tour d`horizon panafricain

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tour d`horizon panafricain
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Secteur de la distribution automobile panafricain – Maroc /
Tunisie / UEMOA –
Au sommaire :

MAROC : Un secteur de la distribution automobile à fort potentiel ;

TUNISIE : Un marché fragmenté ;

UEMOA : Un secteur dominé par les importations de véhicules
d’occasion ;

Des
recommandations
principalement
à
conserver
sur
les
concessionnaires automobiles marocains et majoritairement à acheter
sur les valeurs tunisiennes.
Analyse : 2 zones et 3 marchés bien disparates, telle est la principale conclusion de ce tour
d’horizon sectoriel panafricain dédié à la distribution automobile au Maroc, en Tunisie et en
Afrique de l’Ouest.
En effet, il ressort de l’analyse comparée de ces marchés que l’Afrique du Nord assiste à une
formalisation davantage avancée des structures sectorielles aussi bien du côté de l’offre que de
celui de la demande, capitalisant principalement sur une meilleure qualité des infrastructures, un
niveau de vie plus élevé et un accès plus facile au crédit.
Le Marché Nord-africain (Maroc et Tunisie) y paraît également fortement dominé par les marques
d’origine Européennes pour des considérations historiques, géographique et surtout aujourd’hui
douanières (du fait des accords de libre-échange de ces pays avec l’UE).
Le marché de l’Afrique du Nord est, cependant, loin d’être homogène. Même s’il reste loin
derrière l’Algérie de par sa taille, le secteur de la distribution automobile marocain semble être
bien engagé dans une structuration à l’européenne avec une libéralisation des importations
(droits de douanes nuls sur les véhicules d’origine UE) et le maintien d’une dose de
protectionnisme destinée à favoriser la production locale, notamment via des conventions
industrielles pour la voiture économique.
D’une envergure plus limitée, le marché tunisien a également réalisé de remarquables avancées
en matière de structuration de la distribution mais demeure handicapé par l’importance que revêt
l’importation de véhicules d’occasion face à un segment du neuf étouffé par un système désuet
de quotas.
Davantage déstructuré, le marché Ouest-africain affiche une posture bien différente
essentiellement dominée par des circuits informels d’importation de véhicules d’occasion
notamment en provenance des pays Européens. La faiblesse du pouvoir d’achat, combinée à un
régime douanier défavorable pour le neuf et à des conditions de financement prohibitives, semble
en être le principal catalyseur. L’autre particularité de ce marché est la prédominance des
véhicules d’origine asiatique particulièrement pour le neuf.
Analystes :
Hajar TAHRI
[email protected]
Sofiane HAMMAMI
[email protected]
Amedjrovi DAKOU
[email protected]
Veuillez-vous référer aux importantes informations légales en fin de document et sur notre site internet : http://www.bmcecapitalbourse.com
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(Voir la dernière page de ce rapport)
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29 septembre 2015
La situation de chacun de ces trois marchés n’impacte nullement la position du secteur de la
distribution automobile sur les places financières respectives et son poids en termes de
capitalisation boursière. En effet, ce secteur pèse faiblement dans les capitalisations boursières,
représentant 6% pour la BMVT, 3% pour la BRVM et seulement 2% pour la BVC.
Sur ces trois marchés, le secteur de la distribution automobile totalise une capitalisation
boursière de M EUR 1 441 au 21/09/2015, répartie comme suit :
Graphe 1 : Répartition de la capitalisation boursière du secteur de la distribution automobile par
marché au 21/09/2015
UEMOA
18%
Maroc
51%
Tunisie
32%
Source : BMCE Capital Research, AXIS Capital Bourse, ACTIBOURSE
Par nombre de valeurs cotées, la BVMT comprend 4 opérateurs, 3 sur le marché marocain et
uniquement 2 à la BRVM.
Tableau 1 : Liste des valeurs cotées sur les 3 marchés
Marché
BVMT
Valeurs
Capi (M EUR)
au 21/09/2015
ARTES
RENAULT, DACIA et NISSAN
104
ENNAKL
VOLKSWAGEN, SEAT, AUDI, PORSCHE et SKODA
144
CITY CARS
KIA
79
UADH
128
AUTO NEJMA
CITROËN, MAZDA, RENAULT TRUCKS et TCM
FUSO, MITSUBISHI, FORD, NISSAN, NEW HOLLAND, CASE,
AMMANN, FORD TRUCKS, DONGFENG, CUMMINS et BELAZ
MERCEDES BENZ, SSANGYONG et MAHINDRA
ENNAKL
VOLKSWAGEN, SEAT, AUDI, PORSCHE et SKODA
109
AUTO HALL
BVC
Marques distribuées
CFAO CI
BRVM
TMCI
TOYOTA, MITSUBISHI, PEUGEOT, CITROËN, KING LONG, DAF
et les pneus BRIDGESTONE
HYUNDAI, FORD, MAZDA, BMW, MINI, JAC et les pneus
MICHELIN
Source : BMCE Capital Research, AXIS Capital Bourse, ACTIBOURSE
2
461
159
193
65
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MAROC : Un secteur de la distribution automobile à
fort potentiel
Un marché libéralisé à partir de la fin des années 90
Longtemps protégé, le marché automobile marocain a, jusqu’à la fin des années 90, été la
chasse gardée des marques françaises et accessoirement de l’italien FIAT, seuls opérateurs
dont les modèles étaient montés à SOMACA, elle-même détenant le monopole de
l’assemblage et de la construction automobile au Maroc.
Ces constructeurs bénéficiaient d’exemptions douanières qui leur permettaient d’être nettement
compétitifs comparativement aux importateurs qui subissaient d’importantes taxes sur les CBU.
Depuis et notamment après l’échec de l’expérience de la voiture économique développée au
Maroc par FIAT, les autorités ont entrepris de libéraliser le marché tant de la construction que
de la distribution automobile, permettant ainsi d’attirer de nouvelles marques (toutes origines
confondues) et d’ouvrir les perspectives de développement d’une industrie automobile locale
notamment avec l’installation de RENAULT à Tanger, faisant suite à sa prise de contrôle de
SOMACA quelques années plutôt.
Ce choix semble être le bon, après la confirmation de l’arrivée de PSA avec une usine à Kenitra
en 2018, sachant que des discussions avancées seraient engagées avec d’autres
constructeurs (VOLKSWAGEN, FORD, TOYOTA, etc.).
A ce jour, le secteur automobile marocain se compose principalement de deux catégories
d’opérateurs (producteurs et importateurs), à savoir :
SOMACA : Qui dispose d’une unité de montage automobile installée à Casablanca,
assurant l’assemblage de la KANGOO, de la LOGAN et de la SANDERO. D’une capacité
de production de plus de 90 000 unités par an, SOMACA exporte notamment en Europe
(France, Espagne, etc.), en Égypte et en Tunisie ;
RENAULT TANGER : Dont l’activité a démarré en 2012 avec une capacité de production
actuelle de 300 000 unités (devant être portée à 400 000 unités / an à terme). Cette usine
est dédiée à la fabrication de certains modèles de DACIA (DOKKER, SANDERO et
LODGY), vendus au Maroc et exportés principalement vers l’Europe, l’Afrique et la région
MENA ;
Et, les importateurs : Plus d’une trentaine de marques sont commercialisées au Maroc
et distribuées par des représentants locaux.
Tableau 2 : Liste des principaux importateurs marocains
Im portateurs
Marques représentées
ASIAN HALL
DONG FENG, WULING, GREAT WALL MOTORS -GWM-
AUTO NEJMA
MERCEDES, MAHINDRA, CHRYSLER, SSANGYONG, DODGE, FAW
CENTRALE AUTOMOBILE CHERIFIENNE
VOLKSWAGEN, AUDI, SKODA, PORSCHE, BENTLEY
CFAO MOTORS
OPEL, CHEVROLET, HUMMER
DIAMOND MOTORS*
MITSUBISHI
FGA MAROC
FIAT, LANCIA, ALFA ROMEO, JEEP, ABARTH
GLOBAL ENGINES
HYUNDAI
ISUZU MAROC
ISUZU
IVECO MAROC
IVECO
KIA MOTORS BINOMEIR GROUP -KMBG-
KIA
MADIVA
YUEJIN, GREAT WALL, JAC, HAFEI, LANDWIND
MAZDA MAROC
MAZDA
MEDIAFRIQUE AUTOMOBILE
BYD, JMC, FYI
PACIFIC MOTORS
YANGZI, CHANGHE, UFO, LIFAN MOTORS
RENAULT MAROC
RENAULT, DACIA
SCAMA*
FORD
SCANDINAVIAN AUTO MAROC
VOLVO
SEMIA JAGUAR
JAGUAR
SMEIA
BMW, LAND ROVER, MINI
SOCIETE MAROCAINE DES VOITURES NIPPONES*
NISSAN
SOMED AUTOMOBILE
MASERATI
SOPRIAM
CITROEN, PEUGEOT
SUZUKI MAROC
SUZUKI
TOYOTA DU MAROC
TOYOTA, LEXUS, DAIHATSU, SUBARU
UMGP**
SEAT, CHERY
UNIVERS MOTORS PREMIUM**
FERRARI
UNIVERS MOTORS**
HONDA
Source : AIVAM, CDVM, presse économique
* Filiales du Groupe AUTO HALL
** Filiales du Groupe MUTANDIS
3
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Sur les 61 marques représentées au Maroc, seules 33 marques ont été commercialisées en
2014 (vs. 40 marques en 2013), dont 64% européennes, 33% asiatiques et 3% américaines.
La domination des marques européennes profite principalement des Accords de Libres
Echanges -ALE- dont les droits de douanes sont nuls (depuis mars 2012) contre 17,5% pour
les asiatiques.
Un secteur bien portant …
Sur la période 2007-2014, le marché de la distribution automobile marocain parvient à se
maintenir hors de l’eau avec une progression annuelle moyenne de 2,3%, en dépit de
l’instauration de nouvelles charges fiscales en 2013 et 2014 (cf. page 8), affichant ainsi des
ventes de 122 081 unités in fine (+1,1% par rapport à 2013).
Graphe 2 : Évolution des ventes automobiles sur la période 2007-2014 (en unités)
+1,1%
TCAM : +2,3%
130 316
121 540
103 783
109 969
16%
2007
103 436
15%
12%
88%
112 148
10%
120 766
122 081
10%
10%
90%
90%
2013
2014
11%
12%
90%
84%
85%
88%
89%
2008
2009
2010
2011
VP
VUL
2012
TOTAL
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
Par segment, les écoulements des Voitures Particulières -VP- s’établissent, en 2014,
à 109 670 unités, en amélioration de 1,4%, tandis que ceux des Véhicules Utilitaires Légers
-VUL- ressortent en baisse de 1,3% à 12 411 unités.
Toujours en tête de liste, DACIA affiche des écoulements de 33 734 voitures (tous types
confondus), suivie par la marque au losange avec 11 475 véhicules vendus, soit une part de
marché -PDM- globale pour le Groupe RENAULT de 37%. FORD, commercialisée par le
ème
Groupe AUTO HALL, occupe, elle, la 3
position du classement avec des livraisons de
ème
11 194 unités (market share de 9,2%). De son côté, HYUNDAI se positionne à la 4
place
avec 9 056 nouvelles immatriculations (PDM de 7,4%). Enfin, FIAT boucle le Top 5 in extremis
avec 9 025 unités (market share de 7,4%).
Graphe 3 : Top 5 des ventes automobiles (VP + VUL)
2014
2013
DACIA
25,2%
Autres
36,6%
DACIA
27,6%
Autres
39,0%
RENAULT
13,8%
HYUNDAI
7,9%
PEUGEOT
8,0%
FORD
8,5%
RENAULT
9,4%
FIAT
7,4%
FORD
9,2%
HYUNDAI
7,4%
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
4
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Par origine, les ventes des marques européennes demeurent prépondérantes avec 81,8%
(vs. 80,6% en 2013) des écoulements, compte tenu de la diversité des modèles et des gammes
qu’elles présentent (économique, généraliste et premium) conjuguée à la préférence des
marocains pour les modèles européens (reconnus pour leur robustesse), suivies par les
marques asiatiques avec 17,8% (vs. 19,2% en 2013) et les américaines avec 0,4% (vs. 0,1%
en 2013).
Graphe 4 : Origine des ventes (VP + VUL)
+1,1%
120 766
122 081
0,1%
19,2%
17,8%
80,6%
81,8%
2013
2014
Europe
Asie
Amérique
0,4%
TOTAL
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
Pour le segment VP, le Top 5 des ventes intègre les marques DACIA et RENAULT pour PDM
Groupe de 39,1% en 2014 (vs. 41,3% en 2013), suivies de FORD avec une market share de
ème
ème
9% (vs. 8,6% en 2013). Les 4
et 5
places sont occupées respectivement par PEUGEOT
avec une PDM de 7,5% (vs. 8,3% en 2013) et HYUNDAI avec une market share de 7,1%
(vs. 7,6% en 2014).
Graphe 5 : Top 5 des ventes automobiles VP
2014
2013
DACIA
27,5%
Autres
34,2%
RENAULT
13,8%
HYUNDAI
7,6%
PEUGEOT
8,3%
FORD
8,6%
DACIA
29,8%
Autres
37,3%
RENAULT
9,3%
HYUNDAI
7,1%
FORD
9,0%
PEUGEOT
7,5%
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
Le segment VP est drainé à hauteur de 62%, en 2014, par la gamme généraliste (vs. 65% en
2013), suivie par celle économique (représentée par la marque DACIA) avec 30% (+3 points) et
la gamme premium avec 8% (+1 point).
5
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Graphe 6 : Ventilation annuelle des ventes VP par gamme (économique vs. généraliste vs. premium)
+1,4%
108 188
109 670
7%
8%
65%
62%
27%
30%
2013
VP - Economique
2014
VP - Généraliste
VP - Premium
TOTAL
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
Pour la gamme VP haut de gamme et contrairement aux craintes nées de l’entrée en vigueur
de la taxe de luxe (cf. page 8), les écoulements progressent de 20,2% à 9 252 unités contre
une hausse de 10,1% pour la gamme VP économique à 32 711 unités et une baisse de 4,4%
pour la gamme VP généraliste à 67 707 unités.
Graphe 7 : Évolution annuelle des ventes VP par gamme (économique vs. généraliste vs. premium)
-4,4%
70 790
67 707
+10,1%
29 704
32 711
+20,2%
7 694
VP - Economique
VP - Généraliste
2013
9 252
VP - Premium
2014
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
ère
Par marque, BMW occupe la 1 place sur le podium des premiums avec 2 199 unités vendues
(+57,2% pour une PDM de 23,8%), suivie de MERCEDES, dont le concessionnaire au Maroc
est AUTO NEJMA, avec 1 929 véhicules (+8,6% pour une market share de 20,8%) et d’AUDI
avec 1 666 nouvelles immatriculations (+22,8% pour une PDM de 18%). LAND ROVER et
ème
ème
VOLVO occupent, quant à elles, les 4
et 5
places avec 1 532 unités (+12,6% pour une
market share de 16,6%) et 610 nouvelles immatriculations (+14,9% pour une PDM de 6,6%)
respectivement.
Par origine, les marques européennes représentent 84,9% (vs. 84,8% en 2013) des ventes VP
en 2014, suivies par les asiatiques avec 14,6% (vs. 15,4% en 2013) et les américaines avec
0,5% (vs. 0,1% en 2013), consécutivement à la bonne performance de la marque JEEP
(+264,2% à 499 unités).
6
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Graphe 8 : Origine des ventes VP
+1,4%
109 670
108 188
0,5%
0,1%
15,4%
14,6%
84,4%
84,9%
2013
2014
Europe
Asie
Amérique
TOTAL
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
Pour le segment VUL, le Top 3 des ventes comprend la marque TOYOTA en première position
avec 1 733 unités (-5% par rapport à 2013), suivie de MITSUBISHI (marque distribuée par le
Groupe AUTO HALL) avec 1 693 unités (-18,7%) et de FIAT avec 1 476 unités (+45,7%).
Graphe 9 : Top 5 des ventes automobiles VUL
2014
2013
TOYOTA
14,0%
MITSUBISHI
16,6%
Autres
37,3%
Autres
39,2%
TOYOTA
14,5%
MITSUBISHI
13,6%
FIAT 11,9%
FORD
8,2% HYUNDAI
9,9%
RENAULT
13,6%
RENAULT
10,5%
FORD
10,9%
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
Par origine, les marques européennes dépassent en 2014 le seuil de 50% pour se fixer à
54,3% (vs. 48% en 2013), grignotant ainsi la part des ventes des asiatiques qui représentent
45,7% (vs. 52% en 2013). Cette situation s’explique principalement par l’engouement des
marocains pour les véhicules européens notamment MERCEDES (+58,3%), DACIA (+49,8%),
FIAT (+45,7%) et FORD (+30,6%).
Graphe 10 : Origine des ventes VUL
-1,3%
12 578
12 411
0,0%
45,7%
52,0%
54,3%
48,0%
2013
Europe
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
7
2014
Asie
Amérique
TOTAL
0,0%
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Par type de carburant, les écoulements des véhicules diesel (tous types confondus) ressortent
en hausse de 8,9% à 113 514 unités, soit 93% des ventes (vs. 86% en 2013), tandis que ceux
des modèles essences reculent de 48,1% à 8 567 unités, soit 7% du total (vs. 14% en 2013).
La prépondérance des modèles diesel d’explique principalement par l’application de charges
1
para-fiscales relativement moins fortes sur le gasoil comparativement à l’essence et ce, à
l’instar du modèle français.
Graphe 11 : Ventilation des ventes par carburant
+1,1%
122 081
120 766
7%
14%
93%
86%
2013
2014
Diesel
Essence
TOTAL
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
… Quoique davantage taxé …
Depuis 2013, le secteur de la distribution automobile marocain a été marqué par l’instauration
de plusieurs charges fiscales, dans le cadre des Loi de Finances 2013 et 2014, à savoir :
L’adoption d’une nouvelle grille tarifaire pour les vignettes des véhicules :
2

Inférieures à 8 CV : MAD 350 (EUR 32) pour l’essence et MAD 700 (EUR 64) pour le
diesel ;

De 8 CV à 10 CV inclus : MAD 650 (EUR 60) pour l’essence et MAD 1 500
(EUR 138) pour le diesel ;

De 11 CV à 14 CV inclus : MAD 3 000 (EUR 275) pour l’essence et MAD 6 000
(EUR 551) pour le diesel ;

Et, supérieures à 15 CV : MAD 8 000 (EUR 734) pour l’essence et MAD 20 000
(K EUR 2) pour le diesel.
Application des prix de vignettes des véhicules essence aux véhicules utilitaires
pick-up à moteur gasoil appartenant à des personnes physiques ;
Acquittement de la vignette par les véhicules de plus de 25 ans d’âge, à l’exception
des véhicules de collection dont la carte grise porte cette mention ;
Augmentation des droits de timbre pour les nouvelles immatriculations des
voitures mise en circulation provisoire « WW » :

Inférieures à 8 CV : MAD 2 500 (EUR 229) ;

De 8 CV à 10 CV inclus : MAD 4 500 (EUR 413) ;

De 11 CV à 14 CV inclus : MAD 10 000 (EUR 918) ;

Et, supérieures à 15 CV : MAD 20 000 (K EUR 2).
Et, l’introduction de la taxe sur les « voitures de luxe » :

5% pour les véhicules dont le prix HT est compris entre MAD 400 000 (K EUR 37) et
MAD 600 000 (K EUR 55) ;

10% pour ceux entre MAD 600 001 (K EUR 55) et MAD 800 000 (K EUR 73) ;

15% pour ceux entre MAD 800 001 (K EUR 73) et MAD 1 000 000 (K EUR 92) ;
1
La TIC sur les produits pétroliers, au Maroc, représente 42,1% et 33,5% du prix de vente hors marge de distribution et de détails ainsi que hors TVA pour
l’essence et le diesel respectivement.
2
EUR 1 = MAD 10,8956 au 21/09/2015, selon OANDA currency converter
8
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29 septembre 2015

Et, 20% pour ceux supérieurs à MAD 1 000 000 (K EUR 92).
… Avec un faible taux de motorisation …
3
Sur la période 2006-2014, le taux de motorisation au Maroc par 1 000 habitants s’améliore
passant de 70 en début de période à 103 in fine. Cette progression s’explique par un TCAM
des véhicules en circulation de 6,1% (à 3 396 847 unités en 2014) plus que proportionnel à
celui de la population de 1,1% (à 33 304 000 habitants).
Graphe 12 : Évolution des véhicules en circulation vs. taux de motorisation en 2006-2014
83
2 122 491
88
TCAM : +6,1%
2 258 683
2 409 383
28%
2 596 074
28%
2 759 651
2 920 308
29%
28%
103
100
+4,6%
3 396 847
78
74
70
96
92
3 088 261
29%
3 247 629
29%
29%
27%
27%
72%
71%
71%
72%
72%
71%
73%
71%
73%
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2006
Véhicules de tourisme
Total véhicules
Véhicules utilitaires
Taux de motorisation / 1 000 hab
Source : APCF, HCP
En matière de taux de motorisation, le Maroc se place à un niveau supérieur à la moyenne
africaine (89 vs. 43 en 2013), mais reste bien derrière ses voisins notamment l’Algérie et la
Tunisie, dont le taux est de 123 et 131 respectivement. Cette situation dénote d’un important
potentiel de développement du niveau national de nouvelles immatriculations, qui demeure
faible comparativement aux pays avoisinant (400 000 véhicules neufs par an en Algérie).
Graphe 13 : Comparatif du taux de motorisation / 1 000 habitants (2012 vs. 2013)
Burkina Faso
11
11
Mali
12
11
Bénin
22
22
Togo
26
25
Sénégal
38
37
Côte d'Ivoire
42
41
Afrique
43
42
Maroc
Algérie
Tunisie
Monde
89
84
123
118
131
124
174
170
451
448
Europe
790
792
USA
2013
2012
Source : Organisation internationale des constructeurs automobiles
… Et, bénéficiant de modalités de financements diversifiées
Pour l’acquisition d’un véhicule, les marocains bénéficient d’une panoplie de modalités de
financements proposées par les sociétés de crédit-bail -CB- ainsi que les sociétés de crédit à la
consommation -CC- notamment via (i) le crédit classique, (ii) la location avec option d’achat
-LOA- et (iii) la Mourabaha.
3
Taux de motorisation = (Nombre total de véhicules en circulation / nom d’habitant) * 1 000
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29 septembre 2015
Sur la période 2011-2014, la production totale des crédits (CB + CC) automobiles enregistre
une progression annuelle moyenne de 2,9% à MAD 10,9 Md (EUR 1 Md) in fine, identique à
celle des ventes automobiles sur ladite période. Cette situation s’explique principalement par
des offres de financements avec des conditions attractives et ce, en dépit de l’alourdissement
4
des charges fiscales appliquées notamment au crédit-bail ainsi que la hausse du taux
maximum des intérêts conventionnels -TMIC- des établissements de crédit qui est passé de
14,14% en 2011 à 14,39% en 2014.
Graphe 14 : Évolution de la production CB et CC automobile (en M MAD) vs. TMIC
TCAM : +2,9%
14,39%
11 242
10 940
10 736
10 043
14,30%
51%
44%
55%
52%
14,19%
14,14%
56%
49%
2011
2012
48%
45%
2013
2014
Production CB auto
Production CC auto
Total prodution
TMIC
Source : APSF, BANK AL-MAGHRIB
Un marché à l’export dopé par l’activité de RENAULT TANGER
A l’export, les revenus de l’industrie automobile enregistrent une progression moyenne annuelle
de 27,2% sur la période 2009-2014 pour s’établir à MAD 40 Md (EUR 4 Md) en année
terminale. Cette performance est principalement redevable au démarrage en 2012 de l’activité
de l’usine RENAULT TANGER.
Graphe 15 : Évolution du chiffre d’affaires export automobile sur la période 2010-2014 (en MAD Md)
40,0
TCAM : +27,2%
3,3
31,7
3,2
23,4
18,4
12,0
2,5
1,2
2,0
1,0
14,7
3,1
2,7
17,6
25,2
19,5
3,1
12,8
7,3
14,8
15,7
17,2
2012
2013
2014
9,0
2009
2010
Câblage
2011
Construction automobile
Autres
Revenus
Source : Office des Changes
4
L’application d’une TVA de 20% à la valeur résiduelle du véhicule acquis selon la formule LOA, dans le cadre de la Loi de Finances 2013.
10
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Un S1 2015 qui s’annonce difficile
Au terme des six premiers mois de l’année 2015, les ventes automobiles enregistrent une
baisse de 2,7% à 62 242 unités, comparativement à une année auparavant et ce,
consécutivement à la non-récurrence de l’effet du SALON de l’AUTO organisé en mai 2014.
Graphe 16 : Évolution semestrielle des ventes S1 2015 vs. S1 2014 (en unités)
-2,7%
63 969
62 242
12%
16%
88%
84%
S1 2014
S1 2015
VP
VUL
TOTAL
Source : Presse économique reprenant l’AIVAM
Par segment, les VP affichent une régression de 2,27% à 56 409 unités, tandis que les VUL
reculent de 6,63% à 5 833 nouvelles immatriculations.
Par marque, DACIA maintient sa position en tête du classement avec 17 668 unités (tous types
confondus) suivie par la marque au losange avec 6 214 unités commercialisées, soit une PDM
ème
pour le Groupe RENAULT de 38,37%. FORD occupe le 3
rang avec 5 204 unités soit une
market share de 8,36%, suivie par la marque coréenne HYUNDAY avec 5 134 unités, soit une
ème
PDM de 8,25%. La marque FIAT se positionne, quant à elle, en 5
place du podium avec
4 544 véhicules vendus soit une market share de 7,30%.
Du côté des marques premium, BMW se maintient en première position avec près de
1 050 ventes, suivie de MERCEDES avec 1 018 unités écoulées tandis qu’AUDI a livré
902 unités.
Au S1 2015, les revenus à l’export de l’activité automobile se hissent de 13,6% à MAD 24,1 Md
(EUR 2 Md), comparativement su S1 2014.
Graphe 17 : Évolution semestrielle des revenus à l’export de l’automobile (en MAD Md)
+13,6%
24,1
21,2
1,9
1,7
12,4
10,2
9,3
9,7
S1 2014
S1 2015
Câblage
Source : Office des Changes
11
Construction automobile
Autres
Revenus
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Un segment véhicules industriels en perte de vitesse
Moins dynamique du fait du ralentissement des activités industrielles et du transport,
le segment des Véhicules Industriels -VI- s’effiloche de 5,2% à 4 254 unités à fin 2014.
Graphe 18 : Évolution des ventes des véhicules industriels sur la période 2006-2014 (en unités)
TCAM : -6,3%
10 221
9 596
7 244
7 161
5 992
2006
2007
2008
2009
2010
6 212
2011
4 385
4 487
4 254
2012
2013
2014
Source : AUTO HALL
Par catégorie, les tracteurs routiers d’origine européenne dominent les ventes, bénéficiant de la
suppression totale des droits de douanes rentrée en vigueur depuis mars 2012, tandis que les
camions allant jusqu’à 8 T sont dominés par les marques japonaises en assemblage en CKD et
particulièrement la marque FUSO (distribuée par le Groupe AUTO HALL).
Un segment tracteur agricole en dégradation
Fortement dépendant aux conditions climatiques, les écoulements des tracteurs agricoles
régressent de 30,1% à 2 986 unités au 31/12/2014.
Graphe 19 : Évolution des ventes des tracteurs agricoles sur la période 2006-2014 (en unités)
TCAM : +1,2%
6 791
4 892
4 269
4 177
3 909
3 832
3 334
2 986
2 714
2006
2007
2008
Source : AUTO HALL
12
2009
2010
2011
2012
2013
2014
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Un marché de l’occasion importé en effritement
En raison des barrières douanières instaurées depuis 2011, les importations des véhicules
d’occasion ont enregistré une forte régression, sur la période 2008-2014, selon un TCAM de
7,7% pour se fixer à 16 464 unités in fine.
Graphe 20 : Évolution des importations des véhicules d’occasion sur la période 2008-2014
(en unités)
TCAM : -7,7%
56 828
50 237
26 623
20 748
19 182
16 464
ND
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Source : Presse économique
D’une année à l’autre les importations d’occasion reculent de 14,2%, consécutivement à
l’engouement des marocains pour les véhicules neufs importés au Maroc, répondant aux
mêmes standards de qualité et de fiabilité que ceux destinés au marché européen, tout en
bénéficiant de facilités de paiement.
Un marché à scruter en 2015
Le marché automobile devrait évoluer en 2015 au gré des conditions de financement des
sociétés de crédits à la consommation, dont le TMIC se fixe à 14,38% (vs. 14,39% en 2014), et
des offres promotionnelles, qui nous escomptons nombreuses en raison de l’arrivée de
nouveaux modèles (RENAULT MEGANE, MERCEDES Classes B / A / GLC / GLE,
VOLKSWAGEN POLO, etc.) devant impliquer une liquidation des stocks anciens à des prix
bas.
A terme, le potentiel reste important du fait de l’évolution du niveau de vie des marocains, dont
5
la moyenne annuelle des revenus est estimée en 2014 à USD 3 291 (EUR 2 911). Niveau qui
de rapproche des USD 5 000 (EUR 4 423), seuil qui est généralement considéré comme le
déclic de la consommation et pouvant porter les ventes automobiles annuelles au-delà de
10 véhicules pour 1 000 habitants (vs. 3,3 véhicules en 2014).
Graphe 21 : Évolution annuelle de la moyenne du PIB par habitant à prix courant (en USD)
4 500
4 129
4 000
3 500
3 000
3 291
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
Source : FMI
5
EUR 1 = USD 1,12949 au 21/09/2015, selon OANDA currency converter
13
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
De son côté, la commercialisation des camions pourrait bien reprendre en 2015 dans le sillage
de la dynamique du trafic commercial entre le Maroc et l’étranger.
Enfin, les écoulements des engins agricoles devraient se redresser en 2015 en raison du bon
démarrage de la campagne agricole 2014/2015.
Des réalisations commerciales mitigées pour les opérateurs cotés
à la Bourse de Casablanca
Au volet opérationnel, le secteur de la distribution spécialisée affiche, en 2014, une capacité
bénéficiaire de M MAD 371,8 (M EUR 34) en repli de 2,8% par rapport à fin 2013, tenant
6
7
compte notamment des Profit Warnings de SRM et de FENIE BROSSETTE conjugués à la
8
contre-performance de STOKVIS . Hors ces trois valeurs, le résultat net des concessionnaires
automobiles ressort à M MAD 413,5 (soit M EUR 38) en hausse de 7,9%.
Signalons que les sociétés STOKVIS et FENIE BROSSETTE se sont, toutes les deux, lancées,
quasiment en même temps, dans la sous-concession automobile avec FIAT au Maroc.
Aujourd’hui, la prépondérance des autres activités et les faibles marges de la sous-concession
ne permettent pas de les comparer aux autres opérateurs.
Par opérateur, le Groupe AUTO HALL dispose, à fin 2014, d’un réseau propre de 50 points de
ventes, ressortant ainsi comme le plus important distributeur automobile au Maroc avec un
patrimoine foncier des plus conséquents.
Sur le plan commercial, le chiffre d’affaires consolidé 2014 s’élève à M MAD 3 396,8
(M EUR 312), en repli de 1,7% comparativement à la même période une année auparavant.
Par segment, le concessionnaire de FUSO, MITSUBISHI, FORD, FIAT et nouvellement
NISSAN présente les performances commerciales suivantes :
Repli de 12 points de sa PDM sur le segment des tracteurs agricoles à 17,5%, en raison
de l’arrêt des financements accordés par la société ;
Baisse de 0,5 point de sa market share sur le marché des véhicules utilitaires légers à
26,1% ;
Amélioration de 0,7 point de sa PDM sur le segment de la voiture particulière à 10,9%,
grâce notamment aux nouveautés et à l’attractivité des produits de la marque FORD
combiné au démarrage de la distribution de la marque NISSAN au Maroc en fin d’année
2014 ;
Hausse de 3,2 points de sa market share sur le marché du véhicule industriel à 41,8%,
profitant notamment à la baisse du cours du YEN vis-à-vis du Dirham.
Dans une ample mesure, le résultat d’exploitation régresse de 12,7% à M MAD 333,3
(M EUR 31), en raison de l’alourdissement des charges opératoires dont le poids représente
94,7% des revenus en 2014 contre 89,5% en 2013. De ce fait, la marge opérationnelle s’effrite
de 1,3 points à 9,8%.
Intégrant un résultat financier déficitaire de M MAD -8,7 (M EUR -1), le RNPG se bonifie de
1,1% à M MAD 219,9 (M EUR 20), fixant la marge nette à 6,5% contre 6,3% en 2013.
Dans la foulée de la ratification par son AGE du 26/08/2015 du principe d’augmentation de
capital par conversion optionnelle du dividende exceptionnel de MAD 2,5 (EUR 0,2) par action,
le Groupe a annoncé ses principaux agrégats au S1 2015, qui ressortent au beau fixe. En effet
et grâce à la dynamique des écoulements de la marque FORD combinée au lancement de la
distribution de la marque nippone NISSAN, AUTO HALL affiche un chiffre d’affaires consolidé
en amélioration de 22% à MAD 2 Md (M EUR 184) pour un résultat net consolidé de
M MAD 118 (M EUR 11, +7%).
Pour notre part, nous tablons pour le Groupe AUTO HALL sur un chiffre d’affaires de
M MAD 3 804,4 (M EUR 349, +12%) en 2015 et de M MAD 4 108,8 (M EUR 377, +8%) en
2016. Le RNPG devrait s’élever à M MAD 221,6 (M EUR 20, +0,8%) en 2015 et à M MAD 266
(M EUR 24, +20%) en 2016 grâce à une amélioration du niveau des ventes combinée à une
meilleure maîtrise des charges.
6
SRM est spécialisée dans la distribution de matériels dédiés à l’industrie et aux BTP.
FENIE BROSSETTE filiale de SOMED, opérateur historique dans la commercialisation du matériel industriel pour les bâtiments et BTP, a démarré l’activité
distribution automobile en 2013, qui représente à ce jour 20% du total de ses revenus.
8
STOKVIS, société appartenant au Groupe ALJ spécialisée dans la distribution et la location d’engins industriels, agricoles et BTP, a lancé l’activité ventes
automobiles en 2014, représentant 11% du CA.
7
14
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Valorisée par nos soins à MAD 97 (EUR 9), nous recommandons de conserver le titre
dans les portefeuilles.
A fin 2014, AUTO NEJMA, concessionnaire des marques MERCEDES BENZ, SSANGYONG
et MAHINDRA, affiche des réalisations financières mitigées.
En effet, les revenus ressortent à M MAD 1 191,1 (M EUR 109), en amélioration de 9,6%
comparativement à une année auparavant.
A l’opposé, le résultat d’exploitation se replie de 4,6% à M MAD 128,2 (M EUR 12),
consécutivement à l’alourdissement des charges opératoires. De facto, la marge opérationnelle
se déleste de 1,6 points à 10,8% en 2014.
Tenant compte d’un résultat financier de M MAD -1,6 (K EUR -147) et d’un résultat non courant
de K MAD -301,3 (K EUR -28), la capacité bénéficiaire se déleste de 6,8% à M MAD 87,3
(M EUR 8), fixant la marge nette à 7,3% contre 8,6% en 2013.
Côté perspectives chiffrées, nous tablons sur des revenus de M MAD 1 240,3 (M EUR 114,
+4,1%) en 2015, pour une capacité bénéficiaire de M MAD 103,3 (M EUR 9, +18,3%).
En 2016, le chiffre d’affaires est estimé à M MAD 1 280,1 (M EUR 117, +3,2%) pour un RN de
M MAD 110,3 (M EUR 10, +6,8%).
En attendant la publication des résultats au S1 2015 et valorisée par nos soins à
MAD 1 751 (EUR 161) par action, nous recommandons de conserver le titre dans les
portefeuilles.
L’opérateur tunisien doublement coté à Casablanca et à Tunis, ENNAKL AUTOMOBILES,
affiche, lui, des réalisations commerciales en nette amélioration, reflétant une reprise de
l’activité après les événements politiques ayant marqué le pays ces dernières années
(cf. page 23).
En attendant, nous valorisons la société à MAD 50 (EUR 5) par action et recommandons
d’accumuler le titre dans les portefeuilles.
Tableau 3 : Indicateurs financiers des opérateurs cotés au Maroc
Valeurs
A UT O H A LL
A UT O N EJM A
EN N A KL
M o yenne
M édiane
M arge d'EB E
M OP
MN
Gearing
RoE
2014 2015 E 2016 E 2014 2015 E 2016 E 2014 2015 E 2016 E 2014 2015 E 2016 E 2014 2015 E 2016 E
11,8% 13,5% 13,9% 9,8% 9,1%
10,3% 6,5% 5,8%
6,5%
ns
11,1%
7,4% 12,5% 12,3% 14,0%
11,8% 13,3% 13,7% 10,8% 12,0% 12,4% 7,3% 8,3%
8,6% 7,8%
ns
ns
13,9% 15,1% 14,9%
10,4% 9,6% 10,5% 8,7% 8,2%
8,9% 8,1% 7,9%
7,7%
ns
ns
ns
26,3% 25,5% 24,7%
11,3% 12,1% 12,7% 9,8% 9,8% 10,5% 7,3% 7,4% 7,6% 7,8% 11,1% 7,4% 17,6% 17,6% 17,9%
11,8% 13,3% 13,7% 9,8% 9,1% 10,3% 7,3% 7,9% 7,7% 7,8% 11,1% 7,4% 13,9% 15,1% 14,9%
Source : BMCE Capital Research
Tableau 4 : Indicateurs boursiers des opérateurs cotés au Maroc au 21/09/2015
Valeurs
AUTO HALL
AUTO NEJMA
ENNAKL
Moyenne
Médiane
P/E
2015E 2016E
22,8x
19,0x
16,8x
15,8x
9,0x
8,7x
16,2x
14,5x
16,8x
15,8x
P/B
2015E 2016E
2,8x
2,6x
2,6x
2,3x
2,3x
2,1x
2,5x
2,4x
2,6x
2,3x
Source : BMCE Capital Research
15
EV / EBITDA
2015E 2016E
10,2x
9,1x
9,7x
9,0x
5,5x
4,3x
8,5x
7,5x
9,7x
9,0x
D/Y
2015E 2016E
3,3%
3,3%
2,9%
2,9%
6,2%
6,2%
4,2%
4,2%
3,3%
3,3%
Cours cible (en
monnaie locale)
97
1 751
50
-
Reco
Conserver
Conserver
Accumuler
-
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
TUNISIE : Un marché fragmenté
Le marché de la distribution automobile, en Tunisie, se compose de deux segments d’activité à
9
savoir, le segment des Véhicules Légers -VL- (regroupant les Véhicules Particuliers -VP- et les
Véhicules Utilitaires -VU-) ainsi que le segment des véhicules industriels (autobus, camions,
trucks, etc.).
Un marché de neuf toujours régi par les quotas
Très fragmenté, le marché des véhicules légers est constitué d’une vingtaine d’acteurs
(particuliers et utilitaires). Les concessionnaires opèrent soit sur le segment des véhicules
particuliers, soit sur celui des véhicules utilitaires, soit, pour la plupart, sur les 2 segments.
L’activité de concessionnaire automobile en Tunisie est soumise à deux obligations préalables
principales à savoir la signature d’un contrat de distribution avec un ou plusieurs constructeurs
automobiles et l’obtention d’un agrément du Ministère du Commerce dont la durée de validité
est d’un an renouvelable. L’agrément est donné pour chaque contrat de distribution conclu avec
10
un constructeur et consigne les produits/véhicules que le concessionnaire peut importer .
Le marché est dominé essentiellement par les constructeurs européens qui possèdent une part
de marché cumulée de plus de 60%.
Tableau 5 : Liste des principaux importateurs tunisiens
Im portateurs
Marques com m ercialisées
ENNAKL AUTOMOBILES
VOLKSWAGEN, SEAT, AUDI, PORSCHE
STAFIM PEUGEOT
PEUGEOT
BSB TOYOTA
TOYOTA
MEDICARS
MAHINDRA
UADH
CITROEN, MAZDA
CITY CARS
KIA
ALPHA FORD
FORD
SOTUDIS
SSANGYONG
ARTES
RENAULT, DACIA, NISSAN
ITALCAR
FIAT, LANCIA, ALFA ROMEO
LE MOTEUR
MERCEDEZ, MITSUBISCHI
ALPHA INTERNATIONAL
JAGUAR, LAND ROVER
AFRIQUE AUTO
OPEL, ISUZU, CHEVROLET
ALPHA HYUNDAI MOTOR HYUNDAI VP
BEN JEMAA MOTORS
BMW
SAYARA
VOLVO
Source : Agence Technique des Transports Terrestres
Théoriquement, les concessionnaires qui répondent aux exigences règlementaires sont en
principe libres d’importer les véhicules qu’ils souhaitent commercialiser. Toutefois, dans la
pratique, l’importation des véhicules reste assujettie à un système de quotas qui a été mis en
place depuis 1995 par la Direction Générale du Commerce Extérieur pour tenir compte de la
situation de la balance des paiements et des réserves de devises du pays. Le principe repose
sur un quota d’importation général variable chaque année en fonction des besoins du marché,
qui se décline en quota par concessionnaire établi en fonction de sa logistique (quotas
historiques), de sa compétitivité et de sa coopération industrielle (valeur de ses achats en
pièces de rechanges sur le marché tunisien). Ce système favorisait ENNAKL, du fait de
l’importance des commandes du Groupe VOLKSWAGEN au tissu de sous-traitants industriels
en Tunisie.
Après la révolution, l’affectation des quotas se fait en concertation avec les différents
11
opérateurs . La nouvelle formule consiste en l’octroi à chaque concessionnaire d’un certain
nombre de véhicules à importer, calculé selon son historique et ses performances sur les
quatre dernières années. Mais, il ne s’agit pas d’une quantité fixe comme d’habitude. Fin
septembre, les opérateurs qui n’ont pas utilisé les quantités qui leur ont été allouées garderont
le reliquat de septembre à décembre alors que les quantités non consommées de janvier à
9
Les VL se subdivisent en VP (Mini citadines / Citadines / Citadines tri corps / Compactes / Berlines / Sport Utilty Vehicule / Monsopspaces) et en VU (Pickup
/ Fourgonnettes).
10
Arrêté des ministres du commerce, de l’industrie et du transport du 10 août 1995 tel que modifié par les arrêtés du 15 août 1996 et du 05 février 1999
portant approbation du cahier des charges relatif à la commercialisation de matériels de transport routier fabriqués localement ou importés.
11
Depuis 2011, la Chambre Syndicale des Concessionnaires de Véhicules Automobiles (sous l’égide de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et
de l’Artisanat -UTICA- qui regroupe les dirigeants des concessionnaires automobiles) a été impliquée dans la répartition des quotas d’importation).
16
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
septembre seront distribuées sur les concessionnaires performants qui auront importé et
surtout vendu les quantités qui leur ont été attribuées.
De ce fait, on remarque que sur le marché tunisien le nombre des immatriculations évoluent de
12
manière déconnectée de la demande. Les déterminants des quotas globaux d’importation de
véhicules sont fonction notamment de la maîtrise de la balance commerciale et l’optimisation
des réserves de devises du pays.
Étant soumis à contingent, le marché tunisien est un marché caractérisé par une demande
excédentaire dépassant largement l’offre. Cette situation se manifeste essentiellement à travers
les listes d’attente chez la plupart des concessionnaires et les ruptures de stock fréquentes de
certains modèles. Ceci est d’autant plus édifiant malgré la baisse du pouvoir d’achat du tunisien
constaté, notamment, ces dernières années.
Graphe 22 : Évolution du pouvoir d’achat13 en Tunisie (2005-2013)
7,2%
4,7%
2,6%
1,9%
1,5%
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
-2,6%
-3,7%
-5,1%
-6,2%
Source : World Bank Database
Cette situation de marché d’offre restreinte se reflète à travers un taux d’équipement des
ménages (part des ménages ayant une voiture) qui reste relativement modeste en Tunisie à
14
raison de 27,2% à fin 2014 , contre 19% et 22,6% respectivement en 2010 et 2009.
15
En termes de taux de pénétration et même s’il devance les pays maghrébins, le niveau du
marché tunisien reste inférieur aux pays développés (131 en 2013, cf. page 9).
Les voitures importées sont soumis au droit de consommation selon des taux qui varient de
16% à 88% selon la cylindrée du moteur et le type de carburant (essence / diesel). En sus, une
taxe parafiscale de 1% (FODEC) est due sur les voitures importées à laquelle il faudrait ajouter
la TVA au taux de 18%.
Après une année 2013, où les premières immatriculations ont atteint 47 960 unités, les ventes
des véhicules légers ont progressé en 2014 de 11,26% à 53 362 unités, répartis entre
38 210 VP et 15 152 VU. Par concessionnaire, ENNAKL figure en pole position avec des
ventes de 7 551 unités (VOLKSWAGEN / SEAT / AUDI / PORSCHE), lui permettant ainsi
d’enregistrer une part de marché -PDM- de 14,15%. A fin 2013, les ventes d’ENNAKL ont
atteint 7 205 unités, soit une PDM de 15,1%.
12
Le ministère du commerce a accordé, au total, l’importation de 45 000 véhicules en 2014 et 60 000 véhicules en 2015 révisé à 55 000 véhicules. Ces quotas
sont considérés insuffisants par les concessionnaires.
13
Différence entre l'évolution du revenu des ménages et l'évolution de l'indice des prix.
14
Sur un nombre de ménages de 2 712 976 à fin 2014. Source : INS
15
Nombre de véhicules particuliers pour 1 000 habitants.
17
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Graphe 23 : Évolution des premières immatriculations (en unités)
TCAM : +5,6%
58 836
53 362
32 645
2005
40 567
2007
2008
47 960
2012
2013
45 075
44 666
39 324
49 293
34 778
2006
2009
2010
2011
2014
Source : Agence Technique des Transports Terrestres
En seconde position, les ventes du Groupe ARTES (ARTES et ADEV) se fixent à 7 317 unités,
soit une PDM de 13,71% contre 8 499 unités vendues pour une PDM de 17,72% à fin 2013.
La répartition des ventes par marque (VL), pour sa part, place CITROEN (5 670 unités pour
une PDM de 10,6%) en tant que leader, suivie par VOLKSWAGEN (5 039 unités vendues pour
une PDM de 9,4%).
Rappelons qu’à fin 2013, RENAULT avec des ventes de 6 676 unités pour une PDM de 13,9%
se positionnait en première place suivie par CITROEN (5 482 unités vendues pour une PDM de
11,4%). KIA, qui est commercialisée par CITY CARS a gagné une place, en se positionnant à
ème
la 5
position avec 3 978 unités vendues pour une PDM de 7,5% contre 3 248 unités vendues
pour une PDM de 6,8% en 2013.
Au niveau de la catégorie VP, KIA se place en seconde position avec une PDM de 10,4%
derrière RENAULT (4 638 unités pour une PDM de 12,1%).
Les ventes du segment premium, pour leur part, ont accusé une baisse de 3,15% à
1 754 unités. BMW occupe la première place suite à la vente de 551 unités (PDM de 1%) suivie
par AUDI (498 unités pour une PDM de 0,9%), MERCEDES (482 unités pour une PDM de
0,8%) et LAND ROVER (119 unités pour une PDM de 0,2%).
En ce qui concerne les VU, une composante du marché qui s’adresse à une clientèle
professionnelle, les immatriculations se sont élevées à fin 2014 à 15 152 unités. La marque
ISUZU reste leader sur ce marché avec 3 268 unités vendues pour une PDM de 21,6% contre
21,2% une année auparavant. En seconde position, on trouve CITROEN avec 2 538 unités
écoulés pour une PDM de 16,8%, contre 2 282 unités en 2013 pour une PDM de 19,3%
ème
(2
position).
La meilleure évolution est à mettre à l’actif de MAHINDRA dont les ventes ont atteint
1 153 unités à fin 2014 pour une PDM de 7,6% contre 198 unités (PDM de 1,7%) en 2013.
Sur les sept premiers mois de l’année, les ventes des VL baissent de 6,1% à 29 945 unités
contre 31 861 unités en comparaison avec la même période de l’année dernière. UADH (avec
les marques CITROEN et MAZDA) devient leader avec 4 772 unités vendues pour une PDM de
15,9%. ENNAKL se place en seconde position avec 4 665 unités vendues pour une PDM de
15,6%.
Au niveau des VP, et malgré la baisse des unités vendues (qui passent de 3 839 unités à fin
juillet 2014 à 2 370 unités à fin juillet 2015), la marque RENAULT occupe toujours la tête de
classement avec une PDM de 10,9%, suivie de près par KIA avec 2 352 unités vendues pour
une PDM de 10,8%.
Sur le segment haut de gamme, les ventes augmentent à fin juillet 2015 de 5,44% à 989 unités.
MERCEDES se place en première position avec des ventes de 331 unités (PDM de 1,5%)
suivie par AUDI (291 unités pour une PDM de 1,3%) et BMW (281 unités pour une PDM de
1,3%).
Concernant les ventes des VU, CITROEN garde toujours la tête de peloton avec 2 088 unités
vendues pour une PDM de 25,8%.
18
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Un marché d’occasion importée prépondérant
Les restrictions à l’importation et les avantages en matière de paiement de droits et taxes
accordé aux tunisiens résidents à l’étranger pour l’importation de véhicules se sont traduits par
16
un marché parallèle relativement important . Ce marché est constitué de ventes de véhicules
réalisées en dehors des circuits organisés et officiels des concessionnaires qui sont
considérées comme étant des ré- immatriculations.
En effet, les tunisiens résidents à l’étranger peuvent importer un véhicule de tourisme ou un
véhicule utilitaire dont le poids total en charge n’excède pas 3,5 tonne (camionnette). Cet
avantage n’est octroyé qu’une seule fois dans le cadre de leur retour définitif en Tunisie. Ils
peuvent bénéficier, selon leur choix, de la franchise totale ou partielle des taxes.
Le bénéficiaire doit être de nationalité tunisienne, âgé de 18 ans au moins et justifier d’un
séjour minimum à l’étranger d'une année ininterrompue. L’âge de voiture, pour sa part, ne doit
pas dépasser 3 ans pour les véhicules de tourisme et 5 ans pour les véhicules utilitaires dont le
poids total en charge du véhicule utilitaire ne doit pas excéder 3,5 tonnes.
Depuis mai 2015, les tunisiens résidents à l’étranger ont été autorisés d’importer une deuxième
voiture, lors du retour définitif de la famille en Tunisie. Cette deuxième voiture sera taxée à
hauteur de 25% alors que la première voiture sera exonérée de taxe comme c’est le cas
actuellement dans le cadre du régime FCR -Franchise pour Changement de Résidence.
L’évolution de la part du marché parallèle dans le marché global de la distribution automobile,
sur la période 2005-2014, se présente comme suit :
Graphe 24 : Évolution du marché global par catégorie sur la période 2005- 2014 (en unités)
Source : Agence Technique des Transports Terrestres
Le développement du marché parallèle, prive l’État de recettes fiscales supplémentaires ainsi
que le client d'une qualité de service meilleure que pourrait assurer un vis-à-vis professionnel
du métier.
Une libéralisation du marché devrait permettre, d’une part, d’équilibrer l’offre et la demande, et
réduire de facto le marché parallèle. Ainsi, l’ouverture de ce marché permettrait son
autorégulation, grâce aux lois de l’offre et de la demande, comme c’est le cas pour le marché
des camions, un marché devenu depuis 2012 ouvert et non régi par le système des quotas.
Signalons, par ailleurs, qu’à fin juillet 2015, les ventes de ce marché ont enregistré un
accroissement de 1,85% à 15 193 unités vendues contre 14 917 unités sur la même période de
l’année 2014. Cette progression d’écoulement a induit une amélioration de sa part à 34%
contre 32% une année auparavant.
16
Le privilège fiscal est souvent détourné et fait l’objet d’un commerce illégal.
19
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Graphe 25 : Évolution du marché global par catégorie à fin juillet 2014 vs. juillet 2015 (en unités)
-3,5%
46 778
45 138
32%
34%
68%
66%
jullet 2014
juillet 2015
Marché officiel
Marché parallèle
Total
Source : Agence Technique des Transports Terrestres
Un marché du camion relativement dynamique
L’offre de véhicules industriels s’adresse à une clientèle professionnelle qui opère aussi bien
dans le secteur des services (transport, négoce, etc.) que dans l’industrie. Les véhicules
industriels se classent en deux grandes familles et ce, en fonction des besoins de leurs clients :
17
Les véhicules de transport routier (autobus, etc.)
;
Le matériel de manutention et de travaux publics (camions, trucks, etc.).
Graphe 26 : Évolution des écoulements des véhicules industriels sur la période 2007-2014 (en
unités)
TCAM : +9,9%
3 557
3 307
2 913
2 669
2 759
2 212
1 833
2007
1 929
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Source : Agence Technique des Transports Terrestres
Sur ce marché, les PDM des 4 premières marques représentent 66,7% du total. Il s’agit de
(i) IVECO (représentée par SOTRADIES avec 24%), (ii) MAHINDRA (représentée par
MEDICARS avec 21%), (iii) ISUZU (représentée par AFRIQUE AUTO avec 16,7%) et
(iv) RENAULT TRUCKS (représentée par LVI avec 5,8%).
17
Les véhicules industriels destinés au transport routier s’articulent autour de 3 catégories qui sont fonction de leur Poids Total Autorisé à la Charge
-PTAC- : PTAC inférieur à 6 tonnes, PTAC compris entre 6 et 16 tonnes et PTAC supérieur à 16 tonnes.
20
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Des réalisations financières mitigées pour les opérateurs cotés à
la Bourse de Tunis
En Tunisie, le secteur de la distribution automobile coté est réparti entre quatre opérateurs à
savoir (i) CITY CARS, (ii) UADH, (iii) ENNAKL et (iv) ARTES.
Au niveau des réalisations financières du Groupe CITY CARS, qui commercialise la marque
sud-coréenne KIA, et dans un contexte sectoriel marqué par :
Une hausse des premières immatriculations des véhicules légers (véhicules
particuliers et véhicules utilitaires) de 11,3% à 53 362 unités ;
Et, une stagnation des quotas d’importations à 45 000 unités.
A fin 2014, les revenus consolidés affichent une hausse de 12,2% à M TND 120,1
18
(M EUR
54), comparativement à une année auparavant. Ces revenus proviennent
essentiellement des ventes des véhicules neufs (qui représentent 95% du CA), ayant progressé
de 20,4% à M TND 114 (M EUR 52). Signalons que CITY CARS ne commercialise que les
véhicules particuliers. Les ventes des pièces de rechange, pour leur part, progressent de
32,2% à M TND 4,8 (M EUR 2).
Parallèlement, les achats consommés augmentent de 20,3% à M TND 100,4 (M EUR 45),
intégrant une variation des stocks positive de M TND 8,6 (M EUR 4) contre une variation des
stocks négative de M TND -17,1 (M EUR -8) en 2013. Par ailleurs, les charges de personnel et
les autres charges d’exploitation augmentent respectivement de 8,3% et de 20,4% à
M TND 1,9 (M EUR 1) et M TND 2,5 (M EUR 1) à fin 2014.
L’EBITDA se fixe, par conséquent, à M TND 15,4 (M EUR 7) contre M TND 12,2 (M EUR 5)
une année auparavant, faisant progresser la marge d’EBITDA de 60 pb à 12,8% à fin 2014.
Le résultat d’exploitation, pour sa part, s’établit à M TND 15,5 (M EUR 7) contre M TND 13
(M EUR 6) à fin 2013, ramenant la marge opérationnelle à 12,9% à fin 2014 contre 13,1% une
année auparavant.
Par ailleurs, et grâce à une dette nette négative (près de M TND -35, soit M EUR -16),
le résultat financier du Groupe se fixe à fin 2014 à M TND 2,6 (M EUR 1) contre M TND 2,5
(M EUR 1) une année auparavant.
In fine, le Résultat Net Part du Groupe se fixe à M TND 13,8 (M EUR 6), en hausse de 11,9%.
En social et au terme du premier semestre 2015, les revenus des ventes des véhicules neufs
accusent une légère baisse de 1,7% à M TND 66 (M EUR 30). Signalons, toutefois, que les
stocks des véhicules en transit s’élèvent à fin juin 2015 à M TND 31,4 (M EUR 14),
correspondant à près de 1 000 VN, contre M TND 14,2 (M EUR 6) à fin juin 2014.
Intégrant des ventes des pièces de rechange et de la main d’œuvre atelier, les produits
d’exploitation baissent de 1,5% à M TND 66,3 (M EUR 30). Parallèlement, les charges
d’exploitation augmentent de 1,7% à M TND 59,4 (M EUR 27). Cette hausse couvre
essentiellement (i) une progression des achats d’approvisionnement consommés de 1,5% à
M TND 57,1 (M EUR 26) (suite notamment à la dépréciation du Dinar vs. USD) et
(ii) une augmentation des charges de personnel de 7% à M TND 1 (K EUR 440).
En revanche, les autres charges d’exploitation baissent de 2,5% à M TND 1,1 (K EUR 490)
contre M TND 1,1 (K EUR 500) au 30/06/2014.
Le résultat d’exploitation s’établit, par conséquence à M TND 6,9 (M EUR 3) au 30 juin 2015
contre M TND 8,9 (M EUR 4) au 30/06/2014, ramenant ainsi la marge opérationnelle à 10,4%
contre 13,2% une année auparavant.
Par ailleurs et bénéficiant d’une trésorerie nette largement positive de M TND 42,2
(M EUR 19) contre M TND 40,4 (M EUR 18) au 30/06/2014, les produits des placements ont
enregistré une hausse de 34.8% à M TND 2.1 (M EUR 1) contre M TND 1,6 (K EUR 700) au
terme du premier semestre 2014. Au final, le résultat net de CITY CARS perd 13,5% à
M TND 7,2 (M EUR 3).
Pour ce qui est des perspectives d’avenir et sous réserve de l’octroi d’un programme global
d’importation de 60 000 véhicules au titre de l’année 2015, annoncé par le Ministère du
Commerce, CITY CARS prévoit en 2015 la commercialisation de 4 500 voitures (contre
3 843 en 2014) et tablerait sur un CA individuel de M TND 154,5 (M EUR 70) et un résultat net
18
TND 1 = EUR 0,45208 au 21/09/2015, selon OANDA currency converter.
21
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
de M TND 16,6 (M EUR 8). Au niveau consolidé, le Groupe table sur un CA consolidé de
M TND158,6 (M EUR 72) et un RNPG de M TND 17,6 (M EUR 8). A acheter.
UNIVERSAL AUTO DISTRIBUTORS HOLDING -UADH- a été créée le 5 juillet 2013 et ce,
dans le cadre du plan de restructuration juridique du Groupe LOUKIL. Ce groupe compte
8 filiales représentant 4 marques à savoir CITROËN, MAZDA, RENAULT TRUCKS et TCM
(acquis en janvier 2015) et GIF FILTER (fabrication des filtres pour véhicules, acquis en
novembre 2013).
A fin 2014 (et après 6 mois d’activité), le CA consolidé du Groupe UADH a atteint
19
M TND 143,9 (M EUR 65), tandis que l’EBIT du Groupe se fixe à M TND 14,8 (M EUR 7),
représentant une marge opérationnelle de 10,3%.
Par ailleurs, la structure financière du Groupe est caractérisée par un fort niveau
d’endettement, dont l’essentiel est à court terme. En effet, la dette nette s’élève à fin 2014 à
M TND 77,4 (M EUR 35), soit un gearing de 205%. Les charges d’intérêts ont totalisé
M TND 5,4 (M EUR 3). Toutefois et suite à l’augmentation de capital et la baisse de
l’endettement, le gearing 2015 devrait baisser à 43%.
Intégrant des pertes exceptionnelles (sur cessions d’immobilisations financières) d’un montant
de M TND 6,5 (M EUR 3), le Résultat Net Part du Groupe à fin 2014 se fixe à M TND 7,3
(M EUR 3).
Sur le premier semestre 2015, les revenus consolidés de la holding automobile du Groupe
LOUKIL, UADH, se fixent à M TND 178,3 (M EUR 81) contre M TND 143,9 (M EUR 65)
auparavant. Ces revenus intègrent notamment des ventes des véhicules neufs pour
M TND 144,2 (M EUR 65) vs. M TND 116,8 (M EUR 53) à fin 2014 et des ventes des pièces de
rechange de M TND 26,5 (M EUR 12) contre M TND 18,5 (M EUR 8) au 31/12/2014.
Le coût d’achat des marchandises vendues se monte M TND 137,6 (M EUR 62) contre
M TND 114,4 (M EUR 52) à fin 2014. La marge commerciale se fixe ainsi à M TND 35,1
(M EUR 16) contre M TND 26,6 (M EUR 12), soit un taux de marge commerciale de 20,3% au
30/06/2015 contre 19,3% à fin 2014.
Les ventes de filtres (via la filiale GIF), pour leur part, s’élèvent à M TND 5,7 (M EUR 3) contre
M TND 6,1 (M EUR 3) tandis que les achats consommés se fixent à M TND 2,8 (M EUR 1)
contre M TND 2,5 (M EUR 1) à fin 2014. La marge sur coût matières passe ainsi de 54,5% à fin
2014 à 61,3% au 30 juin 2015.
Le total des charges d’exploitation s’établit à M TND 161,6 (M EUR 73) vs. M TND 129,4
(M EUR 59). Ces charges couvrent (outres les achats de marchandises et matières
consommés) (i) des charges de personnel en accroissement de 7,2% à M TND 9.6
(M EUR 4), (ii) des dotations aux amortissements et aux provisions de M TND 4,1
(M EUR 2) contre M TND -0,1 (K EUR -30) suite notamment à une reprise de provisions pour
M TND 3,4 (M EUR 2) constatée à fin 2014 et (iii) des autres charges d’exploitation en légère
hausse de 1,3% à M TND 8 (M EUR 4) comparativement à fin 2014.
Le résultat d’exploitation se monte ainsi à M TND 17 (M EUR 8) contre M TND 14,8
(M EUR 7), ramenant la marge opérationnelle à 9,5% au 30/06/2015 contre 10,3% au
31/12/2014.
Le résultat financier, de son côté, demeure déficitaire à M TND -2,3 (M EUR 1).
Au final, le RNPG progresse de 20,1% à M TND 8,7 (M EUR 4).
En ce qui concerne les perspectives d’avenir, pour la branche « Distribution automobile », le
Groupe UADH envisage d’améliorer sa part de marché. Pour CITROEN, sa PDM devrait passer
de 10,6% à fin 2014 (5 671 véhicules vendus) à 11,1% à fin 2019 (6 453 véhicules) et ce, à
travers l’augmentation de son réseau de distribution ainsi que la mise en place d’une salle de
vente de pièces de rechange à distance.
La filiale ECONOMIC AUTO prévoit, pour sa part, de repositionner la marque MAZDA sur le
segment premium, tout en mettant en place une politique de communication adéquate. Sa part
de marché devrait passer de 2,7% à fin 2014 (1 444 véhicules vendus) à 3,3% à fin 2019
(1 924 véhicules).
19
Le CA consolidé correspond au niveau comptable uniquement aux réalisations du second semestre 2014.
22
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Pour LVI, l’objectif est de consolider sa position de leader sur le segment des véhicules >16
Tonnes, en atteignant une PDM de 13,6% à fin 2016 (395 véhicules) contre 8,5% à fin 2014
(194 véhicules vendus).
En ce qui concerne le sous-groupe GIF FILTER, le plan d’action mis en place comprend
ème
(i) le lancement du 4
plan de mise à niveau, en vue d’optimiser la capacité de production et
d’en améliorer la qualité des produits, (ii) la conclusion de partenariat avec PSA PEUGEOT
CITROËN et MAZDA MOTORS CORPORATION et (iii) l’amélioration des exportations en
faisant bénéficier GIF FILTER de l’expérience des filiales du Groupe LOUKIL sur les marchés
africains.
In fine, pour 2015 le Groupe prévoit un CA consolidé de M TND 356,7 (M EUR 161) et un
RNPG de M TND 14.3 (M EUR 6). A acheter.
ENNAKL commercialise les marques VOLKSWAGEN, SEAT, AUDI et PORSCHE. En 2015, la
société vient de lancer la commercialisation de la marque SKODA.
ENNAKL a terminé l'année 2014 avec une part de marché de 14,2%, en première position à
l'échelle nationale. ENNAKL a vendu 7 551 véhicules contre 7 205 en 2013. La progression des
ventes des marques SEAT et AUDI, respectivement de 45 et 6%, ont permis de compenser la
baisse de 10% sur VOLKSWAGEN, laquelle est due au retard au niveau de la production de la
POLO SEDAN. Les revenus individuels s’inscrivent ainsi en légère hausse de 1,1% à
M TND 281,6 (M EUR 127).
Bénéficiant vraisemblablement des conditions préférentielles de la part du constructeur
allemand, le taux de la marge brute du concessionnaire passe de 12,4% à fin 2013 à 15,8% à
fin 2014. Le résultat d’exploitation, pour sa part, progresse de 88,6% à M TND 19
(M EUR 9) tandis que le résultat net individuel enregistre un bond de 43,5% à M TND 22,1
(M EUR 10).
Au niveau consolidé, le RNPG s’apprécie de 56,5% à M TND 24,9 (M EUR 11).
Au terme du premier semestre 2015, les revenus consolidés d’ENNAKL enregistrent une
croissance de 11% à M TND 166 (M EUR 75) contre M TND 149,5 (M EUR 68) une année
auparavant. Parallèlement, les achats des marchandises n’augmentent que de 7,6% à
M TND 145,3 (M EUR 66) contre M TND 135,1 (M EUR 61) au 30/06/2014. En conséquence,
la marge brute passe de M TND 26,2 (M EUR 12) à fin juin 2014 à M TND 35,5 (M EUR 16) à
fin juin 2015. Le taux de la marge brute s’améliore, par conséquent, de 3,7% à 21,1% à fin juin
2015.
De leur côté, les charges de personnel et les autres charges d’exploitation, progressent
respectivement de 15,8% et de 18,4% à M TND 7,8 (M EUR 4) et à M TND 6,5 (M EUR 3) au
terme du premier semestre 2015. Le résultat d’exploitation se fixe, par conséquent, à
M TND 23,4 (M EUR 11) contre M TND 14,2 (M EUR 6) au 30/06/2014. La marge
opérationnelle gagne, ainsi, 4,6 points à 14,1%.
Bénéficiant d’une trésorerie excédentaire de près de M TND 55,3 (M EUR 25), le résultat
financier augmente de 5,9% à M TND 2,5 (M EUR 1), suite notamment à la hausse des
produits des placements (+9.17% à M TND 2,7, soit M EUR 1).
Au final, le Résultat Net Part du Groupe marque un bond de 48,9% à M TND 19,9
(M EUR 9).
Pour 2015, on prévoit un CA consolidé de M TND 340,1 (M EUR 154) et un RNPG de l’ordre de
M TND 26.8 (M EUR 12). A conserver.
Le concessionnaire ARTES commercialise les marques RENAULT et DACIA. En outre une
filiale du Groupe ARTES (ADEV) commercialise la marque japonaise NISSAN. Le Groupe se
classe en seconde position avec des ventes de 7 317 unités en baisse de 13,9%
comparativement à 2013. Les revenus consolidés se fixent ainsi à M TND 202,4 (M EUR 92) en
baisse de 11,5% en comparaison avec l’exercice 2013. Malgré cette baisse, le taux de la
marge brute s’améliore en 2014 à 19% contre 17,6% une année auparavant.
Le résultat d’exploitation, pour sa part, recule de 7,8% à M TND 28,3 (M EUR 13). Bénéficiant
d’un trésor de guerre avec une trésorerie nette positive de M TND 100,7 (M EUR 46) à fin 2014,
générant des produits de placements de M TND 9 (M EUR 4).
Au final, le RNPG s’améliore légèrement de 3,1% à M TND 27,3 (M EUR 12).
Au niveau individuel, le CA se fixe à M TND 159 (M EUR 72) en baisse de 12,6% par rapport à
2013. Le résultat net, pour sa part, s’améliore de 4,2% à M TND 21,6 (M EUR 10).
23
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Au terme du premier semestre 2015 et suite à la régression du nombre des véhicules vendus,
les revenus individuels d’ARTES ont accusé une baisse de 36,3% à M TND 73
(M EUR 33).
Les charges de personnel, de leur côté, progressent de 19,8% à M TND 2,6 (M EUR 1).
En revanche, les autres charges d’exploitation, baissent de 6,3% à M TND 1,3 (K EUR 590).
En conséquence, le résultat d’exploitation se déprécie de 29,6% à M TND 11,8 (M EUR 5).
La marge opérationnelle se fixe à 16,1% contre 14,6% au terme du premier semestre 2014.
Impactée par la baisse des ventes, la trésorerie nette baisse à M TND 113,6 (M EUR 51) contre
M TND 139,5 (M EUR 63) au 30/06/2014. Les produits financiers accusent, par conséquent,
une baisse de 11,8% à M TND 4,9 (M EUR 2) contre M TND 5,6 (M EUR 3) à fin juin 2014.
Au final, le résultat net se déprécie de 24% à M TND 13,1 (M EUR 6).
Pour 2015, on prévoit des revenus consolidés de M TND 200 (M EUR 90) et un RNPG de
M TND 27,1 (M EUR 12). A acheter.
Tableau 6 : Indicateurs financiers des opérateurs cotés en Tunisie
Valeurs
Marge d'EBITDA
E
MOP
MN
E
E
Gearing
E
2014
2015
2014
2015
2014
2015
2014
2015
14,4%
12,8%
14,3%
12,2%
14%
12,9%
13,8%
12,3%
13,5%
11,5%
13,5%
11,1%
ns
ns
UADH
Moyenne
10,4%
10,3%
12%
9,6%
8,9%
11,3%
8,7%
10,3%
11,5%
8,2%
6,8%
10,3%
8,1%
5,1%
9,6%
7,9%
4%
9,1%
Médiane
11,6%
10,9%
11,6%
10,3%
9,8%
9,5%
ARTES
CITY CARS
ENNAKL
RoE
E
2014
2015
ns
ns
21,6%
40,7%
19,9%
43,3%
ns
204,8%
204,8%
ns
43,7%
43,7%
26,3%
19,3%
27%
25,5%
19,1%
27%
204,8%
43,7%
24%
22,7%
Source : AXIS Capital Bourse
Tableau 7 : Indicateurs boursiers des opérateurs cotés en Tunisie au 21/09/2015
Valeurs
ARTES
CITY CARS
ENNAKL
2014
P/E
2015E
2014
P/B
2015E
EV/EBITDA
2014
2015E
2014
D/Y
2015E
Cours cible (en
monnaie locale)
Reco
UADH
Moyenne
11,2x
11,2x
12,3x
33x
16,9x
8,5x
9,9x
11,9x
19,9x
12,6x
2x
4,8x
3,6x
7,3x
4,4x
1,7x
4,3x
3x
3,8x
3,2x
4,5x
9x
8x
24x
11,4x
4,9x
6,9x
7,9x
10x
7,4x
5,6%
7%
4,9%
0%
4,4%
7,5%
6,2%
4,7%
0%
4,6%
8
15
11
10
-
Acheter
Acheter
Conserver
Acheter
-
Médiane
11,8x
10,9x
4,2x
3,4x
8,5x
7,4x
5,3%
5,5%
-
-
Source : AXIS Capital Bourse
24
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
UEMOA : Un secteur dominé par les importations de
véhicules d’occasion
Le marché de la vente d’automobiles de l’espace UEMOA se caractérise par l’importation
massive de véhicules d’occasion, souvent vétustes, principalement en provenance de l’Europe
(Allemagne, Belgique, France, etc.). Au fil des années, le marché s’est mieux structuré et
fortement diversifié. Il englobe désormais des véhicules européens, asiatiques et américains.
L’on assiste également à une montée en gamme des véhicules importés.
Dans la zone UEMOA, le marché de l’occasion est principalement destiné à une classe
moyenne grandissante et ce, afin de répondre à l’incapacité du système de transport en
commun à satisfaire les attentes des populations.
En l’absence de statistiques officielles, les importations du marché africain en véhicules
d’occasion sont estimées entre 4 à 5 millions d’unités par an, en provenance principalement
d’Europe, dont une grande partie est absorbée par l’Afrique Subsaharienne où le marché du
neuf est encore peu développé.
En zone UEMOA, le Port de Cotonou (Bénin) se présente comme la principale porte d’entrée
des véhicules d’occasion. A Cotonou, les dirigeants du port estiment les arrivées de véhicules
d’occasion à plus de 340 000 chaque année. Près de 80% desdits véhicules étant par la suite
réexportés vers les pays voisins, principalement le Nigéria, mais également les pays de
l’hinterland (Niger, Burkina Faso et Mali).
Face à ces importations de véhicules d’occasion vers la zone UEMOA, le marché du neuf fait
pâle figure selon les statistiques disponibles. Au niveau de la Côte d’Ivoire et du Sénégal qui
sont également des ports de débarquement de véhicules d’occasion, mais réputés plus
dynamiques sur le marché des véhicules neufs, les chiffres sont édifiants.
En Côte d’Ivoire, l’année 2013 s’est achevée sur plus de 38 000 véhicules d’occasion importés,
contre seulement 8 157 véhicules neufs commercialisés. Au Sénégal, environ 78 000 voitures
d’occasion ont été importées en 2014 (dont 30 000 non réexportés) pour moins de
3 000 véhicules neufs vendus. Il ressort de ce qui précède que pour un véhicule neuf
commercialisé, cinq véhicules d’occasion sont vendus en Côte d’Ivoire contre dix au Sénégal.
Ce ratio devrait être plus prononcé dans les autres pays de l’UEMOA.
Sur le marché des automobiles neuves et d’occasion se côtoient différents types de véhicules
allant des légers aux intermédiaires, aux poids lourds et aux autocars. On y retrouve
notamment des marques américaines (FORD, JEEP, CHEVROLET, etc.), chinoises (GREAT
WALL, CHANGAN, CHERY, etc.), indiennes (MAHINDRA, TATA, etc.) mais surtout des
marques européennes (PEUGEOT, RENAULT, CITROËN, MERCEDES, VOLKSWAGEN,
BMW, AUDI, etc.), japonaises (TOYOTA, MITSUBISHI, MAZDA, NISSAN, HONDA, SUZUKI,
etc.) et coréennes (KIA, HYUNDAI, DAEWOO, etc.).
Un marché plus organisé en Côte d’Ivoire et au Sénégal…
La Côte d’Ivoire et le Sénégal disposent d’un marché des véhicules neufs des plus dynamiques
de la zone, comprenant des concessionnaires automobiles structurés. Signalons que moins de
1,7 millions de véhicules neufs ont été vendus en Afrique en 2014, soit seulement 2% du
marché mondial. Dans ce contexte, les concessionnaires sont confrontés à la très forte
concurrence du marché des véhicules d’occasion et ce, pour divers facteurs.
Il s’agit entre autres de la souplesse sur la restriction de l’âge des véhicules importés,
notamment au Sénégal qui a limité à moins de cinq ans l’âge des véhicules importés (2001)
pour le porter à huit ans en 2012, ou de la Côte d’Ivoire où la limite d’âge de sept ans des
véhicules importés reste du domaine de la théorie.
Outre les habitudes sociologiques dans la zone UEMOA qui orientent généralement les clients
vers des produits bon marché, l’autre fait majeur qui ne favorise pas le marché des véhicules
neufs dans l’UEMOA reste, en dépit de l’émergence d’une classe moyenne, la frilosité des
banques à octroyer des prêts aux particuliers pour l’achat de véhicules. Ce contexte incite les
concessionnaires à proposer aux particuliers des offres incluant des modalités de financement
assouplies et des assurances pour pouvoir capter ce marché.
25
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Vu l’importance du marché de l’occasion, les concessionnaires structurés cherchent à en capter
le potentiel en s’y positionnant en tant qu’intervenant, sachant qu’il leur serait difficile de s’y
imposer du fait de la prépondérance de l’informel.
En conséquence, la clientèle particulière pourrait bénéficier d’une offre de qualité portant sur
(i) des véhicules moins âgés que ceux important via le réseau informel, (ii) un service
d’approvisionnement en pièces détachées de premier choix et plus globalement (iii) un service
après-vente répondant aux normes de qualité requise. Le grand défi reste celui de la formation
des équipes spécialisées dans la vente de véhicules d’occasion aux particuliers.
…Avec uniquement deux entités ivoiriennes cotées à la BRVM…
A l’opposé de la décennie 80 marquée par de très bonnes performances pour les
concessionnaires automobiles qui cumulaient des ventes de 25 000 à 30 000 véhicules neufs
sur le marché ivoirien, la seconde moitié des années 90 a été marquée par la libéralisation de
l’importation de véhicules usagés et le fléchissement des statistiques sur les ventes des
véhicules neufs.
De ce fait, à l’image de la zone UEMOA, le marché ivoirien de l’automobile est de nos jours
dominé par les importations de véhicules d’occasion depuis plusieurs années. Ce marché est
accaparé par des importateurs de véhicules d’occasion opérant dans l’informel ainsi que le
Groupement Interprofessionnel Automobiles, Matériels et Equipement -GIPAME, qui regroupe
les concessionnaires automobiles du pays. Selon ce Groupement, les statistiques de véhicules
neufs vendus en Côte d’Ivoire se présentent comme suit entre 2009 et 2014.
Graphe 27 : Évolution des ventes de véhicules neufs en côte d'Ivoire sur la période 2009-2014 (en
unités)
TCAM : +8,3%
8 548
8 937
8 157
6 480
5 991
5 264
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Source : GIPAME
Les ventes de véhicules neufs qui présentent un taux de croissance annuel moyen de 8,3%
entre 2009 et 2014 affichent une progression en ligne avec la période de crise traversée par la
Côte d’Ivoire, en témoigne la hausse des ventes de 62,4% entre 2011 et 2012. Celle-ci fut
notamment guidée par l’impérieuse nécessité pour les entreprises de reconstituer et renforcer
leurs parcs autos à l’issue de la crise post-électorale.
Depuis plusieurs années, le duo CFAO Motors CI -CFAO CI- et TRACTAFRIC MOTORS CI
-TMCI, qui sont les sociétés du secteur cotées à la BRVM, se classe en tête des
concessionnaires auto sur le marché ivoirien. Outre la vente de véhicules neufs, ces deux
acteurs déploient des activités de service après-vente, de location de véhicules et de vente de
pneumatiques. Ils détiennent en portefeuille des marques de véhicule de renommée
internationale.
Plus précisément, CFAO CI commercialise les marques de voiture TOYOTA (leader des ventes
en Côte d’Ivoire), MITSUBISHI, PEUGEOT, CITROËN, KING LONG, DAF et les pneus
BRIDGESTONE. Quant au concessionnaire TMCI, il se spécialise dans la vente des marques
de véhicule que sont HYUNDAI, FORD, MAZDA, BMW, MINI, JAC et les pneus MICHELIN.
Pour les années 2014 et 2013, CFAO CI a clôturé l’année avec respectivement 2 860 et
2 462 véhicules vendus, contre 2 429 et 2 129 véhicules commercialisés par TMCI. Divers
26
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
acteurs se partagent les parts de marché restantes. Il s’agit notamment de SOCIDA, ATC
COMAFRIQUE, SETACI et RIMCO MOTORS.
Graphe 28 : Comparatif des parts de marché des concessionnaires entre 2013-2014
2013
2014
CFAO
CI 30%
Autres
44%
CFAO
CI 32%
Autres
41%
TMCI
26%
TMCI
27%
Source : GIPAME
… Qui enregistrent des performances opérationnelles stables
En 2014, le chiffre d’affaires de CFAO CI a progressé de 3,37% pour s’établir à
20
M FCFA 65 779,7 (M EUR 100 ). Il en découle un résultat d’exploitation de M FCFA 5 418
(M EUR 8), en hausse de 8,5%, consécutivement à une efficacité des recouvrements en 2014,
se traduisant par les reprises de provisions de M FCFA 1 257,2 (M EUR 2). La marge
opérationnelle ressort, ainsi, à 8,2% contre 7,8% en 2013. Enfin, le résultat net s’apprécie de
10,25% à M FCFA 3 752,5 (M EUR 6), fixant la marge nette à 5,7% contre 5,3% en 2013.
Pas de valorisation et de recommandation disponibles.
L’opérateur TRACTAFRIC MOTORS CI affiche à fin 2014 un chiffre d’affaires en progression
de 14,8% à M FCFA 49 188,3 (M EUR 75). Dans une moindre mesure, le résultat d’exploitation
ressort en légère hausse de 4,5% à M FCFA 3 649,8 (M EUR 6). De ce fait, la marge
opérationnelle recule à 7,4% contre 8,1% en 2013. Le résultat net progresse, lui, de 12,3% à
M FCFA 2 320,4 (M EUR 4), établissant la marge nette à 4,7% contre 4,8% en 2013.
Pas de valorisation et de recommandation disponibles.
20
EUR 1 = FCFA 655,957 au 21/09/2015, selon OANDA currency converter
27
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Tableau 8 : Récapitulatif des indicateurs boursiers des opérateurs du secteur de la distribution
automobile cotés panafricains
Valeurs
P/E
2015E 2016E
P/B
2015E 2016E
AUTO HALL
AUTO NEJMA
ENNAKL
Moyenne
Médiane
22,8x
16,8x
9,0x
16,2x
16,8x
19,0x
15,8x
8,7x
14,5x
15,8x
2,8x
2,6x
2,3x
2,5x
2,6x
ARTES
CITY CARS
ENNAKL
UADH
Moyenne
Médiane
8,5x
9,9x
11,9x
19,9x
12,6x
10,9x
ND
ND
ND
ND
-
1,7x
4,3x
3,0x
3,8x
3,2x
3,4x
CFAO CI
TMCI
Moyenne
Médiane
ND
ND
-
ND
ND
-
ND
ND
-
Moyenne
Médiane
14,1x
11,9x
14,5x
15,8x
2,9x
2,8x
EV / EBITDA
D/Y
2015E 2016E 2015E 2016E
MAROC
2,6x
10,2x
9,1x
3,3%
3,3%
2,3x
9,7x
9,0x
2,9%
2,9%
2,1x
5,5x
4,3x
6,2%
6,2%
2,4x
8,5x
7,5x
4,2%
4,2%
2,3x
9,7x
9,0x
3,3%
3,3%
TUNISIE
ND
4,9x
ND
7,5%
ND
ND
6,9x
ND
6,2%
ND
ND
7,9x
ND
4,7%
ND
ND
10,0x
ND
0,0%
ND
7,4x
4,6%
7,4x
5,5%
UEMOA
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
MAROC - TUNISIE - UEMOA
2,4x
7,9x
7,5x
4,4%
4,2%
2,3x
7,9x
9,0x
4,7%
3,3%
Source : BMCE Capital Bourse, AXIS Capital Bourse, ACTIBOURSE
28
Cours cible
(en EUR)
Reco
9
161
5
-
Conserver
Conserver
Accumuler
-
4
7
5
4
-
Acheter
Acheter
Conserver
Acheter
-
ND
ND
-
ND
ND
-
-
-
TOUR D’HORIZON PANAFRICAIN
29 septembre 2015
Système de recommandations
Axis Capital Bourse utilise un système de recommandation absolu. Ainsi, la recommandation de chaque
valeur est adoptée en fonction du rendement total, c’est-à-dire du potentiel de hausse (distribution de
dividendes et rachats d’actions compris) à horizon 12 mois.
Axis Capital Bourse utilise 5 recommandations : Achat, Accumuler, Conserver, Alléger, Vendre.
Dans des cas spécifiques et pour une courte période, l’analyste peut choisir de suspendre son opinion,
auquel cas il utilise les mentions Suspendu ou Non suivi, termes qui sont définis ci-dessous.
Définition des différentes recommandations
Achat : la valeur devrait générer un gain total de plus de 20% à horizon 12 mois ;
Accumuler : la valeur devrait générer un gain total compris entre 10% et 20% à horizon 12 mois ;
Conserver : la valeur devrait générer un gain total compris entre 0% et 10% à horizon 12 mois ;
Alléger : la valeur devrait accuser une baisse totale comprise entre 0% et -10% à horizon
12 mois ;
Vendre : la valeur devrait accuser une baisse totale de plus de -10% à horizon 12 mois ;
Suspendu : la recommandation est suspendue en raison d’une opération capitalistique (OPA, OPE ou
autre) ou d’un changement d’analyste ;
Non suivi : cette mention est utilisée pour les sociétés au moment de leur introduction en Bourse ou
avant l’initiation de couverture.
Alléger
V endr e
-10%
Accumuler
Conser ver
+10%
+0%
Achat
+20%
Ce système de recommandation est donné à titre indicatif. Les analystes peuvent s’en écarter en cas
d’évolution erratique ou ponctuelle du cours en Bourse d’une valeur. Le changement de
recommandation n’est donc pas systématique et peut, dans certains cas, n’intervenir qu’après une
période d’observation permettant de confirmer la tendance du titre en Bourse.
Méthodes de valorisation
Ce document peut faire référence aux méthodes de valorisation suivantes :
DCF : La méthode des cash flows actualisés consiste à déterminer la valeur actuelle des flux de
trésorerie que la société dégagera à l’avenir. Cette méthode s’appuie sur des estimations établies sur la
base d’un certain nombre d’hypothèses. Nous prenons comme taux d’actualisation le coût moyen
pondéré du capital, qui représente le coût de la dette de la société et le coût des fonds propres estimés
par l’analyse, pondérés par le poids de chacun dans le financement de la société.
Somme des parties : Cette méthode consiste à valoriser séparément les différentes activités de la
société, sur la base de méthodes appropriées à chacune d’entre elles, et puis à les additionner.
Comparaisons boursières : Cette méthode consiste à comparer les ratios de la société à ceux d’un
échantillon de sociétés présentes dans la même activité ou présentant un profil similaire (les
« comparables). La moyenne de l’échantillon permet de fixer une référence de valorisation. L’analyste
applique par la suite une prime ou une décote en fonction de sa vision de la société (perspectives de
croissance, niveau de rentabilité, etc.).
Anglo-saxons : La méthode des anglo-saxons consiste à déterminer la valeur actuelle des superprofits
devant être dégagés par la société dans le futur tenant compte du minimum du ratio de solvabilité.
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de début de l’élaboration de la note de recherche jusqu’à trois mois après sa publication, durant laquelle les analystes financiers s’interdisent
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être assimilées à un quelconque conseil.
En particulier, tout revenu provenant des titres objet de la présente analyse peut fluctuer et les cours de ces titres peuvent évoluer à la hausse
comme à la baisse. Ainsi, les investisseurs peuvent récupérer moins que leur investissement initial et les performances passées ne présument
en rien des performances futures. Aussi, les taux de change des devises peuvent avoir une incidence négative sur la valeur, prix ou revenus
des titres mentionnés dans le présent document. En outre, les investisseurs étrangers qui détiennent des titres assument effectivement un
risque devises.
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