Loisirs créatifs : le papier à l`honneur
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Loisirs créatifs : le papier à l`honneur
DOSSIER Loisirs créatifs : le papier à l’honneur Le marché des loisirs créatifs peine à sortir de la crise. Néanmoins, l’innovation, moteur incontournable des ventes, est toujours présente. Cette année, les nouveautés se déclinent autour de trois activités vedettes : les arts de la table, la carterie créative et toujours le home déco, sans oublier l’offre pour les enfants qui reste un segment très dynamique de ce marché. puis enregistré une chute importante en 2009, mais un an plus tard elles avaient retrouvé un rythme de croissance élevé de 4 à 5 % chaque trimestre. Aujourd’hui, ce sont les enseignes de grandes surfaces spécialisées qui montrent le plus grand dynamisme et qui tirent le marché. Tandis que les grandes surfaces alimentaires, en recul de 12 % au troisième trimestre 2010, ne font pas mystère de leur volonté de se désengager du marché des loisirs créatifs, de même que certaines enseignes de jardinerie qui tendent aussi à délaisser ces gammes de produits. Les grandes surfaces spécialisées tirent le marché L e marché des loisirs créatifs sort doucement de la crise. Il a connu son point bas au deuxième trimestre 2009, accusant un recul de 9 % par rapport au deuxième trimestre 2008. Et depuis, il enregistre une timide remontée sans parvenir cependant à revenir à des croissances positives. Ce fut le cas en 2010, année où le marché a continué à subir les effets de la récession économique. Les chiffres du cabinet I+C montrent une atténuation de la baisse, qui a été de 1,5 % au troisième trimestre 2010 par rapport au troisième trimestre 2009, mais le marché reste en recul. Mais, cette morosité n’affecte pas tous les distributeurs de la même manière. La reprise des ventes du petit commerce n’a pas bénéficié au marché des activités manuelles artistiques. Les ventes des spécialistes des beaux-arts et des travaux manuels demeurent en négatif, de même que celles des papeteries et des merceries. La physionomie des ventes est tout autre dans les grands magasins et dans les grandes surfaces spécialisées. Elles avaient progressé de 11 % avant la crise, 54 m Le Papetier de France - Mars 2011 Sur le terrain, cette évolution s’est traduite par la fermeture de nombreux magasins qui avaient fleuri pendant la période de la «bulle» du marché des loisirs créatifs à l’initiative d’amateurs de ces activités voulant allier plaisir et travail. Une tendance qui semble perdurer aujourd’hui grâce au statut d’autoentrepreneur permettant à des amateurs de loisirs créatifs de créer leur structure, mais sans avoir toujours les compétences pour mener à bien leur projet. Mais avec les difficultés, le marché se recentre sur les professionnels, soit des commerçants qui ont pris la mesure des difficultés à gérer ce rayon qui, certes, réserve de bonnes marges, mais qui suppose également une pléthore de références provenant de multiples fournisseurs et dont la rotation est soumise aux aléas de la mode. La distribution de produits pour les loisirs créatifs ne souffre pas l’improvisation et sa réussite est conditionnée par la largeur et la pertinence de l’offre, d’où le succès des grandes surfaces spécialisées et des rayons de loisirs créatifs s’inscrivant dans une démarche de diversification à côté d’un rayon scolaire ou d’un rayon de fournitures de bureau permettant d’équilibrer l’activité. L’une des manifestations concrètes de la baisse de chiffre d’affaires, qui a reculé de 14 % depuis trois ans, est la baisse du panier moyen. Les consommateurs continuent à fréquenter régulièrement les points de vente, par contre ils dépensent moins à chaque visite. Une baisse qui a forcément des répercussions sur le niveau des commandes des distributeurs qui eux également réduisent leurs achats. S’y ajoute l’effet LME. «Nos clients continuent à commander à la même fréquence, mais la commande moyenne est plus petite, avec un risque plus élevé pour les détaillants d’être en rupture et donc de rater des ventes», constate Delphine Roth, directrice générale de PW International. Cette nécessaire prudence de la part des détaillants peut néanmoins être levée par le soutien d’opérations promotionnelles, de campagnes publicitaires ou des offres «merchandisées», soit autant d’occasions de créer des achats d’impulsion. «En 2010, les ventes de notre gamme Art Sequin, des kits pour réali- ser soi-même des tableaux en paillettes, ont progressé grâce à la reconduction de notre campagne à la télévision. Et cette année, les revendeurs ont davantage joué le jeu en commandant et en stockant les produits», témoigne Anne-Sophie Malair, chef de produit d’OZ International. Yves Muller, directeur marketing de Staedtler, fait le même constat avec les corners «Bout’choux» regroupant une offre complète de loisirs créatifs pour les enfants. «Ce concept clé en main, avec une recommandation d’implantation et décliné en trois sélections différentes en fonction de la taille du magasin et de la place accordée aux loisirs créatifs, a été conçu pour apporter des produits à rotation élevée, assurant des ventes régulières au magasin. Il apporte aussi une grande visibilité aux produits en créant un effet de masse et permet ainsi de susciter des achats d’impulsion», explique-t-il. Des planches de loto par univers afin d’initier les tout-petits aux saisons. (Avenue Mandarine, distribution Décopatch) évoluent très vite», souligne Harald Beoletto, directeur de l’exportation de Brunnen Heyda, qui ajoute que sa stratégie consiste à apporter aux détaillants des innovations, une offre claire et des produits qui tournent. Plus que jamais, l’innovation est le fer de lance de la stratégie des fournisseurs pour animer le marché. «Les distributeurs sont en attente de nouveautés et de promotions permanentes pour animer leurs magasins. Le renouvellement doit être constant pour développer la fréquentation des boutiques en incitant les consommateurs à venir y découvrir des nouveautés», explique Delphine Roth, directrice générale de PW International. «Notre credo est que les consommateurs sont toujours en attente de nouvelles idées», confirme Anne-Sophie Malair, chef de produit d’OZ International. «Particulièrement en période de crise, il ne suffit pas de se contenter de faire vivre les gammes existantes. Il faut innover et en même temps bien suivre les tendances pour saisir toutes les opportunités de développement de chiffre d’affaires», ajoute-t-elle, citant l’exemple, cette année, de la mode Matriochka qui a été déclinée en tissu imprimé, en décor d’arbre de Noël, sur des bijoux… «Nous avons décliné cette tendance dans les loisirs créatifs en sortant un kit de poupées russes en bois à peindre, à la manière des peintures par numéro, qui a eu énormément de succès en France comme en Europe.» L’innovation est le moteur du marché, c’est ce que rappelle aussi l’étude sur les consommateurs réalisée pour Créaplus – voir l’encadré – qui souhai- Posca peut-être utilisé aussi bien par les adultes que par les enfants. (Uni-ball) L’innovation reste le moteur du marché Dans ce contexte d’un marché peu dynamique, il est essentiel pour les fournisseurs de se montrer créatifs pour justement le dynamiser. «Si nous ne sommes pas créatifs nous-mêmes, nous perdrons du terrain. Apporter des nouveautés est essentiel pour maintenir sa position sur le marché, au risque de laisser passer des tendances qui Le Papetier de France - Mars 2011 m 55 DOSSIER tent pouvoir trouver dans les magasins à la fois des kits pour découvrir une nouvelle activité et un large choix de produits pour les activités qu’ils pratiquent. Ils expriment également le besoin d’être guidés et accompagnés grâce à des produits faciles et rapides à mettre en œuvre, des produits également qui leur garantissent un résultat. C’est à cette attente que répondent les kits. Mais au-delà, ce sont des idées de réalisation qu’il faut leur apporter pour qu’ils aient envie de passer à l’acte et donc d’acheter. «Tout commence avec l’idée. C’est la raison Un kit de poupées russes en bois à peindre, à la manière des peintures par numéro. (OZ International) Un tiers des Français pratique régulièrement une activité manuelle artistique Qui sont les consommateurs de loisirs créatifs ? Pour la première fois, une étude (*) réalisée par l’institut Côté Clients et DiaMart pour Créaplus, le syndicat professionnel des activités manuelles artistiques, dresse leur profil, détruisant à cette occasion un certain nombre d’idées reçues et ménageant aussi quelques surprises. C’est ainsi que la recherche d’excellence et la compétition sont quasi absentes des préoccupations de consommateurs qui ne se prennent pas au sérieux, mais qui revendiquent une sensibilité et une créativité artistiques. De même, les sites de vente sur Internet ne jouent pas le rôle prépondérant que l’on croyait. Si 56 % des pratiquants en ont visité un au cours des six derniers mois, seulement 13 % ont réalisé un achat et seulement 27 % ont l’intention d’acheter sur Internet dans les six prochains mois. 10 % ont déjà acheté sur un site, mais 55 % déclarent préférer aller dans un magasin. Enfin, autre surprise de taille, le nombre des pratiquants d’activités manuelles artistiques est plus élevé que l’on pensait, auxquels il faut ajouter un potentiel de non-pratiquants prêts à passer à l’acte. En effet, un tier des Français pratique régulièrement une activité manuelle artistique, c’est-à-dire au moins une fois tous les trois mois. Parmi eux, 59 % pratiquent depuis plus de cinq ans, mais ils ne se considèrent pas comme des experts pour autant. Ils abordent les loisirs créatifs selon deux approches. Soit ils ont un projet de création, et il s’agit alors d’un fort investissement personnel, soit ils considèrent les activités manuelles artistiques comme un moment d’évasion qui relève du domaine du loisir et du divertissement. Ils pratiquent en moyenne 2,4 activités et n’opèrent pas de distinction de noblesse d’une activité à l’autre… Au contraire, des passerelles bien réelles existeraient même dans la pratique de leurs activités qui sont pour : - 58 % de la broderie, couture, tricot, - 37 % du dessin, - 29 % de la carterie créative, - 26% de la peinture et de la décoration, - et 14 % du scrapbooking. Autre surprise que nous révèle cette étude, parmi les 68 % de non pratiquants, 16 % se disent prêts à envisager de pratiquer une activité, ce qui réserve à ce marché une marge de progression conséquente. Des consommateurs peu satisfaits Mais ces pratiquants d’activités manuelles artistiques sont également critiques par rapport à l’offre qui 56 m Le Papetier de France - Mars 2011 leur est faite et aux magasins qu’ils fréquentent. En tête de liste, ce sont sans surprise les magasins spécialisés qui ont leur préférence (à 27 %), les enseignes Cultura et Loisirs & Création étant les plus souvent citées. Viennent ensuite les papeteries et les merceries de centre-ville (22 %), puis les magasins de bricolage, grandes surfaces et jardineries. Globalement, leur niveau de satisfaction est relativement faible. Seulement 20 % se déclarent très satisfaits, alors que le standard dans la distribution est de 30 à 35 %, cette insatisfaction étant surtout générée par les grandes surfaces alimentaires. En matière d’offre, les consommateurs regrettent que, trop souvent et notamment dans les grandes surfaces, démocratisation rime avec vulgarisation, ce qui tend à un nivellement par le bas. Ils citent également l’absence de produits à petits prix comme un frein à l’exercice de nouvelles activités. Ils veulent à la fois des kits pour découvrir une nouvelle activité et une montée en gamme pour avoir plus de choix de produits pour les activités qu’ils pratiquent. Enfin, ils ont le sentiment d’une hausse globale des prix, ils ressentent un manque de promotions et de soldes et ont une attente forte de produits à marques de distributeur. Dans ces conditions, les principaux critères du magasin idéal seraient de pouvoir y trouver une offre large, des prix compétitifs, un repérage facile des produits et des produits répondant à la fois aux attentes des experts et à celles des débutants. A l’inverse, et c’est une autre surprise, pour découvrir de nouvelles activités, les animations et les démonstrations ainsi que les stages sont cités parmi les critères les moins importants. En conclusion, cette étude souligne l’importance du marché potentiel que réservent les loisirs créatifs, mais un marché qui est aujourd’hui fermé. Rendre ce marché plus accessible, estiment les auteurs, passe par le développement des concepts «Tout sous le même toit», par une meilleure accessibilité des prix, des produits et des gammes, par un accompagnement du client vers plus d’autonomie, par une stimulation et l’incitation à la découverte, et dépend aussi de la taille du point de vente et de l’accessibilité des magasins. (*) Cette étude a été réalisée au cours du printemps jusqu’à l’automne 2010, en plusieurs étapes : une étude de cadrage à partir de 1 000 interviews réalisées auprès d’un échantillon national représentatif de la population française, sur quotas, qui a été suivie de deux autres enquêtes à partir de 800 interviews de pratiquants et de 800 interviews de non pratiquants, ainsi que trois focus groupe sur le magasin idéal. pour laquelle nous illustrons notre catalogue de réalisations propre à déclencher les envies», explique Harald Beoletto, directeur de l’exportation de Brunnen Heyda. «Et il est important que les distributeurs prolongent cette proposition dans leurs rayons en exposant des exemples de réalisation qui serviront de source d’inspiration aux consommateurs. C’est essentiel pour garantir une demande soutenue et régulière et pour créer du trafic dans le magasin», ajoute-t-il. Des classiques revisités Cette année encore, les innovations sont nombreuses tant pour les adultes que pour les enfants qui constituent un segment stable et porteur dans ce marché des loisirs créatifs extrêmement mouvant. Sur le marché des enfants, les thèmes ne sont pas liés aux aléas de la mode, mais plutôt rythmés par les fêtes traditionnelles comme, cet hiver, Carnaval, une fête traditionnelle célébrée tant dans les écoles que dans les familles. «C’est un événement sur lequel nous nous appuyons pour animer le marché en développant des activités créatives pour les enfants et leurs parents. En l’occurrence, pour cette occasion, nous avons conçu un présentoir de comptoir Grim’tout rassemblant tout le maquillage et les accessoires nécessaires pour cette fête», indique Anne-Sophie Malair, chef de produit d’OZ International. En termes d’activités, l’offre de loisirs créatifs pour les enfants reste également assise sur des valeurs sûres comme le modelage ou le coloriage et sur des jeux immuables comme les puzzles, les dominos ou le loto. L’innovation des fabricants consiste à revisiter ces classiques en apportant des améliorations et en sortant de nouvelles versions plus attractives. «Comment innover ? Nous avons toujours la possibilité d’apporter des plus à des produits traditionnels comme la pâte à modeler, par exemple», explique Yves Muller, directeur marketing de Staedtler, qui, depuis 2010, distribue la célèbre pâte à modeler Fimo sous le nom de Staedtler Fimo. «C’est ainsi que nous avons lancé l’Aquasoft, une pâte à modeler qui a la particularité de flotter. Parmi les Des cartes pliées créatives à décorer, déclinées dans six formes et quatre coloris différents. (Brunnen Heyda) produits qui ont plu aux consommateurs, il y a aussi de nouvelles craies à base de gel qui apportent une glisse parfaite et permettent de faire de beaux aplats, ainsi que des pastels avec des paillettes ou encore une grande maison de poupées à colorier et à monter soi-même. Chaque fois, il s’agit de renouveler l’attrait d’une activité classique en apportant plus de facilité d’utilisation et aussi plus de propreté pour répondre à une préoccupation des parents». C’est sur ce segment porteur des loisirs créatifs pour enfants que se positionne la nouvelle gamme Avenue Mandarine distribuée par Décopatch. Il s’agit d’une gamme de jeux éducatifs et créatifs pour les enfants à partir de deux ans jusqu’à dix-douze ans comprenant des puzzles, un loto des saisons, des dominos ainsi qu’une gamme de neuf boîtes de kits créatifs avec trois propositions par âge. «Nous avons revisité ces classiques en leur apportant une autre dimension. C’est ainsi que les puzzles, qui sont déclinés dans trois motifs assortis, s’intègrent L’Aquasoft, une pâte à modeler qui a la particularité de flotter. (Staedtler) Le Papetier de France - Mars 2011 m 57 DOSSIER dans un concept home déco pour éventuellement former un triptyque et décorer la chambre de l’enfant», explique Cécilia Pieraccini, chef de produit loisirs créatifs & jeux éducatifs de Clairefontaine, en charge du développement de la gamme Avenue Mandarine. «Autre exemple, nous avons travaillé avec une psychomotricienne pour concevoir des planches de loto par univers afin d’initier les tout-petits aux saisons. Quant aux kits créatifs, nous apportons un plus tant au niveau du contenu que de sa forme. Le packaging n’est pas imprimé directement sur la boîte mais sur un fourreau en carton, de façon à pouvoir réutiliser la boîte et éventuellement la customiser. Le maître mot de cette collection est la double fonctionnalité et aussi la continuité de l’activité dans le temps», souligne-t-elle. «Par exemple, dans le kit de coloriage, les personnages prédécoupés à colorier peuvent ensuite être posés sur des socles en carton fournis dans la boîte qui permettent à l’enfant de jouer avec le personnage qu’il vient de créer.» La praticité, une demande récurrente des parents Une particularité du marché des loisirs créatifs pour les enfants est que les acheteurs ne sont pas les utilisateurs. Les fabricants doivent donc aussi prendre en compte les attentes des parents. «C’est la raison pour laquelle nous avons axé la gamme Avenue Mandarine sur des produits qualitatifs, tout en restant à des prix accessibles, en nous appuyant sur notre potentiel de fabrication – tous ces produits sont majoritairement fabriqués dans le groupe Clairefontaine –, et sur la confiance que nous font les consommateurs», poursuit Cécilia Pieraccini, expliquant que, par exemple, les boîtes d’activités contiennent toujours un set de table pour protéger le plan de travail. Outre la praticité, une demande ré- Des magnets sous forme de petits cadres qui s’imbriquent les uns dans les autres pour décorer les châssis magnétiques. (PW International) currente des parents est l’adaptation des produits avec une utilisation par de jeunes enfants. «Nous sommes souvent interrogés sur les composants des produits, notamment par rapport aux allergies. La question se pose notamment pour les pâtes à modeler que les enfants manipulent, voire qu’ils mettent à la bouche», indique Yves Muller, directeur marketing de Staedtler, fabricant qui, au-delà des informations communiquées sur les packagings comme la conformité à la norme du jouet EN 71 ou le marquage CE, met sur son site les fiches de sécurité des produits à la disposition des consommateurs. Ces demandes sont moins fréquentes pour les instruments de coloriage et la peinture avec lesquels les parents, comme les enseignants, sont mieux familiarisés. Cette gamme de produits constitue un pan essentiel de l’offre des loisirs créatifs pour les enfants. C’est également un des plus stables et des plus dynamiques. L’institut I+C note que la famille écriture-dessin graphique est même la plus dynamique actuellement et la seule au sein des activités manuelles artistiques à afficher une progression positive. Plusieurs nouveautés sortent dans cette catégorie en 2011. C’est ainsi que Pelikan propose une gamme de peintures et de pinceaux ergonomiques équipés de fines fibres synthétiques spéciales en forme de langue de chat pour mieux retenir la peinture et faciliter l’apprentissage des enfants. Quant à la boîte peinture, elle a également été conçue pour les plus petits avec des godets amovibles «culbuto» qui ne se renversent pas, et bien sûr elle est lavable et non toxique. Une nouveauté qui sera remarquée dans le domaine de la peinture est la gouache solide en stick Play Color que lance JPC avec laquelle l’enfant peut dessiner et qui sèche instantanément. Très pigmentée et un peu grasse, elle est également aquarellable. La famille des produits d’écriture et de mise en couleur comprend également des gammes de produits qui s’adressent aussi bien aux adultes adeptes des loisirs créatifs qu’aux enfants. L’un des meilleurs exemples en est la gamme des marqueurs peinture Posca. «Posca est un produit miracle pour faire des loisirs créatifs qui peut-être utilisé aussi bien par les Des pinceaux ergonomiques équipés de fines fibres synthétiques spéciales en forme de langue de chat pour mieux retenir la peinture. (Pelikan) 58 m Le Papetier de France - Mars 2011 Le Papetier de France - Mars 2011 m 59 DOSSIER adultes que par les enfants puisque c’est un produit à base d’eau et donc non toxique», affirme la responsable de la communication chez Assoun Distribution. «Ces marqueurs peinture se prêtent également à une utilisation sur de multiples supports. Nous en avons testé cinquante-quatre différents pour lesquels nous donnons des conseils pour améliorer le rendu des réalisations sur le site Posca», indiquet-elle. «Ce site propose notamment des astuces pour optimiser l’utilisation des produits Posca et nous avons une rubrique customisation dans laquelle nous avons demandé à des artistes de customiser des objets afin de donner à chacun l’envie et des idées de réalisations». Autre exemple, celui de la gamme Pentel Arts lancée il y a un an avec plusieurs nouveautés parmi lesquelles des rollers à encre gel pour tissu équipés d’une pointe fine et d’une encre à pigments permanente résistante à l’eau, qui sort avec de nouvelles couleurs en 2011, et un marqueur bicolore très innovant, traçant un trait couleur argent avec un contour de couleur, qui a été l’un des succès de la marque au cours de l’année écoulée. En 2011, cette gamme accueille de nouveaux produits, notamment un feutre pinceau à encre noire non rechargeable et un pinceau à réservoir d’eau que l’on peut utiliser directement avec l’aquarelle ou les pastels et qui existe maintenant en trois tailles de pointes différentes. «Ce produit s’adresse autant aux enfants en raison de sa praticité qu’aux adultes nomades. Plus globalement, Pentel Arts a sa place à la fois sur le marché scolaire avec des produits comme Des perforateurs «bordure continue» pour décorer toute la lisière d’une carte. (JPC) 60 m Le Papetier de France - Mars 2011 les pastels à l’huile, dont le prix est très abordable, et dans les magasins spécialisés avec des produits plus spécifiques et ciblés pour une clientèle plus experte comme, par exemple, le Pocket Brush, un feutre pinceau qui a des applications de dessin et de calligraphie», explique Laurence Marcadet, responsable marketing de Pentel. Les arts de la table et la carterie créative, les tendances fortes de 2011 Trois tendances principales animent aujourd’hui le marché des loisirs créatifs pour les adultes. La première, et la plus ancienne, est le «home déco», une offre qui reste très présente avec les stickers ou des nouveautés comme les boules en plastique cristal noir dans un esprit déco que lance cette année PW International. Les deux autres tendances, plus récentes, mettent à l’honneur le papier. Personne ne peut échapper actuellement à l’engouement pour la cuisine et, au-delà, l’art de recevoir… ni aucun marché. Les arts de la table constituent la tendance forte de l’année 2011 sur le marché des loisirs créatifs portée par les émissions de télévision sur plusieurs chaînes comme l’a été, les années précédentes, le home déco. A tel point que des revendeurs ont pu constater que les ventes d’un produit peuvent doubler le lendemain d’une émission dans laquelle il était présenté. Le troisième axe de fort développement est la carterie créative, une activité émergeante, comme le note l’étude réalisée par l’institut Côté Clients pour Créatus – voir l’encadré -, pratiquée par un nombre croissant de consommateurs. Ce terme de «carterie créative» regroupe les cartes événementielles à faire soi-même, comme des faire-part de mariage et de naissance, des menus, des invitations, et ses dérivés avec des accessoires pour la décoration et la customisation… Soit également des activités accessibles à tous, qui peuvent se pratiquer à tous les âges et qui sont souvent un point d’entrée vers d’autres activités. «La carterie créative est le fer de lance de Heyda», affirme Harald Beoletto, directeur de l’exportation de la marque, qui propose une large gamme de papiers A4 associés à des gabarits pour réaliser des objets et des cartes, mais aussi les papiers de format 50 x 70 pour faire des créations plus importantes. «Dans ces formats, nous offrons des cartons, des papiers transparents, des papiers dessin imprimés avec nos designs et qui peuvent aussi être embellis par des vernis, des flocages…». En 2011, la grande nouveauté présentée par Heyda dans cette catégorie sont les cartes Clip Clap, des cartes pliées créatives à décorer, déclinées dans six formes et quatre coloris différents. Toujours à base de papier et dérivés de la carte créative, ce fabricant propose également en 2011 des papiers origami ronds se prêtant parfaitement à la création florale. Lancés au SMAC, ces produits vont faire l’objet d’ateliers de formation pendant le salon. Le retour des perles Outre le papier, ces nouvelles activités nécessitent des accessoires et des outils d’embellissement dont les ventes se développent également fortement dans le sillage de la carterie créative et des arts de la table. Parmi ces outils figurent en bonne place les perforateurs et les embosseurs. Ces produits, développés à l’origine pour le scrapbooking, ont trouvé là de nouvelles applications. JPC, qui propose une large gamme de perforateurs fantaisie dans toutes les tailles, lance cette année des perforateurs «bordure continue» pour décorer toute la lisière d’une carte, par exemple. Autres nouveautés chez ce fabricant, des perforateur «coins» déclinés dans trois décors différents, ainsi que de nouveaux modèles de massicots de précision. Heyda étoffe également sa gamme de perforatrices. Ce fabricant avait innové l’année dernière avec des modèles qui ne découpaient les motifs qu’en partie pour former des effets en trois dimensions. Cette année ce sont de nouveaux motifs pour la perforation des bordures et des coins qu’il propose. Pour embellir les réalisations à base de papier, les fabricants ont également développé toute une gamme de petits accessoires divers et variés. C’est dans ce cadre qu’on assiste au retour des perles comme embellissements pour la customisation, la carterie créative et les arts de la table. Parmi les nouveautés attendues en 2011, la gamme «Evénement» de Clairefontaine, soit une collection de vingt quatre embellissements sur les thèmes du mariage et de la naissance destinés à décorer les cartes unies de la gamme Pollen et, parallèlement, six pochettes de papier imprimé pour faire le lien entre les cartes unies et les embellissements. Autre types d’embellissements, les magnets proposés par PW International comme accessoires de décoration aux châssis magnétiques lancés par ce fabricant l’an dernier et qui ont reçu le SMAC d’Or de l’innovation 2010. «Pour 2011, nous développons une large gamme de magnets comme, par exemple, des petits cadres qui s’imbriquent les uns dans les autres ou comme des strass dans l’esprit déco», indique Delphine Roth, directrice générale de PW International. De nouvelles couleurs pour les rollers à encre gel pour tissu équipés d’une pointe fine et d’une encre à pigments permanente résistante à l’eau. (Pentel) Le Papetier de France - Mars 2011 m 61
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