Cactus-Aventures 40

Transcription

Cactus-Aventures 40

La 1ère r e v u e c a c t o p h i l e e u r o p é e n n e
The first E u ro p e a n cactus m a g a z in e
Accréditée par l’Association Internationale pour la Taxonomie des Plantes (Berlin, Allemagne) pour l’enregistrement de nouveaux noms
CACTUS
AVENTURES
International
10 an s de C actus e t d ’A ve ntures ! A rge ntin e, Jordanie, USA, Brésil...
Numéro 40
Octobre 1998
R e v u e tr im e s tr ie lle
fra n c o p h o n e
é d it é e
p a r :
J o ë l LO D E
A p td o . P o s ta l 429 L o s C ris tia n o s , TENERIFE,
O rg a n e
o ff ic ie l d e
l’a s s o c ia t io n
A R ID E S ,
F ra n c e
C A N A R IE S
«CACTUS-AVENTURES International»
est un périodique trimestriel édité par :
Joël Lodé
BP 429. Los Cristianos. TENERIFE
S o m m a ir e
Maquette. Saisie informatique Mac+PC.
Rédaction. Photographies, Traductions &
Cartographie : Joël LODÉ
Webmaster (Internet) : Eric GIBAUD
Corrections en anglais : Ian LAWRIE (U.K.)
Voyage en Argentine......................................... 2
Ont également participé à ce numéro :
Daniel BENKEL (France).
Andreas HOFACKER (Allemagne),
Warren WITHERS (UK).
Pages
Cr
Reproduction de Pachypodium lamerei.............. 6
Notocactus uebelmannianus ................................8
C o n d itio n s g é n é ra le s :
Les textes et illustrations reçus à la Rédaction
seront examinés pour décider d’accepter, de
modifier ou de refuser leur publication. Les
manuscrits et documents originaux ne seront pas
retournés sauf demande expresse. Il est
souhaitable qu'ils soient fournis en versions
bilingues : anglais/fançais.. Il sera envoyé aux
auteurs 3 exemplaires de la revue à titre gracieux.
Toutes les opinions exprimées dans ce journal
sont celles des auteurs (y compris celles de
l’éditeur), et ne représentent pas forcément
celles de l’Association ARIDES.
La reproduction, de quelque manière que ce
soit, de tout ou partie de la revue, est interdite
sans l'accord écrit de la Rédaction. Dans le cas
d’un accord, les sources doivent être citées.
Abonnement revue : 195,00 FF/an ou
4900 ptas (C.E.E.)
(Eurochèque en FF ou pesetas).
Abonnement non C.E.E. : 195,00 FF/an
ou 4900 ptas
(par mandat-poste international)
English Edition : 195,00 FF/year
(or US$ 29 by International Money Order
or Eurochèque in FF or pesetas).
VISA/Mastercard accepted.
Aventures en Jordanie........................................ 11
Culture de : Trichocereus................................ 16
Culture de : Jatropha ......................................... 17
Nulle Part Ailleurs............................................. 19
La page des Enfants : Dracaena draco ........20
Voyage dans l’Ouest Américain........................21
Cactus-Aventures dans le monde...................... 26
Tous règlements à (all payments to) :
Joël Lodé
Aptdo Postal. 429
Los Cristianos TENERIFE
CANARIAS
Les Cactus dans la peau.................................... 27
Prix de la revue au N° : 50.00 FF
Book News, New Books.................................. 29
E-mail [email protected]
Homepage :
http://www.mira-studio.com/cactus
Philatélie & Succulentes................................... 31
Couverture : .Echinocereus triglochidiatus, Truxton, Az., USA (Photo : Joël Lodé).
“C ultivez p o u r p rotéger , M u ltip liez p o u r p ré se r v e r ”
Edito
10 ans depuis la création d ’ARIDES, 10 ans depuis le premier
Congrès C.A.C.T.U.S., 10 ans de Cactus et d ’Aventures ! Au fil des ans, la
petite revue qui monte s’est faite sa place dans le monde piquant des
cactophiles.
Avec une personnalité tout à elle, avec hum our, mais sans
complaisance, avec passion, mais sans prétention, sérieusement, mais sans
trop se prendre au sérieux, sans grands moyens financiers, mais innovatrice
dans de nombreux domaines, désormais perdue sur une petite île, mais très
proche des désirs de ses abonnés, pas toujours diplomate, mais toujours prête
à défendre les justes causes, voilà en quelques mots ce qui pourrait
caractériser la situation et l ’esprit de la revue Cactus-Aventures
International. En un seul mot : une revue différente.
Et la surprise que vous m’avez accordée au fil de ces années pas
toujours faciles, c ’est votre fidélité. J ’en suis profondément touché, et vous
remercie de tout mon coeur.
Notre éthique, c’est également de produire la plupart de nos graines.
Et j ’avoue q u ’envoyer des graines à des jardins botaniques ou des
particuliers en Thailande, au Chili, au Pérou, en Colombie et même au
Mexique, ultime paradoxe, est un des plaisirs parmi les plus rares qui nous
aient été donnés !
Vous pouvez souscrire dès à présent pour 1999. Les prix n ’ont pas
changé. Et grâce à la “CIA ”, je vous promet une nouveauté exclusive pour
l'année prochaine. Mais chut, mystère !
Bonne fin d ’année, avec p lein de p e tits cactus !
J o ë l Lodé,
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CACTUS-AVENTURES In t e r n a t io n a l N° 40
I n t e r n a t i o n a l CA CTUS-ADVENTURES
membre I. O.S.
Voyage en Argentine
Daniel Benkel (France)
France, mois d’octobre, départ pour l’Argentine où débute la saison du
printemps. Nous voilà en route pour l’aventure : les clés d’une voiture de location
en main, une tente deux places, matériel photos, altimètre et l’indispensable
“Guide du Routard”.
Outre les distances aériennes intérieures, nous allons parcourir plus de 8000 km
de routes et de pistes, de paysages lunaires volcaniques, canyons colorés dignes de ceux
que nous avons pu déjà observer en Arizona. Le “Toit des Andes”, l’Aconcagua
(6959 m), sommet culminant des deux Amériques, vestiges incas, population indienne
de la Cordillère, déserts, guanacos, lamas, vigognes, le “train des Nuages” (“tren de las
Nubes”), tout y est : plus de 1500 clichés seront pris...
Mais le but avoué de ce voyage, ce ne sont pas les magnifiques baleines de
Patagonie, mais plutôt d’atteindre les hautes altitudes dans les Andes du Nord-Ouest de
l’Argentine, pour y rechercher les cactées adaptées à ce milieu apparemment hostile, et
pouvoir les admirer. Je suis particulièrement passionné par les Trichocereus géants, où
Trichocereus poco, N-0 Argentine (Photo : D. Benkel).
2
I n t e r n a t i o n a l CACTUS-ADVENTURES
Chemin situé à 4000 m d’altitude. Sur les crêtes, on devine
(Photo : D. Benkel).
Trichocereus poco,
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C A C T U S - A V E N T U R E S
In t e r n a t io n a l
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I n te r n a ti o n a l C A C T U S -A D V E N T U RES
N-O Argentine
je les apprécie dans mon jardin de rocaille, sous le climat méditerranéen.
Nous allons donc plus particulièrement rechercher des Trichocereus, et
notamment T. poco, qui se situe dans la haute vallée de Humahuaca. Empruntant une
piste étroite et caillouteuse, nous nous dirigeons vers une des zones où poussent ces
cactées : Palca de Aparzo ; la gelée de la nuit recouvre encore la végétation à ras du
sol. Nous croisons un fier troupeau de lamas accompagné de leur bergère indienne ;
un peu plus loin, ce sont des ânes chargés de paniers tressés. Au détour d’un virage,
nous découvrons accrochés sur un seul versant, des centaines de cierges de
Trichocereus poco, couverts de longs aiguillons rouges, avec un soleil clair sur un
ciel bleu, spectacle grandiose (voir photos pages précédentes). Longues observations,
une vraie méditation de haute altitude.
Nous poursuivons une ascension difficile à cause de la rareté de l’oxygène,
dans un air chaud et sec, un soleil accablant : nous nous trouvons à 4200 m d’altitude,
où nous observons le dernier T. poco accroché à la montagne. Au delà, seulement des
pierres, et le soleil, qui dicte sa loi.
Notre passage dans cet endroit reculé ne change rien à la vie paisible et
monotone des Indiens. Ca et là, quelques maisons en pisé, et une petite école qui
regroupe les enfants du secteur. Un instituteur nous y accueille ; le toit de l’école est
soutenu par des troncs de Trichocereus... Nous partageons leur déjeûner, qui se
compose d’un plat unique : le ragoût de mouton. Je photographie ces enfants aux
grands yeux marrons remplis de curiosité. Plus tard, je leur enverrai les photos.
Mais revenons à nos “cardons”, ces Trichocereus candélabres géants ; trois
variétés assez semblables se partagent différents étages de la Cordillère :
- Trichocereus poco Backeberg, entre 3200 et 4200 m d’altitude.
- Trichocereus pasacana (Weber) Britton & Rose, entre 2500 et 3500 m
d’altitude.
- Trichocereus terscheckii (Parmentier) Backeberg, entre 800 et 1400 m
d’altitude.
En ramassant des morceaux du tronc de ces plantes, je me suis aperçu que la
structure alvéolaire qui compose leur bois se resserre avec l’augmentation de
l’altitude. Pourrait-on parler “d’adaptation” ?..
Après un mois d’enchantement, il nous faut quitter ce pays attachant par ses
vastes étendues sauvages. C’est juré, nous y consacrerons d’autres séjours, pour que
la Nature nous livre à nouveau un peu de ses secrets.
Texte & Photos : Daniel Benkel
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B ergère indienne.(P hoto : D. B enkel).
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(P hoto : D. B enkel).
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(P hoto : D. B enkel).
Reproduction de Pachypodium lamerei
aux Canaries
Lodé Joël
Pour la deuxième année consécutive, un producteur en gros (Canary
Cactus) est capable de proposer des dizaines de milliers de graines fraîches
de Pachypodium lamerei. En effet le climat canarien est connu pour sa
douceur et sa clémence, et permet la culture de nombreuses espèces de
cactées et autres succulentes en plein air.
La chance extraordinaire de ces îles est qu’il existe des pollinisateurs (non
encore déterminés, vraisemblablement des papillons) pour les Apocynacées qui sont en
pleine terre (A denium obesum et Pachypodium lam erei ), et que la production de
follicules se fait donc sans intervention humaine.
Les milliers de plantes de Pachypodium forment deux petites forêts dans la
pépinière, et bien qu’elles aient été semées (en godets) il y a 8 ans, elles ont commencé
P a ch yp o d iu m la m erei en culture a C anary C actus (Photo : J. Lode).
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Pachypodium lamerei en culture à Canary Cactus (Photo : J. Lodé).
à fleurir et fructifier à l’âge de 6 ans, certaines ayant maintenant dépassé 2 m de haut.
Les plantes sont en végétation quasi-permanente, c’est-à-dire qu’elles maintiennent
fleurs, feuilles et fruits tout au long de l’année, sans que cela semble influer sur elles de
manière négative. Au contraire, les follicules (jusqu’à 30 paires de follicules par
plante !) qui mesurent jusqu’à 30 cm de long (mais seulement 7 cm en fin de cycle)
présentent des graines saines dont la germination est de 90 à 95%. J’ai même pu
remarquer parmi les feuilles desséchées au sol, de nombreux semis spontanés, ce qui
montre la qualité extrême de ces graines et...du climat canarien.
Ce qui vaut pour les plantes malgaches vaut également pour les Cactacées et
autres Succulentes sud-américaines ou mexicaines, notamment les grands cierges, qui
peuvent développer une taille maximale. Là encore, la reproduction se fait seule, et les
semis effectuées de ces graines montrent une bonne homogénéité et une constance
qu’on ne trouve pas chez des plantes hybridées.
La fermeture des frontières mexicaines pour l’obtention de graines ne gêne pas la
production canarienne, qui est en mesure de produire également, vérifications faites sur
place par la CITES, ses propres graines de Cephalocereus senilis, Pachycereus
pringlei, Neobuxbaumia polylopha, Polaskia chichipe, Nolina spp, Fouquieria spp.
également Vatricania guentheri, Austrocephalocereus dybowskyi, Pilosocereus de
toutes espèces, Oreocereus spp, Thrixanthocereus blossfeldiorum, etc.
Les plantes sont simplement installées en terre bananière recouverte de
pouzzolane noire grossièrement broyée (“picon”).
Texte & Photos : J. Lodé
Canary Cactus, Norbert Kropf, C/ Icerse 13, 38530 Candelaria, Tenerife Fax 34.922.51.26.00
7
Un joyau du Sud-Brésil :
Notocactus uebelmannianus Buining
Andreas Hofacker (Allemagne)
Lorsqu’au début des années 60 on découvrit Notocactus uebelmannianus
Buining non fleuri, on pensa d’abord qu’il pouvait simplement s’agir d’une forme de
Gymnocalycium denudatum (Link & Otto) Pfeiffer ex Mittler. La première fois qu’il
fleurit en collection, il fut évident qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce de Notocactus
Fric. Albert Buining décrivit l’espèce en 1968 pour honorer l’importateur de cactus
suisse Werner Uebelmann.
Depuis Notocactus uebelmannianus est devenu une espèce très répandue dans
les collections, aussi bien pour ses fleurs rouges peu communes dans le genre, que sa
généreuse floraison.
Dans sa description originale, Buining signale que 85% des exemplaires
fleurissent rouge, les 15% restants, jaune. Les plantes à fleurs jaunes ont été décrites
Notocactus uebelmannianus dans l’habitat. (Photo : A. Hofacker).
8
Notocactus uebelmannianus en culture. (Photo : A. Hofacker).
comme Notocactus uebelmannianus fa.
fla viflo ru s Buining. Les pourcentages
sont basés sur l’observation des plantes
d’importation alors en culture et ne sont
dont pas représentatifs. De fait, les
pourcentages des plantes à fleurs jaunes
est plus important de ce que Buining
avait pensé. En culture, on propage
essentiellement les plantes à fleurs
rouges, ce qui fait que N o to c a c tu s
u e b e lm a n n ia n u s f a . fla v iflo r u s est
encore peu connue, ou est souvent
confondue avec Notocactus arachnites
Ritter. N o to ca ctu s u e b e lm a n n ia n u s
Buining s ’apparente à N o to c a c tu s
a r a c h n ite s
Ritter,
N o to c a c tu s
c r a ss ig ib b u s Ritter et N o to c a c tu s
m e o n a c a n th u s Prestlé, mais leur
relation n’est pas établie.
Dans son habitat d ’origine, l’état
brésilien du Rio Grande do Sul, l’espèce
Notocactus uebelmannianus fa. flaviflorus en vit en compagnie d’autres espèces du
genre N otocactus, F railea Britton &
culture. (Photo : A. Hofacker).
Rose, Cereus Miller, O puntia Miller,
Gymnocalycium denudatum et Gymnocalycium horstii Buining, plus ou moins dans
des graviers issus de plateaux de grès, à l’Est et à l’Ouest de Minas de Camagua.
On la trouve presque toujours en plein soleil, et peut dépasser 30 cm de
diamètre, taille inconnue en culture. L'habitat du type est situé à l’Ouest de Minas de
Camagua, dans la région de Guaritas est pratiquement détruit à cause de la présence de
moutons. Aujourd’hui, l’on connaît d’autres sites, et grâce à cela, N otocactus
uebelmannianus n’est pas une espèce en danger. Notocactus uebelmannianus est une
espèce qui fleurit au début du printemps. De la lumière et de la fraîcheur en hiver lui
sont profitables pour la floraison, et ne lui posent aucun problème. Cultiver dans un
substrat standard à cactées du commerce (50% d’humus), et arroser abondamment. Les
semis fleurissent en 3 à 4 ans. La multiplication se fait uniquement par graines.
Notocactus uebelmannianus est auto-stérile, ce qui nécessite deux plantes pour obtenir
des graines.
Lorsque l’on croise deux plantes aux fleurs distinctes, et que l’on sème les
graines issues de ce croisement, les plantes obtenues ont chacune la couleur de la
plante mère. En outre Notocactus uebelm annianus peut s’hybrider facilement avec
d’autres Notocactus , et notamment Notocactus scopa (Sprengel) A. Berger ex Fric &
Kreuzinger.
Texte & Photos : A. Hofacker, Traduit de l’Allemand par Michaela Habenicht
10
A ventures en Jord an ie : A la
recherche d ’A loe vera
Lodé Joël
• DE LA MER MORTE A LA MER ROUGE
Depuis les vallées cultivées, les Bédouins me lancent un chaleureux : Welcome to
Jordan ! (Bienvenue en Jordanie !), ce à quoi je réponds par un grand signe de la main. Le
désert jordanien est petit, il n ’est que le côté oriental du désert de Néguev, ou plus
exactement, la frange nord du Néfoud arabique. Pendant la montée au mont Nébo, je
rencontre un Bédouin qui me demande de l’eau. Je ne me fais pas prier, car le mont Nébo
est, à cette heure de l’après-midi, chargé de chaleur. Le paysage est dans la grisaille, et il
faudra attendre le soleil couchant pour découvrir la Mer Morte comme sur un plateau
d’argent, et la Palestine, pays de convoitise et de tourments...
Ce matin, en levant le camp, j ’ai la surprise de trouver sous le tapis de sol une
araignée à chameaux ; elle se met aussitôt en position de défense, prête à mordre à l’aide de
ses puissantes mâchoires. Bien que non venimeuse, l’araignée à chameaux, du groupe des
Solifuges, peut infliger une morsure extrêmement douloureuse.
J’attaque une descente infernale d’une dizaine de kilomètres dans un canyon
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CACTUS-AVENTURES
N° 40
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fabuleux, celui du Wadi Al Mawjib, rivière citée dans l ' Ancien Testament sous le nom de
Arnon. La dégringolade bloque mon compteur; la bicyclette vibre. Cramponné a mon
guidon, je dévale le canyon à plus de 80 km/h, prenant les virages à la corde, évitant tant
bien que mal les graviers. Cette rapidité soutenue et involontaire est plus que dangereuse :
aucune barrière de protection ou glissière de sécurité n’existe du côté du ravin, et ma
bicyclette s’agite frénétiquement. Le relief est encaissé, et j ’essaie d’imaginer Moïse et ses
copains passant sur cette voie, surnommée la Route des Rois, parce qu’elle reliait l’Empire
babylonien à celui d’Egypte. Inutile de dire que la flore est assez pauvre, aucune succulente
n’est en vue, et les Aloe vera aperçus paraissent assez similaires à ceux que l’on trouve
maintenant répartis un peu partout dans le monde, y compris en Chine ou au Brésil, et
jusque dans les Andes péruviennes.
Le lendemain, à onze heures, Tafileh est mon village-étape ; coincé dans la vallée
étroite d’un wadi, il profite d’une végétation localisée au fond du ravin. Mon menu est
simple, et se répète quotidiennement : galettes, concombres, tomates, omelette avec du thé.
A la sortie du village, un jeune garçon m’invite à prendre une tasse de thé vert : l’occasion
d’échanger quelques mots. Les visiteurs sont rares, à Tafileh et les Bédouins ont un très
grand sens de l’hospitalité. Sous une treille aux raisins à peine mûrs, des Bédouins couverts
de leur kéfieh rouge et blanc me convient au thé de l’amitié, thé vert, où trempe une
branche de menthe fraîche, le bonheur du voyageur assoiffé. Et il faut à nouveau sortir
d’une sempiternelle vallée aux falaises escarpées, et grimper parmi des pins d’Alep (Pinus
halepensis), qui diffusent une fraîcheur agréable à 1100 m., avec des chants d’oiseaux...
Depuis le départ d’Amman, la capitale, la végétation locale observée tient à quelques
plantes typiques de la péninsule Arabique : des Boraginaceae (A nchusa spp.), une
Papaveraceae (Glaucium (trahieuni), des Compositae (Echinops sp.), une Capparidaceae
(Capparis decidua), de nombreuses Chenopodiaceae (Salsola spp.), l’Oeillet de Palestine
(Dianthus sp., Caryophyllaceae), ainsi que le Concombre d’âne (Ecballium elaterium),
Cucurbitaceae surnommée ainsi parce que le fruit éjecte brutalement ses graines au moindre
attouchement.
• P E T R A , V IL L E D E P IE R R E
Le seul passage pour parvenir à Pétra est le Siq, une gorge encaissée qui conduit vers
la Ghazneh. L’arrivée sur Pétra est saisissante : la Ghazneh est un gigantesque monument
taillé dans la falaise sur une hauteur de 40 m et témoigne de la grandeur de la civilisation
nabatéenne. Partout, des débris de poteries jonchent le sol. Et puis, la vallée s’ouvre vers un
amphithéâtre taillé à même le roc ; les Nabatéens ont subi l’influence des Grecs et des
Romains ; ville extraordinaire du temps de sa splendeur, elle devait compter environ 30 000
habitants. Abandonnée depuis plus de mille cinq cents ans, elle fut redécouverte en 1812
par John Burkhardt, un explorateur suisse. Les Nabatéens en firent, bien avant Jésus-Christ,
leur capitale, s’enrichissant grâce au contrôle qu’ils exerçaient sur les caravanes. Et pendant
qu’à Jérusalem se déroulent des événements qui vont changer la face du monde, l’exécution
d’un certain Jésus de Nazareth, à moins de 200 kilomètres de là, la civilisation arabe
nabatéenne est en pleine prospérité... L’activité devait être débordante à Pétra, tant on
constate le travail monumental qui a été nécessaire à l’édification de la ville. Ah ! Pouvoir
remonter le temps, et voir la cité en pleine effervescence : une foule d’hommes en armes
franchissant le Siq et rapportant les trésors pris aux caravanes de pierres précieuses, de sel,
de soieries, d’or, d’épices et d’esclaves... Pétra garde un cachet de mystère et de paix. Clin
d’oeil : Hergé s’est inspiré de Pétra pour Tintin dans “Coke en Stock”, et la ville oubliée a
été le lieu de tournage d’une aventure d’Indiana Jones.
12
I n t e r n a t i o n a l C A C T U S -A D V E N T U R ES
Dianthus sp., Jordanie (Photo : J. Lodé).
Invitation au thé vert à la menthe, Jordanie (Photo : J. Lodé).
1 3
Je marche pendant des heures sans voir âme qui vive, dans un dédale de rochers et
de tombeaux mimétiques. J’erre dans une solitude pesante. Je photographie un lézard bleu
magnifique (Agama sinaita) au bord de la falaise. Partout sont plantés des lauriers-roses
{Nerium oleander). Je découvre également des groupes d’Aloe à feuilles bleues, assez
semblables à Aloe vera, bien que très peu ramifiés.
• SUR LES TRACES DE LAWRENCE D’ARABIE
Le petit garçon de Sélim m ’a invité sous la tente de son père. Dès qu’il m ’a vu
arriver, à pied, en traînant ce qui s’appelle encore un vélo, il a couru vers moi pour être le
premier à m ’accueillir. Le thé vert à la menthe chauffe sur la braise, et la grand-mère
s’affaire déjà pour le repas de midi. Dans la quiétude du matin, Wadi Ram se réveille.
Quelques bâtiments, un petit poste de police fortifié, et les tentes bédouines en poil de
chèvre au pied de hautes montagnes de grès, tout ici respire la tranquillité. Sélim m ’invite à
plonger la main dans le plat commun. A l’aide d’un morceau d’une délicieuse galette
bédouine, grande et fine, je forme une cuillère pour amener à la bouche quelques bribes de
ragoût... Pas de viande, mais un heureux mélange de tomates, oignons et pommes de terre...
Quant au thé vert, nous en buvons toute la journée, à tout propos, changeant de place au gré
des heures, poussés par le soleil. Treize heures. Tout le monde dort. Le fils de Sélim s’est
fatigué à actionner mon avertisseur de guidon, et toute la famille a grimpé sur Gitane ! Les
Bédouins font faire des tours de chameaux aux touristes, je leur fais faire des tours de
vélo !... Je suis réveillé par les chèvres qui broutent le bout de mes chaussures ! Dès que
Agame sinaita, Petra, Jordanie (Photo : J. Lodé).
1 4
Nerium oleander, Petra, Jordanie (Photo : J. Lodé).
l’après-midi s’avance, Sélim me propose de l ’accompagner : “Je t’emmène au Puits de
Lawrence”. Nous escaladons des rochers en suivant un wadi à sec. Après trente minutes de
marche, nous arrivons dans une fente de la paroi, colonisée par des figuiers (Ficus sp.)aux
racines géantes, qui ont certainement vu Lawrence d’Arabie. La source est là, pleine d’une
eau fraîche désaltérante, captée par une conduite qui va jusqu’au village pour alimenter les
nomades. Sélim prélève une branche de figuier pour consolider sa tente : ces arbres sont les
seuls de la région. Le point de vue est magnifique : le village de Wadi Ram, déjà bien
minuscule, n’est plus qu’un point dans la vallée. Au retour, j ’installe ma tente derrière celle
de Sélim : pas de craintes à avoir : les hyènes ne sont attirées que par le dépôt d’ordures du
village. Je me sens bédouin parmi les Bédouins ; après tout, je ne suis qu’un nomade
temporaire... Le jour du départ, mon ami est allé chercher un kéfieh neuf pour me l’offrir.
“Shokran, Sélim, non, il est neuf : je garde celui que tu m ’as donné en souvenir ; il a
beaucoup plus de valeur pour moi.”. Sélim sourit. Il doit penser : “ Bien singuliers sont ces
étrangers, pour préférer un objet sale et usé à un autre qui est propre et neuf...”.
Et c’est reparti dans la chaleur. A 9h30, c’est encore supportable... 10h, j ’atteins la
route d’Aqaba... 11 h, c ’est intenable. Et une fournaise à midi. Le lendemain, dans la
descente, j ’aperçois du bleu : la Mer Rouge, le golfe d’Aqaba. Le désert jordanien est
terminée, mais pas l’aventure, qui continue...
Les deux boutures d'Aloe aff. vera rapportées donneront en culture des inflorescences
peu ramifiées à magnifiques fleurs rouge intense et assez peu fructifères. Cette belle variété
semble réfractaire à émettre des rejets, et seule une seule d’entre elles en a émit un.
(Condensé et adapté des “Coureurs de déserts”, Ed. Pac, Paris)
15
Culture de : Trichocereus (Cactaceae)
Trichocereus huascha (Photo : J. Lodé).
P R O P A G A T IO N : par graines, ou par bouturage de tiges ou de rejets. Semis et bouturage très
faciles, croissance lente à moyenne. Semis sur couche chaude, de préférence sur couche froide à
partir d’avril. Pouvoir germinatif des graines assez long, près d’une dizaine d’années.
C O M P O S T : standard (1/3 terreau, 1/3 de terre de jardin non calcaire, 1/3 de sable grossier) à
richement humifère bien aéré et drainé .
E M P L A C E M E N T E T A R R O S A G E S : au soleil, de préférence en pleine terre, dans un endroit
bien aéré de la serre. Arroser abondamment du printemps à l’automne, durant toute la période de
végétation .La plupart des espèces aiment le plein air, et peuvent être cultivées dehors en été.
F L O R A IS O N : diurne ou nocturne selon les espèces, assez difficile à obtenir en serre, mais pas
impossible, même en pot. Fleurs apparaissant en été, blanches, jaunes, oranges, roses, rouges à
pourpre, et durant une seule journée.
T E M P E R A T U R E : hiverner complètement au sec hors-gel. Résiste bien au froid sec. .Plusieurs
espèces (ex. T. schickendantzii) peuvent passer l’hiver dehors au sec.
H A B IT A T : Dans son habitat très vaste, le genre Trichocereus vit jusqu’à 4200 m d’altitude, sur des
sols très variés, mais généralement herbeux et pierreux ou sablonneux, où il supporte parfois la neige
et le gel. On le rencontre en Argentine, au Chili, en Bolivie, au Pérou et en Equateur, depuis les
déserts littoraux jusque dans les Andes.
16
Culture de : Jatropha (E uphorbiaceae)
Jatropha hastata (Photo : J. Lodé).
P R O P A G A T I O N : uniquement par semis (rarement par bouturage de rameaux pour certaines
espèces). Semis facile, sur couche chaude et humide (+28° C). Croissance moyenne à lente. Pouvoir
germinatif des graines court (1/2 ans).
C O M P O S T : mi-sablonneux grossier, mi-humifère. Prévoir un bon drainage.
E M P L A C E M E N T E T A R R O S A G E S : plutôt à mi-ombre. Arrosages normaux durant la période
de végétation (en laissant sécher entre chaque arrosage). Supprimer pratiquement les arrosages en
période de repos (les feuilles tombent, ce qui est un phénomène normal). Le caudex doit être
maintenu au-dessus du sol pour éviter tout risque de pourriture.
F L O R A IS O N : difficile à induire pour certaines espèces plus rares, plus facile pour les espèces plus
communes (J. podagrica, berlandieri...). Floraison diurne, unisexuée, mais les fleurs mâles et
femelles apparaissent sur une même plante. Inflorescences roses à rouge corail.
T E M P E R A T U R E : hiverner à un minimum de +15° C. Craint le froid. Peut perdre ses feuilles.
H A B IT A T : le genre Jatropha vit aux USA (Texas), Mexique, Guatemala, Belize, El Salvador,
Honduras, Costa Rica, Nicaragua, Panama, Colombie, Equateur, Argentine, Pérou, Bolivie,
Paraguay, Brésil, Mozambique, Afrique du Sud, Namibie, Kenya, Tanzanie, Soudan, Somalie,
Madagascar, Arabie Saoudite, Yémen, Sultanat d’Oman, Inde..., sur des sols rocailleux ou
sablonneux très divers jusqu’à 2400 m. d’altitude.
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(p e u d e n u m é ro s re s ta n ts e t q u e lq u e s a n n é e s (N °1 à 1 2 ) d é jà é p u is é e s )
18
Nulle Part Ailleurs :
R e b u ti a s e n ilis f. c r is ta ta
Mon ami Warren Withers, de Rugby, m ’a envoyé cette photo très curieuse de
Rebuti a senilis f cristata.
En effet, avec les fleurs très normales apparaissant à la base de la plante, se sont
formées des fleurs également cristées, ce qui semble être un phénomène un peu plus
rare, et donc suffisamment intéressant à titre anecdotique pour être signalé. Rebuti a
senilis est par ailleurs une espèce extrêmement variable dans son habitat d ’origine,
l’Argentine, et de nombreuses variétés plus ou moins valides ont été décrites.
Rappelons que ces formes étranges et extravagantes (cristations, monstruosités...)
qui sont des troubles de la croissance sont considérées être héréditaires. Chez les
plantes ramifiées, de nouvelles pousses normales peuvent apparaître, et ont tendance
à su p p lan ter la crista tio n , qui dépérit parfois et m eurt. Les c rista tio n s sont
généralement greffées pour conserver leur caractère.
Texte : J. Lodé, Photo : Warren Withers
19
La Page des Enfants
Joël Lodé
Dracaena draco
Le
Dragonnier
géant des Canaries
(.D racaena draco) est
la plante succulente
que je te proposes pour
finir cette année.
Plante
qui
ressemble à un arbre
préhistorique, on la
trouve
aux
îles
Canaries, de Madère et
du Cap Vert. Très
récemment, on vient
de le découvrir sur le
continent africain, au
Maroc, près d’Agadir,
par milliers dans un
canyon inaccessible.
Dracaena draco Linné (Photo : J. Lodé).
Les plus âgés
auraient près de 3000 ans selon certains, 600 ans selon d’autres, ce qui n’est déjà pas
si mal pour un géant. Sa sève, le sang de dragon, à cause de sa couleur rouge, était
utilisée par les anciens Canariens (Guanches) pour embaumer les morts. Le plus
célèbre d’entre eux est celui d’Icod de los Vinos, à Tenerife. Il a été mis très mal en
point par les humains, qui ont construit autour un très haut mur, soit-disant pour le
protéger, en fait pour obliger les gens qui veulent le voir, à payer...
Il est facile à cultiver, avec un peu de gros sable et de terreau. Si tu peux y ajouter
de la pouzzolane, cendre volcanique, il appréciera. Sa grosse racine charnue orange a
besoin de place pour le faire grandir.
Semer des graines de Dracaena n’est pas plus compliqué, mais nécessite un peu
de patience. Mise à germer dans un pot de yaourt lavé et rempli de ton mélange
maintenu humide, la graine de dragonnier, qui a la grosseur d’un pois chiche, mettra
entre un et trois mois à germer
Sois rassuré, le tien n’atteindra jamais la taille de celui de la photo ! Mais le seul
fait de cultiver sur le rebord de sa fenêtre une plante géante, légende vivante est un
paradoxe bien sympathique.
Amuses-toi bien, et à bientôt au prochain numéro !
Joël
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C A C T U S - A V E N
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V o y a g e
d a n s l ’ O u e s t a m é r i c a i n __________
Lodé Joël
La reprise de nos voyages botaniques organisés a débuté par un jour d’avril
aux Etats-Unis. Le but de ce voyage était d’observer les Cactacées et autres
Succulentes, et notamment certaines espèces rares dans différents états de l’Ouest
américain. Il fallait également être de retour pour être présents au 10ème
anniversaire du Congrès C.A.C.T.U.S.1998. Mission accomplie !
Départ de Los Angeles en Californie, en compagnie de membres d’Arides , de
l’AIAPS et de Cactée Vidéo pour découvrir les principaux Parcs Nationaux, avec un
passage à Rainbow Gardens, où plantes et ouvrages de références peuvent être acquis. La
traversée du Désert d’Anza-Borrego permet de se familiariser avec les premières Cactées et
autres Succulentes, notamment Dudleya saxosa, Fouquieria splendens, Agave desertii...A
Joshua Tree National Monument, il est possible de noter la présence, dans un paysage de
rochers chaotiques, de Cylindropuntia bigelowii, Yucca schidigera, et Yucca brevifolia
Mais l’Arizona s'annonce, et nous prenons la direction de Organ Pipe National
Monument, le long de la frontière mexicaine ; là, dans un ravissement d’enfants, les
participants peuvent s’en donner à coeur joie : photo, vidéo, ou simplement pour le plaisir
O puntia basilaris, dans la Vallée de la M ort en fleurs (Photo : J. Lodé).
__________ 21__________
In te rn a tio n a l CACTUS-ADVENTURES
des yeux, le paysage est superbe, composé de Stenocereus thurberi, Carnegiea gigantea,
Fouquieria splendens, Ferocactus emoryi, Lophocereus schottii, etc. Deux nuits à
Tucson sont nécessaires pour profiter pleinement du Saguaro National Monument et de
son incomparable Arizona-Sonora Desert Museum. D’abord, le parc naturel : dans une
profusion de plantes annuelles en fleurs, il est possible de remarquer de très nombreuses
cactées ou autres succulentes : l’incontournable et majestueux Carnegiea gigantea, entouré
de Cylindropuntia diverses, Ferocactus wislizenii, E chinocereus engelm annii,
Mammillaria microcarpa, Opuntia engelmannii, Fouquieria splendens. Quant au
Musée, il fait découvrir les richesses minérales, végétales, et animales du désert de Sonora.
Une petite visite aux studios de cinéma de Old Tucson permettra à tout le monde d’avoir
profité pleinement de l’endroit selon ses désirs.
Les jours passent, fertiles en rencontres : Petrified Forest, la Forêt Pétrifiée, puis
Gallup, au Nouveau-Mexique. Première grande surprise pour les participants : la recherche,
puis la découverte, rien que sur 3 sites différents, de Sclerocactus (Coloradoa) mesaeverdae en début de floraison, un joyau, en pleine forme, bien que rare sur des collines
dénudées où la seule autre cactée est Opuntia polyacantha. Plus loin, apparemment sur le
même type de colline, l’on trouve Sclerocactus parviflorus en fleurs. Juste pour nous
mettre en appétit ! Four Corners, Mexican Hat, et le périple continue en direction de
Monument Valley. Beaucoup de rêves se réalisent dans un tel voyage : non seulement la
vision des plantes favorites, la possibilité de les photographier, mais aussi la découverte du
milieu aride, les paysages de westerns, l’ambiance américaine, la route 66, la rencontre
avec les Indiens Navajos, tout cela fait appel à de nombreux fantasmes très européens !
Quelques bonnes surprises attendent encore les participants au voyage 1998 :
Pediocactus (Navajoa) peeblesianus var. fickeisenii, vraiment une rareté, puis un peu plus
loin, le plaisir de pouvoir ramasser enfin quelque chose : du bois pétrifié, sur un site libre
que j ’ai trouvé lors de mon tour du monde à bicyclette. En fait, il est relativement facile
d’en trouver en dehors des parcs. Je vais rendre visite en compagnie de mon groupe, à un
vieil ami que je connais depuis 1979 : un Echinocactuspolycephalus var. xeranthemoides
situé près de Little Colorado River, et qui vit en compagnie de Cylindropuntia whipplei. Il
a entre ses têtes, un Echinocereus engelmanni qui, au fil des années, s’est trouvé étranglé
dans la touffe de son hôte. M alheureusement, mon vieil ami est également mort,
vraisemblablement tué par ces mouches qui pondent à l’intérieur de certains cactus
globuleux ; il ne reste plus que le squelette externe de la plante, apparemment intacte, vue à
une certaine distance.
Mais ce voyage prend encore une autre dimension avec l'entrée au Grand Canyon.
Paysage grandiose en altitude, parmi les pins pignons et les genévriers, où se cachent à
peine Coryphantha vivipara et Echinocereus triglochidiatus.
Dans la réserve des Hualapai, une visite rapide au site où j ’ai trouvé Corynopuntia
pulchella, Mammillaria viridiflora var. rinae, à fleurs roses, Echinocereus triglochidiatus
var. toroweapensis. Sont également présents Ferocactus acanthodes, Opuntia chlorotica,
Cylindropuntia whipplei... et le train interminable du Santa Fé ! Avant de se rendre à Las
Vegas, un petit détour personnalisé pour chercher... des turquoises dans un site que je
connais depuis 1976. Avec un peu de patience et de bons yeux, chacun repartira avec au
moins un petit morceau ! Sur une colline trouvée en 1988, mais maintenant bien entamée
par les bulldozers, nous avons la possibilité de trouver encore quelques superbes specimens
de Echinomastus johnsonii var. lutescens en fleurs, en compagnie de Echinocereus
engelmanni, Mammillaria tetrancistra et Agave utahensis. Ce site est malheureusement
22
In te rn a tio n a l CACTUS-AD VENTURES
E chinom astus jo h n so n ii var. lutescen s, S. Las Vegas, Nevada (Photo : J. Lodé).
E chinom astus jo h n so n ii, O. Las Vegas, N evada (Photo : J. Lodé).
23
menacé, ce qui est somme toute “normal” dans un monde en expansion comme celui des
humains. Cela me suggère une petite réflexion : lorsque ces plantes auront disparu de ce
qui était leur habitat, il sera facile d’accuser les collectionneurs. C ’est ce qui se dit pour
beaucoup d ’autres endroits. Il est pourtant une chose sûre : s’il n ’est pas possible
d’empêcher cette destruction, il est aussi criminel de les laisser à leur triste sort. Mais la loi
est la loi... Finalement la position des collectionneurs est indéfendable : ils seront les
coupables tout désignés !...
Prochaine destination : Death Valley, La Vallée de la Mort. Nous y observons
Echinocactus polycephalus et Opuntia basilaris. Là encore, une surprise attend les
participants : sur le chemin de Las Vegas, une colline recèle une merveille : Echinomastus
johnsonii avec des fleurs pourpre violacé. La nuit est en train de tomber, et Las Vegas se
maquille de couleurs et de lumière...
Le retour vers Los Angeles sera rapide, car une visite incontournable à l’un des plus
beaux jardins du monde nous attend : Huntington Botanical Gardens, où nous sommes
reçus par le toujours bienveillant John Trager, Directeur des Collections du désert. Une
jo u rn ée est trop courte pour un parcours extraordinaire parm i une végétation
exceptionnelle. Un petit saut à Universal Studios à Hollywood, et les participants auront
profité d’une agréable découverte de l’Ouest américain dans sa plus pure tradition, les
cactus en plus ! Certains se sont déjà inscrits pour la Basse-Californie et le Brésil !
Sclerocactus w hipplei. N. Arizona (Photo : J. Lodé).
24
Sclerocactus (Coloradoa) m esae-verdae, N. Arizona (Photo : J. Lodé).
Voyagez avec Cactus-Aventures International_______________
Découverte des Cactées et autres Succulentes dans l'habitat en compagnie d'un spécialiste de terrain.
Reprise de nos voyages à prix exceptionnels !
Après le succès du voyage aux USA en avril 98, nous reprenons le cycle de nos voyages botaniques. Le secret du succès ?
Joël Lodé, naturaliste depuis 25 ans (il a été guide saharien pour l'Agence Déserts à Paris) vous fait voyager en petit
groupe, il vous fait découvrir ses sites personnels, il vous montre aussi bien les plantes que les animaux ou les minéraux.
- Voyage botanique dans l'Ouest Américain (hiver/printemps) Février 1999 (13 jours).
- Aventures en Basse-Californie (printemps) (il ne reste plus que 4 places..) Avril 1999 (15-17 jours)
- Aventures an Kenya (saison sèche ) UNE EXCLUSIVITE CACTUS-AVENTURES ! Juillet 1999
(15-17 jours)
- Voyage botanique dans le Sud-Ouest Américain (automne) Octobre 1999 (12 jours) : Texas, Big
Bend...
- Congrès Cactus-Aventures International aux Canaries UNE EXCLUSIVITE CACTUS-AVENTURES !
(pré-inscriptions dès à présent pour établir le nombre de personnes intéressées)
Février 2000 : (printemps !) Une semaine de rêve à 4 h de Paris. Découverte de l'endémisme
canarien, (JAMAIS PROPOSE : la presque totalité des Succulentes de Tenerife !) avec un spécialiste.
- Voyage botanique dans l'Ouest Américain (printemps) Avril 2000 (13 jours)
UN VOYAGE EXCEPTIONNEL, UNE EXCLUSIVITE CACTUS-AVENTURES !
- Aventures au Brésil (Bahia & Minas Gérais) ("hiver") (il ne reste plus que 2 places...)
Juillet/Août 2000 ( 18/20 jours).
POUR TOUS RENSEIGNEMENTS ECRIRE AU JOURNAL
Consultez également notre site Internet (http://www.mira-studio.com/cactus) : il est actualisé et
totalement illustré, avec tout le détail des voyages ainsi que le nombre de places encore disponibles.
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Afrique du Sud
Algérie
Allemagne
Argentine
Australie
Autriche
Baléares
Belgique
Belize
Bolivie
Botswana
Brésil
Canada
Iles Canaries
Chili
Chine
Colombie
Costa-Rica
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Côte d’ivoire
Cuba
Danemark
El Salvador
Espagne
Etats-Unis
Finlande
France
Grèce
Guadeloupe
Guatemala
Guernesey
Guinée
Guyane Française
Hollande
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Inde
Irlande du Nord
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Israel
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Japon
Jordanie
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Luxembourg
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Malte
Maroc
Martinique
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Nlle Zélande
Pérou
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C A C T U S - A V E N
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Pologne
Portugal
La Réunion
Roumanie
Royaume-Uni
Russie
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Slovaquie
Slovénie
Suède
Suisse
Rép. Tchèque
Thailande
Tunisie
Turquie
Ukraine
Zimbabwe
L e s C a c t u s d a n s la
P e a u
!
Il existe des Piqués tellem ent accrochés à leurs cactus, q u ’ils
ont décidé de se les faire graver dans la
p e a u , a u tr e m e n t d it, de se le s f a ir e
tatouer : une autre m anière d ’affirm er sa
passion.
Photo : Olivier Hanné
S ’il s e m b le s ’a g ir d ’u n e m o d e trè s
actuelle, car de plus en plus en vogue, en
f a it, les ta to u a g e s s o n t u n e fo rm e
d ’expression très ancienne qui fut pratiqué
par les Egyptiens dès 2000 av.J.-C, que l’on
retrouve sur les m om ies pré-incas d ’y il a
2300 ans au Pérou et au Chili... et chez les
Tahitiens et peuples d ’Océanie. D ’ailleurs, le
mot tatouer vient du tahitien “tatau” .
Ils étaient égalem ent prisés en Chine, en
In d e e t au J a p o n . O n p e n s a it q u e les
ta to u a g e s
o f f r a ie n t
une
protection
contre la m alchance ou la m aladie. Ils
servaient aussi à identifier le statut ou le
rang, ou l'appartenance à un groupe.
De là à se f a ir e ta to u e r d e s
c a c tu s , il n ’y a v a it q u ’un p a s, q u ’on
franchis deux sym pathiques m em bres de
Cactus-Aventures -International : Valérie,
de France (en haut à gauche), et Yves, de
Belgique (en bas à droite) ont bien voulu
prêter leurs “cactus” , l ’instant d ’une photo
p o u r c e tte r u b r iq u e o r ig in a le trè s
in n o v a tr ic e , et j e le s en r e m e rc ie
vivem ent !
Celles et ceux qui ont leurs “petits
c a c tu s ” c a c h é s d ans une p o rtio n de leur
corps que la décence perm et de m ontrer sont
les bienvenus !
J.L.
P h o to
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: J o ë l L o d é
LE JOURNAL TRIM ESTR IEL TOUT EN
COULEURS DEDIE AU MONDE SUCCULENT
T H E H A W O R T H IA SO C IE T Y
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Haworthiad, journal trimestriel illustré en couleurs
et N&B. Liste de graines et de plantes, anciens
numéros, publications, conférences etc.
Lucio Russo Editor, via Ribolzi 19
1-28831 Baveno (VB) Italie
Souscription : EU £7.00. Autres £8.00 ou £11.00 par avion
ou en FF, Dutch Guilders, NZ & USA $ & SA rand
Représentant en France : Dawn Nelson, Passe Renard,
Averon-Bergelle, 32290 Aignan, France
(pour des soucriptions en FF)
Trésorier : Stirling Baker, 15 Emmott Ave. Barkinside,
Ilford, Essex, IG6 1AL, GB
(£ cheques payables to the Haworthia Society)
48 pages au format A4, environ 100 photos détaillées
en couleurs, dessins dans chaque numéro. Traitant de
Cactées & autres Succulentes, culture, taxonomie,
études scientifiques, articles sur les habitats, graines
gratuites d’espèces choisies tous les ans,
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tous les articles en Italien et en Anglais,
auteurs internationaux, et plus encore.
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Fax (356 431907)
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En UK ou autre pays CEE £22.00
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ou $52.00
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En UK ou autre pays CEE £12.00
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La plupart des anciens N°s est encore disponible.
Les abonnements canadiens doivent se faire en Livres St.
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Mr. D.V. Slade, 15, B rentw ood C rescent,
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In t e r n a t io n a l
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De réputation internationale, notre journal traite de
sujets d'intérêt botanique pour tous les enthousiastes de
Cactées & Succulentes. Trimestriel, il contient des
articles scientifiques, aussi bien que les nouvelles des
membres et des illustrations. Egalement, Bradleya, une
publication annuelle pour les collectionneurs et ceux
qui étudient les plantes succulentes.
S om m aire e n anglais e t e n allem and
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Cactus &
Succulent
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La revue tchèque et slovaque
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v. le Piave 68, 20060 Pessano (M I), ITALY
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REÇUS A LA REDACTION :
PINGUONE. KENYA Rudolf Schulz & Anne Powys (1998) 160p.
Après “Copiapoa in their Environment”, Rudolf Schulz produit un très bel ouvrage naturaliste
sur les Succulentes et leur environnement au Kenya. Richement illustré à l’aide de superbes
photos de la belle Anne Powys, dont le père, Gilfrid, est bien connu des succulentophiles. Le
livre donne un éclairage neuf sur un écosystème partagé par des animaux sauvages et
d’élevage, et l’impact sur la flore locale. Plus de 300 photos en couleurs. (EN ANGLAIS).
N.D.LR. : j ’ai toutes les raisons de croire que mon ami Rudolf va bientôt récidiver pour un ouvrage sur les Cactées de
la région de Diamantina, au Brésil.
Ecrire de notre part à : Rudolf Schulz Publishing Box 40, Teesdale, VIC 3328, Australia.
THE GENUS DUVALIA Ulrich Meve (Ed. Springer, 1997) 132p. 54 figures, 4 planches
couleurs. (EN ANGLAIS).
Le Dr Meve a réalisé un ouvrage de haute valeur scientifique sur un genre méconnu, bien
qu’assez largement cultivé. Tout sur le genre Duvalia : distribution et habitats, morphologie,
taxonomie, clé de détermination, pollinisation, système reproducteur, phylogénétique,-etc. Un
ouvrage indispensable à l'amateur d’Asclépiadacées.
Springer-Verlag, Sachsenplatz 4-6, PO. Box 89, A-1201, Wien, Autriche.
SPECIAL ECHINOCEREUS Supplément Cactus & Co. 1998 114p., plus de 370 photos en
couleurs. (EN ANGLAIS + EN ITALIEN).
Fait par des amateurs pour des amateurs, bien réalisé, il présente essentiellement des conseils de
culture et une liste exhaustive de tous les noms et synonymes du genre Echinocereus avec, et
c’est l’intérêt de l’ouvrage, l’illustration de virtuellement toutes les espèces. La taxonomie
proposée est par contre un peu déambulatoire, mais une alternative est à chaque fois proposée.
Ecrire de notre part à : Lucio Russo, via Ribolzi 19, 28831 Baveno (VB), ITALIE.
VIENT DE PARAITRE :
Fichier Encyclopédique des Cactées & autres Succulentes Série n°22 Joël Lodé (Ed.
Edisud, 1998) 95 fiches couleurs + index. (EN FRANÇAIS).
Le Fichier Edisud continue son petit bonhomme de chemin vers les 3000 espèces de Cactées &
autres succulentes. La série n°22 a été mise à profit pour effectuer une petite actualisation des
précédentes séries, et notamment pour corriger certaines erreurs d’illustration. Dans la série n°22,
vous trouverez notamment : Discocactus cangaensis-, Echinocereus triglochidiatus var.
toroweapensis, Melocactus diersianus, Pilosocereus gounellei ssp. zehntneri, Rebutia residua,
Avonia quinaria, Caralluma eremastrum, Euphorbia gueinzii, Huernia boleana, Kalanchoe
rubinea, Piaranthus punctatus, Sarcostemma insigne, Tillandsia meridionalis, Trichocaulon
perlatum etc.
EDISUD, La Calade, RN7, 13090 Aix en Provence, FRANCE.
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c a ta lo g u e
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Le catalogue Graines 1999 est évidemment en préparation, et dépasse toutes les prévisions :
le cap des 2500 espèces est pulvérisé, et des centaines de nouvelles introductions vont
apparaître (dont certaines que vous ne trouverez nulle part ailleurs), avec par exemple : Cereus
boyuibensis, Discocactus nigrisaetosus, Echinocactus polycephalus, Echinofossulocactus
debilispinus, Echinopsis coronata, Eriosyce ceratistes, Haageocereus multangularis,
Lobivia pentlandii, Mammillaria moelleriana, M. tetrancistra, Melocactus diersianus, Mila
nealeana, Neocardenasia herzogiana, Parodia columnaris, Pfeiffera aiquilensis,
Turbinicarpus jauernigii, Aeonium lancerrotense, Aloe rauhii, sinkatana, sp aff. vera
(Jordanie), Echeveria tolimanensis, Euphorbia heterospina ssp. baringoensis, Huernia
pendilla, Lomatophyllum macrum, Stapelia parvipunctata, Stapelianthus keraudreniae,
Zygophyllum fontanesii, ainsi que de nombreuses graines provenant de plantes cristées.
Nous rappelons qu’à part 3 espèces (Aztekium hintonii, Geohintonia mexicana et Aloe
polyphylla), nous n’achetons pas de graines, et qu’elles proviennent toutes de notre propre
production, des dons ou des échanges qui sont effectués avec nos amis amateurs ou
producteurs. Les prix resteront inchangés pour 1999, et Aztekium hintonii et Geohintonia
mexicana restent GRATUITS.
Je voudrais remercier vivement les producteurs professionnels qui participent à
l'élaboration de cette liste : Canary Cactus, Ramirez-Cactus Brothers (Bolivia),
Philippe Richaud (France), Guy Xhonneux (Colomhia), Ahmed Khechine (Tunisie),
ainsi que tous les amateurs dont les noms figureront dans le catalogue 1999, notamment
Pascal Femenia, qui nous offre chaque année une grande quantité d’espèces rustiques.
J’en profite comme chaque année pour signaler à tous ceux qui voudraient participer à
notre liste, de nous envoyer leurs graines si possible avant la fin du mois de novembre, pour
qu’elles puissent être incluses dans le catalogue 1999. Nous pouvons vous fournir des
sachets sur simple demande. D’avance, merci !
Joël Lodé
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D a n s le p r o c h a in
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H autes A ltitu d es (D en is D iag re)
D es C actus p o u r nos Jard in s (P ascal F em enia)
U n C au d ex utile : Pterodiscus (S o p h ie L aco ste)
C u ltu re de Sem pervivum & C ereus
Trichocereus (H elianthocereus) bertram ian us (L uis R am irez P into)
N ulle part ailleu rs : N otocactus su bm am m u losu s v. turecekianus
L a P age des E n fan ts : M am m illaria prolifera
P hilatélie & S u ccu len tes
A chevé d ’im prim er
sur les presses de G r a fic a A b o n a à Tenerife
D épôt légal : 4eme trim estre 1998
TF. 2851-94
D irecteur de la Publication : Joël Lodé
A utorisation postale envoi périodique : D écret Royal N° 1849
Revue créée en octobre 1988 par Joël Lodé sous le nom de "Cactus-Aventures"
N° de I.S.S.N . : 1135-6480
D a n s ce n u m éro : L es C a c tu s d a n s la P ea u ,
A v e n tu r e s en J o r d a n ie ...
D e nouvelles aventures en perspective p our Joël Lodé en Jordanie... (Photo : J.L.)
P a y s a g e d ’A rg e n tin e a v e c
Cette revue a été imprimée sur un papier qui
re sp ecte la N atu re, un p a p ie r couché
sans bois, blanchi 100 % sans chlore.
T r ic h o c e r e u s p o c o
(P h o to : D a n ie l B e n k e l).
Esta revista esta impresa en un papel ecologico,
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T h is jo u r n a l is p rin te d on a p a p e r w h ich
p re s e r v e s N a tu re , a h ig h q u a lity p a p er,
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Cactus-Aventures 40

Transcription

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