Evaluation des masters de l`Université Paris 6 - Pierre et
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Evaluation des masters de l`Université Paris 6 - Pierre et
Section des Formations et des diplômes Évaluation des masters de l'Université Paris 6 Pierre et Marie Curie octobre 2008 Section des Formations et des diplômes Évaluation des masters de l'Université Paris 6 Pierre et Marie Curie octobre 2008 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20040708 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Informatique Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : A Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) Le projet offre une grande variété, très complète, de parcours de formation dans le domaine de l’informatique, parfois associée à des disciplines frontières (mathématiques, biologie, électronique), avec une réelle orientation progressive des étudiants. Il s’appuie sur deux équipes de recherche principales d’excellence. Les objectifs professionnels visent principalement tous les métiers de l’informatique et des communications (ainsi que des secteurs proches), secteur où l’offre d’emplois est nettement supérieure à la demande, aujourd’hui et à horizon visible. Les débouchés en recherche (doctorat) sont importants, dans le contexte difficile actuel qui n’est pas spécifique au domaine. Ce master est l’un des tout premiers et meilleurs masters en Informatique de Paris/Ile de France et de France, avec une habilitation partagée, ancienne et justifiée, avec Telecom ParisTech (ex-ENST) pour quatre spécialités. Le master se présente comme une suite logique de la licence informatique locale, ce qui lui assure un flux d'entrée principal. La visibilité de ce master dans une grande université parisienne lui permet également d'attirer un flux conséquent d'étudiants issus d'autres licences. Il est cependant regrettable que le dossier ne donne pas un positionnement par rapport aux autres masters informatique de la région parisienne. S'appuyant sur deux laboratoires de grande taille et largement reconnus, le LIP6 et le LTCI, soit plus de 300 permanents, l'adossement à la recherche du master est excellent. Ces laboratoires garantissent des débouchés en doctorat et des enseignements en lien direct avec les dernières avancées technologiques ou de recherche. Les parcours LMD sont cohérents entre la licence informatique proposée par l'UPMC et l'école doctorale EDITE, regroupant des écoles, des instituts et l'UPCM, qui accueille les étudiants désirant poursuivre en thèse à l'issue du master. L'ouverture à l'international repose principalement sur deux spécialités ouvertes d'une part au Vietnam et d'autre part en Egypte. D'autres projets sont en cours de montage. Aucune information chiffrée n'est donnée sur la mobilité des étudiants à l'international et les programmes d'échanges : erasmus, isep, crepux… L'ouverture à l'international est citée comme faisant partie des projets du prochain quadriennal. 2 Les parcours sont décrits clairement et bien justifiés, et les syllabus sont en général précis et adéquats. Il n’y a pas réellement de tronc commun, mais des mutualisations par paires de spécialités voisines, au moins en M1. Compte tenu de la largeur de la mention et de la nature des spécialités, ainsi que du dispositif important de suivi et d’orientation progressive des étudiants dès leur entrée en M1, ce point ne pose pas de problème particulier. Quelles que soient la spécialité et l'année, les étudiants ont des unités imposées et un choix parmi un ensemble d'unités compatibles. Le choix est large et varié. Une certaine souplesse, supervisée par les équipes pédagogiques des spécialités, permet des réorientations en cours de master. Chaque spécialité possède son propre tronc commun en première année, destiné à fournir les fondamentaux du domaine et dont les unités sont éventuellement partagées avec d'autres spécialités. Des agencements d'unités, à l'intérieur des secondes années de spécialité, permettent aux étudiants d'affiner leur projet professionnel. L'ensemble des spécialités comportent un stage professionnalisant que ce soit vers les entreprises ou la recherche. L'implication des professionnels est variable suivant les spécialités. Certaines proposent des formations par alternance avec une évaluation de projets conjointe avec des professionnels. Pour d'autres, aucune information n'est donnée. Il n’y pas (encore ?) de conseil de perfectionnement, mentionné comme « à faire ». Globalement, la mention a adopté une structure en « T ». La formation à la recherche se fait donc généralement par le choix d'unités différenciées, plus orientées sur la recherche ; certaines spécialités n'en ont pas. C'est donc sur le stage en laboratoire que repose principalement la formation à la recherche. Fort de plus de 300 étudiants en M1 et en M2, le master dispose d'un flux conséquent. L'attractivité est bonne puisque plus du tiers des inscrits proviennent, aussi bien en M1 qu'en M2, d'autres universités que l'UPMC. Il faut tout de même noter que le nombre de dossiers de candidature est en baisse constante au cours du quadriennal précédent, ce qui semble avoir un impact en première année avec une baisse des inscrits de 15 % en quatre ans. L'impact est limité en seconde année. Pour répondre à cela, un effort de communication est réalisé. Le bilan du suivi des étudiants est insuffisant, faute de vrai dispositif de suivi des diplômés. Il est essentiel que le master et/ou l’établissement mettent en place l’organisation adéquate, en y affectant les moyens nécessaires. z z Points forts : • Projet bien construit, améliorant le master Informatique existant. • Offre de formation très complète, avec possibilités de parcours larges ou pointus, et orientation progressive ; aucun problème de débouchés. • L’un des tout premiers masters en flux et l’un des meilleurs en qualité au niveau national (en Informatique au sens large, y compris aux domaines frontières comme les mathématiques, la biologie ou l’électronique). • Convergence bien argumentée entre les parcours à orientation professionnelle (ie à débouché immédiat en entreprise) et les parcours à orientation recherche (ie à poursuite éventuelle en doctorat), pour la plupart des spécialités. • Projet s’appuyant sur deux laboratoires principaux d’excellence, avec de nombreux partenaires de qualité. • Bon positionnement international, en développement important. Points faibles : • Lisibilité des parcours/agencements aux frontières entre spécialités. • Pas de bilan des mobilités internationales des étudiants. • Pas de bilan de suivi des étudiants. En particulier, pas de bilan d'insertion professionnelle, à nuancer par le fait que la demande professionnelle de master en informatique garantit en général une excellente insertion professionnelle aux étudiants. • Taux de réussite de certaines spécialités en M1. • Peu d'informations sur les modules : volumes, modalités d'attribution des crédits… 3 Avis par spécialité Bioinformatique et modélisation z Appréciation (A, B ou C) : C Cette spécialité est en demande de création. Elle vise à délivrer des connaissances approfondies dans un domaine à l'interface entre l'informatique et les mathématiques. Le dossier n'est pas clair sur la question, mais cette spécialité semble principalement orientée recherche puisque aucun débouché industriel n'est évoqué. Les enseignements se basent en partie sur les unités des autres spécialités, mais le contenu spécifique de spécialité n'est absolument pas détaillé ce qui rend difficile une évaluation. z z z Points forts : • Argumentaire bien construit et convaincant en termes d’objectifs et de débouchés, de publics visés et d’appui recherche. • Positionnement international. • Pluri-disciplinarité forte avec des enseignements partagés entre disciplines différentes. Points faibles : • L'équipe pédagogique n'est annoncée qu'avec trois enseignants du département informatique, ce qui est notoirement insuffisant et laisse supposer que l'équipe enseignante du master ne soutient pas cette spécialité. • Aucun détail sur le contenu des unités. • Aucune définition d'unité ni de contenu pour le M2. • Globalement, les domaines visés ne sont pas clairs, ce qui rend le dossier difficile à évaluer. Recommandations : • Détailler l’architecture de la formation, en précisant en outre les contenus spécifiques proposés et ceux mutualisés avec d’autres spécialités. • Indiquer les flux envisagés. • Positionner clairement la spécialité vis-à-vis des débouchés : recherche et/ou industriels. • Mettre en place une équipe pédagogique effective, avec implication dans celle-ci des structures principales qui portent le projet. • Préciser l’intervention des entreprises dans la formation. • Le manque d'information sur les intervenants et le contenu rend le dossier difficile à juger. • Une autre possibilité est d’intégrer cette spécialité comme un parcours dans une autre spécialité. Elle pourrait, par exemple, venir renforcer IMA en tant que parcours. 4 Intelligence artificielle et décision z Appréciation (A, B ou C) : A Le but de la spécialité est de donner aux étudiants les connaissances théoriques et pratiques des principaux domaines de l'intelligence artificielle et de l'aide à la décision. Les domaines de compétences abordés sont plus particulièrement les agents adaptatifs et décisionnels, l'apprentissage et la fouille de données, l'optimisation et la résolution de problèmes, les bases de données intelligentes, le traitement d'informations multimédia et les interactions homme/machine. L'adossement à la recherche est garanti par plusieurs laboratoires, ce qui permet d'assurer l'accueil des étudiants avec une orientation recherche en deuxième année. La spécialité est organisée en quatre semestres au cours desquels une grande variété d'unités d'enseignement est proposée à l'étudiant. Cette offre permet à l'étudiant d'affiner ses choix au cours de sa formation avec une offre plus variée au premier semestre. En deuxième année, il est possible de choisir parmi cinq agencements d'unités conduisant à une spécialisation sur des domaines d'intérêts variés. Le dernier semestre comprend un stage. Le flux des étudiants est globalement correct, mais il faut noter un déséquilibre en deuxième année entre les orientations recherche et professionnelle. Le volume de la promotion recherche est plus du double de la promotion professionnelle, ce qui ne correspond pas au devenir des étudiants puisque seuls 15 % continuent dans cette voie. Le recrutement peut se faire à la fois en informatique ou en mathématiques appliquées à condition que l'étudiant ait une maîtrise suffisante de l'algorithmique et de la programmation. L'équipe enseignante est conséquente et de qualité, mais il n'est pas fait mention de l'intervention d'industriels. z z z Points forts : • Spécialité solide, qui a fait ses preuves, avec des objectifs et débouchés bien identifiés, des flux importants et assez stables, et un contenu de haut niveau. • Adossement recherche. • Flux d'étudiants. • Modulation possible du choix des unités. • Variété des parcours. Points faibles : • Pas de bilan précis de l'insertion professionnelle des étudiants. • Description trop succincte des contenus, volumes horaires, modalités de contrôle des UE. • Le texte décrivant la spécialité omet de rappeler qui en est le responsable… Recommandations : • Améliorer l'attractivité de la deuxième année professionnelle. • Proposer des conférences d'industriels. 5 Imagerie z Appréciation (A, B ou C) : A La spécialité Imagerie (IMA) vise à former des spécialistes dans le domaine de l'imagerie : images de synthèse, multimédia ou imagerie médicale. Ce domaine étant en expansion, la spécialité répond effectivement à une attente, à la fois dans le domaine de la recherche et dans le domaine appliqué. La spécialité est constituée d'une première année qui s'appuie en grande partie sur des cours déjà existants, en commun avec les autres spécialités. Elle permet ainsi une réorientation, en fin de première année, aux étudiants qui ne souhaiteraient pas poursuivre dans ce domaine. Après l'expérience des deux premières années de fonctionnement (l'ouverture ne date que de deux ans), une adaptation est proposée dans ce dossier afin d'introduire le traitement d'image en premier semestre afin de mieux équilibrer les contenus. En deuxième année, trois parcours sont proposés autour du traitement des images, de l'imagerie du vivant et de l'imagerie industrielle. Pour les aspects recherche, le support provient de différents laboratoires de capacité suffisante pour accueillir les étudiants. La spécialité a été créée en 2006. Malgré l'attractivité du domaine, le flux se situe pour le moment en dessous de vingt étudiants. Le recrutement est pluri-disciplinaire et il est possible qu'un centrage plus fort sur des problématiques spécifiques à l'imagerie en augmente l'attractivité. z z z Points forts : • Spécialité d’ouverture récente (2 ans), de qualité, s’appuyant sur un réel partenariat entre P6 et Telecom ParisTech. • Définition de différents parcours, contenu des enseignements. • Attractivité du domaine. • Intervention d'industriels dans la spécialité dans l'unité de conférence. • Possibilités de pluri-disciplinarité. Points faibles : • Les flux actuels sont faibles. • Pas de bilan du devenir des étudiants. • Description trop succincte des contenus, volumes horaires, modalités de contrôle des UE. Recommandations : • Examiner comment augmenter les flux, par exemple en développant les parcours professionnels avec des entreprises partenaires. • Etudier l’intégration avec le parcours ATIAM (IRCAM) de la spécialité SAR, de façon à créer une spécialité cohérente, originale et de haut niveau, autour de la thématique « Images et sons », qui de plus serait sensiblement basée sur les mêmes pré-requis. Réseaux z Appréciation (A, B ou C) : A La spécialité est co-habilitée avec l'école d'ingénieurs TELECOM ParisTech. Elle vise à former des spécialistes du domaine du réseau qui maîtrisent à la fois la gestion, mais aussi l'évolution des systèmes de communication. Le domaine étant en pleine expansion, ces compétences sont très demandées à la fois dans l'industrie et dans le domaine de la recherche. 6 Les thèmes abordés touchent à la sécurité, la mobilité ou le multimédia, ce qui est tout à fait pertinent dans le contexte actuel. Ils profitent pleinement de la présence d'équipes de recherche reconnues dans le domaine. La formation est organisée en quatre semestres au cours desquels l'étudiant dispose d'un choix conséquent d'unités pour mener à bien son projet professionnel. Des intervenants du monde industriel participent à certaines unités. La spécialité est accessible aux étudiants titulaires d'une licence d'informatique. Elle offre, par ailleurs, une voie de formation en apprentissage qui garantit une insertion professionnelle et des contacts avec les industriels. Elle est également dispensée au pôle universitaire de Ho Chi Minh Ville au Vietnam. Le flux des étudiants est important, surtout en deuxième année, ce qui est justifié puisque des débouchés professionnels existent dans de multiples secteurs d'activité. z z z Points forts : • Spécialité bien établie, de qualité. • Adossement recherche. • Flux importants. • Attractivité de la thématique. • Formation possible par apprentissage. • Formation internationale. Points faibles • Architecture un peu complexe, malgré des efforts de présentation ; les étudiants s’y retrouvent-ils ? • Pas de bilan de l'insertion professionnelle. • Pas de bilan des flux professionnel / alternance / recherche. • Description trop succincte des contenus, volumes horaires, modalités de contrôle des UE. Recommandations : • Améliorer le suivi des étudiants. • Simplifier l’arcitecture de la formation. Systèmes et applications réparties z Appréciation (A, B ou C) : A La spécialité SAR vise à former des spécialistes des systèmes et applications répartis. Les domaines qui peuvent être abordés à partir de cette spécialité vont des systèmes embarqués à la conception/modélisation des applications réparties. La formation aux problématiques des architectures distribuées et aux serveurs d'applications est tout à fait en phase avec les besoins industriels et de recherche actuels. Les flux sont importants, malgré une baisse significative depuis deux ans en deuxième année. L'organisation de la spécialité permet d'offrir un large choix d'unités d'enseignement en première année et, en deuxième année, trois parcours destinés aux étudiants de formation initiale en informatique plus deux parcours pluridisciplinaires. Le découpage entre ces agencements d'unités est pertinent et permet aux étudiants d'affiner leur projet professionnel. 7 Le choix entre une orientation recherche et une orientation professionnelle se fait sur le stage du quatrième semestre. Le dossier ne donne pas la description des flux internes et donc le nombre d'étudiants choisissant une orientation recherche. Cependant l'adossement à la recherche est excellent et ne doit pas poser de problème d'accueil. La participation d'industriels y est plus importante que dans les autres spécialités. En particulier, l'évaluation de projets par des industriels permet un échange direct favorisant le contact entre les étudiants, les enseignants et le monde industriel. z z z Points forts : • Spécialité bien établie, de qualité, avec des flux importants qui s’appuie sur une équipe pédagogique de très haut niveau. • Participation de professionnels. • Adossement recherche. • Parcours variés et accueil pluridisciplinaire. • Participation d'intervenants industriels. Points faibles : • Le rattachement assez artificiel du parcours très original ATIAM (Acoustique, traitement du signal et informatique appliquée à la musique) à cette spécialité nuit à sa cohérence. • Pas de bilan de l'insertion professionnelle. • Pas de description des flux internes. • Description trop succincte des contenus, volumes horaires, modalités de contrôle des UE. Recommandation : • Examiner si ce parcours ATIAM, à conserver absolument, ne devrait pas plutôt être rattaché à une autre spécialité, de préférence la spécialité « Imagerie » (pour ainsi constituer une spécialité « Images et sons »). Systèmes électroniques et systèmes informatiques z Appréciation (A, B ou C) : B La spécialité SESI vise à former des spécialistes de la conception des systèmes embarqués, à l'interface entre le matériel et le logiciel. Ce positionnement est pertinent puisque l'on sait que le volume de l'informatique croît considérablement dans ce domaine et dépassera celui des ordinateurs, ce qui créé bien évidement une demande d'ingénieurs. Le contenu des enseignements aborde les thématiques de la conception conjointe logiciel-matériel, des méthodes de spécification/validation depuis les capteurs jusqu'au logiciel. La spécialité se positionne clairement comme pluridisciplinaire puisqu'elle regroupe deux spécialités liées aux systèmes embarqués, l'une informatique et l'autre des sciences de l'ingénieur. Le recrutement se fait donc sur les deux disciplines Informatique et Electronique. Cette pluridisciplinarité sera probablement positive : en effet, elle permet de couvrir un domaine rarement couvert puisque divisé entre deux filières classiques d'enseignement. L'organisation de la spécialité repose sur une première année commune et deux parcours au choix en deuxième année : compétence système ou compétence circuit. La distinction entre les orientations recherche et professionnelle est réalisée sur le stage du quatrième semestre. 8 La description de la spécialité ne donne aucune indication sur la participation de professionnels à la formation ou de contacts spécifiques avec des industriels, bien qu'un des enseignant de l'équipe pédagogique soit un industriel. De même, ni l'adossement recherche spécifique, ni le devenir des étudiants issus de la spécialité n'est donné. z z z Points forts : • Résultat du regroupement (très positif dans son principe) dans la même mention de spécialités appartenant antérieurement à deux mentions distinctes, sur le même thème. • Bi-compétence visée en informatique et électronique, avec des emplois en forte croissance pour ce type de profil. • Positionnement international. • La difficulté se situe au niveau des objectifs, à savoir la recherche d’une bi-compétence informatiqueélectronique, alors que les étudiants ne possèdent souvent à l’entrée que l’un des pré-requis ou sont de niveaux très différents dans les deux domaines. Le projet analyse très bien cette difficulté et propose des solutions convaincantes pour en assurer une mise en œuvre satisfaisante. Points faibles : • Participation faible des professionnels. • Pas de bilan de l'insertion professionnelle. • Pas de bilan des flux d'étudiants interne à la spécialité. • Description trop succincte des contenus, volumes horaires, modalités de contrôle des UE. Recommandation : • Préciser l’intervention de professionnels dans la formation. Science et technologie du logiciel z Appréciation (A, B ou C) : A La spécialité vise à former des spécialistes du développement logiciel dans les domaines allant de l'architecture logicielle au calcul scientifique. L'objectif pédagogique est en cohérence avec la demande industrielle dans ces domaines qui va grandissante ces dernières années et qui assure des débouchés aux étudiants choisissant ce master. Après quatre années d'existence, les flux sont stables et importants, ce qui permet de proposer aux étudiants un choix conséquent d'unités d'enseignement afin de préparer leur projet professionnel. Le recrutement en première année se fait majoritairement à partir de la licence locale, mais attire cependant un tiers d'étudiants extérieurs prouvant ainsi l'attractivité de la spécialité. Le choix entre les orientations recherche ou professionnelle peut se faire dès le second semestre et jusqu'au stage. Les étudiants se dirigent principalement vers l'orientation professionnelle à l'issue de la première année. Dans ce cas, ils trouvent rapidement un emploi (moins d'un mois) une fois le diplôme obtenu. Ceux qui ont choisi l'orientation recherche trouvent soit une bourse de thèse soit un emploi d'ingénieur R&D. L'organisation des deux années suit le schéma général du master avec des unités fondamentales au premier semestre, une diversification au second et quatre agencements d'unités d'enseignement sur la seconde année. z Points forts : • Spécialité reconnue, de très haut niveau, avec des flux importants. • Insertion professionnelle. 9 z • Diversité de l'offre d'unité. • Choix de l'orientation recherche ou professionnelle possible du S2 au S4. • Intervention d'industriels. • Agencements d'unités d'enseignement en seconde année permettant de varier les parcours. • Adossement à la recherche. Point faible : • z Description trop succincte des contenus, volumes horaires, modalités de contrôle des UE. Recommandation : • A l’avenir, mieux renseigner le dossier en ce qui concerne les contenus, volumes horaires et modalités de contrôle des UE. 10 Recommandations • Il est recommandé d’améliorer sensiblement en cours de contrat l’évaluation des enseignements et la connaissance du devenir des diplômés. • Le bilan de l’évaluation des formations est insuffisant, qualitativement et quantitativement : en préciser les modalités envisagées pour l’avenir, ainsi que les moyens à mettre en place pour obtenir des taux de réponse et des données significatifs. • L’analyse de l’insertion professionnelle est insuffisante : en préciser les objectifs, le dispositif envisagé et les moyens qui y seront affectés. • La participation d’intervenants professionnels (d’entreprises des secteurs de métiers visés) doit être précisée et améliorée, globalement et pour certaines spécialités en particulier ; cela peut concerner, outre l’accueil en stages déjà indiqué, le montage du dossier, les interventions dans les modules, le suivi de la formation (Conseil de perfectionnement ?). • Il conviendra de tenir compte des problèmes de flux dans la spécialité Imagerie, de positionnement du parcours ATIAM (actuellement dans la spécialité Systèmes et applications réparties), et de maturité du projet de nouvelle spécialité Bioinformatique et modélisation. 11 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20041237 Domaine : Sciences et technologies Mention : Biologie moléculaire et cellulaire Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : A Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) Cette formation répond à l'ensemble des critères de cohérence des parcours « LMD » : Un adossement fort à la recherche dans un environnement scientifique et professionnel large et de qualité, une très bonne organisation des cursus, avec une articulation judicieuse des parcours offrant le plus souvent une double orientation des spécialités de master 2 (l’insertion professionnelle directe et l’entrée en formation doctorale), un suivi individuel et personnalisé, une attractivité, et un très bon taux de réussite au diplôme, une large ouverture internationale, et l’accueil d’étudiants d’origines diverses (de cursus scientifiques, médicaux, vétérinaires, ingénieurs, formation continue). Le dossier est très complet, très bien structuré et les tableaux fournis apportent des éléments clairs pour l’évaluation. Les objectifs scientifiques et pédagogiques de la mention « Biologie moléculaire et cellulaire » sont ambitieux. Ils couvrent le très large champ thématique de la biologie moléculaire et cellulaire et de la biochimie et de leurs applications dans ces disciplines propres ou dans des disciplines biologiques plus spécifiques. Dans le dernier contrat quadriennal, la mention proposait cinq spécialités : « Biochimie », « Biologie cellulaire et développement », « Génétique », « Immunologie », et « Microbiologie ». Chacune se décline elle-même en plusieurs parcours (de 2 à 5 en M2) à vocation doctorale ou conduisant à une insertion professionnelle immédiate. L'ouverture d'une 6ème spécialité d'interface, « Biophysique », détachée de la spécialité « Biochimie et biologie moléculaire » (rebaptisée), est demandée avec une argumentation convaincante. La 7ème spécialité « Bioinformatique et modélisation » est portée par le même établissement sous la référence de dossier n°20040708. Après leur master, les diplômés poursuivent par une formation doctorale ou s'insèrent dans la vie professionnelle dans divers domaines des biotechnologies, de l’industrie pharmaceutique, de la cosmétique, des pôles Vie-Santé-Environnement, de l'agro-alimentaire… Les objectifs professionnels sont clairs, les débouchés réels et variés avec une prépondérance de la poursuite en doctorat. 2 La mention est adossée à un nombre considérable de laboratoires de recherche (350 équipes appartenant à 180 laboratoires labellisés) pour l'accueil en stage de master 1 et de master 2, en cohérence avec les domaines des six spécialités et le nombre important d'étudiants (400) y réalisant chaque année un stage. La mention est déjà inscrite au travers de plusieurs de ces spécialités dans une politique active d'ouverture à l'international, via différents programmes (les échanges ERASMUS, les cursus internationaux de master). Les étudiants sont encouragés, grâce à des parcours adaptés dans chaque spécialité, à effectuer des stages longs à l'étranger. Il existe une admission réciproque d'étudiants étrangers d’origine très diversifiée. En première année, le cursus comporte une UE obligatoire d'anglais, axée sur la communication scientifique orale. Des ateliers intensifs de pratique de l'anglais sont en cours de préparation avec le département des Langues de l'UPMC. En seconde année, certains enseignements, conférences et séminaires sont dispensés en anglais. Réciproquement, des UE de français pour étrangers sont disponibles à l'UPMC. L’équipe pédagogique est très bien structurée au sein d'un département de formation mis en place dès 2005. Le dossier présenté est d’une très bonne qualité globale compte tenu de l'ampleur de cette mention : L’effort de synthèse, la clarté de l'argumentation, la précision globale des données qualitatives et quantitatives, la lisibilité des schémas et des tableaux. L’avis est très favorable pour ce master, devant toutefois prendre en compte certaines observations mentionnées dans l’évaluation des spécialités en particulier, pour la spécialité « Génétique ». z Points forts : • Les objectifs scientifiques et pédagogiques des six spécialités complètes M1/M2 sont ambitieux mais pertinents, cohérents et lisibles. • Les contenus des enseignements sont en adéquation avec les objectifs. • Le tissu « recherche » et les spécialités proposées sont liés de façon très cohérente. • La spécialisation progressive des étudiants permet leur réorientation au sein d’un master à double vocation « recherche » et professionnelle, comportant une aide sérieuse à l’insertion professionnelle dans les spécialités. • L’ouverture d’un atelier d’anglais intensif. • Le très bon suivi des étudiants et le remarquable taux de réussite. • Des modifications pertinentes sont proposées par rapport à la maquette LMD1 : Le recentrage de la spécialité « Biochimie », fusion de deux parcours en microbiologie, l’actualisation des contenus aux avancées de la recherche et de ses applications, la création d'un parcours « Cellules souches » et l’inclusion des biothérapies pour le parcours « Immunotechnologies et biothérapies », la mutualisation de séminaires scientifiques. • L’environnement scientifique et professionnel est large et de qualité alliant de nombreux partenariats et des co-habilitations (ENS, Paris VI et Paris VII pour certaines spécialités), constituant un formidable potentiel d'intervention pour l'enseignement et l'encadrement en stage. • L’équipe pédagogique fournie est diversifiée, bien structurée, disponible et critique ; elle est assistée par un nombre non négligeable de personnels IATOS. • La structuration de toutes les spécialités selon un même schéma général rigoureux et judicieux, optimisant des parcours de formation personnalisés, une orientation progressive vers la recherche ou le secteur privé, avec des possibilités réelles de réorientation. • L’organisation des cursus (un stage long possible en master 1 et obligatoire en master 2, la formation linguistique) est favorable à une ouverture internationale entrante et sortante ; l’objectif est déjà atteint (ERASMUS, cursus internationaux de master) avec un renforcement clairement annoncé. 3 z Points faibles : • Le nombre des UE proposées reste encore un peu élevé. • La liste des entreprises accueillant des stagiaires pourrait être plus explicite. • Dans certains parcours, les effectifs sont faibles. • Le suivi de l'insertion professionnelle directe manque de précisions dans ses différents aspects (la latence d'accès à l'emploi, la localisation géographique et le salaire du premier emploi, les profils professionnels, l’évolution…), à l'échelle de la mention et par spécialité. • L’absence de traitement spécifique des données sur les choix de cursus et le devenir des élèves des grandes écoles. La co-habilitation demandée et la désignation d'un correspondant à l'ENS devrait permettre de mieux prendre en compte ce point. • L'UE d'ouverture au libre choix total est-elle une expérience positive et à maintenir ? • Des informations utiles manquent au dossier telles que le supplément au diplôme et les fiches individuelles enseignants-chercheurs de l'ensemble de l’équipe pédagogique et les responsables de parcours et mention, ainsi qu’un tableau dressant un bilan qualitatif et quantitatif par spécialité des intervenants (MCU, PU, PH, chercheurs organismes, chercheurs instituts, professionnels du secteur privé...). • Les co-habilitations demandées ne sont pas argumentées ni dans le document général de la mention ni dans les spécialités concernées. • La spécialité « QUESS » fut difficile à évaluer : Les dispositifs spécifiques liés à l'alternance et l'apprentissage doivent être précisés (les ressources financières, CFA ou CFC partenaire, l’organisation pratique de l'alternance, le rythme, le volume horaire, la modalité du tutorat des apprentis), l’appui de partenaires privés. Avis par spécialité Biochimie et biologie moléculaire z Appréciation (A, B ou C) : A L’avis est très favorable pour cette spécialité restructurée en trois parcours (quatre dans le dernier contrat quadriennal), un seul ayant vraiment une finalité professionnelle. Il en résulte une meilleure lisibilité des parcours et des débouchés qu’ils offrent. z Points forts : • L’enseignement est destiné aux étudiants des filières scientifiques et médicales. • L’étroite association de cette spécialité avec les autres spécialités de la mention. • Un parcours professionnel permet aux étudiants d’intégrer l’univers de l’entreprenariat. • La proposition d’une UE de stage d’orientation au semestre n°2. • Le recentrage de cette spécialité (le transfert des approches évolutives vers la spécialité « Génétique », l’extraction de la biophysique pour la création d'une spécialité propre) redonne une identité propre aux objectifs scientifiques et pédagogiques de la spécialité. • La différenciation en trois parcours « Protéomique structurale et fonctionnelle » (comprenant l’option « Biochimie des protéines » en partenariat avec l’institut Pasteur), « Molécules et cibles thérapeutiques » (en partenariat avec le MNHN), « Biologie et pharmacologie du vieillissement » est justifiée par les flux entrants, les objectifs pédagogiques et les débouchés. 4 z z • Les UE d'orientation et de spécialisation sont en nombre adapté aux effectifs annuels et représentent une large ouverture sur des thématiques applicatives de cette spécialité. • La mutualisation des conférences et séminaires (des UE de spécialisation et d'analyse scientifique) dans les parcours « Molécules et cibles thérapeutiques » et « Protéomique structurale et fonctionnelle » est un atout supplémentaire pour les étudiants. Points faibles : • Les entreprises susceptibles d’accueillir les stagiaires pour le parcours professionnel ne figurent pas dans le dossier. • Il n’existe pas de programme international spécifique. Recommandations : • Développer l’aspect international. • Préciser le pré-requis suivant : « Une formation de base dans les domaines de la biochimie, équivalente à celle offerte dans le cadre de la licence de Biologie l’UPMC ». • La participation d'intervenants non enseignants-chercheurs (les chercheurs et les professionnels du secteur privé) est à préciser. • S’efforcer de respecter un équilibre de la répartition des étudiants (60 à 70 attendus en M2) entre les trois parcours. Bioinformatique et modélisation z Appréciation (A, B ou C) : C Cette spécialité est en demande de création. Elle vise à délivrer des connaissances approfondies dans un domaine à l'interface entre l'informatique et les mathématiques. Le dossier n'est pas clair sur la question, mais cette spécialité semble principalement orientée vers la recherche puisqu'aucun débouché industriel n'est évoqué. Les enseignements se basent en partie sur les unités des autres spécialités, mais le contenu spécifique de cette formation n'est absolument pas détaillé, ce qui rend difficile une évaluation. z z Points forts : • L’argumentaire est bien construit et est convaincant en termes d’objectifs et de débouchés, de publics visés et d’appui à des unités de recherche. • Le positionnement international. • La forte pluridisciplinarité avec des enseignements partagés entre différentes disciplines. Points faibles : • L'équipe pédagogique ne comporte que trois enseignants-chercheurs du département informatique, ce qui est notoirement insuffisant et pourrait laisse entendre que l'équipe enseignante du master ne soutient pas cette spécialité. • Le contenu des UE n’est pas précisé. • Le contenu pédagogique de la seconde année n’est pas détaillé. 5 • z Globalement, les domaines visés ne sont pas clairs, ce qui rend le dossier difficile à évaluer. Recommandations : • Détailler l’architecture de la formation, en précisant en outre les contenus spécifiques proposés et ceux mutualisés avec d’autres spécialités. • Indiquer les flux envisagés d’étudiants. • Positionner clairement la spécialité vis-à-vis des débouchés : « recherche » et/ou industriels. • Mettre en place une équipe pédagogique effective, avec l’implication des structures principales qui portent le projet. • Préciser l’intervention des entreprises dans la formation. • Le manque d'informations sur les intervenants et le contenu rend le dossier difficile à juger. Un réexamen à deux ans paraît donc souhaitable. • Une autre possibilité est d’intégrer cette spécialité comme un parcours dans une autre spécialité. Elle pourrait, par exemple, venir renforcer IMA en tant que parcours. Biologie cellulaire et développement z Appréciation (A, B ou C) : A La spécialité crée un parcours original en répondant à une demande actuelle. z z Points forts : • L’enseignement est destiné aux étudiants des filières scientifiques et médicales. • La différenciation en quatre parcours « Biologie cellulaire » (comprenant l’option « Biologie moléculaire de la cellule » en partenariat avec l’institut Pasteur et l'option « Physiologie cellulaire »), « Biologie du développement », « Cellules souches » et « Recherche et développement en biotechnologies » est justifiée par les flux entrants, les objectifs pédagogiques distincts et les débouchés. • Cette spécialité allie des enseignements traditionnels fondamentaux de la biologie cellulaire et développement et propose un parcours porteur et novateur « Cellules souches ». • La mutualisation des conférences et séminaires entre les trois parcours. • Un parcours labellisé « Programme International de master ». • La possibilité d’avoir un semestre d’échange académique. • Le stage dès le master 1 et le stage long en master 2. • La co-habilitation avec l’Ecole Normale Supérieure, partenariat actif (l’institut Pasteur, des instituts parisiens tels que l’IBPC, l’institut de Fer-à-Moulin, et la délocalisation aux stations marines de Banyuls, de Villefranche). • Le développement de l'international : Parcours « BD » avec label "Programme International de Master", en cours pour « Cellules souches ». Points faibles : • L’absence de la liste des entreprises impliquées dans le parcours professionnel. 6 • z La faible attractivité des deux parcours « recherche » ; le parcours professionnel accueillant en moyenne 60 % de l’effectif. Recommandations : • Augmenter le recrutement des étudiants (limité actuellement à 60-70 par an en M2) afin d’éviter le risque d’un très fort déséquilibre au sein des parcours surtout avec la création du nouveau, intitulé « Cellules souches ». • Préciser le pré-requis suivant : « Une formation de base dans les domaines de la biochimie, équivalente à celle offerte dans le cadre de la licence de Biologie l’UPMC ». • Compte tenu de l'effectif important du parcours « R&D » (40 étudiants chaque année), il serait souhaitable de décrire l'insertion professionnelle. • La participation d'intervenants non enseignants-chercheurs (chercheurs et professionnels du secteur privé) est à préciser, surtout pour R&D. • La fiche UE « Cellules souches » est vraiment à préciser car en l'état, elle est peu informative. Biophysique z Appréciation (A, B ou C) : A Cette nouvelle spécialité à l’interface entre la physique et la biologie en co-habilitation avec l’Université Paris VII devrait être plus attractive que le parcours « Biophysique moléculaire et membranaire » qui était préalablement inscrit dans la spécialité « Biochimie ». z z z Points forts : • Une spécialité d’interface. • Le large éventail de recrutement (des étudiants issus de M1 de Chimie-Physique, Physique, Biochimie, élèves d’écoles d’ingénieurs). • Une semaine de séminaire, la prise en charge par la formation pour l’évaluation des acquis interdisciplinaires et des capacités qui devraient être communiquée. • Les stages sont fortement adossés à la recherche. • La co-habilitation entre les universités Paris VI et Paris VII permet de rendre lisible à l'échelle de ces deux universités la formation pluridisciplinaire de la biophysique. • L’interface est pédagogiquement bien conçue en master 2 pour l'accueil de publics variés (M1 de Physique, de Chimie-Physique ou de Biochimie et des élèves d'écoles d'ingénieurs). Points faibles : • L’absence d’UE de professionnalisation qui ne permet pas aux étudiants d’intégrer le monde socioéconomique s’ils ne souhaitent pas poursuivre en doctorat. • Le master 1 n’est pas lisible. • Le dossier est incomplet, e.g. fiches UE non fournies. Recommandations : • Veiller à un équilibre lors du recrutement de façon à avoir des promotions homogènes. 7 • Préciser le parcours d'adossement à la spécialité « BBM » afin de construire un ensemble M1/M2 pour les biologistes. • A l’avenir, fournir les fiches UE. Génétique z Appréciation (A, B ou C) : B Cette formation, organisée en deux parcours, a pour vocation de former des généticiens capables d’apporter une approche génétique dans les laboratoires ou d’effectuer des recherches en génétique dans des domaines spécialisés. z z z Points forts : • L’enseignement est destiné aux étudiants des filières scientifiques et médicales. • L’orientation des étudiants dans les UE de spécialisation se fait selon leur projet professionnel présenté au cours de l’entretien de sélection. • La validation d’un niveau d’anglais reconnu. • Le partenariat avec l'institut Pasteur, l'Hôpital de la Pitié Salpêtrière et l'Université d'Orsay pour le parcours « GGB », la passerelle avec la mention « BIP » de l'UPMC. Points faibles : • Très peu d’étudiants s’engagent dans le parcours professionnel (28 %), ce qui entraîne de faibles effectifs pour ce parcours (de 5 à 11 au maximum). Globalement, les effectifs espérés dans l’avenir sont bien au dessus des effectifs actuels, sans qu’une justification ne soit fournie. • Compte tenu du secteur majeur que représente cette spécialité et de l'environnement optimal en matière de R&D (Génopôles), il est curieux de constater que seulement deux parcours soient proposés : Un parcours « Recherche et génétique » et un autre « Génétique et gestion de la biodiversité ». L'attractivité de cette spécialité ne semble pas optimale pour un secteur si porteur. • Si le parcours « GGB » est bien cerné, le parcours « RG » ne semble pas posséder une identité propre aux objectifs scientifiques et pédagogiques de la spécialité. • L’organisation des UE et de leurs choix par les étudiants laisse la porte ouverte à des redondances comme à des carences. Il conviendrait de resserrer et de mieux en préciser les modalités. • Il n’existe pas de programme international spécifique. • La fiche de l'UE « Génétique des caractères complexes de la levure à l’homme » n'est pas explicite. • L'effectif est limité pour le parcours « GGB » sans que l'on sache s’il est en accord avec les potentialités d'emploi dans ce secteur. Recommandations : • Intégrer une ou plusieurs des UE de professionnalisation au semestre 3 du parcours « Génétique et gestion de la biodiversité » afin d’éviter la désaffection observée pour ce parcours. • Améliorer la perception de la pertinence du contenu (la redondance, le manque, la délimitation, la cohérence de la progression de la spécialisation M1/M2) qui ne reflète pas le formidable potentiel de compétences du support « recherche » et professionnel de l'UPMC, de ses partenaires et du contexte géographique très porteur en génétique (Génopôles). L’identité scientifique et pédagogique de la 8 spécialité « Génétique » est peu claire et finalement, n’offre pas aux étudiants une identification marquée à la sortie du master 2. Il serait utile de s'interroger sur les raisons de son manque d'attractivité par rapport aux autres spécialités. • Préciser la participation d'intervenants non enseignants-chercheurs (chercheurs et professionnels du secteur privé), surtout pour « GGB ». • Définir le pré-requis suivant : « Une formation de base dans les domaines de la Génétique, équivalente à celle offerte dans le cadre de la licence de Biologie l’UPMC ». • Développer l'aspect international. Immunologie z Appréciation (A, B ou C) : A Cette spécialité comporte trois parcours, et elle permet aux étudiants d’acquérir une formation théorique et pratique. Les trois parcours sont bien structurés. z z z Points forts : • La différenciation en trois parcours « Immunologie approfondie » et « Physiopathologie de la réponse immune » ouvrant principalement vers la recherche et le parcours professionnel « Immunotechnologies et biothérapies » parait justifiée par les flux entrants globaux à l'échelle de la spécialité, les objectifs pédagogiques distincts et les débouchés. • Une vision large de la discipline est offerte grâce à la diversité des intervenants (universitaires, médecins, chercheurs et industriels acteurs en R&D) et grâce à la mise en place de nombreux ateliers technologiques. • Cette spécialité allie des enseignements traditionnels fondamentaux de l'immunologie et propose un parcours porteur en « Immunotechnologies et biothérapies ». Elle s’appuie sur un partenariat avec l’institut Pasteur et l'Hôpital de la Pitié Salpêtrière. • Le stage est en adéquation avec le projet de l’étudiant. • Pour tous les parcours, une UE d’analyse scientifique et une UE de projet est en lien avec la spécialité. Points faibles : • La chute des effectifs dans le parcours « Immunologie approfondie », 21 étudiants en 2005 contre 7 en 2007. • Les liens avec les industriels ne sont pas mentionnés. • La limitation de l’effectif à quarante étudiants en master 2 risque d’affaiblir les deux parcours à vocation « recherche ». • Il n’existe pas de programme international spécifique. Recommandations : • Cette spécialité concerne aussi bien les médecins que les scientifiques. Afin de maintenir un équilibre entre les parcours « recherche » et l’unique parcours professionnel, il serait donc souhaitable d’augmenter l’effectif en master 2. • Engager une réflexion sur le parcours très fondamental « IA ». 9 • Définir de façon plus précise le pré-requis pour une entrée en master 1. • Préciser la participation d'intervenants du secteur privé. • Les fiches UE « IA » et « Immunotechnologies et biothérapies » sont peu informatives, et seraient donc à préciser. • Envisager la mutualisation des séminaires d'analyse bibliographique entre « IA » et « PRI ». • Développer l’aspect international. Microbiologie z Appréciation (A, B ou C) : B Pour renforcer les compétences, de nombreux modules de cette spécialité seront co-organisés avec les universités Paris V et VII, le centre de formation de l’institut Pasteur et L’ENV d’Alfort. Dans cette spécialité, deux parcours sont fusionnés en un parcours unique « Microbiologie appliquée – Environnement - Santé » à visée « recherche » ou professionnelle avec un effectif supérieur à quinze étudiants. De plus, cette spécialité offre un parcours qui est une formation par l’apprentissage. z z Points forts : • L’enseignement est essentiellement destiné aux formations scientifiques (les biologistes) et médicales (les médecins, les pharmaciens). • Les enseignements sont organisés en partenariat avec d’autres universités, écoles et instituts. • Les parcours sont accessibles dans le cadre de la formation continue et d’un « QUESS », tout particulièrement réservé à la formation par l’apprentissage. • La validation d’un niveau d’anglais reconnu est un atout. • Pour tous les parcours, il est proposé une UE d’analyse scientifique et une UE de projet en lien avec la spécialité. • La spécialité allie des enseignements traditionnels fondamentaux de la microbiologie et des problématiques très actuelles. • Le partenariat avec l'institut Pasteur, l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort ou les universités Paris VParis VII, et la station délocalisée de Banyuls. • L'introduction du parcours en alternance « QUESS » en partenariat avec l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort (ENVA) apparaît dans ce domaine particulièrement pertinent en termes de thématique générale et porteuse d'emploi. Les UE spécifiques à la spécialité « QUESS » en alternance sont en adéquation. Points faibles : • Les effectifs attendus en master 2 ne sont pas mentionnés. • La disparition du parcours professionnel et son remplacement par un parcours indifférencié risque de diminuer l’attractivité pour ce nouveau parcours. • L’effectif attendu par an pour le parcours « QUESS » n’est pas donné. • Les professionnels ne sont pas mentionnés, et très superficiellement en ce qui concerne les débouchés à la sortie du master 2. • Malgré la fusion de deux anciens parcours, quatre parcours « recherche » (Microbiologie-Bactériologie, Virologie, Microbiologie appliquée - Environnement – Santé, Parasitologie) peuvent apparaître encore excessifs compte tenu de l'effectif global sur cette spécialité. 10 z • L'évaluation complète du parcours en alternance « QUESS » est impossible en l'état. • Il n’existe pas de programme international spécifique. Recommandations : • A l’avenir, compléter le dossier avec la présentation fournie du parcours « QUESS » en alternance. • Développer l’aspect international. • Une réflexion sur d'autres combinaisons de fusion de parcours serait souhaitable. • Préciser les pré-requis. • Les dispositifs spécifiques liés à l'alternance et l'apprentissage doivent être précisés : Les ressources financières, CFA partenaire, le contrat de travail des jeunes, l’organisation pratique de l'alternance (le rythme, le volume horaire, le tutorat), l’appui de partenaires privés (contrat pour la mission en alternance, enseignements), l’appui des instances régionales en charge de l'alternance. Le schéma général des enseignements devrait être présenté spécifiquement. • La participation d'intervenants non enseignants-chercheurs (chercheurs et professionnels du secteur privé) est à indiquer, notamment pour « QUESS ». • L'UE « Micro-organismes : De la santé des écosystèmes à la santé humaine » se compose de deux matières et non de deux UE. En préciser le contenu. 11 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20041252 Domaine : Sciences et technologies Mention : Biologie intégrative et physiologie Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : B Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) Le master « Biologie intégrative et physiologie » assure la formation d’un nombre important d’étudiants (300 pour les deux années). Ce master comporte six spécialités d’inégale qualité. L’appréciation globale reste néanmoins satisfaisante sous réserve que les recommandations soient prises en compte. Le but de cette formation est de former les étudiants à appréhender les mécanismes qui sous-tendent les différentes fonctions physiologiques à tous les niveaux d’intégration auxquelles elles se manifestent ; c'est-à-dire depuis la cellule jusqu’à l’organisme dans sa globalité, dans ses états normaux et pathologiques, chez les végétaux, les animaux ou l’Homme. Il s’agit d’un master essentiellement tourné vers la recherche qui prépare les étudiants aux métiers de chercheur et d’enseignant-chercheur. Certaines spécialités ont une coloration plus professionnelle (la pharmacologie, la nutrition) et peuvent aussi former des étudiants à devenir des cadres des bio-industries et de l’industrie alimentaire et du médicament, des technico-commerciaux, ou des attachés de recherche clinique. Toutefois, l’organisation de ces orientations professionnalisantes n’est pas très lisible. Ce master est trop calqué sur le système « Maîtrise-DEA ». L’effectif important est peut-être une difficulté pour le faire évoluer vers une structuration plus modulaire, plus en adéquation avec le système « LMD », mais on peut regretter que dans sa structure actuelle, avec un tronc commun limité au M1S1, les parcours des étudiants ne soient pas trop contraints. De façon générale, l’adossement à la recherche est excellent tant par le nombre des laboratoires d’accueil (indispensable pour un master de cette taille) que par leur qualité et le recouvrement entre leurs thématiques et les spécialités. Cependant, on note une couverture « recherche » moins étoffée dans certaines spécialités (cf. commentaires par spécialité). L’équipe pédagogique est bien construite et clairement identifiée. Le dossier est bien présenté dans l’ensemble, et traduit une bonne réflexion en amont. 2 L’avis global est positif malgré l’inégalité d’appréciation des spécialités. Le dossier devra être amélioré par la prise en considération des recommandations. Il serait en particulier très souhaitable d’introduire plus de souplesse dans l’articulation des modules, de préciser les effectifs par spécialité et de mieux renseigner la partie internationale. z z Points forts : • La qualité du dossier, avec notamment une réflexion en amont sur les points forts, les points faibles du master et les solutions envisagées pour les améliorer. • La mise en place d’un comité pédagogique du master. • Le stage de trois à quatre mois dès la première année. • L’adossement à la recherche. • L’existence d’UE en langue anglaise. Points faibles : • L’hétérogénéité dans la qualité des spécialités, celles relevant de la physiologie et de la pharmacologie apparaissant moins convaincantes. • Les parcours sont relativement rigides et laissent assez peu les étudiants être acteurs dans la composition de leur propre formation. Cela résulte vraisemblablement de la continuation de l’ancien découpage maîtrise/DEA, cette organisation « tubulaire » des parcours traduisant de fait plus une juxtaposition de masters qu’une réelle harmonisation globale. • Un manque d’informations relatives aux effectifs pour chaque spécialité. • Les parcours professionnels ne sont pas clairement identifiés. • Les relations internationales sont peu renseignées. Avis par spécialité Biologie du vieillissement et de la longévité z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z • Cette spécialité répond à un besoin de formation important du point de vue scientifique et sociétal. • Les nombreux laboratoires d’accueil dont les sujets sont connectés au vieillissement. • Le bon adossement à la recherche et la bonne « palette » d’UE. Points faibles : • Le nombre limité d’UE optionnelles touchant les différents aspects liés au vieillissement. • L’absence d’informations sur les effectifs d’étudiants. 3 z Recommandation : • Il s’agit d’une spécialité très transversale où de nombreuses possibilités de professionnalisation sont à attendre. Dans ce cadre, il serait intéressant de réfléchir à la création d’UE concernant la prise en charge et la gestion du vieillissement dans les populations humaines. Cela pourrait faire l’objet d’un master autonome « Biologie du vieillissement ». Biologie et physiologie des organismes z Appréciation (A, B ou C) : B z Points forts : z z • Le lien entre les aspects de physiologie et les approches modernes dans une perspective plus intégrée. • La tentative de couvrir les différents aspects de la discipline par le jeu de trois parcours (Biologie intégrée des organismes, biologie intégrée des végétaux, biologie marine). • Le potentiel « recherche » est raisonnable, mais un peu limité. Points faibles : • Le nombre total et par parcours d’étudiants escomptés n’est pas clair, mais globalement, il convient de s’interroger sur la décroissance des effectifs dans cette spécialité. • L’affichage « organismes/végétal/marin » est peut-être à revoir pour rendre les choses plus attractives. • L’un des trois parcours proposés n’apparaît qu’à l’international. • Y a-t-il des entreprises impliquées dans la formation et/ou les stages ? • Le potentiel « recherche » en végétal paraît faible. Recommandations : • Préciser les flux d’étudiants. • Cette spécialité pourrait constituer un parcours « BPO » d’un master de type biologie, physiologie, pharmacologie. Neurosciences z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : • Le nombre des UE optionnelles proposées. • Le nombre et la qualité des équipes de recherche associées à cette spécialité. • L’effectif important (environ une centaine d’étudiants) qui traduit l’attractivité de cette spécialité. 4 z Recommandation : • Cette spécialité pourrait constituer un master « Neurosciences » autonome. Nutrition, qualité et santé z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : • L’aspect professionnalisant a bien été pris en compte dans l’organisation de cette UE, notamment grâce à des UE de type « Connaissance des filières industrielles », « Connaissance de l’entreprise »… • Les équipes de recherche associées et la possibilité de stages dans le privé (Servier, Merck). • L’effectif d’une trentaine d’étudiants semble tout à fait adapté à ce niveau. • Le potentiel « recherche » est bon. • L’offre d’UE est appropriée. Pharmacologie fondamentale et expérimentale z Appréciation (A, B ou C) : B z Points forts : z z • L’organisation des enseignements est centrée sur la pharmacologie. • L’offre d’UE est bien adaptée. Points faibles : • Le nombre de laboratoires figurant dans l’offre de stages apparaît assez réduit compte tenu des multiples aspects abordés dans cette spécialité. Elle pourrait notamment inclure toute une série d’équipes de qualité utilisant des approches pharmacologiques dans leurs travaux mais ne répondant pas spécifiquement à une dénomination pharmacologie. • Le nombre de compagnies privées associées paraît assez faible. • Les flux d’étudiants escomptés ne sont pas indiqués. • Y a-t-il une participation de l’industrie pharmaceutique ? Recommandations : • Cette spécialité pourrait être associée à celle de « Physiologie et physiopathologie ». • Renforcer les liens vers l’international. • A l’avenir, mieux renseigner le dossier sur les flux d’étudiants. 5 Physiologie et physiopathologie z Appréciation (A, B ou C) : B z Points forts : z z • La forte croissance des effectifs depuis l’ouverture de cette formation. • L’adossement aux laboratoires. Points faibles : • L’offre de formation pourrait être plus ouverte vers des aspects notamment méthodologiques qui sont susceptibles de fournir des apports importants à des problématiques en physiologie (protéome, transcriptome, approches pharmacologiques…) et qui, par ailleurs, sont enseignés sous forme d’UE dans d’autres spécialités du master. Cela pourrait se faire par l’ajout d’UE de ce type dans les UE optionnelles. • Le potentiel « recherche » est limité. • L’objectif de formation n’apparaît pas clairement pour des étudiants scientifiques. Certaines UE sont susceptibles de poser des problèmes de formation telle que « La médecine en 60 heures »… • Les flux d’étudiants ne sont pas précisés. Recommandations : • Dans le contexte d’une physiologie des grandes fonctions, il y a des liens évidents avec la spécialité « Pharmacologie ». Les deux spécialités pourraient fusionner. • Renforcer le potentiel « recherche ». • A l’avenir, mieux renseigner le dossier sur les flux d’étudiants. 6 Recommandations • Ce master devrait évoluer vers une conception véritablement « LMD », alors qu’il reste encore trop marqué par les anciens découpages maîtrise/DEA ; pour les étudiants, cela impose une spécialisation précoce les contraignant à un parcours « tubulaire ». La juxtaposition des enseignements issus de « l’ancien régime » fait apparaître des contradictions dans le schéma organisationnel, certaines spécialités pouvant être regroupées, ou, tout du moins, mieux harmonisées (par exemple, « Pharmacologie » et « Physiologie et physiopathologie », voire « Biologie et physiologie des organismes »), tandis que d’autres pourraient constituer un master autonome (par exemple, « Neurosciences » ou « Vieillissement »). • Si l’Université souhaite maintenir l’unicité du master, il serait donc très souhaitable, a minima, d’introduire plus de souplesse dans l’articulation des modules. • Il conviendrait de mieux préciser les effectifs par spécialité, et de mieux préciser les contours des formations de type professionnel. • Il serait aussi souhaitable d’étoffer sérieusement les échanges internationaux, qui apparaissent faibles pour une université de cette qualité. 7 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20041284 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Sciences de l’univers, environnement, écologie Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : B Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) La mention regroupe sept spécialités couvrant un très large spectre disciplinaire. Elle reflète assurément un effort de structuration probablement en adéquation avec l’organisation nouvelle des UFR de l’UPMC et notamment avec le regroupement des sciences de l’univers et de l’écologie. De fait, ce dispositif semble cohérent et peut constituer un levier garantissant une offre de formation efficace pour cette nouvelle UFR. Le spectre très large conduit toutefois à la juxtaposition un peu artificielle de certaines spécialités. La volonté affichée de décloisonnement disciplinaire tout à fait louable constitue un challenge. Elle conduit pour l’heure, dans certaines spécialités, à une définition relativement floue des métiers d’interface. De ce point de vue, on peut s’interroger sur la pertinence de cette mention unique et sur l’opportunité d’un dispositif à deux mentions. Le nombre de parcours est souvent trop élevé. En revanche, l’intégration de la formation des maîtres paraît pertinente. Le dossier est inégal, aussi est-il difficile de fournir un avis global sur cette mention très large. Indubitablement, cette mention bénéficie d’un adossement « recherche » excellent et d’équipes pédagogiques généralement de grande qualité. On note également de nombreuses interactions avec d’autres établissements et une ouverture internationale significative, autant de dispositions qui fournissent à cette mention un rayonnement national manifeste. Points forts : • L’adossement aux équipes de recherche est excellent et la qualité des responsables de filières et de leurs équipes pédagogiques indubitable. • Nombreux partenariats académiques et professionnels. • Effort d’ouverture internationale. • La pluridisciplinarité de la plupart des spécialités. • L’accueil d’un nombre d’étudiants étrangers significatifs. 2 Points faibles : • Le dossier est très largement perfectible : il manque de nombreuses informations sur les volumes horaires et le contenu des modules. • Nombreux parcours avec un tronc commun très réduit. • Suivi des étudiants peu élaboré. • Une ouverture internationale disparate entre les spécialités. • Des spécialités fragiles en termes d’effectifs. 3 Avis par spécialité Océan, atmosphère, climat et observations spatiales Appréciation (A, B ou C) : A Il s’agit d’une formation classique et de grande qualité dans le champ océan/atmosphère. Elle bénéficie d’un excellent encadrement tant pédagogique qu’en recherche, mais le suivi des étudiants est à améliorer. Points forts : • Excellent adossement aux équipes de recherche. • Bilan positif de cette spécialité qui évolue peu par rapport au précédent quadriennal. • Flux d’étudiants correct. • Bidisciplinarité Physique-Chimie et Sciences de l’environnement. • Formation pouvant permettre à des étudiants physiciens d’exporter leurs compétences et méthodes dans les problématiques liées aux évolutions du système climatique. • Une telle ouverture est pertinente et enrichit les potentialités d’insertion professionnelle pour les étudiants. • Le parcours M1 « Applications de la physique », dont 8 des UE sont partagées avec la mention SDUEE, donne les pré-requis nécessaires pour la spécialité. Points faibles : • L’enseignement des langues semble insuffisant. • Les informations fournies dans le dossier ne permettent pas de juger de l’implication de l’équipe enseignante dans le domaine du suivi des étudiants et de leur orientation professionnelle. • Compte tenu du nombre d’étudiants, le nombre d’orientations possibles en M2 paraît un peu élevé. Recommandations : • Renforcer l’enseignement des langues et le suivi personnalisé des étudiants au cours du master. • A l’avenir, le dossier devrait être mieux renseigné. Océanographie et environnements marins Appréciation (A, B ou C) : A Il s’agit d’une spécialité existante proposée au renouvellement, moyennant quelques aménagements qui constituent assurément des améliorations notables : réduction du nombre de parcours et forte ouverture internationale notamment. 4 Points forts : • Cette spécialité est adossée au master Erasmus Mundus « master of Science in marine biodiversity and conservation ». • Flux d’étudiants correct. • L’enseignement s’appuie sur les stations marines de l’UPMC. Point faible : • On peut regretter l’absence de parcours à finalité professionnelle clairement affichée. Recommandations : • Il faudrait réfléchir au renforcement de la finalité professionnelle de cette spécialité. • Il serait également souhaitable de renforcer l’enseignement des langues, le suivi des étudiants et leur orientation professionnelle. Environnements continentaux et hydrosciences Appréciation (A, B ou C) : B Cette spécialité répond à des besoins sociétaux en environnement. Toutefois, sa structuration actuelle est à reconsidérer en réduisant le nombre de parcours. Le parcours Archéologie et environnement ne semble pas justifié ni en termes de forces locales, ni en termes de débouchés. Points forts : • Bonne mutualisation des enseignements avec les spécialités Géosciences et Ecologie, biodiversité, évolution. • Bon adossement à la recherche. Points faibles : • Cloisonnement des parcours. • On peut s’interroger sur la pertinence du parcours Archéologie et environnement dont les débouchés semblent aléatoires aussi bien dans le domaine de la recherche que dans le milieu professionnel. Recommandations : • Il est nécessaire de réduire et de décloisonner les parcours présentés. • Le parcours Archéologie et environnement ne paraît pas viable. 5 Géosciences Appréciation (A, B ou C) : B L’offre de formation est inégale d’un parcours à l’autre aussi bien en ce qui concerne l’adossement à la recherche qu’en termes de gouvernance. D’une manière générale, il est souhaitable de renforcer l’enseignement des langues, le suivi des étudiants et d’adapter le nombre de parcours en cohérence avec les flux étudiants. Un effort de structuration est encore nécessaire au sein de cette spécialité. Points forts : • Bon adossement à la recherche. • Possibilités de passerelles entre spécialités et bonne mutualisation. • Ouverture internationale (Basin master). • Bidisciplinarité Physique-Chimie et Sciences de l’environnement • Formation pouvant permettre à des étudiants physiciens une ouverture vers les sciences de la Terre. • Ce couplage est pertinent et enrichit les potentialités d’insertion professionnelle pour les étudiants. • Le parcours M1 « Applications de la physique », dont 8 des UE sont partagées avec la mention SDUEE, donne les pré-requis nécessaires pour la spécialité. Points faibles : • Nombre excessif de parcours. • Les laboratoires d’adossement ne sont pas renseignés. • Le dossier est incomplet et comporte des lacunes importantes. • Il n’y a pas d’analyse de flux, en particulier des étudiants provenant du master Physique et application. • Pas d’information chiffrée concernant la proportion d’étudiants qui poursuivent leur formation en préparant une thèse ou qui s’insèrent directement en milieu industriel. Recommandations : • Il serait souhaitable de rapprocher les parcours Géologie-géotechnique et Mécanique des sols en un seul parcours recherche et professionnel. • Par ailleurs, il faudrait justifier davantage le parcours de Planétologie qui ne semble pas aussi bien intégré dans l’offre de formation que les autres. Quels sont les flux dans ce parcours ? • Il serait souhaitable de mettre en place un meilleur suivi des étudiants. Ecologie, biodiversité, évolution Appréciation (A, B ou C) : B Il s’agit d’une spécialité dont le fonctionnement antérieur démontre sa pertinence. Elle s’appuie sur un très bon potentiel de recherche dans la région et devrait être un modèle pour ce qui est des co-habilitations en région Ile de France. Une réduction du nombre de parcours permettrait encore de clarifier cette offre de formation. 6 Points forts : • Bon adossement à la recherche et bonne intégration dans le tissu local dans le cadre de cohabilitations avec les établissements de proximité. Cette spécialité s’intègre bien au sein du LMD. • Flux d’étudiants satisfaisants. Points faibles : • Un suivi des diplômés à améliorer (50 % de non réponses). • Un grand nombre de parcours (8) dont certains redondants (BCR et COB par exemple). • Des débouchés professionnels faibles et à affiner (type de poste, type de contrats, lieu…). • Une ouverture internationale faible. Recommandations : • Un regroupement de parcours recherche et professionnels est souhaitable (BCR et COB) ainsi qu’une plus grande ouverture à l’international. • Affiner le suivi des diplômés, en particulier sur le type d’emplois occupés, le type de contrat, les lieux d’emploi, les entreprises ou collectivités, le financement des thèses,… Systématique, évolution, paléobiodiversité Appréciation (A, B ou C) : A Cette spécialité, au sein de l’offre globale de formation, est claire, originale et pertinente quant à ses objectifs et son positionnement. Son organisation générale n’appelle pas de critiques. Points forts : • Formation originale au plan national. • Bon adossement aux équipes de recherche – nombreux partenariats. • Bonne ouverture sur le monde professionnel. • Une co-habilitation équilibrée avec l’UPMC. • Un flux d’étudiants satisfaisant (une quarantaine par an). • Une bonne ouverture internationale (notamment via le nouveau parcours « Biodiversité végétale tropicale »). • L’offre équilibrée de parcours : systématique et évolution, histoire de la biodiversité et paléontologie, biodiversité végétale tropicale, expertise faune flore, informatique appliquée à la biodiversité. • Une bonne insertion professionnelle. Point faible : • Le dossier ne fournit pas d'informations détaillées sur les flux d'étudiants dans les différents parcours. • Le manque de visibilité sur les emplois occupés (type de poste, type de contrats, lieu…). • Quelques redondances entre cette spécialité et la spécialité « Ecologie, biodiversité, évolution » (par exemple entre le parcours « expertise faune flore » et le parcours « conservation de la biodiversité »). 7 Recommandation : • Affiner le suivi des diplômés, en particulier sur le type d’emplois occupés, le type de contrat, les lieux d’emploi, les entreprises ou collectivités, le financement des thèses… Changements globaux et trajectoires de développement Appréciation (A, B ou C) : C Points forts : • Spécialité résolument d'interface entre science de l'environnement et SHS. • Co-habilitation avec l’Institut d’études politiques de Paris. Points faibles : • Les objectifs pédagogiques, scientifiques et professionnels sont flous, le descriptif ne permet pas de bien identifier les métiers et les débouchés offerts par cette spécialité. • La structure est surprenante en particulier avec un stage en S9. • On peut s’interroger sur l’attractivité de cette formation notamment pour un public de scientifiques. • Contenu des UE imprécis. Recommandation : • Il semble que cette spécialité ne peut fonctionner en l’état. De nombreuses précisions sont nécessaires : justification des flux d’étudiants, métiers, débouchés possibles précis, contenu des enseignement, équipe pédagogique… 8 Recommandations • Cette mention qui constitue probablement le fruit d’une politique de regroupement disciplinaire au sein d’une même UFR à l’UPMC est ambitieuse et structurante. La qualité des spécialités du point de vue de leur adossement scientifique et pédagogique est inégale, et d’une manière générale, le nombre de parcours est souvent trop important en regard des flux d’étudiants. Ceci nuit à la lisibilité de l’offre, aussi, un travail d’« élagage » est-il nécessaire pour améliorer l’ensemble. • Il conviendrait également d’être vigilant sur l’enseignement des langues, le suivi personnalisé des étudiants et les débouchés qu’offrent certains parcours. 9 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20041305 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Mathématiques et applications Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : A Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) Il s’agit d’une demande de renouvellement d’un master existant avec quelques modifications. Le parcours « Probabilités et finances », qui représentait en termes d’effectifs étudiants les trois cinquièmes de la spécialité « Probabilités et applications », devient une spécialité à part entière. La spécialité « Probabilités et applications » devient « Probabilités et modèles aléatoires ». C’est une formation de haut niveau en mathématiques, bénéficiant d'un environnement scientifique de tout premier plan, de très bonnes équipes pédagogiques et de l'adossement à trois UMR et une EA : l'Institut Mathématique de Jussieu (dont l’Université Paris 7 sera établissement porteur dans le nouveau contrat), le laboratoire Jacques-Louis Lions, le laboratoire de Probabilités et Modèles Aléatoires et le laboratoire de Statistique Théorique et Appliquée. Le master propose en deuxième année six spécialités préparant aux métiers de la recherche et de l’industrie, bien positionnées dans l'offre de formation de la région Ile-de-France. Le master s'articule avec la mention « Mathématiques » de la licence sciences et technologies de l'UPMC. La première année commune assure une solide formation de base tout en offrant des options d’orientation adaptées aux diverses spécialités ainsi qu’à la préparation au concours de l’agrégation. Toutes les spécialités offrent une formation à la recherche, clairement de très haut niveau pour les spécialités « Mathématiques fondamentales », « Probabilités et modèles aléatoires » et « Mathématiques et modélisation ». Les spécialités « Probabilités et finance », « Ingénierie mathématique » et « Statistique » sont à vocation principalement professionnelle à l'issue du M2. Les mutualisations entre spécialités peuvent être améliorées (voir ci-dessous). Le master est très attractif : le flux constaté sur les trois années précédentes est important : 300 à 350 en M1 et environ 310 toutes spécialités confondues en M2. Il forme à un large éventail de métiers : enseignement du second degré (à l’issue du M1, via la préparation du concours de l’agrégation), chercheur pouvant faire carrière dans l’enseignement supérieur et la recherche publique ou l’industrie (via la préparation d’une thèse), ingénieur mathématicien (à l’issue du M2). Le dossier est clair et bien présenté, surtout en ce qui concerne l’organisation du master et de ses spécialités, mais peut-être un peu compact : les liens web sur les sites ne sont pas toujours en accord avec le contenu du dossier 2 (problème d’actualisation ?) et ne peuvent donc pas le compenser. On peut regretter le manque d’information sur le devenir des étudiants pour les années passées. Points forts : • Offre d'enseignement de très large spectre et de grande qualité, en particulier au niveau M2. • Très bonnes perspectives d'insertion professionnelle. • Nombreuses interactions avec d'autres établissements (co-habilitation et conventions). • Flux d'étudiants important dans chacune des spécialités. • Mise en place de la Fondation des Sciences Mathématiques de Paris. • Ouverture internationale. Points faibles : • Pas d'information quantitative sur les flux entre établissements co-habilités, sur les flux de M1 vers M2, sur la provenance des étudiants ou sur leur devenir. • Taux de réussite en M1 relativement faible. • Pas d'information directe sur la cohérence M1-M2. • Mutualisations insuffisantes entre certaines spécialités. 3 Avis par spécialité Ingénierie mathématique Appréciation (A, B ou C) : A Points forts : • Formation de très bon niveau à vocation professionnelle très affirmée. • Spécialité professionnelle bénéficiant d'un environnement de qualité et de nombreux contacts industriels. • Développement des applications mathématiques et des compétences informatiques pour les mathématiciens. • Perspectives d'emploi favorables pour les diplômés. • Flux important d'étudiants. Points faibles : • L'existence de cette spécialité ne favorise pas la lisibilité du master: il y a un peu double emploi avec les spécialités « Probabilités et finance », « Mathématique de la modélisation » et, dans une moindre mesure, « Statistique ». • Absence de suivi des étudiants. Recommandations : • Cette spécialité pourrait être encouragée à s'intégrer ou s'associer aux deux spécialités mentionnées ci-dessus. Le parcours MPE pourrait être rapproché de la spécialité « Mathématiques de la modélisation » et le parcours IFMA est redondant avec la spécialité « Probabilités et finance ». • La maîtrise de l'outil informatique, mise en avant à juste titre, peut tout aussi bien être enseignée et être utile aux étudiants de « Mathématiques de la modélisation », « Probabilités et finance » et même en « Statistique ». • Il serait souhaitable d'établir un bilan du devenir des étudiants et de leur insertion professionnelle. Mathématiques de la modélisation Appréciation (A, B ou C) : A Co-habilitation avec l'ENS, l'ENPC, Paris XIII et l'Ecole Polytechnique. Convention avec l'ENSTA. Discussions avec l'Ecole Centrale. 4 Points forts : • Très bonne formation en modélisation mathématique, ouvrant à la fois vers la préparation d'un doctorat et l'insertion professionnelle. • Vivier d'étudiants d'excellent niveau et potentiel d'encadrement exceptionnel. • Programmes d'enseignement cohérents et amenant à une recherche de tout premier plan. • Flux global important (même si les effectifs du parcours « Mathématiques et informatique » sont faibles). Points faibles : • Les liens avec le M1 sont flous : les éléments sur les flux d'étudiants et leur devenir ne sont pas clairs. • Un certain flou quant à la part effective de la programmation et des simulations numériques dans la description affichée des unités d'enseignement. Recommandation : • Il conviendrait à l’avenir de mieux renseigner les flux d'étudiants, leur provenance et leur devenir. Mathématiques fondamentales Appréciation (A, B ou C) : A Convention avec l'Université de Picardie, projet de convention avec Paris 7. Il s’agit d’une très bonne formation à la recherche dans le domaine de l'algèbre et de l'analyse en relation avec la géométrie. Points forts : • Trois parcours permettant d'accéder à un éventail de cours de haut niveau. • Parcours adapté pour les agrégatifs ne souhaitant pas poursuivre de thèse, mais désireux d'approfondir leurs connaissances. • Adossement à des équipes de recherche de très grande qualité. • Effort d'ouverture à l'international. Point faible : • Absence de suivi des étudiants. Recommandations : • Améliorer la lisibilité de la formation pour l'ouverture à l'étranger. • Il serait souhaitable d'établir un bilan du devenir des étudiants. 5 Probabilités et modèles aléatoires Appréciation (A, B ou C) : A Points forts : • Très bonne formation à la recherche dans le domaine des probabilités théoriques et appliquées, déclinées en deux parcours « Processus stochastiques » et « Probabilités appliquées ». • Possibilités de professionnalisation en milieu industriel. • Collaboration avec l'ENS Paris, l'Ecole polytechnique et l'Université Paris 10. • Qualité du contenu scientifique et du vivier d'étudiants auquel s'adresse la spécialité. Points faibles : • Présentation sommaire du dossier. • Flux d'étudiants limité pour le parcours « Processus stochastiques ». • Absence de suivi des étudiants. Recommandations : • Des collaborations avec l'ENS Ulm, l'Ecole Polytechnique et Paris 10 existent, mais n'ont pas de statut. Il serait souhaitable de progresser dans cette direction. • Il serait souhaitable d'établir un bilan du devenir des étudiants et de leur insertion professionnelle. Probabilités et finance Appréciation (A, B ou C) : A Co-habilitation avec l'Ecole polytechnique et convention avec l'ESSEC. Points forts : • Formation très attractive et de tout premier plan en mathématique financière, avec une très forte reconnaissance internationale ainsi que de l'industrie financière. • Très bonne insertion professionnelle des diplômés. • Bon adossement à la recherche, sur des thèmes en plein essor et riches en applications. Points faibles : • Pas d'information concernant le suivi des étudiants. • Le nombre d'UE proposées est plutôt faible en comparaison avec d'autres spécialités du master, même en tenant compte d'un semestre complet de stage. Recommandations : • Une intégration du parcours IFMA de la spécialité « Ingénierie mathématique » à cette spécialité pourrait être envisagée. 6 • Il serait souhaitable de rendre accessible l'information sur le devenir des étudiants et leur insertion professionnelle. Statistique Appréciation (A, B ou C) : A Co-habilitation avec le master européen ULB (Bruxelles). Points forts : • Bon adossement à la recherche. • Débouchés tant sur le plan recherche qu'industriel. • Ouverture internationale (habilitation comme master européen). • Flux important d'étudiants. • Nombreuses collaborations de l'équipe enseignante avec l'industrie. Points faibles : • Le flux d'étudiants est en baisse constante sur les trois dernières années. • Absence de suivi des étudiants. • L'environnement informatique pourrait bénéficier d'une mise à jour. Recommandations : • Etablir un bilan du devenir et de l'insertion professionnelle des étudiants. • Afficher une liste des stages proposés en entreprise. 7 Recommandations • Il est à remarquer que le parcours « Ingénierie financière et modèles aléatoires » de la spécialité « Ingénierie mathématique » a une intersection assez large avec la spécialité « Probabilités et finance » tant au niveau du contenu des enseignements que des débouchés. Si le flux d’étudiants pour ce parcours est raisonnable, il serait tout de même souhaitable de justifier son existence au côté de cette dernière. • Contrairement à ce qui se passe dans d’autres universités, la part dédiée aux UE dites d’ouvertures ou d’insertion professionnelle reste limitée (au maximum 30 h ou 3 crédits au total) afin de privilégier la formation scientifique. Comme le montrent le flux d’étudiants et les quelques éléments statistiques auxquels on peut accéder, cela ne semble pas affecter la qualité de l’insertion professionnelle en fin de master. Cela dit, il serait souhaitable qu’un bilan du devenir des étudiants sur les 3 ou 4 derniers exercices soit établi. • La cohérence de la formation pourrait être améliorée en intégrant ou en associant les deux parcours de la spécialité « Ingénierie mathématique » aux autres spécialités, ce qui permettrait d'y développer l'utilisation et l'enseignement de l'outil informatique et d'éviter certaines redondances. • Par ailleurs, un effort devrait être consenti à la construction d'un site internet présentant de façon homogène toutes les spécialités du master avec un minimum d'informations données en anglais. 8 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20041311 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Chimie Avis Aeres Appréciation (A, B ou C): A Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) Il s’agit d’un projet fédérateur et très ambitieux qui permet de favoriser des complémentarités et des synergies, en évitant les redondances. Ce master est destiné à former des cadres (Bac+5) de haut niveau qui pourront soit s’insérer dans le tissu industriel soit poursuivre leur formation par la préparation d’un doctorat, l’offre de formation étant en parfaite cohérence avec les exigences des différentes écoles doctorales de chimie du site. Le projet pédagogique présente une bonne cohérence LMD avec une offre de formation extrêmement riche (formation continue, passerelles, offre à la carte, parcours thématique…) s’appuyant sur un volant impressionnant d’équipes de recherche de notoriété internationale (24 UMR CNRS, 1 UPR CNRS, 1 U INSERM et 2 EA) présentant de véritables complémentarités thématiques. Ce master permet soit un parcours « à la carte » choisi par l’étudiant et soumis à validation par la commission pédagogique, soit un parcours par pôle de compétence avec néanmoins un choix quant au degré de spécialisation. Quatre spécialités sont proposées (Chimie analytique, physique et théorique, Chimie moléculaire, Ingénierie chimique, Matériaux). Des parcours intra- et inter-spécialités cohérents ont été définis. L’attribution d’un enseignant référent pour chaque étudiant du master, qui permettra de l’aider à définir son parcours en fonction de ses aptitudes et de son projet professionnel, est un outil précieux pour une meilleure insertion professionnelle des diplômés. Une formation par apprentissage est aussi proposée pour toutes les spécialités. Le vivier d’étudiants est de l’ordre de 160 en M1 et 200 en M2 et devrait s’étoffer à l’avenir grâce à l’attractivité de l’offre de formation tant au niveau national qu’international. Le master sera géré par un conseil de département de master dans lequel siègeront des représentants de l’ensemble des établissements partenaires et des industriels. Une évaluation des formations par les étudiants sera mise en place. Tous ces éléments devraient garantir le bon fonctionnement du master et faire de cette formation une formation d’excellence au niveau national. 2 z z Points forts : • Projet innovant de formation d’un master de chimie « Paris Centre » basé sur une vraie politique de site et s’appuyant sur une relation privilégiée entre quatre établissements de renom : ESPCI, ENSCP, ENS et UPMC (co-accréditation des quatre établissements). Le CNAM est partenaire d’une des spécialités (IC). • La formation s’appuie sur des équipes de recherche (24 UMR, 2EA, 1 UPR, 1U-INSERM) bénéficiant d’une reconnaissance internationale remarquable et offre un tremplin de qualité pour la formation doctorale. • L’enseignement est assuré par des enseignants-chercheurs et chercheurs de renom issus des différents laboratoires. • L’équipe pédagogique est clairement identifiée et l’offre de formation a été établie en concertation avec les différents partenaires. • L’offre de formation est en parfaite cohérence avec le cursus licence et le cursus doctorat (cohérence avec les exigences des différentes écoles doctorales de chimie du site). Elle permet une approche de la chimie sous ces différents aspects (de l’interface physique à l’interface biologie). Elle a été définie pour réaliser la formation de cadres (Bac+5) de haut niveau, qui pourront s’insérer dans le tissu industriel ou poursuivre leur formation par la préparation d’un doctorat. • Mise en place d’un parcours de formation par apprentissage pour les différentes spécialités. L’UIC (Union des Industries Chimiques) est dans ce cadre associée à la mise en place des enseignements. • Clarté de la rédaction du dossier. Points faibles : • Le premier concerne l’attractivité du M2 pour les étudiants étrangers qui pourrait être améliorée avec des offres en langue anglaise. • Le second concerne les débouchés à Bac+5 de certaines filières où certains parcours restent peu explicités et assez dispersés en raison du grand nombre de choix possibles pour réaliser son parcours. 3 Avis par spécialité Chimie analytique, physique et théorique z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z • La spécialité est adossée à un important tissu de laboratoires possédant une reconnaissance nationale et internationale dans le domaine. • La formation est conçue pour permettre une poursuite d’études en doctorat, mais l’insertion en milieu professionnel après le master est aussi prise en compte (création d’une UE spécifique d’approfondissement du projet professionnel). • L’offre de formation, large et variée du fait de la diversité intrinsèque de la spécialité, est définie au travers d’ensembles cohérents d’UE permettant un parcours intra-spécialité en chimie théorique, analytique ou en spectroscopie. Elle permet aussi des parcours inter-specialités et interdisciplinaires aux différentes interfaces de la chimie qui seront un atout essentiel pour permettre aux étudiants de réaliser le parcours leur permettant d’accéder à leur projet professionnel. Point faible : • z Les objectifs ne sont pas toujours clairement définis et la grande modularité possible représente une difficulté à gérer. Recommandations : • Certains parcours intra-pôles clairement définis doivent pouvoir être proposés ; deux sont seulement mentionnés (Chimie analytique et Electrochimie). Les UE de ce pôle ont-elles vocation pricipale à irriguer les nombreux parcours inter-pôles ? • La disparité des étudiants intégrant cette spécialité, liée à leurs parcours antérieurs variés, mais aussi à la diversité intrinsèque du champ de la spécialité ainsi qu’aux différents projets professionnels devra être mieux appréhendée par l’équipe pédagogique pour permettre à l’étudiant de réaliser son projet professionnel, l’insertion professionnelle à Bac+5 risquant de se faire plus ou moins aisément en fonction des parcours choisis. Chimie moléculaire z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : • La spécialité s’appuie sur un potentiel de recherche d’excellente qualité possédant une reconnaissance nationale et internationale dans le domaine. • La formation est conçue pour permettre une poursuite d’études en doctorat, mais l’insertion en milieu professionnel après le master est aussi prise en compte. 4 z • L’offre de formation présente une réelle variété de parcours cohérents : Synthèse organique, Chimie et biologie, Chimie inorganique, Ingénierie moléculaire. Pour chacun, 3 UE sont fléchées et 2 restent à la discrétion de l’étudiant permettant ainsi la prise en compte du projet professionnel de l’étudiant. • La spécialité bénéficie d’une offre de formation par apprentissage qui pourra servir de référence aux autres spécialités. • La spécialité est à l’origine de la création d’un master international entre le Canada et l’Europe (Joint Curriculum for Excellence in Molecular Chemistry) qui permet l’échange d’étudiants et d’enseignants et qui pourra servir de modèle pour la mise en place d’autres réseaux d’échange de ce type. Point faible : • z A l’instar du parcours Chimie inorganique, les parcours Synthèse organique et Ingénierie moléculaire pourraient avoir une ouverture vers les matériaux organiques, tels les polymères par exemple. Recommandations : • Les débouchés en fin de master dans cette spécialité peuvent s’avérer plus faibles que pour d’autres spécialités. Ce facteur devra être pris en compte par l’équipe pédagogique afin de permettre la meilleure adéquation possible entre le projet personnel de l’étudiant et la réalité du marché. • Il serait souhaitable de favoriser le décloisonnement avec la spécialité « Matériaux ». Ingénierie chimique z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z • La spécialité est conçue pour une orientation à plus ou moins long terme vers l’industrie. Très appréciée dans son ancien format par les étudiants, elle présente une offre de formation bien définie dans le domaine du Génie des procédés avec des UE de compétences de base (3), des UE de spécialisation (6) ainsi que des UE transverses (2) pouvant aussi présenter un intérêt pour les étudiants des trois autres spécialités. • Elle s’appuie sur un potentiel recherche de qualité et bénéficie d’un partenariat avec le CNAM établi depuis une trentaine d’années qui apporte une contribution essentielle aussi bien pour l’aspect formation que pour l’aspect recherche. • La formation est conçue pour permettre une poursuite d’études en doctorat (financements industriels nombreux), mais l’insertion en milieu professionnel après le master est une autre opportunité avec des formations dans le domaine des risques chimiques, de la gestion de projets, des normes et brevets… • Le projet pédagogique a été judicieusement élaboré en tenant compte pour le choix des procédés enseignés du caractère innovant, de l’impact sociétal et du bassin d’emplois concerné. • L’offre de formation a été définie en intégrant l’avis d’anciens étudiants ayant rejoint l’industrie, ce qui préfigure d’une bonne adéquation entre la formation et les besoins du marché. Point faible : • On ne voit pas toujours clairement les parcours possibles. 5 z Recommandation : • Améliorer la présentation des différents parcours possibles. Matériaux z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z z • La spécialité s’appuie sur un potentiel de recherche de qualité. • La formation est conçue pour permettre une poursuite d’études en doctorat, mais l’insertion en milieu professionnel après le master est aussi prise en compte. • L’offre de formation présente une réelle variété de parcours intra-spécialités cohérents : Nanosciences et matériaux inorganiques, Polymères, et Réactivité des surfaces et interface des matériaux. Pour chacun, trois UE sont fléchées et deux restent à la discrétion de l’étudiant permettant ainsi la prise en compte du son projet professionnel. • Comme pour les autres spécialités, l’offre pédagogique inclut aussi des parcours inter spécialités : Energie et électrochimie, Formulation, Matière molle, Chimie inorganique, Catalyse… Points faibles : • Le faible nombre d’étudiants ayant choisis la spécialité « MMI » par le passé peut faire craindre une désaffection pour cette spécialité. Néanmoins, la thématique « Matériaux » au sens large retenue dans cette nouvelle offre de formation devrait permettre d’assurer une bonne attractivité auprès des étudiants. • Un rapprochement (mutualisation de quelques UE) avec la spécialité « Chimie moléculaire » notamment sur le volet ‘organique’ aurait pu être imaginé. Recommandations : • Pour certains parcours, l’insertion professionnelle à Bac+5 risque là encore de se faire plus ou moins aisément. Ce facteur devra être pris en compte par l’équipe pédagogique afin de permettre la meilleure adéquation possible entre le projet personnel de l’étudiant et la réalité du marché. • Favoriser le décloisonnement avec la spécialité Chimie moléculaire. 6 Recommandations • Un effort de communication sur les parcours proposés devra être fait pour plus de lisibilité et d’attractivité. • Bien que le principal débouché revendiqué de la formation soit la poursuite des études en thèse, l’aspect «insertion professionnelle» à Bac+5 de certaines spécialités mériterait d’être mieux appréhendé en fonction des offres du marché. • Concernant l’ouverture à l’international, la réalisation de certains enseignements en anglais, ne serait-ce que pour un parcours type, pourrait être un facteur d’attractivité supplémentaire. 7 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20041322 Domaine : Science, technologies, santé Mention : Physique Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : A Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) Cette formation vise l’excellence dans un couplage fort entre recherche et applications. La formation est complète et diversifiée dans des domaines de physique fondamentale ou appliquée qui couvrent un large spectre. La formation vise à l’insertion dans un laboratoire de recherche pour la préparation d’une thèse ou à l’insertion dans une entreprise à l’issue du master dans des positions de cadres ou d’ingénieurs. Elle propose de nombreuses ouvertures pertinentes vers d’autres disciplines qui sont susceptibles de faciliter l’insertion professionnelle des étudiants après le M2 ou la thèse. Globalement, les objectifs professionnels sont très bien décrits pour chaque spécialité. Toutes les spécialités font l’objet d’habilitations partagées avec d’autres établissements possédant des laboratoires dans les domaines concernés, contribuant à l’enseignement et fournissant un flux d’étudiants non négligeable. La quasi-totalité des spécialités s’appuient sur l’ensemble des laboratoires d’Ile de France des domaines visés. Il en résulte un potentiel d’accueil des étudiants considérable et de très grande qualité. La structuration du M1 en trois parcours, aux objectifs bien définis et complémentaires, est satisfaisante. En M2, certaines spécialités ont tendance à multiplier les parcours en dépit d’un flux suffisant d’étudiants. L’ouverture à l’international est réelle, mais elle peut néanmoins être significativement renforcée compte tenu des atouts de cette formation : on note 42 étudiants en programmes d’échange entrants qui ont été accueillis sur la période 2004/2007. La mise en place de parcours internationaux, à l’instar de « Nanomat » dans la spécialité SMNO, est encouragée. L’équipe pédagogique mise en place depuis 2006 s’est dotée d’un conseil de département du master. De plus, une équipe de formation universitaire a été formée : elle se constitue d’une directrice des études accompagnée de 4 enseignants-chercheurs ayant des responsabilités transversales (évaluation, enseignement expérimental, stages…). Chaque étudiant est reçu personnellement pour choisir son parcours et les UE optionnelles. La mutualisation des enseignements entre les différents parcours du M1 et entre les parcours d’une même spécialité en M2 reste faible et limitée aux UE optionnelles. 2 Un enseignement de préparation à l’insertion professionnelle est proposé en M1. Les parcours à orientation « professionnelle » ont en général un bon ancrage avec les entreprises des domaines concernés. Plusieurs parcours de type « recherche » ne donnent pas assez d’importance au stage en laboratoire. Dans un cas (NPAC), les objectifs et la durée du stage sont à redéfinir. Le nombre de candidatures est généralement élevé et les modalités de recrutement sont détaillées. Les flux attendus sont précisés pour chaque spécialité ; pour certaines, la multiplication des parcours ou d’UE spécifiques à un parcours donné n’est pas toujours en adéquation avec les flux prévisionnels. Le bilan et le devenir des étudiants sont très complets pour le M1. En M2, les indicateurs concernant le devenir des étudiants sont rarement donnés pour chaque spécialité. Points forts : • Excellente présentation générale du master (spécialement du M1) avec un examen critique du fonctionnement sur la période 2004/2007 et une description détaillée des évolutions proposées. • L’offre totale de formation est complète, diversifiée et orientée vers les thématiques d’actualité ou d’avenir dans les domaines concernés. • Adossement à de nombreux laboratoires d’excellence. • Equipe d’enseignants-chercheurs de qualité. • Mutualisation importante de parcours avec des grandes écoles. • Mise en place d’un système d’évaluation des enseignements. • Excellent suivi des étudiants à partir du M1. Points faibles : • De nombreuses spécialités ne donnent aucune information chiffrée concernant la proportion d’étudiants poursuivant en thèse ou s’insérant directement dans le monde professionnel. • La mutualisation des enseignements entre les parcours du M1 et entre les parcours d’une même spécialité M2 reste trop limitée. • Certaines spécialités fonctionnent en parcours indépendants sans tronc commun apparent. Chaque parcours apparaît donc comme une spécialité à part entière. • Le taux de réussite en M1 est un peu faible. • Les descriptions de certaines spécialités sont parfois trop succinctes. En particulier, les informations de celles qui sont inscrites conjointement dans d’autres mentions de l’UPMC sont souvent incomplètes. 3 Avis par spécialité Noyaux, particules, astroparticules, cosmologie Appréciation (A, B ou C) : A Points forts : • Formation globalement en adéquation avec les problématiques d’actualité en physique subatomique. • La formation est ciblée sur un domaine très ouvert encore à explorer, mais l’accent est également mis sur l’instrumentation et la modélisation dans un esprit assez généraliste. • Les objectifs pédagogiques sont clairs. • Excellent adossement à 15 UMR et 5 départements du CEA. • Part de tronc commun importante. • Bon taux de réussite. Point faible : • Effectifs faibles. Recommandations : • Le volume total d’enseignement est trop important : 180h de CM, 120h de TP en S3 et 126h de CM en S4. Le stage en laboratoire est en conséquence limité à la fin du S4 et correspond à un nombre trop faible d’ECTS (15). Ces stages s’effectuent par ailleurs au sein de l’équipe avec laquelle l’étudiant prévoit de mener son travail de thèse : un tel couplage ne peut être systématique, comme le dossier d’habilitation le suggère. • La tendance à multiplier les parcours conduit à des flux attendus d’étudiants très faibles pour certains parcours, ce qui conduit à s’interroger sur la viabilité de la structure adoptée pour la spécialité. En conséquence, il pourrait être envisagé de restructurer la formation et son organisation sur l’année de manière à rendre plus raisonnable le volume des enseignements académiques et à accroître l’importance du stage en laboratoire de recherche. Ce stage doit avant tout rester une formation aux métiers de la recherche et ne doit plus constituer une « pré-thèse » qui limite nécessairement la mobilité des étudiants à l’issue du M2. • L’organisation d’une seconde session une semaine seulement après la première doit être repensée. Astronomie, astrophysique et ingénierie spatiale Appréciation (A, B ou C) : A Points forts : • Bonne visibilité de la spécialité qui regroupe l’offre de formation de la région parisienne au niveau master autour de l’astrophysique et des techniques associées. 4 • Bonne formation méthodologique par des séjours dans les grands observatoires français, des UE d’insertion professionnelle et un S4 entièrement consacré au stage. • Excellent taux de réussite. • Cohérence pédagogique. Points faibles : • Il est regrettable que le dossier d’habilitation ne détaille pas la structuration en UE des parcours à orientation « recherche » (le parcours « Outils et systèmes de l’astronomie et de l’espace » à finalité professionnelle est décrit dans le dossier de Paris 7). • Pas d’information chiffrée concernant la proportion totale d’étudiants qui poursuivent leur formation en préparant une thèse. Recommandation : • Préciser l’architecture complète de la spécialité et donner les indicateurs concernant le devenir de l’ensemble des étudiants inscrits. Systèmes complexes Appréciation (A, B ou C) : B Remarque : L’avis se base partiellement sur les éléments figurant dans le dossier d’habilitation du master de Paris 7 où la spécialité est également décrite. Il est regrettable que les informations communiquées soient différentes, voire contradictoires, dans les deux dossiers. Par exemple, les parcours du M2 ne sont pas les mêmes : un parcours « Interfaces, instabilités, milieux multiphasiques et hétérogènes » est présenté dans le dossier de Paris 7 et non mentionné dans celui de Paris 6. Ce parcours semble de plus avoir un recouvrement non négligeable avec le parcours « Physique des liquides, matière molle » de la spécialité CFP. Réciproquement, Paris 6 indique un parcours « Mécanique et fluides complexes », organisé conjointement avec la mention « Sciences de l’ingénieur », dont le contenu n’est pas précisé et auquel Paris 7 ne fait pas référence. Pour les autres parcours « recherche », les UE constitutives ne sont pas identiques en S4. Points forts : • Adossement à une quinzaine de laboratoires de recherche fondamentale et de quelques laboratoires de recherche de grands groupes industriels. • Bon ancrage du parcours M2 professionnel (« Fluides complexes et génie des milieux divisés ») avec les laboratoires de recherche et les industries des domaines concernés par la spécialité, comme en témoignent les cinq thèses sur des sujets industriels et les deux CDI obtenus sur la période 2005-2007. • Contenu scientifique adapté à l’objectif scientifique. • Excellent positionnement dans l’environnement. Points faibles : • Les trois parcours proposés à orientation « recherche » sont quasiment indépendants et on retrouve la juxtaposition d’anciens DEA. Dans l’état actuel, 38 UE sont proposés sur l’ensemble de ces trois parcours pour un effectif total qui se situe autour de 40 étudiants dans la voie « recherche ». La durée du stage et les ECTS correspondants varient beaucoup trop d’un parcours à l’autre (de 3 à 5 mois et de 18 à 27 ECTS). 5 • Complexité de l’offre de formation. • Taux de réussite un peu faible, en particulier du parcours professionnel. Recommandations : • Mettre en place un tronc commun à toutes les spécialités, ou afficher des spécialités indépendantes. • Une harmonisation de la durée du stage serait souhaitable. Concepts fondamentaux de la physique Appréciation (A, B ou C) : A Points forts : • Formation de haut niveau couvrant un large spectre. • La structuration du M2 permet à l’étudiant de construire progressivement son projet au travers d’enseignements fondamentaux généralistes en S3 et d’enseignements plus thématiques en S4 qui assurent la transition vers le stage puis la thèse. • L’offre de formation reste contrôlée avec 35 UE pour un effectif total de 90 à 100 étudiants. • Formation incontournable en physique théorique et fondamentale en lien à d’autres universités. • Excellent adossement à près d’une trentaine de laboratoires de recherche. • Equipe d’enseignants-chercheurs de qualité, complétée par l’intervention de nombreux chercheurs CNRS. Points faibles : • Pas d’analyse de flux entrant et sortant. • Quatre parcours qui semblent fonctionner de manière indépendante, sans tronc commun au premier semestre, et un recouvrement limité au second semestre sous la forme d’UE optionnelles. • Le poids du stage est un peu faible par rapport à celui des enseignements académiques. Recommandation : • Mettre en place un tronc commun aux différents parcours, ou afficher des spécialités indépendantes. Science des matériaux et nano-objets Appréciation (A, B ou C) : A Points forts : • Bonne structuration du M2 avec des UE de base, des UE de spécialisation en nombre correct par rapport aux effectifs et aux thématiques de la spécialité, et un S4 entièrement consacré au stage en laboratoire. 6 • Le contenu est original en offrant, selon le profil de l’étudiant, la possibilité d’une formation pluridisciplinaire, orientée vers les concepts fondamentaux et/ou les applications industrielles. • Possibilité d’ouverture internationale via le cursus « Nanomat ». Point faible : • Taux de réussite relativement faible. Recommandation : • La baisse du taux de réussite mériterait d’être analysée. Optique, matière, plasmas Appréciation (A, B ou C) : A Points forts : • Bonne visibilité de la formation par son caractère unique en Ile de France au niveau master dans le domaine de l’optique et de ses applications. • Les effectifs (autour de 100 étudiants) assurent la viabilité de la structure proposée. • Bonne préparation aux métiers de la recherche au travers des projets méthodologiques, séminaires, visites de laboratoires et stage qui constituent l’intégralité du S4. • Débouchés vers les nonotechnologie…). • Adossement solide à de nombreux laboratoires de recherche et grands instituts. • Existence d’un parcours professionnalisant. techniques de pointe utilisant l’optique (stockage de l’information, Points faibles : • Il est regrettable que le dossier d’habilitation ne donne aucune information chiffrée concernant la proportion d’étudiants qui poursuivent leur formation en préparant une thèse et le devenir des étudiants du parcours « Lasers, matériaux, milieux biologiques » à finalité professionnelle. • Pas d’analyse des flux en termes de parcours. Recommandation : • L’insertion et le devenir des étudiants devraient être mieux renseignés. Sciences de la fusion Appréciation (A, B ou C) : A La formation ayant démarré en septembre 2006 (uniquement à l’UPMC et avec 6 étudiants), on peut comprendre que le dossier d’habilitation ne donne aucune information chiffrée concernant le devenir des étudiants. 7 Points forts : • Formation pertinente par rapport aux programmes en cours de développement dans le domaine des sciences de la fusion thermonucléaire. • Thème déclaré prioritaire à l’échelle nationale et internationale. • Bonne organisation des cursus. • Parcours préparant à l’insertion professionnelle à l’issue du master. • Formation qui s’inscrit dans une fédération nationale de 10 partenaires dédiée aux sciences de la fusion. • Formation portée par des grands projets (type ITER). • Bonne structuration de la spécialité avec une organisation unifiée des trois parcours et des enseignements optionnels différents selon les sites de formation afin de prendre en compte leur spécificité dans le programme « fusion ». Point faible : • Flux d’étudiants relativement faibles. Recommandation : • Il serait souhaitable de veiller à améliorer les flux. Biophysique Appréciation (A, B ou C) : A Points forts : • Il y a peu de formations de ce type en France. • Spécialité originale à l’interface physique-biologie moléculaire/cellulaire et destinée à des étudiants formés au préalable dans l’une ou l’autre de ces disciplines. • Excellente formation méthodologique grâce à l’organisation en S3 d’une semaine de séminaire et d’un S4 entièrement consacré au stage. • C’est une spécialité partagée actuellement avec les biochimistes et dans un an avec le master « Biologie moléculaire et cellulaire » également de Paris 6. Point faible : • Pas d’information chiffrée concernant la proportion d’étudiants qui poursuivent leur formation en préparant une thèse. Recommandation : • Le flux entrant mériterait d’être discuté en fonction de l’origine « biologie » ou « physique » des étudiants. 8 Capteurs, mesure et instrumentation Appréciation (A, B ou C) : A Cette spécialité est commune avec la mention SDI dont l’architecture n’est pas décrite dans le dossier transmis. L’avis suivant ne concerne donc que l’ouverture de la spécialité à des étudiants préalablement formés en physique. Points forts : • Formation professionnalisante aux objectifs clairs. • Formation complète et pluridisciplinaire autour des capteurs qui donne aux étudiants une grande adaptabilité pour leur insertion professionnelle. • Le parcours M1 « Applications de la physique », dont 6 des UE sont partagées avec la mention SDI, donne les pré-requis nécessaires pour la spécialité. • Cette spécialité répond à une demande réelle (métrologie, capteurs…). • Bons débouchés dans la recherche et développement du milieu industriel (transport, environnement, aérospatial…). • Bonne organisation de la formation et bonne gestion des parcours. Points faibles : • Pas d’information chiffrée concernant la proportion d’étudiants qui poursuivent leur formation en préparant une thèse ou qui s’insèrent directement en milieu industriel. • Flux non renseignés. • Architecture non renseignée. Recommandations : • A l’avenir, le dossier devrait être mieux renseigné, en particulier concernant l’adossement recherche. • Il serait souhaitable de mettre en place un meilleur suivi des étudiants. • Il faudrait impliquer davantage d’industriels dans la formation. Ocean, atmosphère, climat et observations spatiales Appréciation (A, B ou C) : A Cette spécialité est commune avec la mention SDUEE dont l’architecture n’est pas décrite dans le dossier transmis. L’avis suivant ne concerne donc que l’ouverture de la spécialité à des étudiants préalablement formés en physique. Points forts : • Excellent adossement aux équipes de recherche. • Bilan positif de cette spécialité qui évolue peu par rapport au précédent quadriennal. • Flux d’étudiants correct. • Bidisciplinarité Physique-Chimie et Sciences de l’environnement. 9 • Formation pouvant permettre à des étudiants physiciens d’exporter leurs compétences et méthodes dans les problématiques liées aux évolutions du système climatique. • Une telle ouverture est pertinente et enrichit les potentialités d’insertion professionnelle pour les étudiants. • Le parcours M1 « Applications de la physique », dont 8 des UE sont partagées avec la mention SDUEE, donne les pré-requis nécessaires pour la spécialité. Points faibles : • L’enseignement des langues semble insuffisant. • Les informations fournies dans le dossier ne permettent pas de juger de l’implication de l’équipe enseignante dans le domaine du suivi des étudiants et de leur orientation professionnelle. • Compte tenu du nombre d’étudiants, le nombre d’orientations possibles en M2 paraît un peu élevé. Recommandations : • Renforcer l’enseignement des langues et le suivi personnalisé des étudiants au cours du master. • A l’avenir, le dossier devrait être mieux renseigné. Géosciences Appréciation (A, B ou C) : B Cette spécialité est commune avec la mention SDUEE dont l’architecture n’est pas décrite dans le dossier transmis. L’avis suivant ne concerne donc que l’ouverture de la spécialité à des étudiants préalablement formés en physique. Points forts : • Bon adossement à la recherche. • Possibilités de passerelles entre spécialités et bonne mutualisation. • Ouverture internationale (Basin master). • Bidisciplinarité Physique-Chimie et Sciences de l’environnement • Formation pouvant permettre à des étudiants physiciens une ouverture vers les sciences de la Terre. • Ce couplage est pertinent et enrichit les potentialités d’insertion professionnelle pour les étudiants. • Le parcours M1 « Applications de la physique », dont 8 des UE sont partagées avec la mention SDUEE, donne les pré-requis nécessaires pour la spécialité. Points faibles : • Nombre excessif de parcours. • Les laboratoires d’adossement ne sont pas renseignés. • Le dossier est incomplet et comporte des lacunes importantes. • Il n’y a pas d’analyse de flux, en particulier des étudiants provenant du master Physique et application. • Pas d’information chiffrée concernant la proportion d’étudiants qui poursuivent leur formation en préparant une thèse ou qui s’insèrent directement en milieu industriel. 10 Recommandations : • Il serait souhaitable de rapprocher les parcours Géologie-géotechnique et Mécanique des sols en un seul parcours recherche et professionnel. • Par ailleurs, il faudrait justifier davantage le parcours de Planétologie qui ne semble pas aussi bien intégré dans l’offre de formation que les autres. Quels sont les flux dans ce parcours ? • Il serait souhaitable de mettre en place un meilleur suivi des étudiants. 11 Recommandations • Faire apparaître dans la présentation du master le potentiel de débouchés dans l’industrie. • Le M1 nécessiterait la mise en place d’un dispositif de mise à niveau, d’accompagnement et d’aide à la réussite des étudiants provenant des L3, afin d’améliorer leur taux de réussite. • L’ouverture à l’international mérite d’être renforcée. 12 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20041325 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Sciences de l’ingénieur Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : A Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) Le master SDI de l’UPMC bénéficie, dans la forme proposée, d’une très bonne lisibilité. Il fédère l’essentiel des compétences SPI relevant des Sciences de la mécanique et de l’électronique sur l’Ile de France, au sein d’un unique master bien construit, offrant huit spécialités en M2. La structure et la cohérence de la formation en sortent renforcées tout en autorisant une grande variété de parcours de formation. Celle-ci provient d’une volonté de mettre en réseau le plus possible d’enseignements de tronc commun et de modules spécialisés. Les partenariats académiques et industriels sont riches. Ils expliquent un flux et des débouchés attendus importants, de l’ordre de 400 à 500 étudiants en M2, avec une grande diversité thématique permettant d’irriguer la quasi-totalité des secteurs industriels ou de recherche relevant des Sciences mécaniques et électroniques. Le rayonnement européen et international est encore insuffisant pour un master de cette dimension. On aurait pu s’attendre à trouver plusieurs spécialités et plusieurs parcours réellement de dimension européenne, regroupant plusieurs partenaires universitaires de divers pays et permettant de nombreux stages à l’étranger. De même, la mise en valeur des parcours professionnels pourrait être accrue avec une meilleure implication d’enseignants issus du secteur industriel. z Points forts : • Bons débouchés aussi bien en rechercher que vers le milieu socio-professionnel. • Grande variété de parcours de formation. • Regroupement de spécialités pour une bonne visibilité. • Master avec une première année mécanique/ électronique commune. • Organisation de la formation et organisation pédagogique du cursus. • Gestion des parcours étudiants. 2 z Points faibles : • Grande complexité du fait de nombreuses co-habilitations. • Beaucoup de parcours dont certains à faibles enseignements). • L’aspect formation à la recherche ne semble pas être présent, car il n’est pas explicitement renseigné dans le dossier. • Peu d’implications d’industriels en enseignement. effectifs (mais mutualisation de certains 3 Avis par spécialité Acoustique z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z z • Cette spécialité intègre de manière très habile plusieurs domaines de l’acoustique autrefois représentés en Ile de France dans plusieurs diplômes (DEA ATIAM, DESS d’Acoustique architecturale, DEA d’Acoustique physique). Elle fédère ces formations, en mutualisant de nombreux modules de tronc commun ou d’option. • Le résultat est équilibré, cohérent et bien structuré, faisant de ce master parisien en acoustique une formation de référence dans le domaine au niveau national. Points faibles : • Le rayonnement européen de la spécialité n’est pas vraiment apparent. Il faudrait travailler à ce qu’au moins l’un des parcours puisse obtenir ce type de reconnaissance. • Rien n’est dit dans le dossier sur la complémentarité de la spécialité acoustique du master avec ce qui existe par ailleurs au niveau national. Recommandations : • Il faudra s’assurer que les flux sont équilibrés entre les deux parcours et éventuellement, à terme, scinder en deux le parcours « Acoustique et ingénierie » si les effectifs suivaient. • Il faut maintenir l’offre de formation commune en M1 afin de donner une base solide pour l’ensemble des étudiants des deux parcours d’acoustique. Systèmes communicants z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z • Les objectifs professionnels ciblent un domaine porteur décliné en trois parcours. • On note une bonne organisation de la formation et une bonne gestion des parcours étudiants dont les flux attendus sont corrects. Point faible : • z On peut reprocher le peu d’implications d’industriels dans l’enseignement Recommandation : • Il faut impliquer plus d’industriels dans la formation. 4 Capteurs, mesures et instrumentation z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z z • Formation professionnalisante aux objectifs clairs. • Formation complète et pluridisciplinaire autour des capteurs qui donne aux étudiants une grande adaptabilité pour leur insertion professionnelle. • Le parcours M1 « Applications de la physique », dont 6 des UE sont partagées avec la mention SDI, donne les pré-requis nécessaires pour la spécialité. • Cette spécialité répond à une demande réelle (métrologie, capteurs…). • Bons débouchés dans la recherche et développement du milieu industriel (transport, environnement, aérospatial…). • Bonne organisation de la formation et bonne gestion des parcours. Points faibles : • Pas d’information chiffrée concernant la proportion d’étudiants qui poursuivent leur formation en préparant une thèse ou qui s’insèrent directement en milieu industriel. • Flux non renseignés. • Architecture non renseignée. Recommandations : • A l’avenir, le dossier devrait être mieux renseigné, en particulier concernant l’adossement recherche. • Il serait souhaitable de mettre en place un meilleur suivi des étudiants. • Il faudrait impliquer davantage d’industriels dans la formation. Informatique industrielle, image et signal z Appréciation (A, B ou C) : A z Point fort : • z Point faible : • z Il s’agit d’une spécialité à bons débouchés industriels qui se décline en 3 parcours bien identifiés et qui permet de plus la formation en alternance pour l’un des 3 parcours. L’adossement recherche paraît succinct à la lecture du dossier. Recommandation : • Il faudrait mieux spécifier l’adossement recherche dans le dossier de cette spécialité. 5 Systèmes avancés et robotique z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z z • Cette formation transversale entre Mécanique, Electronique et Robotique offre des parcours multiples dont un parcours international en mécatronique avec une université italienne. • Sur le plan français, l’association avec l’ENSAM et l’ENSC est un point positif. Points faibles : • Le nombre d’industriels impliqués semble un peu faible. • L’adossement recherche paraît succinct à la lecture du dossier. Recommandations : • L’implication d’industriels dans l’enseignement pourrait être accru. • L’adossement à la recherche pourrait être mieux développé. Mécanique des matériaux et des structures z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z • Il s’agit d’une formation d’excellence en modélisation. • Elle possède une vraie ouverture européenne et est intégrée dans de nombreux projets coopératifs. • Elle s’insère très bien également dans le tissu régional, avec des établissements partenaires comme l’École Normale Supérieure de Cachan, l’Ecole Polytechnique, l’École Nationale Supérieure des Techniques Avancées ou l’École Nationale Supérieure des Arts et Métiers. • Trois parcours sont bien identifiés avec deux clairement orientés sur la modélisation et un (« Cycle de vie des matériaux ») plus expérimental. Point faible : • z Il n’y a aucune initiation aux méthodes expérimentales dans les parcours « Calculs de structures » et « Modélisation et simulation en mécanique des solides » ; cela pourrait s’avérer utile pour favoriser le sens physique d’étudiants devant être capables d’être critiques face aux résultats de simulation. Recommandation : • L’aspect adossement à la recherche n’est pas mentionné hormis par une liste des laboratoires de recherche dans la partie mention. Il mériterait d’être mieux précisé dans un dossier ultérieur. 6 Mécanique des fluides, énergétique, environnement z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z z • Il s’agit d’une formation d’excellence en partenariat et/ou sous convention avec 7 établissements régionaux. • Elle bénéficie d’un fort recrutement extérieur et offre un large choix parmi 10 parcours dont 4 sont à dominante Energétique et 4 à dominante Mécanique des Fluides. • Un des parcours est donné en anglais (Fluid Mechanics) et certains enseignements sont bilingues. • Deux parcours sont partiellement ou totalement mutualisés avec d’autres mentions de l’UMPC. Points faibles : • Les parcours en Mécanique des Fluides sont totalement orientés sur les techniques de calcul et de modélisation. • La formation aux et par les méthodes expérimentales est à peine décelable (1 UE sur 42). • Le flux d’étudiants est à surveiller pour quelques parcours. Recommandations : • Bien que cela ne soit pas un axe central des formations proposées, il conviendrait de donner au moins une initiation à la Mécanique des fluides expérimentale dans chacun des parcours. • La forte ouverture internationale des parcours en Mécanique des fluides devrait pouvoir s’étendre et bénéficier aux parcours en Energétique. • Même si la Mécanique des fluides et l’énergétique ont des applications possibles et nombreuses dans le domaine de l’environnement, la spécialité intitulée « Mécanique des fluides, énergétique et environnement » a très peu à voir avec l’étude des environnements naturels ou artificiels. Pour des raisons de lisibilité et de conformité, cette spécialité devrait être renommée « Mécanique des fluides et énergétique ». Génie civil z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts z • Forte de ses partenariats avec l’ENSC, l’ESTP et l’ESTIC cette spécialité a une bonne visibilité et définit clairement ses cibles professionnelles. • Elle possède deux parcours dont l’un (« Structures, ouvrages et matériaux du génie civil ») est très ouvert au recrutement international et l’autre (« Ingénierie de la construction et de la réhabilitation ») est construit de façon originale autour d’un gros projet tutoré de 5 mois. Point faible : • Le faible taux d’encadrement par rapport au choix pédagogique du tutorat conduit à limiter à 16 étudiants les effectifs du parcours « Ingénierie de la construction et de la réhabilitation ». 7 z Recommandation : • L’aspect adossement à la recherche est insuffisamment étayé dans le dossier de la spécialité. 8 Recommandations Malgré le côté un peu touffu du dossier, ce master présente de nombreuses qualités. Il faudra veiller pour l’habilitation suivante, à produire un dossier plus lisible et « synthétique » (moins de texte et davantage de tableaux). Toutefois, on peut comprendre que l’inhomogénéité (nature, taille, contenu) des diverses spécialités puisse entrainer quelques difficultés de présentation d’ensemble pour une première version. 9 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20051281 Domaine : Sciences et technologies Mention : Sciences et management Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : C Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) La mention proposée est très disparate en termes de spécialités. Il n’y a pas de M1, ce qui ne correspond pas à la logique d’une mention de master. La plupart des étudiants sont issues de M2 scientifiques. Précédemment, il y avait trois spécialités et six parcours. Dans le projet, six spécialités et dix parcours sont proposés, ce qui suppose une croissance conséquente des effectifs, loin d’être évidente compte tenu des effectifs actuels. L’appellation de la mention « Sciences et management » pose problème. L’idée générale est de proposer une formation en management à des étudiants diplômés de sciences, ce qui est un aspect très positif du dossier. Or, à part une spécialité cohabilitée avec Paris 9 et de fait gérée par des enseignants de Paris 9, toutes les spécialités et la mention sont encadrées par des enseignants-chercheurs de Paris 6 non spécialisés en management, et ne sont pas adossées à un laboratoire de recherche en management. D’une manière générale, il manque dans le dossier beaucoup de précisions sur les débouchés professionnels, les maquettes d’enseignements, les équipes pédagogiques, les disciplines de rattachement des participants, le contenu détaillé des cours et les débouchés. z z Points forts : • Une formation complémentaire en management pour des étudiants issus de formations scientifiques. • L’apprentissage et la formation continue. Points faibles : • Spécialités très hétérogènes. • Trop de spécialités et de parcours. • Nom de la mention inadapté. 2 • A part le cas d’une spécialité, il n’y a pas d’enseignants-chercheurs et de laboratoires de gestion impliqués. • Dossier très imprécis sur la description des enseignements et la répartition CM/TD. • Informations insuffisantes et imprécises sur les équipes pédagogiques. • La part des enseignements réalisés par des professionnels n’est pas précisée. • Deux responsables de mention : cela pourrait être justifié dans le cas d’un responsable pour la partie sciences et d’un autre pour la partie management, mais ce n’est pas le cas. 3 Avis par spécialité Management contextes des z Appréciation (A, B ou C) : B z Points forts : z z connaissances, des contenus et des • Formation continue. • Un jeu d’UE optionnelles est prévu pour homogénéiser les connaissances d’un public à la base hétérogène. • Partenariat avec une université irlandaise. Points faibles : • Stage de 300h (environ 2 mois) pour 30 ECTS. • Faiblesse des enseignements dans le domaine des RH. • Trois parcours-types sont décrits, mais on ne connaît pas les UE optionnelles qui s’y rapportent. Recommandations : • Il conviendrait d’apporter des précisions à la maquette des enseignements qui pour l’instant ne permet pas de comprendre clairement le calcul des ECTS. Les deux parcours présentés ne se justifient pas. La formation s’adressant à des étudiants ayant un parcours scientifique à la base, il serait préférable de n’avoir qu’un seul parcours faisant une place plus importante aux RH, voire à la sociologie des organisations. • Intégrer la spécialité « Ingénierie de la formation en ligne » comme parcours de cette spécialité dans le cadre d’une spécialité au nom plus large et plus représentatif des forces en présence comme par exemple « Technologies de l’information, de la connaissance, des contenus et des contextes », ou alors renforcer fortement les enseignements de gestion. Marketing et vente z Appréciation (A, B ou C) : B z Points forts : • Responsable de la spécialité (un professeur de Dauphine). • La co-habilitation avec Paris-Dauphine, ce qui permet d’avoir une équipe pédagogique et un appui recherche satisfaisant. • L’apprentissage. 4 z z Points faibles : • La répartition entre cours magistraux et travaux dirigés n’est pas précisée. • Il semblerait que les professionnels soient très peu présents dans cette formation. • Les fiches descriptives des enseignements sont absentes. • Les effectifs sont faibles (17 étudiants en 2006-2007). • Le fait que l’équipe de direction et d’encadrement soit de Dauphine amène à se demander quelle est l’utilité de cette spécialité, par rapport à des formations équivalentes à Dauphine, si ce n’est avoir des étudiants de masters de Paris 6 ? Recommandations : • Faire un effort de présentation de la maquette des enseignements en précisant la répartition entre cours magistraux et travaux dirigés et les semestres d’enseignement. • Présenter l’équipe pédagogique au complet, y compris les professionnels. • Fusionner cette spécialité avec « Marketing stratégique et santé » (voir la fiche de cette spécialité). • La présentation du dossier est à améliorer. Gestion du risque z Appréciation (A, B ou C) : B z Points forts : z z • Formation d’actuaire reconnue et validée par les entreprises pour le parcours risques financiers. • Mise en œuvre des connaissances mathématiques et statistiques des étudiants dans des domaines telles que la finance, l’industrie et le vivant. • Bon appui recherche en statistiques. Points faibles : • Deux responsables de mention ?? • Absence de maquette des enseignements : on trouve tout juste quelques thèmes abordés dans le cursus, sans aucun horaire ni titulaires de cours. • Répartition entre cours magistraux et travaux dirigés absente. • Absence d’information sur la part des enseignements réalisés par les professionnels. • Si le parcours sur les risques financiers est facilement identifiable, car fortement relié à la formation d’actuaires, ceux sur les risques industriels et de santé sont beaucoup plus difficiles à cerner et surtout abordent des aspects totalement différents de ceux de l’actuariat. Recommandations : • Apporter les précisions mentionnées ci-dessous (points faibles). • Avoir un seul responsable de mention. • La spécialité s’adressant à des étudiants de M1, voire M2, ayant de solides connaissances en mathématiques et statistiques, il conviendrait de rassembler cette spécialité avec celle d’Ingénierie 5 financière sous un intitulé du type « Ingénierie des risques » avec quatre parcours : un plutôt « finance », un plutôt « actuariat », un « industrie » et un autre « vivant ». • Bien justifier les parcours risques industriels et de la santé qui sont a priori totalement déconnectés de ceux sur les risques financiers. Ingénierie de la formation en ligne z Appréciation (A, B ou C) : B z Points forts : z z • Spécialité unique sur la région parisienne. • Conventions envisagées avec Paris 5, Paris 7 et Paris 8. • Bon appui recherche du côté TIC. Points faibles : • Très peu d’inscrits (12 en 2007-2008). • Le cursus n’est ouvert qu’aux M1 scientifiques en formation initale alors qu’il accueille un public beaucoup plus diversifié en formation continue. • La section CNU des intervenants n’est pas précisée. Recommandations : • Vue en termes de double compétence, cette spécialité devrait s’adresser à des M1 scientifiques à dominante informatique pour leur enseigner des notions dans le domaine de l’ingénierie de la formation. Sous cet angle, un seul parcours se justifie, « TICE ». Par ailleurs, la faiblesse des effectifs montre qu’il n’est pas encore temps de faire de ce cursus une spécialité à part entière. • Il faudrait la fusionner avec celle de « Management des connaissances, des contenus et des contextes » dans le cadre d’une spécialité au nom plus large et plus représentatif des forces en présence comme par exemple « Technologies de l’information, de la connaissance, des contenus et des contextes ». Ingénierie financière z Appréciation (A, B ou C) : C z Point fort : • z Une UE dispensée en langue anglaise. Points faibles : • Les emplois vers lesquels conduit cette spécialité sont ceux auxquels peuvent prétendre des étudiants issus de masters « finance » ou encore « finance et contrôle de gestion », avec une formation beaucoup plus complète dans le domaine. Cela est particulièrement vrai pour le parcours IFA. 6 z • Manque de précisions sur les titulaires des différents enseignements et leur section CNU. • Absence de maquette des enseignements : on trouve une liste d’enseignements sans horaires ni ECTS. • Corps professoral : pas de professeur impliqué ? Recommandation : • Transformer cette spécialité s’adressant à des étudiants de M1, voire M2, ayant de solides connaissances en mathématiques et statistiques. Il conviendrait de la rassembler avec celle de gestion des risques sous un intitulé du type « Ingénierie des risques » avec quatre parcours : un plutôt « finance », un plutôt « actuariat », un « industrie » et un autre « vivant ». Marketing stratégique et santé z Appréciation (A, B ou C) : B z Point fort : • z z Formation continue et apprentissage. Points faibles : • Les effectifs d’étudiants sur les années passées ne sont pas donnés. • Imprécision de la maquette des enseignements. • Absence d’informations sur les différents responsables des enseignements. Recommandation : • Fusionner cette spécialité avec « Marketing-vente », ce qui permettrait de renforcer l’équipe pédagogique et l’appui recherche grâce à la présence de Paris Dauphine. La nouvelle spécialité pourrait alors présenter deux parcours avec un tronc commun important sur les fondamentaux du marketing ou tout compte fait, se limiter aux aspects marketing et santé. Restera la pertinence du rattachement de cette spécialité aux autres spécialités présentées auparavant. 7 Recommandations • Etudier l’intérêt d’une fusion entre les spécialités « Gestion du risque » et « Ingénierie financière » pour faire un master mention « Ingénérie du risque » avec quatre thèmes : actuariat, finance, industrie et santé, ou une spécialité « Ingénérie du risque » avec quatre parcours. • Etudier l’intérêt d’une fusion entre la spécialité « Marketing et ventes » avec celle de « Marketing stratégique et santé » en se focalisant plutôt sur les aspects santé dans le cadre du partenariat avec Dauphine. • Etudier l’intérêt d’une fusion entre les spécialités « Ingénierie de la formation en ligne » et « Management des connaissances, des contenus et des contextes ». • Restera le problème de savoir si toutes ces spécialités peuvent être rattachées à une même mention, car les connexions entre elles sont fictives. • Se pose aussi la pertinence d’une mention de master n’offrant pas de M1 ? • Changer le nom de la mention et éviter des doubles directions non justifiées. 8 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20090525 Domaine : Sciences et technologies Mention : Santé publique et sciences sociales Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : B Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) Le projet est de proposer, au niveau M2 exclusivement (ce qui n’est pas forcément la logique d’une mention de master ?), une offre d’enseignement attractice sur le plan européen (coordination avec le master européen Dynamics of Health and Welfare de l’EHESS) préparant aux métiers de la santé publique et de la recherche en santé publique. C’est une demande de création faite par plusieurs établissements dans le cadre de Paris Universitas, mais qui correspond en fait à la reprise de formations existantes dans le cadre de chaque établissement. Les participants et les équipes de recherche sont de qualité. Il y a quatre spécialités proposées, chacune étant plus particulièrement portée par un établissement et une équipe. Les liens entre les différentes spécialités semblent ténus. La présentation du dossier n’est pas homogène entre les spécialités : présentation des enseignements, des équipes et des CV des intervenants, débouchés… z z Points forts : • Enseignants, chercheurs et laboratoires d’excellente qualité pour la plupart des spécialités offertes. • Projet de niveau européen. Réseau international. • Offre visant trois types de publics : soignants en formation continue, soignants en formation initiale, étudiants issus d’universités ou de grandes écoles avec M1 validé ou équivalence. • Adossement à la recherche excellent en moyenne. Points faibles : • Présentation hétérogène des spécialités. • Manque d’informations sur les intervenants, certains contenus de cours et certaines équipes. 2 • Aspects professionnalisants et débouchés très peu développés. L’impression est que l’orientation est plutôt vers la recherche. • Pourquoi deux responsables de mention ? 3 Avis par spécialité Epidémiologie z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z z • Spécialité de M2 – SPMS- liée fondamentalement à Paris 6, articulée avec le M1 de Paris 6 et basée sur des effectifs relativement conséquents dans le passé (spécialités d’épidémiologie et de biomathématiques d’un ancien master de Paris 6). • Forte experience d’enseignement dans le domaine. • Fort adossement à la recherche. Points faibles : • Pourquoi deux responsables de spécialité ? • Manque d’informations sur les intervenants, certains contenus de cours et équipe. • Aspects professionnalisants et débouchés très peu développés. L’impression est que l’orientation est plutôt vers la recherche. Recommandation : • Préciser les débouchés, en particulier d’étudiants issus de l’ancienne formation. Santé, population et politiques sociales z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z • Programme de très haut niveau, dans le cadre de l’EHESS. • Responsables de spécialité de très haut niveau. • Adossement à la recherche. Points faibles : • Manque d’informations sur les intervenants, certains contenus de cours et équipe. • Aspects professionnalisants et débouchés très peu développés. L’impression est que l’orientation est plutôt vers la recherche. • Pourquoi deux responsables de spécialité ? 4 Droit sanitaire et social z Appréciation (A, B ou C) : B z Points forts : z z • Forte utilité sociale. • A priori, débouchés non négligeables. Points faibles : • Pas de responsable de la spécialité ? • Manque d’informations sur les intervenants, certains contenus de cours et équipe. • L’adossement à la recherche semble beaucoup plus faible que pour les autres spécialités. • Faible ouverture internationale. Recommandations : • Donner le nom du responsable de la spécialité. • Donner un mini-cv et/ou les dernières publications des intervenants. • Justifier la double demande d’habilitation professionnelle. Management des systèmes de santé z Appréciation (A, B ou C) : A z Points forts : z • Domaine avec une forte demande. • Très bon programme d’enseignement. • Ouverture internationale. • Bonne équipe de recherche. Points faibles : • Manque d’informations sur les intervenants, certains contenus de cours et équipe. • Aspects professionnalisants et débouchés très peu développés. 5 Recommandations Il serait souhaitable d’avoir une présentation homogène des différentes spécialités. En premier, il faut bien justifier les débouchés et les effectifs en argumentant sur l’expérience passée, donner de manière générale les contenus détaillés des cours et les dernières publications (mini cv) des principaux intervenants. Ensuite, il fadrait se limiter à un seul responsable de mention ou de spécialité sans autre justification. Enfin, la mention donne l’impression d’être une juxtaposition des spécialités, ce qui limite fortement l’intérêt de ce regroupement. Il faudrait développer des actions telles que des séminaires d’enseignement soient communs. La mention du master ne concernant que des M2, ce qui a priori ne correspond pas à une demande de master, il faudrait des précisions sur les master 1 concernés ou alors proposer un master 1 ? 6 Habilitation des diplômes Masters – Vague C ACADÉMIE : PARIS Établissement : Université Paris 6 – Pierre et Marie Curie Demande n° 20090551 Domaine : Sciences et technologies Mention : Ingénierie pour la santé et la rééducation Avis Aeres Appréciation (A, B ou C) : B Avis global : (sur la mention et l’offre de formation) La demande d’habilitation du master « Ingénierie pour la santé et la rééducation » déposée par l’Université Paris VI propose quatre spécialités : « Didactique professionnelle en rééducation », « Génie de la santé », « Prévention, éducation en rééducation » et « Recherche clinique en rééducation ». Le dossier fourni est parfois confus et devra, à l’avenir, faire l’objet d’une importante relecture, voire d’une restructuration lors d’une prochaine campagne d’habilitation. La formation est sous la responsabilité d’un professeur des universités et du Directeur de l’école de kinésithérapie de Paris dont l’expérience est adaptée pour cette filière d’enseignements. Ils sont entourés d’une équipe pédagogique cohérente et compétente. Les objectifs de cette mention sont de former de nouveaux professionnels de santé capables de s’intégrer dans les domaines de l’encadrement et de l’application de la santé, voire de l’enseignement. Les débouchés paraissent nombreux et sont clairement identifiés. Ce master s’intègre parfaitement dans la structure « LMD » avec un appui sur des Licences ou diplômes d’Etat et une poursuite possible en doctorat. Le contenu pédagogique est pertinent et cohérent avec l’intitulé de la mention et des spécialités. Le master 1 présente un tronc commun important qui pourrait proposer davantage d’UE optionnelles susceptibles de panacher les compétences des futurs diplômés. En master 2, les UE des différentes spécialités sont mutualisées avec d’autres universités. L’aspect professionnalisant repose sur des UE particulières et des stages dont on peut regretter qu’ils se tournent trop vers des structures universitaires. Le projet de recherche accompagné du stage de longue durée contribue à la formation à la recherche. L’adossement à la recherche n’est pas suffisamment identifié, même si les structures d’accueil pour les stages sont mentionnées. L’ouverture internationale, primordiale pour un master, n’est pas suffisamment développée. 2 z z Points forts : • Le master offre des débouchés qui semblent répondre aux besoins de la société. • Le master 1 est fortement mutualisé, même si des options pourraient renforcer la diversité des compétences des futurs diplômés. • La composition du Conseil de l’équipe de formation est un atout. Points faibles : • Il est difficile d’évaluer les niveaux de sortie. • Il convient de mieux définir les laboratoires d’accueil et les entreprises intégrées dans la formation ainsi que leur degré d’implication. • La formation à la recherche et l’ouverture internationale doivent être développées. • A l’avenir, la répartition des flux d’étudiants par spécialité est à préciser. Avis par spécialité Didactique professionnelle en rééducation z Appréciation (A, B ou C) : B z Point fort : • z z Les liens tissés avec d’autres écoles et instituts sont un atout. Points faibles : • Les objectifs et les débouchés de cette formation ne sont pas suffisamment décrits. • La spécificité risque de limiter les effectifs et doit inciter les responsables à être vigilants sur les bilans à venir. • L’affichage « recherche » manque de lisibilité. Recommandations : • Cette formation doit gagner en attractivité. • A l’avenir, le public potentiellement concerné et les débouchés envisagés devraient être plus lisibles. Génie de la santé z Appréciation (A, B ou C) : A 3 z z Points forts : • Le créneau de cette spécialité est pertinent et bien ciblé. • Le domaine des stages est parfaitement identifié. • La formation offre un panel intéressant de débouchés. Point faible : • z L’affichage « recherche » mériterait de gagner en lisibilité. Recommandation : • La formation montre une bonne articulation autour de l’ingénierie médicale qui mériterait d’être davantage mise en valeur. Prévention, éducation en rééducation z Appréciation (A, B ou C) : B z Points forts : z z • Le contenu pédagogique est en parfaite adéquation avec les objectifs de la spécialité. • Cette spécialité offre une diversité de débouchés, atout important pour le bilan des années à venir. Points faibles : • La spécificité de cette spécialité risque de restreindre les flux d’étudiants. • L’adossement à la recherche est trop limité. Recommandations : • Développer l’adossement à la recherche. • La fragilité relative des flux d’étudiants doit inciter les responsables à concentrer leurs efforts sur la communication et l’attractivité de la formation. Recherche clinique en rééducation z Appréciation (A, B ou C) : B 4 z z z Points forts : • Le contenu pédagogique est en parfaite adéquation avec les objectifs de la spécialité. • Cette formation répond à une demande croissante, ce qui est un atout pour l’insertion des étudiants. • L’articulation avec la recherche clinique est cohérente. Points faibles : • Le public ciblé doit être plus clairement identifié. • Les poursuites potentielles en doctorat doivent être précisées, si elles existent. Recommandations : • Identifier clairement les structures de recherche sur lesquelles s’adosse la spécialité. • Préciser les attentes du stage de manière plus explicite. • Mieux identifier le public ciblé par cette spécialité. • Préciser combien et quels étudiants pourraient poursuivre leurs études en doctorat. 5 Recommandations • La formation à la recherche et l’ouverture internationale doivent pouvoir être développées. • La répartition des flux est à préciser pour chacune des quatre spécialités. 6 Observations du président Paris, le 3 décembre 2008 Affaire suivie par : Sandrine Pérez, Secrétaire du président Tél. 01 44 27 33 49 Monsieur Alain MENAND Direction de la section des Formations et des Diplômes AERES 20 rue Vivienne 75002 Paris Réf. : A1/JCP/SP/08-176 Monsieur le Directeur J'ai bien pris connaissance des avis et recommandations de l'AERES sur les projets de master de Sciences et Technologies de l'UPMC pour la période contractuelle 2009-2012. Je les ai fait parvenir à tous les responsables de départements de mention et aux responsables de spécialités pour suite à donner. Nous veillerons à ce que les points faibles signalés par les experts soient analysés par les responsables des départements de formation et que les corrections nécessaires soient apportées dès le début du prochain contrat. Bien que nous ayons déjà largement anticipé cette préoccupation, nous sommes sensibles aux recommandations qui portent sur le nombre trop élevé d'UE, l'existence de quelques spécialités encore à faibles effectifs, le nombre parfois élevé de co-habilitations. Des efforts ont été faits mais la direction de l'UPMC sera attentive à remédier à l'avenir aux défauts qui subsistent dans ces domaines. Nous sommes conscients qu’ils compliquent inutilement l'offre et représentent un investissement souvent non justifié pour l’institution. A ce propos, nous prévoyons une restructuration de spécialités aux limites imprécises et chevauchantes comme celles d’environnements continentaux et de géosciences de la mention sciences de l’univers, environnement, écologie mentionnées par les experts, mais aussi de certaines spécialités redondantes de la mention de physique même si ce défaut n’a pas été explicitement relevé. Les remarques portant sur des manques concernant l’évaluation des formations et le suivi de l’insertion des diplômés ne nous paraissent pas pleinement justifiées. Des enquêtes sont menées régulièrement sur ces sujets au sein de chaque département avec l’aide de l’observatoire des formations de l’UPMC mis en place avec le LMD. Les données sont présentées aux conseils et mises sur le site institutionnel. Les données ont été communiquées au groupe d’experts chargés de l’évaluation de l’établissement dans le document de bilan du précédent contrat quadriennal. Le format limité des dossiers à transmettre pour l’évaluation des masters a parfois conduit les collègues à se retrancher derrière ce bilan au risque de paraître évasifs. Pour les mêmes raisons de compaction, les fiches descriptives détaillées de chaque UE n'ont pas été jointes, privilégiant une présentation synthétique de chacune des UE dans le corps du dossier. L’absence de telles fiches n’a d’ailleurs été soulignée que dans certaines disciplines. En ce qui concerne les conseils de perfectionnement avec représentants des professions, ils sont en cours de mise en place dans chaq département de master et au niveau de l'établissement et devraient ê opérationnels à la rentrée universitaire comme précisé dans le pro d'établissement. Les commentaires concernant le respect ou non de l’esprit du LMD dans certaines de nos propositions sont surprenants. Dès 2004, dans son schéma stratégique de mise en place des masters, l’UPMC s'est emparée de l’idée d’un continuum de 4 semestres qui n'est pas prévu dans les arrêtés de création du master mais qui préfigure le probable format futur des masters. La mise en place d'équipes de formation universitaire et d’équipes administratives puis de départements de formation pour l’ensemble des deux années de chaque mention de master garantit cette continuité. La transition M1-M2 est considérée comme une orientation vers des spécialités à partir d'une base scientifique disciplinaire commune affirmée. Ainsi, les mentions de Santé Publique ou Sciences et Management sont accessibles en M2 à des étudiants ayant acquis cette compétence scientifique forte pour leur permettre d’acquérir une compétence complémentaire en sciences humaines, sociales, juridiques ou économiques. Elles correspondent bien à cet esprit d’orientation en cours de master et évitent l'écueil antérieur qui amenait des diplômés de DEA à acquérir ce type de compétence complémentaire à l’occasion d’une sixième année d’études post-bac dans un autre établissement. Dans le même contexte, la critique sur l'aspect tubulaire du master Biologie Intégrative et Physiologie est difficile à comprendre dans la mesure où, comme nos autres masters, il débute par un tronc commun et amène progressivement l'étudiant à son choix de spécialité de M2. La comparaison avec le schéma Maitrise-DEA est dans ce cas inappropriée. Quant à l'assise du master, incluant neurosciences et biologie du vieillissement, elle a été affirmée dès l'origine et considérée comme positive en 2004 par les experts. Elle ne paraît pas devoir être remise en cause aujourd'hui. Bien entendu, une attention particulière sera apportée à optimiser les liens entre spécialités et mieux articuler partout où cela est nécessaire les enseignements. L'attribution d'une cotation globale par mention laisse supposer qu'il s'agit d'une résultante des notes de chaque spécialité ce qui n’est pas le cas ou alors l'algorithme nous échappe. Elle va à l'encontre des recommandations sur la spécialisation progressive et la réorientation vers le M2 à partir d'un tronc commun en M1 puisqu'elle tend à encourager certaines spécialités aux dépens de leur mention. De manière générale, on ne peut pas dire que les évaluations de nos masters encouragent l'innovation. C'est particulièrement évident en ce qui concerne les masters de Sciences et Management et de Santé Publique et Sciences Sociales pour lesquels le M2 est destiné à permettre à des scientifiques ou des professionnels de santé de valoriser leur compétence initiale dans un contexte managérial. Le master de Santé Publique recomposé s'intègre dans une vision de coopération au sein de Paris Universitas et représente à ce titre une avancée très positive pour l’Alliance. Pour le master Sciences et Management, si la dénomination ne reflète pas le projet pédagogique porté par la mention, une modification de l'intitulé va être effectuée. Le nombre de spécialités de ce master est peut être élevé. Le rapprochement des spécialités organisées autour du marketing va se faire dès le début du prochain contrat après discussion avec nos partenaires de Dauphine et des CFA UPMC et de l'AFI 24. Le manque de lisibilité relevé pour la spécialité ingénierie financière par rapport aux formations de même nature offertes par le master de mathématiques nous incite à renoncer à l'ouverture de cette spécialité. Le master d’Ingénierie de la Santé et Rééducation est un master qui ouvre pour la première fois des formations paramédicales sur des spécialisations au niveau bac + 5. La notation B attribuée à des spécialités du master est étonnante pour un master novateur dans sa première année d'existence. En revanche, la recommandation d'intégrer la spécialité Bioinformatique comme parcours d'une autre spécialité du master d’Informatique ne nous semble pas pertinente et faire la part belle aux réflexes corporatistes de nos propres informaticiens dont certains craignent à juste raison la concurrence scientifique. Au contraire, nous souhaitons identifier clairement une compétence qui se développe à l'UPMC avec une forte visibilité internationale grâce à sa responsable. Cette spécialité bénéficie d'une ouverture européenne et s'inscrit dans un contexte transdisciplinaire. Ces éléments ne semblent pas avoir été pris en compte. Un soutien au recrutement sera bien entendu apporté à ce secteur sur la durée du contrat à venir. La spécialité Changements globaux et trajectoires de développement, que nous proposons de renommer Sciences et Politiques de l’Environnement, est résolument innovante. Sa conception s’inscrit dans le droit fil de la réflexion menée avec Sciences Po lors de la création du double cursus de licence en Sciences et Sciences Sociales. La finalité du doubles cursus est de donner après le baccalauréat une véritable double culture universitaire à des étudiants dont le potentiel les destine à devenir des cadres de haut niveau. L’alliance des cultures en sciences et des sciences sociales nous ayant paru particulièrement pertinente dans le domaine de la décision en matière d’environnement nous avons poursuivi notre collaboration avec Sciences Po au niveau master pour proposer une spécialité co-habilitée. Des réponses appropriées seront apportées à l’ensemble des questions posées par les experts lors de la mise en œuvre de cette spécialité mais l'intérêt manifesté par d’excellents étudiants scientifiques pour ce projet est d’ores et déjà un gage de l’attractivité future de cette spécialité. Des réponses détaillées intégrant les modifications souhaitées sont en cours d’élaboration par chacun des responsables de mention et seront transmises à la DGES par l'Université en prévision de la négociation contractuelle. En vous souhaitant bonne réception de ce courrier, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes salutations les plus dévouées. Le président Jean-Charles Pomerol