UNIVERSIDAD DE ZARAGOZA (ESPAÑA)

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UNIVERSIDAD DE ZARAGOZA (ESPAÑA)
Atelier 1
Quand l'inclusion professionnelle n'a pas lieu : le cas des personnes
handicapées et des chômeurs âgés.
Claude Haas et Arthur Limbach-Reich. Universidad de Luxemburg.
1 juillet – français /espagnol
Atelier 2
De la vulnérabilité des publics à la vulnérabilisation des professionnels : quelles
coopérations pour agir ? L'exemple d'une étude auprès des personnes âgées, une
approche territoriale.
Arnaud Lecuiller, Bruno Ranchin, Martine Tourret. Université de Toulouse Le Mirail.
1 juillet - français
Atelier 3
Une plateforme alimentaire mise en place avec les associations caritatives et le Conseil
général : l’occasion de renouveler la réflexion sur l’articulation entre institutions
publiques et bénévolat à propos de la précarité.
René Ortega, Directeur de l’action sociale du département du Gers
1 juillet – français /espagnol
Atelier 4
Les parcours professionnels des travailleurs sociaux”.
Corinne Saint Martin. Université de Toulouse – Le Mirail
2 juillet - français
Questionnement autour de la technicisation des métiers du social, technicisation « qui révèle la mutation
profonde d’un secteur désormais livré aux impératifs néo-managériaux d’efficience et de rationalité
économique ».
Dans cet atelier, j’aborderai la question de la précarité du travail, et développerai plus précisément une
réflexion sur le rapport entre performance (ou modèle gestionnaire) dans les organisations et condition
professionnelle des travailleurs sociaux. Cette réflexion s’organisera autour de deux points forts :
1 - La question de la précarité du travail, de quoi parle-t-on ?
Je m’intéresserai à la définition sociologique de la notion de précarité, en appuyant mon développement
sur des travaux théoriques et empiriques réalisées dans le cadre de mes activités de chercheure dans
une équipe de recherche sociologique du CERTOP (Centre d’Etudes et de Recherches Travail,
Organisation, Pouvoir), laboratoire de recherche toulousain, université de Toulouse – Le Mirail.
J’aborderai ainsi la précarité en questionnant le rapport entre travail, santé et organisation.
Dans cette optique, je m’intéresserai plus précisément à la question de l’engagement de soi dans le
« travail d’organisation ».
2 – Articulé au point précédent, il sera intéressant, dans un deuxième temps, d’aborder, à partir d’une
grille de cette lecture théorique inscrite dans le champ de la sociologie de l’action organisée, la question
de la précarisation et/ou fragilisation de la condition professionnelle des travailleurs sociaux. Nous
assistons à une transformation profonde des organisations du travail. L’injonction à la performance qui
accompagne ces évolutions interroge, à la fois le modèle idéologique qui le sous-tend, les processus
d’ordre organisationnel inhérents à la mise en œuvre du travail de terrain, et la définition professionnelle
du travailleur social.
Je proposerai ici de porter le regard sur les processus par lesquels ces activités s’organisent, et
notamment les stratégies mises en place pour maintenir l’exécution de leur activité dans un tel contexte.
Il sera intéressant, dans une mise en discussion collective, de réfléchir à la question de l’autonomie
professionnelle et de ces conditions, dans la confrontation à cette « épreuve » de la performance.
Atelier 5
Les pauvres sont-ils vraiment plus sales que les riches ?
Denis Blot. Université de Picardie-Jules Verne (Amiens)
2 juillet – français / espagnol
Atelier 6
Crise et nouveau gouvernement des pauvres: vivre sous tutelle
Alain Scutenelle. Doctorant, Institut de Sociologie, Université Libre de Bruxelles
1 juillet – français
« La relation créancier-débiteur modèle l'ensemble des rapports sociaux » (Lazzarato, 2011). Le
propos n'est pas neuf1, et la crise récente des dettes souveraines lui a apporté une confirmation
éclatante. Le recul sans précédent des protections sociales imposé par la BCE et le FMI a révélé
aux populations européennes le pouvoir écrasant du créancier dans la relation qui l’unit au
débiteur.
L’économie de la dette modèle la destinée des peuples ; elle exerce aussi son pouvoir au niveau
individuel. Elle implique, en effet, des modalités spécifiques de production et de contrôle de la
subjectivité » (ibid., p. 27). Il s'agit de produire un individu « à même de se porter garant de soi dans la
relation créancier-débiteur, c'est-à-dire à même d'honorer sa dette » (ibid., p. 35)2. Le crédit peut donc
être regardé comme un mécanisme de socialisation post-disciplinaire : nous sommes libres, à condition
d'adopter le mode de vie qui permette de rembourser. Comme tel, il connaît cependant ses échecs, ainsi
qu'en témoigne la multiplication des situations de surendettement. La crise contemporaine a, en outre,
donné visibilité à un surendettement « passif », dont l'origine est à trouver dans l'impossibilité pure et
simple de faire face aux besoins de la vie courante. Fondée sur l'idée que les pauvres sont incapables de
dépenser leur argent de façon rationnelle, l'action publique peine à faire la preuve de son efficacité face
aux problèmes d’endettement. Lorsque la guidance budgétaire, la médiation ou le règlement collectif de
dettes échouent, la mise sous protection judiciaire des adultes endettés fait figure d'ultime recours.
C'est par l’approche empirique de cette tutelle judiciaire – depuis la marge, donc – que nous mettrons à
l'épreuve l'hypothèse de Deleuze (1990), selon laquelle « L’homme n’est plus l’homme enfermé, mais
l’homme endetté.» Réservée aux individus incapables de gérer leurs biens en raison de leur état de santé
(troubles du grand âge, maladie mentale, handicap), la mesure connaît une extension aux situations
d'endettement d'individus en grande vulnérabilité sociale et constitue un dernier rempart contre la
marginalisation complète du débiteur. Le dispositif est mal connu. Carte bancaire avalée, courrier postal
dévié, privés de tout accès à leurs ressources financières, 100 000 adultes sont pourtant, en Belgique,
placés sous tutelle et voient ainsi leur liberté sévèrement réduite.
L'approche empirique dévoile une situation très singulière, où se mêlent souci de protection,
exercice d’un contrôle social et attention émergente à la singularité de la personne. Cette tension
paradoxale dans l’exercice de la protection tutélaire traverse, au demeurant, l’ensemble des
politiques de prise en charge de la vulnérabilité. Elle y mobilise un questionnement sociologique
plus large, dans lequel s’inscrit notre contribution.
Atelier 7
Les mesures belges de mise à l’emploi et leur impact sur la vulnérabilité»
Sébastien Avanzo. Assistant/Doctorant. Institut de Sociologie. Université Libre de Bruxelles
& juillet - français
Cette proposition s’inscrit plus particulièrement dans l’axe 3 : « Nouvelles vulnérabilités et catégorisation
des populations » ainsi que dans le deuxième questionnement du colloque propre au traitement des
crises et les modes d’intervention.
Depuis 2007 et le début de la crise financière, l’augmentation importante du nombre de licenciements et
du chômage ont entrainé une incertitude sociale grandissante, et ce principalement pour les individus
précarisés. Cette fragilisation du social s’accorde avec l’émergence du discours institutionnel de la
vulnérabilité qui est devenue une véritable catégorie de l’action publique (Soulet, 2008). Cette notion de
vulnérabilité répond à l’une des principales missions qui définit les politiques sociales actives, à savoir, la
gestion, voire mêmela prévention des risques (Franssen, 2003). Cette activation des politiques sociales
(Hamzaoui, 2005)a pour objectif de « restituer à chacun des capacités lui permettant d’assumer son
autonomie » (Genard, 2009). Fruit de l’émergence de l’Etat social actif (Morel, 2000), on constate un
déplacementde la responsabilité, autrefois attribuée à la société, vers l’individu (Bonvin, Moachon, 2005).
Les individus les plus fragilisés qui avaient auparavant le droit à l’intégration ont aujourd’hui le devoir de
s’intégrer (Lebaron et Schultheis, 2007). Cela marque donc une logique de contrepartie (Dufour et alii.,
2003) qui suppose l’obligation de chaque individu de contribuer à la sociétéet qui est caractérisée par la
notion de contrat. De fait, cette nouvelle gouvernance sociale (Astier, 2007) encourage l’individu à diriger
de manière autonome sa vie. La légitimation de ces différents dispositifs sociaux repose d’ailleurs sur ce
principe d’autonomie. Or, cette normativité est paradoxale puisqu’elle conduit à un assujettissement de
l’individu et entretient in fine une perte d’autonomie de celui-ci(Duvoux, 2013).
1
Nietzsche, Marx, Aglietta et Orléan ou encore Deleuze l’avaient formulé. Pour une synthèse, le lecteur se rapportera à
Lazzarato, 2011,
2
Nietzsche évoque en ces termes les mécanismes de domestication du sujet endetté : « Le créancier pouvait notamment
infliger au corps du débiteur toute sorte d'humiliations et de tortures, par exemple en découper un morceau qui paraissait
correspondre à la grandeur de la dette […] » (cité par Lazzarato, 2011).
En Belgique, ce phénomène s’est traduit notamment, dans le domaine de l’aide sociale, par le
remplacement du Minimex en Droit à l’Intégration Sociale.Ce dispositif, mis en place en 2002, a connu
une croissance importante depuis le début de la crise (+ 17,9% entre 2008 et 20133). Ce dernier
suppose qu’il ne suffit plus, aujourd’hui, de garantir uniquement un revenu minimum mais qu’il est
également nécessaire de stimuler ses bénéficiaires à chercher un emploi. Pour ce faire, les Centres
Publics d’Action Sociale (CPAS) peuvent lier l’octroi au revenu d’intégration à la conclusion d’un contrat
instaurant un projet individualisé d’intégration sociale, dans lequel l’usager doit être disposé à accepter
un travail. L’aide sociale est donc imaginée de manière individualisée comme la contrepartie d’une
démarche personnelle responsable. Elle diffuse donc, au travers de ces pratiques, le discours de l’Etat
social actif.
Partant de ce constat, cette communication a pour ambition d’interroger, au niveau de la Belgique,
la problématique du « précariat » (Castel, 2007) que les politiques d’aide sociale, et notamment les
mesures de mise à l’emploi, ne parviennent pas à désamorcer ou, pire encore, ont tendance à
nourrir. En effet, le discours actuel de telles politiques pointe l’importance essentielle que joue la
réinsertion par le travail comme lutte contre la vulnérabilité et comme source d’épanouissement
personnel des individus. Cependant, la mise en place de ces mesures a contribué à faire pression
sur les individus, ces derniers n’ayant pas vraiment la possibilité de refuser un emploi et ce, même
s’ils ne correspondent pas à leurs aspirations personnelles. De plus, celles-ci ont eu pour effet
néfaste de conduire à une forme d’abandon de la part de ces populations précarisées à pouvoir
bénéficier du modèle classique du contrat de travail à durée indéterminée pour de nouvelles
modalités et à des conditions de travail toujours plus difficiles (Michel, 2009).Outre l’effet d’aubaine
pour les employeurs (Nicaise, 2000), le risque est grandissant de voir cette population vulnérable
ne pas pouvoir espérer se réinsérer durablement sur le marché du travail, ayant in finedes effets
néfastes sur l’épanouissement des individus.
Atelier 8
Relégation urbaine et nouvelles formes de vulnérabilités: la représentation sociale de
l'entreprise des minorités maghrébines bruxelloises"
Abdelkrim Bouhout. Doctorant. Faculté des sciences sociales et politiques Université Libre de
Bruxelles
1 juillet - français
L’une des nouvelles formes de vulnérabilité dans l’espace public bruxellois revêt un pan de la psychologie
sociale et incombe directement aux conditions sociales dénigrantes (Margalit, 2007). A ce titre, la
relégation sociale est significative de productions de subjectivités plus au moins estampillées par l’avanie
(Bourdieu, 1993). S’il nous faut admettre que la psychologisation du social va de pair avec
l’individualisation des prestations sociales, la précellence du parcours biographique, l’injonction à la
proactivité (Hamzaoui, 2002), il reste que l’atomisation de la question sociale signe le glas des « corps
intermédiaires » générateurs d’ordinaires, de liens de solidarité dans les quartiers populaires (Castel,
2003). Acculé entre une praxis sociale uniformisée, celle de la relégation, et l’obligation de se démarquer,
de se responsabiliser, le désœuvré est renvoyé inéluctablement à une injonction paradoxale: « Bien que
notre idéologie des classes ouvertes et de la mobilité sociale persiste à le nier, pour ceux qui sont situés
au plus bas de la structure sociale, la civilisation impose des exigences contradictoires. D’une part on leur
demande d’orienter leur conduite vers la richesse et d’autre part on leur refuse les moyens légaux. »
(Merton, 1967, P.181). Sur le terrain du discours politique les littérateurs qui soulignent l’importance des
luttes pour la reconnaissance donnent la réplique à une rhétorique néolibérale condamnant la complainte
doloriste, la victimisation des milieux populaires en mésestimant la question des subordinations
statutaires (Fraser, 2011 ; Honneth, 2007). Or, il nous semble que dans les quartiers relégués, la
confrontation quotidienne aux revers humiliant produit des « visions du monde »parfois des plus
orthodoxes. Il va de soi que la manière « de faire la ville » (zones périurbaines pavillonnaires, zones
gentrifiées, zones reléguées) façonnent des « manières d’être » dans la ville (Donzelot, 2004). L’analyse
comparée de la représentation sociale de l’entreprise des classes terminales bruxelloises peut révéler
dans une certaine mesure, le tempérament et le registre idiosyncrasique de ces groupes relégués.
Dans ce travail, nous développerons notre argumentaire autour de trois points d’analyse. Dans la
première partie, nous aborderons sous l’angle philosophique trois conceptions de l’humiliation avant de
les articuler à l’idiotisme particulier du relégué façonné lui, au contact la ville désincorporée. L’anarchisme
qui perçoit dans n’importe quelle institution un potentiel d’humiliation (Reclus, 2006), le stoïcisme qui
neutralise l’humiliation en privilégiant la souveraineté de la pensée (Sénèque, 1992), l’approche
civilisationnelle qui voit dans l’avènement de la culture, les conditions suffisantes à l’expansion de la
cruauté et de l’humiliation (Freud, 1995 ; Nietzsche, 1987). Dans la seconde partie, vulnérabilité et
3
Statistiques du SPP Intégration Sociale
production des subjectivités, nous présenterons les résultats de notre enquête : la représentation sociale
de l’entreprise des classes terminales bruxelloises. Après une mise en perspective des indicateurs
sociodémographiques qui distinguent la relégation (monitoring des quartiers), une brève description de
l’objet de recherche, du champ disciplinaire - théorie des représentations sociales (Moliner, 1996)- et de
la méthodologie exploités, nous commenterons la représentation sociale de l’entreprise comparée des
classes moyennes et des milieux relégués avant de nous attarder plus longuement sur les enseignements
du noyau de représentation. A titre démonstratif, nous isolerons les affirmations relatives à l’équité pour
justifier les typicalités représentationnelles de nos deux échantillons. Le rapport différentiel à l’équité se
révèle alors être un bon analyseur des subjectivités et revêt les postures particulières des deux groupes à
l’égard de l’objet de représentation. Soit, d’une part, une vision normative de l’équité. D’autre part, un
idiotisme de l’iniquité. Dans la troisième partie, culture légitime et rationalité pathique, nous nous
confronterons aux formes de rationalité qui dérivent directement de l’appréhension normative de
l’entreprise opposée à celle de la frustration. Soit, la prédominance de la rationalité stratégique,
l’affirmation de l’homo oeconomicus dans les classes moyennes s’écartant de la rationalité pathique des
groupes porteurs de vécus sociaux dédaigneux (Dejours, 1998). Ailleurs, on peut directement articuler
nos observations avec les recherches qui révèlent la combinaison gagnante du capital culturel incorporé
et du capital scolaire dans les milieux légitimes (Bourdieu, 1979). Synthèse triomphante qui ponctue sur
l’usage du bluff, l’assurance, la prestance au sein des classes moyennes et qui sombre tout au plus, dans
une forme depédantisme distinctif des milieux populaires lettrés, dénoyautéseux, du capital culturel
hérité. Enfin, avant de conclure, nous clôturerons cette réflexion en explicitant le mécanisme du clivage
en secteur développé dans les travaux dédiés à la souffrance au travail et qui objectivent les coercitions
inconscientes de la souffrance sociale (Dejours, 1998 ; Renault, 2008).
Atelier 9
Vulnérabilité, politique d’insertion des jeunes et autonomie
Edouard kabongo kapenda. Doctorant, Faculté des sciences sociales et politiques. Université Libre
de Bruxelles.
1 juillet - français
Le chômage des jeunes est une préoccupation des Etats européens. En effet, trouver un emploi
aujourd’hui est une vraie galère. Cependant le droit au travail est une prérogative constitutionnelle qui
relève de l’action collective. Les politiques dites actives l’ont transformé en une quête individuelle assortie
des conditions et de contrat. Le droit au travail serait-il simplement devenu une « illusion réaliste » face à
l’échec des pouvoirs publics à mettre en place des politiques réelles d’emploi ? Les dispositifs d’insertion
participent-ils vraiment à une politique d’autonomie ? L’insertion par l’autonomisation serait-elle un
mythe ? L’injonction d’autonomie et de responsabilité serait-elle devenue un culte de performance ?
Somme toute, les concepts d’autonomie et de responsabilité font aujourd’hui partie du discours politique
et nourrissent, pour paraphraser Alain Ehrenberg à qui nous empruntons l’essentiel de cet argument,
l’imaginaire de la performance dont le symbole est l’entrepreneuriat.
L’autonomie est une construction sociale. Elle est multiple comme la vulnérabilité. Penser la vulnérabilité
à l’aune de l’autonomie en appelle comme le suggère Ehrenberg à une politique de l’autonomie, c’est-àdire une politique centrée justement sur la capacité d’agir des personnes, et plus particulièrement sur
celle des couches sociales qui subissent les inégalités. L’injonction d’autonomie doit engager à la fois la
responsabilité morale de l’individu et la protection de l’Etat comme manifestation de la solidarité
collective de la société. Si l’enjeu est éminemment politique, il est aussi fondamentalement éthique. La
réflexion reste ouverte.
En ce qui nous concerne dans le cas de l’insertion des jeunes, l’institutionnalisation de l’insertion semble
participer d’un mythe de la réussite personnelle et individuelle. Serait-ce la règle sociale ? On ne ‘en
doute pas, à la suite des réflexions d’Isabelle Astier.
Les jeunes, catégorisés vulnérables, sont incités à s’insérer socialement et professionnellement, à
devenir autonomes, à se prendre en charge. L’autonomie qu’on exige d’eux sur le marché de l’emploi
prend appui sur le modèle managérial de l’entreprise capitaliste fondé sur l’efficacité, la compétitivité et
la productivité. On demande aux jeunes, souvent vulnérabilisés par les contraintes économiques,
financières et sociales, de se construire, de se produire via le travail sur soi ou le gouvernement de soi.
Le marché apparaît ainsi comme l’horizon imaginaire de ladite société du travail sur soi. Et pour
reprendre l’expression d’Alain Ehrenberg, l’idéal est celui d’un « individu-trajectoire à la conquête de son
identité personnelle et de sa réussite sociale, sommé de se dépasser dans une aventure
entrepreneuriale ».
Ce modèle contribue à la fragilisation, la vulnérabilisation des personnes, en l’occurrence des jeunes,
tendues « entre conquête et souffrance ». Ce qui justifie ou explique la multiplication des intervenants
sociaux et la généralisation de techniques de travail sur soi ou de gouvernement de soi, sur le modèle de
coach sportif, apparaissant comme un symptôme supplémentaire des troubles de la capacité à agir de
nos contemporains. Mais, comme le constate Richard Robert dans un commentaire du livre d’Ehrenberg
(Le culte de la performance), « la mise en œuvre de cet idéal d’autonomie, issue des Lumières et
fondateur de la culture moderne, se révèle douloureux ».
Atelier 10
La dimension collective de l'accompagnement en cellule de reconversion: quelles marges
de résistance aux logiques d'emploi-habileté?"
Aline Bingen. Université Libre de Bruxelles
2 juillet – français / espagnol
Atelier 11
Les exclus des statistiques : l'exclusion par-delà la marginalité"
Dr. Renaud MAES ; Professeur Michel Sylin. L'Observatoire de la Vie étudiante - Unité de
Psychologie des Organisations. Centre de Recherche en Psychologie des Organisations et des
Institutions. Faculté de Sciences psychologiques et de l'Education, Université Libre de Bruxelles
2 juillet – français / espagnol
Abstract : Suite à la crise économique de 2008, nombre d'états européens se sont lancés dans des
réformes structurelles de leurs systèmes de solidarité sociale. En particulier, les systèmes assurantiels
(chômage) et assistantiels (CPAS) connaissent une intensification de leur transformation visant à donner
corps à "l'Etat social actif", paradigme s'opposant à "l'Etat-providence". Généralement, on considère que
ce nouveau modèle visant à "activer" les pauvres s'inscrit dans l'héritage de John Locke, mais il renoue
également, dans une certaine mesure, avec la "régulation des pauvres" héritée de Malthus. Cela se
manifeste notamment dans l'augmentation sensible du nombre d'exclus de toute aide sociale, de tout
système de solidarité. Dans la continuité de nos travaux menés sur le travail social, sur les articles 60§7
et sur les squats en région bruxelloise, nous proposons ici d'interroger les parcours "de quelques exclus
du système" qui sont "sortis des statistiques" officielles. Plus qu'en marge de la société, ils (sur)vivent
dans une "société parallèle" où s'organisent des réseaux informels permettant de trouver du travail, un
logement (temporaire) et les moyens rudimentaires de subsistance.
Atelier 12
Alternance à l’université en Fédération Wallonie-Bruxelles: perspectives et défis
D. Diovisalvi et M. Sylin. Unité de Psychologie des Organisations - Centre de Recherche en
Psychologie des Organisations et des Institutions – Université libre de Bruxelles
2 juillet - français
La Belgique est un pays aux structures complexes. L’organisation de son enseignement l’est également.
Dans la partie francophone du pays, les universités, les Hautes Ecoles, les écoles supérieures des arts ou
encore les établissements d’enseignement de promotion sociale dispensent des curricula de premier et
second cycle de l’enseignement supérieur de plein exercice. En Fédération Wallonie-Bruxelles, que
l’enseignement supérieur de plein exercice possède un caractère court ou long, qu’il soit universitaire ou
organisé hors université, ses objectifs généraux sont identiques ; ils sont définit par décret. Ces
enseignements se distinguent cependant quant aux fondements pédagogiques, aux finalités premières
poursuivies et aux diplômes délivrés.
L’enseignement en alternance quant à lui est bien connu dans l’enseignement secondaire. Il propose aux
jeunes une alternative aux formes de scolarité traditionnelles de l’enseignement de plein exercice. Par
ailleurs, des expériences d’enseignement en alternance de niveau 7 (Master) sont en cours d’évaluation
dans l’enseignement supérieur des Hautes Ecoles. Aujourd’hui, des programmes d’enseignement en
alternance sont également envisagés dans les Universités. Cependant, dans ces contextes, le
développement de cette pédagogie suppose quelques précautions structurelles.
Cet atelier sera l’occasion de dégager les spécificités de l’enseignement supérieur universitaire en
Fédération Wallonie-Bruxelles, de mener un travail de réflexion participatif sur les singularités d’un
enseignement universitaire de second cycle en alternance, mais aussi de mettre en évidence ses
perspectives et ses défis.
Dans cette optique, on s’appuiera essentiellement sur l’expérience et l’analyse des participants, ainsi que
sur les résultats d’une récente recherche portant sur l’opportunité et la faisabilité d’implémenter cette
modalité pédagogique au sein des Masters universitaires en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Atelier 13
Les droits de la citoyenneté en défi dans la perspective de la diversité humaine".
Mª José Lacalzada. Profesora de Trabajo Social y Servicios Sociales de la Universidad de Zaragoza
1 juillet – espagnol / français
Existe cierto discurso en el comienzo de la reivindicación de los derechos de la ciudadanía para las
mujeres que puede ser entendido en profundidad desde el concepto de la entidad humana. Este fue
recogido en la “Ligue française pour le droit des Femmes” (1881) y tuvo su recepción en España. Así se
propiciaron los pasos necesarios en la construcción de los derechos e la ciudadanía
El taller está pensado para establecer un paralelismo con la problemática que a finales del S.XIX propició
establecer la igualdad en los derechos de ciudadanía en el S.XX y la vulnerabilidad de los mismos en el
presente, no solamente para el género femenino sino en el interior de la especie humana.
Atelier 14
Femmes immigrées et seconde génération
Nuria del Olmo. Profesora de Trabajo Social y Servicios Sociales de la Universidad de Zaragoza
1 juillet – espagnol / français
Si las mujeres en general resultan gravemente afectadas por las crisis económicas (Gálvez 2012) las
mujeres inmigrantes incrementan sus dificultades laborales debido a que su participación laboral se
desarrolla en un porcentaje elevado dentro de la economía del cuidado, sector ampliamente restringido
por el aumento del desempleo (Girón 2011). Esta situación conduce a modificar diversas pautas
familiares que afectan a una segunda generación transnacional, bien asentada en país de origen o de
destino. La inestabilidad y disminución de ingresos modifican pautas de consumo, incluidos productos
de bienestar básico (alimentación, suministro de calefacción y electricidad, etc.) y bienes de carácter
educativo y formativo; del mismo modo que reducen la emisión de remesas incidiendo notablemente en
los hijos no inmigrados en ambos aspectos.
Un planteamiento a largo plazo nos lleva a reconsiderar ciertos aspectos ligados a la situación social,
laboral, económica y formativa de las mujeres inmigrantes y de sus hijos, que eviten generar un
colectivo de mujeres mayores empobrecidas y una segunda generación, carente de formación, con
dificultades de inserción laboral, cuya participación en el mercado laboral intermitente y precarizada, le
conduzca a ser un colectivo dependiente de las ayudas sociales.
En este marco, el trabajo social de manera interdisciplinar y cohesionada con otras profesiones propias
de un Estado de bienestar debe buscar los canales adecuados para evitar un tratamiento posterior de
carácter paliativo.
Atelier 15
Crise des idées+ vulnérabilités de genre
Soledad Sánchez Torrecillas. Asociación Aragonesa de Técnicas/os Superiores en Relaciones de
Género y Agentes de Igualdad (IGUALAR)
2 juillet – espagnol / français
Aunque la economía haya centrado la idea de crisis y desde los diferentes sectores de interés se
planteen posibles soluciones e hipótesis de resultado, la realidad muestra que éstas no son eficientes y
que el cuestionamiento a lo establecido debe hacerse desde posiciones que preponderen el carácter social
y humano de las relaciones que se dan a diario.
Con este punto de partida, se quiere poner atención en la crisis de ideas o más bien, en la negación que
sistemáticamente se ha venido haciendo a otra clase de ideas que desde sus inicios y en la actualidad
propugnan valores como la igualdad y la justicia social. Lejos del anacronismo presente en políticas,que
se anclan en soluciones a corto plazo aumentando así la precariedad futura y con el mantenimiento de
estructuras que se han demostrado poco efectivas para la mejora y dignificación de la vida (sobre todo
en el ámbito laboral y lo que se predica de ello), existen otras perspectivas a ser tenidas en cuenta: ideas
como la cuidadanía (no confundir con ciudadanía), teorías mixtas socioeconómicas, microeconomías, etc.
Ideas y proyectos que benefician a la comunidad en su conjunto y que hasta ahora han ocupado nulos
lugares o se ha dejado apartada hasta momentos mejores.
No podemos olvidar que con la precarización social, del empleo, de la dignidad humana, de los valores,
pierde el conjunto entero de población. Al desagregar los datos por razón de género, se ve reflejado que
existe un amplio grupo de población vulnerable por esta razón.
La segunda parte de este taller, centra su interés en re-conceptualizar el género, a través de la “Teoría
de los Marcos de Género” para desentrañar los mecanismos de opresión que lo sostiene en dos categorías
artificialmente opuestas, desiguales e impositivas. Se estudia cómo a través de relaciones de poder pre-
establecidas somos subordinados y limitados como seres vivos. En este sentido, se aborda la interacción
entre relaciones de poder y distribución que es política de la precariedad. El imaginario colectivo se
superpone e impone a lo real en un ejercicio de catalogación y jerarquización que confirma la “realidad”
en coherencia con las lógicas que operan desde este imaginario cultural concreto. Lo simbólico se
materializa en la realidad como la punta del iceberg del imaginario colectivo que ha sustituido a lo real,
haciendo real aquello que en esencia no lo es y distribuyendo de manera desigual la precariedad y la
riqueza, facilitando a unos solventar sus necesidades básicas e imposibilitando a otros satisfacerlas.
Atelier 16
La médiation comme outil d’intervention sociale
Narciso Lozano Dicha y Luis Vilas Buendía. Universidad de Zaragoza
2 juillet - espagnol
Desde los años 70 en los que nace la mediación como una nueva institución dirigida a la resolución
alternativa de conflictos está ha ido incorporándose a diversos campos y ámbitos de la vida cotidiana. La
mediación facilita a los ciudadanos y a la sociedad en general un instrumento que empodera a los
participantes en una manera de gestionar y resolver sus conflictos, una forma activa para ayudar en la
lucha contra las desigualdades.
Atelier 17
De spectateurs à protagonistas :”Jeune et participation citoyenne”
Eva Tomás, Jaime Minguijón y Diego Gastón. Profesores de la Universidad de Zaragoza
2 juillet - espagnol
La heterogeneidad de los cambios a los que estamos asistiendo en el plano social, político, económico,
ambiental e institucional ocasionan un aumento de las vulnerabilidades e incertidumbres, especialmente
en el caso de los jóvenes, uno de los colectivos más afectados por la crisis económica y financiera que
estamos atravesando.
La participación ciudadana es una herramienta básica de transformación social mediante la cual los
ciudadanos y ciudadanas se implican y comprometen con el conjunto de la sociedad en el desarrollo
colectivo. Las diferentes investigaciones sobre participación y jóvenes realizadas en la última década han
tendido a reforzar la idea de desinterés y apatía de los colectivos juveniles frente a su participación activa
en los procesos de cambio sociopolíticos. Más recientemente, algunos analistas parecen vislumbrar cierto
despertar del interés participativo de la juventud ligado, por un lado, a la expansión e intensificación del
uso de las nuevas tecnologías de la comunicación y, por otro, a la proliferación de movilizaciones de
protesta protagonizadas, en algunos casos, por jóvenes que reclaman cambios profundos en el modelo
político, social y económico.
El estudio realizado, que será presentado al inicio del taller, pone de manifiesto que frente a estas dos
visiones contrapuestas de una misma realidad, la más escéptica que pone el acento en la desafección de
los jóvenes (y del conjunto de la sociedad) y la esperanzada y optimista, que enarbola las posibilidades
de empoderamiento de la ciudadanía joven, lo que nos encontramos es con una multiplicidad de
significados sobre la participación juvenil, significados que están relacionados con sus experiencias
personales y con sus expectativas. Partimos por tanto de un dilema que ha de superarse para, además
de contribuir a elaborar un diagnóstico compartido, poder confeccionar un pronóstico de la situación en
los próximos años.