naissance d`un bébé et d`une maman

naissance d’un bébé
et d’une maman
De la grossesse à la maternité
Préface
Par Bernard GOLSE (1)
C’est un plaisir pour moi que d’avoir eu l’occasion de rédiger la préface de cet
ouvrage qui, grâce aux Laboratoires Klorane sensibilise à nouveau le grand
public sur l’attention qu’il est nécessaire d’apporter au bébé, dès la grossesse
et dès son arrivée parmi nous.
La pédiatrie a fait beaucoup de progrès pour aider les enfants à mieux naître
physiquement, mais nous avons encore beaucoup d’efforts à faire pour les
aider à mieux naître psychiquement, étant entendu que la naissance physique
et la naissance psychique ne sont pas toujours aussi étroitement couplées
qu’on aurait tendance à le croire.
Cet ouvrage participe à ces efforts, et je suis ainsi très heureux d’y apporter ma
modeste contribution.
Le maître mot des études actuelles sur le développement précoce, est celui
« d’enveloppes » et l’on parle aujourd’hui couramment d’enveloppes cutanées, d’enveloppes corporelles, d’enveloppes groupales et, enfin, d’enveloppes psychiques.
Qu’entend-on véritablement sous ce terme ?
Une enveloppe est une paroi, qui délimite un espace, et dont la fonction est
double : d’une part celle de contenir au dedans tout ce qui s’y trouve, et d’autre
part d’assurer une frontière, une limite, claire entre le dedans et le dehors.
Toutes ces réflexions doivent beaucoup aux travaux de la psychanalyste
anglaise Esther BICK qui a bien montré comment les enveloppes psychiques
qui permettent de « se sentir bien dans sa peau », dérivent, au fond, d’une
mise en place harmonieuse et réussie des enveloppes cutanées.
Ceci revient à dire que, parallèlement à toutes les fonctions physiologiques
qu’elle assure (perception du froid, du chaud, des pressions, de la douleur,
(1) Pédopsychiatre-Psychanalyste (Membre de l’Association Psychanalytique de France)/ Chef du service de
Pédopsychiatrie de l’Hôpital Necker-Enfants Malades (Paris)/ Professeur de Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Université René Descartes (Paris 5)/ Inserm, U669, Paris, France/Université Paris-Sud et Université
Paris Descartes, UMR-S0669, Paris, France/LPCP, EA 4056, Université Paris Descartes/CRPMS, EA 3522, Université Paris Diderot/Membre du Conseil Supérieur de l’Adoption (CSA)/ Ancien Président du Conseil National
pour l’Accès aux Origines Personnelles (CNAOP)/ Président de l’Association Pikler Loczy-France/Président de
l’Association pour la Formation à la Psychothérapie Psychanalytique de l’Enfant et de l’Adolescent (AFPPEA)
des piqûres…), la peau doit aussi, progressivement, être vécue par le bébé
comme suffisamment contenante, et suffisamment limitante.
Autrement dit encore, le bébé doit, peu à peu, acquérir le ressenti (surtout
émotionnel) que tout ce qui se trouve à l’intérieur de son sac cutané est bel
et bien contenu, et que sa peau lui offre une ligne de démarcation efficace
entre ce qui est à lui (au dedans), et ce qui n’est pas à lui (au dehors).
Esther BICK a pu montrer que la peau du bébé ne sera éprouvée par lui de
cette manière que si, et seulement si, la mère ou les adultes qui prennent soin
de lui, accordent à sa peau une attention suffisante à travers deux fonctions
essentielles, le « holding » et le « handling » qui ont été précisées par le grand
pédiatre-psychanalyste qu’a été D.W. WINNICOTT.
Le « holding » (du verbe « to hold », en anglais, qui signifie tenir ou contenir)
correspond à la manière dont le bébé est tenu, contenu dans les gestes de
l’adulte, mais aussi dans ses paroles, ses regards et sa pensée.
Le « handling » (du verbe « to handle », en anglais, qui signifie toucher avec les
mains, manipuler) correspond à la manière dont le bébé est touché par les
adultes qui s’occupent de lui.
Il n’y a de bon « holding » et de bon « handling » que si la peau du bébé est correctement investie par l’adulte, c’est-à-dire si celui-ci trouve du plaisir à s’occuper
du bébé et à le toucher, sans l’exciter ni bien sûr sans lui faire mal, ce qui
suppose que lui-même vit sa propre peau comme une espace de sécurité, un
espace bien délimité.
Si ces conditions sont remplies, alors, selon Esther BICK, le bébé pourra construire
ses enveloppes corporelles et psychiques sur ce même modèle, et finalement se sentir bien dans sa peau tant physiquement que psychiquement, avec
le sentiment que tout ce qui est au dedans de lui est bien à lui, et qu’il existe une
différence claire entre le Soi et le non Soi, c’est-à-dire entre ses sensations, ses
émotions, ses pensées, ses fantasmes et ceux des autres.
C’est ce que l’on appelle le processus de différenciation entre soi et autrui.
En France, c’est sans doute Didier ANZIEU qui a le plus développé ce courant de
recherches, en proposant le concept de « Moi-peau ».
Ajoutons enfin que la dimension de contenance des enveloppes renvoie plutôt
au registre du maternel ou du féminin, alors que la dimension de limite renvoie
plutôt au registre du paternel ou du masculin, mais que ces deux registres du
maternel-féminin et du paternel-masculin, existent évidemment aussi bien chez
la mère que chez le père, quoiqu’en des proportions différentes et au sein d’un
équilibre spécifique et propre à chacun des deux sexes.
Au terme de ces quelques réflexions, on voit donc bien comment cet ouvrage
aborde, à sa manière, ces différentes questions, importantes et fondatrices.
Pendant la grossesse, le fœtus va mettre en place successivement ses différents appareils sensoriels, et ceci dans un ordre constant : d’abord le tact, puis
l’olfaction, le goût, et seulement dans la deuxième partie de la grossesse,
l’audition et la vue.
Le tact est donc la première sensorialité à s’instaurer, d’où l’importance
de la peau, et il faut d’ailleurs remarquer que le tact est le seul sens à nouer
d’emblée la position active et la position passive, puisqu’on est obligatoirement
touché (passivité) par ce que l’on touche (activité).
Ceci n’est pas le cas pour les autres sensorialités où voir et se voir, entendre et
s’entendre, par exemple, sont d’abord des fonctions indépendantes.
Cette particularité de la peau qu’on appelle la réflexivité, s’étendra ensuite
aux autres sensorialités, puis un jour à la pensée elle-même, lorsque le bébé
deviendra capable de se penser en train de penser, mais ceci est évidemment
une autre histoire, et beaucoup plus tardive…
Quoi qu’il en soit, la peau est de toute première importance, et ce d’autant
qu’elle sert aussi au fœtus à « entendre » les sons pendant la première partie de
la grossesse, avant que l’ouïe puisse, ensuite, prendre le relais.
Il est probable, cependant, que même adultes nous n’entendons pas que par
les oreilles, et que la peau nous servira aussi, toute la vie, à « entendre » un
certain nombre de fréquences sonores, d’où le fait que certaines voix puissent
être plus horripilantes ou plus caressantes que d’autres !
Une psychanalyste italienne contemporaine, Suzanne MAIELLO, a proposé
l’idée qu’avant le lait, le sein ou la mère pour le bébé, le premier stimulus
essentiel pour le fœtus, in utero, soit la voix de la mère qui est le seul son qui
lui parvienne, en effet, à la fois par le dedans (en traversant les tissus du corps
de la mère) et par le dehors (en traversant sa paroi abdominale), pour mettre
ensuite en vibration le liquide amniotique, vibrations transmises… à la peau
du fœtus.
Quoi qu’il en soit, c’est grâce à sa peau que le fœtus va ressentir la paroi
utérine et les modifications de pression intra-utérine, et mettre ainsi en place
un vécu préliminaire d’enveloppe physique, mais c’est aussi toutes les pensées du père et de la mère concernant l’enfant qu’ils attendent, le bébé qu’ils
vont accueillir, qui offrent au fœtus-futur bébé, les germes d’une enveloppe
psychique qui se précisera ensuite davantage, après la naissance.
Les premiers liens dépendent fondamentalement de la qualité des enveloppes mises en place, d’où l’importance de la grossesse et de la préparation de l’arrivée de l’enfant.
Après la naissance de l’enfant, les premiers contacts et les soins cutanés
seront alors essentiels, pour introduire l’enfant à la relation sur le fond d’une
sécurité interne suffisante.
On voit ainsi qu’au travers de la peau, l’enjeu n’est pas seulement physique
mais que c’est la mise en place correcte de l’appareil psychique de l’enfant
qui apparaît, en réalité, comme l’enjeu essentiel.
Pour conclure, j’espère avoir fait comprendre que tout ceci n’a bien évidemment de sens que dans une atmosphère de plaisir, et que l’ensemble de ces
découvertes récentes sur le développement du fœtus et du bébé ne peuvent
donc aucunement être comprises sur le seul plan de la biologie ou de la physiologie.
Merci aux auteurs de cet ouvrage de l’avoir fait si subtilement, si clairement et
si intelligemment percevoir.
Sommaire
I. La grossesse
1. L’amour maternel
2. Capacités sensorielles du foetus
3. Les premières relations - le début des liens
II. Préparer l’arrivée de bébé
1. Petit lexique pour une attente heureuse
2. Nécessaire de toilette et organisation à la maison
3. La liste de la maternité
III. La naissance d’un bébé et d’une maman
1. L’importance des premiers contacts
2. Connaître le bon développement du nouveau-né
3. Règles essentielles d’hygiène générale
- Le repos de bébé
- La Promenade
- Calendrier des vaccinations
4. Le rôle du papa/frères et sœurs
5. Culpabilité et baby blues
IV. Une peau fragile à prendre en charge
1. La peau, premier langage du corps
2. Immaturité cutanée de l’enfant
3. Les soins de bébé
- Klorane Bébé, l’évidence sécurité
- Klorane Bébé, un actif végétal protecteur
- Le bain
- La toilette
- Le change
- L’hydratation
4. Comment traiter les petites dermatoses bénignes de votre enfant
Introduction
Il n’y a rien de plus délicat que la peau d’un bébé.
Devant tant de sensibilité, les Laboratoires KLORANE préparent
l’avenir de la peau de bébé en allant puiser tolérance optimale et
bienfaits dans le meilleur de la nature.
Les soins au Calendula protecteur offrent à la maman et au bébé
une simplicité rassurante, toute naturelle.
Sereine, vous pouvez vivre intensément le moment de la toilette.
La peau devient au quotidien un merveilleux relais d’émotions.
La tendresse s’exprime.
Klorane Bébé au calendula. Un choix tout naturel.
I. LA GROSSESSE
Neuf mois de la vie d’une femme : un temps entre parenthèses, si
émotionnellement intense que chaque femme en garde un souvenir
marquant. Et pour chaque grossesse, un souvenir différent.
Avec la première grossesse, l’existence des futurs parents et du
couple va irrémédiablement être modifiée. Et c’est cet engagement
pour la vie, dont on ne pourra jamais se dissocier, qui donne à l’annonce de l’événement une si grande importance. Rien ne sera jamais
plus comme avant.
Si la grossesse provoque des transformations multiples, la découverte de pouvoir transmettre la vie, donne un sens particulier à l’existence. Au fil des mois, elle donne corps à l’enfant, au sens littéral du
terme, puisqu’elle correspond d’abord à un temps physiologique
nécessaire à la « fabrication du bébé ». Mais elle est également un
temps de gestation psychique, de construction imaginaire de l’enfant, qui est tout autant indispensable. Avant d’être là, dans vos bras,
l’enfant est rêvé, porteur de vos attentes, de vos espoirs. Tout enfant
est précédé d’un enfant imaginaire. Ainsi, les êtres humains font-ils
toujours des enfants doubles, des êtres de chair et de rêve.
De plus, la grossesse est une période cruciale, qui se vit avec bonheur
mais aussi avec l’inquiétude des multiples changements à venir.
L’enfant est ressenti comme un merveilleux sujet d’amour, et parfois,
comme porteur de bouleversements, de peurs, il peut faire figure
d’intrus dans le couple. Si l’enfant est physiquement porté par vous,
la future maman, il est important que, pendant le temps de votre
grossesse, il soit accompagné le mieux possible par le père et l’ensemble de la famille.
1. L’amour maternel
Parce que la contraception existe aujourd’hui, le bébé est différent de
celui d’autrefois. Il est devenu l’enfant pleinement désiré et attendu.
Dans les pays développés, l’enfant n’est plus subi. Il est voulu et même
parfois programmé. Le bébé arrive donc le plus souvent dans un
contexte psychologique favorable.
Et pourtant, compte tenu des bouleversements qui accompagnent
son arrivée dans une jeune famille, même s’il s’agit de bouleversements heureux, accueillir son bébé n’est pas toujours évident.
Définition et place de l’instinct
Pourquoi une jeune maman agit de telle ou telle façon vis-à-vis de
son bébé ? Qu’est-ce qui lui fait adopter ou non les bons gestes ?
La question de l’instinct maternel fait toujours débat.
Ceux qui affirment son existence disent que si le bébé éprouve le besoin fondamental de s’attacher à sa mère, c’est qu’il peut exister en
miroir chez la mère des forces innées qui la poussent vers son petit.
Cet élan, qualifié alors d’instinct c’est-à-dire d’une impulsion qu’un
être vivant doit à sa nature, a permis et permet aux mères du monde
entier, quelles que soient leur culture et leurs conditions de vie, de
bien s’occuper de leurs enfants.
Les détracteurs de l’instinct maternel pensent, quant à eux, que la
bonne attitude de la maman vis-à-vis de son petit est acquise et non
innée.
Nature contre culture, inné contre acquis : pourquoi devrait-on
organiser le monde de façon binaire ? Les comportements et les
sentiments sont sans aucun doute hautement complexes et non pas
réductibles à une simple dichotomie. Peut-être pourrait-on simplement parler d’intuition maternelle lorsque la maman comprend les
demandes de son enfant et répond parfaitement à ses besoins.
Inquiétudes et états d’âme
Vous vous préparez à vivre une expérience unique et extraordinaire
car à partir du jour de l’annonce de votre grossesse, vous n’allez plus
ni penser ni agir de la même façon.
Le fait d’avoir un bébé domine vos désirs et vos peurs ; vous réorganisez vos priorités, changez vos comportements, modifiez votre
échelle de valeurs. L’arrivée de votre enfant a une influence sur l’ensemble de votre vie ; vous n’abordez plus de la même façon vos relations sociales, familiales, votre vie professionnelle.
Cette réorganisation psychique peut être à l’origine de multiples interrogations car la future maman avance en terre inconnue. Le test
de grossesse est là pour vous dire qu’une autre vie commence en
vous. Mais le plus souvent, vous ne ressentez rien. Vous savez que
vous êtes enceinte mais l’intégration de ce changement physiologique reste mentale. Vous ne l’éprouvez pas encore dans votre
corps, et cela vous semble étrange de ne rien ressentir. Si ces sentiments vous inquiètent, c’est compréhensible mais bien à tort car tout
ceci est absolument normal. Ne vous sentez aucunement coupable.
Vous avez neuf mois devant vous pour devenir maman.
2. Les capacités sensorielles du fœtus
Totalement oubliée l’idée qui a longtemps prévalu par ignorance
que le fœtus ne serait qu’un tube digestif ! Bien au contraire, dans le
ventre de sa mère, le bébé se construit jour après jour et atteint rapidement des capacités tout à fait étonnantes. Son système sensoriel
se développe très précocement.
Ce que vous savez sans doute pour l’avoir expérimenté, c’est que
votre bébé entend. Il réagit aux bruits extérieurs, à votre voix et à
celle de son père dès 6 mois ½ ou 7 mois de grossesse.
Il reconnaîtra votre voix dès le 4e jour après sa naissance. La voix du
père lui parvient de l’extérieur et il la reconnaît si le papa lui parle intentionnellement à haute voix. D’une façon générale, il est plus sensible aux sons graves qu’il perçoit mieux que les sons aigus.
Fait extraordinaire, il semble que le nouveau-né garde le souvenir de
son environnement sonore in utero. Ainsi dans l’utérus, le fœtus entend et mémorise ce qu’il perçoit. Il dispose donc, avant sa naissance,
d’une réelle capacité de reconnaissance et d’apprentissage.
Ce que vous savez aussi par expérience, c’est que votre bébé a une
sensibilité cutanée bien développée.
À travers la paroi du ventre et de l’utérus, il perçoit les caresses et
les attouchements. À partir de 7 ou 7 mois ½ de grossesse, si vous
posez un livre un peu lourd sur votre ventre, votre bébé réagit en
changeant de position ou en donnant de petits coups de pied pour
écarter ce poids qui le gêne.
Le bébé a des yeux, des oreilles mais aussi un nez et une bouche. On
sait que le fœtus goûte le liquide amniotique plusieurs fois par jour
en le déglutissant. On trouve une constante chez tous les bébés, qui
semblent dès leur vie intra-utérine préférer les saveurs sucrées.
De plus, le bébé vient au monde avec de nombreuses papilles gustatives, qui recouvrent sa langue. Il est équipé d’un tout petit nez mais
très performant, qui sera capable de reconnaître l’odeur du sein et
de l’aisselle de sa mère dès les premiers jours de sa vie.
Le bébé a les yeux grands ouverts même s’il vit dans un monde
sombre. Fait-il la distinction entre la lumière du jour et l’obscurité
de la nuit ? On ne le sait pas encore si ce n’est qu’il réagit lorsqu’on
projette sur le ventre de la mère des lumières très vives.
3. Les premières relations - le début des liens
Votre bébé est là en vous, vous le sentez bouger et réagir, vous comprenez combien la vie de votre enfant est déjà riche. Bien sûr, les liens
avec le monde extérieur sont beaucoup moins développés que ceux
qui vont s’établir après la naissance. Mais les liens qui se créent jour
après jour dès le début de la conception et pendant les neuf mois de
la grossesse entre vous et votre bébé sont extrêmement importants.
Biologiquement liés, la mère et le fœtus « partagent » pour neuf mois
le même corps. Le fœtus est branché sur la circulation sanguine maternelle grâce au placenta. De plus, il existe des intermédiaires chimiques
et neurolymphatiques par lesquels les deux organismes sont en relation. L’alimentation, l’alcool, le tabac, les chocs émotifs forts (joie ou
tristesse) agissent in utero sur le bébé. C’est pourquoi il est recommandé de s’abstenir de fumer et de boire de l’alcool durant la grossesse.
La relation entre la future maman et son bébé s’établit aussi par ce
qu’ils perçoivent l’un de l’autre.
La maman sent les mouvements de son bébé qui réagit à son humeur
ou à des stimuli extérieurs. Le bébé, lui, perçoit chacun des mouvements de sa mère et il entend en permanence le son de sa voix.
Il s’habitue donc à sa manière de parler, de bouger, de le toucher
lorsqu’il se manifeste. Il s’imprègne de l’ambiance générale de sa future famille.
Ce sont là les premiers éléments d’un dialogue intime qui va se développer au fil de votre grossesse, tissant ainsi les premiers liens charnels entre votre enfant et vous.
Ces liens s’appuient eux-mêmes sur la relation fantasmatique déjà
nouée en esprit avec l’enfant, bien avant sa conception, lorsque
petite fille vous jouiez à la poupée, lorsque jeune femme vous évoquiez l’enfant à venir, ou plus précisément au moment de l’annonce
de votre grossesse lorsque vous vous imaginiez dans votre rôle de
mère, inventant les traits de votre bébé, son caractère, sa vie future.
Le foetus établit aussi une communication avec le papa. La relation
fantasmatique, quoique beaucoup moins présente pour les garçons
dans les jeux de l’enfance, s’établit activement dès l’annonce de la
grossesse de la femme. L’homme se projette alors dans son rôle de
père, il imagine son bébé, garçon ou fille, il se voit jouant avec lui, lui
faisant découvrir le monde. En assistant aux séances de préparation
à l’accouchement, le futur papa entre en contact avec son enfant. En
posant sa main sur le ventre de la femme, il perçoit les mouvements
du bébé et prend même conscience que ces mouvements peuvent
être une réponse à une sollicitation de sa part. L’échographie lui permet de voir son bébé, d’entendre les battements de son cœur. Tout
comme la maman, il peut dans son esprit donner corps à ce bébé,
le projeter dans le futur. De son côté, le bébé s’habitue à entendre
la voix de son père, il ressent les attentions de ce père à son égard.
II – PRÉPARER L’ARRIVÉE DE BÉBÉ
C’est un plaisir pour vous de préparer l’arrivée de votre bébé.
Toutes les mamans imaginent toujours la chambre idéale de leur
nouveau-né. Quel que soit l’espace dont vous disposez, décorer
un petit coin pour lui est un acte d’amour. De plus, il est rassurant
pour vous de savoir qu’au jour J de votre retour de la maternité, tout
sera prêt.
Mais l’accueil du bébé va bien au-delà de l’agencement matériel et des
conditions de la naissance. Il se prépare dès l’annonce de la grossesse. Il est l’aboutissement des liens affectifs multiples que la future
maman – mais aussi le papa et les autres enfants de la famille – a su
créer et développer avec son bébé tout au long de sa grossesse.
1. Petit lexique pour une attente heureuse
A
Accouchement en toute sérénité : les cours de préparation à la naissance et à
la maternité sont accessibles à toutes les mamans. Cette méthode vous permettra de contrôler vous-même en toute lucidité et au cours des différents
stades de l’accouchement la mise au monde de votre enfant. Renseignezvous après de votre médecin ou de votre sage-femme.
Alimentation : mangez lentement et à heures régulières 3 ou 4 petits repas
variés et équilibrés par jour, pris à des heures régulières. Buvez beaucoup
d’eau et variez les eaux minérales. Préférez un mode cuisson sans huile et
sans sauce. Ne sautez pas de repas.
B
Beauté : pendant la grossesse, soyez attentive à votre beauté, utilisez des
soins hypoallergéniques et adaptés à votre peau. Pour votre visage, choisissez une crème traitante fine et non comédogène qui rétablira et maintiendra
l’équilibre en eau et sébum de votre épiderme. Sur votre corps, appliquez
chaque jour une crème spécifique dès le début de la grossesse pour prévenir
l’apparition de vergetures. Hydratez vos mains avec une crème protectrice
et nutritive.
C
Chaussures : le port de chaussures plates n’est pas absolument indispensable,
surtout si vous n’en avez pas l’habitude. Ce qui est indispensable, c’est que
vous vous assuriez un bon équilibre, 3 cm semblent être une bonne hauteur.
Contractions : fréquentes au cours de la grossesse, elles surviennent quand
vous êtes énervée ou fatiguée alors il faut vous reposer. Quand elles sont régulières, rythmées et de plus en plus rapprochées, bébé est sur le point d’arriver.
D
Dents : « 1 enfant = 1 dent en moins » ne sera pas vrai si vous consultez votre
chirurgien-dentiste au cours des premiers mois de votre grossesse.
E
Envies : ce sont des pulsions alimentaires que les futures mamans connaissent surtout les trois premiers mois de la grossesse. Elles peuvent être le reflet d’une demande d’affection et d’attention, ou tout simplement d’un réel
besoin de l’organisme.
F
Frères/Sœurs : il est important de parler à l’aîné et de le faire participer à cet
événement. Vous pouvez l’associer à la recherche du prénom, lui expliquer
ce qui va changer et surtout le rassurer avec tout l’amour que vous lui portez.
Dès le 5e mois, posez sa main sur votre ventre pour qu’il sente le bébé bouger
et ainsi créer un premier lien physique entre eux.
J
Jambes lourdes : l’augmentation du volume sanguin et le ralentissement
du retour veineux vers le cœur peuvent entraîner la sensation de jambes
lourdes. Appliquez un gel-crème décongestionnant et rafraîchissant, marchez, évitez de croiser les jambes lorsque vous êtes assise et pensez à surélever vos jambes dès que possible.
M
Maternité : le choix de la maternité et la réservation de la chambre sont importants car vous y passerez les premiers instants de votre nouvelle vie avec
bébé. Il est conseillé de choisir et réserver votre chambre dès la fin du 3e mois.
N
Nausées : normales du fait de l’arrêt de vos règles, elles cesseront lorsque votre
organisme sera parfaitement habitué à la présence de bébé, c’est-à-dire vers
le 4e mois.
P
Prise de poids : c’est le reflet le plus fidèle du développement de bébé. Vous devez
surveiller régulièrement votre poids sans qu’il devienne une obsession. La prise
de poids totale normale se situe entre 9 et 12 kg. Ne mangez pas pour deux et
suivez un régime varié afin de subvenir aux besoins de votre organisme et de
celui de bébé.
S
Soleil : votre peau est plus fragile et nécessite une protection solaire efficace.
Utilisez de préférence un écran total, il favorise un hâle progressif tout en évitant les érythèmes solaires.
Sommeil : dormez le plus possible, c’est le meilleur moyen de récupérer vos
forces. En fin de grossesse, les insomnies sont fréquentes mais n’ont aucune
incidence sur votre bébé qui a son propre rythme de sommeil. Ne prenez
aucun sédatif sans consulter un médecin.
Sport : le meilleur sport pour vous c’est la marche. Elle active circulation, respiration et fortifie vos muscles. Une demi-heure par jour est nécessaire. Les
autres sports sont autorisés dans la mesure où ils ne sont pas violents. Ski et
cheval sont particulièrement défendus. La natation, la gymnastique, l’aquagym, la danse et le yoga sont permis avec modération.
V
Voyages/vacances : l’avion est le moyen de transport idéal pour de longues
distances, sauf avis contraire de votre médecin, car vous pourrez marcher pour
faire circuler le sang dans les jambes. Consultez votre médecin avant de vous
rendre dans un pays lointain, car certains vaccins sont déconseillés. Préférez
des destinations proches de chez vous.
2. Nécessaire de toilette et organisation à la maison
La
liste des soins : pour que tout soit parfait.
1 paire de ciseaux à ongles courbés
1 brosse douce
1 paquet de coton hydrophile
Des compresses stériles
De l’alcool à 60 % volume
1 flacon de sérum physiologique
1 flacon de solution aqueuse d ‘éosine à 2 %
Dans la gamme KLORANE : le Gel douceur moussant corps cheveux,
l’Eau micellaire nettoyante sans rinçage, la Crème hydratante vitaminée.
La
chambre de bébé :
Si vous le pouvez, vous donnerez sa chambre à Bébé dès le début. Si cela
n’est pas possible, vous aménagerez pour lui une partie de votre chambre
à coucher.
Le mobilier de Bébé doit être simple, facile à entretenir.
Il doit être parfaitement adapté à la vie de Bébé pour faciliter votre tâche.
Une petite commode dans laquelle vous pourrez ranger toute la layette,
les objets de toilette de Bébé, est le meuble idéal.
La liste de la maternité
P our éviter la panique du dernier moment, préparez bien un mois avant
votre date présumée d’accouchement, un petit sac de voyage qui contient
les affaires nécessaires pour votre séjour à la maternité.
Pour vous même :
4 chemises de nuit qui puissent s’ouvrir très largement si vous allaitez
1 robe de chambre
Des culottes jetables
2 soutiens-gorge d’allaitement
Des serviettes et des gants de toilette
Votre trousse de toilette et de maquillage
1 aérosol d’Eau thermale d’Avène
1 shampooing sec au lait d’avoine KLORANE,
idéal pour une mise en beauté rapide.
Pour votre bébé :
4 brassières en coton et 3 en laine
5 à 6 grenouillères
Des couches premier âge
3 paires de chaussons ou chaussettes
2 serviettes de toilette
4 bavoirs
1 combinaison ou nid d’ange pour le jour de sortie de la maternité.
Et pour sa toilette :
1 Gel douceur moussant cheveux et corps Klorane bébé
1 Eau nettoyante micellaire sans rinçage KLORANE Bébé
1 tube de Crème hydratante vitaminée KLORANE Bébé
1 tube de Crème protectrice pour le change KLORANE Bébé
1 Eau de bébé KLORANE Bébé pour parfumer ses vêtements.
III. NAISSANCE D’UN BÉBÉ ET D’UNE MAMAN
Le grand jour est arrivé : celui de la naissance de votre bébé. Vous
attendez ce moment depuis neuf mois, parfois avec appréhension à
mesure que la date de l’accouchement approche, mais en gardant en
vous l’impatience de vivre ce moment tant espéré du premier têteà-tête, l’instant où vous prendrez votre enfant dans vos bras. Ce moment s’offre à vous maintenant, une expérience à vivre pleinement
comme un événement « extraordinaire ».
Ces premiers instants de la rencontre avec votre bébé sont sources
d’un bonheur unique. Vous accueillez un petit être à la fois très fragile
et très solide. C’est un état que l’on peut qualifier de paradoxal : le
bébé demande beaucoup d’attention et de douceur tout en ayant en
lui un formidable élan vital qui le pousse à grandir.
1. L’importance des premiers contacts
Il est important que le nouveau-né soit rapidement mis en contact
avec sa mère. Le premier regard est un moment privilégié que vous
apprécierez sans doute pleinement.
Dès qu’il sera né, votre bébé sera déposé sur votre ventre pendant
4 ou 5 minutes durant lesquelles il restera calme et tranquille au
contact de votre chaleur avant de recevoir les premiers soins. Pendant
ces précieux instants, vous ferez connaissance avec votre petit et, en
le voyant, vous serez rassurée sur son bon état de santé.
Si vous le souhaitez, il n’y a aucune raison pour ne pas garder votre
bébé avec vous pendant les premières heures qui suivent l’accouchement. Spontanément, un bébé mis sur le ventre de sa mère rampe
pour atteindre le sein. Si vous souhaitez allaiter, il est recommandé
de le mettre au sein dès ce moment-là, sans attendre. Cela favorise
la montée du lait. De toute façon, il est conseillé de lui donner à boire :
ainsi il ne perdra pas de poids dans ses premiers jours de vie. Téter est
un besoin fondamental pour le bébé. Au delà, l’adaptation parfaite du
lait maternel aux besoins nutritionnels du bébé, l’allaitement au sein
comble par lui-même une grande partie des besoins affectifs du bébé.
Tous ses sens sont sollicités dans l’allaitement au sein, notamment
celui extrêmement précieux du contact charnel. Votre bébé sent la
douceur et l’odeur de votre peau et cette intimité le rassure.
La maman éprouve souvent du bien-être dans l’allaitement, un sentiment de plénitude épanouissant.
Allaiter son enfant est néanmoins une expérience charnelle qui peut
ne pas vous séduire. Écoutez votre propre désir et choisissez ce qui
correspond le mieux à votre personnalité. On n’est pas une « mauvaise mère » parce qu’on choisit de ne pas allaiter.
Au sein ou au biberon, soyez certaine que votre bébé ne souhaite
qu’être au plus près de vous. Ce contact favorise le processus d’attachement entre la maman et son enfant. Il faut savoir que, pour le
bébé, avoir des relations intimes, charnelles et fréquentes avec sa
mère développe à coup sûr en lui un sentiment de sécurité affective
et de « tranquillité d’âme ».
Il est bon de profiter de cette période des premiers jours de la vie
pour lui assurer cette proximité, pour partager cette intimité qui vous
liera plus fortement l’un à l’autre.
2. Connaître le bon développement du nouveau-né
Comment réagir face à son bébé ?
Il est là, dans vos bras, ce petit être nouveau, et si beau ! Vous n’avez
de cesse de le regarder. Vous n’en revenez pas : c’est vous qui l’avez
fait et si bien « réussi » ! Vous l’admirez et déjà vous l’aimez. C’est dans
la manière dont vous allez percevoir les besoins de votre bébé et
répondre à ses comportements innés (mouvements, pleurs, cris)
que se joue une bonne part du développement de l’enfant et de ses
comportements futurs.
Il y a quatre éléments fondamentaux pour un bébé : l’amour que ses
parents lui portent ; la nourriture qu’on lui donne, celle-ci devant lui
être donnée de la façon qui lui convient ; la douceur des gestes de
ceux qui s’occupent de lui ; enfin, la douceur de la voix de ceux qui
lui parlent. Si ces quatre éléments fondamentaux sont respectés, le
bébé est calme et équilibré.
On sait aujourd’hui combien les comportements maternels influencent les différences de comportements des bébés. Si une mère
calme et tranquille a un bébé au départ excitable et hypersensible, il
y a toutes les chances pour qu’elle le transforme à son image. Mais
l’inverse se produira également.
Le nouveau-né perçoit très bien la qualité du toucher lorsque l’on
s’occupe de lui. Les caresses et les soins que vous apportez à votre
bébé représentent 4 à 6 heures de contact intime par jour.
Cette relation charnelle avec vous est un véritable langage pour
le bébé. Vous exprimez votre amour pour lui à travers vos gestes,
vos mains, votre regard ; et lui comprend l’amour que vous lui portez lorsqu’il entend votre voix douce et qu’il sent sur son corps des
gestes tendres. Il lit également dans vos yeux la force de votre attachement.
La douceur est absolument nécessaire dans l’approche du petit
bébé. Un des éléments les plus structurants de sa future personnalité est la qualité de la voix de la mère avec tout ce qu’elle comporte
de douceur, de chaleur affective et de compréhension.
Précocité extrême des capacités du nouveau-né
Dans les premiers jours de sa vie, le bébé est pourvu d’une série de
réflexes primaires : le réflexe de succion et de déglutition, la marche
automatique, le réflexe de redressement de la nuque, le « grasping »
des mains (le bébé agrippe fortement les deux index du médecin au
point qu’on peut le soulever), le réflexe de Moro (couché à plat sur
le dos et soulevé un peu brutalement par les pieds, le bébé écarte
violemment les bras puis les ramène devant lui). Excepté celui de
la succion, ces réflexes primaires disparaîtront tous au bout de
quelques semaines. Votre bébé est aussi déjà très attentif à ce qui
l’entoure. Son éveil est extraordinaire. Dès l’âge de 10 à 15 jours, le
bébé a un regard d’une fixité profonde : il vous scrute, vous observe
de façon intense. Il entend, il est très sensible aux bruits et reconnaît les intonations de la voix de sa mère dès l’âge de 3 semaines,
peut-être même plus tôt. Il a un odorat développé, à 5 ou 6 jours,
il reconnaît l’odeur de l’aisselle et du sein de sa mère. Si son goût n’est
pas encore formé, il fait néanmoins la différence entre le lait maternel
et celui d’une autre femme et rejette déjà les saveurs désagréables.
De plus, les premières semaines de la vie jouent un rôle considérable
dans la formation d’un certain nombre de structures du système
nerveux. Chaque organe a besoin d’être stimulé pour pouvoir se
développer correctement. Les nouveau-nés sont tous différents : ils
ne réagissent pas de la même façon aux diverses stimulations. Et si
celles-ci sont nécessaires, des sollicitations trop importantes peuvent
aller contre l’effet recherché. Trop excité, votre bébé peut choisir de
couper la communication en s’endormant.
Pour établir de bonnes relations avec votre bébé, il est fondamental
de « bien le sentir », de le solliciter à bon escient, de percevoir ses demandes pour y répondre de façon adaptée. Le nouveau-né n’a cette
capacité d’attention et d’ouverture au monde que quelques instants
par jour lorsqu’il est calme, rassasié, sans colique. C’est bien sûr durant
les périodes d’éveil calme, au cours desquelles il est attentif et vigilant, que le bébé est le plus réceptif aux stimulations extérieures et
le plus apte à répondre et à communiquer par des mouvements de
la tête et des membres, car un bébé de quelques jours est capable
d’avoir des mouvements intentionnels.
La précocité de la perception sensorielle, les capacités développées
d’apprentissage, conduisent à l’apparition, dès les premiers jours de
la vie, de véritables comportements sociaux et l’instauration de relations étroites entre l’enfant et son entourage. L’établissement de ces
relations précoces est très important.
3. Règles essentielles d’hygiène générale
Hygiène générale est un bien grand mot… Mais grand est le souci
que vous devez avoir de faire à votre tout petit une vie saine, calme,
équilibrée.
Bébé est aussi sensible à la chaleur qu’au froid : vous maintiendrez
dans sa chambre une température de 18°/20°. En hiver, vous chaufferez sa chambre. Un air trop sec est mauvais pour Bébé, posez donc
sur votre appareil de chauffage un récipient poreux que vous remplirez d’eau et dont vous surveillerez le niveau chaque jour.
En été, Bébé ne doit pas transpirer. Au besoin, vous le maintiendrez
dans la pièce la plus fraîche de la maison et vous changerez ses
heures de promenade de façon à lui éviter la forte chaleur.
Le rythme de vie de Bébé
Votre Bébé, jusqu’à présent, bien au chaud, blotti au creux de vous,
vivait au rythme qui lui plaisait. Le voilà devenu petit d’homme. Et sa
vie, dès maintenant, va devenir la vie de tous les hommes, avec le
minimum de discipline que cela sous-entend.
N’oubliez jamais que plus la vie de bébé est réglée et mieux il se
porte. L’important les premiers jours, le premier mois, étant de le
laisser dormir autant qu’il le désire.
Le repos de bébé
La journée
Bébé, pendant ses premiers mois, doit dormir la plus grande partie
du temps. Changé avant son biberon, il retrouvera le berceau dès
qu’il aura fait son renvoi.
Avant de recoucher Bébé, assurez-vous que son matelas soit bien
plat. Vous le coucherez sur le côté afin qu’une remontée de lait, si elle
se produisait, ne risque pas de l’étouffer. Alternez la position gauche
et droite pour éviter les déformations osseuses crâniennes.
La nuit
Bébé dort beaucoup et les premières semaines, ne s’éveille que pour
manifester sa faim. Au début, il criera pendant la nuit. C’est normal
mais petit à petit vers 4 mois, habituez-le à ne pas boire la nuit.
Si ses cris persistent, changez-le de côté, donnez-lui un peu d’eau
non sucrée. Il ne prendra pas de plaisir à ce genre de repas et comprendra peu à peu que ses cris sont inutiles.
Ne le prenez surtout pas dans votre lit.
La promenade
Calendrier des vaccinations
Tous les jours :
Chaque bébé a besoin d’air mais également de soleil. Au contact des
rayons solaires, sa peau produit de la vitamine D nécessaire au bon
développement de son organisme. Vous pouvez promener bébé
dès qu’il aura repris le poids de la naissance. Toutefois, ne l’exposez
pas directement au soleil et pensez à lui appliquer une crème solaire
adaptée.
Dès que vous le pouvez, laissez Bébé gigoter en extérieur, jambes
nues, la tête couverte. Quand il dort, protégez-le des insectes et des
courants d’air par un petit voile posé sur la capote de la poussette.
À décider en accord avec le médecin
Bébé en voyage :
Même à 2 ou 3 mois, un changement d’air dans un climat doux sera
bénéfique à Bébé. À cet âge-là, et même un peu avant, Bébé peut
voyager à condition que vous prépariez méticuleusement son voyage,
qui doit être court de préférence et sans imprévus. Pour le voyage,
emportez le nécessaire de toilette, de change et de nourriture.
En train, voyagez de nuit. En voiture, n’oubliez pas qu’un jeune enfant se déshydrate très vite. Ne le laissez jamais dans une voiture
arrêtée au soleil.
ÂGE
Naissance
2 mois
3 mois
4 mois
12 mois 16-18 mois
BCG
DIPHTÉRIE/TÉTANOS/POLIOMYÉLITE
COQUELUCHE
Hib Haemophilus influenzae de type B
HÉPATITE B
PNEUMOCOQUE
MÉNINGOCOQUE de type C
ROUGEOLE/OREILLONS/RUBÉOLE
BCG
Dès la naissance chez les
enfants exposés à un risque
élevé de tuberculose
(notamment pour les enfants
résidant en Ile de France et
en Guyane). Elle doit être
proposée jusqu’à 15 ans chez
les enfants à risque élevé non
encore vaccinés.
DIPHTÉRIE-TÉTANOSPOLIOMYÉLITE
Un rappel tous les dix ans
après le rappel de 16-18 ans.
COQUELUCHE
Une dose de vaccin contenant
la composante « coqueluche »
est recommandée une seule
fois chez les adultes n’ayant
pas été vaccinés dans les dix
années précédentes,
en particulier chez les futurs
parents et les personnels
soignants.
HÉPATITE B
Si la mère de l’enfant est infectée par l’hépatite B, la vaccination
débute dès le jour de la naissance et pour tous les autres enfants à
partir de l’âge de 2 mois. Si la vaccination n’a pas été effectuée au
cours de la première année de vie, elle peut être réalisée en rattrapage pour les enfants et les adolescents jusqu’à 15 ans
inclus. À partir de 16 ans, elle est recommandée chez les personnes
à risque.
PNEUMOCOQUE
La vaccination est recommandée pour tous les nourrissons de 2,4 et
12 mois. Pour les prématurés et les nourrissons à haut risque, une
dose supplémentaire est nécessaire à 3 mois. Au-delà de 24 mois,
cette vaccination est recommandée pour les enfants et les adultes
à risque.
MÉNINGOCOQUE C
La vaccination est recommandée avec une dose de vaccin conjugué
pour tous les enfants de 12 à 24 mois et en rattrapage chez les personnes de 2 à 24 ans inclus.
ROUGEOLE-OREILLONS-RUBÉOLE
La vaccination est recommandée pour tous les enfants à l’âge de
12 mois avec une deuxième dose au moins un mois plus tard et au
plus tard à 24 mois, et dès l’âge de 9 mois pour les enfants vivant en
collectivité (dans ce cas, une deuxième dose est recommandée entre
12 et 15 mois). Les personnes nées depuis 1980 devraient avoir reçu
au totale deux doses de vaccins.
4. Le rôle du papa/frères et sœurs
Une nouvelle vie va occuper la vôtre, dans votre contexte particulier, qui comprend ou pas des frères et sœurs, un père, des grandsparents, des proches…
Chaque mère, biologique ou adoptive, doit avant tout être bien dans
son propre univers, si elle veut que son enfant s’y intègre parfaitement. Il est très important que vous parliez à l’aîné de votre grossesse
et que vous le fassiez participer à cet événement : vous pouvez le
valoriser dans son rôle de grand frère ou de grande sœur, l’associer
à la recherche du prénom, lui expliquer ce qui va changer, et surtout
le rassurer sur l’amour que vous lui portez et qui ne changera pas,
car c’est là une angoisse fondamentale de l’enfant. Vers le 5e mois de
grossesse, posez sa main sur votre ventre pour lui faire sentir le bébé
bouger, créant ainsi un premier lien physique entre eux.
à la vue du bébé, ou plus tard. Il est bien que le père consacre du temps
au nouveau-né, lui parle et même lui prodigue des soins, ainsi des liens
se construiront et cela rassurera la mère, participera à son bien-être.
Durant tout le développement de son enfant, le père aura un rôle
considérable à jouer. Par ailleurs, il est important qu’il existe une
bonne compréhension dans le couple. Le jeune père doit comprendre
que sa femme a changé et qu’elle est devenue aussi une mère.
5. Culpabilité et baby blues
Pour que les frères et sœurs acceptent bien le nouveau venu, la mère
sait qu’elle ne doit pas les délaisser, bien au contraire, et dispenser le
même amour aux uns et aux autres, les faire participer aux moments
qui sont consacrés au bébé. Ce n’est pas toujours facile car souvent la
lassitude est encore là, mais c’est essentiel pour préserver l’équilibre
psychoaffectif de chacun, et même si la jalousie est inévitable, la mère
doit tout faire pour éviter de la provoquer ou de la négliger.
Quelques jours après un premier accouchement, il est fréquent que
la jeune mère traverse un état mélancolique où se succèdent des
moments de découragement, des envies de pleurer incontrôlables
et des moments de grande joie. Vous ne comprenez pas ce qui vous
arrive, vous qui avez tant désiré ce bébé qui est dans vos bras à présent, vous éprouvez des sentiments mêlés. Ne vous inquiétez pas. Cet
état de susceptibilité extrême est une réalité à laquelle peu de jeunes
mères échappent mais dont l’intensité et la durée sont extrêmement
variables d’une femme à l’autre. On peut comprendre qu’après avoir
attendu tous ces mois, vous ayez un sentiment de manque, une impression de « ventre vide », une fois votre objectif accompli. Vous venez
de vivre à travers l’accouchement une véritable séparation.
Quant au rôle du père, il va se préciser peu à peu. Un homme ne ressent pas forcément le sentiment paternel dès les premiers jours de la
naissance. Ce sentiment « viscéral » il peut l’éprouver instantanément
Il faut vous accorder un peu de temps pour vous remettre de votre
accouchement tant sur le plan physique que psychologique.
Rien n’est plus normal et nécessaire et tout rentrera dans l’ordre.
IV. UNE PEAU FRAGILE À PRENDRE EN COMPTE
Par la peau, bébé perçoit les attentions de sa maman et capte son
amour.
Le toucher joue un rôle fondamental dans l’évolution psychique de
l’enfant. Organe protecteur de communication avec l’extérieur, grâce
au nombre élevé de ses récepteurs sensoriels, sa peau renseigne
bébé sur son environnement.
Chaleur, froid, douleur, plaisir, la peau ressent, et l’enfant adapte son
comportement à ce qu’il éprouve.
Les caresses, les baisers, les gestes tendres de sa maman, le confortent dans une sécurité heureuse.
Les moments de la toilette, du change, sont des moments intenses
d’échanges et de stimuli sensoriels qui vont aider bébé dans son bon
développement.
1. La peau, premier langage du corps
La peau est un organe à part entière, le siège du toucher, un des cinq
sens avec l’ouïe, la vue, l’odorat et le goût, le premier à se développer
chez le fœtus. Schématiquement, elle contient des nerfs qui permettent d’apprécier ou de réagir à ce que nous touchons.
Sauf affection chronique, chez l’enfant, et encore plus chez le bébé
où elle est qualifiée « d’idéale », les spécialistes considèrent la peau
comme « normale », avec un grain très fin et serré, un aspect velouté, sans pores apparents, souple et élastique. En se transformant à
l’adolescence, elle peut devenir sèche, grasse, sensible ou réactive, à
tendance acnéique.
La peau, c’est donc le toucher, le premier contact qu’à un être humain avec un autre. C’est aussi le baiser, la caresse, la douceur. Et plus
qu’un autre, elle est l’organe de la sensualité.
Quatre bonnes raisons de caresser et masser Bébé
1. Établir la relation mère-enfant
La célèbre pédopsychiatre Françoise Dolto disait qu’ « un enfant a
besoin de caresses. Il n’a absolument pas besoin d’être embrassé (…)
Pour un enfant, l’embrasser c’est le manger… C’est tout à fait inutile ».
Le toucher est donc le moyen de communication le plus direct pour
établir une relation avec son bébé, lui montrer son attachement et
son amour, provoquer son bien-être et ses rires ! D’où l’intérêt de toucher avec tendresse son enfant, et ce, le plus tôt possible alors qu’il
n’est qu’un fœtus. Il est ainsi conseillé à la future maman de caresser
son ventre et de le faire en chantant, car le futur bébé est capable
de ressentir l’affection transmise alors que lui-même ne perçoit pas
encore le contact.
L’amour d’une mère est essentiel au développement de la sécurité
affective de Bébé. Caresses, massages , ou simples liens tactiles le lui
démontreront.
larité du sommeil en augmentant la production de la mélatonine,
l’hormone de régulation des rythmes chronobiologiques.
Les massages vont, comme chez l’adulte d’ailleurs, contribuer à
relaxer Bébé, à le détendre, à le rassurer, à diminuer son stress. La
douceur d’une crème, son odeur, ne peuvent que renforcer le phénomène.
2. Mieux protéger l’enfant des affections
Il est établi que la stimulation cutanée précoce exerce une influence
bénéfique sur le système immunologique de l’enfant et de l’adulte
qu’il sera. Un bébé a besoin d’être touché, pris dans les bras. Les caresses, les massages procurent les sensations sécurisantes dont il a
besoin pour survivre et conforter sa santé. Plus la peau profite d’une
expérience sensorielle, plus la réponse immunologique est facilitée.
Cela est dû au mécanisme de transport des hormones affectant le
thymus, glande jouant un rôle majeur dans l’élaboration de la fonction immunologique. Ainsi, les caresses induitent par la tétée sur le
visage, les lèvres, la langue, le nez améliorent les fonctions respiratoires et donc l’oxygénation du sang.
4. …Et celui de ses parents
Il est démontré que les soins corporels et les stimulations dispensés
au bébé procurent du plaisir à ses parents, et plus particulièrement à
sa maman même si le papa est concerné. Mieux, donner des soins au
bébé, prendre le temps de le masser en lui parlant et en fredonnant
une chanson apporte, des études l’ont démontré, un mieux-être
sensible à la maman. On le sait, une période dépressive suit parfois la
naissance d’un enfant. Elle est souvent dûe à un sentiment de culpabilité lié à la peur de mal s’occuper de Bébé. D’où une forte anxiété.
Le seul fait de masser régulièrement son enfant, c’est à dire de passer du temps avec lui et, donc, de prendre soi-même du plaisir en
le voyant sourire et gazouiller de bonheur, diminue voire écarte le
phénomène dépressif.
3. Préserver le bien-être de Bébé…
Le toucher étant un sens très développé, le bébé, réagit très positivement aux caresses de sa mère à travers le ventre. Après la naissance,
des caresses régulières, rassurantes, vont faciliter son sommeil et la
prise de poids du bébé, soulager certains petits ou gros bobos comme
les coliques et favoriser le développement du lien affectif entre l’enfant
et ses parents. Lui appliquer délicatement une crème douce, adaptée,
ne peut qu’amplifier les bonnes sensations. Des études ont ainsi
montré que les massages peuvent contribuer à favoriser la régu-
2. Immaturité cutanée de l’enfant
Immature à la naissance, la peau de votre enfant est, dans sa structure,
son fonctionnement et ses réactions, très différente de celle d’un
adulte. Dans le calendrier du développement cutané de l’enfant, on
considère que la peau infantile, ne parvient à complète maturité qu’à
l’âge de 8 ou 9 ans, voire même à l’âge de la puberté avec les sécrétions sébacées.
Totalement démunie de moyens naturels de défense et de protection,
la peau de votre bébé nécessitera donc des produits rigoureusement
adaptés à ses propres déficiences et particularités. Tout comme l’alimentation que l’on adapte à ses besoins et capacités digestives, les
soins de la peau de votre enfant exigeront des produits différents de
ceux employés par les adultes.
Les déficiences de la peau de votre enfant.
La peau de votre enfant présente un certain nombre de particularités qu’il convient de connaître afin de mieux la protéger.
• Une couche cornée fine et perméable.
La couche cornée est la partie superficielle de l’épiderme, celle que
vous voyez. Constituée d’un amas très dense de cellules mortes, elle
forme chez l’adulte une barrière quasi imperméable qui maintient l’hydratation de l’épiderme et évite l’intrusion de substances étrangères,
toxiques parfois dans l’organisme. Cette couche cornée est très fine à
la naissance, presque inexistante. Elle se développe avec l’âge sous la
pression de l’environnement mais reste cependant incomplète jusqu’à
l’âge de 4 ans. La capacité d’absorption de l’épiderme de l’enfant est
infiniment plus grande que chez l’adulte et les risques d’intoxication
par passage transcutané sont nettement plus importants.
Pour éviter ces risques :
- Utiliser des produits spécialement conçus pour la toilette de l’enfant.
- Sélectionner des produits de soin rigoureusement contrôlés,
d’une tolérance et innocuité parfaites.
- N’appliquer aucun médicament sur la peau de votre enfant sans
avoir préalablement consulté votre médecin
- Suivre scrupuleusement les posologies
• Un déficit en mélanine.
Les grains de mélanine protègent l’épiderme du rayonnement solaire. Ils sont à l’origine de la pigmentation de la peau et du mécanisme de bronzage. Chez l’enfant, la production de mélanine est très
basse. Son épiderme est donc plus sensible au rayonnement solaire.
• Un déficit en sueur.
La sueur joue un rôle important dans l’élimination des déchets et
toxines de l’organisme, la régulation de la température de notre
corps et la lubrification de la surface de l’épiderme. Le système sudoral est immature chez l’enfant d’où une absence notable de sueur.
Moins lubrifiée, sa peau est plus apte à se dessécher et à se gercer.
Elle est plus sensible aux agressions climatiques telles que le vent, le
froid, le soleil.
• Un déficit en sébum.
Sécrété par les glandes sébacées, le sébum est une matière grasse
qui protège l’épiderme des risques de sécheresse cutanée, de déshydratation et même d’infection. Stimulées durant toute la grossesse, les glandes sébacées sont excessivement développées à la
naissance. Elles vont ensuite progressivement régresser pour ne
quasiment plus sécréter de sébum jusqu’à la puberté.
Une déficience de tous les mécanismes de défense contre l’infection.
Plusieurs mécanismes naturels défendent la peau contre l’infection.
Chez l’enfant, tous ces mécanismes sont déficients. Toute lésion ou
irritation même bénigne si elle n’est pas traitée entraînera de très
grands risques d’infection.
3. Les soins de bébé
Formuler des produits Klorane Bébé c’est prendre en compte la
dimension plaisir d’échange entre la maman et le bébé. Les soins
Klorane Bébé, délicatement parfumés, invitent à la tendresse et participent à l’éveil de l’enfant. Jour après jour, les textures « caresses »,
faciles à appliquer, construisent le lien fondamental entre une maman et son bébé.
Le choix de ses produits de soin :
Très perméable, hypersensible, mal protégée, la peau de votre enfant exige une parfaite hygiène, des produits scientifiquement formulés et contrôlés. Les produits devront :
- Compenser les déficiences de l’épiderme de l’enfant.
- Renforcer ses capacités d’autodéfense.
- Assurer une excellente protection vis-à-vis des agressions.
- Respecter le film hydrolipidique naturel.
- Être excessivement doux, non irritants, biens tolérés, donc d’une
innocuité parfaite.
- Avoir une odeur agréable que l’enfant associera à la notion de
plaisir.
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Le bain
Le bain est un vrai moment de plaisir pour bébé ! Le temps du bain
est aussi celui d’un dialogue affectif particulier entre lui et sa maman,
où hygiène, jeu et bien-être se rejoignent.
1. Sur la table à langer, savonnez le buste de Bébé, puis descendez
vers le ventre et les jambes. Terminez par les fesses. Quand vous
serez plus aguerrie, vous pourrez savonner Bébé directement
dans le bain en respectant les mêmes gestes.
2. Glissez délicatement Bébé dans l’eau, pieds et fesses en premier,
pour éviter qu’il ne soit surpris. Calez la tête de Bébé sur votre
avant bras et maintenez-la fermement.
3. Il est recommandé de laver la tête de Bébé chaque jour car il
transpire beaucoup. Faites-le juste avant de sortir du bain pour
ne pas qu’il se refroidisse.
4. Enveloppez Bébé dans une grande serviette propre. Séchez-le
en tamponnant délicatement en insistant sur les plis.
Les conseils de la sage-femme :
• Température : la pièce 22 °C/24 °C, l’eau du bain 35 °C/37 °C.
• Préparez et gardez à portée de main les produits et la serviette.
• Les premiers bains ne doivent durer que quelques minutes pour ne
pas fatiguer bébé.
• Ne laissez jamais bébé seul dans le bain.
• Au début, privilégiez la facilité en utilisant un produit corps et cheveux
• Prévenez l’apparition des croûtes de lait en lavant chaque jour le cuir
chevelu de bébé.
• Pensez à bien hydrater* sa peau après le bain.
* Des couches supérieures de la peau.
La toilette
La toilette de bébé est un moment privilégié, un tête-à-tête intime
avec lui. Rendez-vous totalement disponible et rassurez-le.
1. Tout au long de la journée, réalisez la toilette du visage de Bébé
avec un coton imbibé d’eau nettoyante sans rinçage en commençant par le front puis les arêtes du nez, les tempes, les
joues, la lèvre supérieure, le menton et enfin les plis du cou.
2. Yeux : Passez une compresse imbibée de sérum physiologique
sur les paupières en allant du coin interne vers la tempe. Changez de compresse à chaque œil pour éviter toute contamination.
3. Oreilles : Placez la tête du Bébé sur un côté et maintenez-la.
Nettoyez seulement le pavillon et le bord de l’oreille avec un
coton sec, roulé.
4. Nez : Passez l’extrémité d’une mèche de coton imbibée de sérum physiologique à l’entrée de chaque narine et tournez délicatement. Ne lavez le nez de Bébé que s’il est sale ou encombré.
Les conseils de la sage-femme :
• Communiquez avec Bébé pendant la toilette, cela le rassure et participe à son développement.
• Utilisez impérativement des produits spécialement adaptés à la peau
délicate du Bébé.
• Ne laissez jamais Bébé seul sur la table à langer.
• Nettoyez régulièrement les mains de Bébé, avant les repas ou après
une sortie. Pour cela, les lingettes sont très pratiques.
• Si la peau de votre Bébé à tendance à être irritée, privilégiez les produits sans rinçage.
Le change
Les fesses de Bébé sont particulièrement fragiles, elles sont soumises à de nombreuses agressions. Un change régulier lui assure
bien-être et confort.
1. Nettoyez soigneusement le siège de Bébé en appliquant de l’eau
nettoyante sans rinçage du haut vers le bas. Changez le coton à
chaque passage.
2. Veillez à ce que les fesses de Bébé soient bien sèches et placez
une couche propre sous son siège.
3. Pour protéger ses fesses, étaler une crème adaptée à l’oxyde de
zinc pour isoler de ses fesses de l’humidité et ainsi prévenir les
rougeurs.
4. Pour éviter les fuites, veillez à ce que la couche soit centrée et fermée haut sur l’abdomen. Pour vérifier si Bébé est à l’aise, passez
un doigt sous la couche au niveau de la taille.
Les conseils de la sage-femme :
• Lavez-vous les mains avant et après chaque change.
• Gardez toujours une main posée sur Bébé.
• Changez Bébé avant ou après chaque repas et dès que la couche est
souillée. Avant la nuit assurez-vous que la couche est propre.
• Afin de prévenir rougeurs et irritations, appliquez en couche épaisse
une crème protectrice isolante à la fin de chaque change ou au moins
au dernier change avant la nuit.
L’hydratation
La peau de Bébé est fine, fragile et délicate, il est important de la protéger. Pour lui permettre de faire face aux agressions quotidiennes,
veillez à bien l’hydrater surtout sur les zones exposées.
1. Utilisez une crème hydratante tous les matins sur le visage de
Bébé. Appliquez uniformément 1 à 2 noisettes.
2. Pour le corps, utilisez un lait hydratant. Massez-le délicatement.
3. Massez ensuite les bras de Bébé sans oublier les mains.
4. M
assez-le torse et le ventre de Bébé. C’est l’occasion d’un moment de détente et d’échange.
Les conseils de la sage-femme :
• Appliquer un soin quotidien à Bébé, c’est lui accorder un moment de
tendresse supplémentaire rassurant et bénéfique pour son équilibre
affectif.
• L’hydratation* quotidienne renforce la peau délicate, encore immature
de bébé. N’oubliez pas ses mains.
• Préférez les textures fines afin de faciliter l’étalement.
• La peau sèche se manifeste par des petites plaques rouges et sèches,
préférez alors une crème nutritive en application pluriquotidienne.
• La crème nutritive appliquée pendant la nuit sur le cuir chevelu vous
aidera à éliminer les croûtes de lait avec le shampooing du matin.
* Des couches supérieures de la peau.
4. Comment traiter les petites
dermatoses bénignes de votre enfant
La miliaire sébacée du nouveau-né
Ce sont de minuscules petits kystes blancs remplis de sébum. Présents
dès la naissance, ils sont localisés sur le nez, le front et le menton. Ils
ne nécessitent aucun soin et disparaissent spontanément au bout de
3 semaines.
Les croûtes de lait.
Elles sont provoquées par des sécrétions excessives de sébum des
premiers mois. Le sébum s’accumule et forme des pellicules sur le visage, le cuir chevelu, les sourcils. Ces pellicules s’infectent et se transforment en croûtes blanches, épaisses et très adhérentes. Pour les
éliminer, le soir, appliquez un peu de Crème au Cold Cream Klorane,
son action émolliente ramollira les croûtes de et le matin, frottez
doucement avec le Shampooing crème démêlant Klorane.
L’acné du nouveau-né
Liées à la stimulation excessive des glandes sébacées, des lésions d’acné
peuvent apparaître sur le visage. Ces acnés guérissent spontanément
avant la fin du 3e mois. Adoptez une hygiène très stricte. Nettoyez plus
souvent le visage de bébé avec le Lait de toilette protecteur Klorane.
Rincez et séchez soigneusement. N’appliquez pas de crème grasse.
Les boutons de chaleur
Ils sont souvent dûs à une transpiration excessive et se présentent
sous forme de petites vésicules plus ou moins rouges remplies d’un
liquide clair. Ils siègent sur le haut du thorax, dans les plis du cou et
des aisselles et parfois sur le visage. Ne couvrez pas trop votre bébé.
Baissez la température de sa chambre. Baignez-le le plus souvent et
talquez après le bain pour absorber l’excès de sueur.
Le dessèchement cutané
La peau de l’enfant est sèche. Des manifestations plus importantes
de dessèchement cutané apparaissent parfois sous la forme de
petites plaques sèches et rouges. Localisées sur le pourtour de la
bouche et les joues, elles sont souvent occasionnées par une salivation abondante lors d’une poussée dentaire ou par le froid. Faites
plusieurs applications de Crème au Cold Cream Klorane. Protégez le
visage et les mains de votre enfant avec la Crème hydratante vitaminée Klorane avant toute sortie au grand air. Préférez une formule
adaptée pour le bain en utilisant le Gel moussant surgras Klorane.
L’infection des plis
Les plis du cou, des aisselles, de l’aine, des fesses, l’arrière des oreilles
sont des zones très fragiles. La peau peut s’irriter ou se couper : ces
lésions bénignes peuvent s’infecter car ces zones favorisent la macération. Nettoyez et séchez la peau. À titre préventif, appliquez un peu
de Poudre de toilette protectrice Klorane.
Les irritations et rougeurs des fesses
Elles sont banales chez le bébé et de simples précautions vous permettent souvent de les éviter. Faites des toilettes fréquentes et minutieuses des fesses pour prévenir les irritations. Nettoyez soigneusement la région des plis et évitez que le talc ne s’y accumule en se
durcissant. Évitez le port des culottes en caoutchouc allergisantes.
Pour le lavage des vêtements, utilisez un savon en pain ou paillettes,
les lessives sont parfois à l’origine de dermites occasionnelles. En cas
de rougeurs, utilisez l’Eryteal Liniment Klorane pour la toilette et Eryteal spray ou pommade Klorane pour la réparation.
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L’eczéma constitutionnel du nourrisson
L’eczéma débute en général vers 3 mois, par petites lésions sur les
joues et devant les oreilles. La peau est sèche, elle donne l’impression de granité car la lésion est faite d’une multitude de petites vésicules donnant la sensation d’une fine semoule répandue sur la peau.
L’eczéma va s’étendre et nécessitera un traitement médical. Il aura
tendance à régresser vers 3 ans. La présence d’eczéma indique une
prédisposition aux manifestations allergiques. Pour le soin des états
de sécheresse cutanée consécutifs aux poussées d’eczéma, utilisez
en relais du traitement médical la Crème au Cold Cream Klorane.
L’eczéma de contact.
Totalement différent de l’eczéma constitutionnel, l’eczéma de contact
est une réaction locale au contact d’une culotte en caoutchouc, d’un
vêtement synthétique… Il disparaît dès que l’on retire l’élément responsable de la réaction. Il se caractérise par une rougeur extrême à
l’endroit où le contact est direct avec la peau. Pour une amélioration
rapide de l’épiderme, appliquez deux fois par jour la Crème au Cold
Cream Klorane.
Les Laboratoires KLORANE ont dédié un espace privilégié aux mamans, le Club Mamans Klorane. Ce site Internet accompagne les
« mamans Klorane » dans les moments-clés de la vie de bébé.
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À découvrir sur Bibliographie :
- D. ANZIEU - Le Moi-peau - Dunod, Paris, 1985 (1re édition)
- E. BICK - The experience of the skin in early object-relations - Int. J. Psycho-Anal., 1968, 49, 484-486 Traduction
française par G HAAG et coll., pages 240-244 - In : « Explorations dans le monde de l’autisme » (D. MELTZER et
Coll.), Payot, Paris, 1980
- S. MAIELLO - L’objet sonore – Hypothèse d’une mémoire auditive prénatale - Journal de la psychanalyse de
l’enfant, 1991, 20 (« Le corps »), 40-66
- D.W. WINNICOTT (1958) - De la pédiatrie à la psychanalyse - Payot, Coll. « Petite bibliothèque Payot », Paris, 1969
- Audrey OUSTRY - Stagiaire chef de produits - KLORANE Bébé Monde