Découvrez l`Omaha Hi/Lo dans sa version Limit

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Découvrez l`Omaha Hi/Lo dans sa version Limit
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TECHNIQUE
DOSSIER SPÉCIAL HORSE
PAR SHARP, PROFESSEUR SUR POKER-ACADEMIE.FR
Découvrez l’Omaha Hi/Lo
dans sa version Limit
Ce mois-ci, nous poursuivons notre tour d’horizon des différentes variantes du H.O.R.S.E avec
l’Omaha Hi/Lo Limit. Aux particularités intrinsèques du Hi/Lo, qui est un jeu de partage, viennent
se greffer les spécificités du jeu en mode Limit. Notre expert vous livre tous les astuces du genre.
A
près le Limit Hold’em, nous
poursuivons notre série des
jeux du HORSE avec
l’Omaha
Hi/Lo
Limit.
L’Omaha est une variante du
Hold’em, avec quatre tours d’enchères, un
flop, un turn et une rivière. Mais ici, les
joueurs ne reçoivent non pas deux, mais
quatre cartes avant le flop. Ils doivent utiliser obligatoirement deux de ces cartes et
les marier avec exactement trois cartes du
tableau pour faire une combinaison. Lors
des deux premiers tours d’enchères préflop et au flop en Limit, les mises sont
bridées à une grosse blinde et capées à
quatre mises maximum. Au turn et à la river,
la taille des mises double et le cap reste à
quatre mises.
L’Omaha Hi/Lo est un jeu de partage. Le pot
est partagé en deux : la première moitié,
appelée le haut, revient à la meilleure main
de poker. La seconde moitié, appelée le bas,
va à la plus petite combinaison de cinq cartes inférieures au Huit et sans paire. La com-
binaison A2345, appelée la roue, est le jeu
max pour le bas. Si personne n’est en mesure
d’afficher un bas, le haut remporte l’intégralité du pot.
ELÉMENTS STRATÉGIQUES
DANS LE JEU PRÉ-FLOP
Au Hold’em, il est toujours bon d’ouvrir en
relançant : nous voulons prendre l’initiative
et être celui qui remportera le pot si personne ne connecte le flop. Ce n’est pas toujours le cas au Hi/Lo, où il peut être correct
de se contenter de compléter avec des
mains fortes en apparence.
• Mains à jouer passivement pré-flop
Vous avez A♥Q♠Q♥T♠
Comme toutes les mains jouant pour le
haut, il n’est pas gênant d’avoir beaucoup
de joueurs dans le pot. Bien au contraire, ils
concourent pour la plupart pour le bas et
contribuent à gonfler le pot initial.
Beaucoup de petites cartes chez vos adversaires augmentent vos chances de trouver
LES RÈGLES DU LIMIT
Le déroulement du coup en Limit est
exactement le même qu’en No Limit, si ce
n’est que les mises sont bridées. Et cela
fait une grande différence !
Admettons que vous jouiez en Limit 10/20 :
cela signifie que e joueur de petite blinde
poste 5 $ et celui de grosse blinde 10 $.
Le premier tour d’enchères se déroule
avec des mises de 10 $.
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Un joueur peut jeter, compléter à 10 $ ou
relancer à 20.
Le maximum est de 4 relances, soit 40 $ :
on dit alors que le pot est « capé ».
Au flop, les mises sont également bridées à
10 $ et capées à une mise et trois relances.
Au turn et à la rivière, la taille des mises
double : on passe à des mises de 20 $. Le
turn et la rivière sont donc capées à 80 $.
des grosses cartes au flop et de gagner le
pot. À moins que la table ne soit très passive,
évitez d’entrer le coup avec ce type de
mains en position précoce. Jouez ces mains
en position, en vous contentant de compléter
ou de payer une relance.
Si le flop amène un bas, désengagez-vous à
peu de frais. Si vous trouvez brelan max,
couleur ou quinte, misez et ramassez le pot
ou alors, faites payer d’éventuels tirages
pour le bas.
Vous avez A♥2♥3♣4♣
C’est évidemment une très bonne main.
Mais pour l’instant, vous n’avez qu’une hauteur As. Si le tableau amène un bas, vous
aurez le bas max sans craindre d’être contrefait, puisque vous avez tout le wrap en bas.
Vous pouvez alors relancer à loisir surtout si
vous trouvez avec un tirage quinte ou couleur. En revanche, entrer en guerre avant le
flop et éliminer tous vos adversaires avec
des mains marginales pour vous retrouver
en tête-à-tête n’a pas de sens. Que faire
alors si le flop retourne Q♣9♠4♦ ? Encore
une main qu’il est préférable de jouer passivement avant le flop et piégez ensuite les
joueurs trouvant un bas ou une couleur
moins forts.
• Mains à jouer agressivement pré-flop
Vous avez A♥A♣4♠6♠
Voilà une main avec laquelle il vaut mieux
découvrir le flop en tête-à-tête ! Vous aurez
alors beaucoup plus de chances de remporter le haut avec AA ou votre couleur hauteur Six, ou encore le bas avec A4 que si huit
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joueurs voient le flop. Il faudra donc relancer
et même sur-relancer pour isoler.
Vous avez A♠2♣K♠Q♠
Votre main a un potentiel pour le haut et
pour le bas mais avec trois piques en mains,
vos chances de trouver une couleur sont
réduites. Et qui va alors vous donner de
l’action ? Une couleur au Valet ? Vous voulez
également éliminer le maximum d’adversaires avant le flop et ramasser le haut avec
top paire ou deux paires au flop.
Vous avez A♥2♥4♠R♠
Avec A24 pour le bas, deux tirages couleur à
l’As et au Roi, vous ne craignez pas d’affronter
plusieurs adversaires au flop. Mais votre
main est assez forte pour faire gonfler le pot
avant le flop. Vous allez très souvent accrocher un flop et justifier ainsi votre investissement initial.
Vous êtes au bouton ou au cut-off et vous
pouvez voler les blindes sans voir un flop
L’art de voler ou défendre ses blindes est
primordial dans les jeux en Limit. Il est alors
correct d’élargir ses critères de sélection, et
d’ouvrir en relançant A678 au bouton ou de
défendre sa blinde avec KQT5. Mais cela
demande de l’expérience dans le jeu postflop.
ELÉMENTS STRATÉGIQUES
DANS LE JEU POST-FLOP
Comment jouez lorsqu’on trouve le bas
max ? Savoir quand relancer et mettre plus
d’argent le pot ou quand jouer passivement
et se contenter de suivre est tout un art et
s’acquiert avec l’expérience. Vous voulez
mettre beaucoup d’argent si :
- Vous avez des chances de remporter le
haut ;
- Vous pouvez chasser votre adversaire d’un
haut médiocre ou d’un tirage ;
- Vous pouvez être payé par un bas moins fort.
Les joueurs qui capent chaque tour d’enchère avec le bas max sans aucune autre
raison s’exposent à deux risques majeurs :
- Prendre le quart ou le sixième du pot, en
partageant le bas en deux ou trois parts et
ne rien gagner ou perdre un peu ;
- Voir son bas contrefait et tout perdre.
• Quand jouer ses mains marginales ?
L’erreur classique des débutants est de rester dans le coup avec des tirages non max.
En Limit, une erreur en entraîne une autre :
en payant une mise au flop, on se donne
une meilleure cote et des raisons objectives
de payer au turn puis à la rivière.
Mais il ne faut pas tomber dans le travers
inverse. Si vous attendez d’être max en haut
et en bas avant de jouer une main, vous
devenez une proie facile aux bluffs.
Comment faire la part des choses ? Le critère
déterminant est le nombre d’adversaires,
mais il est parfois appliqué à contresens.
Voyons cela à travers un exemple. Blindes
5/10, nous avons J♠8♥8♦4♠ en grosse blinde.
Le joueur en premier de parole complète et
quatre autres joueurs entrent dans le coup.
Nous ne relançons pas notre option ; il y a
donc 60 au pot. Le flop se retourne :
A♥Q♠5♠. Un joueur mise 10 jetons et trois
joueurs suivent.
Il nous en coûte 10 pour un pot de 100 : la
cote est alléchante, et de plus nous fermons
l’action donc nous ne risquons pas de relance
derrière nous. Beaucoup de joueurs se
laissent tenter et payent 10 pour voir le turn.
Mais contre quatre adversaires, notre tirage
couleur hauteur Valet ne vaut rien. Pas plus
que notre tirage bas A458. Suivre cette mise
est donc une proposition perdante.
Mais que se passe-t-il si nous jouons la
même main en tête-à-tête avec, pour unique
adversaire, seulement la petite blinde qui
complète ? Si la SB mise sur ce même flop, il
nous en coûte toujours 10 pour suivre mais
il n’y a que 30 au pot : de 10 contre 1, notre
cote chute à 3 contre 1. Mais paradoxalement, notre main est maintenant assez
forte pour relancer ! Car le range du joueur
en petite blinde est très large. Et face à un seul
adversaire, nos deux tirages, si médiocres
soient-ils, ont désormais de bonnes
chances d’emporter le coup.
TRAQUEZ LE SCOOP !
Comme dans tous les jeux de partage, votre
stratégie doit obéir à la règle d’or suivante :
jouez pour faire un scoop. Autrement dit,
jouez pour la totalité du pot et non pour la
moitié, voire le quart ! On dit ainsi qu’un
joueur fait un « scoop » s’il remporte l’inté-
gralité du pot : soit il gagne le haut et personne n’est en mesure d’afficher un bas, soit
il utilise deux de ses quatre cartes afin de
remporter le haut et deux de ses quatre cartes
pour gagner également le bas – certaines
de ces cartes pouvant être communes au
bas et au haut. L’As est une carte magique
qui servira souvent pour gagner le haut et
pour gagner le bas. Avoir un As en main est
ainsi un atout primordial.
Je pourrais presque terminer ici mon article,
car tous les conseils et les exemples, qui
vont suivre ne sont que des déclinaisons de
cette règle d’or : privilégiez les mains qui
peuvent gagner le haut et le bas, et évitez
de vous accrocher si vous réalisez que vous
ne jouez que pour la moitié.
• Ne jouer que pour le haut est une erreur
Prenons un exemple d’entrée. Blindes10/20,
nous avons A♠K♥J♥T♠ en grosse blinde. Le
joueur au hi-jack relance à 20, la petite blinde
suit et on rajoute 10. Il y a 60 au pot.
Flop : Q♠8♠6♦.
Le hi-jack mise 10, tout le monde suit.
Il y a maintenant 90 au pot.
Turn : 5♥.
Le hi-jack mise 20 et la petite blinde checkraise à 40.
Si nous jouions en Omaha, il nous en coûterait 40 pour gagner 150, voire 170 si le hijack suit : soit une cote de 4 contre 1.
Il y a 13 piques dans le jeu, nous avons l’As
et le Dix en main et il y a la Dame et le Huit
au tableau. Il reste donc 9 piques mais le 6♠
ou le 5♠ amènent une paire au tableau et
donc des possibilités de full ou de carré :
7 outs sûrs. Notre J♥T♠ nous donne trois
cartes supplémentaires pour la gagne : les
9♥, 9♣ et 9♦ qui nous offrent la quinte max.
Soit un total de 10 outs, peut-être 12 sur 44
cartes inconnues. Avec l’espoir de gagner
une ou deux mises supplémentaires à la
rivière si un de nos tirages arrive à bon port,
nous avons la cote pour suivre.
Au Hi/Lo, nous ne jouons plus pour le pot
mais pour la moitié. Le Cinq amène une
troisième carte inférieure au Huit et avec lui,
la possibilité d’un bas. Contre deux joueurs
et avec une mise et une relance, la présence
d’un bas est une certitude.
Il nous en coûte toujours 40 mais pour
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gagner 75 et non plus 150. Nous n’avons
donc pas la cote pour rester dans le coup.
• Ne jouer que pour le bas est marginal,
voire incorrect
Autre exemple qui illustre clairement cette
vérité simple. Le premier de parole complète,
deux joueurs suivent et nous payons avec
A♠2♥9♣T♦ au bouton. Les blindes sont
dans le coup.
Il y a 6 joueurs dans le coup et 60 au pot.
Flop : K♥8♥4♣.
Un joueur mise 10, un autre calle, et nous
suivons avec le tirage bas max.
Il reste trois joueurs dans le coup, et il y a
maintenant 90 au pot.
Turn : Q♥.
Le premier adversaire mise 20, et le second
relance à 40. Avec l’arrivée de la couleur et
l’action au turn, nous pouvons faire le deuil
de concourir pour le haut ! En revanche,
pour le bas, nous avons un nombre d’outs
conséquent : les Trois, les Cinq, les Six et les
Sept, soit 16 cartes parmi 44 inconnues, et
une cote de 1,75 contre 1. Nous risquons
donc 40 pour gagner la moitié du pot, qui
s’élève à 75, soit une cote de 1,875 et nous
pouvons suivre. Mais jouons-nous vraiment
pour la moitié du pot ? C’est une hypothèse
optimiste ! Avec six joueurs qui ont vu le
flop, l’un de nos deux adversaires aura très
souvent lui aussi A2 et nous ne jouerons
alors que pour un quart du pot. Dans ce cas,
nous risquons 40 pour gagner 42,50 (170/4)
et nous n’avons plus la cote.
Attention ! Si rester dans le coup avec un
tirage max pour le bas est une erreur marginale à l’Omaha Hi/Lo Limit, cela devient une
énorme erreur en Hi/Lo Pot Limit ou No
Limit. Car les mises à payer sont alors disproportionnées pour remporter la moitié du
pot initial dans le meilleur des cas, et le
quart ou le sixième du pot dans le pire.
QUELLES MAINS POUR
UN SCOOP ?
Les mains qui jouent pour le haut
La règle du Hi/Lo est ainsi faite qu’il est
nécessaire d’avoir cinq cartes inférieures au
Huit pour partager le pot. Par ricochet, s’il
n’y a pas au moins trois cartes distinctes et
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LA PRÉSENCE DU BAS CASSE LA COTE DU TIRAGE HAUT MAX
Bouton
Vilain
(Hi-jack)
D
Small Blind
Hero (Big Blind)
Blindes 5/10
Pré-flop Vilain raise 20 / Small Blind call 20 / Hero call 20 (Pot 60)
Flop
Small Blind check / Hero check / Vilain bet 10
Small Blind call 10 / Hero call 10 (Pot 90)
Turn
Small Blind check / Hero check / Vilain bet 20
Small Blind raise 40 / Hero fold (Pot 150)
Flop
inférieures au Huit au tableau, le meilleur
haut remporte tout le pot. Il y a donc tout
de même un intérêt à jouer une main ne
comportant que des cartes hautes.
Si vous débutez, je vous conseillerais de
jouer les mains qui répondent aux critères
suivants : les quatre cartes doivent toutes
être supérieures ou égale au Dix et inclure :
- Deux paires, comme JJKK ;
- Une paire et deux cartes assorties comme
A♣Q♠Q♥J♠ – éliminez les combinaisons
avec trois cartes de la même couleur ;
- Deux couleurs, comme AcK♣J♥T♣.
Lorsque vous serez plus à l’aise, vous pourrez
alléger ces critères, notamment en attaque
ou défense de blindes.
Les mains qui jouent aussi bien pour le haut
que pour le bas
Des quatre cartes qui nous sont distribuées,
intéressons-nous uniquement aux deux
plus petites de notre main de départ. Nous
devons chercher à faire le jeu max soit, pour
le bas, la roue A2345. Nous jouerons donc si
et seulement si nos deux plus petites cartes
sont inférieures ou égales au Cinq.
Classons maintenant ces deux cartes :
- A2 : les deux plus petites cartes du jeu, la
meilleure combinaison de départ pour le
bas. Assez forte pour rendre jouables toutes
les mains qui la composent.
Turn
- A3 : si un Deux vient au flop, nous avons le
bas max. Sinon, nous avons le second jeu
max. S’évalue et se joue de façon similaire à
A2 pré-flop. Sachez toutefois abandonner le
coup post-flop si tout ce que vous avez est
le second bas max. La probabilité est forte
de trouver A2 chez un adversaire car personne ne jette ces mains pré-flop.
- 2 et 3 : si nous trouvons un As et deux
petites cartes, nous sommes max en bas.
Sinon, nous avons le troisième jeu max en
bas, soit… pas grand-chose ! Il faut donc
trouver des circonstances favorables pour
jouer 2 et 3 :
• Les cartes qui l’accompagnent. Sans As en
main, nous diminuons nos chances de
concourir pour le haut ; c’est pourquoi il
faut que les cartes accompagnatrices compensent. Ainsi, jouez 2♣3♠K♣K♠, une main
compacte et forte en haut, mais pas
2♣3♣9♣Q♠.
• Jouez en position. On ne peut jamais
savoir si un As va venir… mais on peut
prévoir qu’il ne va pas venir ! L’As est en
effet l’atout maître présent dans la plupart
des bonnes combinaisons de départ. Ainsi,
plus il y a de joueurs dans le coup, plus il y a
de chances que les As se trouvent dans
leurs mains. La probabilité de trouver un As
au flop est alors trop marginale pour s’engager dans le coup.
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LA PRÉSENCE DU HAUT CASSE LA COTE DU TIRAGE BAS MAX
Bigl Blind
Small Blind
Hero (Bouton)
UTG
Vilain1
D
Blindes 5/10
Pré-flop UTG Call 10 / Vilain1 raise 10 / Vilain2 call 10 /
Hero call 10 / Small Blind call 10 / (Pot 60)
Flop
UTG bet 10 / Vilain1 fold / Vilain2 call 10 / Hero call 10
Small Blind fold / Big Blind fold (Pot 90)
Turn
UTG bet 20 / Vilain2 raise 40 / Hero fold (Pot 150)
Flop
Exemple : vous avez 2♠3♠7♠8♥ et tout le
monde jette jusqu’à votre bouton. C’est une
main médiocre mais personne n’est rentré
dans le coup, donc il reste des As en jeu.
Vous relancez et la grosse blinde défend. Le
flop tombe : A♥Q♦8♣. Vous n’avez que la
troisième paire mais en relançant, vous avez
représenté une forte main, souvent un As.
Votre tirage max pour le bas vous permet
de poursuivre l’action sans trop de risques.
Misez en continuation.
- Les autres mains comprenant deux cartes pour la roue sont : A4, A5, 2 et 4, 3 et 4
et 4 et 5.
Ces mains gagnent rarement le bas. Ne les
jouez pas contre plusieurs adversaires à
moins d’avoir de très bonnes cartes accompagnatrices. Ceci dit, vous pouvez les jouer
pour attaquer ou défendre les blindes. Avoir
un As avec A4 ou A5 apporte un plus afin
d’accrocher le haut. Pour les trois autres
combinaisons, demandez-vous s’il reste des
As dans le paquet ou s’ils sont chez vos
adversaires.
En résumé : Nous isolons les deux plus petites cartes de notre main. Nous jouerons très
souvent A2, et A3, plus rarement 2 et 3,
uniquement en position et avec des combinaisons favorables.
Regardons maintenant les cartes accompagnatrices afin d’évaluer l’ensemble de notre main.
Turn
Vilain2
• Nous voulons une troisième carte de la
roue pour éviter de voir notre bas contrefait
Nous avons A♥2♥9♣Q♠. Dans un pot sans
relance, six joueurs voient un flop 5♠7♠8♠.
La parole vient à nous après une mise et
une relance. Avec le bas max, nous plaçons
un 3-bet ! Le pot est capé. Même chose au
turn, sur le K♥. Mais la rivière amène le
2♣… Catastrophe, notre bas A2578 est
contrefait ! Nous partageons maintenant
avec les adversaires ayant A8xx, A7xx, A5xx
en main. Et nous sommes battus par les
mains A6xx, A4xx, A3xx, 46xx, 34xx, 36xx. Si
nous avions eu le 3♣ au lieu du 9♣ dans
notre main de départ, nous afficherions
encore le jeu max en bas avec A2357.
Une troisième carte de la roue renforce également la connectivité de notre main et nos
possibilités de faire quinte. Ainsi, A45x est
plus forte qu’A3xx, car A45x a de bonnes
chances de scoop. Si nous trouvons un bas
au tableau, un 2 ou un 3 nous donne le
second bas max et 678 nous donne quinte.
• Nous voulons une figure ou un Dix
pour augmenter nos chances de gagner
le haut
C’est particulièrement vrai pour les combinaisons avec un As : ainsi, même au Hi/Lo,
AKQ5 est favorite par rapport à A2xx, car
AKQ5 combine le pouvoir d’AK et d’AQ et a
de plus la possibilité de concourir pour le bas
avec A5. De même, avec un As au flop et JT23
en main, on peut combiner nos chances de
remporter le haut avec une quinte et le bas.
À l’inverse, on ne veut pas avoir de Neuf en
main : c’est la pire des cartes à l’Omaha
Hi/Lo. Le Huit, le Sept et, dans une moindre
mesure, le Six déprécient fortement la
valeur de notre main.
• Nous voulons avoir une paire d’As
en main
La paire d’As apporte une plus-value et, dans
une moindre mesure, une paire de Rois ou de
Dames améliore également la valeur de la
main. On ne peut pas considérer une paire
inférieure à la Dame comme un atout. Mais
gardez à l’esprit qu’un brelan ne rapporte
pas autant à l’Omaha qu’en Hold’em : en
multipliant par deux les cartes chez nos
adversaires, on multiplie par six leurs
chances de trouver une quinte, une couleur
ou un brelan supérieur et nous battre. Avoir
une petite paire est même un handicap !
Exemple, sur le flop Q♠6♥2♥ nous sommes
en tête-à-tête face à A♥A♣K♠K♦ et nous
avons A♦2♠3♣3♦. Nous avons donc un
tirage pour le bas et 4 outs pour le haut :
2♦,2♣,3♥ et 3♠. Plutôt qu’une paire de
Trois, nous préfèrerions avoir A234 ou A235,
des cartes qui nous confèrent plus d’outs
pour faire un bas et beaucoup plus de
chances de faire quinte. Mais même A239
donne plus de chances de gagner le haut en
trouvant deux paires, avec trois Neuf disponibles dans le paquet contre deux Trois.
• Nous voulons avoir des couleurs à l’As
ou au Roi
Nous n’insisterons jamais assez sur l’importance des mains assorties à l’Omaha. Une
couleur remporte si souvent le pot ! Nous
favoriserons ainsi les mains assorties et plus
encore, les mains avec deux couleurs. Postflop, ne vous accrochez pas avec une couleur ou un tirage couleur à la Dame ou
moins. Le plus souvent, une couleur marginale ne peut remporter le coup qu’en backdoor et ne vous offrira donc un plus que si
vous avez déjà sécurisé le bas.
Trois, et a fortiori quatre cartes de la même
couleur déprécient évidemment la main. ■
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