Club de lecture mai 2012 Accabadora de Michela Murgia.
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Club de lecture mai 2012 Accabadora de Michela Murgia.
Club de lecture mai 2012 Accabadora de Michela Murgia. - Seuil, 2011 L'Auteur : Michela Murgia est née à Cabras en 1972. En 2006, elle a publié Il mondo deve sapere, le journal tragi-comique d'un mois de travail dans un call center (Paolo Virzì en a tiré un film). Avec Accabadora, elle a obtenu le prix Super Campiello 2010. Bibliographie : Voyage en Sardaigne. Onze endroits de l'île qui n'est pas vu, Einaudi, 2008 Accabadora, Einaudi, 2009 Je vous salue Marie. Et l'église a inventé la femme , Einaudi, 2011 Résumé de l'œuvre : Dans un petit village sarde des années cinquante, la vieille couturière, Tzia Bonaria, décide d'accueillir chez elle Maria, quatrième fille d’une veuve d’humbles origines. Ce sera sa « fille d’âme », à laquelle elle va apprendre son métier, offrir un avenir, tout en l’obligeant à s’appliquer à l’école, ce qui n'est guère courant pour une fille à l'époque. Maria grandit donc entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de la couturière la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. En réalité, Maria est la seule du village à ignorer la fonction de Tzia Bonaria, qui consiste à abréger la vie des mourants. La découverte de ce secret ne sera pas sans conséquence et il faudra bien des années pour que la fille d'âme arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive. Dans une langue à la fois poétique et essentielle, Michela Murgia décrit merveilleusement les plis et replis les plus intimes du rapport très singulier qui unit la vieille Tzia Bonaria et la jeune Maria, dans une Sardaigne archaïque, aux us et coutumes fascinants. Liens multimédia : Blog de Michela Murgia (en italien) http://www.michelamurgia.com/ Ils ont tous raison de Paolo Sorrentino. – Albin Michel, 2011 L'Auteur : Paolo Sorrentino est un réalisateur et scénariste italien né le 31 mai 1970 à Naples en Italie. Résumé de l'œuvre : " L'amour ? Il n'y a plus que moi maintenant pour le chanter. C'est pour ça aussi qu'elles viennent à mes concerts. Pour se rappeler ce qu'elles n'ont pas vécu depuis vingt ans, ou plutôt, ce qu'elles n'ont jamais vécu. " Tony Pagoda, chanteur de charme, a traversé la scène d'une Italie florissante. De Naples à Capri, il a connu la gloire, l'argent, les femmes. Aussi, lorsque la scène évolue, il comprend que le moment est venu de changer de cap. A l'occasion d'une brève tournée au Brésil, il décide d'y rester. Mais après dix-huit ans d'un exil moite au fin fond de l'Amazonie, un puissant chef d'entreprise reconverti dans la politique lui offre un pont d'or pour qu'il se produise à nouveau en Italie. Tony Pagoda découvre un pays natal qu'il ne reconnaît plus, une Italie vulgaire et stupide où l'argent est roi... Avec ce roman baroque et visionnaire, Paolo Sorrentino, chef de file du nouveau cinéma italien, fait une entrée remarquée en littérature. Dans ce voyage au bout de l'Italie, son héros, Tony Pagoda, chanteur cocaïnomane à la fois tonitruant et désabusé, futile et grave, exprime, avec un humour ravageur, le déclin moral d'un pays et de l'humanité. Filmographie : Réalisateur Cinéma Longs métrages 2001: L'homme en plus 2004: Les Conséquences de l'amour 2006 : L'ami de la famille 2008: Il divo 2011 : This Must Be the Place Scénariste 1998 : Polvere di Napoli 2000 : La squadra, série télévisée Romancier Ils ont tous raison, Paris, Albin Michel, 2011, 424 p. Paolo Sorrentino a fait une apparition en tant qu'acteur dans le film Le Caïman de son compatriote Nanni Moretti. Il y interprétait le rôle du mari d'Aidra. Récompenses Ses deux films, Les Conséquences de l'amour et L'Ami de la famille, ont respectivement été projetés en sélection officielle en compétition au Festival de Cannes en 2004 et 2006 2008 : Prix du Jury, festival de Cannes 2008 pour Il Divo. Liens multimédia : Critique de This must be a place http://www.youtube.com/watch?v=Z1EDLgMLV2E&feature=fvst Intermittence de Andrea Camilleri. - Metailié, 2011 L'Auteur : Andrea Camilleri, né le 6 septembre 1925 à Porto Empedocle (la Vigàta de ses romans), en Sicile, est un metteur en scène et écrivain italien Il connaît un énorme succès en Italie comme ailleurs, notamment grâce à ses romans mettant en scène le commissaire Montalbano. C'est le début de sa première carrière : il est metteur en scène et enseignant et théoricien d'art dramatique. Il collabore à L'Enciclopedia dello Spettacolo, enseigne au Centro sperimentale di cinematografia. En tant que metteur en scène, il travaille aussi bien pour le théâtre, la télévision et la radio. C'est à ce moment qu'il produit une adaptation célèbre en Italie des enquêtes du commissaire Maigret de Simenon. Parallèlement, il continue d'écrire des nouvelles, mais pas de romans malgré les encouragements de son ami, autre auteur sicilien, Léonardo Sciascia. En 1982 enfin, à cinquante-sept ans, il publie son premier roman, Il corso delle cose (Le Cours des choses, Fayard, 2005), bientôt suivi de nombreux autres. C'est sa deuxième carrière, celle du romancier, dont l'inspiration suivra une double voie. Comme Sciascia, il prend prétexte d'un fait divers réel, dans la Sicile du XIX e siècle pour bâtir un récit historico-policier, ou, autre voie suivie, il écrit des romans policiers, avec le commissaire Montalbano comme héros dont les enquêtes se déroulent dans la ville imaginaire de Vigata, en Sicile (qui ressemble beaucoup à sa ville natale). Camilleri se plaît à jouer sur la langue, mêlant Italien et Sicilien à la fois par le vocabulaire et la syntaxe, n'hésitant pas à utiliser des termes inconnus de tous ceux qui ne sont pas des Siciliens de la région d'Agrigente, mais dont le sens pourra être compris aisément grâce au contexte. Cela donne une langue à consonance exotique, étrangère, même pour les Italiens, une re-création personnelle de la langue de son père, truffée de particularismes, qui ajoute au charme de l'intrigue. Il n'hésite pas non plus à faire découvrir au lecteur toutes les spécialités savoureuses de la cuisine sicilienne au hasard des repas du commissaire Montalbano ; il évoque également tout l'attachement qu'éprouvent les Siciliens pour la terre et la famille. Le commissaire Montalbano tirerait son nom de l'admiration que porte Camilleri à Manuel Vazquez Montalban. La préface de Mario Fusco au très beau roman Le Roi Zosimo, ainsi que la postface de Dominique Vittoz à La Saison de la chasse (prix de traduction Amédée Pichot) donnent de précieux éclaircissements sur la langue de Camilleri et le défi qu'elle pose à ses traducteurs. Bibliographie non exhaustive: La Saison de la chasse, Fayard, 1992 L'Opéra de Vigàta, Metaillé, 1995 La Concession du téléphone, Fayard, 1998 Le Coup du cavalier, Métailié, 1999 La Disparition de Judas, Métailié, 2000 L'excursion à Tindari, Fleuve noir, 2002 Le Pasteur et ses ouailles, Fayard, 2007 Un samedi entre amis, Fayard, 2009 Le tailleur gris, Metailié noir, 2009 Les ailes du sphinx, Fleuve noir, 2010 Intermittence, Metailié Noir, 2011 Le garde-barrière, Fayard, 2012 Résumé de l'œuvre : La Manuelli, l’une des plus grandes entreprises d’Italie, est à un tournant : ses dirigeants préparent la fermeture de certains établissements en même temps que l’absorption d’une autre société, l’Artenia. À cette occasion, les cruels jeux du pouvoir et de l’argent vont voir s’affronter le vieux Manuelli, père fondateur, tout imprégné de son importance historique, son fils Beppo qu’il méprise, De Blasi, directeur, vrai patron de la société et requin impitoyable, sa secrétaire Anna, amoureuse d’un gigolo, la très troublante et ambitieuse Licia, fille du fondateur de l’entreprise absorbée, un sous-secrétaire d’Etat avide et bigot, des ouvriers en grève et des hommes de main sans scrupules. Andrea Camilleri aborde ici un nouveau genre, le thriller économique, et réussit une fois de plus à nous surprendre. D’un retournement de situation à l’autre, le vrai vainqueur, c’est le regard impitoyable qu’il pose sur le monde de l’entreprise, grâce à cette ironie si dure pour les puissants et si tendre pour les autres, avec ce sens du dialogue et cette profonde humanité qui l’ont imposé comme l’un des plus grands écrivains italiens contemporains. La Comtesse De Ricotta de Milena Agus – Liana Levi, 2012 L'Auteur: Milena Agus (née en 1959 à Gênes d'une famille sarde) est une auteure italienne contemporaine. Elle enseigne l'italien et l'histoire à Cagliari dans un institut technique. Son premier roman, Mentre dorme il pescecane (Quand le requin dort) est paru aux éditions Nottetempo en 2005 a été rapidement retiré mais c'est son roman Mal de pierres (Mal di pietre, 2006) qui l'a révélée, notamment en France. Il est déjà traduit en cinq langues. De nombreuses citations du roman sont en sarde. Prix Relay du Roman d'Evasion en 2007, pour son roman Mal de pierres. Résumé de l'œuvre Il y a bien longtemps, la famille des trois sœurs fut noble et riche. Aujourd'hui, le palais familial se délite et on le vend par petits bouts. Dans les appartements qui leur appartiennent encore, la vaisselle ancienne sort rarement du placard et les beaux meubles restent cachés sous des couvertures. Seule l'aînée, Noemi, rêve de reconquérir les lots cédés et la splendeur d'antan. Les deux autres s'accommodent de la déchéance sans trop y penser. Le sujet sur lequel en revanche toutes les trois s'accordent est l'amour imparfait. Pour Maddalena, qui s'adonne avec ardeur aux plaisirs conjugaux de la chair, le désir d'enfant est inassouvi. Pour Noemi, l'objet de l'amour est étrange et dédaigneux. Et pour la comtesse, la plus fragile, la vie se dilue entre flâneries rêveuses dans Cagliari et incapacité à gérer le quotidien. Le moindre objet lui échappe et se brise comme si ses doigts étaient faits de ricotta, ce qui lui vaut son surnom. Depuis que le père de son fils les a laissés, Carlino est devenu un petit être bizarre qui ne semble habile qu'au piano et qu'il faut constamment protéger. Les mauvaises langues prétendent que la comtesse a souvent des amoureux mais qu'on n'a jamais le temps de faire leur connaissance. Mais peut-être qu'avec le voisin qui veille sur eux par-dessus le mur du jardin, ce sera différent. Dans ce quatrième roman, Milena Agus nous emporte dans son univers si singulier où enchantement et désenchantement, illusions et désillusions, vont de pair. Bibliographie : Mal de pierres, Liana Levi, 2007 Battement d'ailes, Liana Levi, 2008 Mon voisin, Liana Levi, 2009 Quand le requin dort, Liana Levi, 2010 Les Coups de cœur Quand le requin dort de Milena Agus. - Liana Levi, 2010 Résumé de l'œuvre : Sardes depuis le Paléolithique supérieur, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiché de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, une tante plongée dans des amours sans lendemain, un frère sourd à tout sauf à son piano. Celle qui décrit l'étrange et attachante ambiance familiale, avec une impassible candeur, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable... Une liaison qu'elle cache à sa famille, où pourtant on parle d'amour et de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n'arrive pas à décider s'il existe ou pas. Plutôt qu'à lui, autant s'en remettre à la superstition pour affronter les dangers de l'existence. Celle-ci se déroule comme si on était dans la gueule d'un requin. Un requin qui vous enserre entre ses dents et vous empêche de vivre. On essaye d'en sortir quand il dort... Dans ce livre, le plus poignant de Milena Agus, on retrouve sa voix inimitable, capable de toutes les audaces. Le Jour avant le bonheur de Erri de Luca. - Gallimard, 2010 l'Auteur : Erri De Luca est né à Naples en 1950, dans une famille de la moyenne bourgeoisie. Il commence ses études qu'il terminera au lycée français de Rome. Au sortir de l’adolescence, il s’engage jusqu'en 1976 au sein du Lotta continua, un mouvement d’extrême gauche. Il choisit d’exercer de multiples métiers manuels pour vivre tant en Afrique, en France qu’en Italie : conducteur d’engins ou de camions, ouvrier sur des chantiers de construction, enfin maçon, une profession qui, dit-il, lui permet de préserver sa liberté, et qu’il continuera à exercer lorsque paraîtra, en 1989, son premier roman, Une fois, un jour (Non ora, non qui). Entre deux chantiers, cet écrivain atypique et en même temps très symptomatique de la vie intellectuelle italienne d'aujourd'hui, se consacre à l'écriture, sa véritable activité, en se tenant à mi-chemin entre la fiction et l'essai. Parallèlement, de manière totalement autodidacte, il apprend l’hébreu pour lire les textes sacrés, qu’il entreprendra ensuite de traduire, d’abord pour son propre usage puis dans la perspective d’une publication. Ses brefs récits, notamment Acide, Arc-en-ciel (Aceto, Arcobaleno), où se mêlent l’exigence morale et une grande sincérité de la voix, rencontrent un vaste écho en Italie mais aussi en France, tant auprès de la critique que du public. Il collabore au Mattino, le principal journal de Naples, et à divers autres périodiques. Durant la guerre en ex-Yougoslavie, il effectua, en tant que conducteur de camions pour une organisation humanitaire, diverses missions auprès des populations bosniaques. Il a notamment obtenu en 2002 le Prix Femina Etranger pour son livre Montedidio. Résumé de l'œuvre : Nous sommes à Naples, dans l'immédiat après-guerre. Un jeune orphelin, qui deviendra plus tard le narrateur de ce livre, vit sous la protection du concierge, don Gaetano. Ce dernier est un homme généreux et très attaché au bien-être du petit garçon, puis de l'adolescent. Il passe du temps avec lui, pour parler des années de guerre et de la libération de la ville par les Napolitains ou pour lui apprendre à jouer aux cartes. Il lui montre comment se rendre utile en effectuant de menus travaux et, d'une certaine façon, il l'initie à la sexualité en l'envoyant un soir chez une veuve habitant dans leur immeuble. Mais don Gaetano possède un autre don : il lit dans les pensées des gens, et il sait par conséquent que son jeune protégé reste hanté par l'image d'une jeune fille entraperçue un jour derrière une vitre, par hasard, lors d'une partie de football dans la cour de l'immeuble. Quand la jeune fille revient des années plus tard, le narrateur aura plus que jamais besoin de l'aide de don Gaetano. Bibliographie : Une fois, un jour, Rivages, 1989 Un nuage comme tapis, Rivages, 1991 Acide, arc-en-ciel, Rivages, 1992 Rez-de-chaussée, Rivages, 1995 Alzaia, Rivages, 1997 Première heure, Rivages, 1997 Tu, moi, Rivages, 1998 Trois chevaux, Gallimard, 1999 Montedidio, Gallimard, 2002 Au nom de la mère, Gallimard, 2009 Le Jour d'avant le bonheur, Gallimard, 2010 Le poids du papillon, Gallimard, 2011 Liens multimédia : Site internet de Erri de Luca http://errideluca.free.fr Le Chuchoteur de Donato Carrisi. - Calmann-Lévy, 2010 L'Auteur : Né en 1973, Donato Carrisi est l’auteur italien de thrillers le plus lu dans le monde. Le Chuchoteur, son premier roman, s’est vendu en France à plus de 300 000 exemplaires, a été traduit dans vingt pays, a reçu de nombreux prix littéraires en Italie et à travers le monde, et été couronné par le prix Polar SNCF et le prix des Lecteurs du Livre de Poche dans la catégorie polar. Résumé de l'œuvre : Cinq petites filles ont disparu. Cinq petites fosses ont été creusées dans la clairière. Au fond de chacune, un petit bras, le gauche. Depuis qu’ils enquêtent sur les rapts des fillettes, le criminologue Goran Gavila et son équipe d’agents spéciaux ont l’impression d’être manipulés. Chaque découverte macabre, chaque indice les mènent à des assassins différents. La découverte d’un sixième bras, dans la clairière, appartenant à une victime inconnue, les convainc d’appeler en renfort Mila Vasquez, experte dans les affaires d’enlèvement. Dans le huis clos d’un appartement spartiate converti en QG, Gavila et ses agents vont échafauder une théorie à laquelle nul ne veut croire : tous les meurtres sont liés, le vrai coupable est ailleurs. Bibliographie : Le Chuchoteur, Calman-Lévy, 2010 Le Tribunal des âmes, Calman-Lévy, 2012 Les textes de cette bibliographie sont tirés d'Amazon et de Wikipédia, les images d'Amazon
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