Forces de la nature
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Forces de la nature
14 34 80 76 52 sommaire summary © P.F. GROSJEAN 10 Infos Air Tahiti 14 Destination Makemo, un lumineux voyage A Voyage full of Lights Air Tahiti Magazine N° 76 Une publication N°Tahiti: 758 268 • Code NAF: 744B Immeuble Vairaatoa Nui - Fariipiti Papeete - Tahiti - Polynésie française BP 42242 Fare Tony - Papeete - PF Tél. (689) 83 14 83 • Fax (689) 83 16 83 [email protected] DIRECTEUR DE LA PUBLICATION EDITOR Ludovic Lardière • Tél. (689) 728.713 DIRECTEUR DE PRODUCTION PRODUCTION MANAGER Enzo Rizzo • Tél. (689) 746.946 REDACTION / TEXT Ludovic Lardière Claude-Jacques Bourgeat Valentine Labrousse Isabelle Bertaux CONCEPTION GRAPHIQUE GRAPHIC DESIGN Tahiti Communication ADAPTATION ANGLAISE ENGLISH TRANSLATION Jacques.R Decottignies IMPRESSION / PRINTED IN Quad Graphic Chile Tirage : 20 000 exemplaires Dépot légal à parution www.airtahiti.com 34 Nature Noix de coco, ses mille visages The Many Faces of the Coconut 52 Culture Musique, l’âme et le cœur de Tahiti Music, the heart and soul of Tahiti 66 Agenda datebook 76 Sponsoring Air Tahiti 80 Zoom Air Tahiti Portraits d'agents Portrait of Air Tahiti agents 86 informations pratiques Air Tahiti Air Tahiti general information 3 ÉDITORIAL / EDITORIAL Ia Ora Na et Maeva Ia Ora Na and Maeva Bienvenue à bord de nos vols. Nous vous y invitons à parcourir ce nouveau numéro d'Air Tahiti Magazine, notre revue de bord. Nous vous proposons, dès nos premières pages, un dépaysement total avec un voyage à Makemo, île de l’archipel des Tuamotu. Parmi les cinq archipels de la Polynésie française, ce dernier est l’un des plus marquants car formé d’atolls, ces îles basses coralliennes en forme d’anneau, symbole parfait dans l’imaginaire collectif, des édens tropicaux. Makemo est un des plus vastes atolls des Tuamotu et un des plus beaux. Là, s’égrènent des séries de motu, des îlots coralliens aux plages de sable blanc, baignées d’eau translucide. Sous la surface des flots, le visiteur pourra observer une faune et une flore animées et multicolore, une vie sous-marine parmi les plus riches de ce vaste Océan Pacifique. Un spectacle accessible de manière aisée avec palmes et tuba, ou, pour les plus experts, lors de plongées inoubliables. Inoubliables comme le sont aussi pour le visiteur cette terre et la rencontre avec ses habitants. Autre découverte dans nos pages, celle de la noix de coco. Quoi de plus banal – apparemment - dans nos îles que le fruit du cocotier, arbre dont la silhouette si caractéristique est, là encore, un symbole de vacances. Mais, ce simple fruit cache bien des mystères et des propriétés insoupçonnées que nous révèlerons, en partie. Regorgeant de vertus nutritives, comestible à différents stades, matière première, la noix de coco n’est pas une simple noix… Enfin, nous vous convions à une balade musicale dans nos îles. La musique, cette «âme» de la Polynésie, cet univers sonore si particulier qu’il soit traditionnel ou influencé par les musiques extérieures. Elle est omniprésente dans la société tahitienne où chacun est mélomane, musicien, chanteur… Ces mélodies et sonorités seront pour nos visiteurs, à n’en point douter, des souvenirs inoubliables de leur séjour parmi nous. Welcome aboard our flights. We invite you to read through this new issue of Air Tahiti Magazine, our inflight magazine. Starting with the first pages, we offer you a total change of scenery through a voyage to Makemo, an island in the Tuamotu Archipelago. Among the five archipelagos of French Polynesia, this is one of the most striking as it is made of atolls, these low islands made of coral and shaped like rings, perfect symbols, in everyone’s mind, of tropical edens. Makemo is one of the largest atolls of the Tuamotu and one of the most beautiful. There are found strings of motu, which are coral islets with white sand beaches bathed by transparent water. Under the sea surface, the visitor will be able to observe a lively and colorful fauna and flora, an undersea life among the richest in the vast Pacific Ocean. A spectacle easy to access with fins and a snorkel or, for the more experienced, during unforgettable scuba dives. Unforgettable like are also for the visitor this land and the encounter with its inhabitants. Other discovery in our pages: the coconut. What is more trivial – apparently – in our islands than the fruit of the coconut tree whose so characteristic silhouette is also a symbol of vacations. But this simple fruit hides many mysteries and unsuspected properties of which we are revealing a small part. With plenty of nutritive virtues, eatable at various stages of its development and a useful raw material, the coconut is not just a simple nut. Finally, we invite you on a musical journey in our islands. Music, this soul of Polynesia, this so particular sound universe, whether it is traditional or influenced by foreign music, is omnipresent in Tahitian society where everybody loves to hear music, to play it, or to sing it. These melodies and sounds will, no doubt about it, leave the visitor with unforgettable memories of their stay among us. Bonne lecture et bons voyages sur nos lignes. Mauruuru Enjoy your reading and your trips aboard our airline. Mauruuru MATE GALENON Directeur général General Manager 8 AIR TAHITI INFOS 10 AIR TAHITI ET VOUS... AIR TAHITI AND YOU… AFIN DE FACILITER VOTRE VOYAGE, AIR TAHITI VOUS PROPOSE UN PANEL DE "E-SERVICES" SUR SON SITE INTERNET. DÉCOUVREZ-LES AU PLUS VITE SUR WWW.AIRTAHITI.COM ! IN ORDER TO FACILITATE YOUR TRIP, AIR TAHITI OFFERS YOU A RANGE OF "E-SERVICES" ON ITS WEBSITE. FIND THEM OUT QUICKLY ON WWW.AIRTAHITI.COM ! Achetez votre billet en ligne Buy your ticket online Air Tahiti vous propose de réserver et d’acheter votre billet d’avion, en toute liberté. Ce service vous permet à tout moment et sans vous déplacer de : Air Tahiti offers you to book and buy your ticket, at your leisure. This service allows you at any time and without having to come to our offices to: • visualiser les vols disponibles • View all available flights • faire votre réservation • Book your reservation • payer par carte de crédit de manière sécurisée • Pay by credit card in a secured way. • imprimer vos billets électroniques • Print your electronic tickets • consulter vos réservations • Consult your bookings Enregistrez-vous sur votre vol en toute autonomie. Deux possibilités : Enregistrez-vous sur airtahiti.com et imprimez votre carte d’accès à bord Commencez votre voyage sereinement ! Grâce à l’enregistrement en ligne, vous pouvez vous enregistrer et imprimer votre carte d’accès à bord depuis chez vous. L’enregistrement en ligne est ouvert de 16 heures à 1 heure avant le départ prévu de votre vol. Bornes d’enregistrement à l’aéroport de Tahiti – Faa’a Gagnez du temps à l’aéroport ! Disponibles à TahitiFaa’a, cinq bornes d’enregistrement en libre-service vous permettent de vous enregistrer de 16 heures à 25 minutes avant le départ prévu de votre vol. Check-in on your flight all by yourself. Et si je voyage avec des bagages ? Two possibilities: Vous pouvez aussi vous enregistrer en ligne ou sur les bornes ! Vous avez des bagages à enregistrer : présentez-vous au comptoir d'enregistrement. Aux aéroports de Tahiti-Faa'a et de Bora Bora, vous disposez d'un comptoir dédié "Dépose bagage" avec file d'attente prioritaire. Check-in on airtahiti.com and print your boarding pass Start your journey in all serenity! With online check-in, you can check-in and print your boarding card from home. Online registration is open from 16 hours to 1 hour before the scheduled departure of your flight. Si vous voyagez uniquement avec un bagage cabine : rendez-vous directement en salle d'embarquement muni de votre pièce d'identité et de votre carte d’accès à bord préalablement imprimée. Check-in kiosks at the Tahiti – Faa’a airport Consultez les horaires actualisés What if I have luggage ? Grâce à ce service, vous pouvez vérifier si l’horaire d’un vol a été modifié ou si des vols ont été rajoutés par rapport au programme des vols prévisionnel. Tous les jours à 14h et 18h, les horaires des vols du lendemain et des six jours à venir sont actualisés. Suivez votre compte Kaveka en ligne (programme de fidélité) Vous souhaitez savoir si vous pouvez bénéficier d’un billet récompense ou de carnets d’excédents de bagages ? Consultez votre relevé en ligne Kaveka et contactez votre agence Air Tahiti pour obtenir votre prime. Save time at the airport! Available at Tahiti-Faaa, five self-service kioskslet you check-in from 16 hours to 25 minutes before the scheduled departure of your flight. You can also check-in online or on our kiosks ! You have luggage to check-in: go to the check-in desk. At Tahiti and Bora Bora airports, a priority dedicated "Baggage drop-off" counter is at your disposal. If you are traveling with carry-on luggage only: go directly to the boarding area with an ID and your printed boarding pass Consult updated schedules With this service, you can verify if a flight schedule has been modified or if flights have been added relative to the scheduled flights. Every day at 2pm and 6pm, flight schedules for the next day and for the next 6 days are updated. 11 INFOS AIR TAHITI A LA RÉSERVATION, NOS AGENTS VOUS INFORMENT QUE LE VOL EST COMPLET. A BORD, VOUS CONSTATEZ QUE PLUSIEURS SIÈGES SONT INOCCUPÉS… WHEN MAKING RESERVATION, OUR AGENTS TOLD YOU THAT THE FLIGHT WAS FULL. BUT ONCE ON BOARD YOU NOTICE THAT SEVERAL SEATS ARE UNOCCUPIED… Pourquoi ? Why ? • Des passagers ont annulé leur voyage à la dernière minute ou ne se sont pas présentés à l’enregistrement de leurs vols, • Some passengers cancelled their flight at the last minute or did not show up to their flight’s libérant ainsi des places. • Le vol sur lequel vous voyagez est un vol dit "limité". En raison de contraintes de vol, la compagnie ne peut alors vendre la totalité des sièges disponibles dans l’avion. En savoir plus sur les vols dits "limités" Afin de pouvoir décoller, voler et atterrir, un avion ne doit pas excéder un certain poids, que nous appelons en aéronautique la "charge marchande". Ce poids est calculé avant chaque vol et prend en considération : • The flight on which you are traveling is a flight called “limited”. Due to flight constraints, the airline cannot then sell all available seats in the plane. More about “limited” flights In order to take off, to fly and to land, a plane must not exceed a certain weight, that in the airline business we call the "payload". This weight is calculated before each flight and takes into account: • Le type d'appareil, le carburant indispensable au trajet, l’itinéraire effectué par l’avion, le matériel nécessaire au service à bord… • The type of aircraft, fuel quantity needed for the distance, the plane’s itinerary, materiel required for inflight services. • Le poids moyen des passagers et de leurs bagages. Pour connaître ce poids moyen, Air Tahiti effectue une campagne de pesée tous les 3 ans, à la demande de l'Aviation Civile. La dernière campagne a eu lieu en 2010. Il a alors été constaté une augmentation de 5kg par passager par rapport à la précédente campagne de pesée. • The average weight of the passengers and their luggage. To determine this average weight, Air Tahiti performs a weighing campaign every 3 years, at the request of Civil Aviation. The last campaign was done in 2010. It was then observed a 5kg (11 lbs) increase per passenger compared to the previous weighing campaign. • Certaines contraintes comme une longueur de piste plus courte, des obstacles éventuels pouvant affecter le décollage ou l’atterrissage (des cocotiers sur le trajet d’envol par exemple), des conditions météorologiques particulières (vent, pluie…)… C’est alors que l’on parle de vols "limités". • Some constrains such as a shorter runway, eventual obstacles that may affect take-off and landing (coconut trees in the way at take-off for example), special weather conditions (wind, rain, etc.). This is when we have “limited” flights. Dans ces cas, la compagnie ne pouvant vendre la totalité des sièges disponibles dans l'avion, les passagers constatent avec surprise, une fois montés à bord, que certains sièges sont inoccupés alors que le vol est annoncé complet. Quelques exemples de vols "limités" par archipel: In these cases, since the airline cannot sell all the seats available in the plane, passengers are surprised to notice, once they are aboard, that some seats are unoccupied while the flight was announced as “full”. Some examples of “limited” flight by archipelago Sièges commercialisés Seats for sale Sièges dans l’avion Seats in the plane Sièges ne pouvant être vendus Seats that cannot be sold 35 48 13 Kauehi 41 48 7 Takapoto 23 48 25 Archipel / Archipelago Iles / Islands Société / Society Maupiti Tuamotu Nord North Tuamotu Tuamotu Nord North Tuamotu Marquises / Marquesas 12 check-in, therefore they freed some seats. s Hiva Oa 60 66 6 Marquises / Marquesas Nuku Hiva 54 66 12 Australes / Australs Raivavae 55 66 11 Tuamotu Est-Gambier East Tuamotu - Gambier Mangareva 52 66 14 Makemo Un lumineux voyage A Voyage full of Lights L’ABSOLUE PERFECTION DE SES PAYSAGES ET LA CONVIVIALITÉ DE SON ACCUEIL FONT DE CET ATOLL UNE DESTINATION EXCEPTIONNELLE. LÀ, AU CŒUR DE L’ARCHIPEL DES TUAMOTU ET DE SES SINGULIÈRES ÎLES CORALLIENNES, UN NOUVEAU MONDE EST À DÉCOUVRIR. 14 PHOTOS / PICTURES : PHILIPPE BACCHET LES ABORDS DU MOTU VAIGATIKA À L’EXTRÉMITÉ OUEST DE L’ATOLL / THE EDGE OF THE MOTU VAIGATIKA AT THE WESTERN END OF THE ATOLL THE ABSOLUTE PERFECTION OF ITS SCENERY AND THE FRIENDLINESS OF ITS WELCOMING INHABITANATS MAKE OF THIS ATOLL AN EXECEPTIONAL DESTINATION. THERE, IN THE HEART OF THE TUAMOTU ARCHIPELAGO AND ITS UNIQUE CORAL ISLANDS, A NEW WORLD IS TO BE DISCOVERED. 15 Coup d'oeil sur Makemo VUE AÉRIENNE DE L’EXTRÉMITÉ OUEST DE MAKEMO / AERIAL VIEW OF THE WEST END OF MAKEMO A u début, à perte de vue, le bleu profond de l’Océan Pacifique. Puis, sous les ailes de l’avion apparaît une succession de couronnes comme posées sur la mer, vision marquante, si propre à l’archipel des Tuamotu. Rapidement se détache de ce panorama la plus grande d’entre elles, large forme allongée où brillent des bleus incomparables. Bienvenue à Makemo ! Cet atoll est situé au centre du vaste archipel des Tuamotu qui s’étend sur plus de 1 300 km d’Est en Ouest et rassemble 78 îles. Cet espace constitue un patrimoine environnemental et humain exceptionnel. L’archipel compte une île haute, Makatea, et 77 atolls sur les 425 recensés à la surface de la planète. Il est donc un des plus vastes ensembles de ce type au monde. Ces îles, dont Makemo fait partie, sont les vestiges d’une immense chaîne montagneuse d’origine volcanique qui barrait autrefois les eaux du Pacifique. Des sommets et des hauteurs de ce gigantesque édifice 16 dont la formation remonte à des millions d’années ne demeurent, aujourd’hui, en surface, plus rien, si ce n’est les formations de coraux qui, jadis, bordaient les rivages de ces îles. De vivantes constructions qui constituent ces gracieuses formes sur l’océan. Située à 500 km au nord est de l’île de Tahiti et s’étirant sur plus de 70 km de long pour une largeur allant de quelques kilomètres à une quinzaine, Makemo est le troisième plus vaste atoll de l’archipel. La superficie de son lagon dépasse les 800 km2. En comparaison, cela représente presque deux fois la superficie du Lac Léman en Suisse… Deux passes font communiquer cette mer intérieure avec l’Océan : Arikitamiro au nord-est et Tikaraga à l’Ouest. Ces voies de circulation permettent à des navires à fort tonnage de circuler dans l’atoll pour le ravitaillement, notamment, mais aussi des bateaux de croisière. Dès la fin du premier millénaire, Makemo, comme l’ensemble de l’archipel, a été probablement peuplé LES BONNES RAISONS D’Y ALLER ! • Un lagon d’une exceptionnelle beauté • De superbes motu, des îlots coralliens. • Un lieu de plongée incontournable : deux passes reconnues pour la richesse et la diversité de leur faune sous-marine. • Visite de mystérieuses constructions et de vestiges archéologiques. COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES 16° 35’55’’ Sud et 143° 39’41’’Ouest POPULATION : 800 habitants DISTANCE DE TAHITI : environ 500 km VOLS AIR TAHITI L’île est desservie environ 4 fois par semaine PRATIQUES • Hébergement : deux pensions de familles • Activité spécifique : centre de plongée • Restauration : snacks, un restaurant et une pizzeria • Commerce : plusieurs épiceries • Services : Poste, écoles, CED, collège, mairie et infirmerie à Pouheva - Réseau GSM (Vini) et Internet dans les zones habitées. par les Polynésiens lors de leur grand mouvement de colonisation des îles formant l’actuelle Polynésie française. Dans l’archipel, ces derniers développèrent une civilisation bien adaptée à cet environnement si particulier. Navigateurs hors pair, ces premiers habitants parvenaient à entretenir des échanges au sein des Tuamotu, mais également avec les autres archipels de Polynésie. En 1802, les rivages de Makemo sont aperçus pour la première fois par un Européen. En 1853, l’archipel et Makemo passent sous la domination coloniale française. En parallèle, les missionnaires sillonnent ces îles pour convertir les populations au christianisme. De cette présence religieuse du XIXe siècle demeurent aujourd’hui des constructions aux architectures bien spécifiques en corail et en chaux. Le visiteur pourra d’ailleurs découvrir à Makemo de beaux exemples de ce patrimoine telle l’église Saint-Joseph bâtie à la fin du XIXe siècle, une des plus anciennes de l’archipel. Mais surtout, les religieux et l’administration coloniale encouragèrent fortement le développement de la coprahculture, modifiant ainsi durablement les paysages de l’atoll et faisant du cocotier l’arbre roi de ses paysages ! Aujourd’hui, Makemo accueille environ 800 habitants installés principalement au village de Pouheva en bordure de la passe Arikitamiro. Au cours des années 1990 et 2000, l’atoll a profité du développement de la perliculture, mais cette activité est entrée dans une phase difficile. Du coup, pêche et coprahculture ont repris une place importante dans l’économie de l’île. Le tourisme se développe également car l’atoll propose un environnement d’une beauté exceptionnelle. L’île possède même un club de plongée permettant ainsi de découvrir la faune et la flore sous-marines. Un peu à l’écart des grands circuits touristiques, Makemo est un joyau méconnu qui veut maintenant briller aux yeux du monde ! 17 Makemo at a glance KOMO MOKOREA, « LE TROU AUX SIRÈNES », UNE SURPRENANTE ÉTENDUE D’EAU SAUMÂTRE SITUÉE SUR LE MOTU VAIGATIKA KOMO MOKOREA, " THE HOLES OF THE SIRENS" LOCATED IN THE MOTU VAIGATIKA A t first, as far as you look, the deep blue of the Pacific Ocean. Then under the wings of the plane a succession of crowns appears, placed on the sea, a striking vision, so typical of the Tuamotu Archipelago. Quickly the largest of them sticks out from the scenery, a large elongated atoll where incomparable blue colors shine. Welcome to Makemo! This atoll is located in the center of the vast Tuamotu Archipelago, which extends over 1,300 km from east to west and includes 78 islands. This area is an exceptional human and environmental treasure. The archipelago includes a “high” island, Makatea, and 77 atolls among the some 425 identified on the surface of the planet. It is therefore one of the largest ensembles of this type in the world. These islands, including Makemo, are the remains of a huge mountain range of volcanic origin, which in ancient times, crossed the waters of the Pacific. Of the peaks and 18 hills of this gigantic structure, whose formation dates back millions of years, nothing remains at the surface, except the coral formations that once lined the shores of the islands. Living structures making up these graceful shapes over the ocean. Located 500 km north-east of the island of Tahiti and stretching over 70 km long with a width ranging from a few kilometers to about 15 km, Makemo is the third largest atoll of the archipelago. The area of the lagoon exceeds 800 km2. For comparison, this is almost twice the size of Lake Geneva in Switzerland. Two passes, open this inland sea to the Ocean: Arikitamiro on the northeast and Tikaraga on the west side. These communicating areas let large vessels enter in the atoll for refueling, including, even, cruise ships. At the end of the first millennium, Makemo and the entire archipelago was probably populated by Polynesians during their great settlement migrations to the islands forming the current SOME GOOD REASONS TO GET THERE ! • A lagoon of exceptional beauty • Some superb “motu” (coral islets). • An unforgettable diving spot: two passes renown for the riches and the diversity of their underwater fauna. • Visit of mysterious constructions and archeological vestiges. COORDINATES: 16° 35’55’’ South and 143° 39’41’’West DISTANCE FROM TAHITI: about 500 km POPULATION: 800 inhabitants AIR TAHITI FLIGHTS: about 4 times a week PRACTICAL INFORMATION • Lodging: Two boarding houses • Specific Activities: Diving center • Food: snacks and one restaurant and a pizzeria • Stores & shops: everal grocery stores • Services: Post Office, schools, Town Hall and Infirmary in Pouheva - GSM (Vini) and Internet Networks in inhabited areas. French Polynesia. In this archipelago, they developed a civilization well adapted to this very special environment. Outstanding navigators, these early inhabitants were able to maintain trade within the Tuamotu but also with other archipelagos of French Polynesia. In 1802, the shores of Makemo were seen for the first time by a European. In 1853, the archipelago and Makemo fell under the French colonial rule. In parallel, the missionaries crisscrossed these islands to convert people to Christianity. Of this religious presence in the nineteenth century today remain constructions with specific architectures made of coral and lime. Visitors can also discover in Makemo the finest examples this heritage such as St. Joseph's Church built in the late nineteenth century, one of the oldest on this archipelago. But above all, religious and colonial administration strongly encouraged the development of sustainable copra cultivation, thus changing the landscape of the atoll and making the coconut tree the king tree of its scenery! Today, Makemo is home to approximately 800 people settled mainly in the village of Pouheva along the Arikitamiro pass. In the years 1990 and 2000, the atoll has benefited from the development of pearl farming, but this activity has entered a difficult phase. Suddenly, fishing and copra cultivation resumed an important role in the economy of the island. Tourism is also growing as the atoll offers an environment of exceptional beauty. The island even has a diving center to let you discover its underwater flora and fauna. A little away from the main tourist routes, Makemo is a lesser known little gem, which now wants to shine in the eyes of the world! 19 NAVIGATION DANS LA ZONE DES SABLES ROSES DE TEPOHUE / NAVIGATION IN THE AREA OF PINK SANDS OF TEPOHUE 20 À la poursuite de la perfection… The Quest for Perfection En 1926, après une longue odyssée qui l’a conduit de l’Atlantique Nord aux îles de Polynésie, le navigateur français Alain Gerbault aborde les rivages de l’atoll de Makemo. Il est “À la poursuite du soleil”, finalité poétique et maritime de son périple et titre du livre à succès que lui inspirera cette aventure solitaire à bord de son petit voilier le Firecrest. L’aventurier tombe sous le charme de Makemo qui est pour lui “l’atoll de la Perfection”. Sentiment que tout visiteur partagera tant il est justifié. Et tel Alain Gerbault, il faut partir à la poursuite du soleil pour découvrir cette perfection. In 1926, after a long journey that brought him from the North Atlantic to the islands of Polynesia, French navigator Alain Gerbault, reached the shores of the atoll of Makemo. He was "Chasing the Sun", the poetic and maritime purpose of his journey and the title of a famous book that inspired him for his solo adventure aboard his small sailboat the Firecrest. The adventurer fell under the spell of Makemo, which for him, was "the atoll of perfection." A feeling that any visitor will share as being justified. And like, Alain Gerbault, you must go and chase the Sun to discover such perfection. Symphonie de couleurs Symphony of Colors Cap en premier lieu sur la pointe est de l’île, à Tepohue, pour une rencontre avec un lieu à la beauté presque surnaturelle où mer, terre et ciel se mêlent dans une étourdissante symphonie de couleurs et de lumières ! Abandonnant progressivement son bleu profond, le lagon laisse apparaître une palette de bleus et de turquoises incomparables. Complétant le spectacle, apparaissent, en toile de fond, les motu et leurs rangées de cocotiers dont le vert se démarque parfaitement du ciel bleu. We head first to the eastern tip of the island, in Tepohue for an encounter with a place with almost supernatural beauty, where sea, land and sky merge in a stunning symphony of colors and lights! Fading little by little from its deep blue color, the lagoon reveals an unparalleled palette of blues and turquoises. Complementing the spectacle, the motu and coconut trees appear as a backdrop whose green color contrast perfectly with the blue sky. > > 21 DESTINATION LE LAGON DANS LE SECTEUR DE TEPOHUE À L’EXTRÉMITÉ EST DE L’ATOLL / THE LAGOON IN THE TEPOHUE AREA AT THE EASTERN END OF THE ATOLL > Le sable se pare de dégradés de rose et de rouge, des teintes uniques dues à des micro-organismes qui se développent dans ces eaux particulièrement chaudes et peu profondes, les foraminifères. Une création merveilleuse façonnée au fil du temps par l’accumulation dans cette extrémité de l’atoll des sables et sédiments coralliens transportés inlassablement par les houles dominantes. Un paysage particulier aux Tuamotu. Une telle magie se retrouve aussi dans d’autres atolls de l’archipel, toujours aux pointes sud et est, mais, à Makemo, l’œuvre façonnée par la nature tout au long de millions d’années d’érosion atteint ici la perfection. À quelques pas du rivage, s’est formée une magnifique “piscine” naturelle aux eaux délicieusement turquoises. Un chenal semble la relier aux zones plus profondes du lagon. Un lieu merveilleux ou rêves et légendes se rencontrent, transmis par les gardiens de l’histoire de l’île. Dans les temps anciens, un “sorcier” de Makemo aurait été dépositaire du pouvoir d’attirer dans cette grande vasque les baleines, malheureusement pour leur faire connaître un funeste destin… Néanmoins, ce sacrifice était fort utile car la graisse et la chair des animaux représentaient une ressource non 22 négligeable pour nourrir la communauté. Aujourd’hui, on ne tue plus les baleines à Makemo - naturellement - mais on les observe car ces majestueux mammifères marins se rencontrent fréquemment dans les eaux du lagon. Lors de “l’hiver austral”, elles viennent y trouver calme et repos. Forces de la nature Laissant ces lieux, on poursuit son chemin, cap plein Est en empruntant une magnifique voie maritime longeant le récif. Ici, plus de motu, seulement la barrière de corail où viennent déferler les grandes houles du large. Les jeux de l’eau, de la lumière des roches aux couleurs étonnantes façonnent cette large bande de couleur. Ce paysage impressionnant se déroule sur plus d’une soixantaine de km, en fait sur toute la longueur de la côte sud de l’atoll. Là encore, ces lieux racontent les forces dominantes de la nature car cette partie du littoral est la plus exposée aux houles dominantes. Leur puissance ne permet pas l’accumulation du sable et des débris coralliens qui forment les motu. DESTINATION > The sand is adorned with gradient pink and red, unique colors due to microorganisms growing in these particularly warm and shallow waters, the Foraminifera. A wonderful creation shaped over time by the accumulation, at this end of the atoll, of coral sands and sediments continuously transported by the main swells. A scenery specific to the Tuamotus. Such magic can also be found in other atolls of the archipelago, always at the south and east tips, but in Makemo, the work shaped by nature throughout millions of years attains here perfection. A few steps from the shore, a magnificent natural "pool" was formed by nature with deliciously natural turquoise waters. A channel seems to connect it to deeper areas of the lagoon. A wonderful place where dreams and legends get together in the stories transmitted by the keepers of the history of the island. In ancient times, a Makemo "sorcerer" had the power to attract whales in this large basin, unfortunately to have them meet with a fatal end. But this sacrifice was useful because the fat and flesh of the animals represented sizeable resources to feed the community. Today, - of course - we no longer kill whales in Makemo - but because they can be observed, as these majestic marine mammals can frequently be seen inside the lagoon. During the "austral winter," they come there to find peace and quiet. LE MOTU VAIGATIKA / MOTU VAIGATIKA 23 PLONGÉE DANS LA PASSE ARIKITAMIRO PRÈS DU VILLAGE DE POUHEVA / DIVING IN THE ARIKITAMIRO PASS NEAR THE VILLAGE OF POUHEVA Ces derniers ont trouvé refuge à l’exact opposé, sur la côte nord-est où ils forment une longue bande de terre d’une soixantaine de kilomètres. C’est là que vivent les habitants de l’atoll. Mais comme toute règle à son exception, apparaissent à mi chemin, deux petits motu. Entourés d’eau turquoise et couverts de cocotiers poussant sur un sable d’un blanc éclatant, ils sont une représentation parfaite de ce qu’est un coin de paradis tropical dans l’imaginaire collectif ! Un paradis que fréquentent beaucoup les habitants de Makemo le week-end ou pendant les vacances. Ils sont nombreux à embarquer pour venir y faire des pique-niques et apprécier toute la beauté du lieu. Le village de Pouheva est situé à l’autre bout du lagon, en face, à quelques minutes de bateau seulement. En plongée… Et justement, il est temps de traverser le lagon en mettant le cap sur le tranquille village. Le clocher de l’église constitue un repère des plus commodes pour la navigation. Se dessine aussi une large trouée dans cet horizon, la passe Arikitamiro. Elle est l’un des deux 24 poumons de l’atoll car faisant communiquer les eaux du large à celles du lagon. Les navigateurs redoutent les courants qui s’y créent et le phénomène du mascaret, des vagues créées par le déplacement des énormes masses d’eau entrant ou sortant de l’atoll en fonction de la marée. Ce spectaculaire phénomène donne aux eaux toutes les apparences d’un puissant fleuve. Les pêcheurs viennent y naviguer pour pêcher à la traîne à la tombée de la nuit. Ils se faufilent avec maîtrise entre vagues et courant alors que le soleil déclinant à l’horizon fait baigner les paysages environnants dans une chaude lumière orangée. Mais le spectacle est ici sous l’eau car la passe est le lieu où les marées apportent tantôt les eaux claires et renouvelées du large, tantôt celles plus riches en microorganismes marins du lagon. Un mouvement perpétuel bénéfique pour toutes les espèces sous-marines qui s’y retrouvent, de la plus grande à la plus petite. Dans ce lieu de rassemblement se croisent et se côtoient bancs de carangues, rougets et kopa, et même des raies manta. Un monde sous-marin plein de vie où l’homme se rend respectueusement lors de plongées. Elles sont parmi les plus réputées de tout l’archipel en raison de l’abondance de la faune sous-marine. Forces of Nature Leaving this place, and continuing on our way, we head due east through a magnificent sea path along the reef. Here, no more motu, only a coral reef where the ocean swells come to break. The mix of the water, light and rocks with amazing colors, shape this colorful and wide area. This impressive scenery extends over sixty kilometers, in fact over the entire length of the atoll’s south coast. Again, this scenery tells us about the dominant forces of nature because this part of the coast is more exposed to the prevailing waves. Their power does not allow the accumulation of sand and rubbles that forms the motu. They have found refuge in the exact opposite side, on the north-east coast,, where they form a long strip of land, sixty kilometers long. This is where the inhabitants of the atoll live. But as any rule has an exception, two small motu appear halfway there. Surrounded by turquoise waters and crowned with coconut trees growing on bright white sand, they are the perfect representation of what a tropical paradise looks like in everybody’s mind! A paradise frequented by many: the people of Makemo on weekends or during the holidays. Many are coming there to embark for picnics and to enjoy the beauty of the place. Pouheva village is located across the other side of the lagoon, only a few minutes by boat. 25 PLAGE DU MOTU PUNARUKU / MOTU PUNARUKU’S BEACH 26 Plus à l’Ouest encore Diving Laissons ce monde sous-marin, pour poursuivre la route toujours à l’Ouest. Après avoir dépassé les rivages du village et son quai, on longe une série de motu. Sur plus d’une cinquantaine de kilomètres c’est une donc succession de paysages idylliques alternant motu et hoa, ces passages peu profonds faisant communiquer le lagon et l’océan. Makemo peut s’enorgueillir de posséder parmi les plus beaux motu de l’archipel avec de vastes plages de sable blanc ombragées de cocotiers, une fois de plus la parfaite représentation du paradis tropical. Alors que l’embarcation file sur les eaux du lagon, le paysage défile sans que le spectateur ne se lasse des jeux de lumière et des nuances de couleur des panoramas. Une halte s’impose cependant sur l’un des plus beaux, le motu Punaruku. À la beauté du lieu s’ajoute une certaine solennité car ce site est le lieu d’implantation de l’ancien village. À la fin du XIXe siècle, il a été abandonné au profit de Pouheva. De cette ancienne présence humaine ne demeurent que les vestiges en corail et en chaux de l’ancienne chapelle et de ce qui fut une prison. Plus loin, une tombe, elle est datée de 1927… Le lieu est enchanteur, alors pourquoi a-t-il été déserté ? Dans les récits des Anciens, il est évoqué la lèpre qui aurait frappé ce lieu à la fin du XIXe siècle. Marqué du sceau terrible de la maladie, il aurait donc été définitivement délaissé par les habitants de l’atoll. Une histoire bien triste que l’on peine à imaginer aujourd’hui. Quant à la lèpre, dans nos contrées, elle est enfermée dans les livres d’Histoire… And indeed, it is time to get across the lagoon and head toward the quiet village. The church tower is a landmark for more convenient navigation. Also a wide gap appears in this horizon, the Arikitamiro pass. It is one of the two lungs of the atoll that connects the ocean waters and those of the lagoon. Saliors fear the currents that are created there and the phenomenon of waves created by the movement of huge masses of water entering or leaving the atoll depending on the tide. This spectacular phenomenon gives to the water all the appearance of a mighty river. Fishermen come to sail there to fish at dusk. They skillfully weave between currents and waves while the sun, setting on the horizon, bathes the surrounding scenery in a warm orange light. But the spectacle here is under water, because the pass is the place where the tides sometimes provide clear and renewed waters from the ocean, sometimes those are the richest in marine micro-organisms in the lagoon. A perpetual motion beneficial to all underwater species who gather there, from the largest to the smallest. In this meeting place intersect and coexist schools of jackfishes, mullets and kopa and even manta rays. An underwater world full of life where man goes diving with utmost respect. They are among the most famous in the whole archipelago because of the abundance of their marine life. 27 VUE DE LA PARTIE OUEST DE L’ATOLL ET DE SON LAGON AVEC AU FOND LA PASSE DE TIKARAGA A VIEW OF THE WEST SIDE OF THE ATOLL WITH THE LAGOON AND, IN THE BACKGROUND, THE TIKARAGA PASS DESTINATION LES SABLES ROSES DE TEPOHUE / THE PINK SANDS OF TEPOHUE Further West Let us leave this underwater world to continue still further West. After passing the shores of the village and its dock, we pass along a series of motu. Over more than fifty kilometers, it is a succession of idyllic sceneries alternating motu and hoa, passages connecting the shallow lagoon to the ocean. Makemo can boast to have the most beautiful motu in the archipelago with vast white sandy beaches shaded by coconut trees, once again, the perfect representation of a tropical "paradise". While the boat speeds on the lagoon’s waters, the scenery changes without the viewer ever getting bored by the mix of light playing with the shades of colors in the panorama. A stop is a must however, on one of the most beautiful, Motu Punaruku. A certain solemnity adds to the beauty of the place, because this site is the location of the old village. At the end of the nineteenth century, it was abandoned in favor of Pouheva site. Of this ancient human presence what only remains are coral and lime structures of the former chapel and of what was once a prison. Further, a grave bears a date: 1927. The place is enchanting, so why was it abandoned? In the stories of the ancients, it is mentioned that leprosy hit the place in the late nineteenth century. Marked with the stigma of the terrible disease, it was permanently abandoned by the inhabitants of the atoll. A sad story that is hard to imagine today, when one’s head is full of visions of this beautiful place. As to leprosy, in our countries, it is trapped in the history books. RUE DU VILLAGE DE POUHEVA / THE POUHEVA VILLAGE STREET 29 DESTINATION LE MOTU NAPAHERE SUR LA CÔTE SUD DE L’ATOLL / MOTU NAPAHERE ON THE SOUTH COAST OF THE ATOLL Légendes et sirènes Plus à l’Ouest encore, le paysage prend une nouvelle dimension, plus sauvage encore. Nous sommes arrivés à l’extrémité de l’atoll, à la passe Tikaraga. Au sud de cette passe, après une série de motu, apparaît le motu Vaigatika, un des plus grands et des plus beaux de l’île. À son abord, d’impressionnants coraux émergent de l’eau car la marée est basse. Ils parsèment la petite baie, ponctuant de leurs couleurs vives le turquoise du lagon. Une longue langue de sable ajoute un trait de lumière presque aveuglant à ce panorama. Mais le motu Vaigatika accueille aussi l’un des 30 sites les plus singuliers de l’atoll, le komo Mokorea, le “trou aux sirènes”. Une petite étendue d’eau saumâtre, perdue au milieu de la cocoteraie. Une mare dont la présence est plutôt incongrue dans cet univers de corail et d’océan. Une curiosité géologique, assurément, dont on peine à percer le secret, mais aussi un lieu de légende. Ne dit-on pas que ce lieu était fréquenté par les sirènes dans les temps anciens ? La légende est belle, complétant idéalement les agréables visions de Makemo, cette terre de bienêtre et de perfection, ces buts poursuivis par tous et, ici, accessibles à chacun. Ludovic Lardière 31 DESTINATION Legends and Sirens Still further west, the scenery takes on yet another, even wilder, dimension,. We are now at the end of the atoll, Tikaraga pass. South of the pass after a series of motu, appears Motu Vaigatika, one of the largest and most beautiful of the island. When we first get closer, corals emerge from the water as this is low tide. They dot the small bay, punctuating the turquoise water with their bright colors. A long strip of sand adds a flash of almost blinding light in this panorama. But motu Vaigatika is also host to one of the most singular sites on the atoll, the Komo Mokorea, the "Hole of the Sirens." A small briny body of water, lost in the middle of a coconut grove. A freshwater pond whose presence is rather strange in this world of coral and ocean. A geological curiosity, whose secret is indeed difficult to pierce, but also a place of legend. Don’t we say that this place was frequented by Sirens in ancient times? ... The legend is beautiful, ideally complementing the pleasant visions of Makemo, this land of feeling good and perfection, the goals we all pursue, and here accessible to everyone . Ludovic Lardière Publireportage TEANUANUA BEACH PEARLS Pour un séjour de rêve à Makemo Dans le cadre tranquille et idyllique d’un motu et en bordure d’une plage de sable blanc, le Teanuanua Beach Pearl vous accueille pour un séjour inoubliable. Avec vue sur le lagon, dix bungalows dont 1 dédié aux familles vous sont proposés. Une grande salle commune regroupe les convives pour les repas ou une cuisine réputée et raffinée vous sera servie. Un bar est à votre disposition. Possibilité de séjourner à l’Opareke Lodge, une annexe de la pension, située au village de Pouheva, et proposant des studios équipés de 50 M2. Pour la découverte de l’atoll et de toutes ses richesses, nous vous proposerons de nombreuses activités et excursions. Renseignements et contact / GSM : (689) 77 12 09 • Tél / Fax : (689) 98 03 37 Email : [email protected] 32 Noix de coco Ses mille visages The Many Faces of the Coconut © F.BUFFETRILLE PHOTOS © PHILIPPE BACCHET BALEINES À BOSSE DANS LES EAUX POLYNÉSIENNES / HUMPBACK WHALES IN POLYNESIAN WATERS NATURE FRUIT FAMILIER DE NOS ÎLES MAIS SURTOUT SYMBOLE ABSOLU DE L’EXOTISME ET DES MERS DU SUD DANS L’IMAGINAIRE OCCIDENTAL, LA NOIX DE COCO CACHE SOUS SON AUSTÈRE VISAGE BIEN DES SECRETS. DES RICHESSES QU’ONT SU UTILISER AUX MIEUX LES POLYNÉSIENS. DÉCOUVERTE. L e fruit du cocotier fut d’abord appelé « noix d’Inde », le terme « coco » étant apparu au début du XVIe siècle. Ce nom vient du portugais, puis de l’espagnol coco dont la signification, approximative, est « croquemitaine », « singe », « farfadet » ou « spectre », par allusion au fait que la coque rappelle un visage d’allure hirsute. Le terme « copra » (ou « coprah ») vient de l’anglais ou du portugais, qui l’a emprunté à koppara, mot d’un dialecte tamoul. Il désigne plus spécifiquement la noix de coco décortiquée et séchée. La noix de coco n’est pas une noix en tant que telle mais plutôt le noyau d’un fruit. La coque et sa bourre, étanches, assurent sa flottabilité permettant aux noix d'aller se déposer sur des rivages lointains pour la reproduction de cette variété végétale et son extension. Cet arbre serait originaire, selon les spécialistes, du Sud-Est asiatique. Aujourd’hui, il est présent dans toute la ceinture tropicale sur le continent africain, asiatique, américain et évidemment en Océanie. De toutes les parties du cocotier, dont les Polynésiens ont su tirer parti, la noix de coco n’est certainement pas la moindre ! A l’instar de nombreux autres peuples qui eurent la chance d’avoir accès à cette ressource exceptionnelle et quasi mythique, ils surent aussi en exploiter de nombreuses autres possibilités. Usage multiples Si le tronc, les palmes et même les racines ont été utilisés depuis longtemps par les anciens Polynésiens, la « noix » qui pousse au sommet du cocotier a, déjà eu, un rôle crucial dans l’histoire de ce peuple. Elle a, sans aucun doute, assuré leur survie au cours de leurs migrations au cœur du Pacifique lors des grands voyages réalisés en pirogues doubles d’îles en îles. La précieuse eau des noix a servi de boisson en l’absence d’eau douce. > 36 NATURE A FAMILIAR FRUIT IN OUR ISLANDS, BUT ALSO THE ULTIMATE SYMBOL OF EXOTICISM AND OF THE SOUTH SEAS IN THE WESTERN IMAGINATION, THE COCONUT HIDES MANY SECRETS UNDER ITS AUSTERE FACE. THE POLYNESIANS HAVE BEEN ABLE TO GET THE BEST OUT OF THEIR QUALITIES. DISCOVER THEM. T he fruit of the coconut tree was first called "nut of India", the term "coconut" appeared in the early sixteenth century. This name comes from the Portuguese, then from the Spanish word coco whose approximate meaning is "bogeyman", "monkey", "gnome", or "ghost", an allusion to the fact that the shell looks like a shaggy-looking face. The term "copra" (or "coprah") comes from the English or the Portuguese, who took it from koppara, a word in Tamoul dialect. It refers more specifically to the husked and dried out coconut. The coconut is not a nut as such, but rather the seed of a fruit. Its shell and husks, both waterproof, provide the buoyancy which allows the nuts to settle on distant shores for the reproduction of this vegetal variety and its extension. According to specialists, this tree is native of South-East Asia. Today, it is present throughout the tropics in the African, Asian, American and, obviously, Oceanian continents Of all parts of the coconut tree, which the Polynesians were able to benefit, the coconut is certainly not the least! Like many other people who were lucky enough to have access to this exceptional and almost mythical resource, they were also able to exploit many other possibilities. Multiple Uses PHOTOS : TIM-MCKENNA.COM While its trunk, its palms, and even its roots, have for a long time been used by the ancient Polynesians, the "nut" that grows on top of the coconut tree has always plaid a crucial role in the history of this people. It has undoubtedly ensured their survival during their migration in the midst of the Pacific during their long journeys made on double canoes from island to island. The coconut’s precious water was used for drinking in the absence of fresh water. Better, its kernel could - and still can - be consumed at various stages of its development. Mature and pressed, it gives the coconut milk which is an essential ingredient in Tahiti food. > 37 PHOTOS : BRUCE SOYEZ BERNARD - GIMT/INSTITUT DU MONOÏ > Mieux, son amande pouvait – et peut toujours - être consommée aux divers stades de son développement. Mûre et pressée, elle donne, notamment, le lait de coco qui est un ingrédient essentiel de la cuisine tahitienne. Cette même amande - râpée et mélangée notamment à des têtes de crevettes d’eau douce écrasées et d’eau de mer - sert aussi à préparer des condiments fermentés, « miti hu » et « taioro ». Depuis longtemps, également, on sait extraire une huile de l’amande mûre râpée. Utilisée en y faisant macérer des fleurs de tiare (Gardenia tahitensis), celle-ci est à l’origine du fameux monoï. L’eau, l’huile et même le bois de la coque jouaient un rôle important dans la médecine traditionnelle. La bourre de coco, fibre végétale naturelle qui entoure et protège la noix, était quant à elle utilisée pour réaliser des cordages. Elle pouvait aussi être mélangée à de la pâte de uru, le fruit de l’arbre à pain (Artocarpus altilis), pour calfater la coque des pirogues… Dans la médecine traditionnelle L’eau de la noix de coco, parfaitement stérile, a des propriétés diurétiques. Dans la médecine traditionnelle tahitienne, elle était utilisée, notamment, pour soigner le diabète, ou encore les maladies des reins et de la vessie. L’huile de coco, quant à elle, servait de purgatif. Le jus de la bourre était même utilisé contre les empoisonnements par certains poissons. Plus étonnant, les caractéristiques de rigidité et de solidité de la noix de coco sont les plus 38 proches de celles du crâne humain que l’on puisse trouver à l’état naturel chez un végétal ! Dans les années 1870, des observateurs européens notèrent des opérations de perforation artificielle du crâne dans l’archipel des îles des Tuamotu. Si le « patient » survivait, on rebouchait le trou avec un morceau de noix de coco très mince et très poli. Eau de vie… Le liquide présent dans la noix, pape ha’arii en tahitien, sert, en fait, de réserve d’eau douce au germe du cocotier qui se développe en produisant à l'intérieur un réseau capillaire qui est la base de son futur système racinaire. On sait aujourd’hui que l’eau de coco a un niveau d’équilibre électrolytique proche de celui du plasma sanguin et des solutions de ce type produites par les laboratoires pharmaceutiques. Ainsi, l’eau de jeunes noix de coco fut utilisée - dans des conditions d’isolement ne permettant pas l’accès à des soins médicaux suffisants - comme solution sucrée en injection intraveineuse. Lors des combats de la guerre du Pacifique, pendant les années 1940, elle était extraite directement de la coque pour faire des transfusions de plasma d’urgence aux soldats blessés. Très riche en sels minéraux, elle est une source importante de potassium, phosphore, calcium, magnésium, fer et zinc. Elle contribue aussi à la réhydratation des enfants atteints de diarrhée. > The same kernel - grated and mixed with crushed heads of freshwater shrimps and seawater - is also used to prepare fermented condiments, "miti hue" and "taioro." For a long time also, oil has been extracted from its grated mature almonds. Used with macerated tiare flowers (Gardenia Tahitensis), it is the origin of the famous Monoi. Water, oil and even wood of the shell played an important role in traditional medicine. Coconut husks, a natural vegetable fiber that surrounds and protects the nut was used to make ropes. It could also be mixed with the pulp of the uru, the breadfruit (Artocarpus Altilis) to caulk canoes’ hulls. Traditional Medicine The perfectly sterile water of the coconut, has diuretic properties. In traditional Tahitian medicine, it was used, in particular, to treat diabetes, or kidney and bladder diseases. Coconut oil, in turn, served as a laxative. The juice from the husk was even used against some fish. poisoning More surprisingly, the characteristics of rigidity and strength of the coconut are the most similar to those of the human skull that can be found naturally in a plant! In the 1870s, European travelers observed artificial skull perforation surgeries done in the Tuamotu Archipelago. If the "patient" survived, the hole was then plugged with a very thin and very smooth piece of coconut. Water of Life The liquid in the nuts, pape ha'arii in Tahitian, is, in fact, a reserve of freshwater for the seed of the coconut palm that grows by producing a capillary network which is the basis of its future root system. We know today that coconut water has a level of electrolytic balance similar to that of blood plasma and solutions of this type produced by pharmaceutical companies. Thus, the water of young coconuts has been used - in conditions of isolation lacking access to adequate medical care - such as sugar solution for intravenous injection. During the fightings of the Pacific War, in the 1940s, it was directly extracted from the shell to make emergency plasma transfusions to wounded soldiers. Rich in minerals, it is an important source of potassium, phosphorus, calcium, magnesium, iron and zinc. It also contributes to the rehydration of children with diarrhea. 39 NATURE © TIM-MCKENNA.COM Huile de massage Massage Oil Le coprah est l’albumen séché de la noix de coco. Il contient plus de 60 % d’huile et 6 % d’eau seulement. Pressé, il génère une très bonne huile parfaite pour le massage, encore utilisée pour les soins de la peau par les masseurs traditionnels. Ceux-ci pratiquent le « taurumi », ou l’art ancestral du massage polynésien. À la fois pratique médicinale, philosophique et coutumière, le « taurumi » associe le contact avec l’autre à travers la spiritualité, l’énergie, la parole, et plus particulièrement à travers le toucher, donc le massage. Liée autrefois à un rite de protection, l’huile de monoï (voir encadré) permettait de chasser les mauvais esprits grâce, notamment, à son odeur agréable et délicate. Copra is the dried albumen of the coconut. It contains over 60% oil and only 6% water. Pressed, it generates a very good oil perfect for massage and is still used for skin care by traditional masseurs. They practice the "taurumi" or the ancient art of Polynesian massage. A medicinal, philosophical and customary practice, the "taurumi" combines contact with each other through spirituality, energy, speech, and especially through touch, therefore the massage. Once linked to a protection ritual, Monoi oil (see box) was used to drive away evil spirits, thanks in particular to its pleasant and delicate odor. Deux sortes d’huile It is to be noted that copra oil is different from coconut oil obtained from the undried kernel, which keeps the characteristic smell of coconut. We indeed distinguish two types of oil: the first is extracted from the coconut meat dried in the sun for several days. It is mainly used (after refining) by the cosmetics industry and the food industry for the preparation of pastries, sweets and for frying. The virgin coconut oil, on the other hand, is obtained from the pulp + milk mixture. It can only be artisanal, which makes it more expensive. This oil retains the characteristic smell of coconut, but it is also less rich in cholesterol. This is probably the oldest of fatty foods to be used for cooking before being replaced by other vegetable oils. A noter que l’huile de coprah est différente de l’huile de coco obtenue à partir de l’amande non séchée, qui garde l’odeur caractéristique du coco. On distingue en effet deux types d’huile : la première est extraite « à chaud » à partir de la chair de noix de coco séchée au soleil durant plusieurs jours. Celle-ci est essentiellement utilisée (après raffinage) par l’industrie cosmétique et l’industrie alimentaire pour la préparation de pâtisseries, de confiseries et pour la friture. > 40 Two Kinds of Oil > L’huile de coco vierge, quant à elle, est obtenue à partir de l’ensemble pulpe + lait. Elle ne peut être qu’artisanale, elle est donc plus coûteuse. Cette huile garde l’odeur caractéristique du coco, mais elle est aussi moins riche en cholestérol. C’est vraisemblablement le plus ancien des corps gras à avoir servi en cuisine, avant d’être remplacé par d’autres huiles végétales. Moyen d’échange En 1767, au cours d’un voyage autour du monde entrepris à la recherche du continent austral, le navire Dolphin, commandé par Samuel Wallis, touchait l’île d’Otaheite (Tahiti). Les Tahitiens qui montaient à bord recevaient couteaux et clous en échange de bananes, de fruits de l’arbre à pain et de cochons, mais également de noix de coco. Celles-ci étaient très appréciées des marins européens après des mois de navigation sur l’océan. Objets d’art Objets insolites, les noix de coco sculptées ont été ramenées dès le XIVe siècle par les navigateursexplorateurs européens et exposées dans des cabinets de curiosités. Au XVIIe siècle, elles sont rapportées en plus grand nombre d’Inde et de Chine tout en perdant malheureusement leur caractère exceptionnel. Bon nombre d’entre elles possèdent alors une monture en argent ou en vermeil, et sont parfois émaillées. Elles sont ainsi considérées comme des objets précieux et apparentés à des pièces d’orfèvrerie. En Polynésie, des expositions artisanales sont aujourd’hui régulièrement organisées. L’occasion d’y promouvoir la sculpture sur pierre et sur bois, la gravure de la nacre mais également celle de la noix de coco. Enfin, lors des danses traditionnelles polynésiennes, les vahine portent des costumes composés d’éléments naturels. Parmi eux, un soutien-gorge (tape’a titi) qui peut être en coquillage, mais aussi simplement composé de deux demis noix de coco polies. © F.BUFFETRILLE Jeux et sports traditionnels Omniprésente en Polynésie, la noix de coco est naturellement au centre de divers sports traditionnels polynésiens. Ces derniers sont encore pratiqués, particulièrement lors des manifestations du Heiva, au mois de juillet. Parmi les plus impressionnants figure le concours de lancer de javelots. Il s’agit pour les athlètes d’atteindre une noix de coco fixée à plus de 7 mètres de hauteur, les concurrents étant placés à une distance de 20 mètres du poteau. > NATURE Means of Exchange In 1767, during a trip around the world in search of a southern continent, the ship “Dolphin”, commanded by Samuel Wallis, reached the island of Otaheite (Tahiti). The Tahitians who came aboard received knives and nails in exchange for bananas, breadfruit and pigs, but also for coconuts. These were very popular with European sailors after months of sailing on the ocean. Objects of Art Unusual objects, carved coconuts were brought in the fourteenth century by European explorers, navigators and exhibited in curiosities cabinets. In the seventeenth century, they were brought in larger numbers from India and China, but unfortunately they lost their uniqueness. Many of them were mounted in silver or vermeil and are sometimes glazed. They are thus considered precious objects related to silverware. In Polynesia, arts & crafts exhibitions are regularly held today. The opportunity to promote stone and wood sculpture, mother of pearl engraving, but also coconut carving. Finally, in traditional Polynesian dances, the vahine wears costumes made of natural elements. Among them, a bra (tape'a titi) that can be made of shells, but simply consists of two polished coconut halves. Traditional Sports and Games Seen everywhere in Polynesia, the coconut is naturally at the center of various Polynesian traditional sports. Some are still practiced today, particularly during the Heiva events in the month of July. Among the most impressive is the spear throwing competition. It consists for athletes in trying to hit a coconut attached on a post more than 7 meters high, competitors are placed at a distance of 20 meters from the post. The best show of dexterity and a remarkable technique to propel their spear, fa-Patia Patia ài in Tahitian, defeat the wiles of the wind, and most of all, stick it in the coconut. The spears used measure two to four meters long and are usually carved in the wood of a very common tree in Tahiti, the "Purau '(Hibiscus tiliaceus). Originally, the game was the entertainment of choice for great warriors. > © J.BENHAMZA - TAHITI TOURISME 43 > Les meilleurs font preuve d’une dextérité et d’une technique remarquable pour propulser leur javelot, Patia fa- Patia ài en tahitien, déjouer les ruses du vent, et surtout se ficher dans la noix de coco. Les javelots utilisés mesurent de deux à quatre mètres de long et sont généralement taillés dans le bois d’un arbre très répandu à Tahiti, le « Purau » (Hibiscus tiliaceus). A l’origine, ce sport était le loisir de prédilection des grands guerriers. Enfin, le concours de préparation du coprah, pa’aro ha’ari, a pour origine le travail quotidien des habitants des îles. Le principe en est assez simple : ouvrir en un minimum de temps des noix de coco entières et en extraire intégralement le coprah. L’épreuve peut se faire de façon individuelle ou par équipe, elle est ouverte aux femmes. On ne peut qu’être étonné par la dextérité et la rapidité des participants maniant avec aisance le pitaa, l’outil tranchant permettant d’extraire le coprah ! De l’alimentation à la médecine en passant par l’artisanat, les sports et les jeux, la noix de coco est donc pleine de ressources, une richesse allant bien au-delà du sympathique rafraîchissement proposé à nos visiteurs qui l’apprécie, généralement, confortablement installé sur un transat face aux lagons émeraudes ! Puissent ces visiteurs - à la lecture de ces lignes - plonger leur regard différemment sur ce fruit et son étonnant visage. Claude Jacques-Bourgeat 44 © TATIANA SALMON - TAHITI TOURISME © PHILIPPE COLLIGNON Finally, the preparation of copra, pa'aro ha'ari, is a competition, which originated in the daily work of the islanders. The principle is quite simple: to open, in a minimum of time, whole coconuts and extract all of their copra. The contests can be done individually or in teams, they are open to women. One can only be amazed by the dexterity and speed of the participants handling, with so much ease, the pitaa, the cutting tool to extract the coconut! From food to medicine through arts and crafts, sports and games, the coconut is full of resources, a wealth of uses that goes far beyond the friendly refreshment offered to visitors who appreciate it, generally when they are comfortably installed on a lounger in front of an emerald lagoon! May these visitors – after reading these lines – take a different look at this fruit and its amazing face. Claude Jacques-Bourgeat NATURE La récolte du coprah, une activité importante Harvesting copra, an important activity Pas de noix de coco sans cocotier ! Omniprésent aujourd’hui dans les paysages de nos îles, « l’arbre aux cent usages » a été introduit lors des migrations polynésiennes, il y a plus de mille ans. Mais ce n’est cependant qu’au milieu du XIXe siècle qu’il a été planté en quantité, sous forme de quasi monoculture. Un changement net effectué, notamment, sous l’impulsion de l’administration coloniale française de l’époque et des missionnaires. L’objectif était alors l’exportation en masse de coprah dont l’huile constituait un corps gras très recherché au niveau mondial. Aujourd’hui encore, la récolte du coprah reste une activité clef des îles polynésiennes, notamment dans l’archipel des Tuamotu. Après le ramassage des noix, une partie de ce travail, très physique, consiste à débarrasser la noix de sa bourre fibreuse selon une technique qui est aussi mise en valeur lors de concours de sports traditionnels, sous l’appellation pa’aro ha’ari. A noter que le gouvernement de la Polynésie française soutient par une subvention les prix d’achat de cette matière première pour aider producteurs et propriétaires de cocoteraies. La collecte du coprah alimente notamment la matière première d’une huilerie située à Papeete dont la production est à l’origine de produits cosmétiques, dont le fameux monoï de Tahiti. No coconut without coconut trees! Ubiquitous today in our islands’ scenery, "the tree with a hundred uses" was introduced during Polynesian migrations, over a thousand years ago. But it was not until the midnineteenth century that it was planted in quantity, as a quasi monoculture. A net change, started namely under the instigation of the French colonial administration of the time and the missionaries. The goal was to export bulk copra, whose oil was a very popular fatty product all over the world. Today, harvesting copra remains a key activity in Polynesian islands, especially in the Tuamotu Archipelago. After collecting the nuts, part of this very physical work is to rid the nut of its fiber-like husk using a technique, which is also demonstrated in traditional sports competition under the name pa'aro ha'ari. Note that the government of French Polynesia supports, with subsidies the purchase price of the raw material to help producers and owners of coconut groves. The collection of copra supplies raw materials for an oil industry located in Papeete, whose production is at the origin of cosmetics, including the famous Monoi of Tahiti. © PHILIPPE BACCHET 46 © BRUCE SOYEZ BERNARD - GIMT/INSTITUT DU MONOÏ Le Monoï The Monoi Parmi les utilisations de la noix de coco, la plus connue est sans doute la fabrication du monoï, huile de beauté et de soin qui a acquise une notoriété internationale. Le monoï dit « traditionnel » est composé d’huile de coco élaborée à partir de lait de coco. On y place des fleurs de tiare que l’on fait macérer à travers un processus de fermentation. Le tout étant exposé au soleil pendant plusieurs jours. Aujourd’hui, le monoï de Tahiti est réalisé à partir d’huile de coprah raffinée pour répondre aux exigences réglementaires de l’exportation et à celles de l’industrie cosmétique. Cette huile est réputée pour ses nombreuses vertus. Parmi elles : ses vertus protectrices, amincissantes, réhydratantes et adoucissantes. C’est un produit d’appellation contrôlée. Une semaine « Monoï Here » lui est même consacrée à l’instigation de l’Institut du Monoï, fondé en 1992 par les principaux producteurs de Monoï de Tahiti®. Elle se déroule tous les ans depuis 2007. Cette année, elle aura lieu du 15 au 18 novembre. Elle veut mettre a l’honneur « les Nouvelles Vahinés, qui de Tahiti à Paris en passant par New York ou Tokyo, incarnent une beauté libre, naturelle, profondément solaire et dotée d’un sens inné du bonheur ». À noter également l’existence permanente d’une « Route du Monoï » invitant à découvrir ce produit unique à travers les terres qui l’ont vu naître. 22 étapes à la carte sur l’île de Tahiti pour en savoir plus sur les matières premières, la fabrication et les applications du Monoï. www.monoiaddict.com Among the uses of the coconut, the most famous is probably the production of Monoi, a beauty and care oil that has gained an international reputation. "Traditional" Monoi is composed of coconut oil made from coconut milk. In it are placed tiare flowers that are left to macerate through a fermentation process. The whole thing is exposed to the sun for several days Today, the Monoi of Tahiti is made from coconut oil refined to meet the regulatory requirements of export and those of the cosmetics industry. This oil is known for its many virtues. Among them: its protective, slimming, soothing and rehydrating properties. It is a product with a controlled label. A week, that of "Monoi Here" is even devoted to the instigation of the Monoi Institute, founded in 1992 by the major producers of Monoi de Tahiti ®. It takes place every year since 2007. This year it will take place from November 15 to 18. It will pay tribute to "the New Vahinés who from Tahiti to Paris via New York or Tokyo, embody a free, natural, and deeply solar beauty, with an innate sense of happiness." Also note also the all-year round existence of a "Monoi Road" inviting you to discover this unique product through the lands where it was born. 22 steps “à la carte” on the island of Tahiti. For more information on raw materials, manufacturing and the applications of Monoi: www.monoiaddict.com 47 La légende de Hina et du roi-anguille Fruit mythique, d’origine sacrée, la noix de coco a donné lieu à de curieuses légendes décrivant l’apparition du premier cocotier. Chez les Hindous, les yeux de la noix de coco ont une signification toute philosophique : ce sont les deux yeux physiques de l’homme et son troisième oeil est le symbole de la conscience. Dans les îles polynésiennes de Tonga, ils représentent les yeux et la bouche d’une murène qui fait l’objet d’une légende qui ressemble, assez étonnamment, à la légende tahitienne de Hina. Cette princesse refusa d’épouser le roi anguille du lac Vaihiria, lac au cœur de l’île de Tahiti. La tête du roi anguille fut, finalement décapitée par un dieu, donnant naissance au cocotier. Celui-ci, avec son immense tronc, fin et droit, est un peu comme une gigantesque anguille dressée vers le ciel ! La légende dit que la tête tomba aux pieds de Hina en lui parlant ainsi : «Un jour viendra où tous ceux qui me détestent finiront par m’embrasser sur la bouche ». Lors d’une grande sécheresse, pour étancher sa soif, Hina – qui avait refusé d’embrasser la bouche du roi-anguille quand il était vivant -perça le fruit à l’endroit des trois taches et but un liquide légèrement sucré, délicieusement rafraîchissant... en posant ses lèvres sur le fruit ! TABLEAU DE BOBBY HOLCOMB The Legend of Hina and the Eel-King A mythical fruit of sacred origin, the coconut has led to curious legends describing the appearance of the first coconut tree. Among the Hindus, the eyes of the coconut have a philosophical significance: these are the two physical eyes of man and his third eye is a symbol of consciousness. In the Polynesian islands of Tonga, they are the eyes and mouth of a moray eel which is the subject of a legend that sounds, surprisingly enough, like the Tahitian legend of Hina. This princess refused to marry the Eel-King of Vaihiria, a lake at the heart of the island of Tahiti. The Eel-King was 48 eventually beheaded by a god, giving birth to the coconut tree. This tree, with its huge, slim and straight trunk, looks somewhat like a giant eel pointing up to the sky! The legend says that the head fell to the feet of Hina and talked to her this way: "A day will come when those who hate me will eventually kiss me on the mouth." During a big drought, to quench her thirst, Hina - who refused to kiss the Eel-King's mouth, when he was alive - pierced the fruit where the three spots were, and drank a slightly sweet, and deliciously refreshing liquid... while putting her lips on the fruit! Musique l’âme et le cœur de Tahiti Music, the heart and soul of Tahiti © K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT LA CHORALE CHARLES ATGER EN CONCERT / THE CHARLES ATGER CHOIR IN CONCERT OMNIPRÉSENTE DANS LA VIE ET LE CŒUR DES POLYNÉSIENS, LA MUSIQUE EST UNE COMPOSANTE ESSENTIELLE DE LA CULTURE ET DE L’ÂME DE TAHITI. EN BIEN DES OCCASIONS, INSTRUMENTS ET CHANTS S’INVITENT POUR DISTRAIRE, CHARMER, OU ÉMOUVOIR. ET, QU’ELLES SOIENT TRADITIONNELLES, MODERNES OÙ MÉTISSÉES, LES DIFFÉRENTES MUSIQUES COMPOSENT HARMONIEUSEMENT UN PAYSAGE SONORE AUSSI MARQUANT QUE LES PANORAMAS NATURELS DE NOS ÎLES. Q ue l’on soit originaire de Tahiti ou visiteurs, un des tout premiers contacts avec nos îles passe par la musique. Dès la descente de l’avion, à l’aéroport international, le nouvel arrivant est accueilli par un groupe de musiciens. Percussions, chants, et ukulélé, sont là pour nous plonger dans une atmosphère typiquement polynésienne. Fréquemment, célébrités, personnages importants et hommes politiques qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs sont « cueillis » aussi dès leur arrivée par un groupe de danse et son orchestre venus 54 leur réserver un accueil traditionnel des plus marquants et chaleureux. La musique est donc omniprésente ici : dans les lieux publics, saints, privés et dans les foyers. Elle est toujours là pour alléger les peines et rendre le quotidien plus gai. Musiques joyeuses mélancoliques ou sacrées… Des chants d’accueil aux célébrations religieuses et spectacle en passant par la traditionnelle “bringue”, les instruments et les voix se mêlent dans des accords harmonieux pour élever et unir les individus dans des moments de partage artistique, festif, ou de recueillement. CULTURE © P.F.GROSJEAN W © DIGITAL SHOT OMNIPRESENT IN THE LIVES AND HEARTS OF THE POLYNESIANS, MUSIC IS AN ESSENTIAL COMPONENT OF THE CULTURE AND SOUL OF TAHITI. ON MANY OCCASIONS, INSTRUMENTS AND SONGS INVITE THEMSELVES TO ENTERTAIN, DELIGHT, OR MOVE YOU. AND, WHETHER THEY ARE TRADITIONAL, MODERN, OR MIXED, THE VARIOUS MUSICS HARMONIOUSLY COMPOSE A SOUND TRACK AS STRIKING AS THE NATURAL SCENERY OF OUR ISLAND. hether you are a native of Tahiti or a first time visitor, one of the very first contacts with our islands is through music. After getting off the plane at the international airport, the new comer is greeted by a group of musicians. Percussion, singing and ukulele are there to immerse us into a typical Polynesian atmosphere. Frequently, celebrities, politicians and prominent figures whether from here or elsewhere are "picked" as soon as they arrive by a dance group and orchestra coming to give them a most striking and warm traditional welcome. The music is omnipresent here: in public places, holy places, and in private homes. It is always there to ease the pain and make the daily life more pleasant. Melancholic or cheerful music, or sacred chants, from welcoming songs to religious celebrations and entertainment through the traditional "bringue", instruments and voices mingle in harmonious chords to elevate and unite people in times of artistic, festive or meditation sharing. In Polynesia, more than elsewhere, everyone is either a music lover, a musician, or a singer ... Of course not everyone becomes a professional musician, but everyone sings or plays for fun. Singing and music are an integral part of the Polynesian way of life. It is still marked by the strength of communities whether they are groups, political and religious. In these multiple opportunities to get together, there always comes a time when one takes out a ukulele or a guitar. Traditional Instruments The pu is the typical image of a Polynesian instrument. This is the famous conch pierced at the end, in which one blows to produce powerful sounds. Formerly, it was used to call people to marae ceremonies or to announce important news. The vivo is surely one of the most impressive, not by its size, but by the mastering it requires. The nose flute, often carved from bamboo, has three holes to change notes. It is essential in traditional orchestras. Finally, the to'ere, a split wooden drum, in its present form, comes from the Cook Islands. There are small vertical ones, which are plaid with one stick, and large horizontal ones plaid with two sticks. The to'ere, emblematic instrument of Polynesia, impresses by the sound it produces and the skills it requires. It accompanies all traditional dancing performances, to give rhythm to the dancers. 55 ORCHESTRE TRADITIONNEL PENDANT LE HEIVA I TAHITI / TRADITIONAL ORCHESTRA DURING THE HEIVA I TAHITI En Polynésie, plus qu’ailleurs, chacun est mélomane, musicien, chanteur… Bien sûr, tout le monde ne devient pas un professionnel de la musique mais chacun chante ou joue pour son plaisir. Chant et musique font partie intégrante du mode de vie polynésien. Ce dernier est encore marqué par la force des communautés qu’elles soient familiales, associatives, politiques et religieuses. Dans ces multiples occasions de rassemblement, vient toujours un moment où l’on sort le ukulélé et la guitare. Les instruments traditionnels Dans les temps anciens, les instruments, principalement à vent et à percussion, servaient surtout à accompagner les danses. Ce n’est qu’à partir des années 1900 que la liste s’enrichit grâce à l’arrivée de la petite guitare hawaiienne à trois ou quatre cordes, le fameux ukulélé. En Polynésie, cet instrument est le roi des “bringues”. Il s’apprend au Conservatoire artistique de la Polynésie française et accompagne les chants et danses. Viennent ensuite les pahu, ces tambours d’origine marquisienne, creusés dans un tronc d’arbre composés d’une membrane de peau tendue au sommet de la caisse par des cordelettes reliées à la base. Le pu, quant à lui, est l’image d’Epinal de l’instrument polynésien. C’est la fameuse conque percée à la base, dans laquelle on souffle ce qui produit un son puissant. Jadis, il servait à rallier les convives aux cérémonies des marae ou à annoncer des nouvelles importantes. Le vivo est sûrement l’un des instruments les plus impressionnants, non par sa taille, mais par la maîtrise qu’il requiert. Cette flûte nasale, souvent taillée dans du bambou, possède trois perforations permettant des variations de notes. Il est incontournable dans les orchestres traditionnels. Enfin, le to’ere, tambour de bois fendu, dans sa forme actuelle, nous vient des Îles Cook. On en trouve des petits verticaux qui se jouent avec une seule baguette, et des grands horizontaux joués avec deux baguettes. Le to’ere, instrument emblématique de Polynésie, impressionne par le son qu’il produit et par l’adresse qu’il exige. Il accompagne tous les spectacles traditionnels, donnant le rythme aux danseurs. CULTURE © PHILIPPE COLLIGNON The Orchestras Honored at the Heiva i Tahiti The traditional dance contest “Heiva i Tahiti”, a veritable institution in French Polynesia, is an opportunity for groups to get noticed for their orchestras. Each group, formed for the occasion, of 72 members, must be composed of 12 musicians. The orchestra is of utmost importance since it is an integral part of the artistic and choreographic creation of the group leader, it gives life to the featured theme and accompanies all the dancers’ performances. Orchestras compete in two categories: best tradional band and best creative band. The Heiva i Tahiti is an opportunity for musicians to show both their virtuosity and creativity. They are carefully selected for the group. They must be strong enough to last the whole show (at least 45 minutes). Many young musicians play and compete. The enthusiasm is great. The success of the group depends largely on the quality of its orchestra. Musical compositions are often of high quality, authentic testimony of the importance of music in Polynesian society. It should be noted that the group members, for the largest majority, are not professionals living from their art but real enthusiasts! the Heiva i Tahiti shows are therefore a privileged moment of encounter with traditional Tahitian music. Alongside this cultural traditional event, Tahitian artists have many stages to express the rich musical fusion that occurs in the Pacific. The Voice as a Musical Instrument Among the most specific musical expressions in Tahiti, are the himene, these polyphonic singing with specific tones, often very high-pitched, which at first may seem surprising. They are the result of an interesting musical mix between polyphonic songs very present in the pre-European Polynesian society (i.e., before the arrival of the Europeans and their settlement in the Polynesian islands in the late nineteenth century) the pehepehe and religious hymns brought by Protestant missionaries. Sung a Capella, we distinguish several kinds today: the himene tarava, the himene ru'au, and the ute paripari. In addition to these powerful and symbolic choirs, which compete in the Heiva i Tahiti, there is also an abundance of what is called string bands. They are modern ensembles composed of stringed instruments (ukulele, guitars, etc.) widespread throughout Polynesia. 57 © DIGITAL SHOT Les orchestres à l’honneur au Heiva i Tahiti Le concours de danse traditionnelle du Heiva i Tahiti, véritable institution en Polynésie, est l’occasion pour les groupes de briller par leurs orchestres. Chaque troupe, constituée pour l’occasion de 72 membres, se doit d’être composée de 12 musiciens. L’orchestre a toute son importance puisqu’il fait corps avec la création artistique et chorégraphique du chef de troupe, donne vie au thème défendu et accompagne toutes les prestations des danseurs. Les orchestres se confrontent dans deux catégories : meilleur orchestre patrimoine et meilleur orchestre création. Le Heiva i Tahiti est donc l’occasion pour les musiciens de montrer leur virtuosité et leur créativité. Dans les groupes, ils sont triés sur le volet. Ils doivent être endurants pour tenir le temps du show (au minimum 45 minutes). Beaucoup de jeunes musiciens jouent et concourent. La ferveur est grande. De la qualité de l’orchestre dépend en grande partie le succès du groupe. Les compositions musicales sont souvent d’une grande qualité, authentique témoignage de l’importance de la musique dans la société polynésienne. Car, il convient de noter que les membres des groupes, dans leur immense majorité, ne sont pas des professionnels vivant de leur art mais des passionnés ! Les spectacles du Heiva i Tahiti constituent donc un moment privilégié de rencontre avec la musique tahitienne traditionnelle. En marge de cet événement culturel traditionnel, les artistes de Tahiti disposent de nombreux espaces scéniques pour exprimer le riche métissage musical qui s’opère dans le Pacifique. 58 New Sounds Along with tradition, local musicians and artists today offer us a wide range of new sounds and of cultural fusion. Rap, reggae, folk, gothic rock, the Polynesian musical scene is today very rich. The music has opened itself to external influences subtly blending in with traditional sounds. Since 2007, Tikahiri has been adding a source of fresh air on the Polynesian musical scene with his atypical gothic rock sung in paumotu, the language of the Tuamotu Archipelago, or in English. Aroma and Mano Salmon, the two tattooed brothers and tattoo artists, are songwriters, composers and performers of the songs they play on guitar, accompanied by cello Simon Pillard and drummer Stéphane Rossoni. Traditional instruments mixed with the voices of the Salmon brothers make of Tikahiri a unique phenomenon, a " paumotu rock " as he calles it. A group that hopes to follow a path as beautiful as some of his elders such as Manahune, one of the most famous musical band of Tahiti, known for its protest songs, and more recently, groups such as Toa'Ura and Marua'o. Solive, on the other hand, is far from rock music. This local young artist learned classical piano at the Art Conservatory of French Polynesia from age 6 to 13. In parallel, he developed a gift for handling the guitar and composition. Supported by his family, Solive embraced life as an artist in 2009, quickly making a name for himself. R'n'B, reggae, dancehall music, Solive’s style is friendly, relaxed, but professional. > © N.PEREZ CULTURE La voix, instrument unique The Sounds of the Vahines Parmi les expressions musicales les plus spécifiques à Tahiti, il faut noter les himene, ces polyphonies aux tonalités particulières, souvent très aiguës, qui peuvent surprendre au premier abord. Ils sont le fruit d’un intéressant métissage musical entre des chants polyphoniques très présents dans la société polynésienne pré-européenne, (c’est-à-dire avant l’arrivée puis l’installation des Européens dans les îles polynésiennes à la fin du XIXe siècle) les pehepehe et les chants religieux apportés par les missionnaires protestants. Chantés a capella, on en distingue aujourd’hui plusieurs sortes le himene tarava, les himene ru’au et le ute paripari. En marge de ces chorales puissantes et symboliques, dont les formations concourent au Heiva i Tahiti, on trouve à foison ce que l’on appelle des string bands. Il s’agit d’ensembles musicaux modernes composés d'instruments à cordes (ukulélé, banjo, etc.) répandus dans toute la Polynésie. From Branscombe to Teiva LC through Carole and Florent Atem, each one of them brings his or her touch, enriches the Polynesian repertoire and inspires the youth. And women are not left behind. The vahines, other than the cliché of natural beauty with long brown hair, have remarkable voices. Confined for a time to old and more traditional styles, women affirm themselves in more “muscular” genres, such as Vaheana Fernandez, a young singer who, in 2010, released her first pop rock album titled "One - Ho'e." In a different style and a different timbre, we find Sabrina Laughlin and Nina Joyeux. A former high-level athlete, Nina Joyeux tried herself with a guitar in 2005, finding with it a way to support her poems, she "felled" into the musical world almost by accident. This way, she shares her feelings, her dreams and her pains. She communicates her experiences accumulated around the world with "Winter without snow", her first album released in December 2010. Sabrina Laughlin, meanwhile, is an emblematic voice of Tahiti, appreciated by many generations. Her latest album by the way is also available, the opportunity for her to sing in Tahitian and to reconnect with her roots after singing a lot in French or English. Back to male voices with Pepena, the new rising group, which keeps rising and does not go down, since it has been chosen for the official song of the 2013 Beach Soccer World Cup in Tahiti. In English, French, Spanish or Tahitian, Pepena delivers an acoustic sound quality with compositions that are blends of blues, reggae, jazz or rock. All these talents are expressed in several languages: English, French and Tahitian to make their messages more intelligible and exportable. For some, the boundaries are beginning to open. Unfortunately, in Polynesia, it is not easy to live of one’s art, almost all artists must wear two “hats". The music remains, for the moment, a passion that these Polynesian talents push to the maximum. Few people can live of it, thus all the young people wishing to make it, must keep their feet on the ground and combine their passion for music with their education. Des airs de nouveauté En marge de la tradition, les musiciens et artistes locaux nous offrent aujourd’hui un large panel de nouveautés et de fusion culturelle. Rap, ragga, folk, rock gothique, le paysage musical polynésien est aujourd’hui très riche. La musique s’est ouverte aux influences extérieures en se métissant subtilement aux sons traditionnels. Depuis 2007, Tikahiri a soufflé un vent nouveau sur la scène musicale polynésienne avec un son atypique rock gothique chanté en paumotu, la langue de l’archipel des Tuamotu, ou en anglais. Aroma et Mano Salmon, les deux frères tatoués et tatoueurs sont auteurs, compositeurs et interprètes des morceaux qu’ils jouent à la guitare, accompagnés du violoncelle de Simon Pillard et du batteur Stéphane Rossoni. Les instruments classiques mêlés aux voix des frères Salmon font de Tikahiri un phénomène unique, un “rock paumotu” comme il le dénomme. Un groupe qui espère suivre une trajectoire aussi belle que certains de ses aînés tel Manahune, une des formations musicales le plus connues de Tahiti, notamment par ses chansons engagées, et plus récemment des groupes comme Toa’Ura et Marua’o. Solive, lui, est loin du rock. Ce jeune artiste local apprend le piano classique au Conservatoire artistique de la Polynésie française de 6 à 13 ans. En parallèle, il développe un don pour le maniement de la guitare et la composition. Soutenu par sa famille, Solive embrasse la vie d’artiste en 2009, se faisant rapidement un nom. R’n’B, reggae, dancehall, le style de Solive est chaleureux, décontracté, mais professionnel. An Institution Taken by Storm In Tahiti, if there is a day that draws a crowd, it is the day to sign up at the Art Conservatory of French Polynesia. As traditional arts, especially music and singing, enthuse the children, the year 2011/2012 was particularly prolific. The 1,600 students and teachers from Te Fare Upa Rau broke the record of concerts and galas in a given season. The excitement is also real about classical music. Some students even continue high level musical studies in France or abroad. In Polynesia, from birth, children are immersed in music, whether local, traditional, modern or classical. Their ears are educated very early, as are all their senses, since most households own musical instruments. Children see, hear, handle and practice at home. In the Conservatory, the talent pool is large. The great symphony orchestra, meanwhile, performs every year and delights its audience. In 2013, it will accompany several young rising stars of the local scene on the works of the Beatles, honoring the fiftieth anniversary of the legendary group. Classical music is not left behind and does not have to be ashamed to face the rich musical and cultural cross-fertilization. 61 CULTURE Le son des vahinés TIKAHIRI SABRINA LAUGHLIN 62 © K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT © PHILIPPE COLLIGNON De Branscombe à Teiva LC en passant par Carole et Florent Atem, chacun apporte sa patte et enrichit le répertoire musical polynésien, inspirant les plus jeunes. Et les femmes ne sont pas en reste. Les vahinés, en dehors du cliché de la beauté naturelle aux cheveux longs et bruns, possèdent des voix remarquables. Un temps cantonnées dans des styles anciens et plus traditionnels, les femmes s’affirment dans des genres plus musclés, à l’instar de Vaheana Fernandez, jeune chanteuse ayant sorti en 2010 un premier album pop rock intitulé “One - Ho’e”. Dans un autre style et un timbre différent, nous trouvons Sabrina Laughlin et Nina Joyeux. Ancienne sportive de haut niveau, Nina Joyeux s’essaie à la guitare en 2005, trouvant là un support à ses poèmes, et “tombe” dans la musique presque par hasard. Elle partage ainsi ses sentiments, ses rêves, ses peines. Elle communique ses expériences acquises à travers le monde avec “Winter without snow”, son premier album sorti en décembre 2010. Sabrina Laughlin, quant à elle, est une voix emblématique de Tahiti appréciée de plusieurs générations. Son tout dernier est d’ailleurs disponible, l’occasion pour elle de chanter en tahitien et de renouer avec ses origines après avoir pas mal chanté en français ou en anglais. Retour du côté des voix masculines avec Pepena, le nouveau groupe qui monte, qui monte et qui ne redescend pas puisqu’il a été choisi pour réaliser la chanson officielle de la Coupe du monde de Beach soccer 2013 à Tahiti. En anglais, français, espagnol ou tahitien, Pepena offre un son acoustique de qualité sur des compositions métissées de blues, reggae, jazz ou rock. Tous ces talents s’expriment dans plusieurs langues : française, anglaise et tahitienne pour rendre leurs messages plus intelligibles et exportables. Pour certains, les frontières commencent à s’ouvrir. Malheureusement, en Polynésie, il n’est pas aisé de vivre de son art, quasiment tous les artistes se doivent donc d’avoir une « double casquette ». La musique reste donc, pour l’instant, une passion que ces talents polynésiens poussent au maximum. Rares sont ceux pouvant en vivre, aussi, tous les jeunes souhaitant percer gardent les pieds sur terre et allient passion de la musique et études. CULTURE PEPENA Une institution prise d’assaut À Tahiti, s’il est une journée où il y a foule, c’est bien lors des inscriptions au Conservatoire artistique de la Polynésie française. Car les arts traditionnels, en particulier la musique et le chant, passionnent les enfants. L’année 2011/2012 a été particulièrement prolifique. Les 1 600 élèves et professeurs du Te Fare Upa Rau ont battu le record de concerts et galas donnés dans une saison. L’engouement est réel autour de la musique classique. Certains élèves poursuivent même des études musicales de haut niveau en France ou à l’étranger. En Polynésie, dès la naissance les enfants baignent dans la musique, qu’elle soit locale, traditionnelle, moderne ou classique. Leur oreille est éduquée très tôt, tout comme leurs sens puisque nombre de foyers possèdent des instruments. Les enfants voient, entendent, manipulent et s’exercent au domicile. Pour le Conservatoire, le vivier de talents est important. Le grand orchestre symphonique, quant à lui, se produit chaque année et enchante le public. Pour 2013, il accompagnera plusieurs jeunes étoiles montantes de la scène locale sur les œuvres des Beatles, honorant ainsi le cinquantième anniversaire du groupe mythique. La musique classique n’est donc pas en reste et n’a pas à rougir face à la richesse des métissages musicaux et culturels actuels. 64 © K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT De nombreux tremplins pour les talents La Polynésie française est un vivier d’artistes et pour leurs permettre de s’exprimer, bon nombre d’événements, devenus aujourd’hui des incontournables, ont été créés ces dernières années, certains ayant même une renommée internationale. Le Tahiti Festival Guitare est l’un d’eux. Instauré en 2008, le rendez-vous cosmopolite de la guitare à Tahiti est une rencontre inédite entre de jeunes guitaristes, les meilleurs guitaristes d’Europe et le public du Fenua. Dans un autre style, la Nescafé Star est axée sur la voix des artistes, lesquels reprennent de grands hits locaux et internationaux. La Nuit des Talents est également un moment phare pour les jeunes en Polynésie. Là, toutes les aptitudes sont mises en avant : danse, chant, musique, humour… l’occasion pour les nombreux talents de se faire remarquer par des producteurs, décrocher des contrats. Avec d’autres concours comme le Penu d’Or, Neuf semaines et un Jour, le choix est vaste, sûrement autant que les artistes en herbe ! En Polynésie, l’art est intimement lié à la vie. Chacun possède en lui le germe du talent, et l’exprime à différent niveau. Valentine Labrousse CULTURE Many Springboard for Talents French Polynesia is a hotbed of artists and allows them to express themselves, many events which have now become a must, have been created in recent years, some even of international fame. The Tahiti Guitar Festival is one of them. Established in 2008, this Tahitian cosmopolitan guitar rendezvous is an unprecedented encounter between young guitarists, the best guitarists in Europe and the public of the Fenua. In another style, the “Nescafe Star” focuses on the voices of artists, who play big local and international hits. The “Talent Night” is also a highlight for young people in French Polynesia. Here, all the skills are put forward: dancing, singing, music, humor, etc. This is the opportunity for many talents to get noticed by producers and win contracts. With other competitions like the “Golden Penu”, “Nine weeks and a Day”, the choices are many, probably as many as the budding artists! In Polynesia, art is intimately linked to life. Everyone has, in him or her, the germ of talent, and expresses it at different levels. Valentine Labrousse © K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT © K.A.R.I.M PHOTOGRAPHE / PACIFIC PIRAT 65 V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S Agenda OCTOBRE pas manquer pour apprécier ses chansons pleines de poésie. Renseignements : Maison de la Culture – (689) 544 544 - www.maisondelaculture.pf se conclura par un repas de prestige réalisé avec le concours des deux meilleurs ouvrier de France, le 20 octobre à l’hôtel Tahiti Nui. Renseignements : Association Goût et Terroir en Polynésie française – www.tahiti-semaine-du-gout.teamfr.eu Du 26 octobre au 10 novembre SALON DES AUSTRALES • Punaauia - Musée de Tahiti et des îles Tahiti L’association Trans Pacific Art convie cette année encore une trentaine d'artistes polynésiens à s’exprimer autour d’un thème commun : le « Prise de terre ». Peinture, sculpture, photographie, vidéo, ce sont par des pratiques aussi diverses qu’abouties que vous pourrez appréhender leur univers hors du commun. Renseignements : Musée de Tahiti et des Îles – (689) 54 84 35 - www.museetahiti.pf 6 octobre CONCERT : SABRINA • Papeete - Grand Théâtre de la Maison de la Culture - Tahiti L’une des chanteuses préférées en Polynésie se produit en concert pour deux dates. A ne Du 15 octobre au 21 octobre SEMAINE DU GOÛT • Tahiti Chaque année, la Semaine du Goût met à l'honneur la gastronomie et le "bien manger". Manifestation nationale, elle est relayée à Tahiti par l'association Goût et Terroir en Polynésie française. Cette nouvelle édition est placée sous le parrainage de Didier Stephan, Meilleur Ouvrier de France Glacier et Vincent Arnoult, Meilleur Ouvrier de France Cuisine présent à Tahiti pour l’occasion. De nombreuses actions sont prévues : leçons et ateliers du goût dans les écoles, collèges et lycées, concours de menus équilibrés avec des produits du Fenua, atelier du goût etc. Enfin, la semaine Tous les jeudi SPÉCIAL LIVE MUSIC AU MORRISON'S CAFÉ • Papeete - Tahiti Depuis sa création, plus de 21 ans auparavant, le Morrison’s Café est une des grandes «institutions» des soirées et nuits tahitiennes ! Idéalement situé au cœur de Papeete, au dernier étage d’un bâtiment, et bénéficiant d’une grande terrasse dominant la ville, ce restaurantbar et club accueille ses convives dès le déjeuner, puis en soirée avant de laisser place aux noctambules qui viennent y apprécier tous les styles de musiques. Depuis peu, le Morrisson’s Café a décidé de renouer avec une de ses grandes traditions en proposant le jeudi, à partir 66 Renseignements : Service de l’Artisanat Traditionnel - (689) 545 400 © Tahiti Tourisme - Gregoire Le Bacon Du 3 octobre au 3 novembre EXPOSITION D’ART : TRANSPACIFICART • Papeete - Présidence - Tahiti Plusieurs dizaines d’exposants de l'archipel des Australes présentent leurs créations. Qualité et originalité sont les deux atouts de l'artisanat de ces îles dont la spécialité est sans conteste le tressage. Vous trouverez votre bonheur au milieu d’un éventail original de paniers, sacs, chapeaux… de 20 heures, des soirées music live avec entrée gratuite. Sur scène, un groupe de Tahiti, Opsis, animé par quelques uns des meilleurs musiciens de la scène locale, propose une session rock avec des reprises de Muse, Incubus, Porcupine tree etc…Avant cela, «l’Open Mic» est une invitation aux chanteurs et musiciens d’ici et d’ailleursqui veulent montrer leur talent sur scène. L’occasion donc, en ce lieu réputé, de faire une plongée dans la musique tahitienne d’aujourd’hui, métissée, vivante et ouverte aux monde dans un lieux sympathique. Renseignements : (689) 42 78 61 facebook.com/pages/MorrisonsCafé-Tahiti V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S petits producteurs autour de stands particulièrement fournis où chacun trouve à satisfaire son odorat et sa curiosité. Agrémenté de conférences, de démonstrations et d’un espace dédié aux massages, tout est réuni pour découvrir et apprécier le monoï, produit culte de la culture polynésienne qui a su rester un compagnon indispensable de bien-être pour toutes générations confondues. NOVEMBRE © Tahiti Tourisme - Steeve Dickinson Renseignements : (689) 544 544 www.maisondelaculture.pf / (689) 43 18 49 www.monoiaddict.com Du 20 au 25 novembre FESTIVITÉS DES PLÉIADES « MATARI’I I NI’A » • Tahiti Matarii’i nià, qui correspond au retour des pléiades, annonce en Polynésie le début de la saison d’abondance. La nature devient plus généreuse et c’est l’occasion pour les Polynésiens de renouer et d’honorer ce cycle bienfaisant. A ce titre, l’association culturelle Haururu organise divers évènements et cérémonies, notamment à l’embouchure de la Papenoo (côte est de Tahiti). Renseignements : Association Haururu – (689) 42 87 27 / (689) 79.83.83 Du 7 au 9 novembre HAWAIKI NUI VA'A © Tahiti Tourisme - Gregoire Le Bacon • Îles Sous-le-Vent (Huahine, Taha’a, Raiatea et Bora Bora) Compétition de pirogues entre les îles Sous-le-Vent, cette épreuve est connue dans le monde entier pour son spectacle de grande qualité. Outre la beauté des paysages, l’évolution des milliers de rameurs s’affrontant dans les eaux du Pacifique est un ballet suivi par de très nombreux spectateurs. La compétition compte chaque année les meilleurs équipages polynésiens et de plus en plus d’internationaux. Renseignements : Comité organisateur de l’Hawaiki Nui Va’a – (689) 450 544 www.hawaikinuivaa.pf © Tim mckenna.com Du 17 novembre au 2 décembre SALON DES MARQUISES Du 15 au 18 novembre SEMAINE DU MONOÏ, « MONOÏ HERE » • Papeete - Maison de la Culture - Tahiti Sur le thème des « nouvelles vahinés », cet événement devenu incontournable rassemble exposants, ar tisans et 68 • Pirae - Salle Aora’i Tinihau - Tahiti Une centaine d'artisans n’hésitent pas à faire le déplacement depuis Fatu-Hiva, Hiva-Oa, Tahuata, Nuku-Hiva, Ua Pou et Ua Huka afin de présenter au public leurs plus belles créations, fruits de plusieurs mois de travail. Chaque année, les œuvres exposées sont issues d’une sélection rigoureuse des meilleurs produits de l’archipel des Marquises, démontrant toute l’habileté de ces artisans à créer des parures en os et en graines, à transformer des écorces d’arbre à pain, de bagnan ou de mûrier, en tapa. Renseignements : Service de l’Artisanat Traditionnel - (689) 545 400 Du 21 novembre au 2 décembre EXPOSITION ARTISANALE DES ÎLES TUAMOTU/GAMBIER • Papeete - Ancienne Présidence - Tahiti Plus d’une soixantaine d’artisans issus de plus de 18 îles différentes présentent leurs créations au cours de 12 jours d’exposition. De l’artisanat se distinguant par l’utilisation des ressources naturelles et richesse de ces deux archipels : le cocotier aux utilisations multiples, coquillages, nacres et, bien sûr, les perles de Tahiti. Des matériaux utilisés habilement pour la réalisations, de colliers, parures diverses, sacs, objets de décorations etc…A découvrir ! Renseignements : Service de l’Artisanat Traditionnel - (689) 545 400 69 V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S Du 30 novembre au 2 décembre CHORALE CHARLES ATGER Papeete. Les créations sont absolument magnifiques. • Papeete - Grand Théâtre de la Maison de la Culture - Tahiti Les choristes de cette célèbre formation tahitienne reprendront les plus beaux chants du Tahiti d’antan, joyeux et entraînants, mais également quelques chansons françaises connues. Une soirée magnifique où le talent rencontre la joie. Renseignements : (689) 50 40 30 – Tahiti Tourisme – www.tahiti-tourisme.pf Du 4 décembre 2012 © L.Lardiere “The Island of Otaheite Bearing S. E. Distant One League” [vol. 1, plate LIII] Renseignements : Maison de la Culture – (689) 544 544 - www.maisondelaculture.pf • Papeete - Grand Théâtre de la Maison de la Culture - Tahiti Créé en 2004, le Hura Tapairu a peu à peu fait ses preuves et attire aujourd’hui de plus en plus de groupes et écoles de danse traditionnelle. Destiné à accueillir de petites formations de danse, ce jeune concours de ‘ori tahiti, la danse tahitienne n’a qu’un objectif : la créativité ! Ses principes et la qualité de son jury en ont fait un rendezvous important de la danse traditionnelle, dans lequel les groupes rivalisent d’originalité et s’affrontent sur un mode très convivial. DÉCEMBRE © Digital Shot Du 26 novembre au 8 décembre CONCOURS DE DANSE « HURA TAPAIRU » Renseignements : Maison de la Culture – 689) 544 544 - www.maisondelaculture.pf • Papeete - Maison de la Culture - Tahiti En marge du Hura Tapairu, il est présenté la 2ème édition du festival musiques et danses avec des démonstrations de danses (traditionnelle, contemporaine, classique, etc.), des ateliers, concerts, expositions, exposants spécialisés… Renseignements : Maison de la Culture – (689) 544 544 - www.maisondelaculture.pf 70 © Philipe Bacchet Du 26 novembre au 8 décembre FESTIVAL MUSIQUES ET DANSES Du 3 au 7 décembre LES JOURNÉES DU TIARE • Papeete - Fare Manihini - Tahiti Emblème national de la Polynésie, la fleur de tiare Tahiti est mise en valeur à l’occasion de ce concours de décoration florale dans lequel s’affrontent amicalement différentes sociétés et institutions publiques de au 11 mai 2013 « COOK 1,2,3 ! » COOK DANS LE PACIFIQUE • Papeete - Musée de Tahiti et des îles Tahiti Cette grande exposition propose de partir sur les traces du célèbre explorateur anglais James Cook dans le Pacifique et plus particulièrement à Tahiti. Elle présentera donc une quarantaine de gravures originales du 18ème siècle et une quinzaine d’objets océaniens de cette période. Les gravures proviennent de collections privées et seront donc exposées pour la première fois au Musée de Tahiti et des Îles. Elles font partie de l’Atlas qui accompagne les voyages de Cook et représentent les populations du Pacifique : leurs cultures, les rites, les costumes et instruments ainsi que les paysages. Elles seront accompagnées de textes explicatifs tirés du journal de bord de James Cook. Pour rendre la visite agréable, le visiteur disposera d’un guide audio trilingue (français, tahitien, anglais) pour téléphone portable (iPhone et android) et iPod. Ce guide sera gratuit et téléchargeable. Renseignements : Musée de Tahiti et des Îles – (689) 54 84 35 - www.museetahiti.pf V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S © Timmckenna.com Du 7 au 24 décembre TE NOERA A TE RIMA’AI – 6ÈME ÉDITION DU SALON DE NOËL • Pirae - salle Aorai Tini Hau - Tahiti Pas moins de 150 exposants, représentant 90 associations artisanales issues des cinq archipels de la Polynésie française, participent à cette manifestation. L’esprit de Noël est bien présent au sein du village à travers une gamme de produits artisanaux, fabriqués avec soin par les artisans : sculpture, bijouterie, vannerie, couture, cosmétique, etc. Leur créativité alliée à leur savoir-faire raviront les visiteurs à la recherche de présents originaux pour leurs proches. Renseignements : Service de l’Artisanat Traditionnel – (689) 545 400 Du 3 au 9 décembre IRON MANA BORA BORA KXT LIQUID FESTIVAL • Bora Bora Depuis maintenant plus de 13 ans, cette manifestation réunit quelques-uns des meilleurs athlètes du monde dans des disciplines de glisse comme la natation, le va’a (la pirogue polynésienne à un balancier), le surf-ski ou kayak de mer et le stand up paddle. Sports et spectacles sont donc réunis dans le cadre exceptionnel de la « Perle du Pacifique ». De plus, en marge des compétitions, des animations et festivités polynésiennes nombreuses sont proposées : concerts, soirées et spectacles de Ori Tahiti, la danse tahitienne. SPÉCIAL MAHANA PAE • Papeete - Tahiti « Mahana Pae i Papeete » est un évènement bimensuel organisé pour les visiteurs et la population. L’ensemble des acteurs culturels, touristiques, artistiques, économiques et institutionnels est invité à se rencontrer et à partager avec le public des animations sur des thèmes variés, à travers expositions, projections, démonstrations, dégustations, spectacles de danse, etc. Rendez-vous en journée sur les stands du marché de Papeete, de l’office du tourisme, du parc Bougainville et au quai des voiliers ainsi qu’en soirée sur la place Vai’ete. Renseignements : www.boraboraliquidfestival.com • Papeete - Maison de la Culture - Tahiti Co-organisé par l’Association des Editeurs de Tahiti et des Îles et la Maison de la Culture, il se tiendra dans les jardins de la Maison de la Culture. Un village chaleureux sur le thème prometteur du « voyage » accueillera libraires, éditeurs, auteurs locaux et internationaux, dessinateurs, artistes, chercheurs, ainsi que tous les curieux et passionnés ! De nombreuses animations ponctueront ces 4 jours : conférences et rencontres, dédicaces, mais aussi contes, remises de prix, spectacles, etc… Renseignements : (689) 544 544 www.maisondelaculture.pf / (689) 50 95 50 www.lireenpolynesie.pf © C.J. Bourgeat-Tahitipresse Du 6 au 9 décembre SALON DU LIVRE - 26 octobre : Le mariage Te haaipoiporaa - 30 novembre : L’abondance – Te auhune 71 V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S Agenda OCTOBER October 15 to October 21 WEEK OF TASTE • Papeete - Presidential Palace - Tahiti Dozens of exhibitors from the Austral Islands display their creations. Quality and originality are two craftsmanship assets of these islands whose specialty is undoubtedly braiding. You will find something you like in the midst of an original range of baskets, bags, hats, etc.. tio nG lyn ési e ia oc Ass • Punaauia - Museum of Tahiti and her Islands - Tahiti This year again, the Trans Pacific Art Association invites thirty Polynesian artists to express themselves on a common theme: "Earthing". Painting, sculpture, photography, video, it is through such so diverse skills that you can understand their out of the ordinary universe. Po oût e rroirs en t Te Du 26 octobre au 10 novembre SALON DES AUSTRALES • Papeete - Présidence - Tahiti Plusieurs dizaines d’exposants de l'archipel des Australes présentent leurs créations. Qualité et originalité sont les deux atouts de l'artisanat de ces îles dont la spécialité est sans conteste le tressage. Vous trouverez votre bonheur au milieu d’un éventail original de paniers, sacs, chapeaux… Renseignements : Service de l’Artisanat Traditionnel - (689) 545 400 Information: Museum of Tahiti and her Islands – +689 54 84 35 - www.museetahiti.pf Every Thursday SPECIAL LIVE MUSIC AT THE MORRISON'S CAFÉ • Papeete - Tahiti Since its creation over 21 years ago, the Morrison's Café is one of the major "institutions" of Tahitian nightlife! Ideally located in the heart of Papeete, on the top floor of a building and benefiting from a large terrace overlooking the city, this restaurant-bar and club welcomes guests at breakfast time and in the evening before giving way to the night owls who come to appreciate all styles of music. Recently, Morrison's Café decided to revive one of its great traditions by offering each Thursdays, from 8 pm, live music nights with free admission. On stage, a Tahiti group, named Opsis, led 72 © Tahiti Tourisme - Gregoire Le Bacon U GOÛT EN ED PO N I SIE NÉ LY October 3 to November 3 CONTEMPORARY ART EXHIBITION: TRANSPACIFICART LA S EM A Information: Association Goût et Terroir (Taste and Flavor) in French Polynesia – http://tahiti-semaine-du-gout.teamfr.eu/ by some of the best musicians in the local scene, offers a rock session with replays of Muse, Incubus, Porcupine Tree etc. Before that, the "Open Mic" is an invitation to local singers and musicians who want to show their talent on stage. The opportunity therefore, in this famous place, to immerse oneself in today’s Tahitian music, multicultural, vibrant and open to the world, all of this in a friendly place. Note that English-speaking patrons will be particularly comfortable in this place where English is fluently spoken! Information: +689 42 78 61 facebook.com/pages/MorrisonsCafé-Tahiti 73 V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S • Leeward Islands (Huahine, Taha’a, Raiatea and Bora Bora) An outrigger canoe competition in the Leeward Islands, this event is known throughout the world for its high quality performances. Besides the beautiful scenery, the performance of thousands of rowers competing in the Pacific waters, is a ballet followed by many spectators. Each year, this competition counts the best Polynesian and increasingly international crews. Information: Hawaiki Nui Va’a’s Organizing Committee – +689 450 544- http://www. hawaikinuivaa.pf November 15 to 18 WEEK OF THE MONOI, “MONOI HERE” • House of Culture - Tahiti On the theme of the "new vahine", this “must see” event brings together exhibitors, artisans and small producers around well-supplied boothes, where everyone finds something to satisfy his/her curiosity and fragrance appreciation. Enhanced with lectures, demonstrations and a space dedicated to massages, everything is there for you to discover and appreciate the Monoi, an emblematic product of Polynesian culture, which has remained an indispensable companion of all generations’ well-being. © L.Lardiere their most beautiful creations, the fruit of several months of work. Each year, the works exhibited are from a rigorous selection of the best products of the Marquesas, showing all the skills of these artisans who create jewelry from bone and seeds, and transform the bark of breadfruit trees, bagnan or mulberry into tapa. Wood and stone, including the flowery stone found only in Ua Pou, come to life under their expert hands in the form of sculptures, pendants or umete. November 26 to December 8 TRADITIONAL DANCING COMPETITION “HURA TAPAIRU” Information: Service de l’Artisanat Traditionnel (Traditional Arts & Crafts Dept.) - +689 545 400f © Tim McKenna.com November 7 to 9 HAWAIKI NUI VA'A © Tahiti Tourisme - Steeve Dickinson NOVEMBER November 21 to December 2 TUAMOTU/GAMBIER ISLANDS ARTS & CRAFTS EXHIBITION • Papeete - Grand Théâtre de la Maison de la Culture and To’ata Square - Tahiti Over sixty artisans from over 18 islands present their creations during a 12-day exhibition. Arts & crafts distinguished by their use of the natural resources and riches of these two archipelagos: the multiple uses of coconuts, shells, mother of pearl and, of course, Tahitian Pearls. Materials used skillfully to create necklaces, various ornaments, bags, decorative items etc. To be discovered! Information: House of Culture – +689 544 544 www.maisondelaculture.pf November 26 to December 8 MUSIC AND DANCE FESTIVAL • Papeete - House of Culture - Tahiti On the sidelines of the Hura Tapairu, the second edition of the festival of music and dance is taking place and features dance demonstrations (traditional, contemporary, classical, etc.)., workshops, concerts, exhibitions and specialized exhibitors. Information: Service de l’Artisanat Traditionnel (Traditional Arts & Crafts Dept.) - +689 545 400 Information: House of Culture – +689 544 544 www.maisondelaculture.pf November 30 to December 2nd CHORALE CHARLES ATGER Information: +689 544 544 - www. maisondelaculture.pf / +689 43 18 49 www.monoiaddict.com 74 © Shigeo_Kobayashi November 17 to December 2 MARQUESAS EXHIBITION • Pirae - Aorai Tini Hau - Tahiti About a hundred craftsmen do not hesitate to make the trip from Fatu Hiva, Hiva Oa, Tahuata, Nuku Hiva, Ua Pou and Ua Huka to present to the public • Papeete - Grand Theater of the House of Culture - Tahiti Founded in 2004, the Hura Tapairu has gradually proven itself and now attracts more and more groups and traditional dance schools. Designed to accommodate small dance groups, this young competition of ‘ori Tahiti, the Tahitian dancing, has only one objective: creativity! Its principles and the quality of its jury have made it an important traditional dancing event, in which the groups compete in originality and in a very friendly atmosphere. • Papeete - Grand Theater of the House of Culture - Tahiti The singers of this famous Tahitian choir will sing again the most beautiful, happy and catchy songs of the Tahiti of yesteryear, but also some famous French songs. A wonderful evening where talent meets joy. Information: House of Culture – +689 544 544 www.maisondelaculture.pf V O S R E N D E Z - V O U S À TA H I T I E T D A N S L E S Î L E S / Y O U R D AT E B O O K I N TA H I T I A N D I T S I S L A N D S Information: +689 50 40 30 – Tahiti Tourisme – www.tahiti-tourisme.pf December 4, 2012 to May 11, 2013 “COOK 1,2,3!” COOK IN THE PACIFIC • Papeete - Museum of Tahiti and her Islands - Tahiti This large exhibition proposes to walk in the footsteps of the famous English explorer James Cook in the Pacific, especially in Tahiti. It will feature forty original prints from the 18th century and fifteen Oceanic objects from this period. Visitors can follow in the footsteps of James Cook in the Pacific through a display based on the map of the Pacific. The prints are from private collections and will be exhibited for the first time at the Museum of Tahiti and Her Islands. They are part of the Atlas which accompanied Cook's voyages and represent the people of the Pacific: their cultures, rituals, costumes and instruments as well as some sceneries. They will be accompanied by explanatory texts from James Cook’s Information: Museum of Tahiti and her Islands – +689 54 84 35 - www.museetahiti.pf Information: +689 544 544 www.maisondelaculture.pf / +689 50 95 50 - www.lireenpolynesie.pf December 7 to 24 TE NOERA A TE RIMA’AI – CHRISTMAS FAIR 6TH EDITION December 3 to 9 IRON MANA BORA BORA KXT LIQUID FESTIVAL • Bora Bora For over 13 years now, this event brings together on the island of Bora Bora, some of the world's best athletes in the disciplines of swimming, va’a (Polynesian outrigger canoe), surf-skiing or sea kayaking and stand-up paddling. Sports and entertainment are combined in the unique setting of the "Pearl of the Pacific". In addition to the competitions, many Polynesian entertainment and festivities are proposed: concerts, parties and shows of Ori Tahiti, Tahitian dancing. The kickoff of the festival is given by the performance of an impressive maritime journey on sailing canoes. Racing crews will reach Bora Bora from the island of Tahiti via Moorea, Huahine and Taha'a, a journey of over 400 km in the high seas and 5 days of sailing aboard this traditional canoe. A journey that symbolizes both the voyage and the spirit of “Iron Mana”. Information: www.boraboraliquidfestival.com December 6 to 9 BOOK FAIR • Papeete – House of Culture - Tahiti Organized by both the Publishers Association of Tahiti and her Islands and the House of Culture, it will be held in the gardens of the House of Culture. A friendly village on the promising theme of the "journey" will © Timmckenna.com • Papeete - Fare Manihini - Tahiti National emblem of Polynesia, the tiare Tahiti flower is highlighted during this competition of floral arangements in which various companies and Papeete’s public institutions compete in a friendly atmosphere. The creations are absolutely gorgeous. © Philipe Bacchet December 3 to 7 DAYS OF THE TIARE host booksellers, publishers, authors, local and international designers, artists, researchers and all those interested and passionate! Many events will punctuate these 4 days: conferences and encounters, dedications, but also stories, awards, shows, etc. own diary. To make the visit enjoyable, visitors will have an audio guide (French, Tahitian, English) for mobile phones (iPhone and android) and iPod. This guide is free and downloadable. DECEMBER • Pirae - Aorai Tini Hau Hall - Tahiti No less than 150 exhibitors representing 90 associations of arts & crafts from five French Polynesian archipelagos, participate in this event. The Christmas spirit is present within the village through a range of craft products, made with care by craftsmen: sculpture, jewelry, basketry, sewing, cosmetics, etc. Their creativity combined with their expertise will delight visitors looking for original Christmas presents for their loved ones. Information: Service de l’Artisanat Traditionnel (Traditional Arts & Crafts Dept.) – +689 545 400 SPECIAL MAHANA PAE • Papeete - Tahiti "Mahana Pae i Papeete" is a bimonthly event organized both for visitors and residents. All cultural, touristic, artistic, economic and institutional actors are invited to get together and share with the public, events on various themes, through exhibitions, screenings, demonstrations, tastings, dance shows, etc.. To see by day in the boothes of Papeete’s central market, the tourism office, Bougainville park and the sailboats dock, and in the evening, in Vai'ete square. - October 26: The Wedding Te haaipoiporaa - November 30: The Abundance – Te auhune 75 AIR TAHITI SPONSORING TOUT AU LONG DE L’ANNÉE, AIR TAHITI APPORTE SON SOUTIEN À DIFFÉRENTES MANIFESTATIONS ET ÉVÈNEMENTS EN POLYNÉSIE FRANÇAISE, PREUVE DE SON IMPLICATION DANS LA VIE ÉCONOMIQUE, CULTURELLE ET SOCIALE DU PAYS. ZOOM SUR QUELQUES-UNES DE CES OPÉRATIONS. ALL YEAR LONG, AIR TAHITI BRINGS ITS SUPPORT TO VARIOUS EVENTS IN FRENCH POLYNESIA, SHOWING ITS INVOLVEMENT IN THE ECONOMIC, CULTURAL AND SOCIAL LIFE OF THE COUNTRY. FOCUS ON SOME OF THESE OPERATIONS. © EDOUARD OTT 76 Maraamu surfski race 2012 Maraamu Surfski Race 2012 Le 8 septembre dernier s’est tenue la quatrième édition de cette course de kayak de mer (ou surfski). Une soixantaine de concurrents se sont élancés de la passe de Tiva sur l’île de Taha’a pour rejoindre l’île de Bora Bora et le motu Tapu, lieu d’arrivée, après un parcours de 35 Km en haute mer, mettant à rude épreuve les participants. Une course unique et renommée dans la puissante houle du Pacifique Sud qui est le grand temps fort de cette discipline en plein essor en Polynésie française. Organisée par le Bora Ocean Paddle, cette épreuve parvient maintenant à s’internationaliser avec la participation de sportifs étrangers venant se mesurer aux meilleurs athlètes locaux dans le cadre magique des îles de la Société. La course est d’ailleurs devenue une des 16 étapes du circuit mondial du championnat de surfski. Une très belle reconnaissance pour la discipline. Après les trois premières éditions remportées par Lewis Laughlin, l’incontestable « roi de la rame » en Polynésie française, c’est l’australien Dean Gardiner qui s’est imposé en catégorie «général». En catégorie « novice », la victoire est allée à Hiro Mulatier. Il a été distingué, également, le meilleur athlète originaire des Iles Sous-Le-Vent. Mihimana Ah-Min a remporté ce «prix Raromatai», du nom tahitien de cet archipel. Last September 8, was held the fourth edition of this sea kayaking (or surfski) race. Some sixty competitors left the Tiva pass on the island of Taha'a to reach the island of Bora Bora and the finish line on Motu Tapu, after a 35 km race in the high seas, which provided a great challenge to the participants. A unique and renowned race in the powerful waves of the South Pacific, is the highlight of this burgeoning discipline in French Polynesia. Organized by Bora Ocean Paddle, this event is now becoming international with the participation of foreign athletes coming to compete with the best local athletes in the magical backdrop of the Society Islands. The race is also becoming one of the 16 stops on the world circuit of the surfski championship. A very nice tribute to this discipline. After the first three editions were won by Lewis Laughlin, the undisputed "Paddle King" of French Polynesia, the Australian Dean Gardiner won in the "General” category. In the "Novice" category, the victory went to Hiro Mulatier. He also distinguished himself as the best athlete from the Leeward Islands. Mihimana Ah-Min won the " Raromatai prize " named after the Tahitian name of this archipelago. © DR Saga Tahiti Piti, pour la joie des enfants et adolescents ! En 1993, Henry Cornette de Saint-Cyr dit « Doudou », créait la Saga, opération permettant d’offrir des vacances actives et sportives à de jeunes Polynésiens issus de milieux défavorisés. Cette année, pour la vingtième fois consécutive, des enfants et adolescents ont donc pu bénéficier de cette opération de solidarité lors de séjours d’une semaine dans le cadre agréable de la Presqu’île de Tahiti, du 26 juin au 7 août. Plus de 800 enfants venant de Tahiti mais, également, d’autres îles de la Polynésie ont été pris en charge et hébergés dans une cinquantaine de familles d’accueil. Plus qu’un simple camp de vacances, ces moments avaient pour objectif de « réapprendre à ces enfants le goût des choses, de la camaraderie et l’estime de soi», selon les initiateurs de l’opération. En plus de la pratique d’activités sportives, la Saga est aussi l’occasion de mener des actions de prévention portant sur la toxicomanie, la délinquance juvénile et le respect de l’environnement. Depuis la création de la Saga, Air Tahiti a toujours été un fidèle soutien de cette opération et a cette année encore participé à cet élan de solidarité. © DR Saga Tahiti Piti, for the Children and Adolescents’ Pleasure! In 1993, Henry Cornette de Saint-Cyr, nicknamed "Doudou", created the “Saga” operation to offer active vacations and sports to young Polynesians from disadvantaged families. This year, from June 26 to August 7, and for the twentieth time in a row, children and adolescents were able to benefit from this show of solidarity during one of the week-long stays in the pleasant surroundings of the peninsula of Tahiti. More than 800 children from Tahiti, but also from other Polynesian islands were helped and hosted by some fifty families. More than just a summer camp, according to the initiators of this operation, these moments were intended to "let these children learn again to enjoy life, camaraderie and self-esteem". In addition to the sports activities, the Saga is also the opportunity to undertake preventive actions on drug abuse, juvenile delinquency and to encourage respect for the environment. Since the creation of the Saga, Air Tahiti has always been a major supporter of this operation and this year again took part in this spirit of solidarity. © DR 77 SPONSORING AIR TAHITI Et aussi… And also… The Ori Tahiti honored during the “Mini Heiva” Le Ori Tahiti à l’honneur lors du «Mini Heiva ! © DIGITAL SHOT La danse, le Ori Tahiti, est, plus que jamais, une pratique populaire et vivante dans la société polynésienne actuelle. Le temps fort de cet art est incontestablement la période du Heiva. Chaque année depuis plus de 130 ans, en juin et juillet, se succèdent ainsi un ensemble de manifestations dont le prestigieux concours de Chants & Danses. Une compétition au cours de laquelle les troupes de danse les plus renommées du Pays sont en lice. Prolongeant ces moments de magie, l’hôtel InterContinental Tahiti Resort, a proposé du 26 juillet au 4 août son « Mini Heiva », permettant de voir ou revoir sur la scène de l’hôtel, une partie des troupes qui se sont produites lors du Heiva. Ont aussi été réalisées des démonstrations de sports traditionnels et de danse du feu effectuées par l’école Tama Ahi. Les spectateurs ont donc pu assister aux prestations des troupes Hei Tahiti, Temaeva, Hitireva, Ori I Tahiti, Pupu Tuhaa Pae - en provenance de l’île de Rurutu - et, naturellement de O Tahiti E, la célèbre formation de Marguerite Lai, vainqueur du concours 2012. Il a été, également, procédé à l'élection de Miss et Tane (ce qui signifie homme en tahitien) Mini Heiva 2012. Des couronnes décernées à Teruria Taimana et Tuterava Tamahahe du groupe Hitireva. Pour la trente et unième édition de cette manifestation toujours aussi appréciée, Air Tahiti était présent en tant que partenaire. Tahitian dancing, Ori Tahiti, is now more than ever, a popular and living tradition in today’s Polynesian society. The highlight of this art is undoubtedly the Heiva season. Every year in June and July, for over 130 years, a series of events including the prestigious singing and dancing competition are taking place. A competition in which the Country's most renowned dance groups are performing. Extending these magical moments, the InterContinental Tahiti Resort featured, from July 26 to August 4, its "Mini Heiva" to see or watch again, on the hotel’s stage, some of the groups, which performed during the Heiva. Also featured were demonstrations of traditional sports and fire dancing performed by the Tama Ahi school. Spectators were able to attend the performance of groups such as Hei Tahiti, Temaeva, Hitireva, Ori i Tahiti, Pupu Tuhaa Pae - from the island of Rurutu - and, of course, O Tahiti E, the famous dance group of Marguerite Lai, winner of the 2012 competition. It was also the occasion to elect the Miss and Tane (which means man in Tahitian) Mini Heiva 2012. Crowns were awarded to Teruria Taimana and Tuterava Tamahahe of the group Hitireva. For the thirty-first edition of this still much apreciated event, Air Tahiti was present as a partner. © DIGITAL SHOT Va’a Mafatu, une aventure pleine de coeur Aventure hors du commun se tenant dans le cadre des îles polynésiennes et, à la fois, action porteuse d’un message fort, l’expédition qu’a préparée Francis Gazeau méritait pleinement le soutien de notre compagnie. A 69 ans, ce dernier a réalisé une traversée d’une partie de l’immense archipel des Tuamotu sur une pirogue à voile, embarcation traditionnelle polynésienne. Une aventure maritime effectuée par un homme qui, comme il le dit lui même, est né une seconde fois, neuf ans auparavant lorsqu’il a reçu une greffe du cœur. Depuis, Francis Gazeau n’a eu de cesse de se faire l’ambassadeur du don d’organes 78 tout comme il n’a eu de cesse de démontrer au grand public qu’une vie « normale » pouvait être menée après une telle opération. Dans cet esprit, en 2009, il a passé plus d’un an, en solitaire, sur un motu, un îlot corallien, de l’atoll inhabité de Tahanea dans les Tuamotu du centre. Une première mondiale pour un greffé du cœur. Mi-septembre, il a donc entamé cette nouvelle aventure maritime. Les escales sur les atolls situés sur le parcours ont été aussi l’occasion pour lui de rencontrer la population et de la sensibiliser à la problématique du don d’organes. © DR Nouvelle victoire pour les basketteurs Air Tahiti Très belle performance de l’équipe de basket composée de salariés de notre compagnie. Pour la deuxième fois consécutive, elle s’est imposée lors du tournoi mettant en compétitions les équipes formées par les personnels des compagnies aériennes d’ExtrêmeOrient et du Pacifique Sud, le FESPA (pour Far East & South Pacific Airlines.). Lors de cette compétition qui s’est tenue du 6 au 13 août 2012 à Phuket en Thaïlande, l’équipe Air Tahiti s’est imposée, en finale, face aux personnels de la compagnie aérienne australienne Qantas Sydney. Par cette victoire, les sportifs Air Tahiti ont donc réalisé un impressionnant « Back to Back » puisqu’ils avaient déjà remporté l’édition 2011 de ce même tournoi. En 2013, la section Basket-ball de nos personnels se rendra à Sydney pour la défense de ses deux titres. Félicitations encore à nos sportifs : Tuia Maueau, Tavae Teihotu, Tehivanui Tahuhuatama, Christian Tangue, Arthur Mare, Jimmy Thon Sing, Beo Tetuaiteroi, Ulric Allard, Heremoana Bonnet, Eremoana Tapare, Vainui Darrasse et Claude Lambert. New Victory for Air Tahiti’s Basketball Team Excellent performance of the basketball team composed of employees of our airline. For the second consecutive year, it has emerged during the tournament involving teams from airline staffs from the Far East and the South Pacific, the FESPA (for Far East & South Pacific Airlines.). During this competition, which was held August 6 to 13, 2012 in Phuket, Thailand, the Air Tahiti Team won, in the finals, against the personnel of Australian airline Qantas Sydney. With this victory, the Air Tahiti team therefore performed an impressive "Back to Back" as they had already won the 2011 edition of the same tournament. In 2013, the Basketball section of our staff will travel to Sydney to defend its two titles. Congratulations again to our athletes: Tuia Maueau, Tavae Teihotu, Tehivanui Tahuhuatama, Christian Tangue, Arthur Mare,Jimmy Thon Sing, Beo Tetuaiteroi, Ulric Allard, Heremoana Bonnet, Eremoana Tapare, Vainui Darrasse and Claude Lambert. Va’a Mafatu, a Heartfelt Adventure © LUCIEN PESQUIÉ An extraordinary adventure took place within the Polynesian islands, and at the same time, it was an event carrying a strong message. The expedition prepared by Francis Gazeau fully deserved the support of our company. At the age of 69, this man completed the crossing of part of the huge Tuamotu Archipelago on a traditional Polynesian sailing canoe. A marine adventure lived by a man who, as he said himself, was born a second time, nine years ago when he received a heart transplant. Since then, Francis Gazeau has been the Ambassador of Organ Donation while continuing to prove to the public that a "normal" life could be lived after such an operation. In this spirit, in 2009, he spent over a year alone on a motu, a coral island, the uninhabited atoll of Tahanea in the center of the Tuamotu. A world first for a heart transplant recipient. In Mid-September, he then started this new maritime adventure. His stops on the atolls along his journey were also an opportunity for him to meet the people and raise awareness about the issue of organ donation. AIR TAHITI © TAHITI COMMUNICATION ZOOM 80 LA COMPAGNIE AIR TAHITI EMPLOIE PLUS DE 1 300 PERSONNES DANS 196 MÉTIERS DIFFÉRENTS. À TRAVERS CE ZOOM, NOUS SOUHAITONS VOUS FAIRE DÉCOUVRIR CERTAINS D’ENTRE EUX. AIR TAHITI EMPLOYS OVER 1,300 PERSONS IN 196 DIFFERENT TRADES. THROUGH THIS ZOOM, WE WISH TO MAKE YOU DISCOVER SOME OF THEM. Portrait, responsable Etudes et Programme Portrait: Operational studies and flight/crew planification department manager Cécile Ambrois est chef du Service « Etudes et programme » au sein de la Direction de l'Exploitation d’Air Tahiti. Un poste clef car cette direction est l’un des centres névralgiques de notre compagnie de par sa mission d'organisation et de planification de l'ensemble de nos vols. Au sein de ce service, regroupant cinq cellules, Cécile Ambrois a trois missions principales. La première est l'élaboration opérationnelle des programmes de vols d'Air Tahiti. Concrètement, elle doit s’assurer que le programme des vols, arrêté par la Direction Commerciale en fonction des besoins de la clientèle, est réalisable au regard de la disponibilité des avions et des équipages ainsi que des caractéristiques des pistes desservies. Elle a également la responsabilité de l'organisation opérationnelle des vols non réguliers, les vols dit "charters" ou "supplémentaires". Exemple : la réalisation des vols supplémentaires mis en place dans l'archipel de la Société, en novembre de chaque année, lors de la prestigieuse course de va'a de l'Hawaiki Nui qui draine des milliers de spectateurs. Enfin, elle doit aussi gérer tous les changements provoqués par les aléas de l'exploitation comme par exemple en cas de retards de certains vols ou, parfois, des avions immobilisés pour cause de maintenance. Cécile Ambrois fait en sorte que tous ces vols - qu'ils soient prévus de longues dates ou non - respectent bien l'ensemble de la réglementation nationale et des normes internationales s’appliquant au domaine de l’aéronautique. Enfin, au niveau de notre compagnie, les opérations décidées doivent être conformes aux accords d’entreprises. Pour donner un exemple très concret, elle doit veiller, entre autres, à ce que les temps de repos des personnels navigants (pilotes, hôtesses et stewards) soient respectés. Autre aspect important du travail du service, l'étude des dessertes aériennes lors notamment de l'ouverture d'une nouvelle piste dans les îles. Des cas qui se sont présentés fréquemment au début des années 2000. A cette époque, de nombreuses nouvelles dessertes sont venues étoffer le réseau d'Air Tahiti. Parmi les défis auxquels elle doit faire face figurent la conciliation des impératifs de sécurité et la rentabilité nécessaire de l'activité. Un objectif des plus délicats à atteindre Cécile Ambrois is the head of the “Operational studies and flight/crew planification” Department within Air Tahiti’s Operations Management. A key position as this department is one of our airline’s critical centers due to its mission of organization and planning of all our flights. Within this department, composed of five areas, Cécile Ambrois has three main missions. The first one is the operational implementation of Air Tahiti’s flights schedule. Concretely, she has to make sure that the flights schedule decided by the Commercial Management in function of the clientele’s needs is feasible in view of the availability of planes and crews, as well as the runways characteristics. She is also responsible for the operational organization of non-scheduled flights, the socalled “charters" or "additional" flights. For example: the organization of additional flights in the Society Islands in November of each year during the prestigious Hawaiki Nui Va'a race which attracts thousands of spectators. Finally, she must also manage all the changes caused by the vagaries of the operations, such as flight delays or, sometimes, grounded aircraft due to maintenance. Cécile Ambrois ensures that all these flights – whether or not they have been scheduled for a long time – properly meet national regulations and international standards applicable to aeronautics. Finally, at our airline’s level, all decided operations must comply with agreements with the personnel. To give a very concrete example, she must ensure, among other things, that the rest periods of the crews (pilots and flight attendants) are respected. Another important aspect of the department’s job, the analysis of airline destinations, namely during the opening of a new runway in the remote islands. This happened frequently in the early 2000s. At that time, many new services were created to expand the Air Tahiti network. Among the challenges she has to face are included the reconciliation of safety and the necessary efficiency of the activity. One of the most difficult goal to achieve as it requires the implementation of a flights schedule providing the highest level of security while ZOOM SUR AIR TAHITI © P. BACCHET puisqu'il s'agit d'élaborer un programme de vols apportant le meilleur niveau de sécurité tout en optimisant les coûts. Dans cette optique, elle travaille en étroite coopération avec la Direction Commerciale. Il lui faut prendre en compte d’une part les performances de l’avion et d’autre part, le marché potentiel en terme de clients sur la route aérienne choisie. De multiples paramètres interviennent et parfois certains bien surprenants telle la présence de cocotiers dans l’axe des pistes ! Leur présence peut en effet contraindre à limiter la charge embarquée sur les vols afin de pouvoir les survoler en toute sécurité. Cet élément influence donc le nombre de places disponibles à bord pour certaines destinations… Dans ce cas, le service de Cécile est amené à collaborer étroitement avec le Service d’Etat de l’Aviation Civile et la Direction de l’Equipement. Pour les passagers d’Air Tahiti, le travail de Cécile Ambrois est non seulement matérialisé par les programmes des vols diffusés entre autre via les horaires de poches mais aussi par ces vols tant charters que supplémentaires qu'ils peuvent être amenés à emprunter. Un travail des plus minutieux donc et des plus rigoureux pour cette jeune femme de 35 ans qui a intégré la compagnie en l'an 2000, forte de sa formation en tant qu'ingénieure aéronautique, spécialisée dans la gestion et l'économie du transport aérien à l'ENAC (Ecole Nationale de l'Aviation Civile) à Toulouse en France. Des compétences pointues dans le domaine de l'exploitation aérienne, renforcées par une expérience de 12 ans au sein de la compagnie qui l'ont amenée, aujourd'hui, à diriger une équipe de 20 personnes. Un travail des plus prenants, qui nécessite un investissement personnel important en raison, notamment, des périodes dites d'astreintes qui l'amènent à rester disponible pour son travail 24 heures sur 24. A ce poste clef, Cécile Ambrois doit travailler avec de nombreux autres services de la compagnie car, expliquet-elle: "Je dois souvent faire la synthèse entre les impératifs techniques et les besoins exprimés par la Direction Commerciale". Plus généralement, elle doit aussi travailler avec des intervenants extérieurs tels les services liés aux transports aériens : Service de la Météo, Service de l'Aviation Civile etc. Elle a particulièrement apprécié cet aspect du travail lors de la préparation du récent festival des Arts des Marquises en décembre 2011. Elle a alors travaillé avec les services du Pays et de l'Etat pour les vols spéciaux destinés à transporter les milliers de spectateurs et participants de cet événement majeur. La monotonie n'est donc pas de mise dans le métier de Cécile qui aime son travail et les responsabilités qui lui sont attachées tout comme elle apprécie d'avoir une équipe soudée et motivée autour d'elle. Cadre supérieure, elle doit faire preuve d'un bon sens relationnel et d'une grande ouverture d'esprit pour travailler avec les différents services de la compagnie et les entités extérieures. optimizing costs. In this context, she works closely with the Commercial Management. She must take into account both the performance of the aircraft and secondly, the potential market in terms of customers on the chosen air route. Many parameters are involved and sometimes some are very surprising as the presence of coconut trees in the alignment of the runway! Their presence may indeed require the payload on the flight to be limited so the aircraft can fly safely over them. This element thus influences the number of available seats on certain destinations. In this case, Cecile’s department must work closely with the National Civil Aviation Department and the Public Works Management. For the Air Tahiti passengers, Cécile Ambrois’ work is not only materialized by the flights schedules distributed, among other things, in the form of pocket-size schedules but also by these charter or additional flights that they may have to take. A very high precision and rigorous job for this young woman of 35 years who joined the airline in 2000, after an aviation engineer training, specializing in the management and economics of air transportation at ENAC (Ecole Nationale de l'Aviation Civile “National School of Civil Aviation”) in Toulouse, France. Her very specialized skills in the area of aircrafts operations, reinforced by 12 years of experience within the airline, brought her today to lead a team of 20 people. A most demanding job, which requires a personal investment, in particular during on-call periods of work which require her to be available 24 hours a day. In this key position, Cécile Ambrois works with many other departments of the airline and, as she says: "I often have to combine the technical requirements and the needs expressed by the Commercial Management." More generally, she must also work with external partners such as services related to air transportation: Weather Service, Department of Civil Aviation etc. She particularly enjoyed this aspect of the work while preparing the flights to the recent Marquesas Arts Festival in December 2011. She worked then with French and local services on special flights to transport the thousands of spectators and participants of this major event. There is no place for monotony in Cécile’s job, she loves her work and the responsibilities attached to it, and she appreciates having around her a strong and motivated team. As an executive, she must demonstrate good interpersonal skills and an open mind to work with the various departments of the airlines and external entities. 81 ZOOM SUR AIR TAHITI Agent service à bord Le «Service à bord» d’Air Tahiti est d'une grande importance dans l'activité de la compagnie, tant pour nos passagers que pour les personnels navigants (pilotes, hôtesses et stewards) car il est en charge de l’ensemble des services et produits disponibles à bord des avions de notre flotte. Cela inclut les boissons offertes à nos passagers, le snack et, bien sûr, toutes les taches nécessaires en terme d’approvisionnement, de gestion de stocks et d’opération de ventes pour que tout soit disponible au bon moment. Il faut donc que ce service compose en permanence avec les horaires des vols et soit d’une grande précision dans son action pour éviter les retards. De plus, il doit aussi veiller à répondre aux différents besoins des équipages dans le cadre de leur travail. Joëlle Thuret est agent au sein de ce service. Sa mission principale est donc d'organiser l'ensemble de ces prestations. Elle gère par ailleurs les stocks des produits vendus à bord (boissons, nourritures) ainsi que l'approvisionnement en gobelets, serviettes mais aussi plateaux, pichets etc. 82 Joëlle travaille au sein du Commissariat Air Tahiti, un service situé dans des bâtiments présents sur la zone aéroportuaire de Tahiti-Faa'a. Une proximité indispensable sachant que l'avitaillement des avions, c'est à dire les opérations consistant à fournir l'ensemble des produits et services nécessaires aux vols, s'effectue, pour l'essentiel, sur cette plateforme aéroportuaire. Le commissariat dispose pour ce faire d'importantes capacités de stockage. A noter également que le Commissariat est en charge de la mise à bord du magazine Air Tahiti Magazine ! Dans sa fonction, Joëlle Thuret doit faire preuve d'une grande rigueur et d'un important sens de l'organisation. Elle doit assumer ses multiples tâches sous la pression constante de la montre. L'avitaillement et toutes les opérations de la cellule doivent se faire en temps et en heure pour ne pas provoquer de retards de vols : approvisionnement en sandwiches, disponibilité des stocks de ventes à bord, préparation des fonds de caisse utilisés par les hôtesses et stewards, contrôle et validation des fiches de ventes, dépôt des recettes etc… Une autre partie importante du travail est tournée vers les équipages. Elle doit veiller à ce qu'ils soient fournis en repas et collations pour les vols le nécessitant. Elle Inflight Service Agent © P. BACCHET doit également organiser leur hébergement lorsqu'ils passent une ou plusieurs nuits en escale dans les îles. Réactive et à l'écoute, Joëlle travaille en très bonne relation avec les équipages dont elle est un soutien dévoué et efficace ! Autres tâches moins courantes mais néanmoins marquantes, l'organisation des services à bord pour les vols dit "VIP" ou charters, en coordination avec le secteur des personnels navigants. Utilisant les avions et les équipages de la compagnie, les vols charters sont affrétés spécialement à la demande d’une personne ou d’un groupe. Et comme pour les vols réguliers, il faut être en mesure de fournir un ensemble de services à bord. Dans le cadre de vols "VIP", les passagers ont souvent des demandes spécifiques en terme d’avitaillement. Joëlle Thuret doit donc être en mesure de répondre rapidement à leurs demandes pour lesquelles il faut parfois faire preuve d’ingéniosité, d’astuce et d’esprit d’initiative. De par sa fonction et ses tâches, Joëlle Thuret est donc en contact avec de nombreux services d’Air Tahiti tels que celui gérant les pilotes, hôtesses et stewards ; les opérations et la direction de l’exploitation. Elle est aussi en relation constante avec les fournisseurs. Présente au sein de la compagnie depuis maintenant plus de 27 ans, elle se dit "fière de faire partie d’Air Tahiti". Air Tahiti’s "inflight service” is of major importance in the airline’s activity for both our passengers and our flight crews (pilots and flight attendants) because it is in charge of all products and services available aboard the aircrafts in our fleet. This includes beverages served to our passengers, snacks, and of course, all the necessary tasks in terms of catering, inventory management and sales operations, so that everything is available at the right time. This service therefore must be coordinated at all times with flight schedules and must be very specific in its actions to avoid delays. In addition, it must also be sure to meet the various needs of the crews during their work. Joëlle Thuret is an agent of this service. Her main mission is to organize all of these services. She also manages the supply of products sold on board (drinks, food) and the supply of cups, napkins but also of trays, pitchers, etc. Joëlle works within the Air Tahiti catering service, a department located in the Tahiti airport area. Proximity is essential given that the catering and handling for the flights, occurs essentially around the airport. For this purpose, the service has a large storage capacity at its disposal. Also note that it is responsible for supplying inflight Air Tahiti magazine! In her function, Joëlle Thuret must demonstrate rigor and a strong sense of organization. She has to perform many tasks under the constant pressure of time. All of the department’s operations must be done on time so as not to cause flight delays: sandwiches catering, availability of stock for inflight sales, preparation of cash vouchers used by flight attendants, control and validation of sales slips, receipts deposit etc ... Another important part of her work is directed towards the crew. She must ensure that they are provided meals and snacks for flights that require them. She must also arrange their accommodations when they spend one or more stopover nights in the islands. Responsive and attentive, Joëlle maintains a very good relationship with the crew for which she is a dedicated and efficient support! Other less common tasks, but nevertheless significant, is the organization of inflight services for "VIP" or charters, in coordination with the flying personnel area. Using aircrafts and crews of the airline, these flights are chartered specifically at the request of a person or of a group. And as for scheduled flights, they must be able to provide a range of inflight services. With "VIP" flights, passengers often have specific requirements in terms of catering. Joëlle Thuret must be able to respond quickly to their requests, which often require ingenuity, cleverness and leadership. In her function and tasks, Joëlle Thuret is in contact with many Air Tahiti services such as the service managing pilots and flight attendants and the operations management. She is also in constant contact with the suppliers. Working in the airline for over 27 years, she says that she is "proud to be part of Air Tahiti." 83 ZOOM SUR AIR TAHITI Portrait, Agent d'Opération Travaillant au sein d'une équipe composée de dix personnels d'Air Tahiti, Moetia Salmon est "Agent d'Opération", une fonction peu connue et peu visible par notre clientèle mais qui n'en est pas moins capitale. Sa mission première est de s'assurer que les vols de la compagnie peuvent être effectués en toute sécurité. Ce qui implique de réaliser un nombre élevé de vérifications, contrôles, et tâches diverses. Parmi ces dernières figure en bonne place le traitement des informations relatives à l'accessibilité des pistes, communiquées via des "NOTAM", abréviation anglaise de Notice to Airmen ("message aux navigants", en français). Emis à Tahiti par les services de l'Aviation Civile, ils signalent toutes les évolutions sur les infrastructures aéroportuaires (nouvelle manche à air installée, balisage lumineux réparé, etc.). Des informations de la plus haute importance car les pistes doivent être accessibles tout comme les terrains dits de "dégagements". Ce terme désigne une piste sur laquelle un avion peut atterrir si l'aérodrome de destination n'est pas utilisable, pour raison de mauvaises conditions météorologiques par exemple. Le nom de cet aérodrome doit figurer sur le plan de vol que le pilote remet aux services du contrôle aérien avant son décollage. La quantité d'informations à traiter concernant les aérodromes peut être particulièrement importante, l'une des particularités des vols d'Air Tahiti étant de souvent compter plusieurs escales (exemple : un vol Papeete / Raivavae / Tubuai / Rurutu / Papeete).Moetia doit également faire le point sur les contraintes dites "opérationnelles" des aérodromes comme une longueur ou une largeur de piste moindre par exemple. En effet, ces contraintes peuvent emmener à limiter la charge que l’avion peut transporter. Autres éléments importants : ceux relatifs au carburant et au fret embarqué avec ses spécifications en terme de poids, de volumes et l’éventuelle présence de marchandises dangereuses. Enfin, l'agent opérationnel collecte auprès des organismes compétents les renseignements sur les conditions météos qui seront rencontrées tant au départ du vol qu'à ses différentes escales. Toutes ces informations sont regroupées au sein d'un dossier de vol transmis aux pilotes. Pour assurer la sécurité des vols, l'agent d'opération travaille donc en étroite 84 relation avec les équipages navigants dans la préparation technique. Les informations concernent aussi les passagers : leur nombre, bien sûr, mais également l'éventuelle présence de passagers nécessitant une assistance particulière telles les personnes à mobilité réduite ou les enfants non accompagnés. Enfin, le travail de Moetia Salmon ne s'arrête pas lorsque les portes de l'avion se ferment. En effet, les agents d’opération régulent également la vingtaine de vols opérés quotidiennement par Air Tahiti. En partenariat avec les cadres de permanence, ils interviennent lorsqu’il y a des aléas d’exploitation. Ils peuvent alors lancer un dépannage, un vol charter, un vol supplémentaire, rédiger des plans de vol, diffuser de l’information aux différentes escales desservies… Ce travail est d'une grande importance dans l'activité de la compagnie. Pour assumer l’ensemble de ces tâches, l’agent d’opération doit faire preuve d'une grande rigueur et d'une bonne capacité d’analyse, d’anticipation et d'adaptation. Il doit aussi pouvoir travailler avec des équipes et des corps de métiers très différents, impliquant ouverture d'esprit, organisation, diplomatie et esprit d’équipe. Travaillant en horaires décalés sur la plateforme de Tahiti - Faa’a, l’agent d’opération est en relation constante avec des organismes externes à la compagnie : bureau de piste, Aviation Civile, services de la Météo, contrôle aérien… Moetia Salmon a été engagée à Air Tahiti en 1996. Après deux ans en tant qu'agent fret commercial/ gestionnaire des vols, elle devient assistante du responsable du service fret. Changement de cap en 2001, puisqu'elle passe secrétaire de direction à la Direction des Opérations. Soucieuse d'évoluer dans l'entreprise, elle se présente au poste «d’Agent d’Opération» en 2004. Elle suit une formation de l’ESMA, l’Ecole Supérieure des Métiers de l’Aéronautique, dispensée à Tahiti par un instructeur. Suite à la réussite à l'examen, elle travaille tout d’abord au trafic puis accède au statut d'agent d'opération. Elle se plait dans son métier dont elle apprécie l’autonomie et l'importance réservée aux relations humaines. La fonction de Moetia Salmon constitue un soutien précieux pour les pilotes. Elle en résume les enjeux: «Travailler en équipe afin de transporter en toute sécurité et dans le maximum de confort tous nos passagers». ZOOM SUR AIR TAHITI Portrait, Operation Agent Working within a team composed of ten Air Tahiti personnel, Moetia Salmon is an "Operation Agent”, a function little known and little visible by our clientele, but which is nevertheless of capital importance. Her primary mission is to make sure that the airline’s flights can be conducted safely. This requires the completion of a high number of verifications, controls, and various tasks. Among the latter, the processing of information relative to the runways accessibility ranks very high in priorities and is communicated through "NOTAM’s", the English abbreviation of Notice to Airmen. Issued in Tahiti by the Civil Aviation Services, they signal all changes on airports infrastructures (new installed air sock, repaired runway lights, etc.). This is information of utmost importance as the runways must be accessible and so are the alternate runways. This term designates a runway where a plane can land if the destination airport cannot be used because of poor weather conditions for example. The name of this airport must appear on the flight plan that the pilot gives to air traffic control before taking off. The quantity of information to process regarding the airports may be particularly important, one of the Air Tahiti flights particularities being to often rely many stopovers (for example: one flight : Papeete / Raivavae /Tubuai/Rurutu/Papeete). Moetia must also know all “operational” constraints such as short runway length or width for example. Such constraints may indeed limit the charge that the airplane can transport. Other important elements are those relative to loaded fuel and freight with their specifications in terms of weight, volume and the eventual presence of hazardous merchandise. Finally the Operational Agent collects from the relevant organizations, information on weather conditions to be encountered when taking off as well as at each stopovers. All this information is put together in a flight file given to the pilots. To ensure flight safety, the Operation Agent works closely with the aircrew in view of the technical preparation. The information also concerns passengers: their number, of course, but also the presence of any passengers requiring special assistance such as disabled persons or unaccompanied children. Finally, Moetia Salmon’s work does not stop when the aircraft doors are closed. In fact, the agents also regulate the operations of the average twenty daily flights operated by Air Tahiti. In partnership with the managers on duty, they intervene when operating contingencies occur. They can then initiate repairs, schedule a charter flight, an additional flight, prepare flight plans, transmit information to the various stopovers served… This work is of major importance in the activity of the airline. To perform all these tasks, the Operations Agent must exercise great rigor and show good analytical skills, anticipation and adaptation. He must also be able to work with various teams and very different work trades, requiring an open mind, organization, diplomacy and team spirit. Working various shifts on the Tahiti - Faa'a platform, the Operations Agent is in constant contact with organizations external to the airline: Air traffic services reporting office (ARO), Civil Aviation, Weather Service, Air Traffic Control, etc. Moetia Salmon was hired at Air Tahiti in 1996. After two years as a commercial Freight Agent / Flight Manager, she became the Freight Supervisor assistant. She changed course in 2001, and became an executive secretary in the Operations Management Department. Anxious to move in the company, she applied to a position of "Operations Agent" in 2004. She attended training in ESMA, the School of Advanced Aviation Trades, provided by an instructor in Tahiti. After passing the examination, she first worked in traffic and then accessed the position of Operations Agent. She is enjoying her job, of which she appreciates the autonomy and the importance reserved to human relationships. Moetia Salmon’s job is a valuable support for the pilots. She summarizes the challenges as: "Working as a team to transport all of our passengers in all safety and in maximum comfort." 85