les infrastructures
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L’INFRASTRUCTURE LES INFRASTRUCTURES LE DÉVELOPPEMENT URBAIN PENDANT DE NOMBREUSES ANNÉES, LES ÉMIRATS ONT CONCENTRÉ leurs investissements sur les besoins essentiels des métropoles émergentes qui se développaient rapidement. La population des émirats, qui est passée de quelque 250 000 habitants en 1971 à environ 3,75 millions vers le milieu de 2003, nécessitait toutes les infrastructures qu’un État développé moderne peut fournir à son peuple. Aujourd’hui, ce rêve s’est réalisé. 85 % de la population vivent dans des zones urbaines modernes (chiffre qui devrait passer à 96 % d’ici 2030) ; les réseaux de télécommunications, d’électricité, d’eau, d’égouts et les infrastructures d’éducation et de santé sont parmi les meilleures qui existent. Au début du XXIe siècle, les émirats n’ont plus à rattraper le reste du monde développé. Stimulée par une économie diversifiée qui attire les investissements internationaux, la période actuelle se caractérise par la construction de projets à grande échelle, tels que d’énormes développements touristiques, des tours de bureaux ou d’appartements, des parcs industriels, des zones industrielles, des souks et des centres commerciaux. Parallèlement, de nouvelles zones résidentielles sont développées pour répondre aux besoins d’une population grandissante, des routes et d’autres infrastructures seront modernisées et les liens avec le reste du monde, tels que les nombreux ports et aéroports, composants vital du commerce du tourisme, sont constamment améliorés. LES INVESTISSEMENTS FÉDÉRAUX Les fonds attribués à des projets d’investissements fédéraux au cours des dix dernières années se sont montés à 14,382 milliards de dirhams. Durant cette période, le niveau d’investissement le plus bas, 931 millions de dirhams, était en 1996, alors que le niveau d’investissement le plus élevé, 2,136 milliards de dirhams, a été enregistré en 2000. Le coût total des projets fédéraux mis en œuvre dans le cadre du programme d’investissement de 2002 était de 1,365 milliard de dirhams, avec un taux de mise en œuvre de 66 %, ce qui représente une augmentation de 38,4 %, soit plus de 986 millions de dirhams dépensés en 2001. 500 millions de dirhams ont été dépensés pour des projets de logement dans le cadre du programme de logement du cheikh Zayed, représentant 78,1 % des attributions principales de ces projets. En octobre 2003, le projet de complexe ministériel fédéral de 292 millions de dirhams, à construire à Al Bateen, à Abu Dhabi, a été approuvé. Ce complexe de 1 000 m2, d’architecture traditionnelle arabe et islamique, contiendra 16 ministères fédéraux, ainsi qu’un centre de conférence, un théâtre, une salle d’exposition et un centre de formation. Les travaux seront achevés d’ici 2005. 165 166 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 ABU DHABI Au cours des 34 dernières années, Abu Dhabi a dépensé plus de 150 milliards de dirhams sur des projets d’infrastructure et d’aménagement. Les dépenses réelles du premier semestre 2003 s’élevaient à 3,9 milliards de dirhams, par rapport aux 3,3 milliards de dirhams de la période correspondante en 2002. Le secteur des transports, du stockage et des télécommunications était le premier en matière de dépenses, avec un total de 790 millions de dirhams, suivi du secteur de l’immobilier avec 723 millions de dirhams, du secteur de l’agriculture et de la pêche avec 691 millions de dirhams, et de celui des services communautaires et sociaux avec 590 millions de dirhams. Nouvelles zones urbaines Actuellement, la ville d’Abu Dhabi a une population d’environ 600 000 habitants, au lieu de 140 000 en 1980. Ce chiffre devrait passer à 1,25 million d’ici 2020. La croissance rapide de la population a entraîné une forte demande de logements et d’infrastructures de loisirs. La superficie totale de construction développée, estimée à 46 millions m2 en 2000, devrait passer à plus de 95 millions m2 d’ici 2020. Étant donné la rapidité de cette croissance, Vision 2020, conçu en coopération avec le programme de développement des Nations unies (UNDP), cherche à établir une stratégie socio-économique régionale à long terme, dans le cadre d’un grande plan de développement pour la ville d’Abu Dhabi, la région Ouest de l’émirat, ainsi que les îles et les zones côtières d’Abu Dhabi. Conformément à ce projet, de nouvelles zones résidentielles sont développées pour répondre à la demande de la population croissante ; des centaines de terrains ont été distribués aux ressortissants souhaitant habiter à dans les zones A et B de la ville de Khalifa, située sur la route entre Abu Dhabi et Dubaï, et dans la nouvelle zone de Madinat Zayed, sur la route d’Al Ain. En 2003, un grand nombre de logements bon marché ont été distribués aux ressortissants des émirats, dans des zones telles qu’Al Rahba, Shahama, Shawamikh, Bahia, Al Ghabat, Al Heiliya et Dalma. Des écoles, des mosquées, des postes de police, des postes de défense civile et des marchés se construisent pour ces développements, en conjonction avec les réseaux de route, les ponts, les réseaux d’eau et d’électricité, le tout-à-l’égout et les systèmes téléphoniques. D’autre part, la municipalité d’Abu Dhabi a commencé à construire 400 logements et 230 fermes dans la nouvelle commune d’Al ‘Adlah, face à la cité militaire Zayed de la région d’Ash’ab. La première phase du projet concerne la construction de 200 logements. La croissance de la population a entraîné une augmentation de 84 % du nombre de véhicules sur les routes d’Abu Dhabi au cours des cinq dernières années (avec près de 820 000 voitures, les émirats ont un des plus grands nombres de voitures par habitant dans le monde). On le voit surtout dans la ville d’Abu Dhabi, où la concentration de centres commerciaux, éducatifs et médicaux dans le centre-ville et la circulation due au port Zayed ont contribué aux embouteillages. Pour faire face à ce problème, outre les services apportés aux nouvelles zones résidentielles et les infrastructures de loisirs destinées aux résidents et aux touristes, la municipalité d’Abu Dhabi a modernisé l’élément transports de son projet sur 20 ans, avec l’élargissement des routes existantes, L’INFRASTRUCTURE la construction de nouveaux périphériques, des ponts, des passerelles, des passages piétonniers souterrains, des tunnels, des parkings et le développement du système de transport public. Le nouveau plan de transport en deux phases d’Abu Dhabi comprend les environs d’Abu Dhabi, qui incluent l’île d’Abu Dhabi, ainsi que les îles de Saadiyat, Hodairiyat, Mishairib et Lulu, et les villes satellites côtières de Bani Yas, Shahama et Al Wathba. L’un des aspects principaux est la construction de quatre nouveaux ponts qui donneront accès à ces îles. Le réseau routier de l’île d’Abu Dhabi est en cours de redéveloppement, y compris la corniche, le môle, et Ras al-Akdar, ainsi que les zones périphériques de Khalifa A et B, Madinat Zayed, Bani Yas, Shahama, Al Wathba, Bahia et Shawamikh. Bien que l’objectif à long terme soit de créer un réseau de circulation développé, les activités de construction actuelles ont été gênantes l’année passée, notamment dans les rues principales reliant la capitale à d’autres endroits, telles que la route de la corniche, la rue Salam, la route de l’aéroport, la route Murour, la route de la Défense et la route Musaffah. Les routes internes, telles que les rues Hamdan, Khalifa, Falah et Hazza, ont également été agrandies et améliorées. Ces projets ne seront pas terminés avant au moins deux ans, car ils portent sur plus de 1 000 kilomètres de routes situées à l’intérieur et autour de la ville et de ses banlieues. Mégaprojets Le projet de développement d’Abu Dhabi comprend plusieurs mégaprojets réellement innovateurs, faisant partie de la stratégie de l’émirat consistant à insuffler du dynamisme dans le secteur du tourisme en expansion. Une zone de 6,9 kilomètres de long sur 200 mètres de large a été mise en valeur dans le cadre du développement massif de la corniche existante d’Abu Dhabi, qui était déjà un espace de loisirs important. Les travaux de dragage, de mise en valeur et d’élargissement de routes sont presque terminés, tandis que les parcs et les infrastructures annexes, telles que les passerelles et les passages souterrains, sont en cours de construction. Le nouveau parc de la corniche sera divisé en trois zones à thème reliées par plusieurs voies piétonnières alternatives. Chacune de ces zones contiendra diverses infrastructures publiques générales, y compris des toilettes, des points de restauration, des aires pour s’asseoir, des belvédères et des aires de jeux, mais contiendront aussi des éléments spécifiques à cette zone. Par exemple, la zone familles contiendra des terrains de jeux spécialisés et des espaces pour enfants ; la zone centrale contiendra un parc au bord d’un lac, des jardins à la française, une fontaine Shallal rénovée et de grandes places ; la zone patrimoine contiendra des éléments culturels régionaux. Des mosquées, un amphithéâtre, des cours, des pavillons, des espaces d’exposition et des aires de pique-nique feront également partie du parc. La mise en valeur de terrains à grande échelle fait également partie d’un autre projet impressionnant, l’agrandissement du complexe du môle et de la marina, projet de plusieurs milliards de dirhams de la Corporation d’investissement nationale ouvert il y a quatre ans. Le môle sera relié à l’île Lulu, île artificielle voisine, développée par 167 168 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 la Corporation générale pour le développement et l’investissement de l’île Lulu. Fondée par décret en septembre 2003, la corporation, au capital de 100 millions de dirhams (27,2 millions de dollars) et financée par le gouvernement d’Abu Dhabi, supervisera le développement des projets de l’île : réserve naturelle, parc d’attractions, hôtels, restaurants, aquarium et musée. Plus de 600 000 palmiers ont déjà été plantés sur l’île et des lacs et bassins artificiels ont été créés. Le môle est relié à la corniche par une route venant de l’île d’Abu Dhabi, proche de l’hôtel Hilton, près duquel le Conference Palace Hotel, l’un des plus gros de la région, est en cours de construction pour 200 millions de dollars. D’autre part, la Société de services et d’investissements dans l’immobilier planifie un nouveau développement important sur la route de la corniche : le projet de développement commercial Capital Plaza, de 750 millions de dirhams, contiendra un hôtel de luxe de 250 chambres, un bâtiment de bureaux de 25 000 m2, 220 appartements de luxe situés dans trois tours, ainsi que des magasins et un parking souterrain. En outre, les travaux de Khalifa Park continuent d’avancer, sur l’est de la corniche, à 10 kilomètres du centre-ville d’Abu Dhabi. Cet énorme parc, qui a coûté environ 200 millions de dirhams (55 millions de dollars), s’étend sur 500 000 m2. Hormis les terrains de jeux pour enfants, des espaces verts, la rivière artificielle et les piscines, il contiendra un théâtre pouvant accueillir 3 500 personnes, un aquarium, un village historique, une mosquée et un musée. Un train transportera les visiteurs à travers ce parc étendu. Les travaux pour ce projet, financés par le gouvernement d’Abu Dhabi, commenceront en 2003 et devraient être terminés avant fin 2004. Le souk Au centre d’Abu Dhabi, un projet important sur deux ans a commencé, visant à remplacer le souk pittoresque d’Abu Dhabi par un bazar climatisé d’architecture traditionnelle de 60 000 m2. Une opération de démolition et de nettoyage de deux mois précèdera la construction d’un nouveau marché central de 350 millions de dirhams, qui commencera en mai 2004. La première phase du projet consistera à démolir le marché situé à cheval sur les rues Hamdan et Khalifa, appelé le vieux souk, dont une partie a été détruite par un incendie début 2003. La deuxième phase concernera le marché situé entre la rue Khalifa et la corniche, appelé le nouveau souk. Les marchands du vieux souk ont eu jusqu’à février 2004 pour quitter les lieux. Le vieux souk, qui vend une grande diversité d’articles de consommation tels que des tissus, vêtements, chaussures, épices, parfums, encens, bijoux, appareils ménagers et appareils électriques, a un caractère unique dû à ses rues étroites, au mélange de nationalités et de cultures, à l’atmosphère familiale, à la familiarité entre les marchands, ainsi qu’à l’odeur d’encens persistante. Nouveau passage vers l’île Un contrat de 630 millions de dirhams pour la dernière phase du troisième projet de passage vers Abu Dhabi a été attribué en mars 2003 par le service des travaux publics d’Abu Dhabi. La phase trois consiste à construire un pont de 850 mètres de quatre voies, presque parallèle au pont Maqta existant (le deuxième passage étant le pont Mussafah). 170 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 La phase un de ce projet de 150 millions de dirhams concerne la construction d’un pont d’accès de 350 mètres de long enjambant le rond-point Umm al-Nar. La phase deux du projet consiste à construire des routes d’accès et un échangeur de 107 millions de dirhams. La totalité du projet sera terminée en 2006. D’autre part, la construction d’un tunnel de 280 mètres de long est en cours ; il reliera l’aéroport international d’Abu Dhabi à Mussafah. Ce tunnel à sens unique accueillera le trafic provenant de l’aéroport en direction de Mussafah, évitant l’échangeur des ponts d’Abu Dhabi qui relie la ville d’Abu Dhabi, l’aéroport, Mussafah et Al Ain. Le trafic provenant de la ville d’Abu Dhabi et de Mussafah en direction de l’aéroport et d’Al Ain restera inchangé. Ce tunnel permettra aussi d’éviter les embouteillages de l’échangeur des ponts d’Abu Dhabi. Al Ain Al Ain, deuxième ville de l’émirat d’Abu Dhabi, se développe rapidement. Les projets de tourisme, tels que celui de Djebel Hafit, permettront à la ville de tirer parti de son potentiel touristique considérable. D’autre part, de nouvelles zones résidentielles sont développées dans cette région. Les travaux de la nouvelle ville d’Al Oha, près d’Al Ain, avancent avec la construction de 2 000 maisons qui seront distribuées librement. Ce projet de logement, d’un coût de 1,7 milliard de dirhams, comprend des infrastructures telles que des écoles, hôpitaux et cliniques, mosquées, centres commerciaux, une zone commerciale, des parcs et autres lieux publics. La municipalité d’Al Ain et le ministère de la Planification urbaine projettent également de construire 950 maisons à distribuer librement à Aliya, Al Dhahirah, Al Herad, Al Faqah et Al Qoh. DUBAÏ Le revenu de la municipalité de Dubaï en 2002 était de 1,47 milliard de dirhams, au lieu de 1,28 milliard de dirhams en 2001, soit une augmentation de 14,3 %. Les dépenses réelles de la municipalité en 2002 étaient de 1,97 milliard de dirhams, soit 2,3 % de moins que les 2,107 milliards de dirhams dépensés en 2001. Le coût des projets s’est monté à 971 millions de dirhams en 2002, au lieu de 2,18 milliards en 2001 et de 2,31 milliards en 2000. En 2002, la municipalité a dépensé 447,3 millions de dirhams pour de nouvelles routes, au lieu de 586,9 millions en 2001, soit une baisse de 23,8 %. 271,3 millions de dirhams ont été dépensés pour des projets d’écoulement et d’irrigation, au lieu de 297,2 millions en 2001. Les dépenses pour les bâtiments et les projets de logements ont augmenté de 25,6 % en 2002, pour atteindre 36,95 millions de dirhams, au lieu de 29,41 millions en 2001. Les dépenses pour des projets généraux se sont montées à 199,9 millions de dirhams en 2002, au lieu de 138,6 millions en 2001. Les dépenses de 2002 pour la maintenance générale, l’environnement, l’horticulture et les parcs publics se sont montées à 7 millions de dirhams. Les contrats de construction achevés dans le secteur privé, qui se montaient à 7,53 milliards de dirhams, concernaient des villas, des complexes résidentiels, des bâtiments commerciaux de plusieurs étages, et les bâtiments de l’industrie, de loisirs et de services. L’INFRASTRUCTURE Nouvelles zones urbaines La municipalité de Dubaï a formé le projet ambitieux de développer la zone d’Al Jaddaf pour en faire une zone résidentielle, commerciale et de loisirs. Des immeubles résidentiels de deux étages accueilleront environ 34 000 personnes. Les bâtiments commerciaux auront cinq à neuf étages. Le projet comprend également une plage, un parc, une mosquée et un centre commercial. Sont également prévus des espaces de futurs développements, le paysagisme, l’éclairage, le tout-à-l’égout et autres services. Ce projet compte tirer parti du front de mer de cette zone et réduire la pollution en transférant la zone industrielle existante au port Rashid. La municipalité de Dubaï projette également de développer la corniche de Deira, sur une zone de 5 km2 située le long de la plage de Deira, entre le port Al Hamriyah et le port Rashid. L’aménagement du bord de mer de cette zone coûtera 3,307 milliards de dirhams. Les terrains disponibles accueilleront des équipements de loisirs, des zones commerciales et résidentielles. La corniche sera reliée à une île artificielle comprenant de grandes infrastructures touristiques, avec des plages publiques et privées. Dans le cadre de ce projet, la municipalité agrandira et améliorera le marché aux poissons et aux légumes existant, tandis que le marché aux fruits et légumes d’Al Hamriyah sera transféré à Al Aweer. Le port d’Al Hamriyah Port sera également modernisé et agrandi. En novembre 2003, le comité de développement de Dubaï a lancé le projet de développement d’Abu Hail, dans le cadre du développement de la corniche de Deira. Cet énorme projet nécessitera la démolition de plusieurs vieux bâtiments, qui seront reconstruits, modernisés et transformés en appartements résidentiels de haute qualité. Transports La population de Dubaï devrait atteindre 3 millions en 2020. Des études montrent que le nombre de véhicules circulant sur les routes déjà encombrées de Dubaï sera multiplié par trois dans un avenir proche. Tout ceci nécessite des investissements dans les infrastructures routières. En novembre 2003, la municipalité a commencé les travaux sur l’un des tunnels les plus longs et les plus larges du Moyen-Orient, dans le cadre d’un réseau routier de 686 millions de dirhams autour de l’aéroport international de Dubaï. Les travaux du quatrième passage de la crique de Dubaï commenceront en 2004 et devraient coûter environ 450 millions de dirhams. La construction du pont prévu à Ra’s al-Khor sera achevée en mars 2006. Ce pont, qui sera construit à environ 1,5 kilomètres à l’ouest du pont de Garhoud, devrait alléger les problèmes de circulation de la route du cheikh Zayed au sud et vers le nord jusqu’à Sharjah. Ce projet est en encore à ses débuts, mais il devrait inclure un accès à quatre voies partant du premier échangeur de la route du cheikh Zayed en direction de Za’abeel, jusqu’au premier croisement de la région de Jaddaf, et irait aussi loin que le nouveau pont de Ra’s al-Khor. Dubaï prévoit depuis quelque temps un système de train urbain de 8 milliards de dirhams. La municipalité est de plus en plus consciente que l’élargissement des routes à lui seul ne résoudra pas le problème de circulation de Dubaï ; le système de train urbain est considéré comme une alternative stratégique dont les avantages 171 172 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 compenseraient les coûts. La municipalité a récemment commandé une étude de 46,5 millions de dirhams pour examiner la faisabilité du projet de train urbain. Les travaux devraient commencer en 2004, et le train devrait être opérationnel vers 2009–2010. La première phase concernerait la pose d’une voie ferrée de 50 kilomètres allant de l’aéroport international de Dubaï à Djebel Ali, dont 30 % en souterrain. Il y aurait 30 gares situées à 1–3 kilomètres d’intervalle. Le projet est fondé sur un chiffre minimum de 10 000 passagers par heure dans chaque direction. Des développements innovateurs La physionomie déjà caractéristique de Dubaï continue d’évoluer. Notre étude de son développement urbain serait incomplète si nous ne citions pas certains des développements mixtes impressionnants en cours dans la ville. Dès qu’un projet ambitieux qui paraissait impossible parvient à maturité, un autre lui succède. En 2003, il était prévu que la valeur totale des développements mixtes importants des émirats dépasserait 25 milliards de dirhams. Ce chiffre n’incluait pas les développements conventionnels. Presque tous les grands projets innovateurs de Dubaï en sont à des phases différentes : la ville entend avoir la tour la plus haute du monde, construire des îles exotiques sur la mer, créer un paradis des skieurs dans le désert et construire un hôtel sous-marin. Surnommé la huitième merveille du monde, le complexe visionnaire de résidences Palm comprenant The Palm Jumeirah et The Palm Jebel Ali, est en cours de construction sur des îles artificielles situées au sud de la ville de Dubaï. En novembre 2003, les travaux de mise en valeur de Palm Jumeirah ont été terminés à l’avance et, à Nakheel, les promoteurs avaient commencé à construire la superstructure. Les infrastructures, y compris les services et les bâtiments, devraient être terminées d’ici deux ou trois ans. Entre-temps, plus de 10 % des travaux de mise en valeur ont été terminés à The Palm Jebel Ali fin 2003. La forme des deux îles rappelle celle du dattier fétiche, dont le tronc et la couronne sont protégés par une barrière de corail en forme de croissant, avec une frange de sable. Un pont reliera les croissants. Les deux projets Palm augmenteront la longueur de rivages de Dubaï de 120 kilomètres et créeront un grand nombre de possibilités de résidences, de loisirs et de divertissements. Nakheel et Kerzner International ont déjà formé une coentreprise pour développer une résidence de 2 000 chambres et un parc d’attraction aquatique de 650 millions de dollars à Palm Jumeirah. La première phase consistera à construire un hôtel de 1 000 chambres et un parc d’attraction aquatique à 2,5 kilomètres de la plage. La construction d’un nouvel ensemble, Atlantis, The Palm, devrait commencer en 2004 et être achevée en 2007. Nakheel, qui appartient au gouvernement, est également chargé d’un autre projet d’île imaginatif, The World. Ce groupe de 250 îles artificielles, de 6 kilomètres sur 4, représentant les sept continents, se situera à 4 kilomètres de la côte entre Burj Al Arab et le port Rashid. Chaque île sera vendue à des promoteurs privés sélectionnés. Ce projet de 1,8 milliard de dollars devrait être achevé en 2005. 174 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 Les travaux d’un développement résidentiel de luxe ont également commencé ; il s’agit d’un groupe de 50 ‘îles’ sur une bande de terre de 300 hectares, juste à côté de la route du cheikh Zayed, entre les échangeurs 5 et 6. Ces 50 ‘îles’ seront disposées entre des canaux paysagés. Sa zone commerciale, Jumeirah Island’s Village, comprendra un grand nombre de magasins et d’infrastructures de loisirs. Une nouvelle tour mixte, The Burj Dubai, est actuellement développée par EMAAR Properties sur la route du cheikh Zayed. Elle comprendra des appartements, des bureaux, des hôtels, des lieux de divertissements, des magasins et des zones de loisirs avec des espaces verts, des pièces d’eau, des boulevards piétonniers, une ‘vieille ville’ et Dubai Mall, centre commercial qui, avec ses 800 000 m2, est peut-être le plus grand du monde. Bien que sa hauteur ait été tenue secrète, la tour Burj Dubai devrait être la plus haute du monde. EMAAR exécute actuellement 10 projets immobiliers importants dans Dubaï. La route du cheikh Zayed est déjà bordée de certains des plus hauts bâtiments résidentiels du monde, tels que la 21st Century Tower du groupe Al Rostamani. Du haut de ses 269 mètres , sur le côté sud de la route du cheikh Zayed, cette tour dessinée par WS Atkins est aussi le 52e bâtiment le plus haut du monde. La première phase de Green Community, de Union Properties/Dubai Investments, autre énorme infrastructure mixte située sur l’autoroute de Djebel Ali, était presque achevée fin 2003. La phase un, de 750 millions de dirhams, comprend plus de 500 unités résidentielles, y compris des villas et des appartements. Lorsqu’il sera terminé, Green Community, d’une surface de 67 hectares, sera une sorte de ville indépendante, qui comprendra des aménagements tels qu’un parcours de golf de rang international. Les travaux de fondation ont déjà commencé pour un espace de commerces et de divertissements de 250 000 m2 à Festival City, à Dubaï. D’une superficie totale de 485 hectares, le long du rivage de Dubai Creek, Festival City est un projet de 1,6 milliard de dollars du groupe Al Futtaim. Cette ville dans la ville proposera un éventail de divertissements, restaurants, magasins, une marina, des hôtels, des appartements et des bureaux, des centres de sports et de loisirs, et même un parcours de golf de 18 trous. Ce complexe sera divisé en 15 communautés, offrants différents styles de logements. Quatre hôtels, une résidence touristique et, sur l’île de la crique, des lacs, un canal et une tour de 50 étages font partie de ce projet ambitieux. Le parcours de golf devrait être terminé fin 2003 et le centre commercial en 2006. Le groupe Majid Al Futtaim développe également un complexe de magasins, de divertissements et de loisirs qui contiendra la première station de sports d’hiver intérieure du Moyen-Orient. On pourra y faire du ski de descente sur la plus longue piste artificielle du monde, y pratiquer le surf des neiges, faire du patin à glace, construire des bonhommes de neige au village alpin, faire de la luge et des batailles de boule de neige avec de la vraie neige, même durant l’été à Dubaï. Ce projet, situé face à l’autoroute du cheikh Zayed, s’ouvrira progressivement à partir de fin 2004. En septembre 2003, le ministère des Entreprises du gouvernement de Dubaï a commencé à paysager Dubai International près de la route des émirats, à Al Aweer. Ce projet de 1,5 milliard de dirhams, qui sera réalisé par phases jusqu’en septembre L’INFRASTRUCTURE 2006, couvrira 800 hectares. Plus de 400 bâtiments résidentiels à thème déjà dessinés et 35 tours commerciales seront proposés à la vente aux investisseurs étrangers, régionaux et locaux en pleine propriété. Les investisseurs pourront revendre ou louer les unités. Ce projet a été conçu pour attirer des investisseurs de moyen niveau souhaitant éviter les risques liés à la construction. Dubailand L’une des annonces les plus importantes de 2003 a été le lancement du projet Dubailand de 18 millions de dirhams, qui représente l’étape logique suivante de l’émirat, dans sa volonté de développer le secteur du tourisme. Dubailand, qui sera construit sur 18,6 hectares le long de la route des émirats, à côté de Nad Al Sheba, Al Qouz et Al Barsha, sera ainsi facilement accessible à partir d’Abu Dhabi, de Dubaï, de Sharjah et des émirats du Nord. La construction du projet, composé de 45 mégaprojets et de 200 petits projets, est déjà en cours et devrait s’achever fin 2006. La direction du développement et de l’investissement de Dubaï (DDIA) gèrera ce projet. Cette initiative, qui devrait attirer environ 200 000 visiteurs par jour, contiendra le plus grand centre commercial du monde : Mall of Arabia. Les autres attractions seront divisées en plusieurs thèmes : aventures, sports, écotourisme, shopping, famille et enfants. ÉMIRATS DU NORD Bien qu’ils ne connaissent pas la même croissance de population qu’Abu Dhabi et Dubaï, les émirats du Nord (Sharjah, Umm al-Qaiwain, Ra’s al-Khaimah et Fujaïrah) sont également occupés à améliorer et agrandir leurs infrastructures pour faciliter le développement résidentiel et touristique. Le ministère des travaux publics de Sharjah construit une nouvelle corniche dans la crique de Sharjah, dans le cadre d’un grand projet visant à transformer des zones industrielles en zones de logements et de bureaux. C’est là que se trouveront la plupart des ministères. Les embouteillages seront réduits grâce à la construction de nouveaux parkings sur la corniche et à l’élargissement de la route du roi Abdul Aziz, qui rejoindra la nouvelle corniche. En 2003, les travaux de la station d’épuration d’Ajman de 515 millions de dirhams ont progressé de façon satisfaisante. Plus de 60 % des propriétaires seront reliés au tout-à-l’égout d’ici fin 2004 et les 40 % restants y seront reliés au cours des 18 derniers mois du projet. Ce nouveau réseau facilitera le développement futur d’Ajman. Ra’s al-Khaimah, pris en sandwich entre les montagnes et la mer, projette de rebâtir la vieille ville et de mettre des terrains en valeur pour des projets de logement et de tourisme. En novembre 2003, il a été annoncé que l’émirat s’était lancé dans l’immobilier en pleine propriété avec le lancement de Noor, projet touristique de 3,67 milliards de dirhams, qui mettra en valeur un terrain de 850 ha. Noor fait partie du projet structurel de l’émirat de 2015 qui comprend des projets de développement tels que la rocade Ra’s al-Khaimah–Sharjah, la résidence touristique Al Hamra Fort, l’île Al Murjan, le développement de la résidence touristique Khor al-Qarm (Jazeerah al-Hamrah), le parcours de golf Tower Links, la subdivision de la zone Al Shamal, la subdivision de la zone Al Khabil, l’île Hulaya et l’aéroport de Ra’s al-Khaimah. 175 176 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 Le ministère des Travaux publics et du Logement s’efforce aussi d’améliorer les transports des émirats du Nord. Dans le cadre d’une stratégie globale visant à étendre et entretenir le réseau routier, le ministère construit et répare plusieurs routes, telles que l’autoroute de 118 millions de dirhams Umm al-Qaiwain–Falaj al-Mu’alla–Dhaid, qui sera achevée en 2004. D’autre part, le ministère a finalisé la maintenance de routes telles que la route Dhaid–Fujaïrah, pour 70 millions de dirhams, la maintenance de la route Al Manama–Ra’s al-Khaimah pour 80 millions de dirhams, la construction de l’échangeur Al Hamidiya à Ajman pour 24 millions de dirhams et la maintenance de divers ponts et échangeurs dans les émirats du Nord pour 32 millions de dirhams. En outre, le ministère projette de prolonger la rocade existante jusqu’à Ra’s al-Khaimah. Il a aussi dépensé 58 millions de dirhams pour la maintenance des ponts des émirats du Nord. L’EAU ET L’ÉLECTRICITÉ Un approvisionnement adéquat en eau et électricité est crucial pour le développement et la croissance future des émirats. Les services communautaires vitaux tels que les hôpitaux et les écoles, ainsi que les outils de diversification économique tels que le tourisme, l’agriculture et l’industrie, dépendent tous de la continuité des investissements dans le secteur de l’eau et de l’électricité. La production d’électricité et la capacité installée ont augmenté régulièrement. La production d’électricité totale a augmenté de 8 %, passant de 40 118 millions de kilowatts heure (kW/h) en 2000 à 43 174 millions kW/h en 2001 et à 45 119 millions kW/h en 2002. Environ 90 % de la production proviennent du gaz naturel et les 3 % restants proviennent de centrales thermiques à moteurs diesel ou de turbines à vapeur. La capacité totale installée a augmenté de plus d’un quart entre 1996 et 2001, reflétant une croissance d’environ 6 % par an, ce qui correspond à la croissance de l’économie et de la population du pays. Les émirats d’Abu Dhabi, de Dubaï et de Sharjah sont responsables de presque 90 % de la capacité, tandis que des centrales fédérales situées dans les émirats du Nord plus petits produisent les 10 % restants. Abu Dhabi domine la production d’électricité des émirats, ayant non seulement la capacité la plus importante, mais aussi la plus forte croissance de l’industrie. Dubaï a également augmenté sa part de capacité, mais a été limité par le manque de gaz naturel. Sharjah, en revanche, a considérablement augmenté sa capacité, atteignant 1 498 MW en 2002, soit une augmentation de 38 % depuis 1996. Au cours des siècles, les émirats ont exploité l’eau des nappes souterraines en creusant des puits peu profonds à la main et en utilisant le système traditionnel des falaj. Au cours des deux dernières décennies, le développement économique rapide, ajouté à une augmentation très rapide de la population et à un désir de subvenir à ses propres besoins alimentaires, ont exercé une pression toujours croissante sur les précieuses ressources en eau naturelle des émirats. INFRASTRUCTURE La consommation annuelle est estimée à 2,2 milliards de m3 : 67 % sont utilisés pour l’agriculture et l’exploitation forestière, 24 % pour la boisson et les usages domestiques, et 9 % pour l’industrie et le commerce. Les émirats ont actuellement la troisième plus grosse consommation mondiale d’eau par personne après les États-Unis et le Canada. Leur consommation devrait augmenter de 44 %, passant à 3,2 milliards de m3 d’ici 2025. Une forte proportion de la demande toujours croissante du pays provient de l’important programme de dessalement, tant et si bien que le pays est actuellement le deuxième producteur mondial d’eau dessalée après l’Arabie Saoudite. Son extraction excessive a entraîné l’assèchement de puits et la salinité croissante des nappes phréatiques, en raison de la baisse du niveau de l’eau près des élévations de base aquifère. Cependant, en 2000, les nappes phréatiques représentaient toujours plus de 50 % de l’eau disponible aux émirats, suivies du dessalement (35 %), des eaux usées traitées (9 %) et de l’eau de surface éphémère (3 %). Au cours des dernières années, divers systèmes de conservation de l’eau ont été utilisés : construction de stations de dessalement et de traitement des eaux usées, rénovation des systèmes traditionnels de falaj, exploration, construction de barragesréservoirs et de barrages de retenue, forages de puits, ainsi que des études et des explorations aquifères. L’utilisation d’eau étant actuellement bien supérieure aux ressources d’eau renouvelable des émirats, il est urgent de coordonner les activités actuelles des multiples organisations d’approvisionnement et d’utilisation de l’eau pour obtenir un développement viable. ABU DHABI Sous la houlette de la Direction de l’eau et de l’électricité d’Abu Dhabi (ADWEA), le secteur de l’eau et de l’électricité d’Abu Dhabi connaît depuis cinq ans une restructuration importante. La demande d’électricité et d’eau augmente à la vitesse de 8 à 10 % par an. La privatisation de la production continue à faire partie de la stratégie de l’ADWEA afin de répondre rapidement à ces besoins croissants. Les initiatives de privatisation devraient dominer l’élément production de la chaîne d’approvisionnement en eau et électricité dans un avenir proche, tandis que la chaîne de distribution et d’approvisionnement devrait rester sous le contrôle du gouvernement. L’ADWEA a été créée en 1998 pour orchestrer la restructuration du secteur de l’eau et de l’électricité de l’émirat, tout en supervisant sa privatisation. L’ADWEA a commencé par créer plusieurs sociétés séparées responsables de la production, du transfert, de la distribution et de l’approvisionnement. La planification et l’attribution de contrats d’une nouvelle capacité de production ont été attribuées à un seul acheteur, la Société d’eau et d’électricité d’Abu Dhabi (ADWEC). Au moment de la rédaction de cet ouvrage, quatre sociétés de production indépendantes ont été sélectionnées pour le processus de privatisation : Emirates CMS Power Company, Gulf Total-Tractebel Power Company, Shuweihat CMS International Power et Arabian Power Company (voir ci-dessous). Les sociétés de production de l’ADWEA se composent d’Al Taweela Power Company (ATPC), société de production d’électricité 177 178 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 et de dessalement d’eau située dans le complexe de Taweela ; Bainounah Power Company (BPC), avec deux installations séparées d’électricité et de dessalement situées à la ville Abu Dhabi et à Al Ain ; et Al Mirfa Power Company (AMPC), située à environ 130 kilomètres à l’ouest de la ville d’Abu Dhabi. Le transfert et la répartition de l’électricité et de l’eau ont été attribuées à Abu Dhabi Transmission and Despatch Company (TRANSCO). La distribution et l’approvisionnement en électricité aux clients ont été divisées entre Abu Dhabi Distribution Company (ADDC) et Al Ain Distribution Company (AADC), situées aux abords de la municipalité. Al Wathba Company for Central Services (AWCCS), société de services de transport centralisé basée à Bani Yas, possède et gère un parc de véhicules utilitaires lourds et légers et d’équipements qu’elle loue aux sociétés du groupe ADWEA. La société d’infrastructures partagées (SFC) est une société centralisée de services immobiliers située à Taweela, qui propose des services d’assistance et de maintenance pour les infrastructures partagées gérées par les compagnies d’électricité indépendantes au site de Taweela, y compris les routes publiques, l’éclairage public, la protection contre les incendies, la prise d’eau de mer, etc. Bien que la SIP n’appartienne pas entièrement au gouvernement, son administration et sa gestion sont sous le contrôle du groupe ADWEA. La restructuration a également créé un régulateur indépendant : un bureau de réglementation et de supervision pour le secteur de l’eau et de l’électricité dans l’émirat d’Abu Dhabi. Ce bureau a le pouvoir d’accorder une licence aux sociétés qui souhaitent produire, transférer ou distribuer l’eau et l’électricité de l’émirat. Il veille à ce que les producteurs d’eau autorisés respectent leurs prévisions de production et se conforment aux règlements de qualité de l’eau, constamment mis à jour pour refléter les nouvelles façons de traiter les questions liées à l’eau. À ce jour, le bureau a accordé une licence à sept sociétés, ce qui représente une capacité totale de production d’eau allant jusqu’à 2,5 milliards de litres par jour (MLJ). L’augmentation impressionnante de la demande d’eau a poussé l’ADWEA à planifier de nouvelles infrastructures de production qui devraient fournir plus de 2,7 MLJ d’ici 2008. Privatisation La privatisation de la société d’électricité Umm al-Nar (UANPC), amorcée en 2003, est la quatrième série de projets de privatisation exécutés par l’ADWEA. L’UANPC était une société de production d’électricité et de dessalement de l’eau située à environ 10 kilomètres au nord-est de la ville d’Abu Dhabi. Suite à l’acceptation du contrat de transfert de ressources, d’un contrat d’achat d’eau et d’électricité et d’un contrat d’actionnaires par le comité exécutif d’Abu Dhabi, deux nouvelles sociétés d’électricité ont été créées : la Société d’électricité arabe unie (UAPC), filiale appartenant entièrement à l’ADWEA, avec un capital libéré de 1,28 milliard de dirhams (348,7 millions de dollars) et la Société d’électricité arabe (APC), avec une capitalisation initiale de 816 millions de dirhams (222,3 millions de dollars). À travers l’UAPC, l’ADWEA contrôle 60 % de l’APC. ITM Investment Company Limited, coentreprise entre International Power plc, Tokyo Electric Power Company (TEPCO) et Mistui & Co., Ltd, possède les 40 % restants. 180 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 L’APC a acquis la capacité existante de l’UANPC et deux unités mises en service récemment avec l’infrastructure associée, ainsi que le développement, le financement et la construction d’une centrale de 1 000 MW et d’une centrale supplémentaire de production d’eau. La mise en service de la première centrale d’électricité est fixée à 2005, et la pleine production commencera à l’été 2006. La première privatisation entreprise par l’ADWEA était le projet Taweela A2, situé dans le complexe de Taweela, à environ 50 kilomètres au nord-est de la ville d’Abu Dhabi. Il consistait à construire une centrale électrique à cycle combiné d’une capacité nette de 710 MW, avec une capacité de dessalement en plusieurs étapes de 50 MLJ. La société d’électricité des émirats CMS (ECPC) a été créée pour construire, posséder et opérer la centrale mise en service en 2001. La société Taweela A2 Operating Company Limited, filiale appartenant en totalité à CMS Generation, s’occupe entièrement de la gestion, des opérations et de la maintenance de la centrale selon les conditions du contrat de 20 ans. Taweela A1, qui regroupe la vente, le réaménagement et de l’agrandissement d’une centrale existante, auparavant gérée par Bainounah Power Company, a été la deuxième unité à être privatisée. Mise en service en mai 2003 et gérée par Gulf Total Tractabel Power Company (GTTPC), Taweela A1 produit 1 350 MW d’électricité et 84 MLJ d’eau dessalée pour un investissement de 5,4 milliards de dirhams. La troisième privatisation était le projet Al Shuweihat, entreprise de friche industrielle qui prévoit que Shuweihat CMS International Power (SCIPO) produira 1 550 MW d’électricité et 100 MLJ d’eau dessalée à Djebel Dhanna, près de Shuweihat, à 250 kilomètres à l’ouest de la ville d’Abu Dhabi. La SCIPCO est une coentreprise des sociétés américaines CMS et International Power, branche d’outre-mer de la société britannique National Power. L’ADWEA, comme pour toutes les privatisations, conserve 60 % des parts de SCIPCO, les 40 % restants étant divisés équitablement entre CMS et International Power. La production commerciale devrait commencer à la mi-2004. Il a été annoncé en novembre 2003 que le cinquième projet indépendant d’eau et d’électricité d’Abu Dhabi concernera la centrale Taweela B/C, avec la construction de la centrale Taweela C et l’agrandissement de la centrale existante Taweela B. La nouvelle centrale Taweela C aura une capacité de production de 1 000 MW d’électricité et de 65 MLJ d’eau. La centrale existante Taweela B, la seule centrale de cogénération appartenant entièrement au gouvernement dans le complexe de Taweela, a une capacité de production de 1 000 MW d’électricité et de 90 MLJ d’eau. Les projets de privatisation d’Al Mirfa ont été suspendus. Puits et barrages Bien que, comme nous l’avons déjà souligné, la majeure partie de l’eau de l’émirat provienne du dessalement, l’exploration joue aussi un rôle important pour répondre à la demande. En 2003, le programme de recherche d’eau souterraine entrepris par les deux sociétés allemandes Deutsche Gesellschaft fur Technische Zusammenarbeit (GTZ) et Dornier Consulting–Daimler Chrysler Services, sous la supervision de la société pétrolière nationale d’Abu Dhabi (ADNOC), a découvert plusieurs puits dans la région ouest. Dans le cadre du même programme, une étude majeure (projet d’évaluation de l’eau souterraine (GAP)) sur la consommation d’eau souterraine et son utilisation L’INFRASTRUCTURE dans l’agriculture et l’exploitation forestière fournira des données précises et fiables permettant d’effectuer une gestion efficace de l’irrigation. Jusqu’à présent, 190 puits d’exploration et d’étude de l’eau souterraine ont été forés et examinés. Ces puits ont une capacité totale de 510 000 de m3 par jour, révélant une salinité moyenne de l’eau souterraine de 2 500 ppm (parts par million). Au total, 541 puits d’exploration, de production ou de contrôle ont été forés depuis que le projet a été amorcé par le Cheikh Zayed en 1995. Ces puits ont une capacité maximale de 1,13 de m3 par jour. Toutes les données recueillies par le GAP sont constamment stockées et évaluées dans un système perfectionné d’informations sur l’eau souterraine, avec un inventaire de plus de 13 000 puits effectués par le projet d’Abu Dhabi. Associé à l’application d’un modèle mathématique sur l’eau souterraine du pays entier, cet outil est considéré comme l’un des instruments les plus avancés de la gestion des ressources d’eau souterraine de la région entière. Hormis ces nouveaux puits, plus de 130 barrages de retenue et de barrages-réservoirs ont été construits pour utiliser environ 150 millions de mètres cubes par an de wadi (rivière temporaire) à partir des 15 zones principales de captage : les neufs barrages de retenue principaux ont une capacité de 47 millions de m3 par an, le reste ayant une capacité d’environ 60 millions de m3 par an. DUBAÏ La Direction de l’électricité et de l’eau de Dubaï (DEWA), créée en 1992, avec actuellement environ 4 000 employés, améliore constamment ses infrastructures pour répondre aux besoins de la population et de l’économie à croissance rapide de l’émirat. Fin 2003, Dubaï avait une capacité installée de 4 710 MW d’électricité et 260 MLJ d’eau dessalée. En outre, le projet de centrale électrique K de la DEWA et la station de dessalement, situés à Djebel Ali, viennent d’être mis en service. Un contrat de 3 milliards de dirhams a été attribué à un consortium dirigé par Mitsubishi et Toshiba pour développer la centrale électrique et la station de dessalement L de la DEWA, également à Djebel Ali. La société italienne Fisia Italimpianti s’occupera du dessalement, mais les sociétés ETA-Ascon et Alstom font aussi partie du projet. La construction est divisée en quatre phases. La première concerne la construction d’une centrale électrique utilisant des turbines à gaz. La station de dessalement sera construite lors de la deuxième phase, le poste de transformation de 400 kV lors de la troisième, et la quatrième phase consistera à installer des lignes aériennes de transfert et de connexion pour relier la centrale L au réseau électrique de Dubaï. Le projet L ajoutera 860 MW d’électricité et 70 MLJ de capacité de dessalement. La mise en service est prévue pour début 2005. SHARJAH La direction de l’électricité et de l’eau de Sharjah (SEWA) a entrepris une série de projets veillant à répondre à la croissance de la demande d’électricité et d’eau dans l’émirat. La troisième phase du projet de la centrale de Wasit s’était achevée en 2002, avec la mise en service de la septième turbine à gaz (à 9 étages) d’une capacité de 100 MW. La quatrième phase de ce projet consistera à installer les deux turbines à gaz de 100 MW (9 étages). La première unité a été mise en service en 2003 et la seconde 181 182 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 devrait l’être en 2004. Une nouvelle turbine à gaz (6 étages) d’une capacité installée de 33 MW a aussi été mise en service à la centrale électrique de Kalba en 2002. Le but principal du projet LDC (centre de répartition des charges), récemment achevé, situé sur l’ancien site de la centrale de Nasseriyah, est de gérer et de surveiller le fonctionnement et la maintenance des sous-stations de transfert et de distribution et d’acquérir des informations sur le réseau. La phase un consistait à construire le poste de direction du centre et l’installation de l’équipement mécanique et électrique. La phase deux consistait à fournir et à installer un système de contrôle (SCADA/EMS) et un équipement de télécommunications, et à adapter les sous-stations. La phase trois concernait l’installation d’un câble de fibre optique pour relier les sous-stations et stations avec la salle de contrôle. La phase quatre du projet de distribution de gaz naturel, visant à fournir environ 55 000 unités résidentielles et 200 unité commerciales et industrielles à Sharjah, sera terminée en 2004. 10,26 millions de dirhams du budget 2004 de la SEWA, de 26 millions de dirhams, seront consacrés à la distribution et à la production de l’eau à Sharjah et dans la région de l’Est, s’ajoutant aux 11,8 millions de dirhams consacrés à des projets d’électricité à Khor Fakkan et à Kalba. Une nouvelle unité de filtrage de l’eau sera installée à la station de dessalement de Layyah, et 120 millions de dirhams seront consacrés à la construction d’une nouvelle unité de dessalement de 8 MLJ à la station. Une nouvelle chaîne de mise en bouteilles de 23 l, produisant 1 200 bouteilles d’eau par heure, sera ajoutée à la station de mise en bouteilles d’eau de Zulal, pour un coût total d’un million de dirhams, tandis que 8 millions de dirhams ont été attribués pour construire une nouvelle usine de mise en bouteilles d’eau de Zulal à Al Badee. Le but principal du projet de recherche d’eau souterraine, effectué dans le cadre d’un accord scientifique de trois ans entre la SEWA et l’université de Boston, est d’identifier les ressources d’eau souterraine potentielle de Sharjah et des autres émirats du Nord en recueillant, traitant et analysant des images satellites de cette région. Le programme privilégiera les ressources en eau potentielles de deux ressources non conventionnelles, de réseaux de zones de fracture et de cours de rivières et de ruisseaux asséchés. Ce projet créera des bases de données qui serviront à planifier des projets d’extraction d’eau souterraine et de gestion de réseaux publics. Il permettra aussi d’identifier les priorités de développement concernant l’eau souterraine. Deux chercheurs de Sharjah passeront leur maîtrise durement ce programme. La technologie GIS (système d’information géographique) est également utilisée pour créer des bases de données sur l’électricité, l’eau et le gaz, afin d’améliorer la coordination entre la SEWA et les autorités locales, et d’échanger des informations sur les réseaux publics. AUTRES ÉMIRATS En 2003, Umm al-Qaiwain a signé un contrat de 31 millions de dirhams avec Metito International pour construire une station de dessalement qui permettra de répondre à la demande croissante en eau potable. La station produira 2,5 MLJ grâce à cinq unités de dessalement, chacune ayant une capacité de production de 500 000 MLJ. L’INFRASTRUCTURE La direction fédérale de l’eau et de l’électricité (FEWA) a réalisé 47 projets à Umm al-Qaiwain en 2002, dont 21 consistaient à moderniser le réseau d’électricité. L’émirat d’Umm al-Qaiwain a enregistré une augmentation des besoins maximum en électricité de 7 %, passant de 77 MW en 2001 à 84 MW en 2002. La capacité de production était de 90 MW en 2002, et la capacité d’exploitation maximale atteinte était de 84 MW. La construction, par la FEWA, d’une station de dessalement d’eau de 37 millions de dirhams à Ghalilah, au nord de Ra’s al-Khaimah, a commencé fin 2003 et devrait s’achever à la mi-2004. Cette station produira 3 MLJ d’eau de mer dessalée par osmose inverse. Actuellement, la capacité de dessalement de Ra’s al-Khaimah est de 6 MLJ, grâce à quatre stations de dessalement, dont trois sont à Al Nakheel et la quatrième à Burairat. À Fujaïrah, les développements principaux concernant l’augmentation d’approvisionnement en eau sont liés à la Société d’union d’eau et d’électricité (voir ci-dessous). SOCIÉTÉ D’UNION D’EAU ET D’ÉLECTRICITÉ La Société d’union d’eau et d’électricité (UWEC) a été créée par le gouvernement d’Abu Dhabi en juin 2001, avec un capital libéré de 1,5 milliard de dirhams (409 millions de dollars). Après avoir achevé son premier projet de production d’électricité et de dessalement d’eau à Qidfa, à Fujaïrah, l’UWEC, qui est déjà l’un des principaux fournisseurs du secteur de l’énergie des émirats, doit construire une deuxième station adjacente. Ce projet, dont la mise en service devrait avoir lieu mi-2006, consiste à construire une centrale électrique de 1 000 MW et une station de dessalement de 100 MLJ. La production de la première unité de l’UWEC a commencé en avance, en février et avril 2003. L’eau et l’électricité seront fournies aux émirats du Nord et à Abu Dhabi par les réseaux de la FEWA et de l’ADWEA. Pour commencer, la société fournira jusqu’à 90 MLJ d’eau dessalée à Abu Dhabi et 10 MLJ à plusieurs villes des émirats du Nord. L’eau sera transportée par un pipeline double de 179 kilomètres allant de Qidfa, à Fujaïrah, jusqu’à Sweihan, à Abu Dhabi, pour être stockée dans cinq réservoirs d’une capacité de 20 MLJ, situés à des endroits différents. L’eau d’Abu Dhabi sera fournie par l’ADWEC, branche d’approvisionnement de l’ADWEA, et distribuée aux consommateurs par les réseaux TRANSCO et AADC. Les villes des émirats du Nord recevant l’eau par le réseau FEWA seront Fujaïrah, Ajman et Umm al-Qaiwain, Bithna, Dafta, Masafi (Fujaïrah), Masafi (Ra’s al-Khaimah), Sifni, Siji, Thoban, Kadrah, Shokah, Al Muna’i, Al Huwailat, Naslah, Al Fulli, Dowar Al Madam, Masfout, Mezairi’e, Manama et Falaj al-Mu’alla. D’autre part, l’UWEC fournira jusqu’à 500 MW d’électricité au réseau FEWA et, en définitive, au réseau ENG (réseau d’électricité national des émirats). Le projet ENG, mis en œuvre par le gouvernement d’Abu Dhabi en 2001, sera exécuté conjointement par l’UWEC, l’ADWEA, la DEWA, la FEWA et la SEWA. L’approvisionnement de l’UWEC aux divers réseaux augmentera encore davantage lorsque la deuxième centrale de la société sera mise en service. En fin de compte, l’UWEC pourrait devenir un exportateur d’électricité pour les pays voisins à travers des contrats individuels ou à travers le réseau d’électricité planifié du GCC. 183 184 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 LES TÉLÉCOMMUNICATIONS Les télécommunications, aspect fondamental du développement économique, social et culturel, sont extrêmement bien développées aux émirats. Etisalat, seul opérateur de services de télécommunications des émirats, a été fondé en 1976 pour desservir le marché local. Depuis, Etisalat a investi des sommes considérables dans un réseau de télécommunications de premier ordre à travers le pays, avec des services de ligne fixe, de téléphones mobiles, d’accès à Internet et autres services de télécommunications. Cette stratégie efficace a placé la société parmi les 500 sociétés les plus riches du monde en termes de capitalisation boursière, première société des émirats et l’une des trois seules sociétés arabes de cette catégorie à figurer dans l’indice du Financial Times. Le capital libéré d’Etisalat a atteint 4 milliards de dirhams (1,09 milliard de dollars) en 2002, suite à une forte croissance de ses bénéfices. La performance d’Etisalat au cours des neuf premiers mois de 2003 a continué d’être satisfaisante, affichant un bénéfice net de 2,2 milliards de dirhams pour la période, soit 19,87 % d’augmentation par rapport à la même période de l’année précédente. Son revenu total s’est monté à 6,84 milliards de dirhams, au lieu de 5,85 milliards de dirhams en 2002. Ses bénéfices par action s’élevaient à 7,36 dirhams au lieu de 6,14 dirhams. Ses immobilisations sont passées à 16,88 milliards de dirhams, au lieu de 16,06 milliards de dirhams en décembre 2002. Ses actifs à court terme sont passés de 10,27 à 11,65 milliards de dirhams. Hormis le secteur pétrolier, Etisalat est la société qui contribue le plus aux fonds fédéraux du pays. Conformément à la décision du Cabinet N° 325/28M de 1998, Etisalat verse 50 % de ses bénéfices nets chaque année au gouvernement fédéral des émirats, dont 10 % sont versés au fonds du cheikh Zayed pour le logement. Cela signifie qu’Etisalat verse environ 2,5 milliards de dirhams par an au gouvernement fédéral, qui s’ajoutent aux 900 millions de dirhams de dividendes annuels. D’autre part, Etisalat investit fortement dans l’enseignement aux émirats. L’académie Etisalat a été fondée pour aider ses étudiants à suivre les développements rapides de la technologie dans le domaine des télécommunications. Fondé en 1989, le collège de technologie Etisalat, institution indépendante au statut d’université, forme la maind’œuvre nationale dans le secteur des télécommunications et des technologies connexes. Ce collège, qui s’est distingué, est devenu l’un des principaux établissements d’enseignement dans la région du Golfe. En outre, Etisalat vient de lancer la première phase de l’Université Etisalat, projet de 120 millions de dirhams qui sera construit à University City, à Sharjah, d’ici juillet 2004. Plus de 4 100 autochtones sont actuellement employés par Etisalat qui est, par conséquent, bien placé pour atteindre son objectif de 50 % d’employés autochtones d’ici 2006. D’ores et déjà, 71 % de la direction d’Etisalat et 40 % de sa main-d’œuvre générale sont des autochtones, dont 34 % sont des femmes. SERVICES Le nombre de lignes fixes est passé de 1,35 million en 2001 à 1,94 million en 2002, soit une moyenne de 32 lignes pour 100 personnes. Avec la baisse des tarifs 186 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 téléphoniques, le volume d’appels a considérablement augmenté, atteignant 1,89 milliard de minutes en 2002, soit une augmentation de 36 % par rapport à 2001. Cependant, bien que le service de ligne fixe des émirats soit complet, 69 % des appels téléphoniques du pays sont passés à partir de téléphones mobiles. Etisalat a été l’un des premiers à introduire un service de téléphones mobiles au Moyen-Orient en 1982, et son services GSM, lancé en septembre 1994, s’est avéré extrêmement populaire. Par conséquent, sa base de 130 000 abonnés de fin 1996 est passée à 2,4 millions à la mi-2003, soit une augmentation de 1,9 million par rapport à fin 2002. Ceci représente 60 téléphones mobiles pour 100 personnes aux émirats. Le nombre de téléphones GSM était estimé à 3 millions en 2003. Ce succès remarquable est inextricablement lié à un réseau mobile extrêmement fiable et robuste établi à travers le pays. En outre, des accords internationaux d’itinérance ont été signés avec plus de 254 opérateurs de téléphonie mobile répartis dans 112 pays. Il est désormais possible de passer des appels directs internationaux vers près de 270 destinations. Etisalat a consacré plus de 3,1 milliards de dirhams au développement et à la modernisation des infrastructures de télécommunications, au cours des deux prochaines années, notamment afin de développer les réseaux mobiles GSM et UTMS et les réseaux nouvelle génération (NGN). Le service prépayé Wasel a été modernisé en 2002 en utilisant un réseau intelligent et le lancement en 2003 de Wasel4me d’Etisalat a permis aux abonnés de choisir leur numéro de téléphone mobile et de se le faire livrer dans l’ensemble du pays grâce à un nouvel accord de partenariat avec le service postal local, EmPost. Etisalat a introduit plusieurs nouvelles fonctions depuis que le service de messagerie vocale Al Mersal a été lancé en novembre 1998. Le service de messagerie SMS s’est avéré extrêmement populaire, avec des millions de messages envoyés chaque année. Avec le MMS, la version nouvelle génération du SMS introduite en 2003, on peut envoyer des photos, des sons, des animations et de courtes séquences vidéo avec des messages texte à d’autres téléphones mobiles compatibles MMS et à des adresses électroniques. Le service MMS est accessible aux clients GSM et Wasel. Le service M-net GPRS d’Etisalat permet d’accéder à ses messages électroniques et à d’autres applications WAP plus vite que jamais, en connectant un PC de poche ou un ordinateur portable à un réseau d’entreprise, à la messagerie électronique et à Internet. Cependant, la technologie que tout le monde attend est le système UMTS (Universal Mobile Telecommunications System), connu sous le nom de téléphones mobiles 3G ou troisième génération. Selon le calendrier actuel, Etisalat envisage le lancement commercial de ses services 3G au troisième trimestre 2004. Actuellement, la société teste trois réseaux à travers les émirats. D’autre part, Etisalat a récemment introduit Hayati, portail de communications mobiles, qui fournira aux clients une ressource en ligne nec plus ultra permettant de personnaliser et de gérer tous les aspects mobiles, WAP et de messagerie électronique de leur quotidien. En novembre 2003, Etisalat a dévoilé un autre service pour ses abonnés particuliers sous la forme d’un service innovateur de lecture de messages électroniques. L’INFRASTRUCTURE Basée sur la technologie de reconnaissance vocale, ce nouveau service existera en anglais et en arabe pour tous les utilisateurs de lignes mobiles ou fixes du pays. Développé par Emerging Technologies, ce nouveau service permettra aux utilisateurs d’écouter leurs messages entrants et de répondre en dictant leurs instructions. Etisalat a démontré à GITEX 2003 la façon dont ces nouvelles technologies modifieront fondamentalement le mode de vie d’une grande partie de la population des émirats. Sur le thème de ‘maison intelligente, le bureau intelligent’, les réseaux nouvelle génération 3G et les infrastructures sans fil ont été démontrés dans des situations réelles à la maison et au bureau. Le stand Etisalat à GITEX présentait également un grand nombre de divisions commerciales de la corporation, exposées ci-dessous. DIVISIONS COMMERCIALES D’ETISALAT Comtrust, premier fournisseur complet d’infrastructures d’e-commerce du MoyenOrient, propose une gamme complète de solutions d’e-commerce rentables de bout en bout. Le Centre d’information de télécommunications avancées de Comtrust a été ouvert officiellement en novembre 2002. Ebtikar, division de fabrication de cartes spécialisées d’Etisalat, unité de pointe créée en 1996 pour exploiter le marché à croissance exponentielle des cartes/applications, possède la seule usine de son genre au Moyen-Orient, avec son propre centre de fabrication et de personnalisation pour une grande diversité de barrettes de mémoire, de microprocesseurs et de cartes magnétiques. Ces cartes ont des applications multimédia dans les télécommunications (téléphones payants, GSM, Internet, WAP), allocations, banque, accès Internet, système médical, etc. La division Emirates Data Clearing House (EDCH) a été créée en novembre 1994 spécialement comme point d’assistance unique pour valider les données des normes internationales requises pour les infrastructures d’itinérance fournies par les opérateurs GSM 900 et réseaux 1 800. La division Emirates Internet Exchange (EMIX) est le premier point d’interconnexion Internet (NAP) public ou privé à être établi dans la région. Basé sur des multiples de circuits STM-1 du monde entier, EMIX a été conçu pour répondre aux exigences des opérateurs et des FAI pour fournir un accès rentable et fiable à Internet. EMIX a été construit sur une plate-forme de pointe, conçu pour le transport de services Internet haute qualité à haut débit, et reste unique de par sa capacité à fournir aux clients la bande passante qu’ils demandent. Ayant compris qu’Internet deviendrait rapidement le segment à croissance la plus rapide de l’industrie des télécommunications, Etisalat a lancé une unité consacrée à Internet et au multimédia, Emirates Internet & Multimedia (EIM), en mars 2000. Principal fournisseur d’accès à Internet des émirats, EIM est à l’avant-garde des produits innovateurs et des services conviviaux (voir section sur les médias et l’information pour en savoir plus). La division UAE Network Information Centre (UAEnic) gère l’enregistrement des noms de domaine avec le suffixe TLD .ae (domaines de premier niveau), ainsi que 187 188 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 l’attribution des adresses IP conformément à la norme ISO 3166. UAEnic/Etisalat est l’opérateur de domaines nationaux (ccTLD) autorisé par l’IANA (Internet Assigned Number Authority). En novembre 2003, UAEnic, conjointement avec l’ISC (International Software Consortium) a annoncé que la consultation d’Internet aux émirats (dont le débit est le plus rapide dans la région et l’un des plus rapides des pays développés) sera 70 fois plus rapides. Cette augmentation sera rendue possible par l’installation du premier serveur de noms racine du Moyen-Orient, centre miroir Internet aux émirats. Ce nouveau serveur sera le premier du Golfe et l’un des 13 seuls serveurs de ce type dans le monde. Etisalat a également établi un centre de contact pour gérer toutes les interactions à distance avec ses clients nationaux et internationaux. Le centre de contact s’occupe des interactions entrantes et sortantes au téléphone, par fax et par Internet, 24 heures sur 24, 365 jours par an. Il s’occupe de plusieurs services tels que les abonnements, la résolution des pannes, l’extraction des informations générales ou spécifiques à un compte au nom d’Etisalat, d’Emirates Internet & Multimedia, d’E-Vision et de Comtrust. Étant conscient que les produits de télécommunications ont un cycle de vie court, avec sans cesse de nouvelles introductions sur des marchés dynamiques, la société Telecom Products Type Approval d’Etisalat propose un service indépendant de test et d’homologation des produits de télécommunications, pour veiller à ce qu’ils respectent les normes internationales et soient compatibles avec les divers réseaux des marchés nationaux et régionaux. FILIALES D’ETISALAT Outre ses divisions commerciales, Etisalat propose des services spécialisés à travers des filiales telles qu’E-Vision, multimédia et télévision par câble des émirats. E-Vision, qui proposait seulement 39 chaînes télévisées de divertissements, propose aujourd’hui plus de 160 chaînes télévisées interactives et de divertissements. Actuellement, EVision propose une grande sélection de forfaits, avec les chaînes Showtime Cable, e-Firstnet, e-Pehla et ART cable, s’ajoutant à la chaîne exclusive pour les enfants eJunior (première et seule chaîne des émirats pour les enfants), le service interactif payant e-View montrant des films, ainsi que cinq jeux interactifs sur la chaîne e-Games. E-Vision sera également le distributeur exclusif de service Internet à haut débit à travers Al Shamil Cable. La technologie haut débit sans fil a permis aux téléspectateurs de tous les quartiers d’Abu Dhabi (Al Mafraq, Khalifa A et B, Mussafah, Al Wathba, Shawamekh, Bani Yas, Officers City, Zayed Residential City et certaines parties d’Al Zaafarana et d’Al Murur, ainsi que certaines parties de Sharjah et d’Ajman) de s’abonner à E-Vision. D’autres régions des émirats seront connectées d’ici fin 2004 (voir section sur les médias et l’information pour en savoir plus). En novembre 2003, Emirates Telecommunications & Marine Services FZE, E-marine, autre filiale appartenant entièrement à Etisalat, a reçu le contrat clé en main pour installer plus de 200 kilomètres de câbles sous-marins de fibre optique de télécommunication entre le Qatar et les émirats. Ce projet sera terminé vers la fin 2004. E-marine est la principale société d’installation, maintenance, stockage et réparation de 190 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 câbles sous-marins. Elle dispose d’un centre innovateur avec un dépôt moderne de câbles à Mina Zayed, à Abu Dhabi. E-marine utilise actuellement des bateaux de pose de câbles entièrement fonctionnels, avec l’équipement et le savoir-faire nécessaires pour poser et entretenir des câbles en eau profonde ou peu profonde. Enfin, Etisalat a lancé un projet pour relier l’Europe et l’Asie du Sud-Est avec un câble en fibre optique de 19 000 kilomètres. THURAYA Etisalat, qui est l’un des principaux actionnaires de la société Thuraya Satellite Telecommunication Company, est le prestataire de services de Thuraya aux émirats. Thuraya a été fondé en janvier 1997 comme coentreprise privée immatriculée aux émirats, avec un capital de base initial de 25 millions de dollars. Ce capitale est passé à 500 millions de dollars en août 1997 au fur et à mesure que la liste d’actionnaires s’allongeait. En décembre 1998, Thuraya a nommé un consortium de quatre banques pour souscrire un emprunt de 600 millions de dollars pour le coût restant du projet. Thuraya propose un service satellite, un service GSM et un service GPS avec un seul combiné bimode, léger et facile à utiliser. Ce combiné propose des services voix, données, télécopie et messages courts. Le système satellite de la société (GMPCS) permet de répondre à la demande de services téléphoniques bon marché de haute qualité dans les centres urbains, ainsi que dans les communautés éloignées jusquelà dépourvues de services de télécommunications. À travers des partenariats avec de grandes sociétés nationales de télécommunications et de communications mobiles, Thuraya apporte une couverture totale sans interruption de plus de 100 pays en Europe, au Moyen-Orient, dans le Nord et le centre de l’Afrique et dans le Nord et le centre de l’Asie, ce qui représente une masse de terre habitée d’environ 2,3 milliards de personnes. Les abonnés peuvent accéder au système satellite mobile de Thuraya à travers les prestataires de services, qui peuvent être des sociétés nationales de réseaux GSM ou des opérateurs locaux de télécommunications. En d’autres termes, Thuraya complète les réseaux GSM nationaux, permettant aux abonnés de rester connectés à leur réseaux mobiles nationaux et d’accéder au système de Thuraya chaque fois que leur réseau national préféré est inaccessible. Le premier satellite, Boeing Satellite Systems Thuraya-1, a été lancé avec succès à bord d’une fusée Sea Launch Zenit-3SL, partie de l’équateur, au milieu de l’océan Pacifique, le 21 octobre 2000. C’est aussi le premier satellite employé par le MoyenOrient et le satellite le plus lourd jamais lancé. Le deuxième satellite de Thuraya, Thuraya 2, a été lancé le 10 juin 2003, tandis qu’un troisième satellite est actuellement construit par Boeing Satellite Systems pour augmenter la capacité du système. Boeing a aussi conçu et construit le système au sol et fourni les combinés du réseau Thuraya. Conçu pour durer 12 à 15 ans, Thuraya 2 a été placé en orbite géostationnaire, à 35 786 kilomètres de la terre, à 44° est de longitude est et incliné à 6,3°. Thuraya 1 est ‘stationné’, prêt pour l’agrandissement de la couverture vers l’Est et le Sud-Est de l’Asie d’ici mi-2004. La nouvelle couverture inclura la Chine, la Malaisie, l’Indonésie, L’INFRASTRUCTURE Singapour, la Thaïlande, les Philippines, le Cambodge, le Vietnam, le Japon, la Birmanie, Myanmar, la République démocratique populaire du Laos, la Mongolie, les deux Corée, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Brunei et certaines parties de l’ancienne fédération russe qui ne faisaient pas encore partie de la couverture. À la mi-2003, Thuraya comptait 100 000 abonnés directs. Fin 2003, les ventes des installations PCO (Public Calling Office) de Thuraya avaient passé le seuil des 1 000, principalement en Irak, en Afghanistan, au Nigeria et dans d’autres pays africains où le nombre d’usagers augmente (un PCO est une station de services téléphoniques publics dans laquelle les clients peuvent passer des appels téléphoniques locaux, nationaux ou internationaux, envoyer des télécopies et payer le tarif PCO local ; cet outil de développement pourrait s’avérer précieux, notamment dans les régions ne bénéficiant pas de lignes terrestres). Thuraya projette aussi d’installer des PCO au Yémen, au Soudan et en Arabie Saoudite. La société a vendu plus de 200 000 téléphones mobiles et prévoit d’avoir vendu tous ses combinés première génération d’ici fin 2003 : 100 000 combinés satellite mobiles nouvelle génération sont disponibles depuis début 2004. Outre ses investissements dans Thuraya, Etisalat a investi dans la société de télécommunications soudanaises SUDATEL, la société de télécommunications du Zanzibar ZANTEL et la société de télécommunications du Qatar Q-Tel. LE SYSTÈME POSTAL DES ÉMIRATS La corporation postale des émirats (Emirates Post or EmPost) a été fondée en 2001, suite à la restructuration de la Direction postale générale des émirats, afin de simplifier le service postal existant, pour suivre le rythme du développement international. L’introduction de centres de tri automatisé et d’accords avec les directions postales internationales a augmenté l’efficacité de services et a permis de réduire les tarifs. Des alliances passées avec des géants internationaux, tels que Western Union et DHL, ont facilité l’introduction de services de virements d’argent et de produits inter-marques tels qu’International Express, permettant aux expéditeurs utilisant les emballages Emirates Post d’utiliser le système de facturation aérien et le réseau international de DHL, qui dessert 120 000 destinations dans plus de 228 pays. De nouvelles versions actualisées de promotions qui se sont montrées efficaces par le passé, telles que les cartes de vœux ‘Gagner un million de dirhams’, ont été lancées. Plus récemment, les frais postaux de Mumtaz ont diminué et une révision du système d’autorisation régissant l’expédition des documents, des lettres et des colis a été commandée afin de donner plus de souplesse au courrier entrant et sortant des émirats. En outre, il était décidé que les restrictions de poids seraient supprimées sur les lettres sortantes, pour faciliter le mouvement des documents. Dans le cadre de la stratégie d’Emirates Post visant à transformer les bureaux de poste en centres de services complets pour la communauté, plusieurs nouveaux services sont prévus pour les bureaux de poste : services bancaires aux particuliers, 191 192 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 en alliance avec l’Union National Bank, achat du service Al Wasel d’Etisalat, règlement des factures de services d’utilité publique, accès à des stations Internet et vente de téléphones mobiles et de leurs accessoires. Emirates Post propose déjà des services non postaux à deux bureaux de poste de Dubaï : le bureau de poste de Jumeirah et le nouveau bureau de poste du Centre de convention international de Dubaï. Les services non postaux proposés actuellement à ces deux bureaux de poste comprennent des cartes de parking prépayées de la mairie de Dubaï, des cartes de téléphone prépayées d’Etisalat, des articles de papeterie et des cartes de vœux. Le bureau de poste de Jumeirah propose aussi des abonnements à E-Vision, des journaux et des magazines. Ces services non postaux seront étendus à la plupart des bureaux de poste en 2004. De plus, le nouveau service de marketing direct d’Emirates Post vise les sociétés publiques et privées, en leur fournissant une base de données de consommateurs prête à l’emploi, divisée en catégories d’âge, de revenu, de nationalité, etc., afin de stimuler leurs actions de marketing. Ce service permet aux clients d’expédier des prospectus de façon traditionnelle ou par voie électronique, avec l’aide du Centre de documents électroniques (EDC), filiale d’Emirate Post. L’EDC peut crypter des documents par sécurité et les envoyer par télécopie, courrier électronique, SMS ou Internet. LES AÉROPORTS ET L’AVIATION Les émirats sont desservis par six aéroports internationaux situés à Abu Dhabi, Al Ain, Dubaï, Sharjah, Ra’s al-Khaimah et Fujaïrah. Un septième aéroport est prévu à Ajman. L’industrie aéronautique est également bien développée aux émirats, avec des compagnies aériennes de classe mondiale telles qu’Emirates Airline et Gulf Air, des compagnies aériennes novices telles qu’Etihad et Air Arabia, toutes deux fondées en 2003, ainsi que la société de leasing d’avions et la société de maintenance d’avions GAMCO, basée aux émirats. LES AÉROPORTS L’aéroport international d’Abu Dhabi Plus de 40 compagnies aériennes de transport de passagers desservent Abu Dhabi à partir d’environ 90 aéroports du monde entier. Situé à 35 kilomètres à l’est de la ville d’Abu Dhabi, l’aéroport est bien équipé, avec des salles d’attente confortables, un grand espace duty-free, un hôtel et même un parcours de golf attenant. L’hôtel du terminal contient des chambres bien aménagées, un club santé avec une salle de gym et un jacuzzi, un centre d’affaires, une aire de jeux pour enfants et un restaurant cinq étoiles. Ouvert en novembre 1997, le parcours de golf sur sable de 18 trous de l’aéroport, à 71 pars, présente un défi stimulant aux golfeurs novices et confirmés. Le club, situé à seulement 400 mètres du bâtiment du terminal (une première mondiale), est accessible avec un visa de transit et par transport gratuit ; les passagers en transit peuvent louer leur équipement. Un club de style anglais comprend un restaurant et un bar, une salle de billard, une piscine et des courts de tennis. L’INFRASTRUCTURE Le duty-free d’Abu Dhabi (ADDF), très prisé, contient 29 boutiques de marque réparties sur 3 450 m2, sur deux étages. Avec ses promotions uniques et ses tombolas connues dans le monde entier, l’ADDF a été récompensé par le Frontier Marketing Award 2003 de la meilleure campagne de marketing de vente au détail, pour la troisième année consécutive, malgré une forte concurrence de 92 autres duty-free dans le monde entier. Le projet d’agrandissement ambitieux de l’aéroport d’Abu Dhabi, bien que légèrement retardé, devrait être terminé en 2005. Ce projet de développement, qui fera passer la capacité annuelle de passagers de 3,7 millions à 7,22 millions, comprendra une nouvelle piste de 4 kilomètres de long, 18 nouveaux postes de stationnement d’avions, une aire de transit de 4 000 m2 et un nouvel espace duty-free étendu surplombant les salles d’embarquement. En octobre 2003, la division de l’aviation civile d’Abu Dhabi (DCA) a reçu du groupe MCM local un contrat de 11 millions de dirhams (2,99 millions de dollars) pour remplacer les allées piétonnières et construire une nouvelle salle pour passagers avec d’autres aménagements, dans le cadre d’un projet d’agrandissement global. Ce contrat devrait avoir été exécuté fin 2004. D’autre part, la DCA, responsable de la gestion des aéroports d’Abu Dhabi et d’Al Ain, a signé un contrat de 30 millions de dollars (110,1 millions de dirhams) avec la société américaine Raytheon en juin 2002, pour l’installation de systèmes de trafic aérien de pointe dans ses deux aéroports. Ce projet devrait être terminé début 2004. Des simulateurs de contrôle de trafic aérien seront installés, augmentant les possibilités de formation locale de l’unité. Service de fret d’Abu Dhabi Abu Dhabi Cargo Village, ouvert en avril 2003, en est déjà à la deuxième phase de son plan de développement en trois phases. La deuxième phase, de 18 millions de dirhams, multipliera par deux les 14 095 m2 de la première phase. Cette nouvelle infrastructure est spécialisée dans les opérations de fret, de stockage et de réexportation. Elle est conçue pour être facilement accessible depuis les entrepôts en douane et les bureaux, pour faciliter le travail des compagnies aériennes de fret, des transitaires, des services de coursiers, des réexportateurs, des organismes de compensation et autres. Cette nouvelle infrastructure entend devenir le plus gros centre de fret de la région. DHL, l’un des plus grands intégrateurs de l’industrie mondiale du fret, occupe près de 50 % de l’espace disponible. L’aéroport international d’Al Ain Al Ain est le deuxième aéroport international d’Abu Dhabi, situé à 23 kilomètres de la ville d’Al Ain, sur un site de 600 ha. C’est une région agricole et éducative importante qui commence à exploiter son énorme potentiel touristique. La piste d’Al Ain, de 45 mètres de large sur 4 000 mètres de long, est équipée d’aides à la navigation de catégorie II. Bien que cet aéroport n’ait commencé à fonctionner qu’en 1994, il est utilisé par dix compagnies aériennes : Gulf Air, Pakistan International Airlines, Alia Royal Jordanian, Egypt Air, MTE Donavia, Qatar Airways, Krasnoyarsk, Fras Air et Uralinteravia. Il est déjà prévu d’augmenter la capacité de l’aéroport de 50 %, en multipliant par deux la taille de la salle d’embarquement et de la salle d’enregistrement, et en construisant un salon VIP, des espaces d’affaires, un terminal réservé au fret, un entrepôt en douane et un service de restauration en vol ultramoderne. 193 194 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 L’aéroport international de Dubaï L’aéroport de Dubaï est l’un des plus utilisés de la région. Actuellement, plus de 70 compagnies aériennes atterrissent à Dubaï, avec des correspondances vers 110 villes du monde entier. Un programme d’agrandissement d’1,9 milliard de dirhams (540 millions de dollars), commencé en 1997, est à l’origine de l’ouverture du terminal ultramoderne Cheikh Rashid en 2000. L’aéroport a une capacité annuelle de 22 millions de passagers mais, selon les projections, 40 millions de passagers devraient utiliser l’aéroport d’ici 2010. C’est pourquoi la division de l’aviation civile devrait bientôt commencer la deuxième phase d’expansion, d’un coût de 9,2 milliards de dirhams (2,5 milliards de dollars), qui devrait être achevée d’ici 2006. Elle permettra l’ouverture du terminal 3 et des halls 2 et 3. Achevés en décembre 2002, les travaux de l’intérieur du terminal Cheikh Rashid, d’un coût de 50 millions de dirhams (13,6 millions de dollars), ont été effectués par KCA, société basée à Dubaï. Son décor arabisant, ses comptoirs de services clients redessinés, son comptoir d’enregistrement express, son aire de restauration ouverte 24h/24, son bureau d’immigration proposant une carte e-gate, son salon Ahlan offrant un service express de vérification des passeports pour les groupes d’1 à 25 personnes, ainsi que ses services centraux de réservation d’hôtel, de voitures de location, de visites de la ville et autre formules, font partie des aménagements proposés aux voyageurs. Au troisième trimestre 2003, 13,2 millions de passagers seront passés par l’aéroport, au lieu de 11,8 millions à la même période en 2002, soit une augmentation de 11,8 %. Le mouvement de fret est passé à 679 445 tonnes, au lieu de 548 269 tonnes en 2002, ce qui représente une augmentation phénoménale de 24 %. Les mouvements d’avion ont également augmenté, passant de 110 090 en 2002 à 122 896 en 2003. Le débit de passagers le plus fort a eu lieu en janvier et février 2003, avec une croissance respective de 25,9 % et 19,8 %. Les services de vol d’affaires (EFS) ont affiché une croissance de 110 % en septembre seulement, et ont utilisé 310 avions au lieu de 148 en 2002. Les statistiques publiées par l’ACI (conseil international des aéroports) début 2003, indiquaient que Dubaï, avec un taux de croissance de 20 % en 2002, était le deuxième aéroport le plus rapide du monde en termes de mouvement de passagers internationaux. Bien qu’un total de 16 millions de passagers soient passés par l’aéroport de Dubaï en 2002, l’ACI n’a pas inclus les passagers en transit dans ses calculs ; par conséquent, le chiffre de 14,89 millions plaçait Dubaï en 16e position en termes de volume de passagers. En septembre 2003, les lecteurs du Conde Nast Traveler ont élu l’aéroport international de Dubaï comme étant leur aéroport international préféré pour la deuxième fois. C’était la sixième récompense que remportait l’aéroport international de Dubaï en 2003. En septembre 2003, il avait remporté 31 récompenses locales, régionales et internationales. Les magasins duty-free bien approvisionnés et compétitifs de l’aéroport de Dubaï sont très populaires auprès des passagers. Pendant la majeure partie de 2003, les chiffres de vente duty-free de Dubaï (DDF) se montaient à 15 % de plus qu’en 2002. Cependant, octobre a été une période particulièrement performante. Les ventes 196 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 L’INFRASTRUCTURE enregistrées de 132 millions de dirhams (37 millions de dollars) d’octobre 2003 représentent une augmentation de 21 % par rapport à la même période en 2002. Deux records de vente quotidienne ont été réalisés et dépassés le mois même et, le 24 octobre, un nouveau record a été déclaré lorsque les ventes ont atteint le chiffre vertigineux de 5,8 millions de dirhams (1,6 million de dollars). Ce jour-là, les magasins ont effectué plus de 33 751 transactions Les ventes de parfums du mois se sont montées à 16 millions de dirhams (4,35 millions de dollars), représentant une augmentation impressionnante de 25 % par rapport à la même période en 2002. De même, les ventes d’articles électroniques ont augmenté de 24 % et les ventes d’or de 14 %. Le DDF prévoyait de finir l’année avec des ventes de 1,25 milliard de dirhams (350 millions de dollars). Les chiffres de fret ont également augmenté. Les importations du centre de fret de Sharjah ont augmenté de 25 % et ses exportations de 18 %, engendrant une augmentation nette de 22 % du mouvement de fret en 2002. 15 sociétés de fret travaillent à l’aéroport, représentant un réseau de 80 destinations internationales. Situé à seulement 10 kilomètres du centre de la ville de Sharjah et à environ 15 kilomètres de Dubaï, cet aéroport est directement lié par la route aux deux ports de Sharjah ; il est d’accès facile depuis tous les ports principaux des émirats, du Golfe et de la côte est. Ainsi, l’aéroport de Sharjah est un point de transbordement très populaire, notamment pour le fret intermodal. L’aéroport détient le record mondial de rapidité de transit pour le fret arrivant par la mer, transféré vers un aéroport avant d’être transporté vers une nouvelle destination (environ 6 heures). Service de fret de Dubaï Presque toutes les grandes compagnies aériennes régionales et internationales sont représentées et utilisent le service de fret de Dubaï (DCV). Cependant, le transport en vrac effectué par Emirates Skycargo représente actuellement environ 50 % du fret total de l’aéroport. S’agissant du mouvement de fret international, l’aéroport de Dubaï, au 14e rang mondial dans le classement de l’ACI, a enregistré la deuxième vitesse de croissance en 2002, avec 24,9 %. Dans l’ensemble, le DCV est classé 21e en termes de volume de fret traité. En 2003, les mois les plus performants pour le DCV étaient mars et avril, où il a enregistré des croissances respectives de 32 et 28,6 %. Le DCV a traité un total de 89,8 millions de tonnes de fret en octobre 2003, soit 19,23 % de plus qu’à la même période en 2002. Il s’agit du tonnage le plus élevé traité en un seul mois par le DCV. Le débit de fret mesuré était de 920 000 tonnes fin 2003, au lieu de 862 000 tonnes en 2002. Les projections de 2004 dans la région d’1 million de tonnes. L’aéroport international de Ra’s al-Khaimah L’aéroport international de Ra’s al-Khaimah, petit aéroport moderne d’une capacité quotidienne de 10 000 passagers, se situe à 18 kilomètres de la ville de Ra’s al-Khaimah. Il sera bientôt pourvu d’une nouvelle salle d’embarquement et de magasins dutyfree. Les principales destinations desservies sont Mascate, Bahreïn, Doha, Le Caire, Al Ain, Qeshm, Meshad, l’Ouzbékistan, Krasnodar, Calicut et un grand nombre de destinations russes. Il sert d’escale pour Colombo, Delhi, Bombay, Karachi, Téhéran, Trivandrum, Madras, Tiruchirapalli et Manille. L’aéroport international de Sharjah Sharjah est associé depuis longtemps à l’aviation, depuis 1932 pour être exact, lorsque Imperial Airways (prédécesseur de British Airways) a construit le premier aérodrome de l’émirat comme escale vers l’Inde ou l’Australie. C’était le premier aéroport du pays. Aujourd’hui, l’aéroport de Sharjah reçoit une moyenne mensuelle de 100 000 passagers, et propose tous les services et aménagements d’un aéroport international de premier ordre. L’aéroport de Sharjah a également enregistré une croissance en 2003. Malgré le contexte de la guerre en Irak, les résultats du premier trimestre étaient particulièrement encourageants, avec une augmentation de 11 % des mouvements d’avion et un bond de 30 % du trafic des passagers. Le service Ariana Afghan rétabli vers Kaboul, les opérations du Hadj et le service de la compagnie scandinave My Travel ont contribué à l’augmentation des mouvements d’avion. Une augmentation du trafic de Sudan Airways et d’Azza Air vers des destinations africaines traditionnelles, un nombre plus élevé de vols charters vers Lagos, ainsi qu’une augmentation des échanges réguliers et charter avec Moscou y ont également contribué. L’aéroport international de Fujaïrah L’aéroport international de Fujaïrah, seul aéroport de la côte est, est une destination touristique émergente. Sa piste mesure 45 mètres de large sur 3 750 mètres de long. Le terminal est pourvu de salles spacieuses, d’un restaurant et d’un complexe dutyfree, proposant une grande diversité d’articles à des prix compétitifs. Le nombre de passagers utilisant l’aéroport est passé de 65 987 en 2002 à 104 485 en 2003, tandis que le débit de fret a augmenté de 22 % durant la même période. La situation stratégique de Fujaïrah, entre l’Orient et l’Occident, et étant l’aéroport le plus proche de la mer, en fait le choix évident comme centre de fret international. Un complexe de fret de 9 300 m2 propose diverses options aux opérateurs de fret qui souhaitent utiliser l’aéroport pour des opérations de transit, des opérations de transfert mer/air ou comme centre régional. L’AVIATION Etihad Étant donné les difficultés ressenties récemment par les compagnies aériennes du monde entier, le lancement aux émirats de plusieurs compagnies aériennes spécialisées en 2003 atteste de la croissance économique remarquable de la région. Fondée par le gouvernement d’Abu Dhabi, Etihad Airways a été créée à Abu Dhabi en juillet 2003, avec un capital de 500 millions de dirhams (136,24 millions de dollars). Etihad a effectué ses premiers vols d’Abu Dhabi à Al Ain le 8 novembre et d’Abu Dhabi à Beyrouth le 11 novembre 2003. Damas, la capitale syrienne, était la suivante sur la liste de destinations, suivie d’autres pays du Moyen-Orient, du sous- 197 198 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 continent indien, de l’Extrême-Orient et du Royaume-Uni. Actuellement, la compagnie aérienne utilise deux long-courriers Airbus A330-200 de transport de passagers, qui seront le choix exclusif de la flotte de la compagnie. Elle projette d’acquérir six à huit avions d’ici fin 2004. Gulf Air Gulf Traveller est la nouvelle compagnie aérienne simplifiée de Gulf Air, opérant à partir d’Abu Dhabi. Lancé à la mi-2003, Gulf Traveller a enregistré un coefficient de remplissage de 74,9 % durant ses cinq premiers mois d’activité. Le vol inaugural de la nouvelle compagnie aérienne est parti d’Abu Dhabi pour aller à Djedda. Pour commencer, il desservira 17 destinations telles que l’Inde, le Népal, le Pakistan, le Bangladesh, le Sri Lanka, la Tanzanie et d’autres villes du GCC. À l’avenir, il desservira des destinations européennes secondaires. Il utilisera six Boeing 767-300 d’une seule classe, qui porteront tous les couleurs distinctives de la nouvelle compagnie. Gulf Traveller fait partie intégrante du projet de reprise sur trois ans de Gulf Air pour revenir dans le positif, stratégie concernant tous les niveaux d’activité. Ses efforts portent leurs fruits : 6 millions de passagers ont utilisé Gulf Air en 2003, chiffre record pour la compagnie, représentant un demi-million de passagers de plus qu’en 2002. Ce chiffre record est d’autant plus significatif dans un des contextes les plus difficiles de l’histoire mondiale de l’aviation et avec une concurrence locale accrue. Les pertes de Gulf Air ont été réduites en 2003, passant de 40,6 millions de dinars du Bahreïn à environ 20 millions de dinars. Étant donné ces résultats favorables, la compagnie, qui appartient aux gouvernements d’Abu Dhabi, Bahreïn et Oman, devrait rentrer dans ses frais en 2004 et redevenir profitable en 2005. Gulf Air a conçu un plan d’expansion de sa flotte étalé sur 10 ans, grâce auquel sa flotte devrait passer à 60 avions d’ici 2010. Dans l’immédiat, la compagnie ajoutera trois A340 en leasing d’ici juin 2004, portant son nombre total d’avions à 36. Gulf Air faisait partie des six compagnies aériennes internationales sélectionnées pour recommencer à desservir Basra après la guerre en Irak. Elle a également repris ses vols vers Sydney et Athènes en novembre 2003, et vers Rome, Amsterdam et Johannesburg depuis le 1er décembre 2003. Horizon Mubadala, société de développement appartenant au gouvernement d’Abu Dhabi, en coopération avec UOG (UAE Offsets Group), a récemment créé une école de pilotage internationale à Al Ain, pour former des pilotes civils et militaires. Cette école, appelée Horizon, a commencé à enseigner en septembre 2003, en formant 39 pilotes des forces militaires et paramilitaires des émirats. Pour commencer, Horizon se concentre sur la formation de pilotes d’hélicoptères et, progressivement, développera son enseignement pour proposer une formation sur avions à voilure fixe, une formation basée sur simulateur et une formation avancée pour pilotes. À l’aéroport international d’Al Ain, elle dispose d’un hangar, d’un atelier de réparation et de maintenance, de bureaux administratifs, de salle de cours et des aménagements associés. 200 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 Horizon utilise des hélicoptères Augusta Bell 206-BIII pour proposer une formation respectant les normes de la JAA (autorités conjointes d’aviation). Ses étudiants viendront des émirats, du GCC et d’autres pays du Moyen-Orient pour acquérir une licence de pilote privé (PPL-H) ou une licence de pilote commercial (CPL-H). D’autres formations spécialisées seront disponibles : moniteur de vol certifié (CFI/QHI), règles des instruments de vol (IFR), lunettes de vision nocturne (NVG), charge externe, vols en montagne, ainsi que des formations spéciales de vol militaire ou commercial. Des études de faisabilité ont indiqué une demande annuelle potentielle de formation de plus de 150 pilotes d’hélicoptère, militaires et civils, provenant du GCC, au cours des 10 prochaines années. Au Moyen-Orient, chaque année, plus de 400 pilotes d’hélicoptère doivent être formés. Horizon projette de capturer 10 % de cette demande potentielle dans la région durant sa première année d’activité et d’augmenter ce chiffre de 25 % d’ici sa cinquième année. Abu Dhabi Aviation Créée en mars 1976, Abu Dhabi Aviation, la plus grande société d’héliportage commercial de la région, dispose actuellement d’une flotte de plus de 40 appareils, principalement des hélicoptères Bell. En novembre 2000, la société s’est installée dans des locaux construits spécialement, avec 8 500 m2 de hangars et d’ateliers, à l’aéroport international d’Abu Dhabi. Elle intervient principalement dans les secteurs du pétrole offshore, de l’ingénierie et de la construction à Abu Dhabi. Ses diverses spécialités s’étendent des services de secours offshore à l’épandage aérien d’engrais et d’autres produits agricoles. Ces dernières années, la société a développé ses activités à Oman, au Yémen et en Arabie Saoudite. GAMCO GAMCO (société de maintenance d’avions du Golfe) est une des principales organisations de maintenance complète employant 1 200 techniciens, avec un chiffre d’affaires annuel de 250 millions de dollars. GAMCO a commencé ses activités en 1987 au service de Gulf Air mais, depuis, a agrandi sa clientèle pour inclure de nombreuses compagnies aériennes internationales. Son activité principale est la maintenance, la réparation et la remise en service de tous les avions Airbus, Boeing et Lockheed. GAMCO dispose d’excellents équipements pour remettre en état les moteurs civils et militaires et a récemment accru ses équipements de réparation d’avions militaires. En mars 2003, GAMCO a annoncé qu’il s’allierait à BAE Systems pour proposer un service complet de maintenance et d’assistance. BAE Systems crée, fabrique et répare les avions militaires, les navires de surface, les radars de sous-marins, l’électronique aéronautique, les communications, l’électronique, les systèmes d’armes téléguidées et plusieurs autres produits de Défense. D’aucuns espèrent que ce partenariat, qui ne fait pas partie des obligations de BAE Systems Offsets, fournira une main-d’œuvre constante et de première qualité pour la maintenance des appareils Hawk appartenant à la force aérienne et à la Défense aérienne des émirats, ainsi que les appareils Hawk stationnés dans d’autres pays du GCC. L’INFRASTRUCTURE D’autre part, GAMCO est devenu fournisseur agréé de la société Boeing en 2003. Cette désignation permet à GAMCO d’offrir ses services pour les différents programmes de maintenance, de rattrapage et autres de Boeing dans la région. Royal Jet Royal Jet, société d’avions charter privés d’Abu Dhabi, a forgé des liens avec Med-Air, basé aux États-Unis, pour proposer un service d’évacuation médicale avancée aux émirats, qui serait une première dans la région. Le service d’ambulance aérien est proposé par Royal Med, division de Royal Jet. Royal Jet a également signé un contrat de marketing avec ExxonMobil Aviation, pour mettre en place le premier centre de services aéronautiques (FBO) Avitat de la région, à l’aéroport international d’Abu Dhabi. Le service Avitat d’ExxonMobil, qui est l’un des principaux réseaux mondiaux de FBO de marque, va maintenant proposer ses services à tous les clients à Abu Dhabi. Emirates La compagnie aérienne Emirates, qui appartient au gouvernement de Dubaï, l’une des premières compagnies aériennes du monde, est basée à l’aéroport de Dubaï. Grâce à une série d’initiatives visant à moderniser ses services clients, Emirates a obtenu en 2003/4 un bénéfice record de premier semestre de 612 millions de dirhams (167 millions de dollars), soit 51 % de plus qu’à la même période l’an dernier. Une quantité plus élevée de passagers et de fret a plus que compensé la petite baisse à court terme de remplissage durant l’épidémie du SRAS et le conflit en Irak. Ces résultats sont à comparer avec le bénéfice net de 404,2 millions de dirhams (110 millions de dollars) en 2002. Les 8 millions de passagers transportés chaque année sur Emirates représentent seulement 50 % des 16 millions de passagers de l’aéroport de Dubaï. La compagnie se prépare à transporter plus de 48 millions de passagers par an d’ici 2020, par rapport aux 70 millions de passagers annuels prévus à l’aéroport de Dubaï. La majorité des dépenses de capital d’Emirates sont consacrées à des projets d’expansion de sa flotte, qui porteront le nombre total de ses avions à plus de 130 d’ici 2012. Les établissements bancaires islamiques joueront un rôle important dans ce processus de financement, représentant environ 40 % des investissements nécessaires. Emirates a passé une commande de 71 avions au salon aérien de Paris de 2003, dont 30 sont déjà financés, pour une valeur totale de 26 milliards de dollars, y compris les énormes A380 d’Airbus dont la livraison commencera en 2006. À partir d’avril 2005, Emirates acquerra un nouvel avion chaque mois pendant les sept années suivantes. La compagnie a pris livraison de son vingt-neuvième et dernier Airbus A330 le 5 septembre 2003. Le premier des huit ultra-long-courriers A340500 commandés lui a été livré le 5 octobre 2003. Emirates sera la première compagnie aérienne du monde à mettre en service le moteur GE-P&W Engine Alliance GP7200 dans un de ses nouveaux avions. La compagnie avait déjà commandé 98 moteurs GP7200, y compris dix moteurs de rechange pour 22 Airbus A380-800, lorsqu’elle a annoncé au salon aérien de Dubaï, 201 202 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 en décembre 2003, qu’elle avait passé une commande supplémentaire d’1,5 milliard de dollars pour 92 moteurs GP7200, avec neuf moteurs de rechange, livrés en 2009. Le moteur GP7200 a été sélectionné pour 67 A380, sur les 110 commandés par la société à ce jour. Grâce à ces nouvelles acquisitions, Emirates, qui dessert déjà 70 villes dans 50 pays, avec une flotte de 51 avions de transport de passagers, qui ont 3 ans en moyenne, va pouvoir continuer à étendre son réseau de trajets. Les vols vers Brisbane ont commencé en 2003 et le premier vol régulier du monde sur long-courrier A340-501 a eu lieu en décembre 2003, lorsque le vol 412 d’Emirates a décollé de l’aéroport international de Dubaï pour se rendre sans escale jusqu’à Sydney. L’A340-500 accueille 12 passagers de première classe dans les premiers compartiments d’avion du monde. Emirates projette de desservir six nouvelles destinations en 2004, y compris les États-Unis, l’Écosse, l’Autriche, la Chine et l’Afrique de l’Ouest. Le service vers l’Afrique de l’Ouest a commencé en janvier 2004 ; les vols vers la Chine continentale sont programmés pour avril 2004 ; et la première liaison entre le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord devrait partir de Dubaï pour se rendre à New York le 1er juin 2004. Formation de pilotage Le centre de formation de pilotage Emirates-CAE résulte d’un partenariat à long terme signé en 2001. Ce centre de 14 baies proposées par l’institut, qui peut former jusqu’à 4 000 pilotes par an, est le premier de la région à correspondre aux normes FAA et JAA. CAE propose une formation de pilotage aux compagnies commerciales, régionales et d’affaires dans son réseau mondial de centres de formation, qui dispose de plus de 90 simulateurs complets de vol, avec 20 établissements répartis sur 4 continents. Arabasco, Emirates, Jet Aviation, Kuwait Airways, Middle East Airlines, Oman Air, Qatar Airways et Royal Jet, entre autres, utilisent aussi le centre de formation, tandis qu’Air Arabia, National Air Services et Royal Brunei ont signé des contrats de formation avec le centre. La valeur totale de ces nouveaux contrats sur plusieurs années est estimée à environ 12 millions de dollars. Air Arabia Appartenant entièrement à l’aéroport international de Sharjah et aux Autorités d’aviation civile, la troisième compagnie aérienne commerciale à part entière des émirats a été créée à Sharjah le 3 février 2003. Air Arabia entend proposer des voyages sûrs, pratiques, sans ticket et à bas prix, aux personnes se déplaçant pour affaires ou agrément, entre l’aéroport international de Sharjah et des destinations du Moyen-Orient. Les 5 vols inauguraux de la nouvelle compagnie aérienne, en 2003, vers Bahreïn, le Koweït, Damas, Mascate et Beyrouth ont été un grand succès. Les futures destinations incluront Amman, Le Caire, Colombo, Doha, Ispahan, Chiraz et Téhéran, Sanaa et des villes d’Arabie Saoudite. Air Arabia a annoncé l’arrivée de son deuxième Airbus 320 en leasing en novembre 2003. La compagnie effectuera des vols court-courrier avec ses deux avions et compte avoir une flotte complète de 6 Airbus A320 d’ici fin 2004. 204 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 LES PORTS ET LE TRANSPORT MARITIME En raison de l’emplacement stratégique du golfe Arabique, le commerce maritime est pratiqué dans la région depuis des milliers d’années. De nos jours, les émirats sont desservis par 15 ports commerciaux (terminaux pétroliers compris) avec une capacité totale de plus de 70 millions de tonnes, ainsi que par de nombreux ports plus petits. Les ports des émirats exportent du pétrole, des matières premières et des articles finis dans le monde entier, et importent des marchandises et des matières premières pour l’industrie locale et les consommateurs. D’autre part, ils réexportent et redistribuent des marchandises vers d’autres pays du Golfe, vers l’Afrique de l’Est et le sous-continent indien. Les émirats se classent parmi les cinq premières régions mondiales d’approvisionnement des navires et de soutage. Leurs infrastructures de réparation de bateaux ont acquis une excellente réputation. LES PORTS Abu Dhabi Le volume total des échanges de commerce d’Abu Dhabi avec l’étranger par voie maritime représente plus du double de ses échanges par voies aérienne et terrestre ajoutées. Les terminaux portuaires de Djebel Dhanna/Ruwais, d’Umm al-Nar, de l’île de Das, de Zirku et des îles Mubarraz traitent la majeure partie des exportations de gaz et de pétrole brut des émirats. Mina (Port) Zayed, port de la ville d’Abu Dhabi, est le principal port de fret général de l’émirat. Établi en 1972, Mina Zayed possède 21 points d’amarrage. Le trafic de conteneurs de Mina Zayed augmente en moyenne de 10 % par an, reflétant les prévisions des analystes du commerce maritime, qui annoncent une forte progression au cours des huit prochaines années. À présent, le port compte quatre points d’amarrage en eau profonde, d’une longueur totale de 1 000 mètres. Le centre de groupage et de dégroupage des conteneurs couvre 14 580 m2 et, à côté des quais à conteneurs, se trouve une zone de stockage d’appoint de 3 hectares pour la manutention des conteneurs. Il est prévu de développer le port de Mina Zayed en deux phases, sur 15 ans, pour finir en 2013. La première phase, qui devrait s’achever en 2006, consiste à reconstruire les quais, à construire un dépôt de conteneurs de 650 mètres de long, qui multipliera presque par deux la capacité de manutention de conteneurs du port, et à augmenter la profondeur du canal d’accès de 13 à 16 mètres. La seconde phase consistera à construire quatre nouveaux quais, un système de contrôle de qualité entièrement informatisé et de nouvelles infrastructures de stockage de carburant. Dubaï Les ports de Dubaï, port Rashid, à la ville de Dubaï, et Djebel Ali, au sud de la ville, qui totalisent entre eux plus de 100 points d’amarrage, jouent un rôle essentiel dans le commerce des émirats. Djebel Ali, le plus grand port du pays et le plus grand port artificiel du monde, s’occupe principalement de transport en vrac et de matériaux industriels destinés à la zone franche de Djebel Ali. L’INFRASTRUCTURE L’infrastructure physique des ports de Dubaï est constamment modernisée et développée pour renforcer la prééminence de l’émirat comme centre de commerce régional. En outre, Dubaï a simplifié le côté administratif des ses opérations d’importation/exportation. En particulier, www.DubaiTrade.ae, le portail Internet récemment lancé aidera les ports, les douanes et les clients de la corporation de zone franche (PCFC) à traiter les transactions à moindre coût et en utilisant moins de ressources. Ce nouveau portail réunit tous les services des portails myDPA, e-Mirsal, e-ATA et myJAFZA en un seul portail bilingue. Ce portail traitera les demandes, le dédouanement des cargaisons, les manifestes et les services de manutention des cargaisons, et permettra aux utilisateurs de payer les factures en ligne. SHARJAH Les ports animés de Sharjah, Mina (Port) Khalid à la ville de Sharjah et Khor Fakkan sur la côte est totalisent 17 points d’amarrage. Port Khalid a été dragué au début des années 1980 pour accueillir des navires à fort tirant d’eau. De nos jours, la configuration des points d’amarrage et des quais a été conçue pour accueillir la plupart des types de navires. Le port gère divers tonnages : des pétroliers, navires porte-conteneurs, rouliers, transporteurs de voitures, navires frigorifiques, navires à passagers, transporteurs de charges lourdes, plates-formes autoélévatrices, vraquiers et une multitude de petits bateaux tels que des caboteurs, gabares, remorqueurs, barges et bateaux de relève. Port Khalid est l’un des ports les plus faciles d’accès à partir du Golfe, avec seulement un court chenal d’approche. Sa situation joue un rôle important dans les projets concernant sa croissance future. En effet, la base industrielle de Sharjah s’est agrandie, ces dernières années, stimulée entre autres par la zone franche de l’aéroport de Sharjah et celle d’Hamriyah. Sharjah est le seul émirat ayant un port sur chaque côte : son port de la côte est, le terminal à conteneurs de Khor Fakkan (KCT), seul port naturel en eau profonde de la région, est spécialisé dans le transport de conteneurs. KCT a une position géographique stratégique dans le contexte actuel du transport performant au long cours de conteneurs, qui a pris une ampleur énorme, étant donné sa proximité avec les principales voies maritimes est-ouest et hors du difficile détroit d’Hormuz. Une autoroute moderne relie KCT aux centres urbains et industriels de la côte du golfe des émirats. KCT, devenu l’un des plus grands ports de transbordement de conteneurs, s’est considérablement développé. Le quai a été prolongé de 350 mètres pour atteindre une longueur totale de 1 000 mètres ; un programme de dragage a augmenté la profondeur du port de 15 mètres ; et la zone d’évitage a été agrandie pour accueillir les plus gros navires. La zone de stockage aura une superficie de 10 000 m2, fournissant une capacité supplémentaire de 60 000 cases TGS et de 50 points frigorifiques. L’équipement annexe du port est également modernisé et agrandi, avec des chariots élévateurs de manutention de conteneurs (à prise par le haut ou le côté), des tracteurs et des remorques. 205 206 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 AJMAN Le port d’Ajman, qui dessert aussi la zone franche d’Ajman située dans le port, a 8 points d’amarrage, conçus pour la manutention des conteneurs et du fret général. Ce port, qui avait 5 mètres de profondeur, a été dragué lors de sa construction pour atteindre 8 mètres. Il est prévu de draguer le port pour qu’il atteigne 10,5 mètres de profondeur, afin d’accueillir des navires de 40 000 à 50 000 tpl (tonnes de port en lourd) mesurant jusqu’à 175 mètres de long. Les cargaisons entrantes sont stockées dans de grands entrepôts conçus à cet effet, d’une surface de 43 200 m2. Des infrastructures spécialisées traitent les cargaisons de produits chimiques, de déchets et de fourrage. Depuis 2001, le port d’Ajman est géré par EPS (Emirates Port Services) avec un contrat de 10 ans. EPS est une coentreprise d’ETA (Emirates Trading Agency) et de Union Group, basée à Ra’s al-Khaimah. En outre, les autorités portuaires ont mis en place deux bassins de radoub pour l’entretien et la réparation des navires. L’un des points d’amarrage sert aux bateaux en bois et aux vedettes. Les services de maintenance sont assurés par des sociétés telles qu’Arab Heavy Industries Company, experts de la fabrication en acier de construction, de la construction de navires et de réservoirs et de services maritimes. Cette société propose des services de construction et de maintenance pour toutes sortes de navires, bateaux, vedettes et pétroliers. UMM AL-QAIWAIN ET RA’S AL-KHAIMAH Umm al-Qaiwain est desservi par le port Ahmed bin Rashid et Ra’s al-Khaimah par le port Saqr. Ce dernier est situé dans la zone industrielle de Khor Khuwair, à 25 kilomètres au nord de la ville de Ra’s al-Khaimah. Le ciment, le marbre et le gravier provenant des carrières et usines voisines transitent par ce port. FUJAÏRAH Le port de Fujaïrah, sur la côte est, accueille environ 6 000 bateaux par an, dont presque 80 % s’arrêtent pour le combustible de soute. Le port gère chaque année environ 11,5 millions de tonnes de combustible de soute, dont la majorité transite par le terminal VOPAK et les réservoirs situés au nord du port. Début 2005, le port de Fujaïrah s’équipera d’un nouveau terminal de 820 m, qui pourra accueillir deux navires allant jusqu’à 180 000 tpl ou un pétrolier Suezmax. Le port s’équipera aussi de nouvelles infrastructures de stockage à terre. L’ENOC (Emirates National Oil Company) construit ses propres infrastructures de stockage de combustible à terre et Emarat construit des infrastructures de stockage pour ses cargaisons liquides. Le gouvernement de Fujaïrah, qui souhaite mettre fin au stockage flottant, partiellement pour protéger l’environnement, projette d’agrandir les infrastructures de VOPAK. Le volume de commerce extérieur transitant par Fujaïrah a atteint le chiffre record de 45 % en 2002, soit une augmentation de 3,3 milliards de dirhams au lieu de 2,2 milliards en 2001. La valeur totale des importations transitant par Fujaïrah a atteint 1,9 milliard de dirhams au lieu de 937,9 millions en 2001. 208 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 L’INFRASTRUCTURE LE TRANSPORT MARITIME ET LA CONSTRUCTION NAVA LE À présent, l’ADSB est le seul constructeur naval de la région du Golfe ayant la capacité de construire et de réparer des navires de guerre perfectionnés. Il a déjà exécuté plusieurs projets de construction, réparation et modernisation extrêmement complexes pour la marine et les gardes-côtes des émirats. D’autre part, il travaille de plus en plus avec la marine d’autres pays du GCC et de la région du Golfe. Il a signé une convention collective avec la marine française pour fournir des services de maintenance et de réparation aux navires de la marine française servant dans le Golfe et fournit des services de réparation à d’autres navires de la marine déployés dans la région. L’un des contrats les plus satisfaisants effectués par la société était la remise en état complexe de six navires de patrouille à missiles de 45 mètres de la marine des émirats, parvenus au milieu de leur vie. Ce projet de 4 ans, terminé en 2000, en avance sur son calendrier et en respectant son budget, était la première remise en état complexe de milieu de vie effectuée sur des navires de guerre perfectionnés par une société du Moyen-Orient. En avril 2002, l’ADSB a terminé les travaux d’agrandissement de ses chantiers navals, pour un coût de 50 millions de dollars. Il possède sept postes à flot, neuf postes en cale sèche, deux halls d’assemblage de navires de 85 mètres de long avec tous les services associés, trois hangars de construction/révision de navires, des ateliers de fabrication et de machines, des ateliers d’armement, un atelier de nettoyage électronique/hydraulique, des cellules de décapage et de peinture en environnement contrôlé, des stations de décapage par grenaillage et par eau sous pression, soudage approuvé par la société de classification, deux ascenseurs à bateau, un Syncrolift avec système de transfert latéral capable de soulever des navires de 85 mètres de long sur 20 mètres de large et pesant jusqu’à 2 000 tonnes et un portique motorisé pour les navires pesant jusqu’à 500 tonnes. Les infrastructures modernes des chantiers navals ont créé pour l’ASDB un chiffres d’affaires soutenu pour ses services de remise en état et de réparation de divers navires commerciaux tels que des corvettes, des bateaux de patrouille, des remorqueurs, des barges, des bateaux de débarquement, des hydroptères, des dragueurs et divers navires de fourniture et d’assistance de l’industrie pétrolière. En 2003, la société a exécuté plus de 150 contrats de réparation, dont la plupart en cale sèche et certains hors site ou à flot. Outre le projet Baynunah, l’ADSB construit actuellement plusieurs navires pour les industries navale et commerciale : un dragueur commercial perfectionné, plusieurs bateaux de débarquement de diverses tailles, une flotte de 12 bateaux amphibies de transport de troupes à grande vitesse et plus de 40 bâtiments d’assaut à grande vitesse. LA CONSTRUCTION NAVALE À ABU DHABI L’ADSB (Abu Dhabi Ship Building) est une société anonyme par actions cotée sur le marché des valeurs mobilières d’Abu Dhabi. Elle a été fondée en 1996 par l’UOG (UAE Offsets Group) et s’est forgé une solide réputation pour la haute qualité de ses services de construction et de réparation de navires commerciaux et militaires à son chantier naval de la zone industrielle de Mussafah, à Abu Dhabi. Le 28 décembre 2003, l’ADSB a signé son plus gros contrat de construction navale à ce jour, avec les forces armées de émirats, pour la construction de corvettes Baynunah pour la marine des émirats. Baynunah, le contrat de Défense le plus important jamais décerné à une société du Golfe, assure à l’ADSB sa position dominante dans l’industrie internationale de la construction navale. Ce contrat, d’une valeur de plus de 500 millions de dollars, consiste à concevoir et à construire six corvettes à missiles polyvalentes de 70 mètres d’un nouveau type, dont deux sont des options. L’ADSB, principal fournisseur de ce projet, fournira les navires et les divers services de formation et de logistique associés, ainsi que les systèmes de combat. Ces corvettes seront conçues par le constructeur naval français Constructions Mécaniques de Normandie (CMN) dans le cadre d’un contrat de sous-traitance de l’ADSB. Ce contrat de sous-traitance prévoit aussi que CMN construira le premier navire de ce type en France, tandis que les trois autres navires en option seront construits dans les chantiers navals de l’ADSB à Abu Dhabi. Baynunah sera le navire le plus perfectionné jamais construit de ce gabarit. Conçu pour être une corvette polyvalente, ce navire aura un système de combat de pointe, avec la capacité d’exécuter une grande diversité d’opérations militaires, telles que des opérations de défense aérienne et contre des menaces en surface. Son format lui permettra de prendre à son bord de l’équipement supplémentaire pour effectuer de futures opérations sous-marines. En outre, Baynunah servira de base d’hélicoptère pour diverses missions en mer. Il servira de plate-forme d’atterrissage, fournira un système d’atterrissage pour hélicoptère et son pont sera équipé d’un hangar pour hélicoptère entièrement fermé. Le hangar fermé sera une caractéristique unique du modèle Baynunah pour des navires de ce gabarit. L’ADSB a été créé en coopération entre le gouvernement d’Abu Dhabi et NNS (Newport News Shipbuilding), qui possédait 40 % des parts de la société. Cependant, le gouvernement a racheté 10 % des parts à NNS en 2001 et les 30 % restants en 2002. L’ADSB a un capital de 175,2 millions de dirhams (47,7 millions de dollars) divisé en 17 520 000 actions de 10 dirhams (2,7 dollars) chacune. 50 % de la société appartiennent actuellement à plus de 14 000 actionnaires ressortissants des émirats et 50 % au gouvernement d’Abu Dhabi. COMBINED CARGO UAE (CCU) La CCU, coentreprise d’investissement naval basée à Abu Dhabi, créée fin 1997 par l’UOG (UAE Offsets Group), a subi un changement de structure de son capital et a fondé une société de gestion de contrats et de navires, en partenariat avec le groupe Torvald Klaveness basé à Oslo. 209 210 REVUE ANNUELLE DES ÉMIRATS ARABES UNIS 2004 Avec cette nouvelle structure de capital, l’OEIHC (Oman & Emirates Investment Holding Company) possède 34,2 % de la CCU, l’ADIC (Abu Dhabi Investment Company) en possède 32,9 % et General Investments FZE 32,9 %. Klaveness s’est retiré en tant qu’actionnaire direct de la CCU mais a acquis 61,1 % de la nouvelle société de propriété et d’exploitation de bateaux, Bulktransfer Inc., les 39,9 % restants appartenant à la CCU. Cette nouvelle structure permettra à la CCU de consolider ses opérations actuelles et de simplifier la propriété de la société pour en faire un seul holding. La consolidation pour former un seul holding a réparti les risques d’exploitation entre la CCU et Klaveness. Bulktransfer Inc. sera responsable de la gestion de ces navires et des contrats commerciaux avec les clients régionaux et internationaux. Le suivi commercial des contrats d’affrètement auprès de clients tels que Saudi Iron & Steel (Hadeed), Gulf Industrial Investment Company (GIIC), Qatar Steel Company (Qasco), Support Quote PLC et la société iranienne Al Ahmadani Contracting sera effectué par Bulktransfer Inc. Le comité de directeurs de Bulktransfer est composé de quatre membres : Jassem Mubarak Masud, directeur général de l’OEIHC, Harald Lone, de la CCU, Trond Harald Klaveness et Rolf Nilsen, tous deux de Klaveness. Bulktransfer Inc. gèrera trois transbordeurs panamax, participant à des opérations de transport par allège et de transbordement de morceaux de minerai de fer à partir de navires capesize pouvant naviguer sur l’océan à destination de la GIIC, de Saudi Iron & Steel Company (Hadeed) en Arabie Saoudite, de Qatar Steel Company (Qasco) et de Bandr-e-Khomeni pour les clients iraniens, ainsi que pour transporter les fines de minerai de fer de Bandar Abbas vers la GIIC. Ses autres contrats concernent le transport d’environ 1,2 million t/an de boulettes de fer de la GIIC vers Hadeed et Qasco. Bulktransfer Inc. a aussi passé des contrats avec des négociants du Koweït et de Qatar pour fournir 4 millions t/an d’agrégat provenant de Ra’s al-Khaimah et de Fujaïrah. Elle devrait obtenir une augmentation record de ses bénéfices en raison du développement du marché des marchandises solides, et d’une opération d’actifs ayant mené à la vente d’un navire de la CCU, Bateen, à une compagnie de navigation grecque. Cette vente a produit plus de 20 % de rentabilité des investissements. La CCU travaille actuellement sur plusieurs nouvelles initiatives visant à créer de nouvelles possibilités d’investissement dans la navigation pour les investisseurs locaux et régionaux et étendre ses opérations. Avant la restructuration récente, 24 % de la CCU appartenaient à Klaveness, 25 % à l’ADIC, 25 % à General Investments FZE et 26 % à Oman & Emirates Investment Holding Company. DUBAI DRYDOCKS Dubai Drydocks, société appartenant au gouvernement de Dubaï, a célébré en 2003 ses 20 ans d’activités de réparation et conversion de bateaux. Ses bassins de radoub ont été construits en 1979, mais ont officiellement commencé à travailler en 1983 avec une main-d’œuvre réduite. Vers la fin de la première année, elle employait 451 personnes. Depuis, elle n’a pas cessé de progresser. Actuellement, ces chantiers navals, qui ont reçu la certification ISO 9001-2000 de gestion de qualité, sont considérés comme L’INFRASTRUCTURE l’un des centres de réparation et de conversion de bateaux les plus développés et les plus performants. Ils emploient aujourd’hui une main-d’œuvre permanente de 4 303 personnes et emploient 724 sous-traitants permanents. Dubai Drydocks a son propre port privé, protégé par 4 kilomètres de jetée, avec un accès direct sûr à la mer et une zone de rivage adéquate. La société possède trois bassins de radoub et peut accueillir des navires allant jusqu’à 1 million tpl, ainsi que des ateliers bien équipés pour traiter les plaques et les tuyaux, le gréement et les réparations électriques, et un laboratoire ultramoderne. La division de réparation à flot, transférée dans un atelier spécialement construit en octobre 2002, à une surface de travail de 1 300 m2 et est équipée de deux ponts roulants d’une capacité de 10 tonnes. De plus, ces installations comprennent cinq petits ateliers à température contrôlée pour les travaux hydrauliques et de précision qui nécessitent un environnement sans poussière. La capacité augmentée et la zone étendue de fabrication de pièces en acier ont créé la place nécessaire pour une ligne de fabrication supplémentaire avec une machine de coupage de profils au plasma CNC haute capacité, donnant au service une capacité de fabrication de 2 400 tonnes par mois. Durant ses 20 années de fonctionnement, Dubai Drydocks a réparé 3 580 bateaux, représentant 371 millions de tonnages en port lourd, 289 bateaux ayant été réparés en 2002, chiffre record, suivi de près par 262 bateaux en 2003. La marine des émirats et l’un des nombreux clients de Dubai Drydocks. Par exemple, en juin 2003, le Frigate02 a subi des réparations importantes et a fait l’objet d’un programme de maintenance qui nécessitait de le mettre en cale sèche. Les grandes sociétés pétrolières de la région sont également ses clientes, les bassins de radoub servant à réparer et à remettre en état les plates-formes pétrolières. Dubai Drydocks a également une excellente réputation de constructeur de petits bateaux spécialisés. SOMMAIRE 211