Fenêtres sur rizières
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Fenêtres sur rizières
escapade À UBUD, BALI Fenêtres sur rizières Bien que le tourisme constitue la principale ressource de Bali, la culture du riz emploie une main-d’œuvre prépondérante. À Ubud, centre touristique et artistique de l’île, les rizières ont investi les toiles des peintres et façonné les paysages, jusqu’aux pieds des bars et chambres d’hôtels… Un monde d’eau, à la fois poétique et besogneux, confronté à une forte pression environnementale et démographique. B ali : huit millions de visiteurs, dont trois millions de touristes étrangers, pour près de quatre millions d’habitants sur moins de 6 000 km² ! En quarante ans, la population a été multipliée par deux et les visiteurs continuent d’affluer, toujours aimantés par « l’île des dieux ». Un flot attiré essentiellement par les plages et le Sud de l’île, mais désormais aussi par l’intérieur, et notamment par Ubud qui, entre ravins, rivières et rizières, reste un must. 72 Hôtels de luxe à l’architecture inspirée, complexes de charme plus intimistes, villas à louer et hébergement chez l’habitant : l’offre d’hébergement y est diversifiée, le climat plus frais (à 200-300 mètres au-dessus du niveau de la mer), la ville à taille humaine (30 000 habitants, mais un centre Chambre sur rizière au Tegal Sari, un hôtel de charme situé dans le centre d’Ubud. focalisé autour de quelques rues), des petits villages alentour épargnés par la frénésie automobile et des sites accessibles dans un rayon de 20 à 40 km (temples, volcans…). Pour ces divers attraits et bien d’autres, allant des plaisirs de l’esprit (nombreux musées d’art) aux raffinements u Repères Ubudesques - Entourée de rizières. Située au centre de Bali, la zone d’Ubud se trouve à 35 km au nord-est de l’aéroport international de Denpasar. Compter 45 mn à une heure de trajet en taxi. Les distances pour rayonner à partir d’Ubud sont courtes, mais le relief allonge les trajets. - Quand ? Saison sèche de mars à octobre, pluies de novembre à avril. Idéalement : mai et juin. - Où sortir le soir ? Au Jazz Café, dans le centre, pour ses bonnes cessions live. Une institution. - Vue sur rizières. Vaste gamme de logements, dont des fleurons hôteliers très sélects (comme l’Amandari ou l’Ubud Hanging Gardens). Une bonne adresse pour son rapport qualité prix et sa « vue sur rizières » imprenable. Le Tegal Sari (à l’entrée de la Monkey Forest). - Une référence : Bali Autrement, réceptif spécialisé dans les circuits et séjours privés sur mesure. Objectif l Avril 2013 - Mai 2013 sensuels (spas, cuisine, musique et danse…), en passant par les addictions au shopping (artisanat riche, marchés, mode…), la séduction opère. Au milieu, coule une rizière À Ubud, culture et nature interpellent le visiteur, surpris par la proximité des rizières. Chambres d’hôtels surplombant les plantations, terrasses de bars ou de restaurants ouverts sur des parcelles, en plein cœur de la ville : le riz, source de vie sacrée pour les Balinais, n’est jamais bien loin, La couleur des champs dépendant des plantations (trois fois l’an), les rizières offrent un dégradé de teintes subtil. investissant l’espace scénique des toiles des peintres depuis le développement du Mouvement des jeunes artistes dans les années soixante (dit « style Ubud ») ou, plus prosaïquement, les assiettes (une version export des récoltes étant même, pour sa qualité supérieure, réservée aux hôtels). Au coucher du soleil, l’infinie palette des verts tendres des rizières entonne sa symphonie finale, trans- figurée en autant de miroirs mordorés aux dégradés enchanteurs. Cependant, au-delà de ces instants fugitifs de sérénité, la culture millénaire des rizières en terrasses, irriguées par un système particulièrement évolué (la rizière la plus haute est inondée en premier, avant de s’écouler dans les parcelles en contrebas, via un vaste réseau de canalisations), suppose aussi un travail quotidien, pénible et peu mécanisé, eu égard à la topographie. Repiqué à la main, les deux pieds dans la boue, courbé en deux par une chaleur et une humidité éprouvantes à la saison Avril 2013 - Mai 2013 l Objectif 73 escapade Au coucher du soleil, les rizières miroitent de mille feux. des pluies, le riz et sa récolte sont souvent le lot des femmes qui, à l’heure de la pause, gagnent de petites huttes élevées en pleins champs, entre les autels dédiés à Sri, la déesse du riz et épouse de Vishnou, les greniers de stockage et les épouvantails, tourniquets en bambous ou sacs plastique suspendus à des fils. Bien qu’aux deux variétés principales de riz blanc s’en ajoutent d’autres, plus colorées (jaune, noir, rouge…), la production de riz n’arrive pas à couvrir les besoins et Bali doit importer la précieuse denrée de Thaïlande pour sa couverture alimentaire. Un phénomène à l’image de l’étroitesse du marché mondial du riz La moitié de l’humanité dépend du riz pour son alimentation. À Bali, le travail dans les rizières est quotidien et souvent familial. Aux trois millions de touristes étrangers viennent s’ajouter des millions de visiteurs nationaux, indonésiens. dominé à 90 % par l’Asie (Chine, Thaïlande et Vietnam), mais dont l’essentiel est consommé sur place, seule 6 % de la production totale étant commercialisé. Cependant, sous l’effet de la pression démographique – et touristique – les ressources et l’environnement de l’île sont de plus en plus mis à mal : manque d’eau, accumulation de déchets jalonnant les routes ; l’envers de la carte postale n’est pas toujours reluisant… « Plus de 150 tonnes de déchets sont produites par jour, dont 30 % sont non biodégradables », relè- ve l’anthropologue Franck Michel (auteur de plusieurs livres évoquant l’Indonésie). « Quant aux rizières les plus photogéniques, interpelle-t-il, elles restent épargnées, mais pour combien de temps ? » Marianne Tourette u Attention aux frais de virement Réserver ses prestations touristiques avant de partir suppose de verser le plus souvent un acompte. Attention toutefois aux frais de virement sur l’étranger qui, cumulés (réservations de circuits, de chambres, de véhicules…), peuvent, selon les destinations – Bali notamment – et les pratiques des banques sur place, alourdir la facture. Or, nombre de prestataires ont, bien sûr, tendance à attendre que ces frais (nets pour eux des commissions et frais de leur propre banque) soient pris en charge par le donneur d’ordre, ce qui alourdit sensiblement la somme des commissions retenues. Ils peuvent aussi demander à être payés en euros (pour vous appliquer un taux de change négocié avec leur banque et qui augmentera leur marge…). Signalons en passant qu’une opération libellée en euros (plutôt qu’en francs CFP) pourrait permettre un virement à moindre frais, à condition toutefois que le compte du bénéficiaire soit détenu en métropole… Seule parade ? Bien apprécier le rapport de force, les coutumes locales et négocier les conditions de paiement… PLONGEZ DANS L’ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE CALÉDONIENNE ! B U L L E T I N D ’ A B O N N E M E N T BULLETIN À RENVOYER SOUS ENVELOPPE À SPAP - BP 1048 - 98845 NOUMÉA - NOUVELLE-CALÉDONIE OUI, je désire m’abonner à Objectif et recevoir les 6 prochains numéros (3 600 F CFP ou 4 500 F CFP pour un abonnement hors du territoire de la N.-C). Voici mes coordonnées : Nom / Prénom Adresse / BP Je règle par : chèque à l’ordre de SPAP virement à l’ordre de SPAP Code postal / Ville SGCB, Agence Alma : 18319 06701 18092201013 93 74 Objectif l Avril 2013 - Mai 2013 Après enregistrement, vous recevrez votre premier numéro d’Objectif dans un délai de deux semaines.
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