Rencontre avec Laurence Equilbey Musique, mystique et théologie
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Rencontre avec Laurence Equilbey Musique, mystique et théologie
Journal de l’Orchestre National d’Île de France n°16 mars à mai 2007 4 THEMA Rencontre avec Laurence Equilbey 8 ÉMOTIONS Musique, mystique et théologie ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ samedi 2 juin 2007 20 h 30 Maison de la musique 8, rue des Anciennes-Mairies 92 000 Nanterre Rés. : 01 41 37 94 21 dimanche 3 juin 2007 16 h Théâtre Jean Vilar de Vitry 1, place Jean-Vilar 94 400 Vitry-sur-Seine Rés. : 01 55 53 10 60 Direction Yoel Levi Violon Tianwa Yang The Swingle Singers Sinfonia Béla Bartók Le Mandarin merveilleux Igor Stravinski Concerto pour violon et orchestre Luciano Berio Sinfonia édito 4 IMPRESSION THEMA Rencontre avec Laurence Equilbey 8 ÉMOTIONS CHRONIQUE DE GOLLIWOGG Musique, mystique et théologie 14 LE COINS DES MUSICIENS INTERVIEW Le piano d’orchestre dans tous ses états 18 LE COIN DES ENFANTS JEUNE PUBLIC AGENDA 19 À PROPOS DE AGENDA 20 NOS CHOUCHOUS LES OFFRES 22 RUBRIK LUDIK MOTS CROISÉS Orchestre National d’Île de France 19, rue des Écoles - 94 140 Alfortville tél. : 33 (0)1 41 79 03 40 réservations : 33 (0)1 43 68 76 00 [email protected] www.orchestre-ile.com Directeur de la publication Marc-Olivier Dupin Rédactrice en chef Emmanuelle Dupin-Lucchini Conception graphique et maquette Stéphanie Boulay ISSN : 1638-976X En couverture : Piano, détail. © Michel Chassat L’orchestre vous intéresse aussi en tant que groupe humain. Kagel : Oui, dans son rapport à la société surtout. Comme l’institution hospitalière, comme l’armée ou la radiodiffusion, l’orchestre est un organe collectif qui dépend des revenus d’une autre collectivité, plus large - et qui n’est pas forcément intéressée par le soutien à la pratique de l’exécution musicale. Mais lorsqu’on aborde le problème particulier de l’orchestre, on touche à celui du déséquilibre entre loisir et nécessité, source des dangers qui guettent aujourd’hui les institutions culturelles. Pourtant, dans le phénomène orchestre, il y a un extraordinaire potentiel. Potentiel musical bien sûr, mais aussi et surtout potentiel humain, avec toutes les possibilités d’expression que cela implique. Il y a toute la richesse, toute la subtilité de la relation d’un groupe, celui des musiciens, avec le langage, avec la personnalité, la motivation, la chaleur de tous et de chacun. Je ne suis pas de ceux qui participeront à la mauvaise littérature qu’on peut produire sur les musiciens d’orchestre « fatigués », « démotivés ». Face à la seule musique, le geste naturel de l’instrumentiste consiste à retrouver la fraîcheur, la pureté de son engagement. Et tout travail qui se veut constructif avec un orchestre ne cherche qu’à aider le musicien à retrouver cette fraîcheur, cette confiance dans son métier. L’orchestre n’est certes pas un organisme « facile », mais qu’y a-t-il de facile dans la pratique musicale ? Songez à l’opéra : l’empire de l’administration, celui des syndicats auraient de quoi vous rendre fou. Pourtant, l’art garde ses droits. Vous êtes en répétition, la scène et la fosse vibrent de sons, et soudain le miracle se produit, comme à chaque fois. Soudain, les musiciens ne sont plus tournés que vers la musique. Extrait de l’entretien d’Alain Surrans avec Mauricio Kagel, tiré de l’essai Une saison avec l’Orchestre National d’Île de France (L’Arche Editeur, 1993). 4 IMPRESSION THEMA Rencontre avec Laurence Equilbey Grande prêtresse De l’éducation musicale de l’art vocal en France, Comment êtes-vous venue à la musique ? Laurence Equilbey se produit Mes parents m’ont fait commencer la musique, enfant, lorsque nous vivions en Allemagne. Puis, j’ai été pensionnaire dans un collège à dominante artistique en France. J’ai donc eu la chance, à cette époque, de faire énormément de musique. J’ai travaillé un grand nombre d’instruments avec d’excellents professeurs: le piano, la flûte traversière, la guitare tout en chantant dans une maîtrise parallèlement. avec une de ses formations : Le jeune chœur de Paris et l’Orchestre National d’Île de France dans un très beau programme dier l’écriture, l’harmonie, l’analyse, toutes ces matières qui me permettaient de prendre vraiment beaucoup de recul sur les œuvres, tout en prenant des cours de direction d’orchestre parallèlement. Puis je suis partie étudier à Vienne pendant deux ans et c’est là-bas que j’ai commencé à étudier le chant et la direction très sérieusement. Avec le chœur de la Radio de Vienne, on travaillait tous les répertoires (du baroque à la création contemporaine) avec de grands chefs. Cette expérience à l’étranger m’a énormément nourrie. Mendelssohn/Haydn. C’est là que la pratique de la musique a pris une place primordiale dans votre vie ? Oui, une sorte de révélation. La musique m’a sans doute permis de m’évader de l’univers difficile et assez rigide de la pension. Grâce à elle, j’avais un espace de liberté et d’expression très important. Je pouvais extérioriser des choses que je pouvais difficilement exprimer dans la vie quotidienne. Comment avez-vous fait le choix professionnel de vous consacrer à la direction et non à une carrière d’instrumentiste ? En sortant du bac j’ai décidé d’essayer de faire de ma passion un métier. C’est à cette époque que j’ai commencé à étu- Du côté du chœur Vous avez fondé « Accentus » votre premier ensemble en 1991, quelles étaient vos motivations ? À l’époque, j’étais à Vienne pour étudier. C’est là que j’ai découvert toutes les œuvres de Strauss, de Schoenberg et notamment son dernier opus De Profundis qui est une œuvre sérielle très inspirée. Ces découvertes de la musique a capella des XIXe et XXe siècles m’ont vraiment fascinée. Je me suis dit : « En France, on n’a pas le loisir d’entendre beaucoup ces musiques en live… ». Les formations vocales d’une quarantaine de chanteurs de niveau professionnel étaient rares. Lorsque je suis revenue à Paris, © Laure Vasconi j’ai voulu remédier à ce manque, j’ai donc sollicité quelques amis chanteurs et j’ai monté l’ensemble. Vous avez tendance à ouvrir le répertoire… J’adore le style sonore a capella, mais le répertoire même s’il est riche, n’est pas si vaste que ça. Aujourd’hui, j’ai pratiquement réalisé tous les incontournables des œuvres a capella. Je poursuis ma quête, mais je me consacre à mon autre passion : le lyrique, l’oratorio. Aujourd’hui, « Accentus » est une incontestable réussite, quel regard portez-vous sur votre ensemble ? Je crois que maintenant, c’est un ensemble mûr qui a une technicité importante et une réelle liberté artistique en termes de texture, de balance, d’expressivité. Nous avons fait un chemin très réfléchi sur le plan de la construction du ré- ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ « Je crois que maintenant, c’est un ensemble mûr qui a une technicité importante et une réelle liberté artistique en termes de texture, de balance, d’expressivité » du patrimoine, tout en ouvrant à la création contemporaine. Actuellement nous menons également toute une réflexion sur la scénographie des concerts. De l’art de la direction Quels sont les chefs qui vous inspirent ? Les missions de votre ensemble tendent-elles à s’élargir ? Je trouve que Pierre Boulez et Christoph von Dohnanyi font sonner les orchestres comme personne. J’ai beaucoup de respect pour la façon dont ils entendent l’orchestre symphonique. Pour la génération précédente : Carlos Kleiber évidemment. J’aime aussi beaucoup les chefs ardents comme Claudio Abbado ou Seiji Ozawa. Pour le style baroque, j’admire beaucoup Nikolaus Harnoncourt. Je pense qu’on peut avoir cette double mission qui n’est pas antinomique : faire découvrir et transmettre des répertoires Dans le cadre du programme « Christus », vous allez diriger ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ pertoire. Aujourd’hui c’est un ensemble qui est aussi très ouvert à de nouvelles expériences, notamment en matière de création, d’expérimentation. 6 IMPRESSION THEMA zoom Laurence Equilbey en quelques dates • • 1991 : fonde le chœur de chambre Accentus. 1995 : crée Le jeune chœur de Paris qui devient en 2002 le premier centre de formation pour jeunes chanteurs, département du CNR de Paris. 1998 : devient chef du chœur de l’Opéra de Rouen et en dirige régulièrement l’orchestre. 2000 : est élue Personnalité Musicale de l’année par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale. 2003 : est Lauréate du Grand prix de la presse musicale internationale. 2006 : monte le projet Mozart/ Short Cuts dans une mise en scène de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff à la Cité de la musique. • • • • le chœur et l’orchestre, quelles sont les différences de cette « double direction » ? On dirige une formation a capella différemment d’un orchestre. La gestuelle est assez différente quand il y a des instruments, parce que les figures instrumentales sont très diverses et n’ont pas besoin d’être conduites de la même façon. Lorsqu’on dirige les voix seules, il y a un flux permanent à soutenir : c’est comme tenir de l’eau en suspension. Si vous lâchez, ça tombe. Les chanteurs ont besoin d’être un peu plus assistés au niveau des gestes que les instrumentistes, ne seraitce que pour les problèmes de texte et de respiration. En revanche, l’oratorio n’est pas tellement différent de l’orchestre seul. Il faut veiller aux respirations, un peu comme si on avait beaucoup de vents dans un orchestre. Pour un chœur, il est plus facile de chanter en oratorio ou « a capella » ? En oratorio car les chanteurs sont portés par les instrumentistes. © Corinne Mariaud Avec l’Orchestre National d’Île de France ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ « Lorsqu’on dirige les voix seules, il y a un flux permanent à soutenir : c’est comme tenir de l’eau en suspension. Si vous lâchez,ça tombe. » ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ prend cinquante chanteurs. Pédagogiquement, cette vocalité (les lignes vocales sont relativement douces) convient parfaitement à des étudiants. Ces huit cantates chorales sont très belles… Elles sont absolument sublimes, très inspirées par Bach, bien sûr, et d’une belle sincérité musicale. Pour l’orchestre également, c’est magnifique à jouer. Il y a des parties de violoncelle et d’alto, notamment, qui sont absolument extraordinaires. C’est vraiment un répertoire tout à fait accessible pour Le jeune chœur de Paris et très pédagogique car ça leur permet de vraiment prendre conscience de ces liens qui existent entre les compositeurs. Dans ce programme, une large place est consacrée à Mendelssohn. Qu’est-ce qui a motivé le choix de ces œuvres ? Parlez-nous de la pièce « Christus » de Mendelssohn qui vient clore le concert. Nous cherchions un projet de collaboration entre Le jeune chœur de Paris et l’Orchestre National d’Île de France. Mendelssohn est un compositeur assez idéal pour ces types de formations. Ses pièces romantiques correspondent bien à l’effectif du Jeune Chœur qui com- C’est un oratorio inachevé qui comprend une petite partie sur la naissance du Christ et une autre sur la Passion. C’est intéressant, car c’est une Passion courte avec des épisodes très actifs. C’est vraiment un bel ouvrage dramatique qui comprend des numéros très variés, ce IMPRESSION THEMA qui permet aux chanteurs d’utiliser toute une palette d’expression. Si vous n’aviez pas fait de la musique, vers quelle(s) forme(s) d’art(s) vous seriez-vous tournée? Que faites-vous lorsque vous ne dirigez pas ? Je me consacre beaucoup à l’art plastique contemporain : sculptures, peintures, installations. J’essaie vraiment de voir beaucoup de choses, parce que ça me nourrit. Je suis attirée par la complémentarité des arts. • Propos recueillis par Emmanuelle Dupin-Lucchini © DR J’aurais aimé créer, comme un peintre, un écrivain ou un scénariste. Être dans le domaine de la création pure en tout cas. www.lejeunechoeurdeparis.fr Créé en 1995 par Laurence Equilbey dans le cadre du Conservatoire du XVIe arrondissement de Paris, Le jeune chœur de Paris est devenu en octobre 2002 un centre de formation pour jeunes chanteurs. Département du Conservatoire National de Région de Paris, il assure la formation de cinquantedeux étudiants autour de quinze disciplines (technique vocale, formation musicale, étude des styles, théâtre, musique de chambre…) avec l’appui de trente professeurs et intervenants. Dirigé par Laurence Equilbey et Geoffroy Jourdain, Le jeune chœur de Paris a inscrit à son répertoire d’importants cycles a cappella et participe activement à la création contemporaine. Il a notamment collaboré avec l’Ensemble Orchestral de Paris, l’Orchestre Lamoureux et l’Ensemble Intercontemporain. En 2003, Le jeune chœur de Paris a participé au concert Parsifal dirigé par Pierre Boulez et s’est produit dans le cadre de la Biennale d’Art Vocal à la Cité de la musique. En 2004, il a interprété des œuvres de Tallis, Byrd, Britten et Harvey, et créé un cycle de nouveaux psaumes à la Cité de la musique. La saison dernière, Le jeune choeur de Paris a participé à l’opéra Le Luthier de Venise de Gualtiero Dazzi au Théâtre du Châtelet et a interprété la Symphonie de Psaumes de Stravinski et Kol Nidre de Schoenberg avec l’Orchestre du Conservatoire de Paris et l’Ensemble Intercontemporain. Cette saison, Le jeune chœur de Paris a passé commande aux compositeurs Vincent Mana’ch et Franck Krawczyk, dans le cadre d’un programme de transcriptions. Par ailleurs, Le jeune chœur de Paris monte un programme américain avec, notamment, des extraits de la Messe de Bernstein et des œuvres de Carter. 7 8 ÉMOTIONS CHRONIQUE DE GOLLIWOGG Musique, mystique et théologie Golliwogg aux Lilas, olliwogg aux Lilas, pour entendre le concert dans la salle du Gardechasse, où furent données, sous la rubrique « Nymphéas », des œuvres de Poulenc, Debussy, Messiaen, avec l’Orchestre National d’Île de France, sous la direction de David Levi, et la Maîtrise des Hauts-de-Seine, que dirige Gaël Darchen. Golliwogg a pu se convaincre, comme il l’avait fait lors de l’exécution de la Symphonie Turangalîla au Parc André Citroën, que des œuvres étranges, rares, savantes (catholiques), audacieuses (modernes) peuvent avoir sur le plus large public des effets immédiats. Oui, le public rencontré couramment lors de ces concerts de l’Orchestre National d’Île de France ne partage pas à l’endroit de telles œuvres la méfiance que quelques programmateurs ont parfois, eux, à l’encontre de ces œuvres, ou de ce public ! G Pour ne rien vous cacher, j’ai passé quelques nuits à la Villa Médicis, appelée Académie de France à Rome, dirigée par l’excellent Richard Peduzzi, et qui, comme vous le savez, est terre française depuis Louis XIV. J’ai logé dans l’une des immenses chambres de ce Palais acheté par le Cardinal Ferdinand de Médicis en 1576, et dans cette pièce immense donnant sur Rome, il y avait un piano, Érard je crois, avec une petite plaque in- pour entendre le concert dans le salle du Garde-chasse, où furent données , des oeuvres de Poulenc, Debussy, Messiaen, avec l’Orchestre National d’Île de France,sous la direction de David Levi, et la Maîtrise des Hauts-de-Seine, que dirige Gaël Darchen. diquant que Debussy y avait composé La Damoiselle élue. La Damoiselle élue est donc un « envoi de Rome », de ces projets, plans et compositions que les jeunes Prix de Rome élèves de l’Académie lui envoyaient régulièrement, pour continuer à justifier la confiance qu’on avait mise en eux en les élisant. Claude Debussy, envoya donc de Rome d’abord une ode symphonique intitulée Zuleima (d’après Heine), qui déplut à ses maîtres, puis, de Paris, Printemps, inspiré par le tableau de Botticelli, et cette Damoiselle élue, composée à partir de la traduction du poème anglais de Dante Gabriel Rossetti, intitulé The blessed Damozel : « La Damoiselle Élue s’appuyait Sur la barrière d’or du Ciel. Ses yeux étaient plus profonds que l’abîme Des eaux calmes, au soir. Elle avait trois lys à la main, Et sept étoiles dans les cheveux. » On dit que Debussy résida peu à Rome et préférait la vie artistique de Paris, d’où il envoya cette Damoiselle. Peut-être avait-il tout de même ébauché cette œuvre sur le piano de la Villa. Illustration Le Theatre of Mademoiselle Garden as Melisande in Debussy’s «Pelléas et Melisande», © Corbis. ÉMOTIONS CHRONIQUE DE GOLLIWOGG L’Académie trouve alors le texte obscur, mais admet que la musique ne manque « ni de poésie, ni de charme, quoiqu’elle se ressente encore de ces tendances systématiques et vagues dans l’expression et dans les formes, ce que l’Académie avait déjà eu l’occasion de reprocher au compositeur. » Je suis ici le commentaire de Jean Barraqué, à qui nous devons un très beau Debussy, mais je ne puis le suivre lorsqu’il déclare trouver « déroutant le choix de ses livrets », et trouve mièvres Pelléas et Mélisande et Le Martyre de Saint Sébastien. Quoi ! le choix de ses livrets par un tel génie musical estil plus contestable que, par exemple, celui, plus réaliste, par Berg, de Wozzeck et de Lulu, que personne ne met en question ? Peut-être y a-t-il là un malentendu qui porte sur la langue française. Golliwogg, qui doit son nom à un morceau du très inspiré Children’s Corner de Debussy, une fois entendu pour la première fois « Ne me touchez pas, ne me touchez pas, ou je me jette à l’eau » de Mélisande, a pu sourire un instant, mais bien vite, il s’est convaincu que rien n’était plus beau que ce texte de Maeterlinck, puisque Debussy avait su en faire l’un des plus beaux opéras du monde. Pourquoi ne pas soutenir que ce n’est pas ce que nous trouvons de mièvre (pour ne pas dire « cucul ») dans de telles paroles, mais ce qu’il y a de mystérieux en elles, qu’il nous faut entendre avec le musicien, et que la mode nous cache. « Tes sortilèges renouent ce que la mode a sévèrement séparé », dit l’Ode à la Joie de Schiller. Peinture italienne de Noble’s Villa Court, © Corbis. 11 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ « Et le poème de Dante Gabriel Rossetti, grand poète et grand peintre, qui peignit aussi cette Damoiselle, ajoute : “I heard her tears.” (“J’entendis ses larmes”). Pourquoi pleure-t-elle, je vous en laisse le mystère. » ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ En vérité, il y a un goût tout mallarméen de Debussy pour tout ce que pourraient caractériser des adjectifs très dans l’air du temps, mais aussi conformes à ce qu’Yves Bonnefoy appellerait un certain platonisme de la langue française, tels que : diaphane, irisé, futile, fluide, vague, vierge, azuré, azuréen, adamantin, et tout ce qui semble édénique. Mais cela n’empêche pas « leur » Faune, au poète et au musicien, d’être érotiquement puissant, sauvage et payen. À vrai dire, ne peut-on soutenir que le chant et l’opéra français composent mal avec le réalisme, la vie quotidienne, et pour tout dire : le social (je ne parle pas ici de la chanson populaire). De Fauré, Duparc, Chausson, Debussy, Ravel jusqu’à même Boulez, l’emprunt textuel est fait la plupart du temps à la très grande poésie, même hermétique, et en face, la Louise de Gustave Charpentier, tentative naturaliste sans avenir, fait une singulière exception. De là suit qu’il nous faut écouter en préraphaélite converti cette Damoiselle élue, figure du poète et peintre anglais qui en inventa le poème et le portait, évoluant dans un des cercles supérieurs du Paradis de Dante, entourée d’« amants nouvellement réunis », au milieu d’âmes qui montent vers Dieu, attend l’élu de son cœur qui tarde à venir, et qui viendra coiffé d’une auréole et revêtu de sa robe blanche. Ils se baigneront dans la lumière à la face de Dieu, ils se promèneront dans les bosquets où trône Dame Marie, et elle demandera au Christ la permission de vivre là-haut comme autrefois sur la terre. Puis survient au sein de cette plénitude de bonheur fusionnel une sorte d’étrange réticence finale : «Mais bientôt leur sentier devint vague Dans les sphères distantes. Alors, elle jeta ses bras le long Des barrières d’or. Et posant son visage entre ses mains, Pleura. » Et le poème de Dante Gabriel Rossetti, grand poète et grand peintre, qui peignit aussi cette Damoiselle, ajoute : « I heard her tears. » (« J’entendis ses larmes »). Pourquoi pleure-t-elle, je vous en laisse le mystère. Debussy présentait lui-même son œuvre comme « un petit oratorio dans une note mystique et un peu païenne. » 2 Il me semble en effet qu’il y a un usage du mot mystique, ce mot que je ne mettrais pas volontiers à toutes les sauces, lorsque Debussy l’utilise. Ce n’est pas une religiosité diffuse, ni la méditation intérieure d’un anachorète, ni l’angoisse des arrière-mondes, plutôt une sorte de pérégrination dans une « forêt de symboles » – expression de Baudelaire – la 12 ÉMOTIONS CHRONIQUE DE GOLLIWOGG ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ « La mystique, comme la théologie, sont ici strictement catholiques, et Messiaen réalise une fusion des deux » ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ forêt étant ici préraphaélite, sur un tapis de gazon tout émaillé de fleurs, la Dame avec sa robe brodée d’une seule rose blanche, et les symboles devant rester indéchiffrables, non pas ésotériques, mais au seuil de l’inconnu, ce que Mallarmé eût appelé une « dédicace l’ultérieur ». ~~~ Le Théâtre du Garde-Chasse, aux Lilas, est une grande salle des fêtes avec des peintures et des fresques dans un style assez officiel de mairie, assez peu préraphaélite, et on y a disposé des gradins qui en occupent une grande patrie, avec une scène aménagée dans le fond. Le soir que nous y fûmes, il y avait une assistance nombreuse, des habitants des Lilas qui se connaissaient visiblement, sans parler des parents des jeunes filles de la Maîtrise des Hauts-de-Seine, avec l’Orchestre National d’Île de France dirigé par David Levi, dont nous avons pu voir combien il sait établir de liens chaleureux avec les maîtrises d’enfants ou de jeunes gens qu’il dirige comme il l’avait fait déjà deux fois au Zénith. 3 La population des Lilas accueillit les œuvres chantées ce soir-là avec une véritable ferveur, un contentement visible, et manifestement aucune prévention contre les œuvres proposées. Cette Damoiselle fut chantée par ce chœur de deux groupes de jeunes filles disposées de chaque côté de la scène, la Damoiselle, qui chante sept strophes sur quatorze, c’était Blandine Arnould, et la Récitante, Marie Gautrot, alternant les sept autres strophes avec le Chœur. Il y avait eu au début les Petites Voix pour chœur d’enfants sur des poèmes de Madeleine Ley (Golliwogg se rappelle avoir appris à l’École communale une odelette de Madeleine Ley, en un temps où on n’estimait pas qu’une tête « bien faite » dut être une tête vide). « La petite fille sage – Le chien perdu – En rentrant de l’école – Le petit garçon malade – Le Hérisson », passèrent comme lettres à la poste, car Poulenc a su garder leur vive brièveté à ces très courts poèmes. ~~~ Est-ce que je reste dans la mystique, ou est-ce que je passe à la théologie, si j’évoque à présent les Trois petites liturgies de la présence divine, d’Olivier Messiaen, écrites pour chœur de voix de femmes à l’unisson, avec orchestre, piano et Ondes Martenot, écrites en 19431944, en pleine guerre, et dont les soustitres sont : « Antienne de la conversation intérieure – Séquence du Verbe, cantique divin – Psalmodie de l’ubiquité par amour » ? La mystique, comme la théologie, sont ici strictement catholiques, et Messiaen réalise une fusion des deux. Alain Périer indique que ces trois liturgies mettent en musique des passages empruntés aux Évangiles, aux Épîtres, au Cantique des Cantiques, à saint Jean, saint Paul, saint Thomas d’Aquin et à l’Imitation de JésusChrist.4 Le musicien chrétien s’inspire donc de textes révélés, de la tradition de l’Imitation, reçue depuis le XVe siècle, et de la théologie de saint Thomas, dont la forme est par principe scolastique (à moins qu’il ne lui emprunte l’une des hymnes et des séquences que saint Thomas a aussi composées, comme le très beau Tantum ergo), de même qu’il y a des passages empruntés à la Somme Théologique, si je ne me trompe, dans son Et expecto resurrectionem mortuorum.5 Si le contenu est en principe dogmatique et théologique, c’est leur choix et leur assemblage que je dirais mystiques, cette fois-ci au sens où c’est un fidèle qui s’autorise de sa foi chrétienne pour témoigner de ce que la grâce divine lui dicte, ou de ce que son inspiration artistique lui souffle dans l’acte personnel de rendre grâce à Dieu de ses bienfaits et de ses dons : d’une Présence sensible au cœur et à l’intelligence qui opère réellement dans la musique par la rigueur de l’unisson dans les voix, l’élocution dans la parole, la force rythmique et la claritas presque cistercienne du style qui font un effet très immédiat sur l’auditeur, édifiant pour le chrétien, roboratif pour les autres. Il faut se réjouir de ce que l’Église catholique n’ait pas que les tristes antiennes qu’on entend parfois dans ses cérémonies actuelles, mais possède au moins un grand musicien moderne en son sein, et qu’il appartienne à tous. Que les fidèles de la salle du Garde-chasse fussent ou non croyants importait peu, puisque, comme le théâtre de Claudel, la musique de Messiaen témoigne de la puissance d’une vérité, de celles dont témoignent les chants et musiques des grandes religions, si on est assez tolérant pour les admettre, assez laïque pour les admirer, assez attentif pour les entendre, assez pieux soi-même pour accéder l’espace d’un instant à tout ce que vous voudrez de divin. • Golliwogg 1 Jean Barraqué, Debussy, « Solfèges », Seuil, 1962. Nouvelle édition revue par François Lesure, Seuil, 1994. 2 Voir la notice de Jean-Michel Nectoux dans le livret accompagnant le CD « Claude Debussy : La Damoiselle élue, Mélodies, chanté par la très rare chanteuse Véronique Dietschy, à la diction parfaite, avec les solistes de Lyon sous la direction de Bernard Tétu, et Philippe Cassard au piano. 3 David Levi a dirigé avec l’Orchestre National d’Île de France le concert « Hi Broadway ! » le 16 janvier 2003 avec 1 500 jeunes choristes, et le 4 juin 2005, « Oi Brasil ! », avec 1 300 jeunes choristes et le chanteur Lenine. Voir L’Île joyeuse, N° 1, 2, et 11. 4 Alain Périer, Messiaen, coll. Solfèges, Seuil, 1979. 5 Comme je n’ai pas trouvé l’œuvre en disque, je ne puis rien en citer, sauf me souvenir que cela se chante en français, et que j’ai cru y entendre des affirmations dogmatiques telles que : « En tout temps, en tous lieux,… », célébrant Dieu à la fois dans son éternité et son « ubiquité ». Puis-je demander en haut lieu qu’on diffuse autant que possible à l’auditeur les textes chantés qui sont rares à trouver, afin que, rentré chez lui, il puisse poursuivre par la pensée les bonheurs du concert ? 14 LE COIN DES MUSICIENS INTERVIEW Le piano d’orchestre dans tous ses états. Les possibilités Colette Zérah est pianiste, elle nous livre ici sa réflexion sur le rôle du piano d’orchestre. instrumentales du piano sont infinies. On l’identifie e pianiste sent profondément qu’avec son piano il n’a besoin de personne. Il se suffit à lui-même. Un immense répertoire est à sa disposition. Parfois il joue avec un orchestre. Dans ce cas le piano et l’orchestre sont face à face. Ils vont de pair ou ils s’opposent. Nous avons affaire à un Concerto pour piano et orchestre. Le pianiste, dans ce cas, peut imposer sa vision de l’œuvre, des tempi qu’il souhaite prendre en accord avec le chef d’orchestre. C’est seulement ainsi qu’il apparaît dans la musique du XIXe siècle. Car il n’y a pas de piano dans la musique symphonique alors. Pas de piano dans une symphonie de Beethoven, dans une ouverture de Berlioz ou dans un opéra de Wagner. Le piano comme instrument d’orchestre fait une première apparition dans le poème symphonique Le Printemps de Claude Debussy et dans la Symphonie avec orgue de Camille Saint-Saëns. L Mais il n’est plus soliste dans ce cas, il perd son caractère expressif et s’insère dans le groupe des instruments à percussion. Il peut parfois conserver une certaine indépendance comme par exemple, dans la Symphonie en trois mouvements de Stravinski. Fréquemment on demande au piano de passer au célesta comme dans la musique pour cordes piano et percussions de Béla Bartók. facilement dans les répertoires en solo, les concertos ou la musique de chambre. Son rôle en tant qu’instrument d’orchestre est moins connu. Il est pourtant primordial. Voici quelques points de vue ou témoignages sur sa présence dans l’orchestre, par trois pianistes passionnées. Placé à l’intérieur de l’orchestre, le pianiste habitué à son autonomie, doit changer complètement d’attitude. Il est instrument de l’orchestre et doit se fondre dans la masse, écoute les autres d’une tout autre manière que dans un concerto. Il obéit au chef qu’il ne perd pas de l’œil. Il s’oblige à compter les mesures lorsqu’il ne joue pas, ce à quoi il n’est guère habitué. Il aura ainsi l’occasion de découvrir l’orchestre de l’intérieur en y participant et d’élargir ainsi son horizon. En musique de chambre le pianiste joue avec des partenaires. Il doit ni se fondre dans la masse, ni occuper une place prépondérante. Il est à égalité avec ses partenaires. Il dialogue avec eux. Chacun est responsable et doit savoir se mettre en avant et en retrait. Il retrouve une certaine indépendance qu’il perd dès lors qu’il joue à l’intérieur de l’orchestre. Dans presque tous les cas le pianiste d’orchestre éprouve le besoin impérieux de garder le contact avec le grand répertoire. • Colette Zérah Piano, détails. © Michel Chassat Catherine Cournot est pianiste soliste au sein de l’Orchestre philharmonique de Radio France depuis 1989. Elle s’est également produite avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon, l’Ensemble Intercontemporain et l’Orchestre de Paris. Quelles sont les différences entre jouer de la musique de chambre et un concerto en soliste ? En musique de chambre, il faut faire preuve d’une grande écoute, de beaucoup de souplesse pour arriver à harmoniser son propre son avec celui de ses partenaires. Être attentif à ne jamais jouer seule, mais toujours en rapport avec les autres, ce qui ne veut pas dire non plus se mettre entre parenthèses. La mission du pianiste, lorsqu’il interprète un concerto est différente, parce qu’il doit se mettre en avant, mener le jeu. C’est à l’orchestre de le suivre, de s’adapter à son interprétation, en accord avec le chef d’orchestre, bien sûr. Quelles sont les qualités que demande le métier de pianiste d’orchestre ? Pour moi, cela requiert des qualités de soliste, de chambriste et d’accompa- ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ « C’est effectivement un échange permanent entre le chef, les autres instrumentistes et moi. Il faut également un bon sens rythmique, des réflexes et des nerfs solides ! » ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ gnateur. Il faut pouvoir jouer tous ces rôles à la fois : prendre la parole, dialoguer ou coller à tel ou tel instrument, tout cela dans une grande écoute. Et puis, il faut être capable de projeter le son au milieu de l’orchestre. On peut parler de dialogue constant ? C’est effectivement un échange permanent entre le chef, les autres instrumentistes et moi. Il faut également un bon sens rythmique, des réflexes et des nerfs solides ! On a parfois des traits virtuoses que l’on doit jouer après avoir compté les mesures pendant une demi-heure. On n’a donc pas trop droit à l’erreur ! Quelles sont les œuvres que vous préférez jouer ? J’aime particulièrement la musique française: Debussy, Ravel. Je trouve qu’elle est pleine de couleurs et de transparence. 16 LE COIN DES MUSICIENS INTERVIEW C’est une musique qui prolonge le jeu du pianiste. Souvent, les parties ne sont pas très fournies, mais ce qui est agréable, c’est de sentir le son de l’orchestre et son propre son. J’aime aussi jouer Messiaen et Dutilleux, c’est vraiment un répertoire de chambriste : le piano dialogue sans arrêt avec les instruments, avec les voix. Festival Île de découvertes consacré à la musique contemporaine. J’y ai interprété le Concerto pour piano et orchestre de Pierre Jansen. C’est une œuvre avec un bel équilibre, entre rythme et expressivité. C’était un dialogue constant entre le piano et l’orchestre. • Marta Godeny est pianiste, lauréate de nombreux concours internationaux, elle se produit dans les plus grandes salles parisiennes. Le répertoire russe met également le piano à l’honneur, comme dans Prokofiev, Chostakovitch ou encore dans Petrouchka et l’Oiseau de feu de Stravinski. C’est toujours un réel bonheur de pouvoir jouer ces pièces. Ariane à Naxos de Strauss a également une très belle partie de piano d’orchestre. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ La différence la plus frappante c’est l’effectif, ce qui joue évidemment sur la sonorité. C’est une véritable expérience physique de jouer dans un orchestre, au milieu de quatre-vingts musiciens. C’est riche en émotions et en sensations dues à l’impressionnante masse sonore de l’orchestre, ce que j’ai particulièrement ressenti à la fin du deuxième mouvement des Trois petites liturgies de Messiaen que j’ai interprétées avec l’Orchestre en décembre dernier. Pour un pianiste la musique ne se partage pas de la même façon selon qu’il joue en chambriste ou avec orchestre : c’est la même différence qu’entre discuter avec quatre personnes autour d’une tasse de thé et emmener une classe en excursion ! En musique de chambre, la découverte de l’autre est une de mes plus grandes joies ; surtout si mon partenaire fait preuve d’originalité, ce qui donne une certaine liberté dans l’interprétation (ce que l’on ne peut pas forcément réaliser en jouant avec cent personnes, sauf dans les cadences bien sûr). Avec orchestre, je dois m’adapter en essayant d’être en accord avec le chef et soumettre mes idées musicales le plus clairement possible. Bien évidemment la différence entre ces deux types de formations réside aussi dans la façon de jouer. Les choses subtiles (qui sont les bienvenues dans la musique de chambre) peuvent être effacées Vous êtes également amenée à jouer du célesta et du glockenspiel ? Ma mission est de tenir les postes de clavier, ce qui comprend effectivement le célesta et le glockenspiel. Ce sont des petits claviers qui se présentent comme le clavier d’un piano. Simplement les marteaux et les lames sont différents. Les marteaux frappent sur des lames au lieu de frapper sur des cordes comme le piano. Vous avez cité Dutilleux et Messiaen, qu’est-ce qui vous plait dans le fait de jouer de la musique contemporaine ? La musique contemporaine accorde en général, une place de choix au piano d’orchestre. J’aime particulièrement faire de la création contemporaine, être en contact direct avec les compositeurs et pouvoir discuter avec eux de l’interprétation. À ce sujet, j’ai d’ailleurs eu une très belle expérience avec l’Orchestre National d’Île de France la saison dernière, lors de votre « Je dirais la rapidité, être capable de s’adapter ; mais aussi anticiper les éventuels problèmes dans la mise en place avec l’orchestre, comprendre tout de suite la battue du chef et pour finir être serein intérieurement. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Quelles sont les différences entre jouer de la musique de chambre et un concerto en soliste ? par la masse de l’orchestre, il faut donc un jeu plus « vitaminé ». En général, jouer un concerto demande plus de responsabilités et les parties sont souvent plus impressionnantes. J’aime jouer les deux, mais jouer de la musique de chambre est plus détendu. Quelles sont les qualités que demande le métier de pianiste d’orchestre ? Je dirais la rapidité, être capable de s’adapter ; mais aussi anticiper les éventuels problèmes dans la mise en place avec l’orchestre, comprendre tout de suite la battue du chef et pour finir être serein intérieurement. Quelles sont les œuvres que vous préférez jouer ? Les œuvres dont je me sens le plus proche sont celles de Bach, Bartók et Beethoven. Bach est une preuve pour moi que Dieu existe, en écoutant Bach tout devient évident, je suis heureuse. Quant à la musique de Bartók, elle m’entoure depuis ma naissance. J’ai joué les trois quarts de ces oeuvres pour piano et je chante aussi ses magnifiques lieders. Chez Beethoven, je suis touchée par la grandeur humaine de sa musique, je trouve qu’elle ennoblit le cœur. • © Michel Chassat Propos recueillis par Emmanuelle Dupin-Lucchini 18 LE COIN DES ENFANTS JEUNE PUBLIC Commandez la brochure ! ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ avril-mai-juin 2007 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Fantastique Danses hongroises Sinfonia Composons autour de la Fantastique À la découverte des musiques hongroises Composons dans le style de Sinfonia Après avoir imaginé et écrit leur propre conte, fruit d’un parcours au sein de l’Orchestre National d’Île de France et de l’Opéra de Paris, les élèves travaillent sur son interprétation et sa mise en musique avec l’aide d’un compositeur. Guidés par celui-ci, les enfants créent alors une trame musicale, à partir d’éléments musicaux de la Symphonie fantastique de Berlioz en travaillant autour de différents paramètres musicaux : rythmes, voix, intensité, hauteur... Avec la participation d'un musicien de l'orchestre. Une présentation scénique viendra clore l’atelier. Le public part à la découverte de la musique hongroise à travers l’écoute de différents extraits (allant des musiques populaires folkloriques aux musiques savantes) et accède aux richesses d’un répertoire trop peu connu. Dans Sinfonia de Berio, les bruits, la voix parlée et chantée, tiennent une place prépondérante, tout comme les murmures, les cris ou encore les rires. Dans cet atelier, les enfants s’inspirent de l’œuvre pour créer leur propre Sinfonia. Ils sont guidés dans leur travail par un compositeur. Avec la participation d'un musicien de l'orchestre. Bobigny (93) Participant s: classe de 6e du collège Pierre Semard Intervenants : Alexandre Levy, compositeur Delphine Douillet, violoniste Argenteuil (95) mardi 24 avr. 07 de 14h à 16h En partenariat avec la Mairie d’Argenteuil Auditorium de l’Hôtel de ville 12/14, boulevard Léon Feix 95100 Argenteuil Public : adultes Intervenante: Camille Vier, médiatrice Composons autour de la musique tzigane Après avoir découvert quelques œuvres du répertoire de chansons traditionnelles tziganes, les élèves élaborent à partir d’une de ces pièces une suite de variations en travaillant autour de différents paramètres : rythme, polyphonies, timbres, etc. Un travail d’expression scénique vient clore l’atelier. Créteil (94) Avant concert le vendredi 4 mai 07 à 19h30 En partenariat avec la Maison des Arts de Créteil Maison des Arts Place Salvadore Allende 94000 Créteil Public : tout public Participants : classes de 6e et de 5e du collège Pasteur Intervenants : Lucian Cristofor Tugui, compositeur Myriam Carrier, clarinettiste Vitry-sur-Seine (94) Avant concert le dimanche 3 juin 07 à 15h En partenariat avec le Théâtre Jean Vilar et le Conservatoire de musique de Vitry-sur-Seine Théâtre Jean Vilar 1 place Jean Vilar 94400 Vitry-sur-Seine Participants : classe de 6e du collège Adolphe Chérioux Intervenants : André Serre-Milan, compositeur Maryse Thierry, violoniste Public : tout public Retrouvez toutes les actions éducatives et culturelles de l’orchestre dans notre brochure 07-08 ! Si vous souhaitez commander notre brochure, envoyez vos coordonnées (nom, prénom, adresse, tél., courriel) à l’adresse suivante : Orchestre National d’Île de France 19, rue des Écoles 94140 Alfortville Téléphonez au 01 43 68 76 00 ou consultez notre site Internet : www.orchestre-ile.com À PROPOS DE… i AGENDA 19 Vous avez la possibilité de réserver vos billets de concerts à Paris, en ligne, de façon sécurisée, sur le site www.orchestre-ile.com pour les places en plein tarif. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ avril-mai 2007 ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Fantastique Danses hongroises Musique et Architecture Quintettes Direction Yoel Levi Direction Yoel Levi Festival des Yvelines Pianos Natsuko Inoue Golan Itamar Golan Piano Jean-Frédéric Neuburger Johannes Brahms Direction Vladimir Spivakov Musique de chambre avec les musiciens de l’Orchestre National d’Île de France Ambroise Thomas Danses hongroises Piano Denis Matsuev Franz Liszt Serge Rachmaninov Mignon - Ouverture Francis Poulenc Concerto pour deux pianos et orchestre en ré mineur Hector Berlioz Symphonie fantastique op. 14 Meaux (77) vendredi 30 mars 07 à 21h Théâtre Luxembourg Rés. : 01 64 36 40 00 Colombes (92) samedi 31 mars 07 à 20h30 L’Avant-Scène Rés. : 01 56 05 00 76 Concerto pour piano et orchestre n° 1 en mi bémol majeur Concerto pour piano n° 3 en do mineur op. 30 Béla Bartók Piotr Ilyitch Tchaïkovski Deux images op. 10 Zoltán Kodály Variations sur un thème populaire hongrois « Le Paon » Livry-Gargan (93) vendredi 27 avril 07 à 20h30 Gymnase A.-M. Vincent Rés. : 01 43 83 90 39 Villeneuve la-Garenne (92) Alfortville (94) dimanche 1er avril 07 à 17h30 Pôle culturel Rés. : 01 58 73 29 18 dimanche 29 avril 07 à 16h Salle des Fêtes Rés. : 01 47 9811 10 Paris (75) mardi 3 avril 07 à 20h Salle Pleyel Rés. : 01 43 68 76 00 www.orchestre-ile.com mercredi 2 mai 07 à 21h Espace Marcel Carné Rés. : 01 69 04 98 33 Courbevoie (92) jeudi 5 avril 07 à 20h45 Espace Carpeaux Rés. : 01 47 68 51 50 Saint-Michel sur-Orge (91) Créteil (94) vendredi 4 mai 07 à 20h30 Maison des Arts Rens. : 01 45 13 19 19 Paris (75) samedi 5 mai 07 à 20h Salle Pleyel Rés. : 01 43 68 76 00 www.orchestre-ile.com Concert enregistré par Radio Classique Argenteuil (95) dimanche 6 mai 07 à 15h30 Basilique Saint-Denys d’Argenteuil Rés. : 01 34 23 44 70 Wolfgang Amadeus Mozart Quintette en mi bémol majeur K452 Hautbois Jean-Philippe Thiébaut Symphonie n° 6 « Pathétique » en si mineur op. 74 Clarinette Myriam Carrier Vélizy-Villacoublay (78) samedi 12 mai 07 à 20h30 L’Onde Rés. : 01 39 07 70 92 Concert gratuit sur réservation Cor Benoît de Barsony ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Piano Renaud Stahl Naissance de David de Sassoun Basson Frédéric Bouteille Piano nd Robert Schumann Quintette pour piano et cordes, en mi bémol majeur op. 44 Violons Flore Nicquevert, Dans le cadre de l’Année de l’Arménie en France Delphine Douillet Direction Garbis Aprikian Violoncelle Camilo Peralta Livret Hagop Oshagan Garbis Aprikian Naissance de David de Sassoun -Oratorio pour solistes, choeur et orchestre (Les Voeux du Prince Mehèr) Alfortville (94) jeudi 24 mai 07 à 20h30 Pôle culturel Info. : 01 58 73 29 18 Alto Muriel Jollis-Dimitriu Malcolm Arnold Quintette de cuivres Trompettes Yohan Chetail, Patrick Lagorce Cor Jean-Pierre Saint-Dizier Trombone Matthieu Dubray Tuba André Gilbert Paris (75) lundi 14 mai 07 à 19h 30 Auditorium Saint-Germain Rés. : 01 43 68 76 00 www.orchestre-ile.com 20 NOS CHOUCHOUS Les institutions culturelles partenaires de l’orchestre. LES OFFRES Fondation Cartier pour l’art contemporain Tél. : 01 42 18 56 50 www.fondation.cartier.fr ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ AVANTAGES Institut du monde arabe ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Chants de l’amour divin en terre d’Orient avec Nidaa Abou Mrad et Mustafa Saïd Samedi 2 juin 2007, 20 h 30 à l’auditorium © DR Institut du monde arabe 1, rue Fossés-St-Bernard 75005 Paris En christianisme comme en islam, l’expérience mystique de l’amour divin qui déifie l’homme donne lieu à des témoignages poétiques et musicaux qui tentent de traduire la quête spirituelle en paroles symboliques, relayées par la mélodie et le rythme. Réminiscence de la voix divine, la musique est ainsi vécue comme inductrice d’états extatiques propices au cheminement intérieur. OFFREZ-VOUS LE CINÉMA ILLIMITÉ ! La carte UGC ILLIMITÉ, c’est : • du cinéma sans limite, où vous voulez, quand vous voulez, aussi souvent que vous le voulez. • des avantages exclusifs : invitations à des avant-premières, réductions dans de nombreux théâtres partenaires. • la réservation gratuite de votre place de cinéma pour éviter les files d’attente aux caisses. Pour seulement 18€ par mois* Plus de 400 films dans 480 salles pour 18€ par mois Pour vous abonner, rendez-vous à l’espace UGC ILLIMITÉ (liste des cinémas UGC ILLIMITÉ disponible sur www.ugc.fr), muni(e) d’un RIB, d’une pièce d’identité et de 30€ pour les frais de dossier. Votre carte vous sera délivrée immédiatement ! Par correspondance, contactez notre Service Abonnés au 0 825 837 838 (0,15€/min). *voir conditions d'abonnement sur www.ugc.fr Les traditions musicales sacrées de Méditerranée sont issues d’un même vivier proche-oriental et leurs systèmes présentent de nombreux caractères communs. Si le versant européen a emprunté un cheminement polyphonique diatonique, son homologue oriental continue de cultiver les normes traditionnelles communes initiales : monodie, modalité zalzalienne1, rythmique verbale, etc. Le propos de ce concert est de mettre l’accent sur ces convergences méditerranéennes. Un même ensemble, spécialisé dans la tradition musicale arabe artistique donne à entendre ici des textes sacrés et mystiques en arabe, syriaque, grec et latin tirés du corpus chrétien (saint Jean, saint Paul, saint Ephrem, saint Siméon le Nouveau Théologien) et musulman (Coran, imam Ali ibn al-Hussein, Hussein al-Hallâj, Omar ibn al-Fârid), musicalisés selon des normes traditionnelles cultivées avec créativité et authenticité. Cette performance repose principalement sur la collaboration entre le violoniste, compositeur et musicologue libanais Nidaa Abou Mrad, directeur de l’Institut supérieur de musique de l’Université antonine au Liban, et le jeune hymnode et oudiste égyptien Mustafa Saïd, qui cultive avec art et authenticité la tradition musicale savante arabe selon l’école de la Nahda égyptienne, de même que l’art des « cantillateurs » du Coran et des hymnodes selon l’ancienne école d’al-Azhar. Nidaa Abou Mrad (direction musicale et violon), Comédie-Française www.comedie-francaise.fr Théâtre national de la Colline Tél. : 01 44 62 52 52 www.colline.fr Odéon Théâtre de l’Europe Tél. : 01 44 85 40 40 www.theatre-odeon.fr Institut du monde arabe Tél. : 01 40 51 38 38 www.imarabe.org Centre national de la danse Tél. : 01 41 83 27 27 www.cnd.fr MC93 Bobigny Tél. : 01 41 60 72 72 www.mc93.com La Cinémathèque française Tél. : 01 71 19 33 33 www.cinematheque.fr Mustafa Saïd (chant et oud), Hayaf Yassine (santûr et chant), Ali Wehbé (riqq) Conférence de N. Abou Mrad à la Sorbonne intitulée Convergences et divergences entre les traditions musicales sacrées méditerranéennes le 4 juin 2007 de 16h à 18h, Maison de la recherche au 28 rue Serpente - Paris 6e. Entrée libre. 1 Modalité zalzanienne : modes employant des successions de secondes neutres (à peu près équivalentes au 3/4 de ton) et majeures au sein d’un tétracorde. Tarif préférentiel pour les abonnés de l’Orchestre National d’Île de France Bénéficiez de 20 % de réduction Ex : 20 € au lieu de 25 € en 1ère catégorie Réservations au 01 40 51 38 45 Abonnez-vous ! ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ AVANTAGES Fondation Cartier ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Pour recevoir L’Île joyeuse gratuitement, retournez-nous ce coupon affranchi ou téléphonez au 01 43 68 76 00 ou par courriel : [email protected] Nom et prénom N° et rue David Lynch, Sans titre, sans date. Ci-dessus photographie couleur et ci-dessous feutre sur papier. © David Lynch. Code postal et ville Fondation Cartier 261, boulevard Raspail 75014 Paris www.fondation.cartier.fr Téléphone journée The air is on Fire Du 3 mars au 27 mai 2007 La Fondation Cartier pour l’art contemporain présente The air is on Fire, une exposition consacrée aux multiples facettes de l’art de David Lynch. C’est la première fois que l’artiste expose un aussi grand nombre de peintures,photographies, dessins, films expérimentaux et créations sonores. Pour le public, c’est ainsi l’occasion de découvrir et de revisiter l’art de David Lynch Courriel à la lumière d’œuvres inédites installées dans un environnement conçu par l’artiste lui-meme et accompagnées d’une programmation de spectacles, concerts et autres événements dont il est l’initiateur. Offre réservée aux abonnés de l’Orchestre National d’Île de France Journée à tarif réduit 4€50 (au lieu de 6€50) Le 15 mai 2007 de11h à 22h Bulletin d’abonnement »16 22 RUBRIK LUDIK MOTS CROISÉS Horizontal 1. Maîtresse de Pergolèse. 2. Note à double identité. Fin de lamento. Mois anniversaire de J-S Bach. 3. Participa à l’élection d’une demoiselle. 4. Dans le coup. Doublé avec Bridgewater. Ce que fait Geneviève dans Pelléas. 5. Matériau utilisé pour imiter le tonnerre. N’avouer jamais. 6. Brille dans le Rhin. Compositeur en forme. 7. C’est du gâteau pour danser. 8. Son trio a été joué par des musiciens de l’orchestre en novembre dernier. Rap sans la tête. 9. On peut la voir si le chanteur ouvre grand la bouche. 10. La musique d’ascenseur n’était pourtant pas sa spécialité (deux mots). Vertical I. Accueille des concerts à Saint-Germain. II. Registre masculin. III. Une flèche ! IV. Symphoniques chez Schumann. La 42e est particulièrement musicale. V. Son spectre a été mis en musique. Parties d’opéra. VI. Héroïne du Vaisseau Fantôme prise par la tête. La même, par les pieds. Travaux dirigés. VII. Compositeur, adepte de la géométrie variable, ancien directeur du Conservatoire de Lyon. Prénom de pianiste et d’homme d’état soviétiques. VIII. À moitié héroïne de Zola. Affectée d’un legato. Au cœur du rêve. IX. Inspiratrice de Virgile et Berlioz . X. Mi bémol en allemand. Peu musicales chez l’éléphant. Hélène Jarry • S T R A Y O E L M U E T T P R O I H N D O E U N E E I N T I T U E S L Solution du n°15 O V V I N S K L E V I I T E T O R E E D S I E E S A T I T R O M E I S O N L O N N A R E V E S P L Y A Organigramme ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Chef principal Yoel Levi Premiers violons supersolistes Ann-Estelle Médouze … Violons solos Stefan Rodescu Bernard Le Monnier Chefs d’attaque des seconds violons Jean-Michel Jalinière Flore Nicquevert Maryse Thiery Yoko Lévy-Kobayashi Virginie Dupont Grzegorz Szydlo Marie-Claude Cachot Marie-France Flamant Léon Kuzka Sylviane Touratier Marie-Anne Le Bars Marie-Laure Rodescu Delphine Douillet Julie Oddou Isabelle Durin Geneviève Melet Brigitte Richard Anne-Marie Gamard Jean-François Marcel Jérôme Arger-Lefèvre Bernadette Jarry-Guillamot Pierre-Emmanuel Sombret Marie Clouet Justine Zieziulewicz Mathieu Lecce … Flûtes Hélène Giraud Jean-Michel Varache Pierre Blazy Piccolo André Gilbert Chargées des éditions et de l’audiovisuel Jean-Michel Penot Jean-Philippe Thiébaut Hélène Gueuret Timbales Emmanuelle Lucchini Mélanie Chardayre Cor anglais Gérard Deléger Pascal Chapelon Didier Keck Nathalie Rozat Hautbois Marianne Legendre Clarinettes Altos Muriel Jollis-Dimitriu Renaud Stahl Sonia Badets Inès Karsenty François Riou Anne-Marie Arduini Frédéric Gondot Catherine Méron Jean-Michel Vernier David Vainsot Benachir Boukhatem … © Michel Chassat Violons Jean-Claude Falietti Myriam Carrier Clarinette basse Contretuba / tuba-basse Jacques Deshaulle Percussions Harpe Florence Dumont Alexandre Ringeval ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Président Petite clarinette Guy Dumélie … Directeur général Chargée des relations avec les publics et la presse Margarida Batista Paul-Émile Geslin Assistante de communication et des relations avec les publics Consuelo Senis Chargées des actions éducatives et culturelles Julie David Violaine de Souqual Camille Vier Bassons Marc-Olivier Dupin Henri Lescourret Frédéric Bouteille Gwendal Villeloup Directeur délégué Roland David Comptables Violoncelles Contrebasson Administrateur Frédéric Dupuis Anne-Marie Rochard Jean-Marie Gabard Bertrand Braillard Béatrice Chirinian Jean-Michel Chrétien Bernard Vandenbroucque Céline Mondésir Camilo Peralta … Cyril Exposito Catherine Delcroix Annie Péan Patrice Frantz Cors Assistante de direction … Tristan Aragau Benoît de Barsony Jean-Pierre Saint-Dizier Annouck Eudeline Annie Lanuza Contrebasses Robert Pelatan Didier Goury Pierre Maindive Jean-Philippe Vo Dinh Philippe Bonnefond Pierre Herbaux Tom Gélineaud Florian Godard Trompettes Yohan Chetail Nadine Schneider Patrick Lagorce Pierre Greffin Patrick Hanss Laurent Madeuf Matthieu Dubray Sylvain Delvaux David Stieltjes Anne-Marie Clech Régisseurs du personnel artistique Chargée de diffusion Bernard Chapelle Stéphane Darmon Assistante artistique Fabienne Voisin Administrateur de production Catherine Vauchelles Assistants de production Trombones Bibliothécaire Régisseur général François Vega Régisseur technique Lyne Chambron Alexis Labat Didier Theeten Jérémy Petit Chargée de communication Chargée du service intérieur Anne-Laure Henry-Tonnerre Marie-Béatrice Bertrand samedi 5 mai 2007 20 h ~~~~~~~~~~~~~~~~~ Direction Yoel Levi Piano Salle Pleyel 252, rue du Faubourg-Saint-Honoré 75008 Paris M° Ternes ou Charles de Gaulle-Étoile ~~~~~~~~~~~~~~~~~ Rés. : 01 43 68 76 00 Fnac : 08 92 68 36 22 (tarif spécial) ou www.orchestre-ile.com Jean-Frédéric Neuburger Johannes Brahms Trois Danses hongroises Franz Liszt Concerto pour piano et orchestre n° 1 en mi bémol majeur Béla Bartók Deux images op. 10 Zoltán Kodály Variations sur un thème populaire hongrois « Le Paon » www.orchestre-ile.com