Mai 2001 - Fondation MART

Transcription

Mai 2001 - Fondation MART
M . A . R. T .
M o u v e m e n t p o u r l e s A n i m a u x e t l e R e s p e ct d e l a T e r r e
Très chers/chères Membres,
Le 26 avril 2001, M.A.R.T. a reçu le prix Cuneo décerné par la SPA de Genève pour nos actions en faveur des
animaux ainsi qu’un chèque d’une valeur de Frs. 1000.--. J’ai été très touchée par ce témoignage de
reconnaissance et je les remercie du fond du cœur pour leur générosité qui nous permettra de « sauver »
encore plus d’animaux en détresse.
Je dédie ce prix à ma chienne Laska qui est morte le vendredi 9 février dernier lâchement empoisonnée au
méta par une crevure, ainsi qu’ à tous les animaux de ce monde qui souffrent en silence par la faute de
« l’Homme, cette espèce non-humaine » à laquelle j’ai honte d’appartenir.
Votre MARTienne
Kate / Catherine Amiguet
Changement au sein du Comité :
Désireuse de laisser sa place à une personne réellement motivée et pouvant s’investir pleinement dans la
gestion de M.A.R.T. ainsi que dans nos nombreuses actions, Vanessa Monod nous a donné sa démission
pour son poste de vice-présidente. Elle continuera néanmoins sa route parmi les membres actifs.
Sa successeur a été déjà nommée par le Comité. Il s’agit d’une membre active : Anne-Laure BAUD. Cette
jeune femme habite à Aigle. Bien sûr elle a l’amour des animaux et de la terre mais elle possède également
les qualités idéales pour ce poste telles que : don de soi, esprit d’initiative, flair, efficacité sur le terrain et
motivation. Au nom de M.A.R.T., je la remercie d’avoir accepter de se battre à nos côtés et lui souhaite la
bienvenue au sein du CLAN.
Je remercie également « La Lionne » alias Vanessa pour m’avoir suivi quelques temps dans cette belle
aventure, comme elle le dit si bien.
Campagne anti-abandons :
Rebelote : M.A.R.T. relance sa campagne anti-abandons
puisque l’été semble enfin montrer le bout de son nez. Comme
l’année précédente des centaines d’affiches et de tracts vont
être imprimés, distribués, et placardés dans toute la région.
Ceci dans le but de faire réfléchir les gens avant qu’ils ne
comettent l’irréparable. Des courriers seront envoyés aux postes
de Polices, Gendarmeries, fourrières, vétérinaires et autres afin
de mettre toutes les chances de notre côté.
Si vous souhaitez participer à cette action vous pouvez nous aider
en placardant des affiches, en parlant autour de vous et en n’ hésitant pas à dénoncer les cas d’abandons.
Prochain « Planète M.A.R.T. » :
Les affaires sur le terrain ainsi que les enquêtes diverses ont toujours été la priorité de M.A.R.T. et ces
derniers temps les cas d’animaux maltraités ont été nombreux. C’est pourquoi la rédaction du prochain
« Planète M.A.R.T. » a été quelque peu retardée et je m’en excuse.
Mais comme promis , il traitera d’un sujet sur l’environnement. Le thème que j’ai choisi de vous présenter
sera « Les décharges » puisque nous sommes en plein dedans avec l’affaire Projet Magouille, ainsi que les
décharges de CIBA, de l’EGT de Bonfol et tant d’autres qui nous entourent et dont nous ignorons souvent
l’existence jusqu’à ce qu’une fouineuse telle que votre MARTienne y mette son nez………..
Les PEGS :
Il était une fois…………..
………………………………………une compagnie / harde de cochons vietnamiens/croisé sangliers (PEGS) qui
vivaient cachés derrière des ronces à couper à la machette dans des conditions lamentables: sol jonché
d’excréments, pas d’eau, pas de paille pour faire un nid douillet pour les petits ou dormir au sec (bauge). Nourriture
inadaptée (gobelets de yogourts, beurre, papiers et détritus en tous genres…..Votre MARTienne qui passait par-là en
VTT (en vadrouille comme d’habitude…) entendit des grognements et s’aventura dans cette jungle qui s’avéra plus
ressembler à une décharge communale : carcasses de voitures aux vitres cassées, tôles, ferraille, déchets, bidons
douteux (au minimum 500), bref, la vision d’horreur. Et au milieu de ce fourbis, une dizaine de PEGS ! Je suis
immédiatement tombée en amour de ces hybrides et je suis repartie déterminée à les « sauver » de cet enfer. Après
enquêtes, discussions avec le service vétérinaire ainsi que les gardes-chasses, tractations avec les propriétaires, nous
avons décidé de les racheter afin d’accélérer leur délivrance. Nous avions trouvé plusieurs personnes chez qui les
placer et le jour J (28 janvier 2001) nous sommes arrivés avec camionnettes et vans. Nous pensions avoir à faire à des
animaux un minimum sociabilisé. Nous avons vite déchanté (1er)……ils étaient sauvages comme des
sangliers……Nous nous sommes faits charger par la matriarche et avons enfoncé dans la boue jusqu’à mi-cuisse
parfois. Impossible de leur courir après dans ces conditions. Nous avions pourtant pris la précaution de leur mettre un
sédatif dans la nourriture pour les endormir et ainsi pouvoir les transporter sans tracas……. Nous avons déchanté
(2ème). C’était de vrais fauves qui se sont débattus comme des lions…….
Une personne qui devait en accueillir six s’est désistée à la dernière minute et il a fallu trouver un endroit pour
décharger nos PEGS. Un ami qui nous avait aidé dans cette péripétie, nous a gentiment proposé de les mettre avec
ses chèvres à Noville en attendant de trouver une solution définitive. Nous partons donc pour Noville, nous
déchargeons les PEGS dans le parc à chèvres et n’avons même pas le temps de dire OUF ! que Peggy soulève le
grillage comme de rien et prend la poudre d’escampette avec le mâle à travers le village. Nous partons
immédiatement à leur trousses mais malgré leur masse, ils sont lestes…. Nous les retrouvons tranquillement installés
sur la terrasse d’un petit immeuble locatif en train de brouter thuyas et pelouse…….C’est la panique ! Une dame sort
sur son balcon pour s’écrier qu’il y a des sangliers sur son gazon ………Nous tentons une approche mais, apeurés, ils
vont fuir plus loin. Devant l’impasse de la situation et la nuit qui commence à tomber à tout allure nous décidons
d’appeler les gardes-chasses pour qu’ils les endorment avec des fléchettes et que nous puissions les remettre en lieu
sûr. Entre-temps, les villageois a qui l’on a expliqué la situation, viennent nous aider à les cercler pour éviter qu’ils ne
s’enfuient plus loin. Il fait complètement nuit lorsque les gardes-chasses arrivent. Lorsqu’ils voient nos PEGS avec leur
air si inoffensif ils se moquent un peu de nous….pensez donc : deux nanas……Je les laisse rire mais les avertis tout
de même de ce qui les attend….rira bien qui rira le dernier….. !!! Ils préparent les fléchettes et à l’aide de lampes
torches tentent de les viser. Lorsque que chacun des PEGS a reçu sa dose nous attendons qu’ils s’endorment…..
Nous déchantons vite (3ème) ils ne s’endorment pas ! il faut trouver une autre solution. Un garde-chasse grimpe sur un
mur et saute un des PEGS. Mais il se débat comme un fou et il faudra finalement trois hommes musclés et costauds
pour réussir à en maîtriser un seul ! Nous les rembarquons dans la camionnette. Les gardes-chasses n’en reviennent
pas de tant de force et de sauvagerie…..ils font profil bas de nous avoir pris pour des nunuches …..Entre-temps, j’ai
trouvé une ferme à quelques mètres de chez moi qui pourra les accueillir le temps de leur trouver des installations
solides…Il est 22h.30, nous sommes épuisés, trempés, gelés, couverts de boues jusqu’aux oreilles mais maintenant ils
sont en lieu sûr. OUF
Dès le lendemain commence alors la mise en confiance, et le début d’une belle histoire d’amour entre eux et moi.
Je leur ai donné des noms : Ganache (la matriarche) très typée sanglier, Peggy plus typée cochon vietnamien avec un
gros bidounet, Moustique qui est typée sanglier mais version miniature, et les deux petits tout noirs : La Moufflette et
Kooki (mâle). Le mâle adulte s’appellera ensuite SansNom.
Tous les jours, je vais leur donner à manger, je passe beaucoup de temps au milieu d’eux pour les sociabiliser et ainsi
leur donner de plus grandes chances d’être adoptés. Très vite, les deux petits Moufflette et Kooki se laissent caresser
et mangent dans ma main. Pour les gros cela demandera plus de patience. Je refuse de les brusquer ou de les
acculer dans un endroit restreint pour les apprivoiser. Ce sont eux qui viendront à moi lorsqu’ils se sentiront prêts et
qu’ils le souhaiteront. Je m’assois par terre et les « étudie » pendant des heures. Ils m’ont énormément appris sur le
comportement des sangliers je ne me lasse pas de les regarder vivre. Ganache devient de plus en plus ronde……elle
attend des bébés…..et deux petites boules ne tarderont pas à venir agrandir la famille PEGS…..(Zut : deux bouches de
plus à placer ! Mais d‘un autre côté quel régal de les voir jouer, téter et grandir !). Un jour Ganache qui jusque-là se
refusait à entrer en contact physique avec qui que se soit (elle chargeait quiconque pénétrait dans la porcherie
excepté moi) s’est approchée de moi m’a regardé bien droit dans les yeux et ce que j’y ai vu était merveilleux. J’ai
compris qu’elle me faisait désormais totalement confiance, qu’elle m’acceptait et que je faisais partie des leurs. Alors je
l’ai caressé et c’était pour moi la plus belle des récompenses !
Nous avons trouvé une famille d’accueil pour les PEGS et le départ est prévu pour mi-mai. Quelques jours avant, je suis
assise au milieu d’eux comme d’habitude, ils se bousculent pour avoir des câlins. Je suis triste à l’idée de les voir partir
mais je sais qu’ils seront heureux où ils vont car l’endroit est génial Quelques larmes coulent sur mon visage. Ganache
d’habitude si brusque et si réservée approche alors son groin près de ma figure et se frotte contre ma joue avec une
infinie douceur. Même si cela peut faire sourire certains, c’était un geste d’amour. C’était un Merci qui m’a été droit au
cœur.
Le nouveau repère des PEGS est merveilleux : à la montagne, au bord de la forêt, avec un ruisseau qui coule en
permanence dans leur parc > donc boue à profusion, cabane pour abri, verdure etc. Le Rêve !
Ces PEGS nous ont bien fait chèvrer mais cela en valait bien le coup !
Les PEGS dans leur nouveau domaine……
Réseau M.A.R.T. :
N’oubliez pas de nous retourner le questionnaire que nous vous avons envoyé avec le précédent « Info M.A.R.T. » afin
que nous puissions mieux vous connaître et mettre à jour toutes vos coordonnées.
Rédaction & concept : Kate – Catherine AMIGUET
Composition des organes de la Fondation :
Fondatrice :
Catherine-Kate AMIGUET
Comité des donateurs :
Anne-Laure BAUD
Muriel CHINN
Clément TOLUSSO
Gérald BRUCHEZ
C’est grâce aux dons et à la générosité de gens sensibles à nos causes que
nous pouvons poursuivre nos actions en faveur des animaux et de la nature
(publication de nos journaux « Planète M.A.R.T » & « Info M.A.R.T. », organisation
de campagnes d’information, frais vétérinaires, rachats/placements d’animaux
abandonnés ou maltraités, matériel nécessaire pour nos enquêtes et nos
interventions, etc)
CCP
www.m a r t.ch
1 7 -6 5 1 2 3 5 -3
-
CH - 1880
info@ m a r t.ch
Centrale : 024/463.41.42 / Urgences : 079 / 458.90.35
Bex