2016_01_21 mémo école inclusive
Transcription
2016_01_21 mémo école inclusive
Projet de mémo de la SPG Ecole inclusive Définition et cadre institutionnel L'école inclusive est un projet qui vise à trouver pour chaque élève une place dans l'école ordinaire. Dans cette optique ont été développé récemment par le département la mise en place d'AIS et d'équipe interdisciplinaire, et l'expérience DIAMS, et les éducateurs dans les écoles à population d'élève défavorisée (projet REP), élargi aux écoles qui par effet de seuil ne peuvent faire partie du REP, mais n'en sont pas loin. Cela dit, ces avancées récentes ne doivent pas occulter ce qui se fait depuis de très nombreuses années dans les écoles genevoises: pédagogie différenciée Accueil des élèves migrants et classes d'accueil, les classes de regroupement spécialisé, les permanences du SMP, respectivement de l'OMP pour soutenir les efforts des collègues ordinaires pour intégrer les élèves à besoins spécifiques dans leur effectif ordinaire. Réseau d'enseignement primaire (avec moins d'encadrement dans les quartiers favorisés, ce qui pose problème pour le suivi des élèves en difficulté de ces quartiers) Accueil des élèves à situation de handicap visuel ou auditif, intégration des élèves de centres de jour dans les structures de l'enseignement spécialisé, etc. Les collègues de l'enseignement primaire savent accueillir tous les élèves dans leur classe et faire le travail d'accompagnement des familles et des élèves pour leur orientation dans la structure appropriée à leur besoin dans l'enseignement spécialisé le cas échéant. De plus, les classes d'accueil étant réservées pour les élèves du cycle moyen, les enseignantes de division élémentaire font tout le travail d'accueil des élèves allophones: cours de français, intégration sociale des familles à la vie scolaire genevoise, etc. Cela nécessite parfois un travail en équipe important, qui dans bien des écoles est devenu comme une deuxième respiration pour les équipes enseignantes. Le lancement de l'école inclusive n'a rien changé à ces pratiques qui lui ont préexisté. Positionnement de la SPG dans le débat La SPG souhaite recentrer le débat sur les élèves à besoins spécifiques qui perturbent le bon fonctionnement d'une classe ordinaire. Ce sont des élèves qui pour toute sorte de raisons psychologiques ou médicales ont des retards importants dans leur développement, leurs apprentissages et qui par leur comportement empêchent le travail régulier de la classe. Il nous semble qu'à force de vouloir que l'école inclusive concerne tous les élèves, on se concentre sur les élèves qui ne posent pas de problèmes, sans oser aborder la problématique des élèves difficile à gérer dans un contexte de classe ordinaire, parce que cette problématique autrement plus complexe et demande des réponses nouvelles à des problèmes déjà anciens. Nous en voulons pour preuve les exemples donnés lors de la journée de réflexion du 21 novembre 2015: sportifs d'élite aux horaires aménagés, autisme léger capable d'entrer en interaction avec les autres, élèves en REP pris en charge par l'éducateur, jeune fille handicapée et très volontaire par rapport à ses études au parcours scolaire tout à fait Version 1 du 21 janvier 2016 Projet de mémo de la SPG performant. Ce ne sont pas ces jeunes qui posent problème au primaire, même si nous reconnaissons également pour eux la nécessité d'adapter l'école à leurs besoins. La souffrance de l'enseignement primaire, depuis de trop nombreuses années est due aux élèves autistes, psychotiques, etc qui ne trouvent pas de place dans les structures de l'OMP, qui en attendant restent dans les classes ordinaires, au prix d'une sursollicitation des collègues concernés, au risque de leur santé, parce que ces situations ne sont que trop peu souvent accompagnées par des appuis professionnels et adéquats. Les contre-exemple que sont les AIS, les équipes pluridisciplinaires, les éducateurs sont trop peu nombreux pour répondre à toutes les demandes et tous les besoins, ce que la SPG dénonce fermement. Trop souvent encore, les intégrations se font au forceps, sans concertation avec les enseignants concernés, sans projet véritable et ce type de situation est une source de stress et de "travail empêché" (cf conférence de Monsieur Thomazet du 21 novembre 2015) pour les collègues ordinaires. Et cela dans un contexte de taux d'encadrement très défavorable en comparaison intercantonale et de réduction des moyens pour l'école primaire genevoise. Les acquis dans ce dossier AIS, équipes pluridisciplinaires, éducateurs, autant de regards professionnels différents qui agissent au quotidien dans les écoles qui en ont besoin. Les dérives possibles Manque de moyens qui bloque systématiquement toute extension de ces mesures qui seraient pourtant nécessaires dans bien des situations. Revendications de la SPG Une définition de l'école inclusive resserrée autour des élèves perturbateurs. L'analyse et le bilan des mesures déjà mises en place: AIS, équipes pludidisciplinaire, DIAMS, mesures dys et TSA (largement inutiles selon un bilan de la SPG). Des moyens supplémentaires pour étendre les expériences porteuses de solution à toutes les écoles qui en ont besoin. Renforcement des liens entre ordinaire et spécialisé, y compris et surtout sur le terrain, dans les écoles. Version 1 du 21 janvier 2016