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Newsletter N°121 – Avril 2015
#mediamerica
VOD
HBO lance son service de vod : HBO Now
HBO a lancé début avril son nouveau service de streaming, HBO Now. Le timing est bien choisi, puisqu’au même
moment, la 5ème saison de Game of Throne, série la plus populaire de HBO, sort sur les écrans et est d’ailleurs
largement piratée (voir notre article Mediamerica : Quatre épisodes de la saison 5 de Game of Thrones diffusés
illégalement avant leur sortie de HBO). Avec HBO Now, il est désormais possible de regarder les programmes de
HBO en ligne pour 15$ par mois, sans abonnement à la télévision par câble ou satellite, souvent très onéreux aux
Etats-Unis. HBO Now est disponible aux Etats-Unis sur Apple TV, sur tous les appareils Apple et via l’abonnement
Internet optimum de Cablevision.
Ce nouveau service représente un important changement dans la stratégie de HBO. Mais il semblait
indispensable notamment face aux compétiteurs en ligne comme Netflix ou Amazon. D’ailleurs Richard Plepler, CEO
de HBO, se plaît à souligner que c’est au moment où la concurrence est la plus rude, que HBO a le meilleur
catalogue de programmes. Le profit généré par HBO est considérable au sein de sa maison mère, Time Warner qui a
rejeté l’année dernière une OPA de 1,8 milliards de dollars de la 21st Century Fox de Rupert Murdoch. La croissance
de HBO est essentielle pour le groupe, et HBO Now doit en être une étape clé.
Mais avec ce nouveau service en ligne, Time Warner et HBO doivent veiller à ne pas mettre en péril leurs propres
intérêts. Aussi bien HBO que les autres chaînes de Time Warner, comme TNT et TBS, reçoivent des millions de
dollars des compagnies de câble et satellite qui diffusent leurs programmes. Pour Jeffrey Bewkes, CEO de Time
Warner et Richard Plepler, CEO de HBO, le nouveau service est complémentaire du système existant et vise les
personnes qui refusent de payer un abonnement à la télévision par câble ou par satellite, les fameux cord-cutters ou
cord-nevers. M. Plepler ajoute même que des programmes de streaming comme HBO Now sont une opportunité pour
les câblo-opérateurs car cela augmente les besoins en bande passante. Mais ce discours positif est loin d’être
partagé par tous.
Le lancement de HBO Now avait été annoncé en mars dernier lors d’un événement co-organisé avec Apple qui
présentait sa nouvelle montre. Un coup de communication réussi pour les deux partenaires. La venue de Richard
Plepler dans la Silicon Valley et son apparition sur l’une des scènes les plus visibles est lourde de symbole. M.
Plepler représente la côte Est, la télévision « ancien media », centrée moins sur la technologie que sur le contenu et
le talent. Mais il doit désormais se tourner vers la côte Ouest où se trouvent ses plus gros compétiteurs. Netflix est
particulièrement agressif et devrait dépenser plus de 450 millions de dollars pour ses contenus originaux en 2015
(contre 243 millions en 2014), d’après MoffettNathanson. Ted Sarandos, le CEO de Netflix ne cache pas être en
concurrence directe avec HBO : « Notre objectif est de devenir HBO avant qu’HBO ne devienne Netflix ».
A Hollywood, on s’est parfois plaint de la croissance trop rapide de HBO qui aurait acheté les droits de programmes
jamais créés par la suite. Les plateformes de streaming comme Netflix et Amazon courtisent des talents avec de gros
chèques et la promesse que leur programme sera distribué très rapidement.
L’impact de HBO Now sur l’ensemble de l’industrie ne devrait pas se faire attendre : « nous créons les bases pour
transformer les chaînes de télévision et les rendre accessibles à la demande et sur tous les appareils avec une
interface fluide. Nous ouvrons la voie pour tous », affirme Jeffrey Bewkes, CEO de Time Warner au New York Times.
Ainsi, un jour après le lancement de HBO Now, CBS a dévoilé son propre service de streaming en ligne, et a annoncé
celui de Showtime (détenu par CBS) dans les prochains mois. Des câblo-opérateurs décident d’adapter leur offre :
Time Warner Cable a dû baisser le coût de son option HBO; Cablevision propose un nouveau package pour les cordcutters combinant bande passante, antennes et HBO Now en option. Les plateformes de streaming évoluent
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rapidement aussi, à l’instar de Youtube qui développe une offre payante pour du contenu premium, comme l’a
annoncé Bloomberg récemment.
Moins d’un mois après le lancement de HBO Now, M. Plepler se montre satisfait des résultats et confirme son
ambition d’attirer 10 à 15 millions de cord-cutters et cord-nevers.
HBO Chief Downplays Binge Viewing; Says Turner, Warner Bros. Content Could Join HBO Now, Variety, 29/04/2015
At the Head of the Pack, HBO Shows the Way Forward, New York Times, 12/04/2015
Cablevision Debuts “Cord Cutter” Packages Combining Broadband, Free Antennas, And Optional HBO NOW,
TechCrunch, 23/04/2015
Google Plots New YouTube Subscription Service as Soon as This Year, Bloomberg, 8/04/2015
Pervenche Beurier
TELEVISION
Quatre épisodes de la saison 5 de « Game of Thrones » diffusés illégalement avant leur sortie de HBO
Les quatre premiers épisodes de la saison 5 de Game of Thrones sont soudainement apparus sur les sites de
téléchargements illégaux samedi 11 avril – soit environ 24 heures avant la première officielle de la série sur HBO. A
7h du matin, le lendemain, les épisodes étaient déjà téléchargés par plus de 550 000 comptes individuels à travers le
monde, selon l’enquête d’Excipio (cabinet spécialisé dans la lutte contre le piratage) et à 9 h, les chiffres s’élevaient
déjà à 778 985.
“Malheureusement, il semblerait que la fuite des quatre épisodes de la nouvelle saison de Game of Thrones
provienne d’un groupe les ayant reçus directement d’HBO” a déploré la chaîne lors de sa déposition. Selon Excipio et
Mashable, les épisodes de “GoT” qui ont été piratés sont issus des copies légales et proviendraient d’une copie
envoyée aux critiques.
Depuis le début de la série, Game of Thrones est la cible des téléchargements illégaux. En 2014, la série a été la plus
piratée au monde (48 millions d’épisodes).
Le piratage de Game of Thrones intervient alors que Time Warner propriétaire de la chaîne câblée vient de lancer
HBO Now: le nouveau service de vod permettant l’accès aux programmes de HBO sans abonnement à la télévision
par câble ou satellite (voir article Mediamerica, HBO lance son service de vod : HBO Now)
Si bien des études montrent que la piraterie, en particulier avant la sortie d’un programme, a un impact négatif,
certains professionnels se montrent plus positifs et considèrent qu’elle joue un rôle promotionnel non négligeable.
C’était notamment l’avis de Jeff Bewkes, le CEO de Time Warner, qui avait ainsi déclaré en 2013 que le piratage
massif de la série valait « plus qu’un Emmy Award » en termes de buzz (voir l’article Mediamerica : Records de
piratage pour l’ultime épisode de Breaking Bad). Evidemment, malgré ces propos, HBO combat fermement le
piratage. Les lieux publics diffusant la célèbre série ont été priés de stopper ces retransmissions, comme cela a été le
cas dans plusieurs bars disposant de salles de projection ou de télévisions à Brooklyn.
‘Game of Thrones’ Season 5 Episodes Leak to Piracy Sites Ahead of HBO Premiere, Variety, 12/04/2015
HBO Orders an End to Beloved ‘Game of Thrones’ Screenings at Videology in Williamsburg, Flavorwire, 20/04/2015
CINEMA
Le Toronto International Film Festival ouvre une nouvelle section consacrée aux séries
La télévision a d’abord fait son entrée dans les festivals de cinéma par la petite porte – notamment via les marchés du
film, ou les opérations marketing – et n’est que depuis peu présente dans les sélections officielles. Le TIFF s’inscrit
aujourd’hui dans la lignée d’autres festivals majeurs comme SXSW, Sundance et Tribeca, en projetant désormais des
séries sur grand écran.
Cette nouvelle section du festival, intitulée Primetime, présentera 6 programmes sélectionnés à travers le monde et
produits par des chaînes de télévision, des services de streaming ou des producteurs indépendants.
Pour Piers Handling, directeur et CEO du TIFF, il est logique de «célébrer les 40 ans du festival avec un programme
consacré au nouvel âge d’or de la télévision et à ses productions de grande qualité, dont le scénario et la réalisation
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rivalisent avec les meilleurs longs métrages ». Cameron Bailey, le directeur artistique du festival, ajoute: « On
observe un rapprochement entre le cinéma et la télévision depuis des années. De nombreux cinéastes tentent
l’expérience de la télévision. Notre section Primetime mettra en valeur cette évolution que l’on constate à l’échelle
internationale, et soulignera la porosité croissante entre ces deux cultures, ces deux industries. »
Le prochain TIFF aura lieu du 10 au 20 septembre 2015. La sélection de la section Primetime sera annoncée dans
les prochains mois. Les projections seront ouvertes au public et suivi de Q&A avec les équipes des séries.
TIFF 2015 Joins the TV Festival Fray with New ‘Primetime’ Program, Indiewire, 15/ 04/2015
A New York, Robert De Niro fait revivre Tribeca
Le Festival de Tribeca, cofondé par Robert De Niro, a ouvert ses portes à New York (16-26 avril 2015). Au menu, des
stars, des tables rondes, le must des films d’auteur et des films français en coproduction.
Quelques mois après le 11 septembre 2001, Robert de Niro décide de réinjecter de la vie dans le quartier de Tribeca
qu’il affectionne. Le célèbre acteur et producteur réunit des fonds, des partenaires, appelle ses amis et fonde le
festival de Tribeca au cœur de ce no man’s land, soutenu par un couple d’investisseurs, Jane Rosenthal et Craig
Hatkoff.
Pour voir les films d’auteur ou des documentaires, il faut se rendre dans les environs car le festival est disséminé
entre plusieurs endroits : la BMCC, l’une des universités de la ville où se déroulent quelques séances, le prestigieux
Beacon Theater, une salle dans le quartier voisin de Chelsea, et le lieu principal, sur Canal Street. Ces adresses
incontournables accueillent les personnalités comme le fidèle Martin Scorsese, fervent supporter du festival et proche
de De Niro, qui produit cette année un thriller “The Wannabe”. Des tables rondes y sont organisées avec des stars de
la télé locales comme Stephen Colbert et des cinéastes de renom tels Christopher Nolan ou George Lucas. Ces
événements affichent complets avant l’ouverture du festival. Les habitants du quartier se pressent en masse au
festival et tant pis pour les journalistes peu prévoyants.
En marge du festival, une kyrielle d’événements sont organisés autour du sport, avec des séances de dédicaces, du
fooding… On y verra Spike Lee, Eva Longoria ou Katie Holmes, qui présenteront des documentaires autour du sport
en collaboration avec la chaîne ESPN.
Cette année, dix films français sont à l’affiche comme le très attendu “A Loft” avec Mélanie Laurent et Jennifer
Connelly. Mercredi soir, pour l’ouverture du festival, tous les regards étaient tournés vers le cinéaste Bao Nguyen, qui
présentait son documentaire “Live from New York”. Le festival se clôturera par un film sur la mafia, un univers dans
lequel Robert De Niro a excellé en tant qu’acteur : “Les Affranchis” fêtera ses 25 ans dans cet ex quartier sinistré qui
revit grâce à l’énergie d’un passionné.
Co-productions françaises au Tribeca Film Festival 2015 :
ALOFT de Claudia Llosa
BEING 14 de Hélène Zimmer
FAR FROM MEN de David Oelhoffen
JIMMY’S HALL de Ken Loach
SUNRISE de Partho Sen-Gupta
STEAK (R)EVOLUTION deFranck Ribière
THE WAY OF TEA de Marc Fouchard
GHETTOTUBE de Said Belktibia
LES BOSQUETS de JR
WHAT LIES BENEATH THE SKY de Vladimir de Fontenay
A ces films s’ajoutent les nombreux invités français des sections interactives du festival : Storyscapes, TFI Interactive
et Game For Change (voir l’article dans mediamerica.org : Une belle sélection de Français dans les sections
interactives du Tribeca Film Festival )
Sandra Muller à New York. La Lettre de l’Audiovisuel est accessible par abonnements uniquement. Pour plus
d’information : [email protected].
Pour consulter quelques articles : lettreaudiovisuel.com.
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23ème édition de l’Environmental Film Festival in the Nation’s Capital (17 – 29 mars 2015)
Fondé en 1992, l’Environmental Film Festival in the Nation’s Capital a pour objectif de sensibiliser à la fois le public,
et les décideurs politiques aux questions relatives à l’environnement. S’étalant sur douze jours, les 160 projections du
festival attirent chaque année près de 33 000 personnes.
Pour sa 23ème édition, le festival a présenté 96 avant-premières mondiales parmi des films de 31 nationalités
différentes. Les films ont été programmés dans différents lieux à Washington. Chaque projection a été suivie d’une
discussion avec un membre de l’équipe du film ou un expert.
Le Service Culturel de l’Ambassade de France aux Etats-Unis a soutenu la programmation et la communication de la
23ème édition de l’Environmental Film Festival in the Nation’s Capital. L’objectif était d’appuyer un cycle de films
documentaires, projetés à l’Ambassade de France : Thule Tuvalu de Matthias Von Gunten, See No Evil de Jos de
Putter, et Just Eat It: A Food Waste Story de Grant Baldwin et Jen Rustemeyer. Les trois projections ont représenté
un public de 750 personnes.
Dans Thule Tuvalu, Matthias Von Gunten aborde le phénomène de la fonte des glaces aux pôles, à travers la lentille
de la communauté de Tuvalu, menacée par la montée des eaux. Présenté le 23 mars 2015, ce documentaire a été
introduit par M. Inuuteq Holm Olsen, Conseiller Culturel de l’Ambassade du Groenland.
Le documentaire See No Evil de Jos de Putter, projeté le 24 mars 2015, présentait les relations que les hommes
entretiennent avec les chimpanzés, à travers trois portraits : un singe anciennement vedette de cinéma, un singe de
laboratoire, et enfin un singe en convalescence.
Le film Just Eat It: A Food Waste Story de Grant Baldwin et Jen Rustemeyer projeté le 25 mars 2015, dénonçait
quant à lui le gaspillage en rassemblant tous les acteurs de la chaîne agroalimentaire autour de la même table.
Le Service Culturel a également apporté son soutien à la rétrospective Luc Jacquet, et à l’ensemble des films français
pendant le festival, soit près de 10 films.
Après la clôture du festival, le Service Culturel a accueilli le 22 avril la première à Washington du film Inhabit: A
Permaculture Perspective, de Costa Boutsikaris, à l’occasion de la célébration du jour de la Terre.
23ème édition du French Film Festival de Richmond (26-29 mars 2015)
Fondé en 1992 par Dr Françoise et Dr Peter Kirkpatrick, respectivement professeurs de français et de cinéma à
l’Université de Richmond et à la Virginia Commonwealth University, le French Film Festival de Richmond a su
s’imposer par la qualité de son contenu et la fidélité de son public.
Pour sa 23ème édition, le French Film Festival a présenté une délégation de près de 40 professionnels du cinéma
français. La fréquentation du festival, essentiellement américaine, a représenté 21 000 spectateurs, qui assistèrent
aux projections des 29 films sélectionnés.
Le Service Culturel de l’Ambassade de France aux Etats-Unis a soutenu le cycle de films documentaires présenté
lors de la 23ème édition du French Film Festival. Il s’agit notamment des films suivants : Le Retour de Martin Guerre au
village et de Papous, entre deux mondes, tous deux réalisés par Daniel Vigne, et enfin le film documentaire Byrd
Theater : A Love Affair de Jean Achache.
Dans Le Retour de Martin Guerre au village, Daniel Vigne s’intéresse aux traces laissées par le tournage de son film
datant de 1982, Le Retour de Martin Guerre, dans la mémoire du village de Balaguères (Ariège). Daniel Vigne saisit
également l’occasion pour aborder le phénomène de dépeuplement des campagnes.
Á la suite de la projection du Retour de Martin Guerre au village, le public a pu découvrir le film Papous, entre deux
mondes. Á travers la lentille ethnographique, ce documentaire en forme de pamphlet contre la culture de masse,
illustre ce qu’avait dénoncé en son temps Claude Lévi-Strauss, à savoir l’imposition d’une monoculture de masse
provoquant crises humanitaires et désastres écologiques.
Enfin, dans son film Byrd : A Love Affair, Jean Achache se fait le chantre de l’imposant cinéma des années trente aux
1300 places accueillant chaque année le festival : The Byrd Theater.
Chacun de ces trois documentaires a fait l’objet d’une discussion entre le réalisateur et les publics. Le Service
Culturel soutient la communication et la programmation documentaire du French Film Festival de Richmond depuis
2012, et compte le festival parmi ses partenaires depuis 2003.
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TRANSMEDIA
David Dufresne dresse le bilan de Fort McMoney, un an et demi après sa sortie
Depuis fin 2014, David Dufresne est en résidence (« follow ») au MIT au sein de l’Open Documentary Lab avec le
soutien de l’Institut Français. Ce lab réunit des réalisateurs, des conteurs, des développeurs, des artistes, des
étudiants et des universitaires avec une mission : repousser les limites de la narration non-fiction et explorer de
nouvelles formes documentaires. Il y développe de nouveaux projets notamment StoryTools : un outil d’aide à
l’écriture interactive.
Parallèlement à cela, David Dufresne continue à présenter son jeu-documentaire Fort Mc Money dans divers festivals
notamment en Amérique du Nord. Dernière présentation en date : le 21 avril dans le cadre du Tribeca Film Festival /
Game for Change avec le concours des Services Culturels de l’Ambassade de France (voir les articles Mediamerica
sur Une belle sélection de Français dans les sections interactives du Tribeca Film Festival et Fort Mc Money de David
Dufresne présenté dans la section Convergence du New York Film Festival).
Dans un article intitulé Erreurs et Innovations – Fort McMoney : oups… on a encore déconné ! , David Dufresne
dresse le bilan du jeu-documentaire, plus d’un an et demi après sa sortie « à l’heure de l’autocritique et du postmortem » :
« Fort McMoney fut une course folle, autant qu’un marathon épuisant, qui connait encore de sacrés rebondissements
(distinction aux Webby Awards, invitation au festival Game For Change/Tribeca à New York, etc) ; un marathon qui va
connaitre son épilogue dans quelques jours avec la diffusion de la version film sur Arte, le 12 mai 2015, et la sortie
d’un livre qui en retrace, en partie, le récit.
C’est donc l’heure du bilan. Pas du bilan chiffré, comptable, celui des nombreux prix incroyables récoltés par le jeu
documentaire, ni par les non moins incroyables impacts du jeu sur les joueurs, ou encore les chiffres d’audience
record (tout ce bilan existe déjà ici). Non, cette fois, c’est l’heure du post mortem. L’heure de l’autocritique. L’heure du
la prochaine fois on déconnera moins.
Cet exercice a eu lieu il y a quelques temps dans les bureaux de Toxa, la maison de production de Fort McMoney.
Autour de la table, développeurs, designers, producteurs, diffuseurs. L’idée n’était pas de chercher les responsables
de ce qui n’aurait pas marché comme on l’aurait voulu, mais de comprendre, collectivement, ce qu’on aurait pu mieux
faire.
Et puisque nous n’étions pas en reste pour partager nos joies et notre tour du monde de festivals en festivals,
continuons dans le même esprit… Partageons. Car on apprend que de ses erreurs et de celles des autres.
Préambule, à la demande du producteur
Un certain nombre des remontées ci-dessous s’expliquent, en partie, par les différences culturelles entre le Québec et
la France. En simplifiant à l’extrême, on pourrait dire qu’à Montréal, le comment prime ; à Paris, le pourquoi. D’un côté
la recherche pragmatique de solutions solides ; de l’autre, les joies du débat sans fin. Il n’y a aucun jugement ici.
Juste le plaisir de voir ces deux approches se confronter…
Phase de conception | Avril à décembre 2011
Le gros hic fut un déficit de dialogue dans l’équipe. Chez certains, les intentions du projet ont été longues à être
comprises ou assimilées. Choc des cultures, aussi, entre la démarche documentaire, qui s’apparente à une forme de
déambulation, et la nécessité de précision en termes de code. Impact : une évaluation floue des besoins en termes
de répartition du temps / budget.
Phase de Développement | Février 2012 à avril 2012
Les constats :
1. Mauvaise évaluation technique de l’échelle du projet. La volonté de créer un monde ouvert, calqué sur celui de
certains jeux vidéos, donnant une grande liberté de mouvement aux joueurs, impliquait un développement qui va
s’avérer plus étendu que prévu. La raison : le projet étant en lui-même un prototype, comme tout documentaire
interactif développé from scratch, l’évaluation d’échelle de production était impossible à réaliser avec précision.
2. Déficit de dialogue dans l’équipe, là encore. Non pas que les collaborateurs ne se parlaient pas – au contraire, et
plutôt dans la bonne humeur – mais les mots n’avaient pas tous le même sens pour chacun. Définir un
glossaire commun pour s’assurer de la bonne compréhension est peut-être une piste ? Le temps, aussi, joue pour
que ces frontières linguistiques s’estompent. Transferts de compétences, échanges de savoir-faire, collaborations
diverses, tout ceci concourt à casser les barrières.
3. Équilibre fragile des compréhensions sur les rôles et responsabilités mutuelles. Autrement dit : qui fait quoi, et qui
rend compte à qui ? Un point essentiel dans un projet de cette envergure. Conseil : ne pas prendre pour acquis que
tout le monde est au même niveau d’exigence et de compétence ; et s’assurer que chacun comprend ce que l’équipe
attend de lui.
4. Le prototype d’avril 2012 (qui va déclencher bien des financements) aurait gagné à être plus poussé, afin de
s’assurer plus de tests nécessaires dans la phase de production.
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Production | Juillet 2012 à novembre 2013
1. A projet long, équipe fluctuante. Rien que de très normal. Mais… entre les phases de développement et de
production, le départ d’un certain nombre de personnes clés de l’équipe se paiera cher au fil du mois, notamment
celui du directeur technique à quatre mois de la mise en ligne ou d’un développeur back-end. Un document clarifiant
rôle et responsabilité des partenaires de production aurait sans doute permis d’atténuer le problème. Remplacer
immédiatement tout membre de l’équipe quittant le navire et s’assurer que dès que quelqu’un part, il aura au
préalable accompli une transmission/passation, est une nécessité.
2. L’absence de rapport de suivi en production va également jouer un rôle important dans certains retards et la fatigue
des équipes face à la complexité de certains problèmes. Remède numéro 1 : planifier, planifier, planifier. Autre
remède : Avoir un prototype fonctionnel dont toute l’équipe peut suivre l’avancement du projet et s’assurer que tous
les membres en prennent connaissance régulièrement.
3. Des pertes de temps importantes ont été constatées dans les processus de validation entre les décideurs, coproduction internationale et volume du projet oblige. Solution : rassembler les retours en une “seule voix” pour éviter
des itérations inutiles.
4. Scénario. Ne pas le changer jusqu’à trois mois de la mise en ligne ! Remède : définir navigation et structure
générale le plus en amont possible, afin de mieux prévoir la cohérence d’ensemble du projet. Autre remède :
s’assurer que les mécaniques du jeu soient assez souples ou performantes pour permettre d’injecter de nouveaux
contenus en tout temps, donc des changements de scénarios.
5. Résultats des points précédents : un dépassement des coûts et une multiplication par quinze de certains postes
techniques. Remède 1 : évaluer, évaluer, évaluer. Remède 2 : Tester les fonctionnalités établies avant d’en
développer de nouvelles. Remède 3 : Etre moins fous. Remède 4 : mais un peu quand même…
Exploitation | Novembre 2013 à aujourd’hui
1. Absence d’un document clarifiant les cultures de production des partenaires et leurs impératifs. Entre les
demandes du Monde ou celles du Globe and Mail, par exemple, ce fut parfois le grand écart. Or, sans partenaires,
moins de visiteurs, pas ou peu de joueurs, donc pas de jeu. Nuance : les partenariats avaient été amorcés presqu’un
an avant la mise en ligne. C’est dire combien il reste parfois difficile de concilier organes de presse (gros pourvoyeurs
d’audience) et projets interactifs.
2. Mise en ligne d’une version… Beta, encore buggée. L’explication est simple : rendez-vous avait été pris des mois
avant avec l’IDFA pour le lancement de Fort McMoney. Or, à l’heure dite, nous n’étions pas tout à fait prêts. Et le
succès foudroyant – dès les premières minutes – a multiplié les bugs (mauvaise version du jeu hébergé chez un de
nos partenaires phare, serveurs en folie, etc.). Remède : Rendre obligatoire une phase de beta-test digne de ce nom,
et s’y tenir. Remède 2 : mieux tenir compte des « drapeaux » levés en cours de route par les développeurs.
3. Implication trop tardive des services de mise en marché et de promotion de l’ONF et d’Arte. Leur savoir-faire de
machines de guerre aurait sans aucun doute permis de gagner du temps.
Un immense merci pour leur concours à ce verbatim à Raphaëlle Huysmans et Philippe Lamarre (Toxa, producteurs),
Louis-Richard Tremblay (ONF, producteur), Dominic Mercier, développeur Flash, Christian Lebel, Etienne Cella et
Xavier Aymond de la (belle) maison Akufen, Maude Thibodeau, directrice artistique, Martin Viau (manitou de l’ONF),
Pauline Boisbouvier (cheville ouvrière chez Toxa) . Quant au trio gagnant d’Arte Domique Willieme, Marianne LévyLebond et Alexander Knetig, ils se seront reconnus sans aucun doute dans certaines de ces lignes… »
Fort McMoney : oups… on a encore déconné !, davduf.net, 23/04/2015
S’il vous plait, dessine-moi un outil Transmedia, LearDoShare Paris, 21/04/2015
StoryTools : un outil d’aide à l’écriture interactive, davduf.net, 02/02/2015
RADIO
Le procès des royalties entre Pandora et BMI
Depuis sa fondation il y a 10 ans, Pandora est devenu le leader de la radio en streaming : son nombre d’utilisateurs
actifs a atteint les 81,5 millions et la durée d’écoute a augmenté de 20% en 2014 (1,7 milliards d’heures de musique
tous les mois). En janvier, Pandora a offert aux outils mobiles plus de musique que Youtube n’a offert de vidéos selon
comScore. Malgré ces résultats, Pandora a connu une importante dévaluation de ses parts début février suite à la
publication de ses revenus du quatrième trimestre et de son guide d’orientation pour 2015, ce qui pourrait ne pas être
sans conséquence sur ses relations avec Apple et iHeartMedia.
Le service de radio en streaming a également souvent contrarié l’industrie musicale ces dernières années en ne
cessant de demander des taux de rémunération plus bas alors qu’un tel système est insoutenable pour les artistes (la
chanson “Livin’ on a Prayer” de Bon Jovi avec 6,5 millions d’écoute en trois mois sur Pandora n’a reçu que 110$
dollars de redevances).
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Pour compenser cela, Pandora s’est lancé dans la promotion de certains artistes en mettant à profit la visibilité qu’elle
leur offre. Ainsi le concert de Jack White a été diffusé en direct depuis Madison Square le mois dernier (175 000
personnes l’auraient vu selon la compagnie) et en février, a été mis en place un nouveau service appelé “Artist
Messaging”. Le service permet aux artistes de s’adresser directement à leurs fans via de courtes annonces
enregistrées. Les efforts de l’entreprise se sont également vus à travers le tout récent accord signé avec Naxos, le
label de musique classique. “Notre but est que l’industrie regarde vers nous et se dise que Pandora est indispensable
au futur de la musique” expliquait Simon Fleming-Wood qui dirige le service marketing de la compagnie.
Pandora a cependant continué à demander des taux de rémunération médiocres et s’est ainsi vu impliquée dans un
certain nombre d’affaires juridiques concernant le paiement de royalties : la plus importante est certainement l’affaire
avec l’agence de licence BMI depuis le 11 février à New York. Cette affaire intervient dans un contexte de remise en
question du système de licence aux Etats-Unis. L’ASCAP et BMI partagent à ce jour deux milliards des royalties
générées par le passage des morceaux en radio ou en ligne.
L’affaire a notamment révélé que Pandora ne payait les auteurs-compositeurs que 4% de ses revenus et a eu une
portée bien plus importante que le procès avec BMI. Par exemple, les deux services numériques Sirius et Pandora
ont notamment refusé de payer aux labels des royalties pour les morceaux antérieurs au 15 février 1972 puisque
ceux-ci sont couverts par la loi de 1998 “Digital Millenium Copyright”. Les labels et les artistes ont cependant répondu
que
cette
loi
n’avait
pas
la
rétroactivité
que
les
entreprises
digitales
lui
prêtaient.
C’est finalement le 13 mars que le procès de 5 semaines s’est achevé. La décision aura certainement des
répercussions qui iront bien au-delà de l’accord entre le service de radio numérique et l’organisation de droit
d’exécution (PRO). Ainsi, le taux de 2,5% de versement de royalties sur le revenu total pourrait devenir la norme dans
l’industrie musicale digitale.
Plus d’informations : Billboard / The New York Times / The New York Times / Billboard / Billboard
Informations fournies par le Bureau Export de la musique à New York
MUSIQUE
Spotify annonce un partenariat avec Sony et poursuit son ascension
Le leader mondial de la musique en streaming Spotify s’est allié à Sony début janvier, pour lui permettre l’accès à son
riche catalogue depuis les consoles de jeux et les mobiles. Cet accord fera de la firme suédoise le fournisseur exclusif
de “Playstation Music” à partir du printemps 2015 et signe la fin de Music Unlimited, le service de musique en
streaming de Sony qui était jusqu’alors présent dans 19 pays.
Andrew House, patron de Sony Network Entertainment Business, expliquait que le but de cet accord était de
rapprocher “le meilleur de la musique et le meilleur des jeux videos.” L’offre musicale de Sony devrait grandement
augmenter tandis que le nombre d’usagers de Spotify devrait s’élargir (actuellement, Spotify regroupe 15 millions
d’abonnés payants pour 60 millions d’usagers ; 64 millions de personnes utilisent la Playstation). Ce partenariat est
l’opportunité pour la firme de conforter sa position de numéro 1 alors que Pandora, YouTube Music ou le futur service
streaming d’Apple prennent de plus en plus d’ampleur.
L’entreprise a été évaluée à 6$ milliards suite à son accord avec Goldman Sachs en janvier. C’est dans ce contexte
d’ascension qu’a donc été annoncé ce nouveau service musical qui sera disponible dans 41 pays au prix de
10$/mois. Mi-mars, le New York Post révélait cependant la fuite d’un échange d’emails entre Universal Music et
Spotify, dont l’objet serait le paiement par le géant du streaming d’un milliard de dollars de royalties à la major dans
les années à venir. L’importance de ce chiffre laisse entrevoir la taille du combat mené par ces entreprises sur l’avenir
du streaming.
Plus d’informations : New York Times / New York Times / Billboard
Sony Music acquiert totalement The Orchard pour 200 millions de dollars
Sony Music Entertainment, qui possédait déjà, depuis 2012, 49% des parts de la compagnie de distribution de
musique indépendante The Orchard, a annoncé en mars le rachat des 51% de part restante de l’entreprise pour 200
millions de dollars.
The Orchard a été évaluée à 392 millions de dollars et a récemment acquis le catalogue de Blind Pig
Records (albums de Muddy Waters, Magic Slim, Popa Chubby, Charlie Musselwhite, Bill Perry, James Cotton et Otis
Clay) pour 1,6 millions de dollars.
Avec son acquisition, Sony (qui possédait déjà RED) devrait être à la tête de 6% du marché de la distribution indie
des Etats-Unis.
Plus d’informations : Billboard / Billboard / Billboard / Billboard
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SXSW 2015 : une présence musicale française remarquée
La 29ème édition du festival South By Southwest (SXSW) s’est tenue du 17 mars au 22 mars à Austin, au Texas. Le
festival est un événement majeur tant en Amérique au Nord qu’au niveau international pour les industries de la
musique, du cinéma et des nouvelles technologies. SXSW 2015 a rassemblé 2 200 artistes sur plus de 100 scènes
différentes. Un grand nombre de professionnels issus de tous les secteurs du divertissement étaient ainsi présents :
médias, artistes, DA, labels (majors et indépendants), distributeurs (physique et digital), promoteurs, publicistes,
chaînes de télévision, avocats, plateformes musicales, nouvelles technologies, start-up, agences marketing, etc.
Pour la 8ème année consécutive le bureauexport de New York a organisé son opération « France Rocks Austin » en
collaboration avec les services culturels de l’Ambassade Française à New York, la Sacem, l’Institut Français et la
French Tech.
L’édition a été marquée par la présence exceptionnelle de 17 artistes francophones dont 12 sont prioritaires à
l’export. Quatre évènements « made in France » se sont ajoutés aux concerts.
Les artistes ont tous su offrir à leur public des concerts inoubliables : Stromae, signé par un label français, a
enflammé la scène grâce à son talent unique et à ses pas de danse endiablés tandis que Christine & the Queens a
fait ses débuts sur le sol américain et a joué avec brio son nouveau titre « Tilted » dévoilé une semaine auparavant et
issu de son prochain album en anglais Saint-Claude. Hooka Hey, The Inspector Cluzo et Air Bag One ont enchanté
l’audience texane lors du showcase de The End Records. Lido a dévoilé une collaboration inédite avec Chance The
Rapper et Towkio. La French Touch et la French Tech étaient mises à l’honneur (lire également De nombreuses
initiatives pour faire entendre la voix de créateurs de contenus, de chefs d’entreprises et de penseurs français à
SXSW sur Mediamerica). Enfin, les soeurs Naomi et Lisa Diaz d’Ibeyi hypnotisaient l’audience à chacune de leurs
apparitions.
Le bureau export à New York a organisé une campagne promotionnelle pour ces artistes présents à SXSW 2015. Un
site, Francerocks Austin 2015, a même été créé pour l’occasion.
Nombre d’entre eux ont bénéficié d’une presse américaine élogieuse dont voici quelques citations :
– “Le style French-pop ajouté aux paillettes et à l’éclat apportés par la “magic touch” de Neon Gold font penser que
Christine deviendra bientôt une Reine elle-même“. Vanyaland
– “The Next Big Thing” à propos de Christine and the Queens, The Huffington Post
– “Sa musique électro teintée de pop a une douceur, une ambiance qui combine l’extravagance des années 80 avec
l’esprit du futur. On n’en a jamais assez“, à propos de Christine and the Queens, Entertainment Weekly
– Stromae était parmi “Les six meilleures concerts vus le deuxième jour” selon SPIN et parmi les six shows à ne pas
rater pendant SXSW selon CBS
– “C’est comme un One-Man-Show à Broadway accompagné par des pas de danse endiablés“. Billboard à propos de
Stromae
– “Les temps de l’anonymat [pour Stromae] aux Etats-Unis devraient bientôt être du passé“. Billboard
– “Le regard n’arrivait quasiment pas à se détourner de la scène. XL a vraiment tape dans le mille avec cette
signature“. Noisey à propos d’Ibeyi
– “Tout en étant des musiciennes aussi dignes que pragmatiques, les soeurs d’Ibeyi réussissent à transmettre sur
scène un sentiment de plaisir qui les rend magnétiques“. Consequence of Sound
– “Il est impossible de choisir un moment plus marquant qu’un autre durant la performance [d’Ibeyi] qui, depuis
l’interprétation de “River”, qui ressemblait à une renaissance religieuse, à la reprise de Jay Electronica, était de la
magie pure. Quand tout s’est arrêté, la foule toute entière était debout et applaudissait, applaudissait et applaudissait
encore“. Austin Statesman
FOCUS : IBEYI
Les soeurs jumelles d’Ibeyi se sont faites remarquer grâce à leurs lives d’une grande qualité, pleins de vie et de
générosité. Le festival texan a permis à ces artistes accomplis de s’attirer la sympathie de nouveaux fans.
Le mercredi en milieu d’après-midi elles étaient au show de YouTube @ Coppertank. C’est avec une foule chantant
en coeur “Better In Tune With The Infinite” que le concert a commencé. La semaine a continué avec le concert sur la
scène extérieure de la Spotify House à propos duquel le journal The Guardian a écrit : « Lorsqu’elles ont joué leur
premier concert du jeudi à SXSW, il y avait entre les deux soeurs, au-delà de leurs indéniables différences, une
connexion presque électrique, qui se ressentait dans leurs harmonies aériennes et pleines d’émotions. »
Le vendredi, des festivaliers courageux ont bravé la pluie battante pour aller assister au concert des soeurs sur le
parking de Waterloo Records. A la séance de dédicaces qui a suivi le concert, il y avait une queue de plus de 100
personnes qui ont eu la chance d’emporter avec eux tous les CD’s et les vinyles qui étaient en stock.
Le moment le plus marquant est cependant survenu lors de la nuit de vendredi. Les soeurs ont offert à leur public une
nouvelle version d’”Oya” qui a sublimé le très bel espace de la Central Prebysterian Church. Le set s’est achevé par
une standing ovation du public. Le magazine Exclaim en a fait un article. Le lendemain matin, Ibeyi a joué en
acoustique dans la salle de bal de KUTX : leur live a été mis en ligne ici. Elles ont ensuite joué au San Jose Hotel
pour WFUV où elles ont offert une version acapella de « River » qu’il est possible de réécouter ici. Au Bungalow
d’Okayplayer/Okayafrica, les soeurs ont su transformer des conditions peu favorables en une expérience «
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hypnotique » pour les auditeurs présents selon l’Austin Chronicle. Les jeunes franco-cubaines ont également trouvé
le temps de donner des interviews à Sirius XM, Canal +, Okayafrica, NPR et au blog latino Remezcla.
Le mercredi 25 mars, Ibeyi a joué dans une salle comble au Music Hall de Williamsburg à New York et ont une fois de
plus été applaudies par un public enchanté.
FOCUS : CHRISTINE AND THE QUEENS
Quelques semaines après avoir remporté deux récompenses aux Victoires de la musique, c’est à SXSW 2015
qu’Héloïse Letissier, alias Christine and the Queens, a fait ses débuts aux États-Unis.
Les magazines Nylon et Vanyaland ont classé son concert parmi les meilleurs shows d’Austin 2015 tandis qu’une
semaine auparavant, l’annonce de la sortie de son album américain “Saint-Claude”, prévue pour le 14 avril 2015,
avait attiré l’attention de Vice qui conseillait à ses lecteurs de se préparer à “tomber” amoureux de cette chanteuse
française dont Madonna a déjà fait l’éloge lors de son apparition au Grand Journal : « J’adore sa musique. Ce que
j’aime, c’est qu’elle donne l’impression de ne pas attacher de l’importance au regard de l’autre. Elle a du style ! C’est
une danseuse absolument incroyable. Elle est cool, tout simplement ». Madonna n’est d’ailleurs pas la seule fan de
Christine puisqu’en effet Mark Ronson et Lorde ont également chanté ses louanges.
Christine est selon le site Entertainement Weekly, « l’artiste française la plus cool qui ait été exportée aux Etats-Unis
depuis Brigitte Bardot. » Le site a dévoilé le nouveau clip de la chanteuse à la « musique électro teintée de pop », «
The Loving Cup » qui a été élu morceau de la semaine par Interview Magazine le 18 mars. A son concert du samedi
a Austin pour le showcase de Neon Gold records chez qui elle a récemment été signée.
L’artiste féminine de l’année commencera bientôt une tournée aux Etats Unis en première partie de Marina And The
Diamonds à Los Angeles, San Francisco, Chicago et New York, du 15 au 21 avril. Le concert de New York du 21 avril
est déjà sold out. D’ici là, vous pouvez écouter son nouveau titre américain, « Narcissus is back » sur Billboard et
Nylon.
Tournée d’avril aux Etats-Unis :
15 avril – EP Release Show – The Echo – Los Angeles
17 avril – The Warfield – San Francisco (supporting Marina & The Diamonds)
18 avril – The North Park Theatre – San Diego (supporting Marina & The Diamonds)
21 avril – EP Release Show – Le Poisson Rouge – NYC
23 avril – The Westway NYC.
Informations fournies par le Bureau Export de la musique à New York
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