conseils-chat-15.03 (20)

Transcription

conseils-chat-15.03 (20)
CONSEILS concernant
le respect du bien-être du chat domestique
Quelques informations concernant la socialité et la
communication chez le chat
Le chat domestique (Felis catus) est un animal
solitaire lorsque les ressources alimentaires
disponibles sont dispersées et en faible quantité, mais
qui peut également vivre en groupe lorsque les
ressources
alimentaires
disponibles
dans
l’environnement sont situées en grande quantité à des
points précis.
Les chats domestiques occupent des domaines
vitaux, sans manifester de véritable défense de
territoire, même s’ils défendent des aires protégées
vis-à-vis d’autres congénères (par ex. lieu de repos,
lieu d’alimentation, de reproduction). Les domaines
vitaux des mâles sont plus grands et recoupent ceux
de plusieurs femelles.
La communication chimique chez le chat
Peu de choses sont scientifiquement prouvées
concernant la communication chimique chez le chat
domestique. La communication olfactive est particulièrement
importante (dépôts d’odeur par frottements, griffades, marquages
urinaires) dans la communication intra-spécifique, sans
qu’aucune étude scientifique n’ait montré la signification
comportementale de ces dépôts d’odeur. Aucune molécule n’a
été identifiée de manière scientifique comme étant une
phéromone, sensu stricto (molécule chimique émise par un
individu, reçue par un autre individu de la même espèce,
entraînant une réponse comportementale ou physiologique). Il
serait donc plus juste de parler d’odeurs déposées dans
l’environnement, souvent dans les lieux de passage,
probablement à but de communication (sexuelle, sociale).
Source: Drs. C. Gilbert, E. Titeux, T. Bedossa, B. Deputte, F. Péron - ENVA - ETHOLOGIE
CONSEILS concernant
le respect du bien-être du chat domestique
Conseils afin d’aménager l’environnement du chat domestique
Attention: certains chats peuvent
très bien supporter de ne jamais
sortir, d’autres non.
Veillez
à
apporter
dans
l’environnement
(appartement,
maison, avec ou sans sorties
possibles), afin que votre chat
puisse
satisfaire
ses
besoins
éthologiques :
2) des lieux où votre chat peut entretenir
ses griffes (arbre à chat).
3) des lieux où votre chat puisse faire ses
besoins (litière)
- une ou plusieurs litières, propres,
renouvelées
régulièrement
(retirer
quotidiennement les excréments), dans un
endroit toujours accessible et calme (pas de
lieu de passage, lieu isolé et calme). Eviter
les litières parfumées. Vous pouvez
proposer deux litières avec des épaisseurs
différentes. Ne pas placer la litière à côté de
la gamelle de nourriture.
Répartition des lieux d’intérêt pour votre chat
(lieux de repos, gamelle, litière).
Ne pas placer à côté, mais à une distance
suffisante (par exemple au moins quelques
mètres), la litière et la gamelle. Vous pouvez
également placer la gamelle de nourriture et la
gamelle d’eau en deux endroits distincts, toujours
à distance de la litière et des lieux de repos.
Vous pouvez également mettre à disposition
dans l’environnement comme zone de repos une
boîte de transport (type celle que vous utilisez
pour voyager), afin de faciliter l’habituation de
votre chat à cette boîte.
1) des lieux de couchage appropriés (un chat passe
environ la moitié de son temps à dormir) :
- des lieux confortables, chauds, suffisants en
quantité;
- des lieux positionnés en hauteur : les chats aiment
souvent se positionner en hauteur afin d’observer leur
environnement (arbre à chat). Un lieu d’où il puisse
observer le milieu extérieur est toujours le bienvenu
(fenêtre, balcon sécurisé…) d’autant plus si votre chat
ne sort pas;
- des lieux où votre chat peut se cacher (sous un
meuble, dans une boîte, un placard…).
Le chat domestique est un prédateur de
proies de petite taille, qu’il ingère plusieurs
heures par jour, en fonction de la
disponibilité alimentaire du milieu. Il faut
ainsi veiller à lui procurer :
4) de la nourriture à volonté, les chats
domestiques ingérant de petites quantités de
nourriture, plusieurs fois par jour (plus d’une
dizaine de fois par jour). Il est possible de placer
des croquettes dans des objets en plastiques
(balles, trous…), afin que votre chat puisse les
manipuler afin d’accéder à sa nourriture.
5) des objets faisant office de jeux si votre chat
ne sort pas afin qu’il puisse satisfaire ses
comportements
de prédation
(objets
en
déplacement, plumes, ficelles avec bouchon,
objets sonores, objets imprégnés d’herbe à
chat….). Votre chat pourra reproduire son
comportement de prédation avec ces jeux.
Laissez-le terminer ses séquences de jeux, afin
de ne pas le frustrer en lui imposant le retrait du
jeu.
Source: Drs. C. Gilbert, E. Titeux, T. Bedossa, B. Deputte, F. Péron - ENVA - ETHOLOGIE
CONSEILS concernant
le respect du bien-être du chat domestique
CONSEILS en cas de malpropreté
Toujours
rechercher
une
cause
environnementale (litière inadaptée, endroit
inadapté) et une cause relationnelle
(modifications de la composition de la
famille, nouveau chat, arrivée d’un chien).
De plus, de nombreuses causes de
malpropreté urinaire sont organiques,
consultez votre vétérinaire traitant.
Si votre chat a éliminé en dehors
de sa litière :
A FAIRE
- l’ignorer;
- nettoyer hors de la présence de
votre chat;
- nettoyer avec du savon de Marseille
et rincer avec du vinaigre blanc afin
de neutraliser les odeurs laissées par
les urines et les excréments;
- changer l’environnement en lui
proposant des lieux mieux adaptés à
ses besoins;
-rendre la zone attractive pour votre
chat, comme lieu de repos, de jeu,
etc… Etant donné que les zones
d’élimination sont dissociées des
zones de repos, si cette zone a
valeur de zone de couchage, votre
chat ne fera plus ses besoins à cet
endroit;
- consulter rapidement un vétérinaire
comportementaliste.
Il est possible de stopper un
comportement
inapproprié
(ex.
miction sur un tapis) en utilisant un
stimulus qui va interrompre le
comportement (ex. bruit fort), et en
renforçant le comportement approprié
(miction dans la litière).
Consulter
très
rapidement
un
vétérinaire
comportementaliste
(spécialisé dans le comportement
des animaux domestiques) avant que
le
comportement
ne
s’installe
définitivement.
Si votre chat a éliminé en dehors
de sa litière :
A NE PAS FAIRE
- ne pas punir, gronder votre chat
après coup : c’est déjà trop tard,
votre chat ne comprendra pas
pourquoi vous le sanctionnez;
- ne pas mettre le « nez dedans » :
cela ne constitue pas une sanction
pour votre chat, qui ne comprendra
pas.
N’hésitez pas à contacter un
vétérinaire
comportementaliste
(spécialisé dans le comportement des
animaux domestiques).
Source: Drs. C. Gilbert, E. Titeux, T. Bedossa, B. Deputte, F. Péron - ENVA - ETHOLOGIE
CONSEILS concernant
le respect du bien-être du chat domestique
Conseils « éducation du chat »
La relation entre l’homme et le
chat est différente de celle
entretenue avec le chien, la
plupart des chats étant
indépendants,
recherchant
assez peu les interactions.
Chaque individu est unique,
en fonction de son patrimoine
génétique
et
de
son
développement.
Certains
chats (d’élevages, habitués à
être manipulés et caressés)
sont
très
familiers
de
l’homme,
d’autres
moins
(chats errants, non habitués à
être caressés).
Si vous rencontrez des problèmes
(comportement inapproprié, malpropreté,
agressivité, prédation) avec votre chat,
NE PAS UTILISER LA PUNITION. Elle
nuit au bien-être du chat en augmentant
son niveau de stress, qui est peut-être lui
même à l’origine des problèmes.
Cherchez
à
renforcer
(via
des
récompenses)
les
comportements
appropriés.
Vous pouvez habituer votre chat à une
cage de transport, des soins spécifiques
(nettoyage d’oreilles, toilettage…), au
calme, par des récompenses (caresses,
friandises).
Au cours des jeux, des caresses,
ne pas imposer le contact, et
toujours laisser votre chat libre de
ses mouvements (par ex. libre de
partir s’il le souhaite). Veillez à ne
pas exposer vos mains au cours des
jeux, mais laissez votre chat sauter
sur le jeu et le mordre, comme si
c’était une proie.
Les apprentissages peuvent se
faire tout au long de la vie d’un
animal. Ne pas se décourager ni
se démotiver. Trouver conseil
auprès du vétérinaire peut être une
solution.
Source: Drs. C. Gilbert, E. Titeux, T. Bedossa, B. Deputte, F. Péron - ENVA - ETHOLOGIE