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DOSSIER DES HAUSSES DE PRIX ININTERROMPUES • En six ans, le prix du m2 Achat : prix moyen du m2 (en euros) Source : FNAIM Location : prix mensuel moyen du m2 (en euros) Source : FNAIM 30 36 39 Crédit : taux effectif global moyen ILLUSTRATIONS : S. FELLAY/«60» Lionel Maugain. Avec Emmanuel Masset-Denevre, économiste, Nicolas Tilmant-Tatischeff, juriste. La flambée des prix de l’immobilier, qui a que les taux du crédit restent, eux, très atPour autant, les candidats à l’achat en 2007 à évaluer les risques financiers qu’ils pren- 28 CIGARETTE : ALIX/PHANIE Immobilier : propriétaire en 2007 ? Ville par ville : faut-il acheter ? 9 clés pour obtenir le meilleur crédit Pouvoir emprunter malgré un risque de santé IMMO Propriétaire Source : Banque de France dans l’ancien a doublé en France. Dans le même temps les loyers ont augmenté de 28 %. Ces hausses délirantes par leur ampleur ont pourtant de nombreuses justifications. Manque de logements sociaux, pénurie de résidences de standing et rareté des studios dans les centresville… la France souffre d’un déficit chronique de logements qui contribue à alimenter la hausse. • Désespérant de trouver un logement abordable à louer, de plus en plus de jeunes ménages préfèrent acheter, quitte à s’endetter sur vingt-cinq ou trente ans et à revendre au bout de quelques années. • Les banques sont toutefois parvenues à amortir la hausse des taux survenue depuis un an. Si bien que les ménages désireux ou contraints d’acheter peuvent encore emprunter sans grande difficulté. N°412/JANVIER 2007 <<< 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS IMMOBILIER BILIER en 2007 ? marqué les dix dernières années, semble se calmer. Tandis tractifs. devront consentir un effort soutenu. Notre dossier les aidera dront. franciliens. « Les prix continuent d’augmenter de 5 à 6 %, mais on n’assiste plus à une flambée, sauf dans le Sud-Est », observe pour sa part le réseau d’agences immobilières Era. Les acheteurs négocient les prix Il y aurait bien des raisons d’imaginer une baisse des prix de l’immobilier en 2007 : pouvoir d’achat en berne, hausse affolante du foncier depuis presque dix ans, alourdissement de l’endettement des ménages ou fin de la baisse des taux d’intérêt. Pourtant, peu d’observateurs estiment que le marché se retournera : « Les intentions d’achat n’ont jamais été aussi élevées depuis 2000 », constate Jean-Pierre Szaleniec, président d’Espaces immobiliers BNP Paribas (qui commercialise des logements). Après les années 2004 et 2005, durant lesquelles les hausses furent les plus importantes de la décennie, le rythme de l’inflation se calme. « On s’achemine vers une progression annuelle à un seul chiffre sur 2006 et, à terme, vers une évolution des prix plus compatible avec celle des revenus des ménages, dont les besoins en logement restent considérables », analysent les notaires 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS >>> JANVIER 2007/N°412 Concrètement, les délais de vente d’un bien s’allongent légèrement, selon les réseaux Century 21, pour atteindre en moyenne 69 jours (78 jours à Marseille, 54 jours à Paris). Toujours selon les agents immobiliers de Century 21, les acheteurs négocient un peu plus les prix demandés par les vendeurs, puisque l’écart de prix entre le moment de la mise en vente et l’acte de compromis de vente s’est accru, atteignant 4,8 % (2 % à Paris). Le moteur du marché reste l’acquisition de la résidence principale, avec 83 % de la demande d’achat, pour la majorité des ménages accédant à la propriété. L’année 2006 devrait, au final, afficher une hausse de 3 à 4 % dans l’ancien. « Le marché français est à l’abri d’un retournement brutal, analyse le cabinet de conseil immobilier CB Richard Ellis dans son étude internationale annuelle. Les besoins en logement restent inassouvis. Contrairement à ce qui s’est passé aux États-Unis, la majorité des prêts se fait à taux fixe, ce qui limitera les impacts des prochaines hausses sur le niveau des remboursements. » Interrogés par leur organisme Immonot, 70 % des notaires, quant à eux, pensent que les prix auront tendance à stagner dans les mois qui viennent. Une demande toujours très forte Ce n’est pas tout à fait l’opinion exprimée par les agents immobiliers. « L’indicateur de solvabilité des ménages est favorable à une bonne expression de la demande », jargonne la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), qui estime, en clair, qu’une hausse modérée va se poursuivre. Le Bureau d’information et de prévisions économiques (BIPE) est beaucoup moins optimiste et annonce une baisse des prix de 4 % en 2007. En tout cas, les prix semblent stagner depuis cet automne, malgré une demande toujours très forte des ménages, en DOSSIER >>> 29 DOSSIER IMMOBILIER butte à une carence de l’offre.. Selon une étude réalisée pour le Crédit foncier, notre pays devrait construire 500 000 logements par an jusqu’en 2010 pour faire face à la demande. En 2006, le gouvernement affirme que 430 000 logements ont été construits. La démographie pèse sur le marché L’éclatement de la cellule familiale se traduit à lui seul par un besoin de 85 000 logements. Le nombre de familles monoparentales s’élève à 1,6 million, et 8,5 millions de personnes vivent seules. Autre pression sociodémographique qui pèsera sur le marché, celle des seniors. La France dénombre 12,6 millions de personnes de plus de 60 ans et en comptera 22,3 millions en 2050. L’impact de ce phénomène est profond, selon le Crédit foncier, qui estime cette évolution « mal cernée et mal anticipée ». Un levier pourrait inverser cette tendance inflationniste modérée : une importante hausse des taux d’intérêt. Pour un crédit sur quinze ans, on est passé de 3,45 % hors assurance en 2005 à environ 4 % fin 2006. « Ce relèvement n’a pas eu trop d’impact sur la charge de remboursement des ménages », constate Christophe Crémer, président du courtier meilleurtaux.com. Les ménages qui avaient dû renoncer à leur opération d’accession ont pu acheter grâce à l’élargissement des conditions du prêt à taux zéro. Des taux d’intérêt stables en 2007 Les observateurs des marchés financiers ne voient pas de hausse significative des taux d’intérêt jusqu’à fin 2007. « Tout indique que le bas niveau des taux d’intérêt ainsi que la souplesse des banques contribuent à maintenir la solvabilité de 30 <<< DOSSIER nombreux ménages soucieux d’accéder à la propriété », assure la chambre des notaires de Paris. Pourtant, dans ce tableau plutôt favorable , des taches noires apparaissent. Entre 2004 et 2005, le coût moyen de l’accession a sacrément augmenté, passant de 168 800 à 190 000 € dans l’ancien, selon l’Observatoire du financement du logement (OFL), ce qui correspond à 4,6 années de revenus (contre 4,1 un an auparavant). Une dépense plus importante pour un logement moins grand, puisqu’on passe de 4,2 pièces en moyenne en 2004 à 4 pièces en 2005. La durée de l’endettement s’établit désormais à 18,4 années (1,4 année de plus) et le taux d’effort dépasse maintenant 30 % des revenus (contre 27,8 % en 2004). Les acheteurs s’endettent donc de manière considérable, même si cela reste supportable. Songeons qu’en 1992 le coût moyen d’achat, ancien et neuf confondus, s’établissait à 88 400 €, et qu’on empruntait sur 12,3 années pour accéder à un logement de 103 m2. En 2005, le chèque s’élève en moyenne à 182 800 €, avec un emprunt sur plus de dix-huit ans, pour 92 m2 ! Baisse, stagnation ou légère hausse, il est toujours difficile de prévoir l’évolution des prix. Notre dossier montre qu’elle a, en tout cas, un impact considérable sur toute opération immobilière. Retrouvez notre guide interactif, avec des calculateurs pour des simulations personnalisées, accompagné de fiches pratiques pour 5 € sur www.60millions- Ville par L’acquéreur d’un appartement fait-il une bonne opération financière ? Grâce à un outil inédit et selon trois scénarios, «60» apporte la réponse dans trente-neuf villes françaises. L’achat d’un bien immobilier est un projet envisagé sur le long terme. Aussi est-il important d’évaluer concrètement la charge financière qu’il représente et le bénéfice que l’accédant pourra en retirer. COMMENT LIRE NOS FICHES Pour chacune des trenteans) et de l’évolution COMMENT LIRE NOSdu FIC neuf villes, «60» a calculé marché. C’est pourquoi trois le nombre d’années durant lesquelles il est préférable de rester dans le logement pour que l’achat soit économiquement intéressant. Pour un logement de 60 m2, au bout de combien de temps, le patrimoine du propriétaire dépassera-t-il celui qu’il aurait constitué s’il était resté locataire ? Cette durée dépend en grande partie de celle du crédit (dix, vingt ou trente scénarios sont envisagés pour chaque ville : • un scénario optimiste, incluant une augmentation de 5 % par an durant trois ans, puis de 3 % par an ensuite (représentant la tendance du marché immobilier sur le très long terme) ; • un scénario neutre, avec des prix stables durant trois ans, puis en hausse de 3 % par an ensuite ; • enfin un scénario N°412/JANVIER 2007 <<< 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS Acheter est un projet de vie. C’est aussi une opération financière très lourde, qui engage les familles pour de nombreuses années, parfois des décennies. Au moins, pense généralement l’accédant à la propriété, les acheté, pour que l’opération soit financièrement positive, par rapport à la location. Pour calculer ces résultats dans trente-neuf villes, nous nous sommes appuyés sur plusieurs sources. Le montant des loyers et le prix au mètre carré proviennent des données de la Fnaim. Les loyers sont ceux établis au premier semestre 2006, tandis que les prix sont ceux du troisième trimestre 2006. Certaines villes importantes n’apparaissent pas : les chiffres de la Fnaim n’y sont pas suffisamment représentatifs. Les taux d’intérêt pris en compte proviennent du courtier Empruntis, qui les établit région par région (chiffres au 1er novembre). Sur nos calculs eux-mêmes, aucun paramètre n’a été oublié. Concernant l’achat, nous avons pris en compte les honoraires de notaire, les frais de caution (source Credilogement), les frais de dossier de 1 % du capital emprunté (plafonné à 1 000 €), ainsi qu’une indemnité mensualités du prêt immobilier ne sont pas versées à fonds perdus, comme c’est le cas avec un loyer. Pas si simple. Devenir propriétaire, c’est non seulement acquérir un appartement ou une maison, mais également acheter un prêt immobilier et régler des frais de notaire. Des dépenses telles que si le logement est revendu quelques années après son achat, le propriétaire aura perdu beaucoup plus d’argent que s’il était resté locataire… Comment nous avons procédé En ces temps de hausses ininterrompues des prix à l’achat, nous avons voulu construire un outil qui permette de mesurer concrètement l’engagement que prend l’accédant à la propriété. En combinant deux variables (durée du crédit et évolution du marché), nous indiquons dans les trente-neuf fiches présentées le nombre d’années durant lesquelles il est souhaitable d’occuper le logement dans lequel ESpessimiste, HES le marché chute de 5 % par an durant les trois premières années puis augmente de 3 % par an ensuite. Prenons l’exemple de la fiche France entière ci-contre. Dans un marché neutre où les prix stagnent à moyen terme, l’accédant à la propriété qui emprunte sur vingt ans doit rester sept ans dans son logement avant que son achat soit économiquement avantageux. En cas de baisse des prix, il lui faudra attendre dix ans pour FRANCE ENTIÈRE SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste Crédit 10 ans 2 ans 6 ans 8 ans Crédit 20 ans 3 ans 7 ans 10 ans Crédit 30 ans 3 ans 8 ans 13 ans Les prix à l’achat ont continué de progresser en 2005 et début 2006, mais à PRIX MOYEN/M2 • à la location 12,10 € un rythme moins soutenu qu’avant, sur• à l’achat 3 029 € tout en Île-de-France, Centre et Alpes. que son patrimoine dépasse celui qu’il aurait constitué s’il était resté locataire. En revanche, trois ans suffiront 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS >>> JANVIER 2007/N°412 pour rentabiliser l’opération dans un marché haussier. Dans le pire des cas, le propriétaire empruntant sur trente ans et de remboursement anticipé (plafond légal de 3 %). Le montant de l’assurance emprunteur s’élève à 0,3 % par an. Tous les éléments pour bien choisir Nous avons ajouté un surplus de charges annuelles d’un montant de 10 € par mètre carré, sans oublier les impôts fonciers ville par ville. Nous avons choisi l’hypothèse d’un apport de 15 % du montant de l’opération. Le montant de cet apport n’a que peu d’impact sur le résultat en nombre d’années. Pour l’évaluation du loyer, nous avons pris l’hypothèse d’une hausse moyenne annuelle de 2,5 %. Nous avons également intégré la rémunération de l’épargne que le locataire peut faire fructifier. Cette épargne est l’équivalent de l’apport personnel s’il avait acheté, rémunéré à 2,5 % nets annuels. Le résultat final doit faire réfléchir l’accédant, surtout s’il s’apprête à emprunter sur plus de vingt ans. subissant un retournement de marché réalise une opération risquée puisqu’il lui faudra patienter treize ans pour que son patrimoine soit plus important que celui qu’il aurait constitué en restant locataire. En revanche, un remboursement sur trente ans a peu d’impact quand les prix grimpent. Nous indiquons le prix au mètre carré à la location et à l’achat. Le commentaire apporté sur chaque fiche a été rédigé avec l’aide des études publiées par le Crédit foncier. DOSSIER >>> 31 IMMOBILIER ville : faut-il acheter ? IMMOBILIER AIX-EN-PROVENCE Foncier ruineux. Le prix des appartements a bondi de 20 % en 2004 et de 12 % en 2005. Les loyers suivent la même tendance (+ 5 % en 2005 environ). Maine-et-Loire SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste Marché dynamique : + 10 % en 2005 pour les appartements et + 15 % pour les maisons. Avec une certaine population étudiante, développement de la colocation. BESANÇON O. T. BESANÇON Le marché se calme. Les acheteurs peuvent être plus exigeants et négocier. Le marché locatif évolue peu : l’offre est un peu plus étoffée et la demande stable. C. FEMENIAS/VILLE DE BÉZIERS BÉZIERS Hérault SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 8,20 € • à l’achat 1 744 € 32 <<< DOSSIER Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Recherchée surtout pour les résidences secondaires, Béziers voit ses prix encore grimper : + 30 % pour les maisons au 3e trimestre 2006, selon la Fnaim ! SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 10,57 € • à l’achat 2 572 € SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 8,65 € • à l’achat 1 900 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans 13 ans Avec les rénovations, les prix à l’achat ont flambé. Le moindre standing bondit plus haut que le haut de gamme. En location, les studios sont recherchés. Pas-de-Calais Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 ans 13 ans Même si l’on part d’assez bas, les prix ne cessent de grimper : près de 14 % pour les appartements au 3e trimestre 2006 selon la Fnaim, et 8 % pour les maisons. BREST Doubs SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,62 € • à l’achat 1 885 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Gironde BOULOGNE-SUR-MER O.T. BREST MÉTROPOLE OCÉANE TH. BONNET/MAIRIE D’ANGERS ANGERS PRIX MOYEN/M2 • à la location 10,12 € • à l’achat 2 154 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Finistère SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 8,74 € • à l’achat 1 562 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 6 ans 7 ans 8 ans 10 ans Incroyable flambée depuis deux ans (+16 % en 2004, + 20 % en 2005). Le locatif est favorable aux locataires en raison du départ de nombreux accédants. CAEN GUICHARD/O.T. CAEN PRIX MOYEN/M2 • à la location 14,66 € • à l’achat 3 929 € Bouches-du-Rhône D. MASSACRIER/MAIRIE DE CLERMONT-FERRAND O.T./J.C. CARBONNE SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste BORDEAUX MAIRIE DE BORDEAUX Au bout de combien de temps, pour un logement de 60 m2, le patrimoine du propriétaire dépassera-t-il celui qu’il aurait constitué s’il était resté locataire ? Nous avons envisagé trois scénarios (voir pages 30-31), pour l’évolution du marché de l’immobilier. Nous indiquons, en outre, le prix au mètre carré à la location et à l’achat. S.C./VILLE DE BOULOGNE-SUR-MER DOSSIER Calvados SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 10,62 € • à l’achat 2 216 € Forte demande à l’achat, engendrant prix en hausse de 6 à 10 % (jusqu’à 12 % pour les maisons) selon les secteurs en 2005. Les loyers, eux, sont vraiment sages. CLERMONT-FERRAND SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,66 € • à l’achat 1 773 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans Puy-de-Dôme Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 10 ans L’offre de qualité en ville est rare, et met une pression sur les prix. Prétentions des vendeurs trop importantes. Taux de vacance important dans le locatif. N°412/JANVIER 2007 <<< 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS Les acheteurs négocient à la baisse, surtout sur les biens de qualité. Les prix tendent à se stabiliser. En location, les candidats sont plutôt en position de force. Côte-D’Or PRIX MOYEN/M2 • à la location 10,45 € • à l’achat 2 225 € Les prétentions excessives des vendeurs sont contrecarrées par les acheteurs. Le marché locatif se heurte à la solvabilité des candidats : pression à la baisse. GRENOBLE O.T. GRENOBLE PRIX MOYEN/M2 • à la location 12,09 € • à l’achat 2 664 € LA ROCHELLE O.T. LA ROCHELLE PRIX MOYEN/M2 • à la location 11,16 € • à l’achat 3 337 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 7 ans 8 ans 10 ans 10 ans 12 ans 15 ans Prix de l’ancien de qualité proche de celui du neuf. Des familles se rabattent sur des quartiers délaissés. Les loyers des petites surfaces ne progressent plus. LILLE O.T. LILLE SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 11,73 € • à l’achat 2 601 € Inflation sur les petites surfaces des quartiers populaires. Marché difficile pour les accédants. En location, la limite de solvabilité des familles est atteinte. 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS >>> JANVIER 2007/N°412 PRIX MOYEN/M2 • à la location 12,27 € • à l’achat 2 928 € Bouches-du-Rhône Moselle SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 8 ans 8 ans 9 ans 11 ans Marché actif avec des prix qui progressent modérément. Les loyers augmentent eux aussi, surtout en périphérie immédiate, car l’offre se raréfie. MONTPELLIER Hérault SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 12,75 € • à l’achat 2 687 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 10 ans 12 ans En cinq ans, les prix ont plus que doublé avec le TGV et les rénovations urbaines. Mais un ralentissement s’opère. Forte hausse des loyers (+ 7,2 % en 2005). METZ PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,06 € • à l’achat 1 994 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans 13 ans Après trois années de fortes hausses, l’offre reste très développée, mais les délais de vente s’allongent. Les loyers ont bondi de 30 % entre 1998 et 2004. SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste Nord Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans Rhône MARSEILLE Charente-Maritime SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 10,99 € • à l’achat 2 936 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Plusieurs années de fortes hausses. L’arrivée du tramway devrait encore doper les prix sur les grands boulevards. En location, pénurie de petites surfaces. Succession de hausses : les accédants s’éloignent et les personnes âgées aisées reviennent en ville. Les loyers plafonnent avec les nombreux programmes neufs. SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste Isère SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 8,11 € • à l’achat 1 475 € LYON O.T.C. MARSEILLE MAIRIE DE DIJON SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans VILLE DE LYON DIJON C. LEGAY-M. ROYER/VILLE DE METZ PRIX MOYEN/M2 • à la location 8,72 € • à l’achat 2 218 € Haute-Vienne Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 6 ans 7 ans 8 ans 10 ans Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 2 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans La pression démographique soutient le marché sans hausse brutale puisque les délais de vente s’allongent. La demande locative se heurte au niveau des loyers. DOSSIER >>> 33 IMMOBILIER SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste LIMOGES V. SCHRINE/VILLE DE LIMOGES Haut-Rhin Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 9 ans 9 ans 11 ans 13 ans C. ESCOLANO/O.T. MONTPELLIER G. WÜRTH/O.T. COLMAR COLMAR DOSSIER IMMOBILIER Haut-Rhin Le tram arrive, ce qui devrait faire repartir les prix à la hausse. Ils avaient parfois un peu baissé en 2005 sous l’effet de négociations avec les acheteurs. SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,18 € • à l’achat 2 008 € Les familles se rabattent sur les appartements, ce qui dope le prix, jusqu’à valoir celui du neuf. Vacance locative malgré la forte population estudiantine. ROUTIER-MÉNORET/VILLE DE NANTES NANTES Marché en ébullition ; l’extension de la ligne 2 du tram et le Trambus vont renforcer la tendance haussière. Loyers peu supportables par les ménages. NEVERS S. JEAN-BAPTISTE/VILLE DE NEVERS O.T.C. NICE/NICE AND YOU PRIX MOYEN/M2 • à la location 13,85 € • à l’achat 3 612 € 34 <<< DOSSIER Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Forte demande, mais faible rotation pour la location, ce qui, paradoxalement, assagit les loyers. À l’achat, la concurrence des acheteurs étrangers booste les prix. Loiret SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 10,28 € • à l’achat 2 122 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Malgré les problèmes d’accès, la demande pour les logements centraux est soutenue. Le marché locatif n’est pas trop tendu, du fait de la vitalité du neuf. Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans Ralentissement de la hausse des prix à l’achat. Les loyers ont baissé en 2004 et 2005 mais restent élevés, ce qui explique un taux de vacance anormal. Seine SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 21,59 € • à l’achat 5 853 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 2 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans Très forte hausse en 2005. Les rénovations ont dopé les prix. Les accédants sont quasiment exclus. En location, les capacités des locataires sont à la limite. PAU Pyrénées-Atlantiques SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste Alpes-Maritimes SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,76 € • à l’achat 2 124 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans En l’absence de programmes neufs, les prix augmentent de 5 à 10 % selon les biens. L’offre locative progresse et les exigences des propriétaires sont discutées. NICE SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PARIS Nièvre SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 7,61 € • à l’achat 1 167 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 8 ans 8 ans 10 ans 13 ans Gard ORLÉANS Loire-Atlantique SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 10,55 € • à l’achat 2 574 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans P; WYSOCKI/HÉMISPHÈRE Meurthe-et-Moselle H. GARAT/MAIRIE DE PARIS C. COSSIN/MAIRIE DE NANCY NANCY O.T.C. PAU/DG-FH PRIX MOYEN/M2 • à la location 8,17 € • à l’achat 1 588 € NÎMES PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,32 € • à l’achat 2 039 € Pyrénées-Orientales SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,54 € • à l’achat 1 905 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 6 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Prix stabilisés, les petits logements trouvent difficilement preneur, tandis que les grandes surfaces sont recherchées. Marché locatif en phase de détente. PERPIGNAN P. MARCHESAN/VILLE DE PERPIGNAN VILLE DE MULHOUSE SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans L. MARTORELL/O.T. NIMES MULHOUSE Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans Malgré un marché toujours actif, les prix à l’achat comme à la location se stabilisent. Une pause avant l’arrivée du TGV en 2009 et la rénovation de quartiers. N°412/JANVIER 2007 <<< 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS Les prix progressent toujours, faute d’une offre suffisante en ville et dans les communes limitrophes. Les loyers augmentent fortement depuis des années. Marne SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,37 € • à l’achat 2 249 € Insuffisance persistante de l’offre ; cela ne décourage pas les acquéreurs, qui négocient davantage. Les accédants s’excentrent, vu les prix. Stabilité des loyers. Ille-et-Vilaine SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 11,83 € • à l’achat 2 738 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Prix toujours orientés à la hausse, surtout dans des quartiers jadis délaissés. Ville peu accessible aux ménages moyens. Loyers élevés, vacance pas rare. C. VERDET/MAIRIE DE ROANNE ROANNE Loire SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 6,15 € • à l’achat 1 385 € Surchauffe de + 26 % sur les appartements au 3e trimestre 2006, selon la Fnaim. En locatif ou à l’achat, cette hausse risque de continuer. S. HANSSENS/O.T. STRASBOURG STRASBOURG PRIX MOYEN/M • à la location 9,95 € • à l’achat 2 339 € TOURS Indre-et-Loire SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 10,15 € • à l’achat 2 198 € 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS >>> JANVIER 2007/N°412 Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 11 ans De nombreux seniors vendent leur maison en périphérie pour acheter en ville, où les jeunes en mal de location accèdent à la propriété. Prix en forte hausse, donc. Aube SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,43 € • à l’achat 1 583 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 2 ans 3 ans 5 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans Vaste opération de rénovation depuis des années, avec de nombreux programmes neufs. Marché équilibré entre offre et demande, à l’achat et à la location. Drôme SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PRIX MOYEN/M2 • à la location 8,17 € • à l’achat 1 686 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 8 ans 10 ans 11 ans Alors que le nombre de ménages augmente, le marché peine à proposer assez d’appartements à vendre. Les prix des loyers sont, quant à eux, stables. VICHY Allier Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 6 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Après plusieurs années de folie haussière (+15 % en 2005), les candidats à l’achat sont plus sélectifs et attentistes. Les loyers grimpent anormalement. Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 6 ans 6 ans 8 ans 8 ans 10 ans 12 ans Avec la deuxième ligne de métro et les nombreuses rénovations, on construit beaucoup pour louer. À l’achat, offre moindre, ce qui maintient les prix hauts. VALENCE Bas-Rhin SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste 2 Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 4 ans 6 ans 7 ans 9 ans 9 ans 11 ans 13 ans PRIX MOYEN/M2 • à la location 11,25 € • à l’achat 2 690 € TROYES RÉZOMEDIA/O.T.TROYES RENNES O. T. RENNES Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 9 ans 9 ans 11 ans 13 ans F. GUIZION/HÉMISPHÈRE J. DRIOL/MAIRIE DE REIMS REIMS O.T. TOULOUSE PRIX MOYEN/M2 • à la location 9,57 € • à l’achat 1 738 € Haute-Garonne SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste PHTOTHÈQUE-ARCHIVES MUNICIPALES DE TOURS SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste TOULOUSE SCÉNARIO optimiste neutre pessimiste 2 PRIX MOYEN/M • à la location 7,54 € • à l’achat 1 723 € Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 3 ans 3 ans 3 ans 6 ans 7 ans 8 ans 9 ans 10 ans 13 ans Longtemps à l’écart de l’inflation, Vichy subit un rattrapage depuis trois ans. Les prix semblent être au plafond. Nombreuses offres locatives en meublé ou neuf. DOSSIER >>> 35 IMMOBILIER Vienne Crédit Crédit Crédit 10 ans 20 ans 30 ans 2 ans 3 ans 3 ans 5 ans 6 ans 7 ans 7 ans 9 ans 10 ans VILLE DE VICHY D. PROUX/VILLE DE POITIERS POITIERS DOSSIER IMMOBILIER 9 clés pour obtenir le meilleur crédit Notre comparatif de onze établissements de crédit le démontre : les emprunteurs peuvent faire de substantielles économies à condition de respecter quelques règles d’or. Avant de vous mettre à la recherche de votre futur logement, il convient de savoir quel est votre “budget”, c’est-à-dire le montant total de l’opération d’achat... Pour calculer cette somme, le mieux est d’évaluer le taux d’effort. Il aboutit à déterminer la mensualité que vous serez en mesure d’honorer sans mettre à mal votre niveau de vie. L’on estime généralement qu’un tiers des revenus peut être consacré au remboursement du prêt. Contrairement à une idée reçue, le banquier n’a pas de point limite : certains acceptent des dossiers avec plus de 50 % de taux d’effort, notamment les personnes ayant de bons revenus. Tout dépend de votre situation. De plus, n’oubliez pas d’inclure les charges que vous supporterez en tant que propriétaire : taxes foncières, et charges de copropriété pour un appartement. 1 Calculez les mensualités La mensualité que vous êtes prêt à voir partir en remboursement sert de base pour calculer le montant que vous pouvez emprunter. Schématiquement, le montant de l’emprunt sera égal à la différence entre votre apport personnel et le prix du logement, frais de notaire inclus. Il faut 36 <<< DOSSIER aussi prévoir une marge de manœuvre pour faire face à d’éventuels travaux, aux frais de déménagement et aux dépenses inattendues lorsque l’on change de vie. 2 Optimisez l’apport Actuellement, 23 % du montant de l’achat est couvert par un apport de l’emprunteur en moyenne. Cet apport provient de ses économies personnelles, constituées, si possible, sous forme de plan (PEL) ou de compte épargne logement (CEL), des aides familiales, mais aussi de la somme prêtée à taux zéro. Parmi les montants également considérés comme fonds propres, les prêts aidés (prêts conventionnés ou à l’accession sociale, ou encore les prêts à 0 % octroyés par certaines collectivités). Plus l’apport personnel est important, plus le taux d’emprunt est optimal : les banques apprécient les clients capables d’économiser et le moindre risque que cela suppose pour elles. 3 Valorisez votre dossier Outre le montant de la somme que vous apporterez, les critères qui présideront aux meilleures conditions d’em- prunt sont, bien sûr, liés aux revenus de l’emprunteur (ou du ménage), à leur montant actuel et futur ainsi qu’à leur régularité. Les banques font des efforts sur leur taux en cas de (bons) revenus réguliers en CDI, de personnes peu endettées par des prêts à la consommation, de jeunes gens susceptibles de connaître de belles carrières professionnelles, et de ménages pourvus d’un joli patrimoine mobilier ou immobilier. Difficile d’avoir une prise sur ces critères de sélection, d’autant que c’est l’ordinateur de la banque qui calculera l’offre. 4 Excitez la concurrence C’est une nécessité. Les sommes en jeu sont telles que le gain d’un dixième de point sur le taux nominal vous fait gagner des milliers d’euros. En acceptant de financer votre opération, la banque vous fidélise durant des années. Elle amortira largement son “investissement” sur les divers produits que vous souscrirez. Il existe plusieurs moyens de faire jouer la concurrence. On peut le faire soi-même en faisant le tour des agences. Mais cette démarche est longue et peu efficace. Le mieux reste sans doute de solliciter un courtier en prêt dont le métier est précisément d’aligner tous les n Couple dont l’apport ne couvre que les frais de notaire. n Achète un appartement d’une valeur de 120 000 €. n Souhaite un prêt à taux fixe, avec mensualités modulables, remboursable sur 20 ans. Couple avec 80 000 € d’apport personnel (avec frais de notaire). n Désire acquérir un appartement d’une valeur de 200 000 €. n Souhaite un prêt à taux fixe, d’une durée de 15 ans. n Qui propose actuellement les meilleures conditions de prêts aux accédants à la propriété ? Pour le savoir, nous avons adressé les deux dossiers d’emprunteurs ci-dessus aux établissements prêteurs et aux courtiers en prêt. Huit banques et trois intermédiaires nous ont fait une proposition de financement. Nous regrettons l’absence du Crédit agricole, N°412/JANVIER 2007 <<< 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS Ce jeune ménage ne dispose pas de fonds propres, sauf pour payer les frais de notaire. Sur ce profil très courant actuellement, les banques se montrent plutôt compétitives, notamment la Banque postale, qui est la mieux placée avec un TEG de 4,65 %, juste devant la Société générale. Mais, cette année encore, tous les établissements classiques ou les spécialistes du crédit immobilier se font ramasser par les propositions imbattables des courtiers en prêt. Alors que l’an dernier, Meilleurtaux (qui n’a pas répondu cette fois) proposait 3,66 % sur ce dossier, la meilleure offre provient en 2007 d’un autre courtier en ligne, Empruntis, devant les courtiers “historiques” Ace et Cafpi. Empruntis parvient à descendre sous la barre des 4 % : un effort à saluer. IMMOBILIER PRÊT SANS APPORT PERSONNEL : JUSQU’À 25 % D’ÉCONOMIE Crédit à taux fixe modulable de 120 000 € sur 20 ans (apport 0 %) * TEG (Taux effectif global) : taux nominal + assurance + frais de dossier. ** Durant 5 ans, puis 783,28 €. Courtiers Banques Courtiers Banques PRÊT AVEC APPORT PERSONNEL : JUSQU’À 24 % D’ÉCONOMIE Sur ce dossier, la différence entre les courtiers et la Banque postale est plus resserrée, puisque Cafpi propose à un dixième de point près la même offre que l’établissement public. À nouveau, Empruntis devance les autres offres avec une proposition canon de 3,89 %, contre 3,79 % l’an dernier. L’intermédiaire parvient donc à limiter la répercussion de la hausse des taux. Les banques sont nettement distancées, notamment LCL et la Caisse d’épargne d’Île-de-France, dont les propositions dépassent 50 000 € en coût total de crédit. À noter le bon comportement du spécialiste UCB, ainsi que l’intérêt marqué de la Bred pour ce dossier constitué d’un solide apport personnel. pourtant plusieurs fois sollicité. À des fins de comparaison, ces profils d’emprunteurs sont les mêmes que dans notre précédent dossier («60» n° 403, mars 2006). On peut ainsi se rendre compte que les taux globaux restent modérés, malgré la petite hausse du coût de l’argent sur les marchés financiers. Alors que les indices qui servent à fixer les conditions Crédit à taux fixe modulable de 120 000 € sur 15 ans (apport 40 %) * TEG (Taux effectif global) : taux nominal + assurance + frais de dossier. aux particuliers ont grimpé puis rebaissé récemment entre nos deux enquêtes, les établissements prêteurs n’ont répercuté que partiellement ces variations. La BNP propose, par exemple, un taux de 4,72 % à notre premier couple, contre 4,53 % en mars dernier. L’offre du courtier Empruntis est supérieure de 0,1 % à 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS >>> JANVIER 2007/N°412 celle faite pour ce même dossier début 2006. Le plus fort écart se trouve à la Caisse d’épargne Île-de-France, qui passe de 4,72 % à 5,11 % cette année. Le classement des banques n’est pas bouleversé par rapport à notre précédente étude : la Banque postale et, à un degré moindre, la BredBanques populaires demeu- rent les établissements les plus attractifs pour les emprunteurs qui les démarchent directement. Mal placée l’an dernier, la Société générale n’a pratiquement pas changé son taux effectif global pour le premier profil : 4,68 % aujourd’hui, contre 4,66 % alors. De fait, elle devient compétitive sur les prêts sans apport. DOSSIER >>> 37 DOSSIER IMMOBILIER Etant donné les sommes en jeu, il faut faire jouer la concurrence sans scrupules, quitte à changer de banque. professionnelle, elle peut en revanche exiger une indemnité de remboursement anticipé si vous vendez pour acheter plus grand par exemple. Cette somme s’élève au maximum à 3 % du montant restant dû. Mieux vaut dès le départ négocier la réduction ou la suppression de cette indemnité. 7 Étudiez bien l’assurance établissements de crédit et de ressortir les meilleures offres. «60» a déjà pu vérifier par des clients mystères que l’emprunteur gagnait à recourir à un courtier, même si cette profession n’est pas exempte de tout reproche. Certains conseillent trop souvent les banques qui les rémunèrent le plus grassement. Mais le courtier obtiendra pour vous des conditions que le particulier ne peut décrocher seul face à un chargé de clientèle, sauf à être un très bon client de l’agence. Le conseil est d’aller ensuite voir votre propre agence afin de lui présenter les conditions du plus brillant concurrent. Libre à vous ensuite de quitter votre banque si elle n’est pas capable de s’approcher de l’offre concurrente ou alors d’y rester si elle fait un effort. Car l’établissement qui accepte de vous prêter à de bonnes conditions exige en retour la domiciliation de vos revenus pendant toute la durée du contrat. Une condition compréhensible bien que jugée abusive par la Commission des clauses abusives. 38 <<< DOSSIER Notons que banquiers et courtiers préfèrent travailler à partir d’un compromis de vente. Il faudra donc avoir signé une promesse de vente avant de solliciter ces établissements. Vous avez un mois pour trouver le crédit, mais l’affaire peut être réglée en dix jours. Le courtier ne touchera des honoraires (négociables) que si vous acceptez sa proposition. Vous n’aurez pas à verser des frais de dossier bancaire. 5 Demandez à moduler Généralement incluses dans l’offre de prêt, les échéances modulables permettent de faire varier le montant de l’échéance en cas de difficultés financières passagères ou, au contraire, lors d’une hausse des revenus. Les contrats de prêt l’intègrent de plus en plus, avec un délai de carence. Il est même parfois possible de reporter intégralement le paiement d’une mensualité à une ou deux reprises. La clause se négocie avec le chargé de clientèle. 6 Prévoyez le rachat Rares sont les emprunteurs qui rembourseront leur prêt mensuellement jusqu’à la fin. L’accroissement de la mobilité professionnelle et les aléas de la vie font que l’on revend sa résidence principale plus souvent qu’autrefois. Si la banque ne doit rien réclamer en cas de revente pour cause de mutation Dans les faits, la banque n’octroie aucun prêt si l’emprunteur n’est pas assuré contre le décès et l’invalidité. Pour cela, vous devrez remplir un questionnaire médical : c’est là que les ennuis peuvent commencer (voir encadré page ci-contre). Pour les coemprunteurs, l’idéal est de s’assurer chacun à 100 % ; une solution moins onéreuse consiste à couvrir les têtes selon leur contribution. Même si c’est peu apprécié par les banques, il est en principe possible de souscrire son assurance-décès auprès d’un autre organisme, pour un coût moindre. La banque vous proposera également d’autres assurances, comme le risque d’arrêt de travail. Vérifiez les franchises et FUYEZ LES PRÊTS À TAUX RÉVISABLES Rien ne justifie plus de souscrire un prêt à un taux révisable. Explications. de 10 ans, celui du prêt à taux révisable se cale sur l’Euribor 3 mois ou un an. Certains établissements Le premier se situe à 3,76 % appâtent encore le client actuellement (contre 3,28 % en proposant des taux début 2006), tandis que révisables d’apparence le second atteint de 3,58 % attractive. Non seulement (Euribor 3 mois) à 3,8 % ce taux ne s’applique souvent (Euribor 1 an). Ce type de que quelques mois, mais en prêt est injustifié, d’autant plus il variera selon un indice que l’emprunteur est quasien petite forme actuellement. certain que sa charge va Si le taux fixe d’un crédit augmenter. Les courtiers en immobilier est calculé à prêt proposent de racheter partir de l’obligation le prêt à taux révisable et de assimilable du Trésor (OAT) contracter un prêt à taux fixe. N°412/JANVIER 2007 <<< 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS 8 Choisissez la caution La banque a besoin d’une garantie en cas de défaillance dans le remboursement. Pour cela, deux solutions existent : le privilège de prêteur de deniers et la caution mutuelle. La deuxième solution est moins onéreuse : pas de main levée et restitution d’environ 75 % de la somme versée à la fin du crédit. 9 Sachez comparer Trop souvent, la première proposition reçue est calculée hors assurance. Les seuls taux susceptibles d’être comparés les uns aux autres sont les taux effectifs globaux car ils intègrent en principe toutes les dépenses liées au prêt. Mais il arrive que les banques se mélangent les pinceaux dans leurs calculs et proposent des simulations un peu étranges. Pour accéder à la vraie “douloureuse”, demandez le coût total du crédit en euros, assurances comprises. Il permet de connaître exactement ce que va vous coûter le crédit l POUVOIR EMPRUNTER MALGRÉ UN RISQUE DE SANTÉ Où et comment trouver l’assurance décès-invalidité de son prêt immobilier lorsqu’on présente un risque de santé ? Entrée en vigueur dès le 1er janvier, la convention Aeras doit aider l’emprunteur à assurer son crédit. À plusieurs reprises, « 60 » a débusqué et dénoncé le cartel des assureurs et des banquiers qui conduit à surfacturer l’assurance décès-invalidité des crédits immobiliers de tous les emprunteurs et à exclure directement ou par des surprimes quasi-usuraires les personnes présentant un risque de santé plus ou moins avéré (voir notre dernière enquête n°408, septembre 2006 : Stop aux discriminations injustifiées). En 2007, un nouveau dispositif conventionnel, signé par certaines associations de malades, de consommateurs, les assureurs et les banquiers devrait permettre aux emprunteurs en surpoids, handicapés, remis d’un cancer, séropositifs, diabétiques, hypertendus ou touchés par une affection durable de bénéficier de la convention Aeras (s’assurer avec un risque de santé aggravé). POUR LES PRÊTS DE MOINS DE 300 000 € Bien que les précédentes conventions se soient soldées par des semi-échecs (9 000 exclus en 2004) du fait de leur non-application par certains professionnels, l’emprunteur en difficulté, pour s’assurer contre le risque décès et invalidité, doit pouvoir faire appliquer cette convention. Pour en bénéficier, il doit être âgé de moins de 70 ans et son prêt ne doit pas dépasser 300 000 € au total, sans limite de durée du crédit. Le dispositif est composé de trois niveaux. Un niveau où l’assureur peut refuser l’assurance de groupe associée à l’emprunt pour cause de risque aggravé. Un deuxième niveau permet un examen individualisé qui aboutit à une proposition à un tarif adapté à la situation. Si l’assureur n’offre aucune solution, un pool de risques très aggravés, au troisième niveau, proposera une formule de garantie et déterminera le montant de la prime. Les offres du 2e et 3e niveau sont toujours plus coûteuses, même si la convention prévoit une mutualisation des primes en faveur des personnes à revenus modestes. TRAITEMENT PLUS RAPIDE DES DOSSIERS Les banques se sont engagées par cette convention à accepter les contrats individuels d’assurance décès-invalidité (par le biais d’une délégation d’assurance, souvent facturée par les établissements) et les garanties alternatives en cas de refus de l’assurance (cautions, nantissement de contrat d’assurance-vie, etc.). Autre promesse de taille : réduire les délais de traitement de ces dossiers. Même couchés sur le papier, ces engagements risquent de ne pas redescendre immédiatement dans les agences. Les emprunteurs en mal d’assurance peuvent donc contacter les organismes cidessous, dont l’une des vocations est de trouver des solutions en cas de risques de santé. Plus d’info Plus d’info Plus d’info Plus• www.handid’info • eia-assur.com, risques aggravés ; Pour les emprunteurs présentant un risque de santé, aggravé, des organismes proposent des formules d’assurance adaptées. ASSUREURS • AGF propose un contrat adapté à tous : Soluxis ; • April est l’un des spécialistes de l’assurance des 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS >>> JANVIER 2007/N°412 • AIG Vie présente ses solutions sur www.aigvie.com ; • Swiss Life propose plusieurs offres. COURTIERS EN ASSURANCE • cabip.com ; • Capvie, sur www.garantieemprunteur.com, travaille avec la société Cardif ; où l’on retrouve Acarat, AIG Vie, Aprep ou April ; • le courtier Assurea (www.connectassur. com), qui travaille avec GPA (Generali), AIG, April, et Acte Vie ; • Solly Azar, sur superassureur.com ; • Solidaris ; • Spheria Vie, sur www. cdcrisquesaggraves.com ; assur.com, à Nantes. COURTIER EN PRÊT • Cafpi affirme proposer des crédits sans exiger d’assurance emprunteur. LES COMPARATEURS • connectassur.com, avec Assurea ; • www.sos-assurance.com regroupe trois intermédiaires. DOSSIER >>> 39 IMMOBILIER les modalités de prise en charge. Elle proposera aussi une assurance contre le risque de perte d’emploi. À vous de juger si cela est nécessaire, selon votre situation, mais aussi des exclusions dans le contrat (mal de dos, problèmes psychiques ne sont pas souvent couverts). Cette garantie est assez onéreuse. Certaines banques (CIC, Bred, Crédit mutuel et Crédit foncier) proposent une autre assurance : la garantie contre une moins-value en cas de revente précoce. Une option qui peut être intéressante étant donné l’impact de l’évolution des prix sur la valorisation du patrimoine.