l`île de Ré - Journal des propriétaires
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l`île de Ré - Journal des propriétaires
4,50 € - N° 8 - Mars-Avril 2006 le Journal des Propriétaires de Bimestriel - 27 €/an l'île de Ré Rivedoux La redoute redécouverte Sainte-Marie-de-Ré Histoire de volets La Flotte La comune gagne contre le promoteur Le Bois-Plage-en-Ré Toilettes et loi littoral L'Association des amis de l'île de Ré est hostile à la gratuité du pont prévue en 2012. Saint-Martin-de-Ré Le Bastion : domaine privé ou public ? La Couarde-sur-Mer Le kiosque et l'église illuminés Loix Sous la menace d'une démolition Ars-en-Ré Le dossier du camping piétine Saint-Clément L'APSSC attaque la commune Les Portes-en-Ré Pollution dans le Fier d'Ars Recherche De l'île de Ré à la Nouvelle-France Urbanisation : une évolution Saint-Martin-de-Ré Un plan lumière pour la ville Les Portes-en-Ré La propriétaire contrainte de démolir Saint-Clément-des-Baleines Grippe aviaire : pas de psychose ■ ARS-EN-RÉ - Stéphane d’Aureil, gardien du camping de la Combe à l’eau pense devoir partir. ■ ARCHE DE NOÉ - Tous les oiseaux sont sur le point d'être vaccinés. ■ RECHERCHE Plusieurs centaines de Rétais ont émigré aux XVIIe et XVIIIe siècles. 2 Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 Ile de Ré CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT Urbanisation : une évolution inquiétante La cote d'alerte est atteinte. Les élus et le préfet s'inquiètent de la «surchauffe» de l'urbanisation que les mesures de régulation sont impuissantes à contenir. L’urbanisation galopante de l’île a tenu la vedette de la réunion de suivi du SCOT (schéma de cohérence territoriale) de l’île de Ré qui s’est déroulée le 23 janvier dernier à La Flotte, en présence du préfet de Charente-Maritime, Jacques Reiller, et de la totalité des maires. Présentant les activités économiques de l’île, Léon Gendre a brossé un tableau sans fioritures. «L’île aujourd’hui a près de 18 000 habitants, soit un retour pour la première fois à son maximum de population de 17 976 habitants en 1831. Les activités primaires, agriculture, saliculture et ostréiculture représentent un chiffre d’affaires de 16,5 millions d’euros, le secteur du bâtiment 75 millions et les activités touristiques plus de 400 millions. Le marché de l’immobilier est florissant et représente plus de dix fois les produits de la terre et de la mer, et les commissions des agences partagées en une petite poignée d’agents immobiliers égalent le produit des activités primaires.» «Ces sommes colossales ne contribuent pas au bien-être de l’île de Ré et à son enrichissement, a martelé le président de la communauté de communes, et posent au contraire des problèmes considérables à l’île et à la grande majorité de ses INFOS PRATIQUES Services de garde Médecins : faire le 15 Pharmaciens : faire le 15 ou le 17 Communauté de communes de l’île de Ré 5, rue Blanche 17580 Le Bois-Plage-en-Ré Tél. 05 46 09 00 97 Internet : http://www.cc-iledere.fr Pont Direction d’exploitation des ponts Avenue de la Repentie 17000 La Rochelle Tél. 05 46 00 51 10 Transports Ré Bus Tél. 05 46 09 20 15 Aéroport de La Rochelle-Laleu Tél. 05 46 42 30 26 http://www.larochelle.aeroport.fr habitants. Nous n’avons jamais connu un tel décalage de revenus sur l’île de Ré. Les Rétais étaient de petites gens solidaires travailleurs, c’est une mutation à l’échelle d’une génération, dans ce microcosme insulaire, c’est malsain, insolent et dommageable. Il faut dix ans à un saunier, qui n’est pas une carte postale et qui protège et modèle le paysage, pour percevoir le revenu moyen annuel d’un agent immobilier qui concourt au déséquilibre de notre île. L’un rétablit les équilibres, l’autre accélère les déséquilibres au galop. Je suis choqué et meurtri par cette évolution de notre pays.» La barrière des 135 000 Restait à faire le point sur l’évolution de l’urbanisation. Le tableau est inquiétant. Depuis la loi du 13 décembre 2000, dite loi SRU (solidarité et renouvellement urbain), le schéma directeur de l’île de Ré du 4 juillet 2000 est devenu un SCOT (schéma de cohérence territoriale) dont les objectifs sont la maîtrise de l’urbanisation, la gestion de la protection et de la valorisation des espaces, l’intervention dans les secteurs économiques, et la politique foncière. Une première étape de cette politique d’aménagement courait jusqu’à 2005, la seconde étape couvrant la période 20062015, au terme de laquelle doit en principe être atteinte la limite définitive de la capacité d’accueil de l’île, fixée à 135 000 personnes. Deux outils de maîtrise de l’urbanisation sont mis en œuvre, d’une part la réduction des surfaces urbanisables, et d’autre part le ralentissement du rythme de construction. Dans le détail, une capacité de population maximum a été définie pour chaque commune et traduite en nombre de logements, mais aussi en superficie constructible. D’où une diminution de cette superficie constructible par la suppression de surfaces urbanisables, le gel de certaines zones, et la mise en réserve de terrains destinés à la construction de logements sociaux et d’équipements publics. En ce qui concerne les constructions, le SCOT a fixé un maximum souhaitable de 2 990 nouveaux logements (hors logements publics) construits entre 2000 et 2015, soit un rythme annuel de 200 logements par an. L’objectif n’a pas été tenu, et il s’en faut de beaucoup. Au lieu de 1 200 logements qui auraient donc dû être cons(Suite page 4) Editorial Nous avions déjà évoqué, il y a un an, le cauchemar d'une île devenue une immense cité urbaine. La dernière réunion de suivi du schéma de cohérence territoriale (SCOT) a été l'occasion pour les élus et le préfet de dresser un constat accablant. L'île est en train d'«exploser» selon l'expression du président de la communauté de communes, le maire de La Flotte, Léon Gendre, le préfet parle de «surchauffe». Bref, l'île est sur le point d'atteindre sa capacité maximum d'accueil. La crainte des élus est en outre que leur île ne devienne une «réserve» pour les riches où les travailleurs permanents ou saisonniers n'auront plus les moyens de se loger. De ce point de vue, la perspective de la gratuité du pont en 2012 préoccupe tout le monde et en premier lieu l'association des amis de l'île de Ré qui y est hostile. La justice donne pourtant quelques coups de frein à cette urbanisation galopante. Après jugement, une propriétaires est contrainte de démonter sa maison aux Portes. Un autre va, lui aussi, démolir une partie de son immeuble à Loix. Il arrive aussi que le tribunal hésite, comme à Sainte-Marie, où un propriétaire à qui l'on reprochait d'avoir posé des volets en PVC est venu se justifier en montrant aux juges que la commune donnait le mauvais exemple ! Le tribunal s'est donné, comme on dit, le temps de la réflexion... Quant au camping de la Combe à l'eau, à Ars, que l'ONF a donné en concession à un opérateur privé au détriment de la commune, rien n'est encore règlé. En tout état de cause, le camping ne rouvrira pas comme à l'habitude au 1er avril et il y a des procès dans l'air... Claude Fouchier Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 3 Ile de Ré Les zones de préemption et les zones urbaines. truits de 2000 à 2006, on arrive à un total de 1 627 logements. Une seule commune est dans les clous, et même en deçà, Arsen-Ré, avec 74 logements pour un chiffre théorique de 84, alors que toutes les autres sont au-delà, parfois largement : de + 12 % à Saint-Martin (88 logements construits pour 78 prévus) à + 166 % à Loix, les meilleurs élèves étant Saint-Clément (+ 16 %) et Rivedoux (+ 19 %), les moins bons Les Portes (+ 66 %) et La Couarde (+ 58 %). Si cette tendance se poursuit, la barre des 2 990 logements fixée à 2015 sera franchie avec cinq ans d’avance. «L’île de Ré explose, affirme Léon Gendre. Au-delà de 100 000 habitants, tous les clignotants sont au rouge. La limite infranchissable décidée par les élus était de 135 000 habitants en période de pointe avec les campings, et nous sommes déjà à 130 000 ! Ou bien on modère l’urbanisation, qui est due essentiellement aux résidents secondaires, et la capacité d’accueil pourra être limitée à 140 000 personnes ou bien on laisse aller les choses et on va faire naître une "ville de Ré" qui frisera les 200 000 personnes.» Un constat partagé par le préfet Jacques Reiller, qui parle de «surchauffe», et invite chaque commune à adapter en conséquence son PLU (plan local d’urbanisme). La construction de logements locatifs publics suit une tendance inverse, l’objectif 4 de 312 logements construits jusqu’en 2005 n’est rempli que pour un peu plus du tiers avec 113 réalisations. Or les actifs de l’île de Ré ont des difficultés à se loger, d’une part en raison de prix élevés du foncier et d’autre part de l’absence de logements locatifs autres que saisonniers. «Ce sont nos enfants, qui ne peuvent plus vivre et travailler ici», traduit Léon Gendre. En terme de surfaces, au 1er janvier 2000, le résiduel des zones habitables était de 277 hectares. 57 ha ont été supprimés, 55 ha ont été gelés jusqu’en 2005, et 8,45 ha placés en réserve foncière, ce qui donnait 157 ha urbanisables à l’horizon 2005 et 212 à l’horizon 2015. 40 hectares non constructibles Le bilan fin 2005 laisse apparaître un résiduel constructible de 171 ha dont 46 en zone NA réservée à l’urbanisation future. «Le problème, estime Léon Gendre, c’est que si le chiffre de 2005 est exact, les surfaces de départ telles qu’elles ont été estimées en 2000 étaient erronées, et qu’une quarantaine d’hectares n’avaient pas été comptabilisés. Un calcul simple permet de s’en rendre compte : 1 667 logements construits pour une superficie moyenne de 600 m2 de terrain, cela donne une centaine d’hectares alors qu’officiellement on en a construit à Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 peine 40. D’ailleurs certaines communes ont aujourd’hui davantage d’hectares constructibles qu’en 2002, c’est le cas d’Ars qui recense trois hectares supplémentaires.» La solution qui consisterait à supprimer 40 ha de terrains constructibles s’annonce difficile à faire accepter aux maires de l’île. D’autant que des besoins se font sentir. «Aux Portes, nous avons 400 résidences principales et 1 600 résidences secondaires, reconnaît le maire de la commune, Jacques Labonde, mais nous allons réaliser d’ici la fin de l’année 39 logements sociaux et nous avons un programme ultérieur de 20 à 30 logements.» Et Lionel Quillet, le maire de Loix, d’évoquer la «disparité flagrante» entre le canton nord de l’île et le canton sud : «Au nord, les communes se vident par manque d’activités. Certaines communes du nord n’ont pas atteint leur équilibre vital, on y compte les commerçants qui restent et les enfants des écoles un à un. Chez nous, il est plus facile de limiter l’urbanisation, mais quand on a des problèmes de non-activité, on devrait pouvoir construire lorsqu’il s’agit de faire naître des activités économiques.» Léon Gendre évoque une alternative : l’aération des constructions, en limitant la densité urbaine dans les PLU, par exemple avec la généralisation des mesures de protection renforcée du type ZPPAUP. Ile de Ré Baisse de la taxe des ordures ménagères Lors de leur réunion du 2 mars dernier, consacrée au débat d’orientations budgétaires, les élus de la CdC ont voté le budget primitif 2006 des déchets. Pour la troisième année consécutive, le taux de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TOM) va baisser. Il passera de 15,53 % à 14,93 %. «Nous avons perçu davantage en 2005 que ce qui était prévu, avec 3,937 millions d’euros pour un prévisionnel de 3,893 millions, note Jean Paul Héraudeau, vice-président de la CdC en charge du dossier des déchets. Cette année, les besoins ont été évalués à 3,924 millions, ce qui, compte tenu de l’évolution des bases de la fiscalité, nous permet une baisse du taux de 0,6 %. Pour les années suivantes, nous avons encore une petite marge de progression à la baisse, mais elle sera de plus en plus limitée. Nous arrivons au taquet.» En ce qui concerne le budget général de la CdC, qui sera voté en avril, les taux d’imposition, qui avaient augmenté de 50 % en 2005 pour les quatre taxes (taxe d’habitation, taxe sur le foncier bâti, taxe sur le foncier non bâti et taxe professionnelle), devraient enregistrer une hausse modérée de quelques points cette année. Pour les années suivantes, l’impact du remboursement des emprunts qui seront contractés pour la construction de la future piscine, et du déficit d’exploitation prévisible de celle-ci, laissent prévoir une hausse sensible des taux. NOUVEAUX STATUTS POUR LA Pour se conformer aux lois de décentralisation, la communauté de communes a adopté de nouveaux statuts qui étendent le champ de ses compétences. Au chapitre des compétences obligatoires, la CdC a inscrit la mise en place d’un système d’information géographique (SIG), le transport des élèves des écoles à la future piscine, la promotion du tourisme et le conseil pour l’implantation et le développement des entreprises dans le secteur des nouvelles technologies. Dans ses compétences optionnelles, la CdC a inscrit un gros morceau avec la maîtrise d’ouvrage pour l’entretien et la défense des côtes, après toutefois que les ouvrages aient été mis à niveau par le Conseil général, ainsi que l’entretien du réseau hydraulique des marais qui alimentent le Fier d’Ars. Jusqu’à présent, la gestion des marais était Mise en place des colonnes enterrées Les colonnes enterrées remplacent les conteneurs à déchets à un rythme accéléré. Fin 2005, toutes les communes de l’île, sauf Les Portes, ont été équipées d’un ensemble de trois colonnes. En début d’année, Rivedoux, puis ce mois-ci Sainte-Marie, ont été complètement équipées. Dici la saison, les conteneurs auront cédé la place aux colonnes dans tout le canton sud. «Nous attendrons l’après saison pour équiper le nord, précise Jean-Paul Héraudeau. Dans la foulée, nous remplacerons les têtes de colonnes qui dépassent du sol par des éléments plus étroits et plus esthétiques.» Au total, 180 colonnes auront été posées en fin d’année. L’ensemble de l’opération représente un investissement de 265 000 euros pour 2005 et 1 470 497 euros pour 2006. Colonnes enterrées à Sainte-Marie. CIRCULATION PERTURBÉE SUR LE PONT Une inspection détaillée du pont de Ré a débuté le 6 février dernier. Cette inspection, la première depuis 1999, comporte la visite des abords et des accès de l’ouvrage, l’inspection du tablier à l’intérieur comme à l’extérieur, l’examen des parties émergées des piles et des culées ainsi que la visite des parties immergées par des plongeurs spécialisés. La phase d’inspection de la partie inférieure du tablier, lancée le 6 mars et qui doit s’achever le 14 avril, se fait grâce à une nacelle dont le véhicule porteur stationne sur la chaussée. Les services du Conseil général ont donc mis en place un système de circulation en alternance sur un seul côté du pont du lundi au vendredi de 9 h à 16 h. La totalité de l’opération, qui représente une enveloppe de 18 500 euros à la charge du Département, va s’étaler sur une période de 9 mois. LA PISCINE COÛTERA PLUS CHER COMMUNAUTÉ DE COMMUNES du ressort des cinq communes riveraines du canton nord. «C’est la compétence qui sera la plus coûteuse avec l’entretien des digues, a reconnu Léon Gendre, mais c’est une question de solidarité intercommunale. Les communes du canton sud ont davantage de moyens que celles du canton nord, et il est normal qu’elles les aident. D’autant que des activités importantes pour l’île et son image, que sont la production de sel et l’ostréiculture, dépendent étroitement de la qualité du réseau hydraulique.» Parmi les autres compétences désormais communautaires, la création, la gestion et l’entretien d’équipements sportifs, notamment la future piscine de Saint-Martin-deRé, et le golf public dont la création dans le canton sud de l’île est envisagée depuis vingt ans, et qui ne devrait pas voir le jour avant la fin de la décennie. La future piscine intercommunale sera équipée d’une salle de fitness, d’un sauna et d’un hammam, et sera complétée de deux bassins extérieurs. «Ces équipements, que l’on trouve dans la plupart des piscines équivalentes, permettront d’améliorer la rentabilité de l’ensemble», explique Léon Gendre. Il reste que ces nouveaux équipements vont occasionner un surcoût notable. Le coût prévisionnel du bâtiment, qui était évalué à 4,66 millions d’euros, va bondir à 6,5 millions. Pour une fréquentation estimée de 185 000 entrées, le déficit d’exploitation du futur équipement pourrait se situer dans une fourchette de 150 000 à 300 000 euros par an. 30 ANS POUR LE MEURTRIER D’AUDREY Frédéric Ramette a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 20 ans, pour le meurtre et le viol d’Audrey Texier, commis en août 2003 à Saint-Martin-de-Ré. L’avocat général avait requis la perpétuité dont vingt années incompressibles. Maître Jean-Louis Pelletier, le défenseur du jeune homme, qui estimait que pour ce «crime horrible», la «peine acceptable» était trente ans, a été entendu par les jurés de la cour d’assises de Saintes. Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 5 Ile de Ré Loisirs Non à la gratuité du pont ! L'Association des amis de l'île de Ré a sondé ses adhérents. La fin du péage est en tête de leurs préoccupations. L’Association des amis de l’île de Ré a diffusé un questionnaire auprès de ses 550 adhérents afin de les consulter sur les sujets qu’ils estiment importants pour l’avenir de l’île. «Nous avons reçu plus de 70 réponses, précise son président Bernard Dorin. Sans surprise, la principale préoccupation est la perspective de la fin du péage du pont en 2012. C’est une échéance qui préoccupe tout le monde. Nos adhérents aimeraient bien savoir ce qui va se passer et sont dans leur grande majorité hostiles à la gratuité du pont.» Au second rang des préoccupations des membres de l’AIR viennent l’urbanisme galopant, puis la défense de l’estran et la circulation sur l’île. «Nous avions évoqué le problème de l’ISF dans notre questionnaire mais, pour nos adhérents, c’est un sujet de préoccupation beaucoup moins important», note le président Dorin. L’AIR a un agenda fourni pour 2006, avec deux concours artistiques. D’abord le concours annuel traditionnel de l’affiche de l’AIR, qui est réservé cette année aux peintres professionnels rétais. L'ANCÊTRE RÉTAIS DE L’AIR s’est rapprochée d’une association franco-américaine, la French Heritage Society, pour commémorer la mémoire d’un Rétais devenu illustre aux Etats-Unis, Nicolas Martiau. Nicolas Martiau, né sur l’île de Ré en 1592, a émigré en Angleterre vers sa vingtième année, sans doute en raison de sa foi protestante. Naturalisé anglais en 1619, il s’embarque pour l’Amérique et arrive en Virginie le 11 mai 1620. Là il contribue à la fondation de la ville de Yorktown, dont il dresse les fortifications, et s’établit comme vigneron et planteur de tabac. Baptisé «Father of Yorktown» par les Américains, il fut un des dirigeants de la 6 Un second concours, de dessin cette fois, s’adresse aux écoliers. «Nous sommes sensibilisés à l’évolution de la population scolaire de l’île et aux perspectives de fermeture de classes, et nous voulons attirer l’attention des élus sur ce problème. Le concours "Dessine-moi l’île de Ré" s’adresse aux enfants de CM2, et a aussi pour but de sensibiliser les enfants à la protection de l’environnement et du patrimoine rétais.» Un jury qui comportera notamment des peintres, des parents et des enseignants couronnera un gagnant par village et un gagnant pour l’ensemble de l’île. Le gagnant fera la couverture du bulletin de l’association, et les dessins seront exposés à la Maline du 17 au 21 avril. Toujours dans le domaine artistique, l’AIR organisera le 16 septembre, à l’occasion de la journée du patrimoine, une exposition d’arts plastiques sur le thème du sel dans les marais salants de Loix. Entre-temps, l’assemblée générale annuelle de l’AIR se sera tenue le 19 août à Saint-Martin-de-Ré. WASHINGTON première révolte contre les autorités anglaises en 1635, ce qui faillit lui valoir la potence. Sa célébrité aux USA vient de sa descendance : par sa fille aînée, Elizabeth, il est le premier ancêtre américain de George Washington. En 1781, lors de la guerre d’indépendance américaine, son arrière-arrière-arrière petit-fils obtint d’ailleurs la capitulation du général anglais Cornwallis, lors de la bataille décisive de Yorktown, sur le site même de la plantation de son ancêtre. Parmi la descendance de Nicolas Martiau on trouve aussi Elisabeth Bowes-Lyon épouse du roi d’Angleterre George VI et mère de l’actuelle reine Elisabeth II. «Cette commémoration, dont la date a été fixée au 11 octobre 2007, sera marquée par l’érection d’une statue de Nicolas Martiau, précise Bernard Dorin. D’ici là, il nous reste une énigme à résoudre : à ce jour, nous ne savons pas de quel village de l’île l’ancêtre de Washington est originaire.» Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 A LA MALINE BP 45 – 17670 La Couarde www.ardc-la-maline.net. Tél. 05 46 29 93 53 SPECTACLE MUSICAL La Compagnie Le Snob présente Miss Fanfare, un spectacle musical drôle, poétique et décalé, danslequel des personnages féminins sont joués par des hommes. Venderdi 10 mars à 21h THÉÂTRE Compagnie Métromouvance Les règles du savoir-vivre dans la société moderne Vendredi 24 mars à 21h Opéra pop Compagnie Ribac-Schwabe «Petit Traité Pop du Jardin Botanique» Vendredi 31 mars à 21h Théâtre Alibi La Festa, de Spiro Scimone, dans une mise en scène de François Bergoin Une fête pour le 30e anniversaire d’un mariage, des conflits entre le père, la mère, le fils, et du htéatre, burlesque ou hargneux. Vendredi 21 avril à 21h Le jeu des 7 familles du théâtre par la Compagnie Clin d’œil – Compagnie Porte Lune Une histoire d’amour au théâtre, une histoire d’amour du théâtre. Trois personnages pour une balade éducative à travers les grands styles théâtraux, du théâtre antique au clown, de Brecht à Marivaux. Vendredi 5 mai à 21h HUMOUR Patrick Bosso, "Du bonheur" Imaginer c’est se souvenir. Patrick Bosso a de la mémoire, il aime se souvenir, se souvient bien et raconte. Faconde, chaleur humaine, émotion et éclats de rire. Mercredi 5 avril à 21h SOIRÉE IRLANDE Une soirée proposée par Ciné Passion 17 , avec buffet, concert et film. Après la dégustation d’un plat irlandais, ballades, chansons et rock avec les Churchlifters. Mardi 11 avril à 19h CLASSIQUE Musique en Ré L’ensemble orchestral Atlantique interprète des œuvres de Rameau, Vivaldi, Tartini, Bach. Samedi 15 avril à 21h Ensemble vocal «Harmonia Voce» Avec plus de cent choristes, le chœur interprète, sous la direction de Christian et Xavier Saumon, «Messe du Couronnement» et la symphonie numéro 40 de Mozart, et le Chant funèbre de Brahms. Samedi 6 mai à 21h Rivedoux-Plage La redoute redécouverte La municipalité a recruté un jeune historien dans la perspective de la réhabilitation de la redoute et de la batterie de Sablanceaux. La commune a recruté un chargé de mission pour mener un travail historique et d’analyse architecturale sur la redoute et la batterie de Sablanceaux. Agé de 25 ans, Guillaume Cudennec est titulaire d’un master professionnel de tourisme et prépare un second master de recherche historique à l’université de La Rochelle. «Il y a une mine d’or dans les archives, dit-il. Les archives de la Marine à Rochefort, et surtout les archives départementales de Charente-Maritime, qui recèlent un gros fonds de documents en provenance du Génie qui vont du XVIIe au XXe siècle, ont été jusqu’ici très peu exploitées, contrairement aux archives nationales. Ce sont des documents qui apportent des éléments sur l’histoire, mais qui peuvent aussi être utilisés à des fins pédagogiques, comme, par exemple, l'explication du fonctionnement d’un pont-levis.» Le jeune historien a ainsi découvert des plans et des croquis de la redoute de Rivedoux remontant au XVIIe siècle et qui étaient jusqu’alors inconnus. Sablanceaux au début du XVIIIe siècle (Musée Ernest Cognacq). «Ces dessins montrent les bâtiments avec montre la disposition des tonneaux de leurs toitures et leur agencement intépoudre dans la poudrière du corps de rieur. J’ai même retrouvé un croquis qui garde, alors qu’aujourd’hui le bâtiment n’a plus ni toiture ni planchers.» L’objectif de la mairie est d’envisager un projet de réhabilitation de l’édifice sur le long terme. «Une fois que l’on aura déterminé si la toiture est du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle, on peut engager des travaux de reconstruction, la seconde étape étant de réaménager l’intérieur des bâtiments. Et dans le cadre de la réflexion engagée pour une inscription de la redoute à l’inventaire des monuments historiques, il est nécessaire d’avoir un document de référence.» Guillaume Cudennec travaille aussi sur la batterie de Sablanceaux, qui remonte pour l’essentiel au XIXe siècle, et dont la mairie envisage de faire une école de voile. «C’est une décision intelligente, estime le jeune historien. Cet édifice a un accès direct à la plage, et cela correspond à un réel besoin. Le site est approprié, et il convient de lui redonner un sens. Il faut éviter de tomber dans l’excès en ne considérant cet édifice que comme un centre culturel. On ne peut pas ouvrir des musées partout, l’important est que, quelle que soit l’activité, on respecte le site, tout en donnant des éléments d’information aux visiteurs.» UN NOUVEAU SITE INTERNET POUR LA COMMUNE «Nous y travaillions depuis quelques mois, explique le maire Patrice Raffarin, et notre volonté est de réaliser un outil qui soit le plus interactif possible.» La nouvelle version du site propose un dossier photo des sites remarquables de la commune, les plages, le port, la redoute ou le phare de Chauveau, ainsi que les rubriques classiques, liste des commerces, agenda et annuaire des associations, trombinoscope des élus et comptes rendus des conseils municipaux. «C’est un site qui est encore en chantier. Nous allons notamment enrichir la rubrique téléchargement. Car si un site internet est un bel outil de communication, encore faut-il qu’il y ait un vrai service rendu à la population.» Les internautes peuvent déjà télécharger le bulletin municipal, les compte rendus du conseil et le plan de la commune, ainsi que le schéma de cohérence territoriale (SCOT) de l’île de Ré et le plan local d’Urbanisme (PLU) de la commune. La commune va prendre un abonnement au site internet du ministère de l’Intérieur, ce qui permettra aux administrés de pouvoir accéder à des documents administratifs téléchargeables, comme les formulaires de vente de véhicules ou les dossiers de demande de pièces d’identité. «Au chapitre de l’interactivité, poursuit Patrice Raffarin, le site va intégrer un module intranet destiné aux élus, qui disposeront ainsi d’un outil pour mieux coordonner leurs activités, et nous envisageons aussi de mettre en place un forum, dont je serai le modérateur, qui permettra aux habitants de poser directement des questions aux élus selon leurs compétences, et où questions et réponses pourront être lues par tout le monde.» (Suite page 8) http://www.rivedoux-plage.fr Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 7 Rivedoux-Plage (Suite de la page 7) La mairie envisage enfin l’installation d’une webcam qui permettra d’offrir une vision en direct de la commune. «L’emplacement n’est pas encore décidé, précise le maire, ce sera probablement au niveau de l’école, pour avoir une vue sur la baie et le port.» UN DÉBAT SUR LA GRATUITÉ DU PONT En 2012, le pont de l’île de Ré cessera d’être à péage. Rivedoux, première commune intéressée, va organiser à l’automne prochain un colloque sur cette perspective de la gratuité du pont. « Nous allons inviter les institutionnels, l’Etat, le Département, la Région, mais aussi les associations, pour commencer à réfléchir de façon officielle sur la gratuité et ses effets.» CONCESSION DES PLAGES Le dossier de concession des plages à la commune avance lentement. Les discussions entre la commune et l’administration ont achoppé sur des désaccords à propos du cahier des charges et de la délimitation du domaine public maritime (DPM). «Nous allons passer par une procédure officielle pour préciser le tracé du DPM, dit le maire. Nous voulons avancer intelligemment, car nous sommes conscients de servir de commune pilote sur l’île. D’autres communes vont nous emboîter le pas pour la concession de leurs plages, et il ne faut pas qu’on se loupe.» MAIRIE 05 46 09 39 39 Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 16h30. Le samedi de 10h à 12h OFFICE DE TOURISME 05 46 09 45 66 Du lundi au samedi de 9h à 12h et de 13h à 17h POSTE 05 46 09 80 82 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h30 à 17h. Le samedi de 9h à 12h MARCHÉ Mardi, mercredi, jeudi et samedi de 8h à 13h GENDARMERIE 05 46 09 21 17 POMPIERS 18 BIBLIOTHÈQUE Lundi et mardi 16h30-18h, mercredi 14h16h, vendredi 11h-12h, samedi 10h-12h ORDURES MÉNAGÈRES Mardi et vendredi. Sortir les poubelles la veille. Tri (bacs jaunes) le jeudi, à sortir la veille DÉCHÈTERIE DE SAINTE-MARIE-DE-RÉ Tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30 8 Sainte-Marie-de-Ré L'aménagement du Fougerou Les élus lancent une étude pour construire un foyer logement et des logements sociaux près de la place d'Antioche. La mairie a décidé de lancer une réflexion sur l’aménagement urbain du secteur du Fougerou, en arrière de la place d’Antioche. «C’est une zone classée en ZAD, de 2,5 hectares, explique le maire Jacques Boucard, qui est particulièrement bien située au cœur de la commune. Nous allons consulter un architecte urbaniste pour réaliser une préétude de faisabilité, et savoir où nous pouvons aller.» L’objectif des élus maritais est de construire un foyer logement pour personnes âgées, des logements pour les personnels saisonniers, ainsi que des logements sociaux de type intermédiaire. «L’île de Ré est bien équipée en maisons de retraite, commente Jacques Boucard, mais nous manquons de structures destinées aux person- nes âgées en amont de la maison de retraite. Il s’agit ici d’accueillir des personnes valides qui peuvent éventuellement disposer d’un véhicule.» Un aménagement qui sera placé sous le signe de la qualité en s’inspirant des logements sociaux de Bel Ebat, récemment réalisés à La Flotte. Mais le maire précise bien que, pour l’instant, il ne s’agit que d’une réflexion. «C’est une étude technique de faisabilité, et nous n’avons pas d’a priori, même si nous avons le sentiment que cela correspond à un besoin. Nous ne poursuivrons ce dossier que si l’étude est positive.» Cet aménagement, qui offrirait aussi l’intérêt d’ouvrir le secteur de la place d’Antioche vers le sud, ne sera pas en tout état de cause lancé avant le prochain mandat des élus. Histoire de volets Le tribunal correctionnel de La Rochelle doit juger un propriétaire maritais coupable d'avoir posé des volets en plastique... Des volets en matière plastique peuvent vous amener tout droit au tribunal ! C’est l’expérience vécue par un propriétaire de Sainte-Marie, Alain Fèvre. En décembre dernier, il recevait à son domicile de Villiers-sur-Marne une convocation à comparaître le 23 janvier devant le tribunal correctionnel de La Rochelle pour avoir, d’une part «entre le 1er et le 31 août 2003 exécuté des travaux non soumis à l’obtention du permis de construire en l’espèce remplacement des volets sans avoir effectué une déclaration préalable à l’autorité compétente», et d’autre part enfreint «les dispositions du plan local d’urbanisme en l’espèce en utilisant des matières plastiques pour des volets». «Les volets en bois de ma maison, rue du 14-juillet, étaient vétustes et dégradés par les intempéries, explique Alain Fèvre, aussi ai-je adressé un courrier à la mairie en avril 2000 pour demander s’il était possible de les remplacer par des volets en matière plastique. Comme je n’ai pas reçu de réponse, j’ai pensé que l’autorisation m’était accordée, et j’ai effectué les travaux deux ans après.» Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 Alain Fèvre estime par ailleurs que ses volets ne déparent pas l’environnement, étant en une bonne imitation de bois et de la couleur verte réglementaire. Il met aussi en avant le fait que la matière plastique permet d’enrayer la prolifération des termites, et est plus appropriée pour résister aux éclaboussures des véhicules qui ont contribué à la pourriture des précédents volets dans cette rue où le trottoir est très étroit. Mais le règlement de la ZPPAUP (zone de protection du patrimoine architectural et urbain) de Sainte-Marie, qui englobe la rue du XIV juillet, est formel et très précis dans ses deux passages qui ont trait aux volets : «Les volets devront rester du type persiennes en bois ou volet en planches pleines. Ils seront réalisés en bois peint» et «Les volets seront en bois peint sans écharpe ni barres horizontales». Le maire convoqué... Difficile apparemment dans ces conditions d’échapper à une condamnation et pourtant le propriétaire maritais a obtenu une prolongation. Lors de l’audience du 23 janvier, Sainte-Marie-de-Ré Alain Fèvre s’est présenté muni d’une liasse de photographies de volets en matière plastique, prises aussi bien dans sa rue que dans les rues alentour. L’une des photos a retenu l’attention du président du tribunal, Jacques Monteil : elle représentait un volet roulant d’une fenêtre de la crèche municipale, en matière plastique blanche. Du coup, le magistrat a estimé que le tribunal devait être mieux informé, et a renvoyé l’affaire au 10 avril prochain en citant le maire de Sainte-Marie à comparaître. A gauche, les volets en plastique d'Alain Fèvre, une imitation bois plutôt réussie. Ci-dessous, le volet roulant de la crèche municipale. Une matière plastique qui ne cherche pas à imiter le bois... PARKINGS ET ROUTES BLANCHES Les travaux de réfection du réseau pluvial, rue des Villages, rue des Pots pleins et rue des Beaucoups qui, ont débuté fin février seront achevés fin avril. La réfection des chaussées, rue de la Terre Rouge, rue de l’Abbaye, rue Mathurin-Villeneuve, rue des Villages et rue de la Barbinière, qui seront traitées en enrobé classique, se fera ensuite en fonction de l’avancement des travaux, le tout devant être terminé après la saison. En revanche, trois parkings seront achevés pour l’ouverture de la saison, rue Berchotteau, rue des Galinés et rue Cadorette, ce qui représente plus d’une centaine de places de stationnement. «Pour cette année, dit René Boucard, adjoint aux travaux, ils seront revêtus de gravier, et seront recouverts d’enrobé en 2007.» Un vaste programme de réfection des routes blanches est lancé cette année, route des Jaulaines, rue du Carlot, rue du Clos-desGrenettes, route des Pins, route des Ridelles, chemin des Mouettes, route de la Carrière, venelle des Beaucoups, chemin de la Falaise et rue des Oliviers. Le revêtement utilisé sera un revêtement bi-couche, précise l’élu, avec du goudron revêtu de gravier blanc.«Ce chantier correspond à une attente des habitants, aujourd’hui ces voies sont couvertes de poussière l’été, alors que l’hiver, c’est la gadoue quand il pleut et des trous en période de dégel. Avec deux routes agricoles qui n’ont pas encore de nom, près du nouveau cimetière, cela représente environ 3 000 mètres de chaussées, que nous espérons avoir achevés avant la saison.» MAIRIE 05 46 30 21 24 Du lundi au vendredi de 9h à 11h et de 14h à 16h GENDARMERIE 05 46 09 21 17 POMPIERS 05 46 30 26 27 OFFICE DE TOURISME 05 46 30 22 92 Lundi à vendredi 9h30-12h et 15h-17h30. Samedi 9h30-12h BIBLIOTHÈQUE 05 46 30 18 68 Mardi 11h-12h, 16h-18h30, mercredi 10h12h, 16h-18h30, vendredi 16h-18h30, samedi 10h-12h, 15h30-17h30 MARCHÉ Tous les matins LA POSTE 05 46 30 24 53 Lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 14h à 16h30. Samedi de 9h à 12h ORDURES MÉNAGÈRES Mardi et vendredi. Tri (bacs jaunes) le jeudi DÉCHÈTERIE Tous les jours sauf dimanches et jours fériés 9h-12h et 14h-17h30 Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 9 La Flotte La commune gagne contre le promoteur La cour administrative d'appel de Bordeaux met fin à un conflit de douze ans entre la commune et un promoteur en donnant raison à la commune. La commune de La Flotte a gagné la dernière manche d’un long conflit juridique qui l’opposait depuis plus de dix ans au promoteur Henri Dumas. A l’origine de l’affaire, un permis de construire – obtenu le 13 novembre 1992 par la Société civile immobilière Les Hauts de Cocraud, animée par le promoteur – pour la construction de la résidence éponyme près de la base nautique. Le plan d’occupation des sols prescrivait à l’époque la construction de deux emplacements de stationnement par logement. Le parking souterrain de la résidence ne comprenant qu’un parking par logement, la commune a alors demandé au promoteur le versement de l’indemnité de nonréalisation d’aire de stationnement prévue par les textes, ce que ce dernier a refusé. Le conseil municipal de La Flotte avait en effet approuvé, un mois et demi auparavant, le 1er octobre 1992, une modification du plan d’occupation qui réduisait à un le nombre d’emplacement de stationnement exigé par logement construit. Cette délibération avait été affichée le 26 octobre suivant et avait été publiée dans les journaux locaux les 28 et 30 octobre 1992. Le promoteur, estimant dès lors que cet affichage tardif ne lui avait pas permis de bénéficier de la nouvelle réglementation, plus favorable, y voyait une faute de la commune dont il entendait obtenir répaMAIRIE 05 46 09 60 13 Lundi et jeudi 10h-12h. Mardi 10h-12h et 13h30-17h. Mercredi et vendredi 10h-12h et 13h30-15h OFFICE DE TOURISME 05 46 09 60 38 Lundi au samedi 10h-12h30 et 14h30-17h BIBLIOTHÈQUE Lundi de 16h à 18h. Mercredi et samedi de 10h à 12h et de 16h à 18h GENDARMERIE 05 46 09 21 17 POMPIERS 05 46 09 50 34 POSTE 05 46 09 62 16 Lundi au vendredi 9h-12h et 14h-16h30. Samedi de 9h à 12h PORT 05 46 09 67 66 MARCHÉ Tous les jours ORDURES MÉNAGÈRES Mardi et vendredi Mercredi : déchets recyclables (bacs jaunes) DÉCHÈTERIE DES HAUTES TURPINES Lundi de 8h à 12h et de 14h à 18h. Du mardi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 17h30 10 La résidence des Hauts de Cocraud. ration à hauteur de 200 000 F, en sus du remboursement des 1 500 000 F qu’il avait dû débourser pour la non-réalisation des aires de stationnement. Henri Dumas faisait également état d’une «attitude hostile du maire» à son encontre. Le 18 octobre 2001, le tribunal administratif de Poitiers rejetait ces demandes, décision confirmée par la cour administrative d’appel de Bordeaux le 3 novembre dernier. Les magistrats bordelais ont estimé en effet qu’«aucune disposition législative ou réglementaire ne soumet à une condition de délai les formalités d’affichage et de publicité des actes rendant publiques les modifications d’un plan d’occupation des sols», que «le délai de 25 jours entre la date de la délibération en cause et la date de son affichage ne présente pas un caractère anormal», et enfin «qu’il ne ressort pas des pièces du dossier que ce délai aurait été intentionnellement allongé dans le but de nuire à la société requérante». Les magistrats concluent donc à l’absence de faute de la commune et condamnent la SCI à verser 1 300 euros à la commune. La procédure entre Henri Dumas et la commune de La Flotte n’est cependant pas entièrement close : Léon Gendre va maintenant demander à ses avocats de poursuivre le règlement des intérêts de retard dus par le promoteur. Celui-ci ne s’était en effet acquitté de sa dette qu’à la fin 2004. ■ La Sarl Contrôle Technique Réthais, installée sur la ZA de la Croix-Michaud, a obtenu gain de cause contre la préfecture devant le tribunal administratif de Poitiers. En décembre dernier, à la suite d’un contrôle de la DRIRE, le préfet de Charente-Maritime avait suspendu pour six mois l’agrément de centre de contrôle technique de l’entreprise. Le juge des référés du tribunal administratif, statuant en urgence le 14 février, a estimé que la suspension mettait en péril l’existence de l’entre- prise, qu’il y avait un «doute sérieux» sur la légalité de la décision du préfet, et a donc suspendu la suspension, permettant à l’entreprise de reprendre son activité. Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 ■ Le fleuriste du marché reste fidèle au poste. L’annonce le la fermeture de la boutique Petite Fleur et de son remplacement à partir d’avril par un restaurant gastronomique (voir JdP n° 7) était prématurée. Des problèmes de financement non résolus ont fait capoter la transaction. Le Bois-Plage-en-Ré PARKING À L'ÉTUDE Toilettes et loi littoral Le règlement courtelinesque qui régente la construction de toilettes dans les espaces remarquables. La commune va enfin pouvoir lancer la construction de toilettes de plages au Gros Jonc et au Petit sergent. «Une circulaire du ministre de l’Environnement en date du 15 septembre 2005 a apporté les précisions nécessaires à l’application de la loi littoral, explique le maire, Jean Le Mao. Cela va nous permettre d’avancer enfin.» La circulaire ministérielle prend acte en effet que les espaces remarquables peuvent être ouverts au public, et qu’en l’absence d’équipements adaptés, une «fréquentation inorganisée» peut entraîner une dégradation du lieu. L’administration autorise donc l’installation d’ équipements liés à l’hygiène et à la sécurité, tels que sanitaires et postes de secours, mais y met des conditions draconiennes. Les toilettes ou les postes de secours doivent être démontables. Et leurs fondations elles-mêmes doivent pouvoir disparaître de façon que le site puisse revenir à l’état naturel. Les collectivités locales doivent enfin pouvoir justifier que les équipements sont indispensables en raison de l’affluence du public et qu’il est impossible de les implanter en dehors de l’espace remarquable. Un bémol, toutefois, à cette intransigeance : tout démontables qu’ils soient, les toilettes et autres postes de secours ne devront pas cependant être démontés chaque année, et pourront être maintenus en place d’une année sur l’autre. «Nous allons pouvoir installer d’ici la saison deux w-c sur MAIRIE 05 46 09 23 11 Du lundi au jeudi de 8h30 à 12h, vendredi de 9h à 15h30, samedi de 10h à 12h OFFICE DE TOURISME 05 46 09 23 26 Lundi à samedi 9h-12h30 et 13h30-17h A partir du 9 avril, du lundi au samedi 9h18h30, dimanche 10h-12h LA POSTE 05 46 09 35 51 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30. Samedi de 9h à12h GENDARMERIE 05 46 09 21 17 POMPIERS 05 46 09 12 39 BIBLIOTHÈQUE 05 46 00 37 65 Mardi et jeudi de 10h à 11h30, mercredi de 16h à 18h30, samedi de 14h30 à 18h30 MARCHÉ Tous les matins ORDURES MÉNAGÈRES Lundi et jeudi TRI (bacs jaunes) Mercredi DÉCHÈTERIE DU MORINAND 05 46 09 14 04 Tous les jours sauf dimanches et jours fériés 9h-12h et 14h-17h30 Saint-Martin-de-Ré chaque plage, dont un accessible aux handicapés, précise le maire, ce qui nous permettra de poser à nouveau notre candidature pour le pavillon bleu.» Un petit problème reste à résoudre cependant, lié à la forme du toit. «Les services de la DDE veulent un toit à deux pentes, soupire Jean Le Mao, alors que l’architecte des Bâtiments de France préfère des toits plats !» La commune a demandé à la direction départementale de l’Equipement une étude de faisabilité du projet de parking souterrain place de la République. «La DDE nous rendra son rapport fin mars, précise Roger Cathala, adjoint chargé de l'aménagement et des travaux, et l’architecte des Bâtiments de France tranchera. Je souhaite avoir une réponse définitive avant juillet. Si elle est positive, on y va !» Parking souterrain ou pas, le stationnement en surface sera réorganisé, de façon à gagner un nombre significatif d’emplacements , notamment le long de la salle des fêtes. Ce qu'on ne verra plus au Petit Sergent. CHANTIERS DE PRINTEMPS La réalisation de la voirie du lotissement des Clairais, lancée début février, devrait se poursuivre sur six semaines. La tranche 2006 du programme quadriennal de rénovation des rues a débuté fin février par la venelle de la Prépoise, un chantier de deux mois. Enfin début mars, c'est au tour de la Raise Maritaise, en commençant par le secteur de la rue des Sauzes - rue des Barjottes pour s’achever vers le 15 juin à l’intersection de l’avenue de la Plage. Le chantier de la rue des Grasses, lancé simultanément, devra être interrompu le 15 juin pour s’achever après le 15 septembre. AMBIANCE AU CONSEIL La fonction de secrétaire de séance du conseil municipal semble avoir peu d’attrait pour les élus. Lors du conseil du 7 février dernier, Jean Bodin, désigné pour remplir cette fonction, l’a déclinée, expliquant qu’il ferait de même tant qu’il n’y aurait pas de magnétophone pour enregistrer la séance. Du coup, Michèle Boisliveau, estimant qu’une telle attitude est «trop facile», annonce qu’à l’avenir elle refusera également «pour le principe». Heureusement pour la démocratie boitaise, Stéphane Guillot a accepté de se dévouer en dépit de l’absence d’appareil enregistreur. Alors que la rénovation de l’impasse des Saintes-Claires s’est achevée en février, les travaux sont toujours en cours rue RohanSoubise, où une fontaine ancienne a été restaurée. MAIRIE 05 46 09 38 90 Du lundi au jeudi, de 10h à 12h et de 14h à 17h, le vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h, le samedi de 10h à 12h OFFICE DE TOURISME 05 46 09 20 06 Lundi au samedi 10h-12h et 14h-18h LA POSTE 05 46 09 38 20 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30, le samedi de 9h à 12h MARCHÉ COUVERT Tous les matins sauf lundi GENDARMERIE 05 46 09 21 17 POMPIERS 05 46 09 43 25 BIBLIOTHÈQUE 05 46 35 21 81 Lundi, jeudi et vendredi, 16h-18h. Mercredi 10h-12h et 16h-18h. Samedi 10h-12h ORDURES MÉNAGÈRES Lundi et jeudi TRI (bacs jaunes) mardi DÉCHÈTERIE DU MORINAND 05 46 09 14 04 Tous les jours sauf dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30 PORT DE PLAISANCE 05 46 09 26 69 CAPITAINERIE Du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 14h à 18h Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 11 Saint-Martin-de-Ré LE BASTION, DOMAINE Le statut du «Bastion de la mer», discothèque bien connue des noctambules, donne actuellement le tournis aux élus martinais. La création de l’établissement remonte au 17 mars 1963, date à laquelle un contrat de concession immobilière est conclu entre la ville de Saint-Martin et Georges Hugerot : «La commune concède à M. Hugerot l’occupation d’un terrain sis au Bastion de la mer au lieudit l’Ormeau pour une durée de 17 ans et six mois, à charge pour M. Hugerot d’y construire un bâtiment dans le style d’un ancien magasin militaire destiné à recevoir un établissement dénommé "Au Bastion de la Mer", de thé, de danse et de pistes de jeu dit "bowlings".» Un avenant du 28 janvier 1966 portait la durée de la concession à trente ans, puis le 1er octobre 1980 un second avenant prorogeait la concession jusqu’au 1er octobre 2005. Entre-temps, Georges Hugerot avait cédé en 1985 son affaire à l’exploitant actuel, JeanMarie Gorius, qui signait à son tour PRIVÉ OU PUBLIC un contrat de concession prenant fin au 30 septembre 2005. C’est au moment de renouveler la concession, à l’automne dernier, que le problème s’est fait jour. Le terrain sur lequel est édifié le Bastion de la mer faitil partie du domaine public communal ou du domaine privé de la commune ? La distinction peut sembler futile, mais elle entraîne des conséquences juridiques et patrimoniales importantes. L'expert tranchera «Si c’est du domaine public, explique le maire, Georgine Lafontaine, nous devons conclure un contrat de concession, dont la durée ne peut excéder trois ans, et passer par un appel d’offres. Si le terrain fait partie du domaine privé, nous pouvons alors conclure un bail commercial de gré à gré.» Pour l’exploitant, la différence est de taille : s’il est titulaire d’un bail cela entraîne la création d’une propriété commerciale, cessible et transmissible, et donc d’un patrimoine dont la valeur est ? importante, alors que dans le cas d’un contrat de concession par nature précaire et révocable, il n’y a pas de fonds de commerce. Le terme de concession utilisé jusqu’à présent fait pencher la balance du côté public, mais la parcelle où est édifiée la discothèque, baptisée «les fortifications», est numérotée au cadastre, ce qui indique qu’elle fait partie du domaine privé de la commune. «Il est très probable en effet qu’il s’agisse du domaine privé de la commune, mais nous voulons en être sûrs, dit Georgine Lafontaine. Le cadastre n’est pas une preuve absolue, il peut y avoir eu des erreurs qui se sont reportées d’année en année. Dans l’incertitude, nous avons donc établi un contrat précaire d’un an en attendant que la situation soit éclaircie.» Pour mettre au net la situation, et assurer une sécurité juridique à la ville comme à l’exploitant, la commune a missionné le géomètre expert rochelais Georges Gayte, qui a trois mois pour rendre ses conclusions. Henri Deuil 12 GrandVillagePlage 338 400 € FAI 50 m forêt, MAISON blottie dans jardin clos verdoyant 373 m² : séj., cuis., 2 gdes chbres, SdE, wc. Garage. 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Réf. 5456 71, av. de Bel-Air BP 8 17310 SAINT-PIERRE-D'OLERON Tél. 05 46 47 02 45 www.agence-delille.com Saint-Martin-de-Ré Un plan lumière pour la ville La commune a commandé des études à un cabinet spécialisé pour définir sa politique à long terme d'éclairage public et d'illuminations. La commune réfléchit sur son éclairage public. Une étude a été confiée à un cabinet spécialisé de la région tourangelle avec deux volets distincts. D’une part, l’élaboration d’un plan lumière, d’autre part un schéma directeur d’aménagement lumière de la ville. «Un plan lumière, précise Sylvain Bigot, du cabinet Neo Light, c’est la mise en valeur par la lumière du patrimoine et des sites remarquables de la ville. Le plan lumière devrait inclure notamment les portes de la ville, le port, le musée, les casemates et bien sûr l’église.» Cette mise en lumière permanente se doublera d’une version festive pour les fêtes de fin d’année. Le schéma directeur d’aménagement lumière est d’une autre envergure. « Il s’agit ici d’une étude qui porte sur l’éclairage de Saint-Martin-de-Ré dans sa totalité, explique Roger Cathala, adjoint chargé de l’aménagement et des travaux. Ce que nous voulons mettre en œuvre, c’est une solution globale qui permette de définir l’ensemble des besoins en éclairage de la ville, de façon à avoir une vue à long terme, sur les dix à quinze ans à venir.» Comme la plupart des agglomérations, Saint-Martin est dotée d’un système d’éclairage public qui s’est constitué au fil des années et des remplacements ou des modernisations de matériels, et qui n’est pas forcément très homogène. «Un schéma directeur d’aménagement lumière, explique Sylvain Bigot, c’est prendre en compte tout ce qui est éclairage public. Nous nous occupons de savoir ce qu’on éclaire, comment on l’éclaire, avec quel type de matériel, avec quelle intensité lumineuse et combien de temps. Nous avons aussi une Il s'agit de repenser la politique d'éclairage et d'illuminations. optique de développement durable, en préconisant des matériels adaptés, peu gourmands en énergie, et qui assurent le confort des usagers, en particulier en évitant les installations éblouissantes.» Des économies importantes La commune, en adoptant ce schéma directeur, devrait réaliser une économie substantielle d’électricité. «Outre la mise aux normes des installations, ajoute Sylvain Bigot, ce dispositif permettra d’évaluer la puissance nécessaire rue par rue et de savoir de façon beaucoup plus précise ce qui sera consommé. La consommation d’électricité de l’éclairage public peut être réduite de 15 à 30 %. Quand on sait qu’en moyenne, l’éclairage public représente la moitié de la consommation électrique d’une ville, le retour sur investissement peut être rapide.» Le schéma directeur fera appel à un SIG, système d’information géographique, qui affiche sur un écran d’ordinateur une carte avec chacun des points d’éclairage. On peut même envisager une liaison interactive avec les habitants qui pourraient signaler directement sur le site internet de la ville les équipements défaillants. «Avec ce schéma directeur, quand nous ferons des travaux dans une rue, nous saurons où aller, souligne Roger Cathala, cela apportera de la cohérence et permettra des économies d’échelle lors des opérations d’aménagement. Et nos successeurs pourront s’appuyer dessus.» Si le schéma directeur est par définition une opération dont la mise en place sera pluriannuelle, la première étape du plan lumière devrait être réalisée dès cette année, avec les illuminations du port et de l’église pour les fêtes de Noël. L’étude commandée au cabinet Neo Light, qui réalise actuellement le schéma de la ville de Rouen, représente une enveloppe de 39 000 euros, dont 30 % sont pris en charge par le syndicat départemental d’électricité, qui peut subventionner également les travaux à hauteur de 50 %. Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 13 La Couarde-sur-Mer Le kiosque et l'église illuminés La rénovation du centre-village s'accompagne d'une refonte complète de la mise en lumière des monuments. Dans le cadre des travaux de rénovation du centre-village, l’éclairage de l’église va être entièrement revu. Les quatre projecteurs disposés sur les maisons riveraines et qui éclairent le clocher vont être remplacés par de nouvelles lampes qui émettront une couleur chaude dans les tons jaune. Au sol, le porche sera éclairé par quatre projecteurs de couleur bleue disposés à l’intérieur des piliers. «Nous avons fait des essais qui se sont avérés con- 16 projecteurs pour mettre le kiosque en valeur. cluants, dit Patrick Rayton, Le dispositif sera complété ultérieurement adjoint en charge des travaux, mais si à par un éclairage au pied de chacun des l’usage cette couleur s’avérait inadaptée, arbres qui encadrent la nef. «Fin mars, la modifier n’est qu’une affaire de filtres à nous allons replanter quatre tilleuls de changer.» A l’extérieur, la base du clocher part et d’autre de l’église, des jeunes arsera également illuminée par quatre probres de trois mètres, puis fin 2007 nous jecteurs encastrés dans le sol,cette fois de planterons une seconde rangée d’arbres couleur blanche. Si le clocher doit baigner sur la place Carnot, pour reconstituer dans la lumière, la nef en revanche ne l’aspect qu’elle avait autrefois, avec là bénéficiera d’aucun éclairage. «C’est une aussi des éclairages au sol qui baliseront volonté délibérée, précise l’élu, afin de le cheminement.» mieux mettre en valeur le kiosque.» Le dispositif d'éclairage coûtera 40 000 € Le kiosque à musique va en effet bénéficier dont 50 % couverts par le syndicat dépard’un traitement particulier, avec huit projectemental d’électricité. Le gros des travaux teurs au sol sur chacun de ses côtés pour d’aménagement du centre sera normaleilluminer les panneaux de brique des murets, ment achevé le 15 avril, avec une réouveret autant de spots disposés au niveau des ture de la circulation dans la rue Pasteur arêtes de l’octogone, qui éclaireront l’intéprévue dès la fin mars. L’ensemble du rieur de la charpente en contre-plongée. chantier, avec les finitions et les éclairages, sera terminé pour la première quinMAIRIE 05 46 29 82 89 zaine de juin. Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 13h30 à 17h, le samedi de 10h à 12h OFFICE DE TOURISME 05 46 29 82 93 Lundi au samedi 10h-12h30 et 14h-16h30 LA POSTE 05 46 29 84 35 Du lundi au vendredi 9h-12h et 14h-17h, samedi 9h-12h GENDARMERIE 05 46 09 21 17 POMPIERS 05 46 29 89 57 BIBLIOTHÈQUE Mardi de 15h30 à 18h, jeudi de 14h à 15h30 et samedi de 11h à 12h LA MALINE 05 46 29 93 53 MARCHÉ Mercredi, jeudi, samedi, dimanche et jour fériés ORDURES MÉNAGÈRES Mercredi et samedi TRI (bacs jaunes) lundi DÉCHÈTERIE 05 46 09 14 04 Tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30 14 Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 LA BASE NAUTIQUE, ENFIN ! Le chantier de rénovation et d’agrandissement de la base nautique du Goisil va s’ouvrir en septembre prochain, et les travaux devraient être achevés au printemps 2007. Le dossier a pris beaucoup de retard. «Nous avons enfin obtenu le permis de construire en novembre, après une instruction de 11 mois, explique Patrick Rayton. Comme le site est classé, il faut en effet que le dossier soit paraphé par le ministre de l’Ecologie. Cela nous a fait perdre un an, alors qu’au départ nous pensions commencer les travaux en septembre dernier pour une livraison ce printemps.» LE DÉVASAGE DU PORT La commune a missionné un bureau d’études spécialisé pour réfléchir sur le dévasage du bassin d’hivernage. «Le dragage a été fait il y a trois ans, mais la vase revient très rapidement, relève Patrick Rayton. Il devient urgent de trouver des solutions à plus long terme.» Parmi les pistes de réflexion figure la pose d’une porte, qui aurait l’avantage de limiter les arrivées de vase dans le bassin. «Le hic, c’est qu’une porte c’est au minimum 90 000 euros, et qu’en principe les travaux d’entretien du port doivent être couverts par les loyers que versent les occupants. Actuellement, les loyers représentent une enveloppe annuelle de l’ordre de 40 000 euros, et sur 123 emplacements théoriques, une dizaine sont inoccupés, car la vase les rend inaccessibles.» Dans l’immédiat, le confort des usagers du port sera amélioré par la pose d’un compteur électrique et la mise en service d’un point d’eau, deux équipements qui seront opérationnels avant la saison. Trouver une solution pérenne à l'envasement. Loix Sous la menace d'une démolition Un bâtiment construit sans permis en plein cœur de la zone protégée, près de la pointe du Grouin, est menacé par la justice de démolition. Un propriétaire de Loix va probablement devoir démolir un bâtiment qu’il avait construit sans permis dans une zone protégée, ce dont il a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de La Rochelle. Marc Gilbert, un retraité de la haute fonction publique, avait acheté en 1996 un local ostréicole composé d’un bâtiment principal disposant d’un logement à l’étage et de trois petits cabanons. Puis il a transformé son acquisition en maison d’habitation, aménageant le rez-de-chaussée de l’immeuble principal ainsi que les trois bâtiments plus petits. Le tout sans avoir sollicité de permis de construire, lequel aurait été de toute façon refusé, la pointe du Grouin étant une zone classée où toute construction est interdite. Lorsque l’inspection des sites lui dresse procès-verbal, en mars 2000, ces aménagements sont prescrits car ils sont achevés depuis plus de trois ans. Ce sont d’autres travaux, réalisés ultérieurement, qui vont amener le propriétaire loidais devant le tribunal : l’agrandissement de deux fenêtres au premier étage du logement, et surtout la construction d’un bâtiment neuf de 34 m2, qui relie entre eux une partie des corps de bâtiment. «Mon client a rénové un mur pour clore une cour MAIRIE 05 46 29 01 06 Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h30, le samedi de 10h à 12h OFFICE DE TOURISME 05 46 29 07 91 Lundi au vendredi 9h-12h30 et 13h30-17h LA POSTE 05 46 29 02 52 Lundi et jeudi 9h30-12h30, mardi et mercredi 9h30-12h30 et 14h30-16h, vendredi 9h3012h30 et 14h30-16h30, samedi 9h30-12h GENDARMERIE 05 46 09 21 17 POMPIERS 18 BIBLIOTHÈQUE Mardi et samedi 10h3012h, mercredi 17h-18h MARCHÉ Tous les matins ORDURES MÉNAGÈRES Lundi et jeudi TRI (bacs jaunes) Mardi DÉCHÈTERIE Tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30 et a érigé un toit au-dessus, réalisant ainsi un bâtiment de liaison», explique l’avocat. Mais une facture de l’entreprise qui a fait les travaux montre que ceux-ci n’ont été achevés qu’en avril 2000, et qu’ils ne sont donc pas couverts par la prescription. Pour le procureur de la République, Philippe Darphin, Marc Gilbert «s’est affranchi de toutes les règles pour construire sa maison au cœur du cœur de la zone protégée, c’est un délinquant». «Je ne peux pas laisser dire que mon client s’est comporté en voyou, rétorque l’avocat, ce bâtiment a été transformé dans le plus pur style rétais, alors que les aménagements dus au propriétaire précédent étaient d’une laideur rare.» Pour les responsables de l’équipement, la qualité de l’architecture n’a rien à voir à l’affaire. «Le problème n’est pas que cela soit joli ou pas, nous sommes dans une zone protégée où toute construction est interdite, et si nous étions intervenus plus tôt, tout aurait dû être remis dans l’état d’origine», note la représentante de l’administration présente à l’audience. Le tribunal a déclaré le propriétaire coupable des infractions qui lui étaient reprochées, mais a ajourné le prononcé de la peine au 20 novembre prochain. «D’ici là, a averti le président Jacques Monteil, vous devez faire en sorte de vous mettre en règle. Faute de permis régulier, le bâtiment litigieux devra être démoli.» Marc Gilbert, qui a décidé de ne pas faire appel, a obtempéré. Il faut dire qu’en la matière, les pénalités peuvent aller jusqu’à 6 000 euros le mètre carré. Sous le coup d'une démolition partielle. VANDALISME OU VOLS CIBLÉS La commune doit faire face à une recrudescence des vols de mobilier public. «Nous étions habitués aux taguages de panneaux et aux vols de plaques de rue, constate le maire Lionel Quillet. Celles qui ont un nom pittoresque comme la rue de la Fosse aux Chiens sont très à la mode chez les amateurs. Cette fois, ce sont des éclairages publics qui ont disparu, cinq lampes à vapeur de sodium encastrées dans le sol rue des Sacristains et place de l’église.» Pour la commune, c’est une perte sèche de 5 000 euros, que les assurances ne couvrent pas. La gendarmerie a été saisie de ? l’affaire, et l’enquête s’oriente vers les cultivateurs en chambre, les lampes au sodium étant paraît-il très appréciées par les cannabicullteurs. «Cela commence à devenir insupportable, poursuit le maire. Ces lampes ont été posées début janvier, un jeudi soir. Le vendredi matin, elles avaient disparu. Nous les remplacerons une fois, et après ce sera fini. Pour une petite commune comme nous, 5 000 euros, cela fait beaucoup, d’autant que le remplacement des plaques de rues volées et des panneaux détériorés nous revient déjà à 10 000 euros par an.» Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 15 Ars-en-Ré Le dossier du camping piétine Alors que le camping aurait dû ouvrir en avril comme les années précédentes, les négociations continuent entre la commune, l'ONF et la préfecture. Le dossier du camping de la Combe à l’eau n’est pas réglé. L’état des lieux n’a toujours pas été fait, et le repreneur retenu par l’ONF n’est donc pas entré en possession du terrain. La commune d’Ars et les services de la préfecture continuent à négocier avec l’ONF pour tenter de dénouer la situation. A la préfecture, on estime qu’un accord est possible, mais que «chacune des parties devra faire un pas». La commune, qui affirme que les règles d’urbanisme et les contraintes environnementales de ce site classé Natura 2000 n’ont pas été respectées par l’appel d'offres de l’ONF, ni par le candidat retenu, a confié ses intérêts à un cabinet d’avocats pour envisager une procédure judiciaire. «Si l’ONF n’infléchit pas sa politique de mise en place d’équipements tels que les mobile homes, il est évident qu’on va à l’affrontement, répète le maire, Jean-Louis Olivier. Il n’est pas question de mettre en place sur ce terrain des mobile homes ou des habitations mobiles de loisir, quel que soit le nom qu’on leur donne. Nous avons tout intérêt à ce que le camping fonctionne, mais pas n’importe comment. Ce qui nous importe, c’est l’accueil des saisonniers et le camping naturel, pour lequel il y a une vraie demande, qui participe d’ailleurs à l’équilibre et à la régulation du secteur.» Le collectif des anciens campeurs de la Combe à l’eau a adressé des courriers aux ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture ainsi qu’au Président de la République pour attirer leur attention sur les infractions aux dispositions de protection des sites protégés que contient selon eux le dispositif de concession mis en œuvre par l’ONF et leur demander de faire appliquer la loi «dans toute sa rigueur». LE BLUES DU GARDIEN Stéphane d’Aureil est le gardien du camping de la Combe à l’eau depuis trois ans. «C’est un peu une affaire de famille, sourit-il, mon père a été gardien ici avant moi.» Si la situation n’évolue pas rapidement, Stéphane s’apprête à faire ses valises. «Je suis prêt à faire la saison avec le repreneur du terrain, mais si rien n’est décidé le 15 mars, je m’en vais. La mairie m’a proposé de me garder, mais comme je n’ai pas de logement, je partirai. Ici, j’ai le logement de fonction.» Une chose est certaine, la réouverture, si elle doit intervenir, ne se fera pas à la date habituelle du 1er avril. «Il faut au moins un mois pour tout remettre en place», précise le gardien. Le repreneur désigné par l’ONF, une entreprise bordelaise d’hôtellerie de plein air, n’a pas encore fait connaître ses intentions. « Nous ne connaissons pas son projet, sauf qu’il veut faire passer le nombre d’emplacements de 385 à 300, alors que le projet de la mairie envisageait 285 emplacements. Et comme nous sommes dans un site classé Natura 2000, où la loi Littoral s’applique, je ne pense pas qu’il sera possible d’y faire beaucoup d’aménagements. La construction d’une piscine est exclue, et je ne pense pas que l’installation de mobile homes sera possible. De toute façon, c’est trop tard pour faire des travaux et le camping en 2006 aura la même configuration que l’an dernier.» Stéphane d’Aureil est amer : «C’est un camping qui marchait bien, avec des habitués, certains y passaient six mois par an, d’avril à septembre. Tout le monde était content, la mairie, les campeurs, on enregistrait 9 000 à 10 000 clients par saison, et on logeait les saisonniers, les sauniers et les forains du marché d’Ars, qui bénéficiaient tous de tarifs accessibles. Je ne comprends pas la logique de l’ONF. Il existe déjà des campings quatre étoiles à Ars, et ils n’ont pas besoin de concurrents. Pour satisfaire quelques personnes, on va faire 9 000 mécontents.» UN PARKING AUX GRELIÈRES POUR LA SAISON Un parking capable d’accueillir 100 à 150 véhicules va être aménagé d’ici l’été au lieu-dit les Grelières. «C’est un terrain agricole de 3 300 m2 constitué de deux parcelles que la commune achète à l’amiable, dit le maire, et qui sera aménagé en aire de stationnement naturelle enherbée. Situé à 350 mètres du village, ce nouveau 16 parking permettra de mieux desservir le port et le marché.» Cette décision a fait l’objet d’une enquête publique qui a débouché sur une révision simplifiée du PLU (plan local d’urbanisme) approuvée par le conseil municipal du 22 décembre dernier. L’aire de stationnement se situe en effet en Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 zone agricole, dans l’aire de production d'appellation d'origine contrôlée Pommes de terre de l’île de Ré. La direction régionale de l’Environnement a émis des réserves en insistant sur la nécessité de «réversibilité du projet de parking» et sur la conservation du caractère naturel de l’aménagement. Ars-en-Ré LE CHENAL DÉVIÉ La communauté de communes a décidé de reprendre le dragage du chenal du port d’Ars. «Mais cette opération ne sera pas faite avant l’été, précise le maire. Aussi le chenal sera dévié pour permettre aux usagers d’accéder au port de façon convenable.» Des bouées vont donc être installées pour marquer la déviation du chenal, afin que les bateaux puissent aborder le méandre en connaissance de cause. CHANTIERS Les travaux de redynamisation du centrebourg ont pris une dizaine de jours de retard en raison des intempéries. Ils devraient être achevés à la fin mars. A cette date, la rue du Cimetière, la rue des Ormeaux, la rue Gambetta et la place de la Chapelle seront rouvertes à la circulation. Il restera à aménager les espaces verts et à mettre en place le mobilier urbain. «Tous ces chantiers sont une gêne pour les commerçants, commente Jean-Louis Olivier, mais ils ont été compréhensifs. Pourtant, l’hiver a été difficile, et nous avons eu moins de monde que d’habitude.» Le maire revient aussi sur la qualité des aménagements en cours. «Certains pensent que ces aménagements sont trop luxueux pour Ars, mais ce sont des travaux qui étaient nécessaires, et quant à ceux qui estiment que la chaussée, traitée en enrobé classique, n’est pas en harmonie avec le style rétais, je leur demande s’ils veulent revenir aux charrettes et aux routes blanches ? L’important, c’est que la commune soit agréable à vivre.» MAIRIE 05 46 29 40 21 Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h Samedi de 10h à 12h OFFICE DE TOURISME 05 46 29 46 09 Lundi au samedi 10h-12h30 et 14h30-17h A partir du 3 avril 10h-13h et 14h30-19h BIBLIOTHÈQUE Mercredi de 10h à 12h, samedi de 16h à 18h LA POSTE 05 46 29 40 84 De 9h à 12h30 et de 14h à 16h30. Samedi de 9h à 12h, dernière levée 15h15 GENDARMERIE 05 46 09 21 17 MARCHÉ Mardi, vendredi, samedi ORDURES MÉNAGÈRES Mercredi et samedi TRI Lundi (bacs jaunes) DÉCHÈTERIE Tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30 PORT DE PLAISANCE 05 46 29 25 10 CAPITAINERIE Du lundi au vendredi 9h-12h30 et 14h-17h30 Saint-Clément-des-Baleines L’APSSC attaque la commune L'Association de protection des sites de Saint-Clément conteste en justice les modifications du plan d'occupation des sols et certaines nouvelles dispositions du PLU. L’Association pour la protection des sites de Saint-Clément (APSSC), qui revendique quelque 280 adhérents et sympathisants, a engagé deux recours au tribunal administratif de Poitiers contre des délibérations du conseil municipal. Le premier porte sur la modification du plan d’occupation des sols adopté par les élus le 19 septembre dernier. «Nous contestons des points de détails, mais qui, selon nous, ne sont pas acceptables et qui vont contribuer à densifier l’habitat, explique la vice-présidente de l’association, Marie-Hélène Gibert. Ainsi jusqu’à présent, le POS prescrivait une distance de trois mètres entre deux logements, qui est maintenant réduite à deux mètres. C’est contestable, tant du point de vue de l’esthétique que de la qualité de la vie des occupants. Second point, Saint-Clément étant en zone inondable, les constructions doivent être rehaussées de 30 cm au-dessus du niveau du sol. Or il y a sur l’île une hauteur maximum des bâtiments à la gouttière de 3,50 m. Le nouveau POS la fait passer à 3,80 m ce qui va introduire des effets choquants au niveau esthétique. D’autres points posent problème, comme l’autorisation des bardages en façade ou des vérandas, qui risquent de donner un aspect "banlieue" au village.» Une zone commerciale jugée «démesurée» L’association conteste également une décision du conseil municipal du 27 décembre qui approuve la révisions du plan local d’urbanisme pour la zone commerciale et de logements du Moulin Rouge. «Globalement, nous contestons la démesure et l’imprécision du projet. Nous considérons qu’il ne faut pas urbaniser toute la zone, soit 1,7 hectare, ce qui est énorme, mais seulement une bande en longueur, de la route du phare à la route départementale, avec une quinzaine de logements sociaux au maximum. D’ailleurs, le commissaire enquêteur, s’il a émis un avis favorable au projet, a exprimé des réserves qui reprennent nos arguments. Nous contestons enfin la construction de sanitaires, plage de la Grande Conche. C’est un espace classé où on a pris des mesures de protection draconiennes, et on y mettrait ce qui est interdit ?» «Nous avons tenu compte des observations du commissaire enquêteur, rétorque Katia Puaud-Noyer, le maire, et nous avons fait passer le nombre de logements de 30 à 20.» Le maire dénonce des «recours systématiques» Le maire de Saint Clément, mise en difficulté dans son conseil municipal qui a dû être ajourné à deux reprises en décembre dernier faute de quorum – une partie des élus pratiquant la politique de la chaise vide –, a par ailleurs suspendu le projet de la zone artisanale du Gillieux devant les réactions négatives des riverains. Un échec qui ne lui a pas enlevé sa combativité. «L’absence de zone artisanale ou de logements accessibles pour ceux qui habitent ici toute l’année est une menace pour la pérennité de la commune. Les gens qui cherchent un logement vont être ravis d’apprendre les actions en justice de l’association, qui dépose des recours systématiques chaque fois que nous faisons quelque chose... S’ils veulent jouer à cela, nous serons deux. Ils défendent les intérêts de l’association, nous, nous défendons les intérêts de la commune et de sa population permanente.» L’opposition ne saurait être plus tranchée. «Nous sommes le contre-pouvoir à la toutepuissance que la loi a donnée aux maires en matière d’urbanisme», assène MarieHélène Gibert. On ne peut pas prendre en compte que les intérêts des résidents permanents et ignorer les résidents secondaires.» MARCHÉ MÉDIÉVAL Les travaux de transfert du marché dans le clos de la mairie devraient pouvoir commencer en septembre prochain. «Notre projet de marché médiéval a reçu l’accord de l’architecte des Bâtiments de France, et le permis de construire est à l’instruction, précise Katia Puaud-Noyer. Quant aux commerçants qui ont été consultés, leurs avis sont très favorables.» La construction du nouveau marché devrait nécessiter cinq mois de travaux. Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 17 Saint-Clément-des-Baleines RECENSEMENT DES RUES Grippe aviaire : pas de psychose A la réserve naturelle de Lilleau des Niges comme à l’Arche de Noé, les spécialistes des oiseaux restent sereins, mais vigilants. «Pour nous, il n’y a rien de changé.» A la réserve naturelle de Lilleau des Niges, Stéphane Maisonhaute, de la Ligue pour la protection des oiseaux, se veut serein. «Il n’y a rien à craindre pour l’instant à aller sur le site, et les visites sont organisées comme d’habitude.» Une pointe d’agacement quand même, devant le battage médiatique autour de la grippe aviaire, et le risque qu’une psychose se développe. TRAVAUX DE VOIRIE Des travaux d’ enfouissement de réseaux et de réfection de voirie dans la petite rue des Sables et dans la rue des Poules vont démarrer au printemps. Le chantier, prévu pour durer deux mois, sera achevé avant l’été. 18 «C’est vrai qu’on nous téléphone plus que d’habitude, maintenant on nous signale même les oiseaux percutés par une voiture. Dans ce cas, nous orientons nos interlocuteurs vers les pompiers. Parfois nous avons quand même des appels surprenants, comme cette personne qui nous a téléphoné pour demander si on pourrait se baigner au mois d’août.» Au parc zoologique de l’Arche de Noé, à Saint-Clément-des-Baleines, Alain Logiou s’est organisé de longue date. «Dès le mois de novembre, nous avons sollicité les autorités pour lancer un programme de vaccinations, et nous avons confiné les oiseaux. Les soigneurs ont des bottes, des masques Photos L'Arche de Noé MAIRIE 05 46 29 42 02 Lundi 10h30-17h. Mardi au vendredi 13h3017h OFFICE DE TOURISME 05 46 29 24 19 Du mardi au samedi 10h-12h et 15h-18h LA POSTE 05 46 29 25 42 Du lundi au vendredi de 9h à 12h GENDARMERIE 05 46 09 21 17 BIBLIOTHÈQUE Le mercredi de 10h30 à 12h, le vendredi de 17h30 à 19h, le samedi de 10h à 12h PHARE DES BALEINES 05 46 29 18 23 Ouvert tous les jours de 10h30 à 17h30 MARCHÉ Mardi et jeudi ORDURES MÉNAGÈRES Lundi et jeudi TRI (bacs jaunes) : mardi DÉCHÈTERIE D'ARS Tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30 et des gants, et un pédiluve a été installé.» L’Arche de Noé héberge 180 oiseaux, essentiellement des perroquets, la plupart rares et dont la valeur est importante, surtout au plan génétique. Ces oiseaux relèvent en effet pour la plupart de la convention de Washington, qui interdit l’importation et le commerce des espèces protégées. Pour renouveler son cheptel, Alain Logiou doit compter sur la reproduction de ses animaux, et sur les échanges avec d’autres parcs afin d’assurer la diversité génétique. Vaccinations à l'Arche de Noé Photos L'Arche de Noé La mairie va lancer une opération de mise à jour du tableau de classement des rues de la commune. «Un recensement précis des voies est devenu indispensable, explique le maire Katia Puaud-Noyer. Chaque fois que nous lançons des travaux, nous avons un problème pour définir les limites du domaine public communal. Ainsi actuellement dans la petite rue des Sables, des lieux que nous pensons être du domaine public sont revendiqués par les riverains qui estiment qu'ils leurs appartiennent. De même, pour beaucoup de portails en retrait de la rue, on ne sait pas où commence le domaine public.» Bon nombre de cessions de parcelles n’ont jamais été formalisées dans des actes, et la mairie va s’atteler à revoir les délibérations du conseil municipal, les enquêtes publiques et les archives notariales depuis les années 60. «C’est un travail phénoménal, mais il faut le faire, estime le maire. Et les administrés sont demandeurs. Il faut tout reprendre, tout mettre à plat, et tout régulariser.» Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 Ce mois-ci, tous les oiseaux vont enfin pouvoir être vaccinés, avec deux injections à trois semaines d’intervalle. Le responsable de l’Arche de Noé est lui aussi serein : « Nos oiseaux sont en bonne santé, et la grippe aviaire, c’est comme la grippe humaine, ça s’attaque aux sujets qui sont faibles, comme les oiseaux migrateurs épuisés par leur voyage ou les poulets d’élevage, qui sont très fragiles.» Et le contact entre les oiseaux migrateurs et ses pensionnaires lui semble exclu. «Nous sommes au bout de l’île, c’est une voie de passage des migrateurs. Il y en a des milliers, mais aucun ne s’aventure audessus de l’Arche. Comme tous les oiseaux sauvages, ils nous évitent, c’est une question de territoire.» Comme les ornithologues de la LPO, Alain Lojou s’agace de la surmédiatisation de la grippe aviaire. «Il y a un phénomène de psychose sur la grippe aviaire. Nous ne sommes pas inquiets, nous essayons de raisonner, de voir les choses de façon professionnelle, tout en restant vigilants, et de faire le maximum pour nos oiseaux qui sont des animaux rares et qu’on aime. Mais on n’oublie pas que la grippe humaine tue plus que la grippe aviaire !» Les Portes-en-Ré Pollution dans le Fier d'Ars L'origine d'une pollution très localisée sur le banc du Gros Sable reste mystérieuse. «Nous faisons beaucoup en termes de collecte des eaux pluviales et d’assainissement, et pourtant nous continuons à avoir un problème de pollution dans le Fier», s’étonne Michel Fruchard, adjoint au maire. Le site pollué est une zone très limitée, toujours la même, sur le banc du Gros Sable, entre le chenal du Riveau et le chenal des Villages, à l’extrémité de la réserve ornithologique. «On ne sait pas ce qui se passe, poursuit l’élu, et pourtant nous avons multiplié les analyses avec la DDASS. Il y avait un collecteur d’eaux pluviales qui se déversait dans le Fier, nous l’avons isolé, mais rien n’y a fait. Tous les mois la DDASS analyse les coquillages, et on y trouve des germes fécaux, du type Escherichia coli, mais nous n’avons toujours pas d’explication. L’Ifremer a même fait des analyses qui mettaient en évidence une origine bovine, or il n’y a pas de bovins dans les parages. Et c’est complètement erratique, si on fait trente mètres de l’autre côté des chenaux, ce n’est plus pollué. On se demande même aujourd’hui si ça ne vient pas tout simplement des oiseaux.» La pollution du Gros Sable reste un mystère, sans cohérence non plus avec la fréquentation du site. L’eau de baignade reste d’ailleurs de bonne qualité, mais les coquillages sont impropres à la consommation. «Et c’est bien le problème, avertit Michel Fruchard. Malgré les pancartes qui interdisent le ramassage des coquillages, les gens n’y croient pas et continuent d’aller pêcher à cet endroit. Evidemment, c’est une bonne zone de pêche, et jusqu’ici personne n’a été incommodé, mais on est toujours à la merci d’un accident.» Et l’élu de rappeler les deux épidémies de choléra en 1832 et 1860, qui ont fait 64 victimes pour une population qui dépassait à l’époque un millier d’habitants. MAIRIE 05 46 29 50 56 Lundi au vendredi 10h30-12h et 14h-16h30 OFFICE DU TOURISME 05 46 29 52 71 Mardi au vendredi 10h-12h15 et 14h3017h30. Samedi 10h-12h15 LA POSTE 05 46 29 50 92 Lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 15h30. Le samedi de 9h30 à 12h MARCHÉ Mercredi et vendredi POMPIERS 05 46 29 58 16 GENDARMERIE 05 46 09 21 17 BIBLIOTHÈQUE Lundi et samedi de 11h à 12h30. Mercredi et vendredi de 17h à 19h ORDURES MÉNAGÈRES Mercredi et samedi TRI (bacs jaunes) : lundi DÉCHÈTERIE DU PAS THOMAS 05 46 37 45 91 Tous les jours sauf les dimanches et jours fériés de 9h à 12h et de 14h à 17h30 UN THÉÂTRE DE VERDURE ? Le début du réaménagement de l’arrière plage du Gros Jonc est lancé. Deux des trois tennis ont été supprimés, et le troisième sera réhabilité en fin d’année. L’un des tennis désaffectés pourrait servir à accueillir des pratiquants de skate board, alors que le second, qui jouxte la base nautique, sera transformé en un terrain de beach volley, qui sera disponible pour la saison. Un terrain destiné aux boulistes sera également aménagé. «Nous réfléchissons aussi sur l’aménagement d’un théâtre de verdure, dit Michel Berthelot, mais le projet est encore à l’étude, et les avis sont partagés sur son intérêt.» L’ensemble de l’aménagement du site du Gros Jonc représente une enveloppe de l’ordre de 120 000 euros, étalée sur deux à trois ans. RESTAURATION DES PUITS COMMUNAUX La commune va lancer un chantier de rénovation de l’ensemble des puits communaux. «Nous avons fait l’inventaire des puits avec la commission du patrimoine, explique l’adjoint au maire Michel Fruchard. Nous avons recensé 23 puits communaux, plus deux puits appartenant à l’ONF, qui possède d’ailleurs le plus beau avec celui de Trousse Chemise. Nous allons les rénover par tranche annuelle, cinq sont prévus cette année puis nous en ferons quatre par an.» Au programme de 2006, les puits de la rue Gorge-Bleu et de l’impasse du Rêve, ainsi que les puits des venelles qui donnent sur la rue de Villeneuve et la rue de la Paix. Le puits de l’impasse du Bout-du-Monde sera lui aussi repris. «Nous commençons par ceux qui sont en mauvais état, précise Michel Fruchard. Nous posons une grille sur chacun d’entre eux, puis nous refaisons la maçonnerie conformément à l’origine, en pierre de côte.» La réfection des puits devrait figurer au budget 2006 pour un montant de l’ordre de 10 000 euros. Le puits de l'impasse du Bout-du-Monde sera repris. Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 19 Les Portes-en-Ré RÉNOVATIONS LE DÉMONTAGE DE LA MAISON Des travaux de démontage ont été entrepris sur la maison de Mme de Préaumont, route de la Grande Jetée, alors que le feuilleton judiciaire dont elle est l’objet est sur le point de connaître un nouvel épisode. Après les jugements du tribunal correctionnel de La Rochelle en novembre 2004 qui l’a condamnée pour exécution irrégulière de travaux et démolition sans permis, puis du tribunal administratif de Poitiers qui la déboutait, en mai dernier , de sa demande d’annulation du retrait de son permis de construire (voir Jdp nos 1 et 4), sa propriétaire doit prochainement être entendue à nouveau par les juges rochelais à la suite d’un procès-verbal de la DDE qui constatait la nonconformité des travaux effectués aux prescriptions du permis de construire. TOILETTES POUR LES PLAGES Après la réfection des toilettes publiques des parkings de la Patache et de l’anse du Fourneau, la commune s’attaque cette année à la réfection des toilettes de la plage du Gros Jonc. Le chantier, démarré en février, sera achevé au plus tard le 15 juin. L’installation de trois emplacements, dont un accessible aux handicapés, représente une enveloppe de 50 000 euros. Les toilettes du parking de Trousse-Chemise, très dégradées, se- ront elles aussi refaites à neuf. «Les deux emplacements, dont un accessible aux handicapés, seront abrités dans un bâtiment en bois démontable, loi littoral oblige. Mais on ne le démontera jamais», précise Michel Berthelot, adjoint au maire. Une opération de 20 000 euros, subventionnée à 80 %, l’ONF étant le maître d’ouvrage. «Avec ça, on bat le record de l’île de Ré pour les toilettes publiques», sourit Michel Berthelot. La tranche conditionnelle de rénovation de la voirie de l’année 2005 sera réalisée au cours de l’année 2006. Avec, à partir de février, les rues du Clos, le carrefour de la rue des Egaux et de l’allée des Anoillières, la rue de Villeneuve et la rue Grenouillère. L’impasse du Rêve et l’impasse de l’Hirondelle attendront le mois de septembre. «L’impasse du Rêve donne sur le marché, commente Michel Berthelot, adjoint aux travaux, et il est préférable d’attendre la fin de la saison pour lancer le chantier.» Le début des travaux de réfection de la rue des Treilles, réseau pluvial, bas-côtés et chaussée, est programmé pour le 13 mars. Quant au chantier de rénovation de la rue de la Rivière, qui était programmé en janvier, il a une nouvelle fois été reporté à la suite de divergences techniques entre l’entreprise chargée des travaux et la DDE, qui en assure la maîtrise d’œuvre. Le chantier devrait cette fois démarrer pour de bon le 15 mars. L’année 2006 va voir l’ouverture d’un chantier pluriannuel de rénovation de la salle omnisports. «Il s’agit de refaire les façades, précise Michel Berthelot. Les poteaux en bois de la façade sud sont pourris, et les portes ne s’ouvrent plus.» La façade sud, première tranche des travaux, devrait être achevée fin juin, les EAU : ENQUÊTE SUR LE RÉSEAU A la suite de la constatation d’une salinité anormale de l’eau issue de la station d’épuration (voir JdP n° 6), la SAUR, qui gère le réseau d’adduction d’eau de la commune, a procédé à des examens du réseau à l’occasion des grandes marées de la fin févier. «Des analyses de salinité ont été effectuées à proximité des 15 pompes de relevage, explique Michel Berthelot, à la suite de quoi des caméras sont introduites dans les canalisations des secteurs qui posent problème, pour détecter les fissures éventuelles.» Des réparations seront effectuées ensuite en fonction des résultats de ces examens. La station d’épuration a deux exutoires : l’arrosage de l’allée cavalière et du terrain de golf. C’est d’ailleurs le jaunissement des pelouses du 20 golf qui avait donné l’alerte en juin dernier. «L’an dernier, il avait fallu arroser le golf avec de l’eau potable, ce qui est très coûteux, et ne serait pas forcément possible cette année en cas de sécheresse.» Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 Façades "pourries" et portes bloquées... deux autres façades étant prévues pour septembre. En 2007, ce sera la réfection totale de la toiture et du dispositif de désenfumage. L’ensemble du chantier représente une somme globale de 250 000 euros, dont la commune espère voir une partie financée par des subventions, notamment du Conseil général, dans une fourchette qui devrait aller de 20 à 40 %. ■Les deux nouveaux courts de tennis de la Couillarde, en voie d’achèvement, vont être complétés par un mini-court destiné aux enfants. Ce terrain, d’une surface équivalente au quart de la surface d’un court normal, sera opérationnel pour la saison. PRESTIGE AUTO ROCHELAIS ZA Tasdon Lac - 17000 La Rochelle Tél. 05 46 45 48 22 - www.prestigeauto.fr Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 21 Recherche De l’île de Ré à la Nouvelle-France Par nécessité ou par goût, plusieurs centaines d’habitants de l’île ont choisi, aux XVIIe et XVIIIe siècles, d’immigrer vers le Canada, où la plupart ont fait souche Qui étaient ces pionniers de l’aventure américaine ? Quelles motivations les ont poussés à quitter leur sol natal et leur famille pour entreprendre le grand voyage et s’installer outreatlantique dans une contrée inconnue et réputée inhospitalière ? C’est à ces questions que tente de répondre l’historienne rochelaise Claire Lambert au travers des recherches qu’elle mène depuis plusieurs années sur l’immigration rétaise vers la Nouvelle-France au cours des XVIIe et XVIIIe siècles. Dans une première étude réalisée en 1999 dans le cadre de sa maîtrise d’histoire à la faculté de langues, arts et sciences humaines de l’Université de La Rochelle, la jeune chercheuse s’est intéressée plus particulièrement aux émi- Le port de Saint-Martin en 1776 (Archives départementales de la Charente-Maritime, Cote 2 Fi Saint-Martin-de-Ré 29). aujourd’hui informatisées et synthétisées indications portées sur leurs contrats de grants canadiens du XVIIe siècle originaires de la commune de Saint-Martin-en-Ré. – et identifié un groupe de 37 migrants – 23 mariage, explique Claire Lambert. La pluPour cela, elle a d’abord consulté la docuhommes et 14 femmes – originaires de part d’entre eux avaient moins de 25 ans et mentation disponible et les archives canaSaint-Martin. «La localité d’origine des se sont mariés rapidement après leur arridiennes – très bien conservées et émigrants est souvent connue grâce aux vée.» Dans un deuxième temps, l’historienne s’est appliquée à remonter aux sourPORTRAIT D’UNE FAMILLE D’ÉMIGRANTS ces en France, au travers des actes notariés et registres paroissiaux déposés aux archiEn 1664, Jacques Baudouin et ses amis veux de Jacques résident à Saint-Domingue, ves départementales de La Rochelle, pour Nicolas Geoffroy et François Marchand où ils ont fait souche. reconstituer la situation personnelle, fas’engagent et embarquent pour la NouJacques Baudoin, dès son arrivée en Nouvelle-France à bord du vaisseau hollandais velle-France, abjure sa foi calviniste (l’église miliale et économique de chacun de ces Le Noir. Jacques Baudoin est né le 4 août protestante est interdite dans la colonie). migrants. «On constate d’abord que le 1645, il est issu d’une famille martinaise On le retrouve en 1666, engagé comme statut des candidats au départ est très aisée de négociants et grands propriétaidomestique par Paul Chalifou, à Notredivers. Certains sont des militaires, comme res de vignobles et de marais salants, proDame-des-Anges. En 1671, il épouse, à Nicolas Bonin et André Mignier. D’autres testante depuis plusieurs générations. Son l’île d’Orléans, Françoise Durand, une «Fille sont "engagés" – ils ont signé un contrat grand-père paternel était sénéchal. Son du roi» originaire de Notre-Dame de de travail (charpentier, domestique…) – père, Solon, est à la fois vigneron et marBracquemont en Normandie. On apprend, généralement pour trois ans. C’est le cas chand de vin sur sa propriété sise au lieud’après le recensement de 1681, que le des trois amis Pierre Neveu, Pierre dit des Marattes, à Saint-Martin. Solon a eu couple est établi à l’île d’Orléans, où il est quatre enfants de son premier mariage et propriétaire de sept arpents en valeur et de Mercereau et Nicolas Butaud, engagés en quatre du second. Dans la famille Bauquatre bêtes à cornes. Françoise et Jac1665. D’autres encore s’embarquent en douin, l’émigration est une tradition. L’onques auront neuf enfants, tous nés et bappassagers libres, comme le tonnelier Isaac cle de Jacques, Benoît, est parti s’installer tisés en Nouvelle-France, entre 1672 et Dodin, qui émigra en 1663 avec sa fille en Martinique avec sa femme, et ses deux 1690. Jacques Baudoin est inhumé en 1708 Hélène, laissant sur l’île sa femme et deux filles se sont mariées sur place. Deux neà Saint-François de l’île d’Orléans. autres enfants. Il y a aussi quelques "Filles 22 Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 Recherche du roi", des jeunes filles inciL’environnement portuaire a certées par des avantages finantainement joué aussi un rôle dans ciers à aller peupler la Noula décision de certains. La Rovelle-France, telles les deux chelle au XVIIe siècle s’impose amies Marie Jalais et Barbe comme un grand port, et l’un des Ménard, qui se marièrent un hauts lieux du commerce colopeu plus tard et à la même date nial. Saint-Martin bénéficie de à l’île d’Orléans, sur les bords ce trafic. C’est un port très actif du Saint-Laurent.» où de grands navires viennent charger vin, eau-de-vie, sel, et Les émigrants martinais sont isautres marchandises à destinasus de familles très majoritairetion de l’Europe, du Canada, des ment rétaises, souvent depuis Antilles. Les récits des marins, plusieurs générations, et relatides marchands, des voyageurs vement aisées, possédant quelouvrent aux Martinais des horiques pièces de vignes. «Il faut zons sur d’autres mondes possidisposer d’un minimum bles, nourrissent leur espoir d’aisance financière pour poud’une terre où s’installer et fonvoir envisager d’émigrer.» A der une famille. côté du travail de la vigne, les chefs de famille s’assurent souDepuis deux ans, Claire Lamvent un complément de revenus bert a élargi ses recherches à en exerçant un autre métier, dans toutes les communes de l’île et l’activité viticole – laboureur, au XVIIIe siècle. Elle a répertorié tonnelier… – ou portuaire – mardans les sources canadiennes chand, marinier, artisan... «Sur plus de 200 migrants partis de les motivations qui ont pu incil’île aux XVIIe et XVIIIe siècles. ter ces jeunes Martinais à quit«Cette étude va permettre, en ter leur île, on dispose de peu de exploitant les actes notariés et sources, mais on peut faire des les registres d’état-civil entre paroisses rétaises voisines, d’afhypothèses. La principale rifiner la connaissance sur les fachesse de l’île, c’est son vignoble. Les exploitations sont de La première page de l’inventaire après décès de Solon Baudoin (Inventaire après milles d’origine de ces migrants, bon rapport, mais de taille mo- décès de Solon Baudoin, le 29/04/1676, Archives départementales de la et sur le contexte social et économique dans lequel ils évodeste. Or le système successoral Charente-Maritime, Cote 3 E 3324, notaire Lambert). rachète leur part aux autres. Ceux qui sont luaient. Il serait intéressant, dans une seen vigueur, basé sur un partage strictement sans terre se retrouvent de fait exclus du conde étape, d’analyser l’impact de l’émiégalitaire entre tous les héritiers (garçons milieu et incités à partir, sur le continent ou gration sur les trajectoires familiales, de et filles), induit un morcellement croissant vers les colonies. A noter qu’en émigrant, comparer le destin, au sein d’une même des propriétés, et ne permet pas l’établisseils s’excluent également des futurs partafamille, de ceux qui sont restés et de ceux ment de tous les enfants. Il arrive que, pour ges successoraux.» qui ont fait souche au Canada.» préserver le patrimoine, l’un des héritiers Livres L’Histoire de l’île de Ré rééditée «Lorsqu’une parcelle de la France, si petite que vous la supposiez, a laissé quelques traces glorieuses dans le passé, l’historien doit en éclairer tous les vieux souvenirs. Il doit remuer toutes les poussières et tous les vieux écrits ; mais il faut aussi qu’il étudie tous les monuments que les hommes ont bâtis et ceux que la puissance du Créateur a élevés.» Ces quelques lignes sont l’entrée en matière de l’Histoire de l’île de Ré, du Dr Kemmerer, que les éditions La Découvrance viennent de rééditer. Originaire d’une famille allemande venue s’installer sur l’île au XVIIIe siècle, Théodore Eugène Kemmerer (1815-1900), fils de médecin devenu à son tour médecin, a exercé soixante ans sur son île na- tale, où il a joué un rôle politique en étant maire de Saint-Martin à deux reprises, en 1871 et 1877. L’histoire de l’île de Ré, dont il a publié une première édition en 1868, puis une seconde, corrigée et aug- mentée, en 1888, est l’œuvre de sa vie. «Cet ouvrage est très connu sur l’île, dit Jacques Boucard, maire de Sainte-Marie et historien. Pour ma grand-mère, c’était la Bible.» Kemmerer «savant de province», UN OUVRAGE RECHERCHÉ Publié par la maison d’édition La Découvrance, éditeur spécialisé dans la réédition de livres anciens basée à Bouhet, entre La Rochelle et Surgères, l’Histoire de l’île de Ré est un ouvrage recherché par les amateurs. «Les deux premières éditions, qui n’ont probablement été tirées qu’à quelques centaines d’exemplaires, se négocient de 300 à 500 euros selon l’état de l’ouvrage et la qualité de la reliure. Mais c’est un livre rare, et on en voit peu», note Antoine Favez, bouquiniste rochelais qui fait la saison sur le marché d’Ars-en-Ré. Une première réédition a été publiée en 1966 par les soins du Phare de Ré, et une seconde en 1988 chez l’éditeur marseillais spécialisé Laffitte reprint. «Cette édition est partie d’une demande des libraires», explique Catherine Artheix, gérante de La Découvrance. Nous avons fait un premier tirage de 500 exemplaires, qui sera augmenté en cas de succès.» Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 23 Livres ainsi qu’il se définit lui-même, était un touche-à-tout dans le bon sens du terme. Passionné par l’ostréiculture, il était le correspondant de Victor Costes, ce professeur au Collège de France chargé par Napoléon III de développer l’ostréiculture. Il a découvert le chaulage des tuiles, technique qui permettait de décoller plus facilement les jeunes huîtres qui venaient se fixer sur les collecteurs. Il a aussi découvert le traitement du typhus de l’huître, et s’est aussi intéressé à l’élevage des bars et des palourdes, en anticipant sur les techniques utilisées aujourd’hui. L’Histoire de l’île de Ré est le recueil des chroniques qu’il a publiées dans le journal local, ce qui explique le caractère quelque peu décousu de l’ouvrage. «Il a dépouillé énormément d’archives, et notamment les comptes rendus des assemblées paroissiales et des assemblées générales de la population de l’île, qui se tenaient jusqu’à la Révolution, et dont les comptes-rendus étaient dressés par les notaires. Mais il prend parfois des libertés avec l’exactitude historique, soit qu’il se laisse emporter par son enthousiasme, soit qu’il se trompe en interprétant des documents souvent difficiles à lire.» Jacques Boucard donne ainsi l’exemple d’une statuette que Kemmerer décrit comme «Cybèle Rhéa couverte de mamelles», et dont il donne un croquis (page 25). «Or dans ses archives on a retrouvé une photo de la statue, qui n’a qu’une paire de seins. Il a souvent tendance à mélanger l’histoire et l’interprétation qu’il en fait. Il y a d’ailleurs des évolutions entre la première et la seconde édition du livre, ainsi lorsqu’il évoque une histoire de naufrageurs, il amplifie le mythe entre la première et la seconde version. D’ailleurs à l’époque, d’autres historiens contestaient déjà ses affirmations.» Si la valeur historique de l’ouvrage est à aborder avec précaution, l’Histoire de l’île de Ré reste un livre important. D’une part lorsqu’il évoque la vie quotidienne de l’île à son époque, «là il est très intéressant, reconnaît Jacques Boucard. Quand il parle de la famine de 1850, et des femmes des Portes qui mangeaient des racines, je pense qu’il l’a vraiment vu.» Mais l’Histoire de l’île de Ré est aussi un jalon. «Ce livre a été un succès, car c’était le premier, et il arrivait à un moment ou se constituait une identité locale forte qu’il a contribué à conforter. Avec ça, les Rétais avaient une histoire.» Histoire de l’île de Ré Dr Kemmerer La Découvrance, 465 pages, 63 euros ✂ Bulletin d'abonnement ❏ Je m'abonne pour 1 an au Journal des ❏ Je m'abonne pour 2 ans au Journal des Propriétaires de l'île de Ré au prix de 27 € (Hors France 32 €)* Propriétaires de l'île de Ré au prix de 48 € (Hors France 54 €)* ❏ J'offre un abonnement d'un an au Journal des Propriétaires de l'île de Ré au prix de 27 € (Hors France 32 €)* ❏ M. Mme Mlle Prénom J'offre un abonnement de 2 ans au Journal des Propriétaires de l'île de Ré au prix de 48 € (Hors France 54 €)* Allez en Paix, un polar dû à la plume d’Ann Dewinter, qui mène son héros de l’île de Ré à un monastère des Pyrénées. Ann Dewinter habite l’île de Ré et écrit depuis l’âge de huit ans des poésies, des nouvelles, tout en se passionnant pour les paysages et l’architecture. Allez en Paix d’Ann Dewinter Editions Bénévent 14,50 euros Adresse Code Postal Ville Commune de résidence secondaire RE8 *Compte bancaire en France Bulletin à renvoyer, accompagné du règlement à l'ordre des Editions Deserson : JdP de l'île de Ré - Service abonnements - BP 23 - 86190 Vouillé 24 Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 Courrier des lecteurs Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré BP 23 - 86190 Vouillé E-mail : [email protected] Ile de Ré / Services PETITES ANNONCES exclusivement réservées à nos abonnés Petites annonces gratuites A louer, Le Bois-Plage. Villa n° 1 pour 4 personnes, 100 m plage, 800 m commerces. Séjour, kitchenette, 2 chambres, salle d'eau, wc séparé, jardin, terrasse sud. Prix : de 450 € à 1 200 € la semaine. Villa n° 2 pour 6 personnes, jardin 1 000 m2, tout confort, proche plage. De 460 € à 1 000 € la semaine. 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Indiquer la ou les autres éditions choisies : Royan et sa région ❏ - Ile d'Oléron ❏ Baie de Quiberon ❏ - Côte sud des Landes ❏ Médoc ❏ - Aravis ❏ - Pays du mont Blanc ❏ Envoyer au Journal des Propriétaires de l'île de Ré BP 23 - 86190 Vouillé accompagné, si option payante choisie, de votre règlement à l'ordre des Editions Deserson Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 25 Ile de Ré HORAIRES LE TEMPS QU'IL A FAIT DES MARÉES La Rochelle LA COUARDE MARS Date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V Matin h mn 5 35 6 11 6 45 7 17 7 48 8 20 11 32 0 29 1 40 2 34 3 15 3 45 4 09 4 30 4 52 5 16 5 40 6 06 6 35 7 07 7 43 8 32 11 26 0 09 1 23 2 21 3 11 3 55 4 35 5 11 5 44 Pleines mers Soir Coef. h mn 114 115 108 95 77 58 40 29 28 37 50 62 73 80 86 88 88 85 79 71 59 47 36 40 58 78 96 109 115 113 17 56 18 28 18 55 19 20 19 44 20 15 13 06 14 10 14 57 15 33 16 00 16 22 16 43 17 06 17 30 17 5 18 21 18 51 19 25 20 07 21 50 12 58 14 02 14 55 15 40 16 20 16 56 17 28 17 56 AVRIL Coef. 116 113 102 87 68 49 33 32 44 57 68 77 83 87 89 87 83 75 65 53 40 33 34 48 68 87 103 112 115 110 Basses mers Matin Soir h mn h mn 11 46 0 04 0 52 1 37 2 23 3 13 4 09 5 18 6 47 8 07 03 9 45 10 20 10 51 11 21 11 50 0 30 1 01 1 35 2 14 3 00 3 59 5 20 6 55 8 08 9 04 9 53 10 39 11 23 12 30 13 13 13 57 14 43 15 32 16 30 17 45 19 15 20 26 21 15 21 55 22 28 22 59 23 29 23 59 12 19 12 48 13 18 13 52 14 32 15 22 16 29 18 02 19 30 20 33 21 25 22 13 22 58 23 43 12 06 Date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D Pleines mers Soir Matin h mn Coef. h mn 6 15 6 46 7 17 7 53 10 53 105 91 73 55 38 28 1 03 2 00 2 43 15 3 39 4 01 4 24 4 48 5 14 5 43 6 15 6 51 7 35 8 56 11 18 35 48 60 70 78 84 87 88 85 80 71 60 48 40 0 57 1 56 2 48 3 32 4 12 4 48 5 21 5 54 47 63 79 93 102 105 103 95 MAI Date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M Pleines mers Soir Matin h mn Coef. h mn 6 27 7 03 7 47 9 17 11 34 0 59 1 50 2 28 2 59 3 27 3 55 4 24 4 55 5 29 6 07 6 51 7 51 9 26 10 56 0 26 1 28 2 23 3 10 3 52 4 31 5 07 5 42 6 18 6 57 83 69 54 42 33 35 44 54 63 71 77 82 84 83 79 72 64 56 51 53 56 64 74 83 88 90 88 84 76 68 18 31 19 07 19 56 22 08 23 54 12 43 13 33 14 12 14 43 15 11 15 38 16 06 16 36 17 08 17 45 18 27 19 19 20 34 21 59 23 14 12 09 13 12 14 06 14 52 15 32 16 08 16 42 17 14 17 48 18 25 19 06 18 23 18 49 19 18 19 54 23 46 12 35 13 38 14 25 15 00 15 27 15 49 16 11 16 35 17 00 17 28 17 58 18 32 19 12 20 09 22 08 23 43 12 37 13 39 14 31 15 16 15 55 16 30 17 01 17 30 18 00 Coef. 98 82 64 46 32 28 31 42 54 65 74 81 86 88 87 83 76 66 54 43 39 42 54 71 86 98 104 105 99 89 0 30 1 14 1 59 2 47 3 42 4 51 6 19 7 38 8 31 9 11 9 46 10 17 10 48 11 18 11 48 0 03 0 37 1 15 1 57 2 47 3 49 5 10 6 36 7 44 8 39 9 28 10 14 10 58 11 40 0 05 12 48 13 31 14 15 15 04 16 01 17 15 18 44 19 53 20 42 21 21 21 56 22 28 22 59 23 30 Coef. 76 62 48 37 32 33 39 49 58 67 75 80 83 84 81 76 68 60 53 51 60 69 79 86 90 90 86 80 72 63 0 52 1 36 2 23 3 15 4 16 5 30 6 44 7 40 8 24 9 03 9 38 10 12 10 46 11 20 11 57 0 21 1 04 1 50 2 43 3 44 4 54 6 07 7 13 8 11 9 02 9 50 10 35 11 18 0 32 1 16 13 05 13 49 14 37 15 31 16 37 17 51 18 59 19 52 20 35 21 14 21 51 22 27 23 03 23 40 12 36 13 20 14 09 15 06 16 13 17 26 18 36 19 38 20 34 21 26 22 14 23 01 23 46 12 00 12 43 13 26 Date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V Pleines mers Soir Matin h mn Coef. h mn 7 43 8 41 9 59 11 16 59 50 43 39 0 32 1 27 2 13 2 53 3 31 4 09 4 48 5 29 6 14 7 03 8 01 9 09 10 22 11 36 41 46 53 61 69 75 80 82 82 79 75 70 65 61 1 01 2 03 2 57 3 43 4 24 5 01 5 37 6 11 6 45 7 20 61 64 68 73 76 78 78 76 72 66 19 56 20 59 22 14 23 27 12 19 13 11 13 54 14 32 15 08 15 44 16 21 17 01 17 45 18 34 19 29 20 31 21 35 22 42 23 51 12 44 13 44 14 36 15 20 15 58 16 34 17 08 17 43 18 17 18 53 19 31 Coef. 54 46 40 38 39 43 50 57 65 72 78 81 82 81 77 73 67 63 60 60 62 66 70 75 77 78 77 74 69 63 12 19 12 53 13 31 14 15 15 09 16 20 17 48 19 06 20 08 21 00 21 49 22 36 23 21 12 23 Heures et hauteurs des pleines et basses mers (Suite de la page 25) A louer, à Capbreton (40), maison à étage pour 4 personnes, cour privée, jardin. De mai à octobre. Prix : de 350 € à 600 € la semaine selon période, weekend : 260 €. Tél. 05 58 41 05 71 Loue, Le Grand-Village-Plage (île d'Oléron), 1 km plage, 200 m centre commercial, maison sur terrain boisé et clos de 4 000 m2, séjour, coin cuisine, 2 chambres (lits de 140), salle d'eau, salon de jardin. Animaux acceptés. De juin à septembre. Tél. 05 56 47 02 73 (après 19h) Loue à la semaine, en Charente, gîte rural 2 épis, 4 personnes, terrain clos de 1 000 m2 environ. Lave-linge, lave-vaisselle, microondes, barbecue, salon de jardin. De 220 € à 330 € la semaine. Tél. 05 45 91 73 25 Achète terrain non constructible, pré, bois, étang, grange à rénover, de 5 000 à 10 000 m2. Tél. 05 58 43 23 87 (jusqu'au 21/ 04/06) A louer, Soulac-sur-Mer (33), appartement tout confort, pour l'été, grand séjour, cuisine, véranda, 3 chambres, 2 cabinets toi- Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 Basses mers Matin Soir h mn h mn 2 00 2 46 3 35 4 31 5 32 6 33 7 27 8 15 8 58 9 38 10 19 10 59 11 42 0 08 0 56 1 44 2 35 3 30 4 30 5 35 6 40 7 43 8 40 9 31 10 18 11 02 11 44 0 16 0 56 1 35 Températures Décembre Janvier Mini Max Mini Max 1 2 14 11 14 58 15 51 16 50 17 51 18 49 19 41 20 29 21 14 21 57 22 39 23 23 12 26 13 12 14 02 14 56 15 55 16 59 18 04 19 09 20 10 21 06 21 59 22 47 23 32 12 24 13 03 13 43 Précipit. (en mm) Déc. Jan. 6,2 12,2 5,6 11,1 5,4 1,6 8 12,2 7 9,8 10,6 0 3 7,7 12,6 4,8 9,3 4 9,7 12,8 6,2 8,5 13,2 1 5 5,4 10,7 0 3,5 8,2 0 10,4 -1,1 3,9 2,2 0 6 JUIN Basses mers Matin Soir h mn h mn Reproduit avec l'autorisation du Service hydrographique et océanographique de la Marine. Pour les horaires d'été, ajouter une heure aux horaires indiqués. 26 Basses mers Matin Soir h mn h mn 3 8 0,8 7 1,3 11,5 0,8 4,3 10,2 2,6 8 8,1 12,1 3,7 0,4 10 9 3,4 9 1,2 6,9 0 1 10 2,9 7 -1,5 4,5 0 0 11 0,1 6,6 2,8 9,3 0 1,8 12 2,9 9,1 5,9 0 0,2 6 8 13 5,5 7,8 5,3 9,1 0 0 14 4,7 7,1 5,9 9,5 0 0,4 15 5,1 9,7 4,8 8,8 0 1,4 16 7,1 11,9 6,6 9,8 0,2 3,8 17 6,8 8,8 7,7 10,9 0,2 6,8 18 -2,6 7,2 7,6 10,7 0 19 -1,9 8,3 8,8 11,3 0 0 20 2,6 9,1 8,3 10,8 0 0,8 21 2,2 4,1 10,7 0 0,2 22 -0,6 6,1 3,1 7,5 0 0,2 23 1,3 9,1 1,6 5,8 0 0 0 24 1,2 4,7 -1,1 7,8 0,2 0 0 25 0,6 6,3 -1,6 8,9 0,2 0,2 26 1,7 5,8 -0,3 4,2 0 27 0,1 3,5 -1,5 0,7 0,2 28 -4,8 3,4 -1,8 1,1 0 0 0 0,4 29 -5,9 2,9 -1,6 8,8 0,2 0 30 1,3 10,9 2,4 9,3 7,8 0 31 7,2 10,6 0,5 6,2 11,8 0 M/T 2,8 8,4 3,0 7,6 79,0 33,2 M/T : suivant la colonne, moyenne mensuelle des températures ou total mensuel des précipitations lette. A 500 m environ de la plage. Tél. 05 57 88 31 51 06 80 61 57 87 A vendre, Saint-Georges-deDidonne (17), maison 5 pièces, séjour avec coin cuisine, 4 chambres, salle de bains, wc. Sur terrain boisé de 4 000 m2 avec accès plage. Prix : 500 000 €. Tél. 05 45 66 31 61 06 84 59 39 34 Loue à Drouzin-le-Mont (74), col du Corbier, 15 km Morzine, 1 250 à 1 800 m, studio 4 personnes, à 50 m remontées mécaniques, vue sur les pistes. Eté/hiver, de 170 € à 390 € la semaine. Tél. 06 11 26 22 10 Vends voilier ancien "Vaurien", bois, 1960, avec remorque. Bon état, vernissage à refaire. Prix : 1 600 €. Tél. 06 12 71 32 66 A louer, Narbonne-Plage (11), de part. à part., de juin à sept., appt T2, gd confort, dans résid. fermée avec piscine et parking privatif. Rens. www.absoluvacances.com Chaque abonné a droit à une petite annonce gratuite dans chaque numéro Le Journal des Propriétaires de l'île de Ré - N° 8 - Mar/Avr 2006 27 www.henaultimmo.com Exclusivité LES PORTES 346 000 € Les Salines. 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