Merci Fabien d`avoir si gentiment suppléé l

Merci Fabien d'avoir si gentiment suppléé l'absence de Lucie Darras. Lucie
doit subir une légère opération et c'est pour cela qu'elle n'est pas avec nous ce matin,
mais n'ayez crainte, nous la retrouverons très vite et pleine d'allant comme
d'habitude.
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, chères Grenaysiennes et chers
Grenaysiens, chères Présidentes et chers Présidents d'association, merci à vous tous
d'être présents ce matin dans cette salle Delory signe que les travaux dans la salle des
Fêtes ont enfin débuté, mais nous en reparlerons plus tard.
Je me dois aussi de saluer les élus des autres communes ici présents, mais la
concurrence est rude cette année car en plus des collègues maires qui ont l'habitude
de faire leurs vœux le 2ème dimanche de janvier, je pense à Bernard Urbaniak de
Mazingarbe, à Bernard Ogiez de Pont-à-Vendin ou à Alain Roger de Noyelles-sousLens, cette année Guy Delcourt, le député – maire de Lens en a fait de même. Donc
merci à ceux qui nous font l'amitié d'être là. Merci aux représentants des corps
constitués, j'ai cru voir la police, les pompiers mais aussi les enseignants des écoles
et le principal du collège, l'inspectrice de circonscription, Mme Bonnetat devrait
nous rejoindre. Merci à tous ceux que j'oublie de nommer et qui me pardonneront,
merci aussi aux camarades des différents organisations syndicales et aux camarades
du PCF pour leur présence.
Avant de débuter, permettez-moi de rappeler aux retardataires et à tous ceux
qui n'ont pas pris le temps de déposer leur bulletin dans l'urne en mairie, sachez que
cette urne est ici et qu'il vous reste quelques minutes pour déposer votre bulletin. Ce
fameux bulletin vous l'avez trouvé dans votre calendrier municipal déposé par les
services techniques juste avant Noël. Pour ceux qui n'ont pas eu de bulletin, il y en a
quelques uns auprès de l'urne. Dans un quart d'heure cette urne sera close et les
jeunes du CAJ procèderont au tirage au sort. Ainsi nous connaîtrons les heureux
gagnants à la fin de cette cérémonie. Je rappelle qu'il s'agit de gagner deux places
pour le spectacle anniversaire des 10 ans de Ronny Coutteure. Bonne chance à tous
les participants !
Les vœux du maire sont toujours un moment important de la vie municipale
et Daniel nous avait donné l'habitude d'en faire un temps fort. Alors cette année, je
remercie les services techniques d'avoir transformé cette salle de sport en lieu
accueillant, aussi sympathique que la salle des Fêtes, avec les dispositifs techniques
habituels et qui améliorent considérablement ce moment. Merci aussi à Joachim et à
Grégory qui ont préparé les images qui vous éviteront de trouver mes propos trop
longs et trop fastidieux. Vous avez pu constater en entrant que les visuels des actions
de l'année avaient été confectionnés différemment grâce à un traceur de plan dont
nous avons fait l'acquisition et je pense que les associations sauront faire bonne
usage des capacités de cette machine. Elle peut vous faire des visuels intéressants
dans des formats inhabituels, pour des affiches, des calicots, des banderoles, des
bannières, l'imagination au pouvoir en quelque sorte ! Pour tout renseignement,
contactez Grégory, il vous en dira plus.
Merci aussi aux sympathiques membres de l'association Mieux Vivre à
Grenay dont les très jolies et savoureuses réalisations nous attendent lorsque nous
partagerons tout à l'heure le verre de l'amitié.
Pour en finir avec mes remerciements, je tiens à remercier chaleureusement
l'Harmonie municipale pour sa remarquable participation. Aujourd'hui nous pouvons
en profiter pleinement puisque nous sommes au chaud contrairement au 11 novembre
dernier. Quelques applaudissements mérités encore pour l'Harmonie et en particulier
pour son chef, Monsieur Guy Boulet ! Monsieur Boulet laissez-moi vous souhaiter
une année 2011 bien meilleure que celle qui vient de s'achever. J'ai beaucoup
d'estime et d'amitié pour mon collègue Jean Clarisse d'Auchy-les-mines et je partage
beaucoup de ses combats, mais je suis sûr, vous connaissant l'un et l'autre, qu'il y
avait mieux à faire et sachez, Monsieur Boulet, que vous bénéficiez à Grenay de
toute notre confiance pour l'école de musique. Durant l'interprétation musicale de
notre Harmonie vous avez eu des images du film « les Virtuoses » de Mark Herman
avec l'interprétation magistrale de Pete Postelthwaite, en chef de musique mourant de
la silicose mais transcendé par la musique et par son Harmonie. Pete Postelthwaite
est décédé dimanche dernier. Le cinéma britannique sait fabriquer des pépites
exceptionnelles qui parlent de la vie des vrais gens, du monde ouvrier et des
injustices sociales.
2010 c'est fini, on a du mal à y croire car à la fin on la trouvait vraiment
longue et assez peu agréable cette année 2010. Espérons que 2011 ne soit pas pire !
Quoique, pour le gouvernement actuel c'est la dernière ligne droite avant les
promesses de transformation et de progrès qui ne manqueront pas d'être faites en
2012 par ceux-là même qui ont cassé, démoli, détruit, mis à terre, enseveli notre
économie, nos solidarités et notre système de retraite.
L'an dernier je vous avais expliqué que les choix du gouvernement c'était de
régner par la peur, personne n'a oublié la psychose autour de la grippe A, et aussi par
la multiplication des petites phrases, des petits scandales, des polémiques qui se
succèdent à vitesse grand V. 2010 aura été la poursuite et l'accélération de tout cela
avec un élément supplémentaire : l'autoritarisme. La politique de la peur. Nous avons
tous en tête des événements où la dramatisation, l'irrationalité et le mensonge ont
permis de faire peur aux Français. Que ce soit cet été avec la mise en cause des Roms
et des gens du voyage à la suite de la mort de l'un des leurs et des troubles que cela
avait causé. Aux dernières nouvelles, le gendarme qui a tiré, a été mis en examen et
la justice dira dans quelques années ce qui s'est passé. Au passage je vous signale que
les familles des jeunes décédés en octobre 2005, Bouna et Zyed, et en décembre
2007, Mohsin et Laramy, attendent toujours que la justice leur dise ce qui s'est
produit et pourquoi leurs enfants sont morts. Je veux être clair, les forces de l'ordre
ont une mission difficile, compliquée, essentielle et exaltante : assurer la protection et
la sécurité de leurs concitoyens. Cette tâche ils l'exercent admirablement, dans des
situations difficiles et parce qu'il faut que les forces de l'ordre soient respectées, il
faut qu'elles soient irréprochables.
Lorsqu'il y a mort d'un suspect, d'un jeune, d'une personne quelconque, il
faut que les procédures ne traînent pas. C'est dans l'intérêt de la police, de la justice et
de notre pays tout entier. Et lorsqu'il y a des policiers qui ont failli, des policiers qui
ont menti, des policiers qui ont essayé d'envoyer en prison une personne innocente
des faits qui lui étaient reprochés, il n'est pas compréhensible que d'autres policiers
manifestent devant un palais de justice et mettent en cause une décision de justice. Il
est encore plus inconcevable que le préfet qui est leur responsable dans le
département les soutienne et mette à mal la justice. Quant au ministre de l'intérieur,
qui a été condamné par deux fois mais qui préfère faire appel plutôt que d'assumer
ses propos, les affirmations qu'il a faites le mettent tout simplement au même niveau
que la « racaille » qu'il prétend combattre ! Tout ceci nous rappelle que notre pays a
besoin de confiance, confiance en lui, confiance dans sa jeunesse, confiance dans sa
police confiance dans son avenir. Et comment peut-il avoir confiance quand la
politique de ce gouvernement n'est faite que de division, d'opposition, de jugement
de valeur à l'emporte pièce et de mépris pour la vérité et le respect.
La politique de la peur est une posture qui permet d'éviter le débat. Pourtant,
notre pays à ceci de magnifique c'est au moment où on le croit focaliser sur les ponts
du mois de mai, qu'il se lance dans une mobilisation incroyable qui contraint à ce que
le débat s'installe et à ce que chacun mette carte su table. Souvenez-vous du
calendrier pour la réforme des retraites : une préparation à la hussarde au printemps
pendant les élections régionales et juste après des pseudo-négociations pour une
présentation du texte en juillet, les vacances par dessus pour oublier et une adoption
rapide en septembre-octobre. Le début a semblé leur donner raison, surtout que nos
chers média en ont rajouter sur l'absence d'alternative, l'évidence de la réforme, sa
nécessité absolue. Si nous vivons plus longtemps, il faut travailler plus longtemps !
Monsieur de La Palisse n'aurait pas dit mieux !
Sauf que faire une réforme pour équilibrer les comptes en 2040 c'est une
ineptie. Sauf que ne pas prendre la situation actuelle de l'emploi et laisser de côté 2,5
millions de chômeurs officiels, ou plutôt 5 à 6 millions en réalité, c'est stupide ! Sauf
que de ne pas tenir compte des gains de productivité, ni de l'enrichissement du pays
c'est fausser les calculs ! La réforme des retraites dont on a besoin aujourd'hui, ce
n'est pas d'abaisser les pensions et de rendre les conditions encore plus difficiles pour
les femmes, les veuves et tous ceux qui souffrent de retraites qui les placent
directement sous le seuil de pauvreté !
C'est ce que le peuple de France a commencé à murmurer à la fin du mois
de mai, pendant que certains criaient déjà victoire ; c'est ce qu'il a répété à la fin du
mois de juin quand certains pensaient qu'il s'agissait d'un dernier baroud avant les
vacances, c'est ce qu'il a entonné en septembre à plusieurs reprises et c'est ce qu'il a
chanté à tue-tête en octobre ! Certes la loi est passée, mais de justesse et surtout il ne
s'agit plus d'une loi d'évidence mais bien d'une loi scélérate qui fait payer la note une
fois de plus au monde salarié et en particulier aux plus faibles, à ceux qui connaissent
les parcours chaotiques, et en premier lieu aux femmes.
Dans le même temps, ce gouvernement a supprimé la taxe professionnelle et
selon la presse économique de droite, il s'agit d'une ristourne de 7 à 8 milliards
d'euros, une paille, un joli cadeau à des patrons qui font la fine bouche et qui
continuent à se dire victimes des charges, des taxes, des impôts et qui ont donc
poursuivi leur massacre de l'emploi industriel.
Au fait, dans notre pays qui souffre tant, les profits du CAC 40 ont presque
doublé en passant de 49 milliards à plus de 90 pour 2010 ! Sur ces 90 milliards
d'euros, plus de 40 vont revenir aux actionnaires ! Un record et un véritable
scandale ! Car ces revenus financiers, s'ils étaient réellement imposés comme des
revenus ou s'ils payaient les cotisations sociales, rapporteraient plus de 20 milliards à
l’État ! Soit le fameux trou de la sécurité sociale ! Et certains se demandent de
manière candide où trouver l'argent pour combler les déficits de la sécurité sociale,
des retraites ou du gouvernement. Je peux leur proposer une solution : revenir au
partage des richesses que notre pays connaissait au début des années 80, à savoir 70
pour les travailleurs et 30 pour les autres et non le 55-45 actuel. Dans ces profits du
CAC 40 on retrouve GDF-SUEZ, EDF, Total, on sait où passe es hausses des tarifs,
mais aussi les banques et les assurances qui nous ont mis dans ce brun.
Mais la politique de la peur cela ne suffit pas, alors l'année 2010 a été
marquée par son lot de scandales et d'histoires à deux balles à peine exposées déjà
oubliées car remplacées. De ces miasmes, ressort quand même l'affaire WoerthBettencourt. Nous avons bien compris qu'il s'agissait d'occuper le terrain cet été et
surtout de détourner l'attention de la réforme des retraites. La victimisation de ce
pauvre ministre des riches, dont la femme a trouvé un emploi chez un employeur qui
avait reçu la légion d'honneur des mains mêmes du mari-ministre, mari-ministre du
budget et aussi trésorier de son parti politique l'UMP ainsi que de son micro parti rien
qu'à lui: soutenir l'action d’Éric Woerth, on croit rêver, et qui demandait à la patronne
de l'employeur de se montrer généreuse avec ses partis. Ce qui a justifié le ruban
rouge pour qui vous savez. Et comme cela ne suffisait pas, on nous a ressorti une
histoire à dormir debout de vente d'hippodrome à prix d'ami pour des amis d'ailleurs.
Si vous avez bien suivi ce bonneteau : la loi est passée, le ministre n'est plus ministre
et personne ne s'intéresse de savoir si sa femme à retrouver du travail !
On pourrait en rire mais en fait c'est dramatique pour notre démocratie et
cela fait le jeu de qui vous savez, du tous pourris sauf nous ! Mais cette façon de faire
de la politique est devenue viscérale, automatique et quand la neige tombe un peu
trop fort, plutôt que de s'expliquer sur le fond, sur la désorganisation des services de
la DDE depuis qu'on ne remplace plus un fonctionnaire sur deux partant à la retraite,
depuis que l'on applique la RGPP, la révision générale des politiques publiques, qui
ne comprend pas que la neige ça se prévoit en été par des investissements en matériel
par exemple. Donc notre ministre de l'intérieur s'est transformé en Ray Ventura et ses
collégiens en entonnant devant la France médusée : « tout va très bien Madame la
Marquise, tout va très bien, tout va très bien ... » il n'y a pas de pagaille ! Le but :
détourner l'attention, disserter sur la provocation du ministre plutôt que sur la réalité
des problèmes et à chaque fois cela marche, impossible d'y échapper, mais il est vrai
que pour capter notre attention ils font très très fort.
Il en est de même avec l’Éducation nationale. Elle ne va pas bien paraît-il.
Le plus surprenant c'est qu'elle vive encore. Pourtant avec ce remède-là les médecins
de Molière arrivaient à faire mourir n'importe quel bien portant en moins de temps
qu'il ne faut pour le dire. Ce remède vous l'avez reconnu c'est la saignée ! Depuis
1998, eh oui nos camarades socialistes avaient commencé, au moins pour notre
région, l’Éducation nationale a vu la suppression de plus de 6 000 postes, c'est à dire
plus de 6 000 emplois. Pour la France, c'est 50 000 emplois supprimés en 3 ans, 50
000 jeunes diplômés qui n'ont pas été recrutés et qui galèrent au nom de la RGPP, au
nom des économies, au nom du toujours moins de fonctionnaires. Pour être objectif,
l'enseignement privé, lui, a été chouchouté et son régime est moins sévère.
L'argument démographique ne tient plus puisque les effectifs augmentent dans le 1 er
degré et sont stabilisés dans les collèges. Mais alors pour quels résultats ? Si l'on en
croit les résultats de l'enquête PISA cela se traduit entre 2000 et 2010 par un net recul
des connaissances des petits français de 15 ans, et en particulier pour les élèves les
plus en difficultés. C'est pour cela que le gouvernement accélère la cadence et pour
motiver ses recteurs à supprimer des emplois il leur donne des primes. Supprimer
plus pour gagner plus voilà le slogan des patrons requins repris en cœur par de hauts
fonctionnaires, leurs stocks-option ne se comptent pas en millions d'euros mais pour
l'instant en quelques milliers d'euros. Quel mépris pour nos enfants !
Cette politique de la peur, cette politique de la petite phrase nous les
connaissons bien. Il me semble que l'année 2010 aura aussi été marquée par
l'autoritarisme. Sous deux formes. D'abord une très inquiétante qui est la mise en
cause régulière de journalistes, non pas que j'ai une admiration illimitée pour cette
corporation, qui pour la Saint Sylvestre s'en est tenu à la position du ministre les
voitures ne brûlent plus, mais que des journalistes soient mis en garde à vue pour
donner leurs sources, que leurs téléphones portables soient espionnés, que leurs
maisons ou leurs bureaux soient cambriolés et devant le peu de réaction du garant de
la Constitution qu'est le Président de la République, on est en droit de s'inquiéter
pour notre démocratie. Ce repli de la démocratie on le constate aussi quand de
simples citoyens sont mis en cause pour outrage au chef de l'État, le crime de lèsemajesté va bientôt être rétabli ou encore quand d'autres sont poursuivis pour leurs
propos lourdingues suite à un dérapage verbal d'une ex-ministre de la Justice qui
confond l'augmentation des prix avec les délices buccaux ou encore lorsque l'on voit
des humoristes renvoyés de la seule radio publique nationale parce que leurs propos
ont déplu. Lorsque les bouffons et les fous du Roi ne peuvent plus dire ce que pense
le peuple, c'est au peuple de s'exprimer directement ! N'attendons pas 2012 pour dire
et répéter que cette politique ça suffit !
Politique autoritaire si l'on considère l'adoption de la loi sur les collectivités
territoriales et les mesures prises. Il est surprenant de constater que la majorité qui a
modifié notre Constitution en 2004 pour afficher dès l'article 1 que l'organisation de
notre République est décentralisée est à peu près la même majorité qui vient de
mettre les conseils municipaux, les conseils généraux et les conseils régionaux, c'est
à dire l'ensemble des collectivités décentralisées sous le pouvoir du gouvernement et
de ses préfets. Vous l'avez lu dans la presse, notre préfet réfléchit à l'organisation
territoriale des communes. Pour lui il y a trop de syndicats communaux et des
communautés de communes trop petites. Il rencontrera les collectivités concernées
car il vaut mieux avoir l'adhésion des gens dit-il mais sa main ne tremblera pas et il
réorganisera, c'est à dire qu'il fusionnera et regroupera. C'est du jamais vu sous un
régime républicain depuis la Révolution française. Il en est de même pour les
départements et les régions puisqu'en perdant la compétence générale de libre
administration, ces collectivités ont non seulement perdu la possibilité de lever leurs
impôts principaux avec les conséquences que les automobilistes du Nord-Pas-deCalais vont découvrir pour 2011 : la carte grise à + 40% ! Mais en plus, si le
département ou la région veulent sortir de leurs compétences, ils devront demander
l'autorisation à Monsieur le Préfet ! Décentralisée la France de notre Président ? Mise
sous contrôle, mise sous tutelle en réalité !
Et tout cela ne suffisait pas, il faut qu'on apprenne qu'un médicament vendu
à des millions d'exemplaires est dangereux pour la santé des gens qui l'ont pris en
toute confiance. Qu'un médicament ait des effets secondaires, tout le monde le sait,
ce n'est pas un bonbon. Mais qu'il ait fallu attendre 2010 pour que le Médiator soit
retiré de la vente alors qu'il est interdit aux États-Unis depuis plus d'une décennie,
voilà qui est scandaleux. Mais ce scandale a une explication. Voici le parcours du
patron qui a créé cette entreprise. Jacques Servier a eu la légion d'honneur, vous vous
en doutiez. Il est devenu officier le 1 er décembre 1987 des mains de Philippe Séguin,
puis commandeur le 31 décembre 1992 grâce à Dominique Strauss-Kahn, Jacques
Chirac l'a fait Grand officier le 25 mars 2002, il ne savait pas s'il allait être réélu un
mois plus tard et enfin Nicolas Sarkozy l'a fait Grand commandeur le 31 décembre
2008 ! Il est à la tête de la 9 ème fortune de France et c'est un généreux donateur de
l'UMP ! Il y a un peu plus de trois siècles, Jean de la Fontaine écrivait « suivant que
vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou
noir ! ». Il parlait d'un souverain absolu pas très grand mais qui adorait les
talonnettes, un certain Louis XIV.
Avec tous nos malheurs Franco-français on en oublierait presque qu'il y a un
monde autour de nous. Une Afrique où des otages français payent un tribut à la
politique néo-coloniale menée par nos grandes entreprises, Areva en tête, pour
s'approprier les richesses du sous-sol de ces pays. Une Afrique qui se déchire autour
d'une élection présidentielle que la communauté internationale n'avait pas trouvé
urgente alors qu'elle était remise à plus tard depuis 5 ans, élection présidentielle où
les fraudes ont été « dans la limite du raisonnable et des deux côtés » d'après les
experts internationaux, ce que conteste le perdant qui a refait les comptes et se
déclare maintenant vainqueur ! Une Afrique qui voit sa jeunesse s'immoler par le feu
car elle n'a plus d'espoir et comment en aurait-elle, elle qui malgré ses diplômes est
obligée de vendre des fruits à la sauvette et de voir sa marchandise confisquée par la
police. Ce qui se passe aujourd'hui en Tunisie et en Algérie devrait nous inquiéter
plus car le terreau du terrorisme, du désespoir, de la haine est fertile. Une Afrique
dont la jeunesse vient s'échouer sur nos côtes mais nous aurons l'occasion d'en
reparler plus tard.
L’Amérique du Sud, elle, se fractionne de plus en plus. Les États-Unis
continuent à soutenir les armées, qui comme au Honduras, refusent que le président
de la République demande au peuple de s'exprimer. Le continent sud-américain se
fractionne car on y constate deux évolutions politiques antinomiques. D'un côté des
pays qui rêvent de mettre en place le socialisme du XXI ème siècle, que ce soit Cuba, le
Vénézuela ou la Bolivie où l'âge de la retraite vient d'être abaissé à 58 ans. De l'autre
des pays où le rêve socialiste est soluble dans la mondialisation capitaliste. Le Brésil
a élu une femme, Dilma Rousseff, qui vient de prendre ses fonctions. Nous lui
souhaitons de réussir là où Lula, son mentor, à renoncer. Il ne sert à rien que le Brésil
organise la coupe du monde de foot en 2014 et les jeux olympiques en 2016 si le
niveau de vie de la majorité du peuple y est plus bas qu'en 1950 lors de la dernière
coupe du monde de foot organisée au Brésil. Il y a des choix politiques qui déplaisent
aux grandes puissances et ce sont souvent ceux-là qui sont favorables aux peuples.
Nous ne dirons rien de la Chine qui est devenue en 2010 un partenaire
commercial remarquable, qui nous achète notre technologie, qui organise la plus
grande foire internationale de tous les temps, qui défraye la chronique avec Liu
Xiaobo, son prix Nobel de la paix, en résidence surveillée, ses mineurs toujours plus
victimes d'accident, ses salariés qui découvrent les raisons de la grève, ses
consommateurs empoisonnés par des produits alimentaires ou manufacturés
fabriqués pour générer les plus grands profits. Nous n'en dirons rien car c'est l'argent
des Chinois qui finance nos déficit et puis même si la Chine est devenue la 2 ème
puissance économique du monde, c'est pas grave depuis que nos patrons ont
découvert un autre eldorado encore plus rentable : l'Inde !
Le monde ne va pas mieux pourtant il n'y a plus de soldats américains en
Irak, uniquement des conseillers techniques et des milliers de mercenaires, pardon de
milices privées. Pourtant la situation est toujours aussi préoccupante et nous
entendons parler régulièrement d'attentats tous plus horribles les uns que les autres. Il
y en a pourtant un qui a justifié le rapatriement sanitaire de victimes et de leurs
familles. C'est celui de la cathédrale de Bagdad. Il est normal que la France aide des
victimes d'attentat et leurs familles et s'il est nécessaire de les faire venir en France
pour les soigner, faisons-le. Mais des attentats et des victimes en Irak depuis 2003, il
y en a eu beaucoup trop et ce qui a justifié pour notre gouvernement un traitement
inhabituel c'est le fait que ces victimes étaient chrétiennes ! La France n'est plus la
fille aînée de l'église, elle a rompu les liens qui existaient avec le concordat depuis
1905. Ce qui est choquant c'est le deux poids, deux mesures. Nos autorités se seraient
honorées à traiter de la même manière des victimes chiites, des victimes sunnites, des
victimes kurdes, en un mot des victimes irakiennes sans regarder leur confession ou
leur ethnie. Les victimes du terrorisme sont toutes des victimes et doivent être
consiédérées de la même manière. Au lieu de cela, cette aide humanitaire s'est
transformée en aide confessionnelle insupportable en France à tous ceux qui sont
attachés à la laïcité, vous savez cette valeur républicaine qu'une certaine femme
politique ne comprend pas mais qu'elle met en avant pour justifier son islamophobie.
Action insupportable en France, mais pain béni pour Al Qaida et tous ceux qui
veulent diviser le monde en guerre des religions. Au lieu d'aider les chrétiens d'Irak
ou encore ceux d'Egypte cela ne peut que les fragiliser encore plus. Et ce n'est pas la
condamnation à mort de Tarek Azziz, le vice-premier ministre chrétien de Saddam
Hussein, qui y changera quoi que ce soit !
En Afghanistan, nos troupes sont toujours présentes et on a pu voir à
l'occasion du réveillon du 1er janvier qu'elles étaient toujours aussi à l'écart des
populations locales et on peut comprendre qu'elles soient perçues comme des troupes
d’occupation depuis novembre 2001 qu'elles sont présentes. Par contre, Hervé
Ghesquière et Stéphane Taponnier sont toujours retenus en otage avec leurs trois
accompagnateurs.
Toujours au Moyen Orient, wikileaks nous a fait des révélations
incroyables. Les États-Unis détestent les dirigeants iraniens et les accusent de tous
les maux et ils ont des convergences fortes avec les dirigeants israéliens. Merci
beaucoup Julian Assange, nous n'étions pas au courant, cette transparence nous fait
un bien fou. Il paraît même qu'Omar Bongo aurait aidé des partis politiques français :
incroyable ! Et dire que certains ont cru nécessaire d'opposer les plus formels
démentis ! Au Moyen Orient donc, les fragiles espoirs liés à l'élection de Barack
Obama pour ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, auront été vite refroidis.
La colonisation a repris de plus belle. Gaza meurt à petit feu et l'armée israélienne
peut se livrer à l'abordage de bateaux pacifiques en toute impunité et en toute
violence.
C'est dans ce contexte que le conseil municipal de Grenay a choisi de faire
de Salah Hamouri un citoyen d'honneur de notre ville comme d'autres villes l'avaient
déjà fait et j'espère que d'autres le feront aussi. Salah Hamouri est français par sa
maman puisque la nationalité palestinienne n'est pas reconnue par l'état d'Israël et il
est en prison depuis le 13 mars 2005 pour des faits dont il se déclare innocent. Il a été
jugé par un tribunal militaire. Par ce geste, nous voulions seulement attirer l'attention
des autorités françaises et israéliennes sur une situation injuste, inacceptable et
inutile. Ni la présidence française, ni l'ambassade d'Israël n'ont jugé utile de répondre
à mes courriers. Salah est toujours en prison, sa peine devrait s'achever en mars 2012
et je crains qu'il reste en prison jusqu'à cette date.
La situation est tellement désespérée, que ce soit à Gaza, mais aussi en
Cisjordanie avec le mur et les colonisations que les plus fervents partisans
palestiniens d'une solution négociée sont en train de renoncer et pensent qu'il
vaudrait mieux une situation comparable à celle de l'Afrique du Sud et de l'apartheid
puisqu'il n'y a rien à négocier avec le gouvernement israélien sauf toujours plus de
reculs et d'abandons pour les Palestiniens. Il va de soi que cela serait la politique du
pire et ses conséquences sont imprévisibles, mais le désespoir actuel n'a plus de
perspectives.
Il nous reste l'Union Européenne. Bravo, l'Estonie vient d'entrer dans le
cercle chanceux des 17 pays qui utilisent l'euro. Ils en ont de la chance. Pour y entrer
dans la zone euro ils ont dû accepter quelques sacrifices comme un taux de chômage
de 14%, une baisse des salaires et des prestations sociales. De plus l'Estonie se
distingue par son poids démographique, 1,3 million d'habitants, c'est à dire moins
que le Pas-de-Calais, mais avec le niveau de vie le plus bas des 17 pays de la zone
euro, pire que nous quoi. Enfin, l'Estonie est ce charmant pays où 10% de la
population est apatride, c'est à dire sans aucune nationalité car ces gens-là d'origine
russe, de langue et de culture russes mais Estoniens depuis trois siècles au moins, ont
refusé de passer un examen en estonien dans le pays qui les a vus naître pour
demander la nationalité qu'ils pensaient avoir depuis leur naissance, puisqu'en URSS
il y avait une république socialiste et soviétique d'Estonie. C'est à dire qu'en Estonie
on peut parler l'estonien, l'anglais, l'euro et même le dollar mais pas le russe ! Et dire
que la convention européenne des droits de l'homme met en avant le respect des
minorités !
Donc notre Union Européenne a connu une année 2010, comment dire ?
Difficile ! Pour gagner de l'argent facilement et à coup sûr, les bourses ont spéculé
contre l'euro et surtout contre certains pays. En baissant la note de confiance de
certains états, des cabinets d'expert qui devaient être revus et moralisés d'après notre
président de la République ont joué contre la Grèce, et contre l'Irlande, et contre
l'Espagne, et contre le Portugal, l'Italie, la France sont sur les rangs rassurez-vous.
Pour faire plaisir aux spéculateurs, des centaines de milliards d'euros ont été promis,
prêtés, engagés, annoncés mais à une condition à chaque fois : des politiques
économiques de la plus grande rigueur ! Baisse des salaires, baisse des retraites,
baisse des dépenses publiques, baisse des emplois de fonctionnaires mais hausse des
impôts sur la consommation, hausse des frais de scolarité, hausse des frais de santé,
hausse du prix de l'énergie, hausse ...
Nous avons vu les peuples européens dans la rue, tour à tour et en ordre
dispersé et c'est bien dommage mais il y a une explication à cela. Ce sont les mêmes
solutions qui sont proposées par les gouvernements de droite d'Allemagne, de
France, d'Irlande ou du Portugal que celles proposées par les gouvernements sociauxdémocrates de Grèce ou d'Espagne et ce sont les mêmes solutions que celles
imposées par le FMI et le grand organisateur de cette rigueur contre les peuples pour
sauver les banques et les spéculateurs, est le président du FMI, j'ai nommé
Dominique Strauss-Kahn !
Les peuples européens sont en train d'être asphyxiés par cette politique qui a
pour conséquence une montée rapide et inexorable des thèmes et des partis
d'extrême-droite. La question n'est pas de savoir s'il faut ou non sortir de l'euro mais
bien à quoi doit servir une monnaie ? S'il s'agit de servir les spéculateurs, les
banquiers, les rentiers, alors oui l'euro est une mauvaise monnaie et comme c'est
cette logique qui a présidé à sa création alors oui la sortie de cette politique implique
la sortie de l'euro. S'il s'agit d'une monnaie pour permettre aux peuples d'Europe de
vivre mieux, de gagner en pouvoir d'achat, d'améliorer leurs conditions sociales alors
une monnaie européenne aurait un sens, mais je le répète ce n'est pas la situation
actuelle ! Alors oui, la sortie de l'euro doit être sérieusement étudiée, tout comme une
autre politique économique et sociale.
J'ai déjà été long et malheureusement pour vous il me reste quelques pages
alors nous allons faire un intermède vidéaste en vous projetant le film réalisé par les
jeunes du CAJ. L'an dernier ils osaient critiquer Dany Boon, pour cette année,
surprise !
Je crois que nous pouvons encore les applaudir. Vendredi soir, Bernard
Baude le maire de Méricourt voulait éviter la sinistrose, mais impossible en voulant
détailler la situation actuelle.
Alors tout serait perdu, fini, lessivé ? Si je suis ici devant vous avec le
conseil municipal c'est bien parce que nous considérons que l'action politique, que
l'action publique a un sens et une utilité. D'ailleurs, il y a dix jours, un anniversaire a
montré que dans les situations les plus dramatiques l'espoir était toujours là. Eh oui,
il y a 90 ans, à Tours, 75% des délégués de la SFIO décidaient après des débats
rudes, après des débats animés, après des débats brillants, après des débats fraternels
que l'avenir de la gauche socialiste française était de rejoindre la III ème Internationale
Communiste, plus connue sous le nom de Komintern, dirigée par Lénine.
La situation de 1920 était-elle vraiment meilleure ? L’Europe sortait de la
Ière guerre mondiale avec ses 9 millions de tués et ses 20 millions de gueules cassées.
L’Europe connaissait une vraie pandémie avec la grippe espagnole et ses 20 millions
de victimes. L’Europe connaissait le chômage et la crise économique avec la
reconversion de l'industrie de guerre. La France connaissait l'adoption de lois
réactionnaires et en particulier celle criminalisant les avortements.
Non en 1920 l'avenir du communisme ne semblait pas radieux, surtout que
les grandes puissances se donnaient la main pour étouffer la révolution bolchévique
en Russie. Pourtant, 75% des délégués e la SFIO étaient convaincus que l'avenir du
socialisme n'était pas dans la sociale-démocratie mais bien dans le communisme.
Aujourd'hui comme il y a 90 ans, l'avenir est au communisme, c'est une idée
toujours renouvelée et c'est la seule perspective pour sortir du monde capitaliste. La
création de cette section française de l'internationale communiste, plus connue sous
son nom de parti communiste français a été un événement majeur de l'histoire
politique, économique, sociale et culturelle de notre pays et aussi de notre ville qui
depuis 1953 est dirigée par un maire communiste. Et quand on me demande si je
souhaite être maire de Grenay longtemps, ma réponse est toujours la même, ma seule
volonté et elle est partagée par l'ensemble de la majorité municipale c'est que Grenay,
notre ville, reste une ville communiste longtemps encore.
Je ne vais pas vous faire l'histoire du parti communiste, l'unité du Front
Populaire, la lutte antifasciste, la résistance, le CNR et les avancées sociales de la
libération, les luttes anticoloniales, les luttes sociales, la défense des salariés et des
exclus de la société capitaliste, l'opposition à la construction européenne actuelle et
la victoire du NON le 29 mai 2005. Le Parti communiste français a une belle histoire,
il n'a pas à en rougir. Ceux qui veulent lui imputer de mauvaises actions des pays de
l'Est, d'abord en affabulant souvent sur ses mauvaises actions, en décontextualisant la
situation de guerre froide qui existait alors et en passant sous silence celles du camp
capitaliste soutenu par tous les autres partis de l'échiquier politique, ceux-là oublient
que le parti communiste a fait en partie la France d'aujourd'hui ! Le capitalisme a tué
et tue encore bien plus que ne le fera jamais le communisme.
Non, l'histoire du PCF j'aurai d'autres occasions d'y revenir, par contre je
tiens à vous annoncer que nous n'oublierons de célébrer les 70 ans de la grande grève
patriotique de mai-juin 1941 des mineurs du Nord-Pas-de-Calais. D'abord parce que
c'est un événement sans équivalent durant l'Occupation allemande et qu'il concerne
nos mineurs. D'autre part, parce qu'il fait voler en éclat les assertions d'historiens peu
scrupuleux qui continuent d'affirmer que les militants du PCF ont attendu l'invasion
de l'URSS pour lutter contre les nazis. Ces 100 000 grévistes de mai-juin 41 ne
savaient pas que trois semaines après leur mouvement les armées d'Hitler
attaqueraient la patrie du communisme, par contre ils avaient mesurer les risques et
ce sont ces militants de la CGT et du parti communiste qui, en juillet 1941, ont
inauguré très majoritairement le premier convoi de déportation français vers un camp
de concentration et ce sont ces militants dont les noms sont gravés sur les murs de la
citadelle d'Arras ou du fort de Seclin, où ils ont été fusillés.
Donc rendez-vous le 1er juin à l'espace culturel Ronny Coutteure pour
débattre sur ce grand mouvement de grève. L'espace culturel Ronny Coutteure, voici
bien une spécificité du communisme municipal, vouloir que la culture ne soit pas
réservée à une élite et que la culture ne soit pas que commerciale. Il y a une histoire
du communisme municipal à écrire dans notre pays pour rappeler que les
équipements qui semblent aujourd'hui évidents à tous : salles de sport ou terrain de
sport accessibles à tous, services sociaux, services culturels, services jeunesse, autant
d'idées qui ne sont plus l'exclusivité des mairies communistes mais qui existent parce
que des élus communistes ont eu de l'ambition pour leurs populations.
Vous le savez, nous fêtons cette année les 10 ans de l'espace culturel Ronny
Coutteure, 10 ans d'une aventure humaine remarquable et qui surprend plus en
dehors de Grenay que les Grenaysiens eux-mêmes. Une ville de 6 600 habitants, une
ville pauvre de surcroît, qui s'offre un centre culturel à la programmation à la fois
populaire et exigeante. Un centre culturel qui permet à des artistes de renommée
nationale et même internationale d'assurer leurs spectacles. Je pense à Christophe
Alévèque qui se produit cet après-midi ou à Chantal Ladessous et à Agnès Soral pour
FestIronny, désolé là aussi c'est complet ou encore à Four Men & a dog ou à Mairtin
O'Connor pour la St Patrick et là encore sold out comme on dit dans le métier !
Mais Ronny Coutteure c'est aussi les spectacles patoisants comme c'est
aussi les créations de danse contemporaine avec Culture Commune. C'est la
possibilité pour tous les élèves de notre ville d'aller gratuitement à des spectacles de
qualité plusieurs fois par an et d'y réaliser leurs propres spectacles. Ronny Coutteure
c'est trois compagnies associées pour que des artistes de la Région puissent poser
leurs valises, travailler sereinement et rencontrer la population. Ronny Coutteure
c'est le partenariat avec Droit de Cité pour les Enchanteurs, entre autres et c'est une
scène conventionnée par le Conseil Général, aidée par le Conseil Régional et la
Communauté d'Agglomération et c'est une scène agréée par la DRAC. Ronny
Coutteure c'est l'ambition d'un territoire avec les Scènes Associées qui permettent de
démultiplier les actions culturelles comme nous l'avons connu avec le Frac ou l'art
dans la rue. Ronny Coutteure c'est surtout une équipe fantastique composée de Dany
Massart, de Cathy Esbraire, de Christophe Pohie, d'Arnaud Delille, de Kévin Piquet,
de Nadine Deroubaix, de Mélanie Clément et menée par Ali Boukacem. Je pense que
nous pouvons les applaudir chaleureusement.
Puisque nous en sommes à Grenay, permettez-moi de faire le point sur la
neige du mois de décembre. Nous avons connu une fin novembre et un mois de
décembre réellement exceptionnels, les plus froids des 40 dernières années avec des
chutes de neige importantes et suivies d'un froid durable. Je tiens à remercier très
sincèrement les équipes des services techniques qui n'ont compté ni leur temps, ni
leur fatigue, en commençant souvent à 6 heures du matin afin de rendre praticables
nos routes.
Les premiers épisodes ont été assez bien maîtrisés grâce à cet engagement
exceptionnel en faveur du service public et l'outillage à disposition a été suffisant.
Par contre, à partir de la deuxième quinzaine de décembre, ni la détermination, ni
l'outillage, ni les milliers d'euros de sel et de sable déversés n'ont permis de faire face
à une situation tellement exceptionnelle que des aéroports internationaux ont été
bloqués plusieurs jours, je me permets de le rappeler.
Sur les grands axes de la ville la situation a été assez vite maîtrisée, sauf le
vendredi 17 au soir comme partout dans la région. Sur ces grands axes, la situation a
été maîtrisée en raison de la conjonction de trois facteurs : les engins de déneigement
de la DDE sont passés, pas tout de suite mais rapidement quand même, ils ont enlevé
le plus gros de la neige, du coup notre saleuse a pu être efficace après plusieurs
passages pour éviter le verglas et la circulation importante sur ces axes a fait le reste.
Mais Grenay c'est aussi et d'abord pour les habitants les voiries des trois
cités minières et les routes secondaires où sont les habitations. Et là, cela a été la
galère, je le reconnais. Non pas que les services techniques n'aient pas fait leur travail
mais simplement parce qu'ils n'avaient pas l'outillage adéquat pour le faire
efficacement. Grenay n'est pas une station de ski, les épisodes neigeux sont rares et
souvent de brève durée. Depuis 2009 et avec l'accélération du réchauffement
climatique, il semblerait que la neige soit plus fréquente et plus durable à cause du
froid qui persiste plusieurs jours de suite. Cela nous oblige à nous outiller en
conséquence, mais les choses les plus simples ne le sont pas car les fournisseurs de
matériel sont en rupture de stock. Il n'empêche que nous allons investir quelques
milliers d'euros dans des lames de déneigement mais aussi dans des balayeuses
rotatives pour les voiries et pour les trottoirs car nous avons bien conscience que tous
les habitants de Grenay ne sont pas en mesure de nettoyer leurs trottoirs même si
c'est la loi.
Cela ne signifie pas qu'il n'y aura plus de neige à Grenay, cela signifie
simplement que nous croyons dans l'efficacité du service public, que celle-ci repose à
la fois sur des agents motivés, et nous les avons, mais aussi sur du matériel
performant et nous l'aurons le plus vite possible. Il n'empêche que Grenay compte 45
km de voiries et presque le double de trottoirs et voyettes, il est donc illusoire de
penser que toutes les routes seront toujours déneigées et impeccables dès 7h du
matin. C'est évident mais je préfère le rappeler.
2010 pour Grenay ne se réduit pas à ces nombreux épisodes neigeux. En
2010 notre actualité aura été marquée par des temps forts collectifs de liesse, de joie
et de plaisir mais aussi par ses vicissitudes, ses difficultés et ses drames. Comme je
l'ai écrit dans Regard, et malgré un ressenti parfois différent, notre ville est une ville
plutôt calme et agréable à vivre. Cela ne veut pas dire que rien ne s'y passe mais pour
les services de la police nationale nous avons près de deux fois moins d'actes
délictueux qu'à Liévin et près de trois fois moins qu'à Lens. Il faut dire que nos cités
minières longtemps présentées comme un fardeau présentent avec la rénovation et la
mixité sociale un vrai avantage. Cet habitat horizontal, espacé avec des jardins
conséquents est un véritable atout et c'est pour cela que dans le dossier de
candidature au patrimoine mondial de l'Unesco, Bassin minier uni, présidé par JeanFrançois Caron le maire de Loos-en-Gohelle, a classé la cité 5 comme cité
exceptionnelle et les cités 40, jardin et 11 comme remarquables. Notre ville surprend
toujours ceux qui imaginent les corons et découvrent en réalité la qualité de notre
habitat. Les jeunes du CAJ ont eu raison l'an dernier de réagir au film de Dany Boon
et de montrer que nos cités, parce que les habitants se sont battus pour les défendre,
les faire rénover et les améliorer, nos cités sont un point fort de la qualité de vie.
De même, nous avons la chance d'avoir de nombreuses associations actives
et entreprenantes grâce aux bénévoles qui les font vivre. Ces associations vivent bien
et parfois longtemps, puisqu'en 2010 nous avons fêté les 20 ans du cyclo-club, les 20
ans du basket et le centenaire de l'Avant Garde de Grenay. Ces associations sont
indispensables et permettent de vivre mieux ensemble. La municipalité est à leurs
côtés pour leur permettre de faciliter et d'amplifier leurs actions comme nous l'avons
si bien réussi avec Fêt'Onze, sous l'impulsion de mon adjointe, Anouk Breton et des
élus de la commission logement : Christelle Buissette, Fabienne Ponthieux, Laurence
Louchaert, Lydie Morin, Stéphanie Deceukeleire, Patrick Mania et Dominique Frère.
Les conditions climatiques n'étaient pas bienveillantes mais la réussite à donner à
tous l'envie de recommencer pour 2011 mais dans la cité 40 cette fois-ci.
Les temps forts c'est aussi le 14 juillet, organisé par la commission fête et
cérémonies présidée par Jacky Thumerel et composée de Monique Legrand, Jean-
Claude Quentin, Joël Alliot, Christian Ratel, Alphonse Leroy, Bernard Josien et
Damien Legrain.
C'est aussi les feux de la St Jean ! En 2009, ce fut Dave, en 2010 cela a été
Abba for ever et en 2011, il semblerait que ce soit U2 qui enflammera la soirée, enfin
ce seront 4 Irlandais qui reprendront les standards de U2.
Enflammer, voilà un terme qui aura marqué Grenay en 2010. A la fois
synonyme de joie et de rassemblement comme à la St Jean et en même temps
synonyme d'effroi et de terreur ! Nous avions déjà eu à subir des feux de poubelles
mais cette fascination du feu a connu en 2010 tous les excès.
Cela a débuté en juillet avec des feux de poubelles et la tentative d'incendie
d'un préfabriqué de l'école Morieux, puis les incendies des voitures de fin juillet et
qui ont repris durant les trois premières semaines de septembre et ont provoqué la
peur, la suspicion et l'envie de faire justice directement. On aurait pu espérer que
l'arrestation des responsables et l'emprisonnement de deux d'entre eux auraient
ramené le calme mais en octobre puis en décembre c'est l'AGG qui a eu à subir la
destruction de ses véhicules puis de ses chalets.
Cette violence exacerbée et inhabituelle dans son intensité a toute fois été
dépassée dans l'horreur et l'inimaginable avec l'assassinat au début de l'été de Mélissa
par un jeune de notre ville et nous avons tous aujourd'hui une pensée affectueuse
pour la famille de Mélissa.
Nous savons tous que notre jeunesse souffre et vit mal. Il n'est pas question
d'expliquer ou de justifier. La justice fera son travail et lorsque la commune est
victime elle porte plainte systématiquement car il ne peut pas y avoir d'impunité.
Mais force est de constater que cette violence la jeunesse la tourne souvent contre
elle-même et nous connaissons tous des familles dans le deuil après des actes
violents et définitifs.
Cette jeunesse qui souffre, qui vit mal, qui ne trouve pas sa place et à qui
l'on ne fait pas suffisamment de place, c'est aussi celle qui en décembre a bravé les
éléments pour assurer la distribution des friandises aux aînés de la commune. Quand
nous avons débuté cette opération en 2008, la Mairie avait reçu de nombreux appels
téléphoniques inquiets de voir des jeunes sonner aux portes des maisons. Cette
année, rien de tel, au contraire, des aînés admiratifs du courage de ces jeunes qui
malgré le froid, la neige et les trottoirs glissants ont tenu à assurer toute la
distribution avant Noël.
Cette jeunesse que nous pouvons féliciter, c'est aussi celle qui a réalisé le
court métrage que nous avons vu tout à l'heure. C'est celle qui va en Avignon pour
programmer un spectacle à Ronny Coutteure ou qui n'hésite pas avec ses animateurs
à braver les éléments et à aller à Glauchau juste avant Noël. Elle mérite tous nos
applaudissements.
Cette jeunesse, que l'on rencontre dans les associations, que l'on rencontre
dans les actions du PRE, du SEL, du CAJ ou du service culturel, c'est pour elle en
particulier que nous avons des projets de développement urbain. Pour elle mais aussi
pour l'ensemble des habitants.
Comme j'ai déjà été trop long, je ne vous ferai pas la liste exhaustive de
toutes les réalisations en cours ou à venir. Les murs de la salle parlent d'eux-même et
j'ai déjà fait un point dans Regard.
Pour être bref, l'année 2010 a été marquée par la poursuite et presque fin des
travaux dans la salle Carin, par la mise en peinture de l'école Rostand, par des
investissements en matériel informatique pour toutes nos écoles et en particulier pour
l'école Bince afin de combler son retard, les services techniques ont aussi déménagé
l'atelier poterie ce qui a permis une extension du club de billard, ils ont réparé le
bâtiment du SEL dont le plancher menaçait de tomber, ils ont commencé un hangar
qui sera terminé en 2011. La rénovation des cités s'est poursuivie avec la 14 ème et le
début de la 15ème opérations de la cité 11. L'hiver a stoppé les travaux mais ils seront
achevés avant l'été.
Et puis nous nous sommes lancés dans le chantier de la salle des Fêtes. Le
permis de construire a pris plus de temps que prévu puisqu'il nous a fallu l'aval de
l'architecte des bâtiments de France et cela nous a conduit à revoir l'habillage de la
salle des Fêtes mais nous y sommes arrivés et les travaux devraient durer une dizaine
de mois. Le chantier est confié à des entreprises privées pour l'essentiel mais nos
services techniques auront à assurer la rénovation de l'électricité, de la scène, des
faux-plafonds, des éclairages et des peintures intérieures. Un gros travail et c'est pour
cela que nous venons de faire l'acquisition de deux nacelles d'élévation afin de
travailler dans les meilleures conditions possibles. Pour les peintures, un travail
spécifique avec Sébastien Laurent et les jeunes des jobs d'été sera entrepris afin que
les jeunes de Grenay participent aussi à la rénovation de cette salle.
Nous avons enfin vendu les premiers terrains du lotissement les Coulonneux
et les suivants ne vont plus tarder. Les premières maisons vont donc surgir avec le
printemps. Nous pourrons donc avoir un peu de trésorerie pour réaliser nos projets :
sécurisation de l'entrée de ville côté Vermelles-Mazingarbe, poursuite du lotissement,
rénovation de la salle des Fêtes, avancée du projet de médiathèque et serpent de mer
requalification urbaine de l'entrée de ville rue de Condé.
Cela s'ajoute aux travaux ordinaires : remise en peinture de l'école Prévert,
travaux dans l'église du Mont Carmel dès que St Louis pourra être utilisée de
nouveau, entretien et rajeunissement de la mairie si l'État accepte de financer dans le
cadre de la dotation globale d'équipement, réalisation d'une aire de nettoyage du
matériel aux services techniques. Bref un programme qu'il sera difficile de tenir et
qui va solliciter encore fortement nos services techniques. Ceux-ci connaissent un
nouveau changement. En effet, Ulrich Cocq qui nous avait rejoint en octobre 2009 à
l'occasion du départ d'Éric Debrabant, a finalement préféré partir pour les routes du
Conseil Général du Nord. Il nous a fallu chercher de nouveau la perle rare et
finalement, c'est Noradine Baraka qui nous rejoindra le lundi 17 janvier prochain.
Noradine, les fidèles de Ronny Coutteure le connaissent déjà puisqu'il y a interprété
des pièces avec ses frères Kader et Abdel : « un figuier au pied des terrils » ou
« hajet'lec ». Le bassin minier il le connait, il y est né, il habite Liévin et nous lui
souhaitons bienvenue et pleine réussite professionnelle.
A ces projets municipaux, nous pouvons y ajouter celui de rénovation du
collège même si le Conseil Général a stoppé son projet pour cause de visibilité de
l'avenir réduite. Il y a enfin le projet d'EHPAD, établissement d'hébergement pour
personnes âgées dépendantes, mené par la CARMI qui a obtenu un agrément par les
autorités de santé et dont la réalité ne fait plus de doute, par contre, les délais sont
plus imprécis car tributaires de financements venant du Conseil Général. Il semble
que l'année 2011 soit blanche et nous en reparlerons en 2012.
Tous ces projets reflètent la volonté politique des élus du Conseil Municipal
et pour rassurer tout le monde, même si la situation financière est difficile, la vente
des terrains du lotissement les Coulonneux ajoutée au budget habituel nous permettra
de réaliser ce que je viens de vous annoncer sans augmenter les impôts locaux. Nous
connaissons la situation économique de notre population et nous n'avons pas envie de
la solliciter d'avantage. Nous cherchons à faire des économies partout où cela est
possible, comme à l'occasion du remplacement de nos photocopieurs, mais il n'est
pas question de faire des folies. Ceci explique aussi le report de quelques mois de
certains projets.
Ces choix politiques qui ne sont que la poursuite des actions engagées par
Daniel, il me semble que la population de Grenay les partage. Je prendrai pour
exemple les élections régionales qui avaient beaucoup occupé les vœux en 2010. Que
penser des 33% réalisés par la liste Front de Gauche où Laurence Louchaert, notre
conseillère déléguée de groupe était présente ? La participation était trop faible c'est
vrai mais notre liste est arrivée largement en tête, ce que je me permets d'interpréter
comme un signe positif.
Au deuxième tour la liste fusionnée de gauche est arrivée là encore très
largement en tête. J'ai des doutes sur cette unité de deuxième tour, je les avais
exprimés à l'époque. D'abord, parce que nos camarades socialistes n'aiment l'unité
que si elle leur est utile. En Picardie, ils ont refusé l'unité avec la liste Front de
Gauche qui s'était présentée en concurrence avec celle de Maxime Gremetz, résultat
dans cette région où le parti communiste a une vraie influence, il n'y a pas un seul
conseiller régional communiste. Et puis l'unité pour faire quoi ? Si c'est pour faire
payer la taxe d'enlèvement des ordures ménagères comme à la Communauté
d'agglomération ou augmenter de 40% le coût des cartes grises au Conseil Régional
ou appliquer les solutions du FMI, je le dis clairement très peu pour nous. Oui à
l'unité mais pour une vraie politique de gauche, une politique en réelle rupture avec
la mondialisation, le capitalisme et la construction actuelle de l'Union Européenne !
L'action politique du Conseil Municipal c'est aussi la délibération que nous
avons prise contre les expulsions locatives. Le tribunal administratif a cassé notre
délibération, mais nous avons pris le temps de réfléchir à cette question et nous avons
réorienté notre politique d'action sociale pour aider en amont les familles et mieux les
accompagner dans leurs démarches. Il y a malheureusement quand même eu des
expulsions mais moins d'une demi douzaine et souvent parce que nous n'avons pas
réussi à engager une démarche de confiance réciproque avec les personnes
concernées.
Notre action politique c'est aussi les trois parrainages républicains que nous
avons réalisés. Je sais que c'est un sujet délicat puisque cela fait trente ans que
l'immigration est utilisée pour faire peur et justifier tous les reculs démocratiques que
nous avons connu. Par cette démarche, nous voulons être en cohérence dans la
défense des salariés. Nous savons tous que la main d'œuvre clandestine est encore
plus efficace que le plombier polonais pour faire baisser le coût du travail. Les
employeurs de main d'œuvre clandestine ont à disposition des ouvriers sans droit,
corvéables à merci. Si nous voulons garantir nos droits sociaux et nos salaires, nous
devons lutter contre les passeurs et contre les employeurs de main d'œuvre
clandestine! C'est pourquoi la régularisation des sans papiers est une impérieuse
nécessité.
Pourquoi ne pas les renvoyer chez eux ? Parce que c'est impossible ! Si des
gens ont risqué leur vie pour rejoindre de la famille en France et sont prêts à accepter
n'importe quel travail pour survivre, il est clair que la politique des charters est vouée
à l'échec. Régulariser les sans papiers c'est leur donner des droits et la possibilité
d'être salariés comme tous les habitants français, ni plus, ni moins. Sabri El Miloud a
trouvé un nouvel employeur qui lui a fait une promesse d'embauche et je dois bientôt
l'accompagner à la préfecture de Lille pour déposer son dossier. Pour Abdekader
Khadir et pour Mohamed Saddoud vous trouverez sur les tables des pétitions à signer
car pour que leur situation soit examinée correctement, il faut que les autorités
préfectorales ait le sentiment d'un soutien populaire et quoi de mieux qu'une pétition
massivement signée pour montrer sa solidarité ! Et à Grenay je sais que le mot
solidarité n'est pas un mot vain mais une vraie attitude, merci d'avance.
Enfin, nos engagements politiques, c'est le choix de nos citoyens d'honneur.
A cette occasion, vous comprendrez que j'ai une pensée pour Bernard Huyghe qui est
décédé dernièrement après un combat acharné contre son cancer, mes pensées vont
aussi bien sûr à son épouse Marie-Thérèse et à sa famille. Citoyen d'honneur ce n'est
pas rien et si Daniel avait proposé Bernard c'était bien pour reconnaître l'action
permanente et continue en faveur de la population de Grenay et de la ville, même s'il
avait été un opposant municipal déterminé, ses actions ont construit des liens forts
dans notre ville. Donc cette année, le Conseil Municipal a remis la médaille
d'honneur à Salah Hamouri, j'ai eu l'occasion de vous en parler tout à l'heure, mais
aussi médaille d'honneur à René Nuytens fils d'une résistante et résistant lui-même
sous les ordres de son général Martha, sa maman, médaille d'honneur à Marianne
Houghe qui a été déportée à l'âge de 5 ans avec sa famille. Nous avons aussi mis à
l'honneur à l'occasion de la sainte Barbe, la CGT mineur pour toutes les actions
menées par le syndicat en faveur des mineurs et de leurs veuves. Nous voulions en
faire de même avec les sœurs de la Charité dont la communauté a dû fermer cette
année faute de soeurs mais la neige, encore elle, nous a obligé à reporter à une date
ultérieure cette cérémonie, probablement le samedi 30 avril.
Pour terminer cette allocution trop longue, je vous prie de bien vouloir m'en
excuser, je tiens à vous donner quelques informations sur l'évolution que connaîtra
notre Conseil Municipal. En effet, lorsque nous avons composé notre liste à la fin de
l'année 2007, nous avions convenu qu'il y aurait des transformations à mi-mandat.
Daniel avait annoncé son intention de passer la main comme l'avait fait en son temps
Édouard Coolen. Malheureusement, il nous a quittés trop tôt. Certains adjoints
s'étaient aussi engagés à assurer des relèves. Pour tout vous dire, à l'occasion des 75
ans de Lucie, ce n'est pas croyable mais cela aura lieu en septembre 2011, notre
Conseil Municipal connaîtra la démission de trois adjoints et leur remplacement. Pas
la peine de faire courir des bruits ou des rumeurs, il n'y a aucun problème, seulement
la volonté d'assurer des relèves pour permettre à notre équipe de continuer et de
proposer à la population de nouveaux projets pour les années à venir.
Merci bien sûr à tout le personnel de la commune qui permet de mener
toutes ces politiques, que ce soit la Mairie, le CCAS, les services enfance, jeunesse,
communication et culture ou que ce soit les services techniques, merci à tous.
Merci encore pour votre patience, votre gentillesse et votre attention.
Meilleurs vœux pour 2011 ! Bonne Année, Bonne Santé, Prospérité, Solidarité et
Luttes !
Les présidents d'association vont être appelés pour recevoir le cadeau de la
municipalité. Cette année, il s'agit d'un set de voyage personnalisé. Ceux qui
attendent les résultats du tirage au sort vont voir s'afficher bientôt les résultats sur
l'écran et si vous le voulez bien, partageons le verre de l'amitié et goutons aux
réalisations de Mieux Vivre à Grenay. Bonne Année à toutes et à tous.
Et nous allons finir ce long discours par une chanson. Une chanson écrite
par le fils d'un immigré russe, le fils d'un immigré juif, le fils d'un immigré mort en
déportation à Auschwitz, ce fils de France qui nous a quitté en 2010, Jean Ferrat :
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnait le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France