Flat Tax enrico
Transcription
Flat Tax enrico
Remarques sur la Flat Tax Enrico Colombatto Université de Turin, Faculté d’Économie IREF Paris, 19 Mai 2005 1 Les bases de la progressivité (I) Le cas en faveur d’un système de taxation progressif est très faible, même si l’on accepte les points de départ traditionnels: Égalité à la marge, liée à la notion d’utilité marginale décroissante du revenu. En fait, quand nous prenons une décision sur notre offre de travail on compare la satisfaction générée par les biens supplémentaires que nous pouvons acheter avec la perte de satisfaction liée à l’effort supplémentaire nécessaire pour acquérir ces biens. Donc, les choix individuels sont tels que l’individu demande une rémunération croissante pour être compensé de la rareté croissante d’autres biens (le loisir, le repos): c’est la perte de bien être provoquée par l’effort de travail. 2 Les bases de la progressivité (II) Redistribution du revenu: Il y a deux façons d’atteindre la redistribution – du côté de l’impôt et du côte de la dépense. L’imbrication actuelle, qui voit une structure d’impôts, une structure de dépense, une structure de biens produits par l’état donne des résultats très confus. Elle donne de substance à la loi de Director. Le système des impôts lui-même n’est pas transparent (impôts directes, indirectes, cotisation sociales). Il faut se concentrer sur le côté dépense (qui ne veut pas dire production de biens et services par l’état, à prix subventionnés). En fait, la structure des impôts progressive est le voile populiste derrière lequel on poursuit des politiques de redistribution à rebours, notamment avec la production étatique des bien privés et – surtout – avec la réglementation. 3 L’impôt égalitaire Si l’on suppose que l’état est nécessaire et que les dépenses étatiques (minimales) doivent être financées par l’impôt, alors le principe d’égalité exige que chacun soit traité par la loi de la même façon ð poll tax. Le principe de proportionnalité – c’est-à-dire la flat tax sur le revenu – adopte une notion d’égalité différente, fondé sue la capacité de contribuer, qui est approchée par la capacité démontrée de gagner de l’argent par le niveau de vie, démontré par la capacité de consommer (dans le cadre de l’impôt progressif il n’y a pas d’ambitions égalitaires. Le but est tout simplement ce de maximiser le revenu fiscal en fonction de la capacité de contribuer pour maximiser la dépense publique) 4 L’impôt égalitaire En particulier, Flat tax sur le revenu lié au travail: l’impôt considère de la même manière le capital humain employé dans une activité productive: l’impôt favorise alors l’inactivité, dont le coût relatif baisse. Flat tax sur le revenu total: l’impôt considère de la même manière chaque unité de pouvoir d’achat acquise dans une période: dans ce cas l’impôt favorise la consommation immédiate par rapport à celle différée. C’est donc un impôt sur les préférences prudentielles ou sur les liens familiaux (impôts sur la succession). 5 L’impôt égalitaire Au point de vue politique la poll tax et la flat tax posent des questions égalitaire, parfois mitigées par des soucis à l’égard de ceux moins doués. Plus précisément, La poll tax est l’équivalent fiscal de l’état minimal – la limite à la dépense est vite atteinte La flat tax est l’équivalent fiscal de l’état modéré, caractérisé par une redistribution minimale et transparente L’impôt progressif ne se pose que la question du financement de la dépense étatique. 6 La progressivité a-t-elle une légitimité démocratique? L’introduction de la flat tax affirme la priorité de la question égalitaire – tous les individus ont la même dignité et leur droits de propriété doivent être sauvegardés avec la même intensité – par rapport au rôle de l’état providence comme bien supérieur, qui doit être développé et accru en tant que tel. l’idéal démocratique partagé par la plupart des individu. D’après Aristote la démocratie se compose de deux principes: Liberté des individus (sacralité des droits de propriété) Egalité des individus (à l’égard de la loi): selon les classiques l’égalité politique n’impliquait pas l’égalité économique. 7 Pourquoi est-il si difficile d’accepter la flat tax? La bataille en faveur de la flat tax est donc une bataille contre le principe selon lequel le but final est l’expansion illimité de l’état: Il est de plus en plus évident que l’impôt progressif est le soutien de la redistribution démagogique et pas forcément efficace. L’impôt progressif aujourd’hui s’appuie sur deux concepts différents: La paix sociale: il faut réduire l’envie à l’égard des riches, le danger d’un conflit civil, dans l’intérêt même des riches. Pour cette raison les riches n’opposent pas une structure progressive des impôts. Le contrat social: on accepte le Léviathan comme résultat d’un contrat social visé à protéger les droits de propriété individuels menacés dans un état de nature. • Les bénéficiaires du Léviathan sont les riches. Donc, les riches doivent accepter de payer plus que les pauvres. • Le Léviathan profite de son pouvoir moyennant le réglementation au détriment des couches les plus riches. En fait, on peut proposer au Léviathan de substituer la réglementation avec la taxation progressive, qui est préférable, parce qu’elle permet de mieux satisfaire le L., permet la croissance, finalement sauvegarde le contrat social.. 8 Les réponses On s’aperçoit que la dépense a une faible capacité de redistribution. Donc on demande de réaliser la distribution à travers les impôts. Il faut renverser le point de vue: Réaliser la distribution à travers la dépense, qui doit être transparente et «liquide»: transferts de ressources, plutôt que transferts à travers la production étatique de biens et services privés Garder une structure d’impôt égalitaire, au moins du point de vue de la capacité de contribuer – la flat tax, justement. 9