Éveilleuse de sens - Les Gourmandises Bio

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Éveilleuse de sens - Les Gourmandises Bio
L’ E S T R É P U B L I C A I N | V E N D R E D I 2 8 D É C E M B R E 2 0 1 2
24 HEURES E Haute­Saône
Gray
Luxeuil
Lure
Héricourt
Un accident centenaire
Un concours d’écriture surprenant
Un plus pour la pêche
ACE redonne vie aux objets
2012 aura été marquée par la commémoration du
centenaire de l’aérodrome Saint­Adrien à travers
plusieurs manifestations. En 1912, l’aérodrome a
pourtant vécu un drame qui aurait pu remettre en
cause un siècle d’aventure.
Des élèves de troisième du collège Jean­Rostand
ont réalisé un concours d’écriture de nouvelles dont
le but était d’étonner le lecteur par une fin
surprenante mais réaliste.
L’étang Mollet, que l’association de pêche de Lure­
Les Aynans visait depuis trois ans, est désormais à
la disposition des disciples de saint Pierre avec ses
dix hectares de gravière.
L’association Chantiers Environnement de Lure,
est présente depuis le 12 octobre sur Héricourt.
Sur le site de la déchetterie elle a installé un
caisson pour récupérer les objets et les revaloriser
dans sa Ressourcerie de la cité du Sapeur.
L’histoire du jour
Faits divers
Il frappe sa mère
et la met à la porte
Éveilleuse de sens
Vesoul. Mercredi, vers 22 h,
un jeune homme de 18 ans a
été interpellé par les poli­
ciers : il venait de mettre sa
mère à la porte de chez elle
après l’avoir frappée parce
qu’elle lui aurait reproché
de ne pas faire de ménage.
Âgée de 43 ans, cette maman
d’un autre enfant de 3 ans
est domiciliée à proximité du
quartier du Grand­Grésil à
Vesoul. Conduite à l’hôpital,
ses blessures lui ont valu un
jour d’incapacité totale de
travail.
menu : mousse de betteraves
Brasdroitdansune
et noisettes, feuilletés au pesto
d’ail des ours, velouté de châ­
grosseboîte,Christine
taigne et fenouil, volaille et
Spohnabasculéversla
dessert (recette ci­contre).
cuisinebioentrel’Alsaceet
« Pas une lubie de poète »
Ray­sur­Saône.
Elle anime, trois fois de l’an,
«U
n chemin
vers (sa)
liberté. »
Christine
Spohn l’a
trouvée en 2005 lorsqu’elle
quitte son job de cadre com­
mercial dans une grosse en­
treprise allemande de fabrica­
tion de stores.
Pour « s’épanouir » dans la
cuisine, d’abord en Alsace et
depuis peu à Ray­sur­Saône.
Non pas en mère de famille
qui «popote» mais bien com­
me professionnelle en art cu­
linaire. Ce qu’elle est devenue
après formation au lycée hôte­
lier de Strasbourg et un CAP
de cuisine. Son domaine à elle,
le bio. Sa clientèle : le particu­
lier qui a envie de s’initier à la
cuisine bio ou le restaurateur
«en quête d’une autre inspira­
tion culinaire» avec des pro­
duits qu’il ne connait pas. Des
purées d’oléagineux (aman­
des, noisettes, sésame…), des
céréales connues de noms
sans savoir les cuisiner (millet,
orge, avoine, kinoa…) et toute
une gamme de légumineuses
qui offrent des couleurs…
sans colorants (haricots à œil
noir ou haricots azukis, pois
du cap, soja noir, etc).
Elle qui vient de passer 20
ans en Alsace, arrive à Ray­
sur­Saône (à partir de février,
elle intégrera sa maison avec
chambres et table d’hôtes à
Recologne­lès­Ray). Pour les
réveillons, elle a animé un ate­
lier « repas de fêtes ». Au
Contes
un atelier « menu curieux » (1)
à base de cueillette, soit au po­
tager soit dans la nature. Ainsi,
Christine Spohn s’est formée
aux plantes sauvages comesti­
bles auprès de François Cou­
plan, ethnobotaniste reconnu.
Une ouverture à la nature qui,
dit­elle, « s’est présentée com­
me une évidence » tant la
campagne et la terre sont an­
crées en elle de par sa maman.
Elle propose alors de partager
ses découvertes au cours de
week­ends durant lesquels
elle propose des gratins de
berce, soupe d’orties, salades
de jeunes pousses (consoude,
lamier rose pourpre, pimpre­
nelle… et des fleurs aussi).
« Ce n’est pas une lubie de
poète », rit­elle, mais bien une
façon « de faire profiter l’orga­
nisme de nutriments et de vi­
tamines que l’on ne trouve
nulle part ailleurs ». Cette dé­
marche consiste aussi «à ap­
porter du merveilleux dans les
assiettes ».
Curieuse de nature, Christi­
ne expérimente, tente, mélan­
ge, invente. Telle Panoramix,
elle compose et vend d’in­
nombrables vins de fleurs,
(sureau, acacia, angélique…),
des chutneys, champignons
au vinaigre, des sels aromati­
sés, petits gâteaux, etc. Qui
n’ont de limite que celle de son
imagination. Cette « cuisiniè­
re nomade » comme elle se
qualifie, se transporte égale­
ment à domicile, livre, assure
une activité de traiteur, se frot­
te même à la « cruisine » (la
Sur votre agenda
K Christine Spohn expérimente, invente, tente et propose même de la « cruisine » ou cuisine du cru.
Photo Dominique ROQUELET
cuisine du cru). Et depuis
qu’elle possède un numéro
d’agrément, Christine Spohn
accompagne des personnes
qui ont un projet en lien avec
la cuisine (sept cette année).
Et encore : propose du « team
cooking » à des cadres d’en­
treprises dans le but «de
mieux se connaître» et inter­
vient, encadrée par des méde­
cins aux Hôpitaux universitai­
res de Strasbourg, au service
addictologie où elle réapprend
à cuisiner aux patients.
Inutile de dire que Christine
ne s’arrête pas. « Jamais rien
n’est pareil ! », s’enthousias­
me­t­elle. Le regard lumi­
neux, elle considère que «ne
plus rien subir» est quelque
chose de «jouissif ». Qu’elle
qualifie « juste » de « mer­
veilleux ».
CatherineGAVAND
Délice choco­marron
E Ingrédients : 130 g de chocolat noir, 130 g de beurre demi­
sel, 650 g de crème de marrons vanillée, 4 œufs. Glaçage :
150 g de chocolat noir, 15 cl de crème liquide, paillettes d’or
alimentaire, 1 grenade, 1 kiwi ou autre idée de finition.
Préchauffez le four à 150°. Fondre le chocolat et le beurre au
bain­marie, lissez le mélange. Versez­le dans un récipient.
Ajoutez la crème de marrons, les œufs, l’un après l’autre, en
fouettant vigoureusement après chaque ajout. Versez dans un
moule à cake huilé et cuire 50 mn. Vérifiez la cuisson. Laissez
refroidir et démoulez.
Glaçage : chauffer la crème liquide. Versez­la sur le chocolat
haché, mélangez, laissez tiédir puis nappez­en le fondant.
Parsemez de paillettes, décorez avec des kiwis ou des graines
de grenade.
W
(1) 45 € la séance de trois
heures, Existent aussi des ateliers
«légumes oubliés», «cuisine sans
gluten», «cuisine sans lactose»,
«les chutneys», «la cuisine sans
œuf».
Les Gourmandises Bio – www.les­
gourmandises­bio.fr Tél.
06.33.52.75.28 ; mail :
christine@les­gourmandises­bio.fr
Aujourd’hui
K Dédicaces
Pusey : 14 h, parking du
stade, marches promena­
des, avec Détente Pusey.
Rioz : 13 h 45, place du Lac,
rendez­vous des mar­
cheurs.
Vesoul : 14 h, devant le Thè­
V’, randonnée pédestre,
avec le Club randonnée
Vesoul.
La Rosière : 14 h, salle des
associations, face à la mai­
rie, randonnée pédestre
(10 km), avec « Les Amis du
Roseau ».
Champlitte : 9 h, place de
l’Eglise, balade autour de la
commune, avec le club «La
joie de vivre».
Vesoul : de 9 h à 19 h, hyper­
marché Cora, avec François
Seine pour « Problèmes ».
Marnay : 20 h 30, salle An­
ne­Frank, « Cabash
d’Amour » d’après
Washington Irving.
K Il existe un mystérieux rocher qu’on nomme à Vyans­le­Val, la
« Roche de Tante Arie ».
pour en sortir l’objet sacré, la
clochette ! D’un geste large,
elle l’a fit résonner quelques
longues secondes dans toute
la maison, c’était le signal at­
tendu, la marque de Tante
Arie ! Cela provoqua aussitôt
une explosion de joie à l’étage
et sept sauvages, de trois à
quatorze ans, se ruèrent dans
l’escalier ­au risque de se bri­
ser le cou !­ pour courir, en
chaussons dans la neige, ra­
masser leur trésor et bien vite
l’étaler devant la cheminée.
Depuis longtemps, il avait été
décidé, d’un commun accord
entre adultes, que Tante Arie
n’apporterait des cadeaux que
pour les enfants. Aussi, toute
la famille eut l’air passable­
ment déconcertée ­voir scan­
dalisée !­ lorsque Nina s’écria
joyeusement « Papa, y’a quel­
que chose pour toi ! ». Un ca­
deau, un cadeau pour Marc ?
Une mauvaise blague de
Bruno, sans doute.
Marc Laville n’en revenait
pas. Après avoir nerveuse­
ment déchiré le papier doré, il
tenait dans sa main de l’in­
croyable : l’Aston­Martin DB5
de James Bond 007, en minia­
ture version Corgi, et dans sa
boîte d’origine ! Le cadeau
qu’il avait si fort espéré au ma­
tin du 25 décembre 1971 mais
qui s’était diaboliquement
changé en dictionnaire La­
rousse ­en couleurs­ pour dé­
butants. Un souvenir cuisant.
Sous le coup de l’émotion,
Marc prétexta une irrésistible
envie de fumer, pour sortir un
instant dans le froid de la nuit.
Il avait chaud, bien trop
chaud, son visage tirait sur le
rouge tomate. Des cris et des
rires d’enfants résonnaient au
loin. A travers les fenêtres,
Marc Laville voyait clignoter
les sapins multicolores des
maisons voisines. Il ne put
s’empêcher d’effleurer un
instant la bosse de sa poche où
se trouvait son cadeau. Ses
yeux brillaient.
En aspirant la première taffe
de sa cigarette blonde, il vit les
traces qui s’imprimaient dans
la neige. Des empreintes com­
me des pieds palmés, qui
s’étaient arrêtées à deux pas
de la fenêtre…
S’il n’avait pas eu vraiment
peur. Si sa lèvre ne s’était pas
mise à trembler. S’il avait osé
suivre les étranges traces dans
la neige fraîche. Marc Laville
aurait bien été obligé de cons­
tater qu’elles montaient vers
le petit bois et disparaissaient
pile devant un gros rocher, aux
allures de dolmen fourbu.
Un mystérieux rocher qu’on
nomme à Vyans­le­Val, la
« Roche de Tante Arie ».
HervéTHIRY­DUVAL
Grattery : à partir de 21 h, Le
Dude, Jukebox sur CD’s.
K Se bouger
K Théâtre
La nuit de Tante­Arie
le reconnaître­ les enfants
semblaient prendre un vrai
plaisir à écouter Thérèse leur
raconter, pour la millième fois,
les histoires de cette vieille ca­
rabosse franc­comtoise à pat­
tes d’oie. « On n’a pas toujours
les enfants qu’on mérite ! »,
pensa­t­il dans les tréfonds de
sa mauvaise humeur.
Le rituel fut respecté à la let­
tre. Vers minuit, avant de se
goinfrer de bûche crémeuse,
cousins et cousines, montè­
rent à l’étage pour dormir
(plutôt faire semblant) en at­
tendant le passage de la fée de
Noël. Pendant ce temps­là,
après avoir méticuleusement
débarrassé la table, Thérèse
Raguin et ses deux filles ins­
tallèrent les cadeaux multico­
lores à l’extérieur de la mai­
son, juste devant la fenêtre
illuminée. Il commençait à
neiger de gros flocons et, en
regardant le ciel, Thérèse
murmura : « C’est Tante Arie
qui déchire sa chemise, fil à
fil », expression proverbiale
qui fit glousser ses filles. Marc
Laville hocha la tête, l’air acca­
blé. Il pensa qu’à se désha­
biller comme ça cette Tante
Arie ne devait pas être très
frileuse !
Une fois tout parfaitement
en place, il ne restait plus qu’à
libérer les fauves. Thérèse Ra­
guin ouvrit le tiroir du buffet
C.G.
Sortir
Durant les fêtes, plongée dans les fabuleuses histoires inédites de la Comté.
LA COUTUME FAMILIALE
voulait que chaque Noël, à la
nuit tombante, les enfants ins­
tallent religieusement sur le
rebord de la fenêtre : une bou­
gie allumée et une poignée de
foin, en l’honneur de Tante
Arie et de son âne volant. La
belle­mère de Marc Laville y
tenait impérativement.
Depuis quinze ans, Marc as­
sistait à ce rituel désuet avec le
même accablement. Aller à
l’encontre des volontés de
Thérèse Raguin n’était pas
dans le pouvoir de Marc,
autant tenter de convaincre
Pinocchio que mentir n’allon­
ge pas le nez ! Chez les Raguin
on ne badinait pas avec les
traditions. Quinze Noël donc,
à subir, tout à la fois, la dinde
au vin jaune, la bûche « mai­
son » à la crème au beurre
avec les petits lutins, les bla­
gues calamiteuses de Bruno
son beau­frère et… Tante
Arie ! Ce 24 décembre 2001,
ne fit pas exception à la règle :
la « Tante Machin et son bour­
ricot » eurent droit à la bougie
et au foin. Thérèse Raguin
rayonnait. Marc Laville n’avait
jamais bien compris pourquoi
sa belle­mère ne fêtait pas,
tant qu’à faire, ce bon gros
père Noël comme tout le mon­
de. Non, elle s’entêtait avec sa
Tante Arie (à croire que c’était
une fée de sa famille !). Cu­
rieusement – Marc devait bien
Placé en garde à vue pour
violences sur ascendant, le
jeune homme a reconnu
avoir mis un coup­de­poing
mais nie avoir tiré sa mère
par les cheveux. Il n’était ni
ivre ni connu pour ce type de
faits.
Il a été déféré hier devant
le parquet pour être mis
sous contrôle judiciaire en
attendant son jugement.
Pour l’heure, il ne pourra
pas rentrer en contact avec
sa mère.
K Belote
La Rosière : à partir de 18 h,
au col du Mont de Fourche.
Demain
K Tarot
Combeaufontaine : 20 h,
salle « Bas la Rose » de la
salle des fêtes, avec Fa­
milles rurales.
K Se bouger
Rioz : 9 h, place du Lac,
rendez­vous des mar­
cheurs.
Après­demain
K Se bouger
Vesoul : 14 h, devant le Thè­
V’, randonnée pédestre,
avec le Club randonnée
Vesoul.
Noidans­lès­Vesoul : 13 h 45,
devant la salle des fêtes,
randonnée pédestre, avec
l’Association culturelle et
familiale.
Fougerolles : 13 h 15, place
de la salle des fêtes, ran­
donnée pédestre, avec Fou­
g’art Loisirs.
K Thés dansants
Breuches­lès­Luxeuil :
14 h 30, Crystal Danse, avec
Francis.
Fougerolles : 14 h 30 à 19 h,
dancing La Gabiotte, avec
Romain Dupuis.
Grattery : 14 h 30 à 19 h 30,
Le Dude, avec les Copains
d’Abord.
Velle­le­Châtel : 14 h 30,
Guinguette des Chavannes,
avec Florent Gorris.
K Loto
Combeaufontaine : 20 h 30,
salle des Belles­Fontaines,
au profit de l’ASDA de
Saint­Loup­sur­Semouse.
Tél. 06.71.00.65.34.
K Soirée country
K Découvrir
Chauvirey­le­Vieil : à partir
de 15 h 30, musée des outils
d’hier et saboterie, anima­
tions de Noël et démonstra­
tion de fabrication de sa­
bots.
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