigencepeut être justifiée par la présentation de la facture des travaux réalisés par le professionnel. Dans le cas où les travaux n’ont pas donné lieu à une facturation spécifique, notamment lorsqu’un service technique du bénéficiaire ou de l’entreprise opérant l’installation de chauffage, la facture de l'acquisition de l’équipement installé et le compte rendu de l'installation par le service technique peuvent justifier de la mise en place par un professionnel. Type de logement ou de local : Résidentiel : Chauffage individuel : (BAR-TH-06 et BAR-TH-08) surface habitable en m². Chauffage collectif : (BAR-TH-07 et BAR-TH-09) nombre d’appartements Tertiaire Chauffage tertiaire : (BAT-TH-01 et 01-GT ; BAT-TH-02 et 02-GT) surface chauffée en m² pour les types de bâtiments suivants : bureaux, enseignements, santé, commerces, Café Hôtel Restaurants (CAHORE). La surface et le type de local ou le nombre de logements peuvent être attestés par le bénéficiaire ou par le professionnel ou, le cas échéant, par le service technique du bénéficiaire ou de l’entreprise opérant l’installation de chauffage. Zone climatique (BAR-TH-06 ; BAR-TH-07 ; BAR-TH-08 ; BAR-TH-09 ; BAT-TH-01 et 01-GT ; BAT-TH-02 et 02-GT) L'adresse de réalisation des travaux peut être attestéepar le bénéficiaire ou par le professionnel ou, le cas échéant, par le service technique du bénéficiaire ou de l’entreprise opérant l’installation de chauffage. Le code postal de l’adresse définit de manière univoque la zone climatique. Usage de la chaudière Tertiaire : (BAT-TH-01 et 01-GT ; BAT-TH-02 et 02-GT) usage de la chaudière : chauffage ou (chauffage + ECS) L’usage de la chaudière peut être attesté par le bénéficiaire ou par le professionnel ou, le cas échéant, par le service technique du bénéficiaire ou de l’entreprise opérant l’installation de chauffage. Gamme de puissance de la chaudière Tertiaire : (BAT-TH-01; BAT-TH-02) gamme puissance de la chaudière (< ou ≥ 30 kW) La gamme de puissance de la chaudière peut être attestée par le bénéficiaire ou le professionnel ou, le cas échéant, par le service technique du bénéficiaire ou de l’entreprise opérant l’installation de chauffage. Eléments spécifiques RAS V1, le 18/04/11 5 CERTIFICATS D’ECONOMIES D’ENERGIE – FICHE EXPLICATIVE SUR LES CHAUDIÈRES III. Recommandations de mise en œuvre Les chaudières doivent être mise en place par un professionnel. IV. Questions/réponses Ci-dessous sont récapitulées les réponses aux questions les plus fréquemment remontées auprès du PNCEE : Surface chauffée par l’équipement pour lequel les CEE sont demandés Dans le cadre des fiches standardisées relatives aux chaudières mise en place dans des bâtiments du secteur Tertiaire, la limite d’éligibilité des fiches standardisées est fixée à 10 000m². Cette limitation de surface s’entend uniquement pour la surface chauffée par l’équipement thermique mis en place et pour lequel des CEE sont demandés. Ex : si dans un bâtiment tertiaire d’une surface totale de 12 000m² est installée une chaudière à condensation dimensionnée pour chauffer 9 000m², alors cette chaudière est éligible à la fiche standardisée BAT-TH-02-GT. Par contre, si la chaudière est dimensionnée pour chauffer une surface de 12 000m², c’est via une opération spécifique (ONS) qu’il faudra valoriser cet équipement. Programmation d’intermittence d’un système de chauffage Depuis l’application de la RT élément par élément en date du 1er janvier 2008, les organes intervenant dans l’optimisation du fonctionnement de l’installation de chauffage sont devenus obligatoires et donc réglementaires pour toute nouvelle chaudière mise en place dans l’existant. C’est notamment le cas des programmateurs d’intermittence. De ce fait, ils ne peuvent plus générés de CEE. Cependant, de nombreuses chaudières ont été mises en place avant le 1er janvier 2008 sans ses éléments. La mise en place d’un programmateur d’intermittence sur un générateur de chauffage installé avant le 1er janvier 2008 est donc éligibleau dispositif des CEE. Chaufferie Une chaufferie comportant plusieurs chaudières peut assurer le chauffage d'un ensemble de logements ou celui d'un ou plusieurs bâtiments tertiaires. Toutefois, les fiches d'opérations standardisées portant sur des chaudières collectives ne précisent pas explicitement le mode de détermination du nombre de logements ou de la surface chauffée lors du remplacement d'une partie des chaudières d'une telle chaufferie. Dans cette situation, les règles suivantes s'appliquent pour les opérations dont la date de début des travaux est postérieure au 1er février 2008 : le nombre de logements ou la surface concernée utilisé dans les fiches d'opération standardisée est le nombre de logements ou la surface dont le chauffage est assuré par la chaufferie, pondéré par un coefficient multiplicateur ; pour une chaufferie comportant deux chaudières, le coefficient est égal à 1 si le rapport entre la puissance changée et la puissance totale après remplacement est supérieur à un tiers ; dans le cas contraire, la chaudière changée est alors considérée être une chaudière de relève et ne bénéficie pas de certificats. Lorsque les deux chaudières sont remplacées, la fiche applicable est la fiche correspondant à la technologie la plus performante ; lorsqu'une chaufferie comportant deux chaudières a déjà fait l'objet de délivrance de certificats, les opérations ultérieures sur l'une des deux chaudières ne peuvent plus être revendiquées dans un dossier de demande de certificats pour une chaufferie comportant trois chaudières ou plus, le coefficient multiplicateur est égal au rapport entre la puissance changée et la puissance totale après remplacement. Lorsque V1, le 18/04/11 6 CERTIFICATS D’ECONOMIES D’ENERGIE – FICHE EXPLICATIVE SUR LES CHAUDIÈRES plusieurs chaudières sont remplacées avec des technologies différentes, la règle précédente s'applique pour chaque technologie ; les chaudières de secours ne sont pas prises en compte pour l'application des règles précédentes. La mise en œuvre de cette disposition ne nécessite pas la remontée d'informations ou de pièces justificatives supplémentaires dans le cas d'une chaufferie comportant une ou deux chaudières (hors chaudières de secours) et dans le cas du remplacement de l'ensemble des chaudières d'une chaufferie (hors chaudières de secours) avec une même technologie. Dans le cas d'une chaufferie comportant trois chaudières ou plus, les éléments utilisés dans le calcul ne figurent pas nécessairement dans le dossier de demande mais doivent être conservés, au niveau local ou au niveau central, et ils doivent être présentés en cas de contrôle ultérieur. Le nombre de chaudières (hors chaudière de secours), la puissance de la chaudière installée et la puissance de la chaufferie après travaux peuvent être attestés par le bénéficiaire ou le professionnel ou, le cas échéant, par le service technique du bénéficiaire ou de l’entreprise opérant l’installation de chauffage. Exemples d'application Exemple 1 : cas d'une chaufferie comportant deux chaudières (hors chaudière de secours) alimentant en chaleur et eau chaude sanitaire 50 logements de 70 m² en zone H1 forfait correspondant au remplacement d'une chaudière par une chaudière à condensation : 50 * 118000 kWh cumac = 5,9 GWh cumac (Seulement si le rapport entre la puissance changée et la puissance totale après remplacement est supérieur à un tiers) forfait correspondant au remplacement des deux chaudières par une chaudière à condensationet une chaudière basse température : 50 * 118000 kWh cumac = 5,9 GWh cumac Exemple 2 : cas d'une chaufferie comportant trois chaudières (hors chaudière de secours) de même puissance alimentant en chaleur et eau chaude sanitaire 50 logements de 70 m² en zone H1 remplacement d'une chaudière par une chaudière à condensation : 1/3 * 50 * 118000 kWh cumac = 2,0 GWh cumac remplacement d'une première chaudière par une chaudière à condensation et d'une deuxième chaudière par une chaudière basse température : 1/3 * 50 * 118000 + 1/3 * 50 * 52000 kWh cumac = 2,8 GWh cumac Condenseur L’installation conjointe d’une chaudière de type basse température et d’un condenseur peut donnée lieu à la délivrance de CEE pour chacune des deux opérations standardisées correspondantes ; les critères d’éligibilité des deux opérations doivent être remplies. Dans le cas où le condenseur est intégré à la chaudière de type basse température, l’opération peut donnée lieu à la délivrance de CEE sur la base de la fiche d’opération standardisée correspondant à une chaudière à condensation. Le type de condenseur (intégré à la chaudière) peut être justifié par la documentation du constructeur. V1, le 18/04/11 7