Programmation et distribution Partenaires

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Programmation et distribution Partenaires
Programmation et distribution
Mise en scène de Lucie Muratet
Durée : 1h30
« La faim, c’est moi. […] A supposer que je sois un univers, je tiens en cette force unique : la faim. »
Avec Laurence Roy
Lumière et scénographie de Christian Toullec
Partenaires
Le Grenier de Toulouse est subventionné par la Ville de Tournefeuille, la Ville de Toulouse, le Conseil Général de
la Haute-Garonne, le Conseil Régional Midi-Pyrénées et reçoit le soutien des mécènes ABM Energie Conseil, Aménagement Concept Qualité, ARP Foncier, Assemblages, Barnabé aime le café, CIC Sud-Ouest, Crédit Agricole
Toulouse 31, Damon Architecte, Dejean-Servières, DRALAM Technologies, GESCO S.A.R.L., EGD Finance, GE-Infra,
Groupe Accord, Groupe Generali, Groupe 3R, Mapei, NEXEYA Systems, Reliefdoc, SOCODIP, Theolys, Tiria, Tisseyre
& Associés, Transports Chabrillac, Xéla-Tech et les particuliers donateurs.
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L’auteur
AMELIE NOTHOMB
Née à Kobé en 1967, Amélie Nothomb
passe sa petite enfance à voyager à
travers le monde suivant les mutations
de son père ambassadeur. A 17 ans, elle
s’installe en Belgique où elle entreprend
des études de philologie. Elle publie son
premier roman Hygiène de l’assassin à
l’âge de 25 ans.
Son style singulier, son humour acéré et
son univers romanesque décalé, est immédiatement salué par la presse et les
lecteurs. Véritable phénomène littéraire,
la jeune femme enchaîne les publications
à raison d’un livre par an, qui connaissent
tous un impressionnant succès.
Auteur d’une vingtaine de romans traduits
en quarante langues Amélie Nothomb,
s’impose comme un des auteurs francophones contemporaines les plus important
de sa génération.
L’auteur
& l’histoire
Histoire
Dans Biographie de la faim, Amélie Nothomb raconte
les vingt premières années de sa riche existence, traversant les continents au gré des mutations d’un père
diplomate : le Japon, la Chine, New-York, l’Europe, le
Bangladesh, le Laos...
Au travers d’anecdotes et de souvenirs, elle y évoque
avec humour et autodérision son enfance surdouée
durant laquelle elle s’enivre avec fascination des
splendeurs du monde, violemment affamée d’excès,
de découverte et de beauté, de sucreries, de raffinement, de livres, de langues, d’amour, d’alcool et de
chocolat. Elle nous conte ses aventures enfantines au
détour de réminiscences des lieux et des acteurs de
son univers : ses parents, sa sublime sœur Juliette, la
classe des pissenlits de Shukugawa, sa douce gouvernante Nishio-San, L’école française de New-York, Inge
sa merveilleuse jeune fille au pair, la beauté du golfe
du Bengale…
Biographie de la faim, c’est aussi le récit d’une enfance
lumineuse tuée par les tourments de l’adolescence et
marquée par les arrachements successifs aux pays
et aux êtres chers. Amélie Nothomb y révèle à la fin,
le drame de son existence, l’enfer de l’anorexie, mais
aussi l’avènement de l’écriture dans sa vie et nous livre,
sans complaisance, l’autopsie d’une faim de vivre.
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Note
d’intention
Le jeu au service de la valeur littéraire
du texte reste la question centrale de
ce projet. L’enjeu étant de distiller
la fantaisie, la finesse, l’humour et la
violence de ce texte avec la force, la
pudeur et le recul qu’il requiert. De le
donner à voir et à entendre.
Nous ne parlerons pas ici d’adaptation du roman de Nothomb, car les
mots restent tels que l’auteur les a
écrit. Nous avons effectué de simples
coupes pour satisfaire les besoins de
la représentation théâtrale, en conservant chaque étape du récit initial, sans
jamais toucher à la plume de l’auteur.
L’œuvre étant un récit autobiographique nous avons du nous poser
la question de l’incarnation. Nous
avons choisi de traiter l’héroïne de
Biographie de la faim comme un
personnage de fiction, nous employant à oublier l’image très médiatisée d’Amélie Nothomb. En effet,
il ne s’agit pas pour nous d’imiter la
femme mais bien de porter la parole
de l’auteur.
Nous sommes parties de l’adulte qui
se souvient. Ainsi, au fil du récit qu’elle
adresse au public, Laurence Roy
laisse le souvenir s’imprimer en elle,
dans sa voix, son corps, ses actes,
ses émotions, l’amenant à incarner les
différents personnages de l’histoire,
à gouter et à revivre les moments
passés.
Lucie Muratet
«
L’œuvre étant un récit
autobiographique
nous
»
avons du nous poser la
question de l’incarnation
Scenographie
La scénographie de ce spectacle est modulable, et peut s’adapter à différents lieux
d’accueil. En effet, la hauteur et le nombre
des éléments de décor peut varier, ainsi
que la distance de projections grâce à
différentes focales et objectifs.
Le décor se compose de quatre grands
panneaux blancs comme en lévitations au
ras du sol, évoquant les murs de papiers
des maisons traditionnelles japonaises. Le
dispositif scénique évolue au fil du spectacle. La comédienne aménage son propre
espace scénique en faisant coulisser et
pivoter ces éléments, créant ainsi différents lieux, différents moments.
Ils sont aussi le support de projection de
diapositives. Toutes datent des années
70, ce qui correspond au moment du récit.
Le fait que ces images soient d’origine
amène un sentiment de fragilité générant
poésie, et nostalgie mais aussi une unité
graphique à l’esthétique du spectacle.
Ces images apparaissent comme des
fenêtres ouvertes vers le souvenir, véritables ponts vers l’intériorité du personnage. Ils deviennent ainsi tour à tour,
photos de famille, les gratte-ciels de
Manhattan, les rues en béton de Pékin,
le souvenir flou d’un être cher, des nuits
étoilées, des plages de rêves, la chaleur
du Bangladesh, l’abstraction de la maladie.
Chaque projection englobe
la totalité du plateau et, est envisagée
comme une source lumineuse à part
entière, au même titre qu’un projecteur.
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l’équipe artistique
Lucie Muratet
Laurence ROY
metteur en scène
comédienne
Comédienne, formée au Conservatoire National de Région de
Toulouse, Lucie Muratet joue au théâtre sous la direction de
Francis Azéma, Henri Bornstein, Pierre Matras, Céline Nogueira,
Claude Bardouil, Eric Delcourt, Coraline Lamaison, Dominique
Deschamps, Vincent Rafis...
Metteur en scène et auteur, elle fonde Promiscuita à Paris. Elle y
développe, un travail de recherche et création pluridisciplinaire
de 2000 à 2008 : spectacles vivants (Le Monde où nous vivons,
Concerta présentés au Palais de Tokyo, la Scène Nationale de
Poitiers, l’Atelier Picasso...) et écriture radiophonique (Brèves, La
Création du Monde, Crucirama, pilotes pour Radio France). En
parallèle, elle travaille à Toulouse, comme actrice et metteur en
scène pour les compagnies Innocentia Inviolata depuis 2005
(L’Amour de Phèdre, Noli me Tangere) et le Grenier de Toulouse depuis 2008 (Les trois Mousquetaires, Adultères, mise en
scène d’Oscar et la dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt).
Sa mise en scène de Gratin de Famille de Marie Montoya créée
au théâtre du Petit Saint Martin à Paris (janvier-avril 2012)
obtient le prix SACD de la création 2012.
Formée à L’école de théâtre Maurice Sarrazin, Laurence Roy
rejoint la troupe du Grenier de Toulouse en 2001. Elle est également auteur et metteur en scène : Zig-Zag Cabaret (Roy),
L’histoire extraordinaire de Basile Vincent (Roy), Cravate Club
(Roger-Lacan).
Ses rôles au sein du Grenier de Toulouse :
Katharina (La Mégère apprivoisée de Shakespeare), Madame
Aubin (Tailleur pour dames de Feydeau), Elise (L’Avare de
Molière), Claire (Un Petit jeu sans conséquence de Sibleyras),
Clara (Un Chapeau de paille d’Italie de Labiche), Mirandoline (La
Locandiera de Goldoni), Madame Martin (La cantatrice chauve
de Ionesco), Michelle (Comédie sur un quai de gare de Benchetrit), Martha (Qui a peur de Virginia Woolf ? D’Albee), Madame
de Merteuil (Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos),
Solange (Les Bonnes de Genet), Félicie (les Boulingrin de Courteline), Helen (Love de Schisgal), Marie (Dix petits nègres de
Christie), Annette (Feu la mère de madame de Feydeau), Phyllis
(Adultères de Allen).
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Le Grenier de Toulouse
Un esprit de troupe,
un esprit d’équipe
Une compagnie historique
«
Nous faisons un théâtre
humaniste, un théâtre qui
procure du plaisir, de la
joie, tant pour les acteurs
que pour les spectateurs
»
Créée en 1945 par Maurice Sarrazin,
le Grenier de Toulouse est la plus
ancienne compagnie de la ville et
une des plus anciennes compagnies
de France. Elle est fière d’appartenir
au patrimoine culturel de Toulouse.
Par le talent de ses artistes, elle fait
rayonner l’image de sa ville dans la
France entière. Le Grenier offre au
public plus de 130 représentations
par an et c’est grâce à ses nombreuses tournées que son succès
est devenu national.
Dirigé par Pierre Matras et Stéphane
Batlle, le Grenier de Toulouse est
une équipe de plus de 20 personnes
dont 4 metteurs en scène et 14 comédiens. Le Grenier de Toulouse
est une des compagnies théâtrales
les plus emblématiques de sa ville
et de sa région. Trois générations
de comédiens sont unies pour faire
perdurer cette aventure : les plus
anciens ayant intégré la troupe en
1960. Chaque membre de l’équipe
n’a qu’une seule ambition : se mettre
au service du talent de l’autre.
Un théâtre populaire
Depuis sa création, le Grenier de
Toulouse est fier de porter haut
les couleurs du théâtre populaire. Sa mission est de mettre
les grands classiques comme les
auteurs contemporains à la portée
de tous. Le Grenier de Toulouse
exprime, dans ses spectacles, les
valeurs auxquelles il croit. Il a toujours placé l’acteur au centre de son
art. Un théâtre exigeant, un théâtre
sensible, un théâtre où l’art et l’essai
sont souvent transformés en réussite populaire.
Pierre Matras et Stéphane Batlle,
directeurs du Grenier de Toulouse
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La presse en parle...
Nothomb : l’enfance globe-trotteuse
Après le Conservatoire à Toulouse, puis Paris, Lucie
Muratet a monté des spectacles Céline Nogueira et
mis en scène Oscar et la Dame rose, l’un des succès
récents du Grenier de Toulouse. Membre de cette très
dynamique troupe qui partage aujourd’hui sa vie entre
la nouvelle base tournefeuillaise de l’Escale et le Grenier
Théâtre à Toulouse Gramont, elle nous donne pour les
fêtes en pâture un texte romanesque de la fantasque
Amélie Nothomb, un personnage à elle toute seule.
Après Pierre Matras, c’est à sa complice Laurence Roy
qu’elle offre donc une partition de choix dans Biographie de la faim.
Lucie Muratet le dit elle-même « on connaît tous Amélie
Nothomb » et l’image que les médias nous en donnent
à voir. Et justement, cela aurait pu être tentant, mais
« Laurence Roy n’est pas déguisée en Amélie Nothomb,
elle n’est pas dans l’imitation. Elle est ce personnage
écrivain qui revient sur son passé, sur son enfance lumineuse, ce paradis perdu. Elle refait le chemin à l’envers et
revient jusqu’au drame. L’esprit de Nothomb, sa fantaisie, son cynisme parfois, son humour corrosif, passent
par le jeu, la scénographie, la lumière. Un dispositif évolutif, des projections d’images, des diapos de famille
des années 70/80 vont nous faire revivre les souvenirs
de manière très forte, à travers des images, qui sont
comme une fenêtre sur l’intime, sur l’esprit de la jeune
femme. » S’agit)il d’une adaptation du roman d’origine,
Lucie Muratet préfère dire que le texte a été « gardé
tel quel, coupé bien sûr pour rentrer dans le temps du
spectacle mais pas vraiment adapté puisque toutes les
étapes du récit y sont. La langue de Nothomb, sa verve,
son arrogance aussi parfois, son esprit restent intouchés.
C’est très drôle, plein d’esprit, de violence, d’émotions
et ce que les souvenirs pourraient avoir de dramatique
sont désamorcés par cette écriture pleine d’humour et
de férocité ». De cette enfance globe-trotteuse et de
ce roman autobiographique, Lucie Muratet a souhaité
garder surtout ce que le titre évoque, « une faim de
tout, des appétits multiples, la soif de connaissance et
de beauté d’un être éveillé et avide de vie ».
Cécile Brochard
Flash mensuel, octobre 2012
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L’enfance d’Amélie Nothomb
au Grenier Théâtre
Présenté jusqu’au 31 décembre, «Biographie de la faim» d’après le roman
d’Amélie Nothomb, est interprété par
Laurence Roy , qui nous embarque
avec brio dans les souvenirs d’enfance
de l’écrivain.
Seule en scène, elle nous fait voyager
dans le monde entier : Japon, Chine,
États-Unis, Laos, Belgique. Mais le
voyage, géographique, est aussi
humain : dans «Biographie de la faim»,
adaptation du roman autobiographique
d’Amélie Nothomb qu’elle interprète au
Grenier Théâtre, la comédienne Laurence Roy du Grenier de Toulouse nous
emmène aussi dans le cœur et la tête
d’une romancière célèbre, atypique,
faisant ainsi la genèse d’une artiste. à
travers son enfance hors normes et qui
mit tout en place pour que cette fille
de diplomate, élevée aux quatre coins
du monde, devienne un auteur.
«La faim, c’est moi» écrit Amélie
Nothomb dans ce livre où elle raconte
sa faim inextinguible de découvertes,
de beauté, d’amour. De sucre et d’alcool aussi. De soif d’eau, également,
avec une potomanie débordante et
même cette négation de la faim qu’est
cette anorexie, révélatrice de tous les
appétits inassouvis, qui l’engloutit ses
quinze ans venus...
«Au départ, j’avais envie d’adapter le
roman «Stupeur et tremblements» et
de faire un spectacle solo» explique
Laurence Roy «mais me transformer
en japonaise s’avérait difficile… Pierre
Matras m’a alors parlé de «Biographie
de la faim». Et j’ai immédiatement aimé
cette quête, cette faim extraordinaire,
cet appétit de vie, associé à la notion
de voyages, à chaque page du livre.
Et, aussi ces souffrances de l’enfance,
avec les arrachements successifs, au
pays, aux êtres, aimés» Et elle termine
: «Par ailleurs, je voulais faire un solo,
parce que j’avais besoin de porter
seule une pièce jusqu’au bout, de A à
Z. De me mesurer à tout ça. D’ailleurs,
dans «Biographie de la faim», c’est
même moi qui transforme le décor »
Elle s’occupe
d’Amélie
très bien
Alors, sur une scénographie zen, rappelant directement ce Japon de la petite
enfance d’Amélie et faite de panneaux coulissants que la comédienne
déplace et sur lesquels sont projetés
des diapos, Laurence Roy s’occupe
très bien d’Amélie. Leurs deux talents
conjugués, - l’écriture de l’une, l’art de
la scène de l’autre- elle nous fait vivre
un voyage épique, plein d émotions,
brillant, nous offrant toute sa palette
de comédienne, riche en couleurs, en
demies -teintes, en dégradés et en
camaïeux, maniant avec subtilité le
rire, les larmes, l’appétit, la satisfaction,
l’énergie, la souffrance, le manque, le
cynisme, suivant l’identité de chaque
pays, collant à ce qui a été vécu, aux
différentes étapes de l’enfance : amour
au Japon, pays de Nishio-San, la nourrice tant aimée, fête à New York, désolation au Bangladesh…
«Je voulais une scénographie dans
laquelle la comédienne se mette elle
même en scène.» détaille Lucie Muratet
metteur en scène de cette «Biographie de la faim»qui se dévore avec
bonheur. Et elle ajoute : «J’aime l’idée
des diapos, qui avec leur clic particulier,
sont pour moi une madeleine de Proust
auditive de l’enfance. Les diapos sont
les projections mentales des souvenirs
d’Amélie. Ainsi quand elle parle de sa
nourrice Japonaise, les contours sont
flous, estompés comme un souvenir…»
Nicole Clodi
La Dépêche du Midi, 21 décembre 2012
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Biographie
de la faim
Au Grenier de Toulouse, on aime les textes publiés chez Albin
Michel. Il y a eu Oscar et la Dame Rose, d’après la pièce d’Eric-Emmanuel Schmitt, voici maintenant Biographie de la faim, d’après
le roman d’Amélie Nothomb. Point commun aux deux adaptations, la mise en scène subtile de Lucie Muratet qui s’y connaît
pour exploiter le talent de ses comédiens et planter un décor
où un texte peut prendre chair. Images projetées sur trois rideaux-écrans, musiques bien choisies, nous voyageons avec la
petite Amélie de l’archipel de Vanuatu à la Belgique en passant
par l’Asie et New York. Voyage en apparence idyllique pour une
enfant puis une adolescente en mal d’affection, émerveillée par
le monde mais en conflit avec son corps et la nourriture. Seule
sur scène, Laurence Roy. Drôlerie, expressivité, timing, aptitude à
émouvoir : il faut le dire et le redire, Laurence Roy est une grande
comédienne.
EL
Le Brigadier #3, 14 décembre 2012
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Portfolio
crédits photos
David Gaborit
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