ADOPTION DES SDAGE Adour-Garonne et Loire
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ADOPTION DES SDAGE Adour-Garonne et Loire
ADOPTION DES SDAGE Adour-Garonne et Loire-Bretagne Gestion de l'eau, recours gracieux QU’EST-CE QU’UN SDAGE ? Il existe un SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de gestion des Eaux) pour chacun des 6 grands bassins hydrographiques. La Charente-Maritime s’étend sur deux bassins : au nord, le bassin Loire-Bretagne et au sud le bassin Adour-Garonne. D’une durée de 6 ans le SDAGE est un instrument de planification qui fixe pour chaque bassin, les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau entre tous les usagers (citoyens, agriculteurs, industriels). LE SDAGE A UNE RÉELLE PORTÉE JURIDIQUE Les collectivités et les organismes publics doivent s’y conformer : leurs actions et leurs décisions de financement ou d’aménagement dans le domaine de l’eau, certains documents d’urbanisme, PLU et SCOT doivent être compatibles avec le SDAGE. Les SAGE (Schéma d’Aménagement et Gestion des Eaux) doivent eux aussi, se conformer au SDAGE et sont eux-mêmes opposables aux tiers. L’activité agricole peut donc être très impactée par les orientations du SDAGE. Tous les projets soumis à autorisation ou déclaration tel un projet de stockage de l’eau, de drainage devra être compatibles avec les dispositions du SDAGE. Le SDAGE identifie des zonages environnementaux sur lesquels des dispositions peuvent concerner les projets agricoles. Le SDAGE Adour-Garonne et le SDAGE Loire-Bretagne ont été adoptés fin 2015 et ils prennent effet dès à présent. Deux années auront été nécessaires pour aboutir à leur écriture: multiples réunions, échanges au sein des Comités de bassin, consultation des partenaires et du public. Les représentants agricoles ont constamment rappelé la nécessité : -- de concilier enjeu environnemental et activités économiques et humaines dans les territoires ; -- d'avoir une politique de l'eau lisible, claire et simplifiée ; -- de créer de nouvelles ressources en eau. Le SDAGE AdourGaronne (AG) fixe l'objectif de passer de 43 % des rivières du bassin en bon état à l'heure actuelle à 69 % en 2021. Pour atteindre cet objectif, le SDAGE identifie 154 dispositions et 4 priorités d'action : optimiser la gouvernance, réduire les pollutions, améliorer la gestion quantitative, préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques. Quelques exemples de dispositions de ce SDAGE : élaborer de nouveaux SAGE, protéger les captages les plus menacés, combiner économies d'eau – mobilisation des réserves en eau existantes – création de nouvelles réserves, identifier les territoires impactés par une forte densité de petits plans d'eau, restaurer la continuité des cours d'eau. Lors du dernier comité de bassin AdourGaronne, les représentants agricoles, avec d'autres membres du Comité de bassin, ont proposé et fait adopter une motion confirmant la volonté de ce comité de voir aboutir les projets d'augmentation de la ressource en eau au cours du SDAGE 2016 – 2021 et demandant à ce que toute latitude soit laissée au préfet et au président du Comité de bassin pour mettre en œuvre des plans d'actions territoriaux. Le SDAGE LoireBretagne (LB) conserve l’objectif d’atteindre 61 % des eaux de surface en bon état écologique en 2021 et qu’à terme, toutes les eaux atteignent ce bon état. Pour l’agriculture, ce SDAGE va continuer d’encadrer les pratiques agricoles sur plusieurs points majeurs. Il s’appuie sur les directives européennes (nitrates, substances dangereuses, inondations …) pour renforcer les conditions de mises en œuvre, par exemple : il prévoit, pour le drainage, que des dispositifs tampons soient mis en place avant rejets des nouveaux dispositifs de drainage des terres agricoles dans les cours d’eau. Il indique que les SAGE devront mettre en œuvre un plan de réduction des risques liés aux phytosanitaires sur l’environnement. Il liste les captages d’eau potable prioritaires sur lesquels des plans d’actions doivent être élaborés, pour y limiter les pollutions diffuses agricoles. Concernant l’utilisation de l’eau pour l’irrigation, l’encadrement des prélèvements hivernaux est très détaillé et nécessitera probablement des études poussées avant d’évaluer le potentiel de prélèvements, ce qui limitera l’émergence des projets. Enfin, la délimitation des enveloppes de zones humides est dévolue aux SAGE, qui définissent également les modalités de gestion. Les SCOT reprennent ces éléments dans leurs documents d’orientations. Ce chapitre met également l’accent sur la nécessité de compenser la destruction d’une zone humide (par exemple en drainant) par une zone à fonctionnalité équivalente. Sur le projet de SDAGE Loire-Bretagne, la Chambre d’agriculture avait émis en mars 2015 un avis défavorable car il comportait trop d’interrogations et de contraintes techniques, économiques et juridiques. Dans sa version finale, le texte a évolué mais il reste encore trop de contraintes, d’éléments trop imprécis ou allant au-delà de la réglementation. C’est pourquoi la Chambre d’agriculture a décidé d’adresser un recours gracieux à destination du Préfet coordonnateur de Bassin en vue de l’annulation de l’arrêté préfectoral et du réexamen d’un certain nombre de ses dispositions. Contact : Julie MONROUX CA 17 - La Rochelle 05 46 50 45 00 CA17 - infos du mois N°40 - février 2016 - p 5
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