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N°2 NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2015 m MAGAZINE GRATUIT, NE PEUT ÊTRE VENDU ras el hanout MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DES PRODUITS HALAL ET ORIENTAUX Special fêtes reportage dossier interview L’essor des supports audiovisuels P 4 Dinde ou chapon pour le réveillon ? P 8 Le magasin Halfresh à Colombes P 24 volailles et medias communautaires foie gras paroles de commerçant LE MAGAZINE DE RÉFÉRENCE DES PROFESSIONNELS DES PRODUITS HALAL ET ORIENTAUX 1ER MAGAZINE B2B ADRESSÉ PAR VOIE POSTALE AUX ACTEURS DE LA DISTRIBUTION DES PRODUITS HALAL ET ORIENTAUX • Centrales d’achat • Hypermarchés • Supermarchés • Épiceries orientales • Boucheries musulmanes • Traiteurs orientaux RAS EL HANOUT C’EST : • Un magazine gratuit • 2 numéros par an • Des articles pertinents • Des interviews de commerçants • Des dossiers d’actualité • Des infos sur les nouveaux produits • Un site internet interactif RAS EL HANOUT - 6 RUE BREY 75017 - PARIS TÉL. : 01 55 37 96 00 - FAX : 01 55 37 06 68 EMAIL : [email protected] 2 POUR VOUS TENIR INFORMÉ DES TENDANCES DE CONSOMMATION ET DES INNOVATIONS PRODUITS PROCHAIN NUMÉRO AVRIL 2016 SPÉCIAL RAMADAN ras el hanout WWW.RAS-ELHANOUT.COM e DITO ABBAS BENDALI DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Les fêtes de fin d’année « boostent » la consommation des ménages y compris ceux acheteurs de produits halal et orientaux Comme nous l’espérions lors du lancement du 1er numéro du magazine Ras el Hanout à l’occasion du dernier mois de ramadan, nous avons le plaisir de vous offrir cette nouvelle publication. Elle a été possible grâce au soutien p ublicitaire de nos annonceurs et encouragée par les nombreux témoignages de satisfaction des lecteurs. Si la période du ramadan est aujourd’hui reconnue par tous les professionnels du marché comme un moment incontournable pour dérouler leurs propositions et leurs actions marketing auprès des consommateurs musulmans. Il n’en demeure pas moins une évidence que les mêmes foyers consomment aussi tout au long de l’année. Ainsi ils n’échappent pas aux sollicitations commerciales des fêtes de fin d’année, qui s’amorcent dès la fin du mois de novembre et trouvent leur épilogue au dernier jour de l’année. Comme une grande partie des foyers h exagonaux, leur propension à consommer va être plus importante. Elle est boostée par les offres promotionnelles abondantes, des revenus à la hausse grâce aux diverses primes de fin d’année et d’un temps de loisirs élargi pendant les vacances de fin d’année, propice au shopping. s ras el hanout Une partie de ces foyers cède bien volontiers à la tradition des repas de réveillon et des cadeaux qui les accompagnent notamment pour les enfants. Certains commerçants et industriels ne s‘y sont pas trompés et n’hésitent pas à adapter leurs offres : dindes et chapons sur les étals des boucheries musulmanes, foie gras halal et plats traiteurs pour les grandes surfaces. Je vous invite à découvrir sans plus attendre ce nouveau numéro de VOTRE magazine qui je l’espère ravira votre curiosité et vous apportera un éclairage complémentaire sur les produits et vos métiers. Avec un peu d’avance, toute l’équipe de Ras el Hanout se joint à moi pour vous souhaiter une excellente fin d’année et tous nos meilleurs vœux pour 2016. OMMAIRE LES MÉDIAS AUDIOVISUELS « COMMUNAUTAIRES » EN PLEIN ESSOR 04 DINDE OU CHAPON POUR LE RÉVEILLON ? 08 COUSCOUS, DE LA GRAINE DE STAR 12 CHORBA, HARIRA : TERROIRS ET SAVEURS EN SACHET 17 PLATS CUISINÉS, TRAITEUR HALAL, DE NOUVEAUX APPÉTITS 20 INTERVIEW COMMERÇANT 24 MERCHANDISING, PLUS C’EST VU, PLUS C’EST VENDU 26 AGENDA 29 INFO COMMERCE 30 EDITEUR / SOLIS / 6 RUE BREY 75017 PARIS / TÉL. : (+33) 1 55 37 96 00 WWW.SOLISFRANCE.COM DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ABBAS BENDALI RÉGIE PUBLICITAIRE SOLIS / NAWEL DEHIRI TÉL. : (+33) 1 55 37 96 00 [email protected] CONTRIBUTIONS / NAWEL DEHIRI FRANÇOIS ALLEX RÉALISATION / WWW.CS DESIGN.FR CRÉDIT PHOTOS / FOTOLIA, 123RF DONNÉES STATISTIQUES / LES STATISTIQUES ILLUSTRANT LES ARTICLES PROVIENNENT DES ÉTUDES SOLIS IMPRIMEUR / CHROMA PRINT IMPRIMÉ EN FRANCE / 15000 EXEMPLAIRES COPYRIGHT / TOUTE REPRODUCTION, MÊME PARTIELLE, DES TEXTES PUBLIÉS DANS RAS EL HANOUT SANS L’ACCORD ÉCRIT DE L’ ÉDITEUR EST INTERDITE N°ISSN / 2428-128X 3 R EPORTAGE les médias audiovisuels « communautaires » en plein essor L’attachement au pays et à la culture d’origine transparaissent dans les comportements d’audience des Maghrébins de France. En plus d’une fréquentation des grands médias nationaux, ils se portent aussi vers les médias « communautaires » avec une offre en plein essor grâce à la diffusion par satellite et la généralisation de l’équipement Internet haut-débit. les médias audiovisuels font partie intégrante de notre vie quotidienne et chacun y consacre plusieurs heures de son temps de loisirs hebdomadaire : devant un écran TV, à l’écoute de la radio ou encore à consulter Internet sur une tablette ou un smartphone. Ces 10 dernières années ont été marquées par une explosion de l’offre média, en p articulier pour ce qui concerne les chaînes de télévision et le contenu Internet. Ce constat est à mettre en p erspective de la généralisation de la TNT, de l’extension de la diffusion par satellite et de la forte croissance de l’équipement des foyers en Internet haut-débit. A la clé, c’est l’accès pour tous à une multitude de chaînes thématiques nationales mais surtout « l’ouverture d’une lucarne sur le monde » par la réception d’émissions p rovenant des « 4 coins de la terre ». Le haut débit Internet a contribué à la démultiplication de l’offre de chaînes arabes La communauté maghrébine française n’échappe pas à cette évolution et profite également de ce progrès. Longtemps limitée à la seule réception via une parabole pour capter les télévisions du Maghreb ou du MoyenOrient, l’accès à ces chaînes passe aujourd’hui par le haut débit qui équipe 91% des foyers. Cette p roportion, nettement supérieure à la moyenne des français, s’explique par la jeunesse et la c oncentration des foyers maghrébins dans les grandes agglomérations urbaines où le développement Internet a été plus rapide. Les 4 principaux fournisseurs d’accès à Internet sur le marché français - Bouygues, Free, Orange et SFR intègrent a ujourd’hui une offre de chaînes étrangères dans leur abonnement standard et l’utilisent comme argument auprès de leurs clients. lll 4 ras el hanout 5 lll Ces offres sont construites avec un contenu qui satisfait aux goûts et aux attentes du public de culture arabo-musulmane Les chaînes des pays du Maghreb en tête des audiences de leur diaspora respective De fait 8% des foyers maghrébins déclarent recevoir des chaînes arabes et 72% les regarder. Les chaînes des pays d’origine captent une grande partie de l’audience de ces foyers pour des raisons évidentes de p roximité culturelle et d’intérêt pour l’actualité l ocale. Le complément d’audience se partage entre les chaînes des pays voisins et les chaînes moyen-orientales proposant de l’information en continu, du d ivertissement ou encore un contenu à dominante religieuse. Nouvelle tendance, 10% des foyers maghrébins souscrivent à des offres proposant des bouquets arabes payants. « Bouquet Arabia », « Bouquet Musulman » ou encore « Arabesques », ces offres sont construites avec un contenu qui satisfait aux goûts et aux attentes de ce public de culture arabo-musulmane. Les radios « communautaires » rassemblent près de la moitié de la communauté maghrébine La singularité de ce segment de la population s’exprime également à travers son comportement d’écoute de la radio. En plus d’une audience sur les supports nationaux comme RTL, France Info ou S kyrock, près de 46% d’entre eux en moyenne c umulée h ebdomadaire, se branchent sur les fréquences des stations comme Beur FM, Radio Orient ou encore Radio France Maghreb. Leur écoute se focalise en semaine et plutôt en matinée. Ils sont friands d’informations, de divertissement et de programmes musicaux qui sont les marqueurs de ces stations. principales stations de radio s’adressant à la communauté maghrébine hexagonale BEUR FM RADIO FRANCE MAGHREB RADIO GAZELLE RADIO ORIENT RADIO SALAM RADIO SOLEIL Avec plus ou moins de couverture sur les différentes régions françaises, pour certaines cantonnées à émettre sur des zones géographiques limitées, elles captent un auditoire varié et se font l’écho des cultures et des centres d’intérêt des Maghrébins de France. 6 ras el hanout Une audience qui explose pendant le ramadan Cette période de l’année constitue aujourd’hui un temps fort commercial durant laquelle les a nnonceurs redoublent en communication avec à la clé des dépenses alimentaires en hausse de 40% par r apport au reste de l’année. Les comportements de consommation se modifient mais également les fréquentations des médias audiovisuels. La radio va être plus écoutée en soirée pour accompagner la confection des plats du repas de ftour ou pour donner le top précis de la r upture du jeûne. Idem pour la télévision, notamment en 2ème partie de soirée durant laquelle les téléspectateurs se portent sur les émissions de divertissement et/ou sur les émissions religieuses, certains souscrivant même à des abonnements temporaires, limités à la période du ramadan. L’avenir tend vers une audience plus individualisée et nomade Wifi, 4G voire 5G demain, tablettes et smartphones, les modes de fréquentations des médias audiovisuels vont tendre à l’évidence vers une plus grande segmentation des comportements. Les contraintes sur les moments et les lieux d’écoute seront encore repoussées avec, en conséquence, une audience plus individualisée et nomade. C’est le défi à relever par les acteurs de ce g igantesque marché de la communication qui ne connait pas les frontières. audience 91% 80% 10% DES FOYERS D’ORIGINE MAGHRÉBINE SONT CONNECTÉS AU HAUT-DÉBIT REÇOIVENT DES CHAÎNES MAGHRÉBINES OU MOYEN-ORIENTALES SONT ABONNÉS À UN BOUQUET DE CHAÎNES EN ARABE les chaînes les plus populaires auprès des téléspectateurs d’origine maghrébine AL JAZEERA CANAL ALGÉRIE DUBAÏ TV IQRAA MBC MEDI1 TV NESSMA TV THALITHA TV 2M… + 7 D OSSIER Dinde ou chapon pour le réveillon ? La fin de l’année souffle un esprit festif dans toutes les assiettes y compris musulmanes. A cette période, la vente de volailles augmente dans les boucheries halal, les marchés et les grandes surfaces. De nouveaux produits sont aussi élaborés pour répondre au goût des nouvelles générations. Noël n’est plus un marqueur e xclusivement religieux. S’il ramène quelques fidèles le temps d’une messe, il est d’abord pour beaucoup l’occasion de se réunir en famille et de profiter de ce moment de partage, y compris pour les foyers de culture musulmane. Comme Amel, 35 ans, d’origine tunisienne, mère de trois enfants « Nous préparons le repas et offrons les 8 ras el hanout c adeaux aux enfants, explique Amel. C’est important pour eux qu’ils fassent comme leurs camarades d’école ». Au menu ce soir-là, ce sera huîtres, poisson et dinde. Chez Mme Makhloufi, 36 ans, d’origine algérienne et maman de deux enfants, le maître-mot, c’est le mélange. « Mes sœurs sont mariées à des français alors on fête Noël tous ensemble. Il y aura du saumon, une dinde rôtie au four avec des haricots, des pommes de terre sautées ». La tendance se confirme depuis de nombreuses années. Si les anciens s’en tenaient souvent scrupuleusement à leurs traditions culinaires, leurs enfants sont plus sensibles à la variété et à la profusion des produits disponibles sur le marché. En se diversifiant l’offre halal rencontre le succès et son chiffre d’affaires progresse c onstamment. En se diversifiant, l’offre halal rencontre le succès La volaille prend son envol La viande et la charcuterie constituent la q uasi-totalité des produits halal. Selon une étude récente du cabinet Solis, le p oulet (85%) est la viande préférée des personnes interrogées devant le bœuf (70%) et l’agneau (68%). Parmi les produits transformés, ce sont les blancs de poulet et de dinde façon jambon qui plaisent le plus aux consommateurs (79%). Viennent ensuite les saucissons tendres type Kachir (72%), les saucissons secs (40%), les saucisses de volaille (34%), les pâtés, rillettes et autres mousses (18%). Sur le plan national, la consommation de volaille enregistre une hausse de 5% entre 2009 et 2014, selon une étude Xerfi. La volaille désigne plusieurs espèces d’oiseaux élevés dans une basse-cour : la dinde, l’oie, le poulet, le canard, la pintade, le chapon. « D’année en année, la demande augmente, confie M. Ajlil, employé à la boucherie Wafa, à Paris dans le 19ème arrondissement. Pour les fêtes, nous proposons des chapons, des dindes, des canards, des canettes, du foie gras ». En moyenne, 40 dindes, 10 canards, une centaine de b ocaux de foie gras repartent de cette boucherie traditionnelle et garnissent les tables de la communauté musulmane. Les mœurs évoluent et les habitudes alimentaires dopent le marché halal français, estimé à 5,5 milliards d’euros. De quoi aiguiser l’appétit des acteurs de la grande distribution. Le halal prospère En 2013, une étude d’Iri, expert de la grande distribution, chiffre à 207 millions d’euros, le marché de la viande halal en grandes et moyennes surfaces. La volaille est le rayon qui pèse le plus (65,2M) et le seul à progresser (+3,2%). « On ne suit qu’une partie des produits dans une partie des circuits de distribution », précise Jacques Dupré, directeur I nsights chez Iri. « Même si nous ne pouvons pas extrapoler sur l’ensemble du marché h alal, nous constatons que cette partie émergée est très dynamique et progresse », rajoute M. Dupré. L’essentiel de la viande halal continue d’être vendue dans les boucheries ras el hanout D’où vient la dinde ? Originaire d’Amérique du Nord, le dindon sauvage fut le seul volatile domestiqué et élevé à l’époque préhispanique, de l’Oasisamérique (au sud-ouest des actuels États-Unis) jusqu’au Centre du Mexique ; on chassait également le dindon ocellé dans le sud de la Mésoamérique, dans les forêts tropicales mayas de la péninsule du Yucatán. Au Mexique, où la dinde était et reste toujours connue sous le nom de guajolote. Elle tient encore une place importante dans la gastronomie mexicaine. Les Européens la connaissent par les premiers colons espagnols qui l’appelaient « poule d’Inde » et les m issionnaires jésuites qui la ramenèrent vers 1 500 en Europe où elle se diffusa rapidement car cet oiseau était assimilé aux volailles de basse-cour (poulet et pintade). Les termes coq d’Inde et poule d’Inde ont été progressivement abrégés en dinde. Source : Wikipedia musulmanes traditionnelles. Question de choix, de prix et de confiance pour les consommateurs. Cela n’empêche pas depuis plusieurs années, les industriels comme Isla Délice, Fleury Michon ou Reghalal d’investir ce secteur porteur et à haut potentiel. « En 2014, c’est plus de 14 millions de produits vendus, soit une augmentation de plus de 11% », détaille Eloïse Le Port, responsable marketing de Réghalal, spécialiste des produits halal. En économie, l’innovation est un indicateur de la bonne santé d’un m arché. Le secteur du halal est un bon exemple où les marques r ivalisent d’imagination et créent sans cesse de n ouveaux produits. « Nous avons lancé quatre produits en 2015, détaille Mme Le Port, Spicy de p oulet, filet de poulet doré au four, grignottes à la Mexicaine, chorizo de volaille et au veau ». Ces nouveautés visent une cible de jeunes adultes actifs et pour les fabricants, l’objectif est de répondre à leurs attentes, à un nouveau mode de vie et à de nouvelles envies. M algré la concurrence de l’industrie agroalimentaire, les boucheries et épiceries traditionnelles continuent de drainer l’essentiel du marché halal. Garder son avance demande de s’adapter aux exigences d’une clientèle souhaitant bien manger tout au long de l’année. Viandes préférées par les Maghrébins de france boeuf 70% poluet 85% agneau 68% 9 lll 100% halal, 100% plaisir Produit-phare des fêtes, le foie gras halal fait p artie de ces nouveaux produits incontournables. « A Noël en famille, au jour de l’An entre amis, au resto, la mode c’est de manger du foie gras halal », constate Slimane Boutari, producteur de foie gras, à Tarbes. Depuis 2011, la demande augmente pour la petite entreprise du sud-ouest. Sur son site, l’offre est variée : foie gras mi-cuit, entier, aux figues, aux dattes, s aveur vanille. « Les bouchers, les restaurants haut de gamme halal sont très demandeurs, souligne M. Boutari. Et il y a maintenant des pays comme l’Algérie, le Maroc, l’Iran, les Emirats qui s’y mettent ». Les grandes marques, Labeyrie, Delpeyrat se sont lancées sur le créneau p rometteur du foie gras halal, nouveau symbole d’un art culinaire interculturel. De la grande surface au commerce de proximité, du grand fabricant au commerçant, le constat est le même. La demande pour une offre diversifiée, innovante existe. « Ce sont surtout les jeunes qui sont demandeurs, confirme M.Bouazza, artisan boucher, traiteur, agréé AVS. Ils veulent changer du tajine, de la viande de leurs parents ». D’année en année, le patron de la b oucherie Transparence, à Paris dans le 20ème arrondissement, observe la tendance. « L’année dernière, j’ai vendu tous les chapons, toutes les dindes, résume M. Bouazza. Je prépare aussi des poivrons farcis, des tomates farcies, du rôti de veau Orloff, tout ce qu’on ne faisait pas avant. Les clients cherchent à sortir de l’ordinaire ». A Noël, il y aura l’embarras du choix entre pintades, dindes et c hapons pour les foyers m usulmans. Ces volailles seront dégustées par une nouvelle génération de gourmets, à la fois r espectueuse de l’exigence religieuse et aussi désireuse de ne pas sacrifier le goût, ni leur plaisir. 10 ras el hanout le foie gras en quelques mots… UN PEU D’HISTOIRE La fabrication de foie gras est une production ancestrale. La pratique du gavage des oies remonte à l’Égypte ancienne. C’est sur les bords du Nil, un passage de la migration des oies et des canards, que les Égyptiens découvrent que pour faire le long trajet de migration, les oies et les canards se gavaient de n ourriture en accumulant la graisse, en perspective de leur long voyage. La technique fut ensuite perpétuée par les grecs et les romains, chaque peuple utilisant les ressources disponibles localement. Plus tard, elle se développa en p articulier en France à partir du 18ème siècle avec l’arrivée du maïs dans le Sud-Ouest. 3 APPELLATIONS RÉGLEMENTÉES • « Le foie gras entier », composé d’un foie gras entier ou d’un ou plusieurs lobes entiers de foie gras et d’un assaisonnement ; • « Le foie gras », c’est une préparation composée de morceaux de lobes de foie gras agglomérés pouvant provenir d’animaux différents et d’un assaisonnement ; • Le « bloc de foie gras », se compose de foie gras reconstitué et d’un assaisonnement. Lorsqu’on y inclut des morceaux de lobe de foie gras, il devient « bloc de foie gras avec morceaux ». LE FOIE GRAS HALAL La consommation de foie gras est encore marginale au sein de la communauté musulmane avec un faible % d’adeptes, à mettre au compte d’une offre encore limitée et d’un prix significatif. Cependant, elle est en croissance régulière, avec un pic durant la période des fêtes de fin d’année. les fêtes de fin d’année rassemblent aussi les maghrébins de france Si la plus grande partie de la communauté maghrébine célèbre naturellement les fêtes musulmanes come l’Aïd el Kebir, ils sont également plus de 66% à participer, d’une manière ou d’une autre, aux festivités autour de Noël et de la Saint-Sylvestre. Selon une enquête de Solis, ils sont 14% à décorer un sapin pour Noël, 37% à offrir des cadeaux aux enfants pour cette occasion, 28% à participer au réveillon de Noël et 55% à celui du Jour de l’An. 14% DES FOYERS DÉCORENT UN SAPIN 37% OFFRENT DES CADEAUX AUX ENFANTS 66% PARTICIPENT À AU MOINS UN RÉVEILLON Ces statistiques grimpent significativement pour la 2ème génération. Signe des temps, l’offre des fabricants de foie gras halal et autres produits de circonstance ont une offre en expansion, relayée par les circuits de distribution traditionnelle ou par Internet. 11 e PICERIE couscous, de la graine de star Sans elle pas de couscous. Elle est l’élément essentiel d’un des plats préférés des Français. Derrière son apparente simplicité, la graine de couscous est le fruit d’une production très exigeante. Les industriels l’adaptent aux différents besoins des consommateurs, experts ou pressés. couscous plat national ? Au gré des sondages, il fait partie désormais des mets les plus cités avec le steak frites, les pâtes, la pizza ou le poulet rôti. Entré dans les habitudes alimentaires, sa viande, ses légumes, son bouillon, sa semoule son synonymes d’onctuosité, de générosité, de c onvivialité. Si tous les ingrédients comptent, c’est en grande partie la graine de couscous qui lui donne sa saveur. S’il fait l’unanimité, parle-t-on pour autant du même couscous dans toutes les familles ? 12 ras el hanout « Les consommateurs d’origine maghrébine n’ont pas les mêmes exigences que les Européens sur le couscous, observe Lucie Berger Sabattel, responsable marketing grossistes, à la Semoulerie de Bellevue-Groupe Panzani. Un palais plus expert nous demande d’aller plus loin dans la recherche et le développement de nos produits ». Alternative aux pâtes et au riz pour les uns, plat traditionnel pour les autres, les industriels doivent ajuster leur production. Selon les attentes, la graine de couscous suit des p rocess de fabrication bien distincts. 13 lll Au-delà du goût, des qualités nutritives, le couscous relève de la préservation de la tradition Traditionnel ou express ? Couscous merguez, royal, au poulet ou au poisson, tout le monde a ses préférences culinaires. Pour les g énérations issues de l’immigration, d’autres valeurs identitaires y sont rattachées. Au-delà du goût, des qualités nutritives, le couscous relève de la préservation de la tradition. Préparer la semoule est un rituel qui fait perdurer le lien avec le pays et les siens, rappelle son identité de fils, de petit-fils d’immigré. Alors le sachet cuisson n’est définitivement pas destiné à cette cible. L’autre face du consommateur de couscous est celle de l’homme moderne pour qui la rapidité d’exécution est le principal avantage. Un peu d’eau chaude et le tour est joué. Plus besoin de doser, de surveiller, les grains gonflent tout seuls et c’est prêt en quelques minutes. Du roulage à la main au sachet, du couscoussier au micro-ondes, il y a deux univers que les industriels ne confondent pas. « Nous proposons à la fois du couscous classique en vrac et du couscous en sachet cuisson, note Lucie Berger Sabattel. Traditionnel ou rapide, il s’agit de la même graine mais élaborée différemment ». Tous les critères sont minutieusement pris en compte pour fournir des produits correspondant aux deux segments. Sélection des blés, roulage, cuisson, séchage mais aussi couleur, calibrage déterminent chaque qualité. Un grain de précision La production du couscous s’appuie sur des technologies très pointues. Issu de la semoule de blé dur tout comme les pâtes, le couscous connait plusieurs étapes de fabrication. D’abord les grains de blé dur sont décortiqués, défaits de leur enveloppe puis broyés en moulin avant d’être dirigés vers l’usine de couscous. Là, les machines, rouleuses, mélangeuses reproduisent le geste ancestral où à l’époque on frottait l’eau à la semoule pour former la graine de couscous. Le couscous est ensuite cuit à la vapeur, séché et tamisé pour obtenir les grains moyens ou fins. Les Français ont consommé 1,5 kg/ habitant de couscous en 2014, contre 8 kg/ habitant de pâtes. La consommation est à la hausse sur un marché du blé dur qui représente moins de 3% de la production totale des céréales. Pour comparaison, la France a produit en 2015, 1,8 millions de tonnes de blé dur contre 40 millions de tonnes de blé tendre, blé utilisé pour fabriquer les pains, les pâtisseries. « Le blé dur, 14 ras el hanout c’est un peu la haute couture des céréales, remarque Christine Petit, secrétaire générale du Sifpaf-Cfsi*. Il est plus sensible aux aléas climatiques et il faut un savoir-faire technique pour le cultiver ». Cette année, les pouvoirs publics ont initié un plan de relance avec pour objectif de doubler sa production d’ici 2025. « Il y a une vraie attente sur le marché intérieur et à l’export », précise Mme Petit. En 2014, près de 95 000 tonnes de couscous ont été produites dans quatre usines, aux quatre coins de la France. Du couscous pour tous Dari, Ferrero, Lustucru, Samia, Tipiak, Z akia, sont quelques-unes des marques que l’on trouve dans les rayons des supermarchés. Attentifs, les industriels proposent aussi à la communauté maghrébine, un choix plus large dans les autres c ircuits de d istribution. « Dans notre réseau de g rossistes, nous retrouvons Ferrero, Régia mais aussi Zakia, R icci ou le nouveau couscous Le Renard, d étaille Lucie Berger Sabattel, de Panzani. Ces produits identitaires, références pour les originaires du Maghreb, sont aussi vendus dans les épiceries orientales, les boucheries musulmanes. Des c onditionnements plus importants, des mentions écrites en arabe plaisent davantage. Cette logique de marketing ethnique coïncide avec une demande spécifique de connaisseurs et s’applique aussi à la stratégie d’innovation. « Nous avons lancé l’année dernière un tout nouveau couscous le Renard pour des clients plus traditionnels. Et à côté, nous avons des marques GMS, centrées sur les nouvelles h abitudes de consommation », décrit Mme Berger Sabattel. En matière d’innovation, tout est passé à la loupe, la finesse du couscous, sa couleur, sa f acilité de r oulage. Proposer de nouveaux produits relève pour les industriels, d’un exercice d’équilibre entre la t radition et un « grain » de modernité. consommation de couscous des Maghrébins de france 71% DONT DES FOYERS ACHÈTENT DU COUSCOUS EN GRAINE 38% EN ACHÈTENT AU MOINS 2 FOIS PAR MOIS 1 5 KG KG SONT LES FORMATS PRIVILÉGIÉS 46% DES DÉPENSES SONT RÉALISÉS DANS LE CIRCUIT TRADITIONNEL (BOUCHERIES MUSULMANES, ÉPICERIE ORIENTALES, MARCHÉS…) 15 lll La tendance bio Le bio est un nouveau marqueur de la consommation. Des produits sains issus d’une agriculture responsable séduisent de plus en plus une population en r echerche de naturel. La société Dari, basée au Maroc, a fait de la diversité et de l’innovation, sa spécialité. Après avoir proposé un couscous à la semoule d’orge au début des années 2000, elle a lancé en 2014, un n ouveau couscous complet bio. Elle répond ainsi à la volonté grandissante de manger mieux et exporte son couscous à travers le monde. Le label bio garantit à la maîtresse de maison, un produit débarrassé de tout pesticide. Bien que plus cher, le bio correspond au souci de la traçabilité, de l’origine des produits. Les nombreux scandales sanitaires renforcent ce b esoin de confiance envers des aliments respectueux de l’environnement et du développement durable. L’innovation du couscous mêle tous ces aspects de tradition, de naturel, de diététique, les fabricants s’adaptant aux envies, aux sensibilités multiples. De l’emblème gastronomique au simple a ccompagnement, p arfumé d’épices ou bien arrosé de ketchup (certains crieront au sacrilège !), le couscous nourrit à la fois le corps et l’affect, les g ourmands et les g ourmets. Dis-moi comment tu manges ton couscous, je te dirai qui tu es... 16 aux origines du couscous Le couscous est né dans la Numidie peuplée par les Berbères. Il est rapporté qu’ils utilisaient depuis l’antiquité cette méthode de cuisson des céréales à la vapeur. S elon certains, le mot couscous trouve son o rigine dans le bruit de la préparation de la graine lorsqu’elle est passée au tamis un bruit qui fait « keskes ». EN FONCTION DES RÉGIONS, SON APPELLATION DIFFÈRE : • KESKSOU EN GRANDE KABYLIE • KESKAS EN PETITE KABYLIE • TAAM DANS LA MAJORITÉ DE L’ALGÉRIE ET EN LIBYE • BARBOUCHA DANS LES AURÈS ET L’EST DE L’ALGÉRIE • NAAMA DANS L’EST DE L’ALGÉRIE (CONSTANTINE) • SEKSOU AU MAROC • KOSKSI EN TUNISIE ET À ANNABA (ALGÉRIE) * Sifpaf-Cfsi : Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France et Comité français de la semoulerie industrielle e PICERIE chorba, harira : terroirs et saveurs en sachet Consommées par une petite partie de la communauté, les soupes traditionnelles du Maghreb déshydratées gagnent du terrain, surtout en ville où le temps est compté. De la cuisine familiale aux rayons des supermarchés, de la tradition à la vie moderne, il faut franchir le pas. A la question, achetez-vous de la soupe en sachet halal type chorba, harira, prête à l’emploi, seulement 22% répondent oui (enquête c abinet Solis). S elon que l’on soit optimiste ou pessimiste, on peut y voir une grande marge de progression ou alors la résistance d’une cuisine faite maison. En regardant de plus près les habitudes d’achat, la plus forte c onsommation des soupes en sachet se situe à la p ériode du ramadan, avec d’autres produits comme les feuilles de brick, le lait fermenté ou les sodas. « J’utilise les sachets de soupe seulement durant le ramadan, explique Samia, 30 ans, éducatrice spécialisée et c élibataire. Quand je suis seule, c’est plus pratique, plus simple ». Le plaisir d’une soupe sans les contraintes de la préparation est le premier argument avancé. En un clin d’œil Rapidité, praticité sont importantes quand il y a déjà tellement d’autres choses à préparer : salades, bricks, plats élaborés. « Durant ce mois de jeûne, on en consomme tous les jours, remarque Hanane, 36 ans mariée, 2 e nfants. Autant prendre un sachet, c’est prêt en cinq minutes. C’est plutôt bon et économique, ça vaut le coup quand je n’ai pas le temps ». lll ras el hanout 17 lll A chacun sa touche culinaire LES MANIÈRES D’ACCOMMODER LA CHORBA OU HARIRA VARIENT D’UNE RÉGION DU MAGHREB À L’AUTRE : • PLUS OU MOINS DE LÉGUMES SECS, LENTILLES, POIS CHICHES OU FÈVES ; • ENRICHI DE TELLE OU TELLE VARIÉTÉ DE PÂTE À POTAGE (LANGUE D’OISEAU, VERMICELLE..) OU BLÉ CONCASSÉ (FRIK) ; • RELEVÉ AVEC UN BOUILLON CUBE AU POULET, À L’AGNEAU OU AU BŒUF ; • AGRÉMENTÉ AVEC UN FILET DE CITRON ; • PARFUMÉ À LA CORIANDRE OU À LA MENTHE. TOUT EST DANS LE DOSAGE ET LES GOÛTS VARIÉS DES AMATEURS DE CE PLAT D’HIVER ET EMBLÉMATIQUE DE LA PÉRIODE DU RAMADAN. Toujours sous la main dans un placard, à mélanger avec un peu d’eau, sa devise pourrait être la même que celle des scouts « Soupe, toujours prête ! ». Cette facilité d’usage devient une bonne raison d’y avoir recours plus souvent et pas seulement pendant le ramadan. « En h iver, je prends une soupe tous les soirs, témoigne Nadir, 39 ans, célibataire, cadre dans le secteur de la finance et de la banque. C’est assez complet, c’est une bonne entrée ou alors mon plat principal, si je n’ai pas trop faim ». Le profil-type des consommateurs de soupes en sachet est plutôt citadin, actif, en famille ou pas. Et surtout décomplexé, n’hésitant pas à se rendre la vie plus facile sans avoir l’impression de trahir un certain art de vivre. « A défaut d’avoir le plat maison des parents qui n’est jamais comparable, ça dépanne pas mal », résume Nadir. Les grandes marques prennent en compte cette partie de la population qui allie agenda serré et tradition culinaire. Dis-moi ce que tu manges… L’alimentation occupe une place centrale dans la vie des familles d’origine maghrébine. C’est elle qui au quotidien, rassemble tous les membres autour de la table et entretient le lien. Manger, boire, transmet aussi les valeurs héritées des générations précédentes, d’une région, d’un peuple. La chorba est une soupe traditionnelle orientale très prisée en Algérie, en Tunisie, en Libye. Préparée à base de viande de mouton ou d’agneau, on y trouve du vermicelle, du frik (blé concassé) et différents légumes (tomates, courgettes, carottes) selon les régions. Géographiquement, l’harira est plutôt marocaine, faite à base de légumes, de viande ou de poisson et agrémentée de vermicelle, de riz. Harira et chorba sont emblématiques du ramadan. A l’heure du ftour, leurs parfums échappés des grandes casseroles annoncent la rupture tant attendue du jeûne. Elles mettent en appétit pour la longue suite du repas : viande, légumes, dattes, œufs, crêpes, pâtisseries... La coriandre et le citron pressé qui relèvent 18 ras el hanout le goût de l’harira ou de la chorba sont des sources de vitamine C, bien précieuses pour lutter contre la fatigue de cette p ériode. A vrai dire, il existe autant de recettes de soupes que de cuisinières, difficile donc de retrouver ce goût forcément unique dans les quelques saveurs proposées en grandes surfaces. « Qu’est-ce que tu nous mijotes encore ! » Le slogan d’une célèbre marque pour ses soupes déshydratées rappelle combien retrouver le goût onctueux d’un potage ou de tout autre p roduit fait maison, est un défi pour les industriels de l’agro- alimentaire. Mais le temps s’est a ccéléré, l’organisation à la maison s’est modifiée et les habitudes alimentaires ont suivi. Cette sacralisation des bons petits plats f amiliaux est désormais réservée aux fins de semaine quand la famille se réunit. Les industriels en proposant leurs soupes en sachet offrent une solution adaptée à l’homo citadinus. Knorr, Maggi et Samia sont en haut du podium mais d’autres acteurs comme Ideal ou 555 viennent les challenger en s’implantant dans le commerce de proximité, tout comme les grandes et moyennes surfaces concurrencent les épiceries et boucheries musulmanes dans la distribution de ces produits. Dans un marché en pleine croissance mais où l’offre n’est pas assez variée pour beaucoup de musulmans, les marques multiplient les innovations. Les soupes comme les plats surgelés ou préparés sont de plus en plus sollicités et font naître de nouveaux modes de consommation. Entre les enfants et le travail, les familles veulent passer plus de temps à discuter, à échanger plutôt qu’à cuisiner. Sur le plan financier, le rapport qualité-prix est également intéressant. Acheter de grosses quantités de chaque ingrédient, légumes ou viande, peut revenir cher. Là, le dosage est équilibré, quitte à rajouter quelques épices pour mieux s atisfaire au goût. La soupe en sachet convient à la fois aux célibataires, aux parents débordés. Ainsi, les enfants s’entendront dire encore longtemps…« Mange ta soupe, ça fait grandir ! ». consommation de soupes des Maghrébins de france 22% 45% DES FOYERS ACHÈTENT DES SOUPES TRADITIONNELLES HARIRA OU CHORBA PRÊTES À CONSOMMER 38% DES DÉPENSES SONT RÉALISÉES DANS LE CIRCUIT TRADITIONNEL (BOUCHERIES MUSULMANES ET SUPÉRETTES ORIENTALES) DONT EN ACHÈTENT AU MOINS 2 FOIS PAR MOIS 19 p LATS CUISINÉS plats cuisinés, traiteur halal, de nouveaux appétits Au fil du temps et des générations, les goûts évoluent vers de nouveaux produits. Raviolis, pizzas, cordons bleus, apparaissent dans les habitudes de consommation des foyers d’origine maghrébine. Plus simples, plus rapides à cuisiner et à condition d’être conformes aux attentes, ces aliments constituent un vecteur important de la croissance du marché halal. ces dernières années, les saveurs du monde ont gagné de l’espace dans les linéaires des supermarchés. Les cuisines asiatique, mexicaine, indienne, conventionnelles ou déclinées halal soufflent un vent d’exotisme et attirent. Cette nouvelle offre répond à la fois à des attentes de diversité de la part des consommateurs et pour la population musulmane, au souhait de profiter d’une gamme élargie de produits. La viande, la charcuterie restent les principaux produits halal achetés, loin evant les plats cuisinés qui ne sont consommés que d par environ un quart des familles. Malgré un taux de pénétration encore modeste, le chiffre d’affaires des plats frais, des surgelés ou des plats en conserve, progresse très fortement. « Nous sommes à la croisée des chemins, constate Karim Acherchour, directeur général de la société Isla Mondial. Il y a la génération de nos parents attachée à la cuisine traditionnelle et la jeune génération qui réclame des pasta box, des sandwichs, des pizzas ». lll 20 ras el hanout 21 lll Les marques de plats cuisinés halal proposent principalement des spécialités italiennes et des produits estampillés world cuisine. Innover, p résenter une offre enrichie à un public demandeur est un bon moyen de gagner des parts de marché pour les fabricants. « Nous lançons cette fin d’année trois nouveaux p roduits dans notre gamme surgelés, détaille M. Acherchour d’Isla Mondial. Des cordons bleus, des e scalopines et des nuggets 100% filet de poulet ». Au quotidien, ces produits se retrouvent dans le frigo ou le congélateur, aux côtés des steaks hachés et des panés de poisson. Un pouvoir d’achat plus fort des nouvelles générations, conforte le dynamisme de ce segment prometteur. Avant, le choix se résumait aux kebabs, se cantonnait dans les boucheries, les épiceries orientales. Depuis, des restaurants, des brasseries, des chaines de restauration rapide se sont développés. Les grandes surfaces ont emboité le pas et voient que la marge d’évolution des plats cuisinés est parmi les plus fortes, tous produits confondus. Il n’y a guère que les crises sanitaires comme celle du cheval en 2013 pour freiner l’élan des consommateurs. C’est justement cette exigence de traçabilité et de conformité qui doit guider tous les acteurs du secteur. Pour gagner la confiance du consommateur m usulman, une marque doit avant tout le convaincre de la g arantie halal de ce qu’il mange. Les troisième et quatrième générations sont les principales cibles de ce nouveau marché de plats préparés. « Les familles musulmanes cuisinent moins qu’avant, confirme Alaa Gafouri, dirigeant du groupe GHT, intégrant les marques de surgelés Sinbad et les plats cuisinés Dounia. Elles mangent à la française, veulent des produits faciles à faire, de qualité, à des prix abordables ». L’enjeu des industriels est de satisfaire cette n ouvelle demande tout en garantissant la traçabilité h alal. L’éthique va de pair avec l’innovation, elle est l’une des conditions indispensables pour gagner la confiance de consommateurs soucieux du respect des règles alimentaires imposées. Vers une standardisation Pendant longtemps, l’offre halal s’est limitée à la viande et à la charcuterie. Elle s’est depuis peu é largie à d’autres produits plus élaborés, en phase avec un besoin de nouveauté dans la population maghrébine. Ces produits sont devenus des standards et font l’unanimité des petits et des grands. Quoi de plus banal qu’une pizza, des raviolis, des cordons bleus, faciles à préparer et appréciés de tous. « Toutes les b arquettes de lasagnes, de hachis Parmentier, de raviolis fonctionnent bien notamment auprès des e nfants, confirme M. Gafouri de GHT. On veut continuer à suivre cette tendance ». Du champ à l’assiette La préoccupation des industriels du marché halal est de proposer des innovations tout en respectant des principes religieux. Si ces contraintes, liées aux modes de production et de certification ne sont pas respectées, les géants de l’agroalimentaire peuvent se décrédibiliser aux yeux de leurs clients. « De la fourche à la fourchette, le contrôle et la traçabilité sont la base de la réussite, observe Alaa Gafouri, du groupe GHT. Nous devons respecter une jurisprudence industrielle qui va de la chaîne de production au consommateur en passant par le religieux ». consommation de plats cuisinés des Maghrébins de france 24% 49% 74% DONT DES FOYERS ACHÈTENT DES PLATS CUISINÉS HALAL FRAIS, SURGELÉS, EN CONSERVE OU EN BARQUETTE LONGUE CONSERVATION EN ACHÈTENT AU MOINS 1 FOIS TOUS LES 15 JOURS DES DÉPENSES SONT RÉALISÉES DANS LES GRANDES SURFACES lll 22 ras el hanout Qualité et conformité sont indispensables pour des aliments rattachés à des valeurs plus que nutritionnelles. « Il y a une double attente de produits sains et certifiés, atteste M. Acherchour d’Isla Mondial. Et il faut garantir cet équilibre entre culture et g astronomie ». Les industriels ont donc des responsabilités dans un domaine autant alimentaire, qu’identitaire. Une n ouvelle voie s’ouvre à eux, c’est celle du snacking qui s’adresse majoritairement à une population jeune et urbaine. Grignottes de poulet, salades composées, hot-dogs, pasta box, sandwichs, ces produits séduisent des clients nomades et pressés. Plus que leurs parents, les jeunes français issus de l’immigration ont intégré dans leur quotidien les plats préparés, tout-faits. Leur profil de consommateur s’est affiné, il est devenu plus sophistiqué avec des exigences sur le goût, le choix, la traçabilité avec un packaging soigné. Des marques à l’écoute, des distributeurs avertis sauront concilier cette dualité culinaire, française et musulmane. les plats cuisinés les plus achetés 1 PIZZAS 2 3 RAVIOLIS LASAGNES 4 5 NUGGETS HACHIS PARMENTIER 23 I NTERVIEW commerçant Taous Bacha, chef d’entreprise dans les Hauts-de-Seine, vient de lancer Halfresh, un concept de magasin inédit dans l’univers du halal : un espace commercial dédié aux produits surgelés à l’instar de Picard. Décryptage du parcours et du projet de cette jeune diplômée. Quel a été votre parcours avant la création de ce commerce ? Après un Master Entrepreneuriat et Management de Projet de l’IAE de Lille 1, j’ai cumulé 2 expériences professionnelles très enrichissantes. D’abord, j’ai occupé un poste de manager des « Rayons Stand » dans un hypermarché Auchan. Ensuite j’ai participé à la gestion de l’entreprise familiale, un commerce de produits halal sur les marchés. La volonté d’ouvrir ma propre entreprise était antérieure à ces expériences professionnelles, c’est pourquoi je les ai vécues comme un tremplin pour assoir mon projet. J’ai porté une attention particulière à la logistique, la gestion de la chaine du froid et le merchandising de l’enseigne Auchan. Puis, travailler aux côtés de mon père m’a formé aux actions de terrain : négociation avec les fournisseurs, définition des marges et tarifications, mise e n rayon, vente, comptabilité. Pourquoi avez-vous choisi ce secteur d’activité ? J’ai toujours baigné dans cet univers. L’entreprise familiale créée par mon père commercialise de la volaille, de la charcuterie et des produits traiteur. Petite, j’ai assisté et participé à l’essor de son commerce. J’ai pu constater l’explosion des ventes des produits de charcuterie, la mise sur le marché du foie gras, la choucroute, des volailles comme le chapon, la viande élaborée (cordon bleu, viennoise de dinde) etc… J’ai compris que la nouvelle génération de consommateurs de produits halal souhaitait des produits halal à l’image des produits conventionnels. L’i dée d’un Picard surgelés version halal s’est logiquement imposée à moi. Picard est le magasin préféré des français depuis plusieurs années. Il propose des produits pratiques et bons. Après avoir bâti le business plan, j’ai présenté le projet à la Chambre de Commerce qui m’a retenu pour bénéficier d’un financement à taux zéro et d’une caution bancaire. Le projet était lancé ! Quelles sont les principales difficultés rencontrés lors de la mise en place de votre activité ? Ayant consacré du temps à la construction d’un business plan (concept du magasin, étude de marché, liste des produits et fournisseurs, besoins de financement) beaucoup de problématiques ont pu être abordées sereinement car étudiées au préalable. L’unique et non des moindres difficultés a été la gestion du calendrier et notamment les retards pris dans les différentes phases du projet (autorisation de travaux, déblocage de fond des banques, livraison du matériel). Quelle clientèle ciblez-vous ? Le magasin cible les consommateurs de 24-39 ans appartenant aux catégories socio-professionnelle « moyenne » et « moyenne+ », c’est- à-dire les foyers plutôt aisés. Cette catégorie est représentée par les enfants ou petits-enfants d’immigrés maghrébins ou subsahariens, ayant connu pour la plupart une ascension sociale et disposant souvent de 2 revenus au sein de leur foyer. Ce sont des consommateurs réfléchis qui veulent un bon rapport qualité/prix et une traçabilité halal bien affichée. Ils constituent mon cœur de cible mais le magasin attire d’autres clients. Je propose également des produits bio et j’ai donc le plaisir d’avoir une clientèle diversifiée. Le magasin est situé en centre-ville, ce qui en fait un commerce de proximité qui attire principalement les habitants du quartier. Quels produits proposez-vous ? Le magasin est à l’image des Picard, 70% de produits sont surgelés, dont les ¾ sont certifiés halal. Les rayons saveur du monde, snacking, viande et volailles génèrent les meilleures ventes. Pour le reste, je propose des produits bio : légumes, fruits, poissons, viennoiserie bio ainsi qu’un rayon de produits pour bébés, 100% bio. lll 24 ras el hanout lll En plus du surgelé, le magasin propose un rayon frais libre-service avec charcuterie, traiteur, volaille et boucherie. L’idée étant de proposer de la boucherie et volaille française en sous vide avec une traçabilité affichée et des règles d’hygiène strictes. Ces règles ne sont pas toujours respectées dans les boucheries traditionnelles. Puis pour finir, un petit stand de charcuterie à la découpe. En tout, c’est plus de 300 références produits en rayons ! Comment vous fournissez-vous en produits ? J’essaie de travailler le plus possible en direct avec les marques certifiées halal, évitant donc les intermédiaires et me permettant d’être compétitive sur les prix. Ma force étant d’être spécialisée sur les surgelés, je peux ainsi commander des volumes intéressants pour les fournisseurs. Au-delà de ça, j’ai eu à cœur de proposer aux fournisseurs de m’accompagner dans mon projet. Pour la plupart, ils font un pari sur un concept. Je travaille aussi avec un fournisseur spécialisé dans le bio. Tous assurent la livraison des commandes. Quels sont vos projets de développement? L’activité étant naissante, j’attends de voir si les clients sont réceptifs au concept et aux produits. Dans un premier temps, il s’agira d’ajuster l’offre, de trouver de nouveaux produits. Ensuite de développer les canaux de distribution : commande en ligne, livraison. Un réseau de franchise est dans un coin de ma tête ! A l’approche des fêtes de fin d’année, mettrez-vous en place des actions spécifiques ? Aujourd’hui, il y a 2 périodes à ne pas manquer pour les commerces de produits halal : le ramadan et les fêtes de fin d’année. Charcuterie, traiteur et volaille sont les rayons prisés. Je prépare pour cette période des produits festifs comme du foie gras, magret de canard, chapons, dindes… de la gastronomie française halal. J’envisage également une communication ciblée sur certains produits par la distribution de tracts et des annonces sur les réseaux sociaux. 25 a CTU Merchandising, plus c’est vu, plus c’est vendu Attente texte Le merchandising est un levier essentiel dans l’acte d’achat du client. Il régit à la fois l’agencement du magasin, la mise en rayon des produits et crée l’ambiance dans laquelle le client va être incité à acheter. en cette fin d’année, les vitrines d es commerçants, les rayons des magasins s’animent. Les fêtes sont une période de forte consommation où le merchandising bat son plein. Le terme regroupe l’ensemble des techniques d’optimisation de l’aménagement d’un point de vente. Cela revient à placer un produit au meilleur endroit possible dans le magasin et à favoriser son achat. « A Noël dans l’allée centrale du magasin, on va retrouver des produits-phares comme les chocolats, analyse Laurence Schmitt, directrice merchandising chez CPM France, spécialiste de l’action c ommerciale et du marketing terrain. Beaucoup de place est également allouée aux jouets en têtes de gondole, sur des îlots, dans des corners ». La géographie du agasin, le parcours du client ont été soigneusement m étudiés pour que c elui-ci passe devant la p romotion du moment et la remarque. Tous les réseaux de distribution sont concernés. « Le petit commerçant qui décore sa boutique, c’est du merchandising », souligne Mme Schmitt. De la d écoration au geste du client qui met le produit dans son panier, il y a toute la stratégie d’un processus qui ne laisse rien au hasard. Dans la peau du consommateur Le merchandising s’applique à la vente en l ibre-service et se base sur des règles telles que le bon p roduit, au bon endroit, au bon moment, au bon prix. En pratique, c’est une vitrine soignée, une belle lll 26 ras el hanout Bruits, senteurs, éclairage, tout doit être é tudié pour reconstituer une atmosphère c ommerciale propice à l’acte d’achat. La sensation de plaisir et de bien-être s’inscrit dans la mémoire du consommateur. Les techniques évoluent et le merchandising se décline aussi sur le digital. Sur les sites de courses en ligne, il hiérarchise l’affichage des produits par catégorie comme dans les rayons, épicerie salée, sucrée, boissons, surgelés etc… présentation, un étiquetage clair, informatif. En faisant bonne impression, le client aura envie d’en savoir plus ou d’essayer le produit mis en valeur. Et cela concerne tous types d’articles, du textile aux produits m énagers, en passant par les légumes. « Les b rumisateurs à s alade au rayon fruits et légumes augmentent l’impression de fraîcheur », remarque Laurence Schmitt. Cette perception positive entraîne le client vers l’achat. Le merchandising joue sur toute la gamme des sensations visuelles, olfactives, sonores. En toutes saisons Aujourd’hui, le merchandising n’est plus le simple fait d’étaler, de ranger ou d’aligner des produits. Dans un marché concurrentiel, les distributeurs, les commerçants doivent se différencier par tous les moyens. Si une bonne signalétique améliore le déplacement dans le magasin, des éléments de PLV, présentoirs, dépliants ou écrans, renforcent la visibilité et impactent les ventes. Jusqu’aux caisses, il est possible de placer des produits et de déclencher des achats d’impulsion. Le merchandising découle d’une logique d’implantation des rayons, de l’assortiment des produits au sein de ces rayons et d’une ambiance générale agréable et attractive. lll 27 lll % 80% 74% 72% Cette réflexion stratégique se conçoit en amont et doit s’adapter aux besoins des clients en constante évolution. Parmi ces nouvelles tendances, le cross-merchandising mélange les univers et propose des produits complémentaires. Une râpe au rayon fromage, des sauces au rayon frites surgelées, de la crème c hantilly à côté des fraises. En développant la notion de service, l’enseigne évite au client de repartir inutilement à l’autre bout du magasin. Des temps commerciaux forts Quelques événements sont incontournables en distribution : Noël, la Rentrée des classes, la Fête des mères. Et puis d’autres opérations émergent depuis peu comme le ramadan. La bonne forme du marché halal explique cette visibilité toute neuve. « Nous avons des demandes de création d’espaces sur les rayons frais, fruits exotiques, confirme Mme Schmitt de CPM France. Les industriels de produits halal poussent beaucoup, ça va monter en puissance ». L’accent sur le ramadan se traduit par l ’installation d’îlots de fruits secs et frais, dattes, amandes, figues. Le rayon frais prend aussi plus de place et il est r enforcé par de l’affichage, des bons promotionnels. Ces initiatives sont également de mise dans les é piceries et boucheries musulmanes où l’on retrouve des coffrets de fruits, des pâtisseries et tous les produits indispensables durant cette période. Toutes ces attentions amènent le consommateur à franchir les portes d’un magasin plus facilement car il sent ses besoins pris en compte. Si le merchandising s’appuie sur des techniques variées et élaborées pour doper les ventes, il doit créer un univers de proximité, d’authenticité où le client se sent à l’aise et où il a envie de revenir. 28 ras el hanout trouvez-vous les produits suivants dans votre magasin principal ? COUSCOUS EN GRAINE CHARCUTERIE HALAL PRODUITS HALAL SURGELÉS (STEAKS HACHÉS, NUGGETS, PIZZAS …) 72% VIANDE HALAL 58% DES BOISSONS COMME SELECTO, HAMOUD BOUALEM, IFRI, MIRINDA, HAWAI 57% PLATS CUISINÉS HALAL EN CONSERVE OU EN BARQUETTES LONGUE CONSERVATION … 51% 50% DES BOUILLONS CUBES HALAL POUR CUISINER DES SOUPES HALAL EN SACHET centraliser l’offre de produits halal et orientaux dans un même lieu du magasin ou l’éclater dans les différents rayons ? A CETTE QUESTION CRUCIALE SUR LE PLAN DU MERCHANDISING D’UNE GRANDE SURFACE, LES DISTRIBUTEURS ONT TRANCHÉ EN OPTANT MAJORITAIREMENT POUR UN REGROUPEMENT DES PRODUITS (SURGELÉ, FRAIS, ÉPICERIE, BOISSONS) DANS UN MÊME ENDROIT. la dernière enquête solis montre que : 59% 64% DES CONSOMMATEURS TROUVENT CE TYPE DE CONFIGURATION DANS LEUR MAGASIN PRINCIPAL, UN CHIFFRE EN HAUSSE DE 14 POINTS PAR RAPPORT À 2011. DE SATISFACTION DES SHOPPERS QUI ADHÈRENT À CE TYPE D’IMPLANTATION. CE BON CHIFFRE EST À TEMPÉRER PAR UNE INSATISFACTION PERSISTANTE SUR LE CHOIX DES PRODUITS ET LEUR RAPPORT QUALITÉ/PRIX. a GENDA provence-Alpes-côte d’Azur DATE DU 24/01/2016 AU 26/01/2016 Rhône-Alpes ÉVÈNEMENT FOOD’IN SUD LA MAIRIE DE LYON SUBVENTIONNE VOS TRAVAUX DE RÉNOVATION LIEU MARSEILLE CHANOT Vous prévoyez de rénover votre local commercial ou vous avez besoin de réaliser des travaux, locataire ou propriétaire de votre local, la mairie de Lyon accorde des subventions pour les travaux de m odernisation et d’embellissement qui ne manqueront pas de rejaillir sur votre chiffre d’affaires. Un soutien financier à hauteur de 50% du montant des dépenses et une s ubvention maximum de 16 000 sous réserve d’acceptation du d ossier. Salon pour les professionnels avec plus de 300 exposants qui présenteront leurs produits, équipements et solutions pour tous les lieux et moments de consommation : restauration commerciale, hôtellerie, métiers de bouche. 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Au catalogue des produits de charcuterie artisanale proposés par cette start-up située à Briançon dans les Hautes-Alpes : terrines d’agneau à la provençale, de poulet colombo ou encore d’agneau au curry. Sélection des ingrédients (viande dégraissée, légumes frais...), assaisonnement varié et le coup de patte des chefs garantissent le goût et la saveur des produits… de quoi égayer les papilles pour le menu du réveillon. PLUS D’INFOS : WWW. SALAM-HALAL.FR LE TALENT RECOMPENSÉ Les frères Rehaima ont ouvert la boucherie familiale ELNOUR, à Châteauroux, en 2013. Fruit de leur volonté et de leur travail, ils viennent de d écrocher le label régional « Talents des Cités » 2015. La boucherie est connue pour son savoir-faire qui a très vite fait sa réputation . L’origine France et la traçabilité de la viande sont garanties. Côte ou filet de bœuf, carré de veau, gigot d’agneau ou poulet prêt à rôtir, les frères savent travailler la viande et s’assurent de toujours proposer ce qu’il y a de mieux à leurs clients. La boucherie s’est diversifiée et propose dans ses rayons des produits d‘épicerie et des pâtisseries orientales. PLUS D’INFOS Zouhair Rehaima - Port. : 06 24 57 24 06 Partagez votre expérience 30 VOUS ESTIMEZ QUE VOTRE COMMERCE EST INNOVANT… EXPLIQUEZ-NOUS POURQUOI EN QUELQUES LIGNES, VOUS SEREZ PEUT-ÊTRE SÉLECTIONNÉ POUR FIGURER DANS LE PROCHAIN NUMÉRO ! CONTACT : [email protected] ras el hanout ras el hanout Ras el Hanout remercie tous ses annonceurs pour leur confiance et leur soutien. 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