Entretien avec José Montalvo (suite)

Transcription

Entretien avec José Montalvo (suite)
 Crédits
Création à Chaillot
Une pièce pour 14 interprètes
Chorégraphie, scénographie et conception vidéo José Montalvo
Participation artistique Patrice Thibaud
Costumes José Montalvo, Siegrid Petit-Imbert
Musique Léon Minkus
Arrangeur, compositeur musiques actuelles Sayem
Lumières Gilles Durand, Vincent Paoli
Collaborateurs artistiques à la vidéo Pascal Minet, Sylvain Decay
Infographie Jocelyn Casanova, Sylvain Decay, Clio Gavagni, Michel Jaen Montalvo, Basile Maffone
Créé et interprété par Patrice Thibaud, Natacha Balet, Lucie Dubois, Nathalie Fauquette, Sandra Mercky,
Jennifer Suire dite Pookie, Sharon Sultan, Warenne Adien dit Desty Wa, Abdelkader Benabdallah dit Abdallah,
Simhamed Benhalima dit Seam Dancer, Jérémie Champagne, Lazaro Cuervo Costa, Blaise Kouakou, Roberto
Pani dit Bobo
Répétiteurs Fouad Hammani, Delphine Caron, Joëlle Iffrig / Chef opérateur Daniel Crétois / Développement
interaction Claire Roygnan, Ludovic Burczykowski / Intervenants exceptionnels Carole Arbo, répétitrice en danse
classique, et Carlo Bozo pour les stages de commedia dell’arte / Silhouettes à l’image Andrée Coconier, André
Desplan, Milo Muset-Cissé, Sabine Pakora, Esteban Thibaud, Jeanne Vitez
Avec l’équipe du Théâtre National de Chaillot
Production Théâtre National de Chaillot
Coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg / Scène nationale de l’Oise en préfiguration Espace Jean Legendre Théâtre de
Compiègne / Théâtre de Nîmes / Théâtre Liberté – Toulon / Théâtre de Caen / Théâtre de la Place – Liège / Les Gémeaux – Sceaux /
Le Centre des écritures contemporaines et numériques / Le Manège- Mons
En partenariat avec la RATP
José Montalvo remercie l’aimable participation du personnel permanent du Théâtre National de Chaillot sur les tournages extérieurs :
Sylvain Asiai, Francesco Avella, François Borgnon, Antoine Bultot, Pierre Cabrillac, Agnès Chemama, Michel-Ange Crozon, Nathalie Decoudu,
Élise Fimbel, Jean-Claude Hurtebize, Alain Lefrançois, Béatrice Madrid, Stéphanie Maillard, Jean-Christophe Parmentier, Iorgos Pavlopoulos,
Carmel Peritore, Léila Rébière, Thomas Rollo, Florence Salino, Patricia Signoret, Xavier Yerlès. Ainsi que Thierry Bertomeu, Stéphane
Chapus, Bernard De Celles, Léa Delescluses, Noémie Doutreleau, Rolland Ebanda, Séverine Huot Marchand, Flavien Folliot, Jean-François
Klein, Frédéric Lagarde, Lucile Mainetti Lopez, Olivier Nacfer, Caroline Pecoste, Samson Picard, Anaïs Renner, Isabelle Reverdy, Élise Vogel.
Remerciement spécial à l’ensemble du personnel de la RATP, au restaurateur LiStrani. Figuration images : Kondor Bahoua, Nadine Bikounkou,
Benoît Boucherifi, Pascale Brun, Caroline Capelle, Christian Chardon, Manuelle Couque, Camille Dumortier, Farid El Kanz, Monique Guillem,
Camille Holz, Jean-François Labourdette, Virginie Maillard, Christine Monlezun, Marco Panzani, Ariane Raynaud, Anahi Renaud, Philippe Roca,
Nicolas Sainsot, Kanno Saori, Soumia Tazouti, Fiona Tremblay, Julie Amram, Maëlie Aya Pakora, Paul-Yanis et David-Randy Bahoua, Lucile
Buquet Enzo Dakaud, Mathilde et Emmylou de Roucy, Noam Desmules, Lucie Gerbet, Shanae Perello, César Sautes-Vescovali, Maëline et
Gwenn Vourc’h, Umeh Zaholy
 Entretien avec José Montalvo
Pour sa nouvelle création au Théâtre National de Chaillot, le chorégraphe José Montalvo nous offre une version peu
classique et pleine d’humour de Don Quichotte. Dans un univers urbain et décalé, il donne vie au chevalier errant
imaginé par Cervantès en mêlant théâtre, danse classique et contemporaine, hip hop, flamenco… Un dialogue
intime, dynamique et décomplexé se noue alors entre l’écriture contemporaine de Montalvo et ce grand classique
de la littérature et de la danse.
© Patrick Berger
© Patrick Berger
Dans Don Quichotte du Trocadéro, le personnage rocambolesque prend les traits d’un acteur de génie, Patrice
Thibaud, entouré de treize talentueux danseurs. Né du désir de rendre un hommage loufoque à l’œuvre de Cervantès
en restant fidèle à l’esprit du roman, le spectacle confronte la danse et le comique de gestes, réactualisant ainsi
le genre de la commedia dell’arte. Un plaidoyer pour une esthétique métisse, qui mélange les pratiques corporelles, explore leurs zones de confrontation, leurs interpénétrations, dans la volonté de créer de nouvelles formes
d’expression artistique et de découvrir de nouveaux territoires chorégraphiques.
 Entretien avec José Montalvo (suite)
S’agit-il d’une adaptation du Don Quichotte de
Cervantès ?
C’est une source d’inspiration, mais il s’agit tout
d’abord d’un jeu de déconstruction/reconstruction
d’un chef-d’œuvre chorégraphique historique : le ballet
Don Quichotte créé par Marius Petipa et Léon Minkus
à Saint-Pétersbourg en 1869 et adapté de l’œuvre de
Cervantès. En partant de ce ballet, je souhaite bien sûr
rendre un hommage poétique à l’héritage de Cervantès,
trahissant la lettre du roman pour mieux en retrouver
l’esprit. J’ai également voulu dresser le portrait d’un
vieil homme « donquichottesque » en explorant le
comique de gestes qu’est le burlesque car ce spectacle
est finalement une déclaration d’amour à la danse, que
je considère comme un antidépresseur de pointe.
Peut-on dire que c’est une parodie de Don Quichotte ?
Non, car la parodie suppose la dépréciation de l’original qui se retrouve convoqué pour être moqué. J’ai
plutôt essayé de créer des variations chorégraphiques
qui m’autorisent des postures différentes : l’hommage,
l’ironie, la dérision, le retournement de sens…
Comment avez-vous construit le spectacle ?
J’ai imaginé une version très personnelle de ce ballet
de Petipa et Minkus. Ce ballet s’inspire de l’épisode des
Noces de Gamache, extrait de l’œuvre de Cervantès,
mais on y trouve aussi en filigrane l’évocation d’autres
épisodes. J’ai essayé de créer un dialogue intime,
dynamique et décomplexé, entre cette œuvre historique et la recherche d’une écriture contemporaine qui
se présente comme un plaidoyer pour une esthétique
métisse. Une écriture chorégraphique qui procède
d’un art du mélange des pratiques corporelles, explore
des zones de confrontations réciproques, joue de leur
métissage, de leurs interpénétrations. Je tente de
créer de nouvelles formes d’expressions artistiques
qui naissent de ces métissages. Mêlant les références
en toute liberté, je cherche à élaborer des dispositifs
signifiants, renonçant à l’idée d’une corporalité idéale
appliquée à tous, conscient que chaque pratique est
porteuse d’univers mentaux et de jouissances spécifiques. À mon sens, ces métissages ne se réduisent
pas à un simple formalisme, les pratiques corporelles
ne sont jamais neutres ou purement instrumentales.
Elles impliquent des enjeux symboliques puissants
d’ordre politique, sensible et philosophique. Avec cette
nouvelle création, j’ai voulu aller beaucoup plus loin
dans ma réflexion sur les vertus du mélange et de
l’hybridation, abordées dans mes pièces antérieures
avec la complicité de Dominique Hervieu. J’ai voulu
© Patrick Berger
Comment vous est venue l’idée de ce spectacle ?
Tout est parti d’une conversation amicale et passionnée avec Patrice Thibaud sur les différences et les
similitudes entre le comique de gestes burlesque et la
danse. Tout dans le burlesque participe de l’expression
des sentiments humains. Par ses mimiques, le burlesque semble dire de façon explicite ce qui semble
caché dans la danse. Très vite est né le désir de
confronter ces deux pratiques dans une même œuvre.
J’étais très heureux à l’idée que Patrice participe à cette
création. Créateur lui-même de nombreux spectacles,
Patrice est un poète, un acrobate, un trapéziste du rire.
Il a l’intelligence et la profondeur humaine des grands
artistes comiques. La perspective de cette collaboration m’enchantait. La question qui se posait fut de
trouver une œuvre suffisamment souple, ouverte mais
aussi solide pour être autre chose qu’un pur prétexte.
Don Quichotte nous est apparu comme une évidence :
c’est le premier grand roman moderne qui trempe sa
plume dans l’encre du burlesque.
 Entretien avec José Montalvo (suite)
m’obliger à de nouveaux déplacements, à de nouveaux
défis, qui amènent tous mes acquis à se défaire et à se
reconstruire pour, je l’espère, découvrir de nouveaux
territoires chorégraphiques.
fond. Comme tous les Espagnols, j’ai le souvenir de
cendriers, de nappes et de stylos donquichottesques.
Enfin, pour faire un point à une étape de ma vie en
restant fidèle à l’héritage de Cervantès, mais aussi à
la danse dans ce qu’elle peut avoir de virtuose donc
d’inactuel et de donquichottesque aujourd’hui.
Retrouve-t-on des traces du ballet original dans
votre spectacle ?
Oui, la partition chorégraphique de la pièce accueille
des extraits du Don Quichotte de Marius Petipa à travers des variations chorégraphiques que nous avons
répétées avec Carole Arbo, pédagogue éblouissante
et ancienne danseuse étoile de l’Opéra de Paris qui a
accepté d’être répétitrice de cette pièce pour les parties
historiques. C’est avec beaucoup de plaisir que les danseurs se sont approprié ces fragments, chacun avec sa
personnalité. Dans un deuxième temps, ils ont transformé ces variations par le biais d’entremêlements,
de juxtapositions avec d’autres pratiques corporelles
ou des éléments spécifiquement chorégraphiques que
nous avions développés avec Dominique Hervieu au
sein de la compagnie. Par ailleurs, côté musical, j’ai
demandé à Sayem, un jeune et talentueux arrangeur
et compositeur de musique actuelle, de penser à une
relecture décalée de la partition de Minkus.
© Patrick Berger
Y a-t-il quelque chose d’autobiographique dans le
choix de cette œuvre ?
Oui, peut-être le désir de ne pas oublier mes rires
d’enfants, lorsque ma grand-mère me lisait pour la
première fois Don Quijoté de Cervantès. Pour ne pas
oublier les bonheurs de mes premiers cours de danse,
quand ne comptait rien d’autre que de réussir un grand
battement sur une musique de Minkus jouée au piano.
Mais surtout, je crois avoir choisi cette œuvre pour le
bonheur de satisfaire ce besoin de gaîté, qui est au
fond de nous, moins avoué que le goût de la tristesse,
du désastre, de la catastrophe, mais non moins pro-
© Patrick Berger
Qu’appelez-vous l’héritage de Cervantès ? N’est-ce
pas étrange pour un chorégraphe de se référer à cet
écrivain ?
Comme vous le savez, Cervantès est une source d’inspiration pour beaucoup de compositeurs, peintres,
cinéastes, illustrateurs, metteurs en scène et chorégraphes. J’aime beaucoup l’expression de l’écrivain
mexicain Carlos Fuentes : « Métisser c’est Cervantiser,
trouver la vocation de l’inclusion, dépasser le maléfice de l’exclusion ». Il me semble que le piège à éviter
pour un chorégraphe est de tomber dans l’illustration
pure et simple du roman, tenter de restituer pas à pas
son déroulement. D’ailleurs comment serait-ce possible ? Il y a près de six cents personnages dans le Don
Quichotte de Cervantès ! Mon parti pris est plutôt de
tenter de rendre hommage aux principes qui constituent le roman, aux dispositifs formels qui contiennent
en germe trois siècles de production romanesque, c’est
cela que j’appelle l’héritage de Cervantès… Il n’y a pas
de création nouvelle qui ne s’appuie sur une tradition
qui la précède, comme toute tradition ne peut survivre
sans l’apport de créations nouvelles. Je suis aussi très
attaché au dialogue des genres sur lesquels Cervantès
a fondé la modernité narrative : le roman comme libération de l’imagination, le roman dans le roman, le récit
inséré qui interrompt le récit principal, brouillant le
principe d’unité et de pureté pour consacrer le droit à
l’impureté et à la diversité. Alors voilà : remplaçons le
mot « roman » par le mot « chorégraphie » !
 José Montalvo
En parallèle de ses études d’histoire de l’art et d’arts
plastiques, José Montalvo apprend la danse auprès
du chorégraphe américain Jérôme Andrews, ainsi
que de Françoise et Dominique Dupuy, disciples du
chorégraphe « expressionniste » Jean Weidt. Il danse
dans leur compagnie Les Ballets modernes de Paris et
enrichit sa formation en suivant les stages de Carolyn
Carlson, Lucinda Childs, Alwin Nikolaïs et Merce
Cunningham.
Depuis cette période, José Montalvo, assisté de
Dominique Hervieu, s’investit dans la production
d’un ensemble d’œuvres qui se répondent tout en se
suffisant à elles-mêmes : Hollaka Hollala (1994), La
Gloire de Jérôme A. (1996), Pilhaou Thibaou (1996),
Les Surprises de Mnémosyne (1996), La Mitrailleuse
en état de grâce (1997), Paradis (1997), Le Jardin Io Io
Ito Ito (1999), Babelle heureuse (2002). Il créé en 1999,
pour les danseurs étoiles de l’Opéra national de Paris,
Le Rire de la lyre.
En 1998, José Montalvo et Dominique Hervieu sont
nommés directeurs du Centre chorégraphique national
de Créteil et du Val-de-Marne. En 2000, José Montalvo
est parallèlement nommé directeur de la danse au
Théâtre National de Chaillot. En 2001, à Londres, il
reçoit avec Dominique Hervieu le Prix Laurence Olivier
pour Le Jardin Io Io Ito Ito, meilleur spectacle de danse
de l’année. En 2004, ils créent ensemble la chorégraphie et la mise en scène de l’opéra de Jean-Philippe
Rameau Les Paladins, sous la direction musicale de
William Christie des Arts florissants au Théâtre du
Châtelet. Unanimement salué par la presse internationale, le spectacle est nominé en 2005 pour le Prix
Laurence Olivier dans la catégorie Best new opera
production et reçoit à Prague le Prix de la meilleure
captation d’opéra pour le film réalisé par François
© Patrick Berger
Il réalise de courtes pièces ludiques, sortes d’aphorismes chorégraphiques, de fugaces mini-romans
d’émotions dansées pour lesquelles il reçoit différents
prix aux Concours internationaux de Nyon (1986), Paris
(1987), Cagliari (1988). Ses pièces sont interprétées
par Dominique Hervieu : c’est le début d’une aventure
artistique et d’une profonde complicité, qui donnera
naissance à la Compagnie Montalvo-Hervieu en 1988.
En 1989, il s’engage dans une voie nouvelle : la création
d’événements in situ avec les Danses à voir et à danser. En 1993, il participe aux Arts étonnants au Théâtre
National de Chaillot dans le cadre du festival Paris
quartier d’été et créé, la même année, avec le vidéaste
Michel Coste, Double Trouble, pièce qui confronte
l’image technologique et la présence physique des
corps des danseurs.
Roussillon, le Grand prix audiovisuel et DVD de l’Académie Charles Cros 2006 et le Diapason d’or de l’année
2006 décerné au meilleur DVD.
En 2005, On danƒe reçoit un accueil critique et public
enthousiaste. En 2006, José Montalvo reçoit avec
Dominique Hervieu le Prix chorégraphique de la SACD.
En 2008, ils consacrent un diptyque à George Gershwin
composé de deux œuvres très contrastées : Porgy and
Bess, saluée par la presse et ovationnée par le public,
et Good Morning, Mr. Gershwin.
En juin 2008, José Montalvo et Dominique Hervieu sont
nommés à la direction du Théâtre National de Chaillot.
En mai 2010, ils y créent Orphée, à la manière d’une
plongée dans la richesse foisonnante des interprétations du mythe d’Orphée à travers les siècles. Lalala
Gershwin, une variation autour de Good Morning, Mr.
Gershwin voit le jour à l’automne 2010 à Chaillot et
scelle leur dernière création ensemble avant que
Dominique Hervieu ne quitte le théâtre pour diriger la
Maison de la danse et la Biennale de Lyon.
José Montalvo reste artiste permanent au Théâtre
National de Chaillot, aux côtés de Didier Deschamps,
son actuel directeur.
 Patrice Thibaud
> Comédien
Après dix ans d’expérience et de collaborations au sein de compagnies théâtrales et musicales, Patrice Thibaud joue dans Duo, histoire d’amourire en 1994, avec Michèle Guigon. En
1995, il intègre la troupe permanente du Centre dramatique national de Reims, dirigée par
le metteur en scène Christian Schiaretti. Il y reste cinq ans durant lesquels il aborde différents styles théâtraux. On le remarque entre autres dans Hamed philosophe d’Alain Badiou,
Polyeucte martyr de Corneille et Les Visionnaires de Desmarest de Saint-Sorlin. En 2001,
c’est la rencontre avec Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, avec qui il joue au théâtre
dans La Cour des grands, Les Étourdis, les Soirée Tati et à l’opéra dans L’Enlèvement au
sérail de Mozart et L’Étoile de Chabrier. En 2006, il crée avec Philippe Leygnac un spectacle
pour la cérémonie d’ouverture du Festival international de Salzbourg. On l’a vu également à
la télévision et au cinéma dans Astérix aux Jeux olympiques de Frédéric Forestier et Thomas Langmann, Agathe
Cléry d’Étienne Chatiliez, Mes amis, mes amours de Lorraine Levy, La Cerise sur le gâteau de Laura Morante et
prochainement dans le premier film de Jamel Debbouze. Il crée à Chaillot Cocorico en 2008, Jungles en 2010 et,
à La Comète de Châlons-en-Champagne, Fair-Play en 2012. Ces trois spectacles sont actuellement en tournée
mondiale.
 Natacha Balet
> Danseuse
Danseuse de nationalité franco-suisse, Natacha Balet intègre le Conservatoire cantonal du
Valais à Sion (Suisse) à l’âge de 6 ans et se forme aux disciplines classique et contemporaine
ainsi qu’à l’engagement scénique. En 2008, elle sort diplômée d’état en danse du Centre
de formation des enseignants de la danse et de la musique de Normandie (CeFEDeM) et
poursuit sa formation à la Folkwang-Hochschule de Essen (Allemagne) où elle approfondit
d’autres techniques (théâtre, Graham...). De 2003 à 2005, elle danse au sein de la Cellule d’Insertion Professionnelle et notamment du collectif Le Marchepied, fondé par Corinne Rochet
et Nicholas Pettit à Lausanne (Suisse) et participe aux créations La Pertinence du non (2004)
et Les 4 chambres (2005). En 2007, elle est interprète dans différentes créations en Europe
pour les compagnies Les Chaises et Un train en cache un autre. En 2009, elle découvre le
travail de Sylvain Groud avec Docks 76 et celui de Claudio Bernardo (Belgique). Parallèlement, elle crée et présente
à Rouen C’est trop compliqué et mène un travail pédagogique avec des élèves de classes maternelles de SeineMaritime. À l’automne 2009, elle intègre la compagnie Montalvo-Hervieu avec Orphée et retrouve cette année José
Montalvo dans sa dernière création.
 Lucie Dubois
> Danseuse
Parallèlement à ses études au sein de l’École supérieure de danse de Cannes Rosella
Hightower, où elle obtient le Diplôme national supérieur professionnel de danseur en 2012,
Lucie Dubois s’investit dans différents projets. En 2007, elle participe à Waterborn de Carolyn
Carlson. En 2009, elle incarne le rôle de La Mort dans le ballet Carmen, du chorégraphe
Monet Robier. En 2010, elle intègre le Cannes Jeune Ballet et y interprète Quand les mots
prennent vie d’Antonio Ceresia durant les Journées de la création chorégraphique à Cannes
et lors des Rencontres de jeunes ballets à Madrid. Cette même année, elle est également
soliste dans Step in the street de Martha Graham. En 2011, elle est interprète dans la création d’Eliezer DiBritto, Wunderblock, dans le cadre du Printemps des Arts de Monte Carlo. On
la retrouve ensuite au Festival de danse de Cannes dans Opus 40 de Jean-Christophe Maillot
et dans Danse blanche de Dominique Bagouet. En 2012, elle participe à « Danse en mai » au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris en interprétant le rôle principal dans Opus 40 de Jean-Christophe
Maillot et joue dans Petite symphonie de David Bombana. Elle suit également un stage professionnel au Béjart
Ballet Lausanne puis aux Ballets de Monte-Carlo dirigés par Jean-Christophe Maillot. Elle intègre ensuite la compagnie José Montalvo pour jouer Don Quichotte du trocadéro.
 Nathalie Fauquette
> Danseuse
Née en 1987 à Villeneuve d’Ascq, Nathalie Fauquette débute la gymnastique rythmique à
l’âge de 7 ans. À 12 ans, elle poursuit sa formation sportive au Pôle France de Calais et
participe alors à de nombreux championnats. À force de travail, de persévérance et surtout
de passion, elle intègre l’équipe de France de gymnastique rythmique à 16 ans. Elle participe
à plusieurs championnats d’Europe et championnats du monde de 2003 à 2006. Elle rejoint
ensuite l’ensemble France au Pôle d’Évry qui se classe 6ème aux championnats d’Europe en
2006 et rate de peu la qualification pour les Jeux olympiques de Pékin. Désirant alors explorer d’autres univers, en adéquation avec ses qualités sportives, elle saisit l’opportunité de
travailler avec le chorégraphe Kamel Ouali et intègre alors la troupe de danseurs de la comédie musicale Cléopâtre, la dernière reine d’Égypte. Cette expérience confirme sa volonté de
poursuivre dans le milieu de la danse et du spectacle. Désirant sans cesse progresser, elle poursuit sa formation
dans plusieurs écoles de danse parisiennes tout en s’intéressant au travail de comédien. En 2010, Kamel Ouali lui
permet d’allier danse et comédie en la choisissant pour le premier rôle de Mina dans la comédie musicale Dracula,
l’amour plus fort que la mort. Elle rencontre ensuite José Montalvo qui lui offre de reprendre un rôle dans Orphée,
puis en 2012 dans Don Quichotte du Trocadéro.
 Sandra Mercky
> Danseuse
Sandra Mercky commence la danse par une formation classique et jazz à 5 ans. Elle étudie
à l’École supérieure de danse de Cannes Rosella Hightower, puis part au Jeune ballet du
Geneva Dance Center. Elle participe ensuite au Collegiate Summer Intensive à l’American
Ballet Theatre de New York. Engagée en 2006 par la compagnie Moves and Lines, elle s’installe à Paris où elle travaille avec diverses compagnies et chorégraphes comme Christèle
Venet (danseuse à l’American Ballet Theatre), Vanessa Villain (chorégraphe pour Ballets Arts
à New York et pour Alvin Ailey Dance School), Violetta Sydorenko (danseuse des ballets de
Kiev), Ethery Pagava (danseuse étoile internationale pour les ballets Roland Petit et pour le
Grand Ballet du Marquis de Cuevas) En parallèle, elle se forme à la danse hip hop, créant
ainsi un style hybride, ce qui lui permet d’élargir ses horizons professionnels. Elle se met à
danser lors de concerts ou pour de grandes marques telles que Adidas ou Estée Lauder. Elle travaille aussi pour la
télévision dans un reportage avec Nils Tavernier, le téléfilm La Véritable Histoire de Blanche-Neige et des émissions
de télévision. Elle participe également à deux comédies musicales : Le Bourgeois Gentilhomme et Adam et Ève, la
seconde chance de Pascal Obispo. Elle travaille à présent avec la compagnie Hybride, dirigée par le chorégraphe
Lionel Hun du Cirque du soleil, et avec la compagnie José Montalvo.
 Jennifer Suire dite Pookie
> Danseuse
Jennifer Suire, dite Pookie, découvre la danse en 2001 sur le parvis de l’Opéra de Lyon où
elle rencontre le groupe Pockemon. Elle décide alors de se former à leurs cotés de façon
autodidacte. Elle participe à des compétitions nationales et internationales qui prennent la
forme de battles de danse et obtient rapidement des victoires en France, en Allemagne, en
Hollande, en Grande-Bretagne, mais également au Canada et aux États-Unis. Peu de temps
après, elle commence à s’intéresser à la scène artistique et intègre en 2003 la compagnie
Black Blanc Beur sur la création du spectacle Si je t’M. En 2005, elle est sollicitée par la compagnie Käfig pour la création du spectacle Terrain vague. Après une tournée internationale
de plus de 200 dates, elle rejoint de nouveau la compagnie Black Blanc Beur en 2009 pour
My Tati Freeze, projet uniquement consitué de danseuses. Elle part ensuite en Allemagne
avec la troupe Interkunst pour le spectacle Instant Act 2010. Elle rejoint à son retour l’équipe des Échos-Liés. En
2011, elle est appelée par la compagnie Massala pour intervenir sur des projets pédagogiques et artistiques, avant
d’intégrer la compagnie José Montalvo.
 Sharon Sultan
> Danseuse
En 1993, après des études classiques, Sharon Sultan se lance à corps perdu dans la
danse flamenca avec l’opéra Carmen, chorégraphié par Cristina Hoyos pour l’Opéra Royal
de Londres. Elle joue ensuite Chimène dans Le Cid, puis Princesse Emina dans La Venta
Quemeda de Jean-Philippe Bruttmann. En 2003, elle intègre la troupe Instante Flamenco
avec le danseur El Kuele et Cristo Cortes. Elle devient ensuite danseuse officielle du Paris
Jazz Big Band dans le spectacle Sol y luna, spécialement créé pour elle par les musiciens
Pierre Bertrand et Nicolas Folmer. Parallèlement, elle danse à la télévision (TF1, F2, M6)
pour Faudel et est régulièrement sollicitée par Kamel Ouali, pour participer à ses shows et
pour être professeur de flamenco dans l’émission Celebrity Dancing, diffusée sur TF1. En
2008, elle crée avec Jean-Antoine Hierro un spectacle chorégraphique en 5 actes sur une
musique de Pierre Bertrand et un orchestre de 12 musiciens. En 2010 et 2011, elle intègre à la troupe de Zorro, Le
Musical joué aux Folies Bergères puis en tournée. Elle est l’étoile montante du flamenco en France, elle possède
une profondeur d’émotion, une grâce et une fluidité dans ses mouvements qui font d’elle l’une des plus grandes
spécialistes des soleas et seguirias, deux styles de flamenco.
 Warenne Adien dit Desty Wa
> Danseur
Warenne Adien, dit Desty Wa, découvre la danse à l’âge de 17 ans à travers le hip hop, mais
c’est le krump, une danse originaire de Los Angeles et inspirée des danses tribales africaines,
qui attire son attention. Précurseur de ce style en France et en Europe, il souhaite le faire
découvrir au public et monte sur scène avec l’opéra Porgy and Bess (2008) de la compagnie
Montalvo-Hervieu à l’Opéra de Lyon, puis danse ensuite dans leur succès international Good
Morning, Mr. Gershwin (2008). Il poursuit aujourd’hui sa collaboration avec José Montalvo.
 Abdelkader Benabdallah dit Abdallah
> Danseur
Originaire d’Algérie, Abdelkader Benabdallah, dit Abdallah, apprend les danses folkloriques,
comme la darbouka ou la raita, auprès des hommes de sa famille, avant d’arriver en France
en 1982. En 1993, il découvre la culture funk et la danse hip hop, attiré par les effets d’illusion
que l’on peut donner avec le corps. En 1998, il arrête ses études d’économie pour se consacrer à la danse. En 2004, il fait la rencontre des pionniers américains Electric Boogaloos. Il
se spécialise alors dans le popping, qui consiste à la contraction et à la décontraction des
muscles en rythme. Il suit ensuite des stages au Centre national de la danse et à la Maison
de la danse pour compléter sa formation et intègre la compagnie Traction Avant avec la pièce
A+A. Après s’être investi dans des projets éducatifs en Égypte, il s’installe à Paris en 2005
et reprend des Hautes études des pratiques sociales. À la fois chercheur et danseur de rue,
il développe un style entre la pantomime, le popping et le style oriental, avec une touche d’humour et de folie. Il
réalise dans le même temps, une ethnographie de la danse de rue à Paris. Il monte deux shows, La Poupée et Wa
Ja Ja, avant de faire la rencontre de José Montalvo.
 Simhamed Benhalima dit Seam Dancer
> Danseur
Artiste de renommée mondiale dans le milieu de la danse hip hop, Simhamed Benhalima,
dit Seam Dancer, a su faire évoluer son style à travers ses expériences de scène. Il collabore avec de nombreuses compagnies dont Boogie Lockers, Division Alpha, Vagabond Crew,
Malka, Misook Seo, Accrorap (Kader Atou), Nasser Martin-Gousset, Käfig (Mourad Merzouki),
Traffic de styles (Sébastien Le Francois), la compagnie Montalvo-Hervieu et autres danseurs classiques, africains, contemporains, circassiens, capoeiristes... En 2001, il danse avec
Vagabond Crew lors des Rencontres urbaines de La Villette dans Chienne de vie. En 2005, il
fonde la compagnie Brodway, crée Vas-y Maurice, puis Troubles intérieurs dans le cadre de
l’accueil studio du Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne. En 2012, il
participe aux vingt ans de Suresnes Cités Danse avec sa pièce Existe. Récemment, avec les
Vagabond Crew, il devient triple champion du monde de break dance (2010, 2011, 2012). Il rejoint régulièrement
la compagnie Montalvo-Hervieu dans ses spectacles : Le Jardin Io Io Ito Ito (1998), Variations au paradis (2000),
Babelle heureuse (2002), Les Paladins (2004), On danƒe (2005) et La Bossa Fataka de Rameau (2006).
 Jérémie Champagne
> Danseur
Initié au piano et aux arts vivants, Jérémie Champagne découvre les claquettes à l’âge de 7
ans. Il poursuit sa formation entouré des meilleurs pédagogues du pays et évolue avec les
meilleurs danseurs internationaux. On le découvre dans plusieurs comédies musicales et
spectacles de tap dance en tant que danseur, chanteur et comédien : Zazou, Le Petit Chose,
La Petite Fille aux allumettes, Clak-Son, Box-Son, Camut Band, Djellaba Groove, Passion of
Tap, Tap Factory, ou encore dans Lalala Gershwin, spectacle qui marque sa première collaboration avec la compagnie Montalvo-Hervieu. On le retrouve aussi à la télévision dans des
publicités, dans les clips de Birdpaula et Sébastien Agius, dans l’émission Le Plus Grand
Cabaret du monde de France 2, mais aussi parmi les finalistes de l’émission You Can Dance
sur la chaine NT1. Son intérêt pour la musique l’amène également à composer pour des
spectacles musicaux : Pinocchio, le musical ainsi que Le Chant de coton. En 2012, il obtient le titre de meilleur clip
aux NRJ DJ Awards 2012 pour la réalisation du clip de Bob Sinclar, Groupie, en tant que chorégraphe, et intègre la
compagnie José Montalvo pour cette nouvelle création.
 Lazaro Cuervo Costa
> Danseur
Né en 1983 à Cuba, Lazaro Cuervo Costa, qui révèle très jeune de grandes dispositions
artistiques et sportives, est vite dirigé vers une école professionnelle de danse. À 10 ans,
il devient pensionnaire de la réputée Escuela Nacional de Artes de La Havane et y étudie le
ballet classique et la danse moderne et contemporaine. En 2001, il obtient le diplôme de danseur et de professeur de danse, avant d’intégrer l’Instituto Superior de Artes de la Havane.
Il danse ensuite pour plusieurs compagnies telles que Danza Nacional de Cuba, Narciso
Medina, Danza Combinatoria, Folklorico Nacional de Cuba, le Havana Night Show, ainsi que
pour le Cabaret Tropicana de Cuba. Il part ensuite en tournée en Europe et décide alors de
s’installer en France. En 2006, on le retrouve dans La Légende du Roi Lion à Disneyland
Paris, puis dans un ballet contemporain de Bruno Agati au Théâtre de Paris et aux 31e Master
Classes Internationales du festival de Châteauroux, puis dans le spectacle Bobin’o au Théâtre Bobino. En 2007 et
2008, il chante et danse dans la comédie musicale Le Roi Lion au Théâtre Mogador et, en 2009 et 2010, dans la
comédie musicale Tarzan à Hambourg (Allemagne). Dernièrement, il a fait une apparition très remarquée à la télévision dans La Meilleure Danse sur M6, avec un solo dansé entièrement nu qui lui a permis d’atteindre les quarts
de finale de la compétition.
 Blaise Kouakou
> Danseur
En 1993, Blaise Kouakou intègre le Ballet national de Côte d’Ivoire, puis danse et chorégraphie pour plusieurs compagnies ivoiriennes de 1995 à 1997. Il participe à la création de
Bernardo Montet, Isse Timosse (1996), et, deux ans plus tard, rejoint la compagnie Georges
Momboye sur le spectacle Watissera (1998). Depuis sa rencontre avec José Montalvo et
Dominique Hervieu sur Le Jardin Io Io Ito Ito (1998), il participe aux principaux projets chorégraphiques de la compagnie : Variation au paradis (2000), Babelle heureuse (2002), On
danƒe (2005), La Bossa Fataka de Rameau (2006), Good Morning, Mr. Gershwin (2008), ainsi
qu’aux opéras Les Paladins (2004) de Jean-Philippe Rameau au Théâtre du Châtelet, sous la
direction de William Christie, et Porgy and Bess (2008) de George Gershwin à l’Opéra national
de Lyon, sous la direction de William Eddins. Interprète et auteur de chansons populaires et
traditionnelles, son chant, sensible et puissant, est très présent dans Orphée, des chorégraphes Montalvo-Hervieu.
 Roberto Pani dit Bobo
> Danseur
La formation de Roberto Pani, dit Bobo, est étendue : danseur classique, danseur contemporain et danseur africain, il pratique aussi le modern jazz et le tango argentin. En Italie, son
pays natal, il danse avec de nombreux chorégraphes parmi lesquels : Vittorio Biagi, Michael
McNeill, Michael Peters, Roberto Pace et Bob Curtis. Il joue et danse également au théâtre
dans la pièce I Giganti della Montagna, mise en scène par Mauro Bolognini. En France depuis
1992, il est tour à tour interprète, assistant chorégraphique, répétiteur ou enseignant pour
José Montalvo et Dominique Hervieu. Il participe ainsi aux principales créations ou reprises
de la compagnie : Double Trouble (1993), Hollaka Hollala (1994), Pilhaou Thibaou II et La
Gloire de Jérôme A (1995), La Mitrailleuse en état de grâce (1996), Paradis (1997), Un nioc
de paradis (1998), Babelle heureuse et Intervallo Brio (2002), Le Corbeau et le Renard (2003)
et Les Paladins (2004). Parallèlement, en 1993, il est interprète dans l’opéra La Dame de pique, chorégraphie de
Jean Guizerix. En 1994, il danse pour la cérémonie d’ouverture des Jeux de la francophonie, sur une chorégraphie
de Jean Gaudin.
 Fouad Hammani
> Répétiteur
En 1986, Fouad Hammani co-fonde le groupe hip hop P.M.G et collabore avec la compagnie
Black Blanc Beur en 1989 pour le Bicentenaire de la Révolution française à Montreuil. En
1991, P.M.G devient MACADAM et participe à de nombreuses représentations en France et
à l’étranger, dont l’Opéra Comique en 1992. En 1994, il obtient avec son nouveau groupe IF
une nouvelle co-production du Théâtre contemporain de la danse, et ouvre les premières
Rencontres de danses urbaines de La Villette en 1996. Il intègre ensuite la compagnie
Dansaveur avec laquelle il remporte le Prix international de chorégraphie Volonine en 1997.
La même année, il co-fonde Boogie Lockers et multiplie les prestations de Bercy au Théâtre
du Gymnase en passant par la television. Il chorégraphie et danse pour des artistes tels
que les Rita Mitsouko, Matt Houston ou MC Solaar et intervient dans de nombreux stages
pédagogiques notamment avec le Centre national de la danse. Il est aussi l’un des coordinateurs pédagogiques et
intervenants danse de la compagnie Käfig pour le Centre chorégraphique national de Créteil et de la compagnie
Montalvo-Hervieu pour le Théâtre National de Chaillot, ainsi que formateur ARIAM pour les futurs professeurs des
conservatoires. En 2003, il intègre la compagnie Montalvo-Hervieu sur l’opéra Les Paladins (2004) et collabore sur
On danƒe (2005), La Bossa Fataka de Rameau (2006) et Lalala Gershwin (2010). En 2012, il est danseur assistant
pour Dominique Hervieu à la Maison de la danse et lors de la Biennale de Lyon et collaborateur répétiteur de José
Montalvo pour les vingt ans de Suresnes Cités Danse.
 Delphine Caron
> Répétitrice
Diplômée en 1985 du CNRS de Rouen en danse classique, Delphine Caron part ensuite au
CNSMD de Lyon en danse contemporaine. Depuis 1994, elle est interprète pour les compagnies Sinopia, Abou Lagraa, Nacera Belaza et la compagnie Montalvo-Hervieu entre 1994
et 2008. Elle assiste notamment Abou Lagraa sur Passage, une commande du festival
Suresnes Cités Danse en 2000. Assistante de José Montalvo sur la création Les Surprises
de Mnémosyne en 1996 à l’Opéra de Florence, elle poursuit sa collaboration avec la compagnie Montalvo-Hervieu en tant qu’interprète pour les spectacles La Mitrailleuse en état de
grâce la même année, Paradis (1997), Les Paladins (2004) et On danƒe (2005). C’est au cours
de cette expérience qu’elle découvre la culture hip hop et décide d’apprendre le popping
les Electric Boogaloos, pionniers de ce mouvement. En parallèle, elle développe un travail
personnel, enrichi entre autres par la rencontre avec Ushio Amagatsu (butô). Ce travail donne naissance à deux
solos : Connected Spaces (2003), commandée par l’IRCAM et réalisée en collaboration avec le compositeur Alastair
Bannerman et Impermanence du je(u) (2008). En 2008, elle interprète également Souffles croisés, puis elle crée la
compagnie Point Zéro avec laquelle elle réalise L’Impermanence (2009) et Air Pose, présenté à Chaillot en 2009.
 Joëlle Iffrig
> Répétitrice
Après avoir suivi une formation au Conservatoire national de Strasbourg, Joëlle Iffrig danse
pour plusieurs compagnies de jazz et de danse contemporaine dès 1984. En 1992, elle
participe à la Cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’Albertville, mise en scène par
Philippe Decouflé. Depuis 1994, elle est l’une des interprètes majeures des chorégraphes
José Montalvo et Dominique Hervieu. Elle danse dans leurs principales créations : Double
Trouble (1993), Hollaka Hollala (1994), La Mitrailleuse en état de grâce (1996), La Gloire de
Jérôme A (1995), Paradis (1997), Un nioc de paradis (1998), Variation au paradis (2000), Les
Paladins (2004), La Bossa Fataka de Rameau (2006)... Elle est aussi régulièrement assistante répétitrice pour la compagnie, notamment sur On danƒe (2005) et Good morning, Mr.
Gershwin (2009), et intervient lors de stages, workshops et ateliers pédagogiques au cours
des tournées. Parallèlement, elle rencontre Carolyn Carlson, Ushio Amagatsu et Lloyd Newson qui influeront sur
son travail. Elle rejoint également, en tant qu’interprète, la compagnie La Calebasse de Merlin Nyakam, et participe
à des performances avec d’autres groupes. Elle collabore sur le plan pédagogique avec Magali Marchal afin de sensibiliser artistes amateurs et professionnels à la liberté de mouvement et d’expression. Par ailleurs, elle collabore
avec des metteurs en scène au théâtre : Baladin du monde occidental de Marc Paquien et Les cinq Robes de Luisa
de la compagnie Porte-Lune.