Bulletin des médecins suisses Bollettino dei medici svizzeri
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Bulletin des médecins suisses Bollettino dei medici svizzeri
Bulletin des médecins suisses Bollet tino dei medici svizzeri 5 29. 1. 2014 Schweizerische Är z tezeitung Editorial 14 5 Intervention tarifaire du Conseil fédéral: approche arbitraire versus démarche appropriée FMH 150 Avancement des travaux de la collaboration tripartite FMH / H+ / CTM FMH/ Division Données, démographie et qualité 153 Swiss Quality Award 2014: la mise au concours est lancée Tribune 171 Macht naturwissenschaftliche Fortbildung Sinn für eine Geisteswissenschaft? Rencontre avec Zheng Chen, doc teur MTC 176 Es geht immer um das Gleichgewicht «Et encore…» par Bruno Kesseli Ceux qui disaient A(nna) peuvent à présent aussi dire B(adoux) Organe officiel de la FMH et de FMH Services www.bullmed.ch Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch Bollettino ufficiale della FMH e del FMH Services 180 SOMMAIRE FMH FMH Editorial 145 Intervention tarifaire du Conseil fédéral: démarche arbitraire versus appropriée Ernst Gähler Comité central 154 Nouvelles du Comité central Questions tarifaires 147 La FMH en faveur du tiers garant Ernst Gähler, Irène Marty, Kerstin Schutz Du point de vue du corps médical, le tiers garant est le 155 Nouvelles du corps médical Courrier / Communications 156 Courrier au BMS système de facturation à favoriser dans le secteur ambulatoire. Pour tous les acteurs impliqués – patient, médecin et assureur – c’est le système le mieux adapté pour 158 Examens de spécialiste / Communications répondre aux exigences en matière de qualité, de coûts et d’efficience de notre système de santé. 150 Avancement des travaux de la collaboration tripartite FMH / H+ / CTM Roger Scherrer, Irène Marty Les travaux de révision de la collaboration tripartite FMH, H+ et CTM battent leur plein. Tenez-vous informés des FMH Services 160 Séminaires/Seminari 2014 161 Emplois et cabinets médicaux points forts de la révision du TARMED, ainsi que des travaux des équipes spécialisées et de la feuille de route commune. SAQM/DDQ 153 Swiss Quality Award 2014: la mise au concours est lancée Michelle Gerber Les médecins initiateurs de projets intéressants en faveur de la qualité peuvent à nouveau se présenter au Swiss Quality Award. Une nouveauté cette année, le prix est désormais décerné dans les trois catégories suivantes: «hospitalier», «ambulatoire» et «intersectoriel». Tribune Point de vue 171 Macht naturwissenschaftliche Fortbildung Sinn für eine Geisteswissenschaft? Urs Dudle Dans la plupart des disciplines, la «formation continue élargie» introduite en 2009 a entraîné une libéralisation, sauf en psychiatrie. L’auteur déplore que 10 heures de «formation continue libre» soient passées à la trappe. Etant donné que de nombreux psychiatres travaillent également en qualité de psychothérapeutes, la formation continue doit être ouverte aux sciences humaines et à l’expérience personnelle. 173 Prévention du suicide Ebo Aebischer Ebo Aebischer s’occupait, au sein des églises réformées, de l’assistance aux personnes touchées par le suicide d’un proche. Il estime que la volonté politique pour mettre en œuvre des programmes de prévention efficaces fait défaut. Par ses réflexions et remarques, il souhaite inciter les médecins à s’engager activement dans ce domaine. 175 Spectrum SOMMAIRE Horizons Et encore… Rencontre avec… 176 «Es geht immer um das Gleichgewicht» Daniel Lüthi Une rencontre aux confins de la médecine classique: Daniel Lüthi a rencontré Zheng Chen, Dr en médecine traditionnelle chinoise spécialisée en acupuncture. Elle raconte le parcours qui l’a menée de Shanghai à la Suisse. Malgré les succès thérapeutiques obtenus, elle 180 Ceux qui disaient A(nna) peuvent à présent aussi dire B(adoux) Bruno Kesseli considère son travail comme étant es- Une quasi-révolution au sein du BMS (qui reste néan- sentiellement préventif. En cas de maladies aiguës moins jaune): la caricature d’ANNA en dernière page graves, elle recommande à ses patients de recourir à la sera remplacée par des dessins de BADOUX. Le rédacteur médecine classique. en chef du BMS vous explique pourquoi. Sous un autre angle 179 Der verirrte Weihnachtsstern Frank Seibold Un case-report d’après Noël. Badoux IMPRESSUM Rédaction Dr et lic. phil. Bruno Kesseli (Rédacteur en chef) Dr Werner Bauer Prof. Dr Samia Hurst Dr Jean Martin lic. oec. Anna Sax, MHA Dr Jürg Schlup (FMH) Prof. Dr Hans Stalder Dr Erhard Taverna lic. phil. Jacqueline Wettstein (FMH) Rédaction Ethique Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d. Prof. Dr Lazare Benaroyo Dr Rouven Porz Rédaction Histoire médicale Prof. Dr et lic. phil. Iris Ritzmann Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff, p.-d. Rédaction Economie lic. oec. Anna Sax, MHA Rédaction Droit Me Hanspeter Kuhn (FMH) Managing Editor Annette Eichholtz M.A. Délégués des sociétés de discipline médicale Allergologie et immunologie clinique: Pr A. Bircher Anesthésiologie: Pr T. Erb Angiologie: Pr B. Amann-Vesti Cardiologie: Pr C. Seiler Chirurgie: Pr Dr L. Bühler Chirurgie cardiaque et vasculaire thoracique: Pr T. Carrel Chirurgie de la main: PD Dr L. Nagy Chirurgie maxillo-faciale: Pr H.-F. Zeilhofer Chirurgie orthopédique: PD Dr M. Zumstein Chirurgie pédiatrique: Dr M. Bittel Secrétariat de rédaction Elisa Jaun Adresse de la rédaction EMH Editions médicales suisses SA Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] Internet: www.bullmed.ch Editeur FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, Case postale 300, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Courriel: [email protected] Internet: www.fmh.ch Production Schwabe SA, Muttenz Annonces Publicité Dr Karin Würz Cheffe placement des annonces Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] «Offres et demandes d’emploi/ Immeubles/Divers» Matteo Domeniconi, personne de contact Tél. 061 467 85 55, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] «Office de placement» FMH Consulting Services Office de placement Case postale 246, 6208 Oberkirch Tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86 Courriel: [email protected] Internet: www.fmhjob.ch Marketing EMH Dr Karin Würz, responsable marketing et communication Tél. 061 467 85 49, fax 061 467 85 56 Courriel: [email protected] Chirurgie plastique, reconstructive et esthétique: PD Dr T. Fischer Cytopathologie clinique: vacant Dermatologie et vénéréologie: PD S. Lautenschlager Endocrinologie/diabétologie: Pr G. A. Spinas Gastro-entérologie: PD Dr C. Mottet Génétique médicale: Dr D. Niedrist Gériatrie: Dr M. Conzelmann Gynécologie et obstétrique: Pr W. Holzgreve Hématologie: Dr M. Zoppi Infectiologie: Pr W. Zimmerli Médecine du travail: Dr C. Pletscher Médecine générale: Dr B. Kissling Abonnements Membres de la FMH FMH Fédération des médecins suisses Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11, fax 031 359 11 12 Abonnements EMH EMH Editions médicales suisses SA Abonnements, Case postale, 4010 Bâle Tél. 061 467 85 75, fax 061 467 85 76 Courriel: [email protected] Abonnement annuel: CHF 320.–, porto en plus © 2014 by EMH Editions médicales suisses SA. Tous droits réservés. Toute reproduction d’article, y inclus électroniquement et la traduction, en totalité ou par extrait, est soumise à l’autorisation écrite des éditions. Paraît le mercredi ISSN 1661-5948 ISSN 1424-4012 (édition électronique) Médecine intensive: Dr C. Jenni Médecine interne: Dr W. Bauer Médecine légale: Pr T. Krompecher Médecine nucléaire: Pr J. Müller Médecine pharmaceutique: Dr P. Kleist Médecine physique et réadaptation: Dr M. Weber Médecine tropicale et médecine de voyages: PD Dr C. Hatz Néonatologie: Pr H.-U. Bucher Neurochirurgie: Pr H. Landolt Neurologie: Pr H. Mattle Neuropédiatrie: Pr J. Lütschg Neuroradiologie: Pr W. Wichmann Oncologie: Pr B. Pestalozzi Ophtalmologie: Dr A. Franceschetti Oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervico-faciale: Pr J.-P. Guyot Pathologie: Pr G. Cathomas Pédiatrie: Dr R. Tabin Pharmacologie et toxicologie clinique: Dr M. Kondo-Oestreicher Pneumologie: Pr T. Geiser Prévention et santé publique: Dr C. Junker Psychiatrie et psychothérapie: Dr G. Ebner Psychiatrie et psychothérapie d’enfants et d’adolescents: Dr R. Hotz Radiologie: Pr B. Marincek Radio-oncologie: PD Dr Damien Weber Rhumatologie: Pr M. Seitz FMH Editorial Intervention tarifaire du Conseil fédéral: démarche arbitraire versus appropriée Le 16 décembre 2013, le Conseil fédéral a mis en audition un projet d’ordonnance sur l’adaptation de la structure tarifaire TARMED. Ce projet prévoit d’améliorer la situation financière des médecins de premier recours en leur accordant 200 millions de francs supplémentaires et de financer cette somme par le biais d’une réduction linéaire de 9% de la prestation technique pour l’ensemble des positions tarifaires de 14 chapitres du TARMED. Bien évidemment, la FMH se félicite d’une rémunération correcte de la médecine de famille. En revanche, elle reproche au Conseil fédéral de lier cette revalorisation à une dévalorisation tarifaire équivalente des spécialistes. En effet, aucune base légale ne justifie une telle intervention qui, du reste, ne répond pas non plus au principe – controversé – de la neutralité des coûts dans la LAMal. En outre, les volumes de compensation ne sont possibles que lorsqu’ils résultent de la correction de prestations manifestement non appropriées. Faut-il rappeler que cette correction doit tenir compte de la structure actuelle des coûts et que celle-ci n’a plus été adaptée depuis 21 ans? Le Conseil fédéral ne peut donc ordonner des adaptations de la structure tarifaire au détriment des spécialistes sans apporter la preuve que les positions du TARMED qui font l’objet de cette correction seront appropriées suite à son intervention. D’après la loi, la structure tarifaire TARMED doit reproduire toutes les prestations médicales de manière économiquement correcte. Fortement engagée pour une évaluation appropriée des prestations médicales, la FMH estime qu’il est primordial que le TARMED reproduise correctement toutes les prestations médicales, et en particulier celles de la médecine de famille. Dans ce contexte, l’objectif de la structure tarifaire doit être de prendre en compte et d’évaluer le mieux possible la réalité au cabinet médical et à l’hôpital. Fondée sur une mécanique complexe, cohérente et reconnue, l’évaluation de chacune des quelques 4500 prestations du TARMED ne peut être adéquate que si toutes les valeurs de référence et tous les paramètres de la structure tarifaire sont actualisés. C’est pourquoi la FMH œuvre aussi activement à la révision globale du TARMED aux côtés de ses partenaires, H+ et la CTM, et prévoit de présenter une version 2.0 d’ici fin 2015. Vous en apprendrez davantage sur l’avancement des travaux à la page 150 de ce numéro. N’étant pas appropriée, la position additionnelle pour les 5 premières minutes de la consultation – que le Conseil fédéral souhaite instaurer dans le TARMED dans le but de revaloriser la médecine de famille – ne saurait donc représenter qu’une solution transitoire dans l’attente d’une révision globale du TARMED qui permette la prise en compte médicalement et économiquement correcte des prestations de médecine de famille et de toutes les autres prestations médicales. L’intervention du Conseil fédéral n’étant pas appropriée, elle doit clairement rester une mesure provisoire. Par ailleurs, la réduction linéaire du prix de la prestation technique pour 14 chapitres du TARMED en vue de financer la revalorisation de la médecine de famille créera des déséquilibres dans le système, notamment au regard de sa mise en œuvre: le choix des chapitres de même que la réduction forfaitaire de 9% ne sont ni appropriés ni plausibles sur le plan économique, en particulier lorsque ce choix concerne des chapitres que le Conseil fédéral a lui-même approuvés pas plus tard qu’à l’été 2012! La baisse du prix de la prestation technique néglige en outre le fait que les frais du personnel non médical représentent la plus grande partie de la dépense, soit 39%. La réduction de la prestation technique conduira de facto à une baisse de la rémunération avec un impact sur les salaires du personnel non médical comme les assistantes médicales et les infirmières. Une structure tarifaire a l’obligation légale de reproduire de manière réaliste et économiquement correcte les coûts réels des prestations médicales. Or, selon la FMH, les interventions prévues par le Conseil fédéral dans la structure tarifaire TARMED ne remplissent pas en l’état l’obligation légale visant à établir une structure tarifaire appropriée et conforme aux règles de l’économie d’entreprise. Il s’agit là d’une démarche purement politique, incompatible avec les dispositions de la LAMal. Dr Ernst Gähler, vice-président de la FMH, responsable du département Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 145 FMH Questions tarifaires La FMH en faveur du tiers garant Du point de vue du corps médical, le tiers garant est le système de facturation à favoriser dans le secteur ambulatoire (LAMal). Pour tous les acteurs impliqués – patient, médecin et assureur – c’est le système le mieux adapté pour répondre aux exigences en matière de qualité, de coûts et d’efficience de notre système de santé et en même temps pour les promouvoir. Ernst Gähler a, Irène Marty b, Kerstin Schutz c a Dr, vice-président de la FMH, responsable du département Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse b FMH, cheffe adjointe de la division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse c FMH, Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse La FMH soutient la règle en vigueur conformément à l’art. 42 al. 1 LAMal, selon laquelle le système du tiers garant prédomine dans le secteur ambulatoire, pour autant qu’aucune autre convention n’ait été signée entre les fournisseurs de soins et les assureurs. Le présent article reprend des extraits du papier de position de la FMH, dont vous trouverez la version complète sur notre site www.fmh.ch Contexte De manière générale, les prestations du secteur ambulatoire prises en charge par l’assurance obligatoire des soins (AOS) sont indemnisées selon deux systèmes de facturation distincts [1]. Tiers garant Le système du tiers garant est celui qui prédomine conformément à l’art. 42 al. 1 LAMal. Sauf convention contraire entre les assureurs et les fournisseurs de prestations, l’assuré est le débiteur de la rémunération envers le fournisseur de prestations. L’assuré a, dans ce cas, le droit d’être remboursé par son assureur. Tiers payant Conformément à l’art. 42 al. 2 LAMal, assureurs et fournisseurs de prestations peuvent convenir que l’assureur est le débiteur de la rémunération. Il s’agit du système du tiers payant. Correspondance: FMH / Division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse Froburgstrasse 15 CH-4600 Olten Tél. 031 359 12 30 Fax 031 359 12 38 tarife.ambulant[at]fmh.ch Les deux systèmes de rémunération, le tiers garant et le tiers payant, sont régis par l’art. 42 LAMal [2]. Dans notre pays, le système utilisé majoritairement pour les factures est celui du tiers garant. C’est aussi le système prédominant cité dans la LAMal. Mais ces dernières années, différents assureurs-maladie sont montés au créneau pour dénoncer ce système de facturation. Ils prétendent qu’avec le tiers payant, et en particulier avec l’introduction de l’échange électronique des données via un intermédiaire, des économies de coûts pourraient être réalisées et répercutées sur les primes. Depuis pas mal de temps, des différences notables existent entre les assureurs et les médecins concernant l’échange électronique des données. Avec le tiers garant, les factures sont traitées par les centres de confiance des médecins alors qu’avec le tiers payant, les factures sont gérées par l’intermédiaire de MediData, majoritairement financé par les assureurs. Il est du reste tout à fait compréhensible que les assureurs préfèrent le tiers payant car l’augmentation de leur chiffre d’affaires infléchit le rapport entre chiffre d’affaires et coûts administratifs. Une inflexion dont on ne peut pas dire qu’elle ne soit pas souhaitée de la part des assurances-maladie. Avantages du tiers garant Le tiers payant augmente le volume de factures et les coûts administratifs, ce qui risque de se répercuter sur les primes. Avec le système du tiers payant, toutes les factures de médecin sont automatiquement et directement adressées aux assurances-maladie. Pour le corps médical, c’est un non-sens économique. – En effet, comme diverses études l’ont démontré, les cabinets émettent une proportion considérable de petites factures (inférieures à CHF 100.–) qui relèvent de l’assurance obligatoire des soins et que les patients paient souvent directement «de leur poche». Le traitement de toutes ces petites factures selon le système du tiers payant n’entraînerait qu’un surplus de bureaucratie et un surcoût administratif sans aucun avantage médical. Le passage du système du tiers garant à celui du tiers payant dans tout le pays se chiffrerait approximativement à CHF 750 millions. – Mais aussi, avec le tiers payant, chaque montant supérieur à celui de la franchise est payé par les assureurs avec des répercussions directes sur les primes. Des études réalisées avec santésuisse ont montré qu’une différence de près de 15% existe entre le nombre de factures effectivement produites et celles envoyées aux assurances pour remboursement. Il faut donc s’attendre à ce que les coûts administratifs, et donc ceux ayant des répercussions sur les primes, subissent une nette augmentation si le système du tiers payant est appliqué à tout le pays. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 147 FMH Questions tarifaires – En outre, des projections montrent que si les patients transmettaient tous les «petits» montants à leur assurance-maladie, le volume d’un canton pourrait augmenter de 5 à 8% ce qui entraînerait la baisse de la valeur du point tarifaire de ce canton. De cette manière, les coûts administratifs et le chiffre d’affaires des assureurs augmentent sans qu’un quelconque avantage médical ne soit créé pour les assurés. Le tiers payant concentre plus de pertes sur débiteurs que le tiers garant L’évaluation des chiffres de la Caisse des médecins des cantons de Zurich et de Saint-Gall permet de réfuter de manière exemplaire l’argument selon lequel Figures 1 et 2 Statistique de la Caisse des médecins, avril 2011– mars 2012, cantons de Zurich et de Saint-Gall. Canton de Zurich Taux de factures payées: Tiers garant 99.00% Tiers payant 96.20% Canton de Saint-Gall Taux de factures payées: Tiers garant 99.10% Tiers payant 98.30% le système du tiers payant assure un meilleur paiement des factures. Ces chiffres indiquent en effet qu’avec le tiers payant, la proportion de factures payées au terme de 30 jours est moins élevée qu’avec le tiers garant. Dans ces deux cantons, les impayés sont également moins élevés avec le tiers garant. Les évaluations de plusieurs cantons montrent que les pertes sur débiteurs sont généralement moins importantes avec le tiers garant qu’avec le tiers payant. La répartition des risques est également meilleure avec le tiers garant qu’avec le tiers payant car le nombre de débiteurs (les patients) est naturellement plus élevé et le montant par débiteur moins élevé. Avec le tiers payant, les dérogations de paiement sont la norme au détriment du patient Avec le tiers garant, des dérogations de paiement peuvent être accordées dans certains cas appropriés. Notamment lorsqu’un patient doit s’attendre à un traitement long et coûteux, le médecin peut convenir avec lui d’une dérogation [3] pour une durée déterminée dans le but de se préserver de factures élevées. Mais de telles conventions doivent être conclues individuellement en fonction de la situation. Avec le tiers payant, cette pratique serait la norme pour tous les patients et pour toutes les factures au détriment de la protection des données et du pouvoir de décision des patients. Dans le tiers payant, le contrôle des factures relève des assurances, réduisant la possibilité d’intervenir pour le patient Le tiers payant tue dans l’œuf l’incitatif souhaité par la Confédération en faveur du contrôle des coûts et de la qualité par le patient. En effet, qui d’autre que le patient est mieux à même de contrôler les factures de médecin? Contre toute attente de la part de santésuisse, une enquête menée par ses soins a indiqué que 70% des patients contrôlaient les factures de leurs médecins. Il ne faut pas non plus oublier que tous les médecins qui gèrent leurs factures selon le système du tiers garant font preuve d’une parfaite transparence vis-àvis de leurs patients. Protection des données et protection contre le bradage du secret médical compromises par le tiers payant Avec le tiers payant, l’assureur a accès à tous les diagnostics et à toutes les maladies du patient car ils sont inscrits sur toutes les factures qui lui sont adressées. Dans ce contexte, la facturation mentionnant les positions d’un tarif TARMED extrêmement précis et différencié expose le patient aux limites du secret médical. En effet, les positions détaillées sur la facture permettent d’identifier sans aucun problème le Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 148 FMH Questions tarifaires diagnostic ainsi que la maladie du patient et d’établir un pronostic sur son état de santé. Le Préposé fédéral à la protection des données a plusieurs fois pointé du doigt ce problème dans ses rapports. Pour le tiers garant, il recommande la gestion des factures de médecins via des centres de confiance. Tiers garant et échange électronique de données via les centres de confiance Chaque année, les centres de confiance gèrent quelque 19 millions de factures, ce qui représente plus d’un milliard de fichiers de données sauvegardées. Par conséquent, cette variante demeure la plus avantageuse pour l’échange électronique des données car celles-ci sont mises quasiment gratuitement à disposition par les centres de confiance et sont conformes à la protection des données. En revanche, les factures traitées et mises à la disposition des assureurs par des intermédiaires comme MediData engendrent des coûts (environ 2 CHF par facture), des dépenses supplémentaires pour les assureurs qui au final se répercutent sur les primes. Dans l’intérêt de l’ensemble du corps médical et pour les raisons mentionnées ici, il est primordial que la facturation se poursuive principalement selon le tiers garant en favorisant l’échange électronique via les centres de confiance car, financièrement plus avantageux, ce système respecte la protection des données. C’est aussi la raison pour laquelle la FMH continuera d’optimiser les modalités concernant la facturation via les centres de confiance. Références 1 Le tiers soldant est une troisième méthode de remboursement prévue par la LAMal (art. 42 al. 1 dernière phrase). On parle de tiers soldant lorsque le patient cède par écrit au fournisseur de prestations le droit d’être remboursé par l’assureur (c.-à-d. ses prétentions nettes, à savoir le montant de la facture après déduction de la franchise et de la quote-part). 2 Art. 42 LAMal: 1 Sauf convention contraire entre les assureurs et les fournisseurs de prestations, l’assuré est le débiteur de la rémunération envers le fournisseur de prestations. L’assuré a, dans ce cas, le droit d’être remboursé par son assureur (système du tiers garant). En dérogation à l’art. 22, al. 1, LPGA, ce droit peut être cédé au fournisseur de prestations (tiers soldant [note de l’auteur]). 2 Assureurs et fournisseurs de prestations peuvent convenir que l’assureur est le débiteur de la rémunération (système du tiers payant). En cas de traitement hospitalier, l’assureur, en dérogation à l’al. 1, est le débiteur de sa part de rémunération. 3 Art. 42 al. 1 LAMal (dernière phrase): En dérogation à l’art. 22, al. 1, LPGA, ce droit peut être cédé au fournisseur de prestations. Prendre le pouls de l’actualité. L’offre groupée de la FMH. Bulletin des médecins suisses, Today’s Press, FMH-Flash. Gratuit pour nos membres. oir E n sav r plus su h h.c www.fm Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 149 FMH Questions tarifaires Révision globale de la structure tarifaire TARMED Avancement des travaux de la collaboration tripartite FMH / H+ / CTM Roger Scherrer a, Irène Marty b a FMH, chef de la division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse b FMH, cheffe adjointe de la division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse Correspondance: Division Tarifs et conventions pour la médecine ambulatoire en Suisse de la FMH Froburgstrasse 15 CH4600 Olten Tél. 031 359 12 30 Fax 031 359 12 38 tarife.ambulant[at]fmh.ch Les baisses linéaires, prévues dans les différents cha pitres du TARMED, que le Conseil fédéral entend mettre en œuvre cette année en exerçant sa compé tence subsidiaire devraient encore accentuer les dis torsions lors de l’évaluation des différentes presta tions médicales. D’après les explications accompag nant le projet d’ordonnance de décembre 2013, il est prévu que la validité de ces interventions échoie au terme de la révision globale de la structure tarifaire TARMED, menée par les partenaires tarifaires. Pour la FMH, il est capital que les travaux de la ré vision globale du TARMED avancent rapidement afin de pouvoir présenter le plus tôt possible une ver sion de la structure tarifaire révisée dans son ensem ble et de garantir à nouveau l’évaluation des presta tions médicales par des mécanismes clairs et transpa rents. C’est dans ce contexte que la FMH, H+ et la CTM (coopération tripartite) poursuivent active ment leurs travaux conjoints. Dans ces colonnes, nous vous présentons plus en détail l’avancement actuel des travaux de révision. Figure 1 La coopération tripartite se décline en trois niveaux. Commission de pilotage Approche stratégique de la coopération, supervision des activités opérationnelles Commission technique Bases techniques, coordination des travaux des équipes spécialisées, échange d’informations, sauvegarde de la documentation commune Equipes spécialisées Equipes d’experts pour traiter de sujets et de questions spécifiques Priorités de la coopération tripartite FMH / H+ / CTM La FMH a commencé la révision de la structure tari faire déjà fin 2010. A l’automne 2012, la FMH, H+ et la CTM ont conjugué leurs forces dans une coopéra tion tripartite en vue de travailler à la révision glo bale du TARMED. Ensemble, ils se sont engagés par une déclaration d’intention qui définit leur objectif commun: «Une évaluation actualisée et appropriée des prestations au cabinet médical, dans les hôpitaux et dans les cli niques, qui soit conforme à la loi et aux critères de l’économie d’entreprise et réalisée sur la base de don nées et de faits précis.» Afin de mieux répondre à l’extrême complexité de la structure tarifaire, il a tout d’abord fallu se mettre d’accord sur les objectifs stratégiques, puis dé finir et appliquer des principes uniformes en matière de tarification et enfin pouvoir disposer de l’expertise de plusieurs spécialistes des domaines médical et éco nomique. C’est pourquoi la coopération tripartite se décline en trois niveaux différents (fig. 1). Les équipes spécialisées traitent et coordonnent les travaux relatifs aux questions interdisciplinaires ou se penchent directement sur des chapitres précis et des positions tarifaires spécifiques à une ou plu sieurs disciplines. La collaboration et les connaissan ces des sociétés de discipline sont indispensables au bon fonctionnement de ces équipes. C’est également le seul moyen de reproduire le plus correctement possible la réalité médicale d’aujourd’hui dans les différents chapitres du TARMED. La figure 1 récapitule les priorités découlant des objectifs fixés pour la révision globale du TARMED. Travaux des équipes spécialisées en 2013 L’année dernière, en vue d’une prise en compte ap propriée des prestations ambulatoires spécifiques aux cabinets médicaux et au domaine hospitalier, plusieurs équipes se sont penchées activement sur les positions tarifaires des chapitres concernés. Nous vous présentons ici un aperçu de l’avancement de leurs travaux: – Equipe spécialisée «Psychiatrie»: l’équipe spéciali sée a approuvé la nomenclature; le but ayant été d’obtenir un système de structure tarifaire iden tique pour les prestations de psychothérapie dé léguée, que ce soit au cabinet ou à l’hôpital. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 150 FMH Questions tarifaires Tableau 1 Les priorités de la révision globale du TARMED. Priorité Détails Vérification et actualisation des modèles de coûts «KoReg», «INFRA» et «prestation médicale» Paramètres de la prestation médicale – Actualisation du salaire de référence des médecins – Examen de la productivité médicale – Vérification de la graduation du facteur de la valeur intrinsèque Paramètres INFRA – Actualisation du salaire du personnel non médical – Vérification de la dotation du personnel – Examen de la productivité du personnel non médical – Nouvelle évaluation des coûts d’utilisation des infrastructures – Actualisation des prix des appareils et de leur durée d’amortissement – Vérification de la dotation des appareils – Examen du taux d’utilisation des unités fonctionnelles – Plausibilité du paramètre «frais matériels et redevances» – – Paramètres KoReg – Reprise des données RoKo actuelles – Vérification et actualisation des paramètres – Regroupement éventuel d’unités fonctionnelles Simplification de l’ensemble de règles – Simplification et réduction à ce qui est nécessaire pour le tarif, le cas échéant compléter la structure tarifaire avec des modules externes dans le but de lui conférer la flexibilité nécessaire Simplification de la structure tarifaire – Moins de positions tarifaires mais plus transparentes – Nouvelle structure et système de numérotation – Moins de sous-chapitres Prise en compte appropriée des prestations ambulatoires de base – Remaniement complet des positions tarifaires du chapitre 00 – Prise en compte de prestations spécifiques à la médecine de famille Prise en compte appropriée des prestations ambulatoires spécifiques au domaine hospitalier – Sur la base de la version actuelle 1.08 du TARMED, révision par chapitre en association avec les sociétés de discipline et les experts hospitaliers Tarification de toutes les prestations médicales et (de plus en plus) non médicales. Ajout de nouvelles prestations médicales – Intégration des prestations médicales qui ne sont pas encore tarifées (par ex. l’endoscopie capsulaire ou les prestations non médicales) dans la structure tarifaire – – Equipe spécialisée «Prestations non médicales»: les quelque trente positions tarifaires pour les pres tations non médicales (principalement dans les chapitres 00 et 35) que contient la version ac tuelle doivent, lorsque c’est possible, être rédui tes à quelquesunes; en revanche, toutes les pres tations non médicales fournies à la demande du médecin doivent pouvoir être tarifées. Une pre mière version de ce nouveau chapitre est désor mais terminée et peut être testée. Equipe spécialisée «Prestations médicales de base»: il s’agit dans la mesure du possible de regrouper les – quelque 100 positions tarifaires du chapitre 00; l’équipe réfléchit également, avec les experts des sociétés de discipline concernées, à la question de simplifier les unités fonctionnelles (salle de consultation, différentes salles d’examen et de traitement) de la médecine de premier recours. Les prestations de la médecine de famille seront regroupées dans un chapitre particulier. Equipe spécialisée «Cardiologie»: le chapitre 17 est le chapitre principal de la cardiologie. Il regroupe un ensemble de prestations à l’acte et de supplé ments parfois très différenciés. Il s’agit ici de sim plifier la structure tout en créant une tarification susceptible d’évoluer en fonction des progrès ra pides dans ce domaine. Une première structure tarifaire est prête pour une phasepilote pendant les six premiers mois de l’année 2014. Equipe spécialisée «Chirurgie de la main»: les posi tions tarifaires relatives à la chirurgie de la main sont aujourd’hui réparties dans de très différents chapitres du TARMED (principalement les cha pitres 24, 4 et 5). Ici aussi, comme pour l’équipe spécialisée Cardiologie, il s’agit de simplifier une structure tarifaire très différenciée mais égale ment très restrictive (il existe notamment beau coup de «prestations exclusives») et de la rendre plus transparente. La nouvelle nomenclature a bien avancé. Le pilote prévu pour le 1er semestre 2014 devra tester la praticabilité de cette nouvelle structure tarifaire dans les hôpitaux et les cabi nets médicaux mais aussi permettre de vérifier les minutages. Equipe spécialisée «Modèles de coûts»: cette équipe spécialisée se consacre à la vérification, au réajus tement et à l’actualisation des paramètres décrits ciavant qui sont déterminants pour les trois mo dèles de coûts «KoReg», «INFRA» et «prestation médicale». Ces derniers sont la clé de voûte de pratiquement toutes les positions tarifaires du TARMED. Le système tarifaire repose sur plus de 200 paramètres qui doivent être réexaminés et recalculés. Lorsque des études et des données de base actuelles existent, elles sont si possible inté grées dans les travaux. Toutes les équipes spécialisées accordent beaucoup d’importance à la documentation de leurs travaux et à une argumentation plausible pour que le fil rouge de leur réflexion puisse également être compris et suivi ultérieurement. En été 2013, la Commission technique a constaté qu’il existait plusieurs thèmes génériques (globaux) qui devaient faire l’objet d’une analyse approfondie car ils influencent beaucoup les travaux des équipes spécialisées et les nouvelles tarifications. Depuis l’automne dernier, des équipes supplémentaires se consacrent donc au développement de principes généraux en matière de tarification, et se penchent notamment sur les questions suivantes: Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 151 FMH Questions tarifaires – – – – – – – – – – Complexité / difficulté / valeurs intrinsèques Prise en compte des cas d’urgence Conjonction de prestations à l’acte et au temps Définition et tarification des «voies d’abord» Processus opératoire et processus anesthésique Tarification de la documentation et des rapports Temps d’attente (prestations techniques de base) Préparation et finition Assistance médicale Concept d’étudespilotes Feuille de route et nouvelles équipes techniques au premier semestre 2014 Les travaux de révision des partenaires FMH, H+ et CTM se poursuivront sans relâche cette année, que ce soit dans les équipes spécialisées avec le perfec tionnement des principes de tarification ou au ni veau de la révision des chapitres. Les deux équipes suivantes ont également commencé leurs travaux spécifiques ces dernières semaines: – – Equipe spécialisée Imagerie médicale (cha pitre 39) Equipe spécialisée Pathologie (chapitre 37). D’après la feuille de route commune (fig. 2), plu sieurs équipes spécialisées supplémentaires entame ront leurs travaux au cours des prochains six mois. Les travaux ne pourront être intensifiés qu’à condi tion que tous les partenaires puissent mettre à dispo sition les ressources en personnel nécessaires à la poursuite de la révision globale. En parallèle, la FMH poursuit le développement de ses outils de simulation TARMED en collabora tion avec Anton Prantl (directeur exécutif de la Caisse des médecins). Il est prévu d’offrir prochaine ment la possibilité aux partenaires de la FMH de réa liser euxmêmes leurs propres simulations en ligne. Figure 2 Feuille de route commune FMH / H+ / CTM pour la révision du TARMED. Compétence Mesure (chapitre TM 1.08) 2013 Partenaires str. tarif. Coûts (INFRA / KOREG / LA) Mécanisme: principes tarifaires (concepts et règles) Prestations médicales de base (00) Psychiatrie (02) Cardiologie (17) Chirurgie de la main (24.02.06 / 24.02.07) Prestations de base non médicales (00 / 01 / 04 / 34 / 35) Nouvelle conception des temps d'attente Nouvelle conception des valeurs intrinsèques Nouvelle conception de la préparation / finition Nouvelle conception des assistances médicales Nouv. c. des processus opératoires & processus d'anesthésie Nouvelle conception des rapports et de la documentation Concept pilote des éléments revus de la structure tarifaire Concept des éléments et interfaces étrangers au tarif Anesthésie (28) Partenaires str. tarif. Imagerie médicale (39) Partenaires str. tarif. Médecine nucléaire (31) Pathologie (37) Radio-oncologie, radiothérapie (32) Prestations spécialisées de la médecine de base (40) Pédiatrie, néonatologie (03) Pansements et bandages (01) Peau, parties molles (04) Système nerveux central et périphérique (05) Diagnostic et traitement de l'appareil locomoteur (24) Colonne vertébrale (06) Traitement de la douleur (29) Os de la face, région frontale (07) Oeil (08) Oreille, organe de l'équilibre, nerf facial (09) Nez et sinus (10) Bouche, cavité buccale et glande salivaire (11) Pharynx (12) Larynx et trachée (13) Parties molles du cou (14) Voies respiratoires inférieures (15) Traitement chirurgical des organes thoraciques (16) Traitement chirurgical du cœur et des vaisseaux (18) Tractus gastro-intestinal (19) Traitement chirurgical du tractus gastro-intestinal (20) Diagnostic et traitement des reins et des voies urinaires (21) Diagnostic et traitement des organes génitaux féminins (22) Diagnostic et traitement des seins (23) Ganglions lymphatiques, voies lymphatiques (26) Intégration santésuisse et curafutura Mise en place de l'organisation professionnelle (TMS SA) Reprise progressive des travaux de révision Suivi permanent de la structure tarifaire Publication (y c. transcodage/outil de simulation) Envoi au CF pour approbation Approbation de la structure tarifaire Négociation de la valeur du point tarifaire pour 2017 Implémentation de la structure tarifaire Facturation avec la structure tarifaire révisée Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. Partenaires str. tarif. TMS SA TMS SA TMS SA TMS SA Conseil fédéral Partenaires tarifaires méd./assureurs méd./assureurs 2014 2015 2016 Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 2017 152 FMH SAQM/DDQ Le Swiss Quality Award a pour but de donner des impulsions afin de poursuivre le développement de la qualité dans le domaine de la santé. Il s’entend comme une invitation aux initiateurs de projets à échanger et à trouver l’inspiration nécessaire pour lancer de nouveaux projets dans ce domaine. Grâce aux nouvelles catégories de prix, plus globales, il sera désormais possible de soumettre des projets variés indépendamment de leur ampleur et de la méthode utilisée. Les nombreux projets qui nous sont parvenus ces dernières années montrent bien que la notion de qualité est vécue de manière très différente dans l’activité médicale au quotidien. Avez-vous élaboré un projet ou connaissez-vous quelqu’un qui a mis en œuvre un projet efficace? Alors n’hésitez pas à vous inscrire au Swiss Quality Award d’ici au 30 avril 2014. Dr Christoph Bosshard, membre du Comité central de la FMH, responsable du département Données, démographie et qualité Swiss Quality Award 2014: la mise au concours est lancée Michelle Gerber En 2014, la FMH décernera à nouveau le Swiss Quality Award en collaboration avec la Société suisse pour le management de qualité dans la santé (SQMH) et l’Institut pour la recherche évaluative en médecine (IEFM) de l’Université de Berne. Le Swiss Quality Award offre une nouvelle fois une plateforme publique à des projets éprouvés en faveur de la qualité et récompense l’engagement des pionnières et des pionniers qui ont œuvré au développement de la qualité dans le domaine de la santé. En 2013, le Swiss Quality Award a une nouvelle fois rencontré un franc succès avec une soixantaine de projets soumis. C’est pourquoi les trois organismes responsables ont décidé de le reconduire cette année. En 2014, ce prix récompensera donc à nouveau des projets hors pair dans le domaine de la qualité ainsi que le travail des pionnières et pionniers qui s’engagent pour une qualité élevée dans la prise en charge médicale, ce qui profite non seulement aux professionnels et institutions de la santé, mais également aux patients. Nouvelles catégories de prix Le Swiss Quality Award sera désormais décerné dans les trois catégories suivantes: «hospitalier», «ambulatoire» et «intersectoriel». Chaque catégorie est dotée d’un prix de 10 000 francs. De plus, un prix supplémentaire d’une valeur de 2000 francs, le «Swiss Qua- Correspondance: FMH / Division DDQ Elfenstrasse 18 CH-3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11 Fax 031 357 11 12 info[at]swissqualityaward.ch lity Poster-Award», reviendra à l’un des meilleurs projets soumis. Grâce à ces nouvelles catégories plus globales, le Swiss Quality Award prendra encore mieux en compte la diversité des travaux en matière de qualité et renforcera le domaine ambulatoire. Qu’ils concernent les cabinets médicaux, les soins à domicile, les hôpitaux cantonaux ou les établissements de soins, les projets relatifs à la qualité peuvent apporter de grands bénéfices dans tous les domaines. Bien que le Swiss Quality Award appréhende la qualité au sens large, il reste ancré dans le domaine de la santé tout en laissant une grande liberté dans le contenu des projets et la méthode utilisée. Une idée a-t-elle fait ses preuves dans votre clinique, votre cabinet, votre organisation ou institution et vous souhaiteriez la partager avec le plus grand nombre? Alors n’hésitez pas à participer au Swiss Quality Award 2014! Même les petits projets ont toutes leurs chances! Le délai d’inscription est fixé au 30 avril 2014. Vous avez la possibilité de vous inscrire en ligne sous: www.swissqualityaward.ch → L’inscription. La remise des prix aura lieu le 17 septembre 2014 à Soleure, lors du Symposium national pour la gestion de la qualité dans le secteur de la santé. Vous trouverez de plus amples informations sur le Swiss Quality Award sous www.swissqualityaward.ch. ENVOYEZ VOS PROJETS AVANT LE 30 AVRIL 2014 Le Swiss Quality Award récompense les meilleures innovations en matière de qualité dans le système de santé. Participez et enregistrez votre projet sur le site www.swissqualityaward.ch. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 153 FMH Comité central Séance du Comité central du 28 novembre 2013 Nouvelles du Comité central Médecine durable – Le 1er novembre 2013, les Académies suisses des sciences ont organisé une séance concernant la feuille de route pour une médecine durable. La deuxième version remaniée de cette feuille de route présentée à cette occasion a permis à la FMH de se prononcer une nouvelle fois. Les corrections et compléments demandés par les membres du Comité central (CC) seront soumis à l’ASSM. Sujets d’actualité du forum Venez débattre avec nous! Dans la rubrique forum, nous présentons régulièrement des sujets d’actualité politique, économique et scientifique ayant trait au système de santé. Donnez votre avis ou commentez les affirmations de vos confrères. Pour accéder au forum: www.bullmed.ch/forum/ Financement hospitalier – L’initiative parlementaire 12.474 de la Conseillère nationale Ruth Humbel demande que le financement hospitalier serve à financer les prestations plutôt qu’à rembourser les coûts. Au niveau thématique, elle s’appuie sur la motion 12.3245 traitée lors de la séance d’automne qui demandait la suppression de l’art. 59c. al. 1. La FMH soutient et l’initiative et la motion au deuxième conseil. Groupe de travail Bureau Données et démographie – Afin d’utiliser au mieux les synergies existantes, un groupe de travail «Bureau Données et démographie» est créé. Ce dernier aura pour mission de soutenir la division DDQ lors de l’élaboration de projets et d’études, d’intégrer l’avis de la base et de clarifier les recoupements avec d’autres groupes de travail internes. Le CC décide d’instaurer ce groupe de travail. Initiative «Le financement de l’avortement est une affaire privée» – Le 9 février prochain, le peuple suisse se prononcera sur l’initiative populaire «le financement de l’avortement est une affaire privée». Celle-ci demande que les coûts des interruptions de grossesse ne soient plus pris en charge par l’assurance-maladie obligatoire. Le CC soutient la campagne en faveur du non par l’envoi de circulaires électroniques, de publications dans le Bulletin des médecins suisses et par une contribution financière au comité de votation. Commission pour le développement professionnel et la qualité – Au printemps 2013, le Dr Thomas Heuberger a été nommé président de la Commission pour le développement professionnel et la qualité. En raison de la limite d’âge fixée par les statuts et la révision à venir du plan de formation, la recherche d’un successeur devrait commencer le plus rapidement possible et un état des lieux être présenté en juin 2014. Le CC approuve en outre de prolonger le contrat passé avec le Dr Heuberger jusqu’au 31 mars 2015. Audition sur les profils de compétence en soins infirmiers – L’OdASanté a mis en consultation la deuxième série des sept profils de compétence en soins infirmiers. La FMH a invité les sociétés médicales concernées à se prononcer. Elle est d’avis que les rôles que les différentes professions de santé auront à jouer doivent être discutés ouvertement. La FMH salue les modèles de formation duals sous la supervision et la responsabilité d’un médecin qui permettent de garantir une prise en charge des patients sûre et efficace. La FMH souligne en outre le rôle important des assistantes médicales dans la prise en charge des patients. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 154 FMH Personalien Nouvelles du corps médical Todesfälle / Décès / Decessi Marie-Claude Kaspar (1938), † 3. 1. 2014, 3098 Köniz Guido Sassara (1929), † 29. 12. 2013, 6716 Acquarossa Praxiseröffnungen / Nouveaux cabinets médicaux / Nuovi studi medici AG David Kabashi, Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Praxis Dr. Bachofner AG, Risiweg 3, 5620 Bremgarten AG BS Erika Ocon, Fachärztin für Gynäkologie und Geburtshilfe, Schifflände 3, 4051 Basel Zarmina Looden, Fachärztin für Plastische, Rekonstruktive und Ästhetische Chirurgie, Gerbergasse 41, Postfach, 4001 Basel SG Torsten Detlef Marcel Sella, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, Staatsstrasse 17 a, 9437 Marbach SG Aargauischer Ärzteverband Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärztever band als ordentlich praktizierende Mitglieder haben sich angemeldet: James Bruderer, 5212 Hausen, Facharzt für Ortho pädische Chirurgie und Traumatologie des Bewegungsapparates FMH, Praxiseröffnung in Brugg per 1. April 2014 Thomas Fellmann, 5703 Seon, Facharzt für Chirur gie, spez. Allgemeinchirurgie und Unfallchirur gie FMH, Facharzt für Orthopädische Chirurgie und Traumatologie des Bewegungsapparates FMH, Praxiseröffnung in Baden seit 1. Januar 2013 Michael Frei, 5505 Brunegg, Facharzt für All gemeine Innere Medizin, Praxiseröffnung in Hausen per Dezember 2013 Sylwia Kubiak, 5040 Schöftland, Fachärztin für Kinder und Jugendmedizin, Praxiseröffnung in Oberentfelden per 1. November 2013 Bernhard Müller, 5415 Nussbaumen, Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Praxiseröff nung in Nussbaumen per 1. Mai 2014 Leila Naeve, 5000 Aarau, Fachärztin für Gynä kologie und Geburtshilfe, Praxiseröffnung in Aarau seit 1. Juli 2013 Karin Reichel, 5707 Seengen, Fachärztin für All gemeine Innere Medizin, Praxiseröffnung in Seon per 1. Januar 2014 Wolfgang Stockhausen, 5000 Aarau, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin und Kardiologie, Praxiseröffnung in Safenwil per 1. Januar 2014. Diese Kandidaturen werden in Anwendung von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzteverban des veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekanntmachung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzteverbandes eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet die Geschäftslei tung über Gesuche und allfällige Einsprachen. Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliche Mitglieder haben sich angemeldet: Magdalen Gürtler, Fachärztin für Pneumologie und Innere Medizin FMH, Lungenzentrum Bern, Schänzlistrasse 39, 3000 Bern 25 Eveline Müller, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie FMH, Effingerstrasse 2, 3011 Bern Alain Richard, Facharzt für Anästhesiologie FMH, Kappelenring 32 A, 3032 Hinterkappelen Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio ein gereicht werden. Nach Ablauf der Frist ent scheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen. Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft hat sich für die Sektion Stadt gemeldet: Klaus Ernst Stadtmüller, Facharzt für Arbeits medizin, Suva, Fluhmattstrasse 1, 6002 Luzern Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu rich ten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern. Ärztegesellschaft Thurgau Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau haben sich gemeldet: Claudia Gröttrup, Zumsteinstrasse 9, D78464 Konstanz, Psychiatrie und Psychotherapie FMH Erika Eva Fopp, Algisserstrasse 29, 8500 Frauen feld, Dermatologie und Venerologie FMH Simone Greiner, Sommeristrasse 23, 8594 Güt tingen, Praktische Ärztin FMH Preise / Prix / Premi Louis-Jeantet-Preis für Medizin 2014/ Prix Louis-Jeantet de médecine 2014 Der LouisJeantetPreis für Medizin 2014 wird der italienischen Biochemikerin Elena Conti, Leiterin der Abteilung «Zelluläre Strukturbiolo gie» des MaxPlanckInstituts für Biochemie in München (Deutschland) und dem französi schen Arzt und Physiker Denis Le Bihan, Leiter des Instituts NeuroSpin des Kommissariats für Atomenergie und alternative Energien (CEA) in Saclay im Pariser Grossraum, verliehen. Jeder der beiden Preise ist mit einer Summe von CHF 700 000 dotiert. Elena Conti erhält den Preis für ihren bedeutenden Beitrag zum Verständnis der Mechanismen, die die Qualität, den Transport und den Abbau von Ribonukleinsäuren (RNA) steuern. Denis Le Bihan wird ausgezeichnet für die Ausarbeitung einer neuen Bildgebungs methode, die die Diagnose und Behandlung von Schlaganfällen revolutioniert. Le Prix Louis-Jeantet de médecine 2014 est attribué à la biochimiste italienne Elena Conti, directrice du Département de biologie cellulaire et structurelle de l’Institut Max-Planck de biochimie à Munich (Allemagne), et à Denis Le Bihan, médecin et physicien français, directeur de NeuroSpin, un institut du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Saclay, dans la région parisienne. Chacun des deux prix est doté d’une somme de 700 000 francs suisses. Elena Conti reçoit le prix pour sa contribution majeure à la compréhension des mécanismes qui contrôlent la qualité, le transport et la dégradation de l’ARN (acide ribonucléique). Le prix est attribué à Denis Le Bihan pour l’élaboration d‘une nouvelle méthode d’imagerie qui a révolutionné le diagnostic et le traitement des accidents vasculaires cérébraux. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 155 COURRIER [email protected] Briefe anau Courrier dieBMS SÄZ Dem Gespräch mehr Raum geben Zum Artikel «Nichtstun in der Medizin» [1] Lieber Herr Kollege Gerber Sie sprechen mir mit Ihrem Artikel «Nichtstun in der Medizin» aus dem Herzen. Die geforderte ausgewogene und paritätische Praxis des Handelns und des Nichthandelns zwingt uns, diese Balance im Gespräch mit dem Patienten zu finden. Ich erlebe als Konsiliararzt für Exit meist nur Kollegen, die nur handeln und nicht reden! Sie überfahren Patienten auch in ausweglosen Situationen noch mit immer neuen Therapien, nur damit sie sich nicht hinsetzen und mit dem Patienten darüber reden müssen, wie er eigentlich begleitet werden möchte … Vielleicht gibt Ihr Artikel ja einigen Kolleginnen und Kollegen wieder einen Anstoss, dem begleitenden Gespräch mehr Raum zu geben und das Für und Wider von «Therapien» mit ihnen offen zu diskutieren und den Patientinnen und Patienten das Gesetz des Handelns oder Nichthandelns in ihre Hände zurückzugeben. Handeln, Handeln ohne Motiv. Aus der Sicht des Narzissmus-Konzeptes wird die Motivation durch Wertvorstellungen bestimmt, so betrachtet ist in der «Mitte» unbewertetes Handeln. Der Handelnde soll nicht aus eigenen Wertvorstellungen motiviert handeln. Das Motiv soll möglichst nahe der «Mitte» sein, das heisst da, wo für den Handelnden selber die Handlung und die Nicht-Handlung gleichwertig sind. Für eine praktische Umsetzung bedeutet das Folgendes: Die Handlung soll sich nach dem richten, was die Situation erfordert. Sie soll sich nicht nach persönlicher Werteordnung oder Bedürfnissen des Selbstwertes ausrichten. Das ist eine hervorragende Prävention gegenüber autistischem und narzisstischem Tun in der Heilkunde. Mit freundlichen Grüssen Meistens werden die Assistenten ohne Bezug auf solche Motive danach gefragt, weshalb sie dies oder jenes versäumt haben. Um sich an Rapporten oder auf Krankenvisiten nicht zu blamieren, kreuzen sie deshalb auf den Laborzetteln viel zu viele Untersuchungen an. Professioneller und sparsamer wäre es, solche Kreuzritter müssten sich für das Tun rechtfertigen: «Warum haben Sie?» anstatt «Warum haben Sie nicht?». Wie Gerber anmahnt, bedeutet Nichtstun als Unterlassen unnützer Massnahmen keinen Verzicht auf jegliche ärztliche Zuwendung. Dabei geht es nicht bloss um terminale Stadien, sondern um die Betreuung anspruchsvoller Kunden, die für jedes Bobo den Totaleinsatz moderner Medizinaltechnik und Pharmazeutik erwarten und vertiefende ärztliche Gespräche scheuen. Liesse sich ihnen – und den medizinischen Fachleuten – mit östlichem «Wu Wei» etwas mehr Weisheit im Westen beibringen? Dr. med. Marc Melchert, Wallisellen 1 Gerber B. Nichtstun in der Medizin. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(1/2):35–7. Dr. med. Bernhard Gurtner, Wetzikon 1 2 3 Gerber B. Nichtstun in der Medizin. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(1/2): 35–7. Bleuler E. Das autistisch-undisziplinierte Denken in der Medizin und seine Überwindung (1922). Kessinger Pub Co (2010). Ottmann H. Negative Ethik. Berlin; 2005. Dr. med. Peter Hirzel, Altdorf 1 Gerber B. Nichtstun in der Medizin. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(1/2):35–7. Wei Wu Wei Zum Artikel «Nichtstun in der Medizin» von Beat Gerber [1] Sehr geehrter Herr Kollege Gerber Danke für den inspirierenden Artikel. Erlauben Sie mir eine ergänzende Betrachtung aus der Sicht eines Psychotherapeuten. Die zitierte Anleitung des Dao heisst in der ganzen Form «Wei Wu Wei» (Tun-Nichts-Tun). Das Dao empfiehlt in der Polarität des Handelns und NichtHandelns hin- und herzupendeln, um so eine «Mitte» zu evozieren. Die Essenz des Handelns ist das Motiv. Das Pendeln in der Vielfalt der möglichen Motive, das heisst die Bewusstheit der Motive, führt in die Nähe dieser «Mitte». Die Mitte des «Wei Wu Wei» ist absichtsloses Weniger bringt mehr Beat Gerber erinnert in seinem Beitrag [1] an die ärztliche Kunst des Nichtstuns, für welche der einstige Allgemeinpraktiker und hernach berühmte Psychiatrieprofessor Eugen Bleuler vor bald 100 Jahren den Begriff Udenotherapie geschaffen hat [2] , frei zu übersetzen mit «Abwarten und Tee trinken». Mit der Aufforderung, autistisch-undiszipliniertes Denken in der Medizin zu unterlassen und auf unnütze Abklärungen und Therapien zu verzichten, provozierte Bleuler viele Kollegen, einige wollten ihn gar aus der Ärztegesellschaft ausschliessen. «Udenotherapie» war ein zu akademisch konstruierter Begriff für ein praktisch enorm wichtiges Anliegen. Auch Negative Ethik [3] bezeichnet etwas unglücklich eine durchaus positive Haltung, die Henning Ottmann als fünf Imperative für passives Verhalten aufgestellt hat: 1. lassen, was schon besser getan worden ist, als man es selbst tun könnte 2. lassen, was andere besser tun als wir 3. lassen, was aus sich selber werden kann, was es sein soll 4. lassen, was zum Überwiegen schlechter über gute Folgen führt 5. lassen, was man sowieso nicht ändern kann Der Pferdefuss von repräsentativen Umfragen Zum Artikel «Hohe Berufsidentifikation trotz steigender Bürokratie» [1] Der Artikel und die zugrundeliegende sehr gründliche Arbeit der gfs.bern stimmen zuversichtlich. Die Spitalärzte haben Freude an ihrer Arbeit und stellen, wie es sich gehört, das Wohl des Patienten in den Vordergrund, obwohl die Bürokratie zugenommen hat seit der Einführung der Fallpauschalen im Spital. Diese SwissDRG führte kaum zu verstärkter Einflussnahme der Spitaldirektoren auf die ärztlichen Entscheidungen. Negativ ist die Aufteilung der Behandlung polymorbider Patienten auf mehrere Spitalaufenthalte und die nicht eigentlich ärztliche Entscheidung, ob ein Patient ambulant oder stationär behandelt wird. Ausserdem verzögern die Krankenkassen Kostengutsprachen. Im grossen Ganzen scheint demnach alles halb so schlimm. Da die Ärzte die vermehrte bürokratische Belastung nicht an der Patienten- Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 156 COURRIER [email protected] Arbeit einsparen, sondern durch Gratis-Überstunden kompensieren, könnte man sich beruhigt zurücklehnen. Aber einerseits sagt uns die Arbeit, dass die bürokratische Belastung noch zunehmen wird, und andererseits will doch kein Arzt vor sich selber, geschweige denn in einer Befragung, zugeben, dass der Patient unter dieser Belastung leiden könnte. Dieser subjektive, schönende Bereich ist zugleich der Schwachpunkt aller repräsentativen Befragungen. Dr. med. Wolf Zimmerli, Oberdiessbach 1 Meyer B, Golder L, Longchamp C. Hohe Berufsidentifikation trotz steigender Bürokratie. Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(1/2):7–8. Abtreibungsfinanzierung Frau Kollegin Huldi argumentiert in «Keine ideologisch geprägten Rückschritte» engagiert gegen die Streichung des Schwangerschaftsabbruchs aus der obligatorischen Krankenversicherung. Aber sie geht nur auf die Seite der schwangeren Frau ein. Stellt sie damit das Problem nicht einfacher dar, als es tatsächlich ist? Wir wissen ja heute, dass die Kinder schon im Mutterleib leben, d.h. dass sie wahrnehmen, reagieren und lernen. Ist es da angemessen, sie aus der Diskussion auszuklammern? Immerhin werden sie doch bei der Abtreibung getötet. Dr. med. Frank Meili, Amden SG tations de médecine de premier recours dans une spécialité en pleine évolution par ailleurs me semble inappropriée. La FMH a soutenu selon le souhait de sa base, avec courage, l’initiative pour le libre choix du médecin. Celle-ci a été un grand succès. Les citoyens, en effet, ne sont pas dupes des dangers des systèmes de gate-keeper déjà décrits largement par notre confrère philosophe Bertrand Kiefer en 2001 [2] Les patients sont donc libres actuellement de contracter un produit d’assurance avec le libre choix et de venir vous consulter en tant que spécialiste et en tant qu’interniste. Si les patients optent pour un produit d’assurance dit «contraignant», ils optent effectivement pour un produit limitant. Un tel produit a donc de fortes chances d’être en contradiction totale avec l’évolution de notre spécialité et celle de la médecine spécialisée en général. C’est cette information cruciale de contrainte liée à ces produits d’assurance qu’il vous faut apporter à vos patients et à vos parlementaires en tant que présidents de sociétés professionnelles de spécialistes si votre problème reste la défense de la qualité de notre spécialité. Avec mes meilleurs messages. Dr Fabienne Gay-Crosier, Carouge, Médecine spécialiste en Allergologie-Immunologie clinique et en médecine interne Ex-représentante des praticiens au comité de la SSAI Ex-présidente de la sous-commission Politique professionnelle de la SSAI 1 Debétaz LF, Estoppey O. Une reconnaissance bienvenue. Bull Méd Suisses. 2014;95(1/2):20–1. 2 Kiefer B. Duplicité des regards. Revue médicale suisse. 14 nov. 2001. In der Kausalkette von Dr. Berner fehlen unter anderem auch die Patientenrechtsvertreter, die bei Nichtgewährung von zum Beispiel Krankentaggeldleistungen umgehend einen Rechtsvertreter aufsuchen und dort auf Hilfe hoffen. Dass dieser Weg den Patienten oftmals in eine Sackgasse führt, wird vom aufgesuchten Anwalt natürlich ebenfalls oft verschwiegen. Einerseits verleitet die Anwaltshilfe den Patienten zur falschen Hoffnung auf Versicherungsleistungen und eventuell auch zum Nichtstun/zur Nichtveränderung auf der psychosozialen Ebene des Patienten. Andererseits kann der Patientenanwalt seine Kosten allenfalls unter dem Titel «unentgeltliche Prozessführung» beim Gericht geltend machen (der Steuerzahler zahlt also diesen Aufwand); der Anwalt geht somit kein Risiko ein. Die arbeitsplatzbezogene Arbeitsunfähigkeit lässt grüssen … wird jedoch in naher Zukunft in den Arzt- und Psychologenkreisen eine häufig anzutreffende Knacknuss sein. Im Rahmen meiner Arbeit [2] zum Master Versicherungsmedizin sind mir anlässlich der «Forschungsarbeit» viele Situationen begegnet, wo ich festgestellt habe, dass wichtige Dinge von Fachpersonen im Versicherungs- und Medizinalrecht sowie von der Rechtsprechung nicht aktiv angesprochen werden. Die Zeche eines solchen Fehlverhaltens zahlt am Schluss, wie Hr. Dr. Berner in seinem SÄZ-Brief geschrieben hat, immer die betroffene Person, resp. im Fürsorge-Leistungsfall die Gemeinschaft und somit wir Steuerzahler. Ruedi Schläppi, Knutwil, Case Manager – NDK-HSA 1 2 Reconnaissance inappropriée Gravierende Schnittstellenprobleme Réaction à «Une reconnaissance bienvenue» [1] Chers collègues vaudois, Quel est donc votre réel problème? Alors que nos confrères européens luttent politiquement pour une reconnaissance de titre de spécialistes en allergologie-immunologie clinique, quel sera donc le message perçu par vos lecteurs? La définition du médecin de premier recours retenue par notre parlement suisse est sensiblement la même que celle des pays qui nous entourent. Vouloir bénéficier en tant que spécialiste de mesures de revalorisation de pres- Zum Leserbrief von Dr. med. Jean Berner, Luzern [1] Die Geschichte resp. die Schilderung von Herrn Dr. med. Jean Berner in SÄZ 2014;95:1/2 ist aus meiner Sicht ein blosses sanftes Ankratzen eines viel tiefer liegenden, für die Zukunft wichtigen Problems. Nämlich, das aktive klare Ansprechen von gravierenden Schnittstellenproblemen zwischen den Professionen/Institutionen «Medizin», «Rechtsprechung», «Patienten», «Arbeitgebern», «Patientenrechtsvertretern», «Verwaltung (Versicherern)», «Case Managern» usw. Berner J. AUF-Zeugnis – zugunsten wessen Patiententeils? Schweiz Ärztezeitung. 2014;95(1/2):21. Thema: «Untersuchung und Empfehlung zum heutigen Standard von Arztberichten (Hausund Facharzt) bei psychischen und psychosomatischen Krankheiten in Bezug auf eine spätere Klärung versicherungsrechtlicher Fragen». Lettres de lecteurs Envoyez vos lettres de lecteur de manière simple et rapide. Sur notre site internet, vous trouverez un outil spécifique pour le faire. Votre lettre de lecteur pourra ainsi être traitée et publiée rapidement.Vous trouverez toutes les informations sous: www.bullmed.ch/ auteurs/envoi-lettres-lecteurs/ Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 157 C O M M U N I C AT I O N S Mitteilungen Communications Critères remise de prix Examens de spécialiste Examen de spécialiste en vue de l’obtention de la formation approfondie en cytopathologie à adjoindre au titre de spécialiste en pathologie Lieu et date: Printemps: mardi, le 20 mai 2014 à l’Institut de pathologie de l’Université de Berne. Automne: mardi, le 4 novembre 2014 à l’Institut de pathologie de l’Université de Berne. Délai d’inscription: Printemps: le 31 mars 2014 Automne: le 15 août 2014 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → formation postgraduée médecins-assistants → Examens de spécialiste Examen de spécialiste en vue de l’obtention du titre de spécialiste en médecine pharmaceutique Les travaux soumis sont examinés par un jury. Les critères sont accessibles au public et sont publiés sur le site Internet de la SSN www. swissneurosurgery.ch Conditions de candidature Le travail peut être présenté au maximum deux années consécutives, excepté si le contenu du travail de recherche a été substantiellement changé. Les candidats/candidates doivent être âgés de moins de 40 ans au moment du dépôt de la candidature. Le candidat déposant son dossier ne peut être agrégé. Délai d’inscription: 31 mars 2014 Les dossiers sous forme électronique (PDF) sont à envoyer au secrétariat administratif de la SSNC: sgnc[at]imk.ch Fondation de médecine sociale et préventive, Lausanne Prix 2014–2015 Examen écrit: Date: 3 juin 2014, 9h00–13h00 Lieu: Pharmacenter, Universität Basel, Klingelbergstrasse 50, 4056 Bâle Examen oral: Date: 19 août 2014, 9h00–16h00 Lieu: Pharmacenter, Universität Basel, Klingelbergstrasse 50, 4056 Bâle Délai d’inscription: 30 avril 2014 Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de l’ISFM www.siwf.ch → formation postgraduée médecins-assistants → Examens de spécialiste Société Suisse de Neurochirurgie Prix de recherche 2014 La SSN décerne chaque année un prix de recherche doté d’une somme de 10 000 francs. Peuvent prendre part au concours les médecins qui exécutent un projet de recherche dans une clinique ou institution suisse. L’inscription doit contenir une courte description du projet ainsi que le curriculum du directeur de projet. Le prix annuel de la Fondation de médecine sociale et préventive, Lausanne, récompense l’auteur d’un travail original de recherche scientifique dans l’un des principaux domaines d’activité de l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive (IUMSP) de Lausanne, i. e. épidémiologie et prévention des maladies, évaluation des services de santé. Le prix est destiné: – aux assistants réguliers pendant qu’ils occupent une fonction dans un Département, Service ou Institut universitaire ou dans un Hôpital périphérique reconnu pour la formation FMH; – à tout universitaire effectuant des recherches dans le domaine de la médecine sociale et préventive. Les candidatures sont examinées par la Commission des Prix et Concours de la Faculté de Biologie et de Médecine. Le prix est décerné lors de la cérémonie de remise des prix de la Faculté de Biologie et de Médecine de l’Université de Lausanne (septembre 2014). Envoi des dossiers de candidature (indiquant nom, titres, adresse et emploi actuel du candidat): Prix de la Fondation de Médecine Sociale et Préventive, Lausanne, Commission des Prix et Concours de la Faculté de Biologie et de Médecine, Décanat de la Faculté de Biologie et de Médecine, 21, rue du Bugnon, 1011 Lausanne. Délai de dépôt des candidatures: 31 mars 2014. Ligue pulmonaire suisse Le nouveau fonds de la recherche de la Ligue pulmonaire suisse encourage la recherche à des fins déterminées dans les domaines de la prévention et du traitement de maladies pulmonaires et de troubles respiratoires. En 2013, trois projets ont été soutenus pour la première fois avec un montant de 240 000 CHF. Pour l’année en cours, la somme de 480 000 CHF est à disposition. A partir du 1er février 2014, vous pouvez soumettre vos projets en rapport avec les thèmes ci-dessous (délai de remise 25 avril 2014). La Ligue pulmonaire suisse soutient deux types de projets différents pour lesquels les chercheurs peuvent au choix faire une demande de subside pour les mises au concours de type 1 ou de type 2 ou encore des deux types à la fois: Type 1: Sujets en lien avec des maladies pulmonaires pour un montant total de 350 000 CHF: – Pneumologie: recherche fondamentale (recherche expérimentale) et recherche clinique; – Science médicosociale, santé publique et économie de la santé; – Epidémiologie (propagation, causes et conséquences des maladies au sein de la population); – Protection et qualité de l’air, – Prévention. Type 2: Recherche sur un sujet spécifique: «Observance thérapeutique en cas de traitement non-médicamenteux à domicile de maladies chroniques des voies respiratoires, y compris des troubles respiratoires affectant le sommeil, en cas de respiration assistée non-invasive chronique et d’oxygénothérapie de longue durée» pour un montant total de 130 000 CHF. Cette recherche sur un sujet spécifique doit mettre l’accent sur des stratégies de gestion de la maladie et sur leurs effets sur l’observance thérapeutique et le résultat clinique. Les projets qui étudient la relation entre différentes mesures d’observance thérapeutique et les résultats au niveau de la maladie sont aussi intéressants. Plus d’informations sur www.lung.ch/research Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 158 C O M M U N I C AT I O N S Office fédéral de la santé publique OFSP Publication du nouveau plan suisse de pandémie Influenza L’OFSP, en collaboration avec les cantons et les experts, a totalement révisé le plan national de pandémie et a posé les fondements de la préparation à une pandémie en Suisse. Le plan suisse de pandémie est aujourd’hui un instrument de planification flexible qui permet une prise de décision rapide et une prise de position appropriée dans la mise en place de mesures. Les devoirs et responsabilités des acteurs sont clarifiés et présentés en détails. Les mesures possibles ne sont plus couplées aux phases de pandémie de l’OMS. Les plans cantonaux doivent être actualisés selon ces principes et coordonnés les uns avec les autres, pour harmoniser la préparation à une pandémie en Suisse. Les plans cantonaux sont déterminant en première ligne pour les professions médicales, comme auparavant. Le plan de pandémie peut être téléchargé sur les pages web de l’OFSP: www.bag.admin.ch/pandemieplan www.bag.admin.ch/plandepandemie www.bag.admin.ch/pianopandemico www.bag.admin.ch/pandemicplan Sujets actuels de forum Joignez la discussion en ligne sur www.saez.ch Prof. Dr Volker Amelung et Dr Sascha Wolf, appartenant tous deux à l’association Bundesverband Managed Care e.V. Santé Ce que l’Allemagne peut apprendre à la Suisse PD Dr méd. Franz F. Immer, spécialiste FMH en chirurgie cardiaque, CEO de Swisstransplant Dons d’organes Le consentement présumé est-il non-éthique? Photo: FelderVogel, Melchior Bürgi Cristina Galfetti, psychologue sociale M.A., coach pour les patients, elle-même atteinte d’une maladie chronique Fondatrice de cg-empowerment Patient-Empowerment Réflexions d’une patiente Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 159 FMH SERVICES La plus grande organisation de ser vices du corps médical Responsabilité rédactionnelle: FMH SERVICES Séminaires / Seminari 2014 Ouverture et reprise d’un cabinet médical Le séminaire est destiné aux médecins sur le point d’ouvrir un cabinet médical (individuel ou de groupe), de joindre un cabinet de groupe ou de reprendre un cabinet existant. Cabinet de groupe Le séminaire s’adresse aux médecins en formation voulant exercer leur future activité en cabinet de groupe, et aux libres praticiens qui souhaitent affilier leur cabinet individuel à un cabinet de groupe. Contenu – Business plan (préparation du plan de financement et crédit d’exploitation, financement par la banque) – Aménagement (implantation, projet et concept d’aménagement, choix du mobilier, budget) – Estimation d’un cabinet (inventaire et goodwill) – Laboratoire – Administration d’un cabinet medical – Assurances – Passage du statut de salarié à celui d’indépendant – Fiscalité Contenu – Stratégie (objectifs du cabinet de groupe; structure de l’offre de prestations) – Entrepreneurs (composition de l’équipe; règles de conduite; participation financière et modèles de rémunération) – Finances & droit (assurances, prévoyance et patrimoine; forme juridique, finances et impôts) – Lieu d’implantation & immobilier (exigences locales; analyse de la situation concurrentielle; aménagement du cabinet et coûts) – Ressources humaines (qualifications; lois, règlements et contrats) – Direction & organisation (structure et processus; tâches, responsabilités et compétences) – Informatique & administration (attentes en matière de système informatique pour le cabinet; évaluation) – Rapport d’expérience (rapport de l’expérience d’un médecin, cofondateur d’un cabinet de groupe de la région). Sponsors Les coûts sont pris en charge par divers sponsors (voir www.fmhservices.ch). Dates K20 Jeudi, 13 mars 2014 13.30–18.00 h Lausanne World Trade Center K21 Jeudi, 8 mai 2014 13.30–18.00 h Genève Crowne Plaza Remise d’un cabinet médical Le séminaire s’adresse aux médecins désirant remettre un cabinet médical. Idéalement 5–10 ans avant la remise prévue (pour des questions de taxation et prévoyance). Contenu – Aspects juridiques (autour du contrat de remise/reprise) – Estimation d’un cabinet (inventaire et goodwill) – Assurances (prévoyance, assurances à l’intérieur et autour du cabinet) – Conséquences fiscales d’une remise. Sponsors Les coûts sont pris en charge par divers sponsors (voir www.fmhservices.ch). Sponsors Les coûts sont pris en charge par divers sponsors (voir www.fmhservices.ch). Date K85 Jeudi 25 septembre 2014 13.30–18.00 h Lausanne World Trade Center Apertura e rilevamento di uno studio medico Il seminario è destinato ai medici in procinto di aprire o di rilevare uno studio medico. Contenuto – Business Plan (preparazione del piano di finanziamento e del credito d’esercizio, prestito bancario) – Pianificazione (insediamento, progetto e pianificazione, scelta del mobilio, budget) – Valutazione di uno studio medico (inventario e goodwill) – Amministrazione di uno studio medico (interna allo studio, rapporti con la banca) – Assicurazioni (tutte le assicurazioni necessarie interne ed esterne allo studio) – Passaggio dallo stato di dipendente a quello di indipendente – Fiscalità. Sponsor Diversi sponsor si fanno carico delle spese (si rimanda al sito www.fmhservices.ch). Date K50 Giovedì Chiasso 10 aprile 2014 FMH Fiduciaria dalle 14.00 alle 18.00 Services K51 Giovedì Chiasso 23 ottobre 2014 FMH Fiduciaria dalle 14.00 alle 18.00 Services Inscription et information / Iscrizioni e informazioni www.fmhservices.ch ou FMH Consulting Services, Cornelia Fuchs, Burghöhe 1, 6208 Oberkirch, tél. 041 925 00 77, fax 041 921 05 86. Remarque / Osservazioni Les adresses des participants aux séminaires dont les coûts sont couverts en partie ou totalement par des sponsors sont communiquées aux sponsors concernés. Gli indirizzi dei partecipanti ai seminari, i cui costi sono coperti in parte o completamente da degli sponsor, vengono comunicati agli sponsor interessati. Conditions d’annulation / Condizioni d’annullamento Un montant est perçu pour une absence ou une annulation. Il est de: Un importo verrà rimborsato in caso di assenza o annullamento. Esso sarà di: – 50 CHF par personne dans les 15 jours avant le début du séminaire / 50 CHF per persona entro i 15 giorni prima dell’inizio del seminario; – 100 CHF par personne dans les 7 jours avant le début du séminaire / 100 CHF per persona entro i 7 giorni prima dell’inizio del seminario. Dates K24 Jeudi 5 juin 2014 17.00–21.30 h Lausanne World Trade Center K25 Jeudi 13 novembre 2014 17.00–21.30 h Genève Crowne Plaza Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 160 TRIBUNE Point de vue Fortbildungsordnung und Psychotherapie Macht naturwissenschaftliche Fortbildung Sinn für eine Geisteswissenschaft? Oder: Warum FMH und SGPP die Psychotherapie verkennen.* Urs Dudle * Der Präsident der Fortbil dungskommission der Schweizerischen Gesellschaft für Psychiatrie und Psychotherapie SGPP hatte mit dem Autor Kontakt, und sein Anliegen wurde im Hinblick auf die nächste Revision aufgenommen. Die SGPP verzichtet aus diesem Grund auf eine Kommentie rung dieses Artikels. Zum Thema dieses Voir également à ceArtikels sujet siehe auch Comic von le dessin deden Badoux Badoux auf der letzten Seite. en dernière page. Korrespondenz: Dr. med. Urs Dudle Ottostrasse 14 CH8005 Zürich Tel. 044 251 54 00 urs.dudle[at]gmx.net Eigentlich waren die Absichten gut, als 2009 die FMH ihre neue Fortbildungsordnung einführte. Neben der Kernfortbildung im eigenen Fach durfte nun jedermann eine sogenannte Erweiterte Fortbildung absolvieren, die aus irgendeinem anderen Fach der Medizin stammen konnte. Diese gutgemeinte Libe ralisierung erleichtert Ärzten mit verschiedenen Fachtiteln oder besonderen Schwerpunkten die Fort bildung. Was für die meisten Fächer eine Liberalisierung war, war es für die Psychiater nicht, denn die bisher möglichen 10 Stunden Freier Fortbildung gingen da bei verloren. Ganz offensichtlich hatte man verges sen, dass die Psychiater normalerweise nicht nur einen Doppeltitel führen, sondern diesen auch prak tizieren, nämlich Psychiatrie und Psychotherapie. Psychotherapie ist keine Naturwissenschaft, son dern eine Geisteswissenschaft. In ihr gelten andere Regeln, als in der Medizin sonst gelten. Schon das Zielobjekt, das zu behandelnde psychische Leiden, ist enorm komplex und kaum vergleichbar mit einer somatischen Krankheit. Wenn wir zum Beispiel einen Diabetes mellitus untersuchen, so finden wir in der Regel einen Mangel an Insulin und/oder eine herab gesetzte Sensibilität der Insulinrezeptoren, typische Laborbilder und einige wenige typische Pathogene sen für dieses Krankheitsbild. Bei einer menschli chen Psyche, egal ob «krank» oder «gesund», ist die ses Bild ungleich komplexer und vor allem viel indi vidueller. Wir finden zwar in der Psyche oder bei psychischen Erkrankungen immer wieder Gemein samkeiten, doch die Variabilität und die Individuali tät der Befunde übersteigt die der somatischen Medi zin bei weitem. Bei genauerer Betrachtung müssen wir uns auch eingestehen, dass bislang nur wenige wirklich greif bare psychiatrische Krankheiten definiert worden sind. Bei den meisten «Krankheiten» handelt es sich nämlich genaugenommen um Syndrome, letztlich also Symptomkomplexe, die man sinnvollerweise zusammengestellt hat, denen aber nicht wirklich eine nosologische Entität zu kommt. Hinzu kommt ein weiterer ernstzunehmender Faktor: Psychiatrie und Psychotherapie untersuchen Phänomene des Bewusstseins. Das hauptsächliche Instrument dieser Untersuchung ist aber wiederum Bewusstsein. Man kann also sagen, dass das Bewusstsein des Psych iaters das Bewusstsein des Patienten untersucht. Während ich bei der Untersuchung eines Diabetes zumindest eine ansehnliche Distanz und relative Unabhängigkeit vom untersuchten Objekt zum unter suchenden Subjekt feststellen kann, ist diese Distanz beim Psychiater zu seinem Patienten nun gefährlich klein geworden. Hier untersucht Bewusstsein Bewusst sein! Wenn schon die Objektivität der Naturwissen schaften bei genauerer Untersuchung und selbst bei oberflächlicher Lektüre von Kant oder der Wissen schaftstheorie auf mehr als nur wackeligen Beinen steht, so gilt das noch ungleich viel mehr für den Be reich der Psychiatrie und Psychotherapie. Ansich ten, Einsichten, Erfahrungen, Werte und Bewertun gen spielen hier eine ungleich viel grössere Rolle. Mindestens der psychotherapeutische Anteil der Psychotherapie ist eine Geisteswissenschaft. Sie nicht als solche behandeln zu wollen, ist ein fataler Fehler. Die Psychotherapie nicht als Geisteswissenschaft behandeln zu wollen, ist ein fataler Fehler. Davon findet sich in der neuen Fortbildungsord nung der FMH und dem Fortbildungsprogramm der SGPP nur wenig. Während es für viele andere medizi nische Sparten durchaus Sinn macht, die erweiterte Fortbildung in anderen Sparten zu absolvieren, so wenig Sinn macht dies für die meisten psychothera peutisch tätigen Psychiater. Die wenigen organisch bedingten psychiatrischen Störungen sind rasch auf gezählt und bald abgedeckt. Mit Ausnahme von we nigen Spezialisten machen Patienten mit organisch bedingten psychischen Störungen für die meisten Psychiater zudem eine klare Minderheit aus. Wenn wir also für die psychotherapeutisch tätigen Psychia ter eine ähnlich liberale Lösung schaffen wollen wie für die Mediziner anderer Sparten, so müssen wir ihm das Feld auf der geisteswissenschaftlichen und auf der Selbsterfahrungsseite öffnen. Platt gesagt: Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 171 TRIBUNE Point de vue Psychotherapie: Bewusstsein untersucht Bewusstsein. Ein besonderes Problem für das in der Medizin propagierte objektive Erkennen. Ein Vortrag über kulturelle Unterschiede im Rollen verständnis, ein psychotherapeutischer Selbsterfah rungsworkshop, ein Meditations oder Gebetssemi nar sind für den Psychotherapeuten deutlich lehrrei cher als eine Fortbildung über den Morbus Bechterew oder den Diabetes mellitus. Doch die neue Fortbildungsordnung sieht das umgekehrt: Letztere kann ich mir als Erweiterte Fortbildung an rechnen lassen, Erstere hingegen nicht. Die Fortbildung muss das Feld auf der geisteswissenschaftlichen und der Selbsterfahrungsseite öffnen. In Anbetracht der Besonderheiten der Psycho therapie tut die FMH gut daran, für diese Sparte eine Sonderregelung zu finden, die der Natur und dem Wesen des Faches auch tatsächlich entspricht. Deut lich bedenklicher hingegen stimmt die Akklamation der Schweizerischen Gesellschaft für Psychiatrie und Psychotherapie SGPP zur 2009 getroffenen neuen Regelung. Offenbar sind es viele Psychiater selbst, die für den psychotherapeutischen Teil ihrer Arbeit nicht mehr konsequent einstehen wollen und sich vielmehr bemühen, rasch und problemlos unter den Schirm der naturwissenschaftlich ausgerichteten Fortbildungsordnung der FMH zu kommen. Dies ohne deren Vorgaben kritisch zu überdenken und in konstruktiver Opposition neue Vorschläge einzu bringen. Auf meine persönliche Anfrage hin hatte der Präsident der psychiatrischen Fortbildungs kommission (FBK) durchaus Verständnis für das An liegen einer zeitlich beschränkten freien Fortbil dung, doch waren dessen Vorschläge zur Umsetzung eher Ausflüchte von inpraktikabler und akademi scher Natur als brauchbare Vorschläge [1]. Am Ende hatte er sich mit seiner Argumentation selbst totge schossen: Natürlich kann Freie Fortbildung nicht wirklich ein Teil der Kernfortbildung sein, sondern sie müsste die Kernfortbildung erweitern und würde so mit zur Erweiterten Fortbildung gehören. Erweiterte Fortbildung aber ist gemäss FMHFortbildungsord nung eine Fortbildung, die von einer anderen Fach organisation anerkannt ist. Doch natürlich haben die anderen Fachorganisationen keinerlei Gründe, geisteswissenschaftliche und psychotherapeutische Fortbildungen oder Selbsterfahrung anzuerkennen. Fazit: Eine Freie (psychotherapeutische) Fortbildung lässt sich in der gegenwärtigen FMHFortbildungs ordnung nicht unterbringen. Eine Erweiterte Fortbildung für psychotherapeu tisch tätige Psychiater muss, wenn auch zeitlich be grenzt, ein möglichst breites Fenster in den Bereich der geisteswissenschaftlichen, psychotherapeuti schen, ja spirituellen und anderweitigen existentiel len Grenzwissenschaften öffnen, um wirklich ihrem Begriff der erweiterten Fortbildung gerecht zu wer den. Also eine Extrawurst für die Psychiater? Logi scherweise kann die Antwort nur ein Ja sein. Ledig lich eine solche Ausweitung und Ausnahmeregelung trägt dem Begriff der Psychotherapie auf der Ebene der Fortbildung wirklich Rechnung. Offenbar ist man sich weder bei FMH noch bei der SGPP über die sen «exotischen» Status der Psychotherapie wirklich bewusst. 1 Dudle U. Vorbei mit der Freiheit. Schweiz Ärztezeitung. 2010;91(43):1704–5. Articles interactifs ..... ...... -------.... ------------------ Vous souhaitez commenter cet article? Il vous suffit pour cela d’utiliser la fonction «Ajouter un commentaire» dans la version en ligne. Vous pouvez également consulter les remarques de vos confrères sous: www.bullmed.ch/ numero-actuel/articles-interactifs/ Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 172 TRIBUNE Point de vue Prévention du suicide Il manque jusqu’ici une volonté politique qui traduirait cette préoccupation en programmes efficaces concrets. Diverses contributions dans le Bulletin des médecins suisses et le fait qu’une organisation d’aide au suicide ait pris l’initiative de réaliser un projet remarquable en matière de prévention devraient encourager le corps médical à s’y impliquer activement. Ebo Aebischer Anciennement mandaté par les Eglises Evangéliques de Suisse de l’accompagnement des personnes ayant perdu un proche par suicide Correspondance: Pasteur Dr théol. Ebo Aebischer Waldriedstrasse 23 CH-3074 Muri bei Bern aebischerme[at]gmx.ch Depuis onze ans maintenant, on commémore le 10 septembre le «World Suicide Prevention Day» (WSPD). Cette commémoration est surtout observée par les personnes qui ont perdu l’un des leurs par suicide. Mais divers groupes ou organisations, engagés dans la prévention du suicide, s’emploient également à l’aide de manifestations impressionnantes à démontrer au public la nécessité d’une prévention du suicide. Pour cette «journée de la prévention», des slogans ou des devises sont adoptés, des statistiques publiées, des exhortations prônées. En 2012, les organisateurs se sont félicités du «succès extraordinaire» remporté, comprenant «450 activités ou événements dans 74 pays». Or, en 2000, on estimait que, mondialement, 815 000 personnes se suicidaient annuellement (ainsi, environ un suicide chaque 40 secondes). Cette année, le Président de l’«International Association for Suicide Prevention» (IASP), le Dr Lanny Berman, a parlé dans sa contribution en vidéo d’«un million» de victimes du suicide. Où est là le «succès» de la prévention évoqué un an plus tôt? A Zurich, on a fait coïncider le 10 septembre 2013 avec le vernissage du livre «Darüber reden» [1]. «En parler» est une bonne chose, mais cela ne suffit pas, de loin! Assurément, cela soulage les personnes touchées par un suicide et peut même contribuer à prévenir qu’elles ne deviennent elles-mêmes suicidaires. Mais qu’en est-il de tous ceux et toutes celles qui, un jour – pour quelque raison que ce soit – ne trouve pas d’autre voie de sortie d’une situation à leurs yeux désespérée que de «sortir» définitivement? Qu’en est-il des personnes dont le téléphone mobile (Handy) est plus proche, accessible, que n’importe quel humain? Et qu’en est-il des personnages occupant des positions de haute responsabilité, économiques ou politiques, qui s’effondrent sous le fardeau (de Carsten Schloter chez Swisscom à Pierre Wauthier chez Zurich Ins.) ou menacent de le faire? Vers qui ou quoi peuvent-ils se tourner – pour être éventuellement détournés de leurs pensées suicidaires? Il n’existe – et cela non seulement chez nous – pas d’endroit au seuil d’accessibilité suffisamment bas auquel ils/elles pourraient s’adresser anonymement, n’importe où, n’importe quand. Peu de personnes disposant d’un téléphone mobile – et encore moins celles occupant des positions élevées dans le management ou la politique – voudront appeler dans une situation extrême le numéro 143. Il faudrait donc instaurer, parallèlement au n° 143 si largement connu, une adresse e-mail aux buts analogues. Chacun, chacune devrait à cet endroit pouvoir jour et nuit s’ouvrir et dépeindre les difficultés et tribulations qui menacent de le ou la faire succomber. Et là, devraient œuvrer des personnes compétentes et bienveillantes prêtant une oreille attentive aux peines et préoccupations qui leurs sont décrites. De véritables «Seelsorger» c’est-àdire des personnes qui prennent soin de l’âme, capables aussi d’apporter une assistance spirituelle. On se moque volontiers des personnes attachées à cette dimension et remplissant ces fonctions. Pourtant en grec ancien le terme désignant l’âme ou l’esprit est le mot ψυχή, psyché, et la psychiatrie est dédiée à cette partie de la médecine qui s’occupe de la détection et du traitement des troubles de l’âme et des maladies psychiques. Ceci est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les personnes souffrant de «peines de l’âme» sont sceptiques voire négatives à l’égard de la psychiatrie et de la psychologie (sciences des manifestations et des états conscients et inconscients de la vie de l’âme). S’ajoute à cela le fait que certains psychiatres font manifestement preuve de peu d’empathie [3]. Les notions négativement chargées de «psy» et de «Seelsorger» ou du concept de «cure d’âme» ont été remplacées par l’expression «Care» (soin, souci, attention). C’est en référence à cette désignation qu’ont été créés des «care teams» dont la mission est de soutenir dans les cas d’urgence, spirituellement et psychologiquement, les personnes touchées par un événement traumatisant. Je suis de l’avis qu’il serait actuellement nécessaire de choisir dans les rangs de ces spécialistes des personnes – également des médecins [3] – qui seraient expressément formés pour assumer de manière inconditionnelle et ranimer, «ramener à la vie» les personnes suicidaires. Le premier commandement qui devrait inspirer ces experts désignés devrait être qu’ils soient prêts, le cas échéant, à accepter l’idée que les personnes à secourir puissent se suicider, «se prendre la vie», à l’opposé des principes psychiatriques usuels, visant à empêcher le suicide «à tout Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 173 TRIBUNE Point de vue Il n’existe pas d’endroit au seuil d’accessibilité suffisamment bas auquel les personnes suicidaires pourraient s’adresser anonymement. prix». L’aide recherchée pourrait être obtenue par le canal d’une adresse e-mail connue de tout un chacun. Si le contact établi de cette façon n’était pas ressenti comme suffisant, l’interlocuteur «caregiver» devrait pouvoir offrir la possibilité d’une rencontre dans un lieu confidentiel intime (par exemple un appartement privé), dans lequel outre le cœur, les yeux et les oreilles pourraient se voir et se comprendre. Grâce à une telle proximité et à une acceptation absolue de la personne en besoin d’aide, il pourrait se faire, selon les circonstances, que de nouvelles perspectives, dépassant la voie sans issue apparente, deviennent possibles. Depuis de nombreuses années, une plateforme Internet (parmi d’autres), www.seelsorge.net, offre un tel service d’aide – à l’évidence avec un certain succès. Mais une telle plateforme ne suffit pas et présente d’emblée un seuil inhibiteur à surmonter. S’ajoute à cela le fait que les désespérés cherchent d’abord un forum de suicide plutôt qu’une offre quelle qu’elle soit d’aide spirituelle. L’urgence de la détresse ressentie est telle qu’elle est doublée d’agitation et de désarroi entraînant une formidable impatience. La nécessité de passer de la page d’accueil d’un site aux différentes rubriques pour trouver l’offre recherchée constitue, spécialement dans un état d’urgence extraordinaire, un écueil trop important à franchir. Il n’est guère étonnant de ce fait, que le forum mis sur pied en 2007 par l’organisation d’aide au suicide Dignitas (http://forumdignitas.ch) ait rencontré un écho important. Ainsi que le décrit Peter Holenstein [4] dans sa publication «Das Dignitas-Forum», en page 22, c’était l’idée de Ludwig A. Minelli, «de créer une plateforme Internet pour les personnes portées au suicide, dans lequel celles-ci pourraient mettre en discussion et échanger réciproquement, comme dans un groupe d’entraide, leurs histoires et expériences, ou leurs situations de vie qui leur paraissent sans issue – quelles que soient les raisons qui les ont causées – avec des gens qui, dans un état similaire, cherchent de l’aide pour continuer à vivre.» Cette offre correspond très largement avec ce qui est mis en discussion ici. Le succès de ce forum est remarquable: du 3 février 2007 à fin février 2012, plus de 62 000 contributions (dénommées «Posts») de participants enregistrés ont été rendues publics et plus de 3000 thèmes (dénommés «Threads») ont été discutés. On peut néanmoins imaginer que pour une personne suicidaire, le fait de devoir s’adresser à l’Organisation d’aide au suicide Dignitas puisse constituer un obstacle. L’initiative de Dignitas est d’autant plus à saluer que rien n’existe de semblable de la part de l’Etat. Visiblement, notre pays n’est pas disposé à mettre sur pied une prévention du suicide qui mérite son nom. En date du 28. 9. 2012, interpellé par la Conseillère Nationale Jacqueline Fehr à propos de mesures anti-suicide en Suisse, le Conseil fédéral répondait le 30. 11. 2012: La prévention du suicide «implique un investissement de l’ensemble de la société». Il affirmait, plus loin: «Aucune base légale ne permet à la Confédération d’octroyer des aides financières aux cantons pour encourager et soutenir leurs activités de prévention du suicide. » Il est assurément bénéfique d’«en parler». Mais, au-delà, il s’agit de travailler activement pour obtenir qu’au niveau fédéral soit créé un lieu de rencontre qualifié, où les personnes suicidaires trouvent un accueil et une écoute. L’Editorial de Barbara Weil [5] dans le Bulletin des Médecins Suisses du 30. 10. 2013 a suscité la réaction du Dr Virgile Woringer [6], dans une Lettre de lecteur intitulée «Les médecins doivent user de leur influence – A propos de l’Editorial de Barbara Weil». Selon lui, il appartient au corps médical d’user de son influence sur les autorités afin qu’une stratégie de prévention soit mise en place sur le plan national, laquelle coûtera «des moyens importants, donc venant de l’Etat.» Toutefois, au vu des souffrances et des coûts causés par les suicides et les tentatives de suicide, ces investissements devraient rapidement s’avérer «rentables». Je souhaite me joindre à l’appel du Dr Virgile Woringer «Qu’attend-on? Qu’attendezvous personnellement pour lancer le mouvement?» Références 1 Weisshaupt J. Darüber reden Perspektiven nach dem Suizid. Lyrik und Prosa von Hinterbliebenen. Basel. Johannes Petri; 2013. 2 Bielinski D. Arzt-Patienten-Beziehung – Defizite in der Weiterbildung zum Psychiater? Bull Méd Suisses. 2013;94(39):1485–6. 3 Hefti R, Rademacher S, Pfeifer HR, Gürber R. Spiritual Care – Modewort, Trend oder echte Notwendigkeit? Bull Méd Suisses. 2013;94(44):1684–5. 4 Holenstein P. Das Dignitas-Forum. Ein Internet-Forum als Instrument der Suizidversuchsprävention. Auswertung und Analyse. 5 Weil B. Médiatisation du suicide: quel est notre rôle? Bull Méd Suisses. 2013;94(40):1501. 6 Woringer V. Les médecins doivent user de leur influence. Bull Méd Suisses. 2013;94(44):1659. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 174 TRIBUNE Spectrum Paraforum vernetzt Menschen mit Querschnittlähmung 2 x Noël La 17e édition de l’action «2 × Noël» s’est déroulée du 24 décembre 2013 au 11 janvier 2014. Denrées alimentaires non périssables, produits d’hygiène, articles pour enfants en bas Mit der neuen Onlineplattform Paraforum startete die Schweizer Paraplegiker-Gruppe ein Netzwerk für Querschnittgelähmte, Angehörige und Fachkräfte, bei dem Interaktion im Mittelpunkt steht und damit die individualisierte Nutzung ermöglicht wird. Im Angebot von Paraforum stehen News, Links, Infos über Kontaktmöglichkeiten sowie Geschäftspartner und es werden Versorgungslücken und häufige Fragen aufgeführt. Informationen können sich alle Internetnutzer holen, interagieren hingegen nur die Registrierten. Der Dienst ist gratis und wird vorläufig auf Deutsch, Englisch, Französisch und Italienisch angeboten. www.paraforum.ch schliesst somit eine Lücke im Informationsangebot zum Thema Querschnittlähmung. (Schweizer Paraplegiker Stiftung) www.paraforum.ch: ein neues Informationsangebot und ein Netzwerk für Querschnittgelähmte. âge, souliers à l’état neuf et matériel Das «Spitex Magazin» kommt scolaire étaient particulièrement bienvenus. L’hiver dernier, 2 × Noël a permis la collecte de 78 000 paquets-cadeaux qui ont ensuite été redistribués à des personnes et familles dans le besoin ainsi qu’à des institutions sociales. Pour tous les bénéficiaires, cette action représente une aide concrète dans un quotidien sinon difficile. C’est pourquoi la SRG SSR, la Poste Suisse et la Croix-Rouge suisse (CRS) ont de nouveau appelé à faire profiter les plus démunis de l’abondance des fêtes de Noël. (Croix-Rouge suisse) Das neue «Spitex Magazin» wird es auch als App geben. Assistenzhunde Assistenzhunde sind ständige Begleiter, die Rollstuhlfahrern helfen, den Alltag zu bewältigen, und dadurch die Angehörigen und das Pflegepersonal entlasten. In seiner Ausbildung erwirbt der Assistenzhund Fähigkeiten, die den Behinderten weitgehend von fremder Hilfe unabhängig machen: Er öffnet oder schliesst Türen, hilft beim An- und Auskleiden, bringt das Telefon oder räumt beispielsweise die Waschmaschine aus. Mobilitätseingeschränkte Menschen bekommen mehr Selbständigkeit und auch ein besseres Selbstwertgefühl. Zudem ist der Hund ein Bindeglied zwischen behinderten und nichtbehinderten Menschen und fördert Im Februar wird die erste Ausgabe des «Spitex Magazin» erscheinen. Es löst «Schauplatz Spitex» ab und erscheint 6-mal im Jahr. Mit je einer Sprachausgabe Deutsch und Französisch sowie einem Beihefter in Italienisch wird das «Spitex Magazin» in der ganzen Schweiz präsent sein. Neben der gedruckten Ausgabe steht das Magazin als Tablet-App auch digital zur Verfügung. Das «Spitex Magazin» widmet sich den vielfältigen Herausforderungen im Bereich Hilfe und Pflege zu Hause sowie aktuellen gesundheitspolitischen Fragen. Es berichtet über die Entwicklungen im Spitex-Bereich und Erkenntnisse aus verschiedenen Fachbereichen und thematisiert auch Fragen zu Aus- und Weiterbildung. (Spitex Verband Schweiz) Journée mondiale du braille Pour célébrer la naissance de Louis Braille, le 4 janvier a été déclaré Journée mondiale du braille. Cette journée est l’occasion de rappeler l’existence du braille, un alphabet tactile. Louis Braille, qui n’est pas né aveugle mais qui l’est devenu très jeune suite à un accident, a amélioré un système d’écriture déjà mis à place par Charles Barbier appelé sono-graphie. Le système de Barbier se basait uniquement sur les sons. Insatisfait, Braille met en place son propre code alphabétique construit uniquement à partir de 2 rangées de 3 points, permettant 64 combinaisons, comprenant l’alphabet, les accents, la ponctuation et les caractères musicaux. Kontakte und die Kommunikation. (Pro infirmis) (My Handicap) Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 175 HORIZONS Rencontre avec… … Zheng Chen, chinesische Ärztin für TCM, speziell Akupunktur «Es geht immer um das Gleichgewicht» Daniel Lüthi Text und Bilder danielluethi[at]gmx.ch Editores Medicorum Helveticorum Der chinesische Kaiser hat einen Ehrenplatz in Hilterfingen. Perlmutter, eingelegt in schweres Holz, zeigt seinen prunkvollen Einzug gleich beim Eingang. Dort, wo sich das Wohnzimmer öffnet und der Blick frei wird über den glitzernden See, hinüber zur Stockhornkette und links zu den Alpen. «Hier ist jeder Tag wie Ferien», schwärmt Frau Chen, wie sie sich selber nennt. Wie ein Märchen Die Geschichte, wie sie von China nach Europa kam, erzählt Frau Chen, als wäre es ein Märchen: «Ich ar- beitete in Shanghai. Eines Abends war ich zusammen mit einer Freundin im Zirkus. Der Musiker eines deutschen Symphonieorchesters, das gerade in der Stadt gastierte, sass vor uns. Wir kamen ins Gespräch, und er erzählte mir von seinen Rückenschmerzen. Am folgenden Tag behandelte ich ihn, und die Schmerzen waren weg. Als später der Bürgermeister das Orchester begrüsste, schenkte er dem Musiker Blumen. Dieser reichte sie direkt an mich weiter. Er war so begeistert vom Erfolg meiner Behandlung, dass er mich zusammen mit zehn anderen Mitgliedern des Orchesters persönlich nach Deutschland einlud. Dort gäbe Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 176 HORIZONS Rencontre avec… es keine solche Akupunktur. Ich wusste sofort, dass ich gehen wollte, dass ich wegmusste.» Ganz allein fuhr sie mit der Eisenbahn nach Peking und von dort über die Mongolei und Polen nach Deutschland. «Ich hatte nichts. Aber ich habe nie geweint, bin immer nur nach vorne gegangen.» Von der Weltstadt Shanghai kam sie nach Bamberg in Bayern. Dort wurde sie zur Leibärztin des lokalen Symphonieorchesters. «Musiker haben oft grosse Schmerzen und Schlafstörungen», erklärt sie. Und kommt damit gleich zu ihrer Spezialität, der Akupunktur. «Viele Krankheiten entstehen durch einen Stau. Die Energie, das Qi, kann nicht fliessen. Mit meinen Nadeln treffe ich die richtigen Punkte in den Meridianen, den Energieleitbahnen im Körper, ich löse den Stau, die Energie kann wieder fliessen, und der Schmerz ist weg.» Auch dies tönt für westliche Ohren wie ein Märchen, aber Frau Chen besteht darauf, dass solche Prozesse wissenschaftlich erklärbar sind. So komme die heilende Wirkung unter anderem dadurch zustande, dass der stimulierende Reiz der Nadeln im Gehirn bewirken würde, dass vermehrt «Glückshormone» ausgeschüttet werden, Serotonin oder Endorphin zum Beispiel. Zheng Chen Zheng Chen wurde 1957 in Shanghai in der Volksrepublik China geboren, wo sie auch die Schule besuchte. Ursprünglich wollte sie Sängerin werden, aber bald einmal wurde klar, dass sie die Familientradition weiterführen würde, und so studierte sie in fünfter Generation tradi- «Übermässiges Denken, Wollen oder Handeln gefährdet das Gleichgewicht.» tionelle chinesische Medizin (TCM). Nach sieben Jahren schloss sie das Studium mit dem Master ab. 1988 kam sie dank einer persönlichen Einladung nach Europa. Sie liess sich in Deutsch- Yin und Yang Aber eigentlich ist das Geheimnis dieser Medizin auch ganz einfach darzustellen: mit dem berühmten YinYang-Symbol, das auch die Visitenkarte von Frau Chen ziert. Weiss und Schwarz stehen hier für Gegensätze, die sich ergänzen und ineinander übergehen: stark und schwach, männlich und weiblich. Aber auch «gebend» und «empfangend», «aktiv» und «passiv». Die chinesische Ärztin sagt zu diesen Kräften: «Es geht immer um das Gleichgewicht. Zu heiss ist nicht gut, zu kalt auch nicht. Wenn etwas zu viel ist, muss ich dämpfen. Wenn es von etwas zu wenig gibt, muss ich ergänzen. Angst bedeutet: Alles ist zu. Glück: Alles ist offen, alles fliesst. Übermässiges Denken, Wollen oder Handeln gefährdet das Gleichgewicht, einzelne Organsysteme fallen aus der Mitte, es kommt zu Störungen und Erkrankungen.» Sie legt ein paar Blätter mit einem Text von ihr auf den Glastisch. «Unglück ist Glück» ist der Titel. Erwartungsvoll blickt sie das Gegenüber an, schalkhaft zieht sie die Nasenspitze nach oben. In solchen Momenten wirkt die reife Frau fast mädchenhaft. «Kein Begriff kann zureichend gedacht werden ohne eine begleitende Vorstellung von seinem Gegenteil bzw. von seiner Negation», steht hier. «Wenn wir eine schwere Krankheit überwunden haben, sehen wir das, was wir Gesundheit nennen, plötzlich mit ganz anderen Augen.» Und weiter unten: «Wir leben nicht Editores Medicorum Helveticorum land nieder. 1989 bis 1997 arbeitete sie in einer renommierten Akupunktur-Praxis in Raunheim (und in Leukerbad), die mit einem Lehrauftrag der Johannes-Gutenberg-Universität Mainz ausgestattet ist. 1991 bis 2005 war sie Dozentin in traditioneller chinesischer Medizin u. a. am Humanum-Institut in Frankfurt sowie Tutorin der Deutschen Ärztegesellschaft für Akupunktur. Seit 2009 arbeitet sie als TCM-Ärztin für Akupunktur in einer Arztpraxis in Bern. Zheng Chen ist Mutter eines erwachsenen Sohnes. Sie lebt in Hilterfingen am Thunersee. im Paradies und wir leben nicht in der Hölle, sondern wir leben dieses Leben, und in diesem Leben haben wir es immer wieder mit Gegensätzen zu tun, mit Tag und Nacht, mit Einatmen und Ausatmen, mit Entstehen und Vergehen. Und wer die Wahrheit des Lebens in seiner Ganzheit begreifen will, der muss offen dafür sein, dass die Phänomene widersprüchlich sind: Unglück ist Glück. Auch die Krankheit kann ein Unglück sein, welches am Ende Glück bringt.» Für die Diagnose einer Krankheit betrachtet Frau Chen die Zunge des Patienten. «Sie ist der Spiegel sei- Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 177 HORIZONS Rencontre avec… nes Innern.» Sie fühlt den Puls, blickt ihm in die Augen, tastet seinen Bauch. «Das reicht in der Regel.» Und wenn sie dann zu den Nadeln greift, von denen sie bei einer Behandlung bis zu 25 steckt, wird sie mit einem Unterschied zu ihrer alten Heimat konfrontiert: «In China wollen die Leute am liebsten möglichst lange und möglichst dicke Nadeln. Die schmerzen mehr, aber sie helfen auch schneller. Hier in Europa haben viele Leute Angst vor den Nadeln. Deshalb brauche ich hier eher die kurzen und dünnen.» «Auch die Krankheit kann ein Unglück sein, welches am Ende Glück bringt.» TCM und Schulmedizin Eben ist Frau Chen von einem Besuch in Shanghai zurückgekehrt. Einmal pro Monat war sie zuletzt dort, um ihren Bruder zu begleiten, der an Krebs erkrankt war und jetzt gestorben ist. «Ich bin nicht traurig», kommentiert sie, «nur dankbar, dass ihn Gott geholt hat und er nicht mehr leiden muss.» Mit chinesischer Medizin allein war er längst nicht mehr zu behandeln, dafür war es zu spät. «Ein Tumor muss operiert werden, das ist undiskutabel», stellt Zheng Chen unmissverständlich klar, «und gegen eine akute Lungenentzündung bin ich mit meinen Nadeln viel zu langsam, da kann nur noch die Schulmedizin helfen.» Bei der Frage «Schulmedizin oder traditionelle chinesische Medizin» geht es also keineswegs um ein Entweder-Oder. «Die beiden Künste ergänzen sich», sagt Chen. Ein Unterschied sei vielleicht der: «Die Schulmedizin widmet sich vor allem den Symptomen, wir behandeln die Ursachen und versuchen dabei immer, den ganzen Menschen zu sehen, nicht bloss einzelne Organe.» Der Fokus von TCM liegt stark auf der Prävention. Frau Chen ist oft also nicht heilend, sondern vorbeugend tätig. Denn Gesundheit ist auch die Abwesenheit von Krankheit. Eben: Die Energie soll fliessen, die Harmonie der Kräfte soll gewährleistet sein. «Ich will mit meinen Behandlungen die Abwehrkräfte stärken und die Leistungsfähigkeit verbessern. Oft kommt es vor, dass dabei Beschwerden verschwinden, die ein Patient gar nicht deklariert hat. Letzthin zum Beispiel hat mir eine Patientin berichtet, sie könne auf einmal wieder gut schlafen.» Auch auf ihre eigene Gesundheit achtet sie. «Das beste Leben ist in der Mitte», fasst sie zusammen. «Ich will nicht zu viel arbeiten, aber auch nicht zu wenig. Arm zu sein oder hässlich ist nicht gut. Allzu reich oder aussergewöhnlich schön aber auch nicht. Ganz wichtig ist es, sich ausgewogen zu ernähren, also immer von allem ein bisschen zu essen. Einseitige Nahrung ist schlecht für die Gesundheit. Deshalb ist es naiv zu glauben, dass Vegetarier prinzipiell gesünder sind als Menschen, die auch Fleisch essen. Gute Ernährung führt zu einem guten Stoffwechsel – die Energie kann fliessen. Der Mensch ist, was er isst. Übrigens: Auch geistige Nahrung gehört zum Leben.» Universelle Energie Frau Chen ist eine neugierige Person, sie liest – chinesisch – Biographien über Mozart oder Romane von Balzac, gerne schaut sie sich Lebens- und Liebesfilme an. «Da kann ich weinen und lachen – und geniessen. Das ist wichtig für die Gesundheit: geniessen.» Zum Genuss gehört auch der Gesang, den sie einst zum Beruf machen wollte. Lange nahm sie Stunden, in solchen Momenten wurde auch der schwarze Flügel zum Leben erweckt, der zurzeit ziemlich verlassen im Raum steht. Es gibt selbstproduzierte CDs, auf denen Frau Chen als Sängerin mit ihrem glasklaren Sopran zu hören ist, Patienten erhalten sie bisweilen als Geschenk. «Lieder für die Seele» heisst eine. Klassisches Liedgut gibt sie da, aber auch «Morning has broken» und «Over the rainbow». Und falls sie sie noch nicht aufgenommen hat: Die «Westside Story» würde passen. Etwa zweimal die Woche gönnt sich die Ärztin selber ein paar Nadeln. «Wenn ich selber viel Energie habe, habe ich auch Erfolg bei meinen Patientinnen und Patienten.» Den Daoismus und den Konfuzianismus, die oft als geistige Grundlagen der chinesischen Medizin zitiert werden, hat Frau Chen mit ihrer Reise nach Europa hinter sich gelassen. Sie ist bekennende Christin. Darüber spricht sie lieber als über den Kommunismus. Jetzt wird ihre Stimme etwas lauter und ihr Engagement unausweichlich. Irgendwie geht es wieder um das Thema Energie, diesmal aber in einem universellen Sinn. «Ich habe Gott nie gesehen. Viele Menschen wollen alles sehen. Aber sehen wir die Luft? Sehen wir Emotionen?» Mit ihren grossen, wachen Augen blickt die kleine zierliche Frau, sehnsüchtig beinahe, zu den Bergen. Dann lacht sie, steht auf, trippelt mit kleinen Schritten in die Küche und macht einen Jasmin-Tee. Die nächste «Begegnung mit …» Am Ende jeden Monats stellt die Schweizerische Ärztezeitung eine Persönlichkeit vor, die sich im Gesundheitswesen engagiert. Im Februar schildert Daniel Lüthi seine Begegnung mit Stéfanie Monod, Spezialärztin für Geriatrie und ab 1. März Chefin des Bereichs öffentliche Gesundheit beim Kanton Waadt. Editores Medicorum Helveticorum Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 178 HH OO RR I ZI Z OO NN TS E So ch u as uuf n e nasut terre a n g l e Nachweihnachtlicher Case report Der verirrte Weihnachtsstern Frank Seibold Am 16. 12. 2013 stellte sich eine 55-jährige Patientin notfallmässig auf der Gastroenterologie vor. Sie klagte über heftige, krampfartige Schmerzen retrosternal. Diese Schmerzen hätten erstmals während eines Fondue-Essens begonnen und hätten sich nie ganz beruhigt. Nach dem Essen sei es immer wieder zu massiven, äusserst schmerzhaften Krämpfen gekommen. Wenige Tage zuvor war der Schwiegervater der Patientin verstorben, was dazu beitrug, dass die Patientin und ihr Ehemann das Schlimmste befürchteten. Die klinische Untersuchung auf dem Notfall und eine Blutentnahme zeigten keine Auffälligkeiten. Die Patientin wurde für eine notfallmässige Gastroskopie angemeldet. Die Patientin wurde mit Propofol anästhesiert. Bei der Gastroskopie fand sich dann im mittleren Ösophagus ein merkwürdiger, schleimbedeckter Fremdkörper, der sich erst nach genauer Betrachtung als ein zwei Zentimeter durchmessender, golde- ner Kunststoff-Stern entpuppte. Der Fremdkörper wurde mit einer Zange gegriffen, nahe ans Gerät herangezogen und vorsichtig entfernt. Bei der anschliessenden Untersuchung fand sich keinerlei Verletzung des Ösophagus. Histologisch konnte eine eosinophile Ösophagitis (EoE) ausgeschlossen werden. Bolusobstruktionen finden sich gehäuft bei der Diagnose EoE. Hier lag offensichtlich aufgrund der Zacken des Sterns eine rein mechanische Obstruktion vor. Woher der Stern kam, bleibt spekulativ. Es konnte rückverfolgt werden, dass das erste Schmerzereignis anlässlich des Fondue-Essens aufgetreten war, somit wäre es denkbar, dass der Stern sich eventuell in das Fonduebrot verirrt hatte. Nach der Entfernung des Sternes war die Patientin komplett beschwerdefrei und sehr erleichtert, dass das Problem so schnell behoben war. Korrespondenz: Prof. Dr. med. Frank Seibold Gastroenterologie Spital Netz Bern Spital Tiefenau CH-3004 Bern Tel. 031 308 89 42 Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 179 ET ENCORE... Ceux qui disaient A(nna) peuvent à présent aussi dire B(adoux) Bruno Kesseli * Badoux. Fatmas Fantastische Reise (Le voyage fantastique de Fatma). Publié par Nadja Khan. A commander sur le site internet www. moyamoya.net bkesseli[at]emh.ch Peut-être avez-vous tiqué en arrivant à la dernière page de cette revue. Il se peut même que vous soyez revenu(e) à la une pour vous assurer que vous aviez bien le Bulletin des médecins suisses entre les mains. Eh non, vous n’avez pas la berlue: pour la première fois en plus de 10 ans, cette édition du BMS ne contient pas de dessin d’«Anna» mais présente, à la place, un croquis de Badoux. Que s’est-il passé? Ne vous inquiétez pas, vous retrouverez «Anna» dans les pages du BMS. Simplement, l’artiste a exprimé, il y a quelque temps déjà, le souhait de dessiner moins souvent pour la revue et de se retirer, à plus ou moins longue échéance, complètement du «cahier jaune». Ainsi va la vie. Sans vouloir se lancer dans un panégyrique d’adieu prématuré, on peut ici s’autoriser un constat lucide: toute une époque touche à sa fin. Les croquis d’Anna ont marqué le BMS pendant plus d’une décennie. A l’instar de la couverture jaune, ils étaient et restent l’un de ses signes distinctifs. Et même si aucun facteur spécifique ne permet de chiffrer leur impact, celui-ci était remarquable. Nos conseillers fédéraux débordés eux-mêmes prenaient occasionnellement le temps de réagir à une caricature d’Anna. Sa capacité à dégager, avec un sens aigu de l’observation et une extrême concision, l’essence d’un sujet en mettant le doigt sur l’un ou l’autre fait saillant de notre époque, a permis à ses dessins d’acquérir une renommée internationale. En témoignent les nombreuses récompenses qui lui ont été décernées au fil des ans, parmi lesquelles le «Deutscher Preis für die politische Karikatur» (Prix allemand de la caricature politique), obtenu en 2010. A la rédaction, notre priorité est de répondre aux besoins et souhaits des lectrices et lecteurs. Et durant toutes ces années, nous n’avons jamais eu la moindre raison de douter du fait qu’Anna bénéficiait (et bénéficie toujours) du soutien de la grande majorité du public du BMS. Son crayon, connu pour être acéré, ne s’est pas émoussé avec le temps et elle n’hésite pas à remettre en place sa propre profession – Anna est aussi médecin – deux particularités non seulement acceptées, mais globalement appréciées par les lecteurs. Bien évidemment, chacun(e) d’entre nous s’est, un jour ou l’autre, agacé(e) d’un de ses croquis. Le contraire serait étonnant. Provoquer certaines frictions fait partie du concept de dessin d’Anna mais, c’est bien connu, les frictions sont source de chaleur. Son dernier ouvrage, dans lequel elle présente un aperçu de ses 14 années de travail pour le Bulletin des médecins suisses, s’intitule d’ailleurs très logiquement «Reibungswärme» (chaleur de friction). La décision d’Anna a suscité pas mal de discussions et d’effervescence dans les coulisses de la rédaction. Si nous n’avons pas trouvé de solution parfaite, celle que nous avons finalement adoptée ne m’en semble pas si éloignée. A partir du mois de mai, la caricature hebdomadaire du BMS sera réalisée par un pool de cinq illustrateurs, dont Anna – au moins jusqu’à la fin de l’année. Ce pool réunira des grands noms, solidement établis dans le milieu du dessin suisse, et des artistes talentueux qui auront pour la première fois l’opportunité d’élargir leur public par le biais du BMS. Nous sommes confiants dans le fait que cette collaboration offrira un résultat varié sur le fond et la forme, qui saura séduire nos lecteurs. Parce qu’il faut bien prolonger un peu le suspense, nous ne dévoilons pas encore les noms des petits «nouveaux»; ils seront présentés en temps opportun dans le BMS. Sans compter que leurs croquis parleront prochainement pour eux. Badoux, qui constitue en quelque sorte l’avantgarde des «nouveaux crayons» et sera publié dans le dernier numéro de chaque mois jusqu’en mai, fait incontestablement partie des grands noms évoqués. Il est fort possible que vous ayez vu ses croquis ou ses BD au détour des pages de la NZZ ou de la WoZ, la presse écrite suisse recourant volontiers à ses services. Son style s’inspire de la «ligne claire» d’Hergé («Tintin») et il a déjà gagné ses premiers galons dans le domaine médical. En 2006, il a en effet réalisé, en collaboration avec la neurochirurgienne Nadja Khan, une bande dessinée qui présente la maladie orpheline de Moyamoya, une pathologie cérébrovasculaire, sous forme de voyage dans le corps humain, afin de faciliter sa compréhension par les enfants (et les adultes)*. Ceux qui disaient A(nna) peuvent donc à présent aussi dire B(adoux), et notre cheminement dans l’alphabet ne s’arrêtera pas là. Au nom de la rédaction, je souhaite de tout cœur la bienvenue à Badoux et ses collègues au BMS. Nous sommes impatients de découvrir les réactions de nos lectrices et lecteurs à vos croquis. Bruno Kesseli, rédacteur en chef Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5 180 BADOUX La dernière page du BMS est gérée indépendamment de la rédaction. Bulletin des médecins suisses | Schweizerische Ärztezeitung | Bollettino dei medici svizzeri | 2014;95: 5
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