Saint François d`Assise recevant les stigmates (1295/1300)
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Saint François d`Assise recevant les stigmates (1295/1300)
Thématiques : Arts, mythes, religions - Arts, techniques, expressions - UNE ŒUVRE A LA LOUPE - Giotto di Bondone (vers 1266 - 1337) Saint François d’Assise r e c e v a n t l e s s t i g m a t e s (1295/1300) Technique : Peinture sur bois Dimensions : 313 x 163 cm Lieu d’exposition : Musée du Louvre, Paris, France. Nationalité de l’artiste : Italien Saint François d'Assise, en prière sur le mont Alverne, reçoit les stigmates du Christ crucifié qui lui apparaît sous la forme d'un séraphin (ange avec trois paires d’ailes). La prédelle (petites scènes au bas du tableau) représente des épisodes de la vie du saint : à gauche, le songe d'Innocent III qui voit en rêve saint François soutenir une église sur le point de s'écrouler ; au centre, le pape qui approuve les statuts de l'ordre des franciscains ; à droite, saint François prêchant aux oiseaux, démontrant ainsi que la Parole de Dieu s'adresse à tous les êtres vivants. Alors que la peinture du XIIIe siècle montre des personnages figés, à la position frontale, sur un fond d’or dans un espace plat et irréel (voir ci-contre « influences »), Giotto choisit de représenter la scène d’une toute autre façon : ● Le fond n’est plus tout d’or mais suggéré par un paysage, ce qui donne l’illusion d’un espace dans lequel sont placés les personnages. ● La représentation de l’espace fait naître un début de perspective dans les architectures (les deux chapelles sont vues de trois-quarts). ● Les personnages sont modelés avec de l’ombre et de la lumière. L’impression du relief des tissus et de l’anatomie les rend plus vivants et réalistes. ● Le mouvement des personnages n’est plus figé dans des poses conventionnelles, elles semblent naturelles. Les personnages apparaissent plus humains. ● La végétation et les différentes espèces d’animaux sont traitées, elles aussi, avec délicatesse et réalisme. ● Seule l’image du Christ reste encore proche des figures sacrées de l’art byzantin, ce qui contraste avec le réalisme et l’intensité de l’expression de saint François. Un monde nouveau, construit et solide, apparaît sous le pinceau de Giotto. Les personnages, forts d'une nouvelle réalité plastique et expressive y prennent place. Giotto ouvre les portes de La Renaissance... Mouvement Renaissance Le saviez-vous ? Lors d’un voyage, le peintre Cimabue observe un enfant qui dessine une brebis d’après nature sur une pierre. Émerveillé par le don du dessinateur en herbe, Cimabue décide lui apprendre la peinture dans son atelier, à Florence. Cet enfant s’appelait Giotto... Influences Cimabue, La Maesta, (1270), Louvre, Paris. Cimabue, le maître de Giotto, emprunte encore à l’art byzantin ses fonds d’or et ses personnages figés dans un espace sans perspective. Ses tentatives de libérer la peinture des conventions seront concrétisées par son élève Giotto. Ouverture Piero della Francesca, La Flagellation du Christ, (vers 1465) Les innovations de Giotto permirent à ses successeurs de perfectionner l’art de la représentation réaliste du corps humain dans un espace en perspective totalement maitrisé. Téléchargez cette fiche et la biographie de l’artiste sur le site du collège, rubrique Histoire des Arts > Arts Plastiques M. Pochic