2012/2013 se lâche ! se lâche

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2012/2013 se lâche ! se lâche
2€
Du 22 au 28 juillet 2013
Midi Olympique N° 5191 - Espagne 2,20€ - Polynésie - 650 XPF - Suisse 3,40 CHF - Canada 4,50 CAD - Belgique 2,20€ Rugbyrama.fr
Saga Albi, Bourg-en-Bresse,
Brive et Montpellier
de 4 à 7 et 14 à 17
Fédérale 2
Le tableau
des mutations
20-21
Lundi
Revue de l’élite
Bonnaire
et Picamoles,
premiers des
troisième ligne
Papé
se lâche !
de 8 à 11
Match amical
Bayonne
en avance
sur Perpignan
12
Castres
● « IL N’A JAMAIS ÉTÉ QUESTION
QUE JE METTE FIN À MA CARRIÈRE »
● « LES INTERNATIONAUX JOUENT TROP :
IL FAUT UN TOP 12 OU LA LICENCE À POINTS »
Le CO
pleure
Pierre Fabre
22
Ils sont champions
● « LE DOPAGE N’EST PAS DANS MA CULTURE.
J’AI ESSAYÉ LES PROTÉINES MAIS JE SUIS PLUTÔT
DE LA GÉNÉRATION CÔTE DE BŒUF »
Fédérale B :
Bourgoin, L’Isle
Jourdain et SaintPaul-lès-Dax
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TOP 14 - PRO D2 - COUPES D’EUROPE - XV DE FRANCE
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2
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
L’entretien de l’été
L’interview
Éditorial
● PASCAL PAPÉ - DEUXIÈME LIGNE DE PARIS ET DU XV DE FRANCE DEPUIS SA BLESSURE AU DOS EN FÉVRIER,
IL NE S’EXPRIMAIT PLUS. LE VOILÀ DE RETOUR, TOUJOURS PLEIN DE VERVE. ATTENTION, AVEC LE « ROUQUIN », ÇA DÉMÉNAGE…
Jacques VERDIER
[email protected]
Les salauds !
A
insi, il existerait des nouveaux salauds, comme on le dit des nouveaux
philosophes. Pascal Papé les identifie clairement dans les colonnes
voisines et il doit être possible de
mettre des noms dessus : les spécialistes de Canal, ceux d’Eurosport, de RMC, de
France Télévisions, etc. Lesquels grossissent de
la sorte l’aréopage des salauds patentés que sont
les journalistes professionnels.
Un mot, alors. Non pour prendre le contre-pied de
Pascal, auquel va toute mon estime, mais pour
tenter de mieux comprendre une situation qui
revient, à intervalles réguliers, sur le devant de
la scène.
1 - Nous sommes en démocratie et jusqu’à plus ample informé les gens ont le droit de dire ce qu’ils
pensent. Ce droit me semble d’autant plus souverain que selon une tradition solidement établie
dans le rugby français (ce n’est pas le cas dans la
presse anglo-saxonne), les critiques, pour aussi
dures qu’elles soient, ne touchent jamais l’homme
et sa vie privée, mais seulement sa fonction. Quand,
par ailleurs, être international, entraîneur d’une
équipe nationale, c’est accepter de s’exposer ! Il est
toujours permis de se soustraire à cette pression
médiatique en jouant en Fédérale 3.
2 - Pas une télé, pas une radio, pas un journal,
n’accepterait qu’un consultant manie la langue
de bois trop longtemps (certains s’y essaient, je
vous l’accorde…). Et que sous couvert de ne pas
déplaire à ses anciens amis, d’assurer ses arrières,
il se réfugie dans les non-dits et l’eau tiède. Un
consultant est payé pour éclairer, apporter la plus
value de son expérience, décrypter un événement
et pour dire les choses telles qu’elles sont, sans
excès mais sans grandes précautions oratoires.
C’est d’autant plus vrai que les critiques rugbystiques sont étrangement policées au regard de
celles qui sévissent dans le milieu du théâtre, du
cinéma, de la littérature et de la politique, où l’on
tue en deux phrases par subjectivité. De sorte que
la marge est importante si vous voyez ce que je
veux dire…
3 - Pas un téléspectateur, pas un auditeur, pas un
lecteur, passionné par le jeu qui nous occupe et portant sur les choses un regard éminemment affectif ne supporterait que l’on galvaude ses émotions par un langage aseptisé. Il suffit de voir la
véhémence des forums sur le net, la férocité de certaines lettres adressées à notre courrier des lecteurs, la dureté de certains commentaires à l’endroit de journalistes ou de consultants jugés trop
bonnasses, pour comprendre qu’il s’agit pour les
radios au moins (les télés, souvent partenaires,
lèvent plus facilement le pied) et les journaux
d’une nécessité absolue. Dire les choses et les dire
clairement, en assumant ses choix, en les expliquant - et il est permis et même souhaitable que
ceux-ci ne soient pas partagés par tous et suscitent un fond de polémique - fait partie intégrante
de nos fonctions. Le rugby est parfaitement dérisoire. Nos débats feraient hurler de rire toute personne un tant soit peu sérieuse qui ne saurait
rien de nos passions. Mais il ferait beau voir, qu’en
plus, on y mette par trop les formes… ■
Sommaire
● P. 2 - 3 L’entretien de l’été Pascal Papé.
● P. 4 à 12 Top 14 Saga Brive Pages 4 et 5. Saga
Montpellier Pages 6 et 7. Revue de l’élite, les numéros 8
Pages 8 et 9. Revue de l’élite, les flankers Pages 10 et 11.
Le reprise Page 12.
● P. 13 à 17 Pro D2 La reprise Page 13. Saga Albi Pages
14 et 15. Saga Bourg-en-Bresse Pages 16 et 17.
● P. 18 International Super 15, les phases finales.
XIII Saga Toulouse olympique. Portrait de Théo Fages, demi
de mêlée de Salford Page 18.
● P. 19 Ovalie Ils sont champions : Bourgoin, L’IsleJourdain et Saint-Paul-lès-Dax Page 19.
● P. 22 à 24 Horizons Actualité. Décès de Pierre Fabre
Page 22. Les figures du rugby français, Jo Maso Page 24.
● P. 23 Cris et chuchotements Actualité Page 23.
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« Les consultants ?
Des anciens joueurs
qui s’emmerdent… »
Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY
[email protected]
Depuis votre blessure au dos contre l’Italie, en février dernier, vous ne vous
êtes pas beaucoup exprimé. Pourquoi ?
J’ai vécu des moments difficiles. J’ai eu le sentiment d’abandonner mon club et l’équipe
de France dans une période délicate. Et abandonner le navire quand il tangue, c’est un peu
frustrant. J’ai préféré rester dans mon coin et travailler pour revenir au plus vite.
Avez-vous douté de pouvoir rejouer au plus haut niveau ?
À l’exception des quinze premiers jours où il y avait une zone d’ombre autour de ma blessure, je n’ai jamais douté. Dès l’instant où la nature exacte de ma blessure a été identifiée,
je savais que je pourrais rejouer et retrouver mon niveau. Je savais aussi que ce serait
long.
Certains ont dit durant cette période que votre
carrière était peut-être terminée…
(Il coupe) Ce n’est qu’une rumeur que certains se sont
amusés à balancer sans fondement. Ma blessure au dos
n’a rien à voir avec l’opération que j’ai subie il y a sept
ans à la suite d’un problème congénital (élargissement
du canal rachidien trop étroit, N.D.L.R.). À aucun moment, il n’a été question que je mette fin à ma carrière.
Le choc subi contre l’Italie a provoqué un fragment de
cartilage qui se baladait et qui me faisait souffrir. Il a
simplement fallu être patient pour qu’il disparaisse tout
seul. Certains ont fait courir cette rumeur. Mais je n’en
ai rien à faire.
« Sinon
pour faire
parler de
lui, je ne
vois pas
pourquoi
Bénézech
a fait ces
déclarations. »
Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Je ne suis pas parti en vacances pour effectuer une préparation physique spécifique. Pendant un mois, j’ai travaillé avec un préparateur physique, seul, afin d’être
prêt pour la reprise. C’est la première fois que j’ai le
temps de faire ça. Je suis presque en mode préparation
Coupe du monde. D’ailleurs, c’est ce que chaque joueur
devrait pouvoir faire si le calendrier le permettait.
Aujourd’hui, j’ai même repris les séances de rugby. Et
mon objectif est d’être prêt pour le premier match du
Top 14.
Que pensez-vous des changements intervenus
au sein du staff technique du Stade français et
des différents problèmes survenus en amont ?
La saison dernière était encore une saison de transition.
Encore une, j’ai envie de dire… Mais, on pouvait s’y attendre. Richard Pool-Jones a rendu service au club mais
n’était pas forcément dans son rôle. Manager, ça ne s’improvise pas. Quant à Christophe
Laussucq et David Auradou, ce sont de bons entraîneurs. Mais… (il souffle)
Le club a-t-il fait avec les moyens du bord à ce moment-là ?
Non, parce que ce serait manquer de respect à Christophe et David qui sont, je le répète,
deux bons entraîneurs. Je n’ai aucun doute là-dessus. Mais ce fut une année particulière.
Les joueurs savaient au fond d’eux-mêmes que les dirigeants se positionneraient sur un gros
staff technique. Mais il faut arrêter de taper sur les entraîneurs. Les premiers responsables,
ce sont les joueurs. Si nous avions été meilleurs, peut-être que « Kiki » (Laussucq) et « Bibi »
(Auradou) auraient été conservés. S’ils ne sont plus là, c’est de notre faute.
Auriez-vous aimé poursuivre avec eux ?
(Il souffle) On ne peut pas tout contrôler…
Le Stade français souffre-t-il d’instabilité ?
C’est frustrant parce qu’à chaque début de saison, nous avons l’impression de débuter une
nouvelle histoire. La stabilité, c’est ce qu’il y a de mieux. Regardez comment cela fonctionne à Toulouse ou Clermont. J’espère donc que le staff est en place pour longtemps. Et
sans lancer de fleurs à qui que ce soit, parce que je n’en ai pas besoin, je crois que les
choix ont été bons. Gonzalo (Quesada) est un gros travailleur. Pour l’avoir côtoyé en équipe
de France, je sais qu’il accorde de l’importance à la relation humaine, ce qui plaît aux
joueurs. Pour nous, l’affect est très important. Et puis, il a su s’entourer de personnes compétentes. Que ce soit Patricio Noriega, Jeff Dubois ou Alex Marco, c’est du haut niveau. Quelque
part, j’ai l’impression que le Stade français est en passe de se professionnaliser. Jamais,
depuis que je suis au club (il est arrivé en 2007), le staff technique n’a été aussi étoffé.
Que va changer le fait de jouer dans le nouveau stade Jean-Bouin ?
Cela ne nous fera pas gagner les matchs, mais cela va nous apporter une forme de stabilité, une unité de lieu important dans l’équilibre du club. Charléty, c’était bien, mais ce
n’était pas chez nous. Jean-Bouin, c’est l’âme du club, notre maison, notre lieu de vie.
Avant, on faisait avec les moyens du bord. Maintenant, on va ressembler à un vrai club
professionnel. Pour moi, la saison à venir n’est plus une saison de transition, c’est un véritable lancement. Ces deux dernières années, depuis la reprise du club par Thomas Savare,
nous étions en reconstruction. La « presque faillite » du club avait laissé un traumatisme au
sein du groupe. Cette fois, le club a fait un gros effort.
Thomas Savare est-il un bon président ?
Ce n’est pas à moi de juger mais il a tout de même sauvé le club il y a deux ans. Tous les
salariés, joueurs y compris, sont reconnaissants envers la famille Savare. Je crois qu’il est
ambitieux et il l’a montré dans le recrutement de cette saison. Il est passionné et discret
à la fois. Mais on sent qu’il est derrière nous. Et c’est appréciable.
Pensez-vous terminer votre carrière au Stade français ?
Pour l’instant, oui. J’ai encore de belles choses à faire dans ce club. Le pain noir, je l’ai assez mangé. Je suis arrivé en 2007, le club venait d’être sacré encore une fois champion
de France. Depuis, nous n’avons rien gagné. Ce n’est pas la carrière que je rêvais faire au
Stade français. Alors, peut-être que je me trompe, mais j’ai le sentiment que le meilleur est
à venir. Je veux aller au bout de l’histoire.
Quel objectif vous êtes-vous fixé pour la prochaine saison ?
Je ne vais pas être original : je veux aller le plus loin possible.
Le Racing-Metro va-t-il encore faire de l’ombre au Stade français ?
Oui car, pour le coup, c’est un club qui recrute de nombreuses stars internationales. Ils ont
également recruté deux grands entraîneurs (Laurent Labit et Laurent Travers).
Justement, avez-vous été surpris par le titre de champion de France de
Castres, votre ancien club ?
Si on m’avait demandé en début de saison de miser sur un club, je n’aurais pas parié sur
Castres. Ce n’est d’ailleurs pas la meilleure équipe que nous avons affrontée la saison passée. Mais, sur les phases finales, les Castrais méritent largement leur titre. Même si c’est
tout de même une surprise pour beaucoup de monde.
Le Stade français peut-il être la surprise de la saison à venir ?
Bien sûr. Pour le coup, ce serait une vraie surprise car personne ne croit en nous ! À juste
titre d’ailleurs. Depuis quatre ans, nous sommes absent des phases finales. Alors, pourquoi
pas ?
Quel regard portez-vous sur l’accession de Bourgoin au Pro D2 ?
C’est rafraîchissant de voir mon club formateur revenir dans le milieu professionnel parce
qu’il a toujours misé sur la formation. Comme quoi, on peut réussir en misant sur les jeunes. Au Stade français, les dirigeants y attachent aussi de l’importance et ça marche.
Flanquart, Plisson, Bonneval ou encore Slimani en sont des bons exemples. Ces jeunes ont
le niveau pour jouer en Top 14. Et Flanquart a montré lors de la dernière tournée qu’il était
un prétendant sérieux à l’équipe de France.
Pourquoi certains prétendent-ils alors que la formation française n’est pas
performante ?
La meilleure façon de se former, c’est de se frotter au plus haut niveau. J’ai eu la chance,
très jeune, de jouer en équipe première à Bourgoin. Je n’ai pas connu le pôle France à
Marcoussis, il n’existait pas. Mais j’ai grandi dans mon club et j’ai saisi les opportunités quand
elles se présentaient. Je ne vais pas me faire que des amis mais cette compétition « Espoirs »,
elle ne sert à rien. On a créé ce championnat pour faire jouer des jeunes car on ne savait
pas où les mettre. Mais elle ne les fait pas progresser. À Paris, Flanquart a progressé car
on lui a donné du temps de jeu avec les pros. Aujourd’hui, il est en équipe de France.
Cependant, les clubs font peu confiance aux jeunes joueurs…
(Il coupe) Le problème est qu’aujourd’hui, certains présidents préfèrent payer des joueurs
étrangers qui sont compétitifs immédiatement plutôt que de permettre à des jeunes de
progresser. Je comprends l’intérêt des présidents de club qui veulent des résultats – c’est
légitime car ils investissent beaucoup d’argent — mais cela n’est pas sans répercussion
sur l’équipe de France. Comment expliquer autrement qu’il n’y ait quasiment plus de joueurs
français à certains postes ? La France, c’est le pays de la mêlée et il y a de moins en moins
de piliers. Pourtant, il y a du potentiel. Franchement, ça me navre…
Philippe Saint-André a sélectionné plusieurs
joueurs issus de la formation française, mais
étrangers, lors de la tournée d’été en NouvelleZélande. Un commentaire ?
Ce n’est pas trop dans la culture française mais Laporte
l’a fait avant lui. Et je me souviens d’Éric Melville. Philippe
Saint-André ne fait qu’appliquer le règlement. Est-ce
que vous croyez que les Néo-Zélandais ou les Anglais
se posent ce genre de questions ? Non. Alors pourquoi
pas ? Si demain Noa Nakaitaci est une star mondiale,
tout le monde dira que Saint-André a eu du flair.
Des deuxième ligne apparaissent chez les
Bleus, comme Flanquart, Samson et
Vahaamahina. Quel regard portez-vous sur cette
nouvelle concurrence ?
Je suis ravi car lorsque je suis arrivé en équipe de France,
on disait qu’il n’y avait plus de deuxième ligne. Finalement,
on se rend compte qu’il y a des jeunes de qualité. Je
suis content pour Alex Flanquart. C’est un jeune que j’ai
vu arriver au Stade français. Un mec qui est devenu un
gros travailleur, qui s’est construit un corps d’athlète.
Avant, il avait du mal à coordonner tous ses membres
(rires). Je n’ai pas été surpris par la qualité de sa tournée.
Comment analysez-vous la tournée du XV de
France chez les All Blacks ?
D’abord, j’aimerais pousser un coup de gueule contre
« Pendant
que McCaw
faisait de
l’hélicoptère, j’étais
en centre
de rééducation. »
?
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
HORS-JEU DEPUIS LE 3 FÉVRIER
Pascal Papé n’a plus disputé le moindre match depuis le 3 février 2013. Le deuxième ligne du Stade français s’est blessé ce jour-là lors du premier match du Tournoi des 6 Nations en Italie. Sur un choc, un morceau de cartilage s’est disloqué et logé entre deux vertèbres de la colonne vertébrale. Cette blessure aurait pu le conduire à l’opération. Mais Papé a fait le choix de la patience et de la rééducation. Celui qui compte 42
sélections avait été nommé capitaine des Bleus à l’automne dernier, après une tournée d’été en Argentine où il avait suppléé Thierry Dusautoir.
tous ces anciens joueurs devenus consultants qui ne cessent de cracher sur l’équipe
de France. Certains ont oublié qu’il y a dix ans, ils étaient sur le terrain et ne supportaient pas ce genre de comportement. Ces spécialistes du rugby comme Jean-Baptiste
Lafond et tous les autres qui passent leur temps à baver sur les joueurs et les entraîneurs… Ces mecs-là ont un besoin de reconnaissance car ils ne sont plus dans la lumière et ils s’emmerdent. J’espère que je ne finirai pas comme eux. Moi, je rêve
d’un soutien sans faille de la part des anciens joueurs. Que tout le monde soit derrière l’équipe de France.
Mais n’y avait-il pas matière à critiquer le XV de France ?
Peut-être. Chacun a le droit d’avoir son avis. Maintenant, ils sont bien placés pour
savoir combien une tournée comme celle-ci est difficile. Qui a déjà gagné trois tests
en Nouvelle-Zélande durant une tournée ? Personne. Surtout, j’ai trouvé que cette tournée n’était pas si mauvaise que cela. On a perdu les trois tests mais j’ai vu une
bonne équipe de France, notamment lors du premier match. J’ai aussi vu des jeunes
joueurs très intéressants pour l’avenir. Les tournées servent aussi à préparer le futur, notamment la prochaine Coupe du monde. Maintenant, le sélectionneur sait
qu’il peut compter sur Flanquart, sur Tales ou sur Lopez. Il sait qu’il y a des Jiff intéressants comme Le Roux. Tout n’est pas négatif. Au contraire.
Le bilan de la saison n’est quand même pas très bon…
N’oublions pas la tournée du mois de novembre conclue par trois victoires. Maintenant,
si on veut que l’équipe de France obtienne des résultats sur la durée, il faudra un jour
ou l’autre qu’on change de modèle…
C’est-à-dire ?
Peut-être faut-il s’inspirer du modèle anglais, avec des plages de préparation plus importantes pour l’équipe nationale en échange d’un dédommagement financier pour
les clubs. Et puis, je suis favorable à un Top 12. Je vais peut-être me mettre tous
les présidents à dos mais, aujourd’hui, les internationaux jouent trop de matchs.
Avec deux équipes de moins, ce serait déjà mieux. Ou alors, il faut contrôler le nombre de matchs des internationaux avec une licence à points.
Votre blessure est-elle due à un temps de jeu trop élevé ?
Je ne crois pas. Même totalement frais, la blessure à la suite du choc aurait été inévitable. Sauf que, au regard du rythme imposé par le calendrier, il y aura de plus en
plus de blessures et les carrières des joueurs seront de plus en plus courtes.
Les joueurs peuvent-ils peser dans les négociations entre la FFR et le
LNR quant au renouvellement de la convention ?
Heureusement, nous avons un représentant en la personne de Serge Simon qui n’hésite pas à aller au feu dans les discussions. Il faut que les dirigeants prennent conscience que les joueurs jouent trop. Avant, c’était un sujet tabou. Même chez les
joueurs. Si on veut que l’équipe de France soit un jour championne du monde, il est
impératif de trouver un terrain d’entente pour placer les joueurs dans les meilleures
conditions.
Mettre les internationaux sous contrat fédéral, est-ce réalisable ?
Ce serait bien mais cela me semble très compliqué…
N’êtes-vous pas envieux de McCaw qui prend une année sabbatique
pour mieux se préparer dans la perspective de la Coupe du monde 2015 ?
L’entretien de l’été 3
PARISIEN JUSQU’EN JUIN 2016, AU MOINS...
Pascal Papé, arrivé au Stade français en 2007, a signé en octobre un avenant à son contrat pour
s’engager avec le club de la capitale jusqu’au 30 juin 2016. Il est donc probable que le deuxième
ligne de l’équipe de France terminera sa carrière sous les couleurs parisiennes, d’autant qu’une
éventuelle reconversion au sein de l’organigramme du club a été actée entre les deux parties.
Mais moi aussi, j’ai pris six mois sabbatiques. Pendant que McCaw faisait de l’hélicoptère, j’étais en centre de rééducation (rires). Plus sérieusement, c’est incomparable. On ne peut pas se permettre ça aujourd’hui en France. Si, demain, Dusautoir,
Szarzewski, Michalak ou d’autres encore ne disputent pas le Top 14, le championnat
sera dévalorisé. Ce n’est pas dans notre culture.
Combien de matchs un international devrait-il jouer chaque saison ?
Une saison internationale, c’est déjà onze matchs. Si on limitait à trente matchs
maximum par saison, toutes compétitions confondues, ce serait une belle avancée.
Evidemment, on serait encore au-dessus des joueurs de l’hémisphère Sud. Je sais
que c’est compliqué, qu’il y a de l’argent en jeu. C’est aussi pour ces raisons que
cela ne bouge pas. Mais si je prends mon cas personnel, l’an passé, je n’ai pu effectuer que dix jours de préparation physique avant le premier match du Stade français. Ce n’est pas du sport de haut niveau, c’est du bricolage.
Le système favorise-t-il les dérives vers le dopage ?
C’est un vaste débat… Ce qui est sûr, c’est que la blessure chez le rugbyman est un
signal fort d’une surcharge de travail. Mais elle est aussi le seul moment où le rugbyman professionnel peut bénéficier d’une plage de repos et de récupération.
Laurent Bénézech ment-il quand il parle de dopage dans le rugby ?
Je connais Laurent Bénézech, c’est quelqu’un que j’aime bien. Mais je n’ai pas compris. Sinon pour faire parler de lui, je ne vois pas pourquoi il a fait ces déclarations.
Quels sont les joueurs, en France, qui ont été contrôlés positifs ? À l’exception de Camara
et Huget, qui ont été suspendus pour avoir manqué trois contrôles inopinés dans le
cadre du suivi de l’AFLD, je n’en connais pas. Et eux ont été sanctionnés pour être
tête en l’air, c’est tout. J’attends des cas concrets, des preuves. Sinon, il faut fermer
sa gueule. Avec cette polémique inutile, l’image du rugby a été abîmée.
Êtes-vous favorable à la multiplication des contrôles ?
C’est une évidence. Plus il y a de contrôles, moins il y a de risques. Avec tous les contrôles qu’il y a eu ces derniers temps, si des joueurs avaient été contrôlés positifs,
on l’aurait su. Et puis, je peux vous dire que le docteur Savigny (médecin du Stade
français), ce n’est pas Fuentes (médecin espagnol condamné dans l’affaire Puerto,
N.D.L.R.). Le docteur Grisoli (médecin du XV de France) non plus. Je suis donc favorable à un plus grand nombre de contrôles inopinés en match ou l’entraînement,
même si le fait d’être désigné joueur cible par l’AFLD est très contraignant.
N’avez-vous jamais été tenté par le dopage ?
Non, ce n’est pas dans ma culture, ni dans mes valeurs. Il y a quelques années, j’ai
essayé les protéines mais elles m’ont plutôt fait grossir que prendre du muscle. J’ai
donc vite arrêté. Je crois que je suis davantage de la génération côte de bœuf.
Vous êtes-vous fixé l’objectif de durer jusqu’en 2015 pour disputer la
Coupe du monde ?
Mon premier objectif, c’est de redevenir compétitif avec mon club. Par ailleurs, j’ai
des ambitions que je préfère garder pour moi. On ne sait jamais ce qui peut arriver.
Peut-être que l’an prochain, je n’aurais plus envie. Depuis l’âge de 20 ans, je suis sur
les terrains. Il m’arrive d’être parfois fatigué, même si je relativise, car j’ai le sentiment d’exercer l’un des plus beaux métiers du monde. J’ai la chance de ne pas travailler sur une chaîne dans une usine, je ne me lève pas à cinq heures du matin pour
aller pointer. Parfois, les jeunes l’oublient un peu vite… ■
Toutes les informations sur www.stadetoulousain.fr
4
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Top 14 Saga
La fiche
Brive
Club Athétique Brive Corrèze Limousin
Président de la SASP JeanJacques Bertrand
Directeur Général et Financier
Jean-Pierre Bourliataud
Directeur Administratif
Dominique Antoni
Directeur Marketing et
Commercial François Grafouillere
Responsable du Centre de
Formation Pierre-Etienne Coudert
Président de l’association
José Lopez
Budget de la SASP nc
Principaux partenaires Saur,
Derichebourg, Andros, Mazda, Pitch
Promotion, Love2Recycle, KPMG,
SFR, B2S, Carrefour, Loxam, Leclerc
Équipementier Otago
Contrats professionnels 36
Contrats espoirs 16
Vice-Président en charge du
sportif Max Mamers
Entraîneur en chef Nicolas Godignon
Entraîneur avants Didier Casadéi
Intervenants techniques :
- trois-quarts Philippe Carbonneau
- jeu au pied Patrick Brachet
Préparateurs Physiques
Stéphane Polly et Romain Dubois
Analyste Vidéo Thierry Bosredon
Entraîneurs des Espoirs Laurent
Bonventre et Sébastien Bonnet
Médecins Christian Frechinos et
David Noguera
Kinés Rémy Monteil et Simon
Ledun
Ostéopathe Pascal Ceyrat
Le calendrier
Championnat
1re JOURNÉE > 14e
16 ou 17 août 2013 > 21 ou 20 décembre 2013
RACING-METRO - BRIVE >
2e JOURNÉE > 15e
23 ou 24 août > 29 décembre 2013
BRIVE - BORDEAUX-BÈGLES >
3e JOURNÉE > 16e
30 ou 31 août > 3 ou 4 janvier 2014
MONTPELLIER - BRIVE >
Lors de la présentation de l’effectif de cette saison au public, les supporters corréziens étaient ravis de voir Saïd Hirèche, Pat Barnard, Malakai Radikeke (de droite à gauche) et leurs
coéquipiers retrouver le plus haut niveau après une année de purgatoire en Pro D2. Photo DR
RELÉGUÉ EN PRO D2 LA SAISON PASSÉE, LE CABCL A PROFITÉ DE CETTE TRANSITION POUR ASSAINIR SES CAISSES ET VIVRE EN CONFORMITÉ AVEC SA
RÉALITÉ ÉCONOMIQUE. UNE DYNAMIQUE ET UN PRAGMATISME NOUVEAUX SUR LESQUELS BRIVE ENTEND SURFER POUR SE RÉINSTALLER DANS L’ÉLITE.
LE SAIN
DESSEIN
Par Jérémy FADAT
[email protected]
4 JOURNÉE > 17
e
e
4 septembre > 24 ou 25 janvier
TOULON - BRIVE >
5e JOURNÉE > 18e
8 septembre > 7 ou 8 février
BRIVE - BAYONNE >
6e JOURNÉE > 19e
13 ou 14 septembre > 14 ou 15 février
STADE FRANÇAIS - BRIVE >
7e JOURNÉE > 20e
20 ou 21 septembre > 21 ou 22 février
BRIVE - PERPIGNAN >
8e JOURNÉE > 21e
27 ou 28 septembre > 28 février ou 1er mars
GRENOBLE - BRIVE >
9e JOURNÉE > 22e
4 ou 5 octobre > 21 ou 22 mars
BRIVE - CASTRES >
10e JOURNÉE > 23e
25 ou 26 octobre > 28 ou 29 mars
CLERMONT - BRIVE >
11e JOURNÉE > 24e
1er ou 2 novembre > 11 ou 12 avril
BRIVE - TOULOUSE >
12 JOURNÉE > 25
e
e
22 ou 23 novembre > 18 ou 19 avril
BRIVE - BIARRITZ >
13e JOURNÉE > 26e
29 ou 30 novembre > 3 mai
OYONNAX - BRIVE >
Challenge européen
POULE 3
1. Brive. 2. Bucarest. 3. Calvisano.
4. Newcastle.
1re JOURNÉE > 5e
10 - 13 octobre 2013 > 9 - 12 janvier 2014
2e JOURNÉE > 6e
17 - 20 octobre 2013 > 16 - 19 janvier 2014
3e JOURNÉE > 4e
5 - 8 décembre 2013 > 12 - 15 décembre 2014
U
n petit tour et puis revient. À peine descendu, déjà de retour le CABCL. « Après
notre relégation en mai 2012, tout le monde
a dit : « C’est la mort, la fin », sourit le
vice-président Simon Gillham. On voit
qu’il y a une vie après la supposée mort. »
Des certitudes aussi. Relance à tous les niveaux. Peutêtre plus encore en coulisses que sur le terrain, le passage par la case Pro D2 s’étant révélé positif. Du moins
nécessaire. « Il a permis de régler des situations comptables, d’alléger une masse salariale trop forte, de découvrir un groupe d’entraîneurs et de créer une cohésion »,
affirme le président Jean-Jacques Bertrand. Pour la première fois depuis longtemps, le club a été « oublié » par
la DNACG à la fin du dernier exercice. Désormais, Brive
ne (sur) vit plus au-dessus de ses moyens. « Le club est
enfin à l’équilibre financier, souffle le vice-président
chargé du sportif, Max Mamers. Le Pro D2 a obligé à
reconstruire une économie plus en conformité avec les
moyens dont dispose Brive. Maintenant, le budget est maîtrisé. » Celui-ci devrait être d’environ 12 millions d’euros cette saison.
« BRIVE N’EST PLUS DANS LA SINISTROSE »
Mais le CABCL assume son statut de « petit ». Et entend le cultiver. « Maintenant que nous sommes remontés, on peut dire que cette année de transition a fait du
bien, renchérit Gillham. C’était devenu dur et épuisant
de se battre. Aujourd’hui, les bases sont saines et Brive
possède un vrai réalisme. » Cela n’empêche pas de refuser le rôle de sparring-partner. Le tout avec un groupe
demeuré stable - malgré les départs de Luafutu et
Caminati, éléments les plus performants du dernier
exercice - et un staff « siglé CAB », composé de Godignon,
Casadéi et Carbonneau, trois anciens joueurs de la maison. Max Mamers résume, avec un brin d’ironie poétique : « Nous sommes un peu plus pragmatiques, résolu-
ment cabistes, tout en restant optimistes. » Effectivement,
les dirigeants corréziens se montrent optimistes quand
ils annoncent viser « le top 10 ». Même s’ils sauront se
contenter d’un simple maintien… « L’objectif est plutôt
amusant mais c’est un bel objectif, note Gillham. Mieux vaut
évoluer avec des espoirs qu’avec des craintes. » L’entraîneur en chef Nicolas Godignon se veut plus mesuré. Un
rien coquin : « L’ambition est de se qualifier pour le prochain Top 14. » Surtout d’y réinstaller le club durablement.
« On veut le pérenniser au haut niveau, assure Bertrand.
On connaît la difficulté de la tâche puisque depuis nous
sommes à la tête de Brive, on a passé quatre des cinq saisons en Top 14. »
Une expérience de l’élite, également dans l’effectif, qui
sera l’une des principales forces de ce groupe dans les
mois à venir. « Mais la différence par rapport aux dernières années de Top 14 est que la montée a créé une dynamique, explique Nicolas Godignon. Brive n’est plus
dans la sinistrose. Cette équipe a refleuri. » Suffisant pour
ouvrir une porte de salut ? Pas sûr… Alors, en jonglant
avec la modestie de son enveloppe, le CABCL a fait des
paris sur le marché des transferts pour assurer sa présence aux côtés des ténors hexagonaux. Attirant par
exemple les sulfureux Alfie Mafi et Sisa Koyamaibole, respectivement virés de la Western Force et de BordeauxBègles. « Il y a trois sortes de clubs, plaide Bertrand. Ceux
dont les dirigeants cherchent à investir de plus en plus
d’argent sur des stars pour éviter d’être victimes du hasard.
Ceux intermédiaires dont le talent des entraîneurs et de
quelques joueurs assure une belle performance. Et ceux,
comme nous, qui doivent prendre des risques en recrutant des mecs en mal de temps de jeu ou en réhabilitation
souhaitant prouver qu’ils peuvent retrouver leurs rangs.
Le pari, c’est que ces risques soient payants. » Sorte de
« real-politique » à la briviste. ■
L’interview
ARNAUD MIGNARDI - TROIS-QUARTS CENTRE IL Y A UN PEU PLUS D’UN AN, COMME NOMBREUX DE SES COÉQUIPIERS, IL AVAIT FAIT LE PARI
DE RESTER EN PRO D2 POUR RETROUVER AUSSITÔT L’ÉLITE. DÉFI RÉUSSI. MÊME SI, MAINTENANT, IL EST CONSCIENT DE REGOÛTER À L’ENFER.
« On retrouve la bonne galère »
Que change une préparation de Top 14 ?
Au lieu de la faire la tête dans le seau, comme
l’an passé, on l’effectue dans la joie et la bonne
humeur. Chacun avait à cœur de se surpasser.
Quand on voit les exigences physiques du Top 14,
il faudra être prêt d’entrée. Les préparateurs
ont adapté le travail en fonction et on a de suite
taper dans le dur. Pour se maintenir, il faut huit
ou neuf victoires et des bonus. Mieux vaut prendre des points d’entrée même si l’entame est délicate (déplacements au Racing-Metro, à
Montpellier et Toulon sur les quatre premières
journées, N.D.L.R.). Ce n’est pas plus mal et on
va vite capter l’ambiance (sourires). Surtout, on
n’aura pas droit à l’erreur lors des réceptions
de Bordeaux-Bègles, Biarritz, Bayonne ou
Oyonnax.
Rester en Pro D2, c’était un pari osé ?
Quand j’y repense, je me le dis. J’avais des propo-
sitions quand on a été relégué. Je ne sais pas pourquoi, j’avais une sorte de pressentiment, l’impression qu’en partant, je raterais un truc. Je m’entendais bien avec Nicolas Godignon, le projet de jeu
me plaisait, le recrutement semblait bon, plus de
80 % de l’effectif restait. Et ce groupe s’entendait
si bien. Je me suis dit : pourquoi pas ? J’avais fait
descendre le club et je devais le remettre à sa
place.
Le risque était aussi de s’enterrer…
C’est ce que m’a dit mon agent : « Si tu restes, il
faut remonter de suite. Au bout de deux ans en
Pro D2, ton nom sera oublié et il sera dur de rebondir. » Avant Noël dernier, j’ai douté. On n’arrivait
pas à enchaîner les temps de jeu derrière, je ne prenais pas de plaisir. La venue de Philippe Carbonneau
en janvier nous a redonné espoir. Cela s’est ressenti. À partir de là, Brive a été dans une phase de
progression, une dynamique positive.
Y êtes-vous encore ?
Oui, il y a forme d’euphorie. Après deux ans à six
ou sept victoires dans la saison, t’en passes une
à vingt succès… Forcément, ça crée une dynamique. On retrouve la galère, on le sait, mais la bonne
galère. On l’aborde différemment car on a vécu un
truc incroyable, ce que n’avaient pas vécu les équipes brivistes se battant pour le maintien.
Votre force est-elle de connaître le Top 14 ?
Absolument. Après notre succès en finale d’accession, on s’est dit : « Les emmerdes commencent. » Notre force l’an passé était que 70 % du
groupe connaissait le Pro D2. C’est pareil, on sait
à quoi s’attendre mais on a une carte à jouer. En
restant sur la dynamique, on ne sera pas loin du
maintien. À nous de ne pas reproduire les mêmes
erreurs qu’il y a deux ans, notamment contre des
concurrents directs. Moi, j’y crois. La place de
Brive est en Top 14.
À 26 ans, vous avez déjà une grosse expérience et êtes un cadre du groupe…
C’est naturel. J’ai toujours été considéré comme
leader de vestiaires. Je vais entamer ma dixième
saison chez les pros et ce rôle, je ne l’aurais
pas tenu de la même façon à 20 ans. Je suis
plus assagi et quand je parle, les jeunes écoutent. J’aime l’ambiance ici. J’ai goûté au monde
ultra-pro à Clermont. Ce n’était pas pour moi…
Je suis adepte de la vraie vie, de la chasse, la
pêche, la nature et le rugby village. J’aime manger ce que je veux le soir ou pouvoir boire une
bière quand j’en ai envie. J’ai retrouvé à Brive
ce que j’ai connu à Auch. Ce doit être la dernière ville de Top 14 avec cet esprit. Je m’y épanouis et j’en avais marre de valdinguer (Auch,
Agen, Clermont et Biarritz avant Brive). C’est la
première fois que je reste trois ans dans un club
et je veux demeurer un cadre ici. Propos re-
cueillis par J. Fa. ■
Top 14 Saga 5
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Les atouts
LE STADE STADE AMÉDÉE-DOMENECH
Adresse 116, Avenue du 11 novembre, 19 100 Brive. Capacité 10 195 places assises. Accès Depuis
Toulouse : A20, prendre la sortie n° 52 ; depuis Paris : A20, prendre la sortie en direction de la D1089. Se
rendre sur le pont Cardinal ; prendre direction « Tulle » ; au rond-point du jet d’eau devant le grand cinéma
CGR, tourner à droite dans le boulevard Michelet et suivre « Stadium municipal Amédée-Domenech ».
LES SUPPORTERS
Les Gaillards du CABCL » et « 100 % Coujous »
LE CLASSEMENT 2011-2012
2e du Pro D2, vainqueur de la finale d’accession
> En 2011-2012 13e Top 14, relégué
> En 2010-2011 12e du Top 14
> En 2009-2010 9e du Top 14
LA MASCOTTE
« Zouzou »
Le XV probable
Le leader
La star
L’espoir
L’impact player
Arnaud MELA
Alfie MAFI
Damien LAVERGNE
Sisa KOYMAIBOLE
Poste : 2e ligne
Né le : 19 janvier 1980
Taille : 1,96 m
Poids : 112 kg
Poste : arrière-ailier
Né le : 6 août 1988
Taille : 1,86 m
Poids : 97 kg
Poste : pilier gauche
Né le : 15 décembre 1991
Taille : 1,87 m
Poids : 115 kg
Poste : 3e ligne centre
Né le : 6 mars 1980
Taille : 1,92 m
Poids : 120 kg
Il est l’âme du CABCL. Combattant irréprochable de la première à la dernière
minute, Arnaud Mela a trouvé en Corrèze
de la stabilité et un club famille qui lui
convient. En Top 14, il sera à nouveau le
capitaine des siens dans la délicate mission qui les attend : résister face aux
vents violents de la course à l’armement.
L’Australien est le pari le plus osé du
recrutement briviste. Pressenti pour intégrer le groupe des Wallabies cet été, ses
qualités rugbystiques n’ont pas suffi face
à un comportement extra-sportif souvent
déviant. Si le CABCL parvient à le cadrer, il
pourrait être une des belles attractions du
prochain Top 14. Mais il y a un « si »…
En interne, on dit que Damien Lavergne
est une véritable force de la nature. Un
diamant physique qui doit encore être poli.
À gauche de la mêlée, le jeune pilier
(21 ans) pourrait avoir une carte à jouer, le
poste semblant plus enclin à laisser du
temps de jeu aux jeunes du club qu’à
droite de la mêlée, plus fourni.
À l’image d’Alfie Mafi, Koyamaibole est
un pari. Derrière la mêlée fermée, l’ancien
Lyonnais rappelle Opeti Fonua : il est
capable de gagner ses duels face à tous
les adversaires ou presque. Reste à surveiller son adaptation. Licencié de l’UBB il
y a huit mois pour des problèmes comportementaux, il tentera de se relancer.
GERMAIN
MAFI
MIGNARDI
SWANEPOEL
NAMY
SOLA
PÉJOINE
WAQANIBUROTU
KOYAMAIBOLE
HAUMAN
MELA
LEDEVEDEC
BUYS
RIBES OU DA ROS
SHVELIDZE
L’effectif
Ligne par ligne
en surligné, les arrivées
TAILLÉ
POUR LE COMBAT
Par Léo FAURE
[email protected]
ARRIÈRES > Transfuge du RacingMetro, qui l’a prêté en Corrèze pour une
saison, Gaëtan Germain part avec les
faveurs des pronostics. La longueur de
son jeu au pied et son efficacité dans les
tirs au but pourraient l’installer au poste,
que lui disputera tout de même Laurent
Ferrères, pour sa deuxième saison sous
les couleurs du CABCL, au profil plus
offensif mais qui avait pâti, la saison
dernière, de la grande forme de Julien
Caminati. Formé au poste mais polyvalent, Alfie Mafi pourra également couvrir le poste, si besoin.
AILIERS > Le physique démesuré de
Sevanaïa Galala (1,88 m pour 104 kg)
va-t-il enfin exploser au plus haut
niveau ? Il sera en tout cas un des
joueurs à suivre. La concurrence sera
toutefois rude pour le Fidjien. Auteur
d’une très bonne saison l’an dernier,
Guillaume Namy semble enfin rendre
sur le terrain toutes les promesses affichées dans les catégories de jeunes et
devrait débuter la saison dans la peau
d’un titulaire en puissance. Deux autres
Îliens, Malakaï Radikedike et
Venione Voretamaya, devraient logiquement se disputer l’autre aile où Alfie
Mafi, et son talent, postulera forcément.
CENTRES > La qualité d’Arnaud
Mignardi, notamment dans le secteur
défensif, est un atout de poids pour le
CABCL qui peut sécuriser autour de son
Auscitain son centre du terrain. Son
expérience du haut niveau sera aussi
précieuse. À ses côtés, le Sud-Africain
Riaan Swanepoel devrait assumer le
rôle de créateur. Un profil de cinq-huitième pour épauler son ouvreur et autour
duquel les Brivistes chercheront à multiplier les incertitudes pour les défenses
adverses. Au petit jeu de la concurrence,
deux recrues chercheront à mettre leur
grain de sel : l’ancien Girondin Andrew
Ma’ilei, tout d’abord. Joueur complet,
le Tonguien pourrait être plus qu’une
solution de secours. À lui d’imposer sa
science du jeu. Idem pour Thomas
Sanchou. Le petit gabarit, arrivant de
Castres, n’en reste pas moins un joueur
fiable du Top 14 et un attaquant de
choix. Baptiste Delage tentera de profiter des quelques opportunités pour
emmagasiner un peu de temps de jeu.
Thomas Larranjeira peut dépanner.
OUVREURS > Le poste semble promis à
Romain Sola, d’autant que ce dernier
sera sûrement déchargé des tirs au but
avec l’arrivée de Germain. Cela avait
déjà été le cas l’an dernier lors du retour
de Caminati. On avait alors retrouvé un
Sola à son avantage, notamment décisif
en demi-finale d’accession pour creuser
l’écart sur des Aurillacois accrocheurs. Il
poursuivit sur sa lancée en finale.
Swanepoel pourra occuper le poste si
besoin alors que le jeune et prometteur
Thomas Larranjeira doit franchir un
cap pour avoir régulièrement sa chance.
DEMI DE MÊLÉE > Où s’arrêtera
Jean-Baptiste Péjoine ? Chaque saison, il est promis à un rôle d’intérimaire. Et il finit toujours par reprendre
les devants, même concurrencé par
Mike Blair, 85 sélections pour l’Écosse.
Cette saison, c’est à nouveau lui qui
pourrait s’installer à la poupe du pack
briviste. Pour lui disputer la place, un
revenant : Damien Neveu, passé par
les catégories de jeunes du club,
revient en Corrèze désormais fort d’une
expérience de cinq saisons en pro, à
La Rochelle. Il a une carte à jouer.
Thomas Sanchou sera le numéro
trois au poste.
NUMÉROS 8 > Deux profils pour deux
stratégies ; d’un côté, Petrus Hauman,
joueur intelligent et stratège dans le jeu,
et excellent dans les airs. Seul hic : un
déficit de puissance qui peut lui coûter
cher à l’étage Top 14. De l’autre côté,
son antithèse : l’énigme Sisa
Koyamaibole, monstre de puissance
particulièrement précieux à l’approche
de la ligne d’en-but et derrière sa mêlée
pour des départs destructeurs.
Impressionnant il y a deux ans avec
Lyon, le Fidjien reste cependant sur un
épisode plutôt douteux du côté de
Bordeaux, où l’UBB l’avait rapidement
licencié pour des problèmes de comportement. C’est l’un des grands paris du
recrutement briviste. À quitte ou double.
dernière et qui devraient le rester,
Olivier Caïsso a fait mieux qu’assurer
lors de ses apparitions et s’affirme
comme une alternative sûre. Parti de
Fédérale 1 il y a un an, Simon Pinet a
été l’une des sensations du Pro D2 l’an
dernier avec Aurillac et va découvrir
pour la première fois le Top 14. Grosse
promotion pour ce combattant qui ne
faillira pas à ses tâches. Le Namibien
Tjuee Uanivi sera en renfort, en cas de
problèmes au poste.
TROISIÈME LIGNE AILE > La puissance de Dominiko Waqaniburotu
semble indispensable au pack briviste. Il
devrait se faire régulièrement une place
sur le côté de la troisième ligne. De
l’autre côté, Petrus Hauman pourrait
glisser si l’essai de Koyamaibole se
révélait concluant et mettre ses qualités
dans le secteur de la touche au service
des siens. Grosse cote, l’Irlandais
Kieran Murphy tentera d’imposer son
jeu de puissance. Le gratteur Saïd
Hirèche s’inscrira aussi dans le jeu de
la concurrence. Pour Fabien Laurent et
Hugues Briatte, tout reste à faire.
PILIERS > Vieux briscard du Top 14 et
réputé dans le secteur de la mêlée fermée, Goderdzi Shvelidze sera l’une
des pierres angulaires du pack briviste à
gauche de la première ligne. De l’autre
côté, le Sud-Africain Kevin Buys, de
retour en Corrèze après un crochet par
son pays natal, devra débuter la saison
avec le numéro 3 dans le dos même s’il
peut dépanner à gauche. Force de la
nature, Johannes Coetzee doit désormais s’affirmer au plus haut niveau, ce
qu’il tarde à faire. Sa polyvalence droitegauche en fait toutefois un remplaçant
de choix. À gauche, l’ancien Aurillacois
Karlen Asieshvili doit avoir le potentiel pour assumer sa promotion vers le
Top 14. Les jeunes Damien Lavergne
et Victor Laval tenteront d’emmagasiner du temps de jeu. À droite, Pat
Barnard et Tamato Leupolu s’inscriront dans le jeu de rotation qu’impose le
poste. Le jeune Yusuf Tuncer profitera
de cette année pour apprendre.
DEUXIÈME LIGNE > Capitaine de son
équipe et leader de combat, Arnaud
Mela sera, à n’en pas douter, de toutes
les grandes batailles du CABCL la saison
prochaine. À ses côtés, dans un registre
plus technique et aérien, Julien
Ledevedec devrait compléter la paire.
Derrière les deux titulaires de la saison
TALONNEURS > L’expérience et
l’importance de Guillaume Ribes dans
le combat lui assureront du temps de jeu
dans la cage. François Da Ros, belle
surprise de la fin de saison dernière, lui
disputera toutefois la place. Le jeune
Louis Acosta, bluffant de dynamisme,
sera mieux qu’un faire-valoir. ■
Portrait
GAËTAN GERMAIN - ARRIÈRE APRÈS L’AVOIR PROLONGÉ DEUX ANS, LE NOUVEAU STAFF DU RACING-METRO LUI A FAIT
PART DE SON DÉSIR DE LE PRÊTER CETTE SAISON. IL ATTERRIT À BRIVE, OÙ IL AURA TEMPS DE JEU ET RESPONSABILITÉS.
PRÊT POUR INVESTIR
Par Jérémy FADAT
[email protected]
O
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1
n appelle ça un « prêt avec attente de retour sur investissement ». Sous contrat au
Racing-Metro - où il est utilisé avec grande
parcimonie -, Gaëtan Germain rencontre
Laurent Labit fin 2012 quand celui-ci s’engage en faveur du club francilien. « Il m’a
fait re-signer pour deux ans », note le joueur. Puis en
janvier, l’ex-technicien du CO expose ses vues pour lui :
« Il m’a dit qu’il souhaitait me prêter et qu’il avait regardé des pistes. À partir du moment où Hernandez était replacé en 15, où Dambielle restait et où Lapeyre arrivait, il n’y avait pas
beaucoup de place. Je voulais du temps de jeu. J’étais entièrement d’accord avec l’idée. » À cette période, le staff briviste comprend qu’il va
perdre Julien Caminati, son puissant arrière-buteur en partance pour
Grenoble. Nicolas Godignon saute sur l’occasion. « Les premiers
échanges avec lui, par téléphone, ont été bons, se souvient l’intéressé.
J’ai senti que ma venue était une grosse volonté de Brive et ça m’a fait
du bien car je conservais une grande part de frustration du fait de
n’avoir plus joué à partir de début 2013. » Il s’engage quand le CABCL
est encore en course pour une qualification en phase finale de Pro
D2. Son avenir proche se dessine alors plutôt dans l’antichambre de
l’élite. « J’ai glissé à Nicolas que je préférais continuer en Top 14. Il
m’a assuré que le club ferait tout pour remonter. J’étais
un peu supporter et j’ai été agréablement surpris. »
BUTEUR NUMÉRO UN
À 23 ans, celui qui a explosé sous le maillot de Bourgoin
en 2011 reste un grand espoir à son poste. Soumis à une
rude concurrence au Racing-Metro, il a disputé vingtdeux matchs de Top 14 et six de H Cup en deux saisons.
En migrant provisoirement en Corrèze, il doit franchir
un cap. En changeant de statut. Car à Brive, le numéro 15 lui est promis. « Je peux jouer ailier mais arrière
est le poste auquel je suis le plus à l’aise et où je devrais
le plus officier. » La charge de buteur numéro un, rôle dans
lequel certains de ses prédécesseurs ont failli, lui sera aussi confiée.
L’heure des responsabilités pour l’ancien footballeur arrivé au rugby à 16 ans. « Je sais que le club a connu des soucis de buteur depuis
deux ou trois ans. C’est l’une de mes principales qualités. Durant ma formation à Bourgoin, j’ai toujours plus ou moins assumé ce devoir. Je
peux aussi taper de loin. Je suis conscient que je suis attendu là-dessus.
Mais c’est positif. » Chacun compte tirer des bénéfices de l’expérience. Le CABCL, pour assurer son maintien dans l’élite, et le joueur
pour relancer sa carrière. « J’essaye de ne pas trop me projeter. Cela
va durer un an pour l’instant. Et l’idée est de retrouver les terrains et la
confiance. » Mais à coup sûr, Laurent Labit gardera un œil averti sur
certaines perormances de Brive cette saison. ■
NOM, prénom
Poste
Né le
Taille - Poids Club préc. Int.
FERRERES Laurent
GERMAIN Gaëtan
MAFI Alfie
GALALA Sevenaïa
NAMY Guillaume
RADIKEDIKÉ Malakaï
VORETAMAYA Venione
DELAGE Baptiste
MA’ILEI Andrew
MIGNARDI Arnaud
SANCHOU Thomas
SWANEPOEL Riaan
LARANJEIRA Thomas
SOLA Romain
NEVEU Damien
PEJOINE Jean-Baptiste
HAUMAN Petrus
KOYAMAIBOLE Sisaro
BRIATTE Hugues
HIRÈCHE Saïd
LAURENT Fabien
MURPHY Kieran
WAQANIBUROTU Dominiko
CAISSO Olivier
LEDEVEDEC Julien
MELA Arnaud
PINET Simon
UANIVI Tjuee
ACOSTA Louis
DA ROS François
RIBES Guillaume
ASIESHVILI Karlen
BARNARD Pat
BUYS Kevin
COETZEE Johannes
LAVAL Victor
LAVERGNE Damien
LEUPOLU Tamato
SHVELIDZE Goderdzi
TUNCER Yusuf
Arrière
Arrière
Arrière
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Centre
Centre
Centre
Centre
Centre
Ouvreur
Ouvreur
1/2 mêlée
1/2 mêlée
Numéro 8
Numéro 8
Flanker
Flanker
Flanker
Flanker
Flanker
2e ligne
2e ligne
2e ligne
2e ligne
2e ligne
Talonneur
Talonneur
Talonneur
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
30/08/1980
02/07/1990
08/06/1988
29/01/1993
03/04/1989
06/05/1985
22/10/1990
27/08/1991
24/05/1980
01/11/1986
23/11/1981
14/01/1986
05/05/1992
29/10/1987
29/06/1986
17/07/1980
07/05/1987
06/03/1980
11/03/1990
27/05/1985
20/07/1984
19/01/1988
20/04/1986
17/12/1985
04/06/1986
19/01/1980
09/08/1986
31/12/1990
25/05/1991
29/09/1983
18/11/1984
21/04/1987
03/07/1981
26/04/1986
14/03/1988
27/11/1991
15/12/1991
07/12/1980
17/04/1978
10/11/1993
1,75 m - 86 kg
1,90 m - 99 kg
1,86 m - 97 kg
1,88 m - 104 kg
1,82 m - 83 kg
1,82 m - 93 kg
1,90 m - 94 kg
1,80 m - 90 kg
1,79 m - 96 kg
1,80 m - 90 kg
1,68 m - 82 kg
1,82 m - 96 kg
1,86 m - 90 kg
1,82 m - 87 kg
1,74 m - 84 kg
1,74 m - 76 kg
1,93 m - 103 kg
1,92 m - 120kg
1,93 m - 102 kg
1,83 m - 102 kg
1,88 m - 103 kg
1,91 m - 106 kg
1,93 m - 111 kg
1,98 m - 120 kg
1,99 m - 103 kg
1,96 m - 112 kg
1,95 m - 114 kg
2,00 m - 99 kg
1,82m - 101 kg
1,79 m - 104 kg
1,70 m - 100 kg
1,84 m - 121 kg
1,83 m - 119 kg
1,91 m - 120 kg
1,87 m - 122 kg
1,86 m - 125 kg
1,87 m - 115 kg
1,85 m - 125 kg
1,77 m - 110 kg
1,79 m - 107 kg
Brive
Racing-Metro
Western Force
Brive
Brive
Brive
Albi
Brive
UBB
Brive
Castres
Brive
Brive
Brive
La Rochelle
Brive
Brive
Bordeaux-B.
Brive
Brive
Oyonnax
Scarlets
Brive
Brive
Brive
Brive
Aurillac
Brive
Brive
Brive
Brive
Aurillac
Brive
Southern Kings
Brive
Brive
Brive
Bordeaux-B.
Brive
Brive
FID
TON
FRA
FID
FID
FRA
GEO
TON
GEO
Le dada du coach
Secret défense
Nicolas GODIGNON, entraîneur en chef
Palmarès : Vainqueur de la finale d’accession de Pro D2 (2013)
Si, pour sa première année dans le staff de Brive (2011-2012), Nicolas
Godignon était en charge de la défense, ceci ne doit rien au hasard. Même
nommé entraîneur en chef, il reste spécialiste et responsable du domaine. « Je
suis à cheval dessus, reconnaît-il. Le système, mis en place depuis deux ans,
fonctionne et les joueurs se le sont approprié. Bien sûr, depuis, on a modifié
des petits défauts mais l’amélioration est constante et le système reste le
même à 90 %. » Et il a porté ses fruits. En termes d’essais encaissés, le CABCL
a fini l’exercice 2011-2012 quatrième meilleure défense malgré la relégation en
Pro D2 - « on était premier à une journée de la fin », souligne Godignon - puis
première défense la saison passée. Gage de confiance. Alors que les
Corréziens savent les souffrances qui les attendent, ce n’est pas un luxe.
Autour des cinq « shérifs » chargés de « faire la police », dont Mignardi,
« garant du système défensif », et Péjoine, « qui le maîtrise parfaitement », les
« Bobbys », comme se plaît à les nommer Godignon, devront appliquer les
ordres avec efficacité. Question de survie. J. Fa. ■
L’atout technique
Une touche bénéficiaire
« Même malmenée en Top 14 il y a deux ans, un des gros points forts de cette
équipe était la touche. C’est resté notre point fort l’an dernier, en Pro D2. »
Nicolas Godignon, entraîneur en chef du groupe professionnel du CABCL, sait
qu’il devrait pouvoir s’appuyer sur son alignement pour disposer de lancements
de jeu propres la saison prochaine. D’autant que, dans ce secteur, les Corréziens
ont su conserver leurs deux leaders de touche de la saison dernière, Julien
Ledevedec et Petrus Hauman, auquel viendra désormais s’ajouter Simon Pinet,
lui-même leader de l’alignement de son équipe l’an dernier à Aurillac.
Réputé comme la remise en jeu offrant les lancements les plus favorables,
notamment parce qu’elle laisse toute la largeur du terrain aux attaquants pour
s’exprimer dans un second temps, la touche pourrait être une planche de salut
pour les Brivistes. À l’inverse, ils ne désespèrent pas de perturber les lancements de jeu des adversaires, pour éviter de s’exposer aux très fortes individualités qui peuplent le Top 14. La saison passée, le CABCL contrait ainsi plus de
cinq ballons par match, en moyenne. La meilleure défense, c’est peut-être l’attaque. Éviter de laisser des ballons propres aux adversaires semble aussi une formule de premier choix. Lé. F. ■
6 Top 14 Saga
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
La fiche
Montpellier
Montpellier Hérault Rugby Club
Président du directoire Mohed
Altrad
Directeur exécutif Denis Navizet
Directrice générale adjointe
Sophie Coste
Directeur du centre de formation
Jean-Philippe Lacoste
Président de l’association JeanMichel Arazo
Budget de la SASP 18 millions
d’euros
Budget de l’Association 2 millions
d’euros
Principaux partenaires
Agglomération de Montpellier,
Conseil général de l’Hérault, Conseil
régional du Languedoc-Roussillon,
Mairie de Montpellier, Altrad
Équipementier Puma
Contrats professionnels 36
Contrats espoirs 16
Stagiaires centre de formation 14
Directeur rugby Fabien Galthié
Entraîneur des avants Mario
Ledesma
Entraîneur des trois-quarts
Stéphane Glas
Analyste vidéo Matthieu Austruy
Préparateurs physique Dominique
Schenk et Renaud Chevalier
Entraîneurs des espoirs Bruno
Frangne et Stéphane Welsch
Médecins Daniel Hirt, Cyril Faugoin,
Pascal Giudicelli, Jean Tortorici et
Marc Julia
Kinés Bruno Boussagol et Nicolas
Vezinhet
Ostéopathe Ronan Hubert
Sous le regard avisé de Fabien Galthié, les Montpelliérains, en stage à Tignes la semaine dernière, ont peaufiné la mise en place de leur jeu. Photos Midi Olympique - Patrick Derewiany
Le calendrier
Championnat
1re JOURNÉE > 14e
ÉLIMINÉ EN BARRAGE POUR LA DEUXIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE L’AN PASSÉ, LE MHR S’EST DOTÉ DES MOYENS NÉCESSAIRES POUR FRANCHIR
UN PALIER SUPPLÉMENTAIRE ET SOUHAITE S’INVITER DANS LA COUR DES TRÈS GRANDS.
16 ou 17 août 2013 > 21 ou 20 décembre 2013
MONTPELLIER - TOULON >
2e JOURNÉE > 15e
23 ou 24 août > 29 décembre 2013
BIARRITZ - MONTPELLIER >
3e JOURNÉE > 16e
30 ou 31 août > 3 ou 4 janvier 2014
MONTPELLIER - BRIVE >
4e JOURNÉE > 17e
4 septembre > 24 ou 25 janvier
BORDEAUX-BÈGLES - MONTPELLIER >
5e JOURNÉE > 18e
8 septembre > 7 ou 8 février
MONTPELLIER - TOULOUSE >
6e JOURNÉE > 19e
13 ou 14 septembre > 14 ou 15 février
PERPIGNAN - MONTPELLIER >
7e JOURNÉE > 20e
20 ou 21 septembre > 21 ou 22 février
MONTPELLIER - CLERMONT >
8e JOURNÉE > 21e
27 ou 28 septembre > 28 février ou 1er mars
STADE FRANÇAIS - MONTPELLIER >
ATTENDU
qui entame sa deuxième année de travail en commun, a
tiré les leçons du passé et souhaitait augmenter significativement la qualité du groupe, explique Mohed Altrad.
Ces dernières années, le club a progressé à tous les niveaux, sportif, logistique, concernant le back office. Il
doit maintenant franchir un palier sportivement. »
quand même disputé cinq quarts de finale, vécu une demie et une finale, et disputera sa troisième H Cup consécutive. Alors je me dis que, tout ça cumulé, elle abordera peut-être les échéances plus sereinement à l’avenir,
individuellement et collectivement. »
Pour y parvenir, il fallait aussi (et surtout) muscler
l’effectif. C’est ce que le club a décidé de faire, le président Mohed Altrad injectant presque deux millions
d’euros supplémentaires et portant la masse salariale
à près de neuf millions d’euros. Au total, une quinzaine de recrues ont intégré l’effectif. Des joueurs
d’expérience, comme le pilier international Nicolas
Mas ou le deuxième ligne écossais Jim Hamilton, aux
stars sudistes, telles le All Black Rene Ranger ou le
champion du monde sud-africain Wynand Olivier, en
passant par les jeunes prometteurs que sont le talonneur Mickaël Ivaldi ou le demi polyvalent Jonathan
Pélissié, le club héraultais a brassé large pour mettre
toutes les chances de son côté cette année. « Le staff,
L’objectif affiché à l’heure actuelle consiste à « faire mieux
que la saison passée », répondent de concert le président et son manager. En termes de résultats, cela signifie « au moins disputer un barrage de Top 14 chez nous,
précise Altrad sans fausse pudeur. Ce serait vécu comme
un échec si nous n’y parvenions pas. Je n’investis pas
pour ne pas avoir d’ambitions et, si les objectifs sont
difficiles à quantifier tant les facteurs de réussite d’une
saison sont divers, il faut reconnaître qu’on s’est donné
les moyens de réussir cette saison ». Sur la scène européenne aussi, le club veut exister. Pas véritablement de
but précis, mais cette année, le club aura l’effectif nécessaire pour pouvoir aligner deux équipes performantes dans les deux compétitions. Et les joueurs, qui
ont goûté aux délices des phases finales de H Cup
cette année, auront à coup sûr de l’appétit…
Alors que le staff et plusieurs cadres, dont les internationaux François Trinh-Duc et Fulgence Ouedraogo, arriveront au terme de leur contrat en juin 2014, Montpellier
se prépare à une saison charnière. De sa réussite dépendra une partie de son avenir. Après s’être doté des
mêmes moyens que les plus grands, le club héraultais doit
maintenant prouver qu’il en a l’étoffe. ■
AU TOURNANT
Par Émilie DUDON
[email protected]
Ç
a tient à quoi, une saison ? À un barrage
raté à Castres pour la deuxième année
consécutive, qui vous met en l’air le moral et le travail de toute une année ?
Résumer l’exercice 2012-2013 du MHR à
cette défaite sur le terrain des futurs champions de France serait réducteur, alors
même que le club avait disputé le premier quart de finale de H Cup de son histoire quelques semaines plus tôt. Mais cette élimination prouve
qu’il n’a pas encore comblé le fossé qui le sépare des
tout meilleurs. « Même si nous avons évolué dans notre
niveau de jeu et emmagasiné de l’expérience ces trois
dernières années, nos joueurs sont encore jeunes par
rapport aux autres équipes qui tournent, analyse le manager Fabien Galthié, avant de tempérer : L’équipe a
« AU MOINS » UN QUART À DOMICILE
9e JOURNÉE > 22e
4 ou 5 octobre > 21 ou 22 mars
MONTPELLIER - OYONNAX >
10e JOURNÉE > 23e
25 ou 26 octobre > 28 ou 29 mars
BAYONNE - MONTPELLIER >
11e JOURNÉE > 24e
1er ou 2 novembre > 11 ou 12 avril
MONTPELLIER - GRENOBLE >
12e JOURNÉE > 25e
22 ou 23 novembre > 18 ou 19 avril
MONTPELLIER - CASTRES >
13e JOURNÉE > 26e
29 ou 30 novembre > 3 mai
RACING-METRO - MONTPELLIER >
Coupe d’Europe
POULE 5
1. Trévise. 2. Leicester.
3. Montpellier. 4. Ulster.
1re JOURNÉE > 5e
10 - 13 octobre 2013 > 9 - 12 janvier 2014
2e JOURNÉE > 6e
L’interview
BENOÎT PAILLAUGUE - DEMI DE MÊLÉE L’AN DERNIER, IL S’EST IMPOSÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS COMME LE NUMÉRO UN AU POSTE.
CETTE SAISON, IL DEVRA FAIRE FACE À UNE NOUVELLE CONCURRENCE, CELLE IMPOSÉE PAR L’ANCIEN GRENOBLOIS JONATHAN PÉLISSIÉ.
« Prendre plus d’importance dans l’équipe »
Propos recueillis par Julien LOUIS
Après avoir livré votre saison la plus accomplie (28 matchs et 20 titularisations toutes compétitions confondues), abordezvous le prochain exercice dans la peau
d’un titulaire ?
Je ne pense pas avoir une étiquette de titulaire
collée dans le dos. Il y a un nouveau joueur qui a rejoint l’équipe à mon poste (Jonathan Pélissié,
N.D.L.R.) et le jeune Éric Escande derrière qui montre de belles choses. J’ai pour ambition de m’inscrire dans la lignée du précédent exercice, mais je
ne vais pas commencer à me prendre pour un autre. Je ne suis pas encore un grand demi de mêlée
du Top 14 ! J’aspire simplement à prendre plus
d’importance dans l’équipe.
17 - 20 octobre 2013 > 16 - 19 janvier 2014
3e JOURNÉE > 4e
5 - 8 décembre 2013 > 12 - 15 décembre 2014
Quel regard portez-vous sur Jonathan
Pélissié qui semble afficher un profil proche du vôtre ?
C’est vrai qu’on se ressemble pas mal. Nous avons
le même âge, sommes buteurs tous les deux et affichons des caractéristiques assez similaires.
C’est un bon joueur, qui peut s’appuyer sur une belle
passe et beaucoup de dynamisme. On va donc
se tirer la bourre tous les deux, sans pour autant
se tirer dans les pattes ! Je n’ai jamais été comme
ça et ce n’est vraiment pas l’impression que m’a
donnée Jonathan…
Avez-vous tout de même conscience que
vous serez cette année plus attendu ?
Je sais qu’on sera plus exigeant avec moi et au
fond, c’est ce que je voulais. Cette donnée sera
un facteur motivant qui doit me pousser à être
plus fort que l’an dernier et confirmer ainsi ma
progression. Je ne vois pas cette nouvelle exigence comme une pression supplémentaire. Cette
saison doit me permettre de continuer à grandir
individuellement et surtout collectivement. L’équipe
se doit au moins de passer les quarts de finale.
Par quoi passera votre progression ?
Je dois être plus performant dans mon entame
de championnat. Notamment aux tirs au but,
où j’étais passé à côté sur les quatre premières
rencontres l’an passé. Après, je dois bosser sur
les détails techniques du jeu d’un numéro 9,
m’améliorer sur la gestion de mon pack.
Physiquement, j’ai aussi « profité » de ma blessure lors de ce début de préparation (entorse
d’une cheville survenue durant ses vacances)
pour prendre du poids et étoffer musculairement le haut de mon corps. Désormais, je vais
tout faire afin d’être fin prêt pour la reprise.
Redoutez-vous les pépins physiques lors
de ces premiers mois, comme cela a pu
être le cas par le passé ?
Le fait que je sorte d’une saison pleine, sans
aucune blessure, n’est pas dû au hasard. J’ai
goûté à l’enchaînement des feuilles de matchs,
je me sentais bien mentalement, en confiance
et cela a eu un impact bénéfique sur mon physique. J’ai aussi beaucoup travaillé athlétiquement, pris soin de moi au quotidien. Je connais
mieux mon corps aujourd’hui et je sais donc
quand il faut que je lève le pied ou que je fournisse plus d’efforts. Après il y a toujours une
part de chance ou de malchance qui entre en
compte…
Montpellier s’apprête à vivre une saison
charnière. Comment l’équipe peut-elle
réussir à aller plus haut ?
C’est très simple, en parvenant à répondre mentalement présent le jour J, tout en trouvant de
la constance dans nos résultats sur la durée.
Ces deux points sont la marque de fabrique des
grandes équipes. Et, selon moi, notre recrutement fait d’internationaux et de joueurs d’expérience, doublé d’une prise de conscience collective du groupe, doivent nous permettre de
franchir ces deux paliers. ■
Top 14 Saga 7
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Les atouts
LE STADE LE YVES-DU-MANOIR
Adresse 500 avenue de la Vanières, quartier ovalie, 34 000 Montpellier
Capacité 14 719
Accès En voiture, prendre la sortie 31, Montpellier-Ouest sur l’A9 la
Languedocienne. Continuer tout droit jusqu’au rond-point du Grand M
LES SUPPORTERS
Le club historique des supporters
LE CLASSEMENT 2012-2013
6e du Top 14
> En 2011-2012 5e du Top 14
> En 2010-2011 Finaliste du Top 14
> En 2009-2010 10e Top 14
LA MASCOTTE
Bikounet
Le XV probable
Le leader
La star
L’espoir
L’impact player
Fulgence OUEDRAOGO
Nicolas MAS
Benoît SICART
Rene RANGER
Poste : troisième ligne aile
Né le : 21 juillet 1986
Taille : 1,91 m
Poids : 99 kg
Poste : pilier
Né le : 23 mai 1980
Taille : 1,79 m
Poids : 108 kg
Poste : arrière
Né le : 23 avril 1990
Taille : 1,80 m
Poids : 75 kg
Poste : centre
Né le : 30 septembre 1986
Taille : 1,85 m
Poids : 97 kg
L’homme est l’un des derniers représentants de l’ADN même du MHR. Étendard
de la formation du club, leader emblématique de l’équipe brillant par son exemplarité, le capitaine « Fufu » sera le relais entre
les anciens et les nombreux arrivants, en
cette année de transition capitale pour
Montpellier.
Le droitier aux 63 sélections avec le XV tricolore était la priorité du recrutement
héraultais. Monstre du rugby français,
l’ancien capitaine de Perpignan est l’un
des meilleurs droitiers du monde. Il sera
chargé d’apporter sa grande expérience
ainsi que sa science de la mêlée au pack
des Cistes.
À trois journées de la fin du Top 14, il était
condamné à l’exil. Quatre prestations pleines d’audace plus tard, il signait son premier contrat pro. Rapide, doté d’un bon
timing sous les ballons hauts, il aura une
carte à jouer et se doit donc de vite marquer son territoire, pour éviter le retour
d’un « vieux roublard » (Floch).
Il a été l’attraction des tests estivaux entre
les All Blacks (9 sélections) et la France.
Ce joueur polyvalent (centre-ailier) et
détonnant est un mélange de puissance
brute et d’explosivité ! Son aisance technique lui permet également de faire jouer
derrière lui. Le profil qui manquait au centre à Montpellier.
SICART
NAGUSA
RANGER
OLIVIER
TUITAVAKE
TRINH-DUC
PAILLAUGUE
GORGODZE OU BIAS
TULOU
OUEDRAOGO
HAMILTON
TIMANI
MAS
BIANCHIN
FIGALLO
L’effectif
Ligne par ligne
LES NOUVEAUX
RICHES
Par Julien LOUIS
ARRIÈRES > Jeunesse et expérience.
Élément aguerri aux joutes du Top 14,
titulaire à Clermont durant sept ans
(2004-2011) avant de « disparaître »,
Anthony Floch vient relancer sa carrière dans l’Hérault. Pierre Bérard tentera lui de se débarrasser de son étiquette d’éternel espoir. À l’aise dans les
airs et bon au pied, il doit travailler physiquement pour gagner en vitesse.
Découvert l’année dernière, Benoît
Sicart aura pour visée de confirmer
cette saison.
AILIERS > « Calamity Jim » reste
fidèle à son image. Timoci Nagusa,
meilleur marqueur du MHR depuis trois
ans, est un joueur fantasque, capable
d’exploits offensifs incroyables comme
de bévues défensives largement évitables. Un secteur dans lequel Yoan
Audrin brille par sa maîtrise du système de jeu. Il sera revanchard après
plusieurs rendez-vous manqués (blessé) dans un proche passé. Yohann
Artru, un espoir très utilisé l’an dernier, est un ailier de poche supersonique. Accrocheur, il doit franchir un
palier mental cette année. Rapide,
tonique, Anthony Tuitavake (polyvalent centre) a été recruté pour faire des
différences. Là où le « suractif » et infatigable Lucas Dupont misera sur sa
technicité pour s’imposer.
CENTRES > Montpellier a décidé de
muscler son milieu de terrain. Le profil
du très attendu Rene Ranger (probablement retenu pour les Four-Nations
avec les All Blacks), illustre parfaitement
cette volonté. À l’instar des caractéristiques des trois Springboks recrutés, dont
l’adaptation au Top 14 reste encore une
inconnue. Étoile montante du rugby sudafricain, le précoce et talentueux
Jacobus Philibus Du Plessis offre
une solution alternative au poste de
second centre. Il pourrait être la surprise
du chef ! En numéro 12, le champion du
monde 2007 Wynand Olivier excelle
dans le défi physique. L’« hésitant »
Robert Ebersohn ne devrait, lui, arriver
qu’en octobre. Auteur d’une superbe saison en Super 15, ce casseur de plaquage
devra créer des décalages. Le polyvalent
Thomas Combezou, toujours disponible sur le pré, semble à chaque fois partir de loin dans la hiérarchie des centres,
mais arrive souvent premier à l’arrivée.
Le gestionnaire Hamish Gard (polyvalent 10) devra, lui, s’armer de patience.
OUVREURS > Aucun spécialiste du
poste n’a été recruté. Surprenant ! Du
coup, François Trinh-Duc est à nouveau installé dans un « fauteuil » en
club alors qu’il est soumis à de fortes
turbulences en équipe de France.
Leader de jeu offensif affiché, fin stratège et gros plaqueur, il s’épanouit au
sein du système héraultais. Derrière lui,
les jeunes Ilian Perraux et Enzo
Selponi vivent dans l’ombre. Doués au
pied, l’un excelle en défense alors que
le second est plus créatif Tous deux
devront se battre pour exister.
DEMIS DE MÊLÉE > Benoît
Paillaugue s’est imposé comme le
titulaire du MHR l’an dernier. Buteur le
plus régulier, à l’aise techniquement, il
est capable de se faufiler dans le moindre espace, grâce à sa vitesse d’exécution et son sens de l’opportunisme. Il
sera en confrontation directe avec
Jonathan Pelissié (polyvalent 10 et
buteur). L’ancien Grenoblois, plus costaud, aime jouer autour des rucks et
peut s’appuyer sur une belle qualité de
passe. Puissant et culotté, Éric
Escande (lui aussi buteur) doit s’améliorer dans sa gestion du jeu.
NUMÉROS 8 > Deux candidats déclarés pour deux profils opposés. Alex
Tulou représente la puissance à l’état
pur. Rapide, explosif et endurant, le
Néo-Zélandais a surfé sur la vague de
son irrésistible saison 2011-2012 en
début d’exercice, avant de connaître des
difficultés à se remettre de blessures à
répétition. À l’aise dans l’évitement, propre techniquement et solide défensivement, Johnnie Beattie (polyvalent
flanker) a relancé sa carrière l’an passé.
L’international écossais offre une option
stratégique intéressante au staff.
TROISIÈME LIGNE AILE > Au premier
coup d’œil, la donne n’a pas changé.
L’emblématique capitaine Fulgence
Ouedraogo paraît incontournable, par
son aura. De l’autre côté, la meilleure
recrue des Cistes lors du dernier exercice, Alexandre Bias, s’est imposée
grâce à sa régularité. Cet inusable combattant sera désormais en concurrence
directe avec un cadre montpelliérain,
redescendu d’un « étage ». Mamuka
Gorgodze ne s’en cachait pas l’an
passé, sa « place n’est plus en deuxième
ligne », là où il s’est fait rattraper par son
indiscipline. Le Géorgien, aux caractéristiques physiques uniques, devrait voir
son vœu exaucé cette année. Dans la
lutte des « jeunes », Kélian Galletier
semble, lui, partir avec un temps
d’avance sur Kévin Gimeno et Lasha
Lomidze.
DEUXIÈME LIGNE > Jim Hamilton,
tour de contrôle du XV du Chardon (47
sélections), dont la réputation de poison
dans le jeu au sol a déjà traversé les
frontières, arrive pour apporter son
expérience. Un autre géant, plus jeune
puissant et véloce, le Wallaby (10 sélections) Sitaleki Timani (polyvalent flanker) débarquera lui en octobre après les
Four-Nations. La troisième recrue était
la poutre du pack catalan. Le colosse
Robins Tchale-Watchou est déterminé à faire valoir sa centaine de matchs
en Top 14, un chiffre qui n’effrayera pas
le recordman en la matière Thibaut
Privat, sur lequel il faudra encore compter. Sans oublier Mickaël De Marco,
dont la capacité de déplacement et la
présence dans le combat restent les
meilleures armes, ainsi que le précoce
Johan Aliouat. La concurrence
s’annonce acharnée !
PILIERS > Le MHR sort d’une année
cauchemardesque en première ligne
(multitude de blessés) ! Et s’il ne sait
pas encore dans quel état de forme il
récupérera son titulaire Juan Figallo
(remis d’une hernie cervicale), après les
Four-Nations, le MHR pourra déjà compter sur une assise solide en août.
Nicolas Mas sera intronisé en patron à
droite, là où Maximiliano Bustos s’est
révélé essentiel l’année dernière. Le
jeune Argentin aura tout à gagner dans
cette collaboration. Barry Fa’amausili
sera le troisième larron. Mikheil
Nariashvili devrait être titularisé
d’entrée à gauche. Étonnant par sa précocité et sa force, sa marge de progression est importante. Derrière lui, Yvan
Watremez, auteur d’un dernier exercice
décevant (pépins physiques) et Na’ama
Leleimalefaga, revenu de l’enfer (deux
blessures graves), seront au coude à
coude. Gagi Bazadze et Tom Botha,
sont cette année intégrés au groupe pro.
TALONNEURS > A Charles Géli qui,
après une saison de reconstruction
athlétique, commence à retrouver son
meilleur niveau, sont venus s’ajouter
deux recrues au fort potentiel : l’ancien
Racingman Thomas Bianchin, réputé
pour son lancer, et l’ex-espoir toulonnais Mickaël Ivaldi, connu pour son
activité. ■
Portrait
ANTHONY TUITAVAKE - AILIER ON A BEAUCOUP PARLÉ DE LA VENUE DE RANGER MAIS LUI AUSSI POURRAIT FAIRE
PARTIE DES BONNES SURPRISES, LA SAISON PROCHAINE.
L’AUTRE ALL BLACK
Par Émilie DUDON
emilie.dudon @midi-olympique.fr
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1
e n’est pas le nom le plus ronflant du recrutement effectué par le MHR à l’intersaison, ni son joueur le plus impressionnant. Mais il ne faut pas se fier aux
apparences : Anthony Tuitavake pourrait
en surprendre plus d’un ces prochains mois.
« Il a quand même joué pour les All Blacks (à six reprises
en 2008, N.D.L.R.), rappelle l’entraîneur des trois-quarts,
Stéphane Glas. Ce n’est pas un gros gabarit, il n’est pas
très grand, mais il est extrêmement tonique.Il fait partie des joueurs
que nous sommes allés chercher pour qu’ils fassent la différence, que
ce soit à l’aile ou au centre, où il peut aussi être utilisé. Nous avons besoin de ça. »
Après trois saisons au Japon, où il a défendu les couleurs des NEC Green
Rockets, Tuitavake est venu en France découvrir « ce championnat
qui fait rêver tous les joueurs. C’est d’abord un challenge sportif : le
Top 14 est réputé comme l’une des compétitions les plus dures et les
plus exigeantes ». L’aura de Fabien Galthié a fait le reste : « C’est une
légende… Et quand on joue ailier, le style de jeu développé par le MHR,
qui est très entreprenant, est forcément attrayant. » Alors il n’a pas
mis longtemps à se décider. D’autant que sa venue en France n’a
pas que des avantages rugbystiques. Son épouse étant allemande, il
a aussi décidé de rejoindre l’Europe pour se rapprocher
de sa belle-famille. De son frère également : « L’une des
principales raisons de ma signature tenait dans le fait que
Nafi jouait à Agen. Je rêve de jouer avec ou contre lui d’ici
la fin de ma carrière. Malheureusement, il est rentré en
Nouvelle-Zélande après la relégation de son club. Mais je
ne perds pas espoir : il souhaite revenir dès que possible
en Top 14 et cherche un poste de joker médical. »
REMPORTER LE TOP 14
En attendant, Tuitavake retrouvera au moins quelquesuns de ses amis : « Luke McAlister, Jonah Lomu et Tana
Umaga m’ont dit que je ne regretterai pas mon choix. » Il y a aussi
« Joe Rokocoko, qui m’a assuré que la région est magnifique même s’il
a voulu me faire croire que Bayonne était mieux ! » Le joueur semble
avoir toujours un sourire pour éclairer son visage. Alors il a rapidement pris ses marques au sein du groupe, où sa bonne humeur a
immédiatement été remarquée. Arrivé avec les autres recrues le
1er juillet, il s’est aussi illustré sur le plan physique. « C’est parce que
la saison au Japon s’est terminée au mois de mars. J’ai pu me reposer
correctement et me préparer individuellement afin d’être prêt dès la
reprise. » À 31 ans, il n’a rien perdu de ses qualités de vitesse et de
puncheur. Il est venu à Montpellier donner un nouvel élan à sa carrière et ne cache pas ses ambitions. « Je veux gagner le Top 14. Le
club en a les moyens. » ■
en surligné, les arrivées
NOM, prénom
Poste
Né le
Taille - Poids Club préc. Int.
BÉRARD Pierre
FLOCH Anthony
SICART Benoît
ARTRU Yohann
AUDRIN Yoan
DUPONT Lucas
NAGUSA Timoci
TUITAVAKE Anthony
COMBEZOU Thomas
DU PLESSIS Jacobus Philibus
EBERSOHN Robert
GARD Hamish
OLIVIER Wynand
RANGER René
PERRAUX Ilian
SELPONI Enzo
TRINH-DUC François
ESCANDE Eric
PAILLAUGUE Benoît
PÉLISSIÉ Jonathan
BEATTIE John
TULOU Alex
BIAS Alexandre
GALLETIER Kélian
GORGODZE Mamuka
OUEDRAOGO Fulgence
DE MARCO Mickaël
HAMILTON Jim
PRIVAT Thibaut
TCHALE-WATCHOU Robins
TIMANI Sitaleki
BUSTOS Maximiliano
FAAMAUSILI Barry
FIGALLO Juan
LELEIMALEFAGA Na’ama
MAS Nicolas
NARIASHVILI Mikheil
WATREMEZ Yvan
BIANCHIN Thomas
GÉLI Charles
IVALDI Mickaël
Arrière
Arrière
Arrière
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Centre
Centre
Centre
Centre
Centre
Centre
Ouvreur
Ouvreur
Ouvreur
1/2 mêlée
1/2 mêlée
1/2 mêlée
Numéro 8
Numéro 8
Flanker
Flanker
Flanker
Flanker
2e ligne
2e ligne
2e ligne
2e ligne
2e ligne
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Talonneur
Talonneur
Talonneur
23/05/1991
12/02/1983
23/04/1990
31/05/1992
14/08/1981
19/03/1990
14/07/1987
12/02/1982
26/01/1987
29/04/1991
23/02/1989
21/06/1985
11/06/1983
30/09/1986
04/04/1992
16/06/1993
11/11/1986
18/11/1992
17/11/1987
06/06/1988
21/11/1985
27/03/1987
21/04/1981
18/03/1992
14/07/1984
21/07/1986
22/04/1989
17/11/1982
06/02/1979
10/05/1983
19/09/1986
02/04/1986
15/05/1988
25/03/1988
20/11/1987
23/05/1980
25/05/1990
21/04/1989
11/08/1987
26/03/1987
20/02/1990
1,86 m - 100 kg
1,82 m - 81 kg
1,80 m - 79 kg
NC
1,79 m - 80 kg
1,78 m - 82 kg
1,82m - 100 kg
1,80 m - 89 kg
1,81 m - 91 kg
1,84 m - 89 kg
1,81 m - 88 kg
1,84 m - 93 kg
1,86 m - 93 kg
1,84 m - 97 kg
NC
NC
1,86 m - 90 kg
NC
1,72 m - 74 kg
1,79 m - 80 kg
1,93 m - 105 kg
1,92 m - 114 kg
1,95 m - 104 kg
NC
1,95 m - 120 kg
1,91 m - 99 kg
1,97 m - 116 kg
2,03 m - 126 kg
2 m - 115 kg
1,98 m - 128 kg
2,03 m - 120 kg
1,83 m - 126 kg
1,82 m - 125 kg
1,87 m - 112 kg
1,78 m - 135 kg
1,80 m - 109 kg
1,86 m - 118 kg
1,87 m - 110 kg
1,83 m - 104 kg
1,83 m - 100 kg
1,81 m - 97 kg
Montpellier
Clermont
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Grenoble
Montpellier
NEC Green R.
Montpellier
Stormers
Cheetahs
Montpellier
Blue Bulls
Auckland
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Grenoble
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Gloucester
Montpellier
Perpignan
Waratahs
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Montpellier
Perpignan
Montpellier
Montpellier
Racing-Metro
Montpellier
Toulon
FRA
FID
NZL
AFS
NZL
FRA
ÉCO
GEO
FRA
ÉCO
FRA
CAM
AUS
ARG
ARG
SAM
FRA
GÉO
FRA
Le dada du coach
Savoir faire ses lacets
Fabien GALTHIÉ
Comme joueur : Coupe latine (1997), grands chelems (1997, 1999, 2002),
meilleur joueur du monde IRB (2002), champion de France (2002).
Comme entraîneur : champion de France (2007).
Fabien Galthié n’est pas un coach comme les autres. Alors, quand on lui
demande sur quel point technique il souhaite particulièrement insister en vue de
la saison à venir, le manager montpelliérain sort des sentiers battus comme il
sait si bien le faire : « Le plus important, c’est de bien savoir faire ses lacets
pour ne pas avoir à les refaire, que ce soit à l’échauffement, à l’entraînement ou
pendant les matchs, explique-t-il dans un sourire. Si jamais tu ne fais pas bien
tes lacets, tu es obligé de les refaire à un moment donné, et donc obligé de
t’arrêter. Si tu t’arrêtes, tu n’es plus en mouvement et tu regardes ta chaussure.
Et si tu regardes ta chaussure, tu n’as plus la tête haute… » Par ce précepte
transmis par José Osès, qui fut son entraîneur quand il était à Colomiers, le
technicien illustre son niveau d’exigence extrême. Rien n’est laissé au hasard au
MHR, où il faut répondre présent de la tête aux pieds. É. D. ■
L’atout technique
Puissance et compétences
Au premier coup d’œil, le côté « prestigieux » du recrutement saute aux yeux.
Ambitieux, le trio Galthié-Ledesma-Glas s’est évertué à apporter une densité
physique exacerbée et une plus-value technique à son équipe, pour multiplier
ses options stratégiques trop limitées par le passé. En mêlée, Mas doit incarner
ce droitier fort, capable de caler l’édifice pour favoriser les départs de Tulou.
Aidé dans sa tâche par la solidité de Bianchin ou Ivaldi, qui auront pour mission
d’apporter leur précision au lancer en touche. L’alignement des Cistes a trouvé
en Hamilton la « tour » qui lui manquait et un nouveau « patron » de mauls. Les
colosses Timani (bon sauteur) et Tchale-Watchou seront précieux au près.
Derrière, le MHR perd un 12-10 de talent (Fernandez) et récupère un neuf polyvalent (10), en la personne de Pelissié. Orphelin de réels « franchisseurs » au
centre, les Cistes peuvent désormais compter sur des paires, Ranger-Olivier ou
Ebersohn-Du Plessis, explosives, capables d’assurer la continuité du jeu en sollicitant les puncheurs Tuitavake, Nagusa ou Dupont, chargés de scorer. La puissance donc, mise au service d’une palette de compétences plus élevées. L’objectif ? Augmenter la force de pénétration, sécuriser les zones de contest et les
rampes de lancement, afin d’accentuer la conservation du ballon et de jouer
encore plus ! Sa marque de fabrique. J. L. ■
8
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Revue de l’élite Numéros 8
L’ANCIEN MONTPELLIÉRAIN A PRIS UNE NOUVELLE DIMENSION DEPUIS SON ARRIVÉE À TOULOUSE EN
2010. IL DONNE AUJOURD’HUI LA PLÉNITUDE DE SES MOYENS EN CLUB ET EN SÉLECTION.
L’ÈRE
DE PICAMOLES
Par Pierre-Laurent GOU
[email protected]
I
l ne lui a manqué qu’une sortie en apothéose.
Louis Picamoles a réalisé une grande saison. Une très grande saison. Que ce soit avec
les Bleus ou le Stade toulousain, il a été resplendissant tout au long de l’année. À 27 ans,
depuis vingt-quatre mois véritablement, il
donne la plénitude de ses moyens. Il s’est débarrassé définitivement de l’étiquette de très grand espoir du rugby français pour s’imposer comme un sacré client. Il ne lui aura manqué qu’un titre pour
sa quatrième saison à Toulouse. Champion d’Europe
2010, puis champion de France 2011 et 2012, il avait
pris l’habitude de garnir chaque saison son palmarès. Pas cette fois-ci. Pas de titre avec Toulouse
et une vilaine dernière copie avec les Bleus, ponctuée par un 30 à 0 face aux Blacks à Christchurch
et une sortie prématurée en raison d’une blessure
à une hanche.
Mais avant cela, il aura beaucoup joué en bleu et
en rouge et noir et réalisé, donc, une saison vraiment pleine. Il n’aura jamais totalisé autant de présence sur un terrain sans que cela soit, semble-t-il,
pénalisant pour lui. Délesté, depuis trois ans, d’une
dizaine de kilos superflus, Louis Picamoles n’est
plus le même joueur. Certes, sa métamorphose physique - obtenue grâce à un énorme travail effectué
avec les préparateurs physique du Stade toulousain - ne lui a pas fait perdre ses qualités naturelles de franchisseurs mais, dorénavant, il couvre
énormément de terrain. Un match illustre parfaite-
ment sa mutation. Irlande - France, lors du dernier
Tournoi à l’Aviva Stadium de Dublin. Grosse prestation de Picamoles qui, en toute fin de match, marque un essai tout en puissance après avoir pris la décision seul, de jouer une pénalité rapidement à la main.
Puis quelques instants après, il sauve la patrie d’une
longue course, en devançant l’attaquant irlandais
dans l’en-but français.
TRAVAIL ET ÉMULATION
De plus, avec l’âge, l’expérience, son rôle a évolué.
Ainsi, il est devenu une option en touche aussi bien
à Toulouse qu’avec le XV de France. Un secteur
qu’il délaissait lors de ses jeunes années montpelliéraines. Bref, il est devenu un joueur robuste - il l’a
toujours été - et complet. Travailleur aussi. Il le reconnaît, c’est à Toulouse qu’il y a pris goût. « Au
Stade toulousain, j’ai vraiment appris ce qu’étaient
les exigences du rugby professionnel. J’ai mis quelques mois à en prendre conscience mais aujourd’hui
j’ai mis en place une routine de travail dont je ne peux
pas me passer », explique ce père de deux enfants.
Le travail, mais aussi la concurrence. Il y a encore
quelques saisons, celle-ci avait tendance à lui faire
perdre un peu ses moyens. Picamoles voulait en
faire trop. Au MHR, il était certain de jouer. Qu’il
soit bon ou non, il était de la feuille de match suivante.
Pas chez les Bleus où Harinordoquy lui était préféré du temps de l’ère Lièvremont, et pas au Stade
toulousain où, avec Sowerby par le passé ou encore
cette année le jeune Maka, l’espoir et gaillard Galan,
les options ne manquent pas.
Seulement, il a compris qu’une émulation était
nécessaire à sa progression. Ainsi
quand, durant le
dernier Tournoi,
Philippe SaintAndré fait appel au
Castrais Antonie
Claassen et envisage de sélectionner
le
Montpelliérain
Alex
Tu l o u ,
Picamoles lui répond sur le terrain en sortant de
très gros matchs.
Une fois encore, il
le dit et le répète :
« Je le dois à
Toulouse. Au Stade,
la plupart, pour ne pas
dire tous les joueurs,
ont connu l’honneur de la
sélection. Autour de toi, tu n’as
que des grands joueurs. Cela te booste. »
Aujourd’hui, Louis Picamoles est devenu
un très grand joueur et l’un de ses objectifs
pourrait bien être de décrocher un
Le classement de la revue
titre avec les Bleus. Lui, le grand
de l’élite est le résultat du
absent du grand chelem 2010 et
cumul des votes des jourqui avait vécu la finale du Mondial
nalistes de la rédaction.
2011 depuis les tribunes. Son temps
est venu. ■
L’interview
PIERRE RASCHI - ANCIEN NUMÉRO 8 DE BOURGOIN-JALLIEU L’ISÉROIS, ANCIEN ENTRAÎNEUR DU CSBJ, SE RÉGALE À REGARDER LOUIS PICAMOLES ET CHRIS MASOE.
ET PLAIDE LA CAUSE DU CLERMONTOIS.
« Chouly doit être revu en bleu »
ces. C’est un joueur formidable, encore jeune, et qui a une belle
marge de progression.
Que pensez-vous de la présence de Louis Picamoles
au sommet de notre classement ?
C’est le numéro un incontestable. Il est vraiment au-dessus
du lot. Il avance constamment, il franchit beaucoup et il sécurise énormément son équipe par sa faculté à conserver
les ballons et à créer des points de fixation. Même au niveau international, c’est ce qui se fait de mieux. Car franchement, aucun autre troisième ligne centre ne m’a transcendé par rapport à ce que l’on voyait avant. Il y en a de bons,
comme Pierre Spies, mais pas de fantastiques.
Vous devez donc, de la même façon, regretter son
relatif manque de temps de jeu en équipe de
France…
Je pense qu’il aurait mérité d’être utilisé plus souvent. C’est
évident quand on voit son rendement avec Clermont. C’est une
valeur sûre. Le staff a voulu essayer beaucoup de monde
cette saison en troisième ligne centre et ne lui a pas donné
de vraie chance, comme lors du Tournoi. Il a dû jouer vingt minutes avant d’être écarté. À mon sens, il doit être revu dès
la tournée d’automne.
Quel regard portez-vous sur la suite du classement ?
Chris Masoe est incontournable derrière Picamoles. Comment
ne pas le mettre dans les meilleurs ? C’est impossible. Je me
régale à le voir jouer : il avance tout le temps, est bon techniquement et aime combattre. C’est un profil qui me plaît
bien. Encore aujourd’hui, il pourrait tout à fait jouer chez les
All Blacks. Avec ou sans lui, la troisième ligne du RCT n’est
pas la même. C’est lui qui fait briller les autres. Après, je
trouve que Damien Chouly mériterait d’être plus haut. Il ne
bénéficie pas d’une visibilité à la hauteur de ses performan-
Quelle est votre position par rapport à la volonté du
staff des Bleus de sélectionner des joueurs étrangers en troisième ligne centre (Antonie Claassen et
Alex Tulou, finalement non éligible) ?
Autant je trouve qu’Antonie Claassen est un beau numéro 8
avec un profil intéressant, autant je doute que le rugby français ne possède pas déjà ce type de joueur. Je ne critiquerais pas Antonie car je trouve que c’est un super joueur. Mais
quand on prend un Sud-Africain, cela veut dans le même
temps dire qu’un joueur français passe à la trappe…
Y a-t-il un espoir ou un inconnu qui vous a particulièrement marqué ?
Non, je n’ai pas vu de révélations ou de joueurs qui pourraient prochainement crever l’écran. La hiérarchie est fixée
dans la plupart des clubs. En revanche, j’attendais davantage de Raphaël Lakafia. Il faut dire que Biarritz a vécu une
saison délicate. C’est un joueur qui a un beau potentiel et
qui peut faire bien mieux.
Comment percevez-vous l’évolution du poste au
cours des dernières années ?
Depuis deux ou trois ans, le poste s’oriente sur des profils
de plus en plus puissants et physiques. Les joueurs entrent davantage dans la ligne pour amener leur capacité de percussion et de conservation. Tous les numéros 8 se ressemblent
plus ou moins désormais. Les exceptions se font de plus en
plus rares. Il y a Sergio Parisse dans une certaine mesure et,
surtout, Julien Bonnaire. Il a un profil atypique. C’est un des
plus grands troisième ligne de notre époque. Il possède des
qualités dans tous les secteurs. À Clermont, Vern Cotter sait
d’ailleurs très bien jouer sur la complémentarité de ses troisième ligne. Le but n’est pas d’aligner ses trois meilleurs
mais de trouver le meilleur équilibre au niveau de l’association des profils, entre un gratteur, un aérien, un puissant… ■
Photo M. O. - D. P.
Propos recueillis par Vincent BISSONNET
[email protected]
Historique
2012 > 1. Masoe ; 2. Picamoles ; 3. Tulou ;
4. Harinordoquy ; 5. Chouly ; 6. Parisse ;
7. Clarkin ; 8. Cronjé ; 9. Vermeulen ;
10. Galan. 2011 > 1. Masoe; 2. Picamoles;
3. Lakafia; 4. Matadigo; 5. Cronjé; 6. Chouly;
7 . Ve r m e u l e n ; 8 . P a r i s s e ; 9 . B a g e t ;
10. Claassen, Chabal, Fonua. 2010 >
1 . F e r n a n d e z L o b b e ; 2 . M a s o e;
3. Harinordoquy ; 4. Chabal ; 5. Tuilagi ;
6. Picamoles, Sowerby ; 8. Leguizamon ;
9. Haare ; 10. Vermeulen ; 11. Matadigo ;
Claassen. 2009 > 1. Van Niekerk ; 2. Chouly ;
3. Parisse ; 4. Picamoles ; 5. Leguizamon ;
6. Sowerby ; 7. Claassen ; 8. Puricelli ;
9. Cronjé ; 10. Vermeulen.
2 0 0 8 > 1 . S o w e r b y ; 2 . P a r i s s e;
3. Picamoles ; 4. Vermeulen ; 5. Tuilagi ;
6. Raynaud ;7. Vahafolau ; 8. Taylor ; 9. Faure
; 10. Clément, Th. Lièvremont.
2 0 0 7 > 1 . Ve r m e u l e n ; 2 . R a b a d a n ; 3.Labrousse ; 4. Th. Lièvremont ; 5. I. Maka ;
3. Chouly ; 4. Clément ; 5. Th. Lièvremont ; 6. Lassissi ; 7. F. Ntamack ; 8. Azoulai ;
6. F. Maka ; 7. Soldan ; 8. Picamoles ; 9. Haa 9.Soldan ; 10. Boome. 2001 > 1. Lassissi ;
re ; 10. Soucaze. 2006 > 1. Th. Lièvremont ; 2. Juillet ; 3. Murphy ; 4. Boome ;
2. Longo ; 3. Parisse ; 4. Chouly ; 5. Bonnaire ; 5. Vermeulen ; 6. Harinordoquy ; 7. Th.
6. Tonita ; 7. Fonua ; 8. Sowerby ; 9. F. Lièvremont ; 8. F. Ntamack ; 9. Sonnes ;
M a k a ; 1 0 . M a c u r d y , S o u c a z e . 10. Reid, Raschi. 2000 > 1. Juillet ; 2. Th.
2005 > 1. Th. Lièvremont ; 2. Sowerby ; L i è v r e m o n t ; 3 . B e r t r a n d ; 4 . R o l l e s ;
3. Manta ; 4. Raschi ; 5. Longo ; 6. Petrilli ; 5. Lalanne ; 6. Dispagne ; 7. F. Ntamack ;
7. Labit, I. Maka ; 9. Bisaro ; 10. Azoulai, 8. Gouloumet ; 9. Barragué ; 10. Benetton,
Lamour, Browne. 2004 > 1. Harinordoquy ; Gabin, Raschi, Patat. 1999 > 1. Juillet ;
2. Lièvremont ; 3.Rabadan ; 4. Labit ; 2. Dispagne ; 3. Raschi ; 4. Hallinger ; 5. Th.
5.Labrousse ; 6. Bonnaire ; 7. Browne ; Lièvremont ; 6. Aqua ; 7. Peysson ; 8.Sonnes ;
8 . Ve r m e u l e n ; 9 . S o l d a n ; 1 0 . M a k a . 9. Gouloumet ; 10. Barragué, Rolles.
2 0 0 3 > 1 . H a r i n o r d o q u y ; 2 . L a b i t ; 1998 > 1. Th. Lièvremont ; 2. Dispagne ;
3. Tabacco ; 4. Browne ; 5. Lièvremont ; 3 . J u i l l e t ; 4 . P e y s s o n ; 5 . B e n a z z i ;
6. Labrousse ; 7. Murphy ; 8. Raynaud 6. Barragué ; 7. Gouloumet ; 8. Hallinger ;
9 . R a s c h i ; 1 0 . S o l d a n . 9. Aqua ; 10. Raschi. 1997 > 1. Benazzi ;
2002 > 1. Harinordoquy ; 2. Murphy ; 2. Pelous ; 3. Th. Lièvremont ; 4. Raschi ;
5. Dispagne ; 6. Rolles ; 7. Hallinger ; 8. Hill ;
9. Duboisset ; 10. Juillet. 1996 > 1. Benazzi ;
2. Pelous ; 3. Labrousse ; 4. Dispagne ;
5. Th. Lièvremont ; 6. Juillet ; 7. Cécillon ;
8. Alarcon ; 9. Rollès ; 10. Thorne.
1995 > 1. Benazzi ; 2. Cécillon ; 3. Alarcon ;
4. Cigagna ; 5. Carminati ; 6. Delpoux ;
7. Swiadek ; 8. Alibert ; 9. Dispagne ;
10. Bérek, Rodriguez. 1994 > 1. Benazzi ;
2.Cécillon ; 3. Cigagna ; 4. Dispagne ;
5. Delpoux ; 6.Rodriguez ; 7. Juillet ;
8. Brouzet ; 9. Champ ; 10. Escoffier, Alibert,
Léonard. 1993 > 1. Benazzi ; 2. Cécillon ;
3. Dispagne ; 4. Carminati ; 5.Rodriguez ;
6. Hallinger ; 7.Champ ; 8. Alibert;
9. Deslandes ; 10. Mandic, Delpoux et
Géraci. 1992 > 1. Cécillon ; 2. Melville ;
3. Van Haerden ; 4. Benazzi ; 5. Rodriguez ;
6. Mandic ; 7.Deslandes ; 8. Dispagne ;
9. Cigagna ; 10.Dumitras, Gouloumet,
Léonard, Ravier et Kacala. 1991 > 1. Benazzi
et Cécillon ; 3. J.-J. Alibert ; 4. Van Haerden ;
5 . A l a r ç o n ; 6 . C h a m p ; 7 . C i g a g n a;
8. Mandic ; 9. Dispagne ; 10. Deslandes et
Rodriguez. 1990 > 1. Melville ; 2. Devergie ;
3. Rodriguez ; 4. Benazzi ; 5. Cécillon ;
6. Deslandes ; 7. Cigagna ; 8. Juillet ;
9. Géraci ; 10. Dispagne, Swiadek et
Sablayrolles. 1989 > 1. Rodriguez ;
2. Cigagna ; 3. Melville ; 4. Cécillon ;
5. Carminati ; 6. Erbani ; 7. Sablayrolles ;
8. Géraci ; 9. F. Médard ; 10. Raavier,
Constantin, Guinle et Blond.
1 9 8 8 > 1 . R o d r i g u e z ; 2 . C é c i l l o n;
3. Arthapignet ; 4. Cigagna ; 5. Deslandes ;
6. Roumat ; 7. Blond ; 8. Melville ; 9. Peytrin ;
10. Capot, Guinle et Sablayrolles.
1 9 8 7 > 1 . R o d r i g u e z ; 2 . M e l v i l l e;
3. Carminati ; 4. Cécillon ; 5. Joinel ;
6. Roumat ; 7. Cigagna ; 8. Chaffardon ;
9 . B é r a u d ; 1 0 . A t c h e r, B o u r b o n ,
D u c o u r n e a u ;
Guinle. 1986 > 1.Erbani ; 2. Carminati ;
3. Joinel ; 4. Cécillon ; 5. E. Pepelnjak ;
6. Melville ; 7. Guinle ; 8. Cigagna ; 9. Roux ;
10. Ducournau, Sablayrolles, Clémente.
1985 > 1 . Erbani ; 2. Orso et Joinel;
4. Cécillon ; 5. Cigagna ; 6. F. Pepelnjak ;
7. Guinle ; 8. Clémente ; 9. Coulais ;
10. Bagnaud, Béraud, Lassalle.
1984 > 1. Erbani ; 2. Joinel ; 3. Orso ;
4. Janik ; 5. Bagnaud ; 6. J. Pepelnjak ;
7 . C h a m p ; 8 . A t c h e r;
9. Carpentier ; 10. Clémente, Picard, Labat,
G u i n l e . 1 9 8 3 > 1 . J o i n e l;
2. Erbani ; 3. Atcher ; 4. Carpentier ;
5. Bagnaud ; 6. Malquier ; 7. Champ ;
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
1
Louis PICAMOLES TOULOUSE
Né le 5 février 1986
1,92 m ; 105 kg
International français
38 sélections
2
Revue de l’élite Numéros 8 9
Chris MASOE TOULON
Né le 1er mai 1979
1,83 m ; 106 kg
International néo-zélandais
20 sélections
3
Antonie CLAASSEN CASTRES
Né le 20 octobre 1984
1,91 m ; 106 kg
International français
4 sélections
4
5
6
7
8
9
10
Alex
TULOU
Montepllier
Damien CHOULY
Clermont
Sergio
PARISSE
Stade français
Mathew CLARKIN
Bordeaux-Bègles
Sakiusa MATADIGO
Racing-Metro
Luke
NARRAWAY
Perpignan
LAKAFIA (Biarritz),RICAUD (Mont-de-Marsan)
Premier l’an passé de ce classement, le Toulonnais Chris Masoe laisse son fauteuil à son dauphin de l’an passé. Suivent le champion de France et néo-international français Antonie Claassen, le surpuissant Alex Tulou et
le Clermontois Damien Chouly. Photos Midi Olympique et Icon Sport
Du 2 au 10
VOILÀ UN POSTE OÙ LES GROSSES ÉCURIES N’HÉSITENT PAS À DÉBAUCHER DES STARS. ON RETROUVE DONC DANS NOTRE CLASSEMENT QUELQUES GRANDS NOMS DE NOTRE
CHAMPIONNAT COMME PARISSE, MASOE OU ENCORE LES FRANÇAIS HARINORDOQUY ET CHOULY.
2 > CHRIS MASOE ▼ (-1)
Si Mayol a mis quelques semaines avant de
percevoir ses prestations de classe, Bernard
Laporte avait, lui, perçu dès le premier entraînement qu’il avait tiré le gros lot en attirant
Masoe. Pourtant, les candidats ne manquaient
pas : Van Niekerk, Fernandez Lobbe, puis
Rossouw, tous habitués au plus haut niveau
international. Pourtant, il s’est imposé. À chacune de ses sorties, toujours aussi puissant, il a
abattu un travail considérable, sans que l’âge
ne semble avoir de prise sur lui.
3 > ANTONIE CLAASSEN ✖
Le Castrais a tout connu cette saison. La consécration internationale et un titre de champion de
France. Au bout : une place sur le podium de
notre revue de l’élite. Joueur complet, précis et
intelligent, il n’obtient « que » la troisième place
parce qu’il est finalement moins spectaculaire
dans le jeu que les deux premiers. Il paye aussi
sa polyvalence. Il n’est pas perforant comme le
Toulousain Picamoles et n’a pas l’abattage au ras
des regroupements de Masoe. Reste que dans
une équipe, le Sud-Africain est très précieux.
Surtout, il arrive à maintenir un niveau de performance égal, et élevé, tout au long de la saison.
4 > ALEX TULOU ▼ (-1)
Quelle force de la nature. Torse nu, il est le plus
joueur le plus imposant de ce classement.
Certes, il a manqué son match en barrage, face
au Castres olympique, mais pour le reste, Alex
Tulou est devenu l’une des pièces maîtresses
du MHR au même titre qu’un Ouedraogo ou un
Trinh-Duc. Détonnant lorsqu’il porte le ballon
autour des rucks, il possède aussi une grande
capacité de déplacement. Un joueur décisif.
8. Derghali ; 9. Béraud ; 10. Labat, Mandin,
Clémente, W. Pepeljnak, Rous, Cazaute.
1982 > 1. Joinel ; 2. Erbani ; 3. Champ ;
4 . C a r p e n t i e r ; 5 . P a u l ; 6 . To n o n;
7. Vinsonneau ; 8. Rongiéras ; 9. Buissières ;
10. Clémente, Malquier, Pepelnjak, Renaud,
Rous et Ruiz. 1981 > 1. Joinel ; 2. Erbani ;
3. Rongiéras ; 4. Carpentier ; 5. Buonomo ;
6. Derghali et F. Pepelnjak ; 8. Paul ;
9. Clémente ; 10. Tonon, Viel, Péron,
Vinsonneau, Geneste, Duffranc.
1980 > 1. Clémente ; 2. Buonomo ;
3. Cristinaa ; 4. Carpentier ; 5. Bagnaud ;
6. Geneste ; 7. Dufranc ; 8. Viel ;
9. Rongiéras ; 10. Cazenave, Douat, Juan,
Paul, Phalippot et Tardit. 1979 >
1. Malquier ; 2. Clémente ; 3. Bagnaud et
Terrain ; 5. Cristina ; 6. Nieucel ; 7. Cazenave,
Douat et Etchevery ; 10. Bard, Bonarme, Paul
5 > DAMIEN CHOULY ●
Le Clermontois est une force tranquille. Il ne
fait pas beaucoup de bruit, sans doute sousestimé, mais il est imposant. Polyvalent,
Damien Chouly se bonifie avec les années. Il
progresse de saison en saison. Quand on sait
que la base - formé à Limoges - était excellente, son futur s’annonce radieux. Il n’a pas
raté son retour en Bleu, quand il a remplacé
Ouedraogo, blessé. Excellent en touche, très
adroit balle en main, il a su se faire violence
pour défier davantage ses adversaires. Pas forcément imposant physiquement, il est diablement efficace, sentant très bien le jeu pour posséder tous les attributs du très grand numéro 8.
6 > SERGIO PARISSE ●
Quelle élégance ressentie à chacune de ses sorties. Potentiellement, c’est peut-être le meilleur
numéro 8 du Top 14, voire d’Europe. Et seul le
All Black Kieran Read semble pouvoir lui disputer la place de meilleur troisième ligne centre au
monde. L’Italo-Argentin sait tout faire sur un terrain. C’est aussi un leader, un homme charismatique. Mais balloté entre son club, le Stade français et la sélection italienne, il paie parfois les
cadences infernales. Surtout, sur certains
matchs, comme en finale du Challenge européen face au Leinster à Dublin, il a tendance à
trop vouloir en faire sur un terrain. C’est la rançon du succès… ou de sa classe naturelle.
7 > MATTHEW CLARKIN ●
Le Girondin, néo-zélandais de nationalité, est
une sorte d’Albert Cigagna, le grand n° 8 du
Stade toulousain des années 80-90, des temps
modernes. Il ne possède pas des mensurations,
ni des capacités physiques hors normes, mais
et Tivenier. 1978 > 1. Bastiat ; 2. MacDonald ;
3. Clémente et Terrain ; 5. Estève ; 6. Joinel ;
7. Cristina ; 8. Bard et Braem ; 10. Cazenave,
Galan, Genevois, Nieucel. 1977 > 1. Bastiat ;
2. Estève ; 3. Terrain ; 4. Clémente et
Cristina ; 6. Decrae ; 7. Hache ; 8. Nieucel ;
9. Meunier ; 10. Bacca, Genevois, Roussel et
Viel. 1976 > 1. Bastiat ; 2. C. Spanghero ;
3. Estève ; 4. C. Carrère ; 5. Cristina ;
6. Terrain ; 7. Hache ; 8. B. Nieucel ;
9. Couédou ; 10. Bacca, Dusang, Genevois,
Magnac, Roques et Viel. 1975 > 1. Estève et
W. Spanghero ; 3. Hache ; 4. Joinel ;
5. Dusang ; 6. C. Carrère ; 7. Paul ; 8. Bacca ;
9. Meunier ; 10. De Cleene, Cristina.
1974 > 1. Hache et W. Spanghero ; 3. Paul ;
4. Billière, Carrère, Dauga et Fite ;
8. Rousset ; 9. Bacca ; 10. Y. Buonomo,
Dusang, Massac, Meunier et Terrain.
c’est d’abord et avant tout un superbe joueur de
rugby. Il est celui qui trie les ballons au service
du collectif et de l’UBB. D’ailleurs, il s’est rapidement imposé comme le capitaine, le guide et
le patron des Girondins. Que ce soit avec ou
sans ballon, il prend très souvent la bonne décision. S’il ne fait pas lever les foules, il sait trouver le chemin qui fait gagner sa formation. Un
rôle décisif, qu’il déjà à Montauban et qu’il a
conservé à Bordeaux-Bègles.
8 > SAKIUSA MATADIGO ✖
Le Fidjien est une sorte d’homme à tout faire. Il
perfore les défenses, plaque à tour de bras et se
montre également très habile ballon en main. En
parfait Polynésien, il est capable de vous démarquer un partenaire par une passe sautée de
vingt mètres. Pour sa deuxième année au
Racing-Metro, il a poussé la concurrence sur les
extérieurs, ou sur le banc. Débarqué en Top 14 il
y a quatre saisons avec petit contrat à
Montpellier pour faire oublier Louis Picamoles, il
est devenu l’un des meilleurs spécialistes du
poste de notre championnat. À tel point que
dorénavant il est pisté par toutes les grosses
écuries du Top 14 mais le nouveau duo de techniciens des Ciel et Blanc, Travers-Labit, a rapidement sécurisé son avenir en le prolongeant. Les
entraîneurs comptent bien en faire l’un des
hommes de base de leur paquet d’avant.
9 > LUKE NARRAWAY ✖
Encore une preuve, s’il en était besoin, du
talent de recruteur de Marc Delpoux. L’Anglais
Luke Narraway a débarqué à Perpignan en provenance de Gloucester dans un relatif anonymat. Une saison plus tard, le voici titulaire
indiscutable au sein du paquet d’avants de
1973 > 1.W.Spanghero ; 2. Carrère ;
3. Bilière, Dauga et Fite ; 6. Faillon ;
7. Hache ; 8. Paul ; 9. Massac ; 10. Buonomo,
Cristina, Dusang et Genevois. 1972 > 1. W.
Spanghero ; 2. Dauga et Carrère ; 4. Fite,
Billière, Y. Buonomo ; 8. Faillon et Pons ;
9. Tisseyre ; 10. Bourgade, Greffe et Rinaldi.
1971 > 1. Dauga ; 2. W. Spanghero ;
3. Faillon ; 4. Fite, Hache, Pons, Zani ;
8. Billière et Rinaldi. 1970 > 1. Dauga ;
2. Billière ; 3. W. Spanghero ; 4. Faillon et
Combeuil ; 6. Verdier ; 7. Rinaldi ; 8. Nieucel ;
9. Bourgade ; 10. Herrero, Crauste, Crancée,
Demian, Fite, J. Fort. 1969 > 1. W.
Spanghero ; 2. Billière ; 3. Zani ; 4. Crauste ; 5.
Greffe ; 6. A. Herrero ; 7. Fite, Pons et
Bourgade ; 10. Coïc et Crancée. 1968 > 1. W.
Spanghero ; 2. Zani ; 3. Crauste et Greffe ;
5. A. Herrero ; 6. Dutin ; 7. Billière ;
l’Usap, et déjà reconnu comme l’un des
meilleurs spécialistes du poste.
10 > RAPHAËL LAKAFIA,
ALEXANDRE RICAUD ✖
Voilà l’une des déceptions de ce classement
annuel. Compte tenu de son potentiel, voir
Raphaël Lakafia figurer aussi bas dans notre
Revue de l’élite est une vraie déconvenue.
D’ailleurs, pour le moment, il n’apparaît plus au
niveau international : les sélectionneurs lui ont
préféré deux « étrangers » Le Roux et Claassen.
Toutefois, il ne faut pas l’enterrer trop vite. Car
il est encore jeune (24 ans) et il possède les
atouts pour s’imposer comme un grand.
À ses côtés dans ce classement, figure
Alexandre Ricaud. Le Montois aurait mérité
mieux. Dans une équipe qui est restée installée
à la 14e place, et qui, chaque week-end ou presque, ressortait du terrain battue, le troisième
ligne centre avait le droit à chaque fois aux
citations. Preuve de ses qualités.
HORS COMPÉTITION >
IMANOL HARINORDOQUY ▼
Gêné toute l’année par les blessures, Imanol
Harinordoquy n’apparait pas dans notre Revue,
c’est une première fois depuis des lustres. Mais
le Basque n’a ni envie de renoncer, ni perdu son
ambition, que ce soit pour le Biarritz olympique
ou, personnellement, car il n’a pas tiré un trait
définitif sur le maillot bleu. Attention à lui : le
Mondial 2015 se rapproche, et il en a fait l’un
de ses objectifs. En forme, il demeure un formidable compétiteur. P.-L. G. ■
Lexique > ● Stable. ▼ En baisse.
▲ En hausse. ✖ Nouvelle entrée.
8. Bourgade ; 9. Pons ; 10. Combreuil,
Crancée, Laplace. 1967 > 1. W. Spanghero ;
2. A. Herrero, Viard, Crauste ; 5. Zani ;
6. Crancée ; 7. Salas ; 8. Greffe ; 9. Bourgade ;
10. Fite, J. Combreuil, Laplace. 1966 > 1.
Dauga et A. Herrero ; 3. Zani et Crauste ; 5.
Roméro ; 6. Fabre, Crancée et Salas ; 9.
Viard ; 10. Laplace et Ramada. 1965 > 1.A.
Herrero et Zani ; 3. Fabre et Roméro ; 5.
Crancée ; 6. Cassagne ; 7. Fite ; 8. Salas ; 9.
Greffe ; 10. Olivier, Michou, G. Gachassin.
1964 > 1. A. Herrero ; 2. Fabre ; 3. Crancée ;
4. Zani ; 5. Roméro ; 6. Salas ; 7. Fite ; 8.
Cassagne ; 9. G. Gachassin ; 10. Contis. 1963
> 1. Zani ; 2. Fabre ; 3. Roméro ; 4. A. Herrero ;
5. Crancée ; 6. Contis ; 7. Adole ; 8. Greffe ; 9.
Martinez ; 10. Lefèvre. 1962 > 1. Roméro ; 2.
Crancée ; 3. Contis ; 4. Zani ; 5. Navarre ; 6. A.
Herrero ; 7. Arnal ; 8. Adole ; 9. Cantet ; 10.
Echavé. 1961 > 1. Celaya ; 2. Lefèvre ; 3.
Arnal ; 4. Crancée ; 5. Echavé ; 6. Contis ; 7.
Cantet ; 8. Pujol ; 9. Ayphassoro ; 10.
Cassagne. 1960 > 1. Celaya ; 2. Crancée ; 3.
Herrero ; 4. Cantet ; 5. Contis ; 6. Pujol ; 7.
Palot ; 8. Echavé ; 9. Baulon ; 10. Conquet.
1959 > 1. Barthe ; 2. Frémeaux ; 3. Echavé ; 4.
Meyer ; 5. Laziès ; 6. De Gregorio ; 7. Cantet ;
8. Mur ; 9. Palot ; 10. Echavé. 1958 > 1.
Barthe ; 2. Frémeaux ; 3. Echavé ; 4. Boulon ;
5. Combeau ; 6. Mayer ; 7. De Gregorio ; 8.
Sauvoirin ; 9. Laziès ; 10. Chavarria. 1957 > 1.
Barthe ; 2. Celaya ; 3. Baulon ; 4. Crauste ; 5.
Meyer ; 6. Ithurritz ; 7. Combeau ; 8. Echavé ;
9. Crauste ; 10. Mogore. 1956 > 1. Célaya ; 2.
Barthe ; 3. Baulon ; 4. Mur ; 5. Laziès ; 6.
Ithurritz ; 7. Combeau ; 8. Echavé ; 9. Crauste ;
10. Mogore. 1955 > 1. Celaya ; 2. Baulon ;
3. Ithurritz ; 4. Laziès ; 5. Mantérola ;
Les sélectionnés
de l’année
France Picamoles (Aus, Arg, Sam,
Ita, PdG, Ang, Irl, Éco, NZ, NZ 2) ;
Chouly (Aus, Arg, Sam, Ita) ; Nyanga
(NZ 2) ; Classen (NZ 3) ; Le Roux (NZ
3).
Moins de 20 ans Tauleigne (Ita,
PdG, Ang, ÉU, Afs, Arg) ; Lespinasse
(Ita) ; Cerequeira (PdG) ; Babillot (Irl,
Éco, Ang 2, Irl 2) ; Onambele (Éco) ;
Placine (Irl 2).
Moins de 19 ans Molcard (Irl,
Ang) ; Corbex (Ang).
Moins de 18 ans Devergie (PdG,
Ita, Irl, Ang) ; Cassang (Irl).
Moins de 18 ans B Hoarau (Irl).
Moins de 17 ans Tanguy (Ita),
Grabcling (Ita) ; Cancoriet (Ang).
Moins de 16 ans Tolofua (Éco) ;
Garret (PB).
Universitaires Pleindoux (Por,
Ang).
Amateurs : Capdellayre (Ang) ;
Souquet (Éco).
Féminines N’Diaye (Ang, ÉU, Ita,
PdG, Ang 2, Irl, Éco, ÉU 4, ÉU 5) ;
André (ÉU 2, Ita, Ang 2) ; Grand
(PdG) ; Pin (ÉU 3).
Moins de 20 ans féminines Garnier (Ang).
6. Cassagne ; 7. Comu ; 8. Bernatas ;
9. Mogore ; 10. Lacrampe. 1954 > 1. Celaya ;
2. Baulon ; 3. Mantérola ; 4. Laziès ;
5. Mogore ; 6. Lacrampe ; 7. Cassagne ;
8. Régis ; 9. Ithurritz ; 10. Goutenègre.
1953 > 1. Mantérola ; 2. Lacrampe ;
3. Celaya ; 4. Cassagne ; 5. Noé ;
6. Arrizabalaga ; 7. Thomas ; 8. Larrezet ;
9. J.
Régis ;
10.
Treyture.
1952 > 1. Lacrampe ; 2. Mantérola ;
3. Basquet ; 4. Bordes ; 5. Celaya ; 6. Régis ;
7. Berrocq ; 8. Bachoué ; 9. Dupont ;
10. Vabre. 1951 > 1. Régis ; 2. Mantérola ;
3. Basquet ; 4. Tarascon ; 5. Boirie ;
6. Dupont ; 7. Larrezet ; 8. Pardas ; 9. Barrau ;
10. Vabre, Treyture. 1950 > 1. Basquet ;
2. Régis ; 3. Mantérola ; 4. Lavergne ;
5. Boirie ; 6. Dupont ; 7. Larrezet ;
8. Arrizabalaga ; 9. Pardas ; 10. Treyture.
10 Revue de l’élite Les flankers
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
SI LES CLERMONTOIS ONT RATÉ LEUR SAISON, BATTUS EN FINALE DE H CUP ET DEMIE DE TOP 14,
LE JEUNE INTERNATIONAL RETRAITÉ A ACCOMPLI, LUI, UNE SAISON IRRÉPROCHABLE.
LE « V »
DE BONNAIRE
Par Bruno FABIOUX
[email protected]
N
’allez pas croire, bonnes gens, que Julien Bonnaire
en a fini du rugby de France. Officiellement retiré des affaires internationales le dimanche
17 mars 2012, à l’issue d’une défaite à Cardiff
face aux Gallois (9-16), le flanker de ClermontAuvergne s’il a, a priori, raccroché les crampons
internationaux ce soir-là aux patères du Millennium Stadium,
s’est bien abstenu d’y associer sa rate. Du coup, c’est un jeune
homme de bientôt 35 ans qui continue de batifoler sur les pelouses du Top 14 et d’aligner les performances, match après
match, précis et irréprochable comme un coucou suisse. Mais
à l’inverse du « Froum-Froum » qui vient d’avaler les kilomètres du dernier Tour de France avec un chrono digne d’une
séance d’essais de Sebastian Vettel en jurant n’avoir toujours
consommé que de la limonade sans sucres ajoutés, Julien
Bonnaire carbure à l’air pur des volcans du Puy-de-Dôme.
« Mench chana in corpore chano », comme on dit en Pays arverne.
Parce que s’il est une constante chez le natif de BourgoinJallieu, chef-lieu de canton de l’Isère, c’est de n’être bien qu’au
pied de la montagne, haute ou moyenne. Pour l’immuabilité
rassurante, comme une bonne fée qui veille.
75 SÉLECTIONS
Julien Bonnaire a fait les beaux jours du CSBJ de 2001 à 2007
et continue à faire ceux de Clermont-Auvergne depuis lors.
Et s’il en est un que l’inconstance des « Jaunards » en matière
de résultats chagrine, c’est sûrement lui, dont le perfectionnisme
et la régularité frisent souvent l’agacement. Les 75 sélections
qu’il a enchaînées sans interruption entre le 21 mars 2004 et
le 17 mars 2012, ses neuf participations
consécutives et (presque) pleines au
Tournoi des 6 Nations, en disent plus
que de trop longs discours. Ses statistiques
domestiques sont à l’avenant. Hormis la
saison 2011-2012, tronquée pour cause de
Coupe du monde néo-zélandaise, puis de
Tournoi des 6 Nations, et un total de seulement six titularisations en Top 14, Julien
Bonnaire oscille entre dix-sept et vingt-trois
matchs par an. Auxquels il convient d’ajouter les matchs de H Cup. Soit un carton plein
de neuf titularisations cette saison.
STATS DE PLAQUAGES
Cette longévité a été récompensée par un Bouclier de Brennus
(2010), deux grands chelems (2004 et 2010), une finale de
Coupe du monde (2011) et une de H Cup (2013). La saison qui
vient de s’éteindre eut pu être celle de tous les bonheurs, elle
a été, finale de H Cup perdue et échec en demi-finale de Top
14, celle de tous les chagrins.
Julien Bonnaire, on vous le jure, bonnes gens, n’y a été
pour rien. Ce longiligne, paradoxalement aussi à l’aise
dans le jeu aérien qu’à cisailler au ras du gazon, a des
stats de plaquages que n’aurait pas reniées Serge
Betsen. Son abattage n’a pourtant pas suffi au soir
des 18 et 25 mai derniers, ces samedis de triste
mémoire pour toute l’Auvergne, quand Toulonnais
et Castrais ont renvoyé Clermont à ses
chères études. La première place de Julien Le classement de la revue
Bonnaire dans notre Revue de l’élite ne
de l’élite est le résultat du
surprendra pourtant personne. ■
cumul des votes des jour-
nalistes de la rédaction.
L’interview
RICHARD CASTEL - ANCIEN FLANKER DE TOULOUSE, DE BÉZIERS ET DE L’ÉQUIPE DE FRANCE DIX ANS APRÈS L’ARRÊT DE SA CARRIÈRE, IL NE CACHE PAS SA STUPÉFACTION FACE À L’ÉVOLUTION PHYSIQUE DES TROISIÈME LIGNE. ET NE SAIT PAS S’IL AURAIT ÉTÉ CAPABLE D’ENCAISSER LES CHARGES DE TRAVAIL DU RUGBY PRO ACTUEL.
« Une assurance tous risques »
Propos recueillis par Bruno FABIOUX
[email protected]
Que pensez-vous de notre classement ?
Je le trouve un peu dur avec Yannick Nyanga
et Fulgence Ouedraogo. Qui sont l’un et l’autre deux joueurs qui apportent beaucoup au
collectif, dans le jeu, à la touche, en
club comme en équipe de France.
Julien Bonnaire, c’est un peu
l’assurance tous risques,
un très bon joueur,
adroit balle en main
et qui n’hésite pas à
aller au contact.
Thierry Dusautoir
paie une saison
compliquée
pour lui, il a
beaucoup
donné.
Comment jugez-vous l’évolution du poste ?
Le plus flagrant, c’est la dimension physique. À l’époque où j’ai eu la chance
d’être international (14 sélections entre 1996 et 1999, N.D.L.R.), je jouais beaucoup sur mon physique. Je n’étais pas un joueur technique. Aujourd’hui, mon
gabarit et ma façon de jouer font partie du minimum syndical. À l’époque de
mes premières sélections, je faisais de la préparation physique individuelle, ce
qui est quelque chose d’obligatoire et normal aujourd’hui.
Et par rapport au jeu au poste ?
Je suis marqué par la résistance, la capacité des joueurs à rester debout, notamment au niveau de la zone plaqueur-plaqué, pour gratter ou conserver le ballon.
Il faut une grande force pour résister aux impacts. Le grand changement, plus
global, concerne les stratégies. Auparavant, même si la vidéo existait, tu pouvais
mettre une stratégie en place, elle était rarement contrée avant la saison suivante. Aujourd’hui, il faut s’adpater en permanence, mois après mois, match après
match. Comme lors de la demi-finale Toulon - Toulouse cette année, quand Fred
Michalak a tapé cette passe au pied victorieuse dès le coup d’envoi.
Cela avait déjà eu lieu par le passé, non ?
Effectivement, en 1989, lors de la finale remportée par Toulouse sur Toulon,
Pierre Villepreux avait remarqué que les Toulonnais ne se replaçaient pas sur
les pénalités adverses. Ce qui avait amené le fameux essai de Denis Charvet. Mais
cette stratégie du moment est devenue une constante. Les stratèges des différents clubs agissent comme de vrais chefs d’équipe.
Aimeriez-vous jouer le rugby d’aujourd’hui ?
La question que je me pose, c’est : « Est-ce que j’en serais capable ? » Oui
par rapport au défi physique. En revanche, est-ce que j’aurais pu supporter
les charges de travail pour atteindre la dimension physique nécessaire ? Quand
j’ai arrêté, en 2003, la répétition des entraînements causait déjà de la lassitude. Être joueur de haut niveau, c’est être dans l’envie d’aller plus loin en
permanence. Il faut donc hiérarchiser les tâches pour mettre régulièrement
en place des choses nouvelles afin que le joueur puisse être en permanence
dans la découverte, tenu en éveil. C’était plus facile de varier de mon temps
avec trois entraînements par semaine. Le jour où tu viens au vestiaire parce
que tu dois y venir, tu commences à y laisser ton âme.
La connaissance de la règle est-elle plus importante ?
Oui, car la moindre faute coûte cher. Les stratégies sont mises en place par rapport à la règle, pas pour la contourner, mais pour jouer avec sans être pénalisé. Après tout reste une question d’interprétation. Que faire pour que mon geste
soit bien interprété par l’arbitre ?
Quel est selon vous le meilleur troisième ligne aile au monde
actuellement ?
Je n’ai pas assez de recul. Mais je place Louis Picamoles devant tout le monde
en « 8 ». Il a franchi un palier technique et physique et reste humble. Il résiste aux plaquages, monopolise les défenseurs et fait jouer ; il maîtrise beaucoup de choses, il est monstrueux au bon sens du terme. ■
Photo M. O. - B. G.
Historique
2012 > 1. Armitage ; 2. Dusautoir ;
3. Bonnaire ; 4. Gorgodze ; 5. Vosloo ;
6. Lapandry ; 7. Bias ; 8. Nyanga ;
9. Ouedraogo ; 10. Diarra. 2011> 1. Smith;
2. Dusautoir; 3. Ouedraogo; 4. Gorgodze; 5.
Harinordoquy; 6. Bonnaire; 7. Vosloo; 8.
Leo’o; 9. Lund; 10. Monribot, Diarra, Guiry,
Van Niekerk. 2010 > 1. Dusautoir ; 2.
Bonnaire ; 3. Van Niekerk ; 4. Ouegraogo ; 5.
Lapandry ; 6. Bouilhou ; 7. Leo’o ; 8. Perez ; 9.
Diarra ; 10. Nicolas, M. Lund, Lauret, El Abd.
2009 > 1. Dusautoir;
2. Ouedraogo;
3. Harinordoquy; 4. Perez; 5. Bonnaire;
6. Martin; 7. Masoe; 8. Bouilhou; 9.Vosloo;
10.Rabadan, Audebert, Diarra, Lièvremont,
Frier. 2008 > 1.Vosloo; 2. Dusautoir;
3. Bonnaire; 4. Ouedraogo; 5. Bouilhou;
6. Mat. Lièvremont; 7. Audebert; 8. Martin;
9. Harinordoquy; 10. Forgues, Vaki,
Caballero,
Diarra,
Maréchal.
2007 > 1. Betsen; 2. Vosloo; 3. Broomhall;
4.Dusautoir; 5. Martin; 6. Bonnaire;
7. Harinordoquy; 8. Mat. Lièvremont; 9.
Bouilhou, Audebert; 10. Ouedraogo, Nyanga.
2006> 1. Nyanga; 2. Harinordoquy; 3.
Dusautoir; 4. Martin; 5. Bouilhou; 6. Frier; 7.
Goutta; 8. Betsen; 9. Broomhall; 10. Bisaro,
Dridi, Mathieu, Rabadan, Tabacco. 2005 > 1.
Bonnaire; 2. Betsen; 3. Nyanga; 4. Bouilhou;
5. Martin; 6. F. Maka; 7. Rabadan;
8. Harinordoquy; 9. Capo Ortega; 10.
M.Durand, Vallée, Goutta, Le Corvec,
Raynaud, Baluc-Rittener. 2004 > 1. Betsen;
2. F. Maka; 3. Tonita; 4. Goutta; 5. Magne;
6. Tabacco; 7. Nyanga; 8. Bouilhou;
9. Froment; 10. Dusautoir, Chabal, Bias,
Moni, Vallée. 2003 > 1. Goutta; 2. Brennan;
3. Frier; 4. Chabal; 5. Rabadan; 6. Betsen;
7. Bouilhou; 8. Marc Lièvremont; 9. Tonita;
10. Magne, Le Corvec, Dusautoir. 2002 >
1. Betsen; 2. Marc Lièvremont; 3. Goutta;
4. Froment; 5. Magne; 6. Labit; 7. Gratchev;
8. Gardiner; 9. De Giusti; 10. Milhères,
Chabal,
Audebert,
Bouilhou.
2001> 1. Magne; 2. Moni; 3. Betsen;
4. Milhères; 5. Bouilhou; 6. Audebert;
7. Chabal; 8. Costes; 9. Pool-Jones; 10. Labit,
Goutta, Boukanoucha, Raynaud, Mallier,
Castel. 2000 > 1. Magne; 2. Labit;
3. Milhères; 4. Lassissi; 5. Mallier; 6. Betsen;
7. Tabacco; 8. Pool-Jones; 9. De Giusti;
10. Chazalet, Agueb, Joulin, Audebert.
1999 > 1. Magne; 2. Costes; 3. Labit; 4. PoolJones; 5. De Giusti; 6. Taofifenua; 7. Castel;
8. Chazalet; 9. Benetton; 10. Lhermet,
Mallier, Tabacco, Betsen. 1998> 1. Marc
Lièvremont; 2.Magne; 3. Benetton; 4. Labit;
5. De Giusti; 6. Van der Linden; 7. PoolJones; 8. Tabacco; 9. Derœux; 10. Majoral,
Giovanelli, Raynaud. 1997> 1.Magne;
2. Castel; 3. Kacala; 4. Lacroix; 5. Chazalet;
6. Malafosse; 7. Van der Linden; 8. Marc
Lièvremont; 9. Betsen; 10. Bacqué.
1996 > 1. Lacroix; 2. Castel; 3. Marc
Lièvremont; 4. Van der Linden; 5. Manent;
6. Moni; 7. Keith; 8. Ebel; 9. Bérek; 10. Labit,
Malafosse, Carminati. 1995 > 1. Benetton;
2. Cabannes; 3. Diaz; 4. Malafosse;
5. Sonnes; 6. Moni; 7. Lacroix; 8. Costes;
9. Pages; 10. Aqua et Loppy.
1994> 1. Benetton; 2. Lhermet; 3. Loppy;
4. Cabannes; 5. Blond; 6. Lièvremont;
7. Magne et Moni; 9. Cester; 10. Labit,
Kacala, Diaz, Hallinger, Costes, Louvet.
1993> 1. Benetton; 2. Loppy; 3. Kacala;
4. Cabannes; 5. Diaz; 6. Labat; 7.Labit; 8. Van
der Linden; 9. Cabarrot; 10. Lhermet,
Chaffardon, Pagès, Filali, Lacroix, Magne.
1992 > 1. Tordo; 2. Cabannes; 3. Benetton;
4. Loppy; 5. Blond; 6. Conchy; 7. Van der
Linden; 8. Champ; 9. Cabarrot;
10. Chamayou, Courtiols, Diaz, Janeczek,
Sonnes. 1991 > 1. Courtiols; 2. Blond;
3. Conchy; 4. Cabannes; 5. Benetton;
6. Chamayou; 7. Agueb; 8. Van der Linden;
9. Kacala; 10. Delpoux et Janeczek.
1990> 1. Benetton; 2. Brunat; 3. Janeczek;
4. Blond; 5. Champ; 6. Courtiols; 7. Maset;
8. Janik; 9. Verdy; 10. Bertrand, Agueb,
Gabarrot et Conchy. 1989> 1. Janeczek,
Lhermet; 3. Benetton; 4. Tordo; 5. Champ;
6. Janik; 7. Roumat; 8. Brunat; 9. Maset;
10. Bertrand, Gratton, Lecomte, Van
Heerden. 1988> 1. Cabannes et Janeczek;
3. Champ et Carminati; 5. Erbani;
6. Chamayou et Visensang; 8. Janik;
9. Verdy; 10. Lhermet, Gratton, Bertrand.
1987> 1. Champ; 2. Erbani; 3. Janik;
4. Cabannes; 5. Lansaman; 6. Blond;
7. Leconte; 8. Dalla-Riva; 9. Chamayou;
10. Brunat, Gratton, Janeczek, Siguier, Verdy.
1986 > 1. Champ; 2. Janik; 3. Maset;
4. Rodriguez; 5. Lansaman; 6. Delpoux;
7. Gratton; 8. Cabannes; 9. Capelle;
10. Delbreil, Verdy, Siguié, Leconte, Sicre.
1985> 1. Champ; 2. Maset; 3. Gratton;
4. Rodriguez; 5. Janik; 6. Lansaman; 7. Verdy;
8. Tonon; 9. Lacans; 10. E. Buchet, DallaRiva, Delbreil, Doucet, Leconte, Traille,
Visensang. 1984 > 1. Rives; 2. Lacans,
Rodriguez; 4. Buchet; 5. Gratton, Delbreil;
7. Cordier; 8. Tonon; 9. Delpoux; 10. Leconte,
Fauvet, Traille, Janeczek, Dalla-Riva, Porcel,
Visensang, Cabannes. 1983> 1. E. Buchet;
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
1
Julien BONNAIRE CLERMONT
Né le 20 septembre 1978
1,92 m ; 100 kg
International français
75 sélections
2
Revue de l’élite Les flankers 11
Juan Martin FERNANDEZ LOBBE TOULON
Né le 26 avril 1981
1,93 m ; 102 kg
International argentin
52 sélections
3
4
5
6
7
8
9
10
Thierry DUSAUTOIR TOULOUSE
Né le 18 novembre 1981
1,87 m ; 101 kg
International français
62 sélections
Yannick NYANGA
Toulouse
Alexandre BIAS
Montpellier
Steffon ARMITAGE
Toulon
Fulgence OUEDRAOGO
Montpellier
Yannick CABALLERO
Castres
Antoine BATTUT
Racing-Metro
LAURET (Biarritz), LYONS (Paris), GUIRY (Perpignan)
L’Argentin de Toulon, Juan Martin Fernandez Lobbe, le capitaine de l’équipe de France, Thierry Dusautoir, et son partenaire du Stade toulousain, également international, Yannick Nyanga, se sont finalement inclinés
face aux performances répétées de l’irréprochable Julien Bonnaire. Alors que le Montpelliérain Alexandre Bias confirme les progrès déjà enregistrés la saison dernière. Photos Midi Olympique et Icon Sport
Du 2 au 10
BEAUCOUP DE BEAU MONDE À SE BOUSCULER AU PORTILLON DERRIÈRE NOTRE LAURÉAT JULIEN BONNAIRE, AVEC LE PUMA JUAN MARTIN FERNANDEZ LOBBE, UN DES HÉROS
TOULONNAIS DE LA SAISON, AVEC ENCORE LE CAPITAINE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE THIERRY DUSAUTOIR ET SON PARTENAIRE DE CLUB YANNICK NYANGA...
2 > JUAN MARTIN FERNANDEZ LOBBE ✖
L’international argentin, au sein d’une troisième ligne toulonnaise pléthorique, où une star en cache toujours une autre, n’a
disputé « que » quatorze matchs cette saison en Top 14, dont
douze en tant que titulaire. En H Cup, il a été titularisé cinq fois,
quart, demie et finale comprises, sur sept matchs auxquels il a
participé. Chacune des prestations de Juan Martin Fernandez
Lobbe a été spectaculaire. Capable d’évoluer également au couloir comme sur le flanc, c’est un plaqueur infatigable en même
temps qu’un participant actif au jeu de ligne. Il a notamment été
un des grands artisans du retour des Toulonnais en finale de H
Cup quand beaucoup voyaient les Clermontois s’imposer. C’est
notamment lui qui avait été à l’origine de la récupération de
balle amenant l’essai de Delon Armitage qui avait fait basculer
la rencontre.
3 > THIERRY DUSAUTOIR ▼ (-1)
Le capitaine de l’équipe de France paie certainement son recul
d’une place dans notre classement à la saison inachevée du
Stade toulousain, non qualifié pour les quarts de finale de H Cup
et battu en demi-finale de Top 14 par Toulon. Ainsi qu’à la campagne en demi-teinte de l’équipe de France. Blessé avant les
trois tests-matchs victorieux de l’automne face à l’Australie,
l’Argentine et les Samoa, Thierry Dusautoir avait été rappelé par
Philippe Saint-André pour le coup d’envoi du Tournoi, en Italie.
Et avait repris, à l’issue de ce match, les galons de capitaine à
Pascal Papé, en proie à des problèmes de dos.
4 > YANNICK NYANGA ▲ (+1)
La concurrence évoquée à Toulon vaut également à Toulouse.
Yannick Nyanga, lauréat de notre Revue en 2006, après qu’il eut
naguère connu des blessures assez sérieuses pour compromettre ses saisons, vient d’effectuer trois saisons remarquées. En
club comme en équipe de France après qu’il fut rappelé à
l’automne, puis lors du Tournoi et de la tournée de juin, après
cinq années sans. Ses qualités de puncheur sont toujours parmi
ses meilleurs atouts.
2. Rodriguez; 3. Skrela; 4. Janeczek;
5. Delbreil; 6. Cordier; 7. Janik; 8. Fauvet;
9. Allègre; 10. Dalla-Riva, Porcel, Delpoux,
Ph. Buchet. 1982> 1. Lacans; 2. Pétrissans;
3. E. Buchet; 4. Rodriguez; 5. Rives;
6. Janeczek; 7. Lansaman; 8. De Lavaissière;
9. G. Spanghero; 10. Allègre, Boffelli,
Cazaute, Destandau, Geneste, Genis,
Gratton, Skrela, Traille. 1981> 1. Rives;
2. Lacans; 3. Rodriguez, 4. E. Buchet;
5. Pétrissans; 6. Bouisset, Frutos, Leblanc,
Rizon, Traille. 1980> 1. Joinel; 2. Rives;
3. Lacans, Skrela; 5. Fauvel, Pétrissans;
7. Allègre; 8. Traille; 9. E. Buchet; 10. Ayral,
Cordier, Coulais, Genis, Gratton,
Loustaudine, Nègre, G. Spanghero.
1979> 1. Rives, Joinel; 3. Skrela; 4. Ponçot;
5. Pétrissans; 6. Lacans; 7. Béguerie;
8. Costes; 9. Cordier; 10. Landais, Montlaur,
5 > ALEXANDRE BIAS ▲ (+2)
Il n’aura échappé à personne que, depuis deux saisons,
Alexandre Bias est un joueur épatant. Flanker infatigable, c’est
avant tout un défenseur hors pair, très actif sur les rucks. Ses
stats parlent d’elles-mêmes, avec seize titularisations sur vingtdeux matchs disputés cette saison en Top 14 et cinq sur sept en
H Cup. Une utilisation qui prouve le rôle essentiel qu’il joue au
sein du pack montpelliérain.
6 > STEFFON ARMITAGE ▼ (- 5)
Tenant du titre la saison dernière, l’international anglais paie le
prix de la concurrence et de l’excellente saison de son partenaire argentin de la deuxième place. Même si l’explosif flanker
qu’est Steffon Armitage, « surutilisé » la saison dernière, n’a pas
à rougir de ses performances, avec, comme l’an passé, un total
de sept essais à son actif.
7 > FULGENCE OUEDRAOGO ▲ (+ 2)
« Fufu » méritait largement de grimper de deux places au classement étant donné les « services rendus » à son équipe cette saison encore par le capitaine de Montpellier, dont il reste un des
fers de lance. Même si Fulgence Ouedraogo n’a pas eu l’occasion de se montrer davantage sous le bleu de l’équipe de France
après les trois tests automnaux, avec seulement deux titularisations dans le Tournoi et une autre lors du premier test néozélandais.
8 > YANNICK CABALLERO ✖
Le longiligne flanker castrais, dépositaire d’une sélection internationale, face à l’Australie en 2008, n’avait jusqu’alors été
classé que dixième ex-aequo en 2008. Yannick Caballero méritait évidemment mieux. Pour mémoire, celui-ci a disputé la
bagatelle de vingt-six matchs, dont vingt-trois comme titulaire,
lors des trois dernières saisons. Mais le Bouclier de Brennus
conquis cette saison par les Castrais, conquête à laquelle il a
largement contribué, est certainement pour lui la plus belle des
récompenses.
E. Buchet, Genis. 1978> 1. Rives; 2. Skrela;
3. Saisset; 4. Coulais; 5. Genis, Pétrissans;
7. Pesteil; 8. Gasc, Ponçot; 10. Ayral,
Béguerie, Lanta, Montlaur, Péron.
1977> 1. Rives, Skrela; 3. Saisset; 4. Ponçot,
Genis; 6. Joinel; 7. Luciani, Kaczorowski,
Ayral; 10. Péron, Pesteil, Pétrissans,
Verdoulet, Loustaudine, Gasc, Béguerie.
1976> 1. Skrela, Rives; 2. Kaczorowski,
Yachvili; 3. Gasc, Ayral; 4. Boffeli, Saisset;
5. Béguerie, Rousset, 6. Péron, Porcel;
7. Genis, Massac; 8. Joinel, Lassoujade;
9. Ponçot, A. Martinez; 10. Verdoulet,
Pétrissans, Biémouret, G. Spanghero,
Hauser, Bard. 1975> 1.Skrela; 2. Rives;
3. Boffelli, Saisset; 5. Péron, Yachvili;
7. Rousset; 8. Genis, Massac; 10. Ayral,
Dupey, Hauser, Lassoujade, Verdoulet.
1974> 1. Boffelli; 2. Skrela; 3. Saisset;
4. Yachvili; 5. Loustaudine; 6. Kaczorowski,
Lanvin; 8. Lassoujade; 9. Verdoulet;
10. Genis, Hauser, D.Herrero, Rives, Roques,
Tisseyre. 1973> 1.Biémouret; 2. Saisset;
3. Skrela; 4. Yachvili; 5. Boffelli; 6. Rives;
7. Genis; 8. Dupey; 9. Péron; 10. Lassoujade,
Loustaudine, Raymond, Tisseyre, Viard.
1972> 1. Saisset; 2. Skrela; 3. Biémouret;
4. Viard; 5. Boffelli, Dupey; 7. Raymond,
Hauser, Péron; 10. Chenevay, Alberto, Dunet.
1971> 1. Biémouret; 2. Carrère, Skrela;
4. Ciobanel, Viard; 6. Quilis, Yachvili;
8. Boffelli, Dubois; 10. Herrero, Olivier, Violle.
1970> 1. Carrère; 2. Biémouret, Viard;
4. Skrela; 5. Darbos, Quillis; 7. Sitjar; 8. G.
Alberto; 9. D. Herrero; 10. Digonne, Lewin.
1969 > 1. Sitjar; 2. Biémouret, Yachvili;
4. Viard; 5. Salut; 6. Carrère, C. Spanghero;
8. Hauser; 9. Darbos; 10. Duvignac, Dutin,
9 > ANTOINE BATTUT ✖
Si le Racing-Metro a réalisé une saison en demi-teinte avec une
défaite en quart de finale du Top 14 face au Stade toulousain,
Antoine Battut a beaucou progressé depuis trois saisons qu’il a
rejoint le club de la capitale. Joueur de champ, adroit dans les
airs, il est justement récompensé par cette première apparition
dans notre classement.
10 > WENCESLAS LAURET,
DAVID LYONS,
BERTRAND GUIRY ✖
S’il comptabilise trois sélections en équipe de France,
Wenceslas Lauret compte toujours, à 24 ans, parmi les espoirs
du poste. Joueur très actif, ses performances demandent encore
un peu plus de régularité pour qu’il puisse (re) goûter au haut
niveau. Son passage de Biarritz au Racing-Metro, la saison prochaine, pourrait être l’occasion pour lui de se relancer. L’international australien David Lyons, qui a autant joué au couloir que
sur le flanc de la mêlée, a été un atout précieux pour les
Parisiens, notamment lors des périodes de doute qu ont jalonné
la saison du Stade français. Si Perpignan a connu des périodes
creuses cette saison, Bertrand Guiry figure parmi les joueurs les
plus en vue du club catalan, qui a néanmoins réussi à décrocher
un billet pour la H Cup la saison prochaine.
HORS-CONCOURS > MAMUKA GORGODZE
ET DANIE ROSSOUW
Le colosse géorgien de Montpelllier, Mamuka Gorgodze, s’il a
encore beaucoup donné cette saison, a également fait les frais
de sa polyvalence et également souvent évolué en deuxième
ligne. Quant au Springbok Danie Rossouw, arrivé en mars à
Toulon et qui a été un des héros de la fin de saison du RCT, en H
Cup comme en Top 14, il n’a joué en tout que six matchs. Ces
deux joueurs sont donc hors-concours.
Lexique > ● Stable. ▼ En baisse.
▲ En hausse. ✖ Nouvelle entrée.
Joffre, Olivier. 1968 > 1. Carrère; 2. Salut;
3. Sitjar; 4. Quilis, Viard; 6. Bontemps;
7. Rupert; 8. Darbos; 9. Olivier; 10. Chenevay,
Cressens, Dupuy, Espieussas, Hauser,
Thoreau. 1967> 1.Carrère; 2. Sitjar, Salut,
Quilis; 5. Rupert, Lira; 7. Dupuy; 8. Lewin,
Hauser; 10. Dunet, Tisseyre, Thoreau,
Verdier, Porchier, Yachvili, Violle.
1966> 1. Rupert; 2. Lira; 3. Salut, Sitjar;
5. Carrère; 6. Dunet, Quilis; 8. Viotto;
9. Cussac, Dupuy, Violle, Burguet.
1965> 1. Crauste; 2. Rupert, Sitjar; 4. Lira;
5. Gensane, Moncla; 7. Thoreau; 8. Verdier,
Porchier; 10. Quilis, Viotto, G. Alberto, Roux,
Burguet. 1964> 1. Crauste; 2. Lira; 3. Rupert;
4. Moncla; 5. Gensane; 6. Sitjar; 7. Navarre;
8. Porchier; 9. P. Darbos; 10. Verdier.
1963> 1. Crauste; 2. Moncla; 3. Lira;
4. Rupert; 5. Verdier; 6. Gensane; 7. Dunet;
Les sélectionnés
de l’année
France Ouedraogo (Aus, Arg, Sam, Ita, PdG,
NZ) ; Nyanga (Aus, Arg, Sam, Ang, Irl, Éco, NZ) ;
Vahaamahina (Aus) ; Dusautoir (Ita, PdG, Ang, Irl,
Éco, NZ, NZ 2, NZ 3) ; Chouly (PdG, NZ 3) ;
Claasen (Ang, Irl, Éco) ; Le Roux (NZ 2).
Moins de 20 ans Babillot (Ita, PdG, Ang, ÉU,
Afs) ; Camara (Ita, PdG, Ang, Irl, Éco, Ang 2, Afs,
Irl 2, Arg) ; Cross (Irl, Éco, Ang 2, ÉU, Irl 2, Arg) ;
Lespinasse (Irl) ; Placine (Ang 2, ÉU, Afs).
Moins de 19 ans Méron (Irl) ; Thomas (Irl) ; Cros
(Ang), Lespinasse (Ang) ; Camara (Ang).
Moins de 18 ans Ugena (PdG) ; Armary (PdG,
Ita, Irl, Ang) ; Bachelier (Ita, Irl, Ang) ; Marie (Ita).
Moins de 18 ans B Lehuger (Irl) ; Macalou (Irl).
Moins de 17 ans Palu (Ita, Ang) ; Cancorier
(Ita) ; Barjaud (Ita) ; Crabcling (Ang).
Moins de 16 ans Ruaud (Éco) ; Roumat (Éco) ;
Garet (PB) ; Baudouy (PB).
Universitaires Chateau (Por) ; Quercy (Por,
Ang) ; Malet (Por) ; Roulin (Ang) ; Nouailhaguet
(Ang).
Amateurs Geledan (Ang, Éco) ; Souquet (Ang) ;
Bezert (Éco) ; Donnars (Éco).
Féminines Diallo (Ang, EU, Ita, PdG, Ang 2, Irl,
Éco, ÉU 3, ÉU 4, ÉU 5) ; André (Ang, ÉU, ÉU 2,
PdG, Irl, Éco, ÉU 3, ÉU 4) ; Grand (Ang, ÉU, ÉU 2,
Ita, Ang 2, Irl, Éco, ÉU 3, ÉU 4, ÉU 5) ; Canal
(ÉU) ; Pin (É 5).
Moins de 20 ans féminines Kerembellec
(Ang) ; Guillée (Ang) ; Bilon (Ang).
8. Porchier; 9. Sitjar; 10. Salut.
1962> 1. Crauste; 2. Gensane; 3. Marracq;
4. Moncla; 5. Carrère; 6. Domec; 7. Rondi;
8. Darbos; 9. Marty; 10. Verdier.
1961> 1. Crauste; 2. Moncla; 3. Meyer;
4. Gensane; 5. Domec; 6. Carrère;
7. Marracq; 8. Rondi; 9. P. Darbos;
10. Navarre. 1960> 1. Moncla et Crauste;
3. Carrère; 4. Meyer; 5. Domec; 6. Marty;
7. Gensane; 8. Marracq; 9. Guibert;
10. Navarre. 1959> 1. Moncla; 2. Crauste;
3. Carrère; 4. Celaya; 5. Domec; 6. Navarre;
7. Guibert; 8. Gensane; 9. Brun; 10. Marracq.
1958> 1. Crauste; 2. Domec, Carrère;
4. Moncla; 5. J. Prat; 6. Burgas; 7. Fort;
8. Brouqueyre; 9. Guibert; 10. Marty.
1957> 1. J. Prat; 2. Moncla; 3. Carrère;
4. Domec; 5. Marracq; 6. Larréguy; 7. Marty;
8. Burgas; 9. Brun; 10. Krotoff.
1956 > 1. J. Prat; 2. Domec; 3. Carrère;
4. Larréguy; 5. Marty; 6. Marracq;
7. Bourdeu; 8. Krotoff; 9. Burgas;
10. Gensane. 1955 > 1. J. Prat; 2. Domec;
3. Barthe; 4. Larréguy; 5. Cubilié; 6. Krotoff;
7. Moncla; 8. Carrère; 9. Gensane; 10.
Biénès. 1954> 1. J. Prat; 2. Domec; 3.
Duffour; 4. Barthe; 5. Larréguy; 6. Biénès;
7. Rouzières, 8. Lanfranchi; 9. Gensane; 10.
Carrère. 1953> 1. J. Prat, Domec;
3. Cubilié; 4. Larréguy; 5. Biénès;
6. Masbou; 7. Mathieu; 8. Burgas;
9. Rouzières; 10. Grau. 1952 > 1. J. Prat; 2.
R. Bourdeu; 3. Biénès; 4. J. Bourdeu; 5.
Matheu; 6. Grau; 7. Baulon; 8. Dubarbier; 9.
Savin; 10. Burgas. 1951> 1. J. Prat; 2.
Matheu; 3. Biénès; 4. Aué; 5. R. Bourdeu; 6.
Save; 7. Savin; 8. Lacrampe; 9. Tarascon;
10. Pailhous, Jochem.
12 Top 14 Reprise
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
L’agenda
de l’été
Bayonne
Stage : du lundi 22 au dimanche 28 juillet,
à Hagetmau (Landes).
Matchs amicaux : vendredi 19 juillet contre Perpignan, à Saint-Girons (Ariège)
(19 heures) ; vendredi 2 août contre le Stade
français, à Bayonne (20 heures) ; jeudi 8 août
contre Toulouse, à Bayonne (20 h 30).
Biarritz
Stage : du lundi 1er au vendredi 5 juillet,
à Soustons (Landes).
Matchs amicaux : vendredi 26 juillet contre Grenoble, à Biarritz (19 heures) ; vendredi
2 août contre Oyonnax, à Biarritz (19 heures) ; vendredi 9 août contre l’UBB, à Biarritz
(19 heures).
Bordeaux-Bègles
Stage : du vendredi 28 au dimanche 30 juin,
à Seignosse (Landes), avec les familles ;
du lundi 8 au vendredi 12 juillet (Cote landaise) ; du lundi 22 au vendredi 26 juillet,
à Arcachon (Gironde).
Matchs amicaux : jeudi 25 ou vendredi
26 juillet contre Toulon, à Toulon ; vendredi 9 août contre Biarritz, à Biarritz (19 heures).
Brive
Les deux capitaines, Bertrand Guiry et Julien Puricelli, encadrés par les « Papas Cools » et Isabelle Béchu, tiennent entre leurs mains
le trophée nouvellement créé pour honorer la mémoire de l’ancien entraîneur Éric Béchu. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
BAYONNE DERRIÈRE LE NUMÉRO 9 MIKE PHILLIPS ET L’OUVREUR STEPHEN BRETT, ANNONCÉS COMME TITULAIRES
CETTE SAISON, DES JEUNES DEMIS FORMÉS AU CLUB POUSSENT FORT ET CROIENT EN LEURS CHANCES.
VENT NOUVEAU
A
vec les arrivées du réputé Stephen Brett et du prometteur Mathieu Belie, l’Aviron bayonnais a souhaité renforcer sa charnière en vue de la saison à
venir. Vendredi soir, ces deux recrues n’étaient pas
présentes sur la pelouse de Saint-Girons, tout
comme Mike Phillips, en congés. Un vent nouveau
a pourtant soufflé sur la charnière de l’équipe basque, porté par
la nouvelle génération de joueurs formés au club. L’Aviron s’est
récemment spécialisé dans la formation de jeunes demis.
Du haut de ses 25 ans, le demi de mêlée Guillaume Rouet est le
doyen de cette nouvelle vague. Il est suivi par Christophe Loustalot,
lui aussi numéro 9, et par les demis d’ouverture Matthieu Ugalde
et Clément Otazo, tous trois âgés de 21 ans seulement. Leurs
points communs ? Ils sont tous issus de l’école bayonnaise, dotés d’un bon jeu au pied et ont déjà au moins une feuille de
match de Top 14 à leur actif. Fait rare lorsque l’on connaît l’importance de ces postes clés au plus au niveau. Vendredi soir,
propulsés aux commandes de l’équipe, ils ont encore tenu leurs
promesses, menant leur équipe à la victoire avec une maturité
épatante. Le résultat d’une politique d’intégration volontaire.
UGALDE : « LE SENTIMENT D’EXISTER DANS LE GROUPE »
À la fin du match, l’entraîneur des Ciel et Blanc, Christian Lanta,
rappelait sa volonté de miser sur cet élan de jeunesse : « C’est un
choix du staff de s’appuyer sur ces jeunes éléments qui montent.
L’équipe a bien sûr deux joueurs de classe internationale qui feront
office de titulaires en la personne de Mike Phillips et Stephen Brett,
sans oublier Mathieu Belie qui aura une bonne carte à jouer. Mais der-
Castres
Stage : du lundi 22 au vendredi 26 juillet,
à Falgos (Pyrénées-Orientales).
Matchs amicaux : vendredi 26 juillet contre Perpignan, à Perpignan ; vendredi 2 août
contre Albi, à Lavaur ; samedi 10 août contre
le Connacht, à Camarès (Aveyron).
Clermont
Stage : du dimanche 28 juillet au vendredi
2 août, à Falgos (Pyrénées-Orientales).
Matchs amicaux : samedi 27 juillet contre
Oyonnax, à Millau ; vendredi 2 août contre
Perpignan, à Perpignan ; vendredi 9 août
contre les London Wasps, à Issoire (Puy-deDôme).
SUR LA CHARNIÈRE
Par Geoffray LASSALLE, envoyé spécial
Stage : du dimanche 4 au vendredi 9 août,
à Bugeat (Corrèze).
Matchs amicaux : vendredi 26 juillet contre Montpellier, à Saint-Affrique ; le vendredi
2 août contre Aurillac, à Aurillac ; vendredi
9 août contre La Rochelle, à Brive.
rière, c’est assez ouvert et nous sommes contents de pouvoir nous
appuyer sur eux. » Signe fort de la confiance accordée à ces espoirs : le staff a décidé de ne pas recruter de joker médical pour pallier la blessure de Clément Otazo. Mathieu Ugalde apprécie le
geste : « Nous sommes plusieurs jeunes à avoir intégré la concurrence et nous avons désormais le sentiment d’exister dans le groupe.
Chacun espère trouver un peu plus de temps de jeu en Challenge européen. » Christophe Loustalot profite, pour l’heure, de l’occasion
donnée : « C’est bon de pouvoir s’exprimer avec l’équipe première lors
de ces matchs amicaux. On prend ce que l’on nous donne. » Et le
jeune demi de mêlée de conclure, avec optimisme : « Au moins,
nous savons maintenant que le staff a un œil sur nous. » ■
Le premier trophée Éric-Béchu
La première édition du trophée Éric-Béchu fut un temps incertaine, après
la défection de Montpellier. Finalement, la saison des matchs amicaux a bien
débuté, vendredi soir à Saint-Girons, lors du match Perpignan-Bayonne qui a
réuni plus de 2 500 spectateurs pour honorer la mémoire d’Éric et marquer
les vingt ans des « Papas Cools ». Une soirée particulière qui s’écoula, pleine
de simplicité, d’applaudissements et de souvenirs, autour de Jean-Marc
Doussain, Henri Nayrou, Francis Dejean, Toto Galey, Philippe Laurent, Marc
Delpoux, Christian Gajan ou Nicolas Martin qui entourèrent Isabelle et LiliMarie Béchu. L’an prochain, les Bayonnais seront là pour défendre leur titre
et les Catalans pourraient eux aussi revenir dans ce pays ariégeois qui sait
si bien accueillir ses hôtes. Vendredi soir, la Mêlée ariégeoise, association
imaginée par Éric pour œuvrer au retour du rugby de haut niveau en Ariège,
a certainement trouvé sa raison d’être. E. M. ■
Grenoble
Stage : du vendredi 19 au vendredi
26 juillet, à Soustons (Landes).
Matchs amicaux : vendredi 26 juillet
contre Biarritz, à Biarritz (19 heures) ;
MENZEL : « GÉNIAL DE JOUER AVEC HOOK »
À ce tableau d’honneur, le manager a réservé une place au sommet à Tim Menzel,
improvisé taulier en 9 du fait de l’indisponibilité de Cazenave, de l’absence de
Duvenage et de la sortie prématurée
d’Ecochard (points de suture). « Il faut lui
remettre l’Oscar du jour. C’est un superbe
joueur. Il devait disputer trente minutes, il a
presque joué tout le match. » Tim Menzel ne
s’en est aucunement plaint : « J’étais un peu
nerveux car il y a forcément l’envie de bien faire,
de se montrer. Finalement, je suis plutôt content. Maintenant, je ne vais pas dire que j’espère jouer tous les matchs de Top 14. Peut-être
un, je ne sais pas… C’est génial, incroyable de
jouer avec des gars comme Hook. Je prends
ce qui vient, j’essaye de rester avec eux le plus
longtemps possible. Je profite. »
Marc Delpoux en profite aussi. L’abus de
biens ne peut nuire : « Ça prouve qu’il y a
de la profondeur à tous les postes. Certains
risquent de bousculer rapidement la hiérar-
chie. » Et l’identité du club ? « C’est nouveau pour l’Usap et tout le monde doit faire
l’effort, commente le néocapitaine Bertrand
Guiry. Ils doivent comprendre la mentalité
du club et parler français ; de notre côté, il
faut s’adapter. Si tout le monde s’investit à
fond, ce sera payant. » ■
Bayonne
Perpignan
ème
28
12
À SAINT-GIRONS - Vendredi 19 heures - Bayonne bat
Perpignan 28-12 (14-7). 2 500 spectateurs.
Bayonne : 4E Spedding (15e), Rouet (19e), Fonua (50e),
Loustalot (80e) ; 4T Ugalde (16e, 20e), Bustos Moyano
(51e, 81e).
Perpignan : 2E Hook (8e), Guitoune (48e) ; 1T Hook (9e).
BAYONNE Spedding ; Fuster, Ahotaeiloa, Lovobalavu,
Vaka ; (o) Ugalde, (m) Rouet ; Bernad, Puricelli, Monribot ;
Fa’aoso, Senekal ; Muller, Roumieu, Iguiniz. Entrés en
cours de jeu : Bustos Moyano, Gerber, O’Connor, Boutaty,
Fonua, Gayraud, Lafond, Manukula, Marmouyet, Ancely,
Elissalde, Etrillart, Larrart, Loustalot.
PERPIGNAN Michel ; Guitoune, Marty, Torfs, Mjekevu ; (o)
Hook, (m) Ecochard ; Perez, Château, Guiry ; R. Taofifenua,
Vilaceca ; Jgentil, Carbou, S. Taofifenua. Entrés en cours
de jeu : Pilet, Haughton, Fernandez, Allan, Menzel, Narraway,
Sinclair, Purll, Cotet, Pulu, Custoja, David, Taumalolo, Delonca,
Rabat, Dumoulin, Fabre, Bertrand, Sigismeau.
Oyonnax
Matchs amicaux : samedi 27 juillet contre
Clermont, à Millau (Aveyron) ; vendredi 2 août contre Biarritz, à Biarritz (19 heures) ; jeudi 8 août contre Grenoble, à Nyon
(Suisse).
Perpignan
Stage : du dimanche 14 au vendredi
19 juillet, à Font-Romeu (PyrénéesOrientales).
Matchs amicaux : vendredi 19 juillet
contre Bayonne, à Saint-Girons (19 heures) ; vendredi 26 juillet contre Castres,
à Perpignan ; vendredi 2 août contre
Clermont, à Perpignan ; match à confirmer contre Glasgow ou Cardiff.
Racing-Metro
Matchs amicaux : vendredi 2 août contre
Toulon, à Toulon ; vendredi 9 août contre
Montpellier, à Genève ; deux autres matchs
à définir contre les Harlequins et Leicester.
Stade français
Stage : du mercredi 31 juillet au vendredi
2 août, à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques); du
samedi 3 au jeudi 8 août, à La Teste-de-Buch
(Gironde).
Matchs amicaux : vendredi 2 août contre
Bayonne, à Bayonne (20 heures) ; jeudi
8 août contre Agen, à Royan (CharenteMaritime).
Toulon
Stage : du jeudi 18 au lundi 22 juillet,
à Tignes (Savoie).
Matchs amicaux : vendredi 2 août contre
le Racing-Metro, à Toulon ; jeudi 25 ou vendredi 26 juillet contre l’UBB, à Toulon.
Toulouse
Matchs amicaux : jeudi 1er août, entraînement dirigé, à La Rochelle ; jeudi 8 août
contre Bayonne, à Bayonne.
26 juillet à St-Affrique
27 juillet à Millau
3 août à Camarès
9 août à Lacaune
– © Jean-Pierre Blanchard – Tous droits réservés. – 07/2013
S
ur le papier, on aurait cru à une
blague potache. Un farfadet allemand (Tim Menzel, 21 ans), un
Belge gaillard (Jens Torfs, 21 ans)
ou un apprenti patron italo-écossais (Tommaso Allan, 20 ans)
chez les Catalans : du jamais vu. Mais le comique de la situation n’aura pas amusé la
galerie, vendredi. Après avoir suscité l’étonnement et la curiosité, la jeune légion étrangère de l’Usap s’est révélée être la belle
surprise du jour. « La meilleure période a été
la troisième, celle des espoirs, félicitait Marc
Delpoux. L’intention était de leur faire plaisir, ils nous l’ont rendu. » Au-delà de la revue d’effectif, des retours prometteurs de
Guitoune et Perez, des premiers pas de
Jgentil ou Paulica ou encore de l’émergence
progressive des Delonca ou Fernandez, la
prestation des jeunes étrangers, intégrés
au centre de formation, représente de vraies
promesses d’avenir. Une nouvelle vague va
progressivement déferler chez les troisquarts. Marc Delpoux : « Wandile Mjekevu
sera une de nos attractions. Une fois passé
le stress, il a brillé à l’aile et surtout au centre. À l’ouverture, Tommaso Allan a été très
intéressant. Il entrera en concurrence avec
Stage : du vendredi 12 au mercredi
17 juillet, à Tignes (Savoie).
Matchs amicaux : vendredi 26 juillet
contre Brive, à Sainte-Affrique (Aveyron,
20 heures) ; samedi 3 août contre
Grenoble, à Camarès (Aveyron, 18 heures) ; vendredi 9 août contre Leicester,
à Genève (Suisse, 20 h 30).
BORDEAUX-BÈGLES : EXPÉRIENCE RÉUSSIE
En organisant à Léognan son premier match entre deux équipes du club, devant
un très nombreux public, l’Union partait dans l’inconnu. L’expérience s’est révélée très concluante. Pour l’anecdote, nous retiendrons que grâce à quatre essais
de Talebula (2), Carballo et Reihana et trois transformations de Bernard, l’UBB 2,
coachée par Ibañez et Sonnes, a battu (26-14) l’UBB 1, dirigée par Etcheto et
Worsley, qui n’a inscrit que deux essais par Le Bourhis et Lacroix et deux transformations par Lonca, l’une des bonnes surprises de la soirée. L’essentiel étant
résumé par le manager Raphaël Ibañez : « Je suis satisfait de l’engagement
total des joueurs. Ce qui m’a plu, c’est la densité et la force des impacts. On va
prendre le temps d’étudier cette revue d’effectif qui a été celle qu’on imaginait
et que nous allons considérer comme une première base de travail. » Ce lundi,
et jusqu’à jeudi, l’UBB va s’installer en stage à La Teste (rugby le matin, physique et jeu de ligne l’après-midi). Vendredi matin, vingt-neuf joueurs prendront la
direction de Toulon. G. P. ■
UNITED COLORS OF USAP
Lopez et Hook qui peuvent être appelés en
sélection. Enfin, au centre, Jens Torfs est un
joueur très perforateur qui ne perd pas un
ballon et un gros défenseur. Nous le suivons
depuis un moment. Il était au Racing-Metro
l’an passé où il s’est blessé. Nous en aurons
besoin, on sait que la saison est longue. »
Montpellier
En bref...
PERPIGNAN MISSION ACCOMPLIE POUR LES SANG ET OR AVEC UNE LARGE REVUE D’EFFECTIF
QUI A NOTAMMENT PERMIS DE VOIR LES JEUNES ÉTRANGERS À L’ŒUVRE.
Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial
[email protected]
samedi 3 août contre Montpellier, à
Camarès (Aveyron, 18 heures) ; jeudi
8 août contre Oyonnax, à Nyon (Suisse).
13
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Pro D2 Reprise
L’interview
L’agenda
PIERRE-ALEXANDRE DUT - OUVREUR DU STADE MONTOIS IL REMERCIE AUCH QUI LUI A PERMIS
DE CHASSER SES DÉMONS ET DE SE RÉVÉLER PARMI LES MEILLEURS BUTEURS DU PRO D2.
Agen
« Je voyais un psy :
Albi
on m’a pris pour un fou »
Propos recueillis par Jérôme FREDON
[email protected]
Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre Montde-Marsan alors que des clubs comme Agen
et Brive, notamment, vous courtisaient ?
C’est lié essentiellement à Christophe Laussucq. Il
a su trouver les mots justes pour me séduire. Même
s’il n’a encore jamais entraîné en Pro D2, je l’ai
trouvé lucide dans son analyse et, surtout, extrêmement déterminé.
Ensuite, Mont-deMarsan était le
compromis parfait entre la famille et les ambitions sportives.
Que vous reste-t-il des trois saisons passées
à Auch ?
Je n’ai rien à jeter. Même si, l’an dernier j’ai connu un coup de mou, le
club a su sauver l’essentiel. J’ai
vécu à Auch une aventure humaine absolument extraordinaire. Je suis redevable
à vie au FCAG de m’avoir
remis en état de marche.
Quand je suis arrivé en
2010, j’étais au fond du
trou. J’avais perdu ma
confiance et le plaisir à
jouer au rugby. J’étais
parti de Grenoble très en
colère car j’avais le sentiment que le club n’avait pas
été très réglo avec moi. J’avais
fait partie des mômes ayant fait
remonter le club en Pro D2.
Mais je manquais de recul
pour faire la part des choses.
À
Auch, je
n’étais
pas venu
pour prendre le chèque
à la fin du mois
mais pour retrouver ce qui fait l’essence de ce sport : s’amuser avec les copains. Avec tous les pluriactifs
qu’il y a à Auch, tu ne vis pas le rugby de la
même manière. Tu y joues avant tout par
passion.
À Auch, vous vous êtes affirmé comme
l’un des buteurs les plus efficaces du
Pro D2 (en trois saisons, Dut a inscrit 849 points, avec une
pointe à 322 points en
2011-2012, N.D.L.R.).
Je savais que j’avais les
qualités pour pouvoir
bien buter. Simplement,
j’avais le moral dans les
chaussettes quand j’ai débarqué à Auch. Je ne savais plus
comment faire pour remonter la pente. J’ai
demandé au club de me trouver un préparateur mental car je savais que je n’étais
pas assez fort dans ma tête. J’avais beau
répéter mes gammes, je n’y arrivais plus.
J’ai fait la connaissance d’Yves Nogues
avec qui j’ai collaboré pendant trois ans.
J’avais également besoin de mettre de
l’ordre dans ma vie privée.
Il vous a fallu un sacré courage car le recours
à un psy est plutôt mal vu dans le rugby…
C’est vrai que c’est encore un sujet tabou. Quand
j’ai dit ouvertement que je voyais un psychologue,
tout le monde m’a pris pour un fou. En plus de m’aider dans ma vie personnelle, Yves m’a surtout
permis d’optimiser ma routine de buteur.
Au Stade montois, trouvez-vous un groupe
marqué par sa saison de galère en
Top 14 ?
Les gars ont envie d’effacer les misères qui
leur sont arrivées, ce qui est légitime. Pour
cela, je ne connais pas meilleure thérapie
que de regoûter à la victoire au plus vite. Mais
attention, réenclencher une dynamique de victoires demeure extrêmement difficile, surtout
pour une équipe reléguée. Souvent, elle a du mal
à se réadapter au Pro D2. Dans ce championnat,
tous les matchs sont durs, y compris face aux promus. Si tu l’oublies, tu as vite fait de dérailler. Ce
qu’il y a de bien en recevant La Rochelle lors de
la première journée, puis en se déplaçant à Agen,
c’est que nous serons fixés d’entrée de jeu.
En succédant à deux anciens du club, Antoine
Vignau-Tuquet et Thibaut Duvallet, vous serez aussi très attendu…
Sans vouloir rouler des mécaniques, je l’étais également à Auch quand je suis arrivé en 2010. Lors de
notre première réunion d’équipe, un de mes partenaires qui se reconnaîtra m’a dit : « Petit, tu as intérêt à enquiller. » De toute manière, quand tu joues
numéro 10, c’est pour prendre des responsabilités,
pas pour être un mouton. Je n’ai absolument pas
peur car j’ai déjà vécu cette situation.
En dehors du rugby, vous avez aussi la tête
bien faite…
Je vous dirai ça au mois de septembre (rires). J’aurai alors les résultats des oraux passés la semaine
dernière à l’Institut du sport et du management de
Grenoble, pour obtenir mon master 2. Parfois, ça
a été un peu tendu l’an dernier au niveau de l’organisation car j’ai dû jongler entre les entraînements, mon stage chez Gers équipement à Mirande,
mes cours via internet et mes deux petites filles !
Si tout se goupille bien, je serai diplômé en janvier prochain car j’ai encore un rapport de stage et
un mémoire à rendre. Au niveau du mémoire, je
fais équipe avec Marion Rialet qui est en équipe de
France d’aviron, et Vincent Gérard, le gardien de
but de Dunkerque qui vient d’intégrer l’équipe de
France de handball.
Le 2 août prochain, vous ne serez pas trop dépaysé en retrouvant Auch en amical…
Il ne faudra pas que je me trompe de vestiaires (rires). Je connaîtrais sûrement mieux mes adversaires que mes coéquipiers. Cela me permettra au
moins de crever l’abcès d’entrée. ■
BAPTISTE HÉZARD - DEUXIÈME LIGNE D’AURILLAC APRÈS DEUX ANNÉES À RONGER SON FREIN
DANS L’EFFECTIF PLÉTHORIQUE DE CLERMONT, IL VIENT TENTER SA CHANCE CHEZ LE VOISIN AURILLACOIS.
NOUVEAU DÉPART
Par Léo FAURE
[email protected]
S
on début de carrière n’est pas
sans rappeler celui d’un autre
deuxième ligne, devenu depuis
international français. Comme
Christophe Samson, Baptiste
Hézard est passé par les filiales de jeunes de Clermont, y a remporté
plusieurs titres nationaux avant de signer
un premier contrat professionnel dans le
Puy-de-Dôme. Comme son aîné castrais,
il n’y a que très peu connu les joies des joutes de Top 14, barré à son poste par
Cudmore, Hines, Jacquet et Pierre. Baptiste
Hézard a donc choisi l’exil vers le Pro D2,
où il espère « trouver du temps de jeu pour
progresser ».
« C’est vrai qu’on peut faire la comparaison avec Christophe. Je le connais d’ailleurs
un peu. En 2007, quand je suis arrivé à
Clermont, on avait joué une saison ensem-
ble, en Espoirs. Lui revenait de son prêt à
La Rochelle mais n’était que très peu utilisé avec l’équipe professionnelle. Alors il
jouait avec nous. » Une dernière année en
jaune et bleu à la suite de laquelle Samson
était parti du côté de Toulon. Pour finalement rejoindre Castres et découvrir
l’équipe de France. Alors, un destin similaire pour Baptiste Hézard ? Chaque chose
en son temps. « Pour l’instant, j’ai surtout
besoin de jouer pour progresser. Et puis,
désormais, le Pro D2 n’est plus un championnat où on s’enterre. C’est une compétition
de bon niveau. »
À Clermont, l’an dernier, le deuxième ligne originaire d’Auxerre n’est apparu sur
un terrain de Top 14 qu’à une seule occasion, à Marseille, face à Toulon.
DAVIDSON EN MENTOR
Son exil chez le voisin aurillacois, Baptiste
Hézard l’a décidé en fin de saison dernière, après avoir longtemps prospecté
pour sa nouvelle destination. « Dès le début de saison dernière, Vern Cotter m’avait
fait comprendre que je ne jouerai pas beaucoup. Que si une opportunité se présentait
à moi, je pourrais partir. Il y a eu des contacts avec Grenoble pour signer en tant que
joker médical mais cela ne s’est pas fait. »
C’est finalement Jérémy Davidson, en
quête de deuxième ligne pour remplacer
Simon Pinet, qui fit sonner le téléphone
de l’ancien pensionnaire du pôle France
de Marcoussis. « Il m’a simplement dit qu’il
pourrait non seulement m’offrir du temps
de jeu mais aussi m’aider à progresser.
C’est un ancien grand deuxième ligne ! Son
discours m’a convaincu. »
Joueur mobile et habile ballon en main,
Hézard pourrait non seulement être une
vraie bonne pioche pour Aurillac mais
aussi s’épanouir au cœur du collectif cantalou. « J’ai un peu suivi leur fin de saison.
C’est un rugby fait de mouvement. Cela devrait me plaire. » ■
de l’été
Match amical : vendredi 2 août contre
Tarbes, à Saint-Lary (Hautes-Pyrénées).
Matchs amicaux : vendredi 2 août contre
Castres, à Lavaur (Tarn) ; vendredi 16 août
contre Aurillac, à Aurillac (19h30); vendredi
23 août contre Colomiers, à Albi.
Auch
Stage : du lundi 12 au vendredi 16 août
(lieu à déterminer).
Matchs amicaux : vendredi 2 août contre
Mont-de-Marsan à Hagetmau ; vendredi
9 août contre Pau à Navarrenx ; vendredi
16 août contre Carcassonne à LombezSamatan ; vendredi 23 août contre
Montauban à Castelsarrasin.
Aurillac
Matchs amicaux : samedi 27 juillet
contre le club italien des Zebre, à Millau
(Aveyron) (18 heures) ; vendredi 2 août
contre Brive,
à Aurillac ; vendredi 9 août contre Albi,
à Lacaune (Tarn) (16 heures); vendredi
16 août contre Albi, à Aurillac (19 h 30).
Béziers
Stages : lundi 8 et mardi 9 juillet,
stage-commando entre Banyuls et Argelès
(Pyrénées-Orientales) ; du jeudi 15 au lundi
19 août, à Saint-Affrique (Aveyron).
Matchs amicaux : samedi 3 août contre
les Zebre, à Camarès (Aveyron) (Challenge
Vaquerin) ; mardi 13 août contre Narbonne,
à Béziers ; mercredi 21 août contre
Narbonne, à Narbonne.
Bourg-en-Bresse
Matchs amicaux : vendredi 2 août contre
une équipe de Fédérale 1, à Nantua (Ain) (à
confirmer) ; vendredi 9 août contre Lyon, à
Bourg-en-Bresse ; jeudi 22 août contre
Mont-de-Marsan, à Soustons.
Bourgoin-Jallieu
Stage : pas de stage programmé, mais
une grande journée au stade Pierre-Rajon,
le dimanche 4 août, avec deux matchs :
Reichel contre Crabos; Possibles et probables de l’équipe 1 contre espoirs.
Matchs amicaux : vendredi 16 août
contre Lyon, à Vienne.
Carcassonne
Matchs amicaux : samedi 3 août contre
Colomiers, à Saint-Cyprien (PyrénéesOrientales).
Colomiers
Stage : du dimanche 28 juillet au samedi
3 août, à Saint-Cyprien.
Matchs amicaux : samedi 3 août contre
Carcassonne, à Saint-Cyprien (PyrénéesOrientales) ; samedi 17 août contre Tarbes,
à Tarbes ; 23 août contre Albi, à Albi.
Dax
Matchs amicaux : vendredi 2 ou samedi
3 août (adversaire à déterminer) ; vendredi
9 août contre Mont-de-Marsan, à Aire-surl’Adour (Gers) ; samedi17 août contre Pau,
à Dax.
Lyon
Matchs amicaux : vendredi 9 août contre
Bourg-en-Bresse, à Bourg; vendredi 16 août
contre Bourgoin, à Vienne; jeudi 22 août
contre Pau, à Gruissan.
La Rochelle
Matchs amicaux : jeudi 1er août contre
Toulouse, à La Rochelle (19 h 30) (précédé
des jubilés de Robert Mohr et de
Benjamin Ferrou) ; vendredi 9 août contre
Brive, à Brive; vendredi 23 août contre
Agen, à La Rochelle (19 h 30).
Mont-de-Marsan
Matchs amicaux : vendredi 2 août contre
Auch à Hagetmau; vendredi 9 août contre
Dax, à Aire-sur-l’Adour (Gers) ; jeudi 22 août
contre Bourg-en-Bresse, à Soustons.
Narbonne
Matchs amicaux : mardi 13 août contre
Béziers, à Béziers ; mercredi 21 août contre
Béziers, à Narbonne.
Pau
Matchs amicaux : vendredi 9 août
contre Auch ; samedi 17 août contre Dax, à
Dax ; jeudi 22 août contre Lyon, à Gruissan.
Tarbes
Matchs amicaux : vendredi 2 août contre
Agen, à Saint-Lary (Hautes-Pyrénées) ;
vendredi 9 août contre les Zebre à Issoire
(Challenge Vaquerin) ; samedi 17 août
contre Colomiers, à Maubourguet (HautesPyrénées).
Carnet noir
L’ARBITRAGE EN DEUIL : SERGE MARZULLO N’EST PLUS
C’était un passionné qui avait été correspondant de notre journal avant
d’embrasser une belle carrière dans l’arbitrage. Nîmois d’origine, ce cheminot
de profession ne comptait que des amis et était le fidèle lieutenant de Didier
Mené à la CCA. Responsable des désignations fédérales à la FFR, Serge
Marzullo a été brutalement fauché par la maladie. Nos pensées vont à son
épouse, Noëlle, et à ses enfants.
En bref...
MONT-DE-MARSAN :
LE STAFF COURT PLUS VITE
QUE LES JOUEURS !
À l’occasion des fêtes de la Madeleine,
la formation montoise a participé, sous
forme de relais, à une course de
10 kilomètres à travers les rues de la
préfecture des Landes. À la surprise
générale, l’encadrement est allé plus
vite que les joueurs, remportant ainsi
le premier trophée de la Madeleine qui
sera remis en jeu chaque année. Il faut
dire que l’équipe du staff formé par
Mathieu Bon (préparateur physique du
centre de formation), Raphaël Steyer
(analyste vidéo), Patrick Milhet (préparateur de l’équipe première) et Yannick
Agrech (entraîneur en charge de la
mêlée) avait l’avantage d’être beaucoup plus homogène que celles des
joueurs. Chacune des équipes en lice
affichait une moyenne de 16,25 de
VMA (vitesse maximale aérobie) sur la
ligne de départ. Cette règle avait été
édictée par Patrick Milhet afin de donner le même nombre de chances de
succès à tous. Pas rancuniers, les
joueurs, vendredi, ont invité le staff au
restaurant le Divan, tenu par le demi
de mêlée Beñat Arrayet.
14 Pro D2 Saga
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
La fiche
Albi
Sporting Club albigeois
Président de la SASP
Jean-Jacques Castanet
Directeur général
Hugues Henry
Président de l’association
Gérard Mariou
Budget de la SASP
4,7 millions
Principaux partenaires
Leclerc, Chausson, Reva,
Chamayou électricité, Lagreze et
Lacroux, TP Bénézech, Contact
consulting, transports JL Coulom,
Eiffage TP, MMA, Escaffre production charpente, Crea, CTA
Events, SN Diffusion
Équipementier Errea
Contrats professionnels 27
Contrats espoirs 17
Stagiaires centre de formation
7 joueurs sous convention
Manager général
Henry Broncan
Entraîneurs
Jean-Christophe Bacca,
Rémy Ladauge
Conseiller technique
en charge du jeu au pied
Julien Gauthier
Préparateur physique
Philippe Couture
Analyste vidéo
Paul Lepert
Intendants Gérard Devezy,
Michel Machu, René Alric,
Gilbert Courbières
Entraîneur des espoirs
Julien Guiard, Julien Gauthier,
Patrick Alibert
Médecin Philippe Deymié
Kinés Joël Bartevas
Capitaine Baptiste Hecker
Le calendrier
Championnat
1re JOURNÉE > 16e
31.08.13 - 01.09.13 > 11-12.01.2014
ALBI - AGEN >
2e JOURNÉE > 17e
7-8 septembre 2013 > 18-19 janvier 2014
LA ROCHELLE - ALBI >
3e JOURNÉE > 18e
14-15 septembre 2013 > 25-26 janvier 2014
ALBI - LYON >
4e JOURNÉE > 19e
21-22 septembre 2013 > 8-9 février 2014
TARBES - ALBI >
5e JOURNÉE > 20e
28-29 septembre 2013 > 15-16 février 2014
ALBI - COLOMIERS >
6e JOURNÉE > 21e
12-13 octobre 2013 > 22-23 février 2014
AURILLAC - ALBI >
7e JOURNÉE > 22e
19-20 octobre 2013 > 1er-2 mars 2014
BOURG-EN-BRESSE - ALBI >
8e JOURNÉE > 23e
26-27 octobre 2013 > 15-16 mars 2014
ALBI - BÉZIERS >
9e JOURNÉE > 24e
2-3 novembre 2013 > 22-23 mars 2014
DAX - ALBI >
10e JOURNÉE > 25e
9-10 novembre 2013 > 29-30 mars 2014
ALBI - NARBONNE >
11e JOURNÉE > 26e
23-24 novembre 2013 > 5-6 avril 2014
ALBI - PAU >
12e JOURNÉE > 27e
30.11.13 - 1er.12.13 > 12.04.14 - 13.04.14
AUCH - ALBI >
13e JOURNÉE > 28e
7-8 décembre 2013 > 26-27 avril 2014
ALBI - MONT-DE-MARSAN >
14e JOURNÉE > 29e
14-15 décembre 2013 > 3-4 mai 2014
BOURGOIN - ALBI >
15e JOURNÉE > 30e
21-22 décembre 2013 > 10-11 mai 2014
ALBI - CARCASSONNE >
Après une saison mitigée, les Albigeois veulent retrouver le haut de tableau et jouer les trouble-fête. Pour ce faire, le club compte énormément sur les qualités de l’arrière Mathieu
Peluchon, ici ballon en main, qui arrive d’Auch. Photo La Dépêche du Midi
SANS STARS MAIS AVEC DES JEUNES, DES REVANCHARDS ET QUELQUES RECRUES EN FORME DE COUPS DE POKER, LES TARNAIS ENTENDENT BIEN
JOUER LES TROUBLE-FÊTE DANS UN CHAMPIONNAT TOUJOURS PLUS DIFFICILE ET HOMOGÈNE. HENRY BRONCAN CROIT AU POTENTIEL DE SON GROUPE.
UNE QUESTION
DE CONFIANCE
Par David BOURNIQUEL
J
eudi 11 juillet, 11 heures. Jean-Christophe Bacca,
l’entraîneur des avants, dirige une séance de touches sur un terrain annexe du Stadium municipal d’Albi. À quelques encablures de là, dans les
locaux destinés à l’encadrement de l’effectif professionnel, tout un monde est déjà au travail.
Rémy Ladauge, le spécialiste des trois-quarts et de la
défense, martyrise le clavier de son ordinateur en préparant la séance du soir, bien aidé en cela par Paul
Lepert, l’analyste vidéo du club. Philippe Couture, le
préparateur physique, passe en coup de vent pour saluer
ses collègues. Chacun s’active dans son coin. Ce soir, le
club présentera au public et aux médias ses dernières recrues et l’effectif qu’il a bâti pour affronter le championnat 2013-2014.
Le manager général du club, Henry Broncan, en bon
découvreur de talents, espère avoir eu du nez. Il faut
dire qu’il a dû, durant l’intersaison, compenser trois
départs majeurs. On ne remplace pas facilement Clément
Maynadier, talonneur « qui supplantera Avei à Bordeaux-
Bègles », dixit Henry Broncan, Laurent Baluc-Rittener,
capitaine et numéro 8 d’influence, et Geoffrey Palis, arrière et joueur le plus utilisé lors de la saison 20122013. Alors, le manager a fait jouer ses réseaux et son
infinie connaissance du terroir rugbystique pour tenter
de dénicher les perles de demain. Les heureux élus
s’appellent Mathieu Peluchon, Thibault Visensang,
Florent Fourcade, Malik Hamadache, Timikai Rokoduru,
Nasoni Kunavore, Mathieu Vialelle, Maxime Payen et
Khvicha Bujiashvili.
PAS DE GRANDS NOMS
Pas de noms ronflants, de stars étoilées, mais des joueurs
qui arrivent à Albi avec une faim de loup. Des garçons
qui ont tout à prouver mais qui ont le temps de le faire
puisque la grande majorité d’entre eux n’a même pas
23 ans. Le plus âgé, Florent Fourcade (28 ans), signe
un retour au club après une saison blanche à Grenoble.
Le revanchard est en route. Même avec Fourcade, Misse
(34 ans) et Corréa (39 ans), le SCA briguera le titre
d’équipe la plus jeune des championnats professionnels. Agen, La Rochelle, Lyon. Le calendrier est tombé
et annonce les trois premiers adversaires. Favorable
au spectacle mais peut-être pas au compteur points.
« Pouvait-on rêver meilleure entame de championnat ? »
Henry Broncan est ravi de replonger dans le grand
bain de la compétition sur un match de gala contre
Agen : « C’est dantesque. Huit titres de champion de
France, c’est colossal. » D’un point de vue purement
rugbystique, il a raison, l’affiche est alléchante, attirante. Mais les adversaires s’annoncent très coriaces.
Et ce n’est pas propre à cette première journée, c’est tout
le championnat qui est toujours plus homogène. Quelle
stratégie adopter ? Quelles seront les lignes directrices du projet de jeu albigeois ? « Nous voulons recentrer notre jeu sur le pack, explique Henry Broncan.
Notre mêlée doit redevenir notre force. La saison passée, nous avons souvent été bousculés dans ce secteur.
Il faut que ça change, que le pack devienne une vraie
rampe de lancement. » (lire l’atout technique ci-contre) Pour cela, les coachs ont entamé un gros travail
sur l’état d’esprit. « Nous avons la taille, la masse, la vitesse. Nous manquons seulement de confiance. J’attends
vraiment des performances supérieures dans ce secteur
de jeu. » Le recrutement du Bayonnais Thibault Visensang,
« excellente courroie entre avants et trois-quarts », devrait contribuer à fluidifier le jeu.
Outre ce renforcement de l’influence du pack, Henry
Broncan, Rémy Ladauge et Jean-Christophe Bacca espèrent que l’équipe affichera les mêmes qualités défensives que celles entrevues l’an passé : « Nous avons
conservé notre ligne Maginot infranchissable avec Baptiste
Bonnet, Baptiste Hecker et Nicolas Kaiser. Trois garçons
qu’il vaut mieux ne pas provoquer en duel. » L’objectif
premier sera d’obtenir le maintien. Le plus rapidement
possible. Si tout se passe bien, peut-être le club s’accordera-t-il de rêver à un printemps radieux. La route s’annonce longue et passionnante. ■
L’interview
MATHIEU PELUCHON - ARRIÈRE ET BUTEUR FORMÉ À BORDEAUX-BÈGLES, L’ANCIEN AUSCITAIN DE 26 ANS ARRIVE À ALBI
AVEC UNE LOURDE TÂCHE : REMPLACER GEOFFREY PALIS ET ENDOSSER LE RÔLE DE BUTEUR NUMÉRO UN.
« Je n’ai pas peur »
Pouvez-vous rappeler votre parcours ?
J’ai commencé le rugby à Bordeaux-Bègles. J’y ai
fait mes classes et j’ai intégré le centre de formation du club. Rapidement, j’ai pu arriver à signer
un contrat espoir d’un an. Au terme de cette saisonlà, j’ai été contacté par Auch qui m’a proposé de devenir professionnel. Je n’ai pas hésité une seule
seconde et j’ai intégré le FCAG, où je suis resté
quatre saisons.
Quels arguments ont motivé votre choix de
poursuivre votre carrière à Albi ?
J’ai été séduit par le projet du club. J’espère l’aider à franchir un palier. À titre personnel, le SCA présentait un challenge très intéressant. Si tout se
passe bien, j’aurais du temps de jeu et des responsabilités. Tout ce que je recherche.
Henry Broncan ne s’en cache pas,
il fera de vous son buteur numéro 1.
Comment appréhendez-vous cette
nouvelle responsabilité ?
Il ne faut pas oublier que Samuel Marques pourra
buter aussi. Être numéro un, il est évident que cela représente une certaine responsabilité. Mais je
connais bien le Pro D2, j’ai déjà un peu d’expérience du haut de mes 26 ans. Je n’ai aucune crainte.
Le SCA m’offre une chance, à moi de la saisir.
mer qu’à de trop rares occasions, la faute à la
pression due à la menace de la relégation.
Réussir notre entame avec Albi, aussi dure soit
elle, doit être notre premier objectif. C’est ce
départ qui conditionnera tout le reste de notre
exercice.
Outre le jeu au pied, quelles sont vos
principales qualités ?
Je pense être un joueur assez complet. J’adore les
ballons hauts, qu’ils soient offensifs ou défensifs.
J’aime aussi beaucoup défendre. J’ai un jeu au
pied assez long et précis. À Albi, j’espère progresser sur les phases offensives. Il y aura du talent
dans la ligne de trois-quarts, ce serait dommage
que le ballon ne vive pas.
Connaissiez-vous vos partenaires
avant de signer à Albi ?
Très peu en fait. Je connaissais Nicolas Kwarazfélia
avec qui j’ai joué à Auch. J’ai eu l’occasion de croiser quelque fois Yoann Châteauraynaud car nous
avons un très bon ami en commun. Le début de la
préparation m’a permis de mieux cerner mes nouveaux coéquipiers. Je sens que nous allons bien
nous amuser !
Comment avez-vous trouvé la ville
et ses habitants ?
Albi est une ville magnifique et ses environs aussi. J’ai déjà eu l’occasion d’aller visiter les gorges
du Tarn et la jolie presqu’île d’Ambialet. Yoann
Châteauraynaud m’a fait découvrir de très beaux coins
de nature. Mais Albi est aussi une ville dynamique. J’ai été au festival Pause Guitare notamment.
En gros, cela me fait penser à Auch pour ce qui est
de l’état d’esprit mais en plus grand et en plus dynamique. Le club compte ainsi plus de bénévoles
et de supporters. C’est les avantages de jouer dans
une plus grande ville.
Pour cela, il faudra de la confiance, et les
premiers matchs seront importants…
Tout à fait. J’ai l’exemple de la saison passée
avec Auch. La ligne de trois-quarts était pétrie
de qualités mais nous n’avons pu nous expri-
Qu’est ce qui vous fait dire ça ?
Le bizutage, pour les nouveaux, a été plutôt original… Baptiste Hecker, notre capitaine, nous a fait
traverser Albi avec un bras attaché à la tête. Bien
sûr, une ribambelle de défis et de gages est venue
Quels seront les objectifs du club ?
Le début de saison sera déterminant. Assurer
le maintien le plus vite possible. On verra après
si nous pouvons rêver à mieux. Propos recueillis par D. B. ■
perturber la balade. C’était très sympa et ça change
des traditionnels crânes rasés.
Pro D2 Saga 15
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Les atouts
LE STADE STADIUM MUNICIPAL
Adresse 283 Avenue du Colonel Teyssier 81000 Albi
Capacité 13 000 places, 8 000 assises
Accès Par la rocade, prendre la direction Stadium-Cosec
LES SUPPORTERS
Les SCA potes, l’amicale des supporters
LE CLASSEMENT 2012-2013
11e du Pro D2
> En 2011-2012 7e du Pro D2
> En 2010-2011 Finaliste du Pro D2
> En 2009-2010 Dernier du Top 14
LA MASCOTTE
Blachu
Le XV probable
Le leader
La star
L’espoir
L’impact player
Baptiste HECKER
Florent FOURCADE
Giorgi TETRASHVILI
Thibault VISENSANG
Poste : centre
Né le : 6 septembre 1987
Taille : 1,83 m
Poids : 95 kg
Poste : numéro 8
Né le : 15 février 1986
Taille : 1,86 m
Poids : 100 kg
Poste : pilier
Né le : 1er août 1993
Taille : 1,77 m
Poids : 94 kg
Poste : troisième ligne
Né le : 31 décembre 1986
Taille : 1,90 m
Poids : 93 kg
Pour la saison à venir, il portera le brassard de capitaine. Dur au mal, généreux
dans l’effort, il déteste particulièrement la
défaite et tant que la partie n’est pas
achevée, il puise au plus profond de ses
ressources. Fédérateur, c’est un joueur de
défi au centre de l’attaque albigeoise et
un pion important du dispositif.
Henry Broncan le connaît depuis l’âge de
16 ans. Il était alors un leader de la sélection cadets d’Armagnac-Bigorre.
Perforateur, franchisseur, bon défenseur,
ce numéro 8 s’est bonifié l’an dernier
après son passage à Grenoble. Une expérience du plus haut niveau qu’il va apporter au pack et au collectif albigeois.
Selon l’encadrement albigeois, c’est une
bonne pioche. Il a à peine 20 ans et pour
de nombreux techniciens géorgiens,
c’est un espoir du poste. Ce gaucher
possède une excellente tenue de mêlée.
Techniquement, il est au point.
Physiquement, il est une force de la
nature. Peut-être une révélation ?
Cet espoir bayonnais est originaire de
Tyrosse où son père s’est particulièrement
illustré au poste de pilier. Cette origine
landaise a plu à Henry Broncan. Ce jeune
joueur a également des qualités et brille
aussi par sa polyvalence. Outre sa position
de flanker, il peut également dépanner au
centre de l’attaque.
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
PELUCHON
LACROIX
HECKER
BONNET
ROKODURU
BARTHÉLÉMY
MARQUES
VISENSANG
FOURCADE
RAYNAUD
DAMIANI
MAISURADZE
GAU
PONNAU
TETRASHVILI
L’effectif
Ligne par ligne
en surligné, les arrivées
JEUNESSE
ET EXOTISME
Par Didier NAVARRE
ARRIÈRES > Geoffrey Palis parti
sous les cieux castrais, c’est
Mathieu Peluchon qui aura la responsabilité d’être le dernier rempart
albigeois. International espagnol, il
sera également le buteur officiel.
Bonifié par quatre saisons passées à
Auch, il a la totale confiance d’Henry
Broncan. Ce dernier lancera également dans l’arène, deux jeunes
loups : Yanis Guitoune (le frère de
Sofiane) et Nicolas Metge.
AILIERS > L’international géorgien
Alexander Todua occupera le flanc
gauche en compagnie de l’excellent
défenseur Nicolas Kraska et du
jeune Lou Bouhraoua qui, au cours
de cette saison, pourrait être coché
sur la feuille de match. À droite,
l’ancien espoir toulousain Maxime
Payen a l’intention de mettre en
avant ses qualités d’attaquant. Mis
en confiance par son statut d’international moins de 20 ans, Gabriel
Lacroix devrait se bonifier cette saison. Toujours dans ce couloir de
droite, le staff attend des prouesses
du Fidjien Timilai Rokoduru, repéré
par Henry Broncan lors de la dernière
Coupe du monde des moins de 20 ans
en Bretagne et Pays-de-la-Loire en
juin dernier.
CENTRES > Les deux Baptiste,
Bonnet et Hecker, seront les
deux fers de lance de l’attaque.
Excellents défenseurs, ils seront également épaulés dans cette entreprise
par Nicolas Kaiser, l’international
des moins de 20 ans, Florian
Vialelle, Mohamed Belguidoum,
Lilian Albert et un certain Nasoni
Kunavore, le frère du regretté
Maleli, ancien centre du Stade toulousain. Cet international fidjien
des moins de 20 ans est particulièrement athlétique (1, 86, 95 kg) et pourrait devenir l’attraction du Stadium
municipal.
OUVREURS > Romain Barthélémy
et Sylvain Bouillon vont se partager
le poste. Le premier nommé est un fin
animateur et a la faculté à dynamiser
le jeu. Son coéquipier possède une
certaine facilité dans le jeu au pied. Il
est également un buteur régulier et
peut aider dans ce domaine Mathieu
Peluchon.
fin distillateur de ballons, il sera un
parfait animateur du pack tarnais.
Julien Raynaud, positionné l’an dernier au poste de flanker, va également évoluer au poste de numéro 8 et
sera aussi le vice-capitaine de
l’équipe. 21 ans, venu tout droit de
Géorgie, Khvicha Bujashivili a un
objectif, celui de se bonifier, et cela
passe par du temps de jeu. Valentin
Caillau et le jeune Corse Bastien
Cervelli ont tous deux un caractère
explosif. Une qualité qui devrait leur
permettre de figurer quelquefois sur
la feuille de match.
DEMI DE MÊLÉE > Yoann
Châteauraynaud a réalisé une
excellente saison en 2012-2013. Bon
défenseur, excellent passeur, il a la
capacité à bien analyser le jeu.
Samuel Marques brille par sa polyvalence. Il peut également évoluer à
l’ouverture. C’est aussi un buteur
régulier.
Le
jeune
Thomas
Entraygues a été aligné sur la feuille
de match lors du déplacement à Auch
la saison écoulée. Son bagage technique associé à son sérieux font en
sorte qu’il devrait avoir du temps de
jeu cette année.
TROISIÈME LIGNE AILE > Yohann
Misse, dont c’est la huitième saison
consécutive au club, et Nathan
Lane, seront en toute logique les
deux flankers titulaires. Malgré ses
34 ans, le premier est très performant
dans l’alignement tandis que le
second est plus attiré par l’espace. À
ce poste, l’encadrement peut compter
sur le rayonnement et le punch de
Loïc Mondoulet et Vincent Calas.
Henry Broncan fonde beaucoup
d’espoirs sur le Tyrossais d’origine
Thibault Visensang. Un joueur pétri
de qualités, à l’aise dans le grand
champ et aussi dans les tâches obscures. Kevin Lebreton (18 ans) fait
partie des espoirs que Broncan pourrait lancer dans le grand bain.
NUMÉROS 8 > C’est bien connu, la
nature a horreur du vide. Pour palier
le départ de Laurent Baluc-Rittener
vers Colomiers, l’encadrement a fait
appel au Grenoblois d’origine bigourdane,
Florent
Fourcade.
Combattant, généreux, perforateur,
DEUXIÈME LIGNE > Yogane
Corréa a 39 ans. Il conserve la confiance de son encadrement et de ses
coéquipiers. Il demeure une poutre
essentielle du pack. Sur le flanc gauche, Mathieu André a donné entières satisfactions la saison écoulée. À
droite de l’attelage, l’expérience de
l’international géorgien Vakhtang
Maisuradze va se compléter avec le
double mètre de César Damiani.
Dans ce groupe, le jeune Arnaud
Swiadek (19 ans) espère se bonifier
au contact de coéquipiers particulièrement chevronnés.
PILIERS > À gauche, Nicolas Frize
et Bastien Dedieu ont été performants la saison passée. L’encadrement espère qu’ils vont confirmer.
Eddy Buret (20 ans) souhaite se faire
une place sur le flanc gauche.
International espoir géorgien, véritable force de la nature, d’une excellente tenue de mêlée, Giorgi
Tetrashvili a les arguments pour
gagner une place de titulaire. Sur le
flanc droit, Maxime Gau et Nicolas
Kwarazfélia restent sur une saison
particulièrement satisfaisante. Pour
les épauler, l’encadrement compte
sur le nouveau venu de Saint-Jeand’Angély, Malik Hamadache et ses
140 kg. Deux autres droitiers : le
Géorgien Akhobadze Vakhtangi
(20 ans) et le Français Mickaël
Hygonnet (19 ans) auront également
leur mot à dire.
TALONNEURS > Le poste sera occupé par Cyriac Ponnau, joueur exemplaire, et Malik Djebalah qui s’est
amélioré comme lanceur. Tous deux
devraient se partager les feuilles de
matchs avec Youness El Jai, ancien
droitier qui tente une reconversion au
talonnage. Raphaël Merancienne,
international moins de 19 ans, a un
statut amateur, ce qui ne l’empêche
pas de postuler à l’équipe fanion. ■
Portrait
BAPTISTE HECKER - CENTRE ET CAPITAINE IL A DÉCOUVERT LE RUGBY TOUT JEUNE À STRASBOURG. ARRIVÉ
AU TERME DE LA SAISON 2008 DANS LE TARN, CET ALSACIEN A GAGNÉ L’ESTIME DE TOUT LE CLUB.
AU NOM DU GROUPE
C
’est un enfant de la balle puisque, très
jeune dans son Alsace natale, il pratiquait
à la fois le rugby, le basket et le football.
Une dernière discipline qu’il aurait pu
épouser s’il avait suivi les traces de son
père, un excellent joueur amateur.
Finalement, à la surprise générale, il a choisi le ballon
ovale dans une terre où les rebonds ne sont pas particulièrement favorables. Il s’est orienté vers le club
de Strasbourg où, très tôt, ses qualités techniques et physiques ont séduit l’encadrement de l’équipe fanion. À
peine junior première année, il a gagné sa place au
centre de l’attaque en équipe une et a ainsi ferraillé dans
les rudes batailles de Fédérale 2, sur les pelouses de
Pontarlier, Saint-Claude, Gennevilliers, Suresnes ou encore BoulogneBillancourt. « Ces déplacements en région parisienne, ils étaient interminables, dit-il. Mais l’ambiance était extraordinaire. Nous faisions
de longues parties de cartes dans le bus. J’étais encore juniors mais
cela m’a forgé le caractère. Ce sont des souvenirs immenses. »
BRONCAN : « IL EST LE CHEVALIER BAYARD »
Une fois le bac et le premier diplôme universitaire (Deug) en poche, il était motivé par une expérience sportive dans le Sud-Ouest.
« Je venais d’être international universitaire. Je souhaitais connaître
la Fédérale 1 voire le Pro D2. J’ai eu la chance de trouver à Albi un club qui convenait à mon projet sportif et
une ville universitaire où j’ai pu passer ma licence en
environnement. »
Arrivé en 2008 dans la préfecture tarnaise, il n’a plus
quitté la cité de Sainte-Cécile et la tunique du SCA
dont il est devenu le capitaine respecté et écouté.
« Baptiste Hecker, c’est le chevalier Bayard, précise le
manager Henry Broncan. Il est dur au mal. Lors du
dernier match de la saison face à La Rochelle, il a terminé la rencontre avec une main brisée. »
Ce jour-là, Hecker et ses potes s’étaient fait un point
d’honneur à offrir à Laurent Baluc-Rittener et à Clément
Maynadier une victoire pour leur ultime rencontre au
Stadium municipal. « Nous avons gagné (34-21) et dans l’euphorie
de la rencontre, j’en ai même oublié ma blessure », se souvient-il.
Une vilaine blessure qu’il est en train de soigner et qui, à son plus
grand désespoir, lui empêche de reprendre l’entraînement. Pour
l’heure, il attend avec impatience le feu vert du staff médical. Car
il a besoin de ses coéquipiers pour donner un sens à son existence. Une fois les entraînements et les matchs achevés, une grande
partie du groupe se retrouve en effet pour une partie de cartes,
de tennis ou de franches rigolades ! Les plaisirs simples de la vie
pour ce joueur particulièrement attachant. D. N. ■
NOM, prénom
Poste
Né le
Taille - Poids Club préc. Int.
PELUCHON Mathieu
KRASKA Nicolas
BOURAHOUA Lou
TODUA Alexander
LACROIX Gabriel
ROKODURU Timilai
PAYEN Maxime
BONNET Baptiste
VIALELLE Florian
BELGUIDOUM Mohamed
HECKER Baptiste
KUNAVORE Nasoni
KAISER Nicolas
BARTHÉLÉMY Romain
BOUILLON Sylvain
CHÂTEAURAYNAUD Yoan
MARQUES Samuel
RAYNAUD Julien
CAILLAU Valentin
FOURCADE Florent
MISSE Yohann
RAYNAUD Julien
LANE Nathan
MONDOULET Loïc
VISENSANG Thibault
CALAS Vincent
ANDRÉ Matthieu
CORRÉA Yogane
DAMIANI César
MAISURADZE Vakhtang
MONDOULET Jérôme
GAU Maxime
KWARAZFELIA Nicolas
HAMADACHE Malik
AKHOBADZE Vakhtangi
HYGONNET Mickaël
FRIZE Nicolas
DEDIEU Bastien
TETRASHVILI Giorgi
PONNAU Cyriac
DJEBABLAH Malik
EL JAI Youness
Arrière
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Centre
Centre
Centre
Centre
Centre
Centre
Ouvreur
Ouvreur
½ mêlée
½ mêlée
Numéro 8
Numéro 8
Numéro 8
Flanker
Flanker
Flanker
Flanker
Flanker
Flanker
2e ligne
2e ligne
2e ligne
2e ligne
2e ligne
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Talonneur
Talonneur
Talonneur
23/06/1987
17/06/1989
03/11/1991
02/11/1987
19/10/1993
21/01/1993
26/02/1992
09/11/1988
05/11/1993
24/01/1994
06/09/1987
30/07/1991
17/03/1990
25/01/1989
05/04/1989
13/11/1989
04/04/1990
28/05/1987
25/11/1991
15/02/1986
17/12/1979
28/05/1987
29/09/1988,
02/05/1991,
31/12/1986,
08/01/1991,
22/11/1986
26/10/1974
09/10/1986
11/03/1987
02/07/1989
05/12/1990
03/12/1983
17/10/1988
07/05/1993
20/06/1994
08/08/1984
18/01/1989
01/08/1993
08/09/1987
06/10/1989
20/11/1990
1,84 m - 86 kg
1, 77 m - 84 kg
1,72 m - 74 kg
1,83 m -82 kg
1,71 m -78 kg
1,90 m -97 kg
1,94 m -92 kg
1,87 m - 100 kg
1,85 m - 88 kg
1,78 m - 80 kg
1,83 m - 95 kg
1,86 m - 95 kg
1,78 m -97 kg
1,83 m -97 kg
1,82 m -94 kg
1,75 m -79 kg
1,72 m -76 kg
1,89 m -105 kg
1,87 m -105 kg
1,86 m -100 kg
1,96 m -104 kg
1,89 m -105 kg
1,93 m -95 kg
1,90 m -95kg
1,90 m -93 kg
1,98 m -91 kg
1,98 m -119 kg
1,92 m -120 kg
2,02 m -125 kg
1,95 m -103 kg
2 m -105 kg
1,74 m -130 kg
1,82 m -111 kg
1,93 m - 140 kg
1,80 m -100 kg
1,78 m -111 kg
1,85 m -117 kg
1,75 m -105 kg
1,77 m -94 kg
1,80 m -100 kg
1,73 m -115 kg
1,75 m -110 kg
Auch
Albi
Albi
Albi
Albi
Rebels Suva
Toulouse
Albi
Castres
Albi
Albi
Suva
Albi
Albi
Albi
Albi
Albi
Albi
Albi
Grenoble
Albi
Albi
Albi
Albi
Bayonne
Albi
Albi
Albi
Albi
Albi
Albi
Albi
Albi
St-Jean-d’Angély
Tbilissi
Albi
Albi
Albi
Tbilissi
Albi
Albi
Albi
ESP
GEO
Fra U
GEO
Le dada du coach
Discipline, discipline…
Henry BRONCAN
Parcours ou palmarès : champion de France de Pro D2 avec Auch (2004,
2007) et de Fédérale 3 avec L’Isle-Jourdain (1981)
« Seule la victoire est belle », lance Henry Broncan. Reste que le succès tient
souvent à un fil, à un détail, une pénalité inversée, une touche pas trouvée et
aussi à l’indiscipline. Cette dernière a été le talon d’Achille d’Albi lors du précédent exercice. La plus jeune formation du Pro D2 se laisse souvent entraîner par
sa fougue généreuse. En trente rencontres, les arbitres ont sorti à vingt-six reprises le carton jaune. « C’est beaucoup trop », fait remarquer le manager tarnais.
Dans ce domaine, les Albigeois occupent pourtant une flatteuse troisième place
au fair-play, derrière Oyonnax et Carcassonne. « Nous devons résoudre ce problème. À chaque rencontre, nous sommes trop sanctionnés, les joueurs sont
conscients que les résultats sont également soumis à une rigueur dans la discipline », renchérit Broncan. Pour ce faire, l’encadrement a prévu en ce début de
saison des séances de tableau noir avec le directeur de jeu midi-pyrénéen
Vincent Blasco. Cette initiative va-t-elle porter ses fruits ? Réponse le 31 août
lors de la réception d’Agen pour l’ouverture du championnat. D. N. ■
L’atout technique
Recentrage sur le pack
Outre l’avantage et l’inconvénient de la jeunesse de ses troupes, le Sporting
a étonné la saison écoulée par la qualité de son jeu de lignes. Dans ce
domaine, les Tarnais ont mis du volume, de l’organisation, de la cohésion, de
la vitesse, du coffre, de la pertinence. Cette année, ce jeu des lignes arrière
devrait encore plus se bonifier avec l’arrivée de l’espoir du Stade toulousain
Maxime Payen, et les internationaux fidjiens espoirs Timilai Rokoduru et
Nasoni Kunavore. Mais pour donner un peu plus d’envergure, de relief, à ce
jeu d’attaque, l’encadrement technique ne perd pas de vue les fondamentaux.
Pour la saison à venir, il souhaite plus de cohésion entre avants et troisquarts afin d’aboutir à un jeu plus cohérent. À l’entame de cette saison, les
efforts sont donc essentiellement portés vers la conquête. Touche et mêlée
sont disséquées, analysées et corrigées, sous l’œil attentif de JeanChristophe Bacca. Une mêlée qui s’est particulièrement renforcée avec l’arrivée de l’espoir géorgien Giorgi Tetrashvili (20 ans au début du mois) et de
l’Angérien Malik Hamadache, 140 kg sur la balance. Responsabiliser le pack,
pour mieux s’exprimer dans les grands espaces. Tel est le leitmotiv du SCA
pour l’exercice 2013-2014. D. N. ■
16 Pro D2 Saga
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
La fiche
Bourg-en-Bresse
Union sportive bressane-Pays de l’Ain
Présidents de la SASP Maurice
Guy et Christophe Niogret
Responsable commercial
Vincent Frédière
Responsable financier Daniel
Besson
Présidents de l’association
Bernard Borron et Jean-Noël
Ducrizet
Responsable communication
Elie Chartre
Budget de la SASP 4,7 millions
d’euros
Principaux partenaires Bigard,
Eiffage, Tereva, Piquand TP,
Carpostal, Renault, Innovtec
Industries, Mutuelles de France
Plus Carrefour, Chanel
Déménagements, Bresse Bleu,
TGC Transports, Sobeca, Ville de
Bourg-en-Bresse, Conseil général.
Équipementier Adidas
Contrats professionnels 37
Contrat espoir 0
Centre de formation Non conventionné
Responsable centre de formation Frédéric Cocqu
Entraîneurs de l’équipe première Yoann Boulanger et Franck
Maréchal
Entraîneurs équipe espoirs Éric
Ducolomb et Laurent Pakihivatau
Préparateurs physique Brice
Cornu et Laurent Delahaye
Médecin Éric Zaragori
Kinés Thomas Chevalier, Samuel
Basbaste, Clément Durif
Le calendrier
Championnat
Pour leur retour en Pro D2, les Bressans devront très vite monter en régime pour ne pas se laisser distancer dès le début de cette longue compétition. Pour cela, les joueurs sont très
investis dans leur préparation estivale et s’impliquent fortement dans la mise en place du projet de jeu. Photos Jean-François Basset
LE CLUB BURGIEN A SAGEMENT COMPLÉTÉ L’EFFECTIF DE LA MONTÉE, AVEC UNE DIZAINE DE JOUEURS À LA BONNE MENTALITÉ.
EN TOUTE
SÉRÉNITÉ
1re JOURNÉE > 16e
Par Philippe SÉVY
31.08.13 - 01.09.13 > 11-12.01.2014
BOURGOIN - BOURG-EN-BRESSE >
2e JOURNÉE > 17e
7-8 septembre 2013 > 18-19 janvier 2014
BOURG-EN-BRESSE - PAU >
3e JOURNÉE > 18e
14-15 septembre 2013 > 25-26 janvier 2014
BOURG-EN-BRESSE - TARBES >
4e JOURNÉE > 19e
21-22 septembre 2013 > 8-9 février 2014
AURILLAC - BOURG-EN-BRESSE >
5e JOURNÉE > 20e
28-29 septembre 2013 > 15-16 février 2014
BOURG-EN-BRESSE - DAX >
6e JOURNÉE > 21e
12-13 octobre 2013 > 22-23 février 2014
NARBONNE - BOURG-EN-BRESSE >
7e JOURNÉE > 22e
19-20 octobre 2013 > 1er-2 mars 2014
BOURG-EN-BRESSE - ALBI >
8e JOURNÉE > 23e
26-27 octobre 2013 > 15-16 mars 2014
LA ROCHELLE - BOURG-EN-BRESSE >
9e JOURNÉE > 24e
2-3 novembre 2013 > 22-23 mars 2014
BOURG-EN-BRESSE - MONT-DE-MARSAN >
10e JOURNÉE > 25e
9-10 novembre 2013 > 29-30 mars 2014
AUCH - BOURG-EN-BRESSE >
11e JOURNÉE > 26e
23-24 novembre 2013 > 5-6 avril 2014
BOURG-EN-BRESSE - LYON >
12e JOURNÉE > 27e
30.11.13 - 1er.12.13 > 12.04.14 - 13.04.14
BÉZIERS - BOURG-EN-BRESSE >
13e JOURNÉE > 28e
7-8 décembre 2013 > 26-27 avril 2014
BOURG-EN-BRESSE - COLOMIERS >
14e JOURNÉE > 29e
14-15 décembre 2013 > 3-4 mai 2014
CARCASSONNE - BOURG-EN-BRESSE >
15 JOURNÉE > 30
e
e
21-22 décembre 2013 > 10-11 mai 2014
BOURG-EN-BRESSE - AGEN >
M
ardi 9 juillet. Vincent Girard n’a pas
embauché à 5 heures du matin. Il
n’est pas sur le quai de chargement de
la société de transports urgents qui
l’employait depuis plus d’un an. Ce
m ê m e j o u r, à 7 h e u r e s, Fr a n c k
Maréchal ne s’est pas rendu à l’atelier de l’Équipement.
À 9 heures, Grégory Garnier n’a pas pointé dans l’entreprise de travaux publics où il prépare sa reconversion. Ceux-là, et tous leurs partenaires, ont changé de
statut. Ils étaient pluriactifs la saison passée. Les voilà rugbymen professionnels. Avec un contrat exclusif
à temps plein. Grégory Garnier l’assure : « Je ne voulais pas rater ça ! »
Ça, c’est la saison en Pro D2 qui s’annonce pour
l’US bressane et qui a donc repris le 9 juillet. Franck
Maréchal a déjà eu un avant-goût du monde professionnel la veille. Après une trop courte semaine de
vacances, lui et son compère Yoann Boulanger étaient
présents à la réunion entre les entraîneurs et les arbitres pour étudier les nouvelles règles : « L’an der-
nier, à Marcoussis, pour ce genre de réunions, on était
une demi-douzaine maxi. Là, on voit que c’est du Pro
D2 ! Tout le monde était là ! »
gner, pour les sentir. Ce sont de bons mecs autant que des
bons joueurs ! » Depuis le 9 juillet donc, toute la troupe
s’entraîne avec un enthousiasme renouvelé. Pimpante
dans les tenues fournies par le nouvel équipementier
du club, Adidas. Les coachs ont même parfois besoin
de refréner les ardeurs de leurs ouailles. Une bonne douzaine d’éléments ont droit à une ration supplémentaire d’exercices physiques, dès 7 heures du matin.
Ceux-là sont les membres du « gruppetto », club sélectif des garçons revenus avec une surcharge pondérale. Manifestement, les réjouissances ayant suivi le
titre ont été néfastes au poids de forme de certains.
Grégory Maïquez a une autre raison, presque valable.
Le demi de mêlée a profité de l’intersaison pour se
marier et achever une saison inoubliable, comprenant
aussi une première sélection en équipe d’Espagne.
CINQ PREMIERS MATCHS CRUCIAUX
UN ÉTAT D’ESPRIT
Ce même coach rigolait au premier entraînement, au
moment de la causerie inaugurale de la saison, en
voyant son effectif entrer dans un vestiaire devenu
soudain exigu : « J’espère que tout va tenir ! » Car, pour
retrouver le Pro D2, l’US bressane s’est offert un effectif conséquent avec quarante joueurs sous contrat,
grâce à un budget passé à l’intersaison de 2,5 millions
à 4,7 millions d’euros. Pas de quoi faire de folies par rapport aux cadors de la division, ayant pour nom Lyon,
Pau ou La Rochelle. Mais de quoi faire venir de solides bestiaux au pays du poulet.
Avec ces moyens supplémentaires, le staff technique
est pourtant resté fidèle à sa ligne de conduite. Il a recruté des joueurs qui pourront adhérer à l’esprit de
groupe qui règne au sein de l’équipe depuis la prise de
fonctions de Franck Maréchal et Yoann Boulanger, il
y a cinq ans : « Mis à part quelques étrangers, nous
avons pu rencontrer tous les gars avant de les faire si-
La détermination est de rigueur dans les rangs des
Bressans. Pourtant, tous s’attendent à ne pas faire la
course en tête. En consultant la liste des engagés et
leur recrutement, Yoann Boulanger fait la moue : « Ça
ne va pas être de la tarte pour en laisser deux derrière
nous. Partout, c’est du lourd ! » Côté dirigeants, l’état d’esprit est plus optimiste. Les deux présidents Christophe
Niogret et Maurice Guy s’appuient sur le recrutement
effectué pour nourrir une confiance mesurée : « Même
si ce ne sera pas facile, ça devrait aller. » Ils s’attendent à être rapidement fixés : « Après le premier bloc
de cinq matchs, nous aurons déjà pas mal d’enseignements
à tirer. »
Après Bourgoin en ouverture, pour une revanche de
la finale de Fédérale 1, l’US bressane enchaînera avec
trois rencontres face à des pointures. Pau et Tarbes
viendront successivement à Verchère avant que les
Violets n’aillent à Aurillac puis ne reçoivent Dax… ■
L’interview
JEAN-EMMANUEL CASSIN - CENTRE FAUTE DE DISPOSER D’UNE LICENCE JIFF, L’ANCIEN TREIZISTE N’A PU ÊTRE CONSERVÉ DANS L’EFFECTIF
OYONNAXIEN. IL A REBONDI CHEZ LE VOISIN.
« Une belle opportunité »
Propos recueillis par Jean-Pierre DUNAND
Comment avez-vous vécu votre départ
d’Oyonnax ?
Après deux saisons compliquées, j’ai eu la chance
de partager la belle épopée de l’US oyonnaxienne.
Tout nous a réussi et nous avons décroché le titre
de champion de France. Dans une carrière de
joueur, c’est un moment exceptionnel. En janvier,
le club voulait me conserver mais l’affaire s’est
compliquée en raison du nombre de licences Jiff.
Mon seul tort est en fait d’avoir commencé ma
carrière dans le rugby à XIII. J’ai fait les frais de
ce point de règlement mais je n’en garde aucune
amertume.
Comment abordez-vous votre arrivée à
Bourg-en-Bresse ?
C’est avant tout un nouveau challenge qui s’offre
à moi. À 33 ans, j’aurais pu me contenter de poursuivre tranquillement en Fédérale 1. Mais je me sens
bien physiquement. En choisissant de rejoindre
Bourg-en-Bresse, j’ai saisi une belle opportunité
de poursuivre ma carrière professionnelle tout en
restant dans une région que j’apprécie. J’ai envie de profiter de ces deux ou trois saisons qui se
présentent pour partager une nouvelle aventure avec
le club bressan mais aussi pour commencer à réfléchir sur ce que sera ma reconversion.
La proximité géographique avec votre ancien club a-t-elle pesé sur votre choix ?
Je l’ai dit, c’est une vraie opportunité. Mon épouse
a un emploi dans la région, mes deux enfants vont
pouvoir rester proches de leurs amis. Ce sont des
choses qui comptent. Un bon équilibre familial
permet de mieux se consacrer à sa fonction de
rugbyman professionnel. Je sais que nous n’aurons
aucun problème d’acclimatation.
La saison passée, votre objectif était la
montée. Cette fois, il sera avant tout le
maintien. La transition est-elle aisée ?
Les ambitions seront forcément différentes. Bourg-
en-Bresse est un club promu. Pour le reste, nous
chercherons à nous appuyer sur les mêmes valeurs, à commencer par la cohésion du groupe.
Ce sera l’une des forces de Bourg-en-Bresse. Une
bonne partie des joueurs ayant participé à la montée a été conservée. Des joueurs plus expérimentés sont venus les renforcer. Bourg-en-Bresse a
aussi l’avantage d’avoir déjà vécu une expérience
en Pro D2. Le club connaît la longueur et les difficultés de ce championnat. Il sait ce qui l’attend.
Quel sera votre rôle dans ce groupe ?
Tout le monde a une pierre à apporter pour aider
à construire l’édifice, pour le rendre solide. Avant
tout, je dois m’intégrer dans le groupe, m’imprégner
de son fonctionnement. Par mon expérience à ce
niveau, je peux aussi servir de guide. J’ai la chance
de connaître ce championnat mais aussi nos futurs adversaires. Cette donnée reste toutefois très
relative car les équipes se sont beaucoup renforcées et leur jeu peut évoluer d’une saison à l’autre.
Quelles seront les forces de Bourg-enBresse ?
Elles seront dans son jeu, dans son groupe.
Mais il y a aussi un public formidable constitué
par de vrais supporters plus que de simples
spectateurs. Il peut aider à entretenir la pression sur nos adversaires. Verchère devra être un
stade hostile. J’ai vraiment hâte d’en respirer
l’ambiance. J’en ai déjà eu une idée, comme
spectateur de la demi-finale face à Lille, et j’ai
été impressionné.
Comment envisagez-vous cette saison
avec l’USB ?
Le calendrier ne nous a pas gâtés. Notre début de championnat sera compliqué mais il ne
faut pas perdre de vue que cette compétition est
très longue. Dans les moments difficiles, l’état
d’esprit du groupe sera déterminant. La phase
de préparation doit nous permettre de parfaire
la cohésion du groupe. Elle va aussi nous être
précieuse pour mettre en place notre jeu. ■
Pro D2 Saga 17
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Les atouts
LE STADE STADE MARCEL-VERCHÈRE
Adresse 11, avenue des Sports, 01000 Bourg-en-Bresse. Capacité 4 868 places assises et
6 500 places debout Accès depuis la sortie Bourg-en-Bresse Sud sur l’autoroute A40, prendre
la D 1075 en direction de Bourg-en-Bresse, continuer sur l’avenue du Maréchal-Juin et le boulevard de Brou, prendre à droite boulevard Saint-Nicolas et continuer sur l’avenue des Sports.
LE CLASSEMENT 2012-2013
Champion de France face à Bourgoin de Fédérale 1
> En 2011-2012 Éliminé en huitième de finale de Fédérale 1 par Valence-d’Agen
> En 2010-2011 Éliminé en quart de finale de Fédérale 1 par Béziers
> En 2009-2010 Éliminé en demi-finale de Fédérale 1 par Saint-Étienne
LES SUPPORTERS
Club des supporters de l’US bressane, Ultra Violets
(www.tribune-violette.fr)
LA MASCOTTE
« Super Poulet », le poulet de Bresse
Le XV probable
Le leader
La star
L’espoir
L’impact player
Anthony FRENET
Jone TAWAKE
Kevin BOUDOT
Jonathan GIRAUD
Poste : centre
Né le : 18 juillet 1983
Taille : 1,83 m
Poids : 96 kg
Poste : numéro 8
Né le : 7 avril 1982
Taille : 1,86 m
Poids : 117 kg
Poste : demi de mêlée
Né le : 17 novembre 1992
Taille : 1,73 m
Poids : 77 kg
Poste : deuxième ligne
Né le : 9 janvier 1989
Taille : 1,92 m
Poids : 110 kg
Il était arrivé de Grenoble en 2008, pour
la précédente saison de l’USB en
Pro D2. Cinq ans plus tard, le capitaine
des Violets entend cette fois conduire
son équipe au maintien. Il payera
d’exemple en défense et sera le chef
de meute, tout en étant le diplomate
auprès de l’arbitre.
Arrivé l’an passé, Tawake s’est fondu
dans le collectif sans tirer la couverture
à lui. Sur le terrain, l’ancien de Toulon
et des Brumbies a apporté son expérience, sa science du placement et des
lancements de jeu. Le discret
Australien sera précieux pour guider le
promu en Pro D2.
À Montferrand, le garçon était barré
par Parra et Radosavljevic. À Bourg-enBresse, il vient dans un premier temps
pour diriger la manœuvre chez les
espoirs. Mais il pourrait aussi trouver
rapidement du temps de jeu en équipe
première, malgré son jeune âge, tant
son talent est grand.
Giraud a explosé la saison dernière. Il a
apporté toute sa fougue et sa puissance, ainsi que son adresse. Véritable
booster à chacune de ses entrées en
cours de match (neuf l’an passé), il a
aussi été un titulaire efficace (dix fois)
comme à Tyrosse avec son essai décisif
en quart de finale.
15
14
13
12
11
10
9
7
8
6
5
4
3
2
1
AIUTA
STOTT
FRENET
NAVA
CASSIN
EADIE
MAIQUEZ
BUATIER
TAWAKE
WITT
GARNIER
COSTE
JOURDAIN ou HARMES
ULUGIA
DRANCOURT
L’effectif
Ligne par ligne
en surligné, les arrivées
CONTINUITÉ
ET RENFORTS DE CHOIX
Par Philippe SÉVY
ARRIÈRES > Pour sa première saison
en France l’an passé, Lotu Aiuta a
démontré les qualités nécessaires pour
évoluer en Pro D2. Intraitable dans les
situations dangereuses, sa facilité a valu
parfois quelques moments de frayeur
aux supporters. S’il ne gomme pas ces
absences, le rapide Simon Pagès (de
retour après une saison blanche pour
cause de rupture des ligaments d’un
genou) viendra le concurrencer. Le polyvalent Orlando Stott peut également
s’installer avec bonheur au poste
d’ultime défenseur, prompt à mener la
contre-attaque.
AILIERS > Émile Cailleaud, meilleur
marqueur de l’USB avec sept essais, a
fait des débuts remarqués l’an passé.
Mais il se remet actuellement d’une
opération à une épaule et son retour à la
compétition est prévu en octobre. Du
coup, le nouveau venu Jason Hona
(international néo-zélandais à VII) sera
en position de force en début de saison
et prendra le siège vacant. Sur l’autre
aile, la concurrence battra son plein.
Orlando Stott sera en balance avec plusieurs rivaux. Ludovic Porret (le seul
titulaire restant valide de l’an dernier)
avait réalisé un parcours très convaincant la saison passée. Mais Luc
Cheminal piaffe également d’impatience. Il sera pleinement rétabli pour les
débuts du championnat après son opération des ligaments d’un genou. Le jeune
Antoine Gauthier a fait des débuts
prometteurs, en participant notamment
à la finale de Gerland face à Bourgoin.
Ayant ainsi goûté à l’équipe première, il
est animé par l’envie d’y revenir. Mais
Tamaz Michlelidze, dernier arrivé,
pourrait bien mettre tout le monde
d’accord. Le jeune Géorgien (il est tou-
jours junior Reichel), doté d’un gabarit
impressionnant, est déjà titulaire dans
son équipe nationale.
CENTRES > À ce poste, le choix
s’annonce cornélien pour les entraîneurs. La triplette de l’année passée est
toujours présente. Difficile d’établir une
hiérarchie entre le capitaine Anthony
Frénet, le percutant Jaime Nava de
Olano et et le fidèle Arnaud Perret,
défenseur intransigeant pouvant se
transformer en attaquant efficace
comme il le démontra en quart de finale
contre Tyrosse en inscrivant deux essais.
Et voilà que, pour compliquer les choses,
l’USB a recruté Jean-Emmanuel
Cassin, fort d’une longue expérience en
Pro D2, notamment chez le voisin oyonnaxien.
OUVREURS > Clint Eadie est l’inamovible titulaire du poste, tant pour sa
puissance offensive que pour son activité défensive et sa qualité de buteur.
Mais l’Australien ne pourra pas s’économiser et gérer ses efforts cette saison.
Car sa doublure, de luxe, est l’arrivant
Bruno Lancelle, rompu aux combats
du Pro D2. Abondance de biens ne nuisant pas, Hugo Rapp viendra encore
mordre les mollets du duo devant lui et
ne manquera pas profiter de la moindre
défaillance de ses concurrents pour
revêtir le maillot du numéro 10.
DEMIS DE MÊLÉE > Depuis son départ
de Toulouse en 2005, Grégory
Maïquez cherchait à retrouver le
monde professionnel. Objectif atteint
avec le club bressan qui compte sur le
nouvel international espagnol pour animer son jeu offensif, mais également
contrôler la situation quand les Violets
connaîtront des difficultés. Le garçon est
titulaire devant le Burgien Alexandre
Ducrozet, qui possède de nombreux
atouts en attaque comme en défense.
Sur leurs talons, vient d’arriver l’espoir
montferrandais Kevin Boudot qui voudra très vite bousculer la hiérarchie établie.
NUMÉROS 8 > Jone Tawake est le
titulaire indiscutable du poste. Son
expérience et sa puissance ont été
déterminantes en Fédérale 1. Les qualités de l’Australien seront encore bien
précieuses en Pro D2. Mais Fabien
Vailloud, le régional de l’étape, est bien
mieux qu’une doublure et se tient prêt à
assumer l’intérim aussitôt que l’occasion se présentera. Ces deux vrais
numéros 8 peuvent être relayés par les
jeunes Josselin Grange et Quentin Witt.
TROISIÈME LIGNE AILE > Sur le poste
de flanker, l’USB fait résolument confiance à la jeunesse. Simon Bornuat et
Adrien Buatier, les deux indestructibles et féroces combattants, ont démontré l’an passé une telle constance et une
telle régularité dans la production qu’ils
ne dépareilleront pas en Pro D2. Pour
créer une vraie concurrence, un appel a
tout de même été fait à deux autres jeunes. Quentin Witt et Josselin
Grange - vus en Pro D2, respectivement
à Oyonnax et au Lou - qui ont hâte de
renouer avec ce niveau. Comme si cela
ne suffisait pas, le Reichel Nicolas
Tachat patiente mais pourrait bien faire
ses grands débuts chez les seniors.
DEUXIÈME LIGNE > L’attelage formé
par Alin Coste, international roumain
physique, et Grégory Garnier, patron
de la touche, a donné toutes les garanties la saison passée. Jonathan Giraud
aussi, qui amène de plus en plus fréquemment sa capacité à casser la ligne
défensive adverse. Pour faire bonne
mesure, l’US bressane s’est offert les
services de l’aérien Fidjien Seko
Kalou. Mais la meilleure recrue pourrait encore bien encore être Régis
Brochier. « Tractosor » est pleinement
rétabli après une saison gâchée par des
blessures et une opération d’une
épaule.
PILIERS > Quentin Drancourt sera le
titulaire à gauche. Cette force de la
nature ratera cependant le début de saison puisqu’il vient d’être opéré aux cervicales. Son retour prévu en octobre, il
tournera avec le polyvalent Joe
Hutchinson, qui se repositionne sur
son côté de prédilection, et Vincent
Giacoletto, qui apportera sa fougue et
son explosivité. Les droitiers Tokotuu et
Poulain peuvent éventuellement dépanner. Les deux détenteurs du poste à
droite sont Damien Jourdain, inamovible et impressionnant la saison passée, et Willem Harmes, tout aussi
inamovible à Narbonne. Christopher
Poulain, qui a connu le Pro D2 avec
Dax (de 2009 à 2012), entend bien y
regoûter au plus vite, après sa mutation
ratée à Bourgoin et son passage à
Saint-Médard-en-Jalles la saison dernière. La force brute de Papilonio
Tokotuu demande à être encore maîtrisée. Mais le gaillard pourrait bien confirmer tout son potentiel.
TALONNEURS > Le duo de locaux
formé d’Arnaud Deliège et Vincent
Girard va devoir se pousser un petit
peu et partager le temps de jeu dans la
cage avec un troisième larron qui propose une alternative très intéressante.
Le nouveau venu John Ulugia pourrait
même s’accaparer immédiatement la
place, tant le curriculum vitae et la puissance (117 kg annoncés) du talonneur
des Waratahs plaide en sa faveur. ■
Portrait
JONE TAWAKE - NUMÉRO 8 L’ANCIEN JOUEUR DES BRUMBIES ET DE TOULON S’EST IMPOSÉ COMME L’UN DES
LEADERS DU GROUPE BRESSAN. IL CONFIE SON IMPATIENCE À RETROUVER UN CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL.
QUE DU BONHEUR !
Par Jean-Pierre DUNAND
À
31 ans, Jone Tawake a gardé l’enthousiasme d’un junior. Lui qui a porté les
maillots des Waratahs, des Brumbies ou
de Toulonse délecte à l’avance de plonger
à nouveau dans une compétition professionnelle sous le paletot violet de l’US bressane, rejointe l’an passé : « C’est un vrai bonheur. Nous
venons de vivre une grande saison, de partager un grand
bonheur. Ce que nous avons connu est magnifique pour
le groupe, pour le club, pour la ville. Aujourd’hui, une nouvelle aventure nous attend et j’ai hâte de me lancer dans la compétition. Je suis venu à Bourg-en-Bresse pour aider ce club à atteindre ses
objectifs et à retrouver le championnat de Pro D2 qui est une compétition relevée. »
Le puissant troisième ligne sait pourquoi il est venu, il sait aussi où
il va. Lui aussi a déjà connu le championnat de 2009 à 2011 avec
Narbonne : « Ce sera encore un cran au-dessus de ce que nous avons
dû proposer pour décrocher le titre de champion de France en Fédérale 1.
Tout va plus vite, il y a encore plus de combat, plus d’intensité et en
prime la compétition est particulièrement longue. » Ces perspectives
ne suffisent pas à gommer le sourire qui illumine le visage de celui
qui est venu dans l’Ain avec le désir de partager son expérience :
« C’est mon rôle. Je suis dans le partage, avec les coachs pour m’imprégner de ce qu’ils attendent de moi, avec les jeunes joueurs aussi. Ils
viennent naturellement vers moi. C’est normal, je pense
que je peux leur apporter quelque chose. Ce groupe est
jeune, il faut l’aider à progresser parce qu’il en a la possibilité. Il est vraiment facile de partager parce qu’il y a une
vraie attente de la part des joueurs. Ils sont à l’écoute. »
« LA VILLE VIT AUTOUR DU RUGBY »
L’ancien Toulonnais assume parfaitement ce rôle qui
lui a été naturellement dévolu. Pourtant bien loin de
l’hémisphère Sud où il est né, où il a effectué une grande
partie de sa carrière en jouant durant onze ans dans le
championnat australien, il se sent comme chez lui en
Bresse : « C’est un très bon club. Comme à Toulon, on sent que la ville
vit autour du rugby. Quand je suis arrivé ici, j’ai eu une véritable surprise en découvrant un public enthousiaste. Pour moi, c’est du bonheur,
mais c’est également vrai pour ma famille qui se sent bien ici. »
Son bonheur, Jone Tawake le trouve aussi dans le jeu, même s’il confie, qu’en avançant dans sa carrière, il a quelque peu fait évoluer son
rugby : « Avant je cherchais beaucoup à jouer mais j’aime le contact, le
combat, les rucks. La philosophie du rugby c’est d’avancer, d’aller défier les défenses, de casser les lignes. Je me reconnais pleinement dans
ce style de jeu que j’apprécie et je sais qu’à Bourg-en-Bresse c’est ce que
l’on attend de moi. » Jone Tawake, en une année passée en Bresse, a
su se faire adopter par ses équipiers mais aussi par l’ensemble du public du stade Verchère. Aujourd’hui, il n’a qu’une attente, continuer
à lui donner du bonheur. ■
NOM, prénom
Poste
Né le
Taille - Poids Club préc. Int.
AIUTA Lotu
PAGÈS Simon
CAILLEAUD Émile
MICHLELIDZE Tamaz
CHEMINAL Luc
STOTT Orlando
PORRET Ludovic
HONA Jason
GAUTHIER Antoine
PERRET Arnaud
NAVA DE OLANO Jaime
FRENET Anthony
CASSIN Jean-Emmanuel
EADIE Clint
LANCELLE Bruno
RAPP Hugo
MAÏQUEZ Grégory
DUCROZET Alexandre
BOUDOT Kevin
TAWAKE Jone
VAILLOUD Fabien
BUATIER Adrien
WITT Quentin
BORNUAT Simon
GRANGE Josselin
TACHAT Nicolas
COSTE Alin
BROCHIER Régis
GARNIER Grégory
GIRAUD Jonathan
KALOU Sokolaïa
DRANCOURT Quentin
HUTCHINSON Joe
GIACOLETTO Vincent
JOURDAIN Damien
HARMSE Willem
POULAIN Christopher
TOKOTUU Papilonio
DELIEGE Arnaud
GIRARD Vincent
ULUGIA John
Arrière
Arrière
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Ailier
Centre
Centre
Centre
Centre
Ouvreur
Ouvreur
Ouvreur
½ mêlée
½ mêlée
½ mêlée
Numéro 8
Numéro 8
Flanker
Flanker
Flanker
Flanker
Flanker
2e ligne
2e ligne
2e ligne
2e ligne
2e ligne
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Pilier
Talonneur
Talonneur
Talonneur
02/29/1986
02/10/1987
03/12/1988
13/03/1993
02/12/1987
12/10/1986
19/04/1989
10/06/1986
21/10/1991
29/06/1986
01/05/1983
18/07/1983
29/02/1980
02/09/1983
30/05/1986
03/08/1991
07/09/1985
21/04/1988
17/11/1992
17/04/1982
06/09/1988
26/06/1990
16/03/1990
22/11/1986
20/06/1990
06/08/1993
28/02/1987
27/05/1988
13/06/1981
09/01/1989
26/04/1984
17/02/1989
28/12/1985
06/06/1985
07/10/1986
19/11/1984
25/06/1987
27/06/1989
16/10/1987
01/12/1980
17/01/1986
1,74 m - 90 kg
1,82 m - 84 kg
1,83 m - 93 kg
1,95 m - 108 kg
1,78 m - 83 kg
1,86 m - 90 kg
1,83 m - 93 kg
1,88 m - 100 kg
1,79 m - 87 kg
1,81 m - 93 kg
1,90 m - 110 kg
1,83 m - 96 kg
1,76 m - 82 kg
1,85 m - 100 kg
1,73 m - 84 kg
1,78 m - 84 kg
1,73 m - 78 kilos
1,70 m - 76 kg
1,73 m - 77 kg
1,86 m - 117 kg
1,87 m - 107 kg
1,96 m - 112 kg
1,92 m - 98 kg
1,85 m - 96 kg
1,94 m - 105 kg
1,85 m - 96 kg
2,00 m - 120 kg
1,96 m - 128 kg
1,92 m - 103 kg
1,92 m - 110 kg
1,99 m - 111 kg
1,79 m - 109 kg
1,80 m - 120 kg
1,77 m - 107kg
1,83 m - 125 kg
1,78 m - 120 kg
1,82 m - 112 kg
1,88 m - 130 kg
1,75 m - 95 kg
1,73 m - 97 kg
1,80 m - 117 kg
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Mont-de-M.
Bourg-en-B.
Valence-d’A.
Bourg-en-B.
Bay of Plenty
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Oyonnax
Bourg-en-B.
La Seyne
Racing-M.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Clermont
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Oyonnax
Bourg-en-B.
Lyon
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Otago
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Narbonne
Saint-Médard
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Bourg-en-B.
Warataths
GÉO
ESP
ESP
ROU
ESP
Le dada du coach
« Pas des robots »
Yoann BOULANGER
Parcours ou palmarès : formé au club, entraîneur de l’USB depuis 2009
(à 28 ans).
Dans notre philosophie de management, nous essayons au maximum d’impliquer les joueurs dans le fonctionnement du groupe et dans le jeu. Nous ne
voulons pas des robots. Nous voulons que les joueurs soient autonomes,
qu’ils prennent des initiatives. Maintenant, les échanges avec les joueurs
sont toujours cadrés. Il n’y a notamment pas de place pour la discussion
pendant les entraînements. Il y a un groupe de leaders (Frénet, Garnier,
Maïquez, Eadie, Jourdain et deux nouveaux) avec lesquels nous échangeons
un peu plus. Nous souhaitons que les gars se responsabilisent, qu’ils se
prennent en charge individuellement et techniquement. Par exemple, ils mettent en place des ateliers comme le travail de passe du 9 ou la réception des
ballons par les ailiers, à partir d’un panel d’exercices dans lequel ils choisissent. Ils s’impliquent également dans le travail de la vidéo. Ph. S. ■
L’atout technique
La « rush defense »
L’US bressane a terminé meilleure défense de Fédérale 1 la saison passée. Les
Violets n’ont encaissé que 196 points en saison régulière. En phases finales, ils
n’ont concédé que cinq essais en sept matchs. Cette défense sera à nouveau
l’atout majeur de l’USB à l’étage supérieur. Le manager général Philippe Véré
explique : « C’est plus facile d’améliorer la défense que l’attaque. Mais ce n’est
pas un choix par défaut. C’est le fruit de notre état d’esprit. De notre type de
défense et de la façon dont nous la pratiquons, découlent de la volonté permanente du groupe de ne rien lâcher. » Le système adopté par la troupe de Yoann
Boulanger et Franck Maréchal est un peu exotique : « Cela se rapproche plus de
la rush défense à la mode anglo-saxonne que de sa version française, où on
attend l’adversaire. Nous, nous cherchons toujours à aller chercher l’attaquant. »
Cette méthode nécessite de solides bases, à tous les niveaux : « Nous avons des
repères collectifs précis quand nous allons agresser les mecs. Nous avons aussi
une bonne technique individuelle. En un contre un, les joueurs ont excellé. »
En Pro D2, cette saison, Philippe Véré espère bien que l’USB sera tout aussi
intransigeante : « Face à des attaquants plus performants, avec plus de gaz,
nous allons faire en sorte que cela reste notre point fort. » Ph. S. ■
18
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
International - XIII Actualité
Résultats
L’interview
Super 15
Barrages
Crusaders - Reds
Brumbies - Cheetahs
Crusaders
Reds
38-9
nc
38
9
À CHRISTCHURCH - Samedi 19h30 locales - Crusaders battent Reds 38-9
(21-6). Arbitre : M. Peyper (Afrique du
Sud).
Crusaders : 4E Crotty (11e, 67e), Carter
(31e), Marshall (52e) ; 3T (12e, 53e, 68e) ; 4P
Carter (4e, 26e, 40e), Taylor (73e).
Reds : 3P Cooper (15e, 29e, 47e).
CRUSADERS 15. Dagg (22. A. Whitelock
70e) ; 14.T. Marshall, 13. Crotty, 12. T. Taylor,
11. Guildford ; 10. Carter 21. Bleyendaal (69e),
9. A. Ellis (20. Heinz 57e) ; 7. Todd (19. McCaw
66 e), 8. Read (cap.), 6. G. Whitelock ;
5. S. Whitelock, 4. Romano (18. L. Whitelock
64e) ; 3. O. Franks, 2. Flynn (16. Funnell 54e),
1. Crockett (17. Moody 66e).
REDS 15. Lucas ; 14. Shipperley (21. Frisby
73e), 13. Tapuai, 12. Lance (22. Morahan 57e),
11. Feauai-Sautia ; 10. Cooper, 9. Genia ;
7. Gill (20. Robinson 69e), 8. Schatz, 6. Quirk
(19. Samo 53 e ) ; 5. Horwill (cap.)
(18. O’Donoghue 61e), 4. Simmons ; 3. Slipper,
2. S. Faingaa (16. Anae 61e), 1. Holmes
(17. Owen 65e).
LES MEILLEURS Pour les Crusaders, Crotty,
Carter, G. Whitelock, Flynn, Crockett ; pour
les Reds, Samo, Genia.
A NOS LECTEURS En raison de nos
impératifs de bouclage, nous ne
sommes pas en mesure de donner
le résultat du deuxième barrage du
Super 15, disputé dimanche entre
les Brumbies et les Cheetahs.
Veuillez nous en excuser.
RICHIE MCCAW - FLANKER DES CRUSADERS LE CAPITAINE DES ALL BLACKS A PLEINEMENT SAVOURÉ SON RETOUR EN SUPER 15.
IMPRESSIONNANTS DE PUISSANCE, LES CRUSADERS ONT SURCLASSÉ LES REDS EN MATCH DE BARRAGE.
« Je me suis éclaté »
Propos recueillis à Christchurch
par Gregor PAUL
Après un match en club et une entrée de
quinze minutes face aux Reds, êtes-vous
prêt à attaquer en demi-finale ?
Je suis très reconnaissant envers l’encadrement
des Crusaders de m’avoir fait jouer malgré mon
manque de compétition. Je me sens néanmoins
en pleine forme. Je me suis éclaté car j’ai couru
comme un dératé. Cela m’a fait un bien fou de sentir mes poumons qui brûlent. J’ai encore besoin
d’emmagasiner du temps de jeu.
Vous sentez-vous capable de jouer un
match de Super 15 en entier après
sept mois d’arrêt ?
Et comment ! Mon congé sabbatique m’a permis de
refaire le plein d’énergie. Je suis excité comme
une puce. À longtemps ronger mon frein dans les
tribunes, je me suis rendu compte que le haut niveau me manquait. J’étais cependant très nerveux
avant d’arriver au stade mais aussi impatient d’en
découdre.
Votre formation des Crusaders a été extraordinaire ne laissant aucune chance aux
Reds (38-9). Pourrez-vous
rééditer cette performance et vous hisser
en finale ?
C’est vrai que nous avons placé la barre très haut.
L’an dernier, certains joueurs étaient un peu passés à travers en demi-finale face aux Chiefs. Ce
qui compte, c’est d’avoir su sortir un match référence au bon moment. Cela prouve que l’équipe
a su bien se préparer et qu’elle a mûri collectivement. Quand tu as autant trimé durant la saison
pour atteindre le cap des phases finales, le moins
que tu puisses faire, c’est de tout donner. Voilà pourquoi je suis plutôt confiant pour la suite des opérations. Les Crusaders ont les hommes et l’expérience pour aller loin dans cette compétition.
Mais si d’aventure les Crusaders étaient
éliminés samedi soir, ce serait alors votre
dernière occasion de jouer à ce niveau
avant de retrouver, le 17 août, l’Australie à
Sydney. Dans ce cas-là, vous sentirez-vous
apte à jouer pour les All Blacks ?
(Agacé) Écoutez, le scénario idéal serait de pouvoir jouer encore deux rencontres de Super 15.
Mais nous verrons bien ce qu’il adviendra. Je suis
déjà bien content d’avoir pu prendre part à ce barrage contre les Reds afin de parfaire ma condition.
Bien évidemment que j’aimerais jouer encore davantage. Physiquement, je me sens frais et dispos.
Je ne ressens aucune douleur, ce qui ne m’était
pas arrivé depuis longtemps. Mentalement,
je suis un homme un neuf. J’ai déjà hâte
de croiser le fer samedi soir.
Où pensez-vous que votre équipe a surtout
fait la différence face aux Reds ?
Je crois que c’est surtout physiquement que nous
les avons dominés. George (Whitelock, N.D.L.R.),
et Wyatt (Crockett) ont notamment été très forts
pour récupérer de précieuses munitions dans la
zone des regroupements. Grâce à notre domination au niveau des impacts, notre équipe a pu
systématiquement jouer dans l’avancée. À
force de perdre du terrain, les Reds ont fini
par totalement lâcher prise en défense. Nos
trois-quarts se sont régalés car ils ont pu jouer
de la manière dont ils souhaitaient. Si nous parvenons à renouveler cette performance en demi-finale, cela deviendra très difficile
de nous barrer le chemin vers un
nouveau titre. ■
Photo Icon Sport
XIII
Super League
SAGA DE L’ÉLITE (3) - TOULOUSE OLYMPIQUE DEMI-FINALISTE DE LA COUPE ET DU CHAMPIONNAT L’AN
PASSÉ, BATTU À DEUX REPRISES DANS LA PROLONGATION, LE CLUB ESPÈRE QU’UN SACRE SURVIENNE EN 2014.
ANNÉE CRUCIALE
Par Didier NAVARRE
D
ans l’histoire du Toulouse
olympique, l’exercice 20122013 restera à jamais celui
de l’incroyable malchance.
Les Toulousains étaient ainsi engagés sur trois compétitions : la Cup anglaise, le championnat et
la Coupe de France Lord-Derby. Dans la
très relevée Cup anglaise, ils ont atteint les
seizièmes de finale après avoir brillamment surclassé Swinton (formation du
Championship) 56-18 lors des 32e de finale.
Opposés à York, ils se sont inclinés d’un
souffle (30-28) après un final échevelé. À
l’ultime seconde, ils ont manqué la transformation de la parité qui aurait pu leur
offrir la prolongation. Justement, la prolongation, ce temps additionnel après un
score nul, a joué deux mauvais tours aux
hommes de Gilles Dumas.
Tout d’abord, en mars dernier à Albi, en
demi-finale de la Coupe de France, les
Toulousains et Avignonais sont contraints
de se départager au point en or ou la mort
subite après une marque de 26 à 26 au
temps réglementaire. C’est Avignon qui
gère le mieux ce temps supplémentaire en
inscrivant un essai après quatre minutes de
jeu (32-26 score final). Le 28 avril dernier,
rebelote. Toulousains et Pianencqs se retrouvent en demi-finale du championnat de
France sur la pelouse des Minimes. Après
quatre-vingts minutes, les deux formations
se neutralisent sur un score de 22 à 22. Il
faut de nouveau à avoir recours à la mort
subite pour désigner le vainqueur. C’est
Pia, à la faveur d’un essai de son deuxième
ligne Cooper, qui valide son billet pour la
finale (26-22). « Ces défaites sont d’autant
plus frustrantes qu’Avignon et Pia ont respectivement remporté la Coupe et le championnat. Je pense que nous sommes peutêtre passé s à cô t é d’ une saiso n
extraordinaire », fait remarquer le secrétaire du club Cédric Garcia. L’analyse du
président Bernard Sarrazin est plus sévère. « Deux demi-finales perdues, nous ne
disputons pas de finale. La saison est sportivement ratée. Honnêtement, je pense que
nous pouvions mieux faire. »
RECRUTEMENT CIBLÉ
Pour la saison à venir, les Toulousains ne
cachent pas leurs ambitions. Le comité
directeur et l’encadrement ont annoncé
qu’ils souhaitaient empocher l’un des deux
trophées nationaux, soit la Coupe ou le
championnat, de façon à redorer le blason d’un club qui attend une consécration depuis la saison 2000 (victoire en fi-
nale du championnat. De plus, un titre
national serait un argument supplémentaire pour séduire la fédération anglaise
puisqu’au cours de l’année 2014, le club va
une nouvelle fois poser sa candidature
pour intégrer la Super League en 2015.
Pour ce faire, Gilles Dumas, l’entraîneur,
Sylvain Houlés, son assistant, et Adam
Innes, le préparateur physique, ont souhaité conserver l’ossature de leur effectif.
Il est toutefois délesté par les départs des
Australiens Luke Fahy et Guy Williams
et de Nicolas Delgal. En revanche, le recrutement est parfaitement ciblé et brille par
sa qualité. Les Pianencs et internationaux
français Andrew et Kane Bentley ont été
séduits par le projet sportif du club. Tous
deux vont ainsi amener leur expérience à
un pack jeune qui souffrait de l’absence
d’un véritable leader.
Baroudeur des stades, passé par Limoux
et Avignon, très puissant, défenseur intraitable, Aaron Wood est l’autre pioche
de ce recrutement de l’intersaison. 2014
s’annonce ainsi comme une année cruciale pour le Toulouse olympique. Ce
dernier ne compte pas mettre la charrue avant les bœufs. Le premier objectif,
c’est de terminer dans les quatre premiers de la première phase avant de voir
plus grand. ■
Mondial féminin
Salford
Dragons
16
12
À SALFORD - Vendredi 20 heures
Salford bat Dragons catalans 16-12
(6-0). Arbitre : M. Alibert (Angleterre).
Salford : 3E Dixon (8 ), Williams (46 ),
Wild (64e) ; 2T Sneyed (8e, 64e).
e
e
Dragons catalans : 2E Whitehead (54e),
Casty (66e) ; 2T Bosc.
SALFORD Gaskell ; Broughton, Goldrick,
Gleeson, Williams ; (o) Sneyed (cap.), (m) Fages
; Wild ; Dixon, Ashurst ; Jewitt, Godwin,
Griffin. Sont entrés en jeu : Gibson, Emmitt,
Jammes, Walne.
DRAGONS CATALANS Escare ; Vaccari,
Menzies, Duport, Millard ; (o) Bosc, (m) Dureau ;
Mounis ; Whitehead, Taia ; Casty (cap.),
Henderson, Maria. Sont entrés en jeu :
Barthau, Paea, Larroyer, Margalet.
Carnet noir
MARCEL BESCOS N’EST PLUS
Sa calvitie et sa puissance en avaient
fait un pilier hors-norme. International à
vingt-et-une reprises, de 1959 à 1966,
Marcel Bescos n’avait connu qu’un seul
club, Albi, où il fut capitaine lors du
sacre de 1962 face à Villeneuve. Une
finale qu’il avait achevée avec la clavicule cassée. Natif d’Oloron, il a été
emporté par une embolie pulmonaire à
l’âge de 76 ans. Ce lundi, à SaintJoseph d’Albi (14 h 15), auront lieu ses
obsèques.
FINALE
Australie - Nouvelle-Zélande : 22-12
PETITE FINALE
Angleterre - France : 54-0
Angleterre
France
34
28
À LEEDS - Angleterre bat France 54-0
(30-0). Arbitre : M. Addy (Angleterre)..
Angleterre : 9E Bound (8e), Mc Ginnis
(13e, 36e, 51e), Cunningham (22e, 60e),
Gilmour (40e, 63e), Moroney (74e) ; 9T
Gilmour.
France : Carton jaune : B. Choung (62e).
ANGLETERRE Anfield ; Stallwood, Hardcastle,
Gilmour (cap.), Jodie, Cunningham ; (o) Walsh,
(m) Moroney ; Rudge ; Twibli, Sutcliffe ; Slowe,
Bound, Dobson. Sont entrées en jeu : Mc
Ginnis, Forsell, Freestone, Cooper-Birkenhead.
FRANCE Miorin (Pujols) ; Boina (Marseille),
Guigue (XIII provençal), Ben-Choug (Toulouse
ovalie), Jean (Facture) ; (o) Ciria (Facture), (m)
Zagdhoudi (Toulouse ovalie) ; Mikalef (Facture),
Lacoste (Pujols), Fauvelle (Marseille) ; Signoret
(Marseille), Delas (Facture), Decarnin (Pujols).
Sont entrées en jeu : Lenet (Lescure),
Maurouard (Lescure), Cousseau (Facture),
M’Raidi (XIII provençal).
● L’équipe de France a été copieusement dominée par sa rivale anglaise
(54-0), avec neuf essais encaissés,
pour le gain de la troisième place. En
finale, L’Australie a déjoué tous les
pronostics en s’imposant devant la
Nouvelle-Zélande, triple tenante du
trophée.
LA FORMATION POUR AMBITION !!!
THÉO FAGES - DEMI DE MÊLÉE DE SALFORD ORIGINAIRE DE PIA, IL EST TITULAIRE INDISCUTABLE DANS SON
CLUB, À 18 ANS À PEINE.
LE FABULEUX DESTIN
V
endredi soir, dans l’enceinte du Pavilion Stadium
de Salford, les Dragons catalans sont rentrés tête basse
aux vestiaires après le coup de sifflet final de Thierry
Alibert. En revanche, un Salanquais a levé les bras
au ciel et a esquissé un sourire bien légitime. C’est
le jeune demi de mêlée des Reds de Salford, Théo
Fages. Ce dernier va bientôt souffler ses dix-neuf bougies et, depuis le début de la saison, Brian Noble, son coach, lui voue une
confiance aveugle. Vendredi soir, Fages effectuait son vingt et
unième match en tant que titulaire et, à son actif, il a déjà inscrit
six essais.
Son parcours a commencé à Pia, où Pascal, son père (international à quinze reprises), a aussi été un fin animateur de l’attaque salanquaise dans les années 90 avec, à la clé, un titre de champion
de France en 1995. Issu de l’école pianencque, Théo Fages, attiré
par la culture anglaise, a manifesté le désir, à l’âge de 16 ans, de
tenter l’aventure de l’autre côté de la Manche. Son géniteur active
ses réseaux et c’est à Salford que son héritier pose ses bagages au
sein de l’Academy (l’équivalent du centre de formation).
Élève assidu, il vient à surclasser ses coéquipiers au point qu’à l’âge
de 17 ans, il fait quelques piges chez les réservistes. Repéré par
l’encadrement de l’équipe fanion, il est automatiquement intégré
au sein de l’effectif professionnel. Pour sa première titularisation chez les « grands », le 1er février dernier, face à Wigan, il a été
élu « homme du match » malgré une cuisante défaite (42-0). « Je
suis en train de réaliser mes rêves », dit-il. Mais le jeune Salanquais,
exilé dans la banlieue de Manchester, garde les pieds sur terre.
Pour la prochaine Coupe du monde, le sélectionneur français
Richard Agar pourrait l’appeler dans la liste des vingt-trois. Mais
ce n’est pas pour autant que Théo Fages en oublie son latin. Il
est convaincu qu’une carrière au plus haut niveau est soumise à
la rigueur et au travail. D. N. ■
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19
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Ovalie Ils sont champions
FÉDÉRALE 1B - BOURGOIN SI SON AÎNÉE A LAISSÉ PASSÉ SA CHANCE EN FINALE
CONTRE BOURG-EN-BRESSE, LA RÉSERVE ISÉROISE S’EST, ELLE, ADJUGÉE LE TITRE.
ILS AVAIENT
MONTRÉ LA VOIE
C
ette saison, le CSBJ a refait parler de
lui, enfin, en bien. Pour des performances sportives et non plus pour
des difficultés financières. Certes, le
niveau est celui de la Fédérale 1 mais
les performances de ses deux équipes
seniors prouvent si besoin est que la Berjallie est
bien en vie. Pour un grand malade en 2012 dont on
ne savait pas s’il allait passer l’été, amener deux
équipes en finale moins d’un an plus tard, est une
prouesse peu banale. Bourgoin l’a fait ! Et, cerise
sur le gâteau, la réserve a remporté le titre de
champion de France. L’équipe fanion, elle, s’inclinant quinze jours plus tard à Gerland contre
Bourg-en-Bresse (15-13). Au soir de cette défaite,
le président Manier s’est consolé en rappelant
que le CSBJ était titré via sa réserve.
EFFACER LES CICATRICES
Une réserve qui débuta la saison dans la douleur
et l’acheva en apothéose. De l’affaire « Cuny » en
septembre 2012 qui coûta cinq points à l’équipe au
titre de champion de France, il y a le parcours
d’un groupe qui se fédéra autour de ses entraîneurs, Roland Rouchier et Bill Colussi. « Les débuts
n’ont pas été simples, dit Roland Rouchier. En septembre, pour composer l’équipe, il fallait racler les
fonds de tiroirs. On a même fait appel à un joueur
de 39 ans, Régis Zagula, pour faire le nombre ! Au
bout d’un moment, nous avons décidé tous ensemble de nous prendre en charge, de vivre notre vie de
façon indépendante sans nous plaindre. Dans le
groupe, il y avait, à l’instar de Julien Gros ou Marco
Tauleigne, des joueurs qui auraient pu revendiquer
de jouer en équipe fanion. Le plus dur cette saison
fut de se qualifier. Ensuite, pour la phase finale,
nous avons eu la chance de tomber dans le bon tableau. La plupart des gros bras était dans l’autre
tableau. Nous sommes arrivés ainsi en finale sans
trop de soucis. La finale contre Castanet, elle, a été
dure mais on l’a bien négociée. Le titre a effacé certaines cicatrices. Le club a su nous honorer en nous
faisant défiler devant le public de Pierre-Rajon avant
le match de la montée contre Montauban. » F. L. ■
La réserve a terminé la saison dans le bonheur, loin des affres du début de saison. Photo Bernard Pothet - CSBJ
Le groupe
Le parcours
Bosc, Bourin, Carlavan, Chatenay, Th. Cotte, Cuny,
Dothal, Dumont, Eymond, Fusier, Gardette,
Garnaud, Garnier, Gaune, Giles, Gouin, Grascia,
Grenier, Gros, Guallar, Insardi, Lafsihene, Leblanc,
Louchard, Mandon, Mathieu, Mazuy, Michalik,
Mignot, Milanole, Moly, Montagnat, Pain, Paviet,
Rabatel, Recordier, Rivoire, Saieb, Sorro,
Tauleigne, Valfort, Vézant, Viallet, Zagula, Zulin.
Encadrement : Roland Rouchier, Bill Colussi.
EN PHASE RÉGULIÈRE
3e de la poule 2 avec 42 points,
derrière Agde (49 pts) et Valenced’Agen (45 pts) et devant Lavaur
(40 points).
EN PHASE FINALE
8es de finale : victoire contre
Vannes (27-17)
1/4 de finale : victoire contre Lille
(27-5)
1/2 finale : victoire contre Langon
(50-0)
LA FINALE
Victoire contre Castanet (34-29)
FÉDÉRALE 2B - L’ISLE-JOURDAIN MALGRÉ LES DÉBOIRES DE L’ÉQUIPE UNE, LA RÉSERVE
A SU SE TRANSCENDER POUR DÉCROCHER UN DEUXIÈME BOUCLIER EN DEUX ANS.
UNE SAISON
PARFAITE
A
u terme d’une saison menée de main
de maître, les réservistes de L’IsleJourdain réalisent le doublé en devenant champion de France de
Fédérale 2B, un an après leur titre
de 2012. Et si, à l’analyse des chiffres et des statistiques, la saison a paru facile,
presque survolée par les Gersois, force est de
constater que les hommes du président Henri
Roy, coachés par Jacques Garcia et Yannick Idrac,
ont dû batailler contre de nombreux vents contraires pour atteindre leur Graal.
UNE BANDE DE COPAINS
Le club s’attendait en effet à une saison galère.
Autour de Noël, l’équipe fanion peinant à trouver la bonne carburation (12 points lors des
dix premiers matchs) était promise à la relégation.
Les difficultés rencontrées par l’équipe une, qui
a vu ses entraîneurs quitter le navire en milieu
de saison, auraient pu impacter lourdement le
moral des réservistes. Mais c’est l’effet inverse
qui semble s’être produit. Soudée autour du
maillot, la B a tout renversé sur son passage : 1er
de poule avec quinze victoires pour trois défaites en dix-huit rencontres, elle a parfaitement
géré la phase finale, éliminant aux passages les
très grosses armadas du Bassin d’Arcachon en
demi-finale (23-22) et de Suresnes en finale
(22-7). Pour ne rien gâcher, jamais rassasiée,
l’équipe a aussi gagné le challenge de l’Essor.
Loin d’être anecdotique, ce titre vient couronner
cette saison de tous les succès.
Henri Roy tient à féliciter son équipe : « Être
champions de France deux saisons d’affilée, c’est exceptionnel. Notre réserve à fait preuve de beaucoup de qualités : de la discipline d’abord et un état
d’esprit irréprochable. En demi-finale, elle était
menée 17 à 0. À force de patience et de pragmatisme, l’équipe a su revenir du diable Vauvert et
l’emporter. Cette formation est une bande de copains qui aime son maillot, cela se voit sur le terrain… » Le maintien in extremis de l’équipe première en Fédérale 2 finit de combler de joie le
président. Grâce à l’équipe B, la saison reste positive sur les rives du Gers. D. B. ■
Le groupe
Boy, Castaing, Brazzalotto, Dubreuil,
Melac, Mir, Radelet, Cot, Maillot,
Christ, Sottil, L. Destarac, Guemes,
V. Destarac, Lam, Vidotto, Dardenne,
Marty, Tarroque, Fourcade, Boubee,
Miègeville.
Le parcours
EN PHASE RÉGULIÈRE
Premier de la poule 1 (48 points,
18 matchs, 15 victoires, 3 défaites).
EN PHASE FINALE
16es de finale : victoire contre Ribérac
(58-3)
8es de finale : victoire contre Fleurance
(16-7)
1/4 de finale : victoire contre Lormont
(18-16)
1/2 finale : victoire contre le Bassin
d’Arcachon (23-22)
Déjà tenants du titre, les Gersois
ont su éliminer les grosses armadas d’Arcachon et de Suresnes
pour conserver leur bien.
Photo Stéphane Loarec.
LA FINALE
Victoire contre Suresnes (22-7)
FÉDÉRALE 3B - SAINT-PAUL-LÈS-DAX APRÈS CINQ DÉFAITES DE RANG EN FINALE,
LE SPS EST ENFIN PARVENU À DÉCROCHER LE TROISIÈME TITRE NATIONAL DE SON HISTOIRE.
LA FAMILLE
RECOMPOSÉE
D
u côté de Saint-Paul-lès-Dax, on commençait à se demander ce que l’on
avait bien pu faire aux dieux du rugby. Depuis les titres de Troisième Série
en 1972 et de Première Série en 1978,
les cinq finales nationales disputées
par le club s’étaient soldées par autant de défaites : Troisième Division en 1981 et Groupe B2 en
1994 pour la première ; Fédérale 1B en 2002 et 2005
et Fédérale 3B en 2011 pour la réserve. Cette dernière fut certainement la plus douloureuse, pour
ne pas dire la plus injuste : « La Fédération, malgré nos demandes de report, nous avait obligés à
jouer trois matchs en une semaine, se souvient le
président Pierre Cazeaux, la demi-finale, la finale du
challenge de l’Espoir le jeudi de l’Ascension puis la
finale du championnat de France le dimanche suivant. » Finalement, le titre échappa de peu au SPS
après un match héroïque face aux cadors de l’entente La Teste-Arcachon (24-16).
AU BOUT DU SUSPENSE
Inutile de dire qu’à l’heure de pénétrer, deux ans
plus tard, sur le terrain de Miramont-de-Guyenne
(47) pour une nouvelle finale de Fédérale 3B face
à Isle-sur-Vienne, les Saint-Paulois avaient la
bave aux lèvres. Pourtant, le titre faillit échapper une nouvelle fois aux hommes du capitaine
Grégory Vuillet et Nicolas Normand, blessé, mais
dont la présence fut précieuse : menés 20 à 13 à
quelques minutes de la fin, il fallut un ultime essai et tout le sang-froid de Mickaël Minvielle
pour passer la transformation et deux autres pénalités lors de la prolongation pour finalement
l’emporter (26-20).
Ce titre vient récompenser les efforts du président Pierre Cazeaux depuis son arrivée en 2009
pour redresser un club en lent déclin après ses
années fastes en première division dans la décennie 90. « Il a d’abord fallu stopper cette spirale de
descentes et sauver notre tête en Fédérale 3. Puis
reconstruire en s’appuyant sur nos jeunes et d’anciens joueurs du cru qui s’étaient dispersés. Il fallait recréer un état d’esprit, retrouver de l’envie et
la joie de jouer tous ensemble. La réserve illustre
cela, avec un groupe ouvert sur la première et les
jeunes, puisque quatre Reichel B ont participé à
l’aventure. » Un titre annonciateur d’autres succès pour la famille recomposée du Saint-Paul
Sports. S. L. ■
Menés de sept points à quelques minutes de la fin, les Landais ont su trouver les ressources pour l’emporter
au bout de la prolongation. Photo Cathy Nassiet
Le groupe
Le parcours
Benjamin Lacoste, Sylvain Moulay, Mathieu Holvoet, Aurélien
Lachape, Grégory Vuillet, Luc Milhet, Olivier Huguet, Mickaël
Minvielle, Pierre Dobbels, Benjamin Pecastaing, Kévin
Lavigne, Mathieu Gourgues, Paul Mouyen, Ernest Zanbo En
Guele, Arnaud Rossi, Nicolas Lejeune, Thibault Gueran,
Grégory Boyer, Raphaël Prat, Sébastien Pochelu, Gaëtan
Iceaga, Arnaud Garderes, Florian Dieu, Jean-Baptiste Aguilar,
Julien Cantounet, Nicolas Pontacq, Jérémy Lavigne,
Guillaume Darmaillacq, Nicolas Normand, Arnaud Verdier,
Louis Duthil, Martin Duthil, Loïc Cadillon, Thomas
Bonhomme, Alexandre Darclanne, Etienne Laussucq, Clément
Congues. Entraîneurs : Guy Postis et Pascal Freicha.
EN PHASE FINALE
32es de finale : victoire contre Larressore-Arcangues (10-9)
16es de finale : victoire contre Nafarroa (10-9)
8es de finale : victoire contre Argelès-Gazost (14-9)
1/4 de finale : victoire contre Libourne (24-8)
1/2 finale : victoire contre Berre-L’Etang (12-3)
EN PHASE RÉGULIÈRE
1er de la poule 15 (50 points, 16 victoires, 2 défaites)
LA FINALE
Victoire contre Isle-sur-Vienne (26-20 après prolongations)
20 Ovalie Mutations Fédérale 2
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Poule 1
Poule 2
Poule 3
Poule 4
● Beaune
● Paris UC
● Auxerre
● Compiègne
● Drancy
● Strasbourg
● Arras
● Rouen
● Domont
● Gennevilliers
● Orsay
● Vierzon
● Maisons-Laffitte-Saint-Germain-Poissy
● Nantes
● Rennes
● Niort
● Soyaux-Angoulême
● Suresnes
● Poitiers
● Tours
● Beaurepaire
● Le Creusot
● Montmélian
● Villeurbanne
● Villefranche-sur-Saône
● Rumilly
● Seyssins
● Saint-Savin
● Vichy
● Pontarlier
● Saint-Jean-en-Royans
● Saint-Raphaël-Fréjus
● Monteux
● Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux
● Châteaurenard
● Hyères-Carqueiranne-La Crau
● Grasse
● Bédarrides
● Givors
● Saint-Marcel-l’Isle-d’Abeau
Arras
Maisons-Laffitte-Saint-Germain-Poissy
Beaurepaire
Bédarrides
ARRIVÉES> Gomis (Marcq-en-Baroeul); Roche; Massimi,
Havel (Saint-Etienne).
DEPARTS > N’Tsama (Rennes); Dheilly, Caudroit (Lille);
Brouwers (esp. Racing-Metro); Claisse (Monteux); Boisleux
(arrêt); Céretto (Auxerre).
ARRIVÉES > Bugat, Pierre (Bobigny); Camps (Suresnes).
DEPARTS > Raine (Amsterdam); Da Cunha (Suresnes).
ARRIVÉES > Cannet (Grasse) ; Ogier (Ampuis) ; Thivolle,
Chabert, Ruet (Vienne) ; Berruyer, Chatenay (BourgoinJallieu) ; Giovanelli, Nemoz (Bièvre-Saint-Geoirs) ; Mazel
(Romans-sur-Isère) ; Cavalli (La Voulte-Valence) ; Buisson
(Saint-Sorlin-en-Valloire) ; Bouet (La Côte-Saint-André) ; Frier
(Montargis) ; Barrioz (Saint-Jean-de-Bournay) ; Schlick
(Mâcon) ; Milhet (prép. physique, Marmande).
DÉPARTS > Belnand, B. Sefrin, C. Sefrin (Izeaux) ;
N. Dumitru, Tourral (Annonay) ; Point, D. Dumitru (BièvreSaint-Geoirs) ; Fonseca (La Tour-du-Pin) ; Perez (Belascain,
Vienne) ; Bonnet-Gonnet (Saint-Savin) ; François-Brazier
(Saint-Jean-de-Bournay) ; Poipy, Micoud (arrêts) ; Mazel
(Romans-sur-Isère).
ARRIVÉES > Thaï (Avignon-Pontet) ; Leenhardt (ClermontFerrand) ; Fumey, Pourtalet (Martigues-Port-de-Bouc) ; Jobbez
(Aix-en-Provence) ; Lepage (Caromb) ; Baumgartner (entr.,
Cavaillon) ; Daumas (entr., Aix en Provence).
DÉPARTS > Storck (Monteux) ; Dinoia (arrêt) ; Clapot,
Marquis (Avignon-Le Pontet) ; Pourret (Pierrelatte-SaintPaul-Trois-Chateaux); Neran (Monteux) ; Robin (Aix-enProvence) ; Jadiri (La Voulte-Valence).
Beaune
ARRIVÉES > Takouachet (Chalon sur Saône) ; Vaioleti
(Mâcon) ; Sigley (Dijon) ; Samoan (Nouvelle-Zélande) ;
Dubois (Le Creusot) ; Lucet ; Durand (Nuits-SaintGeorges) ; Beuret (Dijon) ; Perrier (Montmélian).
DÉPARTS > Lapostolle, Schattler (arrêt) ; Vaioleti
(Macon) ; Thielland (Chagny).
Compiègne
ARRIVÉES > Maury (Plaisir); Grelet, Thery (Crépy-enValois); Carpentier, Tornier (entr.) ; Lemoine (prépa.
physique)
DÉPARTS > Taputu (Lavaur); Nowacki (Paris UC).
Domont
ARRIVÉES > Moreau (Morlaàs); Aïchi (Racing-Metro);
Fondu (Oyonnax); Gauthier (Stade français); Obertelli
(Montmorency); Seyah (Sarcelles); Kobauri (Massy);
Eymard (Trélissac).
DÉPARTS > Jabr.
Drancy
ARRIVÉES > Laouni, Barrière, Aouamri, Philippe
(Bobigny); Genestal (Castillon-la-Bataille).
DÉPARTS > Bidanessy (Gennevilliers); Bordonage, Berger
(libres); Verdoort (Pontault-Combault).
Niort
ARRIVÉES > Piaud (Bordeaux-Bègles) ; Morel, Esposito
(Carcassonne) ; Joinel (La Rochelle) ; Blondet (Bayonne) ;
Strappazon (Bobigny); Nafla, Dekkiche, Kherfani (SaintJean-d’Angély); Uthurry, Lescalmel (entr.)
DÉPARTS > Mohr (La Rochelle); Rousseau (Suresnes);
Vidal (Nantes); Pairaudeau (Anglet); Brunet (SaintNazaire); Hours (La Roche-sur-Yon); Robert (Vierzon);
Pairaudeau (Anglet); Belloir, Hébrard, Larrieu (Surgères).
Orsay
ARRIVÉES > Boulet (Vitry-sur-Seine) ; Pouplot,
Champagne, Joannoteguy (Massy) ; Lazartigue, Soulu
(Antony-Métro) ; Weiss (Racing-Metro) ; Lilo (PierrelatteSaint-Paul-Trois-Châteaux) ; Tran Trong (Saint-Paul-lèsDax) ; Grégoire, Guignard (Chilly-Mazarin) ; Valoris
(Etampes) ; A. Guyot, Barrière (Brétigny-sur-Orge) ; Gueye
(Bastia) ; Guyot.
DÉPARTS > néant.
Poitiers
ARRIVÉES > Amechtane (Soyaux-Angoulême)
DÉPARTS > Cesbron, Perrinet, Serret, Pharamin (arrêts);
Nourry (Australie); Allal.
Rennes
ARRIVÉES > A. Haguy (Vincennes) ; Akarmoudi (Marmande) ;
Bidanessy (Drancy) ; Lamonzie (Racing CF) ; Ribeiro (Nevers).
DÉPARTS > Litzer (arrêt) ; Gervais; Lahoussine
(Genevilliers).
ARRIVÉES > Fortineau (Racing-Metro) ; Mangeon
(espoirs Motnferrand) ; N’Tsama (Arras) ; Magnan (SaintBrieuc) ; Lecalvez (Clamart) ; Takasi (Le Rheu) ; Febraud,
Pautal (retours).
DÉPARTS > Imbert (Chartres) ; Omnès (Le Rheu) ; Laval
(Ile-de-France) ; Perrot (arrêt).
Paris UC
Soyaux-Angoulême
ARRIVÉES > Sabarthes (Bobigny); Audiffren (espoirs
Colommiers); Kaiser (Vannes); Setan (Massy); Trinh-Duc
(espoirs Racing); Muledi (espoirs Stade français);
Teissedre (entr.); Nowacki (Compiègne); Labarde (Bassin
d’Arcachon)
DÉPARTS > Gonzalez (Clermont-Cournon); Springay
(Nouvelle-Zélande); Chargui (Nantes); Corbella (Versailles);
Hampton (Bath); Bernet (Courbevoie); Portier (Bourges).
Neveu (Sancerre).
ARRIVÉES > Stazny (Valence-d’Agen) ; Labadie, Sagot
(prep. physique), Ayestaran, Laulhé (Périgueux) ; Veau
(Saint-Jean-d’Angély) ;Gourdon (entr., Rouen)
DÉPARTS > Séré (Cognac) ; Amechtane (Poitiers);
Guyonnet, Barateau (Ribérac); Ungureanu (Rhône XV);
Grassien, El Hamzaoui (Parthenay) ; Gross (Surgères).
Gennevilliers
Rouen
ARRIVÉES > Carne (Nevers) ; Hill (entr., Worcester) ;
Vigouroux (Limoges) ; Clamy-Edroux (Massy) ; Kruzycki
(Rodez) ; Vincent (La Rochelle) ; Clark (Parthenay) ; Leclerc
(Saint-Nazaire) ; Cremadeils (Argelès-sur-Mer) ; Chopart
(Gourdon) ; Ellyat (Rotherham).
DÉPARTS > Gourdon (entr., Angoulême) ; Lecoq
(Dieppe) ; Borisov (Bulgarie); Ivanov (Rouen UC) ; Podea,
Dimofte (Cluj, Rou.).
Strasbourg
ARRIVÉES > Zinck (Dijon) ; Lombard (Vannes) ; Duvernois,
Sylvestre (Vienne)
DÉPARTS > Montoya (Cognac) ; Vulakoro (Lormont) ; Jursik
(Figeac).
« Taper 1 »
Suresnes
ARRIVÉES > Rousseau (Niort) ; Chauveau (Racing CF) ;
Doray (Massy) ; Guitard (Boulogne-Billancourt) ; Da Cunha
(Maisons-Lafitte-Saint-Germain-Poissy) ; Monteil (Garches).
DÉPARTS > Camps (Maisons-Lafitte-Saint-GermainPoissy) ; Tournecuillert, Wattier, Bories, Provost, Meunier
(arrêts).
Tours
ARRIVÉES > Dioton (Lavaur) ; Morice (Saint-Pierre-desCorps).
DÉPARTS > Chabannes (Mauléon) ; Malié, Mary (arrêts) ;
Baisson, Pradeaux, Ravilly, Ribbes, Lehoux, Vignier
(Chinon); Metivier (Bourges).
Vierzon
ARRIVÉES > Robert (Niort) ; Franck (Saint-Junien); Farid,
Ntouguy (Issoudun).
DÉPARTS > V. Richard (Bourges) ; M. Couté (Toulouse) ;
V. Couté (Australie) ; Desmurs, Noir
(Orléans) ; Gory (LeucateRochefort) ; Boucheron
(Villefranche-sur-Saône) ; Simier
(Châteauroux); Mliss (Issoudun);
Bidault (Sancerre).
Rugby Club Flandre littoral Dunkerque, club honneur ambition F3 cherche joueurs séniors ligne arrière de préférence et offre de poste emploi agent de
développement. Tél. du président 06.31.91.93.82.
EMPLOI
66839403
DEMANDES
Ancien joueur de pro D2, puis de F2, 34 ans, recherche club, sud de la France, contre poste de
sapeur pompier professionnel par voie de mutation.
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Tél. 06.07.96.95.77.
OFFRES
Club série Midi Pyrénées ambitieux recherche
joueurs fédéral 2 ou 3 minimum dans un bassin
d’emploi où les profils mécaniques (CAP, bac Pro,
BTS), sont recherchés. Contact tél. 06.64.70.50.95.
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Club honneur sud des Landes, offre emploi chauffeur super lourd avec caces dans TP, à joueur 3,
5, 8, 10 butteur en priorité, niveau fédéral 2. Tél.
06.81.65.50.83.
66625603
Club banlieue Nord Est Toulouse, cherche éducateurs sur les moins de 17 et moins de 19, débutants
acceptés, formation prise en charge par le club.
67226203
Contact : 06.98.31.14.04.
Club des Yvelines RCC78 Le Chesnay, La Celle St
Cloud, cherche éducateurs école de rugby et entrai66739303
neurs cadets/juniors. Tél. 06.58.23.79.94
Club situé près de Bayonne propose divers emplois
: 2 maçons, 1 mécanicien auto confirmé, 1 emploi
comptabilité jeune titulaire BTS comptabilité, contrat
d’apprentissage menuisier alu., et autres. Tél.
67260703
06.83.40.05.09.
Club ambitieux F3 Roussillon cherche 2eme ligne
sauteur niveau F2 confirmé possibilité emploi si profil
et suite entretien, contact : uscotevermeille@orange.
fr ou tél : 06.07.29.79.70
66734303
Club ambitieux série régionale, comité du centre
recrute 1 joueur 4, 5, 8 ou 9, 10, 15, niveau honneur ou Reichel, détenteur d’un DUT mesure physique, salaire d’embauche environ 2 000 € net. Tél.
06.77.79.90.76 ou [email protected] 67212803
Club fédéral 3 ambitieux sud ouest du département 32 propose à joueur niveau minimum fédéral
2 (tous postes), poste d’éducateur territorial. Tél.
06.74.30.71.47
67239703
Club promotion donneur région Centre, ambitieux,
recherche ouvreur niveau fédéral 2/3, possibilité em67379703
ploi. Tél 06.63.36.19.09
USO Athis Mons (IDF 91), recrute joueurs motivés,
pour remonter en division d’honneur, cherche en
priorité 1ère, 2ème et 3ème ligne, poss. d’emploi sur
CV, le Club cherche aussi des éducateurs pour renforcer l’école de rugby, cadet et junior, poss. formation. Tél. 06.61.09.31.34 ou 06.63.16.04.03 67140203
RCC Club Fédéral 2 Ambitieux Comité IDF recherche joueurs pour poste 1, 3, 8, 12, 13, propose
emploi: commerciaux, opérateur entreprise, apprenti
ébéniste, cariste avec ou sans CACES, maître d’internat, chercheur, ingénieur..., contact: s.carpentier:
06.14.72.23.41, e.seltzer: 06.07.70.21.66, pour CV
pro et sportif: [email protected] 67085803
Le Creusot
ARRIVÉES > Erbin (Lourdes) ; Kirikashvili (Tbilissi, Géo.) ;
Matthew (Newport) ; Tulinski (Brive) ; Chelminiak
(Montchanin) ; Chabbaz (Verdun) ; Dubost, Robin, Debros
(Chalon-sur-Saône).
DÉPARTS > Dubois (Beaune) ; Jean-Simon (Figeac) ;
Pourprix, Ledda, Pépin (Montchanin) ; Boissard (Nuit-SaintGeorges) ; Repy, Zantman, Casterot (Autun).
Châteaurenard
ARRIVÉES > Raschkov (Hyères Carqueiranne); Bagenov
(Krasnoyarsk-Sibérie); Galles (Saint-Saturnin-lèsAvignon); F. Conti (Eyragues); Aubenas (espoirs
Montpellier); M. Paea (espoirs Oyonnax); Salvert (espoirs
Aix-en-Provence); D. Saubier (manager); Ph. Gensana
(entr., Les Angles); S. Durand (entr., Marseille Smuc);
L. Pauleau (entr., Eyragues).
DÉPARTS > Zanini, Guyou (Pierrelatte-Saint-Paul-TroisChâteaux); Amraoui (Hyères-Carqueirane-La Crau);
Pietrovic (Châteaneuf-su-Pape-Sorgues); Boyer (Les
Angles); P. Galtier, Nègre-Gauthier, Veyron (Uzès).
Hyères-Carqueiranne-La Crau
Montmélian
ARRIVÉES > Amirante, Duchatel, Lassiaz (Chambéry) ;
Berlioz; Bidau (Saint Nazaire) ; Bornand (Ugine-Albertville) ;
Chichignoud (Vaulnaveys) ; Duchatel (Chambéry) ; Gaspar
(Saint-Etienne) ; Grand (La Tour-du-Pin) ; Ravoire (BellegardeCoupy) ; Veyrier (Montélimar); Perrin (Voiron); Radoï (entr.,
Rumilly) ; Molinié (entr., Grenoble).
DÉPARTS > Davin (Seyssins) ; Gardien (La Motte-Servolex) ;
Moulet (entr., Pont-de-Claix); Perrier (Beaune); Radoï (entr.,
Rumilly); Davin (Le Creusot)
ARRIVÉES > Seguin, Mercier (Saint-Etienne) ; Vial (SixFours) ; Amraoui (Châteaurenard) ; Beziaud, Bazani,
J. Fickou (La Seyne-sur-Mer) ; Lestrat, Quintane
(Carcassonne) ; Magnani (Vallée du Gapeau) ; Staub
(Lyon) ; Fernet-Mangione (Grenoble) ; Rosenplatt.
DÉPARTS > Pardigon (arrêt) ; Dridi (Aubagne) ; Ramel (La
Seyne-sur-Mer) ; Bergé (La Valette) ; Martinez, Fargier
(Nice) ; Dallo, Fargier (Châteaurenard) ; Sua (Avignon-LePontet) ; Rachkov (Aix-en-Provence UC).
Givors
Pontarlier
ARRIVÉES > Michel (Riscle) ; Moreau (Bourg-en-Bresse) ;
Vanod ; Néant (Montpellier) ; Emery (Narbonne).
DÉPARTS > Joly (Tavaux-Damparis).
Rumilly
ARRIVÉES > Marth, Vallet (Annecy) ; Sauvage (Limoges);
Genand (reprise) ; Roche (prép. physique, Bourgoin) ;
Bouchet (entr., Annecy) ; L. Charvier (entr.).
DÉPARTS > B. Deplante (Annemasse); Jeanin (arrêt);
Radoï (entr., Montmélian); Radoï (Montmélian).
Saint-Savin
ARRIVÉES > Labrit (Limoges) ; Bonnet-Gonnet (Beaurepaire) ;
Cuny (Bourgoin), Do Santos, Perreira (Lyon) ; Fournier, Jourdan
(Villeurbanne) ; Gonnet (Bièvre-Saint-Geoirs) ; Sugy (US
Bourg-en-Bresse) ; Gueneau (Ambérieu-en-Bugey) ; Schwartz
(Saint-Jean-de-Bournay).
DÉPARTS > Martin (Saint-Marcel-l’Isle-d’Abeau) ; Jourson
(Paris) ; Rose (Ampuis).
Seyssins
ARRIVÉES > Davin (Montmélian); Bernard-Brunet, Barre
(La Mure); Goze (Romans-sur-Isère); Rabilloud (La CôteSaint-André); Rivoire (Grenoble);
DÉPARTS > Laurent (arrêt).
Villefranche-sur-Saône
ARRIVÉES > Carmona (Nevers) ; Bernardot (Chalon-surSaône) ; Meyer, Melikidze (Mâcon) ; Boucheron (Vierzon);
Husson, Ciofu (Villeurbanne) ; Boyet (entr., Bayonne).
DÉPARTS > Schneider (entr., Saint-Genies-Laval) ; frères
Schneider (Saint-Genies-Laval) ; Sève, Kaninka (arrêts).
Villeurbanne
ARRIVÉES > Boutes, Dernard (Vienne) ; Berrath (Lyon) ;
Loche (Mâcon) ; Guerry (Grenoble) ; Diabou, Torrent (Villarsles-Dombes) ; Lucon (Oyonnax) ; Pommet (Pont-de-Claix).
DÉPARTS > Faure, Bartschi (Romans-sur-Isère) ; Fournier,
Jourdan (Saint-Savin) ; André, Barbato (Ampuis) ; Chiampo,
Guillot, Thivent (Villars-les-Dombes) ; Liebed (Meyzieu) ;
Husson, Ciofu (Villefranche-sur-Saône) ; Harter (Lyon-SaintPriest) ; Parente (Rillieux-la-Pape).
Vichy
ARRIVÉES > Kratsev (Caen) ; Delfour (Bordeaux-Bègles) ;
Leygues (Le Buisson) ; Archambeau, Picq (Le Bugue) ; Riberon
(Saint-Astier) ; Albié (Sainte-Bazeille) ; Dubord (Lormont) ;
Résendé (Dax) ;
Lalande, Lamipeti
(Sarlat) ; Rosier (La
Réole XIII) ; Erard
(Daglan) ; Baille
DIRECTION
(entr., SaintPrésident, directeur de la publication : Jean-Michel Baylet
Vice-président : Bernard Maffre
Cyprien)
Directeur délégué : Jacques Verdier
DÉPARTS >
Chantal, Borie
RÉDACTION
(Périgueux) ; Leiner
Rédacteur en chef : Emmanuel Massicard Rédacteur en chef adjoint : Philippe Kallenbrunn
(Negrondes).
Secrétaires généraux de rédaction : Jean-Luc Gonzalez, Jean-Marc Piquemal.
ARRIVÉES > Bouvier, Soares, Lawski (Vienne) ;
Chavanon, Wullschleger (Lyon-Saint-Priest) ; Meynier
(Ozon) ; O. Nauroy (entr.).
DÉPARTS > Bailly, Jimenez (Ampuis) ; Galluchot, Nefoussi
(Lyon-Saint-Priest) ; Moussy (Les Côtes-d’Arey).
Grasse
ARRIVÉES > Soares (Vienne); Montanella (London Welsh);
Chéron, Ngueyen (Aix-en-Provence); Quarrie (Espagne);
Desterne (Narbonne); Wilkinson (Gloucester); Leguevel
(Toulon); Fraser (Béziers); Souquet (La Seyne-sur-Mer).
DÉPARTS > Ormea (La Seyne-sur-Mer); Cannet
(Beaurepaire); Devic, Brown, Veronese (Saint-RaphaëlFréjus); Ponthier (Gruissan); Decroq (Draguignan).
Monteux
ARRIVÉES > Planes, Portier, Vialatte (Montélimar) ; Claisse
(Arras) ; Grilli, Piccini (Cavaillon) ; Armiento, Chouchane
(Sorgues-Châteauneuf-du-Pape) ; Cazal, D’Allara
(Carpentras XIII) ; Lambert, Chamoulaud, Arfi (PierrelatteSaint-Paul-Trois-Châteaux) ; Durand (espoirs Aix-enProvence) ; Neran (Bédarrides) ; Guillard (Les Angles) ;
C. Lambert
(entr., Le Pontet-Avignon) ; Storck, Rousset (entr.).
DÉPARTS > Bonin, Chabanne, Flouret (Pierrelatte-SaintPaul-Trois-Châteaux) ; Vaquin (Le Teil) ; Flouret, Chabanne,
Bonin (Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Chateaux) ; Varin (Le
Pontet-Avignon) ; Argillier ; A. Storck (entr., Bédarrides) ;
Lakiche, N. Rousset (entr., Montélimar) ; Ho, Omairat,
Larran (arrêts).
Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux
ARRIVÉES > Bethe (Avignon-Le Pontet); Zanini, Guyou
(Châteaurenard); Guischet (Les Angles); Da Silva (Saint-Jeand’Angely); Flouret, Chabanne, Bonin (Monteux); Pourret
(Bédarrides); Guischet (Les Angles); Duchaud (Chalon-surSaône); Soulerin (Privas); Dellong (Aubenas-Vals); Renard
(Chambéry); Labatut (Sorgues-Châteauneuf-du-Pape);
Caregnato (Bollène); Arnaud (reprise); Tormo; B.Homs, P.
Morel (entr.).
DÉPARTS > Lambert, Chamoulaud, Arfi (Monteux);
Hamadache (Avignon-Le Pontet); Bougette, Lassia (SorguesChâteauneuf-du-Pape); Lilo (Orsay); Winaud, Mouyon
(Montélimar); Bertolo (Bagnols-sur-Cèze); Dubois, Bakour
(Valréas); C.Varrot, A.Varrot, B.Cervantes, Roland (BourgSaint-Andéol); Domergue, Tauleigne (arrêts); Tournayre (entr.,
Romans-sur-Isère); Bayens (coentr., Montélimar). ; Vermeulen
(Uzès).
Saint-Jean-en-Royans
ARRIVÉES > Begot , Bitoune, Bret, Canals (Romans-surIsère) ; Cattin (Aurillac); Coelho (Eymeux) ; Gerin (AubenasVals) ; Grange (la Voulte-Valence); Armand (entr., SaintMarcellin).
DÉPARTS > Baillon (Romans-sur-Isère) ; Woelfin (Argentine).
Saint-Marcel-L’ISle-d’Abeau
ARRIVÉES > Sorro, Grenier, Bornica (Bourgoin-Jallieu) ;
Martin (Saint Savin).
DEPARTS > Bailly (La Tour-du-Pin) ; Belony (La Verpillère).
Rédaction - Avenue Jean-Baylet - 31 095 Toulouse Cedex 9
Tél : 05 62 11 36 70 - 05 61 44 32 41 - Emails : [email protected]
DIFFUSION
Thierry Pujol (chef des ventes).
Renseignements abonnements pour Midi Olympique : 05 62 44 05 15. Fax : 05.62.44.05.29 E-mail : [email protected] - France. Tarifs 1 an lundi : 89, 50€; 1 an lundi + vendredi : 139,50 €; autres durées et tarifs étrangers, nous consulter.
RÉGIE PUBLICITAIRE
OVALIE COMMUNICATION : 18 rue de la pépinière, 75008 Paris.
Directeur délégué Patrice Pons : 01 44 69 81 02.
Publicité Paris Dominique Launay - Sébastien Herreros : 01 44 69 81 03 - 01 44 69 81 00.
Coordination technique : 05 62 11 96 56.
Edité par Midi Olympique SAS - Capital social de 61 000 €.
Principal actionnaire : SA Groupe La Dépêche du Midi.
Journal imprimé sur les presses du Groupe La Dépêche du Midi.
N° commission paritaire : 0712 K 81955 - N° ISSN 25 454 48 78 Dépôt légal à parution - N° de parution : 5191 - Imprimé en France/Printed in France
Fédérale 3
Rugby Club du Pays de Meaux (77)
Recrute joueurs pour son projet de club
Ambition F2-F1
Envoyez CV et références + lettre de motivation à :
[email protected]
ou contactez le club au :
06.12.24.62.51
Embauche et formation assurées
+ aide au logement.
RECRUTEMENT
ARRIVÉES > Céretto (Arras) ; Bignat (entr., Feurs).
DÉPARTS > Jacquet, Doulut (Sens) ; Dupré (Migennes) ;
Prignot (entr.)
ARRIVÉES > Ranga, Courtinard, Tallon ; Dévrig Kerdrain
(Vannes) ; Tanguy, Kerdrain, Krancz, Haentjens (SaintNazaire) ; Gunther (Saint-Sébastien Basse-Goulaine) ;
Quéguiner (espoirs, Castres) ; Leluron (Trignac) ; Roudil (Albi) ;
Vidal (Niort) ; Chargui (Paris UC) ;
DÉPARTS > Mavrodin (entr.) ; Lebastard ; Guilon, Foucault
(espoirs, La Rochelle) ; Brazier (Saint-Nazaire) ; Worthington ;
Courcoul (espoirs Montferrand) ; Kartvelishvili (Chambéry) ;
Moison (Trignac, manager) ; Aouisset, Mabit (Saint-Sébastien
Basse-Goulaine) ; Boisbluche (préparateur physique),
Pibourret (Morlaàs); Plaçais (Ribérac).
668463
Auxerre
Nantes
Ovalie Mutations Fédérale 2 21
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Poule 5
Poule 6
Poule 7
Poule 8
● Céret
● Villefranche-de-Lauragais
● Millau
● Quillan
● Agde
● Leucate-Roquefort
● Mazamet
● Argelès-sur-Mer
● Nîmes
● Avignon-Le Pontet
● Saint-Junien
● Figeac
● Sarlat
● Bergerac
● Castelsarrasin
● Isle-sur-Vienne
● Decazeville
● Belvès
● Libourne
● Montauban RC
● Fleurance
● Gaillac
● Nafarroa
● Saverdun
● Aramits-Asasp
● L’Isle-Jourdain
● Graulhet
● Marmande
● Morlaàs
● Boucau-Tarnos
● Anglet
● Tournefeuille
● Aire-sur-L’Adour
● Bassin d’Arcachon
● Argelès-Gazost
● Orthez
● Lombez-Samatan
● Saint-Médard-en-Jalles
● Salles
● Saint-Sulpice-sur-Lèze
Agde
Belvès
Aramits-Asasp
Aire-sur-L’Adour
ARRIVÉES > Amoros (Béziers) ; Caussé (Saint-Affrique) ;
Abela (Biarritz) ; Delhoume (Pézenas) ; Cadieu (Tulle).
DEPARTS > Cambérabéro (arrêt) ; Dussaut (Palavas-lesGenêts); Depagne, Ecochard, Mathias Vidal (Millau) ;
Cadieu (Tulle) ; Barba (Valras) ; Baclet, Ferrandez
(Leucate-Roquefort) ; Thomas (Nîmes) ; Lacombe
(Valence-d’Agen) ; D. Vidal (Capestang); Delesalle
(Aubagne) ; Plévert (Parthenay).
ARRIVEES > Kratsev (Caen) ; Delfour (Union-BordeauxBègles) ; Leygues (Le Buisson) ; Archambeau, Picq
(Le Bugue) ; Riberon (Saint-Astier) ; Albié (SainteBazeille) ; Dubord (Lormont) ; Résendé (Dax) ; Lamipeti,
Lalande (Sarlat) ; Rosier (La Réole XIII) ; Erard (Daglan)
DEPARTS > Chantal, Borie (Périgueux) ; Leiner
(Negrondes).
ARRIVÉES > Bersans (Arudy); Elichabe (Menditte);
Cazade (Salies-de-Béarn); Dinguy (Bedous); Ducoms
(Oloron); Chutahandy (Mauléon); Karpinski (Billère-ASPPT
Lescar), Richet, Prade, Bernues; F. Grangé (entr.,
Morlaàs), Gouaillard (entr.).
DEPARTS > Lapeyre (Bedous); Nabica (Escou);
Gouaillard, Chieux, Lembeye (arrêts); Ducombs (Oloron);
ARRIVÉES > Lagarde (Saint-Sulpice-sur-Lèze) ; Matras
(Eauze) ; Cazalot (Lourdes) ; Hoffman, Noguès (Miramont) ;
Antoinet (Stade Montois) ; Cassert (Hagetmau) ; Arlas (Auch) ;
Dales (Panjas) ; Chailloux (Marciac) ; Beziat (Josbaig)
DÉPARTS > Labri (Toac-Toec) ; Pomente (Versailles) ; Laborde
(Salles) ; Layan, Brèthes (Miramont) ; Cornut (Panjas) ; Ponsola
(Plaisance) ; Musset (Vic-Fezensac) ; Dabadie, Lescoupé
(Riscle) ; Sempere (Nogaro); Bentegeat (Coarraze-Nay).
Argelès-sur-Mer
Bergerac
ARRIVÉES > Hameur (reprise) ; Carrasco (espoirs
Perpignan) ; Moretta (Palau XIII) ; Ducassy (Vallée du
Girou) ; Gouna, Sunner (Elne) ; Ferrer, Roig (Le Boulou).
DÉPARTS > Cremadeils (Rouen) ; Barnes (Avignon-LePontet) ; Barande (Céret); Lamour (Uzès).
Castelsarrasin
Avignon-Le Pontet
ARRIVÉES > Hamadache (Pierrelatte-Saint-Paul-TroisChâteaux) ; Marquis (Bédarrides) ; Spêrandio (Vannes) ;
Gibson (Strasbourg) ; Dijon (Les Angles) ; Sua (HyèresCarqueiranne-La-Crau) ; Barnes (Argelès-sur-Mer) ; Clapot
(Bédarrides) ; Nicolas (La Voulte-Valence) ; Barrère
(Carcassonne) ; Varin (Monteux)
DÉPARTS > Vaton (Graulhet) ; Bèthe (Pierrelatte-SaintPaul-Trois-Châteaux) ; Grimal (Nîmes) ; Roura (Isle-sur-laSorgue) ; Bach-Thaï (Bédarrides); Wyatt (Aix-enProvence UC).
Céret
ARRIVÉES > Ferrer, Navrea (Côte Vermeille) ; Alcouffe,
Luyckfassel, El Madaoui (Le Boulou) ; Barande (Argelèssur-Mer) ; Pech, Domenech, Dunyach (Thuir); Pous (entr.,
Le Boulou) ;
DÉPARTS > Conilh, Tourek (Millas) ; Roque (Côte vermeille) ; Selva G (Arret) ; Lapasset (Prades) ; Dufour
(Colomiers) ; H. Selva, Allouges (entr., arrêts).
Leucate-Roquefort
ARRIVÉES >. Mathieu Siro (entr.) ; Gory (Vierzon) ;
Baclet, Ferrandez (Agde); Pineda (Vendres-Lespignan)
DEPARTS > Haschke, Chobet, Ripert (Sigean-Port-La
Nouvelle) ; Gaubert (Portel-des-Corbières) ; Berthomieu
(Gruissan) ; Albert (Vendres-Lespignan) ; Benavente, Roig
(Peyriac-Bages).
Mazamet
ARRIVÉES > Carayon (Figeac) ; Castan, Catuffe,
(Graulhet) ; Garcia (Carcassonne) ; Hahn, Siccardi (Albi) ;
Marcorelle (Olonzac), Benjamin, Nicolas Marvielle,
Puech, Ruiz (Castres) ; Montagné, Naikadawa (Auch) ;
Palobart (Saint-Girons) ; Roques (Gaillac) ; Tinas (Lavaur).
DÉPARTS > Poret (Revel), Badiu (Rodez), Stewart ; Ruiz ;
Albert (Decazeville).
Millau
ARRIVÉES > Lauria,Brunet, Monneret (esp.Narbonne) ;
Depagne, Ecochart,Vidal (Agde) ; Ferrero(reichel
Narbonne) ; Escalais(Aubenas-Vals) ; Parmentalo (Balma);
Cazorla (Palavas-les-Genêts).
DÉPARTS > Barthelemy, Montetit (Saint-Affrique) ;
Brun(arrêt) ; Francis (Castanet).
ARRIVÉES > nc
DÉPARTS > nc
ARRIVÉES > Penne, Laurent (Gimont) ; Clermont (Mauvezin) ;
Santouil (Tournefeuille) ; Canourgues, Loukili (Moissac) ;
Crubilé (Montauban) ; Latourte (Brulhois) ; Lafitte (Auch) ;
Gaillard (Agen), Barbarel (militaire) ; Delavallée (Montech) ;
Grégoire ; Andron ; Bastide (entr., Eauze).
DÉPARTS > Feau (Beaumont-de-Lomagne) ; De Remond
(Lauzerte) ; Krzyzoniak (Nègrepelisse); Macari, Paillas,
Cailhez, Falouk, Hoeppe, Cruzel (Moissac) ; Allaux (entr.,
arrêt).
Decazeville
ARRIVÉES > Bonnard (Saint Junien) ; Duffard, Benhida
(Figeac) ; Albert (Mazamet) ; Legrand (Aurillac) ; Ernest
(Mauriac) ; Pothelune (Saint-Cernin) ; Nadiradze (Cahors) ;
Albinet (Lévézou-Ségala) ; Destruels (Lacapelle-Marival) ;
Cazes (Espalion).
DEPARTS > Farge (Ussel) ; C. Landès (Bagnac) ;
J. Landès, Colle, Alet, Malirat (Viviez) ; Domergue
(Figeac) ; Alaux, Veyrac, Soulié, Delpuech, Rocca,
Foulquier (arrêts) ; Doignon (Figeac).
Figeac
ARRIVÉES > Sahli (Rodez); Maille (Pouyastruc); El Kaisouni
(Saint-Jean-de-Luz) ; Tora (Fidji) ; Besombes (Saint-Junien) ;
Berland (Brive), Pllotschi, Accorsi (Rodez) ; Jean-Simon (Le
Creusot) ; Jursik (Strasbourg) ; Karele (Mauriac) ; Doignon
(Decazeville) ; Accorsi, Sahli, Pllotschi (Rodez) ; André ;
Carayon (Mazamet) ; Domergue (Decazeville).
DÉPARTS > D’Alfonso (Vienne) ; Duffart, Ben Hida
(Decazeville) ; C. Garate-Costes, S. Garate-Costes (Cahors) ;
Agoune (Lacapelle-Marival) ; Pérez (Marmande); Carmouze
(Balma).
Isle-sur-Vienne
ARRIVÉES > Amza, Astorg, Grandval, Villelégier
(Verneuil) ; Aufrère (Malemort-Brive olympique) ; BonnetViala (Castres) ; Bonsignore (Saint-Léonard) ; Floirat
(Saint-Yrieix-la-Perche) ; Guérineau (Saint-Junien) ;
Palisson, Reboux, Salle-Tourne (Limoges) ; Sourdioux
(Ambazac) ; Tematafaarere, Timo (Pirae); Gauthier
(Gourdon).
DÉPARTS > J. Août, R. Août (arrêts) ; Boyer (entraîneur).
Libourne
ARRIVÉES > Binard, Litzer (Lunel) ; Clemente, Jeanneau,
Quinio (Auch) ; P.-E. Detrez, F. Detrez (SorguesChâteauneuf-du-Pape); Fontlup (Vienne) ; Grimal (Le
Pontet-Avignon) ; Matteo (Italie) ; Mere (Saint-Affrique) ;
Nadalet (Montpellier) ; Rose (Saint-Etienne) ; Sancho
(Aubenas-Vals) ; A. Tomas (Agde) ; Vernier (Grenoble).
DÉPARTS > Assaf, Lacroix, Sanche (arrêts) ; Lascombes
(Les Angles); Pesenti (Uzès)
Quillan
Montauban RC
ARRIVEES > Kouda (Saverdun); Danjou (Carcassonne);
Eloundon (Ramonville-Saint-Agne); Guffroy (Blagnac).
DEPARTS > Bourrel (Pamiers); Coste (Muret); Bareille
(Saverdun); Tourtoulou (Saint-Sulpice-sur-Lèze); Marcos,
Rini (Couiza-Espéraza); Pasquier, Olive, Bravo (Pays de
Sault); Laluque Frédéric (entr.), Bareilles (L’Isle-Jourdain)
Villefranche-de-Lauragais
ARRIVÉES > Ricardo, Sottero, (Castanet) ; Berdja, Falco,
Trouillé (L’Isle Jourdain) ; Pradalié (Périgueux) ; Hoarrau
(Carcassonne) ; Courthieu, Barrau, Mignonat (Stade
Toulousain) ; Krych, Ortiz, Jatlaoui (Castelnaudary); Fontez,
Lécussan (Hers Lauragais); Lacourte (Rieumes); Jean-Charles
(Tournefeuille); Villal (Villenouvelle); Miran (Bram); Perrin
(Trèbes); Martin (Saint-Jory-Brugières) ; Jonquières (reprise) ;
Melliès (entr. Toulouse OAC-Toec); Sidobre (entr.); Gramsh
(Carmaux)
DÉPARTS > Brault (entr. arrêt) ; Campo, Comet, Andrieu,
Allières, East (arrêt) ; Laur (Cahors) ; Mansan (Valence
d’Agen) ; Bellemère (Balma) ; Fenet (Castelnaudary) ; Marty
(Saint-Orens), Vergely (Verfeil), Rey ; Blanc (entr., Revel) ;
Caceres (Montauban) ; Gers (L’isle Jourdain); Vieille
(Tournefeuille); Gers (Saverdun).
Fédérale 3
Dès lundi prochain,
retrouvez toutes les mutations
des clubs de Fédérale 3.
ARRIVÉES > Carmona (espoirs Dax); Lassalle (Bidart);
Capoulun (Hagetmau); Larruat ; Lander (Angleterre);
Y. Sistiaga, M. Ménieu (entr.)
DÉPARTS > Martinez, Alvarez, Lafue, Broux (Orthez);
Courade-Bontemps (Hendaye); Flament (Anglet); Capoulun
(Hagetmau); Gelade (Morlaàs); Belascain, Flament (Anglet);
Duvigneau (Hasparren).
ARRIVÉES > Andrieu, Barot, Barthomeuf, Bru, Gibrac (US
Montauban) ; Beaudonnet (espoirs Agen) ; Laharrague
(Lourdes) ; Bourdiol (Blagnac) ; Caceres (Villefranche-deLauragais) ; Caverzan (Bressols) ; Dauzats (Saint-Juéry) ;
Delalain (Moissac) ; Malbrel (Muret) ; Mavel (espoirs,
Colomiers) ; Mehu (Finhan) ; Palacio (Bazet) ; Salle
(Lannemezan) ; Vidal (Fronton).
DÉPARTS > Landry, Chaubell (Beaumont-de-Lomagne) ;
Menesplier, Berenguer (Nègrepelisse) ; Marchand (Moissac),
Vedeille, Gasc (Bressols) ; Fasan (Montech) ; Ermacora
(Escou) ; Bertrac, Forano, Bruzard, Gazeaud (arrêts).
Argelès-Gazost
ARRIVÉES > Brosse (Bagnères-de-Bigorre) ; Hiva, Montoro,
Dartiguelongue (Lourdes) ; Panett (Methven, N.-Z.) ; Turon,
Triviero (Morlaàs) ; Brau, Dupuy, Etchevarria, Laharrague
(Tarbes) ; Ouajdi (Miélan-Mirande) ; S. Ducos, D. Jauréguy
(entr.); Gaulhiac (Langon); Saint-Martin (Lannemezan).
DÉPARTS > Daléas (Pau) ; Barbaut, Bunes, Escaich, Séguret
(Lourdes) ; Fanlo (Adé) ; Cazajous ; Samaran (Vic-Bigorre) ;
Coste (Montréjeau-Gourdan-Polignan); Varis (Coarraze-Nay).
Gaillac
ARRIVÉES > Clergue, Guiraldo Gomez (Lavaur) ; Michalak
(Blagnac) ; Vello, Maistre (Albi) ; Gausserand ; Garric
(Castres) ; Itan, Durand (Carmaux) ; Delrieu (Balma) ;
Denat, Carayon, Delmas (Saint-Sulpice-la-Pointe) ;
Wagner Arthur (Agen).
DÉPARTS > Roques (Mazamet); Leinheiser (Carmaux;
Graulhet
ARRIVÉES > Batigne (Marssac); De Chasteigner
(Castanet); Fadier (Albi); Jau (Montans-Peyrole-Cadalens),
Maréchal, Pagès (Rodez); Hédreville, Rachman (SaintSulpice-la-Pointe); Vaton (Avignon-Le Pontet); Molinier
(Réalmont XIII)
DÉPARTS > Béaur (L’Isle-Jourdain); Pontoni, Bouzbiba
(Lisle-sur-Tarn); Castan, Catuffe (Mazamet); Fabre
(Brassac); Férrié (Carmaux); Khattou, Malet (Briatexte);
Vidal (Lombez Samatan); Beaur (Saverdun).
ARRIVÉES > Bareilles (Quillan) ; Beaur (Graulhet) ; Bonzom
(Reichel Toulouse) ; Borios (espoirs Colomiers) ; Debeaux
(Toulouse UC) ; Grégory Diverd, Jérémy Diverd (Lavaur) ;
Frogier (Toulouse OAC-TOEC) ; Gers (Villefranche du
Lauragais) ; Guichou, Noyes (Hers Lauragais) ; Morellato,
Lebon, Soulié (Auterive) ; Pédoussaut, Teriou (Villeneuve-duParéage) ; Rouch (La Tour-Verniolle) ; Soler (Albi) ; Cottave ;
Claudet ; Lévy ; Lozada; Le Berre, Chaldu, Raynaud (L’IsleJourdain); Jalabert (Tournefeuille).
DEPARTS > Audabram, F. Sentenac (Auterive) ; Coisnard,
Huguet (Lavelanet) ; Géraud (Saint-Girons) ; Germa (La
Tour-Verniolle) ; Marini (Reichel Colomiers) ; Berdja,
Falco, Trouillé (Villefranche-de-Lauragais) ; Sottil, Vidoni
(Saint-Sulpice-sur-Lèze); Bazzo (Les Angles).
Marmande
ARRIVÉES > Moreau (Agen) ; Ben Hmida (Parthenay) ;
Ounzari (Casteljaloux) ; Chartier, Borderie (Sainte-Foy-laGrande); Becat (Tyrosse) ; Pérez (Figeac) ; Ayala
(Châteauroux) ; Brignol (La Réole) ; Trellut (Miramont-deGuyenne).
DÉPARTS > Dumont (Dax) ; Lestrade, Pampouille (Langon),
Magaldadze ; Delom (Lormont) ; Gelade (Libourne) ;
Gaillardet (Hendaye) ; Milhet (Beaurepaire); Prévitali
(Casteljaloux) ; Malgaldadzé (Périgueux); Akarmoudi
(Genevilliers).
Morlaàs
ARRIVÉES > Arroyo, Lebréquier (Section Paloise); Barrière
(Carcassonne); Bienvenut, Quillon (Tarbes); Bortelle (PontLong); Cazaux (Sévignacq); Darracq (Ger-Séron-Bédeille);
Tisné, Genèbes (Gan); Dongieux; Miremont (Boucau-Tarnos);
Pibourret (Nantes); Séradin (Lourdes); Versini (Séméac);
Vermote (Amiens).
DÉPARTS > Requenna (Hagetmau); Penigaud (Oloron);
Turon, Triviero (Argelès-Gazost); Malaganne; Escartin,
Nassau (Pont-Long); Moreau (Domont).
Nafarroa
ARRIVÉES > Demoulin (Tulle) ; Franke, Rifleu, Viozelange
(Limoges); Surget (Ribérac).
DÉPARTS > Gaetan (Montluçon); Vivier, Swanapoel
(Saint-Nazaire; Guibert (Langon), Surget (Limoges); Hanou
Périgueux); Franck (Vierzon); Bonnard (Decazeville);
Besombes (Figeac); Guérineau (Isle-sur-Vienne).
Saverdun
ARRIVÉES > Fontenay (Montluçon) ; Wallois (Aurillac) ;
Genesson (Gourdon) ; Handouf (Miélan-Mirande) ;
Branchat (Cenac) ; Grégory, Larenie (Saint-Cyprien) ;
Guinault (Evre-Montbazon) ; Mzouri, Q. Gaussinel,
Th. Gaussinel, Grancho-Travenka (Montignac).
DÉPARTS > Tchaghtchouga, Ramalho (Daglan) ; Lalande,
Lamipeti (Belvès) ; Lalande, Roubio (Montignac) ; Deviers
(Saint-Cyprien) ; Rey (Objat) ; Filipiak (Cenac) ; Lalande,
Lamipeti (Vichy); Mercier (Gourdon).
ARRIVÉES > Aline (Biarritz) ; Rigaud (Vallée Girou) ; Raclot
(Bordeaux-Bègles) ; Pairaudeau (Niort) ; Argagnon (Biarritz) ;
Belascain, Flament (Boucau-Tarnos) ; Fernandez (Ustaritz) ;
Fauqué (La Rochelle) ; Linde (Bayonne) ; Roussarie, Meyranx
(entr.) ; Flament (Boucau-Tarnos)
DÉPARTS > Yribarren, Poilvé (Mouguerre) ; Vivensang (SaintJean-de-Luz) ; Redon (Capbreton-Hossegor) ; Pairaudeau (Niort).
ARRIVÉES > Arbones, Fossaert, Lannes (Auch) ; Lazaro
(Monflanquin) ; Morou, Pitton (Agen) ; Petit (Mauvezin) ;
Philip (Condom) ; Roblique (Montestruc) ; Soucasse
(Lombez Samatan) ; Teamo (Bon Encontre-Boé) ; Vogel
(Montauban) ; Delmas (Blagnac) ; Houy (Aubagne) ;
Dupuy, Hueber (reprises).
DÉPARTS > Bézuidenhout (Afrique du Sud) ; Bolzonella,
Geneste, Margoet (arrêt) ; Mendez, Briscadieu (Gimont) ;
Delaere, Lapeyrere (Cœur de Lomagne) ; Martini (Bon
Encontre-Boé) ; Miniaylo (Tournefeuille) ; Cesca, Cestac
(Miélan-Mirande-Rabastens).
Saint-Junien
Sarlat
Anglet
Fleurance
L’Isle-Jourdain
ARRIVÉES > Verling (Blagnac) ; Guenin (Albi) ; Ryder
(Mont-de-Marsan) ; Traverse, Gahouti (Ribérac) ; Gelade,
Ouchene (Montauban) ; Amoussou (Mérignac) ; Chanay
(Le Bouscat) ; R. Pascot, Soulat, Husson (Blaye) ; Bouchon
(Bordeaux EC) ; Bonner (Galgon) ; Teyssoneau (SaintAndré-de-Cubzac) ; N. Pascot (Rapid 33); Gelade
(Marmande)
DÉPARTS > Chadwick (Nouvelle-Zélande) ; Paquelet
(Rapid 33) ; Dourthe (arret) ; Arcaraz, Lomenie (Galgon) ;
Delalée (Pamiers).
Nîmes
Boucau-Tarnos
ARRIVÉES > Gastambide (Hasparren); Gastigar (Camboles-Bains); Dumerc (Peyrehorade); Scheller (Tyrosse), Ortiz
Sivelli (Espagne).
DÉPARTS > Sargousse (Bordeaux EC).
ARRIVEES > Bareilles (Quillan) ; Beaur (Graulhet) ;
Bonzom (Reichel Stade Toulousain) ; Borios (espoirs,
Colomiers) ; Debeaux (Toulouse UC) ; Grégory Diverd, ;
Jérémy Diverd (Lavaur) ; Frogier (Toulouse OAC-TOEC) ;
Gers (Villefranche du Lauragais) ; Guichou, Noyes (Hers
Lauragais) ; Morellato, Lebon, Soulié (Auterive) ; Pagoaga
(Albi) ; Pédoussaut, Teriou (Villeneuve du Paréage) ;
Rouch (La Tour-Verniolle) ; Soler ( Albi); Cottave Claudet,
Lévy Lozada.
DEPARTS > Audabram, F.Sentenac (Auterive); Coisnard,
Huguet (Lavelanet) ; Géraud (Saint Girons); Germa (La Tour
Verniolle); Marini (Reichel Colomiers); Kouda (Quillan).
Bassin d’Arachon
ARRIVÉES > Eksteen (Béziers) ; Gaulhiac (Langon) ; Pascari
(Suceava, Rou.) ; Hamdi, Sékula (Montauban) ; Hirigoyenberry
(Saint-Jean-de-Luz) ; Ireland (Dax) ; Ginest (Gujan-Mestras) ;
Mesnage (Mérignac).
DÉPARTS > Dacunha, Dars, Constant (Gujan-Mestras) ;
Beynet (Biscarosse) ; Labarde (Paris UC) ; Garbay ; Cussac ;
Bado, Bernachot (arrêts).
Lombez-Samatan
ARRIVÉES > Sottom, Rouméguère (Gimont); Corbel, Labatut
(Boulogne-sur-Gesse); Garcia, Loupsens (Muret); Oro (Lavaur);
Vidal (Graulhet); Raimondi (Castanet); Damiot (Beaumont-deLomagne); Andro (Auch); Pons (Le Fousseret); Cadéac
(Castelnau-Magnoac).
DÉPARTS > Dilhan (Lille); Fortin (Castelnau-Magnoac);
Lafforgue (Pamiers); Soucasse (Fleurance); Savès
(Tournefeuille); Lacotte (Masseube); Aggéry (Saint-Girons);
Marangon, Truillet (L’Isle-en-Dodon); Ch. Lafforgue (entr.);
H. Betuing (entr., arrêt).
Orthez
ARRIVÉES > Beuste (Hagetmau); Lahoussine (Genevilliers);
Lagrène, Dourthe (Lourdes); Martinez, Lafue, Broux, Alvarez
(Boucau-Tarnos); Podie (Rodez); Laveauzelle; Nanini (Bizanos);
Tabardel (Biarritz); Lasserre (Dax); Abid (Bagnères-de-Bigorre);
Bourassin (Bobigny); Lavauzelle (Navarrenx).
DÉPARTS > Losaberidze, Vasiliu, Toradze (Saint-Jean-d’Angély);
Courade (Pont-Long); Bouchet (Roquefort-des-Landes); Daban
(Idron-Lée); Sensébé (Sault); Ducote (Mâcon); Laborde (Orthez).
Salles
ARRIVÉES > Laborde M. (Aire-sur-l’Adour) ; Labric
(Mimizan) ; Latteyron (Bordeaux EC) ; Aguedo Constant ;
Rouanne (Mérignac) ; Hardy (Villenave-d’Ornon) ; Salgues
(Gujan-Mestras) ; Colomer (entr.).
DEPARTS > Detrieux (Gradignan) ; Nouvellon, Sagette
(Gujan-Mestras), Cacheux, Forcet, Robin (Sanguinet) ;
T. Plagnot (arrêt) ; N. Plagnot N. (Lormont) ; Brazeilles (SainteFoy-la-Grande) ; Geneste (Mérignac) ; Dufeu (Tournefeuille).
Saint-Médard-en-Jallles
ARRIVÉES > Jackson (Perigueux) ; Menabdishvili (Lyon) ;
Fritz (Perpignan) ; Mouhoubi (La Rochelle) ; Tao (Valenced’Agen) ; Btsatze (Géorgie) ; Covella (Santander, Esp.).
Andreu (Lormont); Patrick Verge (entr.)
DÉPARTS > Yvon, Dabrin (Tyrosse) ; Elgoyen (Saint-Jean-deLuz) ; Poulain (Bourg-en-Bresse) ; Piazza (Lourdes) ; Adriaanse
(Thouars) ; Baud, De Amorin, Montavon (Mérignac);
Lafourcade (Saint-Médard-en-Jalles).
Saint-Sulpice-sur-Lèze
ARRIVÉES > Denechaud (Castanet) ; Tourtoulou (Quillan) ;
Destarac (Auch) ; Barrière (St Jean de Luz) ; Labat (SaintJean-d’Angély) ; Polite (Langon) ; Sottil, Vidoni (L’IsleJourdain) ; Bruni, Fabre (Toac-Toec) ; Jaworski, Walczac
(Tournefeuille) ; Sourthies, Fortis (Colomiers) ; Chaffre
(Angleterre) ; Treboulo (Blagnac); Lecornu, De Biasi, Naudy,
Vignaux (Muret) ; Mounes (Cazères) ; Riot, Stival, Cachard
(Rieumes) ; Susignan (Sainte-Foy-de-Peyrolières) ; Thar
(Carbonne) ; Tissandié (reprise); Delage (Montélimar).
DEPARTS > Picco (Auterive) ; Lacrampe (entr., Saudrune) ;
Pradal (Montauban) ; Desor (Eaunes) ; Coffe, Richard (Lézatsur-Lèze) ; Bouniol (Hagetmau) ; Lagarde (Aire-sur-l’Adour) ;
Roques (Grenade-sur-Garonne) ; Pujol (Pamiers) ; E. Massat,
V. Massat, Webley, Demoustier, Scapin, Foures, Filloux,
Bardy, Baissas, Schaeffer, Rinsant, Ghanmi, Campourcy,
Pujibet, Frances, Jaget (arrêts).
Tournefeuille
ARRIVÉES > Dupuy, Fabre (entr.) ; Raymond (entr., Muret) ;
Vieille (Villefranche-de-Lauragais) ; Remenant, Rouxel, El
Moudad (Muret) ; Miniaylo (Fleurance) ; Mencel (SaintNazaire) ; Tomczak (Toac-Toec) ; Dufeu (Salles) ; Kalouchi
(Castanet) ; Marietta (Blagnac) ; Eridia (Dax) ; Khalfi (Valenced’Agen) ; Savès (Lombez-Samatan) ; Mandagout (Gourdon).
DÉPARTS > Santouil (Castelsarrasin) ; Dallet, Pradel, Lolli,
Saint-Raynaud (Blagnac) ; Almecija (arrêt) ; Jaworski,
Walczak (Saint-Sulpice-sur-Lèze) ; Jean-Charles (Villefranchede-Lauragais) ; Guaze, Plantié (La Salvetat-Plaisance) ;
Drilhon, Raffy (Toulouse RC), Le Berre, Chaldu, Raynaud
(L’Isle-Jourdain) ; Jaget (Lavaur) ; Castola (entr., Blagnac) ;
Jalabert (entr., L’Isle-Jourdain).
22
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Horizons Actualité
Réactions
Jean-Michel BAYLET
Président-directeur général du groupe La Dépêche du Midi
La France perd un homme d’entreprise visionnaire qui, parti de sa petite pharmacie castraise, a su développer en cinquante ans son laboratoire sur tous les continents, tout en gardant son indépendance. Mais Pierre Fabre était aussi un humaniste profond, un homme généreux qui, à travers sa Fondation, se souciait toujours du malheur des hommes à travers le monde. Malgré tous les honneurs
mérités que le pays rendait à cet industriel hors pair. Pierre Fabre possédait la
simplicité de l’homme du terroir qui est toujours resté proche de ses racines tarnaises. Sa passion pour le rugby, et plus particulièrement pour le Castres olympique, champion de France, témoignait de son attachement à des valeurs que nous
partagions. Car Pierre Fabre était avant tout notre ami dont la fidélité ne s’est
jamais démentie. Administrateur et actionnaire de La Dépêche du Midi, je l’ai
trouvé immédiatement à mes côtés lorsqu’un grand quotidien parisien avait
manifesté des visées contre l’indépendance de notre journal. Aujourd’hui, nous
sommes tristes, un ami est parti. ■
HOMMAGE
L’INDUSTRIEL,
PATRON ET
FONDATEUR DES
LABORATOIRES
PIERRE FABRE, S’EST
ÉTEINT SAMEDI
À L’ÂGE DE 87 ANS.
SES OBSÈQUES
AURONT LIEU
MERCREDI, À 10H30,
À CASTRES.
Alain GAILLARD Ancien entraîneur de Castres
La première fois que j’ai rencontré Pierre Fabre, c’était dans les vestiaires de
Narbonne, après une défaite, en 1990. Mais il venait ainsi rarement et je l’ai peu
côtoyé. Ou à l’occasion de réunions petits-déjeuners. C’était un homme très occupé. Mais si on le voyait peu et qu’il parlait peu, quand il parlait, ça pesait fort. En
1998, quand on a voulu unifier les centres d’entraînements du CO, dispersés un peu
partout, et qu’on a demandé à nous entraîner au stade municipal du Rey, c’est
Pierre Fabre qui, avec un temps d’avance, a donné le feu vert financier et sportif à
Pierre-Yves Revol pour les installations du Lévezou où sont réunis depuis terrains
d’entraînement, salle de muscu, de récupération, centre médical… Il avait anticipé
notre demande et surpris tout le monde. B. F. ■
Ugo MOLA Ancien joueur et entraîneur de Castres
J’ai été marqué par sa simplicité et son engagement. Il est l’une des personnes
qui a le plus donné pour le rugby sans être avide de reconnaissance personnelle.
Chacun gardera en mémoire sa discrétion, qui a toujours laissé supposer
rumeurs ou idées reçues. Pierre Fabre était avant tout une personne extrêmement attachée à sa ville. Il voulait valoriser Castres, son club et sa région. Et
c’est tout un bassin qui en profitait. Quand j’ai eu la chance d’être capitaine du
CO, j’ai déjeuné avec lui. Il aimait être proche des hommes, bienveillant. Il
n’était pas dans le jugement tranché. Personnellement, j’ai eu une relation particulière avec lui. Il a bataillé pour désenclaver Castres en aménageant des accès.
Je me suis rapproché de lui par mon histoire personnelle car ma famille a fait
les frais de la dangerosité de la route. La dernière fois que je l’ai rencontré, je
l’avais trouvé fatigué. C’est une vraie perte pour la région mais il a eu l’intelligence d’assurer sa succession. Le récent titre de champion de France du CO
récompense son investissement. Celui de 1993 avait marqué le début de son
histoire avec ce club. Celui de 2013 le clôture. C’est une belle histoire. J. Fa. ■
LE CO PLEURE
PIERRE FABRE
«
Q
u’est-ce que c’est beau ! » Parce qu’il était affaibli, Pierre Fabre ne put suivre la folle épopée du Castres olympique en mai dernier. C’est
devant son écran de télévision qu’il assista à
la victoire finale, face au grand Toulon. Et c’est
encore chez lui, à Lavaur, qu’il reçut quelques
jours plus tard ce Bouclier de Brennus qu’il
prit plaisir à regarder et à caresser, entouré
par Pierre-Yves Revol et les entraîneurs, Laurent Labit et Laurent
Travers, en partance vers le Racing-Metro. Un « bout de bois »
qui venait consacrer leur réussite, celle d’une équipe, d’un club,
d’une ville et de tout un groupe industriel.
Un « bout de bois » pour l’éternité, et la force des symboles :
l’homme d’affaires, né à Castres en 1926, a fondé un empire pharmaceutique (2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012 ;
10 000 employés dans le monde dont 6 500 en France ; plus de 42
filiales) sans jamais renier ses racines, sans jamais s’éloigner de ses
principes. Sa vie était professionnelle, le sport et le rugby ses plaisirs autour du Castres olympique mais également du club de Lavaur
(Fédérale 1) qu’il suivait avec autant d’intérêt. Le tout devait servir sa ville, son Tarn, sa région et son pays. Il ne défaillira jamais.
« Les laboratoires ont toujours aidé le CO, les autres disciplines de
Castres et des environs, la ville aussi. Parce qu’il aimait véritablement le sport, parce qu’il savait que l’on y récolte le respect et une belle
notoriété », témoigne l’emblématique Gérard Cholley, ému, qui a fait
sa carrière chez Fabre. « Au fond de son regard brillait en permanence
une lumière incroyable… Il agissait en pensant aux autres. C’était
un grand homme, admirable. Je le considérais un peu comme mon père
spirituel. »
L’ancien pilier du CO n’est pas un cas isolé. Fabre, rare et discret,
a marqué ceux qui l’ont approché. Christophe Urios, champion
de France 1993, décrypte : « À l’époque, il suivait de près notre parcours. Il aimait venir à nos côtés, dans la semaine ou même avant
les matchs. On ressentait son plaisir, mais jamais de pression. Tous
les joueurs travaillaient alors aux labos, selon un modèle de promotion sociale qui faisait référence ; nous le croisions alors au quotidien.
Une grande puissance se dégageait de tout cela, du club et des labos, et c’était certainement une fierté pour cet homme qui aimait les
choses bien faites. Sans minimiser le titre remporté cette saison,
c’était la grande période du rugby à Castres, territoire enclavé qui
prenait une sorte de revanche et qui s’imposait aux yeux de tous. »
Urios, encore : « Il ne profitait pas des victoires pour sa gloire personnelle. D’ailleurs, les résultats avaient une importance relative. Il
donnait et attendait des comportements en retour, l’engagement de chacun pour faire son maximum. »
Paul GOZE Président de la Ligue nationale de rugby
J’ai rencontré Pierre Fabre deux fois seulement, à l’occasion de matchs. Je ne le
connaissais pas personnellement. En revanche, je sais qu’il a fait repartir le
rugby à Castres, qui était en groupe B lors de son arrivée au club en 1988. Il
était un grand défenseur de sa région et à permis au rugby du Tarn de retrouver
son lustre. Grâce à son investissement, Castres a retrouvé le rugby de haut
niveau et a remporté deux titres de champion de France, en 1993, peu de temps
après son arrivée, et vingt ans après, en 2013. C’est donc aussi grâce à lui indirectement que Pierre-Yves Revol a pu accéder à la présidence de la Ligue. C’est
presque un clin qu’il disparaisse en ce mois de juillet, quelques semaines après
le deuxième titre du CO. Comme si la boucle était bouclée. Il aura ainsi vu de
son vivant la concrétisation de son travail pour le club. Ph. K. ■
LAURENT TRAVERS : « NOUS LUI DEVONS BEAUCOUP »
Laurent Travers confirme, la voix teintée d’émotion : « Les résultats à proprement parler n’étaient pas une priorité. L’essentiel était
de véhiculer une image positive, cohérente et forte du club, du Tarn
et de l’entreprise. Tout était lié dans un engagement très citoyen.
C’était un grand professionnel, avec une très forte humilité, modeste
et bienveillant. Nous lui devons beaucoup. Au fond, il n’y a pas de
hasard… »
Pierre Fabre est décédé samedi matin à l’âge de 87 ans, des suites
d’une longue maladie, vingt-cinq ans après avoir pris la direction
du Castres olympique, vingt ans après avoir remporté un premier
titre de champion de France, un mois et demi après son doublé. Le
CO devra désormais apprendre à vivre sans l’homme qui, pour
assurer l’indépendance et l’avenir de son groupe, a transféré en 2008
les deux-tiers du capital au sein d’une fondation éponyme. PierreYves Revol, qui est demeuré jusqu’au bout aux côtés de Pierre
Fabre, est pressenti pour en assurer la direction. ■
Romain TEULET Arrière de Castres
Je suis abasourdi et très attristé. J’ai la chance de faire partie des rares joueurs
qui avaient pu discuter et manger en tête à tête avec lui. L’espace d’une heure,
j’avais eu l’impression d’être avec mon grand-père, tant il m’avait mis à l’aise. Il
m’avait dit : « Oublie que je suis un grand monsieur, je ne suis pas plus grand
que toi. » Ces mots m’avaient beaucoup marqué. Faire preuve d’une telle humilité et d’une telle simplicité en connaissant une réussite comme la sienne était
extraordinaire. Aujourd’hui, le titre acquis en juin revêt une importance toute
particulière. Ce Bouclier a plus de sens désormais, c’était le juste retour de tout
ce qu’il a apporté au club. Il y a quelques semaines, la région, la ville étaient en
liesse. Je crois qu’elles seront plongées dans un véritable marasme durant un
moment tant il était apprécié et respecté… É. D. ■
672276667392
662665
Par Emmanuel MASSICARD
[email protected]
Matthias ROLLAND Manager de Castres, ancien deuxième ligne et capitaine
Je ressens une grande tristesse. J’ai été un des rares privilégiés du groupe à le
rencontrer après l’annonce du départ des deux Laurent et au moment où un rôle
m’était proposé au sein du club. Même s’il était affaibli, il se dégageait un charisme unique de lui. C’était un grand homme. Je me suis vraiment senti investi
de quelque chose quand il m’a accordé sa confiance et cette rencontre m’a définitivement convaincu de franchir le cap. Ces trente minutes passées avec lui
vont certainement me marquer à vie. V. B. ■
FONDATION ALBERT-FERRASSE, FÉDÉRATION FRANÇAISE DE RUGBY JUILLET 2013
MAINTENANT C’EST L’HEURE
Fidèle compagnon de route de Jean-Claude Baqué au sein de l’organisme
FIRA-AER, Henri Gatineau a pris acte de la décision de J.C. Baqué de
ne pas solliciter un nouveau mandat de président de la Fédération
internationale de rugby amateur. Dans le numéro 145 du Flashinfo de la
FIRA-AER, sous le titre : Now is the hour (maintenant c’est l’heure), Henri
Gatineau livre un billet que nous vous communiquons in extenso.
« Ce fut l’une des plus grandes émotions de ma carrière journalistique !
En clôture de la première tournée que j’avais mission de relater dans les
pas du XV de France. Le sifflet de fin du test-match de clôture venait tout
juste de retentir. All Blacks et Tricolores, fraternellement unis, invitaient
les spectateurs à les rejoindre sur la pelouse pour entonner, en cœur,
l’hymne de la séparation : « Now is the hour ». Ce bouleversant moment
symbolique m’a tellement marqué que je l’ai fait mien lors de ma prise
de retraite professionnelle. Et « Maintenant l’heure est venue », pour moi,
de l’utiliser dans le cadre de la FIRA-AER.
Jean-Claude Baqué passe le relais présidentiel pour : « raisons
personnelles » comme il l’a signifié aux membres et présidents de
l’Association. Ma conduite est calquée sur la sienne. Je suis un homme
de tradition et de fidélité. Venu à la FIRA dans le sillage du personnage
hors-normes qu’était Albert Ferrasse, j’y suis resté dans celui de son
fils spirituel. Sous ces deux présidences j’ai merveilleusement vécu
l’aventure humaine et j’en proclame reconnaissance à tous les amis
que j’ai côtoyés pendant plus de vingt années. Merci, aussi, à tous ceux
qui m’ont permis d’accomplir ma mission informative et communicative
HOMMAGES À ALBERT FERRASSE
LE SOUTIEN DES KINÉS DU RUGBY
Dans un quartier neuf de la ville de Boé, en banlieue agenaise, une
rue Albert Ferrasse a été inaugurée. Un deuxième hommage sera
prochainement rendu au regretté président de la Fondation. Et cette
fois ce sera à Agen où, en association avec le comité du PérigordAgenais, la mairie d’Agen va procéder à la pose d’une œuvre en bronze
qui sera située en un lieu stratégique de la ville. Ainsi, cette place sera
dédiée à la mémoire du grand personnage disparu.
Jean Eneman a représenté la Fondation lors de l’AG de l’association
des kinés du rugby qui s’est tenue à la Faculté de médecine de Paris.
Au cours de cette assemblée, les kinés du rugby ont une nouvelle fois
montré leur attachement à la cause des grands blessés du rugby en
remettant à Jean Eneman un chèque de 1000 €.
dans les meilleures conditions. Merci, encore, à tous ceux qui ont eu
l’indulgence de m’accorder intérêt ou crédit. Outre mes devoirs familiaux
je vais continuer d’apporter tribut à ma seconde famille : les Grands
blessés du rugby, par le biais de la Fondation Albert Ferrasse-FFR dont
je suis vice-président. Une page se tourne. Le Grand livre de la vie
rugbystique ne se referme pas. » Pour être tout à fait complet, ajoutons
que le Docteur Jacques Mombet, lui aussi en retrait de la FIRA, demeure
membre de la Fondation.
65 873 € D’AIDES EN JUILLET
BULLETIN DE SOLIDARITE
A remplir et à retourner à Fondation A.-Ferrasse-FFR
3-5, rue Jean-de-Montaigu - 91463 Marcoussis Cedex
00263d’un montant de
Chèque en euros, à l’ordre de la Fondation de France, compte 00623
o 20€
o 30€
o 60€ autre o ..... €
(131,19F)
(196,79F)
(393,57F)
Votre nom et prénom (ou société) .........................................................................................................................................
Adresse ...............................................................................................................................................................................
Vous recevrez un reçu de déductibilité fiscale de la Fondation de France
Réunie à Agen le 6 juillet dernier, la commission de solidarité de la Fondation Albert Ferrasse à examiné plusieurs dossier de grands blessés pour lesquels
a été attribué la somme totale de 65 873 euros. Les aides accordées se déclinent ainsi : emménagement maison 45,04 % ; fauteuil roulant 20,23%; aide
exceptionnelle 15,18 % ; emménagement voiture 8,04 % ; secours relais 7,59 % ; matériel informatique 2,64 % ; matériel spécifique 1,1 %; coussins antiescarres 0,19 %. Ce soutien à nos grands blessés du rugby n’est possible que grâce à la générosité des donateurs. Qu’ils en soient remerciés : Jean-Paul
Rousseau, Antony ; Jean-Michel Sabaté, Perpignan ; Patrick Santinelli, Toulon ; Gérard Simoniti, Saint-Romain-Le-Noble ; Marcel Suky, Bois Colombes ; Sylvie
Vialatte, Clermont Ferrand ; Mme F. Vocale, Salon de Provence ; Patrick Amichaud, Santeny ; Amicale des supporters STA Poitiers Rugby, Poitiers ; Association
La Soule Gravesonnaise, Graveson; US Colomiers Rugby, Colomiers ; J. Blasquez, Poissy ; Patrick Despagnet, Arros de Nay ; Jacques Dubois, Versailles ; Franck
Jamin, Croissy-sur-Seine; Jean-Luc Lauzen, Monteux ; Roger Lorieau, Bellegarde-Poussieu ; Jean-Paul Moreau, Saint-Rémy ; Floriane Terrot, Creil ; Levezou
Ségala Aveyron XV, La Primaube ; Jean-Pierre Bonnassiolle, Nay ; Denis Brunet, Cholet ; Jean-Jacques Ceruti, Leyritz Moncassin ; Claude Churlet, Echirolles ;
Jean-Michel Daubige, Sarlat-la-Caneda ; Michel Daubige, Sarlat-la-Caneda.
23
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Cris & chuchotements
Réglement
PERPIGNAN, BAYONNE ET BORDEAUX-BÈGLES ONT EXPÉRIMENTÉ LA MÊLÉE FERMÉE NOUVELLE FORMULE, VENDREDI SOIR. SUR LE SUJET, LES AVIS DIVERGENT ET DES POINTS
FONDAMENTAUX DOIVENT ENCORE ÊTRE ÉCLAIRCIS D’ICI LA REPRISE.
MÊLÉES : DES QUESTIONS
EN SUSPENS
V
Par Vincent BISSONNET (avec Gérard PIFFETEAU)
[email protected]
endredi soir, Perpignan, Bayonne et
Bordeaux-Bègles ont pu expérimenter, lors de l’ouverture de la campagne de matchs de préparation, la
nouvelle réglementation en mêlées
fermées. Dorénavant, l’édifice doit
être stabilisé avant de procéder à l’introduction
du ballon. Une véritable révolution dans un secteur de jeu en proie à de perpétuels remaniements.
À Bordeaux, les joueurs de première ligne sont
sortis dubitatifs de ce galop d’essai. Le jeune et
excellent arbitre Julien Castaignède a lui-même
constaté les difficultés à stabiliser l’édifice : trop
souvent, les mêlées se sont redressées sous l’effet
de la poussée. « Entre les première ligne qui veulent encore imposer un impact, notait Julien
Castaignède, et celles qui jugent que c’est devenu
inutile, il va falloir un certain temps d’adaptation. »
Pour tenter de trouver la parade, le talonneur
Clément Maynadier a notamment dû se résoudre
à changer ses appuis au détriment du talonnage.
Le manager de l’UBB, Raphaël Ibanez, attendait de
ce rendez-vous les premiers éclairages. En vain :
« L’arbitrage a été très cohérent mais il y a une interrogation qui plane encore sur la mêlée. Les affrontements après le dernier commandement sont
d’une telle force que nous avons du mal à lancer le
jeu. Or, il me semble que cette règle a été imposée
pour clarifier la mêlée. » Les Girondins attendent
maintenant de leur match contre les Toulonnais
des réponses à ces questions.
Du côté de Saint-Girons, où l’Aviron bayonnais et
l’Usap ferraillaient, Marc Delpoux a aussi constaté quelques irrégularités au moment fatidique du
choc des grands huit : « Les arbitres ont eu du mal
à donner l’introduction. J’ai trouvé que les Bayonnais
impactaient avant et ils les ont laissés faire. » Points
positifs : rares ont été les mêlées écroulées et seules quatre ont été pénalisées. En suivant, le jeu a
généralement pu être lancé dans des conditions
satisfaisantes.
UNE ANNONCE DE LA VOIX OU DU GESTE ?
Le pilier gauche de l’Usap Sébastien Taofifenua
dressait un bilan globalement positif de cette phase
d’expérimentation : « Pour une première fois, je
trouve que ça s’est bien passé. Il faut s’y habituer, c’est
sûr, mais je pense qu’à terme, ça ira à tout le monde.
Les mêlées vont être beaucoup plus stables, les première ligne vont moins tomber, il y a moins de risques de blessures. Cela se profile bien. Il faut réapprendre à pousser ensemble. Et miser sur la force
d’impact ne servira plus à grand-chose… » Son homologue bayonnais Aretz Iguiniz se trouvait davantage dans l’expectative : « Ça change l’exercice de
la mêlée car, maintenant, il faut attendre d’être stables et tous placés pour pousser. Mais il est encore
trop tôt pour vraiment tirer les conclusions. »
Le galop d’essai des Basques et des Catalans a de
plus été perturbé par le système d’annonce des
introductions. Tout au long de la semaine, les Sang
et Or avaient travaillé avec une annonce vocale,
« Go 9 », en accord avec les arbitres. Mais avant le
coup d’envoi, les officiels ont finalement opté pour
une annonce du geste, en touchant le bras des
joueurs. La raison : ils craignaient de voir l’équipe
défensive anticiper la poussée. « On pensait avoir
un signal sonore pour pousser, explique Sébastien
Taofifenua. C’était un peu délicat de devoir changer car nous n’avions pas travaillé comme ça. Je
pense que ce serait tout de même plus simple pour
tout le monde avec une annonce sonore. »
Quel type d’annonce choisir, une bonne fois pour
toutes ? Se dirige-t-on vers un impact limité ou
une suppression pure et simple de cette phase ?
Ces questions restent en suspens. Les instances
arbitrales devront y répondre d’ici la reprise du
championnat. Le stage des arbitres à Font-Romeu
étant prévu entre le 26 et le 29 août, des réunions
téléphoniques sont prévues avant pour définir
un cap. En attendant, lors de la campagne de
matchs amicaux, les entraîneurs devront échanger un maximum avec les arbitres pour tenter de
parvenir à un terrain d’entente. Vu l’ampleur de
la réforme, le sujet ne manquera sûrement pas
d’alimenter les discussions et controverses de
début de saison… ■
Infos
Top 14
Halfpenny vaut 1,2 million d’euros
Déjà en vue lors du dernier Tournoi
des 6 Nations et étincelant avec les
Lions britanniques en Australie le
mois dernier, Leigh Halfpenny attise
les convoitises. Comme révélé dans
nos colonnes, Clermont, Toulon et le
Racing-Metro sont intéressés par
l’arrière gallois (24 ans, 44 sélections). Selon Rugby Paper, des délé-
gations des trois clubs auraient rencontré l’agent du joueur à Londres la
semaine dernière. Lequel aurait fixé
les négociations pour la venue du
joueur de Cardiff, en fin de contrat
avec sa province en juin 2014, à 1,2
million d’euros. Une somme que la
Fédération galloise s’est dite incapable de débourser.
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CASTRES QUEL AVENIR
APRÈS FABRE ?
Décédé samedi matin, le mécène historique du CO Pierre Fabre avait anticipé la suite pour le club. Ainsi, depuis
un certain temps, il avait assuré la
pérennité financière du champion de
France. À plus long terme, l’apport de
l’entreprise dans le budget du Castres
olympique dépendra du rôle futur de
Pierre-Yves Revol, pressenti comme
un candidat légitime à la tête du
groupe pharmaceutique. Ces dernières
années, Pierre Fabre avait consenti un
gros effort personnel pour financer le
club tarnais.
ERC REPRISE DES NÉGOCIATIONS
EN SEPTEMBRE
Présent en fin de semaine dernière à
Cardiff pour officialiser la tenue en
mai 2014 des finales européennes dans
la capitale galloise, le directeur exécutif
de l’ERC, Derek McGrath, en a aussi
profité pour annoncer que les négociations en vue de la réforme de la H Cup
reprendraient au mois de septembre.
ERC (BIS) LES QUATRE PREMIÈRES
JOURNÉES CONNUES CE LUNDI
Les calendriers, dates, lieux, coups
d’envoi et diffuseurs officiels des quatre premières journées de la prochaine
H Cup seront annoncés ce lundi à
13 heures par l’ERC. En revanche, le
programme du début de saison du
Challenge européen sera communiqué
ultérieurement.
MONTPELLIER EBERSOHN,
VENUE ACTÉE
Le trois-quarts centre sud-africain
Robert Ebersohn (24 ans, 1,80 m, 89 kg)
sera bien montpelliérain la saison prochaine. Le joueur des Cheetahs s’était
engagé jusqu’en 2015 mais il avait
ensuite fait planer le doute quant à sa
venue, en raison de sa sélection dans le
groupe springbok pour les tests-matchs
de juin. Non utilisé par Heyneke Meyer
et barré au poste par Jan Serfontein, JJ
Engelbrecht et Juan de Jongh, le joueur
a décidé de venir en France et honorera
bien son contrat avec le MHR. Il arrivera en octobre, après la Currie Cup.
TOULON MICHALAK ESPÉRÉ
DÉBUT OCTOBRE
Le Toulonnais Frédéric Michalak ne
devrait pas fouler les pelouses avant le
début du mois d’octobre. Victime d’une
nouvelle luxation de l’épaule gauche
lors du deuxième test-match en
Nouvelle-Zélande, le demi de mêlée de
l’équipe de France avait été opéré au
retour de son séjour en hémisphère
Sud, début juillet.
STADE FRANÇAIS BOSMAN
RETARDÉ
Le trois-quarts centre Meyer Bosman
international sud-africain (3 sélections),
qui s’est engagé pour deux ans avec le
Stade français, n’a pas encore rejoint
ses nouveaux partenaires. Et pour
cause. L’ancien joueur des Sharks
attend toujours son visa pour gagner la
capitale. Un détail administratif qui
devrait se régler cette semaine. En
revanche, le pilier international samoan
Sakaria Taulafo, en provenance des
Wasps, et l’Australien Richard Kingi,
devraient prendre part à leur premier
entraînement en ce début de semaine.
STADE FRANÇAIS (2)
L’ESPOIR RUBIO À BOBIGNY
Non conservé par le Stade français, le
demi de mêlée Lucas Rubio (22 ans,
26
EN MILLIONS D’EUROS,
LE DÉFICIT ACCUSÉ
PAR LA FÉDÉ IRLANDAISE
Le comité directeur de l’Irfu avait
tablé que les ventes des obligations
servant à rembourser la rénovation
de l’Aviva stadium (les détenteurs de
ces obligations sont prioritaires pendant cinq ou dix ans pour pouvoir
acheter des places aux matchs se
jouant à l’Aviva) leur rapporteraient
près de 40 millions d’euros. En fait
moins de la moitié des 3 700 obligations mise en vente ont trouvé preneurs. Ce qui a rapporté 14 millions
à la Fédération irlandaise. L’Irfu va
donc être contrainte de se serrer la
ceinture et souscrire un emprunt
pour financer ses provinces.
1,75 m, 76 kg) jouera en Fédérale 1, à
Bobigny, l’an prochain. Il avait disputé
trois matchs de Top 14 avec le club de
la capitale la saison passée.
CAMARÈS HOMMAGE
À ÉRIC BÉCHU ET « KIKI » PRAX
Fidèles du challenge Armand-Vaquerin,
organisé par le Rugby Club du Rougier,
Éric Béchu, le Montpelliérain passé par
Albi, et « Kiki » Prax le Biterrois, décédés au début de cette année, seront
honorés le samedi 3 août à partir de
10 h 30 au stade municipal de Camarès,
en Aveyron, où aura lieu un match hommage entre anciens joueurs de
Montpellier, de Béziers et d’Albi. L’occasion de croiser des garçons comme
Didier Bès, Philippe Escalle, Brice
Miguel, Philippe Gallart, Lilian Andrieu,
Sébastien Pagès… Une restauration
sera proposée sur place, avant que
soient disputées les deux rencontres
amicales entre Béziers et Parme
(16 heures), puis entre Montpellier et
Grenoble (18 heures).
TÉLÉS TOULON CHAMPION
DE LA MÉDIATISATION
Selon une étude de la société
KantarSport, spécialiste des études
médias dans le domaine sport, c’est le
RCT qui a le plus été diffusé à la télévision la saison dernière. Les Toulonnais
détrônent ainsi le Stade toulousain, qui
occupait la première place du classement depuis plusieurs années.
AUSTRALIE O’CONNOR
SUR LE MARCHÉ
L’avenir de James O’Connor en
Australie s’inscrit en pointillé à l’heure
qu’il est. Après avoir vu son contrat non
renouvelé par les Melbourne Rebels,
O’Connor (23 ans, 40 sélections) se
retrouve sur le marché. Seule la
Western Force en déficit de stars,
serait sur les rangs. O’Connor traîne la
réputation d’un joueur qui divise le vestiaire. O’Connor pourrait rebondir en
France ou au Japon. À mois qu’il ne
trouve refuge chez les treizistes.
AUSTRALIE (BIS) MCKENZIE
POURRA CHOISIR SES ADJOINTS
La Fédération australienne vient de
faire un très beau cadeau à Ewen
McKenzie. Le nouveau patron des
Wallabies aura les mains libres pour
choisir ses adjoints. Un privilège dont
n’avait jamais bénéficié Robbie Deans,
causant ainsi de sérieux problèmes
avec David Nucifora du temps où ce
dernier en charge du haut niveau, nommait les bras droits du Néo-Zélandais.
Avec la fin du parcours des Reds en
Super 15, McKenzie peut désormais
totalement se concentrer sur les
Wallabies et nommer ses adjoints.
RUGBY À VII DÉVELOPPEMENT
LE GROUPE FRANCE CONNU POUR
LES JEUX MONDIAUX
À l’occasion des prochains jeux
Mondiaux s’ouvrant lundi en Colombie,
à Cali, l’équipe de France VII développement essaiera de faire aussi bien que
les universitaires, médaillés d’argent
lors des Universiades de Kazan en
Russie. Jean-Claude Skrela et Thierry
Janeczeck ont dévoilé un groupe de
douze joueurs parmi lesquels figurent
deux joueurs sous contrat avec la
Fédération : Terry Bouhraoua et
Stephen Parez. C’est le premier qui
devrait assumer la charge de capitaine.
Les jeux Mondiaux se dérouleront du
29 juillet au 3 août. Le groupe
> Jérémy Aicardi (Saint-Nazaire), Terry
Bouhraoua (FFR), Robinson Caire
(Grenoble), Germain Garcia (Dax), Kylan
Hamdaoui (Clermont), Johan Hamecher
(Auch), Julien Heriteau (Agen), Oleg
Ischenko (Montpellier), Jean-Blaise
Lespinasse (Bordeaux-Bègles), Sekou
Macalou (Massy), Stephen Parez (FFR),
Morad Touizini (Béziers).
PÔLE FRANCE LE GROUPE
POUR LA TOURNÉE
La FFR a communiqué le groupe des
moins de 19 ans retenus pour la tournée en Afrique du Sud. Programmée du
1er au 20 août, elle consitue le véritable
lancement de la saison sportive du pôle
France. Le groupe > Armary, Ducat
(Tarbes), Aulas (Lyon), Bachelier,
Faconnier, Rousset (Perpignan), Blanc,
Méret (Bordeaux-Bègles), Cassang,
Fouyssac, Ghirard (Agen), Chat,
Ebongue (Racing-Metro), Courcoul,
Fontaine, Simutoga (Clermont),
Destruels, Vaslin (La Rochelle),
Devergie, Labouteley (Montpellier),
Fortunel (Montauban), Jolmes,
Mouraud (Grenoble), Lespiaucq (Dax),
Marchand, Méric (Toulouse), Sanconnie
(Brive).
24 Horizons Les figures du rugby français
● ILS SONT ENTRÉS DANS LA LÉGENDE - CHAQUE LUNDI, DURANT L’ÉTÉ, MIDI OLYMPIQUE
RACONTE LES PERSONNALITÉS LES PLUS EXTRAORDINAIRES DU RUGBY FRANÇAIS.
Jo Maso, dans son style
caractéristique, sur le front
de Twickenham. On reconnaît derrière lui, Jean
Sillères, l’ailier tarbais. Cette
photo est extraite du livre
«Le rugby d’autrefois», écrit
par Jacques Verdier aux éditions Flammarion.
LUNDI 22 JUILLET 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr
Badin pour les deux dernières rencontres du Tournoi, Jo Maso illumine les deux matchs face à Galles et Irlande du sceau de sa
présence. Il est presque déjà en fin de carrière et s’ingénie à faire
jouer plus qu’à se mettre lui-même en valeur. « Le merveilleux avec
lui, me disait un jour Bertrand Fourcade, l’arrière lourdais de
l’équipe championne de France en 1968 devenu plus tard entraîneur de l’équipe d’Italie, c’est que sur sa passe tu savais ce que tu
avais à faire. Était-elle haute, un peu poussive, il t’incitait à entrer dans
l’intervalle. Un peu haute mais sèche, c’était pour donner sur un pas.
Longue et comme sautée, c’était pour que tu te décales sur la passe.
Il pensait le jeu pour les autres. Il avait cette faculté des
très grands joueurs à anticiper les choses, à les pressentir et à proposer des réponses en conséquence, afin
de mettre les autres en situation. ».
Les cheveux longs, légèrement ondulés sur un visage
d’ange, lui confèrent au début des années 70, un succès étourdissant auprès des
filles. « Il était d’une beauté
à tomber à la renverse », me
rappelait récemment Nicole
Garcia, actrice et réalisatrice, devenue amoureuse
du rugby après être justement tombée en pâmoison
devant ce physique singulier comme on le serait devant les tableaux des forêts
tropicales de Max Ernst, les
Jean TRILLO
jardins odoriférants de Paul
Ancien centre du XV de France
Klee, ou les ciels bleus nuit
d e M a g r i t t e. L a s, s i l e
charme opère sur les plus
belles filles de son époque, il ne sied guère à quelques « gros pardessus » du moment, dont on subodore la jalousie inconsciente
sous la critique amère. Que lui reproche-t-on ? Ses cheveux longs
et ses manières de dandy baudelairien. Du dernier ridicule. De ne
pas plaquer assez, de ne pas s’engager suffisamment. « Sans fondement, plaide encore Jean Trillo. Ces critiques ne reposent sur rien.
Je n’ai jamais vu Jo craintif et je puis certifier que c’était un bon défenseur. Il était probablement moins courageux et casse-cou que
Claude Dourthe, mais on ne lui demandait pas de tenir ce rôle. »
« Je n’ai jamais vu
Jo craintif et
je puis certifier
que c’était un bon
défenseur. Il était
probablement
moins courageux
et casse-cou que
Claude Dourthe,
mais on ne lui
demandait pas
de tenir ce rôle. »
SEIGNEUR DU JEU
JO MASO AVANT D’ÊTRE LE MANAGER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE, IL FUT UN JOUEUR SUBLIME.
HÉLAS REJETÉ PAR LES SÉLECTIONNEURS DE L’ÉPOQUE…
PRINCE
DES ÉLÉGANCES
Par Jacques VERDIER
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«
L
a première fois que j’ai vu jouer Jo, personne ne
le connaissait, il était encore très jeune, mais j’ai
tout de suite été aimanté, fasciné par son jeu, son
style, l’élégance qui émanait de chacun de ses gestes. Je devais avoir 16 ans et je me souviens en
avoir pris plein la figure. C’est le seul gars que
j’ai vu foudroyer André Boniface par un cadrage débordement
d’école. Personne n’osait s’attaquer à André. Vous vous rendez
compte ? C’était proprement incroyable. Mais Jo avait ce talent,
ce culot, cette liberté qui lui permettaient de tout faire. Leur faceà-face était un spectacle à lui tout seul. André et lui m’ont vraiment fait aimer ce jeu. Les voir jouer était un bonheur qui dégageait
une émotion incroyable. »
Patrick Nadal, qui parle si bien de ses aînés, poussera le mimétisme jusqu’à leur ressembler et par dégager lui aussi, quelques
années plus tard, au centre de l’attaque montoise, une impression semblable sur ses contemporains. Grâce du port et de la
tête, technique parfaite, gestuelle adéquate, vision panoramique, jambes de feu… Plus qu’une école, une passion ! Préserver
le culte du beau en somme, au service d’une efficacité offensive
irréprochable. Tu parles d’une gageure ! On prétend que le père
de la méthode était Jean Dauger, que les Lourdais de Maurice Prat
et de Roger Martine auraient prolongé l’aventure, comme d’ailleurs,
et avec le talent que l’on sait, André et Guy Boniface…
« Jo était pourtant un maître en la matière, confie à son tour Jean
Trillo, qui fut son partenaire privilégié en équipe de France. Il était
beau et efficace. Il savait tout faire, mais c’est son naturel qui me
confondait. Il opposait à mon anxiété une confiance impressionnante. Il était habité, à la lettre, par une sorte de sentiment d’invincibilité. Cette assurance, à la réflexion, est la marque même des
grands champions. Il faut dire qu’il avait tout pour lui : des qualités athlétiques exceptionnelles et une capacité à développer la
créativité impressionnante. Et puis il était porté, habité par une
forme d’idéal de jeu, dont il ne parlait pas beaucoup mais qu’il
mettait en forme continuellement. »
« IL PENSAIT LE JEU POUR LES AUTRES »
Retour sur mémoire. Tournée des Bleus en Nouvelle-Zélande,
juin 1969. Jo Maso éclabousse de sa classe l’ensemble des testsmatchs, dont les images pixelisées d’alors nous donnent encore
un aperçu assez juste de son talent, de sa présence, de la grâce
qu’il porte autour de lui comme une aura. « Je n’ai vu personne,
à travers les âges, percer la défense des All Blacks aussi souvent
et la mettre à ce point en danger, persiste Jean Trillo. Jo, à ce moment-là, était au summum de sa forme. » 1974 : associé à Christian
Reste que, comme André Boniface avant lui, on le prend en équipe
de France, puis on l’enlève, on le reprend avant de le remercier de nouveau et tout cela au nom de fariboles, d’arguments techniques fallacieux, de bougonnements rustauds, de maximes de sachem. Certes
la concurrence est vive au centre des trois-quarts avec la présence
des Trillo, Lux, Dourthe (père), Marot, JP Mir, Delaigue (père), bientôt Bertranne, Etchenique, Badin, Sangalli, Pécune et compagnie.
Mais quand même. En a-t-il souffert ? « J’ai mal vécu l’ingratitude.
J’aurais aimé être jugé comme les autres. Mais on m’a tout de suite
comparé à « Dédé Boni » et j’ai souffert d’être reconnu comme son fils
spirituel. C’était, paradoxalement, un grand honneur. Mon admiration
pour André était totale - je persiste d’ailleurs à penser que Guy et lui ont
été vidés de l’équipe de France pour une babiole alors qu’ils étaient encore les meilleurs et de très loin à leur poste – mais les sélectionneurs
de l’époque n’aimaient pas André. D’où le transfert. De façon générale,
ils nous reprochaient notre facilité apparente alors que l’on s’entraînait
sans relâche. Personnellement, j’allais courir tous les jours entre midi
et deux. On nous reprochait de ne pas défendre, ce qui, honnêtement, était
ridicule. J’avais personnellement été formé au XIII dont la spécificité première est le plaquage, la défense. J’avais été élevé dans ce culte-là. Je ne
suis d’ailleurs venu à celui du jeu de ligne qu’assez tardivement, après
avoir croisé Jean Gachassin, au Bataillon de Joinville, où nous faisions
notre service militaire. Il était déjà imprégné de l’école lourdaise et c’est
lui qui m’a fait passer le virus que j’ai partagé, plus tard, en équipe de
France, avec Jean Trillo, mon vrai complice. » « On se comprenait sans
se parler, confirme Jean. Au premier geste de l’autre, au premier regard,
on savait. C’est une émotion très forte intellectuellement. »
Un livre de Christian Montaignac, consacré à Jo, dans les années 70
et qui fut, pardonnez-moi, l’un des livres de chevet de mon adolescence, évoque tout cela et résume par l’image, bien mieux qu’on ne
saurait le faire, l’exceptionnelle classe, balle en mains, de l’un des
seigneurs de ce jeu à travers les âges. Les années 2000 en auraient
d’ailleurs fait une star. C’est qu’on n’imagine pas personnage plus
romanesque que ce Maso de 25 ans, qui promenaient par-devers lui,
comme une traîne, une prestance de torero sur un visage sans ombre, aux replis enfantins. Ses services, manches retroussées jusqu’à
la saignée des coudes, le corps déhanché, en bascule sur le côté et ses
courses folles, regard droit, buste haut, cheveux au vent, regard de braise,
faisaient des émules dans toutes les écoles de rugby. Tous les enfants voulaient être Maso. C’était aux temps, éminemment nostalgiques, où l’esthétique avait partie liée avec le jeu lui-même. Aux temps
où, quand on disait d’un joueur « il est beau à voir jouer », le compliment avait valeur de symbole. Aux temps où le fameux mot de Musset :
« Il est si charmant que j’ai peur du visage », semblait avoir été écrit
pour lui. ■
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Date limite de jeu : Lundi 5 août 2013 (minuit, cachet de la Poste faisant foi)
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ans