Dossier de présentation
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Le Lucernaire et le théâtre de la vallée présentent la création en France MON DINER AVEC ANDRE d’André Gregory et Wallace Shawn D’après le scénario du film My dinner with André de Louis Malle, traduit et adapté par René Fix Être un artiste aujourd’hui c’est porter une parole au sein de la cacophonie ambiante et vivre dans sa chair les contradictions de l’art et de sa consommation. Ce dîner étrange, où le doute, la désillusion et l’amitié sont au menu, sert de cadre à la plus humaine des interrogations sur l’artiste et la place de l’art dans nos sociétés modernes. MO N D I N E R A V E C A N D R E de Wallace Shawn et André Gregory D’après le scénario du film My dinner with André de Louis Malle, traduit et adapté par René Fix LA PRESSE La juste distance, de formalisme, pour qu’alors pèsent les mots, les idées. Des grands interprètes, fins précis, sensibles, mais qui savent aussi ce qu’il y a d’humour. Armelle Héliot, Le Figaro Un affrontement à fleurets mouchetés du pauvre et du riche - des comédiens sont magistraux dans cette comédie de la pensée moderne. Gilles Costaz, Zurban Claude Guyonnet et François Clavier sont des interprètes délicats. Tous deux ridicules, pathétiques, mais plus encore douloureux. Didier Mereuse, La Croix Le texte est absolument passionnant. Jean-Luc Jeener, Figaroscope Vie matérielle et aspirations artistiques - une réflexion perspicace sur la dimension humaine du théâtre. Annie Chénieux, Le Journal du Dimanche C’est une excellente pièce pour qui aime le théâtre. Pierre François, La Vie Catholique C’est extrêmement captivant. Quand on sort, on réfléchit. On se pose des questions. C’est complètement impossible d’y échapper. Odette Cournot, Radio J Entre le terre à terre et le romantique, l’échange deviens confrontation. Juliette Corda, Le Parisien Les deux acteurs se renvoient la balle avec brio. Un moment pour faire le point sur notre propre attitude face à la vie, ce n’est jamais du temps perdu ! Gaëlle About, Fréquence Protestante La représentation, merveilleusement mise en scène, s’est transformée en pur moment de jubilation, de sincérité, d’humour et d’émotion. Yves Bastide, L’Echo Républicain, Chartres Pour qui aime l’art dramatique, comédien ou public, « Mon dîner avec André » est un spectacle insolite. Véronique Hotte, La Terrasse La mise en scène juste et la fine interprétation théâtralisent cet échange d’idées de grande valeur. Non, la culture ne se consomme pas, elle se cultive ; mieux, elle se vit… Pierre Corcos, Réforme Emissions radio France Culture « Tout arrive ! » Marc Voinchet, Jean Loup Rivière, Bruno Packels : le mardi 6 décembre 2005 à 12h France Inter (Pop club - José Arthur), Radio Ile de France, Radio J, Fréquence protestante Le Lucernaire et le théâtre de la vallée présentent MON DINER AVEC ANDRE d’André Gregory et Wallace Shawn D’après le scénario du film My dinner with André de Louis Malle, traduit et adapté par René Fix André Grégory Wallace Shawn Maître d’hôtel François Clavier Claude Guyonnet Christine Nissim Mise en scène Musique et bande son Scénographie Costumes Lumière Régie Communication Gerold Schumann Bruno Bianchi Pascale Stih Anne-Marie Royer Uwe Backhaus Daniel Solis Marlène Laurent Bureau de production Prima Donna Hélène Icart 01 42 47 05 56 Attachée de presse Nicole Czarniak 01 46 21 44 09 MirOirs - Ecritures autobiographiques et théâtre Production : le théâtre de la vallée / Coréalisation : Le Lucernaire, Paris - Théâtre Berthelot, Montreuil Avec le soutien de l’Adami, de la Caisse d’Epargne Ile-de-France Nord et de la Ville d’Ecouen L'auteur est représenté dans les pays de langue française par l'Agence MCR, Marie-Cécile Renauld, Paris en accord avec Casarotto Ramsay & Associates Ltd, London. Le théâtre de la vallée est subventionné par le Ministère de la culture et de la communication (D.R.A.C.-Ile de France) et le Conseil Général du Val d’Oise. SYNOPSIS Deux vieux amis, Wallace Shawn et André Gregory, se retrouvent après de longues années de séparation, dans un restaurant français de Manhattan. Shawn approche de la quarantaine, il habite Greenwich Village et gagne chichement sa vie comme auteur dramatique et comédien. L'élégant et distingué Gregory, qui a une dizaine d'années de plus que Shawn, est un metteur en scène d'avant-garde connu, riche, acclamé, très à l'aise en société, marié et père de deux enfants. Tandis que Wally besognait à New York, André a abandonné une société qu'il méprisait et parcouru le monde pendant cinq ans. Questionné par Wally de plus en plus sceptique, André raconte les expériences qu'il a connues, sur les cinq continents, avec toutes sortes de mystiques, à la recherche de la vérité. Représentant deux points de vue totalement opposés sur la vie et le théâtre, et des courants différents de la société américaine, le romantico-mystique André et le terre à terre Wally défendent chacun leur position tout en dégustant un bon repas. Aucun des deux n'arrive à convaincre l'autre. Quand ils se quittent, Wally, qui était venu en métro, décide de prendre un taxi pour rentrer chez lui et raconter à Debbie, sa compagne, son dîner avec André. LE TEXTE J’ai toujours pu vivre dans mon art, mais jamais dans ma vie. Le script d’André Gregory et de Wallace Shawn, à l’origine du film de Louis Malle, est avant tout une formidable métaphore du statut de l’artiste dans nos sociétés contemporaines et c’est bien cet aspect " dramatique " et théâtral qui a séduit de nombreux théâtres européens (Pays-Bas, Allemagne, Italie…) et les a poussés à en proposer une adaptation. Derrière un théâtre de parole où la fable n’est qu’un prétexte à une confrontation majeure de deux regards sur la vie et le monde se cache une réflexion tendue et cynique sur nos " modernes ". Transposer ce texte sur la scène française est cependant un défi particulier puisqu’il s’agira avant tout de proposer un équivalent " frenchy " à ce qui peut apparaître (en première lecture) comme une problématique exclusivement américaine. Mais derrière des profils très typés se cache une humanité en perte de repères et de réelles valeurs fédératives; un monde de solitude où tout le monde est artiste (même durant cinq minutes) mais où personne ne veut voir l’insondable abîme qui se cache derrière ce mot. Etre un artiste aujourd’hui c’est porter une parole au sein de la cacophonie ambiante et vivre dans sa chair les contradictions de l’art et de sa consommation. A cet égard, My Dinner With André, sous ses aspects soigneusement anecdotiques est une des illustrations les plus convaincantes du rôle de l’art et du théâtre en particulier. Il y a urgence, aujourd’hui en France, à entendre cette parole qu’on aurait tort de considérer sous son seul aspect exotique. Il ne s’agit pas d’une nouvelle variation sur la bohème de New-York mais bien d’une illustration mordante et touchante qui fait du destin de deux individus un raccourci terrifiant des impasses et des illusions de ce siècle. René Fix EXTRAIT André Tu sais, le public, aujourd’hui est tellement endormi qu’à moins de lui servir une de ces pièces qui le plongera dans un sommeil encore plus confortable, je ne vois pas très bien quoi faire d’autre au théâtre. Tu vois, je crois vraiment que si tu montes une de ces pièces sérieuses et contemporaines, écrites par des auteurs dans ton genre, tu ne feras que contribuer à la diminution du public. Wally Qu’est-ce que tu veux dire ? André Wally, franchement, comment veux-tu toucher un public en montant une pièce dans laquelle tu ne feras que montrer le splendide isolement des gens, leur incapacité à s’émouvoir des autres et le désespoir de leur existence ? Wally Qu’est-ce que tu veux dire ? André Et ça le touche comment, ton public, d’assister à une de ces pièces qui va nous montrer que les gens, maintenant, sont totalement seuls et que leur vie est sans espoir ? Ça le touche comment de voir une pièce qui va nous montrer un monde inutilement rempli d’accidents sexuels choquants, de violence, de terreur ? Et tout ça, ça va suffire à réveiller un public endormi ? Tu vois, moi je ne crois pas. Je crois plutôt que l’image du monde que tu nous donnes à voir dans des pièces de ce genre, cette image-là correspond exactement à l’image que le public a déjà. Ils sont parfaitement conscients, tu le sais bien, de la difficulté et de la douleur de leur propre existence et de leurs relations et quand ils regardent les infos à la télé, ils ne voient qu’un terrifiant univers chaotique, plein de viol et d’assassinats, de mains coupées et d’enfants qui jettent leurs parents par les fenêtres. Ta pièce ne fait que confirmer la justesse de leur regard sur le monde : il est comme ça, pas d’issue, rien à faire. ANDRE GREGORY Né en 1934, fut un influent défenseur du mouvement de théâtre d’avant-garde américain ; il fut l’un des acteurs et régisseurs les plus connus de la scène offbroadway. Pour des raisons personnelles, il a arrêté le théâtre pendant cinq ans. Puis il a joué dans La dernière tentation du Christ, Démolition man… Si on réussit à mettre sa vie et ses œuvres uniquement au service d’un questionnement, peut-être qu’on trouve, vers cinquante ans, quelques minuscules réponses. Le problème est que notre société - les artistes inclus – ne montre pas trop de patience lorsqu’il s’agit de poser des questions : nous voulons des réponses, et nous les voulons tout de suite. Mon dîner avec André joue avec quelques expériences que j’ai faites pendant des années sans théâtre. Je les utilise comme fondement d’une œuvre qui ne consiste en rien d’autre qu’en interrogations. Et je dédicace cette œuvre à tous ceux qui sont quelque part sur la route, sans un but précis devant les yeux. Qui quelquefois ne savent déjà plus, pourquoi à l’origine ils se sont mis sur le chemin. Et qui sont tout à fait incapables de revenir sur leurs pas, parce qu’ils savent que le chemin le plus court entre deux points ne peut pas être une ligne droite. André Gregory WALLACE SHAWN né en 1943 à New York, a fait des études de philosophie, histoire, économie et politique à Harvard et à Oxford. Puis il a travaillé pendant deux années en Inde. Dès son retour à New York, il a eu du succès comme auteur dramatique et acteur. Wallace Shawn a joué dans plus d’une cinquantaine de films, dont des productions de Woody Allen, Louis Malle, Black Edwards, Rob Reiner, Stephen Frears, James Ivory, Rebecca Miller... Il mène parallèlement à ses activités d’acteur une carrière d’auteur. Il a écrit des pièces comme " Aunt Dan and Lemon " et " The Fever ". Le National Theater de Londres a produit récemment sa dernière pièce, " The Designated Mourner ", avec Mike Nichols et Miranda Richardson. Sa pièce " Mary and Bruce » est en cours d’adaptation pour le cinéma, avec dans les rôles principaux Julianne Moore et Matthew Broderick. MISE EN SCENE Nous ne traduisons pas une esthétique cinématographique au théâtre, nous adaptons un script pour la scène, et nous utilisons nos propres moyens. Il faut imaginer une promenade sur un boulevard, la nuit. Nous voyons dans un restaurant deux personnes en train de dîner. Ils sont près de la vitre, très proches de nous et en même temps très loin. Ils sont complètement exposés, leurs moindres gestes sont visibles, il y n’a aucun lien matériel entre eux et leurs spectateurs au-dehors. Nous construirons une telle situation sur le plateau. Elle permet de focaliser notre attention sur les deux acteurs. Ils jouent sur une plate-forme surélevée. Un faux cadre cache tous les projecteurs, du haut, du bas et des côtés. Ils ne sont pas éclairés par la salle, par contre leur lumière bouge imperceptiblement. Avec ces changements, nous inscrivons leur jeu dans le temps, ils permettent aussi de mettre en valeur une situation, un geste. La profondeur de l’espace a la même fonction : c’est là que le maître d’hôtel travaille et prépare les plats. Nous permettons ainsi aux acteurs de développer un jeu fin, en subtilités. Gerold Schumann FRANCOIS CLAVIER s’est formé à l'Ecole Florent, au Théâtre Ecole Robert Hossein et au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de la Ville de Paris dans la classe d'Antoine Vitez. Au théâtre, il joue dans les mises en scène d’ Antoine Vitez, Klaus Michael Grüber, Jacques Lassalle, Jean-Pierre Vincent, Marcel Maréchal, Jacques Kraemer, Charles Tordjman, René Loyon, Stuart Seide ou Jean-Claude.Fall. Au cinéma, il a travaillé avec James Ivory, Claude Pinoteau, Pierre Richard, Claude Lelouch, Michel Deville, Jeanne Labrune… Parallèlement à ses activités d'acteur, il poursuit une carrière de formateur en Art Dramatique. CLAUDE GUYONNET se forme au Conservatoire avec Michel Bouquet, Pierre Vial, Daniel Mesguich… Depuis vingt ans, il a travaillé avec Bernard Sobel, Jacques Lassalle, Jean Lacornerie, Gilles Bouillon ou Jacques Vincey. CHRISTINE NISSIM Christine Nissim est comédienne. En 25 ans, elle a joué dans une trentaine de spectacles, notamment avec Didier Flamand (Prends bien garde aux Zeppelins / Théâtre National de Chaillot), Michel Massé ( Cie 4 Litres 12), Gerold Schumann (4 créations), Nicolas Struve (Ensorcelés par la mort / Recontre de la Cartoucherie), Mariamne Merlo (Clytemnestre dans Electre de Giraudoux) et Maria Zakhenksa (La reine dans Ruy Blas / Festival de la Luzège). Depuis quelques années elle dirige des ateliers de formation artistique. GEROLD SCHUMANN est né à Francfort où il étudie la littérature et la philosophie. A Berlin, il poursuit ses études, collabore avec l'Académie de l'Art et enseigne à l'Institut de Science de Théâtre. A Bochum, il est dramaturge au Schauspielhaus (direction Claus Peymann) et travaille avec Manfred Karge, Alfred Kirchner, Peter Palitsch... A Bobigny et à Gennevilliers il est assistant de Matthias Langhoff et de Bernard Sobel. Depuis 1990 il fait des mises en scène (Brecht, Tabori, Shakespeare, Goethe, Ramlose, Ovide, Racine, Wedekind, Duras...). En 1992, il est cofondateur du théâtre de la vallée. PASCALE STIH Scénographe. Après avoir suivi des ateliers - dessin, peinture - et des stages scénographie et dramaturgie avec Daniel Lemahieu - , elle se forme en travaillant comme assistante décoratrice, notamment avec les compagnies d'Anne-Marie Lazarini et de Patrice Bigel. Depuis quelques années, elle conçoit des scénographies pour Daniel Amar, Jacques Vincey, Véronique Caye et a participé à un collectif de création pour le spectacle La maladie d'être mouche. Elle a conçu la scénographie de la dernière création du théâtre de la vallée, L’Eveil du Printemps de Frank Wedekind. BRUNO BIANCHI Compositeur, essaye d'imaginer des sons à 10 000 mètres sous l'eau. A gagné plusieurs prix de Musique concrète et de Musique contemporaine. Travaille avec le Groupe de Recherche Musicale de Radio France. Il compose pour le cinéma, le théâtre, la danse… UWE BACKHAUS Eclairagiste, a 'fait la lumière' dans un cirque à Berlin et vu des minuscules particules de poussière danser dans le rayon lumineux d'un projecteur HMI. Depuis plusieurs anées, il conçoit des lumières pour le théâtre (JTN, Cité Universitaire, Avignon...) et éclaire des cathédrales (Chartres, Lyon, Lourdes...).