Forces de la nature

Transcription

Forces de la nature
14
34
80
76
52
sommaire summary
© P.F. GROSJEAN
10 Infos Air Tahiti
14 Destination
Makemo, un lumineux voyage
A Voyage full of Lights
Air Tahiti Magazine N° 76
Une publication
N°Tahiti: 758 268 • Code NAF: 744B
Immeuble Vairaatoa Nui - Fariipiti
Papeete - Tahiti - Polynésie française
BP 42242 Fare Tony - Papeete - PF
Tél. (689) 83 14 83 • Fax (689) 83 16 83
[email protected]
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
EDITOR
Ludovic Lardière • Tél. (689) 728.713
DIRECTEUR DE PRODUCTION
PRODUCTION MANAGER
Enzo Rizzo • Tél. (689) 746.946
REDACTION / TEXT
Ludovic Lardière
Claude-Jacques Bourgeat
Valentine Labrousse
Isabelle Bertaux
CONCEPTION GRAPHIQUE
GRAPHIC DESIGN
Tahiti Communication
ADAPTATION ANGLAISE
ENGLISH TRANSLATION
Jacques.R Decottignies
IMPRESSION / PRINTED IN
Quad Graphic Chile
Tirage : 20 000 exemplaires
Dépot légal à parution
www.airtahiti.com
34 Nature
Noix de coco, ses mille visages
The Many Faces of the Coconut
52 Culture
Musique, l’âme et le cœur de Tahiti
Music, the heart and soul of Tahiti
66 Agenda
datebook
76 Sponsoring Air Tahiti
80 Zoom Air Tahiti
Portraits d'agents
Portrait of Air Tahiti agents
86 informations pratiques Air Tahiti
Air Tahiti general information
3
ÉDITORIAL / EDITORIAL
Ia Ora Na et Maeva
Ia Ora Na and Maeva
Bienvenue à bord de nos vols. Nous vous y invitons à parcourir
ce nouveau numéro d'Air Tahiti Magazine, notre revue de
bord. Nous vous proposons, dès nos premières pages, un
dépaysement total avec un voyage à Makemo, île de l’archipel
des Tuamotu. Parmi les cinq archipels de la Polynésie française,
ce dernier est l’un des plus marquants car formé d’atolls, ces
îles basses coralliennes en forme d’anneau, symbole parfait
dans l’imaginaire collectif, des édens tropicaux. Makemo
est un des plus vastes atolls des Tuamotu et un des plus
beaux. Là, s’égrènent des séries de motu, des îlots coralliens
aux plages de sable blanc, baignées d’eau translucide. Sous
la surface des flots, le visiteur pourra observer une faune et
une flore animées et multicolore, une vie sous-marine parmi
les plus riches de ce vaste Océan Pacifique. Un spectacle
accessible de manière aisée avec palmes et tuba, ou, pour
les plus experts, lors de plongées inoubliables. Inoubliables
comme le sont aussi pour le visiteur cette terre et la rencontre
avec ses habitants. Autre découverte dans nos pages, celle
de la noix de coco. Quoi de plus banal – apparemment - dans
nos îles que le fruit du cocotier, arbre dont la silhouette si
caractéristique est, là encore, un symbole de vacances. Mais,
ce simple fruit cache bien des mystères et des propriétés
insoupçonnées que nous révèlerons, en partie. Regorgeant
de vertus nutritives, comestible à différents stades, matière
première, la noix de coco n’est pas une simple noix…
Enfin, nous vous convions à une balade musicale dans nos îles.
La musique, cette «âme» de la Polynésie, cet univers sonore si
particulier qu’il soit traditionnel ou influencé par les musiques
extérieures. Elle est omniprésente dans la société tahitienne
où chacun est mélomane, musicien, chanteur… Ces mélodies
et sonorités seront pour nos visiteurs, à n’en point douter, des
souvenirs inoubliables de leur séjour parmi nous.
Welcome aboard our flights. We invite you to read
through this new issue of Air Tahiti Magazine, our inflight magazine. Starting with the first pages, we offer
you a total change of scenery through a voyage to
Makemo, an island in the Tuamotu Archipelago. Among
the five archipelagos of French Polynesia, this is one
of the most striking as it is made of atolls, these low
islands made of coral and shaped like rings, perfect
symbols, in everyone’s mind, of tropical edens. Makemo
is one of the largest atolls of the Tuamotu and one of
the most beautiful. There are found strings of motu,
which are coral islets with white sand beaches bathed by
transparent water. Under the sea surface, the visitor will
be able to observe a lively and colorful fauna and flora, an
undersea life among the richest in the vast Pacific Ocean.
A spectacle easy to access with fins and a snorkel or, for
the more experienced, during unforgettable scuba dives.
Unforgettable like are also for the visitor this land and the
encounter with its inhabitants. Other discovery in our
pages: the coconut. What is more trivial – apparently – in
our islands than the fruit of the coconut tree whose so
characteristic silhouette is also a symbol of vacations. But
this simple fruit hides many mysteries and unsuspected
properties of which we are revealing a small part. With
plenty of nutritive virtues, eatable at various stages of its
development and a useful raw material, the coconut is
not just a simple nut.
Finally, we invite you on a musical journey in our islands.
Music, this soul of Polynesia, this so particular sound
universe, whether it is traditional or influenced by
foreign music, is omnipresent in Tahitian society where
everybody loves to hear music, to play it, or to sing it.
These melodies and sounds will, no doubt about it, leave
the visitor with unforgettable memories of their stay
among us.
Bonne lecture et bons voyages sur nos lignes.
Mauruuru
Enjoy your reading and your trips aboard our airline.
Mauruuru
MATE GALENON
Directeur général
General Manager
8
AIR TAHITI
INFOS
10
AIR TAHITI ET VOUS...
AIR TAHITI AND YOU…
AFIN DE FACILITER VOTRE VOYAGE, AIR
TAHITI VOUS PROPOSE UN PANEL DE
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et imprimer votre carte d’accès à bord depuis chez vous.
L’enregistrement en ligne est ouvert de 16 heures à 1
heure avant le départ prévu de votre vol.
Bornes d’enregistrement à l’aéroport de
Tahiti – Faa’a
Gagnez du temps à l’aéroport ! Disponibles à TahitiFaa’a, cinq bornes d’enregistrement en libre-service
vous permettent de vous enregistrer de 16 heures
à 25 minutes avant le départ prévu de votre vol.
Check-in on your flight all
by yourself.
Et si je voyage avec des bagages ?
Two possibilities:
Vous pouvez aussi vous enregistrer en ligne ou sur les
bornes !
Vous avez des bagages à enregistrer : présentez-vous au
comptoir d'enregistrement.
Aux aéroports de Tahiti-Faa'a et de Bora Bora, vous
disposez d'un comptoir dédié "Dépose bagage" avec file
d'attente prioritaire.
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boarding pass
Start your journey in all serenity! With online check-in,
you can check-in and print your boarding card from home.
Online registration is open from 16 hours to 1 hour before
the scheduled departure of your flight.
Si vous voyagez uniquement avec un bagage cabine :
rendez-vous directement en salle d'embarquement muni
de votre pièce d'identité et de votre carte d’accès à bord
préalablement imprimée.
Check-in kiosks at the Tahiti – Faa’a airport
Consultez les horaires actualisés
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Grâce à ce service, vous pouvez vérifier si l’horaire d’un
vol a été modifié ou si des vols ont été rajoutés par
rapport au programme des vols prévisionnel.
Tous les jours à 14h et 18h, les horaires des vols du
lendemain et des six jours à venir sont actualisés.
Suivez votre compte Kaveka en
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pouvez bénéficier d’un billet
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Save time at the airport! Available at Tahiti-Faaa, five
self-service kioskslet you check-in from 16 hours to 25
minutes before the scheduled departure of your flight.
You can also check-in online or on our kiosks !
You have luggage to check-in: go to the check-in desk.
At Tahiti and Bora Bora airports, a priority dedicated
"Baggage drop-off" counter is at your disposal.
If you are traveling with carry-on luggage only: go directly
to the boarding area with an ID and your printed boarding
pass
Consult updated schedules
With this service, you can verify if a flight schedule has
been modified or if flights have been added relative to the
scheduled flights.
Every day at 2pm and 6pm, flight schedules for the next
day and for the next 6 days are updated.
11
INFOS AIR TAHITI
A LA RÉSERVATION, NOS AGENTS VOUS
INFORMENT QUE LE VOL EST COMPLET. A BORD,
VOUS CONSTATEZ QUE PLUSIEURS SIÈGES SONT
INOCCUPÉS…
WHEN MAKING RESERVATION, OUR
AGENTS TOLD YOU THAT THE FLIGHT WAS
FULL. BUT ONCE ON BOARD YOU NOTICE
THAT SEVERAL SEATS ARE UNOCCUPIED…
Pourquoi ?
Why ?
• Des passagers ont annulé leur voyage à la dernière
minute ou ne se sont pas présentés à l’enregistrement de leurs vols,
• Some passengers cancelled their flight at
the last minute or did not show up to their flight’s
libérant ainsi des places.
• Le vol sur lequel vous voyagez est un vol dit "limité".
En raison de contraintes de vol, la compagnie ne peut alors vendre la
totalité des sièges disponibles dans l’avion.
En savoir plus sur les vols dits "limités"
Afin de pouvoir décoller, voler et atterrir, un avion ne doit pas excéder
un certain poids, que nous appelons en aéronautique la "charge
marchande".
Ce poids est calculé avant chaque vol et prend en considération :
• The flight on which you are traveling is a
flight called “limited”. Due to flight constraints, the
airline cannot then sell all available seats in the plane.
More about “limited” flights
In order to take off, to fly and to land, a plane must not
exceed a certain weight, that in the airline business we
call the "payload".
This weight is calculated before each flight and takes
into account:
• Le type d'appareil, le carburant indispensable au trajet,
l’itinéraire effectué par l’avion, le matériel nécessaire au
service à bord…
• The type of aircraft, fuel quantity needed for the
distance, the plane’s itinerary, materiel required for inflight services.
• Le poids moyen des passagers et de leurs bagages.
Pour connaître ce poids moyen, Air Tahiti effectue
une campagne de pesée tous les 3 ans, à la demande
de l'Aviation Civile. La dernière campagne a eu lieu en
2010. Il a alors été constaté une augmentation de 5kg
par passager par rapport à la précédente campagne de
pesée.
• The average weight of the passengers and their
luggage.
To determine this average weight, Air Tahiti performs
a weighing campaign every 3 years, at the request of
Civil Aviation. The last campaign was done in 2010. It
was then observed a 5kg (11 lbs) increase per passenger
compared to the previous weighing campaign.
• Certaines contraintes comme une longueur de piste
plus courte, des obstacles éventuels pouvant affecter
le décollage ou l’atterrissage (des cocotiers sur le trajet
d’envol par exemple), des conditions météorologiques
particulières (vent, pluie…)…
C’est alors que l’on parle de vols "limités".
• Some constrains such as a shorter runway, eventual
obstacles that may affect take-off and landing (coconut
trees in the way at take-off for example), special
weather conditions (wind, rain, etc.). This is when we
have “limited” flights.
Dans ces cas, la compagnie ne pouvant vendre la totalité des sièges
disponibles dans l'avion, les passagers constatent avec surprise, une
fois montés à bord, que certains sièges sont inoccupés alors que le vol
est annoncé complet.
Quelques exemples de vols "limités" par archipel:
In these cases, since the airline cannot sell all the seats
available in the plane, passengers are surprised to notice,
once they are aboard, that some seats are unoccupied
while the flight was announced as “full”.
Some examples of “limited” flight
by archipelago
Sièges commercialisés
Seats for sale
Sièges dans l’avion
Seats in the plane
Sièges ne pouvant être vendus
Seats that cannot be sold
35
48
13
Kauehi
41
48
7
Takapoto
23
48
25
Archipel / Archipelago
Iles / Islands
Société / Society
Maupiti
Tuamotu Nord
North Tuamotu
Tuamotu Nord
North Tuamotu
Marquises / Marquesas
12
check-in, therefore they freed some seats.
s
Hiva Oa
60
66
6
Marquises / Marquesas
Nuku Hiva
54
66
12
Australes / Australs
Raivavae
55
66
11
Tuamotu Est-Gambier
East Tuamotu - Gambier
Mangareva
52
66
14
Makemo
Un lumineux voyage
A Voyage full of Lights
L’ABSOLUE PERFECTION DE SES PAYSAGES ET LA CONVIVIALITÉ DE SON ACCUEIL FONT DE CET
ATOLL UNE DESTINATION EXCEPTIONNELLE. LÀ, AU CŒUR DE L’ARCHIPEL DES TUAMOTU ET
DE SES SINGULIÈRES ÎLES CORALLIENNES, UN NOUVEAU MONDE EST À DÉCOUVRIR.
14
PHOTOS / PICTURES : PHILIPPE BACCHET
LES ABORDS DU MOTU VAIGATIKA À L’EXTRÉMITÉ OUEST DE L’ATOLL / THE EDGE OF THE MOTU VAIGATIKA AT THE WESTERN END OF THE ATOLL
THE ABSOLUTE PERFECTION OF ITS SCENERY AND THE FRIENDLINESS OF ITS WELCOMING
INHABITANATS MAKE OF THIS ATOLL AN EXECEPTIONAL DESTINATION. THERE, IN THE HEART OF THE
TUAMOTU ARCHIPELAGO AND ITS UNIQUE CORAL ISLANDS, A NEW WORLD IS TO BE DISCOVERED.
15
Coup d'oeil sur Makemo
VUE AÉRIENNE DE L’EXTRÉMITÉ OUEST DE MAKEMO / AERIAL VIEW OF THE WEST END OF MAKEMO
A
u début, à perte de vue, le bleu profond de l’Océan
Pacifique. Puis, sous les ailes de l’avion apparaît
une succession de couronnes comme posées
sur la mer, vision marquante, si propre à l’archipel des
Tuamotu. Rapidement se détache de ce panorama
la plus grande d’entre elles, large forme allongée où
brillent des bleus incomparables. Bienvenue à Makemo !
Cet atoll est situé au centre du vaste archipel des
Tuamotu qui s’étend sur plus de 1 300 km d’Est en
Ouest et rassemble 78 îles. Cet espace constitue un
patrimoine environnemental et humain exceptionnel.
L’archipel compte une île haute, Makatea, et 77 atolls
sur les 425 recensés à la surface de la planète. Il est
donc un des plus vastes ensembles de ce type au
monde. Ces îles, dont Makemo fait partie, sont les
vestiges d’une immense chaîne montagneuse d’origine
volcanique qui barrait autrefois les eaux du Pacifique.
Des sommets et des hauteurs de ce gigantesque édifice
16
dont la formation remonte à des millions d’années ne
demeurent, aujourd’hui, en surface, plus rien, si ce n’est
les formations de coraux qui, jadis, bordaient les rivages
de ces îles. De vivantes constructions qui constituent
ces gracieuses formes sur l’océan. Située à 500 km au
nord est de l’île de Tahiti et s’étirant sur plus de 70 km
de long pour une largeur allant de quelques kilomètres
à une quinzaine, Makemo est le troisième plus vaste
atoll de l’archipel. La superficie de son lagon dépasse
les 800 km2. En comparaison, cela représente presque
deux fois la superficie du Lac Léman en Suisse… Deux
passes font communiquer cette mer intérieure avec
l’Océan : Arikitamiro au nord-est et Tikaraga à l’Ouest.
Ces voies de circulation permettent à des navires à fort
tonnage de circuler dans l’atoll pour le ravitaillement,
notamment, mais aussi des bateaux de croisière.
Dès la fin du premier millénaire, Makemo, comme
l’ensemble de l’archipel, a été probablement peuplé
LES BONNES RAISONS D’Y ALLER !
• Un lagon d’une exceptionnelle beauté
• De superbes motu, des îlots coralliens.
• Un lieu de plongée incontournable : deux passes
reconnues pour la richesse et la diversité de leur faune
sous-marine.
• Visite de mystérieuses constructions et de vestiges
archéologiques.
COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES
16° 35’55’’ Sud et 143° 39’41’’Ouest
POPULATION : 800 habitants
DISTANCE DE TAHITI : environ 500 km
VOLS AIR TAHITI
L’île est desservie environ 4 fois par semaine
PRATIQUES
• Hébergement : deux pensions de familles
• Activité spécifique : centre de plongée
• Restauration : snacks, un restaurant et une pizzeria
• Commerce : plusieurs épiceries
• Services : Poste, écoles, CED, collège, mairie et infirmerie
à Pouheva - Réseau GSM (Vini) et Internet dans les zones
habitées.
par les Polynésiens lors de leur grand mouvement
de colonisation des îles formant l’actuelle Polynésie
française. Dans l’archipel, ces derniers développèrent
une civilisation bien adaptée à cet environnement si
particulier. Navigateurs hors pair, ces premiers habitants
parvenaient à entretenir des échanges au sein des
Tuamotu, mais également avec les autres archipels de
Polynésie. En 1802, les rivages de Makemo sont aperçus
pour la première fois par un Européen. En 1853, l’archipel
et Makemo passent sous la domination coloniale
française. En parallèle, les missionnaires sillonnent ces
îles pour convertir les populations au christianisme.
De cette présence religieuse du XIXe siècle demeurent
aujourd’hui des constructions aux architectures bien
spécifiques en corail et en chaux. Le visiteur pourra
d’ailleurs découvrir à Makemo de beaux exemples de
ce patrimoine telle l’église Saint-Joseph bâtie à la fin
du XIXe siècle, une des plus anciennes de l’archipel.
Mais surtout, les religieux et l’administration coloniale
encouragèrent fortement le développement de la
coprahculture, modifiant ainsi durablement les paysages
de l’atoll et faisant du cocotier l’arbre roi de ses
paysages ! Aujourd’hui, Makemo accueille environ 800
habitants installés principalement au village de Pouheva
en bordure de la passe Arikitamiro. Au cours des années
1990 et 2000, l’atoll a profité du développement de
la perliculture, mais cette activité est entrée dans une
phase difficile. Du coup, pêche et coprahculture ont
repris une place importante dans l’économie de l’île. Le
tourisme se développe également car l’atoll propose
un environnement d’une beauté exceptionnelle. L’île
possède même un club de plongée permettant ainsi de
découvrir la faune et la flore sous-marines. Un peu à
l’écart des grands circuits touristiques, Makemo est un
joyau méconnu qui veut maintenant briller aux yeux du
monde !
17
Makemo at a glance
KOMO MOKOREA, « LE TROU AUX SIRÈNES », UNE SURPRENANTE ÉTENDUE D’EAU SAUMÂTRE SITUÉE SUR LE MOTU VAIGATIKA
KOMO MOKOREA, " THE HOLES OF THE SIRENS" LOCATED IN THE MOTU VAIGATIKA
A
t first, as far as you look, the deep blue of the
Pacific Ocean. Then under the wings of the plane
a succession of crowns appears, placed on the sea,
a striking vision, so typical of the Tuamotu Archipelago.
Quickly the largest of them sticks out from the scenery, a
large elongated atoll where incomparable blue colors shine.
Welcome to Makemo! This atoll is located in the center of
the vast Tuamotu Archipelago, which extends over 1,300
km from east to west and includes 78 islands. This area is
an exceptional human and environmental treasure. The
archipelago includes a “high” island, Makatea, and 77 atolls
among the some 425 identified on the surface of the planet.
It is therefore one of the largest ensembles of this type in the
world. These islands, including Makemo, are the remains of
a huge mountain range of volcanic origin, which in ancient
times, crossed the waters of the Pacific. Of the peaks and
18
hills of this gigantic structure, whose formation dates back
millions of years, nothing remains at the surface, except the
coral formations that once lined the shores of the islands.
Living structures making up these graceful shapes over the
ocean. Located 500 km north-east of the island of Tahiti and
stretching over 70 km long with a width ranging from a few
kilometers to about 15 km, Makemo is the third largest atoll
of the archipelago. The area of the lagoon exceeds 800 km2.
For comparison, this is almost twice the size of Lake Geneva
in Switzerland. Two passes, open this inland sea to the Ocean:
Arikitamiro on the northeast and Tikaraga on the west side.
These communicating areas let large vessels enter in the
atoll for refueling, including, even, cruise ships. At the end
of the first millennium, Makemo and the entire archipelago
was probably populated by Polynesians during their great
settlement migrations to the islands forming the current
SOME GOOD REASONS TO GET THERE !
• A lagoon of exceptional beauty
• Some superb “motu” (coral islets).
• An unforgettable diving spot: two passes
renown for the riches and the diversity of their
underwater fauna.
• Visit of mysterious constructions and
archeological vestiges.
COORDINATES:
16° 35’55’’ South and 143° 39’41’’West
DISTANCE FROM TAHITI: about 500 km
POPULATION: 800 inhabitants
AIR TAHITI FLIGHTS: about 4 times a week
PRACTICAL INFORMATION
• Lodging: Two boarding houses
• Specific Activities: Diving center
• Food: snacks and one restaurant and a pizzeria
• Stores & shops: everal grocery stores
• Services: Post Office, schools, Town Hall and Infirmary
in Pouheva - GSM (Vini) and Internet Networks in
inhabited areas.
French Polynesia. In this archipelago, they developed a
civilization well adapted to this very special environment.
Outstanding navigators, these early inhabitants were
able to maintain trade within the Tuamotu but also with
other archipelagos of French Polynesia.
In 1802, the shores of Makemo were seen for the first
time by a European. In 1853, the archipelago and
Makemo fell under the French colonial rule. In parallel,
the missionaries crisscrossed these islands to convert
people to Christianity. Of this religious presence in the
nineteenth century today remain constructions with
specific architectures made of coral and lime. Visitors
can also discover in Makemo the finest examples this
heritage such as St. Joseph's Church built in the late
nineteenth century, one of the oldest on this archipelago.
But above all, religious and colonial administration
strongly encouraged the development of sustainable
copra cultivation, thus changing the landscape of the
atoll and making the coconut tree the king tree of its
scenery! Today, Makemo is home to approximately 800
people settled mainly in the village of Pouheva along
the Arikitamiro pass. In the years 1990 and 2000, the atoll
has benefited from the development of pearl farming,
but this activity has entered a difficult phase. Suddenly,
fishing and copra cultivation resumed an important role
in the economy of the island. Tourism is also growing as
the atoll offers an environment of exceptional beauty.
The island even has a diving center to let you discover
its underwater flora and fauna. A little away from the
main tourist routes, Makemo is a lesser known little gem,
which now wants to shine in the eyes of the world!
19
NAVIGATION DANS LA ZONE DES SABLES ROSES DE TEPOHUE / NAVIGATION IN THE AREA OF PINK SANDS OF TEPOHUE
20
À la poursuite de la perfection…
The Quest for Perfection
En 1926, après une longue odyssée qui l’a conduit de
l’Atlantique Nord aux îles de Polynésie, le navigateur
français Alain Gerbault aborde les rivages de l’atoll de
Makemo. Il est “À la poursuite du soleil”, finalité poétique
et maritime de son périple et titre du livre à succès que
lui inspirera cette aventure solitaire à bord de son petit
voilier le Firecrest. L’aventurier tombe sous le charme
de Makemo qui est pour lui “l’atoll de la Perfection”.
Sentiment que tout visiteur partagera tant il est justifié.
Et tel Alain Gerbault, il faut partir à la poursuite du soleil
pour découvrir cette perfection.
In 1926, after a long journey that brought him from
the North Atlantic to the islands of Polynesia, French
navigator Alain Gerbault, reached the shores of the
atoll of Makemo. He was "Chasing the Sun", the poetic
and maritime purpose of his journey and the title of a
famous book that inspired him for his solo adventure
aboard his small sailboat the Firecrest. The adventurer
fell under the spell of Makemo, which for him, was
"the atoll of perfection." A feeling that any visitor will
share as being justified. And like, Alain Gerbault, you
must go and chase the Sun to discover such perfection.
Symphonie de couleurs
Symphony of Colors
Cap en premier lieu sur la pointe est de l’île, à Tepohue,
pour une rencontre avec un lieu à la beauté presque
surnaturelle où mer, terre et ciel se mêlent dans une
étourdissante symphonie de couleurs et de lumières !
Abandonnant progressivement son bleu profond, le lagon
laisse apparaître une palette de bleus et de turquoises
incomparables. Complétant le spectacle, apparaissent,
en toile de fond, les motu et leurs rangées de cocotiers
dont le vert se démarque parfaitement du ciel bleu.
We head first to the eastern tip of the island, in Tepohue
for an encounter with a place with almost supernatural
beauty, where sea, land and sky merge in a stunning
symphony of colors and lights! Fading little by little from its
deep blue color, the lagoon reveals an unparalleled palette
of blues and turquoises. Complementing the spectacle,
the motu and coconut trees appear as a backdrop
whose green color contrast perfectly with the blue sky.
>
>
21
DESTINATION
LE LAGON DANS LE SECTEUR DE TEPOHUE À L’EXTRÉMITÉ EST DE L’ATOLL / THE LAGOON IN THE TEPOHUE AREA AT THE EASTERN END OF THE ATOLL
> Le sable se pare de dégradés de rose et de rouge, des teintes
uniques dues à des micro-organismes qui se développent
dans ces eaux particulièrement chaudes et peu profondes,
les foraminifères. Une création merveilleuse façonnée
au fil du temps par l’accumulation dans cette extrémité
de l’atoll des sables et sédiments coralliens transportés
inlassablement par les houles dominantes. Un paysage
particulier aux Tuamotu. Une telle magie se retrouve aussi
dans d’autres atolls de l’archipel, toujours aux pointes sud et
est, mais, à Makemo, l’œuvre façonnée par la nature tout au
long de millions d’années d’érosion atteint ici la perfection.
À quelques pas du rivage, s’est formée une magnifique
“piscine” naturelle aux eaux délicieusement turquoises. Un
chenal semble la relier aux zones plus profondes du lagon.
Un lieu merveilleux ou rêves et légendes se rencontrent,
transmis par les gardiens de l’histoire de l’île. Dans les temps
anciens, un “sorcier” de Makemo aurait été dépositaire du
pouvoir d’attirer dans cette grande vasque les baleines,
malheureusement pour leur faire connaître un funeste
destin… Néanmoins, ce sacrifice était fort utile car la graisse
et la chair des animaux représentaient une ressource non
22
négligeable pour nourrir la communauté. Aujourd’hui, on
ne tue plus les baleines à Makemo - naturellement - mais
on les observe car ces majestueux mammifères marins se
rencontrent fréquemment dans les eaux du lagon. Lors de
“l’hiver austral”, elles viennent y trouver calme et repos.
Forces de la nature
Laissant ces lieux, on poursuit son chemin, cap plein Est en
empruntant une magnifique voie maritime longeant le récif.
Ici, plus de motu, seulement la barrière de corail où viennent
déferler les grandes houles du large. Les jeux de l’eau, de
la lumière des roches aux couleurs étonnantes façonnent
cette large bande de couleur. Ce paysage impressionnant se
déroule sur plus d’une soixantaine de km, en fait sur toute
la longueur de la côte sud de l’atoll. Là encore, ces lieux
racontent les forces dominantes de la nature car cette partie
du littoral est la plus exposée aux houles dominantes. Leur
puissance ne permet pas l’accumulation du sable et des
débris coralliens qui forment les motu.
DESTINATION
> The sand is adorned with gradient pink and red, unique colors due
to microorganisms growing in these particularly warm and shallow
waters, the Foraminifera. A wonderful creation shaped over time
by the accumulation, at this end of the atoll, of coral sands and
sediments continuously transported by the main swells. A scenery
specific to the Tuamotus. Such magic can also be found in other
atolls of the archipelago, always at the south and east tips, but in
Makemo, the work shaped by nature throughout millions of years
attains here perfection. A few steps from the shore, a magnificent
natural "pool" was formed by nature with deliciously natural
turquoise waters. A channel seems to connect it to deeper areas
of the lagoon. A wonderful place where dreams and legends get
together in the stories transmitted by the keepers of the history of
the island. In ancient times, a Makemo "sorcerer" had the power
to attract whales in this large basin, unfortunately to have them
meet with a fatal end. But this sacrifice was useful because the fat
and flesh of the animals represented sizeable resources to feed the
community. Today, - of course - we no longer kill whales in Makemo
- but because they can be observed, as these majestic marine
mammals can frequently be seen inside the lagoon. During the
"austral winter," they come there to find peace and quiet.
LE MOTU VAIGATIKA / MOTU VAIGATIKA
23
PLONGÉE DANS LA PASSE ARIKITAMIRO PRÈS DU VILLAGE DE POUHEVA / DIVING IN THE ARIKITAMIRO PASS NEAR THE VILLAGE OF POUHEVA
Ces derniers ont trouvé refuge à l’exact opposé, sur la côte
nord-est où ils forment une longue bande de terre d’une
soixantaine de kilomètres. C’est là que vivent les habitants
de l’atoll. Mais comme toute règle à son exception,
apparaissent à mi chemin, deux petits motu. Entourés
d’eau turquoise et couverts de cocotiers poussant sur
un sable d’un blanc éclatant, ils sont une représentation
parfaite de ce qu’est un coin de paradis tropical dans
l’imaginaire collectif ! Un paradis que fréquentent
beaucoup les habitants de Makemo le week-end ou
pendant les vacances. Ils sont nombreux à embarquer pour
venir y faire des pique-niques et apprécier toute la beauté
du lieu. Le village de Pouheva est situé à l’autre bout du
lagon, en face, à quelques minutes de bateau seulement.
En plongée…
Et justement, il est temps de traverser le lagon en
mettant le cap sur le tranquille village. Le clocher de
l’église constitue un repère des plus commodes pour
la navigation. Se dessine aussi une large trouée dans
cet horizon, la passe Arikitamiro. Elle est l’un des deux
24
poumons de l’atoll car faisant communiquer les eaux du
large à celles du lagon. Les navigateurs redoutent les
courants qui s’y créent et le phénomène du mascaret, des
vagues créées par le déplacement des énormes masses
d’eau entrant ou sortant de l’atoll en fonction de la marée.
Ce spectaculaire phénomène donne aux eaux toutes les
apparences d’un puissant fleuve. Les pêcheurs viennent y
naviguer pour pêcher à la traîne à la tombée de la nuit.
Ils se faufilent avec maîtrise entre vagues et courant
alors que le soleil déclinant à l’horizon fait baigner les
paysages environnants dans une chaude lumière orangée.
Mais le spectacle est ici sous l’eau car la passe est le
lieu où les marées apportent tantôt les eaux claires et
renouvelées du large, tantôt celles plus riches en microorganismes marins du lagon. Un mouvement perpétuel
bénéfique pour toutes les espèces sous-marines qui s’y
retrouvent, de la plus grande à la plus petite. Dans ce
lieu de rassemblement se croisent et se côtoient bancs
de carangues, rougets et kopa, et même des raies manta.
Un monde sous-marin plein de vie où l’homme se rend
respectueusement lors de plongées. Elles sont parmi les
plus réputées de tout l’archipel en raison de l’abondance
de la faune sous-marine.
Forces of Nature
Leaving this place, and continuing on our way, we head due
east through a magnificent sea path along the reef. Here, no
more motu, only a coral reef where the ocean swells come
to break. The mix of the water, light and rocks with amazing
colors, shape this colorful and wide area. This impressive
scenery extends over sixty kilometers, in fact over the entire
length of the atoll’s south coast. Again, this scenery tells us
about the dominant forces of nature because this part of the
coast is more exposed to the prevailing waves. Their power
does not allow the accumulation of sand and rubbles that
forms the motu. They have found refuge in the exact opposite
side, on the north-east coast,, where they form a long strip of
land, sixty kilometers long. This is where the inhabitants of
the atoll live. But as any rule has an exception, two small motu
appear halfway there. Surrounded by turquoise waters and
crowned with coconut trees growing on bright white sand,
they are the perfect representation of what a tropical paradise
looks like in everybody’s mind! A paradise frequented by many:
the people of Makemo on weekends or during the holidays.
Many are coming there to embark for picnics and to enjoy the
beauty of the place. Pouheva village is located across the other
side of the lagoon, only a few minutes by boat.
25
PLAGE DU MOTU PUNARUKU / MOTU PUNARUKU’S BEACH
26
Plus à l’Ouest encore
Diving
Laissons ce monde sous-marin, pour poursuivre la route toujours
à l’Ouest. Après avoir dépassé les rivages du village et son
quai, on longe une série de motu. Sur plus d’une cinquantaine
de kilomètres c’est une donc succession de paysages idylliques
alternant motu et hoa, ces passages peu profonds faisant
communiquer le lagon et l’océan. Makemo peut s’enorgueillir
de posséder parmi les plus beaux motu de l’archipel avec de
vastes plages de sable blanc ombragées de cocotiers, une fois
de plus la parfaite représentation du paradis tropical. Alors que
l’embarcation file sur les eaux du lagon, le paysage défile sans
que le spectateur ne se lasse des jeux de lumière et des nuances
de couleur des panoramas. Une halte s’impose cependant sur l’un
des plus beaux, le motu Punaruku. À la beauté du lieu s’ajoute
une certaine solennité car ce site est le lieu d’implantation de
l’ancien village. À la fin du XIXe siècle, il a été abandonné au
profit de Pouheva. De cette ancienne présence humaine ne
demeurent que les vestiges en corail et en chaux de l’ancienne
chapelle et de ce qui fut une prison. Plus loin, une tombe, elle
est datée de 1927… Le lieu est enchanteur, alors pourquoi a-t-il
été déserté ? Dans les récits des Anciens, il est évoqué la lèpre
qui aurait frappé ce lieu à la fin du XIXe siècle. Marqué du sceau
terrible de la maladie, il aurait donc été définitivement délaissé
par les habitants de l’atoll. Une histoire bien triste que l’on peine
à imaginer aujourd’hui. Quant à la lèpre, dans nos contrées, elle
est enfermée dans les livres d’Histoire…
And indeed, it is time to get across the lagoon and head
toward the quiet village. The church tower is a landmark
for more convenient navigation. Also a wide gap appears in
this horizon, the Arikitamiro pass. It is one of the two lungs
of the atoll that connects the ocean waters and those of
the lagoon. Saliors fear the currents that are created there
and the phenomenon of waves created by the movement
of huge masses of water entering or leaving the atoll
depending on the tide. This spectacular phenomenon
gives to the water all the appearance of a mighty river.
Fishermen come to sail there to fish at dusk. They skillfully
weave between currents and waves while the sun, setting
on the horizon, bathes the surrounding scenery in a warm
orange light. But the spectacle here is under water, because
the pass is the place where the tides sometimes provide
clear and renewed waters from the ocean, sometimes those
are the richest in marine micro-organisms in the lagoon.
A perpetual motion beneficial to all underwater species
who gather there, from the largest to the smallest. In this
meeting place intersect and coexist schools of jackfishes,
mullets and kopa and even manta rays. An underwater
world full of life where man goes diving with utmost
respect. They are among the most famous in the whole
archipelago because of the abundance of their marine life.
27
VUE DE LA PARTIE OUEST DE L’ATOLL ET DE SON LAGON AVEC AU FOND LA PASSE DE TIKARAGA
A VIEW OF THE WEST SIDE OF THE ATOLL WITH THE LAGOON AND, IN THE BACKGROUND, THE TIKARAGA PASS
DESTINATION
LES SABLES ROSES DE TEPOHUE / THE PINK SANDS OF TEPOHUE
Further West
Let us leave this underwater world to continue still further West.
After passing the shores of the village and its dock, we pass
along a series of motu. Over more than fifty kilometers, it is a
succession of idyllic sceneries alternating motu and hoa, passages
connecting the shallow lagoon to the ocean. Makemo can boast
to have the most beautiful motu in the archipelago with vast white
sandy beaches shaded by coconut trees, once again, the perfect
representation of a tropical "paradise". While the boat speeds
on the lagoon’s waters, the scenery changes without the viewer
ever getting bored by the mix of light playing with the shades of
colors in the panorama. A stop is a must however, on one of the
most beautiful, Motu Punaruku. A certain solemnity adds to the
beauty of the place, because this site is the location of the old
village. At the end of the nineteenth century, it was abandoned
in favor of Pouheva site. Of this ancient human presence what
only remains are coral and lime structures of the former chapel
and of what was once a prison. Further, a grave bears a date: 1927.
The place is enchanting, so why was it abandoned? In the stories
of the ancients, it is mentioned that leprosy hit the place in the
late nineteenth century. Marked with the stigma of the terrible
disease, it was permanently abandoned by the inhabitants of the
atoll. A sad story that is hard to imagine today, when one’s head is
full of visions of this beautiful place. As to leprosy, in our countries,
it is trapped in the history books.
RUE DU VILLAGE DE POUHEVA / THE POUHEVA VILLAGE STREET
29
DESTINATION
LE MOTU NAPAHERE SUR LA CÔTE SUD DE L’ATOLL / MOTU NAPAHERE ON THE SOUTH COAST OF THE ATOLL
Légendes et sirènes
Plus à l’Ouest encore, le paysage prend une nouvelle
dimension, plus sauvage encore. Nous sommes arrivés à
l’extrémité de l’atoll, à la passe Tikaraga. Au sud de cette
passe, après une série de motu, apparaît le motu Vaigatika,
un des plus grands et des plus beaux de l’île. À son abord,
d’impressionnants coraux émergent de l’eau car la marée
est basse. Ils parsèment la petite baie, ponctuant de leurs
couleurs vives le turquoise du lagon. Une longue langue
de sable ajoute un trait de lumière presque aveuglant à ce
panorama. Mais le motu Vaigatika accueille aussi l’un des
30
sites les plus singuliers de l’atoll, le komo Mokorea, le “trou
aux sirènes”. Une petite étendue d’eau saumâtre, perdue
au milieu de la cocoteraie. Une mare dont la présence est
plutôt incongrue dans cet univers de corail et d’océan. Une
curiosité géologique, assurément, dont on peine à percer
le secret, mais aussi un lieu de légende. Ne dit-on pas
que ce lieu était fréquenté par les sirènes dans les temps
anciens ? La légende est belle, complétant idéalement
les agréables visions de Makemo, cette terre de bienêtre et de perfection, ces buts poursuivis par tous et, ici,
accessibles à chacun.
Ludovic Lardière
31
DESTINATION
Legends and Sirens
Still further west, the scenery takes on yet another, even
wilder, dimension,. We are now at the end of the atoll,
Tikaraga pass. South of the pass after a series of motu,
appears Motu Vaigatika, one of the largest and most
beautiful of the island. When we first get closer, corals
emerge from the water as this is low tide. They dot the
small bay, punctuating the turquoise water with their
bright colors. A long strip of sand adds a flash of almost
blinding light in this panorama. But motu Vaigatika is also
host to one of the most singular sites on the atoll, the Komo
Mokorea, the "Hole of the Sirens." A small briny body of
water, lost in the middle of a coconut grove. A freshwater
pond whose presence is rather strange in this world of coral
and ocean. A geological curiosity, whose secret is indeed
difficult to pierce, but also a place of legend. Don’t we say
that this place was frequented by Sirens in ancient times? ...
The legend is beautiful, ideally complementing the pleasant
visions of Makemo, this land of feeling good and perfection,
the goals we all pursue, and here accessible to everyone .
Ludovic Lardière
Publireportage
TEANUANUA
BEACH PEARLS
Pour un séjour de rêve à Makemo
Dans le cadre tranquille et idyllique d’un motu et en bordure d’une plage de sable blanc, le Teanuanua Beach
Pearl vous accueille pour un séjour inoubliable. Avec vue sur le lagon, dix bungalows dont 1 dédié aux familles
vous sont proposés. Une grande salle commune regroupe les convives pour les repas ou une cuisine réputée et
raffinée vous sera servie. Un bar est à votre disposition. Possibilité de séjourner à l’Opareke Lodge, une annexe
de la pension, située au village de Pouheva, et proposant des studios équipés de 50 M2. Pour la découverte de
l’atoll et de toutes ses richesses, nous vous proposerons de nombreuses activités et excursions.
Renseignements et contact / GSM : (689) 77 12 09 • Tél / Fax : (689) 98 03 37
Email : [email protected]
32
Noix de coco
Ses mille visages
The Many Faces of the Coconut
© F.BUFFETRILLE
PHOTOS © PHILIPPE BACCHET
BALEINES À BOSSE DANS LES EAUX POLYNÉSIENNES / HUMPBACK WHALES IN POLYNESIAN WATERS
NATURE
FRUIT FAMILIER DE NOS ÎLES MAIS
SURTOUT SYMBOLE ABSOLU DE
L’EXOTISME ET DES MERS DU SUD
DANS L’IMAGINAIRE OCCIDENTAL,
LA NOIX DE COCO CACHE SOUS
SON AUSTÈRE VISAGE BIEN DES
SECRETS. DES RICHESSES QU’ONT
SU UTILISER AUX MIEUX LES
POLYNÉSIENS. DÉCOUVERTE.
L
e fruit du cocotier fut d’abord appelé
« noix d’Inde », le terme « coco » étant
apparu au début du XVIe siècle. Ce
nom vient du portugais, puis de l’espagnol
coco dont la signification, approximative, est
« croquemitaine », « singe », « farfadet » ou
« spectre », par allusion au fait que la coque
rappelle un visage d’allure hirsute. Le terme
« copra » (ou « coprah ») vient de l’anglais
ou du portugais, qui l’a emprunté à koppara,
mot d’un dialecte tamoul. Il désigne plus
spécifiquement la noix de coco décortiquée et
séchée. La noix de coco n’est pas une noix en
tant que telle mais plutôt le noyau d’un fruit.
La coque et sa bourre, étanches, assurent
sa flottabilité permettant aux noix d'aller
se déposer sur des rivages lointains pour la
reproduction de cette variété végétale et son
extension. Cet arbre serait originaire, selon les
spécialistes, du Sud-Est asiatique. Aujourd’hui,
il est présent dans toute la ceinture tropicale
sur le continent africain, asiatique, américain
et évidemment en Océanie.
De toutes les parties du cocotier, dont les
Polynésiens ont su tirer parti, la noix de coco
n’est certainement pas la moindre ! A l’instar
de nombreux autres peuples qui eurent
la chance d’avoir accès à cette ressource
exceptionnelle et quasi mythique, ils surent
aussi en exploiter de nombreuses autres
possibilités.
Usage multiples
Si le tronc, les palmes et même les racines
ont été utilisés depuis longtemps par les
anciens Polynésiens, la « noix » qui pousse
au sommet du cocotier a, déjà eu, un rôle
crucial dans l’histoire de ce peuple. Elle a, sans
aucun doute, assuré leur survie au cours de
leurs migrations au cœur du Pacifique lors des
grands voyages réalisés en pirogues doubles
d’îles en îles. La précieuse eau des noix a servi
de boisson en l’absence d’eau douce.
>
36
NATURE
A FAMILIAR FRUIT IN OUR ISLANDS,
BUT ALSO THE ULTIMATE SYMBOL
OF EXOTICISM AND OF THE
SOUTH SEAS IN THE WESTERN
IMAGINATION, THE COCONUT HIDES
MANY SECRETS UNDER ITS AUSTERE
FACE. THE POLYNESIANS HAVE BEEN
ABLE TO GET THE BEST OUT OF
THEIR QUALITIES. DISCOVER THEM.
T
he fruit of the coconut tree was first
called "nut of India", the term "coconut"
appeared in the early sixteenth century.
This name comes from the Portuguese,
then from the Spanish word coco whose
approximate
meaning
is
"bogeyman",
"monkey", "gnome", or "ghost", an allusion to the
fact that the shell looks like a shaggy-looking
face. The term "copra" (or "coprah") comes from
the English or the Portuguese, who took it from
koppara, a word in Tamoul dialect. It refers
more specifically to the husked and dried out
coconut. The coconut is not a nut as such, but
rather the seed of a fruit. Its shell and husks,
both waterproof, provide the buoyancy which
allows the nuts to settle on distant shores for
the reproduction of this vegetal variety and its
extension. According to specialists, this tree is
native of South-East Asia. Today, it is present
throughout the tropics in the African, Asian,
American and, obviously, Oceanian continents
Of all parts of the coconut tree, which the
Polynesians were able to benefit, the coconut is
certainly not the least! Like many other people
who were lucky enough to have access to this
exceptional and almost mythical resource,
they were also able to exploit many other
possibilities.
Multiple Uses
PHOTOS : TIM-MCKENNA.COM
While its trunk, its palms, and even its roots,
have for a long time been used by the ancient
Polynesians, the "nut" that grows on top of the
coconut tree has always plaid a crucial role in
the history of this people. It has undoubtedly
ensured their survival during their migration
in the midst of the Pacific during their long
journeys made on double canoes from island to
island. The coconut’s precious water was used
for drinking in the absence of fresh water. Better,
its kernel could - and still can - be consumed at
various stages of its development. Mature and
pressed, it gives the coconut milk which is an
essential ingredient in Tahiti food.
>
37
PHOTOS : BRUCE SOYEZ BERNARD - GIMT/INSTITUT DU MONOÏ
>
Mieux, son amande pouvait – et peut toujours - être
consommée aux divers stades de son développement.
Mûre et pressée, elle donne, notamment, le lait de coco qui
est un ingrédient essentiel de la cuisine tahitienne. Cette
même amande - râpée et mélangée notamment à des têtes
de crevettes d’eau douce écrasées et d’eau de mer - sert
aussi à préparer des condiments fermentés, « miti hu » et
« taioro ». Depuis longtemps, également, on sait extraire
une huile de l’amande mûre râpée. Utilisée en y faisant
macérer des fleurs de tiare (Gardenia tahitensis), celle-ci
est à l’origine du fameux monoï.
L’eau, l’huile et même le bois de la coque jouaient un rôle
important dans la médecine traditionnelle. La bourre de coco,
fibre végétale naturelle qui entoure et protège la noix, était
quant à elle utilisée pour réaliser des cordages. Elle pouvait
aussi être mélangée à de la pâte de uru, le fruit de l’arbre à
pain (Artocarpus altilis), pour calfater la coque des pirogues…
Dans la médecine traditionnelle
L’eau de la noix de coco, parfaitement stérile, a des
propriétés diurétiques. Dans la médecine traditionnelle
tahitienne, elle était utilisée, notamment, pour soigner le
diabète, ou encore les maladies des reins et de la vessie.
L’huile de coco, quant à elle, servait de purgatif. Le jus de
la bourre était même utilisé contre les empoisonnements
par certains poissons. Plus étonnant, les caractéristiques
de rigidité et de solidité de la noix de coco sont les plus
38
proches de celles du crâne humain que l’on puisse trouver
à l’état naturel chez un végétal ! Dans les années 1870,
des observateurs européens notèrent des opérations de
perforation artificielle du crâne dans l’archipel des îles des
Tuamotu. Si le « patient » survivait, on rebouchait le trou
avec un morceau de noix de coco très mince et très poli.
Eau de vie…
Le liquide présent dans la noix, pape ha’arii en tahitien,
sert, en fait, de réserve d’eau douce au germe du cocotier
qui se développe en produisant à l'intérieur un réseau
capillaire qui est la base de son futur système racinaire. On
sait aujourd’hui que l’eau de coco a un niveau d’équilibre
électrolytique proche de celui du plasma sanguin et
des solutions de ce type produites par les laboratoires
pharmaceutiques. Ainsi, l’eau de jeunes noix de coco fut
utilisée - dans des conditions d’isolement ne permettant pas
l’accès à des soins médicaux suffisants - comme solution
sucrée en injection intraveineuse. Lors des combats de la
guerre du Pacifique, pendant les années 1940, elle était
extraite directement de la coque pour faire des transfusions
de plasma d’urgence aux soldats blessés. Très riche en sels
minéraux, elle est une source importante de potassium,
phosphore, calcium, magnésium, fer et zinc. Elle contribue
aussi à la réhydratation des enfants atteints de diarrhée.
>
The same kernel - grated and mixed with crushed heads of
freshwater shrimps and seawater - is also used to prepare
fermented condiments, "miti hue" and "taioro." For a long time
also, oil has been extracted from its grated mature almonds.
Used with macerated tiare flowers (Gardenia Tahitensis), it is
the origin of the famous Monoi. Water, oil and even wood of the
shell played an important role in traditional medicine. Coconut
husks, a natural vegetable fiber that surrounds and protects
the nut was used to make ropes. It could also be mixed with
the pulp of the uru, the breadfruit (Artocarpus Altilis) to caulk
canoes’ hulls.
Traditional Medicine
The perfectly sterile water of the coconut, has diuretic
properties. In traditional Tahitian medicine, it was used, in
particular, to treat diabetes, or kidney and bladder diseases.
Coconut oil, in turn, served as a laxative. The juice from the husk
was even used against some fish. poisoning More surprisingly,
the characteristics of rigidity and strength of the coconut are
the most similar to those of the human skull that can be found
naturally in a plant! In the 1870s, European travelers observed
artificial skull perforation surgeries done in the Tuamotu
Archipelago. If the "patient" survived, the hole was then plugged
with a very thin and very smooth piece of coconut.
Water of Life
The liquid in the nuts, pape ha'arii in Tahitian, is, in fact, a reserve
of freshwater for the seed of the coconut palm that grows by
producing a capillary network which is the basis of its future
root system. We know today that coconut water has a level
of electrolytic balance similar to that of blood plasma and
solutions of this type produced by pharmaceutical companies.
Thus, the water of young coconuts has been used - in conditions
of isolation lacking access to adequate medical care - such as
sugar solution for intravenous injection. During the fightings
of the Pacific War, in the 1940s, it was directly extracted from
the shell to make emergency plasma transfusions to wounded
soldiers. Rich in minerals, it is an important source of potassium,
phosphorus, calcium, magnesium, iron and zinc. It also
contributes to the rehydration of children with diarrhea.
39
NATURE
© TIM-MCKENNA.COM
Huile de massage
Massage Oil
Le coprah est l’albumen séché de la noix de coco. Il contient
plus de 60 % d’huile et 6 % d’eau seulement. Pressé, il
génère une très bonne huile parfaite pour le massage,
encore utilisée pour les soins de la peau par les masseurs
traditionnels. Ceux-ci pratiquent le « taurumi », ou l’art
ancestral du massage polynésien. À la fois pratique
médicinale, philosophique et coutumière, le « taurumi »
associe le contact avec l’autre à travers la spiritualité,
l’énergie, la parole, et plus particulièrement à travers
le toucher, donc le massage. Liée autrefois à un rite de
protection, l’huile de monoï (voir encadré) permettait de
chasser les mauvais esprits grâce, notamment, à son odeur
agréable et délicate.
Copra is the dried albumen of the coconut. It contains over
60% oil and only 6% water. Pressed, it generates a very good oil
perfect for massage and is still used for skin care by traditional
masseurs. They practice the "taurumi" or the ancient art of
Polynesian massage. A medicinal, philosophical and customary
practice, the "taurumi" combines contact with each other
through spirituality, energy, speech, and especially through
touch, therefore the massage. Once linked to a protection
ritual, Monoi oil (see box) was used to drive away evil spirits,
thanks in particular to its pleasant and delicate odor.
Deux sortes d’huile
It is to be noted that copra oil is different from coconut
oil obtained from the undried kernel, which keeps the
characteristic smell of coconut. We indeed distinguish two
types of oil: the first is extracted from the coconut meat dried in
the sun for several days. It is mainly used (after refining) by the
cosmetics industry and the food industry for the preparation
of pastries, sweets and for frying. The virgin coconut oil, on
the other hand, is obtained from the pulp + milk mixture. It
can only be artisanal, which makes it more expensive. This oil
retains the characteristic smell of coconut, but it is also less rich
in cholesterol. This is probably the oldest of fatty foods to be
used for cooking before being replaced by other vegetable oils.
A noter que l’huile de coprah est différente de l’huile de
coco obtenue à partir de l’amande non séchée, qui garde
l’odeur caractéristique du coco. On distingue en effet deux
types d’huile : la première est extraite « à chaud » à partir
de la chair de noix de coco séchée au soleil durant plusieurs
jours. Celle-ci est essentiellement utilisée (après raffinage)
par l’industrie cosmétique et l’industrie alimentaire pour la
préparation de pâtisseries, de confiseries et pour la friture. >
40
Two Kinds of Oil
>
L’huile de coco vierge, quant à elle, est obtenue à
partir de l’ensemble pulpe + lait. Elle ne peut être
qu’artisanale, elle est donc plus coûteuse. Cette
huile garde l’odeur caractéristique du coco, mais
elle est aussi moins riche en cholestérol. C’est
vraisemblablement le plus ancien des corps gras
à avoir servi en cuisine, avant d’être remplacé par
d’autres huiles végétales.
Moyen d’échange
En 1767, au cours d’un voyage autour du monde
entrepris à la recherche du continent austral, le navire
Dolphin, commandé par Samuel Wallis, touchait l’île
d’Otaheite (Tahiti). Les Tahitiens qui montaient à
bord recevaient couteaux et clous en échange de
bananes, de fruits de l’arbre à pain et de cochons,
mais également de noix de coco. Celles-ci étaient très
appréciées des marins européens après des mois de
navigation sur l’océan.
Objets d’art
Objets insolites, les noix de coco sculptées ont été
ramenées dès le XIVe siècle par les navigateursexplorateurs européens et exposées dans des cabinets
de curiosités. Au XVIIe siècle, elles sont rapportées en
plus grand nombre d’Inde et de Chine tout en perdant
malheureusement leur caractère exceptionnel. Bon
nombre d’entre elles possèdent alors une monture en
argent ou en vermeil, et sont parfois émaillées. Elles
sont ainsi considérées comme des objets précieux et
apparentés à des pièces d’orfèvrerie. En Polynésie,
des expositions artisanales sont aujourd’hui
régulièrement organisées. L’occasion d’y promouvoir
la sculpture sur pierre et sur bois, la gravure de la
nacre mais également celle de la noix de coco. Enfin,
lors des danses traditionnelles polynésiennes, les
vahine portent des costumes composés d’éléments
naturels. Parmi eux, un soutien-gorge (tape’a titi)
qui peut être en coquillage, mais aussi simplement
composé de deux demis noix de coco polies.
© F.BUFFETRILLE
Jeux et sports traditionnels
Omniprésente en Polynésie, la noix de coco est
naturellement au centre de divers sports traditionnels
polynésiens. Ces derniers sont encore pratiqués,
particulièrement lors des manifestations du Heiva, au
mois de juillet. Parmi les plus impressionnants figure
le concours de lancer de javelots. Il s’agit pour les
athlètes d’atteindre une noix de coco fixée à plus de 7
mètres de hauteur, les concurrents étant placés à une
distance de 20 mètres du poteau.
>
NATURE
Means of Exchange
In 1767, during a trip around the world in search of a southern
continent, the ship “Dolphin”, commanded by Samuel Wallis,
reached the island of Otaheite (Tahiti). The Tahitians who came
aboard received knives and nails in exchange for bananas,
breadfruit and pigs, but also for coconuts. These were very
popular with European sailors after months of sailing on the
ocean.
Objects of Art
Unusual objects, carved coconuts were brought in the
fourteenth century by European explorers, navigators and
exhibited in curiosities cabinets. In the seventeenth century,
they were brought in larger numbers from India and China, but
unfortunately they lost their uniqueness. Many of them were
mounted in silver or vermeil and are sometimes glazed. They
are thus considered precious objects related to silverware. In
Polynesia, arts & crafts exhibitions are regularly held today.
The opportunity to promote stone and wood sculpture,
mother of pearl engraving, but also coconut carving. Finally,
in traditional Polynesian dances, the vahine wears costumes
made of natural elements. Among them, a bra (tape'a titi) that
can be made of shells, but simply consists of two polished
coconut halves.
Traditional Sports and Games
Seen everywhere in Polynesia, the coconut is naturally at
the center of various Polynesian traditional sports. Some are
still practiced today, particularly during the Heiva events in
the month of July. Among the most impressive is the spear
throwing competition. It consists for athletes in trying to
hit a coconut attached on a post more than 7 meters high,
competitors are placed at a distance of 20 meters from the
post. The best show of dexterity and a remarkable technique
to propel their spear, fa-Patia Patia ài in Tahitian, defeat the
wiles of the wind, and most of all, stick it in the coconut.
The spears used measure two to four meters long and are
usually carved in the wood of a very common tree in Tahiti,
the "Purau '(Hibiscus tiliaceus). Originally, the game was the
entertainment of choice for great warriors.
>
© J.BENHAMZA - TAHITI TOURISME
43
>
Les meilleurs font preuve d’une dextérité et d’une
technique remarquable pour propulser leur javelot,
Patia fa- Patia ài en tahitien, déjouer les ruses du vent,
et surtout se ficher dans la noix de coco. Les javelots
utilisés mesurent de deux à quatre mètres de long et sont
généralement taillés dans le bois d’un arbre très répandu
à Tahiti, le « Purau » (Hibiscus tiliaceus). A l’origine, ce
sport était le loisir de prédilection des grands guerriers.
Enfin, le concours de préparation du coprah, pa’aro
ha’ari, a pour origine le travail quotidien des habitants
des îles. Le principe en est assez simple : ouvrir en un
minimum de temps des noix de coco entières et en
extraire intégralement le coprah. L’épreuve peut se faire
de façon individuelle ou par équipe, elle est ouverte aux
femmes. On ne peut qu’être étonné par la dextérité et la
rapidité des participants maniant avec aisance le pitaa,
l’outil tranchant permettant d’extraire le coprah ! De
l’alimentation à la médecine en passant par l’artisanat,
les sports et les jeux, la noix de coco est donc pleine
de ressources, une richesse allant bien au-delà du
sympathique rafraîchissement proposé à nos visiteurs
qui l’apprécie, généralement, confortablement installé
sur un transat face aux lagons émeraudes ! Puissent ces
visiteurs - à la lecture de ces lignes - plonger leur regard
différemment sur ce fruit et son étonnant visage.
Claude Jacques-Bourgeat
44
© TATIANA SALMON - TAHITI TOURISME
© PHILIPPE COLLIGNON
Finally, the preparation
of copra, pa'aro ha'ari,
is a competition, which
originated in the daily
work of the islanders. The
principle is quite simple:
to open, in a minimum of
time, whole coconuts and
extract all of their copra.
The contests can be done
individually or in teams,
they are open to women.
One can only be amazed
by the dexterity and
speed of the participants
handling, with so much
ease, the pitaa, the cutting tool to extract the coconut! From
food to medicine through arts and crafts, sports and games,
the coconut is full of resources, a wealth of uses that goes
far beyond the friendly refreshment offered to visitors who
appreciate it, generally when they are comfortably installed
on a lounger in front of an emerald lagoon! May these visitors
– after reading these lines – take a different look at this fruit
and its amazing face.
Claude Jacques-Bourgeat
NATURE
La récolte du coprah, une activité
importante
Harvesting copra, an important
activity
Pas de noix de coco sans cocotier ! Omniprésent aujourd’hui
dans les paysages de nos îles, « l’arbre aux cent usages »
a été introduit lors des migrations polynésiennes, il y a
plus de mille ans. Mais ce n’est cependant qu’au milieu
du XIXe siècle qu’il a été planté en quantité, sous forme
de quasi monoculture. Un changement net effectué,
notamment, sous l’impulsion de l’administration coloniale
française de l’époque et des missionnaires. L’objectif
était alors l’exportation en masse de coprah dont l’huile
constituait un corps gras très recherché au niveau mondial.
Aujourd’hui encore, la récolte du coprah reste une activité
clef des îles polynésiennes, notamment dans l’archipel
des Tuamotu. Après le ramassage des noix, une partie de
ce travail, très physique, consiste à débarrasser la noix de
sa bourre fibreuse selon une technique qui est aussi mise
en valeur lors de concours de sports traditionnels, sous
l’appellation pa’aro ha’ari. A noter que le gouvernement
de la Polynésie française soutient par une subvention
les prix d’achat de cette matière première pour aider
producteurs et propriétaires de cocoteraies. La collecte
du coprah alimente notamment la matière première d’une
huilerie située à Papeete dont la production est à l’origine
de produits cosmétiques, dont le fameux monoï de Tahiti.
No coconut without coconut trees! Ubiquitous today
in our islands’ scenery, "the tree with a hundred uses"
was introduced during Polynesian migrations, over
a thousand years ago. But it was not until the midnineteenth century that it was planted in quantity, as a
quasi monoculture. A net change, started namely under
the instigation of the French colonial administration of
the time and the missionaries. The goal was to export
bulk copra, whose oil was a very popular fatty product
all over the world. Today, harvesting copra remains a key
activity in Polynesian islands, especially in the Tuamotu
Archipelago. After collecting the nuts, part of this very
physical work is to rid the nut of its fiber-like husk using
a technique, which is also demonstrated in traditional
sports competition under the name pa'aro ha'ari. Note
that the government of French Polynesia supports, with
subsidies the purchase price of the raw material to help
producers and owners of coconut groves. The collection
of copra supplies raw materials for an oil industry
located in Papeete, whose production is at the origin of
cosmetics, including the famous Monoi of Tahiti.
© PHILIPPE BACCHET
46
© BRUCE SOYEZ BERNARD - GIMT/INSTITUT DU MONOÏ
Le Monoï
The Monoi
Parmi les utilisations de la noix de coco, la plus connue est
sans doute la fabrication du monoï, huile de beauté et de
soin qui a acquise une notoriété internationale.
Le monoï dit « traditionnel » est composé d’huile de coco
élaborée à partir de lait de coco. On y place des fleurs
de tiare que l’on fait macérer à travers un processus de
fermentation. Le tout étant exposé au soleil pendant
plusieurs jours. Aujourd’hui, le monoï de Tahiti est réalisé
à partir d’huile de coprah raffinée pour répondre aux
exigences réglementaires de l’exportation et à celles de
l’industrie cosmétique. Cette huile est réputée pour ses
nombreuses vertus. Parmi elles : ses vertus protectrices,
amincissantes, réhydratantes et adoucissantes. C’est un
produit d’appellation contrôlée. Une semaine « Monoï
Here » lui est même consacrée à l’instigation de l’Institut
du Monoï, fondé en 1992 par les principaux producteurs
de Monoï de Tahiti®. Elle se déroule tous les ans depuis
2007. Cette année, elle aura lieu du 15 au 18 novembre.
Elle veut mettre a l’honneur « les Nouvelles Vahinés,
qui de Tahiti à Paris en passant par New York ou Tokyo,
incarnent une beauté libre, naturelle, profondément solaire
et dotée d’un sens inné du bonheur ». À noter également
l’existence permanente d’une « Route du Monoï » invitant
à découvrir ce produit unique à travers les terres qui l’ont
vu naître. 22 étapes à la carte sur l’île de Tahiti pour en
savoir plus sur les matières premières, la fabrication et les
applications du Monoï.
www.monoiaddict.com
Among the uses of the coconut, the most famous is
probably the production of Monoi, a beauty and care
oil that has gained an international reputation.
"Traditional" Monoi is composed of coconut oil made
from coconut milk. In it are placed tiare flowers that
are left to macerate through a fermentation process.
The whole thing is exposed to the sun for several days
Today, the Monoi of Tahiti is made from coconut oil
refined to meet the regulatory requirements of export
and those of the cosmetics industry. This oil is known
for its many virtues. Among them: its protective,
slimming, soothing and rehydrating properties. It is a
product with a controlled label. A week, that of "Monoi
Here" is even devoted to the instigation of the Monoi
Institute, founded in 1992 by the major producers of
Monoi de Tahiti ®. It takes place every year since 2007.
This year it will take place from November 15 to 18. It
will pay tribute to "the New Vahinés who from Tahiti
to Paris via New York or Tokyo, embody a free, natural,
and deeply solar beauty, with an innate sense of
happiness." Also note also the all-year round existence
of a "Monoi Road" inviting you to discover this unique
product through the lands where it was born. 22 steps
“à la carte” on the island of Tahiti. For more information
on raw materials, manufacturing and the applications
of Monoi: www.monoiaddict.com
47
La légende de Hina et du
roi-anguille
Fruit mythique, d’origine sacrée, la noix
de coco a donné lieu à de curieuses
légendes décrivant l’apparition du premier
cocotier. Chez les Hindous, les yeux de la
noix de coco ont une signification toute
philosophique : ce sont les deux yeux
physiques de l’homme et son troisième oeil
est le symbole de la conscience. Dans les îles
polynésiennes de Tonga, ils représentent
les yeux et la bouche d’une murène qui fait
l’objet d’une légende qui ressemble, assez
étonnamment, à la légende tahitienne de
Hina. Cette princesse refusa d’épouser le
roi anguille du lac Vaihiria, lac au cœur de
l’île de Tahiti. La tête du roi anguille fut,
finalement décapitée par un dieu, donnant
naissance au cocotier. Celui-ci, avec son
immense tronc, fin et droit, est un peu
comme une gigantesque anguille dressée
vers le ciel ! La légende dit que la tête
tomba aux pieds de Hina en lui parlant
ainsi : «Un jour viendra où tous ceux qui
me détestent finiront par m’embrasser sur
la bouche ». Lors d’une grande sécheresse,
pour étancher sa soif, Hina – qui avait refusé
d’embrasser la bouche du roi-anguille quand
il était vivant -perça le fruit à l’endroit des
trois taches et but un liquide légèrement
sucré, délicieusement rafraîchissant... en
posant ses lèvres sur le fruit !
TABLEAU DE BOBBY HOLCOMB
The Legend of Hina and the Eel-King
A mythical fruit of sacred origin, the coconut has led to
curious legends describing the appearance of the first
coconut tree. Among the Hindus, the eyes of the coconut
have a philosophical significance: these are the two physical
eyes of man and his third eye is a symbol of consciousness.
In the Polynesian islands of Tonga, they are the eyes and
mouth of a moray eel which is the subject of a legend that
sounds, surprisingly enough, like the Tahitian legend of
Hina. This princess refused to marry the Eel-King of Vaihiria,
a lake at the heart of the island of Tahiti. The Eel-King was
48
eventually beheaded by a god, giving birth to the coconut
tree. This tree, with its huge, slim and straight trunk, looks
somewhat like a giant eel pointing up to the sky! The legend
says that the head fell to the feet of Hina and talked to her
this way: "A day will come when those who hate me will
eventually kiss me on the mouth." During a big drought, to
quench her thirst, Hina - who refused to kiss the Eel-King's
mouth, when he was alive - pierced the fruit where the
three spots were, and drank a slightly sweet, and deliciously
refreshing liquid... while putting her lips on the fruit!
Musique
l’âme et le cœur de Tahiti
Music, the heart and soul of Tahiti
© K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT
LA CHORALE CHARLES ATGER EN CONCERT / THE CHARLES ATGER CHOIR IN CONCERT
OMNIPRÉSENTE DANS LA VIE ET LE CŒUR DES POLYNÉSIENS, LA MUSIQUE EST UNE
COMPOSANTE ESSENTIELLE DE LA CULTURE ET DE L’ÂME DE TAHITI. EN BIEN DES
OCCASIONS, INSTRUMENTS ET CHANTS S’INVITENT POUR DISTRAIRE, CHARMER, OU
ÉMOUVOIR. ET, QU’ELLES SOIENT TRADITIONNELLES, MODERNES OÙ MÉTISSÉES, LES
DIFFÉRENTES MUSIQUES COMPOSENT HARMONIEUSEMENT UN PAYSAGE SONORE AUSSI
MARQUANT QUE LES PANORAMAS NATURELS DE NOS ÎLES.
Q
ue l’on soit originaire de Tahiti ou visiteurs, un
des tout premiers contacts avec nos îles passe
par la musique. Dès la descente de l’avion, à
l’aéroport international, le nouvel arrivant est accueilli
par un groupe de musiciens. Percussions, chants, et
ukulélé, sont là pour nous plonger dans une atmosphère
typiquement polynésienne. Fréquemment, célébrités,
personnages importants et hommes politiques qu’ils
soient d’ici ou d’ailleurs sont « cueillis » aussi dès leur
arrivée par un groupe de danse et son orchestre venus
54
leur réserver un accueil traditionnel des plus marquants
et chaleureux. La musique est donc omniprésente ici :
dans les lieux publics, saints, privés et dans les foyers.
Elle est toujours là pour alléger les peines et rendre le
quotidien plus gai. Musiques joyeuses mélancoliques ou
sacrées… Des chants d’accueil aux célébrations religieuses
et spectacle en passant par la traditionnelle “bringue”,
les instruments et les voix se mêlent dans des accords
harmonieux pour élever et unir les individus dans des
moments de partage artistique, festif, ou de recueillement.
CULTURE
© P.F.GROSJEAN
W
© DIGITAL SHOT
OMNIPRESENT IN THE LIVES AND
HEARTS OF THE POLYNESIANS, MUSIC
IS AN ESSENTIAL COMPONENT OF
THE CULTURE AND SOUL OF TAHITI.
ON MANY OCCASIONS, INSTRUMENTS
AND SONGS INVITE THEMSELVES
TO ENTERTAIN, DELIGHT, OR MOVE
YOU. AND, WHETHER THEY ARE
TRADITIONAL, MODERN, OR MIXED,
THE VARIOUS MUSICS HARMONIOUSLY
COMPOSE A SOUND TRACK AS
STRIKING AS THE NATURAL SCENERY
OF OUR ISLAND.
hether you are a native of Tahiti or a first time visitor, one
of the very first contacts with our islands is through music.
After getting off the plane at the international airport, the
new comer is greeted by a group of musicians. Percussion, singing and
ukulele are there to immerse us into a typical Polynesian atmosphere.
Frequently, celebrities, politicians and prominent figures whether
from here or elsewhere are "picked" as soon as they arrive by a dance
group and orchestra coming to give them a most striking and warm
traditional welcome.
The music is omnipresent here: in public places, holy places, and in
private homes. It is always there to ease the pain and make the daily life
more pleasant. Melancholic or cheerful music, or sacred chants, from
welcoming songs to religious celebrations and entertainment through
the traditional "bringue", instruments and voices mingle in harmonious
chords to elevate and unite people in times of artistic, festive or
meditation sharing. In Polynesia, more than elsewhere, everyone is
either a music lover, a musician, or a singer ... Of course not everyone
becomes a professional musician, but everyone sings or plays for fun.
Singing and music are an integral part of the Polynesian way of life. It is
still marked by the strength of communities whether they are groups,
political and religious. In these multiple opportunities to get together,
there always comes a time when one takes out a ukulele or a guitar.
Traditional Instruments
The pu is the typical image of a Polynesian instrument. This is the famous
conch pierced at the end, in which one blows to produce powerful
sounds. Formerly, it was used to call people to marae ceremonies or to
announce important news.
The vivo is surely one of the most impressive, not by its size, but by the
mastering it requires. The nose flute, often carved from bamboo, has
three holes to change notes. It is essential in traditional orchestras.
Finally, the to'ere, a split wooden drum, in its present form, comes
from the Cook Islands. There are small vertical ones, which are plaid
with one stick, and large horizontal ones plaid with two sticks. The
to'ere, emblematic instrument of Polynesia, impresses by the sound
it produces and the skills it requires. It accompanies all traditional
dancing performances, to give rhythm to the dancers.
55
ORCHESTRE TRADITIONNEL PENDANT LE HEIVA I TAHITI / TRADITIONAL ORCHESTRA DURING THE HEIVA I TAHITI
En Polynésie, plus qu’ailleurs, chacun est mélomane,
musicien, chanteur… Bien sûr, tout le monde ne devient pas
un professionnel de la musique mais chacun chante ou joue
pour son plaisir. Chant et musique font partie intégrante
du mode de vie polynésien. Ce dernier est encore marqué
par la force des communautés qu’elles soient familiales,
associatives, politiques et religieuses. Dans ces multiples
occasions de rassemblement, vient toujours un moment où
l’on sort le ukulélé et la guitare.
Les instruments traditionnels
Dans les temps anciens, les instruments, principalement à
vent et à percussion, servaient surtout à accompagner les
danses. Ce n’est qu’à partir des années 1900 que la liste
s’enrichit grâce à l’arrivée de la petite guitare hawaiienne
à trois ou quatre cordes, le fameux ukulélé. En Polynésie,
cet instrument est le roi des “bringues”. Il s’apprend au
Conservatoire artistique de la Polynésie française et
accompagne les chants et danses. Viennent ensuite les
pahu, ces tambours d’origine marquisienne, creusés dans un
tronc d’arbre composés d’une membrane de peau tendue au
sommet de la caisse par des cordelettes reliées à la base.
Le pu, quant à lui, est l’image d’Epinal de l’instrument
polynésien. C’est la fameuse conque percée à la base, dans
laquelle on souffle ce qui produit un son puissant. Jadis, il
servait à rallier les convives aux cérémonies des marae ou à
annoncer des nouvelles importantes.
Le vivo est sûrement l’un des instruments les plus
impressionnants, non par sa taille, mais par la maîtrise qu’il
requiert. Cette flûte nasale, souvent taillée dans du bambou,
possède trois perforations permettant des variations de
notes. Il est incontournable dans les orchestres traditionnels.
Enfin, le to’ere, tambour de bois fendu, dans sa forme
actuelle, nous vient des Îles Cook. On en trouve des petits
verticaux qui se jouent avec une seule baguette, et des
grands horizontaux joués avec deux baguettes. Le to’ere,
instrument emblématique de Polynésie, impressionne par le
son qu’il produit et par l’adresse qu’il exige. Il accompagne
tous les spectacles traditionnels, donnant le rythme aux
danseurs.
CULTURE
© PHILIPPE COLLIGNON
The Orchestras Honored at the
Heiva i Tahiti
The traditional dance contest “Heiva i Tahiti”, a veritable
institution in French Polynesia, is an opportunity for groups
to get noticed for their orchestras. Each group, formed for the
occasion, of 72 members, must be composed of 12 musicians.
The orchestra is of utmost importance since it is an integral part
of the artistic and choreographic creation of the group leader,
it gives life to the featured theme and accompanies all the
dancers’ performances. Orchestras compete in two categories:
best tradional band and best creative band. The Heiva i Tahiti is
an opportunity for musicians to show both their virtuosity and
creativity. They are carefully selected for the group. They must
be strong enough to last the whole show (at least 45 minutes).
Many young musicians play and compete. The enthusiasm is
great. The success of the group depends largely on the quality
of its orchestra. Musical compositions are often of high quality,
authentic testimony of the importance of music in Polynesian
society. It should be noted that the group members, for the
largest majority, are not professionals living from their art
but real enthusiasts! the Heiva i Tahiti shows are therefore a
privileged moment of encounter with traditional Tahitian music.
Alongside this cultural traditional event, Tahitian artists have
many stages to express the rich musical fusion that occurs in the
Pacific.
The Voice as a Musical Instrument
Among the most specific musical expressions in Tahiti, are the
himene, these polyphonic singing with specific tones, often
very high-pitched, which at first may seem surprising. They are
the result of an interesting musical mix between polyphonic
songs very present in the pre-European Polynesian society (i.e.,
before the arrival of the Europeans and their settlement in the
Polynesian islands in the late nineteenth century) the pehepehe
and religious hymns brought by Protestant missionaries. Sung a
Capella, we distinguish several kinds today: the himene tarava,
the himene ru'au, and the ute paripari. In addition to these
powerful and symbolic choirs, which compete in the Heiva i
Tahiti, there is also an abundance of what is called string bands.
They are modern ensembles composed of stringed instruments
(ukulele, guitars, etc.) widespread throughout Polynesia.
57
© DIGITAL SHOT
Les orchestres à l’honneur
au Heiva i Tahiti
Le concours de danse traditionnelle du Heiva i Tahiti, véritable
institution en Polynésie, est l’occasion pour les groupes de
briller par leurs orchestres. Chaque troupe, constituée pour
l’occasion de 72 membres, se doit d’être composée de 12
musiciens. L’orchestre a toute son importance puisqu’il fait
corps avec la création artistique et chorégraphique du chef de
troupe, donne vie au thème défendu et accompagne toutes les
prestations des danseurs. Les orchestres se confrontent dans
deux catégories : meilleur orchestre patrimoine et meilleur
orchestre création. Le Heiva i Tahiti est donc l’occasion pour les
musiciens de montrer leur virtuosité et leur créativité. Dans les
groupes, ils sont triés sur le volet. Ils doivent être endurants
pour tenir le temps du show (au minimum 45 minutes).
Beaucoup de jeunes musiciens jouent et concourent. La ferveur
est grande. De la qualité de l’orchestre dépend en grande partie
le succès du groupe. Les compositions musicales sont souvent
d’une grande qualité, authentique témoignage de l’importance
de la musique dans la société polynésienne. Car, il convient
de noter que les membres des groupes, dans leur immense
majorité, ne sont pas des professionnels vivant de leur art mais
des passionnés ! Les spectacles du Heiva i Tahiti constituent
donc un moment privilégié de rencontre avec la musique
tahitienne traditionnelle. En marge de cet événement culturel
traditionnel, les artistes de Tahiti disposent de nombreux
espaces scéniques pour exprimer le riche métissage musical qui
s’opère dans le Pacifique.
58
New Sounds
Along with tradition, local musicians and artists today offer
us a wide range of new sounds and of cultural fusion. Rap,
reggae, folk, gothic rock, the Polynesian musical scene is
today very rich. The music has opened itself to external
influences subtly blending in with traditional sounds.
Since 2007, Tikahiri has been adding a source of fresh air
on the Polynesian musical scene with his atypical gothic
rock sung in paumotu, the language of the Tuamotu
Archipelago, or in English. Aroma and Mano Salmon, the
two tattooed brothers and tattoo artists, are songwriters,
composers and performers of the songs they play on
guitar, accompanied by cello Simon Pillard and drummer
Stéphane Rossoni. Traditional instruments mixed with the
voices of the Salmon brothers make of Tikahiri a unique
phenomenon, a " paumotu rock " as he calles it. A group
that hopes to follow a path as beautiful as some of his
elders such as Manahune, one of the most famous musical
band of Tahiti, known for its protest songs, and more
recently, groups such as Toa'Ura and Marua'o.
Solive, on the other hand, is far from rock music. This
local young artist learned classical piano at the Art
Conservatory of French Polynesia from age 6 to 13. In
parallel, he developed a gift for handling the guitar and
composition. Supported by his family, Solive embraced
life as an artist in 2009, quickly making a name for himself.
R'n'B, reggae, dancehall music, Solive’s style is friendly,
relaxed, but professional.
>
© N.PEREZ
CULTURE
La voix, instrument unique
The Sounds of the Vahines
Parmi les expressions musicales les plus spécifiques
à Tahiti, il faut noter les himene, ces polyphonies
aux tonalités particulières, souvent très aiguës, qui
peuvent surprendre au premier abord. Ils sont le
fruit d’un intéressant métissage musical entre des
chants polyphoniques très présents dans la société
polynésienne pré-européenne, (c’est-à-dire avant
l’arrivée puis l’installation des Européens dans les îles
polynésiennes à la fin du XIXe siècle) les pehepehe
et les chants religieux apportés par les missionnaires
protestants. Chantés a capella, on en distingue
aujourd’hui plusieurs sortes le himene tarava, les
himene ru’au et le ute paripari.
En marge de ces chorales puissantes et symboliques,
dont les formations concourent au Heiva i Tahiti, on
trouve à foison ce que l’on appelle des string bands.
Il s’agit d’ensembles musicaux modernes composés
d'instruments à cordes (ukulélé, banjo, etc.) répandus
dans toute la Polynésie.
From Branscombe to Teiva LC through Carole and Florent Atem,
each one of them brings his or her touch, enriches the Polynesian
repertoire and inspires the youth. And women are not left behind.
The vahines, other than the cliché of natural beauty with long
brown hair, have remarkable voices. Confined for a time to old
and more traditional styles, women affirm themselves in more
“muscular” genres, such as Vaheana Fernandez, a young singer
who, in 2010, released her first pop rock album titled "One - Ho'e."
In a different style and a different timbre, we find Sabrina Laughlin
and Nina Joyeux. A former high-level athlete, Nina Joyeux tried
herself with a guitar in 2005, finding with it a way to support her
poems, she "felled" into the musical world almost by accident.
This way, she shares her feelings, her dreams and her pains. She
communicates her experiences accumulated around the world
with "Winter without snow", her first album released in December
2010. Sabrina Laughlin, meanwhile, is an emblematic voice of
Tahiti, appreciated by many generations. Her latest album by the
way is also available, the opportunity for her to sing in Tahitian
and to reconnect with her roots after singing a lot in French or
English. Back to male voices with Pepena, the new rising group,
which keeps rising and does not go down, since it has been
chosen for the official song of the 2013 Beach Soccer World Cup in
Tahiti. In English, French, Spanish or Tahitian, Pepena delivers an
acoustic sound quality with compositions that are blends of blues,
reggae, jazz or rock. All these talents are expressed in several
languages: English, French and Tahitian to make their messages
more intelligible and exportable. For some, the boundaries are
beginning to open. Unfortunately, in Polynesia, it is not easy to
live of one’s art, almost all artists must wear two “hats". The music
remains, for the moment, a passion that these Polynesian talents
push to the maximum. Few people can live of it, thus all the young
people wishing to make it, must keep their feet on the ground and
combine their passion for music with their education.
Des airs de nouveauté
En marge de la tradition, les musiciens et artistes locaux
nous offrent aujourd’hui un large panel de nouveautés
et de fusion culturelle. Rap, ragga, folk, rock gothique, le
paysage musical polynésien est aujourd’hui très riche.
La musique s’est ouverte aux influences extérieures en
se métissant subtilement aux sons traditionnels.
Depuis 2007, Tikahiri a soufflé un vent nouveau sur
la scène musicale polynésienne avec un son atypique
rock gothique chanté en paumotu, la langue de
l’archipel des Tuamotu, ou en anglais. Aroma et Mano
Salmon, les deux frères tatoués et tatoueurs sont
auteurs, compositeurs et interprètes des morceaux
qu’ils jouent à la guitare, accompagnés du violoncelle
de Simon Pillard et du batteur Stéphane Rossoni. Les
instruments classiques mêlés aux voix des frères
Salmon font de Tikahiri un phénomène unique, un “rock
paumotu” comme il le dénomme. Un groupe qui espère
suivre une trajectoire aussi belle que certains de ses
aînés tel Manahune, une des formations musicales le
plus connues de Tahiti, notamment par ses chansons
engagées, et plus récemment des groupes comme
Toa’Ura et Marua’o.
Solive, lui, est loin du rock. Ce jeune artiste local
apprend le piano classique au Conservatoire artistique
de la Polynésie française de 6 à 13 ans. En parallèle, il
développe un don pour le maniement de la guitare et
la composition. Soutenu par sa famille, Solive embrasse
la vie d’artiste en 2009, se faisant rapidement un
nom. R’n’B, reggae, dancehall, le style de Solive est
chaleureux, décontracté, mais professionnel.
An Institution Taken by Storm
In Tahiti, if there is a day that draws a crowd, it is the day to sign
up at the Art Conservatory of French Polynesia. As traditional
arts, especially music and singing, enthuse the children, the
year 2011/2012 was particularly prolific. The 1,600 students and
teachers from Te Fare Upa Rau broke the record of concerts and
galas in a given season. The excitement is also real about classical
music. Some students even continue high level musical studies in
France or abroad. In Polynesia, from birth, children are immersed
in music, whether local, traditional, modern or classical. Their
ears are educated very early, as are all their senses, since most
households own musical instruments. Children see, hear, handle
and practice at home. In the Conservatory, the talent pool is
large. The great symphony orchestra, meanwhile, performs every
year and delights its audience. In 2013, it will accompany several
young rising stars of the local scene on the works of the Beatles,
honoring the fiftieth anniversary of the legendary group. Classical
music is not left behind and does not have to be ashamed to face
the rich musical and cultural cross-fertilization.
61
CULTURE
Le son des vahinés
TIKAHIRI
SABRINA LAUGHLIN
62
© K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT
© PHILIPPE COLLIGNON
De Branscombe à Teiva LC en passant par Carole et
Florent Atem, chacun apporte sa patte et enrichit
le répertoire musical polynésien, inspirant les plus
jeunes. Et les femmes ne sont pas en reste. Les
vahinés, en dehors du cliché de la beauté naturelle
aux cheveux longs et bruns, possèdent des voix
remarquables. Un temps cantonnées dans des
styles anciens et plus traditionnels, les femmes
s’affirment dans des genres plus musclés, à l’instar
de Vaheana Fernandez, jeune chanteuse ayant
sorti en 2010 un premier album pop rock intitulé
“One - Ho’e”.
Dans un autre style et un timbre différent, nous
trouvons Sabrina Laughlin et Nina Joyeux. Ancienne
sportive de haut niveau, Nina Joyeux s’essaie à
la guitare en 2005, trouvant là un support à ses
poèmes, et “tombe” dans la musique presque par
hasard. Elle partage ainsi ses sentiments, ses rêves,
ses peines. Elle communique ses expériences
acquises à travers le monde avec “Winter without
snow”, son premier album sorti en décembre 2010.
Sabrina Laughlin, quant à elle, est une voix
emblématique de Tahiti appréciée de plusieurs
générations. Son tout dernier est d’ailleurs
disponible, l’occasion pour elle de chanter en
tahitien et de renouer avec ses origines après avoir
pas mal chanté en français ou en anglais.
Retour du côté des voix masculines avec Pepena,
le nouveau groupe qui monte, qui monte et qui ne
redescend pas puisqu’il a été choisi pour réaliser la
chanson officielle de la Coupe du monde de Beach
soccer 2013 à Tahiti. En anglais, français, espagnol
ou tahitien, Pepena offre un son acoustique de
qualité sur des compositions métissées de blues,
reggae, jazz ou rock.
Tous ces talents s’expriment dans plusieurs
langues : française, anglaise et tahitienne
pour rendre leurs messages plus intelligibles
et exportables. Pour certains, les frontières
commencent à s’ouvrir. Malheureusement, en
Polynésie, il n’est pas aisé de vivre de son art,
quasiment tous les artistes se doivent donc
d’avoir une « double casquette ». La musique
reste donc, pour l’instant, une passion que ces
talents polynésiens poussent au maximum. Rares
sont ceux pouvant en vivre, aussi, tous les jeunes
souhaitant percer gardent les pieds sur terre et
allient passion de la musique et études.
CULTURE
PEPENA
Une institution prise d’assaut
À Tahiti, s’il est une journée où il y a foule, c’est bien lors
des inscriptions au Conservatoire artistique de la Polynésie
française. Car les arts traditionnels, en particulier la musique
et le chant, passionnent les enfants. L’année 2011/2012
a été particulièrement prolifique. Les 1 600 élèves et
professeurs du Te Fare Upa Rau ont battu le record de
concerts et galas donnés dans une saison. L’engouement
est réel autour de la musique classique. Certains élèves
poursuivent même des études musicales de haut niveau
en France ou à l’étranger. En Polynésie, dès la naissance
les enfants baignent dans la musique, qu’elle soit locale,
traditionnelle, moderne ou classique. Leur oreille est
éduquée très tôt, tout comme leurs sens puisque nombre
de foyers possèdent des instruments. Les enfants voient,
entendent, manipulent et s’exercent au domicile. Pour le
Conservatoire, le vivier de talents est important. Le grand
orchestre symphonique, quant à lui, se produit chaque année
et enchante le public. Pour 2013, il accompagnera plusieurs
jeunes étoiles montantes de la scène locale sur les œuvres
des Beatles, honorant ainsi le cinquantième anniversaire du
groupe mythique. La musique classique n’est donc pas en
reste et n’a pas à rougir face à la richesse des métissages
musicaux et culturels actuels.
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© K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT
De nombreux tremplins
pour les talents
La Polynésie française est un vivier d’artistes et pour leurs
permettre de s’exprimer, bon nombre d’événements, devenus
aujourd’hui des incontournables, ont été créés ces dernières
années, certains ayant même une renommée internationale.
Le Tahiti Festival Guitare est l’un d’eux. Instauré en 2008,
le rendez-vous cosmopolite de la guitare à Tahiti est une
rencontre inédite entre de jeunes guitaristes, les meilleurs
guitaristes d’Europe et le public du Fenua. Dans un autre
style, la Nescafé Star est axée sur la voix des artistes,
lesquels reprennent de grands hits locaux et internationaux.
La Nuit des Talents est également un moment phare pour les
jeunes en Polynésie. Là, toutes les aptitudes sont mises en
avant : danse, chant, musique, humour… l’occasion pour les
nombreux talents de se faire remarquer par des producteurs,
décrocher des contrats. Avec d’autres concours comme
le Penu d’Or, Neuf semaines et un Jour, le choix est vaste,
sûrement autant que les artistes en herbe ! En Polynésie,
l’art est intimement lié à la vie. Chacun possède en lui le
germe du talent, et l’exprime à différent niveau.
Valentine Labrousse
CULTURE
Many Springboard for Talents
French Polynesia is a hotbed of artists and allows them to
express themselves, many events which have now become
a must, have been created in recent years, some even of
international fame. The Tahiti Guitar Festival is one of them.
Established in 2008, this Tahitian cosmopolitan guitar
rendezvous is an unprecedented encounter between young
guitarists, the best guitarists in Europe and the public of the
Fenua. In another style, the “Nescafe Star” focuses on the
voices of artists, who play big local and international hits.
The “Talent Night” is also a highlight for young people in
French Polynesia. Here, all the skills are put forward: dancing,
singing, music, humor, etc. This is the opportunity for many
talents to get noticed by producers and win contracts. With
other competitions like the “Golden Penu”, “Nine weeks and a
Day”, the choices are many, probably as many as the budding
artists!
In Polynesia, art is intimately linked to life. Everyone has, in him
or her, the germ of talent, and expresses it at different levels.
Valentine Labrousse
© K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT
© K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT
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V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S
Agenda
OCTOBRE
pas manquer pour apprécier ses chansons
pleines de poésie.
Renseignements : Maison de la Culture –
(689) 544 544 - www.maisondelaculture.pf
se conclura par un repas de prestige réalisé
avec le concours des deux meilleurs ouvrier
de France, le 20 octobre à l’hôtel Tahiti Nui.
Renseignements : Association Goût et Terroir
en Polynésie française –
www.tahiti-semaine-du-gout.teamfr.eu
Du 26 octobre au 10 novembre
SALON DES AUSTRALES
• Punaauia - Musée de Tahiti et des îles Tahiti
L’association Trans Pacific Art convie cette
année encore une trentaine d'artistes
polynésiens à s’exprimer autour d’un thème
commun : le « Prise de terre ». Peinture,
sculpture, photographie, vidéo, ce sont par
des pratiques aussi diverses qu’abouties
que vous pourrez appréhender leur univers
hors du commun.
Renseignements : Musée de Tahiti et des Îles –
(689) 54 84 35 - www.museetahiti.pf
6 octobre
CONCERT : SABRINA
• Papeete - Grand Théâtre de la Maison
de la Culture - Tahiti
L’une des chanteuses préférées en Polynésie
se produit en concert pour deux dates. A ne
Du 15 octobre au 21 octobre
SEMAINE DU GOÛT
• Tahiti
Chaque année, la Semaine du Goût met à
l'honneur la gastronomie et le "bien manger". Manifestation nationale, elle est relayée à Tahiti par l'association Goût et Terroir en Polynésie française. Cette nouvelle
édition est placée sous le parrainage de
Didier Stephan, Meilleur Ouvrier de France
Glacier et Vincent Arnoult, Meilleur Ouvrier
de France Cuisine présent à Tahiti pour
l’occasion. De nombreuses actions sont
prévues : leçons et ateliers du goût dans
les écoles, collèges et lycées, concours de
menus équilibrés avec des produits du Fenua, atelier du goût etc. Enfin, la semaine
Tous les jeudi
SPÉCIAL LIVE MUSIC
AU MORRISON'S CAFÉ
• Papeete - Tahiti
Depuis sa création, plus de 21 ans
auparavant, le Morrison’s Café est une
des grandes «institutions» des soirées et
nuits tahitiennes ! Idéalement situé au
cœur de Papeete, au dernier étage d’un
bâtiment, et bénéficiant d’une grande
terrasse dominant la ville, ce restaurantbar et club accueille ses convives dès le
déjeuner, puis en soirée avant de laisser
place aux noctambules qui viennent y
apprécier tous les styles de musiques.
Depuis peu, le Morrisson’s Café a décidé
de renouer avec une de ses grandes
traditions en proposant le jeudi, à partir
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Renseignements : Service de l’Artisanat
Traditionnel - (689) 545 400
© Tahiti Tourisme - Gregoire Le Bacon
Du 3 octobre au 3 novembre
EXPOSITION D’ART : TRANSPACIFICART
• Papeete - Présidence - Tahiti
Plusieurs dizaines d’exposants de l'archipel
des Australes présentent leurs créations.
Qualité et originalité sont les deux atouts
de l'artisanat de ces îles dont la spécialité
est sans conteste le tressage. Vous trouverez
votre bonheur au milieu d’un éventail
original de paniers, sacs, chapeaux…
de 20 heures, des soirées music live avec
entrée gratuite. Sur scène, un groupe
de Tahiti, Opsis, animé par quelques
uns des meilleurs musiciens de la scène
locale, propose une session rock avec
des reprises de Muse, Incubus, Porcupine
tree etc…Avant cela, «l’Open Mic» est
une invitation aux chanteurs et musiciens
d’ici et d’ailleursqui veulent montrer leur
talent sur scène. L’occasion donc, en ce
lieu réputé, de faire une plongée dans
la musique tahitienne d’aujourd’hui,
métissée, vivante et ouverte aux monde
dans un lieux sympathique.
Renseignements :
(689) 42 78 61 facebook.com/pages/MorrisonsCafé-Tahiti
V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S
petits producteurs autour de stands
particulièrement fournis où chacun
trouve à satisfaire son odorat et sa
curiosité. Agrémenté de conférences, de
démonstrations et d’un espace dédié aux
massages, tout est réuni pour découvrir
et apprécier le monoï, produit culte de
la culture polynésienne qui a su rester un
compagnon indispensable de bien-être
pour toutes générations confondues.
NOVEMBRE
© Tahiti Tourisme - Steeve Dickinson
Renseignements : (689) 544 544 www.maisondelaculture.pf / (689) 43 18 49 www.monoiaddict.com
Du 20 au 25 novembre
FESTIVITÉS DES PLÉIADES
« MATARI’I I NI’A »
• Tahiti
Matarii’i nià, qui correspond au retour des
pléiades, annonce en Polynésie le début de
la saison d’abondance. La nature devient
plus généreuse et c’est l’occasion pour les
Polynésiens de renouer et d’honorer ce
cycle bienfaisant. A ce titre, l’association
culturelle Haururu organise divers
évènements et cérémonies, notamment à
l’embouchure de la Papenoo (côte est de
Tahiti).
Renseignements : Association Haururu –
(689) 42 87 27 / (689) 79.83.83
Du 7 au 9 novembre
HAWAIKI NUI VA'A
© Tahiti Tourisme - Gregoire Le Bacon
• Îles Sous-le-Vent (Huahine, Taha’a,
Raiatea et Bora Bora)
Compétition de pirogues entre les îles
Sous-le-Vent, cette épreuve est connue
dans le monde entier pour son spectacle
de grande qualité. Outre la beauté des
paysages, l’évolution des milliers de
rameurs s’affrontant dans les eaux du
Pacifique est un ballet suivi par de très
nombreux spectateurs. La compétition
compte chaque année les meilleurs
équipages polynésiens et de plus en plus
d’internationaux.
Renseignements : Comité organisateur
de l’Hawaiki Nui Va’a – (689) 450 544 www.hawaikinuivaa.pf
© Tim mckenna.com
Du 17 novembre
au 2 décembre
SALON DES MARQUISES
Du 15 au 18 novembre
SEMAINE DU MONOÏ,
« MONOÏ HERE »
• Papeete - Maison de la Culture - Tahiti
Sur le thème des « nouvelles vahinés »,
cet événement devenu incontournable
rassemble exposants, ar tisans et
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• Pirae - Salle Aora’i Tinihau - Tahiti
Une centaine d'artisans n’hésitent pas à
faire le déplacement depuis Fatu-Hiva,
Hiva-Oa, Tahuata, Nuku-Hiva, Ua Pou et Ua
Huka afin de présenter au public leurs plus
belles créations, fruits de plusieurs mois de
travail. Chaque année, les œuvres exposées
sont issues d’une sélection rigoureuse
des meilleurs produits de l’archipel des
Marquises, démontrant toute l’habileté de
ces artisans à créer des parures en os et en
graines, à transformer des écorces d’arbre à
pain, de bagnan ou de mûrier, en tapa.
Renseignements : Service de l’Artisanat
Traditionnel - (689) 545 400
Du 21 novembre
au 2 décembre
EXPOSITION ARTISANALE
DES ÎLES TUAMOTU/GAMBIER
• Papeete - Ancienne Présidence - Tahiti
Plus d’une soixantaine d’artisans issus de
plus de 18 îles différentes présentent leurs
créations au cours de 12 jours d’exposition.
De l’artisanat se distinguant par l’utilisation
des ressources naturelles et richesse de ces
deux archipels : le cocotier aux utilisations
multiples, coquillages, nacres et, bien sûr,
les perles de Tahiti. Des matériaux utilisés
habilement pour la réalisations, de colliers,
parures diverses, sacs, objets de décorations
etc…A découvrir !
Renseignements : Service de l’Artisanat
Traditionnel - (689) 545 400
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V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S
Du 30 novembre
au 2 décembre
CHORALE CHARLES ATGER
Papeete. Les créations sont absolument
magnifiques.
• Papeete - Grand Théâtre de la Maison
de la Culture - Tahiti
Les choristes de cette célèbre formation
tahitienne reprendront les plus beaux
chants du Tahiti d’antan, joyeux et
entraînants, mais également quelques
chansons françaises connues. Une soirée
magnifique où le talent rencontre la joie.
Renseignements : (689) 50 40 30 –
Tahiti Tourisme – www.tahiti-tourisme.pf
Du 4 décembre 2012
© L.Lardiere
“The Island of Otaheite Bearing S. E. Distant One League” [vol. 1, plate LIII]
Renseignements : Maison de la Culture –
(689) 544 544 - www.maisondelaculture.pf
• Papeete - Grand Théâtre de la Maison
de la Culture - Tahiti
Créé en 2004, le Hura Tapairu a peu à peu
fait ses preuves et attire aujourd’hui de
plus en plus de groupes et écoles de danse
traditionnelle. Destiné à accueillir de petites
formations de danse, ce jeune concours
de ‘ori tahiti, la danse tahitienne n’a qu’un
objectif : la créativité ! Ses principes et la
qualité de son jury en ont fait un rendezvous important de la danse traditionnelle,
dans lequel les groupes rivalisent
d’originalité et s’affrontent sur un mode
très convivial.
DÉCEMBRE
© Digital Shot
Du 26 novembre
au 8 décembre
CONCOURS DE DANSE
« HURA TAPAIRU »
Renseignements : Maison de la Culture –
689) 544 544 - www.maisondelaculture.pf
• Papeete - Maison de la Culture - Tahiti
En marge du Hura Tapairu, il est présenté
la 2ème édition du festival musiques et
danses avec des démonstrations de danses
(traditionnelle, contemporaine, classique,
etc.), des ateliers, concerts, expositions,
exposants spécialisés…
Renseignements : Maison de la Culture –
(689) 544 544 - www.maisondelaculture.pf
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© Philipe Bacchet
Du 26 novembre
au 8 décembre
FESTIVAL MUSIQUES
ET DANSES
Du 3 au 7 décembre
LES JOURNÉES DU TIARE
• Papeete - Fare Manihini - Tahiti
Emblème national de la Polynésie, la fleur
de tiare Tahiti est mise en valeur à l’occasion
de ce concours de décoration florale dans
lequel s’affrontent amicalement différentes
sociétés et institutions publiques de
au 11 mai 2013
« COOK 1,2,3 ! »
COOK DANS LE PACIFIQUE
• Papeete - Musée de Tahiti et des îles Tahiti
Cette grande exposition propose de
partir sur les traces du célèbre explorateur
anglais James Cook dans le Pacifique et plus
particulièrement à Tahiti. Elle présentera
donc une quarantaine de gravures
originales du 18ème siècle et une quinzaine
d’objets océaniens de cette période.
Les gravures proviennent de collections
privées et seront donc exposées pour la
première fois au Musée de Tahiti et des Îles.
Elles font partie de l’Atlas qui accompagne
les voyages de Cook et représentent les
populations du Pacifique : leurs cultures, les
rites, les costumes et instruments ainsi que
les paysages. Elles seront accompagnées
de textes explicatifs tirés du journal de
bord de James Cook. Pour rendre la visite
agréable, le visiteur disposera d’un guide
audio trilingue (français, tahitien, anglais)
pour téléphone portable (iPhone et
android) et iPod. Ce guide sera gratuit et
téléchargeable.
Renseignements : Musée de Tahiti et des Îles –
(689) 54 84 35 - www.museetahiti.pf
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© Timmckenna.com
Du 7 au 24 décembre
TE NOERA A TE RIMA’AI –
6ÈME ÉDITION DU SALON
DE NOËL
• Pirae - salle Aorai Tini Hau - Tahiti
Pas moins de 150 exposants, représentant
90 associations artisanales issues des
cinq archipels de la Polynésie française,
participent à cette manifestation. L’esprit de
Noël est bien présent au sein du village à
travers une gamme de produits artisanaux,
fabriqués avec soin par les artisans :
sculpture, bijouterie, vannerie, couture,
cosmétique, etc. Leur créativité alliée à
leur savoir-faire raviront les visiteurs à la
recherche de présents originaux pour leurs
proches.
Renseignements : Service de l’Artisanat
Traditionnel – (689) 545 400
Du 3 au 9 décembre
IRON MANA BORA BORA
KXT LIQUID FESTIVAL
• Bora Bora
Depuis maintenant plus de 13 ans, cette
manifestation réunit quelques-uns des
meilleurs athlètes du monde dans des
disciplines de glisse comme la natation,
le va’a (la pirogue polynésienne à un
balancier), le surf-ski ou kayak de mer et le
stand up paddle. Sports et spectacles sont
donc réunis dans le cadre exceptionnel
de la « Perle du Pacifique ». De plus, en
marge des compétitions, des animations et
festivités polynésiennes nombreuses sont
proposées : concerts, soirées et spectacles
de Ori Tahiti, la danse tahitienne.
SPÉCIAL MAHANA PAE
• Papeete - Tahiti
« Mahana Pae i Papeete » est un
évènement bimensuel organisé
pour les visiteurs et la population.
L’ensemble des acteurs culturels,
touristiques, artistiques,
économiques et institutionnels
est invité à se rencontrer et
à partager avec le public des
animations sur des thèmes variés,
à travers expositions, projections,
démonstrations, dégustations,
spectacles de danse, etc.
Rendez-vous en journée sur les
stands du marché de Papeete, de
l’office
du tourisme, du parc Bougainville
et au quai des voiliers ainsi qu’en
soirée sur la place Vai’ete.
Renseignements :
www.boraboraliquidfestival.com
• Papeete - Maison de la Culture - Tahiti
Co-organisé par l’Association des Editeurs
de Tahiti et des Îles et la Maison de la
Culture, il se tiendra dans les jardins de la
Maison de la Culture. Un village chaleureux
sur le thème prometteur du « voyage »
accueillera libraires, éditeurs, auteurs locaux
et internationaux, dessinateurs, artistes,
chercheurs, ainsi que tous les curieux et
passionnés ! De nombreuses animations
ponctueront ces 4 jours : conférences et
rencontres, dédicaces, mais aussi contes,
remises de prix, spectacles, etc…
Renseignements : (689) 544 544 www.maisondelaculture.pf / (689) 50 95 50 www.lireenpolynesie.pf
© C.J. Bourgeat-Tahitipresse
Du 6 au 9 décembre
SALON DU LIVRE
- 26 octobre : Le mariage Te haaipoiporaa
- 30 novembre : L’abondance
– Te auhune
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Agenda
OCTOBER
October 15 to October 21
WEEK OF TASTE
• Papeete - Presidential Palace - Tahiti
Dozens of exhibitors from the Austral
Islands display their creations. Quality
and originality are two craftsmanship
assets of these islands whose specialty
is undoubtedly braiding. You will find
something you like in the midst of an
original range of baskets, bags, hats, etc..
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• Punaauia - Museum of Tahiti and her
Islands - Tahiti
This year again, the Trans Pacific Art
Association invites thirty Polynesian
artists to express themselves on a
common theme: "Earthing". Painting,
sculpture, photography, video, it is
through such so diverse skills that you
can understand their out of the ordinary
universe.
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Du 26 octobre au 10 novembre
SALON DES AUSTRALES
• Papeete - Présidence - Tahiti
Plusieurs dizaines d’exposants de
l'archipel des Australes présentent leurs
créations. Qualité et originalité sont les
deux atouts de l'artisanat de ces îles dont
la spécialité est sans conteste le tressage.
Vous trouverez votre bonheur au milieu
d’un éventail original de paniers, sacs,
chapeaux…
Renseignements : Service de l’Artisanat
Traditionnel - (689) 545 400
Information: Museum of Tahiti and her Islands –
+689 54 84 35 - www.museetahiti.pf
Every Thursday
SPECIAL LIVE MUSIC AT
THE MORRISON'S CAFÉ
• Papeete - Tahiti
Since its creation over 21 years ago,
the Morrison's Café is one of the major
"institutions" of Tahitian nightlife! Ideally
located in the heart of Papeete, on the
top floor of a building and benefiting
from a large terrace overlooking the city,
this restaurant-bar and club welcomes
guests at breakfast time and in the
evening before giving way to the night
owls who come to appreciate all styles of
music. Recently, Morrison's Café decided
to revive one of its great traditions by
offering each Thursdays, from 8 pm, live
music nights with free admission. On
stage, a Tahiti group, named Opsis, led
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© Tahiti Tourisme - Gregoire Le Bacon
U GOÛT EN
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October 3 to November 3
CONTEMPORARY ART EXHIBITION: TRANSPACIFICART
LA S
EM
A
Information: Association Goût et Terroir (Taste
and Flavor) in French Polynesia –
http://tahiti-semaine-du-gout.teamfr.eu/
by some of the best musicians in the
local scene, offers a rock session with
replays of Muse, Incubus, Porcupine Tree
etc. Before that, the "Open Mic" is an
invitation to local singers and musicians
who want to show their talent on stage.
The opportunity therefore, in this famous
place, to immerse oneself in today’s
Tahitian music, multicultural, vibrant and
open to the world, all of this in a friendly
place. Note that English-speaking patrons
will be particularly comfortable in this
place where English is fluently spoken!
Information: +689 42 78 61 facebook.com/pages/MorrisonsCafé-Tahiti
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V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S
• Leeward Islands (Huahine, Taha’a,
Raiatea and Bora Bora)
An outrigger canoe competition in the
Leeward Islands, this event is known
throughout the world for its high quality
performances. Besides the beautiful
scenery, the performance of thousands
of rowers competing in the Pacific
waters, is a ballet followed by many
spectators. Each year, this competition
counts the best Polynesian and
increasingly international crews.
Information: Hawaiki Nui Va’a’s Organizing
Committee – +689 450 544- http://www.
hawaikinuivaa.pf
November 15 to 18
WEEK OF THE MONOI,
“MONOI HERE”
• House of Culture - Tahiti
On the theme of the "new vahine",
this “must see” event brings together
exhibitors, artisans and small producers
around well-supplied boothes,
where everyone finds something to
satisfy his/her curiosity and fragrance
appreciation. Enhanced with lectures,
demonstrations and a space dedicated
to massages, everything is there for
you to discover and appreciate the
Monoi, an emblematic product of
Polynesian culture, which has remained
an indispensable companion of all
generations’ well-being.
© L.Lardiere
their most beautiful creations, the fruit
of several months of work. Each year,
the works exhibited are from a rigorous
selection of the best products of the
Marquesas, showing all the skills of these
artisans who create jewelry from bone
and seeds, and transform the bark of
breadfruit trees, bagnan or mulberry
into tapa. Wood and stone, including
the flowery stone found only in Ua Pou,
come to life under their expert hands
in the form of sculptures, pendants or
umete.
November 26 to December 8
TRADITIONAL DANCING COMPETITION “HURA TAPAIRU”
Information: Service de l’Artisanat Traditionnel
(Traditional Arts & Crafts Dept.) - +689 545 400f
© Tim McKenna.com
November 7 to 9
HAWAIKI NUI VA'A
© Tahiti Tourisme - Steeve Dickinson
NOVEMBER
November 21 to December 2
TUAMOTU/GAMBIER ISLANDS
ARTS & CRAFTS EXHIBITION
• Papeete - Grand Théâtre de la Maison
de la Culture and To’ata Square - Tahiti
Over sixty artisans from over 18 islands
present their creations during a 12-day
exhibition. Arts & crafts distinguished
by their use of the natural resources
and riches of these two archipelagos:
the multiple uses of coconuts, shells,
mother of pearl and, of course, Tahitian
Pearls. Materials used skillfully to create
necklaces, various ornaments, bags,
decorative items etc. To be discovered!
Information: House of Culture – +689 544 544 www.maisondelaculture.pf
November 26 to December 8
MUSIC AND DANCE FESTIVAL
• Papeete - House of Culture - Tahiti
On the sidelines of the Hura Tapairu,
the second edition of the festival
of music and dance is taking place
and features dance demonstrations
(traditional, contemporary, classical,
etc.)., workshops, concerts, exhibitions
and specialized exhibitors.
Information: Service de l’Artisanat Traditionnel
(Traditional Arts & Crafts Dept.) - +689 545 400
Information: House of Culture – +689 544 544 www.maisondelaculture.pf
November 30 to December 2nd
CHORALE CHARLES ATGER
Information: +689 544 544 - www.
maisondelaculture.pf / +689 43 18 49 www.monoiaddict.com
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© Shigeo_Kobayashi
November 17 to December 2
MARQUESAS EXHIBITION
• Pirae - Aorai Tini Hau - Tahiti
About a hundred craftsmen do not
hesitate to make the trip from Fatu Hiva,
Hiva Oa, Tahuata, Nuku Hiva, Ua Pou
and Ua Huka to present to the public
• Papeete - Grand Theater of the House
of Culture - Tahiti
Founded in 2004, the Hura Tapairu
has gradually proven itself and now
attracts more and more groups and
traditional dance schools. Designed to
accommodate small dance groups, this
young competition of ‘ori Tahiti, the
Tahitian dancing, has only one objective:
creativity! Its principles and the quality
of its jury have made it an important
traditional dancing event, in which the
groups compete in originality and in a
very friendly atmosphere.
• Papeete - Grand Theater of the House
of Culture - Tahiti
The singers of this famous Tahitian
choir will sing again the most beautiful,
happy and catchy songs of the Tahiti of
yesteryear, but also some famous French
songs. A wonderful evening where talent
meets joy.
Information: House of Culture – +689 544 544 www.maisondelaculture.pf
V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S
Information: +689 50 40 30 – Tahiti Tourisme –
www.tahiti-tourisme.pf
December 4, 2012
to May 11, 2013
“COOK 1,2,3!”
COOK IN THE PACIFIC
• Papeete - Museum of Tahiti and her
Islands - Tahiti
This large exhibition proposes to walk
in the footsteps of the famous English
explorer James Cook in the Pacific,
especially in Tahiti. It will feature forty
original prints from the 18th century
and fifteen Oceanic objects from
this period. Visitors can follow in the
footsteps of James Cook in the Pacific
through a display based on the map of
the Pacific. The prints are from private
collections and will be exhibited for
the first time at the Museum of Tahiti
and Her Islands. They are part of the
Atlas which accompanied Cook's
voyages and represent the people of the
Pacific: their cultures, rituals, costumes
and instruments as well as some
sceneries. They will be accompanied by
explanatory texts from James Cook’s
Information: Museum of Tahiti and her Islands –
+689 54 84 35 - www.museetahiti.pf
Information: +689 544 544 www.maisondelaculture.pf /
+689 50 95 50 - www.lireenpolynesie.pf
December 7 to 24
TE NOERA A TE RIMA’AI –
CHRISTMAS FAIR 6TH EDITION
December 3 to 9
IRON MANA BORA BORA KXT
LIQUID FESTIVAL
• Bora Bora
For over 13 years now, this event brings
together on the island of Bora Bora,
some of the world's best athletes in the
disciplines of swimming, va’a (Polynesian
outrigger canoe), surf-skiing or sea
kayaking and stand-up paddling. Sports
and entertainment are combined in
the unique setting of the "Pearl of the
Pacific". In addition to the competitions,
many Polynesian entertainment and
festivities are proposed: concerts, parties
and shows of Ori Tahiti, Tahitian dancing.
The kickoff of the festival is given by the
performance of an impressive maritime
journey on sailing canoes. Racing crews
will reach Bora Bora from the island
of Tahiti via Moorea, Huahine and
Taha'a, a journey of over 400 km in the
high seas and 5 days of sailing aboard
this traditional canoe. A journey that
symbolizes both the voyage and the
spirit of “Iron Mana”.
Information: www.boraboraliquidfestival.com
December 6 to 9
BOOK FAIR
• Papeete – House of Culture - Tahiti
Organized by both the Publishers
Association of Tahiti and her Islands
and the House of Culture, it will be
held in the gardens of the House
of Culture. A friendly village on the
promising theme of the "journey" will
© Timmckenna.com
• Papeete - Fare Manihini - Tahiti
National emblem of Polynesia, the tiare
Tahiti flower is highlighted during this
competition of floral arangements in
which various companies and Papeete’s
public institutions compete in a friendly
atmosphere. The creations are absolutely
gorgeous.
© Philipe Bacchet
December 3 to 7
DAYS OF THE TIARE
host booksellers, publishers, authors,
local and international designers, artists,
researchers and all those interested
and passionate! Many events will
punctuate these 4 days: conferences and
encounters, dedications, but also stories,
awards, shows, etc.
own diary. To make the visit enjoyable,
visitors will have an audio guide (French,
Tahitian, English) for mobile phones
(iPhone and android) and iPod. This
guide is free and downloadable.
DECEMBER
• Pirae - Aorai Tini Hau Hall - Tahiti
No less than 150 exhibitors representing
90 associations of arts & crafts from
five French Polynesian archipelagos,
participate in this event. The Christmas
spirit is present within the village
through a range of craft products,
made with care by craftsmen: sculpture,
jewelry, basketry, sewing, cosmetics,
etc. Their creativity combined with their
expertise will delight visitors looking
for original Christmas presents for their
loved ones.
Information: Service de l’Artisanat Traditionnel
(Traditional Arts & Crafts Dept.) – +689 545 400
SPECIAL
MAHANA PAE
• Papeete - Tahiti
"Mahana Pae i Papeete" is a bimonthly event organized both for
visitors and residents. All cultural,
touristic, artistic, economic and
institutional actors are invited
to get together and share with
the public, events on various
themes, through exhibitions,
screenings, demonstrations,
tastings, dance shows, etc.. To see
by day in the boothes of Papeete’s
central market, the tourism
office, Bougainville park and the
sailboats dock, and in the evening,
in Vai'ete square.
- October 26: The Wedding Te haaipoiporaa
- November 30:
The Abundance – Te auhune
75
AIR TAHITI
SPONSORING
TOUT AU LONG DE L’ANNÉE, AIR TAHITI APPORTE
SON SOUTIEN À DIFFÉRENTES MANIFESTATIONS ET
ÉVÈNEMENTS EN POLYNÉSIE FRANÇAISE, PREUVE
DE SON IMPLICATION DANS LA VIE ÉCONOMIQUE,
CULTURELLE ET SOCIALE DU PAYS. ZOOM SUR
QUELQUES-UNES DE CES OPÉRATIONS.
ALL YEAR LONG, AIR TAHITI BRINGS ITS SUPPORT TO
VARIOUS EVENTS IN FRENCH POLYNESIA, SHOWING
ITS INVOLVEMENT IN THE ECONOMIC, CULTURAL
AND SOCIAL LIFE OF THE COUNTRY. FOCUS ON SOME
OF THESE OPERATIONS.
© EDOUARD OTT
76
Maraamu surfski race 2012
Maraamu Surfski Race 2012
Le 8 septembre dernier s’est tenue la quatrième édition de
cette course de kayak de mer (ou surfski). Une soixantaine
de concurrents se sont élancés de la passe de Tiva sur
l’île de Taha’a pour rejoindre l’île de Bora Bora et le motu
Tapu, lieu d’arrivée, après un parcours de 35 Km en haute
mer, mettant à rude épreuve les participants. Une course
unique et renommée dans la puissante houle du Pacifique
Sud qui est le grand temps fort de cette discipline en
plein essor en Polynésie française. Organisée par le
Bora Ocean Paddle, cette épreuve parvient maintenant
à s’internationaliser avec la participation de sportifs
étrangers venant se mesurer aux meilleurs athlètes locaux
dans le cadre magique des îles de la Société. La course est
d’ailleurs devenue une des 16 étapes du circuit mondial
du championnat de surfski. Une très belle reconnaissance
pour la discipline. Après les trois premières éditions
remportées par Lewis Laughlin, l’incontestable « roi de
la rame » en Polynésie française, c’est l’australien Dean
Gardiner qui s’est imposé en catégorie «général». En
catégorie « novice », la victoire est allée à Hiro Mulatier. Il a
été distingué, également, le meilleur athlète originaire des
Iles Sous-Le-Vent. Mihimana Ah-Min a remporté ce «prix
Raromatai», du nom tahitien de cet archipel.
Last September 8, was held the fourth edition of this sea
kayaking (or surfski) race. Some sixty competitors left
the Tiva pass on the island of Taha'a to reach the island of
Bora Bora and the finish line on Motu Tapu, after a 35 km
race in the high seas, which provided a great challenge
to the participants. A unique and renowned race in the
powerful waves of the South Pacific, is the highlight of this
burgeoning discipline in French Polynesia. Organized by Bora
Ocean Paddle, this event is now becoming international with
the participation of foreign athletes coming to compete with
the best local athletes in the magical backdrop of the Society
Islands. The race is also becoming one of the 16 stops on the
world circuit of the surfski championship. A very nice tribute
to this discipline. After the first three editions were won
by Lewis Laughlin, the undisputed "Paddle King" of French
Polynesia, the Australian Dean Gardiner won in the "General”
category. In the "Novice" category, the victory went to Hiro
Mulatier. He also distinguished himself as the best athlete
from the Leeward Islands. Mihimana Ah-Min won the "
Raromatai prize " named after the Tahitian name of this
archipelago.
© DR
Saga Tahiti Piti, pour la joie des enfants et
adolescents !
En 1993, Henry Cornette de Saint-Cyr dit « Doudou », créait la
Saga, opération permettant d’offrir des vacances actives et
sportives à de jeunes Polynésiens issus de milieux défavorisés.
Cette année, pour la vingtième fois consécutive, des enfants
et adolescents ont donc pu bénéficier de cette opération de
solidarité lors de séjours d’une semaine dans le cadre agréable
de la Presqu’île de Tahiti, du 26 juin au 7 août. Plus de 800 enfants
venant de Tahiti mais, également, d’autres îles de la Polynésie
ont été pris en charge et hébergés dans une cinquantaine de
familles d’accueil. Plus qu’un simple camp de vacances, ces
moments avaient pour objectif de « réapprendre à ces enfants
le goût des choses, de la camaraderie et l’estime de soi», selon
les initiateurs de l’opération. En plus de la pratique d’activités
sportives, la Saga est aussi l’occasion de mener des actions de
prévention portant sur la toxicomanie, la délinquance juvénile et
le respect de l’environnement.
Depuis la création de la Saga, Air Tahiti a toujours été un fidèle
soutien de cette opération et a cette année encore participé à
cet élan de solidarité.
© DR
Saga Tahiti Piti, for the Children and
Adolescents’ Pleasure!
In 1993, Henry Cornette de Saint-Cyr, nicknamed "Doudou",
created the “Saga” operation to offer active vacations and
sports to young Polynesians from disadvantaged families.
This year, from June 26 to August 7, and for the twentieth
time in a row, children and adolescents were able to benefit
from this show of solidarity during one of the week-long
stays in the pleasant surroundings of the peninsula of Tahiti.
More than 800 children from Tahiti, but also from other
Polynesian islands were helped and hosted by some fifty
families. More than just a summer camp, according to the
initiators of this operation, these moments were intended
to "let these children learn again to enjoy life, camaraderie
and self-esteem". In addition to the sports activities, the
Saga is also the opportunity to undertake preventive actions
on drug abuse, juvenile delinquency and to encourage
respect for the environment.
Since the creation of the Saga, Air Tahiti has always been a
major supporter of this operation and this year again took
part in this spirit of solidarity.
© DR
77
SPONSORING AIR TAHITI
Et aussi… And also…
The Ori Tahiti honored during the “Mini
Heiva”
Le Ori Tahiti à l’honneur lors du
«Mini Heiva !
© DIGITAL SHOT
La danse, le Ori Tahiti, est, plus que jamais, une pratique
populaire et vivante dans la société polynésienne actuelle.
Le temps fort de cet art est incontestablement la période du
Heiva. Chaque année depuis plus de 130 ans, en juin et juillet,
se succèdent ainsi un ensemble de manifestations dont le
prestigieux concours de Chants & Danses. Une compétition au
cours de laquelle les troupes de danse les plus renommées du
Pays sont en lice. Prolongeant ces moments de magie, l’hôtel
InterContinental Tahiti Resort, a proposé du 26 juillet au 4 août
son « Mini Heiva », permettant de voir ou revoir sur la scène
de l’hôtel, une partie des troupes qui se sont produites lors du
Heiva. Ont aussi été réalisées des démonstrations de sports
traditionnels et de danse du feu effectuées par l’école Tama
Ahi. Les spectateurs ont donc pu assister aux prestations des
troupes Hei Tahiti, Temaeva, Hitireva, Ori I Tahiti, Pupu Tuhaa
Pae - en provenance de l’île de Rurutu - et, naturellement de
O Tahiti E, la célèbre formation de Marguerite Lai, vainqueur
du concours 2012. Il a été, également, procédé à l'élection de
Miss et Tane (ce qui signifie homme en tahitien) Mini Heiva
2012. Des couronnes décernées à Teruria Taimana et Tuterava
Tamahahe du groupe Hitireva. Pour la trente et unième édition
de cette manifestation toujours aussi appréciée, Air Tahiti était
présent en tant que partenaire.
Tahitian dancing, Ori Tahiti, is now more than ever, a popular
and living tradition in today’s Polynesian society. The highlight
of this art is undoubtedly the Heiva season. Every year in
June and July, for over 130 years, a series of events including
the prestigious singing and dancing competition are taking
place. A competition in which the Country's most renowned
dance groups are performing. Extending these magical
moments, the InterContinental Tahiti Resort featured, from
July 26 to August 4, its "Mini Heiva" to see or watch again,
on the hotel’s stage, some of the groups, which performed
during the Heiva. Also featured were demonstrations of
traditional sports and fire dancing performed by the Tama
Ahi school. Spectators were able to attend the performance
of groups such as Hei Tahiti, Temaeva, Hitireva, Ori i Tahiti,
Pupu Tuhaa Pae - from the island of Rurutu - and, of course,
O Tahiti E, the famous dance group of Marguerite Lai, winner
of the 2012 competition.
It was also the occasion to elect the Miss and Tane (which
means man in Tahitian) Mini Heiva 2012. Crowns were
awarded to Teruria Taimana and Tuterava Tamahahe of the
group Hitireva. For the thirty-first edition of this still much
apreciated event, Air Tahiti was present as a partner.
© DIGITAL SHOT
Va’a Mafatu, une aventure pleine de coeur
Aventure hors du commun se tenant dans le cadre des îles
polynésiennes et, à la fois, action porteuse d’un message fort,
l’expédition qu’a préparée Francis Gazeau méritait pleinement
le soutien de notre compagnie. A 69 ans, ce dernier a réalisé une
traversée d’une partie de l’immense archipel des Tuamotu sur
une pirogue à voile, embarcation traditionnelle polynésienne.
Une aventure maritime effectuée par un homme qui, comme
il le dit lui même, est né une seconde fois, neuf ans auparavant
lorsqu’il a reçu une greffe du cœur. Depuis, Francis Gazeau
n’a eu de cesse de se faire l’ambassadeur du don d’organes
78
tout comme il n’a eu de cesse de démontrer au grand public
qu’une vie « normale » pouvait être menée après une telle
opération. Dans cet esprit, en 2009, il a passé plus d’un an, en
solitaire, sur un motu, un îlot corallien, de l’atoll inhabité de
Tahanea dans les Tuamotu du centre. Une première mondiale
pour un greffé du cœur. Mi-septembre, il a donc entamé cette
nouvelle aventure maritime. Les escales sur les atolls situés
sur le parcours ont été aussi l’occasion pour lui de rencontrer
la population et de la sensibiliser à la problématique du don
d’organes.
© DR
Nouvelle victoire pour les basketteurs
Air Tahiti
Très belle performance de l’équipe de basket composée de salariés
de notre compagnie. Pour la deuxième fois consécutive, elle s’est
imposée lors du tournoi mettant en compétitions les équipes
formées par les personnels des compagnies aériennes d’ExtrêmeOrient et du Pacifique Sud, le FESPA (pour Far East & South Pacific
Airlines.). Lors de cette compétition qui s’est tenue du 6 au 13 août
2012 à Phuket en Thaïlande, l’équipe Air Tahiti s’est imposée, en
finale, face aux personnels de la compagnie aérienne australienne
Qantas Sydney. Par cette victoire, les sportifs Air Tahiti ont donc
réalisé un impressionnant « Back to Back » puisqu’ils avaient déjà
remporté l’édition 2011 de ce même tournoi. En 2013, la section
Basket-ball de nos personnels se rendra à Sydney pour la défense
de ses deux titres. Félicitations encore à nos sportifs : Tuia Maueau,
Tavae Teihotu, Tehivanui Tahuhuatama, Christian Tangue, Arthur
Mare, Jimmy Thon Sing, Beo Tetuaiteroi, Ulric Allard, Heremoana
Bonnet, Eremoana Tapare, Vainui Darrasse et Claude Lambert.
New Victory for Air Tahiti’s Basketball Team
Excellent performance of the basketball team composed of
employees of our airline. For the second consecutive year,
it has emerged during the tournament involving teams
from airline staffs from the Far East and the South Pacific,
the FESPA (for Far East & South Pacific Airlines.). During
this competition, which was held August 6 to 13, 2012 in
Phuket, Thailand, the Air Tahiti Team won, in the finals,
against the personnel of Australian airline Qantas Sydney.
With this victory, the Air Tahiti team therefore performed
an impressive "Back to Back" as they had already won the
2011 edition of the same tournament. In 2013, the Basketball
section of our staff will travel to Sydney to defend its two
titles. Congratulations again to our athletes: Tuia Maueau,
Tavae Teihotu, Tehivanui Tahuhuatama, Christian Tangue,
Arthur Mare,Jimmy Thon Sing, Beo Tetuaiteroi, Ulric Allard,
Heremoana Bonnet, Eremoana Tapare, Vainui Darrasse and
Claude Lambert.
Va’a Mafatu, a Heartfelt Adventure
© LUCIEN PESQUIÉ
An extraordinary adventure took
place within the Polynesian islands,
and at the same time, it was an
event carrying a strong message.
The expedition prepared by Francis
Gazeau fully deserved the support of
our company. At the age of 69, this
man completed the crossing of part
of the huge Tuamotu Archipelago on
a traditional Polynesian sailing canoe.
A marine adventure lived by a man
who, as he said himself, was born a second time, nine years
ago when he received a heart transplant. Since then, Francis
Gazeau has been the Ambassador of Organ Donation while
continuing to prove to the public that a "normal" life could be
lived after such an operation. In this spirit, in 2009, he spent
over a year alone on a motu, a coral island, the uninhabited
atoll of Tahanea in the center of the Tuamotu. A world first for
a heart transplant recipient. In Mid-September, he then started
this new maritime adventure. His stops on the atolls along his
journey were also an opportunity for him to meet the people
and raise awareness about the issue of organ donation.
AIR TAHITI
© TAHITI COMMUNICATION
ZOOM
80
LA COMPAGNIE AIR TAHITI EMPLOIE PLUS DE 1 300
PERSONNES DANS 196 MÉTIERS DIFFÉRENTS.
À TRAVERS CE ZOOM, NOUS SOUHAITONS VOUS
FAIRE DÉCOUVRIR CERTAINS D’ENTRE EUX.
AIR TAHITI EMPLOYS OVER 1,300 PERSONS
IN 196 DIFFERENT TRADES. THROUGH THIS
ZOOM, WE WISH TO MAKE YOU DISCOVER
SOME OF THEM.
Portrait, responsable Etudes
et Programme
Portrait: Operational
studies and flight/crew
planification department
manager
Cécile Ambrois est chef du
Service « Etudes et programme »
au sein de la Direction de
l'Exploitation d’Air Tahiti. Un
poste clef car cette direction est
l’un des centres névralgiques de
notre compagnie de par sa mission
d'organisation et de planification
de l'ensemble de nos vols. Au sein
de ce service, regroupant cinq
cellules, Cécile Ambrois a trois
missions principales.
La première est l'élaboration
opérationnelle des programmes de vols d'Air Tahiti.
Concrètement, elle doit s’assurer que le programme des vols,
arrêté par la Direction Commerciale en fonction des besoins
de la clientèle, est réalisable au regard de la disponibilité
des avions et des équipages ainsi que des caractéristiques
des pistes desservies. Elle a également la responsabilité de
l'organisation opérationnelle des vols non réguliers, les vols dit
"charters" ou "supplémentaires". Exemple : la réalisation des
vols supplémentaires mis en place dans l'archipel de la Société,
en novembre de chaque année, lors de la prestigieuse course
de va'a de l'Hawaiki Nui qui draine des milliers de spectateurs.
Enfin, elle doit aussi gérer tous les changements provoqués par
les aléas de l'exploitation comme par exemple en cas de retards
de certains vols ou, parfois, des avions immobilisés pour cause
de maintenance.
Cécile Ambrois fait en sorte que tous ces vols - qu'ils soient
prévus de longues dates ou non - respectent bien l'ensemble
de la réglementation nationale et des normes internationales
s’appliquant au domaine de l’aéronautique. Enfin, au niveau de
notre compagnie, les opérations décidées doivent être conformes
aux accords d’entreprises. Pour donner un exemple très concret,
elle doit veiller, entre autres, à ce que les temps de repos des
personnels navigants (pilotes, hôtesses et stewards) soient
respectés. Autre aspect important du travail du service, l'étude
des dessertes aériennes lors notamment de l'ouverture d'une
nouvelle piste dans les îles. Des cas qui se sont présentés
fréquemment au début des années 2000. A cette époque,
de nombreuses nouvelles dessertes sont venues étoffer le
réseau d'Air Tahiti. Parmi les défis auxquels elle doit faire face
figurent la conciliation des impératifs de sécurité et la rentabilité
nécessaire de l'activité. Un objectif des plus délicats à atteindre
Cécile Ambrois is the head of the “Operational studies
and flight/crew planification” Department within Air
Tahiti’s Operations Management. A key position as this
department is one of our airline’s critical centers due to
its mission of organization and planning of all our flights.
Within this department, composed of five areas, Cécile
Ambrois has three main missions.
The first one is the operational implementation of Air
Tahiti’s flights schedule. Concretely, she has to make sure
that the flights schedule decided by the Commercial
Management in function of the clientele’s needs is feasible
in view of the availability of planes and crews, as well as
the runways characteristics. She is also responsible for the
operational organization of non-scheduled flights, the socalled “charters" or "additional" flights. For example: the
organization of additional flights in the Society Islands
in November of each year during the prestigious Hawaiki
Nui Va'a race which attracts thousands of spectators.
Finally, she must also manage all the changes caused by
the vagaries of the operations, such as flight delays or,
sometimes, grounded aircraft due to maintenance.
Cécile Ambrois ensures that all these flights – whether or
not they have been scheduled for a long time – properly
meet national regulations and international standards
applicable to aeronautics. Finally, at our airline’s level, all
decided operations must comply with agreements with
the personnel. To give a very concrete example, she must
ensure, among other things, that the rest periods of the
crews (pilots and flight attendants) are respected.
Another important aspect of the department’s job,
the analysis of airline destinations, namely during the
opening of a new runway in the remote islands. This
happened frequently in the early 2000s. At that time,
many new services were created to expand the Air Tahiti
network. Among the challenges she has to face are
included the reconciliation of safety and the necessary
efficiency of the activity. One of the most difficult goal
to achieve as it requires the implementation of a flights
schedule providing the highest level of security while
ZOOM SUR AIR TAHITI
© P. BACCHET
puisqu'il s'agit d'élaborer un programme de vols apportant
le meilleur niveau de sécurité tout en optimisant les coûts.
Dans cette optique, elle travaille en étroite coopération avec la
Direction Commerciale. Il lui faut prendre en compte d’une part
les performances de l’avion et d’autre part, le marché potentiel
en terme de clients sur la route aérienne choisie. De multiples
paramètres interviennent et parfois certains bien surprenants
telle la présence de cocotiers dans l’axe des pistes ! Leur présence
peut en effet contraindre à limiter la charge embarquée sur les
vols afin de pouvoir les survoler en toute sécurité. Cet élément
influence donc le nombre de places disponibles à bord pour
certaines destinations… Dans ce cas, le service de Cécile est
amené à collaborer étroitement avec le Service d’Etat de l’Aviation
Civile et la Direction de l’Equipement.
Pour les passagers d’Air Tahiti, le travail de Cécile Ambrois
est non seulement matérialisé par les programmes des vols
diffusés entre autre via les horaires de poches mais aussi par
ces vols tant charters que supplémentaires qu'ils peuvent
être amenés à emprunter. Un travail des plus minutieux donc
et des plus rigoureux pour cette jeune femme de 35 ans qui a
intégré la compagnie en l'an 2000, forte de sa formation en
tant qu'ingénieure aéronautique, spécialisée dans la gestion
et l'économie du transport aérien à l'ENAC (Ecole Nationale
de l'Aviation Civile) à Toulouse en France. Des compétences
pointues dans le domaine de l'exploitation aérienne, renforcées
par une expérience de 12 ans au sein de la compagnie qui l'ont
amenée, aujourd'hui, à diriger une équipe de 20 personnes.
Un travail des plus prenants, qui nécessite un investissement
personnel important en raison, notamment, des périodes dites
d'astreintes qui l'amènent à rester disponible pour son travail
24 heures sur 24. A ce poste clef, Cécile Ambrois doit travailler
avec de nombreux autres services de la compagnie car, expliquet-elle: "Je dois souvent faire la synthèse entre les impératifs
techniques et les besoins exprimés par la Direction Commerciale".
Plus généralement, elle doit aussi travailler avec des intervenants
extérieurs tels les services liés aux transports aériens : Service
de la Météo, Service de l'Aviation Civile etc. Elle a particulièrement
apprécié cet aspect du travail lors de la préparation du récent
festival des Arts des Marquises en décembre 2011. Elle a alors
travaillé avec les services du Pays et de l'Etat pour les vols
spéciaux destinés à transporter les milliers de spectateurs et
participants de cet événement majeur. La monotonie n'est donc
pas de mise dans le métier de Cécile qui aime son travail et les
responsabilités qui lui sont attachées tout comme elle apprécie
d'avoir une équipe soudée et motivée autour d'elle. Cadre
supérieure, elle doit faire preuve d'un bon sens relationnel et
d'une grande ouverture d'esprit pour travailler avec les différents
services de la compagnie et les entités extérieures.
optimizing costs. In this context, she works closely with
the Commercial Management. She must take into account
both the performance of the aircraft and secondly, the
potential market in terms of customers on the chosen air
route. Many parameters are involved and sometimes some
are very surprising as the presence of coconut trees in
the alignment of the runway! Their presence may indeed
require the payload on the flight to be limited so the aircraft
can fly safely over them. This element thus influences the
number of available seats on certain destinations. In this
case, Cecile’s department must work closely with the
National Civil Aviation Department and the Public Works
Management.
For the Air Tahiti passengers, Cécile Ambrois’ work is not
only materialized by the flights schedules distributed,
among other things, in the form of pocket-size schedules
but also by these charter or additional flights that they
may have to take. A very high precision and rigorous job
for this young woman of 35 years who joined the airline in
2000, after an aviation engineer training, specializing in the
management and economics of air transportation at ENAC
(Ecole Nationale de l'Aviation Civile “National School of Civil
Aviation”) in Toulouse, France. Her very specialized skills in
the area of aircrafts operations, reinforced by 12 years of
experience within the airline, brought her today to lead a
team of 20 people. A most demanding job, which requires
a personal investment, in particular during on-call periods
of work which require her to be available 24 hours a day.
In this key position, Cécile Ambrois works with many
other departments of the airline and, as she says: "I often
have to combine the technical requirements and the
needs expressed by the Commercial Management." More
generally, she must also work with external partners such
as services related to air transportation: Weather Service,
Department of Civil Aviation etc. She particularly enjoyed
this aspect of the work while preparing the flights to the
recent Marquesas Arts Festival in December 2011. She
worked then with French and local services on special flights
to transport the thousands of spectators and participants of
this major event. There is no place for monotony in Cécile’s
job, she loves her work and the responsibilities attached
to it, and she appreciates having around her a strong and
motivated team. As an executive, she must demonstrate
good interpersonal skills and an open mind to work with the
various departments of the airlines and external entities.
81
ZOOM SUR AIR TAHITI
Agent service à bord
Le «Service à bord» d’Air Tahiti est d'une grande importance
dans l'activité de la compagnie, tant pour nos passagers
que pour les personnels navigants (pilotes, hôtesses et
stewards) car il est en charge de l’ensemble des services
et produits disponibles à bord des avions de notre flotte.
Cela inclut les boissons offertes à nos passagers, le snack
et, bien sûr, toutes les taches nécessaires en terme
d’approvisionnement, de gestion de stocks et d’opération
de ventes pour que tout soit disponible au bon moment. Il
faut donc que ce service compose en permanence avec les
horaires des vols et soit d’une grande précision dans son
action pour éviter les retards. De plus, il doit aussi veiller
à répondre aux différents besoins des équipages dans le
cadre de leur travail.
Joëlle Thuret est agent au sein de ce service. Sa
mission principale est donc d'organiser l'ensemble de
ces prestations. Elle gère par ailleurs les stocks des
produits vendus à bord (boissons, nourritures) ainsi que
l'approvisionnement en gobelets, serviettes mais aussi
plateaux, pichets etc.
82
Joëlle travaille au sein du Commissariat Air Tahiti, un
service situé dans des bâtiments présents sur la zone
aéroportuaire de Tahiti-Faa'a. Une proximité indispensable
sachant que l'avitaillement des avions, c'est à dire les
opérations consistant à fournir l'ensemble des produits et
services nécessaires aux vols, s'effectue, pour l'essentiel,
sur cette plateforme aéroportuaire. Le commissariat
dispose pour ce faire d'importantes capacités de stockage.
A noter également que le Commissariat est en charge de la
mise à bord du magazine Air Tahiti Magazine !
Dans sa fonction, Joëlle Thuret doit faire preuve d'une
grande rigueur et d'un important sens de l'organisation.
Elle doit assumer ses multiples tâches sous la pression
constante de la montre. L'avitaillement et toutes les
opérations de la cellule doivent se faire en temps et
en heure pour ne pas provoquer de retards de vols :
approvisionnement en sandwiches, disponibilité des stocks
de ventes à bord, préparation des fonds de caisse utilisés
par les hôtesses et stewards, contrôle et validation des
fiches de ventes, dépôt des recettes etc…
Une autre partie importante du travail est tournée vers
les équipages. Elle doit veiller à ce qu'ils soient fournis
en repas et collations pour les vols le nécessitant. Elle
Inflight Service Agent
© P. BACCHET
doit également organiser leur hébergement lorsqu'ils
passent une ou plusieurs nuits en escale dans les îles.
Réactive et à l'écoute, Joëlle travaille en très bonne
relation avec les équipages dont elle est un soutien
dévoué et efficace ! Autres tâches moins courantes mais
néanmoins marquantes, l'organisation des services à bord
pour les vols dit "VIP" ou charters, en coordination avec
le secteur des personnels navigants. Utilisant les avions
et les équipages de la compagnie, les vols charters sont
affrétés spécialement à la demande d’une personne ou
d’un groupe. Et comme pour les vols réguliers, il faut être
en mesure de fournir un ensemble de services à bord.
Dans le cadre de vols "VIP", les passagers ont souvent
des demandes spécifiques en terme d’avitaillement. Joëlle
Thuret doit donc être en mesure de répondre rapidement à
leurs demandes pour lesquelles il faut parfois faire preuve
d’ingéniosité, d’astuce et d’esprit d’initiative.
De par sa fonction et ses tâches, Joëlle Thuret est donc
en contact avec de nombreux services d’Air Tahiti tels
que celui gérant les pilotes, hôtesses et stewards ; les
opérations et la direction de l’exploitation. Elle est aussi
en relation constante avec les fournisseurs.
Présente au sein de la compagnie depuis maintenant plus
de 27 ans, elle se dit "fière de faire partie d’Air Tahiti".
Air Tahiti’s "inflight service” is of major importance in the
airline’s activity for both our passengers and our flight
crews (pilots and flight attendants) because it is in charge
of all products and services available aboard the aircrafts in
our fleet. This includes beverages served to our passengers,
snacks, and of course, all the necessary tasks in terms of
catering, inventory management and sales operations, so that
everything is available at the right time. This service therefore
must be coordinated at all times with flight schedules and
must be very specific in its actions to avoid delays. In addition,
it must also be sure to meet the various needs of the crews
during their work.
Joëlle Thuret is an agent of this service. Her main mission is to
organize all of these services. She also manages the supply of
products sold on board (drinks, food) and the supply of cups,
napkins but also of trays, pitchers, etc.
Joëlle works within the Air Tahiti catering service, a
department located in the Tahiti airport area. Proximity is
essential given that the catering and handling for the flights,
occurs essentially around the airport. For this purpose, the
service has a large storage capacity at its disposal. Also note
that it is responsible for supplying inflight Air Tahiti magazine!
In her function, Joëlle Thuret must demonstrate rigor and a
strong sense of organization. She has to perform many tasks
under the constant pressure of time. All of the department’s
operations must be done on time so as not to cause flight
delays: sandwiches catering, availability of stock for inflight
sales, preparation of cash vouchers used by flight attendants,
control and validation of sales slips, receipts deposit etc ...
Another important part of her work is directed towards the
crew. She must ensure that they are provided meals and
snacks for flights that require them. She must also arrange
their accommodations when they spend one or more
stopover nights in the islands. Responsive and attentive,
Joëlle maintains a very good relationship with the crew for
which she is a dedicated and efficient support!
Other less common tasks, but nevertheless significant, is
the organization of inflight services for "VIP" or charters, in
coordination with the flying personnel area. Using aircrafts
and crews of the airline, these flights are chartered specifically
at the request of a person or of a group. And as for scheduled
flights, they must be able to provide a range of inflight services.
With "VIP" flights, passengers often have specific requirements
in terms of catering. Joëlle Thuret must be able to respond
quickly to their requests, which often require ingenuity,
cleverness and leadership.
In her function and tasks, Joëlle Thuret is in contact with many
Air Tahiti services such as the service managing pilots and
flight attendants and the operations management. She is also
in constant contact with the suppliers.
Working in the airline for over 27 years, she says that she is
"proud to be part of Air Tahiti."
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ZOOM SUR AIR TAHITI
Portrait, Agent d'Opération
Travaillant au sein d'une équipe composée de dix personnels
d'Air Tahiti, Moetia Salmon est "Agent d'Opération", une
fonction peu connue et peu visible par notre clientèle mais
qui n'en est pas moins capitale. Sa mission première est
de s'assurer que les vols de la compagnie peuvent être
effectués en toute sécurité. Ce qui implique de réaliser un
nombre élevé de vérifications, contrôles, et tâches diverses.
Parmi ces dernières figure en bonne place le traitement
des informations relatives à l'accessibilité des pistes,
communiquées via des "NOTAM", abréviation anglaise de
Notice to Airmen ("message aux navigants", en français).
Emis à Tahiti par les services de l'Aviation Civile, ils signalent
toutes les évolutions sur les infrastructures aéroportuaires
(nouvelle manche à air installée, balisage lumineux réparé,
etc.). Des informations de la plus haute importance car les
pistes doivent être accessibles tout comme les terrains
dits de "dégagements". Ce terme désigne une piste sur
laquelle un avion peut atterrir si l'aérodrome de destination
n'est pas utilisable, pour raison de mauvaises conditions
météorologiques par exemple. Le nom de cet aérodrome
doit figurer sur le plan de vol que le pilote remet aux
services du contrôle aérien avant son décollage. La quantité
d'informations à traiter concernant les aérodromes peut
être particulièrement importante, l'une des particularités
des vols d'Air Tahiti étant de souvent compter plusieurs
escales (exemple : un vol Papeete / Raivavae / Tubuai /
Rurutu / Papeete).Moetia doit également faire le point sur les
contraintes dites "opérationnelles" des aérodromes comme
une longueur ou une largeur de piste moindre par exemple.
En effet, ces contraintes peuvent emmener à limiter la charge
que l’avion peut transporter. Autres éléments importants
: ceux relatifs au carburant et au fret embarqué avec ses
spécifications en terme de poids, de volumes et l’éventuelle
présence de marchandises dangereuses. Enfin, l'agent
opérationnel collecte auprès des organismes compétents
les renseignements sur les conditions météos qui seront
rencontrées tant au départ du vol qu'à ses différentes
escales. Toutes ces informations sont regroupées au sein
d'un dossier de vol transmis aux pilotes. Pour assurer la
sécurité des vols, l'agent d'opération travaille donc en étroite
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relation avec les équipages navigants dans la préparation
technique. Les informations concernent aussi les passagers :
leur nombre, bien sûr, mais également l'éventuelle présence
de passagers nécessitant une assistance particulière
telles les personnes à mobilité réduite ou les enfants non
accompagnés. Enfin, le travail de Moetia Salmon ne s'arrête
pas lorsque les portes de l'avion se ferment. En effet, les
agents d’opération régulent également la vingtaine de vols
opérés quotidiennement par Air Tahiti. En partenariat avec
les cadres de permanence, ils interviennent lorsqu’il y a des
aléas d’exploitation. Ils peuvent alors lancer un dépannage,
un vol charter, un vol supplémentaire, rédiger des plans
de vol, diffuser de l’information aux différentes escales
desservies… Ce travail est d'une grande importance dans
l'activité de la compagnie. Pour assumer l’ensemble de ces
tâches, l’agent d’opération doit faire preuve d'une grande
rigueur et d'une bonne capacité d’analyse, d’anticipation
et d'adaptation. Il doit aussi pouvoir travailler avec des
équipes et des corps de métiers très différents, impliquant
ouverture d'esprit, organisation, diplomatie et esprit
d’équipe. Travaillant en horaires décalés sur la plateforme de
Tahiti - Faa’a, l’agent d’opération est en relation constante
avec des organismes externes à la compagnie : bureau de
piste, Aviation Civile, services de la Météo, contrôle aérien…
Moetia Salmon a été engagée à Air Tahiti en 1996. Après
deux ans en tant qu'agent fret commercial/ gestionnaire des
vols, elle devient assistante du responsable du service fret.
Changement de cap en 2001, puisqu'elle passe secrétaire de
direction à la Direction des Opérations. Soucieuse d'évoluer
dans l'entreprise, elle se présente au poste «d’Agent
d’Opération» en 2004. Elle suit une formation de l’ESMA,
l’Ecole Supérieure des Métiers de l’Aéronautique, dispensée
à Tahiti par un instructeur. Suite à la réussite à l'examen,
elle travaille tout d’abord au trafic puis accède au statut
d'agent d'opération. Elle se plait dans son métier dont elle
apprécie l’autonomie et l'importance réservée aux relations
humaines. La fonction de Moetia Salmon constitue un
soutien précieux pour les pilotes. Elle en résume les enjeux:
«Travailler en équipe afin de transporter en toute sécurité
et dans le maximum de confort tous nos passagers».
ZOOM SUR AIR TAHITI
Portrait, Operation Agent
Working within a team composed of ten Air Tahiti personnel,
Moetia Salmon is an "Operation Agent”, a function little known
and little visible by our clientele, but which is nevertheless
of capital importance. Her primary mission is to make sure
that the airline’s flights can be conducted safely. This requires
the completion of a high number of verifications, controls,
and various tasks. Among the latter, the processing of
information relative to the runways accessibility ranks very
high in priorities and is communicated through "NOTAM’s", the
English abbreviation of Notice to Airmen. Issued in Tahiti by
the Civil Aviation Services, they signal all changes on airports
infrastructures (new installed air sock, repaired runway lights,
etc.). This is information of utmost importance as the runways
must be accessible and so are the alternate runways. This term
designates a runway where a plane can land if the destination
airport cannot be used because of poor weather conditions for
example. The name of this airport must appear on the flight
plan that the pilot gives to air traffic control before taking off.
The quantity of information to process regarding the airports
may be particularly important, one of the Air Tahiti flights
particularities being to often rely many stopovers (for example:
one flight : Papeete / Raivavae /Tubuai/Rurutu/Papeete).
Moetia must also know all “operational” constraints such as
short runway length or width for example. Such constraints
may indeed limit the charge that the airplane can transport.
Other important elements are those relative to loaded fuel and
freight with their specifications in terms of weight, volume and
the eventual presence of hazardous merchandise. Finally the
Operational Agent collects from the relevant organizations,
information on weather conditions to be encountered when
taking off as well as at each stopovers. All this information is put
together in a flight file given to the pilots. To ensure flight safety,
the Operation Agent works closely with the aircrew in view
of the technical preparation. The information also concerns
passengers: their number, of course, but also the presence of
any passengers requiring special assistance such as disabled
persons or unaccompanied children. Finally, Moetia Salmon’s
work does not stop when the aircraft doors are closed. In fact,
the agents also regulate the operations of the average twenty
daily flights operated by Air Tahiti.
In partnership with the managers on duty, they intervene when
operating contingencies occur. They can then initiate repairs,
schedule a charter flight, an additional flight, prepare flight
plans, transmit information to the various stopovers served…
This work is of major importance in the activity of the airline.
To perform all these tasks, the Operations Agent must exercise
great rigor and show good analytical skills, anticipation and
adaptation. He must also be able to work with various teams and
very different work trades, requiring an open mind, organization,
diplomacy and team spirit. Working various shifts on the Tahiti
- Faa'a platform, the Operations Agent is in constant contact
with organizations external to the airline: Air traffic services
reporting office (ARO), Civil Aviation, Weather Service, Air Traffic
Control, etc. Moetia Salmon was hired at Air Tahiti in 1996. After
two years as a commercial Freight Agent / Flight Manager, she
became the Freight Supervisor assistant. She changed course
in 2001, and became an executive secretary in the Operations
Management Department. Anxious to move in the company,
she applied to a position of "Operations Agent" in 2004. She
attended training in ESMA, the School of Advanced Aviation
Trades, provided by an instructor in Tahiti. After passing the
examination, she first worked in traffic and then accessed the
position of Operations Agent. She is enjoying her job, of which
she appreciates the autonomy and the importance reserved to
human relationships. Moetia Salmon’s job is a valuable support
for the pilots. She summarizes the challenges as: "Working as
a team to transport all of our passengers in all safety and in
maximum comfort."
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