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N° 52 - Du 16 au 22 janvier 2006 0,50 euro LE PREMIER QUOTIDIEN ÉCO DU LUNDI LA FRANCE AU RÉGIME Pour réduire la dette, le Premier ministre Dominique de Villepin resserre la vis budgétaire. ACTU ÉCO p.4 VENTES EN LIGNE ET FISC CROISSANCE - EMPLOI - RÉFORMES Embellie sur l’Europe p. 8/9 Les enchères sur Internet soumises à la fiscalité ? ACTU ÉCO p.4 LES COULISSES ÉCO DU PARIS DAKAR Financement d’une voiture, parrains, droits TV… VOTRE ÉCONOMIE p.10 PRÉPARER LA SAINT-VALENTIN Idées d’escapades en amoureux pour le 14 février. CONSO p.18 Une.indd 1 13/01/06 21:27:54 ÉCLAIRAGES La nouvelle économie brouille les repères de prix ! • 1985 : les appels locaux, facturés alors par France Télécom une unité (environ 60 centimes de franc) quelle que soit la durée, sont désormais décomptés à raison d’une unité toutes les 20 minutes en journée, période « rouge ». En 1986, toutes les 6 minutes. En janvier 1994, la « rouge » est tarifée toutes les... 3 minutes ! Dans le même temps, 1 minute vers Nantes, Bordeaux ou Toulon coûte… 1 franc. Au temps passé, l’unité coûte moins cher vers New York ou Pékin ! (À partir de 1997, FT instaure le tarif à la seconde). •1999 : Télé 2 casse le prix de l’appel national à 44 centimes (de franc) la minute. Personne ne comprend comment l’opérateur, qui emploie 30 personnes seulement en France, va tenir le coup (il va tenir, mais d’autres opérateurs alternatifs sombrent, avec pertes et fracas pour les clients). • 2004-2005 : tous les abonnements à Internet par l’ADSL (haut débit) offrent les appels illimités et gratuits, d’abord vers les abonnés du même fournisseur d’accès, puis vers tous les numéros fixes en France. • 2006 : Appeler New York, Amsterdam, Pékin ou… Nice, depuis Paris, est totalement forfaitisé chez Free ou Neuf Télécom pour 29,90 € à 29,99 € par mois. Pour 200 F, en 1993, combien de petites minutes d’appel vers Pékin pouviez-vous espérer ? Morale de cette histoire : la nouvelle économie et la mondialisation brouillent nos repères de prix. Les premiers lecteurs de DVD, en 1997, coûtaient 30 000 F. On en trouve aujourd’hui de très performants à moins de 30 euros. Il en va de même pour les appareils photos numériques, les ordinateurs portables, les écrans plats et les téléphones mobiles… sauf pour les nouveaux services : visiophonie, télévision sur mobile, jeux, mails, messages multimédias, mobile MSN ou Yahoo Messenger grèvent la facture. Pour combien de temps ? Une majorité d’abonnés passe 90 % de ses appels dans un rayon de 10 kilomètres : pourquoi ne pas concevoir un abonnement mobile illimité à 20 euros par mois ? Ces services existent déjà en Amérique et en Europe du Nord. Le départ récent de Jean-Louis Constanza de la direction de Télé 2 France, pour se lancer dans une nouvelle aventure de création d’entreprise (www.projetconstanza.com), me laisse penser que nous devrions avoir bientôt des surprises de ce côté… La donne économique des opérateurs mobiles français (et étrangers) va encore changer. Au fait, il se dit que l’un d’eux, au moins, est sur le point de se vendre fort cher.... Vite Martin (Bouygues), vite ! JEAN-BAPTISTE GIRAUD directeur de la rédaction d’Économie Matin La semaine éco vue par Éric Revel Des soldes, une médaille et une campagne : 2006, très fort ! THIERRY BRETON EN CULOTTES COURTES ! Les hasards sont toujours bizarres... La « sortie » du ministre des Finances sur la multiplication des périodes de soldes en France a rendu fou de rage le très volubile Charles Melcer, le président de la Fédération nationale de l’habillement (il a rédigé l’édito manager du n° 51). On peut même dire que les mots de Charles « étaient quasi insultants » à l’endroit de Thierry, comme le lui a fait remarquer le ministre par téléphone. Mais voilà, si nos deux protagonistes méritent qu’on les nomme par leurs prénoms, c’est qu’ils se connaissent très bien et depuis de très longues années ! C’était l’époque, à Montrouge, dans les Hauts de Seine, où le Père Breton fréquentait la boutique d’un certain... Charles Melcer ! « Thierry, je l’ai connu en culottes courtes dans mon magasin de vêtements », assure le président actuel de la Fédération... Thierry et son papa venaient-ils faire leurs emplettes au moment des soldes d’été ou d’hiver ? 2 MILLIONS D’ENFANTS PAUVRES EN FRANCE La pauvreté est forte en France. Une étude de l’Union des familles en Europe estime qu’après l’Angleterre ou encore l’Italie, la France compterait beaucoup trop d’enfants pauvres, dont les parents ne disposent que de minimums sociaux. Il y aurait 2 millions d’enfants en situation précaire dans notre pays. Mais comment expliquer que le nombre de bénéficiaires du RMI ne cesse de croître année après année ? Comment expliquer que notre système de protection sociale fonctionne à plein pour aussi peu de résultats ? Il faut le dire, ce système est caduc. Plus grave, il est totalement exsangue, financièrement. Il faut le réformer avant qu’il n’implose. Jamais l’organisation privée des Restos du cœur n’a délivré autant de repas chauds gratuits. FRANCE TÉLÉCOM CHANGE D’ÉPOQUE Les Anglo-Saxons appellent ça un « profit warning ». France Télécom ne tiendra pas ses engagements financiers en 2006… La faute à la longue décroissance du téléphone fixe. Mais aussi aux difficultés de sa filiale polonaise ? Un peu de tout. Dès cette annonce mercredi 12 Retrouvez Éric Revel tous les soirs sur LCI pour le Journal et l’Invité de l’économie janvier, le titre France Télécom qui est coté à Wall Street a baissé de 7 % en une séance. Il a touché un plus bas à 24 dollars, c’est-à-dire son plus bas niveau historique. La mutation de France Télécom portera ses fruits. Mais le titre risque encore de subir les assauts des spéculateurs mais aussi de ceux qui ne sont pas certain que la « mue » de l’opérateur téléphonique historique sera une réussite. RAFFIC HARIRI LA MÉDAILLE DE RAFFIC HARIRI L’ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, va avoir les honneurs de la Monnaie de Paris. La Banque du Liban a demandé la frappe de médailles et monnaies commémoratives à l’effigie de l’homme fort de son pays, disparu dans un attentat. Le contrat s’élève à 1,5 million d’euros. Le 4 février, la veuve de Rafic Hariri, sera à l’Institut de France, à Paris, en présence de Jacques Chirac. VILLEPIN ET LA PRÉSIDENTIELLE Le coup d’envoi de la campagne présidentielle de Dominique de Villepin pourrait bien avoir lieu en mars prochain. Avec un grand colloque dans l’hémicycle du Conseil économique et social... Parmi les intervenants attendus, Thierry Breton. Le ministre des Finances ne sait jamais comment faire suffisamment plaisir à Jacques Chirac. Il a offert au président le dernier téléphone portable japonais. Élève attentionné, le jeune Thierry ! Recevez Économie Matin dans votre entreprise à partir de 100 exemplaires [email protected] ACTU ÉCO éco plus AIRBUS ET BOEING AILE DANS AILE EADS a gagné de l’argent en 2005, de l’ordre de 2,75 milliards d’euros. C’est le chiffre donné par Noël Forgeard lors de sa première cérémonie de vœux en tant que co-président de la société européenne. Le chiffre d’affaires est supérieur à 33 milliards d’euros et le carnet de commandes s’élève à 210 milliards d’euros, soit 6 années d’activité. Le mystère demeure sur les prises de commandes d’Airbus l’an passé. Boeing a annoncé le chiffre surprise de plus de 1 000 avions vendus. « Airbus a réalisé une performance équivalente », s’est contenté de déclarer Forgeard, avec ce « scoop » : l’un des avionneurs sera « légèrement en avance sur l’autre ! ». Résultat des courses mardi 17 janvier avec la conférence de presse d’Airbus. SÉCHERESSE EN 2006 À l’occasion de la réunion du Comité national de l’eau, la ministre de l’Écologie et du Développement durable Nelly Olin a annoncé qu’une nouvelle sécheresse était à craindre cette année en France. Elle a en outre signalé avoir demandé aux préfets de réunir d’ici à la fin janvier leurs comités sécheresse, « afin de faire un point précis sur la situation ». Elle réunira aussi, début février, le Comité national sécheresse, avec le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau. 3G : SFR STRESSE ORANGE La 3G – vidéo sur téléphone portable – semble véritablement séduire les consommateurs français. SFR annonce ainsi avoir franchi le cap du million d’abonnés au mois de janvier, alors qu’il tablait sur seulement 500 000 clients à fin 2005. La société peut aussi se targuer d’enfoncer son grand concurrent Orange qui a annoncé un million d’abonnés pour son « haut débit mobile », un service qui englobe la 3G, mais également Edge, une norme intermédiaire bien moins rapide (mais d’une couverture plus importante pour le moment). ACCOR CHANGE DE CHEF L’assemblée générale du groupe Accor, géant mondial de l’hôtellerie, a entériné l’arrivée de Gilles Pélisson au poste de directeur général, en lieu et place de Jean-Marc Espalioux. Le groupe s’est doté parallèlement d’un nouveau système de gouvernance, à « l’anglosaxonne », avec conseil d’administration, président du conseil et directeur général. LES FRANÇAIS IMPORTENT TROP… Le déficit commercial cumulé de la France s’affiche à près de 23 milliards d’euros fin novembre. Soit quatre fois plus que l’année dernière à la même époque. En cause, la facture pétrolière, mais aussi l’appétit des Français pour les produits fabriqués à l’étranger. p. 4 - Économie Matin N°52 budget Villepin met la France au régime P our 2006, Dominique de Villepin a pris de bonnes résolutions : ramener la dette de 66 à 60 % du produit intérieur brut à l’horizon de 2010, comme l’exige au minimum la Commission européenne. Ces vingt-cinq dernières années, le poids de la dette publique française a triplé, passant de 20 % du PIB en 1980 à 66 % (1 117 milliards d’euros) fin 2005… Lassé par sa sempiternelle place de mauvais élève, le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes. Son plan : un gel strict des dépenses publiques et la fin des baisses d’impôts après 2007, doublé d’un effort de relance de la croissance. « Toutes les marges dégagées par le retour à la croissance, notamment les surplus de recettes qui apparaîtraient en cours d’année, iront au désendettement » a affirmé Dominique de Villepin. En outre, l’administration devra économiser 50 milliards d’euros sur cinq ans, soit 10 milliards par an, quand elle en dépense près de 300 milliards chaque année. Mais pour Marc Touati, responsable des études économiques chez Natexis Banques Populaires, c’est un peu court : « le gouvernement table sur une croissance de 2,25 % par an jusqu’en 2010 alors qu’il faudrait plus de 3 % de hausse du PIB pour atteindre l’équilibre budgétaire, tout en s’engageant dans une véritable baisse des dépenses. Difficile, sachant qu’en 2010, il n’y aura plus assez d’actifs pour payer les retraites… C’est donc l’État qui passera à la caisse. » Autre épine dans le pied du 4 milliards d’€ montant des intérêts annuels de la dette publique, soit l’équivalent des recettes de l’impôt sur le revenu. C’est aussi le 2e budget de l’État, derrière l’éducation. gouvernement, son manque d’emprise sur les finances des collectivités locales, redevenues déficitaires en 2004, et les déficits des comptes sociaux : 12 milliards d’euros en 2005 pour le régime général de la Sécurité sociale. Enfin, la proximité de l’élection présidentielle et des législatives de 2007 apparaît aussi comme une contrainte : les années électorales son peu propices à la rigueur budgétaire. Sandrine Allonier commerce électronique Ventes en ligne : attention, le fisc veille ! E Bay, PriceMinister ou encore 2xmoinscher… Tout ou presque s’achète et se vend sur ces sites de mise en relation. Véritables vide-grenier du XXIe siècle, ces plates-formes ont le gros avantage d’offrir aux vendeurs l’accès à un marché mondial. De quoi attirer les particuliers autant que les professionnels ! D’après la Fédération des entreprises de vente à distance (Fevad), près de 40 % des internautes utilisent ces sites, soit plus de 5 millions de Français. Un véritable phénomène de société… qui n’a pas échappé au fisc. Ou plutôt, si ! Rares sont les vendeurs qui déclarent leurs recettes, à tort parfois. « Lorsqu’il s’agit de produits d’occasion, vous ne faites pas réellement de bénéfices. Donc, comme dans le cas d’un vide-grenier, rien à déclarer. Mais dès lors que vous vendez un produit neuf, il faut le mentionner sur votre déclaration comme bénéfice industriel et commercial » explique un conseiller de l’administration fiscale. Le montant de vos ventes sera alors imposé à 28 %… en deçà d’un certain seuil. Car si votre chiffre d’affaires dépasse 76 000 euros, vous devez vous déclarer comme professionnel et payer les impôts d’une société. Prudence, car l’administration fiscale a de nombreux moyens de contrôler le commerce en ligne… « C’est même plus simple que pour les brocantes car nous avons accès à toutes les informations de ces sites et aux comptes bancaires des vendeurs » précise notre source. Bilan : si vous faites des bénéfices sur la vente en ligne de produits neufs, vous devez les déclarer, au risque de rendre le « business » un peu moins intéressant. Du coup, les sites se gardent bien de mettre en avant ces consignes, par crainte de voir fuir leurs vendeurs. Sachant que certains vivent littéralement de leur business, sans bureau ni salaire ! SA 55 % de hausse de la fréquentation des « plates-formes de mise en relation » en un an. Source : Fevad ACTU ÉCO éco plus marché du travail LE BOOM DES SOLDES SUR INTERNET Exceptionnel : le nombre de ventes en ligne le premier jour des soldes a bondi de près de 175 %, comparé au premier jour des jours d’hiver de 2005, selon le réseau TradeDoubler. En valeur, les achats ont progressé de plus de 86 %. Selon la même étude, il y a eu plus de ventes en ligne à l’ouverture des soldes qu’au plus fort des achats de Noël sur Internet. RECORD DE FAILLITES Duralex et Charles Jourdan : deux exemples parmi les 50 242 faillites d’entreprises en France enregistrées en 2005. Un triste record, jamais vu depuis 1998, publié par l’assureur-crédit Euler Hermes SFAC. « Le ralentissement économique en France et en Europe et le renforcement de la concurence étrangère ont pesé sur l’activité des entreprises et sur la situation financière de nombreuses sociétés ». Autre raison invoquée, l’accélération des créations d’entreprise en 2003 et 2004, qui gonflent les chiffres des défaillances un ou deux ans après. ÊTRE SON PROPRE PATRON 48 % des salariés français, et 41 % des salariées, aspirent à l’indépendance professionnelle, selon une étude réalisée par le réseau de travail temporaire Kelly. Ces indépendants rêvent de création d’entreprise, mais aussi de consulting en freelance. Les Contrats nouvelle embauche justifient leur nom L e CNE ? Les « tout petits employeurs » le plébiscitent. Lancé en plein été 2005 telle une bouée dans la mare au chômage, le faux-vrai CDD réservé aux très petites entreprises (moins de 20 salariés) a créé des emplois. Certes moins « solides » que les contrats à durée indéterminée (CDI) – l’employeur comme le salarié y mettent fin au prix d’un tout petit préavis –, ils jouent les « variables d’ajustement » pour les artisans et autres commerçants en quête de souplesse d’effectifs. Et ça marche. Ce que démontre l’enquête Flash TPE du numéro 1 mondial de l’expertise comptable, le Français Fiducial. L’Ifop, son partenaire, a sondé 300 dirigeants de TPE signataires de 354 CNE*. Bilan : « 29 % des embauches en CNE n’auraient jamais vu le jour sans le nouveau dispositif » chiffre l’enquête. Encore faut-il comprendre combien d’emplois nets représentent ces 29 %. Pour Jean-Marc Jaumouillé, directeur des techniques professionnelles chez Fiducial, la vérité se situe entre 40 000 à 50 000 emplois réellement nouveaux sur les 150 000 recrutements en CNE des quelque 5 derniers mois estimés par l’expert (à comparer aux 220 000, voire 280 000 emplois dont se parfume, optimiste, le ministre des Finances). Pour Isabelle, 47 ans, coiffeuse qualifiée à Cherbourg, recrutée en CNE 3 jours par semaine, le quotidien n’a rien de rassurant « Ça me fait peur. Même si je fais confiance à mon employeuse, ce n’est pas comme un CDI. On a une épée de Damoclès au-dessus de la tête pendant 2 ans. » Mélanie Mesnage, patronne du salon, ne s’en cache pas : « On dépend du client. Si jamais mon activité vient à baisser, le CNE me permet d’ajuster. Beaucoup plus facilement. » OM * Par téléphone, du 23 au 29 décembre 2005 sur un échantillon tiré aléatoirement à partir d’un fichier de 1 325 TPE clientes de Fiducial qui ont embauché au moins un CNE. 2 400 000 TPE en France, soit 96 % des entreprises, pour 4 millions de salariés. à suivre du 16 au 22 janvier 2006 LUNDI 16 UNION EUROPÉENNE Session plénière du Parlement à Strasbourg. Jusqu’au jeudi 19 janvier. UNIVERS D’ENFANTS Salon professionnel du jeux, jouets et des produits de l’enfant. Parc d’exposition de Paris Nord-Villepinte. SALON DU PAIN Salon national de la boulangerie, pâtisserie, glacerie et traiteur, réservé aux professionnels. À Paris Expo, porte de Versailles. Jusqu’au 18 janvier. MARDI 17 IDÉO BAIN Salon grand public de la salle de bain, à Paris Expo. p. 6 - Économie Matin N°52 AIRBUS Publication des chiffres annuels du constructeur aéronautique. MERCREDI 18 EXPOLANGUES Salon grand public et professionnel de l’enseignement des langues, méthodes, multimédias, échanges culturels, etc. Jusqu’au 21 janvier. JEUDI 19 FORUM SOCIAL MONDIAL Le Mali accueille le premier volet de cette nouvelle édition du Forum social mondial, avant une réunion au Venezuela, puis en mars au Pakistan. VENDREDI 20 UNION EUROPÉENNE Conseil informel des ministres en charge de l’Emploi et des Affaires sociales des 25 de l’Union européenne. À Villach, en Autriche. SAMEDI 21 RELIGIO Du matériel, des produits et services pour les gestionnaires des églises et associations chrétiennes du monde entier… Salon professionnel et grand public au service des communautés chrétiennes. Jusqu’au 23 janvier, au parc floral de Paris. éco histo 18 JANVIER 1800 : CRÉATION DE LA BANQUE DE FRANCE Il n’a pas encore supervisé « son » fameux code civil qui sera institué en 1804. En attendant, le premier consul Napoléon Bonaparte crée rien de moins que la Banque de France. C’est qu’il a besoin de redynamiser l’économie d’un pays quelque peu épuisé par la période révolutionnaire La banque de France, au premier capital de 30 millions de francs (Napoléon en a tiré une partie de sa cassette), joue d’emblée son rôle de banque des banques : elle prête aux banques commerciales qui prêtent aux particuliers et aux sociétés. Elle émet des billets. 1993 : la BdF conquiert son statut d’indépendance. Toujours émettrice de monnaie, elle ne détient plus de comptes de particuliers. ÉVÉNEMENT édito manager Au milieu du gué Dans certains domaines, l’Union européenne agit et est considérée par les acteurs et pays étrangers comme une grande puissance. Des entreprises de taille mondiale et d’identité européenne, comme EADS, apparaissent. Dans les négociations commerciales internationales, à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Europe parle d’une seule voix pour défendre les intérêts communs de tous les États membres, et cette voix est claire et forte. La monnaie unique protège la zone euro des crises financières et accroît la « visibilité » internationale de l’Union. La Commission européenne mène une politique de coopération économique et d’aide avec les pays en développement qui lui donne de l’influence auprès des bénéficiaires. C’est encore la Commission qui est capable, pour empêcher que ne se constituent des monopoles privés ou des cartels en Europe, de bloquer des projets de fusions entre des grandes entreprises, même lorsqu’elles sont étrangères. Elle est parvenue à imposer ses conditions à l’une des plus puissantes de toutes, Microsoft, pour qu’elle ne puisse pas faire un usage abusif de sa force technologique, au détriment des Européens. L’Union est ainsi un acteur majeur de la « police » économique mondiale des multinationales. Cependant, c’est toujours en ordre dispersé que les États membres se présentent devant le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. S’ils se mettaient d’accord pour une représentation unique, les États-Unis perdraient pourtant leur droit de veto sur les décisions essentielles de ces puissantes institutions financières. Il n’est pas encore possible de créer une entreprise de droit européen. L’effort en matière d’innovation et de développement n’est pas suffisant. Et si l’industrie militaire s’est rapidement concentrée et européanisée, au forceps, elle est encore fragile. Enfin, l’Union européenne n’est pas parvenue à transformer en puissance politique sa puissance économique. Sur la scène diplomatique, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne comptent, mais pas l’Union européenne. Quelles qu’en soient les causes, c’est une faiblesse économique considérable. Comment va l’Europe Les bons et les moins bons de la classe B onne nouvelle ! La croissance européenne devrait atteindre 2 % en 2006. Du jamais vu depuis 2001. En 2005 le Produit intérieur brut (PIB) de la zone n’a progressé que de 1,5 %… À titre de comparaison, la Chine affiche des prévisions de croissance de près de 10 % et les États-Unis pas loin de 4 %. « La croissance européenne est portée par la croissance mondiale, explique JeanPaul Betbèze, chef économiste du Crédit Agricole SA. Nous sommes plus receveurs de croissance que producteurs ». Selon lui, il est temps de relancer la construction européenne pour retrouver la dynamique commerciale mondiale. Tous les pays de la zone ne sont pas « dans le même bateau ». L’Europe de « périphérie » se porte mieux que l’Europe « du centre ». L’Irlande affiche 5 % de croissance en 2005 ! Le secret de son décollage ? Une politique fiscale attractive pour les entreprises de nouvelles technologies… Parmi les bons élèves toujours, l’Espagne, avec 3,4 % de croissance prévu en 2006. « L’évolution de ce pays est spectaculaire, note Michel Didier, directeur général du centre de recherches Taux d’inflation annuel 2005 de la zone euro. Estimation Eurostat. Chine 10 8 6 Zone euro États-Unis 4 2 0 Japon -2 -4 mars 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 sep. 05 Source : Économie Matin La journée européenne de Jean Lardin, président de la Cap 1 2 4 heures : réveil pour Jean Lardin dans sa maison d’Aveyron. À 6 h 40, il va sauter dans le train de Paris. Dans un peu plus d’une heure, il mènera un premier débriefing avec son secrétaire général, Jean-Claude Condou. Puis rencontres avec ses collègues élus et chefs d’entreprises, déjeuner et dîner de travail. La journée « parisienne » du président de la Capeb prépare ses efforts de lobbyisme à Bruxelles. 1 Source : Eurostat 6 janvier 2006 p. 8 Économie Matin N°52 + 2,2 % 12 Professeur associé à l’Université-Paris XIII (A dirigé l’ouvrage collectif Le nouvel État 4,5 % Irlande 4,8 % Royaume-Uni 8,3 % Zone euro 8,5 % Espagne 9,2 % France 9,3 % Allemagne Muriel Roy > Croissance du PIB (en % variation sur 1 an) Mario Dehove TAUX DE CHÔMAGE Rexecode. En 20 ans, le chômage est passé de 20 % à moins de 9 % ! ». Pays « neuf », en rattrapage sur ses voisins, l’Espagne bénéficie notamment d’une demande intérieure très forte. À la traîne, l’Allemagne, la France et l’Italie, avec des taux de croissance inférieurs ou égaux à 1,5 % en 2005 et attendus légèrement à la hausse en 2006. « Les pays fondateurs de l’Union doivent poursuivre leurs réformes structurelles » analyse Michel Didier. Un bon sujet de conversation à l’occasion de l’Écofin du 23 janvier, rendez-vous mensuel des ministres de l’Économie et des Finances des 25 pays de l’Union (lire les diagnostics des deux mêmes experts pour la France, page 9) 3 8 heures, le lendemain, gare du Midi, Bruxelles. Jean Lardin est tout entier centré sur un but : que soit enfin pérennisée la TVA des travaux de rénovation du bâtiment à 5,5 %. La dernière valse-hésitation des ministres de l’Union européenne qui n’ont pas encore entériné ce taux lui fait craindre une catastrophe à terme pour l’emploi dans son métier. En quittant le Thalys, il passe en revue mentalement ses démarches de la journée. 2 e en 2006 La France à l’heure des réformes J ean-Paul Betbèze, chef économiste au Crédit Agricole SA, ne mâche pas ses mots : « 2005 aura été une année d’incompréhension et de peur de la France vis-àvis de l’Europe ». Si la France ne plonge pas dans le grand bain européen, elle n’apprendra jamais à nager dans l’économie mondiale en croissance de 4 à 5 % par an, dit-il. Mais pas de miracle à attendre. Pour ne pas couler, la France doit entreprendre de grands chantiers intérieurs. « Se reconstruire pour retrouver une vision d’elle-même en Europe ». Premièrement, réduire sa dette colossale pour envisager l’avenir plus sereinement. Deuxièmement, favoriser l’emploi, pour soutenir la demande. Le pays espère ainsi décrocher une TVA réduite pour les métiers à forte main d’œuvre, comme le bâtiment ou la restauration. Mais il faudrait aller plus loin. « Pourquoi ne pas étendre les contrats nouvelle embauche ? » propose Jean-Paul INTERVIEW Betbèze. Comme mieux organiser nos exportations : « Les très grandes entreprises françaises exportatrices, qui installent des filiales à l’étranger, devraient aider leurs sous-traitants à faire le même voyage ». Troisième défi pour la France dans l’Europe de 2006 : soutenir le développement de pôles de compétitivité. « Il n’est pas normal que l’essentiel du budget européen soit dépensé pour soutenir la politique agricole commune » dénonce Michel Didier, de l’institut Rexecode. « Le budget doit se tourner vers des dépenses d’avenir, de recherche et développement ». Un discours également entendu dans la bouche de Tony Blair, lors du vote du budget de l’Union en décembre 2005... Limite : 2006 précède 2007, année électorale en France. Difficile de réformer avec ambition avant la sanction des urnes. 2 % à 2,5 % de croissance pour la France en 2006. Prévision du ministre de l’Économie et des Finances. 1,5 % à 2 % de croissance pour la France en 2006. Prévision moyenne des économistes. MR VÉRONIQUE RICHES-FLORES, ÉCONOMISTE À LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Surfer sur 2006 pour préparer 2007 La tendance se poursuivra-t-elle en 2007 ? Cela dépendra beaucoup de l’évolution du taux de change. Une baisse du dollar pourrait, comme au début 2005, gripper cette dynamique de reprise. Et elle est malheureusement prévisible : l’économie américaine montre des signes d’essoufflement, notamment sur son marché immobi- lier. Avec des conséquences pour l’ensemble de l’économie mondiale. L’embellie des exportations européennes ne durera a priori pas assez longtemps pour produire ses effets sur la demande domestique. Pour 2007, nous ne prévoyons que 1,7 % de croissance sur la zone euro… Quels chantiers économiques restent à entreprendre pour inverser la tendance ? Les pays européens doivent se pencher sur trois problèmes : l’emploi, la démographie et la fiscalité. Pour l’instant, il n’existe pas d’orientation économique commune sur ces questions. Et pourtant, tous font face au même défi, le vieillissement de leur population. Ce n’est plus une donnée abstraite : son impact est chiffrable sur l’économie. Actuellement, les pays de l’Union avancent en ordre dispersé sur la question : réflexion sur la création d’une TVA sociale ou d’une taxe sur la valeur ajoutée en France, hausse de 3 points de la TVA acquise en Allemagne pour 2007… Il est temps d’engager une réflexion, peb Confédération des artisans et des petites entreprises du bâtiment. 4 5 6 5 Propos recueillis par Muriel Roy 7 Jusqu’au soir, Jean Lardin va jouer son rôle de lobbyiste. Mais il représente tous les adhérents de l’EBC, pas la seule Capeb. Il lui faut persuader ses interlocuteurs qu’il ne défend pas des intérêts catégoriels, mais l’économie et l’emploi, sans omettre l’image même de l’Union européenne. Grand enjeu : la réunion du ballet diplomatique du 24 janvier. Taxe à 5,5 % ? Tous les efforts de Jean Lardin seront récompensés – ou non – ce jour-là… 8 heures 30 : débriefing avec Agnès Thibault, responsable à Bruxelles de l’EBC, European Building Confederation – structure européenne de la Capeb – pour préparer les rendez-vous avec responsables de la Commission, parlementaires ou directions générales du Parlement. Précaution politique : Jean Lardin prend langue avec la représentation française sur place pour vérifier la cohérence des positions entre gouvernement et EBC. 4 d’échanger les solutions. L’Allemagne aurait par exemple tout intérêt à compléter son dispositif par une politique familiale pour prévenir le choc démographique annoncé. La France doit choisir sa voie dans un monde en profond changement. Récit Olivier Magnan Vous prévoyez 2,1 % de croissance pour la zone euro en 2006. N’est-ce pas trop ambitieux après les déceptions des dernières années ? Les perspectives s’améliorent dans la zone grâce au repli de l’euro depuis le printemps 2005 et la robustesse de la demande mondiale. La faiblesse de l’euro face au dollar permet de doper les exportations, notamment celles de l’Allemagne et de l’Italie, pays fortement tournés vers l’extérieur. Partout dans la zone euro, les indicateurs de confiance des industriels se sont fortement améliorés au cours des derniers mois, annonçant une dynamique de croissance forte en ce début d’année. 6 p. 9 VOTRE ÉCONOMIE chiffre parlant (location GPS, systèmes de sécurité, carburant moto, retour en bateau) Moto Parmi les hausses « traditionnelles » de tous les 1er janvier, figure celle des charges sociales. • Alourdissement des cotisations assurance vieillesse, accidents du travail et maladies professionnelles, assurance chômage. • Aujourd’hui, pour un salaire brut de 100, les cotisations patronales s’élèvent à environ 50 et les cotisations salariales à environ 20. Ainsi, toute création de richesse de 100 donne lieu à des prélèvements sociaux de 70*. Ce chiffre de « 70 » montre l’importance de la « socialisation » de notre économie. Il soulève aussi la question de l’utilisation de ces ressources. Leur gestion rationnelle – ou, pour employer une expression qui fâche, « une vigilance accrue » du risque de gaspillage – semble s’imposer (...sans mauvais jeu de mots !). * Auxquels s’ajoutent bien évidemment les impôts, taxes et prélèvements divers et variés. Gérard Huguenin Auteur de Argent, ce qu’il faut faire, (Devenir riche, c’est possible) Eyrolles > Prêt immobilier TAUX FIXE Taux effectif moyen à 15 ans 3,30% > TAUX VARIABLE Taux effectif moyen à 15 ans 2,70% Prêt à la consommation CRÉDIT AUTO 5,60% CRÉDIT PERSONNEL 6,00% Taux effectif moyen ART PRESSE > Prix de l’essence SANS PLOMB 95 1,21 € DIESEL 1,05 € Contrairement aus taux d’intérêt court terme, les taux d’intérêt à long terme des marchés financiers sont en forte baisse, après une phase de hausse. Les taux des crédits immobiliers devraient rester à des niveaux exceptionnellement favorables jusqu’au milieu de l’année 2006. Toute l’info sur www.meilleurtaux.com p. 10 - Économie Matin N°52 > Frais d'inscription au Dakar 2006 Forfait véhicule Prélèvements sociaux, qu’ils disaient . Dakar : le coût de l’aventure Frais d'engagement par personne (droits sportifs, transport EuropeAfrique, restauration, assurance) 3 500 € 9 500 € à 11 700 € 2 800 € 10 000 € à 11 700 € Camion 4 100 € à 5 100 € 10 000 € à 11 700 € Véhicule d'assistance 1 700 € à 4 000 € 8 200 € à 9 300 € Auto Économie Matin - Source : A.S.O. combien ça coûte ? combien ça rapporte ? P articiper au Dakar ne s’improvise pas. La 28e édition du fameux rallye-raid, achevée le 15 janvier, a exigé de ses 1 465 participants, certes une bonne préparation physique, mais surtout un solide apport financier : de 40 000 à 100 000 euros pour un simple amateur moto ! « Traçons » le budget d’un motard : les frais de participation payés à Amaury Sport Organisation (ASO), l’entreprise propriétaire de l’épreuve, s’élèvent à 13 000 euros par personne minimum (véhicule et coureur, voir infographie). Auxquels s’ajoute l’assistance mécanique (facultative mais fortement conseillée) : 10 000 euros environ (même si les véhicules d’assistance sont souvent mutualisés entre plusieurs motards). Le gros du financement concerne la moto elle-même (prix d’achat, jeux de pneus de rechange, pièces détachées et consommables divers) et son pilote (casques, bottes, vestes, gants, etc.). Or, si les concurrents professionnels se font facilement parrainer, ce n’est pas forcément le cas des amateurs (80 % des participants) ! Du côté de l’organisation du rallye, les charges sont lourdes. ASO fournit notamment l’ensemble des images du Dakar pour un coût de 4 ou 5 millions d’euros : 4 hélicoptères, 6 voitures, 80 techniciens… Les prix distribués aux meilleurs concurrents ne sont pas les postes les plus budgétivores : une dotation de près de 200 000 euros. Mais ASO doit surtout assurer l’ensemble de la logistique (nourriture, transport, sécurité…) pour un bivouac de 2 300 personnes ! Enfin, l’organisateur paie des droits de passage aux pays africains traversés et participe à des actions humanitaires, pour un montant global de 2,7 millions d’euros en 2005. L e Dakar pèse pour 20 à 25 % de l’activité d’Amaury Sport Organisation (ASO). Or l’entreprise, également propriétaire du Tour de France, affiche un chiffre d’affaires de 140 millions d’euros ! Plus de la moitié des recettes du rallye provient des frais de participation des candidats : 13 millions d’euros en 2005, en constante augmentation grâce à la hausse de la fréquentation (690 véhicules en 2006). Deuxième ressource, les droits de retransmission télévisée. En 2005, France Télévisions a ainsi diffusé 21 heures et 30 minutes d’émissions consacrées au Dakar ! La couverture médiatique s’est montrée rentable à l’international, avec plus de 560 heures de programmes diffusées dans 178 pays. Même les opérateurs de téléphonie mobile proposent aujourd’hui à leurs abonnés de suivre le rallye en direct… Le sponsoring constitue à son tour une source de revenus non négligeable, bien que les montants restent confidentiels : le partenaire titre du Dakar 2006 est Euromilhões, opérateur portugais du jeu Euromillions. Total, autre partenaire officiel, distribue des primes aux concurrents (Trophée Total du fair-play, Trophée Elf Moto) et fournit le carburant. Beaucoup d’entreprises comme Henkel, Renault Trucks, Cidou ou Euromaster, dénommées « fournisseurs officiels », distribuent leurs produits au bivouac. Enfin, ultime recette, certaines villes européennes traversées par le rallye apportent des aides financières en contrepartie des belles retombées commerciales que leur assure le Dakar... Laure Japiot revue de presse France Vers un Smic européen ? Mercedes ne veut plus de Smart DaimlerChrysler aurait fait appel à la banque d’affaires Goldman Sachs pour préparer la cession de Smart. Cette filiale, qui n’a jamais fait de bénéfices depuis sa création, pèse lourdement sur les résultats du géant de l’automobile depuis quelques mois. DaimlerChrysler pourrait également revoir à la baisse sa participation dans EADS, la maison mère d’Airbus. La Direction des relations du travail de l’Union européenne se penche actuellement sur l’idée de créer un salaire minimum européen. Avec un niveau de vie propre à chaque État-membre, fixer un montant unique semble très difficile : trop bas, il pourrait rester sans effet, trop haut, augmenter les tensions inflationnistes. La voie la plus adaptée semblerait donc un Smic proportionnel au pouvoir d’achat de chaque État-membre, ce qui pourrait limiter les phénomènes de « dumping social » constatés actuellement. Dutreil : critique téléphonée envers Breton Le ministre des PME et du Commerce, Renaud Dutreil, accuse carrément le ministère de l’Économie, dirigé par Thierry Breton, de bloquer le décret d’application de la « portabilité » : il s’agit de donner aux Français la facilité de conserver leur numéro de téléphone portable en cas de changement d’opérateur. Selon Dutreil, son collègue Breton, à qui revient la responsabilité de l’opération, n’a pas tenu les délais prévus par le Premier ministre, et juge ce retard inadmissible. avec Motorola se clic-clac et se googlise Motorola va intégrer la technologie du moteur de recherche Google au logiciel équipant ses téléphones portables. Il va également travailler en collaboration avec Kodak pour améliorer la qualité des appareils photos de ses combinés. Google, Motorola et Kodak veulent rendre ces services plus faciles à utiliser et espèrent que cette alliance leur permettra de s’imposer comme des acteurs majeurs du secteur. Buzz l’éclair à la rescousse de Disneyland Paris Les hôpitaux cherchent à payer moins cher Réussir des économies de l’ordre de 200 à 300 millions d’euros en 2006 au sein des hôpitaux. Objectif du comité de pilotage mis en place par la Direction de l’hospitalisation (Dhos) dépendant du ministère de la Santé. Une structure de rationalisation des achats viserait à réduire la facture annuelle – 15 milliards d’euros – des établissements. Les CHU viennent ainsi de créer un groupement où chaque catégorie de biens ou de services est achetée par un établissement pour tous les autres. Les acheteurs se spécialisent et mettent à profit leur meilleure connaissance du marché. Au nom de sa stratégie « une grande innovation par an », le groupe Disneyland Resort Paris lancera en avril une nouvelle attraction inspirée de l’univers de Toy Story, l’un des premiers films d’animation en 3D. Le groupe s’est engagé dans un programme ambitieux de renouvellement de son offre jusqu’en 2008. Il souhaite augmenter le nombre de rendez-vous festifs comme la Saint-Patrick ou Pâques. L’Institut National des Techniques Economiques et Comptables et la Chaire d’Economie et gestion des services de santé du Conservatoire national des arts et métiers Dém arra e2 ge l ier 2 févr 006 vous propose une formation de haut niveau à distance Le certificat de spécialisation Finances et contrôle de gestion dans les établissements de santé Pré-requis : Niveau Bac + 3 min. avec 3 années d’expérience professionnelle Durée : février à septembre 2006 Outils pédagogiques : CD dictatiques avec cours et exercices d’auto-évaluation, forum et encadrement personnalisé des auditeurs Renseignements et inscription : INTEC Chaire d’Economie et gestion des services de santé tél. 01 58 80 83 28 - fax 01 58 80 83 50 tél. 01 58 80 84 47 - fax 01 40 27 23 49 [email protected] [email protected] p. 11 ACTU ÉCO éco in homme de la semaine Fixot, l’art d’éditer É ÇA ROULE POUR THALYS ! Joli cadeau d’anniversaire de 10 ans : Thalys (70 % SNCF, 30 % SNCB, Société nationale des chemins de fer belges) affiche 335 millions d’euros de chiffre d’affaires (en croissance de 5,5 %) et plus de 6 millions de voyageurs en 2005. Sur l’ensemble du réseau ferroviaire Thalys (Paris-Bruxelles-Cologne-Amsterdam), la satisfaction globale des clients atteint 88,6 %, le meilleur taux depuis la création de la société ! « Ces performances sont le résultat d’un travail sur les fondamentaux – rénovation des rames – et d’un souci du détail – restauration, bar, magazine reformulé, explique Jean-Michel Dancoisne, directeur général de Thalys. Notre plan d’actions commerciales a également porté ses fruits, campagnes de communication, promotions ciblées en fin d’année et offres de dernière minute. » Les perspectives 2006 ? Améliorer les temps de parcours, rénover les gammes tarifaires et développer le portail Internet, qui assure déjà 15 % des ventes… L J éco out LE PRIX DE LA GUERRE... La richesse produite par la France en 2005 (son PIB, 1 700 milliards d’euros) . Voilà ce que pourrait coûter aux États-Unis l’envoi de troupes en Irak. Frais militaires, pensions d’invalidité, recrutement de nouveaux militaires, dépenses médicales, l’effet boomerang de la hausse du pétrole pour l’économie américaine... En prenant tout en compte, Joseph Stiglitz, prix Nobel de l’économie en 2001, et Linda Bilmes, professeur à Harvard ont évalué entre 1 000 et 2 000 milliards de dollars (entre 824 millions et 1,648 milliard d’euros) la facture irakienne pour les États-Unis. Soit beaucoup plus que l’estimation officielle de l’Institut de recherches du Congrès, à 251 milliards de dollars. À titre de comparaison, l’Organisation des nations unies (Onu) estime à 1,5 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros) « seulement » l’aide d’urgence à apporter aux pays et organisations internationales pour combattre la grippe aviaire... MR p. 12 - Économie Matin N°52 tonnant Bernard Fixot ! Énervant éditeur ! Loin de l’intelligentsia de l’édition des beaux quartiers parisiens, cet ancien magasinier d’Hachette dans sa prime jeunesse n’en finit pas de transformer en or tout ce qu’il touche, tout ce qu’il entreprend, et… de vendre pour recommencer autre chose. Il a créé et réussi XO Éditions et Oh ! Éditions (en 2000 et 2002). Il vient de céder le tout à Éditis, le deuxième éditeur français en taille après Hachette (adossé à l’un des plus grands réseaux de distribution de livres, Interforum). De quoi déranger dans les salons feutrés des jurys de Goncourt : Bernard Fixot, avec XO et Oh !, a construit des best-seller sur mesure, à l’anglosaxonne, ce qui « ne se fait pas » : Inca, 500 000 exemplaires vendus en France, 25 traductions, 3 tomes d’aventures à la Dumas au pied des pyramides d’Amérique du Sud. Le lit d’Aliénor, Le bal des Louves de Mireille Calmel, respectivement 1 million et 700 000 exemplaires. Les « Christian Jacq ». Les « José Frèches ». Les « Max Gallo ». Autant d’auteurs qui ne décrochent pas de sitôt des meilleurs scores de L’Express (57 livres publiés, 51 best-seller, 43 traduits à l’étranger…). Mais Fixot ne se fixe jamais. À 62 ans, il veut don- 30 millions d’€ valorisation supposée du rachat du groupe par Éditis. Source : Le Figaro ner vie à une autre idée. Laquelle ? Secret. « Toutes les spéculations sont possibles, estime Hervé Hugueny, chef des informations de Livres Hebdo, l’expert du secteur. La vente à Éditis ne rime à rien pour l’acheteur qui possédait déjà 25 % de XO, et qui assurait, via Interforum, la distribution des best-seller. Il faut supposer que Bernard Fixot avait besoin de fonds pour se lancer sur une autre idée à laquelle Éditis sera associé… » « Je ne veux surtout pas mettre en péril l’existant, nous a confirmé Bernard Fixot. Ma relation de confiance avec Alain Kouck [président d’Éditis, ndlr] a suffi pour qu’il me dise ‘‘Fais-le avec nous’’» OM entreprise de la semaine 60 ans de Connaissance du Monde « Ça existe encore ? » Telle est la première question que l’on pose en général à Jacques Chalvin (photo), directeur général de Connaissance du Monde. « Le concept est familier à beaucoup grâce aux séances scolaires de leur enfance », explique-t-il. « À l’écran, un film – sur scène, l’auteur » annonce le slogan. Depuis 60 ans, Connaissance du Monde propose des documentaires (déserts, volcans, Antarctique…) commentés en direct : 70 explorateurs-conférenciers se produisent régulièrement dans les salles de spectacle (théâtre, centres de congrès, cinéma…) de 600 villes françaises. « Nous nous situons au carrefour de deux besoins, analyse Jacques Chalvin. L’envie d’évasion et d’aventure d’une part, et le besoin de rencontre et de lien social d’autre part. » La formule semble convaincre : chaque saison, Connaissance du Monde cumule plus de 2 millions de spectateurs et un chiffre d’affaires de 8,5 millions d’euros ! Mais l’entreprise créée en 1945 est consciente de son image vieillotte. Pour redynamiser la marque et rajeunir son public, elle a décidé d’investir un million d’euros dans un bain de jouvence : faire appel à des conférenciers plus médiatiques, comme le chanteur Antoine (féru de Tahiti et de bateau). Ou Jamel Balhi (qui court autour du monde depuis 20 ans, une sorte de Forrest Gump…). Puis développer le site Internet et adapter l’offre commerciale (abonnements, chéquier valable partout en France…). Enfin, création de produits dérivés : un magazine bimensuel vendu en kiosque, une collection de DVD et bientôt des voyages organisés avec les conférenciers. La sexagénaire a encore de beaux voyages à accomplir. Laure Japiot 100 000 abonnés espérés en 2008, contre 30 000 aujourd’hui. UNE QUESTION, UN AVIS, UNE OPINION [email protected] 5 CONTINENTS CHÔMAGE AMÉRICAIN AU PLUS BAS Les premières statistiques officielles américaines font état d’un taux de chômage de 4,9 % en 2005, et de 2 millions d’emplois créés. Le gouvernement y voit la preuve de l’efficacité de sa politique de baisse des impôts. Cette stratégie crée toutefois un déficit budgétaire considérable : entre 340 et 400 milliards de dollars en 2006. ADECCO RACHÈTE DIS Le géant suisse du travail intérim Adecco veut acquérir DIS, société allemande de recrutement. Après avoir récupéré 29 % des parts de la société détenues par la famille Paulmann, Adecco s’apprête à lancer une OPA sur le reste des actions, au même prix que celui payé à la famille Paulmann, soit 54,50 € par action. L’opération rend le nouveau groupe leader sur le marché allemand. BMW BAT DES RECORDS Le constructeur allemand BMW a profité du salon de l’automobile de Detroit pour annoncer des ventes en hausse de près de 9,9 % pour l’an passé avec plus de 1,33 million de véhicules vendus ! Il est le leader dans le segment de la voiture de luxe. Il fait ainsi mieux que son compatriote Mercedes, dont les ventes n’ont augmenté que de 1,7 % en 2005. L’ALLEMAGNE INVESTIT POUR SA CROISSANCE Le gouvernement allemand va investir 25,2 milliards d’euros sur 4 ans pour soutenir sa croissance, au risque d’accroître un peu plus ses déficits. Les « Länder » – régions – et les communes y ajouteront 12 milliards. Deux secteurs jugés prioritaires recevront les forts investissements : les transports avec 4,3 milliards et la recherchedéveloppement avec 6 milliards. TOURNANT DANS L’IMMOBILIER BRITANNIQUE ? En 2005, les prix de l’immobilier outre-Manche ont progressé de 5,1 %. Soit la plus faible hausse depuis dix ans selon les chiffres de la banque Halifax, référence sur le secteur. Le ralentissement s’est ressenti partout, sauf à Londres, où la progression s’affiche à + 6,7 %, contre 3,9 % en 2004. BRUXELLES ÉPINGLE BRUXELLES La Commission européenne a adressé une recommandation à Londres lui demandant de mettre fin « dès que possible à la situation de déficit excessif » de ses finances publiques et au plus tard pour l’exercice fiscal 2006-2007. Selon Bruxelles, à politique inchangée, le déficit atteindrait les 3,5 %. 101,9 MILLIARDS DE DOLLARS Soit 84 milliards d’euros. C’est le montant de l’excédent commercial de la Chine en 2005. Soit trois fois plus qu’en 2004 ! p. 14 - Économie Matin N°52 Israël Le politique après le militaire… V oilà donc Ariel Sharon arraché à la vie politique au moment où il poussait Israël au réalisme : abandon de territoires occupés pour garantir l’avenir du pays. Pour son ministre des Finances, Ehud Olmert, installé à son intérim, c’est un défi. Du jour au lendemain, à 60 ans, il se voit propulsé à la tête du gouvernement et à la succession politique de Sharon. Mais Olmert, sans passé militaire rassurant pour la droite israélienne, contrairement à Sharon, s’appuie sur plus de 30 ans de vie politique dont 10 comme maire de Jérusalem. Il tente de conduire le nouveau parti Kadima, à peine créé et déjà décapité, à la victoire, lors des élections prévues le 28 mars. Gageure ? La situation économique de ce petit pays (22 000 km2, soit 1/3 de moins que la Belgique), aussi long et étiré (470 km) qu’il est étroit (135 km au maximum), n’est pas très bonne. La vie économique des 6,6 millions d’Israéliens, dont plus de 91 % sont citadins, se concentre sur une petite bande côtière, au bord de la Méditerranée, avec un fort taux de chômage (10 %). Auquel s’ajoute un déficit chronique de la balance des paiements, en décroissance après un pic à 7,8 milliards de dollars en 1995. Politiquement enlisé au Moyen-Orient, Israël est économiquement tourné vers l’Europe (55 % des importations, 37 % des exportations) et les ÉtatsUnis (35 % des exportations, 20 % des exportations). Ses dépenses militaires, soutenues par les Nord-Américains, représentent près de 10 % du Pourquoi pas chez nous ? éco plus A produit intérieur brut. Heureusement, l’inflation est limitée (2,7 % fin 2005). Mais seule la paix laisserait espérer une stabilité politique et une expansion économique durable. Gilles Klein EHUD OLMERT 154 000 touristes arrivaient par avion en Israël, chaque mois, fin 2005. Une amélioration notable après la baisse provoquée par les nombreux attentats survenus en 2004. À Stockholm, les « caisses » passent à la caisse près Londres, Singapour et Oslo, c’est au tour de Stockholm de se lancer dans le péage urbain pour réduire la circulation, les bouchons et donc la pollution. Depuis début janvier et pendant une période d’essai de 7 mois, les automobilistes s’acquitteront d’un péage pour entrer et sortir de la capitale suédoise : 10 couronnes suédoises (1,1 euro) en heures creuses et le double durant les heures de pointe. Au total, chaque jour, 530 000 véhicules concernés… De quoi remplir les caisses de la municipalité ! Mais l’objectif premier n’est pas financier : le péage devrait réduire le trafic de 10 à 15 %, soit de 50 000 à 70 000 véhicules chaque jour. Seul moyen d’échapper à la taxe : rouler dans une voiture « propre », exemptée de péage… Du coup, les ventes des « vertes » ont explosé : fin 2005, 90 % des voitures commercialisées dans la région de Stockholm étaient « écologiques » ! La mesure est loin de réjouir les commerçants de la capitale suédoise : selon un récent sondage, deux tiers d’entre eux seraient contre cette taxe qui risquerait, disent-ils, d’entraver la croissance économique de la ville… D’autant plus que la mise en place du péage et son fonctionnement coûtent plus de 400 millions d’euros ! Pour les contestations, rendez-vous à l’automne où un référendum sera organisé pour décider de l’avenir du système. À Paris, la municipalité tente également de réduire la pollution. Mais pour Rémy Prud’homme, auteur de l’étude Évaluation de la politique parisienne des transports et professeur émérite à l’université Paris-XII, « le péage est un système plus efficace que les voies de bus ! Il permet de réduire la circulation automobile et de rouler plus vite, ce qui diminue la pollution jusqu’à 50 %. Soit une économie pour la société estimée à 80 millions d’euros ». Alors, pourquoi pas chez nous ? Sandrine Allonier 50 ou 60 % des véhicules circulant dans Paris ne sont pas immatriculés « 75 ». revue de presse internationale Aux 10 millions d’Indiennes qui ne sont jamais nées... avec Iberia veut décoller en ligne La revue médicale britannique The Lancet chiffre les préjugés en Inde contre les femmes et la préférence pour les enfants de sexe masculin : deux traits « culturels » à l’origine supposée de 0,5 million d`avortements sélectifs. Bilan : un déficit de 10 millions de femmes dans la société indienne. Bien qu’illégal, le recours à la détermination prénatale du sexe favoriserait ce type d’avortements. La compagnie aérienne espagnole Iberia prévoit de supprimer 500 emplois de commerciaux sur les trois prochaines années et d’automatiser son processus de commercialisation. Objectif : doper le volume de ses ventes de billets sur Internet de 6 % à 20 % d’ici à 2008. Source : Finanzas.com (Espagne). Source : Globe and Mail (Inde). Joschka Fischer veut devenir prof L’Espagne écrase ses clopes L’ancien ministre des Affaires étrangères allemand a mis fin à sa carrière politique et cherche à s’investir dans le monde de l’enseignement. Il serait en train de mener des discussions discrètes avec les prestigieuses universités américaines Harvard et Princeton où il a déjà donné un certain nombre de conférences dans le cadre de ses anciennes fonctions. Mais pour l’heure, Fischer travaille à un ouvrage racontant son expérience de ministre. 230*140 11/01/06 10:23 Source Page: Stern 1 (Allemagne). La loi anti-tabac en vigueur depuis le 1e janvier 2006 en Espagne semble porter ses fruits : nombreux sont les fumadores à essayer d’arrêter. Les ventes de produits destinés à pallier la dépendance à la nicotine ont augmenté depuis le début de l’année. Les pharmaciens voient de plus en plus de consommateurs leur demander conseil sur ces types de produits. Source : Web Salud (Espagne). Quand l’eau a monté mon mari a eu très peur pour la télé et le bébé... www.bamboo.fr Un bêtisier qui assure ! DISPONIBLES DANS TOUTES LES BONNES LIBRAIRIES ET GRANDES SURFACES p. 15 MÉDIAS fil de pub pub and co La Croix dit merci à Jean-Paul II ! T rès bonne année… 2005 pour La Croix ! Avec 25 % de diffusion en plus, quand les autres quotidiens affichent une baisse des ventes de 4 %, le journal catholique a de quoi faire des envieux ! Arnault de La Porte, directeur adjoint du quotidien, se réjouit que La Croix monte en flèche. pour la presse payante ! Nous tentons de faire toujours mieux pour nos lecteurs. Propos recueillis par Sandrine Allonier ARNAULT DE LA PORTE Comment expliquer ces bons résultats ? L’augmentation de notre diffusion est liée à l’actualité vaticane, très forte en 2005. La mort du Pape Jean-Paul II et l’élection de Benoît XVI ont fait grimper considérablement les ventes, jusqu’à 35 000 exemplaires par jour, au lieu de 5 000 habituellement ! Mais l’actualité religieuse n’explique pas tout. Depuis 6 ans, notre diffusion progresse. M arie-Laure Sauty de Chalon, la présidente de Carat France depuis 2004, prend la tête d’Aegis Media France. Elle succède à Laurent George qui demeurera senior adviser jusqu’à fin juin 2006. MLSC reste présidente de Carat et prend, en plus, la responsabilité de Vizeum, Isobar, Connect Factory et Vocation Publics, les quatre filiales d’Aegis. presse L e Petit Futé – le guide de voyage grand concurrent du Routard – retiré de la vente sur décision du tribunal de commerce de Liège, en Belgique. 10 % Pourquoi ? Parce qu’une notice rappelle que tel hôtel récemment rénové fut dans un passé proche hôtel de passe et qu’aujourd’hui... D’où plainte du propriétaire. « Censure ! » se récrient les uns. « Diffamation gratuite » pour les autres. N’empêche : le doute sur le caractère sulfureux de l’hôtel n’aurait-il pas offert à l’enseigne un attrait commercial supplémentaire… des abonnés de La Croix sont des institutions religieuses (couvents, paroisses…). BAROMÈTRE ÉCONOMIE MATIN/DATOPS Peugeot et France Télécom déçoivent Méthodologie : plus de 10 000 sites Internet de médias écrits à travers le monde sont scrutés depuis septembre 2004 par la société de veille et d’analyse stratégique Datops pour Économie Matin. Pour toute information supplémentaire, contactez [email protected] p. 16 - Économie Matin N°52 avec Pas si Futé que ça ? En quoi La Croix est-il un quotidien catholique ? Nous sommes un journal d’actualité à part entière, mais nous offrons un éclairage différent sur le monde, proche des convictions de nos lecteurs. Nous préférons traiter moins de sujets, mais avec plus de sens. Notre objectif : privilégier les sujets de fond. Grâce à quoi, La Croix séduit un public de plus en plus large. Ce qui accroît sa diffusion. Avez-vous des projets pour l’avenir ? Nous travaillons actuellement sur le lancement d’une nouvelle formule pour fin 2006, début 2007, même si les derniers changements ne datent que de 2003. Il ne faut jamais s’endormir sur ses lauriers, surtout dans un contexte difficile Marie-Laure Sauty de Chalon, 36 « carats » Abonnement à Presse News ? 01 41 10 98 30 L ’entreprise la plus visible dans les médias cette semaine est Peugeot. Le constructeur n’a pas tenu ses objectifs de bénéfices en 2005 : la marge opérationnelle de PSA, attendue initialement entre 4 et 4,5 %, ne se monte finalement qu’à 3,4 %. En deuxième position de notre baromètre, France Télécom chute en Bourse après la révision à la baisse de ses prévisions. L’opérateur ne table plus que sur une croissance de 2 % de son chiffre d’affaires 2006, contre 3 à 5 % initialement annoncés sur 2006-2008… À la troisième place, Alstom attend à l’inverse des commandes en hausse et un objectif de chiffre d’affaires annuel de + 7 %. Côté patrons, le leader du baromètre est Gilles Pélisson : lors de sa prise de fonctions, le nouveau directeur général d’Accor a annoncé vouloir développer le groupe hôtelier sans remettre en cause le modèle actuel. VOTRE ARGENT patrimoine placements Vous empruntez ? Qui assure ? Le moment est venu de parier sur l’Allemagne ! M algré les chocs énergétiques et climatiques, en dépit du resserrement monétaire, la croissance mondiale a fait preuve en 2005 d’un dynamisme surprenant ! Une série de publications P our accorder un crédit immobilier, les banques françaises exigent toujours la couverture des risques décès-invalidité-incapacité, alors que l’assurance chômage ou perte d’emploi n’est qu’optionnelle. Le coût de l’assurance oscille entre 10 et 15 % du coût total du crédit. En ayant recours à la délégation d’assurance, vous pouvez économiser jusqu’à 70 % du coût de l’assurance. En pratique, il est difficile de conclure votre prêt avec une banque et votre contrat d’assurance avec un autre établissement : la banque vous proposera toujours de bénéficier du contrat de groupe qu’elle a elle-même négocié avec une compagnie d’assurance pour ses clients emprunteurs. Mais la concurrence est si vive dans le domaine des prêts immobiliers que certaines banques se montrent maintenant plus ouvertes à des assurances « externes ». Vous allez les déléguer en leur faveur. Mais elles ne donneront leur accord qu’après un examen approfondi du contrat proposé. Votre taux peut ainsi passer de 0,36 % à 0,15 % ! Tout dépend de votre profil : âge, fumeur ou non, revenus, situation professionnelle, type de métier ou pratique de sports à risque… La délégation d’assurance est plutôt pertinente pour les profils « bon risque » (jeune, non fumeur, CSP +) car ils ouvrent à des primes moins élevées. La durée du prêt et le montant emprunté sont également des éléments d’appréciation : pour un emprunteur non-fumeur de moins de 40 ans concernant un emprunt sur 25 ans de 200 000 €, la délégation lui permet d’économiser près de 7 000 € ! Christophe Cremer PDG de meilleurtaux.com avec très positives sur la croissance des pays du G7 a entraîné ainsi sa révision à la hausse au troisième trimestre : 4,3 % aux États-Unis, 2,6 % en zone euro et 1 % au Japon, dont l’économie est enfin sortie de dix ans de léthargie profonde. Même la croissance molle de l’Europe retrouve une certaine vigueur, depuis l’été dernier. La reprise industrielle se poursuit, sur fond de baisse de l’euro et d’accalmie des prix énergétiques. Même les « derniers » de la classe européenne, l’Allemagne et la France, ont obtenu de bonnes notes. Le chômage s’inscrit désormais sur une tendance baissière : en Allemagne, il régresse de 11,7 % en septembre à 11,2 % en décembre. En France, il retombe à 9,6 %. De plus, les enquêtes sur les créations d’emplois autorisent à penser que cette tendance se poursuivra en 2006, et, par suite, suscitera une reprise de la demande intérieure, jusqu’alors atone. En Allemagne encore, l’indicateur avancé ZEW a enregistré son plus haut niveau depuis 2 ans. Autre signe positif : la Banque centrale européenne, vigilante à l’égard du cycle économique qu’elle veille à ne pas casser, a enfin relevé son taux directeur d’un quart de point il y a un mois, après plus de deux ans de maintien à 2 %. Il est donc grand temps de retirer à l’Allemagne son bonnet d’âne. Son redressement est exemplaire et plus rapide que celui de la France. Du point de vue des marchés, si l’indice allemand, le Dax, a bondi en 2005 de 27 % contre 23,4 % pour le Cac40, les actions germaniques demeurent plus attrayantes que les valeurs françaises, en termes de valorisation. Leur potentiel de hausse pourrait en outre être suscité, comme en 2005, par une hausse des dividendes. Afin de bénéficier du potentiel exceptionnel des grandes valeurs allemandes, misez sur une valeur sure de la célèbre société de gestion Fidelity : le Fidelity FundsGermany. Avec une performance de 31,5 % en 2005, 13,3 % en 2004 et 36,1 % en 2003, le fonds tire son exploit de son style de gestion tourné vers une sélection rigoureuse de valeurs de rendement de grandes capitalisations. Selon sa gérante, Alexandra Hartmann, le secret de sa sélection tient à sa capacité à sélectionner les valeurs en fonction de leur potentiel de croissance à long terme. Concrètement, elle s’opère sur l’attrait que suscite la sous-évaluation relative des actions plutôt que sur leur appartenance à un secteur précis ou à un effet de mode. Florence Chatelet Retrouvez cet article sur www.sicavonline.fr/economiematin avec investissement Louer un logement : les aides financières du « 1 % logement » P our faciliter l’accès à l’habitat, les aides Loca-Pass sont accessibles quels que soient vos revenus. En 2005, Aliance 1 % Logement a accordé 40 000 de ces aides. Trouver une location… Voilà une aventure aussi coûteuse en temps et en énergie qu’en espèces sonnantes et trébuchantes. Avant même d’avoir investi les lieux. Dès la signature du bail, le locataire doit verser, en plus du premier mois de loyer, le dépôt de garantie (2 mois de loyer). Si vous passez par un professionnel de l’immobilier, sachez que les frais d’agence s’élèvent en moyenne à 1 mois de loyer. Le bailleur va également demander une garantie couvrant le règlement des loyers et charges, nommée « caution solidaire ». À quoi s’ajoutent (on les oublie souvent !) les frais de déménagement (location d’un camion, prestation d’une société spécialisée) et d’emménagement (travaux de confort, décoration intérieure…). Pour faciliter votre projet de location, pensez à solliciter Aliance 1 % Logement pour le dispositif Loca-Pass. Il vous aide à financer gratuitement votre dépôt de garantie et se porte caution auprès de votre bailleur s’il vous demande de lui présenter un garant. LocaPass s’adresse aux salariés des entreprises du secteur privé non agricole, aux jeunes de moins de 30 ans en recherche d’emploi et à la plupart des étudiants salariés ou boursiers de l’État. Ces aides concernent la location de votre résidence principale voire temporaire dans le cas des travailleurs saisonniers. * hors ouvriers agricoles Lucie Artis Pour plus d’informations sur ces aides, rendez-vous sur le site : www.aidologement.com/aliance code privilège 1015544 avec p. 17 interview éco FRÉDÉRIC SAINT-GEOURS, directeur général d’Automobiles Peugeot « Objectif : vendre 500 000 nouvelles 207 par an » Peugeot a ouvert le bal des nouveautés automobiles de l’année en présentant la 207. Remplace-t-elle la 206 ? Non, puisque nous n’arrêtons pas la fabrication de 206 qui doit continuer à trouver un public. La 207 est différente, plus grande. Elle est dans un créneau supérieur mais complète notre gamme de petites voitures. Elle sera disponible en Europe occidentale en avril en 3 et 5 portes. Nous proposons des moteurs diesel et de nouveaux moteurs à essence particulièrement économes en carburant et en émission de CO2. Comme 206, 207 est une marguerite à laquelle nous donnerons plusieurs pétales ! [On peut s’attendre à un break et, pourquoi pas, à un coupé-cabriolet, ndlr]. Quel est l’investissement pour ce nouveau modèle ? Un milliard d’euros, sachant que nous bénéficions de 60 % de pièces communes issues de la banque d’organes de PSA-Peugeot-Citroën. La voiture sera fabriquée en France, à Poissy, en Espagne à Madrid et en Slovénie, à Trnava. Nous pensons vendre 500 000 voitures en année pleine, c’est-à-dire autant que la 206. Vous n’avez pas pu tenir votre objectif de vendre 2 millions de voitures en 2005. Déçu ? Oui, bien sûr. Mais avec 207, nous repartons à l’offensive. La croissance, nous allons la chercher hors d’Europe, en Chine, par exemple, où nous sommes en train de lancer la 206. Nous en vendrons près de 50 000. Nous lançons aussi la 206 avec une malle arrière en Iran. L’Amérique du Sud est aussi une de nos priorités. FRÉDÉRIC SAINT-GEOURS 56 ans, énarque, il fut directeur de cabinet d’Henri Emmanuelli alors au Budget. Il rejoint le Groupe PSA en 1986. À quand une voiture à bas prix, comme Renault le fait avec succès avec la Logan ? Ce type de voiture n’entre pas du tout dans notre stratégie. Nos voitures à des prix abordables, ce sont les occasions récentes. Elles ont l’avantage d’être parfaitement sûres. Avec 207, nous visons les 5 étoiles aux π européens indépendants, une performance que n’atteignent pas les voitures dont vous parlez. Propos recueillis par Gérard Jouany CONSO bonne assiette déjeuner d’affaires Ne pas désespérer Place Vendôme le diabétique… sinon rien ! Nathalie Hutter-Lardeau directrice d’Atlantic Santé www.agence.atlantic-sante.info U n pari ? Déjeuner place Vendôme. Pour épater la galerie oui, pour profiter d’une adresse prestigieuse dans ses beaux habits de fête sans y laisser notre salaire surtout. C’est là que ça se gâte… Sauf là, à l’Hôtel Vendôme. Deux menus, un café, l’additions’il-vous-plaît : à peine plus de 80 €. On attend alors des assiettes joliment franco-françaises qu’affectionnent les touristes mais surprise, la cuisine fait preuve d’imagination. Croustillant de crabe au curry et sauce mangue, espadon en feuille de bananier… Pas mal, et l’on n’économise surtout pas les 5 € qui nous mènent tout droit au paradis : les desserts. C’est ici le vrai talent du chef et il y met tout son cœur ! On vous laisse découvrir le coulant Caraïbes en croûte de Streusel cacao et Earl Grey et les glaces maison. Allez, encore un petit supplément d’âme au restaurant et promis, on reviendra le soir avec notre chèr(e) et tendre. Car l’autre surprise du chef justement, c’est que les menus style Cuisine : française… mais voyageuse Tarifs : 35 € le menu deux plats, 40€ le menu complet. 12 € le Tea Time. Cuisine : 7,5/10 - Service : 8/10 À quelques semaines de la Saint-Valentin, quelques bonnes adresses pour le ou la surprendre ! APHRODISIAQUE Séjour dans l’île d’Aphrodite à la découverte des monastères, des églises byzantines et des villages de montagne du Mont Troodos. 4 jours/3 nuits, 1 122 €. STI Voyages au 01 55 37 23 45 ou www.stivoyages.fr VERTES AMOURS Un hôtel de charme en Irlande, une chambre tendue de velours et de soie, un verre de whisky devant le feu de cheminée et un dîner fin aux chandelles. 4 jours/3 nuits, 419 €. Gaeland Ashling au 01 42 71 44 44. www.gaeland-ashling.com objet Portable, Intel, mais Mac p. 20 - Économie Matin N°52 Hôtel Vendôme, 1 place Vendôme 75001 Paris. Réservations au 01 55 04 55 00. Ouvert tous les jours de 7 h à 22 h. Pianiste de jazz les mercredi, jeudi et vendredi après dîner. Escapades amoureuses ! des diabétiques sont en surcharge pondérale vous américain d’Apple, vient de se dérouler sous le signe de l’innovation. Clou du show, le nouvel ordinateur portable MacBook Pro à processeur Intel Core Duo (littéralement « double cœur »). Des performances jusqu’à quatre fois supérieures à celles du PowerBook G4 à processeur Motorola. Le nouveau MacBook Pro « Intel inside » refait le coup du design : un étonnant boîtier aluminum épais de 2,5 cm pour 2,5 kg seulement. Le nouveau MacBook Pro 15 pouces sera disponible courant février pour 2 149 €. Alex Germane voyage 78 % MacWorld Expo, le rendez- à 35 € et 40 € fonctionnent le soir. En attendant, on a fait du bar anglais notre QG pour les briefs qui s’éternisent. adresse « Vous souffrez d’un diabète de type 2 ». 2,5 millions de Français en surpoids ont entendu tomber la « sentence ». Un diagnostic qui modifie en profondeur et sans retour la vie du patient. À partir de l’instant où il apprend la nature de sa maladie, le diabétique va devoir modifier radicalement son hygiène de vie et son alimentation. Or le patient est aussi un consommateur. Aucun régime ne tient longtemps quand il est fondé sur la frustration et l’absence de plaisir gustatif. La gourmandise l’emporte sur la raison, même quand l’abandon du régime produit des conséquences irréversibles sur la santé. Jusqu’à la cécité, comme c’est le cas avec le diabète de type 2. Pour résister à la tentation des écarts, l’idéal est de disposer de ses produits habituels, dans une version adaptée. C’est l’ambition de la gamme Glucorégul de Gerblé. Confitures, biscuits croustillants, barres céréalières… Six produits, spécialement formulés pour limiter les pics d’hyperglycémie. Peu de sucre, un bon équilibre lipidique, une richesse en fibres pour contrôler le poids et la glycémie, un minimum de sodium, un goût agréable. De bons produits partageables en famille. Un petit plus efficace et durable contre le diabète. Marcel Lévy L’ATLAS POUR COMPAGNON Non loin de Marrakech, la Kasbah le Mirage réserve aux amoureux une vue exceptionnelle sur l’Atlas et la célèbre Palmeraie. 4 jours/3 nuits, 255 € avec petits-déjeuners. Vol A/R sur Marrakech à partir de 200 €. 00 212 44 44 31 44 et le site www.kasbahlemirage.com SE MARIER EN BLANC La Laponie en février, dans un chalet particulier avec sauna privé et cheminée. Une cabane pour amoureux d’où partir, en traîneau à chiens, jusqu’au cercle polaire. 8 jours/7 nuits, 1 425 € base double. Vol compris. 01 49 24 05 97 et sur le site www.nortours.fr avec CONSO baromètre conso Sélection PriceRunner pour Économie Matin TÉLÉVISEUR NOMBRE DE MARCHANDS Thomson 31LBA130S5 25 LE MOINS CHER www.pixmania.com Prix : 1 176 € SOURIS NOMBRE DE MARCHANDS Logitech MX1000 Cordless Laser Mouse 45 LE MOINS CHER www.grosbill.com Prix : 44,95 € TÉLÉPHONE FIXE SANS FIL NOMBRE DE MARCHANDS Siemens Gigaset A140 DUO 21 LE MOINS CHER www.technikdirect.dk Prix : 43 € GPS NOMBRE DE MARCHANDS Navman iCN 320 16 Lexus 4 x 4 hybride : un « quatre roues motrices » citoyen O n connaît Toyota pour sa Prius, la première voiture de série hybride qui marie pour la première fois essence et électricité. La berline, qui est déjà vendue à plus de 400 000 exemplaires dans le monde, ne rejette que 104 grammes de CO2 au kilomètre, ce qui lui donne sans conteste le label de voiture ultraverte. Toyota récidive au travers de sa marque de luxe, Lexus, en présentant le RX 400h, un véhicule tout chemin qui ne possède pas moins de trois moteurs : un V6 essence classique et deux moteurs électriques. Un pour les roues avant, l’autre pour les roues arrière. Les résultats mesurés de cet élégant véhicule devraient calmer la grogne des opposants au 4 x 4 en ville : le Lexus consomme un peu plus de 8 litres aux cent. Il n’émet que 192 grammes de CO2 au kilomètre, ce qui veut dire qu’il échappera à la « vignette CO2 » qui entre en vigueur le 1er janvier. Le paradoxe, c’est que la voiture, bien que peu polluante, affiche les performances d’une grande : le zéro à cent à l’heure est atteint en 7,6 secondes, malgré un poids de 2,5 tonnes. C’est que trois moteurs pèsent plus lourd qu’un seul ! Le mode d’emploi de ce Lexus déroute au début. Certes, on tourne bien une clé de contact, mais on n’entend aucun bruit. On sait que l’on peut rouler quand apparaît au tableau de bord le mot ready (prêt) ! L’écran qui vous indique quand la batterie recharge cinéma LE MOINS CHER www.cdiscount.com Prix : 249,58 € ASPIRATEUR NOMBRE DE MARCHANDS auto Dyson DC11 Allergy 16 LE MOINS CHER www.multe-pass.com Prix : 359 € NB : les prix indiqués ne tiennent pas compte des frais de livraison Date de collecte des prix : 12 janvier 2006, 14 h 30 heures. Source : www.pricerunner.fr PriceRunner.fr (en récupérant notamment l’énergie de freinage), et quand vous roulez tout-électrique ou en mode mixte, n’est pas de nature à rassurer le conducteur, tant le système ressemble à une usine à gaz. Pourtant, on ne signale aucune panne. Lexus est une belle et très confortable voiture facturée 61 800 euros en version Pack Président. Une voiture relativement discrète que Toyota devrait badger comme « hybride », car certains piétons, vous croyant en 4 x 4 traditionnel, vous lancent des regards bien noirs ! Gérard Jouany Un ticket pour l’espace E n partenariat avec le Centre spatial français, le gouvernement organise un grand jeu à gratter, Le ticket pour l’espace, qui permet à deux civils de séjourner dans la station orbitale européenne. Tout se passe bien jusqu’à ce que l’un des deux gagnants prenne la station en otage... 2006 : l’odyssée de la farce ! Avec Un ticket pour l’espace, Kad et Olivier retrouvent les joies du septième art, deux ans après Mais qui a tué Pamela Rose ? Pour cette aventure spatiale délirante qui leur offre l’occasion de retrouver le réalisateur Éric Lartigau, Kad & O partagent le cockpit avec des collègues comiques, les Robins des Bois Marina Foïs et Pierre-François Martin-Laval, et des valeurs sûres du cinéma hexagonal comme Guillaume Canet et André Dussollier (photo). Même Enrico Macias et… un dindon géant sont de la partie ! Préparez les zygomatiques, accrochez vos ceintures, décollage imminent ! Comédie française de Éric Lartigau – 1 heure 30 Avec Kad Merad, Olivier Barroux, Marina Foïs, Guillaume Canet, André Dussollier... Sortie : 18 janvier 2006 Site officiel : www.unticketpourlespace.com avec ÉCONOMIE MATIN – 60 rue de Ponthieu – 75008 Paris – Tél. : 01 56 43 24 44 – Fax : 01 56 43 24 25, www.economiematin.com – Directeur de la publication : Jean-Baptiste Giraud – Président du comité éditorial : Alain Fourment – Directeur des opérations : Frédérick Fabry – Rédacteur en chef : Olivier Magnan – Rédactrice en chef adjointe : Muriel Roy. Rédaction : Sandrine Allonier, Judikael Hirel, Laure Japiot, Gérard Jouany, Gilles Klein, Laure Tosin – Directrice du marketing : Clotilde Wallerand – Responsable des partenariats : Constance de Corbière. Conception graphique : Nathalie Sautière. Contacts publicité : GS Régie – 01 40 95 57 48 – Sylvain Attal, [email protected], Virginie Laplace, 01 40 95 57 40 [email protected], Carole Blanchet, [email protected], 01 40 95 57 48 – MRE (emploi-formation), Claudie Duboisset, 01 47 38 50 49, claudie.duboisset@mremediasfr. – Mediamarketing (petits formats), Marie Zweguintzow, 01 41 38 86 17, [email protected] – Multifinances Conseils Europa (publicité financière) 01 57 28 39 46. Numéro de commission paritaire en cours. Imprimé par Québécor, Torcy. Distribué par GD International. Abonnements : 35 euros par an – Tirage : 300 000 exemplaires. Édité par la SAS de presse LE POOL PRESSE, au capital de 61 600 euros. Principaux associés Bleucom, datops, Jean-Baptiste Giraud, Société Bretonne de Développement. Tout droit de reproduction réservé. Édition Grand Ouest, 5 rue Boileau, BP 81408, 44014 Nantes Cedex 01. Tél: 02 40 73 31 31. Fax : 02 40 73 88 40. mail : [email protected]. Éditeur : Nouvel Ouest SA. Photos : Photos. Une : iStockphoto.com – page 3 : Communauté européenne, 2005 – page 4 : iStockphoto.com, Communauté européenne, 2005 – page 5 : PSA Peugeot Citroën/Direction de la Communication – page 8 : Communauté européenne, 2005 – page 9 : SNCF-CAV/Denis Moinil, Communauté européenne, 2005 – page 10 : Mitsubishi Motors Corporation – page 11 : 1998-2005 DaimlerChrysler, MAE/DCI – page 12 : SNCF-CAV/Jean-Jacques d’Angelo, EC/ECHO/Simon Horner, Communauté européenne, 2005 – page 14 : Communauté européenne, 2005, Richard Ryan/Stockholm Visitors Board – page 15 : Communauté européenne, 2005 – page 17 : iStockphoto.com – page 20 : Cyprus Tourist Office, Moroccan National Tourist Office – pages 21 et 22 : iStockphoto.com. p. 18 - Économie Matin N°52 ENTREPRENDRE ouvre-boîte Tous les quinze jours Économie Matin vous propose de rencontrer un créateur d’entreprise et son « parrain ». Des duos mis en place pour les lauréats d’Entreprendre, un réseau de soutien à la création d’entreprise. Le restau MonMarché DOMINIQUE MINE (À G.) ET PATRICK MONMARCHÉ À 40 ans, en 2002, Patrick Monmarché se retrouve cloué trois mois au lit après un accident de ski. Le déclic pour cet ingénieur, directeur général d’une société informatique, père de trois enfants. « L’envie de changer de vie ». Passionné de cuisine, l’homme d’affaires suit une formation de « gestion et organisation en restauration » via la Chambre de commerce de Paris. Il monte un business plan de 400 pages et parvient à convaincre une banque. Bingo. Le 17 novembre 2004, il ouvre MonMarché, dans le 17e arrondissement de Paris. Un restaurant traditionnel de 45 couverts, doté d’une cave « à visiter », et d’une épicerie fine où les clients peuvent trouver les rillettes de saumon ? LA QUESTION L du déjeuner. Il embauche un chef, un responsable de salle et un aide cuisinier plongeur. Lui-même ne se verse aucun salaire. « J’ai démarché toutes les structures d’aide à la création d’entreprise. En contactant Paris Entreprendre, je cherchais avant tout un accompagnateur ». Le sien s’appelle Dominique Mine. Il est directeur associé de l’agence de relations presse Cap & Cime. « J’ai pas mal de contacts dans l’agroalimentaire, j’ai pensé que mes conseils pouvaient l’aider ». Les deux hommes ne sont pas toujours d’accord, mais leurs discussions font avancer « le schmilblick ». « Je pense qu’il devrait fermer la partie épicerie, située à l’entrée du restaurant. Ce qui permettrait de mieux utiliser son bar pour les repas ». « Pas d’accord » réagit Patrick Monmarché. « L’épicerie ne représente que 5 à 10 % de mon chiffre d’affaires, mais c’est l’aspect différenciant de mon concept ». « J’admire son courage et sa patience » reconnaît Dominique Mine, habitué des gros chiffres d’affaires. De son côté, le « jeune » créateur de 44 ans admet « privilégier son plaisir à la marche forcée ». Et ça marche : après 15 mois d’exercice, le restaurant affiche 205 000 euros de chiffre d’affaires, et un résultat à l’équilibre. Quand le concept sera rodé, Patrick Monmarché prévoit l’ouverture de deux nouveaux restaurants dans la capitale, et un autre… à Londres ! Muriel Roy avec ‘‘La loi sur les faillites a changé. En quoi ?’’ a loi n° 2005-845 du 26 juillet 2005 de sauvegarde des entreprises, entrée en vigueur le 1er janvier 2006, propose de revoir en profondeur les procédures collectives. Parce que le législateur a estimé insuffisantes les précédentes réformes de 1985 puis de 1994, il a souhaité aider les acteurs du marché économique en responsabilisant les chefs d’entreprise, en accélérant le mouvement de refonte et en modifiant les attitudes comportementales des principaux intéressés. • Le règlement amiable a ainsi cédé la place à une procédure de conciliation : le chef d’entreprise, même après la cessation des paiements, peut y recourir. Il sollicite l’intervention d’un professionnel de la gestion (nommé par le juge) chargé de faciliter la négociation de l’apurement des dettes. Cette procédure est également susceptible de conduire à une restructuration de l’entreprise dans son fonctionnement interne. • Le législateur crée aussi une procédure dite de « sauvegarde », véritable redressement judiciaire mais avant cessation des paiements : il s’agit de remonter le temps et prévenir au mieux les difficultés des entreprises. • Enfin, il installe une procédure spéciale de liquidation judiciaire simplifiée afin de gommer l’effet néfaste d’une radiation d’entreprise qui pourrait s’embourber dans les dédales de procédure. Pour doper le tissu économique et social, les institutionnels sont sollicités. Ils aideront à dynamiser l’économie en octroyant des prêts de trésorerie en contrepartie d’avantages qu’on leur accorde et d’allègement de sanctions (en matière de soutien abusif). Cette loi met l’accent sur l’entreprise comme élément vital de l’économie française et sur sa préservation. Elle vise à responsabiliser les chefs d’entreprise en leur donnant des moyens. Mots clés : aide et soutien. SVP conseil en management www.svp.fr UNE QUESTION, UN AVIS, UNE OPINION [email protected] marketing Positionnement et alignement ne négligeras… « Certains cabinets produisent une offre illisible ». Telle était la mise en garde de Jean-Luc Placet, président du Syntec Conseil, dans La Tribune du 16 décembre. Cette constatation s’applique tout aussi bien aux entreprises. Il existe aujourd’hui pléthore de concurrents, d’offres, de produits à telle enseigne que les clients ne savent plus très bien pourquoi ils devraient choisir l’un plutôt que l’autre. Deux questions se posent alors aux entreprises : comment se positionner ? Comment se différencier de ses concurrents ? Pour une entreprise ou une organisation, le positionnement se définit par la conception d’une offre et de son image dans le but de lui donner une place déterminée dans l’esprit de la cible (prescripteur ou client final). Comment y parvenir ? Par… 1. La définition de son métier et de ses propres compétences et valeurs, 2. La compréhension du marché (clients et concurrents), 3. La définition de ses objectifs stratégiques, 4. L’alignement des actions de développement avec le positionnement. Si les trois premiers points sont souvent réalisés par les entreprises, la problématique de « l’alignement » fait souvent défaut. Cette mise en cohérence des actions de développement avec la stratégie et le positionnement de l’entreprise n’est que très rareπment suivie, mesurée et évaluée. Et pourtant, cette faiblesse entraîne non seulement un manque d’efficacité, mais surtout une perte nette tant en ressources humaines (temps et compétences) qu’en ressources financières. Pour y parvenir, des tableaux de bord de progrès s’assureront de cet alignement et de sa performance. Il faudra alors partir des objectifs stratégiques, être capable de leur attribuer chacun des objectifs de développement auxquels il faudra attribuer des actions cibles avec des budgets comparés et pour lesquels il faudra définir des indicateurs de suivi et de performances. En réalisant cet exercice, bien souvent il reste des orphelins (objectif sans action, action sans objectif…). Autant de sources d’amélioration que de réduction des coûts qu’il suffira alors de traiter en urgence. Olivier Chaduteau associé fondateur du cabinet Day One [email protected] p. 21 ENTREPRENDRE Le téléphone pleure… Vendredi 16 heures dans une grande entreprise. Le téléphone sonne à un bureau mais personne ne répond. La personne appelée n’est apparemment pas à son poste, aucun de ses collègues ne décroche. La vue de ce tableau me donne une impression d’indifférence totale dans un open-space qui prétend au travail collaboratif. Excédé par tant d’indifférence, je décroche le téléphone et prends la conversation d’un client qui avait besoin d’un duplicata de facture et qui cherchait à joindre quelqu’un depuis 30 minutes avec des retours au standard qui lui disait « Il n’y a personne, je vais essayer un autre service ». Pour tenter de répondre au mieux à la requête de ce client, je demande, après avoir raccroché, aux autres personnes présentes qui auraient pu prendre l’appel pourquoi elles ne l’avaient pas fait. Les réponses obtenues sont aussi déconcertantes qu’absurdes. – Et puis quoi encore, je ne vais pas prendre les appels de tous les absents ! – Ce n’est pas une heure pour appeler, le vendredi à 16 heures. – Je suis payé pour faire mon travail, pas celui des autres. – Le vendredi, c’est toujours des appels merdiques car il n’y a plus personne et le standard nous les renvoie car il sait que nous sommes là. Est-ce cela la modernité ? Créer des outils et des lieux collaboratifs pour que chacun se renferme sur son petit territoire qu’il croit lui appartenir mais qui n’est en fait qu’une concession du collectif. On fait semblant de ne pas entendre les clients et ses collègues pour ne pas avoir à faire. Mais pourquoi ? Avons-nous perdu quelque chose qui fonde notre appartenance au collectif, quelque chose qui consiste à faire pour l’autre et non pour soi ? David Autissier maître de conférences à l’université Paris XII. Auteur de plusieurs ouvrages en management, il anime un blog sur les situations de travail sur le site www.portenawak.fr UNE LIVRAISON URGENTE ? WIN-GO COURSES 01 47 46 16 16 p. 22 - Économie Matin N°52 formation Apprendre l’anglais : les méthodes à succès M oins de 25 % des Français se déclarent spontanément bons ou très bons en anglais… Un terrain privilégié pour les méthodes d’apprentissage de la langue de Tony Blair et de George Bush ! Le Wall Street Institute, créé en 1972 et lancé en 1983 en France, est aujourd’hui numéro un français des formations à l’anglais. Dans les 80 centres du groupe, le stagiaire commence par des tests pour déterminer son niveau. Puis il fixe son calendrier de formation : le rythme et les jours peuvent varier chaque semaine pour s’adapter à un public d’adultes actifs. À chaque rendez-vous, le stagiaire bénéficie d’une session multimédia suivie d’un cours en très petit groupe animé par des formateurs de langue maternelle anglaise. Particularité, le Wall Street Institute garantit le remboursement des stagiaires s’ils n’atteignent pas le niveau visé en début de formation… En plein développement, le groupe vient de lancer un département Wall Street Corporate en Île-deFrance avec un ensemble de cours adaptés aux situations professionnelles. Le créneau entreprises est d’ailleurs la cible privilégiée d’une autre méthode d’apprentissage de l’anglais, GymGlish. Conçue par une jeune PME, GymGlish fonctionne grâce à un moteur d’intelligence artificielle capa- ble de délivrer des mails personnalisés aux salariés inscrits. Cette « gymnastique » quotidienne d’une dizaine de minutes consiste à recevoir un courriel avec des histoires à lire et écouter et des exercices à compléter – avec correction immédiate. Plus de 150 entreprises francophones ont déjà validé la méthode : GymGlish s’est donc lancé en septembre 2004… en version grand public ! Laure Japiot avec Sudoku Pocket de Sport Cérébral La grille Sudoku ! Règle du jeu Remplissez chaque grille avec des chiffres de 1 à 9, afin que chaque ligne, chaque colonne et chaque bloc de 3 cases par 3 contiennent tous les chiffres de 1 à 9. Pour démarrer Dans la 3e ligne (figure 1), 8 chiffres différents sont déjà placés. Le chiffre manquant est donc le ‘4’. Ensuite, le bloc haut-gauche contient forcément un ‘4’. Comme chaque ligne, chaque colonne et chaque bloc contiennent tous les chiffres de 1 à 9, il n’y a qu’un seul ‘4’ par ligne, par colonne et par bloc. Dans cet exemple, le ‘4’ de la colonne 2 et celui de la ligne 2 ne laissent qu’un seul placement possible pour le ‘4’ du bloc haut-gauche (figure 2). Cette méthode permet d’identifier facilement tous les ‘4’ de la grille. Faites de même avec les ‘3’ et… terminez la grille ! 1 3 5 7 8 4 5 6 9 7 3 8 2 1 9 7 9 1 4 6 4 3 5 1 4 7 4 2 6 1 8 6 7 3 6 4 8 9 2 1 8 2 1 9 7 7 8 9 5 2 1 2 3 5 7 8 5 6 9 7 2 1 9 1 6 4 3 1 4 7 4 2 8 6 Solution sur www.economiematin.com 6 4 3 8 2 9 7 8 4 5 1 7 6 1 9 7 3 4 8 9 1 4 4 2 9 7 8 5 2 1 3 4 1 5 2 3 6 9 7 8 2 7 6 1 9 8 3 4 5 3 8 9 5 7 4 1 2 6 5 2 7 6 1 3 4 8 9 1 4 3 9 8 5 2 6 7 9 6 8 7 4 2 5 1 3 6 3 2 8 5 1 7 9 4 7 5 1 4 6 9 8 3 2 8 9 4 3 2 7 6 5 1 © Sport Cérébral, Sudoku Pocket n’importe quoi !