cahier du spectateur 2012 - 2013

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cahier du spectateur 2012 - 2013
Dossier d’accompagnement aux spectacles
Le cahier des spectateurs
TABLE DES MATIERES
Aller au spectacle ..................................................................................... 5
Aller au spectacle pour quoi faire ?..............................................................................5
Comment faire ?.........................................................................................................5
Préparer sa venue avec une classe ..............................................................................6
Les spectacles.......................................................................................... 9
Les spectacles........................................................................................ 10
Plume .................................................................................................................. 10
Chien Bleu............................................................................................................ 15
Louis, l’enfant de la nuit........................................................................................ 20
Dans le ventre du loup .......................................................................................... 25
Dans la classe, après le spectacle ........................................................... 34
L’art d’être spectateur .............................................................................................. 34
Pour aller plus encore plus loin ................................................................................. 36
Autres spectacles recommandés en famille ................................................................ 41
Renseignements : Service des Relations avec le public
Hélène Villain 04 67 18 53 24 - [email protected]
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Le cahier des spectateurs
Ce document a été composé pour aider enfants et adultes à profiter au maximum des
spectacles de la Saison jeune public. Il est composé de trois parties distinctes :
Aller au spectacle : pour quoi faire ? Comment faire ?
Les spectacles : présentation, images, presse, sources
Après le spectacle : le retour en classe, pistes d’approches pédagogiques transversales.
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Le cahier des spectateurs
Aller au spectacle
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Le cahier des spectateurs
Aller au spectacle
Pourquoi faire ?
Permettre aux élèves d’aller au spectacle, c’est non seulement leur offrir une ouverture
culturelle qu’ils ne trouveront peut-être pas dans leur entourage, mais c’est aussi leur
apprendre à être spectateur : éprouver le plaisir des émotions partagées, découvrir la
spécificité du geste artistique, décrypter les signes de la représentation, lire le monde et se
lire soi-même en développant son esprit critique.
Aller au spectacle peut également permettre de donner sens, motivation et nouvelles pistes
pédagogiques aux apprentissages fondamentaux.
Il s’agit d’abord d’être un spectateur calme et réceptif, non dans une préoccupation d’ordre et
de discipline, mais parce que chacun est ici convié à une fête où le partage et l’écoute sont
indispensables. On ne va pas seul au théâtre, et à défaut de la « communion », comme le
souhaitait Vilar, il y a « communication ». Grâce à ce qui lui est proposé, le spectateur est
actif et construit du sens.
La formation du spectateur permet de le mettre en appétit en lui fournissant quelques clefs,
quelques repères qui suscitent son attente sans déflorer l’intérêt de la représentation.
« Le travail artistique (…) développe des comportements d’écoute et de disponibilité,
d’acceptation des différences et de reconnaissance de l’altérité.
Il s’agit d’apprendre « autrement », en développant d’autres qualités que celles requises par
les matières principales à l’école (…) L’intérêt pour la culture naît souvent dès l’enfance ».
in : Education et Formation, n°69, juillet 2004.
Comment faire ?
Après avoir envoyé votre bulletin d’inscription à la Scène Nationale de Sète et du Bassin de
Thau, nous vous faisons parvenir par mail au moins 10 jours avant le spectacle un planning
récapitulatif de l’ensemble des séances.
Si vous ne pouvez pas venir sur la séance que nous vous proposons, faites-le nous
savoir au plus vite, afin que nous puissions faire notre possible pour déplacer votre venue à
une autre date. Attention, si nous pouvons parfois échanger vos billets pour une autre séance
du même spectacle il n’est pas toujours évident de vous placer sur un autre spectacle, soit
parce que la tranche d’âge ne correspond pas à celle de vos élèves, soit parce que le
spectacle est déjà complet!
•
Quand arriver au spectacle ?
Il y a deux types de réponse :
- Le lieu de spectacle est à l’extérieur de votre commune. Dans ce cas, nous
organisons votre déplacement. Un bus sera au rendez-vous pour vous chercher devant ou à
proximité de l’école et vous ramener à la fin de la séance.
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Le cahier des spectateurs
- Le lieu de spectacle est dans votre commune et vous vous rendez au Théâtre à pied
ou par vos propres moyens jusqu’à la salle. Dans ce cas, nous vous demandons d’être
présents 15 minutes avant le début de la séance afin de faciliter votre accueil.
Tout retard doit être signalé au plus tôt par téléphone au 04 67 74 32 52 ou au 06 84 84 80
89 afin que nous puissions organiser l’accueil des autres classes en conséquence !
L’âge de vos élèves est déterminant :
Les compagnies ont en général expérimenté leur spectacle avant de fixer l’âge auquel il est
destiné. Faites leur confiance.
Préparer sa venue avec une classe
•
Accompagner son groupe d’élèves
En tant qu’enseignants ou éducateurs, vous jouez un rôle important lorsque vous
accompagnez des groupes d’enfants dans un lieu de spectacle.
L’adulte qui va au spectacle avec ses élèves fait plus que les encadrer. Cette sortie s’inscrit
dans le processus d’apprentissage des jeunes, et l’enseignant a le pouvoir de lui donner un
sens en créant des liens avec le spectacle et d’autres projets ou simplement en encourageant
les réflexions des élèves et l’expression de leurs ressentis.
•
Avant le spectacle : éveiller la curiosité
Préparer les enfants à leur venue au spectacle, est-ce indispensable ? Une question à laquelle
nous répondons par oui et non.
Il nous semble avant tout nécessaire que les enjeux de la préparation veillent à :
• préserver le plaisir de l’enfant et celui de l’accompagnateur
• préserver le moment de fête que représente la sortie au théâtre
• rendre un enfant curieux en attente d’une belle aventure
• faciliter la concentration de l’enfant
Rassurer
Pour les plus jeunes dont c’est la première expérience, on peut leur parler de ce qui va se
passer, c’est à dire de la salle, du noir, des éclairages, de l’écoute… dans le but premier de
les rassurer !
Annoncer
Ne pas hésiter à annoncer la sortie au spectacle : « Nous allons au cirque, au théâtre, au
concert… ».
Demander par exemple aux enfants ce que le mot « ciné-concert » leur évoque, leur demander
de raconter leur premier souvenir de spectacle…
Présenter
Nous vous présentons dans ce dossier pour chaque spectacle, des images, des articles de
presse, vous pouvez éveiller leur intérêt par un ou deux extraits choisis.
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Le cahier des spectateurs
• Le jour du spectacle
Voici venu le grand jour de la sortie au spectacle ! A votre arrivée au Théâtre, les membres de
l’équipe d’accueil expérimentée sont là pour vous aider et vous accueillir. N’hésitez pas à leur
poser des questions.
Avant d’entrer dans la salle
Nous vous suggérons de donner les consignes au préalable (respecter l’écoute du public et
le travail de l’artiste en étant calme, ne pas manger, ne pas prendre de photos…), c’est à dire
en classe avant le départ, plutôt que sur place, cela d’autant plus que bien souvent l’équipe
d’accueil rappelle aux enfants les règles principales avant le début de la séance. Ce détail
contribue à faire de la sortie une expérience positive.
Le temps entre votre arrivée au Théâtre et votre installation peut parfois vous sembler un peu
long, il est pourtant difficile à réduire tant il nous semble important que chaque classe soit
bien installée pour que la magie du lieu opère. Aussi, si nous comprenons votre impatience,
nous vous rappelons qu’elle peut aussi influencer vos élèves.
Choisir sa place
Laissez le personnel d’accueil vous guider et asseyez-vous parmi votre groupe pour être à
même d’intervenir discrètement auprès de vos élèves pendant la représentation. Nous
souhaitons que vous puissiez vous aussi profiter de la représentation et apprécier le
spectacle. Si les enfants sentent que le spectacle vous intéresse, cela les motivera à
rester attentifs.
L’écoute
L’enfant nous échappe dans ce moment intime alors que nous sommes tout près de lui.
Laissons-le aller. Il règle ses pas sur ceux du metteur en scène, du chorégraphe ou du chef
d’orchestre.
Certains spectacles demandent une écoute très attentive et d’autres sont un tourbillon
d’aventures. Il est tout à fait normal que les spectateurs réagissent à la représentation : rire,
sursaut, inconfort, peur, etc. Il est également possible qu’ils soient transportés par l’histoire
et aient envie d’intervenir, de parler aux artistes. Voilà où cela devient délicat. Dans certains
cas, par exemple les spectacles de clown ou de commedia dell’arte où le public joue un rôle
important, la règle change un peu. Si le comédien a ouvert la porte au public, c’est qu’il
attend sa réaction ; vous pouvez lui faire confiance. Par contre si c’est le spectateur qui veut
forcer l’ouverture, à vous d’intervenir ! Vous pouvez aider les spectateurs, selon leur âge, à
comprendre les limites de leurs interventions avec les artistes.
Boire et manger
Expliquer aux enfants pourquoi il ne faut pas manger et boire dans une salle de spectacle. On
pense à tort que c’est une évidence. Le cinéma nous donne d’autres repères que les enfants
connaissent bien. Demandez-leur pourquoi c’est interdit au théâtre par exemple ? Vous
pouvez abordez la question de la propreté, de la gêne possible pour les autres spectateurs,
pour les artistes.
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Le cahier des spectateurs
Prendre des photos
Vos élèves savent-ils pourquoi il est interdit de prendre des photos pendant une
représentation ?
Le spectacle est une forme d’art ; on ne peut pas en rapporter de petits bouts chez soi sans
demander la permission. De plus, les flashs des appareils photo peuvent gâcher certains
effets d’éclairage et déconcentrer les artistes. Les photos prises par les spectateurs peuvent
révéler des parties du spectacle dont les créateurs veulent garder la surprise pour les
prochains spectateurs. Il convient mieux d’utiliser les photos que la compagnie a prises et
sélectionnées, par exemple celles de la brochure ou celles affichées sur les sites Internet des
compagnies.
N’hésitez pas à donner aux élèves des consignes claires sur leurs responsabilités en tant que
spectateurs. Le public a un rôle important à jouer et, sans lui, la représentation ne peut avoir
lieu. Il a le pouvoir de contribuer à la qualité de la représentation et il doit en être conscient.
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Le cahier des spectateurs
Les spectacles
Vous trouverez dans cette partie, des informations sur chaque
spectacle puis, en fonction des documents disponibles, des images,
des extraits de presse, des liens vous permettant d’accéder à des
extraits vidéo…
Afin de vous aider à repérer les spectacles de la saison, nous vous
proposons de les retrouver par tranche d’âge puis par ordre
chronologique.
Certains spectacles sont des créations et nous n’avons pas encore
d’informations substantielles vous permettant de nourrir votre travail.
En fonction de l’avancée du travail des compagnies, nous vous ferons
parvenir plus tard dans l’année une documentation complémentaire.
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Le cahier des spectateurs
Les spectacles
Les Petits (Moyenne et Grande section maternelle, CP)
Plume
Méli Mélodie / MusicaBrac
Pas de séance tout public
Durée : 40 minutes
Séances scolaires
Pour les écoles de Sète
La Passerelle – Sète
lundi 4 février : séances à 10h, 14h30 et 15h40
mardi 5 février : séances à 10h, 14h30 et 15h40
jeudi 7 février : séances à 10h, 14h30 et 15h40
vendredi 8 février : séances à 10h, 14h30 et 15h40
Pour les écoles des communes de Thau agglo
Balaruc-les-Bains
lundi 11 février : séances à 10h, 14h30 et 15h40
mardi 12 février : séances à 10h et 15h
Gigean
jeudi 14 février : séances à 10h, 14h30 et 15h40
Vic-la-Gardiole
jeudi 12, vendredi 13 janvier : séances à 10h et 15h
Mireval
vendredi 15 février : séances à 10h, 14h30 et 15h40
Frontignan
lundi 18 février : séances à 10h, 14h30 et 15h40
mardi 19 février : séances à 10h et 15h
Marseillan
jeudi 21 février : séances à 10h et 15h
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Le cahier des spectateurs
L’équipe
création artistique et interprètes : Marie-Aude Lacombe et Esther Thibault
lumières : Olivier Modol
structures décors : Dominique Doré
En savoir plus sur le spectacle
Présentation
Elles sont deux. Ces artistes partagent le même plaisir de chanter, de raconter, de jouer avec
les sons et leurs corps.
Elles donnent à écouter mais aussi à voir un monde dans lequel chaque enfant peut entrer à
loisir. Les chansons sont autant de petites histoires racontées dans un univers onirique. Les
deux musiciennes évoquent des thèmes qui parlent à tous : la joie, la tendresse, la différence
… la vie ! Les mélodies et les sonorités variées éveillent la curiosité des tout-petits et les
entraînent vers les contrées de l'imaginaire.
Grâce à leurs expériences avérées concernant les rencontres artistiques avec le très jeune
public, Marie-Aude Lacombe et Esther Thibault proposent ici un spectacle particulièrement
adapté aux très jeunes enfants. Le répertoire est composé de chansons traditionnelles et
contemporaines, tel que Fais voir le son, de Steve Waring.
Un voyage musical fait d’émotions, de rires et de plaisir.
Méli Mélodie
Méli Mélodie est né en 2011 de la rencontre de musiciennes professionnelles, spécialistes de
la petite enfance, dont l’objectif est de promouvoir et de diffuser le spectacle musical jeune
public, ainsi que les pratiques de l'éveil artistique de l'enfant.
Méli Mélodie a pour vocation de développer les spectacles aussi bien sur les scènes
culturelles que dans les lieux d'accueil de la petite enfance avec un souci permanent de
qualité de répertoire.
L'objectif de Méli Mélodie est de permettre l'accès au plaisir musical dès le plus jeune âge.
Plume est la première création de la compagnie.
Qui est Esther Thibault ?
Elle a animé des ateliers d’éveil musical, des ateliers parents/enfants, et a mené des projets
artistiques avec les enfants des crèches, des écoles maternelles et primaires. Simultanément,
elle met en place des ateliers musicaux destinés à accompagner des enfants polyhandicapés
et autistes ainsi que leurs familles.
En 2010, elle dirige à nouveaux des ateliers parents/enfants et des ateliers d’éveil musical au
sein de nombreuses structures de la région tant auprès des très jeunes enfants qu'auprès des
professionnels de l'enfance. Elle intervient régulièrement auprès de très jeunes enfants
hospitalisés au sein de services de pédiatrie.
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Le cahier des spectateurs
En 2011, elle fonde Méli Mélodie avec Marie-Aude Lacombe, dans l'objectif de continuer à
développer l'ensemble des actions culturelles menées sur la région. Elle compose et écrit des
chansons pour le très jeune public depuis 2006. C'est en 2011 qu'elle co-écrit avec MarieAude Lacombe le spectacle Plume. Toujours curieuse de nouvelles rencontres artistiques, elle
continue de se passionner et de se questionner sur la place de l’art et de la musique dans le
développement général de l’enfant.
Qui est Marie-Aude Lacombe ?
Percussionniste au sein de différents groupes dont les P’tits Loups du Jazz, Marie-Aude
Lacombe participe comme chanteuse à des enregistrements de disques pour le Label Enfance
et Musique. Plus tard, la pratique de la guitare complète son univers musical.
Son expérience professionnelle qui débute à l’Education Nationale en qualité de professeur
des écoles, se poursuit ensuite vers la voix de l'éveil artistique du tout-petit.
Cherchant à sensibiliser l'enfant au plaisir de la découverte sonore, l’expression musicale et
la créativité, c'est naturellement qu'elle est amenée à travailler avec les adultes
accompagnants. Aujourd’hui Marie-Aude Lacombe est formatrice à Enfance et Musique pour
les professionnels de la petite enfance. Elle poursuit ses interventions au sein de l’association
Méli Mélodie crée en 2011 avec Esther Thibault. Elle dirige trois groupes-chorales pour
l’association des P’tits loups du Jazz. En 2011, elle co-écrit avec Esther Thibault le
spectacle Plume.
• Des images
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Le cahier des spectateurs
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Le cahier des spectateurs
• Des supports complémentaires
site internet de la compagnie : http://www.melimelodie.fr
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Le cahier des spectateurs
Les Petits (Moyenne et Grande section maternelle, CP, CE1)
Chien Bleu
Teatro Gioco Vita – Fabrizion Montecchi (Italie)
D’après Chien Bleu de Nadja
Séance tout public – à partir de 4 ans
Samedi 16 mars, 17h
Durée : 50 minutes
Chai Skalli
Séances scolaires pour les écoles de Sète
Chai Skalli
lundi 11 mars : séances à 15h
mardi 12 mars, jeudi 14 et vendredi 15 mars : séances à 10h et 15h
L’équipe
adaptation théâtrale : Nicola Lusuardi, Fabrizio Montecchi
traduction française : Isabelle Detrez
mise en scène : Fabrizio Montecchi
décors : Nicoletta Garioni, Fabrizio Montecchi
silhouettes : Federica Ferrari, Nicoletta Garioni
(d’après les dessins de Nadja)
musique : Michele Fedrigotti
costumes : Sara Bartesaghi Gallo
lumière et son Anna Adorno
réalisation des décors : Sergio Bernasani
réalisation des écrans : Tania Fedeli
avec
Daria Pascal Attolini
Deniz Azhar Azari
En savoir plus sur le spectacle
Quel enfant n’a pas rêvé d’avoir un chien qui dort avec lui, qui veille sur lui et le protège?
Chien Bleu n’est pas un chien comme les autres. Il arrive d’un lieu on ne sait où et d’un temps
on ne sait quand. Ce qui le rend libre, puissant et mystérieux. Chien Bleu est aussi docile
qu’inoffensif, il devient le protecteur, l’ami et le confident de Charlotte.
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Le cahier des spectateurs
Une amitié secrète nait entre Chien Bleu et la petite fille, une amitié faite de silences et de
tendresse, interrompue seulement par la maman qui, après avoir découvert le sentiment qui
les lie, interdit à la petite fille de l’accueillir et de l’adopter.
Mais Chien Bleu continue à veiller sur Charlotte, il la défend contre l’attaque de l’Esprit des
Bois où la petite fille s’est perdue et la sauve du danger. Cette histoire, simple et linéaire en
apparence, a en réalité quelque chose de grand et de mystérieux qui l’enrichit en pathos et en
tension. Chien Bleu nous raconte l’univers le plus intime et le plus varié de l’enfance et du
« fantastique » qui, devenu présence quotidienne, s’insinue dans nos vies et nous
accompagne dans les moments les plus importants de notre existence.
Cette production permet à Teatro Gioco Vita de continuer son voyage dans le monde du livre
illustré pour enfants en choisissant une auteure signalée pour l’originalité de ses sujets et de
ses illustrations. L’œuvre de Nadja donne à la Compagnie une nouvelle occasion de
développer son propre langage des ombres et de traiter de nouvelles formes de
représentation et d’expression pour les plus petits.
Les thèmes de Chien Bleu
Les thèmes de Chien Bleu sont forts : l’ami imaginaire, les frayeurs nocturnes,
l’incompréhension des adultes… Car Chien Bleu est bien plus qu’un chien héroïque. Il peut
être vu comme le symbole de la fiction rassurante : ce chien qui ne ressemble à aucun autre,
et qui parle aux seules oreilles de celle qui peut l’entendre, celle qui l’a choisi. C’est la part du
rêve qui sauve (qui sauve ici de la solitude, de la peur, de la séparation)… Il peut aussi
figurer la transformation affective opérée sur l’être que l’on aime. Un simple chien, le plus
commun des chiens, objet d’une si grande affection, ne peut devenir que majestueux et
magique. Il est vu avec les « yeux du cœur », il « devient » Chien Bleu, et la vie ordinaire ne
l’est plus tout à fait. Elle se trouve transfigurée par les émotions.
L’idée de la perte (perte dans la nuit, dans le sommeil) est aussi un enjeu, avec cet espace ou
les forces primitives, qui s’affrontent dans d’incontrôlables cauchemars, se retrouvent
terrassées par la lumière, le réveil, puis le retour vers la protection des siens. Preuve d’amour
finale : l’acceptation totale, par ses parents, de tout ce qui constitue Charlotte, ses frayeurs,
ses rêves, ainsi que l’attachement qu’elle éprouve pour Chien Bleu.
L’album s’ancre aussi dans une sorte de filiation, avec Charlotte, en robe rouge, portant un
panier, comme le fait le Petit Chaperon Rouge. L’Esprit des bois personnalise toute la kyrielle
de monstres et d’ogres dévoreurs d’enfants. Si la bouche du Prince Charmant réveille la
princesse endormie, Chien Bleu, de son souffle, fait naître un feu qui réchauffera la petite
fille. Et Charlotte, retrouvant sa maison, évoque par sa posture triomphale le retour du preux
chevalier sur sa fidèle monture.
Qui est Nadja ?
Nadja est née en 1955 à Alexandrie en Egypte, d’une mère russe peintre et d’un père libanais
médecin. Son enfance au Liban et en région parisienne n’a rien d’ordinaire: pas d’école mais
des cours par correspondance jusqu’à l’âge de 13 ans, et surtout des histoires racontées et
dessinées par sa mère. En 1989, avec Chien Bleu, un album aux gouaches fauves, Nadja
obtient le prix « Totem » du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. Bien
d’autres albums suivront, qui innovent un style expressionniste dans ses peintures pleine
page. Elle aime aussi faire des livres avec son fils, Raphaël Fejtö, et son frère, Grégoire
Solotareff ; ensemble, ils ont réalisé des parodies de contes célèbres. Nadja a aussi publié la
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Le cahier des spectateurs
célèbre série des Momo pour les petits et les moins petits. Pour les grands, elle a aussi écrit
des romans graphiques. Elle vit à Paris où elle partage son temps entre la peinture et
l’illustration.
Le Teatro Gioco Vita
Teatro Gioco Vita, une des premières réalités italiennes protagoniste du mouvement pour
l’animation théâtrale, est né en 1971 et a su, grâce à l’animation, donner une contribution
originale à la naissance du théâtre pour jeunes ; sa façon originale de faire, de comprendre et
de vivre le théâtre, les relations, la recherche et la culture l’ont marqué dès ses premières
expériences. Teatro Gioco Vita se lance dans le théâtre d’ombre à la fin des années soixantedix.
Sa cohérence, sa conscience professionnelle et sa contribution avec des collaborateurs
externes lui ont permis de faire des expériences uniques en leur genre et lui ont valu de
nombreuses reconnaissances et de précieuses collaborations avec des théâtres stables et des
organismes lyriques dans le monde entier.
Sous la direction artistique de Diego Maj, il compte différentes réalités. La Compagnie dont
Fabrizio Montecchi est le responsable artistique, est engagée non seulement dans la
production de spectacles, mais aussi dans des créations d’ateliers pour les écoles et pour les
jeunes. Deux ateliers, l’Atelier des Ombres et San Bartoloméo, sont les lieux de productions et
de recherche de Teatro Gioco Vita.
Teatro Gioco Vita soutient l’activité sur le territoire de Piacenza et du département (direction
artistique et organisation de la Saison de Prose du Teatro Municipale de Piacenza,
organisation de festivals de théâtre et autres événements culturels, accueil, atelier,
formation), de dimension toujours plus internationale Teatro Gioco Vita a donné ses
représentations théâtrales d’ombre, en Europe, aux Etats Unis, au Brésil, au Mexique, au
Canada, au Japon, en Chine, en Israël et à Taïwan.
• Presse
« Une histoire lumineuse pour les enfants
Beaucoup de poésie. L'histoire est au départ bien jolie mais les effets des ombres chinoises,
savamment mis en scène par Fabrizio Montecchi, donnent une profondeur et une poésie très
réussies. Il n'y a pas que les ombres chinoises derrière des tissus ou même devant. Les
lumières sont très colorées, chamarrées, tout en mouvement.
Elles animent les profils et jouent. Il y a aussi les deux femmes marionnettistes qui
interviennent sur scène et évoluent devant le public, porteuses des rôles qui leur sont
attribués : l'excellente Daria Attolini pour la maman, le papa et le chien, et Denis Azhar Azari
qui joue avec conviction la petite Charlotte. Elles sont avant tout comédiennes et prêtent leur
voix et leur corps tout en manipulant avec talent les profils.
Comédiennes formidables. Une succession de plans, tantôt lointains, tantôt rapprochés,
derrière un grand écran tissé ou devant des tableaux plus étroits, rythme cette histoire pour
ne jamais endormir le jeune public. Une musique du piano soutient le récit, prenant jusqu'à la
fin. La mise en scène est impeccable, les comédiennes formidables. Du grand art qui élève le
jeu d'ombres au rang de théâtre à part entière... »
Michel Oriot, Ouest France, 29 octobre 2011
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Le cahier des spectateurs
• Des images
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Le cahier des spectateurs
• Des supports complémentaires
Site internet de la compagnie : http://www.teatrogiocovita.it/
Site du théâtre d'ombres : http://theatredombres-actu.over-blog.com/article-chien-bleu-par-le-teatrogioco-vita-87230414.html
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Le cahier des spectateurs
Les Grands (CE1, CE2, CM1, CM2)
Louis, l’enfant de la nuit
Cie Ambulo/Train Théâtre (Israël)
pas de séance tout public
durée : 55 minutes
Séances scolaires
Pour les écoles de Sète
La Passerelle – Sète
lundi 14, mardi 15, jeudi 17 et vendredi 18 janvier : séances à 10h et 15h
Pour les écoles des communes de Thau agglo
Balaruc-les-Bains
lundi 21, mardi 22, jeudi 24 et vendredi 25 janvier : séances à 10h et 15h
L’équipe
« Louis l'enfant de la nuit » Inspiré de la vie de Louis Braille
auteur : Patricia O'donovan
interprète : Lital Tyano
En savoir plus sur le spectacle
Le spectacle est basé sur la vie de Louis Braille, qui vécu au XIXè siècle. A l’âge de 3 ans, il
perd la vue à la suite d’un accident et apprend à percevoir le monde par les sons et le
toucher. Mais les pages des livres gardent leur mystère pour ses mains qui glissent sur les
pages lisses.
Comme tous les aveugles à cette époque, Louis était condamné à ne savoir ni lire ni écrire. Sa
soif de connaissance, conjuguée avec le soutien et le dévouement de ses proches, lui permit
de créer à quinze ans ce qui est désormais appelé « l'alphabet Braille pour les aveugles ».
Le spectacle se présente sous une forme minimaliste, utilisant des matériaux issus du monde
des livres : papier, encre, crayons. La lumière elle-même est manipulée sur scène.
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Le cahier des spectateurs
La comédienne utilise des moyens merveilleusement simples. Ses personnages de papier font
rarement plus de 20 centimètres. L'éclairage obtenu grâce à une lampe de bureau et quelques
bougies est tout à fait approprié. Ainsi, lorsque ces bougies sont placées derrière les trous
d'un masque en papier, même les plus jeunes spectateurs peuvent ressentir ce que c'est que
de perdre la vue.
La comédienne raconte cette histoire en français, sans sentimentalité aucune, presque avec
détachement. Mais dans la délicatesse et la tendresse qu'elle insuffle aux créatures de papier
il y a aussi un sens de l'imagination et de l'humour qui réchauffe le cœur. Quelques crayons
se transforment en une classe d'enfants bruyants et grâce à la couleur différente de l'un
d'entre eux, le public devient parfaitement conscient de la solitude de Louis, le petit aveugle.
Synopsis
Avant l'accident. Dans la ville de Coupvray. Fils d'un sellier.
Malgré les interdictions répétées par ses parents, Louis joue avec les outils de son père et se
blesse à l'œil. Cette blessure va infecter l'autre œil et très vite la cécité s'installe. Il est âgé de
trois ans.
État des lieux de la condition d'un non voyant au XXI ème siècle.
Refus de la part des Braille que Louis suive le même chemin que celui tracé pour les autres
aveugles. Louis apprivoise sa cécité et continue à faire toute sorte de chose, comme avant.
Le regard des autres.
L'ami : le père Jacques Palluy. Instruction donnée par le père Palluy. Acceptation à l'école
grâce au père Palluy. Louis devient très vite un des élèves le plus brillant. Orientation à l'âge
de dix ans vers une école spécialisée à Paris. Des débuts difficiles, puis adaptation et
connaissances avec d'autres élèves qui deviendront de vrais amis. Louis devient le premier de
sa classe. Doué pour la musique (le piano). Doué de ses mains.
Louis est heureux mais un manque commence à se faire sentir : il voudrait lire d'avantage et
plus vite. Les méthodes de lecture avec des lettres en relief ne le satisfont pas car il faut des
mois pour déchiffrer un livre et on en perd le fil. Ce problème le hante.
Rencontre avec le capitaine Barbier « l'écriture de nuit » pour transmettre des signaux entre
soldats (technique basée sur des points). Louis veut améliorer cette technique. Consécration
sans répit (nuits et jours, vacances, études...) à l'élaboration d'une écriture nouvelle.
A 15 ans, il trouve une manière de déchiffrer facilement et rapidement des lettres et des
chiffres à l'aide de cellule formée de six points
L'appui du Directeur de l'école, Mr Pignier. La difficulté à faire connaître son alphabet au-delà
des murs de l'école.
19 ans, Louis obtient son certificat de fin d'étude. Louis devient professeur à l'institut. Un
professeur attentif, patient, à l'écoute, compréhensif envers les élèves en difficulté. Un
brillant organiste d'une des églises les plus importantes de Paris (Saint Nicolas des Champs).
Atteint de la tuberculose à l'âge de 26 ans. Une maladie incurable à l'époque.
La lutte contre sa maladie.
Contre l'ignorance des pouvoirs publics envers sa découverte. Grâce à l'appui du directeur de
l'école Mr Pignier, première impression d'un livre. Le Directeur Pignier laisse sa place à un
nouveau M. Dufau. Un directeur froid et sévère qui dans un premier temps va tout faire pour
freiner la propagation de l'alphabet de Louis.
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Le cahier des spectateurs
La révolte silencieuse des élèves.
Un enseignant M. Joseph Gaudet, arrive à convaincre le Dr Dufau de faire connaître l'alphabet
La démonstration de l'alphabet. Une démonstration réussie, un pari gagné.
35 ans, Louis est de plus en plus fatigué, il arrête d'enseigner. Le nom de braille est donné à
l'alphabet de Louis.
1847, fabrication de la première machine à imprimer le braille. Les dernières années, une vie
au ralenti.
Mort de Louis le 6 janvier 1852.
Dans les trente années qui suivirent la mort de Louis toutes les écoles européennes pour
aveugles employèrent son alphabet.
En 1887 une statue en sa mémoire fut érigée à Coupvray.
En 1952 les cendres de Louis furent transférées au Panthéon.
Presse
Tendre est la nuit
« Porté par une comédienne inspirée, Louis, l’enfant de la nuit entraîne petits et grands sur
les traces du jeune Louis Braille et de son célèbre alphabet.
Pas question ici de sortir les mouchoirs. Certes, l’histoire du petit Louis Braille, devenu
aveugle à l’âge de trois ans, pourrait vite tourner à la guimauve. Mais c’est plutôt une rasade
de vitamines que vous aurez ingurgitée après ces cinquante-cinq minutes à la fois tendres et
énergiques. On est amusé par le dispositif tout petit, tout fragile, qui entraîne la proximité
avec le public : assise en tailleur, la comédienne Lital Tyano manipule toute une batterie
d’objets et de figurines en papier, qui prennent vie grâce à une excellente utilisation des
lumières. Contre-jours, flashs, bougies, lampes-torches : la variété des instruments parvient à
créer des ambiances ou des effets merveilleux avec très peu de moyens. Vive ce théâtre
d’objets créatif, bricolé, drôle et émouvant ! »
Louis Braille raconté aux petits à Sevran
« Une scène recouverte de sable, des bougies, un tableau noir et blanc et des petits
personnages de papier... Il n'en faut pas plus à la comédienne-marionnettiste Deborah
Benasouli pour raconter la fabuleuse histoire de Louis Braille, à travers Louis, l'enfant de la
nuit.
Un spectacle magique monté par la compagnie israélienne Ambulo Train Théâtre, que les
bambins pourront apprécier dès 6 ans, cet après-midi et samedi à Sevran. Héros de ce
spectacle original, qui prend parfois les allures d'un théâtre d'ombres grâce à de petites
lampes disposées derrière des marionnettes de papier, Louis est un enfant désespéré.
« Moi, je suis aveugle. Mais si je pouvais voir, je prendrais un livre et je lirais tout seul sans
l'aide de personne », raconte-t-il. Deborah Benasouli plante le décor de manière très sobre.
Elle donne l'impression d'un enfant qui recrée le monde dans son bac de sable. Des figures
humaines, des animaux et des plantes apparaissent, projettent des ombres, puis
disparaissent... Ainsi, de la manière la plus simple qui soit, même les plus jeunes spectateurs
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Le cahier des spectateurs
peuvent ressentir ce que c'est que de perdre la vue. Quelques crayons se transforment alors
en une classe d'enfants bruyants et, grâce à la couleur différente de l'un d'entre eux, le public
devient parfaitement conscient de la solitude de Louis, le petit aveugle.
Cette leçon de minimalisme, où toute compassion larmoyante a été volontairement gommée,
parvient pourtant à toucher les enfants et parfois à les faire rire aux larmes. Tout le génie de
ce spectacle, mis en scène avec beaucoup de tendresse et de délicatesse par Patricia
O'Donovan, tient dans son caractère à la fois divertissant et instructif. Subtilement, les
enfants découvriront, l'air de rien, comment le jeune Louis Braille, habité toute son enfance
par le désir fou de lire malgré sa cécité (survenue accidentellement à l'âge de 3 ans), imagina
l'écriture en relief, alors qu'il n'avait que 12 ans. Ils verront alors en cet inventeur méconnu
du XIXe siècle un véritable héros, patient et tenace, dont le courage, la force et la
persévérance méritaient bien cet hommage. »
Le Parisien, 22 novembre 2000
• Des images
• Supports complémentaires
Liens sur le braille :
http://www.braillenet.org/louis_braille/
http://typhlophile.com/louis-braille/coupvray.shtml
http://www.typhlophile.com/braille/
Site de l a compagnie :
http://leminuteman.aquaray.com/patricia/patfr.html
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Références bibliographiques :
Louis Braille, l'enfant de la nuit, Margaret Davidson, Gallimard 1992
Vainqueur de la nuit ; la vie de Louis Braille, J. Christiaens, Hachette, 1990
Un bisou sur les yeux, Marie-Claude Bérot, Ed. Milan, 1996
Emeline qui voit tout, Pierre Coran, Casterman, 1995
La métamorphose d'Hélène Keller, Margaret Davidson, Gallimard, 1999
Helen Keller, Béatrice Nicodème, Fleurus, 1996
Filmographie
La couleur du Paradis, de Majid Majidi, Iran, 2000, 88 min., VO, sous titré
Mohammad, écolier de huit ans à l'école des aveugles de Téhéran, sent venir avec joie les vacances
qui sont pour lui l'occasion de retrouver son père, ses sœurs et sa grand-mère.
Sur le chemin vers son village natal, perdu dans la montagne, il redécouvre la nature et se familiarise
avec une nouvelle existence.
Recommandé à partir de 10 ans.
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Les Grands (CE1, CE2, CM1, CM2)
Dans le ventre du loup
Un spectacle dansé et raconté par la Compagnie Didascalie
Séance tout public – à partir de 6 ans
mardi 4 juin, 19h
Chai Skalli, Sète
durée : 50 minutes
Séances scolaires
Pour les écoles de Sète et des communes
de Thau agglo
Chai Skalli – Sète
lundi 3 juin : séance à 10h
mardi 4 juin : séance à 10h
jeudi 6 et vendredi 7 juin : séances à 10h et 15h
L’équipe
chorégraphie : Marion Lévy
texte : Marion Aubert
avec
Séverine Bidaud
Aline Baz da Silva
Marjorie Kellen
Flore Taguiev
assistante a la mise en scène : Nadine Marcovici
collaboration musicale : Piers Faccini
scénographie et lumière : Julien Peissel
vidéo : Collectif SCALE
son et coordination technique : Joachim Olaya
costumes : Hanna Sjödin
En savoir plus sur le spectacle
Note d’intention
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Après En Somme !, j’ai voulu continuer à travailler la danse dans une voie narrative. Inventer
une façon de faire dialoguer dans l’espace les gestes et les paroles, avec l’aide de Julien
Peissel pour la scénographie, du collectif Scale pour la vidéo et de Joachim Olaya pour le
son. Elaborer, donc, une forme de rencontre qui parte de la danse plutôt que du théâtre. Pour
cela, Marion Aubert a bien voulu que son écriture de mots vienne traverser, inspirer mon
écriture de plateau.
L’histoire des Trois petits cochons est souvent lue comme une leçon un peu triste. Elle nous
raconte qu’il nous faudrait construire dès notre enfance, et en briques bien épaisses, sinon le
monde aura raison de notre jeunesse et de notre joie, exactement comme le loup dévore ses
victimes trop négligentes. La paille et le bois, ça ne suffit pas.
Mais si les briques sont trop solides, si l’existence est trop prudente, on risque de finir
enfermé dans ses propres précautions.
Notre corps est notre maison. Alors comment être solide et fort à l’intérieur pour pouvoir
faire face à l’adversité ? J’ai voulu voir les danseuses bâtir leur danse comme les trois petits
cochons leur maison, avec plus ou moins d’insouciance, plus ou moins de désir, plus ou
moins de dureté. En même temps, elles se soutiennent, se confrontent à travers leurs
différents styles de mouvement et grandissent ensemble. Mais alors, qui est le loup, dans
cette histoire ? Plutôt qu’un simple prédateur, il m’a semblé que ce démolisseur-là était aussi
celui qui aide – qui force parfois – à progresser, à faire toujours mieux face aux pressions du
monde. Mais ce loup exigeant, voire sévère, qui rôde toujours dans les environs, n’est pas
facile à contenter ! A l’image d’un parent, d’un maître, d’un metteur en scène qui ne détruit
que pour dégager la route, afin d’aider à devenir toujours fort, libre, autonome – solide et
souple à la fois.
Marion Lévy
L’histoire
Trois petits cochons décident de bâtir chacun leur maison, le premier la construit rapidement
de paille, le deuxième la fait de bois, tandis que le troisième prend son temps pour construire
une maison en briques, tout en subissant les quolibets de ses deux frères qui ne croient pas
au loup; mais le loup est aux aguets et remarque bien vite les trois petits cochons, il s’avance
vers la maison de paille, le petit cochon s’y réfugie, mais le loup s’écrit: “Je vais m’enfler et
souffler et la maison défoncer” si tôt dit, si tôt fait et la maison de paille ne lui résiste pas. Le
petit cochon se réfugie chez son frère à la maison de bois, le loup tente de les prendre par la
ruse, mais sans succès ; alors il souffle la maison de bois et les deux petits cochons
s’enfuient chez leur frère qu’ils ont pourtant raillé... et là, la maison résiste au loup, qui
tombera dans une marmite brûlante.
A l’image des trois petits cochons, c’est toute l’humanité qui est confrontée à choisir entre le
principe de plaisir et celui de réalité.
Le plus petit des cochons représente l’enfance de l’humanité. Il passe tout son temps à jouer
à la guerre, et sans aucune conscience du danger, il construit sa maison en paille.
Le second, qui traduit l’âge de l’adolescence, a le regard tourné exclusivement sur lui-même,
et ne reçoit pas les informations du monde extérieur. Il utilise du bois.
Ils édifient tous les deux leur abri aussi vite qu’ils le peuvent, et avec le minimum d’effort,
afin de jouer ou de se cacher pendant tout le reste de la journée.
Le troisième petit cochon, plus adulte, fait preuve de maturité et prévoyance, ce qui lui
permet de vaincre son pire ennemi : le loup !
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Extraits
La Maison de Paille
LA PLUS PETITE. Oh ! Comme la campagne est bonne et comme je me sens bien ! Jouons !
Jouons ! Oh ! Comme cette paille est légère ! Légère ! Comme elle sent bon ! Ouaoh ! Comme
elle vole ! Elle danse dans le soleil ! Hum ! Comme elle est douce! Elle est douce et en même
temps, elle pique un peu ! Ouaoh ! Comme elle pique ! Je voudrais en mettre partout !
Partout ! Partout je construis ma maison ! Oh ! Comme ma maison est belle ! Et comme elle
sent bon ! Sentez ! ça sent bon les blés mûrs et le houblon ! L’odeur du fumier séché ! Oh !
Comme cela me rappelle mère soudain ! Et comme je suis triste de l’avoir si tôt quittée ! Mais
elle est morte ! Et je peux jouer toute la journée ! Oui ! Jouons ! Jouons ! Tiens ! Je vais
cueillir quelques fleurs pour maman ! Mais elle est morte. C’est vrai. Tant pis. J’ai déjà
oublié. Je suis tellement gaie, avec ma nouvelle vie !
La Maison de Carton
LA MOYENNE. La barbe ! La barbe de construire une maison ! Je n’ai pas même eu le temps
de m’amuser ! Toujours construire ! Travailler ! Est-ce bien la peine de vivre pour mener une
vie de damnée ?! Oh ! Comme je suis fatiguée ! J’ai tout donné, moi ! Tiens. Je vais me faire
une petite sieste ! Eh quoi ?! J’ai besoin de dormir, moi ! Je suis en pleine adolescence ! Je
fais des muscles ! Mon dieu !
Neuf heures déjà ! J’ai dormi tout ce temps ! Et ma maison n’est pas même finie ! Vite ! Vite !
Tiens ! Un peu de scotch ! Un coup d’peinture ! Et puis des tuyaux pour l’électricité ! Hop là !
Voilà l’affaire ! Elle est pas mal cette maison ! Elle brinqueballe un peu, mais j’ai tellement
envie de m’amuser !
C’est bon quand même de travailler. Comme je me sens puissante d’un coup ! Allez hop ! Je
vais te construire cette maison en deux temps trois mouvements. Voilà ! C’est fait ! Je suis
vraiment très habile, moi ! Je finirai architecte plus tard !
La Maison de Briques
L’AÎNÉE. Je vais me construire une maison solide ! Avec des angles. De l’acier puis du béton.
Elle va être dure, dure, dure ma maison ! Je vais construire une maison avec des piques. Des
barbelés. Et nul ne pourra pénétrer dans ma maison. Je vais mettre des verrous. Des clôtures
électriques. Et lorsque le loup viendra, il se fracassera contre ma maison. Il s’empalera sur
les pieux. Je ne veux pas être mangée par le loup, moi. Je veux être à l’abri. Tranquille.
Tranquille. Tranquille dans ma maison. Oh ! Comme c’est vivifiant de construire ! Je veux
construire ! Construire ! Construire ma maison !
Prolongements
C’est un Conte Anonyme du Folklore Anglo-Saxon
(Three Little Pigs), dont les premières traces remonteraient au XVIIIe siècle, bien que le conte
soit sans doute plus ancien. Une des premières versions imprimées des Trois Petits Cochons
se trouve dans Nursery Rhymes and Nursery Tales de James Orchard Halliwell-Phillips («
rimes et contes de fées de chambres d’enfant », 1843). L’histoire apparaît également dans
English Fairy Tales (« contes de fées anglais », 1898) de Joseph Jacobs, qui cite HalliwellPhillips comme sa source.
Des dangers de la paresse
Le conte des Trois Petits Cochons appartient aux contes d’animaux, dans lesquels les
principales fonctions narratives sont assumées par des bêtes. Il valorise le courage et le sens
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des responsabilités, et insiste sur les dangers de l’insouciance et de la paresse. Dans
certaines versions, les deux premiers petits cochons construisent en effet leur maison le plus
rapidement possible, avec le minimum d’effort, pour pouvoir jouer le reste du temps. Le goût
du plaisir et de l’oisiveté les empêchent de construire une maison solide. Le loup, connoté
négativement depuis le Moyen-Âge (« le grand méchant loup »), peut quant à lui symboliser
tout ce qui fait peur à l’enfant : peur d’être dévoré, peur de l’étranger, peur d’être dans la
pénombre, peur d’être puni, d’être kidnappé, etc. (extrait de l’encyclopédie Encarta)
L’interprétation de Bruno Bettelheim
Bruno Bettelheim, dans sa Psychanalyse des contes de fées, fonde son analyse sur la version
ancienne (l’impact du conte est annulé, selon lui, dans les versions édulcorées où les deux
premiers petits cochons survivent). Le conte pose le problème suivant : faut-il suivre dans la
vie le principe de plaisir ou le principe de réalité ? Les deux premiers petits cochons
vivent selon le principe du plaisir en recherchant des satisfactions immédiates. Le
troisième, souvent présenté comme le plus gros et le plus âgé, fait preuve d’une plus
grande maturité ; il a appris à se comporter en accord avec le principe de réalité.
En s’identifiant aux petits cochons, l’enfant se rend compte qu’une évolution est possible. En
termes freudiens, Bettelheim explique que le conte montre « le progrès qui va de la
personnalité dominée par le ça, à une personnalité influencée par le surmoi, mais surtout
contrôlée par le moi. » Le loup représente « toutes les puissances asociales, inconscientes
et dévorantes, contre lesquelles on doit apprendre à se protéger et que l’on peut détruire
par la force du moi. Vivant selon le principe de plaisir, les plus jeunes cochons cherchent
des satisfactions immédiates sans penser une seconde à l’avenir ni aux dangers de la réalité,
bien que le plus âgé des deux fasse preuve d’une certaine maturité en essayant de construire
une maison quelque peu plus substantielle que celle de son cadet. Seul le troisième cochon,
le plus âgé, a appris à se comporter en accord avec le principe de réalité : il est capable de
remettre à plus tard son désir de jouer et agit conformément à son aptitude à prévoir ce qui
peut arriver. Il est même capable de prédire correctement le comportement du loup, l’ennemi
ou l’étranger qui est en nous et qui essaie de nous séduire et de nous prendre à son piège. Le
troisième petit cochon est donc capable de mettre en échec des êtres plus forts et plus
féroces que lui. Le loup sauvage et destructeur représente toutes les puissances asociales,
inconscientes et dévorantes contre lesquelles on doit apprendre à se protéger et que l’on peut
détruire par la force du moi. »
Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées.
Travail autour du conte Les Trois petits cochons
Le mot conte désigne à la fois un récit et un genre littéraire (oral et écrit). Le conte oral est souvent
appelé conte populaire en raison de son aspect traditionnel et communautaire. Il fait partie de la
littérature orale, qui englobe l'épopée, la saga, le mythe, la devinette, la légende, le proverbe, la
comptine, la fable, etc. Il a pour cadre narratif le monde des hommes, même si dans le cas du conte
merveilleux, il est souvent en contact avec un autre monde. Le terme de conte n'est pas synonyme de
conte de fées ou de littérature exclusivement enfantine. Il peut adopter des contenus très diversifiés
(conte moral, allégorique, d'horreur, satirique).
Associé généralement aux arts oratoires et au spectacle, le conte est l’une des plus vieilles formes
d'expression de l'histoire de l'humanité.
Les caractéristiques du conte
Le conte est une des plus anciennes manifestations de la littérature populaire de transmission orale. Il
possède un aspect intemporel, parfois sans localisation précise. Les origines des contes rejoignent
celles des mythes et des légendes aux motifs universels. C’est pourquoi on les retrouve, avec des
variantes et des transformations, dans de nombreux pays : en Inde, en Arabie, en Chine et… en Afrique.
Le conte est une histoire racontée de génération en génération, en vue de divertir, d’éduquer et de
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moraliser. Il peut se présenter selon plusieurs types, dont le plus fréquent est le conte de type
ascendant : la situation initiale du héros présente une anomalie qui est résolue après une série
d’épreuves que le héros affronte avec succès.
L’art de conter est à mi-chemin entre l’art de la parole et l’art du geste. Le conteur est l’acteur principal
de son spectacle, il donne vie à tous les protagonistes du conte. Il est successivement animal, végétal,
gentil, méchant, homme, femme...
La structure universelle du conte
- situation initiale (amorce de la quête) ;
- processus narratif (déroulement de la quête) ;
- un événement imprévu survient (péripétie) ;
- situation finale (résultat de la quête).
Les atouts du conte comme support pédagogique en classe
- l’incarnation des personnages dans une parole vivante est un facteur de motivation pour les élèves ;
- le conte permet de faire le lien entre discours oral, représentation schématique et dessin ;
- il peut servir de passerelle pour la valorisation de la culture locale;
- il suscite l’approche interdisciplinaire et modulaire.
L'objectif est de montrer aux élèves qu'une adaptation ou une transposition n'est pas forcément
réductrice, mais au contraire, participe souvent d'un choix créateur.
Cette perspective permet également d'aborder la notion d'intertextualité si présente dans l'univers du
conte. Ainsi il est possible de développer :
- Les interprétations des contes par différents illustrateurs.
- Les réécritures par des auteurs et illustrateurs contemporains :
- Les transpositions
- Les parodies et les détournements
- Les références, allusions et citations
Lecture (ou écoute) des textes "source".
C'est parce que les enfants connaissent le conte de référence qu'ils peuvent comprendre et
apprécier les interprétations, les réécritures ou les allusions.
- Débat argumentatif : exposer ses préférences au niveau des différentes versions d'un même
conte, et argumenter ses choix.
- Débat interprétatif : rechercher les livres qui suscitent le débat interprétatif.
En primaire, les analyses et les comparaisons pourront être centrées sur les personnages, les
objets, le lieu, l'époque, les épisodes principaux.
- Pour toutes les versions d'un conte, élaborer des fiches sur les personnages (caractère,
attitude, comportement, habillement...), les comparer, les classer, les retrouver dans les contes de
référence.
- Constituer un imagier des différents personnages de contes, ou un imagier des objets, des
lieux... à partir des différentes variantes. Utiliser cet imagier pour inventer de nouveaux contes,
des salades de contes.
Autour des Trois petits cochons
(Cf Bibliographie page 32)
Travail sur les détournements et les parodies
- inversion des rôles (Les trois petits loups et le grand méchant cochon) ;
- mise à distance du récit par les personnages eux-mêmes (Les trois cochons) ;
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- introduction de noms ou de prénoms, alors que dans les contes traditionnels, les personnages n'ont
souvent pas de prénoms ;
- changement de point de vue : l'histoire est racontée du point de vue d'un autre personnage (La vérité
sur l'affaire des trois petits cochons) ;
- travail sur les transpositions dans le temps ou dans l'espace
L'album Les trois petits cochons d'Arnaud Floc'h alterne sans cesse entre modernité et tradition
(Cohabitation de charrettes et camions, lampe à pétrole et électricité ...) ce qui donne une certaine
Intemporalité au propos et renforce son universalité.
- relever les anachronismes ;
- comparer le message sur la conquête de l'autonomie avec celui d'autres versions plus enfantines.
• Presse
« Il était une fois trois petites cochonnes, avec la queue idoine, une maman truie qui leur veut
du bien, mais la même façon désinvolte de ne l’écouter que d’une oreille pour n’en faire qu’à
leur tête. Cette version féminine du vieux conte du XVIII ème siècle, rendu célèbre par Walt
Disney en 1993, s’intitule Dans le ventre du loup et est signée par la chorégraphe Marion
Lévy.
Chacune des trois cochonnettes, interprétées par trois danseuses, va construire sa
maison en dansant sous l’œil de leur mère (la comédienne Séverine Bidaud), qui endossera
alternativement le rôle de la chef, de la metteuse en scène et même du loup, parfois, mais
chut ! Manière de dire que, pour permettre de grandir, il faut savoir caresser dans le sens du
poil mais aussi faire preuve d’autorité. « J’ai eu envie de raconter, à travers la construction de
fameuses maisons, les trois étapes de la vie, de l’enfance à l’âge l’adulte, explique Marion
Lévy. Parallèlement je désirais évoquer la façon dont aujourd’hui, tout le monde a peur de
tout et réagit en brandissant le tout sécuritaire. Notre corps est notre maison. Et la sécurité
se trouve d’abord à l’intérieur de soi. »
La première petite cochonne, gamine insouciante, va construire sa maison en paille, en se
jetant dans un tourbillon de sensations hip-hop fraîches et légères. La seconde, ado
grincheuse, adore rester au lit à ne rien faire. Pour bâtir sa cahute en brindilles, elle devra se
forcer à se lever et résister à la paresse qui la pousse toujours sous la couette. Quant à la
troisième, mature et déterminée, elle ne s’en laisse plus conter depuis belle lurette et imagine
un numéro de danse musclé comme un exercice de gym. Dans sa maison « body-buildée »
plus question de sortir, quitte à s’ennuyer à mourir. Heureusement, ses deux sœurs viendront
la délivrer en soufflant un peu de liberté dans sa façade en brique. « Il s’agit pour moi
d’évoquer, selon la formule du psychanalyste Bruno Bettelheim, le principe de plaisir et celui
de réalité, dont parle le conte originel, ajoute la chorégraphe, tout en montrant que l’on peut
encore faire confiance aux autres et ne pas s’enfermer chez soi à double tour. » Et le loup
alors ?
Le grand méchant loup, celui qui souffle la tempête sur les cabanons et finit heureusement
dans la marmite, ressemble à un énorme ventilateur qui vrombit plus vite que son ombre.
D’un coup, d’un seul, il dresse des vagues en papier à l’assaut des petites cochonnes. De quoi
filer un grand méchant frisson à celles qui ont oublié de se lever pour apprendre à nager ... »
Rosita Boisseau, Télérama Sortir, 4 janvier 2012
• Des images
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• Supports complémentaires
Bibliographie (non exhaustive):
Dans le ventre du loup, Marion Aubert, Actes Sud
Les trois petits cochons, Agnès Mathieu, Nathan
La vérité sur l’affaire des trois petits cochons, John Sciezska-Lane Smith, Nathan jeunesse
Les trois petites cochonnes, Frédéric Stehr, école des loisirs
La véritable histoire des trois petits cochons, Erik Bleguad, Gallimard jeunesse
Psychanalyse des contes de fées, Bruno Bettelheim, traduction de Théo Carlier, Robert
Laffont 1976, réédition Pocket, 1999
Liens vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/xirmq5_dans-le-ventre-du-loup-une-histoire-dansee-destrois-petits-cochons-par-marion-levy_creation
http://www.mitiki.com/html/sv-spectacle-vivant/dans-le-ventre-du-loup.html
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Le cahier des spectateurs
Après le spectacle
le retour en classe
Pistes d’approches pédagogiques
transversales
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Le cahier des spectateurs
Dans la classe, après le spectacle
L’art d’être spectateur
« Accompagner des enfants au spectacle implique de pouvoir échanger avec les enfants, de
faire « fructifier » les émotions, aiguiser le regard du jeune spectateur, donner à l’enfant
l’envie d’aller plus loin, lui faire comprendre que le spectacle proposé est à prendre et non
pas à comprendre ».
(Dominique Bérody, directeur de projet Centre Dramatique de Sartrouville)
Comment mettre des mots sur la perception du sensible et sur l’émotion d’un spectateur ?
Pour commencer, il est important de considérer qu’il n’y a pas de mauvaise perception d’un
spectacle. Il n’y a pas de bon point de vue car il y a plusieurs lectures d’un spectacle. La
perception de chacun est intéressante même et surtout s’il existe un écart entre ce que veut
dire l’auteur, le metteur en scène, l’acteur et le spectateur.
Que ce soit sur le chemin du retour ou dans la classe, le moment d’échange est très précieux
et très riche mais il peut aussi tuer la magie du théâtre... Les enfants, comme les adultes,
peuvent avoir envie ou non de parler du spectacle qu’ils ont vu, nous devons les respecter.
L’adulte accompagnateur doit tenter de créer le climat propice pour un échange en toute
liberté entre les enfants. Dès lors, les points de vue peuvent se rencontrer et évoluer.
On retiendra le postulat de base : d’abord travailler sur la perception, le plaisir (ou le
déplaisir, ça peut arriver), ensuite, sur la relation au savoir. L’objectif est bien d’aider les
jeunes spectateurs à se forger progressivement une capacité de discernement et de
connaissance à partir de leur propre émotion.
La mise en place d’outils d’accompagnement.
Ces outils vont permettre de créer un espace d’échange autour des spectacles. Ne pas perdre
de vue que le principe est d’aller vers la création d’un nouvel imaginaire plutôt qu’une
vérification de la compréhension du spectacle. Il peut se révéler judicieux d’accepter l’idée
que l’échec peut exister (soit d’une manière générale pour les élèves soit particulière pour les
enseignants) pour peu qu’il soit argumenté mais en prenant soin de ne pas en tirer de
conclusions générales. Lorsque l’on va au cinéma il peut arriver que le film ne nous plaise
pas et pourtant nous y revenons… lorsqu’un spectacle ne nous a pas plu, inutile donc de se
dire alors que le spectacle vivant ne nous convient pas !
L’argumentation du discours
Pour avancer vers la construction d’un discours argumenté, on peut suggérer aux enfants une
liste « d’entrées » faisant « écho » au spectacle : l’auteur, le genre théâtral, les lieux
scéniques, les costumes, les personnages de la pièce, les comédiens....
Renseignements : Service des Relations avec le public
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Le cahier des spectateurs
Ecrire à chaud ses premières impressions (à la sortie du spectacle, au centre de loisirs).
Juste un autre mot que « c’est bien, c’est nul, c’est beau, j’ai pas aimé... ».
Pour développer un argumentaire on peut essayer cette expérience :
Avant : Prendre une feuille A3 et la plier en deux. Sur la partie supérieure,
l’élève dessine ce qu’il s’attend à voir sachant qu’il s’agit d’un spectacle de
cirque, de marionnettes, de danse…
Après : Sur la partie inférieure, l’élève dessine ce qu’il a vu : la scène, les
comédiens… On ouvre la feuille et on compare les différences.
Utiliser « le portrait chinois » : écrire du point de vue des 5 sens pour travailler sur la
mémoire sensorielle. Par exemple, « le spectacle m’a fait penser à (…) une couleur
(laquelle?). Cette couleur m’a donné une impression de telle sensation ou de tel sentiment ».
L’objectif recherché est de construire du sens à partir d’échanges dialogués et justifiés.
Travailler sur les différents niveaux de réception sensoriels du spectacle :
• Y avait-il de la musique ? Sous quelle forme ? Des lumières particulières... ?
• Comment jouaient les comédiens ?
• Comment était construit le décor ?
• Y avait-il des changements de lieux pendant le spectacle ? Comment se faisaient-ils ?
• Le titre : le trouve-t-on satisfaisant, adapté ? En trouver un autre. Justifier son
choix...
Mettre des lexiques à disposition des enfants (ex : danse = tango, valse, rock, farandole,
danse contemporaine, french cancan, Béjart, danse traditionnelle...)
Aller vers la critique : plusieurs pistes peuvent être suivies :
Certains enfants éprouvent de réelles difficultés à parler de ce qu’ils ont vu…
On peut proposer un exercice très simple : découper un article de presse concernant le
spectacle vu et demander à un adulte accompagnateur d’écrire son avis. On lira ensemble la
réponse de l’adulte. Cet avis permettra des réactions des enfants (ceux qui ont aimé le
spectacle et ceux qui ne l’ont pas aimé).
Carnets de Bord
Les élèves aiment « garder trace » de leur rencontre : collectionner les billets, le programme,
leurs propres productions…
De ce fait, il peut être intéressant de proposer aux enfants de créer leur « carnet de bord »,
dans lequel ils peuvent, durant la saison, « réagir » à ce qu’ils ont vu au théâtre et en garder
le souvenir. Le carnet de bord permet également aux enfants de construire des repères
personnels. Cette démarche « ritualise » et apprivoise l’entrée des enfants dans un monde
symbolique riche d’échos intimes et collectifs. Le carnet de bord peut être un objet visuel,
sonore, grand, petit, fabriqué, acheté, réalisé, à croquis… Il peut être strictement personnel
ou collectif! Le carnet de bord peut-être mis en place avant le spectacle, il permet dans ce
cadre de travailler sur l’imaginaire attendu : par rapport au lieu, par rapport au titre, par
rapport au genre … et permet de confronter l’avant et l’après, de désamorcer les idées reçues
(« Je n’aime pas la danse contemporaine », « La danse c’est pour les filles », « Dans la
musique contemporaine il n’y a pas de mélodies », « Le théâtre c’est sur une scène »)
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Le cahier des spectateurs
Pour aller plus encore plus loin
Ces pistes pédagogiques sont données à titre indicatif et ne prétendent nullement ni à
l’exhaustivité ni à se substituer à la liberté des approches des enseignants. Elles sont
néanmoins fondées sur les documents d’accompagnement des programmes.
Sur le théâtre d’ombre
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Le cahier des spectateurs
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Le cahier des spectateurs
Extraits de La Fabrique à théâtre, Ghislaine Beaudout et Claire Franek
Maternelle :
Les activités développées autour des spectacles proposés peuvent exploiter un ensemble
de procédés que les élèves peuvent observer lors des spectacles ou pratiquer sous des
formes variées. Ainsi, nous pouvons citer :
•
Attirer l’attention des élèves en amont ou en aval sur les différents sens exploités
dans le spectacle : le toucher, la vue, l’ouïe…
•
S’exprimer avec son corps : sa voix et son visage (Plume) utiliser son corps comme
un instrument à percussion
•
Concrétiser ses impressions : par exemple, trouver une image dans un magazine qui
représenterait son impression.
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Le cahier des spectateurs
•
Correspondre avec les autres écoles qui ont vu le même spectacle en s’envoyant une
carte postale.
•
Travailler sur le dessin, animer un personnage travailler autour de l’ombre (cf : Chien
Bleu)
•
Travailler autour de textes de référence : Chien bleu est album de référence dans la
littérature pour la jeunesse, dans lequel on trouvera des parallèles avec les codes du
conte.
•
Travailler autour du répertoire : comptines traditionnelles (Plume)
Elémentaire :
Cycle des apprentissages fondamentaux CP-CE1 :
Les programmes mettent en exergue la nécessité de «l’éducation artistique [qui]
repose sur une pratique favorisant l’expression des élèves et sur le contact direct avec des
œuvres dans la perspective d’une première initiation à l’histoire des arts. »
Les élèves doivent distinguer grandes catégories de la création artistique : le théâtre
par opposition au cinéma et à la danse. Dans le ventre du loup est en effet un spectacle total
qui allie la danse au théâtre et la musique.
•
Travailler sur la qualité de l’écoute dans le théâtre et exploiter la compréhension du
récit théâtral par le moyen de l’expression orale après être allé au spectacle.
L’enseignant peut également par différents exercices (oraux et écrits) de faire
reconstituer aux élèves les différents événements clefs de l’histoire (Cf : Louis l’enfant
de la nuit, Chien Bleu).
•
Identifier, en donnant aux élèves des images concrètes, les personnages, les
circonstances temporelles et spatiales de l’histoire. Les élèves peuvent aussi les
dessiner avec une perception subjective.
• Travailler sur le lexique :
A. Lexique propre à la narration : auteur, personnage, début, fin, personnage, histoire…
Dans la mesure où les spectacles offrent des schémas narratifs bien structurés.
B. Lexique spécifique au théâtre : scène théâtrale, comédie, danseur, musicien…
•
Correspondre avec les autres écoles qui ont vu le même spectacle en s’envoyant une
carte postale.
Cycle des approfondissements CE2-CM2:
« La culture humaniste des élèves dans ses dimensions historiques, géographiques,
artistiques et civiques se nourrit des premiers éléments d’une initiation à l’histoire des arts. »
(B.O. n°0 du 20 février 2008, programme du CE2, du CM1 et du CM2)
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Le cahier des spectateurs
•
Distinguer les grandes catégories de la création artistique : théâtre, cinéma,
littérature… Préparer les élèves par un travail de discrimination entre les différents
genres.
•
Apprendre aux élèves à soutenir une écoute prolongée avec une concentration
maximale : ce travail peut être préparé en amont par des exercices en classe.
•
Exprimer ses émotions et préférences face à des œuvres d’art en utilisant ses connaissances et
en développant des arguments construits. Le thème de la différence, traité dans Louis l’enfant
de la nuit, se prête particulièrement à l’argumentation et au débat d’idée.
•
Développer la lecture peut aussi être un outil pédagogique d’une haute importance lié
à la sortie théâtre : la pièce théâtrale peut être lue en classe avec une distribution des
rôles aux élèves. Une mise en scène peut être développée par les élèves eux-mêmes et
être confrontée à celle à laquelle les élèves assistent au théâtre : confrontations de
deux imaginaires différents. Lire du théâtre, c’est s’approprier la matière des mots,
s’approprier un univers imaginaire. La lecture collective à voix haute d’un texte de
théâtre peut être une occasion ludique de découvrir et de se familiariser avec l’univers
d’un spectacle de théâtre. (Le texte de Marion Aubert est édité aux éditions Actes Sud
/ Louis l’enfant de la nuit est à l’inverse tiré d’un récit pour la jeunesse)
•
Proposer aux enfants une bibliographie et des références de sites web en lien avec le
spectacle proposé peut permettre aux plus curieux de se « documenter » sur le
spectacle qu’ils vont aller voir ou de prolonger le spectacle qu’ils viennent de voir.
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Le cahier des spectateurs
Autres spectacles recommandés en famille
La Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau propose d’autres spectacles tout au long de
la saison qui s’adressent à la famille :
Réalité non ordinaire – Scorpène - magie mentale
à partir de 12 ans
mardi 9, mercredi 10, jeudi 11, vendredi 12 octobre
Voir brochure de la Scène Nationale, p.35
Un Fil à la patte – Georges Feydeau – Jean-Claude Fall – théâtre
à partir de 12 ans
jeudi 18, vendredi 19, samedi 20 octobre
Voir brochure de la Scène Nationale, p.36
Seigneur Riquet et Maître Haydn – Quatuor Debussy – Cie Emilie Valantin - musique classique
/ marionnettes
à partir de 8 ans
mardi 23 octobre
Voir brochure de la Scène Nationale, p.37
Histoire du soldat – igor Stravinsky – Charles-Ferdinand Ramuz – Roland Auzet – Thomas
Fersen – théâtre musical
à partir de 13 ans
jeudi 15, vendredi 16, samedi 17 novembre
Voir brochure de la Scène Nationale, p.38
Mazùt – Baro d’evel cirk cie – arts du cirque
à partir de 10 ans
mardi 20, mercredi 21 novembre
Voir brochure de la Scène Nationale, p.39
Ne M’oublie Pas - Cie Philippe Genty – (France – Norvège) – théâtre / arts visuels
à partir de 8 ans
mardi 4, mercredi 5, jeudi 6, vendredi 7 décembre
Voir brochure de la Scène Nationale, p.42
Matamore – Cirque Trottola – Petit Théâtre Baraque – arts du cirque
à partir de 10 ans
samedi 12, dimanche 13, mardi 15, mercredi 16 janvier
Voir brochure de la Scène Nationale, p.45
Trickster ou l’Arlequin de Trickster - Didier Galas – théâtre
à partir de 8 ans
jeudi 17, vendredi 18 janvier
Voir brochure de la Scène Nationale, p.46
Renseignements : Service des Relations avec le public
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Le cahier des spectateurs
Eyolf [Quelque chose en moi me ronge] – Henrik Ibsen – Hélène Soulié – Collectif Exit –
théâtre
à partir de 14 ans
mardi 29, mercredi 30 janvier
Voir brochure de la Scène Nationale, p.48
Ecouter l’herbe pousser – Didier Gauduchon – Nickel Carton Cie – théâtre graphique
à partir de 13 ans
vendredi 1 er février
Voir brochure de la Scène Nationale, p.49
L’Acteur nucléaire – Claude Buchvald – Régis Kermorvant – théâtre
à partir de 15 ans
mercredi 13, jeudi 14, samedi 16, mercredi 20, jeudi 21, vendredi 22 mars
Voir brochure de la Scène Nationale, p.54
Morsure –Cie Rasposo –arts du cirque
à partir de 12 ans
mardi 9, mercredi 10, vendredi 12, samedi 13, dimanche 14, mardi 16, mercredi 17, vendredi
19 avril
Voir brochure de la Scène Nationale, p.61
Davaï Davaï – Brahim Bouchelaghem – Cie Zahrbat – Les Top 9 (France-Russie) – danse / hip
hop
à partir de 8 ans
mardi 16, mercredi 17 avril
Voir brochure de la Scène Nationale, p.63
Cet asile de l’ignorance – Benoît de Spinoza – Didier Mahieu – La Cie du groupetto – JeanMarc Bourg - théâtre
à partir de 15 ans
mardi 14 mai
Voir brochure de la Scène Nationale, p.66
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