Réponse à un avis - Ligne Massy
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Réponse à un avis - Ligne Massy
Réponse à un avis Réponse de RFF aux questions de François Haye (atelier du 5 janvier 2011 et avis du 16 janvier 2012) Périmètre du projet et consolidation. Il faut comprendre que lorsque nous disons que l’Interconnexion Sud, et avant elle, la liaison Massy Valenton est une « clé de voûte du réseau à grande vitesse », l’idée est de mettre l’accent sur la contribution d’un maillon relativement limité en kilométrage à un réseau d’envergure nationale. Avec l’interconnexion Est, la liaison Massy Valenton assure en effet la mise en réseau des lignes LGV, permettant ainsi de disposer d’un réseau au sens d’une infrastructure qui offre plusieurs types de liaisons (du sud-ouest vers le Nord ; du sud-ouest vers l’Est,…). Alors qu’au moment de leur construction, les premières LGV répondaient à une logique de mise en relation entre la région parisienne (et au premier chef Paris) et les régions de Province. Leur logique et leur rentabilité étaient indépendantes des logiques de réseau ou de TGV intersecteurs. L’enjeu que représente Massy Valenton pour les TGV intersecteurs est bien ce que nous prenons en compte dans la valorisation. En effet, lorsque nous disons que le périmètre de l’étude socio-économique est le projet Massy Valenton Ouest, il faut comprendre que l’étude s’intéresse à comparer deux situations, la situation de référence et la situation de projet, qui ne diffèrent que par la réalisation du projet Massy Valenton Ouest et les conséquences directes qui lui sont imputables en matière d’offre de transport. Ces conséquences en matière d’offre de transport ont été définies comme suit : • Pour les TGV : une amélioration de qualité de service (temps et régularité) sur les TGV qui circuleront déjà en situation de référence (55 TGV) ; une augmentation progressive de l’offre dans la limite de capacité offerte avec la réalisation de Massy Valenton Ouest (mais sans tenir compte des augmentations ultérieures qui seraient dues au déploiement de l’ERTMS) (64 TGV en 2020) ; • Pour les RER C : une amélioration de qualité de service et un doublement de l’offre à la période de pointe. 1 Quand on prend en compte l’ajout de TGV supplémentaires, on le fait de manière complète : c’est-à-dire qu’on intègre dans le bilan les coûts d’exploitation de ces TGV (sur l’ensemble de leur parcours, car ils génèrent des charges sur l’ensemble du parcours), et naturellement les bénéfices associées (ce que gagnent les usagers de ces nouveaux TGV, en terme de temps et de nouvelles fréquences, et les externalités qu’ils induisent (par exemple la réduction des pollutions routières pour les reportés de la route)). Au final, la démarche que nous avons utilisée, et qui est conforme aux exigences réglementaires et à la pratique de RFF pour tous ses projets, vise bien à décrire les coûts et bénéfices du projet en concertation. La consolidation que vous préconisez soulève d’importantes difficultés pratiques (par exemple, on ne pourrait additionner les flux, comme vous le décrivez, qu’après s’être assuré que l’addition a un sens et donc que les coûts et gains ont été évalués selon les mêmes méthodologies…). Elle aurait pour conclusion de décrire l’intérêt global du système à grande vitesse pour la collectivité, ce qui dépasse largement l’objet de la concertation. Il me semble que la conclusion que vous souhaiteriez en tirer est que les avantages d’une amélioration de Massy Valenton sont très importants, et pourraient justifier un investissement supérieur. Or sur le premier point, c’est bien également la conclusion à laquelle nous arrivons, puisque les bénéfices, sur une évaluation sur 50 ans excèdent largement les coûts. C’est aussi la logique qui sous-tend le projet Interconnexion Sud pour lequel les bénéfices attendus sont tels qu’ils justifient un projet d’investissement de un à plusieurs milliards d’euros. RFF porte un projet d’enfouissement à travers le projet Interconnexion Sud. Mais, celui-ci, compte tenu de son montant et de sa complexité technique, n’est réalisable qu’à moyen terme. Des aménagements de plus grande envergure sur Massy Valenton Ouest ont été étudiés par EGIS et présentés lors de l’atelier 1 du 5 janvier : l’analyse fait ressortir que ces alternatives (phasage de l’Interconnexion Sud, enfouissement des TGV, ou encaissement) imposent à la fois un surcoût et un délai supplémentaire au projet. Au final, ces alternatives ne répondent pas aux besoins de court terme et ne pourraient trouver leur rentabilité que si l’Interconnexion Sud était significativement retardée dans le temps. Sur le coût des nuisances La circulaire de Robien préconise en effet de s’appuyer sur une décote immobilière, qui est majorée de 30% lorsque que les niveaux acoustiques sont supérieurs à un seuil (68 dB(A) le jour et 73 dB(A) la nuit), ceci pour prendre en compte également des impacts sur la santé. RFF s’est engagé à regarder également chez nos voisins européens comment ce sujet est traité dans leurs évaluations. Comme je l’ai expliqué en réunion, nous sommes à un stade encore amont du projet, et la définition des protections phoniques, de leurs coûts et du périmètre qui verra en conséquence une modification de ses niveaux de bruit est de fait un des résultats attendu de la concertation. Il est donc difficile à ce stade d’inclure ces nuisances sonores. Sur la notion de vitesse des TGV : Tout d’abord, l’effet de régulation que vous mentionnez à juste titre pour la route ne saurait s’appliquer au système ferroviaire. Sur une autoroute, les trajectoires et les vitesses sont décidées par les conducteurs et leur hétérogénéité est effectivement source de réduction du débit (les conducteurs qui doublent dans de mauvaises conditions font ralentir les autres). Dans le système ferroviaire, la trajectoire est une 2 donnée fixe (une seule voie) et la vitesse est prédéfinie (RFF vend un sillon, qui autorise le train à rouler à une certaine vitesse à un moment donné). L’optimisation du débit de la ligne est donc prévue en amont, lorsque RFF définit les sillons. Les vitesses qui sont prévues pour les TGV et les RER sont calculées pour optimiser le débit de la ligne dans le respect des dessertes à assurer. Pour un TGV intersecteur, comme pour n’importe quel TGV, le but est d’acheminer les voyageurs le plus rapidement à destination. La réduction des vitesses conduirait à une dégradation des temps de parcours par rapport à la situation actuelle. Cette option n’est pas envisagée. Sur la notion de subvention de fait : Sur une infrastructure existante, ancienne, et qui a toujours été circulée, une croissance progressive des trafics (ne nécessitant pas de travaux) ne donne généralement lieu à aucune mesure de protection ou de compensation pour les riverains. Cette situation n’est pas spécifique au secteur de Massy Valenton, ni même au secteur ferroviaire. Le projet donne ici l’occasion de rattraper partiellement les effets de la croissance du trafic pour les riverains, via l’installation de protections acoustiques. 3
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