Les brevets logiciels en Europe
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Les brevets logiciels en Europe
Brevets logiciels en Europe : État des lieux François PELLEGRINI Maître de conférences, ENSEIRB [email protected] Motivation des brevets (1) Les brevets n’existent que parce qu’ils ont une utilité sociale : Inciter les inventeurs à investir en leur garantissant une rétribution : Position dominante sur leur marché (monopole de droit) Revenus de licences (droit d’utilisation par des tiers) Publier la description des inventions pour les pérenniser et stimuler l’innovation Contrepartie du monopole temporaire accordé Augmenter le bien-être de la société par le progrès © 20002006 François PELLEGRINI 2 Motivation des brevets (2) Ils ne sont utiles que si la rente induite par la perte de la liberté d’utilisation favorise effectivement globalement l’innovation Toute nouvelle régulation, pour pouvoir être acceptée, doit apporter un bénéfice social global © 20002006 François PELLEGRINI 3 L’Office européen des brevets (1) L’Office Européen des Brevets (OEB/EPO) est l’institution européenne en charge de la question des brevets Ses missions comprennent : L’enregistrement des brevets au niveau européen L’harmonisation des procédures entre États membres La définition d’une procédure européenne d’enregistrement simplifiée © 20002003 François PELLEGRINI http://www.europeanpatentoffice.org/ 4 L’Office européen des brevets (2) L’OEB est un organisme international auquel prennent part les délégués de 32 États européens : Les 25 États de l’Union Européenne Chypre, Liechtenstein, Monaco, Suisse, Turquie Les votes s’effectuent avec une voix par État membre, indépendamment du poids économique Il n’y a aucune possibilité de contrôle direct des actions de l’OEB par la Commission ou le Parlement Européens Ce n'est pas un organisme communautaire © 20002003 François PELLEGRINI http://www.europeanpatentoffice.org/ 5 L’OEB est défaillant L’OEB est un organisme opaque, hors de contrôle Organisme international réalisant des profits Entièrement financé par les frais de brevets Plus de brevets veut dire plus de pouvoir et plus d'argent, indépendamment du bien public 7 % des déposants possèdent plus de 50 % des brevets Quel est le pouvoir réel de leurs plus gros clients ? Taux de rentabilité de 20 % ! Refuse activement tout contrôle de son fonctionnement Est sa propre cour d’appel Les chambres techniques ont servi à légiférer à la place du conseil d’administration, pour ne pas faire intervenir les http://cip.umd.edu/Aigrain.htm États membres © 20002003 François PELLEGRINI 6 Protection du logiciel en Europe (1) Les programmes informatiques sont protégés par le droit d’auteur (copyright), en tant qu'oeuvres de l'esprit Directive européenne 91/250 Les logiciels sont explicitement exclus du champ de la brevetabilité par l’article 52§2c de la Convention de Munich (1973), comme les jeux et les maths Exclusion limitée au logiciel « en tant que tel » Les processus industriels innovants utilisant du logiciel sont brevetables si l'innovation ne réside pas dans le logiciel lui-même, mais le logiciel employé, en tant que tel, est exclu des revendications du brevet © 20002006 François PELLEGRINI 7 Protection du logiciel en Europe (2) La situation est actuellement plus compliquée... Par une succession de glissements de jurisprudence interne, l'Office européen des brevets (OEB) s'est mis à délivrer des brevets logiciels et de méthodes d'affaires Invention de logiciel « non en tant que tel » et « technique » Déjà plus de 30000 à l'heure actuelle EP394160 : la barre de progression EP756731 : distribution de recettes de cuisine EP664041 : évaluation d’élèves EP866412 : le Tamagotchi La validité de ces brevets est contestable, et les tribunaux nationaux en invalident régulièrement © 20002006 François PELLEGRINI 8 Protection du logiciel en Europe (3) Ainsi, à l’heure actuelle : Exécuter les trois lignes de code ci-dessous constitue une contrefaçon de brevet, mais non illégale vis-à-vis de la Convention de Munich : FR2338531 DE2760261 GB1541919 Publier ces mêmes trois lignes ne constitue en revanche pas une contrefaçon de brevet (les programmes n’étant pas brevetables) for (x = 0; x < width; x ++) for (y = 0; y < height; y ++) screen[xpos + x][ypos + y] ^= arrow[x][y]; © 20002006 François PELLEGRINI 9 Protection du logiciel aux États-Unis Aux États-Unis, il n’y a aucune restriction légale au brevetage des algorithmes, des logiciels, des méthodes d'affaires, ... La doctrine de l'USPTO est : « tout ce que fait l'Homme sous le soleil est brevetable » Cette possibilité, peu utilisée jusqu’en 1984, a pris depuis un essor fulgurant Plus de 20000 brevets logiciels déposés par an Les brevets déposés aux USA et concernant des logiciels ne sont actuellement pas reconnus en Europe Les brevets sont territoriaux © 20002006 François PELLEGRINI 10 Brevet US 5,443,046 « Method of Exercising a Cat » Revendications du brevet : 1 a) b) A method of inducing aerobic exercise in an unrestrained cat comprising the steps of : directing an intense coherent beam of invisible light produced by a hand-held laser apparatus to produce a bright highly-focused pattern of light at the intersection of the beam and an opaque surface, said pattern being of visual interest to a cat; and selectively redirecting said beam out of the cat immediate’s reach to induce said cat to run and chase said beam and pattern of light around an exercise area © 20002006 François PELLEGRINI 11 Le mythe des brevets logiciels Selon ses partisans, le brevet logiciel : Permet de maîtriser les actifs immatériels des entreprises Pérennise les entreprises Rassure les investisseurs Favorise les dépenses de R&D « Avec la possibilité de retour sur investissement, les investisseurs sont encouragés à soutenir l’innovation » Équilibre la compétition avec les États-Unis Qu’en est-il en réalité ? © 20002006 François PELLEGRINI 12 Ce qu'est le logiciel Les algorithmes sont : Algorithme Codage Abstraction Programme Des idées Des mathématiques Les programmes sont : Des œuvres de l'esprit Du texte Humain ⇔ humain Humain ⇒ ordinateur Des processus, lancés Analogue à l'écriture et la lecture d'un livre © 20002006 François PELLEGRINI 13 Portée du droit d’auteur Le droit d’auteur garantit qu’on ne peut : Copier un programme pour le donner ou le vendre (Essayer de) le modifier L’utiliser en dehors des clauses stipulées par sa licence Le droit d’auteur n’interdit en revanche pas d’écrire un nouveau programme : Aux fonctionnalités similaires Compatible au niveau des formats d’entrée/sortie Interopérable avec le programme original Pouvant entrer en compétition sur le même marché... © 20002003 François PELLEGRINI 14 Portée du brevet logiciel Les brevets logiciels ne concernent pas directement les programmes Ils protègent les concepts sous-jacents tels que : Ce qu’un programme fait : Quel problème concret ce programme résout, c’est-à-dire quelle « business method » il implémente Comment il le fait, et plus particulièrement : Quels algorithmes il met en œuvre Quelles données d’entrée/sortie il manipule (formats de données et de fichiers) Comment il interagit avec d’autres programmes (APIs) Les formats de données, les algorithmes et les « business methods » sont logiquement inséparables15 © 20002003 François PELLEGRINI Économie du brevet logiciel (1) Rêves de fortune ■ Mon invention brevetée ■ Techniques de programmation évidentes Profit = Ventes Develop + Revenu (■) Coût (■) > 0 © 20002006 François PELLEGRINI 16 Économie du brevet logiciel (2) Batailles de brevets logiciels ■ Mon invention brevetée ■ Techniques non brevetées ■ Risque de poursuite pour contrefaçon de brevet Profit = Ventes - Develop + Revenu (■) - Coût (■) - Coût (■) < 0 © 20002006 François PELLEGRINI 17 Économie du brevet logiciel (3) Profit = Ventes - Develop + Revenu (■) - Coût (■) - Coût (■) En moyenne < 0 Petit éditeur : Revenu (■) - Coût (■) - Coût (■) Doit payer <0 Gros éditeur : Neutralise les brevets concurrents Fond de brevets : Vit sur le dos du système © 20002006 François PELLEGRINI <0 Revenu (■) - Coût (■) - Coût (■) < 0 ≈ 0 Revenu (■) - Coût (■) - Coût (■) En principe > 0 =0 18 Qui survit ? Les grands groupes Échanges de portefeuilles de brevets Position de quasi-monopole Les fonds de brevets Les petites entreprises désirant se faire racheter Leurs brevets augmentent leur valeur d’achat Pas de désir personnel d’innovation soutenue Les avocats, les experts en propriété industrielle, les offices de brevets © 20002006 François PELLEGRINI 19 Qui dépérit ? Les petits éditeurs de logiciels, généralement peu préparés aux batailles juridiques, par : Manque de fonds (coût moyen d'un procès > 1 M$) Manque de portefeuilles de brevets à échanger Les entreprises utilisant du logiciel « maison » pour résoudre leurs « business problems », même si : Ces entreprises n’appartiennent pas au monde du logiciel Elles ne commercialisent pas leurs logiciels Les développeurs de logiciels Libres/Open-Source Le code source est à disposition de la partie attaquante © 20002003 François PELLEGRINI 20 Menaces sur l’interopérabilité Si le détenteur d’un brevet logiciel refuse de céder des licences : Il est illégal d’écrire des programmes qui lisent ou produisent des formats de données brevetés Les utilisateurs ne peuvent plus basculer vers d’autres produits pour traiter leurs données existantes L’entrée sur le marché de nouveaux acteurs est réduite Le choix des produits et des fournisseurs est réduit Menace avérée pour les logiciels libres http://cip.umd.edu/Aigrain.htm http://europa.eu.int/ISPO/ida/jsps/index.jsp?fuseAction=showDocument&parent=news&documentID=550 © 20002006 François PELLEGRINI 21 Le cas CIFS/SAMBA Microsoft utilise les brevets logiciels pour interdire les implémentations libres de CIFS Heureusement limité aux vieilles versions de SAMBA Menace permanente pour l’interopérabilité 1.2 "Company Implementation" shall mean only those portions of the software developed by Company that implement CIFS for use on NonMicrosoft Platforms. 1.4. "IPR Impairing License" shall mean the GNU General Public License, the GNU Lesser/Library General Public License, and any license that requires in any instance that other software distributed with software subject to such license (a) be disclosed and distributed in source code form; (b) be licensed for purposes of making derivative works; or (c) be redistributable at no charge. 1.6 "Necessary Claims" shall mean those claims of a patent or patent application, including without limitation, United States Patents Nos. 5,265,261 and 5,437,013, which (a) are owned, controlled or sublicenseable by Microsoft without payment of a fee to an unaffiliated third party; and (b) are necessarily infringed by implementing the CIFS communication protocol as set forth in the Technical Reference, wherein a claim is necessarily infringed only when there are no technically reasonable alternatives to such infringement. http://msdn.microsoft.com/library/enus/dnkerb/html/Finalcifs_LicenseAgrmnt_032802.asp http://swpat.ffii.org/patents/effects/cifs/index.en.html © 20002006 François PELLEGRINI 22 Le cas W3C Le W3C (« World Wide Web Consortium »), sous la pression des grands éditeurs membres (Microsoft en tête), souhaite commencer à valider des standards brevetés Licences de type RAND (« Reasonable And Non Discriminatory ») Hold-up du marché par les grands éditeurs Mise sur la touche des logiciels libres Suite aux très vives réactions de la communauté, de nouvelles règles exigent des contributeurs qu'ils renoncent à leurs brevets http://www.w3.org/2002/02/ppupdatepressrelease © 20002006 François PELLEGRINI http://www.w3.org/TR/2001/WDpatentpolicy20010816/ http://www.w3.org/TR/2002/WDpatentpolicy20020226/ 23 Problèmes de fond Le détenteur d’un brevet logiciel peut abuser de son monopole sur un concept Il n’existe aucun moyen d’éviter les « mauvais » brevets Ce n’est pas un effet secondaire indésirable, mais un problème de fond Aucune possibilité de distinction entre logiciels « techniques » et « non techniques » Le brevet logiciel détruit le droit d’auteur L’auteur légitime d’un logiciel original peut se voir interdire de le commercialiser si certaines de ses fonctionnalités font l’objet d’un brevet Vol de « propriété intellectuelle » © 20002006 François PELLEGRINI 24 Éléments d'économie du logiciel Le logiciel est immatériel Ne s'use jamais Mais temps moyen de vie commerciale de 18 mois ! Voir par exemple les sorties de Win 95, 98, 98r2, Me, XP, ... Les protections réglementaires doivent avoir la même durée Le processus de production diffère complètement de celui des biens matériels Investissements plutôt faibles, à part en intelligence Produits extrêmement complexes Coût marginal presque nul Effets de réseau extrêmement forts © 20002006 François PELLEGRINI 25 Encourager l'innovation logicielle Le développement logiciel consiste à : Imaginer certaines solutions Idées Conception & codage Imitateur & améliorateur Valables pour tout un domaine Analogues à des méthodes commerciales C'est le moins coûteux Concevoir et coder les algorithmes Il existe très peu d'algorithmes différents pour résoudre le même problème Coûteux et sujet aux erreurs Production en masse Pirate Coûts de développement du logiciel Les législations doivent récompenser les efforts d'innovation tout en préservant la compétition © 20002006 François PELLEGRINI 26 Législation basée sur le copyright (1) Le copyright protège contre l'usage et la copie illégaux de logiciels Protège la partie coûteuse (conception et codage) Interdit le piratage Autorise la compétition dans le même domaine Les compétiteurs ont presque les mêmes coûts que les innovateurs initiaux Ils doivent amener des innovations supplémentaires (innovations cumulatives) pour conquérir des parts de marché Donne l'avantage aux innovateurs initiaux Permet l'interopérabilité Le copyright est instantané et peu coûteux © 20002006 François PELLEGRINI 27 Législation basée sur le copyright (2) La durée du copyright n'est pas gênante pour le logiciel La durée du copyright ne cesse d'augmenter, jusqu'à 70 ans et plus Scandaleux pour les œuvres artistiques et culturelles Œuvres intemporelles Aucune œuvre n'a pu atteindre le domaine public depuis 1923 ! Comme la durée de vie moyenne d'un logiciel est de 18 mois, il n'est pas important que les logiciels puissent tomber dans le domaine public Qui utilise encore des logiciels de plus de 30 ans ? Les algorithmes sont intemporels, pas les programmes © 20002006 François PELLEGRINI 28 Législation basée sur les brevets (1) Les brevets logiciels protègent contre l'imitation des fonctionnalités des programmes particuliers Les brevets logiciels ne concernent pas les programmes particuliers mais protègent leurs concepts sous-jacents : Ce qu'un programme fait : « méthode commerciale » Comment il le fait : méthodes d'entrées/sorties, protocoles Protègent la partie peu coûteuse (les idées) Bannissent les compétiteurs du même domaine Les détenteurs de brevets peuvent refuser de céder des licences, ou surévaluer celles-ci Limitent l'entrée sur le marché et la compétition Menacent l'interopérabilité © 20002006 François PELLEGRINI 29 Législation basée sur les brevets (2) Les brevets sont délivrés trop lentement Ils ne peuvent suivre le rythme de l'innovation logicielle Utilisés pour monopoliser des techniques largement utilisées toujours en usage 20 ans après, pour maximiser leur rendement Problème des brevets « sous-marins » et du brevetage des standards Les brevets sont chers Coûts de dépôt et de litiges Aux États-Unis, les dépenses en brevets logiciels se sont substituées à près de 15 % des dépenses de R&D entre 1976 et aujourd'hui © 20002006 François PELLEGRINI 30 Législation basée sur les brevets (3) La durée des brevets est un problème pour les logiciels Au moins 20 ans à cause des ADPIC/TRIPS Monopolisent un algorithme durant 13 générations de développement logiciel ! Impactent tout programme individuel Ne devraient pas durer plus de 1 ou 2 générations (mais alors on n'a même pas le temps de les déposer) Les investisseurs n'ont pas besoin des brevets logiciels Les brevets menacent le retour sur investissement © 20002006 François PELLEGRINI 31 Législation pour l'innovation logicielle Le copyright a toujours été, et est toujours, le meilleur moyen, avec le secret industriel, pour protéger et favoriser l'innovation logicielle Le système des brevets est un dispositif réglementaire hors d'âge qui est trop lourd et inadapté au pas rapide d'une économie de biens immatériels Les partisans de la brevetabilité logicielle sont majoritairement des conseils en brevets, parlant au nom de quelques grandes entreprises et lobbies, mais pas des informaticiens, qui la rejettent © 20002006 François PELLEGRINI 32 Les brevets, arme stratégique (1) Utilisation offensive du système des brevets par les États-Unis pour le contrôle de nouveaux secteurs : 1 Extension implicite du système de brevets américain (par laisser-faire) au nouveau secteur prometteur 2 Pressions gouvernementales et internationales (TRIPS, OMC, OMPI) pour étendre le système aux autres nations 3 Contrôle global de l’innovation et de ses retombées par extension des brevets américains antérieurs La délégation US pousse pour la brevetabilité illimitée dans les négociations actuelles de l'OMPI Menace de se retirer si demandes non acceptées © 20002003 François PELLEGRINI http://www.firstmonday.dk/issues/issue8_3/kahin/index.html http://www.wipo.org/scp/en/documents/session_7/index.htm 33 Les brevets, arme stratégique (2) Convention USA/Jordanie du 24/10/2000 sur les brevets La Jordanie n’est ni un gros producteur ni un gros consommateur de logiciels Cependant, le vote de la Jordanie compte autant que celui de n’importe quel autre pays MEMORANDUM OF UNDERSTANDING ON ISSUES RELATED TO THE PROTECTION OF INTELLECTUAL PROPERTY RIGHTS UNDER THE AGREEMENT BETWEEN THE UNITED STATES AND JORDAN ON THE ESTABLISHMENT OF A FREE TRADE AREA The Government of the United States of America ("United States") and the Government of the Hashemite Kingdom of Jordan ("Jordan"), recognizing the need to promote adequate and effective protection of intellectual property rights, to provide enhanced intellectual property protection to account for the latest technological developments, and to promote greater efficiency and transparency in the administration of intellectual property systems in order to strengthen the international trading system; Agree, … 5. Jordan shall take all steps necessary to clarify that the exclusion from patent protection of "mathematical methods" in Article 4(B) of Jordan's Patent Law does not include such "methods" as business methods or computerrelated inventions … http://www.ustr.gov/regions/eumed/middleeast/USJordanFTA.shtml © 20002006 François PELLEGRINI 34 Indépendance logicielle Les institutions et entreprises européennes doivent disposer de systèmes d’exploitation et de logiciels efficaces, sûrs, et pérennes Sécurité et pérennité des systèmes d'information Sécurité nationale et supra-nationale Développer de tels outils est une tâche énorme Risque commercial difficile à prendre L'idéologie dominante est anti-interventionniste Les logiciels libres sont une solution évidente Liberté, stabilité, pérennité http://www.heise.de/tp/english/inhalt/te/5263/1.html Mais menace des brevets http://www.heise.de/tp/english/inhalt/te/2898/1.html © 20002006 François PELLEGRINI http://www.transfert.net/a8955 35 Indépendance intellectuelle La menace se déplace vers l’amont, de l’industriel vers l’intellectuel Méthodes industrielles Savoirs-faire Méthodes éducatives Concepts Maîtrise de l’accès à ses savoirs et à sa culture Remise en cause des privilèges régaliens des États Annulation des Droits nationaux http://www.freepatents.org/examples/education.html http://www.eff.org/IP/Video/MPAA_DVD_cases/20010126_ny_eff_pressrel.html © 20002006 François PELLEGRINI 36 Événements récents (1) 29-11-2000 : Conférence diplomatique de l'OEB L'Article 52 échappe de peu à la suppression 20-02-2002 : Première version de la directive « brevets logiciels » Co-écrite par un lobbyiste de la BSA Autorise les brevets logiciels 24-09-2003 : Le Parlement amende la directive Interdit les brevets sur les processus intellectuels Mais une invention mêlant matériel et logiciel reste brevetable, même si le logiciel ne l'est pas © 20002006 François PELLEGRINI http://petition.eurolinux.org/pr/pr17.html 37 Événements récents (2) 28-10-2003 : La Commission rejette les amendements essentiels du Parlement 07-05-2005 : Le Conseil valide et étend la version de la Commission Brevets sur des processus logiciels Brevets sur des logiciels stockés sur tout médium 06-07-2005 : Le Parlement rejette la position du Conseil après bataille (navale) La directive est enterrée... © 20002006 François PELLEGRINI 38 Événements récents (3) 12-07-2006 : Auditions de la Commission pour accélérer la ratification du « European Patent Litigation Agreement » (EPLA) Création d'une cour unique pour les litiges en brevets Les juges de l'OEB pourraient y être juges 12-10-2006 : Vote du Parlement sur une résolution encourageant ou non l'EPLA La bataille fait rage de nouveau au Parlement En attendant la suite... © 20002006 François PELLEGRINI 39
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