novembre 2009

Transcription

novembre 2009
JOURNAL DES MAISONS DES CHAVANNES – NUMÉRO 11 – NOVEMBRE 2009
Arthemo,
un sacré Festival...
pages 2-3
Janine, la femme
au chapeau...
pages 4-5
A la rencontre
de Marius Burnat...
pages 16-17
Sommaire
Edito
Festival
Arthemo
1
Le Puck numéro 11
Novembre 2009
2-3
Adresse de rédaction, correspondance:
Portrait
Le rêve de Janine
4-5
Centre de loisirs
Fondation Eben-Hézer
Maisons des Chavannes
Aménagement extérieur
Création d’un jardin fermé
6-7
Les ateliers s’amusent !
8-9
Bonnes idées
Nous, à Picasso, on se la PET !
10
Bruits de couloir
Jubilaires / Retraités 2009
11
Encart à détacher
par Sonia Rosset
12-13
Bruits de couloir
Arrivées / Départs 2009
14
Chantons avec Josette !
15
Portrait
A la rencontre de Marius Burnat
Témoignages
Ah, les vacances !
Réflexion
Le travail, c’est...
16-17
18 à 20
21
Biographie
«Les chouchous» de Shupriya
22-23
Biographie
Histoire de la vie d’un résident
24-25
La Der
Photos de la Compagnie d’Julie
Ch. de Rovéréaz 18
1012 Lausanne
Tél. 021 651 02 65
Fax 021 651 02 07
www.eben-hezer.ch
Ont collaboré à ce numéro
Sonia Rosset
Sylvie Angarella
Sergio Vergara
Omer Freudiger
Shupriya Ulli
Joséphine Reymond
Jean-Claude Luget
Séverine Fragnière
Carol Zuckermann
Jacqueline Sigrist
Marius Burnat
Deborah Schwab
Ivano Batadsi
Cécile Roulet
Montserrat Camilotto
Pierre-Alain Devaud
Pierre-André Roy
Nicolas Bertschi
Véronique Keatley
Claire Staub
Josette Frey
Janine Trachsel
Diego D’Orazio
Groupe de rédaction
Sandrine Zaugg
Vanessa Viret
Françoise Dewarrat
Danièle Allaz
José Albiol
André Gex
Laurent Jaussi
Alba Garcia
Sylvie Crosset-Perrotin
Aurélie Vervatidis
e-mail
[email protected]
Mise en page
et impression
Edito
aire un édito pour le Puck, il est vrai que
cela faisait longtemps que je ne m’y étais
pas «collé» et en tant que rédacteur, c’est
avec plaisir que je m’y attelle une nouvelle fois.
Oh ! ce ne fut pas sans peine, tant les sujets
tournant autour de notre magnifique profession foisonnent. Ben oui, je ne sais pas si vous
avez remarqué, mais ça bouge en ce moment
dans le social !
F
Mais voilà : comment aborder un sujet, une
question, un article touchant à l’éducation,
dans toute cette abondance de faits, de changements, d’évolution, sans que l’on sente une
quelconque critique, un pseudo-coup de gueule
ou une tendance affichée, politique, philosophique, passéiste ou autre ?
C’est là que, perdu dans mes réflexions, je
regarde à l’extérieur et je me souviens tout
d’un coup que nous sommes en plein dans une
période de l’année extrêmement importante !
Période que nous avons, pour certains, peutêtre un peu oubliée, tant nos vies sont chargées d’activités les plus variées.
Mais oui, bon sang, mais c’est bien sûr, nous
sommes le 29 septembre, c’est la Saint Michel !
L’équinoxe d’automne, c’est cette période de
l’année où le jour et la nuit ont exactement
la même durée, c’est le temps des récoltes.
Les grains et le foin sont rentrés, l’homme peut
se laisser envahir par la reconnaissance envers
la terre mère nourricière. Qui dit récolte,
dit bilan : seront-elles suffisantes pour passer
l’hiver ? Et cet aspect du bilan se prolonge également dans nos vies intérieures.
C’est le moment de faire le bilan de ses activités et de profiter des nouvelles situations pour
se changer et aller de l’avant. Il faut prendre
des décisions, montrer sa détermination, réaliser ses résolutions.
1
Le combat de Saint Michel contre le dragon,
c’est symboliquement le combat que l’on fait
contre soi-même ; le dragon représente notre
monde intérieur chaotique que nous devons
maîtriser : il est là, il existe, mais il doit être
tenu en respect. Il est primordial d’unir les
forces de l’intelligence à celles du cœur.
C’est grâce à notre courage intérieur que
nous avons la possibilité de reconnaître notre
dragon.
Vu l’ambiance et la tension palpables durant les
soirées au CDL pendant cette période, je peux
dire que nos résidents la sentent bien, cette
période de lutte ; eux-mêmes sont traversés
par ces forces et nous rappellent par là même
qu’ils sont en lien et en relation avec tout ce
qui les entoure, notre monde et même au-delà.
Et si nous, professionnels, nous essayions de
redonner un sens à ces moments, aux fêtes
cardinales qui rythment nos existences ? Qu’on
le veuille ou non, elles sont là et se font sentir
à travers nos perceptions conscientes et
inconscientes. Pourquoi ne pas essayer de les
vivre avec nos résidents ? Alors peut-être
prendront-elles tout leur sens !
J’ose même aller plus loin : et s’il y avait
quelque chose d’éthique pour nos résidents et
pour nous de redonner un sens à nos fêtes?
Il ne faut surtout pas oublier qu’il s’agit maintenant d’un combat intérieur et que, selon ce qui
se passe en l’homme, le monde sera peut-être
différent à l’extérieur.
Qu’en dites-vous ? C’est peut-être le bon
moment ? En tout cas, ça vaut le coup
d’essayer !
André Gex
« Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis. »
Saint-Exupéry
endant trois jours,
près de 400 artistes
avec handicap mental se
sont retrouvés à Morges
pour fêter l’art. Il y en
avait pour tous les goûts:
du théâtre, du chant, de la
musique, de la danse, des
arts plastiques, de la peinture et de l’artisanat ! Tout
cela pour le bonheur des
yeux et des oreilles ! Le
public a répondu présent.
P
Le voyage et les voyageurs
étaient à l’honneur. Les artistes
d’Eben-Hézer ont pu rencontrer
des troupes venues de toute la
Romandie et d’Europe. Les productions artistiques elles-mêmes
étaient de véritables évasions.
De l’Italie fellinienne avec la
Compagnie d’Julie du Centre de
Loisirs des Chavannes aux traditions sud-américaines avec les
danses folkloriques du foyer de
La Branche, en passant par un
joyeux Mélimélo oriental proposé
par la Troupe d’expression corporelle de la Cité du Genévrier,
le public a été littéralement
transporté.
Passer la porte
Cette année, Arthémo proposait
de passer les portes préparées
par l’atelier X des Chavannes et
des ateliers Jean Tinguely et
Eben-art de la Maison Julie
Hofmann. Passer la « porte »
d’Arthémo, c’est oser venir, c’est
Jean-Louis Hernandez,
Esat St-André
Le voyage
La cuvée 2009 d’Arthémo avait
un goût d’exotisme, comme nous
l’indique l’œuvre de Jean-Louis
Hernandez choisie pour l’affiche.
2
tenter la rencontre. C’était le pari
du parrain de cette édition,
l’humoriste et imitateur Yann
Lambiel. La collaboration de cet
artiste reconnu et des talentueux
musiciens du Band d’Eben-Hézer
est une de ces rencontres qui ont
marqué le festival et qui ont
réjoui chacun, en situation de
handicap ou non.
Interview
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Michèle et Marc, vous êtes des artistes
d’Eben-Hézer. A quelle(s) production(s)
avez-vous participé pendant Arthémo ?
Michèle : Alors moi, j’ai le petit théâtre, La
Compagnie d’Julie, la danse folklorique et le
chant à l’église.
Marc : J’ai aussi fait La Compagnie d’Julie et la
chorale avec Michèle. J’ai aussi eu le Band le
samedi soir.
Comment avez-vous trouvé le public
d’Arthémo ?
Michèle : Je trouve que c’était génial!
Marc : Je trouve qu’on a de la chance
d’avoir un bon public. Les gens ont beaucoup
apprécié. Il y en a beaucoup qui nous ont
remerciés pour ce qu’on faisait. C’est toujours
une bonne ambiance là-bas.
Est-ce que vous avez pu assister à d’autres productions pendant le week-end ?
Marc : Oui, on a vu plusieurs productions. Par
exemple, je me souviens, le samedi, on a eu la
danse folklorique de l’institution de La Branche.
Personnellement, j’ai trouvé pas mal. J’aimais
bien aussi la musique qu’ils faisaient à côté. Ils
avaient un orchestre, contrairement à nous. Il y
a eu d’autres représentations de théâtre, mais
ce qui m’a beaucoup marqué, c’est d’avoir pu
voir en tout dernier le Band de Perceval. Je
trouve que c’est un groupe qui a aussi de bonnes qualités, qu’il y a aussi un vrai travail derrière ce qu’ils font. J’ai beaucoup apprécié.
3
Toi, Michèle, tu as pu voir le Band
d’Eben-Hézer…
Michèle : Oui, c’était génial avec Yann Lambiel !
C’était super qu’il chante avec Gilles. C’était
vraiment une bonne expérience pour l’équipe
du Band de pouvoir avoir un parrain, c’était
vraiment super. Et puis, c’est la première fois.
On n’avait jamais eu un parrain comme ça.
C’était une bonne idée.
Qu’est-ce qu’Arthémo peut apporter à
Eben-Hézer, à votre avis ?
Marc : Je dirai que c’est quelque chose d’important, parce que c’est un festival qui permet
à des gens de s’exprimer et de montrer ce
qu’ils savent faire à travers toutes ces activités.
Et je pense que ça apporte beaucoup.
Propos recueillis par Deborah Schwab
Stagiaire au CDL
Portrait
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grand rêve
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4
5
Aménagement extérieur
Création d’un jardin fermé
ertains
groupes
demandaient
un
jardin protégé, afin de
faire profiter du magnifique parc, situé devant
La Musardière, les résidents qui ne peuvent
rester en toute sécurité
dans un lieu ouvert.
C
Mandaté par M. Moeckli,
une première proposition avait été imaginée
par un collègue. Des
plans avaient été établis
mais
non
retenus,
notamment pour laisser
cette zone ouverte sur
l’extérieur.
Suite à la demande
répétée d’un parent de
résidant,
l’idée
est
revenue. Cet été, un
petit jardin en forme de
« L » et permettant ainsi
de recycler le terrain de
pétanque a vu le jour
devant la piscine.
Les groupes utilisateurs
sont heureux que nos
responsables répondent
favorablement à leur
besoin. Néanmoins, certains inconvénients ont
été soulevés lors d’un
colloque de maison :
– il est difficile d’installer
les résidents ayant des
difficultés de mobilité
autour des tables, étant
donné que les bancs sont
directement fixés aux
extrémités des tables ;
– il est dommage qu’un
seul groupe à la fois
puisse bénéficier de
l’espace, vu l’exiguïté du
jardin ; ce qui aurait
permis de favoriser les
échanges ;
– un deuxième portail
serait le bienvenu du
côté de la Musardière,
pour permettre un
meilleur accès au grill
(souvent utilisé par
cette dernière).
La direction a pris note
de ces observations, et
des solutions vont être
trouvées afin d’atténuer, dans la mesure du
possible, ces désagréments. Nous l’en remercions infiniment.
Afin d’éviter de nouvelles situations similaires,
tirons une leçon positive
pour l’avenir et travaillons ensemble pour
les futurs projets.
Françoise Dewarrat
B logs
La principale cause du divorce est le mariage!
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des gens qui passent par
les moments difficiles
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Comme le suggèrent ces images,
le lien étroit entre le mariage et
la séparation, c’est la force des
sentiments qu’ils font vibrer au
plus profond de nous.... le thème
du mariage et du divorce est souvent utilisé dans les mangas japonais, et je m’en suis inspiré pour
écrire cette petite histoire de
couple.
Histoire de couple
Le mariage est une décision qui se
prend à deux ; lorsqu’on est très
amoureux, on ne s’imagine pas
divorcer. Si l’on décide de divorcer ou de se séparer, c’est à
cause des disputes dans le couple.
Le plus dur, ce sont les couples
avec enfants, car généralement ce
sont eux qui souffrent le plus...
Les couples sans enfant se séparent très facilement afin de ne pas
souffrir. Il y a des couples sans
histoires, qui préfèrent se séparer
et être tout simplement « amis »,
car ensemble ça n’allait plus.
Les points négatifs du couple
Il y a des histoires qu’on ne peut
pas effacer. Souvent, les disputes
sont liées à des actes inexcusables,
7
comme l’infidélité, mais pas toujours ! Les couples sans histoires,
je n’en connais aucun. Parfois, les
histoires d’amour finissent mal, très
mal... Les personnes infidèles sont
souvent les moins tristes, et les
plus malheureuses dans l’histoire
sont les personnes trompées...
Les points positifs du couple
Il y a quand même des histoires
d’amour qui continuent à évoluer
en famille, avec ou sans enfants,
comme si c’était le premier jour!
Donc, il y a des couples mariés
qui fonctionnent très bien ! Je
connais plusieurs couples qui sont
depuis très longtemps ensemble
et qui vivent le parfait amour!
Normalement, les jeunes couples
fiancés ou mariés ne rencontrent
pas de problèmes. J’imagine qu’il y
a beaucoup de personnes sans
copains et sans copines à la
recherche d’une folle histoire d’amour.
Vous trouverez cet article « La
principale cause du divorce est le
mariage ! » sur mon blog « jeuxvideo.com ». Bonne lecture....
Omer Freudiger
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Ateliers productifs, sortie du 8 juillet
e 8 juillet dernier, les ateliers arts
graphiques, recyclage et menuiserie
se sont retrouvés pour une journée
de détente au refuge des Quatre-Croisées,
dans les paysages bucoliques de MollieMargot.
Journée sportive pour les uns, de repos
pour les autres, en tous les cas une
magnifique journée de partage et de rires,
qui a permis à chacun de faire plus ample
connaissance ou de resserrer des liens
amicaux avec ses collègues de travail, loin
du «stress» des ateliers…
Photos Paul Staubli
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Nous, à Picasso, on se la PET !
ar mesure de sécurité,
nous employons des
bouteilles d’eau en plastique.
Manquant de place nous
avons vite été débordés par
ces flacons vides s’empilant
dans notre vestibule.
P
Diégo et Micky sont des résidents externes qui séjournent la semaine à Picasso.
Pour eux, j’ai créé une petite
activité de pressage de bouteilles.
A l’aide d’un gabarit en bois
(sorte de boîte en bois à la
dimension d’une bouteille,
équipée d’un couvercle à
charnière muni d’un bras de
levier). Pour collecter les
bouteilles, nous employons
le chariot à linge sale. Pour
mener les bouteilles écrasées nous utilisons un petit
char à ridelles.
Le travail consiste à débouchonner les bouteilles, les
mettre dans la presse, presser le manche avec les deux
mains, la ressortir et la glisser dans le sac en plastique
du chariot. Ensuite, descendre les sacs aux Chavannes.
Nous pratiquons cette activité tous les jeudis ou vendredis. Cette prise en charge
individuelle régulière est un
très chouette moment passé
avec Diégo et Micky.
Pierre-André Roy
Groupe Picasso
10
Bruits de couloir
Jubilaires 2009
10 ans de service
25 ans de service
Albiol José Maria
Ben Ammar Sami
Dos Santos Aidal
Fabbri Simon
Meili Maxim
Mosnier-Vignon Agnès
Mpfayokurera Vénérande
Wieser Sophie
Bifrare-Serafin M.-Jesus
Lafaille Viviane
Raboud Gisèle
Ruckstuhl-Born Françoise
Sakijha Marie-Claire
30 ans de service
15 ans de service
Gouillon Alain
Kilinc Ali
Quai Anna
Randretsanilo Noro
Weissbrodt Evelyne
Da Silva Pereira Burnier Angela
Ferracin Chételat Luana
Hilfiker Sandra
Richard Doris
Vermeulen Edward
35 ans de service
20 ans de service
Saulle Carmine
Bolomey-Rollot Marinette
Cornu Daniel
De Luca-Seoane Maria
Fernandes Maria-Augusta
Iff Mariette
Jaccard-Beaudoin Marine
Naciri Hassan
Pion Philippe
Schapfl Doris
Silva Elvira
Retraités 2009
Fodor Agnès
Lunardi Jeanne
Mayor Gilberte
Montavon Françoise
11
Pelletier Gemma
Sanchez Daniel
Bruits de couloir
Arrivées 2009 jusqu’au 31 août
Maison Julie Hofmann
La Prairie
Ateliers / DC
Avedikian Christophe
Bonjour Dominique
Breit Maria Lourdes
Charmes Evelyne
Chenevard Anne
De Souza Flores Marcos
Dos Santos Marlène
Dubee Laeticia
Ecoffey Sophie
Frei Aloui Maude
Gallo Roselyne
Gashi Fatime
Gouba Yann
Guillod Zoé
Lahmar Lahcène
Lapaire Marco
Mar Ludivine
Motta Stefano
Périsset Coralie
Schmocker Daniel
Troillet Aurélie
Vilar Miguel
Vuagniaux Kevin
Bahati Constantin
Barretta Julie
Beaudoin Cécile
Brugger Carmen
Burkhalter Valentine
Centola Juliana
Châtelain Marie
Ciccone Giuseppe
Clémence Jennifer
Duboux Nadia
Duttlé Déborah
Hemes François
Hintermeister Bergier Karin
Kabamba-Ngoy Albert-Rica
Kankonde Précieux
Kilinc Umut
Kolb Grégoire
Liechti Fanny
Mazzarello Kamila
Rey José-Antonio
Schipani Caterina
Vay Pablo
Chollet Céline
Feller Catherine
Gasser Jacques
Louis Anne
Bertschi Nicolas
Staub Claire
Départs 2009 jusqu’au 31 août
Maison Julie Hofmann
La Prairie
Ateliers / DC
Aubort Marjorie
Gallo Roselyne
Illic Jelko
Locher Claire
Marti Paulette
Masabo Gaudence
Monney-Meylan Sylvie
Rau Susana
Rauber Gabrielle
Savary Joël
Vilar Miguel
Zanarelli Marie
Chancerel-Debroise Joëlle
Decker Simon
Dépraz Nathanaël
Devaud-Long Anne
Fortini Olivier
Frank Céline
Furtwaengler Gilles
Grangier Nicolas
Hualda Reynaldo
Jayet Hugues
Joye-Burnier Florian
Machnacz Joanna
Meier Franziska
Narbel Géraldine
Scheibler Josiane
Simone Gurman Esmeralda
Spahiu Shqipe
Vandenbussche Damien
Gasser Jacques
Iff Mariette
Taddei Maggela
Voisard Mathieu
14
Chantons
avec Josette !
n s’inspirant de la célèbre chanson
V’là l’bon vent, apprise aux appuis
scolaires, Josette a accepté, avec
enthousiasme, d’inventer des paroles
sur le même canevas en choisissant
les prénoms de personnes chères à
son cœur. Bonne découverte !
E
Sylvie Crosset-Perrotin
V’ là l’bon vent
1. Et que ferons-nous d’Annelise ?
Nous lui offrirons des cerises.
2. Et que ferons-nous de Huguette ?
Nous lui donnerons des tartelettes.
3. Et que ferons-nous de Freddy ?
Nous lui cuirons des spaghettis.
4. Et que ferons-nous de Thierry ?
Nous lui préparerons son lit.
5. Et que ferons-nous d’Agapios ?
Nous l’enverrons manger aux Mosses.
6. Que ferons-nous de Véronique ?
Nous y pensons, pas de panique.
13. Et puis que ferons-nous d’Alain ?
Nous lui offrons un bon coussin.
7. Et que ferons-nous de Michelle ?
Nous lui donnerons une paire d’ailes.
14. Et que ferons-nous de Joël ?
Nous lui souhaitons Joyeux Noël.
8. Que ferons-nous de Marie-Claude ?
Nous lui donnerons une boisson chaude.
15. Et que ferons-nous de José ?
Nous lui souhaitons une bonne année.
9. Que ferons-nous de Stéphanie ?
Nous lui offrirons des jonquilles.
16. Et que ferons-nous de Josette ?
Nous lui donnerons des castagnettes.
10. Et que ferons-nous d’Alexis ?
Nous lui donnerons un ouistiti.
17. Et que ferons-nous de Patrick ?
Nous le protégerons des moustiques.
11. Et que ferons-nous de Sonia ?
Nous lui donnerons un joli chat.
18. Et que ferons-nous de Sylvie ?
Nous lui donnerons des appuis.
12. Et puis que ferons-nous d’Eliane ?
Nous lui offrons un petit âne.
19. Que ferons-nous de cette chanson ?
Nous la chanterons à l’unisson.
15
Portrait
A la rencontre de Marius Burnat
acré Monsieur, que ce Marius Burnat. Cette année, il aura 75 ans en décembre
et vient juste de fêter ses septante ans d’institution ! C’est dire s’il connaît bien l’histoire d’Eben-Hézer. Homme très élégant et discret, toujours courtois et galant envers
les femmes, Marius est toujours prêt à vous rendre service. Mais cette fois-ci, c’est
les personnes qui l’accompagnent au quotidien qui ont souhaité lui rendre hommage.
Fort de toutes ces années à Eben-Hézer, Marius nous raconte, avec ses mots, ses
souvenirs en institution. Parfois, il lui manque des photos, sur lesquelles il pourrait
s’appuyer pour nous raconter ce passé qui lui semble si lointain maintenant. Le regard
tourné vers l’avenir, d’une voix douce et tendre, Marius nous dévoile une part de son
histoire. Celle-là même qui nous rappelle qu’il fut un temps où des centaines d’étoiles
égarées avaient trouvé refuge chez sœur Julie Hofmann.
S
«Je suis venu tout petit, à EbenHezer, bébé. Cela fait septante
ans que je suis là. Moi j’aime
mieux maintenant qu’avant. »
Pourquoi ? «Je sais pas, parce que
dans mon époque, euh, c’est
passé tout ça… J’avais sœur Julie
Hofmann, la Fondation d’EbenHezer.» Vous la connaissiez bien,
sœur Julie Hofmann ? « Oh oui, j’ai
le livre de Julie Hofmann, mais j’étais tout petit. A 15 ans, j’étais à
la Perraudettaz. Oui, c’est au chemin du Levant. Vous connaissez
un peu ? Non. « Ah ! vous ne
connaissez rien ? Elle est démolie
la maison. Mais j’ai le livre, là. »
(Marius part chercher son livre qu’il
ne trouve plus, car il l’a prêté.) […]
« C’est le 20 septembre 1910.
L’établissement est situé au chemin
du Soleil-Levant, l’actuel chemin du
Levant, à Lausanne. On l’appelle
alternativement l’asile du Soleil
16
Levant, Le Levant, La Perraudettaz
et plus tard, l’asile des enfants ou
simplement l’asile I. »
Qui s’occupait de vous, plus jeune ?
« C’est des sœurs qui s’occupent
de moi avant. » Vous vous souvenez
d’une en particulier ? « La plus, c’est
sœur Madeleine Hofmann. C’est
une sœur qui s’occupe des
enfants et pis je descends les
enfants, parce que les sœurs ne
peuvent pas porter les enfants à
la morgue, alors c’est moi, j’apportais à la morgue les bébés, si
vous voulez. J’ai du courage,
hein ? » Oh oui ! Vous aviez beaucoup de courage. « Eh oui ! » Que
faisiez-vous, comme autres travaux ?
« Eh ben, je suis valet de chambre.
Je réponds à la porte. » A qui ?
« Aux gens qui venaient voir sœur
Julie Hofmann, à Julie Hofmann.
Voilà, c’est elle qui a fondé.» Et
qui était Madeleine Hofmann ? La
sœur de Julie ? « Oui. C’est sa
sœur. Elle était formidable. Elle
amène des biscuits aux enfants.
Tous les quinze jours, elle vient
avec un taxi long. Mais maintenant, elle est plus là, elle est décédée, la pauvre. »
En quoi consiste le travail de valet de
chambre ? « Valet de chambre,
euh, c’est ceux qui nettoient les
chambres.» Etait-ce un travail difficile ? «Non, ça allait. » Comment se
passaient les repas ? « Tous ensemble, avec les sœurs. » Aviez-vous
des amis qui sont encore là aujourd’hui ? «Mmm… Ou des amies ? »
Oui. «Mais, ils sont un peu séparés.» Par exemple ? « Oula la, alors
là... je me rappelle plus. J’avais tellement de monde à m’occuper.
De répondre à la porte. » Et quelqu’un que vous aimiez bien, un ou
une ami-e ? « Euh, Lise-Marie,
ouais. Mais elle est plus là, hein,
parce qu’elle, elle est à la Cité des
enfants. J’ai des photos d’elle,
attendez.» Marius me montre une
photo format passeport de son
amie. Qu’est-ce que la citée des
enfants ? «Y’a que des enfants,
ouais. Vous n’avez pas été
avant?» Non, jamais. Cela existe
toujours ? «Oh oui ! Oui, oui, ça
grandit. » C’est ici à Lausanne ?
«Non, à Vevey ». Et votre amie,
elle y est toujours ? « Oui, elle travaille là-haut. Maintenant, je ne
sais pas si elle est jeune. Je ne sais
pas si elle a vieilli. » Vous l’avez
jamais revue ? « Oh, ça fait longtemps que je l’ai plus revue. Mais
je ne sais pas si elle est encore à
la Cité... je ne sais pas. Mais je
pense.» En 1969, « La Cité des
enfants » ouvre ses portes à SaintLégier. Plus tard, celle-ci s’appellera
la Cité du Genévrier.
Où viviez-vous à l’époque ? Dans un
appartement comme maintenant ?
« Ah, mais j’étais d’abord à l’Eauvive. Dans des appartements,
mais à part. » Vous aviez une chambre pour vous ? « Oui, pour moi,
oui, tout seul. » Est-ce qu’il y avait
des ateliers avant ? « Ah non,
y’avait pas à la Perraudettaz. Non,
non, c’est une petite maisonnette.
Euh, à Pully. Oui voilà, à Pully. Oui
c’était tout mélangé, les enfants,
les femmes et les hommes.
(Il rit) Et pis après, j’ai fait des
commissions pour la maison.
Pour aller à la pharmacie, tout ça.
J’y vais à pied, ce n’est pas loin. »
Pouvez-vous me raconter un bon
souvenir de votre jeunesse ? « Eh
ben, je réponds à la porte, avec la
blouse blanche. Quand la famille
amène des enfants, j’appelle la
directrice et pis elle descend. »
Ça, c’est quelque chose que vous
aimiez bien faire ? « Ah oui, maintenant je peux plus. Vu mon âge.
Je laisse faire. Ils ont tous déménagé maintenant, les enfants, à
la Cité des enfants. » Vous êtes à
la retraite maintenant Marius ? « Ah
oui, j’ai mérité quand même ! »
(dit-il en riant).
17
Et à propos de votre fête ? Vous voulez m’en parler un peu ? « Là, j’ai
euh... quand j’avais septante ans
d’Eben-Hézer. Il faut le faire ! (me
dit-il en me montrant l’affichette
de sa fête.) Il y avait beaucoup de
monde que je connais. Y’avait
M. Moeckli, le directeur, il m’a
donné un livre. Vous voulez que
je vous le lise ? » Oui. « Il m’a offert
un voyage ». Un voyage ? « Oui.»
(Sur le « bon » pour son voyage, il est
inscrit : « Venise et ses gondoles »).
Comment cela se fait qu’il vous offre
un voyage à Venise ? « Mais parce
que ça fait longtemps que je suis...
je suis l’ancien, le plus ancien
d’Eben-Hézer. Comme je pars au
mois d’octobre, je ne sais pas si
c’est le 2 octobre... » Vous partez
seul ? « Non ». (Marius m’énumère
alors les personnes qui l’accompagneront.) Avez-vous déjà été à
Venise ? « Non. Jamais ». Et que
voulez-vous voir à Venise ? «Les
gondoles. » Comment allez-vous à
Venise ? « Alors, je vais avec le
train, c’est un cadeau. […] Je vais
trois jours. Je vais prendre mon
manteau de pluie, mais c’est rare
qu’il pleuve là-bas. » Vous pensez
ramener des cartes postales ? «Oui,
oui, je vous apporte une!» C’est
sympa ça !
Merci pour cette rencontre Marius
et bon vent à vous !
Propos recueillis par
Aurélie Vervatidis
Témoignages
Ah, les vacances !
es vacances d’été sont
bel et bien finies, mais
la saveur des souvenirs,
elle, demeure. Ils sont six
à être partis cet été, pour
trois destinations différentes. Deux couples et deux
résidents du même
groupe. Mais comment
ont-ils choisi leurs destinations et dans quel cadre ?
Comment ont-ils vécu
leurs vacances ? Leur
récit nous permettent,
à la fois de partager leur
expérience de voyage et
de mieux cerner les différentes possibilités de
séjours. Alors, en route !
L
Sergio et Sylvie
Pour Sylvie et Sergio, c’était
Rimini cette année ! En couple,
ils ont décidé de partir au bord
de la mer et de profiter de leurs
vacances à la plage. Le vrai
farniente à l’italienne.
Après six heures de car, les voilà
enfin arrivés. « C’était un peu long,
car je n’arrivais pas à dormir
assise », dit Sylvie. Sergio, lui, n’a
réussi à dormir que deux petites
heures. Dans le bus, il y avait
« […] des gens mélangés, la famille
du chauffeur de car et un deuxième
camp, ceux qui se rendaient à
Pesaro. Lorsque nous sommes arrivés dimanche matin, le petit déjeuner nous attendait. » Et une fois sur
place ? « L’hôtel était bien, il y avait
des animations comme le Loto ou la
danse. »
Le couple se souvient même de
l’heure exacte des repas ! « De 9 h
à 10 h c’était le petit-déjeuner, puis
de 13 h à 14 h le dîner et enfin,
de 19 h 30 à 21 h 30, le souper. »
Il semblerait que ceux-ci étaient
gargantuesques ! Au choix, une
entrée, un plat principal et un
dessert. « Enorme », dit Sergio.
Pour les gourmands s’ajoutaient
en plus, le fromage et les buffets
de salade. « On riait de la dame, car
elle disait « fromache » au lieu de
fromage ! »
Après le repas, c’était l’heure de
la sieste ! Le soir, c’était la cloche
qui sonnait l’heure du souper.
« Nous avons aussi mangé sur la
terrasse, où il y avait un immense
buffet qui faisait toute la longueur.
Il y avait des salades, du riz, des
pâtes, des lasagnes, du punch, etc.
On n’en revenait pas ! » « Faut manger », disait Sergio à Sylvie !
18
L’hôtel, couronné de trois étoiles, semblait posséder certains
atouts tels que la piscine, le sauna
et la télévision dans les chambres.
« Nous avons été à la piscine, mais
pas au sauna. » Pour ce qui est de
la télévision, ils ne l’ont presque
jamais regardée, « parce que les
chaînes étaient en italien » et parce
que Sergio avait pensé à tout.
Il avait glissé dans sa valise, devinez quoi ? Son lecteur DVD et
une palette de films !
Les activités proposées durant
leur séjour : « L’Italie en miniature,
un parc d’attraction avec petit train,
un cinéma trois dimensions avec les
lunettes, un aquarium avec des dauphins et un avec des requins. Nous
avons même vu un homme dans une
cage qui donnait à manger aux
requins. Au fond de l’eau, il y avait
aussi des bébés requins, c’était une
famille. » Pique-nique deux ou
trois fois. « Le sac à dos était préparé par la cuisine avec du fromage,
etc. » « Un jour sur deux, on était
tranquille. Il y avait même de l’aquagym dans la mer, mais nous sommes juste allés voir, parce que c’était
nul ! On a bien ri. » « Une fois, nous
avons été au marché et il y avait une
vache peluche qui dansait. Mais elle
coûtait cher, 10 euros pour une
vache qui danse ! » « Il y avait seulement deux couples, nous et un autre.
Nous nous sommes fait des amis.
Une fois, nous avons pu partir seuls
nous balader. Nous avons apprécié
qu’ils nous laissent le faire. »
Inconvénients : « La chaleur, merci !
Il faisait entre 30 et 35 degrés. »
« C’était horrible, invivable, ça, plus
jamais ! » « Sergio était souvent torse
nu, mais nous les filles, on pouvait
même pas ! » « La mer aussi était
chaude. » « La chambre n’était pas
bien. Nous n’avions qu’une petite
armoire pour deux. L’autre couple, à
côté, avait une chambre de luxe,
deux fois plus grande. »
« Il y avait un gars chiant qui mangeait tout et qui ne partageait rien.
En plus, il disait qu’il n’avait plus
faim ! Il était mal élevé, il ne disait
pas bonjour, ni merci. Vers la fin du
camp, nous avons même demandé
à changer de table. »
Malgré ces quelques inconvénients, ils pensent tout de même
que: « C’était notre meilleur camp. »
Pourquoi SEREI ? Sur proposition
d’une éducatrice de son groupe,
« Sergio a été seul l’année passée,
mais il s’ennuyait tout seul, alors
cette année je l’ai accompagné. »
Il faut dire que les camps SEREI ne
correspondent pas à tous les
porte-monnaie! « C’est cher, mais
ma mère m’a laissé de l’argent cette
année, alors j’ai pu me le payer.
Je pense que cette année, je ne
pourrai pas. »
Pourquoi pas un camp avec votre
groupe de vie, alors ? « Plus
jamais », dit Sylvie. « Chaque fois
qu’on partait, c’était en juin, pendant
mon anniversaire. Et moi, j’avais
envie de le fêter avec mes amis et
mon chéri, pas avec le camp ! On
avait aussi moins le choix des activités qu’à SEREI. » Sergio ne referait
pas non plus de camp avec son
groupe. « Les éducateurs aussi me
voyaient mieux dans un camp
comme ça, avec des gens du même
niveau que moi. » Sylvie ajoute :
« On pouvait parler avec les autres
vacanciers normalement ; en plus, il
y avait que des jeunes comme nous,
on pouvait faire des activités avec
eux. C’est un camp où ils n’ont pas
mélangé les niveaux. C’est ça que
j’ai apprécié. C’était des gens avec
qui on peut discuter au moins. »
Points positifs : « C’est le camp que
j’ai aimé le plus ! », disent en cœur,
Sergio et Sylvie. Un camp « dynamique, où ils s’occupaient bien de
nous. Il y avait plein d’animations
chouettes et on pouvait choisir nos
activités. » « Les accompagnants
m’ont aussi beaucoup aidée. » Sylvie
raconte comment elle est tombée dans les escaliers de l’aquarium et comment les accompagnants l’ont aidée. « Ils m’ont
même portée à deux pour monter
dans le bus. » « Pour un camp
comme ça, on dit oui tout de suite. »
« Le chef de l’hôtel était comme un
papa. Il nous accueillait chaque jour
et il parlait même un peu français. Il
était toujours là pour nous demander si tout allait bien, pour nous
aider. Il nous demandait si on avait
assez à manger ou si on avait
encore faim. » « Il gérait bien son
hôtel et tout marchait droit, à la
baguette ! »
Cécile et Ivano
Cécile et Ivano ont choisi
de partir en couple cet été,
en passant par l’agence de
voyage SEREI.
« Nous avons été à Rosas, en
Espagne, au bord de la mer. Nous
nous y sommes rendus en car.
C’était long, ça oui ! Nous sommes
partis de Lausanne le soir et nous
avons voyagé toute la nuit. Nous
n’avons pas beaucoup dormi, c’est
difficile de dormir assis ! On ne dort
19
pas vraiment bien dans un car. »
« Il y avait une jolie hôtesse dans
le car », dit Cécile, « hein Ivano ? ».
« Oui, c’est vrai, elle était jolie et
gentille ». Cécile et Ivano étaient
accompagnés des autres vacanciers-ères et deux aides-monitrices, « deux jeunes dames très sympas. »
Pourquoi SEREI ? « Parce qu’on
aime bien, ça fait longtemps que l’on
fait des camps avec eux. Avant
SEREI on a fait des camps avec
Coup d’Pouce. C’était bien aussi,
mais on n’allait pas à l’étranger, on
restait en Suisse, à la montagne plutôt. » « J’aime mieux SEREI parce
qu’ils vont à l’étranger. »
Les activités proposées durant
leur séjour : « Nous avions une piscine à l’hôtel. Nous sommes aussi
allés à la mer et nous avons fait plein
d’activités différentes. Nous avons
été au marché et au restaurant. »
« Un jour, nous avons fêté l’anniversaire d’une vacancière au bord de la
mer, sur la plage. Pour s’y rendre,
nous avons marché deux heures. »
« Le matin, on déjeunait, puis piscine
(elle était grande!). Il y avait des jeux
aussi vers la piscine. Ivano a même
gagné une fois à un de ces jeux. »
De quoi vous souvenez-vous
encore ? « Nous avons fait du
bateau jusqu’à une petite ville, mais
ce n’était pas très intéressant, car il
y avait quelqu’un en chaise roulante,
alors nous n’avons pas tellement pu
marcher. On a fait les magasins et
bu un verre. »
« Nous avons été dans un train à
vapeur, jusqu’à un point de vue sur
une montagne. Ivano a eu le vertige
Suite en page 20
Témoignages Ah, les vacances !
Suite de la page 19
à un moment donné ! Il a dû changer de place. » « Nous avons été tous
les jours à la plage, sauf un jour. »
Où mangiez-vous ? « A l’hôtel, car
le séjour était en pension complète.
Nous pouvions aussi faire des piqueniques. C’était très bon. » « On a
bien mangé, j’ai même pris deux
kilos », lance Ivano.
« Les monitrices organisaient chaque
jour des activités différentes. Nous
avons aussi participé à une soirée
minigolf.» «Nos boules sont tombées
dans l’eau, tu te souviens, Cécile ? »,
dit Ivano. Pourquoi sont-elles
tombées à l’eau ? « Parce qu’on a
tiré trop fort ! On s’est bien amusé. »
Cécile explique « qu’il y avait une
discothèque dans l’hôtel, mais il fallait consommer. » « Ça ne se fait pas
de ne pas consommer, c’est comme
ça dans les hôtel », réplique Ivano.
« Nous, nous n’avons pas dansé.
Nous préférons regarder les autres
personnes.» « Il y avait aussi du
piano sur la terrasse, tous les soirs.
Et trois fois, nous avons vu de la
danse flamenco. Avec les claquettes
et les talons, tu sais... »
« Le dernier jour, nous avons mangé
au resto à midi, car nous avons dû
quitter notre chambre et en attendant le car, nous nous sommes arrêtés. Pour le retour nous sommes
passés par La Chaux-de-Fonds,
ensuite par Lausanne où nous sommes descendus, et le car a continué
sa route pour Genève. »
« Nous nous sommes fait des amis.
Une qui s’appelait Marie-Jeanne.
Elle m’a téléphoné chez moi
depuis », dit Cécile.
Des points négatifs ? « La chambre
n’était pas très bien, parce qu’il n’y
avait pas de grand lit. C’était deux
lits séparés par une table de nuit.
Mais ça allait, la chambre était
grande avec une salle de bain et un
balcon avec une belle vue sur la mer
et la piscine. Nous étions au cinquième étage. »
« Cette année, nous nous y sommes
pris trop tard pour les réservations,
nous n’avions plus le choix de la destination. Nous aurions voulu aller à
Rimini, en fait, parce qu’il y avait une
monitrice que nous connaissions
bien. » Cécile souhaite partir à
Rimini l’année prochaine. Elle
ajoute, « SEREI, c’est bien, mais
c’est vrai que ça coûte un peu plus. »
« Nous avons beaucoup aimé, mais
dommage pour Rimini ! »
« Pour partir avec SEREI, nous
devons remplir un formulaire avec
des questions, signé par le ou la
tuteur-trice. »
Pourquoi n’êtes-vous pas partis
avec votre groupe? «Cette année ils
n’ont pas fait de camp à l’étranger. »
Montserrat et Pierre-Alain
Montserrat et Pierre-Alain
font partie du même groupe
de vie. Cet été, ils se sont
rendus en Provence au bord
de la mer, avec quelques
autres résidents, dont l’un,
d’un autre groupe de vie, et
trois éducateurs.
Activités : « Moi j’ai été à la piscine
et on est sortis. On a visité les marchés et j’ai acheté des blouses. Une
que j’ai payée moi-même et l’autre,
c’est la dame du marché qui me l’a
offerte», explique Montserrat. «J’ai
été à la piscine, l’eau était chaude.
Aussi à la maison, dans le jardin et
dans les magasins. Je me suis acheté
un collier », ajoute Pierre-Alain.
Côté cadeaux, Montserrat a pensé
à tout. « J’ai acheté des souvenirs
qui sentent bon la menthe dans l’armoire, un pour ma sœur et un pour
ma marraine ». Et du côté des
repas ? « Nous allions faire les courses ensemble, et c’est les éducateurs
20
qui faisaient à manger. Parfois,
Lucien donnait un coup de main. »
Montserrat et Pierre-Alain, eux,
ont aidé à la réalisation d’un apéritif, organisé pour le départ
d’une des éducatrices. « C’est nous
qui avons décidé de le faire ! »,
rétorquent-ils. « Nous avons été à
la plage, nous balader et aussi
pique-niquer dans une forêt autour
d’un banc. Un jour, nous avons
mangé des saucisses à la maison
lors d’une grillade. Nous sommes
allés manger deux fois au restaurant. » « Une fois, le restaurant était
à côté d’une fête où nous avons
dansé. C’était mon chanteur préféré,
Claude François ! » La musique les a
emballés et ils ont dansé. Même
un slow les deux, se souviennentils. « Une copine était jalouse ! »
« La deuxième fois, c’était avant de
repartir et nous avons vu un feu
d’artifice ! Nous sommes rentrés à
23 heures ! C’était bien. »
Parlez-moi un peu du voyage ? « Le
voyage était long. Heureusement, on
s’est arrêté en route pour manger
un sandwich.» Quel temps faisait-il?
« Il faisait chaud. »
Un autre souvenir? «Un chien nous
a accompagnés, mais il était très
sage. Une fois nous avons même pu
le promener. » « Pour les chambres,
on a partagé les chambres entre
filles et garçons et on partageait la
douche. »
Montserrat parle alors de son
retour dans le groupe : « Quand je
suis arrivée ici, tout était sombre et
je n’ai pas reconnu ma chambre !
Maintenant, les vacances sont finies.
Vivement les prochaines vacances ».
Et elles sont pour quand ? «En
octobre, je pars au Tessin avec
Coup d’Pouce. »
Propos recueillis par
Aurélie Vervatidis
Pour retrouver des informations
sur SEREI et Coup d’Pouce :
http://www.serei.ch/
http://www.coupdepouce.ch/
Réflexion
Le travail, c’est...
ravailler, obéir, ne pas réclamer, faire, donner quelque
chose en échange d’un salaire.
Le travail, c’est dur. « Il faut travailler!», dit-on.
T
Le travail, c’est tout. Cela
remonte le moral, c’est une
chance d’avoir du travail.
Le travail, ce sont des efforts qui
sont payants. Il faut se donner de
la peine du premier au dernier
job, jusqu’au bout, jusqu’à la
retraite.
L’école, c’est une étape à passer
avant le travail. Maman et papa
seront contents, si je travaille
bien à l’école.
L’AI, c’est ne pas être riche. Il y a
le travail dans des ateliers protégés quand on est à l’AI. Il faut se
lever le matin pour aller travailler,
c’est naturel, on est fait pour ça
comme pour réfléchir.
Un travailleur, un collègue, un
employeur, tout ça, c’est du travail. Entre collègues, on est solidaires, on s’entraide et on s’accompagne tout le long de la vie,
c’est la félicité !
On se fait rémunérer pas par
mérite, mais pour avoir des
papiers. Par exemple, généralement, quand on a un diplôme, on
est plus payé en général.
Les papiers peuvent avoir de la
valeur, comme l’argent. On a
besoin d’agent pour vivre.
L’argent ne tombe pas du ciel.
L’argent sert à recevoir un
salaire, à la fin du mois, à la fin de
chaque année et à vivre !
Un travail, c’est positif, c’est un
soutien.
On peut avoir des vacances,
quand on travaille. C’est ce qui
s’appelle de vraies vacances. Car
on profite mieux des vacances
quand on a un travail.
Les Tilleuls bougent !
n tout nouveau grand espace mettra en
avant les magnifiques créations de tous
nos travailleurs. Cela dans un esprit de convivialité et de partage entre nos créateurs, leur
famille, les résidents, les collaborateurs, les
amis, les voisins et tous ceux qui ont envie
de venir nous rencontrer… Pour parfaire
la bonne humeur, des soupes, des fondues,
des pâtisseries confectionnées maison vous
seront proposées. Gil et Jef seront de la fête.
U
Des confitures, des bougies, des vases, des assiettes, des
écharpes des linges, des tabliers, de l’huile, des lampes,
des plantes, des boîtes, des plats, de la mosaïque, des
sacs, des boules de Noël, des mobiles, des colliers, des
cartes, des porte-papier ménage, des pots, des gants,
des bavettes, des... vous attendent !
21
On cherche à se faire apprécier,
en travaillant.
On est apprécié seulement si on
travaille bien avec les mains, avec
la tête et si on travaille régulièrement. Ca fait du bien, de travailler !
Il faut être fière de soi, pour travailler, sans crâner, sans se vanter.
Il existe le licenciement aussi,
la perte de confiance en soi,
le manque, l’amertume de ne rien
faire. Quand on est malade,
ce sont des choses qui arrivent.
Ça arrive à tout le monde, de
tomber malade, mais si on peut,
il faut éviter.
La vie active est plus belle que
tout.
Séverine Fragnière
Biographie
« Les chouchous » de Shupriya
J
e suis née le 9 février 1986
à Calcutta, Bengale, en Inde.
J’ai vécu dans la rue. Comme
j’étais bébé, je ne me souviens de
rien. Et j’ai été adoptée par une
famille américaine vivant dans le
New Jersey (USA).
Je suis généreuse, drôle et dynamique. J’adore aller en boîte de
nuit pour danser. J’aime le hiphop, le break dance, la danse
orientale, la tecktonik et un peu la
salsa et le reggaeton.
Je travaille en tant que coiffeuse
à Corporella à Lausanne.
J’ai commencé cette activité
le 2 juin 2009 et j’en suis très
contente.
J’habite à la Vie-là. Ma référente,
c’est Manuela Lozar.
Ma mère s’appelle Juliette.
Mon père se prénomme Alfred
et il travaille chez Bobst.
Jonathan, Norman et Oren sont
mes frères.
Je possède trois chats qui se
nomment Satie, Ticho et Thai et
deux chiens, Roxy et Max.
22
Mes amours...
Fabio et Aless
io Scorrano, ils
sont jumeaux
.
2008.
u, Fabio.
Mon choucho à Mister Suisse romande
Il a participé
Laikus.
C’est mon meilleur
ami d’enfance,
je l’aime beaucoup.
Joshua Tyrell.
Il a gagné Mister
Suisse romande
2008. J’ai voté
pour lui car il est
trop cool.
David Rawyler.
Il a participé à Mister
Suisse romande 2007.
Lui, c’est mon chouchou.
23
Biographie
Histoire de la vie d’un résident
ans le Puck du mois
de mai 2009, chers
amis lecteurs, je vous ai
raconté quelques histoires de mon enfance
en Egypte, comme des
souvenirs de l’école,
où j’aimais aller et où
j’ai appris à lire, à écrire,
à compter, à chanter,
etc.
D
J’ai beaucoup de plaisir
à me rappeler tout ça
et à vous en parler. C’est
pourtant très vieux !
C’est vrai... vous vous
rendez compte, en janvier 2010, je fête mes
84 ans ! Aujourd’hui,
je continue à vous raconter, chers lecteurs, mon
passé. Ecoutez bien.
Comme vous, j’ai appris de nombreuses chansons françaises pour
enfants.
Vous les connaissez : « Au clair de
la lune », « Frère Jacques », « Savezvous planter les choux ? ».
J’aime les fredonner ; ça me donne
de la joie.
Un autre bon souvenir, ce sont
les proverbes.
Je les ai gardés dans ma mémoire,
et, pour ne pas les oublier, je les
ai copiés sur mon grand cahier
rouge. Je vous les montrerai si
vous venez. Ils sont dans un tiroir
de la commode de ma chambre.
En voici quelques-uns :
Qui s’y frotte, s’y pique !
Qui va à la chasse perd sa place.
Comme on fait son lit, on se couche.
Quand le chat n’est pas là, les souris
dansent.
Qui veut tout n’a rien.
Il m’arrive souvent d’en dire un
quand la situation le demande. Ça
vient tout seul, come ça ! en un
déclic… c’est amusant.
Des souvenirs d’Egypte de mon
enfance, j’en ai, je vous parle surtout de ceux auxquels je suis attaché, comme mes activités dans le
scoutisme. Vous connaissez les
éclaireurs ? Cela ressemble un
peu aux scouts et moi, j’ai été
scout.
Je suis content de partager avec
vous ce que j’ai fait dans ce mouvement de jeunes. On porte un
uniforme, on fait une promesse
dans une cérémonie. On promet
d’aimer ses parents, de rester
fidèle à ses amis, de ne pas voler,
etc.
24
Il y a des épreuves sportives à
passer pour devenir plus fort, plus
résistant.
J’ai fait des camps en plein désert.
J’ai dormi sous la tente avec plusieurs camarades scouts. Nous
buvions de l’eau du désert, de
« l’eau noire » et nous mangions
des macaronis « pressés à la
main ».
J’étais gardien de matériel jusqu’à
minuit. Le soir, il faisait froid, des
gens rôdaient. Je surveillais pour
qu’on ne vole pas nos affaires.
Il fallait faire attention aux objets
personnels, aux porte-monnaie,
éloigner les rôdeurs, savoir se
défendre.
J’ai beaucoup aimé ce que j’ai fait
chez les scouts. Cela m’a appris à
avoir de l’expérience avec les
gens et dans plusieurs situations
de la vie.
Un grand événement va nous toucher moi et ma famille. La guerre
éclate en Europe en 1939 et
durera jusqu’en 1945.
En Egypte, on vit les conséquences de cette guerre avec des
contrôles « nazis 1 » sur la population. Etant juifs, nous courions
des risques. Nous nous réfugions
chez ma sœur Mary qui, elle, ne
craignait rien car elle a épousé un
Egyptien musulman.
Elle nous a protégés et sauvés.
Pendant cette période, mon père
tombe malade et meurt, le 3 octobre 1942. J’avais presque 17 ans.
Ce fut un très grand deuil.
Et puis... pour ma mère, la vie est
devenue plus difficile ; elle était
seule, veuve... On n’était pas très
riche, mais on a vécu quand
même !
Chers lecteurs, j’arrive à la fin de
cet épisode qui est triste, la mort
de mon père.
La vie est ainsi et on peut toujours
rebondir.
Pour 1943, ma mère me réserve
une belle surprise, un beau cadeau
qui m’apportera beaucoup...
Maintenant, chers amis lecteurs, je
teins à vous remercier de
m’avoir suivi dans les pages du
Puck depuis mai 2008. C’est notre
quatrième rendez-vous aujourd’hui, le dernier. Je vous ai entraînés sur les chemins de ma vie en
Egypte quand j’étais enfant, puis
jeune adulte. Cela fait si longtemps que j’ai vécu tout cela! Je
vous en fais cadeau.
Je termine en récitant pour vous
la belle prière du kaddich 2 :
« Que le nom de l’Eternel soit
béni maintenant et pour toujours ».
Fin
1
Le nazisme : régime politique raciste dirigé
pas Hitler en Allemagne entre 1933 et 1945,
pendant la Seconde Guerre mondiale, contre
les juifs, les gitans…
2
Le kaddich : prière juive de louange à Dieu
avec l’espérance d’un temps nouveau de paix
pour tous les hommes.
25
L a Der
uelques images
de la Compagnie
d’Julie, la troupe de
théâtre du CDL, lors
de leur prestation au
Festival Arthemo au
théâtre des Trois P’tits
Tours à Morges.
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