Solutions locales pour un désordre global
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Solutions locales pour un désordre global
Par les producteurs de « Solutions locales pour un désordre global » RADAR LAB en association avec COLIBRIS presente DEMAIN un film de Cyril Dion et Mélanie Laurent produit par Matthieu Warter et clément miserez quartier Vauban à Freiburg 01 Po u rq u o i u n n o uve a u fi l m? Nos livres, nos films, nos articles de journaux, nos émissions de télévision dégorgent de la misère de notre temps, du constat de notre impuissance à résoudre les différentes crises que l’humanité affronte. Nous savons aujourd’hui que les réponses isolées ne suffiront pas. Que la mobilisation doit être collective, multiculturelle, internationale. Mais pour cela, nous avons besoin d’un rêve, d’une direction, d’un horizon vers lequel tendre. Le rêve du progrès, né de l’industrialisation et communément appelé au siècle « le rêve américain », a, en un siècle à peine, modifié nos modes de vie plus rapidement que les quinze siècles précédents. Et il continue à alimenter les fantasmes de nombres de pays en développement. Mais au cœur de la vieille Europe, ce rêve est mort. Nous en connaissons maintenant les revers, les limites. Il nous faut d’urgence un nouveau rêve, capable d’orienter nos choix et de stimuler notre créativité, avant que l’irréparable n’advienne. C’est ce rêve que ce film se propose de brosser. Aux quatre coins de la planète, de nouveaux modèles, de nouvelles façons d’envisager l’agriculture, l’économie, l’énergie, l’éducation, l’urbanisme réinventent nos façons d’entreprendre, de construire, de vivre ensemble. A ce jour, aucun documentaire cinéma ne s’est engouffré dans cette voie. La plupart se bornent toujours à dénoncer, analyser, déconstruire. Ce film se veut le premier d’un genre nouveau : un film positif, constructif, apportant des solutions et participant à créer un nouvel imaginaire pour le futur. 02 Sy n o ps i s Alors que l’humanité est menacée par l’effondrement des écosystèmes, Cyril Dion journaliste et dirigeant d’ONG et Mélanie Laurent, comédienne et réalisatrice, partent à travers le monde, avec une petite équipe de cinéma, en quête d’une solution capable de sauver leurs enfants. A partir des expériences les plus abouties dans tous les domaines (agriculture, énergie, habitat, économie, éducation...) ils vont tenter de construire un nouveau récit de ce que pourrait être l’avenir. Seule l’élaboration de cette vision sera assez puissante pour entrainer un grand nombre d’habitants de la planète dans la construction d’une société nouvelle ; à l’instar de ce que le rêve « du progrès » a suscité au XXème siècle. Comment sauver leurs enfants du désastre annoncé ? Cyril connaît bien le problème et mesure que beaucoup de choses ont déjà été essayées : publications scientifiques, manifestations, pressions politiques, campagnes de sensibilisations… Depuis la prise de conscience planétaire de 1992 à Johannesbourg, la situation n’a fait qu’empirer, malgré la perception accrue du danger. Il faut donc trouver autre chose. -- Deux rencontres vont leur redonner espoir : Rob Hopkins et Muhammad Yunnus. Tous deux mettent en évidence le fait que nous avons besoin de changer de récit à l’échelle collective. Que le récit qui nous a conduit là où nous sommes ( le rêve consumériste, matérialiste, celui de nos « parents » ) doit être remplacé par un nouveau rêve : celui de nos enfants. Seul ce rêve aura la puissance de tirer nos sociétés vers un autre futur. Yunnus le martèle : la science tâche de reproduire ce que la science-fiction imagine, pas l’inverse. Aujourd’hui nous avons besoin de « social fiction ». Cyril Dion est un activiste, auteur et journaliste français, dirigeant d’ONG pendant 7 ans. En 2012, il prend connaissance d’une étude plus alarmante que toutes les précédentes : Approaching a state shift of the Earth publiée par la revue Nature. Elle dit en substance que l’humanité pourrait disparaître entre 2040 et 2100 si nous n’engageons pas un changement drastique de nos modes de vie. Il partage son inquiétude avec son amie Mélanie Laurent, engagée depuis plusieurs années auprès de son ONG et de Greenpeace. Cyril a deux enfants, Mélanie vient d’accoucher et ils ne voient pas comment rester les bras ballants devant une telle information. Avec une petite équipe, ils partent la vérifier aux Etats-Unis, où se trouvent les rapporteurs de l’étude. Ceux-ci confirment leurs craintes et renforcent leur atterrement. Ils interrogent d’autres experts mondialement reconnus qui sont tous formels. Le constat est sans appel. 03 A travers un voyage en Europe (Allemagne, France, Suède, Angleterre, Suisse, Finlande), aux Etats-Unis (Détroit, San Francisco, Oakland, New York), en Inde et à la Réunion, ils vont découvrir, étape par étape, comment élaborer l’agriculture, le modèle énergétique, l’urbanisme, l’économie, l’éducation, la démocratie de demain, de façon à préserver notre planète, tout en permettant aux êtres humains de vivre plus heureux. Révolution des monnaies libres, systèmes de production agricole locaux à très haut rendement sans pétrole ni mécanisation, régions produisant plus d’énergie renouvelable qu’elles n’en consomment, modèles de gouvernance permettant à des centaines de milliers de citoyens de participer à la rédaction de la constitution de leurs pays, à chaque étape ils vont être confrontés aux difficultés de mettre en place ces systèmes et rencontrer des personnes qui les ont surmontées là où elles vivent. Ils vont mesurer que tous ces sujets sont interdépendants : changer de modèle agricole implique de changer de modèle énergétique, changer de modèle énergétique nécessite de repenser l’aménagement des territoires, réorganiser nos territoires demande de revoir nos modèles économiques, faire changer l’économie implique de changer les humains et donc que l’éducation soit profondément transformée. Enfin, ils vont prendre conscience que pour que tous ces changements puissent advenir, nos modèles démocratiques doivent évoluer. Chacune de ces étapes les amènera à raconter une histoire inspirante : celle de ces hommes et de ces femmes qui se sont unis pour construire un monde meilleur là où ils vivent. Chacune d’elle apportera également son lot d’embûches et d’impossibilités. A chaque fois que l’équipe pensera toucher au but, elle sera confrontée à une nouvelle difficulté qui l’amènera à reprendre la route pour trouver la solution. Régulièrement, nous verrons l’équipe du film voyager, dormir et vivre ensemble, tandis que le dialogue de Mélanie Laurent et Cyril Dion constituera le fil rouge qui nous guidera dans ce road-trip d’un genre nouveau. Tout au long de cette quête, ils rencontreront des responsables politiques de premier plan afin qu’il nous expliquent pourquoi ces voies extraordinaires que nous découvrons ne sont pas appliquées en France et en Europe… A la fin du film, nous découvrirons qu’un nouveau projet de société est déjà en train d’émerger, parfaitement crédible, tangible, fondé sur de nouvelles valeurs. Qu’une formidable créativité est à l’œuvre et qu’il dépend de nous de participer à cet élan. Sauver nos enfants, participer à cette (r)évolution, c’est nous donner la chance de mobiliser le meilleur de nousmêmes et de construire une nouvelle humanité. 1 Approaching a state-shift in Earth’s biosphere, publiée en juillet 2012 dans la revue Nature, par 22 chercheurs appartenant à une quinzaine d’institutions scientifiques internationales, prévoit que « presque la moitié des climats que nous connaissons aujourd’hui sur la Terre pourraient bientôt avoir disparu et seraient remplacés, sur entre 12 % à 39 % de la surface du globe, par des conditions qui n’ont jamais été connues par les organismes vivants. Et ce changement s’effectuerait de manière brutale, empêchant les espèces et écosystèmes de s’y adapter. » Elle conclut, en résumé, qu’une grande partie de l’humanité pourrait tout simplement disparaître à l’horizon 2100 si nous ne prenons pas les mesures adaptées. 04 Fi c h e te c h n i q u e Documentaire long-métrage cinéma Titre du film : D E M A I N Réalisateurs : Mélanie LAURENT - Cyril DION Auteur : Cyril DION Producteurs délégués : Matthieu WARTER & Clément MISEREZ RADAR FILMS 95 rue Jouffroy d’Abbans 75017 Paris 01 42 27 59 54 / 0 603 299 603 [email protected] Narratrice (voix off) : Mélanie LAURENT & Cyril DION Equipe technique : Directeur de la photo : Alexandre LEGLISE Directeur de production : Thierry BAUDRAIS Ingénieur du son : Laurent CERCLEUX 05 RADAR FI LM S, Prod u ct i o n d é l é g u é e Filmographie sélective Clément MISEREZ et Matthieu WARTER travaillent ensemble depuis 2009. Ils sont associés au sein de RADAR FILMS. Radar Lab est une entité créée par Radar Films en 2014 destinée à produire des films d’auteur audacieux pour le cinéma (documentaires et fictions) Fictions cinéma : Documentaires cinéma (CINEMAO) : • BELLE ET SEBASTIEN (Nicolas Vanier) sortie nationale : 18 décembre 2013 avec Tcheky Karyo, Dimitri Storoge, Margaux Chatelier • SOLUTIONS LOCALES POUR UN DESORDRE GLOBAL (Coline Serreau) sortie nationale : 10 avril 2010 • THE LOVE PUNCH (Joël Hopkins) sortie nationale : juin 2014 avec Pierce Brosnan, Emma Thompson, Louise Bourgoin • LAGERFELD CONFIDENTIEL (Rodolphe Marconi) production exécutive sortie nationale : 10 octobre 2007 • ALLELUIA (Fabrice Du Welz) en montage avec Lola Duenas, Laurent Lucas, Helena Noguerra • THE TALL MAN (THE SECRET) (Pascal Laugier) sortie nationale : 5 septembre 2012 avec Jessica Biel 06 M é l a n i e LAU R E NT ré a l i s a t ri c e • RESPIRE, 2013 : long métrage de fiction cinéma (en tournage) • LES ADOPTES, 2011 : long métrage de fiction cinéma • DE MOINS EN MOINS, 2008 : court-métrage de fiction • A SES PIEDS, 2008 : court-métrage de fiction 07 Parallèlement à son travail de mise en scène, Mélanie sera la narratrice principale du Film (voix off). Cy ri l D I O N a u te u r / ré a l i s a te u r • 1999 à 2002 : Comédien (théâtre et télévision) • 2003 à 2007 : coordinateur de projets et directeur éditorial pour la fondation Hommes de Parole. • Coordination du congrès israélo-palestinien de Caux (Suisse) en juin 2003 •Coordination du premier et deuxième congrès mondial des Imams et Rabbins pour la Paix en 2005 et 2006 à Bruxelles et à Séville • Depuis janvier 2007 : co-fondateur de l’ONG Colibris avec Pierre Rabhi, qu’il a dirigé de janvier 2007 à août 2013. •Depuis 2011 : co-fondateur et animateur de la collection Domaine du Possible chez Actes Sud • Depuis mars 2012 : co-fondateur et directeur de la rédaction du magazine Kaizen, changer le monde pas à pas • 2010 : co-producteur avec Colibris et conseiller environnement de Solutions locales pour un désordre global, de Coline Serreau • 2011 : Réalisateur du Clip Tous Candidats pour l’ONG Colibris avec Mélanie Laurent et Zaz • 2013 : Auteur de Révolutionnons l’agriculture, vidéo d’animation / réalisation Corentin Lecourt 08 Pri n c i p e s d e n a rra t i o n e t d e m i s Le film est un road-movie où nous proposons au spectateur de suivre un petit groupe emmené par Mélanie Laurent et Cyril Dion, dans leur quête d’une nouvelle histoire pour nos sociétés. Construire ce nouveau récit, cette vision de ce que pourrait être demain, est leur seul moyen de « sauver » leurs enfants. un road-movie Nous utiliserons les grands principes du road-movie : images de routes, scènes dans les véhicules, péripéties, relations fortes entre les personnages principaux... Nous nous inspirons à la fois de documentaires qui ont utilisé ce principe pour sauter de points en points et donner une vision mondiale d’un sujet comme Mondovino ou We feed the World, mais également de fictions comme Carnets de Voyage pour la beauté des décors, de Little Miss Sunshine pour l’humour et le caractère décalé des situations. voix off Le récit sera raconté par un dialogue entre les voix off de Mélanie Laurent et Cyril Dion. Il fera la « colle » du récit, se posera les questions que tout le monde se pose, assurera les transitions, résumera les sujets complexes. Le dialogue sera très simple, naturel et vivant. Ne donnera pas le sentiment d’avoir été écrit. Il permettra d’énoncer les réflexions que n’importe quel spectateur pourrait se faire à lui-même, participant à démocratiser le propos et à renforcer l’identification aux personnages. RACONTER UNE HISTOIRE Notre intention n’est pas de montrer un catalogue de solutions mais de raconter une histoire. Ainsi nous utiliserons des ressorts dramatiques de fictions : attachement aux personnages des enfants, catastrophe/danger qui demande de se mobiliser pour 09 les sauver, péripéties qui viennent entraver la quête, identification aux personnages principaux... Les séquences sur les initiatives (Vauban, WIR, BALLE…) seront également construites comme de petites histoires. A chaque chapitre (correspondant à une thématique) un expert nous livera une trame de récit de ce que l’agriculture (par exemple) ou l’énergie de demain pourraient être. Puis nous suivrons un personnage principal qui nous servira de fil pour raconter la façon dont des hommes et des femmes ont repris en main leur destin, leur territoire et ont fait émerger de petites sociétés cohérentes. Les personnages seront filmés en situation, en action dans leur environnement, afin d’appréhender précisément leurs modes de vie. L’objectif est à la fois de construire des récits en chorale et de montrer que chaque petite histoire participe à construire la grande histoire, que le local rejoint le global, etc. Nous nous attacherons à des personnages touchants et charismatiques et auront soin de produire des images à la fois belles et émouvantes. images Le parti pris est à la fois esthétique et humain. Pour le traduire, nous tournerons avec deux types de caméras : - une SONY F55 pour filmer les initiatives et les interviews - plusieurs Blackmagic Pocket super 16 pour capter la vie de l’équipe sur les routes. La création de ce second registre d’image, plus e e n scè ne stylisé, nous permettra de renforcer le sentiment d’être embarqués avec les personnages. Il donnera la possibilité de faire du In et du off, passant des initiatives à ce que les personnages en perçoivent, ce qu’ils ressentent, comprennent ou ne comprennent pas. L’alternance entre la voix off et les scènes ou toute l’équipe échange, réagit, rit, pleure, exprime de l’émerveillement, de l’espoir, de la révolte, du découragement, renforcera l’humanité du film et démocratisera au mieux le propos. Avec la F55, pour souligner le mouvement des personnages, celui des porteurs de projets et celui de la société en général, nous installerons peu les plans. Nous fixerons la caméra à un movie M10 (reproduisant l’effet steadycam) et filmerons beaucoup à l’épaule afin de plonger dans le quotidien des quartiers, des initiatives, des foyers. Pour ces plans nous préférerons des focales courtes qui accentue l’intimité avec les protagonistes et donnent de la profondeur de champ. Nous utiliserons aussi les véhicules (pick up, camionnettes) pour des travelling dans les différents lieux que nous parcourerons. Nous traduirons ainsi la dynamique de l’équipe qui avance, cherche des solutions, progresse vers un autre futur. Pour certaines initiatives, nous adjoindrons des plans aériens qui donnent la mesure des projets et qui se marieront avec la musique et/ou la voix off pour toucher les spectateurs. Nous poserons la caméra pour les interviews d’experts qui nous donneront de la hauteur et nous permettront de réfléchir, de prendre du recul. Nous tâcherons de toujours mettre les personnes interviewées dans un décor traduisant quelque chose de qui elles sont. ANIMATIONS Afin de concrétiser la découverte de chaque nouvelle solution et de montrer que c’est un nouveau monde qui se dessine sous nos yeux, nous animerons un grand dessin, très coloré, qui se complètera au fur et à mesure. Ce dessin sera la matérialisation du « rêve de nos enfants ». Une sorte de territoire imaginaire, mi-croquis, mi-carte. Nous jouerons entre des mains d’adultes et des mains d’enfants pour signifier ce dialogue entre la génération actuelle et la génération future. musique La bande originale du film réunira des compositions originales de plusieurs artistes reconnus et concernés par le sujet, donnant un supplément d’âme au film et augmentant son exposition médiatique : ZAZ, Damien Rice (confirmés) ou encore Bono, Youssoun Dour, Eddie Vedder, Antony and the Johnsons (à confirmer). Globalement, la musique tiendra une place importante, renforçant et amplifiant l’émotion créée par les images. Avant tout, nous voulons faire de ce documentaire un film de cinéma : qu’il nous fasse rire, pleurer, rêver, penser. 010 Fi l n a rra t i f Cette partie a pour vocation de donner les grandes lignes du récit et de sa construction. PARTIE 1 : SE NOURRIR Nous découvrons qu’il est possible de produire plus de nourriture, sans engrais ni pesticides, peu de mécanisation et en réparant la nature plutôt qu’en la détruisant. Nous voyons comment nos villes peuvent réintégrer l’agriculture et nos campagnes se repeupler. Nous visitons des lieux qui montrent que cela peut se faire à très grande échelle. Des experts internationaux nous confirment que nous pouvons nourrir la France, l’Occident et les pays en développement sans pétrole et en créant de nombreux emplois grâce à l’agroécologie. Des mains d’enfants complètent le dessin. Mais un obstacle de taille empêche la mise en œuvre de cette vision : l’industrie pétrochimique qui tient le secteur agro-alimentaire. Pour faire muter l’agriculture, il faut opérer une vaste transition énergétique. Nous repartons sur la route. 011 PARTIE 2 : LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE Nous découvrons comment des villes et des pays s’organisent pour se passer totalement de pétrole mais également d’énergies fossiles et fissiles (nucléaire). Nous voyons à quoi ressemble le futur de l’énergie : des millions de bâtiments qui constituent autant de petites centrales de production solaire, une exploitation intelligente de toutes les ressources renouvelables (eau, air, bois, déchets…), l’énergie stockée et redistribuée par des réseaux intelligents, sur le modèle de la diffusion de l’information sur le web, de massives économies d’énergie sans sacrifier l’essentiel de notre mode de vie. Nous mesurons que cette révolution va transformer nos habitats, nos villes, nos transports. Nous évoluons dans les endroits où cette transformation a déjà eu lieu. Nous vivons pour quelques instants dans notre vie future. Là encore, des experts nous tracent un scénario solide, qui nous permettrait de généraliser cette révolution d’ici 2050. Le dessin se complète. Mais, à nouveau, une épreuve se dresse devant ce futur radieux : la transition énergétique coûte cher et les Etats, les villes n’ont plus d’argent, minés par les dettes et les politiques d’austérité. Il nous faut repartir sur la route pour trouver une solution. PARTIE 3 : MONNAIES LIBRES ET ECONOMIES LOCALES VIVANTES Dans cette troisième partie nous constatons qu’il est possible de créer des monnaies (complémentaires aux monnaies classiques) destinées à financer les mutations dont nous avons besoin (bio, énergies renouvelables, isolation, écoles, faim dans le monde, etc.). D’ailleurs, des villes, des pays, des entreprises le font déjà et ça marche ! Parallèlement, nous comprenons que l’économie mondialisée telle qu’elle fonctionne aujourd’hui ne peut perdurer. Elle détruit la nature, épuise les ressources et renforce les inégalités entre quelques hyper-riches et un nombre toujours plus grand de « pauvres ». Nous rencontrons un réseau de 35 000 entrepreneurs américains pionniers des économies locales vivantes en réseau. Ils nous montrent que l’ancrage territorial ET l’indépendance des entreprises ET la construction de réseaux est l’avenir de l’économie. Nous complétons cette vision en intégrant les pratiques de l’économie circulaire : créer des chaines de production sans déchets où le recyclage des matières est quasiment infini et où les déchets des uns deviennent les ressources des autres. Des mains d’enfants poussent les mains d’adultes et complètent le dessin. Pourtant, même si cette vision nous enthousiasme au plus haut point, il nous reste un problème majeur : notre propre avidité. Malgré les crises et les difficultés, la solidarité, la coopération ne sont toujours pas la norme. Chacun tâche d’amasser pour lui-même, sans se soucier de partager ou de se modérer. Si nous voulons changer l’économie, nous avons besoin de transformer l’intérieur de nous-mêmes. Nous devons repartir pour trouver comment éduquer les enfants à ces valeurs dès le plus jeune âge. PARTIE 4 : EDUQUER Dans la quatrième partie nous nous immergeons dans des écoles qui apprennent aux enfants, dès la maternelle et la primaire à coopérer, à résoudre pacifiquement leurs conflits, à vivre harmonieusement avec eux-mêmes, les autres et la nature. A trouver quelle est leur bonne porte d’entrée pour apprendre et, surtout, comment exprimer leurs talents, exercer leurs passions. Nous réalisons que les comportements de domination territoriale, financière, physique, sexuelle, intellectuelle, les attitudes de prédation, le consumérisme effréné, le manque d’empathie que nous pouvons avoir pour les autres ou pour la nature sont directement liés à notre éducation et aux expériences que nous vivons dans les premières années de nos vies. Nous découvrons que des pays entiers se sont engouffrés dans la voie d’accompagner les enfants pour qu’une nouvelle génération émerge et résolve nombre de problèmes que nous connaissons. Et que cela peut être mis en place partout ! Des mains d’enfants, directement issues des lieux que nous venons de quitter complètent le dessin. Nous sommes remplis d’espoir, mais une question centrale reste en suspens. Si toutes ces initiatives formidables existent et fonctionnent, comment se fait-il qu’elles ne soient pas mises en place par nos gouvernements ? Un problème de taille est face à nous : nos démocraties ne fonctionnent peut-être pas si bien… Encore un fois, nous reprenons la route pour lever ce dernier obstacle. PARTIE 5 : POWER TO THE PEOPLE Dans cette dernière partie, nous prenons conscience que dans le système démocratique actuel, contrairement aux idées reçues, nous avons très peu de pouvoir. Si les responsables politiques décident de ne pas agir, nous ne pouvons rien faire, ou presque. Nous découvrons alors que des mécanismes de démocratie directe présents dans certains pays, sont en mesure de renverser la vapeur et permettent aux citoyens de proposer des lois ou de s’y opposer, d’écrire ou de modifier la constitution. En travaillant main dans la main avec des élus ils parviennent à d’extraordinaires réalisations. Ne reste plus qu’à nous mobiliser et à être suffisamment nombreux pour représenter une masse critique… Nous finissons par une série d’images nous montrant que ce que nous avons vu existe partout sur la planète. Guidés par la voix off nous découvrons en à peine quelques minutes, des dizaines d’autres initiatives extraordinaires, donnant une ampleur considérable aux quelques unes montrées dans le film : un autre monde est en marche. Dans ce bouquet final les visages, les sourires se mêlent pour constituer le dessin terminé. Il apparaît en plein écran, en surimpression avec un paysage réel. Noir où s’inscrit le titre du film : DEMAIN 012 AN N EX ES I n i t i a t i ve s & i n te rve n a n ts p ri n c i p a ux Les exemples présentés ici ne seront pas développés dans leur intégralité. Ils ne seront surtout pas traités comme des reportages. Nous partirons de certains d’entre eux pour lesquels nous construirons une petite histoire avec des personnages attachant et nous élargirons le propos en montrant la profusion des initiatives, leur convergence, en enchainant des images du monde entier, guidés par la voix off. Les initiatives principales (en vert) nous serviront de base pour montrer à quoi l’agriculture, l’énergie, l’habitat… de demain ressembleront et les initiatives secondaires, donneront l’effet de masse, systémique. Nous verrons ainsi que ce mouvement est mondial et que, partout, des constats et des réponses similaires sont proposés. 1 AGRICULTURE LA FERME DU BEC HELLOUIN (France) La ferme du Bec est l’expérience la plus aboutie de permaculture en France, un système s’inspirant des écosystèmes pour élaborer des installations humaines productives et résilientes. Elle propose une vision de l’agriculture (et particulièrement du maraîchage) totalement à rebours du modèle actuel. Des surfaces plus petites, cultivées avec plus de main d’œuvre, sans mécanisation, sans produits phytosanitaires et sans pétrole, avec une très grande diversité d’espèces (1000 sur 8000 mètres carrés) mais avec un savoir agronomique et une démarche scientifique, extrêmement élaborés. Charles et Perrine Herver Gruyer y mènent actuellement une étude avec l’INRA et Agroparitech afin de démontrer qu’il est possible de créer un emploi de maraîcher sur 1000 m2 et de parvenir à une chiffre d’affaire annuel entre 30 et 50 k€. Soit une productivité presque dix fois supérieure à ce qui est actuellement pratiqué. A mi-parcours l’étude a déjà confirmé ces chiffres. Nous filmerons au moment des résultats d»finitifs. 013 TODMORDEN comestibles (UK) : les incroyables Tout près de Manchester, 14 000 habitants, Todmorden est le berceau du mouvement mondial Incredible Edible (les incroyables comestibles) qui propose de planter en pleine ville, dans des bacs ou des espaces publics, de la nourriture à partager. En 4 ans, ses habitants on reconstruit non seulement une partie de leur autonomie alimentaire (ils ont planté des centaines de fruitiers, une grande quantité de légumes de toutes sortes, créé un centre de formation au maraîchage, permis à des agriculteurs de s’installer) mais surtout une véritable culture (82% déclarent aujourd’hui acheter des aliments locaux). Alors que la région était totalement désertifiée industriellement et d’un point de vue agricole, les citoyens de Todmorden ont fait la preuve qu’en se mobilisant, ils étaient en mesure de renverser une logique jusqu’ici totalement tournée vers l’exportation, les grandes surfaces, l’industrialisation de l’agriculture et la rupture du lien entre les paysans qui produisent et les citoyens qui les nourrissent. Leur modèle s’est exporté dans des dizaines de pays et des centaines de villes. Ils reçoivent chaque semaine des délégations des quatre coins du globe parmi lesquels le Prince Charles en personne. Leur objectif est d’être 100% autonomes en 2018 et ils sont sur le point d’y parvenir. RIVERFORD (GB) Créée par Guy Watson, la ferme de Riverford s’étendait sur à peine quelques hectares et distribuait chaque semaine 30 paniers à des voisins et amis. Mais Guy Watson avait un rêve : fournir aux familles anglaises des légumes frais et bio, à mettre chaque jour sur leur table. Pour y parvenir, il s’est associé à des dizaines d’autres agriculteurs dans tout le pays, partageant son désir de faire pousser des aliments de qualité et les distribuer localement. Résultat, après quelques années seulement, les fermes Riverford, distribuent chaque semaine 44 000 paniers qui arrivent en maximum deux jours chez les particuliers de leur région. Cet exemple nous permettra de montrer comment il est possible de construire un système local de nourriture bio, à large échelle. DETROIT (USA) et AGRICULTURE URBAINE Détroit est le laboratoire mondial de l’agriculture Ferme du Bec Hellouin urbaine. Désertée par les grandes enseignes, la ville a dû reconstruire sa capacité de nourrir ses habitants. L’agglomération compte quelque 1600 parcelles cultivées, le plus souvent sur des terrains en friche. L’exemple de Détroit a inspiré des dizaines d’autres villes à travers le pays et des centaines à travers le monde. Nous verrons à travers cet exemple comment l’agriculture est amenée à réinvestir les villes un peu partout sur la planète, pour des raisons économiques, sociales et écologiques. Puis, nous montrerons les jardins urbains de New York, le marché fermier de Union Square qui accueille 250 000 clients par semaine, la ferme urbaine communautaire Hayes Valley à San Francisco, construite à la place d’une bretelle d’autoroute (elle fournit aujourd’hui entre 5 et 10% de la consommation de légumes de la ville), les fermes construites sur les friches industrielles de Copenhague, les 8 hectares de jardins du fort d’Aubervilliers, les jardins de Londres, de Malmö… pour montrer l’ampleur de ce phénomène. OLIVIER DE SCHÜTTER Juriste belge et professeur de droit international à l’Université catholique de Louvain (UCL, Belgique). Il est depuis mai 2008 rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des droits de l’homme à l’Organisation des Nations unies et spécialiste des Nations unies. PHILIPPE POINTEREAU Ingénieur agronome, président du collectif d’ingénieurs Solagro qui élabore un scénario de Transition énergétique pour la France : Afterres 2050. 014 2 ENERGIE, HABITAT, URBANISME COPENHAGUE ET STOCKHOLM A bien des égards, Copenhague et Stockholm peuvent être considérées comme des modèles de grandes villes du futur. Copenhague La capitale danoise vise à n’émettre plus aucun CO2 en 2025, a construit un modèle d’urbanisme où 50% des habitants de la ville se déplacent en vélo et où ils habitent à moins de trois cent mètre d’un espace vert. En 2010, elle arrivait en première place des villes les plus résistantes au changement climatique, dans l’étude du chercheur américain, Boyd Cohen. Le plan adopté par la mairie en 2012 pour arriver à la neutralité en CO2 prévoit la construction d’une centaine d’éoliennes sur terre et en mer (360 MW), la conversion des déchets ménagers en biogaz, le recyclage des matières plastiques, l’exploitation de la ressource géothermique, l’installation de 28 hectares de panneaux solaires (40 terrain de football) pour une production d’électricité solaire photovoltaïque à hauteur de 1% de la consommation totale. À l’horizon 2025, 75% des tous les déplacements devront être effectués, à pied, en vélo, ou en transports publics. La gestion intelligente du trafic et des offres de transports, à elle seule, devrait générer près de 30% des réductions d’émissions prévues par le plan pour les déplacements. La ville compte déjà 350 km de pistes cyclables. 015 La municipalité entend donner l’exemple en réduisant de 45% la consommation des ses immeubles, écoles ou bâtiments administratifs. La consommation de l’éclairage public sera réduite de 50%, grâce à l’usage de lampes LED. Les habitants de Copenhague sont les plus grands consommateurs de denrées alimentaires biologiques au monde (51% de l’alimentation dans le domaine public et 23% chez les ménages). Un des meilleurs systèmes de traitement des déchets au monde se trouve à Copenhague. 90% des déchets de construction sont recyclés et 75% des ordures ménagères incinérées pour le chauffage urbain et transformée en électricité. Rien ne se perd. Stockholm La Suède est aujourd’hui pionnière dans le domaine écologique et énergétique. 50% de l’énergie produite est renouvelable et c’est l’un des rares pays à avoir réduit de plus de 20% ses émissions de CO2. Sa capitale a été élue première capitale verte européenne en 2010. Surnommée «capitale à la campagne» elle offre une relation unique entre la ville et la nature : plus de 10 % de son territoire est recouvert d’eau et 40 %, déclaré « zone naturelle ». L’immense parc naturel Ekoparken (2700 hectares) abrite hérons, poissons, élans en plein coeur de la ville. Stockholm a réduit ses émissions de CO2 de 95 % par rapport aux années 1960 et a pour objectif une consommation énergétique 100 % renouvelable en 2050. Elle abrite aujourd’hui l’un des écoquartiers les plus en pointe de la planète : Hammarby Sjöstad. En suivant le personnage de Jan Gehl l’architecte et urbaniste qui a rendu Copenhague aux vélos et aux piétons, ainsi que des reponsables politiques des deux pays, nous nous plongerons dans le quotidien de ces deux villes pour montrer à quel point la transition énergétique est à notre portée. ALLEMAGNE Fermer sa vingtaine de réacteurs nucléaires d’ici 2022; produire 60% de l’énergie (et 80% de l’électricité) grâce aux renouvelables d’ici 2050 et diminuer à cette échéance de 80% à 95% par rapport à 1990 les émissions de gaz à effet de serre. Tels sont les principaux objectifs de la transition énergétique entamée par l’Allemagne en 2011. Sans approfondir cet exemple, nous l’utiliserons pour mettre en perspective les décisions politiques ambitieuses, engageant des pays entiers dans une profonde transition énergétique. L’Allemagne détient par ailleurs le record d’engagement citoyen : 51% de la production d’électricité renouvelable est détenu par de simples citoyens. Leur investissement global représente la bagatelle de 100 milliards de dollars tombée du ciel : éclairages, ordinateurs, téléphones, pompesàeau,ventilateurs,cabinetdentaire,mini-hôpital… Et c’est dans ce contexte que villageoises africaines et indiennes viennent apprendre comment monter lampes et panneaux photovoltaïques. Une fois formée, chacune de ces femmes s’engage à former d’autres femmes. Elles constituent ainsi la chaine des Solar Sisters. De cette façon, plus de deux cents villageoises indiennes, souvent illettrées, ont installé des panneaux solaires dans 574 villages apportant l’électricité à 11 000 familles. De leur côté, des centaines de femmes venues de vingt et un pays d’Afrique et des dizaines d’autres venues de Bolivie, du Bouthan, d’Afghanistan ont apporté la lumière à plus de 10 000 foyers. Nous verrons à travers cet exemple le saut technologique que les pays en développement pourraient opérer et la simplification des techniques, rendant l’accès à l’énergie possible à tous de façon décentralisé. BAREFOOT COLLEGE ET SOLAR SISTERS (Tilonia, Inde) Ouvert en 1972, le Barefoot College est un centre d’éducation populaire pas comme les autres. Tout le monde y est élève et enseignant. Véritable écovillage à lui tout seul, le Barefoot College a construit sa propre « autonomie solaire ». Tout y fonctionne grâce à cet énergie 016 LA REUNION : AGRIENERGIE ET STOCKAGE Comme beaucoup d’autre territoire sur la planète, la Réunion subit une compétition féroce entre les terres destinées à la production agricole et l’urbanisation galopante. La nécessité d’engager une véritable transition énergétique fait peser un poids supplémentaire aux peu de terrains restant qui seraient nécessaires à l’installation de fermes solaires de grande envergure. Pour résoudre cette problématique, l’entreprise Akuo Energy a conçu un concept, lui aussi en résonnance avec la vision de Jérémy Rifkin : l’agriénergie. Sur de vastes espaces cohabitent des cultures et des installations photovoltaïques. Plus particulièrement, nous nous intéresserons aux serres solaires de Jean-Louis Payet, « les fleurs photovoltaïques du Tampon », dont le concept et la mise en œuvre ont révolutionné le développement de l’horticulture sur l’île. Nous irons également voir celles de Jean-Bernard Gonthier, président de la chambre d’agriculture et cultivateur bio, proposant sa production, en circuit court, pour alimenter les cantines de l’île. Des entreprises et collectivités du monde entier viennent aujourd’hui s’inspirer de ce modèle pour le reproduire, la configuration insulaire étant une préfiguration des contraintes que nous pourrions vivre à l’échelle de la planète, dans les décennies à venir. Nous verrons comment les 150 experts du Climate Group réunis sur l’île du 9 au 11 décembre réagissent à ce concept et la pertinence qu’ils y voient pour lutter contre le dérèglement climatique. A la Réunion est également élaboré (toujours par Akuo Energy) le plus grand système de stockage d’énergie renouvelable, permettant de régler le problème de l’intermittence souvent pointé par les industries des énergies fossiles. 017 A la Réunion, nous nous rendrons également dans l’écoquartier de Beauséjour, largement inspiré du quartier Vauban à Freiburg et adapté au milieu tropical. Prévoyant 2300 logements sur 80ha (soit 8000 personnes logées), dont 40% de logements sociaux, ce projet est l’un des plus ambitieux de l’océan indien, proposant une réflexion globale sur l’énergie (les bâtiments, bioclimatiques, sont notamment conçus pour proposer une climatisation naturelle par ventilation et disposent de chauffe-eau solaires), la cohésion sociale, la place de la nature dans la ville (30% des espaces sont consacrés au végétal avec replantation d’espèces endémiques), l’éducation (une école Montessori a été implantée dans la ville), la gestion de l’eau, les transports doux… JEREMY RIFKIN (USA) Essayiste américain, spécialiste de prospective (économique et scientifique). Fondateur et président de la Fondation pour les tendances économiques (Foundation on Economic Trends ou FOET) J. Rifkin est le principal architecte de la troisième révolution industrielle, présentée dans l’un de ses ouvrages comme permettant de répondre à long terme au triple défi d’une crise économique mondiale, de la sécurité énergétique et du changement climatique. Cette troisième révolution industrielle a été officiellement approuvée par le Parlement européen en 2007 et est actuellement mise en œuvre par divers organismes au sein de la Commission européenne. Il est le fondateur et président de la Third Industrial Revolution Global CEO Business Roundtable, table ronde permanente qui réunit des responsables et plus de 100 éminents spécialistes mondiaux de l’industrie des énergies renouvelables, énergies et services énergétiques, entreprises de construction, cabinets d’architectes, sociétés immobilières, entreprises des technologies de l’information et de la communication, de transport et logistique… J. Rifkin dispose d’une équipe mondiale de développement économique travaillant de concert avec des villes, des régions et des gouvernements nationaux pour élaborer des plans directeurs pour une Économie de transition vers une société post-carbone et les infrastructures nécessaires à une troisième révolution industrielle. JAN GEHL (DN) Architecte et urbaniste danois dont la carrière a été largement consacrée à réorienter les villes pour les rendre aux piétons et aux cyclistes. Deux de ses réalisations les plus connues sont le centre de Copenhague et Time Square. THIERRY SALOMON (FR) Président de l’association NégaWatt, qui regroupe plus de trois cents experts et de praticiens français de l’énergie, tous engagés pour un avenir énergétique s’appuyant sur le concept de négaWatt (énergie économisée par une démarche de sobriété et d’efficacité énergétique) et sur un recours volontariste aux énergies renouvelables. Il est l’un des principaux architectes du scénario NégaWatt, scénario de transition énergétique 2011-2050, parmi les plus aboutis en Europe. DOMINIQUE GAUZIN MÜLLER (ALL) Architecte et critique d’architecture française spécialisée sur les thèmes liés au développement durable. Auteur de nombreux livres sur la construction en bois, l’architecture écologique et l’aménagement durable des territoires, elle est rédactrice en chef du magazine EcologiK fondé en 2007 et dédié à l’architecture et à l’urbanisme « écoresponsables ». 018 3 ECONOMIE WIR (SUISSE) : monnaies complémentaire pour une autre économie La Suisse, pays de banques par excellence possède l’un des exemples les plus solides de monnaies complémentaires dans le monde. Créé en 1934 par 16 entrepreneurs subissant de plein fouet la crise de 1929 et la frilosité des banques, elle propose un système de crédit mutuel, permettant aux entreprises de continuer à fonctionner même lorsque les crises paralysent le système bancaire et de réaliser leurs investissement à bien plus faible coût. Aujourd’hui, 70 ans plus tard, elle est utilisée par une PME suisse sur cinq (75.000 membres). Une étude américaine qui a porté sur une quinzaine d’années démontre que cette monnaie contribue à la solidité de l’économie nationale. En effet, en cas de crise monétaire, les entreprises échangent davantage de WIR, échappant ainsi au phénomène d’assèchement du crédit. En revanche, quand l’économie va bien, les entreprises ont moins tendance à utiliser le WIR, et utilisent davantage le Franc Suisse. Le WIR montre donc, chiffres à l’appui, qu’une monnaie complémentaire peut non seulement se développer à grande échelle, mais que l’existence d’un véritable écosystème monétaire permettrait de mieux faire face aux aléas économiques et financiers. Fort de cet exemple nous montrerons la prolifération de ces monnaies complémentaires et locales notamment le Detroit Cheers, les Totnes et Brixton Pound, le Chiemegauer… 019 LE RÉSEAU BALLE BALLE (Business Alliance for Local Living Economies) regroupe 35 000 entrepreneurs répartis en 80 réseaux à travers les États-Unis. Ils représentent 450 000 emplois. Leur vision : «créer en une génération un réseau mondial d’économies locales interconnectées, qui fonctionnent en harmonie avec la Nature, afin de favoriser une vie saine, prospère et joyeuse pour tous.» Leurs réalisations : en dix ans, le réseau a non seulement développé le plus grand réseau d’entrepreneurs locaux d’Amérique du Nord (et peut-être du monde !) mais ils ont également créé des outils permettant aux collectivités et aux entrepreneurs de calculer les opportunités locales pour créer des emplois, relocaliser la finance et créer des systèmes locaux de nourriture. Ces entrepreneurs d’un nouveau genre militent pour une économie vraiment soutenable. Ils travaillent ensemble et avec des investisseurs publics et privés locaux, généralement à l’échelle de la ville ou du comté. Ils se préoccupent de la santé, de la prospérité et du bien-être des entreprises et des habitants de leur communauté. Tous les secteurs d’activité (commerce, agriculture et nourriture, éco-construction, énergies renouvelables, déchets, industrie, services, transports verts, santé, communication et médias, etc.) sont concernés. Leurs études, notamment publiée dans la Harvard Business Review, montrent qu’acheter dans un commerce local indépendant permet de faire circuler trois fois plus de richesses sur le territoire, de générer trois fois plus d’emplois, de collecter trois fois plus de taxes pour les collectivités et de générer trois fois plus de fonds pour les organisations caritatives. Leur vision est donc d’encourager l’émergence de réseaux puissants sur les territoires, enracinant une économie non délocalisable, en prise directe avec les besoins de la communauté, soucieuse de l’intérêt écologique et social des projets entrepreneuriaux et ouverte sur le monde. Une autre vision de la mondialisation. BANQUES ETHIQUES Nous évoquerons la prolifération des banques éthiques qui réinventent le système financier en investissant uniquement leurs fonds dans des projets d’intérêt général : sociaux, écologiques, participant à l’économie locale… Nous évoquerons Triodos aux Pays-Bas, GLS Bank en Allemagne, la Global Alliance for Banking, les Credit Unions aux USA, les Communautés auto-financées en Espagne. BERNARD LIETAER (Belgique) Professeur d’université à Berkeley, ancien directeur de la Banque Centrale de Belgique, membre du Club de Rome. Peu de gens ont travaillé dans les systèmes monétaires autant que Bernard Lietaer. Il a aidé des pays en voie de développement à rendre plus performantes leurs réserves monétaires et a enseigné la finance internationale à l’Université de Louvain. MICHAEL H. SCHUMANN (USA) Co-fondateur du réseau BALLE (Business Alliance for Local Living Economies), économiste, avocat, auteur et entrepreneur. C’est l’un des principaux spécialistes américains de l’économie locale et des atouts des PME à l’ère de la globalisation. Il expose le lien étroit entre prospérité économique soutenable et enracinement de l’activité dans les communautés locales et propose une approche opérationnelle pour reconstruire, à partir de la base, des économies mises à mal. GÜNTER PAOLI (Belgique) Industriel belge, ancien PDG d’Ecover, œuvrant pour des solutions industrielles moins polluantes. Inventeur du concept de l’économie bleue. Président de ZERI (Zero Emission Research Institute). ELLEN MCARTHUR (UK) Navigatrice britannique, elle est devenue populaire lorsqu’elle a terminé deuxième du Vendée Globe 20002001 puis pour avoir battu le record du tour du monde à la voile en solitaire en 2005. En 2007, elle crée la fondation Ellen MacArthur, qui a pour objectif d’inciter le public et les entreprises à repenser, concevoir et construire un avenir durable en s’appuyant sur le concept d’économie circulaire. Elle a développé avec sa fondation, des dizaines de cas concrets appliquant l’économie circulaire. NAOMI KLEIN (Canada) Journaliste canadienne, auteur, cinéaste et militante altermondialiste. Devenue une représentante de l’altermondialisation grâce à son best-seller No Logo (2000), sorte de « bible » du mouvement anticapitaliste. Elle dénonce la réduction de l’espace public, social et citoyen au profit des multinationales au travers de la prolifération de leurs logos. Elle évoque l’exploitation de la misère que conduisent selon elle les multinationales envahissantes telles que McDonald’s, Nike, Coca-Cola, Starbucks ou encore Wal-Mart. Egalement auteur de la Stratégie du Choc, déconstruction du modèle néolibéral. 020 Fab Lab à Détroit 021 USA : DETROIT Détroit, berceau de l’industrie automobile, est aujourd’hui le symbole de la déliquescence du modèle américain et d’une certaine renaissance. D’un côté, la ville subit de plein fouet la désindustrialisation. En cinquante ans, près de 50% de la population a quitté la ville, 30% de la métropole, laissée à l’abandon a été détruite, les usines sont vides, jetant des milliers d’américains dans les rues. Pauvreté, violence, délinquance se sont développés à grande vitesse. Parallèlement, cette situation a stimulé l’émergence d’initiatives formidables, créées pour tâcher de répondre à la situation. Détroit est ainsi devenu le haut lieu des fermes urbaines, de l’économie de fonctionnalité (qui propose d’utiliser les objets plutôt que de les acheter) et du DIY (Do it Yourself). Les jardins communautaires ont poussé et se sont organisés autour de Greening of Detroit, du projet GrowTown de l’architecte Ken Weikal ou du Réseau pour la sécurité alimentaire des Noirs de Détroit. Lorsque les grandes enseignes alimentaires ont quitté la ville, les habitants ont pris possession des espaces vides (1/3 environ). Plus d’un millier de fermes ont poussé en quelques années : elles se développent partout, dans les cours des maisons, sur les terrains vagues, sur les friches industrielles et domestiques. Certains habitants montrent aux autres comment cultiver. D’autres en font un véritable «business» et vendent sur les marchés les aliments bio qui «poussent à Détroit». Des écoles dédiées à l’agriculture fleurissent. Mais la renaissance de Détroit ne s’arrête pas aux potagers. La culture des «Doer», celle de l’apprentissage par le «faire», s’est diversifiée, passant de l’agriculture à tout le reste. Détroit redémarre et est en train de devenir la DIY City. Détroit et sa région accueille de nombreux lieux dédiés aux «makers» : i3detroit, Mt Elliott, the robotgarage (lego et robotique), Omnicorp Detroit, Techshop,... Dale Dougherty, organisateur des Maker Faire et fondateur de Make Magazine, dit de Détroit : «This is a region with a lot of people who make things, are inventive and creative. There’s a lot going on [in Detroit] - a strong crafting community, emerging hackerspaces like i3Detroit and several other initiatives. We’re trying to connect people together.» La 2e édition de Maker Faire à Détroit, au Ford Center fin juillet, a réuni plus de 400 makers et plus de 25 000 visiteurs accueillant notamment de nombreux projets sur la question des énergies renouvelables (énergies alternatives et production alternative d’énergie). Dans des lieux comme le makerspace Mt Elliott, ouvert il y a deux ans, les gens viennent réparer leur vélo, leur ordinateur ou se former. Son fondateur Jeff Sturges souhaite développer une communauté d’experts, basée sur le fait que les «anciens» apprenants enseignent aux débutants («We want people to keep coming back so they can teach the next group,» Sturges says) mais aussi développer l’esprit d’entrepreneuriat. Sturges a trois projets de makerspaces en cours de développement : dans une bibliothèque pour jeunes, dans une école et dans une galerie d’art. L’entreprise Ford s’est associée au Techshop et a permis l’ouverture du Techshop de Détroit, lieu dédié à la fabrication numérique, avec un nombre très important de machines industrielles. Bill Coughlin, président de Ford Global Technologies mise sur ce lieu pour stimuler tant l’industrie automobile que le tissu économique et innovant de Détroit pour permettre à terme la création d’emplois et de nouvelles entreprises. Alors que depuis 10 ans, Détroit a perdu 25% de sa population, Downtown Détroit a connu une augmentation de 59% de résidents de moins de 35 ans, diplômés de l’université (ce qui représente 30% de plus que les 2/3 des 51 villes les plus importantes des Etats-Unis), souligne le New York Times. Dans un contexte actuel de crise mondiale, où, en France, on entend souvent les termes de réindustrialisation, de made in France, il est intéressant de se pencher sur le cas de Détroit et ses «doers» et d’entrevoir des perspectives «positives», optimistes du futur. En associant les gens et l’ensemble des acteurs locaux (associations, écoles, les artisans, petites et moyennes entreprises...), il est possible de «réveiller» nos territoires ! 022 4 EDUCATION L’ECOLE DU COLIBRI (France) Située dans la Drôme, l’école primaire du colibri, est devenue, en cinq ans, un véritable modèle en France et en Europe, dont les passionnés de pédagogie de tous horizons veulent s’inspirer. Les 35 élèves de cet établissement hors contrat y étudient dans un cadre ouvert sur la nature et apprennent la coopération. Une valeur essentielle dans le cadre de cette école qui valorise le travail en petits groupes et l’autonomie dans la recherche des solutions. L’ensemble conduit les élèves à « apprendre à apprendre », plutôt que de recevoir des connaissances et des règles toutes faites. Contrairement aux idées reçues, les longues plages horaires exclusivement consacrées aux compétences relationnelles nécessaires pour coopérer efficacement, ne ralentissent pas la classe dans son rythme de travail. Elles permettent au contraire d’aller plus vite et de boucler le programme en fin d’année. Pour remplir ces missions, l’école primaire du Colibri bénéficie d’une situation idéale, puisqu’elle s’inscrit dans le projet plus large d’un centre agroécologique ouvert au grand public, appelé les Amanins. Cette ferme où travaillent une vingtaine de salariés et de bénévoles offre l’opportunité d’une école « hors les murs » : les élèves peuvent appuyer leurs apprentissages sur des situations concrètes (construction, élevage, maraîchage etc…) et développer des projets pluridisciplinaires (mathématiques, français, 023 histoire géographie etc…). Isabelle Peloux, fondatrice de l’école, fut tour à tour enseignante, directrice d’établissement, puis, pendant dix ans, formatrice des enseignants. Elle reçoit aujourd’hui en stage, des dizaines de professeurs des écoles, venus assimiler de nouvelles méthodes d’éducation. HELSINKI (Finlande) Voilà maintenant plusieurs années qu’avec une insolente régularité la Finlande rafle les premières places dans les évaluations internationales des systèmes éducatifs (2ème mondial en Sciences, 3ème en lecture et 6ème en mathématique en 2009, loin devant tous les pays européens et occidentaux). Et pas seulement en termes de résultats bruts, mais aussi en termes d’équité et d’efficacité. Le système éducatif choisi il y a 40 ans, repose sur la prise en compte de la diversité des enfants et de leurs besoins particuliers pour que chacun puisse exprimer toutes ses potentialités. L’enfant est placé au centre du système et considéré dans sa globalité. Résultat : Alors qu’ils commencent leur scolarité primaire à 7 ans, les jeunes Finlandais de quinze ans obtiennent des scores supérieurs aux jeunes Français dans divers domaines. C’est presque comme s’ils avaient étudié deux ans de plus… Nous mettrons en lumière comment un pays a mis en place une politique éducative extrêmement novatrice, centrée sur l’épanouissement des élèves plus que sur la transmission des savoirs. KEN ROBINSON (UK) Sir Kenneth Robinson (né le 4 mars 1950 à Liverpool) est un auteur, orateur et expert en éducation internationalement reconnu pour ses interventions en faveur du développement de la créativité et de l’innovation. Il fut directeur du projet Art in Schools (de 1985 à 1989), Professeur d’Art à l’Université de Warwick (1989-2001) avant d’être adoubé par la reine d’Angleterre en 2003 pour ses services rendus à l’éducation. SOPHIE RABHI (FR) Directrice de l’école « La ferme des enfants » (primaire et collège), fondatrice du Hameau des Buis, écovillage parmi les plus aboutis en France, fille du penseur et agroécologiste Pierre Rabhi. PHILIPPE MERIEU (FR) Chercheur, écrivain français, spécialiste en sciences de l’éducation et en pédagogie. Il a été l’inspirateur de réformes pédagogiques. En s’appuyant sur les écrits des grands pédagogues (de Rousseau à Freinet), il met en exergue les tensions inhérentes à l’éducation. Il a contribué à diffuser en France les principes pédagogiques issus de l’Éducation nouvelle. 024 5 G O U V E R N A N C E , D É M O C R A T I E REYKJAVIK (Islande) Touché de plein fouet par la crise financière de 2008, les Islandais ont mené l’une des expériences démocratiques les plus intéressantes de ces dernières années. Après avoir poussé le gouvernement à la démission, été dans l’impossibilité de renflouer les banques, les Islandais ont élaboré une nouvelle constitution, piloté par un groupe de 25 citoyens et alimentés par des milliers de contributions sur le web. Ce texte a pour objectif d’éviter que pareille situation puisse se reproduire et de redonner un véritable pouvoir aux citoyens. Si elle est adoptée, elle constituera un précédent historique en Europe et dans le monde. PIERRE ROSENVALLON Historien et intellectuel français. Ses travaux portent principalement sur l’histoire de la démocratie, et du modèle politique français, et sur le rôle de l’État et la question de la justice sociale dans les sociétés contemporaines. Il occupe depuis 2001 la chaire d’histoire moderne et contemporaine du politique au Collège de France tout en demeurant directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il a été l’un des principaux théoriciens de l’autogestion. Dans son livre, L’âge de l’autogestion, il défend un héritage philosophique savant, venu à la fois de Marx et de Tocqueville, et annonce une « réhabilitation du politique » par la voie de l’autogestion. 025 Gram sabha : les assemblées citoyennes (Inde) Rangaswamy Elango est une sorte de légende vivante en Inde. Intouchable devenu maire en 1996 de Kuthambakkam, son village natal du Tamil Nadu, il décide de totalement le transformer et d’en faire un modèle de gouvernance. Il commence par associer la population en créant une assemblée villageoise (gram sabha). Toutes les familles y sont représentées à égalité et peuvent débattre des enjeux publics au même titre que le conseil municipal. Sur la base de ce que les habitants ont décidé, le maire leur soumet un plan d’action qui est ensuite approuvé par l’assemblée. Puis Rangaswamy Elango demande aux habitants de se mobiliser pour mettre en œuvre les orientations qu’ils ont choisies. Et tous se mettent au travail. En cinq ans les déchets sont éliminés, un système d’égouts et de sanitaires est creusé, les rues sont dotées de poubelles, d’éclairage public, d’un système de collecte d’eau de pluie aménagé pour fournir de l’eau potable, l’école est réparée et les familles encouragées à y scolariser leurs enfants et la ville totalement équipée en panneaux photovoltaïques qui assurent 95% de l’éclairage. Puis, il va lancer la réhabilitation des quartiers de taudis où vivent les intouchables et, là encore, tout le monde va s’y mettre, y compris les hautes castes. En quelques mois, 150 maisons sont construites en matériaux locaux et écologiques. Reconnaissant, les intouchables creuseront eux-mêmes les égouts du quartier faisant économiser 31 000 euros à la commune et répareront les routes et les puits de la ville. Le maire profitera de cette expérience pour lancer un nouveau programme destiné à faire cohabiter hautes et basses castes et ça marche ! En 2001, alors que tout a été achevé, il propose au gram sabah de développer l’économie locale. Aujourd’hui tout est produit et transformé sur place. La localité de 5300 habitants est auto-suffisante en biens et services et ne compte aucun chômeur, dans une région où le taux de chômage explose. Il étend ce principe d’économie en réseau à six autres petites villes voisines. Et elles deviennent autonomes à leur tour, tout en se mettant en réseau pour échanger leurs surplus. En deux mandats, grâce à ce modèle de gouvernance inédit, le bilan est impressionnant. Rangaswamy Elango décide de ne pas se représenter et créé la Panchayat Academy pour diffuser ce modèle. Plus de 1000 maires ont déjà été formés. D’ici 2020 il se donne l’objectif un réseau de 20 000 villages reproduisant ce modèle de gouvernance et constituant une « république villageoise » que préconisait Gandhi. Il a déjà reçu de nombreux prix internationaux pour son action et a témoigné de son expérience à des centaines d’élus et universitaires en Grande-Bretagne et aux EtatsUnis. Cet exemple terminera le film. Il montrera qu’un processus démocratique efficace peut permettre de mettre en œuvre toutes les dimensions évoquées précédemment, dans des milieux riches ou pauvres, au « Nord » comme au « Sud ». 026 6 I N T E R V E N A N T S T R A N SV E R S A U X MICHEL SERRES (FR) Philosophe, historien des sciences et homme de lettres français. À partir de 1969, il est professeur d’histoire des sciences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ainsi qu’à l’Université Stanford depuis 1984. Élu à l’Académie française le 29 mars 1990, il occupe le fauteuil no 18, anciennement occupé par Edgar Faure. PIERRE RABHI (FR) Agriculteur, philosophe, écrivain et penseur français d’origine algérienne. Il défend un mode de société plus respectueux des populations et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et préservant les ressources naturelles, l’agroécologie, notamment dans les pays arides. Il est le fondateur de Colibris. ROB HOPKINS (UK) Auteur et enseignant anglais en permaculture, il est le fondateur du mouvement des initiatives de transition : « Villes en transition » et co-fondateur de l’initiative « transition de la ville de Totnes » Angleterre). Il a obtenu 027 son diplôme de permaculture en 1992 et il a créé le premier cours de deux années à temps plein au monde au Kinsale Further Education College, en Irlande NANCY HUSTON (FR) Californie à Los Angeles (UCLA), il est surtout connu pour ses ouvrages de vulgarisation scientifique : De l’inégalité parmi les sociétés (qui lui a valu un prix Pulitzer en 1998) et Effondrement (traduit en français en 2006). Ecrivaine franco-canadienne, d’expression anglaise et française, vivant à Paris en France depuis les années 1970. Auteur d’une quarantaine de livres dont l’Espèce Fabulatrice, essai sur le rôle de la ficition dans les sociétés humaines. LESTER BROWN (US) Muhammad Yunnus (BL) Il est le fondateur de l’institut Worldwatch ainsi que du Earth Policy Institute, organisation non gouvernementale basée à Washington D.C., dont il est actuellement le président. Economiste et entrepreneur social bangladais connu pour avoir fondé la première institution de microcrédit, la Grameen Bank, ce qui lui valut le prix Nobel de la paix en 2006. Il est surnommé le « banquier des pauvres ». ISABELLE DELANNOY (FR) Environnementaliste française, née le 14 mars 1972 à Calais, coscénariste du film Home, réalisé par Yann Arthus-Bertrand. Ingénieur agronome de formation, Isabelle Delannoy est aujourd’hui une spécialiste du développement durable en France. Elle a développé le concept d’économie symbiotique. JARED DIAMMOND (US) Biologiste évolutionniste, physiologiste et géonomiste américain. Professeur de géographie à l’Université de Agroéconomiste et analyste environnemental américain. Pionnier des recherches sur le développement durable, il a été l’un des premiers, et des plus prolifiques, à écrire sur les problèmes liés à l’écologie. Avec des publications traduites dans plus de quarante langues, il est l’un des auteurs-essayistes les plus largement diffusés dans le monde. Lester R. Brown a d’ailleurs été décrit par le Washington Post comme étant « l’un des penseurs les plus influents de notre époque ». Anna Heringer (ALL) Architecte d’origine allemande, elle est aujourd’hui la benjamine des lauréats du Global Award. Elle est particulièrement connue pour ses réalisations d’écoles au Bengladesh et son engagement pour une architecture soutenable. 028